Sixième Dimension avril 2013

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

NUMÉRO 51 - AVRIL 2013

SOMMAIRE CRANS-MONTANA Petits et grands chevaux au manège p. 2 Le vieux bois: de l’or! p. 3 The Blues Mystery p. 4 Travail varié à CMA p. 5

SOCIETE Lens-Icogne bougent p. 6

VILLAGES Paul Hindemith à Bluche p. 7 Caves ouvertes p. 8 Pirouettes de Coline Espejo et Naïka Aymon p. 9 Finale des Reines p. 10

SPORTS & LOISIRS People dans nos contrées p. 11 Cinq idées d’itinéraires pédestres p. 12

IMPRESSUM

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 dem@sixieme-dimension.ch Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Christelle Magarotto, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz, Paul Vetter, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

A SAVOIR

AG CMT Crans-Montana Tourisme a programmé son assemblée générale annuelle le 25 avril, dès 15 h au Régent. Le thème de cette édition 2013: «Crans-Montana 2030: désert alpin ou nouveau modèle touristique en altitude?» Le «Guest Speaker» sera Daniel Salzmann, notamment président de la Fondation Caprices Festival. Rejoignez-nous sur

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Etre juge de commune: presque un sacerdoce

EDITO

Région sous la loupe

JUSTICE: Ils sont élus par le peuple tous les quatre ans. Assermentés, dotés de qualités humaines et sociales, les juges de communes font un travail trop peu connu.

I

l y a un sacré compliment que l’on peut faire à un juge de commune: «On ne te voit plus!» Cette phrase réjouit au plus haut point André Gasser, juge de la commune d'Icogne. Car cela montre que lui et ses collègues exercent leur fonction comme le dictent les exigences. Un avis que partage son voisin d'Ayent JeanPierre Métral, présent le jour de notre rencontre. «Cela montre que nous ne sommes pas là pour nous amuser, que l’on ne peut pas fréquenter n’importe qui, n’importe où…», commentent-ils et l’un et l’autre. Décodé, cela veut dire que nos juges ne mettent pas les pieds dans certains bistrots, refusent des verres, et n’entrent pas dans des discussions où certains prêchent le faux pour savoir le vrai. «Il suffit que l’on prenne position et l’on serait immédiatement récusé! Je ne suis pas le fanfaron du coin, je suis quelqu’un qui se doit d’être indépendant, sans influence», souligne André Gasser d’Icogne. «Cela serait mieux si l’on ne connaissait pas les gens», complète Jean-Pierre Métral. Assermentés, les deux hommes savent que l’on ne rigole pas avec le devoir de fonction. S’ils le violaient, ils pourraient prendre jusqu’à trois ans de prison. Nul n’est censé ignorer la loi, surtout pas eux, qui sont en plus des miliciens de la justice. On les élit et les choisit tous les quatre ans pour leurs qualités humaines, leur sens de l’écoute, leur expérience sociale. Mais ils ne sont pas des professionnels. André Gasser conserve avec bonheur son métier de préparateur en pharmacie et formateur d’adultes.

Mais que font-ils? Le décor est posé. Ce samedi, nous voilà dans cette pizzeria de Grimisuat, un terrain «neutre»

compétences. À l’usage, André Gasser comme Jean-Pierre Métral ont compris qu’une seule occupe l’essentiel de leur travail:

Assermenté, un juge de commune sait où on ne rigole pas avec le devoir de la fonction. où les deux juges s’expriment librement. Nous allons parler de passionnantes heures d’une fonction méconnue qui frôle le sacerdoce. «C’est vrai que l’on nous demande souvent ce que l’on fait», constate André Gasser. Nous y voilà. Ce qu’ils font est décrit par l’article 90 de la loi valaisanne d’application du Code civil qui leur accorde dix

l’ouverture de testaments et les pactes successoraux qui sont définis dans le chiffre 6. Ne croyez pas que cela soit anecdotique. «Une petite commune comme Icogne n’a pas que des petites affaires», résume André Gasser. De son côté, JeanPierre Métral se rappelle d’une vigne de 48 mètres carrés qui impliquait trois cents héritiers…

«Et il faut mettre d’accord tout le monde pour la somme de 3000 francs!» Les questions de successions explosent souvent les frontières. Il y a des cas où le juge de commune se retrouve avec cinq avocats internationaux venus de France, d’Asie et des États-Unis pour en découdre. Les Anglais, les Belges ou les Français «avantagent» leurs familles s’ils quittent ce monde dans un paisible village suisse. Les droits de succession y sont nettement plus… favorables. Tout cela débouche sur des casse-tête, des cas compliqués en diable au niveau du droit international. Surprise! Suite en page 2

Des propositions de balades, des portraits de gens connus et d'autres moins, des visites virtuelles de nouveaux commerces, un focus sur des événements importants pour notre communauté, ou encore des informations officielles, comme la composition des commissions de l'Association des communes: le menu de chaque édition de Sixième Dimension se veut copieux et varié. La rédaction se réunit tous les deux mois pour vous préparer le contenu le plus attractif possible. Douze pages où l'espace est âprement disputé par les rédacteurs qui proposent foison de sujets. Si nous ne manquons pas d'idées, les suggestions que vous nous faites sont bienvenues, car vous connaissez mieux que quiconque la vie de votre quartier. La presse micro-locale a la chance de pouvoir poser sa loupe sur des sujets que les autres médias n'ont guère loisir de traiter. C'était un pari un peu fou que nous avons lancé avec Sixième Dimension, mais aujourd'hui, si l'on en croit les premiers résultats du sondage auquel vous avez répondu, ce journal local a trouvé sa place et est un rendez-vous que tous les deux mois vous êtes nombreux à attendre. Nous reviendrons évidemment sur ces résultats dans une prochaine édition. Pour l'heure, nous vous souhaitons une bonne lecture de ce 51e numéro. Danielle Emery Mayor

«Un travail impressionnant» APEA: C’est ce qu’on appelle un grand chambardement. Exit les 97 chambres pupillaires valaisannes, bonjour les 27 Autorités de Protection de l’Enfant et de l’Adulte (APEA).

D

errière cette métamorphose, des nouvelles dispositions édictées par la Confédération qui a voulu professionnaliser le domaine. Dans notre région, l’APEA est présidée par Grégoire Barras; elle réunit Icogne, Lens, Chermignon, Montana et Randogne. Soit un bassin de population d’environ 14’000 habitants et des dossiers à la pelle. «Sur Chermignon, j’avais 40 dossiers. À présent, c’est monté à 160 et, en l’espace de deux mois, 20 de plus sont arrivés», calcule Grégoire Barras. La fusion ne diminue en rien les coûts, bien au contraire. Le secteur «sécurité publique» voit grimper les charges et dépasse le million. Le regroupement des communes peut aussi gêner certaines personnes en

difficultés qui doivent témoigner devant des «inconnus», des spécialistes en dehors de leurs villages. Depuis janvier 2013, l’APEA doit prendre connaissance de tous les dossiers et adapter les mesures avec le nouveau droit. «C’est un travail impressionnant. Il faut savoir donner les priorités. Souvent on nous demande de prendre hier des décisions pour aujourd’hui. Alors qu’il faut compter au minimum entre un mois et un mois et demi avant de nous prononcer», explique Grégoire Barras. Complètement indépendante par rapport aux autorités politiques, l’APEA pratique la confidentialité absolue sur les cas traités. Pour entrer en fonction le 1er janvier, l’équipe a suivi huit journées de formation continue

«intensive». À elle, dès lors, de gérer des cas délicats comme la garde d’enfants, la mise sous curatelle d’adultes ou de personnes âgées. «Dans la région, il peut y avoir des seniors très fortunés qui perdent leur discernement et c’est à nous de nous en occuper», nous apprend Grégoire Barras. Des cas peuvent se révéler très pointus et l’APEA se repose alors sur le soutien d’assesseurs spécialisés dans les domaines financiers, médicaux, sociaux et psychologiques. L’exercice n’a rien de facile. «J’ai appris à ne pas me laisser prendre émotionnellement et ce n’est pas évident, témoigne Grégoire Barras. On ne doit pas dire “oui” à tout. Parfois on se retrouve face à des gens qui nous

font 58’000 promesses et qui ne les tiennent pas…» L’APEA cherche aussi des curateurs. Sur le forum de www. lens.ch, le juge de commune JeanCharles Morard a même lancé un fort appel. «Si vous avez un peu de temps à mettre à disposition, si vous aimez vos frères, si vous avez un grand cœur, si vous avez envie d’aider des personnes handicapées, des personnes malades, des personnes qui n’arrivent plus à se gérer, voilà un petit job pour vous (rémunéré modestement)», écrit-il. De vive voix, Jean-Charles Morard confirme qu’on ne rencontre pas tous les jours des gens qui se lancent dans cette responsabilité. «Nous n’agissons pas comme

dans certains cantons où l’on ouvre le bottin de téléphone pour désigner des volontaires. Si on agissait ainsi, il n’y aurait pas une grande motivation.» Jean-Charles Morard précise que cette situation ne concerne pas que Lens mais toutes les autres communes. Avis aux volontaires! Joël Cerutti

Nota bene: APEA - Ancienne Ecole primaire de Chermignon - CP 82 -3971 Chermignon. Ouverture: mercredi : 8 h – 12 h et 13 h 30 – 17 h 30. Permanence téléphonique (027 483 44 28) mercredi de 13 h 30 à 17 h 30. E-mail: gregoire.barras@ cransmontana.ch


Crans-Montana

Numéro 51 • Avril 2013 •

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Petits et grands chevaux Nominations à l’ACCM Manège: La buvette du manège a trouvé un nouveau gérant. Un lieu cosy où on joue aux échecs.

ACCM: L’Assemblée des Délégués de l’ACCM a lancé la nouvelle législature le 27 février dernier.

L

J

es petits chevaux de l’échiquier de Zoran et les grands chevaux du manège de Melany et Rudi font toit commun à Montana depuis quelques mois. En prenant la gérance de la buvette du manège un peu avant Noël, Zoran Bojkovic y a aussi installé son club d’échecs. Auparavant, il y avait bien une buvette, mais elle était trop peu exploitée, selon Zoran. L’Association des Communes de Crans Montana, propriétaire, a consenti un investissement de 4,6 millions de francs pour des rénovations de haut vol. C’est l’architecte Christian Michellod qui a imaginé le lieu. Le nouveau gérant, sous le plafond béton très tendance, a installé tables et chaises de couleur foncée pour 60 convives. Le sol est gris moyen, l’ambiance jazz blues. C’est d’ailleurs ce qu’on entend dans des haut-parleurs lorsqu’on descend de voiture. Selon Zoran, c’est la buvette la plus moderne de Montana.

Son club dans sa besace En arrivant, il a pris avec lui son club d’échecs. Un club d’un très bon niveau, puisqu’il se trouve parmi ses 31 membres des joueurs de troisième ligue, une ligue que le club a intégrée cette année. Fait plutôt rare dans ce monde-là, quatre femmes y sont actives. Les membres du club proviennent de Sierre, Sion, Martigny et bien sûr du HautPlateau. Les réunions du club ont lieu les jeudis dès 18 h 30, l’entrée est libre et la buvette reste ouverte. «C’est d’ailleurs très bien que les joueurs soient mélangés au public à cette occasion», se félicite Zoran, qui est aussi président du club. Un autre monde De l’autre côté de la porte vitrée, un tout autre monde, celui du cheval. Maîtresse et maître en ces lieux: Melany Pannatier et Rudi Wallerbosch, partenaires dans la gestion de cet univers équin. Si Rudi gère aussi d’autres manèges, à Granges (SO) et en

Melany Pannatier avec son cheval de chair et Zoran Bojkovic avec son cheval de bois. ville de Soleure, Melany, elle, n’est attachée qu’à celui de Montana. Et il y a beaucoup à faire avec 37 équidés comme pensionnaires. Ce manège propose des cours depuis le niveau débutant. Ceci comprend les leçons d’initiation, à la longe ou collectifs, la préparation au brevet, le dressage, le saut et la promenade. En été, des chevaux tranquilles viennent étoffer l’équipe à quatre jambes, afin de proposer des balades en toute sécurité aux touristes. Ici, en plus de veiller au bien-être

des chevaux, notamment en les sortant tous les jours, Melany reçoit quelques jeunes individus qu’il s’agit de débourrer, c’est-àdire de leur donner les bases de leur métier de cheval de sport et de compagnie. Un travail vraiment très physique pour l’écuyère. Pour l’été, les gestionnaires du manège espèrent pouvoir installer quelques boxes supplémentaires et mobiles. Car aujourd’hui, quelques chevaux ont dû trouver un toit dans d’autres manèges. Sonia Bellemare

De Belgrade à Montana Zoran Bojkovic est arrivé en Suisse il y a vingt-trois ans, à l’âge de 31 ans. Il quittait Belgrade en Serbie où il avait étudié la littérature française et était professeur de latin. Il venait de son pays d’origine avec déjà une grande passion pour les échecs. En Suisse, on le retrouve directeur d’un établissement 3 étoiles à Montana, l’hôtel Curling. Son talent pour les échecs, il l’explique ainsi: «J’avais un don, je ne savais pas que je l’avais. C’est comme ce don que j’ai pour le tourisme». Il a fait venir en 1997 le champion du monde de l’époque Anatoli Karpov. Après le Curling, il y a huit ans, il prend en gestion le camping de la Moubra à Montana, trois hectares au bord du lac, 40 emplacements en hiver et une centaine en été. Passionné de blues, il «s’offre» le Festival «Blues@The Lake Moubra», un festival gratuit qui verra sa quatrième édition les vendredi 2 et samedi 3 août 2013. Nota bene: www.blues-lake-moubra.ch

SB

ean-Claude Savoy (président de C h e r m i g n o n ) a é té nommé à la fonction de président de l’Association des Communes de CransMontana pour deux ans. Il sera chargé notamment du travail de représentation de l’association. Stéphane Pont (président de Mollens) a été nommé vice-président. Quant à Géo Rey, il a été nommé président de l’Assemblée des Délégués. Il dirigera donc les débats et composera l’ordre du jour des assemblées. La fonction de vice-président est assumée par Philippe Emery. Les commissions sont le moteur de l’Association. Chacune est présidée par un délégué. Un rapporteur est aussi désigné pour présenter le travail de la commission devant les délégués. Normalement, une commission est composée de sept membres (un par commune, plus une présidente). Quelques commissions ne comptent que trois membres. Nous vous donnons ci-après la liste complète. Le comité directeur est représenté dans les commissions par un membre. On l’appelle le «ministre» de la commission, pour simplifier son appellation. Il assiste aux commissions sans pouvoir participer aux votes. Il peut donner des informations à la commission et est chargé d’informer le comité directeur du travail de la commission. Commission des Finances Jean-Claude Savoy, ministre Hervé von Dach, Icogne Jacques Cordonier, Lens Yves Rochat, Lens Nadine Rey, Chermignon Marcel Berbier, Montana Olivier Maehli, Randogne Renaud Juilland, Mollens

Etre juge de commune: presque un sacerdoce (suite) André Gasser comme Jean-Pierre Métral en redemandent! «Pour des successions compliquées, il n’y a jamais de réponse toute faite dans un tiroir. Il n’y a pas de routine et c’est surtout là que cela devient intéressant… Plus la situation est extraordinaire, plus on est content!» assurentils en chœur. C’est là qu’ils prennent l’avis d’autres juges, se réunissent entre eux pour échanger ces expériences qui forgent leurs valeurs. Le savoirfaire, le tutoring ou les tuyaux s’échangent avec presque une forme de gourmandise. «Les clés qui donnent accès à la succession, c’est le juge qui les décerne», synthétise Jean-Pierre Métral. Et pour calmer les élans querelleurs, avant l’ouverture d’un testament, ils ont leurs trucs. «Je leur rappelle que leur père ou leur mère vont parler par ma voix et je demande trois minutes de silence», dit André Gasser.

