Vivant & Vie Vents
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Étienne MARCEL
Vivant & Vie Vents
Éditions APARIS – Edifree 93200 Saint-Denis – 2012
www.edifree.com Editions APARIS – Edifree 175, Boulevard Anatole France- 93200 Saint-Denis Tel : 01 41 62 14 42 – Fax : 01 41 62 14 50 mail : infos@edifree.com Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. ISBN : 978-2-332-48766-7 Dépôt légal : Juillet 2012 © Étienne MARCEL L’auteur de l’ouvrage est seul propriétaire des droits et responsable de l’ensemble du contenu dudit ouvrage.
Depuis l'aube de l'humanité, les hommes se font la guerre, ils se livres de lourdes batailles sanglantes. L'homme a renoncé à Dieu ! Les dix commandement : Tu adoreras Dieu seul et tu l'aimeras plus que tout. Nous sommes en 1968. L’air du temps est à l’irrévérence, on dira bientôt à la "contestation". Depuis quelques mois, une troupe de café-théâtre emmenée par Marc’O joue la pièce Les Idoles, une satire du show-biz qui fait un tabac au Bilboquet de Maurice Casanova, rue Saint-Benoît. Marc’O adapte alors sa pièce au cinéma. Résultat : un film mythique, irrésistible, et même, quand on le voit aujourd’hui, diablement visionnaire. Comment en effet ne pas penser à Popstars, Nouvelle Star et autres Star Academy, ces usines à vedettes, en suivant l’histoire édifiante des trois idoles 4
du film : Gigi la folle (Bulle Ogier qui débute à l’écran en clone de France Gall, et surtout qui irradie de beauté), Charlie le Surineur (Pierre Clémenti, aussi sublime que Bulle) et Simon Le Mage (Jean-Pierre Kalfon qui s’était fait un look à la Jay-Jay Johanson peroxydé) ? Dès le début du film, une définition de l’idole met les choses au point : "L’idole est l’incarnation en un individu de l’aspiration à la réussite des autres qui n’y parviendront jamais." Réussite ? Des producteurs cyniques tentent de dresser leurs poulains à coup de "recettes" plus ou moins énormes (cours pour avoir l’air sympathique, coups de théâtre, mariages arrangés), mais lors d’une interview, les trois idoles vont laisser éclater la vérité. Une vérité qui ne plaira pas à leurs fans… Comédie musicale psychédélique, satire implacable à l’issue tragique, Les Idoles est à la fois un inestimable document d’époque et une fable incroyablement contemporaine. Qui pose deux questions brûlantes. Qui fait ça aujourd’hui ? Et qu’est devenu Marc’O ? 5
Tu ne prononceras le nom de Dieu qu'avec respect. Attention, pour les personnes que cela peut choquer. Jamais dans l'histoire des Dieux du Stade, des photos n'avaient montré de façon aussi claire l'intimité des joueurs ! C'est un livre signé du photographe Tony Durand qui sortira en France le 17 juin prochain et dont les premières photos circulent déjà sur le net. On peut y voir les sportifs qui ont participé au calendrier des Dieux du Stade, entièrement nus et de face ! Des dizaines de photos qui vont beaucoup plus loin que le calendrier qui était plutôt soft cette année... "Si les grecs anciens pensaient que leurs Dieux résidaient au Mont Olympe, nul doute que nous pouvons dire aujourd’hui 6
qu’ils ont emménagé dans les stades de rugby français. Conçu à partir du fameux calendrier du même nom, ces images terriblement tentantes, nous dévoilent les icônes françaises dans toute leur gloire nue. Ces images de nus hautement sensuelles, nous délivrent toute la beauté inhérente aux formes masculines ; présentant les spécimens les plus parfaits physiquement, le photographe Tony Duran combine lumière et composition, réussissant à sublimer tant les prouesses athlétiques que la confiance brute, lesquelles sont les marques de fabrique de ces héros gaulois." Tu sanctifieras le jour du Seigneur. Paroles / Lyrics: Serge Lama LE DIMANCHE EN FAMILLE Serge Lama - Alice Dona Le train déraille il est tout seul, Le ciel est bas comme un cercueil Il est étendu sous la pluie 7
Il pense à elle avec son deuil Avant de sombrer dans sa nuit. Il ne sera pas le père de son enfant Mais en famille, on l'évoquera souvent Le dimanche, en famille, Devant l'éternel Gigot Grand mère, grand père la fille Tout le monde y va de son sanglot On emmène au cimetière, Le petit pour faire sa prière Qui pleure surtout de voir pleure grand mère. Grand-mère qui dit tout le temps Qu'elle aurait pu sa maman Avoir une vie digne, Aller au square voir les cygnes Puis on rentre à Clichy Finir les restes de midi Et puis chacun va se noyer dans son lit. Les années passent elle est toute seule Un autre arrive avec des fleurs Il l'attend des heures sous la pluie Les années passent elle est toute seule Elle en a marre de voir sa gueule qui se dessèche Elle lui dit "oui" Il deviendra, le père de son enfant, 8
Mais en famille, on rabâchera souvent... Le dimanche en famille On redira devant lui Que l'ancien mari de la fille avait l'avenir devant lui Il mènera au cimetière le petit pour faire sa prière Sous le mépris de la tribu entière... Grand mère continuera, à dire au petit que le défunt, Son seul, son vrai papa Serait devenu quelqu'un. Mais le petit qui devient grand... Se dit que dans quelques temps Il sera majeur et qu'il foutra le camp... Et basta la famille, le dimanche les haricots Quand je passerai cette grille, Je reviendrai pas d'aussitôt J'irai plus au cimetière, Je ferai plus jamais ma prière; Avant de partir je dirai merde à grand mère. Maman, maman, toi, toi je t'en veux pas, mais c'est pas de ma faute à moi Si tu n'as pas compris Qu'il fallait te tirer d'ici... 9
Chacun sa vie, son coeur, son cul et service compris Remords allez voir là bas si j'y suis.. Plus jamais la famille, plus jamais la famille, non plus jamais, jamais, jamais... Tu honoreras ton père et ta mère. Voici les paroles ou lyrics de La vieille interprétées par Michel Sardou : Elle a des cerises sur son chapeau, la vieille. Elle se fait croire que c'est l'été. Au soleil, on s'sent rassuré. Il paraît qu'la dame à la faux, C'est l'hiver qu'elle fait son boulot. C'est pas qu'elle tienne tant à la vie Mais les vieilles ça a des manies : Ça aime son fauteuil et son lit, Même si le monde s'arrête ici. Elle a la tête comme un placard, la vieille, Et des souvenirs bien rangés, Comme ses draps, ses taies d'oreillers. Son tout premier carnet de bal, 10
Du temps où la valse, c'était mal, Un petit morceau de voile blanc, Du temps où l'on s'mariait enfant, De son feu héros, une croix de guerre De l'avant-dernière dernière guerre. Elle a des cerises sur son chapeau, la vieille. Elle se fait croire que c'est l'été. Elle ne fait plus partie du temps. Elle a cent ans, elle a mille ans. Elle est pliée, elle est froissée Comme un journal du temps passé. Elle a sa famille en photos, la vieille. Sur le buffet, ils sont en rangs Et ça sourit de toutes ses dents. Y a les p'tits enfants des enfants Et les enfants des p'tits enfants. Y a ceux qui viendraient bien des fois Mais qui n'ont pas d'auto pour ça, Ceux qui ont pas l'temps, qu'habitent pas là, Puis y a les autres qui n'y pensent pas. Elle a des cerises sur son chapeau, la 11
vieille. Elle veut s'faire croire que c'est l'été. Elle a des cerises sur son chapeau, la vieille. Elle se fait croire que c'est l'été. Paroles: Michel Sardou, Gilles Thibaut. Musique: Jacques Revaux Tu ne tueras pas. La lutte des Juifs de Berlin contre les nazis Protestations Un grand rassemblement est organisé à Berlin, en octobre 1928, pour protester contre les profanations de cimetières juifs qui se multiplient depuis le début des années 1920. Les rapports détaillés du Central Verein (Union centrale des citoyens allemands de religion juive) s'efforcent de quantifier le 12
phénomène et de suivre sa progression période par période et région par région. Les chiffres n'ont rien d'apocalyptique, puisque les profanations se produisent au rythme moyen d'une douzaine par an. C'est surtout l'identité des coupables, quand ils sont retrouvés par la police, qui inquiète les Juifs allemands : ils sont toujours jeunes, agissant spontanément, en petites bandes et sans plan concerté. Certains sont nazis, mais ils commettent leur forfait de leur propre initiative et non en application de directives qu'ils auraient reçu de leur parti. Collectées dans les sections de base et centralisées dans les fédérations régionales du Central Verein, les informations convergent vers Berlin, où elles sont analysées. Elles font état, à l'automne 1928, d'un regain d'activité national-socialiste.
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Les nazis qui progressent (1929-1930) Les nazis améliorent en 1929 leurs scores électoraux. Le Central Verein n'est pas pris au dépourvu par un phénomène que divers indicateurs lui avaient fait pressentir à la fin de l'année 1928 et dans les premiers mois de 1929. Il se dote donc en automne 1929 d'une structure d'intervention, appelée le Büro Wilhelmstrasse (le bureau de la Wilhelmstrasse à Berlin) et connue sous ses initiales « BW ». Le nouvel organisme se spécialise dans les activités de propagande indirecte. Il publie tout le matériel (brochures, tracts, affiches et journaux) que le Central Verein ne signe pas de son nom mais de sigles généraux (du type : Union des citoyens pour la démocratie) destinés à masquer leur provenance juive. La direction politique et l'allocation des ressources, qui sont 14
considérables, restent sous la responsabilité du Central Verein. L'animation quotidienne est confiée à une équipe de militants juifs et non juifs. Le BW sort en automne 1929, à Berlin, le premier numéro de l'Alarm, journal d'abord bimensuel, puis hebdomadaire, qui paraîtra jusqu'en 1933. Le style adopté est agressif. Les caricatures des chefs nazis (notamment Goebbels) sont impitoyables. La tendance dominante, dans l'équipe de rédaction, est de retourner contre l'adversaire la brutalité verbale dont il ne se prive pas de faire usage à l'égard des Juifs et des démocrates. L'Alarm tente ainsi d'imposer un nouveau mode de polémique antinazie et de mobilisation républicaine. S'il développe sa propagande camouflée avec le BW, le Central Verein n'en accroît pas moins ses activités 15
régulières. Son service juridique traque les journaux antijuifs et s'efforce, parfois avec succès, comme dans les premiers mois de 1930, de les faire condamner pour diffamation. Sa contrepropagande est à la fois apologétique (réfutation des mensonges adverses) et offensive (dénonciation du danger que les nazis font peser sur l'Allemagne et sur la démocratie). Elle s'exprime dans les nombreuses réunions publiques. La protection des meetings est assurée par les anciens combattants du RjF. Les incidents se multiplient A Berlin, Goebbels pousse à,l'agitation antijuive depuis que les autorités prussiennes ont,interdit le port des uniformes bruns. Les incidents de rue se,multiplient. Le RjF (Reichsbund jüdisher 16
Frontsoldaten : Union d'empire des soldats juifs combattant du front) organise le 1" juillet 1930 un grand rassemblement avec 4 000 participants. Nous avons survécu à,l'Inquisition, nous survivrons bien aux nazis, dit un orateur,sioniste. Un représentant du gouvernement prussien réaffirme que les pouvoirs publics interviendront avec toute lafermeté nécessaire. Georg Bernhard (1875-1944) menace les nazis d'une réplique violente s'ils devaient persister dans,leurs agressions. La vague brune (1930-1931) De nouvelles élections sont prévues pour le 14 septembre 1930. Les nazis y voient l'occasion de confirmer leurs récents succès électoraux et de pénétrer en force au parlement. Leur campagne s'annonce trépidante. « Prends garde, 17
Juif, Hitler arrive! », menace le journal de Goebbels à Berlin. Le Central Verein publie le 25 juillet 1930 son dramatique appel « Aux Juifs allemands ! » qui marque le lancement de sa contre-campagne. Un Fonds de Combat du judaïsme allemand est créé dans le but de financer la propagande antinazie. Les collectes sont lancées dans tous les secteurs de la communauté juive. «Juifs allemands, voulez-vous une Allemagne hitlérienne ? » demandent les affiches de sensibilisation que le Central Verein appose dans les synagogues et les locaux juifs. La réunion du nouveau Reichstag, le 13 octobre, est plutôt agitée, puisque les 107 députés nazis y font leur entrée en uniforme brun. Des bandes de jeunes nazis berlinois se livrent pendant ce temps à des agressions contre des passants et des magasins juifs. Hitler 18
réprouve les incidents qui risquent de nuire à la respectabilité nationale et internationale de son parti. Il déclare au New York Times et au Times londonien qu'il est opposé aux violences antijuives. Sionisme ou poursuite du combat ? Le vote des Juifs de Berlin en 1930 A quoi sert de se battre ainsi, disent les sionistes aves à leur tête Kurt Blumenfeld ? L'argent dépensé dans la propagande n'a pas empêché 6 millions d'Allemands de voter pour un parti ouvertement antijuif. Il est urgent, en revanche, de concentrer les forces juives sur la construction du pays juif, en Palestine. La réaction du Central Verein est diamétralement opposée. Ils appellent les Juifs allemands à ne pas succomber au pessimisme et à redoubler 19
de persévérance. Le combat continue, chaque Juif doit faire son devoir. Les deux conceptions sont irréconciliables, mais qu'en pensent les militants de base ? La communauté juive de Berlin renouvelle ses instances le 30 novembre 1930. Les 170 000 Juifs de la capitale seront donc appelés à choisir entre les deux grandes forces qui prétendent diriger leurs institutions : les nationalistes juifs, regroupés dans le Jüdische Volkspartei (Parti populaire juif) et les Libéraux, dont l'idéologie est émancipatrice classique. Ces derniers ont le soutien du Central Verein qui accuse les premiers de conduire les Juifs à un « retour au ghetto ». La participation électorale est très élevée (plus de 77 000 votants) ce qui reflète la forte socialisation communautaire des Juifs berlinois et indique aussi l'intérêt qu'ils portent à la 20
consultation. Les Libéraux l'emportent largement et récupèrent la direction de la communauté qu'ils avaient perdue en 1926. La menace hitlérienne est l'un des facteurs qui expliquent le retournement : les Juifs berlinois donnent leur préférence au camp qui, apparemment, les défend contre l'ennemi extérieur. En votant contre les sionistes restés inactifs face aux nazis, les Juifs de Berlin ont opté à la fois pour leur appartenance à la nation allemande et pour la poursuite de la lutte contre l'antisémitisme. Comment se défendre ? Les groupements juifs (RjF et JAD) ne peuvent naturellement être présents partout à la fois. Ils sont dans l'incapacité quasi complète d'empêcher les violences. Ils ne peuvent non plus punir les 21
attaquants, pour la raison que les nazis frappent une population civile très vulnérable. Toute agression confronte les milices juives à une impasse qui reste sans issue. Elles ne peuvent, pour des raisons évidentes, exercer de représailles sur la population civile non juive, c'est-à-dire sur des Allemands qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Elles doivent répliquer sur les SA eux-mêmes, ce qui est certainement moins facile à faire qu'à dire mais n'est pas impossible au plan technique. L'affrontement entre SA et Juifs se déroule dans des conditions structurellement asymétriques qui interdisent à ces derniers de prendre l'initiative ou même de répliquer. Qui plus est, la supériorité numérique des SA est écrasante. Les Juifs forment 1 % du total de la population du pays, ce qui limite par la force 22
des choses leur potentiel de mobilisation. Les nazis représentant 2 à 3 % des Allemands ne constituaient pas une menace sérieuse pour la communauté juive. Il en va différemment dès lors qu'ils forment près de 20 % du corps électoral (en 1930) et que le recrutement de leurs groupes paramilitaires (SA et SS) va s'accélérant. Ce rapport des forces ne cessera de se détériorer jusqu'en 1933. Il n'autorise au RjF qu'une attitude défensive et statique : protection des centres juifs et des synagogues. Et, même là, rien n'est simple, comme le montrent les événements berlinois de septembre 1931, lors de la célébration de Rosh Hashana, le Nouvel An juif. Les synagogues sont gardées chacune par plusieurs dizaines de militants. Or douze compagnies de SA habillés en 23
civil, pour n'être pas identifiés sur leur route, convergent vers les synagogues de la Fasanenstrasse, au centre d'un des quartiers juifs de la ville. L'attaque combine effet de masse et effet de surprise. Les défenseurs sont submergés et plusieurs dizaines de Juifs seront blessés, dont certains grièvement, jusqu'à l'arrivée de la police et des renforts du RjF. Survivre Il y eut quelques centaines de Juifs qui réussirent à survivre dans Berlin pendant la guerre. Il s'agit, dans quelques cas très rares (pas plus de 2000 pour toute l'Allemagne), de Juifs cachés dans des familles antinazies. Il y aussi la situation des "demijuifs" et de certains Juifs employés dans les unsines d'armement. Ainsi, en octobre 1941, 18.700 Juifs travaillaient 24
dans les industries berlinoises dont 10.474 dans la métallurgie.A la demande des responsables du "Plan de Quatre Ans" d'armement, Heydrich accepta de ne pas les déporter le 10 janvier 1942. Mais Hitler lui-même, à l'automne 1942, ordonna que les Juifs soient retirés des usines d'armement. Ils furent alors déportés. La déportation des Juifs de Berlin Les Juifs de Berlin, comme partout en Allemagne, reçurent l'ordre de n'habiter que des "maisons juives" dont la Gestapo avait l'adresse. Il s'agissait de ghettos sans murs. Près de 73.000 Juifs vivaient à Berlin au début d'octobre 1941 (selon Karl Ebner témoignant au procès Novak en 1961). La Gestapo se chargea de leur déportation : Otto Bovensiepen 25
puis Wihelm Bock, les chef de la Gestapo de Berlin, avaient sous leurs ordres Gerhard Stübbs pour les affaires juives et Franz Prüfer. Au début d'octobre 1941, Prüfer convoqua les responsables de la communauté juive et les informa, sous le sceau du secret, des la prochaine "transplantation" (Umsieldung) des Juifs de Berlin. Il demandait l'assistance de la communauté, "sinon, ce serait les S.A. et les S.S. qui s'en chargeraient". La communauté devrait remettre des listes de noms, veiller à ce que les déportés emmennent des bagages. Les responsables de la communauté Martha Mosse et Moritz Henschel décidèrent de se plier aux ordres de la Gestapo. Ils fournirent des listes et participèrent à l'organisation des convois. C'est ainsi qu'à chaque départ de convoi, des auxiliaires juifs 26
accompagnaient les Juifs aux points de rassemblement, s'occupaient du ravitaillement et les encadraient au moment du départ. Chacun essayait de sauver sa propre peau... A plusieurs reprises, on m'a envoyée travailler comme infirmière dans un des camps de regroupement à Berlin. Ce hall de regroupement, c'était dans la Hamburgerstrasse où ils rassemblaient les familles juives, où elles devaient attendre parfois deux semaines, trois semaines, le train qui devait les transférer quelque part - à l'est. On disait toujours « l'est ». C'est en travaillant là que j'ai clairement compris ce qui se passait réellement. Les familles avaient reçu l'ordre de se rendre à cet endroit, un jour donné, à une certaine heure, elles avaient fait 27
leurs valises, s'étaient présentées puis attendaient, sans se douter de ce qui allait leur arriver d'horrible parce que c'était simplement inimaginable. Un jour, il y avait tous ces enfants dont nous nous étions occupés au home d'enfant avec l'infirmière en chef. Le home était vide. L'infirmière en chef avait dû emmener tous ces enfants, des dizaines, des dizaines de petits enfants, pour les rassembler dans le hall, je savais ce qui les attendait. Ils étaient tous envoyés à Auschwitz pour être exterminés... Je suis désolée d'avoir à dire que plusieurs de mes amies, qui avaient réussi à se cacher, furent dénoncées par de jeunes Juifs qui coopéraient avec la Gestapo pour sauver leur peau, en livrant les planques. Je ne les ai plus revues. Je suppose que, dans ces années-là, avoir une trop bonne âme n'était pas 28
un avantage ;je ne les condamne pas. Chacun essayait de sauver sa propre peau, mais, pour tout dire, je ne peux pas non plus éprouver du respect pour eux. Surtout qu'ils finissaient eux aussi dans un convoi et expédiés, ils n'avaient été que des instruments de la Gestapo. Au niveau de l'organisation de l'hôpital, le directeur de l'hôpital faisait la sélection entre ceux qui devaient partir en déportation et ceux qui ne partaient pas. C'était un soidisant respectable doyen, le Dr Lustig. Il avait reçu l'ordre de la Gestapo de faire la sélection à l'hôpital. Mais c'était plutôt un complice zélé de la Gestapo. En fait, il était tellement zélé que quand les Russes ont libéré Berlin en 1945, ils l'ont pendu. De toute façon, il avait le pouvoir de choisir celui qui serait déporté et celui qui ne le serait pas. Alors naturellement, 29
il protégeait ceux qui lui plaisaient, ceux avec qui il avait un lien de parenté, celles qui couchaient avec lui, tandis que les autres recevaient l'ordre d'y aller. Il recevait l'ordre, disons : «Aujourd'hui, nous avons besoin de deux cents personnes. » Alors il sélectionnait deux cents personnes. Les « sous-marins » Le nombre des Juifs qui, dans la totalité du Reich, réussirent à rester effectivement cachés jusqu'à leur libération ne fut certainement pas supérieur à 2000, et sur ce total la moitié environ étaient de religion chrétienne ou d'ascendance partiellement non juive, ou encore les partenaires, les veufs ou les veuves de conjoints allemands. Les Juifs les surnommaient entre eux les U-Boote (les sous-marins). 30
Certains de ces « sous-marins » durent de survivre au fait qu'ils avaient de l'argent, des nerfs à toute épreuve, une présence d'esprit peu commune et un extraordinaire entregent. Peu d'individus réunissent toutes ces qualités. Les Juifs cachés reçurent un peu d'aide de la part d'une poignée d'Allemands.Mais la plupart du temps, les Juifs clandestins « en plongée » (untergetauchten) comme on les appelait, ne devaient compter que sur eux-mêmes. Pourchassés par la Gestapo, se faufilant entre les mailles de tout le réseau des bureaux du parti et des miliciens nazis, vivant dans des ruines et se faisant passer pour des victimes des bombardements, les «sous-marins » ne restaient jamais à la même place, attendant le moment où ils seraient libérés. Leurs chances avaient beau être des plus 31
minces, leur situation restait malgré tout plus enviable que celles des déportés qui arrivaient aux centres de mise à mort.
Tu ne feras pas d'impureté.
