Bimestriel indépendant et gratuit, édité par par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA
NUMÉRO 35 - AOÛT 2010
SOMMAIRE
CRANS-MONTANA
Nouveau chef à la PCi p. 2 Une carte tout-en-un pour les hôtes p. 3 La dernière 4CO de Marius p. 4 Quand les livres se battent p. 5 Rencontre avec Monique Nordmann p. 6
SOCIÉTÉ
Les jeunes ont leur coach
p. 7
VILLAGES
Le meilleur du vignoble zurichois p. 8 Des bourgeoisies fortes p. 9 Voirambeys bientôt construit p. 10 La rentrée de tous les changements p. 11
SPORTS & LOISIRS
Destination football p. 12
IMPRESSUM
Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adjointe Paulette Berguerand, Katrine Briguet, Blaise Craviolini, François Maret, Carole Pellouchoud, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. + Fax 027 483 31 02 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch
Le golf est notre activité estivale emblématique. Pour lui donner plus de force commerciale, un produit global valaisan pourrait amener davantage de nuitées.
Acteurs à rassembler sur le green GOLF • C’est le sport en vogue. Sur le plan international, il sera discipline olympique au Brésil dès 2016. Sur le plan national, la tendance est à la démocratisation. Alors qu’en 1975, la Suisse ne comptait que 6800 joueurs, leur nombre dépasse aujourd’hui les 76’700! La montée en puissance de l’Association suisse des golfeurs indépendants (ASGI) y est pour beaucoup. «En 10 ans, le golf s’est largement ouvert. Il touche désormais tous les milieux sociaux. Son évolution se fait également grâce aux juniors de plus en plus nombreux, qui entraînent leurs parents dans leur sillage», commente Jacques Schmidt, membre du comité de l’Association valaisanne de golf (AVG), forte de 5000 membres. Dans ce contexte plutôt favorable, le Golf-Club Crans-surSierre va également de l’avant. Ses recettes s’élevaient en 2009 à 4’725’000 francs, une augmentation de 32% en sept ans. L’an dernier, la vente de greens fees pour le Severiano Ballesteros a progressé de 7%. «Ce fut l’année de tous les records, se félicite Yvan Rion, directeur du Golf-Club Crans-sur-Sierre. Mais il n’en sera pas de même pour 2010. Nous allons payer un lourd tribut aux mauvaises conditions hivernales. Les dégâts s’élèvent à plus de 100’000 francs, auxquels il faut ajouter un manque à gagner lui aussi chiffré à 100’000 francs. Nos parcours étaient en si mauvais état que nous avons dû baisser le prix de nos greens fees de l’ordre de 30 à 40% en début de saison.» Suite à un gros travail du personnel, les tracés ont été remis à niveau. Le Mémorial Olivier Barras (18 au 20 juin) a d’ailleurs pu se dérouler normalement.
A S AV O I R - A S AV O I R
Profitez de la prévente SKI • La prévente des abonnements de ski a débuté le juillet et les tarifs préférentiels sont en vigueur jusqu’au 30 novembre. Si vous achetez votre abonnement de saison avant le 31 août, CMA vous offre différents avantages (notamment l’assurance forfait Pass Protect, un rabais de 50% sur une journée de l’European Masters de golf 2010, 10 francs de rabais sur une activité estivale, une priorité pour la location d’un casier à skis dans la limite des disponibilités). Côté tarifs, nous vous l’annoncions en juin dernier: ce ne sont plus seulement les bourgeois mais aussi les résidents des dix* communes de la région qui profitent d’une réduction de 30% par rapport au tarif ordinaire de l’abonnement de saison. Le tarif «Valais» permet à tous les autres habitants du canton de même qu’aux propriétaires de résidences secondaires de profiter d’un rabais de 20% sur le tarif ordinaire. Autre nouveauté de cette prochaine saison: l’abonnement pour les familles. «Une famille de quatre personnes établie dans la région pourra skier pour 1700 francs au total», indique le directeur de CMA Arthur Clivaz. Les étudiants et apprentis n’ont pas été oubliés dans la nouvelle grille puisqu’ils profitent de tarifs avantageux jusqu’à l’âge de 25 ans. Le domaine skiable devrait être ouvert du 20 novembre 2010 au 1er mai 2011. 1er
DEM
*Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Miège, Venthône, Veyras et Sierre. www.mycma.ch
Rapprochement au niveau valaisan Malgré ce vent d’optimisme, les golfs valaisans n’affichent de loin pas complet. Le taux d’occupation du Severiano Ballesteros, par exemple, se situe à 74,6%. Autres chiffres à prendre en compte: les
qu’un des produits proposés par Crans-Montana. Nous ne pouvons évidemment pas axer notre communication uniquement sur cette discipline. Mais contrairement à ce que certains pensent, nous ne dénigrons pas ce milieu. A chaque fois que nous le pouvons, nous mettons
«La future académie de golf à Crans-Montana sera très utile, mais il faudra encore trouver d’autres moyens pour mieux vendre le golf.» parcours du Haut-Plateau sont fréquentés à hauteur de 53% par les membres du GC Crans-surSierre, et 47% par les hôtes (12% ASG et 35% venant de l’étranger). On le voit: golf et tourisme sont indissociables. Du côté de CransMontana Tourisme (CMT), la volonté de promouvoir ce sport est réelle, au même titre que toutes les autres activités qui font le renom de la station. «Nous sommes conscients de l’importance du golf dans notre offre, assure Dominique Fumeaux, directeur de CMT. Il est bel et bien le produit le plus emblématique de l’été, mais il n’est
en avant le parcours Severiano Ballesteros. Par exemple, lors du camp d’entraînement à Crans-Montana de l’équipe suisse de football en mai dernier, nous avions tenté la mise sur pied d’activités golf pour les journalistes présents.» Mieux vendre le golf Les instances touristiques aimeraient avoir quelque chose à vendre à l’interne, avant même d’abattre la carte valaisanne. «Le fait qu’en août les parcours affichent complet et qu’en juin priorité est donnée aux membres du club ne facilite pas la promotion de ce
sport. La future académie sera très utile, mais il faudra trouver d’autres moyens encore permettant de mieux vendre le golf», poursuit Dominique Fumeaux. Et Yvan Rion de rétorquer: «Nous sommes un acteur touristique de la région, mais le forfait “Sleep and Golf” trouve peu d’écho auprès de nos joueurs. L’apport des hôtels représente simplement 3% de tous les parcours effectués. Cela s’explique d’une part par le fait que les golfeurs réservent seuls leurs logements et leurs greens fees, et d’autre part parce que nombre de nos clients sont des résidents. Ils traitent directement avec le Golf-Club.» Quoi qu’il en soit, le taux d’occupation du Severiano Ballesteros est toujours de 74,6%! Existe-t-il une manière de grignoter des parts de marché? En restant seul au monde, ce challenge va être dur à relever. Les développements futurs devront inévitablement passer par un rapprochement des clubs valaisans, afin que notre canton puisse vendre un véritable produit golf. Suite en page 2
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Une loco dans le caddie Du 2 au 5 septembre, l’Omega European Masters va attirer tous les regards sur Crans-Montana. Le parcours Ballesteros, où se mesurent chaque automne des champions de niveau mondial, est une offre d’exception. Mais, aujourd’hui, nous ne sommes plus les seuls à proposer du golf dans nos activités. Ce sport se démocratise, les offres attractives se multiplient: Côte d’Azur, Autriche, Espagne, Marrakech, Belek en Turquie avec ses quatorze 18-trous... Que faire pour rester concurrentiels, pour que les golfeurs choisissent de venir chez nous pratiquer leur sport favori? Certes, les hôtes de CransMontana sont nombreux à jouer au golf, mais nous ne parvenons guère à attirer des clients qui viennent spécifiquement pour cela. Nos voisins, l’Autriche notamment, proposent déjà des packages attractifs, ils ont développé des académies de golf qui génèrent d’importants chiffres d’affaires. En Valais, nous avons tous les atouts pour créer un véritable produit golf à la montagne qui se remarquera parmi les offres multiples, un produit générateur de nuitées dont toute la station profitera. La clé: collaborer pour se démarquer au niveau international. CransMontana a une belle carte à jouer en prenant le rôle de locomotive, pour fédérer autour de notre site exceptionnel les autres clubs du canton. Danielle Emery Mayor
Durant l’été, prenez de l’altitude! MONTAGNE • Que ce soit parce qu’il fait chaud, parce que le panorama est encore plus beau tout là-haut, ou parce que vos mollets démangent à l’idée de parcourir la montagne, ne manquez pas cet été de prendre un peu d’altitude. La société de remontées mécaniques propose différentes animations et idées de divertissement. Menu du marché aux Violettes Deux forfaits (CHF 49.- et 40.-) comprenant le transport depuis Sierre en funiculaire ou depuis les Barzettes jusqu’au restaurant des Violettes vous permettent de déguster un menu du terroir à 2200 mètres d’altitude. Il est possible, durant la journée, d’utiliser toutes les installations ouvertes.
Le brunch du dimanche Les dimanches 8 et 15 août, prenez les remontées mécaniques jusqu’au restaurant des Violettes. Profitez de la terrasse et dégustez le buffet avec ses produits du terroir. Concert le 8 août, et animation pour les enfants avec Sonia Grimm le 15 août; on imagine que, comme lors de chacun de ses spectacles, les enfants seront émerveillés par la chanteuse suisse. Lever du soleil* Les 8 et 15 août, les mêmes jours que le brunch, CMA vous propose de monter au glacier de la Plaine-Morte pour voir le lever du soleil. La montée commence par la télécabine des Violettes puis celle de la Plaine-Morte. S’en suit une petite marche de 10 minutes. Depuis le glacier, vous profitez
d’un panorama à 360 degrés. Juste splendide… Après le lever du soleil, rendez-vous au restaurant de la Plaine-Morte où un copieux petit-déjeuner est servi. Chasse au trésor Après avoir obtenu votre GPS à la caisse des Barzettes (contre un dépôt de 50 francs), vous montez dans la cabine et découvrez votre carnet de route pour votre expédition. Au total, six parcours différents sont proposés avec trois niveaux de difficulté (débutant, moyen et expert). Arrivé aux Violettes, vous insérez votre première coordonnée et l’aventure commence… Initiation à l’escalade* Cette initiation a lieu tous les mardis après-midi (minimum 4 personnes). Un guide patenté vous
accompagne, l’équipement est compris dans le prix de l’activité. Balade glaciaire* Elle a lieu tous les mardis matin (minimum 4 personnes). L’escapade débute par la montée en cabine au glacier. Accompagné d’un guide de montagne, vous visitez d’abord une grotte glaciaire. Le retour se fait par l’arête du glacier jusqu’au restaurant de la Plaine-Morte. Le déplacement se fait encordé et avec crampons. Parcours VTT Empruntez les remontées mécaniques à Cry d’Er avec votre vélo et lancez-vous sur les deux pistes de descente homologuées (noire et rouge), ou éclatez-vous sur le Kona Bike Park et ses seize postes . *sur inscription au 027 / 485 89 10 ou info@mycma.ch
Crans-Montana Depuis le 1er février, Frédéric Délèze occupe le poste de chef de l’Office de la Protection civile du Haut-Plateau. Une fonction qui demande de l’organisation.
Nouveau chef à la PCi
MURMÛRE • Passionnés de nature, Carlos Rascao et Patrick Beuché se donnent souvent rendez-vous pour de longues escapades. Toujours à l’affût d’une image saisissante, ils savent prendre le temps de capter l’instant, que ce soit en Valais ou sous d’autres cieux. Leurs œuvres sont à découvrir jusqu’au 31 août à la Clinique genevoise. Même si leurs styles diffèrent, ils ont opté pour un titre commun: «Murmûre». Ce jeu de mots intègre plusieurs dimensions, dont celle des murs de nos vignes. «L’accent circonflexe sur le second u a été sciemment ajouté pour laisser vaquer l’imaginaire des spectateurs sans que cela ne nous impose un cadre précis et strict», expliquent-ils. L’ambition de l’exposition est d’entraîner le public dans un voyage imaginaire. Au cours de ce périple, le lichen côtoiera une maison blanche ou une racine malicieusement carrée, pour reprendre quelques-uns des titres des œuvres présentées. Parmi les premières tâches accomplies, Frédéric Délèze a lancé le contrôle du bon fonctionnement des sirènes d’alarme. des sirènes, c’est la Coupe du Monde de ski alpin qui a mis le chef de la Protection civile sous tension. La mission: collaborer à la préparation et à l’entretien de la piste. De nouveau, il s’agit de convoquer les personnes astreintes à la PCi - ou volontaires parfois -, de les accueillir, d’organiser et de distribuer leur équipement, et de veiller à ce qu’ils soient pris en charge ensuite par un chef de groupe. «Je passe ensuite plusieurs fois dans
chaque groupe pour vérifier que tout se passe bien», assure Frédéric Délèze. La Protection civile est engagée régulièrement dans les événements sportifs de la région. Elle collabore étroitement avec les groupements voisins. Des «prêts» de personnel sont effectués suivant l’importance des manifestations. Ainsi, certaines personnes attachées à la PCi des six communes ont été appelées en renfort, il y a quelques semaines, pour l’arrivée et le
Des changements dans le futur La Protection civile va connaître de grands changements. Une nouvelle loi, sur laquelle le Grand Conseil valaisan se penche actuellement, vise à harmoniser les concepts Feu et PCi. Il ne pourrait y avoir à l’avenir plus que six organisations de Protection civile, au lieu de 38 actuellement. Cela signifierait un regroupement des PCi d’Anniviers, de Sierre et des communes de Crans-Montana. Cette mutation s’effectuerait notamment par la professionnalisation de la conduite opérationnelle et par la création de groupes d’intervention. Mais pour l’instant, Frédéric Délèze se concentre sur le proche avenir du groupement du Haut-Plateau, et compte organiser prochainement des cours pour entraîner ses «troupes».
départ de l’étape du Tour de Suisse à Sierre. Une organisation très pointue Mais la mission première de la Protection civile, c’est l’aide à la population en cas de catastrophe. Et cela, Frédéric Délèze ne l’oublie pas. Il faut en tout temps pouvoir compter sur l’effectif, mais également sur le matériel. C’est pour cela que l’organisation est la qualité la plus importante pour le chef de la PC. Une organisation qui se doit d’être sans faille, afin qu’en cas d’inondation, de tremblement de terre ou d’autres catastrophes, les «pionniers» puissent se rendre sur le terrain, les «collaborateurs Etat Major» se réunir et s’occuper de la logistique, et les «préposés à l’assistance» accueillir les civils dans les abris.
KB Katrine Briguet
Acteurs à rassembler sur le green (suite) Huit golfs, une destination Le Valais compte huit clubs, avec leurs spécificités, leurs attentes et leurs avis… De ce fait, toute tentative de rapprochement a jusqu’ici échoué. Souvent montré du doigt, le club de Crans-Montana n’est pas le seul à mettre les pieds au mur. Chaque entité a tendance à défendre son coin de jardin. «Pour pouvoir pleinement collaborer en matière de tarifs, il faudrait tenir compte du nombre de trous, de la qualité et de la notoriété de chaque site, commente Yvan Rion. Une fois cet étalonnage effectué, nous ne verrons aucun inconvénient à nous ouvrir d’abord sur le Valais central, puis sur tout le canton. Nous collaborons déjà activement avec notre club partenaire de Sierre, en ce qui concerne le droit de
Carlos Rascao et Patrick Beuché exposent durant tout l’été à la Clinique genevoise.
