Horizon

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horizon Par Stéphane CROCHEMORE

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Parler

Parler, pourquoi te dire que ce que je t’ais déjà dis des dizaines de fois. Je t’aime oui cela tu le sais, même si je t’ais trahi en voulant me donné la mort, sache que je ne regrette pas comme je ne regrette pas mon amour pour toi mais ça, tu ne le comprends pas, jamais ! Le jour se lève sur notre amour, je te sourie comme chaque matin, c’est devenu une habitude plus qu’un besoin mais si nous ne le faisions pas, il manquerait un rayon de soleil dans la maison. Tu as trouvé une lettre sur la table en rentrant du bureau, un peu plus tôt. Elle te parlait de moi, de mon amour et de tous les merveilleux moments que nous avons passés ensemble. Je te demandais pardons, mais pardon pour quel raison, qu’avais-je fais pour mériter ton pardon. Tu entendais mon bain coulé et une pensé te traverse l’esprit, telle un éclair qui te glace jusqu’au sang. Tu ne mis pas longtemps à réagir, les secours non plus alors moi aussi je te pardonne aujourd’hui. Sache que même si encore à se jours tu ne le comprends toujours pas, je ne regrette rien. Pour l’instant en tout cas mais aujourd’hui c’est demain pour moi, chaque jours que nous passons et que nous passerons ensemble mon amour, sera pour moi un nouveau demain. Si je suis là auprès de toi mon amour, c’est que tu étais là, au bon moment comme tu l’ais chaque jours, Soleil de ma vie qui rayonne en moi telle un vœu que j’exprime tendrement. Parler pour te dire des choses douces, tu les connais toutes mais tu me demande toujours et encore de te les dires car tu aime ma voix. Moi j’aime te regarder telle Vénus et Apollon, 5


unies par la volonté de Cupidon, les amants divins qui se tiennent la main. Parler mais je t’ais dis tant de choses que tu ne veux pas entendre, telle ce que j’ai traversé au travers de mon acte manqué, avorté, par ta volonté. Parler oui je dois toujours et encore le dire, oui je l’ais fait mais, car il y a un mais, si c’étais à refaire c’est que tu n’existe pas. Parler à l’être aimer, l’écouter apprécier ses paroles c’est avant tout une marque de respect et aussi un acte d’amour. Aujourd’hui la vie célèbre l’astre du jour, se soir la nuit nous emportera et peut-être nous ferons l’amour. Mais l’amour est fais de geste de velours posées de mots doux et fort agréable à ouïe. Je te cherchais dans le nuit mon amour, dans les ténèbres de l’ennuie et je ne t-y est jamais trouvé. Je t’ais trouver mon amour, dans la lumière d’une belle journée ensoleillée sur le banc d’une pelouse en train de te faire bronzé. Je t’ais pris mon amour dans mes bras et je ne t’ais plus jamais lâché, tu es ma décision et le tison qui anime en moi le feu de mes jours. Parler pour te dire quoi mon amour, je ne sais pas car mon cœur brûle de toi.

Monique BLAISE & Stéphane CROCHEMORE

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Il est mort et je n'ai pas pu lui dire adieu !

C'était en début d'année 2008 ( janvier )que j'ai rencontré Florian pour la première fois, il été gentil, attachant, souriant, marrant et surtout très mignon. Nous nous sommes tout de suite très bien entendu et on c'est vite échangé nos numéro, tout les jours on s'envoyer des textos, une forte amitié commençait... 1 mois plus tard (février), je me suis rendu compte, que pour moi c'était plus qu'un ami, je lui en ai parlé, et il a tout de suite été compréhensif, il m'a tout de suite demander a me voir, rien que nous deux, et m'a promis une surprise. Un samedi après-midi, je l'ai vu, j'ai eu le droit a ce que je voulais, sortir avec … Début moi de juillet ca faisait 5 mois qu'on étai ensemble, c'est peu c'est vrai, mais on s'aimait, c'était la première fois que j'étais amoureuse. Mais une fille et venu tout foutre en l'air, elle m'a fais croire qu'il m'avais trompé a plusieurs reprises, et la tristesse m'a rendu aveugle, j'ai cru cette fille alors que Florian avait été fidèle. Je l'ai quitté, je ne lui ai plus parlé pendant 1 long mois. Je pensé toujours a lui, il m'envoyais de longs messages mais moi je ne répondais pas. Puis un jours j'ai fini par me rendre compte a quel point j'avais été conne, a quel point j'avais tout foutu en l'air, a quel point je pouvais l'aimer ... En septembre j'ai décidé de lui reparler, je me suis excusé pour tout, je m'en voulais, je lui ai dis combien je l'aimais, mais ne nous sommes pas retourné ensemble pour autant, on s'aimait tout les deux, mais on ne se le disait pas, on croyais que ce 7


n'étais pas réciproque. En novembre je suis sorti avec quelqu'un d'autre ( j'aimais malgré tout Florian, mais je ne m'en rendais pas compte ). Et c'est au mois de mars que j'ai appris qu'il avais eu un accident, pour moi ce n'étais rien de grave il allé s'en sortir, je le savais, il ne pouvais pas partir comme ca, il m'avais toujours dis qu'il serait la pour moi, a mes cotés. Mais dans la nuit, il est mort, moi j'étais dans l'ignorance, jusqu'au petit matin, au un de ses amis m'a donné une lettre que il avais fait écrire par sa sœur, " ne m'oublie pas mon ange" disait-il, je n'ai pas put lui dire a quel point je l'aimé, a quel point j'aurais voulu le prendre dans mes bras une dernière fois ...

Voici maintenant le témoignage émouvant d'une mère, écrit quelques mois après la mort de son fils. Elle nous livre avec tout son cœur et sa souffrance le tragique parcours qui a précédé le suicide et l'engrenage contre lequel se sont battus des parents désarmés, impuissants, cherchant désespérément secours auprès des uns et des autres. Cette histoire vécue illustre remarquablement la difficulté des parents à envisager le suicide de leurs enfants, la difficulté d'un adolescent à consulter un psychiatre, la difficulté des intervenants à repérer les signes d'une maladie psychiatrique majeure, signes qui vont rendre différents et dangereux certains comportements explosifs. 8


La mère de Thomas pose des questions avec acuité et pertinence; la plupart restent sans réponse mais nous renvoient la douleur et la blessure vive de parents bouleversés par la remise en question brutale de leur fonction même de parents «J'étais un garçon extrêmement heureux autrefois, et maintenant je suis triste, je pleure, je suis enragé... Ma famille m'inspire de la crainte, j'ai extrêmement peur d'être la victime des frustrations de mon père ou de ma mère. Mais ma terreur plus grande encore est celle de ma personne... Qu'est-ce que je suis? Qu'est-ce qu'il me reste? Ma famille me dégoûte parce qu'elle me prouve que je ne suis rien! Mes parents m'ont donné des années de tristesse... Je suis enragé et depuis quelques temps je pense à fuguer afin de pouvoir oublier cette tristesse qui remplit mon cœur... Si les parents que j'ai reniés ont appelé la police, je suis sûr de passer le reste de mon adolescence avec un psychologue et je serai traité comme un fou. ... Mes parents ne s'intéressaient pas plus à moi qu'à un vieux cœur de pomme dans une poubelle sale. C'est extrêmement dur pour moi... Comme si je tombais dans le néant total...» À 14 ans, Thomas s'est suicidé six mois après avoir écrit cette rédaction dont le professeur a corrigé toutes les fautes d'orthographe. Thomas, fils aîné d'une famille unie, deux parents médecins omnipraticiens attentifs, qui l'adulaient, un frère et une sœur avec qui il s'entendait à merveille, entouré de nombreux très bons amis, pas de problèmes socio-économique (collèges privés), intelligent, pubère, sportif, beau à faire rêver, s'est suicidé.

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Thomas n'a jamais été un enfant facile : plutôt agité mais obéissant, gai, intéressé par tout, il voulait tout faire et tout voir, tout essayer, téméraire il n'avait peur de rien, tout lui réussissait. Charmant et charmeur, il savait plaire aux adultes. Après sa mort, nombreux sont ceux qui sont venus nous dire : «Vous n'avez pas à vous sentir coupables». Aujourd'hui nous sommes coupables d'avoir cru qu'un enfant ne se suicide que s'il est fou ou que si la vie est vraiment trop ingrate envers lui. Nous sommes coupables d'avoir ignoré que la mauvaise humeur et la rage peuvent être les symptômes d'une maladie fatale chez un enfant. Pourtant, nous savions que ça n'allait plus du tout pour Thomas. Six mois environ avant de se suicider, Thomas est devenu de plus en plus agité, énervant même. Il agissait avec précipitation, parlait très vite, se fâchait facilement, répondait à ses professeurs; défiant tous les règlements scolaires, il fut expulsé de l'école. À la maison, tout était sujet de querelles, il refusait de faire ses devoirs, était impoli, arrogant, d'un entêtement tel qu'il s'est même battu avec son père. Son intérêt pour les jeux et les activités sportives avait diminué, nous devions faire des efforts inhabituels pour réussir à ce qu'il s'amuse et c'était de courte durée. Il était toujours de mauvaise humeur avec nous, marabout, d'une irritabilité telle qu'à tout moment il explosait en colère. Au cours de ses six derniers mois, il a présenté de nombreuses plaintes somatiques : douleur à la hanche, difficultés à lire, maux de tête. Chaque consultation médicale nous assurait que Thomas n'avait rien d'organique. Son orthographe s'est détérioré à un point tel que l'orthopédagogue avait diagnostiqué une «dysorthographie» en 10


secondaire ! À l'école, il racontait que son père le battait... Son agitation était difficile à supporter : à table, il renversait son verre; en auto, il s'excitait, se chamaillait, s'engueulait avec nous, et à certains moment, il parlait tellement rapidement que je n'arrivait plus à le comprendre. Impulsif, il fallait toujours le contenir. Entêté, on ne pouvait ni le faire changer d'avis, ni lui faire admettre qu'il avait tort : pour lui faire ajouter un «S» au pluriel d'un nom, il aurait fallu changer les règles de la langue française. Quant, au printemps de son secondaire III, il étudiait la fable «Le chêne et le roseau» de Lafontaine, je lui avait dit : «Thomas, tu est comme le chêne; plis, Thomas, apprends à plier, sinon tu vas casser». Après sa mort, ses amis sont venus nous raconter son agitation : «Il bougeait tout le temps, se roulait dans l'herbe, bouffonait». Défiant le danger, il montait sur le toit de l'école, se suspendait au-dessus de l'autoroute ou traversait la rue à toute vitesse en vélo sans regarder. Il démolissait son vélo devant eux et s'était enragé lorsque son père l'avait fait réparer pour la quatrième fois. «C'est un vélo, par un char d'assaut», lui disait le réparateur. Son manque de plaisir pour toutes les activités était désarmant : «C'est parce qu'il est incapable d'admettre que c'est le fun», nous disions-nous. Tout était «poche». Le camp de vacances qu'il avait adoré les étés précédents avait été «poche», l'été au chalet avait été «poche», la nouvelle école était «la plus poche», les activités parascolaires étaient «poches» et l'hiver en ski serait «poche». Il pleurait en disant au psychologue de la DPJ, devant nous, combien le chalet, le ski nautique, la voile, c'était «plate» et que tout ce qu'il voulait, c'était de revenir en ville voir ses amis. 11


Et plus tout était «poche», plus il demandait des choses toujours plus inaccessibles par l'impossibilité de les lui accorder, soit à cause de son jeune âge ou de leur prix. Il voulait un vélo de 5 000$, une moto, un skidoo, un bateau, un snowboard, un nouvel habit de snowboard. Il voulait partir avec des plus vieux. Moins nous pouvions accéder à toutes ces demandes, plus il criait : «Les frustrations, c'est pas pour moi, je veux vivre à cent milles à l'heure, et vous ne m'en empêcherez pas.» Des propos suicidaires... Il en tenait à ses amis, depuis le printemps : «J'suis tout fucké, si je me suicide je saurai qui m'aime vraiment». Ses amis l'encourageaient, lui disaient qu'il manquait de confiance en lui, certains lui ont écrit : «Surtout suicide-toi pas, ça serait plate en «Chriss...» ou «Fais pas trop d'affaires folles comme te jeter en bas d'un pont». Et nous parents attentifs, compétents, de cet enfant qui nous échappait tout à fait, réagissions bien différemment. Alors que moi, sa mère, exaspérée, je gueulais contre lui, son père, lui redoublait de patience, s'interposait entre nous, me disant de me calmer, si bien que la dispute se déplaçait entre mon mari et moi. J'en voulais à Thomas, mais j'en voulais aussi à mon mari de ne pas être plus ferme. Mon mari adoptait la douceur, la négociation, les preuves d'affection, lui accordait encore plus d'attention, le protégeait contre moi. Si Thomas se faisait expulser de l'école, il l'emmenait au cinéma ce soir-là. Nous avons pourtant cherché de l'aide. Chez le pédiatre d'abord, un ami, qui connaissait bien nos enfants. Un jour, le directeur de l'école me téléphone : Thomas est menacé d'expulsion : impolitesse, bataille, non-respect des règlements, tabac, etc... Mais aussi, il s'automutile avec une 12


lame l'avant-bras et avait aussi manifesté le désir de voir un médecin, autre que ses parents, pour des maux de tête dont il souffrait depuis peu. La femme de ménage avait trouvé un jour la médaille de notre chien décédé dans la chambre de Thomas, et dans ses jeans une autre fois «Que fait-il avec cette médaille?... et les balles de fusil dans ses poches?» Je demande au pédiatre d'évaluer Thomas, je crains qu'il ne soit suicidaire, je veux son opinion. Il voit Thomas longuement et le réfère à une pédopsychologue que Thomas accepte de rencontrer à cinq ou six reprises, surtout parce que l'école l'exige comme condition à sa réacceptation. Nous consultons en couple cette même psychologue qui nous conseille de nous renforcer comme parents et suggère à mon mari d'apprendre à dire «NON». On n'a plus jamais soulevé la question du suicide... Après tout, nous disions-nous, comment un enfant qui ne manque de rien sur le plan effectif ou familial peut-il se suicider? Le jour où Thomas fut définitivement expulsé de l'école, à la suite d'une bataille et d'une cigarette, il fit une colère terrible, tremblant de rage, hurlant comme un déchaîné, s'enfuyant sans que je ne puisse ni le calmer, ni le retenir, même par des paroles très calmes. Ne comprenant plus ce qui arrivait, dépassé par la situation, j'appelle cette psychologue et tout ce qu'elle trouve à me dire, c'est qu'il fallait donner à Thomas le temps de mettre des mots sur cette rage et que les consultations revêtaient un caractère de confidentialité. Puis, la crise s'est passée. Mon mari, au lieu de le punir, l'avait emmené au cinéma ce soir-là. 13


Le problème demeurait entier. La crise suivante fut déclenchée par notre refus qu'il aille chez un ami. Il est entré dans une colère épouvantable, s'est accroupi et s'est crispé en retenant son souffle si fort et si longtemps que le lendemain, son visage et son cou étaient couverts de pétéchies. La discussion avec lui était devenue impossible : nous ne pouvions rien savoir de lui, ni ce qu'il pensait, ni ce qu'il voulait, ni ce qu'il faisait. Il est devenu imprévisible et toute tentative de notre part de rejoindre Thomas se soldait par un «NON» enragé. J'avais peur de le contrarier, qu'il explose à tout moment. J'essayais alors la gentillesse, la douceur, les compliments, les félicitations, et je passais par-dessus tout ce qui pouvait être irritant. Même mon deuxième fils me fit la remarque : «T'as changé avec Thomas, maman...», mais Thomas, lui, ne changeait pas. Un ami psychiatre à qui j'avais confié mes inquiétudes me suggère une consultation psychiatrique, mais je ne comprenais pas ce qu'un psychiatre pouvait faire de plus que nous pour notre fils. N'étions-nous pas des parents aimants, attentionnés? Les meilleurs parents du monde! Quand, cet été, pendant nos vacances au chalet, nous avions permis à Thomas de rester en ville chez un ami, parce qu'au chalet c'était «tellement plate», il a volé la clef de notre maison et y a organisé un party. Quand, l'ayant appris, mon mari est venu le chercher, il a fait une colère épouvantable, frappé son père, refusé de le suivre. Il aura fallu douze heures de négociations, de supplications, de menaces, de promesses, de douceur pour qu'enfin, il se calme et daigne revenir au chalet et que la colère y reprenne de plus belle, qu'il défonce un mur d'un coup de poing. Il s'est ensuite enfui, pieds nus et torse nu, sous la pluie. La police l'a ramené quelques heures plus tard. Il s'était calmé... 14


Je rappelle le pédiatre, lui raconte mon désespoir, lui dit : «J'ai lu tous les livre de psycho, y a rien qui marche avec cet enfant». Il me réfère alors, sans trop m'expliquer pourquoi, à SainteJustine, clinique d'adolescence. Je discute avec le médecin au téléphone : «C'est difficile, on voit ça chez les garçons ayant une puberté précoce», mais aucune allusion à une éventuelle pathologie psychiatrique. La veille de cette fameuse consultation à Sainte-Justine, je remémore à Thomas que c'est demain matin. Et le voilà reparti sans souper, hurlant : «Non, je n'irai pas». À minuit, j'avertis la police qu'il n'est toujours pas rentré. La police le retrouve dans un parc, tout près de la maison, il refuse de rentrer. On l'emmène au poste et on demande à la DPJ d'intervenir. Toute la nuit, le travailleur social de la DPJ a été au téléphone avec Thomas et avec nous. Il accepte à 5 heures du matin de rentrer à la maison. Nous étions convoqués pour une évaluation à la DPJ le lendemain matin, tous les trois. On y rencontre un psychologue à qui nous expliquons que Thomas refusait une consultation à la clinique d'adolescence et que c'était la cause de cette crise. On évalue les parents en présence de Thomas, on revoit Thomas seul pour lui faire raconter sa prison, puis les parents seuls. On nous souligne notre manque de consensus, on nous dit de nous renforcer comme parents, on nous réfère au mouvement «Tough love», on nous recommande une psychothérapie de couple et on nous dit que, selon les critères de la DPJ, «notre fils n'est pas en danger» mais qu'on le reverra dans quelques semaines après le début des classes. Thomas rentrait pensionnaire à Brébeuf le semaine suivante : on est au début de septembre. 15


Au pensionnat, les premières semaines semblaient bien se passer. Thomas était empressé de rentrer le dimanche soir, il s'était fait de bons amis à l'école, l'atmosphère était moins lourde à la maison, bien que durant la fin de semaine, sa mauvaise humeur et ses colères persistaient. Il refusait systématiquement de parler de ce qui se passait à l'école, il n'apportait aucun livre et refusait d'étudier durant la fin de semaine. Un dimanche où Thomas était parti chez ses amis et que nous étions sortis en fermant les portes à clé, quelle ne fut pas notre surprise de rentrer deux heures plus tard et de trouver Thomas avec sa gang dans la maison : - Comment es-tu entré, Thomas? - Par la fenêtre du 2ième étage. Il avait escaladé un mur de plus de 20 pieds sans échelle et brisé une fenêtre pour entrer. - Mais c'est dangereux, si tu était tombé? - Pis ça!, fâché. - Mais tu aurais pu te blesser gravement? - Pis ça, qu'est-ce que ça fait? - Et la fenêtre, qui va payer le dommage? - Tiens! Vends mon ski nautique, j'en veux plus. Je rappelle le psychologue de la PDJ. - Lui avez-vous fait porter les conséquences de ses actes? Responsabilisez-le, madame. - Allez-vous le revoir? 16


- Non, il n'y a aucune motivation de sa part. Voyez vous-même un psychologue avec votre mari. Lorsque les premières plaintes relatives au comportement de Thomas au pensionnat nous arrivent, il ne respecte pas les règlements, ne participe pas aux activités de groupe, s'énerve au badminton, a failli briser le matériel au gymnase, dérange pendant l'étude, n'étudie pas, s'endort trop tard, etc., je rappelle le psychologue de la DPJ. - Ça ne va pas à l'école. - Responsabilisez-le, faites-lui comprendre que vous l'appuyez mais que nous ne pouvez pas contrôler ce qui se passe à 30 km de chez vous. Et on nous réfère à une psychothérapeute qui me suggère des séances de visualisation pour soulager des douleurs chroniques secondaires à une maladie tout à fait organique. Je sors de là, enragée, je ne suis ni chez la bonne personne et j'ai surtout l'impression de ne pas parler du bon sujet. Je rappelle la DPJ. Je redemande qu'on voit mon fils, car, placé en situation d'autorité par la DPJ, Thomas se sentirait obligé de venir à la consultation : - Non, votre fils ne rencontre pas les critères de protection, il n'est pas en danger et nous ne voulons pas le voir. Thomas s'est pendu dix jours plus tard, dans sa chambre de pensionnaire où il était seul depuis deux semaines, étant trop agité avec son camarade de chambre. On venait de trouver quelques grains de «pot» dans sa chambre. Son père était averti et il serait là dans trente minutes pour venir le chercher. 17


Des idées suicidaires mûrissaient dans sa tête depuis six mois. Deux semaines avant de se pendre, il avait démontré à ses amis au pensionnat comment on pouvait réussir à se pendre dans la garde-robe. Deux semaines aussi avant de mourir, je lui avais demandé combien de cigarettes il fumait par jour: «Un paquet par jour», à moi qui ne l'ai jamais vu fumer. - Mais ça rend malade! - Pis ça! Combien je te coûte par année maman? C'est cher hein! Moi, j'aurai jamais d'enfants. J'en veux plus de snowboard, j'en ferai pas cet hiver! Mes devoirs, ils sont mal faits maintenant! Il avait fait allusion au suicide de Philippe, le fils d'un couple de nos amis, mort il y a quatre ans, que nous avions fait passer à l'époque pour un accident d'arme à feu. - Tu sais, Philippe, c'était pas un accident! J'ai été très mal à l'aise, ne sachant pas quoi répondre, n'osant pas lui demander, ni comment il l'avait appris, ni pourquoi il abordait ce sujet. J'aurais dû à ce moment ouvrir la brèche et le questionner directement sur le suicide, mais j'ai eu peur de lui mettre cette idée dans la tête. La veille de sa mort, le dernier dimanche, il a été tellement gentil; il avait passé la nuit dans le même lit que son frère, avait fait patiemment son devoir sur l'ordinateur, avait aidé son père à ranger le garage, avait taillé pour moi un arbre très minutieusement et était parti rejoindre ses amis. Il avait téléphoné à son père pour lui offrir de lui faire livrer La Presse par son copain, et son père, surpris par autant de gentillesse inhabituelle, en avait eu les larmes aux yeux. Il est rentré à 5 heures, tel que demandé et, pendant le souper, il avait été 18


tellement gentil et calme que j'ai dit : «Je suis tellement heureuse d'avoir mes trois beaux enfants avec moi». À 7 heures et pour le première fois, j'ai senti qu'il ne voulait pas aller au pensionnat : «Allez Thomas, j'ai une heure de route à faire», lui dit son père et il est parti en m'évitant sans m'embrasser. C'était la dernière fois que je voyais vivant mon Thomas d'amour... Après son décès, lorsque je racontais à d'autres mères les comportements de Thomas, la réponse habituelle était : «Le mien aussi fait pareil». Des amis nous ont accusés de lui avoir fixé des buts trop élevés, de lui avoir refusé le droit de diriger sa propre vie, de l'avoir enfermé au pensionnat. Et les psychologues qui l'avaient vu en consultation de me dire : «Thomas était déjà irrécupérable au moment où je l'ai vu», ou encore cet autre de dire : «Thomas ne présentait rien de plus ou de moins que ces autres ados vus en consultation à la DPJ et rien de laissait craindre le suicide... C'est souvent impulsif. La sacro-sainte crise d'adolescence... On ne pouvait prévoir... Un psychiatre aurait-il pu y changer quelque chose?...» La psychiatrie de son côté nous a expliqué qu'il avait présenté un tableau de dépression majeure avec la mésestime de soi, l'irritabilité, sa trop grande rigidité, et que cette dépression souvent atypique est difficile à diagnostiquer. Pourtant, nous, ses parents, ne trouvons aucune réponse valable à ce «pourquoi». Rien ne justifiait un châtiment aussi terrible pour notre fils et pour nous-mêmes. Le suicide de Thomas a ébranlé les fondations mêmes de notre rôle de parents, a mis en cause notre compétence parentale et nous fait craindre d'avoir pour nos deux autres enfants quelque aspirations que ce soit. 19


La dépression apporte une réponse bien rassurante : une espèce d'anomalie génétique. Mais alors, comment se fait-il que, trop souvent, les intervenants qui voient ces jeunes déprimés en consultation, qu'ils soient médecins, pédiatres, psychologues, travailleurs sociaux, DPJ ou groupe de prévention du suicide, ne soupçonnent pas cette maladie et qu'elle ne soit pas encore la première cause d'un trouble du comportement à devoir être éliminée. Comment se fait-il, qu'au Québec, malgré le plus haut taux de suicide au monde chez les adolescents, des intervenants puissent encore invoquer la fatalité?... En médecine, un principe bien élémentaire veut que l'on ne trouve que ce que l'on recherche, et que l'on ne recherche que ce que l'on connaît. Ainsi, tant que l'on ne connaîtra pas les symptômes de la dépression, on ne saura pas la reconnaître et nos enfants continueront d'en mourir sans qu'on ne leur ait donné leur chance. J'espère que vous croyez en cette histoire et que vous vous rendez compte de l'intense tristesse qui peut nous hanter après la mort d'un être cher. le suicide

Cette histoire illustre, un peu en fiction, ce qu’est ma vie. Si l’histoire à était repeinte le fond reste vrai, mais cette histoire n’est pas mienne, elle est aussi la vôtre, elle vous appartient car elle est celle que vous pourriez emprunter demain. Du calme, je veux du calme !

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Que tout cesse, les bruits, les existences y compris la mienne, je veux que tout s’arrête aujourd’hui, maintenant et pour toujours. Ainsi je pousse mon cri, croyant que telle sera ma délivrance, la mort dans le cœur et dans l’âme je fuis les jours qui viennent, mon avenir. Je veux oublier le passé, mon présent et ce que pourrait être mon futur, je ne veux rien savoir de demain ! Solitude amer, Des idées vulgaires, Pris dans l’étau de notre civilisation, Qui n’accepte pas la déception, La désillusion, Ce sale paillasson, Construit sur l’idéale de vie, D’une société à l’agonie, Cette société dont je ne veux plus rien devoir, Je ne veux plus l’histoire, Qui dépeint u miroir. Qui me renvoi se reflet brulant, Ce reflet d’or est flamboyant, D’une vie casée, D’une vie cassée. Mon amour si tu dors ne te réveille pas, Tu penseras a moi lorsque tu te réveilleras, J’ai mis le café en route, Il y a des fleurs sur la route, Qui conduit à mon refuge, Celui que je trouve bon juge, Dans lequel j’ai remis ma destinée, Dans lequel je compte me suicider. Ne pleure pas mon amour, Je serais la tous les jours, Dans le fond de vos cœurs, Mais le mien me fait forte douleur, Ma décision respecte la, 21


Elle n’appartient qu’à moi, Ma décision ne me la vole pas je te pris, Le suicide est désormais mon seul abri. Du calme, oui du calme ! Je m’arrête sur ce point lumineux, je le fixe un long moment en entendant des bourdonnements, je me sens transporté comme sur une tapis qui cris vers une autre dimension. Un long instant je me sens vivre entre la mort et l’existence toujours avec ce point lumineux devant les yeux puis doucement je glisse dans le néant. La lumière cesse, le rideau est tombé, la vie s’achève, une autre route s’ouvre devant moi. Quand la pensé s’effondre, qu’il n’y a plus aucun espoir d’existence concrète dans une futur qui nous est proche, le suicide devient le seul moyen logique de voir l’avenir d’une manière positif, si l’on veut. Alors en cet instant le temps s’est mis en suspend pour longtemps. Le temps prends son suspend, Il suit la marche de l’enfant, De cet enfant tellement innocente, De celui que l’on fait couler le sang. Le temps a pris son suspend, J’entends la musique du néant, Mon cœur bat comme celui de l’océan, Comme celui d’un cheval, d’un pur-sang ! Le temps est désormais en suspens, Rien ne ferait revenir cet enfant, Il est sur le sol, mort à présent, Il n’éprouve plus aucun sentiment. Les temps dorment au fond de moi en harmonie, Combien peu couter de temps mon agonie, Que les Dieux me prennent rapidement je supplie, Mon temps sur cette terre est maintenant accompli. 22


Combien de temps ? Je ne sais pas, on m’a dit plusieurs heures, deux ou trois jours peut-être, en fait qu’elle importance…. Je suis sous perfusion, ça bip de partout. La déception, la colère et l’énervement me prend, celui de na pas avoir réussi mon suicide. J’en veux à ceux qui m’ont « sauvé » ou qui ont fait « raté » mon suicide, oui que je leurs en veux. Comment pourrais vivre maintenant avec la honte de m’être raté, le honte de ne pas avoir réussi cet acte primaire qui est de m’ôter la vie. Oui je leurs en veux et je ne pourrais leurs pardonné d’avoir fait capoté ma mort. Peste de vie, Je le maudit, Celui qui me tient en vie, Je n’en ai plus envie, Peste, je le cri, Pourquoi c’est ainsi, Rater toujours des ratés, Ma vie a déraillé, Lassez donc moi en paix, Me laissait mourir en paix. Un sursaut, un regret, Je n’ai rien en se monde de regret, Un visage éclairé, Il n’y a plus de lumière dans ce monde en buée. Je ne laisse rien derrière moi, Je n’ai rien de bien devant moi, Occupe-toi des peines toi qui tient si beau langage, Occupe-toi de ma haine qui noircira ton beau plumage. Moi je pars, je me noie dans mon cafard, Je pars dans un lieu ou il fera surement moins noir. Pourquoi m’avez-vous raté ? Oui je dis bien raté ! 23


Ma mort a capoté, La vie a sus planté, La haine va la remplacer, Pourquoi me ressusciter ? Dans ma tête j’étais mort, J’avais quitté le port, Mais vous qu’avez-vous fait ! Je vous ferez un procès. Pas évident de bien se calmer, Quand on revient à la réalité. On vient sur moi car je m’excite, je cherche à tout arraché alors on m’attache les poignées sur les rebords du lit avec des bandes velcros. J’entends ma femme discuté avec un homme en blouse blanche, je saisie un mot « Psychiatrie », Quoi ! Moi en psychiatrie ! Comment ! De quel droit ! Par quelle autorité peuvent-ils décidé pour moi ! Mes yeux se ferment lourdement, je m’endors. On me roule, le lit est légèrement secouée, on me transport. J’entends les bruits de la circulation, une personne et à mes côtés en blouse blanche, elle me dis des mots dont j’ai du mal à percevoir le signification, cela fait comme une brume dans ma tête. Ce dont je me souviens c’est que je dois aller chez les fous, les fous…… Ce mot résonne dans ma tête comme un coup de semonce, un purin qui entre violemment en collision avec une énorme enclume, ça cogne dans ma tête. Nous somme en Mai 1998, je viens d’être placé en HDT dans un hôpital psychiatrique, (Hospitalisation à la Demande d’un Tiers). Ma femme en l’occurrence. J’accuse le coup avec parcimonie, je ne dis rien, ne proteste pas, mais je lis la charte du patient dans les moindres détails et refuse tout traitement médicale, avant d’avoir vu un médecin, cela va durer tout le Week-End. Contrairement aux autres patients, je me distrais, je fais connaissance avec les autres patients, je discute beaucoup, je joue volontiers à divers jeux de société, Scrabble, échecs, 24


ping-pong, je fais même avec l’accord du médecin, de l’ergothérapie. Mais pour dire que je suis tout de même là, je me blesse volontairement un soir et je refuse les soins, alors on fait venir le médecin qui décide de me placer en isolement. Dans ce cas-là on me met à poil, en me donne un pyjama sans lacé, puis on me prend mes lunettes et on me met dans une pièce avec juste une lit attaché au milieu de la pièce, il n’y à n’y draps et encore moins de couverture. Pour la moindre chose il faut sonner alors autant dire que je me suis fait dessus a plusieurs reprises. Impossible de s’occuper le temps à la lecture vue que je l’on m’a pris mes lunettes. Je regarde un point noir qui se déplace au plafond, il me semble que c’est une grosse araignée, je la laisse faire son petit bonne homme de chemin, cela m’amuse un moment. Le soir lorsque l’on m’apporte le plateau, tout va bien, une fois la porte fermée je jette tout par terre, je déloge l’araignée avec le plateau et sur le lit je me mets à hurler. Deux infirmiers font irruption dans la chambre, je leur indique l’araignée qui écrase de leurs lourds sabots. Tout redevient calme, ils me proposent un autre plateau que j’accepte. Quand je pense à cette pauvre petite bête qui n’avait rien demandé à personne et qui maintenant est au fond des toilette dans du papier WC, elle me fait un peu pitié. Mon isolement s’achève au bout de cinq jours seulement, pour bonne conduite dirons-nous. Six semaines après mon entrée dans l’unité de soins, la psychiatre qui s’occupe de moi d'accord une sortie de une heure. J’en profite pour visiter les lieux mais le vertige de la liberté et peut-être aussi le traitement, me met mal à lèse, je rentre rapidement à l’unité. Le lendemain une permission plus longue m’est accordé, je décide d’affronté mes craintes, je sors de l’hôpital et vais vers l’extérieur, les gens ordinaires et ça passe. Le surlendemain j’ai un entretient avec ma psychiatre, elle est très charmante mais le langage qu’elle me tient me révolte. Je dois avoir un suivit en psychiatrie et prendre désormais un 25


traitement pour éviter la rechute. Comme, quoi, qu’entend-je ? Un traitement pour que je ne mette plus moi-même ma vie en danger. C’est du n’importe quoi ! De plus il me faut suivre une psychothérapie, D’accord je signe, prêt à tout pour en sortir de cet hôpital, mais je préviens, ce sera une personne, un psychiatre extérieur à l’hôpital. J’arrive chez moi, ma femme m’apprend qu’elle a pris un avocat, qu’elle demande le divorce, j’ai le temps qu’elle face les courses pour rassemblé mes affaires, ma mère doit passer me prendre dans l’heure. Ok j’ai le temps qu’elle face les courses………… Que c’est agréable, je flotte, je suis dans un autre univers et je suis heureux, enfin je crois avoir réussi mon acte mais ais-je vraiment conscience d’une réussite ou d’un quelconque échec, non je n’ai conscience de rien, je suis simplement bien. Ce que je vois est merveilleux, fabuleux, on ne peut pas mettre de nom la dessus car c’est vraiment très beau. Les chemins dispersés se retrouvent en un au cœur du quelle trône une lumière dans laquelle des ombres s’engouffre et très prochainement moimême. Sur les berges de la vie, je me suis éveillé, Sur les berges de la vie, je me suis éloigné, Comme un cerf-volant, Qui vol au vent, Comme mon cerveau aux vents, Des vents du néant. Sur les berges de l’ennuie, je poursuis mon rêve, Sur les berges de l’ennuie, je détruits les trêves, Le temps qui ne passe jamais, Invente donc les milles regrets, Dans le vent qui passe, L’être aux multiples faces. Sur les berges des rues, je fuis ce j’ai vécu, 26


Sur les berges des rues, je ne serais jamais déçu, Je crée de nouveaux horizons, Dans un monde ou un jour nous irons, Le monde des défunts que je tiens dans le creux de ma main ? De jour ou de nuit, rien ne compte plus, je ne serais alors plus rien. Cette fois encore ce fus le désastre, la déception, la désillusion, le retour à la dur réalité du commun des mortelle. Merde, on ne me peut pas me laisser partir en paix. ! Qui a de droit sur ma vie, qui, je demande qui peut s'octroie le droit de me garder en vie ? Mes yeux s’ouvre sur les yeux marron de la psychiatre que j’vais à l’unité. Monsieur je vous retrouverais demain, me dit-elle dans le lointain, puis elle s’en va. Deux jours plus tard on me ramène à l’hôpital psychiatrique, j’y reste trois à quatre jours, je ne sais plus trop, puis je rentre à l’hôpital de jour, le soir je couche chez ma mère. Chez ma mère cela va durer un temps, je trouverais une place dans un foyer en attendant un appartement mais le foyer cela va durer huit ans. Entre temps, à l’hôpital de jour on y fait du jogging, du footing, de l’escalade, des sorties ski, du ping-pong, des jeux de société, de la piscine, de la relaxation, de la gym, etc…. Mais aussi et surtout, nous avons un suivit hebdomadaire en psychiatrie. Je passe huit long mois en hôpital de jour avec un petit séjour en hôpital psychiatrique car je me, un matin, rasé complétement la tête, le boule de Z, et donc les boutons que j’avais sur le cuir chevelu on saigné. C’est donc l’a tête rouge et sentant le désinfectant à plein nez que je suis arrivé le matin en hôpital de jour. Cela a été mal compris surtout quand je me suis mis à refuser en bloc tous soins et toute activité. C’était une peu ma façon de me révolté ce jours-là, le soir je fus donc conduit à l’hôpital pour une durée de trois jours. Nous somme en Juin 1999, je suis alors dans le foyer de la libération à Nancy. Au bout de huit mois donc, j’estime que je peux sortir de cette unité de soins, d’autant plus que je n’accroche pas avec le nouveau responsable du service. C’est sans problème que ce dernier me 27


signe ma sortie à condition que je me face suivre en dehors ou que je vienne voir un psychiatre au CMP (Centre MédicoPsychologique). Pas de problème je prends rendez-vous avec une psychiatre qui me suivait avant (J’étais suivit pour des problèmes de dépression). En fin de l’année 1999, je sombre à nouveau dans les idées noirs, je fais une nouvelle tentative de suicide, cette dernière et particulièrement spectaculaire, les force de l’ordre doivent aidé les pompier à me maitriser, cela n’offre aucune alternative je dois être placé en HDT pour un bon moment. Je rentre dans une autre unité que celle qui me suivait avant, car je dépends d’un nouveau secteur. Le médecin qui me suis, expert auprès du tribunal entre autre pause sur moi un œil objectif, ferme il le sera et je me rendrais rapidement compte à qui j’ai affaire, je me garderais donc de tout « écart», il m’accordera assez vite une heure de sortie par jour, le restant du temps je serais enfermé à clef dans l’unité de soins. Des soins que je commence à comprendre l’utilité même si je n’accepte pas encore de croire qu’il me faille les prendre à vie. Je passerais plus de 3 Mois en HDT, puis deux semaines en cure libre pour enfin sortir. Je retrouve le foyer le temps des fêtes de fin d’année et je suis transférer dans un autre foyer, à Neuves-Maisons. Le suivit psychiatrique avait lui changer, je n’allais plus en hôpital de jour, mais je participais de temps à autre à des sorties. Je pratiqué touts les jeudis matin, de la marche dans alentours de l’hôpital ce qui me faisait me lever de bon heure car j’avais un bus suburbain à prendre avant de rejoindre le lieu de rendezvous. Autre chose, je voyais aussi un infirmier toutes les semaines pour discuté, faire le point sur l’évolution de ma « maladie », ainsi avions nous convenu, bien malgré moi, de nommer ces pulsions qui me donner des envies morbides. De dépressif je suis passé à masochiste-dépressif, ensuite on m’a qualifié de maniaco-dépressif-suicidant. L’évolution imperceptible des troubles psychique, creuse son lit dans les méandres de mon cerveau pour me laissé désarmé, devant les proportions que prennent la pathologie. 28


En 1999 une demande de reconnaissance de mon handicap a été faite par l’hôpital, oui ma pathologie étant reconnu comme handicapante pour exercer une activité professionnel, je fus reconnue à 80 % et donc, je me retrouvais avec le statut de adulte handicapé ce qui me donne droit de percevoir l’allocation adulte handicapé. De plus je reçu une carte orange de handicapé à 80 %. Franchement cela me mis mal à lèse au départ mais on s’y fait, surtout si on ne se laisse pas abattre par ce drôle de statut social. Reconnaissance ou honte j’étais quelque peu partagé, être avant tout moi-même, celui qui espère, qui crois et qui tombe régulièrement dans le désarroi et qui pique droit sur la déprime. Comme cela étais-je comme cela j’avançais croyant que c'était normal, que tout allé bien, que mon moi intérieur étais en paix et que se sont les autres qui ne vont pas ! Pour le premier janvier 2001, je sombre dans une dépression grave, noir, aigüe au point que même dans la mort je me demander si j’y trouverais réellement un réconfort. Je décide une bonne fois pour toute de m’ôter la vie, je mis à cette effet toutes les chances de mon côté, je glisse doucement vers cette amer forteresse de la mort. Mais cette fois je fis, me dit-on, un tel raffut que les pompiers furent très rapidement sur place pour me maitriser et m’emmener une fois de plus en hôpital psychiatrique. J’en suis arrivée à ne plus compter mes séjours en psychiatrie, j’y passé une partie des fêtes, du printemps et de l’automne. Dès que les jours devraient plus gris, c’est en psychiatrie que j’y faisais mon lit. Je pris cela au fur et mesure comme une fatalité voir, une banalité et cela c’est peut-être grave car je n’avais plus conscience de faire du mal, de me faire du mal ou d’en faire à qui que ce soit. Banalité, Faisons renaitre, la dignité, Pour transparaitre dans cette fragilité, Pour de confesse dans cette humilité, De reconnaître ta non-conformité. 29


Banalisé, Dans des sentiers bien, sécurisés, Pour marché dans des lieux autorisés, Pour ne pas être soudain pulvérisé, Et revenir comme une petite fusée. S’abandonner, Dans des églises pour être, pardonné, Pour touts nos péchés auquel je me suis adonnée, Pour enfin trouver un chemin sans me retourné, Et avoir son cœur bien ordonné. Mais la mort, Se mesure en moi comme un être sonore, Décolle en moi comme d’un aéroport, Me transport comme bateau par d’un port, C’est un tort, le mort. J’ai recourt à la mort pour me jouer de l’inévitable destin qui veux se jouer de moi, ne pas me prendre par surprise, décider avant que la mort ne le fasse. Prendre la mort à son propre jeu en m’invitant à se table, à sa partie de jeu. Si la mort est un destin je veux être ce destin, si la mort et une sentence je veux l’être à sa place mais si la mort étais un jeu, je ne jouerais pas à ce dernier car tuer des gens, c’est très méchant. Je me mis à me réclamer d’un courant philosophique que j’avais étudié au lycée et qui me convenait totalement à savoir le Stoïcisme. Je me permets une petite mise au moins à ce sujet : Cet aparté étant fait, je considérais à ce moment là le suicide avec les yeux d’une philosophie qui m’était totalement étrangère, à laquelle je ne comprenais rien et qui ne m’appartenait absolument pas. Je vivais dans un monde d’illusion, fait de fantômes d’un monde intérieur à moi et qui chercher à s’exprimer en dehors de mon être. Cette méthode d’expression de l’avait, je la détenais depuis un bon moment, c’est la poésie. Je me mis à écrire moi qui suis nul en français, 30


dyslexique et gaucher contrarié, qui fait cent fautes dans une dictée, je fis des poèmes de toute beauté me dira t-ont. L’écriture, la poésie oui combattre les maux par les mots m’a t’ont dis, cela étais une idée très riche et séduisante. Moi il me faut toujours de choses plus grandes, des idées puissantes, alors je me mis dans le Christianisme, le catholicisme pour être précis et là je me heurte aux non-dits, aux tabous du suicide. On m’accepte comme je suis mais pas avec les idées que j’ai en tête. Il me faut suivre des formations en ACO, FMO, avec le CCFD et de plus je fus bénévole au secours catholique. Toutes ces choses me pris du temps, le temps de ne plus penser à des mauvaises choses. Effectivement, si les idées de suicide me revenaient périodiquement, les actes s’éloignaient de moi de plus en plus. Je fini en 2006 par rencontrer Monique avec, nous décidons de vivre ensemble et à partir de ce moment je ne fis plus 3 séjours par ans à l’hôpital psychiatrique mais un séjour par an voir, deux ans. Par contre je poursuis mon suivie avec ma psychiatre, cela est primordiale, indispensable à mon équilibre. En fin 2010 je publie deux recueils de poésies puis je m’autoédite, pour finir par crée ma propre société d’édition le 6 Décembre 2010. Je me cru alors fort, très fort au point de me dire que finalement la maladie c’est du flan, je suis bien mieux que cela et toutes les cochonneries que je prends ne servent strictement à rien. Grave et lourde erreur car je fini par vivre l’enfer des journées qui ne finissent jamais, des nuits à rallonge, je passais parfois plus de 38 heures sur mon ordinateur ! La déprime, la dépression puis les pensées suicidaires commençaient à revenir au galop. J’avais laissé tombé le CMP et l’hôpital, j’étais suivit par ma psychiatre mais cela ne pouvait être suffisant dans mon cas. Avec le traitement que je prenais sporadiquement, ma compagne hyper fatiguée, moi au bord de la déprime avec des idées par très clair, je vais voir dans cette état le 9 Septembre 2011 ma psychiatre. Elle ne met pas longtemps à comprendre la gravité de la situation et me persuade de me faire hospitaliser. 31


Contre dans un premier temps je cède mais pas là ou j’ai déjà été, ailleurs cette fois. Il me revient alors cette bonne philosophie des lumières dont j’avais également entendu parler en cours de Français, alors que j’étais en classe de 5éme. Pour rappelé ce que cela été voici un extrait de cette état d’esprit dans lequel des grands penseurs de la révolution ce trouvaient. L’hospitalisation durera trois semaines mais quel morale, que dois-je en retenir ? Dire, « rien » serait totalement stupide car pour une fois, j’ai vraiment appris quelque chose d’utile. J’avais l’habitude de dire que dans l’unité ou j'allai, on nous avilissait nous prenant pour des objets sans aucun intérêt. C’est le sentiment que j’en avais et je n’étais pas le seul puis-ce que ces idiots, ces imbéciles ne sont pas capable s'assumer leurs fonction. L’unité de soins ou je me suis retrouvé en 2011 est nettement différente, il y a de vraies activités, avec de vraies animateurs. On y voit sans avoir à le demander, une psychologue plusieurs fois par semaines. Moi je la voyais deux fois plus celle du groupe paroles le Mercredi. Le plus important en fais ce n’est pas ce que j’y faisais, c’est ce que l’on m’y a appris, que ma psychiatre me disait pourtant mainte et mainte fois, je devais être sourds. La parole c’est ce qu’il y à de plus important dans le problème du suicide. Pouvoir communiqué sur son mal hêtre, pourvoir dire des mots dur en sachant que celui qui les reçois de prendre pas ses mots pour argent comptant. Pouvoir parler librement et sans tabous sur le sujet du suicide, pouvoir dire que l’on a envies de le faire, c’est déjà ne pas le faire très souvent. Lorsque moi je passe à l’acte je n’en parle pas, quand je le dis c’est très souvent par-ceque j’attends une réaction de la part de mon interlocuteur, si ce 32


dernier se bloque, je me barque et je dérape. La communication doit-être l’élément indispensable comme outil thérapeutique, mais ce dernier ne serait pas suffisant sans un deuxième outil, le traitement médicamenteux prescrit par un spécialiste adéquate. Je suis ferme sur se point, les médicaments sont indispensables mais ils ne remplaceront jamais un dialogue franc et direct. Les mots c’est aussi de la poésie qui frappe au cœur ;

Deuxième Partie A-t-on besoin de parler lorsque l’on n’a rien à dire ? Je me moque de mes angoisses, Je me moque de se qui me tracasse, Me suicider, Quelle bonne idée, Cela est donné à toute l’humanité, Et cela est pour les dégonflées !

Ceux qui on un penchant connu pour la mort, On très souvent était victime dans leur corps, Ils ont été violés, Ou bien abusé, 33


Et c’est par ou on donne la vie, Qu’ils ont été ainsi trahis.

Les fabulations qui bercent les corps, Les plaisirs éprouvé de se donné la mort, Se suicider, S’abandonner, On ne peut plus revivre, Quand la mort nous enivre.

La mort est longue et éternelle, Jeter son corps comme simple poubelle, La vie est trop courte, Pour ne pas qu’elle s’écourte, Si on passait très vite de l’autre côté, On n’aurait pas le temps d’en profiter.

