Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA
NUMÉRO 56 - Février 2014
SOMMAIRE CRANS-MONTANA Bénévole, un job enrichissant p. 2 Haltes gourmandes sur les pistes p. 3 Part belle aux piétons à Montana p. 4 Bridge: bravoure et technique p. 5 Jean-Philippe Rochat, Swiss-Ski p. 6
SOCIETE Jeunes gens: engagez-vous!
p. 7
VILLAGES Destin d'excellence pour Bearpark et Lagger p. 8 Label Sierre Grand Cru p. 9 Maryline Python, tisserande p. 10
SPORTS & LOISIRS Tous à la grand-messe du Cirque blanc! p. 11 Randonnée: évasion sur les hauts p. 12
IMPRESSUM
Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 dem@sixieme-dimension.ch Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Sophie Dorsaz, Laurent Missbauer, Igor Paratte, Paul Vetter. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Schoechli Impression & Communication Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch
Bouger pour rester en forme à tout âge
EDITO
Engagezvous!
QUALITÉ DE VIE: Cours de gym, exercices spécifiques, aides à domiciles: de nombreux services sont proposés aux aînés.
«
Etes-vous intéressés par l’équilibre?» C’est la petite annonce publiée dans la presse par Anne-Gabrielle Mittaz Hager en 2009. L’objet du travail de Master qu’entreprenait alors la chercheuse de Chermignon s’intitulait: «Activités physiques et chutes chez les personnes âgées». Soixante-six volontaires se sont présentés. Ces gens sont venus chez un physiothérapeute pour témoigner de leurs progrès. Ainsi avance la recherche. Une recherche qui, au final, a été valorisée par le prix Leenards qui encourage des projets de recherche sur la qualité de vie et la prise en charge des personnes âgées. Le prix remis cet automne récompense AnneGabrielle Mittaz Hager et ses confrères Nicolas Mathieu et Roger Hilfiker, de la filière physiothérapie de la HES-SO Valais de Loèche-les-Bains. Anne-Gabrielle Mittaz Hager a enseigné la gymnastique aux personnes âgées durant cinq ans, la population des seniors ne lui était donc pas inconnue. «Je trouvais les programmes d’exercices un peu minimalistes et réducteurs. Si on veut retrouver les acquis perdus, on doit stimuler les patients et ne pas les sous-exploiter». C’est donc parti pour l’établissement d’un nouveau programme d’exercices à pratiquer à domicile pour les personnes de 65 ans et plus. Mais comment savoir si les gens pratiquent correctement? En les regardant faire.
Des volontaires En 2011, elle va plus loin et réalise un DVD présentant les exercices. C’est ce travail
existe entre l’assurance sur ses jambes et la qualité de vie. Les gens qui ont fait ces exercices et qui tombent moins
«Les gens qui font ces exercices tombent moins souvent et gagnent en qualité de vie.» qui a été récompensé par la fondation vaudoise. D’ici la fin de l’année, le projet pilote sera terminé, et il aura la forme d’une tablette réalisée avec une étudiante en informatique. Cet outil, qui ne sera pas en vente libre, sera remis avec un enseignement de la part d’un physiothérapeute. «Un lien
disent qu’ils ont amélioré leur qualité de vie. Les seniors sont considérés comme des gens capables de se prendre en charge», conclut la chercheuse. Avec Pro Senectute Sur le territoire des communes d e C ra n s - M o nta n a , P ro
Senectute est très active pour les seniors, que ce soit dans l’encadrement social ou dans l’organisation de très nombreux cours. Deux assistantes sociales formées et une en cours de formation interviennent dans les six communes. À la demande de la personne âgée elle-même (la plupart du temps) ou de son entourage, elles aident à l’établissement d’un budget, elles renseignent sur les droits auxquels elles peuvent prétendre en matière de caisse-maladie, ou d’allocation pour impotence. Ces services sont gratuits et confidentiels. Suite en page 2
Cent quatre-vingts bénévoles s'activeront pour le bon déroulement des courses de Coupe du monde de ski alpin début mars (voir page 12). Dans un autre registre, le Centre médico-social peut compter dans notre région sur nonante bénévoles prêts à livrer des repas, faire la lecture à des personnes malvoyantes, transporter des gens chez le médecin ou ailleurs (page 2). «Engagezvous», disent les autorités aux jeunes qu'ils accueillent chaque année pour fêter leur entrée dans le monde de la citoyenneté active (page 7). Quand on feuillette ce journal, on se rend compte que beaucoup de choses se réalisent chez nous, et souvent grâce au don de soi. «Il faut apprendre dès l'enfance à donner de son temps, en adhérant à des sociétés, des clubs, des associations; c'est un tel parcours qui m'a incitée un jour à entrer en politique», me disait récemment une élue de la région, inquiète de la diminution du nombre de personnes qui s'engagent bénévolement pour la collectivité. L'occasion de s'engager, de partager, de mieux se connaître, elle se présentera justement le 23 mai, lors de la Fête des voisins (voir ci-dessous). Une fête qui est souvent un début pour réaliser des projets communs. D'ici là, profitez des idées de sorties et rencontres que nous avons développées dans ce journal. Nous, à la rédaction, avons eu grand plaisir à ces rencontres! Danielle Emery Mayor
Se rencontrer pour mieux vivre ensemble INTÉGRATION: Que diriez-vous de rencontrer vos voisins, le vendredi 23 mai 2014? Crans-Montana, à l’initiative de la Commission jeunesse et intégration, initie l’organisation locale de la «Fête des voisins» dans nos six communes.
L
e concept de Fête des voisins est né à Paris en 1990, il a gagné de nombreux pays depuis: en 2013, seize millions de participants dans le monde y ont pris part dans trente-six nations différentes. Mieux vivre ensemble, renforcer les liens de proximité: les buts du départ n’ont pas changé. Les six communes de Crans-Montana vont donc rejoindre la Fête, incitant leurs habitants à se rencontrer. «La Commission jeunesse et intégration propose, pour un soir, de freiner le rythme, d’aller créer ou renforcer les liens avec ses voisins, explique Florence Salamin De Ieso,
déléguée à la jeunesse et intégration. Le principe est simple: il suffit de l’impulsion d’un ou de plusieurs voisins pour lancer les invitations. Le jour de la fête, tout le monde participe à la convivialité en apportant quelque chose à boire ou à manger.» Est-on arrivé à un tel point qu’il faille, dans nos régions, se fixer de tels rendez-vous pour connaître ses voisins? «Dans les villages, ces liens demeurent encore plus ou moins forts; il y a, par endroits, des fêtes de quartier. Mais en station le risque d’être seul est plus grand, constate Florence Salamin De Ieso. Notre idée est de faire appel
aux sociétés locales, aux groupements d’animation et Commissions sociales pour donner l’impulsion et soutenir l’ACCM dans l’organisation de la fête; nous aimerions aussi l’implication en station des concierges d’immeuble.» La date – le 23 mai 2014 – est identique pour tous les pays. Traditionnellement, un kit pour les organisateurs est prévu. Il pourrait être mis à disposition au magasin du village et en quelques points en station, il contiendrait notamment des ballons et les t-shirts «Fête des voisins». Florence Salamin De Ieso espère que des partenaires accepteront d’offrir une
bouteille de vin pour le kit. Cours de langue et soirée citoyenne Toujours dans l’esprit d’intégration, la commission ad hoc et Florence Salamin De Ieso préparent la mise sur pied de cours de français pour les personnes migrantes dès le mois de septembre, au sein de deux classes, dans un premier temps. Actuellement les étrangers qui s’installent chez nous doivent se tourner vers Sierre pour apprendre le français, mais ces cours sont complets. Une autre action s’est concrétisée en novembre 2013, avec l’organisation
d’une «Soirée citoyenne». Celle-ci permet de rassembler tous les jeunes qui ont 18 ans, âge auquel on a le droit de vote au niveau municipal, cantonal et fédéral, pour poursuivre la cérémonie officielle qui a lieu dans les communes respectives. Ce concept sera reconduit cette année, en espérant que les six communes acceptent de jouer le jeu. Au niveau du district, un nouveau programme d’intégration auquel CransMontana adhère prévoit d ’e n ga ge r u n d é l é g u é régional à l’intégration; pour notre région, c’est Céline Duc Clivaz qui est la répondante à
l’intégration; quant à Florence Salamin De Ieso, elle a vu son temps de travail augmenté de 10% pour développer cette partie de sa mission: «L’intégration sociale fait partie désormais des actions que nous mettons sur pied, en plus des actions menées auprès de la jeunesse des six communes.» Danielle Emery Mayor
Nota bene: Toute personne qui est intéressée à organiser la Fête des voisins chez elle le 23 mai 2014 est invitée à contacter la déléguée à la jeunesse au 079 938 87 88.
Crans-Montana
Numéro 56 • Février 2014 •
page 2
Bénévole, un job enrichissant
Voici le Momiji!
PRO SOCIO: De nombreuses personnes donnent de leur temps bénévolement. Par exemple en livrant des repas à domicile.
RESTAURATION: La Marquise abrite désormais un restaurant japonais.
«
On peut apporter quelque chose de grand avec pas grand-chose!» Corinne Epiney vit à Ollon, elle livre des repas au domicile de deux personnes une fois par semaine. «Cela me prend peu de temps, je vais chercher le plateau de la veille, je passe prendre le repas du jour puis l'apporte. À 11 h 30, je suis de retour chez moi.» Corinne Epiney fait partie des nonante bénévoles que compte le Centre médicosocial de Sierre sur les six communes de Crans-Montana (il y en a environ deux cents sur l'ensemble du district). «Il y a seize mille repas chauds qui sont livrés sur vos six communes», indique la responsable du service Huguette Spiess. Ces bénévoles livrent des repas, transportent des personnes, apportent des aides ponctuelles diverses, il y a même un lecteur qui se déplace pour lire livres ou journaux. «La prestation
bénévole est organisée lorsque ni la famille, ni l'entourage ne peuvent rendre ces services.» Des services qui tissent un lien social dont le bénévole tire profit aussi: «Donner de son temps aux autres est important, note Huguette Spiess, tous ceux qui le font témoignent de leur enrichissement.» Profil du bénévole On imagine que le profil type du bénévole est une personne à la retraite. S'il y en a (beaucoup de golfeurs de Crans-Montana, note Huguette Spiess), des jeunes donnent aussi de leur temps, comme Corinne Epiney. Dans beaucoup de villages et hameaux, où le guichet postal a disparu, où l'épicerie a mis la clé sous la porte, les occasions de rencontrer du monde deviennent rares pour ceux qui ne vivent pas la «transhumance» quotidienne vers leur lieu de travail. L'entraide spontanée
diminue, faute de temps, faute de se rencontrer. Parfois, une jambe cassée, un retour d'hospitalisation ou juste les soucis de l'âge font que l'on ne peut préparer son repas: «En cas de besoin, pour un dépannage, nous pouvons en 24 heures organiser la livraison d'un repas», indique Huguette Spiess. Les repas sont préparés par l'EMS de Lens, le Centre valaisan de pneumologie ou encore
l'Hôpital de Sierre. La personne visitée paie le repas au prix de CHF 12.90, avec la garantie d'un repas chaud, équilibré, et le plaisir de rencontrer le sourire de quelqu'un qui vient lui souhaiter un bon appétit. Danielle Emery Mayor
Nota bene: Service des repas à domicile, du lundi au vendredi au 027 455 51 51.
Et si vous deveniez bénévoles? Le nombre de bénévoles ne diminue pas forcément, constate Huguette Spiess, ce sont les demandes qui augmentent. Et le CMS cherche activement de nouvelles personnes. «Nous organisons un entretien au départ, le nouveau bénévole est accompagné au début.» Il faut disposer d'une voiture (le bénévole reçoit un défraiement pour ses déplacements), avoir un peu de temps libre (au moins une fois par semaine ou tous les quinze jours), de la souplesse dans l'organisation, s'engager sur le moyen et long terme. Intéressé? Contactez le CMS au 027 455 51 51 ou huguette.spiess@sierre.ch DEM
Moratoire hôtelier: prolongation ZONES RÉSERVÉES • Pour rester compétitif, CransMontana doit conserver et développer une hôtellerie viable et de qualité. S’il reste 2000 lits hôteliers en 2013, 3500 ont été perdus depuis 1985. Les communes de l’ACCM souhaitent soutenir financièrement la revalorisation des structures d’hébergement hôtelières contre des garanties d’exploitations proportionnelles à l’aide consentie. C’est dans ce but qu’elles ont décrété
en janvier 2011 des zones réservées «hôtels» permettant d’empêcher la réaffectation des hôtels existants en résidences principales ou secondaires. La durée de cette mesure est de deux ans et échoit fin janvier 2014. Elle a ainsi été prolongée en décembre par les assemblées primaires de cinq communes, alors que celle de Chermignon le refusait. D’une durée maximale de trois ans, cette prolongation sera abrogée dès l’entrée en vigueur de nouvelles législations communales en
préparation. Celles-ci visent d’une part à soutenir les infrastructures d’hébergement et, d’autre part, à introduire une taxe de remplacement sur l’occupation des résidences secondaires. La préparation de ces réglementations est confiée à une commission intercommunale présidée par le conseiller communal de Montana Pascal Rey. Entre janvier 2014 et l’entrée en vigueur de ces nouvelles directives, des hôtels pourront en principe changer d'affectation
sur la seule commune de Chermignon et dans le cadre des plus restrictifs de la future loi sur les résidences secondaires. Ce sont ainsi de nouveaux lits hôteliers qui disparaîtraient et les places de travail qui les accompagnent, mettant ainsi en péril le fonctionnement prospère de l'ensemble des hôtels, au grand regret des communes de l’ACCM qui souhaitent maintenir une hôtellerie viable et de qualité à Crans-Montana et des emplois sur le Haut-Plateau.
«
Momiji, Japanese Food Fusion». Telle est la nouvelle enseigne qui figure sur la devanture du bâtiment La Marquise, à l’entrée de Crans, à proximité de l’Etang Long. Elle a été ouverte à la fin du mois de novembre par Sébastien Brun et son épouse japonaise Mari. «Avec ce nouveau restaurant, notre objectif est de faire découvrir une cuisine japonaise accessible à tout un chacun», explique Sébastien Brun qui est au bénéfice de plus de vingt ans d’expérience de cuisinier, puis de chef de cuisine, aussi bien au Japon, qu’en Suisse, notamment à l’hôtel des TroisCouronnes à Vevey. «Beaucoup pensent à tort que la restauration japonaise est avant tout synonyme de poisson cru. Avec mon épouse, nous entendons montrer qu’il s’agit en fait d’une cuisine beaucoup plus étoffée. Il suffit de goûter notre bœuf laqué au gingembre accompagné de shitaké, un champignon typiquement japonais, pour s’en convaincre. Il en va de même pour le mochi glacé, un dessert typiquement japonais où la glace est enrobée d’une fine pellicule de riz», détaille Sébastien Brun.
L’expérience qu’il a accumulée aussi bien en Europe qu’en Asie le prédispose par ailleurs à allier les saveurs de l’Extrême-Orient à celles de l’Occident. «C’est le cas par exemple de nos raviolis japonais que je marie au foie gras», relève Sébastien Brun qui avoue beaucoup apprécier le fait d’exercer sa profession à CransMontana, une station où il était déjà venu à plusieurs reprises, que ce soit pour le ski ou pour le Caprices Festival. «Ce qui est bien à Crans-Montana, c’est qu’il y a de nombreuses animations, non seulement l’hiver, mais également l’été. J’apprécie par ailleurs le caractère cosmopolite de la clientèle et le grand choix de restaurants proposant des cuisines de nombreux horizons», ajoutet-il. Et lorsqu’on lui demande son avis sur l’Edo, le restaurant japonais de Bluche, sa réponse fuse: «Nos deux restaurants sont complémentaires. L’Edo propose une cuisine japonaise plus classique, alors que nous mettons l’accent sur une cuisine japonaise plus moderne, d’où notre enseigne de Momiji, Japanese Food Fusion.» Laurent Missbauer
Sébastien Brun et son épouse japonaise Mari sont à la tête du nouveau restaurant japonais situé à proximité de l’Etang Long.
