Sortons chez nous

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Un magnifique terrain de jeu! Faire un cahier sur le tourisme en pleine crise, du délire? Absolument pas! Nos entreprises à vocation touristique sont en train de s’organiser et de s’adapter avec la volonté de subsister et de vous faire profiter de l’été. La population, quant à elle, souhaite de tout cœur reprendre son souffle et retrouver un peu de légèreté. Un « match » parfait se dessine... faisons-nous la cour! C’est donc sans hésiter, convaincus du bien-fondé pour la région, que nous avons plongé dans la réalisation de cette deuxième édition du guide touristique SORTONS CHEZ NOUS. Marcel Rainville, directeur général, À l’heure où l’achat local est sur toutes les Journal Les 2 Rives Photo NathB lèvres, la solidarité est de mise. C’est avec la

collaboration de l’Office de tourisme de SorelTracy, de la Société historique Pierre-de-Saurel qui y souligne leur 50e anniversaire; et grâce à la précieuse confiance renouvelée de nos annonceurs, que nous sommes fiers de pouvoir vous présenter cette nouvelle mouture sous le thème « Redécouvrons notre région et voyageons dans notre histoire! ». En plus de ses nombreux attraits, notre région, dont la ville-centre est la quatrième plus ancienne au pays, a vu passer de grands pans de l’histoire du Québec… en commençant par Jacques Cartier en 1535! Ajouter un cachet historique à ce cahier vous donnera, souhaitons-le, l’envie de reparcourir le riche patrimoine de la région sur lequel chaque jour nous posons les pieds. La photo ancienne de notre majestueux Carré Royal, sur la Une de ce cahier, en est un bel exemple. Sauriez-vous nous dire à quoi servait cet emplacement il y a 240 ans? Le contexte particulier de cette année nous invite à privilégier le tourisme régional qui est

effectivement tout sauf un prix de consolation! Au contraire, cela nous permet de faire un grand retour aux sources et à nos fondations : nos cours d’eau, nos îles, notre parc régional, nos produits du terroir et plats de nos chefs d’ici, sans oublier notre patrimoine! Il parait que les forfaits auront la cote cette année. Notre histoire fait définitivement partie de l’image de marque de notre offre touristique. Nous avons une cour de rêve, un gigantesque terrain de jeu avec des endroits où même une distanciation de 2 km est recherchée pour se ressourcer! En attendant impatiemment de pouvoir revivre nos festivals et activités, toujours en attente au moment d’écrire ces lignes, pourquoi ne pas en profiter pour renouer avec le traditionnel « tour de machine » quand les magasins étaient fermés le dimanche? L’an prochain, nous ne serons que de meilleurs hôtes pour les touristes des autres régions!

Multiplions les plaisirs! Pour une deuxième année, l’équipe de Tourisme région Sorel-Tracy est enchantée de cette collaboration avec le journal Les 2 Rives pour ce cahier spécial « Sortons chez nous ». Le contexte actuel nous oblige à revoir un peu nos plans pour cet été. Ce cahier prend encore plus son sens cette année. La pandémie nous a fait prendre conscience de l’importance de l’achat local. Je vous dirai que le même principe s’applique au secteur touristique. Les entreprises déploient de grands efforts afin de nous proposer des occasions de s’évader. De notre côté, il nous suffit de les soutenir en les visitant!

Connaissez-vous le principe des microaventures? Les micro-aventures se résument à partir à l’aventure, pas trop loin de la maison et pour une courte période. L’idée est de vivre de petites aventures quotidiennes, près de chez soi. Bref, de partir à l’aventure dans notre région! Il me semble que le moment est tellement propice actuellement! Nous vous invitons à aller déguster un bon repas dans un des restaurants de la région, à manger une crème glacée à la crèmerie de votre quartier, à découvrir les îles de Sorel en kayak et pourquoi ne pas dormir dans une tente dans un de nos beaux campings de la région?