Double exposition de photos
PROTECTION CIVILE • Frédéric Délèze, chef OPC. Autrement dit: chef de la Protection civile des six communes de Crans-Montana. Cette fonction, ce Nendard d’origine l’occupe depuis le 1er février dernier. Suite au départ de son prédécesseur JeanPaul Bonvin, Frédéric Délèze s’est installé dans le spacieux bureau des locaux de la PCi et de la Maison du Feu. Un seul lieu, mais deux services à la population, «car la Protection civile collabore étroitement avec les pompiers, avec notamment le partage d’une partie du matériel», relève le nouveau chef. «D’ailleurs, un pourcentage de mon poste est alloué au Service du Feu». Un début mouvementé Depuis son entrée en fonction, l’homme n’a pas chômé. Deux jours après s’être installé, le traditionnel essai des différentes sirènes d’alarme était programmé. Convoquer le personnel, organiser, déléguer, contrôler: cette journée lui aura permis «de se mettre tout de suite dans le bain», selon ses mots. Une mission qui a permis de trouver deux sirènes défectueuses (à Montana-Village et Chermignon), et donné lieu à l’écriture de nombreux rapports. Car malgré les apparences, la fonction de chef de l’OPC reste très administrative: les dossiers à remplir, à envoyer, ou encore les convocations à distribuer, amènent cet ancien cuisinier à passer de nombreuses heures derrière son écran d’ordinateur. Deux semaines après l’essai
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jeu de nos membres et certains aspects techniques. Chez nous, les golfeurs valaisans bénéficient également de réductions tarifaires.» Mais cela ne suffit pas. La vente du golf valaisan à l’étranger ne sera possible que par la création d’une seule destination golfique: le Valais. Conscient de cela, Valais Tourisme a déjà mis en place le pool marketing Top of Golf. Il s’est pour l’heure concentré sur la communication et non sur la promotion. «Car il nous manque cette offre globale, qui permettrait aux tours opérateurs d’intégrer le Valais dans leurs catalogues», souligne Bruno Huggler, directeur adjoint et directeur marketing de Valais Tourisme. Dans la foulée, un groupe de travail composé de Bruno Huggler
(Valais Tourisme), Dominique Fumeaux (une destination, Crans-Montana) et Jacques Schmidt (Association valaisanne de golf) vient d’être créé. C’est à Jacques Schmidt qu’incombe la lourde tâche de poser les premiers jalons afin de créer un lien entre le sport et le tourisme: «Le rôle de l’AVG est de susciter la discussion. Il n’est pas évident d’arriver avec le bon produit, au bon moment et au bon endroit. Lors de chaque séance avec les présidents, nous soumettons des propositions qui pourraient satisfaire les besoins des golfeurs et des golfs, sans pour autant brader les prix.» Sur le terrain, les golf-clubs, les prestataires de services, devront tout d’abord se mettre d’accord sur une politique de prix commune (un golf pass
ou une carte d’hôte). Une fois la brèche ouverte, ils pourraient également s’entendre sur une manière de réserver les départs en ligne. A ce moment seulement, les acteurs liés au logement devraient entrer en jeu (package hôtel-golf). «Ce sont de petits royaumes, enchaîne Bruno Huggler. Nous ne parvenons pas à leur mettre la pression. Nous nous sommes même demandé si nous n’allions pas nous investir plus à l’interne afin d’organiser des ateliers de travail. Ils permettraient peutêtre de mieux sensibiliser nos partenaires aux bienfaits de la collaboration. Nous pourrions également leur montrer qu’ailleurs ça fonctionne très bien.» Claude-Alain Zufferey
Réciprocité Ayant chacun plus de dix ans d’expérience dans la photographie, ces deux capteurs d’images exercent des profes-
sions qui ne semblaient pas les prédestiner à un tel parcours. Carlos Rascao tient le bar Mocambo au centre de Sion et Patrick Beuché est employé par une administration. Pourtant les choses ne sont pas si surprenantes lorsque l’on sait que l’établissement que tient le premier est aussi une galerie d’art, alors que le second est également accompagnateur en montagne. Leur maîtrise technique est en tout cas évidente. L’émotion est en plus au rendez-vous, tout comme l’humour, perceptible dans ce clin d’œil que nous adressent les deux volets d’une maison, l’un fermé et l’autre ouvert. «Nous accueillons toute l’année des expositions. Nous proposons nous-mêmes à nos patients de l’art thérapie. Cette approche leur est très profitable», précise Ghislaine Varone, l’une des animatrices de la clinique. Ce dialogue fécond bénéficie du même coup aux uns autant qu’aux autres. François Praz
Ouvert tous les jours de 10 h à 20 h. Voir aussi: www.olhares.com (tapez «Carlos Rascao»).
Une image signée Carlos Rascao.
R E N D E Z - V O U S S TAT I O N Jusqu’au 5 sept
La Plage des Trop’Yc
5-8 août
Cirque Helvetia, parking du Régent
6 août
Marché artisanal, av. de la Gare Montana
6 août
Hublot European Golf Cup
7-17 août
Festival Les Sommets du ClassiquE
7 août
Fête de la Mi-Eté, rue Centrale Crans
9 août
Golf, Coupe LeCrans Hôtel et Spa
12 août
Journée de rencontre, alpage de Pépinet
13 août
Marché artisanal, av. de la Gare Montana
14 août
Fête de la Gruyère, rue Centrale Crans
14-15 août
Golf, Coupe du 101e Grand Hôtel du Golf & Palace
14-15 août
Ski nautique, lac Etang-Long
15 août
Concert d’été de la fanfare Ancienne Cécilia
15 août
Fête de la paroisse
16 août
Snowball Golf Cup
20 août
Marché artisanal, av. de la Gare Montana
20 août
Concert de gala «Les Violons de l’Espoir», 20 h Le Régent
22 août
Trop’Yc, tournoi populaire de beach-volley, dès 9 h
23 août
Golf, Peak Performance Trophy
25 août
Golf, Challenge du Club MIXTE
28 août
Né pour lire, pour les 6 mois à 4 ans, Bibliothèque
28-29 août
Meeting international Fiat 500
29 août
Olympiades Ski Valais, La Moubra
28-29 août
Coupe suisse de descente VTT
2-5 septembre
Golf, Omega European Masters Swiss Open
6 septembre
Golf, Omega Amateurs Trophy 2010
24 septembre
UBS Golf Stableford
24-25 septembre
Jeep-Heep-Heep
26 septembre
Golf, Coupe du 104e en 4 balles
9 octobre
Golf, Coupe MaFondue.ch/Laiterie Le Terroir
10 octobre
Golf, Coupe Restaurant le Miedzor
24 octobre
Golf, Coupe du Président du Golf-Club
28-30 octobre
Rallye International du Valais
31 octobre
Golf, Coupe de clôture
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Crans-Montana
Valais Tourisme et Crans-Montana testent cet été la carte d’hôte «tout compris», un projet qui va être développé à grande échelle dès 2011 pour booster l’été.
Une carte tout-en-un pour les hôtes
TOURISME • Simplifier la vie des clients de la station en incluant dans une carte personnelle toutes (ou presque) les prestations et activités de la station: voilà le but de ce projet pilote testé cet été à Crans-Montana. L’exemple d’Arosa ou Villars montre que ce genre de produit est très populaire, en particulier lorsqu’il est inclus dans le séjour et qu’il permet le libre accès aux transports mécaniques et publics. «A CransMontana, explique-t-on du côté de l’Office du tourisme, on désire proposer une carte comportant le libre accès aux remontées mécaniques et au funiculaire, et ce durant tout le séjour. Les activités du Fun Forest, de la piscine du Sporting et du minigolf complètent les activités ludiques les plus souvent utilisées en vacances.» Cette carte, basée sur le support Skidata (déjà utilisé pour les abonnements de ski), améliorera la vie quotidienne du client qui n’aura pas à se présenter à la caisse pour régler chaque achat de prestation. De plus, selon les concepteurs du projet, «elle procurera un sentiment positif envers les activités et la station, étant donné que l’on ne sort plus son portemonnaie à tout bout de champ». La carte d’hôte s’adresse avant tout aux personnes qui séjournent à Crans-Montana.
Le but est de fournir des prestations à utiliser durant la semaine, au gré des envies et des programmes de vacances de chacun. «Partant de cette idée, explique le directeur de l’Office du tourisme Dominique Fumeaux, la distribution de cette carte devrait passer le plus souvent par les hébergeurs, incluse dans le kit de bienvenue. Toutefois, si les vacanciers sont les plus intéressés, les excursionnistes, de même que les propriétaires de résidences, ou encore les habitants, pourraient également bénéficier de ce genre de prestation sous forme de carte journalière à tarif réduit ou d’abonnement saisonnier, par exemple.» Financement à réfléchir L’été 2010 sert de plateforme test auprès de 200 clients de la station. Une phase extrêmement importante pour obtenir des informations sur les désirs des clients, leurs manières d’utiliser la carte, l’utilité qu’ils lui trouvent et, enfin, sur la manière de financer cette carte. En effet, contrairement aux deux stations précitées qui ont pu répercuter le coût de la carte d’hôte sur la taxe de séjour, la loi valaisanne sur le tourisme interdit cette solution pour notre station. Il faudra donc trouver la bonne solution pour que ce produit demeure
La cheville ouvrière du projet, Frédéric Lamon, avec Stéphane Trincherini, technicien de Skidata, et le produit prêt à l’emploi. concurrentiel. Concrètement, la carte est remise gratuitement cet été à des volontaires qui s’engagent à répondre à l’enquête liée. Un stagiaire spécialement engagé pour l’occasion mène un entretien avant et après avec
chaque détenteur de carte, basé sur un questionnaire établi par la HEVs. Les résultats ainsi que les données chiffrées d’utilisation récoltées par Skidata, seront analysés à l’automne. Après plusieurs tentatives,
Le mois d’août verra trois fêtes quasi traditionnelles se dérouler dans la station. Folklore, artisanat et exotisme régaleront hôtes et habitants.
Quand trois fêtes vont à Crans
FÊTES • Cela commencera le samedi 7 août. Tradition de presque trente ans, la Fête folklorique de la Mi-Été déroulera ses airs et ses couleurs dans la rue Centrale à Crans. C’est au directeur artistique, responsable des groupes et animations JeanPierre Rouvinez que nous avons demandé d’en détailler le menu. «Notre Fête n’a qu’un but: offrir un spectacle gratuit à nos hôtes, et les amener à rencontrer des artisans locaux, dont un boucher haut-valaisan qui fera déguster ses goûteuses salaisons». Sur deux scènes, on pourra écouter et admirer, le matin, des cors des Alpes et l’harmonie Echo des Bois de Crans-Montana, que dirige David Clavien. L’après-midi, l’exotisme s’invite à Crans: «Le FIFO de Martigny nous “prête” l’Ensemble Traditionnel de l’Université Del Pacifico de Buenaventura en Bolivie et une troupe russe, venant de la Bachkirie, la patrie de Rudolf Noureev». Quant à la chanteuse brésilienne Wanda Lu, elle distillera tout le charme envoûtant de la samba et de la bossa nova. Et Jean-Pierre d’inviter: «Venez! Les commerçants de la rue Centrale vous proposent un voyage de détente au cœur de notre station.» La Gruyère Le samedi suivant 14 août, place à la 5e édition de la Fête
de la Gruyère, sur les mêmes lieux. De 10 h à 19 h, vous pourrez découvrir le talent de nombreux artisans, sur bois notamment. Et déguster, entre autres, la fondue «cent pour cent chèvre», les confitures et caramels maison et la fameuse moutarde de la Bénichon. «Le clou de la journée, estime Fabien Vallélian, papa de cette journée, se trouve dans la simplicité de nos traditions. Par exemple, la montée des cloches dans la rue du Prado a tout pour étonner nos hôtes, qui ont pourtant parcouru le monde!
De plus, même les exposants gruériens découvrent un autre visage de Crans-Montana…» La Paroisse Enfin, le dimanche 15 août, la Paroisse vous convie à sa Fête, place du Scandia. La messe de l’Assomption, célébrée à l’extérieur, devant la chapelle de Crans à 11 heures, accueillera les paroissiens venus en pèlerinage (départs à 8 h 30 des églises de tout le secteur). De nombreuses animations sont prévues, pour tous les goûts.
Une brocante s’ouvrira dès 9 h, deux ensembles musicaux donneront des concerts. Hôtes et paroissiens pourront se restaurer sur place. A ce sujet, Jacqueline Duc-Sandmeier, présidente du conseil de gestion de la Paroisse, lance un appel: «Les personnes qui veulent offrir des pâtisseries peuvent les apporter sur place dès 8 h. Quant aux objets destinés à la brocante, ils sont collectés à la Cure de Crans-Montana.» Paulette Berguerand
il semble que le concept de carte estivale ait enfin une chance d’aboutir en Valais, et Crans-Montana pourrait en être le moteur. «Cet été le test fera la part belle à l’information reçue par les utilisateurs et transmise aux partenaires
Danielle Emery Mayor
Sommets du ClassiquE MUSIQUE • Le festival de musique classique a lieu du 7 août au 17 août. Programme en bref: Samedi 7 août, 20 h, chapelle de Crans, récital de piano, par Denis Kozhukhin, 1er prix du concours Reine Elisabeth de Belgique 2010. Dimanche 8 août, 16 h, chapelle de Crans, duo Vincent Barras (saxophone) et Saya Hashino (piano). Lundi 9 août, 20 h, Le Régent à Crans, soirée piano en folie avec Nazareno Ferruggio, Novin Afrouz et Liebrecht Van Beckervoort. Mardi 10 août, 20 h, Le Régent à Crans, trio jeunes virtuoses avec Masha Diatchenko (violon), François-Xavier Poizat (piano) et Nadège Rochat (violoncelle). Mercredi 11 août, 20 h, Le Régent à Crans, carte blanche à Natalie Dessay (soprano) - Ivry Gitlis (violon) - Michel Legrand (piano) - Catherine Michel (harpe).
C’était l’an passé, des sourires et du soleil pour la Fête de la Gruyère. (Laurent Vallélian)
potentiels. Suivant le taux de satisfaction de l’échantillon et l’envie des prestataires de la station, c’est un beau produit qui pourrait embellir l’été 2011.»
Jeudi 12 août, 20 h, Le Régent à Crans, Adrien Frasse-Sombet
(violoncelle) et François-Xavier Poizat (piano). Vendredi 13 août, 20 h, Le Régent à Crans, accueil des participants au concours de piano 2010, récital avec le 2e prix du «BSI concours de piano 2009» Alexey Sychev. Samedi 14 août, 20 h, chapelle de Crans, en hommage au 200e anniversaire de Chopin, récital de piano avec le 1er prix du «BSI concours de piano 2009» Christopher Falzone. Dimanche 15 août, 20 h, chapelle de Crans, soirée musique sacrée avec Marco Voleri (ténor) et Eunice Chen (piano). Mardi 17 août, 19 h, récital du lauréat des Virtuoses du Futur, chapelle de Crans. A noter que le prix du concours de piano Les Virtuoses du Futur sera remis le 17 août à 17 h 30 à Plans-Mayens, à l’hôtel LeCrans. Programme officiel sur www. lessommetsduclassique.ch. Réservations: 027 485 04 04 ou 078 919 72 10.
Crans-Montana
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Après 41 ans d’enseignement au Centre scolaire de Crans-Montana, Marius Robyr a pris sa retraite. Rencontre avec sa dernière classe, avant la reprise par Michel Rey.
