Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA
NUMÉRO 57 - Avril 2014
SOMMAIRE CRANS-MONTANA Les habitudes des paysans
p. 1-2
Caprices: ça swingue p. 3 Sylviane Barras: «plein de possibles» p. 4 Anthony Vuiginer, passion cinéma p. 5 Nanotechnologies p. 6 La griffe BECSA p. 7
VILLAGES La baguette de Sébastien Bagnoud p. 8 La source de Dominique Bonvin p. 9 Le Valais par le bout de la bouteille p. 10
SPORTS & LOISIRS Sport Handicap cherche bénévoles p. 11 Championnat du monde universitaire p. 12
IMPRESSUM
Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 dem@sixieme-dimension.ch Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Sophie Dorsaz, Nathalie Getz, Christelle Magarotto, Laurent Missbauer, Igor Paratte, Paul Vetter. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Schoechli Impression & Communication Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch
L’effet boule de neige des ambassadeurs COMMUNICATION: Crans-Montana entend rajeunir et dynamiser son image avec ses ambassadeurs touristiques. La station en compte désormais huit.
L
a volonté de faire appel à un sportif de haut niveau pour porter les couleurs de Crans-Montana bien audelà des frontières nationales est un phénomène qui a débuté timidement, en 2006, avec le pilote automobile Harold Primat. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de huit ambassadeurs touristiques qui font partie intégrante de la communication de Crans-Montana. Une page complète leur est ainsi dédiée aussi bien dans la nouvelle brochure de Crans-Montana Tourisme & Congrès (CMTC) que sur son site internet* et leurs photos géantes figurent désormais sur deux télécabines de la ligne Crans– Cry-d’Er. Depuis peu, huit oriflammes, un pour chaque ambassadeur, se trouvent à l’entrée de la station, aussi bien du côté de Crans que de Montana. Se démarquer Luca Aerni (ski alpin), Pat Burgener (snowboard), AnneFlore Marxer (snowboard freeride), Séverine Pont Combe (ski alpinisme), Harold Primat (sport automobile), Nicolas Vuignier (ski freestyle), Marc Rochat (ski alpin) et Derek Wedge (Ice cross downhill): ces huit ambassadeurs sont tout autant d’accélérateurs d’image pour la station. C’est en tout cas l’avis de Jean-Yves Rey, responsable des finances et directeur adjoint de CMTC: «S’il est vital pour une station de commu-
niquer ses atouts à travers des arguments et des visuels traditionnels, il est tout aussi important de se démarquer
lui aussi un compétiteur réputé (ndlr: il a terminé quatre fois 2e à la Patrouille des Glaciers, entre autres) n’a pas
«C’est important de faire du "people" car cela peut faire la différence auprès de la clientèle au moment de choisir sa destination de vacances.» de la concurrence en mettant l’accent sur nos différents sportifs. Nous avons actuellement une très belle jeunesse qui est en train de percer au niveau international et il n’y a rien de tel pour rajeunir et dynamiser l’image de CransMontana.» Le fait que Jean-Yves Rey soit
été étranger à cet essor des ambassadeurs touristiques à Crans-Montana. Mais au fait, comment sont-ils choisis? «Nous recevons des dossiers et nous en discutons ensuite à l’interne», répond JeanYves Rey. Le financement du concept bénéficie notamment du soutien de la socié-
té de remontées mécaniques CMA et des communes qui utilisent à leur tour ces personnalités dans leur communication. Plusieurs hôtels communiquent eux aussi par le biais de ces porteurs d'image. Le Crans Ambassador a fait par exemple appel à Marc Rochat et à Derek Wedge en expliquant que «le développement de relations étroites avec des sportifs reconnus mondialement dans leur discipline joue un rôle stratégique dans la politique marketing et commerciale de l’établissement». Suite en page 2
EDITO
Tous des ambassadeurs Selfies, commentaires au retour des vacances sur Tripadvisor, Booking ou Airbnb, photos de sa chambre d'hôtel que l'on partage sur Facebook dès son arrivée, image d'ambiance lors d'une soirée festive le week-end, que l'on laisse voir durant quelques secondes via Snapchat, messages de cent quarante caractères pour dire à ses followers «Youpie c les vacances on est à #cransmontana», saut à ski de six secondes publié sur Vine, ou encore vidéo digne d'un pro que l'on met en ligne sur sa chaîne YouTube... Vous ne comprenez rien à ce charabia? Aujourd'hui, chaque vacancier, en un glissé de doigt sur son smartphone, dévoile sur Internet ses émotions, ses joies et ... ses déceptions. Chaque client est un ambassadeur. Les réseaux sociaux sont une formidable caisse de résonance où chaque hôte peut commenter ses vacances. Plus que jamais, vous diront les professionnels du tourisme, la qualité de l'accueil et l'expérience donnée à vivre aux vacanciers doivent être au top. Parce que le bad buzz qui découle d'une mauvaise expérience peut vite envahir la Toile. A contrario, une belle expérience est une excellente publicité. Chacun de nous peut devenir un ambassadeur: essayez, un jour d'épais brouillard, de publier une image de notre magnifique paysage sur Instagram, vous verrez ceux qui sont sous la purée de pois jalouser votre plaisir, et peut-être venir chez nous le prochain week-end! Danielle Emery Mayor
La loi modifie les habitudes des paysans POLITIQUE AGRICOLE: Depuis son entrée en vigueur le 1er janvier dernier, cette réforme suscite de nombreuses incertitudes et inquiétudes. Prise de température au sein des milieux concernés.
L
a nouvelle politique agricole 2014-2017 est entrée en vigueur en Suisse le 1er janvier dernier. En charge du dossier à l'Etat, le ministre Jean-Michel Cina a élaboré un plan d'action ambitieux pour que le Valais puisse anticiper ces opportunités et bénéficier au mieux de cette réforme. Selon le conseiller d'Etat PDC, les nouveaux programmes de paiements directs représentent clairement une chance à saisir pour notre canton: le potentiel d'augmentation par rapport à la situation jusqu'à la fin 2013 est estimé à 15%. Inversement, sans utilisation de ces nouveaux programmes, le risque de
perte est important, puisque les subventions versées aux agriculteurs valaisans ne se monteraient plus qu'à 75% du montant précédent. L'enjeu est donc essentiel: il porte sur une enveloppe budgétaire globale de 40 millions de francs par an, ce qui correspond – en moyenne – à un revenu mensuel de plus de 1000 francs par agriculteur valaisan. Des tonnes de paperasse! Voilà pour la théorie. Qu'en est-il dans le concret? L'entrée en vigueur de cette législation a-t-elle révolutionné le monde de l'agriculture de montagne? Même s'il est encore prématuré de tirer des enseignements
définitifs, un premier bilan permet d'apporter quelques éléments de réponses. Un certain scepticisme prédomine dans les milieux concernés. Propriétaire de la «Ferme des Trontières» à Randogne, une exploitation agricole familiale d'une soixantaine de têtes de bétail, Samuel Berclaz incarne cette méfiance. «Même si le Canton a très vite – et très bien – réagi, la profession est, dans son ensemble, sceptique face à cette nouvelle politique agricole. Parce qu'elle incite le paysan à prendre un virage écologique unique au monde qui, à terme, amènera, forcément, une baisse de la production nationale et une
dépendance toujours plus forte aux produits importés qui ne respectent pas nos normes de protection des animaux et de la nature». Et d'étayer son argumentation: «Ce qui me dérange surtout, c'est que les surfaces peu ou pas productives sont très protégées, alors que des dizaines d’hectares de bonnes terres agricoles sont bétonnées chaque année». L'intéressé a donc dû se tenir informé et anticiper les futures exigences, avec l’aide du Service de l’agriculture. «Si je ne l'avais pas fait, je me serais exposé à une diminution de 20% de mes paiements directs, assène-t-il. Je n’ai eu que le choix de m’adapter
aux nouvelles exigences. Le paysan doit désormais être plus calculateur, si j'ose dire... Il est en outre soumis à de nombreux contrôles et confronté à une augmentation de la complexité de l’attribution des paiements directs. La “machine” administrative est lourde, pesante. De plus, une part toujours plus importante des paiements directs reçus par les paysans est destinée à couvrir les frais de contrôles et les études nécessaires pour l’octroi ces nouveaux paiements directs. Mon vœu est de rester un paysan producteur-nourrisseur et non un bureaucrate chasseur de paiements directs».
Une période de transition Dessinateur-architecte de formation, Pierre-Louis Mudry de Montana-Village a construit une ferme d'une vingtaine de têtes de bétail à la fin des années 90. Son exploitation à vocation essentiellement laitière ne lui permet pas de boucler son budget, raison pour laquelle il travaille parallèlement sur les pistes de ski. «Je n'ai pas encore reçu de paiement direct depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi, mais je suis assez confiant, précise-t-il. Les subventions devraient compenser, à peu de chose près, les désagréments». Suite en page 2
Crans-Montana
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La loi modifie les habitudes des paysans (suite) En défrichant des champs et en y faisant paître son bétail («Les gens étaient heureux
de voir que l'on s'occupait de leurs prairies!»), Pierre-Louis Mudry avait en quelque sorte
anticipé une des contraintes de la nouvelle loi: sortir le bétail de l'écurie au moins un jour
Félix Tapparel, le dernier des Mohicans
Félix Tapparel dans son écurie de Corin: l'incarnation de la passion pour les vaches.
Quatre têtes de bétail, quelques délicieuses pièces de fromages ou de tommes parcimonieusement distribuées en cercle restreint, une écurie - «L'étable du bonheur» – et deux prés entourée de villas au cœur du village: Félix Tapparel est le dernier paysan de Corin. Et il s'en targue volontiers depuis qu'il a racheté les parcelles de Nestor Rey! «Je travaille au funiculaire, mais les vaches, c'est ma passion, presque ma raison de vivre», dit-il, le regard pétillant. L'entrée en vigueur de la nouvelle loi agricole a modifié ses desseins: «Avant, j'étais payé au fourrage grossier, et donc à la vache. Depuis le début de l'année, je suis rémunéré à la surface, et donc à l'entretien de la nature au m2. J'ai dû me mettre dans un réseau lait-viande écologique». Le brave homme ignore encore combien il va toucher en paiements directs. «Pour l'instant, je ne fais que remplir des papiers, soupire-t-il. J'espère recevoir entre 5 et 6000 francs. À défaut de percevoir un quelconque salaire, ce montant me permettrait d'amortir mes frais et les réparations de mes machines. Sans cette subvention, il est évident que je devrais me résoudre à vendre mes vaches et à fermer bientôt mon CRAB écurie...».
sur deux. Pour répondre aux critères de la protection du paysage et de la biodiversité, il a accentué sa production de plantes et de céréales. Mais lui aussi se plaint de devoir consacrer une (trop grande) partie de son temps à l'administratif. «J'ai déjà eu trois séances avec des conseillers», explique-t-il en guise d'exemple. Les paysans de montagne vivent donc une période d e t ra n s i t i o n t r u f fé e d'incertitudes. «De source sûre, dévoile le président de Lens David Bagnoud, je sais qu'une commission agricole réunissant des représentants de chaque commune de la région planche actuellement sur des solutions collectives pour que nos paysans puissent toucher un maximum de subventions».
Samuel Berclaz doit s’adapter à la nouvelle politique agricole.
L'agriculture présente à Lens Le président de Lens David Bagnoud déclarait, dans un article paru sur la plateforme Swissinfo.ch le 19 février dernier: «Il y a vingt ans, Lens comptait encore une vingtaine d'exploitations agricoles. La dernière mettra prochainement la clef sous le paillasson». Interrogé sur ces sombres perspectives, l'intéressé s'est voulu rassurant: «Mes propos ont mal été interprétés. Je parlais en fait d'une écurie au centre du village. Mais en périphérie, il y aura toujours des exploitations agricoles dignes de ce nom et en nombre». CRAB
Blaise Craviolini
Après un drôle d’hiver, CMA prépare les nouveautés SKI: La météo a joué quelques mauvais tours aux remontées mécaniques. La page se tourne sur une baisse de fréquentation. CMA regarde maintenant vers l’hiver 2014-2015 avec un nouveau télésiège à la Cabane de Bois, entre autres travaux.
