Gestion et Technologie Agricoles

Page 1

PP40051633

LA PROMOTION DE L’A G R I C U LT U R E E N MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC

CULTIVER la réussite

Jeudi 6 mai 2021 | Volume 46 | 5 e Numéro

SPÉCIAL HORTICULTURE

15

ans

de plantes Exceptionnelles! Aussi dans cette édition : Fleurs de Ferme ...................................................................................p. 10 Le biocontrôle : le système de protection des plantes du futur ............p. 13 Attention à la punaise velue .................................................................p. 22


2 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles


L A P R O M O T I O N D E L’A G R I C U LT U R E E N M O N T É R É G I E E T A U C E N T R E - D U - Q U É B E C

Une sélection originale pour la 15e édition des Exceptionnelles! Malgré le contexte actuel sans précédent, le public et les experts ont été encore une fois au rendez-vous cet été afin d’évaluer et voter pour leurs annuelles et potagères favorites dans les trois jardins d’essais qui présentaient les végétaux inscrits au programme : le Jardin botanique de Montréal, le Jardin Daniel A. Séguin et, pour la toute première fois, le Domaine Joly-De-Lotbinière. La sélection 2021 vous surprendra par son originalité et sa diversité tout en conservant les acquis de toutes les gagnantes depuis 2006 : des plantes performantes nécessitant peu d’entretien.

Cette année, ce sont donc huit plantes annuelles et quatre potagères qui viennent bonifier la liste des gagnantes. Ces plantes primées sont complémentaires de par leurs caractéristiques : tantôt avec unfeuillage spectaculaire, une floraison ininterrompue, des fruits abondants ou un volume surprenant! Rappelons que depuis 15 ans, Les Exceptionnelles est le programme d’évaluation horticole 100 % québécois dont la particularité est de faire appel au public pour voter pour ses plantes favorites. Chaque été, les variétés soumises sont aussi rigoureusement évaluées en

Begonia semperflorens Double Up™ Red ‘LEGDBLRED’ Bégonia toujours fleuri Double Up™ Red

fonction de leur aspect général, de leur floribondité, de leur impact visuel et de leur résistance aux insectes et aux maladies. En 2020, des milliers de personnes ont vu les plantes à l’essai et plus de 7000 votes ont été recueillis. Ces choix du public ont ensuite été appuyés par un comité de sélection composé d’experts horticoles et de représentants de l’industrie afin de s’assurer de leur performance technique et facilité d’approvisionnement. Découvrez dès maintenant ces 12 gagnantes d’exception!

Alstroemeria Little Miss Zoe® ‘Zoe’ PP30680 Alstroemère Little Miss Zoe®

Une plante qui a du panache!

H. et L. : 25 à 30 cm. Hybrideur / Plante soumise par : Proven Winners

H. : 20 cm. L. : 25 cm. Hybrideur / Plante soumise par : DECO-Style

ÉDITEUR : Benoit Chartier RÉDACTEUR EN CHEF : Martin Bourassa ADJOINTE À LA RÉDACTION : Annie Blanchette TEXTES ET COORDINATION : Véronique Lemonde CONTRÔLEUR : Monique Laliberté DIRECTEUR DU TIRAGE : Pierre Charbonneau

DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ ET PRODUCTION : Guillaume Bédard PUBLICITAIRES : Louise Beauregard Michel Bienvenue Manon Brasseur Candy Corriveau Luc Desrosiers Isabelle St-Sauveur

PUBLIÉ PAR:

TÉL. : 450 773-6028 TÉLÉCOPIEUR : 450 773-3115 SITE WEB : www.dbccomm.qc.ca COURRIEL : admin@dbccomm.qc.ca

journalgta.ca

Publié 12 fois par année par DBC Communications inc. 655, avenue Sainte-Anne, Saint-Hyacinthe, Québec J2S 5G4 Imprimé par Imprimerie Transcontinental SENC division Transmag, 10807, rue Mira­beau, Ville d’Anjou Québec H1J 1T7. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada Copyright® Tous droits réservés sur les textes et les photos. Les articles sont la responsabilité exclusive des auteurs. Prix d’abonnement : 1 an (taxes incluses)...............3500$ Poste publication - convention : PP40051633

26 500 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par la poste aux producteurs agricoles dans les régions suivantes : Montérégie-Est Montérégie-Ouest

Merci de recycler ce journal.

Centre-du-Québec

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 3

Ce bégonia présente une floraison unique et continue durant toute la belle saison de petites roses rouges réunies en bouquets terminaux. La floraison est sans entretien, les fleurs fanées s’éliminant naturellement. Son feuillage très élégant et foncé, composées de feuilles arrondies et coriaces, présente un contraste saisissant avec le rouge éclatant des fleurs. Le soleil accentue la couleur de ses feuilles colorées de bronze. Le plant forme une touffe arrondie et compacte idéale pour garnir les contenants ou décorer les bordures des platebandes. Cette nouveauté montre une bonne tolérance à la sécheresse et se cultive au soleil ou à la mi-ombre.

Il s’agit d’un nouveau cultivar d’alstroemère; une sélection naine aux panachures variables de vert foncé, de vert tendre avec une dominance de lime. Le plant de cette vivace estivale aimant la fraîcheur forme un petit dôme compact et sa texture panachée évoque celle d’un hosta miniature. De la fin du printemps à octobre, Little Miss Zoe® donne des fleurs composées de six pétales rose rougeâtre. Le contraste entre la couleur des fleurs et la teinte de son feuillage est très séduisante : une seule fleur suffit à animer ses panachures. Cette sélection est robuste et facile à cultiver, surtout si on lui donne un sol fertile et bien drainé, sous une exposition allant du plein soleil à la mi-ombre. Elle donne une touche originale et décorative durant toute la belle saison en contenant ou en pleine terre.

De l’éclat pour vos zones ombragées


15 ans d’Exceptionnelles!

Coleus scutellarioides Dragon Heart ‘UF15-11-03‘ Coléus Dragon Heart Celosia argentea Sol™ Lizzard Leaf ‘PAS1375173’ Célosie argentée Sol™ Lizzard Leaf Calibrachoa Chameleon® Double Desert Rose Calibrachoa Chameleon® Double Desert Rose

Idéale pour vos paniers

Le Chameleon® Double Desert Rose est un vrai magicien des couleurs, offrant des fleurs doubles, de taille moyenne, dans une palette de différentes tonalités de jaune, de rose et d’orange. Les nuances de couleurs sont panachées ou veinées. Sa floraison infatigable est idéale pour mettre en valeur les suspensions, les potées fleuries et les balconnières. Cette plante se cultive au soleil, dans un sol léger et fertile. H. : 20 à 25 cm. L, : 30 à 35 cm.

4 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

Hybrideur / Plante soumise par : Westhoff/Zyromski

Une alternative au coléus

Les célosies sont connues pour leurs épis plumeux en forme de flamme; pas celle-ci ! Elle présente plutôt une apparence et une texture différente pour ce type de plante. Le feuillage, plutôt vert à l’intérieur, tourne au bourgogne à l’extérieur dans l’espace de deux semaines. De plus, ses feuilles ont tendance à s’enrouler, ce qui qui lui donne un petit air de fantaisie. Surprise ! Cette sélection a également une floraison très tardive en saison pour mettre en valeur son magnifique feuillage bicolore. Il est à noter que ce coup de cœur du public a gagné un prix Fleuroselect comme nouveauté 2021 et est issue de semis. H. : 20 à 30 cm. L. : 35 à 40 cm. Hybrideur / Plante soumise par : PanAmerican Seed

Une performance hors du commun

Cette plante est celle qui a reçu le plus d’éloges du public. Elle présente un motif qui ressemble à ‘Coleosaurus’. Sa palette de couleurs est sage, mais la coloration est lumineuse : le centre de la feuille de couleur fuchsia est entouré de veines bourgogne qui forment des stries à travers la bordure chartreuse. Comme la floraison du coléus n’est pas apprécié en général, c’est un bon choix, car aucune floraison n’a été observée dans les jardins d’essais. Ce coléus est considéré comme étant de moyenne taille. Cette sélection peut former une petite haie en face d’une platebande ou apporter une touche colorée et graphique en contenant. Cette plante se développe bien dans un sol léger, riche et frais, autant à l’ombre qu’au soleil. H. et L. : 45 à 60 cm - Hybrideur / Plante soumise par : Ball FloraPlant


15 ans d’Exceptionnelles!

