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juillet-août 2017

LE COUPLE couv UNE QUÊTE D’HARMO ONIE CONTRACEPTION

QUELLES MÉTHODES ? COLOCATION INTERGÉNÉRATIONNELLE

VIVRE ENSEMBLE À TOUS LES ÂGES

BONNES ADRESSES

L’ARDÈCHE MÉRIDIONALE Belgique 7,20 € Suisse 10,40 CHF


Éditeur SARL EKO LIBRIS au capital de 142 720 € Siège social 19, rue Martel - 75010 Paris info@kaizen-magazine.fr www.kaizen-magazine.com Magazine bimestriel numéro 33 Juillet-août 2017 Imprimé sur papier certifié PEFC

Crédit Coopératif – Société coopérative anonyme de Banque Populaire à capital variable – RCS Nanterre 349 974 931 01213 – APE 6419 Z – N° ORIAS 07 005 463 – 12, boulevard Pesaro – CS 10002 – 92024 Nanterre cedex . – Illustration : Artus – LA S U I TE & CO

Fondateurs Cyril Dion, Yvan Saint-Jours, Patrick Baldassari et Pascal Greboval Directeur de la publication Patrick Oudin Directrice d’EKO LIBRIS Françoise Vernet Rédacteur en chef Pascal Greboval Rédactrice en chef adjointe Sabah Rahmani Secrétaire de rédaction Diane Routex Éditeur Web Simon Beyrand Abonnements et commandes Camille Gaudy abonnement@kaizen-magazine.fr Tél. 01 56 03 54 71 (de 14 h à 18 h) 19, rue Martel - 75010 Paris Comptabilité Patricia Lecardonnel Attachée commerciale Cyrielle Bulgheroni Stagiaires pour ce numéro Laure Hänggi et Djigui Diarra Direction artistique, maquette et mise en pages • hobo@hobo.paris Tél. 06 12 17 87 33 Photo de couverture © Alain Soldeville/Picturetank Prépresse Schuller-Graphic 18, rue de l’Artisanat 14500 Vire Tél. 02 31 66 29 29 Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières-les-Vallées SIRET : 539 732 990 000 38 • APE : 5814Z Commission paritaire : 0317 k 91284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse • Tél. 05 63 94 15 50

Édito

Vivre édito ensemble ? it ImMobilIER Créd

et TravAux

Vivre ensemble. Une expression que d’aucuns servent tel un jus de citron dynamisant pour inverser la courbe d’une société qui ferme les portes au collectif et promeut la réussite individuelle. Une expression galvaudée qui résumerait un changement de paradigme, alors que, depuis des siècles, l’être humain vit avec d’autres êtres humains. Dans leur grotte, Cro-Magnon et Néandertal éprouvaient déjà le « vivre-ensemble ». L’altérité est consubstantielle à l’humanité. Sans tu, je n’existe pas. Le vivre-ensemble est polymorphe. Le couple en est une manifestation. La colocation intergénérationnelle en est une autre. Si le premier est le fruit d’un sentiment – l’amour –, la seconde répond à la nécessité de se loger à moindres frais. Ils n’ont a priori aucun point commun, pourtant les deux invitent à la réflexion sur l’acceptation de l’autre. Comment tolérer que l’autre pense, fasse autrement ? Ai-je plus raison que lui ? Comment comprendre sa carte mentale ? Devons-nous souligner nos différences ou développer nos points de convergence ? Autant de questions qui peuvent nous emmener sur la voie de la sagesse et de l’harmonie. Dans les pages de ce Kaizen d’été, vous ne trouverez pas les réponses toutes faites à ces questions. À chacun son chemin. Mais nous vous donnons des pistes de réflexion sur comment… bien vivre ensemble ! Toute l’équipe de Kaizen vous souhaite un bel été et de bonnes vacances. Pascal Greboval Rédacteur en chef

Kaizen, késako ? Kaizen est un mot japonais signifiant littéralement « changement bon ».

Le Crédit Coopératif, une banque utile pour vous accompagner dans tous vos projets, a développé une gamme Mais c’est également une méthode : celle du changement par les petits pas. de financements à des taux compétitifs, souples et modulables adaptée à vosdebesoins : tout prêtauimmobilier La perspective de changer brutalement, passer du tout, réveille et travaux Vente au n° pour les diffuseurs nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, prendreinnovantes Groupe HOMMELLprêt • Tél.à01 47 11zéro, 20 12 prêt épargne logement, prêt relais. Ces offres sont complétées de solutions classique, taux diffusion-hommell@sfep.fr courage, en faire un deuxième puis toute une multitude, chaque jour, avec pour celles et ceux qui agisssent pour l’environnement : Prêt éco-habitat, PreVair… Distribution Presstalis

Aucun texte ni aucune illustration ne peut être reproduit-e sans l’autorisation du magazine. Merci.

régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.

Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

kaizen 3 de 10 jours • juillet-août Offre soumise à conditions, sous réserve d’acceptation de votre dossier de prêt par le Crédit Coopératif et après expiration du délai légal de rétractation. (1) L’emprunteur dispose d’un2017 délai de •réflexion avant d’accepter l’offre de prêt. La réalisation de la vente est subordonnée à l’obtention du prêt. Si celui-ci n’est pas obtenu, le vendeur doit lui rembourser les sommes versées. (2) La souscription par l’emprunteur à une assurance destinée à garantir le prêt est rendue obligatoire par le prêteur pour tous les prêts à la consommation d’un montant supérieur à 21 500 €.


