Sixième Dimension février 2009

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne - Lens - Chermignon

Montana-Randogne-Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA

NUMÉRO 26 - FÉVRIER 2009

SOMMAIRE

SOCIÉTÉ Les élus 2009-2012 p. 2 L’eau en hiver

p. 6

VILLAGES Vendanges tardives p. 3 Les tracteurs de Bricole

p. 4

Sarah Emery au Bénin

p. 5

CRANS-MONTANA Taxi écolo

p. 7

Katherine Mansfield se livre

p. 8

CMA: 40 millions d’investissements p. 9 Erni à la galerie Annie

p. 10

La viande, passionnément

p. 11

SPORTS ET LOISIRS Le HC Crans-Montana se bat p. 12 IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Paulette Berguerand, Claire-Lise Genoud, François Maret, Laurent Missbauer, François Praz, Denise Tripalo, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Sixième Dimension Sàrl - Case postale 26 1977 Icogne - Tél. + Fax 027 483 31 80 info@sixieme-dimension.ch www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo Mise en page Arts graphiques Schoechli Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

La nouvelle ligne graphique de Crans-Montana sera jeune et dynamique. Explications, avant de découvrir dans quelques semaines le nouveau logo de la station.

Une marque pleine de sens CORPORATE IDENTITY • Crans-Montana a mal à son image de marque! Regardez les différents supports de communication en circulation, qu’ils soient émis par Crans-Montana Tourisme, des organisateurs de manifestation ou des prestataires touristiques: brochures, papillons et autres publications n’affichent aucune unité graphique. Le logo actuel, dont la première version date d’il y a environ 20 ans, a été décliné au gré de l’imagination de ses utilisateurs. Mais le vrai problème n’est pas le logo: quand on parle d’image de marque, on entend l’ensemble des valeurs et des sentiments que véhicule la station à travers ses différents moyens de communication. La question est donc plus vaste qu’une simple histoire de graphisme. Et ce problème n’est pas nouveau puisque différentes études déjà (comme Vision CransMontana 2000) ont démontré que Crans-Montana est trop souvent perçue comme chère, snob, ringarde, pour ne citer que ces qualificatifs-là… En cohérence avec les réflexions de l’ACCM La question de fond est de savoir quelles valeurs CransMontana entend mettre en avant (voir également l’article ci-dessous). «Les valeurs communiquées actuellement sont quasi inexistantes, ou bien trop disparates, relève Dominique Fumeaux, directeur de Crans-Montana Tourisme. La station met en avant les produits qu’elle vend, mais parle peu de ce qui fait ses spécificités.» Or, des spécificités, Crans-Montana en a bien. Et pas des moindres. Encore faut-il les cibler précisément,

puis les communiquer d’une même voix: «La station doit être sûre de parvenir à toucher les publics auxquels elle s’adresse, en délivrant des messages qui leur parlent», explique Dominique Fumeaux. Une fois fait le constat de ce déficit d’image, Crans-Montana Tourisme s’est mis au travail. Le but visé: faire évo-

flexion s’est vue complétée par les démarches entreprises au niveau des autorités politiques qui ont entamé une réflexion de fond pour dynamiser le centre de la station, notamment en matière d’urbanisme. Citons aussi le label Cité de l’énergie qui a été attribué à CransMontana en novembre dernier et qui marque les engagements

«Nous avons cherché à définir quelles sont les valeurs de Crans-Montana, quelles images il s’agit de corriger.» luer la perception de la destination touristique, rajeunir son image et faire ressentir son dynamisme. «Nous avons pu tabler au départ sur toutes les études déjà réalisées qui montrent les faiblesses et les atouts de la station; à partir de là, nous avons cherché à définir quelles sont les valeurs de Crans-Montana, quelles images il s’agit de corriger, les faiblesses à contrer. Cette ré-

pris dans ce secteur par notre région. Toutes ces valeurs doivent ressortir de nos supports de promotion.» Cette réflexion faite, un concours concernant toute l’identité visuelle a été lancé auprès de différentes agences de communication, après leur avoir fourni toutes les indications sur les buts à atteindre et ce qui fait nos forces (une démarche du même type que

celle accomplie il y a peu par la Marque Valais). Une agence a particulièrement bien ressenti ce qu’il s’agissait de transmettre par le biais de la ligne graphique. Les travaux touchent maintenant à leur fin et le voile devrait être levé dans ces prochaines semaines. «Dès lors, indique Dominique Fumeaux, l’ensemble de la communication de CransMontana devra prendre la même forme, chaque support renforcera l’autre, cette unité d’ensemble augmentera l’impact global, mettant en avant forces et valeurs.» Stop aux utilisations fantaisistes du logo! Crans-Montana, c’est bien plus que le ski et le golf exprimés en toutes lettres sur le logo actuel. Lors de cette dernière déclinaison du logo initial, volonté avait été affirmée de cibler sur ces deux activités phare.

Une marque, un logo «Un logo n’est pas là pour nous plaire!» Yvan Aymon se doutait-il combien cela allait causer dans nos chaumières, lorsqu’il a prononcé cette phrase d e v a n t le s prestataires touristiques Editorial d e C r a n s Montana en décembre dernier? Une chose est sûre: le directeur de la Marque Valais sait par expérience combien un logo est un sujet émotionnel. Parions qu’au moment où le voile sera levé, nous serons nombreux à dire: «Le nouveau logo est trop ceci; il est formidable mais...; ils auraient pu nous consulter; pourquoi donc changer...» Ce petit sigle n’est que le sommet de la pyramide. Il est le signe de reconnaissance d’une marque qui, elle, représente un ensemble de valeurs. Lorsque ce symbole ne représente plus l’entité qui l’a créé - et c’est le cas aujourd’hui -, il est temps d’en changer. Aux nostalgiques des temps anciens s’oppose une dure réalité: nous avons tellement galvaudé nos symboles et nos supports de communication qu’ils ne peuvent plus être utilisés. L’aspect émotionnel ne doit pas nous faire perdre de vue les réflexions qui ont sous-tendu toute la démarche, réflexions qui ont permis de cibler ce qui fait nos atouts. Trouver une ligne graphique qui redonne un sens à toute la communication de la station, faire en sorte que l’on ne voie Crans-Montana que sous une seule bannière, cela vaut le coup, non? C’est à chacun de nous qu’il reviendra de faire vivre cette nouvelle identité visuelle. Danielle Emery Mayor

Suite en page 2

Quelles sont les spécificités de Crans-Montana? NOS ATOUTS • Mais quelles sont donc nos forces qui doivent sous-tendre toute la communication de la station (voir article ci-dessus)? D’abord il faut expliquer qu’elles s’inscrivent complètement dans les valeurs définies par la Marque Valais, dont Crans-Montana est membre. Notre canton apparaît comme un pays de contrastes, aux forces puissantes, une vallée «insulaire» au cœur des Alpes entourée d’un archipel de sommets, où vivent des hommes et des femmes au caractère affirmé, mais

chaleureux. Crans-Montana, au cœur de ce Valais, peut se targuer de spécificités, des atouts qu’il s’agit d’affirmer. Ce lieu de villégiature plus que centenaire est devenu aujourd’hui une petite ville, une notion à prendre dans le sens positif du terme, c’est-à-dire que Crans-Montana offre tous les services et le confort d’une ville, mais avec un atout unique puisque, de chaque coin de rue, on s’évade dans la nature proche. «C’est vraiment là une de nos spécificités, une force qu’aucune autre station autant que Crans-Mon-

tana ne peut mettre en avant», note Dominique Fumeaux, directeur de Crans-Montana Tourisme. Prenez le golf: cette proximité entre la station et le «Ballesteros» est un des points particulièrement appréciés par les champions qui disputent l’Omega European Masters. Donner une image de Crans-Montana n’est pas seulement affaire de logo. Dans la brochure promotionnelle réalisée par CransMontana Tourisme, le département marketing a choisi de développer ce qui fait nos

particularités. Crans-Montana, comme le Valais, y est présenté comme un pays de contrastes. Contraste entre l’agglomération et la nature si proche, ou encore entre la montagne au nord et les 200 km de panorama au sud. En fait, on pourrait croire notre région façonnée par la nature pour les vacances. Outre la diversité des services et des loisirs disponibles, Crans-Montana jouit d’un climat méditerranéen unique, comme l’a prouvé une récente étude climatologique, à faire pâlir d’envie bien

des régions des Alpes: on le sait désormais, le soleil brille à Crans-Montana plus qu’ailleurs, de quoi garantir des vacances ensoleillées presque à 100% à nos touristes, été comme hiver. Souvenezvous aussi de l’étude nationale SAPALDIA à laquelle Crans-Montana a participé et qui a démontré que l’air que nous respirons chez nous est parmi les plus purs de Suisse. Voilà des atouts qui doivent transparaître en filigrane de toute communication. D’autres valeurs ne doivent pas être oubliées, note Crans-

Montana Tourisme, comme les démarches qualité que la Fédération suisse du tourisme reconnaît avec son label «Q», les labels ISO que peuvent afficher plusieurs entreprises en station, les démarches qui seront concrétisées dans la suite de l’attribution du label Cité de l’Energie, etc. De tout cela, Crans-Montana Tourisme a tenu compte dans les réflexions qui ont conduit à la nouvelle ligne graphique. Danielle Emery Mayor


SOCIÉTÉ

Mosaïque des élus 2009 - 2012

Numéro 26 • Février 2009 • page 2

Association des communes de Crans-Montana 2009 - 2012 • L’Association des communes de CransMontana compte deux instances: le comité directeur (CD) et l’assemblée des délégués (AD). La première est composée des six présidents. La seconde de 45 membres, soit tous les autres conseillers communaux et 21 personnes cooptées et nommées par le conseil municipal de chaque commune, au prorata de leur population.

ICOGNE

Eric Kamerzin, président

Jean-Michel Mayor, vice-président

Olivier Duchoud, conseiller

Edith Germanier Briguet, conseillère

Hervé Von Dach, conseiller

LENS

David Bagnoud, président

Philippe Emery, vice-président

Erwin Bonvin, conseiller

Paul-Henri Emery, conseiller

Pierre-Paul Nanchen, conseiller

Jean-Claude Savoy, président

Jean-Paul Tissières, vice-président

Joseph Bonvin, conseiller

Romaine Duc-Bonvin, conseillère

Jean-Daniel Duc, conseiller

Francis Tapparel, président

Claude Robyr, vice-président

Armand Bestenheider, conseiller

Vincent Bonvin, conseiller

Claude-Gérard Lamon, conseiller

Paul-Albert Clivaz, président

Charly Cottini, vice-président

Nicolas Féraud, conseiller

Christian Masserey, conseiller

Madeleine Vocat-Mayor, conseillère

CHERMIGNON

MONTANA

RANDOGNE

MOLLENS

Stéphane Pont, président

Rose-Marie Clavien, vice-présidente

Jacques Gasser, conseiller

Francesca Reymond, conseillère

Nicolas Zufferey, conseiller

Une marque pleine de sens (suite) Une démarche en son temps pas forcément comprise par tous, justement parce que réductrice. D’autre part, un slogan n’a généralement pas sa place dans le logo lui-même. Plutôt que de chercher à décliner une nouvelle fois cet emblème, Crans-Montana Tourisme a décidé de partir de zéro. «Rappelons-le: une des raisons ayant amené à la refonte de la ligne graphique était l’utilisation fantaisiste du logo actuel, voire l’utilisation d’anciennes versions. Cette mauvaise gestion d’un aspect de nos outils de communication affaiblissait l’ensemble de notre promotion. Il est exclu de commettre les

mêmes erreurs. C’est pourquoi une charte complète sera éditée et transmise à toute personne ou entreprise qui véhiculera l’image de Crans-Montana. Aucune digression ou variante ne sera tolérée en dehors de ce qui sera clairement explicité dans ce document», avertit Dominique Fumeaux. Un contrôle et des mesures de retraits de documents nonconformes seront systématiquement entrepris par Crans-Montana Tourisme. «Tous les éléments de la ligne seront protégés dans les formes auprès des instances adéquates. Un délai transitoire sera accordé sur demande spécifique à toute entreprise dont

les supports saisonniers seraient déjà réalisés», note toutefois le directeur. Les supports permanents en station, gérés par les communes, seront modifiés dans l’intervalle par les autorités. «Pour la saison d’hiver 2009/ 2010, aucun support ne pourra plus paraître avec d’anciennes versions», avertit Dominique Fumeaux. Rappelons que Crans-Montana Tourisme est l’organe de promotion de toute la station. Son rôle, défini par la loi sur le tourisme et délégué par les autorités, implique également la responsabilité de la gestion de l’image. «Il n’y a, par défini-

tion, qu’une seule station de Crans-Montana, et donc une seule image de marque. Il sera donc impératif pour toute utilisation de respecter les procédures en vigueur.» Dans un contexte de concurrence en forte croissance où la communication prend toujours plus d’importance, il est nécessaire de travailler de manière toujours plus professionnelle. Se vendre avec une communication basée sur de (vraies) valeurs en tirant tous à la même corde, voilà donc l’esprit qui sous-tend la démarche initiée par Crans-Montana Tourisme. Danielle Emery Mayor

