buenos aires ● sommaire
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Editoriaux Clair Obscur Ville de Rennes Conseil Général d’Ille-et-Vilaine Conseil Régional de Bretagne Direction Régionale des Affaires Culturelles Rennes Métropole
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Cérémonies Ouverture de Travelling Clôture de Travelling
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Buenos Aires Les invités 1915/2007 Les avant-premières / Les exclusivités Dictatures Du cinéma militant au cinéma engagé Tango Autres visages de l’Argentine Rencontres et leçons de cinéma Les événements
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Compétitions Courts métrages francophones Jury et prix Courts métrages L’Eléphant d’or Marraine et prix Junior
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Editorial La Malle aux trésors Littérature et cinéma Résidence/Lecture/Espace lecture Ciné Concerts Balade en Amérique du sud
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C’est arrivé près de chez nous
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Clair Obscur Ecole et cinéma Collège au cinéma Lycéens et apprentis au cinéma Lycéens au cinéma Passeurs d’images
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L’équipe Remerciements Sources Index
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buenos aires ● éditorial l’équipe
Pour cette 19e édition de Travelling, le festival de cinéma de Rennes Métropole a choisi Buenos Aires comme nouvelle cité du monde invitée. C’est animée d’un réel plaisir que l’équipe de Clair Obscur vous propose ce voyage à la rencontre d’une capitale sud-américaine… sans doute la plus européenne du continent. Avec cette ville bâtie au fil des siècles dans un constant brassage des cultures et des individus, cette 19e édition est plus que jamais fidèle à l’esprit du festival, d’ouverture sur le monde et de diversité. Travelling a concocté un programme particulièrement dense, du cinéma d’hier et d’aujourd’hui. Du 9 au 19 février, Rennes va en effet accueillir de nombreux invités argentins parmi lesquels Carmen Guarini, Diego Lerman, Daniel Burman ou encore Martín Rejtman. Une nouvelle génération de réalisateurs aux parcours artistiques remarqués sur la scène internationale qui viendra à la rencontre du public. Parallèlement, plusieurs itinéraires, photographiques, vidéos, plastiques et même littéraires, ont été imaginés à travers la cité rennaise en collaboration directe avec des artistes argentins. Ils constituent autant d’opportunités de multiplier les regards et les points de vue sur la ville invitée. Travelling a par ailleurs sollicité les créateurs de ce côté-ci de l’Atlantique (affichiste, réalisateur, vidéaste, photographe, peintre, musicien, danseur, comédien…) afin de proposer diverses expositions, spectacles et ciné-concerts. Créateurs et spectateurs se retrouveront avec plaisir chaque jour et chaque soir dans la Milonga de la Cité, où battra le cœur argentin de Rennes pendant tout le festival, en compagnie notamment des prestigieux artistes Barbara Luna ou Juan Carlos Cáceres. La circulation des œuvres, l’accès à la diversité de la production et l’éducation à l’image ne peuvent se développer sans le maillage des relais, réseaux de salles de cinéma, festivals et autres associations partenaires des différents dispositifs (École et cinéma, Collège au cinéma, Lycéens et Apprentis au cinéma, Passeurs d’Images) : Clair Obscur s’engage à l’année dans ces actions de diffusion et d’éducation à l’image. Ces nombreuses actions doivent s’inscrire dans la durée. Cependant, alors que de nouveaux outils vont dessiner un nouvel avenir pour la culture à Rennes, rappelons qu’une très forte baisse du soutien de l’État menace aujourd’hui la diffusion culturelle du cinéma et de l’audiovisuel. Nomade depuis plusieurs éditions, le festival retrouvera enfin à partir de l’année prochaine une architecture plus stable et plus lisible pour ces spectateurs. Il investira des structures rénovées ou nouvelles, comme le TNB, épicentre historique de chaleureuses éditions de Travelling ou encore le multiplexe de l’esplanade du Général-de-Gaulle. L’équipe de Clair Obscur tient dès à présent à remercier l’ensemble des salles de Rennes Métropole et plus particulièrement le Cinéville Colombier, fidèles partenaires avec qui l’aventure se poursuit. Rennes est en effet une ville cinéphile : elle attend trois millions de spectateurs d’ici 2012. Au moment où tout le paysage audiovisuel rennais se transforme, Clair Obscur, fidèle à sa démarche pionnière et à son esprit d’ouverture, souhaite qu’un large débat s’installe et entend y participer activement avec les autres acteurs du secteur. En attendant la destination du 20ème festival Travelling, Clair Obscur prépare déjà les prochaines éditions : Istanbul, Mexico, Paris, Los Angeles, en passant par l’Asie… Nous vous souhaitons à tous un buen viaje ! L’équipe de Clair Obscur
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buenos aires ● éditorial ville de rennes
le festival
buenos aires
compétitions
junior
c’est arrivé près de chez nous
clair obscur
remerciements
index
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buenos aires ● éditorial conseil général d’ille et vilaine
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buenos aires ● éditorial conseil régional
le festival
buenos aires
compétitions
junior
c’est arrivé près de chez nous
clair obscur
remerciements
index
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buenos aires ● éditorial drac
Avant de fêter ses 20 ans en 2009, Travelling nous propose cette année la découverte du cinéma argentin. Les cinéphiles qui suivent le Festival des Trois Continents à Nantes ont eu l’occasion de voir en 2006 deux très beaux films argentins de cinéastes qualifiés par la critique comme les plus doués de leur génération : Diego Lerman et Pablo Trapero. Le festival Travelling, fidèle à sa philosophie de découverte, va assurément nous en faire découvrir d’autres, réalisateurs de fiction ou de documentaire. La cinématographie argentine reste peu connue des spectateurs français et comme dans beaucoup de pays la part de marché du film national peine à dépasser les 10%. Seuls quelques films populaires de comédies policières ou romantiques connaissent un grand succès public face à la production américaine. Or il existe, outre-Atlantique comme en Europe, des cinémas qui portent des cultures et des visions du monde susceptibles d’enrichir notre regard sur son actualité et son devenir. Partons, avec Travelling, à sa découverte, au nom de la diversité culturelle ! Et félicitations à toute l’équipe du festival, sa direction artistique et l’ensemble des bénévoles pour ce grand évènement culturel et cinématographique ■ Jean-Yves Le Corre Directeur régional des affaires culturelles
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buenos aires ● éditorial rennes métropole
le festival
La ciudad de pelicula*
buenos aires
Travelling, le Festival de cinéma de Rennes Métropole, nous ouvre chaque année une fenêtre sur le cinéma international. C’est un rendez-vous attendu où l’approche de la ville se fait au travers de l’œil du cinéaste, où l’exploration de la caméra nous fait partager d’autres cultures, d’autres urbanités. Les cinéphiles savent que Travelling nourrira leur curiosité, leur besoin de découverte de ces cités passionnantes, croisement de vies, de destins, de drames, de rencontres, de bonheurs… Travelling est et restera un temps de respiration et de rencontre indispensable au biorythme rennais. Rennes Métropole soutient le festival Travelling depuis de nombreuses années. Il participe du rayonnement et de l’image de notre agglomération. Nous devons pérenniser cette vitalité et permettre d’accueillir et de valoriser les pratiques artistiques du monde entier pour souligner la dimension cosmopolite de Rennes.
compétitions junior
Après Marseille, Le Caire, Helsinki ou Alger, cette 19e édition nous propose de poser nos valises à Buenos Aires. Une découverte de la capitale argentine, mégapole de plus de 11 millions d’habitants, qui est certainement la ville la plus « européenne » de l’Amérique latine. Le cinéma argentin a une histoire riche, et reste un domaine très productif malgré les importantes difficultés économiques rencontrées par ce pays. Avec Travelling, nous allons pouvoir découvrir ou redécouvrir Buenos Aires, « la ciudad de pelicula* », au gré de plusieurs thématiques, comme le tango à l’écran ou le jeune cinéma argentin. Une édition 2008 qui ne manquera pas de nous passionner ! Bonnes toiles ! Michel Gautier Vice-Président de Rennes Métropole délégué à la Culture
c’est arrivé près de chez nous
* « La ville du cinéma »
clair obscur remerciements index 9
buenos aires ● cérémonie d’ouverture
cérémonie d’ouverture
Mafalda
Buenos Aires
Buenos Aires
Réalisation David José Kohon Argentine > 1958 > 12’ > N&B > documentaire > VOSTF
Deuxième court métrage de Kohon, le titre de ce documentaire à teneur sociale annonce déjà, en 1958, ce qui sera le décor privilégié de ses meilleurs films : la ville et ses marges. Un film remarquable, où la ville devient le territoire où s’aiguisent les différences sociales ■
Miradas Sobre Buenos Aires Réalisation Andrew Sala Argentine > 2007 > 18’ > N&B > muet > BétaSP
Un homme déambule dans Buenos Aires avec sa caméra 16mm. Quand il regarde dans le viseur pour filmer, il y voit des images d’archives d’un autre temps ■ ■ ■
Medianeras
Réalisation Gustavo Taretto Argentine > 2005 > 28’ > Couleur > 35mm > VOSTF
Mariana et Martin ont des vies très similaires : la même solitude, la même névrose, le même appartement aussi, mais leur rencontre est impossible. Ce qui les relie est aussi ce qui les sépare : le mur mitoyen dans une ville trop grande, désincarnée ■ Bien que le film débute sur une critique acerbe et sans appel de l'architecture chaotique et délirante de Buenos Aires, Medianeras est une comédie romantique, au montage ingénieux et doucement ironique. Grand Prix 2006 du Festival International du court métrage de Clermont-Ferrand
Mafalda
Réalisation Quino Argentine > 1955 > 5’ > Couleur > VOSTF
Mafalda, personnage de BD culte créé par le dessinateur Quino, nous revient accompagnée de toute sa célèbre bande d’amis au grand complet, Felipe, Susanita, Manolito, Libertad ■ ■ ■
Tanghi Argentini
Réalisation Guido Thys Belgique > 2006 > 14’ > couleur > VOSTF
Malgré l’ambiance froide et anonyme qui règne sur son lieu de travail, un employé tente d’apporter un peu de bonheur à ses collègues. A la place des traditionnels cadeaux de Noël, il a décidé de leur offrir quelque chose de vrai et de précieux ■
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buenos aires ● cérémonie de clôture
cérémonie de remise des prix le festival buenos aires compétitions junior c’est arrivé près de chez nous
Trophée L’Homme aux bras ballants
Remise des prix
clair obscur
Compétition de courts-métrages francophones
remerciements
> Prix TV Rennes 35 – Trophée L’Homme aux bras ballants > Prix Cinécourts > Prix des Foyers de Jeunes Travailleurs > Prix Collège au Cinéma > Prix du public
Compétition de courts-métrages internationaux > L’Éléphant d’or > Prix École et Cinéma
index
Projection de films primés
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Argentine Capitale : Buenos Aires Nature de l’Etat : République fédérale Nature du régime : présidentiel Monnaie : peso argentin (1 peso = 3,96 euros) Population : (2003) 38.430.000 habitants Superficie : 2.780.000 km2 (en dehors du secteur antarctique) Langues : espagnol (langue officielle), güarani, mapudungun, quechua... Espérance de vie : 75 ans Taux d’analphabétisme : 3,1 Population urbaine : 88,3 Taux de croissance PIB : autour du 8 % Taux d’inflation annuel : autour de 4% à 5% Bloc économique régional : Mercosur
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compétitions
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junior
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c’est arrivé près de chez nous
les avant-premières/les exclusivités dictatures du cinéma militant au cinéma engagé tango autres visages de l’argentine rencontres et leçons de cinéma événements
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buenos aires
1915 / 2007
le festival
présentation les invités
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buenos aires
Le B.A., B-A pour Buenos Aires (D)écrire une ville étrangère en une page est littéralement une gageure. Tenter de le faire pour la sienne semble encore plus chimérique. Me voici donc perdu avec les chimères de la ville que je connais pourtant le mieux, sans même m’y trouver en chair et en os. En regardant des photos, je reste pensif ; en suivant des plans urbains ou en feuilletant des livres, je divague. Et tout à coup, je m’arrête à la lettre B d’un dictionnaire où je lis l’expression “ne savoir ni A ni B” et ça tombe bien. Puis, je passe à B. A. qui désigne une bonne action et s’utilise en abréviation du nom de la capitale argentine. Je continue avec baba, signifiant “frappé d’étonnement”, ce qui là-bas vous arrive très souvent. Et enfin, je trouve b a, ba, qui arrive à point nommé, puisque la locution désigne une première connaissance élémentaire, celle que je vais chercher à noter ici. C’est décidé, je ferai mon b.a., b-a de Buenos Aires avec des entrées alphabétiques en guise de parcours dans la ville, de ballades qui resteront forcément arbitraires, mais qui vous accompagneront du regard, les yeux ouverts, face à l’écran de cinéma, pendant la projection, mais aussi derrière les yeux lorsqu’après la séance, vous repenserez à l’un de ces soixante-dix films projetés à Rennes pendant ce 19e festival de Travelling. AIRS (BONS) : La ville a été fondée sous ce nom en référence aux bons vents qui facilitaient partiellement le travail des navigateurs à voile, alors que tout le reste rendait la vie difficile aux conquérants : l’estuaire fluvial peu profond et sablonneux, le paysage plat et boueux, les Indiens nomades et intraitables. Ce nom de Buenos Aires est longtemps resté un beau rêve ou pire, un mythe, car les vents qui y soufflaient ont été hostiles, rasant entièrement la ville quelques années plus tard. La refondation eut lieu en 1580, sur la base d’un plan en damier qui était étendu régulièrement vers les confins infinis de la pampa. Pendant deux siècles, ce grand village aux confins sud de l’empire espagnol n’est sorti de son sommeil que très lentement pour faire du commerce illégal de denrées et d’idées avec la lointaine Europe, jusqu’à ce que l’indépendance ait été définitivement arrachée aux colonisateurs en 1816 et qu’il ait pu aspirer à un destin autre que marchand. BABEL : Devenue officiellement capitale de la république en 1880, la ville reprit ses bons vieux airs — imaginaires — d’origine, attirant des immigrés européens venus en masse à la recherche des bienfaits du “grenier du monde” qu’était alors l’Argentine. La population étrangère y dépassait celle autochtone dans les années 20 et changea à jamais le visage urbain, déjà cosmopolite, mais à présent bigarré, chaotique. La ville parlait alors une multitude de langues diversement entendues par les avant-gardes littéraires de Florida et Boedo — deux quartiers socialement et esthétiquement opposés —, et par les compositeurs et musiciens du tango, alors en plein essor. C’est alors que se façonne la modernité périphérique d’une cité qui aujourd’hui encore, en suivant certains de ses écrivains — Borges parmi d’autres —, croit être un “port de l’extrême Europe”. CYCLES : Depuis ses origines, engluée dans des épisodes de grande faim, de cannibalisme et de menaces de destruction venues des environs — par ailleurs réalisées —, la vie sociale et politique de Buenos Aires semble avoir connu régulièrement des catastrophes et de nouveaux départs traumatiques : guerres civiles au XIXème siècle, massacres d’ouvriers en 1919, coups d’Etat militaires à répétition depuis 1930, soulèvements populaires violents en 2001 et 2002. Le tissu urbain en garde trace malgré les politiques d’embrigadement des mémoires et d’effacements sélectifs. Ainsi les Portègnes — comme ils s’appellent eux-mêmes en référence au port — se réjouissent que le bâtiment de l’Ecole de Marine (ESMA), où a fonctionné dans les années 70 un centre clandestin de détention et de torture, ait été transformé récemment en musée, mais plus personne ne s’étonne de la démolition de telle vieille bâtisse ou de l’énième changement de nom de telle rue au cours des dernières décennies. DEDANS /DEHORS : La ville aime à être le théâtre de batailles à l’échelle du pays tout entier, étant donné son rôle de capitale de l’activité économique et politique de la république. Pays fédéral alors que tout y porte vers le centralisme, Buenos Aires a voulu longtemps incarner la “civilisation” européenne — lire non hispanique, donc française tout d’abord — délaissant la “barbarie” à ses portes, en suivant l’antinomie forgée par Sarmiento, autre de ses grands écrivains. La ville elle-même entretient une relation semblable avec sa propre périphérie urbaine, celle des quartiers environnants et celle des villes de banlieue, où se concentre un tiers de la population du pays. L’exode rural, accru sous la présidence de Perón (1946-1955), est venu colorer d’une souche métisse et d’une peau basanée, une population majoritairement blanche et encore aujourd’hui, fortement sectaire voire raciste. EXCES : A vue d’œil, le gigantisme horizontal et vertical est l’une des caractéristiques les plus frappantes de la ville : elle s’étend sur plus de 200 km2, tout hérissés de tours, aux hauteurs et aux formes hétérogènes, voire discordantes. Sans autre centre que l’ancienne place d’armes, aujourd’hui Plaza de Mayo, la ville se prête difficilement à un parcours à pied, à moins de suivre un axe ancien, vers le Sud, vers San Telmo et le parc Lezama, cher à l’écrivain Sábato et aux joueurs d’échecs à ciel ouvert. D’autres parcours, plus sinueux — et saccadés, dans les bus frénétiques qui traversent la ville à toute allure —, longent la face fluviale de la ville, entre la Costanera et la Ciudad universitaria, ou pénètrent vers l’Ouest, au départ de la gare de Retiro vers Palermo. Si l’on veut se poser quelque part, sans toutefois se calmer complètement, il convient de choisir un café parmi le millier qui s’offre à vous et de suivre le bourdonnement des conversations autour. Les clients y passent des heures à refaire le monde, celui du foot, de la politique ou de la planète Terre toute entière. Car à Buenos Aires, l’excès est aussi temporel — et philosophique —, avec des séances de cinéma à minuit et des librairies ouvertes jusqu’à deux ou trois heures du matin, avenue Corrientes. Avec une autre bonne vingtaine de lettres, on pourrait aborder d’autres excès de Buenos Aires, sans pour autant l’épuiser. Et, ne m’en déplaise, un b.a., b-a n’est que cela, une première connaissance, un simple début et non pas un véritable abécédaire. Pour le compléter, rendez-vous là-bas, à Buenos Aires, ou ici, en France, dans un café, une librairie, ou une salle de cinéma, avec d’autres (vrais/faux) Portègnes ■ Joaquín Manzi enseignant de littérature et de cinéma d’Amérique latine à l’Université Paris Nord
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les invités le festival
daniel burman
israel adrián caetano
buenos aires
> En attendant le Messie > Le Fils d’Elias > Les Lois de la famille
Diego Burman © Luis Sens
compétitions
> Pizza, bière, clope > Bolivia > L’Ours rouge > Buenos Aires 1977
junior
carmen guarini
c’est arrivé près de chez nous
> Hopital borda > Tinta roja > H.I.J.O.S. > Meykinof Martín rejtman © Luis Sens
martín rejtman > Rasé > Silvia Prieto > Copacabana
clair obscur
diego lerman > Tout à coup > Mientras tanto
remerciements
marcelo figueras > Kamchatka Diego Lerman © Luis Sens
david josé kohon
index
> Buenos Aires > Prisonniers d’une nuit > Trois fois Ana > Breve cielo
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buenos aires ● focus daniel burman
Daniel Burman
Réalisateur scénariste
Daniel Burman est l’un des cinéastes les plus prometteurs du nouveau cinéma argentin. Il est aussi un producteur avisé qui s’investit dans les projets d’autres réalisateurs : Mientras tanto de Diego Lerman, Un año sin amor de Anahí Berneri ou encore Carnets de Voyages de Walter Salles. Il tourne son premier documentaire En qué estación estamos ? en 1993 et obtient une mention spéciale de l’Unesco. En 1997, il crée avec Diego Dubcovsky sa propre société, BD CINE, grâce à laquelle il produit et réalise son premier long métrage Un crisantemo estalla en Cincoesquinas, à l’âge de 22 ans. Le film est sélectionné aux festivals de Berlin, Sundance, Montréal, Biarritz, San Sebastian, Chicago et La Havane. Burman tourne ensuite En attendant le Messie. Le film évoque les tourments d’un jeune homme d’origine juive, employé de banque à Buenos Aires qui se retrouve au chômage suite à un krach boursier à Hong-Kong. Pour prendre du recul avec sa famille, il s’improvise monteur vidéo et fait équipe avec la belle Laura, elle-même plutôt tentée par une amie ! Plans courts, nombreuses ellipses, nuée de personnages : tout se télescope dans un grand chaos dynamique. Le film se déroule presque entièrement dans le quartier de Once à Buenos Aires où vit la plus importante communauté juive d’Amérique latine. D’abord projeté à la 57e Mostra de Venise, En attendant le Messie est ensuite sélectionné aux festivals de Toronto, Tokyo, Thessalonique et de São Paulo. Il décroche le Grand Prix du Public au festival de Biarritz, le prix FIPRESCI à Valladolid, le prix Coral du Meilleur Film de La Havane et le Prix du Meilleur Acteur (pour Daniel Hendler) au festival de Buenos Aires. Lui-même d’origine juive polonaise, Burman a produit 7 días en el Once, documentaire sur l’histoire et la vie quotidienne du quartier de Once, qui revient sur l’attentat meurtrier de 1994 contre l’AMIA, principal foyer de la communauté juive de Buenos Aires. Le cinéaste enchaîne avec Toutes les Hôtesses de l’air vont au paradis qui remporte le prix du Meilleur Scénario du festival de Sundance/NHK en 2001. Le film est également projeté au festival de Berlin en 2002. Cette comédie romantique métaphorique, tournée au bout du monde, compose avec le mythe (voire le fantasme) de l’hôtesse, devenue ici à Ushuaia une sorte d’ange… avec des ailes d’avion. En 2003, Burman coproduit Diarios de motocicleta de Walter Salles et Nadar solo d’Ezequiel Acuña, jeune cinéaste de la génération montante. La même année, il produit et réalise Le Fils d’Elias (El abrazo partido), qui a reçu le soutien de Cinemart, Canal+ Espagne et du Fonds Sud. Le film, présenté en compétition officielle au festival de Berlin en 2004, obtient le Grand Prix du Jury et l’Ours d’Argent du Meilleur Acteur, à nouveau pour Daniel Hendler. Daniel Burman a eu l'idée du film en voyant plusieurs de ses amis chercher désespérément des papiers officiels prouvant leurs « racines européennes », pendant la crise de 2001, afin d’émigrer : « J’ai eu l’impression que j’allais être le dernier Argentin, que j’allais rester seul pour éteindre la lumière. J’ai pris part à ce fantasme collectif, réuni des papiers et passé un entretien au consulat. J’ai obtenu rapidement un passeport polonais. Mais j’ai pris conscience que mes grands-parents, décédés, n’auraient jamais supporté que je demande la citoyenneté à l’État qui les avait expulsés ». Le film a été tourné entièrement caméra à l’épaule : « Au bout de trois films, j’ai appris que tout le matériel qu’on emporte sur un tournage se transforme ensuite en obstacle entre la caméra et les acteurs. Or, la caméra, comme le montage, est au service des émotions des personnages ». Les thématiques du père, de la famille, de la transmission se retrouvent en 2006 dans Les Lois de la famille (Derecho de familia). Les Perelman, père et fils, tous deux avocats, ont une approche radicalement opposée de leur métier. Tout change lorsque le père se met à rechercher le contact de son fils. Son nouveau film, Le Nid vide, actuellement en post-production et coécrit avec Daniel Hendler, demeure dans la même lignée thématique de la famille. Il traite du moment où le couple se retrouve seul après que les enfants ont quitté le foyer. Quelque part entre Woody Allen et Nanni Moretti, Burman affirme son style dans « le pays qui compte le plus d’étudiants en cinéma et le plus de psychanalystes par rapport à la population ! » ■
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buenos aires ● invités israel adrián caetano
Israel Adrián Caetano le festival
Réalisateur
Israel Adrián Caetano fait une entrée remarquée dans le monde du cinéma avec Pizza, birra, faso (1997), qu’il signe avec Bruno Stagnaro. Ce film, un portrait très cru de la nouvelle jeunesse portègne à travers le quotidien d’une bande de marginaux magouilleurs vivant dans la rue, constitue aujourd’hui le symbole d’une évolution en Argentine, passée de la lutte au désenchantement, mais surtout d'une révolution cinématographique.
buenos aires compétitions
Originaire de Montevideo (Uruguay), Adrián Caetano rejoint l'Argentine en 1985, à l'âge de 16 ans. C'est là qu'il se forme aux techniques de la mise en scène en réalisant plusieurs courts métrages en vidéo, dont Visite Carlos Paz en 1992 et Calafate l'année suivante. Ces différents travaux l'aident à décrocher les financements qui lui permettent de tourner pour la première fois en 35 millimètres un court métrage intitulé Cuesta abajo (1995). Le film est l'un des lauréats d’« Histoires brèves », concours annuel de courts de l'Institut Argentin du Cinéma. Avec son ami Bruno Stagnaro, il se lance alors dans le fameux Pizza, birra, faso, un projet de deux ans qui remporte de nombreux prix dans divers festivals internationaux ainsi qu'en Argentine, où il se voit décerner le Condor du Meilleur premier film.
junior
Adrián Caetano devient l'un des chefs de file de ce que l'on a appelé le nouveau cinéma argentin. En 1998, grâce au Prix de la Fondation Antorchas, il réalise un nouveau court métrage, La expresión del deseo. Puis il se lance dans son second long, un drame intitulé Bolivia (2001) : « Lorsque j’ai écrit Bolivia, déclare-t-il, je ne prétendais pas retranscrire un panel de la société argentine. Le principal sujet du film était avant tout la coexistence, ou la confrontation, entre plusieurs personnes issues d’une même classe sociale (en l’occurrence des ouvriers sur le point d’être rétrogradés), et leur intolérance mutuelle. Bolivia est un petit conte en noir et blanc, le conte d’un homme qui vient travailler en Argentine pour que sa condition s’améliore ». Démarré en 1998, le film ne pouvait être tourné que pendant les week-ends, le bar, lieu unique de l’action, étant ouvert le reste de la semaine. Les prises de vue se sont étalées sur deux ans. On retrouve dès les premières images, granuleuses, l’écho des tournages chaotiques et sans moyens qui caractérisent les films de ce renouveau du cinéma argentin.
c’est arrivé près de chez nous
Bolivia rencontre un beau succès national et est présenté à Cannes en mai 2001, où il remporte le Prix du Jury Jeune Public de la Semaine de la Critique. Le cinéaste a par ailleurs réalisé plusieurs épisodes d’une série télévisée très populaire interprétée par des enfants, Magazine for fai. Il finalise aussi un autre court métrage No necesitamos de nadie et tourne des publicités et un épisode du film Historias de Argentina in vivo, docu-fiction autour de concerts rock.
clair obscur
En 2002, Adrián Caetano boucle le tournage de L’Ours rouge. Peinture de la violence d'une population en proie à la crise politique et économique de l'Argentine, le film est présenté à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs, et remporte des prix dans de nombreux festivals.
remerciements
Engagé, Adrián Caetano réalise des documentaires pour la télévision et participe à divers projets intimement liés à l'histoire et au contexte politique, comme la mini-série Uruguay campeones dans son pays d’origine. En 2005, il met en scène l'un des courts métrages du film collectif 18-J, sur la tragédie de l'AMIA (le 18 juillet 1994, un attentat à la bombe provoque 86 morts au siège de l'Association Mutuelle Israélite Argentine). Son quatrième long métrage, Buenos Aires 1977 (Crónica de una fuga), retrace l'histoire d'une évasion d'un centre clandestin de détention et de torture pendant la dernière dictature militaire argentine ■
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buenos aires ● focus carmen guarini
Carmen Guarini Cinéaste et productrice, Carmen Guarini œuvre depuis 20 ans pour un cinéma documentaire de création indépendant en Argentine.
Cinéaste productrice
Avec son précieux collaborateur, Marcelo Céspedes, elle crée en 1986 la société Cine Ojo - clin d’œil à Dziga Vertov - qui se lance dans la réalisation et la production de documentaires d’auteur. Les films de Cine Ojo posent un regard acéré sur la réalité du pays dans une démarche esthétique et éthique particulière. Aujourd’hui, les 27 films produits, pour la plupart de longs métrages, sont autant des témoignages et des documents historiques ou d’actualité sur l’Argentine que des regards cinématographiques singuliers et audacieux, reconnus sur la scène du cinéma documentaire international. Mais Carmen Guarini est avant tout une réalisatrice engagée. Etudiante à Paris dans les années 80, elle a effectué un doctorat en cinéma anthropologique sous la direction de Jean Rouch. En 1986, elle réalise son premier film, Hospital Borda, un llamado a la razón, où elle impose sa caméra dans un asile psychiatrique de la ville et dénonce l’abandon de ce milieu hospitalier. Suivent cinq films, puis Tinta roja en 1998, sur la section Faits divers d’un grand quotidien et H.I.J.O.S., el alma en dos en 2002 sur l’activisme des enfants de "disparus". En 2005, Meykinof, passionnant « contre making-off » sur le tournage du film Ronde de nuit d’Edgardo Cozarinsky, questionne le rapport du cinéaste de fiction à la réalité et permet à Carmen Guarini de s’interroger sur son propre métier de réalisatrice. Carmen est aussi chercheuse et enseignante à l'Université de Buenos Aires et à l’Université du Cinéma. Depuis sept ans, elle organise, à Buenos Aires, avec Marcelo Céspedes les rencontres Doc BsAs, destinées à "professionnaliser le métier de producteur", en invitant des acteurs européens à partager expériences et réflexions avec leurs homologues du Cône Sud. Riche de toutes ses activités menées à Buenos Aires et d’un parcours cinématographique intimement lié à la ville, Carmen Guarini est une « porteña » dans l’âme ■
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buenos aires ● invités martín rejtman
Martín Rejtman le festival buenos aires
Réalisateur écrivain
Travelling est heureux d’accueillir Martín Rejtman, cinéaste symbolique avec Rapado (1992), du renouveau du cinéma argentin au début des années 90. Une œuvre singulière et sobre, autour de l’histoire d’un jeune à qui l’on dérobe sa moto. Elle marque une véritable rupture dans laquelle s’engouffre une nouvelle génération, portée notamment par la création de plusieurs écoles de cinéma et de supports de presse spécialisée. En prise directe avec la réalité, ces « réalisateurs » justement, s'inspirent largement des rythmes de la vie de Buenos Aires et des travers de la société en portant une attention particulière aux exclus.
compétitions
Martín Rejtman est né en 1961 à Buenos Aires. Il a fait des études de cinéma à la New York University et a travaillé comme monteur à Cinecittà. Cinéaste, il est aussi écrivain et scénariste. « Je n’ai jamais ressenti la nécessité de faire une distinction (…). J’ai étudié le cinéma mais aussi l’histoire, la musique et la peinture. J’ai commencé par voir l’art en tant que continuité et non en tant que compartiments qui ne peuvent communiquer entre eux. Je cherche la même chose dans un film, un livre, un tableau ou une chanson : ce qui est derrière. Le point de vue de l’auteur. » Ses deux premiers films sont des courts métrages, en noir et blanc : Doli vuelve a casa tourné à Buenos Aires et Sitting on a Suitcase tourné à New York. En 1992, il réalise à Buenos Aires son premier long métrage, Rapado, sélectionné dans de nombreux festivals (notamment Rotterdam et Locarno). Le film est l'adaptation de l'une des nouvelles de Rejtman, publiée dans le recueil homonyme. En 1993, il publie Treinta y cuatro historias - Un libro sobre Kuitca, en collaboration avec l'artiste argentin Guillermo Kuitca, puis en 1996, Velcro y yo, nouveau recueil de nouvelles, republié en Espagne chez Lengua de Trapo. En 1999, Silvia Prieto, son deuxième long métrage, s’attache, sur un mode délirant et absurde, à l’étrange obsession d’une jeune « porteña » qui se découvre une homonyme et n’a de cesse de la rencontrer. « J’ai eu envie de réaliser un film accessible, dans la lignée des comédies hollywoodiennes des années 30 et 40 (…). Dans le film, tout se multiplie : il y a plus de vitesse, d’ellipses, de personnages, d’objets… ». Traité sur le mode de la comédie, Silvia Prieto est aussi une observation critique des conséquences désastreuses de la politique néolibérale de Carlos Menem. Ce film, inspiré par quelques personnages et situations d'un roman inachevé d’une amie, Valeria Paván, est sélectionné et récompensé plusieurs fois : Panorama Berlin 1999, Prix du Meilleur Scénario, 3 Continents 1999.
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Los guantes mágicos, son œuvre suivante, a été sélectionnée en compétition à Locarno en 2003. Dans ce film, Martin Rejtman s’attache au destin d’Alejandro, chauffeur de taxi pour qui sa Renault 12, vieille et ringarde, est un havre de paix. Lorsque qu’il croise le chemin d'un self-made man à la diction rapide, il est entraîné dans une aventure incontrôlable : il se trouve soudainement riche en vendant des « gants magiques »... Cette comédie douce-amère emporte le spectateur dans un Buenos Aires étriqué, marqué par le manque, la dégradation, l’absurde.
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Martín Rejtman poursuit sa carrière en privilégiant une nouvelle approche à travers un documentaire. Copacabana, qui décrit les préparatifs d'une fête traditionnelle de la communauté bolivienne de Buenos Aires, est le premier film qu’il tourne sans scénario : « Et sans stress comparé à d’habitude, confie-t-il. Une télévision locale m’avait demandé de m’intéresser à un évènement, à une activité forte d’une communauté. J’ai choisi Copacabana, un festival de musique et danse bolivienne en Argentine, un univers qui m’était inconnu. J’ai juste suivi mon intuition en essayant de capter les situations qui s’offraient à moi : une esthétique, une musique ou n’importe quoi d’autre. » Le film, réalisé en 2006, a été entre autres, présenté aux festivals de Rotterdam, Locarno et Nantes et primé au festival de Mexico. Interrogé sur le renouveau du cinéma argentin des années 90, Martín Rejtman estime que ce qui unit les œuvres des différents réalisateurs émergents alors (Martel, Trapero, Lerman, Caetano…) est « la rigueur du regard, l’intention de se dépouiller d’un certain côté artificiel du cinéma argentin antérieur. Devoir travailler avec peu de moyens a rendu la rigueur obligatoire. Enfin, il me semble qu’il y a une certaine prise de risque » ■
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Diego Lerman Diego Lerman a appris le cinéma à l'Université de Buenos Aires : « Une école publique, sans argent, ni matériel. Vous recevez uniquement un enseignement théorique et vous vous débrouillez pour la partie pratique. J’ai réussi à tourner cinq courts métrages dont trois en vidéo. J’ai étudié en même temps le théâtre, qui me semblait complémentaire ». Il apprend le montage à l’École Réalisateur du Cinéma de Santiago de los Baños à Cuba, puis joue quelques rôles au théâtre et s'essaye à la réalisation en tant qu'assistant. Son court métrage de fin d’étude La prueba (adapté d’un roman de César Aira), se voit sélectionné dans une quarantaine de festivals internationaux et récompensé au Mexique et en Finlande. L’argent associé à ces différents prix lui permet de commencer, en octobre 2000, le tournage de Tan de repente (Tout à coup), son premier long, basé sur La prueba. Dépourvu de producteur, il prévend le film à une chaîne argentine du câble pour le finaliser en 2001, l’année de la crise... « Le seul moyen a alors été de m’associer à des amis pour créer notre propre société de production en y mettant nos économies. Nous n’allions pas nous suicider à cause de cette crise ! ». Le film de ce "porteño" né le 24 mars 1976 (jour du coup d’Etat militaire !), en noir et blanc et aux allures de road movie, est très bien accueilli. Il lui ouvre les portes de la Cinéfondation, la Résidence du Festival de Cannes, entre 2002 et 2003. Diego Lerman peut se consacrer à plein temps à l’écriture de son second long, totalement différent du premier. Avant de coucher ce projet sur pellicule, il réalise un moyen métrage intitulé La Guerre des gymnases (2005). Dans Mientras tanto (Pendant ce temps), finalement diffusé en 2006, plusieurs personnages se croisent (ou pas), à Buenos Aires. Le charme de ce deuxième film est moins immédiat que celui de Tan de repente, mais Diego Lerman a évité la voie de la facilité en optant pour une narration multiple, un kaléidoscope d'acteurs et de points de vue. Il décrit le manque de désir d’une société totalement anesthésiée qui peine à retrouver un élan. À l’image de ses compatriotes Martel, Burman, Caetano… Daniel Lerman refuse d’endosser l’étiquette du nouveau cinéma argentin : « La seule chose que nous ayons en commun, c’est de vouloir faire des films envers et contre tout. Jusqu’à il y a peu, le cinéma de mon pays était sage, classique, compassé. Nous avons compris qu’il n’y a ni formules ni règles » ■
Marcelo Figueras Nouveau venu dans la galaxie des réalisateurs argentins puisqu’il prépare actuellement Aquarium, son premier long métrage, Marcelo Figueras est notamment connu pour son talent de scénariste. Il est l'auteur des scénarios de deux films de Marcelo Piñeyro. Plata quemada (Vies brûlées), adaptation du roman de Ricardo Piglia, lui a valu en Argentine Scénariste le Condor d'Argent du Meilleur Scénario. Kamchatka, le second, a rencontré écrivain un vif succès en Argentine, au Brésil, au Chili, au Mexique et en Espagne. journaliste En 2004, Marcelo Figueras (né en 1962 à Buenos Aires), écrit le scénario de Peligrosa obsesión, un film de Raúl Rodríguez Peila, l'un des plus gros succès en Argentine cette année-là. En 2005, il est l'auteur du scénario de Rosario Tijeras, tiré du roman de Jorge Franco Ramos. Cette histoire de triangle amoureux sur fond de trafic de drogue a dépassé, en quelques semaines, le million de spectateurs. Pour ce film, Figueras a été nominé au Mexique au Prix Ariel, dans la catégorie Meilleure Adaptation. Ses débuts de romancier datent de 1992 avec El muchacho peronista. Son second roman, El espía del tiempo, a été publié en 2002 en Amérique Latine et en Espagne, puis traduit en français (La Griffe du passé) et en polonais. Son troisième roman, Kamchatka, a été édité en 2003 en Argentine et en Espagne, puis traduit en français, russe, polonais, hollandais et allemand. En Argentine, il a travaillé pour les revues El Periodista et Humor, qui ont joué un rôle clé dans la consolidation de la démocratie, et a dirigé le mensuel Caín. Dans les années 90, pour Clarín, le plus important quotidien du pays, il a dirigé l'édition des suppléments "Arts et Spectacles" et "Culture" et de la revue dominicale Viva. Plus récemment, il a écrit pour la revue espagnole Planeta Humano. Correspondant de guerre en Israël pour couvrir le conflit israélo-palestinien, il a également effectué un vaste reportage sur les médecins légistes qui ont identifié les corps de "disparus" argentins, ainsi que celui du Che Guevara et ceux de milliers de victimes du terrorisme d'Etat dans le monde entier. En 2006, son roman La batalla del calentamiento a été publié en Amérique Latine puis en Espagne. En juin dernier, il a publié un recueil de textes écrits pour le blog littéraire El Boomeran(g) sous le titre El año que viví en peligro. Son premier ouvrage pour enfants, Gus Weller rompe el molde, est sorti en Espagne en 2006 et en Argentine 2007 ■
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David José Kohon [ 1929 – 2004 ] le festival
Réalisateur
Dans les années 1960, le cinéma argentin a connu un renouveau sur plusieurs plans. Un groupe de nouveaux cinéastes, la plupart sans la traditionnelle expérience professionnelle, ont réalisé leurs premiers films. Ils étaient riches d'autres savoirs : la fréquentation des ciné-clubs et la lecture de la théorie et la pratique cinématographiques les avaient mis en contact avec les meilleurs cinémas de tous les temps. Cet apprentissage, autodidacte, a mené ces jeunes gens à s'essayer au langage cinématographique loin des studios, en tournant leurs propres courts métrages. Ce que l'on a appelé à l'époque le nouveau cinéma argentin n'a jamais eu de programme unique. Seul existait le désir de s'exprimer à travers l'image par des formes et des idées nouvelles, en s'éloignant de la tradition classique du cinéma argentin.
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C'est dans ce contexte que s'inscrit David Kohon, qui aborde dans ses sept longs métrages des thématiques explorant la relation du sujet avec son environnement social et avec lui-même. La solitude, le vide, la marginalisation et l'apathie sont quelques-unes des constantes introduites par Buenos Aires (1958). Dans ce court métrage imprégné d'influences explicites du réalisme socialiste, Kohon révèle et souligne l'aspect illusoire et faussement équitable de la croissance économique d'alors, montrant le Buenos Aires caché des bidonvilles.
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L'impact produit par Buenos Aires a été de bon augure et en 1960, Kohon est appelé par le scénariste Carlos Latorre pour réaliser Prisonniers d'une nuit, sorti en 1962 immédiatement après le succès commercial de Trois Fois Ana. Dans ce premier long métrage, Kohon renouvelle son regard sur Buenos Aires. Le film se déroule presque intégralement dans la ville, dans ses rues et avenues, et dans une unité de temps de 24 heures que l'on retrouvera dans Bref Ciel (1968). Les deux films, usant de la puissance expressive du plan-séquence, traitent de l'amour "impossible", cet amour violent produit par le "hasard" et que l'on n'est pas toujours à même de retenir. Magique, la rencontre, et celle qui est manquée... Kohon se détourne de la technique narrative classique (le plan de situation spatial et sa segmentation en plusieurs plans). Prisonniers d'une nuit et Bref Ciel sont ainsi quasiment dépourvus de gros plans et de plans moyens. Kohon a recourt au plan-séquence avec une caractéristique fondamentale dans son cinéma : la caméra est portée à l'épaule et n’est plus prisonnière du trépied.
