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JÉRUSALEM ● SOMMAIRE
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Cérémonies Ouverture de Travelling Cérémonie de Remise des prix
Compétitions Courts métrages francophones Jury et prix Courts métrages internationaux L’Eléphant d’or Marraine et prix
PRÈS DE CHEZ NOUS
131 132 141 143
JUNIOR
Jérusalem Chronologie Jérusalem par Michel Bôle-Richard Portraits et Invités Rétospective Coups de cœur : Cinéma israélien au présent Coups de cœur : Cinéma palestinien contemporain Carte blanche à Yaël Fogiel Carte blanche à Hussam Hindi Rencontres et leçons de cinéma Les événements
COMPÉTITIONS
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JÉRUSALEM
Editoriaux Clair Obscur L’équipe Ville de Rennes Conseil Général d’Ille-et-Vilaine Conseil Régional de Bretagne Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne Rennes Métropole
LE FESTIVAL
4 6 7 8 9 10 11
Junior Présentation Carte blanche à Valérie Zenatti Carte blanche à Grégoire Zolotareff Ciné Baby Ciné Conte Avant-premières Balade au Moyen-Orient Près de chez nous
174 176 177 179 180 181 182
Éducation à l’image Ecole et cinéma Travelling Junior : Ateliers scolaires Collège au cinéma Lycéens et apprentis au cinéma Classe L cinéma audio Classe européenne Passeurs d’images
186 189 190
Annexes Remerciements Sources Index
ANNEXES
167
ÉDUCATION À L’ IMAGE
150 152 154 158 159 160 164
Les dates et horaires indiqués pour chaque film sont susceptibles de modifications indépendantes de notre volonté.
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JÉRUSALEM ● ÉDITORIAL L’ÉQUIPE
De Londres à Jérusalem…
Chacun trace son chemin. C’est en ralliant ces deux villes, sans préméditation, que l’équipe de Clair Obscur a pour l’instant inscrit le sien en une vingtaine d’années, avec son festival Travelling. Un itinéraire qu’aucun des fondateurs, Éric Gouzannet et Hussam Hindi en tête, n’imaginait lors du clap de début, guidés par les coups de cœur et les rencontres, la tête dans les étoiles du grand écran : Bruno Ganz, Samuel Fuller, Maria de Medeiros, Ariane Ascaride, Aki Kaurismaki, Moshen Makhmalbaf, François Ozon, Hiam Abbas, Anna Karina… pour en citer quelques-uns ! Un chemin loin d’être linéaire, plutôt de traverse, avec des étapes aux quatre coins du monde, de Montréal à Tokyo, de Buenos Aires à Téhéran ou d’Alger à New York, pour farfouiller dans des cinématographies inédites et originales. Ce qui n’est pas forcément la façon la plus confortable de voyager dans la planète cinéma. C’est toujours une aventure de construire un Travelling. C’est exténuant, exaltant, passionnant, angoissant, frustrant, ponctué de satisfactions mais aussi de déceptions pour cause de calendrier, de finance, de disponibilité… Chaque édition implique de nouveaux réseaux, contacts, relations… C’est un travail de longue haleine, de défrichage, mais toujours comblé par la découverte de quelques raretés, de cinématographies pleines de vitalité. Conscient de la situation politique au Proche-Orient, Travelling place cette 20ième édition dédiée à Jérusalem sur un plan artistique et propose une manifestation cinématographique dont l’ambition reste de porter des regards multiples et instructifs sur cette région du monde. Et le programme se révèle effectivement dense, éclectique et surprenant : cinquante-trois films créés au fil d’un siècle, comme autant de pièces d’un puzzle se complétant pour former un portrait, non pas d’une ville, mais « des Jérusalems ». Des regards intimes ou universels qui se croisent, s’opposent et s’enrichissent pour donner des clefs et mieux comprendre, notamment, le conflit qui se joue aujourd’hui. À découvrir encore, huit films-phares choisis par Yaël Fogiel et Hussam Hindi dans le cadre de deux cartes blanches, ainsi que la vitalité du cinéma israélien et la pertinence du cinéma palestinien de ces cinq dernières années avec deux sélections « Coups de cœur ». Au-delà de cette ville mythique, qui sera explorée à travers le cinéma et des expositions photographiques, Travelling a imaginé, pour son vingtième
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JÉRUSALEM ● ÉDITORIAL L’ÉQUIPE
LE FESTIVAL JÉRUSALEM PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Rennes écrit actuellement une importante page de son histoire culturelle avec l’émergence de nouvelles structures : Champs Libres et TNB hier, Gaumont aujourd’hui… Et demain ? Tout en remerciant des partenaires fidèles, comme le Cinéville Colombier, Travelling s’organise pour accueillir son public, dans les meilleures conditions, dans ces nouveaux outils. Mais pour aller plus loin à l’année, Clair Obscur imagine, avec Comptoir du Doc et d’autres partenaires volontaires, un projet de « Boîte à images », à côté des circuits commerciaux (grand public comme Art & essai), qui pourrait s’inspirer des exemples du Cinématographe à Nantes ou du Forum des Images à Paris.
JUNIOR
Travelling convie en effet une nouvelle fois le jeune public autour de Junior. Depuis maintenant quatorze éditions, le petit Éléphant fétiche éveille les regards dès le plus jeune âge, en convoquant des films du monde entier, issus de toutes les techniques (fiction, animation…), sélectionnés pour leur créativité. Cette section, qui a donné naissance à la compétition de l’Éléphant d’Or et à son jury d’enfants, représente le point d’orgue de l’investissement de Clair Obscur dans l’éducation à l’image. Car si Travelling est rapidement devenu un temps fort dans cette capitale bretonne, loin d’être en 1989 la ville où « tous les courants se croisent », Clair Obscur, au-delà du festival, a créé en vingt années une structure singulière. Ses neuf salariés mènent chaque jour un travail de diffusion d’une cinématographique exigeante et divertissante, d’éducation à l’image, de formation, d’animation socio-culturelle, de création ou d’accompagnement d’évènements…
COMPÉTITIONS
anniversaire, de nouveaux projets : une première édition du concours de « scénario d’une nouvelle », une « le son » de cinéma, une « histoire par la bande » en collaboration avec Vivement Lundi et la Bibliothèque de Rennes Métropole pour explorer les relations entre cinéma d’animation et BD… Le festival renforce aussi ses propositions de ciné-concerts avec quatre créations originales, dont un ciné-baby avec la chanteuse Barbara Carlotti.
Une histoire à suivre… en attendant la découverte au grand écran d’Istanbul, de Mexico, de Paris, les prochaines étapes du festival ■ L’Équipe de Clair Obscur
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JÉRUSALEM ● L’ÉQUIPE
> ACCUEIL INVITES Responsable Sandy SENESCHAL
> ACCUEIL PUBLIC Coordination Anne-Cécile GUÉMENÉ Accueil TNB / Accréditations Erwan TANNEAU Gaumont Garance LONCLE Lillico Théâtre Tiphaine de BETTIGNIES Le Tambour Simon BRETON CIU Sophie THOMAS
> DIRECTION Directeur Éric GOUZANNET Coordination Sabrina JANVIER Assistante stagiaire Lubna BEAUTEMPS
> ARTISTIQUE Responsable Anne LE HÉNAFF Co responsable Jérusalem Mirabelle FRÉVILLE Assistant artistique et technique Guillaume FOURNIER Programmation vidéo Transat Vidéo Brent KLINKUM, Luc BROU Conseiller artistique cinéma israélien Ariel SCHWEITZER Assistants stagiaires Marion PRAT, Simon BRETON, Jérémy HOUILLÈRES, Elise SCHUHMACHER Coordination séances spéciales Laurence LARAIRIE Régie Copies Gaëlle ALLAINMAT Circulation des copies Benoît THIBAUT Responsable projection François VAILLÉ Projectionnistes Gwen BRETON, Cécile PLAIS
> ACTION EDUCATIVE Responsable Jacques FROGER Assistante à l’éducation Marion GEEREBAERT Assistants stagiaires Stéphane BOLLEA, Tiphaine de BETTIGNIES Formateurs Nicolas CÉBILE, Hussam HINDI
> COMMUNICATION Responsable Séverine LETENDU Assistante stagiaire Cécile BROCHARD Presse nationale et internationale Isabelle BURON Rédacteur Dominique GUILLOT Maquettistes Éric JACOB, Bob MOULIN Diffusion Sabrine PICARD Photographe Gwénaël SALIOU Lectrice Hélène RÉMOND Conception site internet Jérôme CHEMIN, Éric JACOB
> TECHNIQUE Responsables Maël TEILLANT, Emmanuel YON
> DÉCORATION Responsable Marine BLANKEN Assistante Audrey LOSQUE Mise en lumière Xavier RAMON Super Joker Raph PITEL Un grand merci à tous les bénévoles qui participent à l’organisation du festival.
> CONSEIL D’ADMINISTRATION > COMPTABILITÉ Responsable Séverine BAUDAIS Assistante Karen GAUDIN
> PARTENARIAT PRIVÉ Responsable Caroline SIMON
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Laurent PERRAUDEAU Président Gilles KEROMNÈS Secrétaire Patrice DUCLOS Trésorier Eric BARBIER, Marie-Claude BOUGOT Marion CHRÉTIEN, Véronique GODEC Hélène RÉMOND, Michèle TOURET
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JÉRUSALEM ● ÉDITORIAL VILLE DE RENNES
LE FESTIVAL
JÉRUSALEM
COMPÉTITIONS
JUNIOR
PRÈS DE CHEZ NOUS
ÉDUCATION À L’ IMAGE
ANNEXES
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JÉRUSALEM ● ÉDITORIAL CONSEIL GÉNÉRAL D’ILLE ET VILAINE
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JÉRUSALEM ● ÉDITORIAL CONSEIL RÉGIONAL
LE FESTIVAL
JÉRUSALEM
COMPÉTITIONS
JUNIOR
PRÈS DE CHEZ NOUS
ÉDUCATION À L’ IMAGE
ANNEXES
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JÉRUSALEM ● ÉDITORIAL DRAC
« Travelling » nous invite en ce début d'année 2009 à découvrir Jérusalem et l'association Clair obscur signe à cette occasion la vingtième édition du festival de cinéma, devenu en 2004 le festival de Rennes Métropole. Il s'agit donc également d'un anniversaire pour cette manifestation et pour l'équipe organisatrice, qui chaque année nous propose la découverte d'une cinématographie étrangère, souvent peu connue du grand public, à travers la thématique de la ville et de la métropole. Que de souvenirs et de rencontres à travers les vingt éditions précédentes et les très belles affiches du festival qui, de Londres en 1990 à Buenos Aires en 2008, ont jalonné les deux dernières décennies et forgé des repères en matière de cinéphilie pour un très grand nombre de spectateurs et de nombreux lycéens. Dès 1896, les opérateurs des frères Lumière sont passés dans cette Ville pour y fixer dans leurs boîtes des vues animées. De nombreuses vies du Christ ont par la suite été filmées sur les lieux mêmes ou en studio, dont certaines ont été l'objet de controverses. Au delà des sujets religieux, la programmation de ce « Travelling Jérusalem », dense et éclectique, montre que le cinéma est le reflet de tous les espoirs et de toutes les passions qui agitent l'homme. Comme pour toute séance de cinéma, il s'agit de voir une œuvre collectivement en salle, d'y réfléchir et de débattre des intentions de l'auteur à travers l'oeuvre qu'il livre aux spectateurs. Puisse ce festival, à travers la programmation des films sélectionnés par l'équipe de la direction artistique du festival, que je tiens ici à féliciter et les différentes rencontres organisées, contribuer à une meilleure connaissance des peuples et des cultures cinématographiques. Bon festival et bon anniversaire ■ Jean-Yves Le Corre Directeur régional des affaires culturelles
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JÉRUSALEM ● ÉDITORIAL RENNES MÉTROPOLE
ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Michel Gautier Vice-Président de Rennes Métropole délégué à la Communication
PRÈS DE CHEZ NOUS
Rennes Métropole soutient le festival Travelling depuis de nombreuses années. Il participe du rayonnement et de l’image de notre agglomération. Nous devons pérenniser cette vitalité et permettre d’accueillir et de valoriser les pratiques artistiques du monde entier pour souligner la dimension cosmopolite de Rennes ■
JUNIOR
Cette nouvelle édition de Travelling nous ouvre donc encore une fenêtre sur la ville au travers de l’œil des cinéastes. Un rendez-vous qui permet de découvrir, de ressentir, d’explorer et de comprendre les cités, leurs croisement de vies, de destins, de drames, de rencontres, de bonheurs… Une façon idéale de nourrir notre curiosité et notre soif de connaissance. Le festival Travelling reste ce moment tant attendu où on voyage grâce au cinéma venu d’ailleurs.
COMPÉTITIONS
L’exploration cinématographique de Jérusalem sera également l’occasion de proposer deux cartes blanches. L’une à Yaël Fogiel, réalisatrice israélienne et l’autre à Hussam Hindi, palestinien bien connu des rennais pour être le cofondateur du festival Travelling. Ces deux personnalités proposent leur vision de Jérusalem, vu de France, mais inspirée par leurs racines. A ne pas manquer !
JÉRUSALEM
Après Marseille, Le Caire, Helsinki, Alger ou Buenos Aires, cette 20e édition nous propose de poser nos valises à Jérusalem, cette étape s’inscrivant dans un contexte particulier. Le choix de la cité éternelle nous connecte directement à l’actualité avec ce qu’il faut désormais appeler la Guerre de Gaza. L’intelligence du festival de cinéma de Rennes Métropole réside dans le fait que cette rétrospective Jérusalem offre un coup de cœur au cinéma israélien ainsi qu’au cinéma palestinien. Ces deux cultures, avec leur vécu et leurs richesses, proposent un regard original et passionnant sur une région déchirée par un conflit sans fin.
LE FESTIVAL
Regards sur la cité éternelle
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JÉRUSALEM ● CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Quelqu’un avec qui courir [ Mishehu Larutz Ito ] Réalisation Oded Davidoff Israel > 2006 > 1h46 > Fiction > Couleur > Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Noah Stollman > Image Yaron Scharf > Montage Ron Omer > Son Aviv Aldema > Musique Ran Shem-Tov > Interprétation Bar Belfer, Yonatan Bar-Or, Yuval Mendelson > Source Cinephil
◗ 2/02 . 20h30 . ciné-TNB
Assaf, seize ans, obtient un job d'été à la mairie de Jérusalem qui l’ entraîne dans une aventure dont Tamar, une mystérieuse adolescente est le centre. Avec pour décor le monde cruel d'une certaine jeunesse israélienne, aux prises avec la drogue, la violence et la misère, Quelqu'un avec qui courir est une cavalcade initiatique de deux adolescents d’aujourd”hui à Jérusalem ■
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JÉRUSALEM ● CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
CÉRÉMONIE DE REMISE DES PRIX LE FESTIVAL JÉRUSALEM
L’Eléphant d’Or
> L’Éléphant d’or > Prix École et Cinéma
Compétition de courts métrages francophones
Le Scénario d’une nouvelle > Prix Clair Obscur
ANNEXES
Projection de films primés
ÉDUCATION À L’ IMAGE
> Prix TV Rennes 35 – Trophée L’Homme aux bras ballants > Prix des Foyers de Jeunes Travailleurs > Prix Collège au Cinéma > Prix Cinécourts > Prix du public
PRÈS DE CHEZ NOUS
Compétition de courts métrages internationaux
JUNIOR
Remise des prix
COMPÉTITIONS
L’Homme aux bras ballants
◗ 8/02 .17h . ciné-TNB
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La ville de Jérusalem Elle est le point de fixation des identités et des rivalités entre Israéliens et Palestiniens. La vieille ville de Jérusalem (située à Jérusalem Est) est constituée de quatre quartiers qui répartissaient ses habitants selon leur confession religieuse : * Le quartier juif * Le quartier chrétien * Le quartier arménien * Le quartier musulman L'État Hébreu, ayant occupé la partie orientale en 1967, suite à la guerre des 6 jours, le Parlement israélien (la Knesset) a proclamé en 1980 Jérusalem : "capitale indivisible et éternelle" de l'État d'Israël. Les limites municipales du "grand Jérusalem" (en gris clair sur la carte) renvoient au projet mis en œuvre par les gouvernements israéliens successifs d'extension de Jérusalem au détriment de la Cisjordanie et donc des Palestiniens. Les Palestiniens, de leur côté, souhaiteraient faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur État ( Voir en gris foncé les secteurs peuplés par les Palestiniens). La clôture de sécurité (selon l'appellation officielle Israélienne) dont le premier segment a commencé à être construit en 2002 vise à empêcher les "infiltrations terroristes" en territoire Israélien. Son tracé englobe une partie du territoire Palestinien ; elle inclut en effet de nombreuses implantations israéliennes (entre 150.000 et 190.000 colons vivent maintenant dans les limites du Grand Jérusalem, plus de 280.000 en Cisjordanie et ce nombre ne cesse de croître). En revanche, les Palestiniens vivant du côté occidental de la clôture sont incités à partir. "La ligne verte" marquée sur la carte par des pointillés est la ligne de démarcation, datant de l'armistice de 1949, entre Israël et des pays arabes, suite à la première guerre israélo-arabe ■
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PRÈS DE CHEZ NOUS
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COMPÉTITIONS
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JÉRUSALEM
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LE FESTIVAL
Chronologie Jérusalem par Michel Bôle-Richard Portraits et invités Rétrospective Coups de cœur : cinéma israélien au présent cinéma palestinien contemporain Cartes Blanches Rencontres et leçons de cinéma Événements
ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
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JÉRUSALEM ● CHRONOLOGIE
Chronologie 1880
Début de l’immigration juive en Palestine, en provenance d’Europe de l’Est, essentiellement, où sévissent les pogroms. Première alyah.
1897 - Août
Naissance officielle de l’organisation sioniste lors du premier congrès sioniste, à Bâle.
1915-1916
Par les accords Sykes-Picot, Français et Britanniques prévoient de se partager les possessions de l’Empire ottoman au Proche-Orient. La Palestine sera internationalisée.
1917 - Novembre Par la déclaration de lord Balfour, le gouvernement britannique se déclare favorable à l’établissement d’un foyer national juif en Palestine. Décembre
Les forces britanniques entrent à Jérusalem. C’est la fin de la souveraineté ottomane sur la Palestine.
1920 - Avril
Emeutes sanglantes entre Juifs et Arabes. Français et Britanniques se partagent l’Orient arabe en mandats délivrés par la Société des nations. La Palestine revient à la GrandeBretagne, qui prend en charge son administration civile.
1922
Début du mandat britannique. Publication par la Grande-Bretagne du Livre blanc qui légitime la présence juive en Palestine tout en affirmant la nécessité d’un contrôle strict de l’immigration et le rejet de toute subordination de la population arabe au Foyer national juif.
1936 17 Avril / 12 Oct. Grève générale arabe contre l’immigration. 1937 - Juillet
16
Premier plan de partage de la Palestine proposé par les Britanniques avec transfert de la population arabe hors de la zone juive en échange de compensations financières (plan Peel), la zone autour de Jérusalem devant rester sous autorité mandataire.
Septembre
Début de la révolte arabe qui durera jusqu’à la fin de 1939.
1939 - Mai
Nouveau Livre blanc qui limite drastiquement l’immigration juive et les transferts fonciers.
1944
Campagne d’attentats engagée contre les Britanniques par la droite sioniste.
1947 - 29 Nov.
Plan de partage voté par l’ONU. Les Britanniques se retirent peu à peu. En décembre, début de l’exode palestinien, la nakba. Entre cette date et juillet 1949, plus de 700 000 Palestiniens quittent le territoire de l’Etat d’Israël, fuyant les violences ou expulsés.
1948 - 14 Mai
Proclamation de l’indépendance de l’Etat d’Israël. 15 MAI L’Egypte, la Transjordanie, l’Irak, la Syrie et le Liban entrent en guerre pour défendre la population arabe et empêcher la constitution de l’Etat juif. La première guerre israélo-arabe s’achève par la signature d’accords d’armistice à Rhodes au printemps 1949. Israël a gagné la guerre et se retrouve avec 6000 km2 de plus. Gaza est sous le contrôle de l’Egypte et la Cisjordanie est annexée par le royaume de Jordanie (en 1950).
1956 Juillet
Nasser nationalise la Compagnie du canal de Suez. NOVEMBRE La France et la GrandeBretagne répondent à ce qu’elles considèrent comme une provocation en engageant les hostilités militaires contre l’Egypte. Elles sont appuyées par Israël, qui entend mettre ainsi un terme aux opérations des fedayins.
1959
Fondation au Koweït, par Yasser Arafat, du mouvement de libération de la Palestine, le Fatah.
1964
Naissance à Jérusalem-Est de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine). L’organisation, qui prône la lutte armée pour libérer la Palestine, se présente comme le porte-parole des Palestiniens, mais est, à l’origine, subordonnée aux Etats arabes (et en particulier à l’Egypte).
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JÉRUSALEM ● CHRONOLOGIE
1968
Le Fatah prend le contrôle de l’OLP. Première victoire symbolique de la résistance palestinienne à Karameh, dans la vallée du Jourdain.
1972 - 5 Sept.
Un commando palestinien prend en otage neuf athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich, qu’il exécute lors de l’assaut de la police allemande.
Le président égyptien Sadate se rend à Jérusalem et réclame le retrait total des territoires occupés par Israël depuis 1967 et le respect du droit à l’autodétermination des Palestiniens en échange de la reconnaissance.
1978 - Mars
Signature des accords de Camp David entre l’Egypte et Israël, sous l’égide des EtatsUnis. Un an plus tard, en mars 1979, un traité de paix est signé entre l’Egypte et Israël, qui prévoit le retrait total du Sinaï. L’Egypte est exclue de la Ligue arabe.
1981
Assassinat de Sadate par des islamistes.
1982 - 6 Juin
L’armée israélienne envahit le Liban, contraignant les combattants palestiniens à quitter le pays, fin août, à l’issue du siège de Beyrouth. L’état-major de l’OLP s’installe en Tunisie. SEPTEMBRE Massacres de Sabra et Chatila : entre 700 et 2000 civils palestiniens et arabes (ces estimations demeurent incertaines) sont massacrés dans les faubourgs de Beyrouth par des milices chrétiennes, alors que les troupes israéliennes encerclent les camps.
1985
L’armée israélienne quitte le Liban, à l’exception d’une bande d’une dizaine de kilomètres de profondeur au sud du pays.
1987 - 9 Déc.
Déclenchement de la première Intifada, vaste soulèvement qui touchera toute la société palestinienne, en Cisjordanie et à Gaza.
ANNEXES
1977 - 19 Nov.
ÉDUCATION À L’ IMAGE
L’OLP est reconnue au sommet arabe de Rabat (octobre), puis à l’ONU (novembre) comme le représentant légitime du peuple palestinien. Elle accepte d’établir son autorité sur « toute partie du territoire palestinien libéré », entrouvrant ainsi la voie à un compromis territorial avec Israël.
PRÈS DE CHEZ NOUS
1974
JUNIOR
1973 - 6 octobre Offensive syro-égyptienne contre Israël, le jour de la fête religieuse juive de Kippour. La guerre, qui prend fin le 22 octobre, est gagnée par Israël grâce aux livraisons d’armes américaines par pont aérien. L’image d’invincibilité d’Israël a cependant été écornée.
COMPÉTITIONS
1970 - Septembre Conflit armé entre la résistance palestinienne et la Jordanie au sujet de l’application de la résolution 242. La résistance est éliminée de Jordanie en 1971.
JÉRUSALEM
Israël attaque simultanément l’Egypte, la Jordanie et la Syrie et remporte une victoire écrasante en six jours. Israël occupe Jérusalem-Est, la Cisjordanie, la bande de Gaza, le plateau du Golam et la péninsule du Sinaï. Au sommet de Khartoum, les Etats arabes proclament les « trois non » : non à la réconciliation avec Israël, non à la négociation et non à la reconnaissance de l’Etat hébreu (mais renoncent de fait à la « libération de la Palestine »). 22 NOVEMBRE Résolution 242 du Conseil de sécurité. Fondation par Georges Habache et Nayef Hawatmeh du Front de Libération de la Palestine (FPLP).
LE FESTIVAL
1967 - 5 Juin
1988 - 30 Juillet Le roi Hussein de Jordanie renonce officiellement à toute revendication sur la rive occidentale du Jourdain. En novembre, l’OLP proclame la naissance de l’Etat de la Palestine, avec Jérusalem pour capitale, sur la base de la résolution 181 de 1947 ; elle reconnaît ainsi implicitement l’Etat d’Israël. Création du Hamas, mouvement islamiste qui prône la destruction d’Israël.
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JÉRUSALEM ● CHRONOLOGIE
1991
La guerre du Golfe permet aux Etats-Unis, auréolés de leur victoire, de lancer un processus de paix ambitieux. Le 30 octobre, la conférence sur la paix à Madrid réunit pour la première fois Palestiniens et Israéliens.
1993 - Printemps Début des négociations officieuses parallèles menées entre universitaires israéliens et palestiniens qui aboutiront aux accords d’Oslo. 13 Septembre
Poignée de main entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin et signature de la déclaration de principe sur des arrangements intérimaires d’autonomie, à Washington. Ce texte est fondé sur un préalable essentiel : la reconnaissance mutuelle entre les deux parties. Naissance d’une Autorité palestinienne.
1994 - 25 Février A Hébron, massacre par un religieux juif extrémiste de Palestiniens en prière au tombeau des Patriarches. Début des attentats-suicides des islamistes du Hamas et du Jihad islamique. 26 OCTOBRE Traité de paix israélo-jordanien. 1995 - 4 Nov.
Yitzhak Rabin est assassiné.
1996 - Janvier
Arafat est élu président de l’Autorité palestinienne.
Février
Attentats islamiques à répétition contre des civils israéliens à Tel-Aviv et à Jérusalem.
2000 - Juillet
Echec du sommet de Camp David.
Fin Septembre
Début de la seconde Intifada.
2002
Après un attentat sanglant à Netanya, vaste opération militaire israélienne en Cisjordanie. Arafat est assiégé dans son QG de Ramallah.
2004 - 11 Nov.
Mort de Yasser Arafat. Mahmoud Abbas lui succède en janvier 2005.
2005 - 20 Juillet Evacuation des colonies juives de Gaza et du nord de la Cisjordanie. 2006 - 25 Janvier Victoire écrasante du Hamas aux élections législatives. Lutte politique entre membres du Hamas et du Fatah qui ne parviennent pas à s’entendre sur un gouvernement de coalition. Les pays occidentaux gèlent leurs aides financières. 2007 -15 Juin
Le Hamas prend le pouvoir par les armes à Gaza. Les Israéliens répliquent militairement et en soumettant la bande de Gaza à un blocus économique total.
27 Novembre
Relance des négociations israélo-arabes, à Annapolis (Maryland), sous l’égide des EtatsUnis, afin de parvenir à la signature d’un accord de paix incluant la création d’un Etat palestinien d’ici fin 2008.
2008 26 Fév. / 3 Mars Raids israéliens à Gaza en riposte aux tirs de roquettes du Hamas visant Israël. 4 Fév. / 6 Mars
Deux attentats-suicides à Jérusalem (le premier est revendiqué par le Hamas).
19 Juin
Un cessez-le feu de six mois conclu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, sous l'égide de l’Egypte, entre en vigueur. A son terme, le 19 décembre, les milices palestiniennes s’opposent à la reconduction de la trêve.
27 Décembre
Début de l'offensive lancée par Israël dans la bande de Gaza. Merci au magazine l’Histoire pour son aimable autorisation d’utiliser leur chronologie issue de Collections de L’Histoire daté avril-juin 2008 “Israël-Palestine”.
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JÉRUSALEM
COMPÉTITIONS JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Il y a les bagarres du passé, jamais véritablement éteintes, et celles du présent, toujours vivaces. La lutte est permanente et l’harmonie entre les uns et les autres toujours fragile. Le moindre incident peut tout faire basculer d’un moment à l’autre même si les populations s’entremêlent. Les Juifs et les Arabes se côtoient sans se voir. Ils se frôlent sans se regarder. Ils cohabitent en s’ignorant. Les Juifs rêvent de reconstruire un troisième temple sur l’esplanade. Les Arabes s’accrochent à leur dôme d’or (mosquée du rocher). Les Chrétiens se disputent le Saint-Sépulcre. Les fouilles archéologiques font à chaque fois naître de nouvelles tensions. Les Arabes résistent tant bien que mal à la volonté des colons de reconquérir la vieille ville, maison par maison. Les Palestiniens s’accrochent toujours à leur plus cher désir de faire de Jérusalem Est la capitale d’un Etat toujours espéré jamais réalisé.
JÉRUSALEM
Pour laquelle de ces trois solutions penchez-vous ? Après tout le Haram el-Sharif, troisième lieu saint de l’Islam, est un petit rectangle de 14 hectares et la vieille ville un quadrilatère irrégulier de un kilomètre carré seulement. Ces deux mini espaces concentrent pourtant toutes les rivalités religieuses et politiques. Les lieux saints font toujours l’objet de querelles véhémentes qui se terminent quelquefois en échauffourées. Comme si les siècles qui se sont succédé depuis tant de temps n’avaient pas suffi pour calmer les esprits. Alors détruire Jérusalem ou pétrifier son cœur historique dans un statu quo perpétuel afin que les vieux démons finissent par se calmer ? Les uns crieraient au sacrilège, les autres à l’irresponsabilité. Et puis finalement, n‘est-ce pas toutes ces tensions permanentes et ces disputes qui font tout l’attrait de ce concentré d’histoire ?
LE FESTIVAL
Depuis le temps que l’on se déchire pour cette ville de toutes les convoitises, il va bien falloir finir par trouver Jérusalem une solution. Celles-ci ne manquent par pas. Dans son livre « un candide en Michel terre sainte », Régis Debray imagine Bôle-Richard les propositions qu’aurait pu faire « un Kissinger au patron de la Maison blanche » afin de régler le sort de l’esplanade des mosquées, ou Mont du temple pour les Juifs afin que l’avenir de cette cité emblématique ne fasse plus l’objet de disputes interminables. Le document secret propose trois options : « 1. on fait tout sauter, il ne reste plus pierre sur pierre ni au-dessous ni au-dessus et on tourne la page : fin du problème. 2. nous demandons à nos amis israéliens de louer l’intégralité du Mont du Temple aux Arabes pour un shekel jusqu’à l’apparition du Messie . 3. On laisse tout en l’état, avec l’interdiction à toutes les parties de creuser le moindre trou pendant les deux prochains siècles . »
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JÉRUSALEM
Les Israéliens refusent la division d’une ville qu’ils considèrent entièrement à eux. Depuis l’annexion de cette cité trois fois sainte en 1967 (guerre des six jours), ils ne cessent d’en phagocyter les abords orientaux par une ceinture de colonies qui coupent Al Qods (Jérusalem en arabe) de son hinterland au moyen d’un mur de huit mètres de haut. Jérusalem continue de se déchirer, de se consumer en une lutte de tous les instants. Détestée par les uns qui fuient les pesanteurs religieuses et la présence de plus en importante des hommes en noir et ses murs blancs couverts à l’identique par cette pierre caractéristique dans un univers pourtant cosmopolite. Adorée par les autres qui aiment à respirer ses mystères, vibrer à sa lumière particulière, sentir le parfum de ses pierres chauffées par le soleil, se pénétrer du silence assourdissant qui tombe sur la ville lorsque le shofar sonne le vendredi soir, l’arrivée du Shabbat. Gustave Flaubert est indifférent aux charmes de la ville. « La malédiction de Dieu semble planer sur la ville, ville sainte de trois religions et qui se crève d’ennui, de marasme et d’abandon », écrit-il en 1850. Ville de cimetières interminables, de chats errants, de terrains abandonnés et de détritus amassés, Jérusalem se complait dans les stigmates de son passé et ses réticences à la modernité. L’immense centre commercial de Malha, le pont courbe suspendu de Santiago Calatrava et son mât pointé vers le ciel comme un défi au tout-puissant ne changent rien à l’affaire. Pas plus que les rues piétonnes, les bars animés et la jeunesse vibrionnante qui surgit la nuit tombée, envahissant la rue Ben Yehuda et ses cafés branchés ne parviennent vraiment à soulager le poids de l’histoire qui s’est figé sur ses murailles. Trop de strates se sont accumulées. Trop de différences se côtoient. Alors chacun vit dans son monde, dans ses croyances, dans ses délires. Mea Sharim (les cents portes), le quartier ultra-orthodoxe, se cloître derrière ses rites et ses conventions. « Les drogués du Talmud », comme les appelle Régis Debray, sitôt sortis de leurs ruelles étroites et de leurs yeshivot (écoles talmudiques) « déboulent, foncent, fendent la foule arabe sans jamais effleurer ou toucher quiconque, avec une adresse, une sûreté dans le zigzag d’autant plus sidérante que, tête baissée, regard en dedans, ils semblent étanches, aveugles, indifférents autant aux pauvres hères qui déambulent par là qu’aux cageots d’oranges, aux salades et aux tomates qui roulent sur le pavé ». Jérusalem tourne la tête, remue le sang. Le syndrome guette tous les illuminés qui croient qu’un passage vers le saint des saints raccourcit le chemin vers le ciel et la béatitude. Babyloniens, Perses, Philistins, Romains, Arabes, Croisés, Turcs, Anglais se sont succédé sur ces arpents d’une terre revendiquée par tous, conquise et reconquise, jamais asservie car toujours rebelle, appartenant à tous et à chacun. Alors la détruire ou la mettre sous un globe ? S’il y avait une véritable solution, nul doute qu’elle aurait déjà été trouvée ■ Michel Bôle-Richard, correspondant du journal Le Monde à Jérusalem Détruire Jérusalem ? 17 décembre 2008 20
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PORTRAITS ET INVITÉS LE FESTIVAL JÉRUSALEM COMPÉTITIONS JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Elia Suleiman Amos Gitaï Michel Khleifi Nadine Naous David Volach Enas Muthaffar Avi Mograbi Etgar Keret Jackie Reem Salloum Ron Havilio David Polonsky Muayad Alayan Jackie Reem Salloum Asher Tlalim
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JÉRUSALEM ● PORTRAITS ELIA SULEIMAN
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/ AMOS GITAÏ
Elia Suleiman Elia Suleiman, cinéaste palestinien, quitte le pays de son enfance à l'âge de 22 ans pour s'installer à New York… sans oublier la cause palestinienne. L'un de ses premiers courts métrages, Introduction à la fin d’un argument, compile des séquences Cinéaste de documentaires et des extraits de journaux télévisés américains sur le Moyen-Orient pour dresser l'inventaire des stéréotypes du monde occidental vis-à-vis du monde arabe dans les médias. En 1996, il achève Chronique d’une disparition, son premier long métrage, pour lequel il est revenu en Israël. Il observe la perte d'identité de la population arabe du pays. Ce film obtient le Prix Luigi de Laurentiis (meilleure première œuvre) à la Mostra de Venise. Avec Intervention divine, Elia Suleiman est en compétition officielle au Festival de Cannes en 2002, une première pour un film palestinien. Dans ce film, il s’est attaché à ES, un Palestinien vivant à Jérusalem… amoureux d'une Palestinienne de Ramallah. Cette œuvre singulière témoigne de la volonté du réalisateur de raconter sans dénoncer, en utilisant notamment le burlesque. Il remporte le Prix du jury. L'absence de racines, les troubles d'identité, la situation politique de son pays et le conflit israélo-palestinien, sans négliger la dimension poétique du cinéma, c’est dans un mélange subtil entre tragique et magique, qu’Elia Suleiman affirme son originalité ■
Amos Gitaï Avant de devenir cinéaste, Amos Gitaï était étudiant en architecture, suivant les traces de son père, quand la guerre de Kippour a interrompu ses études. Il s'était mis à utiliser une caméra Super-8 au cours de ses missions en hélicoptère. Cinéaste En près de quarante films, il a produit une oeuvre variée où il explore l'histoire du Moyen-Orient et sa propre biographie à travers les thèmes récurrents de l'exil et de l'utopie. Au début des années 80, Amos Gitaï réalise La Maison qui est censuré par la télévision israélienne. L’histoire de cette maison réquisitionnée de Jérusalem Ouest aura une suite en 1998 puis en 2005 avec le film News from Home/News from House. .En 1982, il s’installe à Paris pour tourner des documentaires et des fictions dont Berlin Jérusalem récompensé par le Prix de la Critique à la Mostra de Venise. En 1993, il rentre en Israël et réalise Devarim, première pièce d'une trilogie sur les trois grandes villes
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JÉRUSALEM ● INVITÉS MICHEL KHLEIFI
/ NADINE NAOUS
PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Après des études de cinéma et de Lettres, Nadine Naous a travaillé en tant qu’assistante réalisation en fiction et en documentaire. Traductrice arabe-français sur plusieurs documentaires, elle a participé en tant que critique dans les pages cinéma du quotidien Al Hayat. Elle était journaliste et réalisatrice pour Cinéaste Arte. Elle est aussi artiste et auteur de diverses installations qui interrogent son identité libanaise et palestinienne. En 2006, elle réalise Chacun sa Palestine avec Lena Rouxel. En 2008, elle tient le premier rôle d'un moyen métrage de Marie Helia, La Femme serpent, deux films qu’elle présentera pendant Travelling. Elle s’apprête à touner son premier court métrage de fiction ■
JUNIOR
Nadine Naous
COMPÉTITIONS
Michel Khleifi, né à Nazareth en 1950, est aujourd’hui installé en Belgique. En Europe, il est le plus connu des cinéastes palestiniens. Dès son premier long métrage La Mémoire fertile (1980), il choisit de raconter l’histoire de son peuple en Cinéaste optant pour le chemin de traverse de la métaphore poétique mélangée à la rigueur du documentaire. Dans son œuvre, l’idée de frontière, de séparation et donc aussi d’union, est omniprésente, le cinéma étant capable de briser les frontières et de rendre une certaine crédibilité au mot « paix ». Dans Noce en Galilée, un film qui a obtenu le Prix de la critique internationale au Festival de Cannes, des soldats israéliens se mêlent aux noces de mariage d’un couple palestinien. Dans Cantique des pierres, qui montre la violence quotidienne de l'Intifada, un couple brisé par l’arrestation de l’homme et l’émigration de la femme, se recompose bien des années plus tard. Après le Conte des trois diamants (1995), sur la situation et les rêves d'un enfant du territoire de Gaza, l’union est aussi au cœur de Route 181, véritable acte de foi cinématographique : ce film, coréalisé par un cinéaste palestinien (Michel Khleifi) et un cinéaste israélien (Eyal Sivan), suit la route qui longe les frontières de la résolution 181, adoptée en 1947 par les Nations Unies, et qui départageait les deux nations. Michel Khleifi sera à Rennes pour partager ses expériences cinématographiques ■
JÉRUSALEM
Michel Khleifi
LE FESTIVAL
israéliennes, suivi en 1998 de Yom Yom, consacré à Haïfa, puis de Kadosh sur Jérusalem. Ce retour au pays est aussi un retour sur sa propre histoire : Gitaï tourne Kippour en 2000, inspirée par ses souvenirs de guerre. Parmi ses derniers films, citons Terre Promise (2004), Désengagement (2008) et Plus tard tu comprendras (2009) ■
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JÉRUSALEM ● INVITÉS DAVID VOLACH
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/ ENAS I. MUTHAFFAR
David Volach C’est entouré de ses 19 frères et sœurs que David Volach (né en Israël en 1970) a grandi au cœur de la communauté juive ultra-orthodoxe Haredi de Jérusalem. Jusqu’à ses 20 ans, il a étudié dans la prestigieuse Yeshiva talmudique de Ponevezh, Cinéaste avant d’entamer un long processus de laïcisation qui l’a amené à quitter la communauté religieuse pour s’installer à Tel Aviv et à s’investir dans le cinéma : « Je souhaitais me diriger vers l’écriture. Mais très tôt, j’ai désiré des choses plus charnelles. Et, de la même manière qu’aujourd’hui je préfère la psychanalyse à la philosophie, je préfère m’exprimer avec le cinéma. Il est un moyen concret, plus sensuel, pour s’introduire dans la vie des gens. Et non plus les regarder en surface ». Il sera à Travelling pour nous parler de My Father, My Lord, son premier film. « Je voulais explorer les fondements de la passion athée, qui sont acquis dès l’enfance : la curiosité naturelle avec laquelle on regarde la vie ; la façon d’appréhender les événements pour ce qu’ils sont, sans leur imposer un sens ; la capacité de reconnaître des émotions directement, sans s’imposer de discipline (un monde fait de merveilles). Je voulais mettre en doute tout ce qui peut nous faire plier sous le poids de la trinité impie : l’autorité, la discipline et le sens » ■
Enas I. Muthaffar Enas I. Muthaffar est née et a grandi à Jérusalem. Après des études de cinéma au Caire et à Londres, elle a travaillé en tant qu’assistante de réalisation pour fes films palestiniens dont Paradise Now, Be Quiet et Le Mariage de Rana. Elle a participé Cinéaste à « Summer 2006 » acte fondateur du Palestinian Filmmaker’s Collective, regroupement libre et indépendant de jeunes cinéastes palestiniens, destiné entre autres, à pallier l’absence de toute structure de soutien au cinéma en Palestine. Elle a réalisé plusieurs courts-métrages dont A world apart within 15 minutes et East to West, un documentaire tourné en 2005 à Jérusalem, évoque le déménagement de sa famille pour ne pas se retrouver du mauvais côté du mur en construction. Un second déracinement pour son père né à Jaffa, qui avait dû quitter sa maison en 1948. Puis OccupaZion où elle inverse les rôles. Un checkpoint. Des israéliens humiliés par des soldats arabes et Rico, personnage burlesque. Par sa présence et la danse qu’il déploie, il empoigne le réel de l’objet mur, frontière et espace d’expérience comme point de rupture et de passage. Enas sera présente pendant toute la semaine du festival ■
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JÉRUSALEM ● INVITÉS AVI MOGRABI
/ ETGAR KERET
JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Écrivain, acteur et cinéaste, Etgar Keret est considéré aujourd’hui comme le chef de file de la jeune littérature israélienne. Il excelle aussi au grand écran. Les Méduses, qu’il a réalisé avec sa femme, Shira Gefen, a été présenté à la Semaine de la Écrivain Critique et couronné par la Caméra d'or lors du Festival de Cannes 2007. Le film a également reçu acteur le Prix SACD et le Prix de la (toute) jeune critique. et cinéaste De nombreux réalisateurs adorent mettre en images ses nouvelles originales. Etgar Keret est un auteur très adapté à l’écran. La réalisatrice Tatia Rosenthal s’est emparée de l’une de ses nouvelles intitulée Le sens de la vie pour 9,99 $, pour créer un long métrage d’animation digne des studios Aardman. Cette coproduction israélo-australienne sera présentée en avant-première, et en la présence de l’auteur, au cours du festival ■
COMPÉTITIONS
Etgar Keret
JÉRUSALEM
Avi Mograbi signe son premier court métrage, Déportation, en 1989 puis The Reconstruction (the Danny Katz murder case) en 1994. Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon, un brûlot très critique d'un Cinéaste faux-naïf contre la droite israélienne, est son premier long métrage, réalisé en 1997. Happy birthday Mr Mograbi, en 1999, explore la même voie avec un regard sur la répression armée de manifestants palestiniens. Son troisième long métrage, Août (avant l’explosion), va à l'encontre d'un gouvernement israélien qui fait tout son possible pour que personne ne puisse témoigner à l'étranger de ce qui se passe dans les territoires occupés. Le réalisateur israélien essaie ainsi de faire entendre un autre son de cloche et de traiter de l'autocritique en Israël. Pour un seul de mes deux yeux, son documentaire suivant, est présenté en sélection officielle, hors-compétition, au Festival de Cannes 2005. Il convoque les mythes de Samson et de Massada, qui enseignent aux jeunes générations israéliennes que la mort est préférable à la domination. Travelling projette en avant-première et en la présence d’Avi Mograbi Z 32, sélectionné à la dernière Mostra de Venise. A condition de ne pas révéler son identité, un ex-soldat israélien revient sur un épisode de représailles au cours duquel deux policiers palestiniens ont été tués. Il cherche à obtenir le pardon pour ses actes. L’interrogation du cinéaste est toujours la même : ces soldats sont-ils juste des assassins ou bien ont-ils le droit d’être accompagnés dans leur quête de vérité ? Tout en cherchant la solution adéquate pour préserver de l’identité du soldat, il interroge ici sa propre conduite politique et artistique ■
LE FESTIVAL
Avi Mograbi
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JÉRUSALEM ● INVITÉS RON HAVILIO
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/ DAVID POLONSKY
Ron Havilio Ron Havilio est né à Jérusalem en 1950. Passionné par la peinture et la photographie, il travaille ensuite dans le bâtiment pendant dix ans, avant de se consacrer au cinéma, privilégiant l’observation directe de la vie quotidienne, l'écriture d'un journal intime et le travail sur la mémoire. Fragments-Jerusalem est son premier long Cinéaste métrage, sur lequel il a travaillé pendant dix ans. Cette saga d'une famille et d’une ville en sept parties est une œuvre unique mêlant habilement des archives rares : photos, cartes postales, films et peintures. Les acteurs du film sont tout autant Jafa road, la vieille ville, Mamila, le Mont des Oliviers que les familles Rosenthal, Sephardi ou Havilio installées à Jérusalem depuis 1182 ou venues d’Europe au début du xxe siècle. Pour son second film, Potosi, le temps du voyage, Ron Havilio, comme dans Fragments -Jérusalem, utilise des documents personnels pour esquisser le portrait d’une famille israélienne sur la route de l’Amérique du Sud — de Buneos Aires à Potosi —, l’écart d’une génération et une réflexion sur le passage du temps. Fragments-Jerusalem est présentée pour la première fois en France dans sa totalité en présence de Ron Havilio ■
David Polonsky Diplômé de Bezalel Academy of Art and Design de Jerusalem en 1998, les illustrations de David Polonsky ont été publiées dans les plus grands journaux et magazines d’Israël. Il a créé de nombreux films d’animation pour la télévision et reçu de multiples prix pour ses livres d’illustration pour enfants parmi lesquels Heart-Shaped Leaf et Illustrateur Moonless Night . Directeur artistique et principal illustrateur de Valse avec Bachir, il apporte au film un graphisme original par une combinaison de différentes techniques d’animation et l’utilisation d’une palette nuancée de couleurs. Acclamé par le public et la critique, ce remarquable film d’animation, du cinéaste israélien Ari Folman, devient une bande dessinée co-éditée par Casterman et Arte Editions. David Polonsky principal artisan de ce passage réussi au livre sera à Rennes pour la présenter : « Quel que soit le pouvoir émotionnel du cinéma, le rapport intime que crée la bande dessinée permet d’emmener l’histoire dans une sphère que le cinéma ne peut pas atteindre ; la bande dessinée implique le lecteur, fait de lui une part du mécanisme qui est à l’œuvre » ■
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JÉRUSALEM ● INVITÉS MUAYAD ALAYAN
/ JACKIE REEM SALLOUM / ASLER TLALIM
Muayad Alayan
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Les films d'Asher Tlalim sont toujours en relation avec Israël et tournent autour des dilemmes et des traumatismes liés à la mémoire. « Comment se souvenir et comment oublier » sont des questions fondamentales qu'il soulève dans son œuvre. En Cinéaste 2003, il réalise Galoot (Exil), un journal intime et une déclaration politique sur le conflit israélo-palestinien qui se base sur un regard de loin, d’un exil accidentel en dehors d’Israël. Il est aussi l'auteur de Touche pas ma Shoah (1994), The Missing Picture (1992), Am Utslilav/People And Its Music (1995), All The Lonely People (1990) et un des réalisateurs de deux des plus importantes séries historiques sur Israël dont la très controversée, mais acclamée par le public, Tkuma (1998). Installé à Londres depuis quelques année, la distance lui offre l'occasion d'observer le conflit avec un regard neuf et infiniment courageux. Il présentera en avant-première à Travelling son dernier film Puzzled Jérusalem ■
JUNIOR
Asher Tlalim
COMPÉTITIONS
Cinéaste
D’origine palestinienne et syrienne, Jackie Reem Salloum vit aux Etats-Unis où elle a fait ses études à l’université de New York. Après son premier court métrage Arabs a go-go, elle tourne Planet of the arabs en 2005. Pour réaliser son premier long métrage documentaire, Slingshot Hip Hop, cinq ans d’enquête et de tournage furent nécessaire. Slingshot Hip Hop fut sélectionné au dernier festival de Sundance et sera présenté pour la première fois en France, à Rennes, en sa présence ■
JÉRUSALEM
Jackie Reem Salloum
LE FESTIVAL
Muayad Alayan est palestinien et vie à Jérusalem. Son premier documentaire, Exiles In Jerusalem, a reçu un Kodak Award en 2005 à San Francisco. Son court métrage expérimental I Am You Are (2004) a été projeté dans le cadre des ateliers de cinéma pour les adolescents juifs et arabes au fesCinéaste tival de Jérusalem. A partir de 2003, il suit les cours de l’Université de San Francisco. Depuis, il a créé et encadre un atelier de réalisation pour des jeunes à Jérusalem et en Cisjordanie et enseigne le cinéma et la lumière à l’université. Il écrit actuellement le scénario de son premier long métrage Il sera à Rennes pour présenter son dernier court métrage Lesh Sabreen ? (2008) ■
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> Vues de Jérusalem > From the Manger to the Cross > Du Caire à Jérusalem > La Colline 24 ne répond plus > Description d’un combat > À Jérusalem > L’Évangile selon Saint Mathieu > Trois jours et un enfant > Pourquoi Israël > Mon Michael > Monty Python la vie de Brian > La Maison > Fragments-Jérusalem, chapitre 1 à 7 > La Dernière tentation du Christ > Berlin Jérusalem > Izkor, les esclaves de la mémoire > Le Cantique des pierres > Urshalim > Chronique d’une disparition > L’Attentat > Un spécialite, portrait d’un criminel moderne > Kadosh > Grief > En attendant Saladin > La Chambre noire de Jérusalem > Hawal > Promesses > Ford Transit > Intervention divine > Le Mariage de Rana > Les Esclaves du seigneur > Un Ticket pour Jérusalem > Le Voyage de James à Jérusalem > Comme vingt impossibles > Bonjour Jérusalem > The Red Toy > Don Quixote à Jérusalem > East to West > Les Chapeaux de Jérusalem > Le Club du cimetière > New from home News from house > Quelqu’un avec qui courir > Une Jeunesse comme aucune autre > Jérusalem est fier de vous présenter > Jérusalem, the East Side Story > My Father, my Lord > OccupaZion > The Little Traitor > Tehilim > And Thou Shalt Love > Children’s story > Shabbat 2008 > L’Hymne > Lesh Sabreen ? > Puzzled Jerusalem
LE FESTIVAL
RÉTROSPECTIVE JÉRUSALEM
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JÉRUSALEM ● RÉTROSPECTIVE
Jérusalem dans le cinéma israélien C’est en 1897 qu’une équipe envoyée par les frères Lumière tourne les premières images en mouvement de Jérusalem, ainsi qu’un très beau travelling filmé à partir d’un train partant des collines de Jérusalem en direction de Jaffa, sur la côte. Symboliquement, 1897 est également l’année du premier congrès sioniste qui s’est tenu à Bâle. En effet, l’histoire du cinéma israélien est profondément marquée par son lien avec l’idéologie sioniste. Jusqu’aux années 60, la plupart des films tournés en Israël sont des documentaires de propagande commandités par des institutions sionistes nationales et internationales, ainsi qu’une poignée de films de fiction qui prônent les valeurs officielles de l’État. Paradoxalement, Jérusalem n’apparaît que peu dans le cinéma sioniste. Ville historique, symbole d’un judaïsme mystique et religieux, Jérusalem ne correspondait pas à l’orientation à la fois laïque et socialiste du sionisme, ainsi qu’à l’idée de rupture vis-à-vis du judaïsme religieux de la diaspora défendue par ce mouvement idéologique. Il faut donc attendre 1955 pour voir enfin Jérusalem au cœur d’un film de fiction israélien, La colline n° 24 ne répond plus, de Thorold Dickinson. Ce film à grand spectacle raconte trois épisodes de la guerre de 1948 dont le plus poignant est celui de l’évacuation de la communauté juive de Jérusalem assiégée par les forces arabes. Très émouvante et d’une grande force documentaire, la reconstitution de cet événement est si juste qu’elle est utilisée jusqu’à nos jours comme de véritables images d’archives dans différents documentaires historiques portant sur cette période. Vers le milieu des années 60, un courant du cinéma moderne se fait jour en Israël sous le nom de la Nouvelle Sensibilité, par allusion à la Nouvelle Vague française. Bien qu’identifié avec la ville très cosmopolite de Tel-Aviv et avec sa bourgeoisie urbaine, quelques-uns des chefs-d’œuvre de ce mouvement ont été tournés à Jérusalem. En 1963, le grand documentariste israélien David Perlov réalise A Jérusalem, un portrait poétique en onze tableaux de cette ville coupée entre tradition et modernité. D’une grande beauté formelle, le film s’attache à montrer la Jérusalem du quotidien, aux antipodes de l’image officielle et symbolique de la ville. Adapté d’une nouvelle d’A.B. Yehoshua, le troisième film d’Uri Zohar, Trois jours et un enfant (1967), représente Israël dans la compétition officielle du Festival de Cannes et y remporte le prix d’interprétation masculine (pour l’acteur Oded Kotler). Le film est centré sur un jeune étudiant tourmenté par le souvenir douloureux d’un premier amour qui influe de manière décisive sur sa vie présente et l’empêche de communiquer normalement avec le monde qui l’entoure. Uri Zohar a choisi de mettre en marge des éléments susceptibles de rappeler la dimension spirituelle, religieuse et politique très particulière à cette ville, et de la représenter comme une cité plus ou moins ordinaire, avec son université, ses immeubles modernes et ses appartements bourgeois. Ainsi, Trois jours en un enfant s’inscrit parfaitement dans l’approche réunissant la plupart des films de la Nouvelle Sensibilité qui tournent délibérément le dos à la réalité sociale et politique du pays. En effet, ces films mettent en avant une thématique universelle, « existentielle », centrée sur l’univers de l’individu et abordant des questions liées à la solitude, l’aliénation et l’incommunicabilité dans la société moderne. Des sujets l‘on retrouvera deux décennies plus tard avec Quelqu’un avec qui courir de Oded Davidof d’après David Grossman ou L’hymne de Elad Keidan, court métrage d’école primé au dernier Festival de Cannes. C’est également le cas de Mon Michael de Dan Wollman (1974), une adaptation du roman éponyme du grand romancier israélien Amos Oz. Le film décrit la relation terne d’un jeune couple récemment marié et la manière dont la froideur et l’égoïsme du mari poussent sa
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LE FESTIVAL JÉRUSALEM COMPÉTITIONS JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
femme vers la folie. Le décor de Jérusalem sert cette fois de métaphore à l’omniprésence d’un danger et d’une violence contenus prêts à exploser à tout instant… Cette explosion survient effectivement dans les années 80 avec la première guerre du Liban et le soulèvement des Palestiniens dans les territoires occupés, l’Intifada. Elle annonce ainsi un mouvement de politisation du cinéma israélien initié par Amos Gitaï et son film Bait (La maison, 1980), l’histoire « généalogique » d’une maison à Jérusalem vue à travers plusieurs générations de propriétaires, Arabes et Juifs. Gitaï, architecte de formation, fait preuve dans ses films d’une sensibilité particulière au Lieu. Au-delà de leur beauté visuelle, les lieux géographiques y sont des corps vivants, de véritables personnages qui amènent avec eux toute leur mémoire politique, sociale et culturelle. La maison à Jérusalem annonce chez Gitaï le « retour du refoulé » : la dépossession des Palestiniens de leurs terres et de leurs maisons qui a abouti à la création du mouvement national palestinien et à la révolte. Le cinéma israélien porte aujourd’hui encore un regard critique sur la situation des Palestiniens à Jérusalem. C’est l’humiliation quotidienne des Arabes de la ville telle qu’elle est montrée dans le très beau Une jeunesse comme aucune autre de Dalia Hager et Vidi Bilou (2006) ou encore la vie impossible des familles palestiniennes coupées en deux par le mur de séparation qui est montrée courageusement dans le documentaire de Asher Tlalim, Jérusalem, un puzzle (2009). Un autre phénomène marquant de ces dernières années est le retour du thème religieux au cœur du cinéma israélien, notamment dans les films tournés à Jérusalem, ville où la présence religieuse se fait de plus en plus forte. Après des années où les cinéastes israéliens tendaient à ignorer le monde juif religieux ou à le dépeindre de façon exotique et caricaturale, de jeunes auteurs, issus parfois de milieux religieux, s’interrogent désormais ouvertement sur la place qu’occupe le judaïsme dans une société moderne et majoritairement laïque. Ce thème a déjà été abordé, dans une perspective clairement féministe, dans Kadosh d’Amos Gitaï (1999) Esclave du seigneur d’Hadar Friedlich (2002), puis par Raphaël Nadjari, cinéaste d’origine française, réalisant une œuvre d’une grande sensibilité mettant en scène des familles israéliennes divisée entre religion et laïcité. Tehilim (2007) décrit ainsi la lutte d’une mère et de ses enfants pour préserver la cohésion de la famille menacée par le fanatisme et le dogmatisme après la disparition mystérieuse du père, créant ainsi une métaphore d’une société israélienne fatiguée, névrosée et en perte de repères. L’une des révélations récentes du cinéma israélien fut My father, my Lord (2007), première réalisation de David Vollach, jeune cinéaste issu d’une famille juive orthodoxe. Largement influencée par les Décalogues de Krysztof Kieslowski, cette œuvre subtile est une variation sur le thème du sacrifice d’Isaac dans laquelle un enfant trouve la mort à cause du fanatisme religieux et l’aveuglement de son père. Sans dogmatisme aucun, la force du film réside dans la connaissance intime de l’auteur avec les rituels et les textes religieux qu’il interroge et critique avec audace, sans renoncer pour autant à représenter l’homme religieux d’une manière humaine, parfois sensuelle ■ Ariel Schweitzer Historien de cinéma, critique et enseignant (Paris VIII, Université de Tel-Aviv), Ariel Schweitzer est l’auteur du Cinéma israélien de la modernité (Paris, 1997 / Tel-Aviv, 2003) et collabore régulièrement aux Cahiers du cinéma. Il est également le traducteur en hébreu de Notes sur le cinématographe de Robert Bresson et l’organisateur des rétrospectives consacrées à Bresson, Jean-Luc Godard, Amos Gitaï, David Perlov, le cinéma moderne israélien des années 60-70 et l’Affaire Dreyfus à l’écran.