La dernière 4CO de Marius
ÉCOLE • «Adieu Monsieur le professeur, on ne vous oubliera jamais.» Les paroles d’Hugues Aufray correspondent particulièrement bien à l’état d’esprit des 25 élèves de la dernière classe de Marius Robyr. Lorsque vous lirez ces lignes, la 4CO du Cycle d’orientation de Crans-Montana aura pourtant déjà fêté dignement ce professeur qui leur a si bien appris à étudier. Nous les avons rencontrés dans leur classe, juste avant les examens de fin d’année scolaire. «Il est trop bien», lance du fond de la classe Kostyantyn qui s’apprête à devenir cuisinier. Sacha rebondit du côté de la porte avec un même constat: «Cela change des autres profs, il est beaucoup plus sévère. Il est exigeant.» Pour Gauthier, Marius Robyr «a son caractère, il a sa tronche. S’il veut obtenir quelque chose, il l’obtient. Il est vraiment super. Rien à dire. Mais il nous a apporté un gros bagage, des connaissances, de l’indépendance, de la motivation.» Pas étonnant pour un homme qui a toujours su qu’il deviendrait enseignant et qui a obtenu le grade de brigadier à l’armée. Bassel le reconnaît lui aussi: «Je n’ai jamais eu un prof comme lui.» Nicolas enchaîne: «Il a beaucoup d’expérience.» Après 41 années d’enseignement, on s’en étonne à peine. Pourtant les remarques de ses élèves sont vraiment touchantes. Un prof qui a su voir loin Daisy, la cheffe de classe, prend la parole: «Lui veut vraiment nous aider. Il nous aide même à trouver des places d’apprentissage.» David en sait quelque chose: «Il a appelé mon futur patron. Je veux être mécanicien. Et j’ai eu le poste: je commence le 2 août.» Idem pour Sophia qui cherche une place d’employée de commerce. Elle n’avait pas encore reçu la réponse
Rencontre dans la classe de Marius Robyr, avant les vacances scolaires, et la retraite du professeur qui a marqué des générations d’élèves. de l’hôtel de la station qui recherchait justement une apprentie, mais son professeur n’a pas hésité à prendre son téléphone pour appuyer sa candidature. Pour Nathalie, il est tout simplement «génial, même si parfois il hausse le ton». Elle précise: «Il nous a appris beaucoup de choses, des techniques de travail. Par exemple pour les exercices de math. Il nous a montré comment il fallait travailler.» Et la technique de Marius Robyr est simple, élémentaire, mais apparemment très efficace. Toujours selon Nathalie, «il faut d’abord faire un brouillon, s’exercer, essayer et persévérer jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’on trouve une solution». Ça semble couler de source, mais pour les jeunes – et
parfois aussi les moins jeunes – la persévérance n’est pas toujours si évidente. Andreia est claire au sujet de son professeur: «Il est sévère, mais gentil.» Et Ivana au fond de la classe à côté de Kostyantyn a beau se cacher derrière ses lunettes à large monture noire, elle lance un qualificatif percutant: «C’est un pousseur.» Toutes les personnes qui connaissent celui qui a si longtemps tenu à bout de bras la Patrouille des Glaciers ne peuvent qu’adhérer à ces compliments. Par son dynamisme et sa volonté de transmettre ses connaissances aux autres, Marius Robyr bat tous les records. Karaoké, quiz et sondages Parler de la 4CO de Crans-
Et après… Celui «qui voit tout, qui sait tout, mais qui ne dit pas tout», dixit ses élèves, n’a pas l’intention de diminuer ses activités parce qu’officiellement il a pris sa retraite. Au contraire, à 62 ans, même s’il regrette que la 4CO qu’il a vue naître en 1985 disparaisse en 2013 dans le cadre de la mise en application de la nouvelle loi cantonale scolaire, Marius Robyr possède quelques petits projets dans sa poche. «Je veux apporter ma contribution à Crans-Montana. Nous avons une région extraordinaire, nous avons tout pour bien faire. J’ai l’intention de m’investir à fond dans les courses de ski pour faire en sorte d’obtenir les prochains Championnats du monde. Je sais, c’est encore loin, mais il faut déjà y penser. Je voudrais aussi amener un jour le Tour de France dans la station.» Mais ce père de famille, déjà grand-père, reconnaît tout de même que «cela va être dur de calmer le rythme». Il ajoute: «Je vais faire un peu plus de golf.» Quant à écrire ses mémoires, il n’en est pas question pour l’instant: «Je suis beaucoup trop jeune. Il faut être près de mourir pour avoir envie de s’y mettre!» CLG
Montana, c’est surtout se pencher sur toutes les ac-
Et maintenant… Les élèves de la 4CO n’ont aucune crainte à avoir. Celui qui remplace Marius Robyr dès la rentrée scolaire du mois d’août n’est pas né de la dernière pluie. Réformé de l’armée, calme, pondéré, sûr de lui, il n’a pas besoin de hausser la voix pour se faire respecter. Grand sportif, Michel Rey, 30 ans, reconnaît d’ailleurs n’avoir jamais eu aucune tendance à se mettre en colère. Une histoire de tempérament. En revanche, il aime passer, yeux dans les yeux, des contrats de confiance, notamment avec les cas dits difficiles qu’il a déjà eu l’occasion de connaître ces dernières années et qu’il a su régler avec compétence et efficacité. Prof de sport, d’allemand et de français, celui qui a grandi à MontanaVillage et vit actuellement à Lens avec son amie souligne: «Je gère ma classe comme le ferait un coach. Je la mène d’un point A à un point B. Si certains se mettent à zigzaguer, je les informe qu’ils vont devoir en subir les conséquences.» C’est aussi simple que cela pour ce jeune homme qui semble avoir tout compris de la magie de l’enseignement et y évolue comme un poisson dans l’eau, ou plutôt comme un avant-centre sur un terrain de foot, sport qu’il pratique depuis des années avec le FC Lens. Et sa méthode fonctionne. L’an passé, l’un de ses élèves l’a si bien compris qu’il s’est mis au travail et ses notes ont passé de 3,5 à 4,8. C’est dire! «Je fais en sorte de les responsabiliser», explique encore le jeune enseignant qui a toujours su qu’il suivrait la même voie qu’Eric Rey, son père. Dès cet automne avec la 4CO, il a le projet de dérouler un fil rouge pour mener les élèves à leur voyage d’étude dont la destination n’est pas encore définie. De son prédécesseur, il gardera surtout les cours d’informatique avec les seniors, «parce que cela fonctionne très bien et met en valeur le jeune qui peut partager ses connaissances avec un adulte.» En revanche, pas question de maintenir pour
la 4CO des privilèges comme celui d’entrer en classe avant les cours. «Selon mon expérience, cela ne fonctionne pas. Les élèves ne profitent pas de ce temps pour avancer dans leurs devoirs.» Quant à la fin de la 4CO prévue en 2013, elle ne provoque aucun état d’âme chez Michel Rey qui considère que c’est un honneur d’avoir été choisi pour reprendre le flambeau de Marius Robyr avec lequel d’ailleurs il partage les mêmes initiales. Et affirme tout de go: «Les élèves vont s’adapter. Je n’y vois aucun problème, ils sauront que leur scolarité obligatoire s’achève en 3CO et s’organiseront en conséquence.» CLG
«Je gère ma classe comme le ferait un coach», déclare Michel Rey, successeur à la tête de la 4CO.
tivités entreprises par cette classe. Cette année, les élèves se sont lancés dans un gigantesque karaoké pour tout le Centre scolaire. Cela s’est passé à la salle de gym durant plusieurs jours. Il y avait la présentatrice, le jury. Chaque élève avait un rôle à jouer dans l’organisation de cette manifestation interne au Centre scolaire. Ils ont aussi mis sur pied un cours d’informatique pour seniors. Bel encouragement aux relations entre les jeunes et les moins jeunes. Mais les années précédentes, les élèves de la 4CO se sont aussi fait remarquer pour leur quiz et leurs sondages, notamment sur la consommation d’alcool chez les adolescents, le racisme, l’alimentation, les transports scolaires, la création d’un parc pour le skate, l’horaire continu… La liste est longue et démontre le travail d’un homme qui a su s’imposer en gardant toujours de la bienveillance au fond de ses yeux bleu glacier. Chapeau bas. Claire-Lise Genoud
B R è V E S Expos à la bibliothèque Fabienne Baechler, de Salins, fait découvrir deux facettes de son talent: la peinture et la sculpture, jusqu’au 14 août. Ensuite, place aux peintures figuratives de Liliane Magnin. Ouverture: mardi, mercredi et vendredi de 14 h 30 à 18 h 30, jeudi de 14 h 30 à 20 h, samedi de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h. • Golf dans l’iPhone Suivez l’Omega European Masters via votre iPhone: l’application propose des news, des photos, les descriptions des différents trous du parcours Ballesteros et, le temps venu, les résultats. Si vous ne possédez pas un iPhone, vous avez également accès à toutes ces informations via le site internet de la manifestation, www. omegaeuropeanmasters.com. Notez que la prévente des billets à prix préférentiel se terminera le 17 août. • Cry d’Er Deux millions de francs: c’est ce qu’investit CMA dans la rénovation du parking Crans Cry d’Er d’ici à l’été 2011. Les travaux lourds seront réalisés après l’open de golf. • Marché artisanal, stands avec des produits locaux, animations: la fête dans l’avenue de la Gare à Montana a lieu tous les vendredis, jusqu’au 20 août. De 10 h à 20 h. • Aqualoisirs L’Association des Communes de Crans-Montana a lancé en juin dernier le concours pour que sorte, de l’imagination des architectes, ce projet tant attendu. Le jury, présidé par Olivier Galletti, architecte cantonal, attend tous les projets pour le 22 octobre prochain. • Ycoor avance Le projet de réaménagement du secteur de la patinoire à Ycoor a bien avancé (voir blog.sixieme-dimension.ch en date du 24 juin dernier.) Lors de leur prochaine assemblée, le 25 août, les délégués de l’Association des Communes de Crans-Montana diront s’ils acceptent l’investissement de CHF 12’824’627.- pour cette réalisation. De son côté, la Commune de Montana investira CHF 792’466.-, somme à laquelle s’ajoutera l’embellissement de la rue du Rawyl. Troisième partenaire du projet, le Casino, doit se pronconcer sur une dépense pour le parking de CHF 6’503’950.• Mayen de la Cure A Aminona, c’est Chantal Crausaz, l’ancienne gardienne de la Cabane des Becs de Bosson, qui a repris depuis fin juin le Mayen de la Cure. Ouvert tous les jours en saison dès 9 h 30. Soirée sur réservation. Tél. 027 481 04 98. • Information Cédant sa place à une banque nouvellement installée en station, Crans-Montana Tourisme a déménagé son guichet de Crans à la rue Centrale. En face du cinéma, l’emplacement est adéquat. Dans un avenir plus lointain, CMT espère pouvoir améliorer encore l’offre à la clientèle, en lui proposant une véritable maison du tourisme. • Vêtements La gamme de vêtements Columbia aux couleurs de Crans-Montana a été complétée: veste softshell blanche ou prune, pull à manches longues et Tshirt blanc pour les dames, veste softshell noire pour les hommes, pull à manches longues blanc (ou mercure) et le polo blanc. En vente à l’Office du tourisme.
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Crans-Montana
Depuis trois ans, des classes du Centre scolaire participent à la Bataille des Livres. Les 6e primaires sont allés jusqu’à la finale intercontinentale à Genève.
Quand les livres se battent
ÉCOLE • «Une très belle expérience», «une bonne ambiance», «motivant et qui resserre les liens d’amitié»: ces mots résument les pensées des élèves enthousiastes de 6e primaires de Pierre-Paul Nanchen, qui ont participé à la Bataille des Livres. Depuis douze ans, des élèves de neuf pays différents (de la Belgique à Haïti, en passant par le Burkina Faso ou le Canada), participent à cette activité de lecture basée sur le plaisir. Chaque classe participante reçoit fin octobre une sélection de livres adaptés à l’âge des lecteurs. Les deux classes de sixième primaire inscrites de Crans-Montana, à savoir la classe de Pierre-Paul Nanchen et celle de Karin Grassi, en ont reçu une trentaine. Démarre alors une période de six mois de lecture juste pour le plaisir, où les élèves, selon leur niveau, lisent un maximum de livres, puis répondent à un quiz par le biais d’internet. Vers la finale interconti-
nentale Après ces six mois de «lecture plaisir», les meilleures classes de chaque pays se confrontent lors de la Finale intercontinentale, organisée pendant le Salon du Livre de Genève. Les élèves de Crans-Montana, grâce à leur travail, ont eu l’honneur de défendre les couleurs de la Suisse romande. Une véritable opportunité, que les deux classes ont su saisir. En effet, les élèves de Pierre-Paul Nanchen ont terminé troisièmes de la compétition. «C’est un formidable moyen pour motiver les élèves à lire», relève l’enseignant qui participait pour la troisième fois à la Bataille des Livres. L’objectif principal est de stimuler l’envie et le plaisir de lire chez les enfants. Mais cette activité a également développé d’autres aspects. Le déplacement à Genève et la participation à la finale ont été une expérience «inoubliable», selon les élèves. Au-delà de la
Des objectifs pluriels La Bataille des Livres, ce n’est pas seulement le plaisir de lire en tant que tel. C’est surtout de pouvoir offrir une ouverture sur le monde, par la tolérance, la connaissance et la réflexion, et favoriser les échanges culturels. «La lecture, c’est également un vecteur d’intégration, selon Karin Grassi. A la bibliothèque, il y a de la lecture pour tout le monde, pour tous les niveaux». De même, la Bataille des Livres, «c’est avant tout une activité motivante, qui développe la collaboration, la coopération». Une activité motivante pour les élèves, mais également pour les enseignants, qui devraient la reconduire à l’avenir. KB
La classe de 6P de Pierre-Paul Nanchen qui a participé à la Bataille des Livres. fierté de représenter la Suisse romande, les participants se sont encouragés entre eux, ont dû faire preuve de fairplay, se sont organisés pour être le plus efficaces possible. «C’était quand même stressant, tout ce public, les questions… On aurait pu mieux faire!», lance un élève. «Ce qui est
sûr, c’est que cela a renforcé nos liens. On était tous ensemble, avec le même but, on s’est entraidés», surenchérit une autre. «A refaire!», scandent en chœur les participants. Une bibliothèque dans l’école Si les deux classes du Centre
Enseignant en math au Cycle d’orientation, Paul Dralants figure parmi les finalistes du casting réservé aux 50 ans et plus lancé par «Générations Plus».
Mannequin en herbe à 60 ans!
CHERMIGNON • Il ne fait plus un pas dans la station sans qu’on l’accoste pour lui parler du casting. Paul Dralants, 60 ans, sourit et sort de la poche de son long manteau une carte qu’il a réalisée avec toutes les données nécessaires pour voter pour lui. Il est en campagne, Paul Dralants! En campagne pour décrocher le titre de Monsieur Générations Plus, le magazine qui a lancé ce printemps le premier casting réservé aux 50 ans et plus. Et depuis ce 29 avril, le jour où il s’est rendu à Lausanne à l’agence de mannequins partenaire du concours pour participer à un shooting rien que pour lui, Paul Dralants y croit. «Je me suis senti très à l’aise face au photographe. Je me sentais bien dans ma peau. Je suis motivé, ce milieu m’intéresse. La pub, les castings…» Depuis quelque temps, il se faisait régulièrement la réflexion en regardant les pubs qu’il était plus sensible à celles où apparaissaient des gens normaux avec des rides, des cheveux blancs. «Cela fait artificiel tous ces jeunes gens qui sont refaits, très beaux. Ce n’est pas la vie. On leur fait des corps qui n’existent pas. Même la structure de leur peau ne fait pas vraie. Il n’y
a plus aucune ombre sur les visages.» Persuadé qu’il a toutes ses chances, il constate avec plaisir qu’il fait déjà partie des fichiers de l’agence qui s’est occupée de son shooting. «Si on m’appelle, je n’hésite pas une seconde. Et si c’est durant la semaine, je vais en parler avec le directeur du Centre scolaire, mais c’est sûr, j’y vais, quitte à payer moi-même mon remplaçant». Il se sent dans les starting blocks d’une nouvelle vie professionnelle. D’ailleurs l’an dernier, il s’est rendu à Londres deux fois durant ses vacances pour suivre des cours d’anglais et il adore raconter avoir rêvé que George Clooney lui aurait téléphoné pour lui dire: «Eh, Nespresso, c’est pour moi!» Originaire de Belgique Originaire de Belgique, Paul Dralants a débarqué à CransMontana en 1970 après avoir répondu à une annonce pour un poste de prof de math dans Le Soir, le grand quotidien belge. «J’avais tout juste 20 ans, je venais de signer un contrat pour aller faire de l’aide au développement en Tunisie, mais comme j’avais renvoyé mon contrat hors délai, j’étais prévu
Photogénique qui s’ignorait, Paul Dralants s’est senti particulièrement à l’aise face au photographe qui l’a mitraillé durant le shooting à Lausanne. (Photo DR) pour le contingent de l’année suivante. Comme je suis agrégé en math, cette annonce tombait à pic. Je suis venu me présenter, j’ai été engagé et j’ai su tout de suite que je voulais rester ici. Tout me plaisait, le climat, l’ambiance, la camaraderie avec mes collègues. Très vite, j’ai connu tout le monde et j’ai cassé mon contrat pour la Tunisie.» Et le voilà peut-être parti encore une fois pour une nouvelle vie, au moment même où il songeait prendre sa retraite.
scolaire se sont retrouvées en finale à Genève, ce n’est pas dû au hasard. Selon Karin Grassi, qui s’occupe également de la bibliothèque de l’école, les élèves ont la chance de pouvoir bénéficier d’un service de prêts de livres au sein même du bâtiment. La promotion de la lecture est donc fortement
développée, avec des élèves baignés dans cette activité tout petits déjà. La Bataille des Livres, «c’est l’aboutissement de tout ce parcours effectué depuis des années». Katrine Briguet
Plus d’infos: www.bataille-des-livres.ch
Douze violons rescapés de la Shoah seront présentés avant le concert du 20 août.