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Le succès de Prisonniers d'une nuit et sa répercussion nationale et internationale permirent à Kohon de mettre en images, pour son second opus, un scénario personnel, un film divisé en trois épisodes indépendants, sorti en 1962. Dans Trois Fois Ana, bien que Buenos Aires serve toujours de décor, l'unité d'espace-temps a disparu et le film se concentre sur la relation de l'homme à la solitude, déclinée en trois instances différentes : la solitude en couple, la solitude en groupe et la solitude de l'individu. Bien que la solitude soit également le thème central de ses autres films, Trois Fois Ana le développe de façon plus explicite. Kohon y emploie des procédés formels de représentation variés et trace ainsi les lignes maîtresses de toute sa filmographie. Le premier épisode (le plus réaliste) se sert du plan-séquence et des temps morts, technique narrative qu'il développera dans Ainsi ou autrement (1964) et dans Bref Ciel. Dans le second épisode, composé de façon opposée au précédent, des mouvements de caméras brusques s'articulent en un montage rapide, pour passer d'un personnage à un autre dans un espace clos. La caméra, accentuant la vitesse du mouvement, reproduit l'excitation-asphyxie et l'enfermement des personnages. Enfin, le troisième épisode inaugure l'une des recherches les plus profondes du réalisateur : la cohabitation de la réalité et de l'irréalité dans le texte filmique. L'individu se libère d'une réalité inexpressive et monotone en trouvant une satisfaction dans une autre dimension, ce qui deviendra encore plus manifeste dans Qu'estce que l'automne ? (1976) et Le Trou dans le mur (1981) ■
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Javier Naudeau, janvier 2008 Traduction Hélène Geniez
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> Nobleza gaucha > Les Trois lubies > Balle de chiffon > L'Affaire de Buenos Aires > La Maison de l'ange > Buenos Aires > Le Dernier cri > Trois fois Ana > Prisonniers d'une nuit > Essai sur Buenos Aires > Chronique d’un enfant solitaire > Invasion > Breve Cielo > Rasé > Happy Together > Pizza, birra, faso > Silvia Prieto > Mundo grúa > No quiero volver a casa > Les Neuf reines > En attendant le Messie > Sólo por hoy > Bolivia > Héritage > Le Fils de la mariée > Tout à coup > Mercano le Martien > L'Ours rouge > El Bonaerense > Le Fils d'Elias > Bonanza > Ronde de Nuit > Meykinof > Les Lois de la famille > Le Garde du corps > Mientras tanto > El asaltante > Lapsus > Buenos Aires 1977 > Copacabana > Telépolis > Estrellas > Radio la Colifata > La defunta correa > Programmes courts métrages
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Du cinéma muet aux années 1970 L'invention des frères Lumière parvient à Buenos Aires dès 1896, créant l’effervescence. Après les balbutiements des premières années, les festivités du centenaire de la Révolution (1910) donnent matière aux premiers enregistrements documentaires, tandis que les personnages issus de la tradition théâtrale font naître peu à peu un cinéma de fiction. Nobleza gaucha (M. de la Pera et E. Gunche, 1915) constitue un premier succès exceptionnel. Mêlant effets comiques et ton mélodramatique, le film oppose le monde paysan, associé à la vertu, à la folie urbaine de Buenos Aires, symbolisant le péché. Dans les années 20, le cinéma prend véritablement son essor comme expression artistique et comme industrie dans le pays, malgré un marché déjà soumis aux exigences nord-américaines et européennes. Dès 1930, Carlos Gardel interprète 15 tangos devant la caméra. La naissance du cinéma sonore coïncide avec une période décisive d'intégration de l'Argentine contemporaine, qui s'est peuplée d'immigrants européens depuis la fin du 19ème siècle. Ce qui devient progressivement l'un des passe-temps favoris est un cinéma d'évasion et d'artifices nourri de l'imaginaire de la classe moyenne. On retiendra deux films phares, produits en 1933 : Tango ! de Moglia Barth, le premier film parlant argentin, est une comédie légère incarnée par les grandes vedettes du moment (Libertad Lamarque, Tita Merello…) ; Les Trois Lubies de Enrique Susini, tiré d'une pièce de théâtre, dépeint avec humour la vie populaire de la capitale. A partir de 1940, tous croient à l'énorme potentiel du cinéma argentin, qui circule dans tout le monde hispanophone. Cependant, la Seconde Guerre mondiale limite l'arrivée de pellicule (importée des Etats-Unis, qui privilégiaient le Mexique), les auteurs s'éloignent des sujets qui ont fait leur succès et l'on produit de plus en plus de comédies insouciantes, de lourds mélodrames et de bluettes pour jeunes filles. Plusieurs studios ferment, les films médiocres prolifèrent, on cherche le profit rapide et facile… En 1946, le général Juan Domingo Perón est élu président de la République. L'heure est à la censure idéologique : listes noires, persécution d'artistes antipéronistes, exils. Plusieurs œuvres se démarquent pourtant, parmi lesquelles Balle de chiffon (L. Torres Ríos, 1948), un grand classique, où l'enfance et la passion du football sont décrites avec fraîcheur, vigueur et tendresse. L'Affaire de Buenos Aires (H. Fregonese, 1949), film policier, allie une action trépidante au style semi-documentaire d'influence nord-américaine dans une histoire pourtant typiquement "portègne". Après le coup d'Etat de 1955, la production cinématographique connaît une véritable banqueroute, le marché interne est insuffisant, le marché étranger inexistant et les investissements frileux. Les classes populaires, appauvries, ne s'identifient plus aux conflits bourgeois montrés dans les films. On prend alors des mesures de protection officielle : création de l'Institut National du Cinéma, instauration de subventions, renforcement de l'exploitation des films argentins, etc. Malgré une mise en pratique des plus houleuses, ces mesures permettront une certaine réactivation de l'industrie. Puis viennent la création de la première école de cinéma (1956), la fondation de deux ciné-clubs essentiels à Buenos Aires et l'essor de la presse spécialisée. En 1957, Leopoldo Torre Nilsson traite dans La Maison de l'ange les thèmes principaux de son œuvre, la perte de l'innocence et la quête d'identité, au moyen d'un "réalisme fantastique" transgresseur. Au début des années 60, par réaction au cinéma traditionnel et subventionné, naîtra un mouvement d'avantgarde, baptisé "nouveau cinéma argentin", issu du milieu des ciné-clubs et du court métrage. Cette jeune génération, cinéphile et férue de technique, produit un cinéma intimiste ou de critique sociale, marqué notamment par la Nouvelle Vague française et le néoréalisme italien. Elle cherche à interpréter la réalité avec les moyens propres au langage cinématographique et à se libérer du poids des conventions sociales. David J. Kohon en est l'un des principaux représentants (Buenos Aires, 1958, Prisonniers d'une nuit, 1960, Bref ciel 1961, Trois Fois Ana, 1969). Pour la première fois, la classe moyenne antipéroniste fait irruption dans le cinéma alors même que surgit un cinéma militant péroniste. Le cinéma argentin connaît parallèlement une diffusion et une reconnaissance internationales croissantes. En 1965, l'acteur Leonardo Favio signe Chronique d'un enfant solitaire (1965), un premier film d'une maturité et d'une sensibilité inhabituelles, usant d'un langage direct et pudique touchant au lyrisme. Il deviendra un cinéaste majeur dont l'œuvre sera une référence pour les jeunes réalisateurs des années 90. Les tensions idéologiques de la fin des années 60 trouvent un exutoire dans un cinéma militant, qui naît en Argentine de façon fracassante avec L'Heure des brasiers (F. Solanas, 1968), filmé et diffusé dans la clandestinité et qui impressionnera le monde entier. Une œuvre visuellement et conceptuellement puissante, qui dénonce le néocolonialisme et prône la lutte armée comme seule voie vers la libération politique. Dans un registre différent, Opération massacre (J. Cedrón, 1973) porte à l'écran de façon saisissante la brillante enquête journalistique de Rodolfo Walsh sur l'exécution d'ouvriers innocents en 1956. Par ailleurs, l'exceptionnel Invasion (H. Santiago, 1969), sur un scénario de Borges et Bioy Casares, où Buenos Aires/Aquilea devient métaphore universelle, sera interprété comme une prophétie des "années de plomb" à venir ■
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Nobleza gaucha [ Nobleza gaucha ]
Réalisation Humberto Cairo, Ernesto Gunche, Eduardo Martínez de la Pera Argentine > 1915 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Musique originale Francisco Canaro > Interprètes Arturo Mario, María Padín, Celestino Petray > Sources Fernando Martín Peña
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Dans une estancia, un gaucho sauve la vie d'une jeune paysanne sur le point d'être désarçonnée. Epris d'amour, il gagne Buenos Aires pour retrouver la jeune femme et la sauver des griffes du propriétaire terrien qui veut abuser d'elle ■
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Ce film, restauré depuis peu grâce à la découverte de nouveaux éléments, connut un succès public sans précédent à sa sortie. Une œuvre majeure du patrimoine cinématographique argentin qui puise explicitement ses références dans le Martín Fierro de José Hernández ■ En Ciné-concert par Juan Carlos Cáceres page 71
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Les Trois lubies [ Los tres berretines ]
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Réalisation Enrique Telémaco Susini Argentine > 1933 > 1h05 > N & B > Documentaire > BétaSP > VOSTF Réalisation Nicolás de las Llanderas, Arnaldo Malfatti > Montage Francisco Múgica > Musique Enrique Delfino 'Delfy' > Interprètes Luis Arata, Luis Sandrini, Luisa Vehil > Sources Fundación Cinemateca Argentina
Un quincailler de quartier, représentant de la classe moyenne, se désespère de voir femme et enfants gagnés par les trois passions portègnes : le tango, le football et le cinéma. Les uns négligent leurs obligations au sein de la petite entreprise familiale, les autres abandonnent les tâches ménagères pour les salles obscures ■ Adaptée d'une pièce de théâtre, cette comédie enlevée, dont la musique est signée Enrique Delfino, révéla au cinéma Luis Sandrini qui allait divertir quatre générations de spectacteurs ■ Forum des Images, G. Rousseau
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Balle de chiffon [ Pelota de trapo ]
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Réalisation Leopoldo Torres Ríos Argentine > 1948 > 2h00 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Ricardo Lorenzo, Leopoldo Torre Nilsson, Leopoldo Torres Ríos > Image Gumer Barreiros, Gunter Borreiro > Montage José Cardella > Musique Alberto Gnecco, Pedro Rubbione > Son Alejandro Saracino > Interprètes Armando Bo, Santiago Arrieta, Floren Delbene > Sources INCAA
Un enfant de milileu défavorisé rêve de devenir un champion du football. Changer sa balle de chiffon pour un ballon de cuir sera seulement un premier pas avant de jouer parmi les grands ■
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Ce mélodrame dessine un portrait spontané de l'enfance, où le football et le tango occupent une place centrale dans les quartiers populaires de Buenos Aires. Pelota de Trapo s'inscrit aujourd'hui parmi les grands classiques du cinéma argentin ■
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L'Affaire de Buenos Aires [ Apenas un delincuente ]
Réalisation Hugo Fregonese Argentine > 1949 > 1h28 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Raimundo Calcagno, Israel Chas de Cruz, Tulio Demicheli, Hugo Fregones, José Ramón Luna > Image Roque Giaccovino > Montage Tulio Demicheli, Jorge Gárate > Musique Julián Bautista > Son Mario Fezia > Interprètes Tito Alonso, Homero Cárpena > Sources Fernando Martin Peña
Attiré par le jeu, José Morán, modeste employé de banque, décide de détourner des fonds à son profit.Il se retrouve en prison. Ses codétenus, prisonniers politiques, lui font croire que son frère, qui connaît la cachette du butin, est en train de le dilapider ■ Fregonese signe une œuvre majeure du cinéma argentin avec ce film policier hyperréaliste, basé sur un véritable fait divers. Le style narratif s'inspire du cinéma nord-américain mais son sujet et son protagoniste sont résolument argentins : un homme banal cherchant à tout prix son salut. Cette identité, aujourd'hui plus valable que jamais, et l'utilisation de décors naturels donnent l'un des récits les plus tendus et les plus vraisemblables du cinéma argentin de son époque. Il est aussi un témoignage précieux de Buenos Aires des années quarante ■ F. M. Peña, Malba
La Maison de l'ange [ La casa del ángel ]
Réalisation Leopoldo Torre Nilsson Argentine > 1957 > 1h15 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Beatriz Guido basé sur le roman de Martín Rodríguez Mentasti > Image Aníbal González Paz > Montage Jorge Garate > Musique Juan Ehlert, Juan Carlos Paz > Son Mario Fezia > Décors Emilio Rodríguez Mentasti > Interprètes Elsa Daniel, Lautaro Murúa, Guillermo Battaglia > Sources INCAA
Benjamine d'une famille aristocratique de Buenos Aires, Ana, 14 ans, est élevée avec autorité par une mère puritaine réprimant tout désir chez l'adolescente. La rencontre fortuite avec Pablo Aguirre, homme politique éloquent et fervent défenseur de la liberté d'expression, trouble la jeune fille ■ Le style des images, du récit, le sujet traité, nous plongent dans un univers cinématographique inhabituel et captivant. […] C’est une critique de l’éducation bourgeoise des jeunes filles, de ses hypocrisies et des catastrophes qu’elle peut engendrer. Traité avec une vérité aiguë, une sincérité troublante, le sujet est aussi renouvelé par le contexte sociologique dans lequel il se développe, la haute bourgeoisie argentine vers les années 1925 ■ Cinémathèque de Toulouse
Buenos Aires [ Buenos Aires ]
Réalisation David José Kohon Argentine > 1958 > 12’ > N & B > Documentaire > BétaSP > VOSTF Sources Fernando Martín Peña
Deuxième court métrage de Kohon, le titre de ce documentaire à teneur sociale annonce déjà, en 1958, ce qui sera le décor privilégié de ses meilleurs films : la ville et ses marges. Un film remarquable, où la ville devient le territoire où s’aiguisent les différences sociales ■ Le film sera projeté avant Chronique d’un enfan solitaire de Leonardo Favio
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Trois fois Ana [ Tres veces Ana ]
Réalisation David José Kohon Argentine > 1961 > 1h55 > N & B > Fiction > BétaSP > VOSTF Scénario David José Kohon > Image Ricardo Aronovich > Montage Antonio Ripoll > Musique Ray Brown > Interprètes María Vaner, Luis Medina Castro, Alberto Argibay > Sources Fernando Martín Peña
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L'histoire d'amour d'un jeune couple, une version portègne de la Dolce Vita dans une zone balnéaire au nord de Buenos Aires et les rêveries d'un homme solitaire attiré par une jeune femme aperçue à la fenêtre d'un immeuble ■
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Un tryptique sur la femme rêvée par trois "Portègnes" archétypiques, avec la formidable María Vaner. Trois vérités différentes… ou un seul mensonge ? Une des œuvres les plus marquantes de Kohon mettant en scène la jeunesse de la petite bourgeoisie de Buenos Aires ■
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Prisonniers d'une nuit [ Prisioneros de una noche ]
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Réalisation David José Kohon Argentine > 1962 > 1h30 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Carlos Latorre > Montage Jacinto Cascales > Musique Juan Carlos Cobián, Astor Piazzolla > Sources Fernando Martín Peña
La rencontre entre un homme et une femme qui, le temps d'une nuit, vont vivre une histoire d'amour intense ■ Ce film dresse un portrait inédit du Buenos Aires nocturne des années soixante. Dans le prolongement du réalisme poétique à la française, plus qu'un décor, la ville devient un personnage, impliqué dans cette histoire de jeunes marginaux en quête d’un bonheur impossible et fuyant ■
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Le Dernier cri [ El grito postrero ]
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Réalisation Dino Minniti Argentine > 1962 > 16' > N & B > Documentaire > BétaSP > VOSTF > Sources Fundación Cinemateca Argentina
Dans un asile au cœur de Buenos Aires, des vieillards meurent à petit feu, gangrenés par la solitude. Un jour, l’un d’entre eux voit la possibilité de fuir. Mais quelle liberté la grande ville offre-t-elle à un vieil homme ? ■ Le film sera projeté avant Tango! de L. Moglia Barth
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Essai sur Buenos Aires [ Ensayo porteño ]
Réalisation Adolfo Vispo Argentine > 1963 > 10' > N & B > Fiction > BétaSP > Muet > Sources Fundación Cinemateca Argentina
Petite chronique citadine : un jour dans la vie d'une grande ville
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Le film sera projeté avant Les Trois lubies de Enrique Telémaco Susini
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Chronique d'un enfant solitaire [ Crónica de un niño solo ]
Réalisation Leonardo Favio Argentine > 1965 > 1h19 > couleur > Fiction > BétaSP > VOSTF Scénario Leonardo Favio, Jorge Zuhair Jury > Montage Gerardo Rinaldi, Antonio Ripoll > Interprètes Diego Puente, Tino Pascali, Cacho Espíndola > Sources INCAA
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Piolín est un enfant de la rue. L'orphelinat où il se trouve lui impose, comme à ses congénères, une discipline de fer et exacerbe les pulsions. En sortir, c'est se retrouver livré à soi-même et être exposé à d'autres formes de violence; notamment l'indifférence de la société ■
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Ce témoignage sur la solitude imposée par l’incompréhension et l’abandon appartient à un cinéma qui parle des erreurs d’une société quand elle a perdu son âme. Un premier film d’une incroyable puissance visuelle, devenu un classique. Un auteur qui fait partie des trois plus grands cinéastes latino-américains avec Louis Buñel et Glauber Rocha, et qui a beaucoup influencé la jeune génération de cinéastes en Argentine ■ L. Sáez
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Breve Cielo [ Breve Cielo ]
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Réalisation David José Kohon Argentine > 1969 > 1h24 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario David José Kohon > Montage Armando Blanco, Geraldo Rinaldi > Musique Juan Carlos Cedrón, Astro Piazzolla > Interprètes Alberto Fernández de Rosa, Ana María Picchio > Sources INCAA
Paquito est un jeune garcon de la classe moyenne, timide, qui s’occupe de l’épicerie de son oncle parti en vacances. Il rencontre Delia, une fille de son âge qui s’est échappée de chez elle et pense gagner sa vie comme prostituée ■ Dans son dernier film des années 60, Kohon reprend les thèmes qu’il avait auparavant explorés, la monotonie, la solitude, l’amour et l’anticonformisme. Il réunit à nouveau deux êtres sans defense dans une ville omniprésente et mélancolique ■ L. Monteagudo
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Invasion [ Invasión ]
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Réalisation Hugo Santiago Argentine > 1969 > 2h05 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Adolfo Bioy Casares, Jorge Luis Borges, Hugo Santiago > Image Ricardo Aronovich, Adelqui Camuso > Montage Oscar Montauti > Musique Edgardo Canton > Son Edgardo Canton > Interprètes Olga Zubarry, Lautaro Murúa, Juan Carlos Paz > Sources CQFD Roubaix
Dans une ville "imaginaire" d'Amérique Latine, Aquilea, les premiers signes d'une invasion se font jour. Pour lutter contre les envahisseurs, une poignée de rebelles, sous les ordres d'un vieil homme, entre en résistance ■
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Avec Invasion, les écrivains argentins Bioy Casares et J-L Borges co-écrivent avec Hugo Santiago - ancien assistant de Robert Bresson - un film qui sera tourné principalement dans les rues, les gares désaffectées et les dépôts de Buenos Aires. Cette œuvre fantastique, forte et prémonitoire faisait l'ouverture de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 1969. Un brillant ovni du cinéma argentin longtemps censuré. A ne manquer sous aucun prétexte ■ Victoire Peterson
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Le cinéma argentin de l’entre-deux-siècles Fin du XXème, début du XXIème Au vu de sa richesse, de sa croissance et de son changement générationnel, le tout dernier cinéma argentin ne cesse de nous surprendre. Non seulement au premier abord, par contraste avec la crise économique et sociale sans précédent qui a été son environnement immédiat — son terreau — avant et après décembre 2001, mais aussi en profondeur, par les réponses intelligentes que certains films opposent à la banqueroute de l'Etat argentin et au discrédit de la classe politique. Ces films, de plus en plus nombreux, éloignent à chaque fois la facilité et la prise de position partisane et simpliste, et créent des visions vraisemblables et radicalement nouvelles du pays. Ainsi, ils se démarquent des films des années 60 et 80 et, plus largement, d'une tradition cinématographique bavarde, théâtrale et moralisatrice. On peut dater les premiers signes du renouveau du cinéma argentin au milieu des années 90, alors même que commençait à s’essouffler l’économie qui l’avait rendu en partie possible, celle des années Menem (1989-1999). Pour le septième art, les principales répercussions — directes mais contradictoires — en ont été les suivantes : — Une politique de financement de l'Etat par le biais d'un impôt sur les entrées de cinéma et les achats et locations de cassettes vidéo. L'INCAA (Institut National du Cinéma et des Arts Audiovisuels), gestionnaire de ces sommes importantes, accordait des aides en fonction de la rentabilité des films déjà distribués (et non à ceux qui cherchaient à l’être). Cette gestion très controversée a au moins permis la création du concours Historias breves qui a diffusé dans les salles les courts métrages lauréats de D. Burman, A. Caetano et L. Martel, entre autres. Ces jeunes réalisateurs ont pu briser la monotonie consensuelle du cinéma cofinancé par l’Etat, puis réaliser leur premier film grâce à des financements nationaux et étrangers. — La frénésie consumériste et libérale de la décennie a eu pour effet marginal la venue de capitaux étrangers qui ont multiplié le nombre de salles et de multiplexes, amenant un public plus nombreux vers les salles de cinéma. La télévision et le câble ont aussi ouvert des débouchés et de nouvelles sources de financement pour des séries télé réalisées par de jeunes cinéastes comme Caetano ou Stagnaro. Des distributeurs ont également joué un rôle moteur dans l’éclosion de jeunes talents, parmi lesquels L. Stantic et D. Burman, C. Guarini (Cine Ojo) pour le documentaire, ou encore Patagonik et Telefé. — La privatisation de l'enseignement a certes dégradé les conditions déjà assez catastrophiques de l'université publique de l’après-dictature, mais elle a permis l'ouverture d'écoles de cinéma, telle l’Universidad del Cine, dirigée par M. Antín, véritable pépinière de jeunes réalisateurs. — L'apparition de revues spécialisées — Haciendo cine, El amante del cine, entre autres — a créé de nouveaux supports de création et de diffusion pour les cinéphiles. Cette nouvelle génération de critiques (L. Monteagudo, G. Noriega, D. Oubiña, S. Wolf) et de programmateurs (F. M. Peña) a été à l’origine du Festival du Cinéma Indépendant de Buenos Aires (BAFICI), devenu rapidement un foyer créatif local et un rendez-vous international. A la lisière des deux siècles, convergent ainsi deux générations différentes de cinéastes, les aînés — A. Aristarain, F. Bielinsky, M. Piñeyro, C. Sorín — bientôt étiquetés “industriels” par les cadets qui se revendiquent à juste titre “indépendants”. Ces deux générations ne se comprennent à leur tour que par rapport à la génération antérieure, celle des années 60, celle du cinéma engagé de F. Birri, R. Gleyser, et F. Solanas, toujours actif mais guère revendiqué, voire conspué par les plus jeunes. Ensemble, et non sans polémiques et discordes, ils ont pourtant vite fait passer la production nationale d’une petite dizaine de films par an à une quarantaine d’abord, puis davantage. Certains de ces films sont apparus pleinement originaux et en phase avec un public attentif à l'étranger et de moins en moins réticent dans leur pays d'origine. Les derniers cinéastes, les plus jeunes, se disent "orphelins", car ils ne revendiquent l'héritage d'aucun cinéaste en particulier, argentin ou étranger, tout en pratiquant une cinéphilie protéiforme. Issus des toutes nouvelles écoles de cinéma, ils ont pu achever leur premier long métrage grâce à des prix reçus en Argentine ou en Europe. Leurs films à petit budget ont été tournés dans des espaces urbains, périurbains ou ruraux, jusque là ignorés. Ils ont été interprétés par de jeunes acteurs très versatiles (la liste serait longue), capables de donner l'épaisseur du vécu à des histoires fictionnelles. Retraçons brièvement les trois grandes étapes de cet entre-deux-siècles, en signalant d’abord les films précurseurs du renouveau, par leurs choix esthétiques divergents, mais consciemment assumés : - Rapado, M. Rejtman, 1992, - Un crisantemo estalla en Cincoesquinas, D. Burman, 1996 - Pizza, birra, faso, A. Caetano et B. Stagnaro, 1997. Parallèlement à l’échec de toute une classe politique et d’une économie sous perfusion, le renouveau cinématographique se confirme timidement grâce à des films doués d’une forte charge réflexive et critique, que ce soit sous un mode référentiel ou métaphorique : - La Ciénaga, L. Martel, 2001, - Bonanza. En vías de extinción, U. Rossel, 2001, Los rubios, A. Carri, 2003. Avec la reprise économique et l’établissement d’une démocratie un peu plus stable, à défaut d’être plus juste, le souffle novateur semblerait manquer aux cinéastes déjà confirmés arrivant à leur deuxième ou troisième long métrage, mais ne se dément pas chez les tout derniers venus : - Espejo para cuando me pruebe un smoking, A. Fernandez Mouján, 2005, - Por sus propios ojos, L. Paolinelli, 2007, El asaltante, P. Fendrik, 2007. Et pour finir, un bref retour sur cet entre-deux temporel des XXème et XXIème siècles, époque difficile, éprouvante. Un entredeux qui n’est pas terminé et qui reste créatif au sens propre du terme parce qu’expérimental et libérateur dans sa façon de déjouer, par exemple, les frontières étanches entre la fiction et le documentaire, d’entrelacer sans cesse un réel tout aussi décevant que stimulant avec des imaginaires foisonnants ■ Joaquín Manzi enseignant de littérature et de cinéma d’Amérique latine à l’Université Paris Nord
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Rasé [ Rapado ]
Réalisation Martín Rejtman Argentine/ Pays-Bas > 1992 > 1h14 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Martín Rejtman > Image José Luis García > Montage Garry Lane > Musique Grupo Suárez, Paul M. van Brugge > Interprètes Ezequiel Cavia, Damián Dreyzik, Mirta Busnelli > Sources INCAA
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Les aventures du jeune Lucio, âgé d'une vingtaine d'années qui se fait voler une nuit à Buenos Aires sa moto, et va tenter par tous les moyens de s'en procurer une autre ■ ■ ■
compétitions
C'est Martín Rejtman qui, dès 1992, signa l'acte de naissance du renouveau argentin, le film séminal contre lequel se sont adossés ses petits camarades en vogue, Rapado. "A l'époque, j'étais mû par le désir de repartir de zéro dans le cinéma argentin, où je ne trouvais rien à quoi me rattacher. Rapado renvoie à l'action de se tondre le crâne. L'idée de table rase était à mes yeux la seule façon efficiente de travailler" ■ Les Inrockuptibles, B. Loutte
junior
Happy Together [ Chun gwong cha sit ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Wong Kar Wai Hong Kong > 1997 > 1h36 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Kar Wai Wong > Image Christopher Doyle > Montage William Chang, Ming Lam Wong > Musique Danny Chung > Son Chi-tat Leung, Du-Che Tu > Interprètes Leslie Cheung, Tony Leung Chiu Wai > Sources ARP Sélection
Deux Hongkongais exilés en Argentine se promettent d’aller voir les chutes d’Iguazú. Mais l’ennui, les douches froides et les haut-le-cœur ont finalement raison de leur couple. L'un collectionne les aventures d’un soir, l'autre tente désespérément de recoller les morceaux. Et si les amants indisciplinés se retrouvaient une dernière fois pour tout recommencer ? ■
clair obscur
Wong Kar-Wai en terre étrangère, l'Argentine en esquisse heurtée. Aux questions liées à la rétrocession, le cinéaste choisit la réponse la plus retorse et la plus radicale, l'exil. Dépouillée, concassée, Buenos Aires n'a jamais autant ressemblé à Hong-Kong. Le mimétisme est tel qu'on ne perçoit plus les points de suture, à peine les dissonances culturelles ■ Film de Culte, D. Chou
Pizza, birra, faso [ Pizza, birra, faso ]
remerciements
Réalisation Bruno Stagnaro et Adrián Caetano Argentine > 1997 > 1h18 > N & B > fiction > 35mm > VOSTF Scénario Bruno Stagnaro et Adrián Caetano > Image Marcelo Lavintman > Montage Andrés Tambornino > Musique Leo Sujatovich > Son Martín Grignaschi > Interprètes Héctor Anglada, Jorge Sesán, Pamela Jordán > Sources INCAA
El Cordobés partage son temps entre sa petite amie Sandra, qui est enceinte, et ses copains. Cette bande d'adolescents marginaux arpentes les rues de la ville et vit au jour le jour de vols et de petites magouilles ■
index
Nouveaux codes, nouveaux langages, pour un portrait sans concession d'une frange de la jeunesse portègne, Pizza, birra, faso est un film phare du cinéma argentin. Ces marginaux tragiques rappellent la tradition du polar classique et les personnages de Leonardo Favio ou du Buñuel de Los olvidados. Dans le cinéma argentin, la grande nouveauté apportée par Pizza… est l’authenticité des situations, des mouvements et du langage, loin de la lourde rhétorique habituelle dans les années 80. Un film phare du renouveau des années 90 ■ Leercine, S. García
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Silvia Prieto [ Silvia Prieto ]
Réalisation Martín Rejtman Argentine > 1999 > 1h32 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Martín Rejtman > Image Paula Grandio > Montage Gustavo Codella > Musique Gabriel Fernández Capello > Son Victor Alejandro Tendler > Interprètes Marta Albertinazzi, María Fernanda Aldana, Daniel Barone > Sources Films du Paradoxe
Le jour de ses 27 ans, Silvia Prieto décide de changer de vie, ce qui se résume à prendre un job de serveuse, à s'acheter un canari orange et à mettre un terme à la fumette. Peut-être lui faut-il également penser à changer de nom, car quand elle s'aperçoit qu'une autre Silvia Prieto réside à Buenos Aires, elle commence à perdre pied ■ ■ ■ Silvia Prieto est la fiction la plus pertinente et enthousiasmante qu'on ait reçu de Buenos Aires depuis longtemps. Une comédie opaque, musicale et démocratique où des personnages se croisent, se rencontrent... dans une ville qui apparaît comme un espace segmenté, sectionné en ghettos sociaux et culturels. Martín Rejtman : "L'art est l'un des rares espaces où on peut être un peu démocratique, même si subsistera toujours la dictature du réalisateur ■" Les Inrockuptibles, B. Loutte
Mundo grúa [ Mundo grúa ]
Réalisation Pablo Trapero Argentine > 1999 > 1h22 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Pablo Trapero > Montage Nicolas Goldbart > Son David Miranda > Interprètes Luis Margani, Adriana Aizemberg, Daniel Valenzuela > Sources Les Films du Paradoxe
Rulo, cinquante ans, vivote de petits boulots dans la construction. Il espère obtenir un travail de grutier sur un chantier. Mais il ne peut obtenir l'emploi espéré ■ Mundo grúa est le premier long métrage de Pablo Trapero. Tourné à la manière des néoréalistes italiens, avec très peu de moyens, en noir et blanc, avec des acteurs amateurs, ce film au style documentaire, dans la lignée du cinéma-vérité, a obtenu de nombreux prix dans des festivals. Un film clé du nouveau cinéma argentin ■ Forum des Images, G. Rousseau
No quiero volver a casa [ No quiero volver a casa ]
Réalisation Albertina Carri Argentine / Pays-Bas > 2000 > 1h25 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Albertina Carri > Montage Rosario Suárez > Interprètes Martín Churba, Manuel Callau, Margara Alonso > Sources Fernando Martín Peña
La famille de Rubén, un jeune homme de 25 ans sans objectifs ; celle de Ricardo, homme d'affaire en conflit avec son associé et beau-frère... Susana, une prostituée, sera le lien entre ces deux familles ■ Pour son premier film, Albertina Carri brosse un portrait sévère de la société argentine d'aujourd'hui et pose un regard acéré sur les relations humaines, ébauchant au passage un nouveau cinéma féminin argentin. Buenos Aires, personnage à part entière et magnifiquement photographié, reflète la tragédie qui se trame entre beaux quartiers et périphérie ■ Cineismo, J. Sartora
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Les Neuf reines [ Nueve reinas ]
Réalisation Fabián Bielinsky Argentine > 2000 > 1h54 > Couleur > Fiction > 35mm > VF Scénario Fabián Bielinsky > Image Marcelo Camorino > Montage Sergio Zottola > Musique César Lerner > Son Luciano Specos > Décors Daniela Passalaqua > Interprètes Gastón Pauls, Ricardo Darín > Sources Metropolitan Film Export
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Buenos Aires, aujourd’hui. Juan et Marcos, deux petits arnaqueurs sans envergure, vont tenter le coup de leur vie avec une affaire pouvant leur rapporter plusieurs centaines de millions de pesos. Ils ont 24 heures pour dérober une planche de timbres rarissimes et les revendre à un collectionneur. Mais dans cette jungle de voleurs, pickpockets et escrocs, comment savoir qui arnaque qui ? ■
compétitions
Pour son premier essai, l'Argentin Fabián Bielinsky nous offre un film des plus prometteurs, audacieux mélange de polar et de chronique sociale, servi par une interprétation en tout point impeccable et au dénouement surprenant ■ ■ ■ TéléCinéObs, X. Leherpeur
junior
En attendant le Messie [ Esperando al Mesías ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Daniel Burman Espagne / Italie / Argentine > 2000 > 1h38 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Daniel Burman, Emiliano Torres > Image Ramiro Civita > Montage Verónica Chen > Musique César Lerner, Marcelo Moguilevsky > Son Martín Grignaschi > Interprètes Daniel Hendler, Enrique Piñeyro > Sources Pretty Pictures
Les conséquences d'un krach boursier à Hong Kong se font ressentir par la faillite d'une banque à Buenos Aires ,faisant perdre plus que son emploi à Santamaria. Quelques kilomètres plus loin, un jeune juif tente de s'emanciper de sa famille et trouve un travail de monteur vidéo où il fera la rencontre de l'irrésistible Laura. Les destins de tous ses personnages se croiseront au sein de la capitale argentine ■
clair obscur
Sólo por hoy [ Sólo por hoy ]
remerciements
Réalisation Ariel Rotter Argentine > 2001 > 1h40 > Couleur > vostf > fiction > 35mm > VOSTF Scénario Lautaro Núñez de Arco, Ariel Rotter > Montage Pablo Georgelli > Musique Gustavo Cerati, E. Flavius > Son Martin Litmanovich > Décors Hugo Guzzo, Federico Varnerin > Interprètes Damián Dreyzik, Mariano Martínez,Aili Chen > Sources FUC - Manuel Antín
Un film sur des jeunes gens qui essaient d'être… sont presque… ont du talent pour…. Mais qui malheureusement perdent leur temps à faire d'autre choses parce qu'il faut bien gagner sa vie ou encore parce que la peur est plus forte que le désir ■
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Premier film d'Ariel Rotter, hyperréaliste, filmé avec des acteurs presque tous alors inconnus et un budget minime, et dont les personnages appartiennent à la classe moyenne, la plus touchée par le libéralisme sauvage des années 90. Ils parcourent la ville à la recherche d’un horizon différent et celle-ci est filmée à l’unisson de leurs sentiments, parfois métaphore de leur quête ■ Cinenacional, D. Papic
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Bolivia [ Bolivia ]
Réalisation Adrián Caetano Argentine / Pays Bas > 2001 > 1h15 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Adrián Caetano, Romina Lanfranchini > Image Julián Apezteguía > Montage Santiago Ricci, Lucas Scavino > Musique Los Kjarkas > Son Diego Arancibia > Interprètes Freddy Flores, Rosa Sánchez, Oscar Bertea > Sources Bodega Films
En quittant sa Bolivie natale, Freddy a laissé ce qui comptait le plus pour lui : sa famille. Il rejoint Buenos Aires dans l'espoir de trouver un bon travail et un logement pour faire venir les siens. Or la capitale argentine se révèle beaucoup moins accueillante que prévu. Elle a cessé d'être l'Eldorado où tous les rêves étaient possibles ■ ■ ■ Avant L’Ours rouge et Buenos Aires 1977, Adrián Caetano livre un film aussi poignant que brutal : une véritable réflexion sur la condition des immigrés et l’Argentine frappée par la crise économique. Caetano traite cette matière réaliste avec un style qui doit beaucoup au film noir. (…) Bolivia est une réussite, par l'acuité de son regard, sa concision ■ Le Monde, T. Sotinel
Héritage [ Herencia ]
Réalisation Paula Hernández Argentine > 2001 > 1h34 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Paula Hernández > Image Marina Di Paola > Montage Rosario Suárez > Son Luciano Bertone > Interprètes Rita Cortese, Adrián Witzke, Martín Adjemián, Julieta Díaz > Sources INCAA
Peter, un touriste allemand recherche en vain une belle Argentine rencontrée il y a quelques années. Son errance le conduira chez Olinda, gérante d'un restaurant où se croisent régulièrement les coeurs en perdition. A un tournant de sa vie et en proie à la nostalgie du pays natal, elle hésite à garder son petit commerce ■ ■ ■ A Buenos Aires, tout le monde est arrivé un jour en cherchant quelque chose… Une comédie légère dans un quartier populaire qui conte des histoires entre rêves et souvenirs. Ce premier film aborde des thèmes cher à l'Argentine, l'immigration, la perte des racines, la nostalgie de la terre natale ■ Pàgina 12, H. Bernades Prix du public et d'interprétation féminine, Amiens 2001
Bonanza
- Un Robin des Bois en Argentine
[ Bonanza - En vías de extinción ] Réalisation Ulises Rosell Argentine > 2001 > 1h20 > Couleur > Long métrage > Prise de vue réelle > BétaSP > VOSTF Scénario Ulises Rosell > Image Guillermo Nieto > Montage Nicolas Goldbart > Musique Manu Chao > Son Federico Esquerro > Sources Ulises Rosell et Arte France
Dans la banlieue de Buenos Aires, Bonanza vit dans une maison de bric et de broc avec son fils et sa fille. Il y a toujours de quoi manger pour ceux qui gravitent autour de lui. Car Bonanza est une figure, une référence morale, une espèce de justicier qui n’a rien contre le fait de voler de l’argent aux riches, mais désapprouve le jeune Miguel qui, pour se procurer de la drogue, arrache son vélo à une fillette ■ ■ ■ La forme du film, en perpétuelle consomption, est à la mesure de son principal protagoniste, figure baroque et aristocratique de l’économie de subsistance. " Ce qui compte pour moi, c’est mon désir immédiat, la sensation de vivre au jour le jour et que le monde peut se refermer à chaque instant. C’est ça l’impulsion principale du nouveau cinéma argentin ", insiste Ulises Rosell ■ Emmanuel Chicon, L’Humanité
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L'Ours rouge [ Un Oso Rojo ]
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Réalisation Adrian Caetano Argentine / Espagne / France > 2002 > 1h34 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Adrián Caetano, Gabriela Sperenza, d'après une histoire de Romina Lanfranchini > Image Jorge Guillermo Behnisch > Montage Santiago Ricci > Musique Mariano Barrella, Diego Grimblat > Son Marcos de Aguirre, Jésica Suárez > Interprètes Julio Chavez, Soledad Villamil, Luis Machín > Sources Ad Vitam
