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CULTIVER L A Pla R Oréussite MOTION DE L’A G R I C U LT U R E E N MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC
CULTIVER la réussite
Jeudi 9 juin 2022 | Volume 44 48 | 2 6 ee Numéro Numéro
Bâtir l’avenir en famille
Aussi dans cette édition : L’hybridation en horticulture...........p.10 Tout sur le biologique ................... p.16 Les bourses agrEAUresponsables Desjardins de retour ......................p.26
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L A P R O M O T I O N D E L’A G R I C U LT U R E E N M O N T É R É G I E E T A U C E N T R E - D U - Q U É B E C
FERME NOERIV - SAINT-VALÉRIEN-DE-MILTON
Prendre sa place dans le monde agricole Eliane TREMBLAY-MOREAU GTA
La famille Rivard s’est lancée tête première en agriculture alors qu’elle n’y connaissait rien. C’est lors de l’encan d’une ferme de Saint-Valérien-de-Milton que Réal, Jacques et Sylvain Rivard ont eu la chance d’acheter une ferme ainsi qu’un troupeau de vaches laitières en 1983, ce qui était plutôt rare à l’époque. C’est donc en partant de rien et en apprenant sur le tas qu’ils ont décidé d’exercer l’agriculture comme métier.
Au fil des ans, les choses ont évolué. De nouveaux membres de la famille se sont ajoutés et d’autres ont quitté le navire. Aujourd’hui la ferme comptant 80 têtes de vaches laitières et de boucherie ainsi que des grandes cultures a été reprise par le frère et la sœur des premiers propriétaires, Fernand et Maryse Rivard, ainsi que par les filles de Maryse, Marie-Pier et Catherine Noël. « Nous avons grandi sur cette ferme et dès qu’on a eu l’âge d’aider, nous l’avons fait. Je savais que je voulais m’investir dans la ferme familiale dès le secondaire. J’ai donc terminé un diplôme d’études collégiales (DEC) en Technologie des productions animales à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) en 2018 et je m’implique à temps plein depuis », explique Catherine Noël.
Les Holsteins sont des vaches très curieuses.
Pour Marie-Pier Noël, le déclic est survenu lorsque sa sœur s’est jointe à l’entreprise. Il y a eu quelques hésitations, mais elle est aussi en voie de terminer son DEC à l’ITA en Gestion et technologies d’entreprise agricole. Avec leur formation, elles pourront faire évoluer la ferme. L’arrivée de la relève a aussi apporté un changement de maison sociale puisque la Ferme Rivard et Frères s’appelle désormais la Ferme Noeriv.
Des femmes dans un monde d’hommes
ÉDITEUR : Benoit Chartier RÉDACTEUR EN CHEF : Martin Bourassa ADJOINTE À LA RÉDACTION : Annie Blanchette TEXTES ET COORDINATION : Eliane Tremblay-Moreau CONTRÔLEUR : Monique Laliberté
DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ ET PRODUCTION : Guillaume Bédard PUBLICITAIRES : Louise Beauregard Michel Bienvenue Manon Brasseur Candy Corriveau Luc Desrosiers Isabelle St-Sauveur
DIRECTEUR DU TIRAGE : Pierre Charbonneau
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Montérégie-Est Montérégie-Ouest Centre-du-Québec
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26 500 exemplaires distribués dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe et par la poste aux producteurs agricoles dans les régions suivantes :
Merci de recycler ce journal.
Prochaine édition 21 juillet
Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 9 juin 2022 - 3
À l’avant, Catherine Noël et Maryse Rivard. À l’arrière, Fernand Rivard et Marie-Pier Noël. Photos François Larivière | Le Courrier ©
En étant une relève majoritairement féminine, ces femmes souhaitent casser le moule en espérant que d’autres femmes prennent exemple sur elles. « Les gens sont toujours surpris de savoir que j’ai pris les rênes de la ferme de mes frères avec mes filles. C’est gratifiant de se démarquer de cette façon. Ce n’est pas toujours facile de défaire les préjugés voulant qu’il
y ait toujours un homme qui guide ou qui connaît plus ça, alors que dans notre cas, ce sont des femmes qui mènent. Nous devons davantage prendre notre place pour nous faire entendre », précise Maryse Rivard. Pour diminuer son fardeau, elle a trouvé d’autres façons d’effectuer les tâches qui requièrent plus de force physique, notamment lors des vêlages ou pour le transport d’équipement. Comme l’agriculture est en constante évolution, la ferme a dû se moderniser afin de maximiser le bien-être animal. Un agrandissement a été réalisé pour permettre la stabulation libre à une vingtaine de vaches. Les deux sœurs ont des projets plein la tête pour assurer l’avenir de l’entreprise familiale. Elles gardent aussi un esprit ouvert pour poursuivre leur combat pour accroître la place des femmes en agriculture.
HERBIC INC. - SAINT-CÉSAIRE
La force d’être en famille Eliane TREMBLAY-MOREAU GTA
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L’histoire d’Herbic inc. c’est avant tout une histoire de famille. Fondée par Laurent Robert et Flore Vadnais, l’entreprise œuvre dans le domaine agricole depuis plus de 50 ans. À l’époque, M. Robert avait aménagé un entrepôt dans une ancienne laiterie. Il s’occupait de pulvériser des pesticides dans quelques entreprises de la région. Grâce au bouche à oreille, l’entreprise a pris de l’ampleur et elle a élargi son offre au fil des années. Pesticides, fertilisants, semences, pulvérisateurs, plomberie et équipements agricoles, Herbic a toujours eu tout ce qu’il faut pour répondre aux attentes du client. Normand Robert, le fils du fondateur, a rapidement épaulé ses parents dans les opérations de l’entreprise. Sa conjointe, Christine Robert, s’est aussi impliquée pour s’occuper de la paperasse. Il a toujours été naturel pour eux de travailler en famille. C’est pourquoi leurs enfants, Mélissa et Patrick Robert, se sont également impliqués dans l’entreprise dès leur plus jeune âge. L’un attiré par le côté manuel et l’autre par le contact du public et le service à la clientèle, ils ont chacun leurs champs d’intérêt. « Nous avons beaucoup appris en travaillant en famille. Il faut savoir faire la part des choses entre le travail et la vie privée. Avec les années, nous avons pris de l’assurance et de l’autonomie pour faire évoluer l’entreprise », explique Normand Robert.
Une entreprise indépendante
Herbic se sent un peu comme dans les bandes dessinées Astérix le Gaulois. Pour survivre parmi tous les géants de l’industrie et résister à l’envahisseur, l’entreprise se démarque par son service et toutes les petites attentions. « Nous offrons un service six jours par semaine. Nous sommes facilement joignables en cas de bris d’équipement et nous comprenons qu’un bris n’arrive pas nécessairement pendant nos heures d’ouverture. Il nous fait toujours plaisir de recevoir nos clients même quand ils arrivent à l’improviste », souligne Mélissa Robert, qui réside dans la demeure de son grand-père où est située l’entreprise. Herbic se démarque aussi par l’importance qu’elle accorde à l’efficacité de ses produits. Normand Robert possède quelques parcelles de terre sur lesquelles il fait des essais de fongicides et d’herbicides. Ainsi, il peut tester l’effet des produits sur tous les types de culture selon le climat de la région. Il essaie aussi les nouveaux équipements disponibles sur le marché pendant un an et, l’année suivante, il les vend à ses clients. De cette manière, il connaît ses produits sur le bout de ses doigts et il est convaincu de leur efficacité. L’entreprise est toujours à l’affût des nouvelles technologies et des produits écologiques. Elle a évolué et s’est modernisée au même rythme que sa clientèle en parfaite harmonie.
