Sixième Dimension décembre 2009

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

NUMÉRO 31 - DÉCEMBRE 2009

SOMMAIRE

CRANS-MONTANA Energie: efficacité, solidarité et responsabilité L’art selon Grégory Pages L’hôtel Bella Lui remonte le temps Colombire: buvette ouverte cet hiver Ticket de sortie pour René Bongi

p. 2 p. 4 p. 5

p.6 p. 7

VILLAGES Décoration intégrale p. 8 Courant vert: p. 9 potentiel réel Le home vieillit bien p. 10

SOCIÉTÉ Les policiers se racontent

p. 3

SPORTS & LOISIRS Arnaud Sainz, graine de champion p. 11 TC Crans-Montana p. 12 toujours vivant

IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adjointe Paulette Berguerand, Blaise Craviolini, François Maret, François Praz, Pierrette Weissbrodt, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. + Fax 027 483 31 02 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Schoechli Impression & Communication SA Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

Le numéro 144 en cas d'urgence permet aux résidents des six communes de CransMontana de recevoir à temps des soins appropriés. Tour d'horizon.

Allo les urgences! SANTÉ • Qu’ils soient généraliste, interniste, pneumologue, psychiatre, dentiste, thérapeute, acupuncteur ou même vétérinaire, une trentaine de médecins exercent dans un cabinet ou dans une des quatre cliniques du Haut-Plateau. Pour une population permanente estimée à 5870 habitants multipliée jusqu’à dix durant les périodes de haute-saison, la couverture santé semble être ainsi assurée tout au long de l’année. Composez le 144! Subsiste cependant la problématique liée aux urgences comme un accident cardiaque survenant en pleine nuit. Actuellement les médecins généralistes de la station – ils sont moins d’une dizaine – se concertent pour assurer une permanence de jour, y compris le week-end et les jours fériés. Pour joindre le médecin de garde en évitant de tous les appeler, il suffit de composer le 144 (numéro gratuit) de la centrale de l’Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) qui vous l’indiquera bien volontiers. Mais assurer une permanence tous les jours de l’année ne signifie pas pour autant qu’il y ait un médecin de piquet prêt à bondir dans sa voiture pour une intervention d’urgence à domicile durant la nuit. Composez le 0900 144 033! C’est la raison pour laquelle, depuis sa création en 1997, la centrale valaisanne de l’OCVS complète le service des médecins sur place. En composant le 0900 144 033*, on tombe sur un médecin qui peut donner des conseils ou rassurer une personne alors qu’en composant le 144, on tombe sur un régulateur sanitaire. Sous cette fonction, se cache une personne possédant une formation de base médicale, capable d’évaluer rapidement la situation et d’envoyer dans les 15 minutes une voiture médicalisée du

Smur (service mobile d’urgence et de réanimation), une ambulance ou un hélicoptère. Néanmoins, le relief du Valais étant ce qu’il est, penser pouvoir atteindre une région comme Crans-Montana depuis Sierre en un petit quart d’heure n’est guère raisonnable, voire carrément irréaliste. C’est la raison pour laquelle l’OCVS a mis sur pied une organisation complémentaire composée de trois unités susceptibles d’être sur les lieux d’un accident ou au che-

tes puisqu’il travaille en tant que régulateur au 144 tout en assumant la responsabilité des «first responders» et de la colonne de secours de la région Crans-Montana, Fabrice Meyer explique: «Intervenant essentiellement hors des zones d’habitations et hors du domaine skiable couvert par les spécialistes des remontées mécaniques (CMA), les membres de la colonne de secours sont avant tout des passionnés de la montagne. Ils sont appelés sur le terrain en moyenne 4 à 5 fois par année. En

«Sur notre territoire, avec les “first responders” reconnaissables à leur gilet jaune du 144, nous secourons en moyenne 80 personnes par an.» vet d’une personne au plus vite: 1. Les «first responders», 2. Le Smup (service mobile d’urgence de proximité) et 3. La colonne de secours. Premiers soins Portant plusieurs de ces casquet-

revanche, sur le territoire des six communes, avec les «first responders» reconnaissables à leur gilet jaune fluorescent du 144, nous secourons en moyenne 80 personnes par an, essentiellement en station et parfois dans les villages. Il n’y a pas de service de piquet mais sur

les huit personnes qui composent mon équipe, je peux toujours compter sur au minimum une personne de disponible. Notre rôle consiste à donner les premiers soins, à aider le médecin dès qu’il arrive sur place ou à permettre aux ambulanciers d’accéder facilement jusqu’à la personne. Nous suivons une formation continue tous les deux ans et je mets régulièrement sur pied des exercices pratiques sur le terrain.» A la charge de ces samaritains, les six défibrillateurs achetés par les communes. Légers, pas plus grands qu’une feuille A4 épaisse de quelques centimètres, quatre d’entre eux sont placés dans les postes de secours du domaine skiable durant la saison hivernale, «car c’est làhaut qu’ils risquent le plus d’être utilisés», précise Fabrice Meyer. Les deux autres sont confiés à deux membres de son équipe qui les gardent sous la main.

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A votre santé! Swiss Study on Air Pollution And Lung Diseases In Adults, ça vous dit quelque chose? Si je vous parle de SAPALDIA, c’est plus clair? Il y a dix-huit ans, Crans-Montana participait comme sept autres régions à cette étude nationale sur les effets de la pollution de l’air sur la santé. Deux régions alpines avec un air plus sain avaient été choisies: Davos et Crans-Montana. La première phase de SAPALDIA avait contribué à l’introduction d’une valeur limite pour les particules fines. Lorsque la deuxième phase avait commencé en 2002, la concentration en particules fines avait diminué un peu partout. Dès janvier 2010, CransMontana entamera la troisième phase de l’étude et fera le point sur la santé des 500 personnes qui avaient acceptés d’être «auscultées» au cours des deux précédentes éditions. La santé, c’est justement un des fondements du tourisme de notre région. Les touristes d’aujourd’hui aussi apprécient ces deux valeurs. On les met en avant dans notre promotion marketing. Mais parions qu’entre Noël et Nouvel An, quand les voitures se suivront en file indienne et au ralenti, nous nous demanderons où donc a bien pu passer cet air si pur… On peut effectuer toutes sortes de réorganisations de la circulation en station, faire passer les voitures ici, inviter les piétons à se rassembler par là, pester contre des transports publics insuffisants même si gratuits: on ne parviendra à réduire les encombrements et les nuisances que lorsque chacun acceptera de changer un peu (beaucoup) ses habitudes, en laissant sa voiture au parking le plus possible. Il n’y a pas de meilleur moment que les vacances pour découvrir le plaisir de se balader davantage à pied. Avec nos meilleurs vœux de santé pour la nouvelle année qui s’approche! Danielle Emery Mayor

Suite en page 2

À SAVOIR – À SAVOIR – À SAVOIR

Vingt-quatre appartements, un hôtel 4-étoiles tout neuf, un parking public: le Rhodania a enfin pu commencer les travaux.

DÉRISION • Carnaval, c’est la période où on déguise la réalité pour s’en amuser. Sixième Dérision paraîtra pour la seconde fois en 2010. Rien, ou presque, ne transpire de la rédaction qui travaille en grand secret. On a tout de même réussi à apprendre que l’édition 2009 de Sixième Dérision n’a pas seulement fait rire, elle a laissé derrière elle une somme de 2000 francs réunie grâce à la vente du numéro au prix de 5 francs, le bénéfice a été réparti à parts égales entre le Mouvement junior du FC Crans-Montana et Icogne Jazz Festival. L’édition 2010 du journal satirique sera comme la première, remplie d’humour et de piques qui égratignent. Il paraît que les rédacteurs s’amusent comme des fous à customiser des affiches de films, on retrouvera la rubrique des sosies, la liste des anecdotes est déjà bien longue… D’ailleurs si vous avez une bonne histoire à raconter, envoyez-la à sixieme-derision@netplus.ch Rappelons-le, Sixième Dimension et Sixième Dérision ont une seule chose en commun: vous, lecteurs! La rédaction de l’un n’a rien à voir avec l’autre. Nous découvrirons donc comme vous le journal satirique à Carnaval en 2010. DEM

Une résidence, un hôtel et un parking RHODANIA • Toute opposition étant levée, les travaux au Rhodania ont pu commencer en octobre. Première étape: la construction de deux chalets résidentiels (24 appartements). La toiture des deux bâtisses sera posée avant l’hiver 2010. Ensuite (après Pâques) vont démarrer les travaux du parking de 197 places, payé en partie par la Commune de Lens. Son président David Bagnoud a été clair: il s’agira d’une exploitation publique exclusivement,

Crans a vraiment besoin de ce nouveau parking. Pas question donc de vendre les places par la suite. Troisième étape en 2011: la rénovation et l’agrandissement de l’hôtel. Un établissement 4-étoiles qui comptera 120 chambres (au lieu de 42 aujourd’hui), un espace congrès, des espaces de soins et beauté. Avec la création du nouveau parking, la circulation dans la rue du Prado devrait être diminuée: en effet, la route ne sera

praticable que dans un sens. Si on pourra arriver à l’entrée du parking depuis la rue du Prado (comme depuis la route passant devant le centre de congrès), on ne pourra en repartir qu’en passant devant le Régent. Cette rue qui mène au centre de congrès sera par la suite réaménagée pour être plus attractive. L’investissement de la Commune de Lens dans l’achat du 60% du parking se monte à 4,5 millions de francs. «Il y a 28 ans nous avions déjà

demandé un permis pour exploiter les 20’000 mètres carrés que nous avons à côté de notre hôtel», précise Marc Lindner qui dirige l’important projet de rénovation. Le Rhodania a été le troisième hôtel de la famille d’Otto Lindner. Aujourd’hui, la chaîne compte 33 établissements, soit au total 4000 lits. Le chiffre d’affaires des Lindner Hotels & Resorts était en 2008 de 156 millions d’euros. Danielle Emery Mayor


CRANS-MONTANA Eviter le gaspillage, augmenter l’efficacité énergétique et développer les énergies renouvelables: voilà sur quoi travaille le délégué à l’énergie.

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RENDEZ-VOUS DE LA STATION

Efficacité, solidarité et responsabilité ÉNERGIE • En fonction depuis le 1er novembre, Daniel Rey, délégué à l’énergie, s’attelle à dresser un état des lieux du patrimoine bâti des communes, il va l’analyser puis proposer des mesures d’amélioration avec un retour sur investissement acceptable. Interview. Qu’est-ce qui vous a intéressé dans cette fonction?

Daniel Rey: Délégué à l’énergie, c’est participer à la construction de la société de demain, c’est intégrer à l’organisation de notre société les trois dimensions fondamentales du développement durable que sont l’efficacité économique, la solidarité sociale et la responsabilité écologique. Voilà des thèmes qui me sont chers.

Travailler pour Sierre et Crans-Montana, est-ce gage de synergie?

Décembre Jusqu’au 10 jan. Il était une fois… Noël, Hôtel Aïda Castel 8-13 déc. Cristal Festival, festival de la publicité, Le Régent 9 déc.-16 jan. Exposition de peintures sur porcelaine par Colette Barras de Chermignon, Bibliothèque 20 Marché de Noël, av. de la Gare, Montana, 14-19 h 24-25 Crèche de Noël avec personnages et animaux vivants, Ycoor 26 Disco Glace, 18 h–22 h, patinoire d’Ycoor 27-28 Tournoi Mémorial Renggli, patinoire du Sporting 27-31 Artistes de rue, 15-18 h 28 Concert de Noël, église de Montana

Parmi toutes les tâches que la loi cantonale de 2004 sur les Communes attribue aux administrations, bon nombre font déjà l’objet de collaborations ou d’associations intercommunales. Pour les énergies (électricité, gaz et eau), je pense que la situation est comparable. Nous sommes soumis aux mêmes lois et règlements, nous devons unifier leur application. Nous sommes de grands clients/consommateurs, nous avons les mêmes fournisseurs. Nous produisons des déchets, leur mise en valeur nécessite de grands volumes. La synergie est évidente.

Enquête énergie: merci de répondre! Dans ce journal vous avez trouvé un questionnaire au sujet de la consommation énergétique de votre logement. Vos réponses – anonymes et confidentielles – serviront à réaliser une «radiographie», pour ensuite élaborer le Plan directeur sur l’énergie qui sera finalisé à fin 2010. Suite à cette enquête, notre région va mettre en route différentes mesures pour économiser l’énergie pour proposer des solutions ciblées en fonction de vos besoins. Cette année, notre région a obtenu le label Cité de l’Energie. Ce n’est pas un acquis! Sur les 193 communes labellisées à ce jour, Crans-Montana occupe le 157e rang. Nous avons donc un gros potentiel d’amélioration… Commençons par faire l’état des lieux: merci de prendre la peine de répondre au questionnaire encarté dans le journal ou directement sur internet (www.cransmontana.ch/energie). Envoyez vos questions à: energie@cransmontana.ch

Daniel Rey est délégué à l’énergie pour l’Association des Communes de CransMontana et la Ville de Sierre.

Qu’est-ce qui, dans votre parcours, donne des atouts pour cette mission?

Tout au long de mes trente-cinq ans d’activités professionnelles et non-professionnelles, j’ai participé à de nombreuses actions publiques ou privées. Toutes ces expériences acquises en Suisse et à l’étranger pour le compte d’entreprises ou de collectivités me seront utiles. Comme ingénieur ou simplement comme citoyen, habitant d’un lieu, j’aime travailler à l’amélioration du quotidien. Que ce soit dans l’en-

treprise ou dans la vie de mon quartier, je propose mon temps, mes compétences pour échanger et m’enrichir de nouvelles connaissances. Par ailleurs, mon passage dans l’enseignement de branches professionnelles m’a permis d’acquérir des compétences de communicateur. Elles me seront utiles aussi. Propos recueillis par Danielle Emery Mayor

Dès cet hiver, le restaurant de Corbyre ouvre ses portes sur les pistes de ski. Spécialités du terroir et ambiance chaleureuse au programme.