Sommaire • Kaizen n

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ELLES-ILS PENSENT DEMAIN 6

Rencontre Idriss Aberkane La sagesse au coin du cerveau

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ELLES-ILS FONT LEUR PART

sommaire 32 Portraits Des guides nous offrent la nature en partage 34

Dossier Le couple Une quête d’harmonie

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JE SUIS LE CHANGEMENT 66 Je vais bien, le monde va mieux Canoë-kayak : l’émerveillement à portée de pagaies 70 Do It Yourself Transformer ses vieux t-shirts avec zéro couture 75 Je passe à l’acte Comment organiser une disco soupe

Les pièces du puzzle Contraception : quelles méthodes ?

76 Nos bonnes adresses L’Ardèche méridionale

Portfolio

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Cuisine

La framboise des bois

Parades amoureuses

Des rituels spectaculaires pour séduire 50 Vent d’ailleurs À Hawaï, une ONG se mobilise pour la distribution alimentaire 55 Politisons ! Cyril Dion 24 Créateurs de culture Spectacles sans CO2 : des artistes passent à l’acte 28 La voie du Kaizen Christophe André 30 Une nouvelle La Bijoutière qui polissait les êtres par Laureline Amanieux

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56 Et si on le faisait ensemble ? Un toit pour deux générations

87 Le sourire d’Yvan Saint-Jours

60 Le goût de l’enfance La tête dans les étoiles avec les enfants

89 Les rendez-vous Kaizen

65 Écologie intérieure Gilles Farcet

94 La chronique de Pierre Rabhi

92 La Fabrique des Colibris


rencontre


Rencontre

rencontre Idriss Aberkane La sagesse au coin du cerveau Dans son livre Libérez votre cerveau !, Traité de neurosagesse pour changer l’école et la société (Robert Laffont, 2016), le consultant-chercheur en neurosciences Idriss Aberkane dénonce les dérives du système matérialiste et propose une vision plus consciente et gaie des apprentissages. Propos recueillis par Sabah Rahmani - Photos : Julien Faure

Qu’entendez-vous par neurosagesse ? C’est la grande question qui avait été posée par l’écrivain de science-fiction et de vulgarisation scientifique Isaac Asimov [au xxe siècle] : une civilisation qui produit beaucoup de connaissances, combien de sagesse produit-elle ? Il a dit qu’une civilisation qui crée trop de connaissances et pas assez de sagesse est vouée à l’extinction. Et, en neurosciences, c’est tout à fait vrai ! Aujourd’hui, les connaissances progressent à grande vitesse, aussi bien dans le transhumanisme, ou augmentation de l’humain – comme avec le projet Neuralink d’Elon Musk [visant à connecter nos cerveaux aux machines] –, que dans le déchiffrage des pensées, des décisions et même de la personnalité ou des intentions. Pourtant, alors que la vie mentale se déverrouille scientifiquement, l’être humain ne gagne pas en sagesse. Or comme l’écrivait Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». C’est ce qui vous a motivé à écrire votre livre ? Ce qui m’a poussé à l’écrire, c’est le scandale qui a été révélé aux États-Unis en 2015. On a appris

que des membres de l’Association américaine de psychologie s’étaient rendus coupables de participation aux programmes de torture de la CIA ! Ils ont utilisé leurs recherches en neurosciences pour aider cette agence à développer de nouvelles techniques de souffrance et d’intimidation mentale en se basant sur le phénomène de l’impuissance apprise [s’habituer tellement à la souffrance qu’on ne tente plus d’y mettre fin, même quand c’est possible]. Avec les connaissances du cerveau que l’on a aujourd’hui, on peut faire d’énormes dégâts, voire contrôler la société. C’est ce que j’appelle le neurofascisme, car, dans ce cas-là, on verrouille notre vie mentale, qui est censée être le dernier bastion de notre liberté. Avec les neurosciences, on peut faire le meilleur comme le pire. Le pire ayant déjà été fait, il est donc urgent de s’interroger sur la neurosagesse. Alors, pour vous, le « connais-toi toi-même » de Socrate passerait par « connais ton cerveau » ? Exactement, car connaître le cerveau humain, c’est intimement connaître l’être humain. Si vous ne connaissez pas votre cerveau, d’autres le kaizen • juillet-août 2017 • 7


portfolio

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portfolioPortfolio Parades amoureuses Des rituels spectaculaires pour séduire Pour une nuit ou pour une plus longue durée, les animaux déploient des jeux de séduction époustouflants afin d’attirer un ou une partenaire sexuel-le. Sans devenir voyeurs, observons la magie de ces parades nuptiales… Entretien avec Jean-Philippe Anglade, directeur scientifique de l’agence Biosphoto.

© Jean-Michel Labat/Biosphoto

Propos recueillis par Pascal Greboval.