Récit fantastique mais si il n'était pas loin du vrai ? Le 20 Avril 1233, Le pape annonce que la lutte contre l’hérésie n’est désormais plus assumée par les évêques sur les territoires français. Cette tâche est alors confiée aux frères pécheurs ordre franciscain fondé par Dominique de Guzman. Créé pour convertir les Cathares cet ordre dispose désormais des pouvoirs propres à l'Inquisition pour réaliser sa mission. Rapidement, les Frères s’installent dans les lieux stratégiques du sud de la France comme Toulouse, Montpellier ou Lyon, Les tribunaux de l'Inquisition auront un rôle crucial dans la 32
répression des Cathares en France, et ils feront régulièrement usage des bûchers. Ne craignant pas d’être prises pour des sorcières, certaines femmes s’adonnaient aux plaisirs primaires, avoir des relations avec des bêtes à quatre pattes. Elles se retrouvaient dans la forêt à la tombé de la nuit, de préférence quand la Lune est présente dans le ciel ces nuits là, et prenant une jeune fille vierge avec eux, elles s’en allaient avec une paire ou deux de béliers, pour la clairière aux centre de la forêt. Arrivées sur place, à un endroit ou un gros arbre avait été coupé jusqu’à la hauteur de l’entre cuisses, trois d’entre elles entreprirent de dévêtir la jeune fille pendant que les autres commençaient à exciter les béliers. La fille totalement nue fut placé sur le ventre, la cuisses bien écartées, liées aux poignées par une solide corde de telle sorte qu’elle avait l’anus bien présenté vers l’arrière, le ventre sur la souche de l’arbre abattu. Le calme se fit, les animaux furent lâchés et se mirent à tournés autour de la jeune fille 33
pendant un petit moment, s’arrêtent par instant pour sentir l’anus qu’on leurs tend. L’un des quatre se décide soudain et, le deux pattes avant de chaque côté de la jeune fille, il la pénètre d’un coup sec qui arrache un cri à la demoiselle. La pénétration va durée un bon quart d’heure, puis il se retire quand un deuxième prend la suite et engrosse la jeune femme. Le ballet des quatre animaux va durée plus d’une heure et demi. La voie de la jeune fille qui au départ donnait des signes d’inquiétudes, pris vite la tournure d’un souffle léger et continue puis, de plus en plus rapide jusqu'à au bout de trois quart d’heure, crier et vomir des injures de jouissance absolue. Les animaux, par son anus, s’en donnaient à cœur joie. L’ultime instant arrivée, un bouc fut emmené, la jeune fille fut détachée et rendu à elle-même, libre à elle de donné une suite au spectacle qu’elle avait offert. En effet, elle saisie l’animal par le cornes puis, écartent le jambes, elle fit pénétrer la pénis du bouc dans son vagin. Elle 34
entoura la bête de ses jambes puis se jetant les bras vers l’arrière, elle laissa l’animal accomplir son œuvre en elle. Un sourire et une grande jouissance se lit en elle à cet instant. Pendant ce temps, les autres femmes se soulageaient de leurs vêtements de laine et de coton, nuent elles s’abandonnent au règne animal du plaisir. Une à une elles déposent leurs robes au même endroit que celui qu’elles avaient établit pour ceux de la jeune femme. Puis offrent quatre à quatre leur anus ou leur vagin aux quatre bêtes, elles profitent d’une jouissance primaire et peu banal. Les femmes sont en transes, elles transpirent à grosses gouttes et pour celle qui on choisi la pénétration par le vagin, elles s’agrippent de toutes leur force aux cornes de l’animal. Les jambes entourant les reins de la bête elles serrent de toute leur énergie dont-elles disposent dans les jambes de façon à bien plaquer le vagin contre le pénis du bélier ou du bouc dans celui-ci fut disponible pour ces gentes 35
dames. Le sport de la passion avec les animaux dure une bonne partie de la nuit et quand la Lune commence à se coucher, le Soleil poindre à l’horizon, les Onze femmes qu’elles sont reviennent au village du Dormant. Les vêtements bien tenus elles reviennent, comme ayant commis une petite infidélité à leur conjoint. La jeune fille qui par la même à perdu sa virginité se sent prête à la prochaine étape, celle de l’écurie. Quatre semaines se sont passées depuis la pleine Lune et ce soir, une autre jeune femme sera soumise à l’animal. Quatre beaux béliers et deux boucs ont était choisi dans la bergerie du maître du village du Dormant. Les femmes, douze pour cette fois, ce dirigent vers la clairière de la souche. Une fois arrivée sur place, le même rite reprend comme la dernière fois, on dénude la vierge puis on l’attache solidement sur la souche de l’arbre. Cette dernière commence à se plaindre et à pleurer par peur de se que l’animal va lui faire. Sur ce nous nous mime à rire, elle 36
pleure de plus belle mais il ne s’en faut guère plus pour exciter les béliers qui se bousculent presque au portillon de son anus. La jeune femme hurle un grand coup par la surprise puis, se soumet à la bête, a-t-elle le choix ? Le plaisir qu’elle va avoir durera cette fois plus de deux heures, lorsque on la détache certaines d’entre nous sont déjà nues et pour ce qui concerne la précédente candidate, elle à déjà pris mon pied avec un bouc en pénétration vaginale. La jeune femme fraîchement dépucelée va faire une expérience qui na va la surprendre. Un gros chien solitaire passent par la, voyant et sentant que l’on s’amuse bien, voulu prendre part aux réjouissances et, pendant que la jeune femme se repose sur le dos, la tête en arrière dans le vide, s’abandonnant à ellemême, se vit pénétré par les voies vaginales par le Saint Bernard. Elle émit un cri de surprise très vite calmé par le plaisir qu’elle en éprouva. Elle entoura la bête tellement fort avec ses jambes que les bourses de l’animal passèrent dans la vagin. La jeune fille en éprouva une 37
sensation si forte qu’elle ne voulu plus se dégagé de la bête. Se dernier fini par se retirer puis partir, au bout d’une bonne heure et quart de pénétration. A la pleine Lune suivante se fut à onze à nouveau qu’elles allaient à la clairière avec encore une autre jeune vierge. Ainsi il s’en suivit cette fois là une longue nuit pour les femmes avides de sexe animal. Elles ne font pas que de se faire pénétrer du reste, lorsque la bête est sur le point d’éjaculer, elle le masturbe un peu plus pour faire sortir le sperme qu’elles sucent chacun leurs tours pour l’absorber par la bouche. Une fois qu’elles ont le vagin et l’anus bien rouge d’avoir été ainsi malmené par les bêtes toute la nuit, elles reviennent au matin le regard livide et rouge. Quel beau cul elles ont toutes ses jolies demoiselles ou ces dames, pourquoi ces plaisirs si primaires. Une initiation toutes jeune, c’est la tradition secrète dans le village. Elles ont instauré entre elle les plaisirs extrêmes du sexe avec les petits animaux mais aussi les grands. 38
C’est ainsi que à la pleine Lune, une attroupement de vingt trois femmes dont trois totalement nues, assises sur un cheval chacune, se dirigent avec trois ânes six béliers et quatre boucs, vers la clairière de la souche. Une fois arrivée sur place la cérémonie est différente, les trois jeunes femmes nues descente de leur monture et s’ont accompagné vers des gros arbres couchés. Les trois ânes les suivent puis il leurs ais demandé de se laissé allé sur le dos sur le tronc d’arbre. Les ânes sont approchés de leur vagin qu’ils flairent puis lèches pour ensuite grimper sur le tronc d’arbre et entrée violemment leur pénis dans le vagin de ces demoiselles. La pénétration est brutale, elles ont la poitrine collée contre l’animal qui les empêche presque de respirer. Le pénis de l’animal est plus dure que celui du bélier ou du bouc, il est plus gros aussi est bien que le temps de la pénétration fut plus courte elle parue plus longue. Le vagin rouge et enflammé en sortie ainsi bien irrité, un moment de repos fut accordé aux 39
jeunes femmes puis il leurs fut demandé de se retournée et de se mettre à plat ventre sur le tronc d’arbre. Elles le fient sans aucunes instance se doutent bien que c’était au tour des chevaux de venir en elles. En effet les sabots ne trompèrent gère, les chevaux vinent passé pardessus l’arbre et leur entrèrent le pénis dans l’anus. Sans aucune préparation si ce n’est un graissage des voies de pénétration à base de graisse de porc. Le pénis du cheval entra jusqu’à l’intestin et donnèrent des nausées aux trois jeunes femmes. Pendant la durée des rapport sexuel entre les filles et les chevaux, les filles gémissaient et commencèrent à perdre du sang par l’anus. Les chevaux très délicatement retirer pour ne pas qu’elle face de mal aux filles qui, juste aussitôt se mirent à vomirent toutes les trois. Mais il leur fut demandé comme ultime supplice, de sucer le sperme des chevaux à grosse gorgées. Pendant qu’elle se livrée à cette dernière besogne, de la mousse avec des herbes médicinale fut introduit dans leur anus afin de soigner les écoulements de 40
sang. Ce fut une belle partie de débauche avec les animaux, les une se faisant pénétrer par un bouc, d’autres par les béliers, par le vagin ou par l’anus ou même la bouche, touts les orifices sont permis. Le sperme des bêtes coule des bouches à grands flots pour en blanchir les seins et le corps des femmes. Ces dernière se lave avec partout jusque dans les cheveux long pour toutes les femmes. Ensuite, les bêtes furent attachés, toutes allèrent se baigner dans l’étang non loin de la. De retour au village toutes se mirent d’accord pour que la prochaine fois, nous emmenions que les chiens. Nous avons une douzaine de gros chiens de divers races allant du Berger Allemand, en passant par le Terre Neuve, le gros Saint Bernard, le Danois etc…… que pour les rapports sexuelle c’est l’idéale même chez soit. D’ailleurs nous conseillions aux novices de commencer par le chien. Un rien l’excite mais une fois qu’il est partie, pour le calmer attention, si la femelle n’est 41
pas soumise à cent pour cent au mâle il risque d’y avoir des morsures et surtout des grognements. Date est donc prise pour la prochaine plaine Lune. Les hommes du village sont touts bûcherons, ils travaillent donc touts les soirs de plaine Lune à l’autre bout de la forêt donc il n’y a jamais de problème pour s’envoyer en l’air avec les bêtes cette nuit là. Les nuits de plaines Lune, je fais voir ma lune, mes seins et ma croupe qui n’est plus vierge depuis bien des années. Ce soir la, chacune avec un gros chien, nous nous dirigeons vers une prairie près de l’étang puis arrivée sur place, nous nous mettons nues puis nous commençons à faire de longues caresses sur le pénis de notre animal. Nous le mettons dans la bouche est aspirons longuement dessus. Le chien commence à s’exciter et à alter, je vois le pénis de l’animal se redire je le fais doucement glisser entre mes cuisses jusque dans mon vagin et je l’enfonce bien comme il le faut. J’entoure ensuite les reins du chien 42
avec mes longue jambes fines est je me plaque bien contre la bête qui commence à faire des mouvements de va et viens. Je me couche sur le dos, la tête en arrière et je le laisse faire sans desserrer mon emprise. La jouissance est intense, je desserre puis je serre à nouveau mes jambes par alternance régulière, à la même cadence que lui, puis je desserre touts, je mets mes pieds sur le sol et je soulève mon bassin dans sa direction le plus haut possible. L’animal peut ainsi se dégagé à tout moment s’il le souhaite. Mais il ne le fera pas car je la connais bien la bête, il en redemandera jusqu’au bout. Je me couche totalement sur le dos, écartent grand mes cuisses les mains touches presque le bout de mes pieds. Le chien est toujours sur moi en train de me pénétrer, je suis en sueur, profitant qu’il se retire un moment, je me retourne, les jambes pliés sous mes seins, la tête au niveau des genoux. Le chien ne perd pas une minute, il me défonce l’anus immédiatement.
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Nous sommes toutes ravie de cette nuit qui se fini au petit matin, nous regagnons le village mais en route nous sommes arrêter par nos époux, les pères pour certaines d’entre nous. Une voie raisonne, « Je les ais vue, elles sont possédée par les démons, elles se font pénétrer par les chiens ». C’est la voie d’un des garçon, le fils de la Ruth, qui nous interpelle ainsi devant nos hommes, « Oui, répond un autre des garçon, je les ais vue aussi avec les boucs et les porcs ». Nous sommes reconduites au village et toutes enfermées dans la porcherie. Tu ne voleras pas. Vendeurs de larmes Songtext: Par Daniel BALAVOINE Comme ces enfants de putain qui chantent Les années soixante style Bob Dylan Qui nous refourgent des chansons de rien 44
Juste pour nous piquer nos femmes Petits malins chanteurs de demain Sur de grands refrains d'hier Piquer un sac même à un vieux Ben y'a pas de quoi être fier Ni être heureux Alors je dis Oh - oh - oh - oh - oh Chanteurs de charmes Oh - oh - oh - oh - oh Rendez-nous nos femmes Oh - oh - oh - oh - oh Oh - oh - oh - oh - oh Vendeurs de larmes Oh - oh - oh - oh - oh Trafiquants d'armes Tous trafiquants d'armes Blues men empaillés mal appris Des gueules dans micros et amplis Qui tournent le dos à Rossini Débutants comme des stars finies Révolutionnaires qui compte pour du beurre A l'ombre d'une ville en pleures Piquer un sac même à un vieux Ben y'a pas de quoi être fier, mon petit 45
gars Ni ĂŞtre heureux Alors je dis Oh - oh - oh - oh - oh Chanteurs de charmes Oh - oh - oh - oh - oh Rendez-nous nos femmes Oh - oh - oh - oh - oh Oh - oh - oh - oh - oh Vendeurs de larmes Oh - oh - oh - oh - oh Trafiquants d'armes Tous trafiquants d'armes Chanteurs de charme Vendeurs de larmes Oh j'ai dit trafiquants d'armes Chanteurs de charme Vendeurs de larmes Alors je dis Oh - oh - oh - oh - oh Chanteurs de charmes Oh - oh - oh - oh - oh Rendez-nous nos femmes Oh - oh - oh - oh - oh Oh - oh - oh - oh - oh 46
Vendeurs de larmes Oh - oh - oh - oh - oh Trafiquants d'armes Tous trafiquants d'armes Chanteurs de charme Trafiquants d'armes Vendeurs de larmes Vendeurs de larmes Trafiquants d'armes
Tu ne mentiras pas. La secte des Témoins de Jéhovah vous ment-elle? La secte des Témoins de Jéhovah abuse psychologiquement et financièrement de ses membres, utilise le mensonge, la propagande, la désinformation et la manipulation mentale. Cette organisation à caractère sectaire est extrémiste et ne respecte pas les droits de la personne. Son but inavoué est de maintenir ses fidèles au Moyen-Âge sur le plan intellectuel afin de mieux les contrôler. C'est l'organisation des Témoins de Jéhovah, connue aussi sous la 47
désignation : "Watchtower Bible & Tract Society." Cette secte qui est un véritable "maître à penser" n'aime pas être contestée ni remise en question. L'organisation des Témoins de Jéhovah utilise diverses techniques de manipulation mentale et des sophismes à l'intérieur de ses publications et des discours qu'elle pré écrit. Elle aime bien ne montrer qu'un seul côté de la médaille. Par exemple, étant donné que l'organisation des Témoins de Jéhovah impose des valeurs morales extrémistes, elle interdit les relations sexuelles sans être mariés. Donc, l'organisation des Témoins de Jéhovah dira : les gens qui vivent dans la fornication sont des gens malheureux qui attrapent des infections transmissibles sexuellement et qui ont des grossesses non désirées. Ce que l'organisation des Témoins de Jéhovah ne dit pas, c'est qu'il y a des gens qui utilisent le condom et qui n'ont aucuns de ces problèmes! Mais l'option du condom, elle n'en parle jamais, comme si ça n'existait pas! Même chose lorsqu'il est temps de 48
parler du débat évolution ou création. L'organisation des Témoins de Jéhovah donne toujours des arguments en faveur de la création et des arguments en défaveur de l'évolution. Jamais elle ne montre les photos des fossiles qui ont été découverts et qui démontrent une évolution progressive des espèces. Comme s'ils n'avaient jamais été découverts. Quelle hypocrisie de la part des dirigeants des Témoins de Jéhovah! Si vous voulez devenir Témoin de Jéhovah, libre à vous. Toutefois, souvenez-vous que cette secte vous abusera et qu'une fois qu'elle en aura finit avec vous, elle vous rejettera comme un simple déchet. L'organisation des Témoins de Jéhovah vous enlèvera votre liberté de penser, votre liberté d'expression et votre liberté d'action. Certes, au début lorsque vous commencerez à aller à leurs réunions et leurs assemblées, les Témoins de Jéhovah se montrerons aimables envers vous. Mais au fur et à mesure que le temps passera ils se montrerons de plus en plus ferme à votre égard. Ne tolérant 49
aucun écart. Si vous osez contester les directives de l'organisation des Témoins de Jéhovah ou de ses représentants, les Témoins de Jéhovah vous réprimanderons, culpabiliserons, humilierons et se moquerons de vous. Ils détruirons votre estime de soi et appellerons cela de "l'humilité". Tout cela, les Témoins de Jéhovah vous le feront subir, peu importe ce que vous aurez enduré ou fait pour cette secte. Est-ce de cette façon que vous voulez être traité? Ne méritez-vous pas mieux que cela? Ne vous fiez pas aux apparences. Bien qu'ils soient bien habillés et souriants quand ils font du porte à porte et qu'ils soient propres au dehors, au dedans les Témoins de Jéhovah sont en général méchants, durs, cruels, sans coeur, sans compassion, intolérants, pleins de préjugés et d'opinions préconçues. Les Témoins de Jéhovah n'ont aucune pitié pour les pauvres, les faibles et les malades. Les Témoins de Jéhovah méprisent et jugent ceux qui ne suivent pas les directives de la Watchtower. La liberté de religion ne devrait 50
pas être absolue. Elle devrait s'arrêter là où commence la liberté des individus. Toute liberté y compris la liberté de religion s'inscrit dans l'état de droit et doit respecter la loi ainsi que les droits de la personne. Pourquoi nos gouvernements ne font rien contre la secte des Témoins de Jéhovah? C'est que les sectes ont des méthodes et des stratégies d'infiltration, d'influence et de lobbying dans tous les lieux de pouvoir, à quelque niveau qu'on se situe. Tu n'auras pas de désir impur volontaire. Gainsbourg et son Gainsborough Ont pris le ferry-boat De leur lit par le hublot Ils regardent la côte Ils s'aiment et la traversée Durera toute une année Ils vaincront les maléfices Jusqu'en soixante-dix Soixant'neuf année érotique Soixant'neuf année érotique
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Gainsbourg et son Gainsborough Vont rejoindre Paris Ils ont laissé derrière eux La Tamise et Chelsea Ils s'aiment et la traversée Durera toute une année Et que les dieux les bénissent Jusqu'en soixante-dix Soixant'neuf année érotique Soixant'neuf année érotique Ils s'aiment et la traversée Durera toute une année Il pardonn'ra ses caprices Jusqu'en soixante-dix Soixant'neuf année érotique Soixant'neuf année érotique Tu ne désireras pas injustement le bien des autres. Parole de l'envie, de Johnny HALLYDAY Qu'on me donne l'obscurité puis la lumière Qu'on me donne la faim la soif puis un festin 52
Qu'on m'enlève ce qui est vain et secondaire Que Je retrouve le prix de la vie... enfin ! Qu'on me donne la peine pour que j'aime domir Qu'on me donne le froid pour que j'aime la flamme Pour que j'aime ma terre qu'on me donne l'exil Et qu'on m'enferme un an pour rêver à... des femmes ! On m'a trop donné bien avant l'envie J'ai oublié les rêves et les merci Toutes ces choses qui avaient un prix Qui font l'envie de vivre et le désir Et le plaisir aussi.. qu'on me donne l'envie L'envie d'avoir envie... qu'on allume ma vie ! Qu'on me donne la haine pour que j'aime l'Amour La solitude aussi pour que j'aime les gens Pour que j'aime le silence qu'on me fasse des discours Et toucher la misère pour respecter... 53
l'argent ! Pour que j'aime etre sain, vaincre la maladie Qu'on me donne la nuit pour que j'aime le jour Qu'on me donne le jour pour que j'aime la nuit Pour que j'aime aujourd'hui oublier les... "toujours" ! On m'a trop donné bien avant l'envie J'ai oublié les rêves et les merci Toutes ces choses qui avaient un prix Qui font l'envie de vivre et le désir Et le plaisir aussi... qu'on me donne l'envie L'envie d'avoir envie, qu'on... Rallume ma vie !
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LA VIE ? Il est des publications médicales qui pour un peu vous feraient froid dans le dos. Comme celle que signent dans la revue en ligne Nature communications un groupe de chercheurs dirigé par Shahragim Tajbakhsh et Fabrice Chrétien. Ils travaillent dans cette Mecque de la science du vivant que demeure l’Institut Pasteur. Avec leurs collaborateurs (Mathilde Latil, Pierre Rocheteau, Laurent Châtre, Serena Sanulli, Sylvie Mémet et Miria Ricchetti), Tajbakhsh et Chrétien viennent de découvrir l’existence jusqu’ici ignorée d’un réservoir de cellules souches toujours bien vivantes présentes au sein de tissus musculaires de cadavres humains dont le cœur ne battait plus depuis dix-sept jours. On peut, comme le fait l’institution pastorienne, ne voir là qu’un nouveau et précieux gisement de matériel cellulaire thérapeutique. Demain les cadavres humains pourraient fournir, outre des organes et des tissus destinés à être 55
greffés sur des vivants, des cellules capables de redonner vie à des pièces dégénérées de corps vieillissants. On peut aussi, raisonnablement, soulever quelques questions complémentaires. Comment l’équipe française a-t-elle pu en arriver là? «L'idée de ces expériences m'est venue en observant au microscope des cellules musculaires prélevées lors d'une autopsie, explique simplement, dans Le Figaro, Fabrice Chrétien, spécialiste de neuropathologie à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches et professeur à l'université Versailles Saint-Quentin. Alors même que toutes les cellules de leur environnement étaient complètement détruites, ces cellules souches conservaient un bel aspect». Pourquoi diable une telle performance? Comment comprendre que des cellules, fussent-elles souches, puissent survivre dans un environnement sans oxygène et très précisément aux antipodes de la vie? Un peu à la manière des mammifères entrant en hibernation. Pompe cardiaque comme désamorcée. Respiration bien en dessous de ce que l’on tient généralement 56
pour être le minimum vital; et sommeil plus que profond donnant l’apparence de la mort. Mais le tout à l’échelon cellulaire. On parle ici d’état de quiescence Plus précisément le spectaculaire tient au fait que ces cellules se débarrassent des mitochondries —ces organites qui, présents, en leur sein leur servent à respirer. Les chercheurs n’expliquent pas les raisons premières qui poussent ces cellules à agir de la sorte. Ils ne nous éclairent pas non plus sur la durée de cette hibernation microscopique. Pour savoir si les dix-sept jours peuvent être dépassés il leur faudrait désormais disposer de cadavres plus âgés. De nombreux points d’interrogation demeurent quant aux usages thérapeutiques qui pourraient être faits de ces cellules. Il n’en reste pas moins que l’équipe du Pr Chrétien est d’ores et déjà parvenue à greffer les descendantes des cellules survivantes et à obtenir leur différenciation en cellules musculaires d’une parfaite vitalité. Ceci à partir de cellules souches obtenues chez des souris mortes depuis quatorze jours. 57
Et à tout hasard un brevet international a été déposé protégeant les applications de cette découverte. Prélever des cellules souches sur un cadavre avant de les greffer dans un corps humain qui pourrait à son tour devenir, une fois mort, un réservoir de cellules souches ouvre à coup sûr d’assez jolies perspectives d’immortalité. Une métempsychose qui ferait l’économie de la migration des âmes vers circuits inhumains. Reste pour l’heure, en amont des perspectives médicales, le possible impact de cette publication quant au regard porté sur les cadavres humains. On sait que l’angoisse séculaire dans ce domaine est de déclarer comme mortes des personnes qui ne le sont pas. Il faut également compter avec la nouvelle perspective offerte par les prélèvements d’organes chez des personnes décédées mais maintenue en situation de «survie artificielle». Longtemps fondée sur des caractéristiques externes (couleur, chaleur, rigidité, lividités) puis internes (arrêt des fonctions cardiaques, 58
cérébrales) la définition légale de la mort (passage du statut de personne à celui de chose) a toujours troublé les juristes. Certes depuis, disons, François Marie Xavier Bichat (1771-1802) il est acquis que les cellules du corps humain vivent (plus ou moins) longtemps ensemble avant de mourir séparément. On ne manquera toutefois pas d’être (au minimum) surpris d’apprendre que des cellules humaines continuent de vivre jusqu’à dix-sept jours (au minimum) après la signature du certificat de décès et du permis d’inhumer. Ou de celui d’incinérer. Une femme de 87 ans qui avait été déclarée morte par un médecin jeudi soir à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), ne l'était plus trois-quarts d'heure plus tard au service des Pompes funèbres qui s'est aperçu qu'elle bougeait encore, a-t-on appris de source policière. Vers 20H00 jeudi, la famille de la vieille dame, alors très souffrante, a appelé un service de médecine d'urgence.
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Sur place, le médecin a délivré un certificat de décès, après l'avoir dûment examinée et conclu à sa mort. Son corps a ensuite été transporté au service des Pompes funèbres local, où les employés se sont aperçus qu'elle bougeait encore, selon la source. Ils ont aussitôt prévenu les urgences médicales et, cette fois-ci, la vieille dame a été transporté vivante à l'hôpital où elle a été admise. Les raisons de cette méprise sont encore méconnues. Le médecin qui l'a déclarée morte devait être entendu vendredi par les policiers en charge de l'enquête du commissariat de Rueil-Malmaison, où il a été convoqué. Une personne disparue est quelqu’un qui a disparu, probablement pas de son propre gré. Cela s’étend aux adultes et aux enfants. Partir du moment où que vous vous rendez compte que quelqu’un que vous aimez est manquant, il est essentiel de documenter toutes les 60
informations possibles, comme la date, toute circonstances possibles de la disparition et quand vous avez vu dernière lui. Appelez la police de déposer un rapport de personnes disparues. Autant de membres de la famille et les amis s’accrochent à l’espoir que la personne disparue retournera ; Cependant, il devient évident que le retour triomphant ne va pas se passer. À un moment donné, vous pouvez envisager le processus du déclarant la mort de la personne disparue. Déclarer une personne morte 1. Connaître les lois de votre région. États de normes nationales qu’une personne doit être manquante pour sept ans avant il est déclaré mort légalement. Certains États, cependant, ont modifié leurs règles afin de refléter un laps de temps plus court. En outre, certaines situations ne nécessitent pas une longue période d’attente. Par exemple, des lignes directrices différentes peuvent s’appliquer si la personne disparue a disparu dans des circonstances périlleuses, 61
comme lors d’un accident ou d’une catastrophe naturelle. 2. Avoir la preuve à l’appui de votre hypothèse que la personne disparue est décédée. Pour déposer une demande en déclarant que la personne disparue est morte, vous devrez fournir des preuves à l’appui de votre prétention. Cela peut inclure la preuve de la santé avec facultés affaiblies au moment de la disparition, l’âge de la personne disparue, s’il est plus vieux que l’espérance de vie humaine ou de la preuve que la personne est confronté à une sorte de danger. Selon c. Edgar Sentell, professeur de droit et ancien membre du fédéral de la défense et l’avocat Corporate, si face à la preuve qu’une personne disparue a plus probablement la mort, la Cour n’a pas besoin d’attendre les délais prescrits. 3. Être prêt à attendre. Après que les tribunaux recevoir votre demande de déclarer que la personne 62
disparue est morte, un avis sera publié dans un journal national qui cherchent des renseignements sur la personne en question. Si aucune information n’est reçue dans les six mois, la Cour sera déclaré mort la personne. Évidemment, si la preuve est à la condition que la personne est vivante, la demande sera refusée.
