Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA
NUMÉRO 48 - Octobre 2012
SOMMAIRE
CRANS-MONTANA Corrado Fattore p. 2 Les bisses à promouvoir p. 3 Samuel Crettol
p. 4
Le corps ne ment pas p. 5 Loïc Rossetti p. 6
VILLAGES Sécurité aux Roches p. 7 Vicaire Vincent Lafargue p. 8 Maisons d’Icogne p. 9 Cornalin en or
p. 10
SPORTS & LOISIRS Valentin Favre et le foot freestyle
p. 11
Tour d’horizon des clubs de foot
p. 12
IMPRESSUM
Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 dem@sixieme-dimension.ch Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adj. Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Joël Cerutti, Gratien Cordonier, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Laurent Missbauer, Igor Paratte, Sandrine Rovere, Paul Vetter, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 Fax 027 483 31 02 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch
Navette gratuite en station, regroupement scolaire, formation supérieure en plaine… plus de 1000 enfants et adolescents se baladent sur les routes chaque jour.
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Gestion communale Pour l’école obligatoire, la gestion d’un tel réseau revient
à la collectivité publique. Ce sont les communes qui décident du lieu de scolarité de l’enfant et du fait qu’il aura besoin d’un moyen de transport pour s’y rendre. Elles disposent ensuite de trois solutions. Elles peuvent
des grandes lignes, c’est le cas de la Commune de Randogne pour la desserte de Bluche, ou de la Commune de Lens pour la région de Flanthey. Elles peuvent, enfin, comme les communes de Chermignon et de Montana, investir dans
Chaque jour la moitié des 1052 enfants domiciliés sur les six communes se déplacent en bus jusqu’à leur école. compter sur les courses horaires (et publiques) d’un des deux transporteurs au bénéfice d’une concession fédérale (CarPostal et SMC). Elles peuvent aussi mandater, avec l’autorisation du Canton, l’un de ces deux transporteurs pour des courses complémentaires hors
un minibus. «Ces derniers sont spécialement adaptés pour les enfants, souligne Pierre Emery. Ceux-ci sont obligés d’être assis et attachés». Au quotidien, pour améliorer la sécurité des transports, Pierre Emery a demandé la collaboration des enseignants. Ils assurent
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La valse des déplacements
A l’école, à pied ou en auto
MOBILITé • Marcher, bon pour la santé? Certes, mais aujourd’hui, sur les six communes de Crans-Montana, peu d’enfants peuvent encore se vanter d’arriver à pied (ou à vélo) à l’école. Seuls ceux qui habitent en station à plus ou moins 30 minutes du Centre scolaire, et ceux qui peuvent aller à l’école de leur village, bénéficient de cet avantage. «On rappelle régulièrement aux élèves qu’il ne sert à rien de prendre le bus pour faire deux cents mètres», déclare Jean-Charles Barras, directeur du Centre scolaire de Crans-Montana. «Que voulezvous, c’est la loi du moindre effort! ajoute Jean-Claude Savoy, vice-président de l’ACCM (l’association des six communes). Quand on offre les bus gratuits dans toute la station, on ne peut pas ensuite reprocher aux parents d’y installer leur enfant.» Résultat, sur les quelque 600 élèves fréquentant le Centre scolaire, la plupart débarquent d’un bus. Du côté des villages, la valse des bus est intense. Selon Pierre Emery, directeur des écoles des villages, «un peu plus de 300 écoliers de 4 à 12 ans sont transportés en bus de leur domicile à leur école». En y ajoutant les quelque 200 élèves qui fréquentent le cycle d’orientation de Crans-Montana et ceux qui rejoignent celui de Grône, on retrouve sur la route chaque jour environ la moitié des 1052 enfants domiciliés sur nos communes durant leur scolarité obligatoire.