C’est le moment de (re)découvrir notre région. Devenons de meilleurs ambassadeurs en la connaissant mieux, en se l’appropriant et en partageant la bonne nouvelle à nos parents et amis! Conservez ce cahier pour les moments où vous aurez envie de dépaysement. En se souhaitant du beau temps et beaucoup de plaisirs dans notre région! Roxanne Dugas, directrice générale, Tourisme région Sorel-Tracy Photo gracieuseté

Acquérir, conserver et diffuser pour les générations présentes et futures

C’est dans ce contexte que s’inscrit la Société historique Pierre-de-Saurel (SHPS) qui fête cette année son 50e anniversaire. Fondée par des passionnées de notre histoire régionale et nationale, c’est par l’ardeur de ces individus que l’existence de notre organisme est assurée depuis 1970. Par sa participation à ce cahier spécial, la SHPS tient à remercier ses bénévoles, employés et les municipalités de la région pour leur engagement dans la préservation et la diffusion de notre Histoire et de notre Patrimoine. Grâce à vos généreuses donations d’archives, d’artéfacts, ainsi que de vos contributions financières, la SHPS a pu s’épanouir et devenir un véhicule de notre mémoire collective.

Ces efforts se traduisent par plus d’un kilomètre linéaire d’archives, en plus d’un ensemble de publications et d’ouvrages de référence disponibles pour la consultation. À cela s’ajoutent divers services offerts à la population, comme la recherche d’informations, des visites guidées ou encore l’assistance aux particuliers dans leurs recherches généalogiques. Agréée par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) depuis 1996, la S.H.P.S. se concentre toujours sur sa mission initiale : acquérir, conserver et diffuser les archives des citoyens et des citoyennes des MRC de Pierre-De Saurel et de MargueriteD’Youville. Le contenu et les images, présentes en partie dans ce cahier, sont le résultat de ces nombreuses acquisitions. Par son expertise et sa rigueur, la SHPS se classe parmi les plus importants centres d’archives privées au Québec. Nous sommes fiers de participer au rayonnement de notre région par la valorisation de son passé, mais aussi par la compilation de ses succès futurs. Nous espérons que nos 50 ans de travail cumulés sauront éveiller votre intérêt pour notre histoire collective.

Geoffrey Shayne Packwood Directeur général, Société historique Pierre-de-Saurel

Jocelyn Daneau Président du conseil d’administration, Société historique Pierre-de-Saurel

Photo Philippe Manning

Photo NathB

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La région de Pierre-De Saurel représente plus de 375 années d’une riche histoire, laquelle a débuté avec l’érection du premier fort en 1642. De la formation des seigneuries dans le Bas-Richelieu à la création des MRC à la fin des années 1970, nos villes et nos villages ont su conjuguer le passé et le présent pour tenter de forger un futur meilleur.


Des morceaux d’histoire aux quatre Jean-Philippe Morin Sorel-Tracy : La Maison des Gouverneurs l’un des sites emblématiques de la Ville de Sorel-Tracy. Construite à partir de 1781, elle servait d’habitation aux commandants des forces militaires stationnées au fort de Sorel. C’est d’ailleurs dans cette maison qu’on a illuminé, pour la première fois en Amérique du Nord, un sapin de Noël.

Sorel-Tracy : Du parc des Bateaux Blancs, la vue est splendide : le Richelieu devant et le pont Turcotte qui l’enjambe. Si ce parc porte ce nom, c’est parce qu’il y a plus de 50 ans, des bateaux blancs à vapeur s’arrêtaient à Sorel-Tracy dans le cadre d’une croisière le long du Saint-Laurent. La rivière Richelieu a été un lien commercial d’importance avec les États-Unis.

Saint-Aimé : Pendant plus de 100 ans, des écoles étaient présentes dans presque tous les rangs. Elles étaient construites en bois, éclairées de plusieurs fenêtres et souvent construites au milieu du rang. Les enfants devaient parcourir quelques kilomètres à pied pour s’y rendre. L’école du rang St-Yves a été construite au début des années 1900 et a accueilli plusieurs élèves. À ce jour, le bâtiment est toujours présent à son emplacement original.

Sorel-Tracy : Le Carré Royal, classé patrimonial, a servi de place d’armes de 1780 à 1860 à la garnison britannique. D’ailleurs, ses allées forment l’Union Jack (drapeau britannique). On peut aujourd’hui voir sur place le cénotaphe, le monument dédié aux soldats qui ont laissé leur vie lors des guerres 1914-18 et 1939-45.

