Sixième Dimension décembre 2008

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne - Lens - Chermignon

Montana-Randogne-Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA

NUMÉRO 25 - DÉCEMBRE 2008

SOMMAIRE

VILLAGES Hydro-électricité: tractations en cours page 3 Angelo Bearpark ouvre une école page 4

ÉCONOMIE Banques: les enseignes gagnantes page 5

CRANS-MONTANA CMA: de nouvelles têtes page 6 Galerie d’art haut de gamme page 7 Missives de légionnaires

page 8

30es Semaines Musicales

page 9

Une station animée

page 10

SPORTS ET LOISIRS De la glisse en pleine station page 11 Aveugles et malvoyants sur les pistes page 12 IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Simone Bagnoud Chervet, Paulette Berguerand, Claire-Lise Genoud, Nathalie Getz, François Maret, Laurent Missbauer, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Sixième Dimension Sàrl - Case postale 26 1977 Icogne - Tél. + Fax 027 483 31 80 info@sixieme-dimension.ch www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo Mise en page Arts graphiques Schoechli Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

La jeunesse ne s’intéresse plus à rien? Pas si sûr. Les jeunes résidants des six communes suivent de près l’actualité de leur région à laquelle ils sont très attachés.

Comment vont nos jeunes? JEUNESSE • Violences, bitures express, délinquance... Le moins que l’on puisse dire, c’est que le discours ambiant sur les jeunes n’est pas d’un optimisme débordant. Vrai ou exagéré? Et surtout, comment vont les jeunes habitants des six communes? Quels sont leurs intérêts et à quoi rêvent-ils? Nous avons eu envie de tâter le pouls de quelques-uns d’entre eux qui ont atteint cette année leur majorité civique. Autant dire que ce diagnostic pessimiste sur la jeunesse les fait réagir au quart de tour: «Ça me fait rire ces discours sur les jeunes», s’agace Kevin, 18 ans, habitant à Montana. «On se focalise sur eux alors qu’il y a plein d’autres choses qui vont mal. Les adultes oublient qu’ils ont eux aussi été jeunes un jour!» Son opinion est largement partagée par ses compagnons qui estiment que ceux qui disent que les jeunes vont mal feraient bien de regarder un peu autour d’eux. Et s’il y a bien une chose qui les agace terriblement, c’est qu’on les mette tous dans le même panier. Très attachés à leur région Voilà. Cela posé, on peut passer aux choses sérieuses. Par exemple, et c’est une des choses qui ressort fortement lorsque l’on parle avec eux, à leur fort attachement pour leur région dont ils sont plutôt fiers: «C’est beau ici!», s’enthousiasme David qui habite à Chermignon d’en Bas. «Quand je vois des publicités de Crans-Montana Tourisme, je me dis: “Ah c’est chez moi ça!” Ça fait plaisir!» Ce qu’ils apprécient particulièrement ici, c’est la

beauté des paysages, les pistes de ski ou encore l’ambiance en station: «Quand je sors, je suis sûre de rencontrer des amis, c’est comme une

ressent de relativement près à la politique locale. Dès qu’ils le peuvent, ils ne manquent pas de participer aux votations. Lorsqu’on parle actualité locale,

«Pour nous, le plus difficile, c’est de se construire une identité. Pour être solide, c’est important de savoir ce qu’on veut.» grande famille», explique Elise qui vit à Valençon et fait son apprentissage à CransMontana. Mais cet attachement à ce coin de terre ne les empêche pas d’avoir des envies de voyages. Ils veulent découvrir de nouveaux horizons et vivre d’autres expériences, avant de revenir s’installer ici. Intéressés à la politique Non seulement ils aiment leur région, mais en plus, ils s’inté-

ils évoquent aussitôt l’Association des communes et le gigaprojet des Russes à Aminona. Et sur ces deux points, leurs opinions sont plutôt contrastées. David est 100% derrière l’Association des communes. Il verrait même d’un œil positif la fusion. «On a tout à gagner à travailler ensemble», dit-il totalement convaincu. Elise est beaucoup plus prudente: «Je pense que nous avons des mentalités trop différentes pour que cela puisse fonctionner», tem-

père-t-elle en se souvenant des solides clans qui se formaient entre villages lorsqu’elle était encore aux scouts. Quant au projet Mirax à Aminona, il soulève des réactions assez vives: «C’est abusé!» lance spontanément David. «C’est clair que cela pourrait dynamiser la région et faire du bien à l’économie. Mais je suis partagé. Ce projet est énorme. Et lorsque j’ai entendu qu’ils voulaient faire un SPA pour les chevaux, ça m’a refroidi. C’est trop.» S’ils suivent la politique, ils n’envisagent pourtant pas de s’y engager eux-mêmes: trop de travail… et de conflits internes! Ils rêvent plutôt de trouver un emploi qui leur permette si possible de vivre ici, et de construire une famille.

