Les 2 Rives - Affaires

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MARDI 8 MAI 2018 | 30 275 exemplaires | les2rives.com

Affaires

Les entreprises à la recherche de main-d’œuvre Pages 33 à 35

Vie commerciale active à Sorel-Tracy et Contrecœur Pages 30 et 36

Gala du mérite économique

Les jeunes volent la vedette Pages 3 à 23

(Photo : Philippe Manning)

Espace Tapis rouge

Pages 16 et 17

(Photo : Sarah-Eve Charland)

À l’endos, votre journal


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Affaires

Les jeunes se démarquent au 33e Gala du mérite économique Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Dans une édition record où 46 entreprises étaient en nomination pour rafler un prix, la jeunesse a été à l’avant-plan du 33e Gala du mérite économique, qui s’est déroulé le 28 avril, au Cégep de Sorel-Tracy, devant environ 500 convives. Un vent de jeunesse a teinté la cérémonie, animée de main de maître par le Sorelois de 30 ans Gabriel Coutu. Ce dernier n’a pas manqué de rappeler que parmi les 46 entreprises de la région de Sorel-Tracy et de Contrecœur en nomination, 21 sont dirigées par des jeunes entrepreneurs de 18 à 39 ans. La présidente d’honneur du Gala, Martine Bourgeois de la Ferme St-Ours, en a glissé un mot dans son discours d’ouverture. « Ça montre tout le dynamisme et la relève dans la région », a-t-elle déclaré. Pour une première fois, la catégorie Jeunes entrepreneurs 18-39 ans était en partie entre les mains du public. Le vote en ligne, disponible pour tous du 22 mars au 20 avril, comptait pour 70% de la note, alors que 30% était entre les mains du jury. En tout, 3481 votes ont été amassés en ligne en un mois. Sin Boutique, une entreprise spécialisée en vente de vêtements de marque et d’accessoires pour femme de taille simple et de taille plus située sur la rue George à Sorel-Tracy, a remporté les honneurs. La jeune entrepreneure Sindy Gamelin n’a pas manqué de remercier ses employées, ses parents, son conjoint et ses enfants pour cette aventure. Preuve que la jeunesse était omniprésente au Gala, la communauté entrepreneuriale Pierre-De Saurel a été saluée par les convives. Treize étudiants, qui ont développé des projets entrepreneuriaux, étaient présents lors de la soirée et ont été applaudis sur scène.

(Photo : Pascal Cournoyer)

Valérie Bardier et Joël Godin, du Centre visuel Bardier-Godin Opto-Réseau, ont été les seuls à rafler deux prix pendant la soirée. (Photo : Pascal Cournoyer)

Chambre de commerce. Quant au deuxième prix, il est remis par le jury à une entreprise dont le processus de transfert a débuté au cours des 18 derniers mois. Le Centre visuel Bardier-Godin fêtera bientôt son premier anniversaire depuis que Joël Godin et Valérie Bardier ont pris la relève d’Hélène Fournier. Des prix prestigieux Parmi les prix les plus convoités, le Prix Coup de cœur, remis à une entreprise ou un

individu choisi par l’ensemble des invités du Gala grâce à un vote, a été remis à Transport Vilmik. La compagnie de transport, dirigée par Michel Boisvert et Richard Villeneuve, emploie 75 personnes, surtout des camionneurs. L’intervenant économique a été décerné à la Corporation des fêtes du 375e anniversaire de la Ville de Sorel-Tracy pour les activités organisées en 2017. Son président Sylvain Descheneaux a remercié les commanditaires et organisateurs des cinq

Tous les gagnants – Choisir de se surpasser (remis par la Chambre de commerce): Centre visuel Bardier-Godin Opto-Réseau – Entreprise de services, volet A (10 employés et moins): Kartouche Plus – Entreprise de services, volet B (11 employés et plus): Services techniques Simon Deschesnes – Entreprise de services, volet C (secteur de la construction et services industriels): Desmarais Protection électronique – Commerce de détail et restauration, volet A (commerce de détail): Lingerie Frou Frou – Commerce de détail et restauration, volet B (restauration): Charlotine et cie – Production industrielle, volet de 21 employés et plus: Laiterie Chalifoux/Maison Riviera – Employeur de choix: Lussier Dale Parizeau – Prix du jury: CNC Tracy – Relève et transfert entrepreneurial: Centre visuel Bardier-Godin Opto-Réseau – Intervenant économique: Corporation des fêtes du 375e anniversaire de la Ville de Sorel-Tracy – Tourisme, loisirs et culture – volet organisme/entreprise: Azimut diffusion – Tourisme, loisirs et culture – volet événement: Comité organisateur du Marché de Noël de Sorel-Tracy – Micro-entreprise et travailleur autonome: Bouclette – Jeunes entrepreneurs 18-39 ans: Sin Boutique – Prix Coup de cœur: Transport Vilmik

activités qui se sont déroulées à Sorel-Tracy tout au long de la dernière année. Une nouvelle catégorie Employeur de choix a permis de récompenser Lussier Dale Parizeau. L’entreprise, dont le siège social est à Sorel-Tracy, compte 740 employés partout au Québec. Dans la même lignée, CNC Tracy a été honorée par le jury grâce à un prix spécial pour ses innovations en recrutement de la main-d’œuvre.

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Le Centre visuel Bardier-Godin se démarque Une autre entreprise dirigée par des trentenaires s’est démarquée. Le Centre visuel Bardier-Godin Opto-Réseau a gagné deux prix, soit Choisir de se surpasser remis par la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy ainsi que Relève et transfert entrepreneurial. Le premier prix a été décidé à l’issue d’un vote des membres de la

La soirée a réuni environ 500 convives, le 28 avril au Cégep de Sorel-Tracy.

EN BREF


Affaires

Toujours se réinventer Marcel Rainville Directeur général, Les 2 Rives et membre du comité organisateur du Gala du mérite économique

Tout projet, tout succès part d’un rêve et nous voulons connaître le vôtre! Voilà le thème central choisi pour la 33e édition du Gala du mérite économique.

Le comité organisateur du Gala du mérite économique entoure la présidente d’honneur. Dans l’ordre : Sylvain Dupuis (Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy), Marcel Rainville (journal Les 2 Rives), Serge Dauphinais (Cégep de Sorel-Tracy), Martine Bourgeois (présidente d’honneur), Marie-Pier Beaudoin (CLD Pierre-De Saurel), Michèle Gauthier (SADC Pierre-De Saurel) et Josée Plamondon (CLD Pierre-De Saurel). (Photo : Philippe Manning)

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En affaires, il y a malheureusement plusieurs aspirants et peu d’élus vers le chemin du succès. Le parcours étant sinueux, ça prend à la base une vision, du courage et un brin de folie avant de plonger. C’est surtout important de ne jamais oublier ce rêve qui nous a motivés au départ et de ne rien tenir pour acquis. C’est dans cette perspective, à l’image des entrepreneurs représentés par ce Gala, que plusieurs actions innovatrices ont été prises: la mise en place du vote du public pour le jeune entrepreneur 18-39 ans, la création de la catégorie Employeurs de choix et l’élaboration d’une campagne de réseaux sociaux. Des nouveautés qui renforcent certainement la réussite et la pertinence de cet évènement majeur, qui en fait sa grande renommée. Les résultats furent d’ailleurs plus que concluants avec un nombre historique de 46 entreprises en nomination et près de 500 personnes présentes à la soirée.

Preuve que la région aussi se réinvente et qu’il y a de la relève, qu’il faut accompagner et soutenir. Le Gala du mérite économique est une occasion privilégiée de reconnaître l’importance et le dynamisme de notre communauté d’affaires. Récompenser les entreprises et les personnes qui se sont démarquées de façon toute particulière est très évocateur du leadership existant chez nous et témoigne également de la prospérité de notre région Nous en profitons pour féliciter tous les entrepreneurs primés et en nomination et remercier les précieux partenaires qui supportent l’évènement. Ce succès est tout à l’honneur de ceux qui y participent et s’y impliquent. Dans cette édition spéciale Les 2 Rives AFFAIRES, nous vous présentons un résumé de cette grande soirée, incluant des entrevues et témoignages très inspirants de plusieurs lauréats et intervenants. Nous abordons également différents sujets économiques d’intérêt sur la région. À l’occasion de cette magnifique publication de 80 pages, un record inégalé depuis nombreuses années, nous tenons à remercier tous nos employés, nos lecteurs, ainsi que les 150 annonceurs présents dans cette édition. Merci de choisir Les 2 Rives comme source de référence de la région pour la nouvelle. Bonne lecture.


Affaires

Des citations marquantes lors du Gala Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Certains ont été concis, d’autres volubiles. Tous les gagnants ont livré un discours personnalisé non sans remercier tous ceux qui les ont épaulés depuis le début de leur aventure entrepreneuriale. Voici quelques-unes des citations marquantes de la soirée du 28 avril.