Massueville : Autour de 1840, le Seigneur Aimé Massue a fait la donation d’un grand terrain pour y construire une église, un cimetière, un presbytère et un couvent, tout en préservant une vaste place publique devenue le Parc du Carré Royal au cœur même du village de Massueville, un endroit fréquenté par les visiteurs et un morceau de l’histoire de la région.

Saint-David : Le clocher de l’église compte trois cloches qui ont été montées le dimanche 21 septembre 1913. La plus grosse pèse 818 kg, la moyenne 547 kg et la petite 369 kg. Il y a quatre lignes de texte sur chacune des trois cloches. Le texte latin de la petite cloche est frappant. Il est écrit : « Je pleure les malades » et « Je chasse la peste ». Aujourd’hui, on écrirait : « Je chasse la pandémie ».

jpmorin@les2rives.com

Les 12 maires de la MRC de Pierre-De Saurel ont accepté, en quelques mots, de décrire un morceau d’histoire de leur municipalité.

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Que ce soit un monument historique, un événement marquant qui est resté imprégné dans la municipalité ou simplement un joyau à découvrir, les municipalités regorgent d’histoire et d’endroits majestueux. Les maires se sont donc livrés à ce difficile exercice de choisir un seul trésor ayant un cachet historique dans leur ville. Nous avons toutefois demandé à la Ville de SorelTracy de nous en sélectionner trois étant donné qu’elle est la quatrième ville la plus ancienne du Canada. Prenez le temps de lire les sélections des maires qui n’ont pas été faciles à faire dans plusieurs cas étant donné le choix abondant d’éléments historiques dans leur municipalité. Et cet été, n’hésitez pas à vous rendre aux quatre coins de la MRC. Merci à Josée-Ann Bergeron, de la MRC de Pierre-De Saurel, pour l’aide apportée.


coins de la MRC de Pierre-De Saurel Sainte-Anne-de-Sorel : Le Chenal du Moine a été rendu célèbre par les romans Le Survenant (1945) et Marie-Didace (1947) de Germaine Guévremont. Paul Hus y a installé ses enfants à compter du début des années 1700. Ce territoire lui avait été concédé en 1698. C’est à cet endroit que sont nés les noms des familles Paul, Paul-Hus, Cournoyer, Latraverse, etc. Les enfants de Hus ayant adopté des surnoms qui sont finalement devenus leurs noms de famille.

Sainte-Victoire-de-Sorel : La Municipalité souhaite vous faire voyager en 1851, lors de la construction de l’église de la paroisse. Ce magnifique bâtiment en brique au cœur du village continue d’attirer les citoyens, que ce soit pour les messes, baptêmes, mariages, ou pour visiter la bibliothèque municipale désormais installée dans l’ancienne sacristie, les expositions d’art et concerts de Noël qui l’animent.

Saint-Gérard-Majella : Entre 1913 et 1915, une église a été construite d’après les plans de l’architecte Louis Caron. À la suite de la dégradation du bâtiment, c’est avec une grande tristesse que l’église fut démolie en 2017 afin d’y construire un centre de services municipaux et de redonner vie au cœur du village. Projet d’envergure, la petite municipalité de 230 résidents peut maintenant offrir plusieurs services aux citoyens. Ayant rassemblé plusieurs objets symboliques de l’église, le service de messe continue d’être offert aux paroissiens dans un environnement sécuritaire et avec un sentiment d’appartenance.

Saint-Joseph-de-Sorel : C’est à Sorel Industries, à Saint-Joseph-de-Sorel, sur la rue McCarthy, que les frères Simard ont produits les canons « 25 pounders » utilisés lors de la Deuxième Guerre mondiale. Nous vous invitons à le découvrir au parc des Forges et vous en apprendrez davantage sur l’historique du site, l’usine et sa production.

Saint-Ours : La Ville transpire l’histoire. En ce sens, elle met à l’honneur des citoyens qui ont fait leur marque. C’est le cas d’André Melançon, grand cinéaste qui se passe de présentation. Aujourd’hui, la Maison de la Culture André-Melançon lui fait honneur en exposant des pans de sa vie et des souvenirs de ses œuvres. Sur la photo, on peut voir une armoire présentant divers objets lui ayant appartenu.

