Kaizen 23

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KAIZEN NO 23 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2015

Crédit Coopératif – Société coopérative anonyme de Banque Populaire à capital variable – RCS Nanterre 349 974 931 01213 – APE 6419 Z – N° ORIAS 07 005 463 – 12, boulevard Pesaro – CS 10002 – 92024 Nanterre cedex – Illustration : Artus – LA SUI TE & CO

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no novembre décembre 2015

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DEMAIN, COMMENT VIVRONS-NOUS ? DOSSIER > CAP-VERT,

BHOUTAN, BANGLADESH​... ILS MONTRENT LA VOIE

INTERVIEW MÉLANIE LAURENT & CYRIL DION

BONNES ADRESSES À PARIS

POUR LA COP21 16/10/2015 15:07


Magazine bimestriel numéro 23 Novembre-décembre 2015 Imprimé sur papier certifié PEFC Fondateurs Cyril Dion et Yvan Saint-Jours Directeur de la publication Patrick Oudin Directrice d’EKO LIBRIS Françoise Vernet Rédacteur en chef Pascal Greboval Secrétaire de rédaction Diane Routex Éditeur Web Simon Beyrand Direction artistique • hobo@hobo.paris Tél. 06 12 17 87 33 Maquette et mise en pages Schuller-Graphic Contact info@kaizen-magazine.fr Tél. 01 56 03 54 71 Abonnements et commandes camille@kaizen-magazine.fr 19, rue Martel 75010 Paris Photo de couverture © Guillaume Collange et © Fanny Dion Prépresse Schuller-Graphic 18, rue de l’Artisanat 14500 Vire Tél. 02 31 66 29 29 Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières-les-Vallées SIREN : 539 732 990 • APE : 5814Z Commission paritaire : 0317 k 92284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse Tél. 05 63 94 15 50 Distribution Presstalis Vente au n° pour les diffuseurs : Groupe HOMMELL Tél. 01 47 11 20 12 diffusion-hommell@sfep.fr Aucun texte ni aucune illustration ne peut être reproduit-e sans l’autorisation du magazine. Merci.

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Éditeur SARL EKO LIBRIS au capital de 142 720 € Siège social 95, rue du Faubourg-Saint-Antoine 75011 Paris www.kaizen-magazine.com

Édito

Que sera demain ?

C

«

ueille le jour sans te soucier du lendemain », nous répond Horace. Le passé n’est plus, le futur nous fuit. Pour autant, notre cerveau nous projette sans cesse vers cet ailleurs. Pour une raison simple : nous avons besoin d’anticiper. C’est une question de survie. Comme les geais à gorge blanche qui cachent de la nourriture pour leurs futurs repas, l’être humain, pour s’alimenter et se loger, devance demain. Et demain s’annonce un peu moins confortable qu’hier, nous préviennent de nombreux scientifiques, comme le rappelle Jean Jouzel (lire page 42). Avec une potentielle augmentation de la température de 4 °C sur l’ensemble de la planète, les conditions de vie deviendraient assez différentes. Loin de nous l’idée de sombrer dans le catastrophisme, ce n’est pas notre credo. On peut d’ailleurs s’interroger sur ce ressort. « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », clamait Jacques Chirac au sommet de la Terre en 2002. Pour quel résultat ? Augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère – record atteint en mars 2015 –, érosion de la biodiversité, etc. D’ailleurs, il aurait été plus évocateur d’énoncer : « Notre maison coule et nous n’avons pas assez de barques. » ; la montée des eaux étant malheureusement bien plus visible, tangible qu’un feu mondial. Mais, ne craignons pas la noyade, il existe des solutions reproductibles et joyeuses pour éteindre l’incendie et construire des barques. C’est ce que Kaizen donne à voir, depuis trois ans, et de nouveau dans ce numéro. Le film Demain, réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion (lire leur interview page 10), témoigne brillamment du même champ des possibles. Comment expliquer, dès lors, que le pouvoir d’achat préoccupe plus les Français que le réchauffement climatique ? Selon un sondage récent 1, la lutte contre le réchauffement climatique est une priorité pour 13 % des personnes interrogées, bien loin derrière le pouvoir d’achat (36 %) ! Par égoïsme ? Parce que cette question nous renvoie à notre finitude et qu’elle nous inhibe ? Parce que ça semble trop complexe et que nous préférons laisser le soin à d’autres de gérer notre avenir ? C’est oublier deux points : le pouvoir d’achat, tel que brandi aujourd’hui par les économistes, et son corollaire, une croissance infinie, sont les instruments qui scient la branche sur laquelle nous sommes assis. Et, pour paraphraser Albert Einstein, on ne peut pas changer un système en gardant les mêmes principes, et les mêmes personnes qui l’ont mis en place et l’entretiennent. C’est à chacun de nous, dans son quotidien, ainsi qu’aux élus, qui participent – ou non – à la COP21, de faire en sorte de préserver une planète vivable pour nos enfants. C’est à nous d’agir… Aujourd’hui. Un véritable défi enthousiasmant. Pascal Greboval, Rédacteur en chef 1

Étude BVA-Place to B, Les Français et l’information sur le climat, mars 2015

Kaizen, késako ? Kaizen est un mot japonais signifiant littéralement « changement bon ». Mais c’est également une méthode : celle du changement par les petits pas. La perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveille nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, prendre courage, en faire un deuxième puis toute une multitude, chaque jour, avec régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.