Le CD se réunit tous les 15 jours en moyenne, l’AD tiendra sa première réunion le 11 février prochain, avec pour tâche notamment la nomination des présidences et la constitution des commissions. Selon le tournus établi dans les statuts, c’est David Bagnoud de Lens qui se présente à la présidence du CD et Rose-Marie Clavien de Mollens à la présidence de l’AD. Les deux présidents resteront en place pour deux ans. Assemblée des délégués: Bagnoud Charles-André (Chermignon) Bagnoud Loretan Isabelle (Randogne) Bestenheider Armand (Montana) Bonvin Erwin (Lens) Bonvin Joseph (Chermignon) Bonvin Vincent (Montana) Bonvin Philippe (Lens) Clavien Rose-Marie (Mollens) Cordonier Bertrand (Lens) Cordonier Jacques (Lens) Cottini Charly (Randogne) Crettol Sébastien (Randogne) Derivaz Martine (Icogne) Duc Jean-Daniel (Chermignon) Duc-Bonvin Romaine (Chermignon) Duchoux Olivier (Icogne) Duc Sandmeier Jacqueline (Chermignon) Emery Paul-Henri (Lens) Emery Georges (Lens) Emery Philippe (Lens) Férau Nicolas (Randogne) Gasser Jacques (Mollens) Germanier Briguet Edith (Icogne) Glettig Johnny (Montana) Janssens-Schaller Arline (Randogne) Lamon Claude-Gérard (Montana) Maehli Olivier (Randogne) Mainetti Sylvianne (Lens) Masserey Christian (Randogne) Mayor Jean-Michel (Icogne) Mittaz Yves (Chermignon) Mommer Dominique (Chermignon) Nanchen Pierre-Paul (Lens) Rey Pierre-Alain (Montana) Rey Gilles (Montana) Rey Géo (Randogne) Reymond Francesca (Mollens) Robyr Benoît (Montana) Robyr Claude (Montana) Rochat Yves (Lens) Tissières Jean-Paul (Chermignon) Vocat-Mayor Madeleine (Randogne) Von Dach Hervé (Icogne) Zorn Philippe (Mollens) Zufferey Nicolas (Mollens) Comité directeur (et dicastères) Bagnoud David (Lens): Administration générale et Taxis Clivaz Paul-Albert (Randogne): Commission Police Kamerzin Eric (Icogne): Commission Feu / PCi Pont Stéphane (Mollens): Commission CME Savoy Jean-Claude (Chermignon): Commission PDI: Tapparel Francis (Montana): Commission des Finances

Délégué à l’énergie ACCM • Notre région a pu revendiquer plusieurs actions en faveur de l’environnement et de l’énergie pour être admise dans le cercle des villes labellisée «Cité de l’énergie». Mais ce n’est qu’un premier pas: ne serait-ce que parce que le label doit être périodiquement renouvelé, mais surtout parce qu’il faut aller plus loin dans la démarche, l’Association des communes va engager cette année un délégué à l’énergie. Un poste de 50 voir 60%, pour une personne qui sera chargée de mettre en œuvre et assurer le suivi du programme d’action de politique énergétique intercommunale. Il devra également répondre aux besoins des services communaux et de la population en matière de conseils et d’information en énergie. DEM


Numéro 26 • Février 2009 • page 3

VILLAGES

En fin d’année passée a eu lieu la vendange tardive de pinot noir de la Cave Bonvin. A la clé, un surmaturé rouge d’exception.

Vendanges tardives sous le signe du rouge FLANTHEY • Se retrouver un 23 décembre à 10 heures du matin pour une vendange de pinot noir n’est pas banal. Gaston et Eric Bonvin ont procédé ce jour-là à une récolte sur une vigne située non loin de Chelin, le hameau de Flanthey où est implantée leur cave. Mis à part la date où il se déroule, cet exercice présente quelques particularités. Les lignes dont le raisin a été conservé sont protégées par des filets qui, en 2008, avaient plié sous l’effet de la neige. Les doigts un peu engourdis par le froid, les vignerons d’un jour ramassent les raisins en se penchant, car ceux-ci se situent sur la partie inférieure de la treille. Les grains sont quasi intacts sur le haut des grappes alors que, sur le bas, ils sont flétris. Cette caractéristique est à l’origine du caractère exceptionnel de ce pinot noir. «A l’état naturel, ce raisin sonde à 160 degrés. Il produit peu de jus. Au final, il ne donne que deux décis au mètre», précise Eric Bonvin. Ce jeune œnologue issu de Changins poursuit avec son père Gaston la tradition familiale initiée par son grandpère François en 1940. Heureux accident Mais d’où leur est venue cette idée de produire un pi-

not noir flétri? Non sans humilité, Eric Bonvin explique que, comme de nombreuses grandes découvertes, ce vin est le résultat d’un accident. Son intention première consistait à produire une variante locale des capiteux Amarone italiens. Le résultat ne se montra pas à la hauteur des espérances du producteur de Chelin. Le fût en question sommeilla donc pendant plus d’un an dans un recoin de la cave. Un jour pourtant, Eric Bonvin essaya par hasard de goûter le contenu dudit tonneau, sans plus savoir quelle en était l’origine. Cette dégustation sera une excellente surprise pour lui. Elle lui révéla surtout que le pinot noir surmaturé exige du temps pour exprimer tout son potentiel. Nous en étions en 1996. Depuis, ce vin confidentiel, dont quelques centaines de bouteilles de 37,5 centilitres sont proposées chaque année, a fait son chemin. En 2006 et en 2008, il a obtenu une médaille d’or au Mondial du Pinot Noir de Sierre. Chose étonnante, le prix de ce cru ne dépasse pas les 20 francs. «Nous pourrions en demander plus du double. Ce n’est pas notre objectif. Ce vin constitue avant tout une carte de visite», explique Gaston Bonvin.

Récolte de la vendange tardive en décembre dernier à Chelin avec, debout, Eric Bonvin.

Forte notoriété Les amateurs de pinot noir surmaturé viennent désormais de loin à la ronde pour faire l’acquisition de ce flétri qui séduit par ses arômes inédits. Rares sont en effet ceux qui vendent des vins de ce type. Une cave de la région, intéressée par cette dé-

marche, a sollicité la permission de développer une production similaire. «Je n’arrive pas à répondre à la demande. J’ai donc été ravi de leur transmettre mon savoirfaire», ajoute Eric Bonvin. Il est à préciser que la cave familiale produit également une petite arvine flétrie (la

vendange de ce cépage avait eu lieu la veille). Là aussi, des amis avaient été sollicités pour la récolte. Et les volontaires ne manquent pas pour se rendre dans les vignes. La plupart sont même des habitués qui reviennent chaque année. La traditionnelle choucroute qui clôture

cet événement n’y est sans doute pas étrangère. Car la famille Bonvin ne néglige jamais d’intégrer un autre ingrédient dans ses vins: la convivialité. François Praz

A découvrir sur www.cavebonvin.ch

RENDEZ-VOUS

Yves Cornut, à Ponteille, Randogne aime la nature, les saveurs et les rencontres. Il en a fait son métier et sa vie.

L’alambic du Grand-Père Cornut PAPILLES • C’est sans doute par sa formation de base que ce forestier-bûcheron s’est mis à apprécier le charme et la saveur des petits fruits. Installé dans la région depuis vingt ans, rêvant d’indépendance, il a saisi l’aubaine d’un terrain à acheter. «J’y ai planté mes premiers arbustes, framboises, résinets, cassis, que je traite uniquement avec des pesticides naturels.» Des baies qu’il vend aux hôtels et en selfservice. «Mais il me restait des invendus, j’en ai fait mon premier sirop, c’était en 1996. Je cultive et transforme aujourd’hui treize variétés différentes, dont des nèfles des mûres…» Et de dire sa fierté

Suggestions gourmandes Des idées, Yves Cornut n’en manque pas, alors, pourquoi ne pas essayer? «Je verrais bien une liqueur de betterave rouge sur une glace vanille et citron, avec un tour de moulin à poivre!» «Et dans la fondue, pourquoi ne pas innover en remplaçant le kirsch par la Sève de l’Arbre? C’est délicieux et ça facilite la digestion.» www.grandperecornut.com

d’être «le seul en Suisse qui travaille ses fruits de A à Z!» Des saveurs concentrées Puis Yves, sous la raison sociale Grand-Père Cornut, se lance dans la distillation «qui concentre mieux les saveurs que la macération». Tous les fruits y passent, à noyaux, à pépins, mais pas seulement: «J’ai inventé la Sève de l’Arbre, un élixir à base de bourgeons de sapin, de génépi et genièvre. Ça reste mon No 1 et, pour plaire aux dames, j’en ai mijoté une version moins alcoolisée». L’inspiration venant, «mon palais est curieux et je lui réponds», il offre aujourd’hui une gamme de quaranteneuf liqueurs différentes. Dont certaines à base d’épices et d’herbes locales (menthe, verveine odorante) aux effets thérapeutiques reconnus. Le passionné, inlassablement, imagine de nouvelles potions, par exemple à base d’ail des ours ou de betterave rouge! «Par contre, les essais avec des oignons, ce ne fut pas une réussite!», s’amuse-t-il. Découvrir les gens Pour écouler ses nectars, cet homme à la bonne humeur communicative court les marchés suisses et même belge, «où je ne manque jamais de distribuer de la publicité pour le Haut-Plateau.»

ICOGNE Concours interne du ski-club La Lienne-Icogne Descente aux flambeaux ski-club La Lienne Icogne Collecte de déchets spéciaux, 13 h 45 à 14 h 15, déchetterie Loto du ski-club La Lienne-Icogne, Icogne/Lens

15 février 14 mars 20 avril 25 avril

LENS Loto du chœur de Flanthey et Echo du Christ-Roi, 20 h Sortie ski de nuit organisée par l’APLI Concert par le chœur «Oracantat», église de Lens Carnaval des Enfants, Lens Loto de la Société de Tir, 20 h Concert annuel de la fanfare Ancienne Cécilia de Chermignon Assemblée générale du TC Lens Groupe théâtral de Salins Confirmation Conférence organisée par l’APLi Jeudi Saint, célébration religieuse Concert annuel de la fanfare Edelweiss «Flanthey Découvertes» organisée par le GAF, Flanthey 1er tour des championnats suisses de groupes de tir Soirée jeux organisée par l’APLI

7 février 13 février 14 février 21 février 28 février 1er mars 6 mars 7 mars 22 mars 25 mars 9 avril 12 avril 15 au 18 avril 17 au 19 avril 24 avril

CHERMIGNON

Yves Cornut et sa collection de luxe Désert de Gobi.

Par monts et par vaux, il va à la rencontre de toutes sortes de clientèles, en revient riche d’anecdotes, et se fend même d’une «étude de marché» à sa façon: «Ici, les touristes recherchent plutôt les saveurs du terroir: abricot, framboise, génépi, alors que les indigènes s’intéressent aux goûts exotiques: gingembre, orange… Je vends peu de liqueurs de pissenlit ou de sureau à des Valaisans, mais elles sont prisées dans le Nord vaudois ou le Jura.» Et encore… Autre friandise concoctée par Yves: des sucres imbibés d’alcool de boutons de rose

et d’épices, «plutôt costauds» à fondre dans son café, sans oublier sa petite dernière, la gamme Désert de Gobi, une collection de luxe pour amateurs raffinés. Et un grand projet qui prend forme: la construction d’un dortoir d’hôtes, avec local de distillation et de dégustation, aux Nayes, au cœur de ses plantations. En attendant, notre inventeur vous sert son vin chaud sur le parking d’Aminona en fin de semaine, en février et mars. Et conclut dans un grand éclat de rire: «A part ça, je vais bien, merci!» Paulette Berguerand

Soirée raquette du Groupement sportif Assemblée générale du Parti socialiste de Chermignon Sortie à ski du Groupement sportif Assemblée générale de la Nouvelle Cible Carnaval des enfants, Ollon Loto des Grenadiers, Salle Cécilia Chermignon-d’en-Haut Assemblée générale du Tennis Club Théâtre «Qui a tué la vieille?» par la Compagnie Les Môdits, Salle paroissiale Chermignon-d’en-Haut Concert annuel de la fanfare Cécilia, Chermignon-d’en-Haut Soupe de Carême, Chermignon-d’en-Bas Soupe de Carême et loto en faveur de la chapelle, Ollon Assemblée générale Lé Partichiou, Ollon Confirmation, Chermignon-d’en-Haut Coupe Cher-Mignon SA et Cave Nicolas Briguet, Golf de Noas Loto du FC Chermignon Concert apéritif de la fanfare Ancienne Cécilia, Ollon Soupe de Carême, Chermignon-d’en-Haut Samedi Saint, célébration religieuse, Chermignon-d’en-Haut Coupe Alex Sports, Golf de Noas Grand combat de reine, Chermignon-d’en-Haut Fête patronale St-Georges, Chermignon-d’en-Haut Théâtre des jeunes Zygomatiques, Chermignon-d’en-Haut

6 février 13 février 14 février 15 février 22 février 22 février 27 février 27-28 février et 6-7-8 mars 14mars 15 mars 19 mars 27 mars 28 mars 28-29 mars 4 avril 5 avril 5 avril 11 avril 18 avril 18-19 avril 23 avril 25-26 avril

MONTANA Souper de la Société de Tir Souper du chœur St-Michel Loto Echo de la Montagne Entraînement du ski-club Concours du ski-club 33e camp OJ Souper de la Cagnotte du Poïet, Montana-Village Sortie à skis du ski-club Concert annuel du Cor des Alpes Week-end musical des Réchettes Sortie à ski de l’Echo de la Montagne Concours des Minis et OJ Loto des Réchettes, 17 h Corin Assemblée générale de la société de Tir Les Rameaux, Soupe de Carême, Montana-Village Vendredi Saint, célébration religieuse, 15 h Montana-Village Sortie annuelle du Club des Aînés

7 février 7 février 21 février 21 février 22 février 22 au 25 février 28 février 7 mars 7 mars 7-8 mars 15 mars 19 mars 19 mars 20 mars 5 avril 10 avril 17 avril

RANDOGNE Soupe de Carême, Crételles Loto du chœur mixte L’Espérance, 17 h salle de gymnastique Concert de Pâques par la fanfare Echo des Bois

15 mars 22 mars 12 avril

MOLLENS Loto du chœur de St-Maurice-de-Laques, Salle polyvalente Concours OJ Noble-Contrée Concours interne du ski-club Mt-Bonvin Soupe de Carême, Salle polyvalente Loto de Pâques du ski-club Mt-Bonvin,Salle polyvalente Collecte de déchets spéciaux, 11 h 45 à 12 h 15 salle polyvalente Sortie peaux de phoques organisée par le ski-club Mt-Bonvin

1er mars 14 mars 15 mars 22 mars 12 avril 20 avril 24 au 26 avril


VILLAGES

Numéro 26 • Février 2009 • page 4

«Amoureux de tout ce qui vient du passé, j’ai toujours collectionné, dans tous les domaines». Ainsi se définit Gilbert Clivaz, alias Bricole, de Randogne.

