Sixième Dimension avril 2008

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne - Lens - Chermignon

Montana-Randogne-Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA

NUMÉRO 21 - AVRIL 2008

SOMMAIRE

VILLAGES Flanthey va couper le ruban page 2 Le vaudeville fait page 3 son retour J’ai descendu dans mon jardin page 4 L’histoire agitée de Diogne page 5 L’avenir appartient à la maison écolo page 6 CRANS-MONTANA Que font les jeunes page 7 après l’école Le meilleur hiver page 8

Primat: partenariat gagnant page 9 Partenariat avec le Burkina Faso page 10 SPORTS & LOISIRS Un driving-range haut de gamme page 11 Foot: un terrain adapté aux besoins page 12 IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Simone Bagnoud Chervet, Paulette Berguerand, Nathalie Getz, François Maret, Laurent Missbauer, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Sixième Dimension - Case postale 26 1977 Icogne - Tél. + Fax 027 483 31 80 info@sixieme-dimension.ch www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo AlterEgo Communication sergio@sixieme-dimension.ch Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

«Nous avons le besoin impérieux d'être excellents en station», lance Dominique Fumeaux. Selon lui, l'office du tourisme traditionnel est totalement dépassé. Il faut oser se remettre en question.

Un toit pour le tourisme VACANCES • Le directeur de Crans-Montana Tourisme (CMT) a pris le temps d’observer notre région, de la mettre en perspective avec les attentes du marché. Quatre mois après son arrivée, il pose sur la table un projet de taille: la construction d’une «Maison du tourisme», une pièce maîtresse pour l’organisation de l’information et de la promotion des activités touristiques. Le tourisme, explique Dominique Fumeaux, a subi en vingt ans une évolution aussi importante que celle de l’Internet. Conséquence: «la structure de l’Office du tourisme doit s’adapter à ces changements et retrouver un rôle». Du nouveau, de l’intense, du plaisir personnalisé, de l’exclusif... Voilà les attentes du client de ce XXIe siècle. «Le monde est de plus en plus petit et les opportunités de vacances de plus en plus nombreuses.» Crans-Montana Tourisme (qui sort d’une période chahutée et a perdu un peu de sa crédibilité) a une carte à jouer, pressent Dominique Fumeaux. «Même une station historique et riche d’un passé glorieux doit se moderniser, améliorer ses prestations, suivre l’évolution de la technologie et se remettre fondamentalement en question.» Un point de repère Informer et accueillir l’hôte qui choisit de venir chez nous: voilà une des missions

A SAVOIR - A SAVOIR - A SAVOIR Les remontées mécaniques CMA SA indiquent que le secteur Montana – Cry d'Err – Bellalui restera ouvert jusqu'au dimanche 13 avril 2008. Durant l’été, cinq installations seront en fonction pour permettre aux promeneurs d’accéder aux points les plus hauts de la station. Les dates de fonctionnement diffèrent selon les installations (voir ci-après). Des navettes SMC gratuites seront disponibles pour amener les promeneurs sur les différents sites de départ. MONTANA-CRY D'ER week-ends 14-15 juin / 21-22 juin / 28-29 juin CRANS-CRY D'ER en continu du 5 juillet au 22 septembre CRY D'ER - BELLALUI en raison de travaux, se renseigner auprès de la société BARZETTES – VIOLETTES en continu du 5 juillet au 7 septembre VIOLETTES – PLAINE-MORTE en continu du 5 juillet au 7 septembre 2008 HORAIRES: de 8 h 30 à 16 h 45 pour toutes les installations, sauf Plaine-Morte ouverte de 9 h à 16 h.

de CMT. «Cela peut se concevoir de plusieurs manières: au travers du traditionnel guichet de l’Office du tourisme, ou au travers d’un réseau de

lés au centre de congrès Le Régent. Seul avantage à disposer de ces multiples points d’information: la diminution de la distance

«La Maison du tourisme doit être judicieusement placée, facile d’accès, loin du stress, elle doit être accueillante, avec vue sur le magnifique panorama.» moyens techniques et humains choisis au mieux, disposés de manière judicieuse. En 2008, il est facile de renseigner n’importe qui n’importe où et à n’importe quel moment.» Aujourd’hui, la station possède des guichets à Crans, à Montana, l’information est relayée à Aminona, des bureaux sont instal-

d’accès. Mais avoir plusieurs lieux «habités» pour donner des renseignements engendre des coûts, des désagréments au niveau de la circulation, implique un staff nombreux. A l’interne, cette dispersion géographique nuit à la performance de l’entreprise, ce qu’avait déjà souligné le précédent direc-

teur Alain Barbey. Pour Dominique Fumeaux, CransMontana n’est qu’une seule et même station. «Il ne doit donc y avoir qu’une seule information, qu’une seule stratégie de prise en charge de l’information, un point central signalé comme tel.» Cette réflexion s’inscrit tout à fait dans la ligne des travaux du groupe «Urbanisme et mobilité», piloté par le municipal Christian Masserey. Ce groupe avait déjà publié en 2007 ses conclusions: «Crans-Montana a besoin d’un centre convivial répondant aux attentes et aux besoins actuels de la population résidente et des touristes». suite en page 2

Le tourisme du XXIe siècle Crans-sur-Sion, Montanasur-Sierre, Corin d'en haut, Chermignon d'en Bas, Champsabé écartelé, Icogne sous Lens, Aminona sur Mollens, Bluche vers Les Roches... Et un coup de Toute sac! notre région Editorial vit du tourisme, mais c'est la marque «Crans-Montana» qui doit se faire connaître à l'extérieur. Sans nier les particularités régionales, il est impossible pour les professionnels du tourisme de les distinguer lorsqu’ils parlent de promotion, de communication ou d’information: l'Office du tourisme doit entrer dans le XXIe siècle, affirme ci-contre Dominique Fumeaux. On a bien envie de le suivre, d'imaginer une Maison du tourisme si accueillante qu'elle en deviendrait la Place to Be, comme le dessine ici François Maret. Cette centralisation s'accompagnant d'une réorganisation complète de la communication, pour guider l'hôte durant son séjour. Et si on plaçait cette Maison du tourisme le long du lac Grenon, face au panorama extraordinaire? «Vous n'avez plus conscience de vos atouts», s'étonnait Peter Furger à son arrivée à CMA. Peut-être bien que nous avons besoin que des gens de l'extérieur viennent nous bousculer un peu, pour nous permettre d'oser avancer. En tous cas, la proposition de Crans-Montana Tourisme a le mérite d'ouvrir le débat sur l'image que nous voulons donner à l'extérieur. La discussion est ouverte, notamment via le blog du journal. Danielle Emery Mayor

Investissements en vue

CMA • «Nous vous avons entendus.» C’est en gros ce que dit le Conseil d’administration de CMA, la société de remontées mécaniques. Si, en termes de retombées médiatiques, l’organisation des épreuves de Coupe d’Europe puis de Coupe du monde de ski alpin ont mis CransMontana en tête d’affiche, de nombreux skieurs, pas vraiment concernés par ces compétitions, ont émis quelques réclamations… «C’est vrai que la Nationale n’a pas été praticable entièrement durant 26 jours cet hiver», note le directeur commercial Arthur Clivaz qui, avec le Conseil d’administration, a cherché des solutions pour l’avenir. Malgré les tunnels qui permettent de passer sous la Nationale et de ne pas voir le domaine coupé en deux, il est tout de même

compliqué de descendre à ski jusqu’aux Marolires (départ du nouveau télésiège et gare intermédiaire des Violettes) lorsque l’enneigement est faible comme ce fut le cas durant la période qui a précédé les courses. Si les enneigeurs garantissaient une belle neige pour les compétiteurs, les skieurs lambda n’ont pas eu la même chance sur le tronçon de l’ancienne Nationale où ils doivent passer. «Dans un tel cas, nous devons offrir à notre clientèle une piste de substitution enneigée jusqu’aux Barzettes», reconnaît Arthur Clivaz. Difficile de dire aujourd’hui déjà ce qui sera entrepris. Le Conseil d’administration a pris une décision de principe d’investir dans l’enneigement artificiel pour rendre ce tronçon de la piste tout le temps praticable.

CMA se met à table Autre décision prise par CMA: investir dans la rénovation des restaurants d’altitude sur la ligne Violettes – Plaine-Morte. CMA souhaite développer ce secteur d’activité, ce qui aura des conséquences directes sur la qualité des prestations de ces trois restaurants: à la Plaine-Morte, à l’arrivée des Violettes et sur le parking de la télécabine, au Bar 7. «Le Conseil d’administration souhaite changer le concept de ces trois établissements, pour les moderniser, les rendre plus sympathiques», explique Arthur Clivaz. Là aussi, il est trop tôt pour dire ce qui sera fait. Du côté du glacier, le potentiel d’exploitation peut être largement augmenté, selon le directeur: «Il s’agit d’un endroit extraordinaire que l’on peut rendre

presque aussi attrayant que la Jungfrau!» Et d’imaginer des voyages organisés emmenant des centaines de touristes en été sur le glacier, avec à la clé différentes propositions d’activités. «Actuellement, on ne voit même pas forcément qu’il y a un restaurant à l’arrivée du Funitel», regrette Arthur Clivaz. A l’arrivée de Violettes, on peut par exemple imaginer un restaurant se faisant connaître par une cuisine de grande qualité, un lieu confortable, prisé aussi des non-skieurs. «Quant au Bar 7, il pourrait devenir le lieu incontournable de l’aprèsski.» De quoi retenir tous ceux qui ont parqué aux Violettes et les faire reste un moment encore avant de partir chez eux à la fin de la journée de ski. DEM


VILLAGES

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La rénovation de l’école a été l’occasion de doter Flanthey d’une salle polyvalente dans l’ancienne salle de gymnastique. C’est le comique Cuche qui montera sur cette nouvelle scène pour le spectacle d’inauguration.

Flanthey va couper le ruban INAUGURATION • Il a fallu plusieurs mois de travaux, une peu de patience du voisinage, celle des 88 écoliers aussi… Flanthey dispose désormais d’une école entièrement rénovée. L’occasion de faire la fête lors de l’inauguration, les 30 et 31 mai prochains. Le programme des deux jours a été conçu pour les petits comme les grands. Les classes primaires auront droit à un spectacle l’après-midi du vendredi. Le soir, spectacle (payant) pour les adultes,

avec Cuche (le copain de Barbezat), qui viendra faire ses improcadabras, le magicien Magico et le musicien Yves Zbaeren. Une occasion de découvrir cette belle salle polyvalente (photo). Le samedi, différentes animations et visite des lieux sont organisées (voir encadré). Les cinq classes et autres salles ont été entièrement rénovées, un ascenseur a été installé. La salle de gym, en grande partie enterrée, est désormais optimale pour la pratique du sport (ce qui

Vendredi 30 mai Après-midi: spectacle pour les écoliers de Flanthey 20 h à 23 h: spectacle public «Improcadabra» avec Benjamin Cuche, le magicien Magico et des musiques de Yves Zbaeren.

Samedi 31 mai 9 h à 17 h: Exposition «L’école de Flanthey» 9 h à 10 h 15: Visite des locaux avec animation dans les classes par les élèves 10 h 30 à 11 h 30: Messe et bénédiction de l’école 11 h 30 à 12 h 45: Partie officielle 13 h à 14 h 30: Repas (plusieurs stands seront organisés) et animations musicales 14 h 30 à 16 h 30: Visite des locaux et animations par les sociétés de volleyball et de gymnastique dans la nouvelle salle de gym. A l’extérieur, animation pour petits et grands, présence des scouts 17 h: clôture de la manifestation.

n’était plus le cas depuis longtemps). La salle polyvalente a été équipée pour des événements comme des mariages, un repas, une pièce théâtre ou une conférence: 200 chaises sont disponibles pour un spectacle, on compte 120 places autour de 15 tables rondes lorsqu’il s’agit d’un banquet. «Nous avons voulu une scène qui soit démontable pour disposer d’un maximum de place», explique Pierre-Paul Nanchen, conseiller municipal chargé du suivi de ce dossier. Cette salle polyvalente (qui a belle allure) peut se louer, en s’adressant à la Municipalité de Lens. «Le Conseil a clairement défini la vocation de cette salle qui doit servir à l’animation culturelle et sociale, la nouvelle salle ayant une vocation uniquement sportive.» En cas de manifestation, notons qu’il est possible de parquer environ 60 voitures dans la cour. «Contrairement à ce que certains ont pensé, la dimension totale de la cour d’école n’a pas diminué», explique Pierre-Paul Nanchen

La salle polyvalente peut accueillir une scène et 200 chaises pour un spectacle ou se transformer en salle de banquet pour 150 personnes.

qui signale que le Conseil communal réfléchit à créer encore un petit parking vers les abris PC. «Nous n’avons pas voulu faire dans le luxe, note encore Pierre-Paul Nanchen,

mais nous souhaitions que l’ensemble soit fonctionnel. L’investissement consenti est important - plus de 7 millions de francs, dont 1 à charge du canton – mais il dote enfin les «Les-Bas» d’infrastructures

adéquates et correspondant aux besoins, la population scolaire de cette partie de la commune étant à peine inférieure à celle du village de Lens.»

ainsi à trois générations d’échanger leurs idées et de se rencontrer», indique le président Francis Tapparel. Cette cérémonie aura lieu le 12 avril à 11 h. Le chœur mixte de Crans-Montana, les Réchettes et un accordéoniste animeront cette journée. Inscription obligatoire jusqu’au 9 avril au 027 486 80 00 • De la grange au parking Montana a acheté la Grange à l'Hoirie Lagger à Corin d’en Bas, ceci afin de permettre la transformation en parking. • Réaménagement de la rue de Bourg Après la rue de la Batteuse, c’est l’entrée du village de Montana qui va être revitalisée (du café de l’Ouest à la Raiffeisen). Les travaux débuteront fin mai, vraisemblablement. Les trottoirs seront supprimés, la rue élargie, l’éclairage refait. Tout le carrefour depuis la route cantonale sera réaménagé. Durant le chantier, les accès au village seront maintenus. •

Nominations à Randogne Louis-Philippe Berclaz a été nommé adjoint au responsable des travaux publics et Graziano Tretto adjoint au chargé de sécurité. • Montée de la chapelle Il est nécessaire d’assainir la montée jusqu’à la chapelle de Loc. C’est pourquoi la Municipalité de Randogne a mandaté un ingénieur pour plancher sur le dossier. • Naturalisation Le Conseil municipal a entendu les premiers candidats à la naturalisation suisse, selon le nouveau droit de cité en vigueur. Trois personnes sur les quatre candidats obtiennent le droit de cité sur Randogne. • Route de transit La Municipalité a décidé la mise en action

de la route de transit sud vers Montana, ces travaux se feront en trois étapes. La première étape sera réalisée cette année. • Eaux souterraines Dominique Salamin est venue à Randogne présenter au Conseil communal la problématique des eaux souterraines, ceci dans le cadre de la réalisation de la carte des sources à protéger. • Randogne Nord Le Conseil a décidé la mise en route de la problématique au nord du village pour le développement des zones à bâtir dans cette partie du village. • AP du 18 juin Citoyens de Randogne, notez-le: l’assemblée primaire a été fixée au 18 juin prochain.