Eupatorium capillifolium ‘Elegant Feather’ Eupatoire capillaire ‘Elegant Feather’

Une élégance majestueuse

Les espaces institutionnels et municipaux, les golfs, les jardins publics et jardins privés requiert souvent une présence majestueuse qui les structure et leur donne du caractère. Voilà ce qu’offre cette superbe plante au feuillage vaporeux qui est spectaculaire en isolé ou en écran de fond dans les platebandes ou en plante vedette dans de grosses potées fleuries. ‘Elegant Feather’ propose un feuillage vert tendre duveteux et finement divisé sur des tiges hautes et bien rigides, car celles-ci se lignifient rapidement. Cette eupatoire, très facile de culture, tolère la plupart des types de sol, mais c’est dans un sol humide et riche, frais et bien drainé, qu’elle exprime le mieux toute sa beauté. Cette plante robuste et très structurante, au graphisme impeccable, peut être placée au plein soleil, mais tolère une ombre légère. Aucune floraison n’a été remarquée jusqu’ici au Québec. H. : 1,5 à 2,5 m. L. : 1 à 1,2 m. Hybrideur / Plante soumise par : DECO-Style

Ficinia truncata ‘Ice Crystal’ Ficinia tronquée ‘Ice Crystal’ Ficinia givrée ‘Ice Crystal’

Un petit côté givré

Le nom de l’espèce évoque le fait que les feuilles sont tronquées, comme si on avait taillé abruptement l’extrémité des feuilles. La sélection ‘Ice Crystal’, forme une petite touffe basse de feuilles étroites vert foncé légèrement recourbées. Elles sont mises en valeur par un petit liseré blanc formé par un fin filet soyeux blanc pur, qui lui donne un aspect givré, une originalité fort appréciée de ceux qui la cultivent. Cette plante, appartenant à la famille des Cypéracées, doit être plantée dans un sol drainant avec un bon apport de fumure organique à la plantation. On peut la cultiver dans un emplacement ensoleillé en petit contenant, en bordure d’une platebande, en massif, dans une rocaille ou dans un jardin alpin. H. : 15 cm. L. : 25 cm. Hybrideur / Plante soumise par : DECO-Style

Lantana camara Luscious® Royale Red Zone™ Lantanier à fleurs variées Royale Luscious® Red Zone™

Une plante tolérante

Ce lantanier produit des petites boules de fleurs rouge, la couleur dominante, et parfois des ombelles bicolores rouge avec du jaune doré. La multitude de petites fleurs flamboyantes produites par cet arbuste à la floraison stérile est riche en nectar et attire les polinisateurs. La floraison contraste très bien avec le feuillage aromatique vert foncé, gaufré et rugueux. Cette plante accepte plusieurs types de sol et est reconnue pour sa résistance à la sécheresse estivale; ce qui est fort pratique dans les municipalités ou l’arrosage est parfois interdit. Cette plante peut fleurir les balcons et les terrasses en pot ou enjoliver une bordure de platebande. Pour obtenir le meilleur dece lantanier, il faut lui donner une situation bien ensoleillée. H. et L. : 30 à 60 cm. Hybrideur / Plante soumise par : Proven Winners

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 5


6 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 7


8 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

15 ans d’Exceptionnelles - Les plantes potagères Cucurbita moschata ‘Autumn Frost’ La courge musquée ‘Autumn Frost’

Une courge à conserver Cette nouveauté 2021 produit un fruit qui est similaire au goût à la courge butternut, soit une courge musquée. La sélection ‘Autumn Frost’ a une qualité supérieure : une fois cuite, sa saveur est douce et sa durée de conservation est de quatre mois. On peut donc conserver ces courges une bonne partie de l’hiver. Le fruit mesure de 12 à 18 cm de longueur par 12 à 15 cm de largeur. Il peut peser entre 1,4 à 1,8 kg. Sa peau orange givré et sa forme ronde et côtelée lui confrère un aspect unique. Le plant est résistant au mildiou poudreux. H. : 2,5 à 3,3 m d’étalement Hybrideur / Plante soumise par : PanAmerican Seed

Melothria scabra Naudin 1866 - Cucamelon

Une alliée de l’agriculture urbaine Connue également sous les noms de concombre à confire, de melon de la souris, de pastèque miniature et de concombre du Mexique, cette mini-pastèque, à mi-chemin entre la pastèque et le concombre, mérite une place au potager. Le goût de ce fruit rappelle celui du concombre, mais avec une note acidulée. Ce fruit s’intègre très bien dans des salades sucrées ou salées ou se déguste avec un peu de sel. Le cucamelon se conserve aussi dans le vinaigre comme les cornichons. Ce fruit, idéal pour l’agriculture urbaine, pousse sur une plante grimpante ou coureuse sur le sol qui se cultive au soleil, dans un sol riche et frais. La récolte a lieu lorsque ce petit fruit est immature, environ 70 à 80 jours après le semis. Le plant est facile à cultiver et il est productif. Hybrideur / Plante soumise par : Le Potager ornemental de Catherine

Une ornementale délicieuse Voilà une aubergine originale : sa forme ronde de 5 à 7 cm de diamètre, de couleur orange avec des rayures, est succulente et décorative. Les plus avisés vont la cueillir alors que le fruit commence à passer du vert à l’orange pâle : sa saveur est alors à son maximum. Riche et non amère, sa saveur se dégrade au fur et à mesure que le fruit mûrit. Les plus passionnés laissent aller un plant avec des fruits orange pour le plaisir d’admirer le caractère ornemental de l’orange turque. Les plants aiment la chaleur : il est préférable de les cultiver dans un endroit à l’abri du vent. Cette sélection ancienne qui est originaire de la Turquie s’adapte bien aux conditions de culture du Québec. H. : 60 cm - Hybrideur / Plante soumise par : Le Potager ornemental de Catherine

Solanum aethiopicum ‘Turkish Orange’ Aubergine d’Éthiopie ‘Turkish Orange’

Une récolte généreuse Cette nouvelle tomate cerise de couleur orange présente un port semi-déterminé. Le fruit, qui pèse entre 20 à 25 g, est très sucré et savoureux. En général, la fraction de saccharose dans les tomates de type cerise ou à grappe varie entre 6 à 10 °Bx. La tomate ‘Orangeto’ peut atteindre 10 °Bx à 13 °Bx ce qui en fait une des plus sucrées. Il est recommandé de ne pas enlever les drageons. Cette tomate donne un rendement élevé de fruits. Elle peut être cultivée un peu partout à cause de sa petite taille, même dans les petits espaces. H. : 45 cm et 50 cm d’étalement. Hybrideur / Plante soumise par : Pro-Veg Seeds

Solanum lycopersicum ‘Orangeto’ F1 Tomate ‘Orangeto’


PÉPINIÈRE ABBOTSFORD

La passion de l’horticulture, au-delà des tendances Dans l’équipe, on voit toujours arriver le printemps avec excitation et enthousiasme. On compte les jours qui nous séparent du début de la saison horticole! On se prépare avec fébrilité, on a hâte de vous retrouver, d’enfin discuter jardinage avec vous! Et à voir votre sourire quand vous franchissez la porte de la pépinière, on sait que vous aviez hâte vous aussi! Cette année, après l’hiver tranquille qu’on a connu, on vous retrouve avec un plaisir tout particulier. On a bien sûr envie de vous présenter nos nouveautés. Mais avant tout, on souhaite partager avec vous notre passion de l’horticulture, audelà des tendances.

Que valent les tendances?

Est-ce à dire qu’il faut les ignorer, ces tendances? Bien sûr que non! Elles reflètent généralement vos envies, vos intérêts, de même que ce qui se passe dans nos vies. Par exemple, dans le contexte de la pandémie, vous êtes nombreux à avoir redécouvert le bonheur de cultiver votre potager. On sent même votre curiosité grandissante pour une certaine forme d’autosuffisance. On remarque aussi l’intérêt croissant pour la culture des petits fruits. D’ailleurs, ce courant semble bien enraciné! Bleuets, framboises, fraises et cassis viennent donner de la saveur à vos étés! De tout pour vous régaler et pour vous permettre de vous concocter de délicieuses confitures! Toutefois, en fin de compte, gardons à l’esprit ce qu’est une tendance : une mode, qui parfois reste ou finit par passer. Ce qu’on vous souhaite surtout, c’est de trou-

ver ce qui fait votre bonheur. De rester libres d’adopter ou non la nouvelle tendance de la saison. Développer sa passion de l’horticulture, c’est d’abord apprendre à découvrir ce qui nous ressemble.

La nature est créative

Pour savoir ce qui nous ressemble, il faut expérimenter. Entre nous, y a-t-il un plus beau domaine d’expérimentation que l’horticulture? Observer la vie qui apparaît sous nos yeux, voir, sentir, goûter! Semer, planter, prendre soin de ce qui pousse. Se tromper, apprendre et recommencer! Eh, oui! Ça fait aussi partie de l’expérimentation. Et tranquillement, connaître de mieux en mieux le type de jardinier que nous sommes.

Chez Pépinière Abbotsford, on se fait un point d’honneur de vous accompagner. Avec plus de 2500 variétés de vivaces, d’arbustes, d’arbres, etc., on vous offre un beau terrain de découvertes. On aime partager avec vous vos succès et vos apprentissages. On l’a vue naître chez bien des gens, la passion de l’horticulture!

À chacun sa réussite

Où que vous en soyez dans votre expérience, il vous est possible de créer votre petit coin de paradis. Sur votre terrain tout comme sur votre balcon. Tant que vous respectez quelques principes de base. À ce propos, nos conseillers sont enchantés de partager leur savoir avec vous!

Vous trouvez une plante que vous aimez, et vous voulez savoir si elle pourra s’épanouir dans votre platebande? Vous avez raison de vous questionner. L’ensoleillement et votre type de sol joueront sur la croissance et la santé de vos plants. Ce que vous plantez à côté aussi. L’engrais, l’entretien, l’arrosage, la taille, toutes ces notions s’apprivoisent à mesure. Puis un jour, vous vous apercevez que vous en avez appris beaucoup au fil des mois. Que vous connaissez vos plantes, vos arbres, que vous savez quels sont leurs besoins. Ça, c’est une vraie belle réussite!

