Kaizen 13

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NUMÉRO 13 MARS - AVRIL 2014

LE MAGAZINE DES INITIATIVES POSITIVES

POUR CONSTRUIRE UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ

QUELLE FRANCE ? AGRICULTURE TRANSPORTS, ÉNERGIE, IMMIGRATION...

DEMAIN, UN AUTRE MONDE SE LÈVE

LE BON PLAN PARIS 18e MONTMARTRE M 05148 - 13 - F: 5,90 E - RD

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| JAN.- FÉVRIER 2014 |

BE/LUX 6.50 € IT/ESP/GR/Port Cont 6.90 € DE 7.50 € Canada 9.75 $C

UN NU M À FAIR ÉRO E À VOS LIRE ÉLUS


SOMMAIRE

13 mars-avril 2014 05 Édito 07 Ils sont Kaizen

40 Portfolio

Muriel Despiau La symphonie des gouttes

63 La voie du Kaizen Christophe André : Quai de gare

64 Portraits

08 Le journal des actus positives

Green chef : ils cuisinent avec ethique

10 Si on le faisait

Paris 18e, un sacré cœur vert

66 Le bon plan 70 Do It Yourself

Une épicerie solidaire à la fac

14 Ensemble on va plus loin

50 Idée remuante L'immigration, une chance pour la France ?

Sauver l'oasis de Chenini

18 Yes they can La forêt dans l'assiette

20 Désenfumage Avons-nous besoin des OGM pour nourrir le monde ?

56 Infographie Le bénévolat : du temps à offrir

Léonard et son jardin : un destin tout pointé

74 Sauvage & délicieux La violette odorante

58 Créateurs de culture Le théâtre de la vie

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Dossier Ces maires qui changent la France

81 Les Rendez-vous Kaizen 83 Le sourire d’Yvan 88 Colibris reporters 90 Le regard de Pierre Rabhi | mars - avril 2014 |

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Editeur SARL EKO LIBRIS au capital de 59 000 €. 95, rue du Faubourg-Saint-Antoine 75011 Paris www.kaizen-magazine.com

Directeur de la publication Patrick Oudin Directeur de la rédaction Cyril Dion Rédacteur en chef Pascal Greboval Directeur Artistique Yvan Saint-Jours Secrétaire de rédaction Lucile Vannier Contact contact@kaizen-magazine.fr Abonnements abonnement@kaizen-magazine.fr Comptabilité et administration administration@kaizen-magazine.fr Rédaction redaction@kaizen-magazine.fr Couverture Aldo Sperber / Picturetank Maquette et mise en page Schuller-Graphic SIREN : 539 732 990 APE : 5814Z Commission paritaire : 0317 k 92284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières les vallées Régie de Publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse, Sandrine Novarino Tél. 05 63 94 15 50 Distribution Presstalis Distribution export : Export Press Vente aux N° pour les diffuseurs : Alexandre Campi Groupe HOMMELL Tél : 01 47 11 20 12 diffusion-hommell@sfep.fr Aucun texte et illustration ne peuvent être reproduits sans autorisation du magazine. Merci.` En supplément à ce numéro « 11 magazines pour voir et vivre le monde autrement » (abonnés uniquement).

CHANGEONS NOS VILLES

ÉDITO KAIZEN “Changer le monde pas à pas”

A l’heure où vous lisez ces lignes, les élections municipales approchent ou viennent d’avoir lieu (si vous êtes un retardataire !). Dans ce nouveau Kaizen, nous nous sommes demandé sur quoi les élus que nous allons porter aux commandes de leurs communes devraient plancher en priorité. Alors que la confiance en nos responsables politiques s’est érodée au-delà du raisonnable, l’engagement territorial - et particulièrement celui des maires et des responsables d’agglomération est peut-être celui où la politique garde le plus de puissance. Nous sommes donc partis à la rencontre de dix territoires, parfois très urbains, parfois plus ruraux, où des initiatives courageuses, profondément utiles ont été mises en place. A dessein, nous avons choisi des communes françaises pour nous redonner un peu de moral ! Il aurait été facile d’aller puiser dans les nombreux exemples européens particulièrement vertueux. Mais il est aussi bon de voir qu’ici également, les villes bougent et que les français ont le ressort de changer. Alors, n’attendez plus, portez d’urgence ce numéro à vos candidats ou à votre maire fraichement élu, et regardez avec lui et avec tous ceux que vous trouverez pour vous aider, comment transformer l’endroit où vous vivez ! L’avenir dépend d’elle ou de lui, autant que de vous. Bon printemps à tous ! Cyril Dion Directeur de la rédaction

Kaizen késaco ? Kaizen est un mot japonais qui signifie littéralement “changement bon”. Mais c’est également une méthode : celle du changement par les petits pas. La perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveille nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, prendre courage, en faire un second puis toute une multitude, chaque jour, avec régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.