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Jérusalem, actrice du cinéma palestinien « Je suis venue fuir un amour abandonné à Jérusalem » : ainsi se termine Le Cantique des pierres, premier film palestinien présenté dans la rétrospective sur Jérusalem. Ce film raconte l’histoire d’un couple qui se retrouve à Jérusalem, ville où ils se sont aimés vingtcinq ans plus tôt. Aujourd’hui, la ville est sous tension, des jeunes filles d’un établissement scolaire de la ville sont embarquées par la police israélienne. L’Intifada bat son plein, le couvre-feu est instauré. Michel Khleifi, fondateur du nouveau cinéma palestinien, conjugue la réalité de la révolte palestinienne, filmée comme un reportage, au récit fictionnel et poétique de cette histoire d’amour sacrifiée racontée à deux voix par un homme et une femme qui se souviennent. La ville de Jérusalem apparaît ici comme un lieu de retrouvaille mais aussi de séparation et de conflit. En 1996, avec Chronique d’une disparition, Elia Suleiman dépeint, par la parodie et l’absurdité, une ville claustrophobe. Scène insensée des policiers israéliens investissant une maison, suite de coups de téléphone infructueux d’une jeune palestinienne cherchant un appartement dans la partie israélienne de la ville, ballets nocturnes de gyrophares de la police. Elia Suleiman se demande : Les juifs qui ont pris la place des palestiniens se demandent-ils pourquoi ces gens sont partis ? Est-ce qu'ils n'ont pas le sentiment qu'il y a un fantôme dans la maison ? Ces fantômes vont reprendre vie le temps d’un documentaire dans La Chambre noire de Jérusalem quand le photographe réalisateur Akram Safadi fouille son passé et l’histoire de Jérusalem en développant des clichés d’hier. « Jérusalem, que Rana parcourt à l ‘aube à la recherche de son fiancé, est un lieu vide, effrayant, menaçant. les quartiers qu’elle traverse seule, puis avec son futur mari, sont détruits ou envahis par des tas de débris et donne l’impression qu’on y tourne en rond », nous disent Nurith Gertz et Georges Khleifi *. « Comme dans Ford Transit de Hani Abu Hassad ou Un Ticket pour Jérusalem de Rashid Mashrawi, précisent-ils. il y a au commencement, au milieu et à la fin du film, un barrage routier autour duquel les protagonistes (et la caméra parfois) semblent tourner inéluctablement. Le Mariage de Rana se termine au barrage de Ar-Ram près de Jérusalem, où les Israéliens empêchent l’avocat du couple de passer, ce qui l’oblige à les marier là. Le barrage devient donc l’endroit le plus important : il sépare les amants, empêche les membres d’une même famille de se rejoindre et divise la ville de Jérusalem en ville séparée. Un lieu où la vie est souvent impossible comme dans En attendant Saladin de Tawfik Abu Wael où il filme les marchands ambulants harcelés par les agents de police, une queue interminable devant le ministère à Jérusalem Est, un chômeur cherchant du travail, des familles dont les maisons ont été démolies... Le temps y est immobile, on ne va nulle part, on répète les mêmes démarches. » Cette ville d’en bas immobilise, enferme, étouffe et la caméra de Tawfik Abu Wael prend son envol à la fin du film, « elle passe au-dessus des têtes des israéliens ou au-dessous de leur champ de vision, elle filme les foules en prière autour de la mosquée Al Aqsa, longe
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JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Mais même fermée, même imperméable, la vie continue à Jérusalem Est et dans la vieille ville. Les histoires d’amour, les passions, les rêves s’entremêlent tout au long de cette sélection. Le cinéma palestinien, souvent ancré dans la réalité, est généreux d’émotion, de poésie et d’humour. Avec ces regards cinématographiques intimes qui dessinent une ville différente de ce que les cinéastes israéliens et étrangers ont filmé, Jérusalem reste une grande actrice du cinéma palestinien. Elle dévoile dans cette rétrospective ces maîtres (Michel Khleifi, Elia Suleiman, Tawfik Abu Wael, Hany Abu Hassan) et la jeune génération très prometteuse de cinéastes : Annemarie Jacir, Enas Muthaffar, Muayad Alayan…. ■
COMPÉTITIONS
Jérusalem, une ville inaccessible comme dans Comme Vingt impossibles d’Annemarie Jacir. Une ville d’exclusion dans Bonjour Jérusalem de Suha Arraf ou East to west d’Enas Muthaffar, où un couple est obligé de se séparer de leur maison. Après avoir quitté celle de Jaffa il y a soixante ans, ils doivent laisser aujourd’hui leur maison de Jérusalem. Le mur est juste en face. Une ville que les étrangers fantasment dans Hawal de Sobhi al-Zobaidi. Une ville sans avenir pour les jeunes face au conservatisme familial et à la discrimination à l’emploi dans Lesh Sabreen ? de Muayad Alayan.
JÉRUSALEM
Dans Un ticket pour Jérusalem, le personnage principal circule avec son projecteur, alors que dans la réalité, il ne le peut pas. « C’est pour moi un symbole d’espoir, d’après son réalisateur Rachid Mashrawi. J’ai filmé la projection du film dans la vieille ville avec des colons qui regardent le film. Dans la réalité, ce n’est pas pensable, ils détruiront tout et jetteront les gens dehors. Le film se termine sur le couple très amoureux alors que durant le film, il y a des tensions entre eux. L’homme a une ampoule pour son projecteur, l’ampoule bien sûr est le symbole de la lumière, ce qui signifie que s’il avait un problème avec son projecteur, il a une ampoule de rechange. Ce n’est que comme cela que je peux écrire, faire des films, survivre en tant qu’être humain. »
LE FESTIVAL
des rangées de soldats, monte vers le muezzin au sommet d’un minaret et même plus haut encore, jusqu’à la lune »* Elia Suleiman filme dans Intervention divine un ballon rouge à l'effigie de Yasser Arafat qui franchit le barrage militaire au nez des soldats et qui finit sa course au-dessus de la mosquée de Jérusalem : un vol qui franchit les frontières et libère l’imagination. «Pour dominer sa réalité, nous dit Hany Abu Hassan réalisateur de Paradise Now et de deux films phares de la rétrospective sur Jérusalem (Le Mariage de Rana et Ford Transit) « il faut la filmer d’en haut. On ne peut pas changer la réalité, on ne peut que la contrôler. La grue me permet de passer par-dessus la frontière que l’officier m’impose au barrage et de filmer au-delà. L’instrument cinématographique permet de passer les frontières ».
Mirabelle Fréville
* Nous vous recommandons fortement « Israéliens, Palestiniens, que peut le cinéma, carnet de route » de Janine HalbreichEuvrard éditions Michalon, 1975 où plusieurs interviews de cinéastes et réflexions de Nurith Gertz et Georges Khleifi
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JÉRUSALEM ● RÉTROSPECTIVE
Vues de Jérusalem par les Frères Lumière
Réalisation Les Frères Lumière France > 1896 > 2h40 > Documentaire > N & B Long métrage > Prise de vue réelle > DVCam > Muet Source Association des frères Lumières
Les Frères Lumière
◗ 04/2 . 15h45 — 06/2 (+rencontre) 15h30 — 10/2 . 17h45 . Ciné-TNB
Le 28 décembre 1895, au Salon Indien du Grand Café à Paris, a lieu la première séance publique payante du Cinématographe organisée par les frères Lumière. L’année suivante, ils envoient des opérateurs de vues dans les capitales du monde entier pour rapporter des images. En 1897, c’est Alexandre Promio, inventeur du travelling, qui filme le trajet du train qui relie Jaffa à Tel-Aviv et qui ramène les premières images de Jérusalem ■ Porte de Jaffa, côté Est, côté Ouest, le Saint-Sépulcre, la voie douloureuse, une rue, le départ de Jérusalem en chemin de fer : ces brèves scènes du cinéma primitif nous ramènent à la genèse du cinéma ■ Des plans fixes
From the Manger to the Cross
Réalisation Sidney Olcott Etats-Unis > 1912 > 1h00 > Fiction > N & B Long métrage > Prise de vue réelle > DVD > VO cartons anglais Scénario Gene Gauntier > Image George K. Hollister > Interprétation Robert Henderson-Bland, Percy Dyer, Gene Gauntier > Source Clair Obscur
◗ 06/2 . 20h30 . Eglise St-Melaine . Ciné concert
Inédit
Première vie de Jésus au cinéma, From the Manger to the Cross est la seule version de la Passion jamais tournée sur les lieux même décrits par l’Ancien Testament, en décor naturel, en Palestine. Ce film, le 4ème long métrage de l’histoire du cinéma, diffusé il y a presque un siècle, fut un immense succès commercial. Pourtant, tout le monde a oublié le nom de son auteur d’origine canadienne : Sidney Olcott ■ Travelling propose de le redécouvrir en musique, accompagné par l’organiste Bertrand Larmet, dans l’église Saint-Melaine de Rennes . Voir Jérusalem ● événement Ciné Concert ● page 115
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RÉTROSPECTIVE
Réalisation Inconnu 1925 > 12' > Documentaire > N & B Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VF Source Lobster
Réalisation Thorold Dickinson Israël > 1955 > 1h41 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Peter Frye > Image Gerald Gibbs > Montage Thorold Dickinson > Son Ben Brightwell, Derek Parsons, Peter Davies > Musique Paul Ben-Haim > Décor Joseph Carl > Interprétation Edward Mulhare, Michael Wager, Margalit Oved > Source Archives françaises du film / CNC
◗ 05/2 . 16h15 . Ciné-TNB — 09/2 . 20h00 . Arvor
ANNEXES
À la veille d'une trêve imposée par les Nations unies, trois hommes et une femme prennent possession de la Colline 24 que revendiquent Israël et les Pays arabes. Ce film conte l'histoire de leur engagement ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
[ Giv'a 24 Eina Ona ]
PRÈS DE CHEZ NOUS
La Colline 24 ne répond plus
JUNIOR
Serge Bromberg, célèbre collectionneur de films, a trouvé ce court métrage documentaire dans un marché aux puces en Flandre : un film d'archive unique dont le cinéaste reste non identifié... ■
COMPÉTITIONS
Depuis 1918, une voie ferrée Britannique relie Le Caire, Jaffa à Jérusalem. A Jaffa, nous quittons le le "Train Blanc" pour un autre train plus ancien. C’est un point de croisement important pour les troupes militaires britanniques. Mais Jérusalem attire surtout les pèlerins et, parmi eux, les Israélites à qui le premier pas sur le sol de l’antique patrie suscite une véritable émotion. “ Trente heures de voyage et nous sommes enfin devant le mur de David et voici Jérusalem “ nous dit le commentaire de ce rare document ■
JÉRUSALEM
◗ 04/2 . 18h00 — 10/2 . 13h00 . Ciné-TNB
LE FESTIVAL
Du Caire à Jérusalem
Film à grand spectacle décrivant trois épisodes héroïques de la guerre d'indépendance, en 1948 : un soldat britannique tombe amoureux d'une israélienne qui le pousse à rejoindre les rangs de l'armée israélienne ; un touriste américain participe à l'évacuation de la communauté juive de Jérusalem assiégée par les forces arabes ; un soldat israélien capture un soldat égyptien qui s'avère être un ancien SS nazi. Succès international au moment de sa sortie, ce film est considérén aujourd'hui comme un classique du cinéma israélien ■ 35
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JÉRUSALEM
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RÉTROSPECTIVE
Réalisation Chris Marker Israël / France > 1960 > 1h00 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VF Scénario > Image Ghislain Cloquet > Source Cinémathèque de Jérusalem
[ B'Yerushalaim ]
◗ 04/2 . 15h45 — 06/2 (+rencontre) . 15h30 — 10/2 . 17h45 . Ciné-TNB
ANNEXES
Dans la lignée des symphonies de grandes villes, cette œuvre, composée d'une série de tableaux, brosse un portrait de Jérusalem à l'encontre du documentaire de propagande en vigueur à l'époque en Israël. Débarrassé de toute charge idéologique, le film s'attache à la description des détails qui font de Jérusalem une ville vivante et humaine, loin de toute vision officielle ou cérémoniale. Perlov filme le mur qui divisait à l'époque la nouvelle ville (israélienne) de l'ancienne (jordanienne), un groupe d'enfants jouant face à la caméra, une fresque dans une synagogue… ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation David Perlov Israël > 1963 > 32' > Documentaire > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Scénario David Perlov > Image Adam Greenberg > Source Yaël Perlov
PRÈS DE CHEZ NOUS
À Jérusalem
JUNIOR
Douze ans après la création d'Israël, Chris Marker glane des images de cette terre aride en tentant d'y interpréter à sa façon quelques signes. De Haïfa à Jérusalem en passant par le désert, il est clair que tout reste à construire. Il évoque les kibboutz, des instructeurs qui tentent de mettre en rang les enfants comme des bergers, les jours de Shabbat qui ressemblent à des grèves générales, des coopératives qui font se côtoyer plusieurs religions, ou encore des cafés existentialistes où se croise une jeunesse dorée... ■ Cshangols
COMPÉTITIONS
Description d'un combat retrace les premiers temps de l'Etat d'Israël au début des années soixante. Nation élue, nation errante, nation martyre, nation ressuscitée, Israël a connu le combat sous toutes ses formes. Il en découvre aujourd'hui un nouveau : le combat qu'un jeune Etat plein de forces doit mener contre lui-même pour rester fidèle, dans la victoire, à ce qui fut sa gloire dans l'oppression ■
JÉRUSALEM
◗ 03/2 . 19h00 . Tambour — 06/2 . 14h00 . Ciné-TNB
LE FESTIVAL
Description d’un combat
Quand j'ai vu A Jérusalem pour la première fois en 1963, je n'étais pas seulement conscient de l'importance du film ou de son réalisateur, mais je savais que je n'avais jamais vu de films israéliens comme cela auparavant. J'ai senti que le cinéma israélien venait de naître sous mes yeux ■ Uri Klein Haaretz 37
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L’Évangile selon Saint Mathieu [ Vangelo secondo Matteo, Il ]
Réalisation Pier Paolo Pasolini Italie / France > 1964 > 2h17 > Fiction > N & B Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Pier Paolo Pasolini > Image Tonino Dellicolli > Musique Luis Enriquez Bacalov > Interprétation Enrique Irazoqui, Margherita Caruso, Susanna Pasolini > Source Carlotta Films
◗ 05/2 . 20h30 . Tambour — 07/2 . 16h30 . Gaumont 11
Un ange vient annoncer la bonne nouvelle à Joseph : son épouse Marie attend en effet Jésus, le fils de Dieu. Jean-Baptiste le fait Christ. Suivi par ses disciples, Jésus parcourt la Judée, prêche sa parole et accomplit quelques miracles. Il entre à Jérusalem et défie ouvertement les puissants. La vie du Christ revisitée par une des plus grands cinéastes contemporains, Pier Paolo Pasolini ■ Pasolini donne sa propre interprétation du personnage du Christ, tout en utilisant, mot pour mot, une très grande partie du texte de l'Évangile. La splendeur brute du noir et blanc, des cadres embrassant l'infini des paysages, de la matérialité des tissus et des pierres, de la lumière intérieure des visages est un miracle. Le miracle du cinéma quand un artiste visionnaire s'en empare ■ Jean-Michel Frodon - Le Monde
Trois jours et un enfant [ Shlosha Yamim Veyeled ]
Réalisation Uri Zohari Israël > 1967 > 1h30 > Fiction > N & B Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Dahn Ben Amotz, Uri Zohar d'après A.B. Yehoshua > Image David Gurfinkel > Montage Jacques Ehrlich > Musique Dov Seltzer > Décor David Gurfinkel > Interprétation Illi Gorlitzky, Oded Kotler, Shai Oshorov, Judith Solé > Source Cinémathèque de Jérusalem
◗ 03/2 . 20h30 . Espérance
04/2 . 16h15 — 06/2 . 20h15 — 10/2 . 14h00 . Arvor
Elie, professeur de botanique, garde pendant trois jours l'enfant d'une femme qu'il aima jadis, venue à Jérusalem avec son mari pour passer les examens d'entrée à l'Université. Pendant ces trois jours, il transfère sur l'enfant les sentiments d'amour et de haine qu'il ressent encore pour cette femme ■ Adapté d'une nouvelle de A.B Yehoshua, ce film est considéré comme le chef-d'œuvre de la Nouvelle sensibilité, un mouvement de cinéma moderne israélien, largement influencé par la Nouvelle vague française ■ Prix d'interprêtation masculine au festival de Cannes en 1996.
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RÉTROSPECTIVE
LE FESTIVAL
Pourquoi Israël [ Pourquoi Israel ]
JÉRUSALEM
Réalisation Claude Lanzmann Italie / France > 1972 > 1h35 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > > VOSTF Scénario Claude Lanzmann > Image Claude Lanzmann > Interprétation Schmuel Birger, Gad Granach > Source Archives Françaises du film
◗ 05/2 (chapitre 1) 16h30 — 05/2 (chapitre 2 et 3) 18h30 Arvor
08/2 (chapitre 1) 17h30 — 08/2 (chapitres 2 et 3) 19h30 Arvor
Mon Michael [ Michael Sheli ]
◗ 04/2 . 14h00 —10/2 . 20h00 . Arvor
ANNEXES
Tiré d'un roman controverse, le film est l'histoire de la tension grandissante chez un jeune couple dans les années cinquante. Tout commence à Jérusalem en 1950. Hanna tombe amoureuse. Labyrinthe de rues et de rocs, Jérusalem, que cernent d'imprécises menaces, étouffe. Hanna a peur. Elle va entrer dans la guerre comme on sombre dans la mer. Ce bouleversant portrait de femme est aussi une remarquable analyse d'un pays toujours entre guerre et paix ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Dan Wolman Israël / Etats-Unis > 1976 > 1h35 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Scénario Esther Mor > Image Adam Greenberg > Interprétation Oded Kotler, Efrat Lavi, Moti Mizrahi > Source Cinémathèque de Jérusalem
PRÈS DE CHEZ NOUS
Jacques Mandelbaum - Le Monde
JUNIOR
Bouillonnant de vie, de drames sous-jacents et d'humour de situation, Pourquoi Israël inaugure aussi une méthode et une présence lanzmanniennes devenues depuis familières : cette manière si particulière et si aiguisée de se tenir bord cadre pour mieux pénétrer au cœur des choses ■
COMPÉTITIONS
Véritable enquête sur l'Etat d'Israël en 1973 et ses rapports avec les Juifs du monde entier, Pourquoi Israël présente des interviews des différentes collectivités formant cet Etat. Ce film retrace les accomplissements et les contradictions de la nation israélienne en train de se forger ■
C’est une adaptation tout à la fois fidèle et personnelle du livre d'Amos Oz. La mise en images des mots de l'écrivain, où nous l'imaginions s'enliser dans la nostalgie de son enfance en Palestine ou dans ses fantasmes, est troublante et convaincante. Un film phare de l'histoire du cinéma israélien ■
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LE FESTIVAL
Monty Python la vie de Brian
[ Monthy Python's Life of Brian ]
JÉRUSALEM
Réalisation Terry Jones Grande-Bretagne > 1979 > 1h34 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Graham Chapman, John Cleese, Terry Gilliam, Eric Idle, Terry Jones, Michael Palin > Image > Montage Juliàn Doyle > Musique Geoffrey Burgon, Eric Idle, Michael Palin > Décor Terry Gilliam > Interprétation Graham Chapman, Brian Cohen, John Cleese, Terry Gilliam > Source Carlotta Films
05/2 . 20h15 . Gaumont 11 — 08/2 . 16h00 Gaumont 11
La Maison [ Bayit ]
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Amos Gitaï Israël > 1980 > 51' > Documentaire > N & B Moyen métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Amos Gitaï > Image Emanuel Aldama > Montage Rina Ben Melech > Son Oded Hornik > Source AGAV
PRÈS DE CHEZ NOUS
Monty Python - The Life of Brian est une oeuvre mordante et irrévérencieuse, un chef-d'oeuvre de la comédie anglaise, une oeuvre choc. Ici les fantaisies iconoclastes des Monty Python nous livrent une leçon d'histoire farfeluedans une veine prosaïquement parodique ■
JUNIOR
Nous sommes le 24 décembre du tout début de notre ère chrétienne, à Bethléem, en terre de Galilée. Et les Rois Mages viennent rendre hommage au nouveau messie. Mais ils se trompent d'étable et se font bien mal accueillir par Mandy, nouvellement mère de Brian Cohen. S'apercevant de leur méprise, ils filent dans l'étable voisine. Il va arriver bien des malheurs au pauvre Brian... ■
COMPÉTITIONS
◗ 31/1 . 16h00 . Grand Logis — 03/2 . 20h45 . Le Foyer
◗ 04/2 . 18h00 . Arvor — 06/2 . 19h30 . Ciné-TNB
ANNEXES
Un chantier devient le théâtre de l'histoire d'une maison a Jérusalem : abandonnée par son propriétaire en 1948, réquisitionnée par le gouvernement israélien, louée a des juifs d'Algérie, puis vendue à un professeur d'université qui entreprend de la rénover. Chaque récit des personnages correspond à une nouvelle étape de construction de la maison, qui devient la métaphore de la construction de l'identité israélienne et de ses contradictions ■ ... Il arrive l'une des plus belles choses qu'une caméra puisse enregistrer en direct : des gens qui regardent la même chose et qui voient des choses différentes. Et que cette vision émeut... ■ Serge Daney - Libération
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Inédit
Fragments-Jérusalem, chapitre 1 à 7 [ Shivrei T'munot Yerushalayim ]
Réalisation Ron Havilio Israël > 1986 - 1997 > 5h58 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Scénario Ron Havilio > Image Ron Havilio > Montage Ben Mayor, Yel Perlov > Son Jacqueline Havilio > Interprétation > Source Ron Havilio
◗ 07/2 (chap. 1, 2) 18h00 — 08/2 (chap. 3, 4) 18h00
09/2 (chap. 5, 6, 7) 18h00 10/2 (chap. 1, 2) 18h00 10/2 (chap. 3, 4) 20h15 — 10/2 (chap. 5, 6, 7) 22h30 . Ciné-TNB
En retrouvant des images illustrant le temps de son enfance entre 1950 à 1968 à Jérusalem et en recherchant celles de ses ancêtres y ayant vécu dès 1812, Ron Havilio nous raconte, en sept parties, la transformation de la ville à travers son histoire familiale . Sept fragments qui sont autant de mémoires collectives qu'individuelles. Car l'histoire de la famille Havillio rencontre l'Histoire de la ville au cours des siècles avec des dates symboliques : le xIxe siècle et l'arrivée de ses premiers émigrants, 1917 et la fin de l'Empire Ottoman, les années 20 et le mandat britannique , 1947, 1968 ... Ce portrait de la ville en mutation se construit grâce à des archives rares et des témoignages intimes et précieux ■ Grand Prix au Festival de Yamagata 1997 et Prix de la Presse au Festival de Berlin 1998.
La Dernière tentation du Christ [ The Last Temptation of Christ ]
Réalisation Martin Scorsese Etats-Unis > 1988 > 2h44 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Paul Schrader > d'après l'œuvre de Nikos Kazantzakis > Image Michael Ballhaus > Montage Thelma Schoonmakere > Musique Peter Gabriel > Décor Giorgio Desideri > Interprétation Willem Dafoe, Harvey Keitel, Paul Greco > Source Ciné Sorbonne
◗ 06/2 . 21h30 . Gaumont 11 — 09/2 . 15h45 . Ciné-TNB
Le plus célèbre des charpentiers est tourmenté par ses propres démons, la culpabilité de fabriquer des croix pour les Romains et l’appel de Dieu. Fou à lier ou messager des hommes, Jésus ignore encore tout de son devenir. Pour éclaircir son destin, il décide d’aller à la rencontre des gens du pays. Dans sa mission, il expérimentera la plus grande des tentations : vivre une simple vie d’homme ■ La volonté de Scorsese, une fois de plus, de représenter un monde de manière franche et anti-poétique, atteint ici son paroxysme. La Dernière tentation du Christ, pour qui le voit dans de bonnes conditions, amène à la réflexion et marque l’esprit d’images somptueuses. Une expérience unique ■ Peter Dourountzis
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RÉTROSPECTIVE
[ Berlin-Yerushalaim ]
Quelque temps avant la guerre, Else, poétesse expressionniste a Berlin, rencontre Tania, militante révolutionnaire en route vers Jérusalem. Toutes deux vont essayer de réaliser leurs rêves en terre sainte ■
Prix de la critique à la Mostra de Venize en 1989, Grand prix du festival international d'Istanbul en 1989.