Bouger pour rester en forme à tout âge (suite) «Nous privilégions l’autonomie. Si la personne peut se rendre à notre bureau, il est bien qu’elle le fasse», relève Jean-Pierre Lugon, directeur de Pro Senectute Valais.
«Notre credo: on fait faire, on fait avec puis on fait pour». Les craintes liées à l’entrée en EMS sont aussi évoquées: «On informe les gens sur leurs droits et leurs devoirs,
INFOS PRATIQUES URGENCES - ACCIDENTS MALADIES Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Garde médicale (centrale des appels) Garde des pharmacies et dentistes Vétérinaire
117 118 144 145 140 1414 1415 143 147 027 486 87 60 0900 144 033* 0900 558 143* 027 480 23 45
PHARMACIES LENS Pharmacie de Lens
027 483 43 00
CRANS-MONTANA Des Alpes Amavita Bagnoud Du Centre Internationale Pharma Crans
027 481 24 20 058 851 30 50 027 481 28 28 027 481 24 18 027 481 27 36
TAXIS Taxi Michel Taxi Bonvin Taxi Bruttin Taxi Dussex Taxi Central Taxi Jacky Taxi Poncic
027 481 71 71 027 481 51 51 027 481 58 58 027 481 33 74 027 481 19 19 027 481 53 65 027 481 94 94
A Auto-Taxi 027 481 85 85 Taxi Dolt 027 481 27 27 SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01 Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46 Europcar Garage Continental 027 481 51 51 Go Routair 079 422 29 85
HOPITAUX SIERRE Hôpital régional
027 603 70 00
SION Hôpital régional
027 603 40 00
CLINIQUE BERNOISE Montana
027 485 51 21
CLINIQUE GENEVOISE Montana
027 485 61 11
CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81 CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00
GARDERIES D’ENFANTS/UAPE CRANS-MONTANA Fleurs des Champs Petits Montagnards
027 481 23 67 076 424 70 76
CHERMIGNON Martelles
027 480 49 46
CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE
027 455 51 51
INFO TOURISTIQUE Centrale d’information
0848 22 10 12
* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min
sur qui va financer le placement. La plupart des seniors ne savent pas comment ça marche», ajoute-t-il. Des aides financières sont également accordées aux plus démunis, après analyse de leur situation. «Cela va du coup de main à l’accompagnement à long terme, si la personne a besoin de soins à domicile. Nous ne proposons pas seulement de l’information», observe Magali Ruff, assistante sociale au service de la consultation sociale chez Pro Senectute. Outre la consultation, au bureau de Sierre (avenue GénéralGuisan 19), Pro Senectute organise une multitude de cours dans nos régions pour les 60 ans et plus. Trois cents activités sont répertoriées dans le riche catalogue de l’organisation et sur le site internet www.vs.prosenectute.ch. Sur l’ensemble du canton, ils sont sept cents, les bénévoles à être formés et soutenus par Pro Senectute. Dans notre région, relevons les groupes de rencontre à Chermignon, Montana-Crans, Montana-Village et Lens, les conférences sur des thèmes concernant le troisième âge comme «Arthrose, arthrite, ostéoporose et vie quotidienne», les cours de gymnastique à Chermignon, Crans-Montana, Flanthey, Icogne, Lens, Montana-
Village, Ollon et Randogne. Il y a aussi l’activité «marche douce» à Chermignon, constituée en un groupe joliment baptisé «Les Vagabonds». Les mêmes pratiquent d’ailleurs la raquette à neige. Ceci pour ne souligner que les activités sur notre territoire. Il y en a des dizaines d’autres dans la région et notamment en plaine. Les seniors étrangers Les bénévoles du cru tissent leur réseau. «C’est très important, car les professionnels que nous sommes sont peu présents sur les cours», admet Jean-Pierre Lugon. Chaque leçon coûte 5 francs. «Les gens âgés de la région ont leur propre réseau. Mais comment aider et encadrer les personnes qui viennent vieillir dans les régions touristiques? C’est une question qu’on ne se posait pas quand elles ne venaient qu’une semaine à Noël», s’interroge JeanPierre Lugon.
Pour les soins aux personnes âgées, le Centre médico-social (CMS) met à disposition son équipe de professionnels bien rodés dans la prestation d’aide et de soins à domicile. Ce sont des infirmières, des aides familiales, des auxiliaires de santé, des assistantes sociales, des assistantes en santé et soins communautaires (vingt-cinq professionnels pour notre région) qui travaillent tous les jours de l’année dans le but de maintenir les seniors le plus longtemps possible à domicile. Maintien à domicile Dans le cadre du maintien à domicile, le CMS met à disposition les moyens auxiliaires nécessaires ainsi qu’un système d’appel pour la sécurité à domicile. Il y a les soins des professionnels, mais le CMS peut aussi compter sur nonante bénévoles actifs pour la livraison de repas à domicile,
les transports ou simplement pour tenir compagnie à des personnes seules. «Souvent, nous intervenons quand, pour l’entourage, la barque est pleine. Car le maintien à domicile se fait d’abord avec les proches. Il ne faut pas hésiter à appeler pour un renseignement. On se penche sur ces situations», explique Isabelle Pralong, directrice adjointe du CMS de Sierre. Le CMS est également actif en matière de promotion du bienvieillir chez soi. Toute personne âgée qui en fait la demande peut bénéficier d’une visite préventive gratuite à domicile. Celle-ci consiste en une évaluation globale de la situation personnelle par une infirmière spécialisée. Sonia Bellemare
Nota bene: Pro Senectute 027 / 455 26 28. Centre médico-social: 027 / 455 51 51.
Des activités proposées par les communes De leur côté, nos six communes proposent toutes des activités à leurs aînés: chacune organise chaque année un repas ou une journée récréative pour ses seniors. Plusieurs le font à Noël, mais des variantes avec sortie ont lieu, comme à Chermignon, Icogne, Lens et Randogne. Dans chaque commune, les personnes du troisième âge peuvent trouver de quoi pratiquer un sport: marche et raquette à Chermignon (avec Pro Senectute), pétanque à Mollens et à Randogne, gymnastique à Icogne, Montana, Randogne et Ollon et Chermignon (par Pro Senectute également). Il vaut la SB peine de s’informer en appelant son administration communale.
Numéro 56 • Février 2014 •
BRè VES VOITURES DE COLLECTION Ambassadeur de CransMontana, Harold Primat a aménagé à Crans un espace muséal qui abrite plusieurs voitures de collection dont l’Aston Martin avec laquelle il avait terminé 6 e aux 24 Heures du Mans en 2010. Cet espace pourrait accueillir à l’avenir des réceptions liées ou non au monde de la compétition. On se rappelle qu’Harold Primat avait organisé sur le Haut-Plateau plusieurs événements avec Pescarolo Sport et Aston Martin Racing, deux des écuries avec lesquelles il avait couru en endurance.
• THES DANSANTS Les thés dansants se poursuivent en 2014. Prochain rendez-vous le 9 mars, puis le 6 avril (sous réserve de modification). Salle paroissiale du Scandia, de 14 h à 18 h, entrée libre. www.lesoffsdecransmontana.ch • L'OCCITANE AU ROYAL L'hôtel abrite depuis cet hiver un nouveau Spa de la célèbre marque L’Occitane en Provence, le premier du genre en Suisse. • L'OURS: N O U VE A U DÉCOR La salle à manger du restaurant gastronomique de L’Ours a été entièrement remise au goût du jour pour le plus grand bonheur de son chef étoilé, Franck Reynaud. • KJUS C’est à Crans qu’a été ouvert l’an passé le premier «Kjus Store» au monde. Aménagé chez Alex Sports, il a été inauguré par Lara Gut, Didier Cuche et Lasse Kjus lequel a donné son nom à cette marque de vêtements haut de gamme. La marque habille depuis plusieurs années tout le staff de l’European Masters et l’un de ses ambassadeurs est Didier Cuche, nommé membre à vie du Golf Club Crans-sur-Sierre après avoir remporté sur la Piste nationale le dernier Super-G de sa carrière. Lara Gut, ambassadrice elle aussi de Kjus, sera l’une des vedettes des épreuves de Coupe du monde de CransMontana les 1 er et 2 mars prochains.
page 3
Crans-Montana
Haltes gourmandes sur les pistes SKI ET RESTAURATION: Le domaine skiable de Crans-Montana regorge de bonnes adresses où il fait bon s’arrêter manger. Gros plan sur celles qui se trouvent un peu à l’écart des pistes les plus fréquentées.
«
Crans-Montana, petit paradis sur terre servi sur un plateau d’argent où traditions, nature et modernisme se côtoient en harmonie.» Cette phrase, qui figure à la page 3 de la nouvelle brochure de CransMontana Tourisme et Congrès (CMTC), décrit parfaitement les différentes facettes du HautPlateau et résume également très bien les différents types de buvettes et restaurants de son domaine skiable. «Traditions, nature et modernisme» Avec les «traditions», on pense aux spécialités valaisannes (raclette, viande séchée, fondues…) proposées dans pratiquement chacune des vingttrois adresses mentionnées dans le dépliant hivernal des remontées mécaniques de Crans-Montana Aminona (CMA). Quant au qualificatif «nature», il s’applique avant tout aux cabanes isolées telles que celles de La Tièche et de Chez Mattia où l’on se trouve à mille lieues de l’agitation de la station, alors que le «modernisme» va comme un gant aux restaurants de Chetzeron et de la PlaineMorte. Il arrive même qu’un seul
La cabane Chez Mattia, un petit paradis caché derrière l’arrivée du téléski des Verdets. établissement réunisse les trois ingrédients «traditions, nature et modernisme». C’est le cas du
Aucune prétention d’exhaustivité Comment traiter en un seul article l’incroyable richesse des 23 restaurants du domaine skiable de CMA? En effectuant un choix, celui de mettre en avant des adresses quelque peu à l’écart des pistes les plus courues. Partant du principe que la renommée des restaurants proches des installations et des axes bien fréquentés n’était plus à faire, nous avons privilégié des structures de petite taille ou moins faciles d’accès. C’est le cas de la Cabane de La Tièche, réputée pour ses tartes maison et accessible depuis la croix située au milieu de la piste de luge d’Aminona, du Relais de Colombire, situé lui aussi dans le secteur d’Aminona, ou de Chez Mattia, cachée derrière l’arrivée du téléski des Verdets. Cela ne veut pas dire que les autres adresses ne valent pas le détour. Bien au contraire! Cet article, qui n’a pas la prétention d’être exhaustif, est en fait une invitation à découvrir chacun des 23 restaurants répertoriés sur la carte hivernale de CMA. Tous ont en effet des atouts qui leur sont propres et pas seulement La Cabane des Violettes, avec sa carte élaborée par le chef étoilé Franck Reynaud, ou l’auberge de Pépinet, avec ses délicieuses LM tartiflettes.
Relais de Colombire. Situé en pleine nature, il se distingue par une architecture très moderne et des mets traditionnels: macaronis du hameau, polenta à la montagnarde et tarte aux myrtilles pour n’en citer que trois. Il faut savoir que la polenta n’est pas exclusivement tessinoise mais qu’on la trouve également dans le nord de l’Italie et en Valais. Variations de polenta Une galette de polenta gratinée au fromage figure d’ailleurs sur la carte de la cabane Chez Mattia qui, outre les alcools typiquement valaisans comme l’abricotine et la williamine, propose un «framboisello maison» qui est aux framboises ce que le limoncello est au citron! La cabane des Taules, sur la piste de la Toula, entre les secteurs des Violettes et d’Aminona, sert
elle aussi de la polenta et cela plutôt deux fois qu’une avec ses variantes polenta-fromage et polenta-goulasch. Vous pouvez également y déguster une excellente raclette. La cabane Chez Erwin propose pour sa part une «raclette d’alpage», ainsi que différentes planchettes: «valaisanne», «viande séchée», «saucisse sèche», «tomme»… Il est même possible d’y déguster des meringues à la crème de Gruyère et le «Chocolat des Copines» avec rhum, pain d’épices et caramel! Chez Erwin fait partie des adresses préférées de Jean-Philippe Rochat, le vice-président de la Fédération suisse de ski: «J’aime beaucoup Chetzeron, avec son architecture moderne, son magnifique panorama et sa cuisine remarquable, mais j’apprécie également “Chez
Erwin” avec sa sympathique terrasse et sa restauration simple mais de qualité.» Les traditions, la nature et le modernisme évoqués aussi bien au début de cet article qu’à la page 3 de la brochure de CMT sont en effet souvent plébiscités. Manger à 3000 m avec une vue imprenable On notera enfin que la nouvelle brochure de CMT comporte en son milieu un magnifique panorama à 180° avec, au premier plan, le restaurant de la Plaine-Morte où, selon le site de CMA, «vous vivrez une expérience inoubliable: celle de manger à 3000 mètres d’altitude avec une vue imprenable sur un paysage qui va du Simplon au Mont-Blanc!» Laurent Missbauer
«Les enfants sont nos clients de demain» CMA: Olivier Pouhier est le nouveau responsable des restaurants du secteur Violettes. Il évoque plusieurs nouveautés aux Violettes et à la Plaine-Morte.
L
a restauration en altitude fait partie intégrante des activités de la société de remontées mécaniques CransMontana Aminona (CMA) qui a nommé l’année passée Olivier Pouhier au poste de responsable des restaurants du secteur Violettes. À la tête aussi bien des restaurants de la Plaine-Morte et des Violettes, que du self-service et du Bar 7, cet ancien chef de cuisine (notamment à l’hôtel du Golf et à l’Aïda), évoque les nouveautés de cet hiver. «Etant donné que les enfants sont nos clients de demain, nous avons préparé des mets qui leur sont spécialement destinés, explique Olivier Pouhier. À la PlaineMorte, nous leur proposons trois plats au choix et un dessert pour
la modique somme de 15 francs. Aux Violettes, ils ont en revanche le choix entre des pâtes, sauce tomate ou bolognaise, un saumon poêlé meunière ou un petit hamburger de filet de bœuf pour des prix allant de 12 à 18 francs.» «Un autre atout des Violettes, ajoute-t-il, c’est le self-service où nous avons un très bon pizzaiolo. Sinon, nos mets valaisans, par exemple les assiettes de viande séchée et les croûtes au fromage, demeurent des valeurs sûres, aussi bien au restaurant des Violettes qu’à celui de la Plaine-Morte. Ce dernier vise également les non-skieurs qui ne paient que 25 francs le trajet aller-retour et qui reçoivent en outre un bon de consommation
de 10 francs à faire valoir aussi bien à La Plaine-Morte qu’aux Violettes ou au Bar 7.» Au chapitre des autres nouveautés, on relèvera que la carte du restaurant des Violettes comprend désormais une nage de loup de mer au lait de coco ainsi que deux hamburgers, l’un au filet de bœuf et l’autre au foie gras. «J’ajouterai encore que 95% de nos desserts sont faits maison, à commencer par le moelleux au chocolat et nos délicieuses tartes. Parmi ces dernières, c’est celle aux myrtilles qui rencontre le plus de succès. Et pas seulement auprès des enfants», conclut Olivier Pouhier. Laurent Missbauer
Olivier Pouhier, sur la terrasse des Violettes.
Crans-Montana
Numéro 56 • Février 2014 •
page 4
La part belle aux piétons à Montana AVENUE DE LA GARE: Dans l’année à venir, l’avenue de Gare va entrer dans une phase de mutation. Fin janvier, un jury a sélectionné le nouveau visage de ce qui est un peu la Porte d’Entrée de Montana!