Danielle Emery Mayor

BRÈVES Théâtre dans l’ascenseur Quatre personnages sont bloqués dans une cabine d’ascenseur. Or le gardien ne doit prendre son service qu’à la fin du mois dans cet immeuble neuf soigneusement insonorisé. La ventilation est en panne… Ce pourrait être le point de départ d’un drame angoissant, Jean-Christophe Barc a préféré écrire un irrésistible huis-clos. Son humour vachard injecte une vigueur insolente à des dialogues percutants. Sur scène, on reconnaît certains acteurs: Sandrine Strobino et Christian Bagnoud des Môdits. Ghislaine Crouzy orchestre avec maestria ce huisclos domestique. A voir notamment dimanche 20 avril à 17 h à la salle paroissiale de Chermignon. Infos sur les autres dates et réservations: 079 450 31 35. • Golf de Noas Notez les dates des prochaines compétitions: 19 avril coupe Alex Sports (stableford), 4 mai Open de NOAS/Golfzone (stableford),

1er juin compétition «quatre balles, meilleures balles», 3 août, coupe Axa-Winterthur (stableford), 9 août coupe Manor/Athleticum (scramble/2), 23 et 24 août coupe Caisse d’épargne et de Crédit mutuel Chermignon (scramble/2), 5 octobre coupe Helvétia (scramble/3), 7 décembre coupe de St-Nicolas (scramble/3), début avril/fin septembre, Mémorial Léonce Pralong (matchplay). Toutes les infos sur www.golfnoas.ch • Cours de Yoga Catherine Lude donne des cours de yoga à Bluche lundi soir, à Chermignon le mardi soir (cours moyenavancé) et le jeudi soir (cours débutant à l’école). Ateliers de yoga le samedi matin à Chermignon. Contact: 027 481 85 64 - 078 876 62 71 – Plus d’infos sur www.yoga-crans-montana.ch • Cours samaritains Des cours de sauveteurs (obligatoires pour le permis de conduire) auront lieu aux dates

suivantes: 14, 15, 21 et 22 avril 2008. Organisés par la section de Chermignon. Inscription auprès de Christophe Zufferey au 027 483 35 56. • Do-In à Montana Le Do-In est, rappelons-le, la pratique d’exercices physiques simples pour recharger, dynamiser et harmoniser le corps et l’esprit grâce à la respiration, aux étirements, aux mobilisations des articulations, aux pressions et aux stimulations par tapotements. Prochains cours: Les lundis 28 avril - 5, 19, 26 mai et 2 juin 2008 à 19 heures. Inscription: 027 481 93 88. • Rencontre de 3 générations Comme de coutume, la Municipalité de Montana organise une cérémonie de promotions civiques et une fête des aînés de la commune. «Il nous semble intéressant de réunir, en une seule, ces deux manifestations et d’inviter à cette occasion les jeunes de la classe 1990, leurs parents et les aînés, permettant

RENDEZ-VOUS ICOGNE Assemblée générale du ski-club La Lienne-Icogne St-Grégoire, fête patronale avec tombola du ski-club La Lienne-Icogne Représentation théâtrale par le groupe «Toc’Art»

12 avril 4 mai 16-17 mai

LENS

Un toit pour le tourisme (suite) Quand on parcourt notre station, on manque de repères, on ne sait pas vraiment où se trouvent les centres de la cité. La Maison du tourisme pourrait donc devenir un lieu fort, un repère qui dynamiserait l’espace public. «Il est important pour CMT que notre projet soit en adéquation avec les travaux du groupe Urbanisme et Mobilité», ajoute Dominique Fumeaux. Une vitrine de la station Le client qui décide de venir à Crans-Montana commence chez lui à préparer son séjour. Peut-être a-t-il souhaité recevoir une brochure d’information, il a éventuellement réservé son logement via Internet. Avant même son départ, ces va-

cances, il les a rêvées. Sur place, il doit les vivre pleinement. «Pour garantir cette impression de vacances, nous devons absolument prendre en charge le client durant tout son séjour et dans ses déplacements.» Cela signifie que l’information doit être accessible dès le parking de captage, à l’arrivée du funiculaire, de l’autobus, dans la chambre d’hôtel ou l’appartement. S’il n’a pas déjà tout planifié avant son départ, s’il souhaite des idées d’activités, acheter son forfait de ski, son billet de spectacle, l’hôte doit pouvoir se rendre dans un seul et même lieu: la Maison du tourisme, «Elle doit être la véritable vitrine de ce qu’est la station et du plaisir que l’on va y trouver.» Dominique Fu-

meaux nous dessine son lieu idéal: «La Maison du tourisme doit être judicieusement placée, facile d’accès, loin du stress, elle doit être accueillante, avec vue sur le magnifique panorama.» Pas question de bureaux sombres, donnant sur une rue à grand trafic ou sur l’immeuble d’en face! On parle ici d’un espace où la carte postale se trouve de l’autre côté de la vitre, où l’on patiente volontiers dans le bar au rez-de-chaussée. Un objectif prioritaire Évidemment, rassembler tout cela sous un seul et même toit implique un investissement important. Mais pas démesuré, selon le directeur de CMT, en regard des économies qui pourront être

réalisées d’une part, du gain de productivité et des résultats que l’ont peut attendre d’autre part. Plus de la moitié des clients de Crans-Montana viennent chez nous grâce au bouche-à-oreille: «Le meilleur vendeur de notre station est le client heureux!» Ce projet est un des objectifs prioritaires: «La Maison du tourisme est un pas décisif dans un processus global, complet et à l’échelle de toute la station.» Reste maintenant à se lancer dans la réalisation, d’abord par une esquisse de ce que devra être ce bâtiment, sa localisation, son coût, etc... Dans l’idéal, CMT souhaiterait pouvoir disposer de la Maison du tourisme en 2010, si possible avant. Danielle Emery Mayor

Soirée jeux organisée par l’APLI 18 avril 18 au 20 avril Championnats suisses de groupes de tir (1er tour) 25 au 27 avril 59e Festival du Groupement des Chanteurs du Valais central Rassemblement des paroisses du secteur 1er mai Noble et Louable-Contrée Amicale du Rawyl et inauguration du local de musique 2-3 mai de l’Edelweiss 9 mai Tirs obligatoires (Sté de tir Lens), 17 h 30 à 19 h 30 Vide-grenier organisé par l’APLI 11 mai Assemblée générale HC Lens 15 mai 17 mai 1re Communion, Flanthey 1re Communion, Lens 22 mai Représentation théâtrale par le groupe «Toc’Art» 23-24-25-31 et 1er juin Tirs en camp. Organisés par la Sté de tir de Randogne 24-25 mai Confirmation 25 mai 30 mai Assemblée générale VBC Flanthey/Lens 30-31 mai Inauguration du centre scolaire, Flanthey Fête de fin d’année gymnique 6 juin Trophée du Châtelard organisé par le TC Lens 9 au 15 juin

CHERMIGNON Représentation de théâtre des jeunes adultes de la troupe Zygomatiques, Chermignon d’en Haut Concert du chœur La Cécilienne, Ollon Coupe Alex Sports, Golf de Noas L’Ascenceur, théâtre, salle paroissiale, 17 h St-Georges, fête patronale Début interclubs tennis Open de Noas, Golf de Noas Concert du chœur Ganéa, Chermignon d’en Haut Audition de l’école de musique de la Cécilia, Chermignon d’en Haut Coupe Golf Espace, Golf de Noas Audition de l’école de musique de l’ancienne Cécilia Chermignon d’en Haut 30e anniversaire du FC Chermignon 13e tournoi intercommunal de tennis

11-12 avril 12 avril 19 avril 6 au 8 juin 23 avril 3 mai 4 mai 10 mai 21 mai 1 juin 7 juin 13-15 juin 16-20 juin

MONTANA Fête des Aînés et promotions civiques

12 avril

MOLLENS 1re Communion, St- Maurice-de-Laques Fête de la St-Gothard, Cordona

13 avril 3 mai


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VILLAGES

La troupe Toc’Art présentera sa première pièce en mai. Une aventure initiée par quelques passionnés et mise en scène par le fameux Zoé.

Le vaudeville fait son retour ICOGNE – LENS • «Ma femme faisait du théâtre depuis plusieurs années, et je l’avais toujours soutenue (on est toujours le bienvenu quand on sait tenir un tournevis)», raconte Germain Kuonen, le président de la troupe Toc’Art. «Je vis en plaine et je passe tous mes week-ends à Lens et c’est là que je voulais lancer quelque chose. Il y a des chorales, des fanfares, des sociétés sportives, mais plus de troupe de théâtre. Avec quelques amis, nous avons donc décidé de lancer un appel à toutes les personnes intéressées.» Ce sont une trentaine de personnes, dont une dizaine d’acteurs, qui vont répondre au tout ménage distribué dans les communes de Lens et Icogne et qui vont constituer en juillet 2007 la troupe Toc’Art. «Par expérience, je sais que l’entourage des acteurs est très important. Si en plus de jouer ils doivent s’occuper de la technique, des décors et de la cantine, à la

longue cela devient usant. Nous avons donc veillé à avoir une bonne répartition des tâches entre tous les membres de la troupe», explique-t-il. Sérieux sur scène, rires dans la salle Une fois la troupe constituée, Germain Kuonen, Zoé et un troisième ami se sont mis à la recherche d’une pièce pouvant convenir aux acteurs. «Le nombre, l’âge et le sexe des acteurs sont déterminants. Nous avons trouvé par Internet une comédie en trois actes d’Yvon Taburet, La course à l’héritage. C’est du théâtre de boulevard, forcément. Je crois que ce sont les troupes établies qui peuvent se permettre de partir dans d’autres genres, nous on débute modestement. Je crois aussi que les gens ont quand même envie, quand ils viennent voir une troupe de théâtre amateur, de s’amuser», poursuit Germain Kuonen. La pièce de Taburet met en scène un groupe d’héritiers potentiels

Amicales réjouissances FANFARE • Les 2 et 3 mai 2008, l’Edelweiss de Lens organise la 45e Amicale du Rawyl. A cette occasion, elle inaugurera son local de musique fraîchement rénové. Depuis deux ans environ, en passant devant cette maison, vous y avez certainement remarqué une certaine animation en plus des répétitions habituelles. Côté pile, un nouveau toit et des peintures extérieures rafraîchies. Côté face, deux belles salles de répétition et un carnotzet fort accueillant… «Lors de la bénédiction de notre local, qui se déroulera vendredi 2 mai dès 18 h 30, la population sera également invitée à découvrir notre société de l’intérieur», se réjouit Claude-Alain Emery, président du Comité d’organisation. Le programme du vendredi 2 mai est placé sous le signe de l’amitié. Tout d’abord, l’Edelweiss a convié plusieurs sociétés amies à participer l’inauguration et à la bénédiction du local: le Chœur d’Hommes de Lens ainsi que les fanfares la Léonardine de St-Léonard et le Cor des Alpes de Montana «Dès 20 h, une soirée spectacle aura lieu sous la halle de fête située sur la place de la Scie. Elle sera animée par plusieurs sociétés du village ainsi que par quelques classes des écoles primaires». L’Edelweiss a en effet souhaité associer toute la commune à ses réjouissances. Une invitation a été lancée aux sociétés du village pour leur proposer de participer activement à la création d’un spectacle entre amis. «Il nous a paru important d’inviter d’autres sociétés locales à notre événement afin d’offrir à la population un moment agréable et convivial.» Vous aurez également la possibilité de prendre part au repas de soutien où vous pourrez déguster une excellente fondue tout en assistant au spectacle. Le samedi 3 mai, place à la 45e Amicale du Rawyl. Dès 17 h 45, les sociétés se rassembleront dans le village pour y effectuer défilés, morceau d’ensemble, et partager le verre de l’amitié. Puis à 18 h 45, elles se déplaceront vers la place de la Scie pour les concerts et le banquet. Nous nous sommes également laissé dire que la montée en défilé jusqu’à la place de la Scie était particulièrement redoutée des fanfares invitées. C

tions ils ont parfois eu de la peine à terminer certains passages», sourit Germain Kuonen. La présence de Zoé à la mise en scène est la garantie d’un travail de qualité. «C’est un ami de longue date qui s’est déclaré partant dès le début de l’aventure. Son soutien est rassurant parce que c’est une valeur sûre dans ce style de théâtre. Il a de l’expérience et il a entièrement pris en charge la mise en scène. Il s’est par ailleurs engagé pour deux ans», ajoute encore Germain Kuonen. Une troupe à soutenir et à découvrir en primeur à Icogne, puis à Lens et Miège. Simone Bagnoud Chervet

Zoé et les vainqueurs potentiels de La course à l’héritage. Photo de Maria Bagnoud.

qui doivent passer une série d’épreuves incongrues pour tenter de déterminer qui se-

c’est chose faite: le groupe d’amis possède un lieu où se rencontrer, passer des soirées, écouter ou mixer de la musique. «Nous avions fait les démarches et même rencontré le délégué à la jeunesse du canton, Paul Burgener, pour lui soumettre notre projet et avoir son soutien. Finalement nous n’en avons pas eu besoin puisque la Bourgeoisie a accepté non seulement de nous laisser les locaux gratuitement à disposition mais aussi de financer les travaux d’aménagement nécessaires», poursuit Michaël Zedi. Une mise à disposition soumise à quelques condi-

gros défis sera de garder leur sérieux sur scène et dans les coulisses. Pendant les répéti-

On n’a pas eu d’équipes de l’Euro 2008 à Lens, mais on va avoir Marie-Thérèse Porchet! Ce sera le samedi 26 avril prochain, à 20 heures.