Mélissa, Normand, Patrick et Christine Robert devant un pulvérisateur. Photo François Larivière | Le Courrier ©
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FERMETTE ALPACHÈVRE - CARIGNAN
Une fermette éducative pour plaire aux petits Eliane TREMBLAY-MOREAU
GTA
La passion pour les animaux anime la famille Pelletier. Confectionnant des produits artisanaux avec de la laine d’alpaga comme passe-temps depuis quelques temps, Sylvie Peletier eut envie de s’acheter son propre alpaga. Elle a donc fait l’acquisition d’un alpaga et d’une chèvre pour lui tenir compagnie, de là vient le nom de la ferme Alpachèvre. Maintenant installée à Carignan aux abords de la rivière l’Acadie, la Fermette Alpachèvre possède une centaine d’animaux de
ferme, notamment des alpagas, des chevaux miniatures, un âne, des chèvres, un mouton, des poules, des oies, des lapins et un cochon. Elle s’est donnée comme mandat d’éduquer la population de la grande région de Montréal. « En effectuant de nombreuses recherches et en côtoyant les gens de la région, je me suis aperçue qu’il y avait un manque flagrant d’éducation sur les animaux de la ferme. Les gens ne connaissent pas les animaux et ce qu’ils peuvent faire donc nous prenons plaisir à les renseigner. Nous leur expliquons entre autres comment faire la tonte des alpagas ou encore
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Cindy, Sylvie et Robert Pelletier aiment s’occuper des animaux. Photos Robert Gosselin | Le Courrier ©
les histoires derrière les animaux », explique Mme Pelletier. Son conjoint, Robert Pelletier, et sa fille, Cindy Pelletier, se sont investis dans ce projet qui les passionne tout autant. C’est en août 2021 qu’ils ont ouvert la fermette au public. Pendant les fins de semaine, il est possible de visiter la ferme, de caresser les animaux et repartir avec un souvenir confectionné à partir de matière produite au Québec. « Nous recevons la visite de gens d’un peu partout et ils sont souvent impressionnés de pouvoir voir et toucher des ani-
maux. Il n’y a pas de tarifs, mais nous prenons les dons volontaires afin de nous aider à nourrir et à soigner les bêtes. Je fabrique des produits avec plusieurs fibres et matières pour répondre à tous les budgets, par exemple des foulards, des tuques, des mouchoirs réutilisables, des peluches ou des bijoux. Cindy confectionne aussi des objets comme des plats à bijoux avec des coquillages qu’elle trouve sur le bord de la rivière. Nous vendons également des œufs de toutes les variétés, des légumes de notre jardin et des poulets de grains », poursuit Mme Pelletier.
La Fermette Alpachèvre possède plusieurs races de chèvres.
comme aux grands La Fermette Alpachèvre collabore aussi à l’occasion avec quelques écoles primaires du Centre de services scolaire Marie-Victorin pour des présentations animalières.
Aider les animaux
Chaque animal présent sur la ferme a son histoire. Poule trouvée sur le bord de la route ou cheval ayant des problèmes articulaires, plusieurs d’entre eux ont été rescapés après avoir été abandonnés. Cette fermette leur permet une deuxième
Il est possible de caresser tous les animaux.
vie dans des conditions favorisant leur bien-être. « Je suis presque une référence dans le coin. Aussitôt que quelqu’un a des questions ou voit un animal qui semble errant, on m’appelle et j’en prends soin », mentionne Sylvie Pelletier. La Fermette Alpachèvre prévoit d’acquérir d’autres animaux comme des vaches et des daims pour diversifier son troupeau. Le site est constamment en développement pour permettre des visites agréables et sécuritaires pour tous.
Cindy Pelletier donne le biberon aux chevreaux.
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PÉPINIÈRE ABBOTSFORD, CHRONIQUE HORTICOLE
L’hybridation en horticulture : un univers fascinant Commençons tout d’abord par définir ce qu’est l’hybridation : c’est le processus de croisement entre des plants dans le but d’en produire de nouveaux selon des caractéristiques recherchées. Nous abordons ce sujet dans cette chronique aujourd’hui parce qu’ici, à la pépinière, nous proposons de nombreux végétaux qui sont le résultat du travail d’hybrideurs. Pendant des années, ces derniers œuvrent à créer de nouveaux spécimens, avec patience, passion, et un goût prononcé pour la recherche et le développement! Nous pouvons aussi dire que ce travail demande une bonne dose de courage. Nous y reviendrons.
Pourquoi créer des hybrides?
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Mais oui, au fait? Qu’est-ce qui pousse les hybrideurs à vouloir arriver avec ces nouveautés horticoles? Car certains consacrent leur vie à faire le tour du monde à la recherche d’espèces à partir desquelles travailler afin de produire le spécimen qui répondra à leurs attentes, qui sont élevées. Voici d’ailleurs les principales attentes d’un hybrideur envers un plant issu de l’hybridation : • Meilleure productivité • Plus grande résistance aux maladies • Caractéristiques de croissance améliorées • Nouveaux coloris (esthétique) et intérêt horticole
En fait, l’idée derrière ce processus est d’ajouter une valeur, de vous charmer et de vous permettre, en tant que consommateurs, de compter sur des variétés qui arrivent avec un petit plus!
Marques de commerce
Ces plants sont protégés et commercialisés par une entreprise. Vous les reconnaîtrez donc par leur présentation : un pot dont la couleur, la forme ou le logo vous permettront de savoir qu’il s’agit là d’une marque déposée. En pépinière, quand nous vendons un de ces plants, des redevances sont versées aux entreprises ayant développé le plant en question. D’ailleurs, vous vous en doutez certainement, les pépinières n’ont pas le droit de bouturer ou de multiplier un plant appartenant à une marque. En effet, ce dernier est protégé par un brevet. Mais saviez-vous que ça vous est aussi interdit? Le résultat du travail d’hybridation est protégé, et personne d’autre que le dépositaire de la marque de commerce et les membres accrédités ne peuvent multiplier de tels plants.
Des années d’un travail acharné
C’est qu’en fait, le temps de développement d’un plant par hybridation se situe autour de dix ans, atteignant parfois même une quinzaine d’années. C’est un
travail rigoureux de pollinisation croisée, qui implique de grands investissements et beaucoup d’échecs avant d’arriver à une réussite. Combien de spécimens ne donneront rien en fin de compte? Cela nous permet de comprendre un peu mieux que le résultat de ce travail acharné soit protégé de la sorte, n’est-ce pas?
Distinction importante!
Précisons que les hybrides n’ont rien à voir avec les plantes génétiquement
modifiées (OGM). Ces dernières sont créées en utilisant des techniques comme le clonage de gènes. Les hybrides, pour leur part, ne sont rien de plus que des plants issus de la pollinisation croisée. Ce sujet nous fascine, car il parle de passion, et c’est la passion qui nous mène au quotidien! Vous souhaitez en découvrir davantage sur les plants hybrides que vous achetez? C’est avec plaisir qu’on en discutera avec vous!
COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE CENTRE-DU-QUÉBEC
L’agriculture, c’est tellement mieux
GUYLAINE MARTIN AGR.
Répondante en formation agricole
Sarah-Jane Brazeau-Cloutier de Drummondville a quitté son école de secrétariat pour l’École d’agriculture de Nicolet. En août 2021, elle y retrouvait ses nouveaux compagnons de classe, 5 femmes et 4 hommes. Dix mois de découvertes et d’apprentissages les attendaient et un diplôme d’études professionnelles (DEP) à la fin du parcours.