Izkor, les esclaves de la mémoire
◗ 04/2 . 13h45 . Ciné-TNB — 09/2 . 18h00 . Arvor
ANNEXES
Izkor signifie "souviens-toi" en hébreu, et c'est sur cet impératif dicté aux enfants d'Israël que s'interroge le film. Au mois d'avril, en Israël, les fêtes et les commémorations se succèdent. Les enfants des écoles, du plus petit au plus grand, se préparent à rendre hommage au passé de leur pays. La mémoire collective devient alors un outil terriblement efficace pour la formation des jeunes esprits ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Eyal Sivan France > 1990 > 1h37 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Eyal Sivan > Image Roni Katzenelson > Montage Jacques Cometz et Sylvie Pontoizeau > Son Rémy Attal > Source Scalpel / Momento Distribution
PRÈS DE CHEZ NOUS
Willemen, BFI, Londres, 1993
JUNIOR
Dans Berlin Jérusalem, la ville (de Jérusalem) organise la narration : c'est le but des deux héroïnes du film, le lieu où elles se rencontrent et où s'achève la narration. Dans ce film, Jérusalem est drapée de tous ses aspects chimériques. (...) Un monde conventionnel de ruines se transforme en un monde de violence convulsive ■" Mikhail Iampolski, "The Road to Jerusalem", in "The Films of Amos Gitai", sous la direction de Paul
COMPÉTITIONS
◗ 06/2 . 18h00 . Tambour — 10/2 . 22h15 . Arvor
JÉRUSALEM
Réalisation Amos Gitaï Israël / Pays-Bas/ Italie / France / Royaume-Uni 1989 > 1h29 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > DVD > VOSTF Scénario Amos Gitaï, Gudie Lawaetz > Image Henri Alekan, Nurit Aviv > Montage Luc Barnier > Son Antoine Bonfanti > Musique Markus Stockausen > Décor Marc Petit Jean, Emanuel Amrami > Interprétation Lisa Kreuser, Rivka Neuman, Markus Stockhausen, Benjamin Levy > Source AGAV
LE FESTIVAL
Berlin Jérusalem
Quel cheminement a suivi la société israélienne pour aboutir à ce qu’elle est aujourd’hui ? J’ai donc cherché les réponses dans ma propre vie. Les souvenirs les plus forts que je garde de mon enfance sont ceux de l’école. Les leçons incessantes sur la Shoah, le sionisme, le civisme, la Bible, l’histoire d’Israël. La mémoire : voilà le béton dans lequel est coulée la société israélienne ■" Eyal Sivan Prix de la Procirep, mention spéciale du Jury, FIPA 1991 43
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RÉTROSPECTIVE
◗ 05/2 . 21h30 — 09/2 . 16h00 . Arvor
[ Yerushalaim ]
◗ 04/2 . 14h00 — 10/2 . 20h00 . Arvor
ANNEXES
Portrait d'une ville à multiples facettes dont l'importance historique concerne à la fois le judaïsme, l'Islam et le christianisme. Une ville folle, véritable table de billard où s'entrechoquent plusieurs histoires de l'humanité ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Dan Geva Israël > 1993 > 13' > Documentaire > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp Pas de dialogue Scénario Dan Geva > Source Sam Spiegel School
PRÈS DE CHEZ NOUS
Urshalim
JUNIOR
Tourné en 1989, dans l’un des moments les plus durs de l’Intifada, M. Khleifi voulait aller plus loin, plonger dans l’Histoire, l’arrière de ce soulèvement, échapper à la langue de bois. Il a imaginé une histoire d’amour... ■ Le Monde
COMPÉTITIONS
Elle est originaire de Galilée, lui, de Cisjordanie. Ces deux Palestiniens se sont aimés au début des années 70 à Jérusalem. Il a été condamné à la prison par les Israéliens pour un acte de résistance, elle est partie pour les Etats-Unis. Quinze ans plus tard, ils se retrouvent au coeur de l’Intifada, et leur passion se rallume ■
JÉRUSALEM
Réalisation Michel Khleifi Israël / Belgique / France / Royaume-Uni / Palestine 1990 > 1h40 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Michel Khleifi > Image Raymond Fromont > Montage Moufida Tlatli > Musique Jean-Marie Sénia > Interprétation Bushra Karaman, Makram Khoury > Source Sindibad
LE FESTIVAL
Le Cantique des pierres
Une vision de Jérusalem de l’intérieur pour un très bel hommage au film A Jérusalem réalisé par David Perlov, un des cinéastes israéliens les plus engagés et audacieux ■ Premier Prix au Festival de Jérusalem 1993
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Chronique d’une disparition [ Chronicle of a Disappearance ]
Réalisation Elia Suleiman Palestine / Israel / Etats-Unis /| Allemagne / France 1996 > 1h28 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Elia Suleiman > Image Marc-André Batigne > Montage Anna Ruiz > Son Jean-Paul Much > Musique Alla, Abed Azria > Interprétation Elia Suleiman, Nazirah Suleiman, Jamal Daher, Ula Tabari, FuadSuleiman > Source Pyramide
◗ 04/2 . 19h30 — 07/2 . 21h30 . Gaumont 11
Un réalisateur revient en Israël pour faire un film. Il entreprend d'observer la crise identitaire de la population arabe d'Israël à Nazareth et à Jérusalem. Sous le forme d'un Journal intime puis d'un journal politique, il filme des situations qui traduisent la méfiance respective des Palestiniens et Israéliens, et dont le réalisateur est à la fois le protagoniste(Elia Suleiman joue ici son propre rôle) et le spectateur ■ Vision génialement décalée d'un glandeur palestinien confronté à la parano israélienne. Une ironie jamais vue dans le cinéma arabe. Une œuvre de résistance, mais pince-sans-rire, à la Buster Keaton ■ Vincent Ostria, Les Inrockuptibles
L’Attentat
Réalisation Simone Bitton France > 1998 > 52' > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Simone Bitton > Source Doc and Co
◗ 06/2 . 18h15 Arvor — 09/2 . 13h30 . Ciné-TNB
Le 4 septembre 1997, un attentat kamikaze commis par trois jeunes Palestiniens entrainait, avec leur mort, celle d'une vingtaine d'Israeliens, dont trois adolescentes. Le film temoigne de la souffrance et du questionnement des parents, des auteurs comme des victimes, et suscite l'organisation d'une rencontre entre les uns et les autres ■ Le film raconte cette histoire sous l’angle des destinées croisées de ces jeunes Israéliens et Palestiniens dont le sang s’est mêlé sur le trottoir de l’horreur. Il est fait avec la participation de leurs familles, qui transgressent les lois du conflit pour comprendre la souffrance de l’autre. De la rencontre de ces parents dont les voix et les visages se mêlent à l’écran, naît une irrésistible volonté de paix ■
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RÉTROSPECTIVE
LE FESTIVAL
Un spécialite, portrait d’un criminel moderne
JÉRUSALEM
Réalisation Eyal Sivan Israël / France / Allemagne / Autriche / Belgique 1999 > 2h08 > Documentaire > N & B Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Rony Brauman, Eyal Sivan > Image Leo Hurwitz > Montage Audrey Maurion > Son Philippe Bosman, Patrick D'Artois > Musique Nicolas Becker, Jean-Michel Levy, Krishna Levy, Yves Robert, Béatrice Thiriet > Interprétation Adolf Eichmann > Source Scalpel / Momento Distribution
07/2 . 17h00 . Espérance — 10/2 . 18h00 . Gaumont 11
Jean-Philippe Renouard
Kadosh [ Kadosh ]
◗ 04/2 . 14h15 . Gaumont 11 — 08/2 . 13h30 . Ciné-TNB
ANNEXES
Deux sœurs vont chacune voir leur destinée amoureuse leur échapper après que le rabbin de leur commaunité ait décidé de s'en mêler. Rivka, qui n'a toujours pas d'enfant avec son mari se retrouve chassée par celui-ci et tombe dans la solitude, alors que Malka se voit contrainte de quitter l'homme qu'elle aime pour le fidel assistant du rabin ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Amos Gitaï Israel France > 1999 > 1h50 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Amos Gitaï, Eliette Abecassis, Jacky Cukier > Image Renato Berta Montage Monica Coleman, Kobi Netanel > Son Michel Khabat > Musique Louis Sclavis, Michel Portal, Charlie Haiden > Décor Miguel Markin > Interprétation Yaël Abecassis, Yoram Hattab, Meital Barda, Uri Ran Klauzner > Source Océan Films
PRÈS DE CHEZ NOUS
En s’inspirant de la réflexion de la philosophe Hannah Arendt, Rony Brauman scrute Eichmann filmé lors de son procès en 1961 et tente de répondre à la question : quel visage a le mal ? Plutôt qu’un documentaire sur la « solution finale », ce drame en images revues et corrigées dresse le portrait d’un individu monstrueusement ordinaire et dispense une impressionnante leçon de morale et d’histoire ■
JUNIOR
"Un spécialiste" est un drame judiciaire qui dresse le portrait d’un bureaucrate zélé, respectueux de la loi et de la hiérarchie, un fonctionnaire de police responsable de l’anéantissement de plusieurs millions de personnes, un criminel moderne ■
COMPÉTITIONS
◗ 01/2 . 18h00 . Le Triskel — 06/2 . 16h30 . Gaumont 11
Amos Gitai décrit avec rigueur les rites religieux. Et du coup dénonce la violence que l'intégrisme fait aux femmes. Un huis clos fascinant à la portée universelle ■ François Gorin - Télérama
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RÉTROSPECTIVE
[ Devil ]
◗ 05/2 . 16h00 . Tambour — 07/2 . 15h30 . Ciné-TNB
En attendant Saladin [ Waiting for Sallah El-Din ]
◗ 07/2 . 20h00 — 09/2 . 22h45 . Ciné-TNB
Inédit
ANNEXES
La situation à Jérusalem est telle qu'il n'y a pas grand chose à y faire. L'oppression israélienne y a été rarement aussi pesante et le temps s'écoule... Les gens doivent se battre pour trouver de quoi subsister, faire la file pour leurs papiers, trouver du travail... ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Tawfik Abu Wael Palestine > 2001 > 53' > Documentaire > Couleur Moyen métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Tawfik Abu Wael > Source Mec Film Berlin
PRÈS DE CHEZ NOUS
Fipa d’or / Grand prix de Melbourne / Prix de la critique au festival d’Odense
JUNIOR
Diplômée de “Maale” Film School à Jérusalem, Hadar Friedlich a réalisé plusieurs courts métrages, dont son film de fin d’études Deuil (Grief) qui a participé à de nombreux festivals dans le monde et reçu plusieurs prix internationaux ■
COMPÉTITIONS
Jona, conducteur de taxi à Jérusalem, conduit son fils à sa dernière demeure, suite à son suicide pendant son service militaire. Sans parents ni amis, Jona est contraint d'effectuer un jour de travail ordinaire, au cours duquel sa douleur est confrontée à la difficile réalité israélienne ■
JÉRUSALEM
Réalisation Hadar Freidlich Israël > 1999 > 22' > Fiction > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Scénario Hadar Freidlich > Montage Hadar Friedlich > Son Amir Boverman > Musique Ran Zaira > Décor Yael Ratner > Interprétation Eli Guy, Gal Barzilai. > Source Ecole Ma'ale
LE FESTIVAL
Grief
En s'inspirant de En attendant Godot de S. Becket, Tawfik Abu Wael réalise quatre portraits d’hommes et de femmes vivant à Jérusalem. Dans Waiting for Sallah El-Din, la dimension du temps devient relative. Pour chaque situation, Tawfiq Abu Wael a une façon singulière d'observer et de filmer. De temps à autre, c'est la situation qui l'emporte, le spectateur passe alors lui-même en attente, le temps de comprendre ■ Nova cinéma
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La Chambre noire de Jérusalem
Réalisation Akram Safadi Belgique / France / Allemagne| / Italie > 2001 > 52' Documentaire > Couleur Moyen métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Akram Safadi, Edoardo Fracchia > Image Raymond Fromont > Montage Tony West, Karima Saïdi > Son Francis Bonfanti > Source Bix Films
◗ 04/2 . 18h00 . Arvor — 06/2 . 19h30 . Ciné-TNB
Au cœur d’une Jérusalem disputée, déchirée, divisée, trois personnages, loin de la clameur des médias et de la politique, racontent leur vie au quotidien et leurs aspirations. Reem, une artiste lyrique, Ali, un ancien prisonnier politique, et Farouq, un aristocrate nostalgique ■ Jérusalem, «un rêve qui trouble l’esprit» et où chacun est à la recherche d’une identité. En hors champ de l’actualité médiatique, un portrait inhabituel et intime de Jérusalem, à travers les passions, les ambitions entêtées et les renoncements douloureux de trois personnages palestiniens. Dans La Chambre noire, le photographe et cinéaste Akram Safadi rend compte et redonne de la dignité aux habitants de cette ville occupée militairement depuis trente ans ■
Hawal
Réalisation Sobhi Al-Zobaidi Palestine > 2001 > 32' > Fiction > N & B Court métrage > Prise de vue réelle > > VOSTF Scénario Sobhi Al-Zobaidi > Montage Saed Andouni, Rabab Haj Yehia > Musique Samir Jubran > Interprétation Sobhi AlZobaidi, Tamam Qanembou, Musa Al-Qawasmi > Source
◗ 07/2 . 20h00 — 09/2 . 22h45 . Ciné-TNB
Au départ, un réalisateur reçoit une commande américaine d'un film documentaire "romantique" sur la vieille ville de Jérusalem, une ville d'amour et de tolérance, une ville de paix et de coexistence entre Juifs et Arabes. Mais pendant le tournage, la deuxième Intifada éclate... La réalité des situations devient très éloignée de ce que le réalisateur est en train de filmer... ■ “Je trouve choquant la différence entre la réalité et la façon dont les médias américains veulent qu'on la voit. Il y a un énorme écart entre ce qui est dit et ce qui se passe vraiment. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai voulu faire ce film” ■ Sobhi Al-Zobaidi
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JÉRUSALEM
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RÉTROSPECTIVE
[ Promises ]
Réalisation B.Z. Goldberg, Justine Shapiro, Carlos Bolado
JÉRUSALEM
Etats-Unis > 2001 > 1h46 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Stephen Most > Image Ilan Buchbinder, Yoram Milto > Montage Carlos Bolado > Son Rogelio Villanueva > Décor Yoram Millo, Ilan Buchbinder > Interprétation Les jumeaux Yarko et Daniel, Mahmoud, Shlomo, Sanabel, Faraj, Moishe, B.Z. Goldberg > Source Solaris Distribution
LE FESTIVAL
Promesses
En partenariat avec Le Mouvement de la Paix de Rennes
Leila Shahid Déléguée Générale de Palestine en France Prix du public aux Rencontres internationales du cinéma de Paris au festival de film de Rotterdam
Ford Transit [ Ford Transit ]
◗ 04/2 . 22h00 — 08/2 . 20h30 . Ciné-TNB
Inédit
ANNEXES
Rajai, jeune chauffeur de taxi-camionnette palestinien connait par coeur les barrages et postes-frontière de la ville de Jérusalem. En le suivant au gré de ses tours et détours nous faisons la rencontre de ses passagers, avec qui il partage son point de vue sur l'Intifada, l'occupation, les attaques-suicides et la vie en général ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Hany Abu-Assad Palestine Israel > 2002 > 1h20 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Hany Abu-Assad Bero Beyer > Image Menno Westendorp > Interprétation Rajai > Source Augustus Films, Pays-Bas / Bero
PRÈS DE CHEZ NOUS
Promesses n'est pas seulement un film sur les enfants israéliens et palestiniens mais sur tous ceux que séparent la méfiance et la peur, le racisme et l'ethnocentrisme, la souffrance et la douleur perçue comme une expérience unique à soi. En ce sens, Promesses porte un message universel dans lequel se reconnaîtront beaucoup d'enfants piégés par les guerres, mais aussi par l'exclusion et le rejet de l'autre ■
JUNIOR
Profitant d’une période d’accalmie à la frontière israélo-palestinienne entre 1997 et 2000, les réalisateurs ont demandé à sept enfants juifs et palestiniens âgés de neuf à treize ans de donner leur vision du conflit au Proche-Orient. Des camps de réfugiés de Cisjordanie à une Jérusalem écartelée, ce film s'attache à décrire ce que c'est que d'habiter aujourd'hui en Israël ou en Palestine ■
COMPÉTITIONS
◗ 03/2 . 9h00 . Arvor — 05/2 (+rencontre) 18h00 . Tambour
Mariant, parfois de façon ambiguë, réalité et fiction, Abu-Assad annonce un film «100 % fiction et 100 % documentaire». Ford Transit a reçu un accueil triomphal au Festival du film de Sundance et a été récompensé au Festival de Thessalonique et au Festival du film de Jérusalem en 2003 ■
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Intervention divine [ Yadon Ilaheyya ]
Réalisation Elia Suleiman France / Maroc / Allemagne / Palestine > 2002 > 1h32 Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Elia Suleiman > Image Marc-André Batigne > Montage Véronique Lange > Son Sélim Azzazi > Musique Mirwais, Natasha Atlas > Décor Miguel Markin, Denis Renault > Interprétation Elia Suleiman, Manal Khader, Nayef Fahoum Daher, George Ibrahim > Source Pyramide
◗ 31/1 . 20h30 . Le Sévigné — 03/2 (+rencontre) 20h00 . Grand Logis 05/2 . 13h30 . Gaumont 11 — 07/2 . 20h45 . Le Foyer 09/2 . 19h30 . Gaumont 11
Es, un Palestinien vivant à Jérusalem, est amoureux d'une Palestinienne de Ramallah. L'homme est partagé entre son amour et la nécessité de s'occuper de son père, très fragile. En raison de la situation politique, la femme ne peut aller plus loin que le checkpoint situé entre les deux villes. Les rendez-vous du couple ont donc lieu dans un parking désert près du checkpoint ■ Dès les premières images, on est ébloui par l'inventivité et la poésie et du cinéaste. Comme si l'impossibilité de vivre dans des territoires cernés de barbelés obligeait l'évasion par l'imagination, comme si l'esprit, aussi, était la seule arme véritable face à la violence ■ Françoise Maupin - Le Figaroscope Prix du Jury et de la critique internationale, Festival de Cannes 2002
Le Mariage de Rana [ Al qods fee yom akhar ]
Réalisation Hany Abu-Assad Palestine Pays-Bas Emirats-Arabes > 2002 > 1h30 Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Liana Badr Ihab Lamey_ > Image Brigit Millenius > Montage Denise Janzee > Son Peter Flamman > Musique Bashar Abd Rabbou, Mariecke van der Linden > Interprétation Clara Khoury Khalifa Natour, Ismael Dabbag > Source Augustus Films
◗ 01/2 . 15h00 . Grand Logis — 04/2 . 16h00 Le Triskel 08/2 . 21h00 . Gaumont 11
Jérusalem Est. Rana, une jeune Palestinienne, est contrainte par son père de choisir un mari parmi une liste de prétendants : elle a jusqu'à 16 heures pour se décider. L’ultimatum est lancé, et Rana décide de partir à la recherche de celui qu’elle aime, et qu’elle veut épouser, Khalil ■ Outre sa fantaisie, le film ménage tout au long du périple chaotique de Rana des flashs de gravité qui en font un témoignage précieux sur une réalité pas si lointaine, mais déjà presque dépassée. Les affrontements de plus en plus terribles entre Israéliens et Palestiniens rendraient sans doute impossible, aujourd'hui, le tournage d'un tel film ■ Pierre Murat - Télérama
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RÉTROSPECTIVE
[ Shiur Moledet : Avdei Hashem ]
Prix du meilleur scénario au IFF de Jérusalem
Un Ticket pour Jérusalem
◗ 05/2 . 20h30 . Espérance — 08/2 . 13h45 . Arvor
ANNEXES
Jabr et Sana vivent dans un camp de réfugiés près de Ramallah. Il travaille dans un cinéma itinérant, elle est bénévole à la Croix Rouge. Mais les rapports du couple sont de plus en plus tendus à cause des risques que Jabr prend tous les jours pour se rendre à Jérusalem, et à cause des soupçons de Sana sur les véritables motivations de son mari… ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Rashid Masharawi Pays-Bas / Palestine / France / Australie > 2002 > 1h25 Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Rashid Masharawi > Image Baudouin Koenig > Montage Jan Hendricks, Néstor Sanz > Son Hanna Abu Sada > Musique Samir Jubran > Interprétation Gassan Abbas, Areen Omari, George Ibrahim > Source Silkroad Production
PRÈS DE CHEZ NOUS
La réalisatrice de ce moyen-métrage, Hadar Friedlich est actuellement considérée comme un des talents les plus prometteurs du cinéma hébreu. De son film, elle dit : "... j’essaie de montrer le danger qu’il y a à baser l’éducation religieuse sur l’intimidation et le sentiment de culpabilité.J’essaie de montrer ce qui se passe quand on s’éloigne de l’essence même de la foi pour coller uniquement aux cérémonials et aux rituels. En obéissant aux règles sans réfléchir à leur signification, on devient alors un esclave." ■
JUNIOR
A l’approche de sa Bar-Mizvah, Tamar prend conscience des changements qui s’opèrent en elle. L’instituteur du village religieux où elle vit lui enseigne, la proximité entre hygiène corporelle et purification rituelle. Troublée, Tamar parcours les textes sacrés dans l’espoir de trouver des réponses. Son comportement devient obsessionnel quand elle acquiert la certitude d’être une personne « impure » ■
COMPÉTITIONS
◗ 05/2 . 16h00 . Tambour — 07/2 . 15h30 . Ciné-TNB
JÉRUSALEM
Réalisation Hadar Friedlich Israël > 2002 > 50' > Fiction > Couleur Moyen métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Hadar Friedlich > Image Talia Gal'On > Montage Yosef Gurnfeld > Son Danny Shetrit, Yissaschar Vishnia, Meir Alfassi > Musique Eleni Karaindrou, Debussy, Shem-Tov Levi > Interprétation Maya Eshet, Razia Israeli, Itay Barnea > Source Ecole Ma'ale
LE FESTIVAL
Les Esclaves du seigneur
La plupart des personnages jouent leur propre rôle (seuls les rôles principaux sont joués par des professionnels). Ce vérisme prend tout son sens si l'on pense aux conditions de tournage dans une situation comme celle du Proche-Orient, un tournage qui ne peut se soustraire à la réalité ambiante. En cela, le film offre une vision privilégiée des Palestiniens, faite de stoïcisme, de créativité et d'humour ■ Prix spécial du jury au festival d'Amiens et du Caire en 2002 53
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RÉTROSPECTIVE
[ Massa'ot James Be'eretz Hakodesh ]
◗ 31/1 . 17h00 Espérance — 03/2 . 20h00 . Le Triskel 04/2 . 20h15 . Arvor — 07/2 . 14h15 . Gaumont 11
Comme vingt impossibles [ Ka'ananâ'ichroun moustahîl ]
◗ 04/2 . 15h45 — 06/2 (+rencontre) 15h30 — 10/2 . 17h45 . Ciné-TNB
ANNEXES
Dans un paysage entrecoupé par les postes de contrôle militaires, un groupe d'artistes palestiniens franchira des frontières émotionnelles et politiques, en essayant de rallier Jérusalem ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Annemarie Jacir Palestine / Etats-Unis > 2003 > 17' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Annemarie Jacir_Kamran Rastegar > Interprétation Tarek Abu Assab, Ashraf Abu Moch, Reem Abu-Sbaih > Source Mec Film Berlin
PRÈS DE CHEZ NOUS
Ici, on consomme du péché sans état d’âme, on exploite à tout va et l’on s’arrange de la parole de Dieu selon les circonstances. C’est drôle, sacrément bien vu et les portraits de ces gagne-petit qui profitent du système, plus préoccupés par leur confort matériel et soucieux d’arnaquer leurs prochains, sont d’une grande justesse. C’est un peu l’histoire de l’arroseur arrosé mais pas seulement. Alexandrowicz filme ses personnages avec beaucoup de tendresse, sans concession, leurs mesquineries relevant davantage de l’égoïsme que du simple calcul froid ■ Z. L. L'humanité
JUNIOR
Dans un village africain, le jeune James est choisi pour accomplir un pèlerinage dans la ville sainte de Jérusalem. Mais Israël n'est désormais plus la Terre Promise que James et sa communauté ont imaginée. Dès l'aéroport, il est suspecté d'essayer d'entrer dans le pays pour y travailler clandestinement. Mais un mystérieux inconnu règle sa caution. Il s'avère que cette liberté a un prix… ■
COMPÉTITIONS
Israël > 2003 > 1h31 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Ra'anan Alexandrowicz, Sami Duenias > Image Sharon De Mayo > Montage Ron Goldman > Son Ronen Nagel > Musique Ehud Banai, Noam Halevi, Gil Smetana > Décor Uri Aminov, Yossi Elbaz > Interprétation Siyabonga Melongisi Shibe, Salim Dau, Arieh Elias > Source ID Distribution
JÉRUSALEM
Réalisation Ra'anan Alexandrowicz Sami Duenias
LE FESTIVAL
Le Voyage de James à Jérusalem
Le film commence sous la forme d'un documentaire, puis on entend Cut !, et les choses se compliquent. L'équipe du film part dans les montagnes pour provoquer une troupe de soldats israéliens qui se laissent prendre au jeu. Le film ne livrera qu'au générique la clef de sa complexe structure ■ Sam Adams Ce court métrage prometteur permettra à la réalisatrice Annemarie Jacir de tourner son premier long métrage de fiction, Le Sel de la Mer. Prix IMA du CM de fiction 2004 55
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JÉRUSALEM ● RÉTROSPECTIVE
Bonjour Jérusalem [ Suha Arraf ]
Réalisation Hany Abu-Assad Palestine > 2004 > Documentaire > Couleur Moyen métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Scénario Suha Arraf > Source Suha Harraf
◗ 08/2 . 15h30 — 10/2 (+rencontre) 14h30 . Ciné-TNB
Inédit
Sha’ban Nassar, orphelin, a dû s'occuper de ses dix frères et soeurs dans un camp de réfugiés palestiniens à West Bank, Sumoud Camp. Aujourd'hui, le camp existe toujours, des familles y sont installées. Ce n'est pas la vie que Sha’ban souhaite ■ Centré sur le personnage de Sha’ban Nassar, chauffeur de taxi et chanteur, le film soulève le problème du relogement des familles palestiniennes qui ont vu leur maison se faire détruire. Le résultat, polémique, dérangeant, ne peut que faire réagir ■ Helbert Brainer
The Red Toy [ Hateip Ha'adom ]
Réalisation Dani Rosenberg Israël > 2004 > 12' > Fiction > Couleur > Court métrage Prise de vue réelle > Beta SP > Pas de dialogue Scénario Dani Rosenberg > Image Tomer Shani > Montage Nadav Lapid > Son Gil Asheri > Interprétation Muhamed Eliwat, Jonathan Giron, Shlomi Hayun > Source Sam Spiegel School
◗ 06/2 . 18h15 . Arvor — 02/2 . 13h130 . Ciné-TNB
Un jeune garçon palestinien découvre un jouet rouge dans la vieille ville de Jérusalem. Au fil de la journée, le jouet passera de main en main sous l’œil des caméras de surveillance ■ Via un jouet musical de couleur rouge qui se promène de mains en mains, le réalisateur nous fait découvrir la diversité et la variété de cultures de la ville sainte. Arabes, juifs, chrétiens, soldats ou touristes, tous auront pour un temps entre leurs mains, le mystérieux jouet trouvé initialement dans une décharge improvisée ■ Alexandre Guetta Prix du meilleur court métrage au festival international de Jérusalem de 2004
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RÉTROSPECTIVE
[ Be'Yerushalayim Don Quichotte ]
◗
04/2 . 15h45 — 06/2 (+rencontre) 15h30 — 10/2 . 17h45 . Ciné-TNB
Prix de l'Académie européenne, Berlinale 2005
[ Yadon Ilaheyya ]
◗ 08/2 . 15h30 — 10/2 (+rencontre) 14h30 . Ciné-TNB
ANNEXES
Un mur se construit. Une famille, celle d’Enas Muthaffar, doit déménager pour ne pas se retrouver du mauvais côté. Elle est née ici à Jérusalem. Son père, lui, est né dans une maison à Jaffa. En 1948, il a dû partir. À chaque génération son déménagement… ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Enas L. Muthaffar Palestine > 2005 > 16' > Documentaire > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > DVD > VOSTF > Source Enas Muthaffar
PRÈS DE CHEZ NOUS
East to West
JUNIOR
Au delà de la parabole politique, Dani Rosenberg ajoute une touche métaphorique à un thème actuel: le mur de séparation entre Israël et les terres palestiniennes ■ Willy Brandt center
COMPÉTITIONS
Don Quichotte et Sancho Pansa arrivent en Israél en 2004. Les deux hommes ont environ soixantedix ans. Quichotte a du mal à monter son cheval, mais il est bien décidé à attaquer ■
JÉRUSALEM
Réalisation Dani Rosenberg Israel > 2005 > 4' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > BETA SP > Pas de dialogue Scénario Dani Rosenberg > Image Itamar Mendes-Flor > Montage Neta Dvorkis > Son Binya Reches > Source Sam Spiegel School
LE FESTIVAL
Don Quixote à Jérusalem
Les parents de la réalisatrice arpentent un lieu qui fait aujourd'hui figure de maison fantôme. De pièce en pièce, ils se racontent leurs souvenirs, retrouvent des reliques. Sous la forme d'une lettre parlée, la voix d'Enas les accompagne, seule trace du présent qui parcourt la maison ■ Edgar Bintzer
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JÉRUSALEM ● RÉTROSPECTIVE
Les Chapeaux de Jérusalem
Réalisation Nati Adler Israël > 2005 > 52' > Documentaire > Couleur Moyen métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Source Doc and Co
◗ 04/2 . 18h00 — 10/2 . 13h00 Ciné-TNB
Inédit
Chaque visiteur de la vieille ville de Jérusalem est frappé par l'immense variété de gens de diverses nations, couleurs, et religions qui se pressent dans les allées étroites. Leur coiffure colorée, flottant au-dessus de la foule, ne sert pas seulement à les protéger du mauvais temps. C'est comme une carte d'identité, une déclaration religieuse ou politique, et le produit de siècles de tradition. C'est une histoire de chapeaux, mais surtout de ce qui se trouve en dessous ■ Outrepassant le thème des chapeaux, Nati Adler nous parle de l'histoire et de l'identité d'une ville et des ses habitants. L'abondance des matériaux (photographies, images d'archives, etc.) forme au final un tout cohérent qui fait de ce documentaire un témoignage exemplaire ■ Gaspar Halio
Le Club du cimetière
Réalisation Tali Shemesh Israël > 2006 > 1h28 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Tali Shemesh> Image Sharon De Mayo > Montage Aliza Esquira > Son Aviv Aldema > Musique Eldad Gwetta, Rona Kenan > Interprétation Lena Bar, Minya Rubin, Tali Shemesh > Source
◗ 06/2 . 15h30 Ciné-TNB — 09/2 . 14h00 . Arvor
Aussi dissemblables qu’inséparables, Lena et Mynia, toutes deux veuves, vivent à Jérusalem et sont membres de “l’Académie du Mont-Herzl”, un petit groupe de personnes âgées qui se retrouvent tous les samedis d’été pour discuter politique, philosophie ou littérature. Réunions parfois électriques où chacun vient partager friandises, réflexions, lectures et émotions à fleur de peau... ■ En filmant pendant 5 ans Lena et Mynia, sa grand-tante et sa grand-mère, rescapées de la Shoah, dans ces réunions d’un club du troisième âge pas comme les autres, la réalisatrice fait le portrait, émouvant et drôle, d’une génération fondatrice d’Israël, en passe de disparaître ■ Arte.fr
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JÉRUSALEM
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RÉTROSPECTIVE
Après House et Une maison à Jérusalem, la maison est une fois encore le lieu à la fois réel et symbolique d'une réflexion en images et en mots sur l'histoire ■
[ Mishehu Larutz Ito]
◗ 05/2 . 14h00 — 07/2 . 14h00 . Ciné-TNB
t avan re è i m pre
ANNEXES
Assaf, seize ans, obtient un job d'été à la mairie de Jérusalem qui l’ entraîne dans une aventure dont Tamar, une mystérieuse adolescente est le centre. Avec pour décor le monde cruel d'une certaine jeunesse israélienne, aux prises avec la drogue, la violence et la misère, Quelqu'un avec qui courir est une cavalcade initiatique de deux adolescents d’aujourd”hui à Jérusalem ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Oded Davidoff Israel > 2006 > 1h46 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Noah Stollman > Image Yaron Scharf > Montage Ron Omer > Son Aviv Aldema > Musique Ran Shem-Tov > Interprétation Bar Belfer, Yonatan Bar-Or, Yuval Mendelson > Source Cinephil
PRÈS DE CHEZ NOUS
Quelqu’un avec qui courir
JUNIOR
Fragiles édifices en plein tumulte, les lieux signifient ici bien au-delà de l'espace qu'ils occupent. Amos Gitaï en dégage la dimension existentielle et métaphorique ■ Mathilde Blottière - Télérama (18 novembre 2006)
COMPÉTITIONS
◗ 05/2 . 18h00 Gaumont 11 — 06/2 . 16h15 . Arvor
JÉRUSALEM
Réalisation Amos Gitaï Belgique / France / Israël > 2006 > 1h37 Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Amos Gitaï > Image Haim Asias > Montage Isabelle Ingold > Son Ravid Dvir > Interprétation Claire Cesari, Amos Gitaï > Source Pierre Grise Distribution
LE FESTIVAL
New from home News from house
Le film est une adaptation très réussie du livre de David Grossman, un roman d'apprentissage contemporain entre récit de chevalerie et conte de fées. Suivant la construction littéraire astucieuse de Grossman, Oded Davidof, a su habilement juxtaposer l’enquête policière à l’étude de mœurs. Avec une caméra rapide, à l’épaule, ennivrante mais aussi tendre, ce premier film nous fait vivre une intrigue passionnante dans une Jérusalem que l’on ne soupçonnait pas ■ Victoire Peterson 59
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JÉRUSALEM ● RÉTROSPECTIVE
Une Jeunesse comme aucune autre [ Karov la bayit]
Réalisation Dalia Hager, Vidi Bilu Israël > 2006 > 1h30 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > VOSTF Scénario Dalia Hager, Vidi Bilu > Montage Joëlle Alexis > Son Itai Elohev, Aviv Aldema > Musique Yontan Bar-Giora > Décor Avi Fahima > Interprétation Smadar Sayar, Naama Schendar, Irit Suki > Source ID Distribution
◗ 05/2 . 13h30 Ciné-TNB — 06/2 . 20h30 . Tambour 10/2 . 20h00 . Espérance
Tout oppose Smadar et Mirit. L'une est rebelle et expansive, l'autre est introvertie. Les deux jeunes filles se retrouvent pourtant obligées de se supporter pendant leur service militaire en Israël où elles sont chargées de contrôler les Palestiniens ■ La belle lumière cristalline, l'interprétation à fleur de peau des comédiennes rendent cette fragilité palpable à chaque instant ■ Adrien Gombeaud - Positif. Une jeunesse comme aucune autre vaut surtout pour le regard humain des réalisatrices et leur absence totale de jugement simpliste. Ce qui n'exclut pas le parti pris pour autant. Celui d'une génération perturbée, d'un côté ou de l'autre, par les préjugés et la complexité d'une cohabitation imposée ■ Charlotte Lipinska - Le Nouvel Observateur
Jérusalem est fier de vous présenter [ Jerusalem is Proud to Present ]
Réalisation Nitzan Gilady Israël > 2007 > 1h22 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Nitzan Gilady > Musique Ophir Leibovitch > Interprétation Daniel Avitzur > Source Nitzan Gilady
◗ 04/2 . 22h15 — 08/2 . 22h30 . Arvor
Inédit
En 2006, Jérusalem doit recevoir pour la première fois la "Gay Pride Parade", un événement international. Ce documentaire retrace la préparation de cette marche inédite dans la ville sainte qui suscita un grand élan de communion oecuménique homophobe de tous les représentants des communautés religieuses de la ville. Malgré les insultes, les menaces de mort et le conflit avec la Palestine, l’équipe organisatrice réussira t-elle à mettre sur pied cet événement ? ■ Nitzan Gilady nous fait le portrait d'une ville prise entre tradition et transformation, meurtrie par le fanatisme et les conflits religieux. Pourtant cette ville saura s'unir. Contre quoi ? ■
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JÉRUSALEM
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RÉTROSPECTIVE
LE FESTIVAL
Jerusalem, the East Side Story
JÉRUSALEM
Réalisation Mohammed Alatar Palestine > 2007 > 57' > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF > Source Mohammed Alatar
◗ 04/2 . 21h30 — 08/2 . 22h30 . Ciné-TNB
Un siècle d’Histoire de la ville de Jérusalem vu par un documentariste palestien qui rend compte de quarante années d’occupation militaire israëlienne et leur impact sur la ville et ses habitants ■
[ Hofshat Kaits ]
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation David Volach Israël > 2007 > 1h12 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario David Volach > Image Boaz Yehonatan Yaacov > Montage Haim Tabacmen > Son Eyal Liebman > Musique Michael Hope, Martin Tillman > Décor Yoav Sinai > Interprétation Assi Dayan, Ilan Griff, Sharon Hacohen > Source Sophie Dulac Distribution
PRÈS DE CHEZ NOUS
My Father, my Lord
JUNIOR
East Side Story nous informe sur une question-clé du conflit israélo-palestinien : l’histoire récente de la ville de Jérusalem, son statut, le grignotage territorial et démographique de Jérusalem-Est et les enjeux du conflit ... « Il s’est agi pour nous de présenter au monde la problématique de la Ville de Jérusalem, car sans Jérusalem il n’y a pas de paix », nous dit le réalisateur Mohammed Alatar ■
COMPÉTITIONS
Inédit
◗ 03/2 . 14h00 . Grand Logis
06/2 . 20h30 Le Sévigné — 07/2 . 19h30 . Gaumont 11
ANNEXES
Installé avec son épouse et son fils dans une communauté ultra-orthodoxe à Jérusalem, Rabbi Abraham voue sa vie à l'étude de la Torah et de la loi juive. Son fils le suit sans conviction sur le chemin étroit et rigide qu'empruntent les hommes de foi. Et pendant leurs vacances d'été, celle-ci est mise à l'épreuve ■ My Father, My Lord est l'histoire personnelle de David Volach transposée en un récit cinématographique qui nous permet de comprendre les raisons pour lesquelles il a choisi de rompre avec ce milieu… C'est une chronique de l'univers ultra-orthodoxe comme on n'en a encore jamais vu au cinéma, parce que filmée de l'intérieur, sans manichéisme ni grand discours, à travers le regard sensible que porte un petit garçon. Un film admirable, dont la veine sensuelle et tourmentée célèbre la puissance émancipatrice du cinéma, entre l'onirisme d'un Alexandre Sokurov et l'âpreté d'un Ingmar Bergman ■ Jacques Mandelbaum - Le Monde
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RÉTROSPECTIVE
Réalisation Enas I. Muthaffar Palestine > 2007 > 10' > Fiction > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > DVD > VOSTF Scénario Enas I. Muthaffar > Source Enas Muthaffar
LE FESTIVAL
OccupaZion
JÉRUSALEM
◗ 08/2 . 15h30 — 10/2 (+rencontre) 14h30 . Ciné-TNB
◗ 04/2 . 19h30 — 06/2 . 13h30 — 09/2 . 14h00 . C iné-TNB
t avan re iè m e r p
ANNEXES
Palestine, 1947. A quelques mois de la création d'Israël, la tension est telle que même les enfants prennent les armes. A 11 ans, Proffy Liebowitz est l'un deux. Un soir, il se fait arrêter par l'officier anglais Dunlop. Entre les deux, une amitié va naître. Comment accepter et faire accepter cette dernière ? C'est toute la question de ce film, tirée du roman " Panther in the Basement " de l'inestimable Amos Oz ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Lynn Roth Israël / Etats-Unis > 2007 > 1h38 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Lynn Roth > d'après l'œuvre d'Amos Oz > Image Amnon Zalait > Montage Michael Ruscio > Son Clancy T. Troutman, David John West, Scott Westley > Musique Deborah Lurie > Interprétation Ido Port, Alfred Molina, Jake Barker, Theodore Bikel > Source Lynn Roth
PRÈS DE CHEZ NOUS
The Little Traitor
JUNIOR
Un mur. Un checkpoint. Des juifs humiliés par des soldats arabes. Dans OccupaZion, Enas Muthaffar a inversé les rôles. Le résultat, frappant, fait rire le public ■ Marie Medina
COMPÉTITIONS
Une soldate palestinienne qui interroge une mère israélienne et son fils ("Et qu'est-ce que vous allez faire à Qiryat Shmona ?"), des juifs orthodoxes qui prient devant la "barrière de sécurité" comme devant le Mur des Lamentations, des Israéliens qui manifestent contre l'occupation de leur territoire... Et si les Israéliens devenaient Palestiniens ? ■
Deux fois présent dans la sélection de Travelling Jérusalem avec Mon Michaël et The Little Traitor, Amos Oz est un des plus grands romancier de la littérature israélienne. Cofondateur du mouvement La paix maintenant, Amos Oz est né à Jérusalem, ville qui va hanter toute son oeuvre. Adapté d'Une panthère dans la cave, écrit en 1995, The Little Traitor est un film sage, fidèle à son auteur, d'après une œuvre initiatique à la fois simple et profonde, légère et grave, ironique et tendre. À voir en famille ■ 63
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Tehilim
Réalisation Raphaël Nadjari France / Israël / Etats-Unis > 2007 > 1h38 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Raphaël Nadjari, Vincent Poymiro > Image Laurent Brunet > Montage Sean Foley > Musique Nathaniel Mechaly > Interprétation Michael Moshonov, Limor Goldstein, Shmuel Vilozni > Source Haut et Court
◗ 03/2 . 20h30 . Diapason — 09/2 . 16h30 . Gaumont 11 10/2 . 20h30 . Le Sévigné
A Jérusalem, aujourd'hui, une famille juive mène une existence ordinaire. Mais à la suite d'un accident de voiture, le père disparaît mystérieusement. Chacun tente de faire face comme il peut à cette absence, aux difficultés du quotidien. Alors que les adultes se réfugient dans le silence ou la foi, les deux enfants essaient, à leur manière, de retrouver leur père... ■ Avec un refus obstiné du spectaculaire et du pathos, Raphaël Nadjari met en scène les « petits » arrangements avec l'inexplicable de ses beaux personnages. Le mystère, la croyance et le hasard planent sur le film. Et le metteur en scène, sans aucune ostentation, raconte une expérience universelle en retraçant le cheminement hésitant de ses protagonistes. Raphaël Nadjari ? Plus que jamais un cinéaste à suivre ■ Olivier De Bruyn - Le Point
And Thou Shalt Love
Réalisation Chaim Elbaum Israël > 2008 > 29' > à chercher > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > BETA SP > VOSTF Scénario Chaim Elbaum > Montage Tamar Ben-Baruch > Son Gilad Leshem > Musique Moti Perlman, Ofir Leibovitch > Décor Ran Aviad > Interprétation Uri Lachmi, Omer Zonenshein, Yehonadav Perlman, Itzik Haikeh > Source School of Television Film and the Arts, 972-2
◗ 05/2 . 16h00 . Tambour — 07/2 . 15h30 . Ciné-TNB
Ohad est apprenti soldat au sein des Forces de défense israéliennes. N'acceptant pas le fait d'être homosexuel, il fait appel à une organisation religieuse qui lui conseille d'effectuer quarante jours de jeûne et de repentir. Après la période proscrite, Ohad est convaincu qu'il est "guéri", mais son petit ami Nir est de retour de l'armée... ■ Un court métrage d'un cinéaste prometteur qui vient de gagner le prix du meilleur court métrage étudiant au Festival international de Jérusalem ■
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JÉRUSALEM
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RÉTROSPECTIVE
Réalisation Daniel Gal Israël > 2008 > 18' > Documentaire > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > DVD > VOSTF Source study tours
Réalisation Elad Keidan Israël > 2008 > 36' > Fiction > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > DVD > VOSTF Scénario Elad Keidan > Image Ziv Berkovich > Montage Elad Keidan > Son Isaac Levi > Interprétation Albert Cohen, Maya Gasner, Ilan Hazan, Carmit Mesilati Kaplan, Albert Cohen, Maya Gasmer, Ilan Hazan, Camit Mesilati Kaplan > Source Sam Spiegel School
◗ 04/2 . 15h45 — 06/2 (+rencontre) 15h30 — 10/2 . 17h45 Ciné-TNB
ANNEXES
Jérusalem. Vendredi après-midi. Amnon achète du lait. Il flâne. Des miracles surviennent ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
[ Himnon ]
PRÈS DE CHEZ NOUS
L’Hymne
JUNIOR
Daniel Gal a réalisé Children Story dans le cadre du programme « Moments » financé par l’association Ir Amin qui vise à susciter le dialogue sur le thème de l'avenir de la ville et du conflit israélo-palestinien à Jérusalem. Il a suivi ces trois frères lors de leur entrée dans Jérusalem jusqu’à leur départ, la nuit tombée." Je ne veux pas travailler ", dit Youri, " Je veux juste un vélo », " Je rêve de devenir avocat, mais pour cela il faudrait que j’aille à l école ", ajoute Rami… ■
COMPÉTITIONS
Tous les jours Hussam, 11 ans, Rami, 12 ans et Youri, 8 ans survivent en vendant des chewing-gum aux carrefours de Jérusalem, leurs parents n’ont plus de travail. Mais depuis que le mur de séparation a été dressé à Jérusalem, ils doivent trouver des brèches et des trous pour entrer dans la ville du côté israélien ■
JÉRUSALEM
◗ 06/2 . 18h30 — 09/2 . 20h45 . Ciné-TNB
LE FESTIVAL
Children’s story
Elève de l’Ecole de cinéma et de télévision Sam-Spiegel, Elad Keidan pourrait bien être la nouvelle figure en vogue du 7ème art israélien. Elad Keidan définit son court métrage comme un film existentialiste qui traite du thème de la magie et de la mysticité à Jérusalem. Le jeune réalisateur, qui s’est inspiré de la tradition cinématographique iranienne et égyptienne, dit aussi avoir été influencé par les travaux du dramaturge israélien Hanoch Levin ■ Maxime Perez Prix de la Cinéfondation au Festival de Cannes 2008
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JÉRUSALEM ● RÉTROSPECTIVE
Shabbath 2008
Réalisation Nira Pereg Israël > 2008 > 7' > Expérimental > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > DVD > VOSTF Scénario Nira Pereg > Source Nira Pereg
◗ 06/2 . 17h00 . Ecole des Beaux-Arts — 03/2 . 19h00 . Tambour
Tous les vendredis à la tombée du jour, le quartier ultra-orthodoxe de Mea Sharim à Jérusalem se referme sur lui même et la prière ■ Un vendredi soir comme tous les autres. Le regard file sur la tombée du crépuscule habité par les hassidim ultra-orthodoxes , le quartier de Mea Sharim se ferme alors au monde. S'entoure de grilles. Papillotes au vent , long manteau noir déjà, des gamins déplacent avec application les barrières autour du quartier qui redevient shtetl. Incroyablement investis d'une mission , la protection de leur peuple, leurs mouvements semblent inéluctables, leur chorégraphie relève de la suffocation. Mais jamais la caméra ne porte jugement ■ Emmanuelle Lequeux - Beaux Arts magazine
Lesh Sabreen ?
Réalisation Muayad Musa Alayan Palestine > 2008 > 20' > Fiction > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle Scénario Muayad Musa Alayan, Rami Musa Alayan > Image Christian Bruno, Carlos Isael > Montage Issa Sacaan, Christian Bruno, Muayad Alayan, Carlos Isael > Son Eman Alayan > Musique Charlie Rishmawi > Interprétation Hanin Tarabiya, Osama Jibat, Eman Oun, Kamel El Basha > Source
◗ 08/2 . 15h30 — 10/2 (+rencontre) 14h00 . Ciné-TNB
Au cœur d'un quartier palestinien de Jérusalem, Lesh Sabreen ? raconte l'histoire de deux jeunes amoureux, vivant entre rêves et impasses, dans une communauté conservatrice, sous surveillance israélienne. Le film illustre les différents niveaux d'autorité : des normes sociales et des tabous patriarcaux aux pressions économiques et à l'occupation militaire ■
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JÉRUSALEM
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RÉTROSPECTIVE
[ Galoot ]
◗ 06/2 . 22h00 — 10/2 . 16h30 . Ciné-TNB
PRÈS DE CHEZ NOUS
Dans ce voyage saisissant, Asher Tlalim donne la parole à des palestiniens et des israéliens et brosse des histoires intimes et familiales qui donnent un éclairage essentiel de la mosaïque qu’est Jérusalem, reflet des enjeux politiques et religieux qui se jouent au quotidien. Un film-clé pour comprendre les douleurs et les tragédies du conflit israélo-arabe ■
JUNIOR
Cartograhie d’une ville, Portraits de Jérusalémites : Nous circulons d’un quartier à l’autre, d’Ouest en Est, en suivant tour à tour Shanit, Neda, Avraham, Akram, et la famille Surkhi. Un mur qui sépare, étouffe des villages arabes, emprisonnant des familles qui perdent toute identité, empêche la circulation des ambulances… Implantation de colonies juives à Jérusalem Est ; doutes d’une jeune soldate israélienne, garde frontière. C’est une ville fragmentée qui se dessine où les barrières se dressent et se déplacent au fil des événements ■
COMPÉTITIONS
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JÉRUSALEM
Réalisation Asher Tlalim Israël > 2008 > 1h50 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Asher Tlalim > Image Asher Tlalim
LE FESTIVAL
Puzzled Jérusalem
ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
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LE FESTIVAL
COUPS DE CŒUR : CINÉMA ISRAËLIEN AU PRÉSENT
JÉRUSALEM COMPÉTITIONS JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
> Août avant l’explosion > Checkpoint > Mon trésor > Beaufort > Children of the sun > La Visite de la fanfare > Le Cœur d’Amos Klein > Les Méduses > Vasermil > Les Citronniers > Valse avec Bachir > Flipping out > Z 32
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: CINÉMA ISRAËLIEN AU PRÉSENT
Le cinéma israélien au présent Festival de Cannes 2004. La Caméra d’or décernée à la réalisatrice Keren Yedaya pour Mon Trésor marque le début d’un nouveau chapitre de l’histoire du cinéma israélien. Ce premier film engagé et radical d’une jeune cinéaste attire l’attention sur une nouvelle génération qui n’a pas froid aux yeux. Un cinéma frais, original, alliant intelligemment l’univers intime à la réflexion critique sur la situation politique au Proche-Orient, se fait jour et s’impose rapidement sur la scène internationale. 2004 est aussi une année record pour l’industrie du cinéma israélien qui parvient à produire pas moins de 24 longs métrages de fiction. Cet essor du cinéma national est intimement lié à des changements institutionnels intervenus au début de cette décennie. D’une part, le vote en 2000 par le gouvernement israélien de la nouvelle « loi du cinéma » garantissant une augmentation notable du budget alloué au cinéma, soit environ 60 millions de sheqels (plus de 12 millions d’euros). Alimenté principalement par les chaînes privées, ce budget, certes dérisoire si on le compare à celui de la France, assure néanmoins une certaine stabilité de la production israélienne après une période de grandes turbulences dans la seconde moitié des années 90. D’autre part, des accords de coproduction entre la France et Israël, élaborés par le CNC et le Conseil Israélien du Cinéma, ont été signés en 2002 par les ministres de la Culture des deux pays. Chaque coproduction franco-israélienne, dès lors qu’elle remplit les exigences des accords, est désormais reconnue comme production nationale. Ils favorisent ainsi l’agrément d’une coproduction franco-israélienne comme film français, pouvant à ce titre bénéficier des différents systèmes d’aide à la production et à la distribution existants en France. Ces accords, entre autres, ont abouti à une augmentation croissante du nombre de coproductions franco-israéliennes qui s’élève actuellement à près d’un tiers des longs métrages réalisés en Israël. Le renforcement des structures de production a permis à une nouvelle génération de jeunes cinéastes, issue des écoles, de faire ses preuves en passant assez rapidement du court au long métrage. L’aspect le plus important de ce renouvellement est sans doute la forte présence des femmes. En effet, elles ont pris en main le cinéma national en réalisant des œuvres audacieuses qui questionnent certaines valeurs patriarcales et guerrières de la société israélienne. Mettant en scène des protagonistes féminins, souvent issus du milieu séfarade, ces cinéastes portent un regard subversif sur la société qui les entoure. Il y a une vision marquée par la sensibilité féminine : Keren Yedaya, Ronit Elkabetz ou Dalia Hager et Vidi Bilou qui réalisent en 2006 Une jeunesse comme aucune autre, une œuvre qui décrit l’amitié entre deux femmes soldates de Tsahal au moment de la seconde Intifada. Subtile et sensuelle, c’est l’une des grandes révélations du cinéma de femme en Israël. Aux grands discours politiques, le film préfère la description du quotidien
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: CINÉMA ISRAËLIEN AU PRÉSENT
LE FESTIVAL JÉRUSALEM COMPÉTITIONS JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE
quasi banal des jeunes soldates : leur ennui, leurs soucis familiaux, leurs aventures amoureuses. Et pourtant, à travers ce récit d’amitié et de jalousie, une vision politique se dessine bel et bien, opposant aux certitudes de l’ordre militaire la fragilité, les hésitations et les ambivalences de l’univers intime et féminin. La politique est également au cœur de l’école documentaire israélienne. Après Amos Gitaï, dont l’œuvre engagée et critique a profondément marqué l’histoire du cinéma national, des jeunes cinéastes n’hésitent pas à s’attaquer aux mythes fondateurs de leur pays et à critiquer ouvertement la politique israélienne dans le conflit israélo-palestinien. Dans Checkpoint (2004), Yoav Shamir décrit l’humiliation insupportable des Palestiniens aux barrages qui encerclent les territoires occupés, ainsi que l’effet déshumanisant de cette politique d’oppression sur les jeunes soldats qui doivent l’exécuter. Le conflit israélo-palestinien et son influence sur la société israélienne sont également au cœur de l’œuvre d’Avi Mograbi. Son nouveau film, Z32, est fondé sur le témoignage d’un jeune Israélien membre d’une unité chargée de venger l’assassinat de six soldats israéliens, sa mission consistant à tuer six policiers palestiniens pris au hasard, tous étrangers au meurtre des soldats israéliens (Z32 est le numéro d’archive du témoignage du jeune soldat). Mograbi y prolonge l’analyse entamée dans Pour un seul de mes deux yeux sur les origines du nationalisme et du militarisme israélien, ainsi que sur le thème de la vengeance. Comme dans les œuvres précédentes, Z32 est aussi une réflexion sur la pratique documentaire et sur la responsabilité du cinéaste en tant que citoyen. La force du cinéma israélien contemporain réside en sa capacité à montrer la société israélienne dans sa complexité en révélant ses contradictions internes. Celle par exemple d’une jeunesse tiraillée entre un désir de normalité, des aspirations universelles, et un engagement dans les luttes militaires et politiques de la société israélienne, car c’est finalement la même jeunesse qui fait la fête dans la Tel-Aviv hédoniste qui est sacrifiée sur les champs de bataille dans une guerre du Liban absurde dans Beaufort de Joseph Sedar (2007) et Valse avec Bachir d’Ari Folman (2008) ■ Ariel Schweitzer
ANNEXES
Historien de cinéma, critique et enseignant (Paris VIII, Université de Tel-Aviv), Ariel Schweitzer est l’auteur du Cinéma israélien de la modernité (Paris, 1997 / Tel-Aviv, 2003) et collabore régulièrement aux Cahiers du cinéma. Il est également le traducteur en hébreu de Notes sur le cinématographe de Robert Bresson et l’organisateur des rétrospectives consacrées à Bresson, Jean-Luc Godard, Amos Gitaï, David Perlov, le cinéma moderne israélien des années 60-70 et l’Affaire Dreyfus à l’écran.