Girafes réticulées paradant, Kenya

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Créateurs de culture

Spectacles sans CO2 : des artistes passent à l’acte Citoyens engagés, Camille, Emily Loizeau, Tryo ou Raven s’interrogent sur l’impact carbone du milieu musical. Tournées à pied, incitations au covoiturage, actions pour réduire les déchets : ils testent et s’investissent pour faire de leurs spectacles des moments d’harmonie avec le public comme avec la planète. Texte : Fanny Costes «

L

’industrie culturelle, ce n’est pas les cui-cui et les oiseaux. C’est très polluant. C’est particulièrement le cas pour les musiciens, car nos tournées impliquent de nombreux déplacements et des scènes sonorisées et éclairées », rappelle sans détour la chanteuse Camille, sur les routes jusqu’en 2018 pour son nouvel album OUÏ. Cette dépendance de la musique à l’industrie, au pétrole et à l’électricité interroge profondément l’artiste et certains de ses pairs. À l’image du groupe Tryo, originaire de Fresnes (94). Connu pour le titre 24 • kaizen • numéro 33

« L’Hymne de nos campagnes » (1988) ou l’album Ce que l’on sème (2008), le groupe aux accents reggae, inspiré par les musiques du monde, est engagé pour l’écologie. Ses membres soutiennent ainsi ouvertement Greenpeace depuis le milieu des années 2000. En 2008 pourtant, ils ont voulu aller plus loin en faisant réaliser le bilan carbone de leur tournée par le bureau d’études Horizons. Résultat : la tournée a engendré l’émission de 134 tonnes équivalent carbone, autant qu’une voiture qui parcourt 3,3 millions de kilomètres. Un calcul effectué sur un

© DR

créateur de culture


© Matthieu Chandelier

Avec sa mini-tournée à pied et à cheval, Emily Loizeau a prouvé que la musique pouvait exister sans pétrole ni électricité.

total de quarante-cinq dates de concert et pour lequel le transport du public comptait à lui seul pour 120 tonnes équivalent carbone. « Dès le début de cette tournée, nous avions mis en place une série d’actions pour diminuer notre impact, lesquelles ont été étendues en 2009. Nous avons par exemple organisé le tri sélectif, proposé des gobelets réutilisables avec le soutien d’Ecocup, employé des leds pour l’éclairage des scènes, incité au covoiturage sur notre site Internet ou encore essayé de faire des routings 1 différents pour éviter un surplus de kilomètres inutiles et très polluants entre les salles, explique Guizmo, le chanteur du groupe. Le bureau d’études a estimé que, mises bout à bout, ces actions nous ont permis de diminuer nos émissions d’environ 10 % en 2009. »

Conteur en herbes

Un engagement personnel avant tout Sans recourir systématiquement au bilan carbone, nombre de musiciens sont sensibles à la protection de la planète et s’engagent personnellement et professionnellement. « Je me sens de plus en plus une chanteuse engagée en tant que citoyenne. Il n’est plus possible de dresser un mur étanche entre les deux. Et je me sens le besoin, le devoir aussi, de parler aux gens d’une manière parfois frontale, mais surtout bienveillante. Il s’agit de donner un élan », raconte ainsi Emily Loizeau. Abonnée chez Enercoop, consommatrice bio, cultivatrice de son potager et fervente chercheuse de solutions responsables, Camille est « à fond » sur le plan personnel. Côté artistique, la chanteuse se montre tout autant investie, mais préoccupée. « Je ne suis pas une artiste zéro CO2. Ce serait prétentieux et faux de le dire », précise-t-elle. Depuis deux ans, elle a pourtant mis en contact son tourneur Uni-T avec l’association Green Raid montée par Karine Niego, adepte des solutions locales. « J’essaye aussi d’encourager mon public via les réseaux sociaux, pour les déplacements notamment. Et pour notre tournée 2017, nous avons noué un partenariat avec les gourdes en inox Gaspajoe. Pour que l’équipe puisse les remplir lors des concerts, nous nous sommes dotés d’un osmoseur transportable. L’idée est ensuite d’encourager toutes les salles à s’équiper afin de réduire la quantité de bouteilles en plastique consommées », précise l’artiste.

www.lechemineaudesherbes.com

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© Matthieu Chandelier

créateur de culture

Pharmacien, herboriste, conteur et marcheur, Yves Yger a, depuis l’enfance, développé l’art de croiser les disciplines. Une histoire qui a naturellement amené ce Savoyard à rêver « d’un projet transversal, une sorte de croisière botanique d’observation des arbres et des herbes, sur les chemins de France », un parcours pédestre entrecoupé d’animations interactives et ludiques pour éveiller les sens et la curiosité de publics très variés. Pour passer du rêve à la réalité, cet artiste savant a donc entrepris en 2015 Le Chemineau des herbes, une traversée à pied, de Chambéry à Nantes, pour découvrir des chemins et des hommes, et partager via des contes ou des conférences gesticulées son amour de la botanique. « Mes spectacles sont d’une extrême sobriété. Tout se fait à portée de voix et sans artifices puisque je chemine avec ma seule chariote, raconte Yves Yger. Je déteste avoir un micro. Je préfère aller au contact du public. Comme la marche, cela permet des rencontres incroyables. C’est créateur de liens. » Pas surprenant donc que ce conteur randonneur ait décidé de repartir à l’aventure en 2017. D’avril à juin, il s’est cette fois lancé sur les routes menant de Chambéry aux Pyrénées.