Sarah-Jane est originaire de La Tuque, là où il y a beaucoup de forêts et très peu d’agriculture. Elle disait à ses parents qu’elle aimait l’agriculture. En 2021, elle rencontre Andy Roberge, relève d’une ferme laitière à Tingwick. Elle apprend à connaitre et à aimer le travail à la ferme. Elle décide de s’inscrire en production animale.
Sarah-Jane Brazeau-Cloutier a choisi Andy Roberge de Tingwick et la formation en agriculture.
Le premier mois à l’école comporte beaucoup de visites de fermes. SarahJane a beaucoup apprécié rencontrer les producteurs et connaitre différentes façons de pratiquer le métier avec différents équipements et installations. L’agriculture lui fait du bien. Loin d’être découragée, elle veut en connaitre toujours plus, sur la génétique laitière, sur la médecine préventive, … Sa petite bête noire est la mécanique agricole. Apprendre à faire l’entretien d’un tracteur fait partie du programme. Maman d’une fillette de 3 ans et demi, elle a dû concilier famille-étude et stages. L’École aide ses étudiants adultes à trouver des solutions pour y arriver. A la fin de ses études, Sarah-Jane aimerait être inséminatrice des bovins. Le Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ) a animé un atelier à l’École. Elle a fait un stage d’observation avec un inséminateur. Pour elle, ce métier est de la routine sans la routine. En juin, elle quittera sa gang de l’École d’agriculture de Nicolet. Elle s’ennuiera de la chimie du groupe. Elle n’a que de bons mots pour l’enseignante, Sylvie Rheault, qu’elle trouve drôle, humaine et compréhensive. Le programme en production animale est offert au Centre de formation professionnelle des Moissons, à l’École professionnelle de St-Hyacinthe, à l’École d’agriculture de Nicolet et dans huit autres centres de formation professionnelle au Québec. Il est possible de faire reconnaitre ses acquis sans avoir à réapprendre ce qu’on sait déjà.
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COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE DE LA MONTÉRÉGIE
LA FONDATION DE LA FAMILLE TERRIENNE
KARINA SALAZAR,
Répondante en formation agricole
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La fondation de la famille terrienne a comme objectif de mettre en évidence les valeurs de la famille agricole du Québec moderne et vise la réussite familiale, sociale et économique. La formation professionnelle des jeunes exploitants est également considéré comme un atout important pour l’avenir de la ferme familiale. Elle souhaite donc démontrée que la ferme familiale est un lieu de production mais bien plus; elle un milieu et un mode de vie. Il est primordial pour la fondation de favoriser le développement intégré de toutes les ressources (agroforestières, horticoles…). Chaque année, et ce depuis 1988, le concours annuel de la famille agricole rend hommage de belle façon à la transmission du patrimoine et invite la population à contribuer à la promotion de la famille agricole dans la communauté.
La fondation a pour principale mission d’observer l’évolution de la famille agricole et l’exploitation, d’appuyer les projets de recherche et de vulgarisation sur la famille agricole, promouvoir la participation au concours annuel, favoriser la formation professionnelle des jeunes exploitants agricoles, inviter les organisations qui œuvrent en région ou localement à appuyer financièrement les objectifs de la fondation et d’obtenir l’appui et l’encouragement de toute personne ou groupe habité par cette passion. Pour inscrire la famille agricole de l’année, consultez : http://www.familleterrienne.org/concours/
PROGRAMME D’AIDE À LA RELÈVE DES ÉLEVEURS DE VOLAILLES DU QUÉBEC
Les ÉVQ soutiennent une jeune avicultrice de la Montérégie Une jeune éleveuse de volailles de SaintCharles-sur-Richelieu, Valérie Girouard, figure au nombre des cinq récipiendaires du Programme d’aide à la relève 2022 des Éleveurs de volailles du Québec (EVQ), dévoilés dans le cadre de l’assemblée générale annuelle de l’organisation. La famille Girouard est en agriculture depuis trois générations. D’abord dans les grandes cultures, ce sont les parents de Valérie qui commencent l’élevage de poulet. Depuis toute petite, elle aidait ses parents à la ferme, puis le moment venu, elle décida de faire un baccalauréat en Agroéconomie au collège Macdonald de l’Université McGill et de poursuivre sur les traces de ses parents. Elle aime être entrepreneure et assure qu’elle est fière de contribuer à une belle production qui se jumèle bien avec ses autres activités à la ferme et en sa qualité d’agronome. Avec ce programme, les Éleveurs de volailles du Québec sont fiers de soutenir la relève des éleveurs de poulets en accordant un prêt de quota de 300 m2. Ce prêt permettra aux gagnants de s’établir de façon autonome et de pouvoir mettre en place des entreprises durables. Soutenir la relève avicole est une grande priorité pour l’organisation qui prône le maintien du modèle de ferme familiale qui caractérise le secteur et qui contribue grandement à la vitalité économique et sociale de nos régions rurales.
Une organisation tournée vers l’avenir
Avec ce programme, l’organisation confirme son engagement envers les éleveurs et les consommateurs du Québec et poursuit la croissance de la filière avicole grâce à ce programme. Les quatre autres récipiendaires de cette année sont : - Marc-Olivier Forest (Rive-Nord) - Audrey Bélanger (Est-du-Québec) - Marc-Antoine Turcotte (Est-du-Québec) - Samuel Choquette (Cantons-de-l’Est)
Comment les gagnants sont-ils sélectionnés ?
Pour être admissibles, les candidats doivent notamment être âgés entre 18 et 40 ans, avoir une formation en aviculture ou cinq années d’expérience comme travailleurs dans la production de volailles, ainsi que posséder ou être réputés détenir un quota d’au moins 600 m2 au moment de la demande. Les EVQ attribuent en priorité un prêt d’aide à la relève dans chacune des cinq régions représentées au sein de l’organisation. Si plusieurs candidats se qualifient, un tirage au sort est alors tenu. Ce tirage se fait pour chacune des cinq régions. À défaut d’entreprise admissible dans une région, le quota de 300 m2 est attribué, lors d’un deuxième tour par tirage au sort, parmi les candidats retenus de toutes les régions.
À propos des Éleveurs de volailles du Québec
Les Éleveurs de volailles du Québec (EVQ) représentent 727 éleveurs, dont 655 de poulet et 148 de dindon, qui élèvent leurs oiseaux avec soin, en respectant de strictes normes de salubrité des aliments et de bien-être animal. Les EVQ sont fiers de leur importante contribution à l’économie régionale et nationale, entre autres, par la création de milliers d’emplois, en plus d’offrir aux Québécois et aux Canadiens des aliments de premier choix, écoresponsables et qui s’inscrivent dans un régime alimentaire sain. Au Québec, la filière avicole représente près de 30 000 emplois (directs, indirects et induits), 726 M$ de recettes à la ferme, 2,1 G$ en contribution au PIB et 689 M$ en recettes fiscales. Au quotidien, les EVQ ont à cœur d’offrir aux consommateurs d’ici des volailles respectant les plus hauts standards de qualité : toujours nourries aux grains, sans trace d’antibiotiques, élevées en liberté et sans hormones.