Des broutilles aussi Ne pensez pas non plus que la responsabilité se traduit par des honoraires exorbitants. Juge de commune, cela se facture 60 francs de l’heure. Cartes sur table, un certificat d’héritier oscille entre 125 et 175 francs en Valais. À titre de comparaison, c’est dix fois moins que dans le canton de Vaud ou de Genève. Bref, l’intérêt vénal s’éloigne et nos deux juges paient surtout de leur personne avec un agenda bien rempli. En dehors des testaments, leur quotidien se rythme avec l’organisation de funérailles, la pose de scellés, se soucier de la promenade du chien appartenant à une personne défunte. Les dimanches sont plus que souvent sacrifiés. Parfois pour des tâches dont ils se passeraient bien. «Vous n’avez pas idée du temps que l’on perd à des broutilles administratives qui sont souvent des conneries sans

nom», détaille, sans langue de bois, Jean-Pierre Métral. Dans le maintien, à Icogne comme à Ayent, les deux juges ne laissent rien transparaître. «Il faut porter un masque, rester maître de soimême. Vous savez, les ouvertures de testament débouchent souvent sur des larmes», souffle Jean-Pierre Métral. Ils aiment se définir comme des «généralistes de terrain», un credo qui passe par une immense qualité d’écoute. Sur le papier, l’État du Valais recommande d’aller voir un juge de commune avant un avocat. «Nous avons une fonction de conseils. Nous ne nous prononçons jamais sur le fond d’un problème et, si la personne qui vient nous trouver possède une assurance juridique, on l’envoie ensuite chez un avocat. Nous n’avons d’ailleurs pas le droit de violer leur monopole. Nous agissons comme une plaque tournante», précisent les deux hommes. Tous les quatre

ans, le duo sait qu’il est à son tour jugé sur ses résultats. À Icogne, André Gasser totalise douze années de pratique et quatorze pour Jean-Pierre Métral. Une forme de reconnaissance qui les laisse néanmoins très lucides. Secret sur trente ans «En fonction des décisions prises, on est les rois des types. Mais dès que l’on dit non, par exemple sur un droit de passage, on devient les rois des incapables et on peut se prendre des tombereaux de fumier sur la figure», déclare JeanPierre Métral. «Il faut s’attendre à un compliment par législature», rebondit André Gasser. Une frustration touche quand même nos juges. Ils ne dédaigneraient pas écrire un ouvrage sur l’exercice de leur fonction. «Mais nous sommes tenus au secret sur trois décennies…» Joël Cerutti

Commission de Police David Bagnoud, ministre Jean-Michel Mayor, Icogne Bertrand Emery, Lens Joseph Bonvin, Chermignon Armand Bestenheider, Montana Johnny Glettig, Montana Madeleine Vocat-Mayor, Randogne Rose-Marie Clavien, Mollens Commission du Feu / PCI Eric Kamerzin, ministre Martine Derivaz, Icogne Bertrand Emery, Lens Alain Mittaz, Chermignon Vincent Bonvin, Montana François Berclaz, Randogne Michel Berset, Randogne Rose-Marie Clavien, Mollens Commission PDI et Mobilité Claude-Gérard Lamon, ministre Jean-Michel Mayor, Icogne Bertrand Emery, Lens Eddy Emery, Lens Jérémie Rey, Chermignon Pascal Rey, Montana François Berclaz, Randogne Daniel Moix, Mollens Commission CME Stéphane Pont, ministre Bruno Pellaud, Icogne Philippe Morard, Lens Charles-André Bagnoud, Chermignon Céline Duc Clivaz, Chermignon Armand Bestenheider, Montana * Yves Klingler, Randogne Fanny Garcia, Mollens Commission Administration générale et Taxis Jean-Claude Savoy, Ministre

Georges Emery, Lens Yves Keller, Montana * Michel Berset, Randogne Commission Economie et Tourisme Nicolas Féraud, ministre Hervé von Dach, Icogne Philippe Bonvin, Lens Joseph Bonvin, Chermignon Armand Bestenheider, Montana Nicole Bonvin Clivaz, Montana Marie-Aude Métrailler, Randogne Jérôme Gasser, Mollens Commission Structure Nicolas Féraud, ministre Martial Kamerzin, Icogne Georges Emery, Lens Dominique Mommer, Chermignon Nicole Bonvin Clivaz, Montana Elodie Mascitti, Montana Olivier Maehli, Randogne Rose-Marie Clavien, Mollens Commission Energie Claude-Gérard Lamon, ministre Bruno Pellaud, Icogne Darinka Mabillard, Lens Alain Mittaz, Chermignon Vincent Bonvin, Montana Séveryne Coquoz Berclaz, Randogne Fanny Garcia, Mollens Jérôme Gasser, Mollens Commission Jeunesse et intégration David Bagnoud, ministre Céline Duc Clivaz, Chermignon * Yves Keller, Montana * Arline Janssens-Schaller, Randogne * sous réserve de l’approbation de l’Assemblée des Délégués Nota bene: Toutes les informations concernant l’ACCM sont sur www.cransmontana.ch

INFOS PRATIQUES URGENCES - ACCIDENTS MALADIES Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Garde médicale (centrale des appels) Garde des pharmacies et dentistes Vétérinaire

117 118 144 145 140 1414 1415 143

Taxi Poncic 027 481 94 94 A Auto-Taxi 027 481 85 85 Taxi Dolt 027 481 27 27 SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01 Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46 Europcar Garage Continental 027 481 51 51 Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUX SIERRE Hôpital régional

027 603 70 00

147 027 486 87 60

SION Hôpital régional

027 603 40 00

0900 144 033*

CLINIQUE BERNOISE Montana

027 485 51 21

0900 558 143* 027 480 23 45

CLINIQUE GENEVOISE Montana

027 485 61 11

LENS Pharmacie de Lens

027 483 43 00

CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00

CRANS-MONTANA Des Alpes Amavita Bagnoud Du Centre Internationale Pharma Crans

027 481 24 20 058 851 30 50 027 481 28 28 027 481 24 18 027 481 27 36

PHARMACIES

TAXIS Taxi Michel Taxi Bonvin Taxi Bruttin Taxi Dussex Taxi Central Taxi Jacky

027 481 71 71 027 481 51 51 027 481 58 58 027 481 33 74 027 481 19 19 027 481 53 65

CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81

GARDERIES D’ENFANTS/UAPE CRANS-MONTANA Fleurs des Champs

027 481 23 67

CHERMIGNON Martelles

027 480 49 46

CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE

027 455 51 51

INFOTOURISTIQUE Centrale d’information

0848 22 10 12

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min


Numéro 51 • Avril 2013 •

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BRè VES LA DER DE LA 4 CO Cette année restera un tournant dans la vie du Centre scolaire de Crans-Montana: en juin, la classe de 4 CO fermera définitivement en raison de l’entrée en vigueur du nouveau Cycle d’Orientation. Les derniers élèves de cette classe hors norme préparent différents projets pour que son souvenir demeure gravé dans la mémoire de tous. Du 17 au 20 avril, ils se rendront en voyage culturel à Paris. Afin de financer ce séjour, les 18 élèves organisent un repas de soutien samedi 13 avril au Centre scolaire de CransMontana. Après la paëlla et le dessert, le bar sera ouvert et «Vinyl», talentueux groupe de musique de notre région, animera la soirée. Inscriptions auprès de Michel Rey: michel.rey79@gmail.com ou auprès du secrétariat du Centre scolaire au 027 / 481 10 05 pour le vendredi 5 avril. • CHèQUES DU ROTARY Dans le cadre des festivités ponctuant l’année de son 10e anniversaire, le Rotary-Club Crans-Montana s’est mobilisé afin de récolter des fonds en faveur de deux Association/ Fondation: Les Anciens et Amis de Rives du Rhône et Just for Smiles. Le club-service a pu remettre deux chèques d’un montant de 27’000 francs chacun. • SOUTENIR DAVID Les 28, 29 et 30 octobre prochains, David représentera la Suisse lors du championnat du monde des chocolatiers qui se déroulera à Paris. La réussite d’un tel défi repose sur le talent mais aussi sur une préparation rigoureuse et professionnelle. Comme un champion sportif, l’entraînement, le matériel, la répétition des exercices et les améliorations continues, sont essentielles. Et cela coûte cher. N’hésitez pas à le contacter pour lui apporter votre soutien: le budget s’élève à 150’000 francs. • QUATRE CLINIQUES En février, le Conseil d’Etat a approuvé les contrats de prestations 2013 des cliniques du Haut-Plateau (bernoise, genevoise et lucernoise). Ces contrats de prestations fixent les engagements de l’Etat et des hôpitaux et permettent de préciser les modalités stratégiques et opérationnelles liées aux mandats attribués par le Conseil d’Etat, dans le cadre de la planification hospitalière. Ils visent notamment à assurer la qualité des soins par le suivi d’indicateurs élaborés au niveau national. • ROUTE LENS – CRANS Le Conseil d’Etat a admis le mauvais état de certains tronçons de cette route. «Jacques Melly a assuré que sur la période 2013-2016, une grande partie allait être rénovée avec des interventions par étapes, pour un montant global de 3,6 millions de francs. La rénovation du dernier tronçon sera planifiée après 2016. Il a également indiqué qu’une étude sur le rondpoint Chermignon - Lens était à l’ordre du jour», rapporte le député Bernard Rey.

Crans-Montana

Le vieux bois, c’est de l’or ARCHITECTURE: Depuis plus d’une décennie, le vieux bois met de la classe dans les chalets à CransMontana. Marco Hamburger et Stéphane Merlo parlent avec passion de ce matériel hors du commun.

N

om: Hamburger. Prénom: Marc, dit «Marco». Signe particulier: travaille depuis une quinzaine d’années le vieux bois. Son atelier se situe à Sion mais ses clients aiment prendre de l’altitude à CransMontana. C’est là que figurent ses réalisations majeures qu’il a bâties avec son ami d’enfance, l’architecte du bureau BSM Casaling Stéphane Merlo. Le rendez-vous avec Marco Hamburger est donné au «Senso». Le vieux bois qui vibre dans l’établissement lui doit tout. La classe, ça passe par le sapin ou le mélèze rustique, qu’on se le dise. Avec humour et conviction, Marco explique le déclic de sa passion. «J’arrivais du Vénézuela. Là-bas, je n’avais pas eu le choix que d’apprendre le recyclage. Lorsque je reviens en Suisse, une commande pour un gros chantier tombe à Villars. Des Anglais, qui avaient fait fortune dans l’emballage de fromage pour des Français, voulaient un chalet en vieux bois. Cela a été magnifique!» Le goût et le pli sont pris. «Ce que j’aime dans ce matériau? Il est ancien, tordu, rustique, irrégulier, contrasté. Je le préserve au maximum, je ne le rabote pas, il entame une deuxième vie.» Vendu à prix d’or Le second travail de notre artisan s’effectue dans un chalet «somptueux» aux Mayens de

Autrefois, le vieux bois, on le donnait. Maintenant il est très recherché, confirment Stéphane Merlo et Marco Hamburger. l’Ours. «Le gars m’a téléphoné, il avait un tas de vieilles poutres en mélèze qui étaient sciées. Il était presque convaincu qu’il s’était fait rouler… Cela a donné un résultat spectaculaire.» Entendons-nous bien: Marco ne vante pas ses réalisations, elles parlent d’ellesmêmes. À Crans-Montana, la claque esthétique vous cueille dès l’entrée du Chalet Kadelpapeo. «C’est notre showroom», sourit Stéphane Merlo. L’architecte et le menuisier ont habillé et rénové

de vieux bois une maison, au pied des pistes, qui datait des années ‘80. L’intérieur a déjà séduit une quinzaine de magazines spécialisés en architecture ou en décoration. L’occasion idéale pour s’intéresser au pedigree du vieux bois. «En Valais, à une époque, on vous le donnait! On voulait s’en débarrasser! Et puis, voici vingt ans, les gens ont compris sa valeur. Cela s’est vendu et se vend à prix d’or. Et on ne trouve pratiquement plus rien!»

Dans le Chalet Kadelpapeo, on voit une inscription «1735» sur une planche. «Cela vient d’un mayen d’Evolène détruit par une avalanche, c’est rarissime…», dit Marco. C’est en fait l’Autriche qui centralise le vieux bois, surtout du sapin et un peu de mélèze, centenaire. Il provient des pays de l’Est et, là, il faut se montrer plus que vigilant sur les certificats d’origine. «Surtout ne rien prendre d’Ukraine. Ce bois a

été irradié par la catastrophe de Tchernobyl. À Megève, il a servi à la construction de chalets et les propriétaires ont été affectés dans leur santé. On entrait avec un détecteur de radiation, l’aiguille était au taquet», décrit Marco. Et puis il y a les imitations de vieux bois. «En Allemagne, il y a des procédés qui permettent de transformer du nouveau en ancien. Mais lorsqu’on le pose, il est totalement homogène, sans contrastes, et le contraste c’est ce qui fait tout le charme», décrit Marco. Passionnés et perfectionnistes, Stéphane comme Marco fulminent contre les gâche-métier. «Il y a beaucoup de charlatans qui utilisent du bois pourri ou avec plein de bestioles. Il y a ceux qui surfacturent un travail, le triple de ce qu’on peut demander. Nous avons une règle: réaliser un travail à la hauteur du standing de nos clients en les respectant.» Dans les multiples appartements rénovés sur le Haut-Plateau, comme les mayens ou les chalets, leur évidence s’est imposée. Par contre, Marco comme Stéphane, gardent un œil plus aiguisé sur leurs réalisations. «Nous, on voit toujours le détail où on aurait pu faire mieux… En clair, nous ne sommes jamais contents», disent-ils en chœur. Joël Cerutti

Soixante Capsules L’Italie à la Gelateria Bar à bières • CransMontana ne compte pas seulement une brasserie artisanale – celle de la Marmotte établie depuis quatre ans et demi à côté de L’hôtel du Lac – mais également un bar à bières. Dénommé «La Capsule» et situé à côté du restaurant Oliveto, dans la rue qui va du casino au giratoire du Victoria, il propose depuis décembre plus de 60 bières du monde entier, notamment d’Allemagne, d’Amérique du Sud, de Belgique, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas et également de Suisse, à commencer par la Marmotte. Et la présence de cette dernière bière n’est pas due au hasard étant donné que la Marmotte et la Capsule ont le même initiateur, à savoir Yves Klingler, qui est également à la tête de l’Hôtel du Lac et du Lago Lodge. «Animer la station» Si Yves Klingler a ouvert ce bar à bières intimiste d’une vingtaine de places, ce n’est toutefois pas pour y promouvoir la Marmotte. «Si tel avait été le cas, je n’y aurais vendu que notre bière. Non, si j’ai ouvert ce bar, c’est avant tout pour animer la station.» Et en matière d’animations, «La Capsule» propose également des dégustations de whisky en partenariat avec un magasin spécialisé de Sion. Un coin boutique propose par ailleurs des bijoux artisanaux, ainsi que du whisky et de l’huile d’olive, ces deux derniers produits étant issus du même magasin sédunois évoqué ci-dessus.

Au niveau des différentes bières exotiques, on en relèvera une à la banane. «La Capsule» propose également des séries spéciales de La Marmotte. «En plus des traditionnelles Marmottes blondes, blanches et brunettes, nous avons également brassé cet hiver une Marmotte à la framboise et une autre au caramel. Il ne s’agit cependant que de séries limitées à 600 bouteilles. Quand il n’y en a plus, c’est terminé, précise Yves Klingler, qui qualifie de succès l’aventure de La Marmotte. Nous sommes partis de rien il y a quatre ans et nous brassons aujourd’hui plus de 90’000 bouteilles par année. La Marmotte est par ailleurs proposée dans 70 établissements publics du Haut-Plateau. Elle est appréciée aussi bien des touristes que de la clientèle locale. On la trouve même à Lausanne et à Bienne.» Quelque chose d’unique Yves Klingler ajoute que sa bière n’a pas été lancée dans le but de faire de l’argent, mais bien dans le but de proposer quelque chose d’unique, qui sorte de l’ordinaire. C’est un peu la même démarche qu’il a suivie avec «La Capsule», à savoir proposer une nouvelle animation mais surtout quelque chose qui n’existait pas, du moins au niveau de la bière, car son établissement possède un certain nombre de points communs avec le bar à vin «Le Tire-bouchon», situé une centaine de mètres plus bas en direction de la poste. Laurent Missbauer

Glaces • L’immeuble situé au nord de la patinoire d’Ycoor, en face du casino et du minigolf, compte depuis décembre une nouvelle enseigne: «La Gelateria». Comme son nom l’indique, elle propose des «gelati», à savoir des glaces. Mais attention, pas n’importe lesquelles, uniquement des glaces artisanales élaborées dans le laboratoire qui se trouve au sous-sol. On y sert également des sandwiches à l’emporter, faits eux aussi maison avec une touche d’«italianità» que l’on retrouve dans l’arrière-boutique: une épicerie fine où la majeure partie des produits vient d’Italie. Et pour cause, son propriétaire, Antonino Miano (47 ans), est italien: «Je suis avocat et je partage ma vie entre Turin et Crans où mon épouse et mes deux garçons de 13 et 15 ans, passionnés de ski, habitent depuis onze ans.» «J’aime la montagne!» L’arrivée de la famille Miano sur le Haut-Plateau ne doit rien au hasard: «J’ai toujours adoré les montagnes mais avant de venir en Valais, je suis allé à Courchevel, Gstaad, Megève et St. Moritz, explique Antonino Miano. J’ai finalement choisi Crans-Montana pour son ensoleillement et son animation estivale. À Courchevel, par exemple, il n’y a presque rien en été.» Or, pour vendre des glaces, il est préférable de pouvoir compter sur la présence de nombreux clients de juin à septembre! Et lorsqu’on lui demande pourquoi ne pas

avoir ouvert une «gelateria» au bord de la mer, une région plus indiquée pour vendre des glaces, sa réponse fuse: «Mais parce que moi j’aime la montagne! Et puis, à Montana, personne ne propose des glaces artisanales telles que les nôtres.» Produits naturels «Nos glaces sont faites avec le minimum de sucre et à base de produits naturels. Cela avec des machines Carpigiani qui sont les meilleures du marché», précise Antonino Miano. Avec ses beignets à la crème chantilly, ses «panettoni» ou ses sandwiches mozzarella-bresaola qui n’ont rien à envier aux «panini» servis à Turin, «La Gelateria» vous donne l’impression d’être en Italie alors que vous n’avez pas quitté Crans-Montana! Aux

dires du patron, le succès a été tel que plusieurs propriétaires de résidences secondaires lui ont commandé pour des apéritifs des plateaux de charcuterie italienne à l’emporter. Son épicerie propose aussi des produits qui ne sont pas italiens. Sans être exhaustif, on mentionnera le sel de l’Himalaya, de Perse ou d’Hawaï, les huiles d’olive du Château Virant en Provence, les champagnes ou les tommes de l’alpage de Mondralèche, sur les hauteurs de Crans-Montana. «Avec l’ouverture de cette gelateria, j’ai concrétisé un rêve que je caressais depuis quatre ans. Je n’avais cependant pas trouvé de local adéquat jusqu’ici», conclut Antonino Miano. Laurent Missbauer

Antonino Miano, le patron de «La Gelateria» qui se trouve dans les bâtiments qui surplombent au nord la patinoire d’Ycoor.