Les beaux tracteurs de Bricole RANDOGNE • Ce jovial septuagénaire reconnaît que le goût de la collection est largement répandu dans sa famille, «pour l’un, ce sont les éléphants, pour l’autre le matériel de pompiers, j’ai contaminé mes descendants!» Au fil des années, ce ferblantier appareilleur à la retraite a constitué un étonnant bricà-brac, digne d’un inventaire à la Prévert: «J’ai “sauvé” surtout des outils agricoles et viticoles en voie de disparition, mais aussi des appareils ménagers, et des sonnettes de vaches.» Et une multitude d’objets publicitaires ou de foire, des curiosités rares comme un distributeur géant de cacahuètes, sans oublier sa série de clowns, dont il a tapissé les murs d’une salle, du sol au plafond! N’y manque plus que le raton-laveur… A propos de son hobby, «c’est un loisir peu coûteux, affirme Gilbert. Je cours les gadoues, les vide-greniers, et je connais quelques gardiens de déchetterie qui comprennent ma passion». Car l’homme tient à la survie de ces anciens témoins de notre histoire. Gilbert Clivaz au volant de son Porsche cinquantenaire.

Des joujoux techniques Son premier coup de cœur, il l’a ressenti un jour à la vue d’un vieux tracteur, «C’était un Motrac, qui rouillait devant une maison, j’ai sonné à la porte et l’affaire était faite!» Ce premier véhicule sera suivi de trois autres, un Meili, «sa mécanique fonctionne, je souhaite le soumettre à l’expertise», un Plumett, «conçu pour le travail en forêt, il est équipé d’un treuil et de 100 mètres de câble» et un

Porsche, «dont j’aime particulièrement la finesse des formes et le siège relevable.» Quant au Motrac, «avec ses quatre roues identiques, il peut se séparer en deux, pour y atteler une remorque.» On l’a compris, ce bricoleur a restauré ses trouvailles, usinant les pièces défectueuses, puis repeint le tout aux couleurs d’origine.«J’y ai juste ajouté une plaquette indiquant la date de la restaura-

tion», s’amuse-t-il. Ces œuvres trônent maintenant autour de sa maison, comme de gros jouets, qui font sa fierté et la joie des enfants. Mais encore… Et puis, un jour, Gilbert est tombé sous le charme… d’un orgue de Barbarie. Une autre passion était née. Il détient aujourd’hui quatre de ces merveilles d’un autre temps, «dont une serinette à

Avis aux curieux On pourrait croire que cet Ali-Baba des temps modernes conserve jalousement ses trésors dans sa caverne. Il n’en est rien: «C’est avec grande joie que j’accueille visiteurs et curieux, pour peu qu’ils prennent rendez-vous, au 027 481 12 52!» L’occasion d’une escapade sur les traces d’un passé qui s’éloigne…

CHERMIGNON • La fanfare Cécilia donnera son concert annuel le samedi 14 mars prochain à 20 h 15 à la salle Cécilia à Chermignon. Cette année 2009 revêt une importance accrue pour cette société: en effet, au mois de mai (les 15, 16 et 17) la Cécilia organisera l’amicale de la Noble et Louable-Contrée, ainsi que le festival des fanfares du district de Sierre et Loèche (vous trouvez d’ores et déjà des informations sur le site www.cecilia09.ch). D’autre part, la Cécilia participera à la Fête cantonale des musiques à La Souste le week-end des 13 et 14 juin de cette année. Elle y participera en concours dans la catégorie excellence. On l’imagine bien: les musiciens se préparent déjà pour l’interprétation du morceau de libre choix intitulé «Diversion on a bass them». Cette pièce d’une grande difficulté technique sera donc présentée lors du concert annuel du 14 mars. Avis aux amateurs! La Cécilia, dirigée par Laurent Clivaz a d’autre part prévu, pour son concert, des morceaux variés, très agréables et entraînants qui raviront les oreilles musicales de tout un chacun. Plusieurs musiciens de talent garnissent les rangs de cette société; notons la présence du jeune Vincent Bearpark (15 ans) déjà titré à plusieurs reprises dans les divers championnats suisses ou valaisans. A la fin du concert et à l’instar des années précédentes, cantines et bars seront ouverts pour partager un moment d’amitié entre mélomanes avertis! C

Paulette Berguerand

BRÈVES

UNE AUTRE DIMENSION

Randogne: au grand complet!

La famille d’Euphrosine et Victor Berclaz pose pour la postérité. «De leurs onze enfants, cinq se sont alliés à d’autres Berclaz, sans lien de parenté.» Derrière, de gauche à droite: Pierre, Laurence, Augustin, Marie, Victor, Angèle, Alexis. Devant: Alice, Irène, Euphrosine, Victor, Germain, Joseph. A l’image de leur père, président de Randogne pendant près de quarante ans, nombre de ses descendants ont joué des rôles importants dans la vie locale, en divers domaines. «Joseph, le dernier à quitter ce monde, souhaitait connaître l’an 2000. Le Bon Dieu l’a exaucé, il s’est éteint le 30 décembre 2003.» Paulette Berguerand Document et commentaires dus à l’amabilité de Bruno Loretan, fils d’Alice.

rouleau, un automate destiné à apprendre le chant aux oiseaux». Le collectionneur se fait un plaisir de promener ces instruments lors de fêtes populaires, «ils jouent surtout des chansons françaises, comme “La Vie en Rose” ou “Salade de Fruits”». Et d’avouer un rêve: «Je cherche un artisan qui saurait perforer des cartes jouant “Le Ranz des Vaches”, “Le Petit Chevrier” et “Les Trois Cloches”…»

Cécilia en concert

Capoeira à Icogne Professeur Goma donne depuis le 2 février dernier des cours de Capoeira pour adultes et juniors à Icogne (salle des abris). Autrefois utilisée comme moyen de défense par les esclaves, la capoeira est en passe de devenir le premier sport national après le football au Brésil, pays dont elle est originaire. Cet art martial est enseigné dans de nombreux pays, dont la Suisse. C’est Abadá-Capoeira Suisse-Sion qui organise les cours à Icogne, tous les lundis de 18 h à 19 h 15. Tél. 078 638 30 44. www.abadacapoeira.ch • Trottoir Lens Chermignon Ce sont les usagers qui ont demandé, via le forum de discussion du site internet www.lens.ch, qu’un trottoir soit aménagé le long de la route qui mène du village au rond point de Chermignon. Ce trottoir sert notamment aux promeneurs et aux usagers des bus SMS (bus qui ne viennent pas tous jusqu’au village). Le chemin n’a pas été goudronné pour des motifs économiques, indique la Municipalité (à noter que normalement, il n’y a pas de trottoirs prévus hors des zones à bâtir).

Lisez L’Encoche Les habitants de Montana ont reçu la 12e édition de leur revue d’information. Celle-ci peut être consultée également sur le site internet de la Commune. Dans cette édition parue, il est question du projet de développement urbanistique au centre de CransMontana, de la rénovation de l’école de Corin, vous lirez un portrait du peintre Antonie Burger et un autre de l’hôtelier Armand Bestenheider, de même qu’un texte sur les 80 ans du chœur mixte St-Hymnemode de Crans-Montana; dans le chapitre des familles, ce sont les Rey qui sont présentés. A découvrir aussi un texte sur le droit de cité (naturalisation). www.montana.ch

Chœur d’Hommes de Lens Les chanteurs, sous la direction de Pascal Lamon, travaillent actuellement à la mise sur pied ce qui devrait être un magnifique moment culturel. Ils seront accompagnés en première partie par le quatuor Baïkal composé de musiciens professionnels jouant sur des instruments traditionnels slaves. En deuxième partie, le chœur Upsilon d’Estavayer-le-Lac se produira, sous la direction de Louis-Marc Crausaz et interprétera la Petite Suite Québécoise. Notez d’ores et déjà la date de ce concert annuel, le 31 mai à 17 h. www.choeurdhommesdelens.ch • Les Roches s’agrandissent A Bluche, l’école hôtelière est en plein développement. Cent millions de francs sont injectés en trois ans sur le campus universitaire qui atteint désormais 1250 étudiants. Les Roches ont signé le rachat du restaurant San Nick Bar et Le Tacot dans le but de les transformer en restaurant et café pour les étudiants. «Nous y servirons 160 couvertes pour le lunch et 80 le soir», annonçait le CEO de l’école, Arie van der Spek, à l’hebdomadaire htr hotel re-

vue.


Numéro 26 • Février 2009 • page 5

VILLAGES

Sarah Emery, de Lens, a voulu voir un autre monde. C’est dans la brousse béninoise qu’elle a noué des relations humaines inoubliables.

«Non, ces pays ne sont pas en retard!» BÉNIN – LENS • Agée de 26 ans, cette ingénieure EPFL en mathématiques a eu le désir de découvrir un coin d’Afrique avant d’entrer dans la vie active. Comme l’avait fait son père dans les années 70. C’est ainsi qu’elle a vécu trois mois au Bénin, dans une léproserie de brousse, à Madjrè. L’établissement, tenu par quatre sœurs, les Servantes de la Lumière du Christ (proches des Sœurs hospitalières de Sion) et soutenu entre autres par l’Association Raoul Follereau, est géré par Sœur Rachel. «Mon travail, explique Sarah, consistait à les aider dans toutes leurs tâches: cuisine, pharmacie, travail administratif, conduite du véhicule. Je donnais aussi des cours de français aux résidents.» Le dispensaire accueille 40 malades, leurs familles les accompagnent, mais les anciens patients restent dans les alentours, sous l’aile de l’institution, ce qui a créé un petit village, «des maisons de terre aux toits en feuilles de palmier». Fondue dans leur vie Spontanément, en évoquant ce séjour, la Lensarde s’exclame: «Ce fut une expérience enrichissante, je me suis totalement fondue dans leur vie, j’ai tout partagé avec

eux et n’ai jamais manqué de rien. J’avais même le luxe d’un matelas et l’eau courante.» Elle a appris à manger avec les mains, «des repas à base d’ignames, manioc, maïs; on y élevait aussi des poules, lapins, cochons…» La jeune femme a trouvé une population chaleureuse, généreuse, accueillante: «Ils manquent de tout, mais m’ont entourée de leur affection, je ne me sentais jamais seule. Et ils savent remercier avec une bassine d’oranges.» Pourtant, raconte-t-elle, «les enfants des villages environnants se lèvent à 3 h du matin pour venir à l’école.» Et de citer Kouta, une veuve, mère de sept enfants qui assistait chaque jour à la messe. «Elle a fondé sa petite “entreprise’’, elle fabrique du charbon, qu’elle va vendre en ville, à 20 km de là, à pied, bien sûr.» Un certain fatalisme Quant aux lépreux, «malheureusement, ils arrivent souvent trop tard au dispensaire et il n’est pas rare qu’il faille les amputer. La Sœur doit partir en repérage pour convaincre les malades de se faire soigner.» Et d’évoquer aussi cette maman à qui on a annoncé que le bébé qu’elle portait sur son dos était mort du paludisme et qui s’en retournait dans son village, sans un mot…

Ce qui a le plus sidéré Sarah, c’est l’inactivité des hommes. «Ils estiment que les femmes sont plus aptes à porter des charges sur leur tête, elles s’y entraînent dès leur plus jeune âge. Quant aux enfants, selon eux, ils doivent travailler, c’est formateur!» Les enfants. A ce mot, le visage de la jeune femme s’illumine: «N’ayant rien à leur offrir, je les photographiais. Un simple flash et les voilà euphoriques, et je ne m’en suis pas privée, j’ai pris trois mille clichés!» Et de s’exclamer: «Imaginez qu’en 6 heures d’avion, vous changez totalement de monde. Ces civilisations ne sont pas en retard, elles sont simplement autres. On y vit de presque rien, que l’on partage. Et l’on peut y être plus heureux qu’ici, à condition d’être en santé. Cela se voit dans le sourire des enfants…» Enfin, la jeune femme conseille: «C’est une aventure qu’il faut tenter, sans hésiter. Pour ma part, je souhaite y retourner, pour voir comment évoluent les personnes que j’ai connues…» Paulette Berguerand

sarahg.emery@gmail.com Sarah Emery, avec Simplice, le fils de Kouta. © Sarah Emery

Avis aux amateurs de comédie et de suspense, Les Môdits s’apprêtent à mettre en bière leur nouveau spectacle.

Qui veut hériter de Jacquotte Morlet? THÉÂTRE • La troupe théâtrale Les Môdits de Chermignon a passé allègrement le cap des 20 ans. «C’est une grande famille, avec des membres de tous âges, et de tous milieux, soudée autour du noyau du comité, chacun y apporte quelque chose, ce qui donne une grande dynamique», explique Christian Mabillard. Acteur amateur depuis 8 ans,

il a accepté, cette saison, le rôle de metteur en scène. «C’est tout nouveau pour moi, je découvre le métier, avec l’aide de Daniel Petitjean. J’ai passé par l’angoisse, puis la satisfaction et enfin le plaisir. Je suis impressionné par la masse de détails qu’il faut régler dans une telle aventure. Heureusement, toute l’équipe s’implique dans les décors, les

costumes et autres accessoires. Enfin, depuis quelque temps, je mange théâtre, je dors théâtre, je rêve théâtre… et, à l’approche de la première, je connais le trac!» Suspense et rigolade Pour le spectacle 2009, la première lecture a eu lieu en mai 2008 déjà, suivie de répétitions hebdomadaires,

complétées de six journées entières, «ce qui exige souplesse et disponibilité de tous les acteurs.» La pièce qui sera jouée en février, «Qui a tué la vieille?», est une «comédie fatale» de Bernard Granger. Son intrigue a tout pour plaire: une vieille dame décide d’en finir avec sa vie de solitude à l’occasion de ses quatre-vingt-huit ans. Elle convoque ses descendants, qui ne se connaissent pas, et qu’allèche, on s’en doute, un copieux héritage. «Tout l’humour et le suspense de la pièce reposent sur ces personnages immondes, motivés par le profit et convaincus de la naïveté de leur aïeule. Cela donne un espèce de jeu du Cluedo, auquel le public est invité à participer. Il y aura des surprises!», promet le metteur en scène. Dix acteurs monteront sur les planches, soutenus d’un staff d’assistants en coulisse. Les trois coups de la première seront frappés 27 février à 20 heures à la salle paroissiale de Chermignond’en-Haut. Puis le 28 février

et les 6, 7 et 8 mars. Il convient de réserver (voir encadré). On recrute! Pour l’avenir, la troupe amateur accueille toute personne intéressée par les planches, «chacun est bienvenu, même sans expérience, mais nous manquons surtout de candidats masculins. Nous leur apportons notre soutien, et en guise de salaire, l’émotion de la scène et l’ivresse des applaudissements.» Ajoutons que l’activité des Môdits ne se limite pas à la pièce annuelle. Elle s’est alliée à une troupe haut-valaisanne et donnera une représentation d’«Intermezzo» en mai prochain à Berne. Sans oublier son bébé, l’école de théâtre pour enfants Les Zygomatiques, qui ont aussi leur représentation annuelle. «En plus de nous servir de pépinière, cette troupe est un bel instrument ludique d’intégration au monde des adultes,» conclut Christian Mabillard.