Violons de l’Espoir PAROISSE • Le Festival International de Musique Sion Valais accueille, en collaboration avec les Musées cantonaux, Les Violons de l’Espoir. Soit une douzaine de violons rescapés de la Shoah et restaurés par le maître luthier Amnon Weinstein. Ils seront exposés du 18 août au 15 septembre à l’Ancien Pénitencier de Sion, également à Crans-Montana l’après-midi du 20 août, au Régent. «C’est une occasion unique et émouvante d’entendre ces violons, qui n’ont pas vibré depuis plusieurs décennies, joués par de grands artistes de réputation internationale», affirme Jean Bonvin, président du festival. «Ces violons témoignent d’une
mémoire certes souvent douloureuse, mais ils doivent aussi nous faire espérer que la Culture et l’Art sont porteurs de beauté, d’espoir et de paix.» Le 20 août, Crans-Montana accueillera Les Violons de l’Espoir lors d’un grand concert de gala, à 20 h, avec l’Orchestre à cordes de la Zürcher Hochschule der Künste, sous la direction de Rudolf Koelman. Maître Shlomo Mintz et trois lauréats du Concours international de violon joueront sur ces précieux instruments. Avant le concert, Amnon Weinstein racontera l’histoire de ces instruments et de leurs musiciens. Danielle Emery Mayor
Quel heureux concours de circonstances! Claire-Lise Genoud
Pour le faire gagner: votez pour lui jusqu’au 31 août 2010 par SMS en tapant «Plus Casting 9» suivi de vos coordonnées au n° 959 (CHF 1.50) ou en envoyant une carte postale avec la mention «Casting 9» suivi de vos coordonnées à Générations Plus, 16, rue des Fontenailles, 1007 Lausanne.
Les violons construits par des artisans juifs ont été restaurés dans l’atelier du luthier Amnon Weinstein.
Crans-Montana
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Monique Nordmann cultive plusieurs passions, parfois surprenantes. Ses engagements sont teintés d’une générosité et d’une érudition qui éveillent le respect.
Rencontre avec Monique Nordmann PERSONNALITÉ • «J’avais dix ans lorsque je suis venue à Crans-Montana pour la première fois. Mes parents y passaient leur été. Plus tard, j’ai rencontré mon futur époux sur les pistes», se souvient cette Genevoise qui a fait son service militaire en 1953 comme conductrice de camions. Depuis plusieurs années, elle séjourne près de cinq mois par an dans la station. Proche de la nature, elle apprécie son climat et son environnement. Elle y pratique la randonnée et le golf en été, alors qu’en hiver elle aime faire des balades. Sa fidélité au Haut-Plateau lui donne aussi le recul nécessaire lorsqu’il s’agit de se pencher sur son évolution. Outre l’es-
sor urbain, cette philosophe de formation a constaté avec plaisir l’apparition progressive de plusieurs manifestations qui n’existaient pas quinze ans plus tôt. Regrets «Je déplore par contre l’annulation du Jumping Horse Show que je soutenais. Ma fille et ma petite-fille y participaient. Toute la station subit les retombées économiques de cette mauvaise décision», confie Monique Nordmann. Selon elle, la programmation de cet événement était idéale au début juillet. Les cavaliers et leur entourage, tout comme le public qui assistait gratuitement à cette compétition, ne viennent
Auteur éclectique Férue de culture classique, Monique Nordmann a été viceprésidente de l’association Hellas & Roma qui a pour objectifs l’étude et le rayonnement de l’Art grec et romain. Elle est en outre l’auteur de plusieurs livres ayant trait à ce domaine, mais aussi à la gémellité et à l’adoption. Ce dernier thème l’a conduite à siéger à Berne pour opérer la révision de la loi alors en vigueur. Plus surprenant, elle a fait paraître une anthologie de littérature érotique. Son mari, Gérard Nordmann, possédait l’une des plus importantes collections de ce genre au monde. A sa disparition, celle-ci a été en partie vendue chez Christie’s à Paris, mais le célèbre manuscrit de Sade écrit à la Bastille reste visible à la Bibliotheca Bodmeriana à Cologny (GE). FP
plus. Convaincue de l’importance de cette problématique, elle l’élargit en évoquant le rapprochement amorcé entre les six communes. Cette évolution devrait être une priorité si la région entend continuer à occuper une place de choix dans l’offre touristique suisse. Des parrainages actifs On sent dans ces propos la force de la conviction. Car Monique Nordmann ne se contente pas de passer quelques mois sur le Haut-Plateau. Du golf au Brass Band de Chermignon en passant par la Nuit des Neiges et le Caprices Festival, elle a répondu à bon nombre de sollicitations. «J’aimerais préciser que je ne me contente pas d’y contribuer financièrement: dans chacun de ces projets, je m’implique d’une manière directe. Pour Caprices par exemple, j’invite des amis chaque soir de concert. J’y reste jusqu’à trois heures du matin», ajoute-t-elle malicieusement. Elle a aussi fait partie des comités de plusieurs institutions, comme la Fondation Martin Bodmer, le Musée d’art et d’histoire de Genève ou encore membre de Amis de la Fondation Gianadda. Le musée de Lens L’espace manque pour évoquer
Arrivé au tout début de la vague d’immigration italienne, Angelo Loprete n’a jamais eu peur de prendre des risques.
Il a rapatrié sa Fiat 500
D’AILLEURS ET D’ICI • De loin, dans son tablier blanc immaculé, Angelo Loprete, pourrait ressembler à ces vendeurs de glace à la pistache des plages italiennes. Mais il suffit de l’entendre parler avec cette pointe d’accent italien qu’il a su si bien conserver pour se rendre compte qu’on a affaire à un vrai chef d’entreprise. Angelo & Fils SA, spécialisé dans la peinture, compte aujourd’hui 18 employés et, à 68 ans, son patron envisage de passer la main à son fils Daniel qui travaille avec lui depuis plus de 20 ans. Comme tous les jeunes Italiens dans les années soixante, Angelo Loprete, débarque en Suisse avec une petite valise en carton. Le 9 septembre 1959. À 17 ans, il a suivi des copains de Fasano (Brindisi), la ville de son enfance, située aux Pouilles dans le talon de la botte en Italie. «Làbas, je travaillais déjà dans la peinture alors quand je suis arrivé ici j’ai continué», explique-t-il. Parti de rien Dans un premier temps, il est employé en tant que saisonnier. Mais la conjoncture étant ce qu’elle était dans les années septante, il se fait licencier et se voit contraint de se présenter au bureau communal de Randogne pour s’inscrire au chômage. «Pas question», lui aurait alors lâché le président Jean-Pierre Clivaz, qui le connaissait bien, «un homme comme toi ne peut pas se mettre au chômage. Si tu veux du travail, j’en ai pour toi.» Déjà convaincu, le jeune homme rentre le soir à la maison et en parle avec Maria, son épouse, une Suisse-allemande de Lucerne qui faisait du baby-sitting à l’hôtel Les Asters, alors que lui repeignait les plafonds. Et c’est ainsi sans tambour ni trompette qu’il met dans sa poche quelques billets de banque et descend à Sierre s’acheter un compresseur, quelques pinceaux, une échelle. Angelo Loprete ne le regrettera jamais. «Combien de fois, j’ai conseillé à mes compatriotes de ne pas avoir peur de se lancer. Moi, quand on me disait si tu achètes un appartement, on te donne à faire toutes les peintures de l’immeuble, je le faisais. Et j’ai toujours pu revendre l’appartement par la suite.»
Fan de la Fiat 500 Aujourd’hui, à choisir entre ses belles voitures et la Fiat 500 qu’il s’était achetée en 1965 et qu’il a rapatriée de Fasano, Angelo Loprete n’hésite pas une seconde. Avec elle, il participe avec fierté aux manifestations du Club Fiat 500 Rhône-Alpes qu’il a mis sur pied avec des copains à Crans-Montana. Et les yeux de celui qui a si bien réussi dans son pays d’adoption, brillent toujours au souvenir de ces premières soirées à mettre des 20 centimes dans le jukebox du Terminus à la gare du funiculaire pour faire danser les jeunes filles... Finalement, il n’a qu’un seul regret: lorsqu’il a obtenu la nationalité suisse le 6 décembre 1979, il a dû renoncer à son passeport italien. À l’époque, il n’a pas eu le choix, le conseiller national Schwarzenbach menaçait de renvoyer tous les étrangers. Ce risque-là – et c’est bien le seul – Angelo Loprete n’a pas voulu le prendre. Claire-Lise Genoud
Quelques jours après être arrivé à Crans-Montana, Angelo Loprete s’est fait photographier pour envoyer la photo à sa maman restée en Italie.
Act expo EXPOSITION • Des images publicitaires qui remuent notre conscience. Des posters exposés dans la rue, sur le pourtour d’Ycoor, interpellant le passant. Crans-Montana et l’association suisse ACT Responsible présentent jusqu’à mi-septembre quelques-unes des meilleures campagnes de publicité sur le thème de la responsabilité sociale et du développement durable. Cette exposition a pu être organisée grâce à la collaboration de Hervé de Clerck, président d’ACT Responsible (voir Sixième Dimension N°34). «En tant que station touristique, ditil, Crans-Montana vit la contradiction – en tous cas la nécessité – de faire coexister construction, aménagements et destruction de l’éco-système avec préservation, et harmonie avec la nature. Quel meilleur cadre peut-on trouver pour en faire un symbole et sensibiliser le public?» DEM
Monique Nordmann suit de près le développement de la station, elle s’active en soutenant plusieurs projets, comme le futur musée de la peinture à Lens ou encore Caprices. les multiples entreprises, les fondations de famille et les rencontres qui ont émaillé un si riche itinéraire de vie. Le dernier engagement en date de Monique Nordmann? La Fondation Pierre Arnaud à Lens. Une fois de plus, elle s’est employée à convaincre
pour voir se concrétiser, à force d’enthousiasme, ce musée qui sera une chance immense pour les habitants de la région. Elle en est persuadée. Ce qui explique cette vraie implication. François Praz
Depuis plus de 40 ans, les dames de Crans-Montana peuvent suivre un cours de gym au Centre scolaire.
Faites-vous du bien!
GYMNASTIQUE • Pour à peine 120 francs par année, toute femme de Crans-Montana et des villages des six communes peut faire de la gymnastique une fois par semaine. Cela se passe les mercredis de 20 à 21 heures dès le 1er septembre prochain, à la salle de gym Est, sous la piscine du Centre scolaire de la station. Présidente depuis 14 ans du Club de gym du Haut-Plateau, Pia Bonvin ne se lasse pas d’expliquer tous les bienfaits que peut procurer une telle activité physique. «On ne pense plus à rien, on se libère l’esprit des soucis du quotidien», explique cette mère de famille enthousiaste et énergétique. Bernadette Crettol, la secrétaire du club, ne peut qu’approuver, elle ajoute même qu’elle a retrouvé la mobilité de son bras droit «grâce la gym». A les voir toutes les deux en si bonne forme, on ne peut que les croire. Ouvert aux femmes de 7 à 77 ans, le club de gym compte actuellement une vingtaine de membres. A un moment donné la plus jeune participante n’avait pas 18 ans alors que la plus ancienne était entrée dans sa 75e année. Rythmé par la musique, le cours se déroule en plusieurs étapes. «En général, explique Pia Bonvin, nous avons une musique avec du tempo pour l’échauffement, puis la musique devient plus douce, parfois nous avons même du
classique pour les exercices comme les abdominaux qui méritent plus de concentration et d’application. Mais à la fin du cours, il y a toujours une mélodie très calme pour nous permettre de nous détendre et
cela, les deux responsables ne peuvent que constater une légère baisse du nombre des membres depuis deux ans. Pour Pia Bonvin, l’explication se trouve dans le fait que «plusieurs participantes avaient un
Pia Bonvin (derrière) et Bernadette Crettol reconnaissent que la gym leur permet de se maintenir en bonne condition physique tout au long de l’année. de nous relaxer au maximum.» Le club peut disposer également du matériel de la salle de gym, «comme les quilles ou les ballons pour faire des exercices particuliers», poursuit la présidente qui porte sous le bras un mince matelas en mousse vert, une bande élastique pour faire des exercices de stretching et des baskets qu’elle n’utilise qu’en salle. Concernant la cotisation, Bernadette Crettol précise: «Cela fait des années que nous maintenons ce montant. Nous ne voulons absolument pas l’augmenter pour permettre à un maximum de femmes de pouvoir participer au cours.» Malgré
certain âge et qu’elles ont progressivement renoncé au cours.» Le club recherche aussi un nouveau moniteur. «Nous aimerions trouver un homme ou une femme qui soit capable de nous entraîner de manière professionnelle», précise Pia Bonvin. Avis donc à toutes celles qui veulent se mettre en mouvement, d’autant que les premiers cours à l’essai sont gratuits! Claire-Lise Genoud
Pour plus de renseignements: Pia Bonvin, présidente du club de gym du Haut-Plateau. Tél. 078 722 22 50 ou email: bonvinpia@bluewin.ch
Société
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Pour accompagner les jeunes, l’Association des Communes de Crans-Montana a engagé Florence Salamin De Ieso.
A S AV O I R - A S AV O I R
Gestion du chauffage ENERGIE • Les collectivités de Martigny, d’Ayent-Anzère et l’Association des Communes de Crans-Montana – toutes labellisées Cité de l’énergie - organisent une journée dédiée à la rénovation des bâtiments et à la gestion du chauffage, le 16 septembre prochain. Vous obtiendrez d’abord des informations sur les possibilités de soutien financier (Programme Bâtiments 2010 à Martigny de 10 h à 11 h 30 et Ayent de 19 h 30 à 21 h); ensuite que sur les économies d’énergie – et donc d’argent – qu’une optimisation du réglage des chauffages peut générer (cours Chauffer futé à Crans-Montana de 14 h à 17 h). Cette journée d’information et de formation est ouverte à tous, plus particulièrement aux propriétaires, entreprises, régies immobilières et concierges. Elle s’inscrit dans le cadre du projet européen Interreg Rêve d’Avenir. Le cours Chauffer futé est payant (90 francs, avec une remise de 40 francs pour les personnes domiciliées sur les communes organisatrices). Programme détaillé sur les sites web des communes concernées.
Alternative aux garderies, les parents d’accueil sont trop peu nombreux.