Du nouveau sur les pistes PAPILLES & SKI • L’histoire commence avec un chalet inoccupé pendant l’hiver, malgré son emplacement de rêve. C’est alors que Samuel Bonvin et Fabien Vallélian, déjà bien connu dans la station grâce à sa fromagerie Le Terroir, décident de le mettre à profit en le transformant en un restaurant centré sur la convivialité et la qualité des produits. Et lorsqu’un Valaisan de pure souche rencontre un laitier fribourgeois, le mélange devient magique. Ainsi, fondue et crème double cô-

toient l’assiette valaisanne, la raclette et son incontournable fendant. Des menus différents sont proposés chaque jour, accompagnés d’un grand choix de crus régionaux. Une terrasse pouvant accueillir jusqu’à soixante personnes permet de profiter du soleil, alors que les plus frileux peuvent se réchauffer à l’intérieur. Comme le restaurant se situe juste à côté de la fameuse piste éclairée, passage obligé pour rejoindre Crans-Montana, un

apéritif est quotidiennement organisé en fin de journée pour que petits et grands puissent partager un dernier moment de convivialité. Et pour bénéficier de ce cadre idyllique après la

fermeture des pistes, l’établissement propose également des soirées sur réservation (raclette, fondue ou menus à choix), au 078 855 14 80. C/DEM

Janvier 2 16 16-18 20-21 25 28-31

Disco Glace, 18 h–22 h, patinoire d’Ycoor 12e Trophée du Chouchen Télémark Rassemblement International de Montgolfières Giant X Tour Slalom géant Coupe d’Europe Dame, piste Nationale Quadrimed, Congrès médical

Février 5 6 6-10 12 12-23 16 16

Disco Glace, 18 h–22 h, patinoire d’Ycoor La Nuit des Neiges, Le Régent Artistes de rue, 15-18 h Disco Glace, 18 h–22 h, patinoire d’Ycoor 23e Salon de l’Antiquité et de l’Art Mardi Gras, animations en station et sur les pistes Disco Glace, 18 h–22 h, patinoire d’Ycoor

26 fév.-9 mars

Crans-Montana Art Discovery

Vite, un médecin QUADRIMED • Les quatre cliniques de Crans-Montana organisent leur 23e congrès destiné aux praticiens, du 28 au 31 janvier. Les workshops, débats et conférences tournent cette année autour d’un thème que le grand public connaît notamment à travers les séries télévisées: «Cette année, annonce le Dr Olivier Berclaz, président du congrès 2010, notre choix s’est porté sur les urgences, thème qui n’a jamais été traité en soi auparavant. Les urgences nous fascinent, tout comme elles sont d’importants stresseurs chez beaucoup d’entre nous...» Comme à l’accoutumée, Quadrimed ouvre le temps d’un soir ses portes au grand public avec une conférence à ne pas manquer: on nous dira qu’il y a urgence à être heureux! Du bonheur en urgence «Rien de plus important que le bonheur, rien de plus insaisissable, affirme le Dr Christophe André, psychiatre au Centre hospitalier Sainte-Anne à Paris et conférencier du jour. Les philosophes ont été les premiers à en faire un objet d’étude. Mais depuis peu, la psychologie et la science tentent à leur tour de répondre aux questions que chacun de nous se pose à propos du bonheur.» L’urgence du bonheur, c’est le titre de la conférence publique que donnera le Dr André. Quels sont les efforts à faire? Quels sont les trucs pour trouver le bonheur? Voilà quelques questions abordées. Le Dr André nous dira que les études qui comparent fréquence des états d’âme positifs et sens de la vie aboutissent à la conclusion qu’un lien étroit existe entre les deux. Peu avant cette conférence inaugurale, on entendra l’allocution de bienvenue du conseiller d’Etat valaisan Maurice Tornay, chef de la Santé en Valais. Notez la date: jeudi 28 janvier à 18 h 30 au Régent. Invitation à tous! DEM

INFOS PRATIQUES URGENCES - ACCIDENTS MALADIES

Allo les urgences! (suite) Du côté des médecins, seule Ariane Kunz, établie depuis une quinzaine d’années à Crans-Montana, représente et assure le service du Smup dans la région. «Ma voiture est munie d’une sirène et d’un feu bleu et j’y garde en permanence du matériel médical de secours dont un défibrillateur, explique-t-elle. Mais il est clair que lorsque je suis absente ou pas disponible, personne ne me remplace. Il faudrait idéalement qu’un jeune médecin passionné vient prendre la relève.» Patrick Regamey est lui aussi

un spécialiste du secours. Longtemps en charge des urgences à Carouge (GE), cet interniste a ouvert à temps partiel il y a deux ans un cabinet dans la station parce que sa femme et ses trois enfants avaient décidé d’y vivre à l’année. Dès son arrivée, il a rêvé de créer un centre d’urgence employant des médecins assistants en rotation. Mais ce projet n’a pas encore pu voir le jour. Persuadé qu’il est indispensable, notamment en regard des touristes qui fréquentent la station, d’avoir un

médecin de piquet à toute heure du jour ou de la nuit, il a pris l’habitude de laisser son téléphone mobile ouvert en permanence. C’est, pour lui, «la moindre des choses». Il en profite pour s’insurger contre le système actuel qui a tendance à orienter les gens vers les établissements hospitaliers plutôt que vers les médecins. «Quand on se plaint de l’augmentation des coûts de la santé, il ne faut pas oublier que 85% de ces coûts proviennent des hôpitaux!», soutient Patrick Regamey, tout en esti-

mant que l’avenir de CransMontana se situe dans ses quatre cliniques: «L’idéal serait de pouvoir squatter un coin d’une de ces cliniques publiques de convalescence pour y monter un service d’urgence privé». Reste qu’en station, certains seraient rassurés d’avoir une ambulance à demeure durant la saison d’hiver. Un projet serait d’ailleurs en cours. «Cela nous aiderait beaucoup, déclare Ariane Kunz. Aussi pour l’image de Crans-Montana!» Claire-Lise Genoud *

0900 144033: Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Garde médicale (centrale des appels) Garde des pharmacies et dentistes Vétérinaire

117 118 144 145 140 1414 1415 143 147 027 486 87 60 0900 144 033* 0900 568 143* 027 480 23 45

PHARMACIES LENS Pharmacie de Lens CRANS-MONTANA Des Alpes Amavita Bagnoud Du Centre Du Golf Internationale Pharma Crans

027 483 43 00 027 481 24 20 058 851 30 50 027 481 28 28 027 481 33 51 027 481 24 18 027 481 27 36

TAXIS A AUTO-TAXI TAXIS FRANCIS BONVIN PIERRE BRUTTIN RENÉ CENTRAL

079 316 60 10 027 481 51 51 027 481 95 95 079 628 01 01 027 481 19 19

CRETTOL DANIELLE FAMILLE DOLT FERRARO MARIO IVAN JACKY MORARD ANNE-LYSE TAXIS PONCIC POTT CÉSAR POTT MICHEL TAXI SILVIO

079 628 33 00 027 481 30 30 027 481 70 63 079 750 60 60 079 204 36 45 079 637 78 71 027 481 94 94 027 481 13 12 027 481 71 71 079 400 75 45

HOPITAUX SIERRE Hôpital régional 027 603 70 00 SION Hôpital régional 027 603 40 00 CLINIQUE BERNOISE Montana 027 485 51 21 CLINIQUE GENEVOISE Montana 027 485 61 11 CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81 CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPE CRANS-MONTANA Fleurs des Champs CHERMIGNON Martelles

027 481 23 67 027 480 49 46

CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE *

Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

027 455 51 51


Numéro 31 • Décembre 2009 • page 3

SOCIÉTÉ

Sous le commandement d'Ivo Gerosa, la Police municipale des six communes de Crans-Montana ne forme plus qu'un seul corps depuis la fusion de 2006. Visite au poste.

Lorsque les policiers se racontent POLICE MUNICIPAL • On les croise dans la rue, mais on est loin d'imaginer toutes les fonctions qu'ils exercent au quotidien. En plus de maintenir l'ordre et la tranquillité publique, les 15 fonctionnaires de la Police municipale de Crans-Montana assurent un service de piquet 24 h/24, surveillent les 75 caméras réparties dans la station, font des prélèvements d'eau potable, enseignent la prévention routière, gèrent les objets trouvés, enquêtent sur les demandes de nationalité, se chargent de la sécurité du public durant les manifestations d'envergure mondiale qui se donnent rendez-vous

sur le Haut-Plateau... La liste est longue, mais rien ne semble perturber ces agents dont une femme - dans l'exercice de leur métier qui ressemble plus à une vocation qu'à une simple activité professionnelle. A leur tête, un homme, Ivo Gerosa, Jurassien d'origine, qui donne le ton et va jusqu'à partager une tresse ou le café le dimanche avec les policiers de service. Histoire de maintenir cohésion, confiance et respect entre les membres de son équipe. Et cela se voit.

«De par mon père, je suis un Ch’ti» Avec un nom tel que le sien, on se dit d’emblée qu’il ne doit pas être de la région. Et on a tort. Bien qu’il soit né à Vevey, d’une mère gruyérienne et d’un père Ch’ti, originaire du Pas-de-Calais (France), Christian Labalette a suivi «tout petit» ses parents qui étaient hôteliers à Crans-Montana. Aujourd’hui, s’il a choisi de vivre avec sa femme, sa fille de 15 ans et son fils de 10 ans à Bluche, c’est parce qu’il estime que le soir, «il faut parfois pouvoir quitter l’effervescence de la station». En tant que remplaçant du commandant de corps, il le remplace, évidemment, en cas d’absence, mais il assure également tous les jours la conduite du poste en passant de l’établissement des horaires des agents à la tâche de mener le «rapport» du matin pour répartir les missions de la journée. Selon ses termes: «Qui fait quoi?». Simple, clair, précis, efficace, Christian Labalette. Responsable des enquêtes de demandes de naturalisation, c’est lui qui en rédige tous les

Christian Labalette. 42 ans, de Bluche. Sergent, remplaçant du commandant.

rapports. Et ce n'est pas pour rien. A la première dictée lors de sa formation – il avait déjà 36 ans et se faisait affectueusement nommé Papy par les membres de sa volée – il a fait zéro faute. Ce n’est pas peu dire. Electricien de formation, il a longtemps parcouru la Suisse en tant que représentant en matériel, un bref passage comme gérant adjoint d'un grand magasin puis le grand saut dans la police. Et très

«Je faisais des travaux acrobatiques» Premier Valaisan à suivre la nouvelle formation d’assistant de police à la caserne de Colombier (NE), Didier Morard répond ainsi à sa hiérarchie qui souhaite professionnaliser cette fonction reconnue aujourd’hui par l’Institut suisse de police. Plutôt que de se former sur le tas, il «apprend tout ce qu’apprend un agent de police mais un peu moins approfondi, notamment en matière de droit.» Pour le moment, il ne porte pas d’arme, mais cela devrait changer prochainement. Lui est très performant au maniement de la matraque télescopique – impressionnante, il faut le dire–, des menottes et du spray au poivre. Très efficace, il paraît, ce petit spray qui se recharge au moyen d’une capsule. Didier Morard a l’avantage aussi de ne pas être de piquet durant la nuit. En revanche, à lui de se lever avant l’aurore pour aller faire la circulation lors du déblayage de certaines routes en hiver. A lui aussi d’effectuer les prélèvements des eaux potables et des piscines. Il peut en faire plus d’une quinzaine chaque mois. Bien qu’il vive avec son épouse à Icogne, il est resté remplaçant du chef de région des secours d’Ayent, sa commune d’origine, mais il a dû abandonner les pompiers. Plus assez de temps. Avant d’entrer à la police, il était acrobate. Enfin pas tout à fait. Il était payé pour faire des travaux acrobatiques. «Cela pouvait aller de nettoyer des parois naturelles pour éliminer des rochers qui risquaient de tomber sur des routes ou alors

Didier Morard, 32 ans, d’Icogne. Assistant de police.

entretenir des façades d’immeubles.» Très physique cette activité, c’est le moins qu’on puisse dire. Du coup, il se sert des techniques qu’il a acquises sur le terrain, notamment lorsqu’il faut accéder rapidement à un talus suite à un accident de circulation. Bien qu’enfant il soit souvent allé chasser dans la montagne avec son grand-père, Didier Morard préfère aujourd’hui la pêche. Il a même pris une truite de 3,7 kilos dans l’étang de Bottyre près d’Ayent, avant qu’il ne devienne une réserve. Elle devait faire 70 centimètres de long. Il connaît bien toutes les rivières. «Pêcher, c’est très relaxant, ça vide la tête.» Ses responsabilités: Responsable du contrôle des stationnements, chargé des prélèvements d’eau potable et des piscines.

vite l'ascension jusqu'à remplacer le commandant, à peine 5 ans après avoir achevé l'école de police. Ce qu'il apprécie dans son métier, c'est le double aspect de la police de proximité: «On a cette compétence de policier répressif qui peut mettre de l'ordre à un moment donné et, à l'opposé, on est copain et on connaît tout le monde.» Pompier durant ses loisirs, il officie en tant que sergent major au CSI (Centre de secours incendie) de Crans-Montana et il prend chaque année une semaine sur ses vacances pour assurer le piquet réglementaire. C’est évident: il aime commander, conduire les hommes. Chez les pompiers, c'est d'ailleurs lui qui annonce la compagnie au commandant. Un état d'esprit. Ses responsabilités: Remplaçant du commandant de corps, chargé de diriger le rapport chaque matin, responsable des rapports d’enquêtes lors des demandes de nationalisation suisse.

Textes: Claire-Lise Genoud

«A Hérémence, je m'occupais aussi du chômage» Durant 17 ans, il a été le commandant du poste de police à Hérémence, son village natal. «Comme j'étais directement rattaché à l'administration communale, mes fonctions étaient passablement diverses. J’étais préposé au contrôle de l'habitant, à l'Office communal du travail, ce qui signifie que je m'occupais aussi du chômage.» Et cela sans compter le fait qu'il était responsable des secours et commandant des CSI (Centre de secours incendie) de sa région. Un homme orchestre en quelque sorte. Et puis sa femme l'a quitté pour aller vivre en République dominicaine. Personne ne s'y attendait. Surtout pas lui. Il se retrouve quasi du jour au lendemain, seul avec ses deux garçons de 16 et 19 ans. «J'ai tout de suite cherché à conserver la cellule familiale. Pas qu'elle éclate. On vit dans la même maison que mes parents, alors question logistique, ils m'ont donné un bon coup de main.» D'ailleurs ses fils vivent toujours à la maison et retrouvent leur mère

«Etre douanier, c’est surtout de la répression» Il a grandi à Lens et appris le métier d’installateur sanitaire. Mais à 20 ans il a soudain ressenti le besoin d’aller voir ailleurs. Il se fait alors accepter à l’école des gardes-frontière et restera sur Genève durant deux ans. «J’étais en poste à la douane de Bardonnex (GE), ce qui signifie que j’étais de planton 8 heures par jour à fouiller des gens et des voitures. Contrairement à la police qui a une action préventive et un comportement convivial, être douanier, c’est essentiellement être dans la répression, c’est plus strict, plus militaire dans l’état d’esprit, dans la manière de travailler. Et puis vivre dans une grande ville comme Genève, ça fait bizarre. On est vraiment seul au monde. On est dans la rue et il n’y a personne qui vous salue. Alors qu’ici, vous ne faites pas 10 mètres sans discuter avec quelqu’un. Ça n’a rien à voir, mais ça a été une bonne expérience. J’apprécie tous les points positifs d’ici». On l’a bien compris Jérôme Briguet n’aura de cesse de rentrer sur le Valais. Mais il lui faut trouver du travail. Il passe alors un jour à la Police municipale de Sion et décide de s’y présenter. On lui promet de le recontacter si un poste se libère… Ce qui fut le cas début 2003 déjà. Après avoir suivi le cursus pour devenir policier, il le poursuit par une formation de policier ambulancier parce qu’à Sion les ambulances appartiennent à la Ville. Il

Pour les joindre en cas de problème, deux numéros de téléphone: le 117 en cas d’urgence ou le 027 486 87 60.

Jérôme Briguet, 32 ans, de Flanthey. Caporal.

n’empêche. Bien que sa femme vienne de Conthey, «dès que j’ai pu remonter sur le coteau, je suis remonté. La plaine reste la plaine. Il y a de la brume et en bas, il fait rude le matin. Ici la vue est bien dégagée.» Un poste s’est libéré à l’ancienne police de Crans, il a été engagé et s’est retrouvé quelques mois plus tard embauché à la nouvelle unité de police de Crans-Montana. Aujourd’hui domicilié sur Flanthey, il est l’heureux père d’une fille de 4 ans et d’un fils d’une année et profite de son temps libre pour bricoler au mayen dans les hauts de Conthey, du côté de chez sa femme, tout en mettant les skis aux pieds de sa petite sur le plat du golf. Ses responsabilités: Responsable des objets trouvés.

Lucien Dayer, d'Hérémence, 48 ans. Sergent.

pour les vacances. Etre engagé dans l'équipe d'Ivo Gerosa, cela a été pour ce mécanicien électronicien de formation une opportunité de changement. Même s'il vit toujours à Hérémence, sauf durant les piquets où il reste en station. Ses responsabilités actuelles? Il est en charge du dicastère de la prévention routière. C'est lui qui donne les cours dans les écoles. Mais pas seulement. Il a aussi la

lourde tâche de faire notifier les commandements de payer émanant de l'Office des poursuites que les destinataires n'ont pas été retirés à la Poste. «Je dois absolument les leur remettre en mains propres. Soit ils répondent à ma convocation et se présentent au poste, soit je me rends chez eux. Le nombre s'amplifie chaque année, c'est sans doute lié à la crise.» Question loisirs, il aime la randonnée en montagne, plus particulièrement dans la vallée de la Dixence qu'il connaît bien, mais il est aussi chasseur, skieur et membre de la société de gym de Mâche. Les vacances, il y songe sérieusement. Il a même le projet d'aller au Canada avec ses deux fils pour fêter ses 50 ans. Ou peut-être en Irlande…

Ses responsabilités: Responsable de la prévention routière et de la gestion des commandements de payer.