Rien qu’un peu amère 34


Il courrait dans sa vie, Un grand vent de misère, Comme si tous les esprits, C’était mis en colère, Du fond de ses entrailles, Une envie le tenaille, Celui de faire ripaille, Et de prendre balle. Il croyait que sa vie, Il pouvait la refaire, Pour vivre une autre vie, Ce n’est pas mince affaire, Il jurait le défi, Comme on croise le fer, Parfois on aurait dit, Même qu’il en était fier. Bientôt dans cette vie, Qu’il lui semblait amer, Il croisa Dieu merci, Un cœur moins austère, Qui lui dit mon ami, Tu fais sur cette terre, Beaucoup bien trop de bruits, Mais rien de bien prospère. Il tourna dans la vie, Tourna dans ses affaires, Ne passant plus ses nuits, A noyer sa misère, Câlinant son amie, La mettant en première, Il devint un mari, Et même un très bon père. 35


Le droit ou l’envie Le droit ou l’envie, Agite mon esprit. Je n’ai pas le droit d’en finir avec la vie, Et pourtant dans ma tête je n’ai que cette envie. Ce conflit perdure sans discontinu dans mon être, En fait qu’au fond de ma tête ce n’est vraiment pas la fête. Je ne comprends pas pourquoi, Je ne dispose pas du droit, De disposer de ma vie comme je le veux, Sans que cela fasse beau nombre de malheureux. Pourquoi n’aurais-je pas comme mon frère, Le droit de partir de cette triste terre ? Partir une bonne fois sans retour, Dire adieu à tous pour toujours. Balayer mes ennuis, Abandonner ma vie. C’est une chose simple à penser, Pourtant dure à appliquer, Car au fond de moi, Il reste de la joie. Que je pourrais partager avec mes enfants, Même si tous ces instants ne durent pas longtemps. Je prends en toute sincérité plaisir à ces moments, Alors quand je déprime, je dois penser à ces instants. Il n’est plus question-là de droit ou d’envie, Mais de tous les petits plaisirs qu’offre la vie, Que je dois me remettre à l’esprit, Quand je n’ai plus le goût à la vie. Je vis peut-être dans un foyer que certains traitent de mouroir, Des résidents boivent de l’alcool pour noyer leur désespoir. Je fus l’un d’eux mais, J’ai dit que plus jamais, Je ne consommerais, 36


De boisson alcoolisée. Et je regarde la vie, Celle qui me sourie

Un jour, une femme Elle est plus qu’un poème Cette femme, que l’on aime De peur que l’on ne l’abime Qu’on la face tomber dans l’abîme Mais du haut de sa bonne mine C’est l’homme qui l’a domine Il le croit pourtant profondément Et très souvent égoïstement La femme musulmane dans son linceul Nous la croirions tous les jours en deuil Et la femme de ses seins fatigués Toutes ces années d’avoir fécondé Gloire à la femme musulmane Qui ne se fit jamais profane Mais à qui appartient ton âme Quand tu pries bien au calme Mais leurs sourires dédains Quand elles croisent un chien Journée de la femme, mais quelle vie de chien Journée des femmes qui galèrent ou la faim Dans leurs pays, c’est donc pour cela Qu’elles viennent ici, prendre ces repas

Autrement partir Un désir profond Ancré bien au fond 37


Et comme ainsi font Là je touche le fond Ne jamais revenir Car où je veux aller Est une étrange vallée J’ai vue des morts J’ai vu leur sort Quand j’en ai vu sortir dehors Il y avait quelque chose de fort Qui les accompagnait Qui était à leurs côtés Me croyant abusé Je n’ai pas écouté Après un coma volontaire J’ai vu d’une façon très claire Un peu de ce qu’il y a derrière C’est loin d’être un long calvaire J’ai vu une étrange lumière Tournant en spirale solaire Les couleurs étaient arc-en-ciel Le centre blanc comme un appel La route qui conduit à la mort La mort on en eu peur à tort Mais il n’y a rien de plus fort Comme un rêve que l’on adore J’ai pris un plaisir immense Vécu une très grande expérience Dans cette énergique ambiance Je voulais y rester je pense Surpris par cette étrange danse Un centre comme un disque intense M’appelait et me rejetais Je vis ces êtres parfaits 38


Je suis revenu à moi Mais une partie à moi Est quelque part resté là-bas Dans cet endroit de l’au-delà

Éteindre la lumière Éteindre la lumière De ces symphonies Partir en éclaire Juste pour une amie Atteindre la rivière Qui donne la vie Finir civière Et perdre sa vie Tout est fini Mourir d’aimer Et déguster Un simple déjeuner Et puis s’en aller Dans un palais Où est monté Sans un baisé Ton cavalier Ton chevalier Mourir d’aimer Tout est fini La flatterie On l’apprécie Quand jamais elle ne nui Qu’elle ne cause soucis Que les interdits Ne sont pas franchis 39


L’amour a péri Sans le moindre bruit Loin il est parti L’amour c’est enfuit Mourir c’est renaître un jour Partir c’est revivre le jour Dans une dense De mon enfance Aimer c’est mourir un peu Partir s’éloigner du jeu Des retours Sans détour L’amour et s’en aller Sans pendre aucun billet Tout est fini Un ami c’est toujours la Un ami ça ne compte pas Le temps qui passe avec toi Le temps qu’il te donnera Un ami c’est la pour toi Une amie ne se donne pas Tous ce qu’il y aura Entre elle et toi Une amie viendra Elle t’appréciera Où tout fini Elle te conduira La ou tu n’es pas Où tu ne sais pas Que ta place est là Pas très loin de là Tu n’attendais pas Donc tu ne voyais pas Tout ça est à toi 40


Ce don que tu as Ca ne finit pas Et tout est dit

Il y a des soirs Il y a des soirs Où la déprime Me fais voir tout en noir Dans cet abîme De ce grand trou noir Ne vois de cime Ne broies que du noir Je chute en rimes Mon cœur est en morceaux J'ai comme une impression Que l’on me voit de haut Il y a une pression Une odeur de chaos J'ai plusieurs sensations Je suis sur le carreau J’offre ma démission Un jour, un état, un choc Ma vie me fait taire Tout ce que jamais ne toc Alors je prends l’air Non dans la vie je ne croque Mon cœur de misère Toujours mon état provoque Une vie austère Ma vie n’a qu’une chute Comme le ruisseau 41


Un fleuve touche au but Je mets le sceau Ma vie touche au but Je fais le saut Ma vie n’est qu’une pute Je suis maquereau Je bois pour oublier que je bois Je crains de ne jamais être pardonné Personne ne croit plus guère en moi J’ai peur de n’être que trop durement jugé Je vous ai déçu, pardonner moi Je veux bien faire des efforts et respirer Accordez-moi au moins ce plein droit Qu’en moi je puisse à nouveau espérer

Souviens-toi de moi Souviens-toi de moi Car je n’étais pas Je n’existais pas Tu m’as trouvé là Je regardais entre les saints Fixés dans le sacre saint Dans un endroit jamais peint Un vitrail fait à la main Cette église ronde de croyants athées Ces buveurs de café et de thé N’y avait pas construit de clocher Car il n’y avait personne à appeler Souviens-toi j’étais là Toujours au même endroit 42


Qu’il fasse chaud, qu’il fasse froid Je regarde cet endroit Ce vitrail entre les saints J’en caressé les recoins Me tournant vers le bassin Installé en bas des saints Dans ce lieu dévolu aux marins Sur la table sextant sur la main D’une sainte vierge au regard malin En ce lieu repose un vieux marin Souviens-toi j’étais presque là En ce lieu a sonné le glas D’une vie qui passait sans moi Et par toi j’ai trouvé ma voie

Pleurer Pleurer Le faire sans raison Pleurer Pas pour une punition De n’avoir plus un mot à dire Et avoir la volonté de vivre Et pointer vers les horizons Pleurer en mille et une façons De se faire du mal n’a de cesse Et malgré l’amour qui le caresse Il tourne autour de la raison Il n’en éprouve aucune passion Pleurer 43


Chez soit dans la maison Pleurer Alors que tourne rond Le monde autour de toi qui s’empresse De venir de demander sans cesse Quel est la couleur du pardon Pleurer, joie et satisfaction Le temps passe et nous laisse De souvenir d’amour qui blesse Et qui finisse dans un près Au fond d’une boite bien scellée Pleurer D’amour et de passion Pleurer De n’avoir qu’une raison De t’emporter toi ma princesse Et te couvrir de caresses Quel que soit l’heure la raison Je n’ai pour toi que passion L’amour passait il nous reste Le fruit de l’agrume sans le zeste Que le meilleur à déguster Je te souhaite bonheur et santé Chanter Aux portes des prisons Chanter Une âme trahison Devant toi, juste se dépêche Il jugera celui qui pêche Sans lui accorder le pardon C’est bon pour une peine de prison Chanter l’amour sans façon 44


Chanter sur les toits des maisons Et un jour dire au revoir et partir Chanter c’est nous à l’horizon

Tu te crois Tu te crois bien protéger Ton Superman au ciné Spider Man en DVD Et Bat-man à la télé Notre monde vie sur l’écran plasma Notre vie passe dans les cinémas Tu pas neuf mois dans ton placenta Puis dans les bras de maman, papa Tu étais dans un cocon On te met dans du coton On te prendra pour un con Dans certaines situations On oublie que c’est parfois des cons Qui font que le monde tourne rond Un simple exemple que nous citerons Nos rois décidaient grâce à leurs cons L’évolution Les constructions Et les avions C’est grâce aux cons Les citations Récitations Et les dictons Dédiés aux cons 45


On ne peut juger un con A partir de se qu’ils sont Ni même leurs réactions Mais plutôt de leurs actions On ne peut pas changer le monde Il fera toujours sa ronde Même sous les orages qui grondent Ou sous une pluie de bombes Cette terre sur laquelle tu te sens protégé Tu es tranquillement en train de la détraquer Les ombres du CO2 et toutes les fumées La terre est maintenant en train de se réchauffer Maintenant tu peux toujours rêver Tes héros de bandes dessinés Tu crois qu’ils vont te protéger Ils sont nés sur le papier La terre se meure, elle est à l’agonie Et toi tu dors, tu restes dans ton lit Tu vois tous fondre, pris le pli Le ciel inonde, tout sera bientôt fini

Je les oublierais Tous les gens qui passent dans la rue Je les oublierais Les caresses de cette ingénue Je les oublierais Ces personnes qui se mettent à nues Je les oublierais Et toi la femme que j’ai connu Oui je t’oublierais 46


J’oublierais cette maison Au fond de l’allée J’oublierais la passion Qui m’a fait t’aimer J’oublierais les actions Qui m’ont fait craquer J’oublierais les tensions Qui m’ont fait pleurer Tous les amis du passé Je les oublierais Ces longs moments passaient À boire un café Dans la salle à manger Tous ces gens blasés Ils sont loin, du passé Et bien oublié J’oublierais tes mensonges Que tu racontais J’oublierais ce qui ronge L’imbécillité J’oublierais tous tes songes Que tu me contais J’oublierais où tu plonges L’infidélité Ces voyages que l’on prévoyait Je les oublierais Ces voyages qu’on n’a jamais faits Je les oublierais Ton allure bien trop démodée Oui je l’oublierais Tu m’as fait souvent galérer Cela je l’oublierais 47


J’oublierais même ton nom Qui me faisait rêver J’oublierais les petits noms Dont tu m’affublais J’oublierais tous ces cons Que tu as invité J’oublierais notre union Elle est dépassée Maintenant que je suis engagé J’ai tout oublié À présent j’ai une aimée Que jamais je n’oublierais Celle qui m’a pris sur le bas pavé Elle je l’aime et je l’aimerais À son amour, je vais dédier Ma fidélité

Automne des angoisses Si toutefois en novembre, décembre J’ai de la mélancolie Le moral ne fait que descendre Dans une sorte de puits Je pense à la mort, aux cendres Ce n’est de la folie Alors pour me remonter le moral J’écris des choses pas très banales La vie me sape le moral J’en arrive à des jouxtes verbales Je me crois totalement normal Alors que je deviens bestial Les moments de fin d’année Qui recommencent chaque année A chaque fois j’en fais baver 48


A ma famille, ma bien aimée Ils sont ainsi donc des milliers A êtres comme cela hospitalisées Dans des centres spécialisés Ils prennent de nombreux comprimés Ils sont trop souvent isolés Dans leurs cœur et leurs pensés Au point qu’ils cherchent à y rester C’est pour qui soit en sécurités Qu’on les garde enfermés Dans une structure adaptée Leur angoisse n’est pas une fatalité On peut contre cette dernière lutter Avec l’écriture je m’y suis détaché Et j’arrive maintenant à les surmonter Ces crises d’angoisse Maintenant elle trépasse

Il y a Il y a des mots, que l’on préfère chanter Il y a des chants qui font parfois pleurer Il y a des larmes que l’on veut essuyer On essuie des armes, souvent ensanglantées Le sang coule pour la paie, trop souvent bafoué A force d’avoir fouler le sang des innocents Certains innocents se sont mis dans les rangs Ils ont pris les armes et sous un feu rageant Leur colère étant, qu’une bombe toute rougeoyante Détruisant toutes vie qu’il n’y eu même plus de sang Quand le sang n’est plus, pour qui faut-il chanter 49


Les glaives sont restés tranquillement au fourré Les bombes ont remplacés ceux qui combattaient Combattre pour les hommes et leur liberté Liberté bien aimée, celle que l’on chantés Il y a des mots, que je ne préfère dire Il y a des shows, qui ne font pas sourires Il y a parfois des jours qui font souffrir Il y a des armes, qui ne peuvent même plus unirent Il y a des mots qui sont fait pour mourir Nul ne sera jamais immortel sur terre Et se n’est pas avec les bombes nucléaires On nous l’a dit propre, l’énergie du nucléaire Quoi qu’il arrive, mes mots, mes vers partent en l’air Ma plainte est qu’ils ne retoucheront jamais Terre.

Je laisse un blanc Ne vous en faites plus pour moi Ne vous occupez plus de moi Car à présent moi Mon moi qui ne suis plus là Alors brûler-moi Mais ne m’en parlez pas ! Jetez-moi dans l’incinérateur Et passez sur moi l’aspirateur Je n’ai plus aucune valeur Car je ne suis plus, je suis mort L’amour ne passera plus par ma voix La vie n’a plus envie d’être en moi Rendez-vous près d’un précipice Avec de grandes pentes lisses 50


Et la lave dans la quel mes cendres s’enlisent Ne dites rien, ce serait des bêtises Le souffre de la lave rouge vif Sera mon but, ma route définitive Faites-moi un dernier plaisir Que personne n’est à en souffrir Replantez des arbres comme ils durent servir A me faire brûlez, non à m’ensevelir Je ne veux pas pourrir Et je ne veux pas nuire Ne vous en faites plus pour moi Ne vous occupez plus de moi Je suis mort, brûlez moi C’est mon sort, laissez moi Partir en cendre, dans la lave Le feu purifie, il lave Laissez-moi donc maintenant Mon âme doit arriver à temps Ailleurs dans un autre temps Déjà quelqu’un m’attend Sa main vers moi il me tend Je la saisie, laisse un blanc……….. La mort a bien des mystères Qu’il est sage de toujours taire !

La crise de nerfs Femmes soumises Aux brises Aux crises Des vents de la Terre 51


Elles payent le prix Que leurs maris Et sa famille Font plusieurs prières Ont-ils le droit D’imposer leur loi D’imposer leur foie C’est un retour en arrière Tout doucement Vont volez vos enfants Et clandestinement Les mène chez leurs pères A ce moment Il faudra du temps Et encore à présent Les lois sont pour les pères S’il vous prend De venir un moment Reprendre vos enfants Il vous faudra des nerfs Oui mais voilà Sachez bien cela Il y a des cas Où le père perd Mais malgré Il faut rester là Tant qu’il a des droits Alors il faut les lui défères La honte pour lui Se croyant permis De faire ses envies A lui la crise de nerfs Ce que j’écris Est bien un récit 52


Un jour s’est produit Dans un pays Elle est partie Elle fut accueillie Par des gens gentilles Lui trouve un abri Fit des trajets Une demi-année Pour les réclamer Elle à tout gagné Mais en vérité Cela a commencé Plusieurs longues années Le cas fut jugé Dans les pays concernés Ce qui l’a sauvé C’est de toujours espérer

Vivre à l’infini Vivre pour mourir Mourir pour finir Mais voir le jour Ne penser que l’amour Peut devenir éternel Nous regardons au ciel Il fait nuit noire Comme le cafard La mort prend la vie La vie pris la mort Il y a moins de vie Quand il y a la mort Au-delà de la vie 53


Se couche la mort Ou après notre vie N’y a-t-il pas de mort ? Je rêve d’une vie Au-delà des limites du temps Comme une seconde vie Ou l’on ne compte pas le temps Alors dans cette vie Il y fait toujours du beau temps Aurions-nous dans cette vie Accès aux gens dit, vivants ? La jeune femme que tu étais N’a pas vieilli dans mes pensées Comme tu étais, tu es restée Tu es pour moi mon bien aimé Une fleur belle et douce Comme polie par la mousse Pousse de crocus ou de jonquille Tu resteras une très belle fille Mais à quoi ressemblerons-nous ailleurs Quel genre d’être serons-nous ailleurs Où serons donc nous ailleurs A quoi s’attendre dans cet ailleurs Beaucoup de questions Quand nous partirons C’est pour cela que l’au-delà Restera longtemps loin de moi Si la mort ressemble à la vie Si la vie ressemble à la mort Aimons-nous pendant notre vie N’attendons pas pour cela d’être mort L’absence de la mort pèse moins Lorsque l’on pense qu’il vie 54


Peut-être est-elle très loin Ou bien très près d’ici

L'agonie L’agonie Est-ce que c’est loin d’ici Là L’agonie Ce doux pays Dont-on survit On est en sursis Comme un défit Dans cette agonie Qui nous punit Ou nous bénit Dans l’autre vie Est-ce bien ainsi ? Il n’y a pas d’espoir Sans la vie On ne dit au revoir Sans l’envie Et oui, de se revoir Dans la vie Un bel abreuvoir Qui rafraîchir Il doit faire beau Dans le coma Plus qu’au tombeau Où il fait froid On est au chaud Dans de beaux draps Morphée joue des mots Avec Hadès 55


Est-ce ton dernier saut Mais le bât blesse Mais fait-il bien beau Dans le coma Il n’y a pas d’espoir Sans la vie On ne dit au revoir Sans l’envie Et oui, de se revoir Dans la vie Un bel abreuvoir Qui rafraîchir T’es mort deux, trois fois Qu’est ce qui t’a pris On te ranima trois fois Je n’ai rien compris Voulais tu nous quitter ou quoi Cela m’a bien surpris Tu voulais voir pour crois En taquinent les E.M.I Cela marquera en toi Dans le fond de ton esprit Des choses de mort et de quoi Souffre c’est ta vie Il n’y a pas d’espoir Sans la vie On ne dit au revoir Sans l’envie Et oui, de se revoir Dans la vie Un bel abreuvoir Qui rafraîchir Tu t’es réveillé 56


Un matin Tu as respirée Sans « machin » Voulais-tu nous quitter Ce n’est pas certain Et surtout pas fait Et maintenant ton chemin C’est ta belle destinée Ton parfum Est la liberté Tu ne crains plus rien…….

Pour quel raison Quand l’amour est enfant de tristesse Qu’il fait semblant de grande noblesse Ne mène nullement à la paresse Mais fait preuve d’une certaine souplesse Je ne serais dire si l’amour M’a réellement vaincu un jour Je ne serais croire que l’amour A suscité mon secours Mortel raison Je ne connais plus les valeurs De la vie et celle du bonheur Celle que j’apprenais par cœur En solo ou bien en chœur La musique de l’existence Ne fais nullement repentance Bordel raison Je ne sais plus trop Tout se qui est beau Je prends le bateau 57


Qui mène dans les eaux De l’inexistence Telle est ma délivrance Pour quel raison Je dois rester en vie Que le feu ne me fit En cendres et donc en suies La mort me poursuit Je ne ferais plus l’amour J’ai fini mon parcours Dans la maison De mon cœur Des saveurs De douceurs Sans pudeur Elle n’ouvrira plus ses portes Laisse moi je vous exhorte Quand l’amour devient enfant de tristesse La mort soutient une sorte de noblesse Que la mort je caresse Ne pleurez point de tristesse Mon devenir est mort Le deuil est le mentor Je mets donc ma vie dehors J’espère ne pas faire de tort Quand aspire la douceur de la mort Il doit y avoir une erreur Mais dans ma tête c’est l’horreur

Juste le miroir 58


Tu regard dans le miroir Tu contemples ton regard Dans ce fameux miroir Tu y regardes ton cafard. Dehors tu y vois la vie Des gens que tu envies Des gens que tu maudis Mais on n’a qu’une vie. Dehors la vie raisonne De ses bruits monotones Ces cloches qui carillonnent Sous une pluie d’automne. Toi derrière ta vitre du premier étage Tu regardes passer des personnes en nage D’avoir couru pour rejoindre leurs cages Et toi tu feuilles de ton livre les pages Quand l’été du va voir la mer En compagnie de ta mère Vous y partagez vos misères Vous y songerez que l’enfer A toujours était sur terre Il faut faire avec et se taire Même si la misère va de paire Avec beaucoup de choses pas claires. Dieu, les anges et puis les démons On sûrement de très bonnes raisons Pour t’attirer dans leur maison Satan t’as t’il damné le pion. Est-ce que tu as peu de raison Pour courir à la perfection Vers ce beau fruit de la passion Qui conduit vers la damnation. 59


Dans tes délires, cette aberration Que délivre ton imagination Ton esprit en pleine ébullition A comme subit une mutation. Alors tu mets bien des obligations A ce viol sans aucune érection De ton esprit les imperfections Sortent avec des milliers de façons. Le masque de ta vie est tombé Devant ta glace il s’est fracturé Sur ton miroir restait imprimé Plusieurs fois repris et rejeter. Mais trop longtemps tu l’as transporté Devant tes yeux que tant tu caché Mais te voilà maintenant libéré Dans ta vie tu vas pouvoir croquer.

Sur le quai Sur le quai de cette gare Je dépose mon cafard Il sera bientôt trop tard Je prends le train et part Des amis en qui je croyais Je m’en suis défait Les ennemis qui me harcelés Ils se sont plantés Doucement le temps et passé Je me suis blasé De cet endroit où je vivais Je ne regretterais 60


Sur le quai de cette gare J’ais suivit les couloirs Qui m’indiquait « départ » D’un lieu au hasard Aujourd’hui je reprends à la vie Tous ce qu’elle m’a pris Je me suis beaucoup trop investi Ça n’a pas de prix Même tous ce qui fut mes ennuis Je leurs fait un prix Et cette ardoise je l’ais enfoui Au pied de ma vie Sur le quai de cette gare Le train est en retard Je vais aller prendre au bar Un petit café noir Le bord du quai est glacial Comme au bord d’un canal Tous ces bons amis fécaux Qui me cause tous ces maux De leurs sourires peu banals Tordu, un peu annal Le froid me donne un teint pâle Et mon cerveau pédale Sur le quai de cette gare Je me sors un mouchoir Je souri mais c’est bizarre Des larmes viennent choir Étrange endroit pour tuer Mes souvenir mon passé Il ne va rien rester 61


De ce qui me hanté J’ai tout abandonné A par ma volonté Qui me fait voyager Très loin dans mes pensées Sur le quai de cette gare Il se faisait bien tard Un chat surgit hagard Je renonce au départ Demain je dormirais Avec mon bien aimé Très triste il m’attendait Il en a même pleuré Des « amis » sont passés Il les a éjectés N’ira sur ce pallié Seulement nos invités Sur le quai que j’ai laissé Un ami m’a glissé Un petit mot qui disait Essais de t’accrocher Cela m’a touché Quelques larmes ont coulées Je n’ai pas parlé Lui il sent est allée Juste il est passé Pour un peu remonter La morale brisée Lui il me l’a refait Sur le quai de la gare Cet homme ne faisait que passer Qu’il fasse jour ou noir 62


Ce n’était qu’un simple passager

Ne compte pas sur toi Je me souviens, des soirées de toutes les saisons Je m’inventais cent mille raisons pour boire, ce poison. Je regardais Les soirs d’été Dans un ciel illuminé Les lumières de toutes beautés Avec moi j'entraînais Ceux qui en profitaient Et je vivais Sans amitié Alors si moi le soir Je n’avais plus à boire Tout le monde s’en fout Bière est cidre doux Le vin Ne vain Que très peu après Que j’y eu goûté La tété de huit heure Le tété de neuf heure Alcoolisé Oui je l’étais Du matin au soir Et même dans le noir Planqué dans un tiroir Aussi dans le placard Ma vie était rythmée par les verres Chez moi, au boulot dans le vestiaire Ma vie n’était pas un problème pour moi Et elle n’était pas un poème, tu vois Et dire que j’ai passé bien des années 63


A me saouler devant la télé Je ne me sentais que rarement malheureux au fond Quand on m'hospitalisé, je ne touché jamais le fond D’ailleurs je m'arrangé Pour m’approvisionner Même dans les cures que je faisais Cela ne m’a pas arrangé Le travail de nuit C’était du whisky Qu’en salle d’exploitation Que nous en descendions Ma famille criait au désespoir Elle ne voulait déjà plus me voir A force de placer ses espoirs En moi qui ne pensait qu’à boire J’ai fini par ne plus rien avoir Tous les soirs j’arpentais les trottoirs A la recherche d’un abri dérisoire Ma priorité étant de quoi boire Préfèrent la rue, les ponts, pour boire de l’alcool A lieu de ces foyers dans lesquels on nous colle Sans alcool Pots de colle ! La direction me jette Car jamais elle n’accepte Que je picole Un peu d’alcool Curieusement rien ne me manqué Ni l’amour, même l’amitié Mais ce qui était sur En ce temps mon futur Était certainement en sursis Ma vie était-elle bien ma vie ? A plusieurs reprises Je fis la bêtise Reportant contre moi ma haine 64


J’entrepris de m’ouvrir les veines Où je pris beaucoup de cachés Dans le but de me suicider Pendant tant de temps je me haïssais J’avais vraiment perdu l’envie d’aimer Que n’ai-je épargné à mon corps Afin de me donner la mort Conflits de raisons ou bien d’envies de vie Je n’ai pas réussi à m’ôter la vie Je ne me lavé que très rarement Je n’étais plus moi, c’est évident Et je déprimé Sans le faire exprès De moi on en avait mare On me présentait comme une tare Alors un beau matin je fis De ce qui m’avait séduit Un sort de misère De tous ces grands verres A force de ne plus me regarder En face pendant toutes ces années J’avais enfin ouvert les yeux A la bouteille fis mes adieux J’étais passé près d’elle sans la regarder Cette clinique pour aller me sevrer J’ai souffert l’angoisse de l’abstinence J’ai du m’armée d’une grande patience Les cauchemars Le cafard Les tremblements Régulièrement J’en ai bavé C’est sans regrets Maintenant je suis délivré Je veille à ne jamais replonger Dans cette saleté 65


Mais que j’aimais Ma vie partiellement reconstitué Je suis même totalement réinséré Avec de nouveaux amis Et même une nouvelle famille Les faux amis m’offrent leur mépris Pour eux je les ai un peu trahis J’ai refait ma vie Et là ou je vie Ma chérie m’a pris Pour ce que je suis Enfin je crois en l’amour Je fais confiance en l’amour Le verre casse, L’alcool trépasse mais l’amour surpasse ! Troisième Partie Un contrat peu ordinaire Un choc violent au carrefour du vélodrome à Vandœuvre, un homme et couché sur la chaussée « il respire encore ! » crie une femme qui se penche sur lui. Plusieurs personnes saisissent leur portable pour appeler les secours. L’homme est dans le coma, entre la vie et la mort, le pronostique vital est actuellement engagé. « Que s’est-il passé » ? Demande un policier avec un dictaphone à la main. Une personne explique « Je les vues traverser la rue, il n’a regardé d’aucun côté », « Oui ! Crie une autre, il a même attendu que les voitures démarrent au loin pour traverser ». Nous sommes donc devant un désespéré qui veut mettre fin à ses jours. S’il s’en sort, le juge demandera une expertise psychiatrique. L’individu est transporté à l’hôpital central et placé en soins intensifs. Il y restera trois semaines, durant ce temps les médecins l’on réanimé onze fois la première semaine, huit fois la seconde et cinq fois la dernière. 66


L’homme est dans le coma, et dans ce coma il y fait beau ! Le personnage est debout dans le tunnel où il avance, imperturbablement il avance. Une entité se présente à lui. Voici notre contrat. Comme prévu, on vous prend en contrat à durée déterminée. Vous allez mourir soixante-quinze minutes en trois semaines. Si cela vous plait de revenir un peu plus tard, libre à vous mais sans contrat, si vous préférez attendre, libre à vous. L’homme attend sont tour, il est avec d’autres personnes, dans le sas de la mort. D’autres personnes sont avec lui attendant leur tour. Une porte de lumière s’entrouvre, un jeune homme entre suivit d’une jeune créature fabuleusement belle, elle me tend la main en me disant, « C’est votre tour maintenant ». Ils passent dans un long tunnel au mille aurores boréales, puis sur une passerelle en bois et en cordes, aux dessus d’un vide brumeux vers le milieu. En face, m’attendent des gens, des gens qu’il a vus hier ou encore ce matin même. Ainsi sa voisine est là, il demande dans quelles circonstances elles ont trouvé la mort. « Elles ne pense qu’à eux, toutes ces personnes sont mortes en elles même ». Il n’a pas compris grand choses, mais la jeune femme le ramène dans le sas et prend quelqu’un d’autre. Une vieille femme proteste car elle estime avoir trop attendu, elle est réellement morte mais ne le sait pas encore. Le temps n’existe plus, il se sent bien, rempli d’un profond amour éternellement renouvelé. Il sent à nouveau la douce chaleur du poêle de grand-mère, des soirs d’hiver et la bonne odeur du pot-au-feu qu’elle y faisait cuir doucement. Il sent et apprécie la chaleur du chauffe lit à braises et de l’épais édredon qu’il y avait sur son grand lit, la douce lueur de la bougie jusqu'à ce qu’elle s’éteigne. Il se sent libre de toutes contraintes matérielles et physiques. Pourquoi ne pas partir maintenant ? Non il y a le contrat. 67


Plusieurs fois, la jeune femme vient chercher des personnes et les ramènent peu de temps après. La vieille dame est toujours là. C’est à nouveau son tour. Il demande à la jeune femme « Ce que j’ai fais dans ma vie, je l’emmènerais avec moi dans la mort ? », elle lui répond : « Ce qu’a été votre vie importe peu, c’est ce que vous êtes qui compte avant tout, mais sachez que si votre vie ne vous apportera rien dans la mort, la mort changera radicalement votre vie ! ». Il se présente devant une entité qui prend la relève et l’accompagne dans des couloirs ressemblant à un hôpital mais tout en verre. L’entité lui demande : - Vous aimeriez mourir ? - Non pourquoi ? - Dommage !..................., c’est un jeune homme qui se rend chez son médecin et dit : o Docteur je suis mort ! o Très bien, je vous fais votre certificat de décès. - Heureux, il se rend chez son assureur qui lui dit : o Très bien, tout semble en règle. o Et je toucherai la prime quand ? o Sous 48 heures ! o Très bien, merci. - Il sort et se fait écraser. - Et tout cela pour dire ………………. ? - Il ne faut pas jouer avec la mort ! Ils passent devant des morts dans un sale état, qui ne risquait pas de survivre. Ils s’approchent d’un fleuve de feu d’où des cris de plaintes s’en échappent. Ceci est le fleuve de la tourmente. Ici reposent à jamais ceux qui sont morts, qui n’ont sus faire aucun choix, vivre dans l’humilité ou mourir pour l’éternité. Il retourne au sas pour se reposer, il y a beaucoup de choses qu’il ne comprend pas et pourtant, cela paraît si simple pourtant. Il ressent les bras de sa mère lorsqu’elle lui donnait la tétée. La douceur du sein entre ses petites mains. L’odeur du savon à l’heure du bain et cette eau qui coule, comme un bruit étrange sur la baignoire en plastique. Le lange bien propre avec 68


ce talque doux, qu’elle lui mettait sur les fesses, pour ne pas que son derrière soit rouge. Il voit encore son frère, par-dessus son lit de bébé. Lui secouer la tête en lui tapant dans le dos, pour le faire régurgiter et le dire à sa mère « Ah c’est malin, il ne manquait plus que ça, il va falloir le changer maintenant ! Je n’ai pas que cela à faire moi ! » Le devoir accompli, son frère heureux avait encore en lui, gagné une bataille. Son petit frère avait exaspéré sa mère. Il revoit des choses dont le souvenir ne devrait pas exister en sa mémoire. Que se passe-t-il dans ce sas ? Son cerveau semble en plaine évolution. La mort n’est-elle qu’un début, un bourgeon au bout d’une branche, la vie en est la petite branche sur laquelle repose la mort puisque sans la vie, il n’y aurait pas de mort. Une nouvelle charmante créature vient le chercher, - Nous allons voir vos frères ! Il se retrouve devant trois de ses frères. L’un est mort d’un arrêt cardiaque, un autre s’est pendu, quant au dernier, le plus jeune, il est toujours en vie ! - Pourquoi m’avoir amené ici ? - Pour que vous voyez leur enveloppe charnelle ! - Que voulez-vous dire par là ? - Je veux dire que votre corps tel que vous le connaissez, que vous l’appréciez peut-être, est mortel. L’esprit règne et est serein dans un univers qu’il adaptera à ces fins. - Je ne comprends pas, on peut choisir son lieu de repos et son apparence ? - Oui parfaitement ! - Où sont mes frères alors ? - L’un avec votre maman, les deux autres sont dans un monde de lumière, aux mets délicieux et sucrés. Aux fraîches senteurs et dont la rosée du matin appelle à se retrouver enfin. Elle le reconduit au sas. La vieille dame n’est plus là. Un couple non plus, mais une jeune fille et son bébé ont pris leur place. Ça lui fait bizarre, si elle est avec son enfant c’est qu’elle est morte. 69


Il se souvient des rayons de soleil, qui perçaient par les hautes fenêtres de l’appartement que ses parents occupaient aux Cèdres bleu du haut du lièvre à Nancy. Petit, il tendait souvent ses petites mains vers cette lumière, parfois blanche, parfois jaune, parfois nuit. De nouveau, elle revient le chercher. - Ils ont un problème en bas. Ils ont du mal à vous réanimer, alors on va faire une balade. Vous voudriez aller où ? - Pourquoi ne pas voir Dieu ! - Ok, vous allez voir Dieu ! Nous avançons vers tout en haut de l’univers, nous remontons le temps et soudain, le Big-bang et une puissante énergie qui possède la plus grande des connaissances. - Mais où est Dieu ? - Partout, Dieu c’est tout en tout. - Je ne comprends pas, on ne peut pas le voir ? - Non ! - Vous vous êtes foutu de moi ! - Dieu, regardez en votre cœur et vous le trouverez, si vous le voulez vraiment. Elle le ramène au sas. Ce dernier est vide, puis un groupe revient de la porte de la mort. - Puis-je poser une question ? - Posez toujours jeune homme, nous verrons bien ? - Vous avez signé un contrat ? - Un contrat, quel contrat ? Nous sommes morts, un point c’est tout ! Peut-on signer un contrat avec la mort ? - Bien sûr, moi je l’ai fais ! Éclat de rire général ! - Il a signé un contrat avec la mort, avec la mort, et il est sur combien de temps votre contrat ? - Il a une durée déterminée de trois semaines ! - Et vous croyez que vous n’êtes pas déjà mort ? Vous avez passé combien de fois la porte de la mort ? - Quatre fois ! 70


Vous vous moquez de nous, on la passe deux, trois fois au plus mais pas quatre fois. L’homme ne préfère pas insister et se retire. Il a pourtant bien signé un contrat. Il sent un froid le parcourir, et si le contrat n’était qu’une illusion. L’entité de tout à l’heure revient le chercher. - Alors vieille canaille, tu ne vas pas bien ? Tu te poses des questions sur le contrat ! - On se tutoie maintenant ? - Oui, bien sûr, pourquoi pas, qu’en dîtes vous ? - Je n’ai jamais tutoyé la mort moi ! - Personne n’a jamais non plus passé de contrat avec la mort ! - Non, c’est vrai ? - Je dois te dire une chose. La mort est l’inaccessible vérité que l’on n’atteint pas. Elle a ce qu’il y a de spécial, de rendre à la conscience ce qu’elle ne devrait pas savoir, ou qu’elle se doit d’avoir oublié. Elle donne le savoir de savoir, le pouvoir de connaître ce que l’on à besoin de porter à la connaissance. Ta vie va changer car le changement à déjà commencé. Il n’est plus possible de faire marche arrière. - Mais je serai heureux en rentrant ? - Le bonheur te tendra les bras, il t’appartiendra de le saisir au bon moment. Il le ramène au sas, il lui souhaite une bonne nuit. Il se retrouve dans un petit appartement, sans commodité, mais il ne ressent aucun besoin. Juste un bon lit en léger duvets. Il ferme les yeux puis les ouvre. Le temps s’est écouler de deux jours. L’entité vient le chercher. - Tu viens ! - Tu m’amènes où ? - A la source du souvenir ? Nous franchissons la porte des morts pour la sixième fois, nous escaladons une colline pour arriver à une grotte. Au fond de cet -

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endroit, un ange en or d’où sort par la bouche une eau quasi invisible. - Bois de l’eau, cela te fera du bien ! - Mais je n’ai pas soif ! - Non, tu n’as pas soif, je le sais, c’est la soif qui à envie de toi ! - Je ne comprends rien ! - Justement, bois et tu comprendras ! L’homme se mit à boire, un petit peu puis il se mit directement sous l’eau tout entier, se doucha avec l’eau du souvenir. Il le ramène en suite au sas. Les personnes de l’autre jour ne sont plus là. Il passe encore dix-huit fois la porte, pour résumer ces passages il apprit que : - La mort n’existe pas en tant que telle, elle est une étape obligatoire vers une sélection volontaire des âmes ou esprits, de se retrouver autour d’un même désir, d’une même envie, d’une même idée. - Si la mort existe, l’article précédent entre en vigueur. - Malgré tout, si elle existe tout de même, ce n’est pas de bol. - Le fruit de la connaissance est issu de l’esprit, si celuici est tourmenté, il lui appartient de part lui-même de se tourner vers le moyen qu’il jugera bon de choisir pour trouver la paix. L’événement se déchaîne autour de l’individu. Il se souvient de son père, disparu trop tôt à cinquante et un an. Que dire de son jeune frère mort de n’avoir pas su vivre. D’avoir refusé de vivre, il a voulu en finir et il est parti. La mémoire est dure et cruelle, elle se rappelle des moments durs et pénibles au détriment des douceurs de la vie. - Ce que la mort apporte à la vie, c’est le fait de ne plus être en vie, de ne plus avoir besoin de rien. - Si la vie n’est plus, l’amour demeure dans tous les cœurs de ceux qui ont connu la personne décédée. - L’hymne à l’amour n’est pas ce que la mort fait de mieux, puisqu’elle sépare ceux qui s’aiment. 72


Le plus grand plaisir dans une existence, c’est de connaître l’inaccessible. Dictons ou proverbes d’un mort en contrat à durée déterminée, tout cela existe mais il y a encore bien des choses, des commentaires à faire. Si la vie apporte bien des choses pourries parfois, la mort apporte les fleurs d’amour que désire l’esprit. Mais la mort ne doit pas faire l’objet de convoitise ni d’envie, si tel en était le cas, cela serait un handicap pour l’esprit. Nous ne devons pas vivre avec la mort à l’esprit, avec les deniers espérés de la mort mais avec ceux de la vie. Le vigneron goutte son raisin pour savoir qu’elle vin il donnera. Il en va de même pour la vie. Tant que l’on y à pas goûter, on n’en connaît pas le fruit. La vie doit être goûtée, désirée, souhaitée à fond. Comme un horizon que l’on voit au loin, vers lequel on avance pour apprendre à connaître demain. Passant la porte des morts à plusieurs reprises encore, il prit un bain dans le lac fleuri de la connaissance. Les choses lui vinrent naturellement. Ce qu’il avait besoin de savoir, il l’apprenait. Même jusqu’à connaître la conception d’un enfant alors que la femme ne le savait pas. Dans le sas de la mort, il rencontre une personne de couleur, il vient vers elle, et soudain, parle d’un contrat. Un contrat avec la mort lui dit-il. Vous y croyez vous, à ce type de contrat ? Oui lui répondit-il, lui-même en a souscrit un à durée déterminée de trois semaines. Et vous, qu’elle durée à votre contrat ? Six ans ! Il voulait prendre des vacances. Il décédera deux jours plus tard, pour de bon. Les contrats avec la mort, il ne faut pas trop jouer avec. Le malheureux sait qu’il y est encore pendant une semaine. La dernière semaine est une préparation à son retour parmi les vivants. Son esprit est purifié, nettoyé et diffusé en lui afin qu’il ne se souvienne des choses que petit à petit. Il ne passe la porte des morts que pour aller se baigner dans un étang de lait apaisant et lui faisant perdre peu à peu, ce qu’il a acquis. -

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Effervescence en salle de soins intensifs, le comateux vient d’ouvrir les yeux, il se remet assez rapidement et en quelques jours est d’aplomb. Il est conduit devant un psychiatre pour une expertise, et devant le psy, voilà qu’il bafouille et dit : - Alors cher Monsieur, quelle insecte vous à piqué pour que vous vous jetiez sous les roues des voitures. - J’ai passé un contrat de trois semaines avec la mort ! - A bon ? Et elle vous a contacté comment la mort ? - Non, elle ne m’a pas contacté, c’est moi ! - Vous l’avez contacté, bien bien…. - Je voulais savoir ce qu’il y a après la mort. - Bien bien, et il y a quoi après la mort ? - Plein de choses. - Et quoi de plus ? - Je…….ne……me rappelle plus. - Très bien, parfais. Je crois ne nous allons vous garder un peu ! Le médecin téléphone aussitôt à sa secrétaire pour lui trouver une place dans son service en précisant, un mois d’isolement total minimum. Il y restera sept mois en place pas décision de justice, puis quatre mois en hospitalisation libre. Il s’en suivit trois ans d’hôpital de jour. Ainsi la mort se sera bien moquer de lui ! Il finira avec une carte d’invalide à 80% pour avoir joué avec la mort mais il devint calme, réfléchis et très douer en divers matières. Bien entendu tout cela est pure fiction mais, allez savoir s’il n’y à pas une petite part de vérité dans tout cela. Des enfants ! Elle était si jolie Cette ado de 16 ans 74


Elle était trop jolie Qu’on la maria pourtant A un gendre trop poli Avec beaucoup d’argent Cet homme qui lui sourit A plus de cinquante ans Un père qui se permet D’abuser des enfants Qu’une mère lui a confié Pendant quelques instants L’inceste ça le connaît Mais se montres prudent Pour ne pas être enfermé Il fait cela tranquillement C’était un jeune garçon De trop pour ses parents Après une discussion On donna de l’argent Il dû sans objection Suivre le trafiquant Qui vendra ce garçon Aux gens les plus offrants Des gens qu’on endoctrine Ça existe partout Des sectes par leur doctrine Vont te prendre tes sous Tu seras la victime De ces malades, ces fous Vous chanterez tous en rimes Pour votre Dieu à vous Il s’en va gentiment Là où il y a des gens Cet enfant de onze ans 75


Se sent en lui puissant Ira directement Chez son Dieu qui l’attend Il tua des innocents A cause de charlatans Dans tous les coins du monde On abuse des enfants Qu’ils soient bruns, qu’elles soient blondes Et parfois du même sang On leur fait croire un monde Mais qui n’est que du vent Ils se transforment en bombes Et on passe au suivant Quand l’esprit s'égare, il fait naitre des textes, des idées original mais qui n’ont ni queue ni tête.

Les héritiers de la haine La haine, cette ombre de colère, qui frappe l'imaginaire, née de la poussière. Elle donne et crée la misère, la vie infini se poursuit mais la mort aussi. Les Lunes de Jupiter éclairées par notre Soleil et dont Jupiter fourni quelque peu la chaleur ne produit-t-il pas assez de chaleur pour faire naître la vie dans cette univers étroit ! Sur Terre, notre merveilleuse planète bleu, il y a des animaux, comme le chat qui mangent les petits mots née ou ceux qui vont décédés, pour ne pas laisser de trace. Ainsi la haine envers son conjoint, une femme qui a été mariée de force à l'âge de treize ans, va prendre la décision de ne pas donner d'héritier à son mari. Celui-ci prendra bien des maitresses, confiant ensuite l'enfant à son épouse mais les enfants, ne survivrons pas. Une anomalie indétectable sera diagnostiqué, 76


chez l'époux dirons-nous pour calmer ce dernier mais en réalité, la vérité est bien plus compliqué. Les enquêteurs mettront des années pour comprendre sans pour autant prouver les faits qui seront reproché à l'accusée. Ceux-ci après que le mari est, lui aussi, disparu sans la moindre trace. Pour ce qui est des enfants, elle les plongés dans de l'eau bouillante, puis elle les préparait préparer avec soins pour les mangers. Ceci est très primitif mais elle le faisait avec un soupçon de délice. Pour ce qui est des organes internes et des os, elle mettait tous dans le brouilleurs dans son mari, boucher ambulant sur les marchés. Elle réduisait le tout en poudre puis le diluer dans du lait pour le consommer. Pour ce qui est des traces de sang, elle nettoyait tous dans un bain d'eau oxygénée. Personne ne s'aperçut jamais de rien, ni des grosses, discrètement, ni de la disparition des enfants qu'ils lui furent confié. Personnes jamais ne s'en ait inquiéter sauf le conjoint qui la pris un samedi en plaint travail de découpe. La femme très corpulente, le conjoint à peine réveillé fut maîtriser et attaché sur une table par de nombreuses sangles. Elle mis une grosse perfusion dans plusieurs artères puis récupérant le sang d'un côté, elle le remplacé par un sérum physiologique, le bus n'étant pas de le laissé en vie mais de ne pas laisser de sang dans son corps. L'opération réussi, doucement la mort pris le mari qui d'endormi paillonné sans un cri. Avec lui elle entreprit d'invitée de la famille car elle voulait leur faire part de ses inquiétudes concernant son mari. Ensemble il prit un copieux repas, une boisson spéciale leur fut service mais personne ne soupçonna un instant, qu'il venait de manger celui qu’ils sont sensé recherché. Des battus furent organisées, la maison soigneusement fouillé à plusieurs reprise, mais rien, aucun anomalie à signaler. A quarante ans la belle, avait encore de beaux jours devant elle alors elle prit un autre mari, tous fut vendu ou détruit puis elle partit pour Paris. Ce dernier, médecin dans la Capital Française, souhaité également un enfant, qu'elle lui fit et qu'elle dévora mais cette fois, le mari était là pour voir cela. 77


Une longue garde à vue se prolongea, en prison au départ on la jette puis les experts décident, qu'il serait plus approprié de l'interné mais ceci ne devait pas empêcher l'enquête, de se dérouler. Une enquête puis un procès qui va durer bien des années, des années qui ne vont pas l'épargné, épargné sa beauté, épargné les idées qu'elle se fait du monde. Les années où elle va pleurer sur ce qu'elle à fait, elle semble regrettée, près, sur le point de tout avouer puis se ravise et en fait de compte elle ne dit rien, ne dira jamais rien. Des preuves, c'est ce qui manque le lui aux enquêteurs des preuves, un chiffre sera avancé sur l'ampleur de ce qu'elle a pu faire, puis on reviendra en arrière, on dira le contraire, qu'elle n'est qu'une victime, d'un mari jaloux. Cependant une chose semble et de nombreux témoignages viendront renforcer cette affirmation. Elle à eux entre les mains aux moins sept enfants qui ont tous disparus sans laisser la moindre trace. Comment, qui, pourquoi à t'ont fait disparaître ces nouveaux nées ? Une réponse, horrible, affreuse va être avancée, la mère les a manger. La longue et grande salle des pas perdu, grande et large mais plus petite qu’une rue. Les vies sont mises à nue dans les salles qui donnent dans la salle des pas perdus. Les vies que bon nombres ont hottée, des vies qui peuvent basculer vers la perpétuité. Mais juge et jurés sont là pour donner une sanction justifiée, à la mesure des actes, de ce pour quoi ils sont accusés. Après une longue plaidoirie, avec beaucoup d’insistance sur toutes les choses troublantes, qui jonche la vie de l’accusée. Ces enfants disparus, cet homme parti on ne sait ou, tout semble donner l’accusée comme coupable de ses fait mais. On à jamais rien pu prouver. Devant les exemples que donne l’accusation comme moyen qu’aurait pris l’accusée pour faire disparaître les enfants entre autre, les jurés semblent partagés et prudent. Rien ne pourra être vraiment prouvé excepter que, elle semble avoir tenté de dévorer un enfant, apparemment mort-né. Cela est un 78


fait, prouvé par l’époux de l’accusée, mais à cela elle répond inexorablement qu’il s’agissait d’un moment d’égarement. Quand la défense, sortent de son « sommeil » prend la parole c’est pour demande l’acquittement sur un non-lieu. Un hument générale se fait entendre puis le calme revient quand le juge, abattent son marteau donne consigne au jurés d'allée délibérée. Il est vingt-trois heure déjà, les jugées au petit matin son encore enfermé quand devant le palais de justice, la foule réclame justice pour la femme cannibale. Il semble impensable pour qui que ce soit que cette femme soit épargné par ses jurés. Même la défense s’était endormi, souligne les journalistes, preuve que personne ne souhaite qu’elle sorte de prison. Dix heures du matin, la cours Madame le Juge, les Jurés se sont installés dans la salle du procès. Nous les Jurés avons décidé d’innocenté l’accusé en prononcent le non-lieu faute de preuve. Énorme tôlé dans la salle qui doit être évacué. L’affaire va faire la une des journaux pendant une bonne semaine, en France et à l’étranger. Une cannibale en liberté, La femme mangeuse d’enfants acquittée, Non-lieu car pas d’aveux, La foule va scander quand elle va manifester, « désavouer les jurés, l’affaire doit-être rejugé ! ». La femme sera placée sous haut protection, elle va changer plusieurs fois de nom et de prénom. Ainsi les années vont s’écouler, elle va créer son atelier de peinture, sera même plusieurs fois récompensée pour ses œuvres. Tout pour elle va redevenir normal, ses 5 ans placé en détention provisoire ne semble pas l’avoir trop marqué cependant, la haine n’a pas dit son dernier mot. La police, en plaisantant lors de l’interrogatoire du jeune homme, mis en accusation pour avoir mangé une femme lui diront : Elle tu l’aime ? Avec de la moutarde ou de la mayonnaise. 79


Il leur répondra avec la même ironie, avec un cornichon. Le flic lui répondra, « non, dans ce cas c’est un corps nichons » Enfin tu l’as bouffé cette femme, tu l’avoue ! Oui, elle l’a bien méritée ! Elle a mérité mais pourquoi, pourquoi ce jeune homme d’origine Arabe a t’il torturé doucement, particulièrement atrocement cette femme. Qui est ce jeune homme vraiment ? L’instruction commence chez le bourreau et sa victime. La victime, une femme de cinquante-huit ans, artiste peintre et exposant ne semble pas avoir de passé connu. En tout cas, il ni à rien dans les anale de la justice la concernant. Rien qui soit plus vieux que de sept ans la concernant. Vient-elle des pays émergeant, ou d’un autre continent, pourquoi sur elle un telle acharnement. Dans les deux domiciles, rien de commun si ce n’est les dessins, beaucoup de dessins, des dizaines de dessins et pas des saints. Si la victime ne présente rien d’extraordinaire, mis à part son talent, chez le bourreau les œuvres tranches radicalement. Si on sent que les œuvres semblent avoir été faits par la même main, ce qu’ils représentent est particulièrement choquant. Dans l’appartement du suspect une sorte de mausolée, sur sa victime, la première semble-t-il pour l’instant. Il a visiblement une obsession pour cette dernière qui a eu, sans aucun doute, pour effet de vouloir obtenir cette femme. Une envie de la posséder, de se l’approprier, de l’humilier puis de la dévorer. L’accusé n’a de cesse de dire, « ce n’était celle que vous croyez » ! Non, elle avait probablement un cœur tendre, il le sait, il l’a mangé ! Elle avait la peau croustillante, les yeux croquant et surtout, tout elle avait de beaux cheveux. Les cheveux c’est la seule chose qui reste de la femme que l’individu à dévoré. Les cheveux et son ADN, l’ADN justement d’une femme emprisonné il y a quelques années pour cannibalisme et relâchée après un non-lieu. 80


Pourquoi un tel acharnement sur quelqu’un d’innocent ? Les dessins que l’on va trouver avec les photos dans le sous-sol, vont donner toute l’horreur d’une vérité jamais avoué. La femme il a dessiné, sans se reposé sous peine d’être brûlé au cigare, des scènes atroces. Un film à était trouvé dans cet endroit pour prouver que c’est bien elle qui à tout dessiné dans que rien lui fut suggéré. Sur le disque dur de un Téra octets, on voit très nettement la femme, à table totalement nue, un crayon à la main en train de faire des dessins. Elle n’aura droit, durant sa captivité qu’à six heures de sommeil sur un tapis, dans le froid. Une couverture légère la ouvrée jusqu’en haut des seins. Une douche bien chaude toutes les 36 heures et un chocolat avec quelques tartines de pain beurre une fois par jour. Le restant du temps elle devait rester sur cette chaise en bois, nue dans le froid de cette cave humide, à dessiné toujours et encore. De temps en temps, il vient à ses côtés, un cigare aux lèvres et si le dessin ne lui convient pas, il le prend violemment, le déchire et lui applique son cigare sur un endroit du corps. Il aime la brûler, surtout aux endroits ou elle hurle vraiment, ou cela semble la faire souffrir. Devant la vidéo, on le voit un jour la tondre totalement, vraiment totalement, il brûle ensuite tous les poils qu’il reste, ce qui provoque chez la femme une forte douleur entre les jambes. Il prend ensuite, plaisir à la voir s’épiler, elle doit répondre à ses critères, les dessins doivent êtres ceux qu’il souhaite qu’elle face. Mais les terribles choses que cette dernière dessine, pour le plaisir de ce dernier, ne soit-il pas le fruit de l’imagination de l’artiste. Quelque fois elle se met à danser mais, croyant lui plaire elle déchaine sa colère, elle doit dessiner encore et encore. Quatre mois durant elle va dessiner plus de 15 heures par jour, puis vivante et parfaitement consciente, il va localement l’anesthésier, lui découper progressivement un membre, puis un autre qu’il va manger devant elle et avec elle. Il ne lui resté que le bras droit quand il décide de la tuer avec un fer rouge. Il lui perce les oreilles une à une, puis les deux yeux pour finir par lui 81


enfoncer le pieu dans le cœur. Il va ensuite minutieusement la découper, la cuisiner puis la manger. Il ne gardera qu’un peu de ses cheveux, comme un aveu comme pour dire qu’il lui pardonne un peu. Qu’avait-elle à se faire pardonner de si horrible, qu’il lui faille donner la vie aussi durement pour ce faire pardonner. Les dessins parlent et vont parler longtemps aux enquêteurs, le psychisme de l’accusé va être plusieurs fois vu sous toutes les coutures, celui de la victime aussi. La vérité cri à la figure des policiers, la victime à dessiner les actes qu’elle à commis est jamais avouer. C’est sous la torture que seulement maintenant, elle a tout dessiné, tout annoté, tout préciser. L’accusé est le frère cadet d’une de ses victimes, le frère d’un jeune garçon qu’elle à manger qu’en son mari le lu a apporté. Pendant des années il l’a cherché, il l’a donc trouvé, fait dessiné sa déchéance pour ensuite lui faire subir ce qu’elle à fait. Les dessins sont comptabilisés, répertorié par morphologie, de façon à déterminer combien d’enfant elle à pu, vraisemblablement tuer et manger. La tâche plus ardue que prévu va donner le chiffre de dixsept enfants et un adulte. Puis ensuite on va en compter dixneuf, puis seize pour revenir à dix-sept. Les experts trancheront avec l’assistance informatique et leur conclusion va être terrible. En toute objectivité, diront les chercheurs, nous avons déterminé avec la plus grande des précisions et en comparant les œuvres de l’artiste, qu’il y à vingt-huit enfants dans les dessins de la cave de l’accusé. Incroyable qu’une femme puisse manger autant d’enfant sans qu’aucune preuve se soit retenu contre elle. La procédure d’instruction se poursuivra six mois, six mois durant lesquels il y aura trois reconstitutions sommaire sur la façon cruelle que l’accusé à mis fin au calvaire de sa victime. Mais cette instruction va tourner très vite à un mouvement populaire en faveur de l’accusé. Les meilleurs avocats se proposent gratuitement pour le défendre, les Français se mobilisent pour qu’il soit libérer. Devant la prison une foule, nombreuse viennent voire leur idole, un écrivain vient lui proposé d’écrire avec lui sa vie. Son visage devient aussi populaire que 82


celui du chef de l’état et les tee-shirts à son effigie s’arrachent dans les boutiques. Le cannibale de la femme cannibale tueuse d’enfants, doit être libéré et décoré, peut-on lire sur les murs de sa prison et sur ceux des tribunaux. Juger la certes, mais qu’il est un non-lieu, cela ne serait que justice, criait d’autres. Il allait puis même en décidé autrement en se suicidant avec les coupe papier planter dans la carotide. Un simple mot dit pour ce justifier « je ne puis me pardonner, donnez mes organes à ceux qui en ont besoins ! ». Les dessins vont être rangés, l’affaire va être classé, l’histoire n’entendra jamais parler de ce qu’a dessiné la femme cannibale. Mais la haine coule dans des veines impures, malheur à ceux qui en profitent. Ainsi les dessins vont-ils revenir dans les bureaux des affaires classés quand, ce que l’on présume être un copieur « géniale ». Des dessins ainsi que des outils ayant servi à accomplir le rituelle, semble-t-il, de ce premier dessin vont être découverts dans une cave. De plus un enfant, un nouveau née pour être précis, vient d’être signalé disparu. Les dessins de cette cave concernent tous le même enfant, l’enfant qui a disparu. Pourquoi ressortir les dessins de la « folle », comme on l’appelle désormais, tout simplement car les dessins que l’on a trouvé sont une copie de ceux de cette femme. Il retrace le calvaire puis la mort de l’enfant ainsi que la façon d'où il fut mangé. La police va donc enquêter sur les personnes qui ont eu accès aux dessins, les emplois du temps de chaque personne, va être fouillé, étudié, examiné mais rien ne sera trouvé. Jusqu’aux prochains dessins des dessins différents mais cependant, qui se montre être les suivants que la « folle » a posé sur le papier pendant sa captivité. Seule une poignée de personne sont au courent de ce détaille, toutes ses personne sont hors de soupçons alors avons-nous affaire à un nouveau cas de cannibalisme en série. D’un copieur ou même, certains iront jusqu'à dire qu’il s’agit de la réincarnation de la femme cannibale. Les enquêteurs ont des sueurs froides car ils estiment donc, qu’il y a encore vingt-six enfants en danger et un homme. 83