L
e changement, c’est pour bientôt. En automne 2014, les travaux autour de l’avenue de la Gare pourront débuter. «J’y tiens beaucoup!», souligne Yves Klinger, conseiller communal à Randogne, qui a pris ce dossier à bras le corps. Pour le patron de l’Hôtel du Lac, les actes parlent mieux que les mots. Voici une année, il a tenu à repartir de zéro. «C’était la meilleure façon de faire repartir la machine, sinon cela traîne», continue Yves Klinger. D’emblée, dans la réflexion sur les changements à opérer, notre conseiller communal a voulu associer tout le monde. Les magasins de la rue, ses habitants, la Clinique bernoise se sont retrouvés consultés autour de la table. «Il est important de voir les gens, de discuter avec eux. En plus, j’ai eu un constant soutien du Conseil communal», se réjouit Yves Klinger. Trois millions investis La tempête de cerveaux a encore mobilisé l’architecte
Pierre-Antoine Masserey de Sierre et le bureau Transportplan. De cette phase consultative est né un cahier des charges avalisé à l’unanimité par les divers partenaires. Le projet approuvé, il a été envoyé à cinq bureaux d’architectes qui effectuent un travail sur mandat. Le verdict d’un jury, composé par les partenaires déjà cités, a dû tomber fin janvier 2014. Il n’en demeure pas moins une ligne directrice précise qui a été présentée, un mois plus tôt, en assemblée primaire. Les axes et les détails ont justifié, sous les applaudissements des personnes présentes, les trois millions que coûteront les travaux. S’il reste évidemment des zones de parking devant La Poste, la BCVs ou l'Office du tourisme, certaines seront supprimées. Ceci afin de conférer à cette place le sens premier du mot! «Il s’agit d’une place ensoleillée qui a une vue magnifique», relève Yves Klinger. Un endroit qui fera la part belle
de la circulation et, à chaque fois, cela se décidera avec les commerçants comme les résidents. Le revêtement au sol éliminera les pavés, qui gênent le déplacement des personnes handicapées. Des bornes pour vélos électriques seront également installées.
En fonction des saisons, la route qui parcourt l'avenue de la Gare sera soit ouverte, soit autorisée aux ayants-droit, parfois fermée au trafic automobile. aux piétons. En fonction des saisons, la route qui parcourt
l’avenue de la Gare sera ouverte, autorisée aux ayants-
droit ou fermée au trafic. Les événements dicteront l’agenda
Soigner l'entrée en station De façon générale, on encouragera les conducteurs à emprunter la route du Clovelli et à se garer dans le nouveau parking sous la Coop (relié par un escalator à l'avenue de la Gare). Cette Porte d’Entrée de la station du côté de Montana, la Commune de Randogne entend particulièrement la soigner. Une fois le cap des deux mises à l’enquête passé, les chamboulements pourront commencer. Ceuxci pourront avoir d’autres retombées, comme l’éventuel déménagement des bureaux de l'Office du tourisme. Un autre projet dans l’air…. Joël Cerutti
La saga des Violettes
Un retour aux sources
REMONTÉES MÉCANIQUES: Une saga inimaginable de nos jours a précédé l'inauguration de la télécabine des Violettes.
SOIRÉE CARITATIVE: Ambassadeur de Suisse à New York, François Barras est le nouveau président de La Nuit des Neiges.
J
eudi 30 janvier 1964, à la télécabine des Violettes, il y a plus d’officiels que de neige pour son inauguration. Qu’importe! Cette fraîche installation couronne trois ans d’une sacrée opiniâtreté. Car voici à peine trente-six mois, seule une carrière existait en ces lieux. Aucune route n’y conduisait. «On partait vraiment de zéro», résume un des pionniers de l’époque, l’architecte Gilbert Strobino. Et voilà qu’une cinquantaine de cabines assurent un débit de cinq cents personnes à l’heure et permettent de s’élever de 1500 mètres à 2200 mètres. Elle met à portée de skis les alpages de Pépinet et la cabane des Violettes. Sans parler d’un restaurant au concept révolutionnaire pour l’époque: on a vue sur la cuisine… Etape vers le glacier Dans un article-fleuve publié par la Feuille d’Avis du Valais le 31 janvier, le journaliste F.-Gérard Gessler flatte un complexe «qui n’est pas une fin en soi mais bel est bien la première étape de la liaison du plateau de CransMontana au Glacier de la PlaineMorte». On ne saurait mieux l’écrire… En octobre 2013, Pierre Amoos anticipe sur l’anniversaire marquant les cinquante ans des Violettes. Il réunit les «anciens» qui ont les souvenirs vivaces. Une bonne vingtaine de personnes se retrouvent, les anecdotes fusent. On se rappelle de ce comité d’initiative qui a cru aux Violettes dès 1961: Emile Pralong, Georges Berclaz, JeanPierre Clivaz, Paul Grosclaude, Edouard Clivaz, Henri Amoos,
ou Jean-Marie Ellenberger. Qu’ils soient présidents ou vice-président de Randogne, directeur de Sanatorium, président de bourgeoisie, directeur d’exploitation ou architecte, ils ont pu compter sur la fougue des jeunes de l’époque pour vendre des actions à 1020 francs chacune. Ils paient de leur personne, sortent très tardivement des caves. Mais la récolte paie, le capital de 1,25 million constitué! Restaurant sans électricité En février 1962 déjà s’ouvre une partie de l’exploitation. C’est là que se concentrent des aventures inimaginables un demi-siècle plus tard. Le restaurant des Violettes fonctionne sans électricité. Son responsable, Maurice Clivaz qui restera quarante-cinq ans à la tête de l’établissement - se débrouille avec les moyens du bord. Des chaufferettes apportent ce qu’elles peuvent… Surtout la condensation génère une telle couche de glace qu’il faudra l’enlever au marteau-
piqueur durant une semaine! C’est par hélicoptère que l’on bétonne la dalle spéciale où sont fixés les câbles porteurs. Sur la Plaine-Morte, l’appareil qui produit le béton est fixé, par filets, sous l’engin volant. Un ouvrier s’y retrouve accidentellement accroché et s’offre, sans le vouloir, un voyage dans les airs. «Pas trop perturbé par cet incident, il a alors frappé à la porte de l’hélicoptère dès son arrivée au sol des Violettes et a demandé au pilote: "Monsieur, est-ce que je peux remonter?"…», lit-on dans une plaquette publiée quelques années plus tard. Gilbert Strobino, en 1964, rédige même un poème lu durant l’inauguration: «Vous pourrez y voir aussi / Quelques marmottes qui, par leur cri / N’annonceront pas l’approche d’un ennemi / Mais bien la vôtre, celle d’un ami / Voir les Violettes et y revenir.» Depuis, des millions d’amis sont revenus skier sous les yeux de générations de marmottes. Joël Cerutti
Voici un demi-siècle, la télécabine des Violettes était officiellement inaugurée.
E
vénement majeur de la saison d’hiver de CransMontana, La Nuit des Neiges, dont la 31e édition aura lieu au Régent le samedi 22 février, est une soirée de gala de bienfaisance qui a été créée en 1983 par François Barras en collaboration avec la princesse Marcella Borghese. Après avoir été présidée pendant 15 ans par Linda Barras, La Nuit des Neiges aura cette année un nouveau président en la personne de l’ambassadeur François Barras qui est consul général de Suisse à New York et qui effectue ainsi un retour aux sources. François Barras, pourquoi avoir accepté la présidence de La Nuit des Neiges? Bien que j’habite à des milliers de kilomètres de CransMontana, je suis toujours très attaché au Haut-Plateau. Ainsi, lorsque le comité de La Nuit des Neiges m’a demandé de succéder à Linda Barras, j’ai accepté de reprendre le flambeau. Qu’implique l’organisation de La Nuit des Neiges? Beaucoup de travail qui, fort heureusement, est effectué par une équipe très bien rodée. Je pense avant tout au viceprésident Jean-François Emery, à la trésorière Nathalie Lamon et à la secrétaire générale Marina Mayor. Il faut savoir que La Nuit des Neiges verse chaque année plus de 120 000 francs à deux œuvres caritatives, l’une internationale et l’autre valaisanne. Cette année, il s’agit de la «Fondation Bambi» qui améliore le quotidien des
François Barras, président de la Nuit des Neiges qu'il a fondée en 1983. enfants les plus démunis en Colombie et de «Pars pas» qui est active dans la prévention des suicides. Qui peut participer? Toute personne qui s’acquitte d’une place à 500 francs, somme qui comprend l’apéritif, le repas de gala préparé par Franck Reynaud et l’animation musicale assurée par les Gipsy Kings. Tout comme cela avait déjà été le cas pour la 25e édition, ce sera la halle de tennis du Régent qui sera aménagée afin d’accueillir le plus grand nombre de participants et récolter ainsi le plus de fonds. Le maître mot de la soirée sera à nouveau la solidarité… Oui, le but de La Nuit des Neiges est d’allier une belle soirée à un geste de solidarité qui, en 30 ans, nous a permis de verser plus de 3,5 millions de francs à
des œuvres caritatives. La soirée réunit des personnes qui sont en vacances, qui vivent bien et qui n’oublient pas pour autant de penser à ceux que la vie n’a pas gâtés. C’est notamment cet élan de solidarité qui a séduit Stéphane Bern, maître de cérémonie de cette soirée de gala depuis plusieurs années. «Un monde dans lequel une personne souffre moins est un monde meilleur.» Cette maxime figure sur une carte que j’ai reçue d’un ami ayant longtemps travaillé pour Caritas et que j’ai placée sur mon bureau. Elle m’accompagne quotidiennement dans mon travail de diplomate et exprime à merveille la solidarité et la mission qui sont celles de La Nuit des Neiges depuis 31 ans. Propos recueilis par Laurent Missbauer
Nota bene: www.nuitdesneiges.ch
Numéro 56 • Février 2014 •
page 5
Crans-Montana
Bravoure et technique
«Retour à la vie»
BRIDGE: Le tournoi de bridge de Crans-Montana revit grâce à deux aficionadas qui organisent un festival international en mars.
LIVRE: D’anciennes déportées françaises ont été accueillies et soignées en Suisse romande, notamment à Crans-Montana.
Q
uand elle a joué au bridge pour la première fois, Omar Sharif était dans la salle. C’était au Liban où elle est née. Zeina MarchettiniJeanbart a le bridge dans la peau depuis son adolescence. Aussi, habituée de Crans-Montana, elle s’est désolée de la disparition de la Semaine internationale de bridge. Avec son amie Laura Tuor, elles ont organisé au printemps 2013 un premier tournoi qui a connu un tel succès que l’on a refusé des inscriptions. «Ce serait trop dommage que CransMontana perde sa tradition du bridge. Alors on a organisé ce tournoi hors-saison, dans ce que nous voyons comme le seul endroit possible pour faire un grand tournoi d’hiver.» Elle aime le bridge, elle aime CransMontana: Zeina MarchettiniJeanbart a décidé de marier les deux! Tournoi à l’Hôtel du Parc La manifestation avait été organisée au Grand Hôtel du Parc, qui héberge à présent le siège du club et qui sera le théâtre du tournoi des 29 et 30 mars 2014. Le 28 mars, c’est le champion de France, professeur agréé de la Fédération française de bridge Nicolas Déchelette qui donnera une journée de perfectionnement de 10 h 30 à 17 h. Pour les deux jours de tournoi, cent soixante joueurs sont
attendus. L’hébergement est prévu au Grand Hôtel du Parc, qui propose un tarif spécial pour les participants. Durant le tournoi, on a le droit de «kibbitzer» (regarder par-dessus l’épaule des joueurs). «On apprend beaucoup à regarder les bons joueurs». Le bridge est très présent dans la littérature policière: Agatha Christie («Cartes sur table»), Stanislas-André Steeman, («L'assassin habite au 21»), Gilbert Picard, («Le neuf de la poisse») et quelques Sherlock Holmes mettent en scène ce jeu pour gens bien élevés. «On reconnaît l’éducation des gens à la table, que ce soit de la salle à manger ou de bridge», affirme Madame Marchettini-Jeanbart. Des cours de bridge «Beaucoup de personnes jouent au bridge en dilettante à CransMontana, voilà pourquoi il y a maintenant un club actif, qui fera prochainement partie de la Fédération suisse. Le Valais a des clubs très forts. Monthey en est un», note Zeina MarchettiniJeanbart. Pour pratiquer le bridge, il faut prendre des cours: «Cela fait fonctionner le cerveau, alors c’est un investissement pour la retraite», sourit-elle. Tout en ajoutant qu’un peu plus de femmes que d’hommes pratiquent ce jeu de cartes. Ce printemps, Zeina MarchettiniJeanbart prendra officiellement
C
Zeina Marchettini-Jeanbart se passionne pour le bridge et pour Crans-Montana: «Ce serait dommage de ne pas marier les deux!» ses fonctions de présidente du club de bridge de CransMontana, des mains de Gérard Allier. Elle compte bien organiser des cours, pour adultes et pour les adolescents. «Au bridge, ce sont la bravoure et la technique qui comptent, ce n’est pas un jeu de chance». Les joueurs doivent apprendre par cœur les annonces. Puis c’est une question de pratique. Zeina fait du bridge et son mari Piero pratique le golf. Elle s’amuse: «Il faut quatre heures pour chacune des activités. D’ailleurs certains clubs à Genève les organisent en même temps». Sonia Bellemare
Nota bene: Renseignements et inscriptions: adelaide@sunrise.ch et 022 735 87 59.
Des sacs signés Dechamby CRÉATIVITÉ: Caroline Dechamby vole d'une expression artistique à l'autre. Elle vient de créer des sacs et de dessiner une montre.
C
aroline Dechamby est un tourbillon blond, distingué, volubile et charmant. Toutes ces caractéristiques se sont mêlées dans cet ancien mannequin qui crée comme elle respire. À la rue du Prado à CransMontana, elle s’est choisi un écrin, une longue galerie chaleureuse, dont la plus belle pièce, au sud, donne sur les montagnes. C’est là, dans la lumière folle d’un matin froid, qu’elle nous présente sa nouvelle passion: la peinture avec un microscope, sur des cadrans de montres de luxe. Peindre comme on photographie Mais avant de poursuivre, arrêt sur image. La jeune Hollandaise est à Paris pour trois ans. Elle est mannequin, fréquente le photographe Jean-Loup Sieff, porte pour un instant les plus beaux vêtements du monde. «Mais ce n’était pas assez, je voulais créer moi-même. J’ai pensé un moment à devenir photographe, mais je me suis dirigée vers la peinture. J’ai ensuite peint comme on photographie». L’artiste est inspirée par Magritte, dont elle aime le surréalisme et l’humour. Dessiner dès l'enfance Enfant déjà, elle aimait dessiner. Dès l’âge de sept ans, elle dessine à perdre haleine. Elle se diagnostique hyperactive. «Si on focalise l’hyperactivité, on peut
devenir fort dans un domaine. Mes parents m’ont toujours laissé faire. On fait des choses qu’on ne se croyait pas capable de faire». Caroline Dechamby a emprunté son nom d’artiste au village vaudois où ses parents l’emmenaient en vacances. C’est ainsi qu’elle a connu la Suisse. Passant de Verbier à CransMontana, puis portant son choix sur ce Haut-Plateau qu’elle chérit. Après son divorce, vogue la galère: «Je devais me débrouiller toute seule. Je devais vivre de mon art. Je suis poussée vers un but que j’ignore. Mais tant que je ne l’aurai pas atteint, je serai invulnérable». Premier amour de Caroline, la peinture. Ce sera l’huile sur toile, sur laquelle l’artiste se met en scène. Toutes ses pièces portent
Caroline Dechamby, devant sa boutique de la rue du Prado à Crans-Montana, avec l’un de ses grands sacs à main.