«Quand Junior me saute dans les bras, j’oublie tout» Grand, athlétique, il semble faire partie de ce type d’hommes qui savent garder leur sang-froid en toute situation. Mais il avoue aussi que les situations parfois dramatiques qu’il rencontre dans son métier ne le laissent pas indifférent. Heureusement, «quand Junior me saute dans le bras, j’oublie tout. Je laisse le boulot sur le pas de la porte». À la tête d’une «tribu» comme il appelle ses trois enfants nés d’un premier mariage, les deux enfants de son épouse et leur petit Junior âgé de 4 ans, il est tombé amoureux du Valais. Enfin plus exactement d’une Valaisanne, rencontrée alors qu’ils étaient tous les deux en formation à Genève. La vie les a séparés, le Valais les a réunis. Une belle histoire qui a permis à ce Fribourgeois né à Lausanne de prendre goût à la montagne à tel point qu’il rechigne à descendre en plaine. Sauf pour pratiquer le sambo, un sport d’autodéfense sans arme qui a vu le jour en Russie au début du siècle passé. A 20 ans il se trouve dans l’armée ou l’armée l’a trouvé. Dans un sens comme dans l’autre, il est clair pour lui que son école de recrue dans les grenadiers d’Isone (Tessin) l’a révélé à lui-même. «Très dur», il dit, tout lui. Bien qu’il donne l’apparence d’être un grand calme, en réalité quand ça doit partir «ça part fort», il ajoute, sans stress. Il est d’ailleurs responsable des interventions à Crans-Montana. «Cela

Pierre-Alain Aeby, 39 ans d’Ayent. Caporal instructeur.

ne signifie pas que je suis sur chaque intervention, mais je gère les moyens à disposition tout en cherchant à les améliorer.» Ce père de famille nombreuse qui n’hésite pas à faire à manger pour sa grande tablée et à mettre la main à la pâte au même niveau que son épouse, est également instructeur de police au niveau cantonal. «Donner l’information, corriger, monter des exercices, ce sont des responsabilités que j’aime prendre. C’est dans ma nature. Je le fais avec facilité.» Et quand il s’agit de se vider la tête, il n’a qu’un seul remède: «Je pars de la maison et je me tape quelques becquets du côté du Rawyl.» Quand on vous disait qu’il était sportif.

Ses responsabilités: Instructeur et responsable des interventions.


CRANS-MONTANA

Numéro 31 • Décembre 2009 • page 4

Issu d’une famille de galeristes de renom, Grégory Pages est un passionné d’art qui anime sa galerie avec ferveur.

Esprit de Noël

L’art selon Grégory Pages GALERIE • Détenteur de plusieurs diplômes, Grégory Pages a notamment étudié dans des sections d’art à Madrid et aux Etats-Unis. Ce jeune galeriste de 27 ans possède des racines multiples, à la fois genevoises, françaises et iraniennes. Il parle couramment six langues. Passionné de basket et de ski, il adore Crans-Montana où sa famille maternelle a des attaches anciennes. Il n’hésite d’ailleurs pas à collaborer avec des personnalités de la région, comme l’architecte d’intérieur Daniel Emery. Ensemble, ils ont procédé il y a quelques mois à des installations de sculptures dans nos rues. Le père de Grégory Pages est luimême un galeriste français réputé, établi depuis 1990 à Baden-Baden. Issu du Sud-Ouest de la France et de Catalogne, son grand-père paternel était déjà l’ami d’artistes comme Dali et Picasso: «Ma famille possédait un restaurant. De temps à autre, les peintres les payaient avec des toiles, car ils n’avaient pas d’argent». Ces tableaux se sont transmis de génération en génération. Au fil des ans, certains ont été revendus pour acquérir des œuvres

plus contemporaines. Il n’était d’ailleurs pas possible de les laisser aux murs du restaurant, car ils avaient pris trop de valeur. Le goût des artistes Grégory Pages perpétue ce sens des liens créés avec les artistes. Enfant, il a pu côtoyer des créateurs prestigieux. A 8 ans, il avait ainsi affirmé à Pierre Soulages qu’il financerait un jour ses expositions. Son père a quant à lui exposé Gao Xingjian, peintre et Prix Nobel de Littérature 2000. Olivier Debré était un ami de sa famille qui avait prêté des toiles pour sa rétrospective au Musée du Jeu de Paume à Paris en 1995. Ira von Fürstenberg a exposé des objets originaux dans leur galerie en Allemagne. «Nous ne voulons pas faire du people pour autant. Mon fils propose d’excellentes sélections d’artistes. Il favorise la jeune génération, ce qui est normal. Il est autonome par rapport à moi», explique Frank Pages. Son fils explore donc à Crans-Montana de nouvelles voies dans cette passion qu’il a en commun avec lui. Leur nom à tous deux est d’ailleurs souvent présent dans les grandes foires internationales. Ce

fut le cas à ARTPARIS ce printemps ou, plus près de nous, lors de st-art, un rendez-vous organisé à Strasbourg fin novembre. Frank Pages est membre du comité d’organisation de cette manifestation. Il collabore par ailleurs avec les ministères de la Culture de différents pays, dont la France. Active dans les domaines de la peinture, de la sculpture et de la photographie, la galerie de Grégory Pages bénéficie de cette visibilité. Cet aspect est devenu une nécessité sur un marché de l’art qui s’est internationalisé. Mais les envolées financières observées lors des récentes enchères agacent plutôt chez Pages: «On a assisté à une inflation déraisonnable des prix. Avec la crise, nous allons revenir à des tarifs plus acceptables». Fait surprenant, sa propre galerie propose des pièces de qualité dès 1000 euros environ. Situé dans le bâtiment du Prado, l’espace actuel ne convient toutefois plus. Une hausse drastique des loyers pousse Grégory Pages à chercher en ce moment un endroit plus abordable. Cette augmentation prétériterait en effet trop cette jeune galerie. Celle-ci ne participera à aucune nouvelle

Cet été, une œuvre avait quitté la galerie Pages pour envahir joliment l’espace public.

foire en cette fin d’année. Elle préfère se concentrer sur l’accueil des amateurs d’art dans ses propres murs. La participation à ces rendez-vous internationaux s’avère, il est vrai, très onéreuse. En moyenne, la location d’un stand s’y négocie autour de 40’000 dollars. Ces tarifs sont parfois majorés, comme à Abu Dhabi par exemple. Dans ces conditions, il

faut tabler sur un chiffre d’affaires d’environ 300’000 dollars pour espérer rentrer dans ses frais. Mais, en 2010, Grégory Pages aura un important projet à mener à terme, à savoir l’ouverture d’une seconde galerie. Ce sera soit à Genève, soit à Zurich. Nul doute que la passion sera une nouvelle fois au rendez-vous. François Praz

FÊTES • Une caverne d’Ali Baba au temps de Noël et Nouvel An: près de la grande cheminée, à l’hôtel Aïda, Monique Dollfus-Loretan a rassemblé à nouveau plein d’idées de cadeaux et de petits plaisirs, des saveurs et senteurs d’ici et d’ailleurs. Ouvert le 27 novembre, ce marché de Noël pas comme les autres se terminera le 10 janvier (du lundi au jeudi de 14 h à 19 h et vendredi au dimanche de 10 h à 21 h). Quoi de neuf cette année? Plein d’objets nouveaux à découvrir en mangeant des gaufres belges et buvant du vin chaud, en déambulant dans une décoration en partie renouvelée. La boutique Angel des Montagnes dispose d’un corner décoré. A noter un service de vente, livraison et mise en place de sapins de Noëls décorés, avec possibilité aussi de confier à Monique Dollfus-Loretan votre décoration. Notez encore qu’Irma Dütsch sera là le samedi 27 décembre, de 16 h à 18 h pour dédicacer son nouveau livre de cuisine pour les enfants (et celui pour les adultes). DEM

En marge des événements professionnels organisés dans le cadre du Cristal Festival, une programmation «off» s’adresse au grand public.

CransMontana prend le TGV

La publicité pour tous CRISTAL FESTIVAL • Ce rendez-vous des professionnels de la communication se déroule à Crans-Montana du 8 au 13 décembre. Agences de pub, sociétés de producteurs et annonceurs se rencontrent et échangent leurs expériences pendant ces quelques jours, rassemblés au Régent. Mais le grand public n’est pas en reste puisque les organisateurs du Cristal Festival ont prévu un festival «off». Pour les commerçants Comment les commerçants de Crans-Montana peuvent-ils profiter de la fréquentation de la station pour améliorer leurs ventes? Comment faire franchir la porte du magasin aux hôtes de passage et comment les faire passer à l’acte d’achat? Des experts de la communication et les commerçants de la station confronteront leurs points de vue à la recherche de solutions et nouvelles pistes pour améliorer le commerce de proximité à Crans Montana. Ce sera lors d’un table ronde au Régent le mercredi 9 décembre de 14 h 30 à 16 h 30.

Sur grand écran Gaumont et Havas Sport & Entertainment proposeront la projection en avant-première du film Les Gardiens de l’ordre réalisé par Nicolas Boukhrief (déjà réalisateur de Cortex et Le Convoyeur) avec Fred Testot, Cécile de France et Julien Boisselier. Fred Testot (du duo comique de Canal+ Omar et Fred) sera présent pour présenter le film. Projection au Cinécran mercredi 9 décembre de 21 h à 23 h. Nuit des Publivores Cette année encore la Nuit des Publivores proposera au grand public les meilleures publicités françaises et internationales dans une ambiance festive et conviviale. Distribution de cadeaux et autres surprises viendront agrémenter une soirée unique en son genre. Projection au Cinécran samedi 12 décembre de 20 h à minuit. Pour les écoliers Des professionnels renommés rencontreront les élèves de 6e

primaire et de 4e CO du Centre scolaire au cours de deux conférences. Fabrice Brovelli est le directeur général de BETC Euro RSCG, l’une des agences les plus créatives en France, et l’un des concepteurs de la campagne de publicité pour Evian «Les bébés rollers». Il expliquera aux élèves de 6e primaire de Crans-Montana comment cette campagne a été conçue: idée créative, réalisation d’une publicité, effets spéciaux, ajout de musique, etc. Quant à Cédric Gachet, président des Créatifs Romands, il viendra présenter les différents métiers offerts par la publicité et la communication ainsi qu’un florilège de publicités particulièrement remarquables aux élèves de 4e du cycle d’orientation. Ces rencontres auront lieu au Centre scolaire de Crans-Montana dans la matinée du vendredi 11 décembre. Danielle Emery Mayor

Pour en savoir plus: www.cristalfestival.com

BRÈVES Marché de Noël Les commerçants de l’avenue de la Gare envahissent la rue et vous accueilleront chaleureusement pour leur Marché de Noël. Ce sera le 20 décembre, dès 14 h et jusqu’à 19 h. On y trouvera des stands artisanaux, du vin chaud, du chocolat, de la musique, des conteuses et le Père Noël.

• Caprices avantageux Du 7 au 10 avril 2010 aura lieu la septième

édition de Caprices. Le Festival propose une offre spéciale sur l’achat d’un abonnement de 4 jours. Les personnes souhaitant profiter de ce rabais jusqu’au 31 décembre pourront se rendre sur le site internet (www.caprices.ch). Le programme de Caprices sera dévoilé le 15 décembre prochain lors d’une conférence de presse, vous le retrouvez détaillé sur le blog (blog.sixieme-dimension.ch).

Du neuf au New Heaven C’est Edmond Musso et Rébecca Cordonier qui ont repris ce café-restaurant-lounge. Il ouvre 7 jours sur 7 de 8 h 30 à 2 h. Le matin, on sert jusqu’à 10 h café avec croissant pour seulement 3 francs; à midi, plat du jour avec petite carte; l’après-midi, le café s’accompagne de différents délices (migniardises, chocolat, tartes); à l’apéritif place aux tapas; le soir une petite restauration

est proposée. Et ambiance Dj jusqu’à 2 h du matin.

• Mise en scène Située durant 5 ans à la rue du Rawyl 26, la boutique Mise en scène tenue par Josiane Vuilliomenet a déménagé au N° 37 de cette même rue, juste en face d’Ycoor.

• Hôtel Central tout neuf Cet hôtel 3-étoiles garni au cœur de Montana a été entièrement ré-

nové durant l’été et rouvre ce mois de décembre. On y trouve 25 chambres doubles, (celles au sud-ouest avec balcon), 3 chambres familiales (pour 4 personnes), 1 suite (pour 6 personnes). Un buffet pour petitdéjeuner attend chaque matin les clients. Plus d’infos sur www.lhotelcentral.ch; contact: 027 481 36 65.

LYRIA • Saviez-vous que le marché français représente plus de 100’000 nuitées à CransMontana? La France se positionne ainsi en deuxième place au niveau de l’hôtellerie et troisième au niveau de la parahôtellerie. Et notre station peut intéresser certainement plus encore nos voisins français. C’est ce que pense Crans-Montana Tourisme qui, en collaboration avec le TGV Lyria, a conclu pour cet hiver un partenariat: «Pour obtenir une visibilité optimale, explique le responsable marketing Xavier Bianco, nous avons décoré entièrement un TGV avec des adhésifs à l’intérieur des rames de première et seconde classes, ainsi que le bar.» Pour rappel, Le TGV Lyria est composé de trois voitures de première classe, quatre en seconde classe et une voiture-bar. L’opération durera du 1er novembre jusqu’à la fin de la saison d’hiver. On estime le nombre de contacts à 100’000 passagers par mois. «Diverses thématiques présenteront ainsi Crans-Montana et ses atouts: le ski évidemment mais également l’événementiel, le côté ville à la montagne, les diverses activités, les familles. Sur ces visuels, ce sera priorité à l’image avec un petit texte accrocheur.» Selon Crans-Montana Tourisme, cette opération est idéale car elle touche non seulement les Français qui connaissent et viennent déjà en Suisse, mais également notre première clientèle, à savoir les Suisses qui se rendront à Paris. «Nous faisons ainsi coup double en touchant deux marchés prioritaires suisses.» DEM


Numéro 31 • Décembre 2009 • page 5

Art et Wellness PEINTURE • Vreni Barilier donne des cours de peinture abstraite depuis 10 ans à Payerne. Résidant aussi à Crans-Montana, elle a eu l’idée de marier l’enseignement de son art avec les opportunités sportives et de wellness offertes par la station. «Vous savez, explique-t-elle, l’art abstrait peut être thérapeutique, il offre à chacun l’occasion de se libérer de notre manière de vivre, de sortir un moment de notre éducation suisse un peu trop “carrée”!» Elle a donc mis sur pied un stage en janvier prochain, «où l’on travaillera l’acrylique, le collage, le papier, le sable, le plâtre, la rouille à base de poudre, six à sept heures par jour». Des heures entrecoupées, selon le désir des stagiaires, de wellness, de balades à ski, raquettes ou marche. «Mais l’atelier demeure ouvert aux élèves en tout temps». Ce cours, à la fois original et varié, durera cinq jours, du 18 au 22 janvier 2010, à la Cure de Montana-Station. «Pour un enseignement individuel, j’y recevrai au plus dix personnes, elles peuvent venir sans matériel de peinture, je le fournis sur place.» Envie d’en savoir plus sur cette semaine hors du train-train et dans la nature? L’artiste vous accueille au tél. 079 430 80 94 / ou sur vbaril@bluewin.ch Paulette Berguerand

CRANS-MONTANA L’Hôtel Bella Lui cartonne avec un taux d’occupation moyen annuel de plus de 80%. Les efforts portent leurs fruits.