Photo: Janick Emery-Mittaz

SÉJOUR • L’offre Bed & Breakfast ne cesse de s’étoffer dans notre région, répondant à une demande croissante des touristes en quête d’authenticité. A la rue du Pressoir 28 à Corin-de-laCrête, une chambre est mise à disposition des touristes dans un espace calme du hameau. Cette chambre de deux lits, déclare l’hôte des lieux Kurt Maurer, peut intéresser des personnes faisant de la musique car des instruments (dont un piano à queue) se trouvent à l’étage et peuvent être utilisés selon accord préalable. Ouvert à l’année. Tél. 077 429 81 78. DEM

Paulette Berguerand

Les réservations peuvent se faire sur le site http://modits.fssta.ch ou au café Cher-Mignon, au 027 483 25 96, sauf dimanche et lundi. Rigolade et suspense garantis au spectacle 2009 des Môdits.

Nouveau B & B à Corin

Une chambre pour l’accueil Bed & Breakfast a été installée dans cette ancienne bâtisse.


SOCIÉTÉ

Numéro 26 • Février 2009 • page 6

L’utilisation de l’eau en période hivernale présente évidemment plusieurs particularités dans une région alpine comme la nôtre. Des initiatives sont annoncées pour début 2009.

L’eau en hiver: une multitude de besoins

Le barrage de Zeuzier contient 50 millions de mètres cubes d'eau. Il sert de réserve par exemple pour l'enneigement artificiel des pistes de ski.

ZEUZIER • En hiver, il va de soi que la consommation en eau se calque sur les besoins spécifiques que détermine la saison. L’une des premiers secteurs auxquels on pense, à juste titre, est celui de l’enneigement artificiel. CMA a besoin de 400’000 mètres cubes chaque année pour l’enneigement mécanique de l’ensemble de son domaine skiable. Sa principale source d’approvisionnement est l’eau de ruissellement, ce qui peut surprendre, vu les volumes dont on parle. Cette solution présente bien entendu l’avantage d’être peu onéreuse. Lors de conditions climatiques particulières, il arrive cependant qu’elle ne suffise pas pour alimenter correctement les machines. Un dispositif d’appoint a donc été prévu pour faire face à de telles situations. Pour être concret, l’eau du barrage de Zeuzier sert alors

de réserve. Un accord spécifique a été conclu avec Lienne SA pour les besoins industriels, ceci indépendamment des conditions climatiques. Une forte demande De façon générale, on observe que la demande en eau est plus élevée en hiver. L’une des raisons de cette progression tient à l’accroissement de la population durant ces mois-là. Le nombre de résidents à Crans-Montana peut en effet s’élever à environ 50’000 habitants pendant les périodes touristiques de pointe. A l’heure actuelle, le barrage de Zeuzier, avec ses 50 millions de mètres cubes, permet de fournir facilement l’intégralité de l’eau dont on a besoin. Dans les communes, l’acheminement est assuré selon des modalités difficiles à saisir pour les non-initiés. Pour

INFOS PRATIQUES URGENCES - ACCIDENTS MALADIES Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Garde médicale (centrale des appels) Garde des pharmacies et dentistes Vétérinaire

117 118 144 145 140 1414 1415 143 147 027 486 87 60 0900 144 033* 0900 568 143* 027 480 23 45

PHARMACIES LENS Pharmacie de Lens CRANS-MONTANA Des Alpes Bagnoud Du Centre Du Golf Internationale Pharma Crans

027 483 43 00 027 481 24 20 027 481 44 88 027 481 28 28 027 481 33 51 027 481 24 18 027 481 27 36

TAXIS A AUTO-TAXI TAXIS FRANCIS BONVIN PIERRE BRUTTIN RENÉ CENTRAL

079 316 60 10 027 481 51 51 027 481 95 95 079 628 01 01 027 481 19 19

CRETTOL DANIELLE FAMILLE DOLT FERRARO MARIO IVAN JACKY MORARD ANNE-LYSE TAXIS PONCIC POTT CÉSAR POTT MICHEL TAXI SILVIO

079 628 33 00 027 481 30 30 027 481 70 63 079 750 60 60 079 204 36 45 079 637 78 71 027 481 94 94 027 481 13 12 027 481 71 71 079 400 75 45

HOPITAUX SIERRE Hôpital régional 027 603 70 00 SION Hôpital régional 027 603 40 00 CLINIQUE BERNOISE Montana 027 485 51 21 CLINIQUE GENEVOISE Montana 027 485 61 11 CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81 CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS LENS Arc-en-Ciel MONTANA Fleurs des Champs MONTANA P’tits Bouts

027 483 39 00 027 481 23 67 079 660 76 20

CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE *

Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

027 455 51 51

prendre l’exemple d’Icogne, trois types d’approvisionnement sont disponibles: l’eau du bassin de la Lienne, celle des sources et celle du barrage de Zeuzier lui-même. Les deux premières solutions suffisent à l’accoutumée à approvisionner la commune. Les autorités locales essaient d’ailleurs d’éviter le recours à Zeuzier dont l’eau est plus onéreuse. Une situation un peu ironique quand on sait qu’Icogne est elle-même concédante par rapport à Lienne SA. Et les autres communes? Les autres communes font de même. Chermignon, Lens, Montana et Icogne se répartissent durant six mois leur eau à parts égales. Les six autres mois, seule Icogne en bénéficie. Le prix que paie chacune des communes est difficilement transposable d’une zone à l’autre. Il dé-

pend du point d’où provient ladite eau. «Dans la pratique, l’amélioration de la captation est une préoccupation permanente pour nous. Le problème des fuites aussi. Même minimes, elles peuvent occasionner des pertes conséquentes», analyse Eric Kamerzin, le président de la Commission intercommunale des eaux. Vu les particularités topographiques locales, il faut parfois recourir à du matériel high-tech. Ainsi en va-t-il du système de dessablement pilotable à distance par téléphone mobile qui a été installé dans le vallon de l’Ertentze. La Commune d’Icogne a en outre consacré l’année 2008 à une réflexion sur l’utilisation optimale de toutes les énergies disponibles. Elle annonce plusieurs projets pour 2009, dont la construction d’une petite centrale électrique. François Praz

Champs Open: le programme Vendredi 6 février 09.30-15.30 Place to Ride 09.30-11.45 Entraînement SNOWBOARD TTR riders invités 12.00-13.30 Entraînement FREESKI Qualifications JAM 13.30-15.30 FREESKI Qualifications JAM 15.30-19.00 Place to Be Dès 23.00 Bonk! Party by 7th Sky

Lieu Cry d’Er Cry d’Er Cry d’Er Cry d’Er Casino Amadeus

Samedi 7 février 09.30-15.30 Place to Ride Cry d’Er 09.30-10.45 Entraînement demi-finales (SNOWBOARD TTR) Cry d’Er 10.45-12.00 Demi-finales (SNOWBOARD TTR) Cry d’Er 12.15-12.45 Entraînement finales (SNOWBOARD TTR) Cry d’Er 13.00-14.00 Finales SNOWBOARD TTR Cry d’Er Suivi de Remise des prix SNOWBOARD TTR finales Cry d’Er 15.30-19.00 Place to Be Casino Dès 23.00 G Party by Gustav Amadeus Dimanche 8 février 09.30-15.30 Place to Ride 09.00-11.00 Entraînement demi-finales (FREESKI) 11.00-12.00 Demi-finales (FREESKI) 12.15-13.15 Finales (FREESKI) 13.30-15.00 CHAMPS Open Air Show (FREESKI & SNOWBOARD) Suivi de Remise des prix FREESKI finales & Air Show

Cry d’Er Cry d’Er Cry d’Er Cry d’Er Cry d’Er Cry d’Er

BRÈVES Gala des Vins Des encaveurs des Coteaux de Sierre feront déguster leurs crus lors du concert des Semaines Musicales du 23 février prochain au Régent. Ils seront là dès 18 h 30 jusqu’au début du concert, à l’entracte et après la prestation de «I Solisti Venetti». • Galerie du Monde Une nouvelle galerie d’art a ouvert à la rue Centrale 34. Du lundi au dimanche de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h. www.galeriedumonde.ch • Krstev à la bibliothèque La bibliothèque du Haut-Plateau accueille dans ses locaux les tableaux de Nikola Krstev, peintre naïf originaire de Macédoine, installé à Crans-Montana. Une vingtaine d’œuvres sur toile et sous verre sont visibles jusqu’au 7 mars, durant les heures d’ouverture de la bibliothèque. • Les diamants de Dechamby L’artiste hollandaise installée à Crans-Montana présente dans sa galerie ses derniers travaux. Nouvelle matière, nouvelle lumière, une approche libre de préjugés: l’exposition de «Billionaire» est à découvrir jusqu’au 15 février prochain. • Sculptures livresques Encouragé notamment par Caroline Dechamby, l’artiste sierrois Christophe Nançoz propose en exclusivité pour sa galerie ses sculptures de livres à base de résine et d’acrylique blanc. A voir jusqu’au 15 février à la rue du Prado. • Cabinet Atout Santé Ce nouveau cabinet propose différents soins de traitement et de prévention (physiothérapie, ergothérapie, diététique). Il se situe à la rue Louis-Antille 2. Tél. 027 480 11 62. • Beauty & the Piste propose un large éventail de thérapies qui vont de la récupération après des blessures sportives aux massages suédois en passant par les soins du visage, la manucure et la pédicure. Masseurs et professionnels de la beauté se déplacent à domicile ou à l’hôtel. Tél. 079 838 93 14 – www.beautyandthepiste. com • Bally à la rue du Prado La marque Bally a ouvert depuis le 6 décembre dernier une nouvelle boutique à Crans-Montana. Dans un décor chic, sacs, maroquineries, chaussures et vêtements s’exposent sur plus de 200 mètres carrés. • Photozoom Un nouveau photographe s’est installé en station: Frédérick Pfister réalise toutes sortes de reportages photographiques. Le magasin spécialisé se trouve à la rue du Prado (dans la galerie) au numéro 9. Tél. 027 480 48 57. www.photozoom.ch • Du neuf au New Haven Depuis début décembre, David Cottini et Jérôme Léonard ont repris le resto-bar, dans la rue Centrale. Nouveau

staff, nouvelle carte, nouvelle ambiance: on vous y accueille de 10 h à 2 h du mardi au dimanche. Une programmation particulière débute dès ce mois de février avec des lives jazz band, dj’s, fashion week (et SkySport pour les passionnés du sport). • Simulateur de golf En attendant que les greens soient verts, faites un tour du côté du Régent où le simulateur de golf Indoor a été changé et propose douze parcours différents. Tél. 027 481 16 15. • Coup d’œil en montagne De nouvelles webcams ont été installées sur les pistes et celle qui est diffusée sur TSR 2 (foudroyée voilà quelques mois) a été changée. A voir avant de monter skier sur www.mycma.ch • Urgences Avant Noël, l’ACCM a rencontré les médecins de Crans-Montana pour discuter du problème d’urgence médicale en station. Ce fut l’occasion de rappeler à la population et aux hôtes les numéros d’urgences médicales. Qu’il s’agisse d’un problème vital ou d’une situation ne mettant pas la vie du patient en danger, deux numéros différents sont à composer. Le numéro unique de la garde médicale est le 0900 144 033 (CHF 0.50 / appel + CHF 1.00 / min). Ce numéro est utilisé pour les demandes non vitales. Chaque nuit, de 19 h à 7 h le lendemain, un médecin (appelé médecin régulateur, ou MR) est présent à la centrale; les samedis et dimanches, ainsi que les jours fériés un MR est également là de 7 h à 19 h. Depuis le début janvier 2008, pour faire face au grand nombre d’appels parvenant au 0900 144 033 les samedis et dimanches, un deuxième médecin vient doubler son collègue de 8 h à 14 h. Actuellement, une quarantaine de médecins assurent régulièrement la permanence à la centrale. Pour les urgences vitales, et uniquement vitales, le 144 reste le numéro à composer. • Achat à la Moubra Le 22 décembre dernier, M. et Mme Kurt Meyer signaient avec les présidents et secrétaires des six communes de CransMontana l’acte de promesse de vente/achat des terrains où se trouve la halle de tennis. L’achat doit encore être validé par les six assemblées primaires (d’ici à fin mars 2009), pour un montant total de 5 millions de francs. Ensuite, les collectivités seront en possession de la totalité des terrains sur le périmètre de la Moubra, permettant un aménagement cohérent de l’espace qui accueillera le futur centre d’aqualoisirs. • Artistes de rue Durant les après-midi du 16 au 28 février, presque tous les jours, la compagnie Makadam se produira alternativement aux Charmettes à Crans et devant l’immeuble Victoria à Montana. Renseignements: CMT 027 485 04 04.