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Plus de 1000 enfants fréquentent nos écoles, la moitié chaque jour se déplace en car ou en auto. Ajoutez-y les étudiants et apprentis. Ça fait du monde qui, chaque matin et chaque soir, se déplace de la maison au préau. Complétez le tableau avec les activités extrascolaires, vous avez une idée des flux que cela représente. On a tous en tête l’horrible accident de Sierre du 13 mars dernier, on a tous vu le crash test d’un transport scolaire sur la RTS le 4 septembre, deux jours après un car de 80 enfants s’encastrait, sans gravité, dans une ferme fribourgeoise. Tout cela fait peur. Et rappelle que le risque zéro n’existe pas. Une chose est certaine: la mobilité fait partie de nos vies et on ne peut imaginer un retour en arrière. Dans les villages, les jeunes (et pas seulement eux) se sentent même coincés lorsqu’ils dépendent totalement des transports publics, car même si le réseau dessert plutôt bien chaque région, même s’il y a des bus de nuit, ça n’est jamais assez. Et puis les transports publics commencent à lourdement peser dans le budget! Et pas question d’inciter nos jeunes à faire de l’auto-stop, ça aussi ça fait peur, alors que soi-même on a tendu le pouce pendant des années sans trop s’inquiéter… Alors on fait quoi? Et bien, déjà on lève le pied dans les localités quand on est au volant, on rappelle aux enfants qu’il faut s’attacher, que le bus n’est pas un ring de boxe, on entretient de bonnes relations avec les autres parents pour coordonner les transports hors école. Et on part à pied faire de grandes balades pour se relaxer…
depuis la rentrée scolaire 2012-2013 un tournus pour accueillir les bus un quart d’heure avant l’ouverture des classes, et surtout veiller à ce que chaque enfant reparte à la fin de l’école dans le bus approprié. «Ils ont des listes, explique Georgy Mabillard, responsable de CarPostal pour la ligne Crans-MontanaSion, ils montent dans les bus pour vérifier que tout le monde a mis sa ceinture de sécurité.» Dans les grands cars des courses de ligne, les sièges sont tous munis de ceintures de sécurité, mais comme il n’y a pas l’obligation légale de s’en servir, «personne ne les utilise!», constate Patrick Cretton, directeur de la compagnie SMC.
Danielle Emery Mayor
Suite en page 2
Pour stopper l’hémorragie des lits hôteliers, les autorités édictaient en janvier un moratoire sur la transformation d’hôtels en résidences secondaires, le temps de chercher des solutions. Le groupe de travail formé depuis dessine des pistes.
Hôtellerie: après le moratoire, des solutions sont ébauchées TOURISME • Le 19 janvier dernier, les six communes de Crans-Montana décrétaient conjointement un moratoire sur les transformations hôtelières. En clair, ce moratoire d’une durée de deux ans vise à interdire aux hôtels existants d’être transformés en résidences secondaires. Les communes ont constaté qu’entre 1985 et 2011 plus de 3000 lits d’hôtels ont disparu, soit plus de la moitié des lits existants. Avec ce moratoire, les six communes annonçaient aussi la création d’une commission intitulée «Groupe de travail hôtellerie». Ce groupe de travail est
présidé par Jean-Claude S a v o y, p r é s i d e n t d e Chermignon et en charge du tourisme dans la Comité directeur de l’ACCM. Vu la complexité du dossier, un large panel de personnes ont été réunies: des représentants des six communes, deux chefs techniques, un représentant de l’immobilier, le directeur de CMT et, bien sûr, deux représentants du monde hôtelier. Ce groupe de travail est appuyé par un bureau conseil et invite, au besoin, des experts. Objectifs clairs La définition des objectifs est claire: proposer
des conditions-cadre permettant le maintien et le développement de l’hôtellerie existante et l’établissement de nouveaux hôtels. Deux axes seront explorés: le premier consiste en des mesures d’aménagement du territoire, le deuxième vise des mesures de type économique. Pour trouver les outils les plus adaptés à la station de Crans-Montana un état des lieux a été dressé. Quelles ont été les causes des fermetures des hôtels ces dernières décennies, quelles catégories d’hôtels reste-t-il (nombre d’étoiles mais aussi nombre de lits par établissement) et quel
est leur taux de remplissage? Autant de questions traitées. Parmi les causes du déclin hôtelier, trois principales ont été identifiées. Tout d’abord le taux d’occupation annuel qui se situe entre trente et quarante pour cent. Cela rend les périodes de bonne rentabilité extrêmement brèves. La deuxième cause est liée aux critères permettant l’obtention de crédits bancaires qui sont basés sur la valeur de rendement de l’établissement. Enfin, le fort attrait pour la résidence secondaire ou principale de haut standing renchérit le prix du terrain, ce qui interdit la construction de
nouveaux établissements hôteliers. Vers des solutions Basé sur ces constats, le groupe de travail a établi un catalogue de moyens permettant de maintenir les hôtels existants ou de favoriser l’arrivée de nouveaux établissements. Ainsi, cinq axes différents ont été identifiés: améliorer le taux d’occupation, améliorer la rentabilité, mise en place de moyens qui peuvent être assimilés à des fonds propres, création d’un fonds hôtelier, mise en place de mesures d’aménagement du territoire.
Le groupe s’est réuni à quatre reprises déjà, dont trois pour dresser l’état des lieux. Son travail va être maintenant d’étudier chaque piste individuellement pour voir si elle est applicable, réaliste et comment la financer, le cas échéant. Ainsi, pour aller plus en détail, des groupes vont se pencher sur l’aspect très pratique de ces solutions et, notamment, sur la manière de les financer. Les premières réelles ébauches de solutions pourront être présentées au début de l’année prochaine.
Gratien Cordonier