L’Hôtel Bella Lui fait remonter le temps HÔTELLERIE • Sept années de galère pour l’Hôtel Bella Lui et, enfin, un succès incomparable depuis trois ans, autant l’été que l’hiver, avec un taux d’occupation moyen de plus de 80%. «Le véritable envol est venu des rénovations très respectueuses de l’Architecture moderne 1930. Flora et Rudolf Steiger-Crawford avaient conçu l’édifice dans un style avant-gardiste qu’il fallait préserver. Notre démarche nous a valu une «mention spéciale» décernée par ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites) suivie de notre adhésion à l’Association Swiss Historic Hotels», explique Rahel Isenschmied, assistante et fille de la directrice Marianne Trummer. Cette reconnaissance permettait de se démarquer et de foncer vers un nouveau destin davantage hôte-

Deux saisons, deux clientèles Place alors au développement d’une offre plurielle, susceptible d’attirer des villégiateurs autant en été qu’en hiver, sachant que le Bella Lui dispose de 30 chambres individuelles et de 15 chambres doubles. Une proportion assez rare pour un hôtel, forçant à cibler davantage sur les personnes seules, sans pour autant servir d’agence matrimoniale! La clientèle estivale est plutôt d’un âge respectable. Les cours de dentelle au fuseau ont du succès, tout comme le Nordic Walking, les balades historiques, les excursions en car ou

Le travail de Marianne Trummer (directrice de l’Hôtel Bella Lui) et de sa fille Rahel Isenschmied remporte un beau succès. Photo Bella Lui

Ycoor embelli URBANISME • Sur les seize projets d’architectes pour redessiner Ycoor, celui primé promet une mise en valeur de cet espace au cœur de Montana. Le bureau Personeni, Raffaele, Schärer de Lausanne a fait l’unanimité du jury présidé par l’architecte cantonal Olivier Galletti. «D’une manière générale, se réjouit le président de la commune concernée Francis Tapparel, ce projet s’intègre d’une façon merveilleuse dans le site. Cet espace remplit les missions définies par l’Association des Communes de Crans-Montana: tout en respectant l’harmonie

lier, alors que le Bella Lui avait rempli à l’époque une vocation de sanatorium de luxe, puis navigué entre hôtellerie et maison de convalescence.

naturelle, nous trouvons en effet le parking pour le casino, la patinoire avec ses gradins, et trois pistes de curling couvertes. Sans nul doute ce secteur sera magnifique et fonctionnel.» Les voitures et les places de parc disparaissent en sous-sol, le domaine public est organisé et les circulations piétonnières deviennent prioritaires; la vue et le paysage sont rendus aux terrasses des restaurants et aux commerces voisins. Sauf obstacles inattendus, les travaux devraient pouvoir débuter en 2011.

Photomontage du projet vainqueur du concours de l’ACCM.

DEM

encore les massages et les soins de bien-être. L’hiver, place aux jeunes et aux sportifs qui affluent avec des amis, en famille ou individuellement. Ils aiment faire la fête. L’idée est venue de se rapprocher d’un tour opérateur anglais, organisateur de séjours pour personnes seules et groupes d’amateurs de sports. Pour cet hiver, la crise sévissant, il a fallu se tourner vers d’autres partenaires voyagistes, allemands et suisses. Le Bella Lui accueille également des clubs et des équipes de ski, des entreprises et des séminaires. «La diversité de la clientèle passe très bien. Il ne faudrait toutefois pas mélanger la clientèle estivale et celle d’hiver. Mais, de manière naturelle, ce n’est jamais le cas», relève Rahel. Ambiance 1930 L’établissement affiche son originalité par des visites historiques guidées de l’hôtel tous les vendredis, suivies d’un apéritif et d’un menu à l’ancienne «Bella Lui 1930». L’occasion de déguster tantôt le velouté de veau à la Marsanne et le chou farci grandmère, tantôt la soupe des mayens à la viande séchée, la pintade truffée au maïs doux, le fondant chocolat, les glaces artisanales du jeune cuisinier Frédéric Mabillard, depuis 10 ans dans la maison. L’occasion aussi de baigner dans l’ambiance

Le bâtiment de l’hôtel Bella Lui est un témoin de l’architecture des années 1930.

jazzy de l’époque et de voir briller la belle argenterie. Anniversaire, sortie de classe ou d’entreprise, groupe de copains… le

Bella Lui invite ses hôtes à remonter le temps. Pierrette Weissbrodt

Plus d’infos: www.bellalui.ch

Dans un style épuré Le jaune et le noir, les boiseries naturelles et les meubles en bois laqué gris-vert dansent avec des touches de brun et de grenat, au rythme du jazz 1930. Les lignes sobres dessinées par les architectes Flora et Rudolf Steiger-Crawford s’effacent devant les grandes verrières, les balcons généreux inondés de soleil et les chaises longues en toile cirée. Pleine vue sur lac et sommets enneigés. Deux étages sont déjà rénovés, avec tout le confort moderne et l’Internet gratuit. Deux autres étages subiront un lifting en 2010, année des 80 ans du Bella Lui et des 60 ans de l’Association pour l’Hôtel Bella Lui, actuelle propriétaire. L’esprit d’ouverture aux autres, la chaleur et la convivialité continuent d’imprégner l’atmosphère de la maison.

Après avoir touché à la distribution de fringues et de montres, Patrick Saegesser vient de reprendre la boutique horlogère d'André Triponez à la rue Centrale à Crans. Portrait.

Les montres qu'il vend lui ressemblent D’AILLEURS ET D’ICI • Ce qui frappe quand on croise Patrick Saegesser, le nouvel horloger de Crans – il vient de reprendre la boutique d’André Triponez à la rue Centrale – c’est sa barbe de trois jours soigneusement entretenue et qui lui va à ravir, il faut bien l’avouer. C’est aussi dans le son de sa voix un mélange d’accents jurassien et bâlois qui représente assez bien le personnage: sérieux, consciencieux, compétent, passionné, branché. Mais ce qui frappe surtout lorsque l’on croise Patrick Saegesser, c’est la montre qu’il porte à son poignet gauche. «Un mastodonte», il le dit luimême. Et quand on y regarde de plus près, ça y ressemble vraiment. Si on n’était pas au courant de la tendance en matière d’horlogerie, nous voilà rassurés. Volumineuses, rondes, épaisses, sophistiquées, avec des boutons de réglage qui ressemblent à des pinces dignes d’un chirurgien de pointe disposées de manière à ce qu’on ait envie de s’y pencher. C’est tout lui ça. Et les montres qu’il vend lui ressemblent. Fils d’une horlogère jurassienne exilée à Bâle sans avoir jamais prononcé un mot d’allemand pour suivre son mari ju-

rassien lui aussi. Les parents de ce dernier avaient dû quitter la région pour des raisons économique dans les années 50 déjà, toute une histoire. Patrick Saegesser, 38 ans, a commencé par jouer au hockey sur glace comme son frère. Il en a la stature. Mais c’est son frère qui est venu une saison à Sierre. Patrick en a profité pour découvrir Crans-Montana. Il s’y est plu d’emblée mais ce n’était pas pour autant qu’il allait à cette époque de sa vie quitter l’Ajoie, sa région de prédilection, où il venait d’ouvrir sa première boutique de «fringues». Branchées, les fringues. Évidemment. Puis il y a eu le plongeon dans le monde des montres. Tag Heuer dont il a été le délégué commercial pour la Suisse durant des années. Voiture de fonction, costume tiré sur les épaules, il aimait bien. Ont suivi Gucci, Michel Jordi puis une marque nouvelle, la sienne: les Dolphin-watches. Quant à celle qu’il aime porter au poignet actuellement, il s’agit d’une Louis Chevrolet, en vente chez lui. Quelques années encore responsable Europe et MoyenOrient pour les montres Charriol, le temps de venir saluer André Triponez un des nom-

Installé depuis juillet dernier à Crans, Patrick Saegesser aime les montres «branchées». Plutôt volumineuses, rondes, épaisses, sophistiquées et elles plaisent aussi aux dames. Photo Giovanni Antonelli

breux clients qu’il avait l’habitude de visiter. Et d’entendre que la boutique était à reprendre. Un pas que Patrick Saegesser n’a pas hésité à franchir. Cet habitué à créer l’événement – marketing man oblige – accepte quand on insiste un peu à se montrer bel ami des stars que l’on découvre au gré des fichiers photos qu’il ouvre sur son por-

table. On n’en dira pas plus. Juste peut-être que, dans sa boutique, un coin est réservé aux montres d’occasion des marques qu’il préfère. Absolument. Claire-Lise Genoud

Pour en savoir plus: www.montresbijoux.ch


CRANS-MONTANA

Numéro 31 • Décembre 2009 • page 6

La construction du centre d’accueil du hameau de Colombire au-dessus d’Aminona s’est achevée tout récemment. Le point avec Armand Berclaz, président de l’Association à l'origine du projet.

«La buvette sera ouverte cet hiver» COLOMBIRE • Actuellement financé par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), la Fondation du Casino, la Loterie romande et des dons privés, l’agrandissement du musée d’alpage de Colombire (situé à 1800 mètres d’altitude sur la commune de Mollens) avance à grands pas. Déjà cet hiver, le centre d’accueil pourra recevoir ses hôtes. Interview. Le hameau va donc être ouvert au public cet hiver?

Armand Berclaz: Seulement la partie «accueil» constituée du musée, de la buvette et du nouveau restaurant. L’autre partie, celle des sept mayens – trois d’entre eux ont déjà été reconstruits sur le site - ne sera prête que pour l’été prochain. Entre parenthèses, nous venons de recevoir le quatrième mayen, c’est la famille de Marcel Clavien de Miège qui nous l’a offert et nous sommes en discussion pour un cinquième situé aux Barzettes, propriété de Swisscom. Il ne nous restera ainsi, dans le meilleur des cas, plus que deux mayens à trouver. Où avez-vous placé le restaurant?

Dans le centre d’accueil qui a été construit en béton, complètement enterré mais avec une baie vitrée qui s’ouvre sur la vue des Alpes. Il peut ac-

cueillir cinquante personnes et on pourra goûter à la cuisine d’alpage à l’ancienne comme par exemple la soupe à l’ortie. Jusqu’à présent la buvette qui jouxte le musée d’alpage n’était ouverte qu’en été, dorénavant elle va être ouverte durant la saison d’hiver également. Comme elle se trouve sur les pistes de ski et de luge, elle sera particulièrement accessible pour les sportifs, les promeneurs. Mais il est aussi possible d’y monter en raquettes ou à pied, notamment durant la journée. Vous avez déjà trouvé un cuisinier pour les mets à l’ancienne?

En réalité, c’est CME (CransMontana Exploitation) qui gère le personnel du hameau. Mais notre association, qui a pour philosophie la valorisation de notre patrimoine, aura un droit de regard sur cette gestion, en accord avec CME bien sûr. D’ailleurs, le gardien actuel du musée qui s’occupe aussi de la buvette, sera dorénavant employé de CME. Dans notre budget sont prévus aussi un poste de stagiaire de l’Ecole de tourisme, des extras pour le service et une personne chargée du marketing du hameau. Nous souhaitons que cette dernière puisse dépendre directement de l’Association et continuer ainsi le

Mariage de deux époques: d’un côté le centre d’accueil, en béton, avec sa baie vitrée, de l’autre un mayen de la région, témoignage du passé. Photo Musée de Colombire.

magnifique travail accompli à ce jour. C’est une question encore à solutionner. Comment envisagez-vous de promouvoir le hameau?

Nous avons différentes idées, comme par exemple accueillir des groupes ou des sorties d’entreprise avec des soirées à thème, organiser des retraites «nature», offrir «une nuit à l’alpage» aux clients des hôtels. Nous sommes également en pourparlers avec des accompagnateurs de moyenne montagne. Nous mettons à leur disposition un des mayens pour qu’ils l’utilisent comme bureau

et point de départ de leurs randonnées. Et financièrement, qu’en est-il de l’exploitation?

Un budget d’exploitation a été mis sur pied avec CME et intégré dans le cadre du budget général de l’ACCM. Il est de l’ordre de 100’000 francs par an (ndlr: plus 20’000 francs/an d’investissement de matériel) et devra être confirmé, voire adapté après le premier exercice. Déjà dans le concept de base, présenté aux présidents des six communes en 2002, cette question avait été clarifiée. Il était déjà acquis pour nous que ce

type d’activité touristique ne pouvait pas s’autofinancer uniquement par des recettes propres, notamment au vu des expériences déjà faites. Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

L’ Association cherche encore deux mayens sur le territoire des six communes ainsi que du mobilier. Elle prend à sa charge tous les frais de démontage, remontage et remise en place des terres. Renseignements: Association du hameau de Colombire www.ecomusee-colombire.ch tél. 027 483 50 51

Labellisée Familles bienvenues, la station fait beaucoup pour petits et grands.

Toute la station est illuminée depuis le 6 décembre par ces petites lucioles qui ne consomment que très peu d’énergie.

Palette d’animations

Des LED à Noël

CMT • «Avec les animations que nous mettons sur pied, nous avons envie de montrer les nombreuses offres existantes. Il se passe beaucoup de choses à Crans-Montana», explique Yann Stucki, responsable du Département sport et culture à Crans-Montana Tourisme. Crans-Montana conçoit des animations pour la St-Valentin et Pâques. «Il faut exploiter ces dates au mieux et essayer de créer une ambiance générale en station, en déguisant les vitrines par exemple, en incitant les gens et les commerçants à participer pour donner une certaine dimension à cette opération», déclare Yann Stucki. Les enfants se réjouiront de rencontrer dans la station un lapin de Pâques en balade. Yann Stucki explique: «Chaque année, nous organisons des animations de Pâques au Centre scolaire de Crans-Montana, ainsi qu’une course aux œufs à La Moubra, mais personne ne le voit. Donc le but cette saison, c’est de créer une atmosphère en station, qui touche les gens, les touristes.» D’où le présence de ce lapin géant dans les rues… Les traditionnels artistes de rue sont prévus aux centres de Crans et de Montana tous les jours de 15 h à 18 h, du 27 au 31 décembre et du 6 au 10 février. L’équipe de Crans Montana Tourisme privilégie des représentations très visuelles (artistes sur des échasses, bonshommes en blanc) pour que les passants «tombent dessus» en

se baladant dans les rues de la station. Le Fun Park Bibi, au Driving Range du parcours de golf Ballesteros, laisse place aux familles où les enfants profitent des nombreuses activités, telles que snowtubing, luge, balançoire, tyrolienne. Le Fun Park Bibi est ouvert tous les jours de 10 h à 17 h jusqu’au mois d’avril. On y découvre cet hiver une maison de Bibi toute neuve. Notez que les enfants pourront cette année à nouveau participer à La chasse aux trésors de Bibi. Pour Noël, la crèche vivante aura lieu à Ycoor les 24 et 25 décembre. La patinoire présente également les soirées disco glace les samedis 26 décembre et 2 janvier, et les vendredis 5 et 12 février, ainsi que le mardi 16 février de 18 h à 22 h. Notez également que pour Mardi Gras, le 16 février 2010, diverses animations sont prévues en station et sur les pistes, et l’entrée de la patinoire sera libre pour les gens déguisés. Avec ces animations tout en continuité, comment Yann Stucki pressent-il cette saison? «Extrêmement bien! Une vraie réflexion a été faite et nous avons pas mal cerné les attentes et tout ce qui peut être amélioré. La qualité de nos animations devient toujours meilleure, elle s’adapte davantage aux besoins et attentes de nos hôtes.»

AMBIANCE • «Light emitting diode», c’est par ce terme anglais que se définit la LED. Il s’agit d’une petite diode électroluminescente composée d’un globe étanche avec à l’intérieur un matériau solide qui émet de la lumière lorsqu’un courant électrique le traverse et qui a la particularité de consommer très peu d’énergie. Jusqu’à 10 fois moins. Mais pas seulement. Selon Olivier Monnet, représentant en Valais de la maison Schréder, fournisseur des communes de Crans-Montana, «l’avantage de cette nouvelle technologie se calcule aussi en te-

nant compte de sa résistance aux chocs». Jacky Duc, directeur de Crans-Montana Exploitation (CME) confirme: «Les guirlandes composées de petites ampoules à incandescence (ndlr. avec un filament à l’intérieur) qui illuminaient encore la station l’an dernier se brisaient au moindre impact, notamment lors du transport et nécessitaient un gros transformateur». Avec la LED, la durée de vie d’une guirlande va aussi passablement augmenter. «Elle est estimée à 50-60’000 heures, alors qu’une guirlande à incandescence ne résistait pas audelà de 4000 heures», poursuit

Olivier Monnet. Aux Services industriels à Crans, Martial Kamerzin a calculé que la Commune de Chermignon économiserait ainsi jusqu’à 5000 francs sur les frais de son éclairage de Noël installé du 6 décembre jusqu’à Carnaval. Mais le choix des communes revient aussi au fait qu’il existe aujourd’hui «des LED qui émettent une lumière blanche chaude», poursuit Olivier Monnet. Ce qui est tout à fait nouveau et convient beaucoup mieux pour les fêtes de fin d’année en station. Joyeux Noël. Claire-Lise Genoud

Denise Tripalo

Plus d’infos: www.infocmt.ch

Comme ici sur la rue du Prado à Crans, quasi toutes les guirlandes de Noël des six communes seront cette année composées de LED.