Numéro 26 • Février 2009 • page 7

CRANS-MONTANA

Crans-Montana a obtenu en novembre dernier le label Cité de l’énergie. Heureuse coïncidence pour Christophe Gaulé qui a fondé un mois plus tôt Swissecotaxis. Rencontre.

Taxi écolo sur les routes de Crans-Montana MOBILITÉ • Oscillant entre l’idéaliste et l’innovateur passionné, le chauffeur de taxi Christophe Gaulé n’a jamais eu qu’un seul objectif: transporter ses clients dans des véhicules «zéro émission».

Quelle mission! En septembre 2008, il obtient ainsi une concession à Crans-Montana et fonde Swissecotaxis, parce que «les taxis écolos ne vont pas seulement circuler sur le Haut-Plateau». A grands rê-

ves, grandes ambitions. Ancien spécialiste des ressources humaines pour une filiale de Swisscom à Zurich, Christophe Gaulé rentre au pays en 2003 pour s’engager comme chauffeur chez Taxi

Christophe Gaulé a fondé Swissecotaxis et se propose de transporter ses clients dans des véhicules «zéro émission.»

central. «J’avais eu 40 ans et très envie de changer de vie. Et puis les transports, c’est ma passion. Tout petit déjà. Même étudiant en économie à Genève, je rentrais à Crans le week-end pour faire le taxi.» Un premier véhicule à «basse émission» Aujourd’hui il est fier au volant de son Mercedes Viano, un monospace turbo diesel qui ne consomme «pas plus qu’une Fiat Panda». Financée à 49% par un pool d’investisseurs provenant d’Arabie saoudite, Swissecotaxis représente aussi bien un label, une image, une manière de travailler qu’une entreprise très tendance. Crans-Montana ne vient-elle pas d’obtenir en novembre dernier le label Cité de l’énergie? C’est dire si l’aspect développement durable suscite l’intérêt des politiques de la région. La démarche de Christophe Gaulé va tout à fait dans cette ligne. Et tant pis pour les concurrents qui ne voient pas toujours d’un très bon œil ses initiatives: il aurait en effet reçu pas moins de cinq dénonciations

Quatre types de véhicules en circulation Les moteurs peu polluants ont le vent en poupe, mais seuls les fabricants peuvent les proposer. Aperçu. 1. Le plus fréquent. Le moteur diesel. Le moteur consomme peu et possède un filtre à particules. Modèle choisi pour le premier véhicule de Christophe Gaulé. 2. Le plus «dans la bonne direction». Le moteur hybride. Un moteur à essence recharge les batteries du moteur électrique. Pas rentable en montagne. 3. Le plus polémique. Le moteur à carburant renouvelable (gaz naturel, bio carburant). Swissecotaxis a pris le postulat de ne jamais mettre de la nourriture dans le moteur de ses véhicules. Quant au gaz naturel, le réservoir prend trop de place dans le coffre qui doit rester disponible pour les bagages des clients. 4. Le plus innovateur. Le moteur à hydrogène. L’hydrogène (H2) est 100% naturel et non polluant. Il est produit dans un container de la taille d’un box de voiture qui conditionne de l’eau (H2O) par électrolyse en utilisant un panneau solaire ou une petite éolienne. Quatre véhicules de ce type ont été commandés par Swissecotaxis, pour fin 2009. Les moteurs alimentés grâce à des panneaux solaires sont encore à l’étude.

en moins de trois mois. Dont une mise à pied immédiate d’un chauffeur qu’il venait d’engager. Personne ne va pourtant pouvoir freiner Christophe Gaulé. Il vient de répertorier 3400 références dans son «Annuaire de tante Huguette» (où chaque chauffeur dispose d’indications précises sur la localisation des différentes rues et

chalets, avec les difficultés d’accès éventuelles), illustré d’anciennes cartes postales de Montana. Christophe Gaulé n’hésite pas à proposer à ses clients des vidéos de leur transport à télécharger sur le site de l’entreprise. Claire-Lise Genoud

www.swissecotaxis.ch

En route vers une libéralisation Pas de plafond au prix du carburant L’essence coûte plus cher en station qu’en plaine. Certains s’en offusquent. Pourtant il n’y a rien à redire. Interview d’un spécialiste.

TAXIS • Depuis quelques années, les communes souhaitent modifier l’attribution des concessions de taxi. «Nous sommes effectivement en préparation d’un nouveau règlement, explique Yves-Roger Rey, secrétaire général de l’Association des communes de Crans-Montana (ACCM), mais ce texte doit encore être présenté à l’Association des taxis et validé par l’Assemblée des déléguées et les Conseils des communes.» Actuellement, il existe trente-deux concessions attribuées et gérées par la Commission intercommunale des taxis. De plus, le règlement actuel ne comprend pas la Commune de Mollens. «C’est une des raisons qui nous a incités à envisager une modification de ce règlement, poursuit Yves-Roger Rey. Mais il a été également constaté que certains possèdent plus de concessions que de taxis en circulation et que le service de nuit n’est pas assuré avec satisfaction.» Avec ce nouveau règlement, l’ACCM aimerait supprimer les concessions, permettre à toute personne possédant un permis taxi de pratiquer son métier, encourager la concurrence et surtout assurer un meilleur service aux usagers. Ce nouveau règlement pourrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année.

ESSENCE • Selon un minisondage réalisé en janvier dernier, la sans-plomb 95 coûte en moyenne 1.35 fr. en plaine contre 1.44 fr. à Crans-Montana. Neuf centimes plus cher par litre. Sur un plein de 50 litres, cela fait 4.50 francs de plus. Ce n’est pas énorme, mais sur l’année cela peut compter. Comment expliquer une telle différence? Erich Schwizer, chef de projet technique et environnement au TCS à Lucerne et spécialiste des carburants nous donne quelques explications:

sur l’imposition des huiles minérales. Quelle proportion du prix payé par l’automobiliste concerne les taxes?

Un peu plus de la moitié du prix du carburant représente les taxes. Il y a l’impôt sur les huiles minérales, une surtaxe sur les huiles minérales, un centime climatique, des taxes d’importation et encore la TVA. La différence de prix payé à la pompe se situe alors dans la marge que le vendeur s’accorde?

Tout à fait. Par exemple, sur 1.35 fr. (ndlr. prix d’un litre de sans plomb 95 le 13 janvier dernier), 17 centimes représentent en moyenne la marge brute du commerçant, soit environ 12% du prix. Est-ce que l’on peut dire qu’une station de montagne vend plus cher parce qu’il y a moins de concurrence?

On peut dire cela. Mais il faut savoir que le marché du carburant reste particulièrement stable en Suisse. Depuis 1990, soit durant ces presque dernières 30

années, il a augmenté à peine de 10%. Cela signifie que le marché est très restreint. Si une station nouvelle veut s’établir, elle va devoir se battre pour faire sa place dans la région en grignotant la part des autres. Les stations établies le savent bien. C’est la raison pour laquelle elles peuvent facturer des prix élevés dans une région à faible densité de population. Finalement, c’est le résultat du marché libre. Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

CLG

Pourquoi l’essence coûte plus cher en montagne?

Louis Palmer à Crans-Montana SOLARTAXI • Il a effectué le tour du monde en voiture solaire. Il sera à Crans-Montana le 7 mars pour en parler, lors d’une conférence qu’il donnera au Cinécran à 18 h. Rappelons que le Lucernois Louis Palmer a réalisé un tour du monde à bord de son Solartaxi - soit 53’000 km - avec zéro émission, son véhicule étant uniquement propulsé grâce à l’énergie solaire. Il n’a pas dépensé un seul centime pour l’essence durant son périple. Avec une batterie pleine, le Solartaxi peut parcourir 300 km avec une vitesse de pointe de presque 90 km/h. «Je veux démontrer que des technologies et des solutions propres et durables peuvent apporter des remèdes à la crise énergétique», confiait-il à la presse en septembre dernier. Pourquoi un taxi et non une voiture commune? Pour toucher un plus grand public: durant son périple, il a emmené des passagers pour de courts trajets, que ce soit des politiciens, des stars ou des gens de la rue. DEM Cinécran, 7 mars 2009, 18 h, entrée libre www.louispalmer.ch

Il y a sans doute le prix du transport jusqu’aux stations en altitude et on le sait que l’essence est vendue plus cher en montagne. Ils ont le droit?

Il n’existe pas de loi qui oblige à vendre les carburants meilleur marché. En revanche il y a une loi qui a pour but d’éviter une entente sur les prix entre les vendeurs, c’est-à-dire d’éviter la création d’un cartel qui empêcherait la concurrence. Rien n’empêche cependant d’aligner le prix, d’autant que les stations-service doivent de toute façon les afficher. Aucune loi ne fixe alors le prix des carburants?

C’est exact. Seules les taxes sont déterminées par la Loi

Le prix du litre d'essence, plus élevé en station qu'en plaine, peut se justifier en partie par le coût du transport en altitude.


CRANS-MONTANA

Numéro 26 • Février 2009 • page 8

Un ouvrage récent évoque le séjour de l’écrivaine néo-zélandaise à Crans-Montana. L’opportunité de redécouvrir une œuvre teintée de forts contrastes.

Katherine Mansfield se livre à Montana LITTÉRATURE • «Avec ses grands yeux noirs de chouette en faction, ouverts sur l’invisible, Katherine est demeurée une énigme pour ses contemporains», note Brigitte Glutz-Ruedin en ouverture du chapitre qu’elle consacre à la nouvelliste originaire de Wellington (voir encadré). Atteinte de tuberculose, celle-ci séjourna de juin 1921 à janvier 1922 à CransMontana, après une étape sierroise. Installée dans le chalet «Les Sapins», elle bénéficie du traitement, célèbre à l’époque, du docteur Stephani qui officiait dans les locaux qui sont ceux de l’actuelle Clinique bernoise. L’air de la montagne fit merveille sur son organisme fragilisé. L’une de ses amies d’enfance, Ida Baker, avec qui elle entretenait des relations tumultueuses, l’aidait au quotidien. Plus tard, une cuisinière nommée Ernestine Rey, entrera à son service. Le second époux de Katherine, John Middleton Murry, vivra d’abord avec elle avant qu’une détérioration de leur relation ne l’amène à s’éloigner. A en croire celui qu’elle surnom-

À DÉCOUVRIR Sept écrivains célèbres en Valais, Brigitte Glutz-Ruedin, Ed. Monographic Sierroise, Brigitte GlutzRuedin est bibliothécaire et pédagogue à Genève. De J.R.R. Tolkien, le père du Seigneur des Anneaux, à Marguerite Yourcenar en passant par James Baldwin, elle évoque les itinéraires valaisans de grandes figures de la littérature. Cet ouvrage illustré propose de partir à la découverte des lieux qu’ils ont fréquentés. Des études à la fois objectives et très plaisantes.

La Garden-party et autres nouvelles, Katherine Mansfield, Ed Gallimard «Folio classique» Ce recueil contient plusieurs des textes composés à Montana qui ont contribué à la notoriété de l’écrivaine néo-zélandaise, dont celui qui a donné son titre à cet ouvrage ou encore La Baie.

Autrefois baptisé allée des pleurésies, ce passage s'appelle désormais allée Katherine Mansfield.

mait affectueusement «Bogey», cette période fut la plus féconde de cette femme de lettres dont Virginia Woolf avouait jalouser le talent.

ECHOS DU COMITE DIRECTEUR

L’ACCM fonctionne bien! GOUVERNANCE • «Tout a changé à Crans-Montana depuis l’existence de l’Association des communes», assure David Bagnoud. Le nouveau président de Lens sera nommé pour 2 ans à la tête du comité directeur (CD) de l’ACCM, lors de la première assemblée des délégués le 11 février prochain. Avant même cette nomination formelle, le collège des six présidents a déjà commencé à travailler. Ceux-ci se réunissent tous les 15 jours. Très vite, David Bagnoud a pu constater combien l’ACCM équivaut à une deuxième commune. Pour rendre le comité directeur plus efficace et rationnaliser le travail de chacun, des aménagements ont été réalisés: chaque «ministre» a un dicastère dont il s’occupe (voir p. 2) et c’est lui qui reçoit, individuellement, les personnes qui souhaitent rencontrer le comité directeur; il suit les dossiers de son département et rapporte à ses collègues leur avancement. «Toutefois, le CD entretient des contacts privilégiés et réguliers avec CMA, CMT et le Golf-Club, trois partenaires essentiels pour la station que nous souhaitons rencontrer à plusieurs reprises.» Durant ses deux ans de présidence, David Bagnoud espère donner une impulsion pour passer du stade des études à leur concrétisation dans le terrain. Si les travaux du nouveau manège débutent cet été, c’est surtout au projet aqualoisirs de la Moubra qu’il pense, comme au Régent qui doit être rénové et pourrait accueillir une halle de glace polyvalente. Autre défi pour cette année: mieux faire comprendre aux gens ce que l’ACCM a apporté à la gestion de Crans-Montana. «Auparavant, je me souviens lorsque CME devait changer une vitre, il fallait des réunions pour savoir qui allait payer le verre cassé ou le paquet de clous! Nous devons absolument faire comprendre la qualité du travail accompli par l’ACCM et sa valeur.» Et la fusion dont on a beaucoup parlé avant les élections? «Le mandat du peuple, rappelons-le, a été de créer une association de communes. Maintenant nous pouvons effectivement étudier pour voir ce qu’une fusion apporterait, c’est ce que souhaite le comité directeur. Mais cette réflexion doit être menée par un large éventail de personnes, des citoyens, les partis politiques, les clubs et associations sportives, culturelles et autres entités… Il faut ratisser large pour que la réflexion soit riche. Quand le dossier sera prêt, alors là on posera la question à la population pour savoir si elle veut, ou non, de la fusion, en connaissance de cause.» DEM

Un lieu de pèlerinage A Montana, Katherine mène une existence plutôt heureuse où se mêlent intenses périodes d’écriture et méditations sur son balcon. Elle y contemple la nature environnante. Elle parviendra ainsi à apprivoiser un chardonneret avec qui elle partagera ensuite ses petits-déjeuners. Cette tendresse ne l’empêche pas de se montrer abrupte envers son entourage. On retrouve cela dans son œuvre où, au cœur de sublimes paysages, se nouent des rapports hu-

mains souvent empreints de cynisme. Enceinte d’un enfant qu’elle finira par perdre, elle avait elle-même épousé quelques années plus tôt en Angleterre un autre homme qu’elle avait quitté… le soir même. Parmi les traces de son passage sur le Haut-Plateau, le plus visible reste l’allée qui porte depuis 1988 son nom. Partant de l’arrière du Casino (où une plaque commémorative a été apposée sur un rocher), ce charmant chemin piétonnier longe le sud de l’étang d’Ycoor. Autrefois, ce pas-

Katherine Mansfield est venue soigner sa tuberculose à Montana.

sage s’appelait «allée des Pleurésies». Le changement d’appellation lié au centième

anniversaire de la naissance de Katherine aura donc été judicieux. On peut s’y promener en songeant à l’une des plus magnifiques nouvelles que Katherine Mansfield ait rédigées, «L’Aloès»: dans le jardin de la villa cossue de ses parents à Wellington, on pouvait en admirait un spécimen qui ne fleurissait que tous les cent ans. François Praz

Une histoire vécue qui regroupe les anecdotes amusantes truffées de gaffes, blagues et farces du paradis des neiges. A la découverte d’une histoire de vie touchante.