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: CINÉMA ISRAËLIEN AU PRÉSENT
Août avant l’explosion [ August : A Moment Before the Eruption ]
Réalisation Avi Mograbi Israel France > 2002 > 1h12 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Avi Mograbi > Image Philippe Bellaiche, Eitan Harris, Avi Mograbi > Montage Avi Mograbi > Son Avi Mograbi > Interprétation Avi Mograbi, Meital Dohan, Adi Ezroni > Source Films d'ici
◗ 05/2 . 22h00 . Ciné-TNB — 08/2 . 15h45 . Arvor
Avi Mograbi déteste le mois d'août. Il symbolise à ses yeux tout ce qu'il y a de plus insupportable en Israël. Au fil des 31 jours, il sillonne les rues avec sa caméra et nous livre ses réflexions intérieures par le biais de scènes fictives, dans lesquelles il joue à la fois son propre rôle, celui de sa femme et celui du producteur d'un film qu'il prépare. Un nouveau pamphlet du plus subversif des réalisateurs israéliens, analysant la paranoïa et la violence quotidienne en Israël. ■ Le one-man show "intérieur" du cinéaste s'emballe ainsi sur un mode cocasse, en contrepoint aux froides séquences de reportage en extérieur. Edifiant et truculent ■ Ange-Dominique Bouzet - Libération Prix de la Paix - Berlinale 2002
Checkpoint [ Machssomim ]
Réalisation Yoav Shamir Israël > 2003 > 1h20 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > BETA SP > VOSTF Scénario Yoav Shamir > Image Yoav Shamir > Montage Era Lapid > Son Koby Eiznman > Interprétation Hilik Magnus, Or Pines, Eyal Goldstein, Ran Shamir, Eli Ishay > Source Eden Production
◗ 06/2 . 14h00 . Tambour — 09/2 . 22h15 . Arvor
Près de 3 millions de Palestiniens vivent sous occupation israélienne. Quand ils se déplacent d’un village ou d’une ville à une autre pour aller travailler, rendre visite à des proches, avoir des soins médicaux, ils doivent passer par les checkpoints tenus par l’armée israélienne. De 2001 à 2003, le réalisateur Yoav Shamir a filmé ces passages obligés, premiers points de contact entre les deux peuples. Un regard froid sur l’impact destructeur de l’occupation pour les deux sociétés ■ Checkpoint est mon cri de détresse. Il est ma contribution dans la lutte contre les injustices liées à l’occupation israélienne. Checkpoint est destiné à mon peuple, ma famille, mes amis, à tous ceux qui dans la société israélienne préfèrent ne pas savoir ce qui se passe à côté d’eux ■ Yoav Shamir
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: CINÉMA ISRAËLIEN AU PRÉSENT
◗ 04/2 . 20h45 . Le Foyer — 07/2 . 17h30 . Le Sévigné
JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS
Beaufort [ Bufor ]
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ANNEXES
Dans l'ancienne forteresse croisée de Beaufort, située au Liban, l'armée israélienne maintient un avant-poste, symbole de l'une de ses guerres les plus contestées. Sur cette montagne perdue loin de tout, un jeune homme âgé de 22 ans, Liraz Liberti, commande la petite garnison. Entre sens du devoir et jeunesse, entre ennemi invisible et contexte militaire lié au retrait de Tsahal après 18 ans d'occupation, Liraz et ses hommes essaient tant bien que mal de remplir leur mission impossible ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Joseph Cedar Israël > 2007 > 2h05 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Joseph Cedar, Ron Leshem > Image Ofer Inov > Montage Zohar M. Sela > Son Alex Claude > Musique Ishai Hadar > Décor Miguel Markin > Interprétation Alon Abutbul, Daniel Brook, Oshri Cohen > Source Metropolitan FilmExport
◗ 31/1 . 17h30 . Le Sévigné — 05/2 . 20h45 . Le Foyer
COMPÉTITIONS
Ruthie et Or, une mère et sa fille de 17 ans, vivent dans un petit appartement à Tel-Aviv. Ruthie se prostitue depuis une vingtaine d’années. Or a déjà essayé plusieurs fois et sans succès de lui faire quitter la rue. Tandis que le quotidien de Or est une succession sans fin de petits boulots, l’état de santé de Ruthie devient critique. Alors que sa mère sort d’un énième séjour à l’hôpital, Or décide que les choses doivent changer pour de bon ■
JÉRUSALEM
Réalisation Keren Yedaya France Israël > 2004 > 1h40 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Sari Ezouz, Keren Yedaya > Image Laurent Brunet > Montage Sari Ezouz > Son Tulli Chen > Décor Avi Fahima > Interprétation Dana Ivgy, Ronit Elkabetz, Meshar Cohen, Katia Zimbris, Shmuel Edelman > Source Rézo Films
LE FESTIVAL
Mon trésor
La force de Beaufort réside dans le déplacement de son centre de gravité vers cette "guerre intérieure" et immatérielle : la lutte contre l'angoisse et la peur ■ Ariel Schweitzer - Cahiers du Cinéma
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: CINÉMA ISRAËLIEN AU PRÉSENT
Children of the sun [ The Heart of Amos Klein ]
Réalisation Ran Tal Israël > 2007 > 1h10 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta num > VOSTF Scénario Ran Tal, Ron Goldman > Montage Ron Goldman > Son Alex Claude > Musique Avi Belleli > Interprétation Christoph Grissemann, Dirk Stermann, Heinz Strunk > Source Fortissimo Films
◗ 06/2 . 18h30 — 09/2 . 20h45 . Ciné-TNB
t avan re è i m pre
Les enfants du premier kibboutz en Israël sont nés, au début du xxe siècle, de parents jeunes et pleins d’espoir. Ils ont été éduqués dans une société qui aspirait à remplacer la famille traditionnelle par celle de la collectivité, afin de soumettre la volonté de chaque individu au profit de l’intérêt général et d’une vie égalitaire. Ce film est un collage effectué à partir de plus de quatre-vingts films amateurs, des séquences rares qui ont été tournées entre 1930 et 1970 ■ Mêlant images d'archives, films amateurs, sur fond de chants d'enfants, et d'interviews de ces enfants devenus adultes, Children of the sun nous fait découvrir les kibboutz sous un jour complètement nouveau ■ Alissa Simon - Variety Wolfing Award du meilleur film au Festival d'Amsterdam en 2007
La Visite de la fanfare Bikur Ha-Tizmoret
Réalisation Eran Kolirin Israel / France / Etats-Unis > 2007 > 1h27 Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Eran Kolirin > Image Shai Goldman > Montage Arik Lahav Leibovitz > Son Itai Eloav > Musique Habib Shehadeh Hanna > Décor Eitan Levi > Interprétation Sasson Gabai, Tawfiq Zacharya, Ronit Elkabetz, Saleh Bakri > Source Sophie Dulac Distribution
◗ 31/1. 20h30 . Grand Logis — 03/2 . 14h00 . Tambour
04/2 . 20h30 . Diapason — 08/2 . 17h30 . Le Sévigné 10/2 . 20h00 . Ciné-TNB
Un jour, il n'y a pas si longtemps, une petite fanfare de la police égyptienne vint en Israël pour jouer lors de la cérémonie d'inauguration d'un centre culturel arabe. Seulement à cause de la bureaucratie, d'un manque de chance ou de tout autre concours de circonstance, personne ne vint les accueillir à l'aéroport. Ils tentèrent alors de se débrouiller seuls, pour finalement se retrouver dans une petite ville oubliée du monde. Peu de gens s'en souviennent, cette histoire semblait sans importance... ■ L'humour de La Visite de la fanfare réside dans le jeu de contrastes ; (...) procédant par petites touches burlesques, par dérèglements absurdes, le film rappelle dans ses meilleurs moments le cinéma de Käurismaki ■ Ariel Schweitzer - Cahiers du Cinéma Prix de la critique Internationale au Festival de Cannes 2007 74
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: CINÉMA ISRAËLIEN AU PRÉSENT
LE FESTIVAL
Le Cœur d’Amos Klein [ The Heart of Amos Klein ]
JÉRUSALEM
Réalisation Uri Kranot, Michal Kranot Danemark / France / Israël / Pays-Bas > 2007 > 14' Fiction > Couleur Court métrage > Animation > 35mm > Sans paroles Scénario Uri Kranot et Michal Kranot > Son Richard Christensen > Musique Uri Kranot >Source Agence du courtmétrage
◗ 03/2 . 14h00 . Grand Logis — 06/2 . 20h30 . Le Sévigné
Les Méduses [ Meduzot ]
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Shira Geffen, Etgar Keret France Israel > 2007 > 1h18 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Shira Geffen > Image Antoine Héberlé > Montage François, Gédigier, Sacha Franklin > Son Olivier Dô Hùu > Musique Christopher Bowen, Grégoire Hetzel > Décor Avi Fahima > Interprétation Sarah Adler, Nikol Leidman, Gera Sandler > Source Pyramide Distribution
PRÈS DE CHEZ NOUS
À travers le parcours d'un homme seul et malheureux, c'est finalement l'histoire d'un pays que l'on suit. Les strates de temps s'enchevêtrent et forment un tout qui constitue ce qu'a été la vie d'Amos, une vie liée à l'histoire d'Israël. Une vie qui s'achèvera, ou non, sur une table d'opération ■ Oscar Péchus
JUNIOR
Un homme reçoit une transplantation cardiaque. Alors qu’il affronte lui-même la mort sur la table d’opération, sa vie est mise en parallèle avec des événements marquants de l’histoire de l’État d’Israël. Son nouveau coeur symbolise-t-il la nécessité de relancer le processus de paix sur de nouvelles bases, sans le fardeau de l’ancien coeur malade et durci ? ■
COMPÉTITIONS
06/2 (+rencontre) 13h30 — 07/2 . 19h30 . Gaumont 11
◗ 01/2 . 17h00 . Grand Logis — 04/2 . 20h30 . Le Sévigné 05/2 . 22h00 G aumont 11 — 06/2 . 20h45 . Le Foyer 07/2 . 21h00 . Ciné-TNB
ANNEXES
Une mariée se casse la jambe... Une petite fille surgit mystérieusement de nulle part... Une vieille femme renoue avec sa fille... Autant de bouteilles jetées à la mer, fragments d’humanités qui flirtent avec l’absurde. Le premier film d'un couple d'écrivains israéliens réputés décrit comment, dans un joyeux désordre, chacun cherche sa place, l’amour, l’oubli ou sa mémoire. Car telle est la vie à Tel-Aviv... ■ Moroses, absurdes, drôles, ces fragments de vie s'entremêlent pour composer une curieuse symphonie. Du bonheur interrompu à la joie retrouvée, de l'ignorance à la découverte de la tendresse, sans transition on passe d'une femme à l'autre en navigant à la fois dans l'anodin et le bizarre. C'est bien là un poème en prose mis en images pour traverser discrètement les apparences de la réalité ■ Dominique Borde - Le Figaro
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: CINÉMA ISRAËLIEN AU PRÉSENT
Vasermil
Réalisation Mushon Salmona Israël > 2007 > 1h33 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Scénario Mushon Salmona > Image Ram Shweky > Montage Reut Hahn > Son Israel David, Oleg Kaiserman, John Purcell > Musique Frank Ilfman > Interprétation Nadir Eldad, David Taplitzky, Adiel Zamro > Source Pierre Grise Distribution
◗ 05/2 . 19h45 . Ciné-TNB
ava prem nt ière
Vasermil, c'est ce stade de foot de Beersheva, l'unique chance pour des centaines d'adolescents de s'échapper de leur banlieue lugubre et délabrée. Entre sport et menus larcins, ce film, filmé caméra à l'épaule, suit le quotidien de Shlomi, Adiel et Dima, respectivement israélien, éthiopien et russe. Trois jeunes vies brisées, prisonnières de la violence et de la précarité ■ Varsemil est un film sur le rythme de vie des adolescents, le rythme imposé par leurs mots. Il s’emploie à faire ressentir le désespoir de ces personnages qui vivent dans l’indifférence de leur société et le racisme ■ Jason Sanders
Les Citronniers [ Etz limon ]
Réalisation Eran Riklis Israël / Allemagne / France > 2007 > 1h46 Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Suha Arraf _Eran Riklis > Montage Tova Asher > Son Gil Toren, Ashi Milo > Musique Habib Shenadeh Hannah > Décor Miguel Markin > Interprétation Hiam Abbass, Doron Tavory, Ali Suliman > Source Océan Films
◗ 01/2 . 20h30 . Le Sévigné — 06/2 . 19h30 —
09/2 . 14h30 . Gaumont 11
Salma vit dans un petit village palestinien de Cisjordanie situé sur la Ligne verte qui sépare Israël des territoires occupés. Sa plantation de citronniers est considérée comme une menace pour la sécurité de son nouveau voisin, le ministre israélien de la Défense. Mais Salma est bien décidée à sauver coûte que coûte ses magnifiques citronniers, quitte à aller devant la Cour Suprême ■ Eran Riklis n'est pas seulement un bon metteur en scène, il est un conteur hors de pair. Champion du box-office israélien au début des années 1990, le désormais quinquagénaire insuffle toute sa sagesse et son expérience aux scénarios qu'il consacre au conflit israélo-palestinien ■ Christophe Carrière - L'Express
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LE FESTIVAL
Valse avec Bachir
JÉRUSALEM
Réalisation Ari Folman Israel / France / Allemagne > 2008 > 1h27 > Fiction > Couleur Long métrage > Animation > 35mm > VOSTF Scénario Ari Folman > Image Gali Edelbaum, Tal Gadon, Yoni Goodman > Montage Nili Feller > Musique Max Richter > Décor David Polonsky, Roly Nitzan, Yoni Goodman > Interprétation Ori Sivan, Ronny Dayag, Shmuel Frenkel, Prof. Zahava Solomon, Ron Ben-Yishai, Dror Harazi, Ari Folman > Source Le Pacte
◗ 31/1 . 18h00 . Grand Logis — 01/2 . 15h00 . Le Sévigné
Voir Jérusalem ● Événements ● page 106
Jean-Baptiste Thoret - Charlie Hebdo
Flipping out
◗ 05/2 . 12h30 . Tambour
t avan re è i m e pr
ANNEXES
En Israël, le service militaire est obligatoire pour les filles et les garçons. Après trois ans services dans l'armée, ils profitent d'une indemnité de l'État pour s'envoler en Inde. Environ 90% expérimentent alors la drogue. Présentant des troubles psychotiques, certains perdent totalement pied avec la réalité, un syndrome appelé « flipping out » ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Yoav Shamir Israël France > 2007 > 1h13 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm Montage Era Lapid > Son Sandrine Beeri, Haim Meir, Alex Salter, Allan Scarth
PRÈS DE CHEZ NOUS
Valse avec Bashir (...) possède la force de ces œuvres très personnelles, sorties de nulle part, qui prouve que le cinéma ne cesse de se réinventer ■ Arnaud Schwartz - La Croix (...) Folman tient sans cesse à distance la question du réalisme et insiste (...) sur la dimension profondément (...) cauchemardesque et spectaculaire de l'expérience de la guerrer ■
JUNIOR
Surpris de n'avoir plus aucun souvenir de la première guerre du Liban, Ari part à la rencontre de ses anciens camarades de guerre maintenant éparpillés dans le monde entier. Au fil des rencontres, sa mémoire est parasitée par des images surréalistes ■
COMPÉTITIONS
04/2 . 16h30 . Gaumont 11 — 07/2 . 20h30 . Le Sévigné 08/2 . 17h45 . Le Foyer — 10/2 . 13h45 . Gaumont 11
Face caméra, de petites communautés d’israéliens se défoncent, lézardent dans des hamacs et évoquent la jouissance que leur procure leur séjour en Inde…Quand le réalisateur essaie de savoir s’ils sont troublés par les actions qu’ils ont menées contre les Palestiniens, il obtient la réponse attendue : “nous avons suivi les ordres et fait ce qu’il était légitime de faire”. Un film qui révèle toute l’envergure d’un véritable problème de société ■ Contrechamps media
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Z 32
Réalisation Avi Mograbi France, Israël > 2008 > 1h21 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Avi Mograbi > Image Philippe Bellaicha > Musique Noan Enbar > Montage Image Avi Mograbi > Effets spéciaux Eran Feller > Son Dominique Vieillard > Source Les Films du Losange
◗ 05/2 20h15 — 08/2 (+rencontre) 20h00 — 09/2 . 16h00 . Ciné-TNB
t avan re è i m e pr
Le récit par un soldat israélien d'une expédition punitive au cours de laquelle furent tués deux policiers palestiniens. Z32 traite du fossé infranchissable qui existe entre le témoignage dérangeant d’un soldat d’une unité d’élite de l’armée israélienne et la représentation artistique de ce même témoignage. La question du vide entre une réalité impitoyable et sa transmission sous forme d’œuvre d’art ■ Z32 semble alors revenir aux clowneries d’Août ou d’Happy Birthday, Mister Mograbi. À une nuance près : les trucages numériques auxquels Mograbi a recours ne recouvrent pas seulement le visage du soldat qui témoigne, il arrive aussi qu’ils recouvrent tout le cadre. Le rictus est maintenant sur l’écran, dans l’écran. Il est devenu une propriété directe du cinéma. Du visage à l’image, dans un sens ou dans l’autre, Mograbi invente ainsi un nouvel art. Son ambition est démesurée, mine de rien. On le voit rêver en direct d'Hollywood et de comédie musicale. Il invite un orchestre à jouer avec lui dans son salon. Les raccords dans l’axe et les cartons du générique ne craignent pas le grandiose. L’homme a l’air quelconque, avec son gros nez rouge, sa bonne bouille et ses home movies, mais c’est un cinéaste, un vrai, un grand ■ Emmanuel Burdeau - Cahiers du Cinéma
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JÉRUSALEM COMPÉTITIONS JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
> Les enfants d'Arna > Route 181: Fragments of a Journey in Palestine-Israel > Soif > Be Quiet > Chacun sa Palestine > Gaza, des larmes d'un autre goût > Le Sel de la mer > Slingshot Hip Hop > Coming back > Read Feather > Wanted > Flee
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Sur le cinéma palestinien contemporain Un cinéma nouveau, indépendant, est en train de naître en Palestine. Par indépendant, j’entends indépendant des autorités étatiques, religieuses et commerciales. « Cinéma indépendant » en Palestine signifie plutôt « cinéma individuel », du fait de l’absence de cadres institutionnels tels que fondations, collectifs, écoles de cinéma, associations, et surtout de l’absence de censure. En fait, les réalisateurs palestiniens sont dans une démarche compétitive, s’excluant généralement les uns les autres, et ne collaborant que très rarement entre eux. De plus en plus nombreux, ils sont en concurrence pour des ressources limitées. En l’absence de tout cadre institutionnel, l’improvisation individuelle est de mise. Peut-être est-ce une bonne chose, car à quoi ressemblerait un cinéma palestinien institutionnalisé ? Le dilemme palestinien se résume en une question : « Comment exister en tant que peuple sans territoire ? ». Depuis la fondation de l’Etat d’Israël en 1948, les Palestiniens vivent dans un espace qui ne cesse de se réduire, dont la géographie se transforme et se dérobe continuellement. Cette réalité a radicalement modifié leur conception de l’espace et leur façon de s’orienter dans le monde. Les Palestiniens sont aujourd’hui un peuple désorienté, en ce sens qu’ils ne savent pas où ils vont, mais aussi qu’ils savent où ils voudraient aller sans pouvoir y parvenir. Pour combler ce manque, ils recourent à la poésie et à l’imaginaire, qui s’expriment dans l’art, la religion et les médias numériques. Ils se créent ainsi le monde virtuel dont ils ont besoin pour supporter leur perte et leur confinement. Si le Palestinien est un prisonnier, le numérique lui permet de faire un film sur la vie en cellule. Une petite caméra vidéo montée sur un trépied suffit pour tout filmer en continu. Mais que filmer ? Le détenu lui-même, les barreaux de sa prison, les murs de sa cellule ? Et comment décrire son enfermement dans quelques mètres carrés ? Comment se filmer « purgeant sa peine » ? Par un zoom interminable sur un mur de béton (comme dans Wavelength de Michael Snow) ? Le prisonnier, doit-il chercher à montrer ses pensées, son imaginaire ? Ou peut-être évoquer un autre lieu, l’au-dehors auquel il n’a pas accès ? Mon propos dans cet article s’inspire en partie de cette idée : imaginer à quoi ressemblerait un film réalisé par un prisonnier purgeant sa peine. J’évoque dans cet article des films récents, tournés au cours d’une période marquée par la construction d’un mur de ségrégation ghettoïsant encore davantage les Palestiniens. Ces films ont été réalisés par des personnes immobilisées, c’est-à-dire privées de leur liberté de circuler, mais surtout impuissantes à réaffirmer leur identité dans la relation à l’espace. Pour moi, ce problème s’articule autour de la mémoire. Mémoire au sens de souvenir du passé (le paradis perdu) mais également de gestion de l’instant présent, de la réalité factuelle nue. La mémoire d’un Palestinien consiste essentiellement en un flux continu d’incertitudes, d’insécurités, de guerres, et d’un sentiment général et aigu de la destruction. Ce qui cause la
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désorientation et la perte n’est pas le souvenir du passé mais celui de la réalité actuelle. Ces films sont bien plus qu’une réflexion sur l’instant présent. Ils en sont la retranscription même, en images. D’une certaine façon, ma lecture personnelle s’appuie sur ma propre expérience de l’incarcération, mes souvenirs d’immobilité et d’absence forcées. J’entends proposer une lecture du cinéma palestinien qui aille au-delà de l’appellation de « roadblock movies », en référence aux barrages militaires matérialisant le choc des identités, l’exercice du pouvoir et l’objet des luttes (Gerz et Khleifi). Aussi informatives soient-elles, ces lectures tendent à simplifier un discours israélo-sioniste beaucoup plus complexe et radical, qui vise à nier l’existence des Palestiniens. Dans le modèle du « roadblock movie », le personnage palestinien est confronté à un obstacle, généralement surmonté de façon métaphorique ou défié par l’emploi de la caméra. Dans les films que je souhaite aborder ici, ce n’est pas le barrage qui incarne la crise, mais la mémoire elle-même. Ces films sont des « space block movies », évoquant des obstacles qu’aucun jeu de caméra ne peut surmonter. En Palestine, le terme « Tora Bora » est employé pour désigner des « passages particulièrement dangereux » entre des villes et villages palestiniens enclavés par les Israéliens. Tora Bora est le nom utilisé par les chauffeurs de taxi (comme le protagoniste de Ford Transit, de Hani Abu-Assad) pour décrire les pièges géographiques multipliés par la violence israélienne. Les Tora Boras sont des passages que personne n’est jamais sûr de parvenir à franchir : en s’y engageant, chacun sait qu’il a une chance sur deux d’en sortir libre – ou de se faire arrêter, voire tuer. Les Tora Boras palestiniens sont comme le « dernier ciel » du poème de Mahmoud Darwish : le dernier mouvement possible avant la chute et la mort, le dernier espace possible, le corps. Mon corps est le véhicule qui me fait franchir le Tora Bora, et tout ce qui est extérieur à mon corps est hostile : l’air, l’espace, tout est menaçant. Mais Tora Bora n’est pas un autre nom pour « roadblock », le barrage militaire, car le Tora Bora débute de l’autre côté du barrage. Le Tora Bora suppose le mouvement. C’est un passage, une faille, une échappée ou un saut de l’autre côté. Le contraire de la mort. Le cinéma est le Tora Bora par excellence. Il offre aux Palestiniens un lieu où exister, leur permet de se projeter n’importe où (en Palestine et au-dehors), de s’enfuir partout où ils veulent – comme dans Intervention divine, où une combattante ninja défie la gravité et un noyau d’abricot détruit un tank israélien ■
Extrait du texte de Le cinéma « Tora Bora » Sobhi al-Zobaidi cinéasre et essayiste Traduit par Nolwenn Marquer
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Les enfants d'Arna [ Arna's Children ]
Réalisation Danniel Danniel, Juliano Mer Israël Pays-Bas > 2003 > 1h25 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Danniel Danniel, Juliano Mer Khamis > Image Juliano Mer, Hanna Abu Saada, Uri Steinmetz > Interprétation Arna Mer Khamis > Source Scalpel / Momento Distribution
◗ 06/02 . 21h45 . Ciné-TNB
— 10/02 . 16h00 . Arvor
Kamikazes, résistants, terroristes,... Youssef a commis un attentat-suicide en 2001. Ashraf a été abattu par l’armée israélienne en 2002. Alla commandait un groupe de combattants résistants jusqu’à sa mort, en 2003. Enfants, ils étaient les acteurs prometteurs de la troupe théâtrale que Juliano Mer Khamis, le réalisateur, avait fondée avec sa mère Arna dans les années 1980, dans le camp de réfugiés de Jenine. Il avait alors tourné les répétitions et les représentations. Il est retourné à Jenine en avril 2002, pour comprendre ce qu’étaient devenus les enfants qu’il y avait connus ■ Ce film âpre, violent, sans concession, est un témoignage absolument unique ■ Télérama
Route 181: Fragments of a Journey in Palestine-Israel Réalisation Michel Khleifi, Eyal Sivan Belgique / France / Allemagne / Royaume-Uni > 2004 > 4h30 Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta SP > VOSTF Scénario Michel Khleifi, Eyal Sivan > Image Philippe Bellaiche > Montage Sari Ezouz, Eyal Sivan et Michel Khleifi > Son Richard Verthé > Décor Philippe Bellaïche > Interprétation Michel Khleifi, Eyal Sivan > Source Scalpel / Momento Distribution
◗ 05/2 . 15h30 . Ciné-TNB — 07/2 . 13h45 . Tambour
Ce documentaire propose un regard inédit sur les habitants de Palestine-Israël, le regard commun d'un Israélien et d'un Palestinien. Pendant plus d'un an, deux cinéastes, Eyal Sivan et Michel Khleifi, se sont consacrés à la réalisation de ce qu'ils considèrent comme un acte de foi cinématographique ■ Un film important, pour ne pas dire essentiel. D'abord parce qu'il est le récit subjectif de deux personnes, de deux complices qui, refusant d'accepter la déchirure qui les frappe, s'engagent et prennent parti. Courageux et forts de leur mixité, ils s'investissent totalement dans leur aventure à tel point que leurs voix se confondent et qu'ils deviennent l'évident contre-point des antagonismes qu'ils affrontent. Ensuite parce que leur film est le voyage risqué de deux cinéastes qui, loin du discours objectif d'une certaine approche documentaire, font surgir son enjeu de leur expérience née des surprises et des hasards de la route ■ Philippe Simon 82
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[ Atash ]
◗ 05/2 . 15h30 — 08/2 . 18h00 . Gaumont 11
[ Be Quiet ]
◗ 06/2 17h30 — 07/2 . 22h00 . Ciné-TNB
Sameh Zoabi instaure dès les premiers plans une tension qu'il parviendra à tenir jusqu'au générique. Une tension entre un civil et un militaire palestiniens, entre un Israélien et un Palestinien, entre un père et son fils, entre un film et son spectateur ■ Ernst Bilic Prix IMA du meilleur court métrage
ANNEXES
Sur la route qui les ramène chez eux, à Nazareth, un garçon palestinien et son père sont confrontés à la tension politique et la réalité militaire environnante. Une atmosphère qui rejaillit sur leur propre relation ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Sameh Zoabi France > 2006 > 19' > Fiction > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Johnny McAllister, Sameh Zoabi > Image Pierre Befve > Son Philippe Lecoeur > Interprétation Mahmud AbuJazi, Alaa Agbaziya, Jamil Khoury > Source Agence du court métrage
PRÈS DE CHEZ NOUS
Be Quiet
JUNIOR
Pour son premier long métrage de fiction, le palestinien Tawfik Abu Wael nous plonge dans un drame familial, où modernité et tradition s'opposent de façon tragique. Ce n'est pas la moindre des qualités de Soif que de proposer une réflexion moins politique - le conflit israélo-palestinien n'est visible qu'en arrière-plan - que sociale et humaine. Fipreci ■ Prix de la critique internationale au Festival de Cannes 2004
COMPÉTITIONS
Cela fait dix ans qu’Abu Shukri et sa famille habitent au fond d’une vallée, au milieu de nulle part, loin de leur village natal. Le père et le fils sont les seuls à avoir un contact avec le monde extérieur. La mère et ses deux filles travaillent sans relâche à la fumaison du bois. L’arrivée de l’eau courante va réveiller leur instinct de liberté ■
JÉRUSALEM
Réalisation Tawfik Abu Wael Israël / Palestine > 2004 > 1h50 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Tawfik Abu Wael > Image Asaf Sudri > Son Ronen Nagel > Musique Wisam M. Gibran > Interprétation Hussein Yassin Mahajne, Amal Bweerat, Roba Blal > Source Momento Distribution / Scalpel
LE FESTIVAL
Soif
Paradise now Réalisation Hany
Abu-Hassad
Voir Jérusalem ● Carte Blanche à Hussam Hindi ● page 95
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Chacun sa Palestine
Réalisation Nadine Naous, Lena Rouxel France > 2006 > 58' > Documentaire > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > DVCam > VOSTF Scénario Nadine Naous, Léna Rouxel > Image Sébastien Ronceray, Lena Rouxel >Montage Gladys Joujou > Son Jérôme Ayasse > Musique Mickael Barre > Source Paris Brest Production
◗ 06/2 . 17h30 — 07/2 . 22h00 . Ciné-TNB
Un à un, de jeunes réfugiés palestiniens nés au Liban entrent dans le studio d’un photographe. Les règles du jeu sont simples: chacun choisit sa photo parmi quatre paysages de villes mythiques : New - York, Paris, Beyrouth et Jérusalem. Chacun se raconte, se projette et s’interroge. Un tiraillement les déchire : assumer quotidiennement un destin collectif et un destin individuel à construire. Ils ont en commun la nostalgie d’une terre qu’ils ne connaissent pas et qu’ils ne connaîtront peut-être jamais : La Palestine ■ Les réalisatrices nous invitent à découvrir les questions qui habitent les jeunes réfugiés, les interrogent sur leur identité, leurs projets de vie… A l’ombre du conflit aux allures de guerre, présenté quotidiennement par nos médias, elles apportent un regard neuf sur la question palestinienne en montrant une jeunesse partagée entre un devoir de mémoire et un désir d’appartenir au monde comme tout jeune de leur âge ■ Alain Pinel
Gaza, des larmes d'un autre goût Réalisation Abdel Salam Shehadeh France Palestine > 2006 > 51' > Documentaire > Couleur > Moyen métrage > Prise de vue réelle > VOSTF > Source Arte
◗ 04/2 . 13h00 . Tambour
08/2 . 22h30 . Ciné-TNB
En 2006, sur décision du gouvernement Sharon, les colons israéliens quittent la bande de Gaza. Les Gazaouis jouissent désormais de la libre circulation sur leur territoire. A travers le personnage d'Abou Husseïn, un vieux cultivateur palestinien, le film rend compte de ces sentiments contradictoires. Commencé juste avant l'évacuation israélienne, il se termine trois mois plus tard avec l'élection du nouveau parlement palestinien et la victoire du Hamas ■ Trois mois ici racontés au travers de portraits touchants d’hommes et de femmes, lors d’une parenthèse enchantée, dans un documentaire qui permet de découvrir le quotidien de ceux qui savent que l’avenir d’un développement ne peut se faire dans une autarcie radicale
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: CINÉMA PALESTINIEN CONTEMPORAIN
[ Salt of This Sea ]
06/2 . 14h00 — 07/2 . 22h00 . Arvor
Slingshot Hip Hop
◗ 03/2 . 20h30 . Tambour
05/2 (+rencontre) 22h00 . 4 Bis 07/2 (+rencontre) 18h00 . Arvor
t avan re iè m e r p
ANNEXES
« Le hip hop palestinien, c’est notre CNN. » A priori, Palestine et hip hop ne semblent pas faire partie du même monde. Pourtant, depuis 1999, alors que trois Palestiniens à peine sortis de l’adolescence fondent le groupe DAM, il existe bel et bien un mouvement hip hop palestinien. De la bande de Gaza à la Cisjordanie, des émules de Tupac Shakur et de Public Enemy font de la musique engagée – de la musique pour informer en s’amusant, dénoncer en dansant, respirer en créant ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Jackie Salloum Etats-Unis > 2008 > 1h20 > Documentaire > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Scénario Jackie Salloum > Image Waleed Zaiter > Son Alex Noyes, Bill Seery > Interprétation Suhell Nafar > Source Slingshothiphop
PRÈS DE CHEZ NOUS
Une réalisation convaincante, un scénario bien écrit et une rage contenue qui ne cherche jamais le consensus ■ Virgile Dumez - aVoir-aLire.com -
JUNIOR
Soraya, 28 ans, née et élevée à Brooklyn, décide de rentrer s'installer en Palestine, le pays d'où sa famille s'est exilée en 1948. Sa route croise alors celle d'Emad, un jeune Palestinien qui, au contraire d'elle, ne souhaite qu'une chose, partir pour toujours. Pour échapper aux contraintes liées à la situation du pays, mais aussi pour gagner leur liberté, Soraya et Emad devront prendre leur destin en main quitte à transgresser les lois ■
COMPÉTITIONS
◗ 01/2 . 17h30 . Le Sévigné
JÉRUSALEM
Réalisation Annemarie Jacir Palestine / Belgique / France / Epagne / Suisse > 2008 > 1h49 Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Annemarie Jacir > Image Benoît Chamaillard > Montage Michèle Hubinon > Son Eric Vaucher, Peter Flamman > Musique Kamran Rastegar > Interprétation Suheir Hammad, Saleh Bakri, Riyad Ideis > Source Pyramide
LE FESTIVAL
Le Sel de la mer
Pendant cinq ans, la réalisatrice a suivi de près cette nouvelle génération – y compris de jeunes rappeuses – qui transforment leur révolte et leur frustration en message d’espoir. Pour faire tomber les murs et créer des ponts ■ RIDM Prix de la mise en scène au Festival de Beyrouth et primé au Festival des Libertés de Bruxelles 85
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JÉRUSALEM ● COUPS DE CŒUR
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: CINÉMA PALESTINIEN CONTEMPORAIN
Hamad Abash Né en 1976 en Irak, il étudie en Egypte le Cinéma et l’Audiovisuel (1993) et s’installe en 1999 à Ramallah où il travaille comme assistant réalisateur dans diverses productions artistiques et commerciales. En 2001, il réalise son premier film en vidéo Cinéaste digitale, The Moon Sinking, puis il décide de passer à l’animation digitale et au dessin. Suivant ainsi un rêve d’enfant, il réalise Coming Back en 2003. En 2004, il étudiera en Angleterre l’animation 3D. Suivront alors de nombreux courts d’animation et d’installation vidéo artistiques, parmi lesquelles, Flee (2006), Wanted (2007) et Red Feather (2007). Il prépare actuellement son prochain film d’animation, Moments ■
Courts métrages d’Ahmad Habash Coming back
Réalisation Ahmad Habash Palestine > 2003 > 6' > Fiction > Couleur Court métrage > Animation > Beta SP> Muet Scénario Ahmad Habash > Montage Ahmad Habash > Son Thafer Sabbah
◗ 04/2 . 22h00 — 08/2 . 20h30 . Ciné-TNB
Les oiseaux migrateurs s'en vont, mais ils reviennent tous vers la chaleur de la terre ancestrale ■ Lors de la 3ème édition de Regards Palestiniens en 2008, des réalisateurs palestiniens vivant en exil ou sous l'occupation évoquent l'histoire et la réalité dans d'excellents films, dont Coming Back d'Ahmad Habash, l'occasion de montrer au grand public une sélection d'oeuvres nouvelles et de grande qualité ■ Regards Palestiniens
Read Feather Wanted Flee
Voir Compétitions ● page 144
Voir Junior ● page 166
Voir Junior ● Balade au Moyen-Orient ● page 165
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CARTES BLANCHES À LE FESTIVAL PRÈS DE CHEZ NOUS
> Ici et ailleurs > Noces en Galilée > Paradise now > West bank story > La Visite de la fanfare
JUNIOR
Hussam Hindi
COMPÉTITIONS
> Plus lentement > Avanti Popolo > La Vie selon Agfa > Chronique d’une disparition > Valse avec Bachir > Grief > Mish’olim
JÉRUSALEM
Yaël Fogiel
ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
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JÉRUSALEM ● CARTES BLANCHES YAËL FOGIEL
Yaël Fogiel Des films d’Emmanuel Finkiel (Madame Jacques sur la Croisette, Voyages) aux Méduses des Israéliens Etgar Keret et Shira Geffen, en passant par Depuis qu’Otar est parti… de Julie Bertuccelli, Yaël Fogiel, qui a productrice créé Les Films du Poisson avec son associée Les Films du Poisson Laetitia Gonzalez en 1994, s’attache à un cinéma d’auteur international, sensible et fort. Sa sélection pour cette carte blanche est elle aussi très affective : « Tous les films que j’ai choisis m’ont profondément marquée et bouleversée. J’ai grandi en Israël et ils symbolisent pour moi un cheminement personnel vers une conscience de la réalité dans laquelle je vivais… Tous parlent d’une façon ou d’une autre de l’impact du conflit israélo-palestinien sur la vie des gens en Israël ». Avanti Popolo, farce surréaliste, casse les stéréotypes : le mythe de la guerre de 6 jours, du soldat israélien héroïque et celui de l’Arabe ennemi si méchant. « J’ai vingt ans quand je le découvre, je viens de finir mon service militaire, nous sommes à la fin de la guerre du Liban. Ma jeunesse et ma naïveté s’en vont en même temps que je découvre le film ». Dans La vie selon Agfa, la société israélienne est comme enfermée dans un bar qui s’appelle Barbi (diminutif d’un hôpital psychiatrique très connu en Israël). « Ce film, avec sa galerie de personnages pour le moins dérangés, malades, racistes… Et tout simplement humains, m’a littéralement bouleversée. C’est véritablement le premier qui montre les soldats aussi terribles, des bêtes sauvages, qui crachent sur le passé sacré dans lequel ils ont été élevés ». Avec Chroniques d’une disparition, Yaël Fogiel découvre un grand cinéaste palestinien citoyen d’Israël qui décrit la société israélienne arabe et juive avec humour, finesse et originalité. Plus récemment, Valse avec Bachir traite de la guerre de façon universelle tout en restant très singulier grâce au choix de l’animation. « J’avais 17 ans à l’époque de cette guerre. Aucun film n’a aussi bien parlé du traumatisme de toute une génération, la mienne ». Son choix de courts métrages suit la même logique affective, mais sur des sujets plus éclectiques en abordant différents aspects de la société israélienne ■
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JÉRUSALEM ● CARTES BLANCHESYAËL FOGIEL
◗ 04/2 . 15h00 . Tambour
07/2 (+rencontre) 16h00 — 10/2 . 18h00 . Arvor
◗ 04/2 . 15h00 . Tambour
07/2 (+rencontre) 16h00 — 10/2 . 18h00 . Arvor
ANNEXES
Basé sur une histoire vraie, Avanti Popolo retrace le parcours de deux soldats égyptiens qui traversent le désert du Sinaï aux dernières heures de la guerre des Six Jours en 1967, pour tenter de rejoindre le Canal de Suez. Délirants à cause de la soif et d'une bouteille de liqueur abandonnée dans une jeep accidentée, ils tombent bientôt sur une patrouille de soldats israéliens ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Rafi Bukaee Israël > 1986 > 1h24 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Rafi Bukaee > Image Yoav Kosh > Musique Uri Ophir > Décor > Interprétation Salim Dau, Tuvia Gelber, Suhel Haddad > Source Cinémathèque de Jérusalem
PRÈS DE CHEZ NOUS
Avanti Popolo
JUNIOR
Plus lentement a été réalisé en 1967 dans la mouvance de "la nouvelle sensibilité". Le long monologue intérieur en voix off qui couvre le film d'un bout à l'autre est à l'extrême opposé des commentaires caractéristiques des actualités sionistes. Il ne s'agit plus d'une voix anonyme mais d'une voix clairement identifiée ... Ce n'est plus une voix masculine, la voix de l'état, mais une voix de femme en proie au doute ... Le film se caractérise par une certaine ambivalence entre l'image et le son et a sans doute contribué à libérer les cinéastes israéliens de leur répugnance à utiliser le commentaire encore associé à la propagande sioniste ■ Ariel Schweitzer
COMPÉTITIONS
Un couple âgé traverse une crise relationnelle. Une courte séparation permet à la femme d'exprimer son angoisse face à la solitude, la vieillesse et la mort ■
JÉRUSALEM
Réalisation Avraham Heffner Israël > 1967 > 18' > Fiction > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Scénario Avraham Heffner d'après Simone de Beauvoir, nouvelle L'âge de la discrétion > Interprétation Fanny Luvitch, Avraham Ben-Yossef > Source Cinémathèque de Jérusalem
LE FESTIVAL
Plus lentement
Avanti Popolo est un bijou cinématographique : un film antimilitariste avec un humour décapant. A ne manquer sous aucun prétexte ■ Victoire Peterson – Lulaloop Léopard d'or au Festival de Locarno 1986
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JÉRUSALEM ● CARTES BLANCHES YAËL FOGIEL
La Vie selon Agfa [ Chayim Al-Pi Agfa, Ha ]
Réalisation Assi Dayan Israël > 1992 > 1h40 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Assi Dayan > Image Yoav Kosh > Montage Zohar M Sela > Son David Lis > Musique Naftali Alter, Danny Litani > Interprétation Gila Almagor, Sharon Alexander, Avital Diker > Source Cinémathèque de Jérusalem
◗ 08/2 . 13h30 — 09/2 . 21h30 . Gaumont 11
Dans le bar de Dalia et Liora, de 6 heures du soir à 6 heures du matin, c'est tout Tel-Aviv qui débarque : du soldat israélien au cuisinier palestinien, du junkie au producteur de séries B, de la suicidaire au flic de service, du poète visionnaire aux femmes délaissées. On y boit, on y chante, jusqu’à l'affrontement final ■ Assi Dayan (petit-fils de Schmuel Dayan, un des fondateurs de l'Etat juif et fils de Moshe Dayan, le vainqueur de la Guerre des Six Jours) a débuté comme philosophe, acteur, écrivain, poète, cinéaste. " Ce qui m'intéresse ", dit-il, " c'est de parler des problèmes de ce pays, de la fin du rêve sioniste et du mal de vivre au quotidien de ses habitants. La Vie selon Agfa est une parabole où se mêlent poésie et politique, et une étude au scalpel de la société israélienne ■ Primé six fois par l'"Israeli Film Academy" (meilleur film, meilleur réalisateur...) / Mention spéciale au Festival de Berlin
Chronique d’une disparition [ Chronicle of a Disappearance ]
Réalisation Elia Suleiman Palestine / Israel / Etats-Unis /| Allemagne / France 1996 > 1h28 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VOSTF Scénario Elia Suleiman > Montage Anna Ruiz > Son Jean-Paul Much > Musique Alla, Abed Azria > Interprétation Elia Suleiman, Nazirah Suleiman, Jamal Daher, Ula Tabari, FuadSuleiman > Source Pyramide
◗ 04/2 . 19h30 — 07/2 . 21h30 . Gaumont 11
Un réalisateur revient en Israël pour faire un film. Il entreprend d'observer la crise identitaire de la population arabe d'Israël à Nazareth et à Jérusalem. Sous le forme d'un Journal intime puis d'un journal politique, il filme des situations qui traduisent la méfiance respective des Palestiniens et Israéliens, et dont le réalisateur est à la fois le protagoniste(Elia Suleiman joue ici son propre rôle) et le spectateur ■ Vision génialement décalée d'un glandeur palestinien confronté à la parano israélienne. Une ironie jamais vue dans le cinéma arabe. Une œuvre de résistance, mais pince-sans-rire, à la Buster Keaton ■ Vincent Ostria, Les Inrockuptibles
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JÉRUSALEM ● CARTES BLANCHES YAËL FOGIEL
LE FESTIVAL
Valse avec Bachir
JÉRUSALEM
Réalisation Ari Folman Israel / France / Allemagne > 2008 > 1h27 > Fiction > Couleur Long métrage > Animation > 35mm > VOSTF Scénario Ari Folman > Image Gali Edelbaum, Tal Gadon, Yoni Goodman > Montage Nili Feller > Musique Max Richter > Décor David Polonsky, Roly Nitzan, Yoni Goodman > Interprétation Ori Sivan, Ronny Dayag, Shmuel Frenkel, Prof. Zahava Solomon, Ron Ben-Yishai, Dror Harazi, Ari Folman > Source Le Pacte
◗ 31/1 . 18h00 . Grand Logis — 01/2 . 15h00 . Le Sévigné
Voir Jérusalem ● Événements ● page 106
(...) Folman tient sans cesse à distance la question du réalisme et insiste (...) sur la dimension profondément (...) cauchemardesque et spectaculaire de l'expérience de la guerrer ■
JUNIOR
Surpris de n'avoir plus aucun souvenir de la première guerre du Liban, Ari part à la rencontre de ses anciens camarades de guerre maintenant éparpillés dans le monde entier. Au fil des rencontres, sa mémoire est parasitée par des images surréalistes ■
COMPÉTITIONS
04/2 . 16h30 . Gaumont 11 — 07/2 . 20h30 . Le Sévigné 08/2 . 17h45 . Le Foyer — 10/2 . 13h45 . Gaumont 11
Jean-Baptiste Thoret - Charlie Hebdo
Réalisation Hadar
Freidlich
Voir Jérusalem ● Rétrospective ● page 49
Réalisation Hagar ben Asher Israël > 2007 > 19'47'' > Fiction > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Hagar ben Asher > Image Amit Yasur > Interprétation Hagar Ben-Asher, Dvir Benedek, Yuval Granot, Amnon Wolf > Source Mec film Berlin
◗ 08/2 . 13h30 — 09/2 . 21h30 . Gaumont 11
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Mish’olim
PRÈS DE CHEZ NOUS
Grief
ANNEXES
Un village israélien, une fête joyeuse et une jeune femme en quête de rédemption ■ Hagar ben Asher, réalisatrice et actrice, nous offre une film troublant qui questionne la frontière entre sexualité et violence. Un court métrage très remarqué qui a permis à Hagar de développer son premier long métrage aujourd'hui en préparation ■ Grand prix Stockholm International Film Festival 2007
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JÉRUSALEM ● CARTES BLANCHES HUSSAM HINDI
JÉRUSALEM COMPÉTITIONS JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Co-fondateur du festival Travelling, Hussam Hindi, désormais aux manettes du Festival de Dinard (et formateur pour l’association Clair Obscur) signe une carte blanche pour cette 20e édition symbolique consacrée directeur artistique à Jérusalem. du Festival du Né à Jéricho en 1959 et installé à Amman Film Britannique en 1967, il conserve aujourd’hui la natiode Dinard nalité jordanienne et, depuis très récemment, la nationalité française. Mais il est avant tout palestinien de cœur. C’est en 1978, bac en poche, qu’il rejoint Rennes pour suivre des études universitaires. Après un DEA en Lettres, il enchaîne sur une Licence FLE (Français Langue Etrangère). Un cursus dans lequel il revient plus tard en tant qu’enseignant, avec le cinéma comme moyen d’immersion dans la langue et la civilisation. Le cinéma ? Une réminiscence d’un plaisir singulier renouvelé chaque fin de semaine à Amman. Les séances hebdomadaires de films égyptiens ou de comédies musicales indiennes, en famille et entre copains, font alors figure d’unique évasion culturelle. En France, il continue à consommer tous types de cinématographie dans les salles obscures. La rupture s’appelle « À bout de souffle » : un OFNI (objet filmique non identifié), qui l’ouvre sur le cinéma français et d’auteur. Le déclic pour fonder un ciné-club à l’université puis le festival Travelling, tout en participant en même temps à l’émergence du Festival du Film Britannique de Dinard. Travelling Jérusalem ? « Il fallait que cela soit cette destination pour les 20 ans de Travelling. Je n’aurais pas été capable de le faire lorsque j’étais le directeur artistique, car pas assez neutre. Mais cette petite ville ultra médiatisée est au cœur de l’histoire moderne. C’est la cité symbolique par excellence. Quand Jérusalem s’enrhume, le monde tousse. C’est la plus conflictuelle mais aussi la plus belle, quand le soleil se couche sur le mont des Oliviers. Si je devais rêver un peu, j’imaginerais que le siège de l’ONU y déménage, ce serait un beau symbole qui apaiserait peut-être les choses. Mais puisque notre engagement est cinématographique, nous pouvons commencer par donner la parole aux cinéastes. Contrairement aux politiques, ils savent que la paix ne passera que par le dialogue » ■
LE FESTIVAL
Hussam Hindi
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JÉRUSALEM ● CARTES BLANCHES HUSSAM HINDI
Ici et ailleurs
Réalisation Jean Luc Godard France > 1976 > 53' > Documentaire > Couleur Moyen métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VF Scénario Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Gorin, Anne-Marie Miéville > Image William Lubtchansky > Montage Anne-Marie Miéville > Musique Jean Schwarz
◗ 04/2 . 21h30 . Ciné-TNB — 06/2 .16h00 . Tambour
Godard, Miéville et Gorin (le groupe "Dziga Vertov") mettent en parallèle les vies de deux familles, l'une française, l'autre palestinienne, en combinant vidéo et pellicule ■ Ici, une famille française qui regarde la télévision et là, ailleurs, des images de la révolution palestinienne. Entre les deux, Godard et Miéville cherchent à comprendre pourquoi ils sont là et ce qui se passe entre les deux, entre eux, l’espace, le temps et nous ■ Claire Strohm
Noces en Galilée [ Urs al-jalil ]
Réalisation Michel Khleifi France Belgique Israel > 1987 > 1h40 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > > VOSTF Scénario Michel Khleifi > Image Walther van den Ende > Montage Marie Castro > Son jean-Pierre Loublier, Ricardo Castro, Jean-Pierre Lelong, Dirk Bombey > Musique JeanMarie Senia > Interprétation Mohamad Ali El Akili, Bushra Karaman, Makram Khoury > Source Archives françaises du film En partenariat avec Le Mouvement de la Paix de Rennes
◗ 04/2 . 16h00 . Ciné-TNB — 07/2 (+rencontre)
20h00 . Arvor
09/2 . 19h00 . Ciné-TNB
Le Moukhtar, chef d'un village arabe palestinien, vient demander au gouverneur israélien de lever le couvre-feu pour pouvoir marier son fils. Après une longue négociation, le gouverneur accepte à condition que lui et ses militaires soient les invités d'honneur de la noce ■ Michel Khleifi recrée un microcosme explosif et, dans la célébration d’une union, retrace les frontières qui séparent les deux communautés. Frontières fragiles parce que le cinéma est encore cet espace où le mot paix est crédible. Frontières fragiles parce que le cinéma permet encore de briser les frontières. Un film tout en symboles où le dialogue est une affaire de poésie plutôt que de tractations politiques ■ Cinémathèque de Toulouse Grand Prix aux festivals de Carthage et de San Sebastian / Prix de la critique internationale au Festival de Cannes 1987
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JÉRUSALEM ● CARTES BLANCHES HUSSAM HINDI
LE FESTIVAL
Paradise now
JÉRUSALEM
Réalisation Hany Abu-Hassad Allemagne / Pays Bas / Israël / France / Palestine 2005 > 1h30 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Hany Abu-Hassad, Bero Beyer > Image Antoine Héberlé > Montage Sander Vos > Son Uve Haussig > Musique Jina Sumedi > Interprétation Lubna Azabal, Hamza AbuAiaash, Kais Nashif > Source Haut et Court
◗ 04/2 . 21h30 . Gaumont 11 — 09/2 . 21h00 . Ciné-TNB
West bank story
◗ 06/2 . 16h00 . Tambour — 09/2 . 21h00 .