son image, en deux ou en trois dimensions, de dos en salopette. «Vous me voyez de dos, je me tourne vers mon travail et le contemple, c'est une sorte de méditation». Une autre source d'inspiration L’autre amour est récent: Caroline fait depuis un an de beaux sacs à main. Comme l’objet est éminemment personnel et féminin, il ne pouvait qu’intéresser l’artiste. Elle en dessine le modèle, le motif selon ses propres critères de ce que doit être un sac confortable et pratique. Ses sacs coûtent 1500 francs ou 1900 francs. On peut y ajouter un porte-monnaie assorti pour 450 francs. Pour le moment, la ligne «Audace» se décline en quatre motifs différents. Enfin, sa dernière passion en date est la création d’une montre dans laquelle la haute joaillerie rejoint la peinture, le tout dans le concept de la mise en scène. Elle a dessiné toute la montre. Le cadran est peint par ses soins sous un microscope. Ainsi, chaque montre est unique. «Je trouve très intéressant, en tant que femme, de créer une montre avec une sensibilité féminine pour d'autres femmes». Sonia Bellemare
Nota bene: www.caroline-dechamby.com
e 17 août 1945, elles ont fondu en larmes devant une chemise neuve, une trousse de toilette et une autre de couture. Deux femmes, parmi la vingtaine qui arrivent de l’horreur pour goûter à un certain paradis. Elles se prénomment Françoise, Francine, Hélène ou Ida. Toutes ont été des résistantes contre l’occupant nazi en France. Arrêtées, maltraitées, humiliées, elles ont survécu à leur déportation vers Ravensbrück, le plus grand camp de concentration pour femmes. La Suisse, qui a une certaine conduite morale à se refaire, finance le séjour et souvent l’hospitalisation de ces ex-détenues. Neuf maisons accueillent dans tout le pays ces rescapées. Dans la région de Crans-Montana, jusqu’en mars 1947, toutes viendront soigner leur tuberculose. Elles séjournent d’abord à la pension Mont-Paisible. Puis, en novembre 1945, elles déménagent à la Villa Astoria. Appel à la solidarité Le 14 août 1945, le Journal de Sierre publie un appel à la solidarité. Les fonds n’ont pas encore été versés par le Don suisse aux victimes de la guerre. Dans les placards du Mont-Paisible, il n’y a rien pour nourrir les futures pensionnaires! Alors que l’époque est encore aux tickets de rationnement, toute la région se mobilise. En quinze jours, 600 kilos de vivres sont acheminés à Montana. Le journaliste André Marcel examine les alentours du Mont-Paisible. «Et puis le
L’ouvrage «Retour à la vie» raconte comment d’anciennes déportées françaises ont été accueillies en Suisse romande. paysage… Toute la douceur de la terre et du ciel apporte une consolation à ces femmes qui pendant des années n’ont connu que la dureté de la nature et la bestialité des hommes.» Au début de leur séjour à CransMontana, certaines, fortement affectées dans leur santé, devront garder encore le lit durant des mois. D’autres seront invitées par des familles, des groupes de femmes viennent leur rendre visite. Elles s’initient à l’art de la raclette, finissent quand même par aller voir le Cervin. Une pensionnaire, Francine, passe son Bac à Montana. En janvier 1946, elles subissent aussi le tremblement de terre qui secoue tout le Valais. «Il y a eu 100 secousses, témoigne Françoise, les sapins basculaient en tous sens (…). Le Père Cournol a sorti du bon vin et de la viande séchée pour réconforter tout le monde.» Mariage à Montana Des idylles se nouent, des mariages se célèbrent. Et il faut
avoir une sacrée volonté pour franchir tous les obstacles levés par une administration française dépassée par les événements. Les noces de Denise Morin et Louis Pons peuvent se célébrer en avril 1946 à Montana-Vermala. Deux jours avant l’heureux événement, il faut encore passer une quinzaine de téléphones pour débloquer la situation auprès des diverses instances officielles. Cette union ne laisse pas insensible Eric Monnier, co-auteur de «Retour à la vie»: «Même un athée ne peut qu’être frappé que ce mariage retardé pour des raisons administratives soit célébré religieusement le vendredi qui suit Pâques, entre deux êtres ayant approché de si près la mort et dont l’union peut s’assimiler à une résurrection.» Joël Cerutti
Nota bene: «Retour à la vie» d’Eric Monnier et Brigitte Exchaquet-Monnier - Editions Alphil (2013) – 412 pages.
Littérature au sommet CULTURE: L'APACH Academy organise, en mars, des rencontres littéraires. Mais pas seulement.
«
Une pléiade d'écrivains suisses et français seront là: Pierre Assouline, Philippe Caubère, Claude Arnaud, Olivier Barrot, Jacques Henrik, Camille Laurens, Philippe Forest, Catherine Robbe-Grillet, Anne Silvie Sprenger, Frédéric Vitoux et Urs Widmer», annonce le Prof. Robert Kopp, à la tête de ces rencontres littéraires dont le thème est «Ecrire sa vie». «Une occasion unique de rencontrer, dans un cadre amical et détendu, quelques-uns des auteurs qui comptent, et de leur poser les questions qui vous brûlent les lèvres.» Les deux tables rondes feront dialoguer public et écrivains. Littérature et musique Diffuser largement l'offre culturelle des six communes pour mieux la faire connaître, susciter des rencontres tout en animant Crans-Montana: c'est l'ambition de l'APACH Academy. Ses efforts visent les habitants de la région et touristes en vacances, mais ont également pour but d’attirer de nouveaux touristes des pays dont proviennent les artistes. «Nous organisons cette année deux moments forts: le premier du 9 au 16 mars, le second du 12 au 27 juillet.»
En mars, outre les rencontres littéraires, il y aura des concerts avec un orchestre composé de jeunes musiciens espagnols (ils viennent à Crans-Montana pour préparer des concerts et les répétitions au Régent seront ouvertes au public). Des concerts seront organisés à Martelles (Chermignon), à la Fondation Arnaud (Lens) et ailleurs. Concerts aussi, en juillet, avec des jeunes qui viendront pour un camp musical à Crans-Montana depuis l'Argentine. Puis il y aura des musiciens hollandais qui viennent chez nous en vue de préparer un CD. Citons encore les masters classes de jazz fusion et de danse contemporaine, les ateliers de théâtre, la nouvelle édition du concours d'illustration... Orchestres, chœurs et fanfares de la région seront invités aussi. Ce sera l'occasion de grands rendez-vous au Régent, les 18 et 25 juillet, de 18 h à minuit. «Les communes de Crans-Montana et l'Office du tourisme ont fait un effort extraordinaire pour que nous puissions organiser cela au Centre de congrès», se réjouit Pierre Perrenoud. «De notre côté nous allons promouvoir la station à l'étranger par des programmes combinant offre culturelle et
loisirs sportifs.» Le programme de l'APACH Academy prévoit aussi une exposition de photographes japonais qui interprètent notre région à travers leur vision asiatique. Elle aura lieu à CransMontana et à Zurich. Un lieu: M4 Au centre de tout cela, il y a un lieu: M4. Comme Mountain, Music, Museum, and More... À la rue Centrale No 1, un espace permet à chacun de venir se rencontrer et se renseigner sur l'offre culturelle de la région. Il suffit de passer la porte. «Nous avons un foisonnement d'activités culturelles plus ou moins coordonnées et peu connues, souvent elles disparaissent dans l'océan des manifestations qui inonde la station pendant les hautes saisons. L'APACH Academy a l'ambition de les faire mieux connaître.» Danielle Emery Mayor
Nota bene: Rencontres littéraires au sommet, 14 et 15 mars, de 15 h à 18 h, Hôtel Royal. Programme détaillé sur www.apachacademy.ch
Crans-Montana
Numéro 56 • Février 2014 •
«Une importance capitale»
B R è V E S
SKI: Selon le vice-président de Swiss-Ski, le bon déroulement des épreuves des 1er et 2 mars sera capital dans l’optique d’une éventuelle organisation des Championnats du monde de ski d’ici 2029.
C
rans-Montana est de retour sur la scène mondiale. La nouvelle piste du Mont-Lachaux accueillera en effet le 1er mars une descente de la Coupe du monde féminine avant d’être le théâtre le lendemain du Super Combiné (voir page 11). L’avocat lausannois JeanPhilippe Rochat, vice-président de la Fédération suisse de ski et habitué de la station – il y séjourne régulièrement depuis 1985 et son fils Marc, membre de l’équipe nationale de ski, fait partie des ambassadeurs de Crans-Montana – évoque les enjeux de ces deux épreuves. Quelle est l’importance de ces deux épreuves de Coupe du monde? Elle est primordiale pour le positionnement de la destination sur la carte mondiale du ski de compétition. Crans-Montana a demandé à être désignée en juillet, lors de l’assemblée des délégués de Swiss-Ski, en qualité de station suisse candidate à l’organisation des Championnats du monde à l’horizon 2029. Dans l’optique de cette désignation, il est essentiel que les épreuves des 1er et 2 mars soient couronnées de succès. L’échéance de 2029 paraît très éloignée… C’est un fait, mais les Cham-
pionnats du monde de ski ont lieu tous les deux ans et se dérouleront dans notre pays à St-Moritz en 2017, après avoir déjà eu lieu à St-Moritz en 2003 et à Crans-Montana en 1987. Un tournus doit être respecté entre les nations et il est peu probable que la Suisse les obtienne avant 2029. Quel est le potentiel de Crans-Montana avec ses deux pistes FIS? Il est excellent, mais la station ne doit pas s’endormir sur ses lauriers. Il serait faux de penser que le plus dur a été réalisé avec la mise en service de la nouvelle piste du MontLachaux. Il faut désormais continuer à améliorer les infrastructures en aménageant notamment le stade de slalom, son éclairage et l’enneigement mécanique. Ces améliorations sont essentielles pour que les compétitions de Coupe du monde y soient organisées de façon récurrente.
Jean-Philippe Rochat, vice-président de Swiss-Ski, se réjouit que Crans-Montana ait à nouveau des objectifs sportifs ambitieux.
Quelle est la réputation de Crans-Montana dans le Cirque blanc? Elle est historiquement e xc e l l e n t e e t r e p o s e pour beaucoup sur les Championnats du monde de 1987 qui avaient été un succès. Ceux-ci ont toutefois eu lieu il y a vingt-sept ans et, pendant ce temps, les stations
concurrentes ont poursuivi leur développement. Les athlètes apprécient de venir sur le Haut-Plateau et la FIS a besoin de destinations de prestige comme Cortina d’Ampezzo, Courchevel, StMoritz ou Crans-Montana. Outre les infrastructures pour les compétitions, il est cependant indispensable que
les infrastructures hôtelières suivent également. Que vous inspire l’évolution de CransMontana? Je me réjouis que CransMontana ait à nouveau des objectifs ambitieux en matière de sports d’hiver. À mes yeux, l’évolution qualitative reste
cependant un peu trop lente. Le Haut-Plateau a tout pour bien faire mais il faut désormais une vision stratégique claire afin d’améliorer l’accueil, la qualité des infrastructures et les compétences mises à disposition. Propos recueillis par Laurent Missbauer
Sport Palace: un concept innovateur TOURISME: Le Sport Palace et le Fame’us Bar à la route des Mélèzes imaginent le tourisme de demain. Des lieux destinés avant tout à une clientèle jeune et sportive.
L
e moins que l’on puisse dire, c’est que tant le Sport Palace que le Fame’us Bar portent très bien leurs noms. Les parois du bar et les portes des vingt-quatre appartements du Sport Palace, une résidence qui répond à un concept innovateur et qui s’adresse avant tout à une clientèle jeune et sportive, comprennent en effet des posters de sportifs qui, pour la plupart, sont des ambassadeurs de Crans-Montana. Plusieurs d’entre eux, à commencer par le pilote automobile Harold Primat, qui a participé à huit reprises aux
24 Heures du Mans, le patineur de l’extrême Derek Wedge ou Marc Rochat, membre de l’équipe nationale de ski alpin, étaient d’ailleurs présents lors de l’inauguration du 13 décembre. Il en allait de même pour Cyril Neri, triple vainqueur de l’Xtreme de Verbier, Fabien Rohrer, double champion du monde de snowboard, et Mat Rebeaud, champion du monde et pionnier du motocross freestyle. Les célébrités, c’est vous! Si Mat Rebeaud n’est pas ambassadeur de Crans-
Jean-Daniel Clivaz (à g.) et Harold Primat au Fame’us Bar.
Montana, il séjourne néanmoins régulièrement sur le Haut-Plateau et fréquente notamment le bar Amadeus de Jean-Daniel Clivaz que l’on retrouve au Sport Palace en tant que gérant associé à trois autres partenaires: «Suite au frein économique lié à l’initiative Weber, le Sport Palace pourrait bien faire office de pionnier dans l’approche du tourisme de demain avec son concept de résidence de lits chauds», note Jean-Daniel Clivaz avant de poser avec Harold Primat devant le portrait géant de ce dernier au Fame’us Bar. Au sujet de ce bar, on relèvera que son appellation est une contraction de «fame» et de «us» qui signifient respectivement «la gloire» et «nous» en anglais. Et l’association phonétique de ces mots débouche sur l’adjectif «famous», à comprendre ici comme «famous people», à savoir les célébrités. Son site internet indique d’ailleurs que «le Fame’us Bar, avec sa piscine, sa bonne musique, ses cocktails savoureux, ses tapas délicieuses, sa clientèle sympa et heureuse, est l’endroit idéal pour faire la fête. Venez le découvrir par vousmême… Fame’us, c’est vous!» Un peu plus loin, on peut encore lire ce qui suit: «La clientèle des appartements peut choisir entre un nettoyage
journalier ou hebdomadaire. Et si un service de repas peut être effectué sur demande, nous proposons un petit-déjeuner sur le pouce: un sandwich, un fruit, un jus et une barre de céréales, le tout servi dans un petit sachet que vous pourrez prendre à votre appartement ou sur les pistes. Enfin, notre réseau wifi vous permet de vous connecter à partir de votre smartphone ou tablette. Quant
à notre zone câblée, elle vous permet d’accéder à internet à travers les ordinateurs mis à votre disposition, ce qui vous permettra de poster vos photos sur Facebook ou de contacter votre famille et vos amis pour leur dire que tout va bien!» Laurent Missbauer
Nota bene: www.sport-palace.ch
R E N D E Z - V O U S S TAT I O N 8 - 9 février 12, 19, 26 février 14 - 15 février 14 - 16 février 14, 21 février 22 février 23 février 26 février 1 - 2 mars 1, 2, 4 mars 4 mars 4 mars 8 mars 12 mars 14 - 15 mars 13 - 16 mars 15 mars 22 mars 29 - 30 mars 5 avril 6 avril 6 avril 11 - 19 avril 20 avril 20 avril
page 6
Trophée du Mont-Lachaux, course de ski Fête en famille au Snow Island, 14 h 30 – 16 h 30 Rallye du goût de la Tièche, 15 h – 18 h Starhouse events presents Ratatouille Crans-Montana, Lee Broz Voice Ice Disco, Ycoor, 17 h 30 – 22 h La Nuit des Neiges, soirée de gala caritative, Le Régent Grand-Prix Crans-Montana juniors Conférence de J.-Claude Pont, fondateur de Sierre - Zinal, Bibliothèque, 19 h 30 Coupe du monde FIS Dames, ski alpin Starhouse Events presents Ratatouille Crans-Montana, Vic Vergeat live guitar & voice Carnaval Les pti’monstres, Ycoor dès 14 h Ice Disco, Ycoor, 17 h 30 – 22 h Concert classique, avec Carole Rey et David Rey, solistes, 20 h 15 chapelle St-Christophe Fête en famille au Snow Island, 14 h 30 – 16 h 30 Rencontres littéraires au sommet, avec des écrivains suisses et français, Hôtel Royal, 14 h 30 à 18 h. Momentum Ski Festival Rallye du goût de la Tièche 10e Défi des Faverges, ski-alpinisme Festival international de bridge, Grand Hôtel du Parc Concert annuel de la fanfare Echo des Bois, 20 h 15 Le Régent Ouverture de la pêche, Etang-Long Amicale challenge, Parcours Ballesteros Caprices Festival Pâques animations pour les enfants, Ycoor 14 h – 17 h Chasse aux œufs à ski, Jardin des neiges du Signal
JOURNEE NATIONALE DES TULIPES Le Club Soroptimist de Crans-Montana participe à cette journée les 7 et 8 mars prochains. Les Soroptimist suisses cette année recueillent des fonds en faveur de l'Association suisse de paysannes et des femmes rurales: «Les paysannes suisses et les femmes rurales sont des personnes qui s'engagent, agissant de façon créative et innovatrice. Mais elle sont souvent confrontées à des nouvelles exigences et des conditions de vie difficiles. En raison du manque de reconnaissance de leurs multiples activités, elles se retrouvent souvent seules en cas de coup du sort. Dans le cadre de notre engagement dans le programme "Eau et nourriture", il nous paraît important de reconnaître et soutenir l'agriculture familiale et le travail des paysannes et des femmes rurales par un projet commun.» Un point de vente sera installé à Crans, un second à Montana.