Les recherches se dirigent vers un tueur en série, un homme ou une femme, cela n'a pas encore été déterminé. Les deux meurtres on eux lieu dans Paris c'est donc dans ce secteur que les investigations vont être faites. La police découvre deux autres cas à une semaine d'écart, deux cas qui suivent parfaitement le troisième et le quatrième dessin de la femme cannibale. Y ne fait plus aucun doute, une parfais imitateur joue les tueurs en série, il devient urgent de appréhender. Les polices de Marseille et du Havre vont apporter des éléments troublants à l'enquête. Deux cas dans la ville du Havre et cinq à Marseille, copies eux aussi le schéma du tueur en série. Dans un premier temps, avant que les experts examinent les lieux, on pense au même et unique individu qui sévit en trois lieux. Selon les dessins trouvé sur place il est évident qu'en fait, il y à deux autres tueurs car les dessins recommences au départ. Trois cannibale en France, dix meurtres sur du papier dessiner, mais quelque peut-être cet esprit à ce point déréglé, pour ainsi imaginer de telles cruautés. La réponse ont va l'a retrouvé, on va la soupçonné sans pourvoir la prouvé tellement elle correspond à l'absurde. Un médecin qui a coordonner les prélèvements des organes de l'individu qui à fait bonne chaire de la femme cannibale, fit l'objet de cinq prélèvements. Le cœur et les poumons furent greffées à un Parisien, le foi fut greffé au Havre, les yeux fut donnés à un aveugle de Marseille, ce qui fut l'objet d'une premier. Il semble, dira la police que nous sommes sur les traces de trois suspects potentiels. Seulement que dire des deux riens qui furent greffés à un Suisse et à un Belge. L'état doucement s'en inquiète alors, faisant jouer les relations diplomatique ils réussi à convaincre les deux gouvernements de travailler ensemble sur les cas des pseudos cas avéré ressemant sur leur sol. En effet trois scènes en Belgique et quatre en Suisse, correspondent parfaitement aux cas de ceux retrouvés en France. Nous nous retrouvons ainsi avec des copies conformes, des actes perpétrés par la femme mangeuse d'enfants. Mais cela multiplié par cinq comme si nous avions affaire à une épidémie transmis par les organes. 84


L'affaire ne doit pas être ébruitée, l'enquête doit-être mené dans la plus grande sécrétion, ainsi sont les instructions. Mais les recherches rames, les suspects qui sont éclairements identifiés restes cachés, est l'on retrouve des scènes horribles des pratiques de ces individus, peu à peu, en France et chez nos voisins. Le schéma reste le même et scrupuleusement bien suivit, peu à peu s'éveille chez un inspecteur l'idée secrète de copier, ou du moins faire semblant de les copier, ces assassins afin de pouvoir les piéger. Ainsi il prendra un congé et partira sur Lyon pour se mettre en immersion dans ce qu'il lui semble être la meilleur solution. De son côté les policiers compte les victimes, intercepte un à un les suspects qui deviennent vîtes accusés et sont placés en sureté. Les cinq cannibales sont bientôt enfermé tout ce calme mais la population, indigné d'avoir été ainsi écarté dès cette affaire, demande des comptes. On leurs en promet durant les procès, mais les policiers doivent avant tout comprendre comment, des personnes qui n'ont rien en commun peuvent-il commettre les même atrocités. Les médecins, bien que très prudent sur cette idée, avance que cela pourrait être dû à la greffe qu’ils ont reçu. Mais cela est à prendre avec la plus grande des précautions et doit demeurer une option. D'autres vois devront et seront explorés mais les greffes resterons la plus plausible des solutions, elle sera donc admis comme éléments à leur décharge par le procureur lors des audiences. Ils seront placés, chacun dans leurs pays respectifs dans des cellules individuel, de peur qu’ils ne s’en prennent à leur congénère. Un jeudi ordinaire un appel vient troubler la journée du professeur qui s'est occupé des cinq accusés, actuellement hautement surveillés. Un commandant de gendarmerie de Lyon demande s'il n'y a eu que cinq greffés, la question semble sans intérêt mais il est vrai qu'il y en a eu six, cependant la greffe n'a pas tenue et l'individu est mort deux semaines après l'intervention. Question, y a-t-il eu des greffés avec les organes de se défunts ? Il s'avère qu'en effet trois personnes ont bénéficiait des organes du donneur, l'un se trouve à Lille, un autre à Toulon et le Troisième est en mission humanitaire à l'étranger depuis deux ans. Qui donc à Lyon copie 85


les actions de la femme cannibale, aurions cette fois affaire à une personne qui communique avec les morts. Après tout dans ces affaires on aura tout vu. Par mesure préventive les trois personnes ayant subi les dernières greffes sont discrètement supprimé par une section des services secret mais, qui à Lyon commet ces méfaits. Un agent qui s’est mis en congés depuis deux années, est mobilisé sur l’affaire car il pourrait et même, semble l’unique moyen de conduire les services de police au suspect. A Lyon les crimes de se style se poursuivent jusqu’au dernier. Le homme qui sera manger à la fin, se trouve être le coéquipier du policier qui a été désigné pour trouver le suspect. Il se retrouve suspecté à son tour et rapatrié sur Paris mais laissé en total liberté car il n’y a contre lui, rien qui puisse justifier qu’il soit arrêté. Les dessins de la femme cannibale doivent être transférés, mais pour plus de sureté ils vont être scanné et envoyé par le réseau informatique aux cinq tribunaux. L’énigme de Lyon reste cependant entière, vingt-neuf morts et aucun suspect. Tout s’est arrêté maintenant, il y a donc fort peu de chance pour que l’on retrouve un jour l’individu qui a copié la « folle ». Pour ce qui est des cinq cannibales de France, de Suisse et de Belgique, ils seront jugés et placé en quartier de haute sécurité, dans un hôpital psychiatrique conçu pour les cas de criminelles de ce genre. Personne n’entendra plus parler deux, ni du criminelle de Lyon d’ailleurs, mais se croyant protégé par son insigne, il va commettre un faute, il va parler à sa nouvelle coéquipière du premier crime de Lyon. Personne, pas même les journaux n’ont précisé ni même parlé de l’identité de la première victime. Cette information resté secrète va lui être préjudiciable, ses supérieurs vont lui demander des comptes et le mettre premièrement aux arrêts, puis suspect il devient accusé, et écroué. La France entre en ébullition, quand en auront nous finit avec ce cannibalisme, il est décidé de faire un rapide procès au lieutenant de police en question, qui d’ailleurs sous serment va tous avouer, l’horreur fera la part belle du jugement. 86


Les six individus cannibales, ne seront jamais en cavale. Dans le prison il finirons puis brulé ils seront, ainsi une page se tourne sur la femme cannibale mais, des adolescents sur internet, font de surprenantes découvertes. Ils vont les imprimer, les distribuer, les mettre dans un dossier, sur une clé. Dix ans plus tard le cauchemar ne fait que commencer pour ceux qui n’ont pas connu ces faits. De par le monde, les actes barbares de cannibalisme sont perpétrés. A chaque fois, sur les lieux vierges de toute trace humaine mais, qui atteste qu’une sorte de rituelle s’y est déroulé, un ou deux dessins. Des dessins que personne de jamais vu, ou dont personne n’a fait attention il s’agit en fait des dessins de la femme cannibale qui ont circulé sur le net et qui y sont encore……. Combien de fanatique, combien d’individu ces dessin ont ou vont t-il inspiré, l’hécatombe primaire de la déchéance humaine ne fait que commence. La haine qui entraine colère et vengeance ne serait-elle que le point de départ, de la cruelle vérité que l’individu battu, devient une créature surprenante, majestueuses et cruelle En y regardant de plus près, sans être rébarbative, mais c’est bien en mariant un enfant de treize ans et en lui cognant dessus que tout ceci est venu. L’homme à créer lui-même son horrible destin, en produisant la haine de ses mains. La femme au regard si pure, objet de tous les désire, de toutes les convoitises se voit offerte en sacrifice à un homme. Elle le détestera, ses enfants elle mangera et fera sous la torture de ses mains, les dessins qui auront l’effet d’une bombe. En à telle conscience dans son monde ? Des vies qui dévorent la vie, on ne peut en avoir envie mais la vie se fait selon nos défis. Pour la jeune fille qui fut trahi par sa famille, fille semble-til sereine elle porte en elle la haine. Les sentiments qu’elle n’a jamais connu lui ont fait porter comme une ingénue des vies qu’elle détruit. La question reste posé, doit-on condamné ou pardonné un être dont-on à pris le temps, celui de grandir 87


comme un enfant. Les dessins qu’elle à portée, sur une feuille face à la cruauté de son geôlier qu’elle a contaminé. Le monde entier va désormais goûter, d’une manière ou d’une autre à la cruauté de ce monstre qui fut créé par l’égoïsme, l’inceste ou la pédophilie. Serait-il communément admis, que l’on puisse donner sa fille de treize ans à un homme de quarante ans. Très sévèrement réprimé, les femmes enceintes seront peu à peu privées de leur progéniture, jusqu'à ce que ceux-ci ne soient plus en danger. Ainsi le monde « cannibale » sera marginalisé, il va peu à peu disparaître et les dessins seront totalement détruits en réinitialisant totalement le net. Toute trace de la femme mangeuse d’enfants a à jamais disparu, cette horreur aura duré près de cent ans. Tout et fini à jamais, rien ni personne ne peut faire que cette histoire revienne à jour. Expression par l’écrit poétique : Comme un soleil qui tue Comme un soleil qui tue de sa forte chaleur, En moi l’horrible bruit le cri de la douleur, Je ne sais si je suis d’ici ou bien d’ailleurs, Mais ces rayons qui brillent de force et de frayeur. Je n’ai pas envie de chanter mais de crier, Je ne veux pas vous enchainer de mes penser, Je n’ai pas envie de prier mais de hurler, Mes cauchemars s’oppressent et me font une buée. Le soleil te réchauffe un peu plus président, Tu es monté si haut qu’on ne voit plus tes dents, Tu te veux défendeur de la cause des enfants, Tu ne regardes pas la femme à qui on le prend. Vous les sieurs de ce monde qui rode dans le ciel, Vous ne respectez plus la course de la l’arc en ciel, 88


Qui plait tant aux enfants gâché par des grattes ciel, A toujours dominer on se créer ses rebelles. A vouloir absolument dominer la planète, Vous allez à nous tous en faire payer la dette, Avez-vous seulement chez vous une recette, Pour ne pas réduire notre globe en miettes, Moi je te dis de ne pas compromettre nos vies, J’ai un jour servis la patrie pour notre survie, Ne regarde pas les merdes dans tes rangs, Ils sont la pour enfoncer nos enfants. Et la roue tourne le soir dans ces ruelles immondes, La gloire des parvenus résonne et nous inondes, Les nouveaux riches d’une part Les autres sur les trottoirs, Ils seront à jamais les tricheurs de se monde, Et toutes ces tours qui pousses et abondes, Nous donnent encore bien d’avantage de noir, Et cette couche épaisse ce n’est plus du brouillard. La pollution s’installe et ont traite de racaille, Les enfants de nos rues qui dorment sur la paille, Ils ne vivront jamais, que de poulet pas frais, Ils n’ont plus que leurs yeux et des mains pour mendier. Et les pots d’échappement qui fuient comme le torrent, De ces automobiles qui roulant à plus de cent, Moi je te dis mon frère même si ne veux rien faire, Tu n’es pas président pour tout laisser se faire. Senteurs divers Avec les senteurs diverses, Qui courses sous les averses, Caché sous les verrières, De bien énormes serres, Je m’élance dans l’espace vert, 89


Je lance et crache ma colère, Pour cette misérable terre, Qui ce jour me désespère. Et j’allume un incendie, Qui va faire dans de bruit, Un incendie qui brille, Brillera toute la nuit. Je suis moi l’incendiaire, Je cri toute la misère, Et je me désaltère, Au feu qui prolifère. J’allume un lien profond, Qui ne tourne pas rond, Dans tous les tourbillons, Des fanfarons des cons. Je tisse dans la moelle, De toutes les classes sociales, J’en perds les pédales, Sur mon pied d’escale. Alors bouge ta masse, De si peu de grâce, Dans ton grand palace, Et froid comme la glace, Bien déshumanisé, Sans solidarité, Le fond n’est que fumé, Dans toutes mes pensées. Alors soudain la terre, Se réveille tonnerre, Les tremblements de terre, Le sol comme la poussière, Se soulève et nous enterre, Sous des tonnes de matières, 90


C’est comme un cimetière, Sous un ciel qui s’éclaire. Les rivières auront recouvert les terres, Les océans courront sur touts les près verts, Et nous emporterons, Avec nos avirons, Et nos grands portes avions, Ensemble nous naviguerons, Sur les terres recouvertes des mers, Nous paierons notre dette amère. Tu seras avec moi. Droite au mur les portes des prisons, Droites poutres de la pendaison, Et pour une grande crucifixion, Ils sont allés avec une garnison, Balayer par le soleil couchant, Les soldats vont d’un pas en avant, Tous armées jusqu’aux dents, Vont arrêter cet homme innocent. Grande portes de geôles fermées par des serrures, Les soldats s’amusent aux jeux de la torture, Sur cet homme silencieux et si pur, Leur esprit et troublé et obscure. Dans la saleté, l’humidité et le froid, Ils vont le couronné comme un roi, Et le matin avant que le coq ne chanta, L’un deux de ses disciple le reniera trois fois. La bise souffle sur le mont Golgotha, Au lieu du crâne on le crucifia, Et sa crois entre deux autre malfrats, Du fils de Dieu l’un deux se moqua, 91


Le deuxième lui dit tu n’as pas honte de toi, Car nous méritons bien la peine que l’on a, Alors toi seigneur, souviens-toi de moi, TU SERAS DES CE SOIR, DANS LE PARDIS AVEC MOI ! Il fait nuit au sommet de la croix, C’est bien le fils de Dieu dit le soldat, Et au moment où le fils décéda, Le voile du temple en deux se déchira. Dans une tombe ses amis l’embaumèrent, Devant l’entrée on poussa une grosse pierre, Pendant trois jours des soldats se relayèrent, Une nuit des anges vinrent, ils poussèrent la pierre. Il n’était plus décédé le messie, Il a vaincu ça dure la mort le messie, Et jusqu’aux cieux les anges se sont réjouies De cette gloire que fut celle du messie. Nous fêterons la victoire de se roi, Sur cette croix pour moi il crucifia, Et son pardon résonne ainsi au fond de moi, TU SERAS DES CE SOIR, DANS LE PARDIS AVEC MOI !

L’amour d’une fille Qu’avec de douces pétales, Je caresse ton corps, Le festin que tu étale, Tous les jours me rend fort, Quand tes griffes me font mal, Tes baisés que j’adore, Et soudain par le mâle, Je cri et je t’implore. Tant de rêve dans le ciel, impossibles, 92


Le soleil rend les choses si difficiles, Et nos rêves de bonheur impossibles, Ce révèles par nos cœurs si faciles. Ta couche qui épouse doucement, De ton corps qui la presse, Tes courbes comme un aimant, Laissent mes mains qui ne cessent, Ta bouche pousse en hurlant, Les mots don je me presse, D’étouffé tendrement, Par de maintes caresses. Tant de rêve dans le ciel, impossibles, Le soleil rend les choses si difficiles, Et nos rêves de bonheur impossibles, Ce révèles par nos cœurs si faciles. Ta mouche sur la joue, Me fait dire à genoux, L’amour dont tu te joues, Fait en moi des remous, Tes anches me rendent fou, Comme un homme qui est saoul, Saoul de ton corps si doux, Je suis comme un voyou, Que nos rêves dans le ciel, impossibles, Semble rendre les choses si difficiles, Et nos rêves de bonheur impossibles, Ce révèles par nos cœurs si faciles. Notre monde qui s’inonde de douceurs, Je vénère ta chaleur, ta candeur, Et la ronde qui te donne tant de fleurs, Pour capter la chaleur de ton corps, Pour absorber de tes yeux les couleurs, 93


Implorer que jamais perle de blancheur, Que tes cheveux gardent bien leur noirceur, Que l’instant s’étale, s’étale en longueur. Tous nos rêves dans le ciel, impossibles, Rien ne sera jamais plus si difficile, Le malheur devient alors impossible, Et nos cœurs laissent tous devenir si faciles. Le monde ne change pas Non le monde ne change pas, change pas, C’est nous qui le changeons pas à pas, Les événements se suivent doucement, Mais nous nous bouleversons brutalement, Les actes que nous faisons, De temps que nous mettons, Comme un gros champignon, D’un seul coup détruisons, Notre civilisation, Qui ne tourne pas rond. Non, le monde n’a pas bougé seulement, Nous l’avons juste changé brutalement, Avec du nucléaire jeter dans l’atmosphère, Un jour nous retrouverons toute la misère, Les hommes que nous serons, Le temps que nous passerons, Mais tous ces champignons, Dont nous nous alimentions, S’abreuvent des radiations, Que nous leur rejetons. Temps, que nous avons tellement détraqué, 94


En coupant tant d’arbres de nos forêts, Avec notre gaz carbonique, Et toutes nos bombes atomiques. Le futur qu’on nous prépare, Nous n’serons pas mis à part, Ce sera un cauchemar, Si tu pars au hasard, Dans tous ses grands boulevards, Qui met en avant le cafard. Le monde que nous avons créé, Les idées que l’on s’en faisait, Qui va tous nous ruiner, Nous serons enfermés. Nous serons six pieds sous terre, Ou bien dans des gros bunkers, Bien planqué sous la terre, Dans des grosses bulles en fer, De là nous ne pourrons que faire, Pour empêcher des voix de se taire. Le monde s’il est détruit, avec nous, Nous périrons sous terre à genoux, Privé du bon grand air, Qui tant nous désaltères. Les actes que nous ferons, De temps que nous mettrons, Comme un champignon c’est ainsi, D’un seul coup tous détruisit, Notre civilisation, Qui ne tourne pas rond. Les célèbres morts vivants 95


Je me souviens c’était hier Et la mort qui régnait dans l’air, Nous étions tous dans la clairière, Rassemblés comme pour la prière, Nous étions tous bien content, D’avoir tué des morts vivants. Les idoles d’avant-hier, Ou ceux qui sont mort hier, Se retrouvent tous au cimetière, Recouvert avec une pierre, Ce qu’on entend à présent, Les chansons des morts vivants. Et la nuit quand elle se soulève, Leurs accordant une trêve, Non cela n’est pas un rêve, Ils approchent et ne crève, Même si tu leurs tire dedans, Ils avancent les morts vivants. Les puissants de ce monde, Irons touts dans une tombe, Sans lancer une seule bombe, Ils nous lancent des airs sombres, Maintenant si on les entend, Ils sont tous d’un autre temps. Et si je meurs à présent, Que je rends mon temps au temps, Qu’on ne face de sentiments, Que l’on ne fasse pas semblant, Je ne veux dans quelque temps, Devenir un mort vivant. Les morts vivants nous ressemblent, 96


Les morts vivants sont ensembles, Dans la nuit ils se rassemblent, Et si devant eux tu trembles, Ils ne sont plus très puissants, Ces célèbres morts vivants. On l’appel ma terre On l’appelé ma terre, Plus grand qu’une vallée, Un salaire de misère, Je lui en arrachais, Ce pays cette terre, Pour qui je dois crier, Qui pourri notre terre, Avec tous ses déchets. Alors je vais courir le monde, voir s’il y a des hommes, Qui l’aime encore plus que moi, Je vais par-delà les frontières, voir si aussi raisonne, Des cris plus heureux que moi, L’amour de la terre que l’on moissonne en été et l’automne, S'endort pour plusieurs mois, Le terre qui à fait naître l’homme, s’il y a un Dieu qu’il pardonne, Les hommes au cœur de bois. On l’appel ma terre, C’est elle qui m’a porté, Des humides rizières, Du sud camarguais, Ce pays cette terre, Qu’habite les français, Furent révolutionnaire, Ils y a bien des années. Alors je vais parmi les hommes, parmi tous ses fauchés, 97


De la vertu de leur parole, Qui de la langue de bois, ils n’ont rien du tout inventé, Ils sont comme des casseroles, Il raisonne le creux, sur eux ont ne peut pas compter, Comme les poupées gigognes, Par dessous la première, il y en d’autres cachés, Ils sont tous de pots de colle. On l’appelle la terre, Elle est à notre portée, Il était temps hier, Encore de protéger, Les espèces de la terre, Que l’on a massacrés, Avec toutes ces carrières, Et tous ce bois fauchés. On l’appelé la terre, Elle est morte à présent, Bonne pour un cimetière, Jusqu’à la fin des temps, On l’appelé la terre, Les cyclones le mauvais temps, Ont ravagé la terre, De tous ses habitants. Quand la mort Une fois que, dit-on, je ne serais plus, Quand la mort m’aura payé mon due, J’irais sur le pont, Ce pont que dit-on, Sépare les morts des vivants, Alors j’irais droit devant. Je ne crains pas ce qu’il m’attend, 98


Je ne crains pas, en vais-je le temps, Ce qui est sûr c’est que j’aurais mon temps, Pour franchir à temps, cette espace-temps. Les pouvoirs du don de l’esprit, C’est aussi me don des impies, S’il y a des mots qui déchire le cœur, Des gestes que l’on connait par cœur, S’il y a, des fumer qui parfois nous arranges, Pour faire battre les cœurs des archanges. Je ne crains pas la colère, Ni le feu de cet enfer, Qu’on promet pour nous faire faire, Les corvées des presbytères. Pourvoir en son nid douillet, Pouvoir ce n’est pas gagné, Moi je suis bien trop usé, Il me faut prendre mes quartiers, J’existe depuis de nombreuses années, Non en chaire mais en esprit tu le sais ! La puissance que je vais te donner, Tu vas devoir te l’approprier, Tu vas devoir la domestiquer, Si tu ne veux en être l’objet. Tu es comme ma fille, je t’aime tu sais! Comme un enfant que l’on veut épargner, Tu auras le don de voir dans les objets, Tu pourras faire ce qu’il te plait, Comme un caméléon tu pourras te cacher, Et faire mille et une activités. Ne crains rien ma belle je serais à tes côté, Je serais la pour t’épaulé. 99


Une chanson pour marquer le pas

Simplement différent Petite si petite, toute simplement juive, Elle avait une bonne mine et si vive, Dans ses gestes est ses manières, Et dans toutes ses colères, La jeune fille qui suit sa mère, pour vivre, C’est la guerre alors il lui faut survivre. Alors bouge-toi, barre toi ! Cette guerre n’est pas de toi, Elle ne te regarde pas, Pour eux ne t’existe pas ! Si douce si mignonne, Sa mère était la bonne, D’un homme d’une tendance communiste, La gamine se passionnait pour l’artiste, Pour leur différence se fut la sentence, Il n’y avait pas d’autre espérance. Alors bouge-toi, barre toi ! Cette guerre n’est pas de toi, Ne regarde pas derrière toi, Pour eux tu n’existes pas ! Elle avait autant d’amour dans le cœur, Elle connaît bien les chansons par cœur, Que l’on chante dans l’église, Et c’est là que les soldats l’on prise, Elle fut déporté pour ses convictions, 100


Tuée mais ne pas avoir à mourir con. Alors bouge-toi, barre toi ! Cette guerre n’est pas de toi, Pour toi qui à la fois, Mais eux n’y croient pas ! La jalousie s’étale en terres connues, Et prend des airs soudain mal venus, Elle te mettra dehors de chez toi, On ne te donnera pas de toit, Tu seras délaissé et abandonné, Tu seras simplement condamné. Alors bouge-toi, barre toi ! Avant d’avoir très froid, Ce monde n’est plus à toi, Alors bouge-toi, barre toi ! Alors bouge-toi, barre toi ! Avant d’avoir très froid, Ce monde n’est plus à toi, Alors bouge-toi, barre toi ! A trop imaginer la vie elle perd sa réalité et on tombe ainsi dans des excès, le suicide fait partie des ceux-ci, Mais peut-on toujours donner libre court à son imaginaire, peut-réellement vivre ses fantasmes.

J’ai coutume de dire que un écrivain qui se suicide c’est un philosophe, un Chrétien qui se suicide c’est un pauvre perdu, un asiatique qui se suicide fait harakiri, un Japonais qui se suicide c’est un kamikaze, un Musulman qui s’est suicidé c’est un 101


terroriste. Quand on parle du suicide en général on est frais pour une bonne psychanalyse. Ce n’est pas de s’affoler du nombre de mort par suicide qu’il est important de noté, même si ce dernier a augmenté de 1 000 % en 300 ans, ce n’est pas dans le contexte de culturel ou social qu’il faut chercher la cause du suicide puis-ce-que on trouve autant de suicidé dans la population carcérale que dans les populations aborigènes. Nous pouvons trouver mille et une raison, de causes de suicide sur les net, mille et une explications toute aussi valable une que l’autre, des points de vue très intéressant et dont le débat ne fait que commencer. Le problème n’est pas de faire du livre, de faire du débat pour du débat, la solution serait de trouver dans quel mode de vie nous trouverons le plus de mort par le suicide demain et d’y mettre un frein. Nous vivons dans une époque du tout psychiatrique, du trouble bipolaire à tout vent mais que-est-que le trouble bipolaire, quelle en sont les causes et les raisons. Ceux qui parle le mieux du suicide sont ceux qui n’y ont pas été confronté bien souvent, ceux qui l’on vu de près on tendance à se taire. La parole est pourtant une très bonne « thérapie » pour s’en sortir, les suicidant et leur entourage devrait être plus souvent invité à débattre sur ce point ensemble car cela aide beaucoup. Homicide de soi-même Texte orignal L'an mille sept cent cinquante-cinq et le sixième jour du mois de juin avant midi je, soussigné Jean Delort, huissier reçu au baillage de Gévaudan résidant à Mende certifie qu'à la requette de M Me Etienne Lafont avocat et procureur fiscal en la juridiction ordinaire de la ville de Mende je me suis transporté au domicile de Sr Jean Antoine Laval-Lassagne, curateur nommé au cadavre de Jean Pénarier, accusé d'homicide de soy meme auquel parlant j'ai intimé et signifié suivant sa forme et teneur la sentence rendue par le M M les officiers ordinaires de lad. ville en date du 5eme de ce mois et en vertu dicelle, je lui ai donné 102


assignation à comparoir ce jourd'hui à une heure après midi dans la chambre du Conseil des prisons de la ville de Mende pour le voir confronter les témoins ouïs dans l'information faite contre le cadavre dud. Pénarier et sans me divertir à autres actes je me suis pareillement transporté auxd. Prisons et parlant à Jacques Balmy concierge dicelles et à Jean Pascal de La Roche, paroisse de Barjac, xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Claude François Pourceleau dit Beau Soleil soldat au régiment de Bigorre Compagnie de Chapitre, détenus dans lesd.prisons pour debtes ou autres affaires civiles, témoins ouïs dans lad. Information, je leur ai donné pareillement assignation à comparoir, ce jourd'hui à 1 heure après-midi dans la chambre du Conseil desd. Prisons par devant Mr Boutin juge de la ville de Mende pour se voir recoler en leurs dépositions et tout de suite confronté au dit Sr Jean Antoine Laval-Lassagne, curateur nommé au cadavre dud. Jean Pénarier et ai laissé à chacun d'eux copie de mon présent exploit et encore aud. Sr LavalLassagne, copie de la dite sentence. Approuvant la rature en foy de ce. Delor Contrôlé à Mende 6 juin 1755 Grati Ainsi le suicidé à la fin du 18ème siècle été assigné devant la justice alors que ce dernier été mort. Action de se donner volontairement la mort. Selon le sociologue Émile Durkheim, le suicide «!résulte directement ou indirectement d'un acte positif ou négatif accompli par la victime elle-même et qui savait devoir produire ce résultat!». Acte exclusivement humain, le suicide est commun à toutes les sociétés depuis les temps les plus reculés. Mais on relève des différences majeures dans l'attitude des groupes et des sociétés envers le suicide, dans la façon dont il est commis et dans sa fréquence à différentes époques de l'histoire. Dans l'Antiquité, en Europe, et en particulier à l'époque de l'Empire romain, le suicide était un acte légitime et souvent célébré. Les Romains, qui suivaient la doctrine du stoïcisme, 103


reconnaissaient de nombreuses raisons valables au suicide. Sénèque le saluait comme le dernier acte de l'homme libre. Saint Augustin concevait, en revanche, le suicide comme un péché par essence. Les premiers conciles chrétiens décidèrent que l'Église devait renoncer à célébrer les rites funéraires pour ceux qui avaient commis le suicide, qui fut condamné dès le Moyen Âge par l'Église catholique. Le droit médiéval prévoyait généralement la confiscation de la propriété du suicidé et décrétait l'indignité du corps. Le suicide est encore interdit par le christianisme, le judaïsme et l'islam. Typologie des suicides En 1897, Émile Durkheim, le fondateur de l'école française de sociologie, consacra tout un ouvrage (le Suicide) à l'étude de ce qu'il considérait comme un phénomène social: le taux de suicide est ainsi envisagé en tant qu'indicateur de la morale prévalant dans une société donnée. Durkheim récuse en premier lieu les explications couramment avancées au XIXe siècle: le rôle de l'hérédité, l'assimilation du suicide à la folie, l'importance du climat ainsi que la contagion qui procéderait d'un esprit d'imitation sont tour à tour écartés. Durkheim met en œuvre les principes qu'il avait énoncés dans les Règles de la méthode sociologique (1895): il s'agit, à l'aide de statistiques, de comparer systématiquement les variations du taux de suicide dans le temps comme dans l'espace, afin de saisir les facteurs susceptibles d'affecter le phénomène. Le suicide révèle alors l'emprise ou, au contraire, la faiblesse de l'emprise qu'exerce la société sur l'individu: «Le suicide varie en raison inverse du degré d'intégration des groupes sociaux dont fait partie l'individu.» Durkheim établit une typologie des formes de suicides fondée sur deux critères: l'intégration sociale (le fait que les individus partagent une conscience commune, qu'ils soient en relation permanente les uns avec les autres et se sentent voués à des objectifs communs) et la régulation sociale (l'autorité morale de 104


la société sur les individus, qui leur fixe des limites et qui circonscrit leurs désirs). Une intégration sociale défaillante est à l'origine à la fois du suicide altruiste et du suicide égoïste. Le suicide altruiste procède d'une intégration sociale forte au point de méconnaître l'individualité. Forme de suicide particulièrement développée dans les sociétés traditionnelles, elle n'a pas complètement disparu dans les sociétés modernes: le militaire qui se donne la mort à l'issue d'une bataille perdue en constitue un exemple. Le suicide égoïste provient, à l'inverse, d'une carence de liens sociaux: une individuation trop poussée peut avoir pour effet de conduire au repli de l'individu sur lui-même, incapable parfois de trouver des motifs d'existence. Durkheim constate ainsi qu'à la fin du siècle dernier, le taux de suicide des célibataires était plus élevé que celui des veufs et nettement supérieur à celui des hommes mariés. Il en conclut ainsi que le mariage préserve du suicide puisqu'avec la famille, c'est l'intégration dans un groupe qui apparaît. Le défaut d'intégration sociale génère un sentiment d'isolement favorable au développement du suicide: la progression du taux de suicide avec l'âge coïncide avec la fin de l'activité professionnelle. Dans la société française contemporaine, le taux de suicide le plus élevé se rencontre dans la catégorie des agriculteurs âgés de plus de 60ans, qui cumulent souvent isolement social et isolement géographique. Le suicide peut provenir également d'une régulation sociale excessive: une discipline extrêmement rigoureuse peut conduire au suicide lorsque les normes sociales étouffent les libertés individuelles. Un manque de régulation conduit au suicide anomique qui, selon Durkheim, constitue la forme de suicide la plus répandue dans les sociétés modernes: les changements sociaux rapides ont pour principal effet de frapper d'obsolescence les normes de conduite qui prévalaient antérieurement sans que les nouvelles apparaissent clairement. Dans ce contexte, la société ne canalise plus les pulsions individuelles, qui demeurent sans limites. C'est la raison pour laquelle les suicides progressent en situation de crise mais aussi 105


dans les périodes de forte croissance économique, puisque les mutations engendrées sont porteuses d'instabilité sociale. L'intuition de Durkheim selon laquelle le suicide constitue bel et bien un phénomène social a été prolongée par de nombreux sociologues. C'est ainsi que des travaux fondés sur l'approche statistique démontrent que le suicide demeure un comportement plutôt masculin, car le taux de suicide est, selon les tranches d'âge, trois à quatre fois moins élevé chez les femmes. Le suicide connaît également des évolutions significatives selon les périodes de l'année: en hiver comme au mois d'août, les suicides sont plutôt rares, alors qu'ils progressent fortement au printemps Le suicide comme phénomène social Les conditions sociales sont souvent déterminantes dans l'augmentation sensible du taux de suicide. Ce fut le cas, par exemple, chez les jeunes Allemands au sortir de la Première Guerre mondiale et aux États-Unis au plus fort de la Grande Dépression en 1933. Le suicide fut parfois une forme de protestation contre un système politique: en témoigne, par exemple, le cas de Jan Palach, qui se donna la mort en 1969 lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, et celui des bonzes qui s'immolèrent sur la place publique pendant la guerre du Viêtnam. Il existe, en outre des formes de suicide qui sont honorées dans certains systèmes sociaux. Ainsi, quelques sectes ultraislamistes célèbrent les victimes d'opérations suicides comme des martyrs de la foi (cependant, l'islam condamne formellement le suicide)!; dans la civilisation japonaise, le hara-kiri était un acte légal par lequel l'individu essayait de réparer ses torts ou son manquement au devoir en s'ouvrant rituellement le ventre avec un poignard, et la félicité divine était promise aux pilotes japonais «kamikazes» de la Seconde Guerre mondiale; en Inde, la sati l'obligation de la veuve de s'immoler sur le bûcher de son mari défunt- était pratiquée jusqu'à la fin du XIXe siècle. Un type de suicide assez inquiétant est celui qui est commis par croyance sectaire. Sous l'influence de leur chef charismatique, 106


les membres de certaines sectes se donnent collectivement la mort, comme en Guyana en 1978 ou en France en 1995 (mort collective d'un nombre important des membres de la secte du Temple du Soleil). Des études récentes ont montré que le nombre de suicides est actuellement très élevé en France: il dépassait 12000 en 1996 pour 15000 tentatives. Il est en augmentation constante, notamment chez les jeunes: il constitue la première cause de mortalité chez les 25-34ans et la deuxième chez les 15-24ans. De plus, le nombre de suicides est plus élevé que celui des morts par accidents de la route. On a observé aux États-Unis que le taux de suicide dans la tranche d'âge de 15 à 24ans a triplé entre 1950 et 1980. L'euthanasie, la mort donnée sur sa demande à une personne atteinte d'une maladie incurable, en fin de soins et subissant d'intolérables souffrances, représente un cas particulier de suicide. Elle est interdite dans tous les pays d'Europe occidentale, sauf aux Pays-Bas, où elle est tolérée, mais n'a pas de statut légal. En outre, le taux de suicide apparaît manifestement sous-évalué pour de nombreux sociologues: 10 à 20p.100 des suicides ne seraient pas pris en compte du fait de la pression des familles, mais également de classements erronés (morts naturelles ou accidents de la route, par exemple). Le suicide comme phénomène individuel La psychopathologie et la psychanalyse ont joint aujourd'hui leurs explications dans une étiologie souvent convergente. La formule de Freud, selon laquelle «!nul n'est probablement à même de trouver l'énergie de se tuer, à moins de commencer à trouver quelqu'un à qui il s'est identifié!», marqua l'interprétation psychanalytique du phénomène. Le psychiatre allemand Karl Menninger a réunifié les trois points impliqués par la formule freudienne: le suicide comme désir de mourir, de tuer et de se tuer. 107


Pour les cliniciens, la mélancolie est le principal facteur déclenchant, qui réunit en elle soit sous forme permanente, soit dans une construction délirante, l'autoaccusation, la honte, la culpabilité et le rejet de soi comme être social. Le raptus (violente impulsion) suicidaire chez les mélancoliques est presque toujours réussi. Dans les schizophrénies et les confusions mentales, le suicide (également presque toujours réussi) fait suite à une profonde perturbation des états de conscience. Il est évidemment difficile (en dehors de la confusion mentale et de quelques cas psychiatriques) de séparer les deux types de facteurs qui sont à l'origine du phénomène. Les suicides manqués et récidivistes sont peut-être les seuls pour lesquels une action pourrait se révéler efficace. Les interactions entre facteurs personnels et sociaux ne permettent pas de trouver de remède. On a prétendu que les protestants se donnent la mort plus souvent que les catholiques, car ces derniers disposent de la confession pour atténuer ou dévier l'éventuel sentiment de culpabilité suicidaire. Cette affirmation fut cependant infirmée par l'analyse des données statistiques. Par ailleurs, la désaffection à l'égard des religions chrétiennes en Occident est souvent considérée comme une mutation sociale privant les individus de leurs repères traditionnels. Pour venir en aide à des personnes en proie au désespoir en leur offrant la possibilité d'exprimer leur détresse et d'infléchir leur irrépressible envie de se tuer, des associations, comme SOS Amitié en France, ont été créées. Mais, leur action est d'une faible portée. En revanche, il est à noter que la perspective de changements radicaux de la société et l'irruption des conflits sociaux qui n'offrent pas que des solutions individuelles ont une incidence certaine sur ce phénomène: en fait, pendant les périodes révolutionnaires, on n'enregistre presque aucun cas de suicide. Facteurs déclenchant

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Parmi eux, on peut citer: la maladie grave, la perte d'emploi, le chômage, l'exclusion, la prison, le divorce, les situations d'échecs, la déception sentimentale, la mort du conjoint, la dépendance (alcoolisme, toxicomanie, les emprises), les situations de stress : professionnel, émotionnel, affectif,, les troubles biologiques : sommeil, alimentation Mais : C'est en général l'accumulation de plusieurs de ces facteurs qui conduit à la tentative de suicide. LE SUICIDE EST-IL UN CHOIX PERSONNEL ? Le suicide n'est pas un choix, mais une absence de choix. La personne croit, à tort, qu'il n'y a pas d'autres solutions pour arrêter de souffrir. EST-CE QUE PARLER DU SUICIDE PEUT INCITER LES GENS A SE SUICIDER ? En parler, au contraire, permet de dénouer les crises et de proposer des solutions. Les pays qui ont fait des campagnes d'information ont vu leur taux de suicides diminuer. PARLER DE LA MORT NE TUE PAS ! POURQUOI SE SUICIDE-T-ON ? Le geste suicidaire peut se révéler à l'occasion de certains évènements précis, évènements à ne pas confondre avec les causes profondes du suicide. Les causes profondes du suicide La plupart des spécialistes du suicide estiment qu'il en existe principalement 4 Une famille non communicante, désunie, repliée sur ellemême. Des transgressions majeures (incestes, climat incestueux, violence extrême). Des antécédents familiaux (suicide dans l'entourage et l'histoire de la famille). 109


L'isolement et la solitude (difficulté à s'insérer dans la vie sociale). QUELS SONT LES SIGNES AVANT-COUREURS DU SUICIDE ? Les messages directs Je veux en finir La vie n'en vaut pas la peine Je n'en sortirai jamais. Les messages indirects Vous seriez bien mieux sans moi Je suis inutile J'ai fait mon testament Je vais faire un long voyage Les comportements Isolement, retrait Intérêt pour les armes à feu ou les médicaments Donner des objets qui lui sont chers Consommation abusive d'alcool ou de médicaments Consultations répétées et sans raison chez le médecin Parler de la valeur et du courage de ceux qui se suicident Incohérence du langage Aucune réaction à la perte d'un proche Hyperactivité Manque d'énergie, extrême lenteur QUE FAUT-IL FAIRE OU NE PAS FAIRE ? Eviter de : Moraliser Dire de ne plus penser à la mort Donner ses recettes personnelles de bonheur : chacun a sa manière d'être heureux Tout faire à sa place, il penserait qu'il est devenu inutile 110


Avoir réponse à tout Faire des promesses que vous ne pourriez pas tenir. Mais dans l’absolue, quand est-il de toutes ses belle phrases ! Si l’obscurantisme se complet dans l’aveuglement de cette souffrance, si au lieu de parler même quand cela fait mal de se souvenir, que cela dérange, que cela ne plait pas de revoir défiler devant nos yeux la détresse de notre amie, notre conjoint ou un de nos proche, il est de notre devoir de le soutenir et de parler, même quand-il n’y a rien à dire. Je dirais même surtout quand l’autre ne dit plus rien car que sera son lendemain. Que l’on ne me dise pas qu’il ne faut pas être bien dans sa tête pour vouloir mettre fin à sa vie car si ce n’est que cela, il n’y aurait plus grand monde sur Terre. Articles Alors qu’à France-Télécom on vient de déplorer un vingtcinquième suicide en 18 mois, et que la direction du groupe semble encore peu prompte à reconnaître l’ampleur du phénomène « souffrance au travail » au sein de l’entreprise, voici quelques pistes de réflexion puisées dans ce que l’on sait déjà sur le suicide, et le suicide au travail en particulier. Car le phénomène n’est pas nouveau mais, sans doute ces dernières années, prend-t-il de l’ampleur. En témoigne le cas FranceTélécom. Un taux de suicide élevé en France La France a, parmi les pays européens, le taux de suicides le plus élevé. Selon le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès, centre d’étude rattaché à l’Inserm, le taux global de suicides en France, en 2007, s’élevait à 16,3 pour 100 000 habitants. Mais avec un pic à 41,6 pour 100 000 dès les hommes de 45 à 49 ans. Sans tenir compte des âges, les hommes se suicident trois fois plus que les femmes. Parmi les hommes de plus de 65 ans, on se suicide plus : en 2007, le taux 111


de suicides dépassait les 50 pour 100 000. Mais le taux record, si l’on peut dire, est observé chez les plus de 90 ans : là, en 2007 toujours, on a enregistré un taux de 136,3 pour 100 000. Aucun recensement du suicide au travail Néanmoins, globalement, le nombre de suicides annuels en France aurait tendance, depuis 1993, à diminuer. En revanche, aucune étude jusqu’à présent ne s’est penchée en particulier sur les suicides d’origine professionnelle. Les chiffres sont fondus dans le nombre global. On les estime, de source syndicale, de 400 à 500 par an. Mais le chiffre est peut être sous-estimé. Au vu des cas France-Télécom, Renault-Techno-centre ou Peugeot, il y a sans doute là une piste à développer pour mieux situer l’échelle du problème. Aux Etats-Unis, malgré une très forte sous-estimation du phénomène, de récentes statistiques montrent que le suicide au travail est en augmentation. Le suicide mieux reconnu en accident du travail Autres chiffres annoncés tout récemment par la Caisse nationale d’assurance-maladie et dévoilés par le quotidien « les Echos » : sur 72 demandes de reconnaissances de suicides comme accidents du travail, reçues entre janvier 2008 et juin 2009, la a répondu positivement pour 28 d’entre elles. Cinq demandes sont encore en cours d’examen. Parmi ces demandes, recense-la, 85% des victimes étaient des hommes âgés de 40 à 57 ans. Dans un cas sur deux, le suicide s’est produit au travail. Ce qui tendrait à prouver que les suicides en-dehors du lieu de travail ont tendance à être mieux reconnus comme étant liés à l’activité professionnelle. Mais ces chiffres ne concernent, selon Les Echos, que les entreprises du secteur privé. S’ils ne rendent pas compte de la difficulté des démarches, pour les familles (3), ils ont le mérite de rendre concret le phénomène. DF, Renault, Peugeot, Sodexho, Ed… A priori, il n'y a rien de commun entre ces enseignes ayant pignon sur rue. Rien, si ce n'est qu'elles ont toutes été confrontées au cours des derniers mois à un ou plusieurs suicides parmi leurs salariés. Des suicides que les services de "com" de ces 112


grandes entreprises se sont empressés de qualifier "d'ordre personnel". Mais, quelle que soit l'habileté des cellules de crise, le discours officiel ne trompe personne. Au fur et à mesure de la progression des enquêtes - journalistiques mais aussi judiciaires dans certains cas -, le travail apparaît au centre du désespoir ayant poussé ces salariés à mettre fin à leurs jours. Il y a d'abord celles et ceux qui se sont suicidés sur leur lieu de travail, semblant désigner par-là l'origine de leur souffrance. Chez d'autres, on a retrouvé des messages non équivoques. Et puis, il y a ces témoignages de leurs proches décrivant ce qu'était devenue la vie de ces malheureux, accaparés en permanence par leur travail, débordés par le sentiment de ne plus y arriver au point d'en devenir esclave. Accablant. Bien sûr, on peut toujours arguer que ces gens rencontraient aussi des difficultés personnelles, qu'ils avaient une vie de couple au bord de la rupture, des rapports tendus avec leurs enfants. Comment pourrait-il en être autrement quand la vie et les pensées sont à ce point envahies par le travail et ses difficultés ? Dès lors, insister, comme le font les entreprises, sur les défaillances psychiques "naturelles" ou les difficultés personnelles est un piège pour empêcher d'interroger le travail. Avançons déjà que ce dernier n'a pas joué son rôle moteur dans l'épanouissement et la construction de la santé. Cela fait longtemps que, dans ces colonnes, nous tirons le signal d'alarme sur les dérives de l'organisation du travail, sources de souffrance chez les salariés. A maintes reprises, nous avons insisté sur la surcharge de travail, l'augmentation des contraintes de temps, la disparition des marges de manœuvre des opérateurs et des collectifs, sur ce travail qui devient intenable. Mais tous ces constats sur la dégradation des conditions de travail, étayés par des chiffres et de nombreuses enquêtes statistiques, ne suffisent pas à expliquer des suicides qui touchent des gens aux métiers, aux situations de travail et aux profils très différents. Non, 113


pour lever un autre voile du mystère, il faut aussi parler de l'isolement, de la solitude et de la peur. Peur de "couler" sur la chaîne, peur d'une installation industrielle complexe à la fiabilité douteuse, peur de devoir tricher avec des indicateurs abstraits, sans rapport avec l'activité mais exigés par la hiérarchie pour alimenter les chiffres officiels et rassurants de l'entreprise. Avant, ces difficultés pouvaient être socialisées, discutées. Aujourd'hui, les entretiens annuels d'évaluation, l'individualisation des objectifs et tous ces contrats moraux dans lesquels l'entreprise encercle le salarié imposent à ce dernier de se taire. L'impossibilité de faire un travail de qualité et d'en débattre parce qu'il n'y a ni la convivialité suffisante, ni la confiance nécessaire, conduit à des situations dangereuses psychiquement. La dissimulation de ces difficultés ajoute un coût psychologique supplémentaire. Voilà le cocktail qui conduit certains à retourner contre eux-mêmes la violence d'une situation intolérable. Après un suicide, l'émotion qui s'empare de la communauté de travail, y compris des acteurs de prévention, n'est pas toujours bonne conseillère. Entre numéros verts, observatoires du stress et autopsies psychiques, les entreprises se donnent bonne conscience. Parfois au mépris de la déontologie. Souvent pour éloigner le travail d'une salutaire investigation. Une nouvelle forme d'aliénation au travail qui tue Les récentes séries de suicides en entreprise ne doivent rien à une épidémie. Elles sont le produit de nouvelles formes d'organisation du travail qui isolent en même temps qu'elles surchargent les salariés, tout en empiétant sur leur vie privée. De mauvaises réponses à une vraie question Les dispositifs mis en place dans les entreprises confrontées au suicide tendent soit à occulter la part du travail dans la 114


souffrance des salariés, soit à en faire une généralité peu propice à l'action. Deux pièges à éviter. Des outils psy à l'efficacité douteuse Face à la souffrance au travail ou au suicide, les entreprises se donnent bonne conscience en faisant intervenir des cabinets de consultants en psychologie. Pour un résultat discutable et avec de sérieux problèmes éthiques. Que peuvent faire les acteurs de prévention ? Suite au suicide d'un salarié, médecins du travail et représentants du personnel au CHSCT doivent enquêter sur son lien éventuel avec le travail, cela afin d'éviter de nouvelles tragédies et préserver les droits de la famille. Mortelle omerta chez Renault Au Techno-centre de Guyancourt, on travaille beaucoup. On se suicide aussi. Mais pas question de parler de ces difficultés. Renault réfute tout lien avec le travail. Enquête sur fond de division syndicale et de mutisme de la médecine du travail. Accident du travail ou maladie professionnelle ? Lorsque le suicide d'un salarié est en rapport avec son travail, il y a tout intérêt, pour ses ayants droit, à le faire reconnaître et prendre en charge au titre des accidents du travail ou des maladies professionnelles. Les deux sont possibles. L'article L. 411-1 du Code de la Sécurité sociale considère qu'un "accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail" est un accident du travail (AT). ... " Le salarié n'est pas le maillon faible " Ex-secrétaire du CHSCT de la centrale nucléaire de Chinon, où six salariés se sont suicidés, Michel Lallier souhaite aujourd'hui créer une association pour défendre les victimes de la souffrance au travail et leurs familles face aux entreprises. 115


Pour conclure que, quelle que soit notre mode d’évolution ou notre situation dans la société, le suicide n’épargne personne, il est autour de nous. Devant les chiffres que vous trouverais facilement sur internet, il vous sera aisée d’en conclure que vous avez au moins une personne que vous connaissez qui a fait une « TS ».S’il n’y a bon de dire que ce que l’on sait, parfois ne rien dire ça ne fait que le lit de l’abcès.

116


L'objectif à l'intérieur de ce texte est d'offrir, si cela se peux, réconfort aux personnes éprouvées par la perte d'un être cher. Il est également de sensibiliser les ami(e)s, les proches et les autres personnes qui côtoient les gens en deuil, parce qu'après tout, ce sont avec eux que les "survivants" ont le plus de contacts.