Saint-Roch-de-Richelieu : Le Richelieu est une majestueuse rivière qui a apporté du développement tout au long de son parcours entre le fleuve Saint-Laurent et le lac Champlain. Source d’eau et de nourriture, la rivière a aussi facilité le transport de marchandises essentielles comme le bois et la charbon dans une époque lointaine. Ici, nous avons un traversier opéré depuis plus de 100 ans par la famille Larivière qui, plusieurs mois par année, facilite l’accès vers le sud.

Saint-Robert : Le territoire est à vocation agricole en grand partie avec une zone commerciale le long de la route 132 ainsi que plusieurs commerces et industries dans toute la municipalité. Il ne faut pas oublier les zones résidentielles. La municipalité fut en 1994 l’hôte d’environ une cinquantaine de météorites. On en retrouve une parcelle au bureau municipal et une autre d’environ 20 cm (8 pouces) au Planétarium de Montréal.

Yamaska : Fondée en 1727, Yamaska est la plus vieille municipalité rurale de la MRC de Pierre De-Saurel. Elle possède des maisons patrimoniales disséminées un peu partout sur son territoire. Le calvaire AlbertMondou, situé stratégiquement au sortir du pont Camille-Parenteau, secteur est, est un monument qui nous rappelle le soulèvement des Patriotes de 1837. Un panneau explicatif est installé sur place.

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VOX POP : les citoyens comptent Jean-Philippe Morin jpmorin@les2rives.com

Alors que le tourisme local est de plus en plus privilégié pour passer ses prochaines vacances en raison de la pandémie, plusieurs citoyens de la grande région de Sorel-Tracy vont opter pour notre petit coin de paradis cet été.

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Dans le cadre d’un concours sur Facebook, le journal Les 2 Rives et Tourisme région Sorel-Tracy ont posé la même question à leurs abonnés : comment comptez-vous profiter du déconfinement dans la région cet été? À quel endroit comptez-vous vous rendre (commerce/resto/activité)? Irezvous seuls ou entre amis? Une cinquantaine de réponses ont été récoltées sur la page Facebook du journal et une trentaine sur celle de Tourisme région Sorel-Tracy. Les suggestions étaient plus qu’intéressantes et nous en avons sélectionné une quinzaine… Laissez-vous inspirer et surtout, profitons de cet été particulier chez nous, dans notre région!

Chantal Michaud : Nous irons à notre chalet à Sainte-Anne se promener dans les îles en kayak et en bateau. On en profitera pour pêcher. Un petit tour chez Marc Beauchemin pour déguster la bonne gibelotte.

David Le Barbu : Faire des longues rides de planche à pagaie (paddleboard) Le point de départ au Belvédère prendre une bonne entrée santé avant de partir le ventre plein, avoir le max d’énergie pour se rendre jusqu’à chez Passion Planches tout en continuant ma route dans les superbes îles de Sorel. Les amis et les amateurs de planche à pagaie sont bienvenus.

Marika Péloquin-Lavallée : Je vais profiter du centre-ville avec les rues piétonnières pour aller manger dans les restaurants afin de les encourager ainsi que les autres restaurants de la ville. Aussi, je veux aller faire du paddleboard à Passion Planches dans les îles de Sorel. Tout ça en amoureux ou entre amis.

Nathalie Lahaie : Nous avons prévu d’aller dans des restos en couple et entre amis comme le Fougasse, Le Belvédère, Ô Mythos, Marc Beauchemin et en bateau dans nos belles îles.

Jasmin Beauregard : J’aime bien profiter de la piste cyclable La Sauvagine en partant de la Maison des Gouverneurs et par la suite profiter du parc sur le bord du Richelieu derrière la Maison des Gouverneurs pour relaxer!

Elaine St-Michel : Je serai prudente cet été. À ma façon, j’encouragerai les commerces de la région. Je suis plus du genre à aller chercher les repas préparés chez différents restaurateurs. Aussi, une bonne crème glacée molle régulièrement.


en profiter localement cet été

Marie-Claude Ferland : Plein air! Vélo, souper pour encourager nos restos locaux, crème glacée à Écluse no10. J’aimerais essayer la planche à pagaie a Sainte-Anne.