© Michel Leynaud

Magazine bimestriel numéro 13 Mars - Avril 2014 Imprimé sur papier recyclé blanchi sans chlore

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UNE TEXTE ET PHOTOS STÉPHANE PERRAUD

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ÉPICERIE SOLIDAIRE C A F A L À


ET SI ON LE FAISAIT ?

Manger ou étudier ? Des épiceries solidaires se montent sur les campus pour éviter aux étudiants précaires de cumuler cursus universitaire et emploi salarié. Reportage.

D

es œufs, du fromage, du lait, de la compote, du chocolat, de la charcuterie, des stylos… Le caddie d’Anaïs est bien rempli. Montant du ticket de caisse : 3,79 euros. « Dans n’importe quel magasin, j’en aurais eu pour 20 euros. Ici, tout est cinq ou six fois moins cher. » Bienvenue à l’épicerie solidaire de l’Université Lyon 1, un lieu que cette étudiante en biologie de 21 ans fréquente régulièrement. « Avant, je mangeais des pâtes et des saucisses sous vide tous les jours, faute de moyens. C’était complètement déséquilibré. Aujourd’hui, je me nourris mieux pour moins cher. Le pot de yaourt coûte 4 centimes, la bouteille d’huile d’olive 75 centimes et la viande moins d’un euro. Du coup, je me suis mise à cuisiner. » Pour proposer pareils tarifs, l’association étudiante Gaelis qui gère l’épicerie travaille avec de nombreux partenaires, dont la Banque alimentaire, la grande distribution, des associations de réinsertion, l’Association nationale de développement des épiceries solidaires et la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), à l’origine du projet. Le but est de proposer les produits indispensables à la vie étudiante

- alimentation, hygiène et fournitures scolaires - à des prix 80 à 90 % moins chers qu’en grande surface. L’épicerie lyonnaise a vu le jour en octobre 2011. Depuis, six autres sont nées sur les campus de Nice, Lille, Brest, Nancy, Paris Orsay et Strasbourg et une dizaine sont en projet.

« On est parti d’un constat sur la précarité étudiante : ceux qui connaissent des fins de mois difficiles ont tendance à sacrifier l’alimentation. Pour se nourrir, un sur deux travaille à l’extérieur. Au-delà de 12 heures hebdomadaires, cette activité salariée n’est plus compatible avec les études.

PRÉCARITÉ ÉTUDIANTE Selon l’Observatoire de la vie étudiante, le budget mensuel moyen d’un étudiant s'élève à 681 euros. Soit en dessous du seuil de pauvreté. Pour ceux qui ne vivent plus chez leurs parents, le logement représente 425 euros, avec des disparités selon les villes. La somme restante doit suffire pour manger, se soigner, s’habiller, se divertir… 15 % des étudiants disent renoncer aux soins pour des raisons financières. Ceux qui sont suivis par la Fage disposent en moyenne de 4 euros par jour pour se nourrir. Quand on sait qu’un repas au resto U coûte plus de 3 euros, on mesure l’ampleur du problème. Résultat : près d’un étudiant sur deux travaille à l’extérieur pendant l’année universitaire. 51 % considèrent que cette activité salariée est indispensable pour vivre, mais aussi 20 % qu’elle nuit à leurs études. Elle diminue leur assiduité en cours (3h de moins) et leur travail universitaire (2 heures de moins). 44 % des étudiants qui travaillent connaissent des symptômes d’épuisement et 60 % de déprime. Cela entraîne des échecs aux examens, des retards dans le cursus et l’arrêt des études. (Enquête nationale OVE réalisée auprès de 200 000 étudiants au printemps 2013) | MARS - AVRIL 2014 |

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:

Ensemble on va plus loin

Défi

sauver l’oasis

de Chenini Texte Teycir Ben Naser-Barbouch / photos Thierry Brésillon

Située dans un environnement aride, l’oasis tunisienne de Chenini constitue un écosystème original dont l’équilibre est aujourd’hui menacé. Rencontre avec ceux qui luttent pour sa sauvegarde.