En 1983, Monsieur Jean Monbourquette publiait un livre magnifique intitulé Aimer, perdre et grandir. Souvent, aimer a été facile (malgré les hauts et les bas inévitables de toute relation), perdre, une épreuve atroce que les mots ont peine à décrire et grandir, l'ultime but à atteindre. Comment grandir de la perte de notre enfant ? Pas évident. Probablement pas du jour au lendemain, ni sans effort, mais tout de même réalisable. En avril 2000, vous y sentirez la grande perte, mais aussi une certaine sérénité qui semble s'être installée, malgré le drame, malgré les souffrances. Si vous avez perdu un enfant, vous connaissez cette douleur. Si vous n'avez pas perdu d'enfant, imaginez ce que cette perte pourrait représenter. Vivre son deuil et arriver à grandir à travers lui, n'est pas chose facile. En avril 2000, celui d'une femme qui a perdu son frère, l'épouse de son frère et leur enfant dans un accident de voiture. La perte de personnes chères affecte beaucoup de gens, dont certaines souffrent en silence... Les enfants survivants sont aussi affectés par la perte d'un frère, d'une sœur. 117


Voici ce qu'une mère a écrit en observant la réaction de sa petite fille de 5 ans face à la mort de son frère.

Papa dit qu'il est parti, Maman dit qu'il est mort, Mais il était encore là hier, Je ne comprends pas bien ce qu'ils ont dit.

Papa a l'air très triste, Maman pleure tout le temps, Tout ça c'est bien ennuyeux, C'est parce que mon frère est mort.

Son ours en peluche est sur son lit, Ses pyjamas dans le tiroir, Dormir toute seule, ça fait peur, Fermons bien la porte du placard.

Papa dit qu'il est au ciel Et je me demande où c'est Maman, que nous y serons tous un jour Mais je n'en suis pas bien sûre.

118


Je voudrais être un magicien Savez-vous ce que je ferais? Je le ferais sortir d'un seul coup de cette boîte Il pourrait courir et jouer avec moi.

Mais les magiciens, c'est pas vrai Du moins c'est ce qu'a dit Maman Alors je crois que je devrai dormir toute seule Et que Lancey devra être mort.

Autres points à garder à l'esprit Voici donc quelques points à garder à l'esprit suite à la perte d'un être cher. Pour les survivants, je souhaite que ces pistes vous permettent de prendre le temps de guérir, à votre rythme. Pour les ami(e)s et connaissances des survivants, je souhaite que ces pistes fassent prendre conscience de l'intensité de la souffrance associée à la perte d'un proche et que cette prise de conscience vous permette d'être davantage à l'écoute, compréhensifs et soutenant à l'endroit des survivants.  "À la suite de la mort de votre enfant, vos espoirs, vos rêves et vos plans d'avenir sont sans dessus dessous"  "Votre deuil est unique. Personne, y compris votre conjoint ne vivra cette perte exactement comme vous la vivrez »  « Il est possible que vous ayez l'impression de vivre un rêve et que vous souhaitiez vous réveiller pour constater 119


que rien de tout ça ne s'est passé". Ce sentiment permet "de vous isoler de la réalité de la mort jusqu'à ce que vous soyez apte à tolérer la vérité que vous ne voulez pas croire"  "Bien que vous soyez plus âgé, que vous ayez protégé votre enfant et pourvu à ses besoins, vous lui avez survécu alors que lui est mort. C'est là une réalité très difficile à comprendre"  "Attendez-vous à ressentir une multitude d'émotion". "Aussi bizarres que ces émotions puissent vous paraître, elles sont normales et saines". "Ne soyez pas surpris si vous avez soudainement une vague de chagrin à un moment totalement inattendu"

Prendre le temps de bien guérir Monsieur Jean Monbourquette, prêtre, psychologue, a animé plusieurs groupes d'entraide pour personnes en deuil et, s'adressant aux survivants, il écrit ceci dans son livre Aimer, perdre et grandir : "Dans ce monde de l'instantané, tu aimerais sortir rapidement de ton malaise intérieur. Je comprends. Le processus de la guérison de ton état émotionnel doit suivre son cours. Plus la perte est grande, plus tu dois te donner le temps de guérir et de récupérer. Paye-toi ce luxe; tu le mérites. N'essaie pas de brûler les étapes. La guérison complète va commencé à l'heure actuelle. 120

venir.

C'est

déjà


Tu as eu le courage d'aimer: une nouvelle aventure s'offre à toi, celle de guérir d'une blessure d'amour pour grandir et apprendre à t'approfondir. C'est précieux, donne-toi le temps nécessaire"

Dans ce monde de l'instantané, dit Monsieur Monbourquette. Voilà, selon moi, une plaie qui, sournoisement, infecte nos vies et cause beaucoup de souffrance. Tout va tellement vite, personne n'a plus le temps! Plus le temps de parler, plus le temps de se questionner, plus le temps de s'arrêter pour s'assurer que nous allons dans la bonne direction, plus le temps de pleurer, de vivre sa peine, plus le temps de prendre le temps. Juste le temps de courir, courir, courir! À la mort d'un être cher, nous nous demandons souvent : Y a-t-il une vie après la mort. Un jour, je ne me rappelle pas où ni qui l'a dit, mais j'ai entendu un autre type de question : Y a-t-il une vie avant la mort. Je crois que s'il y a quelque chose de positif à retirer de la perte d'un être cher, c'est le cadeau que cette personne nous laisse par son départ : La possibilité de se brancher sur des valeurs plus fondamentales de la vie. Nous souffrons trop souvent d'un étourdissement collectif qui nous éloigne de ce qui nous est pourtant Essentiel. Lorsque la mort frappe un proche, cet Essentiel tend à refaire surface, comme pour nous inciter à un nouveau départ, à une vie plus "connectée" sur des valeurs plus profondes et davantage source de paix intérieure, de satisfaction, de bonheur.

121


Avez-vous déjà lu l'histoire de quelqu'un, ou peut-être connaissez-vous ou êtes-vous quelqu'un qui a déjà frôlé la mort. Le sens des valeurs de ces gens change presque toujours suite à une expérience aussi intense. Les petits plaisirs que nous prenons pour acquis deviennent pour eux, sources de grandes joies. Une belle journée ensoleillée, une sourire, le chant d'un oiseau. Dites-moi qui risque d'être plus heureux, celui qui, pour être heureux, s'exige à lui-même d'obtenir un poste important, une grosse maison, une BMW de l'année, ou celui pour qui un simple sourire suffit. Ne trouvez-vous pas que nous nous compliquions souvent la vie, que nos critères pour être heureux sont tellement nombreux que nous nous programmons, plus souvent qu'autrement, pour être déçus, frustrés ou malheureux. Donner un sens à la mort de l'être cher. Voilà comment plusieurs survivants arrivent à reprendre goût à la vie. Certains nomment une fondation au nom de l'être aimé et perdu, d'autres se battent pour une cause qui lui tenait à cœur, écrivent un livre en sa mémoire, etc.. Vous n'avez pas l'intérêt ou les ressources pour ce genre de projets ? Vous pouvez tout de même grandir malgré votre perte. Y a-t-il plus bel hommage que d'améliorer sa vie grâce à ce que la personne décédée nous lègue comme héritage spirituel, émotionnel ? Personnellement, je crois que ce qui me rendrait le plus heureux au monde lorsque je serai mort, c'est de voir que ce que j'ai tenté d'être comme modèle (avec mes qualités et mes défauts) aura pu aider des gens, et particulièrement mes proches, à vivre une vie plus enrichissante. Ainsi, j'aurais le sentiment que ce que j'ai partagé avec eux leur aura été bénéfique et donc, que ma vie n'aura pas été vaine, mon passage sur cette terre significatif. Voici donc quelques pistes intéressantes pour rendre hommage à la personne qui nous a quitté : 122


Monsieur Monbourquette nous propose de faire "le bilan des qualités de la personne disparue" Ces qualités dit-il, si on les cherchait dans l'autre, c'est que nous les possédions en nousmêmes également. Maintenant, continue-t-il, elles nous appartiennent.

Une certaine douceur Une façon de s'affirmer Une manière de prendre soin de soi

Monsieur Monbourquette écrit : Le départ de la personne chère renferme en elle la possibilité : De mieux nous connaître. De mieux saisir la souffrance des autres. De s'ouvrir à de nouveaux horizons. De se savoir moins parfaits. De permettre aux autres d'être moins parfaits. De découvrir les sentiers de la guérison.

Voilà autant de façons de rendre hommage à l'être aimé qui nous a quitté.

Se pardonner Se pardonner, voilà également une étape faisant souvent partie du processus de deuil. Se pardonner de quoi ? Encore une fois 123


tiré d'un autre livre de Monsieur Monbourquette (Comment pardonner), je vous laisse avec ce dernier message en souhaitant que quelque chose, quelque part à l'intérieur de cet article ait pu vous rejoindre et susciter une réflexion, une lueur, un réconfort, une énergie, peu importe. Monsieur Monbourquette écrit :

Je me pardonne de rechercher l’inaccessible étoile, D’être fragile, d’avoir honte de ma douleur, De m’accuser dans mon malheur, D’entretenir le désir d’une perfection inaccessible, De m’être fait complice de mon persécuteur, De m’être mis en dehors de mon cœur, D’avoir ruminé des accusations blessantes à mon égard, De n’avoir pas été capable de tout prévoir, De me haïr sans compassion, De me sentir impuissant à accorder le pardon aux autres.

Bref, je veux me pardonner d’être humain. Dans son ouvrage Le harcèlement moral dans la vie professionnelle (1), Marie-France Hirigoyen dénonce le laxisme des DRH (directeurs des ressources humaines) sur cette 124


problématique. « Même s’ils sont conscients de la réalité du problème, les DRH oscillent entre son déni, sa banalisation et la perplexité… En principe, les DRH devraient être les mieux placés pour remettre à sa place un « harceleur » puisqu’ils servent d’intermédiaires entre les salariés et la direction. Dans la réalité, ils ne font que répercuter de façon neutre les consignes de la direction et hésitent à intervenir. »

Alors, que faire si vous-même ou un collègue de travail êtes aux prises avec le harcèlement ? Vous pourriez avoir tendance à paniquer, banaliser ou dramatiser. Sachez qu’il est possible de récupérer du pouvoir sur la situation et d’agir afin de prévenir le pire car le harcèlement au travail tue… Dans un premier temps, il importe de ne pas vous isoler dans cette situation. Il vous faut rapidement trouver un interlocuteur de confiance, un thérapeute, un médecin à qui vous pourrez parler. Le seul fait de vous confier librement vous aidera à voir plus clair et à vous mieux comprendre. Dans cet article, je souhaite jeter un éclairage nouveau sur l’ampleur de ce phénomène de plus en plus répandu que constitue le harcèlement psychologique au travail. Même si tout n’est ni noir ni blanc, je propose une définition du harcèlement psychologique au travail. J’aborde les types de harcèlement et les conditions propices au harcèlement. J’amène aussi les 125


circonstances et les motifs qui génèrent des situations de harcèlement au travail. Finalement, je vous invite à explorer des pistes d’action et de solution.

Qu’est-ce que le harcèlement psychologique au travail ? D’après les nouvelles dispositions de la Loi sur les normes du travail en vigueur depuis juin 2004, « le harcèlement est une conduite vexatoire se manifestant soit par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés, laquelle porte atteinte à la dignité et à l’intégrité psychologique ou physique du salarié qui entraîne pour lui un milieu de travail néfaste. Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié ». Le harcèlement est un phénomène socialement construit. Il s’agit d’un effet de contexte organisationnel et socio-économique dont les conséquences sont manifestes sur la santé mentale. Le harcèlement est une figure sournoise et insidieuse de la violence humaine. Cette violence est conditionnée par une situation particulière. Cette violence se vit dans l’interaction et est entretenue par un système relationnel et organisationnel malsain. 1. L’intimidation 126


2. Les brimades (bullying 3. La persécution (mobbing) 4. Le bouc émissaire (whistleblowers) 5. Le bizutage (discrimination) 6. L’incivilité à caractère vexatoire 7. L’abus de pouvoir 8. Le détournement des règles disciplinaires, du pouvoir de direction ou du pouvoir d’organisation 9. La placardisation L’intimidation est une action violente qui consiste à faire peur à l’autre en haussant le ton, en dépréciant son travail, en le menaçant de manière détournée ou voilée, en exerçant sur l’autre des pressions indues pour parvenir à ses fins. La brimade ou bullying « est une action tyrannique qui consiste à brutaliser, à rudoyer quelqu’un de plus faible. » (2) La persécution ou mobbing « est une forme sévère de harcèlement qui consiste à houspiller, attaquer, malmener et se manifeste par des agissements hostiles fréquents et répétés sur le lieu de travail visant systématiquement la même personne. Cela peut aller jusqu’à des dérapages incluant la violence physique ». (3) 127


Le bouc émissaire ou whistleblowers « est celui qui prend sur lui d’alerter l’opinion publique sur les malversations, de dénoncer les actes de corruptions ou les violations de la loi des grands services publics où il travaille. C’est en ce sens qu’il devient victime de représailles ». (4) La discrimination ou bizutage consiste « en des attaques répétées et opiniâtres envers une personne qui affiche des différences en raison de ses convictions religieuses, de son orientation sexuelle, de ses origines, de sa nationalité » (5) ou du simple fait d’être une femme. L’incivilité à caractère vexatoire consiste à utiliser des propos méprisants pour disqualifier une autre personne ou la discréditer auprès des collègues, supérieurs, subordonnés. On utilise envers elle des gestes de mépris (soupirs, regards levés au ciel, haussements d’épaules). On l’interrompt. On tient à son sujet, devant des tiers et devant l’employé, des propos humiliants et abusifs. L’abus de pouvoir est une forme particulièrement grave de harcèlement qui consiste à s’attaquer directement aux conditions de travail de l’employé en lui retirant son autonomie. On se sert de son pouvoir pour contester systématiquement toutes ses décisions ; pour lui retirer ses moyens et ses outils de travail 128


(budget, téléphone, fax, ordinateur) ; pour lui attribuer des tâches humiliantes ou contre son gré ; pour l’isoler, l’empêcher d’obtenir une promotion ; pour lui attribuer des tâches incompatibles avec sa santé. On ne tient pas compte des avis médicaux concernant la victime. On la pousse à la faute pour la prendre en défaut afin de la congédier (abusivement). Le détournement des règles disciplinaires, du pouvoir de direction ou du pouvoir d’organisation est une forme de harcèlement particulièrement sévère qui consiste à détourner les règles à son profit personnel, à contourner le pouvoir de direction pour s’adonner à l’exclusion ou au favoritisme ou encore servir ses propres fins au détriment de certains employés, pour obtenir ou détourner des fonds sous de faux prétextes, pour s’approprier des biens, obtenir des privilèges sous de fausses représentations ou en retirer à quelqu’un d’autre. La placardisation consiste à isoler la victime ; on l’installe à l’écart des autres ; ses supérieurs hiérarchiques et collègues ne lui parlent plus. Elle devient « persona non grata ». On ignore sa présence en s’adressant uniquement aux autres. On interdit à ses collègues de lui parler. On ne la laisse plus parler aux autres. On communique avec elle uniquement par écrit ou par mail. On fait courir sur elle des rumeurs. On lui attribue des problèmes psychologiques ; on dit du salarié que c’est un malade mental, 129


un fauteur de troubles. La direction refuse toute demande d’entretien et toute explication. Quelles sont les circonstances propices au harcèlement ? i) Le

dysfonctionnement

de

l’organisation

du

travail

prédispose le milieu au harcèlement. Par exemple, dans plusieurs grandes organisations internationales, aux États-Unis, en Europe et au Canada, et plus près de nous ici à Montréal, il est répandu et surtout bien vu de la direction de participer à des réunions à l’heure du lunch ou encore de travailler en sur-temps tous les soirs et les week-ends et de le prouver en envoyant et en recevant des

consignes

ou

des

demandes

d’information,

d’approbation par courriel bien avant et bien après les heures normales de travail. Ces pratiques, cautionnées par la hiérarchie, exercent une pression telle qu’il devient risqué voire impossible pour un salarié de ne pas s’y conformer. S’il exprime son désaccord, ses pairs et ses supérieurs, se sentant confrontés, auront tôt fait de le mettre au pas. Ils le manipuleront, remettront en cause tantôt son professionnalisme, tantôt sa loyauté envers l’entreprise. S’il n’entre toujours pas dans le rang, la situation dégénèrera rapidement pour l’individu ; on envahira alors sa vie privée par des coups de téléphones répétés lorsqu’il est en congé. On ne tiendra pas compte 130


des limites qu’il aura osé exprimer. C’est alors que s’ensuivra une série de symptômes et de conséquences néfastes pour la santé du salarié mais aussi pour l’entreprise. On le verra plus loin, c’est en millions de dollars que se chiffrent les coûts de l’absentéisme au travail pour des raisons de santé mentale reliées à des malentendus, des situations conflictuelles engendrés par de

mauvaises

pratiques

de

gestion

et

le

dysfonctionnement de l’organisation du travail.

ii) La détérioration des conditions du travail résulte souvent d’un déficit sur le plan de l’éthique et des valeurs. On croit à tort que l’écart entre le discours dominant et les pratiques est sans conséquence. C’est un leurre, les salariés décèlent rapidement le manque d’intégrité chez l’autorité et sa malhonnêteté est loin de passer inaperçue. Les deux ont un effet démobilisateur qui détériore les conditions de travail et induisent un fort vent d’incertitude et d’insécurité.

De toute évidence, un changement de supérieur, de nouvelles orientations non ou mal communiqués aux salariés affectent les conditions de travail. Un arrêt de travail, un désaccord, une réorganisation du travail sont autant de raisons pouvant également entraîner une détérioration des conditions de travail. 131


Les motifs du harcèlement sont nombreux. On l’exerce pour exclure, écarter, casser la résistance, assouvir un plaisir pervers, par ignorance, en raison de fausses croyances ou encore en vue d’extraire

une

plus-value*.

Qui sont les harceleurs ? Outre

les

causes

organisationnelles

qui

découlent

des

mauvaises pratiques et du style de gestion, le harcèlement a aussi une explication psychologique. En effet, on peut cerner divers profils psychologiques de harceleurs. Il s’agit du paranoïaque, du narcissique, du caractériel et de l’obsessionnel compulsif.

Sans

m’attarder

à

l’analyse

psychologique

approfondie de ces profils, qui fera l’objet d’un autre article, je mentionnerai ici que l’on observe chez l’un comme chez l’autre un écart quantifiable et mesurable entre le comportement normal ou adapté et le comportement pathologique ou asocial soit le déficit éthique, le réflexe de déresponsabilisation, la peur de l’incompétence, la peur viscérale du rejet et de l’abandon, l’insécurité, le besoin insatiable de tout contrôler, l’absence d’empathie, l’ignorance, le manque d’éducation, le complexe d’infériorité, le perfectionnisme à outrance, la logique binaire (tout ou rien, blanc ou noir, bon ou mauvais) et enfin, la rumination. Cette énumération, sans être exhaustive, donne tout de même un aperçu éclairant des caractéristiques et des 132


comportements pathologiques observés chez les harceleurs. Quelles sont les conséquences du harcèlement chez la victime ? Le vécu des victimes de harcèlement psychologique est tragique. Lorsque l’on porte atteinte à ses conditions de travail, lorsqu’on l’isole et refuse de communiquer avec elle, lorsque l’on porte atteinte à sa dignité, lorsque l’on a recours envers elle à la violence verbale, physique ou sexuelle, la personne harcelée vit une grande détresse psychique. Elle est profondément blessée et atteinte dans son droit inaliénable à l’intégrité et à la dignité. Les conséquences sont encore plus désastreuses si la victime s’isole. Au début les symptômes seront diffus ; la personne se sentira nouée, tendue. Lorsqu’elle ne reçoit pas d’aide psychologique, sa santé mentale et physique se détériorera notablement. Elle se sentira surmenée en raison de l’apparition de troubles du sommeil, d’insomnies fréquentes, de perte d’appétit, d’amaigrissement. Elle perdra peu à peu tout intérêt pour son entourage, ses activités et son travail. Elle développera des

phobies,

des

peurs

;

s’inventera

des

scénarios

catastrophiques imaginaires. Elle souffrira de dépression et, dans les cas les plus sévères, elle perdra contact avec la réalité et à la longue, sombrera dans des épisodes de délire paranoïaque. Malheureusement, la victime de harcèlement qui se replie ainsi sur elle-même en viendra à poser des gestes 133


désespérés. Plusieurs y parviendront sans que personne n’ait rien décelé du drame humain qui se tramait derrière cette image, apparemment sans faille. Oui, le travail tue. Et si c’était vous… *Employé qui démontre un savoir-faire et un savoir-être exceptionnels ou qui possède des compétences, des talents et des attributs hors du commun lesquels peuvent faire naître chez l’autre

une

profonde

insécurité.

L’ampleur des coûts santé (6) Si je m’y suis intéressée, c’est que le phénomène est préoccupant et en hausse constante. Le Canada occupe le 5è rang des pays industrialisés en matière de plaintes de harcèlement. Un fonctionnaire sur cinq se dit harcelé. C’est là la première cause d’invalidité au Québec. Je n’ai pas en mains de chiffres plus récents ; cependant, le nombre de réclamations à la CSST est passé de 530 à 994 entre 1990 et 1997. Le coût des indemnités est passé de 1,5 $ millions pour la même période à 5,1 $ millions. Pour l’entreprise qui doit verser des indemnités d’invalidité, les coûts de santé se chiffrent par des pertes de profit marquées ; une facture de 440 $ millions par année seulement au Québec.

134


La dimension matérielle du harcèlement pour l’entreprise, pour le salarié, pour la société. Pour l’entreprise, il y a augmentation des journées de congé pour maladie, des frais juridiques, des frais de remplacement, des cotisations à la CSST, à l’assurance-chômage, à l’assurancemaladie. Il y a aussi l’augmentation des retraites prématurées et des heures supplémentaires tandis qu’il y a baisse de productivité, de motivation, du moral, effritement de la culture d’entreprise, dégradation de l’image de marque de l’entreprise.

Pour le salarié ou la victime qui démissionne ou se voit en congé d’invalidité en raison d’une situation de harcèlement, cela signifie une perte ou une baisse significative de revenus et donc de son niveau de vie pour un temps indéterminé, un changement d’emploi souvent moins bien rémunéré et des coûts de santé non couverts. Pour la société, cela signifie une augmentation des soins médicaux et hospitaliers, des cotisations à l’assurance emploi et à l’assistance sociale. La dimension immatérielle du harcèlement pour la victime, les témoins et leur famille et l’ensemble des citoyens. Pour la victime, le coût se mesure par l’atteinte à son droit à la dignité tandis que pour sa famille, les témoins, le coût humain se mesure par la détresse et l’impuissance vécues. Le coût social 135


de la désolidarisation se mesure par l’effritement du lien. Le coût sociétal se mesure par la perte de sens du travail.

Des pistes d’action et de solution

Comment contrer le harcèlement… 

en sortant du non-dit (parler à un thérapeute, un médecin, aux proches)

en se mobilisant dans l’action (trouver des alliés, dénoncer le harceleur, se documenter sur le sujet, écrire, méditer, faire de l’exercice)

en se solidarisant (sortir de l’isolement, avoir recours aux ressources du milieu : programme d’aide aux employés, syndicat, CLSC, groupes d’entraide, d’appartenance)

Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement. Pour me consulter, participer à mes ateliers, assister à mes conférences, visitez ma page Psycho-Ressources Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et

Coach

de 136

Vie


NOTES: 1. Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral dans la vie professionnelle p.368 Éd. POCKET Savez vous que les phrases assassines, les regards qui tuent forcent chaque année, plus de 500,000 Canadiens à s’absenter du travail en raison de troubles psychologiques ? Que le coût des absences liées aux problèmes de santé mentale a plus que triplé entre 1990 et 2000 ? Que la dépression

pourrait

devenir,

dès

2020

la

cause

d’invalidité ? Que le harcèlement est un facteur de premier plan du stress en milieu de travail ? Comme on l’a vu dans la 1ere partie de cet article, le harcèlement au travail est une forme de violence construite, systématisée des plus destructrices qui soient parce qu’il tue une partie de l’identité psychique. Il tue aussi la motivation ; il tue le sentiment d’appartenance qui entraîne une perte de sens. C’est pourquoi de plus en plus d’avocats, travailleurs sociaux, médecins, psychiatres, psychothérapeutes se rallient pour venir en aide aux victimes. Je m’y intéresse car comme plusieurs, j’ai été un jour partie prenante et témoin de ce phénomène social dont l’ampleur est préoccupante. En tant que thérapeute et consultante, j’ai beaucoup lu et réfléchi sur la question ; j’ai tenté d’analyser et de saisir la complexité de ce phénomène. J’ai assisté à des séminaires d’études pour en approfondir ma 137


compréhension

;

j’ai

recueilli

des

témoignages

et

des

confidences de personnes qui l’ont vécu et qui m’ont demandé mon aide. À tous ces gens qui ont été affectés par ce mal insidieux, je veux donner de l’espoir. Je livre ici le fruit de ma propre expérience et de ce que j’en ai appris, dans un but de sensibilisation et de prévention. Je m’attarde, dans la deuxième partie de cet article à distinguer conflit et harcèlement et au contexte qui induit le harcèlement au travail au plan moral donc, des valeurs. En effet, il me paraît nécessaire de différencier d’abord le harcèlement du conflit. S’il y a harcèlement, c’est que justement aucun conflit n’a réussi à éclater. Dans un conflit, les positions sont clarifiées, les reproches sont nommés ; en d’autres mots, la guerre est ouverte… Au contraire, derrière tout procédé de harcèlement, il y a du non-dit et du caché. Même s’il est coûteux et douloureux pour une organisation, le conflit implique qu’il y avait au départ une nécessité de changement. Le conflit sert à faire éclater au grand jour les non-dits, les insatisfactions et les frustrations sous-jacentes. Le conflit a sa raison d’être en sorte qu’il permet de se mobilier dans une action créatrice, de rallier les personnes, d’examiner les alliances et surtout de questionner les pratiques. Le conflit peut être l’occasion d’explorer de nouvelles façons de faire dans des milieux professionnels devenus routiniers. 138


Donc, dans un conflit ouvert, chacun peut défendre sa position, choisir son clan. Cependant, tous les coups ne sont pas permis, car le conflit suppose des règles éthiques ; un pouvoir régulateur. Chacun a une place à garder. Par contre, les conflits qui ne trouvent pas leur aboutissement dans la médiation, l’arbitrage ou le compromis risquent de dégénérer et de se poursuivre de manière détournée, souterraine. Lorsque le conflit dégénère en luttes de pouvoir larvées, il peut mener au harcèlement. Il faut bien le dire, les conflits ont mauvaise réputation dans les organisations. On craint que cela nuise à l’image de marque. Cette crainte a ses origines dans notre éducation judéochrétienne ; notre système d’éducation nous a appris à juger le conflit, à en avoir peur, à l’éviter. Il est préférable de donner l’impression que tout va bien au lieu d’apprendre à exister avec nos contradictions, nos désaccords, nos divergences et à les assumer. De manière générale, dans le monde du travail, les personnes en autorité banalisent ou nient les difficultés relationnelles sauf si elles nuisent à la prospérité immédiate de l’entreprise. L’attitude la plus courante face au harcèlement demeure encore l’évitement et la fuite. S’en laver les mains, étiqueter les victimes et leur coller un problème psychiatrique sont des raccourcis faciles pour expédier un phénomène de violence sociale complexe. Il ne suffit pas non plus de définir le problème de manière manichéenne : le harceleur d’un côté, la victime de 139


l’autre. Je le déplore, on laisse la situation dégénérer, on ne s’en occupe pas. On demande après coup aux DRH de récupérer des situations impossibles parce que la direction a refusé d’y remédier alors qu’il en était encore temps. Cela dit, la politique de l’autruche a un prix ; elle vient avec tout un lot de conséquences

:

stress,

fatigue,

anxiété,

démobilisation,

dépression, harcèlement, taux de roulement élevé, baisse de productivité, perte de sens. À l’opposé du conflit, la manœuvre de harcèlement demeure non dite, détournée. Disons-le, le harcèlement au travail ne saurait s’ériger en système sans la complicité, le silence, l’indifférence qui lui ont jusqu’à maintenant permis de prendre une telle ampleur pas seulement au Canada mais en Europe, aux EtatsUnis et partout dans le monde. Dans son ouvrage phare, « Le harcèlement moral dans la vie professionnelle », Marie-France Hirigoyen parle bien de harcèlement moral car, écrit-elle, « le choix du terme moral implique une prise de position. Il s’agit effectivement de bien et de mal, de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas, de ce qu’on estime acceptable dans notre société et de ce qu’on refuse… Il n’est pas possible d’étudier ce phénomène sans prendre en compte la perspective éthique ou morale, car ce qui domine du côté des victimes de harcèlement moral, c’est le sentiment d’avoir été maltraitées, méprisées, humiliées, rejetées. Du côté 140


des agresseurs, face à la gravité de cette violence, on ne peut que se poser la question de leur intentionnalité. Y avait-il effectivement intention de nuire ? »(1) Voici comment M.-F. Hirigoyen définit le harcèlement : … le harcèlement moral au travail se définit comme toute conduite abusive (geste, parole, comportement, attitude…) qui porte atteinte, par sa répétition ou sa systématisation, à la dignité ou à l’intégrité psychique ou physique d’une personne, mettant en péril l’emploi de celle-ci ou dégradant le climat de travail. (2) J’ajouterais que le harcèlement moral n’est pas que du stress, même s’il implique une première phase de stress qui est observable lorsque l’isolement de la personne est modéré et que l’agression ne vise que ses conditions de travail. En fait, la phase de harcèlement moral apparaît réellement lorsque la personne ciblée se rend compte que la malveillance est dirigée contre elle. En d’autres mots, c’est lorsque la personne prend conscience que le refus de communiquer est manifeste et humiliant, lorsque les critiques sur son travail deviennent méchantes et que les attitudes et les paroles à son endroit sont injurieuses qu’une partie de son identité s’éteint. Alors, les conséquences sur le psychisme de la personne sont beaucoup plus graves lorsqu’elle voit qu’il y a « intention de nuire » à son endroit. On a du mal à croire qu’une telle malveillance puisse se manifester, puis commencent la confusion et le questionnement anxieux : « 141


Qu’ai-je fait pour qu’on me traite de cette façon ? », et des tentatives désespérées pour « changer les choses, les améliorer ». Cela entraîne une blessure à l’estime de soi et une brèche en la confiance en soi qui n’ont plus rien à voir avec le stress. Il s’agit là d’une blessure d’amour-propre, une atteinte à la dignité. En même temps, il y a chez la personne une désillusion brutale liée à la perte soudaine de confiance qu’on avait dans l’entreprise, envers son patron ou ses collègues. Le traumatisme est d’autant plus grand que la personne est dévouée, investie dans son travail. Si le stress est destructeur par excès, le harcèlement par contre, est destructeur par sa nature même car il porte atteinte à la dignité et au respect de la personne. Et les conséquences sur la santé sont beaucoup plus graves. Par exemple, lorsque Marie est soumise à un rythme de travail épuisant parce que normalement accompli par deux personnes, elle est fatiguée et subit beaucoup de stress. Mais lorsque sa surveillante se met à s’acharner sur elle et à l’humilier publiquement, elle tombe gravement malade. On voit bien qu’il ne s’agit pas de la même échelle de gravité. Chez les personnes stressées, le repos est réparateur et de meilleures conditions de travail leur permettront de récupérer. Chez la victime de harcèlement, la blessure de honte et d’humiliation persistera longtemps. Selon son parcours de vie et son histoire familiale, chaque personne sera plus ou moins affectée par l’atteinte à sa dignité. Cependant, passé un 142


certain stade d’agression, tout le monde est touché dans son identité profonde. Il faut retenir, que le harcèlement professionnel met en cause les conditions de travail. Il faut toujours faire plus avec moins et cela engendre du stress mais l’intention de la gestion n’est pas de nuire ou de détruire les salariés mais au contraire, d’améliorer leur performance. « Alors que dans le harcèlement moral, il y a intentionnalité malveillante et l’individu lui-même est visé. Il ne s’agit pas d’améliorer la productivité ou les résultats… Cette violence n’est utile ni à l’organisation ni à la bonne marche de l’entreprise. (3) Tandis que dans la première partie de cet article j’aborde les formes ouvertes de harcèlement, dans cette deuxième partie, j’en soulève des formes plus subtiles mais tout aussi pernicieuses. Par exemple, une rencontre se passe autour de petites choses impalpables, ce que Leibniz nomme les « petites perceptions ». Le fait que l’on se sente bien ou mal avec quelqu’un dépend parfois de choses aussi subtiles qu’un battement d’ailes de papillons ! Il suffit d’un ensemble de ces petites perceptions (souvent inconscientes) pour transformer notre disposition envers l’autre, nous amener à nous rigidifier, à nous fermer. Le harcèlement moral est fait, au début en tout cas, de perceptions minimes, et c’est pourquoi il est si difficile à prouver au sens 143


juridique du terme. Ces signes sont perçus par la personne visée mais pas par l’entourage qui n’intervient pas parce qu’il ne voit pas la manœuvre, et qu’elle ne lui est pas adressée. José Gil a très bien exprimé cette idée dans un article paru dans la revue Chimères : Prenons un visage et, sur ce visage, un sourire. Le sourire se veut amical et pourtant, nous y percevons un je-ne-sais-quoi qui nous révèle tout le contraire : il cache une antipathie profonde, voire une hostilité. Mais seul un regard perçant saisit ce décalage entre ce que le sourire prétend exprimer et ce qu’il exprime réellement. Ce décalage est perçu grâces

aux

petites

perceptions

:

c’est

un

sourire

imperceptiblement hypocrite (4). » Il en va de même avec les mots : apparemment suaves et bienveillantes, si on s’en tient au sens, les paroles peuvent être chargées d’une agressivité qui ne pourra être décodée que par la personne à qui elles s’adressent. L’entourage n’en percevra parfois rien du tout. C’est ce que l’on appelle le langage paradoxal ; le message ambigu ou message double. C’est une forme de communication perverse, car la personne qui les utilise a l’intention, sous des dehors déguisés, de nuire à la personne qu’elle vise et de la déstabiliser. Le harcèlement demeure une notion subjective. La difficulté qu’il y a à analyser les situations de harcèlement et à y remédier vient du fait que la réalité extérieure, visible des témoins ou des 144


intervenants, n’est pas la réalité psychique de chacune des personnes en cause. Cependant, on peut dire que, quand le harcèlement est le fait d’un individu pervers, celui-ci s’estime toujours dans son droit « il a raison ». Bref, il ne lui vient nullement en tête de remettre en cause son comportement tandis que la personne visée, elle, n’est pas sûre de n’être pas la cause de ce qui lui arrive. Un fait demeure, le harcèlement moral est grave car il peut provoquer une destruction de l’identité et donc changer de manière durable le caractère de la personne. Depuis l’enfance, notre identité se construit progressivement et n’est jamais fixée définitivement. Quand on est victime d’une agression contre laquelle on n’a pas les moyens psychiques de lutter, il peut y avoir accentuation des traits de caractère préalables ou apparition de troubles psychiatriques. Il s’agit d’une véritable aliénation au sens où la personne est dépossédée d’elle-même, où elle devient étrangère à elle-même. Il est des paroles ou des attitudes qui tuent et M.-F. Hirigoyen en précise la gravité des conséquences de son point de vue de psychiatre. « Quand le but de l’agression est de détruire l’autre, de le priver de son identité, on n’a pour se protéger que deux solutions, se dédoubler, ce que les psychiatres appellent la dissociation, ou renoncer à son identité (5) ». Ce n’est pas rien ! Lorsqu’il y a conflit de valeurs, on voit souvent apparaître une dynamique de harcèlement. Par exemple, un salarié scrupuleux et dévoué suscitera de la méfiance chez ses 145


collègues plutôt nonchalants. Ceux-ci se sentiront menacés car ce qu’ils interprètent comme du zèle sera confrontant pour eux. Ils réagiront défensivement en rejetant l’employé, l’affublant d’épithètes, le ridiculisant. Le salarié, quant à lui, ne saisit pas la raison de la manœuvre. Instinctivement, il fera des tentatives désespérées pour être accepté d’eux, au début à tout le moins. Si son estime de lui-même n’a pas d’assise solide, il aura tendance à leur laisser du pouvoir ; celui de l’humilier, de le dégrader. De leur côté, si les témoins ou les patrons ferment les yeux sur la situation, ils cautionnent implicitement le harcèlement qui y trouvera un terreau fertile pour proliférer. Si au contraire, les témoins ou les personnes en autorité désapprouvent clairement cette attitude, la situation prendra fin rapidement. De la même façon, si l’estime de soi du salarié est fermement ancrée, il puisera en lui-même les ressources pour se défendre et se protéger. Par conséquent, cette force intérieure fera rempart contre les intrusions et les attaques dégradantes de ses collègues. J’ai observé que, lorsque la personne qui subit du harcèlement ne restait pas prise dans l’impuissance ou sortait de ce que j’appelle le phénomène de « victimisation », la situation se transformait à son avantage. En effet, le salarié « récupère du pouvoir » lorsqu’il sort du non-dit c’est-à-dire lorsqu’il se confie et parle de la situation à d’autres ou confronte ses agresseurs. En s’affirmant et en exprimant clairement aux personnes qui le 146


traitent de manière dégradante qu’il n’accepte pas qu’on lui manque de respect, en général, celles-ci battent en retraite. Cependant, tout n’est pas si simple car nous ne vivons pas dans un monde idéal où chacun s’affirme sans crainte et trouve en l’autre ouverture d’esprit et respect humain… J’ai noté également que les pratiques de gestion et la culture d’entreprise qui s’appuyaient sur les valeurs de respect et l’éthique servaient de bouclier contre le harcèlement. Toutes les recherches en management le prouvent, chaque salarié est une richesse potentielle pour l’entreprise où il est embauché s’il est respecté dans sa singularité. Les membres de la direction ont la responsabilité de prêcher par une conduite exemplaire derrière laquelle les employés ne manqueront pas de se rallier. En d’autres mots, lorsque les membres de la direction exercent leur droit de gestion avec une mentalité de « juste milieu », ils émettent un message clair. En effet, lorsqu’ils sont des modèles d’intégrité, lorsqu’ils agissent respectueusement et avec diligence, les membres de la direction inculquent une culture d’entreprise dont le mot d’ordre est savoirvivre. Au Québec, en vertu des dispositions de la Loi des Normes du Travail sur le harcèlement au travail, en vigueur depuis juin 2004, l’employeur est légalement tenu de maintenir le milieu de travail exempt de harcèlement. S’il en est témoin ou si on une telle 147


situation est portée à sa connaissance, il doit prendre toutes les mesures pour y remédier et l’enrayer. Ces mesures peuvent comporter un code de conduite ou une politique lesquels doivent être clairement énoncés et communiqués au personnel à tous les échelons de la hiérarchie. S’il n’agit pas, l’employeur est réputé responsable et complice de la situation de harcèlement. Par conséquent, il devient passible de poursuites et de condamnation au même titre que le harceleur. Pour sa part, l’employé est responsable de ses actes aux plans civil et pénal. Par conséquent, il a une obligation légale de civilité. Enfin, il y a des responsabilités transversales c’est-à-dire qui incombent à la fois à l’employeur et à l’employé :  cultiver des relations de travail respectueuses ;  se tenir au courant des lois et des politiques et en comprendre les implications ;  être conscient de l’effet de son comportement ;  modifier son comportement s’il y a lieu ;  collaborer de manière pleine et entière au règlement d’une plainte. Dans la troisième et dernière partie de cet article, je tente de répondre à cette question « Est-il possible de briser ce système 148


relationnel destructeur, bourreau-victime ? » J’aborde aussi l’aspect éthique et j’analyse plus en profondeur ce qui sert de rempart contre le harcèlement. Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement. Pour me consulter, participer à mes ateliers, assister à mes conférences,

visitez ma page Psycho-

Ressources Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et Coach de Vie NOTES: 1. HIRIGOYEN, M.-F. Le harcèlement moral dans la vie professionnelle pp. 15-16 POCKET 2001

Quand

le

travail

tue…

(3e

partie)

Le trio infernal bourreau-victime-sauveur… Comment en sortir pour que le Moi profond émerge en toute liberté

?

Comment retrouver sa liberté d’être au travail comme ailleurs ? Il me paraît essentiel d’abord de définir ce qu’est le triangle bourreau–victime-sauveur. Il s’agit d’un mécanisme de survie inconscient qui prend souvent racine dans l’enfance lorsqu’il y a 149


eu maltraitance et négligence. Ce scénario émotionnel apparaît pour permettre à l’enfant de survivre à la souffrance. Grâce à cette stratégie, il peut faire face à l’insécurité, à la trahison, à l’abandon et au rejet. A l’âge adulte, ce mécanisme n’est plus approprié. Cependant, parce qu’il reste présent non pas dans le souvenir mais dans la mémoire affective, il est réactivé inconsciemment par des états intérieurs à travers des situations de pouvoir actives du triangle. Ces états intérieurs refont surface lorsque l’individu vit une peur viscérale du rejet, de l’abandon ou de la trahison qui le plonge inconsciemment dans les souffrances de l’enfance. Ce schéma répétitif fausse, entre autres, les rapports avec les figures

d’autorité

symboliques

(gouvernement,

police,

magistrature) et réelles (professeur, formateur, employeur, supérieur hiérarchique). Il se caractérise par un profond sentiment d’impuissance, de colère qui entraîne des états dépressifs sévères, souvent accompagnés de violence et de pulsions morbides. Il fausse également la donne dans les rapports amoureux et toute relation affective importante car ces personnes développent des troubles anxieux et des troubles de l’attachement. Leurs difficultés relationnelles vont de la codépendance à la peur de l’engagement en passant par les « relations à tout prix » où l’individu est prêt à tout pour ne pas vivre à nouveau la souffrance d’abandon, de rejet ou de trahison. 150


De plus, il a développé une seconde nature qui le met en état d’hyper vigilance car il croit vivre dans un monde plus hostile qu’il ne l’est en réalité. Ce système relationnel n’est pas statique. En effet, pour obtenir ce qu’il veut, l’individu emprunte tour à tour le rôle de la victime, du sauveur ou du bourreau. Tant que ce système lui permet de contrôler son environnement, il n’en sort pas de lui-même. Mais, il y a un mais ; il n’y a pas de liberté dans ce système relationnel qui retient l’individu prisonnier d’un vécu souffrant dont il n’est même pas conscient. Il se construit, au fil du temps, une forteresse, un personnage qui, croit-il, le mettent à l’abri de la souffrance, du rejet, de l’abandon. Ce faisant, il tourne aussi le dos à la vie, au bonheur. Avant d’en prendre conscience, il « tourne en rond » pendant plusieurs années au cours desquelles il accumule les échecs relationnels et professionnels. Même s’il pressent un moi plus épanoui, plus heureux auquel il aspire, il n’y parvient jamais. La répétition des mêmes situations souffrantes au travail et dans l’intimité l’incite soit à s’isoler et à s’enfoncer davantage, soit à demander de l’aide car sa vie est devenue un véritable enfer. Pour en finir avec le trio infernal bourreau-victime-sauveur Afin d’aider l’individu à transformer son impuissance et sa colère en actes créateurs vers l’incarnation de son MOI profond, je propose une éthique de vie qui s’applique à toutes les sphères 151


de l’activité humaine. En d’autres mots, je vois l’intégrité comme la meilleure des protections contre toute forme de débordement. Être honnête et loyal avec soi-même et être capable de répondre de ses actes est l’engagement de toute une vie. C’est aussi chacun sa mission, qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou non, c’est la clé de voûte pour bâtir un monde plus humain, un monde

meilleur.

Pour y arriver, j’invite l’individu à faire face à son passé. Nous entreprenons tous deux un travail réparateur par la relation d’aide psychologique. Grâce à cette démarche, il apprend à « recontacter » le vécu souffrant, à l’exprimer parfois depuis l’époque de son enfance. Peu à peu, il prend ou reprend sa juste place parmi les siens et aussi dans le monde du travail. Personnellement, je ne crois pas à l’efficacité des thérapies explosives sous forme de catharsis ou qui durent plusieurs années. Ce que j’appelle une « remise en ordre » est possible dans le cadre d’une démarche thérapeutique ciblée où le système dysfonctionnel

avec

ses

mécanismes

de

défense,

ses

déclencheurs, ses besoins psychiques insatisfaits apparaissent dans toute leur clarté. Un éclairage nouveau redonne à chacun sa juste part de responsabilités en respect de soi et des autres, en sa capacité à établir des limites claires, à accepter et à respecter celles des autres. L’objectif premier de mon approche 152


thérapeutique est d’aider l’individu à cheminer vers son identité véritable et à la création de son PROJET DE VIE. L’essence de mon approche thérapeutique s’appuie sur une plus grande connaissance de soi, laquelle apporte une sérénité, une paix intérieure qui aident l’individu à se libérer des entraves du passé. Il peut dorénavant récupérer du pouvoir sur sa vie. Il apprend à sentir, à voir, à nommer et à accepter son histoire personnelle, à s’approprier son héritage familial et non plus à en souffrir, à en avoir honte ou à s’en dissocier. Dès les premières séances, l’individu fait des prises de conscience importantes, vit des transformations essentielles et des expériences propulsantes. Sa vie lui procure plus de satisfaction ; il a plus d’énergie et il est plus audacieux. À la fin, il en sort grandi en dignité et en ayant restauré son identité fondamentale et son projet d’ÊTRE. C’est une sorte de rituel de purification où chaque séance lui fait découvrir les méandres et les sinuosités de sa personnalité, les secrets, les mystères et les trésors qui s’y cachent parfois. Cette lumière nouvelle lui fait voir des évènements qu’il trouvait tragiques comme des mécanismes alliés, salvateurs. Au lieu d’en vouloir au monde entier, il tourne volontiers le regard vers luimême ; il se regarde et regarde l'autre avec plus d'indulgence, plus d’humanité.

153


Il comprend mieux ses travers et leurs conséquences. Il se réconcilie, parfois avec lui-même. Un travail thérapeutique réparateur et puissant se fait jour chez lui. Il voit avec clarté et de manière objective ce qui s’est passé de sorte qu’il puisse assembler les pièces de son puzzle intérieur. À chaque fois qu’il m’est donné d’observer quelqu’un cheminer vers la récupération de son Moi profond j’en suis toujours émue, étonnée et enrichie. C’est pour moi une expérience de l’ordre du sacré. C’est un grand moment de grâce que de voir la vie circuler à nouveau fluide et libre ! Mais le cadre et l’essence de mon approche y sont pour quelque chose. J’exerce ma pratique dans un bel endroit, chargé de bonnes vibrations où j’y fais régner avec douceur et fermeté une atmosphère de confiance qui suppose le respect de certaines règles… justement un cadre rassurant. J’aide avec compassion l’individu à déverrouiller les portes de son affect, à affronter ses démons intérieurs et à vider ses fantômes. Je le guide avec savoir-faire, sincérité et enthousiasme ! Être le spectateur extérieur de la constellation de sa propre problématique permet une compréhension et un travail de réparation qui incitent l’individu à poser des actes différents, à explorer d’autres modes d’êtres. Il a une meilleure connaissance de lui-même et une nouvelle préhension du réel.

154


En général, on voudrait croire qu’un jour viendra où nous pourrons enfin vivre HEUREUX, sans tous ces ennuis, ces «tuiles» qui nous tombent dessus et nous empêchent d’être heureux. … Au point qu’un jour, pour ne plus souffrir, on démissionne, on divorce, on se « victimise » ou on devient « bourreau ». Alors, en désespoir de cause, on s’en prend qui à ses proches, qui à ses collègues, à son employeur ou à son employé. Quelqu’un doit payer, pas vrai ? Et les années passent… Abandonner ses envies, ses rêves a un prix : renoncer à son pouvoir. Préférer couper les ponts avec un ami, un collaborateur, un associé, c’est larguer les amarres mais vers un vide encore plus vertigineux. Le chemin de la solitude est cruel. On ne règle rien en se fermant, en se durcissant ; on perd en sensibilité et en humanité. Vous l’avez certainement expérimenté, ce que l’on fuit nous suit et nous pousse parfois dans nos derniers retranchements. Il s’avère plus porteur de «Transformer sa Vie», de demeurer mobilisé et à l’affût du voyage extraordinaire à travers tout ce qui, dans notre vie, nous fait démissionner, divorcer ou abandonner nos rêves ; tout ce qui nous fait poser en victime ou nous durcir impitoyablement. Mais avant, il est nécessaire d’en finir, une fois pour toutes, avec un rêve irréalisable : l’illusion de croire qu’une vie sans ennuis, sans naufrages, sans catastrophes serait le comble du bonheur. 155


Pour ma part, j’ai cru assez tard dans ma vie que l’essence même du bonheur était l’absence de malheur. Que de temps perdu et d’espoirs déçus ! «Oser créer sa Vie» pour sentir à quel point toutes ces crises, ces catastrophes sont là pour nous éviter le pire, à savoir rester toute sa vie à la surface des choses, sans jamais risquer de vivre pleinement, s’amener, vibrer de tout son être. Plutôt que de fuir, de «fermer les volets» et d’attendre que ça se passe, pourquoi ne pas «Oser Être» et goûter la joie d’affronter la Vie ! Voilà la clé qui délivre des liens bourreau-victime-sauveur ! Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement. Pour me consulter, participer à mes ateliers, assister à mes conférences,

visitez ma page Psycho-

Ressources Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et Coach de Vie.

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Le Respect Ainsi soit tort, Est-ce le nom du port, Qui conduit à la mort, Ainsi n’est port mon sort. Congénitale, Suivant le thème Astrale, Ne pas dire qu’il est banal, Le suicide n’est pas normal. Un être cher s’en va, Il part, il marque le pas, Nous n’entrons plus sa voix, Il a suivi sa propre voie. Qui y a-t-il de très ordinaire, Dans un drame presque vulgaire, Nous pouvons invoquer sa misère, De cette qui le mis dans une violente colère. La colère contre soit, contre toute la société, Est-ce donc une raison pour vouloir nous quitter, La douleur qui va en son cœur l’emporter, Ce n’est pas la mort qui va vraiment le calmer. Suicider tu manques à la charité, Suicider tu ne triomphe pas de tes idées, Suicider du cède à d’autres volontés, Suicider tu fais le lit de l’adversité. Tu te suicide sans la moindre pitié, C’est trop facile de se laisser aller, Mais le courage c’est tout de même d’affronter, Le suicide c’est pour moi, un manque de respect.

157


Et vouloir

A vouloir tutoyer les anges sur Terre, on fini par côtoyer les démons en enfer, dans les méandres de l’inconnu du royaume du maitre de l’illusion Lucifer. A croire que l’on peu tout décider, tout faire pour sois, selon notre volonté, nos désirs dans notre vie de touts les jours, on crois à tort que le monde nous ait dû. Cupidité et ivresse de soit même, comment croire d’aussi sordides balivernes ! Le nombrilisme et l’égocentrisme est une religion qui ne fait pas légion dans le palais de l’humilité. Comment le soit suprême de l’individu peut-il rivalisé avec l’être que l’on a placé au premier plan dans notre cœur. A moins que celui-ci soit nous même, il en devient un pêché de se condamné et s’ôter soit même la vie. La faim de mettre une fin à une vie, à sa vie et porter ombrage à l’a mère qui nous a mis au monde, dans se monde que nous nous permettons de juger imparfait pour y resté. La fin d’une existence par homicide de sois même, commettre le délit le crime parfais puis ce qu’il n’y aura pas de coupable à juger. La faim de rendre la justice en commettant un crime, c’est aberrant de démence de procéder ainsi. Comment rassasier cette faim destructrice, ne serait-il pas préférable d’avoir à construire autrement sa vie, la logique débile et vicieuse qui nous honte vers cette issue morbide. La honte c’est bien le mot car il n’y en a pas d’autre pour éprouver ce que ressent le suicidant lorsqu’il passe à l’acte. Mais n’y a-t-il pas l’ombre des doutes, des arguments plus solide qu’une pensé furtive et sans conséquence. Il faut d’avantage que de simples songes mais des paroles prospères sur de fermes sentiments salutaires, cela peu autrement faire mieux l’affaire.

Le verbe haut, mes pensées se mettent en place et s’organisent pour faire fleurir dans le vie, ce printemps qui 158


rajeuni l’été qu’il annonce radieux. La tête dans les vacances, le cœur qui balance et frétille telle de jeunes carpillons ou des alevins qui referons la courses de leur destin, un autre jour un autre demain. Oui on peu à présent parler de demain, car il y en aura un et beaucoup d’autre encore. La ou l’espérance est dans le cœur de l’Homme il y a de l’indulgence pour soit et les autres alors, on peu faire taire la sentence.