La passion de l’horticulture naît dans la tranquillité

C’est sûrement toutes ces heures dans la verdure qui nous ont appris ça : la passion de l’horticulture naît dans un esprit calme. La nature n’est jamais pressée et elle nous apprend la patience. La croissance d’un arbre demande du temps, les légumes sont à point quand c’est le bon moment. Dans un monde où ça court dans tous les sens, on trouve qu’il est sain de se coller à cette sagesse. Dame nature a beaucoup à nous apprendre à ce sujet. C’est pourquoi, quand vous passerez nous voir à la pépinière, choisissez si possible un moment où vous n’êtes pas trop pressés. Pourquoi? Pour avoir la possibilité de sentir les fleurs, de trouver ce qui vous charme, de discuter avec un conseiller. Pourquoi ne pas adopter immédiatement le rythme de la nature? Laissez-la vous faire ce premier cadeau!

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 9


FLEURS DE FERME - SAINTE-CHRISTINE

Procurez-vous des fleurs locales!

Véronique LEMONDE GTA

10 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

Les fermes florales ont la cote depuis quelques années. Mus par le mouvement du slow flower, initié aux États-Unis, les nouveaux fermiers-fleuristes d’ici peuvent maintenant offrir des fleurs fraîches, souvent cueillies le jour même ou la veille, locales, selon des principes très près de la culture biointensive. C’est le cas de la fermière-fleuriste Sophie Trouillet-Ducharme, à SainteChristine, qui en sera à sa troisième saison de fleurs coupées. Sur la route à l’international jusqu’en 2017, exerçant le métier de sage-femme, cette Française d’origine a atterri dans cette belle campagne avec son conjoint québécois et l’idée de commencer un projet agricole collé à leurs valeurs. « La production de fleurs est très près du maraîchage biologique », indique celle qui s’est essentiellement formée en ligne avec la papesse de la fleur coupée, l’Américaine Erin Benzakein de la Floret Flower Farm, dans l’État de Washington. Les fleurs de Mme Trouillet-Ducharme sont disponibles de mai à octobre et sont produites avec délicatesse dans la serre chauffée, les quelques serres tunnel et les champs qui entourent la demeure de

la productrice. « J’adore les couleurs douces et j’essaie de me démarquer auprès des fleuristes avec mes fleurs locales. Ce n’est pas de la production de masse que vous retrouvez ici, il n’y a pas de fleurs teintes en bleu par exemple! Nous tentons d’avoir le moins d’impact environnemental possible avec notre production. Les fleurs nous rappellent la saisonnalité, donc vous n’aurez pas de tulipes en août ou de pivoine en juillet », indique-t-elle. Avec plus de cent variétés de fleurs produites, Fleurs de Ferme prépare chaque planche de plants à la main et plante sans machinerie. « C’est très exigeant physiquement. Nous sommes entourés de beauté, mais c’est un travail difficile. »

Abonnement de beauté

La tendance est là dans plusieurs fermes florales. Vous pouvez maintenant vous abonner pour la saison aux bouquets de fleurs de Mme Trouillet-Ducharme, comme vous le feriez pour un maraîcher de famille avec différents points de chute. Grâce aux abonnements, la fermière-fleuriste peut offrir une dizaine de semaines de bouquets à ses clients, durant toute la saison. « Nous commençons à être un beau petit réseau de fermes florales qui s’entraident. Il reste toute une information à diffuser auprès du public pour qu’il adopte nos fleurs. Elles voyagent à peine, sont extrêmement fraîches et permettent aux gens de se gâter. Les gens en ont bien besoin présentement », ajoute Sophie Trouillet-Ducharme.

La fermière-fleuriste Sophie Trouillet-Ducharme pose dans sa serre chauffée. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les bouquets et fleurs de Fleurs de Ferme se retrouveront cet été au Marché champêtre de Melbourne, au Marché d’ici de Sainte-Christine, au Marché public Angus à Montréal, mais aussi à la boutique Panier Santé de Drummondville et

par le biais du Marché public en ligne de la MRC d’Acton. Mme Trouillet-Ducharme vend également des fleurs pour des mariages et événements et pour des fleuristes professionnels. fleursdeferme.ca


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 11


ÉTUDIANTS AU JARDIN

On peut sortir l’arbre de la nature, mais pas la nature de l’arbre!

GABRIELLE CYR

Étudiante en production horticole de l’environnement (TPHE)

12 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

Janvier, il fait froid, il fait noir. Rémi se rend à la jardinerie chercher un sac de substrat pour rempoter son lierre qui a de la misère. Tout à coup, il tombe en amour avec un genévrier de climat froid sous forme de Bonsaï. Il est coûteux, mais il est beau, il sera parfait dans son bureau… ou pas? C’est connu, les bonsaïs sont réputés pour leur longévité. Un spécimen traité avec soin peut se transmettre de génération en génération sur quelques siècles. Pourtant, la plupart des consommateurs qui achètent un bonsaï les conservent seulement quelques semaines. Quel est donc le problème? Le bonsaï n’est pas une espèce d’arbre en soi, mais une façon de faire qui consiste à miniaturiser pratiquement n’importe quelle essence de végétaux ligneux. Mais les petits arbres n’ont pas tous les mêmes besoins, entre autres, leurs besoins climatiques. Tout d’abord, il faut rechercher le genre, l’espèce et le cultivar de l’arbre pour déterminer son origine. Est-ce qu’il vit en région tropicale ou en climat froid? Il faut éviter d’acheter une espèce pour la maison qui ne tolère pas ces conditions. Gardez en

tête que personne n’a d’érable à sucre dans son salon… Pour vivre en santé, un arbre rustique en zones québécoises doit faire une période de repos l’hiver. C’est comme ça qu’ils sont « programmés ». Pour provoquer la dormance, la température doit se trouver sous les 4 °C. En d’autres mots, pour garder un bonsaï de climat froid il ne doit jamais être placé à l’intérieur d’une maison, à moins de vivre dans un igloo. Dans son environnement naturel, le sol isole les racines. Le pot dans lequel il vit n’a cependant pas ces propriétés s’il n’est pas protégé adéquatement. Les solutions pour réussir un hivernage de bonsaï rustique au Québec sont : d’avoir une serre froide dont la température est contrôlée, le placer dans un garage connexe à la maison ou d’enterrer le pot dans le sol, qui sert d’isolant.

tropicaux. Des essences telles que : Serissa, Ficus, Aralia Ming, Pithecellobium tortum et Crassula sauront s’adapter à la chaleur de votre appartement. N’hésitez pas à les sortir dehors l’été pour qu’il profite du beau temps, cependant ils auront besoin d’une adaptation pour éviter les coups de soleil! Finalement, Rémi devra assurer un maximum de lumière pour s’assurer que son arbre survivre à l’hiver et dès l’automne appliquer des mesures d’hiver-

nage. Le garder dans son bureau n’est pas une option à long terme. N’oubliez pas que la légendaire longévité attribuée au bonsaï leur est due grâce aux nombreux soins qu’ils reçoivent de leur propriétaire tout au long de leur vie. Chouchoutez vos arbres en débutant par leur offrir un environnement adapté à leur origine. Ils vous remercieront en vous ouvrant l’accès à tout un monde horticole et artistique. L’apprentissage ne fait que commencer!

Solution pour les achats en hiver

Si comme Rémi, vous avez acheté un arbre de climat froid durant l’hiver, il faut éviter de le l’exposer au gel pour qu’il fasse sa dormance. N’ayant pas « aoûté » le petit arbre n’est pas prêt à faire face à ces conditions. Il ne reste qu’à l’installer sous une lampe de type DEL pour stimuler sa photosynthèse et reporter l’hivernage à l’année prochaine.

Arbre de climats tropicaux

Pour ceux qui veulent des bonsaïs d’intérieurs, la solution la plus simple est de se tourner vers les espèces de climats

Bonsaï de climat froid, Buxus. Photo Gabrielle Cyr


ÉTUDIANTS AU JARDIN

Le biocontrôle : le système de protection des plantes du futur

ADÈLE-ANN FAVREAUPOLLENDER

Étudiante en Technologie de la production horticole et de l’environnement. ITA

La protection biologique ou, comme nous l’appelons souvent, le biocontrôle, représente une approche d’avenir pour la protection des cultures en serre. Cette stratégie de protection représente une solution alternative aux méthodes traditionnelles d’emploi de pesticides chimiques. Le biocontrôle se définit comme un ensemble de méthodes de protection des végétaux pour limiter les dégâts des maladies ou des ravageurs faisant appel à des organismes vivants, tel que les acariens, insectes et nématodes ainsi que des substances naturelles d’origine végétale, animale ou minérale. En utilisant uniquement les interactions naturelles qui existent entre les espèces, le principe du biocontrôle repose sur la gestion des équilibres des populations d’agresseurs plutôt que sur leur éradication. La protection biologique est une pratique courante en agriculture et, pendant des siècles, elle fut le seul moyen de contrôle des ravageurs. Quand les pesticides synthétiques ont été développés au 20e siècle, ils furent considérés comme la solution contre les insectes ravageurs et