L’EuroPorchet en avant-première à Lens

Des jeunes bien au frais CHERMIGNON • «Nous étions sept copains à être tout le temps ensemble et nous recherchions un local où nous réunir. Il manquait quelque chose pour les jeunes à Chermignon d’en bas. Nous avions utilisé quelque temps la salle paroissiale, mais elle ne convenait pas vraiment. Quand nous avons entendu que les locaux des anciens congélateurs étaient vides, nous avons contacté la Bourgeoisie pour voir si nous pouvions les utiliser», raconte Michaël Zedi, le président de Rednoz, l’Association des Jeunes de Chermignon. Trois ans et quelques travaux plus tard,

ra l’unique héritier. «Les situations sont parfois cocasses et pour les acteurs l’un des

A voir à la salle des abris à Icogne le vendredi 16 mai et le samedi 17 mai à 20 h; à la salle du Louché à Lens le vendredi 23 mai, les samedis 24 et 31 mai à 20 h et le dimanche 25 mai à 17 h; à la salle de gym de Miège le samedi 7 juin à 20 h et le dimanche 8 juin à 17 h .

tions. «Nous avons dû nous constituer en association avant de signer une convention avec la Bourgeoisie pour qu’elle ait quelqu’un vers qui se retourner en cas de problème.», explique Michaël Zedi. Jean-Laurent Mittaz, le conseiller communal responsable de la Bourgeoisie précise: «Ce sont des jeunes motivés, nous comprenons bien leur envie d’avoir un local à eux et nous avons décidé de leur faire confiance. En revanche, nous avons été très clairs: en cas de non respect de la convention signée, le prêt cessera immédiatement.» Simone Bagnoud Chervet

FESTIVAL • A l’occasion de l’Eurofoot 2008, dans le but d’augmenter encore sa notoriété et surtout dans l’espoir de se retrouver au contact de beaux sportifs musclés, Marie-Thérèse Porchet a décidé de devenir la mascotte officielle de la manifestation. Afin de défendre sa candidature, elle a mené une enquête très

fouillée dans tous les domaines du jeu. Vexée de n’être finalement pas retenue, elle décide de mettre tout en œuvre pour que l’équipe de Suisse gagne la compétition. Köbi Kuhn, Michel Platini, Hakan Yakin, Samuel Schmid, Julio Iglesias, Diego Maradona, Karl Lagerfeld entre autres, sortent des vestiaires…

Tout un programme, que nous verrons en avant-première à Lens lors à l’occasion du 59e Festival du Groupement des chanteurs du Valais central, festival organisé par le Chœur d’Hommes de Lens. Commande des billets auprès de Starticket (0900 325 325 - Fr 1,19/ minute)

Programme du festival Vendredi 25 avril 20 h 30 Concert de l’ «Ancienne Cécilia de Chermignon» 21 h 30 Bal avec l’orchestre «4-Vallées» Samedi 26 avril Dès 13 h Festival des chœurs d’enfants et chœurs de jeunes 20 h Spectacle EuroPorchet, suivi de la Pasta Party puis du bal avec les Tontons Bastons Dimanche 27 avril Dès 9 h 45 Productions devant le jury 12 h Grand cortège

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VILLAGES

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Le printemps s'en vient et, avec lui, des démangeaisons dans les pouces verts. Les jardiniers amateurs fourbissent leurs outils et six d'entre eux nous racontent leur rapport au potager.

J'ai descendu dans mon jardin… POTAGER • A l’heure où l’on s’interroge sur le contenu de nos assiettes, six jardiniers amateurs, choisis au hasard, ont accepté de nous donner leur regard sur les jardins dans leur village. Premier constat, de l’avis presque général, l’âge moyen des cultivateurs se situe aux alentours de 50 ans. Le jardinage semble intéresser de moins en moins de jeunes, «ils ne sèment plus que du gazon devant leur maison» regrette l’un d’eux, alors qu’un autre ironise: «Ils préfèrent le golf à la triandine». Jardins voisins Dans plusieurs villages on trouve des grands jardins communs: citons le Louxe à Lens, les jardins vers l’église à Chermignon, les Grands-Praz à Randogne et... la rue des Jardins à Montana-Village. «Autrefois, il y avait de beaux jardins au bas du village d’Icogne, du côté des Fermes», se souvient Jean. Dans ces champs, séparés en parcelles, peu de friches, les rares lopins délaissés sont souvent repris par des étrangers (Portugais, exYougoslaves). «Ils sèment plus tôt que nous, explique Lucie, de Randogne. Ici, les anciens disent qu’il ne faut pas commencer le jardin tant qu’il y a de la neige à Bouzerou.» A Montana-Village, Edouard remarque: «Ils plantent de drôles de choux, des fèves et des haricots coco, pas

«avant, c’était un légume de riches!» A Lens, Angèle constate simplement: «Dans mon jardin, je réussis tout!» Certaines parcelles laissent une place aux fleurs à couper, dahlias, lavaters, glaïeuls. Edouard en garnit le bord de son champ «pour le plaisir des promeneurs.»

Poireaux et patates, reines et rois du jardin, et leur cour.

Quand les fleurs le disputent aux légumes.

courants ici. Les Yougoslaves, eux, sont friands de choucroute dont ils boivent le jus.»

«Je réussis tout!» Quant à savoir ce que cultivent les jardiniers amateurs, la première réponse est: les patates. Puis les poireaux. «J’en plante 200 par année, pourtant, chez nous, personne ne les aime!», s’amuse Lucie.

«Ils viennent très bien à Mollens, 1000 mètres, c’est l’altitude idéale», se réjout Ludovico. Suivent tous les légumes courants, carottes, choux, salades, raves, persil, choux-fleurs. Les tomates, c’est plus délicat: «J’en ai certaines années seulement», regrette Andrée, de Chermignon. Edouard, lui, s’est mis aux haricots il y a peu,

Savez-vous planter les choux? Concernant les traitements phytosanitaires, la plupart affirment en user de moins en moins. Toutefois, Andrée déplore une augmentation des maladies «même jusqu’aux mayens à l’Arnouva», et Ludovico avoue faire la guerre aux escargots. Lucie produit des patates bio et pratique l’alternance des sols. Sur l’évolution de leurs méthodes culturales, ils et elles déclarent n’avoir pas changé leurs habitudes durant ces vingt dernières années, «les traditions tiennent bon», s’amuse le Molognard. Quant aux trucs, astuces et tours de main qu’ils pourraient détenir, la discrétion est de mise! Et la lune? Et que pensent ces disciples de saint Fiacre de l’influence des phases de la lune sur la date des semis et les chances de réussite des plantations? Chacun en a entendu parler. «Ma femme s’informe parfois…», «Je demande à mon oncle…», «Je crois que, d’après le Messager Boiteux, on doit planter les lé-

Haricots, poireaux, choux, fierté de ce jardin luxuriant.

Symphonie en vert dans ce potager de Montana-Village.

gumes poussant sous terre à la lune descendante, et à la lune montante ceux au-dessus du sol. Le Capricorne est favorable aux patates, les Poissons aux carottes, et il vaut mieux éviter de planter sous le signe du Scorpion.» En résumé, tous avouent en tenir compte, parfois, enfin… «si on a le temps…». Texte: Paulette Berguerand Photos: Isabelle Bagnoud

Un truc L'un des jardiniers amateurs a tout de même consenti à nous confier un truc, qui lui réussit bien: «J'ajoute 2% d'eau de Javel à mon eau d'arrosage, cela éloigne les parasites et économise d'autres traitements plus toxiques. Seul inconvénient: cela m'amène beaucoup de chats, qui adorent cette odeur...»

Champzabé, trois communes, un cœur Les 80 ans d’un pilote de légende VIVRE ENSEMBLE • Ce petit balcon accroché au milieu des vignes héberge 20 ménages pour 57 Champzabard-e-s. Il présente la particularité de s’étendre sur trois communes, Chermignon, Montana et Sierre. Il arrive parfois que cette répartition complique la vie quotidienne. Quelques histoires de vaet-vient de dossiers chauds circulent encore, mais, affirme-t-on, c’est en voie de s’arranger. Pour le reste, le temps et la bonne volonté ont effacé les malentendus. Tous les enfants vont à l’école à Noës, et les municipalités se sont réparti les tâches de voirie. A entendre les habitants de Champzabé, la vie y est calme, et l’ambiance conviviale. En témoignent deux belles réussites du bénévolat local: la construction de la salle intercommunale et la rénovation de la chapelle. Selon Françoise Borgeat, «si nous nous entendons bien, c’est aussi parce que chaque famille compte au moins un membre qui a toujours vécu au village.» C’est le cas d’Antoine Arnet, Zurichois arrivé en 1970 et époux de Berthe, une native du lieu. Il s’est impliqué avec passion dans la rénovation de la chapelle, et photographie toutes les rencontres. Quant à la pyramide des âges, elle va de 2 ans, à deux nonagénaires que l’on

La chapelle Ste-Barbe, le cœur de Champzabé. (photo gracieusement prêtée par M. Philippe Martin)

fêtera cette année si tout va bien. Une communauté vivante Une vie sociale, ça se nourrit. Et Champzabé sait comment s’y prendre. Ses habitants se rassemblent un dimanche par mois pour une messe, célébrée alternativement, collaboration interparoissiale oblige, par le curé de Chermignon et celui de St-Croix à Sierre. Suit un apéritif, prolongé souvent d’une agape, aux saveurs des saisons. Une précieuse occasion de se rencontrer, dans un hameau sans bistrot. L’oratoire Le cœur du village, sa fierté, c’est la chapelle érigée en 1650 par le Grand-Lens. Sa dernière rénovation complè-

te, en 1992, lui a rendu toute sa beauté originelle. Elle fait partie aujourd’hui de la paroisse de Chermignon. Le 4 décembre on y fête la Patronale, la Sainte-Barbe, «la filleule de la Ste-Catherine», selon les mots de Michel Theytaz*. Après la messe, tout le monde se retrouve à la salle intercommunale pour un repas bien convivial, auquel sont invités les présidents des trois communes, une tradition respectée, «surtout en année électorale», prétend la rumeur du lieu. Pour l’avenir, «il reste encore des terrains à bâtir sur Montana», relève Françoise Borgeat… (*Michel Theytaz, plaquette de la restauration de la chapelle, 1992) Paulette Berguerand

RANDOGNE • Hans Herrmann est une véritable star en Allemagne. Tous les plus grands journaux du pays lui ont en effet rendu hommage le 23 février, à l’occasion de son 80e anniversaire. Il est vrai qu’il est, avec Michael Schumacher, un des meilleurs pilotes allemands encore vivants. Ce dernier adjectif n’est pas anodin car Hans Herrmann a perdu en course un grand nombre de ses coéquipiers, à commencer par ses compatriotes Gerhard Mitter et Wolfgang von Trips ou encore le Fribourgeois Jo Siffert avec lequel il avait fait équipe chez Porsche en 1967. «Mon mari a eu la grande chance de survivre à une époque où il y avait plusieurs accidents mortels par année», note son épouse Magdalena. Elle n’a d’ailleurs pas été étrangère à ce que son mari prenne sa retraite au sommet de sa gloire, juste après avoir remporté la victoire absolue aux 24 Heures du Mans au volant d’une Porsche 917. «En effet, avant qu’il parte, je lui avais fait promettre d’arrêter de courir s’il venait à s’imposer», raconte celle qui, à plus de 70 ans, avoue encore skier avec beaucoup de plaisir, «notamment à la PlaineMorte», avec son mari, mais également avec Ferdi Steffen, professeur de ski à Aminona. «C’est lui qui a appris à skier à nos deux enfants, Dino et Kai. Aujourd’hui, c’est devenu un ami», ajoute-t-elle. 3e du GP de Suisse en 1954 La personne avec laquelle Magdalena Herrmann et son mari ont noué le plus de contacts sur place est cependant l’avocat sierrois Marcel Mathier, l’ancien président de l’Association suisse de football. «C’est toujours avec plaisir que nous lui rendons visite», précise Hans Herrmann qui vient régulièrement se ressourcer dans son appartement de Randogne, notamment pendant la période qui suit le Salon de Genève. Il est tombé

Dans leur appartement de Randogne, Magdalena et Hans Herrmann montrent le tableau du Grand-Prix d’Europe de la montagne reçu lors de la course de côte internationale de Sierre-Montana de 1964.

amoureux de la région en participant à deux reprises, en 1964 et en 1966, à la course de côte de Sierre-Montana qui comptait à l’époque pour le championnat d’Europe de la montagne. Aujourd’hui encore, il montre fièrement le tableau qu’il y a reçu en 1964 en terminant 2e de sa catégorie au volant d’une Abarth 2000 GT. «C’était une très belle épreuve. D’ailleurs, l’appartement que j’ai acheté se trouve en bordure du parcours de la course», précise celui qui a également eu le privilège, en 1954, de terminer 3e du Grand-Prix de Suisse de F1. C’était le dernier grand-prix organisé sur sol suisse et il avait été remporté par Fangio, son coéquipier chez Mercedes. Laurent Missbauer


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Numéro 21 • Avril 2008 • page 5

André Piérard, psychologue belge spécialisé en sciences de l'éducation, pratique et enseigne l'hypnose. Il démystifie pour Sixième Dimension cette thérapie fascinante.

Diogne respire le calme et la sérénité. Pourtant, l’histoire de ce hameau suspendu entre deux mondes, à mi-parcours entre Sierre et Crans-Montana, n’a rien d’un long fleuve tranquille.

A la découverte d'un L’histoire agitée d’un paisible hameau monde merveilleux BIEN-ÊTRE • Venu à Mollens «par hasard» il y a une vingtaine d’années, André Piérard y a installé son cabinet. Monsieur Piérard, quelles activités exercez-vous?

Je suis hypnothérapeute, mais aussi instructeur dans cette technique, car je souhaite partager ma longue expérience avec la génération montante. Pourriez-vous me donner une définition simple de l’hypnose que vous pratiquez?

Cette discipline permet à chacun d’acquérir un comportement qu’il désire, ou éliminer un comportement gênant. Cela implique en premier lieu la volonté de collaboration du sujet. Racontez-moi les étapes d’une heure de séance d’hypnose.

D’abord, on définit clairement le but de l’exercice. Puis j’amène la personne dans un état de détente entre veille et sommeil, qui lui permet de focaliser son attention sur son problème, sans être perturbée par d’autres sollicitations. L’hypnose élimine la barrière du conscient et permet d’accéder à l’inconscient. Le thérapeute intervient alors pour proposer des outils permettant de changer la situation non désirée. Enfin, il ramène son patient à la conscience, en refaisant le chemin parcouru précédemment. La séance est enregistrée, le client emporte le CD, et refait l’exercice à domicile,

tats sur la dépendance au tabac, les phobies (ascenseur, avion), les insomnies. C’est un soutien efficace aux accouchements ou pour retrouver des souvenirs. La technique du rappel est utilisée par la justice aux USA (Forensic). J’ajoute que les enfants sont d’excellents sujets, ils adorent les histoires, la technique les apaise et favorise leur concentration. Mais l’hypnose n’apporte pas de solution à tous les maux?

Non, bien sûr, elle n’intervient que dans les cas d’origine psychologique, elle ne guérit pas le cancer, mais peut aider à supporter une chimiothérapie. Ne risque-t-on pas, lors d’une séance, de réveiller des souvenirs de traumatismes violents?

Oui, mais un bon thérapeute professionnel est à même de gérer ces émotions et aider en douceur le patient à retrouver «l’ici et maintenant». Peut-on dire que les gourous se servent de l’hypnose pour tenir leurs adeptes en leur pouvoir?