Crans-Montana

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Quatre garçons dans le blues-rock MUSIQUE: Une première galette, ça se fête. C’est justement ce que vient de faire le groupe The Blues Mystery. Willy Matt, Gérald Bonvin, Irénée Pralong et Walter Thut joueront le 9 mai à Sion et le 12 juillet à Sierre.

C

elui qui aujourd’hui est un des piliers du groupe The Blues Mystery l’avoue: il est allé à reculons à sa première répétition. C’était en novembre 2009 à Chermignon-d’en-Haut. Walter Thut raconte: «Je venais du rock et du funk, je me demandais ce que je pouvais bien faire avec un groupe de blues. Mais dès la première rencontre, il y avait une super osmose. Avec tous les éléments de la bande, il y avait des apports de metal, de funk et de rock qui amenaient quelque chose de frais à la musique». Parlons-en, des éléments de la bande. Tout d’abord l’Alsacien Willy Matt, chanteur, guitariste et compositeur. Longtemps résident du Haut-Plateau, il est retourné vivre et travailler en Alsace, même s’il revient à chaque lune pour répéter avec le groupe. Puis il y a Gérald

(Gégé) Bonvin, le batteur, qui a grandi à Chermignon. Willy et Gégé sont deux amis proches. Ils cherchent de nouveaux membres et s’adjoignent les services de Nikola Bojkovic. Celui-ci, qui s’est aujourd’hui retiré du groupe, jouait aussi de la guitare pour «Disblow». C’est Irénée Pralong, Chermignonard habitant Sierre, qui l’a remplacé. Walter, lui, a toutes les nationalités, ou presque. Une mère danoise née au Danemark et élevée au Canada. Un père de Bad Ragaz, pays de Heidi à Saint-Gall. Walter quitte le Canada à l’âge de 4 ans, direction Bad Ragaz. Après des études d’ingénieur civil à Berne, le Nouveau Monde le rappelle à lui. À 24 ans, il fait le grand saut. Retour à Toronto, pour jouer de la musique en professionnel, dans un groupe de «comedy-

Le premier album, où Willy Matt pose au 1er plan, a été produit à 700 exemplaires. funk» baptisé Look People. Mais la naissance du premier de ses cinq enfants l’oblige à un

Rhodania signé Botta ARCHITECTURE: La famille Lindner a confié à l’architecte Mario Botta la réalisation du nouvel hôtel Rhodania.

«

C’était un jour où il faisait un temps magnifique. Mario Botta était sur la terrasse de l’hôtel Rhodania. L’atmosphère du lieu lui a plu, comme l’emplacement du futur hôtel, proche du centre et en même temps du parcours de golf. Le lendemain déjà, Mario Botta esquissait ses premières idées.» Marc Lindner et sa famille ont tout de suite eu le coup de foudre pour le projet proposé par l’architecte tessinois. «Avec la Commune de Lens, nous avions convenu qu’il fallait que le nouvel hôtel soit quelque chose d’exceptionnel, qu’il ait une “signature”. Rapidement nous avons pensé à Botta, et avons été ravis qu’il accepte. Il faut savoir qu’il choisit les projets sur lesquels

il va travailler parmi de multiples demandes. Construire cet hôtel à Crans-Montana lui a tout de suite plu.» Marc Lindner sait déjà que, grâce à la chaîne d’hôtels dont sa famille est propriétaire (36 hôtels dans 7 pays européens, 41 à la fin 2013), il va pouvoir travailler douze mois sur douze avec le Rhodania à Crans-Montana. «Imaginez la base de données clients dont nous disposons, nous allons pouvoir suggérer à celui qui séjourne à Majorque de venir essayer de pratiquer le golf à Crans-Montana, à celui qui est en congrès dans notre hôtel à Francfort de venir skier ici... Nous sommes convaincus que cela marchera. Et qui sait... peut-être que petit à petit cela va

Ce qui avait plu à l’architecte Otto Lindner, qui avait acheté le Rhodania en 1980, c’était son style art déco. L’hôtel imaginé par Mario Botta amènera à Crans-Montana une touche avant-gardiste.

changer l’esprit de la station, avec toujours plus de commerçants qui vont ouvrir à l’année!» On viendra à Crans-Montana pour voir cet hôtel. «Il faut penser à l’offre culturelle déjà existante en Valais, à l’ouverture du centre d’art de la Fondation Arnaud: ces clients vont venir, cela va faire parler de Crans-Montana.» L’hôtel ne va pas laisser indifférent. Cette tour, ce cylindre est conçu de manière à ce que l’intérieur baigne dans la lumière. «L’Indian Summer, c’est ici: le plus bel automne du monde, il est à Crans-Montana!» Le bâtiment joue avec les matériaux naturels du Valais, pierres, bois, eau. Au total il y aura 115 chambres de catégorie 4-étoiles supérieur, 1000 m2 pour le spa, des espaces pour congrès et conférences. Dès que la démolition commencera (le 7 avril), une bâche géante protégera l’environnement des nuisances tout en montrant des visuels du futur Rhodania. Le permis de construire est entré en force en 2004, il s’agit d’y apporter maintenant une modification. Si le projet n’est stoppé par aucune opposition, il faudra deux ans de travaux pour le réaliser. Et dès l’hiver 2015-2016, le Rhodania deviendra une attraction touristique et... un important pourvoyeur d’emplois à l’année. Danielle Emery Mayor

retour à l’ingénierie. Il rentre en Suisse en 1987. Blues in English S’il n’était pas très chaud pour l’aventure, Walter Thut parle à présent avec feu de son groupe de blues si particulier. Avec son arrivée il y a un peu plus de trois

ans, The Blues Mystery, qui ne portait pas encore de nom, a véritablement pris en essor. Les paroles sont écrites en anglais par Willy Matt. Des histoires personnelles, qu’il dit ne pas pouvoir écrire en français: «Le blues et le français, ça ne va pas ensemble». Les compositions

sont communes à tous les membres. Walter souligne les ambitions de The Blues Mystery: «On vise un très bon niveau dans une fusion des différents styles qu’on a apportés. Le chanteur est très bon. Il a aussi un grand feeling dans ses solos de guitare, il y a une structure très soudée entre la basse et la batterie, et Irénée complète notre groupe parfaitement, venant du rock et blues, mais ayant une facilité de rajouter des éléments de funk et de jazz». Le premier album, sobrement intitulé «The Blues Mystery» a été verni à l’Hacienda de Sierre le 9 février dernier. Les 700 exemplaires produits se sont presque tous vendus durant les premiers jours. S’enchaîneront quelques dates. Relevons dans la région celles du 9 mai aux Divins Brasseurs à Sion à 21 heures, et du 12 juillet à Couleur Pavé à Sierre à 21 heures. Sonia Bellemare

Nota bene: Plus d’infos sur www.thebluesmystery.com

Mille-feuilles juridique MONTANAQUA: Les droit d’eau d’une source, d’un bisse: des accords souvent transmis oralement, d’où un flou juridique.

«

Les droits d’eau, tout le monde y fait référence, mais il en existe peu sur le papier». Dans le cadre du projet de recherche MontanAqua, le professeur de géographie humaine Olivier Graefe s’est confronté à la pratique en cours depuis des siècles dans la région. Les communes du Haut-Plateau, les bourgeoisies, ou encore les consortages ont conclu des contrats oraux concernant les droits d’eau, que ce soit pour des bisses, des sources, ou encore des infrastructures. «Cela a constitué un problème lorsque nous avons collecté les données nécessaires à notre étude», admet le professeur de l’Université de Fribourg. Autre difficulté rencontrée par Christine Homewood, chercheuse du projet: l’impossibilité de savoir à quelle hauteur exactement est subventionnée l’eau. «Les tarifs auxquels sont facturés l’eau sont connus, mais les communes ne savent souvent pas à quelle hauteur sont les coûts effectifs. De la production à la distribution, en passant par le traitement, le prix exact et entier de l’eau n’a

pas pu être calculé. Mais cette situation n’est pas exceptionnelle dans les communes rurales», précise Olivier Graefe. Gérer la demande Les informations récoltées ont été interprétées par l’équipe de chercheurs. Outre une analyse factuelle des données, une interprétation a été formulée, faisant ressortir les rapports politiques entre les différentes communes, bourgeoisies et autres consortages régissant les droits d’eau. Deux résultats saillants sont ressortis de cette analyse. Le premier concerne la gestion de l’offre de l’eau, qui l’emporte sur la demande. Cela signifie que les communes ont préféré augmenter l’eau à disposition, en augmentant les points de captage, plutôt que chercher à économiser l’eau et la rentabiliser au maximum. «C’était une surprise pour nous, car notre hypothèse de départ était plutôt orientée vers une gestion de la demande, grâce notamment à la création de

l’Association des Communes de Crans-Montana», explique le chercheur. Le deuxième résultat concerne l’importance des droits d’eau. Si cet aspect a donné des difficultés aux chercheurs pour collecter les données, ce flou juridique n’est pas pour autant négatif. Pour Olivier Graefe, cela donne au contraire beaucoup de flexibilité. «Tout le monde se connaît, des accords bi- ou multilatéraux oraux se concluent rapidement. Cela a bien fonctionné jusqu’à maintenant». Et demain? «Jusqu’ici les droits et accords ont été transmis oralement. Qu’en est-il des générations futures?» Une réunion avec le groupe RegiEau début mars a amené une esquisse de solution: chaque droit d’eau pourrait être déterminé sur papier avant toute approbation pour une nouvelle intervention ou infrastructure concernant l’eau. Une manière qui permettrait de clarifier la pratique par écrit, progressivement. Katrine Briguet

LECTURE ARCHITECTURALE

Mario Botta, de San Francisco à Crans-Montana en passant par Tokyo, Loèche et le Glacier 3000

Mario Botta réalisera le futur hôtel Lindner de Crans.

architecture • En raison de l’annonce que Mario Botta réaliserait le futur hôtel Lindner de Crans, notre rubrique ne parlera pas cette fois-ci d’un bâtiment du Haut-Plateau qui présente une architecture digne d’intérêt. Elle évoquera exceptionnellement Mario Botta dont les deux constructions les plus célèbres dans les Alpes, le restaurant du Glacier 3000 aux Diablerets et l’hôtel Tschuggen

à Arosa, font aujourd’hui l’objet de véritables pèlerinages de la part des amateurs d’architecture du monde entier. On peut ainsi espérer que le futur hôtel Lindner de CransMontana intégrera à l’avenir l’un des itinéraires architecturaux que Suisse Tourisme met en avant, notamment auprès des Japonais très friands de tourisme architectural. Car Mario Botta est un architecte

de renommée mondiale. Il a construit aussi bien le Musée d’art moderne de San Francisco que la galerie Watari-um à Tokyo, la cathédrale d’Evry – la dernière cathédrale construite à ce jour en France –, l’extension de la Scala de Milan ou le Musée Tinguely à Bâle où il a travaillé étroitement avec Niki de Saint Phalle, la veuve de Jean Tinguely. «Je me suis toujours senti complémentaire de Jean

Tinguely, notamment de ses sculptures auto-destructrices. Il me disait d’ailleurs que je construisais des espaces alors que lui les détruisait…», se souvient Mario Botta, qui a encore collaboré avec Niki de Saint Phalle et avec la petitefille de cette dernière, Bloum Cardenas, sur l’Arche de Noé de Jérusalem et le Jardin des Tarots de Capalbio en Toscane. Enfin, on conseillera, à tous ceux

qui souhaiteraient s’imprégner du génie créateur de Mario Botta et de Niki de Saint Phalle pendant leur séjour en Valais, de visiter la tour de Loèche et sa coupole en verre de Botta ou le jardin des sculptures de la Fondation Gianadda à Martigny où se trouve une des célèbres «nanas» de la veuve de Jean Tinguely. Laurent Missbauer


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Crans-Montana

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Une ethnologue chez les guérisseurs Phénomène • Cheveux coupés court, regard vif, débordante d’énergie, Magali Jenny arrive tout juste de Fribourg après une journée de travail. Totalement disponible pour notre interview avant d’aller donner sa conférence, ce 8 mars, dans le cadre de l’Université populaire de CransMontana. Aucun doute, c’est bien une passionnée. Il y a cinq ans, l’ethnologue était pourtant bien loin de se douter du raz-de-marée qu’allait provoquer son livre – issu à la base d’un travail de mémoire pour ses études d’anthropologie sociale à l’Université de Berne. En 2012, elle a sorti un deuxième ouvrage: «Le nouveau guide des guérisseurs de Suisse romande», avec notamment une liste d’adresses totalement mise à jour. Ressentez-vous un peu de trac avant vos conférences? Magali Jenny: Depuis 2008, j’en ai donné une septantaine! Au début, j’étais très stressée et je craignais les réactions du public, en particulier des détracteurs. Mais aujourd’hui, je suis tranquille, j’ai appris à ne pas me laisser démonter. Pourquoi toutes ces sollicitations? Qu’est-ce que les gens attendent de vous? Certains pensent que je suis moimême guérisseuse, ce que je ne suis pas du tout! En fait, je crois que je suis devenue une sorte de «guide d’orientation» des guérisseurs. Et aussi un bureau des plaintes pour les déceptions! Votre premier livre a été vendu à plus de 50’000 exemplaires, ce qui est exceptionnel en Suisse romande. Comment expliquez-vous ce phénomène? Je crois que mon livre n’a fait qu’accélérer un mouvement déjà en marche. Nous assistons à une remise en question d’une certaine forme de médecine classique. De nombreuses personnes ont parfois l’impression d’être considérées comme des numéros et attendent autre chose que la médication à

tout va. Cela les pousse à chercher ailleurs quelque chose qui leur convient davantage.

Plusieurs guérisseurs n’ont plus souhaité que leurs coordonnées soient publiées. Pourquoi? Lorsque je préparais mon premier livre, j’ai demandé à chacun s’il était d’accord que son nom y figure. Ils m’ont demandé ce que cela allait changer pour eux. Je pensais bien qu’ils auraient un peu plus d’appels durant un ou deux mois. Mais certains ont reçu jusqu’à 100 appels par jour, parfois même durant la nuit, et cela ne s’est pas calmé au fil des mois! Changer de numéro et disparaître de cette liste a été pour eux la seule manière de survivre! Mais une cinquantaine de nouvelles personnes ont été d’accord de figurer en toute connaissance de cause dans le deuxième ouvrage. Quel point commun avezvous retrouvé chez les guérisseurs que vous avez rencontrés? Tous font preuve d’une grande humilité et d’une très forte empathie, une envie profonde de venir en aide aux autres. Quel accueil avez-vous reçu auprès de guérisseurs du Valais? J’ai eu un accès très difficile aux Valaisans! (rires) Ils étaient d’accord de me parler de ce qu’ils faisaient, mais pas de publier leur nom. Pour eux, ça fonctionnait très bien ainsi depuis toujours, pourquoi changer? Cela a donc été un peu plus difficile. Mais pour le deuxième livre, ils étaient plus ouverts. Peutêtre fallait-il simplement établir la confiance.

Nota bene: Guérisseurs, rebouteux et faiseurs de secret en Suisse romande, 288 p. Ed. Favre, 2008 Le nouveau guide des guérisseurs de Suisse romande, 264 p, Ed. Favre, 2012

R E N D E Z -V O U S S TAT I O N 13 avril 27 avril 27 avril 12 mai 18 mai 26 mai 31 mai 9 juin 10-11 juin 15-16 juin 18 juin 19 juin 20 juin 21-23 juin 29 juin 29 juin

CMA: L’entretien des remontées mécaniques est primordial pour CMA. Il incombe à trois chefs de secteur et n’est pas étranger au remplacement de certaines installations. Et si ces derniers devaient tout de même se produire, nous mettons tout en œuvre pour les résoudre le plus rapidement possible», ajoute Gérald Béchir.

Qu’est-ce qui a changé depuis la parution de votre premier livre? Des guérisseurs m’ont confié qu’ils osaient enfin dire ce qu’ils faisaient sans craindre de passer pour les fous du village! Le monde de la médecine classique s’ouvre aussi petit à petit et commence à considérer que les approches alternatives ont aussi leur place dans les soins.

Propos recueillis par Nathalie Getz

Magali Jenny partage avec beaucoup de simplicité sa passion pour un monde qui soulève encore bien des interrogations. Photo Alain Wicht

«Un travail très varié»

Repas de soutien du FC Crans-Montana, 18 h 30, Super Camp Concert annuel de la fanfare l’Echo de Bois, 20 h 15, le Régent Né pour lire, Bibliothèque du Haut-Plateau Ouverture de la pêche, Etang-Long Coupe d’ouverture et du Sporting Club-House, Parcours Ballesteros Coupe Direction & Comité, Parcours Ballesteros Papival Bike Tour, course populaire de VTT Arrivée d’étape du Tour de Suisse 6e Crans-Montana Ladies Trophy, Parcours Ballesteros Crans-Montana Terrific Tournoi Getaz Romang, Parcours Ballesteros Coupe Bizjet Mémorial Olivier Barras, Parcours Ballesteros Coupe Axa Winterthur Mémorial Olivier Barras, Parcours Ballesteros 49e Mémorial Olivier Barras, Parcours Ballesteros Compétition 9 trous, Parcours Ballesteros Assemblée des délégués de Swiss-Ski + séance autographes dès 16 h 30, le Régent

L’entretien de certaines installations en fin de vie, à l’image ici de la télécabine du Signal, s’avère très coûteux. CMA procèdera ainsi prochainement à leur remplacement. Photo Laurent Missbauer

L

e 28 avril prochain coïncidera avec le dernier jour d’exploitation de la saison d’hiver 2012-2013. Si les installations – téléskis, télésièges, télécabines et autre Funitel – goûteront alors à un repos bien mérité, il n’en ira pas de même pour les chefs de secteur des remontées mécaniques. A la société de remontées mécaniques de Crans-Montana, il y en a trois: un par secteur. Si Gérald Béchir a la responsabilité du secteur Violettes-Plaine Morte, Nicolas Ernst et Arnaud Tilquin sont respectivement responsables de ceux de CransCry d’Err et d’Aminona.