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Valérie Girouard qui est propriétaire d’une ferme à Saint-Charles-sur-Richelieu. Photo gracieuseté
AU CŒUR DES FAMILLES AGRICOLES
Samuel Gosselin prend les rênes Eliane TREMBLAY-MOREAU GTA
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À la suite du départ de René Beauregard en mars, Samuel Gosselin est devenu le nouveau directeur général de l’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA). Bachelier en Géographie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, il compte plus d’une douzaine d’années d’expérience en développement rural et agroalimentaire au CLD Haute-Yamaska, puis à la MRC de la Haute-Yamaska. Il a aussi siégé à plusieurs conseils d’administration ainsi qu’accompagné de nombreuses organisations communautaires dans leur développement. « Je trouve cette nomination très valorisante. Cet organisme a une mission qui m’interpelle et me touche. C’est une ressource indispensable au Québec. Mon expérience dans le milieu agricole et communautaire me permettra de poursuivre dans la même voie que mon prédécesseur. Je connais les enjeux des agriculteurs et je vais faire tout en mon pouvoir pour les accompagner du mieux que je peux », a commenté le nouveau directeur général. Ses expériences lui ont notamment permis de se coller aux réalités des gens et de mettre en place des solutions pour leur bien-être. M. Gosselin se donne comme défi de faire connaître ACFA et de développer ses services de support. Il souhaite aussi
développer des partenariats et des collaborations durables avec l’ensemble de l’écosystème au bénéfice des familles agricoles qui sont au cœur des préoccupations de l’organisme. « La pénurie de main-d’œuvre touche tous les domaines et l’agriculture est fortement touchée. Les agriculteurs ont beaucoup de pression et n’en parlent pas nécessairement. Il ne faut pas attendre que toute cette pression explose et qu’un drame se produise. On veut rendre l’aide encore plus accessible et qu’ils aillent la chercher sans avoir honte ou penser que c’est une faiblesse de consulter. On veut les convaincre d’avoir la volonté de se choisir. Tout est confidentiel et les professionnels sont à l’écoute », souligne Samuel Gosselin. L’organisation a pris beaucoup d’ampleur au cours des dernières années. Ses services couvrent neuf régions administratives du Québec. Le nombre d’employés est passé de trois à une quinzaine et l’équipe n’a jamais été aussi aguerrie. Les ressources financières ont aussi beaucoup augmenté et M. Gosselin se donne le défi de maintenir ce niveau de financement.
ment, soit d’une somme de 21 000 $. « Ce montant servira au maintien des deux travailleurs de rang en Montérégie. Ça vient compléter le financement pour assurer leur salaire et leur déplacement », explique Samuel Gosselin.
Rappelons qu’ACFA est un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’offrir des services psychosociaux de première ligne favorisant l’amélioration du bien-être des familles agricoles sur tout le territoire du Québec.
Gala Agristars
Le Gala Agristars a pour mission de souligner les réalisations des producteurs et productrices agricoles de la Montérégie qui se sont démarqués au cours de la dernière année. Lors de la 9e édition du gala, ACFA a bénéficié du profit de l’événe-
Le nouveau directeur général Samuel Gosselin désire poursuivre la mission de son prédécesseur à la tête de l’organisme Au cœur des familles agricoles. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 9 juin 2022 - 15
Le bio tient le cap BONY DON PIERRE,
Conseiller en gestion de programme, Direction régionale du Centre-du-Québec, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
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La guerre, la hausse des prix de l’essence et de l’énergie, l’inflation galopante… le quotidien frappe de plein fouet, et personne n’y échappe. Le contexte économique actuel a des conséquences importantes sur la consommation de produits alimentaires en général, mais particulièrement de produits biologiques. Une grande attention est portée aux dépenses liées à l’achat de produits alimentaires. Des sondages effectués auprès de consommateurs révèlent que ceux-ci recherchent de plus en plus des produits pour remplacer les produits bios lorsque vient le temps de remplir leur panier d’épicerie. L’optimisation des ressources financières est plus que jamais au cœur des prises de décisions. Mais la consommation de produits biologiques demeure prioritaire pour de nombreux citoyens. La demande pour ces produits a connu une forte croissance au cours des 30 dernières années, aussi bien au Québec que dans le reste du Canada. Plusieurs producteurs se sont positionnés pour répondre à cette demande croissante. Dans son rapport annuel, le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) estime que la superficie de terres agricoles réservée à la culture biologique a plus que doublé des années 2015 à 2020. Si le contexte économique actuel incite certains à choisir des produits plus traditionnels, d’autres préfèrent réduire certaines dépenses pour continuer à manger des produits biologiques. Ils n’en démordent pas, et chacun y va de ses raisons. La santé, une saine alimentation, la protection de l’environnement et de la biodiversité, la saveur des aliments, le bien-être animal et l’approvisionnement local font notamment partie des préoccupations qui portent les consommateurs vers ce type d’aliments.
La certification d’un produit biologique
Au Québec, un ensemble de normes encadrent la production biologique. Depuis le mois de décembre 2020, de nouvelles normes ont d’ailleurs été publiées afin de préciser les produits permis dans le secteur. Du côté de l’élevage, la gestion biologique implique un cadre de fonctionnement qui vise le bien-être et le confort des animaux. Il faut aussi mentionner qu’une certification est obligatoire pour les aliments destinés à la consommation humaine. Les produits qui portent le logo Bio Québec sont certifiés biologiques par un organisme de certification accrédité. L’appellation « biologique » fait partie des appellations réservées, et la gestion est assurée par le CARTV. La procédure de certification comprend une évaluation documentaire et une inspection annuelle sur le site d’exploitation
afin de vérifier le respect des exigences des cahiers des charges. Au Québec, le pourcentage d’entreprises certifiées biologiques équivaut à environ 10 % des entreprises agricoles.
L’importance des programmes d’aide financière
Vu l’importance de l’agriculture biologique pour le Ministère et les consommateurs, les programmes publics sont d’une grande aide. L’agriculture biologique est loin d’être une simple tendance. La demande pour ces types de produits va vraisemblablement se poursuivre dans les prochaines
Le biologique satisfait notamment une attente sociétale, qui a trouvé une réponse claire dans la Politique bioalimentaire 2018-2025. Une des cibles de cette dernière vise à doubler la superficie des cultures biologiques. Cette politique a donné lieu à la mise en place de certains programmes du Ministère qui favorisent le développement du secteur, notamment le Programme d’appui à la conversion en agriculture biologique. Ce programme comporte deux volets : le premier soutient la conversion d’unités de production végétale, acéricole et apicole, et le deuxième appuie la construction ou la modification d’installations d’élevage pour respecter les exigences liées aux normes biologiques. Chaque volet est assorti d’un montant maximum de 20 000 $ pouvant être alloué aux entreprises admissibles. L’accompagnement dont bénéficient les entreprises de production biologique grâce au Programme services-conseils revêt également une grande importance pour le développement du secteur. Le rapport d’analyse sur le soutien gouvernemental du développement de la production biologique a été rendu public par L’Union des producteurs agricoles en 2021. Produit dans le cadre des travaux de la Table de développement de la production biologique, il a reconnu l’importance et l’efficacité de ces programmes. Ces derniers ont encouragé plusieurs producteurs à faire le saut en agriculture biologique et d’autres à garder le cap.
Un avenir prometteur
La demande pour les produits biologiques augmente, et le secteur connaît un essor au Québec. L’avenir est prometteur. Cependant, le secteur fait face à des défis importants. L’exigence de conformité aux bonnes pratiques pour la protection de l’environnement, la commercialisation des produits, l’approvisionnement adéquat en intrants de qualité et les besoins en fonds de roulement durant la période de transition en sont quelques-uns. Une bonne planification s’avère donc nécessaire pour réussir dans le secteur. Plus que jamais, les producteurs ont besoin d’être soutenus. Il est important de maintenir et d’appliquer l’ensemble des stratégies mises en place pour épauler le secteur et favoriser son plein développement. L’initiative des paniers bios semble donner de bons résultats. Elle est perçue comme une excellente façon de se solidariser avec les producteurs locaux tout en consommant des aliments frais. De plus, la sensibilisation aux bienfaits de la consommation de produits biologiques se poursuit. Les acteurs ont saisi le rôle crucial de la recherche dans la production de savoirs pour la compétitivité du secteur.