Fusion, oui ou non? «Fusion». Un mot presque tabou chez nous, mais qui a souvent été prononcé durant les Communales 2008. L’Association des communes (ACCM) perEditorial met de déjà bien vivre ensemble, elle est un panier dans lequel on peut encore ajouter de nombreux fruits à partager. Elle est donc une solution pour gérer et faire croître Crans-Montana durant les prochaines décennies. Mais, se demandent de toujours plus nombreuses personnes, la fusion ne serait-elle pas un projet de société plus ambitieux? «Nous avons tout à gagner à travailler ensemble», dit ce jeune homme interviewé ci-contre. «Nous avons des mentalités trop différentes pour que cela puisse fonctionner», rétorque une jeune habitante. Dans cet article consacré aux jeunes de chez nous, on s’aperçoit que ceux-ci ont des avis bien tranchés sur ce qui touche à leur région, à leur cadre de vie, mais qu’ils ne sont pas prêts pour autant à s’engager dans la politique. Peut-être qu’un débat autour de la fusion des communes de Crans-Montana les amènerait à s’investir plus à fond. Quoi qu’il en soit, la balle devrait être lancée dans le camp de la population, pour que les élus en place dès 2009 sachent s’ils doivent entamer le processus. Un processus qui devrait passer, dans un premier temps, par une évaluation des gains et des pertes qu’amènerait une fusion.

Danielle Emery Mayor

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Association des communes: bilan après un an CRANS-MONTANA • «Les besoins premiers des citoyens continuent d’être satisfaits par chaque commune: l’eau coule au robinet de la même manière, les ordures sont débarrassées comme d’habitude, etc… Les citoyens n’ont donc pas forcément vu de changement avec l’ACCM. Or, changement il y a. Il est surtout dans l’état d’esprit.» Pour Jean-Claude Savoy, qui a présidé l’assemblée des délégués en 2008, l’ACCM a apporté beaucoup dans le processus de décision: «On lève la main et c’est décidé!» L’influence de l’ACCM se ressent au niveau

communal aussi, les municipalités tenant compte des directions prises par l’ACCM. «Auparavant, jamais on n’aurait pu penser qu’un élu d’une commune pilote un dossier touchant une autre commune. Ce sont ces quatre dernières années qui ont été formidables, on le doit notamment au président Paul-Albert Clivaz qui a initié la réunion des six conseils. Avant l’ACCM, seuls les six présidents travaillaient ensemble. L’engagement d’un secrétaire général aussi est un pas important en avant.» Jean-Claude Savoy n’a pas constaté de clivages au sein

de l’assemblée des délégués, qu’ils soient liés à la territorialité communale, à l’appartenance aux villages ou à la station, ni même politiques. S’il se félicite d’avoir vu ainsi les frontières géographiques se gommer, il espère que, dès l’an prochain, «les délégués travailleront plus en groupe pour préparer les assemblées, un peu comme cela se fait dans un conseil général. Cela aurait particulièrement été utile pour les citoyens délégués qui ne connaissaient pas forcément les dossiers traités, au contraire des conseillers municipaux qui, eux, étaient en

exercice depuis trois ans lorsque l’ACCM a débuté.» Le président sortant se félicite du bon fonctionnement de l’assemblée des délégués comme des commissions permanentes. «J’aurais toutefois souhaité moins de discussions, mais un usage plus fréquent des amendements, pour que les délégués influencent davantage les décisions. Cela, justement, demande plus de préparation de leur part.» Réflexion sur la fusion Pour Jean-Claude Savoy, le fait que l’on se mette aujourd’hui à parler librement

de fusion est le signe que l’ACCM a contribué à changer les mentalités. «J’imagine que la population pourrait être appelée à voter à l’urne dans deux ans, pour dire si elle veut que le travail d’étude sur la fusion soit mis en route. On ose parler des autres communes, les gens se connaissent, cette nouvelle manière de faire facilite aussi tout ce qui est intercommunal (il reste en fait encore beaucoup de dossiers gérés au niveau intercommunal). Les buts de l’ACCM peuvent encore être augmentés en y ajoutant les écoles, la paroisse, les services techniques,

la distribution de l’eau, etc... L’ACCM permet cela. Et, petit à petit, on arrivera à la fusion.» Une fusion qui, selon Jean-Claude Savoy, n’amènera pas forcément un mieux dans le quotidien du citoyen, mais qui donnerait une dimension tout autre à notre région: «Actuellement, Crans-Montana est un poids lourd au niveau de l’économie, mais un poids plume au niveau politique.» Une réflexion qui risque bien d’être le point fort de la prochaine législature. Danielle Emery Mayor


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