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Un homme se pend à un arbre, le corde casse ! Il se penche, ramasse sa bible et lit : repent-toi ! Amusant mais derrière cette humour, quelle vérité ? Chaque année, plus de 10000 personnes se suicident en France ; ce qui représente un suicide toutes les 50 minutes. Encore ces chiffres sont-ils sousestimés d'environ 20% selon un rapport du Haut Comité de la Santé Publique. Le nombre de décès par suicide, après avoir connu une augmentation importante, baisse régulièrement depuis 1993. En France, le suicide fait deux fois plus de morts que la route. On dénombre entre 160 et 180 000 tentatives de suicide par an ; soit plus de 15 fois le nombre de suicidés. Le nombre de décès par suicide est sousestimé du fait d'un défaut de déclaration ou de l'existence de suicides "cachés", 64
inscrits dans d'autres rubriques de décès comme les intoxications ou les accidents. Le nombre de tentatives de suicide est lui aussi sous-estimé dans la mesure où la comptabilisation se fait par l'activité des urgences hospitalières et que toutes les tentatives ne font pas l'objet d'une hospitalisation. Il existe enfin peu d'enquêtes d'opinion de la population française sur le suicide hormis le baromètre "santé-jeunes" du CFES (Centre Français d'Education pour la Santé) et les enquêtes de l'UNPS (Union Nationale pour la Prévention du Suicide) effectuées par la SOFRES (2000 : "Les Français et le suicide" ; 2001 : " Les élus et le suicide"). L’INSERM produit et publie la statistique des causes de décès en France. Les dernières données analysées sont celles de l’année 2002. Les explications possibles Le suicide apparaît souvent corrélé avec un autre phénomène majeur de notre société : l'alcoolisme, sans que pour autant on puisse en conclure que l'un soit 65
la cause de l'autre ou inversement. Aujourd'hui, cette tendance semble moins probante, mais la corrélation est étroite avec le chômage, la précarité, la pression professionnelle et le relâchement des liens familiaux et sociaux. On peut un jour être tenté par la mort, face à des difficultés qui nous dépassent. "On se suicide parce qu'il est quelquefois plus difficile de vivre que de mourir, parce qu'une immense détresse intérieure trouve son issue dans la fuite d'un environnement devenu intolérable." Le suicide reste, à bien des égards et dans tous les milieux, un sujet tabou dans notre société. Mais il est intéressant de constater que, d'après l'enquête de la SOFRES sur les français et le suicide, 70% de la population et 90% des adolescents souhaitent que l'on parle du suicide. Ce désir de parole incite à penser que prévenir le suicide est possible, d'autant plus que près des 3/4 des suicidants ont montré des signes d'alerte plus ou moins perceptibles. Ces signes sont autant d'indicateurs de tentatives de suicide 66
potentielles. Savoir les reconnaître peut aider à sauver des vies. Le suicide est un problème majeur de santé publique, révélateur du mal être social. Depuis 1999, un plan national de prévention du suicide a été lancé par Bernard Kouchner, alors Ministre de la Santé. Onze Observatoires Régionaux de la Santé (ORS) ont lancé un plan de prévention. La mobilisation des pouvoirs publics, des professionnels et des bénévoles semblent commencer à porter leurs fruits puisque l’on constate une baisse des décès par suicide. Cependant, la prévention du suicide reste le parent pauvre de la santé publique. En 2009, 10 499 décès par suicide ont été enregistrés en France métropolitaine. Les suicides sont aux trois quarts masculins. Le taux de suicide a baissé de 20 % en 25 ans, mais il a diminué trois fois moins vite que l’ensemble des morts violentes. En outre, depuis 2000, il augmente pour les 45-54 ans, notamment pour les hommes. 67
Pour les 25-34 ans, les suicides constituent la première cause de mortalité pour les hommes et la deuxième pour les femmes, derrière les tumeurs. Le taux de suicide augmente avec l’âge, plus fortement pour les hommes que pour les femmes. Le nombre de suicide atteint un pic pour les 45-54 ans pour diminuer pour ls après 55 ans. Si le nombre relatifs des suicides des personnes âgées de plus 85 ans est moins élevé par rapport à l'ensemble des suicides, c'est pour cette tranche d'âge que l'on oberve les taux de decès les plus élévés (en 2006, 39.7 pour 100 000) deux fois supérieur à la tranche d'âge 25-44 ans). Le principal mode de suicide est la pendaison pour les hommes et la prise de médicaments pour les femmes. Les séparations de couple sont des situations associées à une surmortalité. Les disparités régionales de mortalité par suicide sont marquées : les régions de l’Ouest et dans une moindre mesure du Nord et 68
du Centre sont nettement au-dessus de la moyenne nationale. Au sein de l’Europe de l’Ouest, la France présente les taux de décès par suicide les plus élevés après la Finlande. Le suicide constitue donc un réel problème de santé publique, tant par les pertes en vies humaines qu'il provoque, que par les problèmes psychologiques et sociaux dont il témoigne. Ces statistiques de mortalité ne sont toutefois pas exemptées de biais et conduisent probablement à une sousestimation du nombre de décès par suicide (par exemple, du fait d'un défaut de déclaration par les instituts médicolégaux ou de l'existence de " suicides cachés " inscrits dans d'autres rubriques de décès comme les accidents ou les intoxications...). Source INSERM - CépiDC (effectifs de décès de personnes uniquement domiciliés en France)
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LES TENTATIVES DE SUICIDE L’exploitation du PMSI (programme de médicalisation des systèmes d’information) permet de suivre les nombres et taux d’hospitalisation pour TS. De 2004 à 2007, chaque année, entre 90 000 et 98 000 hospitalisations pour TS ont été enregistrées en France métropolitaine. Si les suicides sont plus fréquents chez les hommes, les TS sont plus fréquentes chez les femmes (65 % des séjours). Les taux standardisés d’hospitalisation pour TS sont présentés dans le tableau IV. Ils sont environ dix fois celui du suicide (× 5 chez les hommes et × 25 chez les femmes). D'apres le barometre santé 2010 de l'INPES En 2010, 5,5% des 15-85 ans déclarent avoir tenté de se suicider au cours de leur vie (7,6% des femmes et 3,2% des hommes) et 0,5% au cours des 12 derniers mois. Les femmes sont en proportion plus nombreuses (0,7%) que les hommes (0,3%) à déclarer avoir tenté 70
de se suicider au cours des 12 derniers mois. La prévalence des TS au cours des 12 derniers mois variait également en fonction de l’âge. Elle est plus élevée entre 20 et 25 ans chez les hommes (0,6%) et entre 15 et 19 ans chez les femmes (2,0%). Le taux de TS au cours des 12 derniers mois tend ensuite à diminuer avec l’âge. Pour la population des 15-75 ans (tranche d’âge commune aux trois enquêtes barométriques 2000, 2005 et 2010), la prévalence des TS au cours de la vie semble stable depuis 2000 (6,0% des 1575 ans en 2000 contre 5,8% des 15-75 ans en 2010). On observe en revanche une tendance à la hausse (p=0,09) des TS au cours des 12 derniers mois entre 2005 et 2010 (0,5% en 2010 et 0,3% en 20052). Les facteurs associés à la survenue de TS au cours des 12 derniers mois sont chez les hommes de 15-64 ans, par ordre d’importance : le fait d’avoir subi des violences (hors violences sexuelles) au cours des 12 derniers mois et le fait de vivre seul. Le niveau de revenu (supérieur 71
à 1 800 € mensuels en référence à un revenu inférieur à 1 100 €) est chez les hommes un facteur de protection. Chez les femmes, en dehors du fait d’avoir moins de 20 ans (15-19 ans), les facteurs associés sont les violences subies (violences sexuelles au cours de la vie et non sexuelles subies au cours des 12 derniers mois et la consommation quotidienne de tabac. Un niveau de diplôme supérieur au baccalauréat est associé à un moindre risque de TS chez les femmes. IDEES SUICIDAIRES Selon les données du Baromètre santé 2010, 3,9% des personnes interrogées ont déclaré avoir pensé à se suicider au cours des 12 derniers mois. Les femmes sont en proportion plus nombreuses (4,4%) que les hommes (3,4%) à déclarer avoir eu des pensées suicidaires au cours de l’année. Les différences entre hommes et femmes ne sont observées que dans les tranches d’âge les plus jeunes (4,0% des 15-25 ans 72
chez les femmes contre 2,4% chez les hommes) ou les plus élevées (4,4% des femmes de 55-85 ans contre 2,5% des hommes de la même tranche d’âge). Entre 26 et 54 ans, les niveaux de pensées suicidaires sont relativement proches entre hommes et femmes (3,9% entre 26 et 34 ans, 4,1% entre 35 et 44 ans, 5,1% entre 45 et 54 ans). C’est entre 45 et 54 ans que l’on observe la plus forte prévalence de pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois (5,1% chez les hommes et 5,2% chez les femmes ; figure 2). D’autres caractéristiques que le sexe féminin ou l’âge (45-54 ans) sont associées aux pensées suicidaires, y compris après contrôle des effets de structure. Les facteurs les plus fortement liés à la présence d’idées suicidaires diffèrent peu selon le sexe. Chez les hommes, apparaissent dans l’ordre d’importance : le fait d’avoir subi des violences sexuelles au cours de la vie, le fait d’avoir subi des violences (hors violences sexuelles) au cours des 12 derniers mois, le fait de vivre seul, le fait d’être au chômage, et la consommation 73
quotidienne de tabac. On retrouve chez les femmes l’ensemble de ces facteurs. Quelques nuances méritent cependant d’être soulignées. Le facteur qui occupe la troisième place chez les femmes est la consommation d’alcool à risque chronique au sens du test AUDITC4, facteur qui n’apparaît pas chez les hommes. Chez les hommes comme chez les femmes, un faible niveau de revenu est également associé à la survenue de pensées suicidaires, mais pas le niveau de diplôme. Le chômage et la consommation quotidienne de tabac sont, comme chez les hommes, associés aux pensées suicidaires. On remarque enfin que, chez les femmes, la situation d’inactivité au sens large apparaît propice à la survenue de pensées suicidaires, alors que chez les hommes, seule la situation de chômage l’est. SUICIDE EN EUROPE source de la rubrique insee Taux de décès par suicide dans l'Union européenne
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Bien que des facteurs culturels peuvent influencer le taux officiel de morts par suicide, cet indicateur peut être considéré comme un indicateur de santé mentale. Dans l’ensemble de l’Union européenne, le taux de suicide a décliné à un rythme annuel de 1,9% entre 2000 et 2008. La baisse est sensible pour les 15-19 ans et les plus de 85 ans. En revanche le taux de suicide a légèrement augmenté pour les 50-54 ans, en lien sans doute avec la crise économique et le chômage. Au sein de l’Europe, la France se situe parmi les pays à taux élevé de suicide. Avec un taux de 14,9 pour 100 000 habitants, elle est nettement au dessus de la moyenne européenne (9,8 pour 100 000 habitants). Les comparaisons internationales posent toutefois problème du fait de la différence éventuelles dans la qualité et l’exhaustivité des déclarations.
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Outre Atlantique, un exemple parlent ! Le suicide assisté au Canada Historique [...] La tolérance à l’égard du suicide qui s’est développée dans l’antiquité à l’époque classique traduisait jusqu’à un certain point un mépris pour la faiblesse, la maladie et l’incapacité de jouer un rôle dans la société après un certain âge. Mais, en même temps, elle témoignait du désir de mener une « vie bonne et utile », ce qui était presque impossible lorsqu’il y avait un déclin physique marqué. Dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains ont réussi à dissiper l’ombre et le mystère qui entouraient le suicide et à faire en sorte qu’il fasse l’objet du discours et du débat publics. L’intolérance à l’égard du suicide a commencé à prendre racine aux IIe et IIIe siècles de notre ère et est devenue de plus en plus marquée sous l’influence du christianisme. Alors que, chez les Anciens, le suicide n’était critiqué que s’il était 76
illogique ou sans fondement, les chrétiens ont considéré cet acte comme une forme de provocation directe ou d’ingérence à l’égard de la volonté de Dieu; par conséquent, les suicidés n’avaient pas droit à un enterrement en terre sacrée et leur geste déshonorait leur famille. Saint Augustin lui-même a déclaré que « la vie et ses souffrances sont des ordres divins et doivent être acceptés en conséquence ». Au XIIIe siècle, les enseignements de saint Thomas d’Aquin ont incarné l’intolérance à l’égard du suicide. Selon saint Thomas, le suicide enfreint le commandement biblique interdisant de tuer et constitue, au bout du compte, le péché le plus dangereux, parce qu’il écarte toute possibilité de repentir. 2. Le Code criminel et l’aide au suicide En vertu de l’article 241 du Code criminel, est coupable d’un acte criminel quiconque conseille à une personne de se donner la mort, bien que le suicide en lui-même ne soit plus un acte criminel. En effet, 77
241. Est coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de quatorze ans quiconque, selon le cas : conseille à une personne de se donner la mort; aide ou encourage quelqu’un à se donner la mort, que le suicide s’ensuive ou non. La validité de l’article 241 a été contestée, en 1992, au titre de la Charte canadienne des droits et libertés, dans l’affaire de Sue Rodriguez, une femme souffrant de sclérose latérale amyotrophique ou maladie de Lou Gehrig. Mme Rodriguez a tenté de faire abroger cet article, pour le motif qu’il empêche un malade en phase terminale de réaliser son suicide avec l’aide d’un médecin. Elle a prétendu que son droit « à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne » qui, à son avis, comprenait le droit relatif au 78
contrôle de la méthode, du moment et des circonstances de la mort, lui était refusé par l’article 241. La Cour suprême de la Colombie-Britannique a décidé que l’article 241 ne privait pas Mme Rodriguez de son droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne, et qu’il n’amoindrissait pas non plus sa liberté de choix ni ne modifiait sa capacité de prendre des décisions fondamentales à propos de sa vie. De l’avis de la Cour, c’est la nature de sa maladie, et non le système juridique ou l’État, qui enlevait à Mme Rodriguez la capacité de réaliser ce qu’elle souhaitait. La Cour a également conclu que l’article 241 n’établissait pas de discrimination contre les personnes au motif de l’incapacité physique. Il a été appelé de cette décision à la Cour d’appel de la Colombie-Britannique, qui, en mars 1993, a rejeté l’appel par un vote 79
de deux contre un. De l’avis des deux juges qui ont rejeté l’appel, cette affaire relève davantage du Parlement que des tribunaux. En déterminant si l’article 241 du Code criminel va ou non à l’encontre de l’article 7 de la Charte, le juge Hollinrake a soutenu que, bien qu’il soit possible que l’article 241 prive Mme Rodriguez de son droit à la sécurité de sa personne en vertu de l’article 7 de la Charte, il n’est pas contraire aux principes de la justice fondamentale d’interdire l’aide médicale au suicide. Le juge en chef de la Cour aurait, pour sa part, admis la requête en appel. Il a conclu que l’article 241 était contraire aux droits à la liberté et à la sécurité de la personne dont MmeRodriguez jouit en vertu de l’article 7 et indiqué que « toute disposition qui impose une période indéterminée de souffrance physique et psychologique indue à une personne dont la fin est proche ne peut de toute manière être 80
conforme à aucun principe de justice fondamentale ». Mme Rodriguez a appelé de cette décision devant la Cour suprême du Canada, qui a rejeté l’appel dans une décision à cinq contre quatre. Mme Rodriguez avait soutenu devant la Cour que l’alinéa 241b) du Code criminel, qui interdit à quiconque d’aider ou d’encourager quelqu’un à se donner la mort, violait les articles 7, 12 et 15 de la Charte. La Cour a statué, à la majorité, que, bien que l’alinéa 241b) prive Sue Rodriguez du droit à la sécurité de sa personne que lui garantit l’article 7 de la Charte, cette privation est justifiée parce qu’elle est conforme aux principes de justice fondamentale. S’exprimant au nom de la majorité, le juge Sopinka a déclaré que le respect de la vie est un principe fondamental au sujet duquel il y a un consensus important au 81
Canada. L’interdiction de l’aide au suicide reflète ce consensus et vise à protéger les personnes vulnérables qui pourraient être incitées à se donner la mort. À son avis, permettre l’aide au suicide porterait atteinte au principe du caractère sacré de la vie et donnerait à penser que l’État sanctionne le suicide. De plus, les craintes d’abus possibles et la difficulté que pose la formulation de garanties destinées à prévenir les abus font qu’il est nécessaire d’interdire l’aide au suicide. La majorité a également rejeté l’argument selon lequel l’alinéa 241b) infligeait à MmeRodriguez un traitement cruel et inusité au sens de l’article 12 de la Charte. Le juge Sopinka a admis que les droits à l’égalité de Mme Rodriguez, garantis par le paragraphe 15(1) de la Charte, avaient été violés, mais il a ajouté que cette violation était justifiée au 82
sens de l’article premier de la Charte. Il a fait remarquer que l’alinéa 241b) a pour objet de protéger les personnes vulnérables contre le contrôle d’autrui sur leur vie. L’introduction d’une exception à l’interdiction de l’aide au suicide pour certains groupes ou certaines personnes créerait une inégalité et confirmerait l’argument selon lequel un tel geste ouvrirait la voie à la pratique généralisée de l’euthanasie (l’argument « du doigt dans l’engrenage »). À son avis, l’élaboration de garanties destinées à prévenir les abus n’est pas une solution satisfaisante et ne contribue pas de façon suffisante à dissiper les craintes d’abus possibles. Même si une exception était introduite pour aider les malades en phase terminale, rien ne garantirait que l’aide au suicide serait limitée aux personnes qui souhaitent sincèrement mourir. Dans son opinion dissidente, la juge McLachlin a soutenu que 83
l’alinéa 241b) viole l’article 7 de la Charte. Elle a conclu qu’il serait contraire aux principes de justice fondamentale de priver Sue Rodriguez d’un choix qui est accordé aux personnes non handicapées pour la seule raison que d’autres pourraient être victimes d’abus. À son avis, on se sert de Sue Rodriguez comme « bouc émissaire » pour protéger les personnes qui pourraient être persuadées, à tort, de se donner la mort. Le juge en chef Lamer a fondé son opinion dissidente sur le paragraphe 15(1) de la Charte. Il a soutenu que l’alinéa 241b) crée une inégalité du fait qu’il empêche les personnes physiquement incapables de mettre fin à leur vie sans aide, de choisir le suicide sans contrevenir à la loi; celles qui sont capables de mettre un terme à leurs jours sans aide, toutefois, peuvent le faire en toute impunité. Même s’il a dit craindre que la 84
décriminalisation de l’aide au suicide accentue le risque que les handicapés physiques soient manipulés par d’autres personnes, il a affirmé que de telles conjectures ainsi que l’argument du « doigt dans l’engrenage » ne justifiaient pas l’imposition d’une restriction à ceux qui ne sont pas vulnérables et qui consentent librement à se donner la mort. Le juge Cory, a appuyé, dans son opinion dissidente, le redressement proposé par le juge en chef Lamer, tant pour les motifs avancés par le juge en chef lui-même que pour ceux qu’a invoqués la juge McLachlin. Il a affirmé que le droit de mourir avec dignité devrait être protégé par l’article 7 de la Charte et que les malades en phase terminale devraient pouvoir obtenir de l’aide pour mettre fin à leur vie. 3. Autres affaires soumises aux tribunaux canadiens [...] 85
Plus récemment, on a porté des accusations d’aide au suicide en Colombie-Britannique et au Québec. Le 5 novembre 2004, un tribunal de la Colombie-Britannique a acquitté Evelyn Martens, 73 ans, d’accusations d’avoir aidé et encouragé deux femmes à se suicider en 2002. Mme Martens était membre active de la Right to Die Society of Canada, avait fait parvenir de la documentation aux deux femmes et aurait apparemment admis avoir été présente au moment de leur décès. Le 28 septembre 2004, Marielle Houle a été accusée d’avoir aidé et encouragé son fils de 36 ans, un auteur dramatique bien connu, à se suicider. Quatre jours après avoir déposé un plaidoyer de culpabilité, le 23 janvier 2006, Mme Houle a été condamnée à trois ans de probation sous conditions. Son avocat avait allégué qu’une peine d’un an avec sursis serait suffisante; son adversaire de la 86
Couronne avait insisté sur la gravité de l’infraction, sans toutefois se prononcer sur la peine à imposer dans les circonstances. Le juge de la Cour supérieure a souligné dès le départ qu’il fallait prendre en compte les circonstances particulières de l’affaire et que la peine imposée à Mme Houle ne devait pas servir de modèle dans d’autres cas. Il a précisé qu’il n’appartenait pas à la Cour de légiférer sur la question de l’aide au suicide ni de formuler une opinion sur les dispositions législatives en la matière; c’est aux législateurs d’établir la loi et aux citoyens d’élire les législateurs. Pour ce qui a trait au crime commis par Mme Houle, il a fait observer que, compte tenu des circonstances particulières de cette affaire, les risques de récidive étaient inexistants et que, Mme Houle ne représentant pas une menace pour la société, il n’y avait aucune raison de l’incarcérer. Le 87
juge a ajouté que l’incarcération n’aurait pas nécessairement un effet dissuasif sur les personnes qui envisageraient de commettre le même crime puisqu’il est bien connu que cette mesure ne constitue pas un moyen de dissuasion efficace. En juillet 2005, André Bergeron a été accusé de tentative de meurtre sur la personne de sa conjointe, Marielle Gagnon, chez qui on avait diagnostiqué les symptômes de l’ataxie de Friedreich (une maladie dégénérative qui s’attaque principalement au système nerveux) 25 ans auparavant. M. Bergeron avait prévenu les autorités après avoir tenté d’asphyxier Mme Gagnon avec un sac de plastique. Celle-ci était inconsciente lorsqu’on l’a transportée à l’hôpital, où elle est décédée trois jours plus tard. Des voisins ont raconté aux médias que Mme Gagnon avait demandé à M. Bergeron de ne pas la ranimer ou 88
de ne laisser personne la ranimer en cas d’arrêt cardiaque. Au mois de février 2006, l’avocat de M. Bergeron a déclaré que l’accusation de tentative de meurtre déposée contre son client devrait être remplacée par une accusation d’aide au suicide. Mesures parlementaires [...] En décembre 1992, le député Svend Robinson (BurnabyKingsway) a déposé à la Chambre des communes un projet de loi d’initiative parlementaire ayant pour objet de permettre le suicide réalisé avec l’aide d’un médecin. Trois mois plus tard, soit en mars 1993, la Chambre des communes a rejeté une motion déposée par le député Ian Waddell (Port MoodyCoquitlam), qui demandait au gouvernement d’envisager de présenter un projet loi sur l’euthanasie. 89
En février 1994, M. Robinson a présenté un autre projet de loi d’initiative parlementaire afin de légaliser le suicide réalisé avec l’aide d’un médecin pour les malades en phase terminale. Le projet de loi de a fait l’objet d’un débat et a été rayé du Feuilleton. Le 23 février 1994, le Sénat a adopté une motion visant à créer un comité spécial chargé d’examiner les dimensions juridiques, sociales et éthiques de l’euthanasie et du suicide assisté et d’en faire rapport. Le Comité spécial a publié son rapport, intitulé De la vie et de la mort, en juin 1995. Le 4 novembre 1997, M. Robinson a déposé la motion M-123 pour demander la création d’un comité spécial chargé d’examiner les dispositions du Code criminel touchant l’euthanasie et l’aide médicale au suicide et de préparer 90
un projet de loi. Le 25 mars 1998, la motion a été rejetée par un vote fortement majoritaire. En novembre 1999, un sous-comité sénatorial a été institué pour voir si les recommandations unanimes faites dans le rapport du Comité intitulé De la vie et de la mort faisaient encore l’unanimité, cinq ans après sa publication. Dans son rapport, présenté en juin 2000 et intitulé Des soins de fin de vie de qualité : chaque Canadien et Canadienne y a droit, le souscomité concluait à « une évolution trop lente des principes, des compétences et de l’infrastructure médicale nécessaires pour soigner les gens en phase terminale » (p. 3). Le 15 juin 2005, la députée Francine Lalonde (La Pointe-del’Île) présentait le projet de loi C407, Loi modifiant le Code criminel (droit de mourir dignement), lequel avait été inscrit à l’ordre de priorité 91
le 17 juin 2005 et s’était vu accorder une heure de débat, le 31 octobre 2005. Le projet de loi devait faire l’objet d’un vote en décembre 2005, qui n’a cependant jamais eu lieu en raison de la dissolution du Parlement et de la convocation d’une élection fédérale. Cette mesure législative aurait modifié les articles 14 (Consentement à la mort), 222 ( Homicide) et 241 (Fait de conseiller le suicide ou d’y aider) du Code criminel de manière à ce que, sous réserve de certaines conditions, il soit établi que quiconque aide une personne à mourir dignement ne commet pas un homicide ni ne conseille ou aide la personne à se suicider. Elle posait cependant comme conditions que la personne en question : soit âgée d’au moins dix-huit ans; éprouve « des douleurs physiques ou mentales aiguës sans perspective de soulagement », ou 92
soit atteinte d’une maladie en phase terminale; ait remis, alors qu’elle était apparemment lucide, deux demandes à plus de dix jours d’intervalle indiquant expressément son désir libre et éclairé de mourir; ait désigné par écrit une personne pour agir en son nom « auprès de la personne aidante ou de tout médecin » alors qu’elle n’est apparemment pas lucide. Le projet de loi posait aussi comme conditions que la personne aidante : soit médecin ou assistée d’un médecin; ait reçu confirmation du diagnostic de la part d’un médecin (si la personne aidante est elle-même médecin) ou de deux médecins; soit autorisée par le droit ou soit assistée par une équipe autorisée par le droit à prodiguer des soins de santé; agisse selon les modalités indiquées par la personne qui veut 93
mourir; remette au coroner une copie du ou des diagnostics posés par le ou les médecins. Mme Lalonde aurait exprimé l’intention de présenter de nouveau son projet de loi au cours de la 39e législature. L'idée même qu'il y ait quelque chose après la mort, rend presque irréversible l'intention de se donner la mort.