Dossier

LE COUPLE UNE QUÊTE D’HARMO ONIE dossier La vie à deux est une invitation à considérer l’altérité comme une chance. Selon Pierre Rabhi, le couple est « une forme d’initiation, un catalyseur du changement personnel » *. À géométrie variable et en perpétuelle évolution, il se vit d’autant de manières qu’il existe d’individus. Pour autant, entre passion et raison, entre havre de paix et tempête, trouver l’harmonie de façon durable dans le couple est un apprentissage quotidien pour tous. Dès lors, comment cultiver ce jardin pour en cueillir les roses, sans un jour se piquer aux épines ? Comment perpétuer l’amour dans un couple, fruit d’une rencontre amoureuse entre deux êtres ? Telle est la quête de ce dossier… * La Convergence des consciences, Le Passeur, 2016

© Alain Soldeville/Picturetank

© Ron Nickel/Design Pics/Photononsto

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Dossier réalisé par Carole Testa

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À travers le monde, le mariage demeure un rituel important. Pour illustrer ce dossier, nous avons choisi de montrer quelques-unes de ces célébrations, qui témoignent de l’universalité des unions.


dossier

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et si on le faisait ensemble ?

Et si on le faisait ensemble ?

Un toit pour deux générations Conviviale et solidaire, la cohabitation entre jeunes et seniors séduit de plus en plus. Cette démarche peu coûteuse et fiable permet de lutter contre la solitude et offre un nouveau visage à la sagesse de nos anciens. Une expérience à essaimer sans modération ! Texte : Sabah Rahmani - Photos : Éléonore Henry de Frahan

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Venue du Vietnam pour étudier, Chi Phuong a été accueillie dans l’appartement parisien d’Annette.

Depuis deux ans qu’il vit chez elle, Zendhong a su nouer une grande complicité avec Nicole.

D

epuis qu’elle a ouvert sa porte, Élisabeth a retrouvé le sourire. Dans son appartement lumineux du quatrième étage à Versailles (78), la septuagénaire s’affaire avec enthousiasme aux côtés de la jeune Giovanna qui prépare un tiramisu. Le dessert italien titille les papilles et la curiosité de son hôte : « On voyage, c’est très agréable ! » Depuis quelques mois, Élisabeth héberge l’étudiante italienne via l’association Ensemble2générations. Fondé sur des valeurs de solidarité, ce dispositif national a pour objectif de « rompre la solitude des seniors et aussi celles des jeunes en créant un pont, tant au niveau culturel que social. C’est également une manière d’aider les jeunes à régler leur problématique de logement », explique Isabelle Étienne, chargée de mission pour l’association créée en 2006. En effet, l’Insee révélait déjà en 2005 que les cinq millions de jeunes âgés de 18 à 29 ans qui ne vivent plus chez leurs parents sont davantage exposés aux difficultés de logement en raison de leurs bas revenus et de l’absence de garanties suffisantes. Ancienne enseignante, Élisabeth confie qu’elle a « toujours aimé être avec les jeunes, les aider et discuter avec eux ». Même si sa décision d’accueillir un ou une étudiant-e a été prise à un moment douloureux de sa vie : « Au décès de mon mari, cela a été épouvantable, je ne supportais plus la solitude, surtout en fin de journée quand la lumière du jour tombe. J’avais beau mettre la radio ou la télé, il n’y avait pas d’échanges. Alors, quand j’ai entendu parler de la colocation intergénérationnelle, je me suis dit que c’était tout à fait ce qu’il me fallait ! » Restée seule après le décès de son conjoint et le départ de ses trois filles qui vivent désormais en famille dans la région, Élisabeth loue depuis 2012 l’une de ses quatre chambres pour la durée d’un an à dix-huit mois à des étudiants. De son côté, Giovanna a opté cette année pour cette formule d’hébergement bon marché en vue de préparer son agrégation d’italien loin des tentations festives d’une colocation entre jeunes… En cohabitant avec une senior, la jeune femme de 28 ans savait qu’elle se sentirait à l’aise : « Ce choix est venu spontanément, car, en Italie, j’avais l’habitude de rendre visite à mes oncles plutôt âgés. J’aime vivre avec des gens d’une autre génération. C’est une belle expérience ! » Avec un loyer mensuel de 330 euros pour une chambre privée, Giovanna reste totalement indépendante : « Je n’ai pas d’obligations, mais, évidemment, si Élisabeth

et si on le faisait ensemble ?

a besoin de moi, je suis là. Car le principe de base est d’avoir une entraide du point de vue moral et matériel et d’assurer un peu de convivialité et une atmosphère chaleureuse dans la maison. »

Créer des liens durables Au fil des mois, les deux femmes ont tissé des liens qui dépassent la simple relation locataire-propriétaire. « On discute de tout, on regarde la télé, et, parfois, Giovanna m’aide à régler mes problèmes avec Internet, car les personnes âgées, avec Internet, c’est pas simple ! », note avec humour Élisabeth. L’étudiante souligne qu’elle aussi bénéficie de l’expertise de son hôte : « Un jour, j’avais un texte ancien kaizen • juillet-août 2017 • 57


diy

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je change

DIY

Do It Yourself

Transformer ses vieux t-shirts diy avec zéro couture En France, depuis juillet 2016, les sacs plastique fins sont interdits en caisse. Et si la solution pour les remplacer était le « fait maison » ? Nous vous proposons de réaliser très simplement un sac de courses à partir d’un vieux t-shirt. Texte : Aurélie Aimé - Photos : Jérômine Derigny