Stéphanie Brunelle, alias Bouclette, a exprimé son amour pour la région. (Photo: Pascal Cournoyer)

Maryse Phaneuf, de la Lingerie Frou Frou, est devenue émotive au moment de remercier ses proches. (Photo: Pascal Cournoyer)

récipiendaire du prix Entreprises de services, volet B « Merci Pierre [Desmarais] d’avoir su me montrer ta vision de l’entrepreneuriat. Tu transformes nos faiblesses en forces. Tu es une inspiration depuis les 40 dernières années. » – Chantal Cimon, copropriétaire de Desmarais Protection électronique, récipiendaire du prix Entreprises de services, volet C « Le commerce en ligne est fort, mais on a décidé de ne pas aller là. On offre un service personnalisé en magasin et on est en fières. Go Sorel-Tracy! On est fières d’y être. » – Maryse Phaneuf, propriétaire de la Lingerie Frou Frou, récipiendaire du prix Commerce de détail et restauration, volet A « On n’avait rien préparé, on s’attendait à ce que notre amie Jessica [Mireault] gagne! […] Sorel-Tracy, il faut en être fier. On est heureux d’avoir participé aux fêtes du 375e avec notre entreprise. » – Karine Villiard, copropriétaire de Charlotine et cie, récipiendaire du prix Commerce de détail et restauration, volet B « Ça fait quatre ans qu’on travaille fort afin de faire rayonner l’entreprise. Nos produits sont faits de laits de vache de fermes d’ici. On a travaillé ensemble pour innover et percer le marché canadien. Le défi a été réussi. » – Kathleen Hébert, responsable marketing de la Laiterie Chali-

foux/Maison Riviera, récipiendaire du prix Production industrielle, volet 21 employés et plus « Quand on investit dans des machines, on voit la différence dans les chiffres, c’est concret. Quand on investit dans les ressources humaines, c’est toujours payant à long terme. On a notre retour sur investissement ce soir avec ce prix. » – Philippe Caplette, copropriétaire de CNC Tracy, récipiendaire du Prix du jury « La Ville rayonne de plus en plus. Ces fêtes sont une belle porte d’entrée pour Statera qui s’en vient en 2018. » – Sylvain Descheneaux, président du c.a. de la Corporation des fêtes du 375e anniversaire de Sorel-Tracy, récipiendaire du prix Intervenant économique « Depuis que la salle [Georges-Codling] est ouverte, plus de 90 spectacles ont été présentés et on a atteint 18 000 spectateurs. Les commerçants nous ont dit que la vie économique avait changé depuis. » – Marie-Josée Bourbonnais, directrice générale d’Azimut diffusion, récipiendaire du prix Tourisme, loisirs et culture, volet organisme « Ce sont de petits événements qui font en sorte que la région rayonne et devient dynamique. » – Marie-Claude Corbeil, membre du comité organisateur du Marché de Noël de Sorel-Tracy, récipien-

Le vent de jeunesse qui soufflait sur le Gala cette année s’est aussi transposé dans l’animation, alors que le Sorelois de 30 ans, Gabriel Coutu, a agi comme maître de cérémonie. (Photo: Pascal Cournoyer)

daire du prix Tourisme, loisirs et culture, volet événement « On m’a souvent dit : pourquoi tu pars ça à Sorel? Va à Montréal! Je suis fière de ne pas les avoir écoutés. On a des gens remplis de talents ici. Il y a de la place pour des entreprises créatives dans la région. » – Stéphanie Brunelle alias Bouclette, récipiendaire du prix Micro-entreprise et travailleur autonome « Je manque parfois les parties de hockey de mes enfants, ça fait mal à mon cœur de maman, mais je sais qu’ils pensent à moi et qu’ils comprennent. Je remercie le public pour cet hommage, je vous en serai éternellement reconnaissante. » – Sindy Gamelin, propriétaire de la Boutique Sin, récipiendaire du prix Jeunes entrepreneurs 18-39 ans « Sans les camionneurs qui partent des semaines sans leur famille, nous ne serions pas ici devant vous. » – Michel Boisvert, copropriétaire de Transport Vilmik, récipiendaire du prix Coup de cœur

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« Le succès se bâtit, ça ne sert à rien de chercher une recette magique. » – Gabriel Coutu, maître de cérémonie « L’économie va bien, mais il y a un manque de main-d’œuvre. C’est le moment de montrer à tout le monde que c’est bon de venir s’installer à Sorel-Tracy. Notre région est belle et va bien. » – Luc-André Lussier, commanditaire principal et récipiendaire du prix Employeur de choix « Les entrepreneurs qui sont ici sont tous des gagnants. Vous avez des rêves, des passions et vous osez vous investir. » – Martine Bourgeois, présidente d’honneur « J’aimerais déboulonner un mythe ce soir. […] Ce ne sont pas les politiciens qui créent de l’emploi, c’est vous! » – Sylvain Rochon, député de Richelieu « Je ne peux pas ne pas parler de mon bon ami Jean-Pierre Letarte, qui a longtemps été membre du comité organisateur du Gala et du conseil d’administration de la Chambre de commerce. Il faisait partie des meubles » – Sylvain Dupuis, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy « C’est important que les jeunes s’installent ici. On est prêts à l’investir et à vivre à Sorel-Tracy. […] On croit à la région, à son potentiel et en son avenir. » – Valérie Bardier, du Centre visuel Bardier-Godin Opto-Réseau, récipiendaire des prix Choisir de se surpasser et Relève et transfert entrepreneurial « Ça fait 10 ans qu’on est en affaires. Ça nous rend fiers. On remercie les clients qui font en sorte qu’on est en croissance depuis 10 ans. » – Philippe Bernard, copropriétaire de Kartouche Plus, récipiendaire du prix Entreprises de services, volet A « Cette aventure ne serait pas possible sans mes parents, qui m’ont permis de me lancer dans cette aventure; à mon père qui m’a prêté son camion au début! [...] » – Simon Deschesnes, propriétaire de Services techniques Simon Deschesnes,


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Affaires

Michel Boisvert et Richard Villeneuve ne s’attendaient pas à recevoir le prix Coup de cœur, voté par les convives présents au Gala du mérite économique. (Photo : Pascal Cournoyer)

Prix Coup de cœur : Transport Vilmik

« Il faut repenser l’industrie du transport »

– Michel Boisvert

Stéphane Martin | Les 2 Rives

La clientèle de Transport Vilmik est répartie un peu partout en Amérique du Nord et les dirigeants sont bien conscients que l’entreprise fonctionne grâce au dévouement de ses 75 employés.

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« C’est simple à comprendre, sans les camionneurs qui partent des semaines loin de leur famille, dans un habitacle sans toilette, ni eau courante, Transport Vilmik n’existerait pas », lance le président et chef de la direction, Michel Boisvert qui a reçu le prix Coup de cœur du Gala du mérite économique, grâce aux votes des quelque 500 invités dans la salle. L’homme d’affaires est bien conscient qu’il faut innover afin d’attirer et de conserver les travailleurs dans le domaine. « Il faut repenser l’industrie du transport. Il faut essayer de trouver une façon pour concilier le travail et la famille des camionneurs. La population vieillit et dans 10 ans, il va manquer de monde pour travailler. La génération d’aujourd’hui ne veut pas faire des 70 heures. Les jeunes veulent avoir une

vie et voir leurs enfants grandir et c’est normal. Il est peut-être possible d’offrir de plus longue période de congé quand un camionneur rentre à la maison. Il est peutêtre possible de répartir les trajets entre plusieurs camionneurs. Il va falloir sérieusement y réfléchir », croit M. Boisvert. Il croit également que la profession pourrait intéresser certains retraités. « Les camions sont les jouets de bien des garçons et je crois qu’il y a plusieurs rêves de petits gars qui demeurent inaccomplis. Il n’y a pas d’âge pour se découvrir une nouvelle passion. Le camionnage, c’est la liberté et ça permet de voir du pays », avance-t-il. Michel Boisvert raconte l’importance de prendre soin de sa flotte de 50 camions. « Nos camions sont des cartes d’affaires qui circulent sur les autoroutes. Nous en sommes fiers et nous nous faisons un devoir de les laver toutes les semaines. Cela peut sembler drôle à dire, mais l’image est très importante dans notre domaine. » Transport Vilmik a été fondée en 2011 par Michel Boisvert et Richard Villeneuve qui comptent ensemble plus de 50 ans d’expérience dans l’industrie.


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Affaires Martine Bourgeois de la Ferme Saint-Ours

La présidente d’honneur est impressionnée par la relève Stéphane Martin | Les 2 Rives

La présidence d’honneur du dernier Gala du mérite économique de Sorel-Tracy était confiée à Martine Bourgeois de la Ferme Saint-Ours. Celle qui fut nommée agricultrice de l’année 2017 au Québec s’est dite impressionnée par la relève entrepreneuriale présente lors de cette 33e édition.

Martine Bourgeois a livré un discours inspirant portant sur la jeunesse et l’importance de l’agriculture, lors du 33e Gala du mérite économique, le 28 avril. (Photo : Pascal Cournoyer)

et cela donne une belle diversité à la région. » L’agricultrice a profité de cette tribune pour rappeler l’importance du monde agricole dans la vie de tous les jours.

« Tout ce que l’on retrouve dans nos assiettes est le fruit de l’agriculture. Évidemment qu’en acceptant la présidence d’honneur, je me suis assurée que tout ce qui était servi ce soir-là soit entièrement des

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« Sur les 46 entreprises en nomination, 21 sont dirigées par de jeunes entrepreneurs de la relève. C’est une belle fierté de voir ces jeunes qui osent accomplir leurs rêves et qui vibrent au rythme de leurs passions. Ce sont des créateurs d’emplois, des décideurs qui ont choisi de bouger et de faire avancer les choses », exprime Mme Bourgeois. À la grande fierté de la présidente d’honneur, l’année 2018 marque un record de participation au Gala du mérite économique. « On voit que ça bouge et que les gens sont fiers de ce qu’ils ont accompli. Il y a une belle énergie et de belles histoires qui ressortent de tout ça. Chaque entrepreneur a un chemin unique

produits locaux. Nous avons une belle richesse agroalimentaire et il est important d’acheter localement. Il faut se servir de soirées comme celle du gala afin de promouvoir nos richesses », mentionne-telle avec fierté. Sur le territoire de la MRC de Pierre-De Saurel, l’agriculture représente plus de 380 entreprises et génère environ 1 500 emplois. « C’est un apport économique important. Dans ce milieu aussi, il y a une belle place pour la relève. On a la chance d’assister à certains démarrages d’entreprise et de voir le passage de plusieurs flambeaux de génération en génération. Tout comme moi, les femmes prennent de plus en plus leur place et c’est très encourageant », de conclure Mme Bourgeois. En plus d’avoir remporté le prix d’agricultrice de l’année en 2017, Martine Bourgeois a ajouté récemment quelques responsabilités à son horaire chargé. Elle est nouvelle administratrice du Parc éolien Pierre-De Saurel où elle y représente l’agriculture. Elle est également administratrice du CLD de Pierre-De Saurel où elle épaule le nouveau président, Bertin Côté.