C
’est un drôle d’hiver qui vient de s’écouler: peu de neige, mais juste à temps pour assurer du bon ski durant les vacances de Noël; beaucoup de chaleur, mais tout de même une (et une seule) vraie semaine de froid en novembre (pour fabriquer une réserve de neige); du grand soleil, mais trop rarement le week-end; du foehn à 100 km/h, empêchant de skier à Cry d’Er durant plusieurs week-end, mais sans poser de souci pour skier à Aminona… De mémoire d’employé des remontées méca-
niques, cette saison d’hiver n’a pas d’équivalent dans le passé. Au lendemain des vacances de février, la société CMA s’en sort avec une baisse de fréquentation d’environ 10%. «C’est dans la moyenne des autres stations», fait remarquer le directeur Arthur Clivaz, quand même satisfait du résultat: «Vu le contexte météo, nous nous en sortons plutôt bien.» Nouveau télésiège Place maintenant à l’été. Et aux travaux! L’augmentation de capital en début d’année a permis
d’amener du cash permettant de réaliser les travaux planifiés: l’actionnaire RV Properties, propriété de Radovan Vitek, s’est porté acquéreur de la grande majorité des actions mises sur le marché, ce qui porte à 36% sa part du capital-actions de CMA. Rappelons que l’investisseur tchèque travaille à la construction de deux hôtels (3 et 5-étoiles) au bas de Cry d’Er, pour un montant avoisinant les 200 millions de francs. La future clientèle de ses établissements étant intéressée par le ski, la modernisation du domaine
skiable est importante pour lui. «Nous allons pouvoir remplacer le télésiège de la Cabane de Bois connu pour sa lenteur – propice au “speed dating” lors de la SaintValentin – par une nouvelle installation», se réjouit Arthur Clivaz. Le nouveau télésiège transportera 2400 personnes par heure. Un télésiège six places débrayable avec un type d’embarquement plus performant que celui de la Nationale, améliorant encore le débit effectif lors des fortes affluences. «Ce télésiège transportera les skieurs arrivant de la Plaine-Morte
et Aminona, tout en augmentant l’attrait de la piste.» Autres travaux qui seront entrepris cet été: le changement de la partie électronique et électrique du Funitel et du télésiège de la Tsa. Des travaux «de l’ombre», mais qui vont améliorer la fiabilité de ces installations âgées de 20 ans. Côté enneigement mécanique, le tronçon entre le passage Major et le carrefour de la Barmaz sera par endroits équipé pour améliorer sa praticabilité; le réseau au fond de la piste Nationale sera réaménagé. Enfin, les travaux de rapatriement
des égouts de Plaine Morte jusqu’à la Cabane de Bois, commencés en 2011, seront terminés cet été. Cet été verra également le démontage de la télécabine d’Aminona. Jusqu’à la construction de la nouvelle installation, dans la foulée du projet touristique russe, les utilisateurs pourront se rendre aux télécabines des Violettes, du Signal ou encore à Crans Cry d’Er. «Le domaine skiable ne perd par contre aucun kilomètre de pistes», souligne Arthur Clivaz. Danielle Emery Mayor
L’effet boule de neige des ambassadeurs (suite) Quant à l’hôtelier Jean-Daniel Clivaz, il s’est directement inspiré de l’image de ces sportifs pour baptiser ses deux nouveaux établissements, le
Sport Palace et le Fame’us bar, qui font directement référence au monde de la compétition et à leurs célébrités (ndlr: “famous people” en anglais). Mieux
INFOS PRATIQUES URGENCES - ACCIDENTS MALADIES Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Garde médicale (centrale des appels) Garde des pharmacies et dentistes Vétérinaire
117 118 144 145 140 1414 1415 143 147 027 486 87 60 0900 144 033* 0900 558 143* 027 480 23 45
PHARMACIES LENS Pharmacie de Lens
027 483 43 00
CRANS-MONTANA Des Alpes Amavita Bagnoud Du Centre Internationale Pharma Crans
027 481 24 20 058 851 30 50 027 481 28 28 027 481 24 18 027 481 27 36
TAXIS Taxi Michel Taxi Bonvin Taxi Bruttin Taxi Dussex Taxi Central Taxi Jacky Taxi Poncic
027 481 71 71 027 481 51 51 027 481 58 58 027 481 33 74 027 481 19 19 027 481 53 65 027 481 94 94
A Auto-Taxi 027 481 85 85 Taxi Dolt 027 481 27 27 SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01 Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46 Europcar Garage Continental 027 481 51 51 Go Routair 079 422 29 85
HOPITAUX SIERRE Hôpital régional
027 603 70 00
SION Hôpital régional
027 603 40 00
CLINIQUE BERNOISE Montana
027 485 51 21
CLINIQUE GENEVOISE Montana
027 485 61 11
CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81 CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00
GARDERIES D’ENFANTS/UAPE CRANS-MONTANA Fleurs des Champs Petits Montagnards
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CHERMIGNON Martelles
027 480 49 46
CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE
027 455 51 51
INFO TOURISTIQUE Centrale d’information
0848 22 10 12
* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min
même, leur décoration s’articule autour d’images géantes des ambassadeurs de CransMontana, ainsi que d’autres sportifs d’élite dont le champion de moto Mat Rebeaud, un habitué de la station. Jean-Daniel Clivaz estime par ailleurs qu’il est primordial de mettre en avant la station par le biais des grands événements qu’elle organise et des compétiteurs qui y séjournent: «Crans-Montana est la seule station de Suisse romande à avoir mis sur pied les championnats du monde de ski alpin, elle a accueilli au mois de mars les meilleures skieuses du monde et organise chaque année le plus important tournoi de golf du continent.» Toucher les jeunes «On peut également rappeler que tant Didier Cuche qu’Alberto Tomba ont fêté leur dernière victoire en Coupe du monde à Crans-Montana, ou que Severiano Ballesteros a redessiné le parcours de l’Omega European Masters de golf après s’y être imposé à trois reprises», poursuit Jean-Daniel Clivaz. Selon lui, la clientèle s’identifie plus facilement à une célébrité qu’à un paysage, fût-il magnifique: «C’est important de
faire du "people" car cela peut faire la différence auprès de la clientèle au moment de choisir sa destination de vacances. Gaston Barras l’a d’ailleurs toujours très bien fait en mettant en avant les différents séjours sur le Haut-Plateau de Jackie Onassis, Jean-Paul Belmondo et Gilbert Bécaud qui, à leur manière, étaient tout autant d’ambassadeurs touristiques de la station. Aujourd’hui, il s’agit d’en faire de même avec des
ambassadeurs susceptibles de toucher également une clientèle plus jeune.» Le mot de la fin revient à Séverine Pont Combe. Sur le site internet de Crans-Montana Tourisme, la championne de ski alpinisme qualifie de «fantastique» la région dont elle est désormais ambassadrice: «Professeur de sport, enseignant actuellement dans les degrés primaires, je suis une passionnée de la vie, de la nature et de la
montagne. Maman de Lily et Mila, j’habite depuis 2009 entre Crans-Montana et Mollens. C’est un endroit fantastique pour y vivre et pour y exercer mes passions, que ce soit le ski-alpinisme, le trail, le VTT, la marche ou le télémark.» Laurent Missbauer
Nota bene: pour en savoir plus: crans-montana.ch/hiver/ fr/ambassadeurs
Trois questions à Harold Primat, celui par qui tout a débuté Vous avez été le premier ambassadeur de Crans-Montana. Le fait qu’il y en ait désormais huit doit vous réjouir… Tout à fait! Cela prouve que le concept que j’avais proposé en 2006 à Jean-Yves Rey est toujours valable. Il comporte en effet autant d’avantages pour la station que pour les ambassadeurs qu’elle soutient. À l’époque, j’avais approché Jean-Yves Rey car la deuxième de mes huit participations aux 24 Heures du Mans (ndlr: avec notamment l’ancien pilote d’usine Mercedes Marcel Fässler et une équipe 100% suisse) me permettait de bénéficier d’une médiatisation que je souhaitais partager avec Crans-Montana. Quels atouts de Crans-Montana mettez-vous en avant dans votre rôle d’ambassadeur? Avant tout le ski, le golf et l’ensoleillement, mais également sa polyvalence. Sa nature, son accessibilité et son grand nombre de restaurants et d’hôtels lui permettent de bénéficier d’une compétitivité difficile à battre. Participerez-vous à nouveau aux 24 Heures du Mans cette année? Non, je cours désormais en GT avec une Mercedes SLS et la priorité ira aux 24 Heures du Nürburgring et aux 24 Heures de Spa. J’aimerais bien y lutter pour la victoire comme cela a été le cas au mois de février en Australie où, avec mes coéquipiers, nous avons terminé 2e aux 12 Heures de Bathrust, à seulement quatre dixièmes des vainqueurs. LM
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Crans-Montana
Ça va swinguer à Crans-Montana AMBIANCE MUSICALE: 50 000 personnes sont attendues à Crans-Montana à l’occasion du Caprices Festival, qui se tiendra du 11 au 19 avril. Le point sur les principales nouveautés de cette 11e édition en compagnie de Maxime Léonard, président de l’organisation.
P
our sa 11 e année consécutive, le Caprices Festival voit grand, avec 7 millions de francs de budget, et s’offre même un lifting. Principale nouveauté: le regroupement des concerts au cœur de Crans, même si des animations sont toujours prévues sur les pistes. But de cette concentration: faire vivre le centre de la station tout en lui offrant une plus grande visibilité. «Nous accueillons beaucoup de festivaliers de l’étranger, surtout à l’occasion du premier week-end, consacré à la musique électro, qui attire des passionnés de l’Europe entière», explique Maxime Léonard,
président de l’organisation. Le festival constitue, dès lors, une excellente vitrine touristique pour Crans-Montana. «Les gens de la région jouent, d’ailleurs, très bien le jeu. Les bars du coin accueillent des artistes qui se produisent dans leurs murs. Les festivaliers ont, en outre, la possibilité de combiner forfait de ski, hôtel et billet d’entrée», poursuit le boss du Caprices. Musiques d’ici et d’ailleurs La scène principale sera montée sur le parking de Cry d’Err. En tête d’affiche, on retrouvera notamment, George Clinton, Grand Corps Malade, Iam,
Fiesta sans risque Au bénéfice du label de prévention Fiesta, le Caprices Festival mise, cette année encore, sur la sensibilisation du public aux dangers liés à la consommation excessive d’alcool et de drogues. Pour ce faire, différentes mesures ont été mises en place. «Les mineurs bénéficient de réductions sur le prix des boissons non alcoolisées. Et, dans le but de ne pas leur vendre de consommations qui leur seraient interdites, on a équipé les jeunes d’un bracelet d’une autre couleur que les autres festivaliers», explique Maxime Léonard, président du comité d’organisation. Pour éviter l’alcool au volant, les organisateurs ont mis sur pied un service de bus qui dessert les principales villes de Suisse romande et celle de Berne. Bus gratuits «Les transports publics sont également gratuits sur toute la station ainsi que le funiculaire entre Sierre et Montana», indique Maxime Léonard. Les automobilistes ont aussi la possibilité d’effectuer du covoiturage. En outre, un stand de prévention santé, tenu par des étudiants en soins infirmiers de la HES-SO Valais, ainsi qu’un espace de détente ont été installés au cœur du festival. Dans la zone de repos, les visiteurs peuvent réaliser une turbo-sieste. Des jus de fruit leur sont également offerts. Et des fumoirs ont tout spécialement été aménagés pour que les MB festivaliers ne soient pas importunés par la fumée.
Caprices se concentre au centre de la station de Crans-Montana. Le festival adopte un mélange de styles toujours aussi explosif. Keziah Jones et, pour les plus petits, Henri Dès. Les concerts gratuits, quant à eux, se tiendront devant l’hôtel du Green. De cet endroit à la place des Charmettes, il y aura des stands de boissons et de nourriture. Dans cet espace, entièrement piéton, de nombreuses animations sont aussi prévues. Prendra place, par exemple, un spectacle folklorique présenté par des fanfares de la région et des quatre coins du monde. «Il y aura également des brass
bands des Balkans et des USA», ajoute Maxime Léonard. Sur nos monts... Quant aux sommets, ils accueilleront les amateurs de glisse et de dancefloors, de midi à 19 heures. Une tente transparente, dressée devant le restaurant des Violettes, pourra accueillir 1500 clubbeurs. «L’espace sera animé par des DJs de renommée mondiale comme Richie Hawtin, Magda et Ricardo Villalobos», souligne Maxime Léonard.
Les ateliers de Sara Barberis THÉÂTRE: «Pour développer imagination et créativité», l'actrice Sara Barberis propose des ateliers de théâtre pour enfants et adultes.
Q
uand on feuillette son press-book, on voit des photos où elle se déchaîne sur scène, comme lors de son spectacle Un corps de rêve, écrit avec Philippe Cohen, où elle se rit de la pression du culte du corps qui pèse sur les femmes. Quand on la rencontre dans un café à Crans-Montana, on la trouve douce et même discrète. Estce la même femme? Lancez la discussion sur le théâtre pour les enfants, elle s'anime alors et dévoile une multitude d'idées où défilent marionnettes, jeux, peinture, maquillage, bricolage, contes... La Tessinoise Sara Barberis est venue à Crans-Montana dans les années 75: elle sortait d'art-déco, elle travaille alors comme étalagiste dans un magasin de sports. Puis elle s'en va faire des études de théâtre, à l'Ecole Dimitri. Et part en tournée sous chapiteau durant deux ans: «Moi, la fille bourgeoise de Lugano, j'ai découvert la vie en caravane», se souvient-elle en riant. Son parcours l'emmène ensuite à Paris suivre les cours de l'école Jacques Lecoq. Plus tard, la
scène et la mise en scène l'occupent: «J'ai passé une quinzaine d'années à Genève dans une troupe avec Philippe Cohen, Brigitte Rosset, Gaspard Boesch... J'avais le sentiment d'avoir épuisé artistiquement la chose, je suis partie.» Là-
dessus, elle revient à CransMontana où, depuis peu, elle propose des ateliers créatifs, pour les enfants notamment. Histoire de leur faire découvrir les plaisirs de la scène et du jeu de rôle, de l'improvisation, du mime, du jonglage, de jeu
derrière un masque. «Mon rêve serait de monter une troupe professionnelle à Crans-Montana...», dit-elle, plein d'idées dans la tête. Elle évoque une riche expérience de la scène avec des demandeurs d'asile, «c'était extraordinaire!». «J'aime les gens, travailler avec les enfants ou avec les personnes âgées, j'adore enseigner la gym douce, j'aime la création.» Son but: que les personnes à qui elle enseigne les techniques du théâtre «développent imagination et créativité. Surtout: qu'ils y trouvent du plaisir!» Danielle Emery Mayor
Marionnettes, jeux, peinture, maquillage, bricolage, contes: les ateliers de théâtre de Sara Barberis ouvrent l'imagination.
Nota bene: Journée d'information au local M4 (rue Centrale 1) le 22 avril de 10 à 18 h pour en savoir plus sur les ateliers théâtre pour enfants et adultes, les cours de gymnastique douce et les ateliers bricolage que Sara Barberis donnera cet été et en 2015. Possibilité de s'inscrire pour le cours d'essai du 23 avril au Centre de congrès Le Régent. www.sara-barberis.com
Vibrations éclectiques Autre changement, une programmation plus ciblée en fonction des différents publics. «L’année passée, nous nous sommes rendu compte qu’il était difficile de mélanger les amateurs d’électro avec les adeptes d’autres styles musicaux. Nous avons donc décidé de consacrer le premier week-end de l’événement aux musiques électroniques et le second aux concerts live. Il y en aura pour tous les goûts: reggae, saoul, chansons à texte…»
À cette occasion, 50 000 personnes sont attendues sur le Haut-Plateau. Les organisateurs tablent d’ailleurs sur 5000 entrées payantes par jour. Et en cas de mauvais temps? «Tous nos espaces sont chauffés et nos stands en bois bien isolés. Mais nous comptons bien évidemment sur le soleil de Crans et la chaleur humaine pour faire monter la température d’un cran», conclut le président de l’organisation. Maude Bonvin
Enfin Ycoor démarre! PATINOIRE • Tous les recours sont levés. Près de 27 millions de francs seront investis pour le réaménagement d'Ycoor par les communes et le casino de Crans-Montana. «Je suis très satisfait d’avoir pu trouver un terrain d’entente avec les derniers opposants. Cette fois, ça y est: le projet Ycoor peut enfin démarrer et, franchement, c’est une super nouvelle pour la station», se réjouit ClaudeGérard Lamon, président de la commune de Montana. «C’est un projet de mise à niveau extrêmement important pour le développement touristique de la station, poursuit le président
de l'ACCM Jean-Claude Savoy. Ycoor avait besoin d’un coup de neuf. Ce n’est que le début. Nous allons jouer notre rôle de moteur du développement de cette région, notamment à travers les infrastructures publiques qui doivent toutes être au top pour jouer dans la cour des grands. Il en va de notre survie économique». Nouvelle patinoire, halle de curling et places de parc en sous-sol, espaces modulables pour différentes activités: tout ce secteur d'Ycoor, entre la route du Rawyl et la rue Louis-Antille deviendra un lieu de rencontre très agréable. DEM
Remplir les lits froids TOURISME • Les citoyens des six communes de Crans-Montana voteront le 16 juin sur un règlement qui introduit une obligation d’occupation minimale des résidences secondaires, un seuil d'occupation fixé à septante-cinq jours. CransMontana a tenu à associer aux travaux d'élaboration de ce règlement, dès octobre 2013, les associations des propriétaires de chalets. Avec un objectif clair: viser un développement harmonieux et durable du tourisme. «Le modèle proposé à Crans-Montana, explique le conseiller communal en charge du dossier Pascal Rey, ne "dépossède" pas le proprié-
taire de son bien en le forçant à le mettre en location pour atteindre un seuil minimal, ce qui est le cas dans la plupart des stations qui ont introduit une taxe de remplacement d'occupation.» Une taxe est perçue si l’occupation effective devait être inférieure au seuil d’occupation minimal ou si des preuves fiables de celle-ci ne pouvaient être fournies par le propriétaire. Sixième Dimension consacrera un dossier à cette votation en juin. D'ores et déjà posez vos questions et débattez sur la page Facebook de l'ACCM. DEM
Crans-Montana
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«Actuellement, je sens plein de possibles» MARKETING: Sylviane Barras est à la tête du département marketing, ventes et communication de Crans-Montana Tourisme & Congrès. Elle ressent un nouveau dynamisme dans la région.