iné-TNB
ANNEXES
David, jeune soldat israélien, tombe amoureux de Fatima, une caissière palestinienne. Leur amour sera-t-il plus fort que la haine qui existe entre leurs deux familles ? ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Ari Sandel Etats-Unis > 2005 > 21' > Fiction > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > DVD > VOSTF Scénario Kim Ray, Ari Sandel > Image Gavin Kelly > Montage Avi Youabian > Musique Yuval Ron > Décor Alethea Root > Interprétation Ben Newmark, Noureen DeWulf, A.J. Tannen
PRÈS DE CHEZ NOUS
Arnaud Claes - Comme au cinéma
JUNIOR
La finesse du scénario, la psychologie nuancée de personnages interprétés avec retenue : tout concourt à faire de ce film un tableau sobre et balancé de la situation. Le spectateur est amené à comprendre les motivations des kamikazes comme celles des pacifistes. A admirer celles des seconds, à déplorer celles des premiers - il est évidemment intolérable, lorsque l'on a souffert, de choisir de faire souffrir en retour. Pour autant, ici, on ne déteste pas les kamikazes : on souffre de les voir se perdre ■
COMPÉTITIONS
Khaled et Saïd, deux amis d'enfance palestiniens, sont engagés volontaires depuis plusieurs années dans une faction. Désignés pour commettre un attentat suicide à Tel Aviv, ils passent une dernière soirée avec leurs familles sans pouvoir toutefois leur dire adieu. Le lendemain, munis de leurs ceintures d'explosifs, ils sont conduits à la frontière. Mais l'opération ne se déroule pas comme prévu... ■
West Bank Story bouscule clichés et préjugés, pour mieux rapprocher les deux communautés, si semblables. Rions, chantons, dansons pour la paix, c'est un peu naïf mais c'est bon ! ■ Jordan Mouchi
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JÉRUSALEM ● CARTES BLANCHES HUSSAM HINDI
La Visite de la fanfare Bikur Ha-Tizmoret
Réalisation Eran Kolirin Israel / France / Etats-Unis > 2007 > 1h27 Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > 35mm > VOSTF Scénario Eran Kolirin > Image Shai Goldman > Montage Arik Lahav Leibovitz > Son Itai Eloav > Musique Habib Shehadeh Hanna > Décor Eitan Levi > Interprétation Sasson Gabai, Tawfiq Zacharya, Ronit Elkabetz, Saleh Bakri > Source Sophie Dulac Distribution
◗ 31/1. 20h30 . Grand Logis — 03/2 . 14h00 . Tambour 08/2 . 17h30 . Le Sévigné — 10/2 . 20h00 . Ciné-TNB
Un jour, il n'y a pas si longtemps, une petite fanfare de la police égyptienne vint en Israël. Elle était venue pour jouer lors de la cérémonie d'inauguration d'un centre culturel arabe. Seulement à cause de la bureaucratie, d'un manque de chance ou de tout autre concours de circonstance, personne ne vint les accueillir à l'aéroport. Ils tentèrent alors de se débrouiller seuls, pour finalement se retrouver au fin fond du désert israélien dans une petite ville oubliée du monde. Un groupe de musiciens perdu au beau milieu d'une ville perdue. Peu de gens s'en souviennent, cette histoire semblait sans importance... ■ L'humour de La Visite de la fanfare réside dans le jeu de contrastes ; (...) procédant par petites touches burlesques, par dérèglements absurdes, le film rappelle dans ses meilleurs moments le cinéma de Käurismaki ■ Ariel Schweitzer - Cahiers du Cinéma Prix de la critique Internationale au Festival de Cannes 2007 Permier prix et Meilleure actrice/Meilleur acteur au Festival international de Jérusalem 2007
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LE FESTIVAL
RENCONTRES ET LEÇONS DE CINÉMA
JÉRUSALEM
COMPÉTITIONS
JUNIOR
PRÈS DE CHEZ NOUS
ÉDUCATION À L’ IMAGE
ANNEXES
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JÉRUSALEM ● RENCONTRES ET LECONS DE CINÉMA
RENCONTRES 16h
17h30
> Ciné-TNB
Géopolitique de Jérusalem par Frédéric Encel
Depuis le début de l’offensive israélienne sur Gaza en décembre, la complexité et la gravité du dossier israélo-palestinien apparaissent quotidiennement dans leur dramatique actualité. Quelles sont les fins visées, derrière l’objectif affiché ? Alors que les Israéliens s’apprêtent à voter, quelles sont les perspectives pour les parties en présence ? Comment cette actualité guerrière modifie-t-elle la donne plus globale dans cette région du monde ? Certifié d’histoire et géographie et docteur en sciences politiques, Didier Billion est enseignant et a rejoint l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) en 1991, en tant que chercheur spécialiste du Moyen-Orient. Il en est aujourd’hui le directeur adjoint. Il a co-dirigé avec Alain Gresh Actualités de l’Etat palestinien ■
> Les Champs Libres réservation conseillée au 02 23 40 66 00
Du réalisme de Checkpoint à la réalité des checkpoints par Benjamin Ferron
21h
Benjamin Ferron est doctorant en science politique à Rennes, au Centre de Recherches sur l'Action Politique en Europe (CRAPE-CNRS). Ses recherches portent sur les relations entre journalisme et militantisme dans les situations de conflit. Il travaille actuellement sur la question des modalités de production et de diffusion d'informations "alternatives" dans le conflit israélo-palestinien ■
> Arvor
Mardi 3 février 10h30
> Arvor Jeudi 5 février 18h00
> Le Tambour
Rencontre autour du film Promesses Dan Bitan, co-directeur de l'association Israelo palestinienne pour la science (israelien-Géographe) et Hasan Dweik, vice-président de l'Université Al Qods de Jérusalem (palestinien-chimiste) deux personnalités, israélienne et palestinienne du monde universitaire de Jérusalem, témoins et acteurs des initiatives de paix entre les deux peuples, viendront échanger autour du film Promesses, invités du Mouvement de la Paix ■
ANNEXES
Lundi 9 février
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Champs contre champs : Israël Palestine, où en est-on ? avec Didier Billion
15h30
PRÈS DE CHEZ NOUS
Samedi 7 février
JUNIOR
Spécialiste du conflit israélo-palestinien, consultant en géopolitique, l’essayiste Fréderic Encel est professeur de relations internationales et maître de séminaires à Science Po. Son ouvrage Géopolitique de Jérusalem porte sur la place de cette cité symbolique dans les représentations et les systèmes stratégiques de chacun des belligérants ■
COMPÉTITIONS
Vendredi 6 février
Maître de conférences en science politique à l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes, Dominique Maliesky est specialisée en relations internationales. Elle s'intéresse depuis quelques années à la question israélo-palestinienne et a mis en place un cours intitulé "Sociologie du conflit israélo-palestinien" à l’IEP ■
JÉRUSALEM
> Arvor
Rencontre avec Dominique Maliesky autour du film Le Sel de la Mer
LE FESTIVAL
Vendredi 6 février
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JÉRUSALEM ● RENCONTRES ET LECONS DE CINÉMA
RENCONTRES Samedi 31 janvier
Elia, Suleiman, ses films, images du cinéma palestinien par Hussam Hindi > Le Sévigné (Cesson Sévigné) > 22h00
Mardi 3 février
Rencontre autour de Promesses > Arvor > 10h30
Rencontre et concert de musique israélo-arabe avec le groupe Ot’azoi > Bibilothèque Landry > 20h00
Elia Suleiman, ses films - Images du cinéma palestinien par Hussam Hindi > Le Grand Logis (Bruz) > 21h30
Mercredi 4 février
Rencontre avec Larbi Benchiha > Le Tambour > 14h15
Lecture d’albums et projections d’illustrations de Grégoire Solotareff > Les Champs Libres > Bibliothèque > 15h30
Goûter / Rencontre avec Valérie Zenatti et Grégoire Solotareff > Bar L’Entracte, TNB > 17h30
L’histoire par la Bande : Valse avec Bachir, du film à la BD. Rencontre avec David Polonsky, directeur artistique, animée par Joseph Ghosn, journaliste > Les Champs Libres > 18h30
Jeudi 5 février
Rencontre autour Promesses par le Mouvement de la paix > Le Tambour > 18h30
Le cinéma israélien de la modernité par Ariel Schweitzer > Arvor > 18h15
Rencontre avec Jackie Reem Saloum autour de Sglinshot Hip Hop > Le 4bis > 21h30
Vendredi 6 février
Rencontre avec David Volach autour de My father my Lord > Gaumont 11 > 15h00
Dominique Maliesky autour du Le Sel de la Mer > Arvor - 16h00
Art vidéo avec Nira Pereg et Brent Klinkum > École des Beaux Arts > 17h00
Géopolitique de Jérusalem par Frédéric Encel > Ciné TNB > 17h00
Rencontre avec Etgar Keret organisée par Lire et Lecture en Bretagne > Ciné TNB > 18h30
Asher Tlalim autour de Puzzled Jérusalem > Ciné TNB > 22h00
Rencontre avec les réalisateurs Compétition courts métrages 1 > Arvor > 23h20
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JÉRUSALEM ● RENCONTRES ET LECONS DE CINÉMA
Samedi 7 février
> Les Champs Libres > 15h30
Etgar Keret : parcours littéraire > FNAC > 17h00
Rencontre avec les réalisateurs Compétition courts métrages 2 > Ciné TNB > 17h30 > Arvor > 17h40
Ron Havilio autour de Fragments Jérusalem > Ciné TNB > 19h45
JÉRUSALEM
Rencontre avec Yaël Fogiel, productrice
LE FESTIVAL
Israël-Palestine, où en est-on ? avec Didier Billion
Rencontre avec les réalisateurs Compétition courts métrages 3 Michel Khleifi et Hussam Hindi autour de Noces en Gallilée > Arvor > 21h30
Yaël Fogiel et Etgar Keret autour de Les Méduses > Ciné TNB > 22h15
Nadine Naous et Lena Rouxel autour de Chacun sa Palestine
Dimanche 8 février
Rencontre avec l’équipe de Paris-Brest Production > Ciné TNB > 15h00 > Arvor > 17h00
Le jeune cinéma palestinien avec Enas Muthaffar > Cine TNB > 17h00
Ron Havilio autour de Fragments Jérusalem > Ciné TNB > 19h45
Avi Mograbi autour de Z32 > Ciné TNB > 21h30
Du réalisme de Checkpoint à la réalité des checkpoints avec Benjamin Ferron > Arvor > 21h00
Mardi 10 février
Le jeune cinéma palestinien avec Muyad Alayan > Ciné-TNB > 16h30
Mercredi 11 février
La coquille d’œuf - Contes judéo-arabes avec Sonia Koskas > Bibilothèque Landry > 16h00
Retrouvons-nous du 30 janvier au 21 février, 14, rue le Bastard à Rennes, ouvert de 12h à 20h sauf le dimanche.
Vous traverserez un jardin proche-oriental, avant de découvrir des espaces dédiés à l’image. Vous pourrez vous délecter des pâtisseries et boire du thé à la menthe dans le café oriental, ainsi que vous laisser guider au fil des arcades pour découvrir des fenêtres ouvertes sur Jérusalem, avec l’exposition David Sauveur, The Last Path. Les œuvres de vidéastes israéliens et palestiniens : Yaël Bartana, Dana Levy, Nira Pereg… feront aussi partie du voyage.
ANNEXES
Le C.I.U — Centre d’Information sur l’Urbanisme de Rennes sera cette année un des lieux incontournables du festival.
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Lundi 9 février
PRÈS DE CHEZ NOUS
Avi Mograbi autour de Août avant l’explosion
JUNIOR
> Ciné TNB > 23h30
COMPÉTITIONS
> Ciné-TNB > 20h30
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ÉVÉNEMENTS LE FESTIVAL JÉRUSALEM COMPÉTITIONS JUNIOR
Adaptation littéraire Valse avec Bachir : du film à la BD Parcours vidéo Ciné Concerts Parcours photographique Concerts Danse
PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
© Denis Bourges
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS ADAPTATION LITTÉRAIRE
ADAPTATION LITTÉRAIRE le scénario d’une nouvelle Avec Travelling Jérusalem, une édition particulièrement riche en films tirés d’œuvres littéraires (Mon Michael de Amos Oz, Quelqu’un avec qui courir de David Grossman, Trois Jours et un enfant de Yehoshua B. Abraham, Le Sens de la vie pour 9$99 d’après Etgar Keret…) et dans la continuité du travail réalisé par Travelling Junior qui explore déjà les liens entre littérature et cinéma, Travelling a imaginé un nouveau concours sur l’adaptation cinématographique. Pour son vingtième anniversaire, il lance « le scénario d une nouvelle » pour permettre aux auteurs et réalisateurs vivant en France, Belgique et Suisse de se frotter à l’adaptation d’une texte littéraire du pays invité. Cette année, l’auteur invité est Etgar Keret qui a choisi la nouvelle : Petit déjeuner santé. Cinq scénarios ont été retenus sur les quarante sept scénarios reçus. Ils sont signés : Emmanuel Roy, Julie Grossetete, Eric, Borg, Laurent Sebastian et Gaël Naizet qui sont invités à discuter avec Etgar Keret lors d’un atelier organisé pendant le festival, le 7 février 2009. Cet atelier donnera un éclairage particulier sur l’adaptation cinématographique au sein d'un laboratoire d’idées dont l’écrivain est le maître d’œuvre. Il s'agit d’un moment particulier pour l’écrivain et les scénaristes afin de partager leurs expériences et de confronter les diverses adaptations. Lors de la remise des prix, le dimanche 8 février à 17 h, nous connaîtrons le nom du gagnant désigné par un jury de professionnels (Yaël Fogiel, productrice, Etgar keret, Gilles Padovani, producteur et Frédéric Sabouraud, critique, enseignant et scénariste). Le lauréat recevra 1000 euros pour son travail de scénarisation et les droits de la nouvelle offerts ■
Etgar Keret, l’écrivain Écrivain, scénariste, acteur et cinéaste, Etgar Keret est considéré aujourd’hui comme le chef de file de la jeune littérature israélienne. Né en 1967 à Tel Aviv, il est très populaire en Israël et jouit désormais d’une réputation internationale. Son œuvre littéraire, principalement composée de nouvelles, est publiée en français aux éditions Actes Sud (traduite de l'hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech). Avec Pipelines, il fait une entrée fracassante sur la scène littéraire et s’impose comme un inventeur de
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS ADAPTATION LITTÉRAIRE
LE FESTIVAL
18h30
A bien des égards, Le Sens de la vie pour 9,99$ est une pièce de théâtre jouée par des pantins. Bien sûr, la différence majeure vient du léger retrait que l’on prend avec le réalisme, de l’environnement dépouillé et contrôlé dans lequel se passe l’action, et de l’expression des « acteurs ». C’est ironique parce que je crois que c’est ce recul par rapport à la réalité qui, pour le public, rend les histoires et les personnages si véritablement humains ■
> Ciné-TNB
Tatia Rosenthal, la réalisatrice
Vendredi 6 février
ANNEXES
t avan re iè m e r p
L’histoire des habitants d’un immeuble et d’une brochure qui prétend expliquer le sens de la vie pour la modique somme de 9,99$... Un film d’animation en pâte à modeler et un conte philosophique émouvant et drôle, adapté des nouvelles d’Etgar Keret, réalisateur des Méduses ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Tatia Rosenthal Israël, Australie > 2008 > 1h10 > Fiction > Couleur Long métrage > Animation > 35mm > VOSTF Scénario Tatia Rosenthal, Etgar Keret > Image Richard Bradshaw, James Lewis, Susan Stitt > Son Chen Harpaz > Musique Christopher Bowen > Décor Melinda Doring > Interprétation Geoffrey Rush, Anthony Lapaglia, Tom Budge, Joël Edgerton, Leon Ford > Source Memento Films
PRÈS DE CHEZ NOUS
Le Sens de la vie pour 9$99
JUNIOR
Etgar Keret sera présent au TNB le vendredi 6 février à 18h30 pour une rencontre autour de l’adaptation et du cinéma d’animation organisée par Livre et Lecture en Bretagne avant la projection du film Le Sens de la vie pour 9$99, le samedi 7 février à 17h à la FNAC pour parler de son travail d’écrivain et à 21h au Ciné-TNB pour présenter Les Méduses.
COMPÉTITIONS
Rencontres 6 et 7 février
JÉRUSALEM
formes capables de traduire, à l’intention des générations nouvelles, un monde en mutation. Crise d’asthme, en quarante-huit petits textes tragi-comiques, propose des instantanés de vie souvent à la limite de l'absurde. Dans des récits très courts, où Kafka n’est jamais très loin, Keret en dit plus sur la société israélienne que de longs discours politiques. On retrouve également son univers baroque et irrésistible dans sa bande dessinée Pizzeria Kamikaze.
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS VALSE AVEC BACHIR
: DU FILM À LA BD
bande dessinée ou PUB
Valse avec Bachir de Ari Folman et David Polonsky Editions Casterman et Arte éditions 106
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS VALSE AVEC BACHIR
VALSE AVEC BACHIR
: DU FILM À LA BD
: DU FILM À LA BD LE FESTIVAL
Mercredi 4 février 18h30
> Les Champs Libres Cours des Alliés / Rennes www.Leschampslibres.fr
ANNEXES
Coproduction Vivement Lundi ! / Bibliothèque de Rennes Métropole Festival Travelling - Clair-Obscur
ÉDUCATION À L’ IMAGE
L'Histoire par la Bande est un rendez-vous semestriel initié par la Bibliothèque de Rennes Métropole et la société de production Vivement Lundi ! ■
PRÈS DE CHEZ NOUS
Cette rencontre avec David Polonsky, directeur artistique du film et co-auteur de l'album, animée par Joseph Ghosn, journaliste, nous permettra d'explorer les différences fondamentales existant entre bande dessinée et cinéma, et de retracer la genèse de l'un des films les plus marquants de l'année 2008 au succès international.
JUNIOR
Simple redécoupage ? Novellisation ? Quel travail d'adaptation a été nécessaire pour que le film migre vers la planche de BD ? Comment conserver l’esthétique semi-réaliste et le traitement chromatique si particulier qui, outre la puissance et l’originalité de son propos, signent la singularité de Valse avec Bachir ?
COMPÉTITIONS
Depuis une dizaine d'années, les adaptations de bandes dessinées fleurissent sur les écrans. Avec Valse avec Bachir les éditions Casterman et Arte inversent le processus et nous proposent de (re)découvrir le film d'Ari Folman sous forme d'un album paru en janvier.
JÉRUSALEM
L’Histoire par la Bande : rencontre avec David Polonsky
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS PARCOURS VIDEO
PARCOURS VIDEO Transat Vidéo, invité de Travelling Jérusalem Face à la complexité d'une représentation de la ville de Jérusalem, qui revêt des enjeux sensibles au-delà de sa propre géographie, nous avons pris le parti de montrer un éventail d'artistes et d'œuvres sous l'angle de la création. Comme la scène artistique israélienne, et notamment plastique, est peu représentée en France, à l'exception de quelques noms, il nous a semblé important de proposer un choix en apparence hors du contexte politique, pour tenter de savoir s'il est possible pour un artiste israélien de s'en affranchir. La création israélienne est-elle indissoluble du conflit permanent ? Et au-delà des faits immédiats, souvent imprégnés d'une extrême gravité, quelle parole peut nous être transmise ? D'où nous nous plaçons, nous ne pouvons que poser des questions et faire preuve de modestie face à une réalité dont nous ne percevons qu'un fragment ■
Silent Among us
Transat Vidéo Transat Vidéo est une association professionnelle de conception, conseil et réflexion autour de l’image en mouvement, sans lieu propre de diffusion, créée en 1994. À travers un large réseau d’artistes et des structures, Transat Vidéo participe à de nombreuses manifestations majeures en Europe et ajoutera l’activité de distribution à compter de septembre 2009. 23, rue Paul Doumer • BP 60310n 14015 Caen cedex1 Tél. : 02 31 50 03 70 / info@transatvideo.org / www.transatvideo.org
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS PARCOURS VIDEO
Rue Le Bastard
Une compilation de témoignages récents produits par B’Tselem Centre d’Information Israélien pour les Droits de l’Homme en Territoires Occupés
Focus sur Yaël Bartana Trois de ses œuvres seront diffusées en boucle au premier étage du CIU :
Summer Camp (2007 / 12’) Summer Camp montre les activités du Comité israélien contre les démolitions de maison ; leur action consiste à reconstruire les maisons palestiniennes sur les Territoires Occupés.
du 31 janvier au 10 février > CIU de 12h à 20h
ANNEXES
Summer Camp
Yaël Bartana est née et a étudié en Israël à la Bezalel Academy of Arts and Design (Jérusalem). Elle vit aujourd'hui entre Amsterdam et TelAviv. Dans son travail, elle questionne les rapports complexes que nous entretenons avec la société. Comment le contexte géopolitique contemporain peut-il influencer notre comportement ? Mêlant vidéo et son, ses installations donnent à voir un geste qui, par sa répétition, devient mouvement. Les rituels et le perpétuel travail de la mémoire collective qui confectionnent une identité nationale, les méandres de l’implication subjective et de l’adhésion individuelle aux images publiques constituent son principal thème de travail. Le travail de Yaël Bartana est très marqué par l'impact de l'état de guerre permanent ou latent sur la société israélienne contemporaine.
ÉDUCATION À L’ IMAGE
A Declaration (2006 / 7’40’’) Un homme à bord d’une barque rejoint le rocher d’Andromède, face au port de Jaffa, sur lequel flotte le drapeau israélien. La question du remplacement d’un symbole par un autre et de ses conséquences est posée.
PRÈS DE CHEZ NOUS
Kings of the Hill (2003 / 7’30”) Yaël Bartana filme des hommes escaladant des dunes, au volant de puissants 4 x 4, sur une plage près de Tel Aviv. Elle soulève ainsi les questions de frontières et de territoires.
JUNIOR
Hebrew Lesson
COMPÉTITIONS
Hebrew Lesson de Boaz Arad (Israël / 2000 / 12’) Un montage, réalisé à partir d’extraits de plusieurs discours de Hitler, fait dire en hébreu au dictateur nazi : « Je vous salue Jérusalem. Je suis profondément désolé ». Ce travail pose les questions cruciales éthiques et politiques des limites de la confrontation artistique avec l’histoire du génocide juif et de son héritage
JÉRUSALEM
À travers son projet de plaidoyer vidéo, B’Tselem distribue des caméras aux familles palestiniennes vivant dans les zones de conflits et transforme ainsi les participants en forces de changement, filmant les incidents en temps réel, soit en tant que témoin soit en tant que victime. Les séquences qui en résultent visent à demander publiquement justice.
LE FESTIVAL
au Centre Information sur l’Urbanisme
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS PARCOURS VIDEO
A l’Ecole des Beaux Arts Rue Hoche Transat vidéo 1 Silent Among Us de Dana Levy (Israël / 2008 / 5’) Tourné dans un Musée d’Histoire naturelle, mille colombes volettent autour des vitrines d’oiseaux empaillés. Très symboliques, les oiseaux demeurent silencieux, pourtant bien vivants, à l’image de la vie qui se poursuit, quoiqu’il en soit. Identity de Nurit Sharett (Israël / 2003 / 7’) La cinéaste raconte, avec distance et ironie, quatre anecdotes qui relatent les difficultés qui se fabriquent et s’éprouvent autour des notions d’identité, de déracinement et du racisme et ainsi de la violence qu’engendre son appartenance – revendiquée ou non – à une nation.
Identity
Sabbath 2008 de Nira Pereg (Israël / 2008 / 7’12’’) Des barricades sont mises en place le jour de Sabbat par les habitants des quartiers ultra-orthodoxes. Elles créent une séparation artificielle entre cette zone et le reste de la ville et rendent les frontières – entre le profane et le sacré, le présent et le passé – évidentes.
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21:40 de Boaz Arad et Miki Kratsman (Israël / 2003 / 6’) Ce film est une série de reconstitutions/reconstructions de l’assassinat du Premier Ministre israélien Yitzhak Rabin, proposées par des passants sur le lieu même du drame, à Tel Aviv. Mary Koszmary de Yaël Bartana (2007 / 10’20’’) Un homme fait un discours dans le stade de Varsovie. Il décrit les conséquences culturelles et linguistiques de l’émigration juive après la Seconde Guerre mondiale, en Israël, et appelle au retour des juifs en Pologne.
Mary Kosmary
Nira Pereg Née en Israël en 1969, Nira Pereg est diplômée de l’Académie Bezalel, académie des Arts et du Design à Jérusalem et de l’Union Cooper pour L’Avancement des Sciences et des Arts à New York. Son travail traite de la rencontre entre les schémas sociaux et les libertés individuelles. Ses projets s’appuient sur une démarche documentaire, bien que ses vidéos, de manière ironique, transforment la réalité en événements d’une grande théâtralité. Examiner « les autres » est la base de sa pratique artistique et de son quotidien qu’elle construit souvent sur des périodes intenses de voyage et de fine observation. Ses œuvres ont été exposées à New York, Berlin, Jérusalem, Paris et dans de nombreux festivals et galeries en Israël et en Europe.
Vendredi 6 février à 17h
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Nira Pereg sera présente sur Travelling pour présenter son film Sabbath 2008 et participer à une rencontre avec Brent Klinkum, directeur de Transat Vidéo, sur la jeune création israélienne, à l’Ecole des Beaux Arts de Rennes, le vendredi 6 février à 17h.
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS PARCOURS VIDEO
Rue d’Antrain
Programme transat vidéo 2 The Place Where Remote Futures Meet Remote Pasts
House by the Wall
The Mall de Yonathan Ben Efrat (Israël / 2006 / 12’54”) Dans la clandestinité, des hommes, pour continuer à travailler en Israël, vivent terrés à l’ombre du béton.
à 14h
ANNEXES
Samedi 7 février
Mother Economy de Maya Zack (Israël / 2007 / 19’45”) Dans cette méditation sur la Shoah, une femme localise dans une pièce tous les objets appartenant aux membres d’une famille absente et procède à un classement ordonné. Solitaire, elle esquisse les portraits de cette famille, à l’instar des biens personnels dont le contour est tracé sur le papier, afin de commémorer les morts.
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Candy House de Karen Russo (Israël / 2004 / 6’50”) Ce travail est centré sur les pièges que l’artiste tend à des enfants, en utilisant des leurres qui s’amusent de la curiosité, de la gourmandise et de la « volupté » des jeunes proies. L’univers domestique devient un champ de mines où ce qui paraissait familier et accessible devient tout à coup dangereux.
PRÈS DE CHEZ NOUS
House by the Wall de Dana Levy (Israël / 2005 / 5’) Le film est construit à partir de photographies, prises dans une maison abandonnée sur le territoire palestinien, près du mur de séparation. C’est un jour ordinaire. Pourtant, les habitants ne peuvent quitter cette zone sans permis et se retrouvent emprisonnés.
Still Life
JUNIOR
Still Life de Doron Solomons (Israël / 2003 / 9’28”) Doron Solomons a créé un patchwork d’images du deuil national israélien – Yom HaZikaron – à partir d’extraits de films issus d’archives d’émissions d’information. Ce jour est dévolu à la mémoire de ceux qui ont donné leur vie à l’État d’Israël. Ici, cette minute se prolonge en neuf minutes, durant lesquelles la caméra se focalise sur les visages des citoyens.
COMPÉTITIONS
Réalisé sous le Mur Occidental de Jérusalem, cette performance met en scène l’artiste rampant le long d’un étroit tunnel. Les yeux bandés, elle creuse le sol avec des griffes acérées en métal. Les séquences de cette femme dans la peau d’une étrange taupe alternent avec les visions du véritable animal sur la tête duquel a été attachée une caméra. Alors qu’une autre femme lui ressemblant approche, elles se découvrent et engagent une violente lutte.
JÉRUSALEM
de Karen Russo (Israël / 2008 / 3’45”)
LE FESTIVAL
Au Cinéma Arvor
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS CINÉ CONCERT
CINÉ CONCERT
: LE-SON DE CINEMA
La leçon de cinéma
Labeur [ Avoda ]
Réalisation Helmer Lerski Israël > 1935 > 47' > Documentaire > N & B Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Scénario Helmer Lerski > Image Helmar Lerski > Son Gerhard Goldbaum, Ferenc Lohr > Musique Paul Dessau > Source Cinémathèque de Jérusalem
n Créatio
20h30
> Auditorium Le Tambour Université Rennes 2
Photographe, chef opérateur puis réalisateur Helmar Lerski travailla avec des cinéastes avec des cinéastes aussi renommés que Robert Reinert, Paul Leni (Le cabinet des figures de cire), Fritz Lang (avec lequel il aurait collaboré à Métropolis) et même Leni Riefenstah. Il s’installe en Palestine au début des années 30, après l’arrivée au pouvoir du parti nazi en Allemagne, il prend une part active à l'édification de la propagande sioniste au service des institutions nationales en tant que réalisateur et photographe. Helmar Lerski tourna ce film muet mais sonorisé d’une quarantaine de minutes en 1936. Curieusement, au moment même de la fondation de l'Etat d'Israël, le 14 mai 1948, et bien que présent à la réalisation d'un rêve auquel il a lui-. même contribué, Lerski plie bagage pour des raisons que l'on ignore et part s'établir en Suisse ■
ANNEXES
Mercredi 4 Février
Quasi inédite en France, Labeur est une œuvre majeure du cinéma israélien réalisée par Helmar Lerski ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Entre documentaire et fiction, Labeur partage la vie quotidienne d’un pionnier quittant la Diaspora pour rejoindre une collectivité ouvrière en Palestine. D’une grande beauté plastique, il appartient aux grands classiques du ciéma de propagande.
PRÈS DE CHEZ NOUS
En partenariat avec La Sacem
JUNIOR
Originaire d’Israël, Yonathan Avishai démarre très tôt sa carrière de pianiste de jazz et depuis dirige et joue dans plusieurs formations avec lesquelles il explore toutes les époques du jazz dont le quartet Third World. Passionné par le rapport entre l'image et le son, il cherche à dialoguer avec le film plutôt que l'accompagner. Tout en respectant Labeur, Yonathan nous propose sa vision de l'histoire, de l'action et de l'émotion. Entre composition et improvisation, le récit musical évolue à travers la répétition et la variation. Musicien Israëlien vivant en France, il a choisi d'intrégrer des éléments de la littérature et de la chanson israëlienne des années 40-50. Pour cette création, il collabore avec le batteur Bertrand Noël. Explorant avec un jeu épuré et minimaliste, ces deux musiciens partent à la recherche de la poésie dans le film d'Helmar Lersky ■
COMPÉTITIONS
Ciné-concert avec le pianiste de jazz Jonathan Avishai
JÉRUSALEM
Elle sera conduite par Ariel Swcheitzer, historien du cinéma, enseignant à Paris et à Tel Aviv et journaliste aux Cahiers du Cinéma. Elle évoquera le cinéma de propagande des années 20/30 et posera la question : comment le cinéma contribue-t-il à l’invention d’un réel imaginaire ? ■
LE FESTIVAL
La le-son de cinéma est une des nouvelles propositions du Festival Travelling. Décliné en deux volets, ce projet associe images, musique et réflexion, comprenant une leçon de cinéma et un ciné-concert ■
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS CINÉ CONCERT
À la fin du ciné-concert, vous pourrez visiter l’orgue de Notre-Dame en Saint-Melaine ■ En partenariat avec La Sacem
Réalisation Sidney Olcott Etats-Unis > 1912 > 1h00 > Fiction > N & B Long métrage > Prise de vue réelle > DVD > VO cartons anglais Scénario Gene Gauntier > Image George K. Hollister > Interprétation Robert HendersonBland, Percy Dyer, Gene Gauntier > Source Clair Obscur
Créatio
n
Ce film, le 4ème long métrage de l’histoire du cinéma, diffusé il y a presque un siècle, fut un immense succès commercial. Pourtant, tout le monde a oublié le nom de son auteur d’origine canadienne : Sidney Olcott ■
ANNEXES
Première vie de Jésus au cinéma, From the Manger to the Cross est la seule version de la Passion jamais tournée sur les lieux même décrits par l’Ancien Testament, en décor naturel, en Palestine.
ÉDUCATION À L’ IMAGE
From the Manger to the Cross
PRÈS DE CHEZ NOUS
Ce ciné concert sera présenté Michel Derrien, spécialiste de Sydney Olcott et par Philippe Baron, documentariste qui réalise pour Vivement lundi ! Première Passion, un documentaire qui redécouvrira ce cinéaste méconnu et interrogera la représentation du religieux au cinéma.
JUNIOR
Bertrand Larmet propose en sept mouvements les différents tableaux pour illustrer ce film marquant de l’histoire du cinéma muet… » Ce Musicien breton voyage dans un univers éclectique. Sa formation d’organiste classique, son ouverture aux répertoires : baroque, classique, contemporain, jazz et variété, ont conduit Bertrand Larmet à devenir directeur musical de la compagnie Art’Comedia et ce depuis 1999 ■
COMPÉTITIONS
Ce film sera accompagné en direct au grand orgue où l’instrument retrouve la fonction qu’il occupait au début du xxème siècle en sonorisant nombre de films muets. L’esthétique symphonique de l’instrument de Notre-Dame avec ses trois claviers « pédalier » et ses quarante jeux se prête particulièrement à ce type d’expériences par ses couleurs et ses plans sonores.
JÉRUSALEM
Un des premiers films de fiction tourné en décor naturel le fut à Jérusalem. From the Manger to the Cross est un film dit « primitif » qui raconte la vie de Jésus, sujet fort apprécié et mis en scène dès les débuts du cinéma.