159


160


161


162


EDITION BLAISE

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1


Parler Parler, pourquoi te dire que ce que je t’ai déjà dis des dizaines de fois. Je t’aime oui cela tu le sais, même si je t’ai trahi en voulant me donné la mort, sache que je ne regrette pas comme je ne regrette pas mon amour pour toi mais ça, tu ne le comprends pas, jamais ! Le jour se lève sur notre amour, je te sourie comme chaque matin, c’est devenu une habitude plus qu’un besoin mais si nous ne le faisions pas, il manquerait un rayon de soleil dans la maison. Tu as trouvé une lettre sur la table en rentrant du bureau, un peu plus tôt. Elle te parlait de moi, de mon amour et de tous les merveilleux moments que nous avons passés ensemble. Je te demandais pardons, mais pardon pour quel raison, qu’avaisje fais pour mériter ton pardon. Tu entendais mon bain coulé et une pensé te traverse l’esprit, telle un éclair qui te glace jusqu’au sang. Tu ne mis pas longtemps à réagir, les secours non plus alors moi aussi je te pardonne aujourd’hui. Sache que même si encore à se jours tu ne le comprends toujours pas, je ne regrette rien. Pour l’instant en tout cas mais aujourd’hui c’est demain pour moi, chaque jours que nous passons et que nous passerons ensemble mon amour, sera pour moi un nouveau demain. Si je suis là auprès de toi mon amour, c’est que tu étais là, au bon moment comme tu l’ais chaque jours, Soleil de ma vie qui rayonne en moi telle un vœu que j’exprime tendrement. Parler pour te dire des choses douces, tu les connais toutes mais tu me demande toujours et encore de te les dires car tu aime ma voix. Moi j’aime te regarder telle Vénus et Apollon, unies par la volonté de Cupidon, les amants divins qui se tiennent la main. Parler mais je t’ais dis tant de choses que tu ne veux pas entendre, telle ce que j’ai traversé au travers de mon acte manqué, avorté, par ta volonté. Parler oui je dois toujours et encore le dire, oui je l’ais fait mais, car il y a un mais, si c’étais à refaire c’est que tu n’existe pas. Parler à l’être aimer, l’écouter apprécier ses paroles c’est avant tout une marque de respect et aussi un acte d’amour. Aujourd’hui la vie célèbre l’astre du jour, se soir la nuit nous emportera et peut-être nous ferons l’amour. Mais l’amour est fais de geste de velours posées de mots doux et fort agréable à ouïe. Je te cherchais dans le nuit mon amour, dans les ténèbres de l’ennuie et je ne t-y est jamais trouvé. Je t’ais trouver mon amour, dans la lumière d’une belle journée ensoleillée sur le banc d’une pelouse en train de te faire bronzé. Je t’ais pris mon amour dans mes bras et je ne t’ais plus jamais lâché, tu es ma décision et le tison qui anime en moi le feu de mes jours. Parler pour te dire quoi mon amour, je ne sais pas car mon cœur brûle de toi. Monique BLAISE 2


& Stéphane CROCHEMORE

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Il est mort et je n'ai pas pu lui dire adieu !

C'était en début d'année 2008 ( janvier )que j'ai rencontré Florian pour la première fois, il été gentil, attachant, souriant, marrant et surtout très mignon. Nous nous sommes tout de suite très bien entendu et on c'est vite échangé nos numéro, tout les jours on s'envoyer des textos, une forte amitié commençait... 1 mois plus tard (février), je me suis rendu compte, que pour moi c'était plus qu'un ami, je lui en ai parlé, et il a tout de suite été compréhensif, il m'a tout de suite demander a me voir, rien que nous deux, et m'a promis une surprise. Un samedi après-midi, je l'ai vu, j'ai eu le droit a ce que je voulais, sortir avec … Début moi de juillet ca faisait 5 mois qu'on étai ensemble, c'est peu c'est vrai, mais on s'aimait, c'était la première fois que j'étais amoureuse. Mais une fille et venu tout foutre en l'air, elle m'a fais croire qu'il m'avais trompé a plusieurs reprises, et la tristesse m'a rendu aveugle, j'ai cru cette fille alors que Florian avait été fidèle. Je l'ai quitté, je ne lui ai plus parlé pendant 1 long mois. Je pensé toujours a lui, il m'envoyais de longs messages mais moi je ne répondais pas. Puis un jours j'ai fini par me rendre compte a quel point j'avais été conne, a quel point j'avais tout foutu en l'air, a quel point je pouvais l'aimer ... En septembre j'ai décidé de lui reparler, je me suis excusé pour tout, je m'en voulais, je lui ai dis combien je l'aimais, mais ne nous sommes pas retourné ensemble pour autant, on s'aimait tout les deux, mais on ne se le disait pas, on croyais que ce n'étais pas réciproque. En novembre je suis sorti avec quelqu'un d'autre ( j'aimais malgré tout Florian, mais je ne m'en rendais pas compte ). Et c'est au mois de mars que j'ai appris qu'il avais eu un accident, pour moi ce n'étais rien de grave il allé s'en sortir, je le savais, il ne pouvais pas partir comme ca, il m'avais toujours dis qu'il serait la pour moi, a mes cotés. Mais dans la nuit, il est mort, moi j'étais dans l'ignorance, jusqu'au petit matin, au un de ses amis m'a donné une lettre que il avais fait écrire par sa sœur, " ne m'oublie pas mon ange" disait-il, je n'ai pas put lui dire a quel point je l'aimé, a quel point j'aurais voulu le prendre dans mes bras une dernière fois ...

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Voici maintenant le témoignage émouvant d'une mère, écrit quelques mois après la mort de son fils. Elle nous livre avec tout son cœur et sa souffrance le tragique parcours qui a précédé le suicide et l'engrenage contre lequel se sont battus des parents désarmés, impuissants, cherchant désespérément secours auprès des uns et des autres. Cette histoire vécue illustre remarquablement la difficulté des parents à envisager le suicide de leurs enfants, la difficulté d'un adolescent à consulter un psychiatre, la difficulté des intervenants à repérer les signes d'une maladie psychiatrique majeure, signes qui vont rendre différents et dangereux certains comportements explosifs. La mère de Thomas pose des questions avec acuité et pertinence; la plupart restent sans réponse mais nous renvoient la douleur et la blessure vive de parents bouleversés par la remise en question brutale de leur fonction même de parents «J'étais un garçon extrêmement heureux autrefois, et maintenant je suis triste, je pleure, je suis enragé... Ma famille m'inspire de la crainte, j'ai extrêmement peur d'être la victime des frustrations de mon père ou de ma mère. Mais ma terreur plus grande encore est celle de ma personne... Qu'est-ce que je suis? Qu'est-ce qu'il me reste? Ma famille me dégoûte parce qu'elle me prouve que je ne suis rien! Mes parents m'ont donné des années de tristesse... Je suis enragé et depuis quelques temps je pense à fuguer afin de pouvoir oublier cette tristesse qui remplit mon cœur... Si les parents que j'ai reniés ont appelé la police, je suis sûr de passer le reste de mon adolescence avec un psychologue et je serai traité comme un fou. ... Mes parents ne s'intéressaient pas plus à moi qu'à un vieux cœur de pomme dans une poubelle sale. C'est extrêmement dur pour moi... Comme si je tombais dans le néant total...» À 14 ans, Thomas s'est suicidé six mois après avoir écrit cette rédaction dont le professeur a corrigé toutes les fautes d'orthographe. Thomas, fils aîné d'une famille unie, deux parents médecins omnipraticiens attentifs, qui l'adulaient, un frère et une sœur avec qui il s'entendait à merveille, entouré de nombreux très bons amis, pas de problèmes socio-économique (collèges privés), intelligent, pubère, sportif, beau à faire rêver, s'est suicidé. Thomas n'a jamais été un enfant facile : plutôt agité mais obéissant, gai, intéressé par tout, il voulait tout faire et tout voir, tout essayer, téméraire il n'avait peur de rien, tout lui réussissait. Charmant et charmeur, il savait plaire aux adultes. Après sa mort, nombreux sont ceux qui sont venus nous dire : «Vous n'avez pas à vous sentir coupables». Aujourd'hui nous sommes coupables d'avoir cru qu'un enfant ne se suicide que s'il est fou ou que si la vie est vraiment trop ingrate envers lui. 5


Nous sommes coupables d'avoir ignoré que la mauvaise humeur et la rage peuvent être les symptômes d'une maladie fatale chez un enfant. Pourtant, nous savions que ça n'allait plus du tout pour Thomas. Six mois environ avant de se suicider, Thomas est devenu de plus en plus agité, énervant même. Il agissait avec précipitation, parlait très vite, se fâchait facilement, répondait à ses professeurs; défiant tous les règlements scolaires, il fut expulsé de l'école. À la maison, tout était sujet de querelles, il refusait de faire ses devoirs, était impoli, arrogant, d'un entêtement tel qu'il s'est même battu avec son père. Son intérêt pour les jeux et les activités sportives avait diminué, nous devions faire des efforts inhabituels pour réussir à ce qu'il s'amuse et c'était de courte durée. Il était toujours de mauvaise humeur avec nous, marabout, d'une irritabilité telle qu'à tout moment il explosait en colère. Au cours de ses six derniers mois, il a présenté de nombreuses plaintes somatiques : douleur à la hanche, difficultés à lire, maux de tête. Chaque consultation médicale nous assurait que Thomas n'avait rien d'organique. Son orthographe s'est détérioré à un point tel que l'orthopédagogue avait diagnostiqué une «dysorthographie» en secondaire ! À l'école, il racontait que son père le battait... Son agitation était difficile à supporter : à table, il renversait son verre; en auto, il s'excitait, se chamaillait, s'engueulait avec nous, et à certains moment, il parlait tellement rapidement que je n'arrivait plus à le comprendre. Impulsif, il fallait toujours le contenir. Entêté, on ne pouvait ni le faire changer d'avis, ni lui faire admettre qu'il avait tort : pour lui faire ajouter un «S» au pluriel d'un nom, il aurait fallu changer les règles de la langue française. Quant, au printemps de son secondaire III, il étudiait la fable «Le chêne et le roseau» de Lafontaine, je lui avait dit : «Thomas, tu est comme le chêne; plis, Thomas, apprends à plier, sinon tu vas casser». Après sa mort, ses amis sont venus nous raconter son agitation : «Il bougeait tout le temps, se roulait dans l'herbe, bouffonait». Défiant le danger, il montait sur le toit de l'école, se suspendait au-dessus de l'autoroute ou traversait la rue à toute vitesse en vélo sans regarder. Il démolissait son vélo devant eux et s'était enragé lorsque son père l'avait fait réparer pour la quatrième fois. «C'est un vélo, par un char d'assaut», lui disait le réparateur. Son manque de plaisir pour toutes les activités était désarmant : «C'est parce qu'il est incapable d'admettre que c'est le fun», nous disions-nous. Tout était «poche». Le camp de vacances qu'il avait adoré les étés précédents avait été «poche», l'été au chalet avait été «poche», la nouvelle école était «la plus poche», les activités parascolaires étaient «poches» et l'hiver en ski serait «poche». 6


Il pleurait en disant au psychologue de la DPJ, devant nous, combien le chalet, le ski nautique, la voile, c'était «plate» et que tout ce qu'il voulait, c'était de revenir en ville voir ses amis. Et plus tout était «poche», plus il demandait des choses toujours plus inaccessibles par l'impossibilité de les lui accorder, soit à cause de son jeune âge ou de leur prix. Il voulait un vélo de 5 000$, une moto, un skidoo, un bateau, un snowboard, un nouvel habit de snowboard. Il voulait partir avec des plus vieux. Moins nous pouvions accéder à toutes ces demandes, plus il criait : «Les frustrations, c'est pas pour moi, je veux vivre à cent milles à l'heure, et vous ne m'en empêcherez pas.» Des propos suicidaires... Il en tenait à ses amis, depuis le printemps : «J'suis tout fucké, si je me suicide je saurai qui m'aime vraiment». Ses amis l'encourageaient, lui disaient qu'il manquait de confiance en lui, certains lui ont écrit : «Surtout suicide-toi pas, ça serait plate en «Chriss...» ou «Fais pas trop d'affaires folles comme te jeter en bas d'un pont». Et nous parents attentifs, compétents, de cet enfant qui nous échappait tout à fait, réagissions bien différemment. Alors que moi, sa mère, exaspérée, je gueulais contre lui, son père, lui redoublait de patience, s'interposait entre nous, me disant de me calmer, si bien que la dispute se déplaçait entre mon mari et moi. J'en voulais à Thomas, mais j'en voulais aussi à mon mari de ne pas être plus ferme. Mon mari adoptait la douceur, la négociation, les preuves d'affection, lui accordait encore plus d'attention, le protégeait contre moi. Si Thomas se faisait expulser de l'école, il l'emmenait au cinéma ce soir-là. Nous avons pourtant cherché de l'aide. Chez le pédiatre d'abord, un ami, qui connaissait bien nos enfants. Un jour, le directeur de l'école me téléphone : Thomas est menacé d'expulsion : impolitesse, bataille, non-respect des règlements, tabac, etc... Mais aussi, il s'automutile avec une lame l'avant-bras et avait aussi manifesté le désir de voir un médecin, autre que ses parents, pour des maux de tête dont il souffrait depuis peu. La femme de ménage avait trouvé un jour la médaille de notre chien décédé dans la chambre de Thomas, et dans ses jeans une autre fois «Que fait-il avec cette médaille?... et les balles de fusil dans ses poches?» Je demande au pédiatre d'évaluer Thomas, je crains qu'il ne soit suicidaire, je veux son opinion. Il voit Thomas longuement et le réfère à une pédopsychologue que Thomas accepte de rencontrer à cinq ou six reprises, surtout parce que l'école l'exige comme condition à sa réacceptation. Nous consultons en couple cette même psychologue qui nous conseille de nous renforcer comme parents et suggère à mon mari d'apprendre à dire «NON». On n'a plus jamais soulevé la question du suicide... Après 7


tout, nous disions-nous, comment un enfant qui ne manque de rien sur le plan effectif ou familial peut-il se suicider? Le jour où Thomas fut définitivement expulsé de l'école, à la suite d'une bataille et d'une cigarette, il fit une colère terrible, tremblant de rage, hurlant comme un déchaîné, s'enfuyant sans que je ne puisse ni le calmer, ni le retenir, même par des paroles très calmes. Ne comprenant plus ce qui arrivait, dépassé par la situation, j'appelle cette psychologue et tout ce qu'elle trouve à me dire, c'est qu'il fallait donner à Thomas le temps de mettre des mots sur cette rage et que les consultations revêtaient un caractère de confidentialité. Puis, la crise s'est passée. Mon mari, au lieu de le punir, l'avait emmené au cinéma ce soir-là. Le problème demeurait entier. La crise suivante fut déclenchée par notre refus qu'il aille chez un ami. Il est entré dans une colère épouvantable, s'est accroupi et s'est crispé en retenant son souffle si fort et si longtemps que le lendemain, son visage et son cou étaient couverts de pétéchies. La discussion avec lui était devenue impossible : nous ne pouvions rien savoir de lui, ni ce qu'il pensait, ni ce qu'il voulait, ni ce qu'il faisait. Il est devenu imprévisible et toute tentative de notre part de rejoindre Thomas se soldait par un «NON» enragé. J'avais peur de le contrarier, qu'il explose à tout moment. J'essayais alors la gentillesse, la douceur, les compliments, les félicitations, et je passais par-dessus tout ce qui pouvait être irritant. Même mon deuxième fils me fit la remarque : «T'as changé avec Thomas, maman...», mais Thomas, lui, ne changeait pas. Un ami psychiatre à qui j'avais confié mes inquiétudes me suggère une consultation psychiatrique, mais je ne comprenais pas ce qu'un psychiatre pouvait faire de plus que nous pour notre fils. N'étions-nous pas des parents aimants, attentionnés? Les meilleurs parents du monde! Quand, cet été, pendant nos vacances au chalet, nous avions permis à Thomas de rester en ville chez un ami, parce qu'au chalet c'était «tellement plate», il a volé la clef de notre maison et y a organisé un party. Quand, l'ayant appris, mon mari est venu le chercher, il a fait une colère épouvantable, frappé son père, refusé de le suivre. Il aura fallu douze heures de négociations, de supplications, de menaces, de promesses, de douceur pour qu'enfin, il se calme et daigne revenir au chalet et que la colère y reprenne de plus belle, qu'il défonce un mur d'un coup de poing. Il s'est ensuite enfui, pieds nus et torse nu, sous la pluie. La police l'a ramené quelques heures plus tard. Il s'était calmé... Je rappelle le pédiatre, lui raconte mon désespoir, lui dit : «J'ai lu tous les livre de psycho, y a rien qui marche avec cet enfant». 8


Il me réfère alors, sans trop m'expliquer pourquoi, à Sainte-Justine, clinique d'adolescence. Je discute avec le médecin au téléphone : «C'est difficile, on voit ça chez les garçons ayant une puberté précoce», mais aucune allusion à une éventuelle pathologie psychiatrique. La veille de cette fameuse consultation à Sainte-Justine, je remémore à Thomas que c'est demain matin. Et le voilà reparti sans souper, hurlant : «Non, je n'irai pas». À minuit, j'avertis la police qu'il n'est toujours pas rentré. La police le retrouve dans un parc, tout près de la maison, il refuse de rentrer. On l'emmène au poste et on demande à la DPJ d'intervenir. Toute la nuit, le travailleur social de la DPJ a été au téléphone avec Thomas et avec nous. Il accepte à 5 heures du matin de rentrer à la maison. Nous étions convoqués pour une évaluation à la DPJ le lendemain matin, tous les trois. On y rencontre un psychologue à qui nous expliquons que Thomas refusait une consultation à la clinique d'adolescence et que c'était la cause de cette crise. On évalue les parents en présence de Thomas, on revoit Thomas seul pour lui faire raconter sa prison, puis les parents seuls. On nous souligne notre manque de consensus, on nous dit de nous renforcer comme parents, on nous réfère au mouvement «Tough love», on nous recommande une psychothérapie de couple et on nous dit que, selon les critères de la DPJ, «notre fils n'est pas en danger» mais qu'on le reverra dans quelques semaines après le début des classes. Thomas rentrait pensionnaire à Brébeuf le semaine suivante : on est au début de septembre. Au pensionnat, les premières semaines semblaient bien se passer. Thomas était empressé de rentrer le dimanche soir, il s'était fait de bons amis à l'école, l'atmosphère était moins lourde à la maison, bien que durant la fin de semaine, sa mauvaise humeur et ses colères persistaient. Il refusait systématiquement de parler de ce qui se passait à l'école, il n'apportait aucun livre et refusait d'étudier durant la fin de semaine. Un dimanche où Thomas était parti chez ses amis et que nous étions sortis en fermant les portes à clé, quelle ne fut pas notre surprise de rentrer deux heures plus tard et de trouver Thomas avec sa gang dans la maison : - Comment es-tu entré, Thomas? - Par la fenêtre du 2ième étage. Il avait escaladé un mur de plus de 20 pieds sans échelle et brisé une fenêtre pour entrer. - Mais c'est dangereux, si tu était tombé? - Pis ça!, fâché. 9


- Mais tu aurais pu te blesser gravement? - Pis ça, qu'est-ce que ça fait? - Et la fenêtre, qui va payer le dommage? - Tiens! Vends mon ski nautique, j'en veux plus. Je rappelle le psychologue de la PDJ. - Lui avez-vous fait porter les conséquences de ses actes? Responsabilisez-le, madame. - Allez-vous le revoir? - Non, il n'y a aucune motivation de sa part. Voyez vous-même un psychologue avec votre mari. Lorsque les premières plaintes relatives au comportement de Thomas au pensionnat nous arrivent, il ne respecte pas les règlements, ne participe pas aux activités de groupe, s'énerve au badminton, a failli briser le matériel au gymnase, dérange pendant l'étude, n'étudie pas, s'endort trop tard, etc., je rappelle le psychologue de la DPJ. - Ça ne va pas à l'école. - Responsabilisez-le, faites-lui comprendre que vous l'appuyez mais que nous ne pouvez pas contrôler ce qui se passe à 30 km de chez vous. Et on nous réfère à une psychothérapeute qui me suggère des séances de visualisation pour soulager des douleurs chroniques secondaires à une maladie tout à fait organique. Je sors de là, enragée, je ne suis ni chez la bonne personne et j'ai surtout l'impression de ne pas parler du bon sujet. Je rappelle la DPJ. Je redemande qu'on voit mon fils, car, placé en situation d'autorité par la DPJ, Thomas se sentirait obligé de venir à la consultation : - Non, votre fils ne rencontre pas les critères de protection, il n'est pas en danger et nous ne voulons pas le voir. Thomas s'est pendu dix jours plus tard, dans sa chambre de pensionnaire où il était seul depuis deux semaines, étant trop agité avec son camarade de chambre. On venait de trouver quelques grains de «pot» dans sa chambre. Son père était averti et il serait là dans trente minutes pour venir le chercher. Des idées suicidaires mûrissaient dans sa tête depuis six mois. Deux semaines avant de se pendre, il avait démontré à ses amis au pensionnat comment on pouvait réussir à se pendre dans la garde-robe. Deux semaines aussi avant de mourir, je lui avais demandé combien de cigarettes il fumait par jour: «Un paquet par jour», à moi qui ne l'ai jamais vu fumer. - Mais ça rend malade! 10


- Pis ça! Combien je te coûte par année maman? C'est cher hein! Moi, j'aurai jamais d'enfants. J'en veux plus de snowboard, j'en ferai pas cet hiver! Mes devoirs, ils sont mal faits maintenant! Il avait fait allusion au suicide de Philippe, le fils d'un couple de nos amis, mort il y a quatre ans, que nous avions fait passer à l'époque pour un accident d'arme à feu. - Tu sais, Philippe, c'était pas un accident! J'ai été très mal à l'aise, ne sachant pas quoi répondre, n'osant pas lui demander, ni comment il l'avait appris, ni pourquoi il abordait ce sujet. J'aurais dû à ce moment ouvrir la brèche et le questionner directement sur le suicide, mais j'ai eu peur de lui mettre cette idée dans la tête. La veille de sa mort, le dernier dimanche, il a été tellement gentil; il avait passé la nuit dans le même lit que son frère, avait fait patiemment son devoir sur l'ordinateur, avait aidé son père à ranger le garage, avait taillé pour moi un arbre très minutieusement et était parti rejoindre ses amis. Il avait téléphoné à son père pour lui offrir de lui faire livrer La Presse par son copain, et son père, surpris par autant de gentillesse inhabituelle, en avait eu les larmes aux yeux. Il est rentré à 5 heures, tel que demandé et, pendant le souper, il avait été tellement gentil et calme que j'ai dit : «Je suis tellement heureuse d'avoir mes trois beaux enfants avec moi». À 7 heures et pour le première fois, j'ai senti qu'il ne voulait pas aller au pensionnat : «Allez Thomas, j'ai une heure de route à faire», lui dit son père et il est parti en m'évitant sans m'embrasser. C'était la dernière fois que je voyais vivant mon Thomas d'amour... Après son décès, lorsque je racontais à d'autres mères les comportements de Thomas, la réponse habituelle était : «Le mien aussi fait pareil». Des amis nous ont accusés de lui avoir fixé des buts trop élevés, de lui avoir refusé le droit de diriger sa propre vie, de l'avoir enfermé au pensionnat. Et les psychologues qui l'avaient vu en consultation de me dire : «Thomas était déjà irrécupérable au moment où je l'ai vu», ou encore cet autre de dire : «Thomas ne présentait rien de plus ou de moins que ces autres ados vus en consultation à la DPJ et rien de laissait craindre le suicide... C'est souvent impulsif. La sacro-sainte crise d'adolescence... On ne pouvait prévoir... Un psychiatre aurait-il pu y changer quelque chose?...» La psychiatrie de son côté nous a expliqué qu'il avait présenté un tableau de dépression majeure avec la mésestime de soi, l'irritabilité, sa trop grande rigidité, et que cette dépression souvent atypique est difficile à diagnostiquer. Pourtant, nous, ses parents, ne trouvons aucune réponse valable à ce «pourquoi». Rien ne justifiait un châtiment aussi terrible pour notre fils et pour nous-mêmes. Le suicide de Thomas a ébranlé les fondations mêmes de notre rôle de parents, a mis en cause notre 11


compétence parentale et nous fait craindre d'avoir pour nos deux autres enfants quelque aspirations que ce soit. La dépression apporte une réponse bien rassurante : une espèce d'anomalie génétique. Mais alors, comment se fait-il que, trop souvent, les intervenants qui voient ces jeunes déprimés en consultation, qu'ils soient médecins, pédiatres, psychologues, travailleurs sociaux, DPJ ou groupe de prévention du suicide, ne soupçonnent pas cette maladie et qu'elle ne soit pas encore la première cause d'un trouble du comportement à devoir être éliminée. Comment se fait-il, qu'au Québec, malgré le plus haut taux de suicide au monde chez les adolescents, des intervenants puissent encore invoquer la fatalité?... En médecine, un principe bien élémentaire veut que l'on ne trouve que ce que l'on recherche, et que l'on ne recherche que ce que l'on connaît. Ainsi, tant que l'on ne connaîtra pas les symptômes de la dépression, on ne saura pas la reconnaître et nos enfants continueront d'en mourir sans qu'on ne leur ait donné leur chance. J'espère que vous croyez en cette histoire et que vous vous rendez compte de l'intense tristesse qui peut nous hanter après la mort d'un être cher. le suicide

Cette histoire illustre, un peu en fiction, ce qu’est ma vie. Si l’histoire à était repeinte le fond reste vrai, mais cette histoire n’est pas mienne, elle est aussi la vôtre, elle vous appartient car elle est celle que vous pourriez emprunter demain. Du calme, je veux du calme ! Que tout cesse, les bruits, les existences y compris la mienne, je veux que tout s’arrête aujourd’hui, maintenant et pour toujours. Ainsi je pousse mon cri, croyant que telle sera ma délivrance, la mort dans le cœur et dans l’âme je fuis les jours qui viennent, mon avenir. Je veux oublier le passé, mon présent et ce que pourrait être mon futur, je ne veux rien savoir de demain ! Solitude amer, Des idées vulgaires, Pris dans l’étau de notre civilisation, Qui n’accepte pas la déception, La désillusion, Ce sale paillasson, Construit sur l’idéale de vie, D’une société à l’agonie, Cette société dont je ne veux plus rien devoir, Je ne veux plus l’histoire, Qui dépeint u miroir. Qui me renvoi se reflet brulant, 12


Ce reflet d’or est flamboyant, D’une vie casée, D’une vie cassée. Mon amour si tu dors ne te réveille pas, Tu penseras a moi lorsque tu te réveilleras, J’ai mis le café en route, Il y a des fleurs sur la route, Qui conduit à mon refuge, Celui que je trouve bon juge, Dans lequel j’ai remis ma destinée, Dans lequel je compte me suicider. Ne pleure pas mon amour, Je serais la tous les jours, Dans le fond de vos cœurs, Mais le mien me fait forte douleur, Ma décision respecte la, Elle n’appartient qu’à moi, Ma décision ne me la vole pas je te pris, Le suicide est désormais mon seul abri. Du calme, oui du calme ! Je m’arrête sur ce point lumineux, je le fixe un long moment en entendant des bourdonnements, je me sens transporté comme sur une tapis qui cris vers une autre dimension. Un long instant je me sens vivre entre la mort et l’existence toujours avec ce point lumineux devant les yeux puis doucement je glisse dans le néant. La lumière cesse, le rideau est tombé, la vie s’achève, une autre route s’ouvre devant moi. Quand la pensé s’effondre, qu’il n’y a plus aucun espoir d’existence concrète dans une futur qui nous est proche, le suicide devient le seul moyen logique de voir l’avenir d’une manière positif, si l’on veut. Alors en cet instant le temps s’est mis en suspend pour longtemps. Le temps prends son suspend, Il suit la marche de l’enfant, De cet enfant tellement innocente, De celui que l’on fait couler le sang. Le temps a pris son suspend, J’entends la musique du néant, Mon cœur bat comme celui de l’océan, Comme celui d’un cheval, d’un pur-sang ! Le temps est désormais en suspens, Rien ne ferait revenir cet enfant, Il est sur le sol, mort à présent, Il n’éprouve plus aucun sentiment. Les temps dorment au fond de moi en harmonie, Combien peu couter de temps mon agonie, 13


Que les Dieux me prennent rapidement je supplie, Mon temps sur cette terre est maintenant accompli. Combien de temps ? Je ne sais pas, on m’a dit plusieurs heures, deux ou trois jours peut-être, en fait qu’elle importance…. Je suis sous perfusion, ça bip de partout. La déception, la colère et l’énervement me prend, celui de na pas avoir réussi mon suicide. J’en veux à ceux qui m’ont « sauvé » ou qui ont fait « raté » mon suicide, oui que je leurs en veux. Comment pourrais vivre maintenant avec la honte de m’être raté, le honte de ne pas avoir réussi cet acte primaire qui est de m’ôter la vie. Oui je leurs en veux et je ne pourrais leurs pardonné d’avoir fait capoté ma mort. Peste de vie, Je le maudit, Celui qui me tient en vie, Je n’en ai plus envie, Peste, je le cri, Pourquoi c’est ainsi, Rater toujours des ratés, Ma vie a déraillé, Lassez donc moi en paix, Me laissait mourir en paix. Un sursaut, un regret, Je n’ai rien en se monde de regret, Un visage éclairé, Il n’y a plus de lumière dans ce monde en buée. Je ne laisse rien derrière moi, Je n’ai rien de bien devant moi, Occupe-toi des peines toi qui tient si beau langage, Occupe-toi de ma haine qui noircira ton beau plumage. Moi je pars, je me noie dans mon cafard, Je pars dans un lieu ou il fera surement moins noir. Pourquoi m’avez-vous raté ? Oui je dis bien raté ! Ma mort a capoté, La vie a sus planté, La haine va la remplacer, Pourquoi me ressusciter ? Dans ma tête j’étais mort, J’avais quitté le port, Mais vous qu’avez-vous fait ! Je vous ferez un procès. Pas évident de bien se calmer, Quand on revient à la réalité.

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On vient sur moi car je m’excite, je cherche à tout arraché alors on m’attache les poignées sur les rebords du lit avec des bandes velcros. J’entends ma femme discuté avec un homme en blouse blanche, je saisie un mot « Psychiatrie », Quoi ! Moi en psychiatrie ! Comment ! De quel droit ! Par quelle autorité peuvent-ils décidé pour moi ! Mes yeux se ferment lourdement, je m’endors. On me roule, le lit est légèrement secouée, on me transport. J’entends les bruits de la circulation, une personne et à mes côtés en blouse blanche, elle me dis des mots dont j’ai du mal à percevoir le signification, cela fait comme une brume dans ma tête. Ce dont je me souviens c’est que je dois aller chez les fous, les fous…… Ce mot résonne dans ma tête comme un coup de semonce, un purin qui entre violemment en collision avec une énorme enclume, ça cogne dans ma tête. Nous somme en Mai 1998, je viens d’être placé en HDT dans un hôpital psychiatrique, (Hospitalisation à la Demande d’un Tiers). Ma femme en l’occurrence. J’accuse le coup avec parcimonie, je ne dis rien, ne proteste pas, mais je lis la charte du patient dans les moindres détails et refuse tout traitement médicale, avant d’avoir vu un médecin, cela va durer tout le Week-End. Contrairement aux autres patients, je me distrais, je fais connaissance avec les autres patients, je discute beaucoup, je joue volontiers à divers jeux de société, Scrabble, échecs, ping-pong, je fais même avec l’accord du médecin, de l’ergothérapie. Mais pour dire que je suis tout de même là, je me blesse volontairement un soir et je refuse les soins, alors on fait venir le médecin qui décide de me placer en isolement. Dans ce cas-là on me met à poil, en me donne un pyjama sans lacé, puis on me prend mes lunettes et on me met dans une pièce avec juste une lit attaché au milieu de la pièce, il n’y à n’y draps et encore moins de couverture. Pour la moindre chose il faut sonner alors autant dire que je me suis fait dessus a plusieurs reprises. Impossible de s’occuper le temps à la lecture vue que je l’on m’a pris mes lunettes. Je regarde un point noir qui se déplace au plafond, il me semble que c’est une grosse araignée, je la laisse faire son petit bonne homme de chemin, cela m’amuse un moment. Le soir lorsque l’on m’apporte le plateau, tout va bien, une fois la porte fermée je jette tout par terre, je déloge l’araignée avec le plateau et sur le lit je me mets à hurler. Deux infirmiers font irruption dans la chambre, je leur indique l’araignée qui écrase de leurs lourds sabots. Tout redevient calme, ils me proposent un autre plateau que j’accepte. Quand je pense à cette pauvre petite bête qui n’avait rien demandé à personne et qui maintenant est au fond des toilette dans du papier WC, elle me fait un peu pitié. Mon isolement s’achève au bout de cinq jours seulement, pour bonne conduite dirons-nous. Six semaines après mon entrée dans l’unité de soins, la psychiatre qui s’occupe de moi d'accord une sortie de une heure. J’en profite pour visiter les lieux mais le vertige de la liberté et peut-être aussi le traitement, me met mal à lèse, je rentre rapidement à l’unité. Le lendemain une permission plus longue m’est accordé, je décide d’affronté mes craintes, je sors de l’hôpital et vais vers l’extérieur, les gens ordinaires et ça passe. Le surlendemain j’ai un entretient avec ma psychiatre, elle est très charmante mais le langage qu’elle me tient me révolte. Je dois avoir un suivit en psychiatrie et prendre désormais un traitement pour éviter la rechute. Comme, quoi, qu’entend-je ? Un traitement pour que je ne mette plus moi-même ma vie en danger. C’est du 15


n’importe quoi ! De plus il me faut suivre une psychothérapie, D’accord je signe, prêt à tout pour en sortir de cet hôpital, mais je préviens, ce sera une personne, un psychiatre extérieur à l’hôpital. J’arrive chez moi, ma femme m’apprend qu’elle a pris un avocat, qu’elle demande le divorce, j’ai le temps qu’elle face les courses pour rassemblé mes affaires, ma mère doit passer me prendre dans l’heure. Ok j’ai le temps qu’elle face les courses………… Que c’est agréable, je flotte, je suis dans un autre univers et je suis heureux, enfin je crois avoir réussi mon acte mais ais-je vraiment conscience d’une réussite ou d’un quelconque échec, non je n’ai conscience de rien, je suis simplement bien. Ce que je vois est merveilleux, fabuleux, on ne peut pas mettre de nom la dessus car c’est vraiment très beau. Les chemins dispersés se retrouvent en un au cœur du quelle trône une lumière dans laquelle des ombres s’engouffre et très prochainement moi-même. Sur les berges de la vie, je me suis éveillé, Sur les berges de la vie, je me suis éloigné, Comme un cerf-volant, Qui vol au vent, Comme mon cerveau aux vents, Des vents du néant. Sur les berges de l’ennuie, je poursuis mon rêve, Sur les berges de l’ennuie, je détruits les trêves, Le temps qui ne passe jamais, Invente donc les milles regrets, Dans le vent qui passe, L’être aux multiples faces. Sur les berges des rues, je fuis ce j’ai vécu, Sur les berges des rues, je ne serais jamais déçu, Je crée de nouveaux horizons, Dans un monde ou un jour nous irons, Le monde des défunts que je tiens dans le creux de ma main ? De jour ou de nuit, rien ne compte plus, je ne serais alors plus rien. Cette fois encore ce fus le désastre, la déception, la désillusion, le retour à la dur réalité du commun des mortelle. Merde, on ne me peut pas me laisser partir en paix. ! Qui a de droit sur ma vie, qui, je demande qui peut s'octroie le droit de me garder en vie ? Mes yeux s’ouvre sur les yeux marron de la psychiatre que j’vais à l’unité. Monsieur je vous retrouverais demain, me dit-elle dans le lointain, puis elle s’en va. Deux jours plus tard on me ramène à l’hôpital psychiatrique, j’y reste trois à quatre jours, je ne sais plus trop, puis je rentre à l’hôpital de jour, le soir je couche chez ma mère. Chez ma mère cela va durer un temps, je trouverais une place dans un foyer en attendant un appartement mais le foyer cela va durer huit ans. Entre temps, à l’hôpital de jour on y fait du jogging, du footing, de l’escalade, des sorties ski, du 16


ping-pong, des jeux de société, de la piscine, de la relaxation, de la gym, etc…. Mais aussi et surtout, nous avons un suivit hebdomadaire en psychiatrie. Je passe huit long mois en hôpital de jour avec un petit séjour en hôpital psychiatrique car je me, un matin, rasé complétement la tête, le boule de Z, et donc les boutons que j’avais sur le cuir chevelu on saigné. C’est donc l’a tête rouge et sentant le désinfectant à plein nez que je suis arrivé le matin en hôpital de jour. Cela a été mal compris surtout quand je me suis mis à refuser en bloc tous soins et toute activité. C’était une peu ma façon de me révolté ce jours-là, le soir je fus donc conduit à l’hôpital pour une durée de trois jours. Nous somme en Juin 1999, je suis alors dans le foyer de la libération à Nancy. Au bout de huit mois donc, j’estime que je peux sortir de cette unité de soins, d’autant plus que je n’accroche pas avec le nouveau responsable du service. C’est sans problème que ce dernier me signe ma sortie à condition que je me face suivre en dehors ou que je vienne voir un psychiatre au CMP (Centre Médico-Psychologique). Pas de problème je prends rendez-vous avec une psychiatre qui me suivait avant (J’étais suivit pour des problèmes de dépression). En fin de l’année 1999, je sombre à nouveau dans les idées noirs, je fais une nouvelle tentative de suicide, cette dernière et particulièrement spectaculaire, les force de l’ordre doivent aidé les pompier à me maitriser, cela n’offre aucune alternative je dois être placé en HDT pour un bon moment. Je rentre dans une autre unité que celle qui me suivait avant, car je dépends d’un nouveau secteur. Le médecin qui me suis, expert auprès du tribunal entre autre pause sur moi un œil objectif, ferme il le sera et je me rendrais rapidement compte à qui j’ai affaire, je me garderais donc de tout « écart», il m’accordera assez vite une heure de sortie par jour, le restant du temps je serais enfermé à clef dans l’unité de soins. Des soins que je commence à comprendre l’utilité même si je n’accepte pas encore de croire qu’il me faille les prendre à vie. Je passerais plus de 3 Mois en HDT, puis deux semaines en cure libre pour enfin sortir. Je retrouve le foyer le temps des fêtes de fin d’année et je suis transférer dans un autre foyer, à Neuves-Maisons. Le suivit psychiatrique avait lui changer, je n’allais plus en hôpital de jour, mais je participais de temps à autre à des sorties. Je pratiqué touts les jeudis matin, de la marche dans alentours de l’hôpital ce qui me faisait me lever de bon heure car j’avais un bus suburbain à prendre avant de rejoindre le lieu de rendez-vous. Autre chose, je voyais aussi un infirmier toutes les semaines pour discuté, faire le point sur l’évolution de ma « maladie », ainsi avions nous convenu, bien malgré moi, de nommer ces pulsions qui me donner des envies morbides. De dépressif je suis passé à masochiste-dépressif, ensuite on m’a qualifié de maniaco-dépressif-suicidant. L’évolution imperceptible des troubles psychique, creuse son lit dans les méandres de mon cerveau pour me laissé désarmé, devant les proportions que prennent la pathologie. En 1999 une demande de reconnaissance de mon handicap a été faite par l’hôpital, oui ma pathologie étant reconnu comme handicapante pour exercer une activité professionnel, je fus reconnue à 80 % et donc, je me retrouvais avec le statut de adulte handicapé ce qui me donne droit de percevoir l’allocation adulte handicapé. De plus je reçu une carte orange de handicapé à 80 %. Franchement cela me mis mal à lèse au départ mais on s’y fait, surtout si on ne se laisse pas abattre par ce drôle de statut social. Reconnaissance ou honte j’étais quelque peu partagé, être avant tout moi-même, celui qui espère, qui crois et qui tombe régulièrement dans le désarroi et qui pique droit sur la déprime. Comme 17


cela étais-je comme cela j’avançais croyant que c'était normal, que tout allé bien, que mon moi intérieur étais en paix et que se sont les autres qui ne vont pas ! Pour le premier janvier 2001, je sombre dans une dépression grave, noir, aigüe au point que même dans la mort je me demander si j’y trouverais réellement un réconfort. Je décide une bonne fois pour toute de m’ôter la vie, je mis à cette effet toutes les chances de mon côté, je glisse doucement vers cette amer forteresse de la mort. Mais cette fois je fis, me dit-on, un tel raffut que les pompiers furent très rapidement sur place pour me maitriser et m’emmener une fois de plus en hôpital psychiatrique. J’en suis arrivée à ne plus compter mes séjours en psychiatrie, j’y passé une partie des fêtes, du printemps et de l’automne. Dès que les jours devraient plus gris, c’est en psychiatrie que j’y faisais mon lit. Je pris cela au fur et mesure comme une fatalité voir, une banalité et cela c’est peut-être grave car je n’avais plus conscience de faire du mal, de me faire du mal ou d’en faire à qui que ce soit. Banalité, Faisons renaitre, la dignité, Pour transparaitre dans cette fragilité, Pour de confesse dans cette humilité, De reconnaître ta non-conformité. Banalisé, Dans des sentiers bien, sécurisés, Pour marché dans des lieux autorisés, Pour ne pas être soudain pulvérisé, Et revenir comme une petite fusée. S’abandonner, Dans des églises pour être, pardonné, Pour touts nos péchés auquel je me suis adonnée, Pour enfin trouver un chemin sans me retourné, Et avoir son cœur bien ordonné. Mais la mort, Se mesure en moi comme un être sonore, Décolle en moi comme d’un aéroport, Me transport comme bateau par d’un port, C’est un tort, le mort. J’ai recourt à la mort pour me jouer de l’inévitable destin qui veux se jouer de moi, ne pas me prendre par surprise, décider avant que la mort ne le fasse. Prendre la mort à son propre jeu en m’invitant à se table, à sa partie de jeu. Si la mort est un destin je veux être ce destin, si la mort et une sentence je veux l’être à sa place mais si la mort étais un jeu, je ne jouerais pas à ce dernier car tuer des gens, c’est très méchant. Je me mis à me réclamer d’un courant philosophique que j’avais étudié au lycée et qui me convenait totalement à savoir le Stoïcisme. Je me permets une petite mise au moins à ce sujet : 18


Cet aparté étant fait, je considérais à ce moment là le suicide avec les yeux d’une philosophie qui m’était totalement étrangère, à laquelle je ne comprenais rien et qui ne m’appartenait absolument pas. Je vivais dans un monde d’illusion, fait de fantômes d’un monde intérieur à moi et qui chercher à s’exprimer en dehors de mon être. Cette méthode d’expression de l’avait, je la détenais depuis un bon moment, c’est la poésie. Je me mis à écrire moi qui suis nul en français, dyslexique et gaucher contrarié, qui fait cent fautes dans une dictée, je fis des poèmes de toute beauté me dira t-ont. L’écriture, la poésie oui combattre les maux par les mots m’a t’ont dis, cela étais une idée très riche et séduisante. Moi il me faut toujours de choses plus grandes, des idées puissantes, alors je me mis dans le Christianisme, le catholicisme pour être précis et là je me heurte aux non-dits, aux tabous du suicide. On m’accepte comme je suis mais pas avec les idées que j’ai en tête. Il me faut suivre des formations en ACO, FMO, avec le CCFD et de plus je fus bénévole au secours catholique. Toutes ces choses me pris du temps, le temps de ne plus penser à des mauvaises choses. Effectivement, si les idées de suicide me revenaient périodiquement, les actes s’éloignaient de moi de plus en plus. Je fini en 2006 par rencontrer Monique avec, nous décidons de vivre ensemble et à partir de ce moment je ne fis plus 3 séjours par ans à l’hôpital psychiatrique mais un séjour par an voir, deux ans. Par contre je poursuis mon suivie avec ma psychiatre, cela est primordiale, indispensable à mon équilibre. En fin 2010 je publie deux recueils de poésies puis je m’autoédite, pour finir par crée ma propre société d’édition le 6 Décembre 2010. Je me cru alors fort, très fort au point de me dire que finalement la maladie c’est du flan, je suis bien mieux que cela et toutes les cochonneries que je prends ne servent strictement à rien. Grave et lourde erreur car je fini par vivre l’enfer des journées qui ne finissent jamais, des nuits à rallonge, je passais parfois plus de 38 heures sur mon ordinateur ! La déprime, la dépression puis les pensées suicidaires commençaient à revenir au galop. J’avais laissé tombé le CMP et l’hôpital, j’étais suivit par ma psychiatre mais cela ne pouvait être suffisant dans mon cas. Avec le traitement que je prenais sporadiquement, ma compagne hyper fatiguée, moi au bord de la déprime avec des idées par très clair, je vais voir dans cette état le 9 Septembre 2011 ma psychiatre. Elle ne met pas longtemps à comprendre la gravité de la situation et me persuade de me faire hospitaliser. Contre dans un premier temps je cède mais pas là ou j’ai déjà été, ailleurs cette fois. Il me revient alors cette bonne philosophie des lumières dont j’avais également entendu parler en cours de Français, alors que j’étais en classe de 5éme. Pour rappelé ce que cela été voici un extrait de cette état d’esprit dans lequel des grands penseurs de la révolution ce trouvaient. L’hospitalisation durera trois semaines mais quel morale, que dois-je en retenir ? Dire, « rien » serait totalement stupide car pour une fois, j’ai vraiment appris quelque chose d’utile. J’avais l’habitude de dire que dans l’unité ou j'allai, on nous avilissait nous prenant pour des objets sans aucun intérêt. C’est le sentiment que j’en avais et je n’étais pas le seul puis-ce que ces idiots, ces imbéciles ne sont pas capable s'assumer leurs fonction. L’unité de soins ou je me suis retrouvé en 2011 est 19


nettement différente, il y a de vraies activités, avec de vraies animateurs. On y voit sans avoir à le demander, une psychologue plusieurs fois par semaines. Moi je la voyais deux fois plus celle du groupe paroles le Mercredi. Le plus important en fais ce n’est pas ce que j’y faisais, c’est ce que l’on m’y a appris, que ma psychiatre me disait pourtant mainte et mainte fois, je devais être sourds. La parole c’est ce qu’il y à de plus important dans le problème du suicide. Pouvoir communiqué sur son mal hêtre, pourvoir dire des mots dur en sachant que celui qui les reçois de prendre pas ses mots pour argent comptant. Pouvoir parler librement et sans tabous sur le sujet du suicide, pouvoir dire que l’on a envies de le faire, c’est déjà ne pas le faire très souvent. Lorsque moi je passe à l’acte je n’en parle pas, quand je le dis c’est très souvent par-ce-que j’attends une réaction de la part de mon interlocuteur, si ce dernier se bloque, je me barque et je dérape. La communication doit-être l’élément indispensable comme outil thérapeutique, mais ce dernier ne serait pas suffisant sans un deuxième outil, le traitement médicamenteux prescrit par un spécialiste adéquate. Je suis ferme sur se point, les médicaments sont indispensables mais ils ne remplaceront jamais un dialogue franc et direct. Les mots c’est aussi de la poésie qui frappe au cœur ;

Deuxième Partie A-t-on besoin de parler lorsque l’on n’a rien à dire ? Je me moque de mes angoisses, Je me moque de se qui me tracasse, Me suicider, Quelle bonne idée, Cela est donné à toute l’humanité, Et cela est pour les dégonflées !

Ceux qui on un penchant connu pour la mort, On très souvent était victime dans leur corps, Ils ont été violés, Ou bien abusé, 20


Et c’est par ou on donne la vie, Qu’ils ont été ainsi trahis.

Les fabulations qui bercent les corps, Les plaisirs éprouvé de se donné la mort, Se suicider, S’abandonner, On ne peut plus revivre, Quand la mort nous enivre.

La mort est longue et éternelle, Jeter son corps comme simple poubelle, La vie est trop courte, Pour ne pas qu’elle s’écourte, Si on passait très vite de l’autre côté, On n’aurait pas le temps d’en profiter.

Rien qu’un peu amère Il courrait dans sa vie, Un grand vent de misère, Comme si tous les esprits, C’était mis en colère, Du fond de ses entrailles, Une envie le tenaille, Celui de faire ripaille, Et de prendre balle. Il croyait que sa vie, Il pouvait la refaire, 21


Pour vivre une autre vie, Ce n’est pas mince affaire, Il jurait le défi, Comme on croise le fer, Parfois on aurait dit, Même qu’il en était fier. Bientôt dans cette vie, Qu’il lui semblait amer, Il croisa Dieu merci, Un cœur moins austère, Qui lui dit mon ami, Tu fais sur cette terre, Beaucoup bien trop de bruits, Mais rien de bien prospère. Il tourna dans la vie, Tourna dans ses affaires, Ne passant plus ses nuits, A noyer sa misère, Câlinant son amie, La mettant en première, Il devint un mari, Et même un très bon père.