F

aire ses courses, passer en caisse, remplir son sac plastique… Ces gestes sont devenus ba‑ nals pour de nombreux habitants de la pla‑ nète. Mais ce sac servira en moyenne pendant vingt minutes avant de finir, au mieux à la poubelle, au pire dans la nature. Il mettra alors de cent à quatre cents ans à se désagréger… Face au problème, des initiatives fleurissent par‑ tout dans le monde. En France, en 2016, les sacs plastique de moins de 50 microns d’épaisseur ont été interdits en caisse. Mais, si 87 % des Français sont d’accord pour réduire leur utilisation de sacs plastique, il reste du chemin à parcourir. En effet, la teneur en matière biosourcée des sacs compos‑ tables autorisés n’est que de 30 % minimum pour le moment. Aujourd’hui, les commerçants proposent des solu‑ tions payantes plus ou moins vertes : des sacs en papier ou en plastique épais, des cabas en plas‑ tique importés d’Asie… Mais il est possible de faire autrement pour limiter notre utilisation de sacs plastique. Vous pouvez réaliser votre sac vous‑même en compagnie d’autres amateurs dans

un « bar à couture ». Ce lieu permet d’échanger des conseils et de faire de belles rencontres. C’est d’ailleurs pourquoi, après des études dans l’alimentation et le textile, Catherine a créé Mon bar à couture à Lille : « J’ai étudié le marché du loisir créatif et je me suis dit qu’il y avait un réel intérêt à ouvrir un lieu où l’émulation créative et l’aspect social sont centraux, mais qui dispose aussi d’un expert en couture qui nous apporte des conseils et des astuces quand on est bloqués. » Une intuition récompensée aujourd’hui par sa fi‑ dèle clientèle. Bien qu’elle ait une machine chez elle, Céline fréquente l’espace régulièrement : « Ça me permet de bénéficier de l’expérience des autres couturiers qui sont beaucoup plus avancés que moi. Il y a une motivation à se retrouver à plusieurs, à avancer grâce aux conseils et à l’expérience des autres. » Faire soi‑même, oui ! Mais à plusieurs, c’est encore mieux. Enfin, nous vous invitons – pourquoi pas lors d’un atelier entre amis – à tester notre tutoriel « zéro couture » pour transformer un vieux t‑shirt en sac de course réutilisable, avec une simple technique de nouage. n kaizen • juillet-août 2017 • 71


Nos bonnes adresses

le bon plan

© AL-ADT107-Pont d'Arc

L’Ardèche méridionale

Un territoire à savourer sans modération Texte et photos : Pascal Greboval - Dessin : Manu Thuret

DORMIR Pendant des années, Agnès et Frédéric ont été dans une démarche durable sans le savoir. Amoureux de la nature, ils faisaient en sorte de préserver leur environnement, et plus particulièrement celui du camping du DOMAINE DE BRIANGE, qu’ils ont racheté en 1997. En 2012, ils décident d’affermir leurs convictions. Ils transforment et réaménagent le camping en accentuant la dimension écologique : un sens de circulation pour les voitures plus « doux », l’installation d’un système d’éclairage 100 % solaire et une réduction de 25 % de la consommation d’eau et d’électricité. Dans cette dynamique, ils ont mis en place des conditions pour expérimenter l’habitat groupé. Ils ont installé des sortes de chalets (potentiellement indépendants) reliés à un « grand chalet » où l’on peut se retrouver (si l’habitat groupé vous 76 • kaizen • numéro 33

tente, LE HAMEAU DES BUIS, un peu plus au nord, organise des visites et des formations). Sont également mis à disposition des petits potagers en permaculture où l’on peut cueillir par exemple de succulentes fraises. Un sentier découverte jalonne le camping et vous avez la possibilité de vous laisser bercer dans un immense hamac pour admirer la Voie lactée. Pour ceux qui préfèrent le camping classique, de larges emplacements arborés vous attendent. Envie de nature, de calme et de sérénité ? Rendez-vous chez Nelly et Antoine, que l’on connaît bien chez Kaizen ! Construite en matériaux écologiques LA YOURTE DES DEUX AYGUES est située dans une prairie, à 100 mètres de la rivière et de sa grande plage de sable. Le matin, après avoir savouré le petit déjeuner sur la terrasse, vous aurez une folle envie de rester. Réalisé par Valéry, avec l’aide précieuse de ses parents, le gîte LE NID DES ANGES est un joyau d’écoconstruction. Tout est conçu ici pour se reposer


je change

et « trouver le sens de sa vie », selon le jeune propriétaire. Entre les différentes terrasses, le salon pour mélomanes (avec un système de son haut de gamme) et l’espace pour des temps de relaxation (yoga, méditation…), le tout arrangé dans un écrin en bois et paille respectant les principes du feng shui, il est certain qu’on aspire à se déconnecter. Ça tombe bien : c’est une zone blanche ! L’idéal donc pour les électrosensibles. À LA BASTIDE D’AGUYANE, cinq chambres d’hôtes vous attendent pour vous faire découvrir l’Ardèche de façon responsable. Outre des matériaux de construction et des modes de production énergétiques écologiques, Philippe donne à ses hôtes les clefs pour s’inscrire dans un tourisme durable, « un tourisme où l’on s’intéresse à la vie locale », en leur faisant rencontrer les gens du coin, petits producteurs ou artisans, de façon privilégiée.