La samba des diablotins LIVRE • «Et si tu racontais toutes les aventures du Jardin des neiges en écrivant un livre?(…) Tu prolongerais ainsi ta dernière saison en skiant dans tes pensées, indéfiniment.» Après 15 années passées à l’Ecole suisse de ski de Montana, dont 6 en tant que responsable du Jardin des neiges, à 39 ans, Roland Lugon-Moulin est obligé d’arrêter ses activités à la neige: une maladie génétique (la rétinite pigmentaire) le mène à la cécité complète. C’est ainsi que, au terme de la saison d’hiver 2007/2008, il se met rapidement à écrire, pour publier en novembre dernier ses souvenirs. Des souvenirs sélectionnés Lorsque la maladie l’oblige à cesser les cours de ski, Roland Lugon-Moulin souhaite rester dans le milieu du ski. Il décide alors de travailler à modifier l’image du Jardin des neiges. En tant que responsable, il met l’importance sur les changements, tant dans l’encadrement que dans les infrastructures et, surtout, sur l’ambiance de l’équipe. «C’est surtout l’amitié que l’on a pu avoir avec les gens qui reste le plus important.». C’est pour cette raison qu’il met en avant dans son livre le Jardin des neiges, plutôt que de faire passer un message sur la montagne, ou sur sa dernière saison: «Cela aurait été triste et nostalgique.» Le récit du Jardin des neiges est

joyeux, tout comme «La Samba des diablotins» qui se devait de figurer dans le titre, car pour l’auteur, «skier, c’est danser sur les étoiles de neige», et la samba est une danse festive et chaleureuse. L’écrivain choisit son fils de 6 ans comme narrateur, ce qui lui permet d’écrire simplement. «Avec Johann je peux partir dans l’imaginaire, c’est plus facile pour décrire.». Destiné aux amis et aux intéressés par le ski et la neige,

son ouvrage répertorie toutes sortes d’anecdotes qui se déroulent dans ces espaces dédiés à l’enseignement du ski aux enfants. L’auteur nous livre également une belle histoire d’amitié où l’on découvre l’ambiance d’un team soudé. On y découvre aussi les possibilités que les jardins des neiges offrent aux enfants pour qu’ils s’épanouissent. Une nouvelle passion Face à la maladie, Roland LugonMoulin confie: «J’ai un très bon moral, mais le plus difficile, pour quelqu’un d’indépendant, est de dépendre des autres». Il fait tout pour garder son indépendance, en utilisant un logiciel audio sur son ordinateur qui lui a permis d’écrire le bouquin seul, de communiquer par mail et de poursuivre sa toute nouvelle passion. «Le fait d’avoir écrit ce livre m’a obligé à aller de l’avant et à ne pas me renfermer.» A bon entendeur: devant les échos favorables qu’il a reçus, l’auteur concocte une suite des aventures à la neige. L’histoire vécue «Jardin des neiges: la samba des diablotins» de Roland Lugon-Moulin est vente à l’Office du tourisme, aux Ecoles suisses de ski de Crans et de Montana et à la Swiss Mountain Sports à Crans-Montana. Denise Tripalo


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CRANS-MONTANA

Un business plan sur dix ans qui envisage le futur de la société et qui liste les points du domaine skiable où intervenir: voilà sur quoi a travaillé ces derniers mois le conseil d’administration de la société de remontées mécaniques.

40 millions d’investissements en 10 ans SKI • Quelles sont les installations qui arrivent en fin de concession et qui doivent impérativement être renouvelées? Quels besoins peuvent être identifiés pour améliorer le domaine skiable? Et, avant tout, quels sont les moyens financiers dégagés par la société qui permettront ces différentes réalisations? Voilà les trois questions que s’est posées la société de remontées mécaniques. La dernière étant prioritaire. Car, précise le directeur de CMA Arthur Clivaz, il n’est pas question d’investir au-delà des possibilités financières de la société: CMA ne veut pas vivre au-dessus de ses moyens. Priorité à l’enneigement Plusieurs besoins d’amélioration du domaine ont été identifiés. Celui qui vient en tête est l’extension de l’enneigement mécanique sur le centre du domaine et plus exactement sur le secteur des Violettes. Autre besoin pressant, du côté de La Nationale: «La saison passée, explique Arthur Clivaz, nous avons enregistré de nombreuses plaintes de la part de nos clients lorsque la piste était fermée durant les épreuves de ski alpin et durant la période préparatoire.» Il faut se souvenir que La Nationale est au cœur du domaine skiable et assure les échanges entre les secteurs Est et Ouest. Il est donc primordial de trouver une solution pour regagner la station quand la piste est fermée et que l’enneigement naturel est faible. Pour ce faire, il faut rendre praticable la piste de l’Ancienne Nationale, ainsi que le tronçon allant de Marolires aux Barzettes. L’hiver dernier, l’Ancienne Nationale était un vrai champ de boue. Il est nécessaire de pouvoir l’enneiger

mécaniquement. «Pour nos propres besoins, nous n’effectuerions pas ces travaux, car le retour en station est assuré par la piste Nationale. Dès lors, il est impératif que nous puissions trouver une solution avec l’organisation des courses si Crans-Montana veut assurer sa place dans le calendrier des compétitions FIS, ce qui semble être souhaité par nos édiles», souligne Arthur Clivaz. Des investissements indispensables pour que les services vendus par CMA à ses clients ne soient pas péjorés par l’organisation des courses. Cette année, note le directeur, les épreuves de Coupe d’Europe arrivent à un moment délicat: «Comment vont réagir nos clients si La Nationale est fermée pendant les vacances de février? Comme pour le moment nous n’avons pas d’alternative pour permettre aux skieurs de descendre jusqu’au départ des Violettes, nous ne pourrons pas accepter de fermer tout ou partie de la piste durant les vacances.» Repenser Bella Lui et le fond de la Plaine-Morte Parmi les autres secteurs où CMA va devoir investir, il y a Bella Lui: le téléphérique ne pourra plus être exploité dès la fin de cette saison de ski. Plusieurs projets sont à l’étude pour réaménager cette partie du domaine où une seule et même piste est actuellement desservie par le téléphérique, ainsi que trois téléskis, soit de grosses charges en électricité, en frais d’entretien et en personnel pour desservir une piste unique. Plus à l’est, CMA veut aussi réaménager le fond de la Plaine-Morte: la Barmaz, qui ne dessert aucune piste, mais permet de remonter les skieurs vers le départ du Fu-

Le panorama vu depuis la terrasse du restaurant d’altitude à Aminona. «Il n’est pas question de laisser Aminona sans remontée mécanique au-delà de 2012», assure la société de remontées mécaniques. Photo Laurent Missbauer

nitel et ainsi rejoindre l’ouest du domaine skiable, pourrait être démonté; et le télésiège Cabane de Bois qui dessert une superbe piste mais dont le standing ne correspond plus aux attentes de la clientèle… pourrait être remplacé. Des idées sont en train de germer, conduisant les skieurs arrivant de la PlaineMorte au départ de la Cabane de Bois pour remonter vers le Funitel. Aminona: nouveau tracé Cette télécabine voit arriver le couperet de la fin de

concession. Arthur Clivaz rappelle qu’il n’est pas question de laisser Aminona sans remontée mécanique au-delà de 2012. «Mais il est évident que du développement d’Aminona dépendra le dimensionnement de l’équipement de cette partie du domaine. Ce que l’on peut dire déjà, c’est que le tracé de l’actuelle télécabine ne pourra plus être utilisé car situé en zone avalanche. La nouvelle installation dépendra aussi du développement de la piste, car actuellement la descente d’Aminona n’est qu’une route.»

A Crans-Montana aura lieu, du vendredi 6 au mercredi 18 février, le traditionnel Salon de l’antiquité et de l’art.

22 Salon des antiquaires e

RÉGENT • Les visiteurs du salon parcourent un circuit dans le centre d’exposition où ils découvrent au fur et à mesure de leur déambulation dix-huit exposants. Par rapport à l’an dernier, on note l’arrivée de trois nouveaux exposants d’antiquités. Le parcours du visiteur se termine à la cafeteria où le peintre local Maxime Georges expose ses œuvres: le peintre né en 1976 n’est pas inconnu dans notre région puisque ses parents vivent à Icogne; il est aujourd’hui établi à Lausanne. Dans cette même cafeteria, les vins de la Cave des Sans Terre sont proposés à la dégustation des visiteurs (et à l’achat bien sûr). A l’étage endessous, comme les années passées, on peut admirer l’exposition des Du 6 février au 18 février 2009. Salon ouvert tous les jours de 15 h à 20 h. Entrée libre. Vernissage vendredi 6 février de 18 h à 20 h.

quilts amish et mennonites présentée par Jacques Légeret, une collection unique en Europe. Exceptionnelle iconostase romano-russe Parmi les pièces d’exception présentées cette année, on trouvera à Crans-Montana une iconostase (sorte de cloison décorée qui sépare la nef du sanctuaire où le prêtre officie): un événement d’importance puisque c’est la première fois depuis 50 ans qu’une telle pièce complète est mise sur le marché (d’où la difficulté d’estimer sa valeur marchande…). L’iconostase a été peinte dans les années 1780 par des artistes russes ambulants, influencés par l’art orthodoxe grec. L’œuvre a ensuite été remaniée et améliorée jusqu’en 1840. Cette iconostase mesure 3,3 mètres de haut et 7,5 mètres de large. Pour les orthodoxes, l’iconostase représente une synthèse théologique de leur foi et de leur spiritualité. DEM

du 6 février au 18 février 2009 au centre de congrès et d’expositions

Le Regent

+Vente et dégustation de vin + Exposition de peinture Heures d’ouverture: 15 h à 20 h tous les jours Entrée libre www.congrès.ch

Tél 027 484 21 11

Le nouveau tracé permettrait également d’éviter le vent qui trop souvent contraint CMA à stopper la télécabine. Cinquième et dernier secteur où CMA devrait intervenir: Chetzeron, tout à l’ouest. Une piste parmi les plus belles du domaine mais malheureusement trop mal desservie. Installer au sommet de cette piste un télésiège (pourquoi pas celui démonté à La Barmaz), permettrait d’améliorer le confort des skieurs.

Favoriser le développement Au total, ce ne sont pas moins de 40 millions de francs qui seront nécessaires à la réalisation de l’ensemble de ces projets. «Pour le calendrier de réalisation, nous privilégierons les investissements qui ont un impact direct sur le chiffre d’affaires et qui nous permettront donc de réaliser nos plans dans les meilleurs délais, précise Arthur Clivaz. C’est le cas de l’enneigement mécanique.» Danielle Emery Mayor

Forfait ski en vente à l’OT SKI • Crans-Montana Tourisme (CMT) a fait, début janvier, un pas de plus vers une vraie maison du tourisme. Afin d’apporter toujours plus de services à ses clients, l’Office du tourisme a acquis une caisse «OPOS» pour pouvoir établir les forfaits de ski directement à son guichet à Crans. «L’année dernière, un premier pas avait été accompli en ouvrant une passerelle électronique entre les deux systèmes de ventes de CMT et de CMA», indique Dominique Fumeaux, directeur de CMT. Il était alors possible pour un client de se connecter sur une plate-forme centrale et de composer son séjour à la carte. A noter que l’intégration électronique comportait également les cours de ski des deux écoles suisses. Depuis le 12 janvier, le service s’est agrandi en permettant aux hôtes de la station de se présenter au guichet de Crans et de s’y faire délivrer le précieux skipass, «Par ce service supplémentaire, nous nous rapprochons encore plus de nos hôtes et de leurs besoins. En un seul endroit il est possible de concrétiser ses vacances, épargnant de nombreux allers et retours et parfois de l’attente inutile. Il faut s’imaginer qu’aujourd’hui, vous pouvez arriver de Londres sans avoir rien préparé et ressortir de nos bureaux avec un logement réservé et payé, un cours de ski organisé, un abonnement de ski en poche. Il ne reste plus qu’à apprécier son séjour...» Selon CMT toujours, cette première année de test permettra d’évaluer la réceptivité de la clientèle. La perspective de développer ces services à plus grande échelle et au sein de la future maison du tourisme brille dans le regard ambitieux de nos responsables touristiques. C


CRANS-MONTANA

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Annie Robyr n’aurait manqué sous aucun prétexte le vernissage de l’exposition «Hans Erni, 100 ans» à Martigny. Elle y a en effet rencontré le grand maître lucernois qui fréquente sa galerie de Montana depuis 1987.

«Un voyage dans l’imaginaire» MONTANA • Le 28 novembre, lors du vernissage à la Fondation Gianadda de l’exposition Hans Erni, celui-ci a réussi quelque chose d’impensable il y a encore peu de

temps, à savoir faire déplacer Pascal Couchepin, président de la Confédération pour la deuxième fois de sa carrière en 2008, dans l’antre de Léonard Gianadda. Il

est en effet de notoriété publique que tous deux se détestent cordialement.