Oui, mais ils ne peuvent rien sans le consentement de leurs disciples. Les gens qui allaient acclamer Hitler avaient pris volontairement le bus pour s’y rendre! En conclusion, je dirais que notre inconscient est un monde merveilleux que l’hypnose nous propose de découvrir! Propos recueillis par Paulette Berguerand

DÉCOUVERTE • Sur la route qui mène de Sierre à Crans-Montana, peu après Chermignon d’en Bas, il y a ce panneau blanc qui indique «Diogne» sur notre droite. On a beau se tordre le cou pour essayer d’apercevoir quelque chose, rien à faire. Diogne ne se laisse pas voir comme ça de loin. Le hameau où vécut la mère de Corinna Bille ne se dévoile qu’à celui qui s’y aventure. Si possible à pied, puisqu’il se situe au carrefour d’un vaste réseau de chemins pédestres qui offre de magnifiques promenades. Lorsqu’on arrive ici, ce qui frappe avant tout, c’est cette étrange impression que le temps s’est arrêté: le lieu semble à l’abri du monde sans en être isolé, grâce à la vue époustouflante qui s’ouvre jusque sur le HautValais. Le calme ambiant donne envie de s’arrêter pour visiter la petite chapelle rénovée il y a huit ans et de flâner sur la place pavée en savourant l’instant présent. Un sorcier au bûcher Pourtant, ne vous fiez pas aux apparences: le passé du hameau n’a pas toujours été aussi paisible. Il a même été secoué par des histoires de sorcellerie. Mais écoutons plutôt notre guide du jour: Amédée Rey est né et a grandi à Diogne. Après avoir vécu quelque temps à Corin, il est revenu dans son village natal auquel il est profondément attaché. Passionné d’histoire, cet ancien enseignant s’est longuement plongé dans des archives qui lui ont permis de remonter le temps: «Les premières

La chapelle de Diogne, dont les premières mentions remontent à 1531, a été témoin de nombreux événements.

mentions écrites de Diogne (alors Diogny) datent de 1210. En 1310, la population y était plus importante qu’à Montana ou à Chermignon d’en Haut». En 1467, le hameau a été secoué par une sombre affaire: «Pierre Chedal, habitant de Diogne, a été accusé d’actes de sorcellerie». Ce qu’on lui reprochait? «Beaucoup de choses: on l’accusait d’organiser des cérémonies suspectes, d’avoir fait mourir un enfant et d’avoir causé l’éboulement du Boup qui menaça le village de Torrent…». L’homme a fini sur le bûcher. Deux siècles plus tard, en 1666, Diogne est à nouveau

ébranlé par un terrible événement: «Une épidémie de peste a décimé la population. Seuls trois hommes ont survécu. Face à cette précarité, un acte de réunion a été conclu avec le village de Montana». Vidé de sa population Si le hameau compte aujourd’hui une nonantaine de résidents, il a été pratiquement déserté dans les années soixante: «En 1965, seules trois familles vivaient encore ici. Le pire a été l’hiver 69/70 où il n’en restait plus qu’une seule», se rappelle Amédée Rey. «La route était à peine carrossable et parfois fermée durant l’hiver. La sta-

tion de Montana se développant, beaucoup de jeunes s’en sont rapprochés en s’installant à Montana-Village. D’autres sont descendus à Corin pour travailler chez Alusuisse». Le phénomène a commencé à s’inverser à partir des années septante. Avec le développement des moyens de communication, l’isolement, jusque là considéré comme un défaut, a commencé à attirer de plus en plus de familles en quête de calme. «Il règne ici une paix royale», confirme Amédée Rey. Une paix que le hameau préserve avec grand soin. Nathalie Getz

UNE UNE AUTRE AUTRE DIMENSION DIMENSION

André Piérard: «Pour moi, l’hypnose, c’est le royaume de la liberté individuelle!»

pour en renforcer l’effet. Très important: personne n’est jamais resté hypnotisé indéfiniment, c’est la voix du thérapeute qui maintient cet état. Quels genres de problèmes peut résoudre l’hypnose?

J’ai obtenu de bons résul-

Pour ceux qui désirent en savoir plus sur cet outil de mieux-être, André Piérard organise un séminaire de découverte des techniques hypnotiques au Petit-Paradis à Bluche du 9 au 12 mai. Infos: www.hypnose-hypnosis.org ou api@therapies-hypnose.ch

Des champs aux villas

L'épicerie du village

DÉVELOPPEMENT • Un remembrement parcellaire volontaire offre à MontanaVillage une nouvelle zone constructible. De quoi attirer de nouveaux habitants et poursuivre le développement du village. «Nous avions dans le secteur de Pralès / Louché une très belle zone à bâtir inexploitable parce que sans accès et surtout parce que les parcelles, d’anciens champs cultivés, étaient étroites et très allongées, et donc inadaptées à la construction de logements», explique Jean-Marie Bonvin, le responsable technique de la Commune. Grâce au remembrement parcellaire initié en juin 2006, le village disposera bientôt d’une nouvelle zone pouvant accueillir une quinzaine de villas. Avant de se lancer dans ce remembrement, les autorités communales ont pris soin de contacter chaque propriétaire pour connaître sa position. Le président Francis Tapparel souligne la bonne collaboration avec les personnes concernées: «Nous avons eu la chance d’avoir à faire à des propriétaires res-

1943, devant la maison d'Adolphe Berclaz, à la rue du Mont-Bonvin à Mollens. Sur le pas de la porte de l'épicerie, les sœurs Odette et Marie Berclaz entourent Elisa Grandjean. Pierre Gasser se souvient que sa grand-mère l'envoyait y acheter du pain «bien cuit, bien fait, croquillant et pas brûlé!»

ponsables qui ont compris où étaient leurs intérêts. Grâce à cela nous avons pu faire un remembrement parcellaire volontaire.» Une procédure plus rapide et moins fastidieuse qu’un remembrement parcellaire forcé. De plus, «comme certains propriétaires souhaitaient vendre leur terrain, nous avons eu la surface nécessaire pour créer une route d’accès tout en permettant aux autres propriétaires, par le biais de compensations, de conserver une surface inchangée», précise Jean-Marie Bonvin. Une route qui se construira courant 2009 déjà. «Même si la zone constructible à Montana-Village était suffisante pour les quinze prochaines années, souvent les gens ne voulaient pas vendre ou les terrains étaient inadaptés. Je suis donc persuadé que le nouveau secteur de Pralès / Louché va se développer rapidement et qu’il était indispensable de réaliser ce remembrement parcellaire», conclut Francis Tapparel. Vous pouvez voir les plans sur le site www.sixieme-dimension.ch/montana.htm Simone Bagnoud Chervet

Cliché et commentaire dus à l'amabilité de Pierre Gasser, Mollens. Paulette Berguerand


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L’augmentation du prix du mazout encourage de plus en plus de propriétaires à opter pour un habitat écologique. Rencontre avec une jeune famille d’Icogne qui vient d’emménager dans une «maison verte».

L’avenir appartient à la maison écolo ENVIRONNEMENT • La maison semble posée en équilibre sur le terrain pentu: avec ses lamelles horizontales en bois grisé et sa forme rectangulaire, elle attire l’œil. «Nous voulions qu’elle s’intègre un maximum dans le paysage, sans choquer», explique Emmanuelle Praplan, propriétaire de la nouvelle bâtisse encore en attente d’une labellisation Minergie. Pour ce jeune couple, parent de deux enfants - bientôt trois -, le choix Minergie a été une évidence: «Notre mode de vie ne s’apparente pas vraiment à celui de fervents militants écologistes, construire avec des matériaux de proximité qui produisent le moins d’énergie grise possible semblait la moindre des choses que nous pouvions faire». Comme eux, les propriétaires valaisans sont de plus en plus nombreux à opter pour un habitat écologique.

En savoir plus sur Minergie Exigences, possibilités de subventions et toutes autres informations sur le site de l’Etat du Valais, département de l’Energie: www.vs.ch/energie ou www.minergie.ch

Joël Fournier, ingénieur au Service de l’énergie à l’Etat du Valais, fait le décompte: «Le canton compte 470 bâtiments Minergie - dont 17 sur les six communes de CransMontana.. En 2007, nous avons décerné 89 nouveaux labels, soit 37% de plus que l’année précédente! La flambée des prix du mazout n’est pas étrangère à cette évolution». L’ingénieur estime que ce standard sera bientôt obligatoire pour toutes les nouvelles constructions, comme il l’est d’ailleurs depuis 1999 déjà pour les bâtiments de l’Etat. Un feu pour chauffer C’est que le choix Minergie offre de substantielles économies sur le chauffage et l’électricité qui permettent d’amortir les investissements de départ. Emmanuelle Praplan et Richard Gringas ont choisi de chauffer les 200 mètres carrés de leur maison avec un majestueux fourneau en pierre ollaire: «Il suffit de faire un feu pour que ça chauffe toute la journée. L’isolation est optimale et l’orientation prévue pour bénéficier d’un ensoleillement maximum. Et pour ne pas cuire en été, des stores flexibles ont été aménagés». Un système d’aération per-

La maison a été dessinée par l’architecte fribourgeois Conrad Lutz. Les architectes valaisans se spécialisent aussi de plus en plus dans le domaine Minergie.

manent permet de réchauffer ou de refroidir la maison en fonction des besoins. Quant à l’eau sanitaire, elle est chauffée grâce à des panneaux solaires. Est-ce compliqué de construire Minergie? Le jeune couple n’a rencontré aucune difficulté particulière: «Nous avons confié les travaux à un architecte fribourgeois spécialiste de Minergie

depuis trente ans. Avec lui, nous étions assurés d’avoir les meilleures options possibles pour que la maison soit conforme aux critères exigés tout en répondant à nos attentes. ». Aucun sacrifice non plus côté confort, comme le confirme Richard en désignant l’espace autour de lui: «Je ne vois pas comment on peut être plus confortable». Nathalie Getz

Randogne possède encore un bistrot authentique: le Café du Wildstrubel, ouvert en 1932 et, depuis lors, toujours aux mains de la même famille.

Le bistrot «à Micheline» RANDOGNE • «Vous êtes journaliste? Ou-la-la, venez quand même, mais je ne veux pas que l’on parle trop de mon établissement…» Tels sont les propos de Micheline Lorétan (61 ans), à la tête du Café du Wildstrubel depuis une vingtaine d’années. «En fait, précise-t-elle, je suis seule aux commandes depuis 1989, l’année du décès de ma mère qui, jusque-là, avait tenu le café pendant 53 ans et 27 jours. Auparavant, j’avais travaillé pendant vingt ans, avec mon frère Bruno, au magasin d’alimentation d’Aminona, qui n’existe plus aujourd’hui. A l’époque, je travaillais cependant déjà tous les soirs au café, à Randogne.» Un café, connu bien au-delà des frontières cantonales pour son authenticité et pour son côté «pinte villageoise propice aux retrouvailles», comme on peut le lire sur l’«escritau» du menu de St-Sylvestre. «Je fais tout moi-même» «J’ai des clients du village, mais j’en ai aussi qui viennent du monde entier. Je ne veux cependant pas en dire plus car je ne veux pas de publicité», explique Micheline Lorétan. «Ma publicité à moi, c’est le bouche à oreille. D’ailleurs, chez moi, tous les clients sont des clients de longue date.» Et

demander: «Cela n’arrive jamais ou alors ils viennent en annonçant que c’est sur la recommandation de tel client qu’ils ont entendu parler de mon bistrot», ajoute Micheline Lorétan. «Mais attention, poursuit-elle, je ne sers pas à manger sans réservation préalable, si ce n’est la fondue. Je fais tout moi-même, les cuisses de lapin farcies aux lamelles de bolets, les galettes de rösti avec gratin de navets et dés de tomates, la choucroute, le hachis Parmentier, l’osso buco… Je n’ai pas de carte et c’est ce qui fait ma force.»

Micheline Lorétan, devant un des nombreux tableaux de clowns qui ornent son bistrot.

ceux qui viennent pour la première fois? «Ils viennent tous accompagnés d’anciens

clients», répond-elle du tac au tac. «Et s’ils viennent seuls?», se hasarde-t-on à lui

«J’adore les clowns» Micheline Lorétan reçoit avant tout de petits groupes. «Jusqu’à une quinzaine de personnes. Au-delà, je fais appel à une extra, mais pas davantage. Je n’ai en effet que trente places», précise celle qui adore les clowns. Son bistrot comporte d’ailleurs une dizaine de tableaux de clowns. «C’est Véronique Gasser, une artiste de Crans, qui les a peints. Bien que je ne sois jamais allée au cirque, j’aime beaucoup les clowns. Ils sont souvent le reflet de mes états d’âme: un moment on rit, un autre on pleure», explique-telle avant de s’en aller derrière le bar servir un client. Laurent Missbauer

En attendant le label Cité de l'Energie ICOGNE • «Notre but est vraiment de donner une motivation supplémentaires aux habitants d’Icogne. Ces mesures promeuvent l’utilisation économe et rationnelle de l’énergie, nous encourageons aussi le recours aux énergies indigènes et renouvelables», indique le président d’Icogne Eric Kamerzin. Remplacement d’une chaudière, abandon du chauffe-eau électrique au profit d’une pompe à chaleur, amélioration de l’isolation des murs, du toit, des fenêtres, pose de capteurs solaires… Autant d’actions qui, désormais, sont soutenues financièrement par la Municipalité d’Icogne. «Début mars, nous avons édicté les mesures précises qui régissent l’octroi de ces aides.» Cette manière de faire est entrée en vigueur immédiatement, pour pouvoir soutenir au plus vite les habitants qui en font la demande. La particularité de cette aide communale réside dans le fait qu’elle est destinée tant aux nouvelles constructions qu’aux rénovations. L’enveloppe prévue au budget 2008 pourra être adaptée selon les besoins et le succès de la démarche. Avant le début des travaux Concrètement, comment cela se passe-t-il? D’abord, il faut préciser que l’aide s’adresse aux domiciliés. Les demandes doivent impérativement être déposées auprès de l’administration communale avant le début des travaux. La Commune a élaboré des formulaires spécifiques disponibles sur www.icogne.ch et auprès de l’administration communale. On y trouve les montants que le Conseil a prévus, selon des règles qui

ont été vérifiées par les services compétents à l’Etat. Les demandes seront examinées par le Conseil communal, seul habilité à verser ces soutiens financiers. L’argent sera versé une fois les travaux terminés et jugés conformes. Faciliter la pose de capteurs sur les constructions existantes «Nous avons aussi décidé de faciliter la mise à l’enquête des panneaux solaires, indique Eric Kamerzin. Cela concerne les habitations se trouvant dans la zone à bâtir ( lorsque le bâtiment ne se trouve pas dans un site particulier du village) et celles qui sont hors de la zone constructible». Icogne a décidé d’introduire une procédure imaginée par le Canton qui permet de simplifier la procédure, si le projet ne touche pas au droit des tiers. Dans la pratique, cela signifie que c’est le Conseil municipal qui examine le dossier et autorise (ou non) la réalisation. Rappelons qu’en plus des aides communales, on peut profiter d’un soutien cantonal et de déductions fiscales. «Entreprenez la rénovation de votre maison au frais des cheiks du pétrole», lisait-on il y a quelques semaines dans un tous-ménages édité par Suisse Energie qui incitait les Valaisans à rénover leur habitation dans le but d’économiser l’énergie. C’est aussi ce que souhaitent les six communes de Crans-Montana qui, rappelons-le, travaillent à l’obtention du label Cité de l’Energie. La manière de faire d’Icogne inspirera peut-être les communes voisines. DEM


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C R A N S - M O N TA N A

C’est très bien de mettre en place des programmes de prévention de la violence, «mais il est encore mieux de mobiliser les spécialistes d’activités de loisir.» C’est le criminologue Martin Killias qui l’affirme.