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Dieu créa le monde, l'Homme créa Dieu ou les Dieux vivants ! Il peut paraître surprenant, au premier abord, de trouver un article ayant pour objet Darwin et sa théorie de l'évolution dans un site consacré au Spiritisme. Les théories scientifiques ordinaires, comme la relativité d'Einstein, modifient notre compréhension du monde mais ne touche pas à nos convictions propres, à nos croyances personnelles. Il n'en est pas de même de la théorie de l'évolution de Darwin qui bouleversa entièrement l'éthique et la religion. En proposant une compréhension purement matérialiste à l'apparition et au développement de la vie, le Darwinisme est devenu aujourd'hui une véritable religion, avec ses propres articles de foi, et ses prêtres. Cet article est largement inspiré des œuvres de Michael Denton, biologiste moléculaire et auteur de Evolution : une théorie en crise, livre réunissant un ensemble de preuves accablantes des failles du Darwinisme, et du livre de Phillip 95
Johnson, Le Darwinisme en question, où celui-ci dénonce l'attitude anti-scientifique et dogmatique des adeptes de Darwin, ainsi que les implications anti-théistes de la théorie. Nous ne saurions trop conseillé la lecture de ces deux ouvrages pour approfondir davantage le sujet. L'évolution selon Darwin Jusqu'à la moitié du 19e siècle, la nature tout entière était considérée comme une création de Dieu, où toutes les espèces avaient été créées immuables. En 1831, Darwin partît à bord d'un navire appelé le Beagle, dont l'expédition avait pour but d'achever des relevés topographiques en Amérique latine. Ce long périple, qui dura 5 ans, amena Darwin jusqu'aux îles Galápagos, 13 îlots volcaniques dotés de nombreuses espèces, animales et végétales, très variées. Darwin fut surpris de trouver, dans chaque île, des espèces très voisines, différant seulement par quelques modifications : « Mais ce qui me frappe d'émerveillement, c'est le fait que plusieurs îles possèdent leurs propres espèces de tortues, d'oiseaux moqueurs, 96
de pinsons et de plantes, et que ces espèces ont les mêmes habitudes générales, occupent des situations analogues et remplissent évidemment les mêmes fonctions dans l'économie naturelle de l'archipel. » Si toutes les espèces avaient été créées immuables par Dieu, dans quel but celui-ci avait-il créé des espèces uniques pour chacune de ces îles ? Darwin fût particulièrement frappé par 14 espèces de pinsons, de tailles et de couleurs différentes, et ayant des becs distincts. Ces différentes espèces pouvaient être classées en une séquence morphologique, comme si elles étaient issues d'une espèce unique qui auraient subi, à chaque fois, de légères modifications, d'île en île. Darwin comprit que les espèces n'étaient pas immuables et que de nouvelles espèces pouvaient apparaître par modification : « Enfin la lumière m'est venue, et je suis presque convaincu (tout à fait contrairement à mon opinion de départ) que les espèces ne sont pas (et c'est comme si j'avouais un crime) immuables. » L'idée que des espèces pouvaient se 97
modifier, évoluer en une nouvelle espèce n'était pas nouvelle. Elle avait déjà été formulée par Anaximandre de Millet en 550 av J.C. et fut reprise par Empédocle, Epicure et Démocrite. Ces philosophes, tous matérialistes, donnaient ainsi une explication de la vie par un processus d'évolution matérialiste, qui offrait une alternative à la croyance populaire en une création surnaturelle. D'autres, comme Lamarck, avaient envisagé l'idée d'évolution, non pas par un processus matérialiste, mais par une force vitale, contenue dans les êtres vivants, et qui dirige l'évolution. Selon cette théorie, les espèces améliorent leurs caractéristiques et les transmettent à leurs descendants. Les girafes ont ainsi un long cou parce que, la nourriture étant difficile à atteindre sur les arbres, la force vitale à allonger leur cou ; caractère qui s'est ensuite transmis à leurs progénitures. Cette hypothèse fut peu à peu abandonnée au profit de la théorie de Darwin, et s'avéra inconciliable avec la découverte des gènes au 20e siècle. Darwin formula une nouvelle théorie matérialiste de l'évolution. Son idée est 98
que la lutte pour la vie entraîne la survie des individus les mieux adaptés parmi une espèce, et donc la sélection des modifications les plus avantageuses : La girafe a un long cou aujourd'hui car, la nourriture étant haute sur les arbres, les girafes ayant eu un cou un peu plus long que les autres ont pu survivre et avoir des descendants ; tandis que les girafes ayant eu un cou plus court, n'ayant pu se nourrir, sont mortes sans avoir eu de descendant. De génération en génération, la lutte pour la vie a sélectionné les girafes ayant les cous les plus longs jusqu'à obtenir les girafes actuelles. Selon Darwin, toute la vie aurait évolué à partir de la plus petite forme de vie connue : la cellule. La théorie, qui impliquait deux processus : les modifications aléatoires des espèces et la sélection des modifications avantageuses par la lutte pour la vie, avait été formulée par Darwin dès 1838. Celuici ne publiera sa théorie qu'après 20 ans de réflexion, en 1859, dans son ouvrage : de l'Origine des espèces. Cette attente était due au désir de Darwin d'accumuler le plus de preuves possibles en faveur de sa théorie, et aussi, parce que, nous le 99
verrons plus loin, Darwin commencera à douter de plus en plus de sa théorie. Les conséquences de la théorie de Darwin Avant la théorie de Darwin, la science et la religion n'était pas en opposition : les savants, et notamment les biologistes, admiraient le Créateur dans l'harmonie des lois qui président l'univers ; chaque nouvelle découverte scientifique était présentée comme un preuve de l'existence de Dieu. La première source de conflit entre les scientifiques et les religieux fut à propos des données géologiques. Celles-ci nécessitaient un âge pour la Terre, de plusieurs millions d'années, qui ne s'accordaient pas avec le récit biblique de la genèse. Quelques années plus tard, la théorie de Darwin allait entraîner une rupture nette entre science et religion ; des disputes emportées et virulentes éclatèrent entre religieux et scientifiques, ces derniers devenant encore plus matérialistes et anti-religieux sous l'effet des attaques de l'Eglise. Quels désaccords opposaient les religieux 100
aux partisans de la théorie de Darwin ? Celle-ci, affirmant que toutes les espèces descendent d'un ancêtre commun, était en contradiction avec le récit de la création écrit dans la genèse. Mais ce n'est pas là que portait le principal point de dissension qui allait provoquer le divorce entre science et religion ; on peut, en effet, rester croyant et voir, dans le récit de la genèse, un image qui n'est pas à prendre à la lettre. Si Dieu est tout-puissant, il a tout aussi bien pu créer la vie en 7 jours comme en plusieurs milliards d'années par le biais de l'évolution. Le véritable sujet de discorde portait sur le processus de l'évolution. Selon la théorie de Darwin, les modifications précédant la sélection naturelle, sont le fruit d'un processus aléatoire entièrement aveugle. Le hasard, et le hasard seul est à l'origine de l'évolution. Celle-ci ne peut pas avoir de but, et il ne peut pas exister de plan divin. Aucune intelligence surnaturelle n'agit sur le mécanisme de l'évolution, et l'homme ne serait plus l'aboutissement d'une volonté créatrice, mais le résultat d'une immense loterie. « L'homme est le résultat 101
d'un processus naturel et sans but, qui ne l'avait pas prévu. » écrira George Gaylord Simpson, darwiniste convaincu. L'évolution darwinienne, exclusivement matérialiste, est inconciliable avec l'idée d'un Créateur qui aurait dirigé l'évolution. La diversité de la vie n'est due qu'à la sélection des formes de vie les mieux adaptées à leur environnement, par suite de modifications accidentelles. Il n'y aurait donc ni créateur, ni révélation. Le prix Nobel Jacques Monod appelé ironiquement le prophète français du néodarwinisme par le juge Phillip Johnson - a écrit dans son livre le hasard et la nécessité : « L'ancienne alliance est rompue ; l'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'univers dont il a émergé par hasard. » La découverte de l'ADN et des gènes au 20e siècle expliqua comment pouvait s'opérer les modifications des caractères, on ne parla plus alors de modifications mais de mutations ; la génétique fut alors intégrée au darwinisme sous le nom de théorie synthétique de l'évolution ou néodarwinisme. Le triomphe du darwinisme, et du matérialisme sous-jacent, fut alors 102
éclatant. Le zoologiste d'Oxford, Richard Dawkins, écrira dans son livre l'horloger aveugle, véritable apologie de l'athéisme : « Darwin nous donne les moyens d'être des athées intellectuellement comblés. » Les preuves en faveur de la théorie Gardons bien à l'esprit que la théorie de Darwin n'est qu'une hypothèse. On peut fort bien admettre l'évolution des espèces sans pour autant croire que celle-ci a bien eu lieu par le processus décrit par Darwin. La science a pour rôle de confronter les théories à l'examen des faits, et, de les rejeter, si elle ne s'accorde pas avec la réalité. La grande difficulté avec la théorie de Darwin est de savoir : comment la confronter aux faits ? L'évolution des espèces, qui s'étale sur plusieurs milliers d'années, ne peut pas être directement observé. Il faudra attendre 1950 pour obtenir une preuve que la sélection naturelle pouvait effectivement agir sur la nature : des papillons d'Angleterre, appelés géomètres du bouleau, étaient composés de deux variétés : l'une claire, l'autre sombre. La variété sombre, 103
largement minoritaire, avait été jusqu'alors moins camouflée contre les prédateurs car elle était nettement plus visible dans son environnement naturel que la variété claire. Avec l'arrivée de l'industrie, l'environnement des papillons fut transformé, les arbres et les rochers furent noircis par la pollution. Les papillons clairs furent alors plus apparent pour les prédateurs, tandis que les sombres étaient moins visibles. En quelques années, le papillon sombre devînt prépondérant dans les régions industrialisés d'Angleterre. Quelques années plus tard, on étudia plus de 600 espèces de mouche de l'île d'Hawaï qui présentaient un séquençage génétique parfait et qui mettait en évidence le fait que toutes ces espèces de mouche avait évolué à partir d'une espèce unique. Après plus d'un siècle de recherche, les darwinistes crurent enfin tenir des preuves que leur théorie est vraie, et n'hésitèrent plus à la présenter, non comme une hypothèse, mais comme un fait. L'engouement des darwinistes pour ces preuves est-il bien fondé ? Force est de 104
constater qu'il existe un immense fossé entre des changements mineurs observés chez les mouches d'Hawaï ou les papillons et la création de nouvelles espèces, de nouveaux organes. Comment comparer le changement de couleur d'un papillon (il ne s'agit d'ailleurs même pas d'un changement de couleur, mais plutôt d'un changement de proportions) et les changements qui accompagnent l'évolution d'un poisson en amphibien, d'un reptile en oiseau, etc.… La sélection naturelle a sans aucun doute le pouvoir de modifier la taille, la couleur ou d'autres caractéristiques mineures d'une espèce, mais n'est-ce pas extrapoler un peu loin de prétendre que cette même sélection naturelle ait pu créer toute la diversité de la vie à partir d'une simple cellule ancestrale ? Prenons par analogie les lois qui déterminent les mouvements physiques : on sait que les lois de la mécanique de Newton sont justes à notre échelle, mais elles n'entrent plus en jeu dans un espace infiniment grand où les lois de la Relativité générale prennent le relais. De même, dans l'infiniment petit, ces mêmes lois ne 105
sont plus valides, c'est le domaine de la mécanique quantique. Aussi, la sélection naturelle joue un rôle indéniable dans ce qu'on appelle la micro-évolution (changements mineurs) mais c'est s'avancer un peu vite d'affirmer qu'elle joue le même rôle au sein de la macroévolution (création de nouvelles espèces, de nouveaux organes). Le mystère des origines de la vie Il est un problème infiniment plus complexe à résoudre pour les partisans d'une évolution matérialiste : l'apparition de la première forme de vie. Comment s'est effectué le passage entre la matière inerte et le vivant ? Contraint d'avoir recours à une hypothèse matérialiste, les darwinistes ont imaginé que la Terre était autrefois composée de ce qu'ils appellent une « soupe prébiotique », c'est-à-dire de composés organiques de base qui aurait pu former, en présence d'une atmosphère réductrice, les composants chimiques nécessaires à la formation d'une cellule. Cette spéculation n'avait aucune base empirique et est aujourd'hui contredite par 106
l'examen des faits : si ce scénario était vrai, la présence de composés organiques abiotiques - c'est-à-dire non créés par une forme de vie - aurait du laisser une trace dans les roches, il n'en est rien. De même les données géochimiques de la planète révèlent que l'atmosphère de la Terre primitive n'était pas réductrice, celle-ci est pourtant indispensable à la formation des composés organiques. En imaginant que cette « soupe primitive » est effectivement existé, le problème ne serait pas résolu pour autant. La plus simple des cellules possible est beaucoup plus complexe que n'importe quelle machine jamais fabriquée par l'homme. Hoyle et Wickramasinghe, dans Evolution from space, ont calculé que la probabilité que l'ensemble des protéines nécessaires à la formation de la première cellule soit synthétiser et rassembler était de 1 chance sur 1040 000 (un 1 avec 40 000 zéros derrière !), « soit une probabilité d'une faiblesse inconcevable qu'on ne pourrait pas surmonter même si tout l'univers consistait en une soupe organique. » Hoyle ajoute que le fait qu'un organisme vivant émerge par hasard 107
d'une soupe prébiotique est aussi improbable que le fait qu' « un ouragan, balayant le hangar d'un ferrailleur, assemble un Boeing 747 à partir des matériaux disponibles. » Francis Crick, qui a reçu le prix Nobel pour avoir découvert l'ADN, écrivit dans Live itself, qu' « un honnête homme armé de tout le savoir dont nous disposons actuellement ne pourrait pas aboutir à une autre conclusion : dans un sens, l'origine de la vie apparaît presque aujourd'hui comme un miracle. » Les fossiles Comment vérifier si la sélection naturelle a réellement un rôle dans la macroévolution ? Selon la théorie de Darwin, l'évolution serait une accumulation de variations légères et successives. Darwin affirma que « le nombre de formes intermédiaires constituant les chaînons de transition entre toutes les espèces vivantes et les espèces perdues a donc du être infiniment grand ». Il était donc possible de confirmer la théorie par l'étude des fossiles. Si celle-ci était vraie, les 108
fossiles auraient du présenter une continuité entre toutes les espèces et l'on aurait du trouver d' « innombrables maillons de transition reliant les espèces. » Darwin encouragea vivement la recherche des fossiles, mais celle-ci s'avéra décevante. On ne découvrît que de rares formes de transition comme l'archéoptéryx, un intermédiaire entre les reptiles et les oiseaux. Toutefois, l'archéoptéryx possédait déjà des ailes et des plumes aussi complexes que celles des oiseaux d'aujourd'hui et était capable de voler. Aucune forme intermédiaire ne fut découverte entre l'aile et les membres postérieurs. Les darwinistes avancèrent que le cœlacanthe, un poisson que l'on croyait éteint depuis des millions d'années, était un intermédiaire entre les poissons et les amphibiens. Cette croyance s'effondra en 1938 lorsqu'on repêcha, au large de l'Afrique du Sud, un spécimen de cœlacanthe que l'on croyait disparu ; l'étude de l'anatomie du poisson révéla que celui-ci n'avait rien de commun avec les amphibiens et qu'il n'était pas un 109
intermédiaire. Darwin reconnaissait les lacunes dans les documents fossiles : « Bien que des recherches géologiques aient incontestablement révélé l'existence passé d'un grand nombre de chaînons qui ont déjà rapproché les unes des autres bien des formes de vie, elles ne présentent pas, entre les espèces actuelles et les espèces passées, toutes les gradations infinies et insensibles que réclame ma théorie, et c'est là, sans contredit, l'objection la plus sérieuse qu'on puisse lui opposer. » Les plus fervents adversaires de Darwin n'était pas, comme on pourrait le croire, les ecclésiastique, mais bien les paléontologues. Darwin contourna le problème en interprétant le manque de chaînons de transition par l'« extrême imperfection » des documents fossiles de son époque. Des générations de paléontologues ont recherché, depuis 150 ans, les formes de transition voulues par la théorie, mais en vain. Les recherches de fossiles ont, à l'inverse, mis en évidence l'absence d'intermédiaire entre les espèces. Il y a 600 millions d'années, période appelée le 110
cambrien, il y eut une explosion prodigieuse du nombre de formes de vie. Les espèces ne sont alors pas apparu successivement, comme le nécessite la théorie, mais soudainement, déjà différenciées en groupe et sous groupe, sans que l'on puisse trouver le moindre ancêtre probable dans le pré-cambrien. Ce scénario s'est répété de nombreuses fois au cours de l'histoire de la Terre : pour l'apparition des plantes à fleurs, des poissons cartilagineux (raies et requins), des amphibiens, etc.… A chaque fois, les espèces apparaissent en différents groupes bien distincts, sans qu'aucune espèce ne puisse être l'ancêtre l'une de l'autre. Steven Stanley, professeur à l'Université de Yale, écrit dans Macroevolution : « les gisements fossiles connus ne fournissent pas un seul exemple témoignant de l'évolution graduelle en train d'accomplir une transition morphologique majeur et n'offrent donc aucune preuve de la validité du modèle gradualiste (Darwinien) ».
111
L'évolution créatrice Seul le squelette des animaux est conservé dans les fossiles ; ceux-ci ne permettent donc pas d'étudier les parties molles : les organes. De même que pour les espèces, il a du exister d'innombrables formes de transition pour les organes ; ceux-ci n'ayant laissé aucune trace dans les fossiles, on ne peut qu'essayer d'imaginer les différentes formes intermédiaires qui ont été nécessaires pour parvenir aux organes actuels. Cette recherche des formes intermédiaires hypothétiques permettant d'expliquer la formation des organes ne connut pas plus de succès pour les darwinistes que l'étude des fossiles. Expliquer, par exemple, la formation d'un organe tel que l'œil par la sélection naturelle embarrassa Darwin lui-même : « Il semble absurde au possible, je le reconnais, de supposer que la sélection naturelle ait pu former l'œil… J'ai trop bien senti moi-même la difficulté pour être étonné que d'autres hésitent à étendre aussi loin le principe de la sélection naturelle. » 112
L'œil opérationnel le plus simple que l'on puisse concevoir est déjà, biologiquement, d'une complexité incroyable, et nécessiterait des milliers de modifications successives pour apparaître. Or, chacune de ces modifications doit elle-même apportée un avantage pour l'espèce afin qu'elle soit conservée par la sélection naturelle. Tant que l'œil n'est pas complet, il ne peut pas permettre la vision et ne peut donc conférer un avantage pour l'espèce. Imaginons, une espèce dotée de l'ébauche d'un oeil. Celui-ci n'étant pas complet, il ne peut pas fournir une « ébauche » de la vision ; ne procurant pas d'avantages pour la survie de l'espèce, il ne sera pas favorisé par la sélection naturelle. Le zoologiste français Pierre-Paul Grassé a écrit dans son livre Evolution of living organisms : « Quiconque endosse la conception aléatoire de l'évolution admet que l'œil et l'oreille, pour devenir ce qu'ils sont, nécessitèrent des milliers et des milliers de hasards heureux, synchronisés au besoin de leur fabrication. Quelle est la probabilité d'une réussite si merveilleusement fortuite ? » Lors d'une 113
rencontre entre darwinistes et mathématiciens au Wistar Institute de Philadelphie, en 1867, le mathématicien Ulam calcula l'impossibilité mathématique du Darwinisme : l'œil nécessitait un nombre de mutations tellement grand que le temps imparti pour son évolution ne suffisait pas. Comment expliquer l'apparition de l'aile ? Celle-ci apparaît déjà toute formée chez l'archéoptéryx. Sachant qu'une aile à moitié formée ne permet pas de voler et qu'un membre postérieur à moitié transformé en aile ne permet plus de courir, de grimper aux arbres, de saisir des objets, etc.…, quel avantage aurait donc pu procurer une forme intermédiaire entre les membres postérieurs et l'aile ? L'apparition de la plume est tout aussi mystérieuse : encore une fois, aucun intermédiaire n'a été trouvé entre les écailles et la plume. Et, de plus, la plume nécessite d'être complètement formée, afin d'être suffisamment étanche et rigide pour permettre le vol. L'absence d'intermédiaires pour expliquer les organes est un problème majeur pour les darwinistes. Pierre-Paul Grassé écrivit 114
avec dérision : « Expliquez-moi l'œil, et je vous fais grâce du reste ! » Darwin écrivit : « Si on arrivait à démontrer qu'il existe un organe complexe qui n'ait pu se former par une série de nombreuses modifications graduelles et légères, ma théorie ne pourrait certes plus se défendre. » Le professeur Richard Goldschmidt, généticien de l'université de Berkeley, reprenant les propos de Darwin, arriva à la conclusion que la théorie de Darwin était indéfendable. Il proposa, en contrepartie, une évolution par saltation, c'est-à-dire par saut. Goldschmidt postula que les adaptations, comme par exemple l'œil, apparaissait soudainement suite à un « accident » génétique qui donnait naissance à ce que Goldschmidt appela « un monstre prometteur ». Cette théorie fut rejetée par la majorité de la communauté scientifique car elle tenait davantage du miracle que de la théorie scientifique. On peut comparer le langage génétique contenu dans l'ADN au langage que nous utilisons : en prenant toutes les lettres d'un livre et en les mélangeant, on obtient à coup sûr un charabia. A l'inverse, la chance d'obtenir un livre ayant du sens à 115
partir d'un ensemble de lettres mélangées au hasard est infiniment faible. L'œil nécessite tellement de modifications que, croire qu'il ait pu apparaître suite à un accident génétique, revient à croire qu'on puisse reconstituer Les Misérables de Victor Hugo en mélangeant des lettres au hasard. En admettant que ce prodige ait pu avoir lieu et qu'un individu d'une nouvelle espèce ait pu émerger subitement, on ait en droit de se demander avec quel partenaire celui-ci aurait-il bien pu se reproduire !
La biologie moléculaire Les progrès de la biologie moléculaire ont fourni un moyen nouveau de tester la théorie de Darwin. L'étude du cytochrome c, une protéine présente chez tous les êtres vivants (employée à la production de l'énergie cellulaire) révéla que celui-ci était différent chez tous les êtres vivants. En comparant, sur la protéine, le nombre de positions où celle-ci diffère, il était possible de calculer un pourcentage de divergence entre les protéines de chaque espèce. 116
Si la théorie de Darwin était vraie, on aurait du trouver une séquence de protéines entre les espèces, et donc pouvoir déterminer quelle espèce est l'ancêtre de l'autre. Les résultats de ces études furent déconcertants : toutes les formes de vie, animale et végétale, sont à la même distance moléculaire de toutes les espèce unicellulaires. En d'autres termes, il n'existe aucune trace de la série évolutive poisson, amphibien, reptile, mammifère. Chaque espèce est unique, isolée, et non reliée à d'autres par des intermédiaires ; il n'existe aucune espèce biochimiquement primitive, aucune espèce ne peut être qualifiée d' « ancêtre ». Afin de sauver leur théorie, les darwinistes ont inventé l' « horloge moléculaire », et prétendu que l'ADN diverge dans le temps selon une horloge interne. Le biologiste moléculaire Michael Denton, dans son livre Evolution : une théorie en crise, explique l'impossibilité d'une telle prétention. On a vu que toutes les espèces animales, comparé à un être unicellulaire, ont un taux de divergence égal de leur cytochrome c. Or, la souris 117
ayant un cycle de reproduction cent fois plus rapide que celui de l'homme, elle devrait avoir un taux de divergence plus élevé que celui de l'homme. De même, le cycle de reproduction de la drosophile est un milliard de fois plus rapide que celui de la cigale, comment peuvent-elles alors avoir un taux de divergence égal ? Michael Denton ajoute : « Il n'y a, tout simplement, aucune façon d'expliquer l'occurrence d'un taux d'évolution uniforme dans une famille de protéines homologues par le hasard et la sélection ; et même si l'on pouvait avancer une explication pour une famille particulière, resterait encore à élucider la raison mystérieuse pour laquelle les autres protéines auraient évolué à des vitesses différentes. Plus le problème est examiné en profondeur, plus il paraît insoluble en termes de hasard et de sélection. Comment le processus aléatoire de l'évolution a-t-il pu aboutir à une structure aussi ordonnée que celle du vivant ? Malgré l'absence de réponse convaincante, l'idée du taux d'évolution uniforme est présentée dans la littérature comme si c'était une découverte 118
empirique. L'influence du paradigme évolutionniste est si puissante qu'une idée qui ressemble plus à un principe de l'astrologie médiévale qu'à une théorie scientifique sérieuse du XXe siècle est devenue une réalité pour les biologistes évolutionnistes. » La thermodynamique, le hasard, et l'Esprit Selon les darwinistes, l'apparition de la première cellule vivante, la diversification de la vie jusqu'à l'homme, et l'apparition de la conscience ne sont que les fruits d'une série de hasards ! (« Le hasard, disait Albert Einstein, c'est Dieu qui se promène incognito ! ») Tous ces hasards successifs sont peu conciliables avec le second principe de la thermodynamique, appelé loi d'entropie, qui énonce que tout va vers le désordre. Pour imager ce principe, un château de sable disparaîtra peu à peu sous l'effet du vent, mais jamais un château de sable ne se formera sous l'effet du vent. Or, la vie est un phénomène extraordinairement complexe et ordonné, comment a-t-elle pu apparaître ? Ne faudrait-il pas considérer 119
l'intervention d'une force spirituelle qui dirige et ordonne l'évolution : l'Esprit ? La conscience Une autre énigme pour les darwinistes est l'apparition de la conscience au sein du monde animal. Comment un processus matérialiste a-t-il pu donner aux êtres vivants la faculté de penser, d'avoir conscience d'eux-mêmes ? Comment la lutte impitoyable pour la vie a-t-elle pu engendrer des comportements tels que l'altruisme, le sacrifice de soi ? John Eccles, neurologue et prix Nobel de médecine, écrit dans Evolution du cerveau et apparition de la conscience : « Il est gênant que les évolutionnistes se soient si peu préoccupés de la formidable énigme qu'oppose à leur théorie matérialiste l'apparition du mental au cours de l'évolution des espèces… Le moment est venu où l'on est en droit de dire qu'on ne fait pas disparaître un problème en refusant de le poser… L'apparition de la conscience reste tout aussi énigmatique qu'elle l'est pour l'orthodoxie évolutionniste comme un processus exclusivement naturel au sein 120
d'un monde exclusivement matériel. » Karl Popper, le célèbre philosophe des sciences, ajouta que « l'apparition de la conscience dans le règne animal est peutêtre un aussi grand mystère que l'origine de la vie même. » Le naturaliste Alfred Russel Wallace, qui a formulé la théorie de l'évolution en même temps que Darwin, ne pensait pas que celle-ci soit exclusivement guidé par un processus matérialiste, mais qu'« un chrétien qui accepte l'évolution de l'homme par la sélection naturelle doit ajouter que l'homme a des attributs spirituels, le bien et le mal, qui ne résultent pas de l'évolution, mais sont d'origine surnaturelle. »
Pourquoi la théorie de Darwin a-t-elle autant de prestige ? 20 ans après la publication de l'Origine des espèces, la théorie de Darwin fut élevée au rang de dogme alors même que Darwin, n'ayant pu expliquer l'absence des chaînons de transition, était de plus en plus sceptique quant à sa validité. 121
Nous avons vu que la théorie de Darwin s'accorde parfaitement avec la microévolution, c'est-à-dire avec les changements mineurs tels que la couleur, la forme du bec, la taille, etc.… L'élargissement de cette théorie à la macro-évolution relève, en revanche, plus de la croyance que de la science : Elle est incapable d'expliquer la formation d'espèces nouvelles, pas plus que la formation d'organes nouveaux. Elle est en contradiction avec l'apparition soudaine des espèces et les données de la biologie moléculaire. Elle ne peut expliquer ni l'apparition de la première forme de vie ni de la conscience. Alors pourquoi la théorie de Darwin a-t-elle connue tant de succès, pourquoi fut-elle enseignée à des générations d'écoliers, pourquoi influençat-elle tellement notre vision du monde au 20ème siècle ? - Parce qu'elle est l'unique théorie matérialiste pouvant rendre compte des origines de la vie. Abandonner la théorie de Darwin revient à abandonner toute compréhension matérialiste de la vie. Les paléontologues et les biologistes darwinistes ont toujours essayer de l'illustrer par leurs travaux 122
sans jamais la remettre en question, sans jamais vérifier par l'examen si la théorie était, oui ou non, possible : Etant la seule alternative possible pour les matérialistes, cette théorie devait forcément être vraie ! Ainsi Richard Dawkins, darwiniste convaincu, n'a pas de scrupules à écrire dans le Gène égoïste : « La théorie est aussi peu douteuse que le fait que la Terre tourne autour du soleil. » Non, si l'évolution des espèces est un fait constaté par la paléontologie, la théorie de Darwin n'est qu'une théorie essayant de rendre compte de cette évolution, par le biais d'un processus exclusivement matérialiste : la sélection naturelle. On a vu que la sélection naturelle ne s'accordait pas avec les faits, mais, plutôt que de rejeter leur théorie, les darwinistes ont préféré rejeté les faits, adoptant une attitude relevant plus du dogmatisme religieux que de la démarche scientifique. Dans Problems of Empiricism, Paul Feyerabend écrit en parlant du mythe darwinien de l'évolution qu' « il continue d'exister uniquement par suite des efforts de la communauté des croyants et de ses chefs, ces prêtres aujourd'hui consacrés 123
par le prix Nobel. Son succès est entièrement fabriqué. »
124
L’union de l’âme et du corps : L’âme est indivisible, le corps est divisible. L’âme n’est pas étendue, le corps occupe un espace. L’âme est immatérielle, le corps est matériel. Et pourtant, « l’âme est unie à toutes les parties du corps conjointement » Pour rendre compte de ce phénomène, Descartes pose l’existence d’une petite glande qu’il situe dans le cerveau, appelée glande pinéale. Cette dernière joue le rôle du point de jonction entre l’âme et le corps. Elle permet à l’âme de recevoir des informations sur le monde grâce au corps qui joue le rôle de médiateur, et en retour d’agir sur celui-ci en fonction des nouvelles recueillies. Plus précisément, l’âme et le corps communiquent par l’intermédiaire des esprits animaux : les mouvements de la glande pinéale peuvent influencer l’action de ces esprits (dans ce cas c’est l’âme qui agit sur le corps) et en retour, ces esprits 125
animaux peuvent influencer les mouvements de la glande (dans ce cas, c’est le corps qui agit sur l’âme). Descartes insiste sur le fait que l’âme cartésienne soit une et indivisible comme notre pensée. En effet, l’auteur part du principe qu’on a deux bras, deux jambes, bref, que tous les organes de nos sens extérieurs sont en doubles, mais qu’on a une seule pensée, ce qui signifie que l’âme est unique. Le dualisme défendu par Descartes est un dualisme ontologique des substances. L’âme et le corps sont deux entités distinctes, de nature différente. On peut le distinguer du dualisme des propriétés : c’est considérer qu’une substance peut avoir des propriétés différentes et irréductibles les unes aux autres mais qu’il n’y a en réalité qu’une seule substance. C’est par exemple, lors d’une expérience vécue par un sujet, la façon dont sa conscience vit l’expérience et les processus chimiques qui se sont produits dans le cerveau parallèlement. Pour les neurosciences, ces deux manière de percevoir l’expérience renvoie au même 126
phénomène : les processus neuronaux qui déterminent le fonctionnement de notre cerveau. Sur ce sujet, Paul Ricœur parle d’un dualisme sémantique qui prend sa source chez Spinoza : dans le discours nous sommes confrontés à deux types de langages apparemment très éloignés l’un de l’autre. « Il y a la vie vue par les biologistes, et il y a la vie comme étant [c'est-à-dire, le vécu] » Autrement dit, il y a le langage du corps, et le langage de la pensée (ou de l’âme). Du point de vue spinoziste, vers lequel converge le neurobiologiste Jean-Pierre Changeux, ces deux langages renvoient à une même substance (qui unifie l’âme et le corps), mais du point de vue cartésien, ils renvoient à deux substances qui ont des propriétés différentes et donc à un dualisme ontologique. Or Paul Ricœur pose la question de savoir comment unifier ces deux discours qui lui apparaissent irréductibles l’un à l’autre. En matière de philosophie morale, Descartes innove par l’importance accordée au corps. En effet, les passions résultent de l’union même de l’âme et du corps et de leur manière d’interagir. Le 127
corps est le lieu des passions même si sans l’âme il ne ressentirait rien car un cadavre ne pleure ni ne rit. Pour le dire autrement, les passions sont des perceptions de l’âme qui ont le corps pour cause. Et elles nous sont utiles car elles disposent notre âme à vouloir ce qui est bon pour nous et à persister dans notre volonté. De plus, comme l’union de l’âme et du corps varie en fonction des mouvements de l’âme et du corps qui sont eux-mêmes déterminés par notre contact particulier et propre au monde, alors cette union est unique chez chaque individu et forge notre identité personnelle. Le réductionnisme cartésien : L’éminent neurobiologiste Jean-Pierre Changeux dont les travaux ont permis de faire d’immenses bonds dans la connaissance de notre cerveau a conscience des transformations majeures que les neurosciences peuvent entraîner au sein de la philosophie (morale, des sciences) et se préoccupe de leur devenir. Selon cet auteur, la théorie de Descartes ne peut tenir que grâce à l’existence hypothétique d’une glande pinéale. 128
Autrement, sa théorie s’effondrerait sous le regard implacable de la logique. C’est en effet le seul moyen de relier l’âme au corps si l’âme est pure immatérialité, et le corps pure matérialité. Cependant, ce qui importait pour Descartes était de pouvoir identifier le lieu du « moi » conscient dans l’émergence de la subjectivité qu’il a innovée. Aussi, il soumet à son cadre mécaniste uniquement le corps : celui-ci peut être décomposé dans ses éléments les plus simples (os, muscles…), comme une machine (vis, écrous…). La position de La Mettrie est plus radicale : il défend un réductionnisme qui assimile non pas seulement le corps à une machine, mais l’Homme dans sa totalité. Ainsi, comprendre le fonctionnement de l’Homme, que ce soit sa conscience ou son corps, c’est le réduire au fonctionnement de son cœur, de ses muscles, de son cerveau … Au contraire, pour Descartes, seul le corps est une machine : simplement, étant l’œuvre de Dieu qui est un ouvrier plus parfait que l’Homme, ses composants sont beaucoup plus petits et complexes à tel point qu’ils sont invisibles à l’œil nu. La seule 129
différence entre l’Homme et un automate, c’est que ce dernier n’a pas d’âme, tout comme un cadavre. Cependant c’est bel et bien Descartes qui introduit cette notion de réductionnisme, avec des répercussions importantes en épistémologie, dans la Vème partie du Discours de la méthode. Des objets tels que le monde, le corps vivant, sont des réalités réductibles à des principes fondamentaux : « [...] je veux mettre ici l’explication du mouvement du cœur et des artères, qui étant le premier et le plus général qu’on observe dans les animaux, on jugera facilement de lui ce qu’on doit penser de tous les autres ». On peut comprendre le corps humain grâce à la connaissance de ses principaux organes. Ceci étant, Descartes considère que l’Homme est plus que cet agrégat d’organes, cœur, muscles, foie, cerveau … Aussi en posant l’existence d’un telle âme rattachée au corps sans pour autant y appartenir, la position cartésienne n’est pas réductionniste au niveau de l’union de l’âme et du corps. L’âme est une et indivisible et irréductible à un principe plus général qui la précéderait, aussi le 130
réductionnisme mécaniste de l’auteur ne peut s’y appliquer comme sur le corps. En effet une telle position exige que la réalité à laquelle on est confronté soit multiple, divisible comme le corps humain (bras, jambes, cerveau, cœur) afin de la réduire à des principes plus généraux. La théorie cartésienne envisage donc une spécificité de l’âme par rapport au corps du fait qu’elle échappe aux lois mécanistes auxquelles le corps est soumis.