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novembre-décembre 2015

Dans la boîte aux lettres de Kaizen

ELLES-ILS PENSENT DEMAIN

ELLES-ILS FONT LEUR PART

JE SUIS LE CHANGEMENT

10 Rencontre Cyril Dion et Mélanie Laurent

34 Et si on le faisait ensemble ? Donnez, prenez… Osez la gratuité !

64 Je vais bien, le monde va mieux Une séance de Pilates

15 Les pièces du puzzle La compensation carbone : quelles règles du jeu ?

38 Portraits Deux femmes qui bousculent la certification

68 Do It Yourself Une seconde vie pour vos vieux pulls 72 Nos bonnes adresses Paris pendant la COP21

18 Portfolio

40 Dossier

74 Cuisine

Beth Moon fait parler les arbres

COP21 : Ces pays qui pansent demain

La prunelle

28 Une nouvelle Le Mauvais homme de Julie de Lestrange

56 Vent du Sud Iran : l’agriculture biologique au féminin

81 Le sourire d’Yvan

30 La voie du Kaizen Christophe André

58 Le goût de l’enfance Enfant précoce… Retrouver le bonheur d’apprendre

88 Paroles de Colibris

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83 Les rendez-vous Kaizen

90 La chronique de Pierre Rabhi


© Éléonore Henry de Frahan


ELLES-ILS PENSENT DEMAIN Rencontre • 10 Les pièces du puzzle • 15 Portfolio • 18 Une nouvelle • 28 La voie du Kaizen • 30


© Fanny Dion

Rencontre

Mélanie Laurent &Cyril Dion regardent demain 10 • kaizen • numéro 23


elles-ils pensent

Et si montrer des solutions était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales que traversent nos pays ? C’est le pari que font Cyril Dion et Mélanie Laurent avec leur film Demain, qui sort en salles le 2 décembre. Entretien réalisé par Pascal Greboval À retrouver en intégralité sur www.kaizen-magazine.com

Pascal Greboval Comment vous est venue l’idée de réaliser ce film ? Cyril Dion J’avais envie de le faire depuis très longtemps, depuis que j’ai participé au film Solutions locales pour un désordre global de Coline Serreau [2010]. J’ai remarqué qu’on passait un temps fou à élaborer des constats catastrophistes et à envisager le pire au lieu d’imaginer ce que pourrait être la société de demain. Très souvent, on agit parce qu’on a commencé par rêver les choses. Si on ne cherche pas à dépeindre aux gens un monde plus agréable, où l’on vivrait mieux, où l’on trouverait du plaisir à faire notre travail tous les jours, où l'on donnerait du sens à nos actes, mais si au contraire on passe notre temps à prédire la mort des animaux et le réchauffement climatique, on ne peut générer aucun enthousiasme. On suscite du rejet, du déni, du ras-le-bol pour systématiquement culpabiliser les gens. Alors j’ai eu l’idée d’un film qui serait comme le plan de la maison de nos rêves pour demain, qui donnerait envie d’y habiter. Mélanie Laurent Il se trouve que j’avais besoin de « changer de maison » à cette époque-là. J’avais rencontré Cyril lors de la campagne Tous candidats du mouvement Colibris, je lui avais demandé de me montrer un endroit où l’on verrait concrètement ce que signifie le changement, et il m’a emmenée à la ferme permacole du Bec-Hellouin. Quelques jours après, il m’a montré ce qu’il appelle « le plan de la maison de ses rêves », et j’ai voulu participer à l’aventure. Mais, toutes les maisons ne sont pas écoconstruites… D’où vous vient cette sensibilité aux questions écologiques ? Mélanie J’ai toujours été sensible à l’environnement, depuis toute petite. Certainement grâce à mon éducation. Et puis l’école a joué un rôle important. J’étais au collège Decroly, à Saint-Mandé, dont l’organisation est très proche de celle de l’école que nous avons filmée en Finlande… Adulte, j’ai commencé à creuser le sujet lorsqu’on m’a proposé d’être l’égérie d’une marque de shampooings. J’ai contacté

