Sixième Dimension Crans-Montana - N. 53 - Août 2013

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

NUMÉRO 53 - Août 2013

SOMMAIRE CRANS-MONTANA L’ultra-luxe a le vent en poupe p. 2 Soroptimist: au secours des démunis p. 3 Archives: riche mémoire numérique p. 4 Station radar à la Plaine Morte p. 5 Pages spéciales ACCM p. 6-7

VILLAGES Cueillette des champignons p. 8 CECM: une banque épargnée par la crise p. 9 Vaas: un écrin pour le Cornalin p. 10

SPORTS & LOISIRS Redalp: VTT uniques sur le marché p. 11 Golf Ballesteros: plaisir des yeux et du jeux p. 12

IMPRESSUM

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 dem@sixieme-dimension.ch Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Christelle Magarotto, Laurent Missbauer, Igor Paratte, Sandrine Rovere, Paul Vetter, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

Crans-Montana, région riche en biodiversité Nature: Malgré la ville sur le plateau et les remontées mécaniques sur l’alpe, ainsi qu’un climat de steppe, Crans-Montana est peuplé d’un grand nombre d’espèces.

«

Si le loup s’installe dans nos contrées, c’est qu’il trouve de quoi se nourrir», sourit, non sans malice, Pascal Aymon, gardechasse du Valais central, responsable de la rive droite. «La région de Crans-Montana est propice à beaucoup d’espèces malgré la station et son climat de steppe, son exposition au soleil, poursuitil. Les différents animaux en présence sont cependant représentés par une quantité restreinte d’individus.» Pa r m i c e u x t o u t à fa i t rares aujourd’hui dans les Alpes, mais présents entre Montana et le Sanetsch: le lynx. «C’est un animal très discret. Il ne faut pas espérer le rencontrer... J’ai tout juste pu observer des traces de pas dans la neige cet hiver. À mon avis, il n’y en a qu’un seul dans la région. Deux tout au plus.» Comme le loup d’ailleurs. «En 2010, il y en avait deux dans les alentours d ’A m i n o n a . » L’u n d ’e u x causant toutefois trop de dégâts parmi les animaux de rente, il a été abattu depuis. «Si on veut observer cette espèce, le mieux est encore de se rendre à l’Ecomusée de Colombire. Sa dépouille empaillée y est exposée.» Un record suisse On dénombre également une quinzaine de cerfs entre Aminona et Loèche-lesBains. «L’an dernier, le plus gros spécimen jamais tiré par un chasseur en Suisse

a été abattu aux alentours de Mollens. Il pesait dans les 200 kilos. Ils ne sont pas faciles à voir, mais leur

nourrir. Les seconds évoluent dans deux zones: celles du Chetzeron et de la Tièche. Les troisièmes, les bou-

L’hiver, les tétras-lyres creusent des igloos dans la neige. Dérangés par les humains, ils sortent et se mettent en danger. colonie s’implante peu à peu dans les régions de Montana et de Savièse.» Chevreuils, chamois et bouquetins sont beaucoup moins rares. «Ils se comptent par centaines.» Les premiers se rencontrent jusqu’en plaine, surtout en hiver, où il descendent pour se

quetins, se déplacent plutôt à l’extérieur des forêts sous le glacier de la Plaine Morte pour les adultes, et la région d’Aminona pour les cabris et leurs mères. «Pour voir ces différents animaux, le mieux est de partir d’Aminona, de remonter le bisse jusqu’à la

Tièche pour revenir ensuite par le Petit Bonvin. De préférence le matin.» Autre spécimen non rare que signale le garde-chasse: le sanglier. Une cinquantaine de ces mammifères ont été dénombrés dans la région l’hiver dernier. «Cet animal a la particularité de doubler son effectif chaque année. Nous sommes obligés de réguler leur nombre, sinon i l s fo nt t r o p d e d é g â t s aussi bien dans les vignes que dans les alpages. Ils se rencontrent surtout dans les forêts ombragées où ils mangent des châtaignes.» Suite en page 2