Après sept ans de prison pour meurtre et vol à main armée, El Oso obtient sa libération conditionnelle. Il cherchera à reconquérir sa femme et sa fille, qu'il n'a pas vue grandir ■
compétitions
Un film policier sobre, efficace et sous-tendu d'ironie politique, qui confirme l'éclat et la diversité du nouveau cinéma argentin. L'Ours rouge opère un subtil va-et-vient entre les sirènes du polar ou du western urbain, les clichés assumés du mélodrame et le refus de certaines facilités narratives. Caetano fait preuve d'une efficacité et d'une précision imparables lors des quelques scènes d'action qui parsèment le film ■ Les Inrockuptibles, O. Père
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Mercano le Martien [ Mercano el marciano ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Juan Antín Argentine > 2002 > 1h27 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Juan Antín, Lautaro Núñez de Arco > Montage María Hellemeyer > Musique Leandro Fresco > Son Martín Litmanovich> Interprètes Graciela Borges, Roberto Carnaghi, Fabio Alberti > Sources ASC Distribution
Tranquille sur sa planète, Mercano promène son animal de compagnie dans la campagne martienne, quand la pauvre bestiole est écrasée par un objet tombé du ciel. Mercano décide d’aller se venger sur Terre mais, manque de chance, se retrouve échoué… à Buenos Aires. Il devra cohabiter avec ceux qu’il était venu écrabouiller. Nostalgique de Mars, il crée son monde virtuel sur internet et s'y lie d’amitié avec un petit garçon ■
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Malgré son titre et son apparence de gentil dessin animé, Mercano le Martien est une fable politique assez féroce. Ce film trash-libertaire qui donne une bonne petite claque à la vaste entreprise de lobotomisation du commerce global ■ Les Inrockuptibles, V. Ostria
Tout à coup [ Tan de repente ]
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Réalisation Diego Lerman Argentine > 2002 > 1h30 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario César Aira, Diego Lerman, María Meira, Eloisa Solaas > Image Diego del Piano, Luciano Zito > Montage Benjamín Ávila, Alberto Ponce, Roli Rauwolf > Musique Juan Ignacio Bouscayrol, Murciélagog > Interprètes Tatiana Saphir, Carla Crespo > Sources Pyramide
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Marcia, jeune provinciale complexée, vendeuse de sous-vêtements à Buenos Aires, vit dans une routine apathique. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec Mao et Lenin, couple de jeunes filles punks. Mao tombe amoureuse de Macia et veut lui prouver cet amour. Accompagnée de Lenin, elle va entraîner Marcia dans un voyage étrange, rythmé par le hasard, les paysages et des situations fantaisistes ■ Encore un excellent film argentin. Passant du road-movie incertain à un éloge du temps suspendu, Tan de repente déjoue toutes les attentes et révèle un chapelet de jeunes actrices étonnantes ■ Les Inrockuptibles, B. Loutte
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El Bonaerense [ El Bonaerense ]
Réalisation Pablo Trapero Argentine / Chili / France / Pays Bas > 2003 > 1h29 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Nicolas Gueilburt, Ricardo Ragendorfer, Dodi Shoeuer, Pablo Trapero, Daniel Valenzuela > Image Guillermo Nieto > Montage Nicolas Goldbart > Musique Pablo Lescano > Son Christophe Vingtrinier > Interprètes Jorge Román, Mimí Ardú, Darío Levy > Sources Wild Bunch
Zapa, serrurier, mène une existence sans histoire dans un petit village argentin, jusqu'au jour où son patron l'implique dans un cambriolage. Arrêté, il bénéficie du soutien de son oncle, ancien commissaire, qui va le faire entrer dans la police de la province de Buenos Aires ■ Trapero nous plonge au cœur de ce monde où se mêlent étonnamment corruption, violence et éthique. À la manière d'un documentaire et sans jamais porter de jugement, il dépeint le quotidien de cette communauté de policiers et montre toutes les difficultés auxquelles est confrontée l'Argentine d'aujourd'hui ■ Canal + Tout sauf un film à thèse, c'est une œuvre terriblement incarnée, qui sonde sans complaisance le mystère de l'âme humaine ■ Le Monde, J. Mandelbaum
Le Fils d'Elias [ El abrazo partido ]
Réalisation Daniel Burman Argentine / France / Italie / Espagne > 2003 > 1h40 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Daniel Burman, Marcelo Birmajer > Image Ramiro Civita > Montage Alejandro Brodersohn > Musique César Lerner > Son Martín Grignaschi > Interprètes Daniel Hendler, Adriana Aizemberg, Jorge D'Elía > Sources Océan Films
Une galerie marchande du quartier juif de Buenos Aires… Le petit monde d’Ariel, un doux rêveur de trente ans, dont la mère tient seule une boutique de lingerie depuis qu’Elias, le père, les a quittés pour s’installer en Israël, et qui cherche à obtenir un passeport polonais ■ ■ ■ Déclinaison argentine de la traditionnelle névrose juive, cette comédie douce-amère révèle un cousin méridional de Woody Allen. (…) Avec humour, subtilité, intelligence et tendresse, (…) elle consigne au passage une réalité d'ordre sociologique consécutive à la crise argentine (revenir à ses origines pour obtenir un passeport européen et quitter le pays) ■ Le Monde, J. Mandelbaum
Le Fils de la mariée [ El hijo de la novia ]
Réalisation Juan José Campanella Argentine > 2004 > 2h03 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Juan José Campan, Fernando Castetsella > Image Daniel Shulman > Montage Camilo Antolini > Musique Ángel Illarramendi > Son Carlos Abbate, José Luis Díaz > Décors Pablo Racioppi > Interprètes Ricardo Darín, Héctor Alterio > Sources Colifilms Distribution
Depuis qu’il gère le restaurant de son père Nino, Rafael n’a plus une minute à lui. Sa femme Sandra l’a quitté depuis longtemps, il connaît à peine sa fille Vicky et préfère éviter de s’engager davantage avec sa petite amie Naty. Et il ne prend pas le temps d’aller voir sa mère Norma, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Mais tout change le jour où Nino lui annonce qu’il va ré-épouser Norma, cette fois-ci à l’église. Cela va déclencher une série d’événements inattendus ■ ■ ■ Une comédie au goût bien portègne, qui fleure bon la vie de quartier, magnifiquement interprétée ■ Clarín, A. M. Vinell
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Ronde de Nuit [ Ronda nocturna ]
Réalisation Edgardo Cozarinsky Argentine / France > 2005 > 1h21 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Edgardo Cozarinsky > Image Javier Miquelez > Montage Martine Bouquin > Musique Carlos Franzetti > Son Rodolphe Risse > Interprètes Gonzalo Heredia, Mariana Anghileri, Rafael Ferro > Sources Epicentre Films
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Buenos Aires, la nuit. Victor, déambule dans les rues de son quartier. Protégé par un inspecteur de police, il partage son temps entre racolage, drague dans les saunas de luxe et soirées privées. Suite à sa rencontre avec une mystérieuse jeune femme aux étranges pouvoirs, l’errance nocturne et sensuelle de Victor prend une tournure inattendue ■
compétitions
Enfermé en vase clôt dans la grande cité nocturne de Buenos Aires, Victor va à la rencontre des ses fantômes qui vont le révéler à luimême. La forme, très libre, du film, tant dans sa caméra portée que dans la progression du récit, qui semble improvisé, lui apporte une dimension à la fois documentaire et onirique. Un paradoxe en accord avec son sujet : la prise de conscience d’un jeune adulte, pris au carrefour de sa vision fantasmatique du monde et de la réalité ■ Histoires courtes - France 2, J. Bornet
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Meykinof [ Meykinof ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Carmen Guarini Argentine > 2005 > 1h05 > Couleur > Documentaire > BétaSP> VOSTF Scénario Carmen Guarini > Montage Marcelo Cespedes, Martín Cespedes > Interprètes Mariana Anghileri, Edgardo Cozarinsky > Sources Cine Ojo
Avec une petite caméra, Carmen Guarini a suivi le tournage du long métrage de Cozarinsky Ronde de nuit à Buenos Aires en 2004. Plus qu’un making off sur le tournage du film, c’est le regard et l’interrogation d’une réalisatrice de documentaire sur la relation du metteur en scène de fiction avec la réalité qu’aborde Carmen Guarini. Pour exemple, une scène significative avec les "cartoneros", qui acceptent de jouer devant la caméra de Cozarinsky mais pas devant la sienne... Un passionnant "meykinof" qui pose de vraies questions de cinéma ■
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Les Lois de la famille [ Derecho de familia ]
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Réalisation Daniel Burman Argentine > 2006 > 1h42 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Daniel Burman > Image Ramiro Civita > Montage Alejandro Parysow > Musique César Lerner > Son Federico Billordo > Interprètes Daniel Hendler, Arturo Goetz, Eloy Burman > Sources Océan Films
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A Buenos Aires, Perelman junior, avocat comme son père, voit son avenir incertain. Plus il essaie de s'affranchir des manies de Perelman père, plus il lui ressemble. A mesure qu'il ébauche sa construction identitaire, Perelman fils finit par accepter l'héritage paternel, l'acquis immuable. Reste à essayer de se distinguer du modèle ■ Dans la riche partition du jeune cinéma argentin, Daniel Burman tient depuis quelques années une note bien à lui. Celle d'une fiction autobiographique au long cours qui pourrait se définir, pour cerner approximativement les choses, comme une synthèse de François Truffaut et de Woody Allen ■ Le Monde, J. Mandelbaum
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Le Garde du corps [ El Custodio ]
Réalisation Rodrigo Moreno Argentine / France / Allemagne / Uruguay > 2006 > 1h33 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Rodrigo Moreno > Image Bárbara Alvarez > Montage Nicolas Goldbart > Musique Federico Jusid > Son Catriel Vildosola > Décors Carlos Lander> Interprètes Julio Chávez, Osmar Núñez, Marcelo D'Andrea > Sources Sophie Dulac Distribution
Garde du corps du ministre de la Planification, Rubén mène une existence solitaire et monotone. L'obligation de ne jamais se faire remarquer lors des déplacements officiels ou privés du ministre, entre routine et petites humiliations, fait peser sur ses épaules un poids de plus en plus difficile à supporter ■ Moreno construit un intéressant essai sur le point de vue, sur ce que la caméra montre et cache, sur ce que le protagoniste voit et entend. Avec une conviction et une cohérence absolues, il filme un récit basé sur le pouvoir des petites observations, des indices minimes et des silences, dans lequel son regard politique critique affleure toujours en toile de fond ■ La Nación, D. Battle
Mientras tanto [ Mientras tanto ]
Réalisation Diego Lerman Argentine / France > 2006 > 1h32 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Diego Lerman > Image > Montage Alejandro Brodersohn > Son Vicente D'Elia > Interprètes Valeria Bertuccelli, Sergio Boris, Luis Herrera > Sources Pyramide
Un récit choral dans le Buenos Aires d’aujourd’hui. Une trame de plusieurs personnages qui s’entrecroisent de façon absurde. Un cassetête aux nombreuses pièces. Une histoire d’amour. Une singulière comédie romantique ■ A la différence des films de Robert Altman, celui-ci ne cherche pas à relier toutes les histoires pour parvenir au grand final. Ce qui intéresse Lerman, c’est capter l’instant, ce “pendant ce temps” dans lequel nous vivons tous, décrire ce laps de temps mineur qui, peut-être, précède une prise de décision. Pour donner vie à ce collage, une distribution épatante ■ Cineísmo, J. Sartora
Copacabana [ Copacabana ]
Réalisation Martín Rejtman Argentine > 2006 > 56' > Couleur > Documentaire > DVD > VOSTF Sources Ruda Cine
Chaque année, la fête de Notre-Dame de Copacabana est l’occasion pour la communauté bolivienne d’Argentine de se réunir dans les faubourgs de Buenos Aires. Parades, costumes, danses folkloriques, nuits courtes. Mais aussi répétitions, réunions du comité des fêtes, confection des costumes. Et surtout, souvenirs d’exilés, évocation du pays natal et destin d’une diaspora vivante ■ La simplicité de Copacabana, monté à la manière d’un collier scintillant, éblouit. Si Rejtman se tourne soudain vers des formes plus classiques pour approfondir le propos sur la communauté bolivienne, c’est en contrepoint de ces images de danse et de musique où l’union des efforts, des coeurs qui battent au même rythme, fait briller chacun des participants à cette fête dont le souffle emporte cefilm émouvant et stylé ■ Jean-Philippe Tessé, Festival des Trois Continents
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buenos aires
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le festival
Lapsus [ Lapsus ]
Réalisation Juan Pablo Zaramella Argentine > 2007 > 3'30 > Court métrage > Animation Scénario > Sources Radi
buenos aires
Ne sous-estimez jamais le côté obscur… Une représentante du clergé va en faire l’amusante tentative ■ Le film sera projeté avant Estellas de F. León et M. Martínez
Buenos Aires 1977 Caetano
compétitions
Réalisation Adrián
Voir Buenos Aires ● Dictatures page 50
El asaltante Réalisation Pablo
Lapsus
Fendrik
Voir Buenos Aires ● Les Avant-premières / Les exclusivités page 44
junior
Estrellas [ Estrellas ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation F. León et M. Martínez Argentine > 2007 > 1h04 > Couleur > Documentaire > 35mm > VOSTF Scénario F. León et M. Martínez > Image Julián Apezteguía, Guillermo Nieto > Son Rufino Basavilbaso > Sources Tres Planos
Un bidonville dans la banlieue de Buenos Aires. Pour leurs besoins d’authenticité, cinéastes et publicitaires y font leur marché d’images et visages "trash". Et les habitants de jouer "les pauvres"… leur propre réalité. L’un d’eux ouvre une agence de casting et propose aux producteurs des "gueules" plus vraies que nature, figures "ready-made" de braqueurs, drogués, taulards ■ ■ ■ Le film de Federico León et Marcos Martinez explore ce cuisant paradoxe : les relations entre l’art et le bidonville, la (re)présentation de la pauvreté, la mode du marginal et le "self-management" comme méthode de création et de survie. Collision entre réel et fiction ■ Tresplanos cine
clair obscur
Radio La Colifata [ Radio La Colifata ]
remerciements
Réalisation Chloé Ouvrard et Pierre Barougier Argentine / France > 2001 > 52' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > vostf > BétaSP Scénario Chloé Ouvrard et Pierre Barougier > Sources Les films du village et Images Plus
Colifata, en espagnol, signifie foldingue. Depuis une dizaine d'années résonne dans les rues de Buenos Aires et de toute l'Amérique Latine, les voix des colifatitos, les résidents et résidentes de la clinique psychiatrique Borda. La radio des fous permet d'entendre tous ceux qu'on n'écoute plus. Animée par un psychothérapeute, les fous y parlent de leur vie, débatent, lisent leurs poèmes ■ ■ ■
index
Telépolis
Réalisation Esteban
Sapir
Voir Buenos Aires ● Les Avant-premières / Les exclusivités page 45
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buenos aires ● 1 9 1 5 / 2 0 0 7
Courts métrages La difunta correa [ la difunta correa ]
Réalisation Nicolas Cambois et Sébastien Gardet France > 2007 > 21' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > VF Scénario Nicolas Cambois et Sébastien Gardet > Montage Muriel Douvry > Musique Krishoo Montieux > Son Julien Catz > Interprètes Wim Willaert et Patrick Lizana > Sources Ailleurs Productions
Deux copains, un belge et un français, perdus au milieu d'un désert brûlant en plein cœur de la cordillère des Andes, voyagent seuls en Argentine. Au détour d'une rencontre avec l'irrationnel et après une marche forcée, ils sondent la profondeur de leur peur et les frontières de leurs certitudes, entre foi et (dé)raison ■
Programme BsAs 1
durée 1h12’
Medianeras [ Medianeras ]
Réalisation Gustavo Taretto Argentine > 2005 > 28' > Couleur > Documentaire > 35mm > VOSTF Scénario Gustavo Taretto > Image Leandro Martinez > Montage Pablo Mari > Musique Gabriel Chwojnik > Son Manuel Valdivia > Décors Luciana Quartaruolo > Interprètes Mariana Anghileri, Javier Drolas > Sources Rhizoma Films
Mariana et Martin ont des vies très similaires : la même solitude, la même névrose, le même appartement aussi, mais leur rencontre est impossible. Ce qui les relie est aussi ce qui les sépare : le mur mitoyen dans une ville trop grande, désincarnée ■ Bien que le film débute sur une critique acerbe et sans appel de l'architecture chaotique et délirante de Buenos Aires, Medianeras est une comédie romantique, au montage ingénieux et doucement ironique ■
Medianeras
Grand Prix 2006 du Festival International du court métrage de Clermont-Ferrand
La escala Benzer
Réalisation Martín Deus Argentine > 2006 > 21' > Couleur > Fiction > DVD > VOSTF Scénario Martín Deus > Montage Alberto Ponce > Musique Natalia Guayasamin > Son Nicolás Tabárez > Interprètes Ana Julia Catalá, Diego Gatto, Walter Jakob > Sources Martin Deus
Patricia et Marcos testent des produits "très spéciaux" pour une grosse entreprise. Dès leur première entrevue, quelque chose se passe : ils ont la sensation d’avoir un passé en commun ■ ■ ■
La escala de Benzer
Hoy no estoy [ Hoy no estoy ]
Réalisation Gustavo Taretto Argentine > 2007 > 7' > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Gustavo Taretto > Montage Eliane Katz > Musique Gabriel Chwojnik > Son Jésica Suárez > Interprètes Inés Efron, Norma Maldonado > Sources Rhizoma Films
Martín veut disparaître aux yeux de ses semblables pour toujours. Pour toujours ?
■
Selection internationale, Festival International du court métrage de Clermont-Ferrand 2007
Miradas sobre Buenos Aires [ Miradas sobre Buenos Aires ]
Réalisation Andrew Sala Argentine > 2007 > 16' > N & B > Fiction > BétaSP > VOSTF Scénario Andrew Sala > Sources FUC - Manuel Antín
Un homme déambule dans Buenos Aires avec sa caméra 16mm. Quand il regarde dans le viseur pour filmer, il y voit des images d’archives d’un autre temps ■ ■ ■
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Miradas sobre Buenos Aires
buenos aires
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191 5 / 2007
Courts métrages ENERC le festival
Programme BsAs 2
durée 1h6’
buenos aires
Hp5 [ Hp5 ]
Réalisation José Peluc Argentine > 2004 > 11' > Couleur > Fiction > BétaSP > VOSTF Scénario José Peluc, Lucía Raux, María Ana Rizo Patrón > Montage Santiago Imazio, José Peluc > Son Luciano Grispino > Interprètes Alekhandro Ansari, Gabriel Galán > Sources ENERC
Trillizas Propaganda
compétitions
Aprés avoir été agressé par une bande, Pablo est secouru par un homme, mais il deviendra la victime de ses expériences ■
La Vanitad…
[ Trillizas Propaganda ]
Réalisation Fernando Salem Argentine > 2006 > 15' > Couleur > Fiction > BétaSP > VOSTF Prduction Paula Mastellone > Sources ENERC
junior
Les triplées Yupanqui sont des championnes imbattables en natation synchronisée. Un jour, l’une d’elles tombe amoureuse, et elles ne sont plus synchro ■
c’est arrivé près de chez nous
La vanidad de las luciérnagas [ La vanidad de las luciérnagas ]
Réalisation Gabriel Stagnaro Argentine > 2006 > 15' > Couleur > Fiction > BétaSP > VOSTF Scénario Gabriel Stagnaro, Gustavo Intrieri > Montage Christian Ercolano > Son Leandro Mogni > Interprètes Alejandro Aramburu, Martín Comán, Diego Lapagli > Sources ENERC
¿Quién se metió con Mayra?
Banana fait partie d’une bande. Son meilleur ami est un hamster du nom de Rodolfo. Lors d’une bagarre, Rodolfo s’échappe. Banana veut à tout prix le retrouver, au point de mettre sa vie en danger ■ ■ ■
¿Quién se metió con Mayra? [ ¿Quién se metió con Mayra? ]
clair obscur
Réalisation María Alche Argentine > 2007 > 9' > Couleur > Fiction > BétaSP > VOSTF Scénario María Alche > Sources ENERC
Six heures de l'après-midi. Mayra sort de son cours de sport. Elle part à la recherche de la personne qui l’a offensée, et elle ne s’arrêtera pas avant de l’avoir trouvée ■
remerciements
Las piedras no flotan [ Las piedras no flotan ]
Réalisation Fabián Cristóbal Argentine > 2007 > 17’ > Fiction > BétaSP > VOSTF Scénario Fabián Cristóbal > Sources ENERC
Pour reconquérir son amour perdu, un jeune homme décide de traverser le río de la Plata à la nage. Mais de nombreux obstacles se dresseront devant lui, pas toujours si contraignant ■
index L'Ecole Nationale d'Expérimentation et de Réalisation Cinématographique (ENERC) – dépendante de l'INCAA – fut créée dans les années 60 afin de promouvoir le développement du cinéma national. Cette école est l'illustration du dévouement d'hommes et de femmes, qui, depuis plus de quarante ans, ont consacré leur talent et leur créativité à la consolidation du cinéma Argentin : beaucoup de réalisateurs de longs-métrages sont issus de cette école. « L'engagement fondamental de l'ENERC est de continuer à donner un enseignement qui contribue à l'evolution du cinéma argentin en apportant par la formation un regard qui reflète notree identité culturelle d'hier, d'aujourd'hui et de toujours » ■ Sylvia Barales – Directrice de l'ENERC
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le festival
les avants-premières les exclusivités
buenos aires compétitions junior c’est arrivé près de chez nous
Mafalda
clair obscur
> Les Toilettes du pape > Por sus propios ojos > El Asaltante > Telépolis > Mafalda > Madres
remerciements index 43
buenos aires ● les avants-premières / les exclusivités
En partenariat avec le Cinéma Arvor et le ciné-TNB
Les Toilettes du pape [ El Baño del papa ]
Réalisation Enrique Fernández, Cesar Charlone Uruguay, France, Brésil > 2008 > 1h37 > couleur > fiction > 35 mm > VOSTF Argentine > 1948 > 2h00 > noir et blanc > vostf > fiction > 35mm Scénario Enrique Fernández, Cesar Charlone > Image César Charlone > Montage Gustavo Giani > Musique Gabriel Casacuberta, Luciano Supervielle> Décor Diego Mendez > Interprètes César Troncoso, Virginia Méndez, Virginia Ruíz, Mario Silva > Sources Pierre Gruse Distribution
Melo, 1988. Cette petite ville uruguayenne à la frontière brésilienne attend fébrilement la visite du pape Jean-Paul II. Les médias annoncent des centaines, des milliers de visiteurs. Les villageois n’ont qu’une idée en tête : vendre nourriture, boissons, drapeaux et médailles commémoratives. Beto a une idée : construire des toilettes, où les pèlerins pourront venir se soulager ■ ■ ■ L’humanisme du grand cinéma italien de jadis. Le regard que posent Fernández et Charlone sur les petites gens, éternelles victimes du destin, est d’une tendresse déchirante. Et César Troncoso rappelle Ugo Tognazzi et Nino Manfredi, qui savaient si bien suggérer la mélancolie cachée sous leur apparente joie de vivre ■ Télérama, P. Murat
Por sus propios ojos [ Por sus propios ojos ]
Réalisation Liliana Paolinelli Argentine > 2006 > 1h22 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Liliana Paolinelli > Image Martin Mohadeb > Montage Lorena Moriconi > Musique Vincent Artaud > Son Leandro de Loredo > Interprètes Eva Bianco, Ana Carabajal, Magdalena Combes > Sources Funny Balloons
Une étudiante en cinéma prépare une thèse sur les femmes de détenus. Elle en rencontre une qui, en échange d’une interview, veut qu’elle rende visite à son fils en prison. La jeune fille essaie d’esquiver le chantage mais finalement accepte. Cette expérience va la bouleverser ■ Prix Cinéma en Construction aux Rencontres des cinémas d'Amérique Latine de Toulouse, ce premier long métrage traite de la condition féminine et du regard de la société avec une grande délicatesse. Il révèle des actrices très justes et propose une magnifique réflexion sur le cinéma ■
El asaltante [ El Asaltante ]
Réalisation Pablo Fendrik Argentine > 2007 > 1h07 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Pablo Fendrik > Image Cobi Migliora > Montage Leandro Aste > Son Martin Cugnoni > Interprètes Guillermo Arengo, Germán de Silva, Arturo Goetz > Sources Latinofusión
L’action relate deux heures et demie de la vie d’un homme en train d’exécuter un plan qu’il a minutieusement préparé. Le spectateur le suit dans tous ses mouvements et même dans ses pensées, jusqu’à ce qu’il soit confronté à une question de vie ou de mort ■ Sec, concis, captivant, techniquement impeccable et servi par des acteurs irréprochables. El asaltante est tout cela à la fois. Caméra HD à l'épaule à la façon des frères Dardenne, Fendrik livre un thriller tendu et réaliste, sans explications ni psychologie de bazar, qui se clôt sur une fin surprenante. Les débuts prometteurs d'un cinéaste à suivre ■ Clarín, D. Lerer
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buenos aires ● les avants-premières / les exclusivités
le festival
Telépolis
Exclusivité
[ La antena ]
Réalisation Esteban Sapir Argentine > 2007 > 1h30 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Esteban Sapir > Image Cristian Cottet > Montage Pablo Barbieri Carrera > Son José Luis Díaz > Décors Valentina Llorens, Sebastián Serra > Interprètes Alejandro Urdapilleta, Valeria Bertuccelli > Sources KMBO
buenos aires
Dans un monde où la télévision dicte sa loi, les habitants ont été privés de voix et ne peuvent plus communiquer. M. Télé, tout-puissant, fomente un plan machiavélique. La Voix constitue l'unique espoir de faire basculer le régime ■
compétitions
Avec cette fable rétrofuturiste sur le pouvoir manipulateur des médias, Esteban Sapir (Picado Fino, 1994) revisite subtilement l’esthétique du film muet avec un élégant noir et blanc. Jouant de références qui vont de la BD à Fritz Lang en passant par Eisenstein et Méliès, Telépolis séduit aussi par son image sophistiquée, ses interprètes inspirés et une remarquable musique originale ■
junior
Mafalda
Réalisation Quino Argentine > 1955 > 5’ > couleur > vostf
c’est arrivé près de chez nous
Mafalda, personnage de BD culte créé par le dessinateur Quino, nous revient accompagnée de toute sa célèbre bande d’amis au grand complet, Felipe, Susanita, Manolito, Libertad… Mafalda est une petite fille qui tente de savoir qui sont les gentils et qui sont les méchants dans ce monde. Elle représente le non-conformisme de l’humanité, avec la foi en sa génération. Ses haines sont très claires, elles comprennent l’injustice, la guerre, les armes nucléaires, le racisme, les conventions absurdes des adultes et la soupe. Parmi ses passions, on trouve la musique, la paix, les droits de l’homme et la démocratie ■
clair obscur
Madres [ Madres ]
remerciements
Réalisation Eduardo Félix Walger Argentine > 2007 > 2' > Couleur > Documentaire > DVD > VOSTF Scénario Eduardo Félix Walger > Image > Montage Eduardo Félix Walger > Interprètes Mirta Baravalle, Pepa Noia, Raquel Arscuchin > Sources El Fisgon - Andrea Bello
Avec leur foulard blanc, elles sont devenues un symbole international de la lutte pour les droits de l'homme. 30 ans après la dernière dictature, les Mères de la Place de Mai de Buenos Aires réclament toujours la vérité sur la disparition de leurs enfants, militants politiques et sociaux victimes du terrorisme d'Etat ■
index
Les témoignages foisonnants et les images d'archives en font un film à la fois instructif et poignant sur la lutte acharnée de ces mères. Mémoire, vérité, justice : trois maîtres mots pour un combat mené infatigablement, au nom de leurs enfants disparus et de la dignité d'un pays ■
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dictatures le festival buenos aires compétitions junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur
> L'Histoire officielle > Garage Olimpo > Kamchatka > H.I.J.O.S.: El alma en dos > Les Blonds > Buenos Aires 1977 > Madres
remerciements index 47
buenos aires ● dictatures
Dictatures Au soir du 24 mars 1976, l'Argentine entre dans l'étape la plus tragique de son histoire. A la suite du coup d'Etat militaire qui renverse le gouvernement d'Isabel Martinez (veuve de Juan Perón), une junte militaire, dirigée par le général Jorge Videla, prend le pouvoir. Sous prétexte de faire barrage au communisme et aux groupes armés de gauche, une persécution s'étend dès lors à presque toutes les organisations politiques, aux syndicats, aux travailleurs sociaux, aux journalistes et aux associations de défense des droits humains. Des milliers de personnes sont arrêtées clandestinement, torturées et le plus souvent assassinées de sang froid, pour leurs idées politiques ou sociales. Des escadrons spécialisés sont chargés d'opérations planifiées pour séquestrer, assassiner et faire "disparaître" les corps, dans le but d'effacer toute trace des crimes commis. Le régime induit dans l'opinion le concept de "disparu". En effet, en niant détenir les personnes recherchées par leurs proches, les autorités s'acharnent à entretenir la confusion et le désarroi de la population. Lors des perquisitions, les militaires séquestrent les personnes et souvent s'emparent de leurs biens (qu'ils considèrent comme leur "butin de guerre"). S'ils trouvent des nourrissons ou enfants en bas âge, ils les séparent de leurs parents, puis falsifient leur identité avant de les donner "en adoption" à des familles de militaires ou de policiers. Comme dans d'autres pays d'Amérique latine, la junte militaire bénéficie à l'époque du silence, voire de la complicité des grandes puissances, notamment des Etats-Unis. C'est précisément dans ces années 70 qu'au Chili, en Uruguay, au Paraguay, au Brésil, les forces armées développent un réseau secret d'échanges de fichiers et de prisonniers, dénommé le Plan Condor. A Buenos Aires, lassées de se heurter au silence, bravant l'interdiction de tout rassemblement, des femmes prennent le risque de se retrouver Place de Mai, devant le palais présidentiel, pour réclamer des nouvelles de leurs enfants. Afin de se reconnaître entre elles, elles se coiffent d'un foulard blanc, symbole d'un lange de leurs enfants disparus, avant d'entamer une marche silencieuse. Les militaires les appellent les "folles de la Place de Mai". Pourtant, leur obstination, jointe à celle d'autres associations de défense des droits humains, finira par alerter l'opinion internationale. En outre, les témoignages d'exilés recueillis en Europe – à Strasbourg, Genève ou devant le Sénat français – , sont accablants. Dans le même temps, la politique néo-libérale de la junte a abouti à une grave détérioration de la situation économique. Les manifestations de mécontentement (souvent durement réprimées) se multiplient. Sur la sellette, les militaires jouent alors la carte du nationalisme. Le nouveau chef de la junte, le général Galtieri, lance l'occupation des îles Malouines, réclamées par l'Argentine aux Anglais depuis 1833. Sans préparation, des centaines de jeunes appelés tomberont face à l’armée britannique, soutenue par les Etats-Unis. La guerre est une débâcle qui précipite la chute du régime militaire, discrédité tant au plan intérieur qu'à l'étranger, et finalement contraint d'annoncer la tenue d'élections. Organisées en fin d'année 1983, elles donnent la victoire à Raul Alfonsin (UCR, parti radical). Son gouvernement ne tarde pas à créer une commission d'enquête sur la disparition de personnes (Conadep) devant laquelle des survivants, victimes de la répression et leurs familles, apportent leurs récits. En 1985, les témoignages sont publiés dans un rapport intitulé "Nunca mas" (Plus jamais ça). L'enquête fait ressortir l'implacable fonctionnement de la hiérarchie militaire, les tortures systématiques et la volonté d'effacer toute trace des crimes. Le document fait état de près de 9.000 "disparus" mais les organisations de défense des droits de l'homme estiment leur nombre à plus de 30.000. A l'issue d'un procès historique, les responsables des juntes militaires successives seront reconnus coupables de multiples cas d'assassinats, tortures, enlèvements et disparitions et condamnés à la prison à perpétuité. Malgré ce procès, exemplaire en Amérique latine, le retour de la démocratie s'accompagne de fortes tensions : l'espoir de justice pousse de nombreux citoyens à déposer plainte devant les tribunaux pour que soient aussi jugés les officiers et sous-officiers, auteurs directs des crimes. En réaction, cette situation va entraîner plusieurs soulèvements militaires qui feront fléchir le gouvernement : en 1987, celui-ci promulgue des lois mettant un terme aux procédures judiciaires des subalternes (lois "d'Obéissance" et de "Point final"). Dans les années 90, le président Carlos Menem accentue cette politique de l'oubli en décrétant des lois d'amnistie des généraux condamnés. Pourtant, les organisations de défense des droits de l'homme continuent à se mobiliser. Grâce à l'inlassable recherche des Mères et Grand-Mères de la Place de Mai, soutenue par l'organisation HIJOS (fils et filles de disparus), plus de 70 enfants enlevés par les militaires ont été retrouvés (sur un nombre estimé à 500). Et c'est précisément pour ces enlèvements d'enfants qu'en 1998, le général Videla et d'autres responsables sont à nouveau détenus. A partir de 2003, sous la présidence de Nestor Kirchner, une ferme politique de refus de l'impunité a permis de déclarer inconstitutionnelles les lois d'amnistie, d'où l'actuelle réouverture des procès ■ Claude Mary
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buenos aires ● dictatures
le festival
L'Histoire officielle [ La historia oficial ]
Réalisation Luis Puenzo Argentine > 1985 > 1h55 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Aída Bortnik, Luis Puenzo > Image elix Monti > Montage Juan Carlos Macías > Musique Atilio Stampone > Son Omar Jadur > Décors Adriana Sforza > Interprètes Héctor Alterio, Norma Aleandro > Sources MK2 Diffusion
buenos aires
En 1983, à la fin de la dictature militaire, une mère adoptive commence à s'interroger sur l'identité de la véritable famille de sa fille. Menant sa propre enquête, elle découvre la pratique institutionnalisée du vol d'enfants, destinés à l'adoption par des familles proches du régime ■
compétitions
Ce film intimiste, l'un des premiers à avoir traité le sujet des disparus, est aussi le film le plus récompensé de l'histoire du cinéma argentin ■ Oscar du meilleur film étranger en 1986 Prix d'interprétation féminine au festival de Cannes, 1986
junior
Garage Olimpo [ Garage Olimpo ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Marco Bechis Italie / Argentine / France > 1999 > 1h38 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Marco Bechis, Lara Fremder > Image Ramiro Civita > Montage Jacopo Quadri > Musique Jacques Lederlin > Son David Miranda > Interprètes Antonella Costa, Carlos Echevarría, Enrique Piñeyro > Sources Océan Films
1978, dictature militaire en Argentine. Maria est arrêtée pour ses activités militantes et emmenée au Garage Olimpo, un centre de torture clandestin de Buenos Aires. Son tortionnaire n'est autre que Félix, l'un des locataires de sa mère. Elle fera tout pour s'en sortir et dans les antichambres de la mort, dont l'Etat nie l'existence, une histoire ambivalente commence entre le bourreau et sa victime ■
clair obscur
Marco Bechis, qui dédie ce film aux "30 000" disparus, opte pour une analyse clinique, un document brut sur les mécanismes qui conduisent des individus à se comporter en véritables bureaucrates de l'horreur… Garage Olimpo est un superbe film bicéphale sans cesse balancé entre l'aveuglement d'une société et la terrible obstination des tortionnaires obéissant à un Etat qui programmait la mort des individus ■ Chronicart.com, N. Piernaz
Kamchatka [ Kamchatka ]
remerciements
Réalisation Marcelo Piñeyro Argentine / Espagne > 2002 > 1h45 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Marcelo Figueras, Marcelo Piñeyro > Image Alfredo F. Mayo > Montage Juan Carlos Macías > Musique Bingen Mendizábal > Son Carlos Abbate > Interprètes Ricardo Darín, Cecilia Roth, Héctor Alterio > Sources Colifilms Distribution
index
Harry, 10 ans, mène une vie tout à fait normale jusqu’à ce jour de 1976 où un coup d’Etat fait basculer sa vie, en obligeant sa famille à fuir pour échapper au régime. Ils changent d’identité pour passer inaperçus, espérant que le temps apaisera les esprits. Mais peu à peu, l’étau se resserre… M. Piñeyro : « Ce n’est pas une fiction basée sur une histoire vraie mais plutôt une fiction issue de plein d’histoires vraies ■ » Piñeyro réussit une chronique intimiste où douceur et douleur, insidieusement mêlées, aboutissent au lyrisme ■ Télérama, P. Murat Avant d'être un film engagé, c'est un travail de mémoire et une leçon d'espoir ■ Commeaucinéma.com, A. Maulard En présence du scénariste Marcelo Figueras
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buenos aires ● dictatures
H.I.J.O.S.: El alma en dos [ H.I.J.O.S.: El alma en dos ]
Réalisation Marcelo Cespedes, Carmen Guarini Argentine > 2002 > 1h20 > Couleur > Documentaire > BétaSP > VOSTF Scénario Carmen Guarini > Sources CineOjo - Carmen Guarini
H.I.J.O.S. est le sigle d’une association fondée par les enfants des victimes de la dictature militaire des années 1970. Ces enfants, aujourd’hui trentenaires, se battent pour préserver la mémoire collective et celles de leurs parents. Ils continuent à chercher un frère ou une sœur enlevés par les militaires. Autant d’histoires qui permettent de fouiller un passé récent, mais aussi un présent tout aussi identitaire ■ Entre activisme radical et confessions intimes, ces jeunes gens racontent leur enfance, les disparitions, les enfants volés par les tortionnaires, l’exil, le retour au pays et le refus de pardonner et d’oublier. Leur militantisme joyeux semble trouver un écho auprès de l’ensemble de la population. Il met l’accent sur l’impunité généralisée de la classe politique et rappelle qu’on ne peut reconstruire un pays en effaçant la part obscure de son histoire ■ Carlos Pardo Le Monde diplomatique, 2003 En présence de la réalisatrice
Les Blonds [ Los rubios ]
Réalisation Albertina Carri Argentine / Etats-Unis > 2003 > 1h49 > Couleur > Documentaire > 35mm > VOSTF Scénario Albertina Carri, Alan Pauls, Santiago Giralt > Montage Alejandra Almirón, Catalina Fernández, Carmen Torres > Musique Gonzalo Córdoba, Charly García, Ryuichi Sakamoto > Son Jésica Suárez > Interprètes Albertina Carri, Santiago Giralt > Sources INCAA
La réalisatrice, Albertina Carri, n’avait que 3 ans quand son père et sa mère furent kidnappés et assassinés par la junte militaire. Mais qui étaient ses parents ? Des activistes, des révolutionnaires, des héros ? Comment ont-ils disparu ? Elle enquête sur leur disparition et reconstitue, pièce après pièce, le puzzle de sa propre histoire ■ Entre le témoignage et la reconstruction fictionnelle, avec un ton sinistre de conte d'horreurs pour enfants, Albertina Carri part à la recherche des compagnons de militantisme de ses parents, interroge les voisins de la maison où ils furent séquestrés (...). Résultat : l’un des films les plus originaux et courageux du nouveau cinéma argentin ■ A.R.C.A.L.T., Toulouse, 2004
Buenos Aires 1977 [ Crónica de una fuga ]
Réalisation Adrián Caetano Argentine > 2007 > 1h43 > Couleur > Long métrage > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Adrián Caetano, Esteban Student > Montage Alberto Ponce > Image Julián Apezteguía > Musique Iván Wyszogrod > Son Fernando Soldevila > Décor Lola Quirós > Interprétation Rodrigo De la Serna, Pablo Echarri, Nazareno Casero,Lautaro Delgado > Sources Wild Bunch Distribution
Buenos Aires, 1977. Des matons au service du gouvernement militaire argentin font irruption chez Claudio Tamburrini, un jeune gardien de but. Après une série d'accusations sans fondement, et un bref et violent interrogatoire, il est amené de force à la "Maison Seré", un centre clandestin de détention ■
Madres [ Madres ]
Réalisation Eduardo
Félix Walger
Voir Buenos Aires ● Les Avants-premières / Les exclusivités page 45
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le festival
du cinéma militant au cinéma engagé
buenos aires compétitions junior c’est arrivé près de chez nous
> La Terre brûle > L'Heure des brasiers > Opération massacre > Hôpital Borda, un appel à la raison > Tinta roja > Raymundo > Grissinópoli, le pays des gressins > Mémoire d'un saccage > Les Blonds > H.I.J.O.S.: El alma en dos
H.I.J.O.S.