A

ssis dans un coin de sa véranda, Salah, une chéchia sur la tête, prépare le thé : « C’est le plus corsé de la journée ! ». Il est à peine six heures du matin. « Ma femme est jalouse parce que dès l’aube je viens ici et je ne rentre que pour le dîner. L’amour de la terre, je l’ai dans le sang ». Nous sommes à Chenini1, dans le Sud-Est de la Tunisie. Ancien paradis de la biodiversité saharienne2 selon les mots de Salah, on y pratique la culture à étages  : la strate supérieure est constituée de palmiers dattiers qui jouent à la fois le rôle de parasols et de coupe-vent pour les autres arbres. Au niveau de la strate moyenne, différents arbres fruitiers permettent de réguler l’humidité de l’air et d’apporter de l’ombre. Enfin, la strate basse est composée de différentes cultures maraîchères et fourragères. L’air est frais en ce matin d’automne et les paroles de Salah résonnent comme un hymne à la

─ Nous ne pouvions pas être témoins des dégradations et rester les bras croisés ─ Terre. Il fait partie de ces agriculteurs de l’oasis de Chenini qui se battent depuis des décennies pour sa sauvegarde. « J’ai refusé tout ce que la modernité a voulu nous imposer : je fais comme j’ai vu faire mon père, c’est tout. Mais c’est un combat quotidien car mes fruits et légumes sont sans pesticides, "bio" comme vous dites, et je suis obligé de les vendre au même prix que ceux issus de l’agriculture conventionnelle. Quand il s’agit de leur porte-monnaie, les gens se moquent bien des engrais chimiques qui se retrouvent dans

leur assiette ». Aux côtés de l’Association de Sauvegarde de l’Oasis de Chenini (ASOC) depuis ses débuts, Salah est un infatigable défenseur de la terre : « J’ai été témoin de la détérioration de notre oasis… un véritable cauchemar. Je lutterai jusqu’à mon dernier souffle pour protéger Chenini et Dieu merci j’ai réussi à transmettre cela à mes enfants ».

Sauver l’écosystème de l’oasis L’ASOC, créée il y a bientôt 20 ans, est née de la rencontre entre plusieurs habitants de l’oasis et Pierre Rabhi à la fin des années 80 lors d’un séminaire sur la sauvegarde des oasis. Le cas de Chenini, qui s’étend sur 165 hectares, y est longuement soulevé. Cette oasis était la zone de résurgence des plus de 400 sources naturelles qui alimentaient en eau celle de Gabès (750 ha), unique oasis maritime au monde. Mais l’implantation du GCT (Groupe Chimique Tunisien), qui a débuté au début des années 70 et dont l’activité consiste à exploiter le phosphate brut, a eu des conséquences désastreuses sur Chenini en l’espace de quelques années : pénurie d’eau, morcellement des terrains, affaiblissement des sols, destruction du système de solidarité, etc. « Ça a été une catastrophe ! Au départ les habitants étaient enthousiasmés par le nombre d’emplois créés, et puis ils avaient le sentiment de s’ancrer dans la modernité. Mais ils ont vite déchanté : leur oasis se dégradait à vue d’œil », raconte Issam Jebri, vice-président de l’ASOC. Ainsi, en 1992, les habitants de Chenini, avec le soutien du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), lancent un programme de réhabilitation de l’oasis : application de techniques agronomiques respectueuses de | mars - avril 2014 |

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Avons-nous

besoin des

OGM

?

pour nourrir

le monde

Texte Cyril Dion / dessin julie graux

Et si la question pouvait se résumer à cela ? Sans même chercher à savoir si les OGM sont bons ou mauvais, dangereux ou inoffensifs, ne pourrait-on pas déjà se demander si on en a réellement besoin ? Tour d’horizon pour tenter de répondre à cette question complexe.

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Désenfumage

S

ur le site de la désormais célèbre compagnie Monsanto on peut lire : « L’augmentation de la population mondiale et de la demande alimentaire va obliger l’agriculture à accroître sa production de 70% d’ici 2050. (…) Dans ce contexte, répondre à la demande alimentaire va obliger les agriculteurs du monde à lever le dilemme suivant : soit produire plus par unité de surface, soit étendre les surfaces cultivées. (…) Les cultures OGM, en augmentant les rendements par hectare, peuvent ainsi contribuer à réduire la dégradation ou même la disparition des zones riches en biodiversité. » Nous aurions donc besoin des OGM pour nourrir la population mondiale sans avoir à détruire d’avantage d’espaces naturels. Qu’en est-il de cet argument ? Pour y répondre nous pouvons prendre le problème pas deux bouts : celui de la productivité et celui des espèces cultivées.

rendements), « les performances des cultures génétiquement modifiées pour accroître le rendement sont modestes et ce malgré les efforts considérables mis en œuvre depuis vingt ans. » En effet, les données fournies par le ministère de l’agriculture américain (où les OGM sont cultivés en bien plus grande quantité et depuis plus longtemps qu’en Europe : 64 milliards d’hectares contre moins d’un million d’hectares) montrent un gain moyen de 3 à 4% dans les cultures de maïs entre 2004 et 2008 et quasi nul pour le soja. En comparaison, nous pouvons regarder les résultats produits par l’agroforesterie1 sur la culture de céréales. Selon l’association française d’agroforesterie : « L’expérimentation conduite par l’INRA sur un système blé-noyers à

La productivité ?