Greenpeace pour avoir leur avis sur le produit. Ils m’ont dit que c’était le pire, qu’il était le résultat d’une immense déforestation. Je n’ai pas fait la pub et, à la place, je me suis documentée sur tous ces sujets. Lorsque Cyril m’a parlé de l’étude catastrophique [étude cofinancée par l'un des laboratoires de la NASA, annonçant un effondrement probable de notre civilisation dans les 40 années à venir] que nous évoquons au début du film, il se trouve que j’étais enceinte. J’ai eu besoin de faire quelque chose de concret. Rattacher mon métier de réalisatrice à un tel projet prenait tout à coup plus de sens qu’un enchaînement de petites actions isolées. Le film serait donc le meilleur moyen de véhiculer cette vision de l’avenir que vous voulez transmettre ? Mélanie Le film est un excellent support, surtout au cinéma. Il permet aux gens de se retrouver dans une salle, de partager des émotions et un savoir, de discuter de ce qu’ils ont vu et ressenti... Cyril L’idée était aussi de raconter une histoire. Nous avons été très inspirés par un livre de Nancy Huston, L’Espèce fabulatrice [Actes Sud, 2008]. L’auteur y avance que les êtres humains fonctionnent à partir de récits, de fictions qui leur permettent d’appréhender et de traduire la réalité. Alors nous avons voulu élaborer une nouvelle histoire de l’avenir, qui propose un imaginaire différent de celui que nous voyons généralement. Peut-être est-ce l’un des moyens les plus efficaces pour donner envie de construire une autre société. Pour autant, vous ne proposez pas un modèle unique, une seule façon de résoudre tous nos problèmes… Cyril Au contraire ! Pour tous les acteurs que nous avons filmés, nous avons besoin de passer d’une société standardisée, industrialisée, pyramidale, à un monde plus inspiré de la nature où la diversité et l’interdépendance constituent le fondement de nos organisations.

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Portfolio

Beth Moon

fait parler les arbres Pour réaliser la série Portraits of Time, Beth Moon a étudié et photographié les plus anciens arbres du monde pendant quatorze ans. Dans les montagnes, dans les plaines, sur des terrains privés ou au sein de sites protégés, la photographe américaine a su capturer la beauté de ces arbres parfois millénaires et pour certains menacés d’extinction. Kaizen vous en présente quelques-uns. Propos recueillis par Pascal Greboval Traduction : Diane Routex

Avenue of the Baobabs (« L’Allée des baobabs »)

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elles-ils pensent

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Š Laurent Weyl


ELLES-ILS FONT LEUR PART Et si on le faisait ensemble ? • 34 Portraits • 38 Dossier • 40 Vent du Sud • 56 Le goût de l’enfance • 58


Et si on le faisait ensemble ?

Donnez, prenez…

Osez la gratuité ! Les boîtes de partage essaiment dans nos villes et nos campagnes. Elles changent le quotidien des habitants et créent du lien social. Et si vous en installiez une près de chez vous ? Texte et photos : Stéphane Perraud 34 • kaizen • numéro 23


elles-ils font

«

V

ous avez vu mon skate ? Je l'ai trouvé dans la boîte. » Juché sur sa planche à roulettes qu'il ne quitte plus, Medhi, 10 ans, fait partie des habitués de la Givebox – littéralement : « boîte à donner » – installée depuis un an dans le quartier de la Guillotière, à Lyon. Ne vous fiez pas à l'anglicisme, le concept vient d'Allemagne. En 2011, Andreas Richter, jeune styliste lassé de voir s'entasser des babioles chez lui, les dispose dans une cabine en bois sur le trottoir, invitant les passants à se servir et à déposer à leur tour des objets et des vêtements qu'ils n'utilisent plus. Succès immédiat. Quatre ans plus tard, les Givebox ont essaimé dans tout le pays, mais aussi en Angleterre, au Canada, en Espagne… « Quand on a découvert l'idée sur Internet, elle nous a paru tellement évidente qu'on a aussitôt voulu installer une boîte près de chez nous. On peut donner sans prendre, prendre sans donner, c'est libre, gratuit, sans surveillance », expliquent Lisa Lejeune et Magali Seghetto, à l'origine de la première Givebox lyonnaise, en 2014. Les deux trentenaires, respectivement designer et graphiste, ont conçu une grande boîte à partir de chutes de bois, avec l'aide des étudiants de l'école de design dans laquelle Lisa intervient. La mairie a donné son accord pour l'installer à titre expérimental pendant un mois sur une placette. Devant l'enthousiasme des habitants, l'accord est depuis sans cesse renouvelé. Tous ont d’ailleurs une petite histoire à raconter à propos de cette boîte : « Un matin, j'ai déposé un cheval à bascule. Quelques minutes après, une petite fille est venue le chercher. Ses yeux brillaient », se souvient Chantal, 50 ans. Chacun s'émerveille des trouvailles qu'il a pu faire : une poussette, de la vaisselle, une jolie robe… Et énumère ce qu'il a donné. Ce qui part le plus vite, ce sont les articles de puériculture et les jouets. La règle, écrite sur la boîte, veut qu'on dépose des objets en bon état, qu'on pourrait offrir à un ami.