les maladies. De grandes quantités des pesticides ont été pulvérisées avant que l’on prenne conscience de leurs effets néfastes sur la santé et l’environnement. Les produits de biocontrôle jouent un rôle prépondérant dans l’approche de programmes de Protection Biologique Intégrée contre les ravageurs (PBI) qui visent à minimiser l’usage des pesticides de synthèse. Étant responsable d’une culture, il est crucial de développer les stratégies de PBI les plus efficaces possibles et de savoir quand et comment intervenir de façon proactive et parfois réactive. Les producteurs et ceux qui s’occupent au quotidien de la santé des plantes doivent avoir toutes les informations nécessaires pour comprendre à la fois la biologie des maladies, des ravageurs et de leurs ennemis naturels ainsi que leurs interactions. L’usage des solutions de biocontrôle nécessite de prendre en compte tous les aspects des problématiques. Cette méthode est davantage axée sur les connaissances des bioagresseurs pour les contrer plutôt que l’utilisation de produits synthétiques. Il est prouvé que le biocontrôle est durable et sûr pour les humains et l’environnement tout en étant économiquement viable. L’acarien prédateur Phytoseiulus persimilis est à l’origine des débuts commerciaux de la protection biologique pour combattre le tétranyque tisserand (Tetranychus urticae). En étant toujours aussi efficace qu’auparavant et n’ayant jamais causé de tort, sauf aux ravageurs visés, ce prédateur demeure un élément impor-

tant des systèmes PBI actuels. L’hyménoptère parasitoïde Encarsia formosa suivit peu après pour contrôler les aleurodes. De nos jours, un large éventail d’auxiliaires naturels est utilisé contre les principaux ravageurs dans les cultures légumières et ornementales. Les nouvelles découvertes scientifiques concernant les microorganismes bénéfiques ont mené à des solutions pour les producteurs. En effet, à l’aide de ces microorganismes, plusieurs mala-

Encarsia formosa, guêpe parasitoïde de l’aleurode.

dies peuvent également être contrôlées de façon biologique. À ce jour, seuls quelques produits à bases de microorganismes sont commercialisés à grandes échelles. Toutefois, beaucoup d’efforts de recherche axent sur ce type de biopesticide des plus prometteurs pour l’avenir. Bien qu’en progression, le marché du biocontrôle a encore de nombreux défis à relever tel que de développer des solutions pertinentes en grandes cultures.

Pupe d’aleurodes parasités (en noir) par la guêpe Encarsia formosa. Photos David R. Gillespie (Applied Bio-nomics)

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 13


14 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 15


ÉTUDIANTS AU JARDIN

Des fleurs d’orchidée deux fois par année! CAMILLE PELLETIER

Étudiante en Technique de la production horticole et de l’environnement. (TPHE) ITA

16 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

Une orchidée phalaenopsis peut fleurir deux fois par année à la maison. Si ce n’est pas votre cas, cet article est pour vous! Pour qu’elle fleurisse autant, il faut que votre orchidée soit en parfaite santé et pour s’en assurer, il faut la mettre au bon endroit, il faut bien l’arroser et il faut bien la fertiliser. Votre orchidée est-elle au bon endroit? Cette petite plante adore avoir une grande intensité lumineuse, mais ne supporte pas le soleil direct. Celui-ci brûle ses feuilles si elle y est trop exposée. Son autre ennemi est l’air sec. Il faut donc éviter de la placer dans une pièce trop chauffée ou près d’un système de chauffage. Elle préfère l’air chaud et humide de la salle de bain. Pour stimuler sa fleuraison, elle aime une légère baisse de température durant la nuit. Ce phénomène se créer naturellement près des fenêtres. La température idéale est de 20 °C le jour et de 15 °C la nuit. Arrosez-vous bien votre orchidée? L’arrosage est effectivement plus difficile puisqu’il est moins instinctif qu’avec les autres plantes. Tout d’abord, parce que dans la nature ses racines sont aérien-

nes, mais aussi par le type de substrat. Pour bien arroser votre orchidée, il faut faire un gros arrosage à un intervalle de une à deux semaines. Il est également recommandé de vaporiser le substrat et les racines aériennes environ aux deux jours si l’air de la pièce est plutôt sec. Il existe deux types de « gros arrosage ». Le premier consiste à tenir le pot au-dessus de l’évier en arrosant abondamment. Le deuxième, quant à lui, consiste à faire baigner le pot durant quelques minutes dans l’eau pour que le substrat s’en imprègne au maximum. Pour les deux techniques, il faut s’assurer de bien vider le surplus d’eau du pot avant de remettre la plante à sa place. Pour savoir lorsqu’il est temps de faire le « gros arrosage », il faut peser votre pot. Lorsqu’il n’y a plus d’eau pour votre plante, le pot devient très léger. Fertilisez-vous bien votre orchidée? Pour qu’elle puisse bien croitre et fleurir, votre plante a besoin d’éléments minéraux. Il faut diluer l’engrais dans l’eau d’arrosage toutes les deux semaines. Vous pouvez utiliser un engrais 15-10-15 pour une belle croissance ou un engrais 8-12-24 lorsqu’elle se met à fleurir. La technique de fertilisation est la même que celle du « gros arrosage ». Tenir le pot au-dessus de l’évier en fertilisant avec l’engrais en s’assurant de bien laisser écouler le surplus d’eau. La dose à utiliser est le quart de la dose indiquée sur le contenant de fertilisant. Il est aussi possible de trouver, dans certains magasins, un vaporisateur rempli d’engrais prêt à l’usage destiné exclusivement aux orchidées. Il

faut vaporiser les racines aériennes, un peu le substrat et aussi les feuilles, mais il ne faut absolument pas vaporiser les

Technique du gros arrosage. Photo C. Delviaux

fleurs au risque de les abimer. Avec tous ces petits conseils, vous devriez pouvoir refaire fleurir votre magnifique orchidée.


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 17


La lutte aux mauvaises herbes passe par une gestion proactive STÉPHANIE MATHIEU

Agronome Conseillère en grandes cultures Direction régionale de la Montérégie-Ouest MAPAQ

Les mauvaises herbes font partie intégrante des systèmes agricoles. Elles s’adaptent et elles varient en fonction des différents systèmes culturaux. Par exemple, les espèces de mauvaises herbes qui se trouvent en semis direct sont différentes de celles retrouvées en gestion conventionnelle. Une approche basée sur plusieurs moyens de lutte, qui ne repose plus seulement sur les herbicides, permet de complexifier l’agroécosystème pour contrôler les mauvaises herbes. L’objectif est de leur rendre la tâche difficile pour éviter qu’elles complètent leur cycle vital. Voici des éléments pouvant être mis en place : Le dépistage des mauvaises herbes : la connaissance des espèces de mauvaises herbes présentes, leur pression ainsi que leur localisation dans vos champs sont essentielles pour prendre de bonnes décisions pour les contrôler. Le dépistage permet aussi de repérer rapidement les mauvaises herbes problématiques, comme celles résistantes aux herbicides, avant qu’elles ne prennent de l’ampleur. Le stade des mauvaises herbes est aussi important à connaître pour optimiser l’efficacité des produits et éviter d’avoir à les traiter de nouveau. La rotation des cultures : la diversification des cultures permet de varier les groupes d’herbicides, l’espacement entre les rangs et les moments de récolte. Les céréales de printemps et d’automne sont des cultures à privilégier dans la rotation. Elles sont compétitives envers les mauvaises herbes, par exemple la morelle noire de l’est, qui croît mieux dans les conditions de production du soya. Elles offrent en plus une occasion d’implanter des cultures de couverture après la récolte.

Les cultures de couverture : leur implantation permet d’occuper le sol plutôt que de laisser le champ libre aux mauvaises herbes. La recherche a démontré que plus la biomasse des cultures de couverture est importante, meilleur est le contrôle des mauvaises herbes. Voilà pourquoi on privilégie de les semer le plus hâtivement possible après la récolte de la culture principale. Dans la rotation maïs-soya, une technique populaire du côté américain est d’implanter un seigle d’automne pendant ou tout de suite après la récolte du maïs et de le détruire par un brûlage en pré ou en post-levée dans le soya l’année suivante. Cette technique permet de contrôler la germination d’une proportion des mauvaises herbes grâce aux composés allélopathiques, des substances phytotoxiques, libérés par le seigle. Cette céréale d’automne peut aussi créer une barrière physique grâce à son imposante biomasse. Si vous tentez l’expérience, il est important de bien contrôler les paramètres comme le taux et la profondeur de semis du soya en fonction des possibilités de compétition pour l’eau et la lumière. L’humidité du sol sera aussi un facteur déterminant pour décider du moment de la destruction du seigle. La biosécurité : il faut faire attention lorsque vous achetez de la nouvelle machinerie ou que vous importez de la paille ou des fumiers. Ils peuvent être une source de mauvaises herbes problématiques, telle que l’amarante tuberculée qui est résistante à plusieurs groupes d’herbicides. Par ailleurs, si vous avez des mauvaises herbes problématiques, nettoyez la machinerie et terminez avec les champs où elles sont présentes. Les batteuses peuvent répandre rapidement les mauvaises herbes sur le territoire; elles peuvent contenir jusqu’à 68 kg de débris dont, notamment, des graines de mauvaises herbes (voir en référence Harvest helpline : combine clean-out, North Central Agriculture and Natural Resource Academy).