«Aucune journée ne ressemble à l’autre» «Dans les grandes lignes, la fonction d’un chef de secteur est d’assurer le bon fonctionnement des remontées mécaniques, de veiller à leur parfait entretien et de procéder aux différents contrôles, à commencer par ceux édictés par l’Office fédéral des transports. Il doit aussi s’occuper du personnel d’exploitation, à savoir les personnes qui travaillent aux installations, par exemple celles qui vous passent les arbalètes ou qui surveillent un télésiège depuis une vigie», explique Gérald Béchir.

«Il s’agit d’un travail très varié et aucune journée ne ressemble à l’autre», poursuit le chef technique du secteur Violettes-Plaine Morte qui est monteur-câbleur électrique de métier et qui travaille à CMA depuis l’été 2007. À propos d’été, on relèvera qu’il s’agit de la période où les entreprises de remontées mécaniques remplacent les pièces qui doivent être changées selon un calendrier bien précis. «En été, nous effectuons ainsi un important travail d’entretien qui nous permettra de passer l’hiver sans devoir composer avec des ennuis techniques.

Des contrôles quotidiens Fort heureusement, en hiver, il est avant tout question de procéder à des contrôles mensuels, hebdomadaires ou quotidiens, généralement tôt le matin avant l’arrivée des skieurs. Gérald Béchir se souvient néanmoins d’un dépannage effectué au mois de janvier sur un des pylônes du Funitel Violettes-Plaine Morte: «Une mise à terre avait été provoquée par le support d’une barrette cassante qui touchait la masse du pylône. L’intervention de l’hélicoptère nous a permis de résoudre le problème dans les meilleurs délais.» On notera à ce sujet que les barrettes cassantes servent à détecter le déraillement des câbles et que CMA ne lésine pas sur l’entretien. Celui-ci s’avère cependant très coûteux sur des installations en fin de vie telles que la télécabine du Signal ou le télésiège du Pasdu-Loup, comme l’a relevé Philippe Magistretti, président du conseil d’administration de CMA, en début d’année. On ne s’étonnera donc pas que ces deux installations cèderont prochainement leur place à de nouvelles remontées mécaniques, à la fois plus performantes et d’un entretien moins coûteux. Laurent Missbauer

«Un tout grand Monsieur» ROGER MOORE: Les 50 ans de James Bond ont donné lieu à plusieurs commémorations. Roger Moore lui a même consacré un livre.

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itoyen d’honneur de Randogne, commune sur laquelle il est domicilié depuis 17 ans, Roger Moore est l’acteur qui a su le mieux interpréter l’agent secret 007. C’est en tout cas ce que l’on peut lire dans le livre «James Bond par Roger Moore», récemment paru afin de commémorer le 50e anniversaire de James Bond au cinéma. «Après le succès de mon autobiographie, il y a cinq ans, mon éditeur m’a proposé d’écrire un livre qui traiterait non seulement de mes sept James Bond mais également de l’ensemble de la saga 007, nous explique Roger Moore dans les salons de l’hôtel Guarda Golf à Crans-Montana. J’ai accepté sa proposition d’autant plus volontiers qu’une partie des bénéfices est reversée à l’Unicef. Et puis, j’ai eu beaucoup de plaisir à y distiller plusieurs notes d’humour.» Extrême gentillesse Parmi ces notes d’humour, on retiendra le passage où Roger Moore écrit qu’on lui demande souvent quel acteur

est le meilleur Bond: «A part moi-même?», répond-il alors en toute modestie… Cette réplique n’est pas sans rappeler le début de son autobiographie: «Je suis né le 14 octobre 1927 et suis resté fils unique. Dès leur première tentative, mes parents avaient atteint la perfection. À quoi bon recommencer?» Jean-Paul Sprenger, le restaurateur de Crans-Montana qui connaît le mieux Roger Moore, adore cet humour: «Il est en outre d’une extrême

Roger Moore et son nouveau livre.

gentillesse et se soucie toujours du bien d’autrui. Son engagement pour l’Unicef est d’ailleurs exemplaire à ce sujet. Mais même dans mon établissement, il fait preuve de beaucoup d’altruisme. Un jour où lui et deux de ses amis occupaient une de mes grandes tables, il m’avait immédiatement demandé de le déplacer à une petite table lorsqu’il a vu que six personnes s’apprêtaient à entrer dans mon restaurant.»

«Une grande fidélité» «Roger Moore est par ailleurs d’une grande fidélité. Il ne m’a pas seulement suivi du Merbé au Restaurant de la Plage, mais a également tenu à aller manger chez une de mes anciennes employées qu’il avait particulièrement appréciée et qui s’était mise à son compte. Pour moi, c’est un tout grand Monsieur», note Jean-Paul Sprenger qui avait tapissé toute une paroi de son restaurant avec des photos de Roger Moore. Ces photos ont aujourd’hui été enlevées et certains se demandent s’il ne faudrait pas créer un petit musée consacré aussi bien à Roger Moore qu’à James Bond à Crans-Montana. Qu’en pense le principal intéressé? «Je n’en ai jamais entendu parler, mais cela serait me faire trop d’honneur, nous répond Roger Moore sans modestie feinte. Et aujourd’hui, après avoir vu Skyfall, je suis de l’avis que le meilleur Bond de tous les temps, c’est Daniel Craig. Il est excellent.» Laurent Missbauer


Société

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«Lens-Icogne bougent» prend son envol MOUVEMENT: Après une phase initiale de rodage, le mouvement coordonné par Clarisse Emery, visant à promouvoir les activités physiques, a trouvé son rythme de croisière, grâce notamment au soutien des communes de Lens et Icogne.

A

méliorer la santé et la qualité de vie des citoyennes et citoyens, promouvoir les activités physiques: tels sont les fondamentaux du concept «Lens-Icogne bougent». Une offre qui s’adresse à tout-unchacun, même n’habitant pas ces deux communes, en dehors des sociétés sportives «officielles» existantes: l’objectif étant évidemment, ici, de ne pas concurrencer les clubs ou autres structures locales. «Nous avons l’ambition de proposer des activités différentes dans un contexte tout aussi différent», souligne Clarisse Emery, coordinatrice du sport au sein des deux communes et responsable, à ce titre, du concept.

Du zumba fitness au brame des cerfs! Lancé en 2011 après une phase de réflexion et de concrétisation de projet, «Lens-Icogne bougent» a vécu une période initiale de rodage. «Il a fallu trouver nos marques, se faire connaître. Mais nous avons pu bénéficier du soutien inconditionnel des deux communes. Elles ont notamment financé les flyers tous-ménages d’information et nous ont consacré une large place promotionnelle sur leur site internet». Même expérimentale, cette phase a proposé un programme copieux. Et fort diversifié. Marches sur le glacier, visite de la grotte glaciaire, nordic walking, initiations à l’escalade, au volleyball et au ski de fond, descentes en trottinettes

4 x 4, escapades nocturnes avec observation des cerfs, cours de zumba fitness, sortie prévention des avalanches: parmi d’autres, autant de moments privilégiés avec, en toile de fond, l’activité physique en guise de constante. Au total, près de 50 adultes y ont participé, et une trentaine d’enfants ont profité d’un programme adapté. Les activités sportives parascolaires (une dizaine de cours spécifiques au printemps et en automne) sont destinées aux enfants de 4e, 5e et 6e primaires. «Globalement, je suis satisfaite de cette fréquentation, assure Clarisse Emery. Mais nous pouvons faire encore mieux... L’encadrement au niveau des guides et des moniteurs est compétent, professionnel; les

Club pour personnes seules Rencontre: Gisèle Bétrisey vient en aide aux personnes de Lens et de Flanthey souffrant de solitude.

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arce qu’elle voulait devenir infirmière et que cette vocation lui a été refusée, la «faute» à une famille trop nombreuse, parce qu’elle a parfois souffert de solitude dans sa vie, Gisèle Bétrisey a décidé de consacrer une bonne partie de son temps libre à autrui. Originaire de La Cerise, charmant hameau situé dans la commune d’Hérémence, établie par alliance à Lens depuis 1974, elle a œuvré durant douze ans au sein de la Commission sociale lensarde. Depuis 2005, elle est à l’origine d’une initiative privée et spontanée fort appréciée au pied du Christ-Roi. Le «Club de rencontres pour personnes seules» est ouvert à tout citoyen établi sur la commune. Tous les premiers et troisièmes mardis du mois, d’octobre à juin, entre 13 h 30 et 17 h, ce club bénéficie d’un local mis gracieusement à disposition par les autorités locales. Les rencontres débutent par des salutations affectueuses; elles se poursuivent par une partie de jass très prisée, on y joue au scrabble ou à d’autres jeux de société, et la rencontre se termine par un copieux goûter. Une quinzaine de dames – la plus âgée a... 94 ans! – participent généralement à ces après-midi récréatives, avec une

remarquable assiduité. «Celles qui ne viennent plus sont soit au Foyer du Christ-Roi, soit au cimetière!», ironise notre interlocutrice. Deux sujets «tabous» Travailleuse infatigable, Gisèle Beytrisey est épaulée par son amie Claire-Lise Micheloud. «Je suis fière de permettre aux personnes seules de se changer les idées et de nouer des liens d’amitié en marge de ces rencontres». Sa générosité s’exprime également à travers des invitations, chaque année, à son chalet, ainsi qu’à une sortie-raclette. Cet élan de solidarité bénévole – il n’y a pas de finance d’inscription à ces rencontres – n’est pas près de s’arrêter. «Tant que je sentirai que les gens ont du plaisir à fréquenter le “Club”, je continuerai. On pourrait

1946-47 • L’Etat et la Commune ont organisé un cours de cuisine pour les femmes d’Icogne. Elles posent, entre soleil et neige, toutes générations confondues. Le privilège de la chaise est sans doute accordé à la maîtresse, et le «fourrô», qui a encore les faveurs de quelques-unes, semble en perte de vitesse. Quant aux juniors, parlent-ils encore de la «bonne soupe aux légumes de Grand-Maman»? Merci à Maurice Nanchen pour le prêt de cette image. Paulette Berguerand

Blaise Craviolini

Nota bene: renseignements et inscriptions par téléphone 078 / 767 10 72 ou par mail gisele@betrisey.net

Gisèle Beytrisey en compagnie d’une de ses «p’tites dames».

UNE AUTRE DIMENSION

Retour à l’école

imaginer davantage de rencontres, trois mardis par mois par exemple, mais ce serait aller à l’encontre de la “rareté” qui fait le charme de cette action. Et puis, les familles et les collectivités publiques doivent aussi assumer leur rôle...». À noter que Gisèle Bétrisey ne s’occupe pas des affaires administratives des membres du groupe: «Il y a deux sujets “tabous” que j’évite absolument: parler de politique, ainsi que tout commérage. Une seule chose est importante: passer un moment agréable».

Parmi les activités liées au concept «Lens-Icogne bougent», les participants ont pu visiter une grotte glaciaire. tarifs proposés sont appliqués aux prix coûtants. Toutes les personnes qui souhaitent bouger sans les “contraintes” habituelles d’un club sont invitées à nous rejoindre. Nous préparons un programme d’activités pour l’automne 2013 riche en surprises...». Des contacts sont en cours avec Florence Salamin De Ieso, la déléguée à la jeunesse au sein de l’ACCM (Association des

Communes de Crans-Montana), pour combler le «trou» des 1216 ans, écartés pour l’instant des programmes d’activités. Rendez-vous le 1er mai Lens et Icogne se sont par ailleurs vu décerner le label «Commune en santé». Le concept piloté par Clarisse Emery n’est de loin pas étranger à cette certification enviable. À noter enfin que dans

le cadre de «La Suisse bouge», une journée sera organisée à Lens le mercredi 1er mai prochain. Des activités ludiques seront proposées l’après-midi pour les enfants et le soir pour les adultes. Qui des femmes ou des hommes cumuleront le plus de minutes en mouvements? Ce sera l’enjeu de cette confrontation amicale. Blaise Craviolini

A l’UAPE pendant les vacances ENFANTS: Les écoliers, inscrits ou non à l’UAPE, pourront profiter d’un programme d’activités pendant les vacances.

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l manquait quelque chose d’essentiel sur le Haut-Plateau. Ce manque s’appelait UAPE (Unités d’accueil pour les écoliers) ouvertes pendant les vacances scolaires, et il est comblé depuis cette année pour les écoliers des classes primaires, de 6 à 12 ans. La nouveauté réside dans le fait que ces activités seront également ouvertes désormais pour les enfants scolarisés en primaire mais non-inscrits à l’UAPE pendant la période scolaire. «C’est un service qui a été mis sur pied pour les parents qui peuvent s’organiser pendant que les enfants sont à l’école, mais pas pendant les vacances scolaires», explique Fabienne Quennoz, directrice des structures d’accueil de l’enfance des six communes. Dans ce système, aucune obligation de temps. On vient si on veut, avec un copain ou pas. Les responsables comptent beaucoup sur le bouche-à-oreille pour leur nouvelle offre. «Pour les enfants réguliers, cela peut donner un nouveau souffle. Le message que l’on veut faire passer serait celui-ci: “Tu n’es pas obligé de venir à l’UAPE pendant les vacances, mais tu as la chance de le faire”», souligne Fabienne Quennoz. La bride sur le cou Et pour que l’UAPE de l’année scolaire soit différente de l’UAPE des vacances, le programme proposé est aussi alléchant. On n’y fait pas ce que l’on fait le reste de l’année, afin que les enfants aient envie d’y venir. Le personnel est encouragé à sortir des chemins battus et à laisser parler ses talents. Voici

ce que donne la fantaisie des éducatrices et animatrices socioculturelles: bricolage, cuisine, chasses au trésor, activités sportives, excursions, théâtre, contes ou encore peinture, selon le personnel présent à ce moment-là. «À cet âge-là, on doit responsabiliser les enfants et leur faire confiance, dans un certain cadre. C’est toujours moins dangereux qu’un enfant qui s’ennuie et qui cherche à faire des bêtises», sourit Fabienne Quennoz. «On essaie de dire aux parents qu’il y a autre chose que regarder la télévision pendant les vacances, et on donne les moyens de passer à l’action», précise la responsable. «Par cette action, nous voulons redorer le blason des UAPE, en proposant des activités dans l’esprit des Passeport-Vacances. L’organisation est là, profitons-en! Le personnel se donne beaucoup de peine pour mettre sur pied ces journées. Si elles le font pour beaucoup d’enfants (24 places sont disponibles, ndlr), c’est

plus motivant. C’est aussi une reconnaissance de leur travail», conclut-elle. Cette offre concerne les écoliers des centres scolaires du HautPlateau. Les UAPE version vacances sont ouvertes du lundi au vendredi de 6 h 30 à 19 heures (sauf les jours fériés). Les dates d’ouverture sont les suivantes: du 24 juin au 16 août, du 24 octobre au 31 octobre et du 23 décembre au 3 janvier. Le tarif unique est de 30 francs par jour, avec un supplément de 5 francs pour les activités spéciales. Dès juin 2013, les formulaires d’inscription se trouveront sur www.fleurs-des-champs.ch. On peut aussi s’inscrire en passant par le secrétariat au 027 481 23 67. Cette offre pour les vacances annuelles concerne tous les écoliers primaires des villages et de la station. Le lieu de prise en charge, unique pour tous, variera en fonction des vacances selon un plan établi à l’avance Sonia Bellemare

Quand l’école est fermée, l’UAPE veut offrir des activités aux enfants.


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Paul Hindemith à Bluche

TRANCHE D’HISTOIRE(S)

La tradition du morché CHERMIGNON • En cette période pascale, difficile d’occulter la tradition du morché, décrite d’ailleurs sur un des tableaux placés dans la cave bourgeoisiale de Chermignon. Concrètement, le morché est un quartier de pain noir bénit et distribué sur la Croix des Girettes, le jour de la Saint-Georges, patron de Chermignon. Cette tradition remonte en fait au milieu du XVIIe siècle, lorsque la peste noire ravageait la région. Le Sieur Ointzo, un paysan indigène qui fauchait son champ proche du village, s’est senti atteint par ce fléau. Il fit aussitôt vœu, s’il guérissait, de distribuer chaque année un quartier de pain bénit à tous les habitants le jour de la SaintGeorges. Il tint promesse à travers une généreuse donation à la Commune avec charge, pour celle-ci, de perpétuer le geste. On prête cependant au morché d’autres vertus... Ainsi, quand nos ancêtres cueillaient du bois ou de la litière en forêt, beaucoup se munissaient d’un morceau de morché qui, selon la croyance populaire, devait les préserver des morsures de serpents. D’autres, le jour de l’inalpe, donnaient à chaque bovin une tranche de morché pour confier le bétail à la garde de Dieu. Jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, les Chermignonards avaient coutume, le jour de Pâques, de se rendre en procession au pied de la Croix de Tombyr pour prier les morts. Après le culte, chacun recevait un morché et un peu de fromage aux frais de la Commune. A noter que le morché de Saint-Georges et les Croix des Girettes et du Tombyr rappellent toujours, encore aujourd’hui, ces temps de désolation... Blaise Craviolini (sources: René Duc)

Légende vivante MOLLENS: Le pilote automobile Hans Herrmann a fêté ses 85 ans le 23 février.