« Je croise parfois quelqu'un avec l'un de mes vêtements sur le dos, c'est amusant. Mais, surtout, cette boîte a changé les relations dans le quartier. On se salue, on prend des nouvelles », explique Gérard.

Un soutien public Le Havre, Besançon, Montpellier et Nantes ont déjà leur boîte de partage. Mais c'est à Lyon que le phénomène semble prendre le plus d'ampleur. En un an, quatre autres boîtes ont déjà vu le jour et plusieurs sont en projet, toutes à l'initiative d'habitants. Le relais d'une MJC ou d'un centre social permet de les inscrire dans un cadre plus officiel. Pour créer sa boîte de partage sur la colline de Fourvière, Stéphanie Genelot s'est inspirée, elle, de la Suisse. On trouve déjà à Genève une trentaine de boîtes d'échange entre voisins. Et ce n'est qu'un début. Plus petites, elles sont constituées d'un seul module métallique. Un choix assumé. « Le volume réduit dissuade les habitants d'y déposer des encombrants. Il faut aussi bien réfléchir à l'emplacement. On évite les lieux trop fréquentés, car les utilisateurs ressentent parfois une gêne à prendre des objets », explique Catherine Armand, de Happy City Lab, une structure associative à l'origine du concept genevois. Elle a su convaincre les pouvoirs publics de financer ces boîtes qui participent à la réduction des déchets et kaizen • novembre-décembre 2015 • 35


Dossier

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elles-ils font

Ces pays qui pansent demain Texte et photos : collectif Argos

D

e par le monde, des femmes et des hommes ont décidé de faire l’avenir plutôt que de le subir. Qu’ils habitent en ville ou à la campagne, au cœur de la forêt ou au milieu de l’océan, au sommet de montagnes verdoyantes ou en plein désert, tous ont pris, à leur échelle, l’initiative de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre afin de réduire leur empreinte carbone. Sans attendre la COP21 – la 21 e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, organisée au Bourget du 30 novembre au 11 décembre –, ces pionniers tentent de limiter le réchauffement de l’air. Au Bangladesh, par exemple, des mères de famille éclairent leur maison avec des panneaux solaires achetés grâce au microcrédit. Au Bhoutan, les paysans se passent d’intrants issus de la pétrochimie pour tendre vers une agriculture 100 % biologique, en harmonie

avec la nature. Le Cap-Vert ambitionne de devenir le premier pays en développement entièrement autonome grâce à l’énergie renouvelable du vent et du soleil. À Abu Dhabi, émirat regorgeant de pétrole, un laboratoire urbain dédié aux énergies propres du futur, Masdar, a jailli des sables. Dernière escale : l'Indonésie, où l’exploitation écologique du palmier à sucre permet d’éviter le déboisement de la forêt, précieux puits de carbone. Autant d’histoires porteuses d’espoir, témoignages d’un avenir désirable. À portée de main. ■

Pour aller plus loin • Un livre : Collectif Argos, Empreinte, à paraître le 12 novembre 2015 aux éditions du Chêne. • Une exposition : Collectif Argos, Empreinte, du 28 novembre 2015 au 8 janvier 2016, à la Salle des Prévôts de l’Hôtel de Ville de Paris, entrée libre. • Un site : www.collectifargos.com

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Le goût de l'enfance

© Aldo Sperber/Picturetank

Enfant précoce…

Retrouver le bonheur d’apprendre Contrairement à ce que l’on imagine, être un enfant intellectuellement précoce (EIP) ou à haut potentiel (EHP), selon le terme aujourd’hui consacré 1, n’est pas un gage de réussite. Pourtant, si chacun fait sa part, ces enfants peuvent redécouvrir le plaisir d’apprendre, s’épanouir et employer leur différence comme une force au service des autres. Texte : Marie Fuks