Affaires Intervenant économique : Corporation des fêtes du 375e anniversaire de la Ville de Sorel-Tracy

« La fête est terminée, mais la fierté demeure »

– Benoit Gauthier

Stéphane Martin | Les 2 Rives

La Corporation des fêtes du 375e anniversaire de la Ville de Sorel-Tracy s’est vu décerner le prix de l’Intervenant économique de l’année lors du Gala du mérite économique. Pour celui qui a occupé le poste de directeur des fêtes, ce prix se veut la cerise sur le sundae pour des festivités réussies tout au long de 2017.

Un legs important Ce dernier croit fermement que les festivités du 375e auront laissé une trace qui génèrera de la fierté pendant plusieurs années. « Notre fierté réside dans les retombées à long terme. Beaucoup de gens de l’extérieur n’avaient pas nécessairement une opinion favorable de la ville. Nous avons changé les perceptions et montré la région dans ses plus beaux atours. Pour avoir pris le pouls sur le terrain, les gens ne pensaient pas que c’était aussi beau Sorel-Tracy. Ils conservent une belle image de la ville et reviendront. Bref, la fête est terminée, mais la fierté demeure », philosophe-t-il. Benoit Gauthier a travaillé pendant plus de deux ans et demi à la préparation et au rendu des fêtes du 375e anniversaire de Sorel-Tracy. N’étant pas résident de la région, il conserve d’excellents souvenirs de son expérience. « J’ai d’abord été surpris par le dynamisme des jeunes entrepreneurs. Sorel-Tracy est une ville qui a traversé des périodes sombres avec la perte de nombreux emplois. Il y a

Sylvain Descheneaux, président du c.a. de la Corporation des fêtes du 375e anniversaire de Sorel-Tracy, a remercié les bénévoles et employés qui ont contribué au succès des festivités organisées en 2017. (Photo : Pascal Cournoyer)

une nouvelle génération qui croit en l’avenir de la région. Je regarde tout ça avec un beau

sentiment de confiance pour le futur », conclut-il.

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« De toutes les marques d’appréciation, c’est l’une des plus belles. Ça nous vient du milieu économique, des gens qui nous ont soutenus et rendu les fêtes possibles. On le reçoit comme un signe que ce que l’on a fait est ce que les gens attendaient de nous », souligne Benoit Gauthier. Il est difficile pour le directeur d’estimer exactement l’ensemble des retombés économiques généré par l’année de festivités. « Les fêtes étant un événement éphémère, nous n’avons pas commandé d’étude à cet effet. On sait que certaines festivités ont généré un achalandage touristique fort. Par exemple, plus de 20 000 festivaliers sont venus admirer les cinq grands voiliers qui ont fait escale à Sorel-Tracy au quai Catherine-Legardeur à la mi-juillet. Les différentes activités proposées ont généré en moyenne un taux de participation de 10 000 personnes. On sait égale-

ment que les restaurants étaient pleins les soirs d’activités. Sur notre budget d’environ 1,5 M$, la majorité des dépenses ont été effectuées dans la région », explique M. Gauthier.


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Affaires Jeunes entrepreneurs 18-39 ans : Sin Boutique

Quand la santé t’indique le chemin de la réussite Stéphane Martin | Les 2 Rives

Il y a un peu plus d’un an, Sindy Gamelin était propriétaire d’un salon d’esthétique où elle caressait le rêve d’avoir un jour sa propre boutique de vêtements. C’est son état de santé qui l’aura forcée à aller de l’avant dans ce nouveau projet.

Sindy Gamelin (au micro) a reçu plusieurs votes du public pour Sin Boutique, ce qui lui a valu le prix Jeunes entrepreneurs 18-39 ans parmi 21 entreprises en nomination. (Photo : Pascal Cournoyer)

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« Je suis atteinte de spondylarthrite ankylosante. Grossièrement, ça affecte la colonne vertébrale et occasionne des maux de dos. Avec les années, il serait devenu difficile de poursuivre en esthétique, alors j’ai pris la décision d’écouter mon corps et mon cœur et d’aller de l’avant dans mon projet de boutique de vêtements », raconte Mme Gamelin. Ayant tenu un salon d’esthétique pendant 10 ans, l’idée de créer sa propre boutique de vêtements pour dames lui est venue de nombreuses conversations avec ses clientes. « J’ai toujours aimé la mode et la demande pour des vêtements de tailles plus était évidente. Pour en avoir déjà porté, je savais que l’offre était très limitée à SorelTracy. On veut que les gens achètent localement, alors il faut des commerces pour répondre aux besoins de la clientèle », croit la jeune femme d’affaires de 36 ans. Ainsi, Sin Boutique offre des accessoires et des vêtements griffés pour dames de tailles standards et de tailles plus à des prix abordables. « Je veux que les femmes puis-

sent se gâter, puissent se sentir belles sans se ruiner. Mes clientes ont entre 18 et 80 ans. La relation d’affaires que j’ai avec elles est entièrement basée sur la confiance. Je n’hésite pas à le dire quand un morceau ne va pas bien à quelqu’un et c’est apprécié. Quand une cliente sort de ma boutique, elle est satisfaite de ses achats », ajoute Sindy Gamelin. Celle qui célébrera le premier anniversaire de Sin Boutique le 11 mai prochain était extrêmement heureuse du prix Jeunes entrepreneurs 18-39 ans remporté lors du Gala du mérite économique. « Ça ne fait même pas un an que j’ai ouvert mon commerce et on me donne une grosse dose d’amour comme ça. Je voudrais dire à tous ceux qui rêvent de devenir entrepreneurs qu’il est possible d’y arriver en y croyant et en mettant l’énergie nécessaire. Il y a une place à Sorel-Tracy pour vous, chers futurs entrepreneurs », conclut-elle. Sin Boutique donne de l’emploi à quatre personnes. Sindy Gamelin profitera des prochains mois pour ouvrir une boutique en ligne. Elle espère un jour avoir sa propre ligne de vêtements et peut-être ouvrir une deuxième succursale.


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Affaires Prix du jury : CNC Tracy

« Tout commence par la valorisation des employés »

– Denis Comeau

Stéphane Martin | Les 2 Rives

Le Prix du jury de la 33e édition du Gala du mérite économique a été décerné à l’entreprise d’usinage CNC Tracy pour ses innovations afin de recruter de la main-d’œuvre.

Denis Comeau, entouré de ses associés Philippe Caplette et Bertin Côté, fait de ses employés une priorité. (Photo : Pascal Cournoyer)

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Un travail colossal a été effectué dans les dernières années, en partenariat avec l’Orienthèque, afin d’intégrer des travailleurs venus de l’étranger au sein de l’entreprise. « Entre autres, nous avons des Français et des Ukrainiens qui travaillent maintenant chez nous. Nous avons un avocat spécialisé en immigration qui facilite les tâches administratives. Par exemple, nous avons quelqu’un de l’étranger qui était prêt à venir travailler à Sorel-Tracy, mais il voulait venir avec sa femme et ses deux enfants. Ils sont arrivés ici, on lui avait trouvé un appartement et on s’est occupé des démarches pour que ses enfants commencent l’école », explique le président, Denis Comeau. « CNC Tracy est de plus en plus connue et jouit d’une belle réputation, ajoute le vice-président, Bertin Côté. Nous ne recrutons pas qu’à l’extérieur du pays, nous avons plusieurs employés qui proviennent de Saint-Hyacinthe et de Drummondville. Les gens savent qu’ils seront bien dans notre usine parce que pour nous, une entreprise, c’est essentiellement les gens qui la composent. »

En 2001, l’entreprise démontrait de l’ouverture d’esprit en ouvrant la porte à une première femme désirant œuvrer dans un milieu non traditionnel. Aujourd’hui, elles sont quatre à travailler comme machinistes chez CNC Tracy. Les dirigeants n’hésitent pas à partager quelques trucs pour faciliter la rétention des travailleurs. « Tout commence par la valorisation des employés. Ici, aucune décision majeure n’est prise sans avoir consulté nos travailleurs. C’est eux qui sont sur le plancher et ils ont une vision différente de la nôtre parfois. Nous avons fait l’acquisition de nouveaux équipements modernes et nous les avons installés à un tout autre endroit de ce qui était prévu au départ. Les employés nous ont expliqué leur point de vue et ils avaient raison », cite en exemple M. Comeau. « Il faut être à l’écoute et nous avons installé un tableau sur lequel ils peuvent écrire les choses qui ne vont pas. Ça peut aller de l’ergonomie de leur poste de travail à un manque de matériel ou quelque chose de défectueux. Des fois, c’est banal, mais si c’est un irritant pour un employé, nous devons le régler », conclut M. Côté. Près d’une cinquantaine de personnes travaillent chez CNC Tracy qui compte plus de 75 clients un peu partout en Amérique du Nord dans différents champs d’activités dont la métallurgie, la foresterie, les pâtes et papier ainsi que l’agroalimentaire.


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Affaires Employeur de choix : Lussier Dale Parizeau

Une entreprise familiale qui mise sur la famille Stéphane Martin | Les 2 Rives

En 2018, une nouvelle catégorie faisait son apparition au Gala du mérite économique afin de mettre de l’avant les réalisations des entreprises qui mettent en place des incitatifs pour l’attraction de nouveaux travailleurs ou simplement pour l’amélioration du maintien en poste de leurs employés.