Restinclières (Hérault) a montré qu’une parcelle agroforestière de 100 ha pouvait produire autant de biomasse (bois et produits agricoles) qu’une parcelle de 136 ha où arbres et cultures auraient été séparés, soit un gain de 36%. » Ces

Selon les auteurs d'une étude de l’Union of Concerned Scientists (UCS, groupe indépendant américain de recherche), intitulée Failure to yield (Echecs des

chiffres le montrent, et nous le verrons plus loin à propos de la lutte contre la sécheresse : l’argument des rendements apparaît assez peu décisif. Venons-en maintenant aux espèces cultivées. 80% de la production OGM mondiale (9% des cultures du globe) se répartit entre maïs et soja. Le reste des surfaces est essentiellement consacré au coton, au colza et, dans une moindre mesure, au riz, aux pommes de terre et à la betterave. Or, le maïs et le soja sont en très grande majorité consacrés à nourrir l’élevage et constituent une matière première très prisée de l’industrie (surtout le maïs) qui s’en sert pour fabriquer des plastiques, des emballages... Quant au coton et au colza, ils ne sont pas connus pour être la base de nos alimentations.

─ Les OGM ont permis un gain moyen de 3 à 4% pour les cultures de maïs et quasi nul pour le soja ─ Alors qu’il est de plus en plus communément admis que si nous voulons nourrir une population toujours plus importante sans détruire les espaces naturels, il faut surtout manger moins de viande (30% des surfaces cultivées | mars - avril 2014 |

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Dossier

Nantes Loos-en-Gohelle

CES MAIRES

Lons le saunier

QUI ChANGENT la AGRICULTURE, ÉNERGIE, TRANSPORTS... DES ÉLUS MONTRENT L'EXEMPLE.

Ravigny

France RÉALISÉ PAR CYRIL DION, PASCAL GREbOVAL ET JEAN-CLAUDE MENGONI

Et si les villes, villages et leurs extensions (communautés de communes) étaient les lieux idéaux pour mettre en œuvre des outils, des solutions qui offrent une qualité de vie aux citoyens, ouvrent des perspectives de « vivre ensemble » plus harmonieuses, tout en préservant le territoire ? Bref pour que le mot « politique » au sens de gestion de la cité reprenne tout son sens ? Et si les maires que vous allez élire étaient les premiers acteurs de la Transition ? Nous vous proposons un tour de France des villes, grandes ou petites, où élus et citoyens nous montrent des voies. À vous, en connaissance de cause, d’interpeller vos élus !

Ungersheim 24

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+ d'infos sur ce dossier :

www.kaizen-magazine.com/ mairies-en-france


Dossier | mars - avril 2014 |

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Portfolio

laSymphonie

des

Portfolio Muriel Despiau

outtes | mars - avril 2014 |

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Idée remuante

une

chance pour la

France

Interview de E.M. MOUHOUD par Pascal Greboval Photos Jeromine Derigny

L’immigration est un sujet récurrent dans les débats à l’approche de toutes les élections. El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine, apporte un éclairage sur la question.

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THÉÂTRE

DE

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LA


Créateurs de culture

Quoi de mieux qu’un peu de mise en scène contre les petits et grands soucis de l'existence ? Pour ne pas laisser ceux qui souffrent dans l’isolement, Théâtre forum les invite à monter sur les planches. Texte Aude Raux Photos Jeromine Derigny

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PAris 18,

e

coeur Vert

UN sACrÉ TEXTE ET PHOTOS PAsCAl GrebOVAl

Dans cet arrondissement où cohabitent des mondes si différents, depuis les villas chics de la Butte Montmartre aux marchés africains de la Goutte d’Or en passant par le quartier touristique de Pigalle, des acteurs en quête d’un monde plus harmonieux et plus humain déploient toute leur énergie au service du bien commun.

Laure, chez UnisVersLocal : une bonne adresse pour la santé et l’alimentation dans le quartier 66

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ViVre ensemble En 2001, Chantal Mainguené se retrouve seule pour élever ses deux filles et prend conscience de la difficulté à mener de front vie professionnelle et vie familiale : budget serré, manque de solutions de garde adaptées - en particulier pour les familles monoparentales. Elle fonde alors môm’Artre, un mode de garde accueillant les enfants de 6 à 11 ans, proposant des tarifs alignés sur les revenus des parents (0,10 cts à 10 euros/ heure) et des horaires d’ouverture élargis. Chaque fin de journée, de 16h30 à 20h00, une quarantaine d’enfants du CP au CM2 partagent le goûter et font leurs devoirs avec l’aide des bénévoles. Ils rejoignent ensuite l’un des deux ou trois ateliers artistiques encadrés par les artistes salariés. Car voilà bien le cœur du projet de Môm’Artre : ici tout est mis en place pour éveiller l’enfant aux pratiques artistiques et culturelles dans un cadre ludique. Cette approche a le mérite de tisser du lien - entre parents aussi - dans un quartier aux classes sociales hétéroclites. Et l’idée fructifie : les parents ont mis en place de façon autonome un « troc de garde » : le vendredi soir, une famille, différente chaque semaine, vient à Môm’Artre accueillir les enfants des parents voulant profiter d’une soirée rien que pour eux. « On évite ainsi les baby-sitters et les enfants retrouvent leurs copains ; et puis le matériel du local leur permet de passer une bonne soirée » confirme la directrice du lieu. Fort de son succès, Môm’Artre a essaimé dans d’autres arrondissements. En 1994, un groupe d’habitants forme le projet de changer, d’améliorer la vie de son micro-quartier, une zone du 18e encla-

