Sixième Dimension août 2008

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne - Lens - Chermignon

Montana-Randogne-Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA

NUMÉRO 23 - AOÛT 2008

SOMMAIRE

VILLAGES Les salaisons de Linda Emery page 2 Cornalin au Château de Vaas page 3 Antonie Burger

page 4

CULTURE ET SOCIÉTÉ Energies renouvelables page 5 CRANS-MONTANA Dialogue des Savoirs page 6 Du vide pour créer du lien page 7 Rêve australien à l’Eden page 8 Le cours du poisson page 9 Miriouges accessible à tous page 10 SPORTS/LOISIRS Golf: hommage des pros page 11 Course Sierre – Crans-Montana page 12

IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Paulette Berguerand, Nathalie Getz, François Maret, Laurent Missbauer, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Sixième Dimension Sàrl - Case postale 26 1977 Icogne - Tél. + Fax 027 483 31 80 info@sixieme-dimension.ch www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo AlterEgo Communication sergio@sixieme-dimension.ch Mise en page Arts graphiques Schoechli Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

L’humeur des professionnels de la nuit est plutôt sombre. Jonglant entre plaintes pour bruit et horaires réduits, ils regrettent de ne pas pouvoir offrir des nuits à la hauteur de la réputation de la station.

Une ombre sur les nuits NOCTURNE • A quoi ressemblent les nuits de la station? «L’ambiance est vraiment sympa: les gens viennent pour faire la fête. Comme ils sont en vacances et se lâchent complètement, cela crée une ambiance assez exceptionnelle». Alain, 30 ans, vit à Crans. Fêtard, il apprécie particulièrement la vie nocturne en station, même s’il a un peu levé le pied depuis quelque temps. «L’hiver, c’est vraiment super, il y a plein de monde», confirme de son côté Stéphanie, 23 ans, une autre grande adepte de sorties qui habite aussi dans la station. «Entre saisons, c’est plus calme, mais tu trouves toujours un endroit pour faire la fête». Philippe Nicolle, patron du Monk’is, a pas mal bourlingué dans les grandes villes: «On n’a vraiment pas à rougir de nos ambiances! De l’ouvrier en bleu de travail à la bourgeoise BCBG de Paris, tout le monde cohabite autour de cet esprit vacances. Et c’est ce que je trouve magique ici». L’humeur est pourtant loin d’être à la fête lorsqu’on se tourne du côté des professionnels de la nuit. «Lamentables», «pitoyables», les qualificatifs qu’ils utilisent pour décrire les nuits de Crans-Montana sont fort sombres. Mais qu’est-ce qui cause cette morosité? Une épée de Damoclès «Le problème, c’est que nous manquons d’une ligne stratégique claire sur ce que l’on veut offrir la nuit à Crans-Montana», explique l’impétueux patron du Monk’is. «Est-ce que l’on veut une station tranquille où il n’y a plus de bruit après minuit? Ou voulons-

nous proposer une vraie vie nocturne, ce qui implique d’en assumer les conséquences? C’est une réflexion que doivent mener ensemble tous les acteurs concernés». Pour rappel, ce sont les communes qui fixent les horaires des établissements.

clame Philippe Nicolle qui regrette que les acteurs de la nuit ne soient pas davantage pris au sérieux par les politiciens. «Nous sommes des petites entreprises: pour pouvoir fonctionner, nous avons besoin de voir à moyen et long terme. Aujourd’hui, je n’ai aucune

La clientèle déboule dans les discothèques à la fermeture des bars, à 2 heures du matin. Elles ont décidé de prolonger l’ouverture des bars à deux heures du matin alors qu’il y a deux ans, elles ont décidé de faire fermer les discothèques à quatre heures, au lieu de cinq. La décision est tombée peu avant le début de la saison d’hiver. «Comment voulez-vous que nous nous organisions?», s’ex-

certitude quant à ce qui m’attend l’hiver prochain. Ce n’est pas normal que nous devions vivre avec une telle épée de Damoclès au-dessus de notre tête». Deux heures pour faire du chiffre Du côté du Barocke, Mike Thomann ne cache pas que

le plaisir et l’enthousiasme d’autrefois ont fait place au découragement. «Depuis ce changement d’horaires, il n’y a aucune égalité entre les bars et les discothèques. La clientèle que nous accueillons arrive le plus souvent après la fermeture des bars, vers 2 h 15 du matin. C’est dans ces conditions que nous avons vu notre chiffre d’affaires baisser.» A ce moment-là de la nuit, de nombreuses personnes ont déjà bien arrosé leur soirée… Ce qui implique, notamment, des frais de sécurité qui viennent s’ajouter aux charges fixes déjà élevées pour faire tourner un club. Associé du Xellent Club, Jean-Grégoire d’Amman déclare payer 10’000 francs par mois rien que pour ses locaux.