Appel aux familles ENFANTS • Beaucoup de demandes, trop peu de familles d’accueil. C’est le constat que pose aujourd’hui l’APAC, l’Association des Parents d’accueil, qui réunit les communes du district de Sierre (APAC). «Actuellement, l’APAC collabore avec 47 parents d’accueil dans tout le district de Sierre pour environ 230 enfants inscrits. Les chiffres fluctuent d’un jour à l’autre en raison de nouvelles inscriptions et de départs.» Et la coordinatrice Catherine Valiquer de signaler que plusieurs enfants sont inscrits sur une liste d’attente, notamment sur nos six communes. Un appel est donc lancé à tous les parents intéressés dont l’un ou l’autre reste au domicile et qui pourrait accueillir un ou plusieurs autres enfants. Courte formation Quels critères doit-on remplir pour devenir Parents d’accueil (PA)? «Les conditions afin de devenir PA sont la disponibilité, de la souplesse au niveau des horaires, de l’attention envers les enfants. Il faut répondre aux directives de l’Ordonnance cantonale (règles de sécurité, règles d’hygiène, espace mis à disposition.)» Un minimum de formation est requis: la mère (ou
le père) qui accueille d’autres enfants s’engage à suivre dans l’année deux journées de formation de base, l’une sur les urgences pédiatriques, l’autre sur les aspects juridiques, ainsi qu’une soirée de formation continue. «Les PA sont libres de cesser leur activité lorsqu’’ils le souhaitent. Lors du recrutement d’un PA, nous lui demandons tout de même de s’engager pour quelques longs mois afin de ne pas mettre dans l’embarras les Parents plaçants et les enfants si le placement devait s’arrêter trop rapidement.» L’accueil d’enfants chez soi est rémunéré CHF 5.47 par heure et par enfant. D’autres prestations de garde leur sont remboursées: les repas (deux tarifs de repas, CHF 6.50 pour les enfants non-scolarisés et CHF 7.50 pour les scolarisés; le petit-déjeuner CHF 1.50, le goûter, CHF 1.50 et le souper CHF 3.00), les transports, les nuits (uniquement pour des raisons professionnelles et devant rester exceptionnelles, soit CHF 15.00 la nuit) et le dimanche où les heures sont majorées de CHF 1.00. DEM
Plus d’info: Catherine Valiquer, coordinatrice, au 027 452 26 00 ou 079 247 12 18, apac@sierre.ch
I N F O S P R AT I Q U E S URGENCES - ACCIDENTS MALADIES Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Garde médicale (centrale des appels) Garde des pharmacies et dentistes Vétérinaire
PHARMACIES
117 118 144 145 140 1414 1415 143
147 027 486 87 60 0900 144 033* 0900 568 143* 027 480 23 45
LENS Pharmacie de Lens CRANS-MONTANA Des Alpes Amavita Bagnoud Du Centre Du Golf Internationale Pharma Crans
027 481 24 20 058 851 30 50 027 481 28 28 027 481 33 51 027 481 24 18 027 481 27 36
A AUTO-TAXI TAXIS FRANCIS BONVIN PIERRE BRUTTIN RENÉ
079 316 60 10 027 481 51 51 027 481 95 95 079 628 01 01
TAXIS
027 483 43 00
CENTRAL CRETTOL DANIELLE FAMILLE DOLT FERRARO MARIO IVAN JACKY MORARD ANNE-LYSE TAXIS PONCIC POTT CÉSAR POTT MICHEL TAXI SILVIO
HOPITAUX
027 481 19 19 079 628 33 00 027 481 30 30 027 481 70 63 079 750 60 60 079 204 36 45 079 637 78 71 027 481 94 94 027 481 13 12 027 481 71 71 079 400 75 45
Les jeunes ont leur coach ADOLESCENCE • Déléguée à la jeunesse. C’est sa fonction. Florence Salamin De Ieso est là pour aider les jeunes de nos six communes à monter des projets. Des projets rassembleurs, qui ont notamment été évoqués lors de l’enquête menée au printemps 2009 à l’instigation de l’Association des Communes de CransMontana. Engagée à mi-temps dès le 2 août, l’animatrice socioculturelle est basée à la Maison du Feu, mais c’est surtout un travail hors murs qui va l’occuper. «Je vais aller à leur rencontre pour me faire connaître, tisser des liens et découvrir leurs besoins et leurs envies desquels des projets émergeront», annonce-t-elle. Tisser les premiers liens avec les adolescents ne va pas être forcément tâche facile, mais le défi ne semble pas effrayer la jeune femme – elle a 30 ans – qui affiche un bel enthousiasme. Ils s’ennuient En février 2008, le délégué à la jeunesse du canton du Valais faisait remarquer aux enseignants et autorités des six communes que jamais aucune demande de financement pour monter des projets n’arrivait de Crans-Montana. Mais que font donc les jeunes là-haut? Sur l’initiative de Paul Burgener, une enquête est donc menée auprès des adolescents du Centre scolaire pour cerner leurs attentes.
Constat: Les jeunes ne savent trop que faire de leur temps libre. Ils s’ennuient. Ils voient bien que Crans-Montana propose beaucoup d’activités, mais trouvent qu’elles coûtent cher. Pourtant, les adolescents ont envie de se bouger: l’enquête démontre qu’ils sont nombreux à souhaiter qu’on les accompagne dans la concrétisation de projets. La démarche s’est poursuivie par la décision d’engager un professionnel, au bénéfice d’une formation d’animateur socioculturel. Florence Salamin De Ieso, qui depuis trois ans consacrait son temps à son bébé, voit l’annonce dans le journal et se dit qu’elle renouerait bien avec sa profession. Elle qui a œuvré auparavant à l’animation socioculturelle auprès des retraités, à Yverdon, se voyait volontiers maintenant travailler avec les jeunes. Si elle a de l’expérience avec les seniors, elle a déjà côtoyé les jeunes durant son parcours (stage dans un centre, responsable dans des camps) «Dans l’enquête, les jeunes interrogés demandaient d’avoir un filet de sécurité pour les accompagner, je vais jouer ce rôle-là, je suis à leur disposition, à eux de faire appel à moi, de m’utiliser!» Danielle Emery Mayor
Pour contacter Florence Salamin De Ieso: jeunesse@cransmontana.ch et 079 938 87 88.
ENTRAIDE • Elle possède la grâce et l’humilité de ceux qui ont la foi. Sœur Marie-Bosco, 74 ans, née Heinzmann, fait partie de la Congrégation des Sœurs hospitalières de Sion. Alors que cette religieuse originaire de Visperterminen dans le Haut-Valais arrivait gentiment à l’âge de la retraite (elle a été notamment de 1986 à 1995 la directrice de Fleurs des Champs à Crans-Montana), elle est partie s’engager durant trois ans au service de malades
de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. En compagnie de Sr Elisabeth Alpiger et Sr Marie-Pascale Dorsaz, elle s’est ensuite dirigée du côté de la brousse togolaise en Afrique où elle exploite, depuis 2004, un dispensaire construit à l’initiative des Sœurs hospitalières, avec l’aide de jeunes sœurs autochtones formées aux soins hospitaliers. «La population de la région est extrêmement pauvre et frappée de plein fouet par les maladies comme le paludisme, le sida,
027 481 23 67 027 480 49 46
CENTRE MÉDICO-SOCIAL
027 455 51 51
* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min
Florence Salamin De Ieso a grandi et vit aujourd’hui encore à Veyras. Sa formation, elle l’a acquise d’abord à l’Ecole de commerce, puis à la Haute Ecole santé-social de la HEVs d’où elle sort avec un diplôme d’animatrice socioculturelle; elle a également suivi une formation en analyse transactionnelle centrée sur l’éducation. Durant ses études, elle a travaillé une saison à Crans-Montana à l’Ecole suisse de ski, et Veyras n’est pas si loin de la région qui va l’occuper: la déléguée à la jeunesse ne débarque donc pas en terres inconnues. Côté loisirs, elle aime la montagne, faire du ski, de la natation, et le hobby qui l’occupe en ce moment: le montage vidéo. DEM
Du Valais jusqu’au Togo
GARDERIES D’ENFANTS/UAPE
SIERRE
Parcours
De passage à Lens, Sœur Marie-Bosco évoque sa vie en Afrique et reconnaît que le Seigneur a comblé tous ses vœux. Rencontre.
SIERRE Hôpital régional 027 603 70 00 SION Hôpital régional 027 603 40 00 CLINIQUE BERNOISE Montana 027 485 51 21 CLINIQUE GENEVOISE Montana 027 485 61 11 CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81 CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00 CRANS-MONTANA Fleurs des Champs CHERMIGNON Martelles
«Ce travail est très motivant, notamment parce qu’il faut partir de zéro», déclare Florence Salamin De Ieso, déléguée à la jeunesse, rencontrée sur la plage Trop’Yc.
Durant son séjour de 2 mois en Suisse, Sr Marie-Bosco s’est reposée quelques jours dans la maison de sa congrégation à Lens. (CLG)
la cécité ou la parasitose. Nous assurons quelque 12’000 consultations chaque année et accordons beaucoup d’importance à la prévention en matière de santé publique et à la formation du personnel indigène dans le sens du développement durable», explique la Valaisanne qui s’est reposée quelques jours à Lens dans la maison de sa congrégation. Charité chrétienne d’abord Cela faisait quatre ans qu’elle n’était plus rentrée en Suisse. Mais l’Afrique lui plaît beaucoup. «A mon âge, je me sens encore utile, c’est comme si j’avais recommencé une nouvelle vie. C’est formidable. Là-bas au Togo, on est tellement bien accueilli par les gens. Je me souviens d’un petit garçon que j’étais allée soigner à domicile. Il est arrivé un matin avec dans les mains quatre œufs de pintade et il m’a dit: “Vous m’avez sauvé la vie!” Cela m’a beaucoup touchée. Là-bas la vie est simple, pas compliquée et je suis tellement heureuse de pouvoir aider la population. Dans ma congrégation, la charité chrétienne précède l’évangélisation. Ainsi nous n’avons pas pour mission de faire de la propagande, nous
sommes là-bas pour apporter des soins aux personnes qui en ont besoin.» Au service des malades Les Sœurs hospitalières de Sion viennent de l’HôtelDieu de Beaune en France. Leur congrégation a été fondée en 1459 pour s’occuper de l’hôpital construit, suite aux ravages de la guerre de Cent Ans, par Nicolas Rollin, chancelier du duc de Bourgogne et son épouse Guigone de Salins. Au cours des siècles, de nouvelles communautés des Sœurs hospitalières ont vu le jour, notamment celle du Togo en 2002 sous le nom de l’Institut des Sœurs Hospitalières de Notre-Dame de Compassion (ISHNDC). Une association dont le secrétaire est Hildebert Heinzmann, le frère de Sr Marie Bosco, et qui les soutient financièrement. Avec un sourire très doux, Sr Marie-Bosco ne peut que conclure: «Le Seigneur a exaucé tous mes vœux!» Claire-Lise Genoud
Plus d’infos: www.akt-togo.ch ou Hildebert Heinzmann, secrétaire de l’association AKT, Crans-Montana, tél. 079 488 02 15.
Villages
Numéro 35 • Août 2010 • page 8
Flanthey accueillera trois encaveurs d’outre-Sarine pour Le Temps du Cornalin. Des vins et des œnologues à découvrir le 18 septembre.
Le meilleur du vignoble zurichois
FLANTHEY • «Invités d’honneur: les encaveurs du Nord-Est de la Suisse»… La désignation de cette zone géographique laisse sans doute cois la plupart des Valaisans. Les connaisseurs en revanche apprécieront à leur juste valeur le choix des organisateurs du Temps du Cornalin de réserver cette année un accueil privilégié à des collègues d’outre-Sarine. «En 2008, explique Charly Emery, encaveur et membre du comité, nous avions invité des vignerons-encaveurs d’Aoste, en 2009 ce furent les Tessinois, cette année nous avons choisi le Nord-Est de la Suisse.» Pourquoi ce choix? «Parce qu’ils font de très beaux vins, tout naturellement», explique avec le sourire Yves Clivaz, membre également du comité d’organisation. Le vignoble zurichois, avec ses quelque 615 hectares, constitue le plus grand vignoble de Suisse alémanique. La majeure partie se situe sur les rives du lac de Zurich, la vallée de la Limatt et le Weinland zurichois, plus au nord. Les principaux cépages cultivés sont, dans les blancs, le Müller-Thurgau, le Chardonnay, le Pinot gris, le Pinot blanc et le Sauvignon blanc, et dans les rouges le Pinot noir, le Gamaret et le Garanoir. «Leurs vins sont frais, fougueux, espiègles et peu conventionnels. On ne s’en lasse pas», écrit Barbara Meier Dittus dans la revue «Vinum». Ceux qui seront présentés à Flanthey – Weingut Saxer, Winzerkeller
Le domaine de Jürg Saxer, l’une des trois caves invitées par les organisateurs du Temps du Cornalin, se trouve à Neftenbach, dans le Weinland (pays du vin) zurichois. Strasser et Nicole Staubli – sont en tout cas signés de la main d’œnologues de talent. Gysel, vigneron de l’année Jürg Saxer cultive environ 7,5 hectares de vignes sur les vignobles zurichois et schaffhousois. Depuis 2003 c’est sa fille Nadine, œnologue, qui se charge de la vinification avec son mari Stefan Gysel, œnologue lui aussi. Son nom vous dit quelque chose? Stefan Gysel a été sacré vigneron de l’année 2009! Le couple travaille en commun sur
les domaines de leurs familles respectives. Régulièrement bien placés dans les concours avec leurs rouges, rosés et vendanges tardives, ils représentent la génération montante de Suisse alémanique. A la cave Winzerkeller Strasser, l’histoire se répète en partie. L’entreprise est familiale, la fille œnologue s’appelle Nadine, et c’est aussi en 2003 qu’elle vinifie sa première récolte. Son mari Cédric Besson, œnologue, cultive également le domaine de sa famille, à Montreux. Pionniers, les Strasser pro-
posaient en 1983 déjà un vin bio. Ils cultivent aujourd’hui 2 hectares en biodynamie et prévoient d’étendre la démarche à tout leur domaine. Ils ont aussi été les premiers à planter du Zweigelt, un cépage autrichien, et pratiquent depuis 2006 un bouchage en verre. Nicole Staubli, moins connue, a débuté plus tard dans le métier mais ses vins sont pleins de promesses. Elle se concentre aujourd’hui sur deux cépages, le Riesling Sylvaner et le Pinot noir, et c’est d’ailleurs avec son Pinot 2007 qu’elle sera à Flanthey.
Le revêtement des courts lensards a été refait à neuf. Le comité du Tennis-Club a opté pour un tapis tressé recouvert de granulés en céramique. Bonne pioche!