131
Bible, Nouveau Apocalypse de St Jean
Testament,
Texte complet Traduction des moines de Maredsous ************ Prologue et salutation 1 Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a confiée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt; il l'a signifiée (à son tour), par l'entremise de son ange, à son serviteur Jean, (2) lequel atteste comme parole de Dieu et
témoignage 132
de
Jésus
Christ tout ce qu'il a vu. (3) Heureux le lecteur et les auditeurs de cette prophétie, s'ils en observent le contenu, car le temps est proche. (4) Jean aux sept Eglises d'Asie : à vous, grâce et paix de par Celui qui est, qui était, et qui vient, de par les Sept Esprits en faction devant son trône, (5) et de par Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier né d'entre les morts et le souverain des rois de la terre. A celui qui nous aime, nous a délivré de nos péchés au prix de son sang, (6) et a fait de nous un royaume de prêtres pour Dieu son Père, gloire et 133
puissance pour les siècles des siècles ! Amen. (7) Le voici venir avec les nuées; tout oeil le verra, même ceux qui l'ont percé, et toutes les tribus de la terre se lamenteront à son propos. Oui. Amen. (8)
C'est
moi
l'Alpha
et
l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, Celui qui est, qui était et qui vient, le Dominateur. Première partie REVELATION AUX EGLISES D'ASIE TOUCHANT LEUR SITUATION (9) Moi, Jean, votre frère et 134
associé dans la détresse, la royauté et l'endurance dans l'union à Jésus, j'étais arrivé dans
l'île
de
Patmos
en
raison de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus; (10) j'entrais en extase un dimanche, et j'entendis une voix
claironnant
derrière
moi : (11) «Ecris dans un livre ce
que
tu
regardes,
et
adresse-le aux sept Eglises, à
Ephèse,
Pergame,
à à
Smyrne,
à
Thyatire,
à
Sardes, à Philadelphie et à Laodicé.»
(12)
Je
me
retournai pour savoir quelle voix me parlait : j'aperçus alors sept chandeliers d'or, (13) et parmi eux comme un 135
Fils d'homme; il portait une tunique longue, une ceinture d'or lui barrait la poitrine; (14) il avait la tête et la chevelure blanches comme laine d'un blanc de neige; ses yeux flamboyaient, (15) ses pieds semblaient
de
rougi
four,
au
bronze sa
fin voix
retentissait comme celle des grandes eaux;
(16) de la
main droite il tenait sept étoiles , sa bouche dardait un glaive
acéré
tranchants,
à
deux
et son visage
éblouissait comme un soleil ardent. (17) A sa vue je tombai à ses pieds en pamoisson; mais il posa sur moi sa droite et dit : 136
«Ne crains point; je suis le Premier et le Dernier, et le Vivant; (18) car j'ai été mort et me voici vivant pour les siècles des siècles, et je détiens les clefs de la mort et du séjour des morts. (19) Ecris donc ta vision, tant sur la situation actuelle que sur l'avenir.
(20)
Quant
au
symbolisme des sept étoiles que tu as vues sur ma main droite et des sept chandeliers d'or : les sept étoiles sont les anges des sept Eglises et les sept
chandeliers
sont
sept Eglises.» Les messages aux sept Eglises 137
les
Message à Ephèse 2 « Pour l'ange de l'Eglise d'Ephèse, note : Voici ce que dit Celui qui tient les sept étoiles dans sa droite et qui circule au milieu des sept chandeliers
d'or.
(2)
Je
connais tes oeuvres, ta peine et ton endurance : tu ne peux supporter les méchants, tu as mis à l'épreuve ceux qui se prétendent apôtre sans l'être et les as trouvés faux : (3) tu as aussi de l'endurance , tu as
supporté
bien
des
choses en mon honneur sans te décourager. (4) Mais je te reprocherais d'avoir ton amour du début. 138
relâché
(5) Rappelle toi donc d'où tu es
déchu,
reprends
reviens-y tes
et
premières
oeuvres. Sinon je vais venir à toi
et
je
déplacerai
chandelier
si
tu
ne
ton te
repends. (6) Tu as pourtant ceci de bon que tu détestes les
façons
nicolaïstes
d'agir
comme
des je
les
déteste. (7) A bon entendeur d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises : Au vainqueur je donnerai à manger [du fruit] de l'arbre de vie qui se trouve dans le jardin de Dieu.» Message à Smyrne
139
(8) « Note encore pour l'ange de l'Eglise de Smyrne : Voici ce que dit le Premier et le Dernier, qui a été mort et a repris vie. (9) Je connais ta détresse
et
ta
pauvreté,
-encore que tu sois riche- et les insultes de ceux qui se prétendent Juifs sans l'être, n'étant qu'une synagogue de Satan. (10) Ne crains pas ce que tu vas subir : un de ces jours le diable va mettre en prison
quelques
uns
des
vôtres ; c'est pour que vous soyez mis à l'épreuve en traversant tourmente. jusqu'à
la
dix
jours
Sois mort et
de
fidèle je
te
donnerai la couronne de vie. 140
(11)
A
bon
entendeur
d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises : le vainqueur ne subira nulle atteinte de la seconde mort.» Message à Pergame (12)
«
Note
encore
pour
l'ange de l'Eglise de Pergame : Voici ce que dit Celui qui tient le glaive acéré à deux tranchants : (13) Je sais où tu habites : là se trouve le trône de Satan ; malgré cela tu es attaché à mon nom et tu n'as point renié ma foi, même aux jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été tué chez vous, où habite Satan. (14) Mais j'ai 141
contre toi un léger grief : tu as
des
sectateurs
de
la
doctrine de Balaam qui apprit à Balac à faire trébucher les fils d'Israël pour les amener à manger
des
viandes
sacrifiées aux idoles et à se débaucher. (15) Ainsi tu as, toi aussi, des partisans de la doctrine des nicolaïtes. (16) Repends-toi donc, sans quoi je vais venir à toi bien vite batailler avec eux par l'épée de ma bouche. (17) A
bon
entendeur
d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises : Au vainqueur je donnerai
de
la
manne
cachée, et je lui remettrai un caillou blanc sur lequel est 142
écrit un nom nouveau que nul ne connaît, sauf celui qui le reçoit. » Message à Thyatire (18)
«
l'ange
Note
encore
pour
de
l'Eglise
de
Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a les yeux flamboyants
et
les
pieds
pareils à du bronze fin : (19) Je connais ta conduite, ton amour, ta foi, ta serviabilité, ton endurance, et tes oeuvres récentes
plus
nombreuses
que celles du début. (20) Je te reprocherai pourtant de laisser faire dame Jézabel ; elle se prétend prophétesse, 143
elle séduit mes serviteurs et leur apprend à se débaucher et à manger des viandes sacrifiées aux idoles. (21) Je lui ai laissé le temps de se repentir, mais elle ne veut pas
renoncer
à
son
dévergondage. (22) Cette fois je vais la mettre au lit, ainsi que
tout
ses
complices
d'adultère, pour y souffrir beaucoup, à moins qu'ils ne se détournent de ces façons d'agir ; (23) ses enfants je les ferai périr de la peste et toutes les Eglises sauront que c'est moi qui scrute reins et coeurs, car je donnerai à chacun de vous selon ses oeuvres. (24) Quant à vous, 144
bonnes gens de Thyatire qui n'acceptez pas cette doctrine et
n'avez
connaissance profanateurs
pas
fait
avec
"les
de
Satan",
(comme ils disent), je déclare ne pas vous imposer d'autre charge. (25) Seulement, tenez ferme votre bien jusqu'à mon arrivée.
(26)
Alors,
au
vainqueur qui pratiquera mes oeuvres jusqu'à la fin, je donnerai
l'empire
sur
les
nations païennes ; (27) il les mènera à la baguette de fer comme on fracasse de la poterie,
(28)
comme
moi
aussi j'en ai reçu le pouvoir de mon Père ; et je lui donnerai l'Etoile du matin. 145
(29)
A
bon
entendeur
d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises.» Message à Sardes 3 « Note encore pour l'ange de l'Eglise de Sardes : Voici ce que dit Celui qui possède les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes façons d'agir, tu passes pour vivant mais tu es mort. (2) Prends garde et consolide le reste qui allait mourir, car je n'ai pas trouvé les oeuvres parfaites devant mon Dieu. (3)
Rappelle-toi
donc
de
quelle oreille accueillante tu as reçu la doctrine ; observe146
la et repens-toi , car si tu ne deviens
vigilant,
j'arriverai
comme un voleur et tu ne pourras savoir à quelle heure je te surprendrai. (4) Tu as pourtant à Sardes quelques personnes qui n'ont pas sali leur manteau ; elles pourront circuler avec moi vêtues de blanc,
parce
qu'elles
le
méritent. (5) Ainsi le vainqueur se drapera de manteaux blancs, jamais je n'effacerai son nom du livre de vie et je le citerai devant mon Père et devant ses anges. (6) A bon entendeur d'écouter ce
que
l'Esprit
Eglises.» 147
dit
aux
Message à Philadelphie (7) « Note encore pour l'ange de Philadelphie : Voici ce que dit le saint, le Véritable, Celui qui détient la clef de David ouvre-t-il, personne ne peut fermer ; ferme-t-il, personne ne peut ouvrir - : (8) Je connais tes oeuvres. Voici que je tiens ouverte devant toi une porte que personne ne peut fermer, car, malgré ta faiblesse, tu as gardé ma parole et n'as pas renié mon nom. (9) Voici que je te livre des adeptes de la synagogue de satan ; ils se prétendent Juifs et ne le sont pas, mais 148
ils mentent ; je les ferai venir se prosterner à tes pieds, et ils reconnaîtront que moi je t'aime. (10) Puisque tu as gardé la consigne de mon endurance, moi aussi je te garderai du temps d'épreuve qui doit venir sur le monde entier
pour
éprouver
les
habitants de la terre. (11) Je vais
venir
bientôt.
Tiens
ferme ton bien pour que nul ne ravisse ta couronne. (12) Du vainqueur je ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, il n'en sortira jamais plus ; j'y graverai le nom de Dieu et le nom de la cité
de
Jérusalem
mon
Dieu,
nouvelle 149
la qui
descend du ciel envoyée par mon Dieu, et mon propre nom nouveau. (13)
A
bon
entendeur
d'écouter e que l'Esprit dit aux Eglises.» Message à Laodicée (14)
«
Note
encore
pour
l'ange de l'Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l'Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Principe de la création de Dieu. (15) Je connais tes façons d'agir : tu n'es ni froid ni bouillant. Que n'es-tu froid ou bouillant ! (16) Mais parce que tu es tiède, ni bouillant ni froid, je vais te vomir. (17) 150
Puisque tu dis "Je suis riche, j'ai fait de bonnes affaires, je ne manque de rien", sans te rendre compte que tu es misérable,
piteux,
pauvre,
aveugle et nu, (18) je te conseille de m'acheter de l'or fin pour faire fortune, des manteaux blancs pour t'en draper
et
cacher
ton
indécence, et de l'onguent pour teindre les yeux et voir clair. (19) Pour moi, tous ceux que j'aime je les corrige et les châtie.
Courage
donc,
et
repens-toi. (20) Je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu'un écoute ma voix et m'ouvre, j'entrerai chez lui et nous dînerons en tête à tête. 151
(21)
Au
vainqueur
j'accorderai de siéger à mes côtés sur mon trône, comme moi-même après ma victoire j'ai pris place auprès de mon Père sur son trône. (22) A bon entendeur d'écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises.» Deuxième partie L'AVENIR DU MONDE ET DE L'EGLISE Vision générale d'introduction La cour céleste 4
Après
vision
:
cela une
j'eus
une
trappe
était
ouverte dans le ciel, et la voix claironnante
que 152
j'avais
entendu converser avec moi me disait : « Monte ici que je te montre ce qui doit arriver plus tard.» (2) Je fus aussitôt ravi en extase : voici qu'au ciel un trône était disposé, sur lequel siégeait [un Etre] (3) qui avait l'aspect de la pierre de jaspe et de sardoine ;
un
halo
d'un
ton
d'émeraude nimbait le trône. (4) A l'entour [s'alignaient] vingt
quatre
lesquels
trônes
siégeaient
sur vingt
quatre Vieillards drapés de manteaux
blancs,
la
tête
ceinte de couronnes d'or. (5) Du trône s'échappaient des éclairs, des voix et des coups de tonnerre ; sept torches 153
ardentes
devant
le
trône
étaient les Sept Esprits de Dieu. (6) Devant le trône s'étendait une mer limpide comme du cristal ; face au trône
et
à
trouvaient ayant
l'entour
se
quatre
Animaux
yeux
partout,
des
devant et derrière. (7) Le premier Animal ressemblait à un lion, le second à un taureau, le troisième a figure humaine
et
le
quatrième
ressemblait à un aigle en plein vol. (8) Ces animaux avaient
chacun
six
ailes
couvertes d'yeux à l'extérieur et à l'intérieur, et ils n'avaient cesse jour et nuit de dire : « Saint, Saint, Saint le Seigneur 154
Dieu, le Dominateur, Celui qui était, qui est et qui doit revenir.» (9) Et chaque fois que les Animaux rendaient gloire, honneur et action de grâce à Celui qui trône, à Celui qui vit pour les siècles des siècles, (10) les vingt quatre Vieillards s'inclinaient bien bas devant Celui qui trône, devant Celui qui vit pour les siècles des siècles et déposaient leur couronne devant le trône en disant : "A toi,
Seigneur,
notre
reviennent
la
Dieu, Gloire,
l'honneur et la puissance, parce
que
c'est
toi
le
Créateur de toutes choses : et
c'est
par 155
ta
volonté
qu'elles
arrivèrent
à
l'existence et furent créées". L'Agneau rédempteur et le Livre scellé 5 J'aperçus alors à la droite de Celui qui trône un livre écrit en dedans et au verso, cacheté de sept sceaux, (2) et je vis un ange vigoureux proclamer à haute voix : "Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en
faire
sauter
les
sceaux ?" (3) Mais personne ne pouvait, ni au ciel, ni sur terre,
ouvrir
le
livre
et
l'examiner. (4) Alors je me mis à pleurer à chaudes larmes de ce qu'il ne se 156
trouvait
personne
qui
fût
digne d'ouvrir le livre et de l'examiner.
(5)
L'un
des
Vieillards me dit alors : "Ne pleure pas. Le lion de la tribu de Judas, le rejeton de David, a trouvé moyen d'ouvrir le livre aux sept sceaux". (6) J'aperçus alors au milieu du trône, des quatre Animaux et des Vieillards un Agneau debout, comme égorgé ; il avait sept cornes et sept yeux. ( Ce sont les Sept Esprits de Dieu, en mission par toute la terre ). (7) Il vint prendre le livre de la droite de Celui qui trône. (8) Quand il en eut pris possession, les quatre Animaux et les vingt 157
quatre Vieillards s'inclinèrent bien bas devant l'Agneau ; ils tenaient chacun une cithare et des coupes d'or emplies de
parfums
(ce
sont
les
prières des saints). (9) Ils chantaient nouveau
un :
"Tu
chant es
digne,
disaient-ils, de prendre le livre
et
sceaux,
d'en
ouvrir
les
parce
qu'on
t'a
égorgé et que tu as racheté pour Dieu, au prix de ton sang, (des hommes) de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute race, (10) et tu en as fait pour notre Dieu un royaume de prêtres qui règnent sur la terre". (11)
Dans
ma 158
vision,
j'entendis alors à l'entour du trône, des Animaux et des Vieillards,
la
voix
d'une
multitude d'anges au nombre de myriades de myriades et de milliers de milliers; (12) ils disaient à haute voix : "Il est digne, l'Agneau égorgé, de recevoir puissance, richesse, sagesse,
force,
honneur,
gloire et louange". (13) Et toutes les créatures qui se trouvent au ciel, sur terre, sous terre et sur mer et tout ce qu'ils contiennent, je les ai entendu dire : "A Celui qui trône et à l'Agneau, louange, honneur, gloire et domination pour les siècles des siècles". (14)
Les
quatre 159
Animaux
dirent : "Amen !" et les Vieillards de s'incliner et de se prosterner. Première section de la partie prophétique EXECUTION DES DECRETS DU LIVRE SUR L'ENSEMBLE DU MONDE Ouverture du livre aux sept sceaux Rupture des quatre premiers sceaux : les quatre Cavaliers. 6 Puis je vis l'Agneau ouvrir le
premier
j'entendis
l'un
sceau, des
et
quatre
Animaux proférer comme un coup de tonnerre : "Viens". 160
(2) Je vis paraître alors un cheval blanc; son cavalier tenait un arc, on lui remit une couronne vainqueur
et
il
sortit
pour
en
vaincre
encore. (3)
Lorsqu'il
ouvrit
le
deuxième sceau, j'entendis le deuxième
Animal
dire
:
"Viens"; (4) il sortit un autre cheval, roux ; il fut donné à son cavalier d'ôter la paix de la
terre,
de
façon
qu'on
s'entre-tuât ; et on lui remit une grande épée. (5)
Lorsqu'il
ouvrit
le
troisième sceau, j'entendis le troisième
Animal
dire
:
"Viens"; je vis paraître un cheval noir , dont le cavalier 161
portait une balance à la main, (6) et j'entendis au milieu des quatre Animaux une sorte de voix proclamer : "Un denier la mesure de blé ! Un denier les trois mesures d'orge ! Quant à l'huile et au vin, épargnez les !" (7)
Lorsqu'il
ouvrit
le
quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième Animal dire : "Viens"; (8) et je vis paraître un cheval verdâtre, dont le cavalier s'appelle la Mort ; le séjour des morts l'accompagnait. Il leur fut donné pouvoir sur le quart de la terre, pour occire par le glaive, la famine et la peste, et par les fauves. 162
Rupture du cinquième sceau : prière des Martyrs (9)
Lorsqu'il
ouvrit
le
cinquième sceau, j'aperçus au-dessous
de
l'autel
les
âmes des hommes immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage dont ils étaient dépositaires. (10) Ils se mirent à réclamer à grands cris : "Jusques à quand toi, qui es pourtant le Maître, le Saint, le Véritable, resteras-tu sans faire justice et sans venger notre sang sur les habitants de la terre ? " (11) On remit alors à chacun d'eux un vêtement blanc et 163
on
leur
dit
de
patience
encore
jusqu'à
ce
prendre un
peu,
que
leurs
compagnons de service et leurs frères qui doivent être mis à mort tout comme eux se trouvent au complet. Rupture du sixième sceau : deux tableaux antithétiques des résultats anticipés du Jugement futur sur les ennemis de l'Agneau et sur les fidèles (12) Puis je vis l'Agneau ouvrir le sixième sceau ; survint
alors
séisme,
le
un
grand
soleil
noircit
comme tissu de crin, la lune 164
entière devint rouge sang, (13) et les étoiles du ciel se mirent
à
choir
sur
terre,
comme les fruits verts que laisse
tomber
un
figuier
secoué par gros vent; (14) le ciel se retira comme une bande
de
enroule,
papyrus et
qu'on
toutes
les
montagnes et les îles furent délogées de leur cité. (15) Alors les rois de la terre, les grands,
les
généraux,
les
riches, les puissants, tous, tant
esclaves
qu'hommes
libres, s'allèrent cacher dans les grottes et les rochers des montagnes ; (16) et de dire aux
montagnes
rochers :
et
aux
"Tombez-nous 165
dessus et dérobez-nous au visage de Celui qui trône et à la colère de l'Agneau, (17) parce qu'est arrivé le grand jour de son courroux, et qui peut tenir bon ? " 7 Cela fait, j'ai vu quatre anges
postés
aux
coins
de
terre
la
quatre ;
ils
domptaient les quatre vents de la terre pour que le vent ne soufflât ni sur terre, ni sur mer ni sur aucun arbre. (2) Je vis encore un autre ange monter de l'Orient ; il tenait le sceau du Dieu vivant et se mit
à
crier
retentissante anges
d'une aux
autorisés 166
voix quatre à
endommager la terre et la mer : (3) "Ne touchez ni à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, que nous n'ayons marqué
au
front
les
serviteurs de notre Dieu". (4)
J'entendis
dénombrement marqués
:
alors des
cent
le gens
quarante
quatre mille marqués pour l'ensemble des tribus d'Israël ; (5) de la tribu de Juda, douze mille marqués ; de la tribu de Ruben, douze mille ; de la tribu de Gad, douze mille ; (6) de la tribu d'Azer, douze mille ; de la tribu de Nephtali, douze mille ; de la tribu de Manassé, douze mille ; (7) de la tribu de Siméon, 167
douze mille ; de la tribu de Levi, douze mille ; de la tribu d'Issachar, douze mille,
(8)
de la tribu de Zabulon, douze mille ; de la tribu de Joseph, douze mille, de la tribu de Benjamin,
douze
mille
marqués. (9) Cela fait, je vis paraître une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toutes
nations,
tribus,
peuples et langues ; tout de blanc vêtus et des palmes à la main, ils se tenaient face au trône et à l'Agneau, (10) ils acclamaient à haute voix : "Le salut est le fait de notre Dieu
qui
l'Agneau".