Défi dans le jardin «Aménager un “jardin urbain” pour relier Crans et Montana est un défi contemporain à relever à tout prix!» Voilà ce que nous disent les architectes mandatés pour planifier le développement de notre plateau pour les prochaines Editorial d é ce n n i e s . Les espaces publics ont des missions très importantes: de nombreuses villes aujourd’hui s’en aperçoivent. Certaines disent avoir raté le coche et se remettent aujourd’hui en question. Mais pour ces cités, les possibilités d’intervention au centre sont limitées, voire impossibles. «A Crans-Montana, la situation est tout autre: ces noyaux ont poussé et ont fini par se rejoindre, la périphérie est devenue centrale», disent les architectes (lire en page 7). En décidant en juin dernier de relier les noyaux historiques par un espace à priorité piétonne réservé aux activités récréatives et au délassement, les délégués de l’Association des communes (ACCM) ont donné un signal fort: l’ACCM a commencé par être une entité sur le papier, voulue fortement par le vote populaire, voilà que la station de Crans-Montana s’apprête à inscrire sur le sol une nouvelle page de son histoire. Certes, les limites territoriales ne se sont pas encore tout à fait estompées dans les esprits entre les deux noyaux historiques. Symboliquement, ce jardin urbain permettra peut-être de relier les deux stations centenaires qui, géographiquement en tous cas, se sont rejointes pour n’en former plus qu’une seule. Danielle Emery Mayor

suite en page 2

Nouvel organigramme, nouvelle équipe. Et un fil rouge en guise d’objectif prioritaire: répondre à l’évolution des attentes des clients.

CMA fait sa révolution interne RÉORGANISATION • Qu’estce qui rend un skieur heureux? Des conditions d’enneigement géniales? Des remontées ultra-rapides? Peut-être. Mais pas seulement. L’hiver dernier, Arthur Clivaz, directeur des remontées mécaniques de Crans-Montana-Aminona, a été heureux d’entendre des clients s’enthousiasmer de leur journée de ski même lorsque l’enneigement n’était pas optimal: «Depuis une dizaine d’années, les choses ont pas mal changé, observe-t-il. Les gens ne viennent plus for-

cément pour aligner les descentes de l’ouverture à la fermeture des pistes. Ce qu’ils veulent, c’est passer une belle journée de détente. Ils réclament le beau temps, l’air pur, le paysage, un accueil souriant…» De l’avis du directeur, le ski est devenu «l’arbre qui cache la forêt de tous les besoins des clients». Des besoins auxquels il faut être à même de répondre. Et c’est précisément dans cette optique que l’entreprise a mené une réflexion qui a abouti à la mise en place d’une véritable révolution interne.

Nouveaux secteurs L’organigramme a été complètement repensé. Désormais, l’ex très consistant département technique a été scindé en trois: un département «Remontées mécaniques», chargé de la gestion des installations. Un département «Pistes» qui assure l’aménagement des pistes hiver comme été. Il inclut la sécurité, le damage, la signalisation et l’enneigement mécanique. Enfin, un département «Bâtiments», qui gère l’ensemble du parc immobilier de la société, à sa-

voir les parkings, les gares et les restaurants. Par ailleurs, un nouveau département chargé de l’exploitation des restaurants (MontBonvin, Violettes, PlaineMorte et Bar 7) sera opérationnel dès l’hiver prochain. «Les différents secteurs fonctionnent de manière indépendante mais sont tous aussi importants les uns que les autres. Cette réorganisation nous permet de répartir nos efforts sur l’ensemble des domaines inhérents à notre activité. Nous avons constaté qu’il y a aussi beaucoup d’attentes au niveau

de la signalisation, de l’aménagement des pistes et des services proposés en annexe». Nouvelles têtes De nouvelles personnes ont été désignées à la tête de chaque département: «Notre toute jeune équipe est encore en phase de rodage. Nous prenons le temps de faire un état des lieux avant de proposer les investissements qui nous paraissent nécessaires en fonction des priorités et des moyens à disposition». Des choix qui risquent de se révéler cornéliens car les moyens ne sont

pas extensibles à souhait… Mais les bons résultats de l’hiver dernier permettent à l’entreprise de respirer un peu (voir en page 11). Les mentalités et les besoins des skieurs évoluent. Avec cette nouvelle organisation, CMA espère y répondre de la manière la plus rationnelle possible. «Nous voulons qu’à la fin de la journée, nos visiteurs puissent dire: j’ai passé une excellente journée. Et qu’ils se souviennent de CransMontana comme de leur station de référence». Nathalie Getz


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