«
Etre du coin, c’est un atout pour travailler dans le marketing touristique; avoir vu d’autres horizons aussi!» Sylviane Barras est revenue depuis quelques mois à Crans-Montana. «Avec sa région, on ressent une émotion. J’aime vraiment ce coin de pays. Mais il faut savoir en sortir, prendre de la distance. Et revenir.» Quitter Crans-Montana a signifié pour elle assumer la direction de la station des Marécottes. Avant cela, elle a occupé un poste de prospect marketing pour une société milanaise, Arval – «seule fois où professionnellement je me suis écartée de la branche touristique». Aux Marécottes, qu’elle connaissait puisqu’il s’agit de la région d’origine de sa mère, elle s’est trouvée face à une feuille blanche; elle avait des idées, qu’elle a proposées un jour aux responsables touristiques, et qui ont débouché sur un travail de huit ans. «J’avais le sentiment d’avoir fait le tour au moment où l’opportunité de retrouver Crans-Montana s’est présentée. Le challenge m’a intéressée.» «Une vraie équipe» Aujourd’hui, elle est à la tête du département marketing de la destination. «À Crans-Montana Tourisme & Congrès, c’est un département important. Il y a une vraie équipe, un esprit de famille qui caractérise aujourd’hui tout l’Office du tourisme.» Attablées face à un café en station, nous discutons de ses projets, de
européens, sur le marché suisse et les pays voisins; d’ailleurs nous allons activement vers ces segments de clientèle. Prenez les Italiens: voilà une clientèle habituée à venir à Crans-Montana, mais il ne faut pas la considérer comme acquise, jamais!» Fidéliser la clientèle est un basique pour tout marketeur, Sylviane Barras insiste pour que ce soit l’affaire de tous, chacun à sa mesure: «Chacun a son rôle à jouer, il ne faut pas compter sur les autres pour faire venir la clientèle mais d’abord sur soi.» Une voix commune Compter d’abord sur soi, mais aussi se réunir pour être plus forts ensemble. Interrogée sur un plan global de communication actuellement à l’étude, un concept qui
Sylviane Barras, à gauche, avec Christine Schmidt, responsable Relations Médias & Communication à CMTC (à droite), lors d'une interview donnée à la radio valaisanne Rhône FM. ses ambitions pour la station. Lancée sur l’avenir de la région, Sylviane Barras déborde d’énergie. «J’aime être sur le terrain, j’aime les échanges, les rencontres, j’aime travailler dans le bruit. Le contact avec les gens me nourrit. Je fonctionne à l’américaine: de manière décomplexée.» Et en ce moment, elle trouve qu’à Crans-Montana, ça foisonne, que les opportunités de faire de belles choses sont là. À son retour, Sylviane Barras a pris le temps de
s’imprégner de la station, de renouer les contacts. Là, elle travaille activement sur le concept marketing de CransMontana, elle y apporte sa touche personnelle. «Nous devons nous positionner dans le "premium", mais il faut entendre par là que tous nous devons viser l’excellence: il faut faire attention à ce que les gens, en entendant ce terme, ne pensent pas "Ce n’est pas pour moi". Il faut que tout soit "premium" dans nos prestations. Nous proposons
des packages pour toutes les bourses: nos offres conjuguent l’alpabet de A jusqu’à Z.» Pour Sylviane Barras, premium veut dire aussi «donner de la considération à chacun». Et d’ajouter, dans un rire joyeux: «Si je pouvais prendre chaque client dans mes bras, je le ferais!» Valeurs sûres «Nous ne devons pas oublier de travailler avec les valeurs sûres. Crans-Montana doit être présente sur les marchés
«C’est la curiosité qui importe» PARCOURS: Romain Clivaz est originaire de Crans-Montana. Il est l'un des journalistes animateurs de l'émission «Forum» sur La Première.
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on visage ne vous dit rien? Vous devriez entendre sa voix et alors vous le reconnaîtriez peut-être. Romain Clivaz, natif de Crans-Montana, est l’une des voix de «Forum», l’émission de débats de La Première (RTS) entre 18 et 19 heures tous les jours. Né il y a trente-neuf ans dans une famille d’hôteliers, il est le fils de Jean-Pierre, qui fut président de Randogne, et de Rita, une SaintGalloise qui a fini par jeter son billet de retour. Son père et ses oncles ont fondé dans les années 50 l’école des Roches à Bluche.
Ses parents dirigeaient le Cisalpin, au bas des Violettes, où Romain a donné des coups de main durant son adolescence. Après avoir fréquenté le centre scolaire de Montana, il est parti à 14 ans étudier au collège de Saint-Maurice, en internat. «C’était bon de découvrir autre chose que le Valais central, d’être enfin quelqu’un d’autre que "le fils de…"». Après la Matu, il s’octroie une année sabbatique. Au programme: petits boulots et séjours linguistiques au Royaume-Uni et en Italie. Au retour, c’est sciences politiques à
Romain Clivaz devant la carte Dufour au Palais fédéral. Il est attaché à ce symbole de la Suisse moderne née au milieu du XIXe siècle. Photo Béatrice Devènes
l’Université de Genève, puis des études européennes. Un stage au Bundestag Huit mois à Berlin lui permettent ensuite de se frotter au Bundestag où il effectue un stage. «Je suis arrivé au moment des célébrations des quarante ans de la construction du Mur, en août 2001. C’était génial d’y vivre huit mois. Berlin, c’est le XXe siècle, deux dictatures, et une île de liberté après la guerre». De retour en Suisse, il travaille au secrétariat général du Parti radical suisse. «C’étaient les coulisses de la politique fédérale, les cuisines. C’était intéressant, mais après trois ans, à faire les petites mains, c’était assez. Et j’avais envie de retrouver une certaine liberté», raconte celui qui n’a pas de carte de parti. C’est à ce moment-là que le journalisme entre dans son existence. Il effectue son stage de formation pour les quotidiens 24 Heures et la Tribune de Genève. Il sera durant cinq ans correspondant au Palais fédéral pour ces journaux, puis pour la Radio suisse romande. C’est en automne 2012 qu’il intègre l’équipe de «Forum» à Lausanne.
Adepte des interviews serrées C’est un journaliste attentif que l’on entend au micro de «Forum». «Je ne suis pas un journaliste indigné, la raison est plus utile au public que l’indignation permanente. C’est la curiosité qui est importante, pas l’indignation. Ce qui n’empêche pas les interviews serrées, c’est d’ailleurs l’ADN de notre émission. Et comme on est deux à l'antenne, c’est parfois chaud pour les invités». Même s’il vit aujourd’hui à Lausanne avec son amie, il rentre souvent en Valais et voit maintenant son canton d’origine avec l’œil du client. Être très attaché à Crans-Montana ne lui ôte pas son regard critique: «Plus on y construit, et moins on crée du point de vue touristique. On a relancé le ski, mais on n’a toujours pas de piscine publique ni de patinoire couverte. En cas de mauvais temps, on fait quoi? La Fondation Arnaud, c’est très bien, mais ça n’occupe pas une journée entière», regrette-t-il. Et de relever que la concurrence, elle, n’attend pas. Sonia Bellemare
réunirait les forces en présence, elle dit son intérêt: «Je sens bien ce projet. Une mise en commun des moyens serait l’assurance d’un langage commun: nous parlerions tous la même "langue" pour communiquer sur CransMontana. Créer un seul lieu où tout se passerait, du point de vue communication, ce serait un signal symboliquement fort. Ce serait l’occasion de nourrir l’ensemble des informations de chacun, ce serait comme une "émulsion" au sens où l’entend la cosmétique.» Et de conclure: «Je sens que ça bouge à Crans-Montana, ça fait longtemps que je n’avais pas vu ce bouillonnement, c’est stimulant: je sens plein de possibles!» Danielle Emery Mayor
Animations de Pâques ENFANTS • Crans-Montana Tourisme & Congrès propose aux enfants différentes animations dans la rue Centrale à Crans. Voici le programme: Mercredi 16 avril, de 15 h 30 17 h 30: animation avec Pif le Clown et Mimi la maquilleuse. Samedi 19 avril, à 15 h 30: atelier coloriage dessins de Pâques + début chasse aux œufs spéciale; à 16 h 30: distribution de chocolats de Bibi et le lapin de Pâques; à
17 h: remise des prix du concours coloriage et de la chasse aux œufs. Détails et renseignements sur www.crans-montana.ch De son côté, l'Ecole Suisse de Ski et de Snowboard de Montana organise, le 20 avril, une chasse aux œufs à ski pour les enfants de 3 à 6 ans, sur le «Jardin des neiges» du Signal (sous réserve des conditions d'enneigement). Informations sur www.essmontana.ch
Terrific: inscrivez-vous! COURSE MULTIRELAIS • «Après le succès rencontré lors des magnifiques épreuves du Terrific 2013, nous reconduisons la formule et les épreuves pour l'édition 2014», disent les organisateurs. Une édition qui aura lieu les 14 et 15 juin prochains pour laquelle les coureurs peuvent déjà s'inscrire. Un changement toutefois: le point de rencontre des coureurs, du public, le lieu de la fête en station sera non plus à Ycoor - travaux pour la nouvelle patinoire obligent mais à Grenon. «Tout le tour du lac sera animé par le Terrific, face au plus beau panorama de Crans-Montana!», souligne
Daniel Regnoux, président du comité d'organisation. La course-relais qui allie six disciplines sportives ouvre la saison d'été à Crans-Montana. Enfants, adolescents, adultes, amateurs ou sportifs aguerris, entreprises: tous dès maintenant inscrivez-vous via internet, sur le site www.leterrific-crans-montana.ch
R E N D E Z - V O U S S TAT I O N 11-19 avril
Caprices Festival
13 avril
Concert fanfaire Edelweiss, Centre valaisan de pneumologie
16-19 avril
Pâques, animations pour les enfants, Ycoor 14 h – 17 h
20 avril
Chasse aux œufs à ski, Jardin des neiges du Signal
31 mai – 1er juin Journée portes ouvertes à la Tanière du Grand-Père Cornut, dès 10 h 7 juin
Open de Lens, parcours Ballesteros
14-15 juin
Le Terrific Crans-Montana
17 juin – 26 juillet Ambassadors of Music USA 18-22 juin
Mémorial Olivier Barras
23-27 juin
15e Championnat du Monde Universitaire de Golf, parcours Ballesteros
fin juin
Ouverture du Crans-Montana Beach Club, Etang Long
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BRè VES F O N DAT I O N P I E R R E AR NAU D La première exposition a rencontré un beau succès: «Nous sommes comblés! Dès les premiers jours d’ouverture, le Centre d’art a trouvé son public, s ' e nt h o u s i a s m e D a n i e l Salzmann, président de la Fondation. "Magique", "hors du temps" font partie des mots que l’on entend dans les couloirs du Centre». L’exposition Divisionnisme. Couleur maîtrisée? Couleur éclatée! se terminera mardi 22 avril, au lendemain du weekend de Pâques. La prochaine exposition - Surréalisme & Arts primitifs. Un air de famille - débutera le 13 juin. Le restaurant L’Indigo restera ouvert entre les deux expositions; il fermera toutefois ses portes du 4 au 19 mai 2014. www.fondationpierrearnaud.ch • LES ENFANTS CRÉENT Les 25 et 26 avril Montagn'Arts propose aux enfants un atelier intitulé «Ça crée!», avec Anouk Pittet. Modelage, peinture, dessin, création de mobiles et d'objets insolites à base de matériaux de récupération: les techniques sont variées, elles visent l’éveil des sens par le jeu, elles permettent aux enfants de se connecter au plaisir de l’exploration intuitive. L'Association Montagn'Arts propose des activités artistiques tout au long de l’année sous forme d’ateliers: www.montagn-arts.ch • BALADE CONTÉE SOUS LA LUNE avec Anne Martin, le 26 avril. Départ depuis la télécabine d'Aminona à 17 h 30 (matériel: raquettes); possibilité de partager une raclette après la balade (facultatif). Inscription: contact@montagn-arts.ch www.montagn-arts.ch • IMPÔT D'APRÈS LA DÉPENSE Me Philippe Kenel, docteur en droit et avocat, donnera une conférence sur le thème: «Mobilisons-nous en faveur de l'impôt d'après la dépense!» Cette conférence, le 14 avril à 17 h 45 à la Maison d'Art Caroline Dechamby, sera suivie d'un cocktail. Inscription par fax au 021 711 43 07 ou par courriel à vlambercy@pplex.ch avant mercredi 9 avril. • RALLYE DU GOûT DE LA TIÈCHE Les 15 et 16 avril, partez à la découverte des trésors gastronomiques de notre région. Cette manifestation allie un parcours nocturne en raquettes d’environ 1 h 30 avec une dégustation des produits du terroir, sur un tracé entièrement balisé au cœur des mayens de l’Aprily, dans une ambiance magique, lors de la pleine lune. Départ du parking de l'Aminona de 15 h à 18 h. Raquettes à disposition si nécessaire. Inscription requise: 027 323 40 36 www.cabane-tieche.ch • CAVEAU SOUS L'ÉCOLE À Chermignon-d'en-Haut, l'ancienne laiterie était désaffectée depuis de longues années. Le Conseil municipal de Chermignon a décidé de réhabiliter complètement cette belle cave voutée afin d'avoir une alternative à la cave bourgeoisiale.
Crans-Montana
«Le cinéma, plus qu’une passion!» ACTEUR: À 26 ans, Anthony Vuignier glisse d’une carrière de Freestyleur vers celle de comédien. Rencontre avec un artiste en devenir qui fait preuve d’une sacrée conviction!
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ctobre 2013, dans ce café parisien, le barman très énervé empoigne Anthony Vuignier par le col. Manu militari, il éjecte le Valaisan et son copain de l’établissement. Il en a eu marre d’entendre les deux hommes s’engueuler avec véhémence autour d’une dette se montant à 800 euros. Ce qu’ignore le barman, c’est qu’Anthony Vuignier et son compère effectuent un exercice de théâtre. C’est leur professeur Jack Garfein – adepte de l’Actor’s Studio – qui leur a imposé ce défi: rendre crédible une fausse querelle dans un authentique établissement. «Mais sans aller jusqu’à faire venir les flics!», souligne Anthony Vuignier. On le voit: lorsqu’il décide de quelque chose, notre comédien en devenir ne joue pas dans la demi-mesure. Champion suisse de Freestyle en 2003, il croit à 26 ans en sa progressive reconversion. Obstination souriante Dans le milieu sportif, il a appris comment convaincre des sponsors. Cette obstination souriante porte aussi ses fruits dans la jungle cinématographique. Il n’attend pas qu’on vienne le chercher. Ses photos se multiplient sur tous les sites de casting. L’an passé, il tourne dans une dizaine de courts ou moyens métrages. On le retrouve en journaliste dans le film «YSL» face au «multicésarisé» Guillaume Gallienne. «Je l’ai un peu ébouriffé avec mon micro…», se souvient Anthony Vuignier. Cette apparition – une «silhouette» en jargon du métier – dans une grande production, Anthony la
Anthony Vuignier: «Le cinéma, c'est plus qu'une passion, je veux vraiment vivre de ce métier.» décroche en envoyant son CV «au culot». Mais il ne cesse de rendre hommage au travail d’Isabelle Brulier et Elodie Dubois, de l’Agence Brulier Communication. À Paris, ce sont elles qui défendent sa cause. «Le réalisateur Maxime Rossi, avec qui j’ai tourné deux publicités pour Eurostar, m’a chaudement recommandé à Isabelle Brulier. Elle a tenu à me voir en vrai et je me suis retrouvé au rendez-vous avec Anabelle Belmondo, la petite-fille de Jean-Paul. Elle nous a pris les deux après cinq minutes d’entretien.» Encore un héritage sportif de
ce mental d’acier. «Je ne lâche pas l’affaire…» Entre Crans-Montana et Paris Aujourd’hui, Anthony Vuignier partage sa vie entre CransMontana où il donne des cours de Freestyle et Paris. En Valais, il gagne ainsi sa vie. «Quand j’ai un casting, le directeur Nicolas Masserey me laisse partir sans problème.» À Paris, Anthony ménage ses euros mais pas son temps. «Je n’ai pas une minute à perdre, je suis sans cesse en mouvement.» S’il sort, c’est pour se montrer aux projections ou aux avant-
premières que lui suggère Isabelle Brulier. «Il faut se montrer, se vendre, sans trop en faire.» Ce printemps, Anthony Vuignier apparaît avec un petit rôle dans la série «Résistance» que diffusera TF1. La Gaumont lui a promis de «garder son dossier au chaud» mais Anthony sait bien qu’il devra se rappeler à leur bon souvenir pour que leur intérêt garde une certaine température. Dans «Résistance», le jeune Valaisan y campe un soldat allemand. Un registre qu’il connaît, il a déjà porté deux
autres fois cet uniforme dans un court et un moyen métrage. «Il va falloir que je calme un peu dans ce registre, on se fait vite cataloguer.» Sous peu, il incarnera un vampire en Bretagne dans un court-métrage pro. «Je suis un grand fan des films d’époque en costumes.» Par la suite, Anthony espère promener sa «silhouette» à Cannes et à Locarno pour qu’elle prenne plus de consistance aux yeux des producteurs. «C’est plus qu’une passion, je veux vraiment vivre de ce métier.» Joël Cerutti
L’air pur: un atout pour Crans-Montana SAPALDIA: Ce 4 avril, un symposium à la Clinique Lucernoise résumait vingt-cinq ans d’études sur la pollution de l’air. De par son oxygène, Crans-Montana possède des atouts indéniables.