TC Lens: trois surfaces haut de gamme TENNIS • Du côté de Lens, tennis et hockey sur glace font surface commune. De la fin du mois d’octobre au 31 mars, les pucks investissent les lieux. Les raquettes prennent le relais pendant les saisons plus chaudes. Autre particularité lensarde: cette aire de jeu a été construite en partie sur terre et en partie sur une dalle en porte-à-faux. Au fil des années, les deux entités de cette installation ont eu tendance à se désolidariser, provoquant le décollement du tapis. «Nous n’osions plus vraiment continuer à jouer dans de telles conditions, explique Bruno Besse, président du TC Lens. En partant du principe que nous pouvons compter sur une belle relève, composée de plus de cinquante juniors, nous savions que nos deux surfaces en sable de quartz de Flanthey n’allaient pas se suffire à elles-mêmes. Il fallait entreprendre quelque chose.» Le TC Lens a donc décidé de refaire le revêtement de ses trois courts. Le choix s’est porté sur un matériau nouvelle génération, encore inconnu en Valais: un tapis tressé recouvert de granulés en céramique. Les TC Nyon
et Bussigny sont les seuls clubs romands à déjà pouvoir bénéficier de telles infrastructures. Ce sol synthétique offre le confort de la terre battue, sans en avoir les inconvénients, tant au niveau de l’utilisation que de l’entretien. Jérôme Zen Ruffinen et Laurent Zanoli, vainqueurs de la 18e édition du Tournoi du Châtelard chez les messieurs ont apprécié de pouvoir évoluer sur cette surface. Les organisateurs de cette manifestation ont dû composer avec une météo capricieuse, puisque la pluie a accompagné toute la semaine de compétition. «Nous avons tout de même pu jouer dans d’excellentes conditions, commentaient les deux gagnants. Ce nouveau revêtement sèche très rapidement. C’est appréciable de ne pas avoir à attendre des heures entre les rencontres ou pour terminer un set.» Touristes bienvenus aussi Cette nouveauté a un coût: 285’000 francs. Cet investissement a été couvert par la Commune de Lens à hauteur de 120’000 francs (plus 30’000 francs, qui correspondent au 10% du montant total, somme
Bruno Besse, le président du TC Lens, présente son nouveau revêtement: un tapis tressé recouvert de granulés en céramique. Une matière révolutionnaire facile à l’entretien et très agréable pour les joueurs. accordée à chaque société locale rénovant ses installations), Jeunesse et Sports (30’000 francs), le TC Lens par ses fonds propres (35’000 francs), le fête d’inauguration (10’000 francs) et un emprunt bancaire pour le solde. «Comme les comptes de notre société étaient positifs, ce coût est donc tout à fait supportable pour nous», poursuit Bruno Besse. Le tennis connaît une sorte de traversée du désert du côté de Crans-Montana. Les Len-
sards souhaitent donc combler un certain vide existant. Avec leurs nouveaux aménagements, ils font un appel du pied aux touristes en vacances sur le Haut-Plateau. «Lens n’est pas très loin de la station. Durant l’été, nous avons encore de nombreuses heures de libres. Nous accueillons donc volontiers les hôtes de la région. L’offre sportive n’en est que renforcée», conclut Bruno Besse. Claude-Alain Zufferey
On le voit, alors qu’ils rencontrent un beau succès chez eux, les vins zurichois franchissent rarement la Sarine. Grâce aux encaveurs de Flanthey, ils seront en Valais le 18 septembre prochain. Carole Pellouchoud
Plus d’infos: www.letempsducornalin.ch Voir aussi: Winzerkeller Strasser www.wein.ch - Weingut Jürg Saxer www.juergsaxer.ch Nicole Staubli www.luanto.ch
Catéchèse d’adultes ALPHALIVE • En 2006, les chanoines Jean-Pascal Genoud et Joseph Voutaz ont lancé le défi de mettre sur pied ce parcours qui a été relayé par le curé Gérald Voide. Alphalive s’adresse à tout le monde, mais particulièrement aux personnes qui se sont distanciées de l’Eglise. Pour quelles raisons les prêtres de notre secteur l’ont-ils organisé? Réponse de Gérald Voide: «Dans mon ancienne paroisse de Fully, je rêvais à la mise en place d’une proposition d’évangélisation, et voilà mon rêve réalisé en arrivant dans mon nouveau Secteur.» Pourquoi ce rêve? «Parce que j’ai le sentiment très fort de la nécessité d’une nouvelle évangélisation pour nos adultes. Comme nous le disent les textes officiels de notre Église, les premiers destinataires de la catéchèse (donc aussi de l’évangélisation), ce ne sont pas les enfants, mais les adultes. Et comment rejoindre nos adultes? Comment leur donner le goût de vivre l’Évangile et d’en témoigner? Dans notre monde sécularisé, je sens un besoin essentiel de nouvelle évangélisation…» Chaque soirée commence par un repas, suivi d’un exposé et se conclut par un partage en petit groupe. Les soirées se terminent à 21 h 45 précises. Rendez-vous lundi 13 septembre à 19 h à la Salle bourgeoisiale de Montana-Village. Renseignements: N. Donzé 079 674 61 47 ou A.-C. Roduit 078 705 90 18 www.alphalive.ch
RENDEZ-VOUS VILLAGES ICOGNE Sortie d’été ski-club La Lienne-Icogne Assemblée générale ski-club La Lienne-Icogne
5 septembre 30 octobre
LENS «L’enfant et le cheval» organisé par les Amis du Cheval 9 au 13 août Assemblée générale du FC Lens 14 août Fête des Vieilles Cibles du Valais central 18-21 août Sortie familles fanfare Edelweiss 22 août Sortie familles HC Lens 27 août Sortie familles pompiers, Flanthey 28 août Tirs obligatoires, 13 à 17 h 28 août Tournoi interne du TC Lens 11-12 septembre «Le Temps du Cornalin» organisé par les encaveurs de Flanthey 18 septembre Fête patronale de Flanthey 19 septembre Exercice d’automne des pompiers 2 octobre Sortie familles du chœur Echo du Christ-Roi, Flanthey 3 octobre 9 octobre Concerts du 50e du HC Lens, Centre scolaire Course à pied Vaas - Lens 9 octobre Assemblée générale Gym Flanthey/Lens 15 octobre Loto du HC Lens 23 octobre CHERMIGNON Coupe Manor, Golf de Noas Sortie familles du Groupement Sportif Coupe CECM, Golf de Noas Assemblée générale du FC Chermignon Fête du Village, Ollon Sortie découverte nature organisée par le Groupement Sportif Loto du Groupement Sportif, 17 h, Chermignon-d’en-Haut «Masters» du double du Tennis-Club Repas de bénévoles de la Commune Loto de l’Ancienne Cécilia, salle Ancienne Cécilia Chermignon-d’en-Haut Loto Lè Partichiou, salle Cécilia Chermignon-d’en-Haut Assemblée générale de la Cécilia Loto de la Cécilia, Chermignon-d’en-Haut «Masters» du simple du Tennis-Club Pressée douce, Chermignon-d’en-Bas Finale mémorial Léonce Pralong, Golf de Noas La Brantée du Cibare, Chermignon-d’en-Haut Loto du chœur St-Georges, salle Cécilia Chermignon-d’en-Haut
11 septembre 18 septembre 24 septembre 25 septembre 25-26 septembre 2 octobre 3 octobre 9 octobre 16 octobre
MONTANA Derniers tirs obligatoires, 14 h – 17 h Fête patronale de St-Grat, Montana-Village Tir final de la Société de tir
28 août 5 septembre 26 septembre
MOLLENS Notre-Dame-des-Neiges, Crételles Sortie annuelle à la cabane du ski-club Mont-Bonvin Assomption, fête de la chapelle de Crêta d’Asse Fête des Prémices, St-Maurice-de-Laques Concert annuel du chœur mixte de St-Maurice-de-Laques Fête patronale de la St-Maurice et Fête du village 100 ans de la société de chant et 25 ans du chœur mixte de St-Maurice-de-Laques Assemblée générale du Ski-club Concours de clôture du Club de Pétanque
13-14 août 21 août 21-22 août 26 août 27 août 28 août 29 août 6-12 septembre 10 septembre
8 août 15 août 15 août 29 août 25 septembre 25-26 septembre 24-26 septembre 15 octobre 25 octobre
Villages
Numéro 35 • Août 2010 • page 9
B R è V E S Commerce pérenne Après Montana-Village, Edelweiss Market a ouvert un magasin à Mollens le 15 juillet dernier. Le Conseil communal, qui soutient le magasin du village depuis plus de 15 ans en prenant à sa charge le loyer ainsi que les taxes d’eau et de voirie pour un montant annuel de quelque 15’000 francs, a conclu une convention avec Edelweiss Market pour 5 ans, renouvelable d’ici 2015. Ainsi, la pérennité du magasin de Mollens est à nouveau assurée. • Cours de sauveteurs Les prochains cours (obligatoires pour le permis de conduire) sont organisés par les samaritains de Chermignon aux dates suivantes: 20, 21, 27 et 28 septembre. Inscriptions: C. Zufferey, 027 483 35 56. • Bourses Yamani Destinées à faciliter la réalisation d’un projet d’études, de perfectionnement, de recyclage ou de recherche, plusieurs bourses A. Z. Yamani pourront à nouveau être décernées. Les personnes intéressées, âgées de 18 à 30 ans et domiciliées sur la commune de Chermignon, peuvent envoyer leur candidature d’ici au 30 septembre. Règlement sur www.chermignon.ch. • Contes de Grimm Christine Clivaz propose les 28 et 29 août un stage pour flâner dans les méandres de l’imaginaire en partageant votre manière d’interpréter un conte. C’est l’opportunité de ressentir ce que les personnages de légende éveillent en soi et de faire un travail de transformation personnelle soutenu avec: le dessin libre, le modelage, l’improvisation musicale. Inscription: 079 662 23 38. • Do-in Prochains cours à la salle de gym de MontanaVillage les lundis 6, 13, 20, 27 septembre et 4 octobre, à 18 heures. Inscription: Catherine Meyrat-Rey, 027 481 93 88. • HC Lens en fête Durant la saison 2010-2011, le HC Lens fête ses 50 ans et plusieurs manifestations sont programmées. Les festivités débuteront par des concerts, avec Marc Aymon, le groupe Linchen de Flanthey et d’un spectacle de clown pour les plus petits. Réservez déjà la date du 9 octobre 2010. Le même jour sera à nouveau organisée la course pédestre Vaas–Lens. • Bisses Le programme du colloque international sur les bisses, du 2 au 5 septembre à Sion, prévoit une excursion au Grand Bisse de Lens. Inscription jusqu’au 16 août (031 377 00 77). • Festival de chant du Valais central La manifestation aura lieu à BlucheRandogne les 21 et 22 mai 2011.
Président de la Bourgeoisie de Montana, Stéphane Rey évoque avec passion et lucidité sa fonction. Interview d’un politicien atypique.
«Il faut garder des bourgeoisies fortes» MONTANA • Côté pile, il est conducteur de trains aux CFF, passionné de vieilles mécaniques – de jeeps en particulier – et heureux papa de deux enfants. Côté face, lorsqu’il endosse sa «casaque» officielle, il est ni plus ni moins que le président de la Bourgeoisie de Montana. Une fonction qu’il occupe depuis le 1er janvier 2009, après huit ans de vice-présidence. Personnalité attachante, charismatique, Stéphane Rey est un politicien atypique et intègre, aux convictions inébranlables. Stéphane Rey, Montana est la seule Bourgeoisie des communes de l’Ouest à avoir voulu dissocier les pouvoirs exécutifs et bourgeoisiaux. Qu’estce qui l’avait incitée, en 1972, à opter pour cette pratique politique peu courante? A l’époque, les choses n’étaient pas bien définies entre la Commune et la Bourgeoisie. Avec, entre autres problèmes, celui de la double casquette. Un groupe de citoyens avait été à l’origine de cette séparation. Pour l’anecdote, le vote n’avait pas seulement concerné les bourgeois établis à Montana, mais tous les bourgeois ressortissants de Montana établis sur l’ensemble du territoire valaisan… Vaste concertation! Avec près de quatre décennies de recul, quel bilan peut-on dresser de cette séparation de pouvoirs? Un bilan positif, puisque les citoyens ont pu mieux définir la part des choses, avec le moins d’amalgame possible. Si l’on songe à la surcharge de travail d’un élu communal actuel, j’estime qu’il leur est difficile de consacrer beaucoup de temps à la gestion d’une bourgeoisie. Sur les 160 bourgeoisies que compte notre canton, plus de la moitié sont d’ailleurs gérées séparément. C’est tout dire…
Cours du Conservatoire MUSIQUE • Ce sera le lundi 30 août prochain que reprendront les cours de musique du Conservatoire cantonal. Il se déroule au Centre scolaire de Lens. Les cours suivants sont dispensés: piano, flûte à bec, flûte traversière et langage musical. A noter la nouveauté dès cette rentrée: l’enseignement individualisé de la guitare. Pour les plus petits, dès la 1ère enfantine, mentionnons les cours de rythmique Jaques-Dalcroze qui, eux, ont lieu Centre scolaire de Crans-Montana (2 cours à l’essai). Renseignements et inscriptions auprès de Anne-Marie Bonvin, chef de la section Haut-Plateau, 079 607 61 46 ou courriel: anne-mariebonvin@netplus.ch.
L’ACTU À CRANS-MONTANA: BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH
Stéphane Rey, entouré de tous ses prédécesseurs depuis la séparation: Christophe Cordonier (2001-2008), Francis Tapparel (1989-1992), Joseph Lamon (1973-1980), Maurice Robyr (1981-1988), Paul Robyr (1993-2000). Dans tous les secteurs, qu’ils soient politiques ou économiques, l’heure est plutôt aux fusions, aux réunifications. Pardonnez notre impertinence, mais n’avez-vous pas le sentiment d’œuvrer en quelque sorte à contre-courant? Au contraire! S’il devait y avoir fusion, et je dois reconnaître que c’est effectivement la tendance dans les microcosmes communaux, les bourgeoisies resteraient le meilleur vecteur d’identification aux racines locales. Leur rôle est donc important, voire même essentiel. Sur un plan plus personnel, comment vivez-vous cette expérience publique? J’apprécie cette fonction, même
si la transition entre la vice-présidence et la présidence a été un peu ardue. Il a fallu me familiariser avec les affaires courantes et me mettre à la page des différents règlements communaux ou cantonaux. Je suis plutôt solitaire dans mes activités professionnelles. Cette fonction m’offre l’opportunité – au demeurant plaisante – d’être en contact avec les gens et de mener une petite équipe de collaborateurs. Concrètement, quelles sont vos tâches? Elles sont essentiellement consacrées à la gestion financière et patrimoniale de la Bourgeoisie. Il y a de quoi s’occuper! L’argent n’est cependant pas au centre de nos préoccupations. Pour preuves, la mise à disposition gratuite du
complexe footballistique de la Moubra et la location, à des tarifs quasi symboliques, d’infrastructures de qualité, notamment pour des expositions, ou de nos carnotzets à Montana-Village et à Corin. Dans le même ordre d’idées, quelles sont vos priorités, vos aspirations? Il m’incombe de ne pas creuser de fossé entre les bourgeois et les nonbourgeois, car le développement économique de notre région est aussi imputable aux non-bourgeois. Je souhaite également m’impliquer davantage dans la concrétisation d’événements culturels. Comme ce fut le cas en septembre dernier, par exemple, avec l’organisation conjointement avec la Municipalité de Montana du spectacle «Ma forêt mon fleuve» à Corin.
En guise de conclusion, et plus globalement, comment imaginez-vous l’évolution des différentes bourgeoisies? Jusque dans les années 1980, les bourgeoisies étaient influentes. Elles fournissaient souvent eau, fourrage, vins, litière, bois, etc… Cette époque est révolue. A tel point que leur rôle est devenu presque anecdotique. Sans vouloir retomber dans les «extrêmes» d’antan, il me paraît indispensable de conserver des bourgeoisies fortes pour valoriser les patrimoines régionaux et pour disposer d’une bonne visibilité auprès des citoyennes et citoyens. Propos recueillis par Blaise Craviolini
Chermignon et Lens ont trouvé des prairies sèches pour compenser la zone de la «Ley-de-Sion». Le Canton a donné son feu vert pour poursuivre le projet.