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buenos aires ● du cinéma militant au cinéma engagé
Du cinéma militant au cinéma engagé Au milieu des années 60, en pleine dictature militaire, Fernando Solanas tourne L’Heure des brasiers. Avec ce film manifeste (premier du genre sur le continent sud-américain), le cinéma militant argentin était né. Suivront la création de Cine Liberación en 1968, celle du Cine de la base, dont Raymundo Gleyser (Raymundo) est l’un des fondateurs, et des films politiques très engagés comme ceux du cinéaste Jorge Cedrón (Operation massacre). En 1983, l’Argentine retrouve la démocratie et le cinéma documentaire devient un instrument d’analyse de la réalité et d’accompagnement de l’histoire politique du pays afin de témoigner, d’interpréter ou de débattre. C’est la naissance d’un nouveau cinéma engagé qui se démarque de la fiction. Dans cet esprit, nombre de réalisateurs porteront ainsi un regard rétrospectif sur la crise de 2001, pour tenter de comprendre les mécanismes de la faillite de leur pays, les raisons d’un tel désastre économique et social (Mémoire d'un saccage) Du cinéma engagé Ce qui caractérise le cinéma documentaire depuis ses débuts, c’est la notion de risque, présente chez des auteurs tels que Flaherty ou Vertov, fondateurs d'un langage du réel jamais surpassé, bien que souvent interpellé par de nouvelles façons de décrire et d'inscrire la relation au réel. La pratique documentaire suppose un engagement théorique et politique qui nous oblige à des processus complexes d'analyse et de structuration du sens. On dit qu'aucun cinéma ne saurait exister hors de son temps. Le travail de notre société de production Cine Ojo, fondée en 1986, en est une confirmation, puisque tous ses films, témoins de leur temps, se sont construits et se construisent sur la base d'un engagement éthique, esthétique et politique constitutif de leur production. Dans son livre Cinéma documentaire en Amérique Latine, Paulo Paranagua (spécialiste du cinéma latino-américain) met l'accent sur le fait qu'aucune cinématographie de cette région du monde, quels que soient sa tradition et son volume, n'est à l'abri d'une disparition. Il signale néanmoins "la continuité exceptionnelle du travail de Marcelo Céspedes et Carmen Guarini.” Cette continuité est le produit d'un travail amorcé il y a plus de vingt ans avec Hospital Borda, un llamado a la razón (1985) et qui se poursuit aujourd’hui. Ces vingt longues années, pendant lesquelles nous avons souvent prêché dans le désert, nous ont permis de lancer et de développer le cinéma documentaire en Argentine, non seulement en réalisant nos propres films à une époque où le mot "documentaire" ne signifiait rien, mais aussi en soutenant, depuis l'année 2000, les projets d’autres réalisateurs, débutants ou confirmés. Avec plus de 20 films à notre actif, parmi lesquels plusieurs coproductions internationales, nous avons permis au documentaire argentin d'exister malgré l'absence répétée de soutiens institutionnels à ce cinéma ; mais le plus important à nos yeux est d'avoir réussi à insuffler à de nombreux jeunes le désir d'un cinéma du réel. L'instabilité socio-économique et les crises politiques qu'a vécues l'Argentine rendent encore plus importantes la continuité et la cohérence d'une production née du désir de rendre compte de nombreux sujets qui devaient être abordés. Notre cinéma jaillit de préoccupations sociales, politiques et culturelles (termes qui sont pour nous intimement liés) que nous essayons d'explorer dans leurs multiples possibilités narratives. Le cinéma documentaire est pour nous un champ d'exploration à partir duquel nous exprimons notre propre devenir historique. Un cinéma où prédominent les thématiques urbaines (Buenos Aires, crónicas villeras ; Hospital Borda, un llamado a la razón ; Tinta Roja ; Murgas y murgueros ; H.I.J.O.S., el alma en dos ; Meykinof…), mais qui a également su parcourir des géographies lointaines (La noche eterna ; Jaime de Nevares, último viaje ; Bialet Massé, un siglo después ; Fotografías ; Yo no sé qué me han hecho tus ojos…). Les nombreuses difficultés, tant politiques qu'économiques, qui définissent les sociétés comme la nôtre, encore caractérisée par des contextes d'inégalité, d'injustice et de résistance, génèrent le besoin d'un cinéma du réel qui cherche, au-delà de la simple dénonciation, à situer le spectateur dans un processus de réflexion et de maturation différent de celui d'autres moments historiques. Aujourd'hui, il faut en effet aller chercher le spectateur pris dans l'immense toile d'araignée audiovisuelle globale. Notre désir est donc de continuer à promouvoir, non pas des certitudes, mais des discours et des réflexions qui nous aident à comprendre ■ Carmen Guarini, cinéaste et productrice au sein de Ciné Ojo Traduction : Hélène Geniez
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le festival
La Terre brûle [ La terre brûle ]
Réalisation Raymundo Gleyzer Argentine > 1964 > 12’ > N & B > Documentaire > dvd > VOSTF Image Rucker Viera, Raymundo Gleyzer > Sources Juane Sapire
buenos aires
Au Brésil, Juan Amaro et sa femme ont perdu sept de leurs onze enfants à cause de leur extrême pauvreté. Après six mois de sécheresse, ils partent à pied vers la grande ville, avec l'espoir d'y survivre ■
compétitions
“Le nouveau cinéma argentin fait un cinéma sans mascarade, un cinéma de témoignage et d’authenticité disait Gleyzer. Si j’ai voulu transporter et développer tout cela en Argentine, en ayant toujours en vue l’Amérique Latine, c’est seulement que je me sens profondément attaché à cette terre de misère, de faim et d’affairisme. Là, à titre d’exemple, toutes les 42 secondes, un enfant meurt. Je tiens à sauvegarder pour le spectateur cette crise latino-américaine, qui peut se produire dans un autre pays, ou qui s’y produit déjà ■ Le film sera projeté avant Grissinópoli… de Darío Doria
junior
L'Heure des brasiers [ La Hora de los Hornos ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Octavio Getino, Fernando E. Solanas Argentine > 1968 > 2h + 2h20 > N & B > Documentaire > DVD > VOSTF Scénario Octavio Getino, Fernando E. Solanas> Montage Juan Carlos Macías, Antonio Ripoll, Norma Torrado > Musique Roberto Lar, Fernando E. Solanas > Son Octavio Getino > Décors > Interprètes María de la Paz, Fernando E. Solanas > Sources Marina Cane Solanas Le film est présenté en 2 parties pendant Travelling (L’Heure des brasiers 1 : Néocolonialisme et violence, L’Heure des brasiers 2 : "Acte pour la libération" et "Violence et libération"
Construit comme un ciné-tract L’Heure des brasiers fut un acte avant d’être un film. Avec plus de 200 heures d’entretiens enregistrées deux années durant, exploitant les luttes de résistance et de libération à travers toute l’Amérique latine, il a pour ce continent la même valeur que Le Cuirassé Potemkine. Un classique du cinéma politique ■
clair obscur
Le cinéma de Fernando Solanas a toujours été, et est toujours, une expérience nouvelle, différente, mobilisatrice. Peu de films argentins, s'il y en a eu, ont provoqué la féroce controverse nationale et internationale déclenchée par son premier film. Une controverse politique mais aussi esthétique, qui ne s'est pas éteinte pas avec le temps ■ FIPRESCI, Luciano Monteagudo, 2006
Opération massacre [ Operación masacre ]
remerciements
Réalisation Jorge Cedron Argentine > 1973 > 2h07 > Couleur > Long métrage > Prise de vue réelle > vostf > 35mm Scénario Jorge Cedron, inspirée du roman de Rodolfo Walsh > Sources Lucía Cedron
Retraçant les exécutions sommaires qui mirent fin à la révolte péronniste de juin 1956, et joué en partie par des survivants, Opération massacre est un des films les plus représentatifs du cinéma politique militant argentin. Tourné clandestinement à la fin de la dictature du général Lanusse, il fut financé par Jorge Cedrón et par une coopérative de techniciens et d'acteurs ■
index
L’ensemble des films de Jorge Cedrón, mais plus particulièrement Opération massacre, eurent un impact important sur la population et jouèrent un rôle clé dans la campagne qui ramena Perón au pouvoir pour son 3ème mandat, en 1973. Le rôle de ces films, leur inaccessibilité ainsi que la disparition soudaine de leur auteur (Jorge Cedrón fut assassiné mystérieusement en 1980 à Paris) en font un mythe, une référence obligatoire du cinéma politique en Argentine ■ Lucia Cedrón
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Hôpital Borda, un appel à la raison [ Hospital Borda, un llamado a la razón ]
Réalisation Marcelo Céspedes Argentine > 1986 > 1h10 > Couleur > Documentaire > BétaSP > VOSTF Scénario Carmen Guarini et Marcelo Céspedes > Sources CineOjo et Carmen Guarini
La situation dramatique de l'hôpital psychiatrique le plus important d'Argentine. La caméra refuse d'être un simple instrument d'information. Elle devient un moyen d'interprétation, voire d'intervention sur une réalité politique et sociale qui s'exprime au travers de cet espace physique de la marginalisation. Elle dévoile les mécanismes d'exclusion et de contrôle social sur les malades mentaux ■ Hospital Borda est le premier film de Carmen Guarini et Marcelo Céspedes. Le tournage a été précédé par une enquête anthropologique dans l'hôpital qui a demandé plus d'une année. Vingt ans plus tard, les conditions de prises en charge et le suivi médical des malades ont-ils changé ■ ■ ■ En présence de la réalisatrice
Tinta roja [ Tinta roja ]
Réalisation Marcelo Céspedes, Carmen Guarini Argentine > 1998 > 1h15 > Couleur > Documentaire > 35mm > VOSTF Scénario Marcelo Céspedes, Jorge Goldenberg, Carmen Guarini > Montage Carmen Guarini, Claudio Martínez > Son Horacio Almada > Sources Iskra Films
Tinta roja (Encre rouge) se déroule à Buenos Aires au sein de la rédaction des faits divers du journal populaire Crónica. Il semblerait qu'aujourd'hui, ces rubriques traduisent mieux que les rubriques politiques la situation sociale et politique du pays, en proie à des mutations brutales et à un libéralisme forcené ■ Tinta Roja ne manque pas d'humour noir. Il porte un regard sur les ruses, le manque de sens moral et l'indifférence des journalistes fouineurs, prêts à tout pour le succès et qui, avec leur "encre rouge", produisent l'un des journaux les plus populaires de l'Argentine moderne ■ Festival de Cannes, Semaine de la critique
Raymundo [ Raymundo ]
Réalisation Ernesto Ardito, Virna Molina Argentine > 2002 > 2h07 > Couleur > Documentaire > BétaSP > VOSTF Scénario Ernesto Ardito, Virna Molina > Sources Ernesto Ardito, Virna Molina
Le portrait du cinéaste argentin Raymundo Gleyzer, qui a payé de sa vie sa verve contestataire et son engagement. Cofondateur en 1971 du «Cine de la base», un collectif de professionnels militant pour la cause des ouvriers, il n'a cessé de dénoncer, film après film, injustices sociales et dérapages politiques. Le 27 mars 1976, Raymundo Gleyzer est enlevé, torturé puis assassiné par la junte militaire. Ernesto Ardito et Virna Molina reconstituent ici, sur la base de ses films, documents et photos, heureusement sauvés, l'extraordinaire engagement de Raymundo Gleyzer ■ L’arrestation de Raymundo Gleyzer avait soulevé un mouvement de solidarité dans le milieu du cinéma ; une pétition signée par les Coppola, Nicholson et Kazan réclamait sa libération. Mais dans les années 90, Gleyzer était tombé dans l’oubli. Avec cet étonnant portrait, la nouvelle génération redécouvre enfin sa vie et son œuvre ■ A. L.
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le festival
Grissinópoli, le pays des gressins [ Grissinópoli, el país de los grissines ]
Réalisation Darío Doria Argentine > 2004 > 1h20 > Couleur > Documentaire > BétaSP > VOSTF Scénario Luis Camardella > Sources Documentaire sur grand écran
buenos aires
L’usine de gressins est en faillite suite à la crise de 2001. Les travailleurs, pour sauver leur emploi, l’occupent et continuent à produire en autogestion. Jour après jour, ils s’efforcent de s’engager pour ne pas se soumettre ■
compétitions
Tourné dans la tradition du cinéma direct, sans entretien ni commentaire, avec un grand sens du cadrage, du récit et des personnages, Grissinópoli de Darío Doria et Luis Camardella prouve qu'un cinéma engagé a aujourd'hui encore toute sa raison d'être ■
junior
H.I.J.O.S.: El alma en dos [ H.I.J.O.S.: El alma en dos ] Réalisation Marcelo
Cespedes, Carmen Guarini
c’est arrivé près de chez nous
Voir Buenos Aires ● Dictatures page 50
Les Blonds [ Los rubios ]
Réalisation Albertina
Carri
Voir Buenos Aires ● Dictatures page 50
H.I.J.O.S.
clair obscur
Mémoire d'un saccage [ Memoria del saqueo ]
remerciements
Réalisation Fernando E. Solanas Argentine / Suisse / France > 2004 > 2h00 > Couleur > Documentaire > 35mm > VOSTF Scénario Fernando E. Solanas > Image > Montage Juan Carlos Macías, Sebastián Mignogna, Fernando E. Solanas > Musique Gerardo Gandini > Son Gaspar Scheuer >Sources Ad Vitam
index
Durant ces 25 dernières années, l'Argentine a vécu l'un des effondrements économique et social les plus brutaux subissantde plein fouet un ultralibéralisme éhonté, une spoliation des biens de l'Etat… Tout cela avec l'aide et la complicité de multinationales occidentales et sous le regard bienveillant des institutions internationales. Mémoire d’un saccage dénoue un à un les mécanismes qui ont conduit à cette catastrophe ■ Sidérante chronique de trahisons sociales, de politiques mafieuses et de dépeçage international, sur fond de carnaval médiatique (...) Le plus surprenant, c'est la puissance expressive de la forme. Autant qu'une démonstration coup de poing, c'est un véritable opéra (...) Un lyrisme corrosif, époustouflant ■ Ange-Dominique Bouzet, Libération
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tango
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Carlos Gardel Les Trois Lubies Tango ! Le Sud Assassination Tango Tango salón : la Confitería Ideal Tango, un giro extraño Orquesta Típica Fernández Fierro Tanghi argentini
buenos aires ● tango
Cinéma et tango le festival
L'Amérique latine (Rio de Janeiro, Mexico, Caracas…) reçut très tôt le cinéma, à peine un an après la première projection à Paris, en décembre 1895, des films de Louis Lumière. A Buenos Aires, des bobines filmées furent projetées au Teatro Odeón le 28 juillet 1896 et le cinématographe y laissa une impression forte. La première salle de cinéma fut inaugurée en 1900 : "El Salón Nacional" où l'on projetait le film fixé sur un mur en passant des disques sur phonographe. En 1909 était crée le premier studio à Buenos-Aires et les années 1910 marquèrent un tournant dans les relations entre cinéma et musique. Les millions d'immigrés arrivés en Argentine quelques années auparavant avaient intégré la société portègne. Avec l’arrivée du suffrage universel et la victoire du radicalisme aux élections présidentielles de 1916, les classes moyennes accèdent au pouvoir et aux divertissements et vont se retrouver dans le cinéma et le tango. Le tango1, qui a déjà voyagé à Paris et à Rome, est revenu en force en Argentine beaucoup plus chic qu'il n'en était parti. Le Pape, lui-même, ne l'a pas condamné…! Ces classes moyennes vont récupérer le tango en l'édulcorant, en lui ôtant ses habits vulgaires et voyants de “prostíbulo” (maison close), en transformant ce divertissement du dimanche en une manifestation créative populaire. Du café, le tango passe au cabaret. L'Armenonville2 situé Avenida Alvear, à la Recoleta, dans un quartier résidentiel de la ville, symbolise cette consécration. C'est sous ces habits de smoking que le tango entre dans le cinéma et que commence véritablement entre eux une histoire d'amour. Malgré les quelques bouts de pellicules filmées dans les années 10, le tango au cinéma ne commence sa carrière qu'autour de 1917 avec les premiers films sonorisés par des disques synchronisés avec l'action visuelle, telle la douzaine de films de José Agustín Ferreyra dit "El Negro Ferreyra". A partir des années 20, le tango s'empare de tous les divertissements (le théâtre de revue, les saynètes, les émissions de radio, le cirque et surtout le cinéma dont la croissance, à partir du parlant notamment, est exponentielle) et commence à conquérir les masses. Le cinéma, plus encore que le disque ou la radio, sera le lieu symbolique de médiatisation massive du tango, surtout avec l'émergence du “tango-canción” dont Carlos Gardel symbolise jusqu'à aujourd'hui l'archétype. Gardel, qui retourne en France en 1930 au moment du coup d'Etat militaire d'Uriburú, tournera à Joinville Luces de Buenos-Aires (1931) et trois autres longs métrages, puis entre 1934 et 1935, cinq longs métrages à New York, dont son dernier film Tango bar (1935). Malgré la trame sentimentale et l'esthétique souvent convenue, ces films, plus encore que ses disques, feront de Gardel un héros de légende et explique que près d'un million d'Argentins suivront son enterrement après son tragique accident d'avion en Colombie. Dans les années 30 et jusqu'aux années 50, le cinéma argentin s'abreuve du tango. Plus de 200 films seront produits entre 1933 et 1950, dans lesquels apparaissent musiciens, “orquestas típicas” et chanteurs de tango qui devient ainsi un ingrédient indispensable pour qu'un film soit populaire. En 1933, Tango de Luis Moglia Barth est le premier film sonore argentin. Y apparaissent les chanteuses de tango Azucena Maizani, Tita Merello, Libertad Lamarque, Mercedes Simone et une kyrielle de musiciens et chanteurs comme Alberto Gómez, Pedro Maffia, Juan de Dios Filiberto, D'Arienzo, et le danseur "El Cachafaz". Dans Los tres berretines d’Enrique T. Susini (1933) apparaît l'orchestre d'Osvaldo Fresedo. Jusqu'aux années 40, nombre d'”orquesta típica” passeront à l'écran : ceux de Roberto Firpo, Julio De Caro, Canaro, Ponzio-Bazán, J. De Dios Filiberto, P. Maffia, Elvino Vardaro, et beaucoup de chanteurs dont Carlos Dante, Charlo, Ignacio Corsini, Libertad Lamarque, Ada Falcón, etc. Manuel Romero produira une cinquantaine de films jusqu'à sa mort en 1954. Depuis 1935, avec Noches de Buenos-Aires, Romero associa très souvent son cinéma au tango. Ces films, notamment ceux de Gardel, auront un retentissement considérable et populariseront le tango en Argentine comme à l'extérieur. Un certain nombre de musiciens de tango ont été aussi pianistes de cinéma muet comme le grand Juan Carlos Cobián, Sebastián Piana et surtout Horacio Salgan qui accompagnait les films muets au cinéma Universal à Villa del Parque. Dans les années 40, on peut voir Juan Carlos Miranda qui chante Malena, composé par Lucio Demare pour le film El viejo Hucha (1942). La même année, ce dernier tourne le célèbre film La guerra gaucha auquel participe le poète Homero Manzi qui écrira plusieurs scénarios et dirigera le film Pobre mi madre querida. Ces années voient aussi le succès du chanteur Hugo del Carril, lui-même cinéaste, du chanteur Alberto Castillo ou d’Enrique Cadícamo qui écrivit le scénario de plusieurs films dont "L'Histoire du tango" de Manuel Romero. Le tango se fait plus rare dans les années 60, malgré l'intervention d'Astor Piazzolla dans le film de Mauricio Berú Fueye querido (1965). Il resurgit plus tard avec les compositeurs Julian Plaza, Rodolfo Medeiros qui apparaît dans le film d'Hugo Santiago Les Trottoirs de Saturne (1985) et Piazzolla qui composera nombre de magnifiques musiques de films, notamment pour Fernando Solanas L'exil de Gardel en 1985, "Sur" et plus récemment La Nube ■
buenos aires compétitions junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements index
Michel Plisson Michel Plisson est ethnomusicologue. Il est l’auteur de Tango : du noir au blanc, Actes Sud/Cité de la musique, 2001. 1 Dès ses origines, le tango se développe - musique et danse - comme produit du métissage des rythmes afro-américains qui soutiennent des mélodies issues des zarzuelas espagnoles, puis plus tard celles d'Europe de l'Est jouées par des Espagnols et des Italiens sur un instrument d'origine allemande : le bandonéon. 2 L'Armenonville, élégant café la journée, possédait au rez-de-chaussée la piste de danse principale ainsi qu'une petite scène, et en haut des alcôves et chambres privées (Simon Collier, p.40).
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buenos aires ● tango
Carlos Gardel, la voix du tango Programme de Clips
Réalisation Eduardo Morera Argentine > 1930 > N & B > Long métrage > VOSTF
Les films courts de Carlos Gardel, réalisés entre 1930 et 1931, sont parmi les premières expériences cinématographiques sonores en Argentine. Filmés dans un garage de San Telmo, sans acoustique, avec comme seul décor une toile de jute pour recouvrir la pièce, ces ancêtres du clip ou du scopitone sont des raretés. Sur les quinze films tournés, dix ont pu être retrouvés. Leur réalisation est très artisanale : l'acteur récitait devant le conduit d'enregistrement puis, une fois le disque enregistré, l'acteur gesticulait (faisait du play-back) devant la caméra en écoutant l'enregistrement de loin. Au moyen d'un cardan, on synchronisait simplement l'obturateur avec le plateau du phonographe. Pour tous les afficionados de Gardel , le plaisir de réécouter le maître du tango chanté Canchero, Viejo smoking, Enfundá la mandolina, Mano a mano… Et l’apparition de personalités argentines de l’époque : Celedonio Flores, Francisco Canaro, César Fiaschi, Inés Murray de Enrique Santos Discépolo et Arturo de Nava ■
Tango ! [ ¡Tango! ]
Réalisation L. Moglia Barth Argentine > 1933 > 1h20 > N & B > Fiction > BétaSP > VOSTF Scénario L. Moglia Barth, Carlos de la Pua > Musique Roberto Firpo, Homero Manzi, Sebastián Piana, Rodolfo Sciammarella, Freddy Scorticati > Son Juan Etchebehere > Interprètes Libertad Lamarque, Pepe Arias, Tita Merello > Sources Fundación Cinemateca Argentina
Désespéré par le départ de sa fiancée avec un autre homme, un chanteur de tango décide de gagner Paris pour la retrouver. Au cours du voyage, il rencontre une riche héritière avec laquelle il envisage le mariage... Il apprend alors que son véritable amour est resté en Argentine ■ La sortie de ce film musical en 1933 marque la naissance du cinéma sonore en Argentine. Premier film produit par Argentina Sono Film, la maison de production mythique de l'industrie cinématographique argentine, il connu un immense succès public grâce à la prestation des comédiens et des chanteurs les plus populaires de l'époque ■
Le Sud [ Sur ]
Réalisation Fernando E. Solanas Argentine / France > 1986 > 2h07 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Fernando E. Solanas > Montage Juan Carlos Macías, Pablo Mari > Musique Astor Piazzolla, Fernando E. Solanas > Son Aníbal Libenson > Interprètes Susú Pecoraro, Miguel Ángel Solá, Philippe Léotard > Sources Cinémathèque de Toulouse
Après la chute de la dictature, en 1983, Floreal sort de prison, où il a passé cinq ans. C'est la nuit. Sa femme l'attend. Il vient jusqu'à la porte de la maison mais n'entre pas. Il lui faut, d'abord, réapprendre à vivre, en acceptant tous les changements qui se sont produits. La nuit va être longue, d'errances à travers la ville et les souvenirs, de rencontres insolites ■ ■ ■ L'œuvre de Solanas reflète très bien la mélancolie de ce peuple argentin déchiré après les heures sombres qu'il a vécues. Un film où la nostalgie et l'émotion se trouvent renforcées par les superbes tangos d'Astor Piazzolla, et l'interprétation du chanteur Roberto Goyeneche ■ Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1988
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le festival
Assassination Tango [ Assassination Tango ]
Réalisation Robert Duvall Etats-Unis / Argentine > 2002 > 1h54 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Robert Duvall > Montage Stephen Mack > Musique Luis Enríquez Bacalov > Son Steve C. Aaron > Décors Javier Casals > Interprètes Robert Duvall, Rubén Blades, Kathy Baker > Sources Bodega Films
buenos aires
John J. Anderson, tueur à gages professionnel, est envoyé en Argentine pour un nouveau contrat. Mais lorsque sa cible, un général argentin, retarde son retour au pays, John doit attendre trois semaines à Buenos Aires. Il y rencontre Manuela, une très jolie danseuse qui devient son professeur et le guide à travers l’univers sensuel du tango. Le retour à la réalité de sa mission sera d’autant plus difficile ■
compétitions
Quatrième réalisation de l’acteur Robert Duvall, ce film mêle polar et tango, deux frères du même âges, nés tout les deux dans l’urbanisation du début du siècle. Un film rare à plus d’un titre ■ La Gazette du cinéphile, C.K. Dexter Haven
junior
Tango salón, la confitería ideal [ Tango salón, la confitería ideal ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Jana Bokova Argentine > 2003 > 1h10 > Couleur > Documentaire > BétaSP > VOSTF > Sources Jana Bokova
Tandis que la ville de Buenos Aires subit les conséquences de l’effondrement de la fin 2001, le tango connaît un retour en force, un refus de la mort face à l'appauvrissement du pays. A la Confitería Ideal règnent une atmosphère d'éternelle romance, la présence immatérielle des orchestres des années 20, les mélodies des orchestres de tango des 40 et 50 et les rêves des poètes qui réinventèrent le monde à ses tables ■ La réalité socio-économique de l'Argentine actuelle se trouve dans les pas de chaque danseur, dans le son du bandonéon, qui font que les « milongueros » restent indestructibles dans leurs nostalgies et vagabondages ■
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Tango, un giro extraño [ Tango, un giro extraño ]
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Réalisation Mercedes García Guevara Argentine > 2005 > 1h20 > Couleur > Documentaire > BétaSP > VOSTF Scénario Mercedes García Guevara > Montage Oscar Saporiti > Son Cecilia Rivero, Nicolás Scaduto > Interprètes Acho Estol, Facundo & Kelly, Mayra Galante, Silvio Grand > Sources Guevara Films
Le frémissement de la création musicale "tanguera", qui s'est transformée en véritable renouveau depuis l'année 2000, a donné naissance à une nouvelle génération de musiciens et danseurs exceptionnels ■
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Ce sont les membres du groupe «La chicana», Acho Estol et Fernando Otero, compositeurs, Dolores Solá, chanteuse et Juan Fossati, danseur. Tous vivent une relation particulière avec le tango « qui au-delà de la musique et de la danse est poésie et histoire, mais aussi partie de la substance dont sont faits les habitants de Buenos Aires » ■
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buenos aires ● tango
Orquesta Típica Fernández Fierro [ Orquesta Típica Fernández Fierro ]
Réalisation Nicolás Entel Argentine > 2006 > 1h25 > Couleur > Documentaire > DVD > VOSTF Scénario Nicolás Entel > Image Santiago Melazzini > Montage Pablo Farina > Musique > Interprètes Orquesta Típica Fernández Fierro
La tournée européenne du plus moderne des orchestres traditionnels de tango : une bande de trentenaires azimutés qui se donnent corps et âmes à cette musique qui prend aux tripes, fait pleurer et danser ■ Le film accompagne la bande de joyeux allumés de cet "orchestre typique", tous excellents musiciens, exerçant un sens de la communauté et de la liberté bien particuliers et salutaires dans la société actuelle ■
Tanghi Argentini [ Tanghi Argentini ]
Réalisation Guido Thys Belgique > 2006 > 14’ > couleur > VOSTF Scénario Geert Verbanck > Image Fran van den Eeden > Son Pedro van den Eecken > Montage Alain Dessauvage > Musique Allan Muller > Interprétation Hilde Norga, Koen van Impe, Dirk van Dikck > Production Another Dimension an an Idea
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Malgré l’ambiance froide et anonyme qui règne sur son lieu de travail, un employé tente d’apporter un peu de bonheur à ses collègues. A la place des traditionnels cadeaux de Noël, il a décidé de leur offrir quelque chose de vrai et de précieux ■
Les Trois Lubies
Le film sera projeté avant La Libertad de Lisandro Alonso
Voir Buenos Aires ● 1915 / 2007 page 25
[ Los tres berretines ]
Réalisation Enrique
Telémaco Susini
autres visages de l’argentine le festival buenos aires compétitions junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur
> Un lugar en el mundo > La libertad > La ciénaga > Historias mínimas > Carnets de Voyage > Sil Sil > Maradona, un gamin en or > El Camino de San Diego > Por sus propios ojos
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buenos aires ● autres visages de l’argentine
Un lugar en el mundo [ Un lugar en el mundo ]
Réalisation Adolfo Aristarain Argentine / Espagne / Uruguay > 1992 > 2h00 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Adolfo Aristarain > Image Ricardo DeAngelis > Montage Eduardo López > Musique Emilio Kauderer > Son Laura Fonzo > Interprètes José Sacristán, Federico Luppi, Leonor Benedetto, Cecilia Roth > Sources Colifilms Distribution
A l’occasion d’une visite dans le village de son adolescence, Ernesto se souvient des années passées là avec ses parents. Anciens intellectuels péronistes, Mario et Ana avaient fui Buenos Aires et la dictature militaire pour fonder à la campagne une coopérative avec des éleveurs de moutons. Ernesto se remémore l’échec de cet idéal et l’ordinaire d’une vie rude et cependant riche en émotions ■ Aristarain filme avec acuité et sensibilité les relations humaines, les premières amours, les doutes, les déchirures. La sincérité et la justesse des acteurs donnent au film un goût de vérité. Un grand moment de simplicité et de fraîcheur. A. Aristarain :" Je crois en la nécessité d'avoir des convictions et de ne pas y renoncer ■" Bodega Films
La libertad [ La libertad ]
Réalisation Lisandro Alonso Argentine > 2001 > 1h13 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Lisandro Alonso > Image Cobi Migliora > Montage Lisandro Alonso, Martín Mainoli > Musique Juan Montecchia > Son Federico D'Auria > Interprètes Misael Saavedra, Humberto Estrada > Sources ID Distribution
Misael est bûcheron et vit dans l'immensité de la pampa. Il survit seul avec l'indispensable, presque sans contact humain. On observe sa vie, minute après minute, tentant de découvrir à travers de petits mouvements ou de courts instants sa manière d'être avec le monde environnant ■ Voilà une heure et demie de liberté pure, loin du bruit et de la fureur de notre monde et de nos cités, un film qui fait un bien fou en nous déconnectant de notre épuisant quotidien, qui nous remet le pouls à l'heure, en phase avec la vibration d'un monde virginal. (…) La grandeur et la modestie d'Alonso consistent à ne jamais nous forcer le regard, à garder son film grand ouvert ■ Les Inrockuptibles, S. Kaganski
La ciénaga [ La ciénaga ]
Réalisation Lucrecia Martel Argentine / France / Espagne > 2001 > 1h42 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Lucrecia Martel > Image Hugo Colace > Montage Santiago Ricci > Musique > Son Guido Berenblum > Décors Cristina Nigro > Interprètes Mercedes Morán, Graciela Borges > Sources Ad Vitam
Nord-Ouest argentin. La chaleur et l’humidité exacerbent les tensions et l’indolence des corps. Mecha a 50 ans, quatre enfants qui se blessent souvent, un mari qui se teint les cheveux, des domestiques bougons. Dans le grand domaine décrépit où la famille passe l'été, pour oublier tout ça, elle boit… L. Martel : "La vie humaine dépasse les règles et les dogmes et la nature finit par s'infiltrer dans tout. Dans la réalité, les choses ne fonctionnent pas de manière symbolique. (…) La sensualité humaine déborde les tabous qui nous sont imposés. La vie finit toujours par échapper à nos tentatives d'organisation, de classification" ■ Un petit chef-d’œuvre climatique, à la fois hyper et surréaliste, tout en menaces et vacillements ■ Télérama, L. Guic
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buenos aires ● autres visages de l’argentine
le festival
Historias mínimas [ Historias mínimas ]
Réalisation Carlos Sorín Argentine / Espagne > 2002 > 1h54 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Pablo Solarz > Image Hugo Colace > Montage Mohamed Rajid > Musique Nicolás Sorin > Son José Luis Díaz > Décors Adriana Maestri > Interprètes Javier Lombardo, Antonio Benedicti, Javiera Bravo > Sources Océan Films
buenos aires compétitions
A des milliers de kilomètres au sud de Buenos Aires, trois personnages voyagent le long des routes désertes de la Patagonie. Don Justo, retraité, part à la recherche de son chien. Roberto, représentant de commerce, accomplit le même périple en voiture, encombré d’un gâteau à la crème. Maria Flores, 25 ans, se retrouve avec sa petite fille sur cette même route. Chacun voyage de son côté, mais ces histoires et illusions vont s'entrecroiser ■ Ni les bons, ni les grands sentiments ne font peur à Carlos Sorín. Il en use mais n'en abuse jamais, avec un naturel désarmant. Le seul mensonge du film, en fait, c'est son titre : elles ne sont pas minuscules, ces histoires. A chaque instant, au contraire, elles font affleurer l'essentiel ■ Télérama, P. Murat
junior
Carnets de Voyage [ Diarios de motocicleta ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Walter Salles Argentine / Etats-Unis / Cuba / Allemagne / Mexique / Royaume-Uni / Chili / Perou / France > 2004 > 2h06 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Ernesto 'Che' Guevara, Alberto Granado > Image Eric Gautier > Montage Daniel Rezende > Musique Gustavo Santaolalla > Son Frank Gaeta > Décors Carlos Conti > Interprètes Gael García Bernal, Rodrigo De la Serna, Mercedes Morán > Sources Diaphana Distribution
Ernesto Guevara est étudiant en médecine. En 1952, il décide d'entreprendre avec son ami Alberto Granado un long voyage en moto à travers l'Amérique latine. Ce périple ouvrira les yeux et la conscience du jeune homme que l'on appellera plus tard le Che ■ Le réalisateur nous fait ainsi partager cette découverte d'un continent à la beauté imposante, avant de nous plonger au cœur des contradictions de ses deux personnages. En filigrane, se dessine un film politique qui pose les problèmes, d'abord, à un niveau humain et intime, mais ne renonce jamais à être un film d'aventures - soit un véritable voyage dans tous les sens du terme ■ Aden, P. Piazzo
clair obscur
Sil Sil [ Sil Sil ]
remerciements
Réalisation Mathieu Orcel Argentine > 2005 > 1h20 > Couleur > Long métrage > Prise de vue réelle > vf > BétaSP Image Mathieu Orcel > Sources Mathieu Orcel
index
Sil sil en puelche signifie "musique". Sil sil est un film documentaire racontant le voyage de trois musiciens en Argentine. Entre Buenos Aires et Neuquen (Patagonie) Florent Vintrigner (la Rue Kétanou) et son tour de chant, accompagné par Barry Jones (Canada) et JeanLouis Cianci (Sicile) ont sillonné une Argentine musicale et sociale en rencontrant musiciens et artisans qui les amènent à découvrir les lieux clés de l'Argentine d'aujourd'hui ■
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buenos aires ● autres visages de l’argentine
Maradona, un gamin en or [ El pibe de oro ]
Réalisation Jean-Christophe Rosé France > 2006 > 1h30 > Couleur > Documentaire > BétaSP > VOSTF Sources Arte Diffusion
Le 10 novembre 2001, Diego Armando Maradona fait ses adieux au football devant des dizaines de milliers d’adorateurs en délire massés dans le stade de la Bombonera. C’est là que le “gamin en or” a débuté 25 ans plus tôt, à l’âge de 16 ans, avec son club fétiche, le Boca Juniors, emblème des pauvres de Buenos Aires, dans une Argentine muselée par la junte du général Videla. Le voici en noir et blanc, visage pur sous les boucles brunes, repéré à 12 ans par la télévision officielle et déjà doté d’un instinct sans pareil du ballon rond et de l’image, qui confie ses deux rêves : “Jouer la Coupe du monde et la gagner” ■ Dès les premières secondes, le film vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher, entre enchantement et fascination ■ Arte, A. G.
El Camino de San Diego [ El Camino de San Diego ]
Réalisation Carlos Sorin Argentine > 2006 > 1h38 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF Scénario Carlos Sorin > Image Hugo Colace > Montage Quique Cañadas > Musique Nicolás Sorin > Son Cecilia Rivero > Décors Jorge Luis Migliora > Interprètes Ignacio Benítez, Carlos Wagner La Bella, Paola Rotela > Sources TFM Distribution
Fan inconditionnel de Diego Maradona, Tati Benitez doit son optimisme à la racine d'un arbre qui ressemble à la silhouette de son idole. Et cela malgré une qualité de vie des plus précaires. Le jour où il apprend que la star de football est en soin intensif, Tati n'hésite pas une seconde : il doit aller à Buenos Aires pour remettre la racine magique à Diego... Commence alors un périple riche en surprises et en rencontres ■ ■ ■ Humaniste plus que mystique, ce petit film merveilleux (...) ne cherche pas à rendre compte d'un phénomène de société (...) Dénué d'esprit de sérieux, il nous livre simplement ce message d'espoir : l'icône importe peu pourvu que la croyance nous transporte ■ Télérama, M. Blottière
Por sus propios ojos [ Por sus propios ojos ]
Réalisation Liliana Paolinelli Argentine > 2007 > 1h22 > Couleur > Fiction > 35mm > VOSTF
Voir Buenos Aires ● Les Avant-premières / Les exclusivités page 44
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le festival
rencontres et leçons de cinéma
buenos aires
compétitions
junior
c’est arrivé près de chez nous
Carnets de voyage
clair obscur
remerciements
index
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buenos aires ● rencontres et leçons de cinéma
Du mardi 12 au mardi 19 février
Mercredi 6 février
Des rencontres sont prévues avec les cinéastes invités à la suite de certaines projections. Voir grille programme
Rencontre photographique Quatre regards d’artistes pour évoquer une ville aux multiples facettes avec les photographes Patrick Imbert, Martin Barzilai, Mélanie Cheula et un représentant du collectif Sub > Le Carré d’Art, Centre culturel Pôle Sud - Chartres de Bretagne > 18h30
Dimanche 10 février
Rencontre “Nouvelles images, nouveaux supports, nouveaux publics, nouvelles pratiques”. Débats animés par Jean-Paul Mathelier, conseiller cinéma à la Direction régional de la jeunesse et des sports (DRJS), avec Benoît Labourdette, délégué général du festival Film Pocket, Forum des images Paris, Elise Tessarech, responsable jeune public, Forum des images Paris, Laurent Carlier, de l’association Les Réseaux de la Création, Jean-Marc Génuite, conseiller d’éducation à l’image. > Le 4 bis - Rennes > 14h00
Mardi 12 février
Rencontre “Le cinéma militant” Le réalisateur René Vautier, sera au côté d’Hayrabet Alacahan - spécialiste argentin du cinéma indépendant - pour évoquer le cinéma militant de la fin des années 60 et du début des années 70. Il nous racontera la curieuse histoire "Des goûts et des couleurs" à l’origine de l’Unité de Production Cinéma Bretagne (UPCB) ou comment un scénario breton est devenu un film argentin. > La Milonga de la Cité > 12h30
Rencontre “Les cartoneros” avec la photographe Brenda Hoffman > Péristyle de la mairie de Rennes > 18h00
Mercredi 13 février
Conférence “L’Histoire du tango des origines à nos jours” Conférence en musique par Juan Carlos Caceres > Les Champs Libres - Rennes > 12h30
Rencontre “Les enfants de la dictature 1976/1983” avec Silvina Stirnemann, représentante de H.I.J.O.S. Paris et Carmen Guarini, cinéaste > La Milonga de la Cité > 16h00
Rencontre “Argentine : la littérature de la diaspora” avec Nestor Ponce, enseignant-chercheur à l’Université Rennes 2 et écrivain. > Les Champs Libres - Rennes > 18h30 H.I.J.O.S.
Jeudi 14 février
Rencontre “La psychiatrie à Buenos Aires” avec Carmen Guarini, cinéaste > La Milonga de la Cité > 12h30
Rencontre “Une radio au service des patients” Jeanne Joucla, psychanalyste, Alain Le Bouëtté et Dominique Launat, psychologues > La Milonga de la Cité > 15h30
Projection rencontre “Art video et politique en Argentine” avec Gustavo Kortsarz, vidéaste, enseignant > Ecole des Beaux Arts > 17h00 © Mat Jacob
Photorama Le photographe Mat Jacob et le nuevo tango > Les Champs Libres - Rennes > 20h30
Vendredi 15 février
Rencontre autour de l’œuvre d’Alain Resnais avec Luc Lagier, à la suite de la projection de Toute la mémoire du monde > Cinéville Colombier Rennes – Cinéville 3 > 14h45
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buenos aires ● rencontres et leçons de cinéma
Leçon de cinéma
le festival
Vendredi 15 février
Leçon de cinéma avec Joaquin Manzi, maître de conférences à l’université de Paris XXIII : genèse, propos du film, le héros… Après la projection de Carnets de Voyage > Cinéville Colombier Rennes – Cinéville 2 > 16h00
Goûter - Rencontre buenos aires
Goûter avec les auteurs de Junior, Anne-Laure Bondoux, Hervé Tullet et Pierre Pelli > Théâtre Lillico > 17h00
Rencontre “Numérique et court métrage” L’arrivée des supports numériques et la diffusion des courts métrages, avec Stéphane Kahn, programmateur à l’Agence du court métrage
Carnets de voyage
> Cinéma Arvor > 17h00
compétitions
Samedi 16 février
Lecture - Rencontre Rencontre avec Anne-Laure Bondoux, lecture de scénario > Espace Ouest-France, rue du Pré Botté > 15h00
Rencontre Rencontre avec les courtmétragistes de la compétition francophone
junior
> Cinéville Renne Espace rencontres > 15h30
Projection Les Chemins du nouveau cinéma argentin écrit et réalisé par Stéphane Bergouhnioux et Jean-Marie Nizan > 52’ > vidéo couleur > 2007 > documentaire > sources The Gang Films
c’est arrivé près de chez nous
En 2000, le succès international du film de Fabian Bielinski, Les Neuf Reines -21 prix à travers le monde- met en lumière le jeune cinéma argentin. Sur les sillons creusés par la crise économique profonde qui, à la fin des années 90 a broyé le pays, ont poussé de nombreux auteurs, réalisateurs et comédiens talentueux. Avec une production éclectique et riche (plus de 60 films ont été produits en 2006), les films portent un regard sans concession sur cette Argentine riche mais saccagée par les pouvoirs politiques et économiques. Un état des lieux sous forme de road-movie des dix dernières années du cinéma argentin. > Salle de la Cité > 15h30
Rencontre “Le jeune cinéma argentin” Tout à coup, nouveau cinéma argentin
Etat des lieux et perspectives, rencontre animé par Joaquin Manzi , avec les réalisateurs Diego Lerman, Martin Rejtman, le programmateur Fernando Peña. Salle de la Cité > 16h00
Rencontre débat sur Les Trois mousquetaires clair obscur
Rencontre débat avec Roselyne Quemeneur, universitaire sur Les Trois mousquetaires, ou l’histoire du roman le plus adapté au cinéma… Après la projection des Trois mousquetaires de G. Sidney > Théâtre Lillico, rue d’Antrain > 16h30
Rencontre sur L’Eloge du conflit avec Miguel Benasayag et Angélique Del Rey
remerciements
> FNAC Centre commercial Colombia, Rennes > 16h00
Rencontre avec Miguel Benasayag Autour de La Ciénaga > Cinéma Arvor > 19h40 La ciénaga
Lundi 18 février
Débat “La crise de 2001” avec Joaquim Manzi, et un économiste
du lundi 4 samedi 16 février à Combourg
index
> Salle de la Cité > 22h00
Etre citoyen en Argentine Conférences, rencontres, projections, animations, exposition. Voir page 87
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les événements le festival buenos aires
la milonga parcours video itinéraire photographique littérature et philosophie soirée cabaret être citoyen en argentine
compétitions junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements index 69
buenos aires ● les événements la milonga de la cité
la milonga de la cité L’âme de Buenos Aires au cœur de Rennes ! Le cœur du festival, c’est à la Salle de la Cité, métamorphosée en milonga pour vivre l'Argentine au quotidien et au centre de Rennes. Qu'est-ce qu'une milonga ? C'est un lieu où l'on danse le tango, mais aussi, à l'origine, le nom d'une musique populaire née dans les faubourgs de Buenos Aires il y a plus d'un siècle, mélange des rythmes afro-uruguayen des anciens esclaves et de la habanera cubaine. Une musique entraînante, métissée, profonde et animée aux accents parfois mélancoliques qui incarne bien la ville de Buenos Aires. A l’affiche de la milonga pendant dix jours : Concerts : Juan Carlos Cáceres avec un ciné-concert inédit créé pour Travelling Buenos Aires, DJ Natalia La Tropikal aux platines de la soirée Maradona ou la chanteuse argentine Barbara Luna et ses musiciens pour une Cité en feu le samedi soir. Tango : des initiations et des cours de tango sont proposés les mercredi, jeudi et vendredi pour être fin prêts pour le Grand Bal Tango du vendredi soir, animés par Amanda et Adrián Costa, l'un des couples de tangueros les plus en vogue en France aujourd’hui. Cinéma du réel qui offre des points de vue singuliers - sociologiques, politiques et culturels sur Buenos Aires. Souvent accompagnés de débats, ces films documentaires sont projetés les matin, après-midi et soir. Quelques journées à thèmes : « Mères et enfants de la dictature », « Psychiatrie en Argentine », « Tango », « Cinéma militant » ou Nouveau cinéma argentin avec quelques grands symboles argentins : Maradona, Mafalda, les Mères de la place de Mai… Vin et empanadas, crêpes et maté : Le bar et la restauration rapide seront ouverts à tous de 12h30 à 14h30 et de 17h à 20h30. Ne manquez pas l’asado (le grand barbecue) du samedi midi et venez partager le maté (infusion traditionnelle) ou goûter aux vins argentins en compagnie des nombreux invités du festival.
du 12 au 19 février > Salle de la cité
Comme l'année dernière, la Cité accueille les cancres lors de La Noche de los Kancros, un programme de vidéos des plus déjantés, ainsi que d'autres surprises en images à l'heure de l'apéro (la Orquesta Típica Fernández Fierro, Gotan Project…) ou encore des ovnis tel que Amor autoadhesivo de Leticia Christoph ■ ■ ■
Initiations et cours de tango Mercredi 13 et jeudi 14 février > Salle de la cité à 18h15
Vendredi 15 février > Salle de la cité à 1630, 18h00, 19h15
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L’association Braise tango propose deux initiations pour débutants le mercredi 13 et jeudi 14 février à 18h15 (5 euros sur inscription).