EDITO

Tétras-lyres à Chetzeron Le tétras-lyre est une espèce potentiellement menacée en Suisse, et il y en a chez nous. À Chetzeron, un projet est en cours pour créer une zone de refuge. En effet, le Service des forêts et du paysage de l’Etat du Valais, en collaboration avec la Commune de Lens, la Bourgeoisie de Chermignon, la Grande Bourgeoisie de l’Ancien Lens et le triage forestier travaillent sur un projet régional de compensation à Chetzeron. Cela consiste en des coupes forestières sélectives qui permettront, dès l’automne, d’améliorer l’habitat du tétras-lyre et d’autres espèces floristiques et faunistiques devenues rares. Avez-vous déjà vu l’aigle royal voler entre le Rawyl et la Tièche? Et le faucon crécerelle qui sait faire du sur place? Et le couple de hiboux grands-ducs qui est installé dans notre région? Saviez-vous que le plus gros spécimen de cerf avait été abattu l’an dernier par un chasseur près de Mollens? Il paraît qu’un lynx a laissé des traces de pas dans la neige cet hiver… Lisez donc l’article ci-contre, et si vous cherchez à en savoir plus, par tez donc en balade avec un accompagnateur en montagne. Et cet hiver, quand nous ferons du hors-piste, rappelonsnous que nous traversons une nature fragile… Danielle Emery Mayor

Stéphane Pont, chef des communes valaisannes COMMUNES: Stéphane Pont est le président de Mollens. Il est aussi le président de la fédération qui défend les intérêts de cent trente-cinq municipalités valaisannes. Une entité dont le poids compte dans le canton.

L

a F é d é ra t i o n d e s communes valaisannes (FCV) a un nouveau chef. Depuis le mois de mai, Stéphane Pont, président de Mollens, est à la tête de cette fédération pour les quatre prochaines années. «Après huit ans dans le comité, quatre ans comme membre puis quatre ans comme vice-président, c'était un peu la suite logique», avoue Stéphane Pont. Mais pas question de prendre ce rôle à la légère. Le nouveau chef de la FCV compte défendre avec véhémence les intérêts des cent trente-cinq municipalités cotisantes, tout en s'inscrivant dans la continuité.

«La Fédération des communes valaisannes n'est pas une amicale, elle est active au niveau professionnel», souligne le président. Au fil des années, la Fédération a su se profiler et gagner en légitimité, tant auprès des communes elles-mêmes que du canton. «Nous donnons notre avis, et cet avis est pris en compte. Les services de l'Etat s'appuient sur la position officielle de la Fédération», explique Stéphane Pont. La FCV est régulièrement consultée par l'Etat du Valais, et des membres font partie de plusieurs commissions importantes au niveau cantonal. Pour être le plus

efficace possible, le comité de la Fédération des communes valaisannes mise sur la représentativité en son sein. «Il est important qu'il y ait la plus grande diversité possible, tant au niveau du genre que des idées politiques, de la situation ou encore de la région.» Enjeux sensibles Les enjeux sont nombreux pour la FCV. Des dossiers sensibles ont été empoignés l'an passé: la Lex Weber, la révision de la Loi sur l'aménagement du territoire (LAT), ou encore la mise en œuvre de la RPT2, la nouvelle répartition canton-

communes. Et c'est sans compter d'autres dossiers chauds, comme le retour des concessions, ou la troisième correction du Rhône. «Mon rôle principal est la coordination: je dois par exemple proposer des noms pour les groupes de travail, en principe des présidents de communes directement concernées», explique Stéphane Pont. Et quand toutes les communes sont d'accord sur un sujet, un avis officiel est émis. «Pour certains dossiers cependant, il sera difficile d'accorder toutes les communes. Je prends l'exemple de celui des redevances hydrauliques, il

y aura forcément différents avis. La Fédération ne pourra par conséquent pas donner de position officielle.» Pour Stéphane Pont, cette nouvelle fonction apporte un enrichissement personnel. Le contact avec les communes, la relation directe avec les autorités cantonales, autant d'éléments qui vont également être un avantage pour la Commune de Mollens, comme pour l'ensemble des communes. «La relation directe aide à faire avancer les choses et crée des opportunités». Le président de la FCV veut s'inscrire dans la continuité. Sa vision et sa stratégie ne changeront que

peu par rapport à l'ancienne présidente, Marianne Maret. «Je veux entretenir et renforcer les liens avec l'Etat du Valais. Parfois, il est clair que nous s o m m e s e n d é s a cco r d avec le Canton, mais il ne faut surtout pas entrer en conflit. Il faut s'assurer que nous puissions être toujours consultés dans les démarches. Il faut être présent pour mieux se défendre.» Mais le nouveau président ne va pas s'arrêter là. «J'aimerais également renforcer les liens avec les acteurs touristiques et économiques de notre canton.» Katrine Briguet


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