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elles-ils font

l’école primaire, Amandine refusait d’aller en classe, prétextant qu’elle s’ennuyait, explique Noëlle, sa maman. Elle ne s’intéressait pas aux cours, présentait des problèmes de dysgraphie et de dyslexie, et on sentait peser sur elle une tristesse inouïe. » Noëlle se documente et décide de lui faire passer un test de QI qui révèle sa précocité 2. Une initiative heureuse si l’on considère, ainsi qu’en témoigne Jean-Michel Audoual, professeur principal d’une classe accueillant des EHP au collège Sainte-Marthe Chavagnes d’Angoulême, que « 50 % des EHP qui arrivent au collège sont en échec scolaire ». Des difficultés qui s’expliquent sur le plan neurocognitif (lire l’entretien avec Olivier Revol page 61) et résultant en général d’un défaut de repérage précoce. « Souvent, dès la naissance, un EHP se différencie par son regard vif, sa curiosité et son tonus, explique Vlinka Antelme, présidente de l’Association française pour les enfants précoces (AFEP). Ensuite, il peut être identifié par son parler précoce, la richesse de son vocabulaire, sa grande curiosité et sa mémoire très efficiente. » C’est donc dès la maternelle qu’il faut prendre en compte ces particularités et se faire conseiller. À noter que les EIP représentent, selon les différents travaux et études, de 2 à 5 % des élèves, quels que soient le milieu social et l’environnement familial.

Ne pas rester seul « Avant de consulter un pédopsychiatre ou un psychologue, explique Jean-Michel Audoual, le premier réflexe consiste à rencontrer l’enseignant afin d’évoquer les résultats, le mal-être, l’ennui ou l’attitude contradictoire de l’enfant, sage à la maison et intenable à l’école. » Cette démarche peut être utilement associée à un test de QI (lire encadré page suivante) qui permettra de confirmer le HP. Cela dit, si certains enseignants ou responsables d’établissements sont ouverts et capables d’appréhender les spécificités pédagogiques des EHP, tous ne sont pas enclins à s’intéresser à ce profil d’élèves. « Lorsque nous avons envisagé de faire sauter une classe à Amandine, l’institutrice nous l’a vivement déconseillé, s’appuyant sur le fait qu’elle faisait des fautes », poursuit Noëlle. Quant à Françoise, elle a très vite « lâché

© Cédric Faimali/Picturetank

À

«

l’affaire », l’enseignant ayant trop à faire avec son triple niveau pour s’attarder sur les facilités de son fils. « À l’âge de 6 ans, Antoine lisait beaucoup, avait une capacité d’analyse surprenante et tenait des discussions presque philosophiques sur le sens de la vie, explique-t-elle. Face à la réaction de son instituteur, il nous a semblé préférable de chercher à voir ce que nous pouvions faire pour aider notre enfant à s’épanouir et à s’intégrer. » Françoise adhère à l’AFEP, assiste à des conférences et rejoint des groupes de discussion qui lui permettent de cheminer et de prendre la décision de changer son fils d’école et de lui faire sauter une classe.

Rechercher l’harmonie avant tout « Dès qu’ils ont des doutes, des questions, voire qu’ils se heurtent à l’incompréhension des enseignants, les parents doivent s’appuyer sur les associations d’EHP 3 », confirme le Dr Olivier Revol, chef du service de neuropsychiatrie de l’enfant au CHU de Lyon. Elles sauront les éclairer et leur éviter certains écueils, comme l’explique Vlinka Antelme : « Face à ces enfants en recherche permanente de savoir, les parents doivent veiller à ne pas en faire des adultes avant l’heure au détriment de leur développement kaizen • novembre-décembre 2015 • 59


© Éléonore Henry de Frahan


JE SUIS LE CHANGEMENT Je vais bien, le monde va mieux • 64 Do It Yourself • 68 Nos bonnes adresses • 72 Cuisine • 74 Le sourire d’Yvan • 81 Les rendez-vous • 83 Paroles de Colibris • 88 La chronique de Pierre Rabhi • 90


DIY

Do It Yourself

Donnez une seconde à vos vieux pulls !

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vie


je change

Texte : Aurélie Aimé • Photos : Jérômine Derigny

I

l existe plusieurs moyens de s’habiller durable. En achetant des vêtements aux matières premières naturelles qui n’ont pas subi de traitement chimique, en s’assurant que les conditions de fabrication soient éthiques et, évidemment, en faisant le choix d’un produit de qualité qui va résister au temps. Mais, quand, inexorablement, vos vêtements viennent à s’user, il existe plusieurs possibilités pour éviter de jeter ce qui reste une formidable matière première. Selon une enquête d'Eco TLC, recycler ses habits usagés est devenu un réflexe pour près de 40 % des Français : on donne ses vêtements à une association ou on les dépose dans les conteneurs prévus à cet effet. La montée en flèche du prix du textile – la tonne de textile triée est passée de 80 à 400 euros entre 2007 et 2013 – a permis à tout un marché de se développer, avec, à la clef, la création de nombreux emplois. En 2012, sur les 150 000 tonnes de textiles d’habillement, linges de maison et chaussures (TLC) collectés en France, 125 532 ont été revalorisées, redistribuées ou vendues en friperie. Parmi elles, 20 085 ont été broyées et transformées en produits d'isolation. Un bon point pour l’environnement. Au lieu de les recycler, vous avez bien sûr également la possibilité de transformer vos vieux vêtements