Que font nos jeunes après l’école? LOISIRS • Les activités de loisirs, c’est justement ce dont Paul Burgener était venu parler aux enseignants de Crans-Montana en février dernier: «C’est pour moi un souci, déclarait le délégué valaisan à la jeunesse, je ne vois arriver sur mon bureau aucune demande de soutien de la part de jeunes de Crans-Montana. Il faut inciter les jeunes à passer plus de temps dans les loisirs.» Il n’y a pas si longtemps, skiclubs, fanfares et autres groupements «canalisaient» les jeunes. Aujourd’hui, et plus particulièrement ceux issus d’autres cultures, ne se sentent pas forcément attirés par ces activités. Il faut leur permettre de s’occuper autrement en dehors des heures d’école. Pour le moment, il n’y a pas de gros problème à Crans-Montana avec les jeunes de moins de 18 ans, comme le souligne le commandant de la Police municipale Ivo Gerosa: «J’étais auparavant à Bienne, je peux vous affirmer que ça n’a rien à voir avec le Haut-Plateau. Mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas offrir aux jeunes des espaces qui leur soient dédiés.» Animateur socioculturel à Sion, Gabriel Mayor porte un regard de professionnel sur la question: «S’il y a des jeunes qui zonent après l’école, il ne suffit pas de mettre la faute sur les parents. Je pense qu’il faut être attentifs et offrir à ces jeunes une alternative. Contrairement à Sierre, Sion, Conthey, Martigny, nous ne disposons pas à Crans-Montana de lieu de rencontre qui leur soit spécialement destiné. C’est dommage. Un centre de loisirs ou une maison de

Des graffitis non pas sauvages, mais sur un espace d’expression qui a été prévu comme tel pour les jeunes. C’était à Sion l’an dernier.

jeunes a l’avantage de leur proposer un lieu où la consommation n’est pas obligatoire, où des professionnels sont là avec mission d’être à leur écoute, de repérer leurs problèmes, leurs besoins.» Une bombe à retardement Même conseil du côté d’André Gillioz, président de l’association qui gère le centre de loisirs de la capitale: une station de la taille de Crans-Montana doit propo-

ser quelque chose. «Sinon cela peut être une bombe à retardement. La solution doit venir d’en haut, ce doit être un choix politique.» Pas prioritairement dans un but préventif, mais réellement pour offrir quelque chose aux ados et pré-ados. Cela passe par l’engagement de professionnels. «Attention, conseille André Gillioz, il ne faut pas des gamins pour assurer ce job, mais des professionnels aguerris qui vont

Se profiler pour sortir du lot MARKETING TERRITORIAL •

Mais quelle expression barbare que celle-là! Est-ce que cela signifie que l’on va élaborer une campagne publicitaire pour vendre nos six communes? Non, rétorque un expert en la matière: «Marketing territorial et promotion sont deux choses différentes», explique François Parvex, du SEREC (Service aux régions et communes). On ne se vend pas, on développe la qualité de vie de ses habitants. Établir un plan de marketing territorial, c’est chercher à donner une cohérence à l’ensemble des démarches de développement d’une région. C’est ce à quoi s’emploie un groupe de travail, remplissant là une mission inscrite dans les statuts de l’Association des communes. «Il s’agit, précise François Parvex, de cibler l’offre touristique, mais aussi et avec la même importance l’offre d’infrastructures et de services destinée aux habitants de tous les villages d’une part (afin qu’ils aient partout une excellente qualité de vie),

de cibler l’offre aux entreprises pour qu’elles puissent exercer leurs activités de manière optimale et concurrentielle, en générant revenus et emplois à long terme. L’enjeu est double: il s’agit non seulement de conserver les habitants et les entreprises (qu’elles soient touristiques, agricoles, viticoles, artisanales et de service), mais également d’en augmenter le nombre.» Lister les atouts et les faiblesses Les travaux du groupe présidé par le municipal JeanClaude Savoy ont commencé en début d’année. «La première étape consiste à se faire une idée de l’image que les habitants ont de leur région, y compris bien sûr pour toute la zone des villages.» Nous possédons des données intéressantes réunies dans l’enquête Vision et Stratégie 2000 (avec des conclusions concernant plutôt l’aspect touristique); de son côté, Sierre Région avait sondé les gens du district en 2004 et un bon échantillon

d’habitants de nos communes avaient répondu. Ce sondage permet de se faire une bonne idée des atouts de notre région, mais aussi de ses faiblesses. «La prochaine étape du travail va consister à identifier l’ensemble des besoins des habitants, des hôtes et des entreprises, en prenant en compte l’aspect protection des paysages et écologie. A partir de là, le groupe de travail devra faire des choix et donc établir des priorités d’actions. Au final, le comité directeur, puis l’assemblée des délégués auront à se prononcer sur ce qui servira de feuille de route à l’ACCM», explique JeanClaude Savoy. Trouver son identité A Lille par exemple, une telle démarche a débouché sur un slogan qui résume la vision de la population: «On y vient pour travailler, on y reste pour le plaisir.» Bref, il s’agit quelque part de construire son identité à travers ce processus, ce à quoi s’attellent les six communes de Crans-Montana. DEM

dans les bistrots, dans la rue le soir, montent dans le Lunabus, etc.» Deux postes (car une personne seule aura de la peine à faire du bon travail et il y a le potentiel à CransMontana pour ce taux d’activité, selon André Gillioz) coûteraient dans les 200’000 francs par an. Ajoutez environ 40’000 francs pour l’organisation d’activités. Le résultat ne se verra certes pas

comme lorsqu’on construit un bâtiment ou goudronne une route…. «Cela se compte en éducation, en agrément et en sécurité.» Un travail sur le long terme donc. «Y a-t-il dans nos six commune une réelle volonté politique d’offrir quelque chose à la jeunesse?», demandait, sceptique, un enseignant lors de la rencontre avec Paul Burgener. Il vaut en

tous cas la peine que les élus se penchent sur la question, suggère André Gillioz: «Il est important d’aller voir ce qui se fait ailleurs.» Terminons en rappelant aux jeunes qui souhaitent une aide pour monter un projet qu’ils ne doivent pas hésiter à contacter Paul Burgener (027 606 12 25). Danielle Emery Mayor

Permis, pas permis? Le commandant de la Police Ivo Gerosa rappelle que la loi interdit de mettre à disposition des jeunes de moins de 16 ans des boissons alcoolisées. Pour les alcools distillés, la limite d’âge est à 18 ans. Cela vaut pour un établissement public comme un magasin. «Nous dénonçons systématiquement

les infractions constatées au chimiste cantonal», avertit Ivo Gerosa. Qu’en est-il des heures auxquelles un jeune a le droit de sortir? A partir de 18 h, les jeunes de moins de 12 ans n’ont accès aux cafés qu’accompagnés d’un représentant légal ou d’un tiers majeur ha-

bilité. Jusqu’à 16 ans, un jeune a le droit d’aller au bistrot, mais dès 22 h, il doit être accompagné par une personne majeure. Avant 18 ans, un jeune n’a par contre rien à faire dans des lieux de striptease ou établissements proposant des «prestations analogues», dit la loi.

Virtuels mais prometteurs LOCATION • D’un côté, les tours opérateurs recherchent des ensembles d’objets à louer. De l’autre, les appartements mis en location sont présentés de manière dispersée, ne donnant pas une vision d’ensemble aux clients potentiels. Difficile ainsi de réchauffer les lits... Le projet pilote des Villages virtuels initié à CransMontana cet hiver par les communes (à travers CransMontana Location) doit permettre de créer cette masse critique nécessaire à une commercialisation efficace. Après une seule saison, difficile de tirer un véritable bilan. Mais on peut déjà dire que la piste va être poursuivie. «Ces villages, mis en place par Crans-Mon-

tana Location et gérés par des agences de la station partenaires, se composent de plusieurs résidences secondaires mises à disposition pour la location par leur propriétaire et toutes commercialisées par le même tour opérateur. Avec une occupation par appartement de neuf semaines cet hiver (au lieu des quatre assurées en moyenne par une commercialisation individuelle), le premier village vendu par la REKA a très bien fonctionné. Ce village se compose d’appartements de qualité, appréciés par les hôtes qui n’ont formulé aucune critique vis-à-vis de la station», indique Thomas Ammann du bureau Arcalpin. Au total, ce sont 3000 nuitées qui ont été générées par ce premier

village. En ce qui concerne le second, commercialisé par Inghams, les résultats sont par contre décevants. «Ces premiers résultats confirment que deux conditions doivent être réunies pour le fonctionnement optimal des villages virtuels: d’une part des appartements de qualité, d’autre part un service de qualité fourni par les agences partenaires. Sur la base de ces premières expériences, Crans-Montana Location va organiser durant 2008, en étroite collaboration avec les agences adhérant à la démarche, une campagne de recrutement de logements de qualité, pour former d’autres villages virtuels», conclut Thomas Amman. Danielle Emery Mayor


C R A N S - M O N TA N A ACCM: ECHOS DU COMITE DIRECTEUR

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La saison hivernale qui s’achève a été «la meilleure de ces dix dernières années», selon Arthur Clivaz, le directeur commercial de CMA. Ses propos sont corroborés par les magasins de sport où la location de skis compte en effet toujours plus d’adeptes.

Le meilleur hiver depuis longtemps Secteur pastoral Différents changements étant intervenus dans le secteur (notamment le rattachement de la paroisse de Venthône au secteur de Sierre et l’engagement d’agents pastoraux pour aider nos prêtres dans leurs tâches), il convient de revoir la convention qui régit, entre autres, les salaires de ces employés. Le Comité directeur a reçu pour en parler MM. Armand Berclaz et Jean-Daniel Emery. • Bruits et chantiers Le Comité directeur a reçu M. Christian Masserey, municipal chef du groupe qui travaille sur les modalités d’application des mesures permettant d’éviter les bruits et nuisances dus aux chantiers, comme le stipule l’article 21 du Règlement intercommunal de police. Le règlement d’application devrait entrer en vigueur avant l’été. • Evénements d’envergure Le Comité directeur a exprimé ses félicitations au comité d’organisation du gala de charité La Nuit des Neiges à laquelle les six présidents ont pris part. Ceux-ci ont aussi souligné la bonne organisation des épreuves de Coupe du monde de ski et se sont réjouis de leur succès. • Driving Range MM. Charly Cottini et Yvan Rion du Golf-Club sont venus présenter au Comité directeur le détail du projet de Driving Range et de Golf Indoor (voir aussi page 11). • Curling MM. Nicolas Féraud et Yvan Monnet ont présentés le projet de halle lancé par le club de Crans-Montana. Le Comité directeur a souhaité que les porteurs du projet rencontrent l’architecte Pascal Varone (mandaté pour élaborer le concours d’architecture à Ycoor) et la Commission urbanisme et mobilité du PDI. • Terrain de foot de Lens Le Comité directeur et M. Aristide Bagnoud ont discuté du potentiel de ce terrain de foot en cours de rénovation et d’adaptation aux normes pour recevoir des équipes nationales de football (voir aussi page 12). Si aucune équipe de l’Euro 2008 n’a souhaité venir s’entraîner à Lens, c’est en partie en raison de l’offre hôtelière insuffisante. • Naturalisation Dans le cadre des naturalisations, des frais et émoluments peuvent être perçus par les communes. Le Comité directeur a décidé que les montants seraient harmonisés entre les six municipalités. • Agglomération Lors de la présentation du dossier Agglomération Sierre-Montana, les présidents des six communes ont proposé au comité de pilotage que le projet retenu soit fédérateur et rallie les forces. • Moubra En février, le Comité directeur a fait une offre d’achat à la famille Meyer pour les terrains à la Moubra, offre assortie d’un délai au 31 mars 2008. • Secrétariat général Le Comité directeur a fixé les règles de fonctionnement de l’Association des communes de Crans-Montana et tout particulièrement celles du secrétaire général qui est subordonné à l’exécutif, soit au Comité directeur.

L’Esprit Malin s’expose à l’école RAMUZ • Les travaux ont débuté en octobre 2007, sur les bancs de 80 élèves entre 14 et 16 ans de l’école de Crans-Montana. «Afin de motiver les élèves, raconte Sylvie Doriot Galofaro, les professeurs ont usé de stratagèmes dont l’objectif final était l’organisation d’une exposition.» Un travail interdisciplinaire auquel plusieurs professeurs ont participé. L’écrivain vaudois qui a vécu à Lens a brossé le tableau d’une communauté villageoise fermée dans son roman «Le Règne de l’Esprit Malin». Plusieurs indices permettent d’imaginer que l’action pourrait se dérouler dans nos montagnes, peutêtre bien à Lens. Dans leur exposition, les élèves évoquent les lieux et les personnages du roman. Emmanuelle Praplan et Erika Barras ont introduit Ramuz dans leurs cours de français. «Le personnage principal, Branchu, a donné nais-

sance à de superbes rédactions et études de textes», se réjouit Sylvie Doriot Galofaro. Les cours de dessin aussi ont aussi abordé Ramuz. Le diable est le fil conducteur des portraits. Une BD couronne le récit, réalisée sous la houlette de Florence Muggli. «Durant mes cours d’option-cinéma, chaque élève a choisi quelques passages à illustrer par les photographies. Mais comme le poète, les élèves ont brouillé les pistes: les 70 photos commentées montrent leur compréhension du roman.» La synthèse du travail photographique réalisé par les élèves de 3 CO fut, quant à elle, confiée aux élèves de la 4e CO, aidés en cela par Jean Beytrison, professeur d’informatique. Cette exposition sera visible du 16 mai au 10 juin dans le centre scolaire de Crans-Montana (vernissage le 16 mai à 17 h), puis au Musée du Grand-Lens dès le 31 juillet. DEM

CMA • «Si toutes les saisons d’hiver pouvaient être comme celle-ci, ce serait merveilleux. Il a en effet déjà neigé en novembre, les vacances de carnaval ont bénéficié d’un bon étalement et il a fait beau pendant tout le mois de février.» En deux phrases, Arthur Clivaz, directeur commercial des remontées mécaniques de Crans-Montana-Aminona SA (CMA), a parfaitement résumé les principaux points positifs de la saison d’hiver 2007/2008. Cette dernière a bien entendu été «infiniment meilleure» que la précédente, caractérisée par un faible enneigement à Noël, mais même lorsqu’on la compare avec la saison 2005/2006, il n’y a pas photo: «Nous ne possédons pas encore de chiffres définitifs mais je peux déjà relever qu’ils sont meilleurs que ceux d’il y a deux ans. Il s’agit même de la meilleure saison hivernale de ces dix dernières années», ajoute Arthur Clivaz. Un bilan largement positif L’inauguration du nouveau télésiège Nationale Express et le retour des épreuves de Coupe du monde, après dix ans d’absence sur le Haut-Plateau, ont également participé au bilan largement positif de cet hiver. Même l’étalement des vacances de février, décrié par certains du fait que les Vaudois et les Genevois, contrairement à l’année précédente, étaient en congé en même temps, a été qualifié de «bon» et pas seulement par Arthur Clivaz. Les responsables des sociétés de remontées mécaniques n’ont en effet pas été les seuls à arborer un large sourire cet hiver. Il en a été de même pour les loueurs de skis. Comme le relevait une dépêche de l’Agence France Presse reprise par le quotidien Le Temps en jan-