BRÈVES Nuit des Neiges «La pro-

chaine édition de la Nuit des Neiges sera un peu particulière, annonce le comité d’organisation. Notre coup de cœur a été de relever des actions de femmes extraordinaires. La première, celle de Mme Valérie Wertheimer, présidente et fondatrice d’Action Innocence qui se bat au quotidien pour que cesse le fléau de la pédophilie sur Internet; la deuxième, celle de la doctoresse valaisanne Elisabeth Gianadda qui a participé à la création de la Fondation Epidermolyse Bulleuse - La Recherche pour les enfants papillons, maladie génétique dont le caractère de “maladie orpheline” a pour conséquence une recherche limitée par manque de fonds. Souhaitant marquer son engagement envers elles, notre amie Irma Dütsch relèvera le défi de délecter nos papilles. Daniel Emery, notre décorateur de la boutique Côté Montagne, a déjà sa petite idée sur une mise en scène originale.» Réservez déjà la date du 6 février 2010. • Magnifique schuss Les travaux relatifs au défrichement du bosquet dans le schuss d’arrivée de la piste Nationale, ainsi que son remodelage, ont été réalisés avant la neige. A mi-novembre, un délégué de la FIS a visité la piste et s’est dit plus que satisfait des travaux réalisés. Selon Marius Robyr qui rapporte les propos du délégué FIS, «il y a très peu de stations, quasiment aucune, qui peuvent se targuer d’avoir une telle partie finale de piste. Il a encore ajouté que maintenant, sur cette piste, nous pouvons tout faire: snowboard, slalom parallèle, halpipe, big air, etc.» Et de qualifier cela de «tout simplement génial!» • Des idées pour Ehanoun La Commune de Chermignon a lancé le concours d’idées qui doit permettre de réaliser un espace attractif au centre de Crans au lieu-dit Ehanoun. Huit bureaux invités vont donc plancher sur la manière d’aménager un parking et des volumes à bâtir relativement importants, tout en respectant l’idée générale que cette zone doit devenir un jardin urbain entre Crans et Montana. «L’exercice est difficile, souligne le président Jean-Claude Savoy. Raison pour laquelle la créativité de plusieurs bureaux est mise en compétition. Les résultats sont attendus pour mi-février 2010.» • Essampilles Les travaux préparatoires d’aménagement des trottoirs et réfection de la chaussée (entreprise par l’Etat du Valais qui est le maître d’œuvre) ont débuté en novembre sur la route Lens-Crans, au lieu dit Essampilles, à l’entrée ouest de la station sur la commune d’Icogne. Le trafic restera perturbé jusqu’en octobre 2010, annoncent les autorités. Une fois les travaux terminés, les piétons chemineront en sécurité depuis La Délège jusqu’à proximité de l’immeuble Les Essampilles. Les arrêts de bus (pour la montée comme pour la descente) seront déplacés à hauteur de l’embranchement de la route des Mayens d’un côté, des moloks de l’autre. •


Numéro 31 • Décembre 2009 • page 7

CRANS-MONTANA

Après avoir dirigé durant dix-huit ans la Compagnie de transport Sierre-Montana-Crans SA, René Bongi prendra sa retraite à la fin de l’année.

Ticket de sortie pour René Bongi TRANSPORTS • René Bongi, directeur du SMC, prend son ticket pour la retraite, serein d’«attaquer une nouvelle vie, avec enthousiasme!» Il réalisera ses rêves de voyages lointains, promet d’être un grandpère dynamique, de continuer de participer à la vie sociale de Crans-Montana, de pratiquer golf, ski, vélo et baignade en mer… Il avait le choix, en 1991, de poursuivre sa carrière à La Poste de Sierre comme administrateur ou de reprendre les rênes de la Compagnie SMC SA. La perspective de diriger plutôt qu’administrer l’a poussé vers le privé. «Les res-

René Bongi, directeur du SMC, a pris goût à son rôle d’entrepreneur. Photo P. Weissbrodt.

ponsabilités étaient différentes, je pouvais avoir une influence directe sur les affaires et… le funiculaire était à rénover!» explique-t-il. De cette rénovation, il en parle avec fierté: «Nous avons supprimé l’inconvénient du transbordement à mi-parcours et doublé la vitesse. Le trajet Sierre-Montana en 12 minutes, c’est un record, la voiture n’en fait pas autant et notre funiculaire est parfaitement écologique et dans l’air du temps! Il est le plus long d’Europe à ciel ouvert (4,2 km). En hiver, l’abonnement funi-ski permet aux sportifs de rejoindre les pistes en moins de 30 minutes.» Et l’ouverture du tunnel du Lötschberg, une nouvelle opportunité: «Nous avons adapté nos horaires et gagné en clientèle suisse alémanique. Celle-ci rejoint Montana par train et funi en 1 h 50 à peine depuis Berne et en une heure de plus depuis Zurich.» Progression et rentabilité René Bongi est aussi très heureux d’avoir pu développer les lignes de bus. Elles génèrent, avec le funi, 61 courses journalières aller et retour entre plaine et station, qui dit mieux? Avec en sus des bus de nuit pour les fins de semaine et les veilles de fêtes, et un parking de 100 places à Sierre avec des tarifs sexy.

Sans compter la démarche Valais-Excellence, mettant le SMC sur la voie de l’amélioration continue. Les véhicules ont été régulièrement renouvelés. Les Lion’s Regio mis en service cet été sont aux normes Euro 5, les plus sévères en matière de protection de l’environnement. Fréquentation en hausse et bonne santé financière le permettent. Côté tarifs, le directeur explique ne pas avoir d’influence puisqu’ils sont dictés par l’Office fédéral des transports. Evolution encore, du côté de l’offre d’excursions et des navettes gratuites instaurées sur le Haut-Plateau et financées par CMA, CMT et les communes, avec un regret tout de même: «Dans les bouchons, c’est difficile! Les navettes auraient besoin d’un couloir en site propre, car il est évident qu’il faut d’abord offrir une séduisante alternative à la voiture, ainsi que des parkings, si l’on veut convaincre les clients d’oublier leur véhicule durant leur séjour!» s’exclame-t-il, précisant que la décision relève du domaine politique. Sans pour autant prôner le tout aux transports publics, car avec une population qui passe de 8000 âmes à 40’000 en saison, le défi serait inatteignable pour la Cie SMC.

Le Lion’s Regio, mis en service cet été et piloté par Charly de Preux, s’inscrit dans une volonté de confort et de protection de l’environnement. Capacité: 50 places assises et 20 debout. Photo P. Weissbrodt.

Vers le record absolu René Bongi, né à Chippis le 9 janvier 1945, diplômé de l’Ecole de Commerce de Sierre 1963: il entre aux PTT, stages en Suisse alémanique et à Lausanne, puis carrière à la Poste de Sierre (responsable de l’exploitation et des cars postaux); en parallèle, formation militaire, grade de Major 1991: il reprend la direction du SMC (développement de la desserte bus, renouvellement de véhicules, développement de la communication et du marketing) 1997: rénovation du funiculaire 2004: certification Valais-Excellence 2008: record historique (1,5 million de passagers)

Pierrette Weissbrodt

David Germanier fait partie des 600 personnes qui s'impliquent régulièrement, sans être rémunérées, dans les manifestations du Haut-Plateau. Ses motivations sont louables...

David, l’archétype du parfait bénévole BLUCHE • Pour ses besoins annuels en manifestations sportives ou culturelles, ponctuelles ou régulières, CransMontana Tourisme dispose d’une liste d’environ 600 bénévoles potentiels. «Cette liste est mise à jour en permanence, précise Yann Stucki du Département sport et culture de CMT. Elle recèle des adresses de toute la Suisse romande. Le bénévolat constitue l’essence même de la société. Nous comptons beaucoup sur ce genre de collaboration». Et d’anticiper: «Notre système est bien rodé, il a fait ses preuves, mais nous n’avons pas l’envie d’en rester là... A l’avenir, et même si ça peut paraître paradoxal, nous envisageons de nous tourner vers davantage de “professionnalisation” dans le bénévolat, en fonction bien sûr de nos moyens.» Domicilié à Bluche, féru de natation, de ski et de tir, David Germanier est apprenti en constructions métalliques. Ce jeune homme de bientôt 20 ans incarne le parfait bénévole de Crans-Montana. «En moyenne, je consacre une vingtaine de week-ends par année à des activités non rémunérées. C’est ma manière à moi de contribuer au développement de la station. Si j’ai du temps libre,

je réponds systématiquement par l’affirmative aux demandes, sans distinction de manifestations.» Mais que diable recherche-t-il à travers ces multiples implications? «J’aime le contact avec les gens. Et, plutôt que de subir, de regarder “bêtement” une manifestation, j’ai l’impression d’y participer. Je commence d’ailleurs à connaître toutes les ficelles internes des différentes organisations. Chaque année, on m’attribue plus de responsabilités.» Collectionneur de T-shirts L’histoire d’amour entre David et le bénévolat ne date pas d’aujourd’hui. «J’avais 8 ans et je m’embêtais, se souvient-il. J’ai accepté de donner un coup de main à l’occasion de la première Journée de la population. Mon job? Débarrasser des cartons...» Parmi la panoplie d’événements auxquels il donne de son temps, notre interlocuteur apprécie particulièrement le Terrific. «Parce que l’ambiance est fantastique; elle éclipse l’aspect purement compétition. De plus, le Terrific amène des participants de tous horizons, pas forcément d’ici. Je me réjouis d’y être d’édition en édition.» Mais David ne garde pas des bons souvenirs de chaque manifestation. «Une an-

David Germanier, lors du Terrific, manifestation qu’il apprécie particulièrement en tant que bénévole. Ici on le voit en train de surveiller que tout se passe bien dans l’épreuve de natation.

née, lors d’un trophée régional de luge, je me suis retrouvé seul au milieu de la montagne, inactif, à attendre pendant des heures. Il faisait tellement froid que je claquais des dents! Par “représailles”, je ne me suis plus jamais inscrit à ce genre d’épreuve...» S’il comptabilisait toutes ses heures de bénévole, même à un tarif dérisoire, David Germanier serait à la tête d’une jo-

lie petite somme... «Le plaisir ne serait pas le même si j’étais payé, tranche-t-il. Je me satisfais volontiers des repas et des boissons que l’on m’offre. Ma plus grande fierté est cependant de porter les T-shirts reçus à chaque manifestation ou presque. Cette collection vestimentaire draine une foule de souvenirs qui n’ont pas de prix...» Blaise Craviolini

Mobilisation au Rotary CLUB SERVICE • En donnant la priorité aux enfants, au bénévolat, à la proximité ainsi qu’aux idées originales, le Rotary-Club essaie en tout premier lieu d’œuvrer pour les organisations qui ne sont pas déjà couvertes par d’autres associations. Gabrielle Steinegger-Felli, la seule femme du comité, défend les différentes actions du Rotary-Club: «Nous essayons d’éviter que notre contribution soit uniquement financière, nous tentons de contribuer de façon physique aussi. Ce qui est important, c’est qu’il y ait des gens qui se mobilisent.» Depuis la création du Transport Handicap en 2003, le RotaryClub apporte son aide, par exemple en leur procurant une voiture ou encore un lift pour réparer la voiture. «Nous contribuons également en faisant une action, soit un repas où le club organise quelque chose d’original, soit en organisant une vente de vin», confie la vice-présidente. Dans le même esprit, le RotaryClub soutient l’organisation des camps Tackers à Anzère (Camp pour jeunes enfants transplantés, du 13 au 20 mars 2010). «Nous faisons un maximum de promotion et contribuons, par exemple, en organisant un goûter dans le cadre du camp», raconte Gabrielle Steinegger. Les rotariens parrainent quatre enfants du foyer «Le sourire de Chiang Khong», une organisation romande active en Thaïlande. «Nous avons commencé avec deux enfants il y a quatre ans

puis, depuis cet été, nous parrainons deux enfants de plus. Il s’agit de soutenir ces enfants jusqu’à la fin de leur formation, pas seulement jusqu’à leur majorité», explique Gabrielle Steinegger. Qui ajoute: «C’est incroyable ce qu’ils ont fait là-bas!» Dans la région de Chiang Khong, les enfants n’ont aucune place ni avenir dans la société; pour leur venir en aide, une école a été créée, fonctionnant comme une petite communauté où tout le monde participe au bon déroulement. Chaque année les professeurs du Centre scolaire de Crans-Montana proposent un élève qui a un parcours exemplaire, qui donne le meilleur de soi malgré un parcours de vie difficile. Le RotaryClub permet à cet élève de réaliser un de ses rêves, puis ce jeune se voit remettre «Le mérite scolaire» lors d’une cérémonie officielle qui a lieu courant décembre. Il existe aussi «Le mérite professionnel» décerné par le club service, mais celui-ci ne se fait pas annuellement. La fin d’année sera marquée par l’action «Vin de Noël». Le vigneron-encaveur Gabriel Duc, membre du Rotary-Club, propose un carton de deux bouteilles de vin, disponible en contactant le Rotary-Club par e-mail ou par téléphone. Les bénéfices de cette action seront versés en faveur du programme PolioPlus du Rotary International. DT

Plus d’information: www.rccrans-montana.ch


VILLAGES

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Cette jeune entreprise innove avec une prise en charge de la décoration qui inclut à la fois l’intérieur et l’extérieur des habitations.

BRÈVES

Décoration en formule intégrale MOLLENS • La reconversion, Julien Kellenberger se l’est d’abord imposée à lui-même, et ceci d’une manière pour le moins originale: il a en effet officié durant 10 ans à la TSR, notamment en tant que régisseur plateau, avant de lancer Mise en scène. Issu d’une famille elle aussi engagée dans les médias, le jeune entrepreneur a créé en 2007 cette société novatrice spécialisée à la fois dans la décoration d’intérieur et dans l’aménagement extérieur. Il a pu assouvir par ce biais sa passion déjà ancienne pour les plantes. Mais pourquoi son entreprise basée à Yens près de Morges s’est-elle également établie en

Valais? «Ma famille possède un chalet à Mollens depuis de nombreuses années. J’y ai réalisé un premier grand chantier. Je pense qu’un potentiel de développement important existe ici dans le domaine de la décoration», explique-t-il. Le volet valaisan de son activité se concentre pour l’instant autour de la décoration d’intérieur. Son constat de départ est que les chalets en Valais ont certes un aspect typique vus du dehors, mais que, dès qu’on y entre, cette authenticité a souvent tendance à se perdre. Ces logements ont un aspect locatif qui s’est imposé au détriment du style montagne qui est ce que les stations cherchent pourtant à privilégier en général. Repenser ces espaces existants en leur redonnant une originalité est la mission qu’il s’est dès lors fixée. «Comme notre raison sociale le mentionne, nous mettons en scène un lieu de vie pris dans sa globalité. Selon nos critères, le jardin fait partie intégrante de l’intérieur d’une construction», précise Julien Kellenberger Comment procède-t-on? Au cœur de ses créations, on trouve les notions d’écoute et de dialogue. Pour être concret, un questionnaire est soumis aux clients, après quoi des discussions appro-

fondies portant sur les composantes du projet sont conduites. Une ébauche est ensuite présentée sous la forme de dessins ou d’aquarelles. Récemment, ces échanges se sont prolongés durant un mois et demi dans le cadre d’un projet sur la Riviera vaudoise. Grâce à un réseau d’une dizaine de professionnels (ébénistes, pépiniéristes, etc.), Mise en scène condense de multiples compétences qu’elle coordonne. Une enveloppe financière est fixée et l’entreprise procède, selon les cas, en une seule phase ou par étapes. Julien Kellenberger se montre très attentif à l’origine des matériaux. Des troncs trouvés à l’embouchure du Rhône ou un ancien balcon ont ainsi été intégrés sous diverses formes à son chalet du Haut-Plateau. Mise en scène utilise par ailleurs 95 pour cent de bois suisse pour réduire son empreinte écologique. Il en va de même en ce qui concerne les extérieurs. Le recours aux machines est réduit au maximum et l’aspect naturel est privilégié: «Le jardin est souvent la plus belle pièce d’une maison. Notre plus grande réussite, c’est quand nos interventions restent quasi invisibles», assure Julien Kellenberger. Celui-ci ambitionne d’intensifier sa présence dans