Luc-André Lussier, vice-président des ventes et stratégies de Lussier Dale Parizeau, a accepté avec fierté le prix d’Employeur de choix. (Photo : Pascal Cournoyer)

employés. Avec l’évolution de la société, c’est à nous, comme entreprise, à nous adapter. Indéniablement, un employé heureux reste avec toi plus longtemps et est plus performant. Il faut aussi mentionner que tout cela s’est fait naturellement. Tous les principes nécessaires à la certification, on les appliquait déjà avant d’être certifiés. Nous sommes des personnes simples qui aiment notre monde. C’est ça la famille Lussier », ajoute M. Lussier. Rappelons que Lussier Dale Parizeau est devenu le plus important cabinet de courtage

indépendant au Québec, avec l’acquisition du cabinet Dale Parizeau Morris Mackenzie, le 22 septembre 2014. Un effort politique souhaité Le Gala du mérite économique de SorelTracy est présenté avec la collaboration financière majeure de Lussier Dale Parizeau. S’il croit pleinement au potentiel économique généré par les entreprises, Luc-André Lussier aimerait que les élus en fassent davantage afin de dynamiser le milieu.

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Ainsi, l’équipe de Lussier Dale Parizeau a reçu le prix Employeur de choix pour ses efforts déployés en conciliation travailfamille. « L’idée est de faire vivre une expérience client agréable à nos employés. On entre dans une ère où la population active, apte à travailler, va aller en décroissant. L’ouvrage ne diminue pas pour autant. Les employés ont une importance capitale et il faut savoir les retenir », explique le viceprésident des ventes et stratégies, LucAndré Lussier. Lussier Dale Parizeau, dont le siège social est à Sorel-Tracy, compte 740 employés partout au Québec. En 2013, l’entreprise familiale a obtenu le plus haut niveau de certification Conciliation travail-famille, du Bureau de la normalisation du Québec, soit le niveau 4. Cette certification a été renouvelée le 23 février dernier. « C’est le prolongement de notre philosophie qui accorde de l’importance à nos

« On a tout le potentiel pour que ça aille mieux. Oui, la plupart des entreprises fonctionnent à plein régime, il y a des projets d’expansion qui sont mis sur la glace par manque de main-d’œuvre. À mon sens, le bout qui manque revient aux élus. La croissance de la population n’est pas forte, le sentiment de fierté envers la Ville est encore faible. Sorel-Tracy est une vieille ville et on le voit bien. Toutes les villes qui se sont rajeunies se sont positionnées sur l’échiquier. Je pense à Trois-Rivières, Shawinigan, Drummondville, Boucherville, Contrecœur, etc. Malheureusement, l’endroit à être n’est pas ici actuellement », déplore-t-il. « On entend beaucoup le gens dénigrer notre ville, ajoute-t-il. Il est temps de mettre les infrastructures en place pour redonner le sentiment de fierté. On a déjà mis un maire dehors parce qu’il ne contrôlait pas suffisamment le compte de taxes. Il est temps d’investir dans la région et de trouver l’équilibre entre l’investissement et le contrôle des dépenses. Je sens que la population a envie d’avoir deux ou trois projets majeurs pour s’identifier à la région et que l’on arrête de s’autodénigrer. Statera, c’est beau de l’intérieur et je ne suis pas en train de dire que ce n’est pas un beau projet. C’est l’extérieur qui ne va pas, ça va prendre plus qu’une couple de coups de pinceau sur la rue Augusta pour montrer que nous sommes fiers de notre région », de conclure M. Lussier.


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La passion de l’entrepreneuriat dès les bancs d’école Julie Lambert | Les 2 Rives

Le Cégep de Sorel-Tracy multiplie les initiatives pour allumer l’étincelle entrepreneuriale auprès de ses étudiants. Plusieurs d’entre eux ont la chance d’être outillés grâce à leur programme qui leur permet de travailler avec des entreprises dans la communauté. Le Cégep de Sorel-Tracy a inauguré en 2016 les locaux du HUB qui sont destinés à des projets co-innovants entre le département d’informatique et la communauté. Le professeur au département de Techniques de l’informatique, Jean-Philippe Hébert, souligne qu’il travaille de concert avec la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) Pierre-De Saurel pour favoriser l’entrepreneuriat auprès des étudiants. « La technique dure trois ans. Sur les trois ans, on essaie d’y aller progressivement. Dès la première année, on leur présente comment faire un modèle d’affaires. Ils le montrent à un jury à la première session. En deuxième année, on les fait participer avec un vrai client à créer un modèle d’affaires, à l’évaluer et aussi à le développer. En troisième année, ils développent le modèle d’affaires, une application et le teste avec un client réel. On espère à la fin de la technique qu’ils puissent lancer leur entreprise ou qu’ils développent leur côté intrapreneur en étant capable de mener un projet de A à Z », souligne-t-il.

Sylvain Joyal, Jean-Philippe Hébert, Jean-Félix Perreault et Nicolas Dallaire ont vanté les mérites du HUB du Cégep de Sorel-Tracy afin de former de futurs entrepreneurs. (Photo: Julie Lambert)

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De futurs entrepreneurs En deuxième année du programme, Jocelyn Allard et Jean-Félix Perreault ont eu la chance de participer à plusieurs projets. Le programme les aide à développer les compétences idéales pour de futurs projets entrepreneuriaux.

« On touche à l’entrepreneuriat et à plusieurs formes de technologies, explique Jean-Félix Perreault. Je voulais me lancer làdedans. J’hésite encore entre le domaine des jeux vidéo et le domaine des Iot, de l’Internet des objets. Je lance une entreprise de serres aquaponiques avec mon père, c’est quand même très technologique. Ici, on nous donne tous les outils utiles », souligne-t-il. Après 12 ans à travailler dans une usine, Jocelyn Allard a de son côté décidé de suivre un nouveau cours en lien avec sa passion de la programmation et de l’informatique. « Il y a beaucoup de pratique et bien des projets. On touche à tout. Tu peux voir ce que tu aimes ou ce que tu n’aimes pas. Si tu te démarques un peu, les professeurs te poussent pour que tu ne stagnes pas. On sait nos forces et nos faiblesses. En troisième année, nos notions de base sont acquises et après, c’est de les mettre en pratique. On a l’impression que nos travaux sont plus concrets et ils servent à de vraies entreprises », pense-t-il. Les étudiants ont la chance de travailler avec des entreprises de la région et même de l’extérieur au cours de leurs programmes d’études, dont Statera. Selon son chargé de projet, Nicolas Dallaire, autant l’entreprise que les étudiants en retirent un bénéfice. « Cela place les étudiants vraiment dans une situation réelle contrairement à l’école ou un stage. Ils sont rarement dans une phase d’implantation où c’est là que tous les problèmes sortent et où il faut trouver des solutions rapidement. Les élèves qui travaillent sur notre projet s’en rendent compte. Il y a des contraintes financières, de ressources humaines et de temps. Même si une idée est bonne, il faut s’adapter en cours de route et un projet comme ça permet de leur montrer », mentionne-t-il.


Affaires

Angélica Maltais, Blanche Rousseau-Drapeau et Emma Bourque (Photo: Julie Lambert)

Un cours mène au lancement d’une entreprise Julie Lambert | Les 2 Rives

Les étudiantes Angélica Maltais, Blanche Rousseau-Drapeau et Emma Bourque ne savaient pas en étant sélectionnées pour le cours de sensibilisation à l’entrepreneuriat, à l’école secondaire FernandLefebvre, que cela deviendrait une véritable passion et qu’une entreprise viable en naitrait.

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« Il y en a certains qui choisissent cette option en deuxième ou troisième choix, mais pour qui cela devient une véritable passion. Ils se dévoilent un peu à travers ça », pense l’agente de sensibilisation du Carrefour jeunesse-emploi Pierre-De Saurel, Cindy Tellier, qui aide les professeurs du cours. Cela a été le cas des trois étudiantes en secondaire 5, Angélica Maltais, Blanche Rousseau-Drapeau et Emma Bourque. « Ce n’était pas par choix, mais en rencontrant les filles, c’est devenu un véritable coup de cœur. J’aurais dû le prendre en premier choix. C’est mon cours préféré de tout mon secondaire », avoue Angélica Maltais.

Les jeunes femmes ont lancé leur entreprise Création BEA qui confectionne des chandails à poche et des panneaux afin de rejoindre sa clientèle cible, soit les étudiants. « On voit souvent ce type de chandail à 30$ alors que les nôtres sont à 13$. On ne propose pas juste un éventail de modèles qui représentent notre génération, mais on en fait aussi des personnalisés. Ils peuvent nous donner leurs idées et c’est là que cela devient vraiment original », assure Emma Bourque. « Le but de notre compagnie était d’aider les gens de l’école à se présenter au public avec des vêtements qui représentent leurs couleurs. Au secondaire, c’est un peu difficile. On est en pleine recherche de son identité, avoir un chandail t’aide à socialiser. Je crois que nous avons réussi à rallier les gens. De te promener dans ton école et de voir des gens porter ton chandail, c’est vraiment une fierté », conclut Blanche RousseauDrapeau. Malgré quelques difficultés surtout au niveau des fournisseurs avec un budget restreint, elles se réjouissent de l’appui qu’elles ont reçu de compagnies locales et envisagent de poursuivre l’aventure de leur compagnie au cours des prochains mois.