La rotation des groupes d’herbicides : ne pas employer le même groupe d’herbicides année après année permet d’éviter le développement de la résistance des mauvaises herbes, ce qui a des conséquences sur le nombre de produits à utiliser et, évidemment, sur les coûts de désherbage. Par exemple, dans un même champ, le fait d’appliquer du Pursuit (imazéthapyre) dans la culture du soya la première année et du Élim (rimsulfuron) dans le maïs l’année suivante ne constitue pas une rotation des matières actives, puisque les deux produits font partie du même groupe d’action, soit le groupe 2, les inhibiteurs de l’acétolactate synthase (ALS). Outre la résistance des mauvaises herbes, il est possible de créer un problème en utilisant le même produit année après année. On peut penser au galinsoga cilié qui a pris de l’ampleur dans les grandes cultures avec l’usage répété du glyphosate, un herbicide non résiduel. Puisque les semences du galinsoga n’ont pas de dormance, elles germent rapidement après être tombées au sol. La plante est donc en mesure de produire plusieurs générations par année. La compilation des interventions dans un registre vous aidera à faire un bon suivi. Les indices de risques de chacun des pesticides permettent aussi de comparer les risques pour la santé et l’environnement qu’ils présentent. On peut les obtenir avec l’outil calculateur du site Web de SAgE pesticides. Les techniques liées à la qualité de la pulvérisation : l’utilisation des adjuvants, mentionnés sur l’étiquette de l’herbicide, peut aussi faire une différence sur leur efficacité. Ils permettent d’améliorer l’absorption du produit et parfois de diminuer la dérive. La calibration du pulvérisateur, de même que le choix des buses appropriées et l’ajustement de la pression sont aussi des facteurs déterminants. La qualité de l’eau est aussi un élément important dans l’efficacité de certains pro-

duits comme le glyphosate. On recommande une eau propre, non turbide. Les conditions liées à la météo telle que la température de l’air et la vitesse du vent sont à prendre en compte pour éviter les dérives, les inversions de température et une diminution de l’efficacité de certains produits. Méthodes alternatives ou complémentaires aux herbicides : des traitements localisés d’herbicides permettent de diminuer l’usage des herbicides et les risques qui y sont associés. À ce sujet, la vidéo intitulée « Pulvérisateur modfié : l’agriculture de précision à sa plus simple expression selon M. Paul Caplette », accessible sur la chaîne YouTube du MAPAQ, vous inspirera! Le contrôle mécanique : dans certaines conditions, le faux semis, le peigne et le sarclage peuvent diversifier le contrôle des mauvaises herbes. Toutefois, les conditions du sol, le choix des machineries, le stade de croissance des mauvaises herbes et de la culture doivent être propices à ces passages. D’autres bonnes habitudes, comme la fauche des fossés, peuvent aussi être prises pour éviter la production de semences de mauvaises herbes annuelles. En somme, on peut s’imaginer que les différentes pratiques culturales de votre ferme, permettant de diminuer la pression des mauvaises herbes, font le même travail à moyen terme que les différentes matières actives mises dans votre pulvérisateur.

Références

- L’entretien et le réglage du pulvérisateur (gouv.qc.ca) - Choix des buses de pulvérisation en grandes cultures (coordination-sc.org) - Classes de modes d’action des herbicides (gov.on.ca) - Webster, T.M., Scully B.T., Grey, T.L., Culpepper, A.S. 2013. Winter cover crops influence Amaranthus palmeri establishment

18 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

Participez au Grand inventaire des mauvaises herbes!

Portion d’un champ de blé d’automne non semé envahi de mauvaises herbes démontrant bien que cette culture est très compétitive. On peut voir que le reste du champ est propre, et ce, malgré aucune application d’herbicide. Photo Stéphanie Mathieu, MAPAQ

Une belle occasion de faire le dépistage des mauvaises herbes présentes dans vos champs s’offre à vous : celle de participer au projet « Grand inventaire des mauvaises herbes dans les cultures du Québec ». Ce projet, mené par le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) en collaboration avec le Laboratoire de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ, vise à obtenir un portrait actuel de la dynamique des mauvaises herbes du Québec. Il vise aussi à évaluer les différents facteurs agronomiques affectant cette dynamique et à faire la comparaison avec le portrait obtenu dans les années 1980. L’inventaire débutera en 2021 dans la région de la Montérégie-Ouest. L’objectif est de dépister gratuitement 500 champs en gestions biologique et conventionnelle, toutes cultures confondues. Si vous souhaitez participer au projet ou avoir plus d’information, envoyez un courriel à inventaire@cerom.qc.ca.


À la découverte de l’herbe du Soudan comme plante-abri dans un semis de luzerne MARIE-ÈVE DUBUC, AGRONOME ET FERNAND TURCOTTE, AGRONOME

Direction régionale de la Montérégie-Ouest MAPAQ

Les canicules et les manques de pluie ont marqué les derniers étés dans plusieurs régions du Québec. Les récoltes de fourrages et les pâturages en ont souffert. Par conséquent, si vous cultivez des plantes fourragères, vous devez adapter vos pratiques agricoles et votre stratégie de culture.

Cela commence par une bonne réflexion sur le choix des espèces fourragères à implanter dans vos champs. Comme plante fourragère d’urgence, l’herbe du Soudan est une espèce annuelle qui peut s’avérer avantageuse dans le contexte des changements climatiques actuels et futurs. Grâce à un rendement fourrager élevé et à une contribution à un meilleur établissement de la luzerne, son utilisation comme plante-abri dans une luzernière offre une possibilité très intéressante.

Tableau de gestion de l’herbe du Soudan comme plante-abri pour semis d’une nouvelle prairie de luzerne Tolérance à la sécheresse

Très bonne

Tolérance au mauvais drainage

Bonne

Variation acceptable du pH

6 à 6,5

Température minimale du sol pour un semis

> de 12 °C à 5 cm de profond ou > de 15 °C en surface

Taux de semis dans la boîte à « céréales » du semoir (sur un lit de semence préparé)(1)

En sols plus sableux : 15 kg/ha (13 lb/acre) En sols plus argileux : 18 kg/ha (16 lb/acre)

Profondeur idéale du semis

En sols plus argileux : 1,2 cm (½ po) En sols plus sableux : 2,5 cm (1 po)

Besoin d’engrais azoté (si aucun fumier n’a été appliqué en culture précédente)

Au semis : entre 50 et 60 kg/ha d’azote (à valider selon le type de sol avec un agronome). Après la 1ère coupe : entre 40 et 50 kg/ha d’azote

Nombre de jours avant la 1ère coupe

55 à 62 jours

Stade idéal pour la fauche en ensilage

Fin montaison-début épiaison

Hauteur idéale de l’herbe de Soudan

Pour la 1ère coupe : 60-65 cm (≈ 25 po) Pour la 2e coupe : 60-65 cm (≈ 25 po)

Hauteur de coupe permettant une repousse rapide

Un chaume de 15-18 cm (6 à 7 po) (tout en essayant de garder les plantules de luzerne en croissance active le plus intact possible).

Risque d’acide prussique en canicule ou à la suite d’un gel léger

Faible

Risque d’empoisonnement au nitrate

Moyen à élevé (en fonction de la fertilisation azotée l’automne précédent et lors du semis)

(1) À ajuster selon la grosseur des grains de la variété certifiée et selon la recommandation du fournisseur de semences.

Combinaison d’espèces

Taux de semis

Emplacement dans les boîtes du semoir

12 kg/ha (10,5 lb/acre)

Dans la boîte à « millage » du semoir (petites graines rondes)

Mélange de 75 % Luzerne et de 25 % Mil + Fétuque élevée (variétés à feuilles souples) + PLANTE-ABRI : Herbe du Soudan

5 kg/ha (4,5 lb/acre)

15 kg/ha (13 lb/acre) pour un sol plus sableux ou 18 kg/ha (16 lb/acre) pour un sol plus argileux

Dans la boîte à « brome » du semoir (graines allongées, volumineuses et légères) Dans la boîte « à céréales » du semoir

Il existe sur le marché trois types distincts d’espèces du genre Sorghum utilisés comme fourrage au Québec et qui se limitent aux zones de plus de 2500 unités thermiques maïs (UTM). Les espèces de sorgho fourrager et d’hybrides sorghoSoudan peuvent être utilisées comme plantes fourragères d’urgence, en semis pur uniquement. L’article portera cependant sur la troisième espèce, l’herbe du Soudan (Sorghum x drummondii), qui peut être utilisée comme plante-abri pour établir une nouvelle prairie de luzerne.

Avantage recherché : des rendements supérieurs dans des conditions chaudes et sèches

Dans un contexte de pénurie de fourrages, l’herbe du Soudan qui accompagne l’établissement d’une nouvelle prairie de luzerne permet de faire deux récoltes dans l’année d’établissement et d’entraîner ainsi un meilleur rendement de cette plante-abri en comparaison à une céréale de printemps. Cette plante de climat chaud a une meilleure tolérance aux sécheresses que les autres plantes-abris et a une meilleure capacité de rétention d’eau que le maïs ensilage. L’herbe du Soudan a la capacité d’entrer en dormance pendant les longues périodes de sécheresse et d’avoir une reprise rapide avec le retour de la pluie. En comparaison avec les autres sorghos et hybrides sorgho-Soudan, l’herbe du Soudan a : • Un plant plus feuillu et des tiges plus fines; • Une meilleure appétence même après l’épiaison; • Une plus grande tolérance aux sols plus humides, bien qu’elle préfère des sols bien drainés.