Émilie Latraverse : Nous allons profiter de l’été en faisant du vélo sur les belles pistes cyclables de la ville et aller manger un cornet de crème glacée dans une de nos nombreuses crèmeries. Décrocher en allant faire du bateau dans les magnifiques îles où les paysages sont sans mots, profiter des terrasses de nos délicieux restaurants, Distingo entre autres, pour finir avec un dessert inégalable de chez Pâtisserie Christophe.

Julie Guilbault : Nous allons faire du bateau dans les îles en famille pour profiter du calme et écouter le son des vagues! En plus d’aller manger sur les terrasses du centreville et de faire de beau pique-nique au parc Regard-sur-le-Fleuve!

Jennyfer Naud : Paddleboard dans les marais, manger dans tous les bons restos du coin et profiter de nos magnifiques hamacs au parc Regard-sur-le-Fleuve!

Veronique Pelletier : Mon chum veut m’initier au kayak, donc sûrement la Maison du marais! Terrasse au centre-ville, crème glacée chez Chalifoux, Regard-sur-le-Fleuve, etc.

Monique Dery : Nous prévoyons demeurer dans notre ville, promenade et pique-nique au parc Regard-sur-le-Fleuve avec la visite de nos petits-enfants et faire livrer des repas dans les restos de notre ville : Fougasse, Prince, Marc Beauchemin, etc.

Caroline Généreux : Vélo, tennis aux alentours. Voguer en ponton et planche à pagaie dans les îles! Golf et repas en terrasse dans la région. Tout ça avec la famille et les amis!

Val LC : Je compte bien retourner en paddleboard dans les îles de Sorel, mais aussi faire un pique-nique aux écluses de Saint-Ours! Des tours de moto en bordure de la rivière sont toujours à l’agenda aussi.

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Cinquante ans d’histoire Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives

Le 10 juin 1970 marquait les débuts de la Société historique Pierre-de-Saurel (SHPS). En 50 ans, l’organisme a pris de l’ampleur notamment en se faisant connaître, mais aussi en acquérant de nombreuses archives. En date d’aujourd’hui, la SHPS compte 1,3 kilomètre linéaire d’archives. « C’est énorme, mais on a aussi beaucoup d’éléments visuels et audios à consulter sur place », relate l’historienne Amy Cournoyer.

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Des débuts modestes L’aventure a débuté grâce à un groupe de passionnés d’histoire qui, séparément, avaient le patrimoine à cœur. Le premier président en 1970 était d’ailleurs Roland Gaudreau, cet ancien directeur du Cégep de

Sorel-Tracy décédé il y a quelques semaines. « Au début, ils n’avaient pas dans l’idée de faire un centre d’archives. C’était vraiment plus axé sur des rassemblements, des conférences. La région a énormément de patrimoine étant donné que Sorel est une ville ancienne, alors il y avait de la matière pas mal! », lance Mme Cournoyer. Au fil des années, l’organisme a pris de l’ampleur grâce à plusieurs collaborateurs, dont Walter S. White, qui faisait beaucoup de recherches historiques. Des acquisitions importantes Madeleine St-Martin, qui siège toujours sur le conseil d’administration, a également grandement contribué à faire grandir la SHPS au début des années 80 grâce à l’acquisition de son premier fonds, soit une quarantaine de boîtes de documents de Sorel Industries. Puis en 1992, une autre

Première activité publique de la SHPS, le 10 juin 1970 : Georges-Henri Cournoyer, Yvon Beaudry, Jocelyne Paul-Hus, Thérèse Cadoret, Roland Gaudreau, Walter S. White, Louise Valois-Liessens, André Durocher. Photo gracieuseté