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our paraphraser Charles Aznavour, on relèvera que cet article évoque «un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître», en l’occurrence le temps où les meilleurs pilotes d’Europe participaient à la course de côte de Sierre-Montana. En 1966, la dernière édition de cette épreuve avait été marquée par la lutte entre Porsche et Ferrari. Le constructeur italien avait fini par l’emporter avec Ludovico Scarfiotti qui, chose inimaginable aujourd’hui, s’imposa le week-end suivant à Monza, au GP d’Italie! Ce serait un peu comme si, en 2012, Sebastian Vettel ou Michael Schumacher, avaient participé à la course de côte d’Ayent-Anzère entre deux courses de F1… Star en Allemagne À propos de pilotes allemands, on relèvera que Scarfiotti précéda à Sierre-Montana Gerhard Mitter et Hans Herrmann qui ont eux aussi roulé en F1 tout en courant pour Porsche en course de côte. De ces trois pilotes, seuls le dernier nommé est encore vivant. Et bien vivant puisqu’il a fêté le 23 février son 85e anniversaire en grande forme, au terme d’une année où il s’est notamment rendu au Qatar, en Floride, en Angleterre et en Sicile pour le compte de Mercedes ou de Porsche dont il est un fidèle ambassadeur. Et ce qui est intéressant pour les lecteurs de Sixième Dimension, c’est que ce pilote de légende, ancien coéquipier de Fangio en F1, est propriétaire à Mollens d’un appartement où il vient régulièrement se ressourcer depuis quarante-deux ans: «Je suis tombé sous le charme de la région lors de ma première participation à la course de côte de Sierre-Montana en 1964», explique celui qui ne fait pas du tout son âge et

L’ancien pilote automobile Hans Herrmann est tombé sous le charme de la région en 1964. qui est une véritable star en Allemagne. «Beaucoup de chance» Lorsqu’on lui fait remarquer que les deux pilotes qui l’avaient précédé à Montana en 1966 sont morts tous les deux en course (Scarfiotti en 1968 et Mitter en 1969), il répond qu’il a eu «beaucoup de chance»: «À l’époque, nous déplorions la disparition de trois ou quatre pilotes par an. En 1971, j’ai perdu en l’espace de trois mois mes anciens coéquipiers Pedro Rodriguez et Jo Siffert.» Et si Hans Herrmann est toujours vivant, il le doit à sa victoire aux 24 Heures du Mans en 1970. Il avait promis à son épouse qu’il arrêterait de courir s’il parvenait à s’y imposer. Sans cela, il aurait peut-être connu le même sort que Rodriguez en 1971. On signalera enfin que son appartement se trouve en bordure du parcours de la course de côte, après l’épingle à gauche de Mollens: «Ce virage était très important car il conditionnait toute la ligne droite suivante», se souvient Hans Herrmann. À l’époque, il avalait les 11 km du tracé à plus de 110 km/h de moyenne, en 6’44’’, «un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître...» Laurent Missbauer

MÉmoire: Détesté et interdit par le régime nazi, le musicien et compositeur allemand Paul Hindemith a vécu entre 1938 et 1940 à Bluche.

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Bluche, cela fait une année que le panneau «Chemin Paul Hindemith» a disparu, victime du passage musclé d’un chasse-neige. Histoire d’atténuer le vide, les habitants du quartier racontent que c’est un fan qui l’a dévissé pour l’exposer chez lui! Après tout, dans le Dictionnaire historique de la Suisse, Paul Hindemith a livré «l’œuvre musicale la plus importante de son temps». Le musicien allemand n’a pas posé très longtemps ses bagages à Bluche. Avec son épouse Gertrud, il arrive au début de l’automne 1938 au Chalet de Preux. Le couple a grand besoin de zen, loin du régime nazi qui vient d’interdire les œuvres de Paul. Le sinistre ministre de l’Education du Peuple, Joseph Goebbels, le déteste. Il a qualifié Paul Hindemith de «bruiteur atonal» et trouve sa musique «dégénérée» et «peu digne de la grandeur de l’Allemagne». Goebbels passe de la théorie à la pratique, fait saisir les biens et l’appartement des Hindemith à Berlin. Même s’il a accepté quelques fonctions au sein du Reich – dont celle d’être membre de leur Chambre de Musique – Paul Hindemith ne rentre dans aucune des cases du régime hitlérien. En 1925 déjà, il se fiche ouvertement de sa fascination pour Wagner et compose – prenez votre souffle - «L’ouverture du “Vaisseau Fantôme” comme exécuté par un mauvais Orchestre de Station thermale à 7 heures du matin à la Fontaine de Village». La partition comporte volontairement des fausses notes et des bourdes rythmiques. Paul Hindemith a la technique de son ironie. Depuis gamin, il joue du violon comme

Paul Hindemith a vécu longtemps à Bluche, au Chalet de Preux. de l’alto partout où on veut bien l’entendre ou l’engager: des fêtes foraines, des cinémas, des stations thermales. Il se nourrit aux influences de la grande musique, du jazz, des opérettes. Issu d’une modeste famille d’ouvriers, né en 1895, Paul monte ses premiers concerts avec son frère et sa sœur et fonde le «Frankfurter Kindertrio». Dès 1919, après avoir été l’élève d’Arnold Mendelssohn, il devient le fer de lance d’une certaine musique contemporaine. Cette même année, il écrit par exemple la partition d’«Assassin, espoir de femmes» qui met en musique les mots fortement érotiques du peintre et écrivain Kokoschka. Il fournit aussi une pièce pour piano que l’on peut jouer uniquement de la main gauche. Dans un cycle de lieder, il plaque des accords sur des poésies de Rilke. On le connaît pour sa

rythmique «motoriste» qui «doit percuter comme une machine». Avec le quatuor Amar, Paul Hindemith joue et compose dans le monde entier avant de se sentir «persona très non grata» au pays d’Adolf. Autant dire qu’il trouve à Bluche une terre d’asile très bucolique. Comme bien d’autres artistes venus dans la région, il s’extasie devant le paysage «magnifique» qui étreint le Chalet de Preux. Il apprécie «cet isolement dans un village agricole minuscule plein de vaches dont les cloches tintent constamment». Et puis, cette «petite maison avec véranda, jardin, arbres fruitiers, que demander de plus?», écrit-il dans une missive à son ami Willy Strecker. À Bluche, Paul et Gertrud commencent leurs journées à coups de clarinette et violon. Si l’on en croit certaines recensions,

Paul Hindemith y compose au moins trois sonates avant son départ vers les Etats-Unis, le 4 février 1940. Gertrud l’y rejoint en août de la même année, quittant définitivement Bluche. Le couple, devenu entre-temps américain de citoyenneté, reprend des pénates helvétiques et s’installe à Blonay dès 1953. Bien près son décès en 1963, Paul Hindemith reste une institution. Une fondation, un centre de musique et un institut portent son nom. Sa «musique utilitaire» est jouée chaque jour de par le monde. À Bluche, des fans viennent parfois demander aux habitants dans quel chalet a séjourné leur idole. Quand le panneau «Chemin Paul Hindemith» sera remis, les indications seront plus simples à donner… Joël Cerutti

Les mille et une vies de Grégory CHERMIGNON: Il est garagiste, député suppléant, passionné de trains miniatures, chanteur et grenadier. Portrait d’un insatiable et infatigable travailleur.

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l porte bien des casquettes, Grégory D’Andrès. Connu pour être lié au garage le Parc D’Andrès SA à Sierre, il est aussi au cœur de la vie associative, soit comme membre du comité des grenadiers de Chermignon, soit comme président du chœur Ganea et vice-président du chœur Saint-Georges dans la même commune. «Quand je dors? Entre deux», s’amuse celui qui nous reçoit pour un entretien à bâtons rompus à 21 h 30. Pas le temps, avant. Pour suivre Grégory D’Andrès, il faut se lever tôt… ou se coucher tard. Depuis le 25 mars, il a une corde de plus à son arc: il a été élu député suppléant sous les couleurs du PLR. «Bien que toujours actif dans la vie associative, je n’ai jamais été affilié à un parti. C’est le PLR qui est venu me chercher après les élections communales». Des débuts plutôt réussis, puisqu’il est sorti premier de sa volée. «Ma vie associative me permet de savoir ce que veulent les gens. Je siégerai avec le cœur». Côté travail, il est le chef du service après-vente du garage

familial à Sierre, regroupant les marques Mercedes-Benz et Honda. Ce garage a été fondé par son grand-père Othmar D’Andrès Senior, décédé en 1998. Toute la famille a travaillé ici à un moment donné. Aujourd’hui, Grégory met encore occasionnellement ses mains dans le cambouis. «On veut que le client soit servi le plus rapidement possible. Alors les petites choses à faire en urgence, je les fais avec plaisir». Il a effectué sa formation dans l’entreprise, du CFC d’apprenti mécanicien au brevet fédéral de diagnosticien. Il promet d’avoir été traité comme n’importe quel autre apprenti par les ouvriers en place. Politicien, impliqué dans le monde de l’automobile haut de gamme, il a bien sûr un point de vue sur le trafic du Haut-Plateau. «Malgré les bonnes liaisons des transports en commun, la voiture reste indispensable. Et puis à Crans-Montana, les gens qui viennent veulent montrer leur voiture. À Milan ou à Paris, il ne le peuvent plus, sans passer pour d’affreux capitalistes». «Je pense qu’en station, nous

n’avons pas su prendre les bonnes décisions, ni su hiérarchiser les axes. Quant aux lignes de bus, elles devraient être libérées des embouteillages. Ce qui n’est pas le cas actuellement», regrette-t-il. À C ra n s - M o nta n a , l e concessionnaire aimerait bien être plus présent comme sponsor des grands événements. Hélas, les décideurs en marketing suisse n’ont pas mis la Suisse romande dans leurs priorités de parrainage. «On aurait bien aimé être partenaires du master de golf». Mais à une telle échelle, l’entreprise, seule, est un trop petit annonceur.

Loisir inattendu chez un professionnel de l’automobile, Grégory D’Andrès collectionne les petits trains. Märkliniste, il a chez lui environ 150 locomotives et quelque 600 wagons. Il les garde précieusement à Chermignon-d’en-Haut dans des boîtes ou des vitrines. Quand on s’étonne de cette passion pour le chemin de fer, il analyse: «Je n’ai jamais confondu travail et passion. J’aime la voiture comme outil et mon travail est captivant, mais c’est avec mes petits trains que je me ressource le mieux».

Grégory D’Andrès aime les autos et... les trains.

Sonia Bellemare


Villages

Numéro 51 • Avril 2013 •

Un millésime à portée de papilles CAVES OUVERTES: Les Caves Ouvertes valaisannes, c’est pour le week-end de l’Ascension. L’occasion annuelle de mesurer la richesse de l’offre et la chaleur de l’accueil de nos encaveurs.

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lus de 200 caves valaisannes sont prêtes à vous accueillir pour la 7e édition des Caves Ouvertes, du jeudi 9 mai au samedi 11 mai, de 11 h à 19 h. Une douzaine d’entre elles sont situées sur les communes du Haut-Plateau. Les Caves ouvertes, c’est avant tout l’occasion de découvrir durant le week-end de l’Ascension le millésime fraîchement mis en bouteilles. Et cela dans une atmosphère de fête. À cette occasion, les encaveurs rivalisent d’ardeur pour proposer des animations ou la découverte d’autres produits du terroir.

Mais c’est bien sûr le vin qui sera au premier rang avec la possibilité de mesurer toute l’étendue de la diversité de l’offre du vignoble valaisan. Car le Valais, en matière de cépages, c’est un peu la caverne d’Ali Baba. Plus de 50 cépages sont présents dans le canton. Dans le lot, une belle série de variétés autochtones. Certaines se sont fait un nom, à l’image de la Petite Arvine, du Cornalin, de l’Humagne rouge ou de l’Amigne. D’autres comme l’Humagne blanc ou la Rèze, deux cépages dont la présence dans la région est attestée depuis 700 ans, sont

Les caves ouvertes sur les communes de Crans-Montana Loc Cave les Sentes, Serge Heymoz (027 456 25 75) Corin Cave St-Michel, Pierre-Elie Rey et Fils (027 455 88 52) Montana-Village Cave Guilou, Jean-Louis et Nelly Robyr (027 481 40 92) – samedi uniquement Cave Gammaldi (027 481 83 54) Cave Lamarive, Yves et Marie Duc (079 217 25 52) Flanthey André-Clovis Bonvin (079 482 43 32) Cave Feuille Morte, Pascal Bonvin (027 458 36 66) Cave la Romaine, Joël Briguet (027 458 46 22) Cordonier et Lamon SA (027 458 12 57) Vins Bruchez (027 458 12 14) Ollon Christian Broccard (027 458 18 71) Jules Duc et Fils (027 458 15 14)

plus confidentielles. Ajoutons-y les grands classiques – Pinot noir, Fendant, Gamay – et les variétés plus internationales comme la Syrah ou d’autres encore qui ont droit à une appellation va l a i s a n n e : l ’ E r m i ta ge (Marsanne), le Johannisberg (Sylvaner), le Païen ou Heida (Savagnin blanc), la Malvoisie (Pinot gris)… Sur les communes du HautPlateau, on trouvera largement de quoi satisfaire les papilles les plus curieuses. Pour celles et ceux qui veulent découvrir la Rèze, rendez-vous à la Cave

Printemps au Relais Fleuri CHERMIGNON: Rencontre, entre deux coups de feu, avec les deux nouveaux tenanciers, Mireille et Frédéric Tuberosa.

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onner un surplus de vie au village de Chermignon, tel est le défi qu’ont relevé Mireille et Frédéric Tuberosa, en acceptant de reprendre les rênes du «Relais Fleuri». Les nouveaux tenanciers ont travaillé à l’hôtel des Mayens de Vercorin durant sept ans. «À la fin du contrat de bail de l’établissement hôtelier, nous avons appris, par le biais d’amis que le “Relais Fleuri” cherchait à rouvrir. Nous avons tout de suite sauté sur l’occasion», explique Frédéric Tuberosa. Le natif de St-Léonard n’a pas eu peur de prendre de la hauteur. «Ici, c’est le paradis, regardez la vue! Notre restaurant est idéalement situé entre la plaine et la montagne». Sa femme, Mireille, est française d’origine.

Mireille et Frédéric Tuberosa devant le «Relais Fleuri» à Chermignon-d’en-Bas.

«J’ai découvert votre région en tant que saisonnière. À la base, je devais demeurer quelques mois en Valais mais je n’ai plus quitté ce petit coin de terre. Aujourd’hui, ça fait vingt-quatre ans que j’y vis. Je ne retournerais en France pour rien au monde». Un air d’Italie Alors qu’elle s’occupe des clients et des six chambres d’hôtel, son mari œuvre aux fourneaux. Au menu: une cuisine traditionnelle mais variée. Ainsi, les fondues, croûtes au fromage et plats valaisans côtoient des mets plus raffinés comme les brochettes de gambas à l’indienne et le filet de dorade agrémenté de sa sauce au citron vert. Les tenanciers ont à cœur de servir des plats de brasserie locale qui changent au gré des saisons. Leur premier souci? Satisfaire les papilles de leurs clients. Dans cette optique, ils proposent, également, des pizzas au feu de bois. «Le choix d’en concocter s’est imposé de lui-même. Avant, les Chermignonards devaient se rendre à Sierre, Montana ou Mollens pour en déguster. Mettre à la carte ce plat italien correspondait donc à un réel besoin de la population. Pour y répondre, nous avons engagé un jeune pizzaiolo», précise Frédéric

Tuberosa. À noter que les pizzas peuvent aussi être prises à l’emporter. Sur le temps de midi, deux plats du jour sont à la carte: un repas composé du mets italien et un autre servi avec une viande. Souffle d’Angleterre La clientèle est essentiellement familiale et villageoise, mais pas seulement: récemment, ils ont eu la visite d’Anglais qui n’avaient plus fréquenté l’établissement depuis les années ‘80, du temps d’Eugénie Mudry. «Nous avons aussi conservé nos habitués de Vercorin. Et l’effet de nouveauté a joué son rôle puisque des gens venus d’ailleurs se sont rendus dans notre établissement pour le tester», informe Mireille Tuberosa. Le «Relais Fleuri» dispose d’une centaine de places et propose un réseau WiFi en libre accès. De quoi attirer aussi une clientèle d’affaires? «Pour l’instant, nous accueillons les assemblées du golf de Chermignon, qui ont lieu chaque deuxième mardi du mois. Mais si d’autres sociétés souhaitent établir leur stamm chez nous, notre porte est grande ouverte», conclut Mireille Tuberosa. Maude Bonvin

des Sentes, près de Loc. Vous pourrez la déguster en vin de cépage ou en assemblage, avec du Païen et de la Petite Arvine. Vous trouverez aussi de la Rèze chez Jules Duc et Fils à Ollon/ Chermignon. Pour les amateurs d’Amigne, c’est

surtout du côté de Flanthey qu’il faut se diriger, à la Cave AndréClovis Bonvin, chez Pascal Bonvin, à la Cave Cordonier-Lamon ou aux Vins Bruchez. Autre curiosité valaisanne à goûter sans faute, l’Humagne blanche, proposée à la Cave St-Michel à Corin ou chez Cordonier-Lamon à Flanthey. Presque partout, vous pourrez apprécier l’un ou l’autre des fleurons de la viticulture valaisanne que sont la Petite Arvine, le Cornalin et l’Humagne rouge. Le trio complet est présent chez Jules Duc à Ollon, chez Bruchez vins, chez Cordonier-Lamon ou à la Cave la Romaine à Flanthey une cave également reconnue pour son Païen (Heida). Une variété qu’on découvrira aussi chez Christian Broccard à Ollon, à la Cave des Sentes à Loc ou à la Cave Lamarive à Montana. Chaque cave pourra aussi vous faire connaître les grands classiques valaisans – Fendant, Pinot noir, Gamay ou Syrah – , de nombreux assemblages et quelques curiosités... C’est le cas de la Cave Gammaldi et ses tonneaux aux essences sylvestres aussi variées qu’originales.