vous-même. Car, ce qui est usé n’est pas forcément un déchet, mais bien un potentiel ! En ce début d’hiver, au détour d’un tri dans votre garde-robe, peut-être trouverez-vous un pull feutré, troué ou passé de mode. Gardez-le, c’est une superbe base, facile à détourner et à réinventer. Les plus ambitieux y verront un nouveau sac à main, un coussin pour leur animal de compagnie ou un pouf ; d’autres auront l’idée de le teindre, d’y ajouter des breloques ou pourquoi pas de le découdre, et d’en faire… Tout est possible ! Dans la majorité des cas, une bonne paire de ciseaux et quelques points de couture basiques suffisent. On retrousse ses manches, et on s’y met ! ■

Le point de piqûre Le point de piqûre se travaille de droite à gauche. Le principe ? On repique dans le trou du point précédent. C'est un point très simple, accessible aux débutants. Pour le réaliser, on sort le fil sur le dessus du tissu, puis on pique à 2 mm à droite du fil, et on fait ressortir l'aiguille à 4 mm à gauche.

Un bonnet tout simple et son pompon fluo Mettez vos oreilles au chaud pour l’hiver ! Le bonnet est le grand indispensable de cette saison. Ce tutoriel vous permettra d’en créer un en un tour de main, et d’ajouter votre touche personnelle, avec un pompon coloré.

Temps de réalisation : 1 h Matériel : • Un pull aux bords côtelés • Une bonne paire de ciseaux • Du fil à coudre • Une aiguille • Facultatif : un pull d’une autre couleur pour le pompon Astuce N’hésitez pas à varier les matériaux. Sur le même principe, vous pouvez utiliser un tee-shirt que vous découperez en une grande bandelette de « fil » pour faire le pompon.

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Cuisine

La prunelle … qui s'y frotte s'y pique ! L'épine noire ne se laisse pas si facilement apprivoiser avec ses branches acérées et ses petites baies bien trop acidulées pour nos palais ! Quelques astuces culinaires permettent néanmoins d'atténuer son astringence et de révéler ses notes d'amande amère... Textes et photos : Linda Louis


je change

Sauvage & délicieux !

R

ecette pour gagner un concours de grimaces : rendez-vous à la campagne, près d’une haie champêtre ou en lisière de forêt. Repérez des arbrisseaux à l'écorce gris-brun argenté, ourlés de longues épines noires et de petites baies bleutées. Choisissez-en une assez grosse et croquez dedans... Voyez comme votre bouche se tord et vos yeux se plissent ! Le prunellier (Prunus spinosa), a priori indomptable, est la variété de prunier sauvage la plus connue – Prunus cerasifera produit des fruits rose foncé un peu plus gros. Ses fruits, abondants et facilement reconnaissables, deviennent délicieux une fois cuisinés avec du sucre, dilués dans du jus de pommes ou mis à macérer dans du vinaigre et du sel. Plus tard, en mars, les fleurs du prunellier ornent nos campagnes de jolies touches nacrées et mouchetées, annonçant le début du printemps. Contrairement à l'épine blanche – ou aubépine –, et à l'instar du merisier, l'épine noire forme ses inflorescences avant les feuilles. Elles se consomment en tisane, à condition de les récolter bien fermes, avant éclosion, sinon vous n'obtiendrez qu'un mélange de pétales qui se désagrègent. En mai, on glane les jeunes pousses flexibles et pourpres pour réaliser le fameux vin d'épines – ou trouspinette, voir recette page suivante. Soyez vigilant sur les quantités consommées, car ce délicieux breuvage étourdit très vite à cause de sa teneur – relative – en acide cyanhydrique. Vigoureux, le prunellier. Il avoisine souvent les 50 ans et produit un système racinaire en surface très puissant. Il drageonne et marcotte aussi spontanément que la ronce et, en tant qu'essence pionnière, il colonise très vite l'espace qui s'offre à lui. Avec l'aubépine, l'églantier, le cornouiller sanguin et la clématite, il forme alors une haie défensive et nourricière qui protège et fait vivre tout un petit monde en effervescence : blaireau, renard, écureuil, belette, hérisson, faisan, perdrix et autres petits oiseaux, comme la pie-grièche écorcheur qui empale les insectes qu'elle capture sur les épines de l'arbuste. Sans oublier les chenilles qui se délectent des jeunes feuilles tendres aux beaux jours. À ne pas confondre avec... Le myrtillier au port buissonnant, verdoyant et assez bas – moins de 70 cm de hauteur –, inféodé aux