MANGER

Dominant une superbe vallée, l’ÉCOGÎTE DU JAL est un autre bon choix pour poser son sac. Construit en matériaux écologiques et autonome en énergie, ce gîte vous garantit une empreinte carbone réduite pendant vos vacances. De plus, Alain et Marie possèdent une petite exploitation agricole bio et réalisent un circuit très court, puisque les aliments passent directement de la fourche à la fourchette de la table d’hôtes de leur gîte de randonnée, situé en contrebas du domaine.

le bon plan

Heureux les habitants de Joyeuse qui disposent de deux bonnes adresses pour se restaurer. Au BOUCHE À OREILLE, Laure vous invite à goûter une cuisine de saison et locale. « C’est ma façon de faire de la politique, de faire ma part de colibri », explique la jeune femme. Comme c’est aussi une cave à vin, avec une sélection de vins biodynamiques, voilà une première bonne raison de faire une halte joyeuse dans ce petit bourg. L’autre bonne raison, c'est LE GINKO BILOBA. Sur la terrasse calme et fraîche vous attendent des boissons et mets savoureux « réalisés essentiellement avec des produits locaux ou bio ». Rafaël et Amélie préfèrent en effet choisir les produits en fonction des liens qu’ils ont tissés avec les producteurs du territoire plutôt que de faire confiance à un label ! Profitant de l’énergie apaisante de l’arbre éponyme âgé de 250 ans trônant sur la terrasse, vous apprécierez aussi les deux ou trois concerts hebdomadaires (en haute saison).

Envie de manger bio et indonésien en Ardèche ? Direction Les Vans, chez NATALIE COOKING. Née du côté de Jakarta, la pétillante Natalie propose une cuisine traditionnelle avec des produits achetés en grande partie localement et en bio. « Je fais pour le mieux, en fonction de recettes », glisse-t-elle. Dans ce département où la chaleur parfois vous accable, faire escale ici pour boire un Jamou – « jus de fruits à base de curcuma, gingembre et citron » – est revitalisant ! Et n’hésitez pas à rentrer malgré la taille réduite de l’échoppe : Natalie a négocié avec le café voisin pour qu’en cas d’affluence les clients puissent y savourer ses plats. En venant à LA GARIGUETTE, vous faites le choix de manger engagé ! Les menus sont élaborés à partir de produits frais, locaux et de saison, mais, surtout, ce restaurant est un atelier chantier d’insertion (ACI). Il permet à huit personnes encadrées par deux chefs de retrouver le chemin de l’emploi. Si le cadre de la zone artisanale vous sied peu, profitez de leur activité traiteur. kaizen • juillet-août 2017 • 77


Cuisine cuisine

La framboise des bois Tendre rubis sylvestre… Elle éclate en bouche et suscite l’émerveillement chez l’enfant qui la picore au détour d’une balade en forêt. Plus petite que sa sœur cultivée, la framboise sauvage offre des notes plus acidulées et un irrésistible parfum de sous-bois. Textes et photos : Linda Louis

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’est l’un de nos plus anciens fruits et les fouilles archéologiques ont permis d’établir qu’il faisait partie de l’alimentation courante de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Pline l’Ancien, naturaliste romain, dans son encyclopédie Histoire naturelle (publiée au ier siècle), parle de la framboise, qu’il aurait vue à profusion sur le mont Ida, en Grèce (d’où son nom latin, Rubus idaeus). Cela nous ramène à l’habitat originel et typique du framboisier : les sous-bois montagneux. En France, il prospère dans les ronciers, les éboulis siliceux et calcaires des Vosges, du Massif central, des Pyrénées ou des Alpes. On le trouve plus rarement en plaine, mais toujours dans des bois clairs, des coupes forestières, 80 • kaizen • numéro 33

partout où les rayons du soleil peuvent l’atteindre (espèce héliophile). La framboise des bois fait partie de la même famille que la mûre, celle des Rosacées, du genre Rubus. Ce qui les rapproche, c’est notamment la forme de leur fruit, petites drupéoles agglomérées gorgées de jus et contenant une graine. Ce qui les distingue, c’est le pédoncule qui se détache chez la framboise, laissant un petit trou, alors que pour la mûre, il reste dedans. Il existe tellement de variétés de Rubus (plusieurs centaines, car elles s’hybrident à loisir) qu’une discipline botanique de classification a vu le jour : la batologie, du grec ancien « bátos », la ronce.


je change

Ce sont des espèces pionnières qui aiment coloniser les zones claires, avant de laisser la place aux grands arbres. On les retrouve ainsi naturellement aux côtés de l’aubépine, du prunellier, du sureau et du sorbier des oiseaux. La présence d’épines semble répondre à deux préoccupations : la protection et la conquête de l’espace. Les ronciers à framboises servent ainsi de gîte et de couvert à toute une faune (oiseaux, petits mammifères, insectes…). La défense et la survie de l’espèce sont assurées avec succès, car, si les cervidés se régalent des jeunes pousses, ils ne touchent pas aux cannes adultes ni aux vieilles feuilles. Le promeneur-cueilleur en ramassera raisonnablement et uniquement pour son usage personnel. La « ronce du mont Ida », bien que faiblement exposée au risque de disparition (catégorie LC – préoccupation mineure – sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature), doit être glanée avec respect et conscience….