La saison d’hiver 2007/2008 n’a pas seulement été marquée par la mise en service du télésiège Nationale-Express, mais également par une très bonne affluence, «la meilleure de ces dix dernières années», selon Arthur Clivaz, directeur commercial de CMA.

vier, la location de skis a plus que jamais le vent en poupe. Alors qu’elle ne totalisait il y a dix ans que 20% de parts de marché, elle culminerait aujourd’hui à 70%. Thomas Ilg très satisfait Responsable de l’enseigne Swissrent à Montana, Thomas Ilg annonce des chiffres de location en augmentation de 32% par rapport à l’an passé. «L’hiver 2006/2007 n’a certes pas été le meilleur qui soit, mais nous avons vraiment fait fort cette année, notamment en février. Non pas pendant la semaine de vacances des Vaudois et des Genevois, ni pendant celle des Valaisans et des Fribourgeois, mais bien durant celle où les Parisiens, les Belges et les Hollandais étaient en vacances en mê-

me temps», précise Thomas Ilg. En effet, plus les skieurs viennent de loin, plus ils ont tendance à louer des skis plutôt qu’à en acheter. L’essor des voyages en avion et des déplacements en train a également renforcé la position des loueurs de skis. Aujourd’hui, on ne s’encombre plus à trimbaler ses lattes dans les transports publics, on les loue sur place. «En outre, le matériel mis en location s’est beaucoup amélioré ces dernières années», relève Alex Barras, des boutiques Alex Sports à Crans. «D’ailleurs, même ceux qui se déplacent en voiture optent pour la location. Je dirais même qu’un skieur moyen loue tout son matériel, alors qu’un bon skieur possède ses propres chaussures et ne loue que les skis», conclut-il. Laurent Missbauer

Hymnemode vécut au VIe siècle de notre ère. Cet abbé de St-Maurice, était chargé d'entretenir et de perpétuer le chant liturgique. Une mission que le chœur mixte de Montana remplit encore aujourd'hui.

St-Hymnemode: le chœur en fête! CHANTER • Exclusivement masculin à ses débuts en 1920, le chœur Saint-Hymnemode accueillit ses premières voix féminines après 8 ans déjà. Consacré surtout au chant religieux, son répertoire s’enrichit de pièces profanes au fil des années. De nombreux événements ont jalonné la vie de la chorale. On retiendra la première messe télévisée en 1961 et, 10 ans plus tard, l’entrée dans la Fédération des Chanteurs du Valais central, porte ouverte aux festivals annuels et aux Fêtes cantonales. En 2001, Montana reçoit le 54e Festival du Groupement des chanteurs du Valais central qui voit défiler dans ses rues 23 chœurs d’adultes et 10 chœurs d’enfants. Et nous voici en 2008, année faste pour la trentaine de chanteurs de Saint-Hymnemode, qui s’apprêtent à souffler les 80 bougies de leur gâteau d’anniversaire. Des moments magiques Le comité, présidé par Elisabeth Mayer, assistée de Jean-Pierre Tombet, Elisa Roh, Patricia Di Stasi et Paulette Barras, s’est mis à la tâche. Il a prévu une soirée de fête, le samedi 19 avril à 20 h 15 à l’église de Montana, propre à satisfaire tous les goûts. Conduit par Ma-

Le chœur mixte St-Hymnemode, souriant octogénaire. Photo Deprez

rie-Chantal Rudaz-Clivaz, le chœur présentera son concert annuel, un programme varié, allant de pièces religieuses à des chansons en diverses langues. On y applaudira aussi le chœur d’enfants «Les Gais Rossignols» du Centre scolaire de Montana, dirigé par Claude Morard et Pascal Lamon, dans son nouveau répertoire «Les Poppys». Enfin, le quatuor «Les Daltons», formé de Stéphane Rudaz et Cédric Cotter (cornets), Cédric Vergère (trombone) et Gilles Rochat (baryton), vous propose un

récital en deux parties: une classique et un «show». Une soirée riche en moments magiques, à laquelle vous invitent comité et chanteurs. Une année bien remplie Mais le chœur a d’autres dates à son agenda 2008. Les 26 et 27 avril, il participera au festival de la Fédération à Lens et se rendra à la Fête fédérale à Weinfelden les 7 et 8 juin. Tout en assurant fidèlement les messes villageoises, depuis 80 ans... Longue vie au chœur mixte St-Hymnemode de Mon-

tana, et que la relève soit toujours au rendez-vous car, comme le dit Elisa Roh, caissière et chanteuse, «pour faire partie de notre chorale, il suffit tout simplement d’aimer chanter, d’avoir envie de partager des émotions au sein de notre société. Quand nous quittons notre famille tous les vendredis soirs pour notre répétition hebdomadaire, nous en retrouvons une autre. C’est un épanouissement personnel, un contact social, une envie de distribuer du bonheur autour de nous.» Paulette Berguerand


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C R A N S - M O N TA N A

Le pilote genevois Harold Primat, qui a fait des 24 Heures du Mans l’un de ses principaux objectifs, est soutenu pour la deuxième année consécutive par Crans-Montana Tourisme dont le logo apparaît en bonne place sur sa voiture de course.

Un partenariat gagnant-gagnant AUTOMOBILISME • Harold Primat adore Crans-Montana. Il y séjourne d’ailleurs une bonne partie de l’année bien qu’il soit officiellement domicilié à Genève. «J’ai commencé à skier à Crans à l’âge de 7 ans et j’aime tellement la région que je viens d’y acheter un appartement», confie celui qui, à bientôt 33 ans, fait partie de l’écurie Pescarolo Sport, une des meilleures équipes qui participent aux 24 Heures du Mans ainsi qu’au championnat Le Mans Series, une compétition qui compte

cinq courses réservées aux prototypes tels que Peugeot 908, Audi R8, Porsche RS Spyder et autres PescaroloJudd. Un sportif complet Harold Primat ne manque jamais de partager sa passion pour le Haut-Plateau avec ses collègues d’écurie. Ainsi, lorsqu’il était question d’effectuer un stage en altitude avant les 24 Heures du Mans de 2006, il avait proposé à Marcel Fässler et à Philipp Peter, ses deux coéquipiers au sein de l’équipe Swiss Spi-

Les pilotes de Pescarolo Sport, cet hiver à Crans-Montana, avec (de g. à dr.) Christophe Tinseau, Emmanuel Collard, Jean-Christophe Boullion, Jean-Yves Rey, Romain Dumas, le patron du Rallye du Valais Christian Dubuis, et Henri Pescarolo. Au premier plan, Harold Primat. © Deprez

Вы говорите по-русски? POLYGLOTTE • Si vous avez lu ce titre, c’est peutêtre que vous faites partie du personnel de CransMontana Tourisme à qui on apprend le russe. En effet, depuis le 6 mars dernier, ceux qui le souhaitent peuvent suivre les cours de russe donnés par Marina Werbitzky, professeure de français en Russie installée à Veyras. Ces dernières années, la clientèle russe n’a cessé d’augmenter aux guichets de l’Office du tourisme. Un zeste de curiosité ajouté à cet état de fait, et voilà une dizaine de collaborateurs qui se retrouvent tous les jeudis, à l’heure de midi, pour apprendre cette langue. «L’alphabet cyrillique est différent du nôtre, relate Benjamin Nanchen. Son apprentissage est, de ce fait, compliqué à première vue. Mais dès que nous arrivons à déchiffrer des mots, la

barrière psychologique est franchie. L’impression d’avoir réussi quelque chose d’incroyable», avoue le responsable de la communicationpartenaires. Fabrina Rey-Guntern (responsable Ressources humaines) pense qu’il est toujours plus valorisant pour nos clients russes si nous pouvons nous adresser à eux en utilisant des formules de politesse, aussi pauvres soient-elles, dans leur langue maternelle. Cela produit toujours un petit effet… Le constat s’est avéré positif en allemand, en portugais ou autres langues internationales.

rit, de s’entraîner à CransMontana. L’endroit est idéal pour ce genre de stage selon Harold Primat, qui parle en connaissance de cause. A la mi-mars, il a en effet participé au Défi des Faverges et, l’été dernier, il avait pris part au Semi-Marathon des Alpages, le «petit frère» du Marathon des Alpages qui relie Anzère à Loèche-les-Bains en passant par Crans-Montana. Vainqueur de ce marathon et responsable «administration et finances» de CransMontana Tourisme (CMT), Jean-Yves Rey connaît bien Harold Primat. Il relève que le partenariat qui lie CMT au pilote genevois est un partenariat gagnant-gagnant: «La majeure partie des 20’000 francs que nous lui allouons par année est directement réinvestie dans la station. C’était notamment le cas lorsque l’écurie Pescarolo Sport est venue s’entraîner à Crans-Montana cet hiver», précise-t-il. A cette occasion, Harold Primat avait fait très fort en réussissant à inviter à CransMontana non seulement Henri Pescarolo, quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans, mais également

Christophe Tinseau, l’ancien pilote Sauber Jean-Christophe Boullion et les deux pilotes officiels Porsche, Emmanuel Collard et Romain Dumas. Un stage bénéfique Pour Emmanuel Collard et Romain Dumas, ce stage a d’ailleurs été tellement bénéfique qu’ils ont remporté le 16 mars les prestigieuses 12 Heures de Sebring. «Romain Dumas a beaucoup apprécié la région. Il envisage même d’y acheter un appartement», révèle Harold Primat. On ne reste pas longtemps insensible aux nombreux atouts du Haut-Plateau. L’ancien pilote Hans Herrmann est en effet tombé amoureux de la région après l’avoir découverte en 1964 en participant à la course de côte de SierreMontana (voir p. 4). Harold Primat, parviendra-t-il lui aussi un jour à s’imposer au Mans? «J’espère bien être le premier pilote suisse à monter sur le podium depuis la 3e place obtenue en 1979 par François Trisconi et Laurent Ferrier», répond-il. Laurent Missbauer

Les toiles du facteur EXPOSITION • Yann Richtarch est facteur. C’est lui qui amène le courrier dans les boites aux lettres de Randogne et Bluche. Il est aussi peintre, autodidacte. Cela fait quatre ans maintenant qu’il peint à l’huile. «Originaire du sud de la France les montagnes se sont imposées toutes seules dans mon choix du sujet. D’abord par les couleurs que la neige peut prendre. Du bleu intense en

passant par le jaune et l’orange. J’aime aussi les ciels tourmentés qui peuvent donner aux tableaux une très grande force. Quand je travaille sur une toile le monde extérieur et le temps n’existent plus. C’est une sensation d’être dans un autre monde que me procure la peinture.» Vous avez certainement déjà vu ses toiles, elles sont exposées au tearoom de la boulangerie Taillens à Montana. DEM

Et pour répondre à la curiosité des lecteurs, les cours de russe ne sont pas dispensés à cause de l’énorme projet d’Aminona du groupe Mirax... Ils répondent aux désirs de CMT. Gaya Carrupt

Une toile de Yann Richtarch exposée chez Taillens à Montana.

Harold Primat véhicule le logo de Crans-Montana aux quatre coins de l’Europe.

Une belle histoire CRANS • «Lequel de nos membres souhaite aider Nicolas Praplan, un élève du cycle d’orientation à qui la vie n’a pas toujours souri, à réaliser son rêve, à savoir assister cette année au GP de Monaco?» Cette question, posée par Philippe Lagneaux, le président du Rotary Club de Crans-Montana, n’a pas laissé indifférent Corrado Fattore, le directeur de l’Hôtel Royal dont le dynamisme n’a d’égal que son grand cœur. «Dès que j’ai entendu que le Rotary voulait récompenser Nicolas Praplan, un jeune garçon dont on m’a dit que le courage et la volonté

étaient exemplaires, j’ai immédiatement contacté des clients monégasques de mon hôtel», explique Corrado Fattore. Et ses contacts ont rapidement été couronnés de succès. «Mme Renée Monasterolo, une habituée de longue date du Royal, m’a ainsi donné son accord pour que Nicolas suive toute la course depuis la terrasse de son appartement qui surplombe le circuit. Quant à M. Jean-Luc Bughin, du Rotary Club de Monaco, il s’est engagé à ce que Nicolas puisse également loger sur place. Que tous deux en soient remerciés.»

également ouverte durant l’hiver (elle est équipée du chauffage et de l’électricité). On y trouve une trentaine de places. Contact: 079 221 00 68 www.tieche.ch

développement personnel à découvrir lors des deux journées découvertes les samedis 12 et 19 avril 2008 à CransMontana. Les personnes qui le souhaitent auront la possibilité de recevoir une séance découverte d’une heure trente incluant une analyse de pieds et un massage relaxant. Sur rendez-vous uniquement auprès de Nathalie Getz, praticienne de la méthode Grinberg Etape II, 079 756 56 02.

Laurent Missbauer

BRÈVES AG de CMT L’assemblée générale de Crans-Montana Tourisme se tiendra au Régent le jeudi 24 avril à 14 h 30. Au programme, les rapports du président Hubert Bonvin et du directeur Dominique Fumeaux. Les chefs de service donneront un petit aperçu de ce qui est prévu en 2008. Comptes 2007 et rapport des vérificateurs sont également de l’ordre du jour et devront être approuvés par l’assemblée. La partie officielle se terminera

comme à l’accoutumée par un apéritif. • Pas de voile cet été L’école de voile au Lac Grenon sera fermée cet été. • Encoche en ligne L’édition de cet hiver de la revue L’Encoche, éditée par la Commune de Montana, est désormais téléchargeable depuis le site de la Commune. On y lit plusieurs articles intéressants: Consécra-

tion de l’église St-Grat, De la commission Rünzi à l’association des communes de CransMontana, un portrait de Rose Simon-Rey, une évocation de La Nuit des Neiges qui a fêté cette année ses 25 ans, un rappel de l’épopée du Mont-Lachaux (1947-2007), un portrait de Roger Bourban, «le garçon rapide» et une explication de ce qu’est la biorésonance au service des lacs de Crans-Montana, avec Walter Thut. www.monta-

na.ch (onglet Documents, puis L’Encoche). • Curling au téléphone Si vous souhaitez pratiquer le curling, contactez M. Kohler au 027 481 85 84. • Cabane de la Tièche Un nouveau gérant s’occupe de la cabane pour les cinq prochaines années, il s’agit de Jacky Beney. Cette cabane à 100 mètres de la piste de luge est

• Ecoutez votre corps Comment être plus attentif à son corps et aux messages qu’il envoie pour réduire nos tensions et récupérer de l’énergie? C’est ce qu’enseigne la Méthode Grinberg. Une approche de


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Faire de l’humanitaire sans tomber dans l’assistanat, c’est le défi de deux jeunes de la région. Après un voyage au Burkina Faso, ils s’engagent pour permettre à des enfants défavorisés d’aller à l’école.