Photo : Pexels
années aussi bien ici que dans le reste du pays. Soutenir l’agriculture biologique, c’est donner une réponse sans équivoque aux attentes de citoyens qui veulent se nourrir autrement, c’est créer des emplois pour un développement durable et c’est enrichir la société dans son ensemble.
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Une Escouade prévention auprès des travailleurs étrangers temporaires maintenant permanente et à plus grande portée La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) annonce que l’Escouade prévention auprès des travailleurs étrangers temporaires (TET) sera désormais permanente, et que son mandat auprès des travailleurs et employeurs qui recourent à ses services sera élargi.
Lancées par la CNESST et déjà présentes dans le secteur agricole depuis 2019, les activités de prévention et d’accompagnement de l’escouade seront bonifiées et se déploieront désormais dans plusieurs secteurs d’activité économique, dont le commerce de détail, le secteur manufacturier, l’hébergement, la restauration, la trans-
formation alimentaire, la gestion de sociétés et d’entreprises et les soins de santé. Autre nouveauté : un éventail de services seront offerts tout au long de l’année, plutôt que concentrés en saison estivale.
Une escouade qui répond aux besoins des TET
18 - Jeudi 9 juin 2022 - Gestion et Technologie Agricoles
Depuis plusieurs années, le marché du travail québécois est marqué par le phénomène de la pénurie de main-d’œuvre. Pour y répondre, le gouvernement mise, entre autres, sur la participation accrue des TET. Le gouvernement a d’ailleurs obtenu des gains majeurs en matière d’immigration, notamment en lien avec les assouplissements au Programme des travailleurs étrangers temporaires. Les besoins en TET sont grandissants. Toutefois, ces travailleurs sont plus susceptibles de ne pas connaître leurs droits et obligations en matière de travail. De plus, les employeurs qui les accueillent ont besoin de soutien afin de répondre aux diverses exigences liées aux conditions de travail et d’embauche de ces travailleurs. Avec l’annonce d’aujourd’hui, le gouvernement agit de façon proactive et en amont de l’arrivée importante de nouveaux TET. Les activités de l’escouade se déclineront en deux volets : • des ateliers d’information sur les normes, la santé et la sécurité du travail
offerts gratuitement, notamment en espagnol, à l’attention des TET et de leurs employeurs en Montérégie, en Estrie, en Mauricie et dans le Centredu-Québec, à Laval, dans les Laurentides et dans Lanaudière; • de l’accompagnement personnalisé, de la part de la CNESST, offert aux employeurs de TET de tous les secteurs quant à leurs responsabilités en matière de travail. Pour y arriver, la CNESST a bonifié ses activités de prévention et d’accompagnement visant à aller au-devant de ses besoins. L’Escouade prévention auprès des TET permet d’offrir un service flexible et adapté à la réalité des milieux de travail afin de les soutenir dans la compréhension et l’application des droits et obligations en matière de travail. Le déploiement de l’escouade se fera de façon graduelle dans toutes les régions du Québec d’ici le printemps 2023. Les ateliers d’information de la grande région de la Montérégie Est seront offerts par Anne-Julie Bergeron et Carolina Hernandez Gil, qui sont impatientes de se rendre dans les milieux de travail pour partager leur intérêt pour les normes, l’équité, la santé et la sécurité du travail, et ainsi contribuer à rendre les milieux de travail plus justes et sécuritaires.
Les lauréats du 9e Gala Agristars de la grande Montérégie dévoilés Le 11 avril dernier a eu lieu le 9e Gala Agristars de la grande Montérégie présenté par Hydro-Québec. Cette première édition en présentiel depuis le début de la pandémie a été couronnée de succès. Comme par les précédentes éditions, tous les profits de l’événement ont été remis à l’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA) pour le maintien de deux travailleurs de rang en Montérégie. La somme de 21 000 $ a été remise à l’ACFA lors de la soirée de gala. « Ce gala démontre encore une fois tout le travail de nos producteurs qui contribuent à l’avancement de l’agriculture. Félicitations à tous les lauréats et finalistes. Par ailleurs, la Fédération est heureuse de remettre tous les profits générés par le Gala à l’ACFA qui veille au maintien de nos deux travailleurs de rang qui font un travail exceptionnel auprès des familles agricoles de la Montérégie. Je tiens à remercier tous les partenaires financiers pour leur généreuse contribution », a déclaré Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.
Dévoilement des lauréats 2022
Le prix Bon coup a été remporté par le Syndicat de l’UPA du Haut-Richelieu pour leur projet « Ici on nourrit le Québec – Protégeons nos terres agricoles » Le jury a décerné le prix Coup de cœur à Julien Dupasquier et les fermes
participantes pour son projet Tournée du « Food truck ». Le Syndicat de l’UPA de BeauharnoisSalaberry remporte le nouveau prix Bon coup en santé psychologique pour leur projet « Récoltons l’espoir ». Le prix Bon coup en agroenvironnement – Entreprise exceptionnelle a été remporté par Paul et Pierre Caplette de Céréales Bellevue inc. à Saint-Robert et le prix Bon coup en agroenvironnement - Projet exceptionnel a été remis à Maude et Renaud Péloquin de la Ferme de Ste-Victoire à Sainte-Victoire-de-Sorel. Gabriel Leclair de Saint-Patrice-deSherrington a remporté le prix Relève agricole pour son sens de l’initiative et son leadership. Le prix Ma ferme, mon monde, qui souligne une bonne idée en gestion des ressources humaines, a été remis aux entreprises Les Fermes Roland Pigeons & fils inc. de Saint-Rémi, la Ferme la Bourrasque de Saint-Nazaire d’Acton, la Ferme Chez Mario de Sainte-Madeleine et les Fermes V. Forino & Fils inc. de Saint-Patrice-de-Sherrington. Jessica Huot de Saint-Valérien-deMilton et Nathalie Lacroix de Saint-Louisde-Gonzague ont été nommées respectivement Agricultrice de l’année en Montérégie-Est et Ouest. Le prix Réussite entrepreneuriale a été remis à la Ferme Iber-Grains de SaintJean-sur-Richelieu.
Les prix d’engagement au sein de l’Union des producteurs agricoles ont également été remis à plus de 50 récipiendaires pour leurs 15 ans, 20 ans, 25 ans, 30 ans, 35 ans, 40 ans, 45 ans et 50 ans d’implication. (Voir la liste des lauréats par municipalité) Hommage à Christian St-Jacques de Saint-Pie Récipiendaire du prestigieux prix Hommage Coup de chapeau, M. Christian St-Jacques est impliqué dans les instances de l’Union des producteurs agricoles depuis plus de 35 ans, dont 8 ans à la pré-
sidence de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. Par son travail, son implication et sa détermination, M. St-Jacques a grandement contribué au fil des années à l’avancement de l’agriculture et à la valorisation de la profession dans la région.
Produits d’ici à l’honneur
Le Gala Agristars 2022 a aussi mis à l’honneur les produits agroalimentaires d’ici. Le bœuf du Québec, Léon Courville vigneron du Lac-Brome, Les Brasseurs du Monde et Agropur ont agrémenté le cocktail et le menu banquet servis aux convives.