IDENTIFICATION DE RUBUS IDAEUS L. (ROSACÉES)

• Sous-arbrisseau touffu et verdoyant de 1 à 2 m de hauteur, composé de grandes tiges (cannes) avec quelques petits aiguillons rougeâtres ou bleutés (souvent au pied), érigées depuis le sol et produisant des drageons. • Feuilles moyennes, tendres au toucher, ovales et pointues, dentées sur les bords, légèrement gaufrées, épineuses sur la nervure intérieure, vert glauque au-dessus et blanche au-dessous. • Fleurs petites, blanc verdâtre, composées de 5 pétales. • Fruits ou polydrupes rose foncé à rouges, de 1 à 2,5 cm de long, juteux, sucrés et moyennement acides (juillet-août). • Habitat dans les montagnes, les sous-bois clairs et les coupes forestières (répartition en diagonale sur la moitié de la France, de la Haute-Normandie aux Alpes, en passant par l’Auvergne ainsi que les Pyrénées).

cuisine

Attention au risque d’échinococcose, ou maladie dite du renard C’est une maladie rare, mais grave, transmise par un ver parasite présent dans les selles d’animaux sauvages (renards) ou domestiqués (chiens). Bien qu’on ne compte qu’une dizaine de cas par an en France, concentrés essentiellement dans le quart nord-est du pays, il convient d’observer certaines mesures de précaution. Ne cueillez que les framboises situées à au moins 30 centimètres du sol.

En cuisine

Rien de bien compliqué avec la framboise, tout lui va ! Délicieuse crue, déposée sur un fond de tarte et une crème pâtissière, un tiramisu, dans une salade de fruits ou mixée pour la transformer en sorbet, elle s’ajoute également dans les clafoutis, pâtes à

gâteaux ou à pancakes, dans un cocktail ou du kombucha… Sans oublier la sublime association framboise-chocolat ! En conserves, les options sont nombreuses : sirop, confiture, pâte et cuir de fruits, chutney, vinaigre aromatisé (laissez macérer une poignée de framboises dans du vinaigre), liqueur et ratafia… En version salée, elle égaye les salades vertes parsemées de fromage de brebis et de noisettes torréfiées, les tartines de chèvre, et, une fois réduite en coulis, elle permet de caraméliser des brochettes de tofu ou des légumes racines. n

Vertus thérapeutiques et médicinales La framboise est hydratante grâce à sa forte teneur en eau, laxative du fait des fibres et de la cellulose contenues dans ses graines, et dynamisante en raison de la présence de vitamine C. C’est l’un des fruits les plus riches en fer, en potassium et en magnésium. Sa bonne teneur en anthocyanines (pigments rouges) permet de contrer l’oxydation du mauvais cholestérol, un facteur de risque des maladies cardiovasculaires. La framboise agit également sur les troubles digestifs. Son huile, élaborée à partir de ses graines, contient beaucoup de vitamine E et de carotènes ; elle permet de prévenir le vieillissement de la

peau. Connue comme cicatrisante et anti-inflammatoire, elle soulage les démangeaisons et filtre en partie les rayons UV. Constipation, baisse de tonus : cure de framboises fraîches ! Nausée : tisane de feuilles (une pincée sèche dans 200 ml d’eau bouillante infusée pendant 10 minutes). Hydratation, cicatrisation et protection de la peau : application d’huile de pépins de framboise matin et soir (en été).

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je change

Rendez - vous L’AGENDA ÉTÉ 2017 Juin [CINÉ KAIZEN] 29 juin à 20 h 30 / Paris Ciné-débat autour du film Être et devenir en présence de la réalisatrice Clara Bellar. Cinéma Le Chaplin - 6, rue Péclet - 75015 www.lescinemaschaplin.fr/st-lambert

Juillet [RENCONTRE JE PASSE À L’ACTE] 1er juillet à 16 h / Lille (59) Rencontre autour de la nouvelle collection Je passe à l’acte éditée par Kaizen et Actes Sud. Librairie Le Furet du Nord - 15, place Charles de Gaulle • www.furet.com

9 juillet au 31 août / La Roche-sur-Grane (26) Séjours à la ferme aux Amanins. Expérimentez des savoirs écologiques à travers des ateliers adaptés aux adultes et aux enfants : faire le fromage et le pain, travailler le potager, découvrir le compost et la phytoépuration, etc. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 [DÉBAT KAIZEN/LA RECYCLERIE] 10 juillet à 18 h 30 / Paris Tourisme durable : les nouveaux voyageurs. Avec Guillaume Cromer, président de l’association Acteurs du tourisme durable ; David Marie, président de WWOOF France ; Ludovic Hubler, auteur du best-seller Le Monde en stop. Modération : Pascal Greboval. La Recyclerie - 83, boulevard Ornano - 75018 www.larecyclerie.com/agenda