trône, (11) 168
et
de
Tous
les
anges
s'étaient
autour
du
Vieillards
disposés
trône,
et
des
des quatre
Animaux ; ils s'inclinaient bien bas devant le trône et se prosternaient (12)
devant
"Amen,
louange,
Dieu.
disaient-ils,
gloire,
sagesse,
remerciement,
honneur,
puissance et force à notre Dieu pour les siècles des siècles. Amen". (13) Un des Vieillards prit alors la parole et me dit : "Ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils et d'où viennentils ? " (14) "Monseigneur, fisje, à toi de le savoir". Il reprit
:
survivants
"Ce de 169
sont la
les
grande
détresse, ils ont lavé leurs vêtements et les ont blanchis dans le sang de l'Agneau. (15) C'est pourquoi ils ont place devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple ; Celui qui trône les abritera sous sa tente ; ils n'auront plus ni faim ni soif, jamais plu le soleil ni la chaleur ne les accableront, (16) parce que l'Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les mènera aux sources d'eaux vives ; et Dieu essuiera les larmes de leurs yeux. Rupture du dernier sceau
170
8 Lorsqu'il ouvrit enfin le septième sceau, il se fit au ciel un silence d'une demiheure environ. Vision des sept Trompettes (2) Je vis alors les sept anges en faction devant Dieu : on leur donna sept trompettes. (3) Survint un autre ange qui se plaça près de l'autel, un encensoir d'or à la main. On lui remit quantité de parfums à offrir, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui fait face au trône. (4) Ainsi la fumée des parfums s'éleva avec les prières des saints, de la main de l'ange, 171
en face de Dieu. (5) Cela fait, l'ange reprit l'encensoir,
le
remplit
de
braises de l'autel et les lança sur terre ; il en advint coups de tonnerre, voix, éclairs et séisme. (6) Et les sept anges aux trompettes s'apprêtèrent à en sonner. Les quatre premières trompettes (7) Le premier sonna de la trompette : une grêle de feu mêlé de sang se précipita sur le sol ; le tiers du sol brûla, ainsi que le tiers des arbres et toute plante verte. (8) Le deuxième ange sonna 172
de la trompette : une sorte de grande montagne ardente se précipita dans la mer ; le tiers de la mer tourna en sang, (9) le tiers des créatures marines animées mourut et le tiers des bateaux fut détruit. (10) Le troisième ange sonna de la trompette : il chut du ciel une grande étoile qui flambait comme une torche ; elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources. (11)
Cette
étoile
s'appelle
"l'Absinthe". Ainsi le tiers des eaux tourna en absinthe et bien des gens moururent d'avoir bu de ces eaux empoisonnées. (12) Le quatrième ange sonna 173
de la trompette ; le tiers du soleil, de la lune et des étoiles furent frappés, si bien qu'ils
s'obscurcirent
d'un
tiers, que le jour perdit autant de
sa
clarté
et
la
nuit
pareillement. Proclamation des trois malheurs Cinquième trompette, premier malheur : les sauterelles (13) A ce point de ma vision, j'entendis un aigle qui planait au zénith dire à haute voix : "Malheur ; Malheur ; Malheur aux habitants de la terre à cause
des 174
dernières
sonneries de trompettes dont les trois anges vont sonner". 9 Là-dessus le cinquième ange sonna de la trompette. J'aperçus alors une étoile déchue du ciel vers la terre; on lui remit la clef du puits de l'abîme, (2) elle l'ouvrit, et il s'éleva du puits une fumée comme celle d'une grande fournaise, au point que le soleil
et
assombris. fumée,
l'air (3)
des
furent
De
cette
sauterelles
s'échappèrent sur la terre. Elles
étaient
dotées
d'un
moyen d'action analogue à celui
des
scorpions
terrestres ; (4) seulement on 175
leur enjoignit de ne s'en prendre ni à l'herbe, ni à la verdure, ni aux arbres, mais uniquement aux hommes qui ne portent pas au front le sceau divin. (5) Elles n'avaient du reste pas l'autorisation de les tuer, mais
seulement
de
les
tourmenter, cinq mois durant, d'un tourment pareil à celui d'une piqûre de scorpion. (6) En ces jours, les hommes chercheront la mort sans la trouver, ils désireront mourir et la mort les fuira. (7)
Ces
espèces
de
sauterelles avaient l'air de chevaux harnachés pour la bataille,
une 176
sorte
de
couronne à reflets dorés leur casquait la tête, leur face était presque humaine, (8) leur chevelure ressemblait à celle
des
femmes,
leurs
dents à celles des lions : (9) leur thorax paraissait bardé de fer et le fruit de leurs ailes évoquait charge nombreux
le
fracas
de
guerrière
la
d'un
escadron
de
chars. (10) Elles ont, comme les scorpions, la queue armée d'un aiguillon : c'est par là qu'elles peuvent nuire aux hommes, cinq mois durant. (11) Elles ont comme roi l'ange de l'abîme : il se nomme en hébreu Abbadon, 177
et en grec Appollyôn. (12)
Passé
le
premier
Malheur, voici venir encore les deux autres. Sixième trompette, deuxième malheur : la Cavalerie infernale (13) Le sixième ange sonna de la trompette. J'entendis alors une voix, issue des quatre coins de l'autel d'or situé devant Dieu, (14) dire au sixième ange qui tenait la trompette
:
"Détache
les
quatre anges enchaînés au bord
du
grand
fleuve
Euphrate". (15) On délia donc les quatre anges tenus en 178
réserve pour le l'heure, jour, le mois et l'année du carnage du tiers de l'humanité... (16) L'effectif de cette cavalerie se montait à deux cent millions : j'ai entendu ce nombre. (17) Voici comment m'apparurent chevaux et cavaliers : ces derniers d'une
étaient flamme
cuirassés sulfureuse
bleue ; les chevaux portaient crinière
léonine
et
leurs
naseaux crachaient du feu, fumée et souffre. (18) Le tiers de l'humanité fut massacré par les trois fléaux en
question
(feu,
fumée,
souffre) crachés par leurs naseaux.
(19)
De
fait,
le
pouvoir nocif des chevaux 179
résidait aussi dans la queue : comme des serpents, elles avaient une tête dont ils se servaient pour nuire. (20) Quant aux survivants de ces fléaux, ils ne renoncèrent même pas à leur façon d'agir, ils ne cessèrent d'adorer les démons et les idoles d'or, d'argent, de bronze, de pierre et de bois, bien incapables de regarder,
d'écouter
marcher
;
(21)
ou ils
de ne
regrettèrent pas non plus leurs
meurtres,
leurs
maléfices, leurs débauches ni leurs vols. Intermède du petit livre ouvert 180
10 Je vis alors un autre ange vigoureux descendre du ciel, enveloppé d'un nuage, la tête nimbée de l'arc-en-ciel, le visage
radieux
comme
le
soleil et les jambes comme des colonnes de feu. (2) Il tenait à la main un petit livre ouvert. Il posa le pied droit sur la mer, le gauche sur le continent. (3) Puis il se mit à crier à pleine voix comme rugit un lion. A son cri les sept Tonnerres firent gronder leur propre voix. (4) Quand ils eurent fini de parler, je me disposais à en prendre note, lorsque j'entendis une voix céleste me dire : "Scelle ce 181
qu'on dit les sept Tonnerres et ne l'écrit point". (5)
Alors
l'ange
que
j'apercevais campé sur la mer et le continent leva la main droite au ciel (6) et fit serment par Celui qui vit pour les siècles des siècles, le Créateur du ciel, de la terre, de la mer et de leur contenu qu'il n'y aurait plus de délai, (7) mais qu'aux jours où sonnerait la septième
trompette ange
du
serait
accompli le mystère de Dieu, selon
la
bonne
nouvelle
confiée à ses serviteurs les prophètes. (8) Alors la voix céleste que j'avais entendue se reprit à converser avec 182
moi : "Va, me dit-elle, prends dans la main de l'ange campé sur la mer et le continent le petit livre ouvert". (9) Je m'avançai donc vers l'ange et le priai de me remettre le petit livre. "Tiens, me dit-il, prends-le et mangele ; seulement il te sera aigre aux entrailles, bien qu'à la bouche il doive t'être doux comme le miel. (10) Je pris donc le petit livre de la main de l'ange et le mangeai ; effectivement
dans
ma
bouche il avait la douceur du miel, mais quand je l'eus mangé il me fut aigre aux entrailles. (11) Puis on m'expliqua : "Tu 183
devras prophétiser derechef sur bien des nations, des peuples, des langues et des rois". Triomphe des Témoins du Christ 11 Alors on me donna un roseau en guise de bâton d'arpenteur, et l'on me dit : "Debout ! arpente le temple de Dieu et l'autel avec les adorateurs qu'il renferme ; (2) mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors de l'espace arpenté : il est livré aux païens, qui vont fouler la ville sainte pendant quarante
deux 184
mois.
(3)
Cependant je donnerai à mes Témoins
de
prophétiser,
vêtus de bure, douze cent soixante jours". (4) C'est eux les deux oliviers et les deux chandeliers
dressés
en
présence du Seigneur de la terre. (5) Veut-on leur faire du tort, un éclair jaillit de leur bouche et consume leurs ennemis : qui tient à leur nuire n'a plus qu'à périr ainsi. (6)
Ces
hommes
ont
le
pouvoir de fermer le ciel pour qu'il ne pleuve pas durant leur activité prophétique ; ils peuvent aussi tourner les eaux en sang et frapper à leur gré la terre de toutes sortes de
fléaux.
(7) 185
Pourtant,
lorsqu'ils
auront
déposé
intégralement témoignage,
leur la
Bête
qui
monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera : (8) leurs cadavres [de trainer] dans la rue de la grande ville, appelée au sens spirituel Sodome et Egypte, là même où le Seigneur a été mis en croix : (9) de diverses nations, tribus, langues et peuples on viendra les voir pendant trois jours et demi, sans
permettre
de
les
déposer au tombeau. (10) Les habitants de la terre seront en liesse à leur propos et
se
féliciteront
échangeront
même 186
;
ils des
cadeaux, parce que ces deux prophètes avaient fait leur tourment. (11) Mais au bout de trois jours et demi un souffle de vie
émané
de
Dieu
les
pénétra, ils se remirent sur pied, et une grande terreur fondit
sur
ceux
regardaient.
qui
(12)
les Ils
entendirent une forte voix céleste leur dire : "Montez ici ! ". Ils montèrent alors au ciel dans la nuée, sous les yeux de leurs ennemis. (13) A ce moment se produisit une forte secousse, le dixième de la ville croula, sept mille personnes furent tuées au cours du séisme ; les autres, 187
saisis
d'effroi,
rendirent
hommage au Dieu du ciel. (14)
Passé
Malheur,
le
deuxième
voici
venir
promptement le troisième. Dernière trompette. L'achèvement (15) Le septième ange enfin sonna de la trompette. De fortes voix alors retentirent au ciel : "L'empire de notre Seigneur et de son Christ est établi sur le monde, disaientelles; il régnera pour les siècles des siècles". (16) Làdessus,
les
vingt
quatre
Vieillards qui trônent devant Dieu
inclinèrent 188
bien
bas
leurs
visages
et
se
prosternèrent devant lui (17) en
disant
:
"Nous
te
remercions, Seigneur, Dieu Dominateur, qui est et qui était,
d'avoir
assumé
la
plénitude de ta puissance royale. (18) Sans doute les païens s'étaient irrités, mais ton courroux survint avec le moment de juger les morts, pour
récompenser
tes
serviteurs, les prophètes, les saints et ceux qui révèrent ton nom, petits et grands, et pour exterminer ceux qui ont corrompu la terre". (19) Le temple céleste de Dieu
s'ouvrit
alors,
on
aperçut à l'intérieur l'arche de 189
son alliance, et il se produisit des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, un séisme et une forte grêle. Deuxième section de la partie prophétique EXECUTION DES DECRETS DU PETIT LIVRE OUVERT TOUCHANT LES RAPPORTS DE L'EGLISE ET DE L'EMPIRE La Dame et le Dragon 12 Ensuite parut un grand météore
:
une
Dame
enveloppée dans le soleil, la lune sous les pieds, la tête couronnée de douze étoiles. 190
(2) Elle était enceinte et criait dans les douleurs et le travail de l'enfantement. (3) Puis un second météore : un grand dragon roux, à sept têtes et dix cornes, et sur les sept têtes, sept diadèmes. (4) Il balayait de la queue le tiers des étoiles, et les précipita sur terre. Ce dragon se posta devant
la
Dame
prête
à
enfanter, pour dévorer son enfant dès qu'elle l'aurait mis au monde. (5) Or elle enfanta un fils, un mâle, Celui qui doit mener à la baguette de fer toutes les nations païennes. Mais son enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône. (6) La Dame alors fuit 191
au désert, où elle a sa retraite ménagée par Dieu, pour y être
nourrie
douze
cent
soixante jours. (7) Il y avait eu guerre dans le ciel : Michel et ses anges avaient eu à batailler avec le Dragon ; le Dragon et ses anges
avaient
engagé
le
combat, (8) mais sans avoir le dessus ; il n'y eut plus place pour eux dans le ciel. (9) Ainsi fut culbuté le grand Dragon, le Serpent primitif, appelé Diable et Satan, le séducteur du monde entier : il fut précipité sur terre, et ses anges avec lui. (10) forte
J'entendis voix
alors
céleste 192
une
dire
:
"Maintenant sont arrivés le salut,
la
puissance
et
la
royauté de notre Dieu, ainsi que l'autorité de son Christ, puisqu'on l'accusateur,
a
jeté qui
bas
accusait
jour et nuit nos frères devant notre Dieu. (11) Mais ils l'ont vaincu en vertu du sang de l'Agneau et de leur éloquent témoignage : ils ont méprisés la vie jusqu'à accepter la mort. (12) Partant, réjouissez-vous, cieux et vous qui en habitez les tentes ; mais gare à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu parmi vous,
agité
d'une
terrible
rage, sachant bien que le 193
temps
lui
est
étroitement
compté. (13) Quand il se vit jeté sur terre, le Dragon se mit à la poursuite de la Dame qui avait enfanté le Mâle. (14) Mais elle reçut les deux ailes du grand aigle pour voler au désert, jusqu'à la retraite ou elle est nourrie un temps, deux
temps
et
un
demi-
temps, hors de la portée de la tête du Serpent. (15) Le Serpent alors de cracher contre la Dame un torrent d'eau pour la noyer. (16) Mais la terre secourut la Dame en ouvrant la bouche pour absorber le torrent vomi par le Dragon. (17) Celui-ci 194
alors, de fureur, s'en alla faire la guerre au reste de sa descendance,
les
observateurs des ordres de Dieu et les dépositaires du témoignage de Jésus. (18) Il s'établit enfin sur la plage. Les Forces en présence Les deux Bêtes 13 Je vis alors monter de la mer une Bête à dix cornes et sept têtes ; elle portait sur les cornes dix diadèmes et, sur les
têtes,
des
blasphématoires.
(2)
titres Elle
avait l'allure d'une panthère, les pattes d'un ours et la 195
gueule d'un lion, le Dragon lui conféra sa puissance, son trône et une grande autorité. (3)
L'une
de
ses
têtes,
pourtant, paraissait égorgée à mort, mais la plaie mortelle était guérie. Là-dessus, tout le
monde
de
se
pâmer
d'admiration à la suite de la Bête, (4) et de se prosterner devant le Dragon parce qu'il avait conféré son prestige à la Bête, et de se prosterner devant la Bête en disant : "Qui pourrait se mesurer à la Bête et batailler avec elle ? ". (5) On lui accorda la faculté de
proférer
des
arrogantes
paroles et
blasphématoires et de sévir 196
quarante deux mois. (6)
Elle
bouche
ouvrit pour
donc
sa
blasphémer
contre Dieu, blasphémer son nom et sa tente (ceux qui ont leur tente au ciel). (7) Elle put guerroyer avec les saints et l'emporter ; elle reçu autorité sur
toute
tribu,
peuple,
langue et nation, (8) au point que tous les habitants de la terre l'adoreront ; leur nom n'est pas inscrit depuis la fondation du monde dans le Livre de vie de l'Agneau égorgé. (9) A bon entendeur d'écouter ! (10) Qui cherche à faire des prisonniers,
s'en
va
en
captivité ; qui tuera par l'épée 197
doit être tué par l'épée ! C'est l'occasion pour l'endurance et la confiance des saints ! (11) Je vis ensuite une autre Bête monter de la terre ; elle avait deux cornes, comme un agneau, mais elle parlait à la Dragonne.
(12)
Tout
le
prestige de la première Bête, elle le déployait sous sa surveillance : elle amenait la terre
et
ses
habitants
à
adorer la première Bête (celle dont la plaie mortelle était guérie) ; (13) elle opérait de grands prestiges, au point de faire tomber la foudre sous les yeux des hommes. (14) Au
moyen
des
prodiges
qu‘elle pouvait opérer sous la 198
surveillance de la Bête, elle séduisait les habitants de la terre en leur suggérant de dresser une statue à la Bête qui avait survécu au coup d‘épée. (15) Il lui fut même concédé d‘animer la statue de la Bête, au point qu‘elle en arrive à parler et à faire mettre à mort quiconque refuse
de
se
prosterner
devant elle. (16) Elle arrivait à ce que tout le monde, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres
et
esclaves,
se
marquât la main droite ou le front,
(17)
de
façon
que
personne ne pût acheter ou vendre sans être marqué du 199
nom de la Bête, ou du chiffre de son nom. (18) C‘est le moment d‘être habile ! Aux gens avisés de calculer le chiffre de la Bête ! car c‘est le chiffre d‘un homme, et ce chiffre est six cent soixante six. L'Agneau et ses élus 14 J'eus encore une vision : l'Agneau debout sur le mont Sion, et près de lui cent quarante
quatre mille
personnes qui portaient son nom et celui de son Père, écrits
sur
J'entendais
le
front.
(2)
cependant
un
choeur céleste comparable 200
au fracas des grandes eaux et
aux
grondements
puissants du tonnerre, mais également à un choeur de citharèdes de
s'accompagnant
la cithare.
(3)
Ils
chantaient comme un chant nouveau devant le trône, les quatre
Animaux
Vieillards.
et
les
Personne
ne
pouvait apprendre ce chant, si ce n'est les cent quarante quatre milliers rachetés de la terre, (4) pour ne s’être pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges ; ils forment la suite de l’Agneau partout où il va ; ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme primeurs offertes à 201
Dieu et à l’Agneau ; (5) dans leur bouche ne s’est point trouvé de mensonge, ils sont irréprochables. Préparatifs de la lutte Trois anges prédisent la victoire (6) Je vis alors un autre ange voler au zénith, porteur d'une bonne
nouvelle
éternelle
destinée à ceux qui résident sur terre, à toute nation, tribu, langue et peuple : (7) il disait
à
haute
voix
:
"Craignez Dieu et rendez lui gloire,
parce
qu'a
sonné
l'heure ou il doit juger ; prosternez-vous 202
devant
l'autel du ciel et de la terre, de la mer et de ses sources". (8) Un deuxième ange le suivit
et
tombée, Babylone avoir nations
dit
:
elle la
est
toutes
vin
est
tombée
grande,
abreuvé du
"Elle
de
pour les son
dévergondage effréné". (9) Un troisième ange les suivit et dit à haute voix : "Celui qui adore la Bête et sa statue , et en accepte la marque sur le front ou sur la main (10) boira lui aussi du vin de l'indignation de Dieu, versé pur dans le calice de sa colère ; il sera tourmenté dans le feu de souffre, sous les yeux d'anges saints et de 203
l'Agneau ; (11) la fumée de leur tourment ne cessera de s'élever pour les siècles des siècles,
sans
que
les
adorateurs de la Bête et de sa statue et quiconque reçoit l'empreinte de son nom aient de répit ni jour ni nuit". (12) C'est le moment de faire appel
à
l'endurance
des
saints, fidèles aux ordres de Dieu et à la foi de Jésus. (13) J'entendis même une voix céleste me dire : "Note : Heureux
les
morts
qui
meurent désormais dans le Seigneur. Oui, dit l'Esprit, qu'ils se reposent de leurs travaux car leurs actes les suivent". 204
Vision anticipée du double jugement (14) J'eus encore une vision : un nuage blanc sur lequel siégeait
comme
un
Fils
d'Homme, la tête ceinte d'une couronne d'or et une faucille affilée à la main. (15) Un autre ange sortit du temple et cria d'une voix sonore à celui qui siégeait sur le nuage : "Faites aller
votre
faucille
et
moissonnez, le moment est venu, la moisson terrestre est mûre". (16) L'être assis sur le nuage fit alors passer sa faucille sur terre, et la terre fut moissonnée. 205
(17) Puis un autre ange, qui tenait
pareillement
faucille
affilée,
une
sortit
du
temple céleste. (18) Un autre encore, le préposé au feu, quitta l'autel et interpella bien haut
celui
qui
tenait
la
faucille affilée : "Faites aller votre faucille affilée, disait-il, et vendangez les grappes de la vigne terrestre : les raisins sont mûrs". (19) L'ange fit alors passer sa faucille sur terre, vendangea
la
vigne
terrestre et mit le raisin dans la
grande
cuve
de
l'indignation de Dieu. (20) On la foula hors de la ville et il en sortit
du
sang
jusqu'au
niveau du mors des chevaux 206
sur une distance de seize cent stades. Exécution des vendanges divines sur Babylone et sur les Bêtes Les sept coupes de la colère de Dieu 15 Je vis encore un autre météore,
considérable
et
impressionnant : sept anges porteurs de sept fléaux, les derniers,
car
assouvie
en
eux
est
l'indignation
de
Dieu. (2) Je vis aussi une mer transparente irradiée de feu, et,
debout
sur
elle,
les
vainqueurs échappés à la 207
Bête, à sa statue et au chiffre de
son
cithares
nom,
tenant
divines.
les
(3)
Ils
chantaient de chant de Moïse le serviteur de Dieu et
le
chant de l'Agneau : "Grandes et
admirables
oeuvres, Dominateur
sont
Seigneur !
Justes
tes Dieu et
véritables tes voies, Roi des nations ! (4) Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Seul tu es saint , et toutes les nations viendront se prosterner devant toi, car la droiture de tes jugements est devenue manifeste". (5) Après quoi j'ai vu s'ouvrir dans le ciel le temple [qui renferme]
la 208
tente
du
témoignage.
(6)
Les
sept
anges aux sept fléaux en sortirent , vêtus de lin propre et
splendide,
la
poitrine
ceinturée d'or. (7) L'un des quatre Animaux leur donna sept trompettes d'or pleines de l'indignation du
Dieu
vivant
pour
les
siècles des siècles ; (8) le temple fut rempli de fumée, provenant de la gloire de Dieu et de sa puissance, au point
que
personne
n'y
pouvait pénétrer que les sept fléaux des sept anges ne fussent accomplis. 16 J'entendis alors dans le temple une voix forte dire aux 209
sept anges : "Allez répandre sur terre les sept coupes de l'indignation divine". (2) Le premier s'en alla donc verser sa coupe sur le sol ; il en résultat un ulcère malin et pénible pour les hommes qui portaient l'empreinte de Bête
et
se
la
prosternaient
devant sa statue. (3) Le deuxième répandit sa coupe dans la mer ; elle tourna en sang cadavéreux et tous
les
animaux
marins
périrent. (4) Le troisième répandit sa coupe dans les fleuves et les sources, et ce devint du sang.
(5)
J'entendis
alors
l'ange des eaux : "Il est 210
juste , disait-il, que toi, qui es, qui était, le Saint, tu aies ainsi jugé ; (6) parce qu'ils ont versé le sang
des
saints
et
des
prophètes, tu leur as aussi donné à boire du sang ! Ils
le
méritent
!