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Le Chœur en concert Flanthey • Né il y a une trentaine d’années de la passion partagée par quelques amoureux de l’art choral et sous l’impulsion d’Algée Rey, le Chœur des Jeunes eut comme première vocation l’animation des cérémonies religieuses. On se souvient de la grande aventure baptisée «Oxygène». Le rapprochement avec le Chœur des Enseignants donna plus tard naissance à «Allegria». Les années passant, le Chœur des Jeunes devint le Chœur de Flanthey.Ilestplacéàprésentsous la direction d’Adrienne Emery. Cette dernière a su transmettre aux choristes sa bonne humeur et sa passion pour les choses bien faites. Elle privilégie la qualité à la quantité, donnant, jour après jour sa touche personnelle que l’on peut résumer ainsi légèreté printanière et sourire.... car cela s’entend! «Sans abandonner l’animation liturgiquequidemeuresonactivité principale, notre chœur apprécie le chant profane, qu’il date de la Renaissance,émanedurépertoire traditionnel russe ou illustre l’art choral africain…», disent les choristes. Qui vous convient à leur premier concert officiel samedi 20 avril, à 20 h, à la salle polyvalente de Flanthey. En première partie, l’ensemble «Savièse Chante» se produira.

Paul Vetter

Au paradis des carnivores LE ROCHER: Le restaurant à Corin présente plusieurs particularités culinaires qui le rendent sympathique.

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uvert en 1984, Le Rocher est une enseigne bien connue des habitants de la région. Son emplacement le rend, il est vrai, facilement localisable. Depuis 2007, Amandus Heldner et sa fille Kerstin en assurent la gestion. Si le père a presque toujours évolué dans cette profession, gérant un restaurant à Montana (l’ancien Le Refuge, actuellement L’Oliveto), puis un hôtel à Martigny, il n’en va pas de même pour sa fille: «J’ai longtemps travaillé dans des bureaux. Il y a huit ans, j’ai voulu faire un essai qui ne devait initialement durer qu’une seule année. Je ne suis plus jamais repartie. Nous nous entendons très bien avec mon père», explique-t-elle. Les viandes sur ardoise constituent les plats de référence du restaurant de Corin avec la race d’Hérens qui y est mise à l’honneur. Amandus Heldner s’est fait connaître en bonne partie grâce à ces spécialités. «Certains de nos anciens clients de Martigny viennent toujours chez nous pour déguster nos viandes», précise-t-il. L’autre particularité du lieu est de systématiquement privilégier les produits de la région. Dans ce registre, on peut mentionner les filets de perche du Lötschberg. Ce parti-pris englobe bien sûr les vins qui proviennent dans leur grande majorité de producteurs locaux. La famille Heldner fait aussi partie de l’association «Saveurs du Valais» (le 23 avril, le repas qui suivra l’assemblée générale aura d’ailleurs lieu chez eux). Cette charte suppose que quatre plats

et deux desserts valaisans soient proposés aux gastronomes. S’ajoute à cette exigence celle consistant à servir à toute heure des assiettes valaisannes. Une notoriété naturelle Pour les maîtres des lieux, le bouche-à-oreille reste le meilleur moyen de faire connaître les vertus de leur cuisine. «Nous travaillons pour l’essentiel avec des personnes de l’endroit. Nous avons aussi des habitués qui possèdent des appartements ou des chalets en station. Nous n’avons en revanche que peu de touristes. Nous ne subissons donc pas trop les variations saisonnières. En été, nous travaillons toutefois moins, car les habitants de la région sont eux-mêmes en vacances», ajoute Kerstin Heldner. De par leur positionnement géographique, la clientèle vient aussi de Sierre et des villages environnants de plaine. Le Haut-Plateau peut du coup sembler parfois plus lointain. Pour attirer de nouveaux clients, une «Stubete» a été organisée en début d’année. Il s’agit de

rencontres avec des formations musicales qui interprètent à tour de rôle quelques morceaux sur lesquels les gens apprécient de danser. Face au succès de cette première manifestation, deux autres rendez-vous ont été programmés, le 26 avril et le 6 septembre. Plus tard dans l’année, quelques événements, culinaires cette fois, sont mis à l’agenda. Les habitués sont en effet nombreux à choisir Le Rocher pour déguster la chasse. «Nous proposons une trilogie composée de chamois, de cerf et de civet de chevreuil qui connaît un vif succès», assure Amandus Heldner. La formule consistant à miser sur les produits authentiques pour fidéliser les clients semble donc s’avérer payante. Avec une concession toutefois aux moyens de communication en vogue: le restaurant possède sa page Facebook qui, chaque mois, voit le nombre de ses fans augmenter. François Praz

Nota bene: www.le-rocher.ch

Le Rocher a fait des viandes sur ardoise sa spécialité.


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Loisirs attractifs Pirouettes en direction des étoiles CHERMIGNON: Le Groupement sportif et culturel propose un riche programme.

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e Groupement sportif et culturel de Chermignon millésime 2013, c’est un peu Jean qui rit et Jean qui pleure! Avec de bonnes nouvelles et quelques incertitudes. Au chapitre des satisfactions de cette 46e année, le programme concocté aux quelque 350 membres se révèle d’une incroyable densité et diversité. Une quarantaine d’activités sportives ou culturelles au total, basées sur le principe du rabais de groupe. Avec des cotisations annuelles qui ont certes augmenté de 10 francs par membre, mais qui restent très raisonnables. Jean-Bernard Rey, le président du groupement, en profite pour rappeler un élément essentiel: «Les gens ont tendance à croire que notre association n’est ouverte qu’aux Chermignonardes et Chermignonards. C’est faux! Depuis 5 ans et un changement de statuts et d’orientation, nous accueillons volontiers des membres de l’extérieur. Il y en a même qui viennent de Sion ou de Lausanne». Des nouveautés Parmi les nouveautés, citons d’une manière non exhaustive des cours de rock’n roll, une préparation à la saison de golf avec le concours d’une kiné spécialisée, des sorties alliant ski et bains ou encore des week-ends en cabane. Autant d’activités qui complètent

parfaitement une offre existante déjà bien fournie. Les pierres d’achoppement, maintenant... L’expérience culturelle ambitieuse tentée pour fêter le 45e anniversaire (soirée de concerts à Martelles) n’a de loin pas obtenu les résultats escomptés, en termes financiers notamment. Une lourde perte a été enregistrée. «Essayé, pas pu!, assène Jean-Bernard Rey. Nous allons nous en remettre, mais nous avons tiré les conséquences de cet échec. Concrètement, nous avons mis la “pédale douce” dans nos perspectives d’organisation de manifestations culturelles pour nous concentrer sur la consolidation et le renforcement d’activités plus “sûres”, plus traditionnelles». Relation de causes à effet, plusieurs dirigeants ont démissionné du comité. «Je me retrouve un peu en manque de soutien et d’encadrement, regrette le président. Il me faudrait un caissier et surtout une force vive qui développerait la partie culturelle de notre groupement». L’appel est lancé. Dans l’immédiat, et dans l’attente de ce recrutement, Jean-Bernard Rey a enfilé son bleu de travail et... délaissé – provisoirement – ses autres loisirs! Blaise Craviolini

Nota bene: www.gschermignon.ch

R E N D E Z -V O U S V I L L A G E S ICOGNE Fête des Aînés «La Suisse bouge» Groupe théâtral Toc’Art St-Grégoire

6 avril 1er mai 3-4 mai 12 mai

LENS Concours de pêche , lac Miriouges Journée d’ouverture de la saison TC Lens Concert annuel du chœur de Flanthey, Flanthey 1er tour des CSG de tir «La Suisse bouge» Ascension, messe du Secteur au Christ-Roi Groupe théâtral Toc’Art, Flanthey Tirs obligatoires, 17 h 30 à 19 h 30 Assemblée générale du HC Lens Fête de fin d’année gymnique Assemblée générale du VBC Flanthey/Lens Première Communion Tirs en campagne organisés par la Sté de tir de Montana Trophée du Châtelard organisé par le TC Lens Tournoi populaire du FC Lens Clôture annuelle du Groupe des Scouts Tournoi populaire du FC Lens Sortie familles de la Société de pêche, lac Miriouges

7 avril 20 avril 20 avril 27-28 avril 1er mai 9 mai 9 au12 mai 10 mai 23 mai 24 mai 25 mai 30 mai 1-2 juin 10-15 juin 15-16 juin 15 juin 15-16 juin 30 juin

CHERMIGNON Open des Briesses, golf de Noas Marche du groupe Les Vagabonds Coupe Cher-Mignon SA/Cave Nicolas Briguet, golf de Noas Concert de la fanfare Cécilia, Chermignon-d’en-Bas St-Georges, fête patronale Marche du groupe Les Vagabonds Concert la Cécilienne avec le chœur St-Hymnemode, Ollon Tirs obligatoires 1re séance Première Communion, Chermignon-d’en-Haut Coupe Golf Zone-Helvetia Assurance Tir fédéral en campagne 10e Open de Chermignon, Crans-Montana Marche du groupe Les Vagabonds Audition de l’Ecole de musique de l’Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut Fête de la fin des écoles, Chermignon-d’en-Bas Coupe Axa-Winterthur/Alex-Sports 5e Fougirs Meadow, tournoi de tennis en double MONTANA Sortie annuelle des Aînés Assemblée de la 1re de mai de l’Ancienne Cible Concert de la Cécilienne avec le chœur St-Hymnemode Première Communion, Montana-Village Retraite + Tir de la Milice Tirs en campagne, Montana-Village Amicale des fanfares de la Noble et Louable Contrée Sortie d’été du chœur St-Michel Sortie pédestre de l’Echo de la Montagne Tir de la Nouvelle Cible Premiers tirs obligatoires Nettoyage de la cabane et corvée du bois Raclette annuelle du ski-club Montanin et rallye OJ Journée famille des Réchettes

14 avril 18 avril 20-21 avril 21 avril 23 avril 2 et 16 mai 5 mai 10 mai 11 mai 11-12 mai 1-2 juin 2 juin 6, 20, 27 juin 8 juin 14 juin 15-16 juin 17-22 juin 12 avril 3 mai 4 mai 12 mai 29 mai 31 mai au 2 juin 7-8 juin 9 juin 9 juin 10 juin 14 juin 15 juin 16 juin 23 juin

MOLLENS Collecte des déchets spéciaux, 9 h – 9 h 30 24 avril Fête de la Saint-Gothard, Cordona 4 mai Sortie peaux de phoque organisée par le ski-club Mont-Bonvin 4-5 mai Concert annuel du chœur de Saint-Maurice-de-Laques 8 mai Première Communion 19 mai Concert annuel du chœur des NC. Yellow 1er juin

PROUESSES: Coline Espejo et Naïka Aymon ont remporté la finale valaisanne de «La Romandie a un incroyable talent». Portrait des jeunes gymnastes contorsionnistes. fait, nous nous entraînons tous les jours sauf le dimanche», souligne Naïka Aymon. «L’art du cirque demande une sacrée discipline. Tous ces mouvements sont à répéter à l’infini», renchérit Coline Espejo. Actuellement en train de préparer le spectacle de fin d’année de l’Ecole de Cirque ainsi qu’une pièce de théâtre avec des comédiens professionnels, les deux jeunes championnes ne chôment pas. À cet agenda surchargé s’ajoutent les castings et autres représentations privées que les artistes donnent «pour le plaisir», comme elles aiment à le souligner.

Coline Espejo et Naïka Aymon lors de la finale valaisanne du concours «La Romandie a un incroyable talent». Les deux jeunes filles sont lauréates des prix du Mérite sportif de Chermignon et de Grimisuat.

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ls se balancent sur leur fil entre ciel et terre, jouant avec les lois de l’apesanteur. Sous le chapiteau de l’Ecole de Cirque de Sion, pas un mot. Tous les élèves se concentrent. Parmi eux, deux étoiles montantes, Naïka Aymon et Coline Espejo, finalistes valaisannes du concours «La Romandie a un incroyables talent». Les deux jeunes filles s’entraînent sous le regard bienveillant de leur professeur, Etienne Arlettaz. Au programme: contorsions, chants, danse et théâtre. «Le cirque est un art total comportant des disciplines variées mais complémentaires. Son aspect multidisciplinaire me plaît», explique Coline Espejo. Pour la finale du concours «La Romandie a un incroyable

talent», les deux adolescentes ont d’ailleurs tout chapeauté: du choix des costumes et de la musique aux figures et à la chorégraphie. «Nous avons opté pour le thème du noir et du blanc, en référence à nos couleurs de peau différentes mais qui, l’instant d’une pirouette, se fondent pour ne former plus qu’une seule teinte», raconte Naïka Aymon. Symbole de leur amitié, la métaphore colorée illustre bien leur passion commune pour les arts du cirque. Les deux Valaisannes sont d’ailleurs tombées très tôt dans la marmite. «J’ai découvert cette activité à l’âge de 4 ans alors que je suivais mes frères à un atelier de cirque», souligne Coline Espejo. Naïka

Aymon, elle, a commencé la gymnastique à 2 ans, une passion qui n’a cessé de l’habiter. Les deux contorsionnistes s’entraînent de 16 à 25 heures par semaine. Elles suivent la filière Sports Arts Formation (SAF) au Cycle d’orientation de Grône. Au pas de course Leurs journées s’apparentent à un véritable marathon. La semaine débute par les cours du matin suivis d’une heure d’étude. Puis, les deux adolescentes sautent dans le bus, direction Sion et son chapiteau pour trois heures d’acrobaties, de trampoline et d’exercices d’équilibre. Les autres jours sont consacrés aux cours de trapèze, jonglerie, danse classique et cerceau aérien. «En

Show européen Tout récemment, Coline Espejo a participé au casting du Magic Circus Show, émission consacrée aux talents du cirque de demain et diffusée dans toutes les TV européennes. «À la fin du processus de sélection, il ne restait plus qu’une Russe et moi. Cette dernière m’a volé la vedette. Mais je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, je vais me représenter à ce concours lors d’une prochaine édition». De l’énergie et de la persévérance, les deux gymnastes en ont à revendre. Leur futur, elles le rêvent sous le chapiteau du fameux Cirque du Soleil à Montréal. Maude Bonvin

Nota bene: Prochaines prestations: spectacle de l’Ecole de Cirque de Sion: 20-21, 27-28 avril et 4-5 mai / spectacle anniversaire de l’Institut Don Bosco, «Un berceau pour les étoiles»: 24-25-26 mai, 1-2, 8-9 juin (entrées gratuites, chapeau à la sortie), chapiteau de l’Ecole de Cirque de Sion.

«Le football, c’est génial!» FOOTBALL: Fanny et Audrey Bagnoud évoluent ensemble dans les juniors du FC LensChermignon. Non sans aptitudes, elles vouent une passion inattendue pour le ballon rond

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lles sont chouquinettes comme tout, nullement intimidées par l’exercice – délicat – de l’interview et surtout absolument indissociables, tant elles se ressemblent. Qui est Fanny, qui est Audrey? Même Christian, leur papa, confesse parfois se tromper! Les jumelles Bagnoud, 10 ans et déjà un caractère bien trempé, présentent la particularité de taquiner le ballon rond. Et d’avoir des aptitudes plutôt inattendues pour le football.

Maman a cautionné Ensemble, elles évoluent sous le maillot des juniors E du FC Lens-Chermignon. Issues d’une famille sportive, elles ont opté pour cette discipline «virile» le plus naturellement du monde. «Dès leur plus jeune âge, elles ont toujours voulu faire du foot, précise leur paternel. Je n’ai pas eu à les pousser. Je pensais qu’après une ou deux “tomates”, un ou deux bons tacles appuyés, elles

allaient arrêter d’elles-mêmes en pleurnichant. Mais ça n’a pas été le cas: leur passion a été crescendo. Même maman Nicole a cautionné cette option. Après un bref passage à l’école de foot, elles ont rapidement été intégrées dans une équipe disputant un championnat avec leurs deux super-entraîneurs Nicolas et Florian». Si Audrey est dévolue à un rôle de milieu offensif, Fanny, l’attaquante, a pour mission – sur le terrain – de trouver le chemin des filets. À elles deux, elles inscrivent donc plusieurs dizaines de buts par saison! «J’aime faire des passes, jouer en équipe. Le foot, c’est génial!», s’enthousiasme Fanny. «Moi aussi, j’aime tout ça, rétorque Audrey. Et j’adore aussi courir, dribbler avec le ballon». Exemple de cohabitation Un peu contre toute attente, la cohabitation avec les garçons «est excellente. Les “mecs” sont sympas, respectueux. Ils n’hésitent pas à nous passer le

ballon et à nous faire confiance. Mais on les connaissait déjà de l’école. Ça n’a pas été difficile de nous imposer dans le collectif». Jusqu’en juniors C, soit encore durant deux ou trois ans, Fanny et Audrey continueront à assouvir leur passion dans une équipe mixte. Elles songeront sans doute ensuite à rejoindre

une structure exclusivement féminine, phénomène de plus en plus courant dans le football «moderne». Douées également pour le ski alpin, la natation et la course à pied, elles pourront – pourquoi pas? – aspirer à une carrière de championnes... Blaise Craviolini

Fanny et Audrey Bagnoud sous le maillot des juniors E du FC LensChermignon. Elles forment un tandem offensif redoutable.