Entre Annie Robyr et Hans Erni, la confiance ne tarde pas à s’installer. «Il m’a dit qu’il appréciait ma façon de travailler et que j’étais quelqu’un d’honnête. En effet, dès que je vends un tableau, je paie immédiatement l’artiste», précise Annie Robyr qui possède l’exclusivité de la vente des lithographies d’Erni en Valais. «Ce matin, j’ai encore vendu une de ses lithographies à un client genevois», ajoute celle qui expose également les sculptures de bronze et de lave d’André Bucher, ainsi que les tableaux de Mizette Putallaz, pour ne citer que deux artistes parmi d’autres.

«Valaisanne allaitant», un des tableaux d’Erni exposés jusqu’au 1er mars à Martigny. Photo Fondation Gianadda

Erni à Montana en 1987 Etant donné que toutes les expositions de Gianadda sont placées sous le patronage du président de la Confédération, Léonard Gianadda décida que celle organisée en 2003, lors du premier passage de Pascal Couchepin à la tête de la Confédération, allait être placée sous le patronage du président de la France. Beaucoup pensaient qu’il en serait de même en 2008. C’était compter sans les vertus pacificatrices d’Erni, détenteur depuis 1983 de la Médaille de la paix de l’ONU. Le grand maître lucernois a fait ainsi à nouveau honneur à son rôle d’ambassadeur de la paix. Et ce n’est pas Annie Robyr, galeriste à Montana depuis 1971, qui nous contredira. Elle confirme ainsi que l’influence d’Erni va bien audelà de sa peinture: «C’est un homme exceptionnel. Je le connais depuis 1987 où il avait réalisé l’affiche des championnats du monde de ski de Crans-Montana. Il m’avait fait ensuite l’honneur de présenter ses œuvres dans ma galerie et avait trouvé magnifique mon accrochage.»

ISO, label «Q», Marque Valais: ces démarches conduisent CMT à moderniser l'entreprise.

Vendues dans la boutique Mise en Scène à la route du Rawyl à Crans, les créations de l’artiste française mêlent le baroque à l’oriental pour le plus grand plaisir des adeptes de l’exquis.

«Une galerie offre des moments de rêve» Et qu’est-ce qui a incité Annie Robyr à ouvrir une galerie? «La passion de l’art et le regret de ne pas avoir pu étudier, dans ma jeunesse, les beaux-arts», répond-elle. «A 40 ans, j’ai quand même effectué une année aux BeauxArts, à Sion, mais il était difficile de concilier les études et la galerie.» Elle se concentre ainsi sur cette dernière, ouverte tous les jeudis, vendredis et samedis, de 15 h à 18 h. Ressent-elle aujourd’hui les effets de la crise? «Pas vraiment. Ma clientèle se recrute avant tout parmi des

Annie Robyr, en compagnie à Martigny de Hans Erni, auteur d’un tableau monumental à la Clinique bernoise de Montana et d’une sculpture devant l’église St-Christophe de Crans. Photo Laurent Missbauer

propriétaires de résidences secondaires sur le Haut-Plateau. J’ai toutefois remarqué que les gens achetaient désormais davantage de valeurs sûres.» Et pour quelles raisons devrait-on visiter sa galerie d’art? «Parce qu’elle offre un voyage dans l’imaginaire et des moments de rêve pendant

les vacances», reconnaît-elle dans un grand éclat de rire, avant de conseiller, le plus sérieusement du monde cette fois-ci, d’aller visiter à Martigny les deux expositions consacrées à Hans Erni jusqu’au 1er mars. Laurent Missbauer

«Hans Erni – le 100e anniversaire» à la Fondation Gianadda, tous les jours, de 10 h à 18 h. «Hans Erni, affiches et livres», au Manoir, tous les jours sauf le lundi, de 14 h à 18 h.

Sur la voie Soizick, un univers haut en couleurs de l’excellence LABEL • Décembre 2008, Crans-Montana Tourisme (CMT) renouvelle trois labels après un audit indépendant, mais dans quel but? «CMT a besoin de structure et de mémoire, le management d’entreprise est une réalité et prend toute son importance puisque nos trente-huit employés exercent leurs activités dans cinq départements différents et sur quatre sites», déclare Dominique Fumeaux, directeur de CMT. Un système de qualité n’est utile que s’il apporte une valeur ajoutée à l’entreprise et permet à celle-ci de mieux accomplir ses tâches. Le label Valais Excellence certifie les capacités d’organisation et de gestion ainsi que la responsabilité environnementale. CMT utilise cette démarche pour mieux remplir ses objectifs. «Un certificat affiché dans un bureau est insuffisant, il doit absolument refléter la volonté de performance. Les exigences requises par le label nous ont poussés à mieux définir nos objectifs et introduire des contrôles de notre efficacité.» Ce label doit donc se traduire par des améliorations dans la réalité. Le processus de labellisation a aussi poussé l’entreprise à moderniser son fonctionnement. Et le résultat est probant, ce qu’a confirmé la firme SQS. Dans la foulée, la Fédération suisse du tourisme a également renouvelé pour CMT le certificat Q3. La Marque Valais La Marque Valais est une démarche différente qui touche les valeurs et les forces de l’entreprise. Le travail de fond entrepris durant deux ans par des spécialistes d’envergure mondiale pour déterminer les valeurs spécifiques de ce canton, a débouché sur un code de marque extrêmement précis et novateur. Le Valais est mis en scène avec ses valeurs intrinsèques, uniques, porteuses de sens et de positionnement. Pour Crans-Montana, faire partie de ce club est primordial, car la station peut l’utiliser pour mettre encore mieux en valeur ses propres atouts. «Ce cadre externe a permis également une facilitation du travail entrepris au sujet de notre propre marque. Ainsi nous prenons le meilleur du Valais et nous affinons notre propre image». C

ARTS DE LA TABLE • Il suffit de poser une seule fois son regard sur un objet signé Soizick pour ne jamais plus l’oublier. C’est une évidence. Josiane Vuilliomenet de Mise en Scène, une boutique de cadeaux à la route du Rawyl 26 à Crans, en sait quelque chose. Depuis cinq ans, depuis le jour où cette Genevoise de naissance a suivi son mari neuchâtelois sur le Haut-Plateau, elle vend des Soizick. Presque un retour au bercail pourtant, sa mère n’était-elle pas une Praplan d’Icogne? «Oh mais la famille a quitté le Valais en 1898 déjà. On n’a d’ici plus que le nom!» s’exclame celle qui ne parle plus avec l’accent du bout du lac sans s’être pour autant mise au valaisan. Déambulant dans sa boutique de porcelaine spécialisée également dans le thé en vrac, la jeune retraitée d’une banque suisse poursuit: «Soizick, j’ai découvert ses créations à Maison & Objet à Paris. J’étais en train d’ouvrir ma boutique et deux amies m’ont emmenée sur son stand. Ce fut un coup de foudre immédiat.» Pareil pour ses clientes. On ne peut pas vraiment définir le style de Soizick. Quelque chose comme de la vaisselle héritée d’une grand-mère – toutes les pièces en porce-

laine viennent de Limoges – qui aurait passé sous la baguette d’une fée Clochette. Ou peut-être du baroque pas kitsch pour un sou avec une touche d’un conte des mille et une nuits, trempé dans un bain de couleurs représentant des fleurs, des cœurs et des arabesques. Un univers.

Révolution en porcelaine Soizick a réalisé une véritable révolution dans le monde désuet de la porcelaine. L’artiste a créé sa propre entreprise. Chaque année, elle varie ses modèles et, outre les services à thé et à café, elle propose des chats bottés, des vaches sophistiquées, des poules au regard tendre et même de vraies baskets avec lesquelles on peut marcher. Sans oublier ses toiles qui assimilent si bien le fuchsia à l’orange en passant par tous les tons du violet et du rouge. Dorothée Gault s’occupe du business de l’entreprise qui compte aujourd’hui un atelier d’une quinzaine d’artisans et d’artistes à Cagnes-sur-Mer sur la Côte d’Azur et possède des boutiques aussi bien à Tokyo qu’à Paris, Londres ou Miami. L’an dernier, elle affirmait dans une interview: «Soizick de la Bruguière a été assistante de Louis Féraud et se place dans

Josiane Vuilliomenet: «Soizick, j’ai découvert ses créations à Maison & Objet à Paris. Ce fut un coup de foudre immédiat.»

la mouvance de Christian Lacroix.» Du coup on comprend mieux. Soizick, c’est classe et poétique et chaque pièce peinte à la main est une œuvre. Ce que l’on peut vous dire encore, c’est qu’elle

est âgée d’une quarantaine d’années et que son prénom signifie Françoise en breton. De là à affirmer qu’elle vient de Bretagne… Claire-Lise Genoud


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Mardi gras sur la neige CARNAVAL • Cette année, le carnaval commencera dès 8 h 30 sur le domaine skiable où tout le monde est attendu dans son plus beau déguisement. De 11 h à 15 h, un contest freestyle (déguisé) se déroulera au snowpark, avec ambiance à la buvette ParkinSun, en rythme avec la guggen musik Zikadonf. Au driving range du golf (Fun park Bibi), les enfants peuvent venir pour se faire maquiller et s’amuser avec le clown. La fête a lieu aussi dans les rues de la station entre 15 et 18 h, avec diverses animations et musiques. Moment fort de la fin de journée (de 18 à 22 h): la Disco-glace à la patinoire d’Ycoor, avec les Zikadonf, DJ Feel King. Sur place: animations pour les enfants, boissons et restauration. Entrée 5 francs (mais gratuit pour les personnes déguisées…). Plus d’information auprès de CMT, www.crans-montana.ch. Pour les personnes intéressées à défiler au cortège de Carnaval, le «CarnaLens» aura lieu le 21 février dès 10 h 30. Contact, Pierre Roggwiller, Association Carna-Lens, au 027 483 24 95. C

CRANS-MONTANA En une quinzaine d’années, Philippe et Monique Mudry ont transformé le commerce familial en une entreprise moderne et particulièrement rentable. Histoire d’un succès.

La viande, passionnément PALAIS • Ils donneraient envie de manger de la viande au plus incorruptible végétarien! Philippe et Monique Mudry, propriétaires de la boucherie du Rawyl à Montana, aiment leur métier. Et cela se voit. Depuis qu’ils ont repris en 1994 la boucherie d’Oscar, le père de Philippe, ils reconnaissent avec modestie qu’ils ont bien dû augmenter au moins d’un tiers leur chiffre d’affaires.

désossais une pièce, je notais tous les morceaux avec leur poids dans le programme Excel où je pouvais faire des calculations. Monique Mudry: Le monde de la boucherie a beaucoup évolué. Aujourd’hui, c’est comme la bourse, les prix changent d’un jour à l’autre. Il faut suivre.

Vous êtes maçon de formation, comment êtesvous devenu boucher?

Nous avons en permanence plusieurs centaines de kilos en chambre froide. Il faut surveiller les mises sous vide. Si un plastique lâche, la viande tourne vite. Et quand elle tourne, elle tourne. Il faut aussi faire en sorte de n’avoir jamais rien en trop. On en a vendu des kilos durant les fêtes et je dois dire qu’on n’a pas dû jeter 100 grammes. Et puis il faut trouver la marchandise, c’est toujours plus difficile. Je ne compte pas le nombre de téléphones pour obtenir de la qualité que j’exige.

Philippe Mudr y: Quand mon père a racheté en 1980 la boucherie de Paul Bagnoud, j’allais donner un coup de main, surtout en hiver. Je me souviens que je l’accompagnais à Sierre à l’abattoir pour tuer la bête qu’il avait sélectionnée chez le paysan. Il y allait une fois par semaine et la débitait sur place. Petit à petit je m’y suis mis aussi. Lorsque vous devenez patron, quelles modifications avez-vous apportées?

Je me suis vite rendu compte qu’il me fallait savoir à quel prix je devais vendre tel morceau. Alors je me suis mis à l’informatique. Lorsque je

20 minutes chrono STM 2009 • Vingt minutes en tout et pour tout! C’est le temps dont dispose chaque prestataire pour convaincre les acheteurs présents au Swiss Travel Mart (STM) à Lucerne. Les hôteliers et organisateurs de congrès (comme Le Régent), ainsi que les offices du tourisme utilisent ces rendez-vous pour concrétiser de futurs séjours. Le STM peut se comparer à un supermarché où se pressent d’un côté ceux qui fournissent des prestations touristiques, de l’autre des agences de voyage et Tours Operators qui vendent des vacances à leurs clients. Pour les prestataires de Crans-Montana qui prennent part au STM, ces contacts ainsi établis tous les deux ans permettent de renouveler leurs clients et de se faire connaître à moindres frais auprès de nouveaux acteurs du marché. Lucerne accueillera les STM du 14 au 17 mai 2009. Après ces journées une invitation est faite aux participants de découvrir notre station. DEM

LES RENDEZ-VOUS DE LA STATION

Février 4 au 8 6 au 18 8 13 au 15 14 23 24 27 28 Mars 7 7 7-8 8 au 14 20 au 22 21 Avril 12 13 15 au 19 18

Le plus difficile à la tête d’une boucherie d’une dizaine d’employés en saison?

Monique et Philippe Mudry, avec tout leur personnel, lors des fêtes de Noël.

vent pas nous livrer à des dates précises la quantité dont on a besoin. Pour les fêtes de fin d’année, j’ai dû commander par exemple 150 à 180 filets de bœuf, mais sur une bête il n’y a jamais que deux filets! Pour moi, les gens font plus confiance à l’artisan boucher qu’aux labels.

Que pensez-vous des labels, comme celui de la race d’Hérens?

Qu’est-ce qu’on vous a le plus demandé à Noël?