• BIBI SNOW ISLAND CransMontana Tourisme et Congrès (CMTC) propose de faire la fête en famille avec Bibi au Snow Island (driving range): 12 février: Luge chrono, concours de vitesse. 19 février: Course de luge des stars de cartoons. 26 février: Olympic Games of Crans-Montana. 12 mars: Bibi la mascotte fait son cirque avec Pif le clown. Ces évènements ont lieu de 14 h 30 à 16 h 30, goûter offert. • PAT R I M O I N E S U I SS E Ratés ou remarquables? Telle est l’une des questions que Patrimoine Suisse, organisation active dans le domaine de la préservation du patrimoine bâti, évoque dans un guide de 120 pages consacré aux «plus beaux bâtiments de 1960 à 1975». Jadis controversés, ces bâtiments sont aujourd’hui réhabilités. Plusieurs d’entre eux se trouvent à CransMontana, c’est le cas du chalet-jumbo Les Mischabels et du Crans Ambassador. www.patrimoinesuisse.ch/1960-75 • SOUPER DE SOUTIEN Les inscriptions au souper de soutien en faveur du mouvement juniors du FC Crans-Montana sont ouvertes jusqu'au 28 février (079 310 84 31). La soirée aura lieu le 15 mars au Summer Camp à 20 h. L'animation sera assurée par le comique Samir Alic. Prix: 100 francs par personne. Tombola avec magnifiques lots, fin de soirée dansante avec DJ's. • SIERRE - ZINAL Mercredi 26 février, Jean-Claude Pont, fondateur de la course Sierre-Zinal et auteur de «Courir dans une cathédrale» donnera une conférence à la Bibliothèque de CransMontana à 19 h 30. Entrée libre.
Numéro 56 • Février 2014 •
page 7
Société
«Engagez-vous!» disent les autorités CIVISME: Les six communes de Crans-Montana attachent une attention toute particulière à la réception de jeunes nouveaux citoyens. Leurs présidents en profitent pour délivrer un message de civisme et dialoguer avec ceux désormais en âge de voter.
«
J’ai passé une belle soirée, dit Charlotte Zanoni, qui a participé à la rencontre des nouveaux citoyens de la Commune de Randogne. J’ai apprécié les cadeaux et fait connaissance avec plusieurs contemporains que je n’avais pas eu l’occasion de côtoyer», ajoute la jeune femme qui habite en station. Celle qui, désormais, a le droit de vote au niveau fédéral, cantonal et communal, a bien sûr ce soir-là écouté les discours des autorités de Randogne. «Mais je n’ai pas attendu cette cérémonie pour prendre conscience de mes devoirs et de mon rôle de citoyenne.» David Crettol a lui aussi participé à la soirée: «C'était vraiment sympa, je garde un excellent souvenir. Comme la commune de Randogne est divisée en plusieurs villages, nous ne nous connaissons pas tous. C'est désormais chose faite, dit le jeune homme qui habite Loc. J'ai eu le sentiment d'être un adulte, notamment côtoyant le président, une occasion qui
ne se présente pas tous les jours... J'ai pris conscience, ce soir-là, qu'il fallait que je sorte un peu de la sphère de papa et maman. Je me suis senti citoyen à part entière.» La soirée des promotions civiques compte pour les jeunes qui y sont conviés. Elle est importante aussi pour les autorités communales: «Nous attachons beaucoup d'importance à cette cérémonie», clament d'une seule voix les six présidents. Dialogue avec les jeunes «À Mollens, nous réunissons les nouveaux jeunes citoyens et les personnes qui se sont installées durant la dernière année. C'est, je crois, une bonne vision du partage et de l'intégration», estime Stéphane Pont. «À Chermignon, où le Conseil in corpore est accompagné du juge, vice-juge et de membres du Parlement cantonal, nous invitons généralement Uli Windisch pour un exposé sur la démocratie suisse», indique Jean-Claude Savoy. À Randogne, Nicolas Féraud
Au niveau communal, puis régional Les dates des cérémonies diffèrent, mais restent concentrées au début et à la fin d'une année. Chermignon opte pour décembre pour «sa proximité avec les fêtes de fin d'année et parce que les jeunes ont davantage de disponibilités»; Randogne planifie les réjouissances entre la mi-février et la mi-mars, alors qu'Icogne préfère plutôt le printemps. Montana et Lens viennent pour leur part de changer de stratégie. «Jusqu'en 2013, les promotions civiques se déroulaient à l'occasion de la fête des aînés, un samedi de fin d'avril, précise Claude-Gérard Lamon, le président de Montana. Dans ce contexte partagé, les jeunes n'avaient pas vraiment l'occasion de faire connaissance avec les autorités. Nous organiserons donc désormais les promotions civiques la veille de la fête des aînés». Même son de cloche du côté de son homologue lensard David Bagnoud: «Nous avons dissocié la fête des aînés et les promotions civiques pour que les jeunes puissent focaliser l'attention. La soirée des jeunes – programmée mi-janvier – se termine d'ailleurs souvent à des heures avancées...». En novembre 2013 a eu lieu la première fois une rencontre au niveau régional, à l’initiative de la Commission jeunesse et intégration de l’Association des Communes de Crans-Montana et de sa déléguée Florence Salamin De Ieso. L’idée sera reconduite CRAB cette année.
remettre à tous les jeunes une liste complète, avec coordonnées, des membres de leur classe d'âge, confirme Jean-Claude Savoy. Libre à eux, ensuite, de fonder ou non une classe officielle de contemporains. Nous nous permettons également de les orienter vers la déléguée à la jeunesse de l'ACCM pour une aide éventuelle».
C'était une première en novembre 2013: les jeunes nouveaux citoyens étaient invités à une soirée supra communale, à l'initiative de la Commission jeunesse et intégration de l'ACCM. Le but: leur proposer une soirée festive pour se retrouver, beaucoup s'étant perdus de vue depuis l'école obligatoire. insiste sur «le dialogue avec les jeunes». «C'est, dit-il, une occasion unique de parler de leurs préoccupations». C l a u d e - G é ra rd L a m o n , président de Montana, va encore plus loin. Il parle «d'une entrée à la vie politique et d'un “rituel” de passage à la vie adulte, surtout pour les jeunes filles ou les garçons qui n'ont pas accompli leur service militaire». Forte fréquentation Ces soirées sont globalement bien fréquentées. Preuve que les jeunes adultes vouent un intérêt certain à la chose publique. Cela s'observe surtout dans les villages, à plus forte raison montagnards, par opposition aux communes citadines.
Ce soir-là, les autorités accueillent les jeunes citoyens en leur offrant un cadeau. Et pas uniquement parce que ce sont des électeurs en puissance... «À Icogne, nous leur remettons un livre, un diplôme et un cadeau différent à chaque promotion», re l ève E r i c Ka m e r z i n . «L'incontournable livre est assorti d'un bon d'achat à faire valoir auprès des commerçants de Lens et de Crans-Montana», enchaîne David Bagnoud. À Chermignon, le Conseil profite de la présence d'Uli Windisch pour distribuer son ouvrage «Chermignon, lutte des clans, lutte des classes». «Mais les jeunes reçoivent aussi des entrées au cinéma ou au Caprices Festival, voire même des cartes iTunes
selon les années», énumère Jean-Claude Savoy. Montana a offert des bons pour le domaine skiable de CransMontana. Sans oublier, bien sûr, un livre sur l'histoire de la destination. À Mollens, les néo-citoyens héritent d'une médaille-souvenir, d'un livre et d'un bon pour un parcours dans les arbres à CransMontana. À Randogne, on favorise la culture locale: les jeunes héritent d'un billet pour la soirée du samedi au Caprices Festival, mais aussi de CD d'artistes résidant sur la commune. C e tte c é ré m o n i e d e s promotions civiques constitue souvent le point de départ, la naissance d'une association communale de contemporains. «On profite de l'occasion pour
Expliquer la démocratie Reste que cette cérémonie est surtout l'opportunité pour les Exécutifs de délivrer un message. «Engagez-vous! Que ce soit dans les sociétés sportives, culturelles ou caritatives, mais engagezvous! C'est le maître-mot de mon discours», souligne David Bagnoud. «Nous leur expliquons le fonctionnement de la démocratie à l'échelon communal, ainsi que la notion de subsidiarité de l'Etat, affirme Claude-Gérard Lamon. Nous faisons appel à leur sens civique». Stéphane Pont rend ses hôtes attentifs «au civisme et à leurs responsabilités», alors que Jean-Claude Savoy met l'accent sur «les aptitudes à élire, à voter, voire même à être élus». Pour Nicolas Féraud, «l'objectif est d'éveiller encore plus leurs esprits, par le biais d'une présentation des différents pouvoirs et du système politique suisse, avec une parenthèse sur leurs devoirs de citoyens». Eric Kamerzin ose quant à lui le mot «défi». «Devenir citoyen, c'est appartenir à un village ou à une cité, reconnaître sa juridiction et défendre ses intérêts. Désigner, soutenir, voter des personnes, des lois ou des projets, exprimer leurs opinions et décider d'un choix sont pour les jeunes citoyens les nouveaux défis démocratiques qu'ils vont devoir relever», conclut-il. Blaise Craviolini
APLI, une association de parents d’élèves dynamique ECOLES: Bien implantée à Lens et Flanthey, l’Association des Parents d’élèves de Lens, Icogne, Flanthey (APLI) désire se faire un nom à Icogne. Pour cela, elle mise sur le Pedibus et l’organisation d’ateliers.
L
ancé maintenant depuis deux ans par l’Association des Parents d’élèves de Lens, Icogne, Flanthey (APLI), le Pedibus de Lens invite les parents d’Icogne à mettre sur pied un tel système. Le concept est simple. Des adultes se relaient pour mener les enfants d’un quartier à l’école ou à l’arrêt de bus le plus proche de l’établissement de formation. «Si les parents d’Icogne désirent mettre sur pied une telle organisation, nous sommes disposés à les soutenir dans cette tâche», explique Sylvie Métrailler, membre de l’Association des parents d’élèves de Lens, Icogne, Flanthey (APLI). À Lens, le concept est déjà bien rodé et une dizaine d’élèves bénéficient
de ce type de service. Cela permet de sécuriser le chemin qui mène à l’école, tout en déchargeant les parents et en créant une chaîne de solidarité. De solides amitiés naissent ainsi entre parents. Place à l’animation Créer du lien, tel est, d’ailleurs, le maître mot de l’APLI, qui met en relation parents et autorités scolaires tout en organisant une multitude d’animations pour les écoliers. Ateliers découverte, sport et mouvement sont ainsi au programme de ses activités. «À la fin de l’année scolaire, nous organisons une grande fête, sous forme de disco, pour les élèves du primaire. Nous mettons aussi sur pied des animations centrées sur la
Le Pédibus, une chaîne humaine au service de la sécurité sur le chemin menant à l’école. découverte d’un métier. Nous avons, par exemple, visité un cabinet médical et une caserne de pompiers avec des élèves de l’école primaire», souligne Sylvie
Métrailler. À Noël, place aux ateliers de création de biscuits et décoration. Et, au printemps, un marché aux puces de jouets et de matériel sportif est mis
sur pied par l’association. Destiné aux parents et aux enfants, l’événement se tiendra sur la place du village de Lens ou, en cas de mauvais temps, au Centre scolaire, le 12 avril prochain. Toutes ces activités répondent à un réel besoin. «Pour les toutpetits surtout puisque rares sont les fédérations, clubs sportifs et centres de loisirs à accepter des enfants de moins de 7 ans», poursuit Sylvie Métrailler. L’APLI est aussi membre de la Fédération Romande des Associations de Parents d’Elèves du Valais (FRAPE VS) qui joue un rôle important au niveau des prises de décision scolaire: changement d’horaires, nouveau plan d’études, etc.
Icognards à la rescousse Le comité de l’association, entièrement bénévole, compte sept membres. «Nous sommes à la recherche d’une personne supplémentaire, souligne Sylvie Métrailler. Idéalement, un homme car nous ne comptons, dans nos rangs, qu’un seul représentant du sexe masculin». Tous les membres sont, pour l’heure, de Lens ou de Flanthey, un Icognard serait donc le bienvenu. L’Association réfléchit d’ailleurs à organiser une manifestation sur Icogne afin de mieux se faire connaître dans le village. Maude Bonvin
Nota bene: Informations et contact, Sylvie Métrailler: 078 607 18 85.
Villages
Numéro 56 • Février 2014 •
page 8
Bearpark et Lagger unis dans l’excellence MUSIQUE: La succession au firmament des solistes valaisans s'est passée entre Chermignonards. Amis dans la vie, les deux virtuoses évoluent dans une fanfare «concurrente». Interview croisée et... décalée!
L
a fanfare chermignonarde se porte bien. Sa relève aussi, merci pour elle! Après le triple sacre de Vincent Bearpark, Damien Lagger – en digne successeur – a remporté à son tour le titre de champion valaisan 2013 des solistes. Détail croustillant: si les deux virtuoses sont bel et bien concitoyens, ils n'évoluent pas dans le même ensemble, sinon en Brass Band. Vincent arbore les couleurs de la Cécilia, alors que Damien exerce son art au sein de l'AncienneCécilila.
sollicitations pour des concerts ponctuels. Et de nombreuses félicitations, dont celles du Conseil d'Etat. Vincent: Rien, sinon un trophée! Mais j'ai tout de même eu quelques propositions pour entrer dans une école professionnelle de musique, d'autant que j'ai également été champion suisse à trois reprises. J'ai préféré les décliner pour privilégier un apprentissage d'informaticien. J'avais besoin d'une base solide dans ma vie active.
Pour vous, ce titre cantonal très convoité, c'est?... Vincent: L'aboutissement de beaucoup de travail et d'abnégation. Gilles Rochat avait réussi la passe de trois. J'éprouve une certaine fierté de l'avoir imité. Damien: Les championnats valaisans font référence au niveau national. Parallèlement aux répétitions «massives», je me suis souvent entraîné seul, à la maison, pour parfaire mes gammes. Je considère donc ce titre comme une belle récompense.
Le regard des autres a-t-il évolué? Vincent: À l'échelle cantonale, les concours sont généralement bien médiatisés. Sur la «longueur», les gens ont donc commencé à me connaître. Je pense que j'ai gagné en respect et en crédibilité. Mais vous savez, je ne suis pas «obsédé» par mon image... Damien: Un peu, c'est indéniable. On m'a même arrêté dans la rue. J'avais déjà obtenu quelques bons résultats, mais deuxième, c'est pas pareil que premier. Le gens ne retiennent que le palmarès.