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adis, les prospectus vantaient le grand air de Crans-Montana et ses vertus curatives. Venir dans la station valaisanne, cela retapait vos poumons. «C’est vrai que nos ancêtres ont toujours dit ça, remarque le docteur Werner Karrer, mais ils n’avaient aucun moyen objectif de le prouver. Aujourd’hui, on peut le démontrer clairement!» Les effets de la pollution mesurés Depuis exactement 1989, les spécialistes s’y emploient via SAPALDIA, une «étude suisse sur la pollution de l’air et la santé chez l’adulte». Les spécialistes ont, pour la première fois, vraiment mesuré les effets complexes des gaz d’échappement sur nos poumons, notre système cardio-vasculaire, etc. Des mesures qui ont eu des effets concrets sur le terrain.
La première phase a fixé des valeurs limites sur les fameuses particules fines. SAPALDIA a connu trois vagues qui ont permis d’ausculter entre 9652 volontaires (1989) et 6000 (2009). «Nous avons suivi les mêmes personnes sur plus de vingt ans de vie. Ce qui nous a ouvert un vaste champ de comparaisons», poursuit le Dr Werner Karrer qui s’est occupé de la partie «Montana» de SAPALDIA avec Dr JeanMarie Tschopp. Les mesures des fonctions pulmonaires ou des flux sanguins voire les tests d’allergie ont livré leurs diagnostics via une quarantaine de scientifiques impliqués dans l’étude. Ce qui a permis de voir, notamment, que des prédispositions génétiques ne nous rendaient pas tous égaux face à la pollution… Mais aussi de constater qu’en vingt-cinq ans le fond de l’air s’était grandement amélioré.
Crans-Montana, 1 er de classe SAPALDIA a souligné une évidence. Plus on montait en altitude, mieux l’oxygène se portait. «Cela semble logique, mais parlez-en avec les milieux universitaires, ils ne le savent pas!», nous dit le docteur Werner Karrer. C’est là que Crans-Montana devient une première de classe. Comparée à Genève, Aarau, Bâle, Wald, Lugano, Payerne et Davos, la station valaisanne décroche la palme de la pureté. «On s’est évidemment dit que cela pourrait être un slogan publicitaire qui pourrait être récupéré par l’Office du tourisme », appuie le Dr Karrer. C’est quasi chose faite si l’on en croit les trois millions de références que vous obtenez sur Google avec les mots «Crans-Montana», «air» et «pur». Joël Cerutti
Les vertus du bon air de Crans-Montana sont maintenant prouvées, dit le Dr Werner Karrer.
Crans-Montana
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50 000 fois plus petit qu’un cheveu! NANOTECHNOLOGIES: Ambassadeur éclairé et scientifique fasciné par les nanotechnologies, Marcel Van de Voorde publie un ouvrage de vulgarisation sur la question. Interview intense avec un grand passionné.
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ès qu’il vous parle de nanotechnologies ou de nanomatériaux, Marcel Van de Voorde devient intarissable. Professeur, docteur, manager, collaborateur du CERN, conseiller, conférencier, membre de la Commission européenne, cela fait vingt ans qu’il baigne dans cette matière. Et justement, à ce sujet, Marcel Van de Voorde, en bon vulgarisateur, vous cadre tout de suite: «Il faut vraiment préciser à vos lecteurs la mesure du nano, à savoir un millliardème de mètre, soit 50 000 fois plus petit que l’épaisseur d’un de vos cheveux…» Ensuite, avec un étonnement constant, on découvre que tout cela préfigure une révolution totale de notre quotidien. Ce chamboulement, Marcel Van de Voorde le décrit dans les cinq cents pages de son récent ouvrage «Nanotechnolgies in a Nutshell». «Je l’ai écrit afin que tout le monde puisse comprendre les enjeux», dit notre spécialiste dont le «court CV» tient sur deux pages A4! Attachez vos ceintures, c’est parti! La nanotechnologie vous habille de façon optimale, à savoir que les tissus ne se froissent plus, résistent à la pluie et au feu et éliminent les mauvaises odeurs. À l’horizon de 2025, les nanomédicaments feront passer un sale quart
«J'ai écrit ce livre afin que tout le monde puisse comprendre les enjeux», explique Marcel Van de Voorde. d’heure à votre cancer. «Ils entreront dans la cellule, tueront la maladie et s’en iront.» Pareil avec la prévention des caries où un nanodentifrice ne laissera plus le sucre faire ce qu’il veut avec vos petites dents. Vos téléphones portables comme vos ordinateurs seront dopés.
«On passe de la micro à la nanoélectronique. Ce qui fait que l’informatique sera plus rapide et plus intelligente», résume Marcel Van de Voorde. Vraiment partout! En cosmétique, avec une q u a n t i té m o i n d re d e maquillage, votre peau est
soignée ou mieux protégée contre le soleil. L’eau du robinet a aussi tout à y gagner. À l’heure où l’on parle de micropollution, des membranes en nanomatériaux atomisent ces bactéries. Dans la chaîne alimentaire, les emballages se mettent à détecter les produits périmés qu’ils contiennent.
Parlons de votre voiture électrique. La nano réduit le poids des batteries et accroît leur autonomie. Evoquons encore votre club de golf ou votre raquette de tennis qui s’allègent soudainement. Ou encore ces pièces d’horlogerie qui gagnent en résistance et utilisent moins d’or. Dans les aéroports, des appareils nanoélectroniques se révèleraient plus efficaces que les chiens pour repérer les explosifs ou de la drogue dans les bagages. Rêve de la ménagère, admirez ces vitres autonettoyantes. La nanotechnologie, imitant le principe des feuilles de lotus, rejette l’eau qui arrive sur sa surface. Chamboulements dans la maison garantis, avec des nanomatériaux qui intensifient l’isolation et cajolent votre facture d’électricité. Vous le voyez, les possibilités pourraient remplir une édition complète de Sixième Dimension… Pour le moment, elles se trouvent dans l’ouvrage de Marcel Van de Voorde qui prédit, comme il séjourne souvent à Crans-Montana, de grands débouchés pour nos hautes écoles, voire nos PME, valaisannes. Joël Cerutti
Nota bene: «Nanotechnolgies in a Nutshell, From Simple to Complex Systems», Editions Springer, 2014.
«Savons-nous que nous avons un passé?» MÉMOIRE: Jean-Paul Sprenger réunit depuis plusieurs décennies les témoignages historiques sur CransMontana. Une quête qui le conduit dans le monde entier.
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es indices se remarquent dès l’entrée du Restaurant de La Plage. À gauche, un antique téléphone. En face, des reproductions d’anciennes et magnifiques affiches publicitaires sur CransMontana. Vous vous dites que
ce sont des éléments de pure décoration? S’il remarque votre intérêt, le patron JeanPaul Sprenger vous ouvre alors ses archives et les petites merveilles pleuvent. Le passé de la station se recompose par petites touches. Cela commence avec la collection
de cartes postales, classées par décennies jusqu’aux années septante. Souvent d’une écriture microscopique, la plume dévoile des tranches de vie. Cette Louise Beler reçoit, à Nice, en 1908, ces mots: «Laisse-moi poser sur ta bouche un superbe baiser
Depuis 40 ans, Jean-Paul Sprenger collectionne de nombreux témoignages du passé de notre région.
d’adieu. Je te reverrai venant Dieu au tombeau si la mort me couche.» Joyeux, non? La photo de carte postale représente l’Hôtel du Parc de «Montana sur Sierre». Sur une autre, datée de 1901, Jean-Paul Sprenger vous signale un cheval tirant un rouleau chargé de damer les pistes. Ces photos ravivent les souvenirs. Devoir de mémoire D e p u i s 4 0 a n s , c ’e st exactement que fait JeanPaul Sprenger, ne pas oublier le devoir de mémoire. «Est-ce que les gens savent que nous avons un passé? Non, cela se perd de plus en plus. Pourtant tout ce qu’il y a dans la région n’est pas tombé du ciel…» Ses précieux documents, JeanPaul Sprenger les ramène du monde entier. «Je peux en trouver du côté de Paris, à l’Hôtel Drouot, comme à Nice, Cannes, Londres ou New York. Le prix d’une carte monte parfois jusqu’à 150 francs.» La seconde phase de son enquête consiste à classer en fonction d’une chronologie précise. Cela ne se fait pas en un clin d’œil car JeanPaul Sprenger n’aime pas les approximations.
Sur la table de son restaurant, il vous pose ensuite des numéros de La Revue de Montana qui paraissait entre 1929 et 1938 «tous les 1er et 15 du mois». Pour le passage à l’an 2000, il en a réédité une partie en trois volumes. Il vous laisse, seul, le soin d’en apprécier son contenu, des articles sur des personnalités aujourd’hui oubliées ou des pubs savoureusement désuètes. Riche réseau Un conseil, ne vous risquez à aucun pari avec Jean-Paul Sprenger dans le domaine historique. S’il vous assure que l’Hôtel Forest a péri par les flammes en 1953, c’est du recoupé et vérifié. Ses livres, sa documentation nourrissent son savoir. «J’ai même récupéré des vieux classeurs que l’Office du tourisme voulait jeter. Parfois, on m’en amène d’autres depuis la Belgique. De partout, les gens savent que je cherche.» Et comme Jean-Paul Sprenger s’est beaucoup impliqué dans la vie sportive et sociale de la station, son réseau ne manque pas d’efficacité! Joël Cerutti
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B R è V E S THÉS DANSANTS L'Association les Offs de Crans-Montana organise les Thés dansants de Crans-Montana à la salle paroissiale du Scandia (sous l'église St-Christophe) pour tous les danseurs de 50 ans et plus, de 14 h à 18 h, aux dates suivantes: 11 mai, 8 juin et 21 septembre. www.lesoffsdecransmontana.ch • RASSEMBLEMENTS I NTER DITS au Scandia. Le Conseil municipal de Chermignon a décrété un arrêté interdisant le rassemblement de personnes dans le parking du Scandia à Crans. «En fin de semaine, de fortes déprédations étaient régulièrement constatées, occasionnées par des personnes qui consommaient de l'alcool avant de rejoindre les établissements nocturnes. Ces désagréments donnaient de cet espace au centre de Crans une image indigne de notre destination touristique.» Et les autorités d'ajouter que la situation semble s'être améliorée depuis. • LAC DE CHERMIGNON Le projet vise à doubler la capacité du lac de Chermignon à Plans-Mayens en rehaussant la digue. «Suite à la séance d'information du 13 mars au Régent, dit la Commune de Chermignon, il apparaît que le projet va susciter une forte opposition de la part des riverains.» Le dossier est traité par Lens, commune de juridiction de l'ouvrage. • OBSERVER MARMOTTES ET ÉCUREUILS Tous les dimanches, les enfants de 3 à 6 ans peuvent prendre part à une promenade pour aller observer les marmottes et les écureuils. Les enfants de 6 à 12 ans partent, eux, marcher en montagne. Ce sont deux des animations parmi un large catalogue d'activités que propose aux jeunes la société Swiss Mountain Sports. Renseignements, prix et inscriptions: www.sms04.ch • HAROLD PRIMAT En mars dernier, le pilote Harold Primat, ambassadeur de CransMontana, avait convié sur le Haut-Plateau partenaires, responsables touristiques, amis et représentants de la presse à la présentation de sa saison 2014 de compétition au cours de laquelle il pilotera une Mercedes AMG SLS GT3 dans quelques-unes des plus importantes courses de voitures de tourisme européennes, à commencer par les 24 Heures du Nürburgring et les 24 Heures de Spa.
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Crans-Montana
Libérer les émotions
La griffe BECSA
LÂCHER-PRISE: Grâce à un travail en profondeur, la massothérapie somato-émotionnelle apaise nos conflits intérieurs.
ARCHITECTURE: Au fil des ans, Gilbert Strobino a vu changer le visage architectural de Crans-Montana.
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ifficile d’imaginer toutes ces émotions non-digérées que notre ventre peut garder enfouies en lui. C’est en tout cas ce que constate Sylvie Kiesel, 36 ans, formée à la massothérapie somato-émotionnelle qu’elle pratique avec passion depuis plus d’une année. «Nous vivons tous des conflits intérieurs issus d’événements marquants nondigérés qui laissent des traces en nous», explique la dynamique thérapeute. «Le corps a son propre langage et exprime ce que l’on ne parvient pas à faire par la parole. En mettant en lien le corps et les émotions, l’approche somato-émotionnelle permet de repérer les tensions relatives aux émotions mal gérées et de les effacer pour nous libérer de nos mémoires contraignantes». Focus sur le ventre Après une anamnèse qui permet de vérifier si le patient ne présente pas de contreindication, la thérapeute effectue un massage en profondeur, du ventre essentiellement, mais aussi de toutes les parties du
corps qui en ont besoin. Guidée par ses mains, dans une écoute attentive, elle s’attarde sur certaines zones plus nouées. «J’invite le patient à se mettre en connexion avec son ventre, à respirer amplement pour aider à libérer les tensions. En fonction de ce que je ressens, je lui pose des questions qui vont permettre de remonter peu à peu à l’origine de ces nœuds. Bien sûr, il est toujours libre de répondre ou pas! Je ne force jamais rien.» Si 80% du travail se concentre sur le ventre, c’est qu’il est intimement en connexion avec nos conflits intérieurs: «Cent millions de neurones sont rattachés à notre système digestif. Lors de chaque expérience que l’on vit, ils enregistrent nos comportements émotionnels et déclenchent ensuite systématiquement les mêmes réactions émotionnelles». Mes migraines ont disparu! Ainsi, bien plus qu’un massage – qui permet de ressentir un bienêtre physique immédiat – cette approche est aussi et avant tout un travail intérieur de libération,
comme le témoigne Audrey, suivie depuis plusieurs mois par la thérapeute: «J’ai la sensation d’avoir grandi en peu de temps. J’ai appris à me connaître et à écouter mon corps. J’arrive mieux à gérer certains événements et surtout, mes migraines ont pratiquement disparu, moi qui en souffrais presque chaque semaine depuis des années!». Mais la thérapeute, qui a ellemême fait un long travail par l’approche somato-émotionnelle pour elle-même avant de se former dans cette voie, précise avec réalisme: «Je n’ai pas de baguette magique, c’est un long chemin qui peut parfois être dur car on va remuer des choses enfouies mais c’est toujours dans le but d’une libération et d’un mieux-être!» Nathalie Getz
Nota bene: Sylvie Kiesel consulte à l’Institut Bess Beauté de Crans-Montana (hôtel Central), dans son cabinet à Arbaz ou à domicile: 079 922 66 10 Sylvie.kiesel@netplus.ch
Le culot, terre d’opportunités MODE: Elle crée des écharpes de luxe. Elle gère leur marketing. Pour lancer sa marque, Fanny Caluori a choisi Crans-Montana.