Remise du chèque à l’ACFA. Sur la photo : M. Jérémie Letellier, président de l’UPA Montérégie, Mme Élise Gagné, travailleuse de rang, Mme Nathalie Roy, présidente de l’ACFA, Samuel Gosselin, Directeur général de l’ACFA. Photo gracieuseté
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20 - Jeudi 9 juin 2022 - Gestion et Technologie Agricoles
Le gouvernement du Canada investit dans l’amélioration de la diversité du Canada agricole La diversité et l’inclusion sont essentielles si l’on souhaite créer une économie universelle. La ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, l’honorable MarieClaude Bibeau, a annoncé un investissement pouvant atteindre 734 806 $ pour aider cinq organismes à accroître la participation de groupes sous représentés dans le secteur agricole et agroalimentaire canadien. Grâce au financement du programme Agri-diversité du Partenariat canadien pour l’agriculture, les organisations recenseront les obstacles et s’attaqueront aux problèmes afin d’aider davantage de personnes issues de milieux divers à s’intégrer au secteur et à faire carrière comme entrepreneurs agricoles. Voici les bénéficiaires : • Agricultrices du Québec recevra jusqu’à 315 301 $; • L’Association des femmes autochtones du Canada recevra jusqu’à 136 954 $; • Indigenous Works recevra jusqu’à 123 406 $; • La Fédération canadienne de l’agriculture recevra jusqu’à 82 389 $; • The Do More Agriculture Foundation recevra jusqu’à 76 756 $. Les projets entrepris par ces organisations créeront des possibilités dans le secteur agricole et agroalimentaire au Canada pour les Canadiens et les Canadiennes de tous les horizons. De plus, les organisations vont aussi aider à sensibili-
ser les gens du secteur à propos des obstacles au démarrage et à la croissance d’une entreprise agricole et agroalimentaire. Le travail touche entre autres un projet national visant à éliminer les obstacles systémiques auxquels sont confrontées les femmes qui tentent de réussir dans l’agriculture, des initiatives locales visant à donner aux peuples autochtones les moyens de créer des débouchés commerciaux par le biais de l’alimentation et de la médecine traditionnelles, et une recherche nationale visant à combler les lacunes en matière de soutien à la santé mentale pour les groupes sous-représentés travaillant dans l’agriculture.
nes et les personnes handicapées. Le programme aide les membres de ces groupes à surmonter les principaux problèmes et obstacles auxquels ils font souvent face pour qu’ils puissent participer pleinement au secteur. À ce jour, un montant de 3,7 millions de dollars a été approuvé pour 20 projets. • Le Partenariat canadien pour l’agriculture est un investissement de trois milliards de dollars sur cinq ans des
gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux qui vise à renforcer le secteur agricole et agroalimentaire. • En 2020, les productrices et les producteurs agricoles du Canada ont généré sur le marché agricole des recettes de 68,7 milliards de dollars, et les ventes des secteurs de l’alimentation et de la transformation ont atteint 122,1 milliards de dollars. Ces secteurs emploient plus de 550 000 personnes.
Le gouvernement du Canada croit fermement que chacun doit avoir la possibilité de contribuer pleinement à l’économie canadienne pour que celle-ci atteigne son plein potentiel. Il est essentiel que tous les Canadiens et Canadiennes, dans toutes les régions du pays, se sentent représentés dans le secteur agricole. La diversité de la population canadienne est une force qui aide à améliorer la compétitivité et la prospérité du secteur.
En bref
• Le programme Agri-diversité est un programme quinquennal de 5 millions de dollars du Partenariat canadien pour l’agriculture qui vise à aider les groupes sous-représentés dans le secteur agricole canadien, y compris les jeunes, les femmes, les Autochto-
LE RÉSEAU DES FERMIERS ET FERMIÈRES DE FAMILLE PUBLIE UN MANIFESTE dans le choix des ingrédients servis dans les écoles et dans les centres hospitaliers.» Extrait du manifeste «Rassembleur et engagé, le texte invite aussi la population à participer à cette nécessaire transformation agricole et alimentaire. Et j’espère que la lumière de ce manifeste nous rappellera, collectivement, le merveilleux possible. » Emilie Viau-Drouin, fermière de famille et présidente de la CAPÉ
l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ), le Réseau va continuer à grandir en misant sur une structure solide, un
membrariat en hausse constante et un engouement de plus en plus grand de la part des consommateurs.
Le Réseau des fermiers et des fermières de famille
Depuis 25 ans, le Réseau des fermiers et fermières de famille fait le pont entre les producteurs locaux certifiés biologiques et les citoyens mangeurs par la formule des paniers bio. Notre mise en marché de proximité est basée sur les principes de l’agriculture soutenue par la communauté, c’est-à-dire qu’il n’y a aucun intermédiaire entre vous et votre producteur.trice local.e. Créé par Équiterre en 1996, le RFF est un réseau solidaire de productrices et de producteurs maraîchers, de consommatrices et de consommateurs soucieux de leur alimentation et de l’environnement. Aujourd’hui, il compte plus de 145 fermes certifiées ou en précertification biologique, partout au Québec et au Nouveau-Brunswick. Chaque année, printemps, été, automne et hiver, il fournit des légumes biologiques et locaux à plus de 60 000 personnes. Désormais géré par la Coopérative pour
Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 9 juin 2022 - 21
Alors que la saison agricole prend racine, le réseau des fermiers et fermières de famille prend position et signe un manifeste. Intitulé le Manifeste de la résilience, on y prône une agriculture québécoise écologique, collective et durable. Le texte, rédigé par Elisabeth Cardin, autrice, artiste visuelle et ex-restauratrice, fait l’objet de plusieurs revendications et d’ambitions chargées d’espoir. Parmi celles-ci, on compte la multiplication des fermes de proximité à échelle humaine, les initiatives agricoles éducatives et surtout la mise en place de mesures gouvernementales facilitant cette importante révolution agricole. Les fermiers-ères de famille élèvent leurs voix pour rappeler que l’agriculture nous est essentielle; pour qu’elle nous ressemble et nous rassemble, nous devons nous y intéresser et faire des choix sensés. « Afin de guider l’État vers ces actions concrètes, chaque citoyen-ne peut soutenir et exiger la transformation de l’industrie agroalimentaire; en s’engageant auprès d’un-e fermier-ère de famille, en fréquentant les marchés fermiers et les épiceries bio-locales, en variant son alimentation avec les saisons, en exigeant des municipalités qu’elles se dotent de plates-bandes comestibles et de lieux alimentaires publics, en remplaçant son gazon par des plantes aromatiques, médicinales, mellifères ou potagères, en s’impliquant
22 - Jeudi 9 juin 2022 - Gestion et Technologie Agricoles
Une nouvelle ligne souterraine à courant continu d’ici 2025 dans le sud de la Montérégie MÉLISSA NORMANDIN,
Conseillère en aménagement et développement rural, Direction régionale de la Montérégie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
La ligne d’interconnexion Hertel-New York est un projet d’envergure qui servira à alimenter la ville de New York en hydroélectricité. Dans la portion québécoise du projet, cette ligne d’une tension de 400 kV sera d’une longueur de 57,7 km, soit 56,1 km de ligne souterraine et 1,6 km de ligne sous-marine. Elle reliera le poste Hertel, situé à La Prairie, à un point d’interconnexion dans la rivière Richelieu. La mise en service est prévue pour le mois de décembre 2025. D’ici au premier coup de pelle planifié au printemps 2023, le promoteur du projet, Hydro-Québec, traversera les différentes étapes du processus d’évaluation environnementale. Il devra également obtenir les autorisations pour usages non agricoles auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec. Le projet est déjà autorisé aux ÉtatsUnis. Le promoteur de la portion américaine, Transmission Developers Inc., aura pour mandat de construire la ligne souterraine et sous-marine sur une distance d’environ 545 km.