Identification de Prunus spinosa (Rosacées) Arbrisseau – arbuste à multiples troncs – de 2 à 4 m de haut, comportant des rameaux à l'écorce gris-brun argenté, ponctués d'épines longues et acérées mesurant jusqu'à 4 cm. Feuilles petites, ovales, à marge dentée, vert clair à vert foncé. Fleurs petites et blanches, à cinq pétales – floraison sur les rameaux de l'année précédente. Petites baies rondes et noires de la taille d'une grosse myrtille, recouvertes de pruine bleutée, à la chair vert clair, juteuse, très acide et âpre, comportant un gros noyau. Habitat dans les bois clairs, en lisière de forêt, dans les haies champêtres et les friches. Récolte des fleurs en mars-avril, des jeunes pousses en mai et des baies à partir d'octobre et jusqu'en décembre.

zones forestières de moyenne altitude, sans épines, produisant des baies bleutées également pruineuses, mais délicieuses et sans noyau. Vertus thérapeutiques et médicinales Les boutons floraux, cueillis avant l'éclosion, et consommés en tisane – 1 c. à c. séchée pour une tasse de 250 ml – sont antispasmodiques, stimulants et laxatifs. Les prunelles, riches en tanins et en vitamine C, sont également recommandées pour les troubles de la constipation et les baisses de tonus saisonnières. Le jus, dilué dans du jus de pommes, est utilisé en gargarismes contre les affections de la bouche – gingivites, aphtes, maux de gorge... En cuisine Pour limiter l'astringence des prunelles, deux solutions s'offrent à vous : 1. Cueillez-les après les gelées ; rincez-les abondamment ; frottez-les avec un torchon pour retirer la pruine ; faites-les macérer dans du vinaigre et du sel – voir recette des pickles page suivante. Il en résulte de petites cerises très douces, aromatiques et sans aucune âpreté. 2. Faites éclater les baies dans une casserole remplie d'eau bouillante ; égouttez le jus obtenu ; mélangez-le avec du jus de pommes et du sucre ; ou passez les prunelles au moulin à légumes pour obtenir une compotée, à diluer elle aussi avec le fruit doux de votre choix – pomme, poire, banane. Si vous n'avez pas le temps de transformer toutes vos prunelles, vous pouvez les congeler en vrac dans un sachet. ■ kaizen • novembre-décembre 2015 • 75


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no 5 HORS-SÉRIE

no 5

Pour une enfance joyeuse

6 numéros + 2 hors-série

Le bonheur appartient à ceux qui l’apprennent tôt !

Tome 1 : de 0 à 6 ans

1 an (6 numéros) = 30 € 1 an + 2 hors-série = 50 €

✁ Particulier 1 abonnement 2 abonnements 3 abonnements Petit budget

Sans facture. France métropolitaine uniquement

1 an + 2 hors-série …....... + ….......

P16 an numéros P30 € P2 x 26 € P3 x 23 € P25 €

2 ans P12 numéros P53 € P2 x 49 € P3 x 45 €

Commande au numéro : 5 € par ancien numéro 1 4 5 6 7 9 10 11 12 13 14

P P P P P P P P P P P P15 P16 P17 P18 P19 P20 P21 P22 Hors-série : 12 € par hors-série HS1 (Pierre Rabhi) HS2 (La France en transition) HS3 (Comment devenir autonome) HS4 (Fêtes végétariennes au quotidien) HS5 (Pour une enfance joyeuse) HS6 (Je suis sobre et heureux-se)

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Frais de port pour les commandes au numéro : 3 € le premier magazine puis 1 € par magazine supplémentaire • 4 € par hors-série Ajoutez 2 € aux frais postaux pour une livraison hors France métropolitaine.

P50 €

Indiquez les 2 hors-série de votre choix parmi ceux déjà parus (HS1, HS2, HS3, HS4, HS5 et HS6) ou ceux à paraître (HS7 et HS8).

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Europe et DOM-TOM Autres pays

P34 € P37 € P42 €

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Bulletin à découper ou à recopier sur papier libre et à envoyer à : SARL EKO LIBRIS - Kaizen - 19, rue Martel - 75010 Paris Chèque à établir à l’ordre de SARL EKO LIBRIS


je change

NOVEMBRE [CONFÉRENCE KAIZEN] 2 novembre à 19 h / Tours (37) Conférence « Demain, quel climat ? », avec Aude Raux, Guillaume Sainteny et Isabelle La Jeunesse, animée par Pascal Greboval Université de Tours www.kaizen-magazine.com 5 au 7 novembre / Bordeaux (33) Les tribunes de la presse, 5e édition. « Dérèglement climatique : la Terre a-t-elle perdu la boule ? » Théâtre national de Bordeaux www.tribunesdelapresse.org