Un pont entre le Burkina Faso et le Haut-Plateau UNIPARTAGE • Des idéalistes? Peut-être. Mais certainement pas des utopistes. Ces deux-là ont même les pieds plutôt bien ancrés sur terre. Raphaël Bonvin, 30 ans et Tino Barras, 22 ans, habitent respectivement Lens et Chermignon. Tous deux sont bénévoles pour l’association valaisanne Unipartage. Raphaël Bonvin, caissier de l’association, revient tout juste du Burkina Faso: «Là-bas, c’est la folie…On voit des jeunes comme nous qui vivent dans une misère totale. Il faut presque le voir pour le croire. Et même s’ils n’ont rien, les gens sont

d’une incroyable générosité». Il se souvient de son premier séjour en Afrique il y a 10 ans… et du retour en Valais: «C’était un choc bénéfique. Après cela, je me suis interrogé sur la meilleure manière d’apporter une aide sans tomber dans l’assistanat. Miser sur l’éducation m’a semblé être une bonne solution car elle est un pas vers l’autonomie».

Envie d’en savoir plus? Vous pouvez aussi soutenir l’association en achetant son nouveau CD original qui regroupe des artistes valaisans et burkinabés. En vente au prix de Fr. 25.-, les bénéfices servent aux actions de l’association. Tel. 076 429 12 41 www.unipartage.ch

Raphaël (à gauche) et Tino sont convaincus que l’éducation est le premier pas vers l’autonomie.

A la tête de l’association insieme Valais romand, elle se bat pour que les enfants handicapés mentaux aient des loisirs bien à eux et des écoles adaptées. En décembre dernier, elle a obtenu un prix spécial de la Commune de Chermignon.

Des parents comme les autres SOUTIEN • «J’étais à la recherche d’un diagnostic pour mes enfants. Je faisais toutes les associations avec l’espoir de trouver enfin une réponse à mes questionnements. Lors de cette quête, j’ai poussé la porte des locaux d’insieme. Ma fille avait alors 8 ans, elle en a 18 aujourd’hui», explique Nathalie Rey-Cordonier, mère de trois enfants dont deux sont handicapés mentaux. «Je suis tout de suite entrée dans le comité de l’association, et depuis 2004, je la préside. Ce qui m’a convaincue dans cette association c’est que tous les membres du comité sont parent ou frère ou sœur d’un enfant handicapé mental. Cela signifie qu’au moment de prendre une décision ou de

Nathalie Rey-Cordonier et sa fille Pauline.

monter un projet, nous n’avons pas besoin d’expliquer ou de justifier nos demandes parce que tous, nous sommes quotidiennement confrontés à une même réalité.» insieme Valais romand (anciennement Association Valaisanne de parents de handicapés mentaux) est principalement active dans le domaine de l’organisation de camps de loisirs. «Quel autre enfant ou adolescent passe tous ses loisirs avec ses parents? Nous défendons le droit des enfants handicapés mentaux à avoir des loisirs avec leurs amis et en dehors des institutions qui les accueillent la semaine», poursuit Nathalie Rey-Cordonier. «Ces camps, encadrés par des semi-béné-

voles (étudiants ou jeunes retraités), offrent aux participants la possibilité de pratiquer des activités qu’ils n’ont pas ou plus l’occasion d’exercer avec leurs parents. Ils déchargent les familles, mais ils permettent surtout de se faire des amis, d’apprendre à vivre en groupe et d’évoluer.» Le prix reçu de la Commune de Chermignon permettra notamment de financer un week-end au chalet de la Fondation du Rosyl aux Briesses les 31 mai et 1er juin prochains. Les loisirs ne sont toutefois pas l’unique activité d’insieme. «Comme pour tous les parents, l’école, et donc les institutions spécialisées, sont une priorité. Or, l’application de la RPT (réforme de la péréqua-

tion financière et de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons) va entraîner la cantonalisation de certaines tâches jusqu’ici dévolues à la Confédération. Nous craignons que ce processus n’aboutisse au démantèlement des droits des personnes mentalement handicapées. Nous devons défendre au mieux nos acquis et éviter une dégradation de la situation des personnes handicapées mentales dans notre canton», expliquet-elle. «Nous voulons être comme les autres parents: l’Etat s’occupe de l’éducation et de la formation, et pour ce qui est des loisirs, c’est l’affaire des parents, nous ne demandons pas un financement par le canton.» Simone Bagnoud Chervet

100 francs pour un an d’école C’est ainsi que l’association Unipartage a vu le jour il y a huit ans. Elle permet aujourd’hui à plus de 80 petits Burkinabés de suivre des études grâce à un système de parrainage. «Les parrains s’engagent à payer l’éducation d’un enfant. 100 ou 200 francs, selon le degré de scolarité, suffisent à couvrir une grande partie des frais pendant un an», précise Tino Barras, vice-président. «L’avantage du parrainage c’est qu’il permet de tisser des liens entre les deux pays. Parrains et enfants peuvent s’écrire pour s’échanger des nouvelles». Rien qu’à Chermignon, 40 parrains soutiennent déjà des jeunes Burkinabés. Chaque fois qu’ils reçoivent un courrier de «leur enfant», c’est un

petit morceau du Burkina Faso qui grimpe sur le Haut-Plateau. De la bibliothèque au poulailler Pour promouvoir l’échange entre deux cultures, Unipartage organise aussi chaque année un camp de trois semaines au Burkina Faso. Une occasion unique pour des jeunes Valaisans de découvrir un monde complètement différent en participant à la réalisation de projets. Après la construction d’une école puis d’une bibliothèque, l’association projette de réaliser un poulailler: «Cela peut sembler surprenant, explique Raphaël Bonvin, mais là-bas, les œufs sont rares. Les poules pondeuses apporteront de quoi manger et un peu d’argent grâce à la vente des œufs». Cette idée leur a été suggérée par les trois coordinateurs burkinabés qui travaillent sur place. «C’est important de travailler avec eux car ils savent bien mieux que nous de quoi ils ont besoin», soulignent les deux compères qui espèrent bien que d’autres parrains rejoindront leurs projets. Nathalie Getz

DIMENSION DIMENSION RÉFLEXION RÉFLEXION

Est-ce que Jésus a fait de la politique? Interpellée par un texte de Peter Bodenmann où l’ancien politicien évoquait dans Le Nouvelliste le combat d’un évêque tessinois qui s’investissait pour le maintien des places de travail (CFF), Martine Matthey, pasteure de Crans-Montana, livre ici sa réflexion. Nous savons bien que n’importe quel acte de chaque citoyen et de chaque citoyenne est politique: choisir tel magasin, choisir la manière de gérer ses déchets et les ressources énergétiques, aller à l’église est encore un acte politique, comme aller au concert. La question de M. Bodenmann nous rappelle une évidence que nous oublions souvent: le monde chrétien, malgré tous ses défauts et ses erreurs, a contribué au cours des siècles à changer les mentalités, à les démocratiser, en respectant les plus pauvres, en créant des hôpitaux et des écoles pour tous et toutes. Le christianisme vivant, fidèle à l’enseignement de Jésus, quoi qu’on en dise, peut rendre l’être humain plus responsable et plus libre. L’écueil est d’être tenté de faire le bien pour sa propre gloire. Le bien, celui qui porte des fruits pour chacune et chacun, et pas seulement pour un petit groupe de personnes, nous dépasse:

la vue humaine est trop limitée. Nous ne savons pas toujours ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons. Regardez ce qu’il s’est passé avec Judas et Pierre au moment de l’arrestation de Jésus, et le groupe de religieux qui a fait tuer Jésus en étant persuadé d’agir au mieux. Je ne sais pas si Jésus est un politicien, mais il est très fort; grâce à lui, tous les dimanches, au temple ou à l’église, se côtoient des gens aux opinions très différentes autant sur l’interprétation de la Bible que sur les choix de vie, et ils ressentent de la joie et une espérance renouvelée en se retrouvant ensemble. Cela tient du miracle! La résurrection de Jésus proclame qu’il existe un autre monde, une autre dimension encore invisible à nos yeux, une autre manière de vivre d’agir et de penser. Nous ne pouvons avoir accès à ce monde nouveau collectivement, mais seulement individuellement; le Saint Esprit parle à chacune et à chacun de nous d’une façon différente et adaptée à nos propres forces. A nous de comprendre, avec humilité, prudence et courage, si ce que nous souhaitons entreprendre correspond à la volonté d’amour de Dieu pour soi-même, avec les autres et pour tous les autres. Martine Matthey


SPORTS & LOISIRS

Numéro 21 • Avril 2008 • page 11

Les travaux de modernisation du driving-range sont en cours. Au final: une zone de frappe rallongée et des locaux hyper modernes munis de simulateurs. Ainsi, les golfeurs pourront jouer toute l’année.

Un driving-range haut de gamme GOLF • Le driving-range du Golf-Club Crans-sur-Sierre avait bien besoin d’un gros lifting. Ses locaux et ses installations carrément vétustes et obsolètes ne convenaient plus du tout aux besoins de ses utilisateurs. Durant l’Omega European Masters, la sécurité devenait de plus en plus difficile à assurer dans la zone des trous numéros 14 et 15. «Cela provient du fait que les joueurs frappent toujours plus fort, relève Yves Mittaz, directeur du tournoi. La pose de filets d’une trentaine de mètres de haut ne suffit déjà plus, ils sont régulièrement déchirés.» De plus, la pose de ces échafaudages coûtait au club chaque année entre 50 et 70’000 francs. La partie des travaux consistant à rallonger le driving de 15 à 20 mètres en direction du 14 a débuté en automne 2007 et sera terminée pour l’ouverture 2008. «Une longueur de 350 mètres est nécessaire pour

les professionnels et les meilleurs amateurs», explique pour sa part Yvan Rion, directeur du GolfClub. La deuxième phase de cette cure de jouvence, le réaménagement du terrain à proprement parler (assainissement, fouille, drainage, pose de filets de sécurité, mise en place d’un système de ramassage de balles), va durer jusqu’à la fin du mois de mai. «Les golfeurs peuvent bien évidemment continuer à s’entraîner comme à l’accoutumée. Nous avons simplement dû prendre des mesures de sécurité pour les ouvriers», poursuit Yvan Rion. Jouer au golf en toutes saisons La réelle innovation de ce projet réside dans la création du golf indoor. Explications: les locaux en dur accueilleront non seulement une buvette, des bureaux et des locaux techniques, mais

LES RENDEZ-VOUS DE LA STATION Jusqu’au 19 avril 12 avril 19 avril

Exposition – Antonio di Viccaro, Bibliothèque du Haut-Plateau Concert annuel de la fanfare Echo des Bois Concert annuel du chœur St-Hymnemode, 20 h 15, église de Montana AG de Crans-Montana Tourisme, Le Régent, 14 h 30 Séminaire d’introduction aux techniques hypnotiques Papival Bike Tour Mémorial Olivier Barras, Golf Club Ochsner Sport Terrific Ambassadors of Music USA

24 avril 9 au 12 mai 28 mai 13-15 juin 14 - 15 juin 14 juin au 20 juillet

ECHOS DU COMMERCE Marmotte à Grenon Cet été, l’Hôtel du Lac ouvre une brasserie au bord du lac Grenon. Horaires: 11 h à 19 h en basse saison et jusqu’à 20 h 30 en haute saison. Tél. 027 481 34 14 www.brasserie-la-marmotte.ch • Cabane Cisalpin La cabane Cisalpin (ou Cabane Skieur), près du départ des Violettes, continuera à être exploitée pendant les deux prochaines années. On y dispose de 30 lits. Contact: 079 409 17 58. • Pas de mini-golf au Splendide L’hôtel Splendide annonce que son mini-golf ne sera pas ouvert durant l’été 2008. • Plus de piscine à La Forêt L’hôtel annonce la fermeture définitive de la piscine et du sauna. • Pédicure médicale C’est Isabelle Bruttin qui a repris le cabi-

net de podologue de Mme Pauli (L’Ehanoun 6, Petit Poucet B). Consultations sur rendez-vous le mardi et le samedi. Contact: 027 481 67 56 - 079 509 00 05 • Prabaron labellisé Le restaurant d'altitude Prabaron à Aminona affiche le label Saveurs du Valais: il s'engage à proposer des mets à base de produits valaisans et des spécialités de vins d'ici. C'est le seul dans notre région à être labellisé; au total une trentaine de restaurants affichent ce label. • Douceur Canelle La Boutique Camille & Lucie a changé de nom cet hiver, celle-ci s'appelle désormais Canelle (Cachemire & Soie). • Des suites à l’Etrier L’Hôtel de l'Etrier (4 étoiles) a créé neuf nouvelles suites ouvertes depuis cet hiver.

INFOS PRATIQUES URGENCES - ACCIDENTS MALADIES Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Médecins de garde (centrale des appels) Médecins-dentistes (centrale des appels) Pharmacies (centrale des appels) Véterinaire

117 118 144 145 140 1414 1415 143 147 027 486 80 20 0900 558 144 0900 568 143 0900 558 143 027 480 23 45

PHARMACIES LENS Pharmacie de Lens CRANS-MONTANA Des Alpes Bagnoud Du Centre Du Golf Internationale Pharma Crans

027 483 43 00 027 481 24 20 027 481 44 88 027 481 28 28 027 481 33 51 027 481 24 18 027 481 27 36

TAXIS A AUTO-TAXI TAXIS FRANCIS BONVIN PIERRE BRUTTIN RENÉ CENTRAL

079 316 60 10 027 481 51 51 027 481 95 95 079 628 01 01 027 481 19 19

CRETTOL DANIELLE FAMILLE DOLT FERRARO MARIO IVAN JACKY MORARD ANNE-LYSE TAXIS PONCIC POTT CÉSAR POTT MICHEL TAXI SILVIO

079 628 33 00 027 481 30 30 027 481 70 63 079 750 60 60 079 204 36 45 079 637 78 71 027 481 94 94 027 481 13 12 027 481 71 71 079 400 75 45

HOPITAUX SIERRE Hôpital régional 027 603 70 00 SION Hôpital régional 027 603 40 00 CLINIQUE BERNOISE Montana 027 485 51 21 CLINIQUE GENEVOISE 027 485 61 11 Montana CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81 CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS LENS Arc-en-Ciel MONTANA Fleurs des Champs MONTANA P’tits Bouts AYENT Naftaline

027 483 39 00 027 481 23 67 079 660 76 20 027 398 30 60

CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE

027 455 51 51

Golf indoor: on y trouvera un putting green, il y aura des simulateurs avec le rendu de vrais parcours, des bunkers et des systèmes vidéo.

surtout des installations permettant de jouer au golf à l’intérieur par tous les temps et en toute saison. «En plus

d’un putting green, il y aura des simulateurs high-tech avec le rendu de vrais parcours, des bunkers et des sys-

tèmes vidéo. Avec un tel matériel, nous allons pouvoir ouvrir une académie de golf pour la formation, l’entraînement

et même la venue de séminaires, commente Yvan Rion. Lors de la mise à l’enquête publique, nous n’avons eu aucune opposition. Notre concept a déjà reçu l’aval du comité directeur des communes du Haut-Plateau. La construction de la partie en dur va donc pouvoir débuter.» Elle sera située dans une zone touristique stratégique, car autant utilisable en été qu’en hiver avec le fun park. La nouvelle buvette sera un véritable plus pour les visiteurs qui ne pratiquent pas de ski. Ce nouveau driving-range va coûter 2,55 millions de francs, financés à hauteur de 700’000 francs par la Fondation du Casino, 350’000 francs par la Loteries et le Sport-Toto, 750’000 francs par des tiers et 750’000 francs par les membres du Golf-Club. Il va également créer deux à trois places de travail sur l’année. Claude-Alain Zufferey

Au terme d’une saison incroyable, les joueurs du Haut-Plateau finissent champions de deuxième ligue. La joie est immense. Quant à la suite de cette belle histoire, elle est entre les mains des communes.