Concrètement, que vous a (r) apporté ce ou ces titres? Damien: Pour moi, c'est encore tout «frais». J'ai tout juste réalisé. Mais j'ai déjà eu quelques
Kaléidoscope FONDATION ARNAUD • Comment peut-on fabriquer de la couleur? C’est le thème du 2e volet des soirées «Kaléidoscopes» organisées par la Fondation Arnaud avec la HES-SO Valais. Les peintres et les ingénieurs ne seront jamais d'accord sur les couleurs primaires. Il existe en effet deux processus en concurrence selon que l'on applique des pigments sur un support (p.ex en peinture ou en imprimerie) ou lorsque l'on veut illuminer d'une certaine couleur (écran d'ordinateur ou projecteur). Loin d'être contradictoires, ces deux processus sont complémentaires. La compréhension des mécanismes en jeu amènera à comprendre le travail des peintres divisionnistes. Conférence de Romain Roduit, 20 février à 19 h 15. Entrée payante. Réservation: www.fondationpierrearnaud.ch
Une saine émulation Quel regard portez-vous sur votre «collègue» concitoyen? Damien: Vincent, c'est la «locomotive» des solistes suisses
MOLLENS • La classe du régent Joseph Mounir, aux environs de 1940. «Parmi les élèves, on reconnaît notamment Pierre Amoos ancien conseiller communal et vice-président de Mollens, Gérard Berclaz, ancien conseiller bourgeoisial de Randogne, Yvon Berclaz qui fut directeur d’Agrol à Sierre, ainsi que des Berclaz, Amoos, Clavien, Vuignier, Beney, Crettol, Clivaz, Perren», commente Pierre-Adolphe Berclaz qui nous a aimablement prêté ce cliché. Paulette Berguerand
Vincent Bearpark: «Damien dégage une émotion sans pareille lorsqu'il joue».
depuis cinq ans. Le microcosme mondial de la fanfare a reconnu son talent. Je ne boude pas mon plaisir de lui avoir succédé. Un véritable honneur! Vincent: Damien a d'incroyables aptitudes techniques et en musicalité. Il dégage une émotion sans pareille lorsqu'il joue. Son titre – mérité – m'a particulièrement fait plaisir.
quatuor avec Valentin Duc et Thomas Bagnoud. Des moments vraiment sympas...
Existe-t-il une quelconque concurrence entre vous? Vincent: La rivalité qui a pu
exister entre les deux fanfares communales s'est estompée. Elle est surtout alimentée par quelques «anciens». Il n'y a pas de rivalité entre Damien et moi, mais plutôt une saine émulation. Nous sommes potes! La preuve, c'est que nous jouons ensemble dans le Valaisia Brass Band. Damien: En concours, et sans souhaiter du mal à qui que ce soit, nous sommes forcément en concurrence. Mais elle s'arrête à ce seul contexte. Outre le Valaisia, nous nous produisons parfois en
Des Fées bien poilues MOLLENS • Au-dessus de Mollens, face au Rocher des Fées, le pauvre Ignace Mariétan se perd en conjectures. En 1962, dans le Bulletin de la Murithienne, il décrit la découverte de deux abris, bien discrets, plaqués contre la paroi. Et il ignore à quoi ils peuvent bien servir. Ignace Mariétan a pris son double mètre, les a mesurés au centimètre près. À part ces descriptions détaillées, sous sa plume, on sent naître la frustration! «Les meurtrières semblent indiquer qu’il s’agissait de postes de défense. (…) On sait que, lors de la guerre des HautValaisans contre les Français,
ceux-ci ont occupé Mollens. Mais on ne voit pas très bien comment de telles redoutes pouvaient fonctionner. (…) Leur construction a dû demander de sérieux efforts, il fallait apporter les pierres d’assez loin, établir les échafaudages contre le rocher». En désespoir de cause, Ignace se rabat sur les habitants de Mollens. Il fait total chou blanc. On lui sort qu’il s’agit de «postes d’observation pour la chasse de grands carnivores» ou d’un «ermitage». «Impossible qu’un homme ait pu vivre dans de telles conditions sans eau». Dans les explications vaseuses, Mariétan a encore droit au syndrôme Farinet:
Vos objectifs, vos prochains défis? Damien: Les championnats suisses, début avril, à Saanen. Quand on est champion valaisan, on y va tout naturellement avec des ambitions! Et une certaine pression... Une réputation à défendre. Sur un plan plus personnel, j'ai terminé l'été passé mon apprentissage de
dessinateur en bâtiment. Je veux continuer à me familiariser avec ce milieu passionnant. Vincent: Je suis actuellement à l'armée à Aarau. J'ai d'autres priorités que ma «carrière» de soliste. Il m'importe surtout de me mettre à disposition du collectif, notamment pour la prochaine fête cantonale avec le Valaisia Brass Band. Tout en gardant le même plaisir à jouer... Propos recueillis par Blaise Craviolini
RENDEZ-VOUS VILL AGES
TRANCHE D'HISTOIRE
UNE AUTRE DIMENSION
En rangs serrés
Damien Lagger: «Vincent est une référence mondiale dans le microcosme de la fanfare».
le refuge d’un fabriquant de fausse monnaie. Le curieux va écumer les archives et toujours rester sur sa faim. L’explication viendra d’un certain Lukas Högl en 1986. De ces «Grottes aux fées», il en recense dans tout le canton, à Chamoson, Grône, Hérémence, Nax, entre autres. Ces abris, construits entre le XIIe et le XVe siècle, servaient de bas de laine. En clair, la population y cachait ses trésors en cas de guerre. Quant au doux nom de «fée», il vient de «faye », la brebis, en patois. Une baguette magique qui sent le bouc, bonjour la poésie! Joël Cerutti
ICOGNE Concours du ski-club La Lienne Assemblée primaire extraordinaire, 20 h Sortie d’hiver du ski-club La Lienne Descente aux flambeaux du ski-club La Lienne LENS Assemblée générale du Tennis-Club Assemblée générale des Samaritains Loto annuel de la Société de Tir Café des Parents: «Manger, faut-il en faire tout un plat?», par la diététicienne G. Emery, Café de l'Union, 20 h Carnaval des Enfants Loto de la société de Tir Loto de la fanfare Edelweiss Ouverture du stand de tir intercommunal Ouverture de la pêche, Louché Ouverture de la pêche, Miriouges CHERMIGNON Sortie en raquettes, Les Vagabonds Souper annuel des Partichiou Assemblée générale des Partichiou, Ollon Ancienne Cécilia, concert annuel, Martelles Sortie en peau de phoque, Groupement Sportif Sortie ski famille du Groupement Sportif Carnaval des enfants, Chermignon-d’en-Haut Sortie en raquettes, Les Vagabonds Cécilia, concert annuel, Martelles Sortie cabane, peau de phoque, Groupement Sportif St-Joseph et soupe de Carême, Ollon Sortie en raquettes, Les Vagabonds Loto des Grenadiers, Chermignon-d’en-Haut Marche, Les Vagabonds Coupe d’ouverture Cher-Mignon SA-Nicolas Briguet, Golf de Noas Loto du FC Chermigon, Martelles
9 février 12 février 22-23 février 1er mars 14 février 21 février 23 février 24 février 1er mars 8 mars 16 mars 29 mars 30 mars 6 avril 6 février 7 février 25 février 22 février 22 février 1er mars 4 mars 6 mars 15 mars 15-16 mars 19 mars 20 mars 23 mars 4 avril 5-6 avril 6 avril
MONTANA Souper annuel de la société du Tir Cours de ski OJ du ski-club Montanin Souper annuel du chœur St-Michel Journée à ski du ski-club Montanin Loto de l’Echo de la Montagne, Montana-Village Camp de ski des OJ du ski-club Montanin Concert annuel du Cor des Alpes Concours du ski-club Montanin Assemblée générale de la société du Tir Assemblée primaire de la Bourgeoisie Loto des Réchettes Ouverture du stand de tir Journée musicale des Réchèttes, Corin
8 février 11, 18, 25 février 15 février 15 février 22 février 2-5 mars 8 mars 9 mars 14 mars 18 mars 19 mars 1er avril 5 avril
RANDOGNE Promotions civiques, ancienne école Carnaval des enfants, Centre scolaire Souper de soutien Berclaz Racing Team, Centre scolaire Loto du Chœur de Randogne-Mollens, Centre scolaire Concert annuel de l’Echo des Bois, 20 h 15
21 février 3 mars 8 mars 9 mars 5 avril
MOLLENS Promotions civiques et réception des nouveaux citoyens Concert Union de Venthône, salle polyvalente St-Joseph, église de St-Maurice-de-Laques Week-end à la cabane organisé par le ski-club Mt-Bonvin
7 février 7 mars 19 mars 22-23 mars
Numéro 56 • Février 2014 •
page 9
Villages
Bouger avec son enfant
Label Grand Cru VIN: Les communes de la région auront bientôt leur vins Grand Cru. Premières bouteilles en 2015.
L
es premières bouteilles labellisées «Sierre Grand Cru», c’est pour bientôt. Septembre 2015, si tout va bien pour les tout premiers vins. Les huit communes du district de Sierre concernées – parmi lesquelles Chermignon, Lens, Montana et Randogne – ont accepté le règlement proposé par l’Association Sierre Grand Cru. Reste encore quelques étapes administratives à franchir. «Si tout va bien, on peut espérer démarrer avec le millésime 2014», lâche Dominique Rouvinez, qui préside l’Association. Longues démarches Il aura fallu une douzaine d’années pour aboutir au règlement Grand Cru sierrois. Car rien ne fut simple dans ce dossier. En Valais, le Grand Cru est communal - ou intercommunal comme c’est le cas pour Sierre - tout en étant chapeauté par un règlement cantonal. Et lorsqu’il s’agit de mettre en place un nouveau Grand Cru, les allers et retours entre les initiateurs, les instances communales et celles du Canton, sont nombreuses. D’autant plus que, dans le cas de Sierre, les règles du jeu
cantonales ont changé à micourse, avec l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement. Aujourd’hui, les professionnels de la région sierroise, à la source de la démarche, peuvent respirer. Les quatre cépages autorisés à porter un jour le label Sierre Grand Cru sont connus: Petite Arvine, Ermitage (appelé aussi Marsanne), Cornalin et Syrah. Quatre spécialités de grande valeur, bien adaptées aux terroirs des lieux. De la vigne à la cave, les exigences sont clairement plus élevées que celles permettant d’obtenir l’AOC. Seules les parcelles jugées parfaitement adaptées à la culture des quatre cépages Grand Cru entreront en ligne de compte. En attente du Grand Conseil Deux fois l’an, ces parcelles seront contrôlées. «Il faut absolument que le Conseil d’Etat valide notre règlement ce printemps, si l’on veut pouvoir démarrer ces contrôles à la vigne pour le millésime», relève un Dominique Rouvinez, qu’on sent encore un peu inquiet. La charge des ceps est limitée à 800 grammes au mètre carré, contre 1,2 kg pour l’AOC. Les vignes de moins de huit ans n’entrent pas en ligne de
compte, tout comme certains systèmes de culture. À la cave, on proscrit l’ajout de sucre, la concentration des moûts, ainsi que toutes les formes de mélange de raisins. Avant la mise en bouteille, des échantillons de vins sont prélevés et analysés. Ils sont ensuite dégustés par une commission de professionnels qui déterminera quels sont les vins méritant le précieux label. Des crus qui pourront alors être conditionnés dans la bouteille «Valais» commune à tous les Grands Crus du canton. Ces bouteilles Sierre Grand Cru patienteront encore avant d’être commercialisées. «Le règlement précise que la vente peut démarrer dès le début septembre de l’année suivant la récolte pour les blancs, et dès avril, deux ans après la récolte pour les rouges», explique le président. Une manière de respecter et le vin et la clientèle. Reste donc aux amateurs de vins à faire preuve d’encore un peu de patience, avant de pouvoir déguster les bouteilles qui formeront la pointe de la pyramide qualitative des vins de la région. Paul Vetter
Exploser les frontières ARTS & COMMUNICATION: Peintre, graphiste, scénariste, designer, Muriel Bagnoud s’adonne à tous les plaisirs de la création.
U
ne animation accompagne tous les emails que la graphiste et peintre Muriel Bagnoud expédie. On y voit des glaçons qui dégringolent dans un verre où barbote un petit poisson bleu. Un slogan souligne cette image: «Rock your Creativity» (Secouez votre créativité). «C’est un Cinemagraph, je l’ai créé image par image», revendique Muriel Bagnoud. Ne voyez aucune symbolique avec ce poisson coincé dans un tout petit verre. Tout l’art de Muriel Bagnoud réside justement dans l’explosion des frontières! Notre artiste est devenue jeune adulte entre Chermignon-d’enHaut et Crans-Montana. Puis, vers ses 18 ans, elle a traversé un océan pour aller suivre les Beaux-Arts aux Etats-Unis. Pour payer ses études artistiques, elle effectue plein de petits boulots. Elle garde du NouveauMexique une fascination «pour les grands espaces déserts ou rien n’arrête le regard». Il ne s’agit pas que d’une vue de l’esprit. Sa formation terminée, en 1989, Muriel Bagnoud s’envole pour la Colombie et s’offre une année sabbatique sur l’île déserte de St-Martin. Cette même année, elle réalise une carte de vœux pour l’Office du tourisme de Crans-Montana. Les mandats nourrissent sa carrière déjà très diversifiée. Vous retrouvez sa signature sur une brochure pour Atlantis Energie SA, leader mondial de l’énergie solaire. Elle devient
la première artiste suisse, en 1994, sélectionnée par Swissair qui vend des sérigraphies d’art dans des boutiques hors taxe. Dans sa démarche de peintre, son pinceau épouse les courbes d’icônes, capture les émotions autour de Massoud, La Callas, Jacqueline Kennedy, le Che. «C’est du pop art à ma cuisine!», sourit Muriel Bagnoud. Festin artistique Son porte-folio s’élargit à plein d’autres études sur les courbes sensuelles, de façon classique ou digitale. En ce moment, Muriel Bagnoud se permet une période de «jachère», se donne «le temps de chercher». Sur son blog, elle partage son admiration pour plein de créateurs pluridisciplinaires, son «festin artistique». Dès 2008, comme la marmite doit bouillir pour ses
deux plus belles créations – ses enfants Maximilien et Angelina – elle s’investit dans le graphisme en freelance. Elle s’y crée vite un capital de notoriété par son carnet d’adresses et l’efficacité des réseaux sociaux. Logos, brochures, conceptions de sites naissent dans son atelier à Chermignon-d’en-Haut – une cave «reconvertie» qu’elle a arrachée de haute lutte à son père. À ce stade de l’article, vous avez la fugace impression que la biographie de Muriel Bagnoud est totalement dévoilée? Vous êtes à nouveau dans l’erreur. En 2011, la voilà en train de dessiner des maillots de bain ou des t-shirts pour la marque Crystal Dust. «C’est un trader, Michael Cohen, qui a opéré la recherche de fonds et de production. J’ai adoré ce travail, jouer sur les transparences, les effets d’optique, soigner le design. Dans un grand salon de lingerie, MODE CITY PARIS SWIMWEAR, notre stand s’est retrouvé à côté de celui de Chantal Thomass…» Cette année, Muriel Bagnoud souffle les trente bougies de sa première exposition au Valentino de Crans-Montana. Depuis, elle s’est mis un point d’honneur à ne «jamais avoir de plans de carrière». Joël Cerutti
Muriel Bagnoud.
Nota bene: prolongez votre découverte en pénétrant dans le monde virtuel: http://murielbagnoud.wix.com/54
CHERMIGNON & LENS: Les villages de Chermignon et de Lens proposent des cours de gymnastiques pour parents et enfants.
I
ls viennent des six communes suivre les cours de gym parents-enfants de Chermignon et de Lens. Les adultes apprécient ce moment privilégié de détente et d’apprentissage avec leur enfant. Depuis septembre, Sandra Gioli a repris les rênes de cet enseignement à Chermignon-d'en-Bas. Le cours est mis sur pied par le Groupement Sportif et Culturel de Chermignon (GSC). Lucrèce Bétrisey, elle, enseigne cette discipline depuis plusieurs années à Lens, dans le cadre de la société de gymnastique. Une quarantaine de parents et d’enfants prennent part à ces deux enseignements. «La majorité sont des mères mais nous avons aussi des pères, précise Lucrèce Bétrisey. Les grands-parents sont aussi les bienvenus». Les bambins ont entre deux et quatre ans. La leçon s’ouvre toujours en chansons. Les têtes blondes imitent alors un petit train. «Je travaille beaucoup avec les images afin de stimuler leur esprit créatif. En automne, par exemple, il m’arrive d’utiliser des feuilles mortes et, à Noël, des boules de sapins», explique Sandra Gioli. Après un échauffement, parents et enfants effectuent des
Parents et enfants se donnent rendez-vous dans la salle de gym. exercices d’équilibre dans un joyeux brouhaha. Ils suivent alors un parcours ludique. Une danse, toujours en chansons, clôture la leçon suivie d’un café pour les parents et d’un petit pain au lait pour les petits. «L’idée est d’accompagner son enfant dans l’apprentissage de la motricité tout en passant un instant convivial avec lui», souligne Sandra Gioli. Le parent est incité à bouger avec son enfant, dans une approche résolument interactive. Les deux enseignantes bénéficient d’une formation de type Jeunesse et Sport. Si elles sont rémunérées, leur principale motivation à donner ces cours est ailleurs.