Le projet de zone artisanale progresse
CHERMIGNON–LENS • Bonne nouvelle pour les entrepreneurs chermignonards et lensards! Le projet d’aménagement d’une zone dites «artisanale» – le terme «industrielle» serait ici plus approprié – entre Chermignon et Lens avance à grands pas. Il pourrait entrer rapidement dans une phase concrète. Ce site joliment baptisé «Ley-de-Sion» est situé en-dessous de la fabrique de viandes Cher-Mignon SA. Il se prolonge naturellement jusqu’à l’entrée du village de Lens. Collaboration intercommunale Les autorités des deux communes œuvrent en parfaite collaboration pour transformer cette surface en zone artisanale. Ils se heurtaient, depuis 2 ans, à une législation cantonale intransigeante. Considérée comme une zone de prairies sèches, la «Ley-de-Sion», sauvage, vierge de toute construction, presque livrée à elle-même, fourmille d’insectes en tous genres. Elle peut se targuer d’une certaine di-
versité et d’une certaine densité au niveau de sa faune. Raison pour laquelle le Canton avait, dans un premier temps et en toute logique, «gelé» le projet. «Un accord vient d’être officialisé avec l’Etat du Valais, se félicite Joseph Bonvin, conseiller communal chermignonard en charge, notamment, des dicastères de l’agriculture et de la viticulture. Nous devions compenser cette surface en instaurant d’autres zones de prairies sèches à la surface équivalente. Après études et réflexions, ces zones de remplacement ont été trouvées à l’intérieur même des deux communes, alors que la Loi nous laissait la liberté de les trouver dans toute la région». Une certaine impatience Et notre interlocuteur de manifester sa satisfaction: «Cette nouvelle zone artisanale devrait attirer plus d’une vingtaine d’entreprises. L’intérêt est tel qu’on se bouscule au portillon! Les premiers demandeurs seront les premiers servis... Certains patrons
s’impatientent d’installer, sur ce site, leur halle de stockage ou leurs unités de production. Ils prétendent qu’ils perdent de l’argent en attendant la concrétisation du projet». Cette zone se destine également à accueillir un entrepôt de construction et de démolition en attendant que les matériaux soient réutilisés. Elle permettra ainsi de «soulager» le site actuel des Briesses, en l’occurrence surchargé. Les autorités chermignonardes et lensardes ne sont cependant pas au bout de leurs peines. «Au
niveau de l’échéancier, il s’agit maintenant de trouver un accord avec tous les propriétaires concernés par ce remaniement, d’étudier ensuite l’accessibilité à ce site et de construire la route, précise Joseph Bonvin. Si tout se passe bien, s’il n’y a aucune opposition, l’inauguration de cette zone devrait intervenir à moyen terme. Par contre, si nous devons procéder à d’éventuelles expropriations, il faudra compter plusieurs années avant de crier victoire...». Blaise Craviolini
La zone Ley-de-Sion, proche de la déchetterie intercommunale. Chermignon et Lens vont pouvoir y développer leur zone artisanale. (Photo arcalpin)
Villages
Numéro 35 • Août 2010 • page 10
Depuis une trentaine d’années, Mollens cherche à aménager ce quartier au Sud-Est du village. D’ici deux ou trois ans, ce sera chose faite. Explications.
Depuis 1910 résonnent à Mollens les mélodies de la chorale.
Voirambeys bientôt construit!
Les 100 ans de la chorale
MOLLENS • Qu’il est long le chemin de l’aménagement du quartier des Voirambeys au sudest du village de Mollens! Alors que, depuis trente ans, la Commune cherche à encourager la construction de maisons individuelles sur ce terrain de 40’000 m2, tout semble se mettre en place. Récemment, grâce à l’intervention du Conseil communal auprès du conseiller d’Etat Jean-Michel Cina, le petit triangle des Tsans de la Clive situé à l’ouest du quartier, toujours en zone agricole malgré la révision du plan de zones en 2000, est enfin devenu zone à bâtir. Et aujourd’hui, une commission d’exécution a été nommée. Ses membres, des personnes ne figurant pas au Conseil communal, se sont déjà mis au travail avec pour objectif l’exécution du remembrement parcellaire. «Leur première tâche, explique Jacques Gasser, ingénieur et conseiller communal depuis 2001, a été de définir les valeurs des parcelles à l’ancien état et de les mettre à l’enquête publique.» Cela s’est fait l’an dernier. Il y a eu des oppositions, mais elles viennent toutes d’être levées. La Commission d’exécution va donc pouvoir poursuivre son travail, à savoir prendre en compte les souhaits des propriétaires concernés – ils sont une quarantaine à se partager une cinquantaine de parcelles – et, avec l’aide d’un géomètre, redistribuer les parcelles de manière à ce qu’elles soient suffisamment grandes pour qu’une maison puisse y prendre place. Déjà zone à bâ-
MOLLENS • Cent ans, cela se fête! La Commune de Mollens n’a pas hésité à voir grand pour célébrer le 100e de sa société de chant. Durant trois jours du vendredi 24 dès 18 h au dimanche 26 septembre 2010 tard dans la nuit, les festivités se déclineront avec des soupers-spectacles en compagnie de Daniel Juillerat et le Chœur d’hommes de Mollens suivi des prestations du Chœur mixte de St-Mauricede-Laques. Et «tous les soirs, le souper-spectacle sera suivi d’un bal jusqu’au petit matin», commente Stéphane Pont, le président de la Commune qui s’est investi dans le chant depuis des années, puisque déjà en 1997 il présidait le Chœur mixte.
Toutes les procédures étant quasi achevées, le quartier de Voirambeys devrait pouvoir accueillir de nouvelles maisons individuelles d’ici peu. tir, «ce quartier est ouvert à la construction depuis longtemps, explique Jacques Gasser, mais le fait qu’il soit constitué d’un grand nombre de petites parcelles n’a guère encouragé les propriétaires à entreprendre sa réalisation.» La Commission d’exécution va devoir aussi exproprier une part de chaque parcelle pour mettre du terrain à disposition des routes qui vont traverser le quartier. «S’ils perdent une partie de leur parcelle, les propriétaires ont l’avantage de ne pas devoir entretenir ni les routes, ni les infrastructures puisqu’elles vont être propriété de la Commune,» poursuit Jacques Gasser.
40 maisons prévues Selon le bureau d’urbanisme Arcalpin mandaté par la Commune pour établir un Plan d’aménagement détaillé (PAD), une quarantaine de maisons individuelles peuvent être construites sur le territoire de Voirambeys, en comptant les quatre déjà habitées. Mais pour que ce quartier puisse se développer, il faut surtout qu’une route le traverse de haut et en bas, pour en favoriser l’accès, sans finir en impasse ni bouchonner une partie du village. Même si le financement de ces longues procédures va être pris en charge à hauteur de 25% par
la Commune, le reste revenant aux propriétaires, le Conseil communal ne peut que se réjouir de l’avancement de l’aménagement de ce quartier. Il permettra à de nombreuses familles de s’installer dans les années qui viennent à Mollens dans un site dont le dégagement et la vue sont exceptionnels. «Si tout va bien d’ici 2 ans, les premières constructions devraient pouvoir démarrer», précise encore Jacques Gasser et le quartier de Voirambeys pourra enfin assister à son développement. Bonne nouvelle!
Au service de l’Eglise «Pour rehausser les cérémonies du culte par la production d’un bon chant liturgique et d’une bonne musique.» Fortement enracinée au service du christianisme, comme l’atteste cet extrait des statuts de la société des Chantres de St-Mauricede-Laques datés de 1910, on peut dire que la culture du chant reste très ancrée dans l’esprit et le cœur des gens du village. Aujourd’hui, la chorale compte 29 membres mais ils ne sont plus amendables s’ils manquent une répétition. «A l’époque, poursuit Stéphane Pont, il existait des pénalités pé-
cuniaires pour les membres qui rechignaient d’assister aux répétitions.» A l’époque aussi, la société de chant n’était ouverte qu’aux hommes. Il faudra que la pérennité du chœur se pose dans les années huitante pour que le chœur s’ouvre enfin aux femmes. C’est ainsi que le 10 mai 1986, la société rebaptisée Chœur mixte de St-Mauricede-Laques donne son premier concert et en profite pour se doter d’un nouveau costume, toujours d’actualité. La messe suivie d’un cortège Durant les festivités de la fin septembre, l’Union de Venthône et l’Echo des Bois de CransMontana seront également de la fête. Le dimanche à 10 h 30 aura lieu une messe solennelle dans l’église paroissiale de StMaurice-de-Laques en présence de Monseigneur Joseph Roduit, abbé de St-Maurice et co-célébrée par les anciens et actuels prêtres en charge de la paroisse. Un grand cortège suivra la cérémonie et tout le monde pourra admirer le nouveau Jardin des souvenirs. Que la fête soit belle! Claire-Lise Genoud
Réservations pour le souper-spectacle: Francesca Reymond tél. 027 480 38 92 email 100eme@ chœur-mixte-mollens.ch, www. chœur-mixte-mollens.ch
Claire-Lise Genoud
Denis Rey est un passionné de la vie, de la découverte et de la nature. Mais avant tout, il reste un éternel curieux.
Rencontre avec Denis Rey
LENS • Passionné, rêveur à ses heures, mais également aventurier et bricoleur: à 52 ans, Denis Rey est un curieux. Curieux de la vie, de la nature, de la société. «La seule chose dont je ne m’occupe pas, c’est de politique», lâche-t-il, alors qu’il ajuste une chaîne dans le beffroi. Car Denis est avant tout un amoureux du bronze. Depuis ses premiers pas dans l’antre secret du clocher de Lens en 1992, il ne l’a plus quitté. Plus qu’un passe-temps, c’est un intérêt tout particulier qu’il voue à ce grand carillon. «D’ailleurs je suis né quasiment au pied du clocher, à Montana-Village, je ne peux qu’aimer!». «Le métal, c’est la fusion», avoue cet employé de la Fonderie de Chippis. Un employé qui rêve secrètement de pouvoir un jour fondre du métal pour couler une cloche en... aluminium. Mais au-delà de l’aspect physique de l’objet, Denis en apprécie surtout le son. «Ici, on a deux “si bémol” de la même octave, et c’est le plus ancien, celui de 1571, qui émet le plus joli timbre», explique-t-il, frappant l’une des imposantes cloches de l’église de Lens. Avec ses outils, il fait parler le bronze pour isoler une à une les notes partielles que rend l’alliage.
Le Chœur mixte de St-Maurice-de-Laques. (Deprez-Photo)
formation, il va plus loin que les faits, il recherche l’explication.
Dans le beffroi du clocher de l’église de Lens: un lieu chargé d’histoire pour Denis Rey. Vérifier, aller voir Etabli à Lens depuis 1984, Denis Rey parcourt les forêts, les alpages, la montagne, les bisses. «L’important, c’est de se laisser imprégner par ce qu’offre cette nature d’ici. Et il faut être attentif, regarder, savoir observer.» Pour lui, le mal du siècle, c’est de vouloir aller vite, toujours plus vite, sans ne plus rien vérifier. Alors, il va sur le terrain. Il observe. Il recherche. Un passe-temps qui l’amène parfois à la découverte d’authentiques trésors ou d’objets surprenants, comme dans les rochers surplombant Er de Chermignon, ce «bôtset», très bien conservé, âgé de plus de six
siècles. Mais surtout, il communique tout cela, et n’est pas preneur des informations faussées ou imprécises. Lorsque, sur le blog de Sixième Dimension, des questions techniques se posent sur le funiculaire Sierre-Montana, il apporte de nombreuses réponses. Pas de recherches dans des livres ou sur le Net, mais la vérification, sur place, images à l’appui. Ou encore sur cette autre question, sur la localisation exacte du «Rocher des Fées» en dessus de Mollens, posée par un lecteur du blog: ici encore, Denis ira vérifier. Au cadastre d’abord, pour être sûr du lieu exact, puis sur place. Mais pour préciser l’in-
Un homme, des projets En dehors de ses balades, Denis Rey s’occupe aussi de la colline du Christ-Roi: propreté, sécurité, entretien. Il est en relation, de près ou de loin, avec plusieurs projets: que ce soit la réhabilitation d’un ancien tronçon de bisse, la reconstruction ou la création d’un chemin, ou encore la réfection d’une galerie désaffectée dans la vallée de la Lienne. L’homme n’est pas à court d’idées. Et Denis Rey n’est pas qu’un doux rêveur. Il fait en sorte que les projets soient réalisables. Alors, il y met du sien, contacte des responsables, sollicite les politiques. «Lorsque je me rends au centre administratif, les collaborateurs disparaissent soudainement dans les bureaux, en espérant que je ne vienne pas chez eux», sourit-il. Mais audelà de tout, il reste un amoureux de la nature, motivé par «ce qu’elle nous a donné, ce qu’ils nous ont laissé», mettant tout en œuvre pour conserver la diversité et, surtout, ne rien perdre du passé. La rédaction
Dragons sur toile DEUX-ROUES • Leur passion commune: la moto. Et l’amitié aussi, de même que le respect. Le moto-club Les Dragons, basé à Chermignon, a fêté ses 30 ans en 2007. La présence du champion Mat Rebeaud avait marqué l’anniversaire. «Actuellement, disent les motards, le club regarde sereinement vers l’avenir avec, malgré tout, un œil dans le passé… Plusieurs membres se passionnent pour les vieilles motos ou bichonnent leur ancienne bécane... La nouvelle génération
pointe le bout de son nez et un noyau de jeunes se constitue.» La nouvelle génération, justement, on la choie de différente manière… Il y a quelque temps, à l’occasion de la sortie du film «Dragons», le comité du club a organisé pour ses membres et leurs familles une projection spéciale au Cinécran. Et de poser, tous rassemblés sur les escaliers du cinéma de Crans-Montana, pour la photo. DEM
Les membres du moto-club les Dragons et leurs familles lors de la projection du film du même nom.
Villages
Numéro 35 • Août 2010 • page 11
Le nouveau Centre de Martelles sera fréquenté dès le 23 août par une centaine d’élèves de tous azimuts. Les questions liées à cette réorganisation fusent. Eléments de réponses...
La rentrée scolaire de tous les changements
CHERMIGNON • S’il est une rentrée scolaire qui sera particulièrement attendue et prisée, ce sera bien celle du 23 août prochain à l’Ecole de Martelles de Chermignon, à mi-distance entre le haut et le bas de la commune. Et pour cause: fraîchement inauguré les 28 et 29 mai derniers, ce somptueux complexe scolaire sera pour la première fois officiellement fréquenté par plus d’une centaine de chérubins émanant de toute la région. «Le changement sera effectivement important, confirme Jean-Claude Savoy, le président de Chermignon. Avant, le véritable esprit d’école, tel que je le conçois en tout cas, faisait défaut avec des établissements isolés, disséminés un peu partout. Martelles proposera enfin un sentiment d’appartenance, de stabilité retrouvée. La Commune est fière de disposer de telles infrastructures avant-gardistes, notamment en matière d’équipements informatiques». Dans l’attente de cette rentrée,
il n’empêche que les interrogations fusent de toutes parts (enseignants, parents, élèves, citoyens, etc.). Non sans une certaine légitimité. Eléments de réponses dans cet article. Que comprendra cette nouvelle école? L’Ecole de Martelles compte très précisément huit salles de classe standardisées, réservées aux élèves s’échelonnant entre la première enfantine et la sixième primaire. Sur ces huit salles, six d’entre elles seront immédiatement occupées par des élèves, une sera utilisée pour l’unité d’accueil avec repas de midi, et la dernière sera provisoirement vacante. Parallèlement à cette structure de base, il y aura une salle d’activités créatrices manuelles, une pour les cours d’appui, une pour les maîtres, une pour l’informatique, une pour les réunions, un bureau pour le directeur, sans oublier les indispensables locaux sanitaires et de services.
Les villages ne sont jamais à l’abri d’une fermeture de classe.