Le HC Montana-Crans retrouve la première ligue HOCKEY • Jeudi 20 mars 22 h 23, patinoire de Graben. La joie est à la hauteur de l’exploit! Tous les gars du HC Montana-Crans lèvent les bras avant même la fin du temps réglementaire. Les gradins de la vieille patinoire sierroise tremblent comme ils n’avaient plus tremblé depuis longtemps. Un homme reste à l’écart de cette cohue: Daniel Wobmann, l’entraîneur des «jaune et bleu», apprécie ce moment au calme. «C’est juste extraordinaire, lâche-t-il sur le banc des joueurs. Ce n’est pas ma victoire, c’est surtout celle d’un groupe, un groupe extraordinaire.» Tous ceux qui connaissent Daniel Wobmann de longue date appré-

cient le chemin que le bonhomme a parcouru. Ancien enfant terrible du HC Sierre, attaquant de talent, l’homme a bien vieilli. «Nous avons obtenu ce titre en gagnant cette finale. Mais le déclic s’est produit bien avant, dans les séries, lorsque nous avons rencontré Rarogne. Cette équipe composée d’anciens joueurs ayant évolué à Viège était la meilleure que nous ayons affrontée.» Daniel Wobmann se garde bien de dire que cette réussite est également la sienne. Respecté par ses hommes, motivateur hors pair, il a donné sa patte au HC Montana-Crans. «Je souhaite juste revenir sur l’aspect solidarité. Ça a été notre grande force. Pour la suite, je ne

sais même pas si j’ai les diplômes nécessaires pour entraîner en première ligue. Pour l’heure je veux juste savourer. Après, on verra.» Et maintenant? Une fois la joie estompée, il va bien falloir penser au futur. Les dirigeants de la ligue nationale sont clairs: le HC Montana-Crans ayant posé sa candidature pour le première ligue, il ne peut désormais plus refuser sa promotion. Si tel devait être le cas, le club devrait recommencer tout en bas de l’échelle. «Cette option n’a même jamais été envisagée, explique pour sa part Christian Barras, président du club. J’ai pris tous les contacts nécessaires. Nous

pouvons jouer en première ligue avec une patinoire découverte. Nous allons simplement devoir apporter quelques aménagements au site d’Ycoor. Je vais donc rédiger un cahier des charges et le présenter à l’Association des communes de Crans-Montana. En ce qui concerne les joueurs, c’est vrai que nous arrivons un peu tard sur le marché, mais nous allons trouver une solution.» Le boss compte bien sur l’appui de l’entraîneur-assistant Silvio Caldelari. Motivé comme jamais, l’ancien président du HC Sierre et manager du Lausanne Hockey-Club promet de tout mettre en œuvre pour bâtir une équipe compétitive. Claude-Alain Zufferey

Le Terrific 2008 propose quelques belles nouveautés. Inscrivez-vous au plus vite.

Le roller passe à la trappe MULTISPORTS • Au terme de l’édition 2007, les co-présidents Fabrice Rey et François Cina ont décidé de céder leur place après trois années passées à la tête de l’organisation. Le témoin a été transmis à Sébastien Rouiller: «Je n’a pas eu beaucoup de temps pour réfléchir à cet engagement. Mais comme j’aime bien les défis, je me suis lancé. Je pense que cette tâche m’a été confiée car je connais David Zeiser, également professeur au Centre scolaire de Crans-Montana, où j’enseigne la gymnastique. Lui s’occupait déjà du Mini Terrific et du Terrific Juniors.» Les 14 et 15 juin prochains, la version 2008 de l’épreuve présentera plusieurs nouveautés. Cette course relais reviendra tout d’abord à un format plus conforme à celui qui a fait sa célébrité. A l’origine, les différentes disciplines au programme devaient mettre en vitrine les divers sports pouvant se

pratiquer sur le Haut-Plateau. Par la suite, le roller est venu se greffer à ce concept. «En analysant le feedback des participants, nous avons remarqué que le roller était un frein à l’inscription. Les équipes peinent à trouver un patineur, car notre parcours n’est pas de tout repos. Il nous demandait également de gros efforts dans le domaine de la sécurité. Nous avons donc décidé de le supprimer», poursuit Sébastien Rouiller. Les relais de natation, ski-alpinisme et ski de fond ont également été remodelés. Afin de «rebooster» la participation, les organisateurs ont aussi modifié les catégories. Elles ne se font plus en fonction de l’âge, mais selon le mode élites et populaires (hommes et dames), tandis que la catégorie entreprises reste inchangée. Pour s’inscrire, justement, la manière la plus simple de procéder est de passer par le site: CAZ www.terrific.ch

Prochain Terrific: les 14 et 15 juin prochain.


SPORTS & LOISIRS

Numéro 21 • Avril 2008 • page 12

Lens aurait dû investir 3,3 millions pour satisfaire aux exigences de l’UEFA. La région aurait hérité d’un stade de prestige, mais complètement surdimensionné. L’option finalement choisie est bien plus réaliste.

Des installations adaptées aux besoins FOOTBALL • Dès 2003 déjà, le FC Lens a planché sur un projet destiné à rénover ses vestiaires. Dans le prolongement, fin 2006, l’idée d’accueillir une équipe qualifiée pour l’Euro 2008 a germé dans les milieux sportifs et touristiques du Haut-Plateau. «Dès lors, le concept a pris d’autres proportions, explique Aristide Bagnoud, président du FC Lens. L’UEFA nous a tout de suite signifié que la pelouse synthétique de la Moubra ne convenait pas. Elle s’est donc retournée vers nous. Mais son cahier des charges était énorme. Le budget nécessaire pour la satisfaire était de 3,5 millions de francs.» Et des travaux pour un tel montant n’assuraient même pas la présence de l’un des 16 pays qualifiés pour le championnat d’Europe. Une autre question s’est posée: que faire par la suite de ces super infrastructures? «Finalement, le problème s’est réglé de lui-même, puisque personne n’a souhaité venir chez nous, poursuit Aristide Bagnoud. Je mets surtout cela sur le compte des grandes villes qui n’ont pas hésité à draguer les différentes fédé-

rations. Nous ne l’avons pas fait!» Avec ou sans la présence d’équipes qualifiées pour l’Euro 2008, le programme de relookage des installations lensardes est entré dans sa phase concrète en octobre dernier, avec le début des travaux. «Le projet définitif va coûter 1,1 million de francs, ce qui correspond amplement à nos besoins, relève le président du FC Lens. Nous avons gardé notre cantine – l’âme des lieux – et nous avons refait les vestiaires sur deux étages, ainsi qu’un nouveau terrain d’entraînement de 68 m x 48 m. La surface de jeu principal a, quant à elle, été rallongée de 6 mètres côté Lens et de 3 mètres côté Ayent pour qu’elle réponde aux normes UEFA.» Le toit du bâtiment a été posé le 15 décembre et l’ouvrage devrait être terminé pour la reprise de printemps. «Nous allons démarcher des équipes» Rappelons que le coût des rénovations a été pris en charge par la Fondation du Casino de Crans-Montana (400’000 francs), les communes du Haut-Plateau (300’000), le FC Lens

Une fois les travaux terminés au terrain de foot, le FC Lens espère bien pouvoir y accueillir des équipes internationales. Les Emirats Arabes Unis sont annoncés pour juillet.

(200’000), la Commune de Lens (100’000), le Sport-Toto (environ 100’000) et la Commune d’Icogne (15’000). Comparativement aux 3,3 millions du «projet UEFA», cette version à 1,1 million est bien plus raisonnable.

sera à nous de démarcher les formations. Pour cela, nous allons mettre sur pied une convention entre CransMontana Tourisme, les FC Lens, Chermignon, CransMontana et Noble-Contrée. Avec quatre terrains, notre

Elle permettra, elle aussi, de recevoir dignement des grandes équipes. Celle des Emirats Arabes Unis a déjà prévu d’y passer deux semaines en juillet. «Le FC Sion sera également chez nous fin juin. Pour la suite, ce

offre sera encore plus attrayante. Il faudrait que CMT chapeaute le tout», conclut Aristide Bagnoud, qui a déjà eu des contacts avec la France, Dubaï et des pays africains. Claude-Alain Zufferey

Le groupe compétition Crans-Montana / Anzère multiplie les bons résultats. Point de la situation en compagnie de Paul-Henri Francey, un entraîneur qui qualifie son équipe d’exceptionnelle.

Le travail porte ses fruits SKI • Dans un contexte national quelque peu agité suite à la décision de Swiss Ski de fermer l’académie de Brigue, échelon situé entre les centres nationaux de performance et les cadres C des équipes helvétiques, comment se porte la relève au niveau régional? La structure de Ski-Valais n’a en rien été affectée par cette modification. Les dix centres de formation de notre canton tournent toujours à plein régime. Zoom sur la région numéro 6 – Crans-Montana / Anzère – dirigée par Paul-Henri Francey et Cédric Maret. Pour cette saison 20072008, ce groupe compte 42 membres: 18 OJI, 24 OJII, 7 juniors I, 2 juniors II et 1 élite homme. «La fermeture

de l’académie de Brigue ne nous concerne pas directement, confirme Paul-Henri Francey. Je pense que nous allons simplement devoir reprendre les moins bons juniors. J’espère que pour le reste, tout va demeurer comme maintenant. Car chez nous, les résultats suivent très bien.» Au niveau des juniors, Dea Kuonen du Ski-Club des Barzettes fait partie des meilleures Suissesses. Dans les classes d’âge des OJ, Luca Aerni (Les Barzettes) a gagné des courses nationales. Anthony Bonvin (Anzère Ski-Team), Marc Bonvin (Anzère Ski-Team) et Nicolas Torrent (Anzère Ski-Team) se sont régulièrement placés sur les podiums. Quant à Nico Lu-

ginbühl (Ski-Club MontBonvin Mollens), il fait partie du top-15. «Je suis très satisfait de ces performances, poursuit l’entraîneur. Car il faut rajouter à cela de très bons résultats dans les épreuves cantonales. Notre groupe compétition, sur dix centres, place pratiquement toujours cinq éléments dans les dix premiers. C’est vraiment rare d’arriver à former une équipe aussi forte.» Cette homogénéité donne lieu à de belles bagarres également à l’entraînement. «Cette émulation est très bonne. C’est la première année qu’elle est aussi marquée. J’explique ce succès par le fait que nous naviguons ensemble depuis l’an 2000. Le travail porte désormais véritablement ses fruits.»

Si la qualité des athlètes est exceptionnelle, il faut également mettre en avant la bonne organisation du centre. Il compte déjà deux entraîneurs et Paul-Henri Francey ne ménage pas ses efforts pour trouver des parrains. «Nous arrivons à 120’000 francs de sponsoring, c’est une grosse somme. Les jeunes eux-mêmes y contribuent par leur loterie qui nous a rapporté 40’000 francs. Je tiens également à remercier les privés qui nous aident, les communes, les écoles de ski de Crans, Montana et Anzère, ainsi que les remontées mécaniques de Crans-MontanaAminona et d’Anzère. Sans l’excellente collaboration que nous avons avec ces partenaires, rien ne serait possible.» Claude-Alain Zufferey 1

CONCOURS Participez au concours de Sixième Dimension et peut-être gagnerez-vous le double CD de MUSIPARTAGE Suisse-Burkina Faso. Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à Sixième Dimension, CP 26, 1977 Icogne. Tirage au sort 15 mai 2008. Le vainqueur du tirage N° 20 est: Eveline Delaloye à Chermignon. Toutes nos félicitations!

A B

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Grille N 21

par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Il a donné son nom à une écrivaine locale – Pont; B. Alternative – Signes typographiques; C. Pas très futées – Tentas; D. Au cœur du muscle – Double – Soldat US; E. Porte-graines – Règle – Démonstratif; F. A Icogne; G. Option – Vocifération; H. En Lorraine – La rumeur – Réfléchi; I. Elargi – Auparavant; J. Au cas où – Habitudes – Gousse savoureuse; K. Sarigue – Louché, p. ex.; L. Au goût de pastis – En PACA . Verticalement: 1. Entre Valençon et Flanthey; 2. Consentement – Il passe à Pontelagoscuro – Coucou; 3. Des Russes s'y intéressent – Grecque; 4. En ce lieu – Faux marbres – Métatarse; 5. Lac d'Ecosse – Chêne; 6. Claquement – Double consonne; 7. Elle entre en tournant – Au milieu des vignes – Chiffre; 8. Personnel – Résultat – Compagnon; 9. Qualité – Groupe d'officiers – Deux tiers de dix; 10. Cubes – Eglise à Randogne; 11. Pas neuf – Il distrait, mais de bas en haut; 12. Sorte de luth – Courbes.

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En mars, le chantier était avancé mais pas terminé.

Convivial et populaire CYCLISME • Le Papival Bike Tour en est à sa cinquième saison. «Nous avons lancé ce concept pour proposer quelque chose de différent à tous ceux qui se plaignaient qu’il n’existait que des courses le weekend. Les nôtres sont en soirées», explique Fred Pont, président du Papival Bike Tour. Ce circuit compte désormais huit étapes: Chalais, La Souste, Montana, Vercorin, Saxon, Ayent-Anzère, Nax et Sion. «Elles représentent en quelque sorte la sortie de la semaine, poursuit Fred 6

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Pont. Nous misons vraiment sur le côté convivial et populaire. La catégorie rando-plaisir en est la parfaite illustration.» Le Papival Bike Tour fera halte sur le Haut-Plateau le 28 mai. L’an dernier, ils étaient pratiquement 200 à s’être inscrits et à s’attaquer à un parcours de 19 km (le Tour de Corbyre). Ce tracé sera balisé depuis le 15 mai. Quant aux inscriptions, elles se feront directement sur place entre 16 h 30 et 18 h 30. Départ: 18 h 45 sur la place de la télécabine de Crans-Cry d’Er. CAZ

Solution grille No 20 février 2008

réponse: CARNAVAL

C D E F G H I J K

COURRIER DES LECTEURS SUR WWW.SIXIEME-DIMENSION.CH

L


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