«Faire plaisir aux enfants est ma première préoccupation. Lorsque je les vois rire et sourire je me dis que le pari est gagné», précise Lucrèce Bétrisey. L’avenir, les deux femmes l’entrevoient tourné vers l’extérieur. «Je rêve de pratiquer ce type de gym hors des murs en organisant des sorties dans la forêt», conclut Sandra Gioli. Maude Bonvin
Nota bene: À Chermignond’en-Bas, cours tous les vendredis, sous l’église, de de 9 h 30 à 10 h 15. À Lens, tous les mardis, salle de gym, de 9 h à 10 h.
Lens’Art ouvert à tous GALERIE: Lens’Art, la galerie qui fait dialoguer création artistique avec vie villageoise.
D
onner une voix à la création artistique lensarde, tel est le credo de la galerie, Lens’Art, inaugurée en décembre dernier. Idéalement situé sur la place du village, l’espace de création se veut ouvert à tous les amateurs d’art, confirmés ou novices. «À la base, j’étais à la recherche d’un atelier pour m’adonner à ma passion, la peinture. Puis, mon compagnon m’a suggéré d’y exposer également mes tableaux. Dans un troisième temps seulement, nous avons eu l’idée de l’ouvrir à tous les mordus d’art», explique Elisa Bruno. D’autant plus que le village de Lens regorge de talents: peintres, illustrateurs, sculpteurs mais aussi créateurs d’objets artisanaux, le village est un véritable vivier artistique. L’idée est de permettre à tout un chacun d’exposer ses créations mais aussi de s’adonner à son art. «Je travaille la journée et peins le soir et la nuit. Par conséquent, l’atelier est libre tous les jours de la semaine. Je trouvais dommage de ne pas exploiter cet espace durant la journée», précise Elisa Bruno. À plus long terme, la native de Lausanne souhaite créer tout un pôle d’animations autour de sa galerie: conférences, tables rondes et ateliers. «Cela permettra de faire jaillir de nouvelles vocations tout en animant la place du village.» Et
pourquoi pas collaborer avec la Fondation Pierre Arnaud? «Nous n’avons pas encore pris contact avec ses responsables mais pourquoi pas?» Et pour les non passionnés d’art, Elisa Bruno planche sur un concept de cours de yoga donnés durant le week-end. Elle va aussi approcher l’Unipop, qui est à la recherche de nouveaux locaux. Capter l’instant Ce qui lui a plu dans cet espace? La lumière qui se dégage de ses grandes fenêtres, qui lui rappelle son pays d’origine, l’Afrique du Nord. Sans oublier son aspect pratique: «J’habite juste en-dessus, ce qui est très confortable car il m’arrive de me lever au milieu de la nuit pour peindre. Je peux donc simplement m’y rendre en pyjama. Il faut dire
que je fonctionne à l’envie, à l’impulsion et à l’instantané». L’autodidacte s’est mise à la peinture très tôt. «Je peins depuis l’enfance même si je n’ai jamais pensé vivre de mon art. À l’époque, c’était de toute manière inimaginable.» Il lui est d’ailleurs toujours difficile de mettre un prix sur un tableau: «Je peins avant tout pour le plaisir et non pour l’argent. Chiffrer le produit de mon travail s’avère toujours une tâche ardue. La valeur sentimentale de mes créations prime sur l’aspect purement commercial». Les huiles qu’elle réalise expriment d’ailleurs toutes une émotion. Ses créations pleines de vie sont décidément à l’image de sa galerie: un lieu vivant et profondément humain.
Elisa Bruno ou l’art de capter la lumière.
Maude Bonvin
Villages
Numéro 56 • Février 2014 •
page 10
«Cet atelier est mon havre de paix» ARTISANAT: Dans son atelier à Lens, Maryline Python façonne écharpes et couvertures avec un métier à tisser complètement manuel. Rencontre avec une passionnée autodidacte.
«
Aussi surprenant que cela puisse paraître, je ne suis pas du tout patiente! Tout le monde croit qu'il faut l'être pour tisser mais non, car finalement l'ouvrage prend forme, heure après heure. Méticuleuse serait le juste mot!», lance amusée Maryline Python lorsqu'elle dévoile l'important ouvrage de bois. Une pièce d'un mètre vingt de large achetée dans un brocante de tisserands il y a quinze ans à Martigny. Elle trône à présent dans une grange qu'elle a rénovée avec son mari, juste à côté de leur maison. Le raccard poussiéreux d'autrefois s'est mué en une véritable caverne d'Ali Baba où le métier à tisser, les pelotes de laines et les créations abouties côtoient des meubles anciens acquis au coup de cœur. «C'est vrai que j'ai eu beaucoup de plaisir à le décorer, j'adore ça. Cet atelier est pour moi un havre de paix», explique Maryline. Dans le tissage, c'est le travail des matières nobles et la création d'une pièce, de son imagination à son aboutissement, qui lui plaisent;
«Ça me détend de tisser. Et c'est valorisant de façonner des ouvrages portés et appréciés.»
de la chaîne, Maryline s'amuse maintenant avec des matières et des motifs différents. Lors de
Une écharpe, sept heures de tissage Sa passion, Maryline Python la vit en parallèle de son métier de préparatrice en pharmacie à la Clinique genevoise. «J'y travaille à mi-temps, ce qui me laisse tous mes après-midis de libre pour tisser si j'en ai envie. Depuis deux ans, je m'y suis mise plus régulièrement. Au fait, ça coïncide avec l'emploi du temps de mes filles. La vie fait bien les choses finalement», dit-elle tout naturellement. La technique, elle l'a apprise aux côtés d'une de ses amies genevoise, partie vivre en Provence, où elle se consacre au tissage et à l'élevage de chèvres mohair. «Chaque fois que je lui rendais visite, elle prenait du temps pour me transmettre son savoir-faire. Maintenant, je m'approvisionne en laine chez elle.» Si les débuts ont été laborieux pour l'ourdissage (l'estimation de la quantité et du métrage des fils) ainsi que pour le montage
Maryline Python a installé le métier à tisser acheté dans une brocante dans une grange qu’elle et son mari ont rénovée.
notre visite, elle s'attelait à une série d'écharpes multicolores en laine mohair. «Avant même de
commencer à tisser la première ligne, ça m'a demandé six heures de travail pour poser
les fils. Ensuite, j'estime que chaque écharpe me prendra cinq heures.» Chaque pièce est vendue une centaine de francs, ce qui lui permet tout juste de payer la laine et réinvestir dans de nouvelles pelotes. Exposée pour la première fois au marché de Noël de Chermignon en décembre passé, elle a cédé une vingtaine de créations, qui s'accumulaient chez elle au fil des ans. «Je ne fais pas ça dans un but lucratif. D'ailleurs, je détesterais devoir m'assoir derrière mon métier à tisser huit heures par jour pour produire le plus possible. Ça n'aurait plus de sens, ça perdrait tout son charme!» Son avenir de tisserande, elle l'imagine toujours comme un à-côté qu'elle concilierait peut-être avec la gérance d'une maison d'hôte. «C'est encore de la musique d'avenir, mais nous venons d'acquérir la maison voisine. Les deux activités se marieraient à la perfection», conclut-elle. Sophie Dorsaz
Être pompier n’est pas une mince affaire… MONTANA: Après dix-neuf ans de service, le commandant Normand Pillet passe le témoin. L'occasion de revenir sur l'évolution du matériel au fil des années.
«
Qu'il est loin le temps des salopettes d'une pièce avec ses manches trop courtes!» À 55 ans, après dixneuf ans de service dont cinq en tant que commandant du Service du feu anciennement Mondicor (Montana-DiogneCorin), Normand Pillet prend sa retraite de capitaine et passe le témoin à Simon Perruchoud. Le jeune retraité a profité de son discours de départ, le 26 octobre dernier, pour souligner les transformations qui ont permis d'améliorer la sécurité. «Il y a eu une énorme évolution soit dans les systèmes radio, la qualité des cordes, des tuyaux, mais également dans le matériel d'extinction et le véhicule de première intervention», précise Normand Pillet. Mais un sapeur-pompier, c'est avant tout un bénévole qui se met au service de sa communauté.
«Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas une mince affaire: le sapeur motivé a l'opportunité de suivre plusieurs cours périodiques. Cela représente dix-neuf jours par année, sans compter les cinq ou six week-ends de service de piquet», explique le tout frais retraité du Service du feu. Il insiste également sur l'engagement sérieux dont font preuve les sapeurs-pompiers, trente-cinq personnes actuellement pour la Section de Montana, plus de deux cents pour le CSI de CransMontana. Relève assurée «La Section de Montana peut compter sur des jeunes, des plus anciens. Trois représentantes de la gent féminine sont également actives. Et, fait marquant, lorsqu'un gros sinistre survient, le nombre d'inscriptions
Le corps de sapeurs-pompiers de la section de Montana.
augmente», déclare Normand Pillet. Et des gros sinistres, il y en a eu! Si le dernier en date, l'incendie de la Maison GénéralGuisan, est encore bien présent dans la mémoire collective, l'ancien commandant a été davantage marqué par le sinistre de Diogne, son lieu de résidence, en 2001. Normand Pillet n'est pas le seul capitaine à passer la main après de nombreuses années de service. Avec lui, six autres membres du corps ont atteint leur retraite (sapeurs Jean-Michel Perren et Patrick Rey, sergent Stéphane Rey, fourrier Eric Barras, lieutenant Alain Barras et 1er lieutenant Joël Barras). Enfin, du côté de Lens, le chef de la section Richard Nanchen a également pris sa retraite le 7 décembre dernier. Katrine Briguet
Heureusement, la majorité des utilisateurs joue le jeu DÉCHETS: Aux côtés des Moloks, des particuliers ou des entreprises déposent des déchets indésirables. Des sanctions peuvent tomber sur les contrevenants.
S
ur Lens, la déchetterie ne coûte pas un centime aux privés. Pourtant, il n’est pas rare qu’aux côtés des Moloks, vous retrouverez une machine à laver, une planche à repasser, un antique poste de télévision, des chaises bancales ou des bibliothèques IKEA fissurées. Aux divers services de voiries de se débrouiller! On peut se dire que les résidents étrangers
de Crans-Montana ne sont pas toujours au fait des diverses possibilités offertes. Ou qu’ils n’ont pas une fibre écolo très poussée. Mais il n’y a pas qu’eux! À Chermignon, on sait que les vendredis soirs sont… redoutables! «C’est le moment où certaines entreprises, qui ne sont pas de la région, finissent leurs chantiers. Alors, elles viennent tout jeter en vrac. Lorsqu’on
passe inspecter les environs le samedi matin, cela fait mal!», dit Joël Briguet. Commence alors une petite enquête, parfois avec l’aide de la police, pour agrafer les contrevenants. «Mais il faut relever que la majorité des utilisateurs joue le jeu», appuie Francis Bagnoud de la Commune de Lens. Notre responsable du Service technique se fait l’écho de
tous ses collègues. Toujours à Chermignon, Joël Briguet estime aussi que certains concierges de bâtiments pourraient mieux se plier aux directives communales. Amendes salées Pourtant, notre homme préfère presque que les déchets indésirables se regroupent autour des Moloks plutôt qu’ils soient
balancés dans la nature. «Au moins, on sait où ils sont. C’est mieux que les talus!» D’un règlement communal à un autre, les sanctions varient. «À Lens, on prévoit des amendes de 100 à 1000 francs, les frais de nettoyage en sus», annonce Francis Bagnoud. Sur Randogne, c’est le double… À titre de comparaison, sur Sierre, l'amende revient à 500 francs.
La prévention passe évidemment par l’information sur les sites. De partout, on met des renseignements complets et accessibles pour faciliter les recherches. Quant aux décharges, elles sont ouvertes pratiquement toute la semaine, samedi y compris. À part la paresse, il n’existe aucune excuse! Joël Cerutti
Numéro 56 • Février 2014 •
page 11
Sports & Loisirs
Tous à la grand-messe du Cirque blanc! SKI: Crans-Montana accueille deux nouvelles épreuves féminines de Coupe du monde, les 1er et 2 mars prochains. Voici dix bonnes raisons pour vous inciter à aller voir ces compétitions.
F
idèle à son dynamisme et à sa vocation événementielle, CransMontana organisera, les 1er et 2 mars prochains, deux nouvelles épreuves féminines de Coupe du monde FIS. Soit une descente le samedi et un Super-Combiné le dimanche. L'occasion, pour le grand public, d'assister à des courses haletantes et de s'immiscer dans des coulisses trépidantes. Voici dix bonnes raisons – au moins – de se rendre sur place... 1. Pour assister à la revanche de Sotchi Les Jeux olympiques de Sotchi (du 7 au 23 février) auront forcément fait leur lot d'héroïnes, certes, mais aussi de «frustrées». Une semaine plus tard, à peine, les battues des JO trouveront à Crans-Montana un terrain d'expression privilégié pour prendre leur revanche et pour redorer leur blason. 2. Pour la fibre patriotique Le ski suisse, masculin comme féminin, a terminé de manger son pain noir. Pour preuves, les nombreux podiums ou victoires déjà accumulés en cette saison 2013-2014. Les skieuses helvétiques apprécieront particulièrement vos encouragements et vos... ondes positives! 3. Pour Lara Gut La Te s s i n o i s e sera indéniablement la tête d'affiche de ces épreuves valaisannes. Sur sa forme actuelle, elle a les moyens de truster les avantpostes en descente comme en Super-Combiné. Son talent et son charisme sont à découvrir de près. Sans faute... 4. Pour un spectacle de qualité Au-delà des Suissesses en général et de Lara Gut en
9. Pour soutenir CransMontana C'est un secret de polichinelle: après la réussite mémorable de 1987, notre destination vise l'organisation de nouveaux championnats du monde. Le plus tôt possible... Se rendre sur place, c'est cautionner – et soutenir activement – cette ambition suprême ô combien légitime...
Crans-Montana renouera avec la Coupe du monde de ski alpin début mars. Les organisateurs et leur staff (165 militaires, 55 membres de la Protection civile et 180 bénévoles) comptent sur votre participation.(Photo Deprez/Crans-Montana) particulier, les meilleures skieuses mondiales se «tireront la bourre» à coups de centièmes de seconde. Maria HoeflRiesch, Tina Weirather, Anna Fenninger et Tina Maze, pour ne citer qu'elles, proposeront un spectacle «premium». Et émerveilleront vos pupilles!
restauration et animations musicales ou folkloriques, sans oublier la prestation du PC-7 TEAM de l’armée suisse: indépendamment de l'aspect sportif, on ne s'ennuiera pas une seconde les 1er et 2 mars prochains...
5 . Po u r l ' a m b i a n c e exceptionnelle Crans-Montana, c'est une des Mecque du «Cirque Blanc». Avec une ambiance conviviale de feu, bardée de milliers de drapeaux blancs et rouges! «Sur les deux jours de compétitions, nous attendons vingt mille spectateurs», estime Marius Robyr, le président du Comité d'organisation. Et moi et moi et moi...
7. Pour la (nouvelle) piste du Mt-Lachaux Ces courses de Coupe du monde se disputeront sur la piste du Mt-Lachaux, fraîchement inaugurée cet hiver. Un tracé que les spécialistes – et non des moindres – considèrent comme le plus spectaculaire et le plus exigeant du circuit féminin. Toute erreur, toute approximation seront, ici, rédhibitoires. À découvrir la Streif de Crans-Montana!