Au coin du feu JEAN-LUC REY • Pittoresque, mais attachant. Sauvage, dans le bon sens du terme, mais authentique. Pas de doute: à défaut d’être une personnalité, Jean-Luc Rey est un personnage haut en couleurs! Qui appartient à part entière au patrimoine chermignonard. Le genre de gars qui ne laisse pas insensible, qui n’arrive pas à discuter, avec qui que ce soit, sans verser instantanément quelques larmes d’émotion. «Au village, il n’y a que cinq concitoyens qui ne me saluent pas. Les autres, a priori, m’apprécient». Persévérance, dans le travail comme dans la vie, honnêteté et Jean-Luc Rey et son épouse Agnès, près du fourneau en pierre ollaire importé convivialité. Trois qualificatifs de Finlande. qui caractérisent à merveille «le» Jean-Luc. «Vacher, agriculteur, vigneron-en- raide. A 500 mètres du but, j’ai dû rebrousser checaveur et... braconnier – aujourd’hui, il y a pres- min...» Depuis qu’il goûte à une retraite méricription! – j’ai un peu tout fait dans ma vie. Sans tée, selon l’expression consacrée, notre ami saoublier l’éducation de mes deux enfants, un garçon voure chaque seconde. «Je ne suis plus du tout qui est désormais ingénieur-électricien et une fille stressé; je profite de la vie, de ma... cave. J’ai planté qui est aide-hospitalière. Je n’ai jamais chômé. De- plein d’arbres fruitiers. Je récolte chaque année des puis la mort de mon père – j’avais 15 ans – je me prunes, des poires, des damassines. Je continue lève à 4 heures du matin». Le Chermignonard également de m’occuper de ma vigne. Mais il ne s’inscrit comme un témoin privilégié de l’évolu- me reste que 300 mètres, une surface idéale pour tion vini-viticole valaisanne. «Il n’y a pas si long- du païen. J’écris aussi des poèmes, essentiellement temps, j’ai même l’impression que c’était hier, on la- d’amour...» bourait encore les champs avec un mulet; on Sa plus grande fierté demeure cependant le foursulfatait les vignes à l’aide d’une brante, puis une neau en pierre ollaire, gigantesque, qui orne sa pompe, maintenant c’est en hélicoptère... C’est din- propriété de Chermignon-d’en-Bas, là-même où il est né. «Je l’ai importé directement de Finlande. gue, le modernisme!» Il est venu en 499 unités qu’il a fallu assembler. Pas Sa Ferrari à lui... une de plus, ni de moins! Son poids: 2,8 tonnes! Entouré de sa femme Agnès, de sa famille et de Flanqué des armoiries des Rey et des Caloz, il ses proches, Jean-Luc Rey vient de fêter ses 70 chauffe toute la maison grâce à des ouvertures dans ans. «Pour marquer cet anniversaire, je me suis chaque pièce. Peut-être suis-je le dernier Chermioffert une petite escapade en jeep à la Cabane du gnonard à me chauffer uniquement au feu. Un tiPlan, en-dessous du Col de la Roue, juste à la li- roir est réservé à la cuisson du pain. Ma femme mite entre le Haut et le Bas-Valais. Un endroit l’utilise régulièrement.» Et de conclure: «Ce fourinaccessible, où personne ne va avec un véhicule neau, c’est comme ma chair. Je ne l’échangerai jamotorisé... J’ai voulu tester ma jeep et me prouver mais, pas même contre une Ferrari...» que j’étais encore jeune. Mais la pente était trop Blaise Craviolini

notre région dès 2010. En parallèle aux cinq ou six gros chantiers qui ont été entrepris ces derniers mois, l’ouverture d’un showroom est aussi prévue à Yens. En mars, il participera par ailleurs au salon

Habitat-Jardin à Lausanne pour accroître la notoriété de son entreprise qui bénéficie d’ores et déjà d’un bouche à oreille flatteur. François Praz

Passion musicale CHERMIGNON • Agé de 29 ans, Claude Romailler se souvient de sa passion pour la musique depuis tout petit, puisque ses grands-pères ainsi que son père jouaient d’un instrument. C’est à l’âge de 8 ans qu’il débute au cornet au sein de l’école de musique de l’Ancienne Cécilia de Chermignon; il commence le bugle à 14 ans. Depuis 1997, il joue au Brass Band 13 Etoiles et, depuis 2007, à la Rosablanche de Nendaz. Claude Romailler remporte de nombreux prix et figure parmi les rares musiciens à avoir remporté trois fois le titre de Claude Romailler édite son 1er CD. Champion suisse toutes catégories. L’idée d’enregistrer un disque découle du 3e titre de Champion suisse qu’il remporte avec le morceau «Two Faces» de Gilles Rocha. «J’ai eu envie de marquer le coup, ce CD est un souvenir qui restera gravé», explique-t-il avant d’ajouter avec humour: «Il y a aussi mes tantes qui m’ont demandé de faire un disque pour qu’elles puissent m’écouter, parce qu’aux fêtes de famille, je ne joue presque jamais.» «Two Faces», c’est également la suggestion d’un ami parce que le titre justifie deux faces en musique: la technique d’un musicien accompli et le côté mélodique du musicien passionné. Réalisation du CD «Mes parents me rappelaient souvent d’aller m’entraîner quand j’ai commencé la musique et vu que j’étais plutôt flemmard à cette époque, je m’enregistrais et je faisais repasser la cassette pour leur faire croire que je m’entraînais», raconte-t-il amusé. Une attitude qui a bien changé, car pour réaliser le CD, il lui a fallu du temps, de l’argent et surtout beaucoup de motivation. Les deux mois qui précédent les enregistrements, Claude Romailler s’entraîne matin, midi et soir. Pour rentrer dans ses frais, 700 exemplaires sont nécessaires, pari prometteur, car durant les deux premières semaines de la sortie du CD, il en a écoulé pas moins de 500. «J’ai essayé de faire un vaste choix pour plaire à plus de monde possible. Le CD s’adresse aux fans de fanfare, mais aussi à ceux qui aiment les classiques et le chant.» Puis ajoute: «Pensez peut-être que, comme cadeau de Noël, ce disque pourrait faire plaisir à quelqu’un de votre entourage!» Denise Tripalo CD disponible sur www.rochagilles.com et www.ancienne-cecilia.ch ou en contactant Claude Romailler au 078 652 16 09.

Gym à Icogne Les cours d’Annick Aymon ont lieu aux abris jusqu’à fin mai le mercredi de 9 h 30 à 10 h 30 (sauf durant les vacances scolaires). Cours destinés à tous les âges. Jeux et matériel de dessin à disposition pour occuper les enfants. Inscription: 079 584 03 43. • Cloche rénovée Le battant a dû être remplacé de même que l’entraînement de la cloche, voilà pourquoi la chapelle d’Icogne est restée momentanément silencieuse. • Arrêtez-vous! C’est le titre du CD du groupe local linChen, qui invite à s’arrêter pour prendre le temps d’apprécier les bons moments. Du reggae au rock, les musiciens font voyager à travers différents univers musicaux. Plus d’infos sur www.linchen.ch et album disponible sur iTunes. • Fontaine du Moulin Les travaux de réaménagement de la fontaine du Moulin à Icogne seront terminés pour le printemps 2010. Lucien Barras (Nomad Architectes) est chargé de mener à bien cette rénovation. • Piscine à Grône Tous les élèves domiciliés sur le territoire de Lens et en âge de scolarité peuvent fréquenter gratuitement la piscine de Grône durant cette année scolaire. Mardi et jeudi ouvert de 17 h 30 à 21 h; mercredi de 14 h à 21 h; vendredi de 17 h 30 à 20 h. Horaires enfants: jusqu’à 19 h 15, vendredi soir 20 h et durant vacances scolaires 20 h. • Concert des Rois Le Groupe d’animation de Flanthey (GAF) organise ce 10e événement musical dimanche 10 janvier à 17 h 30 à l’église du hameau. Au programme: les Morning Fellows de Lausanne avec des pièces de Negro Spiritual et de Gospel Song. • Style Nails Marie-Claude Bagnoud, diplômée styliste ongulaire, reçoit sur rendez-vous pour pose de gel UV, pose complète d’ongles artificiels, remplissage, reconstruction de l’ongle, pose de gel french et coloré aux pieds, selon vos goûts. Promotion durant le mois de décembre. Route de Pliany 10 à Chermignon-d’en-Haut au 079 721 66 92. • Samaritains La section de Chermignon organise une session de cours UPE (Urgences Petits Enfants) les 18 et 25 janvier, le 1er et le 8 février 2010. Ces cours sont destinés aux parents et personnes s'occupant de petits enfants et informent sur les gestes qui sauvent en cas d'accidents. Les cours de sauveteurs (obligatoires pour permis de conduire) auront lieu les 14, 15, 21 et 22 décembre à Chermignon. Informations et inscriptions: Christophe Zufferey au 027 483 35 56. • Do-In Les prochains cours auront lieu à 18 h les 21, 28 décembre puis 4, 11, 18 janvier à la salle bourgeoisiale de MontanaVillage. Inscriptions: Catherine Meyrat-Rey au 027 481 93 88. • Tournage à Randogne Mandaté par la Commune, Blaise Craviolini (également journaliste à Sixième Dimension) réalise un film présentant Randogne. •


VILLAGES

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Icogne construira sa petite centrale hydroélectrique en 2010. Au total, sur nos six communes, ce sont plus de 40 GWh/an de courant vert que nous pourrions produire.

BRÈVES Anniversaire Invité par les autorités à l’occasion de ses 90 ans, Paul Reymond, Vaudois d’origine établi à Randogne depuis 20 ans, s’est déplacé au volant de son véhicule avec son épouse jusqu’au Mazot communal à Vermala, pour y partager un repas avec les autorités. • Des droits de cité ont été octroyés par Randogne à Jelena Aleksic, jeune femme de 26 ans originaire de Serbie, à Elio et Rosanna Lando qui ont quitté l’Italie en 1962 pour venir s’établir dans la région et au couple d’origine portugaise Alberto et Cristina Costa Santos ainsi qu’à Rafaela, leur fille. • Transports Par souci d’équité, Randogne a reconduit sa participation aux frais de transport des étudiants jusqu’à 25 ans (50% des frais mais au maximum 500 francs à la fin de l’année scolaire). Cette année, une soixantaine d’étudiants en ont profité. Les frais pour les apprentis sont pris en charge par le Canton. • Budget à Randogne Mardi 15 décembre à 20 h au Centre scolaire aura lieu l’assemblée primaire (budget 2010 et planification financière 2011-2014). • Columbarium reporté En raison d’une autorisation du canton arrivée à fin octobre sur le bureau de la Commune de Mollens, les travaux à St-Mauricede-Laques débuteront au printemps. • Fenêtre de l’Avent Les Molognards sont attendus mardi 8 décembre à La Fortsey à Cordona, chez Francesca et Charly Reymond, vendredi 11 décembre à Conzor chez Mary-Laure et Benoît Ruppen, mardi 15 décembre à la route de l’Aminona chez Isabelle et Martial Scheidecker, vendredi 18 décembre à La MiCôte chez Nathalie Gaier et mardi 22 décembre, à la rue de Tsampriman, un lieu secret à découvrir! •

Courant vert: un réel potentiel ÉNERGIE • Tout a commencé du côté d’Icogne, lorsque la Municipalité a lancé son projet de turbinage de ses eaux d’irrigation. Le turbo-groupe sera construit au printemps à proximité de l’usine de Croix (propriété de Lienne SA). Le bureau Cordonier & Rey a estimé qu’Icogne Energie SA pourrait produire 1,7 million de kWh/an. Intéressant, sachant que l’on prévoit une pénurie d’électricité. Peut-on faire pareil sur les autres communes? Yves Rey apporte des réponses, dans sa thèse de Master d’étude avancée à l’EPFL: «J’ai développé un nouveau concept de gestion des eaux de la région de Crans-Montana; je propose des solutions concrètes aux problèmes récurrents d’approvisionnement en eau et à la question de la valorisation énergétique du potentiel hydrologique.» Le potentiel brut de nos bassins versants s’élève à 40 millions de m3. Yves Rey a calculé que «le 76% du potentiel de nos eaux n’est pas utilisé et s’écoule dans rivières et torrents.» La fabrication mécanique de la neige consomme le 1% du potentiel global; l’eau d’irrigation ponctionne le 13% du gâteau total, quant à l’eau potable, elle correspond à 10%. «500 litres/jour et habitant, c’est 40% de plus que la moyenne suisse, note au passage Yves Rey. Cela provient de notre style de vie et de l’état du réseau de distribution d’eau, où les pertes sont amplifiées par l’absence d’interconnexion.» Plus 2° en 2050 Actuellement, nous manquons d’eau en hiver: les communes concernées achètent alors au prix fort de l’eau à Lienne SA, jusqu’à 1 million

RENDEZ-VOUS DES VILLAGES LENS Loto du Foyer Christ-Roi, Foyer Christ-Roi 8 décembre Camp des jeunes du HC Lens 26-27 décembre Soirée de la Saint-Sylvestre organisée par le HC Lens 31 décembre Assemblée générale de la fanfare Edelweiss 31 décembre e 10 Concert des Rois avec les Morning Fellows de Lausanne, organisé par le GAF, 17 h 30 église de Flanthey 10 janvier Loto du chœur Echo du Christ-Roi et le chœur de Flanthey 6 février CHERMIGNON Loto du chœur La Cécilienne, Ollon Audition des minis de l’école de théâtre Zygomatiques, Chermignon-d’en-Haut Concert de Noël de l’Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut Mercredi des Cendres, Chermignon-d’en-Haut, 19 h

8 décembre 18 décembre 19 décembre 17 février

MONTANA Messe de minuit, Corin, 18 h 30 Messe de minuit, Montana (village), 24 h Souper annuel des Réchettes Assemblée St-Fabien, Nouvelle Cible Sortie à ski de l’Echo de la Montagne Loto du Cor des Alpes Chandeleur à Diogne, 19 h Souper de la Société de tir Souper du chœur St-Michel Concours du ski-club Montanin 34e camp OJ Loto de l’Echo de la Montagne

24 décembre 24 décembre 16 janvier 20 janvier 24 janvier 30 janvier 2 février 6 février 6 février 14 février 14-17 février 27 février

RANDOGNE Immaculée Conception, 10 h 30, Crételles Assemblée primaire, 20 h, Centre scolaire Noël des Aînés, 11 h 30, Centre scolaire Souper annuel du chœur mixte l’Espérance Souper de soutien Berclaz Racing Team

8 décembre 15 décembre 20 décembre 23 janvier 27 février

MOLLENS Fenêtres de l’Avent Noël des Aînés, salle polyvalente Assemblée générale Messe de Noël, 23 h, St-Maurice-de-Laques Souper annuel du chœur de St-Maurice-de-Laques Promotion civique

8-11-15 déc 18-22 décembre 13 décembre 18 décembre 24 décembre 9 janvier 29 janvier

de francs par an. L’eau manque également à la fin de l’été, ce qui a été particulièrement visible dans nos lacs cette année. «En 2050, explique Yves Rey, le cycle de l’eau sera différent d’aujourd’hui. Le régime d’approvisionnement sera décalé d’un mois. Nous devrions avoir perdu 10% environ du potentiel actuel, avec plus d’eau disponible en hiver et moins en été. Les risques de sécheresse vont donc augmenter.» Sans oublier que le niveau de la glace de la Plaine-Morte va continuer de descendre et les sources situées trop haut ne seront plus alimentées par le glacier. Conclusion: il faut stocker l’eau lorsqu’elle s’écoule naturellement. Stockons à Zeuzier! Construire de nouveaux barrages semble peu réaliste. Profitons donc de Zeuzier! En mettant en place de manière ingénieuse une conduite d’adduction sous pression, nous pourrions y acheminer les eaux de nos bassins versants. Prenons la conduite actuelle de Zeuzier qui alimente les communes de la LouableContrée: si cette conduite vieille de 40 ans devait avoir un problème, c’est en camions qu’il faudrait acheminer l’eau potable vers les communes! Sa rénovation à court terme est indispensable. Lors de ces futurs travaux, il devrait être possible de poser un nouveau tube pour transporter l’eau des bassins versants de l’Ertenze, de la Boverèche et de la Tièche, eau qui remonterait par le tunnel du Mt-Lachaux, sans apport d’énergie: «On créerait ainsi un arc d’alimentation fonctionnant dans les deux sens, stockant dans le barrage au

Cet automne, nos lacs peu remplis faisaient peine à voir (ici la Moubra). S’il est judicieux d’utiliser cet or bleu avec parcimonie, on sait que le potentiel brut de nos bassins versants s’élève à 40 millions de m3.

printemps et alimentant toutes les communes en cas de besoin, le surplus étant turbiné par les aménagements existants de Zeuzier.» Des aménagements annexes sont prévus dans le but d’augmenter encore la production d’énergie. Un projet de 37 millions Au total, ce sont plus de 40

GWh/an de courant vert qui pourraient être ainsi produits sur nos six communes, soit le 1/1000 de la production suisse. Coût total estimé pour le projet (y compris la remise à neuf des ouvrages anciens): 37 millions. Selon Yves Rey, ce projet devrait pouvoir dégager un bénéfice de 2 millions de francs par an.