Amanda et Adrián Costa donnent trois cours cours d’une heure. le vendredi 15 février à 16h30 et 18h pour les débutants et 19h15 pour les initiés (10 euros sur inscription) Adrián commence très jeune sa formation de danseur avec Federico Guerin au Centre du Marais à Paris et devient son assistant. Amanda est danseuse professionnelle contemporaine et classique, formée au Conservatoire National Supérieur de Danse de Paris. Ils se rencontrent à La Rochelle en avril 2003 et créent l'association TOCA TANGO. Depuis, ils partent chaque année à Buenos Aires pour suivre l'enseignement des plus grands maestros et sont parmi les danseurs les plus demandés en France ■
buenos aires ● les événements la milonga de la cité
4 rendez-vous le festival buenos aires
Juan Carlos Cáceres Ciné-concert création
Mercredi 13 février > Salle de la Cité à 20h30
compétitions
Ce musicien et peintre né à Buenos Aires et exilé à Paris a attendu de dépasser la cinquantaine pour se mettre à chanter en public. Juan Carlos Cáceres milite pour un tango sincère, revendique haut et fort l'aspect africain du tango, remettant en avant le rôle des percussions et cherchant inlassablement tous les ingrédients initiaux de cette culture de fusion. Il est invité à improviser sur l’un des premiers films muets argentins Nobleza gaucha d’Eduardo Martínez de la Pera et Ernesto Gunche, tourné en 1915. Juan Carlos Cáceres donnera une conférence sur l'histoire du tango en l'illustrant en musique, aux Champs Libres le même jour à 12h30 ■
junior
Soirée Maradona et “Tropikal”
à partir de 21h00
c’est arrivé près de chez nous
Jeudi 14 février > Salle de la Cité
Soirée chaude en décibels avec en première partie, le film Maradona, un gamin en or un portrait tout en démesure et en passion de la star absolue de l’Argentine, sacrée jeune roi du ballon dès sa douzième année. Et après cette déclaration d’amour au football, Dj Natalia la Tropikal mettra le feu à la millonga de la Cité. Seule femme DJ “Latina” dans un univers d’hommes, ce monde de la nuit où tout est possible, elle sait séduire les danseurs jusqu’à épuisement au gré de ses mixs “calientes”. Tango électro, cumbia, pop latino, samba, MPB reggaeton ou salsa, une soirée 100% latina ■
Le Bal tango
à partir de 21h00
clair obscur
Vendredi 15 février > Salle de la Cité
Le bal tango est le rendez-vous incontournable du festival, où Buenos Aires et Rennes s’enlacent au rythme du tango. En guise de mise en jambe, la soirée débute avec des images projetées. Puis à la lumière des lampions et au rythme de la musique de Buenos Aires, Amanda et Adrian Costa ouvriront le bal. Démonstration de trois danses et place aux tangos, milongas et valses argentines les plus variées, sur le parquet posé pour l’occasion. Une soirée ouverte à tous : des danseurs les plus chevronnés aux curieux qui veulent regarder le spectacle, discuter ou goûter aux spécialités argentines ■
remerciements
Barbara Luna Concert
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Elle a les pieds ici et le cœur là-bas. Née à Buenos Aires, Barbara Luna vit à Paris et chante les musiques de son Argentine natale (tango, milonga, chacarera) tout en témoignant également son attachement passionné à quelques autres rythmes de pays plus ou moins voisins du sien, tel que le lando péruvien, le joropo vénézuélien ou le son montuno de Cuba. Un voyage à travers l’Amérique du Sud sur le porte-bagages d’une femme qui fonce et qui chante à tue-tête à travers le continent ■ Samedi 16 février > Salle de la Cité à 21h00
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buenos aires ● les événements parcours video
parcours video le festival
El sol en tu cabeza
buenos aires compétitions
En 1963 l'Argentine vit des moments de confusion politique; depuis la chute de Perón en 1955, avec la proscription de son parti et lui même en exil, la réalisation d'élections devient un problème de difficile solution. 1963 c'est aussi l'année de "6TV Dé-collage" de Wolf Vostell à la Smolin Gallery de New York (mai) où il présenta pour la première fois une installation avec 6 postes TV, déréglés, brouillés... et le 14 septembre de cette même année la Galerie Parnass organise le grand événement "9 Nein Décollagen" dans neuf emplacements différents de la ville de Wuppertal; le public étant conduit en bus d'un lieu à un autre, y compris une salle de cinéma où l'on projetait "Sun in your head". 1963 c'est surtout l'année de réalisation du fluxfilm n°23, filmé en pellicule n/b 16 mm par le cameraman Edo Jansen sous la direction de Wolf Vostell dans son atelier de Cologne; l'idée étant de conserver sur pellicule les effets produits par l'altération des différents réglages du poste télé; le titre donné par Vostell à ce film était "Sun in your head" (1), oeuvre fondatrice de l'art vidéo paradoxalement réalisée sur support filmique; paradoxe qui ne fait que souligner la volonté d'échapper à toute sorte d'enfermement que l'art vidéo manifeste depuis ses débuts. Au moment où Wolff Vostell décida de dérégler son poste télé et filmer le résultat, le hasard voulut que dans le journal télévisé qui visait son objectif ils étaient d'actualité quelques événements liés à l'Argentine, plus précisément à la proscription de Perón et son parti au processus électoral. Quiconque plongera son nez dans l'histoire de l'art vidéo sera confronté à "Sun in Your Head". Le contenu des images n'a pas d'importance; on peux regarder la vidéo sans savoir qu'on parle de Perón, sauf pour un argentin, pour qui ça devient hautement significatif. C'est pour tout cela que cette manifestation vidéo s'appelle "El Sol en tu Cabeza" Les argentins aimons nous revendiquer comme étant les inventeurs, entre autre, de la confiture de lait, alors pourquoi ne pas prétendre être les pionniers de l'art vidéo politique grâce à cette apparition dans "Sun in your head"? Plus sérieusement et sans avoir besoin d'être les pionniers de quoi que ce soit, la réalité politique du pays a une très forte présence dans l'œuvre d'un très grand nombre d'artistes. Ce serait difficile, voir impossible de donner une spécificité quelconque à l'art vidéo argentin car, globalisation oblige, il a des éléments en commun avec l'art vidéo d'autres latitudes; mais il est sans doute marqué par les événements politiques et sociales de l'histoire récente du pays ainsi que par les contraintes liées à la situation économique, il y a donc quelques thèmes qui sont propres à l'Argentine ainsi qu'une économie de production qui est commune à toutes les économies de crise. La dernière biennale de Venise a distingué avec son prix majeur l'artiste Léon Ferrari, argentin et auteur d'une ouvre fortement engagé du point de vue étique et politique. Il est important de signaler que Léon Ferrari a 84 ans et que sa dernière grande exposition à Buenos Aires (il y a 3 ans) déchaîna la colère des groupes catholiques ultra conservateurs qui manifestèrent devant les salles d'exposition , puis à l'intérieur et ensuite, comme à l'époque de l'inquisition, détruisirent des oeuvres; l'exposition fut fermée ce qui déclencha une énorme polémique autour de la censure et la liberté d'expression et un mois plus tard l'exposition réouvrit ses portes avec une phénoménale réponse du public. Ceci pour dire que bien que la mode détermine que la politique et l'art fassent bon ménage aujourd'hui, pour les artistes argentins il s'agit de beaucoup plus que d'une histoire passagère. La vie politique argentine s'est vue interrompu par des coups d'état depuis très longtemps; les militaires se croyaient la "réserve morale de la nation" et à chaque fois qu'ils considéraient menacés le substrat occidental et chrétien de la patrie ils intervenaient de manière de plus en plus violente, le paroxysme étant la dernière dictature militaire (1976-1983) dont nous gardons encore aujourd'hui des traces. Cette empreinte de l'histoire récente sur l'art se manifeste dans des oeuvres qui évoquent la répression pendant la dictature (la torture et la disparition de personnes) et ses conséquences actuelles (les enfants kidnappés, appropriés comme butin de guerre et qui n'ont pas encore retrouvé leur identité) ainsi que des vidéos qui font écho aux événements plus récents tels que la crise économique et les émeutes de décembre 2001.(2) Bien que les sources d'inspiration de ces oeuvres soient très spécifiques à l'Argentine, le traitement des images, le point de vue formel, rejoignent les procédés techniques et les modes de narration utilisés par d'autres artistes dans d'autres pays du globe. A partir d'un point central, l'École Régionale des Beaux-arts, qui accueillira des projections et des vidéo installations, ce panorama de l'art vidéo argentin s'étendra sur plusieurs lieux qui permettront d'offrir une vision assez large de cet art, mêlant les générations, les genres et les formes. Au delà des lieux traditionnellement dédiés à l'art, tels que musées et galeries, où il est normal et prévisible de trouver des oeuvres d'art vidéo, le promeneur pourra les découvrir (en suivant le guide du festival), ou bien se laisser surprendre par la présence inattendue d'une oeuvre d'art vidéo dans un lieu que rien ne semblait prédisposer à tel effet ■ Gustavo Kortsarz, vidéaste, enseignant, scénographe
junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements index
(1) La première exposition de Vostell à Paris avait eu lieu dans une galerie dont le nom était "Le soleil dans la tête". (2) Une exposition "Art, vidéo et politique en Argentine" sera inaugurée le 31 janvier à 18h30 au Bon Accueil, elle aura lieu du 1er février au 1er mars. Une projection/conférence sera spécialement consacrée à cette thématique le 14 février à 17h à l'auditorium de l'école des beaux-arts.
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buenos aires ● les événements parcours video
à l’École Régionale des Beaux-Arts rue Hoche Gustavo Romano, IP POETRY (Net Installation) Performance électronique, 2004-2008 Le projet IP Poetry est basé sur la génération de poésie issue de la recherche en temps réel de documents textuels sur le web. Des robots connectés à Internet convertissent les textes trouvés en sons pré-enregistrés à partir d'images d'une bouche humaine récitant des phonèmes. Différentes instructions de recherche donnent du sens à chaque poème.
Mercredi 13 février
Programme vidéo Puna de Hernan Khourian (Vidéo, 2006, 43' 30") Puna est le nom d'une région géographique, mais s'apparente plus à un espace mental. Surimpressions, ralentis, mixage sonore au-delà du réalisme... En excédant la simple description des lieux, des rites ou des personnages, Puna travaille en même temps sur les qualités formelles du sensible, de sa perception et de ses possibilités matérielles. Turismo Local de Florencia Levy (Vidéo, 2007, 10' 06") « Je vis à Buenos Aires. Il y a un certain temps, j'ai décidé de prendre des vacances dans ma ville. Pendant un temps déterminé, j'ai dormi tous les jours dans des hôtels différents, et en parcourant les lieux comme si c'était la première fois que je les voyais. J'envoyais des cartes postales à des parents et à des amis en décrivant la ville comme s'il s'agissait d'un lieu très lointain. »
Puna
Jeudi 14 février
Art, vidéo et politique en Argentine (Projection/conférence)
à 17h00
"Hemorragia" de Gustavo Kortsarz (2003-2004, 22’ 06") On raconte que pendant la conquête de l'Amérique, dans ce qui est aujourd'hui l'Argentine, sur les berges d'un fleuve, les Indiens Quilmes furent massacrés et les eaux de la rivière devinrent rouges. Depuis, ce cours d'eau s'appelle Matanza (tuerie). Les personnages changent mais l'Histoire se répète, avec le fleuve pour témoin. 1978/2003 de Carlos Trilnick (2003, 6' 50") Comme parti d'une série d'actions commémoratives, Trilnick réalise un acte de deuil et de mémoire. Cet acte se concrétise dans un terrain du stade où le mondial 78 a été inauguré ; un commentaire muet dans un terrain vide. Granada de Graciela Taquini (2005, 6' 10") Les phrases d'Andrea Fasani, femme qui fut séquestrée pendant la dictature militaire qui a gouverné l'Argentine entre 1976 et 1983, nous arrivent par le biais d'une reproduction vidéographique : un souffleur se révèle immédiatement ; le témoignage est joué, peut-être revécu, mais effectivement étayé par quelqu'un qui se trouve hors champ. Il n'y a pas trop de références à ce qui est dit, mais ce qui reste clair, c'est l'acte de témoigner, d'essayer de se rappeler, de dire, de dire même l'oubli sur cette séquestration.
1978/23003
El ticket que explotó de Gustavo Galuppo (2002, 5' 03") Une vision hallucinée d'une répression brutale. Un moment historique de l'Argentine évoqué par des images extraites (et manipulées) de westerns et du journal télévisé. Inspiré de William Burroughs. Vacas de Gabriela Golder (2002, 4' 30") Le 25 mars 2002, à Rosario, en Argentine. Environ 400 résidents du quartier Las Flores abattent des vaches qui étaient tombées quelques minutes avant sur la chaussée, lorsque le camion qui les transportait s'est renversé.
Vacas
Casilla de Federico León/Marcos Martínez (2006, 2'50") En cherchant des lieux de tournage pour son film Evita, Alan Parker a rendu visite à Julio Arrieta, un habitant du bidonville 21 à Buenos Aires, promoteur d'une école de théâtre dans le bidonville même. Étant donné que ce bidonville a beaucoup d'antennes TV et que ceci ne s'adaptait pas à l'époque de l'histoire, Arrieta lui propose de construire en une journée tout un bidonville sans antennes dans une zone désaffectée. Cartonero de Estanislao Florido (2006, 3' 07") Cette animation vidéo numérique nous montre les vicissitudes d'un jeune "cartonero" dans la ville du Buenos Aires en essayant de survivre aux risques que sa profession implique. Stock (Le Dernier Jour de C.) de Rubén Guzman (2007, 5’ 27") Un plan séquence qui documente le dernier jour du capitalisme.
caras
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Caras de Mariano Raffo (2002/2003, 2' 15") Ce clip vidéo a été réalisé pendant la crise argentine de 2001 et il pose, de manière onirique, la question de l'identité latino-américaine et la nécessité d'une union face à l'influence de l'empire. Sans une apparente ligne dramatique, le style renvoie à la culture du stencil.
buenos aires ● les événements parcours video
au Musée des Beaux-Arts 20, quai Émile Zola
au S.E.P.A. - Le Bon Accueil
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buenos aires
Rebelion e la Pulperia
le festival
Rebelion en la Pulperia de Rubén Guzman (Vidéo installation, 2006, 2' 54" en boucle) En tribut à Rembrandt Harmenszoon van Rijn (1606-1669) en temps de strabisme pandémique. Ré-interprétation et re-présentation de l'œuvre de Rembrandt sous la forme des traditionnels tableaux vivants.
En memoria de los pájaros de Gabriela Golder (2000, 18' 40" en boucle) J'avais 5 ans. La terreur a persisté jusqu'en 1983, 7 années pendant lesquelles ceux qui m'entouraient pensaient que j'étais une petite fille en marge de cette peur. J'ai regardé autour de moi, beaucoup n'étaient plus là... (Espace bar)
compétitions
Hogar Calido Hogar de Marcos Luczkow (Vidéo installation sur 3 moniteurs, 2007, 7' 07" en boucle) Une poésie hypnotique en mouvement. Le temps qui se répète et montre la décadence des structures qui ont essayé d'être ce qu'elles ont toujours promis. Un modèle fait cendrées (???) et un espace blanc à réorganiser. (Espace vitrines) 20122001 (sueños) d’Etcétera TV (Installation, vidéo en boucle, moniteur, lit, pamphlets) “Quelle grande idée que celle de transformer le sang en argent !” Avez-vous peur ? Bienvenue dans le système capitaliste ! Êtes-vous un débiteur, un client, un travailleur ? Résister ou se confronter ? Et cetera...
junior
Reocupación de Gabriela Golder (Vidéo installation sur 2 écrans) Comment organise-t-il sa vie, cet homme qui n'a plus de travail ? Qu'est-ce qu'il fait de ses mains ? De son habileté ? De tous les savoirs appris ? De son identité ? De sa mémoire ? Des mouvements qui survivent au sujet, et qui ne l'abandonnent pas. La récurrence, la routine, ces mouvements ou des positions corporelles qui font l'identité d'un travail.
Hogar Calodo Hogae
c’est arrivé près de chez nous
Fahrenheit 451 de Gustavo Kortsarz (Vidéo projection en boucle et environnement sonore de Garth Knox, 2001, 24' 32" en boucle)
La censure, aujourd’hui, est vomie par tout le monde. Et, en effet, ce ne sont pas les livres d’adversaires, ce ne sont pas les idées séditieuses que l’on condamne au bûcher de l’oubli : ce sont tous les livres et toutes les idées. Et pourquoi les condamne-t-on ? Pour la raison la plus simple : parce qu’ils n’attirent pas assez de public, parce qu’ils n’entraînent pas assez de publicité, parce qu’ils ne rapportent pas assez d’argent. La dictature de l’audimat, c’est la dictature de l’argent. C’est l’argent contre la culture (Jean d’Ormesson).
20122001
Lundi 18 février
à La Milonga
Salle de la cité - 10, rue Saint Louis
de 16h00 à 18h00
projection d’un programme d'art vidéo
clair obscur
El Aleph de Narcisa Hirsch (2005, 1' 05") L'Aleph est le point où le temps diachronique et synchrone se retrouvent, là où notre vie peut être une expérience "de toute une vie ou d'une minute". Les instants se succèdent les uns aux autres mais en même temps, chaque instant a la profondeur de champ de ce qui est infini et éternel. Loop_#1 de Sergio Schmidt (2005, 2' 56") Cette vidéo a été réalisée à partir de très brèves séquences manipulées de manière arbitraire en modifiant des variables telles que la vitesse, la direction... En tránsito de María Luz Gil (2004, 3' 35")
remerciements
Empezando a terminar de Siro Bercetche (2007, 3' 58") Séparation/Rupture. Parfois, les relations humaines ne finissent pas de terminer. Le temps brisé entre une relation qui meurt et la confirmation/l’accord de cette rupture.
index
Sans titre de Gabriela Francone (2005, 4') Quelque chose ne va pas bien dans cet univers de Noël. Ils le savent et l'ignorent. Ou est-ce qu'ils essaient de l'ignorer, ceux qui dansent et attendent ? Qu'est-ce qu'ils attendent ? Qu'est-ce que ces paysages et êtres animés par des forces étrangères nous cachent-ils? Dans les plis de ce que la caméra enregistre en temps réel, quelques fictions se chevauchent. Brus (Wool Drawing) d’Esteban Alvarez (2006, 40’) Une réflexion sur le dessin. Une action, peut-être intentionnelle, peut-être aléatoire du (déjà disparu) chat Brus avec une pelote de laine.
Sans titre
Areas de Hernán Khourian (2000, 90') C’est sans dialogues que cette vidéo présente différents événements explorés selon un parti pris où l'observation, le hasard et le temps sont les axes prédominants.
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buenos aires ● les événements parcours video
au Delkographik Studio
28, place des Lices
Miliminal.ar de Marta Ares (2006, 4') À propos de la mondialisation qui nous emporte; à propos de notre solitude… Miliminal.ar s’appuie sur la parodie pour traiter de la problématique actuelle du langage comme patrimoine culturel. À partir d'un poème traitant de la solitude, miliminal.ar reprend à son compte l’emploi du sous-titrage en espagnol utilisé couramment en Argentine pour diffuser les films en anglais.
Miliminal
Sorry de Gustavo Galuppo (2007, 4') Du butoh contemporain sur fond d'apocalypse, et quelques mots définitifs juste avant la fin..."Allô, ici tout est en flammes... je suis désolé...". Clip vidéo du groupe Vera Baxter. Bande son du film "Semen" d’Ernesto Baca. In avsentia de Bernabé Demozzi (2006, 3' 05) In Avsentia développe une expérimentation audiovisuelle qui souligne un rituel absent, mettant en évidence la violence des relations humaines. Basé sur le poème "In avsentia" du livre "La Luna es la cabeza el ahorcado" de Salomé Urtubey.
à Lendroit Galerie 23, rue Quineleu In avsentia
cotos_05 de Jorge Haro (2006, 8' 52") Une dérive audiovisuelle par les montagnes de Cotos, Madrid. Fátima Rojas, voi(x)es (2006, 1' 08") Jorge Macchi/Edgardo Rudnitzky, Streamline (2006, 5' 10") La recherche d'un ordre, d'un argument ou d'une partition dans l'apparent chaos de la ville. Horacio Zabala, el juguete rabioso (2002, 4' 50") Dans cette œuvre, je n'introduis pas d'informations ni de signaux ni de messages, mais j'essaie d'activer des images. Les activer, c'est les concentrer et les mettre en relation. Ce qui m'intéresse, c'est cette chose incommunicable qui reste du voyage quotidien en train à l'intérieur de la ville de Buenos Aires. Narcisa Hirsch, Erotismo del tiempo (2006, 1’) Le temps devient visible dans la "chute" à l'intérieur d'un sablier. Gustavo Romano, Lighting Piece (2000, 1' 37") "Allumer une allumette et la regarder jusqu'à ce qu'elle s'éteigne" (Lighting Piece, Yoko Ono, 1955)
chez Durand Chocolatier 5, quai Chateaubriand Instrucciones para besar un confite de Susana Barbara (2007, 2'10" en boucle) Des instructions inutiles pour une action improbable presentées comme une parodie des Mains Magiques du Club de Mickey Mouse des années 60/70.
au Triangle bd de Yougoslavie Instrucciones...
Pasmo de Narciso de Nora Ancarola (2003, 4' 50" en boucle) "L’image que Narcisse voit se situe au-delà de la mort. Le mythe de Narcisse est un mythe d'amour, de survie ou de résurrection..." (Jose Angel Valente) Retratos 3 (Paraíso) de Silvia Rivas (2006, 5') Le portrait est un moyen de montrer la singularité, l'isolement ou l'incommunicabilité; l'individu dans sa condition. Il s'agit d'un homme présenté dans son maintenant, dans une action unique qui s'étend indéfiniment dans le temps, le récit est clos dans cette action et son incertaine potentialité. Instantáneas de Silvia Rivas (2007, 2' 34") Des portraits individuels et des portraits de groupes sont introduits par le bruit d'un obturateur d'appareil photographique ou par une lumière. Parfois, sur ces visages, il pleut des pétales rouges comme si c'étaient des confettis.
Pasmo de Narciso
à La BCD École Duchesse Anne, 30, rue de Paris Calibre Rivadavia de Fatima Rojas (2008, 2' en boucle) Je n'oublierai jamais les premières lignes, les bosses du "m", les feuilles à trous, les stylos à encre, le Bic, le critérium, les précisions de la maîtresse. Apprendre à écrire, à dessiner des lettres, à respecter un ordre, un cadre…
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buenos aires ● les événements parcours video
au CCNRB Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne
38, rue Saint-Melaine
Mariana Bellotto, Catalina Fernandez et Carlos Trilnick, El ultimo grito de la moda
le festival
2006/2007, 33' 30" en boucle
L'orthodoxie des défilés de mode se trouve ici sapée par des chorégraphies qui exaltent des sujets comme l'humour, l'audace, l'ironie, l'adresse, la beauté et l'érotisme, ce qui en écarte d'autres comme la solennité, la frivolité, la monotonie et l'ennui. Un heureux croisement entre l'art et la mode. (André Duprat)
buenos aires
à L'Arrosoir 49, av. Janvier Daniela Muttis, Camelias (2006, 6' 49") C'est une observation au sujet de la dérive naturelle des actions pour survivre au milieu qui nous contient, ce qui nous est fondamental : le contact des corps, le jeu, la violence, le sommeil, la générosité, le regard, la mémoire, l'origine.
compétitions
Ivan Ivanoff/José Jiménez, Ramas (2006, 2' 59") Générée entièrement par codes, l'œuvre est un système, un ensemble d'algorithmes qui traitent l'information et produisent la vidéo image par image, en se fondant sur l'interrelation des différents agents programmés. Ceux-ci se comportent de façon autonome et indépendante, mais dans leur relation globale d'écosystème, ils constituent un grand organisme.
au C'nario 9, rue de Bertrand
junior
Claudio Caldini, Ventana (1975, 4', single 8) C'est l'un des premiers travaux de Caldini. Il s'agit d'un crescendo de couches additives en surimpression directe à la caméra (jusqu'à 8 fois). Les lignes de lumière suivent le mouvement de la caméra. C'est une chorégraphie, une polyphonie visuelle. Plus qu'abstrait, le film est concret.
c’est arrivé près de chez nous
Claudio Caldini, Gamelan (1981, 12', super 8) Caldini a attaché la caméra à deux fines cordes de deux mètres de long et l'a faite tourner dans le sens contraire aux aiguilles d'une montre. Le montage a consisté à éliminer le métrage pendant lequel la caméra atteint la vitesse souhaitée.
au Henri Cording 2, rue des Fossés Daniela Cugliandolo, Veo el futuro (2002, 3') Une fille fait des photos Polaroid, avec comme décor la ville de Barcelone, et l'instant, en introduisant son paradoxe.
clair obscur
Daniela Muttis, Desecho Humano (2005, 4' 21") Une danseuse, une vidéaste et une éclairagiste se sont convoquées pour travailler sous la consigne de l'improvisation. Elles choisissent comme sujet du projet « le corps et ses limites : la peau. » Cette pièce essaie de s'introduire dans le comportement du corps pour le montrer comme résidu : un corps séparé de celui qui l'habite, en le transformant en signe fragile et dépourvu de valeur, absence pure et apesanteur… Marisa Rubio, Casa (2007, 9' 16") Andrea Racciatti/Alejandro Areal Vélez, Kiss Me (2003, 6' 39") Une femme et un homme nus dans une pièce rouge. Elle lui tourne autour, peint ses lèvres et commence à l'embrasser jusqu'à le couvrir entièrement de rouge en le faisant disparaître dans le décor.
remerciements
Juliana Iriart/Ernesto Ballesteros (2006, 2' 22")
chez HIFI 35 7, rue des Fossés
Metano
index
Metano de Andréa Juan (2007, 10' 33" en boucle) L'Antarctide (antarctique ?) fond, au-dessous de ses capes aqueuses. Il commence à émaner du gaz méthane qui augmente l'effet de serre. Les changements climatiques s'accentuent, en générant des catastrophes inimaginables. Des masses de glace deviennent de l'eau qui s'ajoute aux mers en élevant leur niveau. Des inondations et des sécheresses… De la famine et de la violence… Sommesnous responsables de ces faits ? Pourrons-nous changer le cours de cette histoire ?
chez Sobhi Sport 23, quai Chateaubriand Esgrima de Enrique Jezik (2001, 6' 10" en boucle (action, installation) Son travail reprend la tradition de la sculpture réalisée, dans ce cas, avec des outils industriels ou militaires. Ce qui ressort et qui est isolé, au delà de l'objet, c'est la violence du processus et l'action sculpturale.
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buenos aires ● les événements itinéraire photographique
itinéraire photographique Pour accompagner ce voyage cinématographique inédit dans Buenos Aires, dix-neuf photographes offrent leur regard sur la cité dans onze lieux d’exposition de Rennes Métropole. Ces propositions, rapportées fraîchement d’Amérique du Sud, projetées et exposées, vous invitent à une autre incursion dans la cité argentine. Les photographes argentins de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, pour la plupart installé au centre ville de Buenos Aires, créèrent un important corpus d'images donnant à voir les empreintes du progrès nous dit le photographe Juan Travnik : les grands travaux, l'arrivée de l'éclairage public, la construction du port, ces photographies répondaient à la demande d'hommes d'affaires et de voyageurs qui avaient besoin d'emporter des images laissant soigneusement hors champ les zones pauvres généralement toutes proches : les quartiers périphériques, marqués par la misère et la marginalité. Dans la transition du nouveau millénaire, le regard des photographes sur les grandes villes explore des aspects propres à un paysage urbain ayant connu une croissance démesurée, anarchique et alluvionnaire qui a effacé tant les limites entre centre et périphérie que les paradigmes de la relation à la ville, établis par les intellectuels et les artistes de la modernité et des avant-gardes. Lors de cet itinéraire photographique, les explorations de la périphérie croiseront le paysage urbain du centre-ville ; les portraits des cinéastes, ceux des travailleurs de l’hôtel Bauen, des cartoneras ou des commerçants porteños. Tirages, diaporamas, installation et photo-rama, autant de formes plurielles de la photographie qui vous amèneront à poursuivre le parcours dans les salles obscures où vous verrez Buenos Aires en 24 images/seconde ■ Cet itinéraire photographique est le fruit du travail collectif de François Boucard, Mirabelle Fréville, Claude Tible et Gilles Keromnès réunis à l’occasion de Travelling 19e.
Evita Siempre Richard Volante
du 23 janvier au 13 mars > La Présidence Université Rennes 2 place du Recteur Le Moal, Rennes
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Pour Travelling, Richard Volante met en place des séquences photographiques d’après des vidéos réalisées en Argentine lors de la tournée du spectacle sur Eva Perón de Martial di Fonzo Bo et le Théâtre des Lucioles. Les compositions que sont ces triptyques horizontaux et verticaux aux couleurs de la ville, forment une ballade très personnelle et suggestive sur les pas d’Eva Perón au cœur de Buenos Aires ■ www.uhb.fr (rubrique culture)
buenos aires ● les événements itinéraire photographique
itinéraire photographique le festival buenos aires
Instantanés Luis Sens
du 25 janvier au 19 février > Ciné TNB et l’Arvor
compétitions
© Luis Sens
Des réalisateurs, acteurs et personnalités de ce que l'on a appelé le nouveau cinéma argentin, hors plateau, loin des tournages. Instantanés du cinéma argentin contemporain. A la demande de Clair Obscur et pour le Festival Travelling, Luis Sens a capté trois nouveaux visages du jeune cinéma qui s’ajoutent à la quinzaine photographiés dans ce travail mené et publié depuis plus de deux ans avec Haciendo Cine, une revue de cinéma argentine ■ www.luissens.com.ar Avec le soutien de l’Alliance Française de Buenos Aires et d’Haciendo Cine.
junior
Quatre regards sur Buenos Aires
du 6 février au 15 mars > Le Carré d’Art 1 rue de la Conterie, - Centre culturel Pôle Sud, Chartres de Bretagne
Quatre regards d’artistes pour évoquer une ville aux multiples facettes. Sub, une coopérative de six photographes fondée en 2004 dans la capitale argentine, présente un regard sur les Barrios del Sur, les quartiers du sud, l’un des bidonvilles de Buenos Aires. Patrick Imbert propose d'établir un lien "d'errance heureuse" entre la ville et lui. Martin Barzilai présente une série de portraits de travailleurs de l’Hôtel BAUEN, ancien palace du centre devenu établissement autogéré. Mélanie Cheula fait écho, par une installation visuelle, à la parole libérée telle qu’elle s’exprime sur les murs de Buenos Aires ■
c’est arrivé près de chez nous
© Sub
Sub, Patrick Imbert, Martin Barzilai, Mélanie Cheula
Cartoneras – Portraits de femmes Brenda Hoffman
Place de la Mairie, Rennes
clair obscur
du 8 au 19 février > Péristyle de l’Hôtel de Ville
La photographe Brenda Hoffman rencontre en 2003 des femmes « cartoneras » (ramasseuses de cartons ou chiffonnières) et décide de partager pendant des jours et des nuits leur quotidien et leur travail. Avant la crise de 2001, les « cartoneros » avaient un métier. En 2002, elles étaient 100.000 dans les rues de Buenos Aires. A l’hiver 2007, Brenda Hoffman est repartie photographier certaines de ces femmes. L’exposition Cartoneras pose un regard sur le monde de la récupération et dévoile le quotidien de ces femmes qui luttent pour leur survie ■
remerciements
www.sophot.com L’exposition sera accompagnée de Cartoneros, une vidéo d’Estanislao Florido ( voir page 74)
Centres Horizons Buenos Aires Nicolas Lelièvre et Renaud Herbin
29 rue de la Chalotais, Rennes
index
du 7 au 19 février > Maison de l'Architecture de Bretagne
Nicolas Lelièvre (photographe, vidéaste) et Renaud Herbin (marionnettiste, metteur en scène) mènent le projet Centres Horizons depuis 2003. Sous des formes variées allant du court-métrage au spectacle vivant en passant par la photographie et l'installation, ce projet développe un regard singulier sur l'espace urbain. Explorant des villes très différentes (Berlin, St Jacques de la Lande, Buenos Aires, Montréal, Pantin, Lisbonne, …) Nicolas Lelièvre et Renaud Herbin jouent avec la perception et la représentation de la ville. Dans le cadre de Travelling Buenos Aires, ils présentent une série de photos et deux courtes vidéos réalisées dans la capitale argentine entre 2005 et 2007 ■ www.laou.com
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buenos aires ● les événements itinéraire photographique
itinéraire photographique Santiago Melazzini du 7 au 19 février > LTM et Endo 21 rue Poullain Duparc, Rennes
Photographe, chef opérateur et réalisateur, Santiago Melazzini est un créateur prolifique. Fan de flip books, il est l’auteur du film inséré dans la bande annonce du festival Travelling et de plusieurs séries photographiques dont ces duos de commerçants porteños ■ ■ ■
Photographie et trame urbaine – Diaporama Eduardo Carrera, Diego Fernández, Karin Idelson, Juan Travnik, Gabriel Valansi, Facundo de Zuviria © Santiago Melazzini
Dans Photographie et trame urbaine, réalisé dans le cadre d’un colloque sur la pensée urbaine qui s’est tenu en 2007 à Buenos Aires, c'est la diversité des six regards qui caractérise l'approche d'une image de la grande ville actuelle… Une grande cité de plus en plus perçue à travers les déchets, l'insécurité, le désarroi et l'angoisse, dégradée et sans possibilités de récupération immédiate, traversée par des déplacements et des phénomènes sociaux et culturels inédits ■ Juan Travnik
du 7 au 19 février > l’ISAA (Institut des Arts Appliqués > Hanta
© Florencia Blanco
© Eduardo Carrera
13 et 21 rue Poullain Duparc, Rennes
du 7 au 19 février > L’Antre Temps 45 rue de La Parcheminerie, Rennes
Florencia Blanco Florencia Blanco est photographe indépendante à Buenos Aires et travaille comme photographe de plateau sur des longs métrages argentins ■ www.florenciablanco.com.ar
Vues de Buenos Aires © Mary Colombi
Les étudiants de l’Ecole de photographie argentine
du 7 au 19 février > Elsa Popping 19 rue Poullain Duparc, Rennes
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En 1987, la photographe Elda Harrington ouvre l’Ecole de photographie argentine de Buenos Aires avec Alejandro Montes de Oca. Pour Travelling, nous lui avons demandé de choisir plusieurs travaux d’étudiants sur la ville de Buenos Aires… Elle a choisi Maxi Rodriguez, Arturo Elias, Mary Colombi, Alejandra Marin, Mariano Manikis, Marcela Casarino et Cristina Pons ■ www.eaf.com.ar
buenos aires ● les événements itinéraire photographique
itinéraire photographique le festival buenos aires
Gouttes de nuit sur Corrientes – Photorama Mat Jacob Développés par Clair Obscur, les photoramas exposent autrement la photographie. Ils s'approprient le travail d'un photographe et mettent en scène des clichés pour leur offrir une mobilité et un cadre nouveau. A chaque photorama, un auteur et un sujet. Pour célébrer la ville de Buenos Aires, c’est le photographe Mat Jacob, membre de l'agence Tendance Floue qui a été choisi ■
compétitions junior
© Mat Jacob / Tendance Floue
c’est arrivé près de chez nous
Quelques gouttes de nuits sur Corrientes
remerciements
© Mat Jacob / Tendance Floue
clair obscur
En 2004, Mat Jacob pose son appareil pendant 24 heures à l’angle de l’avenue Corrientes, au coeur de Buenos Aires. Toujours avec le même objectif et le même axe, il saisit l’activité urbaine d’un jour et d’une nuit et compose une galerie vivante et disparate des « porteños ». Puis, il pousse les portes des milongas, reprises d’assaut par la jeune génération à peine sortie de la crise et capte un autre visage de Buenos Aires, celui du « nuevo tango ». Dans le photorama Gouttes de nuit sur Corrientes, les images de la ville défilent comme dans un flip book et se fixent par moments pour mieux pénétrer les nuits chaudes de Buenos Aires. Le photorama tire parti de la nature même des photos de Mat Jacob affichant un savant mélange d'intime et d'anonyme, de fixe et de cinématographique qui donne à voir un semblant d'histoire, une nuit de mars 2004, sur un des plus grands boulevards de la capitale argentine ■ La projection est suivie d’une rencontre avec Mat Jacob autour de ses outils, de ses choix artistiques et du tango (comment photographier au-delà d’une image “cliché”?) ■ www.tendancefloue.net
10 cours des Alliés, Rennes
index
14 février à 20h30 > Les Champs Libres
Gouttes de nuits sur Corrientes Photos de Mat Jacob > réalisation Mirabelle Fréville > montage Julien Cadilhac > mixage Christian Allio > 2008 > 8’ > Coproduction Clair Obscur, les Champs Libres, le CREA Université Rennes 2
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buenos aires ● les événements littérature et philosophie
littérature et philosophie Boulevard des mots de Buenos Aires Suivez « le boulevard des mots » de Buenos Aires tracé dans Rennes et arrêtez-vous dans des librairies indépendantes pour découvrir les textes d’écrivains argentins contemporains. Trois comédiens lisent des extraits d’œuvres traduites en français mais aussi en version originale au fil de la journée ■ Parcours 10h00 > La Cour des Miracles Elsa Osorio, Luz ou le temps sauvage – Métailié, 2007 11h30 > Librairie Le Failler Robert Arlt, Les sept Fous – Le Seuil réédition, 1999 César Aira, Les Nuits de Flores – Christian Bourgois, 2005 13h00 > Librairie Planète IO Albert Londres, Le Chemin de Buenos Aires – Albin Michel / Serpent à Plumes, 1924 14h30 > Librairie Greenwich Julio Cortázar, Histoire des Cronopes et des Fameux – Gallimard - Poche Folio, 1962
Samedi 9 février > Parcours de 10h00 à 18h00 entrée libre
16h00 > Critic Extrait surprise 17h30 > Le Chercheur d'Art Jorge Luis Borges et Ernesto Sábato, Conversations à Buenos Aires – 10/18, 1996
Récemment, on est venu me trouver pour tourner Le Mort. J’ai dit aux producteurs de ne pas respecter le texte de mon récit. Je leur ai rappelé qu’ils ne devaient pas trop s’attacher aux mots. J’ai insisté là-dessus : il leur fallait prendre le conte comme point de départ, sans plus, et puis laisser leur imagination s’envoler. Et je leur ai demandé de ne pas faire figurer mon nom ou de mettre simplement « Suggéré par la nouvelle Le Mort ». Mais qu’ils ne me rendent pas responsable du scénario. Je leur ai conseillé d’éviter une couleur excessive, parce que je n’aimerais pas que le milieu où se déroule l’action soit un prétexte pour concours de guitare ou d’équitation. De plus, je leur ai expliqué que j’ignorais tout concernant certains détails visuels et que je ne savais rien du visage que pouvaient avoir les personnages, ni de la façon dont ils étaient habillés. Ils valaient mieux qu’ils en décident eux-mêmes. Il y a une scène où un homme possède une femme, il vaudrait mieux qu’il ne l’aime pas ! ■ Jorge Luis Borges dans Conversations à Buenos Aires, (10/18, 1996)
Jorge-Luis Borges, scénariste avec Adolfo Bioy Casares du film Invasion
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buenos aires ● les événements littérature et philosophie
le festival
Rendez-vous avec Miguel Benasayag
buenos aires
Psychanalyste et philosophe, Miguel Benasayag est l’invité du festival Travelling. Né en Argentine en 1953, Miguel Benasayag est étudiant en médecine à Buenos Aires quand il s’engage dans la résistance armée du pays. Arrêté, il est emprisonné quatre ans puis extradé vers la France, où il poursuivra ses études. Depuis, il réfléchit inlassablement aux moyens de rester fidèle à l’exigence de liberté et de solidarité des luttes révolutionnaires passées, tout en tirant les enseignements de leurs échecs et de leurs errements. En parallèle à ses activités au sein du monde médical, Benasayag est l’auteur de nombreux ouvrages dont Utopie et liberté, les droits de l’homme : une idéologie ? (La Découverte, 1986. Edition 2002), Résister, c’est créer, en collaboration avec Florence Aubenas (La Découverte, 2002). Abécédaire de l’engagement (Bayard, 2004) et L’Eloge du conflit (La Découverte, 2007) coécrit avec Angélique Del Rey ■
compétitions junior
J'ai commencé à militer très jeune. Cela n'avait rien d'exceptionnel à l'époque en Argentine. Je suis rentré dans ce qu'on appelait les "groupes de surface", c'est-à-dire les groupes d'appui à la guérilla guévariste. En fait, en Argentine, à cette époque-là, la guérilla ne correspondait pas à l’idée que l’on s’en fait en général : ce n'était pas un groupe armé au milieu d'une société pacifique. En réalité, la guérilla guévariste faisait partie de la contre-culture, du contrepouvoir, de tout un développement d'une société qui se constituait elle-même contre l'étau des dictatures militaires à répétition. Pourquoi a-t-on choisi la lutte armée ? Tout bêtement parce que nous faisions le constat qu'à chaque fois qu'il y avait des élections, il fallait entre trois mois et deux ans maximum pour qu’un coup d’Etat survienne et, dès lors, on a fini par comprendre qu'il fallait lutter aussi contre l'armée ■
c’est arrivé près de chez nous
Miguel Benasayag
Miguel Benasayag et Angélique Del Rey présentent L’Eloge du conflit Samedi 16 février > FNAC, centre Colombier à 16h00 entrée libre
Echange autour du film La Ciénaga de Lucrecia Martel
remerciements
Projection à 18h00 Rencontre à 19h40
Angélique Del Rey est professeur de philosophie. clair obscur
Samedi 16 février > Cinéma Arvor
Dans L’Eloge du conflit, Angélique Del Rey et Miguel Benasayag constatent un fait propre à notre société contemporaine : la population et ses relations sociales sont lisses, dénuées de tout conflit grâce à la démocratisation de la société. Or, au lieu d’éradiquer la mésentente, la société produit des conflits larvés qui, lorsqu’ils éclosent, font davantage de dégâts à une échelle plus grande que la sphère de l’intime ■
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La Ciénaga 83
buenos aires ● les événements littérature et philosophie
le festival
Rencontre autour de la littérature de la diaspora argentine
buenos aires
À partir des années 60, nombre d’écrivains argentins s’installent hors des frontières de leur pays. Une première vague d'exils est directement liée à la dictature militaire de 1974 à 1985, puis la deuxième, dans les années 1990, est dûe aux crises économiques et politiques. À l’heure actuelle, quatre millions d’Argentins vivent à l’étranger (pour une population totale de près de quarante millions d’habitants). Cette rencontre propose d'évoquer les rapports qu’entretiennent des écrivains émigrés avec la ville de Buenos Aires en particulier et avec d’autres thèmes liés à la littérature argentine en général ■ Mercredi 13 février > Les Champs Libres à 18h30 entrée libre
en présence de Laura Alcoba enseignante-chercheuse à l’Université Paris X Nanterre Clara Obligado écrivain, licencié en littérature Néstor Ponce professeur en langues et civilisations hispano-américaines à l’Université Rennes 2
compétitions
Buenos Aires bis
junior
Et ce coin de rue, là, il vous évoque quoi ? C’est le jeu de prédilection des porteños : inviter le visiteur novice à reconnaître à Buenos Aires des parcelles égarées des grandes villes européennes. Buenos Aires, condensé d’une Europe idéale préservée au-delà des océans ? Etrange privilège. Regardez la Tour des Anglais. On se croirait à Londres, non ? On a presque envie de dire que c’est vrai : au coin d’une rue, on croit trouver des résonances parisiennes; plus loin, la ville prend des airs de Madrid ou des allures romaines. Les Argentins sont curieusement fiers d’habiter une ville qui semble toujours être une autre. Et pourtant non, l’Europe est loin, on est bien là presque au bout du monde. Définitivement. Et la mer, elle est où ? Les cartes semblent l’annoncer; pourtant, il n’en est rien. Au bord d’un fleuve qui n’en est plus un et d’un estuaire qui n’en finit pas, Buenos Aires repousse la mer audelà de l’imaginable ; au lieu de l’incommensurable azur attendu, la ville offre au visiteur une immensité boueuse, un infini de moire brune et sale. Née de la mer, elle lui résiste pourtant, déclinant ses contradictions et ses déchirures à l’envi. On ne pouvait pas en attendre moins d’une ville que ses fondateurs ont quittée et détruite quelques années à peine après sa première naissance. C’était en 1536. Les quatorze navires de l’expédition de Pedro de Mendoza accostaient sur les rives du Rio de La Plata : il y avait plus de 1200 hommes et femmes à bord, des centaines de chevaux et beaucoup de chiens, allez savoir pourquoi. La ville dans sa première configuration ne fut qu’un modeste fort entouré d’un mur de terre de deux mètres de haut et d’à peine cent cinquante mètres de longueur. A l’intérieur, quelques maisons rudimentaires, faites de paille et de boue, cinq églises. Mais elle devait prospérer. À peine débarqués, plus de la moitié des chevaux et des chiens s’enfuirent. Bientôt, ce furent les premières attaques des Indiens. Bien vite, les Espagnols commencèrent à souffrir de la faim. Pedro de Mendoza envoya Juan de Ayolas à la recherche de vivres, vers le Nord – mais l’émissaire mourut en chemin, sans avoir accompli sa mission. Au même moment où Mendoza voyait s’aggraver les symptômes de la syphilis qu’il avait contractée en Espagne. A peine un an après la fondation de Santa María del Buen Ayre, le conquistador malade voulut regagner l’Espagne. Mais il mourut en pleine mer. La nouvelle étant parvenue de l’autre côté de l’océan, le roi désigna comme successeur Juan de Ayolas, ignorant qu’il était mort presque en même temps que l’illustre conquistador syphilitique. On désigna à la hâte un remplaçant : il décréta qu’il fallait au plus vite abandonner et détruire le fort. Partir. Ce n’est qu’après la fuite des Espagnols que les Indiens parachevèrent la destruction de Buenos Aires. Il ne resta de cette première aventure que des chiens errants et les plus résistants des chevaux, désormais sauvages. Quelqu’un eut l’idée de recommencer. L’étonnant eût été que le résultat en fût simple ■
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Laura Alcoba
Exposition Martín Fierro
index
Février > Les Champs Libres
Martín Fierro, poème épique considéré comme ouvrage fondateur de la littérature argentine, fut écrit en deux parties, publiées respectivement en 1872 et 1879. Son auteur, José Hernández (1834-1886), retrace dans ce livre l’épopée du gaucho, paysan semi-nomade, victime d’injustices et de discriminations, ainsi que de l’évolution économique du pays et de la capitalisation de la campagne. En 2008, le Martín Fierro avait été traduit en 35 langues (anglais, français, italien, chinois, croate, judéo-espagnol, slovaque, portugais, catalan, quichua, braille, etc.) ■ Les livres exposés appartiennent à la collection de M. Néstor Ponce (écrivain argentin, Professeur à l’Université Rennes 2, Responsable du Lira-Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur les Amériques)
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buenos aires ● les événements exposition peinture
exposition peinture le festival buenos aires
Autour du Tango Mariano OTERO
compétitions
« Le Tango est une pensée triste qui se danse » a dit un jour Enrique Santos Discépolo, grand parolier de tangos. C’est vrai, mais pour un peintre, c’est encore davantage : les positions et les mouvements des danseurs, ce mélange de sophistication et d’érotisme, l’ambiance glauque et ambiguë des salles de danse, la sensualité qui s’en dégage, sont autant de motifs picturaux qui me séduisent… Mon attirance pour le tango vient de loin. Ma mère qui le dansait très bien dans sa jeunesse, me chantait, enfant, les paroles de Carlos Gardel, très populaire en Espagne. Le tango était en moi et le déclic s’est produit en novembre 94 lorsque j’ai rencontré une troupe de danse argentine dans un vieux théâtre de Madrid. Depuis, je tourne autour du tango ■ Mariano Otero Extrait du livre Mariano Otero, Editions Vue sur Mer, mars 1996
junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements
du 11 au 22 février du lundi au vendredi de 14h00 à 18h00
> Maison Internationale de Rennes Espace International 7, quai Chateaubriand - 02 99 78 22 66
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buenos aires ● les événements cabaret
soirée cabaret de la dame blanche le festival buenos aires
La Péniche Spectacle propose cette année dans le cadre du Festival « Travelling », un cabaret autour de la Musique et des Mots de Buenos Aires, animé par le Théâtre du Pré Perché. Comédiens et musicien invités, parcouront ce thème en lecture, musique et chansons. Un rendez-vous à partager en toute convivialité (nourritures de bouche et palabres comprises).