Espace Tapis rouge

BenoĂŽt ThĂŠroux et Jeanne Plasse

Isabelle Lapointe et Pierre Desgranges

Myriam Arpin et Jean-Marc Mainella

Lise Gauthier

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Maxime Jean et Fallone Jean


Nos gens d’affaires sur leur 36 Le journal a sélectionné sur le vif quelques photos de nos fiers gens d'affaires lors du Gala du mérite économique. ©

Jacques Boucher et Pierre Desmarais

Pascal Cournoyer et Philippe Manning

Jocelyne Gaudette et Laura-Kim Houle

Philippe Caplette et Catherine Mondou

Serge Péloquin et Louise Cartier

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Sylvain Descheneaux et Marie-José Loffredo-Forest


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Affaires Les négociations de l’ALENA suivies de près par les entreprises de la région Sarah-Eve Charland | Les 2 Rives

Influencées par les échanges économiques avec les États-Unis, plusieurs entreprises de la région s’inquiètent des négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui se déroulent actuellement entre le Canada et les États-Unis. Des changements à l’accord pourraient avoir des impacts majeurs chez ArcelorMittal. Près de 50% des produits fabriqués à l’usine de Contrecœur sont exportés à l’extérieur du Québec, en Ontario, aux États-Unis et au Mexique. L’entreprise embauche actuellement 1200 employés et touche indirectement près de 5000 emplois. « L’accès au marché américain est crucial. On reste prudent pour le moment. On ne peut pas prendre cela à la légère. Tout changement aurait un impact majeur pour l’écosystème économique régional. […] L’accord est bien équilibré. On espère que les paramètres demeureront semblables », mentionne le porte-parole, Louis-Philippe Péloquin. Près de 80% des ventes des billettes d’acier produites chez Rio Tinto Fer et Titane à Sorel-Tracy sont effectuées au Canada. Toutefois, une bonne proportion des produits fabriqués de ses clients sont exportés au marché américain, maintient la directrice relations médias et communications, Claudine Gagnon. Du côté de CNC Tracy, les impacts pourraient se concrétiser au niveau de l’approvisionnement. « CNC ne sera pas touché

Les négociations de l’Accord de libreéchange nord-américain (ALENA) sont suivies de près par plusieurs entreprises de la région. (Photo: Pascal Cournoyer)

directement, mais pourrait être affecté si nos clients qui œuvrent dans l’acier connaissent une baisse des commandes. S’il y a des barrières tarifaires, les délais d’approvisionnement pourraient s’allonger », souligne le vice-président chez CNC Tracy, Bertin Côté. Le président d’Aciers Richelieu et d’Usinage Saint-Laurent, Éric Durand, abonde dans le même sens. Les impacts d’un nouvel accord pourraient se refléter chez ses clients. « Lorsque les tarifs douaniers avaient été imposés en Europe, on a vu les prix de l’acier augmenter la semaine suivante. »

Deuxième édition du Salon des affaires

Des conférences misant sur la relève entrepreneuriale

« Cette année, nous présenterons des entrepreneurs de la relève, car c’est un phénomène qui est vraiment dans l’air du temps. Nous voyons de plus en plus de nouveaux visages d’entrepreneurs apparaître dans notre région. Cette relève est précieuse pour reprendre le flambeau des baby-boomers; elle fait souvent preuve d’imagination et de créativité », explique le promoteur du Salon des affaires de Sorel-Tracy, Laurent Cournoyer. Deux repas-conférences sont organisés lors de l’événement. Le premier mettra en vedette Martin Delarosbil de 11h30 à 13h15. Le président-directeur général de La Recharge abordera le bien-être dans sa conférence Happy culture : miser sur le bonheur des employés. Le second, intitulée Entreprendre avec cœur et passion, sera offert par le fondateur et directeur général de BiogeniQ, Étienne Crevier. Les organisateurs ont aussi prévu quatre ateliers-conférences gratuits qui auront lieu de 14h à 17h30, au centre de la salle Richelieu, au milieu des kiosques des exposants. On compte parmi les conférenciers invités le vice-président de 1MPACT Partenaires d’affaires, Mathieu Beaufort, qui parlera du mouvement #Metoo dans les entreprises.

Le Salon des affaires de Sorel-Tracy aura lieu le 24 mai. (Photo: archives/Pascal Cournoyer)

Le président et fondateur de PO7 Consultation, Paul Fancellu, offrira une conférence sur la prévention et la réduction des pertes pour générer plus de profits tandis que le président et coach d’affaires certifié, Sylvain Boulianne, abordera les six clés du leader pour bâtir une équipe performante et pérenne. Finalement, la conseillère web en logiciels spécialisés chez ACCEO solutions, Valérie Jolicœur, s’intéressera au commerce électronique lors de son allocution. Pour de l’information ou réserver des places aux deux repas-conférences, les gens intéressés peuvent se rendre au www.salonaffaires.ca. (J.L.)

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Dans le cadre du 2e Salon des affaires de Sorel-Tracy qui aura lieu le jeudi 24 mai, de 13h à 21h, à l’Hôtel de la Rive, plusieurs entrepreneurs de la relève offriront des conférences abordant des thèmes comme le bonheur des employés, la passion de l’entrepreneuriat et la gestion des pertes pour engendrer des profits.


Votre chambre de commerce

vous parle

Des entrepreneurs qui se surpassent Lors du dernier Gala du mérite économique qui a eu lieu le 28 avril dernier, la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST) soulignait, lors de la présentation du prix Choisir de se surpasser, l’apport de son ancien président et surtout un grand bénévole, Monsieur Jean-Pierre Letarte.

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Ce dernier accordait une grande importance au développement économique de notre région et l’importance des entrepreneurs de se regrouper ensemble pour assurer le développement de tous. Il aurait été fier, lors du dernier gala, de constater la participation et l’émancipation de plusieurs jeunes entrepreneurs qui ont décidé de déposer leur candidature. Les entreprises en nomination et tous les gagnants du Gala du mérite économique 2018, vous êtes une inspiration et une fierté régionale dans votre souhait de réaliser leur rêve d’entreprise. Le prix Choisir de se surpasser 2018 a été remis cette année, par le directeur général Sylvain Dupuis et le président du conseil d’administration Christian De Guise, au nom des 450 membres de la CCIST à l’entreprise Le Centre Visuel BardierGodin/Opto-réseau Sorel-Tracy. Cette entreprise s’est particulièrement démarquée au cours de l’année puisqu’ils ont choisi d’opérer à la relève entrepreneuriale de Dre Hélène Fournier, optométriste. Depuis plus d’un an maintenant, les patients ont pu constater les changements apportés autant dans l’offre de collections de montures que dans les rénovations effectuées dans la lunetterie. Au-delà de cela, et tout en misant sur la qualité des services offerts, la santé oculaire des patients demeure la priorité des optométristes.

Votre chambre de commerce est là pour vous La Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy est le plus important réseau de gens d’affaires et d’entreprises de la région. La preuve : 15 des 16 gagnants lors du Gala du mérite économique sont membres de la Chambre de commerce! Elle est l’ardente défenseur des intérêts de ses membres au chapitre des politiques publiques, favorisant ainsi un environnement d’affaires innovant et concurrentiel. Devenir membre de la CCIST est inévitablement un placement sûr pour votre entreprise puisque par ce geste, vous joignez le plus grand regroupement d’entreprise et de gens d’affaires et participez au dynamisme de notre région. Ainsi, vous seriez en mesure de développer et entretenir un réseau de contact qui pourrait contribuer au développement de votre entreprise et à son rayonnement, mais surtout échanger avec des individus, comme vous, qui se donne corps et âme à la réussite de leur entreprise. Il est permis de constater que la région bouillonne de belles et grandes idées qui auront très certainement une incidence positive sur le développement économique de notre région. Que ce soit par l’ouverture officielle de Statera, le pôle logistique de Contrecœur, les terrains de la ZIP, des nouveaux restaurants, le retour du Gib Fest; les entreprises se doivent de se préparer et s’assurer de faire partie du nouveau chapitre de notre histoire économique régionale. De plus, la CCIST possède de nombreux avantages en permettant aux entreprises de réduire leur coût d’opération dans une procédure des plus simples pour en profiter.

Dr Joël Godin et Dre Valérie Bardier ont reçu le Prix Choisir de se surpasser de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy. (Photo: Philippe Manning)

Sylvain Dupuis, directeur général et Christian De Guise, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy, ont rendu hommage à Jean-Pierre Letarte lors du Gala du mérite économique. (Photo: Pascal Cournoyer)


Conjuguer l’entrepreneuriat au féminin : une occasion d’unir les femmes d’affaires d’aujourd’hui La CCIST et ses partenaires étaient heureux de présenter une seconde édition de « Conjuguez l’entrepreneuriat au féminin », le 18 avril dernier. Pour l’occasion, les femmes d’affaires de la région de Sorel-Tracy étaient présentes pour un « 5 à 7: Semer et récolter » chez Comptoir Richelieu inc./ Botanix accueilli par mesdames Sophie Paquin et Éloïse Paquin. L’animation de l’événement était assurée par Émilie Ouellet de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy et de Lise Gauthier de la SADC Pierre-De Saurel permettant de confirmer l’importance de développer des activités pour les entrepreneures au féminin. Ainsi, l’ entrepreneuriat au féminin est celui qui implique une femme au lieu d’un

François Legault sera à l’Hôtel de la Rive le 23 mai prochain. (Photo: gracieuseté)

homme avec tout ce qu’elle représente comme nature humaine, trait de caractère, comportement, savoir-faire, savoir-être et par-dessus tout, assumée sans aucune victimisation. Par le souci d’organiser des activités dédiées aux femmes entrepreneures, la CCIST souhaite permettre aux femmes d’échanger et développer un réseau de contacts avec des entrepreneures qui vivent les mêmes réalités dans le monde des affaires, sociales et familiales. La première édition de l’activité, qui avait lieu chez Dentelle et Denim le 17 octobre 2017, avait réuni plus de 85 femmes d ‘affaires de la région. Les prochaines activités En vue des élections de 2018, venez rencontrer les représentants politiques provinciaux qui se déplaceront à SorelTracy dans le cadre des différents Rendez-

Sophie et Éloïse Paquin ont reçu plusieurs femmes d’affaires dans leur commerce Botanix, le 18 avril dernier. (Photo: parMo.ca

Jean-François Lisée sera à l’Annexe le 10 mai prochain. (Photo: gracieuseté)

vous politiques dans un cadre apolitique et convivial afin d’échanger avec les prétendants aux postes de premier ministre du Québec. 10 mai 2018 : Jean-François Lisée, Député de Rosemont du Parti Québécois et Chef de l’opposition officielle. 23 mai 2018 : François Legault, Député de l’Assomption de la Coalition Avenir Québec et Chef du deuxième groupe d’opposition. Dans le cadre du salon des affaires de Sorel-Tracy, la CCIST présente des repasconférences le 24 mai 2018 avec : Martin Delarosbil - Cofondateur de La Recharge.ca, qui se spécialise dans les solutions d’impression et rayonne au Québec.