Les conditions de réussite du semis

L’une des principales conditions de réussite de l’herbe du Soudan dans l’établissement d’une luzernière repose sur la période du semis. Il faut semer quand la température du sol est à 12 °C et qu’on annonce des journées chaudes après le semis, soit plus de 15 °C le jour et plus de 10 °C la nuit. En effet, si le semis est fait trop tôt, par temps frais, l’herbe du Soudan manquera d’azote, poussera plus lentement et compétitionnera difficilement les mauvaises herbes qui gagneront alors du terrain. Comme l’herbe du Soudan s’établit lentement, le contrôle des mauvaises herbes exige une préparation soignée. Par conséquent, il est recommandé de faire une préparation du sol et de réaliser un faux semis. Il faut utiliser dans ce cas un appareil de travail du sol léger (houe rotative double ou sole) qui arrache les mauvaises herbes et les détruit et qui, en plus, finit d’aplanir le sol en surface. Enfin, le semis doit être effectué uniquement lorsque les bonnes températures du sol sont atteintes, généralement au mois de juin au Québec. Les tableaux ci-joints donnent les informations utiles pour l’implantation et la récolte de l’herbe de Soudan.

L’équilibre délicat entre la plante-abri et la culture principale

Le rôle premier d’une plante-abri est de permettre d’établir adéquatement la culture principale (ici une luzernière) qui durera plusieurs années. Pour bien réussir cela, tout se joue dans l’équilibre des populations. Une plante-abri doit couvrir le sol pour diminuer l’invasion des mauvaises herbes tout en offrant le moins de compétition à la plante fourragère à implanter pour les ressources (eau, lumière, éléments nutritifs). La vitesse de croissance de l’herbe du Soudan en début de saison est plutôt lente et bien synchronisée avec celle de la luzerne en établissement. Cet avantage permet de favoriser la croissance de la luzerne, contrairement à une plante-abri comme l’avoine qui démarre rapidement au printemps et entraîne une plus grande compétition. En ce sens, le semis de l’herbe du Soudan se réalise à un taux se situant entre 15 et 18 kg/ha. Ce taux de semis assure une densité convenable de l’herbe du Soudan, sans créer une trop forte compétition, ce qui serait dommageable à la croissance des plantules des plantes fourragères. En effet, le système racinaire de la luzerne doit pouvoir se développer sans contrainte causée par celui de la plante-abri. De plus, la lumière doit pouvoir entrer jusqu’au couvert des plantes fourragères pour éviter un trop grand étiolement de ces dernières. Si l’équilibre (densité) des populations respectives n’est pas respecté, la luzerne, défavorisée, accumulera moins de réserves nutritives pour assurer une bonne survie hivernale.

Bonnes pratiques au printemps suivant

Avec l’utilisation de l’herbe du Soudan dans un nouveau semis de prairie, faire des observations aux champs au printemps qui suit est crucial pour évaluer la survie hivernale de la luzerne. Pour pallier une densité réduite à la suite de dommages hivernaux, l’une des stratégies est de faire un sursemis au printemps avec un semoir à semis direct. Dans les zones de plus de 2500 UTM, l’herbe du Soudan peut jouer un rôle intéressant dans l’implantation d’une luzernière tout en sécurisant l’approvisionnement en fourrages durant les années chaudes et sèches. Pour connaître plus en profondeur les pratiques culturales autour de l’herbe du Soudan, référez-vous aux documents donnés en référence à la fin de l’article. Documents consultés et lectures -

Matteau, C. et coll. Sudangrass as companion crop to establish alfalfa. Crop Forage & Turfgrass Management.

-

Turcotte, F. et Bélanger, F. Comment agencer les plantes fourragères d’urgence avec la gestion des prairies?

-

Turcotte, F. L’herbe de Soudan en plante-abri et autres graminées annuelles de saison chaude.

-

Turcotte, F. Nouveau semis de luzerne et particularités avec l’herbe de Soudan.

-

Turcotte, F. Réensemencement des prairies endommagées.

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 19

Exemple - Taux de semis pour l’établissement d’une nouvelle prairie

Trois espèces à distinguer


IQDHO

Les punaises causant des dommages aux cèdres ÉLYSE DUBUC, AGR.

Chargée de projets en surveillance phytosanitaire en cultures ornementale, IQDHO

20 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

La punaise terne (Lygus lineolaris) est reconnue pour causer des dommages à une grande variété de plantes sauvages et de plantes cultivées, dont les cèdres ornementaux (Thuja occidentalis). Ces punaises piquent les tissus foliaires des cèdres et leur injectent une substance toxique qui produit des déformations aux ramilles en développement. Les cèdres comportant plusieurs déformations de leurs ramilles sont alors moins attrayants pour le marché. Un projet du Réseau d’avertissements phytosanitaires - Pépinières ornementales, a été réalisé en 2019 et a consisté à évaluer des méthodes de dépistage de la punaise terne dans les cèdres ornementaux en champ. En plus de la punaise terne (figure 1), deux autres espèces de punaises ont été observées, soit la punaise Dichrooscytus repletus (figure 2) et la punaise Dichrooscytus elegans (figure 3). Chez un des deux producteurs de cèdres où s’est déroulé le projet, la population de punaises D. repletus était beaucoup plus abondante que la population de punaises ternes et des dommages identiques à ceux occasionnés par la

punaise terne ont été observés chez ce producteur. Suite à ce constat, un second projet a été instauré à l’été 2020 afin de mieux connaître chacune des trois espèces de punaises présentes dans les cèdres ornementaux, de suivre l’évolution de leurs populations, de voir s’il y a prédominance d’une espèce sur une autre, et d’essayer de déterminer si la punaise terne est vraiment la punaise qui cause le plus de dommages aux cèdres. Selon la littérature, les espèces de punaises D. repletus et D. elegans sont présentes dans l’est de l’Amérique du Nord, mais elles ont été relativement peu étudiées jusqu’à maintenant. Leurs hôtes principaux sont les arbres de la famille des Cupressaceae (cèdres, genévrier, faux cyprès) et il ne semble pas y avoir d’autres hôtes pour ces punaises. Par contre, la punaise terne, elle, affectionne une foule de plantes herbacées, de cultures maraîchères, d’arbres fruitiers et de pépinière. Et selon plusieurs études, sa préférence alimentaire ne semble pas être axée sur les cèdres. Selon les résultats obtenus de ce 2e projet, il n’est pas écarté que ce soient les punaises D. repletus et D. elegans qui causent la plus grande proportion des dommages observés sur les cèdres et que l’impact des punaises ternes sur la production de cèdres au Québec ait été surestimé dans le passé. En effet, les dépistages au champ ont démontré que les punaises ternes étaient beaucoup moins nombreuses et que leur présence

était moins constante que les punaises du genre Dichrooscytus. Les résultats obtenus durant les deux saisons d’étude sur les punaises et les questions qu’ils ont soulevées dirigent maintenant les prochaines recherches vers l’approfondissement des connaissances des punaises Dichrooscytus. En effet, il serait très intéressant de continuer à les étudier pour mieux comprendre leur cycle de vie, leur façon de se nourrir, et les dommages qu’elles peuvent causer aux cédrières. L’acquisition de ces connaissances permettra ultimement de mieux cibler les interventions phytosanitaires dans les cèdres ornementaux. * Photos IQDHO

Figure 2 : Dichrooscytus repletus*

Ce projet a été réalisé dans le cadre des activités du réseau Pépinières ornementales du Réseau d’avertissements phytosanitaires, avec une aide financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

Figure 1 : Punaise terne (Lygus lineolaris)*

Figure 3 : Dichrooscytus elegans*


AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE CANADA

La lumière UV-C augmente la teneur en vitamine D des champignons

Le saviez-vous? Les champignons sont la seule source de vitamine D de la section des fruits et légumes frais de votre épicerie, ce qui en fait un élément unique et nutritif du régime alimentaire canadien. Comme les humains, les champignons produisent de la vitamine D lorsqu’ils sont exposés aux rayons UV du soleil ou d’une lampe solaire. Cette réaction est attribuable à l’ergostérol – l’équivalent du cholestérol chez les champignons – qui se transforme en vitamine D2 lorsqu’il est exposé à la lumière UV. Afin de garder les champignons frais plus longtemps et de préserver leurs vitamines, Suqin Shao (Ph.D.), chercheuse d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) à Guelph, étudie de nouvelles façons de stériliser et d’entreposer les champignons. Elle a récemment examiné les effets de la lumière UV-C, généralement utilisée pour la stérilisation des aliments, et du stockage au froid (à 4 degrés Celsius) sur la teneur en ergostérol et en vitamine D2 des champignons de Paris blancs et bruns. Suqin Shao a constaté que le traitement aux UV-C avant le stockage au froid augmentait la teneur en vitamine D2 dans les chapeaux et les tiges des champignons de Paris blancs et bruns. L’utilisation d’une dose plus élevée d’UVC a entraîné une concentration plus élevée de vitamine D2. Elle a également constaté que dans la plupart des échantillons de champignons testés, le stockage au froid entraînait une baisse des niveaux de vitamine D2 et une hausse de l’ergostérol, indiquant que la réaction inverse se produit. Il s’agit de la première étude à signaler cette réaction réversible. Toutefois, bien que la conservation au froid ait réduit les niveaux de vitamine D2, les champignons traités aux UV-C montraient toujours une teneur plus

Principales découvertes (avantages)

• La plupart des Canadiens ne savent pas que les champignons sont les seuls aliments frais qui contiennent de la vitamine D, un élément nutritif essentiel souvent difficile à obtenir en raison de nos hivers longs et sombres. • Suqin Shao (Ph.D.), scientifique d’AAC, a examiné de nouvelles façons de stériliser et de stocker les champignons pour en prolonger la fraîcheur et en préserver les vitamines. • Ses recherches ont permis de constater que les champignons, tout comme les humains, produisent de la vitamine D lorsqu’ils sont exposés à la lumière UV (du soleil ou d’une lampe solaire, par exemple). Ces résultats pourraient aider les producteurs et les productrices agricoles à gérer la manutention et l’entreposage post-récolte des champignons pour renforcer leur valeur et offrir de plus grands avantages nutritionnels aux consommateurs.