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lle détache de son cou une écharpe, puis la déploie bras tendus. Sur l’étoffe couleur sable, un attrape-rêve gris anthracite se détache dans un effet de clair obscur. «J’imagine mes écharpes comme des talismans qui protègent ceux qui les portent», sourit Fanny Caluori, sa créatrice. La jeune trentenaire originaire de Sion en porte ellemême toute l’année. «Je voulais que le tissu soit des plus doux pour qu’il devienne comme une seconde peau.» Pour composer ce mélange de soie, elle est allée jusqu’à Como en Italie. Cet hiver, cependant, pour lancer sa marque, elle est restée tout près: elle a choisi Crans-Montana. Pourquoi avoir démarré ici? Fanny Caluori: C’est une opportunité d’être une jeune créatrice suisse dans le luxe, en Suisse. Ici, on encourage les talents. En France, par exemple, la concurrence est plus grande. Je compte bien, cependant, tenter ma chance du côté de SaintTropez cet été.
de mon master dans la mode à Milan. C’était mon travail de diplôme. Dans l’amphithéâtre, trente nationalités étaient représentées. Je m’y suis fait des contacts partout dans le monde. Pour la suite je compte m’appuyer sur ce réseau pour étendre mes points de vente. J’ai déjà commencé. Depuis peu, j’ai ouvert un show room à Lausanne et j’ai aussi développé une boutique en ligne. Vous gérez aussi bien le côté économique que créatif de votre projet. Vous expliquezvous cette dextérité? J’ai grandi dans cet univers. Mes parents sont propriétaires de plusieurs magasins d’un grand groupe de prêt-à-porter italien en Suisse. Maman choisit les collections pour ses boutiques,
comme elle organise leur aménagement; papa gère le côté financier et logistique. Il s’occupe également du réseau. Je les ai toujours vus travailler. J’ai beaucoup appris des deux aspects du métier grâce à eux. Pour la suite, vous comptez diversifier vos produits? À terme, j’aimerais développer d’autres accessoires, mais surtout des bijoux. La joaillerie est l’autre de mes passions. J’ai imaginé le symbole de ma marque, un petit attrape-rêve, comme l’un d’eux. Christelle Magarotto
Nota bene: Écharpes Manidou, chez Concept Store Custo Barcelona, rue du Prado 19 à Crans-Montana, www.manidou.com
Comment allez-vous vous y prendre? Comme pour Crans-Montana. Début novembre, j’ai embarqué mon stock d’écharpes et je suis partie pour la station. J’avais repéré quelques boutiques qui pourraient correspondre à l’univers bohème chic de mes écharpes, une en particulier. J’y suis entrée à l’improviste pour y présenter mes collections. La patronne a immédiatement pris tout le stock. Votre stratégie, c’est le culot? Pas seulement. J’ai élaboré le business plan de ma marque lors
La créatrice Fanny Caluori avec au cou l'une de ses écharpes. Photo lindaphoto
Réalisée en 1989, la chapelle St-Christophe à Crans telle qu'agrandie.
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’architecte se souvient exactement de ce 1er mai 1962, le jour où BECSA, son bureau d’architecture, a vu le jour, juste à l’entrée de Crans. «Je me rappelle du plan que j’ai dessiné ce jour-là, qui concernait l’aménagement extérieur d’une maison à Venthône. Depuis, les locaux sont toujours les mêmes, nous sommes toujours ici, rien n’a changé». Architecture en évolution À l’intérieur de BECSA, peutêtre. Mais à l’extérieur notre homme et ses collaborateurs ont participé à l’évolution du visage architectural de la région. Un épais classeur répertorie les «points forts» de leurs réalisations qui se montent à plus de 250. «On peut doubler ce chiffre si on compte d’autres travaux de moindre importance», confirment ses collaborateurs. Le complexe des Violettes, le mandat d’exécution de Super Crans, la chapelle St-Christophe jalonnent les décennies passées. Plus récemment, la rénovation de l’église de Crételles, le passage Clovelli, la rénovation du centre scolaire
de Randogne-Mollens portent la griffe de BECSA. Gilbert Strobino est passé par l’Ecole de Jean-Marie Ellenberger, son «Grand Maître», un de ses premiers employeurs à Genève, puis associé lors des débuts de BECSA à Crans-Montana. «Il me disait: “Fais ton architecture, elle ne se démodera pas!” car c’est justement un des problèmes de l’architecte, vouloir suivre les mouvements de celle-ci.» Sous la férule de Jean-Marie Ellenberger, le jeune Strobino a signé les plans de l’église Ste-Croix à Sierre. «Une forme d’une grande complexité…» Déjà depuis Genève chez Ellenberger, il a fallu gérer dès 1959, les agrandissements à Crans-Montana des hôtels Rhodania, du Golf ou du MontBlanc. «Dès le début des années soixante, la station gagnait ses lettres de noblesse, notamment dans l’hôtellerie qui allait avoisiner les 5 à 6000 lits.» Pas de retraite en vue Dans le registre des calculs exponentiels, Gilbert Strobino voit aussi les coûts du mètre cube de construction exploser. «Aux débuts de
BECSA, on devait être autour des 120 francs contre 800 aujourd’hui. Dans notre métier, il y a une évolution technique compliquée et coûteuse. Elle est due à des règlements de plus en plus contraignants qui occasionnent des frais supplémentaires.» Ce qui ne change pas, pour ce cabinet d’architecture du Haut-Plateau, c’est son esprit familial. BECSA reste à cinq, six employés qui appliquent les piliers du métier: le Programme du Maître de l’Ouvrage, l’Architecture, la Qualité, les Délais et le Devis. Quoi qu’il advienne, même si le forfait concernant les prestations explose, Gibert Strobino et ses collaborateurs restent sur le pont. «Si on admet un mandat, on le fait jusqu’au bout contre vents et marées.» Dans les réalisations futures, le cabinet mitonne «un super projet». Le mot «retraite» n’est pas non plus à prononcer devant notre homme. «Non, je n’ai vraiment pas envie de m’arrêter. La seule chose que je vois, avec l’âge, c’est que l’architecte s’adoucit dans son empathie vis-à-vis de l’architecture.» Joël Cerutti
Métamorphose du GIRB A N I M ' R A N D O G N E BLUCHE • À l’occasion de son assemblée générale, le GIRB (Groupement des intérêts Randogne-Bluche fondé en 1980) se métamorphose: nouveau nom, nouveau logo et nouveau programme! Le comité en place depuis un an n’a pas chômé et se réjouit de présenter aux habitants de Randogne et Bluche l’Anim’ Randogne Bluche. Un groupement qui a pour mission principale d'installer un dynamisme positif au sein de la population pour tout âge, en favorisant les relations intergénérationnelles et interculturelles. L'Anim' défend les intérêts des habitants des deux villages lors de projets. Elle est aussi organisatrice d'événements. Comme par
exemple «Dèzou», chaque 1er jeudi du mois, à l'ancienne école de Randogne, où tous ceux qui souhaitent partager un moment de convivialité, échanger, jouer aux cartes ou à d'autres jeux de société, peuvent venir. Il y a les «Récréaprem's», six fois par an, pour faire découvrir aux plus jeunes des passions ou des talents de notre région (peinture, photo, chasse au trésor, course d'orientation..., les idées nouvelles sont toujours bienvenues). Citons encore les fêtes comme le Carnaval des enfants (lundi de Carnaval à Randogne pour un joyeux cortège), St-Nicolas, les Veillées de l'Avent, la Fête patronale (fête villageoise le 5 août à Notre-Dame-desNeiges, patronne de l'église de Crételles). Il y a les rencontres
«Z'istoires», qui réunissent les gens autour de contes, légendes, lectures ou théâtre dans des endroits insolites de Bluche et Randogne. To u te s l e s p e rs o n n e s domiciliées dans la région de Randogne - Bluche peuvent faire partie de l'association. L'Anim' fonctionne grâce aux cotisations annuelles (50 francs par famille). Les membres bénéficient de tarifs préférentiels sur les activités payantes. L'assemblée générale aura lieu jeudi 10 avril à 20 h à Randogne. DEM
Nota bene: contact: 027 480 22 18 - stephanie. bonvin@cransmontana.ch Consultez la page Facebook Anim' pour suivre les activités.
Villages
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L’humanité au bout de la baguette
Alias SAYAM
MUSIQUE: À 29 ans, Sébastien Bagnoud effectue un parcours sans fausse note dans le monde de la musique. Itinéraire d’un chef d’orchestre issu de Chermignon.
CHANSON • Après une décennie et demie au sein des «linChen», un groupe reggae-ska de la région, Guillaume Rey a décidé de voler de ses propres ailes. «J'ai passé une adolescence formidable et trépidante avec mes amis des "linChen", des moments privilégiés que je n'oublierai jamais, des expériences qui ont forgé mon âme d'artiste. Mais il fallait tourner la page, passer à autre chose, relever d'autres défis. L'idée de produire un album solo trottait dans mon esprit depuis quelque temps. Elle s'est désormais concrétisée». «Des hommes conscients», le premier album solo de SAYAM, contient onze titres originaux en français qui parlent jeunesse, condition féminine, rencontres d'ici ou d'ailleurs. «Comme des frères», le titre phare appelé à passer en radios, rend hommage à l'amitié. Avec toujours, en toile de fond, des mélodies qui surprennent par leur diversité, mais souvent teintées reggae. Accompagné sur scène par huit musiciens, SAYAM a verni son premier album à la fin mars à l'Hacienda de Sierre.
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n Valais comme aux cantons de Vaud ou de Berne, Sébastien Bagnoud mène les sociétés de musique ou les orchestres à la baguette. Une décennie que cela dure officiellement pour notre Chermignonard. Et l’enthousiasme ne se tarit pas. «Je suis horriblement passionné!», concède le principal intéressé en rigolant. Cela ne date pas d’hier. À déjà trois ans et demi, durant les concerts, il se met aux côtés du directeur de la Cécilia de Chermignon où son grand-père joue du saxophone. Déjà, il conduit les musiciens… À la maison, il avoue avoir «plumé» la cassette VHS de «Fantasia», surtout le passage dédié au «Sacre du Printemps»! Stravinsky reste d’ailleurs un de ses compositeurs fétiches avec Mahler, Debussy ou Chostakovitch. Bref, le ver musical
est dans le fruit du jeune Sébastien Bagnoud… qui se prend aussi sec six ans de piano! Mais si on lui demande de quel instrument il souhaite jouer, Sébastien répond toujours: «Diriger!» «Chef d’orchestre, c’est être devant un orgue vivant où l’on tire à tout moment le meilleur de chaque musicien», résume-t-il en citant un de ses prédécesseurs. Lorsqu’on l’interroge, ce lundi ensoleillé, Sébastien Bagnoud rayonne. Devant dix autres «concurrents», il vient de gagner son premier poste à la tête d’un orchestre à cordes. À la Neuveville, il sera au pupitre devant une trentaine «d’excellents amateurs». Le weekend précédent, il a dirigé trois représentations de son Sedunum String Orchestra. «C’était le paradis, trois fois une heure et demie de transe. Je suis vraiment un homme heureux!»
«Je suis horriblement passionné», dit le Chermignonard Sébastien Bagnoud. Photo: Chab Lathion Airs d'opéra en camion On a de la peine à l’imaginer en mécanicien sur poids-lourds, Sébastien Bagnoud. Et pourtant, c’était sa toute première formation. «À l’époque, j’étais déjà sur mon camion à chanter des airs
L’estime de soi aide à grandir ÉCOLE: Avoir confiance en soi est primordial pour l'écolier, dira Rosette Poletti lors d'une conférence le 21 mai à Martelles.
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ormatrice d’adultes, conférencière et auteure de différents livres sur le sujet, Rosette Poletti sera à la salle de Martelles le 21 mai. Avec elle, nous revenons sur ce concept-clé qui favorise une vie harmonieuse avec soi et les autres. Pourquoi une conférence sur l’estime de soi? Rosette Poletti: Lorsque l’Association des parents d'élèves de Chermignon-Montana m’a contactée pour animer cette soirée, le thème s’est spontanément imposé à moi: la confiance en soi revêtant un rôle primordial tant dans la réussite scolaire que dans le quotidien de tout un chacun. Justement, comment influence-t-elle positivement notre existence? Elle nous aide principalement à faire face aux difficultés de la vie: chômage, divorce, maladie, échec. Prenons l’exemple d’un enfant qui a raté un examen. S’il a confiance en ses propres
capacités et ressources, il vivra mieux cette épreuve et affrontera la prochaine évaluation avec plus de sérénité. De manière générale, l’estime de soi développe l’autonomie et la créativité. Elle permet de s’appuyer sur sa mémoire pour travailler. Sur le plan social, elle favorise la création de liens authentiques et durables avec autrui.
lui montrer qu’il est capable de réussir et de faire bien les tâches qui lui sont confiées. L’estime de soi se construit, en effet, sur des expériences positives. Le bambin a aussi besoin de stabilité affective. Se sentir capable et se sentir aimé constituent, en effet, deux composantes essentielles de l’estime de soi.
Comment l’estime de soi se construit-elle? La famille et l’entourage revêtent un rôle important à ce niveau-là. L’enfant élabore, principalement, son estime de lui-même, au travers du regard des autres. Si les parents et les enseignants lui renvoient une image bienveillante de lui-même, sa confiance en lui s’en trouvera augmentée. En ce sens, il vaut mieux valoriser ses réussites que dénigrer ses échecs. Un écolier qui aura toujours entendu «de toute manière, tu es nul en maths et tu n’y arriveras jamais» aura peu de chances de s’améliorer dans cette discipline. Pour le valoriser, il convient de lui confier des responsabilités dans le but de
L’estime de soi fluctue-telle aux différents âges de la vie? Oui, ses bases s’acquièrent au cours de la petite enfance. À l’adolescence, elle peut être mise à mal, surtout au niveau de l’image de soi, en raison du corps qui change en devenant adulte. Passé la puberté, l’estime de soi fluctue en fonction des aléas de la vie. Durant la vieillesse, elle tend à diminuer du fait que la personne âgée se sent moins utile à la société.
Au service des parents et des enfants Créée il y a plus de vingt ans, l'Association des parents d'élèves de Chermignon-Montana (APE) compte une cinquantaine de membres et touche aussi les villages de Diogne, Loc et Corin. «Notre comité est constitué de sept personnes, idéalement une par région. Actuellement, nous sommes toujours à la recherche de personnes de Loc ou de Corin», indique Sandra Borgeat, présidente de l’association. L’organisation met sur pied différentes activités parascolaires, comme, par exemple, des visites au cirque Knie, des séances cinématographiques, des initiations au minigolf et des pique-niques. En été, elle participe à l’organisation de la fête annuelle de l’école de Chermignon, en collaboration avec les Mam's de Chermignon, au centre scolaire de Martelles. Au programme: jeux, manèges-attractions, grimages, activités manuelles, et petite restauration sur place. Cette année, elle aura lieu le 13 juin. «Notre but est de créer des animations pour les enfants mais aussi de faire le lien entre les parents et les enseignants. Dans notre comité, nous avons, d’ailleurs, toujours un représentant du monde éducatif», explique Sandra Borgeat. L’organisation vise aussi à sensibiliser les parents sur tout ce qui touche à l’enfant et à son développement. C’est dans ce cadre MB qu’elle organise la conférence sur l’estime de soi.