Mais, direz-vous, si nous recueillons toutes les eaux de nos bassins versants, la nature s’en trouvera prétéritée! Non, rétorque l’ingénieur: ses calculs prévoient l’utilisation du 40% du potentiel pour le turbinage, le 36% continuant d’alimenter nos cours d’eau. Danielle Emery Mayor

Depuis 1923, le Chœur d'Hommes partage les heures claires et sombres de la vie lensarde. Et il entend bien continuer.

Des accords à partager LENS • Marchant allègrement sur ses 90 ans, couronnée d’une riche histoire, la chorale a entamé à belles dents le 3e millénaire, sous la présidence de Charles-André Nanzer et la baguette de Pascal Lamon. Goût musical et disponibilité «Chanter dans un chœur, constate Adrien Nanchen, sous-directeur, demande d’abord du goût pour la musique et une certaine capacité d’intégration sociale. Cela implique aussi bien sûr de la disponibilité: deux heures hebdomadaires de répétitions, deux messes par mois, plus d’autres cérémonies religieuses, deux concerts et un Festival par année et une Fête cantonale tous les quatre ans.» Un «cahier des charges» un peu lourd, pensez-vous? Moins qu’on l’imagine, si l’on songe aux dizaines de médailles Bene Merenti moissonnées au cours des ans par autant de chanteurs. Ils ont dû passer de bien belles heures dans la chorale pour lui conserver une telle fidélité! Pour rester une société vivante, le Chœur d’Hommes de Lens a besoin d’enrichir ses rangs de jeunes forces. Comme celles d’Olivier Bonvin, membre du chœur depuis 6 ans, où il rejoint son grand-père, son père et son oncle. Il témoigne: «Pour moi c’est un loisir qui complète bien mes passions sportives. Par le

chant, je travaille ma respiration, et cela me calme. Au plan social, la chorale m’amène à faire de nouvelles connaissances dans la région, je me sens soutenu par les membres, qui m’aident à progresser. Quant au programme musical, je l’apprécie de plus en plus car il varie chaque année!» En effet, l’ensemble pratique aussi bien le répertoire liturgique que les airs traditionnels, l’opéra que les comédies musicales, ayant même osé la cantate, encore dans toutes les mémoires. C’est dire si le mot éclectique lui va comme un gant! «Je trouve la messe bien plus intéressante, poursuit Olivier Bonvin, quand on peut l’animer avec sa propre voix du haut de la tribune. Le chant religieux apaise mon esprit et change complètement de ce que j’écoute en dehors.» A venir Le Chœur d’Hommes de Lens ne manque pas de projets pour les mois qui viennent: durant les Fêtes de fin d’année, il redonnera à Crans-Montana le concert de musique russe qui avait connu un grand succès. Puis, le printemps vibrera aux airs d’opéra, à Vérossaz le 16 avril 2010, et à Lens le 23 mai (Pentecôte). On l’applaudira aussi à la Fête cantonale de Fully les 1er et 2 mai. La saison suivante verra sans doute un voyage à l’étran-

Juste avant le Festival 2008… Photo Deprez ger, sur des airs de comédies musicales… Des projets musicaux et festifs qui impliquent un solide contingent et… de la relève. Plus que jamais, la chorale se fera un plaisir d’accueillir de nouveaux membres. Des hommes souhaitant pratiquer une activité artistique et acquérir une culture musicale solide dans une ambiance conviviale. Avec le sentiment de servir leur communauté. Les intéressés n’ont qu’un geste à faire: cliquer sur www.choeurdhommesdelens.ch et se laisser guider. C’est peut-être le début d’une belle histoire… Paulette Berguerand


VILLAGES Trente ans que nos aînés y vivent en toute tranquillité. Le home à Lens évolue selon les besoins des pensionnaires.

Le home de Lens vieillit bien

A quoi sert cette construction?

Laurent Savary: Il s’agit d’une balise terrestre VOR/DME, utilisée pour la navigation aérienne lors des procédures d’approche. Cette balise permet aux avions civils qui veulent se poser aux instruments à l’aéroport de Sion de se positionner idéalement par rapport à l’axe de la piste. Certains appareils militaires comme les F/A-18, Super Puma ou EC635 peuvent aussi y avoir recours en fonction des conditions météorologiques. Pourquoi à cet endroit?

Le home a fêté cet été 30 ans d’accueil. Quant à Alice Lamon, gentille grand-maman d’Icogne, elle fête en décembre son centième anniversaire. Photo: Le Christ-Roi

capables de s’autogérer, les chambres étaient équipées de kitchenettes. Il n’y avait au départ que 3 fauteuils roulants. Aujourd’hui il y en a 45, pour près de la moitié des personnes logeant au home. On voit aujourd’hui croître le nombre de cas de personnes atteintes dans leurs facultés mentales, cela implique une évolution dans l’encadrement pour garantir la sécurité de ces pensionnaires. La psychogériatrie est le principal défi à relever dans les EMS en ce début de XXIe siècle.

Une «colo» pour seniors Le home peut se comparer à un hôtel prodiguant des soins. Tout est organisé pour le bien-être de ses résidants. Récemment, tout le monde a été réuni pour parler des repas et de ce qu’en pensent les hôtes. La cuisine sert désormais des plats labellisés «Fourchette verte», adaptés aux besoins de convives. L’équilibre dans l’assiette n’empêche pas tout le monde de se retrouver de temps à autre autour d’une raclette ou d’une brisolée.

Les membres du corps de Mondicor ont salué les jubilaires et procédé à des nominations.

Pompiers toujours présents CORIN • Cette année encore, les membres du corps de pompiers Mondicor à Corin, sur la commune de Montana, étaient bien présents lors de leur cours de l’automne. Dans le cadre de ce cours, l’équipe de volontaires au service de la population a pris congé du sapeur JeanMarc Rey et du sergent-major Félix Tapparel. Après toutes ces années à être à disposition pour courir sur les lieux sinistrés, ils aspirent à une retraite bien méritée. Comme la tradition l’exige, leur départ a été fêté autour d’une belle choucroute offerte par les jubilaires. Le corps des sapeurs-pompiers a profité de cette occasion pour procéder à des nominations, dont celle du nouveau commandant du corps Normand Pillet qui reprend la fonction tenue jusqu’à ce jour par le conseiller communal Vincent Bonvin. CLG

Insolite dans le paysage RANDOGNE • Un cube en béton surplombé d’une toiture ronde avec des cônes blancs pointés vers le ciel, la construction située à la route du Pafouer sur la commune de Randogne, détonne dans le paysage. D’autant qu’aujourd’hui plusieurs chalets ont vu le jour dans cette zone. Réponses de Laurent Savary, adjoint au chef de la communication des Forces aériennes à Berne.

EMS • Trente ans que le Foyer d’accueil Le Christ-Roi à Lens héberge les personnes âgées de Lens et d’Icogne, deux communes qui ont construit ce grand chalet sur la route qui mène au Christ-Roi. On y croise aussi des anciens venus des villages voisins. Disons-le tout net: le home n’est pas un mouroir! On y vient finir sa vie, mais on y vit! «Ici, les pensionnaires ont un réseau social, explique le directeur JeanPierre Gunter, c’est leur dernier domicile. Quand on vieillit, on s’attache à des choses plus simples, nous devons faire attention à ne pas projeter notre vision de la vie et nos envies sur ce qu’attendent les personnes âgées!» Vers la psychogériatrie «Je suis arrivé à la direction en 1987 à une période charnière, se souvient Jean-Pierre Gunter. Nous proposions à ce moment-là des activités manuelles à nos résidants, mais nous les avons abandonnées au profit d’animations relationnelles. Ils n’ont plus forcément envie de bouger, de réaliser des travaux. Ils ont finalement peu de besoins.» Beaucoup ont eu une vie très laborieuse et aspirent au repos. Les choses changent petit à petit, avec les générations. On imagine bien que, d’ici peu, le foyer devra être équipé d’un accès internet pour tous. Déjà certains résidants ont leur téléphone portable. Les chambres conçues il y a trente ans pour deux personnes deviennent des «single», l’évolution des mentalités fait que l’on préfère être seul. Il y a trente ans, Lens et Icogne ont construit un foyer d’accueil: les mots sont importants, car ils disent bien qu’on ne pensait pas accueillir des personnes atteintes dans leur santé, mais des gens

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Des petites sorties sont régulièrement proposées aux résidents. On choisit d’y aller, ou pas. Tout le monde se connaît dans cette maison, le hall au rez-de-chaussée est comme une place du village. La cafétéria voit passer des gens de l’extérieur, la messe du dimanche est fréquentée par des habitants de la région. Finalement, ce home ressemble un peu à une colo pour seniors. Un endroit chaleureux, construit dans un bel emplacement au-dessus du village.

L’emplacement de cette balise a été défini sur la base de critères techniques, géographiques et topographiques propres à la navigation aérienne.

Une balise semblable est installée à l’ouest de la piste sur la commune de Vétroz, près de la sortie d’autoroute A9 Conthey. Ces deux systèmes sont complémentaires à l’équipement IGS (Instrument Guidance System) situé à Sion. La raison de sa forme si spéciale?

Les 48 petites antennes disposées en circonférence sur le toit créent une modulation du signal telle que l’avion qui la capte est en mesure de déterminer son cap par rapport à la balise. La construction en béton contient les installations électroniques permettant de générer les signaux de ces antennes. L’armée est-elle propriétaire de ce terrain?

Non, le Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), loue ce terrain à la Commune de Randogne. L’armée est seulement propriétaire des installations d’ailleurs presque exclusivement utilisées par skyguide pour la gestion et la surveillance du trafic civil. Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Cette étrange construction permet aux avions d’atterrir aux instruments à l’aéroport de Sion.

Danielle Emery Mayor

Cuivres et chœur CHERMIGNON • Depuis plusieurs années, l’Ancienne Cécilia, sous la baguette d’Arsène Duc et la présidence de Jean-Charles Duc, invite un chœur pour leur concert Noël. «Ces concerts ont pour but de soutenir une œuvre sociale qui encadre des personnes démunies, atteintes dans leur santé ou qui sont obligées de vivre avec un handicap, quel qu’il soit. L’association “Transport-Handicap Valais” bénéficiera de la quête libre du public

à l’issue de la prestation de cette année», annoncent les organisateurs. La fanfare s’est associée avec le chœur Sierrénade. Ce sera le 19 décembre à 20 h en l’église de Chermignon-d’en-Haut. Au programme: partie chantée puis jouée, variétés, classiques, airs de Noël et surprises (pièces inédites en première), puis finale magnifique avec près de 70 chanteurs et musiciens. Vin chaud à la sortie.

UNE AUTRE DIMENSION

Randogne, avant le front

De g. à dr.: Simon Perruchoud, nommé au grade de caporal, Jean-Marc Rey, jubilaire, Félix Tapparel, jubilaire, Normand Pillet, nommé au grade de capitaine, Yves-Roger Rey, nommé au grade de fourrier, Vincent Bonvin, conseiller communal et ancien commandant.

Nous sommes en 1914. Cinq soldats randognards, fusiliers du Bataillon 88, se donnent la main sur le pont du Rhône de Sierre. Il s'apprêtent à servir leur patrie aux frontières, à Bâle. De gauche à droite, Pierre-Antoine Clivaz, Victor Clivaz, Augustin Clivaz, Aloïs Clivaz et… un illustre inconnu. Gobelet gravé et médailles ont récompensé ces vaillants soldats. Les communes de la Noble-Contrée savaient témoigner leur reconnaissance. Paulette Berguerand

Document et commentaire dus à l'amabilité de Raphaël Clivaz, de Randogne, que nous remercions.


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SPORTS

Le jeune sociétaire du ski-club La Lienne multiplie les résultats prometteurs. Avec, en point de mire, un avenir qui s'annonce radieux.

Menu divertissant

De la graine de champion! ARNAUD SAINZ • «Le ski, c’est un plaisir, un amusement. Mais pour moi, c’est d’abord un sport. J’aime appuyer sur les carres, taper dans les portes!» Arnaud Sainz affiche d’emblée la couleur. A 8 ans, ce petit bonhomme pas plus haut que trois pommes, la «bouille» sympa, le sourire charmeur et l’esprit bien fait, revendique déjà son attirance pour la compétition. «C’est inné chez lui, confirme José, son entraîneur de papa. Dans tout ce qu’il entreprend, la victoire constitue sa prio-

fils; je suis aussi conscient que différents paramètres peuvent influencer la réussite ou non d’une carrière sportive, mais j’essaie de mettre un maximum d’atouts de son côté.» Arnaud, lui, se moque de l’effervescence qui l’entoure. Il est heureux. Il a l’insouciance d’un gamin de 8 ans, savoure chaque seconde passée à dompter les piquets de slalom, sa discipline de prédilection. Bien dans sa tête, dans son corps ménagé, il glisse vers une carrière étincelante. Lorsqu’il trustera les podiums de Coupe du monde - il est permis de rêver! - il se souviendra sans doute de la première interview qu’il a accordée au «monsieurjournaliste»...

ANIMATION • C’est dans l’air du temps: on se plaint encore et encore qu’il manque ceci ou cela à CransMontana. «Faisons donc avec ce que l’on a!», lance enjoué Yann Stucki, à la tête du département Sport et Culture de Crans-Montana Tourisme. Et nous avons beaucoup en station! «Prenons l’exemple de Trop’Yc: il ne s’agissait pas seulement d’amener du sable et de l’animation sur la patinoire, mais bien de mettre en valeur les structures déjà existantes à Ycoor, de faire un seul produit plutôt que plusieurs parsemés de part et d’autre. » Avec Trop’Yc, CMT a élaboré un concept marketing et promotionnel, pas seulement une animation. Opération jugée réussie par les partenaires du projet. La Police municipale a par exemple constaté qu’Ycoor n’était plus cet espace un peu glauque où se retrouvaient habituellement des jeunes désœuvrés. C’est la même réflexion qui a amené CMT à se demander quelles sont les offres déjà existantes pour un menu d’hiver alléchant. Réponse: «En entrée, prenez un fabuleux lieu de promenades absolument unique en son genre comme le golf Ballesteros. Ajoutez à cela le Driving Range refait, avec la toute nouvelle maison de Bibi, ses animations, sa tyrolienne, ses pistes de ski et son snowtubing, mélangez ces ingrédients avec le Jardin des Neiges de l’Ecole Suisse de Ski de Crans, et saupoudrez le tout avec une patinoire et un espace d’attractions pour enfants au Sporting. Vous obtenez une magnifique recette!»