LE FESTIVAL
CINÉ CONCERT : FROM THE MANGER TO THE CROSS
Vendredi 6 Février 20h30
> Eglise Notre-Dame en Saint-Melaine place St-Melaine / Rennes
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS ITNÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE
ITINÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE David Sauveur David Sauveur, photographe rennais, est reporter de presse à l’agence « Vu » pour laquelle il sillonne le monde entier et plus particulièrement le Moyen Orient. Tiraillé entre son envie de témoigner des chaos du monde et des recherches plus plastiques sur le paysage et la ville, il mène en parallèle des travaux fort différents dans leur facture et leurs enjeux, mais qui se retrouvent dans un questionnement des possibles et des fonctions de la photographie. C’est en Palestine qu’il a développé longuement le suivi de l’actualité et exploré une situation complexe dans des images classiques organisées en récits. C’est en Bretagne puis à Jérusalem qu’il a travaillé au Polaroïd pour proposer de petits carrés sensibles qui explorent des espaces dans lesquels le temps semble suspendu. À Jérusalem, il a poussé plus loin cette recherche qui s’approprie un outil «amateur» en réalisant également des images de reportage avec cette technique. L’ensemble propose une approche singulière du paysage et bouscule les conventions sur l’image de la ville, nous dit Christian Caujolle. Pendant Travelling, il nous présentera les deux facettes de son travail au CIU et au 4bis : Jérusalem, the last path avec des vues intimes prises au polaroïd, Intifada où il témoigne, frontalement, du conflit israélo-palestinien. Après la projection du photorama aux Champs Libres., David nous parlera de sa conception de la photographie, de ses expériences en Israël et en Palestine et du métier de reporter photographe aujourdh’ui. Pour l’affiche de Travelling, c’est une photo d’une Jérusalem loin des clichés que nous avons choisie : une ville orientale, une ville millénaire, des toits qui cachent des histoires bien différentes et qui nous invitent à les découvrir dans les salles de cinéma ■
David Sauveur est né en 1974 à Dinard et vit à Rennes. Membre de l’agence vu , il a été récompensé par le prix «Attention Talent» attribué par la FNAC en 2000, il reçoit également le prix du Festival International «Biarritz Terre d’Images» en 2001, le Masterclass World Press Photo en 2004 et le Grand Prix du Festival International du Scoop et du Journalisme d’Angers en 2006. Ses photos sont très égulièrement publiées dans la presse du monde entier.
agence vu : www.agencevu.com
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS ITNÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE
réservation conseillée 02 23 40 66 00
ANNEXES
Le photorama expose autrement la photographie. Ici, un montage des photos de David Sauveur prises en Israël et en Palestine entre 2004 et 2008 sur une proposition sonore live d’ Amit Weisberger au violon Jeudi 5 février - 20h30 et Florent Labodinière à l’Oud. Une rencontre avec David Sauveur sur > Les Champs Libres 10, cours des Alliés - Rennes ses choix artistiques, son travail au sein de l’agence Vu et la place de salle de conférence la photographie de reportage aujourd’hui suivra la projection ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Photorama David Sauveur
PRÈS DE CHEZ NOUS
David Sauveur suit une démarche résolument engagée dans le photo-journalisme de guerre. Il utilise son viseur comme un témoignage des populations menacées par la guerre et les conflits. Il expose régulièrement ses photos pour sensibiliser l'opinion publique sur des problématiques contemporaines; Après Balkans. Un conflit du 2 au 21 février > 4bis suspendu ? en 2005 à l'université de Rennes 2, intifada nous offre 4 place Bretagne, Rennes des clichés sans concession du conflit israélo-palestinien ■
JUNIOR
Intifada David Sauveur
COMPÉTITIONS
David Sauveur nous propose ici une vision poétique inattendue de Jérusalem. Au polaroïd, travaillant avec finesse le rendu délicatement velouté et passé des couleurs, il décline des scènes quotidiennes hors du temps. Il rompt ainsi avec l'image que nous nous faisons de du 31 janvier au 21 février cette ville et qu'il alimente par ailleurs, parce que ces deux visions > CIU 14 rue le Bastard, Rennes ne sont pas l'une vraie et l'autre fausse, mais participent toutes deux ouvert de 12h à 20h d'une réalité complexe ■
JÉRUSALEM
Jérusalem renaît une fois de plus alors que s'élèvent lentement de la terre les murs de la cité céleste… Je vois, dans l'angle que fait l'enceinte devant moi, la proue d'un grand navire traversant le temps. Par les ruines sur les flancs du mont du Temple, je m'apprête à aller vers la mosquée aux fontaines magiques me vider de moi-même, comme un pèlerin ou un guerrier, je retourne battre dans le cœur monde. David Sauveur
LE FESTIVAL
Jérusalem, the last path David Sauveur
Une co-production Clair obscur, Les Champs Libres et le CREA
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS ITNÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE
ITINÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE Que reste-t-il du cinéma en Palestine ? Cédric Faimali / Aude Raux Photographies Cédric Faimali, textes Aude Raux / Collectif Argos Il y a une vingtaine d’années, l’ensemble du territoire palestinien comptait une vingtaine de cinémas. Aujourd’hui, ils ont été transformés en salles de mariage, en entrepôts de matériels sanitaires ou en parkings. Un seul résiste. Chaque jour, Georges Ibrahim se bat pour illuminer l’écran. « Que serait la vie sans la culture et l’art ? », se demande le directeur du Al-Kasaba de Ramallah. Au printemps 2007, le photographe Cédric Faimali et la rédactrice Aude Raux, associés au Collectif Argos, ont sillonné pendant quinze jours la Cisjordanie ainsi que Gaza et Jérusalem-Est en quête de salles obscures. Leur travail a abouti à la réalisation de l’exposition Que reste-t-il du cinéma en Palestine ? , d’abord présentée en Palestine, puis aujourd’hui en France. Des bobines rouillées jonchant un sol poussiéreux. Des affiches délavées aux bords déchirés qui virent, volent, virevoltent au gré des courants d'air. Des portes murées aux serrures enchaînées. Une salle désertée sans éclats de rires, sans murmure et pleurs étouffés. Des images émergent de ces lieux abandonnés ou reconvertis, laissant transparaître par l’absence de vie la situation fantomatique d’un peuple. Les textes laissent la part belle aux témoignages. Techniciens, gérants de salle et spectateurs prennent la parole sur les coulisses de la guerre ■ Cédric Faimali est photographe indépendant à Paris. L'exil est au cœur de ses reportages. Après avoir travaillé durant plusieurs années sur l'immigration clandestine en Europe, il poursuit depuis 2005 un travail documentaire sur les conséquences de l'ouragan Katrina sur les habitants de la Nouvelle-Orléans. Il est membre fondateur du Collectif Argos qui associe photographes et rédacteurs autour du reportage social et environnemental documentaire ■
à partir du 4 février > Maison de l'Architecture de Bretagne 29, rue de la Chalotais, Rennes du lundi au vendredi, de 9h30 à 18h
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Aude Raux est rédactrice pigiste presse à Paris. Des sujets « porteurs d’espoir », tel est le thème de son travail en France et à l’étranger Membre du collectif Argos, elle a participé au projet « Réfugiés Climatiques » en Afrique, Tchad, en Chine et au Népal. Autant d’écrits publiés dans le magazine Géo et recueillis dans « Réfugiés Climatiques », un livre paru aux éditions Infolio ■
www.collectifargos.com
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS ITNÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE
ITINÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE
JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Bâtiment de la Présidence Place du Recteur Le Moal, Rennes du lundi au vendredi, de 9h à 19h
COMPÉTITIONS
du 4 février au 31 mars > Université Rennes 2
Denis Bourges est né à Saint-Brieuc en 1966. Il devient photographe en 1990 et participe l’année suivante à la création du collectif Tendance Floue. C’est dans les huis clos que Denis Bourges observe les sociétés. «Un monde, l’autre», travail commencé il y a quatre ans, s’attache à faire apparaître des univers qui cohabitent sans se voir. Moines et touristes au Mont-Saint-Michel, laïcs et orthodoxes juifs à Jérusalem, délaissés et classes montantes à la gare Victoria de Bombay: entre les murs de pierre, s’élèvent d’autres murs, invisibles, quicloisonnent les peuples. Ses images cherchent, au plus près de la chair humaine, ce qu’une société dit d’elle-même, de ses maux et de ses aspirations. Depuis peu, il revient dans son village de Bretagne pour un travail sur les médecins de campagne. En Inde, son pays de prédilection qu’il arpente depuis dix ans, il s’attache à l’homme de la rue, au ferrailleur, à celui qui construit avec ses mains, dans la chaleur ■
JÉRUSALEM
Un pays, situé entre la Syrie, l’Iraq, l’Arabie Saoudite et l’Egypte, est au carrefour même de toutes ces frontières, coincé de toutes parts. Dans son cœur même, autrement dit à Jérusalem, vivent Juifs, Musulmans et Chrétiens. Leurs univers cohabitent sans se voir, mais sans pouvoir s’ignorer non plus. D’autres limites se dressent ainsi, d’autres frontières viennent cloisonner les peuples : celle de la violence et de la douleur. Au nom de la sécurité du pays, le gouvernement israélien a reconstruit un mur dont la réalité se mesure à ses 8 mètres de hauteur tout au long de sa géographie. Il divise ainsi un autre pays, la Cisjordanie, mais aussi des villages, des maisons, des routes, des quotidiens. Le mur brise des vies et des corps : en s’enfermant sur lui-même, le pays emprisonne les hommes et leur existence. Ce mur fait pourtant écho à tant d’autres religieux, sécuritaires ou imaginaires qui ont fait et font l’histoire de ce pays. Ces photographies en révèlent la succession et l’empreinte laissée sur chaque jour de ce peuple. Denis Bourges nous donne alors moins à voir qu’à percevoir les échos poursuivis de mur en mur. Il nous raconte les sons de ce pays rompu de guerres et de fractures. Cloisonnée, enclavée, la paix se fait attendre ■
LE FESTIVAL
Murmure, un bruit sourd qui se prolonge Denis Bourges / Tendance floue
www.tendancefloue.net
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ITINÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE Enfermement Anne-Marie Filaire Mon travail en Israël et en Palestine a débuté en juillet 1999 à Jérusalem, un peu plus d’un an avant la deuxième Intifada. En 2004, au moment de la construction du mur, j’ai commencé à faire des relevés de terrain sur les zones frontières et je suis revenue photographier ces lieux de façon régulière pour enregistrer l’évolution des paysages. Ce travail a nécessité beaucoup de temps et c’est ce temps qui est donné à voir ici. Ces images parlent de l’enfermement, de la façon dont l’espace est investi, transformé, de la façon dont la vision est bouleversée. Elles introduisent une réflexion sur la construction et la déconstruction du regard. Elles permettent de documenter cette période où l’espace s’est fermé, de confronter ces paysages et notre regard avant, pendant et après cette fermeture. Cette frontière entre Israël et les territoires palestiniens, matérialisée par un mur, est quelque chose de très violent. Et j’ai voulu décrire l’impact sur les territoires de la présence de ce mur construit par les Israéliens, mais aussi décrire les contenus et les formes des espaces que constituent les “zones frontières”. J’ai décidé d’arrêter aujourd’hui ce travail. Le film Enfermement est un long travelling qui témoigne de ces années de fermeture des paysages, particulièrement autour de Jérusalem. Ce qui y est montré, c’est ce temps ■ Anne-Marie Filaire - Paris, juin 2008
du 13 janvier au 19 février > Le Carré d’Art Centre culturel Pôle Sud 1, rue de la Conterie Chartres de Bretagne
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Anne-Marie Filaire, photographe d’investigation, explore le territoire, les « frontières » pour en dégager une identité. A partir d’enquêtes minutieuses, de relevés précis, ses photographies matérialisent l’histoire du lieu et de son évolution. L’artiste capture majoritairement des entre-deux, des zones tampons dans lesquels, même si aucun habitat n’est présent, les traces de l’action terrestre saturent l’espace. Sous la forme d’un constat, ces images révèlent alors un paysage témoin de l’activité humaine, un paysage changeant et mobile, un territoire en perpétuel mouvement ■
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS ITNÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE
ITINÉRAIRE PHOTOGRAPHIQUE
production le Mouvement de la Paix
du 2 février au 10 février > Maison Internationale de Rennes 7 quai Châteaubriand, Rennes
du 25 février au 13 mars > Galerie de la Ligue de l'Enseignement 45 rue Capitaine Maignan, Rennes
Deux propositions photographiques autour de 11 habitants de Jérusalem en deux parties : ● Habiter Jérusalem : dedans, dehors. diptyques sphère intime/sphère publique ● D'un endroit à un autre De chez eux à leur travail, de leurs fenêtres à leurs lieux de prédilection, d'un univers à un autre, les hiérosolomytains et leur Jérusalem quotidien ■
ANNEXES
Jérusalem x11 Estelle Chaigne
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Cette série de portraits présente les paroles de jeunes Israéliens et Palestiniens pour aider à comprendre la difficulté quotidienne à vivre sa jeunesse dans le contexte du conflit israélo-palestinien ■
PRÈS DE CHEZ NOUS
Université Rennes 1 du lundi au vendredi, de 9h à 20h
Jeunes en quête d’avenir Donald Lecomte
JUNIOR
du 26 janvier au 6 février > Le Diapason
COMPÉTITIONS
Quai Chateaubriand Horaires projections : les 5 et 6 février à 18h et 20h30 Horaires exposition du lundi au vendredi de 14h à18h30
JÉRUSALEM
> Maison Internationale de Rennes
En 2007, le photographe et artiste de rue français JR a réalisé en collaboration avec son ami Marco, la plus grande exposition d’art urbain au monde "Face2Face", en collant de part et d’autre de la barrière de séparation entre l’Etat hébreu et la Cisjordanie, les grimaces d’israéliens et de palestiniens exerçant le même métier. Faces, documentaire (70 minutes) de Gérard Maximin et JR, consacré au projet Face2Face. Tourné vers la reconnaissance de l’autre, ce film nous présente les moments clés de cette performance artistique. Pendant toute la durée de Travelling Jérusalem, des portraits collés in situ, des témoignages, ainsi que des photos prises sur le vif relatant cette aventure seront exposés à la Maison Internationale de Rennes ■
LE FESTIVAL
Projet Face2Face Projection et exposition
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS CABARET
SOIRÉES CABARET LE FESTIVAL
Spectacle de et par Simon
20h30
> Maison Internationale de Rennes Auditorium - Quai Chateaubriand
À travers ce conte théâtral, allons à la rencontre de Mchouga, personnage à facettes multiples, légendaire mendiant bouffon, qui nous transporte dans son monde, Mchouga qui rit jusqu’aux larmes, qui pleure jusqu’au rire et qui dans ses chansons passe allègrement de l’hébreu à l’arabe ou au français ■
COMPÉTITIONS
Mardi 3 février
Elbaz auteur, comédien et musicien
JÉRUSALEM
Mchouga-Maboul
JUNIOR
Aux quatre vents de Jérusalem par le Théâtre
20h30
> Péniche spectacle 30 quai Saint Cyr
Tarifs : 8 € / 9 €
ANNEXES
Mercredi 4 février
À l’ombre du Mont des Oliviers, de La Mosquée d’Omar au Mur des lamentations, se heurtent les ombres de la grande histoire, et résonne toujours le pas des Rois. Entourée de murailles, mais percée de portes, par où s’engouffrent les quatre vents du désert, Jérusalem a vu les hommes, leurs commerces, leurs talents, leurs croyances et leurs peurs, tour à tour, se confronter, se mélanger, s’unir. Peut-on décrire cette ville, sans que les grands enjeux qui la déchirent, imposent leur seule lecture ? En prenant le parti de la poésie ; des lieux, des couleurs, des odeurs, des ruelles, des marchands, de tant d’histoires et de fraternités mêlées, apparaît alors, à l’ombre des douleurs, dans le soleil des mots, l’utopie d’une ville de partage et de tendresse, tissant là aussi son incroyable destin.
ÉDUCATION À L’ IMAGE
du Pré Perché Michel Jayat comédien et Hugues Charbonneau comédien musicien avec
PRÈS DE CHEZ NOUS
Voici un rendez-vous autour de la Musique et des Mots, à partager en toute convivialité dans le cadre intimiste de la Péniche spectacle.
Avec des textes de Pierre Lotti, Torquato Tasso dit Le Tasse, Yehuda Amishai, Mahmoud Darwich, Hannah Arendt, Emile Habibi... accompagnés de l’accordéon sur des musiques klezmer et arabo-andalouses ■
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS CONCERTS
RENDEZ-VOUS UBU Dans le cadre du festival Travelling Jérusalem, l’Ubu propose trois soirées concerts les jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 février, avec respectivement Winter Family, Boogie Balagan et Kamilya Jubran. Ces soirées seront démarrées et clôturées par les sets dancefloors de Dj Morpheus et Dj Wil B. Traditionnelle, poétique ou électronique, palestinienne ou israélienne, c’est en musique que nous vous invitons à poursuivre ce voyage ■
Winter Family (Israël-France)
Jeudi 5 février > Ubu de 23h à 5h
Xavier Klaine et Ruth Rosenthal se sont rencontrés en 2004 à Jaffa en Israël. Alors que le français développe autour de lignes de piano ou de nappes d’orgue un univers au sombre romantisme, la jeune israélienne récite ses textes/poèmes d’une voix grave, habitée d’une rare profondeur, comme marquée par la vie, l’histoire… La pertinence de l’écriture séduit, mêlant avec une troublante musicalité noirceur et ironie avec art et sensibilité. Images fortes ou symboliques, on se sent comme happé par les sentiments qui se propagent à l’écoute de ces créations. Winter Family a notamment collaboré avec les chorégraphes Paco Decinà, Stefan Ferry et Paolo Rudelli, les artistes Philippe Petit, Maïder Fortuné, Fabien Lehalle, Olivier Mirguet, Henrike Stahl et les musiciens Olivier Robert et Norsola Johnson. Leur premier album est sorti en septembre 2007 chez Sub Rosa Records ■ + Djs : Morpheus / Wil B
Boogie Balagan (Israël-Palestine)
Vendredi 6 février > Ubu de 23h à 5h
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Construit autour du duo Azri et Gabri, le Boogie Balagan est à ses débuts un projet de reprises de Muddy Waters. Mais l’envie d’aller plus loin, de fusionner les langues, de passer librement du groove moyen oriental à l’énergie brut d’un Robert Johnson, les pousse à développer leur propre musique. Boogie Balagan, duo autoproclamé ‘Palestisraélien’, transmet un message de paix qui surmonte les barrières physiques, culturelles et linguistiques. Le message est contenu dans le titre ‘Lamentation Walloo’ : Walloo voulant dire ‘rien du tout’ en arabe. Les textes de Gabri nous parlent d’une enfance marquée par une amitié israélo-palestinienne. La portée universelle de la musique reste-t-elle seule à lancer des messages d’amour, de rage, de fête et d’espoir ? + Djs : Morpheus / Wil B
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS CONCERTS
(Palestine–Suisse)
ANNEXES
Sur présentation de votre pass festival ou de votre place « Travelling » du 1 rue Saint-Hélier, Rennes jour, bénéficiez du tarif « membre UBU » (7 €) à l’entrée de la salle. Sur présentation de votre carte de membre VIP Ubu ou Antipode-Ubu, bénéficiez du tarif réduit (3 € au lieu de 5) pour les séances ciné du festival « Travelling Jerusalem ».
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Tarifs : 7 € / 9 € / 11 € Pass 2 soirs : 15 € (disponible sur digitick.com, chez O’CD et à l’ATM).
PRÈS DE CHEZ NOUS
Infos pratiques :
JUNIOR
Dj Wil B Aussi bien adepte du dubstep et de la house minimale que du rock ou de la world music, cet entremetteur hors pair sait piocher dans toutes les rythmiques pour distiller des lives à couper le souffle ■
COMPÉTITIONS
Dj Morpheus Tête pensante du groupe culte Minimal Compact et père des compilations Freezone, Samy Birnbach fait partie des artistes que l’on ne présente plus. Son sens infaillible de la découverte promet chaque soir un set hautement défricheur et survolté ■
JÉRUSALEM
Chanteuse dans les années 80 du groupe palestinien Sabreen, Kamilya Jubran a toujours su marier tradition et technologie pour mettre en valeur la culture de son pays. Dès l’âge de quatre ans, Kamilya commence l’apprentissage du oud, le luth arabe, grâce à son père luthier. Pour son nouveau projet Wameedd (l'étincelle, la lueur), la chanteuse s’associe avec le musicien Werner Hasler et à son passé de trompettiste. Ensemble, ils esquissent un territoire vierge où les rêves prennent corps : La poésie du libanais Paul Shaoul, de la syrienne de Paris Aïcha Arnaout, de l’irakien de Berlin Fadhil Al-Azzawi ou encore de la réalisatrice jordanienne Sawsan Darwaza trouve ici un écho inédit. Kamilya Jubran passe des murmures aux éclats, pendant que Werner Hasler équipé d’un synthéSamedi 7 février tiseur et d’échantillons sonores enregistrés, habille et déshabille de > Ubu bruissements et de fréquences la voix et l’instrument ■ de 23h à 5h + Djs : Morpheus / Wil B
LE FESTIVAL
Kamilya Jubran & Werner Hasler
Infos / Billetterie : ATM | 10/12 rue Jean Guy – Rennes | 02 99 31 12 10 www.ubu-rennes.com
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JÉRUSALEM ● ÉVÉNEMENTS DANSE
DANSE n
Sous le signe du lien Création érébé kouliballets 2001
Ecriture
COMPÉTITIONS JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS
L'écriture de ce duo est née de la poésie de Mahmoud Darwich et de A ramos rosa. Une danse organique et charnelle est présente pour rappeler l’éphémère de la rencontre, l ‘attachement au sol, à la terre. Nous invitons cette fois Thierry Thibault à créer son propre langage, via la musique klesmer et le tuba, sur cette géographie intime. Trois écritures convergent pour restituer la profondeur du lien et de l’attachement : le geste, le texte et le son ■
JÉRUSALEM
: Cie érébé : Morgane Rey Danse : Cécile Briant et Anne Briand Réalisation image Yann Duclos Musique Thiery Thibault Tuba (musique Klesmer) avec le soutien de Ville de Rennes, Conseil régional de Bretagne, Conseil général, MJC la paillette, Centre Chorégraphique de Rennes, Centre culturel le Triangle, le Quartz/Brest Création
LE FESTIVAL
Créatio
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Jeudi 5 février 18h30 et 19h15
> CIU 14 Rue Le Bastard / Rennes
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COMPÉTITIONS 131
COMPÉTITIONS
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JÉRUSALEM
Compétition courts métrages internationaux : L’Éléphant d’Or
LE FESTIVAL
Compétition courts métrages francophones
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COMPÉTITIONS JUNIOR
La compétition de films courts francophones se décline en plusieurs programmes percutants qui, en écho à la thématique du festival, font la part belle à l’univers urbain. Dans ce cadre, Travelling sélectionne les meilleurs films du moment, issus de sociétés de production spécialisées, mais aussi dénichés parmi l’offre générée grâce aux supports numériques. « L’autoproduction » permet en effet à de nouveaux réalisateurs, libérés des contraintes techniques, de livrer des propositions, décalées et originales, en complément des courts « classiques » qui privilégient l’écriture et le jeu d’acteurs. Le dernier mot aux jurys... ■
JÉRUSALEM
Travelling propose une nouvelle fois ses deux compétitions de courts métrages.
LE FESTIVAL
COMPÉTITION COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
LES MEMBRES DU JURY Tiécoura Traoré Docteur ès sciences et techniques dans le domaine des transports, économiste des transports et ingénieur du chemin de fer, Tiécoura Traoré est aussi président de Cocidirail, au nom duquel il fait campagne pour "la restitution du rail au peuple malien". Sa carrière cinématographique débute en 2006 avec le film Bamako, d’Abderrahmane Sissako, dans lequel il joue un villageois africain qui voit sa vie bouleversée par les effets néfastes de la mondialisation. Après avoir joué dans les films Rendez-vous manqué de Saïdou Arji, Le Bon élève de Paolo Quaregna et La Voie est libre de Vincent Munié, il réalise son premier long métrage, Les Deux frères, avec la Femis.
Yves Jeuland Yves Jeuland est auteur et réalisateur de documentaires. Engagé politiquement, il retrace notamment l’histoire des communistes français, puis celle des socialistes, après avoir suivi en 2000 et 2001 Bertrand Delanoë, Jean Tiberi et les autres protagonistes de l'élection municipale de 2001 dans la capitale française pour Paris à tout prix. En 2002, dans Bleu, blanc, rose, il filme trente ans d'histoire des homosexuels en France. En 2007, il réalise Comme un juif en France, qui de l'affaire Dreyfus à Vichy puis de la Libération à nos jours, retrace l'histoire des Juifs en France. Ce film a obtenu en juillet 2007 le Lia-Awardau Festival international du film de Jérusalem. En 2008, il réalise une chronique sur les élections municipales à Fleury (Aude).
Adélaïde Leroux Adelaïde Leroux est une des actrices montantes du moment. Elève du conservatoire de Roubaix, Bruno Dumont lui ouvre les portes du festival de Cannes en 2007 grâce au rôle de Barbe dans le film Flandre. Après 2 ans d’absence elle revient aux côtés de Yolande Moreau et Isabelle Huppert respectivement dans Séraphine et Home.
Anne Mulligan Anne Mulligan a exercé de 1999 à 2008 à Cityzen TV (Caen), et a dirigé la télévision caennaise à partir de 2001. Depuis 2008, elle est chargée de mission au sein du GIE Grand Ouest Régie Télévisions qui regroupe sept télévisions locales du grand ouest. Elle est en charge du développement du GIE et particulièrement de la partie programmes.
Jean-Loup Ballard Après des études à l’IUP Info-com de Rennes, Jean-Loup Ballard se lance dans la distribution cinéma. Il est d’abord chargé de promotion pendant 4 ans pour la société Id distribution (Meurtre dans un jardin anglais, Factotum, Tu marcheras sur l’eau…) avant de rejoindre à sa création en 2008 la société Le Pacte (Gomorra, La Belle personne, Valse avec Bachir…) en tant que responsable marketing.
Alexis Noël fait parti de la classe de première L Cinéma-audiovisuel au Lycée Bréquigny. Il est passionné d'Art en général et de son histoire : musique (batterie, saxophone), théâtre (conservatoire de Rennes).
Patrice Allais Citoyen rennais de 38 ans, Patrice Allais est un grand cinéphile. Il est membre du Conseil d’Administration de l’association Comptoir du Doc, association de promotion et diffusion du film documentaire. Il participe aussi aux groupes de programmation des cycles Nomades et Histoires d’immigration.
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
> Dimanche 8 février – Ciné-TNB Salle Jouvet – 17h00
JÉRUSALEM
Précédée de la remise des prix de la compétition de courts métrages internationaux et suivie du concours « le scénario d’une nouvelle ».
LE FESTIVAL
SEANCE DE REMISE DES PRIX ET PROJECTION DES FILMS PRIMÉS
COMPÉTITIONS JUNIOR
LES PRIX
> Prix des Foyers de Jeunes Travailleurs rennais 1000 € offerts au réalisateur > Prix Collège au cinéma 1500 € offerts au réalisateur par le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine
ANNEXES
> Prix Cinecourts Achat d’un court-métrage pour diffusion dans l’émission Cinecourts sur la chaîne CINECINEMA
ÉDUCATION À L’ IMAGE
> Prix TV Rennes35 1500 € offerts au réalisateur, décerné par un jury de professionnels, et il se verra remettre le trophée “L’Homme aux bras ballants”
PRÈS DE CHEZ NOUS
L’Homme aux bras ballants
> Prix du Public Honorifique > Prix Clair Obscur
Concours le Scénario d’une nouvelle 133
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
Programme 1
durée 1h15’
Andante Mezzo Forte
◗ 04/2 . 17h45 Ciné-TNB — 06/2 . 22h00 . Arvor
Anima
Andante Mezzo Forte Réalisation Annarita Zambrano France > 2007 > 20’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Scénario Annarita Zambrano, Delphine Agut > Image Thomas Brémond > Montage Mathieu Decarli > Son Virgile Van Ginneken, Mathieu Villien > Interprétation Luc Stéfanovitch, Emma Sevourx, Vanessa David > Source L’Agence du court métrage
C'est le début de la semaine. Marc, lycéen de 16 ans, est sans cesse sollicité : il doit aller chercher sa soeur à l'école, préparer son bac, marchander un peu de liberté avec sa mère, trouver du temps pour sa petite amie... La vie n'est pas toujours facile. C'est le début de la semaine, il reste encore six jours jusqu'à dimanche ■
Anima Réalisation Rémi Devouassoud, Elliott Kajdan, Nicolas Maurice, Julien France > 2008 > 5’25’’> Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > Beta sp Source Premium films
Lasbleiz
Un éléphant-HLM s'arrache d'une ville construite en briques animales ■
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
LE FESTIVAL JÉRUSALEM
Forbach
Réalisation Jonathan Colinet, Sébastien Dubus France > 2008 > 15’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Image Image Pascale Marin > Son Romain De Gueltzl > Musique David Trescos, Chadi Chouman > Décor Nicolas De Bary > Interprétation David Perrin, Olivier Mansard, Barbara Gassier > Source L’Agence du court métrage
Jeff est engagé pour reproduire de célèbres toiles. Mais l'arrivée inopinée d'une voisine à l'étage au-dessus de l'atelier va bouleverser sa vie ■
[ Abattoir ]
Réalisation Claire Burger France > 2008 > 35’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp Scénario Claire Burger, Marie Amachoukeli, Samuel Theis > Image Paco Wiser, Inoe Scherer > Montage Frederic Baillehaiche, Marie Amachoukeli > Son Mathieu Villien, Francis Bernard, Maxime Champesme, Yvan Gariel > Décor Pierre Quemere > Interprétation Samuel Theis, Mario Theis, Sonia Theis > Source Femis
ANNEXES
Samuel revient à Forbach, sa ville natale, pour recevoir une médaille. Dans cette ancienne cité minière de Lorraine, on est fier de sa réussite parisienne : l'enfant du pays est en passe de devenir un comédien célèbre. Pour Samuel, c'est l'occasion de renouer avec sa famille ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Forbach
PRÈS DE CHEZ NOUS
[ Taxi Wala ]
JUNIOR
Ma Sixtine
COMPÉTITIONS
Ma Sixtine
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
Programme 2
Moving still
durée 1h15’
◗ 04/2 . 19h45 — 07/2 16h00 . Ciné-TNB
Demain 06h30
Moving still Réalisation Santiago Caicedo De Roux France > 2007 > 2’22’’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > Beta sp Scénario Santiago Caicedo De Roux > Image Santiago Caicedo De Roux > Montage Santiago Caicedo De Roux > Son Santiago Caicedo De Roux > Musique Adriana Garcia Galan > Source ENSAD
La routine d'un train quotidien. Le même chemin parcouru, même point de départ, même point d'arrivée, sans surprise. La monotonie d'un voyage trop fait, des allers et retours éternels. La tête contre la fenêtre, imaginer les images qui défilent au-dehors et aussi choisir le rythme, la cadence que l'on suit, mais aussi celle que l'on ne suivra pas. Se demander si nous pouvons, si nous voulons encore changer de route ■
Demain 06h30 Réalisation Gilles Tarazi France Liban > 2008 > 23’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp > VOSTF Image Rachel Aoun > Montage Michèle Tyan > Son Chady Roukoz, Rayan Obeidiyin > Musique Nabil Sargi > Décor Maud Kéchichian > Interprétation Samer Kobeisssi, Hussein Mokadem, Kamil Youssef > Source Cactus films, Houaida Azar
C’est la veille du grand départ pour Farid, jeune Libanais. Il veut fêter cet événement qu’il attend depuis longtemps. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Un dernier trajet avant le grand saut ■
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
LE FESTIVAL JÉRUSALEM
Les Paradis perdus
Francis est libéré après 40 années d’emprisonnement, plein d’illusions et d’espoir sur cette vie nouvelle qui commence à près de 65 ans. Lucie, une jeune fille chargée de sa réinsertion, l’attend à la sortie. Leur relation va prendre una tournure inattendue ■
Réalisation Hélier Cisterne France > 2008 > 30’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Scénario Hélier Cisterne, Gilles Taurand > Image Fabrice Main > Montage Thomas Marchand > Son Florent Klockenbring > Décor Carine Demonguères > Source L’Agence du court métrage
ANNEXES
Mai 68. Une nuit, Isabelle, jeune lycéenne, rentre chez elle sous le choc. Ses parents, dépassés, décident de l'emmener à la campagne pour fuir les troubles parisiens. Le lendemain, Isabelle n'a qu'une idée en tête, rejoindre Paris. Elle ne sait pas encore qu'elle prendra une toute autre direction... ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Les Paradis perdus
PRÈS DE CHEZ NOUS
Réalisation Bill Barluet France > 2006 > 19’30’’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Scénario Bill Barluet > Image Isabelle Dumas > Montage Marie-Pierre Renaud > Son Christophe Penchenat, Lionel Garbarini > Décor Frédérique Lapierre > Interprétation Pierre Richard, Valérie Leroy, Philippe Nahon > Source Quad Productions
JUNIOR
Dérives
COMPÉTITIONS
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
Programme 3
durée 1h15’
La Femme serpent
◗ 05/2 . 21h45 — 07/2 . 19h00 . Ciné-TNB
Dix
La Femme serpent Réalisation Marie Hélia France > 2008 > 37’12’’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Scénario Marie Hélia > Image Nedjma Berder > Montage Emmanuelle Pencalet > Son Henri Puizillout > Musique Eric Thomas > Interprétation Nadine Naous, Yvonne Lagadec, Jean-Paul Bathany > Source L’Agence du court
Leïla, 26 ans, d'origine libanaise, vient d'obtenir la nationalité française. Elle retourne sur ses pas à la recherche de ses anciens papiers. De Brest à la Tchéquie, 2238 kilomètres à parcourir ■
Dix Réalisation Bif France > 2008 > 7’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp Scénario Bif > Image Reynald Cappuro > Montage Bif > Son Jean Baptiste Saint Pôl > Musique Raphael Martinez Bachel > Interprétation Ian Faure, Lucien Momy, Alain Choquet > Source Autour de minuit
Marc a besoin des pavés de la rue pour se déplacer, effrayé à l'idée de marcher sur les lignes. Aidé de Monsieur X, il entame une introspection pour surmonter sa phobie ■
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES FRANCOPHONES
LE FESTIVAL JÉRUSALEM
L'Homme est le seul oiseau qui porte sa cage
Alors qu'il vient d'être renvoyé du collège, Ibrahim, 13 ans, laisse croire à son père qu'il a décroché un diplôme. Dimanche promet d'être une journée spéciale ■
Réalisation Claude Weiss France > 2008 > 12’> Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > 35mm Image Claude Weiss > Musique Claude Weiss > Source L’Agence du court métrage
Un monde froid. Des individus, dont la tête est remplacée par une cage renfermant un ballon de baudruche, se croisent dans les rues d'une immense cité. Tous se ressemblent et vivent de manière standardisée. Certains, par accès de folie ou de lucidité, tentent de faire s'envoler leur ballon, mais chaque tentative est systématiquement vouée à l'échec... Un individu va tout de même trouver le moyen de s'évader ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
L'Homme est le seul oiseau qui porte sa cage
PRÈS DE CHEZ NOUS
Réalisation Samir Guesmi France > 2008 > 30’ > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Scénario Samir Guesmi > Image Pascale Marin > Montage Pauline Dalrou > Son Julien Sicart, Loïc Prian, Cédric Lionnet > Musique Shantel > Interprétation Djemel Barek, Illiès Boukouirene, Elise Oppong > Source L’Agence du court métrage
JUNIOR
C'est Dimanche !
COMPÉTITIONS
C'est Dimanche!
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LE FESTIVAL
COMPÉTITION COURTS MÉTRAGES INTERNATIONAUX L’ÉLÉPHANT D’OR
JÉRUSALEM COMPÉTITIONS JUNIOR
Organisée en deux programmes de courts métrages issus de toutes les techniques cinématographiques, la compétition internationale de l’Éléphant d’Or est suivie et primée par un jury d'enfants âgés de 8 à 10 ans. Pour remettre leur Éléphant d‘Or au meilleur court, ils seront accompagnés par la marraine de l’édition 2008 de Junior, Valérie Zenatti, écrivain et auteur jeunesse ■
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L’éducation artistique dans les FOYERS DE JEUNES TRAVAILLEURS Un événement cinématographique : le Festival Travelling Depuis quatorze ans, les quatre Foyers des Jeunes Travailleurs (FJT) de l’association Comité des Amitiés Sociales de la Région Rennaise, avec la participation du FJT Saint Joseph de Préville, travaillent en partenariat avec CLAIR OBSCUR dans le cadre du Festival de Cinéma de Rennes Métropole. Prix des FJT dans la compétition des courts-métrages francophones décerné par un jury composé de résidents et d’administrateurs des cinq FJT rennais. Découvertes, discussions, débats, chacun livre et défend ses opinions… Après délibération, le jury récompense un réalisateur en lui offrant un prix de 1.000 euros.
Les foyers des jeunes travailleurs, dans la tradition de l’action sociale et de l’éducation populaire Les cinq foyers des jeunes travailleurs rennais (quatre FJT du Comité des Amitiés Sociales de la Région Rennaise et le FJT St Joseph de Préville) s’inscrivent dans les traditions de l’action sociale et de l’éducation populaire. Leur but : accompagner et promouvoir l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 30 ans par le logement et les apprentissages de la vie quotidienne, la santé, l’emploi et la formation, les loisirs et la culture.
Comité des Amitiés Sociales de la Région Rennaise Direction Générale : 11 rue de la Mabilais, 35000 Rennes Tél 02 99 67 56 00 – Fax 02 99 67 66 44 Email : amities.sociales@wanadoo.fr
FJT FJT FJT FJT
Bourg l’Evêque Les Gantelles La Motte Baril Robert Rème
30 rue de Brest 21 rue Franz Heller 3 av Mgr Mouézy 8 av Gros Malhon
35000 Rennes 35700 Rennes 35000 Rennes 35000 Rennes
02 99 54 39 33 02 99 84 42 00 02 99 22 38 38 02 99 59 30 02
FJT St Joseph de Préville 22 bld Marbeuf , 35000 Rennes Tél 02 99 14 21 00 Fax 02 99 14 21 99 Email : accueil-preville@numericable.fr www.fjt-saint-joseph-preville.com
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES INTERNATIONAUX L’ÉLÉPHANT D’OR
LA MARRAINE VALÉRIE ZENATTI
JUNIOR PRÈS DE CHEZ NOUS ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
Suivie de la remise des prix de la compétition de courts métrages francophones et Collège au cinéma et du concours « le scénario d’une nouvelle ».
COMPÉTITIONS
> Dimanche 8 février – Ciné-TNB Salle Jouvet – 17h00
JÉRUSALEM
SEANCE DE REMISE DES PRIX
LE FESTIVAL
Née à Nice en 1970 dans une famille juive, Valérie Zenatti a émigré en Israël à l’âge de 13 ans et a vécu à Beer-Sheva, ville du sud du pays. De 1988 à 1990, comme toutes les jeunes Israéliennes, elle a effectué son service militaire, une expérience dont elle a tiré le roman Quand j‘étais soldate, porté à l’écran en 2008 par Alain Tasma sous le titre La loi du plus fort. De retour en France, elle a suivi des études d’histoire et d’hébreu (qu’elle a approfondies à l’Inalco) et a pratiqué le journalisme, avant de passer le CAPES pour devenir professeur d’hébreu et d’obtenir un poste à Lille. Depuis 1999, Valérie Zenatti écrit des romans pour la jeunesse et traduit en français l’œuvre de l’écrivain israélien Aharon Appelfed. Elle a notamment réalisé des ouvrages illustrés édités à l’Ecole des Loisirs (Jonas, poulet libre, Le secret de Micha, Fais pas le clown papa, Une montre pour grandir, etc.) Dans son dernier roman, Une bouteille dans la mer de Gaza, elle met en scène Tal, une jeune Israélienne habitant Jérusalem, qui en a assez de l’horreur banalisée des attentats. Celle-ci écrit une lettre, la met dans une bouteille et demande à son frère, soldat, de l’abandonner quelque part à Gaza. Un jeune homme lui répond et un échange s’instaure. Valérie Zenatti continue ainsi son exploration du conflit israélo-palestinien vécu aujourd’hui par la jeunesse. Elle dépoussière une situation compliquée et nous montre la seule réalité valable : les jeunes Israéliens et Palestiniens ne comprennent pas (plus) la guerre qui les oppose, et ils souffrent, malheureux, impuissants. De cette souffrance peut naître une violence qui ne fait qu’entretenir la mésentente. Mais malgré ce contexte historico-politique si spécial, ils sont des jeunes comme tous les autres dans le monde, ils vivent leur adolescence avec des histoires d’amour, des enthousiasmes, des modes… Une bouteille dans la mer de Gaza est en cours d’adaptation pour le cinéma. Elle cosigne le scénario avec Thierry Binisti, qui en assurera également la réalisation. Entre littérature et cinéma, Valérie Zenatti se révèlera à coup sûr une marraine attentive et passionnée pour cette nouvelle édition ■
LES PRIX > Prix éléphant d’Or prix honorifique décerné par un jury d’enfants et doté par la MAIF de 500 € versé au réalisateur. > Prix école et cinéma prix honorifique décerné par des classes participant au dispositif Ecole et cinéma
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES INTERNATIONAUX L’ÉLÉPHANT D’OR
Programme 1
Carotte à la plage
durée 53’ ◗ 04/2 . 10h00 . Ciné-TNB Jouvet
Red Feather
Fouding or not fouding
Aubanek
Carotte à la plage Réalisation Pärtel Tall Estonie > 2008 > 6' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > Beta sp Scénario Pärtel Tall, Peep Pedmanson > Source Nuku Film
Le rêve du bonhomme de neige s’est réalisé : il ne fond pas et peut alors profiter de l’été. Malheureusement sa joie sera brève car beaucoup convoitent son nez-carotte, dont un lapin affamé… ■
Red Feather Réalisation Ahmad Habash Palestine > 2007 > 4'53'' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > DVD Scénario Ahmad Habash > Son Brett Bunting > Interprétation Anna Stylianidou, Ahmad Habash > Source Ahmad Habash
Une jeune fille et son chat trouvent une plume rouge sur leur chemin. Ils se demandent d'où elle vient et à qui elle appartient. Comme ils cherchent à percer le secret qui se cache derrière cette plume, ils s'engagent dans l'aventure ■
Fouding or not fouding Réalisation Youlia Rainous France > 2008 > 5' > Expérimental > Couleur > Court métrage > Animation > Beta sp Scénario Youlia Rainous > Montage Youlia Rainous > Son Youlia Rainous > Source ENSAD
Film expérimental d'animation culinaire délicieusement ludique, explorant la matière même des aliments pour puiser dans la diversité de leurs couleurs, formes et textures ■
Aukanek Réalisation Alena-Madina Iskhakova Suisse > 2007 > 3'10'' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > 35 mm Scénario Alena-Madina Iskhakova > Image Alena-Madina Iskhakova > Son Wolf-Ingo Römer > Source Hochschule Luzern – Design & Kunst
Quatre personnages très différents se croisent dans le froid de la toundra. Là, une série de coïncidences amusantes et fantastiques va les réunir ■
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES INTERNATIONAUX L’ÉLÉPHANT D’OR
LE FESTIVAL JÉRUSALEM
Tôt ou tard
Le Mulot menteur
Jonas, cinq ans, s’apprête à suivre son premier cours de natation. Alors qu’il tente de fuir cet endroit qui l’effraie, il tombe dans le grand bain. Retenu à flots par ses brassards, Jonas découvre la piscine, lieu chaotique peuplé d’étranges créatures. Peu à peu, le petit garçon parvient à vaincre ses peurs... ■
Réalisation Jadwiga Kowalska Suisse > 2007 > 5' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > 35 mm Scénario Jadwiga Kowalska > Image Jadwiga Kowalska > Montage Marina Rosset > Son Denis Séchaud > Source Hochschule Luzern – Design & Kunst
Un écureuil rencontre une chauve-souris solitaire. Ensemble, ils essaient de remettre de l'ordre dans les rouages qui orchestrent la danse du jour et de la nuit... ■
Réalisation Andréa Kiss Belgique, France, Hongrie > 2008 > 19'25'' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > 35 mm Scénario Ervin Lázár, Andréa Kiss > Montage Anne Gigleux > Son Valérie Capoen, Nils Fauth, Xavier Drouault > Décor Zsuzsanna Tóth, Gizella Neuberger, Andrea Kiss > Interprétation Thierry de Coster, Edwige Baily, Philippe Verleysen, Benoît Van Dorslaer, Jean-Michel Balthazar > Source Ambiance…asbl
ANNEXES
Le Mulot menteur
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Tôt ou tard
PRÈS DE CHEZ NOUS
Réalisation Danny De Vent Belgique, France > 2008 > 8' > Couleur > Court métrage > Animation > 35 mm Scénario Danny De Vent > Montage Danny De Vent > Son Christian Cartier, Luc Thomas > Décor Danny De Vent >Interprétation Cyliane Guy > Source Agence du court métrage
JUNIOR
La Leçon de natation
COMPÉTITIONS
La Leçon de natation
Au fond des bois, à la tombée de la nuit, les animaux se réunissent pour écouter les fabuleuses histoires du Mulot, conteur, affabulateur, un peu mythomane. Ce soir-là le retour à la maison sera beaucoup plus long que prévu… ■
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES INTERNATIONAUX L’ÉLÉPHANT D’OR
Programme 2
Cyber
durée 1h26’
L'Elocution
◗ 04/2 . 14h00 . Ciné-TNB Jouvet — 05/2 (scolaires) . 14h00 . Tambour
Post !