Grâce à son essor fulgurant des dernières années, La Recharge.ca trône parmi les 500 entreprises ayant connu la plus forte croissance au pays au cours de la dernière année selon le palmarès Profit 500 de Canadian Business. Étienne Crevier - Détenteur d’une formation en biochimie et en génétique moléculaire de l’Université de Montréal, Étienne rêvait d’intégrer le code génétique des patients dans leur dossier médical, comme c’est le cas pour les allergies et le groupe sanguin. Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez communiquer avec nous au 450 742-0018 ou info@ccist.ca du lundi au vendredi.

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Affaires Les compétitions équestres ont généré 7,2 M$ en retombées économiques Sarah-Eve Charland | Les 2 Rives

Les compétitions équestres représenteraient des retombées économiques

annuelles de 7,2 M$ pour la région, selon les données de la Société d’agriculture de Richelieu (SAR). La prochaine saison serait tout aussi prometteuse.

L’organisme a actualisé les statistiques prévisionnelles recueillies en 2009 pour justifier la construction d’un centre de compétition équestre qui a finalement vu le jour en 2010. Selon le directeur général de la SAR, Marco Lavallée, la construction du Centre multifonctionnel Richardson a fait exploser les retombées économiques. « Quand je suis entré en poste en 2001, il n’y avait que cinq compétitions par année. On a développé le marché. Depuis qu’on a construit le centre couvert, il y a une compétition toutes les fins de semaine du 4 mai au 23 septembre », raconte-t-il. En 2017, 4753 compétiteurs ont pris part à l’une des 19 compétitions organisées dans la région. Ils provenaient, entre autres, du Québec, du Vermont, du Connecticut, du Maine, du New Hamsphire, du NouveauBrunswick, de Terre-Neuve ou de l’Île-duPrince-Édouard. La SAR estime que 70% des compétiteurs résident à plus de 80 km de Sorel-Tracy. « On a un rayonnement hors Québec. Certains partent de loin pour venir ici à Sorel-Tracy. Certaines compétitions ressemblent à des compétitions de la Ligue

nationale de hockey. D’autres ressemblent plus à la Ligue américaine. Nous accueillons des champions du monde, des professionnels », affirme M. Lavallée. Selon les prévisions de la Société d’agriculture de Richelieu, les compétiteurs dépensent en moyenne 1520$ pour eux et leur famille lorsqu’ils sont de passage dans la région. Ces sous sont dépensés pour de la nourriture, de l’hébergement, du transport, du magasinage, des loisirs, un vétérinaire, des médicaments pour les animaux et autres dépenses. « Si près de 70% des compétiteurs proviennent de l’extérieur, une grande partie de ces retombées sont des argents neufs. Ils viennent enrichir la région. C’est la grande force de ces compétitions-là », croit le directeur général. L’installation est l’une des forces de ces événements, selon M. Lavallée. Le Centre multifonctionnel Richardson a été construit grâce à un investissement de 271 600$ de la SAR, de 328 400$ par la Ville de SorelTracy, de 1 350 000$ du gouvernement du Québec et de 400 000$ du milieu privé. « Dans le nord-est américain, on est le site le mieux coté », assure-t-il.

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La prochaine saison sera composée de 20 compétitions équestres. (Photo: Pascal Cournoyer)


Affaires

L’Office du tourisme aura un bureau satellite chez Statera Stéphane Martin | Les 2 Rives

Afin de rejoindre la manne touristique lors de la prochaine saison estivale, l’Office du tourisme de la région de SorelTracy implantera un bureau satellite dans les locaux de Statera sur le quai CatherineLegardeur. L’Hôtel de la Rive a gardé son statut de 4 étoiles grâce à des investissements au cours des dernières années. (Photo : Stéphane Martin)

L’Hôtel de la Rive accueille de plus en plus de congrès Stéphane Martin | Les 2 Rives

Les efforts investis par les dirigeants de l’Hôtel de la Rive afin d’attirer les congressistes dans la région de Sorel-Tracy commencent à porter fruit. Au moment d’écrire ces lignes, cinq congrès sont réservés pour l’année 2018.

Roxanne Dugas, directrice de l’Office de tourisme de Sorel-Tracy, s’attend à un nombre important de visiteurs cet été. (Photo : Stéphane Martin)

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« Ça peut ne pas sembler beaucoup, mais c’était quasiment inexistant les années précédentes. Avec une moyenne de 240 nuitées par événement, on peut parler d’une réussite et affirmer que Sorel-Tracy gagne lentement sa place dans la tenue de congrès en Montérégie », explique la directrice des ventes et développements des affaires, Suzanne Lareau. Cette dernière a, entre autres, comme mandat d’effectuer du démarchage auprès des organisations afin d’avoir une longueur d’avance et de positionner la région en tête de liste pour la tenue de congrès de tous genres. « Actuellement, je travaille l’agenda de 2019, 2020 et 2021. Un congrès se planifie

des années à l’avance. Nos démarches sont beaucoup avec le corporatif, les travailleurs d’industries et le secteur public. On approche les entreprises de la région pour qu’ils pensent à tenir ces événements chez nous. » Comme plusieurs commerçants de Sorel-Tracy, l’Hôtel de la Rive fonde énormément d’espoir dans le projet Statera pour augmenter l’achalandage. « Cela ajoute à la liste de produits d’appels touristiques. Vous savez, avant de vendre un établissement, on vend la région. Si l’on reste dans l’optique d’attirer des congrès, il y a toujours une activité qui est offerte dans ces événements et l’expérience Statera en sera une belle », de conclure Mme Lareau. Rappelons que l’Hôtel de la Rive a réalisé des investissements majeurs dans les dernières années afin de revamper son restaurant, sa salle de réception SaintLaurent et ses 100 chambres tout en construisant une nouvelle terrasse. Ces rénovations ont aidé l’institution à conserver son statut de 4 étoiles.

Ce projet pilote vise la rétention des visiteurs en les invitant à participer à d’autres activités sur le territoire. « Le jour, il y a le parcours que les gens peuvent faire à l’intérieur du bâtiment d’accueil et le soir, il y a l’expérience immersive aménagée dans le dôme extérieur. Quelques heures ou quelques jours peuvent s’écouler entre les deux expériences offertes par Statera. On veut être sur place pour donner de l’information sur la région et les autres activités à faire. De cette façon, on vise à garder les gens dans la région ou faire en sorte qu’ils reviennent nous visiter », explique la

directrice générale de l’Office du tourisme de la région de Sorel-Tracy, Roxanne Dugas. Il est encore trop tôt pour savoir exactement combien de jours le bureau satellite sera en opération. « Chose certaine, nous serons au poste toutes les fins de semaine. On va s’ajuster en fonction de l’achalandage généré par Statera. L’expérience est rendue possible grâce au soutien financier de la MRC. » Outre cette présence remarquée du côté de Statera, les dirigeants de l’Office du tourisme visent à sensibiliser les acteurs de première ligne de l’importance de donner de l’information sur la région à la clientèle. « On peut penser aux serveurs dans les restaurants. Ce sont des gens en contact privilégié avec la clientèle touristique. On ne leur demande pas de jouer le rôle d’agents touristiques, mais au minimum de référer à la Maison des Gouverneurs pour venir nous rencontrer. Il faut que ça devienne un réflexe », ajoute Mme Dugas.


Affaires Développement commercial à Sorel-Tracy

La Ville mise sur les loisirs et la culture pour aider les commerçants Julie Lambert | Les 2 Rives

La Ville soutient également plusieurs organismes qui viennent en aide aux entrepreneurs de la région, ajoute le maire Péloquin, comme la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) Pierre-De Saurel ou le Centre local de développement (CLD) Pierre-De Saurel. Ces derniers ont des personnes en place afin de répondre aux besoins des commerçants également, assure-t-il.

Les commerçants du centre-ville avaient déploré il y a deux ans la disparition du poste de commissaire au développement commercial à la Ville de Sorel-Tracy. Depuis, plusieurs autres services comblent cette chaise laissée vide, assure la Ville, qui s’occupe de mettre en place des activités ou des règlements municipaux afin d’aider les entrepreneurs de la région.

Le maire Serge Péloquin (Photo: Pascal Cournoyer)

« On l’avait mis en place pendant un an pour voir quel type de dossiers on allait traiter. [...] Cela nous a montré que le rôle de la municipalité était d’accompagner les entrepreneurs plus au niveau des règlements », mentionne le maire Péloquin. Prendre la relève Le service d’urbanisme a donc pris cette tâche et la Ville a mis en place des assemblées publiques du conseil aux deux semaines afin de gagner plus de rapidité dans l’octroi de permis ou les demandes de dérogations mineures.

Au niveau des services des loisirs et de la culture, la Ville a augmenté son budget à 13 M$, affirme Serge Péloquin, afin de créer de l’animation dans les différents secteurs de la Ville. Selon lui, les commerçants peuvent ainsi profiter de cet achalandage. « On a mis cet argent dans l’animation des quartiers comme le centre-ville. Notre rôle est de supporter des événements qui amènent des gens dans les lieux comme le Festival de la gibelotte ou les fêtes du 375e anniversaire. Les gens vont consommer et cela va créer de l’activité », soulève-t-il.