acquisition majeure a été effectuée, soit une partie des documents de Marine Industries. La SHPS a changé d’emplacement à quelques reprises afin de pouvoir entreposer toutes ses archives. Ce n’est qu’en 1995, lors de la création du Biophare et du parc Regardsur-le-Fleuve, que la SHPS a pu s’installer dans ses locaux actuels de la rue St-Pierre. Un tournant majeur L’année 1996 a marqué un grand tournant dans l’aventure de la SHPS, qui est devenue un centre d’archives privées agréé. À ce moment, l’organisme est soutenu par le ministère de la Culture et des Communications du Québec et associé à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). « On est passés d’un organisme bénévole à une entreprise qui embauche des employés. On doit avoir au minimum un archiviste sur place et c’est très réglementé. Par exemple, notre voûte doit être à une certaine température contrôlée », illustre Amy Cournoyer. Depuis ce temps, la SHPS a continué d’acquérir plusieurs fonds, dont des archives des journaux locaux (La Voix, puis Les 2 Rives plus récemment). « Ce tournant nous a permis de nous démarquer d’autres centres. Aujourd’hui, on pourrait compétitionner avec un endroit de la trempe du Musée McCord à Montréal », compare-t-elle.

Il y a quelques semaines, la SHPS a acquis l’entièreté de la correspondance du Patriote Louis-Joseph Papineau (1796-1871), c’est-àdire 1800 lettres, dont certaines de plus de 30 pages. Ce don provient de George Aubin, professeur, historien autodidacte, auteur et coauteur avec Renée Blanchet, de six livres relatant la totalité de la correspondance de Papineau; le tout étant le fruit de plus de 10 années de travail acharné, notamment au niveau de la transcription. « Papineau n’a pas été souvent chez lui, donc il écrivait beaucoup. M. Aubin a réuni toutes ses correspondances, ce qui est vraiment impressionnant », confie l’historienne. Une année 2020 remplie d’incertitudes En raison de la pandémie, plusieurs activités ont été suspendues à la SHPS. C’est le cas des conférences, qui attirent plusieurs curieux en temps habituel. Pas question de faire une croix immédiatement sur les visites guidées historiques au centre-ville, avertit Amy Cournoyer. « On attend des réponses pour des subventions. C’est encore en discussion, puisque chaque année, on bénéficie d’une subvention pour offrir ce service », explique-t-elle. Cette activité, à laquelle participent plusieurs visiteurs chaque été, en serait à sa 14e année.


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Un été différent pour le Biophare

En temps normal, des centaines de jeunes visitent le Biophare chaque année avec leur école. Photo Simon Ménard

Katy Desrosiers | Les 2 Rives

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Avec l’arrivée de la COVID-19, le Biophare a dû fermer ses portes pendant quelques semaines et repenser ses activités estivales. Les randonnées nature en bateau ne pourront avoir lieu, mais les camps de jour feront leur retour. La directrice, Anne-Marie Dulude, a dû faire une croix, avec regret, sur les randonnées dans les Îles de Sorel. « Ça m’a brisé le cœur, mais on n’a pas le choix. Le deux mètres de distance entre les passagers, c’est impossible. C’est triste, mais on va se reprendre en 2021 », souligne-t-elle. Pour les camps de jour, ils seront axés sur l’histoire, l’archéologie et les sciences naturelles. Les enfants pourront profiter de la salle d’animation qui a été refaite et du parc Regard sur le fleuve. « Ça fait deux ans qu’on ne fait pas de camps de jour parce qu’on a toujours des gros groupes d’autobus qui débarquent et des visites organisées. Ça nous prenait du temps. On avait les randonnées nature aussi. En n’ayant pas ça, on va mettre nos énergies ailleurs. On va refaire notre site Internet et faire connaître ce qu’on a déjà », explique Mme Dulude. En effet, la directrice souhaite prendre le temps de moderniser le site Internet de l’institution muséale. Elle désire aussi profiter de cette période plus calme pour mettre de l’avant ce que le musée a déjà à offrir, comme les expositions permanentes, mais aussi les expositions itinérantes qui peuvent être louées par les autres musées.