Buenos Aires, La Belle illégitime
compétitions
avec Hugues Charbonneau comédien Sève Laurent comédienne Annabelle François accordéoniste
c’est arrivé près de chez nous
Mercredi 13 février
junior
Buenos Aires… D’abord il y a la voix, la danse du tango, mélancolique, sensuelle. Et puis les rives sédimenteuses du Rio del Plata où débarquent les immigrants : espagnols, italiens, anglais, portugais, libanais et syriens. Suivis des français, polonais, allemands, arméniens et des chinois… La gare de Retiro où descendent les « têtes noires » paysans de l’intérieur des terres argentines. Ensemble, construisant alentours, les quartiers San Telmo, Congreso, Frétima, la Boca, et les favelas, inspirant le roman d’Adolfo Bioy Casarès, d’Ernesto Sabato ou le poème de Julio Cortazar. Et le tango encore, entre les surineurs et les cartoñeros, chiffonniers nocturnes. Entre mort et douceur. Et puis il y a les ombres. Peron et Evita, la mémoire trouble des dictatures. Et la marche inlassable des Mères de la Plaza de Mayo, mémoires des disparus. Et toujours le tango… Quand chante Gardel et que Borges écrit. Et qu’avec les autres poètes argentins, s’ourdissent l’amour et la mort. Et au lointain de la ville, la mémoire des Andes…
à 20h30
Avec des textes de Jorge Luis Borges, Roberto juarroz, Horacio Ferrer, Cristina Castello, Ernesto Sabato, Adolfo Bioy Casarès, Silvina Ocampo, Roberto Arlt, Albert Londres ■
> Péniche spectacle 30 quai Saint Cyr
clair obscur remerciements
© KAKO
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buenos aires ● les événements être citoyen en argentine
être citoyen en argentine le festival
combourg du 4 au 16 février
© Pierre Kalfon
buenos aires
Dans le cadre du 19ème festival de cinéma Travelling Buenos Aires, l’association rennaise Clair Obscur présente l'événement « Etre citoyen en Argentine », en partenariat avec le lycée public de Combourg, le cinéma Le Chateaubriand et l'Institut des Amériques de Rennes. Des Argentins, on connaît leur amour pour le football, le tango et maintenant le rugby ! Au delà de ces réalités, nous vous proposons de découvrir d'autres aspects de l'histoire, de la culture et de l'identité argentine. Au cinéma, nous proposons cinq films récents, deux concerts exceptionnels et une création théâtrale.
compétitions
Au lycée, nous mettons en place une série de conférences, une exposition des lycéens et une table ronde sur les conséquences de la dernière dictature pour les citoyens argentins. Ces événements sont destinés aux élèves et à tous les publics. Cette action culturelle et artistique a bénéficié des soutiens financiers de la Communauté de Communes de Bretagne Romantique et de l’aide de l’Union européenne (programme Leader +). Le lycée bénéficie de l’aide du Conseil Régional de Bretagne. Nous remercions l’ensemble de nos partenaires et plus particulièrement toute l’équipe bénévole du cinéma Le Chateaubriand ■
junior
Buen viaje – Les organisateurs
Lundi 4 février
c’est arrivé près de chez nous
Organisation : Clair Obscur - 5, rue de Lorraine - 35000 Rennes - 02 23 46 47 08 Coordination : Patrice Bourges, enseignant d'histoire-géographie, responsable de l’opération - 02 99 73 05 54 Réservations : Cinéma Le Chateaubriand - 12, rue Malouas - 35270 Combourg - 02 99 73 23 41 Partenaires : Communauté de Communes de Bretagne Romantique, Union européenne (programme Leader +), Conseil régional de Bretagne, Lycée Chateaubriand, Cinéma Chateaubriand, Institut des Amériques de Rennes
Busdeluxe Présentation de l’événement par le Busdeluxe, bus des années 60 à étage, rebaptisé « El Colectivo ». Projection de bandes-annonces au salon du 1er étage et espace lecture, distribution de programmes, billetterie, dégustation de maté au rez-de-chaussée. > Marché hebdomadaire de Combourg > Place Piquette > 8h00/14h00
Conférence de Gérard Borras, enseignant-chercheur à l’Université de Rennes 2 « Musiques et sociétés en Amérique latine » Présentation des études de langues à l'université (16h00/16h30) > Lycée - Salle de conférence > 16h00/18h00 > Entrée libre
clair obscur
Mardi 5 février
Conférence de Pablo Diaz, économiste, enseignant-chercheur à l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes : « Argentine : chronique d'une crise économique annoncée » Présentation des études de sciences politiques (15h00/15h30) > Lycée - Salle de conférence > 15h00/17h00 > Entrée libre
remerciements
Vendredi 8 février
Conférence de Vincent Gouëset, géographe, enseignant-chercheur à l’Université Rennes 2 « Les villes en Amérique latine » Présentation des études de géographie et aménagement (15h/15h30) > Lycée - Salle de conférence > 15h00/17h00 > Entrée libre
Conférence
index
Dimanche 10 février
de Michel Plisson, ethnomusicologue « Le tango du noir au blanc » Michel Plisson retrace l'histoire du tango depuis les faubourgs de Buenos Aires jusqu'à ses interprétations contemporaines. Il explore cet univers qui marie musique, danse, peinture, poésie, où l'on chante l'argot des gauchos et les milongas de Borges au son du bandonéon. Il montre toute l'importance des apports des esclaves noirs au tango.
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buenos aires ● les événements être citoyen en argentine
Dimanche 10 février
Concert Concert d’un trio de tango argentin avec Diego Trosman à la guitare, Fernando Maguna au bandonéon, accompagnés pour l'événement de Combourg, par la chanteuse Emma Milan. Diego et Fernando sont issus de l’école de musique populaire d’Avellaneda (Buenos Aires) où ils étudient le jazz, le folklore et le tango. Depuis 10 ans, le duo se produit régulièrement en Europe dans les milongas (bals tango). Démonstration des danseurs de l'association rennaise Braise Tango lors du concert. > Cinéma Le Chateaubriand > 14h30/18h00 > Tarif unique : 5 euros
Projection Les Neuf Reines Argentine > 2000 > 1h54 > VOSTF Réalisation de Fabian Bielinsky, avec Ricardo Darin, Gaston Pauls
Buenos Aires, aujourd’hui. Juan et Marcos, deux petits arnaqueurs sans envergure, vont tenter le coup de leur vie avec une affaire pouvant leur rapporter plusieurs centaines de millions de pesos. Mais dans cette jungle de voleurs, pickpockets et escrocs, comment savoir qui arnaque qui ? > Cinéma Le Chateaubriand > 20h30 > Entrée : 5 euros ou 3 euros
Lundi 11 février
Projection scolaire Les Neuf Reines Argentine > 2000 > 1h54 > VOSTF Réalisation de Fabian Bielinsky, avec Ricardo Darin, Gaston Pauls > Cinéma Le Chateaubriand > 14h00 > Priorité public scolaire. Tous publics en fonction des places disponibles.
Projection Carnets de voyage Argentine > Etats-Unis, Cuba, Allemagne > 2004 > 2h06 > VOSTF Réalisation Walter Salles, avec Gael Garcia Bernal, Rodrigo de la Serna Ernesto Guevara, jeune argentin, est étudiant en médecine. En 1952, il décide d’entreprendre avec son ami Alberto Grenado un long voyage en moto à travers l’Amérique latine. Ce périple ouvrira les yeux et la conscience du jeune homme que l’on appellera plus tard le Che. > Cinéma Le Chateaubriand > 20h30 > Entrée : 5 euros ou 3 euros
Mardi 12 février
Projection scolaire Carnets de voyage Argentine > Etats-Unis, Cuba, Allemagne > 2004 > 2h06 > VOSTF Réalisation Walter Salles, avec Gael Garcia Bernal, Rodrigo de la Serna > Cinéma Le Chateaubriand > 14h00 > Public scolaire
Table ronde « La dictature en Argentine, histoire et enjeux depuis le retour de la démocratie » Des élèves de seconde et de première du lycée ont effectué des recherches en éducation civique sur ce thème avec leur enseignant Patrice Bourges, coordonnateur de l'opération. Ils participeront activement à l'animation et l'organisation de la table ronde en recevant les intervenants avec lesquels ils sont en contact régulier. Les intervenants sont Nestor Ponce, enseignant-chercheur à l’Université de Rennes 2 et écrivain, Silvina Stirnermann, membre de l’association Hijos (enfants des disparus), Laura Alcoba, écrivaine, Carmen Guarini, réalisatrice et Marcelo Figueras, scénariste du film Kamchatka.
> Lycée - Salle de conférence > 16h00/18h00 > Entrée libre
Projection Kamchatka Argentine, Espagne > 2002 > 1h45 > VOSTF Réalisation Marcelo Pineyro, avec Ricardo Darin, Cecilia Roth, Hector Alterio Harry, 10 ans, mène une vie tout à fait normale jusqu’à ce jour de 1976 où un coup d’Etat fait basculer sa vie, en obligeant sa famille à fuir pour échapper au régime. Ils changent d’identité pour passer inaperçus, mais peu à peu l’étau se resserre... Présentation du film Kamchatka par Marcelo Figueras, scénariste du film.
> Cinéma Le Chateaubriand > 20h30 > Entrée : 5 euros ou 3 euros
Mercredi 13 février
Projection scolaire Kamchatka Argentine, Espagne > 2002 > 1h45 > VOSTF Réalisation Marcelo Pineyro, avec Ricardo Darin, Cecilia Roth, Hector Alterio > Cinéma Le Chateaubriand > 9h > Priorité public scolaire. Tous publics en fonction des places disponibles.
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buenos aires ● les événements être citoyen en argentine
le festival
Projection Le Fils de la mariée Argentine > 2001 > 2h03 > VOSTF Réalisation de Juan José Campanella avec Ricardo Darin, Hector Alterio
buenos aires
Depuis qu’il gère le restaurant de son père Nino, Rafael n’a plus une minute à lui. Sa femme l’a quitté depuis longtemps, il connaît à peine sa fille, et préfère éviter de s’engager avec sa petite amie. Et il ne prend pas le temps d’aller voir sa mère atteint de la maladie d’Alzheimer. Mais tout change le jour où son père lui annonce qu’il va ré-épouser Norma, cette fois-ci à l’église. > Cinéma Le Chateaubriand > 20h30 > Entrée : 5 euros ou 3 euros
Jeudi 14 février
Théâtre
compétitions
Création de la pièce de théâtre Cambalache écrite et interprétée par le metteur en scène, mime et clown argentin René Palacios, spécialement pour l'événement de Combourg. Celle-ci aborde avec humour et dérision l'histoire et l'identité des Argentins. Pour l'occasion, René Palacios sera accompagné à l'accordéon par Karine Huet. > Cinéma Le Chateaubriand > 14h00/15h15 > Public scolaire collège et lycée en priorité
Rencontre
avec René Palacios et Barbara Luna, chanteuse et compositrice autour du thème « Parcours de citoyens argentins ». Les artistes seront interrogés par un groupe de lycéens. > Cinéma Le Chateaubriand > 15h30/16h30
junior
Projection
Historias minimas Argentine, Espagne > 2002 > 1h54 > VOSTF Réalisation Carlos Sorin, avec Javier Lombardo, Antonio Benedicti
c’est arrivé près de chez nous
A des milliers de kilomètres au sud de Buenos Aires, trois personnages voyagent le long des routes désertes de la Patagonie. Don Justo, retraité, part à la recherche de son chien. Roberto, représentant de commerce, accomplit le même périple en voiture. Maria Flores, 25 ans, se retrouve avec sa petite fille sur cette même route. Chacun voyage de son côté, mais ces histoires et illusions vont s’entrecroiser. > Cinéma Le Chateaubriand > 20h30 > Entrée : 5 euros ou 3 euros
Vendredi 15 février
Projection scolaire
Historias minimas Argentine, Espagne > 2002 > 1h54 > VOSTF Réalisation Carlos Sorin, avec Javier Lombardo, Antonio Benedicti > Cinéma Le Chateaubriand > 9h00 > Priorité public scolaire. Tous publics en fonction des places disponibles.
Spectacle
Spectacle de René Palacios, La Fête à Humahuaca, d'après les contes de Bernard Giraudeau. > Salle communale de Cuguen > 10h00 > Priorité aux élèves des écoles élémentaires.
clair obscur
Concert exceptionnel de Barbara Luna
remerciements
Présentation des influences musicales de Barbara Luna sur le thème du peuplement et de l'identité en Argentine par Patrice Bourges, enseignant d'histoire-géographie au lycée, spécialiste de l’Argentine, coordinnateur de l’opération. Née en plein cœur de la Pampa, Barbara Luna chante les musiques de son Argentine natale (tango, milonga, chacarera) tout en témoignant également de son attachement passionné à quelques autres rythmes de pays plus ou moins voisins du sien, tels que le lando péruvien, le joropo vénézuélien ou le montuno de Cuba. Elle a travaillé notamment avec Yuri Buenaventura et Juan Carlos Caceres. Elle enregistre actuellement son quatrième album avec le directeur musical cubain Raul Paz. Elle viendra présenter en exclusivité à Combourg quelques-unes de ses nouvelles chansons. Elle sera accompagnée de quatre musiciens (piano, bandonéon, basse, percussions). > Cinéma Le Chateaubriand > 20h30 > Tarif unique 5 euros
Carnaval
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Samedi 16 février
Carnaval latino-américain organisé par le centre culturel de Combourg > Centre-ville à partir de 14h00
Toute la semaine entrée libre
Exposition au lycée
Des élèves de seconde et de première présenteront leurs travaux sur l'Argentine réalisés en Education civique, dans le hall du lycée. Thèmes évoqués : histoire et politique, économie, peuplement et identité, sport et politique, éducation, musiques et sociétés, cinéma et politique.
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compétitions le festival
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compétition courts métrages internationaux : l’éléphant d’or
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buenos aires
compétition courts métrages francophones
compétitions junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements index 95
compétition courts métrages francophones Le festival Travelling de Rennes propose à son public une compétition de films courts francophones. Chaque année, plus de deux cent films sont visionnés pour établir des programmes aux histoires riches et variées où la ville reste une importante source d'inspiration pour les réalisateurs. Ville-actrice, ville-sujet, la sélection ne s’arrête pas là. La ville est aussi un lieu de construction de soi, de découverte, de rencontres où se confrontent et se confondent tous les milieux et tous les âges de notre société. Devant la multitude de films inscrits, cette année, la compétition s'agrandit. Toujours soucieux de mettre en avant la nouvelle création, Travelling vous offrira une exceptionnelle Nuit du court-métrage le vendredi 15 février dès 19h30. L’intégralité des programmes sera projetée en présence des réalisateurs et du jury professionnel, avec lesquels vous pourrez débattre à l’issue de chaque séance ■
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compétition ● courts métrages francophones
les membres du jury le festival
Anne Lise Hesme actrice Anne-Laure Bondoux écrivain
buenos aires
Serge Laquais ingénieur du son Pierre-François Bernet producteur
compétitions junior c’est arrivé près de chez nous
Trophée L’Homme aux bras ballants
seance de remise des prix et projection des films primés > Dimanche 17 février à 16h00 – Cinéville / Colombier
clair obscur
les prix > Prix TV Rennes35 1500 € offerts au réalisateur, décerné par un jury de professionnels, et il se verra remettre le trophée “L’Homme aux bras ballants”
remerciements
> Prix des Foyers de Jeunes Travailleurs rennais 800 € offerts au réalisateur > Prix Collège au cinéma 1500 € offerts au réalisateur par le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine
index
> Prix Cinecourts Achat d’un court-métrage pour diffusion dans l’émission Cinecourts sur la chaîne CINECINEMA > Prix du Public Honorifique, parrainé par Nouvelles Frontières. Participez au Prix du public de la compétition de courts métrages francophones et GAGNEZ un séjour pour deux personnes au MEXIQUE sur la RIVIERA MAYA (séjour en formule tout inclus + vol a/r). Ce voyage est à utiliser hors vacances scolaires, toutes zones confondues avant octobre 2008, au départ de paris, selon disponibilités,.
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compétition ● courts métrages francophones
Programme 1
durée 1h05’
Le Créneau [ Le Créneau ]
Réalisation Frédéric Mermoud France > 2007 > 13' > N & B > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Scénario Frédéric Mermoud > Image Pierre Aim > Montage Sarah Anderson > Musique > Son Marc Von Sturler > Décors > Interprètes Emmanuelle Devos, Hippolyte Girardot > Sources Tabo Tabo Films
Camille et Hervé, un couple de citadins sans enfants se rendent un vendredi soir aux 40 ans de Corneo, le patron d’Hervé. Ils sont en retard, Camille est au volant, à l’affût d’une place de parking, en vain. Le couple se provoque, se défi, règles ses comptes ■ ■ ■
Entracte
Le Créneau
[ Entracte ]
Réalisation Yann Gonzalez France > 2007 > 15' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Scénario Yann Gonzalez > Image Claire Mathon > Montage Thomas Marchand > Son Xavier Theulin, Amien Boitel > Interprètes Kate Moran, Salvatore Viviano, Pierre-Vincent Chapus
Une fille, un garçon, un mort. De la pop, du rock bruyant. Et la jeunesse qui n'en finit plus de filer ■
La Promenade [ La Promenade ]
Entracte
Réalisation Marina de Van France > 2006 > 35' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Scénario Marina de Van > Image Jeanne Lapoirie > Montage Monica Coleman > Musique Mathieu Laurent et Lily Mergot > Son Jérôme Aghion > Décors Valérie Valéro > Interprètes Gilbert Melki, Nathan Cogan, Marina de Van > Sources Ex-nihilo
Le jour des noces de David, son père de quatre-vingt-deux ans, physiquement malade et qui commence à dérailler doucement, lui exprime le désir d'une femme et lui demande son aide. Peinant à comprendre cette demande incongrue, et ne voulant pas trahir sa mère, David hésite ■ ■ ■
La Traversée [ La Traversée ]
La Promenade
Réalisation Maëva Poli France > 2007 > 12' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Scénario Maëva Poli, Marie Amachoukeli-Barsaq > Image Yoann de Mongrand, Noémie Gillot > Montage Aurélien Manya > Musique > Son Clément Chagot > Décors Pauline Bourdon > Interprètes Ysmahane Yagini, Zazi Nassah, Farid Nassah > Sources La FEMIS
Sabrina, une jeune fille, travaille au port du Havre. Elle rencontre Aïcha, une vieille algérienne porteuse d'une culture méconnue de Sabrina, malgré ses propres origines maghrébines ■
La Traversée
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compétition ● courts métrages francophones
le festival
Programme 2
durée 1h24’
buenos aires
Corps Etrangers [ Corps Etrangers]
Réalisation Naël Maradin France > 2007 > 21' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Scénario Naël Maradin > Image Colin Houben > Montage Damien Maestraggi > Musique Exsonvaldes > Son Rosalie Revoyre > Interprètes Huang Liting, Carlos Leal > Sources G.R.E.C
compétitions
Elle est chinoise, tout juste arrivée en France. Perdue dans ce pays dont elle ne parle pas la langue, elle erre dans la banlieu nord de Paris. Lui se laisse porter par une vie qui le ne satisfait pas. Sa frustration et le désarroi de la jeune fille les poussent l'un vers l'autre ■ La Mort qui tue
La Mort qui tue [ La Mort qui tue ]
junior
Réalisation Hadrien Bichet France > 2007 > 25'22 > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Image David Ciccodicola > Montage Eulalie Korenfeld > Son Guillaume Chevalier > Sources Palombelle Production
Aurore erre dans la casse automobile où la voiture accidenté de son frère doit être recyclée. Elle va se confronter à l'univers violent de la démolition, et tomber amoureuse ■
[ Dock 5 ]
c’est arrivé près de chez nous
Dock 5
Dock 5
Réalisation Benjamin Deveaux, Simon Landrein, Paul Chaudet France > 2007 > 5'10 > N & B > Court métrage > Animation > BétaSP > VF Scénario Paul Chaudet > Son Gilles Fargout > Sources SUPINFOCOM Valence
Comme chaque nuit, le travail des dockers se met en place sur un port. Telle une mécanique bien huilée, les chargements et déchargements se font. Jusqu'au moment où le soleil commence à poindre. La cadence s'accelére alors, la musique s'enflamme elle aussi ■ ■ ■
Le Sommeil du Funambule [ Le Sommeil du Funambule ]
Le Sommeil du funambule
clair obscur
Réalisation Marine Place France > 2007 > 33' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Scénario Marine Place > Image Stéphane Degnieau > Montage Dimitri Darul > Musique Norbert Gallo, Marine Place > Son Jean-Marie Daleux > Interprètes Elléonore Lemattre, Anouck Hulsbergen > Sources Sensito Films
remerciements
Elise a une vingtaine d'années et commence son travail comme retoucheuse dans un petit atelier de couture, un travail qui peut lui assurer une stabilité et un avenir. Sa rencontre avec Laurie, fil-de-fériste, va faire basculer sa vie et la précipiter dans d'étranges rêves de chute ■
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compétition ● courts métrages francophones
Programme 3
durée 1h33’
Sid [ Sid ]
Réalisation Nolwenn Lemesle France > 2007 > 18' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Scénario Nolwenn Lemesle > Image Fabien Lamotte > Montage Emmanuelle Pencalet > Musique Nicolas Meheust > Son Henry Puizillout > Interprètes Thomas Dumerchez, Eric Poulain, Fabio Zenoni > Sources Paris-Brest Productions
Sid à 19 ans, des convictions et des rêves plein la tête. Ce n'est plus un adolescent, pas encore un homme. Il guette en haut d'une grue une zone portuaire, frontière entre la mer et la ville ■ ■ ■
Résistance aux tremblements
Sid
[ Résistance aux tremblements ]
Réalisation Olivier Hems France > 2007 > 15' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > vf > 35mm Scénario Olivier Hems > Image Olivier Chambon > Montage Agnés Bruckert > Musique F.Gimenez > Son Nicolas Favre > Décors Véronique Assens > Interprètes Esther Gorintin, Bernard Blancan, Andreev Virgile > Sources Les films au long cours
Une mystérieuse vieille dame habite un immeuble désaffecté. Seule.Têtue. Elle ne partira pas ■
3.8
Résistance aux tremblements
[ 3.8 ]
Réalisation Sébastien Aubanel France > 2007 > 18' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VF Scénario Sébastien Aubanel > Image Isabelle Dumas > Montage Jean-Christophe Bouzy > Son Nicolas Paturle > Décors Virginie Peyturaux > Interprètes Steve Brunet, Riton Liebman, Carl Miclet > Sources Les Films Velvet
Robert Duval est un pompiste. Sa femme est une pompiste, leur fils aussi. Alors la station tourne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Mais la nuit, y'a vraiment personne ■ ■ ■
Taxi Wala [ Taxi Wala ]
3.8
Réalisation Lola Fréderich France > 2007 > 17' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > VF Scénario Lola Fréderich > Image Claire Mathon > Montage Thomas Marchand > Musique Archie Shepp > Son Sophie Laloy > Décors Marine Fronty > Interprètes Carlo Brandt, Kamaljeet Kaur > Sources Château-Rouge Production
Un chauffeur de taxi commence sa journée de travail. Il emmène une femme qui lui indique une adresse. Arrivé à destination, le chauffeur de taxi réalise que le lieu indiqué n’existe plus. Peu à peu, il va comprendre que la femme est complètement perdue ■
Abattoir [ Abattoir ]
Réalisation Didier Blasco France > 2007 > 25' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > VF Scénario Didier Blasco > Image Julien Meurice > Montage Franck Nakache > Musique Louis-Frederic Apostoly, Didier Blasco > Son Arnaud Julien, Benoît Alric > Décors Vincent Deslandes > Interprètes François Delaive, Valérie Donzelli > Sources La Vie Est Belle Production
Marc travaille aux abattoirs. Toute la journée, il actionne une scie à ruban. Un matin c'est l'accident : le ruban casse, sectionnant la main gauche de Marc. Contre l'avis de son épouse, Marc ramène la main coupée au domicile conjugal ■ ■ ■
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Abattoir
compétition ● courts métrages francophones
le festival
Programme 4
durée 1h30’
buenos aires
Primrose Hill [ Primrose Hill ]
Réalisation Mikhael Hers France > 2007 > 57' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > VF Scénario Mikhael Hers > Image Sébastien Buchmann > Montage Isabelle Manquillet > Musique Adventure Babies, Martin Newell > Son Nicolas Waschkowski > Décors Camille Barbier > Interprètes Hubert Benhamdine, Stéphanie Daub-Laurent, Thibault Vinçon > Sources Les Films de la Grande Ours
Primrose Hill
Prof Nieto Show
compétitions
Une banlieue ouest de Paris, un grand parc qui surplombe la ville, la seine en contrebas, une colline à Londres, le refrain d'une mélodie dissonante, l'amitié, l'ombre de ces groupes anglais trop écoutés, des visages oubliés, la couleur du souvenir ■
[ Prof Nieto Show ]
junior
Réalisation Nieto France > 2007 > 3'15 > Couleur > Court métrage > Animation > VF Scénario Nieto et Nicolas Schmerkin > Image Nieto et Sébastien Loghman > Montage Fernando Granica, Gregory Tissot > Musique Nieto > Son Nieto > Décors > Interprètes Nieto, Tiby > Sources Autour de minuit
Irinka et Sandrinka
Prof Nieto Show
[ Irinka et Sandrinka ]
Réalisation Sandrine Stoïanov France > 2007 > 16' > Couleur > > Animation > 35mm > VF Scénario Sandrine Stoïanov et Jean-Charles Finck > Image Sandrine Stoïanov > Son Fred Meert > Sources Les Films du Nord
Cinquante ans séparent Iréne et Sandrine. L'une, issue de la noblesse russe, a vécu la chute du régime, l'absence d'un père exilé, l'accueil dans une famille d'adoption. L'autre, a grandi en passant son temps à recomposer dans ses jeux d'enfant le monde d'une Russie de contes de fées ■
Irinka et Sandrinka
[ La Deuxième vie du sucrier ]
Réalisation Didier Canaux France > 2007 > 13' > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > VF Scénario Didier Canaux > Image Eric Dumage > Montage Martine Rousseau > Musique Luc Meilland, Arthur H > Son Nicolas Berger > Interprètes Philippe Clay, Andrée Damant, Elisa Heusch > Sources Bluss
La Deuxième vie du sucrier
remerciements
Un vieil homme vagabonde dans les rues de Montreuil au petit jour. Au hasard de ses pérégrinations et de ses rencontres, il collecte des objets hétéroclites : un vieil ours en peluche, un sucrier...Peut-être en a-t-il besoin pour ouvrir les portes d'un monde merveilleux, que seule sa petite fille saura comprendre ■
clair obscur
La Deuxième vie du sucrier
c’est arrivé près de chez nous
Devant son auditoire d’étudiants, le professeur Nieto présente un bestiaire très original ■ ■ ■
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buenos aires
Deux programmes de courts métrages internationaux (prises de vue réelle, dessins animés ou films d’animation) adaptés à un jeune public et primés par un jury composé d’enfants.
le festival
compétition courts métrages internationaux l’éléphant d’or
compétitions junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements index 103
compétition ● courts métrages internationaux l’éléphant d’or
la marraine Anne-Laure Bondoux auteur jeunesse, marraine de Junior « Le 23 avril 1971, je nais à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine ». Ainsi débute le récit de la vie d’Anne-Laure Bondoux, écrit par elle-même sur son site internet. On y apprend ensuite qu’elle à vécu à Marly-le-roi (Yvelines) puis suivi une fac de Lettres à Nanterre. En 1990, après s’être essayé au théâtre, elle met en place des ateliers d’écriture puis elle écrit des chansons que son ami François met en musique. « J’écris un roman puis deux dont personne ne veut. J’écris une adaptation de Faust pour un festival en Moselle ». Et surtout, ses ateliers d’écriture et de théâtre obtiennent le Prix de la Fondation de France. Des premiers succès suivis par une embauche, en 1996, à J’aime Lire », pour réfléchir à une nouvelle formule de magazine jeunesse. Anne-Laure Bondoux entre alors à Bayard Presse pour créer le magazine Maximum. Puis elle publie dans les revues du groupe : Astrapi, J’aime Lire, les Belles Histoires. En janvier 2000, elle retrouve son indépendance pour écrire des romans destinés à un public de jeunes lecteurs. « Dès 9 ou 10 ans. Mais les adultes peuvent s'y retrouver aussi... Ce n'est pas contre-indiqué ! » Elle imagine ainsi La Tribu, son unique roman animalier, sous l’impulsion d’une commande des éditions Bayard. Les personnages sont des rats qui parlent et éprouvent des sentiments humanisés, mais se comportent selon les règles de leur race. Le Destin de Linus Hoppe puis La seconde Vie de Linus Hoppe se déroulent dans un futur proche, en banlieue parisienne et racontent la vie de Linus, adolescent plongé dans une société officiellement divisée en quatre Sphères hermétiques. Son roman La Princetta et le capitaine a pour cadre, lui, un monde qui ressemble au nôtre à l’époque des grands explorateurs, alors qu’il reste encore des « terrae incognitae ». « J’ai nourri mon imaginaire du souvenir de récits et de personnages que j’ai aimés : Ulysse donc, mais aussi Robinson Crusoé, le baron de Münchausen, L’Île au trésor, Le Tour du monde en 80 jours, Les Voyages de Gulliver…J’ai adoré inventer une géographie, des recettes bizarres, des animaux fantastiques… ». Les Larmes de l’assassin se déroule au sud du Chili, en Patagonie. Roman policier ? D’aventure ? Réaliste ? Psychologique ? Fable ? Peutêtre un peu tout ça à la fois. C’est sans doute aussi un roman d’amour initiatique. Il s’ouvre sur un crime et se construit autour d’une histoire d’amour ambiguë entre Paolo, un enfant sauvage, et Angel Allegria, un truand, un escroc, un assassin. Entre 2004 et 2005, ce roman a été primé plus de vingt fois citer ici le prix ado (cf Jacques). Depuis juin 2005, Anne-Laure Bondoux travaille à son adaptation pour le cinéma. Dans La Vie comme elle vient, un mélo avec une pointe de drame et une bonne dose de légèreté, il est question d’amour, de vie et de mort, de grandes questions, de couches-culottes et de biberons. « Pour la première fois, j’ai utilisé directement une matière autobiographique, même si les événements du livre sont déformés par rapport à ma vraie vie ». Enfin, Pépites est un voyage dans l’imaginaire de l’Ouest américain, du western, avec des chercheurs d’or et trois personnages principaux : Bella Rossa, Lom’Pa et Jaroslaw. Entre 2005 et 2007, Pépites a lui aussi décroché de nombreux prix dans tout l’Hexagone ■en ■
seance de remise des prix et projection des films primés > Dimanche 17 fevrier à 16h00 – Cinéville / Colombier
les prix > Prix Eléphant d’Or décerné par un jury d’enfants > Prix Ecole et cinéma décerné par un jury d’enfants participant au dispositif Ecole et cinéma > Prix Compétition courts métrages francophones
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compétition ● courts métrages internationaux l’éléphant d’or
durée 45’
le festival
Programme 1
à partir de 3 ans
buenos aires
Miriami teater [ Miriami teater ]
Réalisation Priit Tender Estonie > 2007 > 5' > Animation > Couleur > sans dialogue Scénario Leelo Tungal, Peep Pedmanson > Image Ragnard Neljandi > Montage Priit Tender > Musique Märt-Matis Lill, Tiit Kikas > Son Tiina Andreas > Sources Nukufilm OÜ, Tallin
Apfelbaum [ Apfelbaum ]
Apfelbaum
Réalisation Julia Ocker, Moritz Schneider Allemagne > 2006 > 4'30 > Animation > Couleur > sans dialogue Scénario Julia Ocker, Moritz Schneider > Sources Filmakademie Baden-Württemberg
Des jardiniers rencontrent des petits problèmes avec leurs voisins
compétitions
Miriam, la poule et son petit frère assistent à une représentation du Petit Chaperon rouge. Ils sont totalement captivés par le spectacle avec un loup pas franchement rassurant ■ ■ ■
■■■
junior
Petit à petit [ Petit à petit ]
Une petite chenille portée par le vent d'automne se pose près de l'enfant. Les premiers regards partagés, les premiers jeux : L'enfant n'est plus seule et grandit avec elle ■
Petit à petit
Marin [ Marin ]
Réalisation Alexandre Bernard, Pierre Pages, Damien Laurent France > 2007 > 6' > Animation > Couleur > VF Scénario Alexandre Bernard, Pierre Pages, Damien Laurent > Sources Premium Films, Paris
Un bateau doté de roues arpente un désert aride qui n'est autre qu'une mer sans eau. A son bord un homme et un poisson dans son bocal se battent pour leur survie ■
Al Dente Réalisation J-F. Barthelemy, M. François, C. Felipe Leon Ortiz France > 2007 > 6' > Animation > Couleur > VF Scénario J-F. Barthelemy, M. François, C. Felipe Leon Ortiz > Sources Premium Films, Paris
Marin
Une petite fille, à la recherche de nourriture, atterrit dans un endroit inattendu. Petit frère de "Ratatouille", la nouvelle animation des studios Walt ■
[ La P'tite ourse ]
Réalisation Fabienne Collet France > 2007 > 8' > Animation > Couleur > VF Scénario Laure Morali, Jean-Pierre Lemouland > Image Pierre Bouchon > Musique Thierry "Titi" Robin > Sources JPL Films, Rennes
Abandonnée sur la banquise, une fillette est recueillie par un ours polaire, qu'elle appelle Grand Père. Comme tous les enfants, elle se demande d'où viennent et où vont les étoiles. C'est le début d'un grand voyage ■ ■ ■
La P’tite ourse
index
Krickels abenteuer : Das alte sofa von Kapitän Flint
remerciements
La P'tite ourse
clair obscur
[ Al Dente ]
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation Sabine Hitier France > 2006 > 8'30 > Animation > Couleur > VF Scénario Sabine Hitier > Image Sabine Hitier > Sources 2minutes, Paris
[ Krickels abenteuer : Das alte sofa von Kapitän Flint ]
Réalisation Michael Zamjatnins Allemagne > 2006 > 8'17 > Animation > N&B > sans dialogue Scénario Susanne Ziebekk Zamjatnins > Son Eckarhd Blach > Interprètes Michael Zamjatnins, Ratzeburg > Sources Michael Zamjatnins, Ratzeburg
Gribouille trouve une carte dans un vieux canapé et part à la chasse au trésor ■ Krickels… 105
compétition ● courts métrages internationaux l’éléphant d’or
Programme 2
durée 1h10’
à partir de 7 ans
La Fille dans la longue-vue [ Pigen i kikkerten ]
Réalisation Niels Bisbo Danemark > 2006 > 7' > Court métrage > Animation > Couleur > sans dialogue Scénario Niels Bisbo > Image Linus Eklund > Montage Marion Seraina Tuor > Son Aleksander Alex Paviovic > Interprètes Danish Film School, Copenhague > Sources Danish Film School, Copenhague
Dans une vieille caravane, un garçon observe secrètement la fille des voisins. Il fait des portraits d'elle ■
The Gift [ The Gift ]
La Saint Festin
Réalisation Jessica Langford Grande-Bretagne > 2006 > 9'10 > Court métrage > Animation > Couleur > sans dialogue Scénario Jessica Langford > Interprètes Jessica Langford > Sources Jessica Langford
Une jeune fille sauve une sirène. Celle-ci lui offre un mystérieux copquillage qui contient le cadeau du temps ■ ■ ■
La Saint Festin [ La Saint Festin ]
Réalisation Anne-Laure Daffis, Léo Marchand France > 2007 > 15'30 > Court métrage > Animation > Couleur > VF Scénario Anne-Laure Daffis, Léo Marchand > Montage Pierre-Yves Fave > Musique Nicolas Laureau > Son Erwan Keranet, Adam Wolny > Sources Lardux Films, Paris
Hourrah, demain c'est le 40 novembre ! C'est la Saint Festin, la grande fête des ogres. Alors si vous n'avez pas encore attrapé d'enfant, dépêchez-vous et… bonne chasse ! ■
Le Pont
Le Pont [ Le Pont ]
Réalisation Vincent Bierrewaerts France > 2007 > 13' > Court métrage > Animation > Couleur > VF Scénario Vincent Bierrewaerts > Image Vincent Bierrewaerts, Medhi Ouahad, Xavier Truchon > Montage Nolwenn Jacob > Musique > Son Christian Cartier > Sources Les Films du Nord, Roubaix
Un homme et son fils vivent au sommet d'un pic escarpé, entièrement isolés du reste du monde car le pont est détruit. Une nuit, l'enfant aperçoit au loin, au bas de la falaise, une ville dont les lumières brillent ■
Pour de rire
Pour de rire
[ Pour de rire ]
Réalisation Olivier Bocquet France > 2006 > 13'20 > Prise de vue réelle > Couleur > VF Scénario Olivier Bocquet > Image Christophe Grelié > Montage Charlotte Fonne > Musique Arnaud Dhenin > Son Gérard Rousseau, Vincent Piponnier > > Sources Freshline Productions, Paris
Des enfants jouent. Ils jouent aux méchants et aux gentils, ils jouent au docteur et à la vendeuse… Ils jouent à la vie, pour de rire ■
Spegelbarn [ Spegelbarn ]
Réalisation Erik Rosenlund Suède > 2007 > 5' > Animation > N&B > sans dialogue Scénario Erik Rosenlund > Image Erik Rosenlund > Montage Erik Rosenlund > Musique > Son Erik Rosenlund > Sources Erik Rosenlund, Stockholm
Une nuit noire de tempête. Un petite fille est seule à la maison, mais l'est-elle vraiment ? ■
Même les pigeons vont au paradis [ Même les pigeons vont au paradis ]
Réalisation Samuel Tourneux France > 2007 > 8'25 > Animation > Couleur > VF Scénario Karine Binaux, Olivier Gilbert, Samuel Tourneux > Image Samuel Tourneux > Montage Aurélie Speranza > Musique Régis Santaniello > Son Kour Production > Sources BUF compagnie, Paris
Un prêtre mène une course poursuite infernale pour sauver une âme d'un homme en péril !