Quelles sont les conséquences d’une mauvaise estime de soi? Cette dernière induit principalement un manque de confiance en soi et un sentiment d’impuissance et de culpabilité plus grand, qui peut mener, dans certains cas, à des états dépressifs. Il est alors bon de se rappeler qu’aucune situation n’est jamais désespérée puisque rien n’est définitif dans la vie. Propos recueillis par Maude Bonvin
Nota bene: Conférence suivie d’une discussion sur l’estime de soi, mercredi 21 mai, 20 heures, salle des Martelles (Chermignon -d'en-Bas), 10 francs. Pour aller plus loin: Rosette Poletti, Barbara Dobbs, «L’estime de soi. Un bien essentiel», Editions Jouvence, 1998. Rosette Poletti, Barbara Dobbs, «Petit cahier d’exercices d’estime de soi», Editions Jouvence, 2013.
d’opéra!» Sa biographie officielle aligne ensuite les références… Certificat préprofessionnel en direction d’ensemble à vent, Bachelor de professeur à la Haute Ecole de Musique de Lausanne, il entame depuis deux ans un Master d’interprétation en direction d’orchestre. Toujours en synthétisant honteusement son CV, Sébastien Bagnoud s’occupe des harmonies de Varen ou Granges-Marnand. Cet été, au Festival des Sommets du Classique, il gérera deux concerts sur lesquels il se montre encore très discret… Master Class à Paris De caractère, Sébastien Bagnoud se situe aux antipodes d’un chef dictatorial comme Karajan. Sa référence? Claudio Abbado, disparu le 20 janvier de cette année, qu’il a eu la chance de
voir huit fois en concerts. «Il était juste d’une humanité hallucinante avec des gestes "génialissimes"… La nouvelle de sa mort m’a profondément touché.» Sébastien Bagnoud mise sur des valeurs différentes lorsqu’il aborde des œuvres. «Je n’aime pas cette idée que le chef d’orchestre commande tout et qu’il faut lui obéir au doigt et à l’œil. En face de nous, nous avons parfois des professionnels de génie et nous n’avons pas la vérité absolue.» Tout aussi comblé soit-il, Sébastien Bagnoud avoue nourrir de petites angoisses. Il s’apprête à suivre une Master Class sur Paris. Il a douze jours pour être au point sur la 5e Symphonie de Mahler. «J’en suis tombé amoureux il y a environ dix ans… Et je sens que cette nouvelle expérience sera captivante!» Joël Cerutti
CRAB
Nota bene: Informations sur www.zamjahproduction.ch
La pochette de l'album.
Des services à votre service LIENS SOCIAUX: Rencontres et dialogue sont au programme des activités de la Commission sociale de Lens.
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nimer l’espace public tout en créant des ponts entre les générations, tel pourrait être le credo des après-midis rencontres mises sur pied par la Commission sociale de Lens. Au programme: des activités tout public qui visent à valoriser le dialogue intergénérationnel dans un cadre à la fois convivial et informatif. «Nos animations sont avant tout pratiques dans le but de répondre aux préoccupations des gens de la région et de rompre avec la solitude», explique Bertrand Emery, conseiller responsable du dicastère. Dans cette optique, le premier après-midi rencontre, qui s’est tenu en février dernier, s’est intéressé à la protection de son compte bancaire contre les risques de vol des données, au bancomat. Boîte à idées Pour faire de ces rencontres un rendez-vous incontournable, la Commission sociale de Lens fourmille de projets: atelier sur l’utilisation d’une pompe à essence, promenade le long d’un bisse, visite du nouveau musée d’art… «Pour l’instant, nous n’avons pas encore instauré un rythme précis à ces animations. Mais nous avons pour volonté d’en organiser une tous les deux mois», précise Annemarie Emery, présidente de la Commission.
À la base de cette démarche citoyenne, la volonté de relier les âges et les générations. L’idée des après-midis rencontre a, en effet, émergé lorsque les membres du comité de la Commission sociale de Lens se sont rendu compte que si les générations cohabitaient bien ensemble, elles ne communiquaient que très peu. À cet effet, chaque animation se clôture par une discussion et un apéritif. Ouvertes à tous et gratuites, ces rencontres ne nécessitent, pour l’heure, aucune inscription. Voyage et confidences Toujours dans l’optique de créer du lien, la Commission sociale de Lens met aussi sur pied la sortie des aînés, qui se tient chaque année à la fin du mois d’août, le dîner des aînés,
à la mi-décembre, et des visites aux malades lors des fêtes et début mars. L’organisation a également instauré un service de chauffeurs bénévoles. Toute personne à mobilité réduite peut faire appel à la Commission si elle a besoin d’un transporteur pour se rendre chez le médecin, la coiffeuse ou autre. Cette dernière la mettra alors en relation avec un conducteur. Une liste de chauffeurs bénévoles est aussi disponible au guichet de la Commune. «Loin de nous substituer aux associations existantes comme Transport Handicap, ce service vise aussi à se faire rencontrer les gens du coin. Le trajet ne peut qu’inviter au dialogue et aux confidences», conclut Bertrand Emery. Maude Bonvin
Favoriser le dialogue et la rencontre, tel est le credo des activités organisées par la Commission sociale de Lens.
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L’homme qui veille sur la source CORIN: Dominique Bonvin est président du consortage de la Tovachière. Il veille sur sa petite source avec un soin jaloux, comptant sur l’aide attentive de ses consorts.
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endant 300 ans, les habitants de la région de Corin abreuvaient leurs prés et leurs vignes de la précieuse eau de la source de la Tovachière. Aujourd’hui et ceci depuis une trentaine d’années, l’installation du réseau d’eau communal et l’utilisation de l’arrosage automatique plutôt que par ruissellement ont diminué fortement l’intérêt que les hommes portent à l’eau de la source. Toutefois, des passionnés poursuivent leur œuvre de sauvegarde de ce patrimoine. C’est le travail minutieux et amoureux des hommes et des femmes du consortage de la Tovachière. À leur tête, un homme, Dominique Bonvin. Au jeu du «quel âge me donnezvous?», on risque un prudent: «soixante-cinq ans?», et le voici qui sourit comme un enfant: «J’ai septante-trois ans». Et, trente ans plus jeune, on souffle pas mal en montant avec lui, sous la neige, de sa maison à la source de sa précieuse Tovachière. Lui gambaderait presque, à parcourir une pente plutôt sévère, pour nous montrer cet autel de l’eau de source. Ne dérangez pas l’eau! Bien qu’il ne nous en viendrait pas l’idée, on
lit respectueusement l’avertissement: «Merci de ne pas déranger l’eau». Car l’eau, ici, a un gardien. Et une âme. Là où elle jaillit, la nature retient son souffle. C’est le départ du bisse de Tovachière, avec son petit couvert et sa promenade aménagée. Plus loin sur le bisse, un pont. «On a fait tout cela bénévolement, avec des matériaux de récupération». C’est qu’ils sont soixante-neuf membres du consortage, qui, tout au long de l’année, dorlotent leur rivière miniature. On appelle cela des «ayants droit». Mais ils ont surtout des devoirs envers leur cours d’eau. Tous les deux ans, les consorts mettent la main à la pâte: ils agrandissent le bisse, car avec le calcaire que charrie la Tovachière, au lieu de creuser son lit, elle monte à l’assaut des bordures. Alors ce sont cinq cents mètres que l’on attaque à la pelle et à la pioche. Les recettes de la santé Si Dominique Bonvin est aussi en forme c’est, selon lui, parce qu’il pratique le VTT et la marche. Mais aussi, depuis que l’heure de la retraite a sonné, parce qu’il travaille la campagne: il s’occupe de prés, de jardins potagers (tout près de sa chère source) et de vignes. C’est après une vie à installer des téléphones pour
Dominique Bonvin à la source de la Tovachière à Corin, où l’on est prié de laisser l’eau en paix. l’entreprise Hasler qu’il peut enfin se reposer. «J’ai abordé la retraite avec bonheur», dit-il. Père de trois enfants et grandpère de huit petits-enfants âgés de 7 à 26 ans, il a eu la douleur de perdre son épouse Rose-Marie à
la fin de l’année dernière. La Tovachière va au final se jeter au Rhône. Au final, vraiment? Et pourquoi ne pas rêver à quelques particules de Tovachière dans la grande Méditerranée? La protégée voyagerait pour son
protecteur. Lui qui ne voyage pas. Certains restent toujours au même endroit parce qu’ils sont très bien là. C’est le cas de Dominique Bonvin. Bien là où il est. Sonia Bellemare
EAUX: De l’irrigation des prairies à la production hydroélectrique, les missions du consortage de l'étang de la Moubra et du bisse du Ro ont évolué au fil du temps.
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hommes et du bien commun. Dès la fin du Moyen Age Le Consortage de l'étang de la Moubra et du bisse du Ro existe juridiquement depuis 1971, date à laquelle l’Etat du Valais reconnaît ses statuts et son règlement. Mais on retrouve des archives du système collectif de gestion de l’eau datant de 1938 déjà. La naissance de l’organisme remonte, en effet, à beaucoup plus loin. «Probablement à la fin du Moyen Age, au moment même où le bisse du Ro a été créé», souligne Jérémie Barras, à la tête du consortage avec
BRASS BAND • Formé à la Cécilia, Lucien Rey vient d'être nommé cornet principal au sein du Leyland Band de Manchester, ensemble qui est considéré comme un des meilleurs brass band au monde. Il a officiellement pris ses fonctions au début février. Le Chermignonard de 26 ans avait rejoint la formation anglaise en 2010 déjà. Il bénéficiait des conseils de Roger Webster et Russell Gray, deux experts unanimement reconnus comme tels. Lucien Rey joint en l'occurrence l'utile à l'agréable, puisqu'il termine actuellement un master en finances à l'Université de Manchester. Son talent lui a notamment permis de se produire aux quatre coins de la planète (Singapour, Thaïlande, Japon, Norvège, France) et dans les salles britanniques les plus prestigieuses (Royal Allbert Hall de Londres, Symphony Hall de Birmingham). Il revient chaque été en Valais pour diriger des camps de musique. CRAB
Un vestige du passé au service de l’électricité e consortage de l'étang de la Moubra et du bisse du Ro remonte à l’époque médiévale. Mais, ce témoin du temps jadis joue encore actuellement un rôle actif au niveau de l’irrigation des jardins et des vignes de Montana jusqu’à Sierre. Son réservoir d’or bleu - l’étang de la Moubra - permet également d’approvisionner la population locale en eau potable. Et, depuis récemment, le surplus hydraulique sert au turbinage, dans le but de produire de l’électricité gérée par la société ILCM Energie SA. Retour sur une histoire au service des
Cornet à Manchester
Conrad Rey. Les habitants d’Icogne, de Lens, Chermignon et Montana ont, en effet, très vite pris conscience de la nécessité de s’unir pour gérer collectivement l’or bleu, alors indispensable à l’irrigation des champs, des prairies et des vignes. Toute l’histoire du groupement met, d’ailleurs, en exergue cette solidarité villageoise. Ainsi, au moment du percement du tunnel du Mont Lachaux, en 1946, les habitants se serrent les coudes pour pouvoir financer l’investissement, soutenu par le Canton et la Confédération. Au total, plus d’un million de
L’étang de la Moubra, un réservoir d’eau potable. Photo Crans-Montana Tourisme & Congrès / Deprez
francs seront injectés dans les travaux. «Une somme énorme pour l’époque mais très utile. Pour moi, il s’agit d’un des plus beaux exemples de solidarité intercommunale. Même s’il a fallu convaincre les uns et les autres de délier leur bourse», précise Jérémie Barras.
par seconde. Plus de 900 000 mètres carrés de terre sont ainsi irrigués. Le surplus permet d’approvisionner les habitants en eau potable, grâce à la station d’épuration de la route du Zotzet sur les hauts de CransMontana, et de produire de l’électricité.
Partage et eau potable Au début du XXe siècle, les consorts décident de créer une digue et un réservoir, l’étang de la Moubra. Doté d’une capacité de 183 000 m3, le bassin est une précieuse retenue d’or bleu pour les habitants de la région. À l’époque, en hiver, l’eau était utilisée pour le moulin et la scierie de Montana. Une réserve était également constituée contre les risques d’incendie. On se servait aussi de l’or bleu pour laver les abattoirs de Montana. Quant au consortage, il permettait une juste répartition de cette richesse naturelle. «Par le passé, il y avait un répartiteur qui se tenait au pied du lac de Plans-Mayens. La moitié de l’eau allait à Lens et Icogne. Le reste desservait Chermignon et Montana. Aujourd’hui, toujours au nom du principe de répartition équitable, Chermignon et Montana ne peuvent exploiter ces eaux que d’avril à septembre», explique Conrad Rey. Le débit du bisse se situe à 250 litres
Calculs d’épicier Le consortage compte actuellement deux cents membres. «À l’époque, si l’on achetait une terre agricole, on acquérait automatiquement son droit d’eau. L’un n’allait pas sans l’autre», explique Jérémie Barras. À l’heure actuelle, on peut acheter un droit d’eau ou alors il s’acquiert par héritage. Depuis 1977, le consortage loue ses droits d’eau à la Commune de Montana, qui assure l’entretien du bisse et dispose de ses ressources. La location fournie par la Municipalité et les autres sources de revenus comme, par exemple, l’exploitation hydroélectrique permet d’octroyer 10 francs par année à chaque consort. «Aujourd’hui, il est parfois difficile de redistribuer cet argent surtout lorsque nous ne connaissons pas les descendants. Il existe même des quarts de droit, ce qui revient à faire des calculs d’épicier», conclut, dans un sourire, Conrad Rey. Maude Bonvin
TOC’ART à Flanthey THéâTRE • Pour sa saison 2014, le Groupe théâtral Toc'Art propose «Pic et pique et colle et rame», de Claude Husson. L'équipe de Toc'Art relève le défi d'amener la forêt dans la salle polyvalente de Flanthey. Vu la complexité logistique du décor, la troupe jouera la pièce les dix soirées dans cette même salle. Dans cette comédie mise en scène par Cédric Jossen, le groupe théâtral emmène les spectateurs à la rencontre de randonneurs particuliers. Un talentueux plasticien emmène sa jolie maîtresse dans ce qui devait être une jolie randonnée en montagne. Pour ce weekend, il est accompagné de son ami cardiologue et de sa femme. Ils décident de faire une pause dans un joli coin au calme. Bien calme, l'endroit ne le reste pas longtemps. Les deux couples sont vite rejoints par quatre véritables aventuriers. Désormais entourés d'un ex-militaire, d'un couple de jeunes mariés et d'une férue d'écologie, les quatre amis vont découvrir les joies de la nature et de la beauté naturelle. Misogynie, mauvaise foi et remises en question, c'est le menu concocté par nos marcheurs. Nota bene: salle polyvalente, Flanthey, les 2, 3, 4, 9, 10, 16, 17, 18, 23 et 24 mai 2014. Les vendredis et samedis à 20 h, les dimanches à 17 h 00. Réservation: 079 922 56 66 et www.astav.ch.
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Le Valais par le bout de la bouteille
La Colo des Briesses
VIGNOBLE: Catherine Antille Emery propose de découvrir avec elle les mille et une merveilles du vignoble valaisan. Un vrai puits de science, et d’un enthousiasme communicatif.