Villages

Numéro 51 • Avril 2013 •

Faire sortir la Finale du canton

B R è V E S

REINES: Il revient au Syndicat d’élevage de Lens–Icogne d’organiser la Finale nationale de la race d’Hérens. David Bagnoud, président de Lens, a pris la direction. Il explique ses motivations.

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ssis à son bureau, David Bagnoud, président de la Commune de Lens, ne manque pas d’enthousiasme. Le Syndicat d’élevage de Lens-Icogne s’est adressé à lui il y a quelques mois pour prendre la présidence et organiser la Finale nationale d’Aproz. Il n’a pas hésité longtemps. Il a vu immédiatement le potentiel que représentait la manifestation en termes d’image pour sa région. «Mon premier objectif était de faire sortir l’événement du Valais», explique-t-il. Alors il a multiplié

les contacts avec d’éventuels partenaires nationaux. Les combats attirant chaque année quelque 15’000 visiteurs, et la diffusion en direct sur la RTS réunissant environ 70’000 téléspectateurs, dont 10’000 sur le Net, «les sponsors sont très abordables», commentet-il. CFF et Swisscom «Pour exemple, un partenariat s’est très vite établi avec les CFF.» Ces derniers ont mis en place des forfaits RailAway comprenant

Une catégorie inédite Parmi les nouveautés que propose cette année la Finale nationale d’Aproz figure une catégorie inédite de bêtes. Le samedi, une soixantaine de vaches de deuxième veau combattront pour le prix «Panthère». Un memorandum en souvenir de la reine cantonale des premiers veaux de 1973 qui appartenait à l’éleveur, et ancien président du syndicat de Lens-Icogne, Pierre Kamerzin. «Notre objectif est d’attirer du monde le samedi», explique Pascal Cordonier, responsable des inscriptions du bétail. «Peu de gens se déplacentpourlesgénisses.Carcesontdesbêtesjeunes,inexpérimentées. Les vaches de deuxième veau, âgées de 4 ans à 4 ans 1/2, disposent au contraire d’une bonne technique et de cornes bien formées. Leur affrontement garantit donc aux spectateurs quelques frissons.» À noter encore, que pour animer le week-end, le dessinateur Derib, auteur de la bande dessinée Tu seras reine sera présent en tant qu’invité vedette. Le dimanche, durant la finale, il réalisera des aquarelles des gagnantes des combats les plus importants. Ces peintures seront remises CM en souvenir à leurs propriétaires.

Les écoles primaires regroupées ÉCOLES • «Ce qui change, c’est que j’ai maintenant beaucoup plus dedisponibilitépourfairemontravail dedirecteur»,seréjouitPierreEmery qui, depuis dix ans, assumait le rôle de coordinateur scolaire pour les classes enfantines et primaires des villages de Lens, Icogne, Flanthey, Montana-Village, Chermignon, Randogne et Mollens. Si aujourd’hui Pierre Emery a été libérédesesheuresd’enseignement pour se concentrer exclusivement sur sa nouvelle tâche, les changements sont plus profonds que cela. Jusqu’à la dernière année scolaire, l’instance supérieure de l’école,auniveaucommunal,étaitdu ressort des commissions scolaires. «Les enseignants pratiquaient le seul métier à être contrôlé par des non-professionnels», constate Pierre Emery. Les commissions scolaires subsistent, elles ont la responsabilité du matériel et des infrastructuresmaisontabandonné toute supervision pédagogique. Ainsi, l’école est maintenant dirigée par rapport à deux axes bien distincts: les infrastructures et l’organisation incombent à l’autorité locale(direction-commissionscolaire intercommunale-AutoritéExécutive Intercommunale des Ecoles des Villages, formée des six conseillers communauxenchargedudicastère de l’enseignement), tandis que le volet pédagogique touchant directement aux enseignants et à l’enseignement appartient au directeur, à l’inspecteur et au Département. Pierre Emery planifie l’année scolaire et organise les 32 classes pour 572 élèves de dix nationalités différentes, placées sous la responsabilité de 60 enseignants, et décide de l’occupation des

salles. Durant l’année scolaire, il trouve les remplaçants. Il s’occupe de la surveillance du travail des enseignants et du respect des règlements. Il arbitre aussi d’éventuelsconflitsetsertderéférant pour les enseignants qui auraient besoin d’un avis extérieur. Il assure lesuiviaveclesparents,gèrelesliens avec l’enseignement spécialisé, les psychologues et les logopédistes, de même qu’il anime les réunions de réseau (titulaires, profs d’appui, psychologue, logopédistes et éventuellement pédopsychiatre). Quand on demande à Pierre Emery dans quel état d’esprit il a quitté l’enseignement, il avoue: «Je pensais que cela ne me faisait pas grand-chose. Et puis quelque temps avant la rentrée de 2012, ça m’a quand même fait un petit pincement au cœur». Le grand saut ne s’est pas fait d’un coup: lorsqu’il a commencé dans sa fonction de coordinateur scolaire, il enseignait encore à 70%. Puis de moins en moins, jusqu’à 30%. Il enseignait touteslesbranchesàl’écoleprimaire deFlanthey,aimaitparticulièrement les maths, l’allemand, la rédaction et la géographie. «Et puis j’aimais le contact avec les enfants, observer leur évolution, les voir s’épanouir comme des fleurs», conclut-il. Sonia Bellemare

Pierre Emery, directeur des écoles primaires.

Les 4 et 5 mai, le Syndicat d’élevage de Lens-Icogne organise la Finale nationale de la race d’Hérens à Aproz, en collaboration avec la Fédération suisse d’élevage de la race d’Hérens et l’Association des Amis des Reines. transport, logement et entrée à la manifestation. «Et depuis, des plaquettes présentant la Finale sont visibles dans toutes les gares de Suisse. Sur chacune d’elles figure le nom de notre Syndicat d’élevage et donc de nos communes», se réjouitil en brandissant un exemplaire pioché au milieu d’une pile de dossiers. Avant d’évoquer une autre collaboration, avec Swisscom: l’opérateur organisera cette année un concours de pronostics. Des paris, en somme, mais sans argent. «Pour la première fois cette année, nous avons mis en place une billetterie sur le site de la Finale». Les personnes intéressées peuvent ainsi réserver leur entrée 24 h sur 24. «Environ 80% des billets ont ainsi été vendus hors du canton. Beaucoup en Suisse allemande, mais aussi en France, en Italie et en Allemagne.»

Mais si le président s’est soucié d’exporter l’image de sa région, il souhaitait également que la manifestation ait un impact direct sur elle. Chaque année, la Finale permet à ses organisateurs de dégager un bénéfice intéressant. «Le Syndicat d’élevage, conscient de ne pas disposer de l’ensemble des compétences pour organiser un tel événement, a accepté qu’une partie de la somme engrangée soit redistribuée à des sociétés locales.» Afin de répartir équitablement cette somme, il a imaginé un système simple. Du montage des gradins à leur démontage, la manifestation demande environ 3 semaines de travail et nécessite quelque 650 bénévoles. «Chacun d’eux s’inscrit au nom d’une société. L’argent sera redistribué à ces dernières en fonction du nombre de jours travaillés par leurs représentants.»

Mais ce n’est pas tout. «L’ensemble des vins et raclettes qui seront vendus sur le site les 4 et 5 mai seront issus du coteau de Flanthey. Dans l’espace VIP également... Nos encaveurs et fromagers pourront ainsi tirer bénéfice de l’événement. Sur le plan financier bien sûr, mais également en termes d’image.» On en revient toujours là... Car la Finale d’Aproz, si elle s’inscrit dans la tradition, est également un fer de lance pour des soucis décidément tout à fait contemporains. «Mais ce qui m’a poussé en premier lieu à relever ce défi demeure ma passion pour la race d’Hérens. J’en ai moi-même une», confie enfin David Bagnoud pour ramener l’événement à ce qu’il est avant tout: une fête pour les amoureux des vaches. Christelle Magarotto

La passion des combats LENS: Organisateur de la Finale nationale et éleveur professionnel, Pascal Cordonier aime et respecte les Hérens.

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es vaches, c’est pour lui une passion qui remonte à l’enfance. Vice-président du comité d’organisation de la Finale nationale 2013, Pascal Cordonier est aujourd’hui un agriculteur, un vrai, un professionnel. Un passionné des reines, mais pas seulement. Ses vaches le font vivre. Sa vingtaine de Simmenthal lui assure l’essentiel des 110’000 litres de lait que son exploitation produit bon an, mal an. Si on y ajoute génisses, génissons et veaux d’élevage, Pascal Cordonier possède près de 90 bovins auxquels il faut ajouter une série de chevaux. Mais ses 17 Hérens sont traites, qu’elles soient ou non de bonnes lutteuses.

Des reines titrées Parmi le troupeau de l’étable Cordonier-Coppey-Nanchen, une belle série de reines avec quelques titres de gloire à faire valoir. L’an dernier, Altaï s’est classée deuxième de 2e catégorie à Mollens et 3e de cette catégorie à la finale nationale. Cette année, Pascal Cordonier la réserve pour l’alpage de Corbyr. Mais lorsque vous lirez ces lignes, sept autres bêtes auront été conduites à l’éliminatoire de Grône. «pour participer», précise l’éleveur. Parmi elles, Tonnerre, reine cantonale des génisses en 2009 après avoir

remporté un combat qualificatif. «Si elle a envie de nous faire plaisir, elle peut aller loin en 1re catégorie. Elle a tout ce qu’il faut», confie avec beaucoup d’humilité et de réserve Pascal Cordonier. Soigner la confiance Depuis des semaines, les combattantes ont droit à un régime particulier: nourriture énergisante naturelle, entraînement physique, et quelques affrontements bien choisis. «De temps à autre, on leur donne à manger une petite», lâche l’éleveur. Autrement dit, les favorites sont amenées à affronter des bêtes moins aguerries. À la clé, des victoires faciles qui mettent en confiance les favorites. S’il n’est jamais très loin de ses vaches, l’éleveur lensard laisse à son neveu Michaël le soin de les

mener dans l’arène. «Je suis trop stressé. Les vaches le sentent et ce n’est pas bon», confie tout sourire l’éleveur. Et cette année plus que toute autre, il aura bien assez à faire pour l’organisation de la manifestation. Inquiet pour l’avenir Malgré cette passion pour les reines, ou peut-être à cause d’elle, Pascal Cordonier jette un regard critique sur l’évolution des combats. «Je suis inquiet pour l’avenir. On est peut-être allé trop loin», confie-t-il. Car pour lui, l’Hérens n’est pas un phénomène de foire. «C’esat une vache qui nous a fait vivre, et qui peut encore, qui doit encore nous faire vivre» C’est bien cela, la réalité pour un agriculteur.

Pascal Cordonier possède 90 bovins,dont 17 Hérens.

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Paul Vetter

LENS ET LE MULTIMéDIA Dès mai, les Lensards auront accès à une nouvelle gamme de produits multimédia (tv, téléphone, internet) sur la fibre optique, distribués par SierreEnergie SA. Cette technologie innovante permet des débits quasi illimités. Le bus itinérant viendra à la rencontre des habitants de Lens dès le 15 avril au centre du village, proposant une présentation personnalisée des produits proposés. • COURS DO-IN Les cours reprennent les lundis dès le 8 avril à Montana-Village (salle de gymnastique) de 18 à 19 h. Pour hommes et femmes (forfait printemps 10 cours ou prix par cours). Inscriptions, prix et renseignements: Catherine Meyrat-Rey, praticienne de shiatsu, 027 481 93 88. • TOC’ART «Les gens sont incroyables». Quatre jeunes filles emménagent dans un loft qui a été occupé par plusieurs petites entreprises. Elles vont vouloir reprendre toutes les activités à leur propre compte. Cette comédie de Jean-Paul Doeraene est interprétée par douze acteurs de la troupe théâtrale Toc’Art Lens Icogne, et mise en scène par Cédric Jossen. Il s’agit de la sixième pièce interprétée par cette troupe. Voici les dates: • 3 - 4 mai Salle des abris Icogne à 20 h 30. • 9 - 10 – 11 et 12 mai Salle des écoles Flanthey à 20 h 30 et 17 h dimanche et le jeudi 9 mai à 17 h. • 17 - 18 mai Salle de Gym Miège à 20 h 30 • 24 - 25 mai Salle de Gym StLéonard à 20 h 30 • 31 mai 1 - 2 Juin Totem Sion à 20 h 30 et 17 h dimanche Billets en vente directement aux caisses. Cantine et petite restauration sur place. Réservations: 079 922 56 66 de 10 h à 19 h - http://tocart.fssta.ch • NC. YELLOW Le concert annuel du chœur des NC. Yellow se déroulera le samedi 1er juin à la salle de gym de Mollens. • SAINT-GEORGES La fête patronale de la Saint-Georges aura lieu mardi 23 avril. Nouveauté de cette année, une équipe de production française filmera les festivités. Au programme: une messe d’action de grâces à 10 heures suivie d’un apéritif offert à toute la population sur la place paroissiale. À midi, le repas officiel sera servi à la salle bourgeoisiale et dans les locaux de diverses sociétés. À 15 h, le cortège se déplacera aux Girettes pour la traditionnelle bénédiction et distribution du pain. • RèGLEMENT HOMOLOGUé Dans sa séance du 6 mars 2013, le Conseil d’Etat a homologué la modification du règlement communal du contingentement villages (RCV) de la commune de Lens. Les limitations en matière de résidences secondaires sont étendues à tous les villages et hameaux de Lens et Flanthey. Les logements (résidences principales ou secondaires) ne devront pas dépasser une surface maximale fixée, selon les secteurs et le type de logement, entre 200 m2 et 600 m2.


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BRè VES MINI PETERHANSEL Afin de rendre hommage à la 11e victoire au Dakar remportée en janvier par Stéphane Peterhansel au volant d’une Mini, le constructeur anglais a lancé une Mini «Stéphane Peterhansel Limited Edition». Ce nouveau modèle a été présenté au Salon de Genève par le pilote français qui, pour l’occasion, s’était déplacé depuis Crans-Montana où il habite depuis plus de 10 ans.

Sports & Loisirs

Des people dans nos contrées LENS: La joueuse de tennis française Amélie Mauresmo vient d’élire durablement domicile à Lens. Un exemple parmi d’autres de célébrités qui se sont installées dans notre région. plaident en notre faveur et qui font pencher la balance, estime David Bagnoud. Mais les peoples apprécient surtout le calme et l’absence – ou presque – de sollicitations. Les gens ne les harcèlent pas; ils respectent leur vie privée. Cet “anonymat” n’a pas de prix pour eux».

Amélie Mauresmo (ambassadrice de la Fondation Sport for Life) et Hugues Quennec (président de la Fondation Sport for Life), lors de la Nuit des Neiges à Lens.