Bende Sira
Cyber Réalisation Stefan Eling Allemagne > 2007 > 5'5'' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > Beta sp Scénario Stefan Eling > Montage Stefan Eling > Son Ton Studio > Source Stefan Eling moving pictures
Dans son salon un homme plongé dans son jeu vidéo vit une traversée express d’un monde virtuel... ■
L'Elocution Réalisation Gaëtan Leboutte Belgique > 2007 > 23' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp Scénario Gaëtan Leboutte > Son Charles Hennuyez > Source Gaëtan Leboutte
Lucien, un petit garçon de neuf ans, est pétrifié à l'idée de prendre la parole devant toute la classe. Dans son immeuble il fait la rencontre d'un vieil homme. Ensemble, ils apprendront à surmonter leur peur ■
Post ! Réalisation Matthias Bruhn et Christian Asmussen Allemagne > 2008 > 13' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation Scénario Matthias Bruhn et Christian Asmussen > Son Soundvision GMBH > Source Trickstudio Lutterbeck GmbH
Un postier brûle les lettres reçues et distribue des lettres écrites par lui-même. Il devient alors l'objet de toutes les attentions des villageois ■
Bende Sira [ C'est mon tour ! ] Réalisation Ismet Ergün Allemagne > 2007 > 11' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35 mm > VO non sous titrée Scénario Ismet Ergün > Image 4. Bende Sira (C'est mon tour!) > Son Christoph Eventel > Source Distant Dreams
Dans les banlieues d’Istanbul, des enfants jouent à un jeu de leur invention. Ils décident de mettre en commun leurs petits économies pour offrir à l'un deux un ticket de cinéma... ■
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COMPÉTITION ● COURTS MÉTRAGES INTERNATIONAUX L’ÉLÉPHANT D’OR
LE FESTIVAL JÉRUSALEM
La Main de l'ours
Mon petit frère de la lune
Face à la ville qui grandit sans cesse, la joie qui disparaît, une petite créature lutte pour préserver un peu de la paix qu’elle a jadis connue ■
La Main de l'ours Trois frères vivent isolés dans une clairière. Lorsque le plus jeune doit pénétrer dans la forêt pour remplacer l'un de ses frères, il a si peur qu'il n'ose pas ouvrir les yeux et butte contre un ours ■
Mon petit frère de la lune Une petite fille essaie de faire comprendre pourquoi son petit frère (autiste) n’est pas vraiment comme les autres enfants et elle donne sa version des faits ■
ANNEXES
Réalisation Frédéric Philibert France > 2008 > 6' > N & B > Court métrage > Animation > 35 mm Scénario Frédéric Philibert, Anne Dupoizat > Montage Frédéric Philibert > Son Frédéric Philibert > Interprétation Colline et Noé Philibert > Source Agence du court métrage
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Marina Rosset Suisse > 4'30'' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > 35 mm Scénario Marina Rosset > Image Marina Rosset > Montage Jadwiga Kowalska > Son Denis Séchaud > Source Hochschule Luzern – Design & Kunst
PRÈS DE CHEZ NOUS
Réalisation Marc Craste Royaume-Uni > 2008 > 24' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > Beta sp Scénario Helen Ward > Image Marc Craste > Son Adrian Rhodes > Source Studio AKA Ltd
JUNIOR
Varmints
COMPÉTITIONS
Varmints
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COMPÉTITIONS
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JÉRUSALEM
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LE FESTIVAL
Cartes blanches Événements Avant-premières Balade au Moyen-Orient
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JUNIOR ● PRÉSENTATION
Éveiller les regards… Coucou, le revoilà... L’Éléphant Junior et ses surprises, plus que jamais les yeux rivés sur le cinéma ET la littérature ! Junior, qui tient toujours en haute estime le regard du jeune public, sa curiosité et son sens critique, poursuit son exploration transversale des deux univers… entre autres, car il aime la croisée des chemins et des disciplines (musiques, arts plastiques…), sources d’émotions et de réflexions. Sa méthode ? Une programmation éclectique composée d’une sélection de films contemporains et classiques à destination de tous les publics, et en parallèle, la création, la production ou la diffusion de multiples propositions originales : ciné-baby avec Barbara Carlotti, ciné-conte, rencontres, collaboration avec les bibliothèques... La marraine du festival, qui accompagne notamment le jury d’enfants de l’Éléphant d’Or, sera cette année Valérie Zenatti, romancière devenue scénariste pour adapter ses œuvres à l’écran. Junior est aussi particulièrement heureux d’accueillir Grégoire Solotareff, le papa de U, la licorne héroïne du fameux film pour enfants. Le festival leur a proposé à tous deux une carte blanche. Au cours de cette édition, la littérature sera donc une nouvelle fois à l’honneur. En effet, alors que Travelling s’ouvre à l’écriture cinématographique avec un concours de scénario, Junior continue d’explorer les riches rapports entre les mots et les images, qui n’en finissent pas de se rencontrer, de s’entremêler pour susciter de nouvelles histoires. Les deux univers ont en commun d’être confrontés à des évolutions techniques majeures, avec notamment la résurgence du livre numérique, donnant parfois le sentiment de générer plus de questions sur le support, la technologie, que sur le contenu… Junior fait le choix de se concentrer clairement sur le fond en défendant toutes les images (pellicule, numérique, écrans des salles ou des téléphones portables…) et en privilégiant la créativité. Le vrai « combat » du film et du livre reste de nourrir l’imaginaire et la curiosité. Et la recette du festival idéal, de concocter une programmation qui mélange réflexion et émotion, avec une large ouverture sur le monde ■
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CARTES BLANCHES À LE FESTIVAL
> Peau d’âne > Les Temps modernes
>U
JUNIOR
> Les Aventures de Robin des bois > Les lutteurs et le clown
COMPÉTITIONS
Grégoire Solotareff
JÉRUSALEM
Valérie Zenatti
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JUNIOR ● CARTES BLANCHES VALÉRIE ZENATTI
Valérie Zenatti Depuis 1999, Valérie Zenatti écrit des romans pour la jeunesse et traduit en français l’œuvre de l’écrivain israélien Aaron Appelfed. Son roman, Une bouteille dans la mer de Gaza, édité par École des loisirs, est en cours d’adaptation pour le cinéma. Elle cosigne le scénario avec Thierry Binisti, qui en assurera également la réalisation. Quand j‘étais soldate, paru aux éditions de L’Olivier, a été porté à l’écran par Alain Tasma sous le titre La Loi du plus fort et sera à l’affiche dans les salles courant 2009. Entre littérature et cinéma, Valérie Zenatti se révèlera à coup sûr une marraine idéale ! ■
à partir de 4 ans
Peau d’âne
Réalisation Jacques Demy France > 1970 > 1h30 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > VF Scénario Jacques Demy > d'après Charles Perrault > Montage Anne-Marie Cotret > Musique Michel Legrand > Décor Ghislain Cloquet > Interprétation Catherine Deneuve, Jean Marais, Delphine Seyrig > Source Ciné Tamaris
◗ 06/2 (scolaires) . 9h30 . Lillico
La reine moribonde a fait promettre au roi de n'épouser qu'une femme plus belle qu'elle. Dans tout le royaume, une seule personne peut se prévaloir d'une telle beauté, sa propre fille. Revêtue d'une peau d'âne, la princesse désespérée s'enfuit du château familial ■ à propos de Peau d’âne Pour la magie à la fois intemporelle et moderne qui s'en dégage. Ah, la fée dans son hélicoptère ! Pour quelques scènes qui se sont logées dans la mémoire sous l'inscription "enchantement". Ah, la préparation du gâteau... Peau d'âne est courageuse: elle fuit son père quand il le faut. Peau d'Ane donne de l'espoir: elle se débrouille seule pour trouver son prince. Et ses robes couleur du temps, de lune ou de soleil, qui font rêver... ■ Valérie Zenatti
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JUNIOR ● CARTES BLANCHES VALÉRIE ZENATTI
Les Temps modernes
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Le film qui continue de parler de nous, à travers les décennies, et qui décrira peut-être encore notre société dans mille ans. La solitude de l'homme dans un monde où on lui demande toujours d'être plus performant, de faire mille choses à la fois. Voir la scène terrible de la machine à faire manger les ouvriers tout en les maintenant devant la chaîne. Mais dans cette univers dur se glisse la poésie : Chaplin dans les rouages de l'usine et l'amour, grâce au regard magique de Paulette Godard. Poésie et amour. Ce qui nous sauve, toujours ■ Valérie Zenatti
PRÈS DE CHEZ NOUS
à propos de Les Temps modernes
JUNIOR
Charlot est ouvrier dans une gigantesque usine. Il resserre quotidiennement des boulons. Mais les machines et le travail à la chaîne le rendent malade. Il abandonne son poste, recueille une orpheline et vit d'expédients. Le vagabond et la jeune fille vont s'allier pour affronter ensemble les difficultés de la vie... ■
COMPÉTITIONS
◗ 04/2 . 14h00 — 06/2 (scolaires) . 14h00 . Lillico
JÉRUSALEM
Réalisation Charles Chaplin Etats-Unis > 1936 > 1h27 > Fiction > N & B Long métrage > Prise de vue réelle > Muet Scénario Charles Chaplin > Montage Charles Chaplin > Musique Charles Chaplin > Interprétation Charles Chaplin, Paulette Goddard > Source MK2 diffusion
LE FESTIVAL
à partir de 9 ans
ANNEXES
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JUNIOR ● CARTES BLANCHES GRÉGOIRE SOLOTAREFF
Grégoire Solotareff Personnalité débordante d'énergie, Grégoire Solotareff grandit dans un milieu métissé, auprès d'un père médecin originaire du Liban et d'une mère peintre et illustratrice aux racines russes. Il entreprend des études de médecine et pratique le métier de son père durant cinq ans, avant de découvrir, notamment sous l'influence de son fils, que sa vraie vocation est l'illustration. Dès lors, il cherche son style, et commence à publier des ouvrages jeunesse pour la collection Caribou Hibou, ainsi qu'une série d'aventures, celles de Théo et Baltazar, hommage à Jean Brunoff et à son célèbre Babar. Grégoire se plaît à détourner certaines figures établies comme celle de l'ogre, qui devient un personnage drôle et gentil - Monsieur l'Ogre, 1987 - afin d'imaginer pour les enfants un monde rassurant. Avec plus de cent ouvrages à son actif, il connaît un succès indéniable. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer Le Petit Chaperon Vert ou encore Loulou. Grégoire Solotareff est par ailleurs éditeur pour l'Ecole des Loisirs, et dirige la collection Loulou & cie, qui s'adresse aux petits de 0 à 3 ans. Il s'est également essayé au 7e art en tant que scénariste - T'es où grand-mère, 2003, U, 2006 - réalisateur - Loulou, 2003 - et même acteur- Pour faire le portrait d'un loup, 2003. Grâce à sa détermination et à sa passion pour le dessin, Grégoire Solotareff a su imposer ses couleurs vives en aplats, ses formes simples et son univers malicieux et onirique. Intelligents, ses ouvrages le sont toujours ■
à propos de Les Aventures de Robin des bois et Le Lutteur et le clown « Lorsque j'étais enfant, nous avions la chance de ne pas avoir la télé et l'immense chance de pouvoir voir de temps en temps des films à la maison. Nous habitions à Beyrouth, au Liban. Un petit homme brun à moustaches venait nous les projeter en famille certains dimanches. C'étaient des films en noir et blanc. Je me souviens surtout des films de Harold Lloyd, de Monte là-dessus en particulier et de La Belle et la Bête de Jean Cocteau. Je n'ai découvert les films en couleurs que très tard, vers sept ou huit ans, en arrivant en France. Mais nous n'allions pas voir avec mes parents ce qu'on appelle des films pour enfants, jamais de dessins animés ou de comédies familiales. Mais j'ai surtout découvert de vrais trésors avec mes enfants, il y a une vingtaine d'années, certains films qui sont aujourd'hui encore pour moi inoubliables : ceux de Michael Powell, de Boris Barnett, de Michael Curtiz, ceux d'Alfred Hitchcock. Ce sont tous des "films de peintres". Au-delà de la mise en scène éblouissante et d'autres qualités propres au cinéma, ce sont des films de coloristes et cela à largement contribué à mon immense plaisir de les voir et de les revoir encore aujourd'hui bien que je les connaisse presque par cœur. Ce sont aussi des films qui se rapprochent de mon travail: ils racontent d'abord des histoires et ces histoires sont simples comme celles des meilleurs livres pour enfants ■ » Grégoire Solotareff
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JUNIOR ● CARTES BLANCHES GRÉGOIRE SOLOTAREFF
à partir de 6 ans LE FESTIVAL
Les Aventures de Robin des bois [ The Adventures of Robin Hood ]
JÉRUSALEM
Réalisation Michael Curtiz, William Keighley Etats-Unis > 1938 > 1h42 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > VF Scénario Norman Reilly Raine, Seton I. Miller > Montage Ralph Dawson > Musique Erich Wolfgang Korngold > Décor Carl Jules Weil > Interprétation Errol Flynn, Olivia de Havilland, Basil Rathbone > Source Les Grands films classiques
JUNIOR
Parti pour les croisades, le roi Richard Cœur de Lion est fait prisonnier par Leopold d'Autriche qui exige une rançon. Plutôt que de payer, le Prince Jean, frère du roi, s'installe sur le trône d'Angleterre. Robin de Locksley organise dans la forêt de Sherwood la résistance pour sauver son roi ■
COMPÉTITIONS
◗ 31/1 . 16h00 — 03/2 (scolaires) . 14h00 — 04/2 . 10h00 . Lillico
PRÈS DE CHEZ NOUS
à partir de 9 ans
Le Lutteur et le clown [ Borets i kloun ]
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Réalisation Boris Barnet, Konstantin Youdine URSS > 1957 > 1h38 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > Vostf Scénario Nikolaï Pogodine > Son Viktor Zorine > Musique Youri Birioukov > Décor Vassili Chtcherbak, B. Erdman > Interprétation S. Tchekan, A. Mikhailov, Ia Arepina, Grigori Chpiguel > Source Akkeion Films
◗ 03/2 (scolaires) . 9h30 — 04/2 . 16h00 . Lillico
ANNEXES
Au début du siècle, un lutteur et un clown à la recherche d'un emploi sont engagés au cirque d'Odessa. Les deux amis ne tardent pas à connaître chacun de leur côté une gloire internationale jusqu'à leurs retrouvailles, bien des années plus tard à Paris ■
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de Grégoire Solotareff et Serge Elissalde > France > 2006 > 1h15 > VF
◗ 04/2 . 10h00 . Gaumont 11 Séance unique en présence de Grégoire Solotareff dans le cadre du dispositif Ecole et cinéma.
à partir de 6 ans
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ÉVÉNEMENTS
Ciné Conte
Créations initiées par l'Acap - Pôle Image Picardie dans le cadre de la manifestation « Les Saisons du cinéma » financées par le Conseil général de l'Oise. Co-production Acap - Pôle Image Picardie, Graines d'Images et Compagnie Narcisse avec le soutien des Ateliers de La Grande Ourse.
PRÈS DE CHEZ NOUS
« Le ciné-conte mêle grand écran et spectacle vivant. Il s’agit d’un jeu de ping-pong entre courts métrages et contes. À l’origine, plusieurs courts métrages ont été choisis. Leurs esthétiques se rejoignent, leurs thématiques aussi, mais chacun a sa propre histoire. Histoire souvent ouverte, qui laisse place à toutes sortes de suites possibles.... » Edwige Bage
JUNIOR
> Monsieur Boris et le Dragon > Le Taureau et l’oiseau
COMPÉTITIONS
Une coproduction Clair Obscur / Le Forum des images
JÉRUSALEM
Pour sa 20e édition Travelling Junior propose une nouvelle création autour de la musique et du cinéma, avec ce troisième Ciné baby. Au programme de cette édition, des petites perles du cinéma d'animation russe, des œuvres méconnues distribuées par Arkeion Films, accompagnées en direct par la chanteuse Barbara Carlotti et son pianiste Benjamin Estratto.
LE FESTIVAL
Ciné Baby
> L’Ourson et autres contes russes
ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
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ÉVÉNEMENTS CINÉ BABY
à partir de 2 ans
L'Ourson et autres contes russes Travelling Junior propose une nouvelle création autour de la musique et du cinéma, avec ce troisième Ciné Baby. Venue tout droit des lointaines forêts enneigées de Russie, une joyeuse compagnie d’animaux s’est donné rendez-vous pour ce Ciné Chanson exceptionnel. En route pour des aventures tendres et gourmandes accompagnées en direct par la chanteuse Barbara Carlotti et son pianiste Benjamin Esdraffo qui auront composé des musiques et des chansons originales spécialement pour ce programme ■ ◗ 03/2 (scolaires) . 10h00 — 03/2 . 17h30 précédé d’un goûter .
Le Tambour
Barbara Carlotti Dès 2004, Barbara Carlotti apparu comme une chanteuse singulière. En 2006 son album Les Lys brisés enchante par une voix sensuelle et distinguée et des textes joliment troussés, qui laissent une très agréable impression de raffinement et d’envoûtement. En 2008, la sortie de L’idéal confirmait le talent de cette chanteuse, qui nous conte des rêves d’idéal avec une orchestration mélodieuse teintée au son des cordes et des cuivres. Sa jolie plume acidulée et piquante, son nuancier vocal et son goût des nouvelles aventures nous ont décidés de partager ensemble cette envie de création.
L'Ourson et autres contes russes Russie > 1964 à 1988 > animation > couleur > 50' environ
L'Ourson de Fedor Kitrouk La Fillette et les lapins de Alla Gratcheva La Renarde de Galina Barinova Ciné Baby est une coproduction du Forum des images et de Clair Obscur – Travelling. En partenariat avec la Sacem
Le Forum des images : depuis une dizaine d’années, le Forum des images, institution dédiée au cinéma et subventionnée par la ville de Paris, fait la part belle aux enfants de 18 mois à 10 ans en leur proposant Les après-midi des enfants, une séance tous les mercredis et samedis à 15h. Les projections, présentées et animées par un invité, sont suivies d’un débat, puis d’un goûter. Les films s’articulent autour de thématiques, ponctuées par des séances événementielles (avant-premières, ciné concerts, Ciné Baby, conte et cinéma…). La carte blanche aux Après-midi des enfants du Forum des images au sein de Travelling Junior donne lieu en 2009 à cette séance exceptionnelle d’un Ciné Baby en-chanté …!
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Barbara Carlotti
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ÉVÉNEMENTS CINÉ CONTE
à partir de 4 ans LE FESTIVAL
Monsieur Boris et le dragon Programme de courts métrages ◗ 01/2 . 11h00
— 02/2 (scolaires) . 10h00 . Lillico
La Routine
COMPÉTITIONS
La Routine
Réalisation et scénario Cédric Babouche France > 2003 > 5' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > Muet Musique Arno Alyvan > Source Agence du court métrage
Le Trop petit prince
Le Trop petit prince
PRÈS DE CHEZ NOUS
à partir de 7 ans
Le Taureau et l'oiseau Programme de courts métrages ◗ 31/1
. 14h00 — 02/2 . 14h00 . Lillico
Paroles en l’air
Paroles en l'air
Toro de nuit
Toro de nuit
ANNEXES
Réalisation, scénario et décor Sylvain Vincendeau France > 1995 > 7'40'' > Fiction > N & B > Court métrage > Animation > Sans parole Son Loïc Bürkhardt > Musique Jeff Wilson> Source Agence du court métrage
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Un prince capricieux désire un oiseau d’une grande beauté. Plusieurs obstacles protègent l’oiseau. Le premier : l’invincible taureau du puit aux fous. Il est le seul à connaître le chemin qui mène à la merveille ailée. Mais celui qui s’en approche doit mener un combat éreintant qui le rendra fou. Le prince, qui ne veut pas perdre sa couronne en perdant la tête, envoie son petit valet affronter le molosse à sa place. Le combat donnera des ailes au garçon ■
JUNIOR
Réalisation et scénario Zoia Trofimova, collaboration d'Iouri Tcherenkov France > 2001 > 7' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > Muet Son Gérard Labady > Musique Evgueni Galperine > Source Agence du court métrage
JÉRUSALEM
M. Boris vit dans un monde souterrain. Il n’a jamais vu ni la lune ni le soleil ni les étoiles. Peu importe, chez lui il ne fait jamais nuit. Il a une collection de lumières. Il les chérit comme si elles étaient ses enfants. Un matin, à travers une brèche dans le mur de sa ville, M. Boris aperçoit un rayon de soleil. Une lumière chaude et vive comme il n’en a jamais vue. On dirait de l’or ■
Réalisation et décor Philippe Archer France > 1996 > 6' > Fiction > Couleur > Court métrage > Animation > Muet Scénario Philippe Archer, Jean-François Galataud > Son Studio Ramses > Musique Richard Galliano > Source Agence du court métrage
Histoire tragique avec fin heureuse
Réalisation, scénario et décor Régina Pessoa France, Canada > 2005 > 7'46'' > Fiction > N & B > Court métrage > Animation Son Guillaume Samot, Fernando Range> Musique Normand Roger
Histoire tragique… Créations initiées par l'Acap - Pôle Image Picardie 159
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AVANT-PREMIÈRES
> Brendan et le secret de Kells > Komaneko le petit chat curieux > Le Piano dans la forêt > Noodle > Carte blanche au Festival Pockets Films
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JUNIOR ● AVANT-PREMIÈRES
à partir de 7 ans
[ Brendan and the Secret of Kells ]
◗ 01/2 . 14h00 . Lillico
à partir de 2 ans
Komaneko le petit chat curieux Réalisation Goda Tsuneo Japon > 2006 > 1h00 > Fiction > Couleur Moyen métrage > Animation > VOSTF Scénario Goda Tsuneo > Montage Makoto Hoashi, Megumi Yoshida > Musique aikamachi+nagie > Décor Hirokazu Minegishi, Tokiko Ohmukai, Mina Nohara > Source Gébéta Films
◗
09/2 . 10h00 Arvor en partenariat avec le Ciné-TNB et le cinéma Arvor
ANNEXES
Komaneko est un petit chat curieux, créatif et passionné de cinéma. Il décide de se lancer dans l’animation et de réaliser son premier film. Après avoir confectionné des marionnettes, sa caméra super-8 sous le bras, il part à l’aventure du cinématographe. Mais filmer un fantôme dans la forêt n’est pas si simple et celle-ci réserve de drôles de rencontres ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
[ Komadori Eiga Komaneko ]
PRÈS DE CHEZ NOUS
Un dessin animé fluide, au graphisme singulier, avec effets 3D, fruit d'un travail de près de 10 ans de recherches et de trouvailles ■
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Irlande. 9e siècle. – Brendan, 12 ans, enfant surdoué, est élevé par son oncle, le très sévère abbé de Kells, dans une abbaye réputée pour les enluminures réalisées par d'habiles moines copistes. Brendan rêve de devenir l'un d'entre eux. Mais son oncle, fort préoccupé par la menace Vikings, s'y oppose. Alors Brendan, affrontant les pires dangers et surmontant ses peurs, tentera tout pour réaliser son idéal ■
COMPÉTITIONS
en partenariat avec le Ciné-TNB et le cinéma Arvor
JÉRUSALEM
Réalisation Tomm Moore Irlande / France / Belgique > 2006 > 1h22 > Fiction > Couleur Long métrage > Animation > VF Scénario Tomm Moore, Aïdan Harte, Fabrice Ziolkowski > Musique Bruno Coulais > Source Gébéta Films
LE FESTIVAL
Brendan et le secret de Kells
Tsuneo Goda parvient ainsi à donner à ses petits héros un réalisme saisissant, que ce soit dans les gestes, les attitudes ou les expressions. La bande sonore enchanteresse de ce premier film pratiquement sans dialogue accompagne à merveille ce petit bijou de l’animation qui parvient, en cinq épisodes, à dépeindre avec justesse les émotions de l’enfance ■ Festival Paris Cinéma / www.pariscinema.org 161
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AVANT-PREMIÈRES
à partir de 7 ans
Le Piano dans la forêt [ Piano no Mori ]
Réalisation Masayuki Kojima Japon > 2007 > 1h41 > Fiction > Couleur Long métrage > Animation > VOSTF Scénario Makoto Isshiki > Musique Keisuke Shinohara > Décor Isshiki Makoto > Interprétation Aya Ueto (Ichinose Kai), Ryunosuke Kamiki (Shuuhei Amamiya), Chizuru Ikewaki (Reiko Ichinose) > Source Eurogoom
◗ 10/2 . 13h30 . Ciné-TNB Jouvet
en partenariat avec le Ciné-TNB et le cinéma Arvor
L'un est fils de bonne famille, l'autre est un enfant marginal, livré à lui-même. Ils ont le même âge et la même passion : le piano ! Tous les deux vont croiser leur destin à l'occasion d'un concours qui déterminera leur avenir : entre rigueur et effort d'une part, instinct et plaisir de jouer d'autre part ■ Une réflexion sur les difficultés de l'apprentissage et ses surprises. Un univers magique aux accents de Mozart et Chopin. Un premier long métrage, poétique et sensible, issu du studio Madhouse, avec le producteur de La traversée du temps, l'un des spécialistes du manga ■ Poureveillerlesregards.com
à partir de 9 ans
Noodle
Réalisation Ayelet Menahemi Israël > 2007 > 1h30 > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > VOSTF Scénario Shemi Zarhin, Ayelet Menahemi > Montage Einat Glaser-Zarhin > Son Aviv Aldema, As Milo > Musique Haim Frank Ilfman > Interprétation Mili Avital, Baoqui Chen, Alon Menahemi > Source TF1 International
◗ 01/2 . 16h00 — 05/2 (scolaires) . 9h30 . Lillico
Inédit
A 37 ans, Miri partage sa vie entre la gestion de son double veuvage et son travail d'hôtesse de l'air. Une routine bouleversée par sa rencontre avec un petit garçon chinois abandonné par sa mère. Entre la femme et l'enfant, entre ces deux étrangers que tout oppose, un lien va se nouer. Une histoire d'amitié et de tolérance, d'amour et de liberté ■ Par son ambiance touchante, ses nuances et sa réalisation posée, Noodle fait penser aux films asiatiques, coréens ou japonais, spécialistes du genre doux-amer ■ Geoffray Match - Aviscine.org
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AVANT-PREMIÈRES
à partir de 10 ans LE FESTIVAL
Carte Blanche au festival Pocket Films Séance présentée par Benoît Labourdette, coordinateur général du festival Pocket Films.www.festivalpocketfilms.fr > 1h15
◗ 07/2 . 13h30 . Ciné-TNB Piccoli
Aventures humaines
JÉRUSALEM COMPÉTITIONS
Depuis 5 ans les téléphones mobiles sont équipés d’une caméra et d’un écran. Le Forum des images a créé en 2005 le festival Pocket Films, pour explorer les potentialités de cet outil de communication, nouveau moyen d’expression artistique, à la portée du plus grand nombre. Dans cette séance, découvrez un florilège d’œuvres à l’écriture singulière, aux sujets variés et qui jouent avec les genres ou les techniques ■
Objets à usages multiples Réalisateur : Delphine Marceau > France > 2’30’’ > Fiction
Un chassé-croisé pince-sans-rire des objets que le téléphone portable a remplacé ■
Julie Réalisateur Wael Koudaih > France > 10’ > Fiction
Un amoureux transi n’en finit plus de remplir le répondeur visio de sa dulcinée ■ Un premier amour
Réalisateur Caroline Delieutraz > France > 2’ > Fiction
Portrait d'une jeune femme seule. Des messages sans réponses adressés à l'amoureux absent sont posés sur son visage ■ Réalisateur Jocelyne Rivière > France > 3’ > Documentaire
Une plongée dans le métro parisien, microcosme guilleret avec ses codes et ses usages, rythmé par le fracas des arrêts ■ Prix du public – festival Pocket Films 2008
GPS yourself Réalisateur Rémi Boulnois > France > 45’ > Fiction
Pourquoi se fendre d'un GPS quand un téléphone caméra fait très bien l'affaire ! ■
Mon voile bleu
Voiture en carton
Réalisateur Christine Murillo > France > 10’ > Fiction
Décroche Réalisateur Stéphane Galienni > France > 40’ > Fiction 1er prix du jury – festival Pocket Films 2005
Nouvelles technologies, nouvelles addictions... ■
Moviecollage Réalisateur Katsuki Tanaka > Japon > 3’30’’ > Expérimental
Des paysages et portraits se recomposent, comme dans un jeu de cartes magiques ■
Un premier amour Réalisateur Nicolas Engel > France > 6’ > Fiction
Reverse Love
Comédie musicale réalisée pour la collection caméra de poche avec ARTE ■
ANNEXES
Voiture en carton
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Le Voile bleu, c’est un film, quand je le regarde, je suis en larmes du début jusqu’à la fin ■
PRÈS DE CHEZ NOUS
Aventures urbaines
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De passage
Réalisateur Kiripi Katembo Siku > République Démocratique du Congo > 7’ > Documentaire
Une caméra-jouet nous promène dans les rues animées de Kinshasa ■
Reverse Love Réalisateur Morgan Földi-Möhand > France > 3’ > Expérimental Prix du public – Pocket Films 2007
Un rendez-vous amoureux à mi chemin pour chacun ■
S. Hamaliuk Réalisateur Laura Cuello > Espagne > 1’ > Expérimental
Un jeune homme à lunette prend son bain de nature ■
S. Hamaliuk
The Champion Réalisateur Rui Avelans Coelho > Portugal > 1’ > Documentaire
Projeté dans les airs par un lanceur de marteau : une expérience sensationnelle ! ■ 1er prix du jury - festival Pocket Films 2008
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BALADE AU MOYEN-ORIENT
> The Little Traitor > Flee > Noodle > Petits hĂŠros > Wanted
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JUNIOR ● BALADE AU MOYEN-ORIENT
à partir de 9 ans LE FESTIVAL
The Little Traitor
JÉRUSALEM
Réalisation Lynn Roth Israël, Etats-Unis > 2007 > 1h28 > Fiction > Couleur Long métrage > VOSTF Scénario Lynn Roth (d'après l'œuvre d'Amos Oz) > Montage Michael Ruscio > Musique Deborah Lurie > Décor > Interprétation Ido Port, Alfred Molina, Jake Barker, Theodore Bikel > Source Lynn Roth
◗ 04/2 . 19h30 — 06/2 . 13h30
Ciné-TNB Jouvet 09/2 . 14h00 . Ciné-TNB Piccoli
PRÈS DE CHEZ NOUS
Flee
Réalisation Ahmad Habash Palestine > 2006 > 3' > Fiction > Couleur Court métrage > Animation > Beta sp > Muet Scénario Ahmad Habash > Montage Ahmad Habash > Musique Ahmad Habash > Source Ahmad Habash
ANNEXES
Ahmad Habash filme la matière qui se transforme sous nos yeux, la fuite inexorable du temps. Le matériau filmique sert de support, de témoin de la performance artistique à l'œuvre ■ Francis Renault
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Sur une surface blanche, une main verse du sable et dessine, avec un pinceau ou un doigt, l'histoire d'enfants rêveurs, d'une mère et de son garçon ■
Réalisation Ayelet
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précédé de
Noodle
COMPÉTITIONS
Palestine, 1947. A quelques mois de la création d'Israël, la tension est telle que même les enfants prennent les armes. A 11 ans, Proffy Liebowitz est l'un deux. Un soir, il se fait arrêter par l'officier anglais Dunlop. Entre les deux, une amitié va naître. Comment accepter et faire accepter cette dernière ? C'est toute la question de ce film, tiré du roman 'Panther in the Basement', de l'inestimable Amos Oz ■
Menahemi
Voir Junior ● Les Avant-premières ● page 162
à partir de 9 ans
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JUNIOR ● BALADE AU MOYEN-ORIENT
à partir de 9 ans
Petits héros [ Giborim Ktanim ]
Réalisation Itai Lev Israël > 2008 > 1'16'' > Fiction > Couleur Long métrage > Prise de vue réelle > VOSTF Scénario Eran B.Y. (d'après l'œuvre d'Eran B.Y.) > Montage Gila Cohen > Son Gil Toren > Musique Jonathan Bar Giora > Décor Miguel Markin > Interprétation Alon Lysy, Anastasia Safonov, Daniel Damidov > Source Les Films du Whippet
◗ 31/1 . 18h00 — 05/2 (scolaires) 14h00 . Lillico 10/2 . 10h00 . Arvor
t avan re iè m e r p
Pouvons-nous nous accepter tels que nous sommes ? Pouvons-nous faire face à ce qui nous rend différents des autres ? C'est ce que vont découvrir nos quatre héros durant leur périple à travers la nature israélienne ■
précédé de
Wanted
Réalisation Ahmad Habash Palestine > 2007 > 2'38'' > Fiction > Couleur Court métrage > Animation Scénario Ahmad Habash > Source Ahmad Habash
◗ 10/2 . 10h00 . Arvor
Sur la route 66, un lézard volant fou du guidon fonce à toute allure sur sa moto, mais il va croiser le chemin d'une tortue... ■
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JÉRUSALEM
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LE FESTIVAL
Ciné live Les Télévisions locales de l’Ouest Paris-Brest production a 10 ans Orchestre de Bretagne Carnets de voyage
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PRÈS DE CHEZ NOUS
CINÉ CONCERT Le Pinocchio selon moi Avec la participation extraordinaire du film Le avventure di Pinocchio de Luigi Comencini Conception et mise en scène Massimo Dean Création musicale et musique live Olivier Mellano Jeu Vincent Guédon Création vidéo Jean-Pierre Girault Une production Kali&co - Festival Travelling - Les Tombées de la Nuit Avec le soutien de la Région Bretagne, du Théâtre de l’Arpenteur et du Conseil Général d’Ille et Vilaine
7 février 20h30
> Le Tambour Université Rennes 2
Massimo Dean, metteur en scène d’origine italienne, souhaite revisiter ce grand classique du cinéma italien en imaginant une proposition artistique qui mêle deux disciplines qu’il affectionne particulièrement, à savoir le théâtre et la musique. Le Pinocchio selon moi n’est pas un ciné-concert, mais plutôt un filmlive. Le jeu du comédien Vincent Guédon et les compositions musicales du guitariste Olivier Mellano, spécialement écrites pour le projet, offrent le cadre d’une redécouverte contemporaine du film de Luigi Comencini. Le comédien interprète la plupart des rôles, le musicien réinvente la bande son mais ils ne sont pas visibles du public. Le film, support image, laisse place à la performance live. Le Pinocchio selon moi est une nouvelle lecture de l’œuvre cinématographique, un point de vue actuel dans lequel l’improvisation musicale et la traduction des dialogues accompagnent le cheminement du personnage principal … ■
Cher Pinocchio, Je t’écris cette lettre parce que, depuis quelques temps, je n’arrête pas de penser à toi. Je crois que la première fois que je t’ai lu, c’était à l’âge de neuf ans. J’ai un souvenir extraordinaire de toi, marionnette qui se foutait du monde en faisant le gentil pour devenir enfant. Mais dès que le monde te quittait des yeux, tu redevenais une peste. La deuxième fois que je t’ai lu, j’avais treize ans et la chose qui m’a surprise c’est le « happy end ». Devenir « enfant ». Et je me suis demandé si vraiment c’était ça que tu désirais… La troisième fois, cher Pinocchio, je t’ai vu dans un film, oui, vraiment dans un film qui s’appelait « Le avventure di Pinocchio » de Comencini et là, j’ai senti que tu revenais. Je me suis rendu compte de ton malaise, de ta solitude de marionnette et d’enfant de bois, de ton être manipulé par les adultes et régulièrement abandonné à toi-même : et je me suis identifié à toi, à ton parcours cathartique, fait de progrès, de retours en arrière, de tentations faciles et de solutions difficiles, de cruauté et de courage. Et tout ça est devenu une métaphore de la vie, en même temps tragédie individuelle et collective : pas vraiment une fable qui finit bien…. La quatrième fois, je t’ai rencontré par hasard. Il y a deux ans, chez des amis. J’ai vu un chat et un renard très fatigués, un Mangiafuoco trop peu monstrueux pour être aimé, un Gepetto dont le fils n’était pas la source d’existence et surtout un Pinocchio qui s’amusait vraiment moins à mettre le couteau dans la plaie. Et je me suis dit : je vais essayer… Avec amour Massimo Dean d’après la lettre de Massimo à Pinocchio
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PRÈS DE CHEZ NOUS
LES TÉLÉVISIONS LOCALES DE L'OUEST
Séance gratuite
Alice au pays des yaourts
Le Roi Jean Réalisation Jean-Philippe Labadie France > 2008 > 19' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle Scénario Jean-Philippe Labadie > Image Marie Sorribas > Musique Baptiste Bouqui > Décor Franck Chevalier > Interprétation Jason Travers, Nathalie Eybrard, Charly Lucas, Arnaud Lemazurier > Source TV Rennes 35
Mangoustan Plaisirs du palais ou plaisirs de la chair : pourquoi choisir ? Deux jeunes mères répondent à l'appel du mangoustan ■
ANNEXES
Réalisation Pauline Devi France > 2008 > 13'02'' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle Scénario Pauline Devi > Image Virginie Pichot > Montage Julien Cadilhac > Son Pablo Salaun > Musique Arnaud Garrivier > Décor Marine Blanken > Interprétation Delphine Rollin, Botum Dupuis, Elma Guillot, Marius Houen-Farcy, Florie Gruner > Source TV Rennes 35
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Il était une fois, une Reine allongée dans son lit de mort qui donne ses dernières volontés à ses huit enfants. Près d’elle, Jean, le plus jeune de tous, joue à la poupée. Contre toute attente, Jean est nommé Roi, sous les yeux effarés de ses frères et sœurs. Il sera le premier roi sourd ! Jean se retrouve enfermé dans un cachot. Isolé, abandonné de tous, le petit Roi réinvente un monde à son image ■
PRÈS DE CHEZ NOUS
Nantes, un dix-neuvième siècle réinventé. Une histoire de crime conjugal sadique. L’esprit pervers de Philibert Merlan, mathématicien, est concentré sur un seul objectif : tuer sa femme, Alice Merlan, femme-sandwich. Pourquoi ? Une histoire d’ordre voilà tout... ■
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Réalisation Isabelle Gély France > 2007 > 15' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Scénario Isabelle Gély > Image Lucas Bernard > Montage Bertrand Boutillon > Son Jean-François Maître, Olivier Lafuma > Musique Stefan Rodescu > Décor Marie Le Jeune > Interprétation Leelou Pritchard, Philippe Ohrel, Jessica Boyde, Bénédicte Matthieu, François Loiseau > Source TV Rennes 35
COMPÉTITIONS
17h30
> Ciné-TNB Jouvet
JÉRUSALEM
7 février
LE FESTIVAL
Depuis deux ans, le GIE Grand Ouest Télévisions soutient chaque année une quarantaine de courts métrages en leur offrant une vitrine intitulée "Cours à l'Ouest" qui représente deux sessions de deux heures de films présentés par leurs réalisateurs. La plupart de ces films sont des coproductions entre des chaînes locales de l'ouest et des producteurs des régions Pays de Loire et Bretagne. Le GIE Grand Ouest Télévisions regroupe 6 chaînes locales : Canal Cholet, Télé Sud Vendée, Canal 15 à La Roche sur Yon, TéléNantes, LMTV au Mans et TV Rennes 35 ■
Nous Réalisation Olivier Hems France > 2008 > 11'21'' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle Scénario Olivier Hems > Image Olivier Hems > Montage Gisèle Rapp-Meichler > Son Frédéric Hamelin > Interprétation Hervé Mahieux, Marie Lauverjeat, Valérie Bral, Sébastien Garcia, Jeanne Clinchamp, Guy Abgrall, Marc Barbé > Source TV Rennes 35
Un policier perquisitionne un appartement. Il entre dans la vie d'un homme, oublié de tous ■
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PRÈS DE CHEZ NOUS
PARIS-BREST PRODUCTION A
10 ANS
Création en 1999…
« les histoires sont reines à Paris-Brest » Au bout de 10 ans : 20 fictions courtes, 10 documentaires, un long métrage… Tentons-le à la Georges Perec… Je me souviens qu’à (presque !) chaque sélection des « Princesses de la piste », il y avait un prix au bout. Je me souviens aussi des moments où il faut dire aux réalisateurs que leur film n’est pas sélectionné : dur, dur…on attend le lundi pour les laisser passer un bon week end. Je me souviens de la sélection en compétition au festival de Berlin de « Monette ». Je me souviens du Grand prix du festival de Clermont-Ferrand pour « La patience d’une mère », seule sélection du film dans l’année. Un beau film, singulier, drôle, profond. Comme quoi, les sélections en festivals sont une question de moment, de chance …pas toujours de talent…à l’image d’un métier juste et injuste. Alors : « Dis, monsieur. C’est quoi produire ? » Ce serait produire des films que l’on a envie de voir, produire le premier puis le deuxième, voir grandir un(e) cinéaste, prendre des risques, oser, se tromper, réussir. Nous avons « accompagné » des cinéastes expérimentées : Catherine Bernstein, Marie Hélia et nous continuerons… Une autre fierté : celle de voir naître des premiers films révélant des sensibilités, des univers : Sonia Larue, Nadine Naous, Sylvia Guillet… Le catalogue dévoile une production très féminine, parfois engagée, souvent singulière, toujours humaine. Tous nos films ont eu la chance d’être diffusés : salles de cinéma, télévisions…(de Tv Rennes à Canal +…) Seul intérêt d’un anniversaire - c’est de l’ouvrir aux 10 prochaines années avec toujours la volonté de faire exister des films à partir d’ « ici », que ce soit : Brest, Paris, Berlin ou Ho Chi Minh Ville… Merci d’exister, cinéastes, artistes,spectateurs, diffuseurs…d’être là…■ Olivier Bourbeillon
7 février 14h00
> Le Triskel 8 février 13h45
> Ciné-TNB Jouvet
La Dernière journée Réalisation Olivier Bourbeillon France > 2007 > 15' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Image Laurent Dailland > Montage Julien Cadilhac > Son Samuel Mittelman > Musique Jacques Henry > Interprétation Robert Vourch, Jean Ropars, Bernard Eozenou > Source Agence du court métrage
Le 1er juillet 2005, le marteau-pilon N°125 Schneider et Cie, datant de 1867, a cessé son activité à l’ancien atelier des forges de l’arsenal de Brest. Le film raconte cette dernière journée, correspondant à celle des trois hommes qui travaillent sur cette machine ■
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LE FESTIVAL
Le Serrurier Roussillon, Thomas Suire, Amélie
Dans ce monde, les amants s'offrent une serrure en gage d'amour, une serrure du cœur. Dans son cabinet, le serrurier voit défiler toutes sortes de gens. Certains ont eu la serrure brisée, pour d'autres, elle est rouillée. Mais, où est le serrurier ? ■
Réalisation Pascale Breton France > 2000 > 25' > Fiction > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Image Crystel Fournier > Montage Joseph Guinvarc’h > Son Paulin Sagna, Alexandre Hecker > Musique Pierre Zerbib > Interprétation Mélanie Leray, Christelle Kerdavid, Catherine Hosmalin , Marie-Pierre Neskovic , Christine Vezinet , Samuel Dupuy > Source Agence du court métrage
Réalisation Marie Hélia France > 1999 > 9' > Fiction > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Image Bernard Tissier > Montage Josie Miljevic > Son Bernard Sassier > Musique Jeff Sicard > Source Agence du court métrage
Salah, un algérien de cinquante-trois ans, décide de retrouver la femme à qui il n'a pu déclarer sa flamme au moment des événements de 1962. Il embarque dans un ferry à sa recherche… ■
Réalisation Sonia Larue France > 2007 > 13' > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Image Virginie Pichot > Montage Célia Lafitedupont > Son Jean Umansky > Musique Eric Thomas > Interprétation Julie Henry, Camille Kerdellant, Marie Tacquet, Baptiste Roussillon, Sandrine Bodénès > Source Agence du court métrage
Rosalie est une jeune fille d'aujourd'hui, aux prises avec la décrépitude du rapport amoureux de ses parents. Profitant de l'absence de la Mère, le Père de Rosalie installe sa jeune maîtresse Lucia au domicile familial. Mais la Mère finit par rentrer, et l'ambiance devient vite irrespirable dans la maison… ■
Réalisation Olivier Bourbeillon France > 2000 > 13' > Fiction > > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm Scénario Marie Hélia, Outi Nyytajä > Image Laurent Daillant > Montage Sophie Vincendeau > Son Madone Charpal > Interprétation Irina Björklund, James Thierrée, Minna Haapkylä, Marthe Vassal > Source Agence du court métrage
ANNEXES
Une femme dans la rue
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Rosalie s'en va
PRÈS DE CHEZ NOUS
Monette
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Au central téléphonique de Lanester, commune limitrophe de Lorient, les filles du 12 sont partagées entre deux clans : celles qui vivent maritalement et les autres, les “toutes seules”. Dans la bande des “toutes seules”, Plume est la plus extrémiste… Il ne faudra pas longtemps à Leïla pour découvrir que, si Plume se protége tellement de l’amour, c’est qu’elle y a laissé des plumes ■
COMPÉTITIONS
Les Filles du 12
JÉRUSALEM
Réalisation Guillet Sylvia France > 2008 > 07' > Fiction > Couleur > Court métrage > Prise de vue réelle > 35mm >Image Virginie Pichot > Montage Julien Cadilhac > Son Yvan Broussegoutte > Interprétation Baptiste Belohradsky, Agathe Delhommeau, Lou Castel > Source Agence du court métrage
Bretagne, 1883. Trois jeunes peintres finlandaises marchent dans un chemin creux, leurs chevalets sous le bras. Parmi elles, Helena, 20 ans, lassée de ne peindre que des falaises et des clochers, voudrait entrer dans les maisons ■
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PRÈS DE CHEZ NOUS
ORCHESTRE DE BRETAGNE Fais-moi peur # 2 William Wolfram piano / Antony Hermus direction John Williams (né en 1932), Harry Potter, Star Wars Bernard Herrmann (1911-1975), Concerto macabre pour piano et orchestre, La Mort aux trousses, Psychose
Mercredi 28 janvier Jeudi 29 janvier 20h00
> Théâtre National de Bretagne 1 rue St -Hélier / Rennes réservation La boutique de l'Orchestre de Bretagne 29 rue Saint-Melaine 02 99 275 275 www.orchestre-de-bretagne.com
Le pianiste américain William Wolfram est reconnu comme un artiste combinant l'inspiration romantique à une maîtrise vraiment formidable du clavier. Ancien médaillé d‚argent de la compétition Naumburg, il reçoit également la médaille de bronze pour son interprétation de Tchaikovsky à Moscou. Selon le "New York Times", "la technique de Wolfram sidère; des passages d'octave diaboliquement difficiles semblent pour lui un jeu d‚enfant, quans sa force est tempérée par une douce poésie." Antony Hermus est Hollandais. Il a fait ses études de piano et de direction d’orchestre au conservatoire de sa ville de Tilbourg. Il y fonde l‚orchestre AMATA et tourne très vite avec cette formation. Depuis 1996 il est directeur de « La Semaine Musicale National Hollandaise ». En 1998 il est engagé comme chef de chant au Théâtre Municipale de Hagen ; très vite il y devient chef d’orchestre, directeur des études musicales et finalement Directeur Musical Générale. Nino Rota, Enrico Morricone et bien sûr les Américains Bernard Herrmann et John Williams sont devenus incontournables pour tel film de Fellini, Welles ou encore Hitchcock. Formés tous deux aux meilleures sources, ils font preuve d‚innovation dans un domaine où ils n‚hésitent pas à déséquilibrer l’orchestre traditionnel et à adopter des rythmes et modes audacieux et inusités. Unanimement reconnus dans leur domaine, ils ne cesseront jamais d’explorer un répertoire savant. Au-delà des chapelles ils atteignent, par leurs créations, une dimension universelle ■
CARNETS DE VOYAGE Carnets de voyage Réalisation Larbi Benchiha France > 2003 > 28' > Documentaire > Couleur Court métrage > Prise de vue réelle > Beta sp Scénario Larbi Benchiha > Image Larbi Benchiha > Son Larbi Benchiha
◗ 4/02 . 13h00 . Tambour
Printemps 2002, la tragédie israélo-palestinienne est à son comble : l'Intifada résiste à l'usure du temps et le processus de paix est moribond, l'armée israélienne multiplie les incursions et les bombardements des camps palestiniens. Voilà le contexte frénétique dans lequel je suis allé là-bas m'immerger dans la tragique réalité de cet Orient si proche et si loin de moi ■ Larbi Benchiha
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PRÈS DE CHEZ NOUS
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COMPÉTITIONS
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JÉRUSALEM
École et cinéma Travelling Junior : Ateliers scolaires Collège au cinéma Lycéens et apprentis au cinéma Classe L cinéma audiovisuel Classes européennes Passeurs d’images
LE FESTIVAL
ÉDUCATION À L’ IMAGE
ÉDUCATION À L’ IMAGE ANNEXES
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ÉDUCATION À L’IMAGE
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ÉCOLE ET CINÉMA
ÉCOLE ET CINÉMA À l’initiative des ministères de la Culture et de l’Éducation nationale, ce dispositif mis en œuvre par Les Enfants de cinéma ouvre les portes du cinéma aux élèves et aux enseignants des écoles primaires. Les enfants découvrent des films du patrimoine et des œuvres récentes, tous genres et toutes nationalités confondus. Chaque enseignant reçoit un cahier de notes complet sur le film et chaque enfant, une carte postale grand format, mémoire affective de la séance. Le dispositif École et cinéma est coordonné en Ille-et-Vilaine par l’Inspection académique et Clair Obscur. Dans le département, il propose aux enseignants une formation théorique et pratique à la lecture et à l’écriture des images, et permet aux élèves de participer à des ateliers vidéo encadrés par des professionnels, autour d’un Projet d’école ou d’un Atelier de pratique artistique et culturelle (APAC). 135 écoles, 554 classes et 13384 élèves participent cette année scolaire 2008/2009 au dispositif École et cinéma, dans 30 salles de cinéma du département ■ La programmation 2008/2009
Les Aventures de Pinocchio de Luigi Comencini > Italie > 1972 > 2h15 > VF
U de Grégoire Solotareff et Serge Elissalde > France > 2006 > 1h15 > VF
L’Homme qui rétrécit de Jack Arnold > États-Unis > 1957 > 1h30 > VOSTF
Mon voisin Totoro L’Homme qui retrécit
de Hayao Miyazaki > Japon > 1988 > 1h27 > VF
Prix École et cinéma Organisé par l’Inspection académique et Clair Obscur, le Prix École et cinéma s’adresse aux élèves de cycle III des écoles primaires publiques et privées du département qui participent toute l’année à l’opération École et cinéma. Les enfants découvrent un programme spécifique, au sein de la compétition de courts métrages du festival Travelling, L’Éléphant d’or. La découverte du court métrage, espace privilégié de formation et de création, permet aux élèves d’exercer leur sens critique et de profiter d’une récréation cinéphile. La création de ce prix renforce le lien entre le primaire et le secondaire, dans le parcours cinématographique d’un élève. Il crée des passerelles entre le cycle III et la 6ème ■
Même les pigeons…
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2008 > Travelling Buenos Aires Même les pigeons vont au paradis de Samuel Tourneux et Léo Marchand 2007 > Travelling la nuit Fleur de fée de Flavia Cost 2006 > Travelling Alger L'Oiseau à propulsion de Jan Locher et Thomas Hinkle
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ÉDUCATION À L’IMAGE
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ÉCOLE ET CINÉMA
U
Postiches sans postiche : autour des citations, principes du "petit musée", retour assumé des tableaux et des films dans le film
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Hervé Joubert-Laurencin est enseignant de cinéma à l’université Paris 7 - Denis Diderot. Il est spécialiste de Pasolini et du cinéma d’animation. Pour Les Enfants de cinéma, il est l’auteur de plusieurs Cahiers de notes : Les Contes de la mère poule, Edward aux mains d’argent, L’Homme qui rétrécit, Le Mécano de la Général, Mon voisin Totoro, Porco Rosso, Le Voyage de Chihiro.