vée entre le Boulevard des Maréchaux et le périphérique. Ils créent une association, le Petit ney, puis fondent le journal local du même nom. En 1995, profitant du classement « Politique de la ville » du quartier, l’association s’investit et participe avec enthousiasme à sa mise en œuvre. Elle monte alors un projet de café littéraire dans le but de proposer une offre culturelle et de permettre la rencontre entre habitants petits et grands. Et voila presque 20 ans que ça fonctionne ! Difficile de recenser les multiples activités et évènements qui se tiennent au Petit Ney, tant l’énergie déborde. Citons tout de même les ateliers « plaisir de lire », qui ont lieu quatre matins par semaine, à destination des enfants de 0 à 3 ans et animés par des lectrices professionnelles ; les soirées jeux une fois par mois (le samedi) ; le café chantant un samedi par mois, à l’occasion duquel les spectateurs deviennent chanteurs ; les ateliers cuisine proposés par Ona, etc. Outre ses nombreux ateliers, le Petit Ney s’inscrit aussi dans une démarche d’économie sociale et solidaire. Depuis 2013 ce café atypique héberge une accorderie (système d’échanges de services entre individus, voir kaizen 141) et une AMAP. Enfin les produits vendus au Petit Ney sont issus du commerce équitable, ou bio. Un vrai petit paradis pour tous ! Autre lieu tout aussi dynamique : le shakirail. Au bord des voies ferrées de la gare de l’Est, dans un ancien bâtiment de la SNCF, un collectif d’artistes, le Curry Vavart, a élu domicile. Au cœur de ces

LE BON PLAN

Au Petit Ney, parmi de nombreux ateliers, les cours de cuisine dispensés par Ona...

locaux, peintres, photographes, musiciens, plasticiens et sculpteurs travaillent – et pour certains vivent – selon un principe de sobriété heureuse : toilettes sèches panoramiques avec vue sur les trains qui passent, petit potager et autres gestes destinés à réduire leur empreinte écologique. Soucieux de s’inscrire dans une démarche d’éducation populaire, le collectif organise une fois par mois les soirées « Restons calme ». Un concept orignal est sympathique qui s’ouvre sur une conférence portant sur une problématique environnementale, se poursuit avec un dîner et se conclut dans un bal, le tout à prix libre ! « Si l’on propose seulement un débat sur des questions écologiques, on se retrouve avec 8 personnes déjà convaincues dans la salle, argumente Antoine, membre actif du collectif. Avec ce concept nous arrivons à réunir presque 200 personnes à chaque fois. Pour accéder à la soirée, les gens doivent d’abord assister à la conférence… ça génère également des conversations spontanées pendant le dîner et le bal au sujet du thème évoqué ». Simple, pas cher et efficace. Plus conventionnel mais non moins actif, voilà l’UnisVers local, une association qui a mis en place l’achat groupé de produits biologiques et locaux. Contrairement à l’AMAP, les commandes se font par internet et chaque adhérent peut choisir ce qu’il souhaite. Les produits sont vendus à prix coûtant et le paiement s’effectue lors de la récupération des marchandises. Le collectif dispose d’un lieu de stockage autogéré pour les produits secs : c’est le Cellier Collectif. La bonne organisation de l’UnisVers Local tient en partie à l’énergie et l’engouement de Laure. Après une formation de Naturopathe, elle ouvre en 2012 la boutique Unis Vert nature, grâce 1