Prochaines étapes et acteurs concernés
Aperçu des impacts sur le territoire et les activités agricoles
La majeure partie du tracé de la ligne passera dans les emprises de routes provinciales et municipales (29 km) ainsi que dans celles de l’autoroute 15 (24 km), pour la plupart situées en zone agricole, mais sans empiètement permanent sur des terres cultivées. La canalisation souterraine traversera environ 2 km de terres en production et y demeurera pour un minimum de 50 ans, soit la durée d’exploitation prévue. À la base du projet, il y aura l’installation d’un convertisseur pour transformer le courant alternatif en courant continu. Le parcours de la ligne souterraine débutera au poste Hertel en suivant l’emprise d’une ligne aérienne qui passe sur des terres agricoles appartenant en quasi-totalité au promoteur, mais louées à des fins agricoles. La ligne projetée empruntera ensuite divers rangs dans les municipalités de Saint-Philippe et de Saint-Jacques-leMineur, avant de rejoindre l’autoroute 15 au kilomètre 29. Elle suivra l’autoroute 15 jusqu’au kilomètre 6, à la hauteur de la route 202 à Saint-Bernard-de-Lacolle. Elle terminera son parcours principalement le long de deux rangs (SaintGeorges et Edgerton), avant d’entrer en terre cultivée, le long du ruisseau Fairbanks, pour rejoindre la rivière Richelieu jusqu’à la frontière. Les impacts temporaires seront liés, entre autres choses, aux travaux d’excavation et de forage (ex. : traverse des cours d’eau) pour l’enfouissement de la ligne. Le recours au forage dirigé est prévu en particulier dans la zone d’atterrage, que l’on désigne comme le secteur de transition de la ligne souterraine vers la ligne sous-marine. Une gestion particulière des facteurs de risque sera assurée dans ce secteur afin d’éviter des conséquences sur l’environnement (ex. : fracture hydraulique due aux boues de forage sous pression). Pour la construction de la ligne, une zone d’intervention de 16 mètres de largeur est prévue temporairement de part et d’autre de la canalisation souterraine en milieu agricole. Ces aires de travail servant à la circulation de diverses machineries de chantier et à l’empilement des déblais pourraient toucher jusqu’à 35 hectares de terres agricoles. Des problèmes « typiques » de bris de drains et de compaction des sols seront probables, sans oublier les inconvénients liés au bruit (ex. : ferme d’élevage à proximité), à la gestion de la circulation et à l’interruption temporaire de la culture sur les terres agricoles affectées par les travaux. Selon les informations présentées dans l’étude d’impact, le nombre de lots cultivés concernés serait de 7 à 10, et
les propriétaires demeureront propriétaires du fonds de terrain, bien qu’une servitude permanente de 4 mètres serait applicable. Les propriétaires agricoles peuvent compter sur l’Entente sur le passage des lignes de transport en milieux agricole et forestier, établie entre le promoteur et L’Union des producteurs agricoles (2014), notamment en ce qui concerne les modes de compensation et la désignation d’un représentant de l’UPA au chantier (RUPAC) durant la construction. Le promoteur respecte ses responsabilités en présentant ces différents impacts et en proposant une série de mesures qui visent à atténuer les effets sur le milieu agricole. Le rôle du MAPAQ, dès la première sollicitation par le MELCC, est de s’assurer que les modalités d’application de ces mesures sont suffisantes et bien comprises par les parties, en adressant des questions au promoteur.
Les attentes agricoles : surveillance et suivis rigoureux
Comme il est indiqué dans notre avis de recevabilité, nous sommes conscients des délais serrés du projet, dont le début des travaux, rappelons-le, est prévu au printemps 2023. Nous avons d’ailleurs déjà mentionné la majorité de nos attentes, dont voici une liste non exhaustive : Avant le début des travaux, nous souhaitons le dépôt d’un protocole de caractérisation de l’état initial des sols. Les expériences passées, notamment avec le suivi de projets éoliens en Montérégie, nous montrent qu’il s’agit d’une étape primordiale pour bien appliquer le programme de suivi des sols (post-construction), car nous posséderons notam-
Photo Hydro-Québec
ment les informations sur l’état structural et chimique des sols avant les travaux. Pendant les travaux, nous demandons la présence de professionnels accrédités (ex. : un agronome) pour s’assurer que les mesures d’atténuation sur le milieu agricole durant les périodes de construction et de rétablissement des sols agricoles (remise en état) sont bien appliquées (ex. : surveillance de mesures préventives pour éviter la compaction en profondeur). Ces professionnels devront remettre des rapports de suivi concernant les deux étapes susmentionnées afin que nous puissions bien comprendre les conditions de terrain à l’endroit où ont été réalisées la construction et la remise en état des lieux. Ultimement, ces informations nous aideront à bien commenter l’élaboration et l’application du protocole de suivi des sols suivant la mise en exploitation. À l’instar des exigences pour d’autres projets d’infrastructures d’énergie en zone agricole, nous demanderons un suivi agronomique sur sept ans suivant la mise en exploitation. Ce suivi concernera notamment toutes les superficies affectées par le projet afin d’assurer que les rendements des surfaces touchées (ex. : aires de travail temporaires en distinguant celles du forage — trajectoire de la canalisation) ne soient pas inférieurs à ceux des surfaces adjacentes (non touchées par les travaux). Pour en savoir plus sur la gestion des autres répercussions (sur les milieux humides, les traverses de cours d’eau, les habitats des poissons, le paysage, etc.) et vous inscrire à l’infolettre du projet : www.hydroquebec.com/projets/interconnexionhertel-new-york/solution-retenue.html.
Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 9 juin 2022 - 23
Le projet d’Hydro-Québec est soumis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, selon l’article 31.3 de la Loi sur la qualité de l’environnement (chapitre Q-2). La société d’État a remis au ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) une étude d’impact de plus de 2 600 pages. Tous les ministères et organismes concernés, dont la Direction régionale de la Montérégie du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), ont procédé à l’analyse de recevabilité en acheminant leurs questions sur le projet au MELCC, qui est responsable de la coordination des différentes étapes. Au moment d’écrire ces lignes, nous attendons les réponses du promoteur à nos avis respectifs. Lorsque l’étude d’impact est jugée recevable, la participation publique est enclenchée. Rappelons ici que dès la phase d’avantprojet, Hydro-Québec a un programme de participation du public ayant pour objectif de bien informer et de consulter la population ainsi que les divers acteurs régionaux. S’il y a une demande de mandat à la suite du processus de consultation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), auquel le projet doit être soumis, les personnes ou les groupes concernés seront invités à déposer des mémoires présentant leur position. Le BAPE formulera ses recommandations, et les ministères et organismes détermineront, en parallèle, les conditions de réalisation dans les avis d’acceptabilité
environnementale du projet (ex. : programme de surveillance et de suivi environnemental). Ultimement, c’est au Conseil des ministres que reviendra la responsabilité de prendre la décision et d’édicter, le cas échéant, les conditions rattachées au projet, par voie de décret.