L’école au village
MOLLENS • Faute d’un nombre suffisant d’enfants du même âge, le village de Mollens avait dû fermer sa dernière classe au début des années 2000. Mais des familles avec des petits enfants se sont installées sur le territoire de la commune et, à la rentrée 2005, il a été possible d’ouvrir à nouveau une classe pour la première et deuxième enfantine. Interview de Francesca Reymond, la conseillère communale en charge des écoles. Il y a 5 ans, vous avez pu ouvrir une classe enfantine au village. Allez-vous pouvoir la maintenir pour la rentrée scolaire du mois d’août? Francesca Reymond. Oui, à la plus grande joie de tout le monde! Que ce soit pour la classe enfantine de Mollens ou celles du Centre scolaire de Randogne, chaque année au mois d’avril, la Commission scolaire qui s’occupe des deux communes doit faire le point sur le nombre d’élèves scolarisés. Comme dans la plupart des villages, nous ne sommes jamais à l’abri de la fermeture d’une classe. Il suffit parfois d’un élève en moins… Quel est le nombre d’élèves exigé par le Canton? Pour le Centre scolaire de Mollens-Randogne, en comptant la classe enfantine de Mollens, nous devons avoir au minimum 85 élèves. Que se passe-t-il si ce n’est pas le cas? Nous sommes obligés de fermer une classe et de rassembler les élèves sur deux niveaux. Nous essayons de l’éviter parce que fermer une classe, c’est un enseignant
qui perd son emploi, ce sont des élèves qui passent de 15 à 25 par classe, mais c’est surtout toute une vie qui quitte le village. Malheureusement personne ne peut connaître à l’avance le nombre d’élèves inscrits et chaque année lorsque le mois d’avril arrive, nous nous penchons sur cette problématique. Comment est perçue la classe enfantine au village? Ah... c’est juste magnifique! Comme la classe se trouve dans l’ancienne laiterie, au milieu du village juste à côté de la salle polyvalente, tout le monde peut voir ces tout-petits se déplacer d’un endroit à l’autre. Encore dernièrement, un habitant me disait le plaisir qu’il avait de voir la vie revenir au village durant la journée. Nous avons déjà perdu notre Poste, la banque, il ne nous reste qu’un petit magasin et trois restaurants. Et puis les mamans apprécient beaucoup de savoir leurs enfants encore proches de la maison. Un enseignant doit-il être domicilié sur la commune? Dans la mesure du possible, nous aimons qu’il vive sur Mollens ou Randogne, mais par exemple la personne que nous avons engagée pour la prochaine rentrée scolaire vient de Sierre, parce qu’il n’y avait personne de disponible sur la commune, ni même sur les six communes de Crans-Montana. La Commission scolaire étudie les candidats, mais au final ce sont les conseils communaux des deux communes qui prennent la décision. Claire-Lise Genoud
Le complexe bénéficie aussi d’une halle polyvalente de 600 m2 – excusez du peu! – d’une capacité de 500 places assises, avec scène équipée techniquement pour des spectacles, des conférences et autres animations du genre. Une cafétéria permettant d’accueillir 80 couverts favorisera sans nul doute des moments d’échanges et de partage. D’où viendront les élèves? Là aussi, la répartition a été effectuée. Le centre de Martelles accueillera les élèves de tous les degrés de Corin, Loc, Diogne, Ollon et Chermignon-d’enBas, selon une organisation qui a déjà été communiquée aux parents. Seule entorse à ce principe: les élèves des classes enfantines de Loc et Corin seront toujours scolarisés à Corin. Quant aux élèves de MontanaVillage et de Chermignon-d’enHaut; ils ne seront nullement concernés par l’Ecole de Martelles, puisqu’ils «chaufferont» comme par le passé les bancs de l’Ecole de MontanaVillage. Quid des transports? La «centralisation» due à l’ouverture de Martelles a également nécessité quelques aménagements au niveau général des transports. Ainsi, tous les élèves de Chermignon-d’enHaut se déplaceront en bus communaux. Idem pour les élèves de classes enfantines de Martelles et Corin, ainsi que
Inauguration officielle de la nouvelle école de Martelles, avec les grenadiers de St-Georges. C’était le 29 mai dernier. ««Les lieux sont neufs, bien apprêtés, fonctionnels, modernes», se réjouit le président J.-C. Savoy. pour les élèves de première et de deuxième primaires de Martelles. Les élèves de la troisième à la sixième primaires se rendant à Martelles utiliseront les bus Sierre-Montana-Crans (SMC) qui les prendront en charge aux arrêts habituels de la ligne. Précisons qu’une inscription – avec photo-passeport – donnant droit à un abonnement sera demandée aux élèves dès les premiers jours de cette rentrée scolaire 2010-2011. Quelles nouvelles affectations pour les classes fermées? De nombreuses classes, réparties dans trois écoles, ont donc dû mettre la clef sous le paillasson, «victimes» de l’in-
novation Martelles. Une affectation spécifique a été trouvée pour chacune d’entre elles ou presque. Voyons cela... A Ollon, les anciennes classes seront à disposition de la population et des sociétés locales (chœur mixte, groupe folklorique), ainsi que pour les besoins paroissiaux. Il est également prévu d’aménager un ou deux logements. A Chermignon-d’en-Bas, dans un bâtiment facile à transformer, on pourra créer quatre logements. Le problème est plus «épineux» à Chermignon-d’enHaut, dans le sens où le bâtiment scolaire – certes rénové il y a quelques années – date de... 1895! Si l’attique se destinera aux cours de ka-
raté et autre yoga, si le local du sous-sol ne changera pas d’affectation (caveau des Grands-Bourgeois), que faire des quatre classes restantes? «Ces surfaces de 50 à 60 m2 chacune ne sont pas modulables, regrette Jean-Claude Savoy. Impossible, donc, de les transformer en logements. Il n’était pas envisageable, non plus, de déplacer une partie de l’administration communale. Nous allons étudier les opportunités qui se présenteront. Parmi elles, la création d’un musée local ou la location au Conservatoire cantonal ne sont pas à exclure. Mais nous ne prendrons pas de décision hâtive...». Blaise Craviolini
Genevoise établie à Icogne depuis 20 ans, Anne Rosset peint sur des plaques de porcelaine, mais à sa façon, vraiment très personnelle.
«A la sortie, c’est toujours la surprise!» Icogne • Les pinceaux, Anne Rosset, les a quasiment trouvés dans son berceau. «Nous étions six enfants, mon père peignait et ses toiles arrondissaient nos fins de mois. Nous avons très vite partagé sa passion». Après une carrière dans une entreprise horlogère, elle décide, à 52 ans, de prendre sa retraite, «pour me consacrer au yoga et à la peinture sur porcelaine que pratiquait déjà ma sœur.» Elle fréquente donc un atelier, où elle fait ses premières gammes «en parsemant des pièces de vaisselle de petites fleurs traditionnelles.» Des débuts incontournables pour acquérir les techniques et la précision qu’exige cet art minutieux. Mais l’artiste veut étendre son champ, explorer d’autres supports: «Je suis la première à créer des tableaux sur des plaques de porcelaine. J’utilise aussi la faïence, moins lisse, qui donne à l’œuvre l’aspect d’une toile.» En pleine recherche, elle explore le verre et le sable, autant d’expériences qu’elle a partagées avec les élèves qui suivirent ses cours. Pas de nature morte! La peintre élargit également la gamme des sujets qu’elle produit: «Actuellement, j’évo-
lue vers le portrait, surtout des mères et leurs enfants, mais pas de natures mortes, j’ai besoin que ça bouge!» En effet, sur les murs de son chalet, des visages tendres jettent des regards curieux et vivants sur des forêts habitées ou des scènes vigneronnes. Pour cette créatrice, le choix du sujet représente le moment le plus heureux de son travail. Dans un cheminement immuable: «Je fais d’abord un croquis au crayon sur papier calque, que je reporte sur l’objet à décorer, puis je peins, avec des poudres d’émaux et un médium gras, répondant aux mêmes exigences que l’aquarelle.» S’ensuit un séjour de 14 heures dans un four à 800°. Le verre exige une cuisson plus basse et d’autres émaux. «A la sortie du four, c’est toujours la surprise, s’exclame l’artiste. L’humidité des pierres peut modifier les couleurs, il faut retoucher les détails et recuire. C’est une alchimie!» Et devant une œuvre imparfaite, pas d’angoisse: «J’aime bien rater, j’ouvre la porte et je casse. Pour moi, chaque échec est un pas en avant!» Honorée d’une médaille d’argent en 1994 par l’Académie de Lutèce, Anne Rosset
Anne Rosset: une autre façon de peindre sur de la porcelaine. confie: «Cet art me procure un bonheur complet, il m’offre une relaxation, une méditation en harmonie avec le yoga. Quant à mon œuvre, c’est un hommage à la vie, comme une chanson de Félix Leclerc.» Et de conclure: «La peinture sur porcelaine, en
pleine évolution, a un bel avenir. On pourra s’en rendre compte, début novembre, chez Gianadda à Martigny.» Et à Icogne, en 2011, où elle participera à l’exposition des artistes locaux. Paulette Berguerand
Sports & Loisirs
Numéro 35 • Août 2010 • page 12
Les équipes nationales suisse, algérienne et du Costa-Rica se sont entraînées à Crans-Montana. Avec, au final, des retombées intéressantes pour Crans-Montana.
Crans-Montana: destination football
FOOTBALL •Deux équipes nationales ont préparé la Coupe du monde 2010 de football dans des conditions optimales en profitant de l’air pur et des infrastructures de qualité de Crans-Montana: la Suisse et l’Algérie. «Nous ne pouvions rêver d’un séjour plus bénéfique», soulignait d’ailleurs Michel Pont, l’assistant du sélectionneur Ottmar Hitzfeld, avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud. Le Costa-Rica, pas qualifié pour cette phase finale du «Mondial», a également bénéficié, fin mai-début juin, d’un même «traitement de faveur». Buzz dans le monde arabe Avec un brin de recul, et même si les comptes n’ont pas été officiellement bouclés, le bilan de cette opération marketing d’envergure s’avère des plus positifs. «Notre budget global pour accueillir toutes ces équipes s’élevait à 350’000 francs, rappelle Dominique Fumeaux, nommé par l’ACCM à la tête du comité d’organisation local. Dont 250’000 francs en transformations et améliorations du stade de Lens, en sécurité, en
Un public nombreux s’est déplacé lors des entraînements de la Nati à Lens. Les médias aussi étaient là, découvrant le magnifique panorama. transports et en logistique. Le Canton du Valais nous a alloué 100’000 francs de subventions. Cet investissement valait donc parfaitement la chandelle...». «Avec la “Nati”, les retombées
«Professionnaliser» la CMFA Fondée il y a environ une année et demie, Crans-Montana Football Association (CMFA) s’inscrit en quelque sorte comme la «cheville ouvrière» des équipes nationales – ou des clubs – venant s’entraîner sur le Haut-Plateau. Cette instance comprend les terrains de football de Lens, de Montana, de la Noble-Contrée, de Chermignon et de Bluche. C’est elle qui gère désormais, en collaboration avec Crans-Montana Tourisme, toute la logistique et tout l’organisationnel de ces «séjours footballistiques». «Il existe un véritable potentiel en la matière, assure Aristide Bagnoud, président de la CMFA. Un potentiel que nous devons exploiter dans l’intérêt commun». Reste que le «bébé» doit grandir, s’épanouir. «Nous nous sommes lancés dans cette aventure par passion pour le foot, mais nous constatons aujourd’hui que notre structure doit être professionnalisée. Toutes les grandes équipes disposent de leur propre manager avec qui nous devons traiter. L’idéal serait d’éviter ces intermédiaires, même si nous sommes conscients que nous ne pourrons pas... décrocher la lune!». Cette «professionnalisation» passe notamment par la conception d’un fascicule informatif et promotionnel qui sera distribué aux quatre coins du monde. CRAB
Une bande de mômes joyeux scandaient «Hop Suisse» en accompagnant le bus de la Nati lors de son arrivée à Crans-Montana le 25 mai dernier.
ont été excellentes, se réjouit Dominique Fumeaux, surtout dans la presse alémanique. D’autant que nous avons profité de cette effervescence pour promouvoir les produits viti-vinicoles et la marque Valais et pour organiser une foule d’animations en lien avec les écoles et la population locales. Grâce à la venue de l’Algérie, l’image de la région a été véhiculée élogieusement dans l’ensemble du microcosme arabe. Un buzz incroyable! Ces retombées sont difficilement quantifiables, mais loin d’être négligeables.».
Sixième Dimension et vous pourrez gagner un T-shirt Crans-Montana Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à
Sixième Dimension , Route du Village 17, 1977 Icogne, jusqu’au 10 septembre 2010. Le vainqueur du tirage Nº 34 est: M. Michel Emery à Icogne. Toutes nos félicitations!
Grille Nº35
exemple pas pu suivre une demande de Napoli (réd: club de première division italienne), parce que ses dirigeants exigeaient 150’000 francs cash pour venir à Crans-Montana, outre la mise à disposition de l’hébergement et des infrastructures. Nous avons prouvé nos facultés à chapeauter des camps d’entraînement. Il s’agit maintenant, sinon de capitaliser ce savoir-faire, tout au moins de ne plus dépenser...».
SKI • Le 29 août, 250 athlètes seront à La Moubra pour les 4es Olympiades de Ski-Valais. Imaginées en 2007, les Olympiades de SkiValais se déroulent chaque année dans une région différente. Ces joutes polysportives, avant tout récréatives et ludiques, sont organisées dans le but de récompenser les jeunes athlètes (11 à 14 ans) des gros efforts qu’ils fournissent durant toute la saison. Après Ovronnaz, Grächen et Lourtier, c’est au tour de Crans-Montana d’accueillir cette manifestation. L’édition 2010 aura donc lieu le dimanche 29 août (9 h début des épreuves, 17 h remise des prix) et sera mise sur pied par le Groupe de compétition de la NobleContrée, le Anzère Ski-Team, le Ski-Club de la Lienne et le Ski-Club Crans-Montana. Plus de 250 compétiteurs de Ski-Valais (ski alpin, snowboard, ski de fond, issus des Centres de formation valaisans et du Centre national de performance NLZ ouest de Brigue), répartis en équipes de 5-6 participants se mesureront dans 12 disciplines totalement différentes: course à pied entre lac et forêt, biathlon en pédalo, slalom en roller, parcours d’agilité en roller, corde à sauter en équipe, équilibrisme sur une corde (slake-line), tenue de corps avec exercices en groupe, tracé d’agilité, jonglage, sprint, tournoi de football et football-tennis. Pour l’emporter, les jeunes devront être le plus complets possible, puisque ces disciplines allient endurance, coordination, rapidité, jeu, et agilité. Evénement public Si vous souhaitez rencontrer la relève du ski valaisan en toute décontraction et juger par vous-même de la qualité de ces athlètes, vous pourrez vous rendre directement sur le site de la Moubra. Des cantines seront bien évidemment à la disposition des spectateurs. Claude-Alain Zufferey
www.ski-valais.ch Blaise Craviolini
Solution grille Nº 34 juin 2010 réponse: arc-en-ciel
CONCOURS Participez au concours de
La «gourmandise» de Napoli Crans-Montana, qui s’était déjà montrée très dynamique dans les rouages de la préparation à l’Euro 2008 organisé conjointement par la Suisse et l’Autriche, entend renouveler ce genre de coup d’éclat. «Oui, mais pas à n’importe quel prix, insiste Dominique Fumeaux. Les demandes affluent, notamment de la part de clubs, mais il est exclu, à l’avenir, que nous cédions à de quelconques prétentions financières. Nous n’avons par
Des sportifs complets
par Paulette Berguerand
Horizontalement: A. Sorte de thym – Papa de Titeuf; B. Conjonction – Vis – Risqua à nouveau; C. D’une partie de l’œil – Points opposés; D. Elle débute par une diane (2 mots) – Bout de calamar; E. Porteur d’arilles – Héros de Verne; F. Le 3e est de triste mémoire – Ficelle – A la mode; G. Florence s’y mire – Diphtongue – Rafraîchissement; H. Examens – Passage; I. Toujours un jeudi – Paru; J. Trépas – Exclamation; K. Il clôt un jeûne – Plus que joli; L. Suit le docteur – Excessivement – Textiles. Verticalement: 1. Tari – Voyagera – Pâturage; 2. Enrichiras – Carte; 3. Au large de La Rochelle – Demi-main – Gaulois ou de clocher; 4. Elle a son lundi – Note; 5. Grivoise – Géhenne; 6. Tokyo autrefois – Fondement; 7. Artiste centenaire suisse – Farfadet; 8. Réfléchi – Sur une boussole; 9. Abstinences – Nativité; 10. Jardin habité – Parler du Sud – Détesté; 11. Tenu – Apprêt – Article; 12. Elles évoquent chacune un prénom.
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