Blaise Craviolini

DEM

rité. Je n’ai même pas besoin de le forcer.» Troisième de la finale nationale du Grand-Prix Migros aux Diablerets, vainqueur des qualifications interrégionales, vainqueur de la Coupe Gordon à CransMontana (entre autres résultats probants de la saison passée): le palmarès d’Arnaud se démarque déjà par une certaine richesse. En valeur intrinsèque, il appartient au «top-five» de sa classe d’âge sur le plan suisse. «Mon champion favori, c’est Didier Dé-

Ski-club de La Lienne Le plus grand de Suisse romande A part Arnaud Sainz, le ski-club La Lienne fourmille de jeunes pétris de talent. Citons d’une manière non exhaustive, et sans vouloir froisser quelle susceptibilité que ce soit, Denis Mäder, Noah Lovisa ou encore Carlantonino Colli, qui ont tous quelques résultats intéressants à leur actif. Cette société a soufflé ses 50 bougies en 2005. Elle compte 135 familles pour un total d’environ 550 membres, fréquentation qui fait d’elle le plus grand ski-club de la Suisse romande. «Le nombre de membres est en constante augmentation, se réjouit José Sainz, membre du comité. Le bénévolat suit malheureusement une courbe contraire. A tel point que si l’augmentation perdure, ça en deviendrait un véritable casse-tête au niveau de l’organisation générale.» Au-delà de l’aspect purement compétition, en l’occurrence minoritaire, le ski-club La Lienne a surtout une vocation sociale, associative. La formation et les loisirs sont ses leitmotivs. Chaque année, ses dirigeants mettent sur pied une sortie d’été, une sortie d’hiver et une sortie aux flambeaux, sans oublier - il faut bien mettre un peu de beurre dans les épinards! - l’incontournable loto. Contrairement à d’autres ski-clubs, il se contente de proposer uniquement du ski et fait donc abstraction, par exemple, de la raquette à neige ou du snowboard. A noter enfin que Stéphanie Romailler vient de succéder à Jean-Michel Duc à la présidence du club. www.skiclublalienne.ch

Arnaud Sainz ne le cache pas: il aime la compétition. Le garçon de 8 ans a déjà gravi de jolis podiums.

fago. J’apprécie son tempérament, sa façon d’attaquer les portes. De plus, il est... bonnard! J’ai eu droit à un autographe de sa part lors de la journée de dédicaces de SwissSki.» De là à anticiper qu’Arnaud marche - skie - sur les pas du polyvalent Morginois, il y a certes un fossé, mais la volonté est là, omniprésente. «Je vais essayer de continuer à progresser dans la filière habituelle de Ski-Valais. Ensuite, dans quelques années, j’aimerais bien fréquenter une école sport et étude.» Effervescence sportive Sur les lattes depuis ses premiers balbutiements ou presque, le skieur de Crans-Montana pratique également le golf – «Je viens d’obtenir ma première autorisation de parcours» - la course à pied, le

VTT, le triathlon et le... karaté, ceinture verte premier dan à l’appui. «Impossible de le tenir à la maison, surenchérit son paternel. Il ne tient pas en place. Dès qu’il a 5 minutes, il veut faire du sport. D’autres enfants se braquent lorsqu’il faut s’astreindre à des séances de condition physique, lui en redemande.» Une véritable structure, dotée notamment d’un fan’s-club, a été élaborée autour de ce talent précoce. «Une saison de ski alpin de compétition, matériel, camps d’entraînement et déplacements compris, coûte une somme assez rondelette, précise José Sainz. A travers diverses actions promotionnelles, je m’efforce de financer partiellement cet investissement. Je sais que la démarche peut paraître prématurée, vu l’âge de mon

Investir dans l’amélioration des pistes de ski, voilà la ligne que suit CMA. Présentation de ce qui a été fait pour cet hiver sur le domaine, avec quelques bons tuyaux pour skier à prix réduit.

Quoi de neuf sur les pistes de ski? CMA • Le succès de la prévente des abonnements de ski avant le début de cette saison montre que l’engouement pour les sports de glisse est toujours là! Engouement confirmé par la hausse du chiffre d’affaires de la société de remontées mécaniques au terme de l’exercice 2008-2009, bouclant sur un bénéfice net de 3,22 millions de francs. L’exercice 2008-2009 bat un nouveau record, succès dû à la bonne fréquentation du domaine évidemment, également au bon travail des collaborateurs, comme l’a souligné le Conseil d’administration lors de l’assemblée générale en septembre. Les employés de CMA accueilleront dès cet hiver les clients en arborant une tenue toute neuve avec le nouveau logo. Malgré ces excellents résultats, pas question de verser un dividende aux actionnaires: il reste encore trop à faire pour améliorer le domaine skiable. Pour le futur, CMA table sur un montant annuel compris entre 2 et 5 millions de francs pour financer ses prochains investissements.

«Si le débat reste bien sûr ouvert quant aux aménagements, l’enveloppe ne dépend que de nos disponibilités financières», précisait le nouveau président Philippe Magistretti. Présentation ci-après de ce qui s’est fait cet été pour améliorer le domaine. Du mieux sur les pistes Près de 5 millions de francs ont été investis pour augmenter la surface enneigée mécaniquement, soit le secteur des Violettes jusqu’à la Cabane de Bois et les Marolires. CMA a profité des travaux pour améliorer certains secteurs du domaine. La liaison Cabane de Bois - Nationale a été améliorée, les skieurs profitent désormais d’une superbe pente bien large pour passer d’un secteur à l’autre du domaine. Du côté du Pas-du-Loup, on s’en souvient, un vallon sous le télésiège coupait la piste en deux: ce trou a été comblé durant l’été, permettant de damer une piste sur toute sa largeur désormais. Enfin, sur l’Est du domaine, les travaux de purge de la falaise en-

trepris par CMA permettront de rouvrir la liaison à ski entre Plumachit et Aminona. Free flow aux Violettes L’hiver passé a été marqué par l’ouverture d’un restaurant servant une cuisine de haute qualité aux Violettes; cette saison, on découvre à l’étage en-dessous le self-service complètement refait, selon le principe du free flow où le client se déplace vers différents stands où les plats sont préparés et servis. On y trouve pizzas, grillades, pâtes, et bien plus encore. Plus de caisses et de casiers à Crans Lors des périodes de forte affluence, acheter son abonnement au bas de la télécabine de Crans était peu pratique. Depuis cet hiver, on dispose de sept caisses qui vendent tous les types d’abonnements et les queues sont canalisées en serpentins. Le local des anciennes caisses a par ailleurs été vidé pour laisser place à un nouvel espace avec près de 160 nouveaux casiers à skis.

Skis sous clés Cet hiver, le système Ski Key équipe 500 places où entreposer sur le domaine ses skis en toute sécurité: on achète un cadenas au prix de 30 francs qui sert ensuite sur chacun des racks à ski et snowboard répar-

tis en altitude. C’est Nicolas Lorétan qui a amené chez nous le système Ski Key (existant aux USA et au Canada depuis 1989): «Lors d’un séjour au Canada j’ai découvert ce système de sécurité pour les skis et snowboards qui permet de les cadenas-

ser quand on va dans les restaurants d’altitude.» Et d’obtenir l’exclusivité pour la Suisse, puis créer Ski Key Europe Sàrl dont le siège est à Crans-Montana. Danielle Emery Mayor

Tarifs avantageux pour les résidents, les familles et en basse saison Nouveauté dans l’offre tarifaire cet hiver: les résidents des six communes de Crans-Montana qui n’ont pas profité des tarifs exceptionnels durant la prévente peuvent acquérir tout de même leur forfait journalier et demi-journée au prix réduit de 15%. Pour cela, il faut commencer soit par s’inscrire sur internet, soit par se rendre auprès du secrétariat de la Commune où l’on paie ses impôts pour obtenir sa carte nominative et transmettre son numéro de carte de crédit. L’abonnement en poche, le skieur ne passe plus par le guichet des remontées mécaniques, mais simplement au portique électronique avant la télécabine, où son passage est enregistré et sa carte de crédit débitée (pour la journée ou la demi-journée si vous passez dès midi). Avec un rabais de 15% sur le tarif ordinaire de base. Forte du succès de l’hiver passé, CMA reconduit les Journées familles pour les week-ends de basse saison (janvier et mars), où deux adultes et un enfant paient 130 francs pour la journée de ski (10 francs supplémentaires par enfant). A noter aussi que durant ces mêmes périodes de basse saison (janvier et mars) le prix de la journée est ramené à 57 francs au lieu de 63 afin d’encourager tous les pendulaires à venir découvrir notre région. A noter enfin que globalement la grille tarifaire 2009-2010 n’a pas subi d’augmentation par rapport à l’hiver passé, voire même que certains prix (voir ci-dessus) ont diminué. Tous les renseignements sur www.mycma.ch


SPORTS & LOISIRS

Numéro 31 • Décembre 2009 • page 12

Stéphane Beaubrun et son équipe vont se battre pour développer le TC Crans-Montana et éviter qu’à l’avenir on minimise l’importance du tennis sur le Haut-Plateau.

«Nous sommes toujours bien vivants!» TENNIS • Dans les années 90, le TC Crans-Montana militait en ligue nationale C. Les Mudry, Passerini, Duc, Vitale, Viscolo et autre Gomez faisaient les beaux jours du tennis valaisan. Depuis, plus rien ou pres-

que. Le club ne fait plus partie de Swiss Tennis, n’organise plus de tournoi et ne possède plus de team d’interclubs. Il n’a pourtant pas disparu du paysage sportif du Haut-Plateau. Au début 2009, une nou-

Prisca Birchler: une sacrée référence pour le TC Crans-Montana D’entrée de discussion, Stéphane Beaubrun fait référence à Prisca Birchler. «C’est vraiment elle qui a relancé notre club grâce à ses compétences et à ses connaissances. Sans elle, nous n’en serions pas là.» Cette joueuse de tennis a été approchée par l’ancien président de la société, Bernard Eggs, alors qu’elle venait de commencer à travailler sur le Haut-Plateau. Comme elle avait croisé le chemin de Timea Bacsinszky, son nom était connu dans le petit monde du tennis. «Il y a trois ans, il m’avait demandé de venir donner un coup de main. J’avais accepté sous conditions, car je n’avais pas beaucoup de temps à disposition et surtout plus vraiment envie d’enseigner. J’ai donc donné des cours le mercredi après-midi. Ça a dû plaire, puisque nous sommes passés de 12 à 45 gamins.» Son amour des enfants et une certaine forme de fidélité au TC CransMontana la font poursuivre son enseignement à CransMontana. Elle reste donc toujours dans le team technique. Dans le même temps, Prisca Birchler est responsable du secteur compétition de TC Nyon, l’un des plus grands Prisca Birchler en compagnie de Roger clubs de Suisse roFederer. La responsable du secteur com- mande. Dans le cadre pétition de Nyon travaille également au de cette fonction, elle sein du TC Crans-Montana. Un gros plus s’occupe de plus de pour la formation des jeunes sur le Haut- 450 juniors. Une saPlateau. Photo DR crée carte de visite.

velle équipe – avec à sa tête Stéphane Beaubrun – a été mise en place. Elle a déjà commencé à travailler d’arrachepied et tente de faire passer un message aussi simple que précis: «Nous existons! Ça fait drôle de devoir le dire ainsi, mais dans la station cette notion n’est pas évidente pour tout le monde. Le tennis compte encore de nombreux adeptes à CransMontana, non seulement parmi nos hôtes, mais également chez nos résidants», explique Stéphane Beaubrun. Petite précision pour bien comprendre la situation: tant que les conditions météo le permettent, le Tennis-Club utilise trois courts extérieurs situés au Régent, mais il est totalement indépendant par rapport au Centre géré par Jules Beytrison. La société – au bénéfice d’une concession jusqu’en 2016 – joue sur des surfaces appartenant à la Commune de Lens. En hiver, ses membres souhaitent bien évidemment poursuivre leur activité. Pour ce faire, ils ont un accord avec le Régent pour pouvoir réserver prioritairement des heures en salles (sur un seul court et dans des plages horaires bien définies). Une dynamique malgré un certain flou «Nous sommes en train de faire bouger les choses, de redynamiser tout le club, explique pour sa part la vice-présidente Lucie Lefaure. Nous allons de l’avant, nous sollicitons de nouveaux membres.» Mais une question reste encore en suspens. Quid de la concession?

Deux camps d’une semaine ont été mis en place l’été dernier. La reconstruction du TC Crans-Montana passe par la reconquête des jeunes joueurs. Photo DRE

«Les surfaces ne sont pas encore entièrement payées, et elles mériteraient déjà un rafraîchissement. Nous ne savons pas vraiment quoi faire, nous sommes un peu dans le flou. Nous attendons des réponses quant au renouvellement de cette concession. Nous ne voulons pas investir de l’argent si nous nous retrouvons dans six ans sans lieu pour jouer», martèle le président. Quoi qu’il en soit, le TC Crans-Montana prépare activement sa saison d’été

2010 et des cours seront donnés durant tout l’hiver afin que les tennismen et women conservent leur plaisir intact. Dans son souci de reconstruction, le comité s’est fait un point d’honneur à poursuivre le développement de la section juniors avec l’apport de la très expérimentée Prisca Birchler (voir encadré). Durant l’été 2009 des stages d’une semaine ont été organisés. Ils ont réuni 45 enfants (des adultes ont également pu

participer). Afin de diversifier le programme, des disciplines comme le badminton, le tennis de table, le golf ou l’unihockey ont également été proposées en complément des cours de tennis. «Tout les participants ont été très contents. La demande est telle que nous savons déjà que pour l’été 2010 nous pourrons faire plus que deux semaines», conclut Stéphane Beaubrun. Claude-Alain Zufferey

Première à Crans-Montana: une académie permettra désormais aux freestyleurs de se perfectionner durant tout l’hiver au snowpark de l’Aminona.

Neuf samedis de freestyle SNOWPARK • La collaboration entre Olivier Mittaz (Rip Curl Pro Store) et les Ecoles de ski et de snowboard de Crans et Montana a débouché sur la création de la Freestyle Academy réservée aux enfants âgés de 7 à 14 ans. «Cette idée est née d’un constat: il n’existait aucune structure sur notre domaine skiable pour coacher les freestyleurs

désireux de se perfectionner. Je parle d’un entraînement vraiment spécifique pour les freestyleurs, tant en snowboard qu’en ski», commente Olivier Mittaz. Ces rencontres auront lieu au snowpark de l’Aminona, le ParkInSun. Elles s’étaleront sur huit samedis après-midi (9, 16, 23, 30 janvier, 7 février, 6, 13 et 20 mars) de 13 h à 16 h. Le 27 mars

étant réservé à un contest final. «Nous voulions pouvoir proposer quelque chose d’accessible financièrement. Avec une inscription fixée à 290 francs pour une trentaine d’heures de cours, nous restons dans l’ordre du raisonnable. De plus, ces leçons seront données par des professeurs de l’Ecole de ski et des membres de l’équipe Crewstace. Ce sont des gars

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CONCOURS o

Participez au concours de Sixième Dimension et vous pourrez gagner l’ouvrage

Grille N 31

«Valais mystique»

Horizontalement: A. T’alimenteras; B. Saint – Compartiments – Fortune; C. Au-delà de l’Hôtel Weisshorn – Au milieu du bétail; D. Existence – Lieu de rêve – Indique la matière; E. Célèbre par ses anneaux – Or symbolique; F. Il vient du Camellia – Do – La 2e d’un système; G.Nids d’aigles – Ragoût; H.Dans – Dirigeant ou col – Non dits; I. Satellite de Jupiter – Dieu ou mois; J. Jeune caprin – Adulte K. Assaisonnées – Pour ajouter; L. Jaillit – Tombé.

de Slobodan Despot. Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à Sixième Dimension , CP 26, 1977 Icogne, jusqu’au 6 janvier 2010. Le vainqueur du tirage No 30 est: Mme Sylvia Herz à CransMontana. Toutes nos félicitations!

par Paulette Berguerand

Verticalement: 1. Article – Germaine Necker, baronne de… – Arbuste; 2. Article arabe – Tahitiennes; 3. Zeus romain – Virtuose; 4. Vieux loup – Amaigri; 5. Roi de Jarry – Manœuvra – Fin de bal; 6. Inscrivent – Salmonidé; 7. Migration – On en tire le bétel; 8. Licol – Il travaille dans la transparence; 9. Carte – Grain de beauté – Sens de vent; 11. Avec les autres; 11. Retire – Au bout du bout – Combat singulier; 12. Géante gazeuse – Deuil.

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reconnus et appréciés par les jeunes. Leur présence est en quelque sorte la cerise sur le gâteau. Ils s’identifient volontiers à eux. Alors, être corrigés par de tels professionnels…» Les inscriptions à cette Freestyle Academy peuvent s’effectuer directement sur le site internet: www.rcmontana.ch, jusqu’au 4 décembre. A noter que pour des raisons de sécurité, le port

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du casque est obligatoire lors de ces neuf sessions.«Difficile de dire combien de jeunes vont venir nous rejoindre, car il faudra être libre sur une longue période. Avec une vingtaine de participants, nous serons satisfaits», conclut Olivier Mittaz. Claude-Alain Zufferey

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Solution grille No 30 octobre 2009

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réponse: exercices

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S P I I E R P I L E S S E M E J U S U R D E R O N E S N S E

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L’ACTU À CRANS-MONTANA: BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH


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