106
■
Même les pigeons…
junior 109
le festival
114
116
117
compétitions
121
buenos aires
la malle aux trésors littérature et cinéma résidence/lecture/espace lecture ciné-concerts balade en amérique du sud
junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements index 107
junior ● éditorial
Une nouvelle fois, Junior imprime sa marque de fabrique en liant systématiquement son travail de pédagogie, de réflexion et d’accompagnement du jeune public, aux notions de qualité et d’originalité, de découverte et de plaisir. Pour Junior, l’éducation à l’image n’a rien d’une corvée ! Visionner, fouiller, dénicher, proposer, sélectionner, rechercher… hors des grandes autoroutes de la « World Company », cela fait intégralement partie de la philosophie du festival. Elle se décline notamment dans la compétition de l’Éléphant d’or qui permet chaque année à un jury d’enfants d’affirmer son sens critique sur une sélection d’œuvres originales, dans la Malle aux trésors, toujours bien remplie de films inédits en provenance du monde entier, ou encore avec les créations de ciné-concerts. Junior affirme cependant cette année une évolution déjà amorcée : un rapprochement entre le cinéma et la littérature. Depuis longtemps, nombre de marraines et parrains du festival entretiennent une relation forte avec l’univers du livre. Plusieurs éditions élaborées autour de thématiques littéraires ont permis de nouer des partenariats avec les bibliothèques municipales. Celles-ci sont aujourd’hui amenées à gérer des fonds de vidéos et DVD et l’intérêt d’un développement de la formation à l’année avec les bibliothécaires est de plus en plus important. L’envie est forte de multiplier les événements et les actions qui permettent d’affirmer cet axe. Anne-Laure Bondoux, la marraine de cette édition, témoigne de cette démarche. Récompensée par le Prix Ados de la ville de Rennes et du département d’Ille-et-Vilaine en 2004 avec son roman Les Larmes de l’assassin (dont l’action se déroule en Amérique du Sud !), elle travaille actuellement à son adaptation à l’écran. Plus concrètement encore, Junior a mis en place une résidence d’artiste, en partenariat avec la Bibliothèque municipale de la ville de Rennes et Les P’tits Bouquineurs, festival biennal consacré à la littérature jeunesse. Les premiers invités, Hervé Tullet, auteur, illustrateur, et son complice Pierre Pelli, réalisateur et court métragiste d’animation, animeront un atelier en résidence, avec des élèves des écoles primaires de Rennes, qui donnera lieu à la réalisation d’un court métrage d’animation pour une diffusion lors des P’tits Bouquineurs en mai 2008. Enfin, cerise sur le gâteau, le programme « 1, 2, 3 Mousquetaires ! » est consacré à la (re)découverte du roman le plus adapté au cinéma… Et puis, évidemment, Junior ne manquera pas de s’aventurer sur les chemins de l’Amérique du Sud avec quatre films argentins… et une adaptation d’un roman de Luis Sépulveda. Alors bonnes projections… et bonnes lectures… !
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la malle aux trésors le festival buenos aires compétitions
Toujours bien remplie pour Junior, elle recèle cette année une exclusivité, Muksin, film malais empreint d’humour et d’amour, et deux avant-premières, L’Hiver de Léon et Petites Eclosions. Ces deux programmes de courts révèlent les talents de Philippe Julien, Pierre-Luc Grangeon, Pascal Le Nôtre, Olivier Pesch… Dans la malle encore, une carte blanche au Forum des Images qui a opté pour Les Contes de la laine de Hermina Tyrola. Cette formule prolonge un partenariat fidèle depuis quatre éditions, sur la base de valeurs partagées par les deux structures sur le cinéma et le jeune public. Deux autres cartes blanches ont été distribuées. L’une à la marraine de Junior, l’auteur Anne-Laure Bondoux, qui a très envie de partager ses goûts pour le loup Loulou et Jacques Tati (Mon Oncle). L’autre va au duo invité par Junior, composé par Hervé Tullet et Pierre Pelli. Les deux réalisateurs en résidence (voir ci-après) ont souhaité se régaler avec Tex Avery et Mr Jack. La Malle aux trésors ne s’ouvre qu’une fois dans l’année… alors profitez-en !
junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements index
> Les Contes de la laine > Petites éclosions > 1, 2, 3… Léon > La Tête dans les flocons > Muksin > Tex Avery's Follies > L'étrange Noël de M. Jack > Blop > Mon Oncle > Loulou et autres loups
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junior ● la malle au trésor
Forum des images - Les après-midi des enfants : Le Forum des images, institution dédiée au cinéma et subventionnée par la ville de Paris, mène depuis novembre 2005, deux chantiers en parallèle : la rénovation de ses espaces et la modernisation de sa salle des collections, associée à la numérisation des 6 500 films de sa collection. Pendant ces travaux, le Forum des images propose une programmation « Hors les murs » dans différents lieux de la capitale. Sa réouverture est prévue à l’automne 2008. Depuis une dizaine d’années, le Forum des images fait la part belle aux enfants de 18 mois à 10 ans en leur proposant Les après-midi des enfants, une séance tous les mercredis et samedis à 15h. Les projections, présentées et animées par un invité, sont suivies d’un débat, puis d’un goûter. Les films s’articulent autour de thématiques, ponctuées par des séances événementielles (avant-premières, ciné-concerts, cinébaby, conte et cinéma…). Dès la réouverture du Forum des images à l’automne 2008, la programmation en direction des tout-petits enfants sera renforcée, avec deux séances par mois spécialement conçues pour eux. La carte blanche aux Après-midi des enfants du Forum des images au sein de Travelling donnera lieu à une séance spéciale autour des films rares et inédits d’Hermina Tyrlova ■
En partenariat avec le Forum des images
Programme de courts métrages
à partir de 2 ans
Les Contes de la laine
Réalisation Hermina Tyrlova République tchèque >1962 à 1972 > Couleur > 50 minutes environ > 35 mm > Films d'animation
Au pays merveilleux d’Hermina Tyrlova, chien, chat et canard sont faits de morceaux de feutrine, de brins de laine ou de perles. Tout droit sortis de l'imagination de l'une des pionnières de l'animation, ces contes sont autant de petits chefs-d'oeuvre tendres et fantaisistes, rares en France, à découvrir absolument ■
Un sacré petit garnement 1972 > 8’ Conte de la laine 1972 > 9’ La Bille 1963 > 9’ Le Vilain petit canard 1972 > 8’ L’Arbre de Noël 1968 > 8’ Les Deux Pelotes 1962 > 8’
En partenariat avec le cinéma Arvor et le Ciné TNB
Programme de courts métrages
Petites éclosions
à partir de 5 ans
Avant-première
France / Luxembourg > 2007 > 48’ > couleur > animation
Ruzz et Ben
Réalisation Philippe Julien France > 2007 > 26’ > Couleur > Animation
Deux enfants essaient de faire voler un cerf-volant. Un jour, comble de malheur, leur jouet préféré s'envole. Ils partent à sa recherche et découvrent un endroit fabuleux dont personne n'a jamais soupçonné l'existence ■
Eclosion
Réalisation Jérôme Boulbès France > 2006 > 9’ > Couleur > Animation
Ce sont des cubes de pierre solitaires, usés et brisés, flottant dans la brume. Comme signe de vie, ils n'ont que deux petits yeux noirs. Le temps du rassemblement est venu pour eux ■
Le Gardien du nid
Réalisation Olivier Pesch France > 2006 > 13’ > Couleur > Animation
Robert est le gardien d'une station d'éclosion fantastique. Il a comme tâche de s'occuper de six oeufs, dont un ne se développe pas normalement ■ ■ ■
110
junior ● la malle au trésor
à partir de 3 ans
1, 2, 3… Léon
Avant-première
France, Canada, Hollande > 2008, > 45’ > Couleur > VF
de Tali Canada > 2006 > 7'52 > Couleur > Court métrage > Animation > VF
Pauvre Madame Poule ! Son aîné de poulet n’en fait qu’à sa tête… Il lève meme le nez sur les plats qu’elle lui prépare. Jusqu’au jour où elle en a assez ! ■
La Bouche cousue
buenos aires
Chez Madame Poule
le festival
En partenariat avec le cinéma Arvor et le Ciné TNB
Programme de courts métrages
de Catherine Buffat et Jean-Luc Gréco France > 1998 > 3'30 > Couleur > Court métrage > Animation > sans dialogue
Sientje
de Christa Mœsker Pays-Bas > 1997 > 5’ > Couleur > Court métrage > Animation
L'Hiver de Léon
L’hiver s’abat sur le royaume et l’ogre des montagnes enlève la belle princesse Mélie Pain d’Epice. Léon, un jeune ours adopté par un couple d’apiculteurs, fugue et tombe entre les mains de Boniface, le faiseur d’histoires. Léon sauvera-t-il la princesse des griffes de l’ogre ? ■
Programme de courts métrages
à partir de 3 ans
La Tête dans les flocons
Exclusivité
Réalisation Bruno Collet France > 2007 > 26 x 1’30’’ > Couleur > objets animés > vidéo Scénario Céline Dréan, Mathieu Courtois, Bruno Collet, Mehdi Ouahab, Jean-François Le Corre
à partir de 8 ans
Exclusivité
[ Muksin ]
Au coeur d'un village malais, les parents d'Orked suscitent critiques et jalousies par leur comportement atypique : ils ne craignent pas d'exposer leur amour au grand jour, ni d'élever leur fille comme un garçon. En faisant la connaissance du jeune Muksin, Orked va vivre une tendre amitié...
index
Réalisation Dino Minitti Malaisie > 2007 > 1h34 > Couleur > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF > Scénario Yasmin Ahmad > Image Low Keong > Son Vincent Poon > Montage Affandi Jamaludin > Musique Ahmad Hashim, Inom Yon > Interprétation Sharifah Aryana, Mohd Syafie Naswip, Sharifah Aleya > Sources Films du Préau
remerciements
Muksin
clair obscur
Après un Tour d’enfance victorieux, le Maillot Jaune et son fidèle supporter Craby décident de quitter l’atmosphère ensoleillée du bord de mer pour entamer une saison de sports d’hiver. Notre cycliste miniature quitte donc son vélo et son short au 1/43e pour une paire de ski et un bonnet jaune à la même échelle. Sur les pistes enneigées, nos deux compères vont devoir affronter un robuste skieur Noir bien décidé à triompher dans toutes les épreuves ■ ■ ■
c’est arrivé près de chez nous
de Pierre-Luc Grangeon et Pascal le Nôtre France, Canada > 2007 > 28' > Couleur > Court métrage > Animation > VF
junior
Une petite fille pique une crise de nerfs suite à une dispute avec ses parents. Mais que peutelle faire pour se calmer ? Les quatre cents coups pour finalement être à nouveau en bon termes avec sa maman ■
compétitions
Un personnage au regard triste et “perdu” monte dans un bus avec une pizza dans les mains. Il est presque assis lorsque le chauffeur freine brutalement. Sa pizza vole et tombe ■
Dans un récit basé sur sa propre jeunesse, la réalisatrice propose une image peu conventionnelle de son pays, dans un film léger et tendre, rempli d'émotion ■
111
junior ● la malle au trésor
Carte blanche à Hervé Tullet et Pierre Pelli Programme de courts métrages
à partir de 5 ans
Tex Avery's Follies
Réalisation Tex Avery Etats-Unis > 1964 > 1h20 > animation > VOSTF
Onze dessins animés du génie du cartoon paroxystique qui sont autant de chefs-d'œuvre de l'animation burlesque. La folie des situations et des dialogues, l'époustouflant sens du rythme d'Avery feront mourir de rire petits et grands. Un véritable concentré de gags délivrés à vitesse grand V ! ■
Le Petit Chaperon rouge 1943 Coqs de village 1946 George et Junior vagabonds Le Lion flagada 1947 La conga des canetons 1948 Tom se déguise 1949
1947
Méfie-toi fillette 1949 Bébé taxi 1952 Tom et le magicien 1952 Caballero Droopy 1952 Mise en boîte 1955 Cat’s Me-Ouch avec Tom et Jerry de Chuck Jones > 1964
Ce choix découle d’une expérience commune. Alors que nos enfants étaient âgés de trois à six ans, nous les avons, en quelque sorte, ouverts à l’image en leur proposant des dessins animés de Tex Avery en version originale – les seuls disponibles à l’époque. Nous avons alors vu dans leurs yeux que l’image prenait toute sa puissance évocatrice et donc une efficacité maximale. Les paroles devenaient des sons, et l’attention des enfants, toute dévouée à cet univers dépourvu pour eux de mots, laissait une place prépondérante à leur imaginaire… Ce fut pour eux un immense plaisir et donc pour nous un grand succès ! ■ Hervé Tullet et Pierre Pelli
En partenariat avec les Enfants de cinéma – Ecole et Cinéma
L'Étrange Noël de M. Jack
à partir de 8 ans
[ The Nightmare Before Christmas ]
Réalisation Henry Selick Etats-Unis > 1993 > 1h16 > Couleur > Long métrage > Animation > VF Scénario Tim Burton, Michael McDowell, Caroline Thompson > Image Pete Kozachik > Montage Stan Webb > Musique Danny Elfman > Son Richard L. Anderson > Interprètes Danny Elfman, Chris Sarandon, Catherine O'Hara > Sources
Jack Skellington, roi des citrouilles et grand ordonnateur des cérémonies d'Halloween Town, ne s'amuse plus. Alors que les habitants de la ville préparent en grandes pompes les festivités, lui ne fait qu'errer, pensif, à travers la forêt. Jack découvre alors un arbre orné d'une porte en forme de sapin. Il l'ouvre. Et, telle Alice plongeant dans le terrier du lapin, il est précipité dans un monde inconnu : celui de Noël ■ Au départ, notre souhait se portait vers le noir et blanc. Peut-être pour isoler et donc identifier l’un des paramètres qui font qu’une image n’a pas besoin, en l’occurrence, de couleurs pour être évocatrice. Sans pour autant réussir à nous mettre d’accord sur un film… Nous nous sommes finalement « retrouvés » dans le choix de L’étrange Noël de Monsieur Jack. Et plus encore, à travers ce film, dans l’envie d’aborder un univers : celui de Tim Burton. Comme dans la plupart de ses œuvres - voire la totalité -, Tim Burton nous invite à partager sa vision du monde. Ses films sont des passerelles entre adultes et enfants, rêve et réalité, présent (futur parfois) et passé. Ils sont tour à tour effrayants, amusants, ou poétiques, et tout à la fois ! Et pour en revenir à notre premier objectif, dans L’Étrange Noël de M. Jack, la couleur, bien que présente, reste d’une étonnante discrétion. Autant de mystères qui font que l’un comme l’autre, nous croyons encore, dur comme fer, au Père Noël ! ■ Hervé Tullet et Pierre Pelli
Blop
Réalisation Hervé
tout public
Tullet
Animation Pierre
Pelli
Blop série animée de Hervé Tullet (auteur, illustrateur) et Pierre Pelli (réalisateur), présentée en première partie de certains films. Les deux compères proposent une adaptation de Moi, c’est Blop ! (2006), livre d’éveil pour les petits. Vous découvrirez l’univers de Monsieur Blop, personnage abstrait, ludique et joyeux !
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■
junior ● la malle au trésor
Carte blanche à Anne-Laure Bondoux
à partir de 8 ans
[ Mon oncle ]
Réalisation Jacques Tati France / Italie > 1958 > 1h57 > Couleur > Long métrage > Prise de vue réelle > VF Scénario Jean L'Hôte, Jacques Lagrange, Jacques Tati > Image Jean Bourgoin > Montage Suzanne Baron > Musique Franck Barcellini, Alain Romans, Norbert Glanzberg > Son Jacques Carrère > Décors Henri Schmitt > Interprètes Jacques Tati, Jean-Pierre Zola, Adrienne Servantie > Sources Les Films de mon oncle
Fluctuanet, Laurence Reymond
Pour voir ce film, il faut prendre le temps. Explorer l’écran à la recherche du moindre détail, guetter les bruits, les ombres, les formes, écouter la musique, suivre les chiens, les flèches, les tuyaux ou les traces de pas... Cet oncle est un poète magnifique qui pose son regard d’enfant sur le monde. Pour moi, il fait partie de la famille, au même titre que Charlot ou Prévert ■ Anne-Laure Bondoux
junior
Programme de courts métrages
à partir de 3 ans
Fromental
Loulou de Serge Elissalde 29’ > Musique Sanseverino > Interprètes Lorànt Deutsch
Temps d'été au pays des lapins. Mais tandis que Tom se prélasse sur la plage, un drame se joue dans le sous-bois. Loulou, le jeune loup, se retrouve seul au monde. Comment survivre quand on ne sait ni ce qu'on est ni ce qu'on est censé manger ? ■
Mari Ka et le loup
de Marie Caillou 6’ > Interprètes Marie Caillou, C. Jankovic
Micro Loup
de Richard Mc Guire 7’ > Musique Julien Civange
Pour faire le portrait d'un loup de Philippe Petit-Roulet > 7’
Hommage à Jacques Prévert : Pour faire le portrait d'un loup, il faut des poils, des yeux, des pattes, des oreilles, une queue, sans oublier les dents, sûrement le plus important ■
T'es où mère-grand ?
C'est l'heure du goûter et mère-grand a disparu. Loup et chaperon partent à sa recherche, ça va swinguer sur la planète ■ ■ ■
index
de François Chalet 7’ > Musique Julien Civange > Interprètes Léonore Chaix, J.-L. Fromental, C. Jankovic
remerciements
Montrer le plus petit loup du monde à New York, ok. Encore faut-il veiller à ce que le goulu ne croque pas la "grosse pomme" ■
clair obscur
Top modèle, joli job. Mais gare à la concurrence si le loup qui vous sert d'accessoire rêve de s'asseoir à votre place ■
c’est arrivé près de chez nous
Loulou et autres loups Scénaristes Grégoire Solotareff et Jean-Luc France > 2003 > 1h > Couleur, > animation > Sources Gébéka films
compétitions
C'est comme une chanson populaire, mais qui ne tombe jamais dans le pathos, qui se laisse toujours emporter par la gaîté et le rire de l'enfance. Mon Oncle, c'est ça : une poésie au rythme hyper-moderne qui travaille l'évolution par la rupture ■
buenos aires
Dans un quartier moderne où tout est très (trop) bien agencé vivent M. Arpel, son épouse et leur fils Gérard, que cette vie sans saveur ennuie. L'intrusion dans la famille de M. Hulot, le frère de Madame, personnage rêveur et plein de fantaisie, sème le trouble dans cet univers aseptisé, d'autant plus qu'il devient rapidement le meilleur ami de Gérard ■ ■ ■
le festival
Mon oncle
“Loulou”, c’est un petit loup qui ne sait rien et qui apprend beaucoup... grâce à des lapins. C’est doux, c’est tendre, c’est drôle, et on frissonne aussi un peu quand la nuit tombe sur la forêt... mais tout finira par un bon pique-nique ! Une très jolie histoire d’amitié décalée, des dessins surprenants et des couleurs éclatantes ■ Anne-Laure Bondoux
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littérature et cinéma « 1, 2, 3 Mousquetaires ! » Dans le cadre de son exploration des riches complicités entre la littérature et le cinéma, Junior présente trois films adaptés du célèbre roman d’Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires. De 1912 à 2005 (André Calmettes et Henri Pouctal, France, Janis Cimermanis, Lettonie), de la Russie aux États-Unis en passant par la Grande-Bretagne (Georgi Yungvald-Khilkevich, 1978, Georges Sidney, 1948, Richard Lester, 1974), en chair ou en os et en animation (Max linder, Gene Kelly, Fred Tom & Jerry Quimby, Walt Mickey Disney ! ), on ne compte plus les adaptations cinématographiques du chef d’œuvre de Dumas Père. Toujours infidèles à la lettre, mais respectueuses de l’esprit, ces adaptations ont joué avec le Mythe comme Dumas avec l’Histoire. Les trois adaptations que Junior présente, des plus fameuses !, sont aussi une exploration du cinéma : son histoire (1921, 1948 et 2005), ses techniques (le cinéma muet, le cinéma d’animation) et ses genres (le burlesque, voir la comédie musicale, quand capes et épées virevoltent dans des duels chorégraphiques du gascon Kelly !) Cette programmation sera accompagnée d’une rencontre publique, leçon de cinéma et de littérature animée par Roselyne Quemener, chargée de cours à l’Université Rennes 2 ■
> L'étroit Mousquetaire > Les Trois Mousquetaires > Les Trois Mousquetaires
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junior ● littérature et cinéma
à partir de 8 ans
[ The Three Must-Get-There's ]
Réalisation Max Linder Etats-Unis > 1922 > 58’ > N & B > Long métrage > Prise de vue réelle > Muet intertitre VF Scénario Max Linder, inspiré de l'œuvre d'Alexandre Dumas > Image Max Dupont, Enrique Juan Vallejo > Interprètes Max Linder, Bull Montana > Sources Lobster films
Les Trois Mousquetaires [ The Three Musketeers ]
Les célèbres mousquetaires, avec d'Artagnan à leur tête, doivent déjouer les plans de la machiavélique Milady et du cardinal de Richelieu. L'honneur de la reine en dépend ■
Les Trois Mousquetaires
clair obscur
à partir de 5 ans
c’est arrivé près de chez nous
Réalisation George Sidney Etats-Unis > 1948 > 2h05 > Couleur > Long métrage > Prise de vue réelle > VOSTF Scénario Robert Ardrey, d'après l'œuvre d'Alexandre Dumas Père > Image Robert H. Planck > Montage George Boemler, Robert Kern > Musique Herbert Stothart > Son Douglas Shearer > Décors Edwin B. Willis > Interprètes Gene Kelly, Lana Turner, June Allyson, Vincent Price > Sources Swashbuckler films
junior
à partir de 8 ans
compétitions
Une adaptation des plus réussies car librement inspirée et joyeusement insolente par le grand comique français Max Linder ■
buenos aires
Parodie du roman de Dumas, ce film de Max Linder est réalisé aux Etats-Unis dans des décors prêtés par Douglas Fairbanks. Dart-in-Again monte à Paris et rencontre les trois mousquetaires. Ils s'associent pour récupérer sur le sol anglais une broche que la reine a donné à son amant Bunkumin et que le roi veut voir portée pour le bal. Mais le duc de Rich-Lou ne l'entend pas de cette oreille ■ ■ ■
le festival
L'étroit Mousquetaire
[ De Tre musketerer ]
index
La première adaptation du roman d'Alexandre Dumas en animation de marionnettes ! Retrouvez d'Artagnan, tout frais sorti de sa Gascogne natale, et les trois mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis, qui deviennent ses compagnons d'armes, mais aussi Richelieu et ses conspirations, la belle Constance Bonacieux ■ ■ ■
remerciements
Réalisation Janis Cimermanis Danemark / Lettonie > 2005 > 1h10 > Couleur > Animation > VOSTF Scénario Maris Putnins, d'après l'oeuvre d'Alexandre Dumas Père > Montage Janis Cimermanis, Evalds Lacis, Rasmus Madsen > Musique Martins Brauns > Son Douglas MacDougall > Interprètes Nastja Arcel, Peter Gantzler > Sources CP films
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junior ● résidence / lecture / espace lecture
résidence En partenariat avec la Bibliothèque municipale de la Ville de Rennes et le festivaL Les P’tits bouquineurs
Junior invite ! Une première ! Hervé Tullet, auteur, illustrateur, et son complice Pierre Pelli, réalisateur et courtmétragiste d’animation, animeront un atelier en résidence avec des élèves des écoles primaires de Rennes. L’atelier donnera lieu à la réalisation d’un court métrage d’animation qui sera diffusé lors des P’tits bouquineurs en mai 2008. Par ailleurs, les deux artistes proposeront une carte blanche cinéma, deux films pour les tout petits et leurs aînés. Enfin, les épisodes de la série animée Blop (http://www.blop.tv), réalisée par Pierre Pelli d’après l’album d’Hervé Tullet Monsieur Blop, ouvriront en début de séance des projections du festival Junior ! Cette résidence d’auteurs inaugure un nouveau partenariat entre le festival Junior, dédié à l’image, et le festival Les P’tits bouquineurs, consacré à la littérature jeunesse ■
lecture de scénario En partenariat avec la librairie jeunesse La Courte échelle
Les larmes de l’assassin de Anne-Laure Bondoux
Samedi 6 février > Espace ouest France 15h00 entrée libre
Lire des livres, lecture d’images, rédiger un roman, écriture de scénario : autant d’exercices artistiques et périlleux qui révèlent les liens étroits entre littérature et cinéma, vrais jumeaux mais faux amis. Toujours la magie opère. Le livre lu s’illustre dans l’imaginaire du lecteur, en images toutes personnelles. Et c’est avec des mots, souvent infidèles, que le spectateur tente de rendre compte du film vu. Images et mots mêlés. Aussi le festival Junior, attaché à l’éducation artistique de ses jeunes cinéphiles, se devait-il de passer à l’acte, et de proposer à ses publics de croiser livres et films. Déjà Claude Ponti, Olivier Douzou, Michel Plessix et Marjanne Satrapi nous ont accompagnés. C’est aujourd’hui Anne-Laure Bondoux, marraine de la compétition L’Éléphant d’or qui défriche avec nous le chemin de l’écriture au cinéma. Anne Laure Bondoux est écrivain (Les Larmes de l’assassin, Pépites…) et découvre le monde du cinéma : la marraine de junior vient en effet d’écrire le scénario des Larmes de l’assassin, d’après son propre roman, en vue d’une prochaine adaptation sur grand écran ! À cette occasion, elle a accompagné des collégiens du Landry à Rennes pour une aventure similaire : les jeunes élèves se sont à leur tour essayé à l’écriture scénaristique de morceaux choisis du dernier roman en date de Anne-Laure Bondoux, Pépites. En présence de l’auteur et des collégiens, Junior propose des lectures croisées des extraits originaux et scénarisés de Pépites, ainsi que de l’intégralité du scénario des Larmes de l’assassin… Quand la magie des mots évoque des images ! ■
espace lecture En partenariat avec la bibliothèque municipale de la Ville de Rennes
avant et après les séances de cinéma
Le festival ouvre un espace lecture au Théâtre Lillico : plus d’une centaine d’ouvrages et un accueil spécifique pour les enfants et leurs parents, entre deux séances de cinéma. La bibliothèque municipale édite pour l’occasion une brochure spéciale, large sélection de titres d’albums, de roman et de DVD, illustrant la thématique du festival et les films programmés, pour les enfants et pour leurs parents, spectateurs de Travelling Buenos Aires. Enfin, la Bibliothèque du Landry propose un jeu concours pour les plus lecteurs des cinéphile en herbe !
Vendredi 15 février > Théâtre Lillico
L’espace lecture proposera à tous, le vendredi 15 février, à 17h00, un goûter rencontre avec les auteurs invités de Junior : Anne-Laure Bondoux, Hervé Tullet et Pierre Pelli ■
Mercredi et les week-end > Théâtre Lillico
à 17h00
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ciné-concerts le festival buenos aires compétitions
Une tradition pour Junior qui ne manque jamais de décliner le cinéma en musique ! Avec un grand retour cette année, celui de Pierre-Yves Prothais et Ollivier Leroy, dont la carrière dans la discipline a débuté à Junior. Ils reviennent, en compagnie notamment des Films du Préau, autres fidèles du festival, jouer sur les images de La Petite Taupe de Zdenek Miller. Au programme encore, un best of du Microkino, par Morgan Daguenet et Bruno Elisabeth (divers titres, Super 8) à la Péniche Spectacle, un rendez-vous intime et voyageur. Morgan Daguenet proposera en plus, lui aussi, un ciné-concert sur La Maison démontable de Buster Keaton, dans le cadre du partenariat avec Le Grand Cordel qui consacre un trimestre à la thématique Habiter. Une création ébouriffée sur un film décoiffant ! ■
junior c’est arrivé près de chez nous
La Maison démontable
clair obscur
> La Maison démontable > La Petite Taupe > Microkino
remerciements index 117
junior ● ciné-concerts
à partir de 5 ans
Ciné-concert par Morgan Daguenet
La Maison démontable
Création
The Scarecrow [ The Scarecrow ] Réalisation Edward F. Cline, Buster Keaton Etats-Unis > 1920 > 19' > Fiction > N & B > Muet intertitre VF Scénario Scénario Edward F. Cline, Buster Keaton > Image Elgin Lessley > Musique Robert Israel > Interprètes Buster Keaton, Edward F. Cline > Sources Lobster films
Deux hommes qui partagent leur maison se trouvent rivaux pour l'amour de la fille du fermier voisin. Keaton se déguise en épouvantail et rend la vie de son rival impossible ■ ■ ■
La Maison démontable [ One Week ] Réalisation Edward F. Cline, Buster Keaton Etats-Unis > 1920 > 25' > Fiction > N & B > Muet intertitre VF Scénario Edward F. Cline et Buster Keaton > Image Elgin Lessley > Montage Buster Keaton > Interprètes Buster Keaton, Sybil Sealy, Joe Roberts > Sources
Buster, en cadeau de mariage, reçoit une dizaine de caisses contenant une maison préfabriquée. Un rival dépité intervertit les numéros de toutes les caisses, vouant l’assemblage des pièces à l’échec. S’en suit une semaine de mésaventures ■ ■ ■
à partir de 2 ans
Ciné-concert par Pierre-Yves Prothais et Ollivier Leroy
La Petite Taupe [ Krtek ]
Réalisation Zden K. Miler République tchèque > 1968 > 47’ > Couleur > Long métrage > animation > VF Scénario Zden k Miler, Ivan Klima, sur une idée de Hana Sekyrkova, J.A Novotny > Image I.Masnik, H. Hajdova, E. Strakon > Montage K.Maskova, M. Latalova > Musique Milo Vacek, Lubos Fiser, Vadim Petrov > Son Ing.A.Ripa > Interprètes Zden k Miler
La La La La
petite petite petite petite
taupe taupe taupe taupe
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fusée 1965 > 9’ parapluie 1971 > 8’ musique 1974 > 6’ désert 1975 > 6’
Créée par le peintre et illustrateur Zden K. Miler, La petite Taupe est sans doute le personnage le plus populaire du dessin animé tchèque. Né dans les années 50, le petit animal doit son existence à la commande d'un film d'animation qui devait expliquer la fabrication de la toile de lin. Le sujet lui paraissant trop austère, Zden k Miler décida alors de mettre en scène ce petit animal sympathique afin d'intéresser les plus jeunes. Ce fut la première aventure de la petite taupe, et bien loin d'être la dernière ■
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junior ● ciné-concerts
à partir de 5 ans
www.myspace.com/microkino
Programme de courts métrages
Microkino
compétitions
Harold Lloyd, directeur de cinéma de Harold Lloyd Muet > noir et blanc > 10’30 > Film Office
Harold, derrière son guichet, délivre les billets, les poinçonne, puis place le public du cinéma qu’il dirige. Bientôt troublé par les charmes d’une spectatrice, la séance prend bientôt un tour des plus chaotiques ■
junior
Drôle de cirque
Muet > noir et blanc > 7’15 > Pathé
Alors que le public afflue sous le chapiteau pour assister à la représentation, les artistes se préparent dans leurs roulottes. Un mauvais plaisantin vient troubler cette mécanique ■ ■ ■ Harold Llyod…
Pour s’attirer les charmes de la jolie Olive, Popeye et Bluto redoublent d’adresse, d’habileté et de fantaisie pour organiser le déménagement de la demoiselle. Dans une valse de malles et de colis en tous genres, l’appartement se vide à un rythme trépidant ■
Mickey va au bal
Muet > noir et blanc > 2’40
Un soir, Mickey et Minnie se rendent au bal, mais la route du dancing est un trajet semé d’embûches. Heureusement, Pluto veille ■ ■ ■
Yukon Have It / Chilly Willy
c’est arrivé près de chez nous
Popeye et bluto déménageurs Muet > couleur > 8’15 > Film Office
buenos aires
Ciné-concert par Bruno Elisabeth, collectionneur d’images et Morgan Daguenet, musicien
le festival
Nouveau rendez-vous intime et chaleureux à bord de la Péniche spectacle pour découvrir un nouveau Microkino. Best off des projections précédentes, voici un programme de « minis » concerts (enfin… pas uniquement) sur une sélection et des projections de films super 8 et 8 mm et une musique originale live. Embarquement pour une séance exceptionnelle !
Muet > noir et blanc > 9’15 > Walter Lantz
Marx Brothers : The Incredible Jewel Robbery Muet > noir et blanc > 8' > Castel Films
Drôle de cirque
remerciements
Les trois impayables frères Marx se livrent avec moult efforts et persévérance, et il faut bien l'avouer, une certaine adresse à un exercice de maquillage, mais c'est finalement avec une confondante maladresse qu'ils se livrent à leur larcin ■
clair obscur
Chilly Willy désire s'engager aux côtés des gardes montés canadiens mais la présence d'un bien horrible malfrat dans la région vient perturber son projet ■
Ridolini motociclista bolide Muet > noir et blanc > 3’40
index
Une folle course poursuite à travers la campagne met aux prises un motocycliste fou et une police loufoque ■
Peter et Elliott le dragon – L'arrivée en ville Sonore > couleur > 9'
Peter et son ami Elliott le dragon arrivent en ville. Peter intime l'ordre à Elliott d'utiliser sa faculté à devenir invisible pour entrer discrètement. Tout pourrait bien se dérouler si seulement Elliott n'était pas un dragon terriblement maladroit et malicieux ■ Mickey va au bal 119
LE THEATRE LILLICO est avant tout un lieu de diffusion et de création adapté au spectacle vivant et au cinéma, pour le jeune public et la famille. Depuis sa création en 1988, l'équipe travaille dans une démarche d'éducation à l'image, de découverte, de plaisir et de réflexion. La recherche esthétique, adaptée à l'âge des spectateurs, s'affine d'année en année au regard des parcours artistiques. Le théâtre Lillico s'est ainsi progressivement affirmé comme la scène de la petite enfance et de la programmation ado-adulte. L'artiste est au cœur des projets et l'équipe attache une attention particulière à offrir un espace de création. Les formes d’actions proposées au public : › Programmation annuelle en spectacle vivant et cinéma, › Festival Marmaille, › Marmaille en Fugue sur le département. (35). › Ouverture au public lors des résidences, › Médiation et sensibilisation vers le milieu scolaire, › Parcours du jeune spectateur - visite du théâtre, › Actions culturelles, › Ca s’passe en bas d’chez vous ! - Charivari, Nos propositions artistiques s’adressent : › Aux tout-petits de 1 à 5 ans, › Aux enfants de 6 à 12 ans, › Aux ados-adultes. Tarifs : de 3 à 8 € Accès : Bus n°15 - Arrêt Volney Ouverture du Théâtre : Du lundi au vendredi de 14 h à 18 h. Le mercredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
balade en amérique du sud
buenos aires
Incontournable à chaque édition, le clin d’œil à la ville invitée par Travelling. Junior projette donc trois films argentins, dont l’un a eu une grand succès familial outre-Atlantique (Les Pingouins à la rescousse), ainsi qu’une superbe adaptation de l’œuvre de Luis Sepulveda, La Mouette et le chat. Avec Junior, la littérature n’est jamais loin ■ ■ ■
le festival
A la découverte de l’Amérique latine :
compétitions junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur
Teleopolis
remerciements
> La Mouette et le chat > Les Pingouins à la rescousse > Telépolis > Balle de chiffon
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junior ● balade en amérique du sud
à partir de 5 ans
La Mouette et le chat [ La Gabbianella e il gatto ]
Réalisation Enzo d'Alo Italie > 1999 > 1h20 > Couleur > Long métrage > Animation > VF Montage Rita Rossi > Musique David Rhodes > Son Giorgio Vita Levi > Interprètes Luis Sepúlveda, Carlo Verdone, Antonio Albanese > Sources Bac films
Epuisée, couverte de goudron par la marée noire, une mouette s'effondre en pondant son œuf. Avant de mourir, elle soutire une triple promesse à Zorba, un matou qui passait par là : il ne mangera pas l'œuf, il en prendra soin jusqu'à l'éclosion et il apprendra à voler au nouveau-né ■ Inspiré d'un best-seller de la littérature enfantine signé Luis Sepúlveda, ce film au scénario farfelu et au graphisme chaleureux doit son efficacité à son mélange d'humour, de gentillesse et de suspens qui évite tout dérapage vers la niaiserie ■
à partir de 5 ans
Les Pingouins à la rescousse [ Los Pintin al rescate ]
Réalisation Franco Bittolo Argentine > 2002 > 1h21 > Couleur > Long métrage > Animation > VF Scénario Marcos Carnevale, Pabo Lago, Martin Taskar > Image Ricardo Rodriguez > Montage Marcel Cluzet > Musique Jorge Ferrari, Juan Maria Roust > Son Maximiliano Gorriti, Eduardo Prus > Interprètes Arturo Maly, Alfredo Casero, Diego Peretti > Sources Pretty films
Dans une petite île de la Patagonie vivent les Pintin, une famille de pingouins. Un jour, pendant qu'ils profitent d'une belle journée à la plage, Luna, leur fille, est enlevée par deux lascars. Tous les membres de la famille Pintin partent à sa recherche ■
à partir de 10 ans
Telépolis [ La antena ]
Réalisation Esteban Sapir Argentine > 2007 > 1h30 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF
Voir Buenos Aires ● Les Avants-premières / Les exclusivités page 45
Balle de chiffon [ Pelota de trapo ]
Réalisation Leopoldo Torres Ríos Argentine > 1948 > 2h00 > N & B > Fiction > 35mm > VOSTF
Voir Buenos Aires ● 1915 / 2007 page 25
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Exclusivité
buenos aires
Depuis toujours, le festival Travelling ouvre ses écrans à la production cinématographique de la région : le concours de scénario Estran nous propose 5 films, une séance exceptionnelle autour d’un ciné-concert par l’orchestre des jeunes de Haute-Bretagne et une Nuit des cancres “La Noche de los Kankros” des plus délirantes et décalées ■
le festival
c’est arrivé près de chez nous
compétitions junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur remerciements index
Nuit d’hiver
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c’est arrivé près de chez nous
la noche de los kankros THEY’RE BACK !! À l’origine d’incorrigibles mauvais élèves du Festival du Film Court de Brest, les Cancres s’hispagnolisent à l’occasion de Travelling Buenos Aires et deviennent : LOS KANKROS. Très populaires, ils voyagent à la conquête de l’Est : l’année dernière, ils ont sévi à Rennes devant un public conquis et déchaîné. Ils sont de retour (they’re back in the asphalt jungle !), avec un baluchon plein de bobines : des courts-métrages iconoclastes, farfelus et décalés, improbables ou impassables, mais pas cons (oups !)… Avec eux, des rendez-vous toujours officieusement officiels, explosifs et subversifs, parfois compulsifs et dépressifs... Un programme inédit et inénarrable, du meilleur du pire comme du pire du plus mauvais, du volontairement cocasse et déjanté comme du maladroitement raté, mais pas cons… Une grande kermesse d’images pour tous les enthousiastes et exaltés qui bricolent leurs films, et pour tous les autres, inconditionnels de l’humour au 1000ème degré ■ ■ ■ Rendez-vous donc, Salle de La Cité le mardi 12 février à 21h00 pour voir des films tendres, déjantés, parodiques, subversifs, anti-conventionnels, anti quoi !