CHERMIGNON • «La Colo des Briesses» à Chermignon propose pendant les vacances scolaires des camps à thème en relation avec la nature, pour tous les jeunes Romands. Encadrés par un accompagnateur en montagne et une animatrice socioculturelle, les enfants découvriront leur environnement tout en s'amusant. La première saison se déroule du dimanche 13 au jeudi 17 avril 2014. «Selon les conditions météo et les opportunités qui se présentent, nous avons prévu de construire des cabanes, faire des balades et une chasse au trésor, écouter des contes et légendes, nous amuser avec des bricolages et des jeux (sans compétition). Des plages sont prévues pour faire les devoirs ensemble.» Les places sont limitées à vingt participants, de 9 à 12 ans. L'encadrement professionnel de «la Colo des Briesses» est un gage de sécurité. Les camps sont organisés et conduits par Laurent Kern, accompagnateur de randonnée avec brevet fédéral, diplômé de l'école de Saint-Jean dans le val d'Anniviers et membre de l'ASAM (Association suisse des accompagnateurs en montagne). Il connaît parfaitement la région et partage sa passion pour la nature. De formation universitaire, il a l'habitude des appuis scolaires. Il est assisté par une animatrice diplômée et des moniteurs en formation. «Les leçons de la nature» du 13.04.2014 au 17.04.2014 «La création naturelle I» du 06.07.2014 au 10.07.2014 «La création naturelle II» du 27.07.2014 au 31.07.2014 «La nature fait son blog» du 20.10.2014 au 24.10.2014
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n lien entre le tourisme des stations et le vignoble: voilà comment Catherine Antille Emery de Lens voit le nouveau produit touristique qu’elle propose. «Valais Wine Tours» est son nouveau bébé. Lancé il y a peu, il est en phase de rodage et ses promesses sont séduisantes: bisses, visites de caves et dégustations vous sont servis sur un plateau. Formation éclectique Au terme de sa riche et éclectique formation, elle emmène les curieux à la découverte de cet écrin splendide qu’est le vignoble de notre canton, du HautValais au Bas-Valais. À la demijournée (Lens et Flanthey, bisse de Clavau, Salquenen/ Miège) ou à la journée (Lens/ Flanthey, bisse de Clavau/ Saint-Léonard, Salquenen/ Miège, Saillon/Chamoson, Martigny, Fully/Vétroz, Loèche/ Visperterminen), Catherine Antille Emery présente «son» vignoble et évoque la Vigne et le Vin en Valais, la faune et la flore, visite des musées. Bref, tout ce qu’elle sait, elle le partagera avec plaisir avec une personne ou quatre-vingts. Après avoir vu les vignes du monde, elle est en mesure d’affirmer: «Le Valais a sa place dans l’œnotourisme mondial». Sa formation, elle l’a confectionnée sur mesure: accompagnatrice en montagne, école du vin à Londres et à Paris (Wines and Spirits Education Trust), ajoutez à cela une enfance dans un hôtel de Crans-Montana (où ses parents
possédaient le Mont-Blanc, aujourd’hui devenu LeCrans), un grand-père viticulteur, une carrière d'accompagnatrice en montagne: vous aurez une assez bonne idée de quelles cordes à son arc cette femme étonnante dispose. Images attirantes Son site internet vaut le coup d’œil: anthracite et vert, agrémenté de photos magnifiques de son lieu de
travail, le vignoble valaisan. Ces clichés alléchants sont une autre facette de ses talents: elle a étudié la vidéo en Angleterre. On trouve sur son site son histoire personnelle, ses tarifs, son programme. Ses sorties se font à la demande. «Pour que les gens se sentent vraiment libres, je n’ai pas instauré un jour fixe». Cette guide du patrimoine et du tourisme culturel se lance aussi dans les conférences sur son thème
favori. Elle en a déjà donné une au château de Vaas. D’autres sont à venir. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que Catherine aime les voyages, qu’elle en a fait toute sa vie, et qu’elle en fait maintenant en famille, notamment avec sa fille de 12 ans, Diane. «J’aime la nature, le dépaysement, l’aventure. Je suis particulièrement attachée au Népal, où je suis allée huit fois. Encore que si on le compare au
Valais, le Népal n’est pas tant dépaysant que ça», sourit Catherine Antille Emery. Preuve de cet attachement, un grand «Namasté» est peint sur sa maison. «Cela signifie “Je salue toutes les belles choses qu’il y a en toi” en népalais». Sonia Matter
Nota bene: Contact au 079 225 40 54 www.valaiswinetours.com
C/DEM
Catherine Antille Emery dans ce vignoble qu'elle chérit et qu'elle souhaite partager avec le plus grand nombre.
Nota bene: Informations et inscriptions: www.colodesbriesses.ch
Le médecin qui vous fait déguster ses vins VIN: La Cave Histoire d’Enfer à Corin ne fait rien comme les autres. Avec des méthodes de vente basées sur des événements, elle intéresse surtout au-delà du canton. Pas question de rester à attende le client à la cave.
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in suisse de l’année. C’est le titre décerné par la Schweizerische Weinzeitung à une Syrah valaisanne, celle de la Cave Histoire d’Enfer à Corin. Derrière cette entreprise créée en 2007, le Dr Patrick Regamey, un dégustateur reconnu, membre du Grand Jury européen du vin. Un médecin qui exerce à Genève et à Crans-Montana et qui peut compter sur deux associés, des passionnés de vins travaillant dans la finance. Aujourd’hui, la Cave Histoire d’Enfer travaille 7,2 ha entre Corin, Miège, Sierre et Salquenen.
L’œnologue bourguignon Benoît Paris, vinificateur méticuleux en place depuis 2011, met en évidence les terroirs. Un exemple? Cinq cuvées de Pinot noir, avec un crescendo qualitatif et des méthodes de vinification adaptées. Seul point commun: la recherche sans concession de l’élégance, de la fraîcheur et de la qualité. Jamais prophète S’ils séduisent les dégustateurs de l’extérieur, alémaniques en tête, ces vins peinent parfois à attirer les clients valaisans. «On n’est jamais prophète en son
Un nez reconnu Médecin venu au vin par la parfumerie, où son nez a fait merveille dès sa jeunesse, Patrick Regamey est un dégustateur de talent. Nombre de producteurs reconnus ont eu recours à ses conseils avisés. L’homme n’a jamais hésité à mettre la main à la cuve. Et au cep aussi, d’ailleurs, même s’il a d’abord acheté du raisin. Ce fut le cas en 1989 pour sa première cuvée, un assemblage de Pinot noir genevois et de Cornalin acheté au Sierrois Maurice Zufferey. Cela avant de travailler ses vignes à Genève pour réaliser ses propres vins. Puis il a mis son nez dans la viticulture valaisanne avant de racheter la cave de Yves Robyr PV à Corin. Le début d’une histoire d’enfer.
pays», lâche Patrick Regamey, philosophe. Il faut dire que les vinifications de nombre de rouges, en raisin entier, sans dégrappage, tranchent avec les pratiques habituelles. Et les prix relativement élevés de certains crus haut-de-gamme, c’est aussi un frein. «Vendre notre meilleur Pinot noir à 78 fr. ça peut paraître cher pour un vin valaisan, mais c’est bien moins cher qu’un grand cru bourguignon. Le rapport qualité-prix, c’est ça qui compte», relève le médecin-œnophile. À la rencontre du client Le médecin du Haut-Plateau s’implique beaucoup dans la vente et profite de son carnet d’adresses. Pour lui, pas question d’attendre le client à la cave. Sa méthode: l’organisation de dégustations, parfois liées à la gastronomie. Comme en mars, avec une soirée au Restaurant le Lion d’Or, à Cologny, avec une dégustation gratuite suivie pour les amateurs d’un repas Histoire d’Enfer. Deux fois l’an, il présente aussi ses crus au Caveau de Bacchus en plein centre de la cité de Calvin. Ou encore chez son ami
«Le rapport qualité-prix, c’est ça qui compte», dit le Dr Patrick Regamey, ici à gauche. Jacques Perrin (CAVE SA). Autant d’événements auxquels sont conviés tous les clients figurant dans le fichier de la cave. Aux quatre coins du monde En Suisse alémanique aussi, les vins d’Histoire d’Enfer connaissent le succès. «L’un des partenaires de la cave est présent sur la place de Zurich. On sent que ça décolle. Et nous avons surtout deux revendeurs, l’un dans la région de Bâle, l’autre à Zurich et Saint-
Gall qui font un excellent travail.» Et différents importateurs s’intéressent à ces vins suisses pas comme les autres: du Japon aux USA, de la Chine à la Russie, de l’Italie à la Grande-Bretagne, les touches sont nombreuses. Mais Patrick Regamey n’oublie pas le Valais. «Nous organisons trois journées de dégustation dans le cadre de l’Open de golf de Crans. Nous présentons nos vins dans le carnotzet de l’Hôtel Miedzor. Malheureusement,
cela tombe toujours en même temps que Vinea», déplore Patrick Regamey. Ajoutez les trois journées Portes Ouvertes à la cave de Corin pour compléter la liste des occasions de déguster les vins d’Histoire d’Enfer. Et cela en vaut la peine, pour découvrir les vins peu communs. Et si vous avez l’occasion de profiter des commentaires du maître des lieux, ne la manquez pas. Paul Vetter
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BRè VES TENNIS ONLINE Le TennisClub de Chermignon s'est doté d'un nouveau système de réservation qui permet de réserver un court depuis chez soi ou depuis son Smartphone, de trouver de nouveaux partenaires, de défier d’autres joueurs en toute convivialité avec le «Défi du Club». «Les personnes qui ne sont pas encore membre du club peuvent tester gratuitement, sans engagement, notre système jusqu’à fin avril 2014. Vous pourrez ainsi réserver des courts et jouer gratuitement pendant tout le mois d’avril. Au terme de ce délai, vous pourrez choisir si vous désirez devenir membre ou non», informe le comité du club. • F C L E N S - TO U R N O I POPU LAIRE samedi et dimanche 14 et 15 juin aura lieu à Lens le tournoi populaire du FC Lens. Début des rencontres aux alentours de 10 h pour se terminer dimanche en fin d'aprèsmidi (horaires selon le nombre d'équipes inscrites). Comme ces deux dernières années, un tournoi de juniors E se déroulera en parallèle le dimanche matin. Le samedi soir, ambiance musicale avec un concert live. «Depuis toujours dans ce tournoi, disent les organisateurs, nous mettons l'accent sur son côté régional et populaire. Le nombre de licenciés par équipe est limité à deux joueurs de 4e ligue et au-dessus. Nous encourageons également les personnes à se déguiser ou arborer une tenue d'équipe originale. Un super prix est d'ailleurs décerné à l'équipe la plus fair-play et la plus originale.» Inscriptions: 150 francs par équipe (jeune et adulte), avec l'assurance de repartir avec un prix quel que soit le résultat); 60 francs par équipe de junior E. Formulaire d'inscription sur www.jotform.com/paoloma/ fclens et informations sur la page Facebook «Tournoi populaire du FC Lens».
Animations au Château VAAS • Le Château de Vaas devient un lieu de plus en plus fréquenté, un lieu de découverte des vins, un lieu d'animations et de rencontres. C'est aussi une musée, qui a pour objectif de raconter l'histoire et le renouveau du cornalin. La muséographie consacrée à ce cépage sera d'ailleurs inaugurée mercredi 27 août. Avant cela, plusieurs animations sont à l'agenda: - le 4 mai 17 h: soirée contes par Anne Martin, Paroles de caves, paroles de fûts. - le 7 mai 20 h: conférence par Joëlle Gourier, psychologue FSP, sexologue clinicienne, art thérapeute: La sexualité, parlons-en! - le 10 mai 18 h: Lorsque la raclette devient magie. Une soirée raclette animée par le magicien Dominique Caprara. L'antique bâtisse entièrement rénovée - on estime sa construction en 1221 - est désormais équipée pour accueillir des séminaires d’entreprise, des conférences ou événements privés.
Sports & Loisirs
A la recherche de bénévoles SPORT HANDICAP: Leur mobilité est réduite, ils n'en font pas moins du sport. Pour les accompagner, le club cherche des bénévoles. Entretien à Mollens avec Isabelle Clivaz, monitrice.
Devenir bénévole pour Sport Handicap ne demande pas de compétence particulière, juste du temps et de la patience.
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onnaissez-vous le Rafroball? Un mix entre le handball et le football développé par Sport Handicap Sierre pour encourager l'activité physique auprès des personnes à mobilité réduite. Aujourd'hui fort de son succès, le club est à la recherche de personnes valides appelées «les moteurs». D'où vient le «Rafroball» et comment se joue-t-il? Isabelle Clivaz: À la base,
ce sont des jeunes sportifs de Sport Handicap Sierre qui ont inventé un jeu inspiré du foot mais adapté aux personnes en chaise roulante car les passes se font à la main. De leur nom de famille (Rapillard, Frossard et Ballestraz) est née l'appellation «Rafroball». Aujourd'hui, ce sport s'est développé en une association, il existe un championnat suisse romand et est devenu très populaire au sein du club. La grande
La lutte suisse dans le sang LUTTE SUISSE: Le lutteur de Lens Lionel Brülhart est promis à une belle carrière sur les ronds de sciure.
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l a le caractère bien trempé et – ma foi – une morphologie prédestinée à la pratique de son sport: 178 cm, en pleine croissance, pour 66 kg sur la balance! À bientôt 16 ans, Lionel Brülhart s'inscrit comme un des meilleurs espoirs valaisans de la lutte suisse. Une discipline qui repose essentiellement sur la technique, la rapidité d'exécution, la tactique et surtout le respect de l'adversaire. À la fin d'une «passe», le vainqueur ne nettoie-t-il pas la chemise du vaincu? Maman approuve! «J'aurais pu choisir le football ou le hockey sur glace, mais la lutte suisse m'a attiré dès l'âge de 5 ans, dit Lionel Brülhart. J'ai eu l'occasion de l'expérimenter
avec un copain d'enfance et ça m'a tout de suite plu. J'aime l'ambiance qui entoure ce sport. Que l'on soit premier ou dernier d'une compétition, tous les lutteurs reçoivent un prix». Et Florence, sa maman, d'approuver: «La lutte est une véritable école de vie. Elle forge le caractère et le respect des gens. Lionel avait tendance à être hyperactif. À travers la lutte, il a pu refouler son agressivité dans le sens noble du terme. Ça me plaît particulièrement qu'il ait choisi ce sport». D'origine singinoise, l'écolier du Cycle d'orientation de Montana établi à Lens défend les couleurs du Club de Lutte de Bramois. «Parce qu'il n'y a pas de club et de structures plus près», précise-t-il. Sélectionné dans
DEM
Nota bene: Information au 079 791 49 03 et dobra.zaremba@gmail.com. www.chateaudevaas.ch
force de ce jeu est de mixer au sein des équipes personnes handicapées – avec différentes déficiences – et valides. Ces derniers portent assistance aux joueurs en chaise ou se mettent eux-mêmes en situation d'inconfort en jouant assis dans une chaise. Cela permet un rapprochement entre ces deux populations. D'ailleurs, ma fille, qui est en bonne santé, est gardienne d'une équipe. Elle joue en chaise et adore ça!