26 novembre à 20 h 30 / Chemillé-Melay (49) Conférence de Sophie Rabhi-Bouquet : « Prendre soin de l'humain à travers l'enfant : un enjeu pour nos sociétés » Théâtre Foirail Réservations : 02 41 46 14 64 [KAIZEN PRÉSENT & PARTENAIRE] 27 au 29 novembre / Lille (59) Salon NaturaBio, 15e édition Grand Palais www.salon-naturabio.com 01 45 56 09 09 28 et 29 novembre / Saint-Étienne (42) Salon Tatou Juste, 10e édition Parc des expositions www.tatoujuste.org • 06 52 77 56 85

[KAIZEN PRÉSENT & PARTENAIRE] 7 au 15 novembre / Paris Salon Marjolaine Parc floral de Paris - 75012 www.salon-marjolaine.com 01 45 56 09 09

29 novembre / Paris Rendez-vous du bien-être, 2e édition, par le collectif Les Sensation’elles Centre des Arts Holistiques – 75010 Inscriptions sur www.weezevent.com/ les-rendez-vous-du-bien-etre-2emeedition

10 au 15 novembre / La-Roche-surGrane (26) Forum « Un changement humain pour un changement de société » www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05

30 novembre au 6 décembre / La-Roche-sur-Grane (26) Stage « Créer son écoprojet » www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05

14 au 22 novembre / France entière Semaine de la solidarité internationale, 18e édition www.lasemaine.org

30 novembre au 11 décembre / Le Bourget (93) COP21 => Retrouvez en détail nos bons plans pour la COP21 page 72 www.cop21.gouv.fr

L’AGENDA KAIZEN 2015 NOVEMBRE-DÉCEMBRE

S U O V Z E D N E R 20 au 22 novembre / Poitiers (86) Salon Respire la vie, 14e édition Parc des expositions www.respirezlavie.com • 01 45 56 09 09 20 au 23 novembre / Chassieu (69) Salon Vivez nature, 16e édition Eurexpo Lyon www.vivez-nature.com [CONFÉRENCE KAIZEN] 23 novembre à 19 h / Paris Conférence « Demain, quel climat ? », avec Gaël Derive, Aude Raux et Emmanuel Druon, animée par Cyril Dion Goethe-Institut 17, avenue d’Iéna - 75116 Réservations : www.kaizen-magazine.com

DÉCEMBRE 2 décembre / La-Roche-sur-Grane (26) Atelier École du Colibri et pédagogie de la coopération www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05 [KAIZEN PRÉSENT] 4 et 5 décembre / Paris Université de la Terre, 6e édition Maison de l'UNESCO - 75007 www.universitedelaterre.com

4 au 6 décembre / Montpellier (34) Salon BioHarmonies Parc des expositions www.salon-bioharmonies.com 04 66 62 07 16 [KAIZEN PRÉSENT] 5 décembre / Paris Colloque « C'est possible ! », en présence de Vandana Shiva, Emmanuel Druon, Rob Hopkins... La Villette - 75019 www.lavillette.com • 01 40 03 75 75 11 au 13 décembre / Pau (64) Salon Aspholède, 20e édition Parc des expositions www.utovie.com

PASSEZ À L’ACTE ! Et si vous testiez… passer Noël autrement ? Plusieurs associations d’aide envers les plus démunis accueillent à cette période des bénévoles supplémentaires qui ont décidé de troquer la bûche et l’échange de cadeaux contre une soirée de solidarité. Voici quelques pistes pour faire la fête tous ensemble. La Fondation de France organise près de 150 Réveillons de la solidarité dans toute la France. www.fondationdefrance.org Le Secours Populaire vous propose de rejoindre l’équipe de ses Pères Noël verts qui distribuent des cadeaux aux familles les plus défavorisées. www.secourspopulaire.fr Les Petits frères des pauvres recherchent des « bénévoles de Noël » disponibles pour réveillonner avec des personnes âgées souffrant de solitude. www.petitsfreresdespauvres.fr Parmi les personnes qui vont passer Noël seules, il y a peut-être votre voisine du dessus… Sur le site de Voisins Solidaires, vous pouvez télécharger le kit de communication « Noël des voisins » qui comprend des invitations à glisser dans les boîtes aux lettres. www.voisinssolidaires.fr

4 au 6 décembre – La Roche-surForon (74) Salon Naturellia www.naturellia.com • 04 50 03 03 37

Pour partager un repas convivial avec des inconnus, tout en luttant contre le gaspillage alimentaire, pourquoi ne pas organiser ou participer à une Discosoupe de Noël ? discosoupe.org

4 au 6 décembre / Bergerac (24) Foire bio de Bergerac, 11e édition foirebiobergerac.canalblog.com

D’autres associations ont sans doute besoin de renfort pour cette période – et plus si affinités –, retrouvez-les sur www.francebenevolat.org

kaizen • novembre-décembre 2015 • 83


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