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c’est arrivé près de chez nous
ciné-concert les forains
Mardi 12 février à 20h30 Auditorium Le Tambour
Réalisation Morgane Leseck France > 2007 > 31’ > Fiction > Noir & Blanc > muet > Scénario Morgane Leseck d’après l’œuvre de Henri Sauguet Les Forains > Image JeanFrançois Ragot > Montage Simon Breton > Interprètes Sébastien Pichard, Coralie Muroni, Nolwenn Leseck et Sébastien Foutoy
Réalisation Patrice Leconte France > 1992 > 8' > Fiction > Couleur > VF Scénario Patrice Leconte > Image Ricardo Aronovich > Montage Dominique Auvray > Son Paul Lainé > Interprètes Jacques Villeret, Laurent Petitgirard
Citation de Patrice Leconte : "Je n'aime pas beaucoup le Boléro de Ravel mais quand je l'écoute, je ne peux m'empêcher de penser à un personnage du boléro : le batteur. C'est-à-dire, cet homme, qui pendant une quinzaine de minutes, va avec une application infinie, frapper ces mêmes coups sans cesse repétés sur la caisse claire qui se trouve devant lui ■"
remerciements
A quoi peut bien penser le batteur du boléro de Ravel pendant toute la durée du morceau ?
clair obscur
Le Batteur du boléro
c’est arrivé près de chez nous
Morgane Leseck
junior
Le film Les Forains, initié par l’Orchestre des Jeunes de Haute Bretagne, a été réalisé en 2007 en vue d’un spectacle à l’Opéra de Rennes. J’ai écris le scénario à partir de la musique composée par Henri Sauguet en 1945 pour un ballet. Avant tout le spectacle est constitué de trois composantes : le film, projeté en fond de scène, la chorégraphie sur scène, et la musique, interprétée par l’Orchestre en fosse. Le film et la chorégraphie ont été conçus pour établir des interactions entre les personnages de l’histoire et les émotions qu’ils suscitent. Cinéma et danse se mêlent et forment l’histoire des forains, accompagnée par la musique de Henri Sauguet jouée par l’Orchestre. Le film qui sera présenté lors du festival Travelling réunira deux des composantes du spectacle originel : le film remonté qui présentera l’histoire des forains dans son ensemble avec des plans de captations scéniques effectué lors des représentations à l’Opéra de Rennes et à la salle de St Gilles le 21 et 22 juin 2007, accompagné de la musique de Henri Sauguet interprétée par l’Orchestre des Jeunes de Haute Bretagne ■
compétitions
Les Forains
buenos aires
Le film Les forains sera précédé des extraits des danses symphoniques de West Side Story de Leonard Bernstein ainsi que du courtmétrage Le Batteur de boléro de Patrice Leconte ■
le festival
Le ciné-concert Les Forains a été initié par l'Orchestre des Jeunes de Haute-Bretagne. Il est inspiré du ballet Les Forains de Henri Sauguet. Morgane Leseck, violoniste à l’Orchestre des Jeunes de Haute-Bretagne a revisité dans une version cinéma et pantomime la musique de ce ballet. Le spectacle Les Forains est un jeu de miroirs. Chacun des trois protagonistes (le film, la scène et l'orchestre) joue à susciter et à se renvoyer des émotions. Musique, danse et art dramatique se répondent et se mêlent. C'est cette captation, réalisée à l'Opéra de Rennes et à la salle Le Sabot d'Or de Saint-Gilles en juin 2007, qui est présentée ici ■
index 125
c’est arrivé près de chez nous
concours de scénarios estran La troisième édition du concours de scénarios Estran s’est déroulée entre 2005 et 2007 et trouve maintenant son aboutissement. Les scénarios lauréats ont donné naissance à cinq films réalisés l’an dernier, entre les mois de février et de septembre. Le 22e Festival Européen du Film Court de Brest a été l’occasion de les découvrir pour la première fois en novembre dernier. Le concours de scénarios a permis à cinq jeunes auteurs d’appréhender les clés de l’écriture, en prenant la mesure des différents projets. Ainsi, les lauréats ont travaillé en profondeur l’écriture de leur scénario lors de sessions de formation, pour offrir des univers et des personnages différents. Mais le concours Estran ne s’arrête pas à l’approche de l’écriture. Il est important de faire en sorte que les réalisateurs ne découvrent pas seuls l’ampleur de la tâche de la construction d’un film. C’est le rôle que l’association Côte Ouest a souhaité jouer dans l’organisation du concours, en soulignant l’importance de l’accompagnement et de la connaissance de la réalisation d’un court métrage. Les projets développés dans le cadre du concours sont des projets de premier ou deuxième film, l’attention et le suivi sont d’autant plus essentiels. C’est aussi donner les moyens de mieux intégrer un réseau et donner alors davantage de chances à l’émergence d’un second projet de film, en dehors du concours. L’association Côte Ouest poursuit son travail d’accompagnement de jeunes auteurs. En effet, le concours Estran 4, qui a pour thème « Offre spéciale », est en cours de lecture, les projets soutenus seront présentés en mars 2008 ■
L'Absence de vertige reste un mystère Réalisation Anne-Claire Broc'h France > 2007 > Court métrage > Fiction
Une ville, une journée, un lendemain. Une intrusion dans le quotidien de six personnes, une plongée dans leurs vies urbaines, entre soumission et insoumission ■
Erémia Erémia
Réalisation Olivier Broudeur et Anthony France > 2007 > Court métrage > Fiction
L’Absence de vertige…
Quéré
Un homme se libère d'un travail aliénant par une pratique sportive intensive. Il trouve dans la nature la sérénité nécessaire à son existence ■
Clôture
Réalisation Mickaël Ragot France > 2007 > Court métrage > Fiction
Erémia Erémia
Une à une, les vaches partent à l'abattoir. Sous le regard de la "vieille" et du conducteur de la bétaillère, l'enfant tente de retenir les bêtes. Il jure qu'un jour lui aussi s'occupera des vaches ■ ■ ■
Nuit d'hiver
Réalisation Vanessa Le Reste France > 2007 > Court métrage > Fiction
Deux pétroleuses, plus vraiment filles, pas vraiment femmes, aux fesses rondes comme la lune, rencontrent un jeune homme, beau comme son camion lors d'une nuit d'ivresse sur une plage ■
Clôture
Une Sauterelle dans le jardin Réalisation Marie-Baptiste Roches France > 2007 > Court métrage > Fiction
Les grandes vacances désespérantes en quartier pavillonnaire, dans une petite commune de province écrasée de soleil et d'ennui, ça insupporte royalement Solène, 16 ans. Alors quand Antoine débarque, avec sa moto, son cuir et ses 40 ans, évidemment, Solène s'agite ■ Une sauterelle dans le jardin 126
éducation à l’image 128
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école et cinéma collège au cinéma lycéens et apprentis au cinéma lycéens au cinéma passeurs d’images
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Hiroshima mon amour
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clair obscur ● éducation à l’image école et cinéma
école et cinéma À l’initiative des ministères de la Culture et de l’Education nationale, ce dispositif mis en œuvre par Les Enfants de cinéma, ouvre les portes du cinéma aux élèves et aux enseignants des écoles primaires. Les enfants découvrent des films du patrimoine et des œuvres récentes, tous genres et nationalités confondus. Chaque enseignant reçoit un cahier de notes complet sur le film et chaque enfant reçoit une carte postale grand format, mémoire affective de la séance. Le dispositif École et cinéma est coordonné en Ille-et-Vilaine par l’Inspection Académique, Clair Obscur et le CREA-Université Rennes 2. École et cinéma en Ille-et-Vilaine propose aux enseignants une formation théorique et pratique à la lecture et à l’écriture des images, et permet aux élèves de participer à des ateliers vidéo encadrés par des professionnels, autour d’un Projet d’école ou d’un Atelier de pratique artistique et culturelle (APAC). 110 écoles, 380 classes et 9 700 élèves participent cette année scolaire 2007/2008 au dispositif École et cinéma, dans 29 salles de cinéma du département ■ La programmation 2007/2008
Cinq burlesques USA > 1917-1926 > 1h36, N&B > muet > cartoons en français
Malec forgeron Buster Keaton > USA > 1922
Charlot fait une cure Charles Spencer Chaplin > USA > 1917
Charlot s’évade ou L'Evadé Charles Spencer Chaplin > USA > 1917
Pour épater les poules Charley Bowers > USA > 1925
Non, tu exagères ! Charley Bowers > USA > 1926
Sidewalk Stories Charles Lane > USA > 1989 > 1h37 > N&B > sonore sans paroles
Le Corsaire rouge (The Crimson Pirate) Malec forgeron
Robert Siodmak > USA > 1952 > 1h35 > couleur > VF
Prix École et cinéma Organisé par l’Inspection Académique et Clair Obscur, le Prix École et cinéma s’adresse aux élèves de cycle III des écoles primaires publiques et privées du département qui participent toute l’année à l’opération École et cinéma. Les enfants découvrent un programme spécifique, au sein de la compétition de courts métrages du festival Travelling, L’Éléphant d’or. La découverte du court métrage, espace privilégié de formation et de création, permet aux élèves d’exercer leur sens critique, et de profiter d’une récréation cinéphile. La création de ce prix renforcera le lien entre le primaire et le secondaire, dans le parcours cinématographique d’un élève. Il crée des passerelles entre le cycle III et la 6ème ■
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clair obscur ● éducation à l’image collège au cinéma
collège au cinéma
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
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Travelling Travelling Travelling Travelling Travelling Travelling Travelling Travelling Travelling
Villes Imaginaires Le Caire Dublin Lisbonne Téhéran Marseille Helsinki Alger La Ville La Nuit
Acide animé de Guillaume Bréaud Un Petit air de fête d’Eric Guirado Un Mariage en papier de Stéphanie Duvivier Des Anges de Julien Leloup Ni vue, ni connue de Dorothée Sebbagh L’Aîné de mes soucis de Carine Tardieu Aftershave de Hany Tamba 0h17 de Xavier de Choudens Le Mozart des pickpokets de Philippe Pollet-Villard
Stage Collège au cinéma Les 12, 13 et 14 février, trois journées en immersion dans le festival Travelling, sont une invitation à découvrir une cinématographie inédite et à rencontrer des professionnels du cinéma.
Les 12,13,14 février
Ce stage est organisé avec le concours du Conseil général d’Ille-et-Vilaine et le Centre Départemental de Documentation Pédagogique (CDDP 35) ■
remerciements
Parmi les temps forts du stage Collège au cinéma : la rencontre avec Marcelo Figueras, scénariste du film Kamchatka, de Marcelo Pineyro, Argentine, 2004 (film nouvellement inscrit au catalogue national Collège au cinéma) ; une découverte du cinéma argentin commentée et illustrée par Joaquin Manzi, enseignant de cinéma à Paris XIII, spécialiste du cinéma argentin.
clair obscur
Le Mozart des pickpokets
c’est arrivé près de chez nous
Des élèves de quatrième et de troisième des collèges publics et privés du département, participant toute l’année à l’opération, découvrent le court métrage. Espace privilégié de formation et de création pour tous ceux qui rêvent de travailler dans le cinéma, le court métrage est, diton, entre autres, l’antichambre du long. Un programme spécifique, au sein de la compétition de courts métrages du festival Travelling, leur permettra de découvrir les premiers pas d’une nouvelle génération de réalisateurs. Après discussion et délibération, les classes remettront le Prix Collège au cinéma, parrainé par le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine. D’une valeur de 1 525 €, il récompensera le réalisateur de l’un des films visionnés ■
junior
Prix Collège au cinéma
compétitions
Clair Obscur propose aux élèves et aux enseignants inscrits au dispositif une immersion ludique et pédagogique au cœur du festival Travelling ■
buenos aires
Partenaire du Conseil Général et du dispositif Collège au cinéma, coordonné en Ille-et-Vilaine par l’Inspection Académique et Cinédiffusion, Clair Obscur propose aux enseignants des formations adaptées en complément des projections : - Séances de prévisionnements des films de l’année suivies d’analyse filmique ; - Stage de trois journées en immersion dans le festival Travelling, invitation à découvrir une cinématographie inédite et à rencontrer des professionnels du cinéma ; - Journée de formation à la programmation autour du catalogue national des films du dispositif.
le festival
En 1989, les ministères de la Culture et de l’Education nationale, conscients de la nécessité d’intégrer une culture cinématographique dans la formation des adolescents, lançaient l’opération Collège au cinéma. Bénéficiant du soutien du Centre National de la Cinématographie et des Conseils Généraux, elle se déroule pendant le temps scolaire. À travers la diffusion d’œuvres représentatives des différents genres cinématographiques, cette opération permet aux élèves de s’initier au langage de la caméra et d’aiguiser leur regard critique. Elle vise à leur transmettre la passion pour le cinéma et pour le grand écran, son support naturel. Cette initiative connaît une expansion constante.
Ateliers de programmation index
En complément du dispositif, Clair Obscur propose aux collèges inscrits de développer au sein de leur établissement des ateliers de programmation, découverte du format court métrage et initiation à la programmation artistique. Ces ateliers sont des lieux d’échanges critiques et de formation à la lecture de l’image : charge aux élèves, encadrés par leur enseignant et un professionnel de l’association, d’organiser et de présenter une séance de cinéma à des publics divers. Clair obscur est ainsi partenaire des collèges Landry (Rennes), Saint-Gabriel (Pacé), Théophile Briand (Tinténiac) et Armand Brionne (Saint-Aubin d’Aubigné) ■
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clair obscur ● éducation à l’image lycéens au cinéma
lycéens et apprentis au cinéma Lycéens au cinéma est un dispositif national initié par le Centre National de la Cinématographie, le ministère de la Culture et de la Communication, et par des coordinateurs régionaux (Cinéma et Éducation nationale). Clair Obscur, en association avec La Règle du Jeu, coordonne Lycéens et apprentis au cinéma en Bretagne, qui s’adresse aux élèves de seconde, première et terminale des lycées d’enseignement général, professionnel, agricole et maritime, publics et privés et aux apprentis des Centres de Formation des Apprentis. Ce dispositif propose d’assister à des projections cinématographiques de qualité et de suivre un enseignement de lecture et d’écriture d’images. La participation d’une classe doit intégrer les orientations des projets d’établissements. Chaque classe inscrite doit voir trois films au cours de l’année scolaire, soit un par trimestre, afin de réaliser un travail régulier dans le domaine de l’éducation à l’image. Pour les enseignants, des prévisionnements sont organisés, au cours desquels des documents pédagogiques leur sont remis. 103 lycées et Centres de Formation des Apprentis, 10500 élèves participent au dispositif Lycéens & apprentis au cinéma dans 40 salles de cinéma de la région Bretagne ■ La programmation 2007/2008
Dead Man de Jim Jarmush > USA > 1995
Le Petit lieutenant de Xavier Beauvois > France > 2004
La Trahison de Philippe Faucon > France > 2005
Le Jour de gloire de Bruno Collet > France > 2007
Dead Man
Le festival Travelling accueillera pour la troisième année consécutive les professeurs des établissements bretons inscrits au dispositif, pour une rencontre avec le réalisateur Bruno Collet, à l’occasion de l’inscription au programme régional 2007/2008 de son court métrage d’animation Le Jour de gloire. Le Petit lieutenant
La Trahison
Le Jour de gloire
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Les enseignants et les formateurs pourront également assister à la projection d’une sélection de courts métrages produits en région, établie par la Cinémathèque de Bretagne, le Conseil régional et Clair Obscur, en vue de leur programmation au dispositif Lycéens et apprentis au cinéma en Bretagne 2008/2009 ■
clair obscur ● éducation à l’image lycéens au cinéma
lycéens au cinéma
À l’occasion du festival, l’association organise une projection des films inscrits au programme du baccalauréat. Ces séances spéciales concernent les élèves des classes partenaires ainsi que ceux des options cinéma obligatoires et facultatives, des lycées du Grand-Ouest ■
buenos aires
Clair Obscur est partenaire des sections L cinéma et audiovisuel des lycées Bréquigny et SaintMartin de Rennes.
le festival
Classes L cinéma
La Folle Journée Alain Resnais Hiroshima mon amour France > 1959 > Sources Tamassa distribution
compétitions
À l’occasion de l’inscription du film Hiroshima mon amour au baccalauréat 2008, le festival propose aux élèves et aux enseignants de découvrir l’œuvre d’Alain Resnais, et projette quatre de ses films :
On connaît la chanson France > 1997 > Sources Pathé distribution
Guernica France > 1953 > 0h30 > Sources Les films du jeudi
France > 1956 > Sources L’agence du court
Luc Lagier, auteur du livret Cahiers du cinéma Sceren-CNDP sur Hiroshima mon amour, rencontrera les élèves des classes L cinéma pour une présentation des quatre titres proposés, une introduction à l’œuvre du cinéaste et une analyse filmique de Hiroshima mon amour. On connait la chanson
Après un DEA Cinéma à Paris III, Luc Lagier devient programmateur à l'Agence du court métrage. Parallèlement, il écrit dans les revues Bref et Repérages et publie le livre Mythes et masques, les fantômes de John Carpenter (avec Jean-Baptiste Thoret, Ed. Dreamland). En 2001, il devient le rédacteur en chef du magazine Court-Circuit sur Arte. En 2003, il publie le livre Les Mille yeux de Brian De Palma (Ed. Dark Star). Il a également réalisé des documentaires sur Luis Buñuel, Alain Resnais, Krzysztof Kieslowski et Milos Forman ■
Dans ses yeux de Clémence Brodin et Antoine Lareyre > Lycée Saint Martin, Rennes
Dans l'ombre du tueur
remerciements
Chaque année, plusieurs dizaines de films sont réalisées par les élèves de terminales en vue des épreuves du baccalauréat. Tous genres et techniques confondus, ces films témoignent souvent, en plus des connaissances acquises, de la richesse des expériences et des imaginaires des élèves. À l’exception des jurés du baccalauréat, rares sont ceux qui ont pu découvrir ces films. Il a paru intéressant à l’équipe du festival de pouvoir présenter cette année encore un florilège de la production lycéenne en Bretagne à un public plus large, et de livrer ainsi au regard critique des nouveaux élèves les travaux de leurs aînés ■
clair obscur
Projection des films des élèves de l’académie de Rennes candidats au baccalauréat 2007
c’est arrivé près de chez nous
Toute la mémoire du monde
junior
Hiroshima mon amour
de Thoams Cléraux et Padrig Feunteun > Lycée Saint Martin, Rennes
de Alice Renevot et Sarah Violleau > Lycée Jean-Marie Le Bris
index
Le Tourbillon de la vie Tension de Andy Duchemin, Christophe Denniel et Guillaume Pons > ycée Jean-Marie Le Bris
Art Shake de Camille Tardivot, Lucy Wright et Antonin Dolet, Lycée Bréquigny, Rennes
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clair obscur ● éducation à l’image passeurs d’images
passeurs d’images Passeurs d’images est une opération nationale initiée par le Centre National de la Cinématographie, pilotée par l’association Kyrnéa, et soutenue en Bretagne par la DRAC, le Conseil Régional, Ville-Vie-Vacances. Passeurs d’images est coordonnée par Clair Obscur en région Bretagne. En collaboration avec les structures et associations de quartiers, l'opération propose une série d'animations autour du cinéma pour tous les publics : séances de cinéma en plein air, avant-premières, ateliers d’initiation aux techniques audiovisuelles, réductions dans les salles. Son objectif est double : soutenir le cinéma et proposer des animations de qualité autour du 7e art, à une époque où les images occupent une place essentielle dans les pratiques culturelles de la jeunesse. Près de 25 000 personnes ont bénéficié du dispositif Passeurs d’images en région Bretagne, à Rennes, Guingamp, Lanester, Lorient, Quimper, Saint-Brieuc, Vannes et Brest. Dans le cadre de Passeurs d’images et à l’occasion du festival Travelling, plusieurs partenaires de Clair Obscur présenteront leurs travaux (projections et ateliers) : - les Foyers de Jeunes Travailleurs, - la Mission Générale d’Insertion, - le Centre pénitentiaire, la Maison d’arrêt des femmes et la Maison d’arrêt des hommes ■
2e Rencontres régionales Passeurs d’images Le festival Travelling accueillera les 2e Rencontres régionales Passeurs d’images, les 9 et 10 février 2008. Au programme :
Les 9 et 10 février
- Séances de travail entre les coordinateurs locaux du dispositif Passeurs d’images et les invités professionnels extérieurs - Projection des films issus des ateliers réalisés en 2006 et 2007 par les jeunes bénéficiaires du dispositif - Atelier vidéo sur téléphone portable et atelier VJing/Djing - Rencontre publique : « Nouveaux publics, nouveaux supports, nouvelles pratiques audiovisuelles. » Les échanges se porteront aussi sur la question Qu’est-ce que le téléphone mobile équipé d’une caméra apporte au cinéma, à l’art, à la société aujourd’hui ? L'idée d'associer animation visuelle et environnement sonore n'est pas récente, mais les possibilités techniques qui permettent de le réaliser – facilement et sans moyens extraordinaires – sont quant à elles relativement récentes. Il est donc logique que l'évolution du VJing soit liée de près aux avancées technologiques et à leur diffusion ■
Formation à l’image en bibliothèque 40 bibliothécaires et médiathécaires de Rennes et de la Métropole s’initieront au langage cinématographique et découvriront le cinéma argentin, ses auteurs et ses spécificités, à l’occasion du festival Travelling et en partenariat avec les Champs Libres. La projection du film Buenos Aires 1977 de Adrián Caetano, donnera lieu à une leçon de cinéma à l’attention des stagiaires : Peut-on tout filmer, peut-on tout montrer ? Histoire de la censure au cinéma. Conférence illustrée Le stage est encadré par Hussam Hindi, enseignant de cinéma, chargé de cours à l’Université Rennes 2, à l’UTL, l’ESRA-Rennes et l’ESC-Rennes ■
Buenos Aires 1977
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travelling 19e 138
buenos aires
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le festival
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l’équipe remerciements sources index
compétitions
junior
c’est arrivé près de chez nous
clair obscur
remerciements
index
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buenos aires ● l’équipe
le festival buenos aires
> DIRECTION
> ARTISTIQUE
> TECHNIQUE
> DÉCORATION Responsable Marine BLANKEN Assistante Audrey LOSQUE Assistante stagiaire Tiphaine HERVO
Un grand merci à tous les bénévoles qui participent à l’organisation du festival
> CONSEIL D’ADMINISTRATION > COMPTABILITÉ Responsable Séverine BAUDAIS
> ACCUEIL INVITES Responsable Sandy SENESCHAL
> ACCUEIL PUBLIC
index
Coordination Anne-Cécile GUÉMENÉ Accréditations Sarah MÚNERA Cinéville Garance LONCLE Lillico Théâtre Virgnie LE DUAULT Salle de la Cité Erwan TANNEAU Le Tambour Simon BRETON Ciné-TNB Agnès CAILLEBOTTE
remerciements
> PARTENARIAT PRIVÉ Responsable Caroline SIMON
Laurent PERRAUDEAU Président Gilles KEROMNÈS Secrétaire Patrice DUCLOS Trésorier Eric BARBIER Marie-Claude BOUGOT Véronique GODEC Hélène RÉMOND Michèle TOURET
clair obscur
Responsable Jacques FROGER Assistante à l’éducation Marion GEEREBAERT Assistante stagiaire Aurélie ROUAULT Coordination scolaire Virginie LE DUAULT Formateurs Nicolas CÉBILE, Hussam HINDI
Responsable Sylvie DESBLÉS Responsable petite restauration Bernadette FERRÉ
c’est arrivé près de chez nous
Responsable Didier VERNEUIL Régie Lillico Emmanuel YON
> BAR et RESTAURATION > ACTION EDUCATIVE
junior
Responsable Anne LE HENAFF Assistant artistique et technique Guillaume FOURNIER Collaboratrice artistique Mirabelle FRÉVILLE Relations avec l’Argentine Hélène GENIEZ Parcours Vidéo Ernesto KORTSARZ Itinéraire photographique François BOUCARD Gilles KEROMNES, Claude TIBLE, Mirabelle FREVILLE Compétition courts métrages francophones Gilles PENSART Assistants stagiaires Marie DEMESTRE, Simon BRETON Régie Copie Gaëlle ALLAINMAT Circulation des copies Maël TEILLANT Responsable projection François VAILLÉ Projectionnistes Franck AUBIN, Gwen BRETON, Benoît LECLERC, Cécile PLAIS
> COMMUNICATION Responsable LETENDU Séverine Assistante stagiaire Élise CALVEZ Presse nationale et internationale Isabelle BURON Rédacteur Dominique GUILLOT Maquettistes Éric JACOB, Bob MOULIN Diffusion Sabrine PICARD Photographe Laurent GUIZARD Lectrice Hélène RÉMOND Conception site internet Jérôme CHEMIN, Éric JACOB
compétitions
Directeur Eric GOUZANNET Coordination Sabrina JANVIER Assistante stagiaire Aude GRÉGOIRE
135
buenos aires ● remerciements
Le festival TRAVELLING est organisé par l'association CLAIR OBSCUR, nous adressons tous nos remerciements à l’ensemble de nos partenaires :
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS Ville de Rennes Rennes Métropole Conseil Général d’Ille et Vilaine Conseil Régional de Bretagne Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne Union Européenne / Programme Leader + Communauté de communes du Pays de la Bretagne Romantique Caisse des Dépôts et Consignations Université Rennes 2 Rectorat d’académie Inspection Académique Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique Centre Départemental de Documentation Pédagogique d’Ille-et-Vilaine
REMERCIEMENTS PARTICULIERS AUX PARTENAIRES ARGENTINS
Darío Doria, Guillermo Fernández Jurado et Marcela Cassinelli, Agustín Campero, Leonardo Favio, Mercedes García Guevara, Rubén Guzmán, Diego Lerman, Fernando Martín Peña, Rosa Martínez Rivero, Luciano Monteagudo, Jimena Monteoliva, Juan Pablo Gugliotta, Liliana Paolinelli et Paula Grandío, Rosemay Philippe, Martin Rejtman, Hugo Santiago, Rocío Scenna, Lita Stantic, Diego Trerotola, Olivier Ubertalli. A Barcelone Fila 13 & Isabel Rancaño A Paris Ambassade d'Argentine, Service culturel Cinéma du Réel Forum des Images Films Air Services La Sudestada Semaine Internationale de la Critique – Festival de Cannes Titra Film María Paula MacLoughlin et Eduardo Carvallido, Eva Morsch Kihn, Laurence Moulin et Marc Sillam, Nora Sack-Rofman, Martine Zack, Alexandra Vallez, Laurent Boireau, Pierre-Jean Bouyer, Serge Catoire, Martin Deus, Joaquin Manzi, Javier Martin, Michel Plisson, Gilles Rousseau, Fabian Terrugi.
A Buenos Aires INCAA - Institut National du Cinéma et des Arts Audiovisuels BAFICI - Festival International du Cinéma Indépendant de Buenos Aires MALBA - Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires Ambassade de France, Service culturel Alliance Française Argentina Sono Films Azpeitía Cine Cine Ojo Ciné Sur Crudo Films ENERC - Escuela Nacional de Experimentación y Realización Cinematográfica Fundación Cinemateca Argentina Fundación Cineteca Vida Fundación Universidad del Cine Guevara Films Magma Cine Mandrágora Cine Rizoma Films Ruda Cine Pour leur précieux concours Mathieu Fournet et Alain Maudet, Bernardo Bergeret, Delfina Peña, Javier Capra, Daniel Oliverio. et Hayrabet Alacahan, Manuel Antín, Silvia Barales, Daniel Burman, Albertina Carri, Lucía Cedrón, Marcelo Céspedes, Marcelo Figueras, Carmen Guarini et Michele Jacques Toriglia, Elena Cialdoni et Javier Naudeau, Edgardo Cozarinsky,
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En Région A.R.C.A.L.T., Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse Festival de Biarritz - Cinémas et Cultures d’Amérique Latine Festival 3 Continents à Nantes A Rennes LIRA - Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur les Amériques IDA - Institut des Amériques Association Braise Tango Café Cortina Association Vamos al Cine Centre Culturel Espagnol Hélène Bernes, Chantal Bideau, Marie Pierre Durand, Hélène Guégan, Jeanne Joucla, Jimena Obregon, Marie Le Simple, Patrice Bourges, Mariano Otero, Nestor Ponce, Laurent Sindres. Itinéraires photographiques : Florencia Blanco, Lia Goldberg, Elda Harrington, Brenda Hoffman, Santiago Melazzini, Luis Sens, Juan Travnik, à Buenos Aires et Françoise Le Mouellic, Carole Loisel Soyer, Frédéric Pommier, Sklerijenn Harvouis, Marin Barzilai, François Boucard, Gilles Keromnes, Renaud Herbin, Mat Jacob, Nicolas Lelièvre, Claude Tible, Richard Volante. Tous les artistes vidéastes du parcours vidéo « …El sol en tu cabeza… » et Gustavo Kortsarz Sans oublier Roberto Cedron le plus breton des argentins !
buenos aires ● remerciements
Folimage à Valence Gebeka Films à Lyon Festival International du court-métrage Clermont-Ferrand Cinémathèque de Toulouse
CinéService - Tacc Kinoton France Film Air Services Transfilms Dubois
index
Foyers des Jeunes Travailleurs rennais : Comité des Amitiés Sociales de la Région Rennaise et FJT Saint Joseph de Préville Communauté Emmaüs de Hédé Bibliothèques Municipales de Rennes Les Ateliers du vent Association des Transmusicales L’Orchestre des Jeunes de Haute Bretagne Le Cercle Celtique de Rennes Carré d’Art - Centre culturel Pôle Sud Mission Générale d’Insertion (MGI) Cap Monde Librairie Courte Echelle
remerciements
PARTENAIRES SOCIAUX, CULTURELS ET ÉDUCATIFS
clair obscur
Národní filmov_ archiv à Prague
c’est arrivé près de chez nous
Merci aux personnels et bénévoles des cinémas dont le professionnalisme, la volonté et l’enthousiasme concourent chaque année à la bonne marche du festival Travelling. Salle de la Cité Cinéma Cinéville Colombier Ciné TNB Cinéma Arvor Théâtre Lillico - Centre culturel le Rallye Tambour - Université Rennes 2 Diapason - Université Rennes I – Association Cinémaniacs Les Champs Libres Péniche Spectacle MJC Grand Cordel Maison Internationale de Rennes Maison de l’Architecture de Bretagne Le 4 bis Cinéma Le Foyer à Acigné Cinéma Le Triskel à Betton Le Grand Logis - Centre culturel à Bruz Cinéma Le Sévigné à Cesson Sévigné Cinéma Espérance à Chartres-de-Bretagne Le Pôle Sud à Chartres-de-Bretagne Cinéma Le Chateaubriand à Combourg
Carrefour des Festivals Association des cinémas de Recherche d’Ille de France Les Enfants de cinéma Kyrnéa
junior
SALLES PARTENAIRES
Ad Vitam Agence du Court Métrage Bodéga Films Butterfly Productions Carlotta Films Celluloid Dreams Chaya Films Forum des Images KMBO Les Films de Mon Oncle Les Films du Préau Lobster Films Océan Films Parallèles Productions Pierre Grise Distribution Sophie Dulac Distribution
compétitions
CINECINEMA France 3 Ouest TV Rennes Ouest France Maville.com France Bleu Armorique Canal B
CREA/CIM Université Rennes 2 Vivement Lundi ! Cinémathèque de Bretagne Côte Ouest - Festival Européen du Film Court de Brest Film et Culture Le collectif des Cancres Festival de cinéma de Douarnenez UFFEJ Bretagne Films en Bretagne
buenos aires
PARTENAIRES MÉDIAS
STRUCTURES CINÉMAS ET AUDIOVISUELLES
le festival
PARTENAIRES PRIVES ESRA Nouvelles Frontières Fnac Pixels Vidéo Services CinéAct STAR LMDE Imprimerie des Hauts de Vilaine Microlynx Hanta LTM L'ISAA Endo Galerie l'Antre Temps Copy Concept OIS Ucar Hôtel Mercure Colombier Inter-Hôtel Le Sévigné Hôtel de Nemours X Voyages
137
buenos aires ● remerciements
Centre Régional Infos Jeunesse Bretagne (CRIJB) Ligue Française de l’enseignement Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP 35) Ecole publique J.F. Kennedy Ecole publique Jules Ferry Collège du Landry Collège Sainte Geneviève à Pacé Lycée Chateaubriand à Combourg Lycée Jean Marie Le Bris à Douarnenez Lycée Jean François Millet à Octeville Lycée Jeanne d’Arc Saint-Yvy à Pontivy Lycée Bréquigny Lycée Saint Martin
LES AMIS DU FESTIVAL Bar l’Amaryllis Bar La Bernique Hurlante Bar l’Artiste assoiffé Café Le Cortina Café Elsa Popping Librairie Planète Io Librairie Le Chercheur d’Art Librairie Greenwich Librairie Le Failler Magasin Edition Spéciale Magasin LTM Restaurant Le Knock Vidéorama
RESTAURANTS PARTENAIRES Chez P’tit louis Crêperie des Portes Mordelaises Indian Express L’Abri du Marché La Biscorne La Brioche Dorée La Taverne de Maître Kanter Café des Champs Libres Café Cortina Déclic bar Le Havane La Moule Rieuse Lê Laï L’Hollywood Café Le Lounge Le Palais du Kebab Le Petit Bacchus Le Petit Gaillard Le Petit Phénicien Le Provençale Le Wok Pizzeria La Notte
138
Sans oublier Mesdames Véronique Boucher, Fred Champs, Sérène Delmas, LN Fréville, Alys Gallant, Audrey Lemoullec, Véronique Langlois, Morgane Leseck, Cécile Parinet, Marina Tallec, Elise Tessarech.
Messieurs Gaétan Allin, Pierre André, Claude Arnal, Pierre-François Bernet, Fabien Bossard, Tibo Boulais, Bruno Collet, Morgan Daguenet, Jean-François Delsaut, Stéphane Donikian, Pascal Dubois, Bruno Elisabeth, Jean-Noël Fagot, Philippe Gigot, Claude Janvier, Stéphane Khan, Bernard Khun, Luc Lagier, Eric Lange, Serge Laquais, Michel Le Henanf, Stéphane Léon, Xavier Leseiche, Alain Leroy, Xavier Ramond, Arnaud Rolland, Didier Roussel, Thierry Salvert, Eric Scala, Philippe Verly, Arthur Xavier Rolai, Karel Zima.
LA COMMUNICATION Roberto Cedron, réalisation du visuel Eric Jacob, réalisation de l’affiche Travelling Junior Santiago Melazzini, Mirabelle Fréville et Nicolas Cébile, réalisation de la bande annonce Bob Moulin, conception du catalogue Eric Jacob, conception programmes Jérôme Chemin et Eric Jacob, conception du site internet (www.clairobscur.info)
buenos aires ● sources
junior c’est arrivé près de chez nous clair obscur
01 46 34 75 74 / emmelie@advitamdistribution.com Stéphane Kahn – Frédéric Hugot / 01 42 27 26 00 01 56 69 26 00 01 43 48 65 13 / asddis@club-internet.fr 01 53 53 52 52/ c.gagliardo@bacfilms.fr Marilke Fleury / 01 42 24 06 49 / marilke@bodegafilsm.com 01 41 27 01 44 Serène Delmas / 05 62 30 30 10 Carmen Guarini Carmenguarini@cineojo.com.ar 01 42 94 25 43 programmation.cqfd@nordnet.fr 01 53 46 66 66 / diaphana@diaphana.fr Emmanuelle Madeline / 01 40 38 04 00 / emadeline@documentairegrandecran.fr Yvette Trives / 01 43 49 03 03 Anne-Laure Morel / 01 46 49 33 33 Marie Bourillon / 01 47 00 16 50 Dominique Templier / 04 75 78 48 68 Dominique / 01 64 17 57 65 Valérie Yendt / 04 72 71 62 27 Agnès Cabanel / 01 42 33 25 07 Instituto nacional de cine y artes audiovisuales / incaa@incaa.gov.ar info@enerc.gov.ar Manuel Antin m-antin@ucine.edu.ar Lena Fraenkel / 01 41 24 02 20 Sonia Amraoui / samraoui@lambart.fr Philippe Gigot / 01 43 45 89 06 Lamria Dehil / 01 40 46 97 98 01 45 24 43 24 Eric Lange / 01 43 38 69 69 Naïma Kessouri / 01 56 59 23 38 / nkessouri@metroplitan-films.com olli3(@wanadoo.fr 01 56 62 30 30 Catherine Montouchet / 01 71 72 30 00 Grégory Pétrel / 01 45 44 20 45 Anne-Cécile Rolland / 01 43 14 10 02 01 42 96 01 10 Sophie Dulac / 01 44 43 46 00 01 42 2614 48 01 43 59 01 01 01 41 41 16 52 Jean-François Le Corre / 02 99 65 00 74 Arnaud Tignon / 01 53 10 42 51 / atignon@wildbunch.eu
compétitions
Ad Vitam / Emmélie Grée Agence du court métrage ARP Sélection ASC Distribution Bac Films Bodega Films Cinéma Public Films Cinémathèque de Toulouse CineOjo Colifilms Distribution CQFD Diaphana Distribution Documentaire sur Grand Ecran Epicentre Film Films du Paradoxe Films du Préau Folimage Distribution GBVI Gébéka Films ID Distribution INCAA ENERC FUC Iskra Films Lambart Production Les Films de mon Oncle Les Films du Jeudi Les Grands Films classiques Lobster Films Metropolitan Filmexport Naïade Production Océan Films Pathé Distribution Pierre Grise Distribution Pretty Pictures Pyramide Sophie Dulac Distribution Swashbuckler Films Tamasa TFM Distribution Vivement Lundi Wild Bunch
buenos aires
CONTACT
le festival
SOURCES FILMS
remerciements index 139
buenos aires ● index des films
1, 2, 3 Léon
111
Escala benzer (La)
40
3.8
100
Estran (Programme)
126
Abattoir
100
Estrellas
39
Absence de vertige reste…
126
Étrange Noël de M. Jack (L')
112
Affaire de Buenos Aires (L’)
26
Étroit Mousquetaire (L')
115
Al dente
105
Fille dans la longue vue (La)
106
Apfelbaum
105
Fils d’Elias (Le)
36
Asaltante (El)
44
Fils de la mariée (Le)
36
Assassination Tango
59
Garage Olimpo
49
Balle de chiffon
25
Garde du corps (Le)
38
Blonds (Les)
50
Gardel (clips)
58
Blop
112
Gift (The)
106
Bolivia
34
Grissinópoli, el país de los grissines
55
Bonaerense (El)
36
Guernica
131
Bonanza
34
H.I.J.O.S., el alma en dos
50
Breve cielo
29
Happy Together
31
26
Héritage
34
50
Heure des brasiers (L’)
53
Camino de San Diego (El)
64
Hiroshima mon amour
131
Carnets de voyage
63
Histoire officielle (L’)
49
Chemins du nouveau cinéma argentin (Les) 67
Historias mínimas
63
Chronique d’un enfant solitaire
29
Hospital Borda, un llamado a la razón
54
Ciénaga (La)
62
Hoy no estoy
40
Ciné-concert : La Maison démontable
118
Hp5
41
Ciné-concert : La Petite Taupe
118
Invasion
29
Ciné-concert : Les Forains
125
Irinka & Sandrinka
101
Ciné-concert : Mikrokino
119
Jour de gloire (Le)
130
Clôture
126
Kamchatka
49
Contes de la laine (Les)
110
Krickels Abenteuer…
105
Copacabana
39
Lapsus
39
Corps Etrangers
99
Libertad (La)
62
Courts métrages : BsAs 2 - ENERC
41
Lois de la famille (Les)
37
Courts métrages : BsAs, programme 1
40
Loulou et autres loups
113
Créneau (Le)
98
Lugar en el mundo (Un)
62
Difunta correa (La)
40
Madres
45
Dernier cri (Le)
27
Mafalda
45
Deuxième vie du sucrier (La)
101
Maison de l’ange (La)
26
Dock 5
99
Maradona, un gamin en or
64
En attendant le Messie
33
Marin
105
Entracte
98
Medianeras
40
Erémia Eremia
126
Même les pigeons vont au paradis
106
Essai sur Buenos Aires
28
Mémoire d’un saccage
55
Buenos Aires Buenos Aires 1977
140
(interdit moins de 12 ans)
buenos aires ● index des films
Mientras tanto
38
Silvia Prieto
32
Mikrokino
123
Sólo por hoy
33
Miradas sobre Buenos Aires
40
Sommeil du Funambule (Le)
99
Miriami Teater
105
Spegelbarn
106
Mon oncle
113
Sud (Le)
58
Mort qui tue (La)
99
Tango!
58
Mouette et le chat (La)
122
Tango argentini
60
Muksin
111
Tango salón, confitería Ideal
59
Mundo grúa
32
Tango, un giro extraño
59
Neuf reines (Les)
33
Taxi Wala
100
No quiero volver a casa
32
Telépolis
45
Nobleza gaucha
25
Terre brûle (La)
53
Nuit d’hiver
126
Tête dans les flocons (La)
111
On connaît la Chanson
131
Tex Avery's Follies
112
Orquestra Típica Fernandez Fierro
60
Tinta roja
54
Opération massacre
53
Toilettes du pape (Les)
44
Ours rouge (L’)
35
Tout à coup
35
Petit à petit
105
Toute la Mémoire du monde
131
Petites éclosions
110
Traversée (La)
98
Photorama Mat Jacob
81
Trois Fois Ana
27
Piedras no flotan (Las)
41
Trois Lubies (Les)
25
P'tite ourse (La)
105
Trois Mousquetaires (Les)
115
Pingouins à la rescousse (Les)
122
Trois Mousquetaires (Les)
115
Pizza, bière, clope
31
Vanidad de las luciérnagas (La)
41
Pont (Le)
106
Por sus propios ojos
44 106
Primrose Hill
101
Prisonniers d’une nuit
27
Prof Nieto Show
101
Promenade (La)
98
¿Quien se metio con Mayra?
41 39
Rasé
31
Raymundo
54
Résistance aux tremblements
100
Ronde de nuit
37
Saint Festin (La)
106
Sauterellle dans le jardin (Une)
126
Secreto de la sangre (El)
41
remerciements
Radio La Colifata
clair obscur
Pour de rire
c’est arrivé près de chez nous
63
junior
100
Sil Sil
compétitions
Sid
37
buenos aires
35
Meykinof
le festival
Mercano le Martien
index 141
buenos aires â—? notes
buenos aires â—? notes
CLAIR OBSCUR 5 rue de Lorraine > 35000 Rennes tél : (00 33) 2 23 46 47 08 > fax : (00 33) 2 23 46 39 47 > e-mail : clairobscur@clairobscur.info site : www.clairobscur.info Le catalogue est édité par Clair Obscur Coordination Séverine Létendu Mirabelle Fréville, Hélène Geniez, Anne Le Hénaff, Simon Breton, Jacques Froger, Dominique Guillot, Gilles Pensart Grand merci à Gaëlle Allainmat, Élise Calvez, Hélène Rémond, Guillaume Fournier, Ernesto Kortsarzs