Parution mai 2014 | mars - avril 2014 |

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FAIS-LE TOI-MÊME

D.I.Y fais-le toi-même

Léonard et son jardin : un

destin tout pointé

TEXTE ANNE SOPHIE NOVEL / PHOTOS JÉRÔMINE DERIGNY

S

i cela avait été possible, Léonard Nguyen Van Thé serait probablement né dans un chou. Un beau chou planté dans un jardin où l’on cultive l’art des bonnes choses. « D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours été sensible au soin des plantes » raconte le jeune homme de 26 ans, à l’origine du jardin « C’est pointé », situé au 45 rue des Orteaux à Paris. Il est encore haut comme trois pommes quand sa grand-mère lui offre son premier cadeau végétal, aux Buttes Chaumont. Ses deux grands-pères, maraîchers, lui apprennent à jardiner mais aussi à cultiver un goût pour les techniques et savoirfaire traditionnels en matière de vivant. « Ils m’ont beaucoup appris, ainsi que ma mère, mais j’ai aussi beaucoup expérimenté par moi-même. C’est d’ailleurs ce goût du végétal qui m’a donné envie de renouer avec des études horticoles, puis de me former en autodidacte aux techniques du paysage » confie Léonard. Au sein du petit poumon vert de 200 m2 qu’il a ressuscité seul à coups de pelle américaine (en lieu et place d’anciennes places de stationnement adossées à un ancien garage où se situe l’atelier d’artiste cofondé par sa mère), Léo veut montrer l’exemple. « C’est pointé » vient d’ailleurs de là, de cette volonté de « montrer les choses du doigt et indiquer sans accuser », précise-t-il. Alors il jardine en mélangeant plantes cultivées et plantes spontanées, avec une passion particulière pour les légumes vivaces comme le chervis, le maceron, la vigne de madère, le crosne du Japon. Guerilla gardener dans l’âme, il récupère

de vieux objets qu’il transforme en pots et différents contenants, donnant ainsi un charme bucolique à des vieilleries qui sans cela auraient été condamnées à l’oubli. Un oubli également tenu à l’écart par le souci porté à l’entretien des savoirs anciens : « je les collectionne car pour moi ils sont impérissables, ils se transmettent par tradition orale et s’expérimentent par la pratique » détaille le jardinier. C’est aussi pour cela qu’il travaille avec Kokopelli1 et récupère les graines qu’on lui donne ou qu’il glane dans les friches. Mais le plus gros trésor de Léonard se situe à 200 mètres du jardin de la rue des Orteaux, en bordure de la voie ferrée, sur un terrain de 4000 m2 appartenant à la SNCF. « Nous sommes une dizaine à cultiver une ferme maraîchère en plein Paris ; nous créons une école d’horticulture urbaine pour favoriser l’appropriation des savoirs autour de la récupération de compost, de l’utilisation de bois raméal fragmenté ou encore de la culture en lasagne » raconte Léo. C’est sûr, voici un passionné qui voit plus loin que le bout de son pré carré ! A consulter : http://cestpointe.blogspot.fr/ - rubrique ecosystème L’école spéciale des espaces libres : http://venueofmeet.wix.com/esel

Association distribuant des semences issues de l'agriculture biologique et biodynamique afin de préserver la biodiversité semencière et potagère. 1

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Cuisine SAUVAGE &DÉLIcIEUX !

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!


REcettes

Timidement, elle annonce l'arrivée du printemps en embaumant les chemins de campagne de ses effluves. Cette fleur coquette embellit autant qu'elle parfume nos assiettes. Texte et Photos Linda Louis

D

ans le langage des fleurs, la violette symbolise l'humilité, l'innocence ou un amour caché. Il est vrai qu'elle se fait bien discrète à la fin de l'hiver sur les bords des chemins et les talus. Elle épanouit au départ ses feuilles en forme de cœur, puis ses petites fleurs teintées de pourpre ou de nacre. Lorsqu'une douce brise vient la caresser, elle exhale son parfum singulier et attire irrésistiblement le promeneur. Si vous la respirez trop longtemps, son parfum disparaîtra. L'ionone, substance active qu'elle sécrète, a l'étrange pouvoir d'anesthésier vos nerfs olfactifs ! Il suffit de s'éloigner un temps et d'attendre que l'ardeur de l'odorat revienne. En cueillette, faites confiance à vos sens et essayez en outre d'analyser toutes les parties du corps de Viola odorata pour confirmer son identité botanique. En effet, la demoiselle n'est pas la seule violette parfumée à jouer les vedettes. D'autres, plus rares ou moins connues, comme la violette suave, la violette admirable ou la violette des collines, dégagent une fragrance délicieuse. Les spécialistes les observent à la loupe car souvent l'identification ne peut être arrêtée qu'à partir de l'éperon (petit sac nectarifère derrière la fleur) ou des stipules (pièces foliaires situées à la base du pétiole de la feuille).

Et le sirop de violette ? Au risque de vous décevoir, ce n'est pas la recette la plus intéressante au plan olfactif. Elle exige déjà une certaine quantité de fleurs (minimum 250 g... soit 3 /4 d'heure de récolte, pour seulement 1 l de sirop !). Surtout, ce sirop ne sera pas aussi parfumé que le sucre de violette puisqu'on passe par une étape de cuisson/macération dans de l'eau bouillante. La quasi-totalité des sirops vendus dans le commerce sont enrichis d'arôme artificiel ! Une recette à retenir toutefois pour les problèmes de toux.