PASSEZ À L’ACTE ! La lecture de nos Bonnes adresses page 76 vous a donné l’envie subite de partir en terres ardéchoises ? Tant mieux, car les activités porteuses de sens ne manquent pas ici ! Voici quelques pistes… 4 au 6 août / Les Vans (07) Festival Fatche ! Un festival musical comme on les aime avec un village associatif et collaboratif composé d’associations locales qui œuvrent pour changer de paradigme ! Pour vos oreilles : Suissa, Mardi GRO Brass Band ou encore Radio Kaizman. https://desnueesdarts.com 21 au 23 août / Lablachère (07) Stage « Pains et blés anciens » pour acquérir les connaissances de base sur les céréales et le pain : historique de l’évolution des céréales, diversité des semences, fabrication de levain et frasage, pétrissage et cuisson, gluten… https://terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40 Juillet et août / Saint-Remèze (07) Séjours randonnée et VTT organisés par le camping écolo de Briange, avec le guide Mathieu Robert, accompagnateur en montagne et moniteur de VTT. Deux jours et une nuit pour découvrir de manière privilégiée la faune et la flore des gorges de l’Ardèche. Le camping organise également des séjours canoë. www.campingdebriange.com 04 75 04 14 43

rendez-vous

[RENCONTRE JE PASSE À L’ACTE] 2 juillet à 11 h / Lomme (59) Rencontre autour de la nouvelle collection Je passe à l’acte éditée par Kaizen et Actes Sud. L’Odyssée médiathèque de Lomme - 794, avenue de Dunkerque • www.ville-lomme.fr

7 au 9 juillet / Lyon (69) Dialogues en humanité, 17e édition. Temps d’échanges où des citoyens se côtoient et débattent. https://dialoguesenhumanite.org 7 au 9 juillet / La Roche-sur-Grane (26) Cycle d’accompagnement à la parentalité : découvrez des outils théoriques et pratiques pour aborder le rôle de parents sous les dimensions relationnelles, psychologiques et surtout pratiques. www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 7 au 15 juillet / Foix (09) Festival de films Résistances, 21e édition https://festival-resistances.fr

10 au 14 juillet / Saint-André-de-Lancize (48) Stage « Les fondamentaux de l’agroécologie » : découverte des différentes facettes de l’agroécologie, pour un public débutant. https://terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40 17 au 25 juillet / Mèze (34) et alentours Festival de Thau, festival de musiques du monde écoresponsable. www.festivaldethau.com • 04 67 18 70 83 22 juillet à 16 h / Paris Débat « Le rôle des initiatives citoyennes dans le domaine de l’alimentation » avec le réseau des Amap d’Île-de-France, #MaVoix et Françoise Vernet, coauteure du livre S’engager dans une Amap (Kaizen/Actes Sud). Cité de la mode et du design 34, quai d’Austerlitz – 75013 www.citemodedesign.fr

Août

8 au 13 juillet / Les Voivres (88) Camp alternatif Estiv’Alter organisé par le CCFD-Terre Solidaire Alsace-Lorraine pour réfléchir au changement. ac.blaise@ccfd-terresolidaire.org

7 au 11 août / Canté (09) Stage « Cheminons vers l’autonomie » pour acquérir les bases essentielles qui conduisent à l’autonomie familiale. https://terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40

[SÉJOUR KAIZEN] 9 au 15 juillet et 20 au 26 août / Vernines (63) Séjour randonnée et qi gong « Les lacs et volcans d’Auvergne » au gîte Le Bonheur dans le pré, associant marche douce et disciplines d’éveil corporel. Au cœur des volcans d’Auvergne, vous découvrirez l’art énergétique chinois. www.kaizen-magazine.com/vacancesqigong • 04 73 21 54 78

[SÉJOUR KAIZEN] 13 au 19 août / Vernines (63) Séjour randonnée et qi gong « Auvergne mystérieuse » au gîte Le Bonheur dans le pré, associant marche douce et disciplines d’éveil corporel. Vous découvrirez entre autres le temple de Mercure au sommet du puy de Dôme et les grottes de Jonas. www.kaizen-magazine.com/vacancesqigong • 04 73 21 54 78

[SÉJOUR KAIZEN] 13 au 19 août / Saint-Andéol (26) Séjour « Alimentation équilibrée et végétarienne » à La Lune en bouche, animé par Stéphanie Perrault et Emmanuel Rochoux, deux enseignants en biochimie, en microbiologie et en science des aliments. www.kaizen-magazine.com/vacances-lalune-en-bouche • 04 75 21 26 34 [SÉJOURS KAIZEN] 4 formules en août / Sainte-Croix (26) Stage « Oser faire, oser être » avec les Sorcières du Vercors à l’ancien monastère de Sainte-Croix : immersion à la découverte des plantes avec des ateliers pratiques, mais aussi d’autres thèmes comme la danse, le yoga, le qi gong, la rythmique, le chant, le dessin, la méditation, la sophrologie, des surprises… • 4 jours du 20 au 23 août • 4 jours du 24 au 27 août • 8 jours du 20 au 27 août toute la journée • 8 jours du 20 au 27 août (matinées seulement) www.kaizen-magazine.com/ vacances-les-sorcieres-du-vercors 21 au 25 août / Saint-André-de-Lancize (48) Stage « Le Potager agroécologique » : les bases essentielles pour bien démarrer son jardin dans le respect de la nature. terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40

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