6. Pour les animations parallèles Cérémonies de tirage au sort des dossards sur la patinoire d'Ycoor, de remises des prix dans l'aire d'arrivée, village VIP, stands en tous genres,
8. Parce que vous ne dérangerez personne! Avec l'aménagement de cette nouvelle piste du Mt-Lachaux et les multiples possibilités offertes par le domaine skiable de Crans-Montana, les skieuses
Plaisir et frissons! TROPHÉE DU MT-LACHAUX • Six kilomètres de plaisir et de frissons sur le tracé Bellalui – Chetzeron – Crans, une pointe de vitesse mesurée – pour les meilleurs – à plus de 110 km/h, 5 à 10 minutes d'effort (le record est de 4'30) pour le «commun des mortels»: le Trophée du Mont-Lachaux n'est comparable à aucune autre compétition de ski alpin. Plus qu'une course, un mythe! «C'est la plus longue de Suisse romande. Et l'une des plus originales aussi», revendique fièrement Yves Caillet, l'organisateur de ce Super-G populaire quasi ancestral, une des manifestations sportives phares de notre destination. La 19e édition déroulera en l'occurrence ses fastes les 9 et 10 février prochains. Elle se destine à tout un chacun, enfant ou adulte, licencié ou non, puisque proposant de nombreuses catégories
adaptées. Snowboardeurs, télémarkeurs et férus d'engins de glisse en tous genres sont également les bienvenus. Une gageure Mais pareil faste ne s'improvise pas. «La préparation est d'autant plus contraignante que la piste est encore ouverte au public la veille de la course, précise le chef de piste Renzo Mazzuchelli. Il faut donc disposer à la hâte huitante à huitante-cinq portes pour éviter que les skieurs prennent trop de vitesse, soigner le saut de Bellalui et composer avec des conditions d'enneigement différentes d'année en année, et surtout différentes entre les nombreux points du parcours». Une gageure qui implique les compétences d'une septantaine de bénévoles, pour la plupart spécialisés. Près de quatre cents départs avaient agrémenté l'édition
2013. «On en attend autant cette année, voire même davantage, anticipe Yves Caillet. On sent un enthousiasme retrouvé autour de l'événement. Les participants apprécient aussi les animations du village d'arrivée et le caractère convivial de la manifestation». À noter, et c'est remarquable, que le 24% des coûts est «réinjecté» directement auprès des commerçants de CransMontana et de son giron, sous formes d'achats divers et de prix. Preuve que le Trophée du Mont-Lachaux contribue – aussi et à sa manière – à l'économie microlocale...
et skieurs qui ne s'intéresseront pas à ces Coupes du monde – touristes ou indigènes – pourront pratiquer leur sport
favori «comme si de rien n'était». Sans la moindre perturbation.
Blaise Craviolini
Nota bene: programme détaillé www.skicm-cransmontana.ch
Une étoile montante PATINAGE: Yoonmi Lehmann est prête à intégrer les juniors puis l’élite. Elle vise aussi les JO de Corée.
E
lle se balade sur la glace, agile et gracieuse, comme un funambule entre ciel et terre. Le spectateur n’a pas le temps de retenir son souffle que Yoonmi Lehmann a déjà enchaîné sauts, pirouettes et autres figures artistiques. À tout juste 12 ans, la jeune athlète possède un brillant palmarès. Cette saison, elle est championne romande de sa catégorie et en tête du ranking suisse. Et sur six compétitions au compteur, elle les a toutes remportées. À Paris, la sportive a pris part à la Rooster Cup, compétition internationale. «Cela a été une expérience formidable qui m’a permis de me mesurer aux meilleures patineuses du monde. Il a fallu jouer des coudes car les Russes et les Françaises sont de redoutables adversaires. Sur la glace, c’était un véritable champ de bataille», se souvient-elle. Et, tout prochainement, Yoonmi Lehmann va atteindre le haut de l’échelle de sa discipline, en
passant les tests de niveau un - les plus élevés - mis sur pied par l’Union Suisse du patinage et l’Association romande. Si elle n’était pas si jeune, l’adolescente pourrait, d’ailleurs, entrer dans l’élite. Il faudra juste encore patienter deux à trois ans. L’athlète possède, en outre, une carte de Swiss Olympic, qui lui permet de bénéficier d’un programme scolaire plus flexible afin de pouvoir s’entraîner. Mais, si l’étudiante au cycle d’orientation de Montana rate certains cours, pas question, pour elle, de bénéficier d’un passe-droit. «Mes études sont une priorité. Je rêve de devenir avocate, comme mon frère», ce qui ne l’empêche pas d’enchaîner les entraînements et les compétitions. «Je suis tous les jours sur la glace, le soir à la patinoire de Sion et, à la pause de midi, sur celle de Montana. Je pratique, également, la danse classique avec une ancienne étoile du ballet français, Clara
Blaise Craviolini
Nota bene: Trophée du Mont-Lachaux, 8 et 9 février 2014. Programme détaillé, renseignements et inscriptions: www.sms04.ch ou par téléphone au 027 / 480 44 66.
10. Pour la gratuité des épreuves et des transports publics À l’exception des places en tribunes, payantes, les spectateurs disséminés le long de la piste n'auront pas à débourser le moindre centime. Cette gratuité s'appliquera également à tous les transports publics (cars et funiculaire de la Compagnie SMC). Profitez de l'aubaine!
Yoonmi Lehmann, la grâce d’une ballerine sur la glace.
Demuyter, établie à Sierre», souligne-t-elle. Ce qui lui plaît dans ce sport? «La légèreté sur la glace et la sensation de voler qu’il procure. Il me permet aussi d’évacuer le stress et les tensions pouvant survenir au cours de la journée». Ballet russe Celle qui est tombé dans la marmite du patinage très tôt n’a plus jamais décroché. «J’ai commencé à patiner à l’âge d’un an et demi alors que je savais tout juste marcher. Mes parents ne m’ont jamais poussée à pratiquer cette activité même s’ils ont été mes premiers spectateurs et m’ont toujours soutenue dans ma passion», explique-t-elle. Après avoir fait ses premiers pas sur la glace de Montana, Yoonmi Lehmann s’y entraîne toujours ainsi qu’à Sion, où elle bénéficie des conseils avisés des professeures du lieu et à Villars. L’été, la jeune fille s’envole vers les glaces russes pour des camps d’entraînement avec l’Académie d’Alexei Mishin, entraîneur de l’illustre patineur Plushenko. Et une ancienne et célèbre ballerine du Bolchoï de Moscou, Tatiana Prokofieva, a réalisé l’une de ses chorégraphies. Plus proche de chez nous, la jeune fille a aussi eu la chance de patiner avec une icône, Stéphane Lambiel, lors d’un gala de patinage, le 27 décembre dernier. Son avenir, la jeune fille l’entrevoit encore et toujours sur la glace. Son rêve? Participer aux Jeux olympiques de Corée en 2018. Tout un symbole lorsqu’on sait que sa mère est d’origine coréenne. Maude Bonvin
Sports & Loisirs
Numéro 56 • Février 2014 •
page 12
Evasion sur les hauts de la station RANDONNÉE: Une paire de skis de randonnée, des peaux de phoque et un brin d'endurance vous font découvrir CransMontana sous un nouvel angle. Des guides de montagne sont là pour vous proposer des échappées belles. Aperçu!
«
Les locaux l'appellent le col de la Roue. Inutile de chercher ce nom sur une carte topographique nationale, vous ne le trouverez pas», explique le guide de montagne Christophe Rey quand on lui demande un tour qu'il affectionne dans la région. Sous son appellation officielle, le Nuseyhorn est la randonnée classique au départ de CransMontana. Offrant plusieurs options de montée, ce tour a l'avantage de s'adapter au niveau de chacun, loin du fourmillement des pistes de ski. Départ depuis Aminona La première option part du parking de l'Aminona à 1500 mètres d'altitude et traverse les alpages de l'Aprili. De là, les randonneurs rejoignent le bisse du Zittoret jusqu'à la Tièche, avant de monter au col par la Remointse du Plan. «Au total, ce sont plus de 1300 mètres de dénivelés qui ne présentent pas de difficulté particulière mais demandent un bon physique. Il s'agit au fait d'une partie du tracé du Défi des Faverges», précise le guide de CransMontana. «Les plus audacieux peuvent d'ailleurs poursuivre quelques mètres pour atteindre
raquettes ou skis de randonnée, le glacier dévoile ses entrailles et forme une grotte glaciaire. «L'endroit est spectaculaire, mais il est cependant dangereux de s'y aventurer seul, explique Christophe Rey. L'entrée de la grotte est raide et généralement glacée. Cela demande l'installation d'une corde et parfois le port de crampons.» Une première salle est tapissée de glace lisse et compacte
alors que la deuxième enclave plus petite scintille de cristaux. Ambiance féerique garantie. Sophie Dorsaz
Nota bene: pour plus d'informations concernant la visite de la grotte glaciaire, Bureau de Guides et Ecole Suisse de Ski Montana: www.essmontana.ch, 027 481 14 80.
Sécurité avant tout!
Avant de se lancer sur le manteau encore vierge, pensez à vous renseigner sur les conditions hors des pistes. Photo Jean-Pierre Rey le sommet du Nuseyhorn, mais la plupart s'arrêtent au col.» Départ depuis le glacier En s'aidant des remontées mécaniques, une deuxième option privilégie la descente et réduit le dénivelé positif. Cet itinéraire débute au sommet du téléphérique de la Plaine Morte avant de remonter au Col des Outannes. À partir de ce point, les randonneurs quittent le domaine sécurisé
des remontées mécaniques et s'engagent dans une large combe au pied du Mont Bonvin jusqu'à un goulet. S'en suit une plongée dans la face sud des Faverges. «Cette face est impressionnante et requiert une bonne connaissance des conditions avant de s'y engager. Elle peut être dangereuse lors de grosses chutes de neige ainsi qu'au printemps lorsque les températures augmentent», met en garde Christophe Rey.
Quelques pas en escaliers permettent de continuer la descente en direction de la Tièche avant de coller enfin les peaux de phoque en direction du Col à 2839 mètres. Trésor de la Plaine Morte Combinée avec la course du Nuseyhorn ou comme randonnée à elle seule, une curiosité géologique vaut le détour à la Plaine Morte. À quelques minutes des pistes, en
Aussi magique que cela puisse être, se balader d'un sommet à l'autre et dévaler des pentes de poudreuse requiert de solides connaissances de la montagne car le randonneur évolue dans un domaine non-sécurisé, les avalanches meurtrières en Valais en début de saison l’ont malheureusement prouvé encore une fois. Pour minimiser le danger, la consultation du bulletin avalanche édité chaque soir sur le site du SLF dispense déjà de précieuses informations concernant le manteau neigeux et les risques potentiels. S'ajoutent à cela l'étude de la météo ainsi qu'une minutieuse préparation de la course à l'aide d'une carte topographique. Le jour J, il est indispensable de porter avec soi le set de sécurité de base, à savoir un DVA, une pelle et une sonde. Et pour les novices, faire appel à un professionnel de la montagne reste le meilleur moyen pour profiter de la course en SD toute décontraction. Nota bene: quelques sites pour préparer sa course: www.slf.ch et www.meteosuisse.ch. Guides et informations, voir aussi: www.essmontana.ch - www.cranskischool.ch www.skiandsky.ch - www.sms04.ch.
Le Défi des Faverges a acquis ses lettres de noblesse SKI ALPINISME: Le Défi des Faverges s'apprête à vivre sa 10e édition. Mille cinq cents patrouilleurs devraient prendre part à l’édition 2014 de cette course qui présente de nombreuses similitudes avec la Patrouille des Glaciers.
«
En 1996, lorsque la course est née, le ski-alpinisme ne connaissait pas encore la popularité qui est la sienne aujourd'hui, se souvient Xavier Robyr, président du Comité d'organisation du Défi des Faverges et de la section Montana-Vermala du Club Alpin Suisse. Elle s'adressait alors à un public bien ciblé de passionnés de haute montagne. Les temps ont changé». Et Xavier Robyr ne s'en plaint pas! Les statistiques de fréquentations corroborent ces affirmations: 525 participants en 1996, 900 en 2004, 1350 en 2012; en 2014, sans doute le plafond sera atteint avec 1500 patrouilleurs. Le Défi des Faverges a acquis ses lettres de noblesse.
En attendant la PdG Il faut dire que la «petite sœur de la Patrouille des Glaciers» constitue LA préparation idéale en vue de la mythique course qui relie Zermatt à Verbier. «Avec le Trophée de la Tête de Balme, la Patrouille de la Maya et celle du Grand-Muveran, c'est l'une des rares épreuves qui se dispute encore à trois, rappelle Xavier Robyr. Même si je préfère pour ma part parler du pendant hivernal du Terrific pour Crans-Montana, la comparaison avec la Patrouille des Glaciers ne me gêne pas. Notre organisation repose sur l'engagement de deux cents bénévoles, dont plus du quart pour assurer la sécurité, entourés qu'ils sont par les guides de notre
non retenus pour la PdG. Ce serait dommage qu'ils lâchent leurs skis parce qu'ils n'ont pas été favorisés par le tirage au sort».
Le Défi des Faverges se dispute tous les deux ans dans un décor magique (ici, le portage du Grand-Bonvin en 2012). section et ceux de la Maison du Sauvetage à Sion». Et d'ajouter: «Pour recruter et garantir un maximum de monde au Défi, nous
CONCOURS Participez au concours de Sixième Dimension et vous pourrez gagner deux entrées à la Fondation Pierre Arnaud pour l'exposition "Divisionnisme". Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à Sixième Dimension, Route du Village 17, 1977 Icogne, jusqu'au 11 mars 2014. La gagnante du tirage Nº 55 est Mme Marie-Blanche Cordonier à Montana. Toutes nos félicitations!
Grille Nº56
avons envoyé courant décembre un courrier électronique à tous les passionnés de ski-alpinisme, en espérant satisfaire les concurrents
Deux parcours à choix Le Défi des Faverges propose 2 parcours au départ d'Aminona, à 1500 m d'altitude: le Grand Défi sur 29 km pour 2800 m de dénivelé, avec un point culminant au Grand-Bonvin à près de 3000 mètres d'altitude, et le Petit Défi sur 22 km, qui se «contente» du passage au Col de la Roue à 2640 m d'altitude en guise d'apothéose. «Pour parer à toute mauvaise surprise, en raison de l'exposition plein sud du tracé pouvant créer des situations complexes au niveau
des hausses de température et de la métamorphose rapide du manteau neigeux, nous avons prévu un parcours de réserve en altitude, autour de la Plaine Morte, ainsi qu'un parcours entièrement sur le domaine skiable en cas de mauvais temps, (r)assure Xavier Robyr. Nous voulons éviter la mésaventure – course annulée – de 2010». Les organisateurs ont prévu des animations musicales sur tous les points névralgiques du parcours. Blaise Craviolini
Nota bene: Le Défi des Faverges, 22 mars 2014 (jour de réserve 23 mars). Programme, inscriptions sur www.defidesfaverges.ch
Solution grille Nº 55 Décembre 2013 réponse: VALAIS par Paulette Berguerand
Horizontalement: A. Des œuvres s’y présentent; B. Meurtri; C. Contestataire – Angle; D. Entrée de l’Europe – Vieux, aujourd’hui; E. On la fait au musée; F. Tache – Office religieux; G. Le premier – Avec le Moi et le Surmoi – Tableaux; H. Invitation – Bout d’orbite; I. Partie du Berry – Conviendra – On fête le nouveau; J. Prénom de Pissarro – Graisse; K. Etat insulaire – Caché; L. Audacieuse – Tenu – Elimé. Verticalement: 1. Non blanchi – La 3e en Allemagne; 2. Pour séparer le bon grain – Au cœur du canard; 3. Il fréquente les galeries – Toléré; 4. Coup de théâtre; 5. Hélios – Outil; 6. Paris autrefois – Note du chef; 7. Liquide – Privé de son libre arbitre; 8. Personnel – Partitif; 9. De l’Ouest; 10. Eclairage – Empeste; 11. A mettre de son côté – Les Beaux ont leur école; 12. Au bord du Louché – Déplacée.
Retrouvez-nous sur le Net: Facebook.com/SixiemeDimension