CIBLEZ VOTRE CLIENTÈLE AVEC INFORMATION 450 773-6028

Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 21

Traitement aux rayons UV des champignons.

élevée en vitamine D2 à la fin de la période de conservation que les champignons non traités, car les champignons traités avaient au départ plus de vitamine D2, et les champignons traités et non traités perdaient de la vitamine D2 au même rythme. Ces résultats peuvent être utiles pour guider la manipulation post-récolte des champignons et pourraient contribuer à accroître la valeur des champignons canadiens – un produit agricole important, avec une valeur totale estimée à 527 M$ pour les champignons frais et transformés en 2017. Les producteurs canadiens ont produit 132 556 tonnes de champignons en 2017, dont la plupart (94,1 %) ont été vendus sur le marché du frais.

TRAVAUX À FORFAIT 2021


IQDHO

À l’affût de la punaise velue dans les pelouses! colonie et vont causer des dommages visibles à partir du mois de juillet. MARILYN LAMOUREUX, DTA, AGR.

Agronome en horticulture ornementale IQDHO

Vous avez remarqué des plaques jaunes, puis brunes dans les pelouses vers la fin de juillet l’année passée? Cela ressemblait à un manque d’eau, mais en fait, c’était peut-être des dommages de punaises velues. En effet, ce ravageur a causé bien des soucis en 2020 ayant été avantagé par la saison chaude et sèche. Les tontes trop courtes, l’accumulation de chaume (plus de 13 mm), la pelouse peu entretenue ou surfertilisée, les sols sablonneux, secs, compactés, en forte pente ou en plein soleil sont toutes des conditions favorables au développement de conditions favorables au développement de cet insecte.

Biologie

Plusieurs espèces de punaises s’attaquent aux pelouses, mais l’espèce Blissus leucopterus hirtus est la plus répandue au Québec. Elle est faussement appelée punaise des céréales. Cette dernière est plutôt présente aux États-Unis et dans le sud-ouest de l’Ontario. La punaise velue est un insecte perceur-suceur qui se nourrit de la sève au niveau de la couronne et à la base des tiges de graminées. Après avoir passé l’hiver, au printemps, les adultes commencent à se nourrir et à s’accoupler. Le pic de la ponte a lieu tôt en juin et plus il fait chaud, plus l’éclosion sera rapide. Les nymphes passent par cinq stades avant de devenir adultes. Elles se tiennent en

Dépistage

Si vous soupçonnez la présence de la punaise, dès la mi-juin jusqu’à la mi-août, vous pouvez utiliser un contenant de 15 cm de diamètre (boîte de conserve format café) duquel les extrémités ont été retirées, comme outil d’aide au dépistage. Enfoncez le cylindre dans le sol près d’une zone endommagée et le remplir d’eau. Après cinq minutes, les punaises (nymphes et adultes) flotteront à la surface. Vous pouvez aussi gratter le chaume à trois ou quatre endroits en bordure des zones affectées pour vérifier leur présence. Le seuil d’intervention est atteint lorsqu’il y a plus de 20 larves par 225 cm2 (équivalent boîte à café de 15 cm de diamètre).

Lutte préventive et contrôle

- Ajuster la tondeuse pour obtenir une hauteur de coupe d’environ 8 cm; - Irriguer le gazon au printemps et au début de l’été lorsque les conditions sont sèches pour ralentir ou empêcher le développement des nymphes; - Favoriser la diversité des cultivars de graminées utilisées dans la pelouse en ajoutant du trèfle par exemple; - Aérer et déchaumer la pelouse; - Apporter une fertilisation adéquate dès le début de la saison; - Planter des arbres pour fournir de l’ombre. Lorsque les dommages sont visibles et que l’insecte est dépisté, une intervention peut être faite sur les premiers stades de développement de la nymphe (stade 1 à 3). Les interventions sur les stades plus avancés (4 et 5) seront moins efficaces. Certains produits sont disponibles en jardinerie.

EPSH

22 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

Vente de plantes annuelles

Les 19, 20 et 21 mai, de 9 h à 17 h, l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe procèdera à sa vente de plantes annuelles qu’il s’agisse de vivaces, jardinières, fines herbes et légumes, et annuelles. L’EPSH vous accueillera dans ses serres pour la vente annuelle des plantes des élèves du DEP en Horticulture et jardinerie et du DEP en Production horticole.

Pour voir les plantes qui seront vendues, rendez vous au https://sites.google.com/ view/vente-serres-epsh-2020/accueil. Aussi, pour prendre un rendez-vous : https://outlook.office365.com/.../EPSH Serres.../bookings/.

- Aucune réservation. - Vous aurez 45 minutes pour compléter vos achats à l’aide de l’élève attitré à votre rendez-vous. - Les taxes sont incluses dans les prix. - Paiement par débit Interac seulement. Endroit : Aux serres de l’EPSH (entre l’immeuble principal et l’immeuble Bouchard/Polyvalente HyacintheDelorme). Pour mieux connaître les variétés offertes, visitez la page horticulture. epsh.qc.ca.

Blissus leucopterus hirtus, l’espèce la plus répandue au Québec.

Dommages dans la pelouse attribuable à la punaise velue. Photos IQDHO

Technique de dénombrement par flottaison.

NOTRE CAMPAGNE, UN MILIEU DE VIE À PARTAGER

Des capsules vidéo pour présenter les réalités agricoles en Montérégie Les actions de sensibilisation issues du projet Notre campagne, un milieu de vie à partager se poursuivent en Montérégie. Quatre nouvelles capsules vidéo d’animation sont désormais accessibles afin de faciliter la cohabitation en zone agricole. Dans une approche à la fois ludique et informative, les capsules abordent les principales thématiques liées aux activités agricoles : on y parle des odeurs et du bruit, du partage de la route, de la santé des sols ainsi que de l’eau et de l’utilisation des pesticides. Le milieu agricole offre plusieurs avantages, dont la beauté des paysages et l’accès à des produits frais. Toutefois, à certaines périodes de l’année, les résidents doivent composer avec les défis liés aux réalités de l’agriculture et faire

preuve de patience. Voici un lien pour visualiser ces brèves capsules qui témoignent de la vitalité de la zone agricole en Montérégie. https://www.youtube.com/playlist?list =PLqyyXSL3FbFoLO62vftT-cV9x1BGlDjzx

Divers outils de communication pour rejoindre la population

Les capsules vidéo viennent compléter la boite à outils développée afin de favoriser le vivre ensemble et le dialogue entre la population et les agricultrices et agriculteurs de la Montérégie. Plusieurs visuels et messages d’information ont été diffusés à travers les multiples plateformes des partenaires de la campagne de sensibilisation Notre campagne, un milieu de vie à partager. Infolettres, bulletins municipaux et publications dans les réseaux sociaux ont ainsi permis de rejoindre et de sensibiliser un vaste public au cours de la dernière année. Un dépliant sera également distribué dans les municipalités. De plus, la très populaire activité d’animation L’agriculture, ma voisine! se déroulera à nouveau dans certains camps de jour municipaux cet été.


COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE

Pas de ralentissement en formation bio GUYLAINE MARTIN

Répondante en formation agricole Collectif en formation agricole Centre-du-Québec

La pandémie n’a pas eu d’effets négatifs sur les inscriptions aux formations en productions maraichère et fruitières biologiques proposées par le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) affilié au Cégep de Victoriaville. Au contraire, 445 personnes s’en sont prévalues. Une année record. Le CETAB+ avait adopté la technologie de la formation en ligne il y a quelques années. Cette décision a été judicieuse en année de pandémie. Plusieurs anciens participants connaissaient déjà la plateforme de formation, les autres ont développé de nouvelles habiletés.

Le CETAB+ a proposé 21 formations, toutes en ligne sauf Taille des fruitiers et Greffe de pommiers. Les groupes comptaient en moyenne 21 personnes. Le plus petit groupe a attiré 12 personnes. Les sujets étaient très variés : connaissance des sols, fertilisation, mécanisation, travail du sol, irrigation, mise en marché, régie de culture, etc. Plusieurs formations sont adaptées à la réalité des producteurs dit « conventionnels ». Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux dans les groupes. Le CETAB+ a ajouté de nouvelles formations à son offre, notamment en gestion. La formatrice, Anne Le Mat, agronome, aide les participants à extraire des chiffres de leurs états financiers et de leurs registres de production et de ventes pour prendre les meilleures décisions. Le Centre ayant un mandat de transfert de connaissance, il met à la disposition du public un grand nombre d’outils et de publications sur son site internet. Pour consulter les modèles proposés par le CETAB+ ou pour connaitre la prochaine offre de formations sur mesure, consultez cetab.bio.

COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE

La production horticole, un monde fascinant! ÉDITH LUSSIER

Agente en formation agricole Collectif en formation agricole de la Montérégie

En Montérégie - Pour une formation initiale

L’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) offre un diplôme d’études qui vise à donner les compétences nécessaires à la production de divers types de végétaux : préparation du sol, implantation, entretien, récolte et mise en marché d’une culture, entretien de la machinerie et des bâtiments nécessaires à la production. Il peut s’agir de la production de légumes, de fruits ou de fleurs, en serre ou en champ. Le programme couvre également la pomiculture, la viticulture, la production de petits fruits, de pommes de terre, de gazon ou de sapins de Noël.

D’une durée de 1200 heures réparties sur 11 mois ce programme met l’accent sur l’aspect pratique et dispensé en alternance travail études. Ce qui donne au programme un volet pratique très important. Avec cette formation nous pourrons compter sur des ouvriers agricoles qualifiés en production maraichère. Le Centre des Moissons à Beauharnois offre également un diplôme d’études professionnelles en production horticole. Vous aimez travailler le sol, les plantes, les arbres, les arbustes, les fleurs, les fruits et les légumes? Vous êtes minutieux et avez le sens de l’observation? Vous aimez travailler en équipe et pouvoir communiquer efficacement? Enfin, vous êtes capable de réagir rapidement face aux problèmes, êtes autonomes et assidus? Cette formation est pour vous ! Contactez le centre d’enseignement le plus près de chez vous pour vous inscrire : - EPSH : 450 773-8400 poste 6601 ou 1 866 717-0727; - Centre des Moissons : 450 225-1084 - cfp.des.moissons@csvt.qc.ca Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 23


La relation complexe entre l’eau et le producteur agricole

HÉLÈNE BERNARD

Ingénieure Direction régionale de la Mauricie MAPAQ

En ouvrant l’application météorologique sur notre téléphone intelligent, nous regardons tous le pictogramme illustrant les précipitations à venir d’un œil différent. L’athlète se dit que son match sera long ou annulé, le parent se convainc que le manteau est de mise sur son rejeton, le touriste envisage de modifier ses plans de vacances… Et les agriculteurs, eux, ils voient cela de quelle façon? C’est là que ça se complique! Pour faire les semis, le sol doit être sec pour ne pas que le semoir lisse sous le grain ou que la semence pourrisse. Après l’épandage d’engrais, une petite pluie est bienvenue pour éviter la volatilisation et assurer la disponibilité des éléments fertilisants. Pour faire du foin sec, il est nécessaire d’avoir quelques jours sans pluie. Il faut toutefois de la pluie entre les coupes sinon les rendements en foin seront très affectés par le manque d’eau. Dans tous les cas, le producteur agricole doit éviter de passer avec de la grosse machinerie

sur des champs humides pour ne pas compacter les sols. Devant ce casse-tête, une évidence s’impose : les producteurs agricoles veulent agir sur ce qu’ils peuvent contrôler! Notamment, le rabattement de la nappe phréatique est accéléré par le drainage souterrain. L’eau de surface quitte efficacement le champ grâce au nivèlement de surface. Un réseau hydraulique adéquat, composé de fossés et de cours d’eau en bon état, permet de faire suivre le cours de l’eau vers l’aval, au fil du bassin versant. Les conditions climatiques que nous connaissons ces dernières années amènent un défi supplémentaire. Il faut couvrir le sol pour éviter que les particules de sol ne soient pulvérisées : les agriculteurs veulent garder leur sol en place. Des cultures autres que la culture principale sont semées pour éviter de laisser le sol à nu. Cela réduit l’érosion dans les pentes et diminue l’impact des gouttes de pluie. Les résidus de cultures laissés au champ, comme la paille de maïs, ont aussi cet effet. Finalement, des ouvrages hydroagricoles comme des avaloirs et des déversoirs enrochés viennent compléter le portrait de la gestion de l’eau dans les champs de grandes cultures. Et quand il manque d’eau, que fait-on? Eh bien, on irrigue. Cela fait partie de la réalité des producteurs horticoles, qui

doivent remédier au stress hydrique ou arroser pour contrer le gel. La gestion optimale de l’eau d’irrigation est un sujet

très intéressant, mais il est temps maintenant d’aller profiter de l’extérieur en ayant une pensée pour les agriculteurs.

Publication de nouvelles grilles de référence en fertilisation pour trois cultures maraîchères AMÉLIE LABONTÉ

Conseillère en communication MAPAQ

24 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

Depuis le 29 mars, il est possible de consulter neuf nouvelles grilles de référence en fertilisation sur le site Web du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ). Destinées aux producteurs agricoles, aux agronomes et à leurs clients, ces documents concernent trois cultures maraîchères, à savoir : la carotte en sol minéral, le haricot jaune ou vert et le pois. D’ici 2023, 45 grilles seront diffusées, dont

29 pour le secteur maraîcher et 16 pour le secteur des grandes cultures. Rendez-vous au : www.mapaq.gouv.qc.ca/grillesfertilisation. Basés sur l’obtention de rendements maximaux dans les cultures, ces outils de référence contribueront à une utilisation plus efficace des matières fertilisantes et pourront être consultés par les conseillers et les producteurs agricoles concernés par le Règlement sur les exploitations agricoles, particulièrement pour réaliser leur Plan agroenvironnemental de fertilisation.

Ces grilles de référence en fertilisation se substitueront progressivement aux grilles correspondantes du Guide de référence en fertilisation, 2e édition du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), qui assurera leur diffusion auprès des détenteurs actuels du Guide.

Une démarche collaborative

La compilation et l’analyse des données obtenues à partir d’essais financés par le MAPAQ, grâce à plusieurs programmes d’aide financière, et d’essais au champ ont été menées sous la responsabilité de

l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA). Ces données ont été complétées, lorsque cela était nécessaire, par des essais externes, de manière à obtenir des résultats rigoureux. Des agronomes issus de clubs-conseils en agroenvironnement et du MAPAQ ont été mis à contribution tout au long des essais pour certifier que les recommandations tenaient compte des pratiques culturales en vigueur chez les producteurs agricoles et des contraintes propres à chaque culture. Finalement, un comité scientifique avait pour mandat d’étudier et d’analyser les données et les méthodes de calculs fournies par l’IRDA. Ce comité recommande l’utilisation de ces nouvelles grilles de référence en fertilisation.

Les grilles de référence en fertilisation, en bref

• Une grille de référence en fertilisation est un document présentant des doses d’application d’éléments nutritifs en kg/hectare, d’azote (N), de phosphore (P2O5) ou de potassium (K2O), en fonction de divers paramètres. • Ces grilles ont pu voir le jour grâce à environ 500 essais au champ réalisés dans différentes régions de la province, sur 21 cultures végétales et dans des conditions propres au Québec. • Depuis 2004, le MAPAQ a investi plus de 20 M$ dans ce projet, en vertu de différents programmes d’aide financière.


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 25


APPQ 42e Concours

d’aménagement paysager de l’Association des paysagistes professionnels du Québec GAGNANTS RÉGION DE LA MONTÉRÉGIE ART & JARDINS

1er prix ex-equo dans la catégorie Aménagement de prestige 150 000 $ à 300 000 $ pour le projet Sorties extérieures. Mention dans la catégorie Espace restreint pour grand jardin pour le projet Grandir de l’intérieur. 2e prix dans la catégorie Le tour de la maison pour le projet Quartier général.

g.t.L. pAYSAGISTE

1er prix ex-aequo dans la catégorie Aménagement de prestige 150 000 $ à 300 000 $ pour le projet Luxe. 1er prix dans la catégorie Jardin d’ombre et de lumière pour le projet Luxe. Prix Coup de cœur Éditions PraticoPratiques pour le projet Luxe.

ITA, CAMPUS SAINT-HYACINTHE

1er

prix ex-equo dans la catégorie Aménagement de prestige 150 000 $ à 300 000 $ pour le projet Sorties extérieures du paysagiste Art & Jardins, de Saint-Marcel-de-Richelieu.

26 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles

Sous la thématique Cultiver l’espoir, l’Association des paysagistes professionnels du Québec dévoilait récemment les projets gagnants de la 42e édition de son concours d’aménagement paysager. Plus de 70 projets ont été présentés dans plusieurs catégories diversifiées.

Les lauréats se sont distingués par l’originalité et l’esthétisme de leur conception et par leur réalisation soignée. Cette année, le jury était composé de cinq personnes : Philippe Laflamme (Fondateur et chargé de projets, Paysages Knowlton); Jean-Samuel Maynard (Concepteur et chargé de projets,

Paysages Knowlton); Véronique Côté (Conceptrice et chargée de projets, Paysages Rodier); Robert Trépanier (Architecte paysagiste, Trépanier architecture de paysage), et Guy Laliberté (Conciliateur technique de l’APPQ), tous des gens du secteur ayant plusieurs années d’expérience.

1er prix dans la catégorie Jardins de la relève pour le projet Jardin Oleris : terrasse gourmande.

MARTEL PAYSAGISTE

Mention dans la catégorie Aménagement de prestige 150 000 $ à 300 000 $ pour le projet Transparence sur la rivière. 2e prix dans la catégorie Côté cour 40 000 $ et plus pour le projet Entre sommets et forêt.


Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 6 mai 2021 - 27


28 - Jeudi 6 mai 2021 - Gestion et Technologie Agricoles


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.