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soutien au FC CM Le 13 avril aura lieu le repas de soutien en faveur du mouvement junior du FC Crans-Montana, au Summer Camp. L’animation sera assurée par le magicien et mentaliste Christophe Ambre. Avec la participation de Marco Pascolo. Et la soirée sera animés par les DJ’s du club. Les inscriptions se font au 079 310 84 31.

a joueuse de tennis française Amélie Mauresmo; son compatriote Fabrice Santoro, également tennisman; la Fondation Arnaud, en phase de concrétiser un fabuleux projet de musée; le compositeur français d’origine arménienne Michel Legrand... Au-delà de leur notoriété, ils ont tous un point commun. Celui d’avoir élu domicile en station, mais sur le territoire de la commune de Lens. On pourrait en énumérer (bien) d’autres dans la région. Et le phénomène n’est pas près de s’estomper. Il tendrait plutôt

à s’intensifier. «Ce n’est pas le fruit du hasard, souligne d’emblée David Bagnoud, président de Lens. Nous pratiquons une sorte de lobby non pas agressif, mais intelligent, pour attirer ce genre de citoyens-contribuables dans notre commune. Lorsqu’un people séjourne ici pour la première fois, en vacances ou pour ses besoins professionnels, nous essayons de le rencontrer pour lui exposer nos arguments. J’ai par exemple mangé à plusieurs reprises avec Fabrice Santoro. En cas d’intérêt, nous facilitons volontiers les

démarches administratives avec les agents et les fiduciaires». Des arguments, en veux-tu, en voilà! Les avantages financiers (voir encadré) n’expliquent que partiellement cette spectaculaire déferlante. D’autres «paradis fiscaux» comme la Principauté de Monaco ou les Bahamas, pour ne citer que ces deux exemples concrets, sont beaucoup plus alléchants dans ce domaine spécifique. «La beauté des paysages, les attraits d’une “ville” en montagne, les commerces de proximité sont autant de paramètres qui

Evolution des mentalités Pour le président lensard, «les mentalités ont évolué». Et d’étayer ses propos: «Il s’agit d’un partenariat win-win avec les célébrités. Elles ne séjournent plus quelques jours par-ci par-là dans la région, mais y vivent à longueur d’année, sous réserve bien sûr de leurs déplacements professionnels. Elles achètent local; elles pensent local! Elles n’hésitent pas, non

plus, à s’investir – au propre comme au figuré – dans la vie associative communautaire. Prenez Amélie Mauresmo. Elle a spontanément accepté de parrainer la dernière édition de la Nuit des Neiges à CransMontana. De son propre aveu, elle a pris beaucoup de plaisir à honorer de sa présence cette manifestation. On peut donc parler d’un véritable échange d’intérêts». Amis lecteurs, ne vous étonnez dès lors pas si vous croisez Amélie Mauresmo à l’épicerie du coin ou si, au hasard d’une sortie, Fabrice Santoro vous tient la porte du bistrot du quartier... Mais de grâce, ne leur demandez pas un autographe! Blaise Craviolini

Un forfait fiscal à 5,5 millions! Qu’elles émanent des milieux sportifs, culturels ou économiques, les célébrités qui s’installent dans la région bénéficient de ce qu’il convient d’appeler un forfait fiscal. Une sorte de négociation... Ce régime préférentiel est en l’occurrence soumis à une législation cantonale très stricte. Qui stipule – entre autres contraintes – que ce contribuable, disons «particulier», n’a pas le droit d’exercer une quelconque activité lucrative en Suisse. Ce qui ne saurait l’empêcher d’amasser des fortunes colossales à l’extérieur de notre canton, remarquez... Une formule gagnante pour Lens comme pour d’autres communes qui ont la chance d’attirer des peoples aisés. «Je n’ai rien à cacher, s’exclame David Bagnoud. D’autant que les comptes peuvent être consultés par l’ensemble des citoyens. En 2012, nous avons encaissé 5,5 millions de francs en forfaits fiscaux. C’est loin Crab d’être négligeable...».

Débuts très prometteurs A vos gaules, pêchez! SKI: Sociétaire du Ski-Club Les Barzettes, Luca Aerni a terminé 2e aux championnats du monde juniors 2013.

Poisson: La pratique de la pêche est monnaie courante dans notre région. Et ce ne sont pas les possibilités qui manquent.

e Haut-Plateau n’accueille pas seulement des épreuves de Coupe du monde de ski alpin – ce sera à nouveau le cas les 1er et 2 mars 2014 avec un géant et un super-combiné dames – , il abrite également plusieurs ski clubs dont celui des Barzettes à Randogne. Un de ses sociétaires les plus en vue est Luca Aerni qui a fêté ses 20 ans le 27 mars dernier et qui fait partie des cadres C de l’équipe nationale de ski. Cet hiver, il a effectué ses débuts en Coupe du monde et, à Adelboden, il a même réussi à se qualifier pour la 2e manche où seuls les 30 premiers sont conviés. Il a également participé à fin février aux championnats du monde juniors au Québec et s’y est illustré en réalisant le meilleur temps absolu à la 2e manche du slalom, sa discipline de prédilection. À l’addition des deux manches, il a dû cependant se contenter du 4e rang avec seulement 3 secondes et 34 centièmes de retard sur le Finlandais Santeri Paloniemi (3e) et le Haut-Valaisan Ramon Zenhäusern (2e).

a saison de la pêche vient de commencer pour les rivières et les lacs de plaine. Elle débutera officiellement le premier dimanche de juin pour tous les cours d’eau situés en montagne, barrages compris. L’air de rien, ce loisir – ou ce sport, c’est selon – touche de nombreux adeptes. «Les clubs et les amicales fourmillent un peu partout, confirme François Wanner, président de la section sierroise de la Fédération cantonale valaisanne des pêcheurs amateurs. Rien que dans notre canton, on estime entre 2500 et 3000 les détenteurs d’un permis de pêche cantonal, le nombre fluctuant d’année en année. Cette statistique situe bien l’intérêt pour cette activité récréative fort appréciée». Des cours d’initiation et des passeports-vacances sont d’ailleurs régulièrement organisés pour les profanes. Considéré comme la «bible» de ce microcosme animé, remarquablement conçu, le site internet www.fishfinder.ch se fait un plaisir de les répertorier. Perches, brochets, carpes et autres truites attendent donc «preneurs», à condition de respecter un règlement cantonal très strict. Qui stipule, par exemple, qu’un pêcheur ne peut pas prendre plus de huit

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Médaillé d’argent «Le slalom est une discipline où les places sont extrêmement chères. Je n’ai pas réussi à me libérer complètement dans la première manche et l’addition a été salée», déplore le sociétaire

du Ski-Club Les Barzettes qui a dû ainsi composer avec une demi-seconde de retard sur Ramon Zenhäusern, ce qui l’a certainement privé de la médaille d’argent à laquelle il pouvait logiquement aspirer. L’argent est toutefois venu récompenser Luca Aerni dans le classement par nations «Team Event». «Nous n’avons été battus que par les Suédois», note celui qui est intégré depuis trois ans au Centre national de performance de Brigue. «Mes parents habitent désormais dans le canton de Berne, mais ils louent chaque année un appartement sur le Haut-Plateau. À Noël, nous étions à Aminona et j’ai pu à nouveau skier sur la Piste Nationale», explique Luca Aerni dont le premier entraîneur a été Peter Kuonen à Montana. Devant Didier Cuche! «J’adore la Nationale. Elle est bien raide, ce qui est idéal pour m’entraîner en slalom. C’est par ailleurs le fait d’avoir été ouvreur sur cette piste l’année passée qui m’a encore plus motivé à arriver en Coupe du monde. Courir devant un tel public et effectuer les reconnaissances avec des skieurs tels que Didier Cuche, c’était génial.» À propos de Didier Cuche, on relèvera que Luca Aerni a réussi à le battre l’an passé lors de la 2e manche du slalom géant

Luca Aerni a été médaillé d’argent par équipe aux récents championnats du monde juniors de ski alpin au Québec. Photo Swiss-Ski des championnats suisses à Veysonnaz. Il y avait été chronométré en 1’02’’56 contre 1’03’’09 pour le skieur des Bugnenets. On précisera enfin que le manager de Luca Aerni est Riccardo Zanoni, de Montana. Ce dernier travaille en tant que chef de projet au sein de GPSPerformance, société qui gère les intérêts de champions tels que Didier Défago ou Tina Maze. «Luca est un garçon qui a un très grand potentiel. C’est après les championnats du monde juniors de Crans-Montana, il y a trois ans, que nous avons décidé de travailler ensemble», relève Riccardo Zanoni. Laurent Missbauer

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prises par jour et que les truites ne doivent pas être inférieures à 24 centimètres, au risque de devoir les relâcher. Permis ponctuels ou durables Dans notre région, les sites de pêche sont légion. À commencer par le lac de La Moubra, qui a réouvert son bassin aux pêcheurs munis d’un permis cantonal. On y réintroduit généralement des truites mesures. Certains cours d’eau comme la Signèse et la Tièche sont essentiellement repeuplés avec des truites juvéniles. Là aussi, un permis cantonal est indispensable. Les étangs comme le lac Grenon et l’Etang-Long sont gérés par des sociétés privées et proposent elles aussi des permis journaliers.

Les lacs de Chermignon et de Lens ont fermé leurs portes au grand public et sont réservés à des membres cotisants. Le lac de Zeuzier, avec permis cantonal ou avec un permis journalier, est par contre accessible à tout pêcheur. Parallèlement aux mises à l’eau de la section d’Hérens, la section sierroise y réintroduit chaque année quelque 200 kilos de poissons. Au besoin, les Offices du tourisme de la région vous orienteront sur toutes ces possibilités. La brocantebazar Moreira à Montana-Vermala est à disposition pour l‘achat de permis journaliers (Fr. 30.– / jour, Fr. 50.– / week-end). Si l’envie de taquiner la truite vous «démange», n’hésitez pas à recourir à leurs services! Blaise Craviolini

Apaisante et en phase avec la nature, la pratique de la pêche n’est de loin pas confidentielle dans notre région.


Sports & Loisirs

Numéro 51 • Avril 2013 •

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Cinq idées de balades à mi-coteau MARCHE: L’émergence du printemps incite à la promenade, à la découverte et à la flânerie. Notre région ne manque pas d’alternatives en la matière. Suivez le guide!

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ous vous proposions, dans notre dernière édition, cinq idées de balades en raquettes à neige. En collaboration avec Florence Clivaz de CransMontana Tourisme, nous poursuivons aujourd’hui nos suggestions, mais cette fois avec une sélection d’itinéraires pédestres à mi-coteau. Autant d’escapades dignes d’intérêt, de par leurs spécificités (transports et établissements publics à proximité, curiosités touristiques sur le parcours, faune et flore), et accessibles à tout randonneur. 1. Itinéraire local du Chemin du Vignoble Le Chemin du Vignoble s’étend globalement de Martigny à Loèche. Un itinéraire partiel de 7 kilomètres a été imaginé entre Ollon et Venthône, avec 2 heures de marche au départ d’Ollon et 1 h 45 – dans le sens inverse – au départ de Venthône. Inauguré en 2007 pour promouvoir les vignes valaisannes, ce chemin est entrecoupé d’étapes de dégustations de produits et de nectars du terroir. Les réservations dans les différentes

balade le long du Grand Bisse de Lens. Comme pour le Bisse du Sillonin, certaines traversées vertigineuses de parois décourageront cependant les âmes (trop) sensibles... Degré de difficulté: 4 sur 10.

Forêts, prés et vignes: la balade au fil du Bisse du Sillonin offre une vue imprenable sur la plaine du Rhône. Photo Crans-Montana Tourisme caves sont recommandées. Petite arvine, syrah, cornalin, fendant... Votre gosier s’en délectera! À noter que des panneaux didactiques rappellent l’histoire viticole de la région le long du Chemin des Pressoirs, à Ollon. Degré de difficulté: 2,5 sur 10. 2. Le Bisse du Sillonin Une balade de 7,3 kilomètres entre Icogne et Chelin qui propose plusieurs variantes

bien signalées. Comptez 1 h 40 d’efforts mesurés à l’aller ou 1 h 50 dans le sens du retour. Avec une vue imprenable sur la plaine du Rhône et une omniprésence de la forêt, des prés et des vignes. Construit au... 14e siècle (!) pour irriguer prés et vignes, le Bisse du Sillonin se longe à partir du quatrième kilomètre. Cette restriction tout de même: l’itinéraire est à déconseiller aux personnes souffrant de vertige, car il traverse les versants

escarpés de la Véreillaz. Degré de difficulté: 3 sur 10. 3. Le Grand Bisse de Lens Une promenade de 8,7 kilomètres qui relie Icogne à Chermignon-d’en-Bas (2 h 10 de marche) ou inversement (2 h 20). Un minimum de dénivelé, un dégagement sur la plaine du Rhône – belles photos en perspective! – et une promiscuité avec la statue du Christ-Roi agrémenteront cette

4. La Terre de Foi Place à l’insolite, à la culture et au «mystique» avec cette promenade baptisée – terme choisi – la «Terre de Foi»! Il s’agit en fait d’une boucle de 15,7 kilomètres nécessitant environ 5 heures de marche entre Corin-de-la-Crête, Champzabé, Ollon, Flanthey, Chermignond’en-Bas, Diogne et Loc. Elle invite à la découvertes des nombreuses chapelles et autres édifices religieux qui jalonnent ce parcours vallonné, doté de quelques dénivelés positifs et négatifs. Les intéressés n’oublieront pas de télécharger et d’imprimer l’histoire des lieux visités sur le site www.randonature.ch Degré de difficulté: 5,5 sur 10. 5. Le Chemin de la Transhumance Attenti o n : l e p remi er

tronçon de ce Chemin de la Transhumance au départ de Salquenen est raide, «sévère»! Ne pas le sous-estimer... Un total de 20,5 kilomètres pour une longue escapade de 6 à 7 heures entre Montana et Salquenen ou vice-versa. Un «pèlerinage» sur les pas de nos ancêtres, la découverte d’un espace nature marqué par les traces d’une vie calquée sur les cycles de la végétation et un «remuage» entre villages, mayens et alpages. De toute beauté! Le site www. randonature.ch vous fournira, pour cet itinéraire aussi, un précieux topoguide. Degré de difficulté: 8,5 sur 10. Blaise Craviolini

Nota bene: Toutes ces idées, parmi bien d’autres, sont à retrouver sur le site www.crans-montana.ch/ rando. Une carte éditée en 2011 à l’échelle 1:25’000 et proposant 13 itinéraires pédestres est en vente à Crans-Montana Tourisme et dans d’autres points de la station.

Le golf à la montagne, Eric Besse connaît Golf: Rencontre avec Eric Besse, nouveau directeur du GC Crans-sur-Sierre depuis décembre dernier. Venu de France, le manager d’expérience, aime pouvoir travailler à long terme.

E

ric Besse a pris la direction du Golf-Club Crans-surSierre en décembre dernier. Originaire des Sables d’Olonne (patrie de la voile et du Vendée Globe), il s’est d’abord tourné vers le professorat en éducation physique. «Pendant mes études, j’ai été amené à choisir certains sports afin d’empocher des unités de crédit. Le golf, que je ne connaissais pas du tout, se trouvait dans la liste. C’est comme cela que tout a commencé en 1987. Puis, j’ai très vite attrapé le virus», explique Eric Besse. Trois ans plus tard, il a intégré l’Académie internationale des métiers du golf. Dans la France des années 90, le golf était une discipline en pleine expansion. Il s’y construisait une cinquantaine de parcours par

directeurs sont moins installés sur des sièges éjectables. «Je suis d’ailleurs resté six ans Manager du Golf Parc Signal de Bougy, avant de venir à CransMontana».

Eric Besse est le nouveau directeur du Golf-Club. année. «En fin de formation, je n’ai donc pas eu de problème à trouver de l’embauche. Mais comme en France la durée de vie d’un directeur de golf est en

moyenne d’à peine trois ans, j’ai pas mal voyagé.» Sa vision à lui est plutôt basée sur le long terme. C’est pourquoi il a choisi la Suisse, pays dans lequel les

CONCOURS Participez au concours de Sixième Dimension et vous pourrez gagner le livre de Magali Jenny sur les guérisseurs. Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à Sixième Dimension , Route du Village 17, 1977 Icogne, jusqu’au 17 mai 2013. La gagnante du tirage Nº 50 est Mme Nicole Bagnoud à Chermignon. Toutes nos félicitations!

Grille Nº51

Il faut anticiper le printemps Comme Eric Besse est arrivé en décembre, il n’a pas encore eu le loisir de voir les parcours du Haut-Plateau ouverts. En revanche, avec ses équipes, il a déjà beaucoup travaillé sur leur entretien. Son expérience au Golf de Flaine les Carroz (1800 mètres d’altitude) lui a déjà montré qu’il fallait anticiper le printemps et ne pas attendre que la neige fonde avant de travailler. «En collaboration avec Crans-Montana Exploitation, nous avons enlevé la neige sur

les parties sensibles, afin de pouvoir les traiter au plus vite.» Comme le Severiano Ballesteros se trouve en forêt, l’aspect nettoyage a également une très grande importance. Juste

avant l’ouverture des parcours, tous les membres sont mis à contribution lors d’une journée de travail en commun. Claude-Alain Zufferey

Des prix adaptés aux services «J’ai découvert le Golf-Club Crans-sur-Sierre à travers l’Omega European Masters, et lors de mes vacances sur le Haut-Plateau. Je me suis toujours dit que ce serait le top de travailler ici.» Eric Besse n’a donc pas débarqué en terre totalement inconnue. En trois mois, il a déjà pris possession des lieux. Chaque jour, il découvre un peu plus le tissu politique, économique et social de Crans-Montana. «La station a besoin du golf et le golf a besoin de la station. Nous devons travailler tous ensemble dans l’intérêt général de la région.» Manager gestionnaire, Eric Besse place le client au centre de sa réflexion. Une de ses priorités: «Nous allons mettre en adéquation les services et les prix. Pour cela, nous allons professionnaliser tous nos postes et diminuer légèrement nos tarifs. Le site et le parcours sont la carte de visite du Golf-Club. À nous maintenant de servir l’après-parcours du golfeur», conclut le nouveau directeur. C.-A.Z.

Solution grille Nº 50 Février 2013 réponse: PRÉNOMS par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Hardi – L’exception la confirme; B. Digère – Fraction; C. On la tire du jeu – Diphtongue; D. Envoûteuse – Note du chef – Fruit d’Afrique; E. 1,43 m – Bambi; F. Rideaux – Grande Toile; G. Tous les chemins y mènent – Possessif – Article; H. Démonstratif – Il n’en est point de sots; I. Période – Sous la portée – Soldat US; J. Il vient en mangeant – Compétition sportive; K. Choix – Location anglaise; L. Vis – Ego – Écorce. Verticalement: 1. Court – On lui donne sa langue; 2. Sur le rocher – Pâture; 3. Compagne – Sortie de zoo – Mèches; 4. A boire quand il est tiré – Carapaces; 5. Collante – Conjonction; 6. Wapitis – Levant, p.ex.; 7. Troupeau; 8. De plus – Unité de flux – Aux bouts de l’alphabet; 9. La Sophie des bébés – Risque; 10. Article – Guéridon – Voie lactée; 11. Fille de Mnémosyne – Matière de parole; 12. S’échinent – Bonobo.

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