Le droit ou l’envie Le droit ou l’envie, Agite mon esprit. Je n’ai pas le droit d’en finir avec la vie, Et pourtant dans ma tête je n’ai que cette envie. Ce conflit perdure sans discontinu dans mon être, En fait qu’au fond de ma tête ce n’est vraiment pas la fête. Je ne comprends pas pourquoi, Je ne dispose pas du droit, De disposer de ma vie comme je le veux, Sans que cela fasse beau nombre de malheureux. Pourquoi n’aurais-je pas comme mon frère, Le droit de partir de cette triste terre ? Partir une bonne fois sans retour, Dire adieu à tous pour toujours. Balayer mes ennuis, Abandonner ma vie. C’est une chose simple à penser, Pourtant dure à appliquer, Car au fond de moi, Il reste de la joie. 22


Que je pourrais partager avec mes enfants, Même si tous ces instants ne durent pas longtemps. Je prends en toute sincérité plaisir à ces moments, Alors quand je déprime, je dois penser à ces instants. Il n’est plus question-là de droit ou d’envie, Mais de tous les petits plaisirs qu’offre la vie, Que je dois me remettre à l’esprit, Quand je n’ai plus le goût à la vie. Je vis peut-être dans un foyer que certains traitent de mouroir, Des résidents boivent de l’alcool pour noyer leur désespoir. Je fus l’un d’eux mais, J’ai dit que plus jamais, Je ne consommerais, De boisson alcoolisée. Et je regarde la vie, Celle qui me sourie

Un jour, une femme Elle est plus qu’un poème Cette femme, que l’on aime De peur que l’on ne l’abime Qu’on la face tomber dans l’abîme Mais du haut de sa bonne mine C’est l’homme qui l’a domine Il le croit pourtant profondément Et très souvent égoïstement La femme musulmane dans son linceul Nous la croirions tous les jours en deuil Et la femme de ses seins fatigués Toutes ces années d’avoir fécondé Gloire à la femme musulmane Qui ne se fit jamais profane Mais à qui appartient ton âme Quand tu pries bien au calme Mais leurs sourires dédains Quand elles croisent un chien Journée de la femme, mais quelle vie de chien Journée des femmes qui galèrent ou la faim Dans leurs pays, c’est donc pour cela Qu’elles viennent ici, prendre ces repas

Autrement partir Un désir profond 23


Ancré bien au fond Et comme ainsi font Là je touche le fond Ne jamais revenir Car où je veux aller Est une étrange vallée J’ai vue des morts J’ai vu leur sort Quand j’en ai vu sortir dehors Il y avait quelque chose de fort Qui les accompagnait Qui était à leurs côtés Me croyant abusé Je n’ai pas écouté Après un coma volontaire J’ai vu d’une façon très claire Un peu de ce qu’il y a derrière C’est loin d’être un long calvaire J’ai vu une étrange lumière Tournant en spirale solaire Les couleurs étaient arc-en-ciel Le centre blanc comme un appel La route qui conduit à la mort La mort on en eu peur à tort Mais il n’y a rien de plus fort Comme un rêve que l’on adore J’ai pris un plaisir immense Vécu une très grande expérience Dans cette énergique ambiance Je voulais y rester je pense Surpris par cette étrange danse Un centre comme un disque intense M’appelait et me rejetais Je vis ces êtres parfaits Je suis revenu à moi Mais une partie à moi Est quelque part resté là-bas Dans cet endroit de l’au-delà

Éteindre la lumière Éteindre la lumière De ces symphonies 24


Partir en éclaire Juste pour une amie Atteindre la rivière Qui donne la vie Finir civière Et perdre sa vie Tout est fini Mourir d’aimer Et déguster Un simple déjeuner Et puis s’en aller Dans un palais Où est monté Sans un baisé Ton cavalier Ton chevalier Mourir d’aimer Tout est fini La flatterie On l’apprécie Quand jamais elle ne nui Qu’elle ne cause soucis Que les interdits Ne sont pas franchis L’amour a péri Sans le moindre bruit Loin il est parti L’amour c’est enfuit Mourir c’est renaître un jour Partir c’est revivre le jour Dans une dense De mon enfance Aimer c’est mourir un peu Partir s’éloigner du jeu Des retours Sans détour L’amour et s’en aller Sans pendre aucun billet Tout est fini Un ami c’est toujours la Un ami ça ne compte pas Le temps qui passe avec toi Le temps qu’il te donnera Un ami c’est la pour toi Une amie ne se donne pas 25


Tous ce qu’il y aura Entre elle et toi Une amie viendra Elle t’appréciera Où tout fini Elle te conduira La ou tu n’es pas Où tu ne sais pas Que ta place est là Pas très loin de là Tu n’attendais pas Donc tu ne voyais pas Tout ça est à toi Ce don que tu as Ca ne finit pas Et tout est dit

Il y a des soirs Il y a des soirs Où la déprime Me fais voir tout en noir Dans cet abîme De ce grand trou noir Ne vois de cime Ne broies que du noir Je chute en rimes Mon cœur est en morceaux J'ai comme une impression Que l’on me voit de haut Il y a une pression Une odeur de chaos J'ai plusieurs sensations Je suis sur le carreau J’offre ma démission Un jour, un état, un choc Ma vie me fait taire Tout ce que jamais ne toc Alors je prends l’air Non dans la vie je ne croque Mon cœur de misère Toujours mon état provoque Une vie austère 26


Ma vie n’a qu’une chute Comme le ruisseau Un fleuve touche au but Je mets le sceau Ma vie touche au but Je fais le saut Ma vie n’est qu’une pute Je suis maquereau Je bois pour oublier que je bois Je crains de ne jamais être pardonné Personne ne croit plus guère en moi J’ai peur de n’être que trop durement jugé Je vous ai déçu, pardonner moi Je veux bien faire des efforts et respirer Accordez-moi au moins ce plein droit Qu’en moi je puisse à nouveau espérer

Souviens-toi de moi Souviens-toi de moi Car je n’étais pas Je n’existais pas Tu m’as trouvé là Je regardais entre les saints Fixés dans le sacre saint Dans un endroit jamais peint Un vitrail fait à la main Cette église ronde de croyants athées Ces buveurs de café et de thé N’y avait pas construit de clocher Car il n’y avait personne à appeler Souviens-toi j’étais là Toujours au même endroit Qu’il fasse chaud, qu’il fasse froid Je regarde cet endroit Ce vitrail entre les saints J’en caressé les recoins Me tournant vers le bassin Installé en bas des saints Dans ce lieu dévolu aux marins Sur la table sextant sur la main 27


D’une sainte vierge au regard malin En ce lieu repose un vieux marin Souviens-toi j’étais presque là En ce lieu a sonné le glas D’une vie qui passait sans moi Et par toi j’ai trouvé ma voie

Pleurer Pleurer Le faire sans raison Pleurer Pas pour une punition De n’avoir plus un mot à dire Et avoir la volonté de vivre Et pointer vers les horizons Pleurer en mille et une façons De se faire du mal n’a de cesse Et malgré l’amour qui le caresse Il tourne autour de la raison Il n’en éprouve aucune passion Pleurer Chez soit dans la maison Pleurer Alors que tourne rond Le monde autour de toi qui s’empresse De venir de demander sans cesse Quel est la couleur du pardon Pleurer, joie et satisfaction Le temps passe et nous laisse De souvenir d’amour qui blesse Et qui finisse dans un près Au fond d’une boite bien scellée Pleurer D’amour et de passion Pleurer De n’avoir qu’une raison De t’emporter toi ma princesse Et te couvrir de caresses Quel que soit l’heure la raison Je n’ai pour toi que passion 28


L’amour passait il nous reste Le fruit de l’agrume sans le zeste Que le meilleur à déguster Je te souhaite bonheur et santé Chanter Aux portes des prisons Chanter Une âme trahison Devant toi, juste se dépêche Il jugera celui qui pêche Sans lui accorder le pardon C’est bon pour une peine de prison Chanter l’amour sans façon Chanter sur les toits des maisons Et un jour dire au revoir et partir Chanter c’est nous à l’horizon

Tu te crois Tu te crois bien protéger Ton Superman au ciné Spider Man en DVD Et Bat-man à la télé Notre monde vie sur l’écran plasma Notre vie passe dans les cinémas Tu pas neuf mois dans ton placenta Puis dans les bras de maman, papa Tu étais dans un cocon On te met dans du coton On te prendra pour un con Dans certaines situations On oublie que c’est parfois des cons Qui font que le monde tourne rond Un simple exemple que nous citerons Nos rois décidaient grâce à leurs cons L’évolution Les constructions Et les avions C’est grâce aux cons Les citations Récitations 29


Et les dictons Dédiés aux cons On ne peut juger un con A partir de se qu’ils sont Ni même leurs réactions Mais plutôt de leurs actions On ne peut pas changer le monde Il fera toujours sa ronde Même sous les orages qui grondent Ou sous une pluie de bombes Cette terre sur laquelle tu te sens protégé Tu es tranquillement en train de la détraquer Les ombres du CO2 et toutes les fumées La terre est maintenant en train de se réchauffer Maintenant tu peux toujours rêver Tes héros de bandes dessinés Tu crois qu’ils vont te protéger Ils sont nés sur le papier La terre se meure, elle est à l’agonie Et toi tu dors, tu restes dans ton lit Tu vois tous fondre, pris le pli Le ciel inonde, tout sera bientôt fini

Je les oublierais Tous les gens qui passent dans la rue Je les oublierais Les caresses de cette ingénue Je les oublierais Ces personnes qui se mettent à nues Je les oublierais Et toi la femme que j’ai connu Oui je t’oublierais J’oublierais cette maison Au fond de l’allée J’oublierais la passion Qui m’a fait t’aimer J’oublierais les actions Qui m’ont fait craquer J’oublierais les tensions Qui m’ont fait pleurer 30


Tous les amis du passé Je les oublierais Ces longs moments passaient À boire un café Dans la salle à manger Tous ces gens blasés Ils sont loin, du passé Et bien oublié J’oublierais tes mensonges Que tu racontais J’oublierais ce qui ronge L’imbécillité J’oublierais tous tes songes Que tu me contais J’oublierais où tu plonges L’infidélité Ces voyages que l’on prévoyait Je les oublierais Ces voyages qu’on n’a jamais faits Je les oublierais Ton allure bien trop démodée Oui je l’oublierais Tu m’as fait souvent galérer Cela je l’oublierais J’oublierais même ton nom Qui me faisait rêver J’oublierais les petits noms Dont tu m’affublais J’oublierais tous ces cons Que tu as invité J’oublierais notre union Elle est dépassée Maintenant que je suis engagé J’ai tout oublié À présent j’ai une aimée Que jamais je n’oublierais Celle qui m’a pris sur le bas pavé Elle je l’aime et je l’aimerais À son amour, je vais dédier Ma fidélité

Automne des angoisses 31


Si toutefois en novembre, décembre J’ai de la mélancolie Le moral ne fait que descendre Dans une sorte de puits Je pense à la mort, aux cendres Ce n’est de la folie Alors pour me remonter le moral J’écris des choses pas très banales La vie me sape le moral J’en arrive à des jouxtes verbales Je me crois totalement normal Alors que je deviens bestial Les moments de fin d’année Qui recommencent chaque année A chaque fois j’en fais baver A ma famille, ma bien aimée Ils sont ainsi donc des milliers A êtres comme cela hospitalisées Dans des centres spécialisés Ils prennent de nombreux comprimés Ils sont trop souvent isolés Dans leurs cœur et leurs pensés Au point qu’ils cherchent à y rester C’est pour qui soit en sécurités Qu’on les garde enfermés Dans une structure adaptée Leur angoisse n’est pas une fatalité On peut contre cette dernière lutter Avec l’écriture je m’y suis détaché Et j’arrive maintenant à les surmonter Ces crises d’angoisse Maintenant elle trépasse

Il y a Il y a des mots, que l’on préfère chanter Il y a des chants qui font parfois pleurer Il y a des larmes que l’on veut essuyer On essuie des armes, souvent ensanglantées Le sang coule pour la paie, trop souvent bafoué A force d’avoir fouler le sang des innocents Certains innocents se sont mis dans les rangs Ils ont pris les armes et sous un feu rageant 32


Leur colère étant, qu’une bombe toute rougeoyante Détruisant toutes vie qu’il n’y eu même plus de sang Quand le sang n’est plus, pour qui faut-il chanter Les glaives sont restés tranquillement au fourré Les bombes ont remplacés ceux qui combattaient Combattre pour les hommes et leur liberté Liberté bien aimée, celle que l’on chantés Il y a des mots, que je ne préfère dire Il y a des shows, qui ne font pas sourires Il y a parfois des jours qui font souffrir Il y a des armes, qui ne peuvent même plus unirent Il y a des mots qui sont fait pour mourir Nul ne sera jamais immortel sur terre Et se n’est pas avec les bombes nucléaires On nous l’a dit propre, l’énergie du nucléaire Quoi qu’il arrive, mes mots, mes vers partent en l’air Ma plainte est qu’ils ne retoucheront jamais Terre.

Je laisse un blanc Ne vous en faites plus pour moi Ne vous occupez plus de moi Car à présent moi Mon moi qui ne suis plus là Alors brûler-moi Mais ne m’en parlez pas ! Jetez-moi dans l’incinérateur Et passez sur moi l’aspirateur Je n’ai plus aucune valeur Car je ne suis plus, je suis mort L’amour ne passera plus par ma voix La vie n’a plus envie d’être en moi Rendez-vous près d’un précipice Avec de grandes pentes lisses Et la lave dans la quel mes cendres s’enlisent Ne dites rien, ce serait des bêtises Le souffre de la lave rouge vif Sera mon but, ma route définitive Faites-moi un dernier plaisir Que personne n’est à en souffrir Replantez des arbres comme ils durent servir 33


A me faire brûlez, non à m’ensevelir Je ne veux pas pourrir Et je ne veux pas nuire Ne vous en faites plus pour moi Ne vous occupez plus de moi Je suis mort, brûlez moi C’est mon sort, laissez moi Partir en cendre, dans la lave Le feu purifie, il lave Laissez-moi donc maintenant Mon âme doit arriver à temps Ailleurs dans un autre temps Déjà quelqu’un m’attend Sa main vers moi il me tend Je la saisie, laisse un blanc……….. La mort a bien des mystères Qu’il est sage de toujours taire !

La crise de nerfs Femmes soumises Aux brises Aux crises Des vents de la Terre Elles payent le prix Que leurs maris Et sa famille Font plusieurs prières Ont-ils le droit D’imposer leur loi D’imposer leur foie C’est un retour en arrière Tout doucement Vont volez vos enfants Et clandestinement Les mène chez leurs pères A ce moment Il faudra du temps Et encore à présent Les lois sont pour les pères S’il vous prend De venir un moment Reprendre vos enfants 34


Il vous faudra des nerfs Oui mais voilà Sachez bien cela Il y a des cas Où le père perd Mais malgré Il faut rester là Tant qu’il a des droits Alors il faut les lui défères La honte pour lui Se croyant permis De faire ses envies A lui la crise de nerfs Ce que j’écris Est bien un récit Un jour s’est produit Dans un pays Elle est partie Elle fut accueillie Par des gens gentilles Lui trouve un abri Fit des trajets Une demi-année Pour les réclamer Elle à tout gagné Mais en vérité Cela a commencé Plusieurs longues années Le cas fut jugé Dans les pays concernés Ce qui l’a sauvé C’est de toujours espérer

Vivre à l’infini Vivre pour mourir Mourir pour finir Mais voir le jour Ne penser que l’amour Peut devenir éternel Nous regardons au ciel Il fait nuit noire Comme le cafard 35


La mort prend la vie La vie pris la mort Il y a moins de vie Quand il y a la mort Au-delà de la vie Se couche la mort Ou après notre vie N’y a-t-il pas de mort ? Je rêve d’une vie Au-delà des limites du temps Comme une seconde vie Ou l’on ne compte pas le temps Alors dans cette vie Il y fait toujours du beau temps Aurions-nous dans cette vie Accès aux gens dit, vivants ? La jeune femme que tu étais N’a pas vieilli dans mes pensées Comme tu étais, tu es restée Tu es pour moi mon bien aimé Une fleur belle et douce Comme polie par la mousse Pousse de crocus ou de jonquille Tu resteras une très belle fille Mais à quoi ressemblerons-nous ailleurs Quel genre d’être serons-nous ailleurs Où serons donc nous ailleurs A quoi s’attendre dans cet ailleurs Beaucoup de questions Quand nous partirons C’est pour cela que l’au-delà Restera longtemps loin de moi Si la mort ressemble à la vie Si la vie ressemble à la mort Aimons-nous pendant notre vie N’attendons pas pour cela d’être mort L’absence de la mort pèse moins Lorsque l’on pense qu’il vie Peut-être est-elle très loin Ou bien très près d’ici

L'agonie 36


L’agonie Est-ce que c’est loin d’ici Là L’agonie Ce doux pays Dont-on survit On est en sursis Comme un défit Dans cette agonie Qui nous punit Ou nous bénit Dans l’autre vie Est-ce bien ainsi ? Il n’y a pas d’espoir Sans la vie On ne dit au revoir Sans l’envie Et oui, de se revoir Dans la vie Un bel abreuvoir Qui rafraîchir Il doit faire beau Dans le coma Plus qu’au tombeau Où il fait froid On est au chaud Dans de beaux draps Morphée joue des mots Avec Hadès Est-ce ton dernier saut Mais le bât blesse Mais fait-il bien beau Dans le coma Il n’y a pas d’espoir Sans la vie On ne dit au revoir Sans l’envie Et oui, de se revoir Dans la vie Un bel abreuvoir Qui rafraîchir T’es mort deux, trois fois Qu’est ce qui t’a pris On te ranima trois fois Je n’ai rien compris Voulais tu nous quitter ou quoi 37


Cela m’a bien surpris Tu voulais voir pour crois En taquinent les E.M.I Cela marquera en toi Dans le fond de ton esprit Des choses de mort et de quoi Souffre c’est ta vie Il n’y a pas d’espoir Sans la vie On ne dit au revoir Sans l’envie Et oui, de se revoir Dans la vie Un bel abreuvoir Qui rafraîchir Tu t’es réveillé Un matin Tu as respirée Sans « machin » Voulais-tu nous quitter Ce n’est pas certain Et surtout pas fait Et maintenant ton chemin C’est ta belle destinée Ton parfum Est la liberté Tu ne crains plus rien…….

Pour quel raison Quand l’amour est enfant de tristesse Qu’il fait semblant de grande noblesse Ne mène nullement à la paresse Mais fait preuve d’une certaine souplesse Je ne serais dire si l’amour M’a réellement vaincu un jour Je ne serais croire que l’amour A suscité mon secours Mortel raison Je ne connais plus les valeurs De la vie et celle du bonheur Celle que j’apprenais par cœur En solo ou bien en chœur La musique de l’existence 38


Ne fais nullement repentance Bordel raison Je ne sais plus trop Tout se qui est beau Je prends le bateau Qui mène dans les eaux De l’inexistence Telle est ma délivrance Pour quel raison Je dois rester en vie Que le feu ne me fit En cendres et donc en suies La mort me poursuit Je ne ferais plus l’amour J’ai fini mon parcours Dans la maison De mon cœur Des saveurs De douceurs Sans pudeur Elle n’ouvrira plus ses portes Laisse moi je vous exhorte Quand l’amour devient enfant de tristesse La mort soutient une sorte de noblesse Que la mort je caresse Ne pleurez point de tristesse Mon devenir est mort Le deuil est le mentor Je mets donc ma vie dehors J’espère ne pas faire de tort Quand aspire la douceur de la mort Il doit y avoir une erreur Mais dans ma tête c’est l’horreur

Juste le miroir Tu regard dans le miroir Tu contemples ton regard Dans ce fameux miroir Tu y regardes ton cafard. Dehors tu y vois la vie 39


Des gens que tu envies Des gens que tu maudis Mais on n’a qu’une vie. Dehors la vie raisonne De ses bruits monotones Ces cloches qui carillonnent Sous une pluie d’automne. Toi derrière ta vitre du premier étage Tu regardes passer des personnes en nage D’avoir couru pour rejoindre leurs cages Et toi tu feuilles de ton livre les pages Quand l’été du va voir la mer En compagnie de ta mère Vous y partagez vos misères Vous y songerez que l’enfer A toujours était sur terre Il faut faire avec et se taire Même si la misère va de paire Avec beaucoup de choses pas claires. Dieu, les anges et puis les démons On sûrement de très bonnes raisons Pour t’attirer dans leur maison Satan t’as t’il damné le pion. Est-ce que tu as peu de raison Pour courir à la perfection Vers ce beau fruit de la passion Qui conduit vers la damnation. Dans tes délires, cette aberration Que délivre ton imagination Ton esprit en pleine ébullition A comme subit une mutation. Alors tu mets bien des obligations A ce viol sans aucune érection De ton esprit les imperfections Sortent avec des milliers de façons. Le masque de ta vie est tombé Devant ta glace il s’est fracturé Sur ton miroir restait imprimé Plusieurs fois repris et rejeter. Mais trop longtemps tu l’as transporté Devant tes yeux que tant tu caché Mais te voilà maintenant libéré Dans ta vie tu vas pouvoir croquer. 40


Sur le quai Sur le quai de cette gare Je dépose mon cafard Il sera bientôt trop tard Je prends le train et part Des amis en qui je croyais Je m’en suis défait Les ennemis qui me harcelés Ils se sont plantés Doucement le temps et passé Je me suis blasé De cet endroit où je vivais Je ne regretterais Sur le quai de cette gare J’ais suivit les couloirs Qui m’indiquait « départ » D’un lieu au hasard Aujourd’hui je reprends à la vie Tous ce qu’elle m’a pris Je me suis beaucoup trop investi Ça n’a pas de prix Même tous ce qui fut mes ennuis Je leurs fait un prix Et cette ardoise je l’ais enfoui Au pied de ma vie Sur le quai de cette gare Le train est en retard Je vais aller prendre au bar Un petit café noir Le bord du quai est glacial Comme au bord d’un canal Tous ces bons amis fécaux Qui me cause tous ces maux De leurs sourires peu banals Tordu, un peu annal Le froid me donne un teint pâle Et mon cerveau pédale Sur le quai de cette gare 41


Je me sors un mouchoir Je souri mais c’est bizarre Des larmes viennent choir Étrange endroit pour tuer Mes souvenir mon passé Il ne va rien rester De ce qui me hanté J’ai tout abandonné A par ma volonté Qui me fait voyager Très loin dans mes pensées Sur le quai de cette gare Il se faisait bien tard Un chat surgit hagard Je renonce au départ Demain je dormirais Avec mon bien aimé Très triste il m’attendait Il en a même pleuré Des « amis » sont passés Il les a éjectés N’ira sur ce pallié Seulement nos invités Sur le quai que j’ai laissé Un ami m’a glissé Un petit mot qui disait Essais de t’accrocher Cela m’a touché Quelques larmes ont coulées Je n’ai pas parlé Lui il sent est allée Juste il est passé Pour un peu remonter La morale brisée Lui il me l’a refait Sur le quai de la gare Cet homme ne faisait que passer Qu’il fasse jour ou noir Ce n’était qu’un simple passager

Ne compte pas sur toi 42


Je me souviens, des soirées de toutes les saisons Je m’inventais cent mille raisons pour boire, ce poison. Je regardais Les soirs d’été Dans un ciel illuminé Les lumières de toutes beautés Avec moi j'entraînais Ceux qui en profitaient Et je vivais Sans amitié Alors si moi le soir Je n’avais plus à boire Tout le monde s’en fout Bière est cidre doux Le vin Ne vain Que très peu après Que j’y eu goûté La tété de huit heure Le tété de neuf heure Alcoolisé Oui je l’étais Du matin au soir Et même dans le noir Planqué dans un tiroir Aussi dans le placard Ma vie était rythmée par les verres Chez moi, au boulot dans le vestiaire Ma vie n’était pas un problème pour moi Et elle n’était pas un poème, tu vois Et dire que j’ai passé bien des années A me saouler devant la télé Je ne me sentais que rarement malheureux au fond Quand on m'hospitalisé, je ne touché jamais le fond D’ailleurs je m'arrangé Pour m’approvisionner Même dans les cures que je faisais Cela ne m’a pas arrangé Le travail de nuit C’était du whisky Qu’en salle d’exploitation Que nous en descendions Ma famille criait au désespoir Elle ne voulait déjà plus me voir A force de placer ses espoirs En moi qui ne pensait qu’à boire J’ai fini par ne plus rien avoir 43


Tous les soirs j’arpentais les trottoirs A la recherche d’un abri dérisoire Ma priorité étant de quoi boire Préfèrent la rue, les ponts, pour boire de l’alcool A lieu de ces foyers dans lesquels on nous colle Sans alcool Pots de colle ! La direction me jette Car jamais elle n’accepte Que je picole Un peu d’alcool Curieusement rien ne me manqué Ni l’amour, même l’amitié Mais ce qui était sur En ce temps mon futur Était certainement en sursis Ma vie était-elle bien ma vie ? A plusieurs reprises Je fis la bêtise Reportant contre moi ma haine J’entrepris de m’ouvrir les veines Où je pris beaucoup de cachés Dans le but de me suicider Pendant tant de temps je me haïssais J’avais vraiment perdu l’envie d’aimer Que n’ai-je épargné à mon corps Afin de me donner la mort Conflits de raisons ou bien d’envies de vie Je n’ai pas réussi à m’ôter la vie Je ne me lavé que très rarement Je n’étais plus moi, c’est évident Et je déprimé Sans le faire exprès De moi on en avait mare On me présentait comme une tare Alors un beau matin je fis De ce qui m’avait séduit Un sort de misère De tous ces grands verres A force de ne plus me regarder En face pendant toutes ces années J’avais enfin ouvert les yeux A la bouteille fis mes adieux J’étais passé près d’elle sans la regarder Cette clinique pour aller me sevrer J’ai souffert l’angoisse de l’abstinence J’ai du m’armée d’une grande patience Les cauchemars 44


Le cafard Les tremblements Régulièrement J’en ai bavé C’est sans regrets Maintenant je suis délivré Je veille à ne jamais replonger Dans cette saleté Mais que j’aimais Ma vie partiellement reconstitué Je suis même totalement réinséré Avec de nouveaux amis Et même une nouvelle famille Les faux amis m’offrent leur mépris Pour eux je les ai un peu trahis J’ai refait ma vie Et là ou je vie Ma chérie m’a pris Pour ce que je suis Enfin je crois en l’amour Je fais confiance en l’amour Le verre casse, L’alcool trépasse mais l’amour surpasse ! Troisième Partie Un contrat peu ordinaire Un choc violent au carrefour du vélodrome à Vandœuvre, un homme et couché sur la chaussée « il respire encore ! » crie une femme qui se penche sur lui. Plusieurs personnes saisissent leur portable pour appeler les secours. L’homme est dans le coma, entre la vie et la mort, le pronostique vital est actuellement engagé. « Que s’est-il passé » ? Demande un policier avec un dictaphone à la main. Une personne explique « Je les vues traverser la rue, il n’a regardé d’aucun côté », « Oui ! Crie une autre, il a même attendu que les voitures démarrent au loin pour traverser ». Nous sommes donc devant un désespéré qui veut mettre fin à ses jours. S’il s’en sort, le juge demandera une expertise psychiatrique. L’individu est transporté à l’hôpital central et placé en soins intensifs. Il y restera trois semaines, durant ce temps les médecins l’on réanimé onze fois la première semaine, huit fois la seconde et cinq fois la dernière. L’homme est dans le coma, et dans ce coma il y fait beau ! Le personnage est debout dans le tunnel où il avance, imperturbablement il avance. Une entité se présente à lui. Voici notre contrat. Comme prévu, on vous prend en contrat à durée déterminée. Vous allez mourir soixante-quinze minutes en trois semaines. Si cela vous plait de revenir un peu plus tard, libre à vous mais sans contrat, si vous préférez attendre, libre à vous. 45


L’homme attend sont tour, il est avec d’autres personnes, dans le sas de la mort. D’autres personnes sont avec lui attendant leur tour. Une porte de lumière s’entrouvre, un jeune homme entre suivit d’une jeune créature fabuleusement belle, elle me tend la main en me disant, « C’est votre tour maintenant ». Ils passent dans un long tunnel au mille aurores boréales, puis sur une passerelle en bois et en cordes, aux dessus d’un vide brumeux vers le milieu. En face, m’attendent des gens, des gens qu’il a vus hier ou encore ce matin même. Ainsi sa voisine est là, il demande dans quelles circonstances elles ont trouvé la mort. « Elles ne pense qu’à eux, toutes ces personnes sont mortes en elles même ». Il n’a pas compris grand choses, mais la jeune femme le ramène dans le sas et prend quelqu’un d’autre. Une vieille femme proteste car elle estime avoir trop attendu, elle est réellement morte mais ne le sait pas encore. Le temps n’existe plus, il se sent bien, rempli d’un profond amour éternellement renouvelé. Il sent à nouveau la douce chaleur du poêle de grand-mère, des soirs d’hiver et la bonne odeur du pot-au-feu qu’elle y faisait cuir doucement. Il sent et apprécie la chaleur du chauffe lit à braises et de l’épais édredon qu’il y avait sur son grand lit, la douce lueur de la bougie jusqu'à ce qu’elle s’éteigne. Il se sent libre de toutes contraintes matérielles et physiques. Pourquoi ne pas partir maintenant ? Non il y a le contrat. Plusieurs fois, la jeune femme vient chercher des personnes et les ramènent peu de temps après. La vieille dame est toujours là. C’est à nouveau son tour. Il demande à la jeune femme « Ce que j’ai fais dans ma vie, je l’emmènerais avec moi dans la mort ? », elle lui répond : « Ce qu’a été votre vie importe peu, c’est ce que vous êtes qui compte avant tout, mais sachez que si votre vie ne vous apportera rien dans la mort, la mort changera radicalement votre vie ! ». Il se présente devant une entité qui prend la relève et l’accompagne dans des couloirs ressemblant à un hôpital mais tout en verre. L’entité lui demande : - Vous aimeriez mourir ? - Non pourquoi ? - Dommage !..................., c’est un jeune homme qui se rend chez son médecin et dit : o Docteur je suis mort ! o Très bien, je vous fais votre certificat de décès. - Heureux, il se rend chez son assureur qui lui dit : o Très bien, tout semble en règle. o Et je toucherai la prime quand ? o Sous 48 heures ! o Très bien, merci. - Il sort et se fait écraser. - Et tout cela pour dire ………………. ? - Il ne faut pas jouer avec la mort ! Ils passent devant des morts dans un sale état, qui ne risquait pas de survivre. Ils s’approchent d’un fleuve de feu d’où des cris de plaintes s’en échappent. Ceci est le fleuve de la tourmente. Ici reposent à jamais ceux qui sont morts, qui n’ont sus faire aucun choix, vivre dans l’humilité ou mourir pour l’éternité. Il retourne au sas pour se reposer, il y a beaucoup de choses qu’il ne comprend pas et pourtant, cela paraît si simple pourtant. Il ressent les bras de sa mère lorsqu’elle lui donnait la tétée. La douceur du sein entre ses petites mains. 46


L’odeur du savon à l’heure du bain et cette eau qui coule, comme un bruit étrange sur la baignoire en plastique. Le lange bien propre avec ce talque doux, qu’elle lui mettait sur les fesses, pour ne pas que son derrière soit rouge. Il voit encore son frère, par-dessus son lit de bébé. Lui secouer la tête en lui tapant dans le dos, pour le faire régurgiter et le dire à sa mère « Ah c’est malin, il ne manquait plus que ça, il va falloir le changer maintenant ! Je n’ai pas que cela à faire moi ! » Le devoir accompli, son frère heureux avait encore en lui, gagné une bataille. Son petit frère avait exaspéré sa mère. Il revoit des choses dont le souvenir ne devrait pas exister en sa mémoire. Que se passe-t-il dans ce sas ? Son cerveau semble en plaine évolution. La mort n’est-elle qu’un début, un bourgeon au bout d’une branche, la vie en est la petite branche sur laquelle repose la mort puisque sans la vie, il n’y aurait pas de mort. Une nouvelle charmante créature vient le chercher, - Nous allons voir vos frères ! Il se retrouve devant trois de ses frères. L’un est mort d’un arrêt cardiaque, un autre s’est pendu, quant au dernier, le plus jeune, il est toujours en vie ! - Pourquoi m’avoir amené ici ? - Pour que vous voyez leur enveloppe charnelle ! - Que voulez-vous dire par là ? - Je veux dire que votre corps tel que vous le connaissez, que vous l’appréciez peut-être, est mortel. L’esprit règne et est serein dans un univers qu’il adaptera à ces fins. - Je ne comprends pas, on peut choisir son lieu de repos et son apparence ? - Oui parfaitement ! - Où sont mes frères alors ? - L’un avec votre maman, les deux autres sont dans un monde de lumière, aux mets délicieux et sucrés. Aux fraîches senteurs et dont la rosée du matin appelle à se retrouver enfin. Elle le reconduit au sas. La vieille dame n’est plus là. Un couple non plus, mais une jeune fille et son bébé ont pris leur place. Ça lui fait bizarre, si elle est avec son enfant c’est qu’elle est morte. Il se souvient des rayons de soleil, qui perçaient par les hautes fenêtres de l’appartement que ses parents occupaient aux Cèdres bleu du haut du lièvre à Nancy. Petit, il tendait souvent ses petites mains vers cette lumière, parfois blanche, parfois jaune, parfois nuit. De nouveau, elle revient le chercher. - Ils ont un problème en bas. Ils ont du mal à vous réanimer, alors on va faire une balade. Vous voudriez aller où ? - Pourquoi ne pas voir Dieu ! - Ok, vous allez voir Dieu ! Nous avançons vers tout en haut de l’univers, nous remontons le temps et soudain, le Big-bang et une puissante énergie qui possède la plus grande des connaissances. - Mais où est Dieu ? - Partout, Dieu c’est tout en tout. - Je ne comprends pas, on ne peut pas le voir ? - Non ! - Vous vous êtes foutu de moi ! - Dieu, regardez en votre cœur et vous le trouverez, si vous le voulez vraiment. 47


Elle le ramène au sas. Ce dernier est vide, puis un groupe revient de la porte de la mort. - Puis-je poser une question ? - Posez toujours jeune homme, nous verrons bien ? - Vous avez signé un contrat ? - Un contrat, quel contrat ? Nous sommes morts, un point c’est tout ! Peuton signer un contrat avec la mort ? - Bien sûr, moi je l’ai fais ! Éclat de rire général ! - Il a signé un contrat avec la mort, avec la mort, et il est sur combien de temps votre contrat ? - Il a une durée déterminée de trois semaines ! - Et vous croyez que vous n’êtes pas déjà mort ? Vous avez passé combien de fois la porte de la mort ? - Quatre fois ! - Vous vous moquez de nous, on la passe deux, trois fois au plus mais pas quatre fois. L’homme ne préfère pas insister et se retire. Il a pourtant bien signé un contrat. Il sent un froid le parcourir, et si le contrat n’était qu’une illusion. L’entité de tout à l’heure revient le chercher. - Alors vieille canaille, tu ne vas pas bien ? Tu te poses des questions sur le contrat ! - On se tutoie maintenant ? - Oui, bien sûr, pourquoi pas, qu’en dîtes vous ? - Je n’ai jamais tutoyé la mort moi ! - Personne n’a jamais non plus passé de contrat avec la mort ! - Non, c’est vrai ? - Je dois te dire une chose. La mort est l’inaccessible vérité que l’on n’atteint pas. Elle a ce qu’il y a de spécial, de rendre à la conscience ce qu’elle ne devrait pas savoir, ou qu’elle se doit d’avoir oublié. Elle donne le savoir de savoir, le pouvoir de connaître ce que l’on à besoin de porter à la connaissance. Ta vie va changer car le changement à déjà commencé. Il n’est plus possible de faire marche arrière. - Mais je serai heureux en rentrant ? - Le bonheur te tendra les bras, il t’appartiendra de le saisir au bon moment. Il le ramène au sas, il lui souhaite une bonne nuit. Il se retrouve dans un petit appartement, sans commodité, mais il ne ressent aucun besoin. Juste un bon lit en léger duvets. Il ferme les yeux puis les ouvre. Le temps s’est écouler de deux jours. L’entité vient le chercher. - Tu viens ! - Tu m’amènes où ? - A la source du souvenir ? Nous franchissons la porte des morts pour la sixième fois, nous escaladons une colline pour arriver à une grotte. Au fond de cet endroit, un ange en or d’où sort par la bouche une eau quasi invisible. - Bois de l’eau, cela te fera du bien ! - Mais je n’ai pas soif ! - Non, tu n’as pas soif, je le sais, c’est la soif qui à envie de toi ! 48


Je ne comprends rien ! Justement, bois et tu comprendras ! L’homme se mit à boire, un petit peu puis il se mit directement sous l’eau tout entier, se doucha avec l’eau du souvenir. Il le ramène en suite au sas. Les personnes de l’autre jour ne sont plus là. Il passe encore dix-huit fois la porte, pour résumer ces passages il apprit que : - La mort n’existe pas en tant que telle, elle est une étape obligatoire vers une sélection volontaire des âmes ou esprits, de se retrouver autour d’un même désir, d’une même envie, d’une même idée. - Si la mort existe, l’article précédent entre en vigueur. - Malgré tout, si elle existe tout de même, ce n’est pas de bol. - Le fruit de la connaissance est issu de l’esprit, si celui-ci est tourmenté, il lui appartient de part lui-même de se tourner vers le moyen qu’il jugera bon de choisir pour trouver la paix. L’événement se déchaîne autour de l’individu. Il se souvient de son père, disparu trop tôt à cinquante et un an. Que dire de son jeune frère mort de n’avoir pas su vivre. D’avoir refusé de vivre, il a voulu en finir et il est parti. La mémoire est dure et cruelle, elle se rappelle des moments durs et pénibles au détriment des douceurs de la vie. - Ce que la mort apporte à la vie, c’est le fait de ne plus être en vie, de ne plus avoir besoin de rien. - Si la vie n’est plus, l’amour demeure dans tous les cœurs de ceux qui ont connu la personne décédée. - L’hymne à l’amour n’est pas ce que la mort fait de mieux, puisqu’elle sépare ceux qui s’aiment. - Le plus grand plaisir dans une existence, c’est de connaître l’inaccessible. Dictons ou proverbes d’un mort en contrat à durée déterminée, tout cela existe mais il y a encore bien des choses, des commentaires à faire. Si la vie apporte bien des choses pourries parfois, la mort apporte les fleurs d’amour que désire l’esprit. Mais la mort ne doit pas faire l’objet de convoitise ni d’envie, si tel en était le cas, cela serait un handicap pour l’esprit. Nous ne devons pas vivre avec la mort à l’esprit, avec les deniers espérés de la mort mais avec ceux de la vie. Le vigneron goutte son raisin pour savoir qu’elle vin il donnera. Il en va de même pour la vie. Tant que l’on y à pas goûter, on n’en connaît pas le fruit. La vie doit être goûtée, désirée, souhaitée à fond. Comme un horizon que l’on voit au loin, vers lequel on avance pour apprendre à connaître demain. Passant la porte des morts à plusieurs reprises encore, il prit un bain dans le lac fleuri de la connaissance. Les choses lui vinrent naturellement. Ce qu’il avait besoin de savoir, il l’apprenait. Même jusqu’à connaître la conception d’un enfant alors que la femme ne le savait pas. Dans le sas de la mort, il rencontre une personne de couleur, il vient vers elle, et soudain, parle d’un contrat. Un contrat avec la mort lui dit-il. Vous y croyez vous, à ce type de contrat ? Oui lui répondit-il, lui-même en a souscrit un à durée déterminée de trois semaines. Et vous, qu’elle durée à votre contrat ? Six ans ! Il voulait prendre des vacances. Il décédera deux jours plus tard, pour de bon. Les contrats avec la mort, il ne faut pas trop jouer avec. Le malheureux sait qu’il y est encore pendant une semaine. -

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La dernière semaine est une préparation à son retour parmi les vivants. Son esprit est purifié, nettoyé et diffusé en lui afin qu’il ne se souvienne des choses que petit à petit. Il ne passe la porte des morts que pour aller se baigner dans un étang de lait apaisant et lui faisant perdre peu à peu, ce qu’il a acquis. Effervescence en salle de soins intensifs, le comateux vient d’ouvrir les yeux, il se remet assez rapidement et en quelques jours est d’aplomb. Il est conduit devant un psychiatre pour une expertise, et devant le psy, voilà qu’il bafouille et dit : - Alors cher Monsieur, quelle insecte vous à piqué pour que vous vous jetiez sous les roues des voitures. - J’ai passé un contrat de trois semaines avec la mort ! - A bon ? Et elle vous a contacté comment la mort ? - Non, elle ne m’a pas contacté, c’est moi ! - Vous l’avez contacté, bien bien…. - Je voulais savoir ce qu’il y a après la mort. - Bien bien, et il y a quoi après la mort ? - Plein de choses. - Et quoi de plus ? - Je…….ne……me rappelle plus. - Très bien, parfais. Je crois ne nous allons vous garder un peu ! Le médecin téléphone aussitôt à sa secrétaire pour lui trouver une place dans son service en précisant, un mois d’isolement total minimum. Il y restera sept mois en place pas décision de justice, puis quatre mois en hospitalisation libre. Il s’en suivit trois ans d’hôpital de jour. Ainsi la mort se sera bien moquer de lui ! Il finira avec une carte d’invalide à 80% pour avoir joué avec la mort mais il devint calme, réfléchis et très douer en divers matières. Bien entendu tout cela est pure fiction mais, allez savoir s’il n’y à pas une petite part de vérité dans tout cela. Des enfants ! Elle était si jolie Cette ado de 16 ans Elle était trop jolie Qu’on la maria pourtant A un gendre trop poli Avec beaucoup d’argent Cet homme qui lui sourit A plus de cinquante ans Un père qui se permet D’abuser des enfants Qu’une mère lui a confié Pendant quelques instants 50


L’inceste ça le connaît Mais se montres prudent Pour ne pas être enfermé Il fait cela tranquillement C’était un jeune garçon De trop pour ses parents Après une discussion On donna de l’argent Il dû sans objection Suivre le trafiquant Qui vendra ce garçon Aux gens les plus offrants Des gens qu’on endoctrine Ça existe partout Des sectes par leur doctrine Vont te prendre tes sous Tu seras la victime De ces malades, ces fous Vous chanterez tous en rimes Pour votre Dieu à vous Il s’en va gentiment Là où il y a des gens Cet enfant de onze ans Se sent en lui puissant Ira directement Chez son Dieu qui l’attend Il tua des innocents A cause de charlatans Dans tous les coins du monde On abuse des enfants Qu’ils soient bruns, qu’elles soient blondes Et parfois du même sang On leur fait croire un monde Mais qui n’est que du vent Ils se transforment en bombes Et on passe au suivant Quand l’esprit s'égare, il fait naitre des textes, des idées original mais qui n’ont ni queue ni tête.

Les héritiers de la haine

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La haine, cette ombre de colère, qui frappe l'imaginaire, née de la poussière. Elle donne et crée la misère, la vie infini se poursuit mais la mort aussi. Les Lunes de Jupiter éclairées par notre Soleil et dont Jupiter fourni quelque peu la chaleur ne produit-t-il pas assez de chaleur pour faire naître la vie dans cette univers étroit ! Sur Terre, notre merveilleuse planète bleu, il y a des animaux, comme le chat qui mangent les petits mots née ou ceux qui vont décédés, pour ne pas laisser de trace. Ainsi la haine envers son conjoint, une femme qui a été mariée de force à l'âge de treize ans, va prendre la décision de ne pas donner d'héritier à son mari. Celui-ci prendra bien des maitresses, confiant ensuite l'enfant à son épouse mais les enfants, ne survivrons pas. Une anomalie indétectable sera diagnostiqué, chez l'époux dirons-nous pour calmer ce dernier mais en réalité, la vérité est bien plus compliqué. Les enquêteurs mettront des années pour comprendre sans pour autant prouver les faits qui seront reproché à l'accusée. Ceux-ci après que le mari est, lui aussi, disparu sans la moindre trace. Pour ce qui est des enfants, elle les plongés dans de l'eau bouillante, puis elle les préparait préparer avec soins pour les mangers. Ceci est très primitif mais elle le faisait avec un soupçon de délice. Pour ce qui est des organes internes et des os, elle mettait tous dans le brouilleurs dans son mari, boucher ambulant sur les marchés. Elle réduisait le tout en poudre puis le diluer dans du lait pour le consommer. Pour ce qui est des traces de sang, elle nettoyait tous dans un bain d'eau oxygénée. Personne ne s'aperçut jamais de rien, ni des grosses, discrètement, ni de la disparition des enfants qu'ils lui furent confié. Personnes jamais ne s'en ait inquiéter sauf le conjoint qui la pris un samedi en plaint travail de découpe. La femme très corpulente, le conjoint à peine réveillé fut maîtriser et attaché sur une table par de nombreuses sangles. Elle mis une grosse perfusion dans plusieurs artères puis récupérant le sang d'un côté, elle le remplacé par un sérum physiologique, le bus n'étant pas de le laissé en vie mais de ne pas laisser de sang dans son corps. L'opération réussi, doucement la mort pris le mari qui d'endormi paillonné sans un cri. Avec lui elle entreprit d'invitée de la famille car elle voulait leur faire part de ses inquiétudes concernant son mari. Ensemble il prit un copieux repas, une boisson spéciale leur fut service mais personne ne soupçonna un instant, qu'il venait de manger celui qu’ils sont sensé recherché. Des battus furent organisées, la maison soigneusement fouillé à plusieurs reprise, mais rien, aucun anomalie à signaler. A quarante ans la belle, avait encore de beaux jours devant elle alors elle prit un autre mari, tous fut vendu ou détruit puis elle partit pour Paris. Ce dernier, médecin dans la Capital Française, souhaité également un enfant, qu'elle lui fit et qu'elle dévora mais cette fois, le mari était là pour voir cela. Une longue garde à vue se prolongea, en prison au départ on la jette puis les experts décident, qu'il serait plus approprié de l'interné mais ceci ne devait pas empêcher l'enquête, de se dérouler. Une enquête puis un procès qui va durer bien des années, des années qui ne vont pas l'épargné, épargné sa beauté, épargné les idées qu'elle se fait du monde. Les années où elle va pleurer sur ce qu'elle à fait, elle semble regrettée, près, sur le point de tout avouer puis se ravise et en fait de compte elle ne dit rien, ne dira jamais rien. Des preuves, c'est ce qui manque le lui aux enquêteurs des preuves, un chiffre sera avancé sur l'ampleur de ce qu'elle a pu faire, puis on reviendra en arrière, on dira le contraire, qu'elle n'est qu'une victime, d'un mari jaloux. Cependant une 52


chose semble et de nombreux témoignages viendront renforcer cette affirmation. Elle à eux entre les mains aux moins sept enfants qui ont tous disparus sans laisser la moindre trace. Comment, qui, pourquoi à t'ont fait disparaître ces nouveaux nées ? Une réponse, horrible, affreuse va être avancée, la mère les a manger. La longue et grande salle des pas perdu, grande et large mais plus petite qu’une rue. Les vies sont mises à nue dans les salles qui donnent dans la salle des pas perdus. Les vies que bon nombres ont hottée, des vies qui peuvent basculer vers la perpétuité. Mais juge et jurés sont là pour donner une sanction justifiée, à la mesure des actes, de ce pour quoi ils sont accusés. Après une longue plaidoirie, avec beaucoup d’insistance sur toutes les choses troublantes, qui jonche la vie de l’accusée. Ces enfants disparus, cet homme parti on ne sait ou, tout semble donner l’accusée comme coupable de ses fait mais. On à jamais rien pu prouver. Devant les exemples que donne l’accusation comme moyen qu’aurait pris l’accusée pour faire disparaître les enfants entre autre, les jurés semblent partagés et prudent. Rien ne pourra être vraiment prouvé excepter que, elle semble avoir tenté de dévorer un enfant, apparemment mort-né. Cela est un fait, prouvé par l’époux de l’accusée, mais à cela elle répond inexorablement qu’il s’agissait d’un moment d’égarement. Quand la défense, sortent de son « sommeil » prend la parole c’est pour demande l’acquittement sur un non-lieu. Un hument générale se fait entendre puis le calme revient quand le juge, abattent son marteau donne consigne au jurés d'allée délibérée. Il est vingt-trois heure déjà, les jugées au petit matin son encore enfermé quand devant le palais de justice, la foule réclame justice pour la femme cannibale. Il semble impensable pour qui que ce soit que cette femme soit épargné par ses jurés. Même la défense s’était endormi, souligne les journalistes, preuve que personne ne souhaite qu’elle sorte de prison. Dix heures du matin, la cours Madame le Juge, les Jurés se sont installés dans la salle du procès. Nous les Jurés avons décidé d’innocenté l’accusé en prononcent le non-lieu faute de preuve. Énorme tôlé dans la salle qui doit être évacué. L’affaire va faire la une des journaux pendant une bonne semaine, en France et à l’étranger. Une cannibale en liberté, La femme mangeuse d’enfants acquittée, Non-lieu car pas d’aveux, La foule va scander quand elle va manifester, « désavouer les jurés, l’affaire doit-être rejugé ! ». La femme sera placée sous haut protection, elle va changer plusieurs fois de nom et de prénom. Ainsi les années vont s’écouler, elle va créer son atelier de peinture, sera même plusieurs fois récompensée pour ses œuvres. Tout pour elle va redevenir normal, ses 5 ans placé en détention provisoire ne semble pas l’avoir trop marqué cependant, la haine n’a pas dit son dernier mot. La police, en plaisantant lors de l’interrogatoire du jeune homme, mis en accusation pour avoir mangé une femme lui diront : Elle tu l’aime ? Avec de la moutarde ou de la mayonnaise. Il leur répondra avec la même ironie, avec un cornichon. 53