(7)
Et
j'entendis l'autel dire : "Oui, Seigneur, Dieu Dominateur, tes jugements sont vrais et justes". (8) Le quatrième répandit sa coupe sur le soleil, et il lui fut donné
de
surchauffer
les
hommes par ses ardeurs ; (9) ainsi
les
surchauffés
hommes d'une
furent chaleur
torride, ils maudirent le nom de Dieu qui peut déclencher 211
ces fléaux, et ne voulurent pas se repentir et le glorifier. (10) Le cinquième répandit sa coupe sur le trône de la Bête
;
son
royaume
s'enténébra et, de douleur [ses sujets] se mordirent la langue. (11) Ils maudirent le Dieu du ciel, à cause de leurs souffrances
et
de
leurs
ulcères, sans se repentir de leur conduite. (12) Le sixième répandit sa coupe dans le grand fleuve Euphrate ; l'eau se tarit pour laisser
passage
aux
rois
d'Orient. (13) A ce moment je vis [sortir] de la gueule du Dragon, de celle de la Bête et de
la
bouche 212
du
faux
prophète
trois
esprits
impurs ; ils avaient l'air de grenouilles ; (14) de fait se sont
des
esprits
démoniaques qui opèrent des prodiges et vont trouver les rois de toute la terre en vue de les concentrer pour la bataille du grand jour du Dieu Dominateur. (15) (Voici que je viens comme un voleur ! Heureux qui veille et garde ses vêtements, pour n'avoir pas à
circuler nu en se
montrant indécent ! ) (16) Ils les rassemblèrent au lieu dit en hébreu Har-Magedon. (17)
Le
septième
enfin
répandit sa coupe dans les airs ; il sortit du temple une 213
voix forte émanée du trône : "C'en est fait " disait-elle. (18) Aussitôt
ce
furent
des
éclairs, voix et coups de tonnerre accompagnés d'une secousse telle que jamais, depuis l'homme, d'aussi
l'apparition il
n'en
violente
;
de advint
(19)
la
grande ville se brisa en trois, les villes païennes croulèrent , et ainsi Babylone la grande fut rappelée au souvenir de Dieu pour qu'il lui administrât le calice du vin de son ardente colère. (20) Toutes les îles s'enfuirent et l'on ne trouva plus de montagnes. (21) Des grêlons énormes, pouvant peser un talent, se 214
mirent, du haut du ciel, à bombarder ceux-ci
les
hommes
maudirent
Dieu
; à
cause du fléau de la grêle, car il est formidable. Le châtiment de Babylone 17 Un des sept anges aux sept
coupes
vint
alors
m'entretenir : "Viens, me ditil,
que
je
te
montre
la
condamnation de la grande Prostituée, sise au bord des grandes
eaux,
(2)
avec
laquelle se sont méconduits les rois de la terre, et qui a grisé les habitants de la terre du vin de sa débauche". (3) Il m'emporta donc en 215
esprit au désert. Là je vis une femme montée sur une Bête écarlate, couverte de titres blasphématoires, ayant sept têtes et dix cornes. (4) La femme, affublée de pourpre et d'écarlate, chamarrée d'or, de pierreries et de perles, avait un gobelet d'or à la main, plein des vilenies et des
ordures
de
sa
prostitution. (5) Elle avait au front un nom symbolique : "Babylone la grande, la mère de
la
prostitution et des
vilenies de la terre". (6) Je la vis ivre du sang des saints et du
sang
des
martyrs
de
Jésus, et sa vue m'étonna vivement. 216
(7) "Pourquoi me
dit
t'émerveiller,
l'ange.
Je
vais
t'expliquer le symbolisme de la femme et de la Bête à sept têtes et dix cornes qui la porte. (8) La Bête ne question était,
n'est
plus,
et
doit
remonter de l'abîme pour se rendre
à
sa
perte
;
les
habitants de la terre dont le nom n'est pas écrit depuis la fondation du monde dans le Livre de vie, s'émerveilleront de voir reparaître la Bête qui était et n'est plus. (9) Il faut ici
une
intelligence
pénétrante ! Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles
est
installée
la
femme ; (10) ce sont aussi 217
sept rois : cinq ont été renversés, il en reste un, l'autre
n'est
pas
encore
venu ; une fois arrivé, il doit demeurer pour peu de temps. (11) Quant à la Bête qui était et n'est plus, elle est un huitième [roi] , mais elle est des sept et se rend à
sa
perte. (12) Les dix cornes sont dix rois qui n'ont pas encore
régné,
mais
ils
recevront le pouvoir royal, pour un moment, avec la Bête. (13) Ils n'ont qu'une pensée
:
conférer
leur
puissance à la Bête ; (14) ils feront la guerre à l'Agneau, mais ce dernier les vaincra parce qu'il est Seigneur des 218
seigneurs et Roi des rois, ainsi que les siens, appelés choisis et fidèles. (15) Il poursuivit : "Les eaux au bord desquelles tu as vue sise la Prostituée sont des peuples,
des
foules,
des
nations et des langues. (16) Les dix cornes, tout comme la Bête, haïront la Prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, ils en mangeront les chairs et la brûleront. (17) Car c'est Dieu qui leur a mis en tête
d'exécuter
son
plan,
d'opérer de concert et de donner à la Bête leur royal concours soient
jusqu'à
ce
accomplies
paroles de Dieu". 219
que les
(18) "La femme que tu as vue, c'est la grande ville qui règne sur les rois de la terre". 18 Après cela je vis un autre ange descendre du ciel avec un grand pouvoir, et la terre était illuminée de sa gloire. (2) Il se mit à crier avec force : "Elle est tombée, elle est
tombée
Babylone
la
grande ! La voilà tanière des démons, repaire des esprits impurs et des oiseaux impurs et répugnants, (3) parce que toutes les nations ont bu du vin de son dévergondage insensé. Les rois de la terre se sont méconduits avec elle et les trafiquants ont fait 220
fortune de l'énormité de son luxe". (4) J'entendis autre
voix
encore une
céleste
"Quittez
la
peuple,
pour
dire
place, n'être
:
mon pas
solidaire de ses forfaits et ne rien recevoir des coups qui la frappent, (5) car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est rappelé ses forfaits. (6) Payez-la de sa monnaie, rendez lui le double de ses méfaits, et dans le calice où elle versait à boire, versez
lui
le
double.
(7)
Autant elle a fait parade de luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu'elle se dit : "Je trône en 221
reine et ne suis point veuve et n'expérimente jamais le deuil, (8) pour cela, le même jour verra fondre sur elle tous les
fléaux
:
mort,
deuil,
famine, et elle sera incendiée, car il est fort le Seigneur Dieu qui l'a condamnée". (9) Les rois de la terre qui se sont méconduits et livrés au luxe avec elle pleureront et se désespéreront à son sujet en apercevant la fumée de son brasier ; (10) retenus a distance par la terreur de son tourment : "Hélas, hélas ! diront-ils,
ô
grande
ville,
Babylone, ville forte, il a suffit d'un
moment
exécution ! " 222
pour
ton
(11) Les trafiquants de la terre pleurent et se lamentent sur elle, parce que personne n'achète plus leur cargaison, (12)
cargaison
d'argent,
de
d'or
et
pierres
précieuses et de perles, de fine toile et de pourpre, de soie et d'écarlate, de toutes sortes de bois de thuya et d'objets
d'ivoire,
de
bois
précieux, de bronze, de fer et de marbre, (13) cinnamone et amone, parfums, essences et encens , vin et huile, farine et froment,
gros
moutons,
bétail
chevaux
et et
chariots, esclaves et autres personnes ! (14) Voilà que le bon temps 223
pour tes passions animales s'est envolé, toute l'opulence et
le
clinquant
se
sont
envolés et jamais plus ne se retrouveront.
(15)
Les
trafiquants de ces denrées, qui
s'enrichissaient
d'elle,
retenus à distance par la terreur
de
son
tourment,
pleureront et se lamenteront : "Hélas, hélas ! diront-ils, la grande ville qui se drapait de fine
toile,
de
pourpre
et
d'écarlate et scintillait d'or, de pierreries et de perles, (17) en un moment toute cette richesse a été rasée". Tous
les
pilotes
et
les
caboteurs, les marins et les travailleurs de la mer se 224
tiendront à distance, (18) ils hurlaient en regardant la fumée de son incendie : "Qu'y avait-il de comparable à la grande ville ? " (19) Ils se jetaient de la poussière sur la tête
et
hurlaient
;
ils
pleuraient et se lamentaient : "Hélas, hélas ! disaient-ils, la grande ville, dont l'opulence a enrichi tous les armateurs, un moment a suffit pour la raser ! " (20) "Ciel, réjouissez-vous, ainsi
que
apôtres
et
les les
saints,
les
prophètes,
parce que Dieu a tranché en faveur de votre cause, à ses dépens". (21) Alors un ange vigoureux 225
souleva une pierre de la taille d'une grande meule et la jeta dans la mer en disant : "Ainsi,
d'un
précipitée
coup, Babylone
sera la
grande ville, et jamais plus on ne la retrouvera. (22) On n'entendra plus chez toi les sonorités des citharèdes et des chanteurs, des joueurs de flûte et de trompette, on ne trouvera plus chez toi d'ouvrier qualifié, pour aucun métier, on n'entendra plus chez toi le bruit de la meule, (23) on ne verra plus chez toi briller la lumière d'une lampe et l'on entendra plus chez toi la voix des époux, parce que tes marchands étaient les 226
maîtres du monde et que les maléfices ont séduit toutes les nations ; (24) et l'on a trouvé chez toi le sang des prophètes et des saints, et de tous ceux qu'on a égorgés sur terre". 19 Après cela j'entendis dans le ciel comme un choeur immense chanter : "Alleluia ! salut,
gloire
et
puissance
reviennent à notre Dieu, (2) parce
que
ses
jugements
sont vrais et justes, puisqu'il a
exécuté
la
grande
Prostituée qui corrompait la terre par sa débauche ; il a vengé sur elle le sang de ses serviteurs".
(3) 227
Puis
ils
reprirent fumée
:
"Alleluia
s'élève
!
pour
Sa les
siècles des siècles". (4) Alors les vingt quatre Vieillards s'inclinèrent ainsi que les quatre Animaux, ils se prosternèrent devant le Dieu qui trône, et dirent : "Amen ! Alleluia !" (5) Une voix sortit du trône : "Chantez notre Dieu, disaitelle,
vous
tous,
ses
serviteurs, qui ne craignez, petits et grands".
(6) Là-
dessus l'entendis comme un choeur
immense,
sonore
comme le bruit des grandes eaux et le grondement des puissants
tonnerres,
entonner : "Alleluia ! notre 228
Dieu, le Dominateur a établi son règne. (7) Réjouissonsnous et glorifions-le , parce qu'approchent les noces de l'Agneau ; son Epouse est parée (8) de la fin toile , nette et splendide, qu'elle a reçue pour s'en habiller". (Or la fine toile , ce sont les bonnes oeuvres des saints.) (9) Il me dit alors : "Ecris : Heureux les invités au dîner de noces de l'Agneau". Il ajouta : "Ce sont là paroles authentiques de Dieu". (10) Là-dessus, je tombais à ses pieds, pour me prosterner devant lui. "Garde-t-en bien, me dit-il, je suis un serviteur comme toi 229
et tes frères, les possesseurs du témoignage de Jésus ; prosterne-toi devant Dieu". De fait, l'esprit prophétique n'est autre que le témoignage de Jésus. Victoire du Christ sur les Bêtes (11) Je vis encore le ciel ouvert : et voici paraître un cheval blanc ; son Cavalier s'appelle Fidèle et Véritable ; c'est avec justice qu'il juge et fait la guerre. (12) Il a les yeux flamboyants , la tête ceinte de bien des diadèmes, et porte écrit un nom, que nul ne connaît sinon lui ; (13) il 230
est drapé d'un manteau plein de sang et se nomme le Verbe
de
faisaient
Dieu. suite,
(14)
Lui
sur
des
chevaux blancs, les armées célestes, vêtues d'une fine toile
d'une
blancheur
immaculée. (15) Sa bouche darde un glaive acéré, pour en
frapper
les
nations
païennes, car c'est lui qui doit les mener à la baguette de fer et fouler la cuve du vin du courroux indigné du Dieu Dominateur. (16) Il porte écrit sur le manteau et sur la cuisse : Roi des rois et Seigneur des seigneurs ! (17) Je vis alors un ange debout sur le soleil : il se mit 231
à crier bien fort à tous les rapaces qui volent en plein ciel : "Ici ! rassemblez-vous pour les ripailles de Dieu, (18) pour dévorer chairs de rois, chairs de généraux et chairs de preux, chairs de chevaux et
de
cavaliers,
d'hommes
libres
chairs et
d'esclaves, de petits et de grands". (19) Puis j‘ai vu la Bête, les rois de la terre avec leurs armées réunies pour faire la guerre au Cavalier et à son armée. (20) Mais la Bête fut garrottée, ainsi que le faux prophète sous
qui
son
avait contrôle
opéré les
prodiges par lesquels il avait 232
séduit les gens qui avaient reçu l‘empreinte de la Bête et s‘étaient prosternés devant sa statue. Tous deux furent jetés vifs dans l‘étang de feu sulfureux. (21) Le reste fut massacré par l‘épée que dardait la bouche du Cavalier, et tous les rapaces firent bombance de leurs chairs. Le sort du Dragon 20 Je vis encore un ange descendre du ciel ; il tenait à la main la clef de l'abîme et une grande chaîne. (2) Il maîtrisa le Dragon, le serpent primitif, qui n'est autre que le 233
Diable et Satan, l'enchaîna pour
mille
ans
(3) et le
précipita dans l'abîme qu'il ferma et scella sur lui, de façon qu'il ne séduisit plus les nations avant le terme de mille ans ; après quoi il doit être déchaîné pour peu de temps. (4) Je vis aussi des trônes, sur
lesquels
s'installèrent
ceux qui reçurent le pouvoir de juger ; c'étaient les âmes de ceux qu'on avait décapités à cause du témoignage de Jésus et de la parole de Dieu, et tous ceux qui n'avaient adoré ni la Bête ni sa statue et n'en avaient pas reçu l'empreinte au front et à la 234
main. Ils vécurent une vie nouvelle et régnèrent avec le Christ mille ans. (5) (Le reste des morts ne revécut point avant le terme des mille ans). C'est
là
la
première
résurrection. (6) Heureux et saint
qui
participe
à
la
première résurrection ! sur eux la seconde mort n'a pas de prise, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ avec
lequel
ils
régneront
durant mille ans. (7) Au terme de mille ans Satan sera déchaîné de sa prison, (8) il s‘en évadera pour égarer les nations aux quatre coins de la terre, (Gog et Magog), les rassembler 235
pour le combat, nombreuses comme le sable de la mer. (9) Elles montèrent à la surface de la terre, cernèrent le camp des saints et de la ville bienaimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora. (10) Le Diable, leur séducteur, fut jeté dans l‘étang de feu et de soufre, auprès de la Bête et du faux prophète ;
ils y seront
tourmentés jour et nuit , pour les siècles des siècles. Le jugement général (11) Je vis alors un grand trône
blanc
et
Celui
qui
siégeait dessus; ciel et terre 236
fuirent sa face, si bien qu'on en trouva plus la place. (12) Je
vis
grands
aussi et
les
petits,
morts, debout
devant le trône. On ouvrit des livres, puis encore un autre livre, celui de la vie ; et les morts furent jugés sur le texte des livres, selon leurs actes. (13) La mer avait rendue les morts qu'elle contenait,
la
mort
souterrain
et
le
séjour
pareillement ; et chacun fut jugé selon ses actes. (14) Enfin, séjour
mort
et
furent
souterrain jetés
dans
l'étang de feu. C'est cela la seconde mort, l'étang de feu. (15) Quiconque ne sera pas 237
inscrit au livre de vie fut jeté dans l'étang de feu. 21
Je
vis
nouveau
alors et
un
une
ciel terre
nouvelle, puisque le premier ciel et la première terre s'en étaient allés ; seulement il n'y avait plus de mer désormais. (2) Je vis aussi la ville sainte, Jérusalem
nouvelle,
descendre du ciel d'auprès de Dieu, comme une fiancée parée pour son époux. (3) En même temps j'entendis une
voix
forte
issue
du
trône : "Voici la tente de Dieu chez les hommes, disait-elle, il partagera sa tente avec eux, ils seront ses peuples, 238
et Dieu sera lui-même avec eux. (4) Il essuiera toute larme de leurs yeux ; il n'y aura plus de mort, il n'y aura plus de deuil, ni cri, ni peine, car la condition
primitive
est
passée". Epilogue de toute la deuxième partie (5) Alors Celui qui trône dit “Cette fois je rénove tout”. Il dit encore "Ecris que ces paroles
sont
sûres
et
authentiques”. (6) Puis il me dit "C‘en est fait. Je suis l‘Alpha
et
l‘Oméga,
principe et la fin. 239
le
C‘est moi qui donnerai à l‘assoiffé de la source d‘eau vive,
gratuitement.
(7)
Le
vainqueur héritera de tout cela , je serai son Dieu et il sera mon fils. (8) Quant aux lâches,
aux
défiants,
aux
tarés, aux meurtriers, aux paillards,
aux
empoisonneurs,
aux
idolâtres,
et
à
tous
les
menteurs, leur part est dans l‘étang tout embrasé de feu et de souffre, la seconde mort." TABLEAU FINAL La Gloire de l'Eglise éternelle, Jérusalem céleste (9) Vint alors un des anges 240
aux sept coupes pleines des sept fléaux suprêmes ; il se mit à causer avec moi : "Viens, me dit-il, que je te montre la Fiancée, l'Epouse de
l'Agneau".
(10)
Il
me
transporta en esprit sur une grande et haute montagne et me fit voir la ville sainte de Jérusalem, dont les pentes descendaient
du
ciel,
d'auprès de Dieu, (11) dans toute la gloire de Dieu. Elle avait l'éclat d'une pierre très précieuse, telle que du jaspe cristallin ; (12) elle avait une grande et haute muraille, à douze portes, gardées par douze
anges,
et
portant
gravés les noms des douze 241
tribus des fils d'Israël. (13) Il y avait trois de ces portes à l'Orient, trois au Septentrion, trois au Midi, et trois à l'Occident. (14) Le mur de la ville avait douze
soubassements,
portant les noms des douze apôtres de l'Agneau. (15) Mon interlocuteur tenait un roseau d'or en guise de mesure pour arpenter la ville, ses portes et sa muraille. (16) Or la ville était bâtie en carré, sa
longueur
égalait
sa
largeur. Il arpenta donc la ville avec son roseau, et trouva douze mille stades ; largeur, longueur et hauteur étaient
égales. 242
(17)
Il
en
mesura
aussi
la
cent
quarante
muraille, quatre
coudées, à l'échelle humaine qu'employait l'ange. (18)
La
muraille
était
construite en jaspe, et la ville était d'or, pur comme du cristal
;
(19)
les
soubassements du mur de la ville étaient diaprés de toutes sortes
de
pierres
précieuses : le premier de jaspe, le deuxième de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d'émeraude, (20) le cinquième de sardonyx, le sixième
de
coraline,
le
septième de chrysolithe, le huitième
de
béryl,
le
neuvième
de
topaze,
le
243
dixième de chrysoprase, le onzième
d'hyacinthe,
le
douzième d'améthyste. (21)
Chacune
des
douze
portes étaient faites d'une seule perle ; l'avenue de la ville était d'or pur, comme du verre transparent. (22) Mais je n'y ai pas vu de temple, car le Seigneur Dieu Dominateur en est le temple, ainsi que l'Agneau. (23) La ville n'a d'ailleurs besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'illumine, et sa lampe est l'Agneau. (24) Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre
y
importeront 244
leur
opulence. fermera
(25) pas
On les
n'en portes
journellement, puisqu'il n'y aura point là de nuit. (26) On y importera l'opulence et la splendeur des nations ; (27) jamais ne s'y introduira rien de profane, ni personne qui commette mensonge,
vilenie mais
ou ceux-là
seuls dont le nom est inscrit au livre de vie de l'Agneau. 22 Il me montra encore un fleuve d'eau vive, scintillant comme du cristal de roche ; il jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau. (2) Au milieu de l'avenue, de part et d'autre du fleuve, se trouvait un bois de 245
vie, qui fructifiait douze fois pour donner chaque mois son
fruit,
tandis
que
les
feuilles des arbres servaient à la guérison des nations. (3) Il n'y aura
plus
rien
d'exécrable, mais sur le trône de Dieu et de l'Agneau s'y trouvera, ses serviteurs lui rendront un culte, (4) ils verront
son
visage
et
porteront son nom sur le front. (5) Il n'y aura plus de nuit désormais, l'on aura plus que faire de la lumière d'une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu luira sur eux, et ils régneront dans les siècles des siècles. 246
Epilogue (6) Il me dit alors : "Ces paroles
sont
authentiques,
sûres et
c'est
et le
Seigneur Dieu des esprits et des prophètes qui a envoyé son
ange
montrer
à
ses
serviteurs ce qui doit arriver bientôt". (7) "Et voici que je viens en hâte. Heureux qui met en pratique les leçons de ce livre prophétique". (8) C'est moi, Jean, qui vois et entends ces choses ! Sur quoi
je
prosterner
tombai aux
pour
me
pieds
de
l'ange qui me les indiquait. 247
(9) "Garde-t-en bien ! me ditil, je suis un serviteur comme toi et tes frères les prophètes et
ceux
qui
mettent
en
pratique les enseignements de ce livre : prosterne-toi devant Dieu". (10) Il me dit encore : "Ne scelle pas le texte de ce livre prophétique, car le moment est proche. (11) Que l'injuste commette encore
l'injustice,
que
le
sordide se salisse encore, que le juste pratique encore la justice et que le saint se sanctifie encore. (12) Voici que je viens en hâte, apporter mon salaire, pour rendre à chacun d'après son ouvrage. 248
(13)
C'est
moi
l'Alpha
et
l'Oméga, le premier et le dernier, le principe et la fin. (14) Heureux ceux qui lavent leurs vêtements, pour avoir droit à l'arbre de vie, et entrer dans la ville par les portes. (15) Dehors les chiens, les empoisonneurs, les paillards, les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime et pratique le mensonge ! (16) Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange attester tout
cela
au
sujet
des
Eglises. C'est moi le rejeton et le descendant de David, l'Etoile radieuse du matin". (17) L'Esprit et la Fiancée disent : "Reviens". Puisse l'auditeur
dire 249
aussi
:
"Reviens".
Que
l'assoiffé
vienne, et que l'homme de bonne volonté reçoive de l'eau vive, gratuitement ! (18) Pour moi, je le garantit à tout auditeur du texte de ce livre
prophétique
:
Si
quelqu'un le surcharge, Dieu le surchargera des fléaux décrits dans ce livre ; (19) et si quelqu'un en retranche, Dieu retranchera sa part de l'arbre de vie et de la ville sainte décrits dans ce livre. (20) "Oui, je reviens en hâte", déclare celui qui atteste tout cela.
"Amen.
Reviens,
Seigneur Jésus ! " (21) La grâce du Seigneur soit avec tous.
250
251
POUR LA FIN DU MONDE Chanson de Pierre PALMADES
Pour la fin du monde prends ta valise Et va là-haut sur la montagne on t'attend Mets dans ta valise une simple chemise Pour la fin du monde pas de vêtements Et mes photographies (laisse-les là) Et ma boîte à outils (laisse-la aussi mon vieux tant pis, mais)
252
Pour la fin du monde prends ta valise Et va là-haut sur la montagne on t'attend Laisse tes bijoux, tes machines à sous Pour la fin du monde pas besoin d'argent Mon avion, mon képi, (laisseles là) Ma canne et mon fusil (laisse-les aussi mon vieux tant pis, mais) Pour la fin du monde prends ta valise Et va là-haut sur la montagne on t'attend Pour la fin du monde viens tout simplement 253
Viens donc il est temps. Viens voir enfin l'autre côté de la montagne, Hé Ho, Viens voir enfin l'autre côté, on va repartir à zéro. Pour la fin du monde prends ta valise Et va là-haut sur la montagne on t'attend Mets dans ta valise une simple chemise Pour la fin du monde pas de vêtements Et mes photographies (laisse-les là) Et ma boîte à outils (laisse-la aussi mon vieux tant pis, mais) Pour la fin du monde prends 254
ta valise Et va là-haut sur la montagne on t'attend N'aie plus peur de rien tout ira très bien Pour la fin du monde viens tout simplement Viens donc il est temps. Viens voir enfin l'autre côté de la montagne, Hé Ho, Viens voir enfin l'autre côté, on va repartir à zéro
255
La conquête du cosmos Une sonde spatiale est un vaisseau envoyé par l'homme dans l'espace et destiné à explorer des objets de notre système solaire comme une planète, comète, astéroïde, étoile, etc. De nombreuses tentatives sont restées infructueuses autant du côté américain que du côté russe, mais ce sont les soviétiques qui ont les premiers su faire sortir un objet fabriqué par l'homme, hors du champs d'attraction terrestre. Le 2 janvier 1959, la sonde spatiale Lunik 1 s'approche à 6 256
000 km de la lune pour poursuivre ensuite sa route dans l'espace après avoir transmis quelques données. Deux mois plus tard, la sonde américaine Pioneer effectue le même parcours. Depuis plus de cinquante ans, ces engins spatiaux sont envoyés dans notre système solaire, avec un taux d'échec élevé mais les missions réussies de ses sondes nous valent de magnifiques observations qui font rêver le grand public ainsi que les scientifiques. Une sonde spatiale peut être amenée à franchir de grandes distances et à fonctionner loin de la Terre et du Soleil ce qui impose des dispositifs spécifiques. Elle doit disposer de suffisamment d'énergie dans des régions ou le Soleil ne fournit plus qu'une énergie limitée, disposer d'une grande autonomie de décision car l'éloignement du centre de contrôle ne permet plus aux opérateurs humains de réagir en temps réel aux 257
événements, résoudre des problèmes de télécommunications rendus difficiles par l'éloignement et survivre dans un environnement qui malmène l'électronique embarquée. La sonde peut avoir différentes fonctions selon le type de module qu’elle embarque. On parle d’orbiteur lorsqu’elle s’insère en orbite de l’astre cible, d’atterrisseur lorsqu’elle se pose sur un corps solide, ou de sonde de rentrée lorsqu’elle entre dans l’atmosphère d’un corps gazeux. Elle a pour mission de faire des mesures in situ et de nous transmettre ses données. Équipées de caméras d'observations, elles nous montrent l'objet cible, en dehors des perturbations atmosphériques terrestres et dans un angle de vue inaccessible depuis la Terre. Il est important de faire la différence avec les satellites artificiels, qui eux, ne sont destinés qu'à être mis sur orbite terrestre. Cependant, certaines sondes sont aussi destinées à être mises en orbite autour d'autres planètes, satellites de planètes ou même autour de petits astéroïdes.
258
À la Conquête de l’Espace ou Space Race, est une série télévisée de quatre épisodes produite par la BBC, qui relate la course à l'espace en mettant en avant la rivalité entre les scientifiques Wernher von Braun et Sergueï Korolev. Cette série de docu-fiction introduit un élément de suspense dans une trame historique respectueuse des faits. Soigneusement dissimulés à l'époque, les ratés de cette conquête coûtèrent la vie à plusieurs astronautes et scientifiques. Cette guerre des étoiles, qui fit rêver des millions de gens, avait aussi un but non avoué, 259
celui du développement des missiles nucléaires.