Lionel Brülhart. Le jeune Lensard a trouvé sa voie à travers la lutte suisse.
les cadres valaisans juniors, il s'entraîne entre deux et trois fois par semaine. La course à pied, le fitness et le unihockey (avec Chermignon) constituent autant d'activités parallèles qui lui permettent d'affiner et d'entretenir sa condition physique à longueur d'année. Déjà deux palmes Lionel participe à de nombreuses compétitions, avec un succès indéniable. Entre autres lettres de noblesse, il a notamment remporté deux palmes – l'équivalent d'une médaille dans le monde de la lutte suisse – en 2013. Une à la fête cantonale juniors genevoise, à Genève, et l'autre à la fête cantonale juniors valaisanne, à Martigny. Ses ambitions sont donc légitimes. «Mes objectifs suprêmes sont la Fête fédérale des jeunes 2015 et la Fête fédérale des actifs 2016 à Estavayer-le-Lac, où j'aurai l'occasion de lutter avec des adultes. C'est rare que la Suisse romande accueille cette fête et son gigantisme. Autant se fixer des objectifs à long terme, si ambitieux soient-ils...». Lionel Brülhart a trouvé sa voie, son bonheur. «Je recommande à tout-un-chacun de s'inscrire dans un club de lutte suisse, ne serait-ce que pour essayer. Je suis persuadé que l'essai se transformera rapidement en passion!» Blaise Craviolini
Quels sont les besoins de Sport Handicap Sierre ? Pour rendre le jeu possible, le club a besoin de bénévoles. Ce sont des personnes valides que l'on appelle «moteurs», car elles permettent le déroulement de la partie. Concrètement, ces moteurs assistent des personnes handicapées en poussant leur fauteuil ou en leur donnant la balle, les laissant ensuite la passer plus loin. Aujourd'hui au sein du club, deux personnes en situation de handicap aimeraient prendre part à ce sport mais ne peuvent pas à cause d'un manque de moteurs. C'est extrêmement frustrant!
Personnellement, qu'estce que le rôle de monitrice vous apporte? Je me suis engagée dans Sport Handicap en 2009 d'abord comme bénévole avant de suivre une formation de monitrice. J'assiste la responsable du cours dans l'organisation des entraînements et suis aux premières loges pour observer les bienfaits du sport sur ces personnes. Ils dégagent énormément d'énergie et m'aident à garder les pieds sur terre. C'est sûr qu'en les fréquentant, on se plaint moins des petits tracas du quotidien et on relativise plus facilement. Ça ne me fait que du bien! Sophie Dorsaz
Avez-vous du temps à offrir? Il n'y a pas que le Rafroball qui se pratique à Sport Handicap Sierre mais également la natation, la gymnastique, le ski, la marche ou encore le vélo en tandem. Autant d'activités pour lesquelles le club a besoin d'un accompagnant par personne handicapée. «Devenir bénévole ne demande pas de compétence particulière, hormis une aisance sociale et de la patience», explique Mirella Bagnoud, secrétaire du club. «Et pour ceux qui désirent plus d'engagement, il est possible de suivre une formation payée Plusport Suisse pour devenir moniteur.» Si vous avez du temps à offrir et êtes curieux d'intégrer une équipe d'une centaine de moniteurs et bénévoles, contactez Lorianne Salamin, cheffe technique de SD Sport Handicap Sierre au 078 616 04 11.
RENDEZ-VOUS VILL AGES ICOGNE La Suisse bouge, Lens-Icogne Saint Grégoire, fête patronale
9,10 mai 11 mai
LENS Journée d’ouverture de la saison TC Lens 12 avril Marché aux puces organisé par l’APLI 12 avril Concours ouverture de la pêche, lac Miriouges 13 avril Jeudi-Saint, célébration pour le secteur, 20 h 17 avril Concert annuel fanfare Edelweiss 20 avril Passeport-Vacances organisé par le GAF Flanthey-Découvertes 23-25 avril Championnat valaisan de gymnastique Lens/Flanthey 3 mai Soirée contes par Anne Martin, Château de Vaas, 17 h 4 mai Groupe théâtral Toc’Art 2,3,4,9,10,16,17, 18,23,24 mai Conférence par Joëlle Gourier «La sexualité, parlons-en!», Château de Vaas, 20 h 7 mai La Suisse bouge, Lens-Icogne 9,10 mai Tirs obligatoires, 14 h – 17 h 30 17 mai Assemblée générale du VBC Flanthey/Lens, Tzoumettes 17 mai Pompiers, exercices de printemps 17 mai Assemblée générale du HC Lens 22 mai Ascension au Christ-Roi, messe de secteur 29 mai Amicale du Rawyl 30-31 mai Tir en campagne 31 mai –1er juin Trophée du Châtelard organisé par le TC Lens 9-15 juin FC Lens, tournoi populaire 14-15 juin CHERMIGNON Soupe de Carême Open des Briesses, Golf de Noas Marche du groupe Les Vagabonds Samedi-Saint, célébration pour le secteur, 20 h 30 Loto de Pâques de la Pressée Douce St-Georges, fête patronale Coupe de Printemps Golf Zone/Helvetia Assurance Marche du groupe Les Vagabonds Sortie des 30 ans de la société de pêche de l’Etang-Long Concert-apéritif de l’Ancienne Cécilia, Ollon Première Communion Concert annuel de la Cécilienne, Ollon Marche du groupe Les Vagabonds Conférence «L’estime de soi» par Rosette Poletti, Martelles Sortie des Aînés Concours de pêche des Grosses du Soir Marche du groupe Les Vagabonds Coupe Axa-Winterthur Assurances/Alex Sports, golf de Noas Audition de l’école de musique de l’Ancienne Cécilia Fête annuelle de l'école
13 avril 13 avril 17 avril 19 avril 20 avril 23 avril 26-27 avril 1er mai 3 mai 4 mai 10 mai 11 mai 15 mai 21 mai 23 mai 24 mai 29 mai 31 mai 31 mai-1er juin 13 juin
MONTANA Soupe de Carême, Montana-Village Vendredi-Saint, célébration pour le secteur, 15 h, Montana-Village Messe de Pâques et concert-apéritif avec le Cor des Alpes, Montana-Village, 11 h Sortie du Club des Aînés Assemblée de l’Ancienne Cible de Montana Première Communion Nettoyage de la cabane du ski-club Montanin Sortie d’été du chœur St-Michel
20 avril 25 avril 2 mai 11 mai 7 juin 8 juin
RANDOGNE Assemblée générale du GIRB, ancienne école Concert des NC Yellow, Centre scolaire
10 avril 14 juin
13 avril 18 avril
MOLLENS Messe de Pâques, St-Maurice-de-Laques Loto de Pâques du ski-club Sortie peaux de phoque organisée par le ski-club Mt-Bonvin Fête de la Saint-Gothard, Cordona Première Communion, St-Maurice-de-Laques Concert annuel du Chœur de Saint-Maurice-de-Laques Pentecôte, St-Maurice-de-Laques
20 avril 20 avril 3-4 mai 10 mai 25 mai 28 mai 8 juin
Assemblées primaires dans les six communes
16 juin
Sports & Loisirs
Numéro 57 • Avril 2014 •
Championnat du monde universitaire GOLF: Vingt-huit nations seront représentées à Crans-Montana à fin juin lors du 15e Championnat du monde universitaire de golf. Un événement sportif de premier plan et une belle opportunité en termes d'images.
C
'est une manifestation de grande envergure qui fera halte à CransMontana fin juin: «Le Championnat du monde universitaire de golf est ouvert à des joueurs de haut niveau venant de vingt-huit pays du monde entier», indique le secrétaire général du comité d'organisation, Guy Praplan. Un championnat organisé par la Fédération Internationale du Sport Universitaire (FISU). «Les retombées économiques - qu'elles soient directes ou indirectes - seront appréciables pour notre destination, à l'instar du goodwill lié à cette manifestation, assure Eric Besse, directeur du Golf-Club Crans-sur-Sierre D'autant que les universitaires présents en juin chez nous sont potentiellement les décideurs de demain...». Gageons que les instances touristiques de CransMontana et du Valais sauront faire fructifier les rencontres aisées qui pourront avoir lieu durant cette compétition. «Indépendamment du nombre
Les golfeurs universitaires auront le plaisir de disputer leurs joutes mondiales sur le parcours Ballesteros où se tient chaque année l'Omega European Masters. Photo Deprez. de participants et du nombre de spectateurs et visiteurs qui seront présents, il ne fait aucun doute que le Championnat du monde universitaire de golf 2014 est un Top Event de l'envergure d'autres championnats du monde organisés à Crans-Montana ou en Suisse», ajoute Guy Praplan.
championnat joueront sur un parcours qui est très connu dans le monde du golf international, un parcours qui exige précision et jeu complet, comme l'annonce aux universitaires le descriptif du 18-trous alpin: «Baptisé au nom de son créateur p r e st i g i e u x , S e v e r i a n o Ballesteros, le parcours de Crans-sur-Sierre est classé par les spécialistes comme
Sur un parcours remodelé Les participants inscrits au
un des plus beaux dans le monde; son trou No 7 fascine toujours les joueurs avec son bel arrangement naturel.» Sergio Garcia, membre du Golf-Club Crans-sur-Sierre et vainqueur en 2005 de l'Omega European Masters, parraine l'événement. Les participants au championnat disputeront leur compétition sur un parcours qui a été en partie remodelé
l'an passé. «La deuxième partie des travaux sera testée lors du Mémorial Olivier Barras puis, une semaine après, par les participants au 15e Championnat du monde de golf universitaire», soulignent les organisateurs. Le comité exécutif de la FISU a choisi Crans-Montana, en mai 2011, pour sa situation géographique privilégiée, sa réputation et sa crédibilité dans le monde du golf, son potentiel hôtelier et son expérience dans l'événementiel des manifestations sportives d'envergure. «Nous nous devons d'être irréprochables dans cette organisation, de manière à marquer les esprits et consolider notre capital sympathie», conclut Eric Besse. CRAB/DEM
Nota bene: Du lundi 23 au vendredi 27 juin 2014. Programme et détails sur le site www.wucgolf2014.com
Golf: une saison animée en perspective GOLF: La deuxième phase des travaux d'amélioration du parcours Ballesteros se terminera début juin. En attendant l'ouverture, nous faisons le point avec le directeur du club, Eric Besse.
L
e Golf-Club Crans-surSierre et ses près de mille huit cents membres sont au-devant d'une saison 2014 particulièrement intense. «Nous espérons ouvrir le parcours Severiano Ballesteros avec un peu d'avance par rapport aux saisons précédentes. Ce sera peut-être à la mi ou à la fin avril. Mais nous sommes évidemment tributaires des conditions météorologiques», anticipe son directeur Eric Besse. Fluidifier le jeu Les neuf premiers trous du parcours Ballesteros bénéficieront de modifications conséquentes, certaines buttes seront par exemple rabotées. «L'objectif, à travers ces travaux, est d'accélérer le jeu, de le rendre plus fluide, plus accessible». Le système d'arrosage sera également
Eric Besse, directeur du Golf-Club Crans-sur-Sierre: du pain sur la planche à l'aube d'une saison 2014 prometteuse. amélioré, l'électrique se substituant à l'hydraulique. Le green du trou numéro 9 fera par ailleurs peau neuve. Entamés en octobre dernier, ces aménagements seront terminés début juin. «Il est important de souligner que le financement
de ces travaux est assumé par l'Omega European Masters, et non pas par le club, insiste Eric Besse. Mais nos membres et nos visiteurs seront les premiers à en profiter. Consolidation, fidélisation et acquisition: voilà notre trilogie!»
CONCOURS Participez au concours de Sixième Dimension et vous pourrez gagner un bon d'une valeur de 30 francs à faire valoir au Château de Vaas / Maison des cornalins à Flanthey. Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à Sixième Dimension, Route du Village 17, 1977 Icogne, jusqu'au 10 mai 2014. La gagnante du tirage Nº 56 est Mme Catherine Hess à Loc. Toutes nos félicitations!
Grille Nº57
Notons que les finances du club sont loin d'être alarmistes, selon le directeur, qui dément certaines rumeurs: «C'est vrai que nous avons convoqué une assemblée extraordinaire à la fin janvier, confirme Eric Besse. Mais c'est surtout par souci de transparence et de visibilité des comptes. Le bouclement est en cours, mais l'exercice 2013 devrait dégager un bénéfice permettant de ramener la dette du club et de revenir à un passif raisonnable. Nos membres ont quitté ces assises satisfaits et rassurés!» Calendrier chargé Parmi les temps forts de 2014, citons d'une manière non exhaustive le 50e anniversaire du Mémorial Olivier Barras du 18 au 22 juin, avec à la clef deux «wild-cards» pour l'European Masters (une pour le meilleur amateur et l'autre
pour le meilleur professionnel), le Championnat du monde universitaire du 23 au 27 juin (voir ci-dessus), l'European Masters du 4 au 7 septembre et les championnats du club les 13 et 14 septembre. Ces joutes internes décerneront un titre par catégorie de jeu. Au-delà de l'aspect purement sportif, elles privilégieront la convivialité. «La pérennisation de notre académie de golf s'inscrit également comme un des défis majeurs de l'année, précise Eric Besse. Des cours individuels ou collectifs et des stages intensifs ouverts aux débutants comme aux joueurs confirmés seront proposés en permanence». Blaise Craviolini
Nota bene: toutes les informations concernant le golf sont sur www.golfcrans.ch
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Open de Lens GOLF • L'Open de Lens 2014, 33 e du nom, est programmé le samedi 7 juin sur le parcours Severiano Ballesteros du Golf-Club C ra n s - s u r- S i e r re . C ette compétition est réservée aux joueuses et joueurs originaires, domiciliés ou ayant une entreprise sur les communes de Lens ou d'Icogne. Elle réunit, en moyenne, 70 à 80 participants par année et se dispute selon la formule dite de «single stableford» (en individuel par points), de manière à aplanir les différents niveaux de jeu et à équilibrer les chances de victoire. «Mais l'aspect sportif n'est pas prioritaire, indique Jérôme Emery, membre du comité d'organisation. Même si les rivalités sont inévitables, nous préférons privilégier la convivialité et les moments de détente. L'Open se termine d'ailleurs autour d'une table et d'un bon repas!». En fonction du handicap des joueurs, six catégories ont été instaurées: seniors, hommes et dames net ou brut. «Nous espérons également intégrer une catégorie juniors. Tout dépendra en fait du nombre d'inscriptions». Des inscriptions qui peuvent se faire une semaine avant pour participer à la compétition, directement sur place au bureau du GolfClub ou en ligne dès le 1 er mai pour le repas sur le site www.opendelens.ch (autres informations disponibles sur la page facebook.com/ opendelens). Blaise Craviolini
B R è V E S DO-IN À Montana-Village, salle de gym, les cours ont repris depuis le 7 avril (9 au total), les lundis à 18 h, (pour hommes et femmes). Exercices physiques simples pour recharger, dynamiser et harmoniser le corps et l’esprit grâce à la respiration, aux étirements, aux mobilisations des articulations, aux pressions et aux stimulations par tapotements. Forfait printemps ou par cours. Inscriptions et renseignements: Catherine Rey, praticienne de shiatsu: 027 481 93 88.
Solution grille Nº 56 Février 2014 réponse: ARNAUD par Paulette Berguerand
Horizontalement: A. Diplomates; B. Chauffes – Os de loup; C. Arroseur local – Valeur de l’or; D. Pratique – Nenni; E. Possédé – Ile toscane – Sport vert; F. Il peut être chauve ou sacré – Label écolo; G. Article – Pâtes; H. Monarque – Peu ferme et démodé; I. Parler du Midi – Lubies; J. Tel un drapeau étoilé – Besace; K. Tierce personne – Bricole – A terre; L. Désavantage – Dans – Son coup peut tuer. Verticalement: 1. Réception – Regard; 2. Grecque – Patate, p. ex.; 3. Marmotte locale – Préfixe d’égalité; 4. Abris – Image sacrée; 5. Condiment – Au bout du cap; 6. Passage sécurisé – Parent (2 mots); 7. Espace sablé – Filtre anatomique; 8. Cube – Môme; 9. Miriouge, p.ex. – Gros caillou; 10. Vieux loup, de bas en haut – Petites sommes; 11. Fleur bleue qui se tisse – Alcool de riz; 12. Fourrage mellifère – On y trouve l’atlas.
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