Je voudrais bien travailler avec de tels labels mais le problème c’est qu’ils ne peu-

Monique Mudr y: La fondue chinoise fraîche. Une dame nous en a même com-

mandé 10 kg, c’est assez rare. Avant, on la coupait congelée à la trancheuse. Mais depuis deux-trois ans, les clients la demandent en allumette, en dé, en cube, à la main donc plus épaisse. Cela devient compliqué. On a alors mis au point un système de tickets de différentes couleurs pour retrouver facilement une commande dans le frigo. A part la couleur de vos tabliers, que proposez-vous de nouveau à vos clients?

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Après une 25e édition anniversaire qui a réuni 550 personnes, la Nuit des Neiges espère faire aussi bien, voire mieux, le 28 février prochain.

Nouveau défi pour la Nuit des Neiges GÉNÉROSITÉ • «En comité, nous avons souvent des coups de cœur. Nous aimerions bien aider toutes les œuvres qui nous sollicitent, car toutes le méritent.» Mais le choix des bénévoles qui, depuis des années, organisent la soirée de bienfaisance La Nuit des Neiges, n’est pas facile. «Parfois certaines rencontres nous marquent encore plus que d’autres», confient les membres de l’équipe présidée par Linda Barras. Cette année, c’est Barbara Gautschi, du Sourire de Chiang Khong, qui sera la première bénéficiaire de l’édition 2009 de la soirée de bienfaisance. En fait, ce n’est pas elle di-

rectement, mais les enfants en situation précaire pour lesquels elle se dévoue depuis 14 ans, en Thaïlande du Nord. «Nous serions heureux si, grâce à la prochaine Nuit des Neiges, nous pouvions concrétiser son rêve d’agrandir le village et ainsi permettre d’accueillir 30 enfants supplémentaires», expliquent Linda Barras et son co-équipier Jean-François Emery, vice-président du comité. Une leçon de vie La deuxième œuvre bénéficiaire de la Nuit des Neiges 2009 sera Bout de vie qui vient en aide aux personnes

amputées. Derrière cette association, il y a un homme, Frank Bruno, qui a perdu une jambe en service commandé sur le porte-avion Foch à l’âge de 18 ans. Son plus grand défi a alors consisté à transformer ce drame en force. Les médias rapportent régulièrement ses exploits et aventures. «Franck, dit Jean-François Emery, nous devrions tous le rencontrer. Franck, c’est une leçon de vie, c’est la force et l’espoir dans les moments difficiles.» En versant une part du bénéfice de l’édition 2009 à Bout de vie, le comité de la Nuit des Neiges veut permettre à son fondateur

Crans-Montana Champs Open by Rip Curl, compétition snowboard/freeski 22e Salon de l’Antiquité et de l’Art, 15 h à 20 h Le Régent La Foulée Blanche, course populaire de ski de fond Curling tournoi Open Air Ulysse Nardin Concert Glo-Gospel 30es Semaines Musicales de Crans-Montana, «I Solisti Venetti» 20 h 30 le Régent Mardi Gras, animation sur les pistes et en station 30es Semaines Musicales de Crans-Montana, Trio Nota Bene 20 h 30 Le Régent La Nuit des Neiges, gala de charité, Le Régent Conférence de Louis Palmer sur le tour du monde à bord de Solartaxi, 53’000 km Zéro Emission, CinéCrans 18 h 30es Semaines Musicales de Crans-Montana, Soirée Jazz 21 h Le Régent Crans-Montana SnowGames Finale de la Coupe d’Europe de ski alpin Trophée du Mont-Lachaux, course populaire de ski Concert annuel de la fanfare Echo des Bois Ouverture de la pêche, Lac Etang Long 30es Semaines Musicales de Crans-Montana, concert de Pâques 18 h église de Montana Caprices Festival Swiss R Project

Du foie gras fait maison. C’est un client restaurateur qui nous a montré comment faire. Cette année, avec ma femme, nous en avons préparé cinquante kilos. Tout est parti, alors qu’il y a 20 ans, mon père n’arrivait pas à écouler un bloc de 500 grammes. Je m’en souviens très bien. Quand elle avait vu le prix, la cliente avait refusé tout net.

d’amener un message d’espoir à tous les amputés de la terre. Chevrier aux fourneaux L’an dernier, la fondation caritative a fêté avec faste (et succès) sa 25e édition. Pour cette 26e soirée de gala, le défi est plus grand que jamais puisqu’il faut faire aussi bien, voire mieux, que l’an passé. Si la Nuit des Neiges est avant tout destinée à récolter des fonds pour aider les défavorisés, il s’agit aussi de donner l’occasion aux participants de passer une bonne soirée et s’amuser. Messieurs en smoking et belles dames en robes longues se retrouveront le 28 février prochain au Régent pour un dîner de gala avec, en cuisine, le chef Philippe Chevrier (2 étoiles au Michelin et 19 points au GaultMillau), accompagné de Frédéric Condouret. L’estomac délicatement rempli, les convives revivront avec plaisir la décennie disco avec Abba Revival. Chaque moment fort de la soirée sera ponctué par le maître de cérémonie désormais fidèle à la Nuit des Neiges, l’animateur télé Stéphane Bern. Parmi les noms connus, on annonce d’ores et déjà la présence de Jean-Claude Biver, et de Miss Suisse 2008/2009 Whitney Toyloy. Danielle Emery Mayor

Barbara Gautschi, présidente de «Le Sourire de Chiang-Khong» et M. Frank Bruno, président de «Bout de vie», étaient présents le 29 août dernier lorsque le comité de la Nuit des Neiges annonçait les œuvres soutenues ce 28 février 2009.

www.nuitdesneiges.ch


SPORTS & LOISIRS

Numéro 26 • Février 2009 • page 12

Dernière de première ligue, l’équipe du président Christian Barras continue la lutte sur les patins et en coulisses. Mais sans surface de glace digne de ce nom, l’aventure pourrait tourner court.

Le HC Crans-Montana se bat HOCKEY • En ce début d’année, les enjeux principaux du HC Crans-Montana se situent à deux niveaux: sur la glace, les joueurs participent aux play-out pour le maintien en première ligue; et en coulisses, les dirigeants tentent de faire avancer le dossier de la construction d’une nouvelle surface de glace couverte. Sportivement, la saison en cours est un long chemin de croix avec une succession de revers. Même si les défaites ont généralement été honorables, elles n’ont pas fait beaucoup avancer les choses. «En tant que néo-promus, nous sommes arrivés en dernier sur le marché des transferts. Nous n’avons donc pas eu la possibilité de nous renforcer comme nous le souhaitions, commente le directeur technique du HC CransMontana, Silvio Caldelari. Pendant que certains de nos adversaires évoluent avec des anciens joueurs de LNB, notre contingent se compose

d’une majorité de gars de deuxième ligue…» En ayant occupé la dernière place du classement du début à la fin de la saison régulière, les «Ecureuils» sont psychologiquement prêts à devoir se battre jusqu’au bout pour sauver leur place dans leur catégorie de jeu. Cet état d’esprit, le fait qu’ils n’aient plus grand-chose à perdre et les résultats alignés depuis un mois laissent entrevoir une lueur d’espoir Pas d’avenir sans patinoire Si le HC Crans-Montana se maintient sportivement en première ligue, il poursuivra l’aventure la saison prochaine, avec un peu plus d’expérience. Mais son plus gros problème, celui qui l’empêchera d’avancer correctement, ne sera pas réglé dans l’année à venir. «Nous n’avons pas de surface de jeu adaptée, explique le président Christian Barras. Nous devons disputer nos matches

à Graben et nous entraîner dans les patinoires qui veulent bien de nous: Sierre, Sion ou Loèche-les-Bains.» Silvio Caldelari enchaîne: «Nos séances hebdomadaires varient entre trois et une, en fonction de la glace à disposition. Ce n’est pas une situation viable. Il nous est même arrivé de ne pas pouvoir nous entraîner avant un match.» Le dossier pour la construction d’une nouvelle surface de glace couverte sur le Haut-Plateau n’a pas été jeté aux oubliettes. Bien au contraire. Ce projet fait partie de ceux qui ont été planifiés dans le Plan Directeur Intercommunal (PDI), feuille de route des autorités des six communes pour les prochaines années. Si l’on parle énormément du développement du site du Régent, un deuxième courant verrait également bien l’implantation de la patinoire à la Moubra. Mais du côté de la commission du PDI on ne veut pas mettre la charrue

Elvis Clavien et Lionel Schmid à l'entraînement à Ycoor. Cette surface de glace est depuis bien longtemps obsolète, qui plus est pour évoluer en première ligue. Photo REMO

avant les bœufs. Tellement d’impondérables peuvent encore survenir, que personne ne souhaite encore évoquer, ni un calendrier, ni les coûts qu’occasionnerait une telle construction.

A noter encore que l’équipe du Haut-Plateau a changé de nom. Elle s’est alignée sur les autres sociétés sportives pour s’appeler HC Crans-Montana et non plus HC MontanaCrans. Dans la foulée, le team

dirigeant a aussi souhaité rafraîchir son logo. L’écureuil reste la mascotte du club, mais sa version 2009 fait largement plus «NHL» que son petit-fils. Claude-Alain Zufferey

La Coupe d’Europe s’arrêtera à Crans-Montana du 8 au 14 mars. Au programme: huit épreuves dont deux de nuit. En revanche, le projet 2011 semble échapper au Valais.

Nationale: deux slaloms en nocturne

En janvier dernier lors d'épreuves FIS, il n'y avait pratiquement que les concurrents au bas de la piste.

SKI • Du côté de la Nationale, 2009 ne rimera pas avec Coupe du Monde, mais avec Coupe d’Europe. Le spectacle proposé sera donc théoriquement moins alléchant que celui présenté au mois de mars dernier. En revanche, il sera beaucoup plus intense, car il comportera huit épreuves à répartir sur cinq jours de compétition. «Au risque de me répéter, j’aimerais bien que tout le monde comprenne que l’organisation de courses de niveau européen est un passage obligé pour notre station. Adelboden, Wengen doivent également mettre sur pied ce genre de manifestations. Vis-à-vis de la Fédération internationale de ski, nous ne pouvons pas prétendre avoir le beurre et l’argent du beurre», explique Marius Robyr, président du CO. La grande nouveauté 2009 résidera dans la tenue de deux slaloms en nocturne. Deux systèmes d’éclairage amovibles ont été testés durant le mois de janvier. «La FIS a donné son accord car nous accueillons des Coupes d’Europe. Elle ne l’aurait pas fait pour des Coupes du Monde», poursuit le brigadier. Crans-Montana-Aminona SA et le comité d’organisation ont décidé d’inviter les étudiants vaudois et genevois en âge du cycle d’orientation et du collège. Un bon moyen de faire connaître la

Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à Sixième Dimension, CP 26, 1977 Icogne. Tirage au sort le 16 mars 2009. Le vainqueur du tirage N° 25 est: Mme Michèle Bulloz à Onex Toutes nos félicitations!

Dimanche 8 mars: Arrivée des équipes. Lundi 9 mars: 9 h Entraînements dames; 10 h 30 Entraînements messieurs. Mardi 10 mars: 9 h Descente messieurs; 10 h 30 Entraînements dames; 11 h Cérémonie de remise des médailles. Mercredi 11 mars: 10 h Descente dames; 11 h Cérémonie de remise des médailles. Jeudi 12 mars: 9 h Super-G Dames; 10 h 30 Super-G messieurs; 18 h 30 Cérémonie de remise des médailles. Vendredi 13 mars: 9 h Slalom géant messieurs 1re manche; 11 h Slalom géant messieurs 2e manche; 16 h Slalom dames 1re manche (nocturne); 17 h 30 Slalom dames 2e manche (nocturne); 18 h 30 Cérémonie de remise des médailles. Samedi 14 mars: 9 h Slalom géant dames 1re manche; 11 h Slalom géant dames 2e manche; 13 h Cérémonie de remise des médailles dames; 16 h Slalom messieurs 1re manche (nocturne); 17 h 30 Slalom messieurs 2e manche (nocturne); 18 h 30 Cérémonie de remise des médailles messieurs.

station chez nos voisins romands. «Nous gardons vraiment la même structure d’organisation que pour une Coupe du Monde. Nous allons avoir besoin de 200 bénévoles par jour. Nous n’avons pas le droit de nous louper, il en va de notre crédibilité.» Marius Robyr et son équipe, après discussion avec les instances dirigeantes du ski, avaient fixé un calendrier des futures com-

pétitions allant se dérouler à Crans-Montana. Des Coupes du Monde dames auront bien lieu en 2010. Par contre, il paraît de moins en moins probable que les hommes débarquent sur le Haut-Plateau en 2011. «Il semble que nos concurrents hongrois soient prêts à mettre beaucoup d’argent sur la table. Nous ne pourrons pas nous aligner.» Claude-Alain Zufferey

réponse: POTAGER

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Grille N 26

Le programme définitif et toutes les informations sont diffusés sur www.skiwc-cransmontana.ch

Solution grille No 25 décembre 2008

CONCOURS Participez au concours de Sixième Dimension et peut-être gagnerez-vous le livre Jardin des neiges.

Au programme (sous réserve de modificactions)

par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Au large d’Hyères; B. En paire (2 mots) – Pétain y repose; C. Habitables – Grecque; D. Age – Pronom – Infusion; E. Technique – Trimestre; F. Bout de sabot – Détesté – Emploiera; G. Eau-de-vie – Au cœur du litige; H. Epreuve – A l’abri (2 mots); I. Note – Dard; J. Fonctionnaire new-yorkais – Début de trace; K. A nous – Audacieuse – Possessif; L. Prof, par ex. – Final. Verticalement: 1. Livide – Ses huîtres sont célèbres; 2. Sens – Gaz; 3. Prénom de champion – Démonstratif – Les States; 4. Relatif – Un suspicieux!; 5. Versant – Vieux – Atome; 6. Dans l’Archipel toscan – Non acquises; 7. Contrôlés – Boyau; 8. Contentai – Article inversé; 9. Symbole de pureté – Queue de souris – Sans motif; 10. Largeur – Sorte de somnifère (2 mots) – Six à Rome; 11. Extase – Il a sa case; 12. En Thuringe – L’Île de Beauté.

L’ACTU À CRANS-MONTANA: BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH


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