Un pouvoir attractif Le maire assure que les commerçants auront plusieurs occasions au cours de la prochaine année de voir une manne de touristes profiter des attraits de la municipalité, surtout au centre-ville. La Ville a poussé des projets d’envergure, comme le Centre des arts contemporains du Québec, pour attirer des gens de partout en province. La Ville a aussi en place des programmes pour soutenir ses entrepreneurs dont un programme de rénovation pour les bâtiments patrimoniaux et les congés de taxes pour les constructions neuves répondant aux normes novoclimat. « Tout le monde joue son rôle correctement. On comprend très bien les commerçants qui mettent beaucoup d’énergie et d’efforts dans le développement de leur entreprise. On salue d’ailleurs leurs efforts. Nous, on leur donne l’accompagnement. Le reste, ce sont les commerçants qui doivent le faire en mettant en place des incitatifs afin de faire entrer les gens dans leurs boutiques », conclut le maire.

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30 - Les 2 Rives Affaires - Mardi 8 mai 2018

Questionné par le journal Les 2 Rives après la fermeture de certains commerces culturels et la pertinence d’avoir une personne qui crée un pont entre les commerçants et la Ville, le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, a expliqué que le poste de commissaire au développement commercial devait évoluer afin de mieux correspondre à ce que désirait mettre en place la municipalité pour ses commerçants. « Ce modèle de commissaire était périmé. Je ne pense pas qu’il y a eu un vide ou un manque. Ce sont des raisons d’affaires, on ne peut pas s’ingérer dans ces décisions d’affaires. Ce n’est pas notre rôle. Les personnes qui ont frappé à notre porte ont toujours été accueillies ou écoutées », affirme-t-il. Les tâches ont été réparties entre les services d’urbanisme, des loisirs et de la culture après une analyse de la pertinence de maintenir le poste alors que la Ville faisait face à des compressions budgétaires gouvernementales.


Affaires Défi OSEntreprendre : des lauréats à la Commission scolaire de Sorel-Tracy Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

La Communauté entrepreneuriale PierreDe Saurel «Ici on entreprend!» invitait, il y a quelques mois, les intervenants scolaires qui réalisent des projets entrepreneuriaux avec leurs élèves à s’inscrire à la 20e édition du Défi OSEntreprendre. Le 11 avril dernier avait lieu la finale locale à l’École secondaire Fernand-Lefebvre. Au primaire, les élèves de l’École Martel de Martine Grégoire, enseignante, ont remporté le prix du 1er cycle avec leur projet «Vocabulo». Les élèves de l’École Pierrede-Saint-Ours de Marie-Pierre Samson,

enseignante et Marie-Claude Antaya, technicienne en éducation spécialisée ont quant à eux remporté le prix pour le 3e cycle avec leur projet «Pages en folie». Au secondaire, le projet «Création BEA» des élèves du 2e cycle de l’École secondaire Fernand-Lefebvre a remporté les honneurs et le projet «Les classes Relation cuisinent pour vous» du secteur de l’adaptation scolaire de l’École secondaire BernardGariépy ont été les récipiendaires. Les élèves du projet « Bath-girls » du 2e cycle ont pour leur part reçu le prix coup de cœur. Ces divers projets seront par la suite présentés à l’échelon régional, pour la Montérégie.

Les récipiendaires de Sorel-Tracy au Défi OSEntreprendre volet collégial. (Photo: gracieuseté)

Le Défi OSEntreprendre 2018 couronne des étudiants du Cégep de Sorel-Tracy Joël Cartier, William Dion et MarcAntoine Lemire se sont vu décerner une distinction pour la qualité de leur projet entrepreneurial Déneigeuses intelligentes soumis au volet collégial individuel du Défi OSEntreprendre.

Les élèves et les intervenants d’une classe relation de l’École secondaire Bernard-Gariépy

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(Photo : gracieuseté)

Les finissants du Cégep de Sorel-Tracy ont fait preuve de détermination et de persévérance dans la réalisation de leur projet avec la Ville de Varennes afin que leur service des travaux publics puisse valider le produit développé qui consiste à optimiser les opérations de déneigement. Concrètement, l’application développée vise à identifier en temps réel les rues déjà déneigées et celles à déneiger grâce au dispositif GPS conçu pour l’occasion et

intégré aux tracteurs de déneigement. Cette application pourrait être accessible autant par les entreprises de déneigement indépendantes pour connaître les clients à déneiger en priorité que par les citoyens. Au volet collégial collectif, l’équipe composée des neuf finissants du programme Développement d’applications Web et mobiles s’est également démarquée en recevant une distinction du Défi OSEntreprendre pour l’organisation de l’édition 2018 du vovLAN. Il s’agira de la plus grosse édition d’un LAN Party réunissant près de 400 joueurs d’e-sport dans un environnement écoresponsable. En effet, il n’y aura plus de billets papier et une cantine numérique sera disponible pour la prise de commandes. (J-P.M.)


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Affaires

Un emploi les incite à quitter l’Ukraine pour emménager à Sorel-Tracy Sarah-Eve Charland | Les 2 Rives

Autant pour Ivan Ustymenko que pour Ihor Horbanov, originaires de l’Ukraine, le Canada et particulièrement Sorel-Tracy se sont révélés des terres d’accueil rêvées. Ils y ont trouvé une meilleure qualité de vie, mais aussi des emplois où ils peuvent développer leur potentiel chez CNC Tracy.

L’Ukrainien Ihor Horbanov a immigré au Canada pour travailler en tant que machiniste chez CNC Tracy. (Photo : Pascal Cournoyer)

Tracy et Trois-Rivières, étaient intéressés à le recruter. Le patron d’Usinage SaintLaurent est venu le chercher pour lui faire visiter l’usine. Il a bien aimé et a choisi de rester à Sorel-Tracy. Quand je suis arrivé ici, j’avais déjà une place au même endroit », raconte M. Ustymenko.

Quelques années plus tard, il s’est retrouvé chez CNC Tracy. Il aide une connaissance à postuler ici En contact avec d’autres Ukrainiens par le biais d’une page Facebook, il a entendu parler qu’Ihor Horbanov souhaitait par-dessus tout

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Ivan Ustymenko n’avait jamais envisagé immigrer au Canada avant qu’un de ses amis d’université lui annonce qu’il entamait les démarches pour y déménager. « Quand mon ami m’a dit qu’il faisait des démarches pour immigrer au Canada, j’ai dit que j’allais signer avec lui. En Ukraine, il y a encore une mentalité de l’Union soviétique. Après avoir voyagé en Europe, je me suis dit que le Canada, c’était mieux que l’Ukraine », raconte-t-il en français, une langue qu’il apprend depuis six ans. M. Ustymenko a donc paqueté ses affaires en mai 2012 pour déménager au Québec avec sa conjointe. À ce moment, son ami s’était trouvé un emploi à Sorel-Tracy chez Usinage Saint-Laurent. Il a, à son tour, été recruté par l’entreprise en tant que machiniste. « Quand mon ami est arrivé à Montréal, des employeurs de Granby, Sorel-

se trouver un emploi au Canada. Un peu plus tard, Ivan Ustymenko a lu dans le journal Les 2 Rives, en mars 2017, que son employeur était prêt à recruter des machinistes en Europe pour combler la pénurie de main-d’œuvre. Il a donc incité M. Horbanov à envoyer son curriculum vitae chez CNC Tracy. Il en a parlé avec ses patrons et a organisé une rencontre par Skype. En janvier 2018, M. Horbanov a immigré en compagnie de sa femme et de ses deux enfants. M. Ustymenko l’a aidé à trouver un appartement à Sorel-Tracy et l’a mis en contact avec les ressources régionales. « C’était mon rêve de venir au Canada. J’aime les gens ici. Ils sont très gentils. Votre nation est fantastique, ce qui n’est pas le cas en Ukraine. Votre pays est incroyable et magnifique », explique M. Horbanov, dans un anglais approximatif. Ce dernier ne parle que le russe et l’anglais, ce qui complique son intégration dans un environnement où le français est la principale langue. Afin de travailler avec ses collègues, il doit user de créativité, notamment en dessinant des dessins techniques. « Poser une simple question, c’est difficile. Mon anglais n’est pas parfait. Il y a donc une grande barrière. Après deux mois, ça commence à être plus facile. J’utilise mon application de traduction sur mon cellulaire », dit-il.


Affaires

Les centres de formation sollicités comme jamais par les employeurs Sarah-Eve Charland | Les 2 Rives

Aux Centres de formation professionnelle et d’éducation aux adultes Sorel-Tracy (CFPEAST), on a connu une baisse des inscriptions de 20% depuis trois ans. « On est très conscient du rôle qu’on a à jouer et de son importance dans le développement régional. Les employeurs qui ne disposeront pas d’une main-d’œuvre qualifiée ou en nombre suffisant ne pourront pas se développer. Ils n’auront pas tendance à investir ici », affirme le directeur des CFPEAST, Alain Lamy. Au moment de constater cette baisse, les CFPEAST ont réagi, assure M. Lamy. Plusieurs activités de visibilité ont été mises en place afin d’attirer les jeunes. L’établissement a aussi réalisé un sondage pour faire le portrait de ses étudiants au cours de la dernière année. Selon les conclusions, la moyenne d’âge des étudiants est de 28 ans. Près des 40% ont un ou des enfants et 43% effectuent un retour en formation après avoir réalisé des études de niveau supérieur. « On a une moyenne d’âge de gens d’expérience. On se doute qu’ils doivent travailler parce qu’ils ont probablement des obligations familiales. On a du travail à faire. On travaille actuellement sur des pistes de solution », poursuit M. Lamy. Dans plusieurs cours, l’établissement scolaire offre des horaires adaptés. Il offre l’accès à la formation en enseignement

Former des employés déjà en poste Depuis l’entrée en poste il y a deux ans du directeur de la formation continue au Cégep de Sorel-Tracy, Patrick Fortin, la demande du service en entreprise a explosé. L’établissement scolaire avait prévu des revenus de 300 000$ en 2016-2017, mais a enregistré des revenus de 570 000$. «Le service aux entreprises a un impact majeur. Depuis que le taux de chômage est bas, les employeurs vont former leurs employés afin qu’ils soient meilleurs. […] Les entreprises investissent plus dans leurs employés qu’avant. Ceux qui ne veulent pas investir vont les perdre », croit M. Fortin. Le service aux entreprises fait partie de la formation continue. Ce service vise à offrir des formations sur mesure aux entreprises, de la mécanique industrielle à la gestion de ressources humaines. « On a une meilleure offre. Tout est une question de qualité et d’expertise. En deux ans, on est passé d’une conseillère pédagogique à trois. Elles vont questionner les entreprises pour bien répondre à leurs besoins », conclut-il.