Le flic lui répondra, « non, dans ce cas c’est un corps nichons » Enfin tu l’as bouffé cette femme, tu l’avoue ! Oui, elle l’a bien méritée ! Elle a mérité mais pourquoi, pourquoi ce jeune homme d’origine Arabe a t’il torturé doucement, particulièrement atrocement cette femme. Qui est ce jeune homme vraiment ? L’instruction commence chez le bourreau et sa victime. La victime, une femme de cinquante-huit ans, artiste peintre et exposant ne semble pas avoir de passé connu. En tout cas, il ni à rien dans les anale de la justice la concernant. Rien qui soit plus vieux que de sept ans la concernant. Vient-elle des pays émergeant, ou d’un autre continent, pourquoi sur elle un telle acharnement. Dans les deux domiciles, rien de commun si ce n’est les dessins, beaucoup de dessins, des dizaines de dessins et pas des saints. Si la victime ne présente rien d’extraordinaire, mis à part son talent, chez le bourreau les œuvres tranches radicalement. Si on sent que les œuvres semblent avoir été faits par la même main, ce qu’ils représentent est particulièrement choquant. Dans l’appartement du suspect une sorte de mausolée, sur sa victime, la première semble-t-il pour l’instant. Il a visiblement une obsession pour cette dernière qui a eu, sans aucun doute, pour effet de vouloir obtenir cette femme. Une envie de la posséder, de se l’approprier, de l’humilier puis de la dévorer. L’accusé n’a de cesse de dire, « ce n’était celle que vous croyez » ! Non, elle avait probablement un cœur tendre, il le sait, il l’a mangé ! Elle avait la peau croustillante, les yeux croquant et surtout, tout elle avait de beaux cheveux. Les cheveux c’est la seule chose qui reste de la femme que l’individu à dévoré. Les cheveux et son ADN, l’ADN justement d’une femme emprisonné il y a quelques années pour cannibalisme et relâchée après un non-lieu. Pourquoi un tel acharnement sur quelqu’un d’innocent ? Les dessins que l’on va trouver avec les photos dans le sous-sol, vont donner toute l’horreur d’une vérité jamais avoué. La femme il a dessiné, sans se reposé sous peine d’être brûlé au cigare, des scènes atroces. Un film à était trouvé dans cet endroit pour prouver que c’est bien elle qui à tout dessiné dans que rien lui fut suggéré. Sur le disque dur de un Téra octets, on voit très nettement la femme, à table totalement nue, un crayon à la main en train de faire des dessins. Elle n’aura droit, durant sa captivité qu’à six heures de sommeil sur un tapis, dans le froid. Une couverture légère la ouvrée jusqu’en haut des seins. Une douche bien chaude toutes les 36 heures et un chocolat avec quelques tartines de pain beurre une fois par jour. Le restant du temps elle devait rester sur cette chaise en bois, nue dans le froid de cette cave humide, à dessiné toujours et encore. De temps en temps, il vient à ses côtés, un cigare aux lèvres et si le dessin ne lui convient pas, il le prend violemment, le déchire et lui applique son cigare sur un endroit du corps. Il aime la brûler, surtout aux endroits ou elle hurle vraiment, ou cela semble la faire souffrir. Devant la vidéo, on le voit un jour la tondre totalement, vraiment totalement, il brûle ensuite tous les poils qu’il reste, ce qui provoque chez la femme une forte douleur entre les jambes. Il prend ensuite, plaisir à la voir s’épiler, elle doit répondre à ses critères, les dessins doivent êtres ceux qu’il souhaite qu’elle face. Mais les terribles choses que cette dernière dessine, pour le plaisir de ce dernier, ne soit-il 54


pas le fruit de l’imagination de l’artiste. Quelque fois elle se met à danser mais, croyant lui plaire elle déchaine sa colère, elle doit dessiner encore et encore. Quatre mois durant elle va dessiner plus de 15 heures par jour, puis vivante et parfaitement consciente, il va localement l’anesthésier, lui découper progressivement un membre, puis un autre qu’il va manger devant elle et avec elle. Il ne lui resté que le bras droit quand il décide de la tuer avec un fer rouge. Il lui perce les oreilles une à une, puis les deux yeux pour finir par lui enfoncer le pieu dans le cœur. Il va ensuite minutieusement la découper, la cuisiner puis la manger. Il ne gardera qu’un peu de ses cheveux, comme un aveu comme pour dire qu’il lui pardonne un peu. Qu’avaitelle à se faire pardonner de si horrible, qu’il lui faille donner la vie aussi durement pour ce faire pardonner. Les dessins parlent et vont parler longtemps aux enquêteurs, le psychisme de l’accusé va être plusieurs fois vu sous toutes les coutures, celui de la victime aussi. La vérité cri à la figure des policiers, la victime à dessiner les actes qu’elle à commis est jamais avouer. C’est sous la torture que seulement maintenant, elle a tout dessiné, tout annoté, tout préciser. L’accusé est le frère cadet d’une de ses victimes, le frère d’un jeune garçon qu’elle à manger qu’en son mari le lu a apporté. Pendant des années il l’a cherché, il l’a donc trouvé, fait dessiné sa déchéance pour ensuite lui faire subir ce qu’elle à fait. Les dessins sont comptabilisés, répertorié par morphologie, de façon à déterminer combien d’enfant elle à pu, vraisemblablement tuer et manger. La tâche plus ardue que prévu va donner le chiffre de dix-sept enfants et un adulte. Puis ensuite on va en compter dix-neuf, puis seize pour revenir à dix-sept. Les experts trancheront avec l’assistance informatique et leur conclusion va être terrible. En toute objectivité, diront les chercheurs, nous avons déterminé avec la plus grande des précisions et en comparant les œuvres de l’artiste, qu’il y à vingt-huit enfants dans les dessins de la cave de l’accusé. Incroyable qu’une femme puisse manger autant d’enfant sans qu’aucune preuve se soit retenu contre elle. La procédure d’instruction se poursuivra six mois, six mois durant lesquels il y aura trois reconstitutions sommaire sur la façon cruelle que l’accusé à mis fin au calvaire de sa victime. Mais cette instruction va tourner très vite à un mouvement populaire en faveur de l’accusé. Les meilleurs avocats se proposent gratuitement pour le défendre, les Français se mobilisent pour qu’il soit libérer. Devant la prison une foule, nombreuse viennent voire leur idole, un écrivain vient lui proposé d’écrire avec lui sa vie. Son visage devient aussi populaire que celui du chef de l’état et les tee-shirts à son effigie s’arrachent dans les boutiques. Le cannibale de la femme cannibale tueuse d’enfants, doit être libéré et décoré, peut-on lire sur les murs de sa prison et sur ceux des tribunaux. Juger la certes, mais qu’il est un non-lieu, cela ne serait que justice, criait d’autres. Il allait puis même en décidé autrement en se suicidant avec les coupe papier planter dans la carotide. Un simple mot dit pour ce justifier « je ne puis me pardonner, donnez mes organes à ceux qui en ont besoins ! ». Les dessins vont être rangés, l’affaire va être classé, l’histoire n’entendra jamais parler de ce qu’a dessiné la femme cannibale. Mais la haine coule dans des veines impures, malheur à ceux qui en profitent. Ainsi les dessins vont-ils revenir dans les bureaux des affaires classés quand, ce que l’on présume être un copieur « géniale ». Des dessins ainsi que des outils ayant servi à accomplir le rituelle, semble-t-il, de ce premier dessin vont être découverts dans 55


une cave. De plus un enfant, un nouveau née pour être précis, vient d’être signalé disparu. Les dessins de cette cave concernent tous le même enfant, l’enfant qui a disparu. Pourquoi ressortir les dessins de la « folle », comme on l’appelle désormais, tout simplement car les dessins que l’on a trouvé sont une copie de ceux de cette femme. Il retrace le calvaire puis la mort de l’enfant ainsi que la façon d'où il fut mangé. La police va donc enquêter sur les personnes qui ont eu accès aux dessins, les emplois du temps de chaque personne, va être fouillé, étudié, examiné mais rien ne sera trouvé. Jusqu’aux prochains dessins des dessins différents mais cependant, qui se montre être les suivants que la « folle » a posé sur le papier pendant sa captivité. Seule une poignée de personne sont au courent de ce détaille, toutes ses personne sont hors de soupçons alors avons-nous affaire à un nouveau cas de cannibalisme en série. D’un copieur ou même, certains iront jusqu'à dire qu’il s’agit de la réincarnation de la femme cannibale. Les enquêteurs ont des sueurs froides car ils estiment donc, qu’il y a encore vingt-six enfants en danger et un homme. Les recherches se dirigent vers un tueur en série, un homme ou une femme, cela n'a pas encore été déterminé. Les deux meurtres on eux lieu dans Paris c'est donc dans ce secteur que les investigations vont être faites. La police découvre deux autres cas à une semaine d'écart, deux cas qui suivent parfaitement le troisième et le quatrième dessin de la femme cannibale. Y ne fait plus aucun doute, une parfais imitateur joue les tueurs en série, il devient urgent de appréhender. Les polices de Marseille et du Havre vont apporter des éléments troublants à l'enquête. Deux cas dans la ville du Havre et cinq à Marseille, copies eux aussi le schéma du tueur en série. Dans un premier temps, avant que les experts examinent les lieux, on pense au même et unique individu qui sévit en trois lieux. Selon les dessins trouvé sur place il est évident qu'en fait, il y à deux autres tueurs car les dessins recommences au départ. Trois cannibale en France, dix meurtres sur du papier dessiner, mais quelque peut-être cet esprit à ce point déréglé, pour ainsi imaginer de telles cruautés. La réponse ont va l'a retrouvé, on va la soupçonné sans pourvoir la prouvé tellement elle correspond à l'absurde. Un médecin qui a coordonner les prélèvements des organes de l'individu qui à fait bonne chaire de la femme cannibale, fit l'objet de cinq prélèvements. Le cœur et les poumons furent greffées à un Parisien, le foi fut greffé au Havre, les yeux fut donnés à un aveugle de Marseille, ce qui fut l'objet d'une premier. Il semble, dira la police que nous sommes sur les traces de trois suspects potentiels. Seulement que dire des deux riens qui furent greffés à un Suisse et à un Belge. L'état doucement s'en inquiète alors, faisant jouer les relations diplomatique ils réussi à convaincre les deux gouvernements de travailler ensemble sur les cas des pseudos cas avéré ressemant sur leur sol. En effet trois scènes en Belgique et quatre en Suisse, correspondent parfaitement aux cas de ceux retrouvés en France. Nous nous retrouvons ainsi avec des copies conformes, des actes perpétrés par la femme mangeuse d'enfants. Mais cela multiplié par cinq comme si nous avions affaire à une épidémie transmis par les organes. L'affaire ne doit pas être ébruitée, l'enquête doit-être mené dans la plus grande sécrétion, ainsi sont les instructions. Mais les recherches rames, les suspects qui sont éclairements identifiés restes cachés, est l'on retrouve des scènes horribles des pratiques de ces individus, peu à peu, en France et chez nos voisins. Le schéma reste le même et scrupuleusement bien suivit, peu à peu s'éveille chez un inspecteur l'idée secrète de copier, ou du moins faire semblant de les copier, ces assassins afin 56


de pouvoir les piéger. Ainsi il prendra un congé et partira sur Lyon pour se mettre en immersion dans ce qu'il lui semble être la meilleur solution. De son côté les policiers compte les victimes, intercepte un à un les suspects qui deviennent vîtes accusés et sont placés en sureté. Les cinq cannibales sont bientôt enfermé tout ce calme mais la population, indigné d'avoir été ainsi écarté dès cette affaire, demande des comptes. On leurs en promet durant les procès, mais les policiers doivent avant tout comprendre comment, des personnes qui n'ont rien en commun peuvent-il commettre les même atrocités. Les médecins, bien que très prudent sur cette idée, avance que cela pourrait être dû à la greffe qu’ils ont reçu. Mais cela est à prendre avec la plus grande des précautions et doit demeurer une option. D'autres vois devront et seront explorés mais les greffes resterons la plus plausible des solutions, elle sera donc admis comme éléments à leur décharge par le procureur lors des audiences. Ils seront placés, chacun dans leurs pays respectifs dans des cellules individuel, de peur qu’ils ne s’en prennent à leur congénère. Un jeudi ordinaire un appel vient troubler la journée du professeur qui s'est occupé des cinq accusés, actuellement hautement surveillés. Un commandant de gendarmerie de Lyon demande s'il n'y a eu que cinq greffés, la question semble sans intérêt mais il est vrai qu'il y en a eu six, cependant la greffe n'a pas tenue et l'individu est mort deux semaines après l'intervention. Question, y a-t-il eu des greffés avec les organes de se défunts ? Il s'avère qu'en effet trois personnes ont bénéficiait des organes du donneur, l'un se trouve à Lille, un autre à Toulon et le Troisième est en mission humanitaire à l'étranger depuis deux ans. Qui donc à Lyon copie les actions de la femme cannibale, aurions cette fois affaire à une personne qui communique avec les morts. Après tout dans ces affaires on aura tout vu. Par mesure préventive les trois personnes ayant subi les dernières greffes sont discrètement supprimé par une section des services secret mais, qui à Lyon commet ces méfaits. Un agent qui s’est mis en congés depuis deux années, est mobilisé sur l’affaire car il pourrait et même, semble l’unique moyen de conduire les services de police au suspect. A Lyon les crimes de se style se poursuivent jusqu’au dernier. Le homme qui sera manger à la fin, se trouve être le coéquipier du policier qui a été désigné pour trouver le suspect. Il se retrouve suspecté à son tour et rapatrié sur Paris mais laissé en total liberté car il n’y a contre lui, rien qui puisse justifier qu’il soit arrêté. Les dessins de la femme cannibale doivent être transférés, mais pour plus de sureté ils vont être scanné et envoyé par le réseau informatique aux cinq tribunaux. L’énigme de Lyon reste cependant entière, vingt-neuf morts et aucun suspect. Tout s’est arrêté maintenant, il y a donc fort peu de chance pour que l’on retrouve un jour l’individu qui a copié la « folle ». Pour ce qui est des cinq cannibales de France, de Suisse et de Belgique, ils seront jugés et placé en quartier de haute sécurité, dans un hôpital psychiatrique conçu pour les cas de criminelles de ce genre. Personne n’entendra plus parler deux, ni du criminelle de Lyon d’ailleurs, mais se croyant protégé par son insigne, il va commettre un faute, il va parler à sa nouvelle coéquipière du premier crime de Lyon. Personne, pas même les journaux n’ont précisé ni même parlé de l’identité de la première victime. Cette information resté secrète va lui être préjudiciable, ses supérieurs vont lui demander des comptes et le mettre premièrement aux arrêts, puis suspect il devient accusé, et écroué. La France entre en ébullition, quand en auront nous finit avec ce cannibalisme, il est décidé de faire un rapide procès au lieutenant de police en 57


question, qui d’ailleurs sous serment va tous avouer, l’horreur fera la part belle du jugement. Les six individus cannibales, ne seront jamais en cavale. Dans le prison il finirons puis brulé ils seront, ainsi une page se tourne sur la femme cannibale mais, des adolescents sur internet, font de surprenantes découvertes. Ils vont les imprimer, les distribuer, les mettre dans un dossier, sur une clé. Dix ans plus tard le cauchemar ne fait que commencer pour ceux qui n’ont pas connu ces faits. De par le monde, les actes barbares de cannibalisme sont perpétrés. A chaque fois, sur les lieux vierges de toute trace humaine mais, qui atteste qu’une sorte de rituelle s’y est déroulé, un ou deux dessins. Des dessins que personne de jamais vu, ou dont personne n’a fait attention il s’agit en fait des dessins de la femme cannibale qui ont circulé sur le net et qui y sont encore……. Combien de fanatique, combien d’individu ces dessin ont ou vont t-il inspiré, l’hécatombe primaire de la déchéance humaine ne fait que commence. La haine qui entraine colère et vengeance ne serait-elle que le point de départ, de la cruelle vérité que l’individu battu, devient une créature surprenante, majestueuses et cruelle En y regardant de plus près, sans être rébarbative, mais c’est bien en mariant un enfant de treize ans et en lui cognant dessus que tout ceci est venu. L’homme à créer lui-même son horrible destin, en produisant la haine de ses mains. La femme au regard si pure, objet de tous les désire, de toutes les convoitises se voit offerte en sacrifice à un homme. Elle le détestera, ses enfants elle mangera et fera sous la torture de ses mains, les dessins qui auront l’effet d’une bombe. En à telle conscience dans son monde ? Des vies qui dévorent la vie, on ne peut en avoir envie mais la vie se fait selon nos défis. Pour la jeune fille qui fut trahi par sa famille, fille semble-t-il sereine elle porte en elle la haine. Les sentiments qu’elle n’a jamais connu lui ont fait porter comme une ingénue des vies qu’elle détruit. La question reste posé, doit-on condamné ou pardonné un être dont-on à pris le temps, celui de grandir comme un enfant. Les dessins qu’elle à portée, sur une feuille face à la cruauté de son geôlier qu’elle a contaminé. Le monde entier va désormais goûter, d’une manière ou d’une autre à la cruauté de ce monstre qui fut créé par l’égoïsme, l’inceste ou la pédophilie. Serait-il communément admis, que l’on puisse donner sa fille de treize ans à un homme de quarante ans. Très sévèrement réprimé, les femmes enceintes seront peu à peu privées de leur progéniture, jusqu'à ce que ceux-ci ne soient plus en danger. Ainsi le monde « cannibale » sera marginalisé, il va peu à peu disparaître et les dessins seront totalement détruits en réinitialisant totalement le net. Toute trace de la femme mangeuse d’enfants a à jamais disparu, cette horreur aura duré près de cent ans. Tout et fini à jamais, rien ni personne ne peut faire que cette histoire revienne à jour. Expression par l’écrit poétique : Comme un soleil qui tue

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Comme un soleil qui tue de sa forte chaleur, En moi l’horrible bruit le cri de la douleur, Je ne sais si je suis d’ici ou bien d’ailleurs, Mais ces rayons qui brillent de force et de frayeur. Je n’ai pas envie de chanter mais de crier, Je ne veux pas vous enchainer de mes penser, Je n’ai pas envie de prier mais de hurler, Mes cauchemars s’oppressent et me font une buée. Le soleil te réchauffe un peu plus président, Tu es monté si haut qu’on ne voit plus tes dents, Tu te veux défendeur de la cause des enfants, Tu ne regardes pas la femme à qui on le prend. Vous les sieurs de ce monde qui rode dans le ciel, Vous ne respectez plus la course de la l’arc en ciel, Qui plait tant aux enfants gâché par des grattes ciel, A toujours dominer on se créer ses rebelles. A vouloir absolument dominer la planète, Vous allez à nous tous en faire payer la dette, Avez-vous seulement chez vous une recette, Pour ne pas réduire notre globe en miettes, Moi je te dis de ne pas compromettre nos vies, J’ai un jour servis la patrie pour notre survie, Ne regarde pas les merdes dans tes rangs, Ils sont la pour enfoncer nos enfants. Et la roue tourne le soir dans ces ruelles immondes, La gloire des parvenus résonne et nous inondes, Les nouveaux riches d’une part Les autres sur les trottoirs, Ils seront à jamais les tricheurs de se monde, Et toutes ces tours qui pousses et abondes, Nous donnent encore bien d’avantage de noir, Et cette couche épaisse ce n’est plus du brouillard. La pollution s’installe et ont traite de racaille, Les enfants de nos rues qui dorment sur la paille, Ils ne vivront jamais, que de poulet pas frais, Ils n’ont plus que leurs yeux et des mains pour mendier. Et les pots d’échappement qui fuient comme le torrent, De ces automobiles qui roulant à plus de cent, Moi je te dis mon frère même si ne veux rien faire, Tu n’es pas président pour tout laisser se faire. Senteurs divers Avec les senteurs diverses, Qui courses sous les averses, 59


Caché sous les verrières, De bien énormes serres, Je m’élance dans l’espace vert, Je lance et crache ma colère, Pour cette misérable terre, Qui ce jour me désespère. Et j’allume un incendie, Qui va faire dans de bruit, Un incendie qui brille, Brillera toute la nuit. Je suis moi l’incendiaire, Je cri toute la misère, Et je me désaltère, Au feu qui prolifère. J’allume un lien profond, Qui ne tourne pas rond, Dans tous les tourbillons, Des fanfarons des cons. Je tisse dans la moelle, De toutes les classes sociales, J’en perds les pédales, Sur mon pied d’escale. Alors bouge ta masse, De si peu de grâce, Dans ton grand palace, Et froid comme la glace, Bien déshumanisé, Sans solidarité, Le fond n’est que fumé, Dans toutes mes pensées. Alors soudain la terre, Se réveille tonnerre, Les tremblements de terre, Le sol comme la poussière, Se soulève et nous enterre, Sous des tonnes de matières, C’est comme un cimetière, Sous un ciel qui s’éclaire. Les rivières auront recouvert les terres, Les océans courront sur touts les près verts, Et nous emporterons, Avec nos avirons, Et nos grands portes avions, Ensemble nous naviguerons, 60


Sur les terres recouvertes des mers, Nous paierons notre dette amère. Tu seras avec moi. Droite au mur les portes des prisons, Droites poutres de la pendaison, Et pour une grande crucifixion, Ils sont allés avec une garnison, Balayer par le soleil couchant, Les soldats vont d’un pas en avant, Tous armées jusqu’aux dents, Vont arrêter cet homme innocent. Grande portes de geôles fermées par des serrures, Les soldats s’amusent aux jeux de la torture, Sur cet homme silencieux et si pur, Leur esprit et troublé et obscure. Dans la saleté, l’humidité et le froid, Ils vont le couronné comme un roi, Et le matin avant que le coq ne chanta, L’un deux de ses disciple le reniera trois fois. La bise souffle sur le mont Golgotha, Au lieu du crâne on le crucifia, Et sa crois entre deux autre malfrats, Du fils de Dieu l’un deux se moqua, Le deuxième lui dit tu n’as pas honte de toi, Car nous méritons bien la peine que l’on a, Alors toi seigneur, souviens-toi de moi, TU SERAS DES CE SOIR, DANS LE PARDIS AVEC MOI ! Il fait nuit au sommet de la croix, C’est bien le fils de Dieu dit le soldat, Et au moment où le fils décéda, Le voile du temple en deux se déchira. Dans une tombe ses amis l’embaumèrent, Devant l’entrée on poussa une grosse pierre, Pendant trois jours des soldats se relayèrent, Une nuit des anges vinrent, ils poussèrent la pierre. Il n’était plus décédé le messie, Il a vaincu ça dure la mort le messie, Et jusqu’aux cieux les anges se sont réjouies De cette gloire que fut celle du messie. Nous fêterons la victoire de se roi, Sur cette croix pour moi il crucifia, Et son pardon résonne ainsi au fond de moi, 61


TU SERAS DES CE SOIR, DANS LE PARDIS AVEC MOI !

L’amour d’une fille Qu’avec de douces pétales, Je caresse ton corps, Le festin que tu étale, Tous les jours me rend fort, Quand tes griffes me font mal, Tes baisés que j’adore, Et soudain par le mâle, Je cri et je t’implore. Tant de rêve dans le ciel, impossibles, Le soleil rend les choses si difficiles, Et nos rêves de bonheur impossibles, Ce révèles par nos cœurs si faciles. Ta couche qui épouse doucement, De ton corps qui la presse, Tes courbes comme un aimant, Laissent mes mains qui ne cessent, Ta bouche pousse en hurlant, Les mots don je me presse, D’étouffé tendrement, Par de maintes caresses. Tant de rêve dans le ciel, impossibles, Le soleil rend les choses si difficiles, Et nos rêves de bonheur impossibles, Ce révèles par nos cœurs si faciles. Ta mouche sur la joue, Me fait dire à genoux, L’amour dont tu te joues, Fait en moi des remous, Tes anches me rendent fou, Comme un homme qui est saoul, Saoul de ton corps si doux, Je suis comme un voyou, Que nos rêves dans le ciel, impossibles, Semble rendre les choses si difficiles, Et nos rêves de bonheur impossibles, Ce révèles par nos cœurs si faciles. Notre monde qui s’inonde de douceurs, 62


Je vénère ta chaleur, ta candeur, Et la ronde qui te donne tant de fleurs, Pour capter la chaleur de ton corps, Pour absorber de tes yeux les couleurs, Implorer que jamais perle de blancheur, Que tes cheveux gardent bien leur noirceur, Que l’instant s’étale, s’étale en longueur. Tous nos rêves dans le ciel, impossibles, Rien ne sera jamais plus si difficile, Le malheur devient alors impossible, Et nos cœurs laissent tous devenir si faciles. Le monde ne change pas Non le monde ne change pas, change pas, C’est nous qui le changeons pas à pas, Les événements se suivent doucement, Mais nous nous bouleversons brutalement, Les actes que nous faisons, De temps que nous mettons, Comme un gros champignon, D’un seul coup détruisons, Notre civilisation, Qui ne tourne pas rond. Non, le monde n’a pas bougé seulement, Nous l’avons juste changé brutalement, Avec du nucléaire jeter dans l’atmosphère, Un jour nous retrouverons toute la misère, Les hommes que nous serons, Le temps que nous passerons, Mais tous ces champignons, Dont nous nous alimentions, S’abreuvent des radiations, Que nous leur rejetons. Temps, que nous avons tellement détraqué, En coupant tant d’arbres de nos forêts, Avec notre gaz carbonique, Et toutes nos bombes atomiques. Le futur qu’on nous prépare, Nous n’serons pas mis à part, Ce sera un cauchemar, Si tu pars au hasard, 63


Dans tous ses grands boulevards, Qui met en avant le cafard. Le monde que nous avons créé, Les idées que l’on s’en faisait, Qui va tous nous ruiner, Nous serons enfermés. Nous serons six pieds sous terre, Ou bien dans des gros bunkers, Bien planqué sous la terre, Dans des grosses bulles en fer, De là nous ne pourrons que faire, Pour empêcher des voix de se taire. Le monde s’il est détruit, avec nous, Nous périrons sous terre à genoux, Privé du bon grand air, Qui tant nous désaltères. Les actes que nous ferons, De temps que nous mettrons, Comme un champignon c’est ainsi, D’un seul coup tous détruisit, Notre civilisation, Qui ne tourne pas rond. Les célèbres morts vivants Je me souviens c’était hier Et la mort qui régnait dans l’air, Nous étions tous dans la clairière, Rassemblés comme pour la prière, Nous étions tous bien content, D’avoir tué des morts vivants. Les idoles d’avant-hier, Ou ceux qui sont mort hier, Se retrouvent tous au cimetière, Recouvert avec une pierre, Ce qu’on entend à présent, Les chansons des morts vivants. Et la nuit quand elle se soulève, Leurs accordant une trêve, Non cela n’est pas un rêve, Ils approchent et ne crève, Même si tu leurs tire dedans, 64


Ils avancent les morts vivants. Les puissants de ce monde, Irons touts dans une tombe, Sans lancer une seule bombe, Ils nous lancent des airs sombres, Maintenant si on les entend, Ils sont tous d’un autre temps. Et si je meurs à présent, Que je rends mon temps au temps, Qu’on ne face de sentiments, Que l’on ne fasse pas semblant, Je ne veux dans quelque temps, Devenir un mort vivant. Les morts vivants nous ressemblent, Les morts vivants sont ensembles, Dans la nuit ils se rassemblent, Et si devant eux tu trembles, Ils ne sont plus très puissants, Ces célèbres morts vivants. On l’appel ma terre On l’appelé ma terre, Plus grand qu’une vallée, Un salaire de misère, Je lui en arrachais, Ce pays cette terre, Pour qui je dois crier, Qui pourri notre terre, Avec tous ses déchets. Alors je vais courir le monde, voir s’il y a des hommes, Qui l’aime encore plus que moi, Je vais par-delà les frontières, voir si aussi raisonne, Des cris plus heureux que moi, L’amour de la terre que l’on moissonne en été et l’automne, S'endort pour plusieurs mois, Le terre qui à fait naître l’homme, s’il y a un Dieu qu’il pardonne, Les hommes au cœur de bois. On l’appel ma terre, C’est elle qui m’a porté, Des humides rizières, Du sud camarguais, Ce pays cette terre, 65


Qu’habite les français, Furent révolutionnaire, Ils y a bien des années. Alors je vais parmi les hommes, parmi tous ses fauchés, De la vertu de leur parole, Qui de la langue de bois, ils n’ont rien du tout inventé, Ils sont comme des casseroles, Il raisonne le creux, sur eux ont ne peut pas compter, Comme les poupées gigognes, Par dessous la première, il y en d’autres cachés, Ils sont tous de pots de colle. On l’appelle la terre, Elle est à notre portée, Il était temps hier, Encore de protéger, Les espèces de la terre, Que l’on a massacrés, Avec toutes ces carrières, Et tous ce bois fauchés. On l’appelé la terre, Elle est morte à présent, Bonne pour un cimetière, Jusqu’à la fin des temps, On l’appelé la terre, Les cyclones le mauvais temps, Ont ravagé la terre, De tous ses habitants. Quand la mort Une fois que, dit-on, je ne serais plus, Quand la mort m’aura payé mon due, J’irais sur le pont, Ce pont que dit-on, Sépare les morts des vivants, Alors j’irais droit devant. Je ne crains pas ce qu’il m’attend, Je ne crains pas, en vais-je le temps, Ce qui est sûr c’est que j’aurais mon temps, Pour franchir à temps, cette espace-temps. Les pouvoirs du don de l’esprit, C’est aussi me don des impies, S’il y a des mots qui déchire le cœur, 66


Des gestes que l’on connait par cœur, S’il y a, des fumer qui parfois nous arranges, Pour faire battre les cœurs des archanges. Je ne crains pas la colère, Ni le feu de cet enfer, Qu’on promet pour nous faire faire, Les corvées des presbytères. Pourvoir en son nid douillet, Pouvoir ce n’est pas gagné, Moi je suis bien trop usé, Il me faut prendre mes quartiers, J’existe depuis de nombreuses années, Non en chaire mais en esprit tu le sais ! La puissance que je vais te donner, Tu vas devoir te l’approprier, Tu vas devoir la domestiquer, Si tu ne veux en être l’objet. Tu es comme ma fille, je t’aime tu sais! Comme un enfant que l’on veut épargner, Tu auras le don de voir dans les objets, Tu pourras faire ce qu’il te plait, Comme un caméléon tu pourras te cacher, Et faire mille et une activités. Ne crains rien ma belle je serais à tes côté, Je serais la pour t’épaulé. Une chanson pour marquer le pas

Simplement différent Petite si petite, toute simplement juive, Elle avait une bonne mine et si vive, Dans ses gestes est ses manières, Et dans toutes ses colères, La jeune fille qui suit sa mère, pour vivre, C’est la guerre alors il lui faut survivre. Alors bouge-toi, barre toi ! Cette guerre n’est pas de toi, Elle ne te regarde pas, Pour eux ne t’existe pas ! 67


Si douce si mignonne, Sa mère était la bonne, D’un homme d’une tendance communiste, La gamine se passionnait pour l’artiste, Pour leur différence se fut la sentence, Il n’y avait pas d’autre espérance. Alors bouge-toi, barre toi ! Cette guerre n’est pas de toi, Ne regarde pas derrière toi, Pour eux tu n’existes pas ! Elle avait autant d’amour dans le cœur, Elle connaît bien les chansons par cœur, Que l’on chante dans l’église, Et c’est là que les soldats l’on prise, Elle fut déporté pour ses convictions, Tuée mais ne pas avoir à mourir con. Alors bouge-toi, barre toi ! Cette guerre n’est pas de toi, Pour toi qui à la fois, Mais eux n’y croient pas ! La jalousie s’étale en terres connues, Et prend des airs soudain mal venus, Elle te mettra dehors de chez toi, On ne te donnera pas de toit, Tu seras délaissé et abandonné, Tu seras simplement condamné. Alors bouge-toi, barre toi ! Avant d’avoir très froid, Ce monde n’est plus à toi, Alors bouge-toi, barre toi ! Alors bouge-toi, barre toi ! Avant d’avoir très froid, Ce monde n’est plus à toi, Alors bouge-toi, barre toi ! A trop imaginer la vie elle perd sa réalité et on tombe ainsi dans des excès, le suicide fait partie des ceux-ci, Mais peut-on toujours donner libre court à son imaginaire, peut-réellement vivre ses fantasmes.

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J’ai coutume de dire que un écrivain qui se suicide c’est un philosophe, un Chrétien qui se suicide c’est un pauvre perdu, un asiatique qui se suicide fait harakiri, un Japonais qui se suicide c’est un kamikaze, un Musulman qui s’est suicidé c’est un terroriste. Quand on parle du suicide en général on est frais pour une bonne psychanalyse. Ce n’est pas de s’affolé du nombre de mort par suicide qu’il est important de noté, même si ce dernier a augmenté de 1 000 % en 300 ans, ce n’est pas dans le contexte de culturel ou social qu’il faut chercher la cause du suicide puis-ce-que on trouve autant de suicidé dans la population carcérale que dans les populations aborigènes. Nous pouvons trouver mille et une raison, de causes de suicide sur les net, mille et une explications toute aussi valable une que l’autre, des points de vue très intéressant et dont le débat ne fait que commencer. Le problème n’est pas de faire du livre, de faire du débat pour du débat, la solution serait de trouver dans quel mode de vie nous trouverons le plus de mort par le suicide demain et d’y mettre un frein. Nous vivons dans une époque du tout psychiatrique, du trouble bipolaire à tout vent mais que-est-que le trouble bipolaire, quelle en sont les causes et les raisons. Ceux qui parle le mieux du suicide sont ceux qui n’y ont pas été confronté bien souvent, ceux qui l’on vu de près on tendance à se taire. La parole est pourtant une très bonne « thérapie » pour s’en sortir, les suicidant et leur entourage devrait être plus souvent invité à débattre sur ce point ensemble car cela aide beaucoup. Homicide de soi-même Texte orignal L'an mille sept cent cinquante-cinq et le sixième jour du mois de juin avant midi je, soussigné Jean Delort, huissier reçu au baillage de Gévaudan résidant à Mende certifie qu'à la requette de M Me Etienne Lafont avocat et procureur fiscal en la juridiction ordinaire de la ville de Mende je me suis transporté au domicile de Sr Jean Antoine Laval-Lassagne, curateur nommé au cadavre de Jean Pénarier, accusé d'homicide de soy meme auquel parlant j'ai intimé et signifié suivant sa forme et teneur la sentence rendue par le M M les officiers ordinaires de lad. ville en date du 5eme de ce mois et en vertu dicelle, je lui ai donné assignation à comparoir ce jourd'hui à une heure après midi dans la chambre du Conseil des prisons de la ville de Mende pour le voir confronter les témoins ouïs dans l'information faite contre le cadavre dud. Pénarier et sans me divertir à autres actes je me suis pareillement transporté auxd. Prisons et parlant à Jacques Balmy concierge dicelles et à Jean Pascal de La Roche, paroisse de Barjac, xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Claude François Pourceleau dit Beau Soleil soldat au régiment de Bigorre Compagnie de Chapitre, détenus dans lesd.prisons pour debtes ou autres affaires civiles, témoins ouïs dans lad. Information, je leur ai donné pareillement assignation à comparoir, ce jourd'hui à 1 heure après-midi dans la chambre du Conseil desd. Prisons par devant Mr Boutin juge de la ville de Mende pour se voir recoler en leurs dépositions et tout de suite confronté au dit Sr Jean Antoine Laval-Lassagne, curateur nommé au cadavre dud. Jean Pénarier et ai laissé à chacun d'eux copie de mon présent exploit et encore aud. Sr Laval-Lassagne, copie de la dite sentence. Approuvant la rature en foy de ce. Delor Contrôlé à Mende 6 juin 1755 Grati 69


Ainsi le suicidé à la fin du 18ème siècle été assigné devant la justice alors que ce dernier été mort. Action de se donner volontairement la mort. Selon le sociologue Émile Durkheim, le suicide «!résulte directement ou indirectement d'un acte positif ou négatif accompli par la victime elle-même et qui savait devoir produire ce résultat!». Acte exclusivement humain, le suicide est commun à toutes les sociétés depuis les temps les plus reculés. Mais on relève des différences majeures dans l'attitude des groupes et des sociétés envers le suicide, dans la façon dont il est commis et dans sa fréquence à différentes époques de l'histoire. Dans l'Antiquité, en Europe, et en particulier à l'époque de l'Empire romain, le suicide était un acte légitime et souvent célébré. Les Romains, qui suivaient la doctrine du stoïcisme, reconnaissaient de nombreuses raisons valables au suicide. Sénèque le saluait comme le dernier acte de l'homme libre. Saint Augustin concevait, en revanche, le suicide comme un péché par essence. Les premiers conciles chrétiens décidèrent que l'Église devait renoncer à célébrer les rites funéraires pour ceux qui avaient commis le suicide, qui fut condamné dès le Moyen Âge par l'Église catholique. Le droit médiéval prévoyait généralement la confiscation de la propriété du suicidé et décrétait l'indignité du corps. Le suicide est encore interdit par le christianisme, le judaïsme et l'islam. Typologie des suicides En 1897, Émile Durkheim, le fondateur de l'école française de sociologie, consacra tout un ouvrage (le Suicide) à l'étude de ce qu'il considérait comme un phénomène social: le taux de suicide est ainsi envisagé en tant qu'indicateur de la morale prévalant dans une société donnée. Durkheim récuse en premier lieu les explications couramment avancées au XIXe siècle: le rôle de l'hérédité, l'assimilation du suicide à la folie, l'importance du climat ainsi que la contagion qui procéderait d'un esprit d'imitation sont tour à tour écartés. Durkheim met en œuvre les principes qu'il avait énoncés dans les Règles de la méthode sociologique (1895): il s'agit, à l'aide de statistiques, de comparer systématiquement les variations du taux de suicide dans le temps comme dans l'espace, afin de saisir les facteurs susceptibles d'affecter le phénomène. Le suicide révèle alors l'emprise ou, au contraire, la faiblesse de l'emprise qu'exerce la société sur l'individu: «Le suicide varie en raison inverse du degré d'intégration des groupes sociaux dont fait partie l'individu.» Durkheim établit une typologie des formes de suicides fondée sur deux critères: l'intégration sociale (le fait que les individus partagent une conscience commune, qu'ils soient en relation permanente les uns avec les autres et se sentent voués à des objectifs communs) et la régulation sociale (l'autorité morale de la société sur les individus, qui leur fixe des limites et qui circonscrit leurs désirs). Une intégration sociale défaillante est à l'origine à la fois du suicide altruiste et du suicide égoïste. Le suicide altruiste procède d'une intégration sociale forte au point de méconnaître l'individualité. Forme de suicide particulièrement développée dans les sociétés traditionnelles, elle n'a pas complètement disparu dans les sociétés modernes: le militaire qui se donne la mort à l'issue d'une bataille perdue en constitue un exemple. Le suicide égoïste provient, à l'inverse, d'une carence de liens sociaux: une individuation trop poussée peut avoir pour effet de conduire au repli de 70


l'individu sur lui-même, incapable parfois de trouver des motifs d'existence. Durkheim constate ainsi qu'à la fin du siècle dernier, le taux de suicide des célibataires était plus élevé que celui des veufs et nettement supérieur à celui des hommes mariés. Il en conclut ainsi que le mariage préserve du suicide puisqu'avec la famille, c'est l'intégration dans un groupe qui apparaît. Le défaut d'intégration sociale génère un sentiment d'isolement favorable au développement du suicide: la progression du taux de suicide avec l'âge coïncide avec la fin de l'activité professionnelle. Dans la société française contemporaine, le taux de suicide le plus élevé se rencontre dans la catégorie des agriculteurs âgés de plus de 60ans, qui cumulent souvent isolement social et isolement géographique. Le suicide peut provenir également d'une régulation sociale excessive: une discipline extrêmement rigoureuse peut conduire au suicide lorsque les normes sociales étouffent les libertés individuelles. Un manque de régulation conduit au suicide anomique qui, selon Durkheim, constitue la forme de suicide la plus répandue dans les sociétés modernes: les changements sociaux rapides ont pour principal effet de frapper d'obsolescence les normes de conduite qui prévalaient antérieurement sans que les nouvelles apparaissent clairement. Dans ce contexte, la société ne canalise plus les pulsions individuelles, qui demeurent sans limites. C'est la raison pour laquelle les suicides progressent en situation de crise mais aussi dans les périodes de forte croissance économique, puisque les mutations engendrées sont porteuses d'instabilité sociale. L'intuition de Durkheim selon laquelle le suicide constitue bel et bien un phénomène social a été prolongée par de nombreux sociologues. C'est ainsi que des travaux fondés sur l'approche statistique démontrent que le suicide demeure un comportement plutôt masculin, car le taux de suicide est, selon les tranches d'âge, trois à quatre fois moins élevé chez les femmes. Le suicide connaît également des évolutions significatives selon les périodes de l'année: en hiver comme au mois d'août, les suicides sont plutôt rares, alors qu'ils progressent fortement au printemps Le suicide comme phénomène social Les conditions sociales sont souvent déterminantes dans l'augmentation sensible du taux de suicide. Ce fut le cas, par exemple, chez les jeunes Allemands au sortir de la Première Guerre mondiale et aux États-Unis au plus fort de la Grande Dépression en 1933. Le suicide fut parfois une forme de protestation contre un système politique: en témoigne, par exemple, le cas de Jan Palach, qui se donna la mort en 1969 lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie, et celui des bonzes qui s'immolèrent sur la place publique pendant la guerre du Viêtnam. Il existe, en outre des formes de suicide qui sont honorées dans certains systèmes sociaux. Ainsi, quelques sectes ultra-islamistes célèbrent les victimes d'opérations suicides comme des martyrs de la foi (cependant, l'islam condamne formellement le suicide)!; dans la civilisation japonaise, le hara-kiri était un acte légal par lequel l'individu essayait de réparer ses torts ou son manquement au devoir en s'ouvrant rituellement le ventre avec un poignard, et la félicité divine était promise aux pilotes japonais «kamikazes» de la Seconde Guerre mondiale; en Inde, la sati -l'obligation de la veuve de s'immoler sur le bûcher de son mari défunt- était pratiquée jusqu'à la fin du XIXe siècle. Un type de suicide assez inquiétant est celui qui est commis par croyance sectaire. Sous l'influence de leur chef charismatique, les membres de certaines sectes se 71


donnent collectivement la mort, comme en Guyana en 1978 ou en France en 1995 (mort collective d'un nombre important des membres de la secte du Temple du Soleil). Des études récentes ont montré que le nombre de suicides est actuellement très élevé en France: il dépassait 12000 en 1996 pour 15000 tentatives. Il est en augmentation constante, notamment chez les jeunes: il constitue la première cause de mortalité chez les 25-34ans et la deuxième chez les 15-24ans. De plus, le nombre de suicides est plus élevé que celui des morts par accidents de la route. On a observé aux États-Unis que le taux de suicide dans la tranche d'âge de 15 à 24ans a triplé entre 1950 et 1980. L'euthanasie, la mort donnée sur sa demande à une personne atteinte d'une maladie incurable, en fin de soins et subissant d'intolérables souffrances, représente un cas particulier de suicide. Elle est interdite dans tous les pays d'Europe occidentale, sauf aux Pays-Bas, où elle est tolérée, mais n'a pas de statut légal. En outre, le taux de suicide apparaît manifestement sous-évalué pour de nombreux sociologues: 10 à 20p.100 des suicides ne seraient pas pris en compte du fait de la pression des familles, mais également de classements erronés (morts naturelles ou accidents de la route, par exemple). Le suicide comme phénomène individuel La psychopathologie et la psychanalyse ont joint aujourd'hui leurs explications dans une étiologie souvent convergente. La formule de Freud, selon laquelle «!nul n'est probablement à même de trouver l'énergie de se tuer, à moins de commencer à trouver quelqu'un à qui il s'est identifié!», marqua l'interprétation psychanalytique du phénomène. Le psychiatre allemand Karl Menninger a réunifié les trois points impliqués par la formule freudienne: le suicide comme désir de mourir, de tuer et de se tuer. Pour les cliniciens, la mélancolie est le principal facteur déclenchant, qui réunit en elle soit sous forme permanente, soit dans une construction délirante, l'autoaccusation, la honte, la culpabilité et le rejet de soi comme être social. Le raptus (violente impulsion) suicidaire chez les mélancoliques est presque toujours réussi. Dans les schizophrénies et les confusions mentales, le suicide (également presque toujours réussi) fait suite à une profonde perturbation des états de conscience. Il est évidemment difficile (en dehors de la confusion mentale et de quelques cas psychiatriques) de séparer les deux types de facteurs qui sont à l'origine du phénomène. Les suicides manqués et récidivistes sont peut-être les seuls pour lesquels une action pourrait se révéler efficace. Les interactions entre facteurs personnels et sociaux ne permettent pas de trouver de remède. On a prétendu que les protestants se donnent la mort plus souvent que les catholiques, car ces derniers disposent de la confession pour atténuer ou dévier l'éventuel sentiment de culpabilité suicidaire. Cette affirmation fut cependant infirmée par l'analyse des données statistiques. Par ailleurs, la désaffection à l'égard des religions chrétiennes en Occident est souvent considérée comme une mutation sociale privant les individus de leurs repères traditionnels. Pour venir en aide à des personnes en proie au désespoir en leur offrant la possibilité d'exprimer leur détresse et d'infléchir leur irrépressible envie de se tuer, des associations, comme SOS Amitié en France, ont été créées. Mais, leur action est d'une faible portée. En revanche, il est à noter que la perspective de changements radicaux de la société et l'irruption 72


des conflits sociaux qui n'offrent pas que des solutions individuelles ont une incidence certaine sur ce phénomène: en fait, pendant les périodes révolutionnaires, on n'enregistre presque aucun cas de suicide. Facteurs déclenchant Parmi eux, on peut citer: la maladie grave, la perte d'emploi, le chômage, l'exclusion, la prison, le divorce, les situations d'échecs, la déception sentimentale, la mort du conjoint, la dépendance (alcoolisme, toxicomanie, les emprises), les situations de stress : professionnel, émotionnel, affectif,, les troubles biologiques : sommeil, alimentation Mais : C'est en général l'accumulation de plusieurs de ces facteurs qui conduit à la tentative de suicide. LE SUICIDE EST-IL UN CHOIX PERSONNEL ? Le suicide n'est pas un choix, mais une absence de choix. La personne croit, à tort, qu'il n'y a pas d'autres solutions pour arrêter de souffrir. EST-CE QUE PARLER DU SUICIDE PEUT INCITER LES GENS A SE SUICIDER ? En parler, au contraire, permet de dénouer les crises et de proposer des solutions. Les pays qui ont fait des campagnes d'information ont vu leur taux de suicides diminuer. PARLER DE LA MORT NE TUE PAS ! POURQUOI SE SUICIDE-T-ON ? Le geste suicidaire peut se révéler à l'occasion de certains évènements précis, évènements à ne pas confondre avec les causes profondes du suicide. Les causes profondes du suicide La plupart des spécialistes du suicide estiment qu'il en existe principalement 4 Une famille non communicante, désunie, repliée sur elle-même. Des transgressions majeures (incestes, climat incestueux, violence extrême). Des antécédents familiaux (suicide dans l'entourage et l'histoire de la famille). L'isolement et la solitude (difficulté à s'insérer dans la vie sociale). QUELS SONT LES SIGNES AVANT-COUREURS DU SUICIDE ? Les messages directs Je veux en finir La vie n'en vaut pas la peine Je n'en sortirai jamais. Les messages indirects Vous seriez bien mieux sans moi Je suis inutile J'ai fait mon testament Je vais faire un long voyage Les comportements Isolement, retrait 73


Intérêt pour les armes à feu ou les médicaments Donner des objets qui lui sont chers Consommation abusive d'alcool ou de médicaments Consultations répétées et sans raison chez le médecin Parler de la valeur et du courage de ceux qui se suicident Incohérence du langage Aucune réaction à la perte d'un proche Hyperactivité Manque d'énergie, extrême lenteur QUE FAUT-IL FAIRE OU NE PAS FAIRE ? Eviter de : Moraliser Dire de ne plus penser à la mort Donner ses recettes personnelles de bonheur : chacun a sa manière d'être heureux Tout faire à sa place, il penserait qu'il est devenu inutile Avoir réponse à tout Faire des promesses que vous ne pourriez pas tenir. Mais dans l’absolue, quand est-il de toutes ses belle phrases ! Si l’obscurantisme se complet dans l’aveuglement de cette souffrance, si au lieu de parler même quand cela fait mal de se souvenir, que cela dérange, que cela ne plait pas de revoir défiler devant nos yeux la détresse de notre amie, notre conjoint ou un de nos proche, il est de notre devoir de le soutenir et de parler, même quand-il n’y a rien à dire. Je dirais même surtout quand l’autre ne dit plus rien car que sera son lendemain. Que l’on ne me dise pas qu’il ne faut pas être bien dans sa tête pour vouloir mettre fin à sa vie car si ce n’est que cela, il n’y aurait plus grand monde sur Terre. Articles Alors qu’à France-Télécom on vient de déplorer un vingt-cinquième suicide en 18 mois, et que la direction du groupe semble encore peu prompte à reconnaître l’ampleur du phénomène « souffrance au travail » au sein de l’entreprise, voici quelques pistes de réflexion puisées dans ce que l’on sait déjà sur le suicide, et le suicide au travail en particulier. Car le phénomène n’est pas nouveau mais, sans doute ces dernières années, prend-t-il de l’ampleur. En témoigne le cas FranceTélécom. Un taux de suicide élevé en France La France a, parmi les pays européens, le taux de suicides le plus élevé. Selon le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès, centre d’étude rattaché à l’Inserm, le taux global de suicides en France, en 2007, s’élevait à 16,3 pour 100 000 habitants. Mais avec un pic à 41,6 pour 100 000 dès les hommes de 45 à 49 ans. Sans tenir compte des âges, les hommes se suicident trois fois plus que les femmes. Parmi les hommes de plus de 65 ans, on se suicide plus : en 2007, le taux de suicides dépassait les 50 pour 100 000. Mais le taux record, si l’on peut dire, est 74


observé chez les plus de 90 ans : là, en 2007 toujours, on a enregistré un taux de 136,3 pour 100 000. Aucun recensement du suicide au travail Néanmoins, globalement, le nombre de suicides annuels en France aurait tendance, depuis 1993, à diminuer. En revanche, aucune étude jusqu’à présent ne s’est penchée en particulier sur les suicides d’origine professionnelle. Les chiffres sont fondus dans le nombre global. On les estime, de source syndicale, de 400 à 500 par an. Mais le chiffre est peut être sous-estimé. Au vu des cas France-Télécom, Renault-Techno-centre ou Peugeot, il y a sans doute là une piste à développer pour mieux situer l’échelle du problème. Aux Etats-Unis, malgré une très forte sousestimation du phénomène, de récentes statistiques montrent que le suicide au travail est en augmentation. Le suicide mieux reconnu en accident du travail Autres chiffres annoncés tout récemment par la Caisse nationale d’assurancemaladie et dévoilés par le quotidien « les Echos » : sur 72 demandes de reconnaissances de suicides comme accidents du travail, reçues entre janvier 2008 et juin 2009, la a répondu positivement pour 28 d’entre elles. Cinq demandes sont encore en cours d’examen. Parmi ces demandes, recense-la, 85% des victimes étaient des hommes âgés de 40 à 57 ans. Dans un cas sur deux, le suicide s’est produit au travail. Ce qui tendrait à prouver que les suicides en-dehors du lieu de travail ont tendance à être mieux reconnus comme étant liés à l’activité professionnelle. Mais ces chiffres ne concernent, selon Les Echos, que les entreprises du secteur privé. S’ils ne rendent pas compte de la difficulté des démarches, pour les familles (3), ils ont le mérite de rendre concret le phénomène. DF, Renault, Peugeot, Sodexho, Ed… A priori, il n'y a rien de commun entre ces enseignes ayant pignon sur rue. Rien, si ce n'est qu'elles ont toutes été confrontées au cours des derniers mois à un ou plusieurs suicides parmi leurs salariés. Des suicides que les services de "com" de ces grandes entreprises se sont empressés de qualifier "d'ordre personnel". Mais, quelle que soit l'habileté des cellules de crise, le discours officiel ne trompe personne. Au fur et à mesure de la progression des enquêtes - journalistiques mais aussi judiciaires dans certains cas -, le travail apparaît au centre du désespoir ayant poussé ces salariés à mettre fin à leurs jours. Il y a d'abord celles et ceux qui se sont suicidés sur leur lieu de travail, semblant désigner par-là l'origine de leur souffrance. Chez d'autres, on a retrouvé des messages non équivoques. Et puis, il y a ces témoignages de leurs proches décrivant ce qu'était devenue la vie de ces malheureux, accaparés en permanence par leur travail, débordés par le sentiment de ne plus y arriver au point d'en devenir esclave. Accablant. Bien sûr, on peut toujours arguer que ces gens rencontraient aussi des difficultés personnelles, qu'ils avaient une vie de couple au bord de la rupture, des rapports tendus avec leurs enfants. Comment pourrait-il en être autrement quand la vie et les pensées sont à ce point envahies par le travail et ses difficultés ? Dès lors, insister, comme le font les entreprises, sur les défaillances psychiques "naturelles" ou les difficultés personnelles est un piège pour 75


empêcher d'interroger le travail. Avançons déjà que ce dernier n'a pas joué son rôle moteur dans l'épanouissement et la construction de la santé. Cela fait longtemps que, dans ces colonnes, nous tirons le signal d'alarme sur les dérives de l'organisation du travail, sources de souffrance chez les salariés. A maintes reprises, nous avons insisté sur la surcharge de travail, l'augmentation des contraintes de temps, la disparition des marges de manœuvre des opérateurs et des collectifs, sur ce travail qui devient intenable. Mais tous ces constats sur la dégradation des conditions de travail, étayés par des chiffres et de nombreuses enquêtes statistiques, ne suffisent pas à expliquer des suicides qui touchent des gens aux métiers, aux situations de travail et aux profils très différents. Non, pour lever un autre voile du mystère, il faut aussi parler de l'isolement, de la solitude et de la peur. Peur de "couler" sur la chaîne, peur d'une installation industrielle complexe à la fiabilité douteuse, peur de devoir tricher avec des indicateurs abstraits, sans rapport avec l'activité mais exigés par la hiérarchie pour alimenter les chiffres officiels et rassurants de l'entreprise. Avant, ces difficultés pouvaient être socialisées, discutées. Aujourd'hui, les entretiens annuels d'évaluation, l'individualisation des objectifs et tous ces contrats moraux dans lesquels l'entreprise encercle le salarié imposent à ce dernier de se taire. L'impossibilité de faire un travail de qualité et d'en débattre parce qu'il n'y a ni la convivialité suffisante, ni la confiance nécessaire, conduit à des situations dangereuses psychiquement. La dissimulation de ces difficultés ajoute un coût psychologique supplémentaire. Voilà le cocktail qui conduit certains à retourner contre eux-mêmes la violence d'une situation intolérable. Après un suicide, l'émotion qui s'empare de la communauté de travail, y compris des acteurs de prévention, n'est pas toujours bonne conseillère. Entre numéros verts, observatoires du stress et autopsies psychiques, les entreprises se donnent bonne conscience. Parfois au mépris de la déontologie. Souvent pour éloigner le travail d'une salutaire investigation. Une nouvelle forme d'aliénation au travail qui tue Les récentes séries de suicides en entreprise ne doivent rien à une épidémie. Elles sont le produit de nouvelles formes d'organisation du travail qui isolent en même temps qu'elles surchargent les salariés, tout en empiétant sur leur vie privée. De mauvaises réponses à une vraie question Les dispositifs mis en place dans les entreprises confrontées au suicide tendent soit à occulter la part du travail dans la souffrance des salariés, soit à en faire une généralité peu propice à l'action. Deux pièges à éviter. Des outils psy à l'efficacité douteuse Face à la souffrance au travail ou au suicide, les entreprises se donnent bonne conscience en faisant intervenir des cabinets de consultants en psychologie. Pour un résultat discutable et avec de sérieux problèmes éthiques. Que peuvent faire les acteurs de prévention ?

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Suite au suicide d'un salarié, médecins du travail et représentants du personnel au CHSCT doivent enquêter sur son lien éventuel avec le travail, cela afin d'éviter de nouvelles tragédies et préserver les droits de la famille. Mortelle omerta chez Renault Au Techno-centre de Guyancourt, on travaille beaucoup. On se suicide aussi. Mais pas question de parler de ces difficultés. Renault réfute tout lien avec le travail. Enquête sur fond de division syndicale et de mutisme de la médecine du travail. Accident du travail ou maladie professionnelle ? Lorsque le suicide d'un salarié est en rapport avec son travail, il y a tout intérêt, pour ses ayants droit, à le faire reconnaître et prendre en charge au titre des accidents du travail ou des maladies professionnelles. Les deux sont possibles. L'article L. 411-1 du Code de la Sécurité sociale considère qu'un "accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail" est un accident du travail (AT). ... " Le salarié n'est pas le maillon faible " Ex-secrétaire du CHSCT de la centrale nucléaire de Chinon, où six salariés se sont suicidés, Michel Lallier souhaite aujourd'hui créer une association pour défendre les victimes de la souffrance au travail et leurs familles face aux entreprises. Pour conclure que, quelle que soit notre mode d’évolution ou notre situation dans la société, le suicide n’épargne personne, il est autour de nous. Devant les chiffres que vous trouverais facilement sur internet, il vous sera aisée d’en conclure que vous avez au moins une personne que vous connaissez qui a fait une « TS ».S’il n’y a bon de dire que ce que l’on sait, parfois ne rien dire ça ne fait que le lit de l’abcès.

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L'objectif à l'intérieur de ce texte est d'offrir, si cela se peux, réconfort aux personnes éprouvées par la perte d'un être cher. Il est également de sensibiliser les ami(e)s, les proches et les autres personnes qui côtoient les gens en deuil, parce qu'après tout, ce sont avec eux que les "survivants" ont le plus de contacts.