Partez de préférence le matin, entre onze heures et midi et munissez-vous d'un petit panier ou mieux, d'un sachet kraft pour éviter que ses parfums se volatilisent. De retour à la maison, traitez votre précieuse récolte le plus rapidement possible. Les vrais amoureux de la violette ne se contentent pas en effet du plaisir éphémère d'un petit bouquet. Sucre parfumé, fleurs cristallisées, vinaigre floral, meringues... permettent de prolonger, un temps, la rencontre printanière qui les a tant charmés.

Identification de Viola odorata L. (Violacées) • Plante vivace poussant sous forme de touffes (5 à 8 cm de hauteur) reliées par les stolons assez longs (comme le fraisier). • Feuilles ovales, presque aussi larges que longues, en forme de cœur à la base, disposées en rosette basale, vert foncé et légèrement pubescentes (poils courts). • Fleurs violet foncé à pourpre*, composées de 5 pétales, d'un éperon de couleur plus sombre, très parfumées. • Fruits formés dans une capsule à trois loges et expulsés après dessèchement. • Habitat sur les bords des chemins, les talus, à mi-ombre. • Récolte des fleurs de février à fin mars (la floraison d'avril à mai étant moins parfumée), des feuilles de février à octobre.

* Il existe une forme à fleurs blanches, également parfumées, reconnaissables à leur éperon mauve clair - contrairement à la violette blanche (Viola alba), à l'éperon jaune clair. Autres violettes parfumées... •V iola suavis, proche de viola odorata, aux fleurs bleu/ parme, aux stolons plus courts et épais, aux feuilles un peu plus allongées. • Viola mirabilis, aux fleurs lilas pâle, grandes, avec un éperon vert pâle, sans stolons, aux feuilles vert clair et développant des tiges uniquement après la floraison. •V iola collina (espèce protégée), proche de viola hirta, car uniformément recouverte de minuscules poils. | mars - avril 2014 |

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Agenda Kaizen 13 – mars/avril 2014

LES RENDEZ-VOUS Mars Du 3 au 4 mars – École militaire – amphi Louis – Paris 7e 12ème Forum mondial du Développement durable – entrée libre – inscription obligatoire « Lutter contre le changement climatique peut-il être source de progrès, de stabilité et de sécurité ? » Contact : 01 43 56 62 57 5 mars Université Les chênes – Cergy Pontoise (95) « Upcycling day » – Développement durable et nouvelles formes de recyclage. Conférence, ateliers, animations. Contact : 06 73 00 87 98 7 mars Parc des expositions – Le Mans (72) Salon Bio « Respire la vie » – 5 euros – gratuit pour moins de 12 ans. Contact : 02 41 38 60 00 exposer@respirelavie.fr 13 mars – Parc des expositions – Saint-Etienne (42) Salon « Bois Energie » Contact : www.boisenergie.com Du 14 mars au 17 mars – Parc des expositions – Colmar (68) Salon « Energie habitat » Contact : s.juen@colmar-events.com www.energiehabitat-colmar.fr Du 14 mars au 17 mars – Parc des expositions – Reims (51) Salon « Tendance nature » Contact : 03 26 84 69 69 www.tendance-nature.fr Kaizen partenaire et présent Du 14 mars au 16 mars – Eurexpo – Lyon Chassieu Salon « Primevère » – Rencontre de l’écologie et des alternatives. Contact : 04 74 72 89 90 www.primevere.salon.free.fr Du 15 au 16 mars – Espace Saint-Ernel – Landerneau (29) – Foire Bio association Diwan Landerneau.

Contact : 02 98 20 48 98 www.foirebio-landerneau.fr Du 20 au 30 mars 2014 – 9ème Semaine pour les alternatives aux pesticides. Du 21 au 23 mars – Complexe sportif les Blaquières – Grimaud (83) 12ème édition Salon « La Vie Autrement » Contact : 04 94 43 20 87 www.bio-logiques.fr Du 21 au 24 mars – Les Amanins – La-Roche-sur-Grâne (26) Week-end « Pause partagée » avec Pierre Rabhi. Contact : 04 75 43 75 05 info@lesamanins.com - www.lesamanins.com Kaizen partenaire et présent Du 21 au 24 mars – Parc Floral – Métro Château de Vincennes – Paris 27ème édition Salon « Vivre autrement » Contact : www.spas-expo.com Du 22 au 23 mars – La Tuilerie – Bédarieux (34) « L’orbio » – Salon de l’agriculture biologique, de l’environnement et des produits naturels. Contact : 04 66 62 07 16 www.goral-expo.com Du 28 au 31 mars – Parc des expositions – Nîmes (30) 22ème édition « Sésame », salon de l'agriculture biologique, de l'environnement et des produits au naturel. Contact : 04 66 62 07 16 www.goral-expo.com