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Les Centres de formation professionnelle et d’éducation aux adultes Sorel-Tracy multiplient les efforts pour contrer la baisse de population étudiante. (Photo : Sarah-Eve Charland)

Les établissements scolaires de la région doivent s’adapter aux nouvelles réalités du marché alors que la pénurie de maind’œuvre s’accentue d’année en année.

individualisé. Les étudiants peuvent s’inscrire en tout temps dans certains programmes. Il propose aussi des horaires mixtes, incluant des cours le soir et de jour. Malgré tout, M. Lamy entrevoit plusieurs points positifs. Il a constaté que les jeunes veulent travailler dans la région ou dans la région immédiate. De plus, le nombre d’étudiants en formation des adultes demeure assez constant alors qu’il s’agit d’une des principales sources d’inscriptions en formation professionnelle.


Affaires

La pénurie de main-d’œuvre devient un frein économique Sarah-Eve Charland secharland@les2rives.com

Même si la pénurie de main-d’œuvre spécialisée n’est pas une problématique nouvelle, elle s’accentue d’année en année. Pour certaines entreprises de la région, elle devient même un frein économique important.

La pénurie de main-d’œuvre qualifiée ne semble pas s’essouffler. (Photo : Pascal Cournoyer)

Les grandes usines aussi en recherche Rio Tinto Fer et Titane fait également face à différents défis de recrutement. Les quarts de métier les plus recherchés sont les mécaniciens, les électrotechniciens et les superviseurs d’entretien. L’entreprise a notamment fait appel à une spécialiste du recrutement qui travaille à mettre en place des stratégies en collaboration avec les équipes de ressources humaines. « Nous travaillons fort pour combler les postes dans différents secteurs et domaines. Nous sommes également à l’affût des nouvelles tendances et cherchons constamment à innover en matière de recrutement, sachant qu’au cours des prochaines années le recrutement représentera une partie des défis de l’entreprise », souligne la directrice relations médias et communications chez Rio Tinto Fer et Titane, Claudine Gagnon. Du côté d’ArcelorMittal, la pénurie de main-d’œuvre ne représente pas encore un frein économique bien que cela demeure préoccupant. « Ça crée une pression sur l’attraction et la rétention des employés. 2018 sera une excellente année pour ArcelorMittal. On a toujours un roulement de personnels, mais on le ressent plus que jamais cette année », affirme le porte-parole Louis-Philippe Péloquin. L’entreprise doit donc user de créativité pour combler les postes en demande, particulièrement les électriciens. Une campagne publicitaire multiplateforme a été lancée afin de faire valoir les avantages de travailler chez ArcelorMittal. « On travaille notamment sur la fierté de travailler avec nous. Les gens cherchent un sens à leur travail. Quand on leur dit que l’acier qu’ils fabriquent sera utilisé pour le pont Champlain, ça motive les employés », mentionne-t-il.

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Le président d’Aciers Richelieu et d’Usinage Saint-Laurent, Éric Durand, ne peut pas profiter de la reprise économique du marché autant qu’il le voudrait. « Dans certaines compagnies, on ne peut pas cogner aux portes parce qu’on n’a pas les ressources. J’aimerais faire des investissements, mais je ne peux pas les faire parce que je n’ai pas les machinistes pour opérer ces nouveaux équipements », affirme M. Durand. L’année dernière, l’entreprise avait même affiché une offre d’emploi sur un panneau publicitaire près du pont Jacques-Cartier. M. Durand est prêt à accueillir huit nouveaux machinistes. Il est d’ailleurs en démarche pour recruter quatre machinistes en France et en Ukraine. « On n’a pas été capables de combler les postes au Québec, ajoute la conseillère en ressources humaines, Valérie Dubois. En raison de la nature de nos contrats, ça nous prend des employés d’expérience avec de hauts niveaux de précision. Il faudra penser à embaucher des étudiants. Lorsqu’on a des stagiaires, on peut les former. Et puis, ils sont prêts lorsqu’ils sont diplômés. » L’année 2018 s’annonce encore meilleure cette année pour CNC Tracy. « Une très belle amélioration par rapport aux quatre dernières années », affirme le vice-président de l’entreprise, Bertin Côté. Il doit embaucher toutes les années pour combler ses besoins en main-d’œuvre. « Les candidats peuvent être intéressés à se tourner vers les grandes industries. On offre des emplois intéressants », ajoute-t-il.

CNC Tracy a recruté un machiniste ukrainien qui a effectué ses démarches d’immigration pour intégrer l’entreprise en janvier 2018. L’entreprise multiplie ses efforts pour offrir un environnement attirant pour ses employés, notamment en s’adaptant à deux Ukrainiens, dont un qui ne parle que le russe et l’anglais, et à deux Philippins qui parlent anglais et tagalog.


Affaires

La vitalité commerciale de Contrecœur célébrée deux fois par année Stéphane Martin | Les 2 Rives

La Ville de Contrecœur étant en pleine expansion, les dirigeants déploient les grands moyens pour faire connaître les différents commerces sur le territoire.

Environ 500 personnes ont participé au Dïner du chasseur en octobre dernier. La 2e édition, prévue le 13 octobre prochain, se nommera Canard’O. (Photo: gracieuseté)

proviennent. Ce ne sont pas de mauvaises intentions, c’est de la méconnaissance du milieu. Il faut leur montrer qu’ici, ils peuvent retrouver tout ce dont ils ont besoin. » L’association de gens d’affaires Rues principales Contrecœur compte 140 membres alors qu’environ 230 entreprises sont répertoriées sur le territoire de la Ville. Pour la mairesse Maud Allaire, la vitalité commerciale passe par une excellente collaboration entre le service de développement économique de la Ville et l’organisme Rues principales.

« À la Ville, nous sommes des intervenants de première ligne, des facilitateurs afin de permettre aux promoteurs d’entrer rapidement et efficacement en contact avec les représentants des divers organismes et ministères des gouvernements fédéral et provincial si nécessaire. Nous sommes là pour soutenir et accompagner dans le processus de démarrage. Ensuite, nous passons le flambeau à Rues principales qui sont là pour tout le volet promotion et expansion », de conclure Mme Allaire.

Environ 1000 personnes ont déambulé dans les rues de Contrecœur en avril pour la Sortie du Bûcheron. (Photo: gracieuseté)

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La Sortie du bûcheron en avril et le Dîner du chasseur en octobre sont deux activités annuelles qui sont organisées afin que les citoyens et les commerçants puissent se rencontrer. « La Sortie du bûcheron a attiré plus de 1 000 citoyens cette année. Les rues Saint-Antoine et L’Heureux étaient alors réservés aux piétons et les entreprises y tenaient des kiosques afin de se présenter. C’est aussi l’occasion pour la population de se retrouver et d’échanger entre Contrecœurois », explique la chargée de projet de Rues principales Contrecœur, Elizabeth Handfield. Depuis 1996, l’organisme Rues principales Contrecœur agit à titre de chambre de commerce et son existence est plus que jamais nécessaire. « Ce n’est pas les commerces qui manquent et l’offre est des plus diversifiées, ajoute Mme Handfield. Le plus gros défi est de les faire découvrir aux nouveaux arrivants ou redécouvrir à la population générale. Beaucoup de nouveaux citoyens conservent leurs habitudes d’achat à l’extérieur, souvent à l’endroit d’où ils


Affaires

La Cité 3000 regroupe deux millions de pieds carrés de terrain. (Photo: archives)

Une surface de Dek Hockey s’ajoute au projet de la Cité 3000 Les travaux de préparation du terrain ne sont toujours pas complétés du côté de la Cité 3000 de Contrecœur que déjà les projets s’accumulent sur la planche à dessin. Après l’annonce d’implantation de la quincaillerie Canac, d’une épicerie, d’un hôtel et d’un bureau d’information touristique, voilà maintenant qu’un volet sportif s’ajoute au projet.

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Selon le promoteur Yves H. Samuel, une surface de Dek Hockey à laquelle sera annexée une salle d’entrainement s’ajoutera aux abords de l’hôtel à construire. « On parle d’une surface intérieure de 12 000 pieds carrés où l’on pourra pratiquer le Dek Hockey. Il sera également possible de transformer les lieux en une salle multifonctionnelle. Une salle de gym digne de ce nom sera annexée à tout ça. À l’étage, nous allons retrouver un Centre d’affaires qui va communiquer avec l’hôtel. Ainsi, des clients commerciaux de l’extérieur auront tout le nécessaire pour tenir des réunions ou y

aménager un bureau temporaire », explique M. Samuel. L’hôtel à être construit représente un projet de 15 M$ avec 140 chambres réparties sur cinq étages. « À cela, on ajoute un bloc de 40 chambres de style condo-hôtel », de spécifier M. Samuel. Les prochains mois serviront à continuer de préparer le terrain pour la future Cité 3000, les services d’aqueduc et d’égouts seront mis en place à l’automne. La Ville de Contrecœur prolongera la rue des Patriotes jusqu’au site de la Cité 3000 et un carrefour giratoire sera construit afin d’y relier la montée de la Pomme d’Or, la rue des Patriotes et l’autoroute 30. La Cité 3000 regroupe deux millions de pieds carrés de terrain sur lesquels seront construits des bâtiments à vocation commerciale ainsi qu’une aire de services autoroutiers. La quincaillerie Canac est le premier commerce à avoir adhéré officiellement au projet. Son ouverture est prévue en septembre 2019. (S.M.)


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À l’endos, dossier


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