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La famille Beaudry, une flamme toujours bien vivante pour l’agriculture Alain Bérubé Avec l’acquisition d’un quota laitier et d’un troupeau d’une quarantaine de vaches en lactation, Myriam Beaudry, de Roxton Falls, représente la quatrième génération d’une famille qui a l’agriculture dans son ADN. L’arrière-grand-père de Myriam, Georges Beaudry, a été le pionnier en opérant une ferme sur le 11e Rang, à Saint-Valérien-de-Milton. Par la suite, Marcel Beaudry intronisé au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec en 2013 - et Martin Beaudry ont repris les rênes de la ferme familiale. En compagnie de ses fils Jimmy et Dany, Martin Beaudry poursuit donc une tradition d’excellence. La ferme compte en tout environ 150 vaches en lactation, en plus d’avoir agrandi ses installations en 2008. « L’agriculture, c’est bien plus qu’un simple emploi. La passion est toujours très forte chez nous », soutient-il. La Ferme Beaudry et fils recevra d’ailleurs, le 16 juillet, la 76e édition du pique-nique Holstein Québec. Plus de 2000 personnes sont attendues ce jour-là. « Après avoir dû annuler l’événement à cause de la pandémie, on pourra enfin présenter cette journée qui sera mémora-
ble. Il y aura entre autres des concours et des Olympiades, une visite de la ferme et des activités pour les enfants. Nous sommes très fiers d’être associés à cette activité majeure », relate Martin Beaudry. Sa fille Myriam, âgée de 25 ans, a de quoi s’inspirer avec une famille aussi dynamique. Cette diplômée de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec aime bien participer à l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe ainsi qu’au concours Suprême Laitier. « Mon grand-père Marcel a été une grande source d’inspiration et m’a motivée à participer à de tels événements », confie celle qui loue une étable et œuvrant avec son frère Guillaume et sa mère Geneviève Manseau. Avec en plus les fermes de Hugo et d’Alain Beaudry, les frères de Martin, la famille Beaudry est vraiment impliquée dans le milieu agricole de la région. « On s’entraide entre nous et c’est vraiment motivant. Ce n’est pas toujours de tout repos, mais c’est aussi très valorisant comme mode de vie », conclut M. Beaudry. Myriam partage son enthousiaste, ravie de représenter une relève dynamique. « J’espère éventuellement augmenter mon quota et faire progresser mon entreprise. Je suis prête à travailler fort car j’adore ce que je fais », allègue-t-elle.
Martin Beaudry et sa fille Myriam font partie d’une famille où l’agriculture est une véritable passion. Photo Alain Bérubé
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Spécifiquement pour les bourses AgrEAUresponsables Desjardins : herbacées, arbustives et multistrates
Catégorie 1 : Bourses AgrEAUresponsables Desjardins
NOUVEAU EN 2022 : L’aménagement agroenvironnemental réalisé par le candidat doit être situé en bordure de cours d’eau (implanté dans la bande riveraine et doit aller au-delà de la réglementation en vigueur dans sa municipalité) ou le long d’un fossé agricole. Les projets doivent être réalisés durant l’année d’acceptation du projet. Le candidat devra s’engager à garder en place le projet dans son intégralité pour une période minimale de 5 ans. L’aménagement agroenvironnemental admissible doit répondre à l’une des trois catégories suivantes : herbacées, arbustives ou multistrates (incluant arbres, arbustes et herbacées) et à l’une des sous-catégories de superficie suivantes : 0,25 > 0,5 ha, 0,5 > 1 ha et 1 ha et plus.
Selon la composition et la superficie de l’aménagement, trois types de bourses AgrEAUresponsables Desjardins seront remises dans cette catégorie. Les aménagements devront être implantés durant l’année de mise en candidature.
Conditions d’admission
26 - Jeudi 9 juin 2022 - Gestion et Technologie Agricoles
- L’entreprise est membre du Syndicat local de l’UPA de sa région; - Le candidat doit être un producteur agricole (avec un NIM valide); - Les initiatives menées par le candidat doivent être situées en Montérégie; - Le candidat détient tous les permis et autorisations nécessaires à la réalisation du projet.
évaluation basée sur les critères pondérés suivants: INNOVATION – L’initiative est novatrice et contribue à l’enrichissement de l’agriculture durable en Montérégie (20 points). DURABILITÉ – L’initiative contribue à la pérennité de l’agriculture et de l’environnement en Montérégie (20 points). EFFORT – L’initiative a nécessité un effort important de la part du candidat et démontre que les difficultés ont été surmontées (20 points). RETOMBÉES – La démarche a eu des résultats qui ont profité à la collectivité (20 points).
Catégorie 2 : Bourses AgrEAUresponsables Or Desjardins (2 bourses à gagner)
En plus, chaque année, deux bourses AgrEAUresponsables Or Desjardins d’un montant de 10 000 $ chacune seront remises à deux entreprises agricoles qui se seront démarquées soit par un projet exceptionnel ou en tant qu’entreprise exceptionnelle. Critères de sélection : Les candidatures pour les deux bourses OR Desjardins feront l’objet d’une
Conditions d’admission
- L’entreprise est membre du Syndicat local de l’UPA de sa région; - Le candidat doit être un producteur agricole (avec un NIM valide); - Les initiatives menées par le candidat doivent être situées en Montérégie; - Le candidat détient tous les permis et
autorisations nécessaires à la réalisation du projet. Spécifiquement pour les deux bourses OR Desjardins : entreprise exceptionnelle et projet exceptionnel Par l’entremise d’un projet/de pratiques agroenvironnementales mis en place à la ferme, le candidat démontre un engagement exceptionnel pour l’environnement (la qualité de l’eau et la biodiversité); Par l’entremise d’un projet/de pratiques agroenvironnementales mis en place à la ferme, le candidat contribue au développement de l’agriculture durable en Montérégie.
Fonctionnement
Un appel de candidatures est lancé à l’ensemble des entreprises agricoles de la Montérégie, ainsi qu’aux conseillers agricoles les accompagnant. Les candidats ont jusqu’au 1er septembre 2022 pour soumettre leur candidature pour l’une des cinq catégories de bourses. Un comité, composé de producteurs agricoles et d’intervenants agricoles et environnementaux, évaluera les candidatures et sélectionnera les lauréats. Les récipiendaires des bourses seront avisés par écrit et les bourses leurs seront remises lors d’un événement local en janvier de l’année suivante. Remplir le formulaire ci-dessous correspondant à la catégorie de bourse visée par la mise en candidature et le retourner avant 12 h, le 1er septembre 2022 à agroenvironnement@upa.qc.ca.
GALA AGRICULTRICES DE LA MONTÉRÉGIE-EST 2022
Les lauréates dévoilées La 33e édition du Gala hommage aux agricultrices avait lieu le samedi 23 avril 2022 au Centre BMO de Saint-Hyacinthe. Organisée par le conseil d’administration des Agricultrices de la Montérégie Est, cette soirée d’envergure a été un réel succès, grâce à une grande participation et à l’importante contribution des partenaires. La propriétaire de la Ferme et Fromagerie Missiska de Saint-Armand, Caroline Pelletier, a été nommée Agricultrice de l’année. Lors de l’événement, chaque candidate a reçu une mention honorifique : Johanne Cameron, Les Bergeries Marovine (MH), St-Charles-sur-Richelieu, Agricultrice Entrepreneure Linda Lazure, Au Gîte des Oies, Roxton Falls, Agricultrice Émérite Ana Maria Marin., Ferme Lorami SNC.,Henryville, Agricultrice de Passion Caroline Pelletier, Ferme Missiska, StArmand, Agricultrice Visionnaire
Les Agricultrices de la Montérégie Est
Les Agricultrices du Québec est un syndicat professionnel affilié à l’Union des producteurs agricoles (UPA). La mission est de valoriser toutes les femmes œuvrant en milieu agricole et forestier, tout en soutenant le développement de leurs capacités entrepreneuriales individuelles et collectives ainsi qu’en reconnaissant leur contribution économique.
Caroline Pelletier et la présidente des Agricultrices de la Montérégie-Est Michèle Laberge. Photo gracieuseté
Gestion et Technologie Agricoles - Jeudi 9 juin 2022 - 27
28 - Jeudi 9 juin 2022 - Gestion et Technologie Agricoles