Organisées avec le concours de la société Cap Monde ou de la Ligue de l’enseignement, les Classes cinéma festival sont, pour les élèves de primaire d’Ile-de-France et de Bretagne, l’occasion de découvrir le cinéma de l’intérieur : projections spéciales, interventions pédagogiques, ateliers de réalisation (en partenariat avec le CREA de l’université Rennes 2).
Travelling Junior accueillera cette année deux classes de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) et deux classes d’Acigné (Ille-et-Vilaine) ■
ANNEXES
C’est une immersion dans le festival pour éveiller son regard, développer son sens artistique et exercer son point de vue critique.
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Classes cinéma festival
PRÈS DE CHEZ NOUS
Au clair de la lune : autour de la bande-son, musique et casting des voix, chansons parlées, analyse d'une séquence
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JUNIOR
● Parlez-moi de moi (Y a que ça qui m'intéresse) : autour du récit dans U, fragmentation, rôle des dialogues, logique d'ensemble
COMPÉTITIONS
À l’occasion d’une projection exceptionnelle du Film U, de Grégoire Solotareff et Serge Elissalde, les stagiaires pourront échanger avec le premier auteur sur la création du film et l’ensemble de son œuvre littéraire et cinématographique. Dans un second temps, Hervé Joubert-Laurencin animera une séance de travail en développant les thèmes suivants :
JÉRUSALEM
Organisé par Clair Obscur avec le concours de l’Inspection académique, le stage École et cinéma s’adresse aux enseignants des écoles primaires publiques et privées du département qui participent toute l’année à l’opération École et Cinéma. Ce stage permettra d’articuler Éducation à l’image et Histoire des arts.
LE FESTIVAL
Stage École et cinéma
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ÉDUCATION À L’IMAGE
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TRAVELLING JUNIOR
TRAVELLING JUNIOR
: ATELIERS SCOLAIRES
: ATELIERS SCOLAIRES
Clair-Obscur propose dans le cadre du festival des ateliers scolaires pour une petite pédagogie du cinéma ludique et interactive. Nous proposons aux plus jeunes une expérimentation de techniques d’animation, à travers des ateliers dédiés à l’image et aux effets sonores. Ceci en collaboration étroite avec des artistes que nous avons pris soin de sélectionner. À la manière d’un laboratoire de recherche artistique, les artistes auront le plaisir de dévoiler leurs univers singuliers qui pourront cohabiter harmonieusement avec celui des plus petits ■
Initiation au Monde du Cinéma
à partir de 9 ans
L’idée est de mettre en relation l’éducation à l’image à la pratique cinématographique. Expliquer les étapes de la création d’un film (scénario, tournage, montage) et les différents éléments qui constituent l’art cinématographique (la lumière, le son, le décor), c’est permettre aux enfants de mieux comprendre et analyser les images qu’ils regardent… En partenariat avec Zéro de Conduite et la Péniche Spectacle.
Pocket Films
à partir de 10 ans
Le téléphone est aujourd’hui capable de filmer et de diffuser des vidéos. Cette révolution induit à terme un changement majeur de la relation entre filmeur, filmé et spectateur, en soulevant par ailleurs de vraies questions éthiques. Dans le prolongement du festival Pocket Films initié par le Forum des images, un atelier pratique de réalisation de films avec téléphone mobile pour en découvrir la grammaire visuelle spécifique, se l’approprier, et en faire un outil d’expression artistique personnelle destinée aux autres. En partenariat avec Le Forum des images.
Art Plastique et Cinéma
à partir de 6 ans
Cet atelier a pour objectif de sensibiliser les enfants à l’univers de l’exposition, aux prémices du cinéma et aux arts plastiques. ● Ateliers de pratiques artistiques en arts plastiques et en cinéma d’animation. ● Visite de l'exposition Deux Temps, Trois mouvements. ● Projection du clip Come into my world de Michel Gondry dans le cadre de l’atelier. En partenariat avec Le Grand Cordel MJC
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ÉDUCATION À L’IMAGE
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COLLÈGE AU CINÉMA
COLLÈGE AU CINÉMA
JUNIOR
Stage de trois journées en immersion dans le festival Travelling, invitation à découvrir une cinématographie inédite et à rencontrer des professionnels du cinéma ;
COMPÉTITIONS
Séances de prévisionnements des films de l’année suivies d’analyse filmique ;
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JÉRUSALEM
Partenaire du Conseil général et du dispositif Collège au cinéma, coordonné en Ille-et-Vilaine par l’Inspection académique et Cinédiffusion, Clair Obscur propose aux enseignants des formations adaptées en complément des projections :
LE FESTIVAL
En 1989, les ministères de la Culture et de l’Education nationale, conscients de la nécessité d’intégrer une culture cinématographique dans la formation des adolescents, lançaient l’opération Collège au cinéma. Bénéficiant du soutien du Centre National de la Cinématographie et des Conseils généraux, elle se déroule pendant le temps scolaire. À travers la diffusion d’œuvres représentatives des différents genres cinématographiques, cette opération permet aux élèves de s’initier au langage de la caméra et d’aiguiser leur regard critique. Elle vise à leur transmettre la passion pour le cinéma et pour le grand écran, son support naturel. Cette initiative connaît une expansion constante.
●
Clair Obscur propose aux élèves et aux enseignants inscrits au dispositif une immersion ludique et pédagogique au cœur du festival Travelling ■
ANNEXES
Valse avec Bashir
Les 4, 5 et 6 février, trois journées en immersion dans le festival Travelling sont une invitation à découvrir une cinématographie inédite et à rencontrer des professionnels du cinéma. Parmi les temps forts du stage Collège au cinéma, la rencontre avec David Polonsky, directeur artistique du film Valse avec Bashir d’Ari Folman, la productrice Yaël Fogiel (Les Méduses d’Edgar Keret) et le géopolitologue et essayiste Frédéric Encel, ainsi qu’une découverte du cinéma israélien et palestinien commenté et illustré par Hussam Hindi, enseignant de cinéma à l’université Rennes 2, fondateur du festival Travelling ■
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Stage Collège au cinéma
PRÈS DE CHEZ NOUS
● Journée de formation à la programmation autour du catalogue national des films du dispositif.
Les Méduses
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COLLÈGE AU CINÉMA
Prix Collège au cinéma
La Deuxième vie du sucrier
Des élèves de quatrième et de troisième des collèges publics et privés du département, participant toute l’année à l’opération, découvrent le court métrage. Espace privilégié de formation et de création pour tous ceux qui rêvent de travailler dans le cinéma, le court métrage est, dit-on entre autres, l’antichambre du long. Un programme spécifique, au sein de la compétition de courts métrages du festival Travelling, leur permettra de découvrir les premiers pas d’une nouvelle génération de réalisateurs. Après discussion et délibération, les classes remettront le Prix Collège au cinéma, parrainé par le Conseil général d’Ille-et-Vilaine. D’une valeur de 1 525 €, il récompensera le réalisateur de l’un des films visionnés ■ 1999 > Travelling Villes Imaginaires Acide animé de Guillaume Bréaud 2000 > Travelling Le Caire Un Petit air de fête d’Eric Guirado 2001 > Travelling Dublin Un Mariage en papier de Stéphanie Duvivier 2002 > Travelling Lisbonne Des Anges de Julien Leloup 2003 > Travelling Téhéran Ni vue, ni connue de Dorothée Sebbagh 2004 > Travelling Marseille L’Aîné de mes soucis de Carine Tardieu 2005 > Travelling Helsinki Aftershave de Hany Tamba 2006 > Travelling Alger 0h17 de Xavier de Choudens 2007 > Travelling La Ville La Nuit Le Mozart des pickpokets de Philippe Pollet-Villard 2008 > Travelling Buenos Aires La Deuxième vie du sucrier de Didier Canaux
Ateliers de programmation et de réalisation En complément du dispositif, Clair Obscur propose aux collèges inscrits de développer au sein de leur établissement des ateliers programmation, découverte du format court métrage et initiation à la programmation artistique. Ces ateliers sont des lieux d’échanges critiques et de formation à la lecture de l’image : charge aux élèves, encadrés par leur enseignant et un professionnel de l’association, d’organiser et de présenter une séance de cinéma à des publics divers. Clair Obscur encadre par ailleurs des ateliers d’initiation à la prise de vue, de son et à la réalisation. L’association est ainsi partenaire des collèges Landry, Anne de Bretagne, Malifeu et Montbarrot (Rennes), Saint-Gabriel (Pacé), Victor Ségalen (Chateaugiron) et Armand Brionne (Saint-Aubin d’Aubigné) ■
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LYCÉENS ET APPRENTIS AU CINÉMA
LYCÉENS ET APPRENTIS AU CINÉMA
de Gus Van Sant, Etats-Unis, 2003, 1h21, VOSTF
Nous de Bong Joon-ho, Corée du sud, 2006, 1h55, VOSTF
The Host
Après le Festival européen du film court de Brest, le Festival Travelling accueillera, pour la troisième année consécutive, les professeurs des établissements bretons inscrits au dispositif, pour assister à la projection d’une sélection de courts métrages produits en région, établie par la Cinémathèque de Bretagne, l’association Côte Ouest, le Conseil régional et Clair Obscur, en vue de leur programmation au dispositif Lycéens et apprentis au cinéma en Bretagne 2009/2010 ■
ANNEXES
Comité de sélection / programmation de courts en région
ÉDUCATION À L’ IMAGE
d’Olivier Hems, France, 2008, 0h11, VF
The Host
PRÈS DE CHEZ NOUS
de Wes Anderson, Etats-Unis, 2001, 1h48, VOSTF
Elephant
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La Famille Tenenbaum
COMPÉTITIONS
La programmation 2008/2009
JÉRUSALEM
Nous
LE FESTIVAL
La Famille Tenenbaum
Lycéens et apprentis au cinéma est un dispositif national initié par le Centre National de la Cinématographie, le ministère de la Culture et de la Communication, et par des coordinateurs régionaux (Cinéma et Éducation nationale). Clair Obscur, en association avec La Règle du Jeu, coordonne Lycéens et apprentis au cinéma en Bretagne, qui s’adresse aux élèves de seconde, première et terminale des lycées d’enseignement général, professionnel, agricole et maritime, publics et privés et aux apprentis des Centres de Formation des Apprentis. Ce dispositif propose d’assister à des projections cinématographiques de qualité et de suivre un enseignement de lecture et d’écriture d’images. La participation d’une classe doit intégrer les orientations des projets d’établissements. Chaque classe inscrite doit voir trois films au cours de l’année scolaire, soit un par trimestre, afin de réaliser un travail régulier dans le domaine de l’éducation à l’image. Pour les enseignants, des prévisionnements sont organisés, au cours desquels des documents pédagogiques leur sont remis. 111 lycées et Centres de Formation des Apprentis, soit 11 768 élèves, participent au dispositif Lycéens et apprentis au cinéma dans 42 salles de cinéma de la région Bretagne ■
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CLASSES L CINÉMA AUDIOVISUEL
CLASSES L CINÉMA AUDIOVISUEL Clair Obscur est partenaire des sections L cinéma et audiovisuel des lycées Bréquigny, Saint-Martin et Saint- Vincent de Rennes (options obligatoires et facultatives) et du lycée Beaumont à Redon (option facultative). À l’occasion du festival, l’association organise une projection des films inscrits au programme du baccalauréat. Ces séances spéciales concernent les élèves des classes partenaires ainsi que ceux des options cinéma obligatoires et facultatives des lycées du Grand Ouest ■
Projection des films des élèves de l’académie de Rennes candidats au baccalauréat 2008 Chaque année, plusieurs dizaines de films sont réalisées par les élèves de terminale en vue des épreuves du baccalauréat. Tous genres et toutes techniques confondus, ces films témoignent des élèves. À l’exception des jurés du baccalauréat, rares sont ceux qui ont pu découvrir ces films. Il a paru intéressant à l’équipe du festival de pouvoir présenter cette année encore un florilège de la production lycéenne en Bretagne à un public plus large, et de livrer ainsi au regard critique des nouveaux élèves les travaux de leurs aînés ■ Les Vautours de Luc Lemoigne > Lycée Beaumont, Redon
Mon ombre de N. Bach, Q. Sparfel, L. Norgeot et S. Tanne > Lycée St François, Lesneven
Le Garçon de café de M. Raud, P. Penisson et C. Houdebine > Lycée J.-M. Le Bris, Douarnenez
Si tu n’existais pas…
Kilomètre 26 de C. Houdebine et Y. Jeanmart > Lycée J.-M. Le Bris, Douarnenez
L’Eveil de fovea de Erwan Leuliet > Lycée Saint-Louis
Si tu n’existais pas… de Dean Claire, Jeuland Manon, Kérichard Maude et Aude Regnier > Lycée Bréquigny, Rennes
Larsen de Thibault Daniel, Vincent Gaudemer, Frédéric Le Joncour et Morgan Lebeaupin > Lycée Bréquigny, Rennes
Investigations Larsen
de L. Kervinio et A. Le Bihan > Lycée Jeanne d’Arc de Pontivy
Un ami qui vous veut du mal de P. Feuteun et R. Le Drogou > Lycée St Martin, Rennes
Café brûlant mon amour de S. Arnaud et C. Castillon > Lycée St Vincent, Rennes
Dans les yeux de Lulu de C. Houpert, V. Leblic, Flavien Gobourg et Mélissa Troin > Lycée Jehan Ango, Dieppe
Une classe parmi les autres de A. Danino et M.-G. Luihier > Lycée St Vincent, Rennes
Smell Like Cats Spirit Investigations
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de S. Marzouk, Nolwenn Ouvry et Marion Le Nivez > Lycée Jehan Ango, Dieppe
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CLASSES EUROPÉENNES
À l’occasion de l’inscription du film La Mort aux trousses au baccalauréat 2009, le festival propose aux élèves et aux enseignants de découvrir l’œuvre d’Alfred Hitchcock, et projette deux de ses films :
Jean-Pierre Eugène est enseignant de cinéma et de musique au lycée Saint-Martin et à l’ESRA de Rennes. Grand spécialiste de la musique de film, il est l’auteur de La Musique dans les films d’Alfred Hitchcock (Dreamland éditeurs, 2000) ■
JUNIOR
Psychose
Ces films sont suivis, en classe, de l’intervention d’un professionnel du cinéma afin d’associer plaisir du grand écran et analyse filmique interactive… La thématique retenue cette année est « Adolescence et société dans le cinéma contemporain : que disent les regards croisés des réalisateurs et des adolescents sur le monde et la société ? » ■
de Lynn Roth > Israël > 2007 > 1h23
Pingpong
La Zona de Rodrigo Pla > Mexique > 2008 > 1h38
ANNEXES
The Little Traitor
ÉDUCATION À L’ IMAGE
Afin de répondre à la demande des enseignants, professeurs de langues et cinéphiles avertis, Travelling propose cette année une sélection de films contemporains en langues étrangères (espagnol, anglais, allemand et italien) pour une culture cinématographique vivante et une découverte de cinématographies récentes en version originale sous-titrée.
PRÈS DE CHEZ NOUS
CLASSES EUROPÉENNES
La Zona
COMPÉTITIONS
Jean-Pierre Eugène rencontrera les élèves pour une présentation des deux films proposés, une introduction à l’œuvre du cinéaste, une analyse filmique de La Mort aux trousses, et une leçon de musique au cinéma autour du compositeur fétiche de Sir Alfred Hitchcock, Bernard Herrman.
JÉRUSALEM
La Mort aux trousses
La Mort aux trousses USA > 1959 > 2h16 > couleurs Psychose USA > 1960 > 1h49 > N&B
LE FESTIVAL
La Folle Journée Alfred Hitchcock
Pingpong de Matthias Luthardt > Allemagne > 2007 > 1h29
Mio fratello è figlio unico [Mon Frère est fils unique] de Daniele Luchetti > Italie > 2007 > 1h40
Mon Frère est fils unique
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PASSEURS D’IMAGES
PASSEURS D’IMAGES Passeurs d’images est une opération nationale initiée par le Centre National de la Cinématographie, pilotée par l’association Kyrnéa, et soutenue en Bretagne par la DRAC, le Conseil régional et Ville-VieVacances. Passeurs d’images est coordonnée par Clair Obscur en région Bretagne. En collaboration avec les structures et associations de quartiers, l'opération propose une série d'animations autour du cinéma pour tous les publics : séances de cinéma en plein air, avant-premières, ateliers d’initiation aux techniques audiovisuelles, réductions dans les salles. Son objectif est double : soutenir le cinéma et proposer des animations de qualité autour du 7e art, à une époque où les images occupent une place essentielle dans les pratiques culturelles de la jeunesse. Près de 25000 personnes ont bénéficié du dispositif Passeurs d’images en région Bretagne, à Rennes, Guingamp, Lanester, Lorient, Quimper, Saint-Brieuc, Vannes et Brest ■
Formation à l’image en bibliothèque 40 bibliothécaires et médiathécaires de Rennes et de la Métropole s’initieront au langage cinématographique et découvriront le cinéma israélien, ses auteurs et ses spécificités, à l’occasion du Festival Travelling et en partenariat avec les Champs Libres. La projection du film Valse avec Bachir d’Ari Folman donnera lieu à une leçon de cinéma à l’attention des stagiaires : le nouveau cinéma israélien au regard de la diversité des cinématographies du Moyen-Orient, sa diversité, son originalité, ses expériences…
Intervention divine
Cette formation sera assurée par Roselyne Quemener attachée temporaire d'enseignement et de recherche dans le département des arts du spectacle, filière cinéma, à Rennes 2 ; elle enseigne l'analyse de film aux Deust 2 Métiers des bibliothèques et de la documentation, ainsi que l'histoire du cinéma en licence professionnelle Gestion et médiation des ressources. Elle prépare une thèse sur le film épistolaire à Paris 3 et co-signe par ailleurs la rubrique Cinécrit du magazine Plume ■
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ÉDUCATION À L’IMAGE
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PASSEURS D’IMAGES
PASSEURS D’IMAGES
● Appropriation par les différents acteurs concernés des objectifs de Passeurs d’images ;
Enrichissement de la représentation par les acteurs locaux du projet Passeurs d’images en termes d’actions et d’expériences possibles ;
PRÈS DE CHEZ NOUS
Cette formation développera les points suivants :
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La formation articulera approche méthodologique (présentation et analyse d’actions Passeurs d’images) et expérimentations de la mise en œuvre de ce type d’actions (ateliers de création, travail autour de la diffusion de films). Elle sera animée par l’association Clair Obscur et des professionnels du cinéma intervenant auprès des publics dans le cadre du dispositif.
COMPÉTITIONS
L'objectif de la formation est de permettre aux stagiaires de mieux appréhender la mise en place d'actions d'éducation à l'image articulant le faire et le voir dans le cadre du dispositif Passeurs d’images, tout en ayant à l'esprit la notion de projet culturel de territoire.
JÉRUSALEM
La formation Passeurs d’images est destinée aux personnels des collectivités locales (animateurs, éducateurs, responsables de structures ou de services), des structures sociales et culturelles (MJC, Maisons de Quartiers, centres CAF, salles de cinéma, médiathèques…), aux référents culturels des hôpitaux, et de toute structure déjà impliquée dans le dispositif ou souhaitant y participer.
LE FESTIVAL
Formation régionale
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Compréhension des pratiques culturelles des publics envisagés (en particulier publics adolescents) ;
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Compréhension du rôle que peuvent jouer les professionnels du cinéma (cinéastes, techniciens, programmateurs, critiques, etc.) dans des actions auprès des publics concernés par Passeurs d’images ;
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Constitution et animation d’un réseau régional Passeurs d’images, reposant sur l’échange d’expériences et l’ouverture à d’autres pratiques et d’autres dispositifs ■
●
ANNEXES
Développement de logiques partenariales permettant d’associer les acteurs sociaux et culturels locaux autour d’un projet culturel fort ;
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ÉDUCATION À L’ IMAGE
● Définition de ces actions en fonction des publics envisagés (en particulier publics adolescents) ;
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ÉDUCATION À L’IMAGE
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PASSEURS D’IMAGES
PASSEURS D’IMAGES Projections en prisons En partenariat avec la ligue 35 de l’enseignement, Clair obscur propose des projections à l’occasion du festival dans les maisons d’arrêt et le centre pénitentiaire de Rennes. Au programme, documentaire palestinien et florilèges de courts métrages Jérusalem, compétitions et Junior. Les films sont accompagnés par des professionnels du cinéma et des membres du festival, qui échangent avec les détenus à l’issue des projections. Clair obscur décline ainsi l’éducation à l’image pour tous les publics ■
Slingshot Hip Hop Réalisation Jackie Salloum > 2008 > 1h20 > documentaire > USA/Palestine
« Le hip hop palestinien, c’est notre CNN. » A priori, Palestine et hip hop ne semblent pas faire partie du même monde. Pourtant, depuis 1999, alors que trois Palestiniens à peine sortis de l’adolescence fondent le groupe DAM, il existe bel et bien un mouvement hip hop palestinien. De la bande de Gaza à la Cisjordanie, des émules de Tupac Shakur et de Public Enemy font de la musique engagée – de la musique pour informer en s’amusant, dénoncer en dansant, respirer en créant. Pendant cinq ans, la réalisatrice a suivi de près cette nouvelle génération – y compris de jeunes rappeuses – qui transforment leur révolte et leur frustration en message d’espoir. Pour faire tomber les murs et créer des ponts. Prix de la mise en scène au Festival de Beyrouth et primé au Festival des Libertés de Bruxelles
Slingshot Hip Hop
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20E TRAVELLING
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JÉRUSALEM
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LE FESTIVAL
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Remerciements Sources Index
COMPÉTITIONS
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PRÈS DE CHEZ NOUS
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REMERCIEMENTS
Le festival TRAVELLING est organisé par l'association CLAIR OBSCUR. Nous adressons tous nos remerciements à l’ensemble de nos partenaires :
● A Ramallah Le Centre Culturel Franco-Allemand Al-Kasaba Théâtre et Cinémathèque Shashat
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
Pour leur précieux concours
Ville de Rennes Rennes Métropole Conseil Général d’Ille et Vilaine Conseil Régional de Bretagne Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne Sacem Caisse des Dépôts et Consignations Université Rennes 2 Rectorat d’académie Inspection Académique Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique Centre Départemental de Documentation Pédagogique d’Ille-et-Vilaine REMERCIEMENTS PARTICULIERS AUX PARTENAIRES QUI ONT CONTRIBUE A L’ELABORATION DU FESTIVAL TRAVELLING JERUSALEM
Alia Arasoughly, Najah Nijem, Philippe Guiguet Bologne, Khaled Abou Laban, et le Café Pronto ● A Paris et en région Service culturel de l’Ambassade d'Israël Festival du cinéma israélien Les Films du Poisson Yaël Fogiel, Catherine Kenler, Véronique Lamagnere, Mado Lefur, Marianne Levy Leblond, Barbara Lorey de Lacharrière, Francine Lutenberg, Nolwenn Marquer, Isabelle Paillet, Rosie Pinhas-Delpuech, Caroline Stein et Martin Bertier, Georges Bollon, Ori Harrisson, Sylvain Kersulan, Florent Labodinière, Philippe Alain Michaud, Ziv Nevo Kulman, Menem Richa, Amit Weisberger, Sobhi al-Zobaidi
● A Rennes Association France Palestine Centre Edmond Safra Merci à tous les cinéastes, distributeurs et producteurs Institut d’Etudes Politiques de Gaza, Haïfa, Jéricho, Jérusalem, Nazareth, Ramallah, Mouvement de la Paix Tel Aviv, Amsterdam, Berlin, Bruxelles, Londres, Los An- Vivement Lundi ! geles, New York et Paris qui nous ont confié leurs films Ida Simon Barouh, Joëlle Couillandre, Dominique Malieski, Astrid Massiot, Nadège Noisette, ● A Jérusalem Benjamin Ferron, Gwen Hamdi, Philippe Ifri, Cinémathèque de Jérusalem Bertrand Larmet, Jean François Le Corre, Sam Spiegel School Dominique Le Duff, Bernard Lobel, Hamid Moulay, The Ma'ale School of Television Film and the Arts Roland Nivet, Philippe Routeau, Christophe Viard Consulat Général de France Service de coopération et d’action culturelle, Pour les expositions photographiques : coopération culturelle et audiovisuelle David Sauveur et l’Agence Vu / le CIU et Daniel France coopération Delaveau / Anne-Marie Filaire et Le Carré d'Art, Pôle Sud, Claude Tible, François Boucard Pour leur précieux concours et Dominique Grellier/ Denis Bourges, Caroline Valérie Fouques, Einat Ohana, Dana Shahar Stein et Tendance Floue, Présidence Université et Uri Amitai, Alain Baczynsky, Michel Bôle-Richard, Rennes 2 et Anne Marie Conas, Sébastien Boyer, Olivier Debray, Richard Enderlin, Russo Meyer, Benoit Gaudin / Aude Raux, Cédric Faimali et le Gaëtan Pellan, Renen Schorr et le café l’Uganda Collectif Argos, la Maison de l'Architecture et Carole Loisel-Soyer / David Sauveur et l’Agence Vu, le 4 Bis et Gwen Hamdi / Estelle Chaigne, la Maison Internationale de Rennes et Emmanuelle Berthimier
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PARTENAIRES SALLES Merci aux personnels et bénévoles des cinémas dont le professionnalisme, la volonté et l’enthousiasme concourent chaque année à la bonne marche du festival Travelling. TNB — Ciné-TNB Gaumonts Cinéma Arvor Théâtre Lillico - Centre culturel le Rallye Tambour - Université Rennes 2 Diapason - Université Rennes I – Association Cinémaniacs L’Eglise Notre Dame de St Melaine Le 4 bis Cinéma Le Foyer à Acigné Cinéma Le Triskel à Betton Le Grand Logis - Centre culturel à Bruz Cinéma Le Sévigné à Cesson Sévigné Cinéma Espérance à Chartres-de-Bretagne Le Pôle Sud à Chartres-de-Bretagne Bibliothèque Municipale Landry Bibliothèque Municipale Cleunay Centre Info Urbanisme Ecole des Beaux Arts Les Champs Libres L’UBU-Club
STRUCTURES CINÉMAS ET AUDIOVISUELLES Comptoir du Doc CREA/CIM Université Rennes 2 Soredic / Cinédiffusion Côte Ouest - Festival Européen du Film Court de Brest Festival de cinéma de Douarnenez Films en Bretagne / Paris Brest Productions AFLAM à Marseille / Agence du Court Métrage Archives françaises du film / Arkeion Films Association des frères Lumière Bix Films Carlotta Films Centre Pompidou Ciné Sorbonne Ciné Tamaris Compagnie Narcisse Doc and Co Eurozoom Films d'ici Films du Losange Fortissimo Films Forum des Images Gébéka Films Haut et Court Le Pacte Les films du Whippet Les Grands Films Classiques Lobster Films Memento Films MK2 Diffusion Océan Films Pierre Grise Distribution Pyramide Scalpel / Momento Distribution Silkroad Production Solaris Distribution Sophie Dulac Distribution Studio Canal Distribution Tamasa Diffusion TF1 International Théâtre du temple Carrefour des Festivals
COMPÉTITIONS
PARTENAIRES MÉDIAS CINECINEMA / Arte / Rue 89 Magazine l’Histoire / France 3 Ouest TV Rennes 35 / Ouest France — Maville.com France Bleu Armorique / Canal B / RCR
MJC Grand Cordel Maison Internationale de Rennes Maison de l’Architecture de Bretagne Péniche Spectacle
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PARTENAIRES PRIVES Esra / Nouvelles Frontières / FNAC Pixels Vidéos Services / CinéAct / STAR / MAIF LMDE / Imprimerie des Hauts de Vilaine Buro + / Copy Concept / LRCG / Ludopolis Coca Cola / OIS / Ucar / Cycles Guédard Tuloup / Hôtel Mercure / Inter Hôtel Le Sévigné Hôtel Nemours / X Voyages
REMERCIEMENTS
LE FESTIVAL
Pour la programmation musicale à l’UBU : DJ Morpheus, DJ Will B, Winter Family, Boogie balagan, Kamilya Jubran & Werner Hasler et Jean Louis Brossard, Béatrice Macé, Tanguy Le Cras, Xavier Carjuzaa
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REMERCIEMENTS
Les Enfants de cinéma Kyrnéa CinéService - Tacc Kinoton France Film Air Services Transfilms Dubois
PARTENAIRES SOCIAUX, CULTURELS ET ÉDUCATIFS Foyers des Jeunes Travailleurs rennais : Comité des Amitiés Sociales de la Région Rennaise et FJT Saint Joseph de Préville Bibliothèques Municipales de Rennes Association Zéro de conduite Association des Transmusicales Carré d’Art - Centre culturel Pôle Sud Cap Monde Centre Régional Infos Jeunesse Bretagne (CRIJB) Festival Les Tombées de la Nuit Les Ateliers du vent Le Cercle Celtique de Rennes Ligue Française de l’enseignement Livre et Lecture en Bretagne Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP 35) Ecole publique J.F. Kennedy Collège du Landry Collège Malifeu / Montabarrot Collège Anne de Bretagne Collège Victor Ségalen à Chateaugiron Collège Sainte Geneviève à Pacé Collège Armand Brionne à Saint Aubin d’Aubigné Lycée Bréquigny Lycée Saint Martin Lycée Saint Vincent Lycée Emile Zola Lycée Beaumont à Redon Lycée Ango Jéhan à Dieppe Lycée Jean Marie Le Bris à Douarnenez Lycée Jean François Millet à Octeville Lycée Jeanne d’Arc Saint-Yvy à Pontivy
LES AMIS DU FESTIVAL Bar Le Roxbury / Bar La Bernique Hurlante Boulangerie Cozic / Café Cortina
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Cavavin / Ciné Affiches / Théodor Maison du Thé Edition Spéciale / Guédard Cycles Lady Fitness / L’Artiste Assoiffé / Vidéorama Librairie Critic / Librairie Le Chercheur d’Art Librairie Le Failler / Librairie Planète IO Restaurant Le Knock / Restaurant Le Phoënicien
RESTAURANTS PARTENAIRES L’Entracte (1er étage du TNB) / L’Abri du Marché La Brioche Dorée / Le Phoenicien La Crêperie des Portes Mordelaises Le Lê Laï / La Boulangerie Cozic Sans oublier Mesdames
Marie Catherine Ablain, Agnès Caillebotte, Elise Calvez, Anne Marie Conas, LN Fréville, Sylvie Desblès, Mireille Fages, Hélène Géniez, Anne Giumelly, Virginie Le Duault, Marie Joëlle Letourneur, Sarah Munera, Jimena Obregon, Roselyne Quéméner, Morgane Rey, Aurélie Rouault. Messieurs Franck Aubin, Arnaud Auvêpre, Wilfried Blanchard, Erwan Cadoret, Bruno Collet, Christian Ryo, Massimo Dean, Jean-François Delsaut, Pascal Dubois, Guillaume Esterlingot, Laurent Guizard, Jean-Noël Fagot, Claude Janvier, Vincent Guédon, Stéphane Khan, Bertrand Larmet, Serge Laquais, Hervé Joubert Laurencin, Benoit Leclerc, Fred Le Gall, Michel Le Henanf, Alain Leroy, Philippe Le Vot, Olivier Melano, Gilles Pensart Yvonnig Perrin, Arnaud Rolland, Thierry Salvert, Yves Sutter
LA COMMUNICATION David Sauveur, réalisation de l’affiche Travelling Eric Jacob, réalisation de l’affiche Travelling Junior Dany Rosenberg, Sam Spiegel School, et Nicolas Cébile, réalisation de la bande annonce Bob Moulin, conception du catalogue Eric Jacob, conception programmes Jérôme Chemin & Eric Jacob, conception du site internet (www.clairobscur.info)
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01 42 77 56 87 / Hwa-Seon Choi Estty Sade / Tel: +972-3-5273403 / info@edenproductions.co.il enasmuthaffar@googlemail.com 01 42 93 73 55 01 44 52 23 23 / Catherine Roux Mathieu Berthon / 01 44 43 87 10 Frederique De Rooj / T+ 31 20 627 3215 / 04 72 71 62 27 Martin Bidou / martin.bidou@hautetcourt.com
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Jean-Baptiste Davi / 01 44 69 59 59 01 48 42 57 36 grands.films.classiques@wanadoo.fr 01 43 38 69 69 Lyro@aol.com <Lyro@aol.com> Irit Neidhardt / irit@mecfilm.de 01 53 34 90 25 01 56 59 23 38 01 44 67 30 87 mohammed@p4pd.org nirapereg@gmail.com Roxane / programmation.nord@ocean-films.com orly@ir-amim.org.il Magali / 02 98 4648 97 Dominique Welinski et Olivier Depecker 01 42 96 01 01 ronhavilio@hotmail.com rumziaraj@slingshothiphop.com Einat Ohana / einato@jsfs.co.il Armelle Laborie / 01 43 66 40 30 Setareh Farsi / setareh@silkroadproduction.com Zeina Sawaya / T: 02 0 72 59 27 07 01 42 23 26 23 Marie Pascaud / 01 44 43 46 04 Rania Tadjine / 01 71 35 13 33 suhaarraf@hotmail.com contact@tamasadiffusion.com Pauline Van Tichelen / 01 41 41 16 52
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Sandrine Beeri / agav@amosgitai.com Frédéric Hugot / 02 42 27 26 00 art.habash@gmail.com tel. (03) 6 85 04 30 Caroline Patte / 01 30 14 81 71 01 46 43 23 59 galoot2003@yahoo.com assaf@cinephil.co.il Nathalie Morena / 01 43 21 79 07 Bero / info@augustusfilm.com Dene Laurent / bix@bixfilms.fr 01 44 78 46 01 François Causse / cinesorbonne@yahoo.fr cine-tamaris@wanadoo.fr rusom@jer-cin.org.il / Russo Meir
COMPÉTITIONS
AGAV Agence du court métrage Ahmad Habash Amir Harel / Lama Films Archives française du film Arkeion Films Asher Tatlim Assaf Mor - Cinephil Association des frères Lumière Augustus Films Bix Films Centre Pompidou Ciné Sorbonne Ciné Tamaris Cinémathèque de Jérusalem Claude Lanzmann Doc and Co Eden Production Enas Muthaffar Eurozoom Films d'ici Films du Losange Fortissimo Films Amsterdam Gébéka Films Haut et Court Larbi Ben Chia Le Pacte Les films du Whippet Les Grands Films Classiques Lobster Lynn Roth Mec Film Berlin Memento Films Metropolitan FilmExport MK2 Diffusion Mohammed Alatar Nira Pereg Océan Films Orly Noy Paris Brest Production Pierre Grise Distribution Pyramide / Grégory Ron Havilio Rumzi Araj Sam Spiegel School Scalpel / Momento Distribution Silkroad Production Sindibad Solaris Distribution Sophie Dulac Distribution Studio Canal Distribution Suha Arraf Tamasa Diffusion TF1 International The Ma'ale School of Television Film and the Arts Théâtre du temple TVRennes35 Yonit Shal
JÉRUSALEM
FILMS CONTACT
SOURCES
LE FESTIVAL
SOURCES
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tamarp@maale.co.il Vincent / 01 43 26 79 02 02 99 30 58 58 jerusalemisproudtopresent@gmail.com
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INDEX DES FILMS
A Jérusalem 37 And thou shalt love 64 Août avant l'explosion 72 Attentat (L') 46 Avanti Popolo 89 Aventures de Robin des bois (Les) 155 Be quiet 83 Beaufort 73 Berlin Jérusalem 43 Bonjour Jérusalem 56 Brendan et le secret de Kells 161 Cantique des pierres (Le) 45 Carnets de voyage 172 Chacun sa Palestine 84 Chambre noire de Jérusalem (La) 50 Chapeaux de Jérusalem (Les) 58 Checkpoint 72 Children of the sun 74 Children's story 65 Chronique d'une disparition 46 Ciné-Baby / L’Ourson et autres contes… 158 Ciné-contes Boris et le dragon 159 Ciné-contes Le taureau et l'oiseau 159 Citronniers (Les) 76 Club du cimetière (Le) 58 Cœur d'Amos Klein (Le) 75 Colline n°24 ne répond plus (La) 35 Coming back 86 Comme vingt impossibles 55 Compétition Eléphant d'Or 1 144 Compétition Eléphant d'Or 2 146 Compétition francophone 1 134 Compétition francophone 2 136 Compétition francophone 3 138 Dernière tentation du christ (La) 42 Description d'un combat 37 Don Quixote à Jérusalem 57 Du Caire à Jérusalem 35 East to West 57 En attendant Saladin 49 Enfants d'Arna (Les) 82
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Esclaves du Seigneur (Les) Evangile selon Saint Mathieu (L') Flee Flipping out Ford Transit Fragments-Jerusalem, chapitres 1 à 7 From the manger to the cross / Ciné-concert Gaza des larmes d'un autre goût Grief Hawal Hymne (L') Ici et ailleurs Intervention divine Izkor, les esclaves de la mémoire Jérusalem est fier de vous présenter Jerusalem, the East Side Story Kadosh Komaneko le petit chat curieux Labeur / Le-son de cinéma Lesh Sabreen Little Traitor (The) Lutteur et le clown (Le) Maison (La) Mariage de Rana (Le) Méduses (Les) Mish'olim Mon frère est fils unique Mon Michael Mon Trésor Monthy Python, la vie de Brian Mort aux trousses (La) My Father, my lord News from home/ News from house Noces en Galilée Noodle OccupaZion Paradise now Paris Brest a 10 ans Peau d'âne Petits héros
53 38 165 77 51 42 34/115 84 49 50 65 94 52 43 60 61 47 161 113 66 63/165 155 41 52 75 91 181 39 73 41 180 61 59 94 162 63 95 170 152 166
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Programme Jérusalem vue par les cinéastes israéliens de demain : Esclaves du Seigneur (Les) Grief And thou shalt love
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Programme Jérusalem vue par les cinéastes palestiniens de demain : Lesh Sabreen OccupaZion East to West Bonjour Jérusalem
PRÈS DE CHEZ NOUS ANNEXES
34 166 95 78 181
Programme Jérusalem de 1897 à 2009 : Hymne (L') Comme vingt impossibles Don Quixote à Jérusalem À Jérusalem Vues de Jérusalem par les Frères Lumière
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47 53 60 45 77/91 76 90 74/94 55
Programme Histoire d'enfants : Don Quixote à Jérusalem Be quiet Children's story Red Toy Urshalim
COMPÉTITIONS
82 66 85 105 85 83 64 153 38 169 155
Programme cinéma et théâtre en Palestine : En attendant Saladin Hawal
JÉRUSALEM
117 162 181 168 89 163 39 51 180 67 59 56
INDEX DES FILMS
LE FESTIVAL
Photorama David Sauveur Piano dans la forêt (Le) Ping Pong Pinocchio selon moi (Le) / Ciné-live Plus lentement Pockets Films Pourquoi Israël Promesses Psychose Puzzled Jerusalem Quelqu'un avec qui courir Red toy (The) Route 181: Fragments of a Journey in Palestine-Israel Sabbath 2008 Sel de la mer (Le) Sens de la vie pour 9$99 (Le) Slingshot Hip Hop Soif Tehilim Temps modernes (Les) Trois jours et un enfant TV locales de l’Ouest U Un spécialiste, portrait d'un criminel moderne Un Ticket pour Jérusalem Une jeunesse comme aucune autre Urshalim Valse avec Bachir Vasermil Vie selon Agfa (La) Visite de la fanfare (La) Voyage de James à Jérusalem (Le) Vues de Jérusalem par les Frères Lumière Wanted West bank story Z 32 Zona, propriété privée (La)
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CLAIR OBSCUR 5 rue de Lorraine > 35000 Rennes tél : (00 33) 2 23 46 47 08 > fax : (00 33) 2 23 46 39 47 e-mail : clairobscur@clairobscur.info > site : www.clairobscur.info
Le catalogue est édité par Clair Obscur Coordination Séverine Létendu Gaëlle Allainmat, Tiphaine de Bettignies, Cécile Brochard, Mirabelle Fréville, Anne Le Hénaff, Marion Prat, Hélène Rémond, Simon Breton, Dominique Guillot, Jérémy Houillères Merci à Laurence Larairie et Guillaume Fournier Imprimé sur papier recyclé Cyclus Print (Agenda 21) — Imprimerie des Hauts de Vilaine, Chateaubourg