En 1983, Monsieur Jean Monbourquette publiait un livre magnifique intitulé Aimer, perdre et grandir. Souvent, aimer a été facile (malgré les hauts et les bas inévitables de toute relation), perdre, une épreuve atroce que les mots ont peine à décrire et grandir, l'ultime but à atteindre. Comment grandir de la perte de notre enfant ? Pas évident. Probablement pas du jour au lendemain, ni sans effort, mais tout de même réalisable. En avril 2000, vous y sentirez la grande perte, mais aussi une certaine sérénité qui semble s'être installée, malgré le drame, malgré les souffrances. Si vous avez perdu un enfant, vous connaissez cette douleur. Si vous n'avez pas perdu d'enfant, imaginez ce que cette perte pourrait représenter. Vivre son deuil et arriver à grandir à travers lui, n'est pas chose facile. En avril 2000, celui d'une femme qui a perdu son frère, l'épouse de son frère et leur enfant dans un accident de voiture. La perte de personnes chères affecte beaucoup de gens, dont certaines souffrent en silence... Les enfants survivants sont aussi affectés par la perte d'un frère, d'une sœur. Voici ce qu'une mère a écrit en observant la réaction de sa petite fille de 5 ans face à la mort de son frère.

Papa dit qu'il est parti, Maman dit qu'il est mort, Mais il était encore là hier, Je ne comprends pas bien ce qu'ils ont dit.

Papa a l'air très triste, Maman pleure tout le temps, Tout ça c'est bien ennuyeux, C'est parce que mon frère est mort. 78


Son ours en peluche est sur son lit, Ses pyjamas dans le tiroir, Dormir toute seule, ça fait peur, Fermons bien la porte du placard.

Papa dit qu'il est au ciel Et je me demande où c'est Maman, que nous y serons tous un jour Mais je n'en suis pas bien sûre.

Je voudrais être un magicien Savez-vous ce que je ferais? Je le ferais sortir d'un seul coup de cette boîte Il pourrait courir et jouer avec moi.

Mais les magiciens, c'est pas vrai Du moins c'est ce qu'a dit Maman Alors je crois que je devrai dormir toute seule Et que Lancey devra être mort.

Autres points à garder à l'esprit Voici donc quelques points à garder à l'esprit suite à la perte d'un être cher. Pour les survivants, je souhaite que ces pistes vous permettent de prendre le temps de guérir, à votre rythme. Pour les ami(e)s et connaissances des survivants, je souhaite que ces pistes fassent prendre conscience de l'intensité de la souffrance associée à la perte d'un proche et que cette prise de conscience vous permette d'être davantage à l'écoute, compréhensifs et soutenant à l'endroit des survivants.  "À la suite de la mort de votre enfant, vos espoirs, vos rêves et vos plans d'avenir sont sans dessus dessous"  "Votre deuil est unique. Personne, y compris votre conjoint ne vivra cette perte exactement comme vous la vivrez »  « Il est possible que vous ayez l'impression de vivre un rêve et que vous souhaitiez vous réveiller pour constater que rien de tout ça ne s'est passé". 79


Ce sentiment permet "de vous isoler de la réalité de la mort jusqu'à ce que vous soyez apte à tolérer la vérité que vous ne voulez pas croire"  "Bien que vous soyez plus âgé, que vous ayez protégé votre enfant et pourvu à ses besoins, vous lui avez survécu alors que lui est mort. C'est là une réalité très difficile à comprendre"  "Attendez-vous à ressentir une multitude d'émotion". "Aussi bizarres que ces émotions puissent vous paraître, elles sont normales et saines". "Ne soyez pas surpris si vous avez soudainement une vague de chagrin à un moment totalement inattendu"

Prendre le temps de bien guérir Monsieur Jean Monbourquette, prêtre, psychologue, a animé plusieurs groupes d'entraide pour personnes en deuil et, s'adressant aux survivants, il écrit ceci dans son livre Aimer, perdre et grandir : "Dans ce monde de l'instantané, tu aimerais sortir rapidement de ton malaise intérieur. Je comprends. Le processus de la guérison de ton état émotionnel doit suivre son cours. Plus la perte est grande, plus tu dois te donner le temps de guérir et de récupérer. Paye-toi ce luxe; tu le mérites. N'essaie pas de brûler les étapes. La guérison complète va venir. C'est déjà commencé à l'heure actuelle. Tu as eu le courage d'aimer: une nouvelle aventure s'offre à toi, celle de guérir d'une blessure d'amour pour grandir et apprendre à t'approfondir. C'est précieux, donne-toi le temps nécessaire"

Dans ce monde de l'instantané, dit Monsieur Monbourquette. Voilà, selon moi, une plaie qui, sournoisement, infecte nos vies et cause beaucoup de souffrance. Tout va tellement vite, personne n'a plus le temps! Plus le temps de parler, plus le temps de se questionner, plus le temps de s'arrêter pour s'assurer que nous allons dans la bonne direction, plus le temps de pleurer, de vivre sa peine, plus le temps de prendre le temps. Juste le temps de courir, courir, courir! À la mort d'un être cher, nous nous demandons souvent : Y a-t-il une vie après la mort. Un jour, je ne me rappelle pas où ni qui l'a dit, mais j'ai entendu un autre type de question : Y a-t-il une vie avant la mort.

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Je crois que s'il y a quelque chose de positif à retirer de la perte d'un être cher, c'est le cadeau que cette personne nous laisse par son départ : La possibilité de se brancher sur des valeurs plus fondamentales de la vie. Nous souffrons trop souvent d'un étourdissement collectif qui nous éloigne de ce qui nous est pourtant Essentiel. Lorsque la mort frappe un proche, cet Essentiel tend à refaire surface, comme pour nous inciter à un nouveau départ, à une vie plus "connectée" sur des valeurs plus profondes et davantage source de paix intérieure, de satisfaction, de bonheur. Avez-vous déjà lu l'histoire de quelqu'un, ou peut-être connaissez-vous ou êtes-vous quelqu'un qui a déjà frôlé la mort. Le sens des valeurs de ces gens change presque toujours suite à une expérience aussi intense. Les petits plaisirs que nous prenons pour acquis deviennent pour eux, sources de grandes joies. Une belle journée ensoleillée, une sourire, le chant d'un oiseau. Dites-moi qui risque d'être plus heureux, celui qui, pour être heureux, s'exige à lui-même d'obtenir un poste important, une grosse maison, une BMW de l'année, ou celui pour qui un simple sourire suffit. Ne trouvez-vous pas que nous nous compliquions souvent la vie, que nos critères pour être heureux sont tellement nombreux que nous nous programmons, plus souvent qu'autrement, pour être déçus, frustrés ou malheureux. Donner un sens à la mort de l'être cher. Voilà comment plusieurs survivants arrivent à reprendre goût à la vie. Certains nomment une fondation au nom de l'être aimé et perdu, d'autres se battent pour une cause qui lui tenait à cœur, écrivent un livre en sa mémoire, etc.. Vous n'avez pas l'intérêt ou les ressources pour ce genre de projets ? Vous pouvez tout de même grandir malgré votre perte. Y a-t-il plus bel hommage que d'améliorer sa vie grâce à ce que la personne décédée nous lègue comme héritage spirituel, émotionnel ? Personnellement, je crois que ce qui me rendrait le plus heureux au monde lorsque je serai mort, c'est de voir que ce que j'ai tenté d'être comme modèle (avec mes qualités et mes défauts) aura pu aider des gens, et particulièrement mes proches, à vivre une vie plus enrichissante. Ainsi, j'aurais le sentiment que ce que j'ai partagé avec eux leur aura été bénéfique et donc, que ma vie n'aura pas été vaine, mon passage sur cette terre significatif. Voici donc quelques pistes intéressantes pour rendre hommage à la personne qui nous a quitté : Monsieur Monbourquette nous propose de faire "le bilan des qualités de la personne disparue" Ces qualités dit-il, si on les cherchait dans l'autre, c'est que nous les possédions en nous-mêmes également. Maintenant, continue-t-il, elles nous appartiennent.

Une certaine douceur Une façon de s'affirmer 81


Une manière de prendre soin de soi

Monsieur Monbourquette écrit : Le départ de la personne chère renferme en elle la possibilité : De mieux nous connaître. De mieux saisir la souffrance des autres. De s'ouvrir à de nouveaux horizons. De se savoir moins parfaits. De permettre aux autres d'être moins parfaits. De découvrir les sentiers de la guérison.

Voilà autant de façons de rendre hommage à l'être aimé qui nous a quitté.

Se pardonner Se pardonner, voilà également une étape faisant souvent partie du processus de deuil. Se pardonner de quoi ? Encore une fois tiré d'un autre livre de Monsieur Monbourquette (Comment pardonner), je vous laisse avec ce dernier message en souhaitant que quelque chose, quelque part à l'intérieur de cet article ait pu vous rejoindre et susciter une réflexion, une lueur, un réconfort, une énergie, peu importe. Monsieur Monbourquette écrit :

Je me pardonne de rechercher l’inaccessible étoile, D’être fragile, d’avoir honte de ma douleur, De m’accuser dans mon malheur, D’entretenir le désir d’une perfection inaccessible, De m’être fait complice de mon persécuteur, De m’être mis en dehors de mon cœur, D’avoir ruminé des accusations blessantes à mon égard, De n’avoir pas été capable de tout prévoir, De me haïr sans compassion, De me sentir impuissant à accorder le pardon aux autres. 82


Bref, je veux me pardonner d’être humain. Dans son ouvrage Le harcèlement moral dans la vie professionnelle (1), MarieFrance Hirigoyen dénonce le laxisme des DRH (directeurs des ressources humaines) sur cette problématique. « Même s’ils sont conscients de la réalité du problème, les DRH oscillent entre son déni, sa banalisation et la perplexité… En principe, les DRH devraient être les mieux placés pour remettre à sa place un « harceleur » puisqu’ils servent d’intermédiaires entre les salariés et la direction. Dans la réalité, ils ne font que répercuter de façon neutre les consignes de la direction et hésitent à intervenir. »

Alors, que faire si vous-même ou un collègue de travail êtes aux prises avec le harcèlement ? Vous pourriez avoir tendance à paniquer, banaliser ou dramatiser. Sachez qu’il est possible de récupérer du pouvoir sur la situation et d’agir afin de prévenir le pire car le harcèlement au travail tue… Dans un premier temps, il importe de ne pas vous isoler dans cette situation. Il vous faut rapidement trouver un interlocuteur de confiance, un thérapeute, un médecin à qui vous pourrez parler. Le seul fait de vous confier librement vous aidera à voir plus clair et à vous mieux comprendre. Dans cet article, je souhaite jeter un éclairage nouveau sur l’ampleur de ce phénomène de plus en plus répandu que constitue le harcèlement psychologique au travail. Même si tout n’est ni noir ni blanc, je propose une définition du harcèlement psychologique au travail. J’aborde les types de harcèlement et les conditions propices au harcèlement. J’amène aussi les circonstances et les motifs qui génèrent des situations de harcèlement au travail. Finalement, je vous invite à explorer des pistes d’action et de solution.

Qu’est-ce que le harcèlement psychologique au travail ?

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D’après les nouvelles dispositions de la Loi sur les normes du travail en vigueur depuis juin 2004, « le harcèlement est une conduite vexatoire se manifestant soit par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés, laquelle porte atteinte à la dignité et à l’intégrité psychologique ou physique du salarié qui entraîne pour lui un milieu de travail néfaste. Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié ». Le harcèlement est un phénomène socialement construit. Il s’agit d’un effet de contexte organisationnel et socio-économique dont les conséquences sont manifestes sur la santé mentale. Le harcèlement est une figure sournoise et insidieuse de la violence humaine. Cette violence est conditionnée par une situation particulière. Cette violence se vit dans l’interaction et est entretenue par un système relationnel et organisationnel malsain. 1. L’intimidation 2. Les brimades (bullying 3. La persécution (mobbing) 4. Le bouc émissaire (whistleblowers) 5. Le bizutage (discrimination) 6. L’incivilité à caractère vexatoire 7. L’abus de pouvoir 8. Le détournement des règles disciplinaires, du pouvoir de direction ou du pouvoir d’organisation 9. La placardisation L’intimidation est une action violente qui consiste à faire peur à l’autre en haussant le ton, en dépréciant son travail, en le menaçant de manière détournée ou voilée, en exerçant sur l’autre des pressions indues pour parvenir à ses fins. La brimade ou bullying « est une action tyrannique qui consiste à brutaliser, à rudoyer quelqu’un de plus faible. » (2) La persécution ou mobbing « est une forme sévère de harcèlement qui consiste à houspiller, attaquer, malmener et se manifeste par des agissements hostiles 84


fréquents et répétés sur le lieu de travail visant systématiquement la même personne. Cela peut aller jusqu’à des dérapages incluant la violence physique ». (3) Le bouc émissaire ou whistleblowers « est celui qui prend sur lui d’alerter l’opinion publique sur les malversations, de dénoncer les actes de corruptions ou les violations de la loi des grands services publics où il travaille. C’est en ce sens qu’il devient victime de représailles ». (4) La discrimination ou bizutage consiste « en des attaques répétées et opiniâtres envers une personne qui affiche des différences en raison de ses convictions religieuses, de son orientation sexuelle, de ses origines, de sa nationalité » (5) ou du simple fait d’être une femme. L’incivilité à caractère vexatoire consiste à utiliser des propos méprisants pour disqualifier une autre personne ou la discréditer auprès des collègues, supérieurs, subordonnés. On utilise envers elle des gestes de mépris (soupirs, regards levés au ciel, haussements d’épaules). On l’interrompt. On tient à son sujet, devant des tiers et devant l’employé, des propos humiliants et abusifs. L’abus de pouvoir est une forme particulièrement grave de harcèlement qui consiste à s’attaquer directement aux conditions de travail de l’employé en lui retirant son autonomie. On se sert de son pouvoir pour contester systématiquement toutes ses décisions ; pour lui retirer ses moyens et ses outils de travail (budget, téléphone, fax, ordinateur) ; pour lui attribuer des tâches humiliantes ou contre son gré ; pour l’isoler, l’empêcher d’obtenir une promotion ; pour lui attribuer des tâches incompatibles avec sa santé. On ne tient pas compte des avis médicaux concernant la victime. On la pousse à la faute pour la prendre en défaut afin de la congédier (abusivement). Le détournement des règles disciplinaires, du pouvoir de direction ou du pouvoir d’organisation est une forme de harcèlement particulièrement sévère qui consiste à détourner les règles à son profit personnel, à contourner le pouvoir de direction pour s’adonner à l’exclusion ou au favoritisme ou encore servir ses propres fins au 85


détriment de certains employés, pour obtenir ou détourner des fonds sous de faux prétextes, pour s’approprier des biens, obtenir des privilèges sous de fausses représentations ou en retirer à quelqu’un d’autre. La placardisation consiste à isoler la victime ; on l’installe à l’écart des autres ; ses supérieurs hiérarchiques et collègues ne lui parlent plus. Elle devient « persona non grata ». On ignore sa présence en s’adressant uniquement aux autres. On interdit à ses collègues de lui parler. On ne la laisse plus parler aux autres. On communique avec elle uniquement par écrit ou par mail. On fait courir sur elle des rumeurs. On lui attribue des problèmes psychologiques ; on dit du salarié que c’est un malade mental, un fauteur de troubles. La direction refuse toute demande d’entretien et toute explication. Quelles sont les circonstances propices au harcèlement ? i) Le dysfonctionnement de l’organisation du travail prédispose le milieu au harcèlement.

Par

exemple,

dans

plusieurs

grandes

organisations

internationales, aux États-Unis, en Europe et au Canada, et plus près de nous ici à Montréal, il est répandu et surtout bien vu de la direction de participer à des réunions à l’heure du lunch ou encore de travailler en sur-temps tous les soirs et les week-ends et de le prouver en envoyant et en recevant des consignes ou des demandes d’information, d’approbation par courriel bien avant et bien après les heures normales de travail. Ces pratiques, cautionnées par la hiérarchie, exercent une pression telle qu’il devient risqué voire impossible pour un salarié de ne pas s’y conformer. S’il exprime son désaccord, ses pairs et ses supérieurs, se sentant confrontés, auront tôt fait de le mettre au pas. Ils le manipuleront, remettront en cause tantôt son professionnalisme, tantôt sa loyauté envers l’entreprise. S’il n’entre toujours pas dans le rang, la situation dégénèrera rapidement pour l’individu ; on envahira alors sa vie privée par des coups de téléphones répétés lorsqu’il est en congé. On ne tiendra pas compte des limites qu’il aura osé exprimer. C’est alors que s’ensuivra une série de symptômes et de conséquences néfastes pour la santé du salarié mais aussi pour l’entreprise. On le verra plus loin, c’est en millions de dollars que se chiffrent les coûts de l’absentéisme au 86


travail pour des raisons de santé mentale reliées à des malentendus, des situations conflictuelles engendrés par de mauvaises pratiques de gestion et le dysfonctionnement de l’organisation du travail.

ii) La détérioration des conditions du travail résulte souvent d’un déficit sur le plan de l’éthique et des valeurs. On croit à tort que l’écart entre le discours dominant et les pratiques est sans conséquence. C’est un leurre, les salariés décèlent rapidement le manque d’intégrité chez l’autorité et sa malhonnêteté est loin de passer inaperçue. Les deux ont un effet démobilisateur qui détériore les conditions de travail et induisent un fort vent d’incertitude et d’insécurité.

De toute évidence, un changement de supérieur, de nouvelles orientations non ou mal communiqués aux salariés affectent les conditions de travail. Un arrêt de travail, un désaccord, une réorganisation du travail sont autant de raisons pouvant également

entraîner

une

détérioration

des

conditions

de

travail.

Les motifs du harcèlement sont nombreux. On l’exerce pour exclure, écarter, casser la résistance, assouvir un plaisir pervers, par ignorance, en raison de fausses croyances

ou

encore

en

vue

d’extraire

une

plus-value*.

Qui sont les harceleurs ? Outre les causes organisationnelles qui découlent des mauvaises pratiques et du style de gestion, le harcèlement a aussi une explication psychologique. En effet, on peut cerner divers profils psychologiques de harceleurs. Il s’agit du paranoïaque, du narcissique, du caractériel et de l’obsessionnel compulsif. Sans m’attarder à l’analyse psychologique approfondie de ces profils, qui fera l’objet d’un autre article, je mentionnerai ici que l’on observe chez l’un comme chez l’autre un écart quantifiable et mesurable entre le comportement normal ou adapté et le comportement pathologique ou asocial soit le déficit éthique, le réflexe de déresponsabilisation, la peur de l’incompétence, la peur viscérale du rejet et de l’abandon, l’insécurité, le besoin insatiable de tout contrôler, l’absence d’empathie, l’ignorance, le manque d’éducation, le complexe d’infériorité, le perfectionnisme à outrance, la logique 87


binaire (tout ou rien, blanc ou noir, bon ou mauvais) et enfin, la rumination. Cette énumération, sans être exhaustive, donne tout de même un aperçu éclairant des caractéristiques et des comportements pathologiques observés chez les harceleurs. Quelles sont les conséquences du harcèlement chez la victime ? Le vécu des victimes de harcèlement psychologique est tragique. Lorsque l’on porte atteinte à ses conditions de travail, lorsqu’on l’isole et refuse de communiquer avec elle, lorsque l’on porte atteinte à sa dignité, lorsque l’on a recours envers elle à la violence verbale, physique ou sexuelle, la personne harcelée vit une grande détresse psychique. Elle est profondément blessée et atteinte dans son droit inaliénable à l’intégrité et à la dignité. Les conséquences sont encore plus désastreuses si la victime s’isole. Au début les symptômes seront diffus ; la personne se sentira nouée, tendue. Lorsqu’elle ne reçoit pas d’aide psychologique, sa santé mentale et physique se détériorera notablement. Elle se sentira surmenée en raison de l’apparition de troubles du sommeil, d’insomnies fréquentes, de perte d’appétit, d’amaigrissement. Elle perdra peu à peu tout intérêt pour son entourage, ses activités et son travail. Elle développera des phobies, des peurs ; s’inventera des scénarios catastrophiques imaginaires. Elle souffrira de dépression et, dans les cas les plus sévères, elle perdra contact avec la réalité et à la longue, sombrera dans des épisodes de délire paranoïaque. Malheureusement, la victime de harcèlement qui se replie ainsi sur elle-même en viendra à poser des gestes désespérés. Plusieurs y parviendront sans que personne n’ait rien décelé du drame humain qui se tramait derrière cette image, apparemment

sans

faille.

Oui,

le

travail

tue.

Et

si

c’était

vous…

*Employé qui démontre un savoir-faire et un savoir-être exceptionnels ou qui possède des compétences, des talents et des attributs hors du commun lesquels peuvent

faire

naître

chez

l’autre

une

profonde

insécurité.

L’ampleur des coûts santé (6) Si je m’y suis intéressée, c’est que le phénomène est préoccupant et en hausse constante. Le Canada occupe le 5è rang des pays industrialisés en matière de plaintes de harcèlement. Un fonctionnaire sur cinq se dit harcelé. C’est là la première 88


cause d’invalidité au Québec. Je n’ai pas en mains de chiffres plus récents ; cependant, le nombre de réclamations à la CSST est passé de 530 à 994 entre 1990 et 1997. Le coût des indemnités est passé de 1,5 $ millions pour la même période à 5,1 $ millions. Pour l’entreprise qui doit verser des indemnités d’invalidité, les coûts de santé se chiffrent par des pertes de profit marquées ; une facture de 440 $ millions par année seulement au Québec.

La dimension matérielle du harcèlement pour l’entreprise, pour le salarié, pour la société. Pour l’entreprise, il y a augmentation des journées de congé pour maladie, des frais juridiques, des frais de remplacement, des cotisations à la CSST, à l’assurancechômage, à l’assurance-maladie. Il y a aussi l’augmentation des retraites prématurées et des heures supplémentaires tandis qu’il y a baisse de productivité, de motivation, du moral, effritement de la culture d’entreprise, dégradation de l’image de marque de l’entreprise.

Pour le salarié ou la victime qui démissionne ou se voit en congé d’invalidité en raison d’une situation de harcèlement, cela signifie une perte ou une baisse significative de revenus et donc de son niveau de vie pour un temps indéterminé, un changement d’emploi souvent moins bien rémunéré et des coûts de santé non couverts. Pour la société, cela signifie une augmentation des soins médicaux et hospitaliers, des cotisations à l’assurance emploi et à l’assistance sociale. La dimension immatérielle du harcèlement pour la victime, les témoins et leur famille et l’ensemble des citoyens. Pour la victime, le coût se mesure par l’atteinte à son droit à la dignité tandis que pour sa famille, les témoins, le coût humain se mesure par la détresse et l’impuissance vécues. Le coût social de la désolidarisation se mesure par l’effritement du lien. Le coût sociétal se mesure par la perte de sens du travail.

Des pistes d’action et de solution

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Comment contrer le harcèlement…  en sortant du non-dit (parler à un thérapeute, un médecin, aux proches)  en se mobilisant dans l’action (trouver des alliés, dénoncer le harceleur, se

documenter sur le sujet, écrire, méditer, faire de l’exercice)  en se solidarisant (sortir de l’isolement, avoir recours aux ressources du milieu

: programme d’aide aux employés, syndicat, CLSC, groupes d’entraide, d’appartenance) Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement. Pour me consulter, participer à mes ateliers, assister à mes conférences, visitez ma page Psycho-Ressources Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et Coach de Vie NOTES: 1. Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral dans la vie professionnelle p.368 Éd. POCKET Savez vous que les phrases assassines, les regards qui tuent forcent chaque année, plus de 500,000 Canadiens à s’absenter du travail en raison de troubles psychologiques ? Que le coût des absences liées aux problèmes de santé mentale a plus que triplé entre 1990 et 2000 ? Que la dépression pourrait devenir, dès 2020 la 2è cause d’invalidité ? Que le harcèlement est un facteur de premier plan du stress en milieu de travail ? Comme on l’a vu dans la 1ere partie de cet article, le harcèlement au travail est une forme de violence construite, systématisée des plus destructrices qui soient parce qu’il tue une partie de l’identité psychique. Il tue aussi la motivation ; il tue le sentiment d’appartenance qui entraîne une perte de sens. C’est pourquoi de plus en plus d’avocats, travailleurs sociaux, médecins, psychiatres, psychothérapeutes se rallient pour venir en aide aux victimes. Je m’y intéresse car comme plusieurs, j’ai été un jour partie prenante et témoin de ce phénomène social dont l’ampleur est préoccupante. En tant que thérapeute et consultante, j’ai beaucoup lu et réfléchi sur 90


la question ; j’ai tenté d’analyser et de saisir la complexité de ce phénomène. J’ai assisté à des séminaires d’études pour en approfondir ma compréhension ; j’ai recueilli des témoignages et des confidences de personnes qui l’ont vécu et qui m’ont demandé mon aide. À tous ces gens qui ont été affectés par ce mal insidieux, je veux donner de l’espoir. Je livre ici le fruit de ma propre expérience et de ce que j’en ai appris, dans un but de sensibilisation et de prévention. Je m’attarde, dans la deuxième partie de cet article à distinguer conflit et harcèlement et au contexte qui induit le harcèlement au travail au plan moral donc, des valeurs. En effet, il me paraît nécessaire de différencier d’abord le harcèlement du conflit. S’il y a harcèlement, c’est que justement aucun conflit n’a réussi à éclater. Dans un conflit, les positions sont clarifiées, les reproches sont nommés ; en d’autres mots, la guerre est ouverte… Au contraire, derrière tout procédé de harcèlement, il y a du non-dit et du caché. Même s’il est coûteux et douloureux pour une organisation, le conflit implique qu’il y avait au départ une nécessité de changement. Le conflit sert à faire éclater au grand jour les non-dits, les insatisfactions et les frustrations sousjacentes. Le conflit a sa raison d’être en sorte qu’il permet de se mobilier dans une action créatrice, de rallier les personnes, d’examiner les alliances et surtout de questionner les pratiques. Le conflit peut être l’occasion d’explorer de nouvelles façons de faire dans des milieux professionnels devenus routiniers. Donc, dans un conflit ouvert, chacun peut défendre sa position, choisir son clan. Cependant, tous les coups ne sont pas permis, car le conflit suppose des règles éthiques ; un pouvoir régulateur. Chacun a une place à garder. Par contre, les conflits qui ne trouvent pas leur aboutissement dans la médiation, l’arbitrage ou le compromis risquent de dégénérer et de se poursuivre de manière détournée, souterraine. Lorsque le conflit dégénère en luttes de pouvoir larvées, il peut mener au harcèlement. Il faut bien le dire, les conflits ont mauvaise réputation dans les organisations. On craint que cela nuise à l’image de marque. Cette crainte a ses origines dans notre éducation judéo-chrétienne ; notre système d’éducation nous a appris à juger le conflit, à en avoir peur, à l’éviter. Il est préférable de donner l’impression que tout va bien au lieu d’apprendre à exister avec nos contradictions, nos désaccords, nos divergences et à les assumer. 91


De manière générale, dans le monde du travail, les personnes en autorité banalisent ou nient les difficultés relationnelles sauf si elles nuisent à la prospérité immédiate de l’entreprise. L’attitude la plus courante face au harcèlement demeure encore l’évitement et la fuite. S’en laver les mains, étiqueter les victimes et leur coller un problème psychiatrique sont des raccourcis faciles pour expédier un phénomène de violence sociale complexe. Il ne suffit pas non plus de définir le problème de manière manichéenne : le harceleur d’un côté, la victime de l’autre. Je le déplore, on laisse la situation dégénérer, on ne s’en occupe pas. On demande après coup aux DRH de récupérer des situations impossibles parce que la direction a refusé d’y remédier alors qu’il en était encore temps. Cela dit, la politique de l’autruche a un prix ; elle vient avec tout un lot de conséquences : stress, fatigue, anxiété, démobilisation, dépression, harcèlement, taux de roulement élevé, baisse de productivité, perte de sens. À l’opposé du conflit, la manœuvre de harcèlement demeure non dite, détournée. Disons-le, le harcèlement au travail ne saurait s’ériger en système sans la complicité, le silence, l’indifférence qui lui ont jusqu’à maintenant permis de prendre une telle ampleur pas seulement au Canada mais en Europe, aux Etats-Unis et partout dans le monde. Dans son ouvrage phare, « Le harcèlement moral dans la vie professionnelle », Marie-France Hirigoyen parle bien de harcèlement moral car, écrit-elle, « le choix du terme moral implique une prise de position. Il s’agit effectivement de bien et de mal, de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas, de ce qu’on estime acceptable dans notre société et de ce qu’on refuse… Il n’est pas possible d’étudier ce phénomène sans prendre en compte la perspective éthique ou morale, car ce qui domine du côté des victimes de harcèlement moral, c’est le sentiment d’avoir été maltraitées, méprisées, humiliées, rejetées. Du côté des agresseurs, face à la gravité de cette violence, on ne peut que se poser la question de leur intentionnalité. Y avait-il effectivement intention de nuire ? »(1) Voici comment M.-F. Hirigoyen définit le harcèlement : … le harcèlement moral au travail se définit comme toute conduite abusive (geste, parole, comportement, attitude…) qui porte atteinte, par sa répétition ou sa systématisation, à la dignité ou à

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l’intégrité psychique ou physique d’une personne, mettant en péril l’emploi de celle-ci ou dégradant le climat de travail. (2) J’ajouterais que le harcèlement moral n’est pas que du stress, même s’il implique une première phase de stress qui est observable lorsque l’isolement de la personne est modéré et que l’agression ne vise que ses conditions de travail. En fait, la phase de harcèlement moral apparaît réellement lorsque la personne ciblée se rend compte que la malveillance est dirigée contre elle. En d’autres mots, c’est lorsque la personne prend conscience que le refus de communiquer est manifeste et humiliant, lorsque les critiques sur son travail deviennent méchantes et que les attitudes et les paroles à son endroit sont injurieuses qu’une partie de son identité s’éteint. Alors, les conséquences sur le psychisme de la personne sont beaucoup plus graves lorsqu’elle voit qu’il y a « intention de nuire » à son endroit. On a du mal à croire qu’une telle malveillance puisse se manifester, puis commencent la confusion et le questionnement anxieux : « Qu’ai-je fait pour qu’on me traite de cette façon ? », et des tentatives désespérées pour « changer les choses, les améliorer ». Cela entraîne une blessure à l’estime de soi et une brèche en la confiance en soi qui n’ont plus rien à voir avec le stress. Il s’agit là d’une blessure d’amour-propre, une atteinte à la dignité. En même temps, il y a chez la personne une désillusion brutale liée à la perte soudaine de confiance qu’on avait dans l’entreprise, envers son patron ou ses collègues. Le traumatisme est d’autant plus grand que la personne est dévouée, investie dans son travail. Si le stress est destructeur par excès, le harcèlement par contre, est destructeur par sa nature même car il porte atteinte à la dignité et au respect de la personne. Et les conséquences sur la santé sont beaucoup plus graves. Par exemple, lorsque Marie est soumise à un rythme de travail épuisant parce que normalement accompli par deux personnes, elle est fatiguée et subit beaucoup de stress. Mais lorsque sa surveillante se met à s’acharner sur elle et à l’humilier publiquement, elle tombe gravement malade. On voit bien qu’il ne s’agit pas de la même échelle de gravité. Chez les personnes stressées, le repos est réparateur et de meilleures conditions de travail leur permettront de récupérer. Chez la victime de harcèlement, la blessure de honte et d’humiliation persistera longtemps. Selon son parcours de vie et son histoire familiale, chaque personne sera plus ou moins affectée par l’atteinte à sa dignité. 93


Cependant, passé un certain stade d’agression, tout le monde est touché dans son identité profonde. Il faut retenir, que le harcèlement professionnel met en cause les conditions de travail. Il faut toujours faire plus avec moins et cela engendre du stress mais l’intention de la gestion n’est pas de nuire ou de détruire les salariés mais au contraire, d’améliorer leur performance. « Alors que dans le harcèlement moral, il y a intentionnalité malveillante et l’individu lui-même est visé. Il ne s’agit pas d’améliorer la productivité ou les résultats… Cette violence n’est utile ni à l’organisation ni à la bonne marche de l’entreprise. (3) Tandis que dans la première partie de cet article j’aborde les formes ouvertes de harcèlement, dans cette deuxième partie, j’en soulève des formes plus subtiles mais tout aussi pernicieuses. Par exemple, une rencontre se passe autour de petites choses impalpables, ce que Leibniz nomme les « petites perceptions ». Le fait que l’on se sente bien ou mal avec quelqu’un dépend parfois de choses aussi subtiles qu’un battement d’ailes de papillons ! Il suffit d’un ensemble de ces petites perceptions (souvent inconscientes) pour transformer notre disposition envers l’autre, nous amener à nous rigidifier, à nous fermer. Le harcèlement moral est fait, au début en tout cas, de perceptions minimes, et c’est pourquoi il est si difficile à prouver au sens juridique du terme. Ces signes sont perçus par la personne visée mais pas par l’entourage qui n’intervient pas parce qu’il ne voit pas la manœuvre, et qu’elle ne lui est pas adressée. José Gil a très bien exprimé cette idée dans un article paru dans la revue Chimères : Prenons un visage et, sur ce visage, un sourire. Le sourire se veut amical et pourtant, nous y percevons un je-ne-sais-quoi qui nous révèle tout le contraire : il cache une antipathie profonde, voire une hostilité. Mais seul un regard perçant saisit ce décalage entre ce que le sourire prétend exprimer et ce qu’il exprime réellement. Ce décalage est perçu grâces aux petites perceptions : c’est un sourire imperceptiblement hypocrite (4). » Il en va de même avec les mots : apparemment suaves et bienveillantes, si on s’en tient au sens, les paroles peuvent être chargées d’une agressivité qui ne pourra être décodée que par la personne à qui elles s’adressent. L’entourage n’en percevra 94


parfois rien du tout. C’est ce que l’on appelle le langage paradoxal ; le message ambigu ou message double. C’est une forme de communication perverse, car la personne qui les utilise a l’intention, sous des dehors déguisés, de nuire à la personne qu’elle vise et de la déstabiliser. Le harcèlement demeure une notion subjective. La difficulté qu’il y a à analyser les situations de harcèlement et à y remédier vient du fait que la réalité extérieure, visible des témoins ou des intervenants, n’est pas la réalité psychique de chacune des personnes en cause. Cependant, on peut dire que, quand le harcèlement est le fait d’un individu pervers, celui-ci s’estime toujours dans son droit « il a raison ». Bref, il ne lui vient nullement en tête de remettre en cause son comportement tandis que la personne visée, elle, n’est pas sûre de n’être pas la cause de ce qui lui arrive. Un fait demeure, le harcèlement moral est grave car il peut provoquer une destruction de l’identité et donc changer de manière durable le caractère de la personne. Depuis l’enfance, notre identité se construit progressivement et n’est jamais fixée définitivement. Quand on est victime d’une agression contre laquelle on n’a pas les moyens psychiques de lutter, il peut y avoir accentuation des traits de caractère préalables ou apparition de troubles psychiatriques. Il s’agit d’une véritable aliénation au sens où la personne est dépossédée d’elle-même, où elle devient étrangère à elle-même. Il est des paroles ou des attitudes qui tuent et M.-F. Hirigoyen en précise la gravité des conséquences de son point de vue de psychiatre. « Quand le but de l’agression est de détruire l’autre, de le priver de son identité, on n’a pour se protéger que deux solutions, se dédoubler, ce que les psychiatres appellent la dissociation, ou renoncer à son identité (5) ». Ce n’est pas rien ! Lorsqu’il y a conflit de valeurs, on voit souvent apparaître une dynamique de harcèlement. Par exemple, un salarié scrupuleux et dévoué suscitera de la méfiance chez ses collègues plutôt nonchalants. Ceux-ci se sentiront menacés car ce qu’ils interprètent comme du zèle sera confrontant pour eux. Ils réagiront défensivement en rejetant l’employé, l’affublant d’épithètes, le ridiculisant. Le salarié, quant à lui, ne saisit pas la raison de la manœuvre. Instinctivement, il fera des tentatives désespérées pour être accepté d’eux, au début à tout le moins. Si son estime de luimême n’a pas d’assise solide, il aura tendance à leur laisser du pouvoir ; celui de l’humilier, de le dégrader. 95


De leur côté, si les témoins ou les patrons ferment les yeux sur la situation, ils cautionnent implicitement le harcèlement qui y trouvera un terreau fertile pour proliférer. Si au contraire, les témoins ou les personnes en autorité désapprouvent clairement cette attitude, la situation prendra fin rapidement. De la même façon, si l’estime de soi du salarié est fermement ancrée, il puisera en lui-même les ressources pour se défendre et se protéger. Par conséquent, cette force intérieure fera rempart contre les intrusions et les attaques dégradantes de ses collègues. J’ai observé que, lorsque la personne qui subit du harcèlement ne restait pas prise dans l’impuissance ou sortait de ce que j’appelle le phénomène de « victimisation », la situation se transformait à son avantage. En effet, le salarié « récupère du pouvoir » lorsqu’il sort du non-dit c’est-à-dire lorsqu’il se confie et parle de la situation à d’autres ou confronte ses agresseurs. En s’affirmant et en exprimant clairement aux personnes qui le traitent de manière dégradante qu’il n’accepte pas qu’on lui manque de respect, en général, celles-ci battent en retraite. Cependant, tout n’est pas si simple car nous ne vivons pas dans un monde idéal où chacun s’affirme sans crainte et trouve en l’autre ouverture d’esprit et respect humain… J’ai noté également que les pratiques de gestion et la culture d’entreprise qui s’appuyaient sur les valeurs de respect et l’éthique servaient de bouclier contre le harcèlement. Toutes les recherches en management le prouvent, chaque salarié est une richesse potentielle pour l’entreprise où il est embauché s’il est respecté dans sa singularité. Les membres de la direction ont la responsabilité de prêcher par une conduite exemplaire derrière laquelle les employés ne manqueront pas de se rallier. En d’autres mots, lorsque les membres de la direction exercent leur droit de gestion avec une mentalité de « juste milieu », ils émettent un message clair. En effet, lorsqu’ils sont des modèles d’intégrité, lorsqu’ils agissent respectueusement et avec diligence, les membres de la direction inculquent une culture d’entreprise dont le mot d’ordre est savoir-vivre. Au Québec, en vertu des dispositions de la Loi des Normes du Travail sur le harcèlement au travail, en vigueur depuis juin 2004, l’employeur est légalement tenu de maintenir le milieu de travail exempt de harcèlement. S’il en est témoin ou si on une telle situation est portée à sa connaissance, il doit prendre toutes les mesures 96


pour y remédier et l’enrayer. Ces mesures peuvent comporter un code de conduite ou une politique lesquels doivent être clairement énoncés et communiqués au personnel à tous les échelons de la hiérarchie. S’il n’agit pas, l’employeur est réputé responsable et complice de la situation de harcèlement. Par conséquent, il devient passible de poursuites et de condamnation au même titre que le harceleur. Pour sa part, l’employé est responsable de ses actes aux plans civil et pénal. Par conséquent, il a une obligation légale de civilité. Enfin, il y a des responsabilités transversales c’est-à-dire qui incombent à la fois à l’employeur et à l’employé :  cultiver des relations de travail respectueuses ;  se tenir au courant des lois et des politiques et en comprendre les implications ;  être conscient de l’effet de son comportement ;  modifier son comportement s’il y a lieu ;  collaborer de manière pleine et entière au règlement d’une plainte. Dans la troisième et dernière partie de cet article, je tente de répondre à cette question « Est-il possible de briser ce système relationnel destructeur, bourreauvictime ? » J’aborde aussi l’aspect éthique et j’analyse plus en profondeur ce qui sert de rempart contre le harcèlement. Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement. Pour me consulter, participer à mes ateliers, assister à mes conférences, visitez ma page PsychoRessources Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et Coach de Vie NOTES: 1. HIRIGOYEN, M.-F. Le harcèlement moral dans la vie professionnelle pp. 15-16 POCKET 2001

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Quand

le

travail

tue…

(3e

partie)

Le trio infernal bourreau-victime-sauveur… Comment en sortir pour que le Moi profond émerge en toute liberté ? Comment retrouver sa liberté d’être au travail comme ailleurs ? Il

me

paraît

essentiel

d’abord

de

définir

ce

qu’est

le

triangle

bourreau–victime-sauveur. Il s’agit d’un mécanisme de survie inconscient qui prend souvent racine dans l’enfance lorsqu’il y a eu maltraitance et négligence. Ce scénario émotionnel apparaît pour permettre à l’enfant de survivre à la souffrance. Grâce à cette stratégie, il peut faire face à l’insécurité, à la trahison, à l’abandon et au rejet. A l’âge adulte, ce mécanisme n’est plus approprié. Cependant, parce qu’il reste présent non pas dans le souvenir mais dans la mémoire affective, il est réactivé inconsciemment par des états intérieurs à travers des situations de pouvoir actives du triangle. Ces états intérieurs refont surface lorsque l’individu vit une peur viscérale du rejet, de l’abandon ou de la trahison qui le plonge inconsciemment dans les souffrances de l’enfance. Ce schéma répétitif fausse, entre autres, les rapports avec les figures d’autorité symboliques (gouvernement, police, magistrature) et réelles (professeur, formateur, employeur, supérieur hiérarchique). Il se caractérise par un profond sentiment d’impuissance, de colère qui entraîne des états dépressifs sévères, souvent accompagnés de violence et de pulsions morbides. Il fausse également la donne dans les rapports amoureux et toute relation affective importante car ces personnes développent des troubles anxieux et des troubles de l’attachement. Leurs difficultés relationnelles vont de la co-dépendance à la peur de l’engagement en passant par les « relations à tout prix » où l’individu est prêt à tout pour ne pas vivre à nouveau la souffrance d’abandon, de rejet ou de trahison. De plus, il a développé une seconde nature qui le met en état d’hyper vigilance car il croit vivre dans un monde plus hostile qu’il ne l’est en réalité. Ce système relationnel n’est pas statique. En effet, pour obtenir ce qu’il veut, l’individu emprunte tour à tour le rôle de la victime, du sauveur ou du bourreau. Tant que ce système lui permet de contrôler son environnement, il n’en sort pas de luimême. Mais, il y a un mais ; il n’y a pas de liberté dans ce système relationnel qui 98


retient l’individu prisonnier d’un vécu souffrant dont il n’est même pas conscient. Il se construit, au fil du temps, une forteresse, un personnage qui, croit-il, le mettent à l’abri de la souffrance, du rejet, de l’abandon. Ce faisant, il tourne aussi le dos à la vie, au bonheur. Avant d’en prendre conscience, il « tourne en rond » pendant plusieurs années au cours desquelles il accumule les échecs relationnels et professionnels. Même s’il pressent un moi plus épanoui, plus heureux auquel il aspire, il n’y parvient jamais. La répétition des mêmes situations souffrantes au travail et dans l’intimité l’incite soit à s’isoler et à s’enfoncer davantage, soit à demander de l’aide car sa vie est devenue un véritable enfer. Pour en finir avec le trio infernal bourreau-victime-sauveur Afin d’aider l’individu à transformer son impuissance et sa colère en actes créateurs vers l’incarnation de son MOI profond, je propose une éthique de vie qui s’applique à toutes les sphères de l’activité humaine. En d’autres mots, je vois l’intégrité comme la meilleure des protections contre toute forme de débordement. Être honnête et loyal avec soi-même et être capable de répondre de ses actes est l’engagement de toute une vie. C’est aussi chacun sa mission, qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou non, c’est la clé de voûte pour bâtir un monde plus humain, un monde meilleur. Pour y arriver, j’invite l’individu à faire face à son passé. Nous entreprenons tous deux un travail réparateur par la relation d’aide psychologique. Grâce à cette démarche, il apprend à « recontacter » le vécu souffrant, à l’exprimer parfois depuis l’époque de son enfance. Peu à peu, il prend ou reprend sa juste place parmi les siens et aussi dans le monde du travail. Personnellement, je ne crois pas à l’efficacité des thérapies explosives sous forme de catharsis ou qui durent plusieurs années. Ce que j’appelle une « remise en ordre » est possible dans le cadre d’une démarche thérapeutique ciblée où le système dysfonctionnel avec ses mécanismes de défense, ses déclencheurs, ses besoins psychiques insatisfaits apparaissent dans toute leur clarté. Un éclairage nouveau redonne à chacun sa juste part de responsabilités en respect de soi et des autres, en sa capacité à établir des limites claires, à accepter et à respecter celles des autres. L’objectif premier de mon approche thérapeutique est d’aider l’individu à cheminer vers son identité véritable et à la création de son 99


PROJET DE VIE. L’essence de mon approche thérapeutique s’appuie sur une plus grande connaissance de soi, laquelle apporte une sérénité, une paix intérieure qui aident l’individu à se libérer des entraves du passé. Il peut dorénavant récupérer du pouvoir sur sa vie. Il apprend à sentir, à voir, à nommer et à accepter son histoire personnelle, à s’approprier son héritage familial et non plus à en souffrir, à en avoir honte ou à s’en dissocier. Dès les premières séances, l’individu fait des prises de conscience importantes, vit des transformations essentielles et des expériences propulsantes. Sa vie lui procure plus de satisfaction ; il a plus d’énergie et il est plus audacieux. À la fin, il en sort grandi en dignité et en ayant restauré son identité fondamentale et son projet d’ÊTRE. C’est une sorte de rituel de purification où chaque séance lui fait découvrir les méandres et les sinuosités de sa personnalité, les secrets, les mystères et les trésors qui s’y cachent parfois. Cette lumière nouvelle lui fait voir des évènements qu’il trouvait tragiques comme des mécanismes alliés, salvateurs. Au lieu d’en vouloir au monde entier, il tourne volontiers le regard vers lui-même ; il se regarde et regarde l'autre avec plus d'indulgence, plus d’humanité. Il comprend mieux ses travers et leurs conséquences. Il se réconcilie, parfois avec lui-même. Un travail thérapeutique réparateur et puissant se fait jour chez lui. Il voit avec clarté et de manière objective ce qui s’est passé de sorte qu’il puisse assembler les pièces de son puzzle intérieur. À chaque fois qu’il m’est donné d’observer quelqu’un cheminer vers la récupération de son Moi profond j’en suis toujours émue, étonnée et enrichie. C’est pour moi une expérience de l’ordre du sacré. C’est un grand moment de grâce que de voir la vie circuler à nouveau fluide et libre ! Mais le cadre et l’essence de mon approche y sont pour quelque chose. J’exerce ma pratique dans un bel endroit, chargé de bonnes vibrations où j’y fais régner avec douceur et fermeté une atmosphère de confiance qui suppose le respect de certaines règles… justement un cadre rassurant. J’aide avec compassion l’individu à déverrouiller les portes de son affect, à affronter ses démons intérieurs et à vider ses fantômes. Je le guide avec savoir-faire, sincérité et enthousiasme ! 100


Être le spectateur extérieur de la constellation de sa propre problématique permet une compréhension et un travail de réparation qui incitent l’individu à poser des actes différents, à explorer d’autres modes d’êtres. Il a une meilleure connaissance de luimême et une nouvelle préhension du réel. En général, on voudrait croire qu’un jour viendra où nous pourrons enfin vivre HEUREUX, sans tous ces ennuis, ces «tuiles» qui nous tombent dessus et nous empêchent d’être heureux. … Au point qu’un jour, pour ne plus souffrir, on démissionne, on divorce, on se « victimise » ou on devient « bourreau ». Alors, en désespoir de cause, on s’en prend qui à ses proches, qui à ses collègues, à son employeur ou à son employé. Quelqu’un doit payer, pas vrai ? Et les années passent… Abandonner ses envies, ses rêves a un prix : renoncer à son pouvoir. Préférer couper les ponts avec un ami, un collaborateur, un associé, c’est larguer les amarres mais vers un vide encore plus vertigineux. Le chemin de la solitude est cruel. On ne règle rien en se fermant, en se durcissant ; on perd en sensibilité et en humanité. Vous l’avez certainement expérimenté, ce que l’on fuit nous suit et nous pousse parfois dans nos derniers retranchements. Il s’avère plus porteur de «Transformer sa Vie», de demeurer mobilisé et à l’affût du voyage extraordinaire à travers tout ce qui, dans notre vie, nous fait démissionner, divorcer ou abandonner nos rêves ; tout ce qui nous fait poser en victime ou nous durcir impitoyablement. Mais avant, il est nécessaire d’en finir, une fois pour toutes, avec un rêve irréalisable : l’illusion de croire qu’une vie sans ennuis, sans naufrages, sans catastrophes serait le comble du bonheur. Pour ma part, j’ai cru assez tard dans ma vie que l’essence même du bonheur était l’absence de malheur. Que de temps perdu et d’espoirs déçus ! «Oser créer sa Vie» pour sentir à quel point toutes ces crises, ces catastrophes sont là pour nous éviter le pire, à savoir rester toute sa vie à la surface des choses, sans jamais risquer de vivre pleinement, s’amener, vibrer de tout son être. Plutôt que de fuir, de «fermer les volets» et d’attendre que ça se passe, pourquoi ne pas «Oser Être» et goûter la joie d’affronter la Vie ! Voilà la clé qui délivre des liens bourreau-victime-sauveur ! 101


Cet article peut être reproduit en tout ou en partie à condition d’en mentionner la source. J’aborderai sous peu d’autres aspects du harcèlement. Pour me consulter, participer à mes ateliers, assister à mes conférences, visitez ma page PsychoRessources Johanne Bussières, Thérapeute en relation d’aide psychologique et Coach de Vie.

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Le Respect Ainsi soit tort, Est-ce le nom du port, Qui conduit à la mort, Ainsi n’est port mon sort. Congénitale, Suivant le thème Astrale, Ne pas dire qu’il est banal, Le suicide n’est pas normal. Un être cher s’en va, Il part, il marque le pas, Nous n’entrons plus sa voix, Il a suivi sa propre voie. Qui y a-t-il de très ordinaire, Dans un drame presque vulgaire, Nous pouvons invoquer sa misère, De cette qui le mis dans une violente colère. La colère contre soit, contre toute la société, Est-ce donc une raison pour vouloir nous quitter, La douleur qui va en son cœur l’emporter, Ce n’est pas la mort qui va vraiment le calmer. Suicider tu manques à la charité, Suicider tu ne triomphe pas de tes idées, Suicider du cède à d’autres volontés, Suicider tu fais le lit de l’adversité. Tu te suicide sans la moindre pitié, C’est trop facile de se laisser aller, Mais le courage c’est tout de même d’affronter, Le suicide c’est pour moi, un manque de respect.

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Et vouloir

A vouloir tutoyer les anges sur Terre, on fini par côtoyer les démons en enfer, dans les méandres de l’inconnu du royaume du maitre de l’illusion Lucifer. A croire que l’on peu tout décider, tout faire pour sois, selon notre volonté, nos désirs dans notre vie de touts les jours, on crois à tort que le monde nous ait dû. Cupidité et ivresse de soit même, comment croire d’aussi sordides balivernes ! Le nombrilisme et l’égocentrisme est une religion qui ne fait pas légion dans le palais de l’humilité. Comment le soit suprême de l’individu peut-il rivalisé avec l’être que l’on a placé au premier plan dans notre cœur. A moins que celui-ci soit nous même, il en devient un pêché de se condamné et s’ôter soit même la vie. La faim de mettre une fin à une vie, à sa vie et porter ombrage à l’a mère qui nous a mis au monde, dans se monde que nous nous permettons de juger imparfait pour y resté. La fin d’une existence par homicide de sois même, commettre le délit le crime parfais puis ce qu’il n’y aura pas de coupable à juger. La faim de rendre la justice en commettant un crime, c’est aberrant de démence de procéder ainsi. Comment rassasier cette faim destructrice, ne serait-il pas préférable d’avoir à construire autrement sa vie, la logique débile et vicieuse qui nous honte vers cette issue morbide. La honte c’est bien le mot car il n’y en a pas d’autre pour éprouver ce que ressent le suicidant lorsqu’il passe à l’acte. Mais n’y a-t-il pas l’ombre des doutes, des arguments plus solide qu’une pensé furtive et sans conséquence. Il faut d’avantage que de simples songes mais des paroles prospères sur de fermes sentiments salutaires, cela peu autrement faire mieux l’affaire.

Le verbe haut, mes pensées se mettent en place et s’organisent pour faire fleurir dans le vie, ce printemps qui rajeuni l’été qu’il annonce radieux. La tête dans les vacances, le cœur qui balance et frétille telle de jeunes carpillons ou des alevins qui referons la courses de leur destin, un autre jour un autre demain. Oui on peu à présent parler de demain, car il y en aura un et beaucoup d’autre encore. La ou l’espérance est dans le cœur de l’Homme il y a de l’indulgence pour soit et les autres alors, on peu faire taire la sentence.

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