Avril Du 1er au 7 avril – Semaine du développement durable. Du 3 au 6 avril – Alpexpo – Grenoble (38) 12ème édition « Salon du bois et de l’habitat durable » Contact : f.lhomme@ecomaisonbois.fr Du 11 au 13 avril – Espace Chanorier – Croissy-sur-Seine (78) 2ème édition Salon « Jardins et Saveurs » Château et espace Chanorier. Contact : www.facebook.com/jardinsaveurs

Passons à l’acte Terre et Humanisme Lablachère (07) 04 75 36 65 40 www.terre-humanisme.org Stages : • Du 31 mars au 04 avril : Une approche de la permaculture • 19 et 20 avril : Plantes sauvages comestibles Amanins La Roche-sur-Grâne (26) 04 75 43 75 05 www.lesamanins.com Stages : • 3 mars : La pédagogie coopérative • Du 12 au 14 mars : Formation « Animation de réunions et d’équipes coopératives », par la Compagnie Alter Ego Les jardins de Champeroux La Grande Verrière (71) lesjardinsdechamperoux@gmail.com Stage Permaculture : • 28 au 30 mars Les marcheurs de la terre Massif des Calanques (13) 04 92 31 50 87 www.lesmarcheursdelaterre.fr Découverte des plantes : • Du 19 au 21 avril 12 avril – Ekobio à Peaugres (07) et théâtre d’Annonay « La bio dans les étoiles ». Conférence, débats avec Vandana Shiva et Pierre Rabhi, José Bové. Contact : 04 75 32 74 10 contact@naturevivante.com Du 18 au 20 avril – Centre de Congrès – Saint-Etienne (42) Festival de films « Curieux voyageurs » Contact : curieuxvoyageurs.com Du 19 au 21 avril – Centre des Congrès d’Aix-les-Bains (73) 29ème Forum Terre du ciel : Tables rondes, échanges, musiques, etc. Pierre Rabhi, Princesse de Polignac, Jean-Marie Pelt, Marc Vella. Contact : 03 85 60 40 33 www.terre-du-ciel.org/ 20 avril – Limogne-en-Quercy (46) 7ème festival « EcoLot toi-même » Contact : http://coquelicausse-over-blog.com Du 26 au 27 avril – En régions 15ème édition Opération portes ouvertes « La France de ferme en ferme » organisée par les CIVAM (Centre d’Initiative pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural). Contact : www.defermeenferme.com/ | MARS - AVRIL 2014 |

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(extrait de la Déclaration commune du collectif pour une Transition citoyenne)

Face à une crise systémique (écologique, économique, sociale,…) chaque jour plus profonde, un mouvement est en marche qui, partout, réinvente nos façons de produire, d’échanger, d’habiter, de nous nourrir, de nous déplacer, d’éduquer nos enfants…

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Des centaines de milliers de personnes construisent des alternatives au modèle actuel qui déstructure le tissu social, financiarise tous les aspects de nos vies, pille les ressources naturelles et encourage un consumérisme et une croissance matérielle forcenés.

DEMAIN, UN AUTRE MONDE SE LÈVE

Des organismes financiers d’un genre nouveau remettent l’économie au service du bien-être humain.

NUMÉRO 13 - MARS - AVRIL 2014

Des citoyen(e)s, ingénieurs, acteurs associatifs, collectivités, scénarisent une transition énergétique.

LE BON PLAN PARIS 18e MONTMARTRE

Des paysans, des agronomes développent une agriculture capable de nous nourrir sans pétrole et sans intrants chimiques.

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Des démarches pédagogiques nouvelles se montent, proposant à nos enfants une éducation basée sur la coopération et la bienveillance.

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Des processus d’approfondissement de la démocratie sont conduits, facilitant la participation directe des citoyens aux décisions qui les concernent. Nous, organisations qui œuvrons, chacune dans notre domaine, à cette transition écologique sociale et humaine, croyons qu’il est temps d’amplifier ce mouvement et de lui donner la puissance nécessaire à un profond changement de société. Afin d’encourager cette dynamique, nous créons aujourd’hui, le Collectif pour une Transition Citoyenne. Plus que jamais nous croyons indispensable « d’être ce changement que nous voulons pour le monde », individuellement et collectivement. N’attendons pas le changement. Prenons notre avenir en main, maintenant. Ces initiatives pionnières, ont fait leurs preuves. Si nous le voulons, elles pourront construire en quelques décennies, une société radicalement nouvelle, partout sur la planète. Déclaration complète sur : http://www.festival-transition.coop/ collectif-transition/

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Membres fondateurs : Nef, Énergie Partagée, Terre de liens, Énercoop, Cfé, Colibris, Attac, Réseau Cocagne, Le Plan Esse, Villes et territoires en transition, Mouvement Inter-Régional des AMAP, Biocoop

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