À partir des années 1950, la guerre froide s'intensifiant, la conquête de l'espace devient un enjeu primordial pour l'URSS et les États-Unis. Grâce aux renseignements fournis par un ancien collaborateur de von Braun, Korolev développe une fusée capable de transporter une ogive de cinq tonnes, susceptible, plus tard, de lancer le premier satellite dans l'espace, le Spoutnik. Mais, vu son passé au goulag, son identité est scrupuleusement gardée secrète. Après sa reddition aux forces armées américaines, en 1945, Wernher von Braun s'est installé aux États-Unis. Désormais à la tête du programme de développement des fusées, il tente de persuader Einsenhower et le gouvernement américain de lancer leur propre satellite. Cette série revient sur les moments forts 260
de la conquête spatiale par le biais d'un ingénieux entrelacement de fiction et d'images d'archives américaines et soviétiques, récemment levées du secret défense.
Les deux robots ont été lancés au début de l'été 2003 et se sont posés en janvier 2004 sur deux sites martiens susceptibles d'avoir conservé des traces de l'action de l'eau dans leur sol. Chaque rover ou astromobile, piloté par un opérateur depuis la Terre, a alors entamé un périple en utilisant une batterie d'instruments embarqués pour analyser les roches les plus intéressantes. 261
Spirit a atterri dans le cratère Gusev, une dépression de 170 kilomètres de diamètre qui a peut-être accueilli un lac et Opportunity s’est posé le 24 janvier 2004 sur Meridiani Planum. . Chaque rover pèse environ 185 kg et se déplace sur 6 roues mues par l'énergie électrique fournie par des panneaux solaires. Il est équipé de trois paires de caméras utilisées pour la navigation et de plusieurs instruments scientifiques dont, une caméra panoramique située sur un mat à 1,5 mètres de hauteur, un outil pour abraser la surface des roches porté par un bras articulé sur lequel se trouvent également un spectromètre à rayons X, un spectromètre Mössbauer et une caméra microscope. Enfin, un spectromètre infrarouge est utilisé pour l'analyse des roches et de l'atmosphère. La mission MER s'inscrit dans un programme d'exploration de Mars de la NASA très ancien et fait suite à deux missions américaines sur le sol martien 262
aux capacités scientifiques beaucoup plus limitées, celles des programmes Viking de 1976 et Mars Pathfinder de 1997. Les objectifs scientifiques du programme ont été remplis avec la découverte par les deux robots de plusieurs formations rocheuses qui résultent probablement de l'action de l'eau dans le passé, comme les billes d'hématite grise et silicates. Les robots ont également permis d'étudier les phénomènes météorologiques, d'observer des nuages et de caractériser les propriétés des couches de l'atmosphère martienne. Les deux véhicules MER, conçus et gérés par le Jet Propulsion Laboratory, ont largement dépassé les objectifs qui leur étaient fixés, soit parcourir 600 mètres et rester opérationnel durant 90 jours martiens. Spirit, désormais bloqué par le sable, a pu parcourir 7,7 kilomètres et a transmis ses dernières données scientifiques le 22 mars 2010, tandis qu'Opportunity, toujours opérationnel après avoir progressé en juin 2010 de plus de 21 kilomètres, se dirige 263
vers le cratère Endeavour. Pendant des millions d’années, l’espace est resté hors de portée des hommes, cloués au sol sur leur planète. Comme tout objet inaccessible, il fait rêver et donne lieu à de nombreuses interprétations. Des millénaires durant, on a d’ailleurs cru que le ciel était la résidence des dieux, reposant dans la béatitude éternelle. Les hommes ont voulu en avoir le cœur net et sont allés sur place. Ils n’y ont pas trouvé de présence divine, mais plutôt un endroit étrange, sans air, ni bruit, ni odeur. Un paradoxe de la nature, caractérisé par
264
l’absence et pourtant si hostile, car il est tantôt le monde du silence, tantôt le théâtre de gigantesques déluges énergétiques. L'énergie du vide, que les scientifiques ont bien du mal à cerner, bouscule notre perception usuelle du monde actuel.
L'Univers est l'ensemble de tous les astres, formes de vie, éléments et plus généralement la matière qui compose le vivant en nous et autour de nous. De l'éther dans les anciennes croyances, remplacée par le vide d'Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale, aux différents autres éléments, cela définit les ensembles qu'ils constituent. Il est infini et serait en expansion. L'Univers est, par définition, le contenant de tout ce qui existe, tout ce que l'intelligence humaine peut percevoir par 265
ses sens et sa technologie, à son échelle. L'espace extra-atmosphérique commence à environ 100 km au-dessus de la Terre, à la limite où l'enveloppe d’air qui entoure notre planète, l'atmosphère, disparaît. Cet épisode montre comment nous sommes parvenus à la conclusion que notre planète ne constituait pas le centre de l'Univers, mais plutôt un objet céleste de notre système solaire parmi des milliards, dans un cosmos incommensurable. Les astronomes du Moyen Âge et de la Renaissance ont joué un rôle crucial dans les découvertes, aidés des artisans ou inventeurs qui ont mis à contribution leurs savoir-faire pour créer des instruments sophistiqués. De nos jours, le télescope Hubble est le plus grand et le plus précis, placé en orbite autour de la Terre. Tout le monde connaît Stephen Hawking, l'astrophysicien atteint de dystrophie neurologique, recroquevillé sur 266
sa chaise roulante et communiquant via un ordinateur couplé à un synthétiseur de parole. Stephen Hawking est professeur à l'Université de Cambridge, où il occupe la chaise jadis détenue par Isaac Newton.
Après une mise en matière familiarisant avec les notions classiques de l'astrophysique, l'auteur entre dans le vif du sujet avec les théories les plus récentes comme, les supercordes et espaces à onze dimensions où "vivent" des p-branes, sortes de membranes mathématiques fort étranges qui pourraient bien rendre compte de tous les phénomènes physiques perceptibles à notre échelle. Le propos, parfois très ardu, est admirablement servi par des images sur mesure et par la malice coutumière du 267
scientifique. Stephen Hawking fait le point sur les stupéfiantes percées théoriques qui ont eu lieu depuis la publication de son précédent livre. Avec le style à la fois érudit et accessible qui le caractérise, il nous fait découvrir tour à tour la relativité d'Albert Einstein, l'Univers, la Voie Lactée, le principe d'incertitude, la mécanique quantique, les cinq théories des cordes, la théorie M et les mystérieuses p-branes, voie d'accès, peut-être, au Graal de la physique : "La théorie du tout". Nous faisant partager l'enthousiasme croissant de la communauté scientifique, il nous guide à travers un univers à onze dimensions qui ne correspond peut-être qu'à l'une des innombrables histoires alternatives dans lesquelles les trous noirs s'évaporent, les supercordes s'enroulent sur elles-mêmes et des univers parallèles se contractent jusqu'à disparaître. Le documentaire explore un 268
monde où se côtoient les phénomène les plus violents comme les collisions d’étoiles, des orages d’une dimension inouïe qui se déchaînent sur certaines planètes, ou les spectacles les plus majestueux et les plus paisibles comme celles des nébuleuses. . Le voyage commence sur la Terre puis en direction de la Lune, le point le plus éloigné que l’homme n’ait jamais atteint. Nous survolons Vénus et Mercure et nous attardons près du Soleil. Nous faisons également des étapes sur les autres planètes, Mars, parsemée de volcans énormes, la géante Jupiter entourée de 61 satellites, et Uranus, Neptune et Pluton, les plus éloignées du Soleil. . Nous quittons ensuite le système solaire, pour partir à la découverte du monde des exoplanètes qui gravitent autour d’une autre étoile que le Soleil. Tout au long du 269
voyage, nous croiseront des sondes spatiales toujours en orbite comme Cassini ou Voyager, et rencontrerons des comètes, des astéroïdes et surtout les trous noirs, ces phénomènes qui posent encore de nombreuses questions aux astrophysiciens, astres d’une telle densité qu’ils aspirent tout ce qui les entoure, y compris la lumière… S'éloigner à des années-lumière de la Terre, c'est aussi se rapprocher des origines de l'univers et du big bang. Au cours des dernières décennies, la radioastronomie est devenue un domaine essentiel dans la recherche en astronomie moderne, complémentaire à l'astronomie optique, car les radiotélescopes sont capables de détecter des objets enfouis dans des nuages de gaz et de poussière, invisibles en optique. . Grâce aux futures projets gigantesques comme ALMA, Atacama Large Millimeter Array, l'importance de la radioastronomie s'accroîtra encore. ALMA, le radioobservatoire géant financé par l'Europe, les Etats-Unis et le Japon, sera construit 270
d'ici 2014 dans le désert d'Atacama au Chili. . Seuls quelques privilégiés, astronautes ou pilotes, ont vu la mince ligne bleue de notre atmosphère de leurs propres yeux et sont conscients de sa fragilité. L'atmosphère terrestre protège et permet la vie sur Terre. Cette couche sert aussi de bouclier contre les rayonnements solaires et les astéroïdes. La Terre est la plus grande des planètes intérieures. C'est la seule planète largement recouverte d'eau et dont l'atmosphère est essentiellement constituée d'azote et d'oxygène. Ces 271
facteurs, joints à une température hospitalière, font de la Terre le foyer idéal de toutes les formes de vie que nous connaissons. On peut constater que l'apparition de la vie à changé l'évolution de notre planète parce que les premières plantes et bactéries ont produit la majeure partie de l'oxygène que nous respirons.
Dans le Système solaire, chaque planète possède sa propre atmosphère. L’une des caractéristiques les plus frappantes des planètes du Système solaire est la grande diversité dans la composition de leur atmosphère, depuis les planètes gazeuses géantes dominées par l’hydrogène et l’hélium, à Vénus qui en possède la plus toxique, et Mars, dont l’atmosphère est principalement 272
constituée de dioxyde de carbone, en passant par le méthane de Titan, le plus gros satellite de Saturne, et bien sûr le cas très particulier de la Terre et de son oxygène. Mercure, la plus proche du Soleil, a perdu la sienne. Les atmosphères de Vénus, Mars et de la Terre, trouvent leur origine dans le phénomène de dégazage volcanique, par lequel les gaz emprisonnés dans les roches lors de la formation de la planète se sont progressivement libérés par l’intermédiaire d’éruptions volcaniques. Les trois principaux gaz en jeu sont la vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2) et le dioxyde de souffre (SO2). Mais bien que les trois atmosphères soient nées du même mécanisme, elles ont rapidement divergé et donné naissance à des conditions très différentes, avec un enfer de CO2 à une température de 460 degrés sur Vénus, une atmosphère de CO2 très tenue sur Mars, et un environnement sur Terre marqué par la présence de la vie.
273
La capacité d’une planète ou d’un satellite à retenir une atmosphère dépend de plusieurs paramètres. Les atomes ou molécules susceptibles de former une atmosphère sont sujets à une agitation d’origine thermique. Celle-ci leur donne en quelque sorte une vitesse moyenne de déplacement qui est à comparer à la vitesse de libération de la planète, c’est-àdire la vitesse minimale qu’un objet doit dépasser pour pouvoir échapper à l’attraction gravitationnelle, soit par exemple, 11,2 kilomètres par seconde pour la Terre. Comme l’atmosphère d’une planète est constituée de molécules ne pouvant pas s’échapper, on peut montrer, en comparant agitation thermique et vitesse de libération, que la composition de l’atmosphère dépend principalement de la masse du corps, de sa taille et de sa température, donc de sa distance au Soleil. Dans le Système solaire, trois cas de figure apparaissent. D’abord les corps qui n’ont pas été capables de conserver une atmosphère appréciable, généralement à 274
cause d’une faible masse, donc d’une faible gravité. Il s’agit de Mercure, de la Lune, de Pluton, et de tous les satellites du Système solaire, à l’exception notable de Titan. Ensuite, les corps très massifs capables de retenir tous les types de gaz, en particulier l’hydrogène et l’hélium sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Pour finir, le cas des planètes ou satellites ayant soit une masse intermédiaire, soit une très basse température comme Vénus, la Terre, Mars et Titan. Ces quatre corps ont perdu l’hydrogène et l’hélium, mais ont réussi à retenir des gaz plus lourds comme le dioxyde de carbone ou la vapeur d’eau. A part Vénus, la Terre, Mars et les planètes géantes, Titan est le dernier corps du Système solaire à posséder une atmosphère significative, principalement constituée d’azote, avec également une proportion de méthane. L’azote provient de la destruction, sous l’effet des rayons ultraviolets du Soleil, de molécules d’ammoniac (NH3), un composé abondant dans les régions externes du Système 275
solaire. La présence de méthane est plus mystérieuse car ce gaz devrait disparaître en à peine une dizaine de millions d’années s’il n’était pas renouvelé en permanence. Une source de méthane à l’intérieur de la planète doit donc exister, et c’est là un des sujets d’étude de la mission Cassini-Huygens. .
276
Une
collision
cataclysmique
entre notre galaxie, la Voie lactée, et celle d'Andromède est inévitable mais dans quatre milliards d'années, selon des prévisions dévoilées jeudi par la
NASA,
l'agence
spatiale
américaine. "Notre modèle correspond statistiquement à une collision frontale entre la galaxie d'Andromède et la Voie lactée", a expliqué Roeland van der Marel, un astrophysicien du Space Telescope Science Institute (STScI) de Baltimore, lors d'une conférence de presse. Cette conclusion résulte des mesures de la vitesse et de la direction de la trajectoire d'Andromède, une opération compliquée effectuée grâce au télescope spatial Hubble. Andromède, encore appelée M31, se situe actuellement à 2,5 millions d'annéeslumière (une année-lumière correspond à 277
9 460 milliards de kilomètres) de la Voie lactée, mais se dirige inexorablement vers elle. Cette attraction provient des forces gravitationnelles respectives exercées par les galaxies ainsi que de la matière noire invisible qui les entoure. SIMULATIONS INFORMATIQUES "Après quasiment un siècle de spéculation dans la communauté scientifique sur le destin d'Andromède et de sa voisine la Voie lactée, nous avons enfin une idée claire du déroulement de ces événements cosmiques au cours des prochains milliards d'annnées", a relevé Sangmo Tony Sohn, du Space Telescope Science Institute (STScI) de Baltimore. Ce scénario est similaire au rôle du "batteur" dans un match de base-ball, celui qui regarde la balle arriver vers lui à grande vitesse, relèvent ces astrophysiciens. Bien qu'Andromède s'approche de notre galaxie deux mille fois plus vite, il lui faudra quatre milliards d'années avant une collision avec la Voie lactée. En outre, des simulations informatiques élaborées avec les données produites par Hubble montrent qu'il faudra deux milliards 278
d'années de plus, après la rencontre entre les deux galaxies, pour que leur fusion soit complète. Il en ressortira une seule galaxie, de forme elliptique, plus courante dans notre univers environnant, ont expliqué ces astronomes. La Voie lactée, qui est une galaxie plate, en ressortira donc complètement transformée, prédisent-ils. Le Soleil se retrouvera lui dans une nouvelle région de la galaxie mais la Terre et notre système solaire ne sont pas en danger d'être détruits, assurent ces scientifiques. Et même si les deux galaxies vont fusionner, les étoiles qu'elles contiennent sont très éloignées les unes des autres et pourraient très bien ne pas entrer en collision durant cette rencontre, selon eux. Dans
quelques
milliards
d'années, le Soleil fusionnera le reste de son hydrogène (Table complète - Table étendue) en hélium (Table complète - Table étendue), et se transformera en 279
géante rouge. Il deviendra alors quelque 250 fois plus gros qu'actuellement. Au début, la perte de masse (La masse est une propriété fondamentale de la matière qui se manifeste à la fois par l'inertie des corps et leur
interaction
gravitationnelle.)
du
Soleil
affaiblira son effet gravitationnel sur la Terre, ce qui permettra à notre planète (Selon la dernière définition
de
astronomique
l'Union internationale
(UAI), « une planète est un corps céleste (a) qui est en orbite autour du Soleil, (b) qui possède une...), dans environ 7,6
milliards
d'années,
d'émigrer vers une orbite (En 280
mécanique céleste, une orbite est la trajectoire que décrit dans l'espace un corps autour d'un autre corps sous l'effet de la gravitation.) plus lointaine. Ce
processus avait conduit
certains à spéculer que la Terre pourrait
échapper
destruction,
mais
à sa
la
survie
semble maintenant impossible, indiquent Peter Schröder de l'université (Une université est un
établissement
d'enseignement supérieur dont l'objectif est la production du savoir
(recherche),
sa
conservation et sa transmission (études
supérieures)....)
Guanajuato
au
Mexique
de et
Robert Smith de l'université 281
britannique
du
Sussex.
Les chercheurs ont créé le modèle le plus détaillé jusqu'ici de la transformation du Soleil en géante rouge, basé sur des observations (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les modifier, à l’aide de moyens d’enquête
et
d’étude
appropriés. Le plaisir procuré explique
la
très
grande
participation des amateurs...) de six étoiles géantes rouges voisines. Ils ont constaté que l'orbite
de
la
Terre
effectivement
devrait d'abord
s'agrandir. Mais notre planète induira
également 282
un
"renflement marée
de
est
montant
marée
le
(flux
(La
mouvement
ou
flot)
puis
descendant (reflux ou jusant) des eaux des mers et des océans
causé
conjugué
des
par
l'effet
forces
de
gravitation de la Lune et du Soleil. Lorsque les deux astres sont
sensiblement...)"
surface
(Il
existe
à
la de
nombreuses acceptions au mot surface,
parfois
objet
géométrique, parfois frontière physique, souvent abusivement confondu avec sa mesure l'aire ou la...) du Soleil, de par sa
propre
gravitation
(La
gravitation est une des quatre interactions fondamentales de 283
la physique.). Le phénomène sera suffisant pour ralentir notre planète et l'entraîner assez bas pour subir un ardent destin final. Il reste un tout dernier espoir pour quiconque vivra toujours sur Terre, selon les chercheurs. Par le passé, certains avaient suggéré que l'orbite de la Terre pourrait
être
modifiée
en
provoquant son survol par un astéroïde (Un astéroïde est un objet céleste dont la taille varie de quelques dizaines de mètres à
plusieurs
kilomètres
de
diamètre et qui, à la différence d'une comète, tourne autour du Soleil sur une orbite faiblement 284
elliptique
(cf....)
proche,
susceptible de l'éloigner par effet
gravitationnel.
méthode
Cette pourrait
éventuellement permettre à la Terre de conserver une vitesse (La vitesse est une grandeur physique qui permet d'évaluer l'évolution d'une quantité en fonction du temps.) suffisante pour la maintenir sur une orbite éloignée.
La Science Galaxy Zoo 1et 2 ont déjà produit énormément de nouveaux sujets de recherche — allez voir "l'Historique" pour en savoir plus — grâce à vos clics sur les sites. Cependant, ces données ne concernaient que l'Univers proche. Avec le Zoo des Galaxies - Hubble, nous pouvons 285
voyager beaucoup plus loin dans le passé, et ainsi commencer à comprendre comment l'Univers s'est transformé au cours du temps. Ce que nous voulons savoir Tout comme lors de la version originale Galaxy Zoo 1 et 2, le but de ce projet est de collecter des informations sur la morphologie des galaxies. Cette simple caractérisation s'avère fondamentale et est à l'origine de bien d'autres caractéristiques des galaxies, observées par ailleurs. Trouvez une galaxie spirale et normalement — mais précisément pas toujours — vous en déduirez que c'est un disque en rotation avec une immense quantité de gaz disponible pour former de nouvelles étoiles. Au contraire, une galaxie elliptique, présentera des étoiles beaucoup plus vieilles et aura cessé d'en fabriquer des nouvelles depuis fort longtemps. Ces règles ne marchent pas toujours et trouver des exceptions a été une découverte très importante des Galaxy Zoo. Cela illustre à quel point l'étude 286
morphologique des galaxies est fondamentale. Avec la suite, le Zoo des Galaxies - Hubble, nous voulons savoir comment le mélange des différents types de galaxies a évolué avec le temps. Loin dans le passé, les galaxies formaient davantage de nouvelles étoiles, est-ce que cela signifie que l'on doit voir davantage de galaxies spirales ? Ou estce simplement que la proportion de galaxies elliptiques bleues était plus importante à cette époque ? Pour le savoir, nous avons besoin... de vous ! Une autre question critique porte sur les fusions de galaxies. Sont-elles fréquentes ? Nous savons qu'une fusion entre deux galaxies aura un effet dramatique sur celles-ci. Par exemple, une façon simple de former une galaxie elliptique est d'avoir une collision entre 2 spirales. La question est donc de déterminer dans le mélange actuel des différents types de galaxies (spirales, elliptiques, irrégulières, etc), la part due à des fusions (et leurs effets) et la part intrinsèque. Et bien entendu nous souhaitons aussi savoir si ces proportions ont évolué au cours de l'histoire de 287
l'Univers. Les fusions d'hier ont-elles donné naissance aux galaxies d'aujourd'hui ? Chacune des questions que nous vous posons est utilisée pour obtenir des informations sur les galaxies tapies dans les images. La forme des elliptiques contient des informations sur leur passé, et beaucoup de spirales ont des barres en travers de leur centre, y compris notre Voie Lactée. Comment se forment ces barres, combien de temps elles existent et quelle est leur influence sur l'évolution des galaxies, sont des questions toujours en débat. La comparaison des données de Sloan (galaxies proches) et de Hubble (galaxies lointaines) devrait nous donner bien des réponses à cet égard. Mais il y a encore bien d'autres questions sur les galaxies, par exemple : quelle proportion de galaxies ont 2, 3 bras spiraux, ou plus ? A quel point ces bras sont-ils serrés sur le centre de la galaxie ? Est-ce que la forme du bulbe central de la galaxie est plutôt ronde ou carrée ? Combien de galaxies ont une forme irrégulière ? Obtenir la réponse à ces 288
questions pour chacune des galaxies observées est essentiel pour comprendre enfin en détail les processus de formation des galaxies. Ceux d'entre vous qui ont participé au Galaxy Zoo 2 auront constaté qu'il y a une série de nouvelles questions. Le nouvel échantillon de galaxies observé par Hubble contient un grand nombre de galaxies irrégulières, et nous voulons procéder à leur étude systématique. C'est la première opportunité d'en savoir davantage sur ces astres intrigants. Nous voulons obtenir les réponses à toutes ces questions, et davantage encore. Le premier objectif du Zoo des Galaxies est de construire une base de données qui contient les informations morphologiques détaillées de toutes les galaxies observées par le télescope spatial Hubble. Une telle base de données serait un héritage inestimable pour la communauté astronomique internationale. En bref, nous voulons tout savoir sur la morphologie des galaxies ! Vraiment tout. Si vous avez lu la page " Comment participer" vous savez que nous vous 289
demandons d'être attentif aux objets bizarres. Astres étranges Les participants du Zoo des Galaxies ont l'oeil aguerri et sont très efficaces pour pointer les choses étranges ou merveilleuses — de fait, ce sont les discussions les plus nombreuses sur le Forum. Mais nous en voulons encore plus, nous comptons sur vous pour découvrir certains types d'astres rares. En se basant sur vos découvertes antérieures, nous avons quelques idées en tête... Lentilles gravitationnelles Les lentilles gravitationnelles sont des galaxies ou des groupes de galaxies qui sont tellement massives qu'elles peuvent dévier la trajectoire de la lumière en provenance d'astres encore plus lointains (donc situés derrière). Cela produit une distorsion de la forme de l'astre observé, transformé en arcs ou en anneaux et cela peut même même faire apparaitre plusieurs images identiques du même astre qui apparaissent de manière 290
symétrique autour de la lentille gravitationnelle. Pour obtenir cet effet, il faut un alignement cosmique, ce qui est très rare — seulement 1 pour 1000 galaxies elliptiques observées. Dans quelques cas il est possible de détecter ces effets de mirage gravitationnel avec un ordinateur et un super logiciel d'analyse d'image, mais la plupart du temps c'est trop complexe, et ce sont finalement les humains qui sont les plus efficaces à dénicher les lentilles gravitationnelles ! Pourquoi voulons-nous avoir davantage d'exemples de lentilles gravitationnelles ? La séparation entre les images multiples du mirage permet de mesurer la masse de la galaxie qui fait office de lentille. Sachant que la mesure directe de la masse d'une galaxie est assez difficile en général, voici une belle occasion d'obtenir un résultat précis. Une fois cette masse connue, nous pouvons en déduire la puissance de la lentille gravitationnelle (son grossissement). Les images du mirage son typiquement 10 à 100 fois plus brillantes que réellement : il est ainsi possible de voir des objets beaucoup plus 291
loin dans l'Univers, qui seraient trop peu brillants sinon. Dans ce cas, la galaxie se comporte comme une sorte de super télescope cosmique ! Fusion de galaxies Les galaxies peuvent grandir de deux façons : en fabriquant de nouvelles étoiles ou en fusionnant avec d'autres. Les théories actuelles sur la formation des galaxies s'attendent à observer de très nombreux cas de fusion de galaxies et de fait c'est ce que nous observons. Mais il reste très difficile d'évaluer précisément combien de cas se présentent, statistiquement. Pour cela, il faut étudier un très grand nombre d'échantillons et avoir de bons yeux... Un vrai défi pour les participants du Zoo des Galaxies ! S'attendre à l'imprévu — le Voorwerp de Hanny L'une des découvertes les plus excitantes du Zoo des Galaxies était totalement inattendue ! Hanny Van Arkel, enseignant hollandais et participant actif du Zoo des Galaxies, a posté un jour une image sur le 292
Forum et demandé : "qu'est-ce que c'est que ce truc ?". Personne ne savait. L'objet en question est alors devenu célèbre sous le nom de 'Voorwerp' — le mot hollandais pour objet. Les images originales du Sloan Digital Sky Survey n'ont pas permis d'en savoir davantage, il a donc fallu organiser de nouvelles observations avec des télescopes, dans le visible et l'ultraviolet, en ondes radio et même en rayons X avec le satellite Swift. Et bien sûr avec le télescope spatial Hubble !
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Pour conclure : Ne sommes nous pas comme les étoiles, appeler à naître et mourir un jour, la vie éternelle n'ait-elle pas une simple utopie, une escroquerie de l'esprit ? S'il n'y avait rien après la vie nous serions bien servit ! Pour ma part j'ai fait de nombreuses
tentatives
suicides dont
trois qui
de ont
presque réussi. Une E.M.I m'a fait voir des choses étranges, surprenante mais j'ai réalisé qu'il n'y à rien derrière, juste mon esprit qui se regarde lui 294
même. Croire en Dieu et en la vie
éternelle
c'est
être
purement égoïste, on croit pour se sauver, pour être sauver ! Du flan, il n'y a que du vide, rien que du vide après !
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Cet ouvrage a été imprimé par Edifree 175, Boulevard Anatole France- 93200 Saint-Denis
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Imprimé en France, 2012 Dépôt légal : Juillet 2012
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