« En 25 ans, on a fait beaucoup, beaucoup de choses. Reste que quand tu mets ton énergie à réaliser des projets, tu en as moins pour te faire connaître », avoue-t-elle. La directrice aimerait également être en mesure d’offrir prochainement des ateliers pour les adultes. « On va travailler fort, assure-t-elle. On va essayer de faire preuve d’imagination, de peut-être développer autre chose. Au lieu de focusser sur le négatif, on va se dire “Qu’est-ce qu’on n’a jamais fait et qu’on pourrait faire?” On va saisir cette occasionlà et la tourner à notre avantage. » Amener le musée à l’extérieur Cet été, l’équipe du Biophare compte offrir de l’animation extérieure au parc Regard-sur-le-Fleuve. « On va essayer d’animer le parc pour qu’on sorte du musée un peu et qu’on aille rejoindre les gens. On va faire des animations variées et éventuellement les amener au musée. Il y a quand même pas mal de monde qui circule dans le parc, c’est un bel emplacement et on a une vue extraordinaire sur le Saint-Laurent », mentionne Mme Dulude. Depuis le 8 juin, le Biophare a rouvert ses portes. La plupart des groupes qui devaient venir cet été viendront plutôt l’an prochain. De l’animation se fait toujours dans le musée et les gens peuvent visiter l’exposition permanente L’observatoire du lac SaintPierre, l’exposition L’appel du large et l’exposition photo de Marc Ross. Plusieurs expositions virtuelles sont aussi disponibles sur le site Internet du Biophare.

La randonnée nature dans les Îles de Sorel ne pourra avoir lieu cet été. Photo Philippe Manning


Le Biophare passe le cap du quart de siècle Katy Desrosiers | Les 2 Rives

Le Biophare fête cette année ses 25 ans. Bien que les activités prévues pour célébrer cette étape seront différentes en raison de la pandémie, l’équipe du musée espère que la population soreloise profitera de l’été pour s’approprier le lieu. Le Centre d’interprétation du patrimoine de Sorel, connu sous le nom Biophare depuis 2006, a ouvert ses portes le 13 avril 1995. Celui qui a été le premier directeur et qui a occupé cette fonction jusqu’en 2019, Marc Mineau, explique que l’idée est venue d’Odette Auger qui voulait créer un écomusée en plein air dans les Îles de Sorel. Avec le temps, le projet s’est transformé. La Ville de Tracy a travaillé avec elle et un bâtiment devait être construit au parc Maisouna. Des centaines de citoyens se sont opposés et le projet a été abandonné. En 1992, à l’occasion du 350e anniversaire de la Ville de Sorel, le maire Marcel Gauthier l’a repris. Entre 1992 et 1995, la première exposition permanente Un pays entre terre et eau a été créée. L’inauguration officielle s’est déroulée le 24 juin 1995, en même temps que celle du parc Regard-sur-le-Fleuve. Quelques années plus tard, en 2000, le lac Saint-Pierre a été reconnu comme une réserve de la biosphère de l’UNESCO. Ce qui a apporté une plus grande notoriété à la région et qui a aidé avec le renouvellement de l’exposition permanente.

L’attraction de la clientèle Un des défis du Biophare a toujours été d’attirer la clientèle locale, puisque la majorité des visiteurs proviennent de l’extérieur.

Photothèque | Les 2 Rives ©

« La difficulté qu’on avait et qu’on a encore un peu, c’est de faire comprendre aux gens que ce dont on parle, c’est probablement plus riche que ce qu’ils connaissent déjà de la région », relate Marc Mineau. Le milieu muséal a toujours reconnu le Biophare. Le gouvernement a démontré sa confiance en octroyant les plus hautes subventions disponibles pour différents projets. L’engouement est aussi là pour les groupes scolaires. Chaque année, depuis le début des années 2000, des centaines d’élèves visitent l’installation. Un 25e anniversaire bien particulier Pour marquer le coup du 25e anniversaire, le Biophare devait dévoiler sa nouvelle exposition itinérante La nature du SaintLaurent. Cependant, le dévoilement a dû être repoussé de quelques semaines. « Ce qui est un peu choquant, c’est qu’il devait se passer plein de trucs importants en même temps. Stratégies Saint-Laurent devait faire une activité, un bateau devait accoster ici. Mais comme tous ces grands rassemblements-là, c’est impossible, on va essayer de la faire connaître autrement », précise Mme Dulude. L’équipe a aussi travaillé dans les dernières années sur le renouvellement de l’exposition permanente. Lors du dernier appel de projets du ministère de la Culture et des Communications, le projet n’a pas été accepté puisque le ministère considérait que l’exposition était toujours pertinente. Marc Mineau croit qu’après 10 ans, elle doit être actualisée en intégrant les nouvelles technologies. Le projet pourra être représenté lors du prochain appel de projets.

Marc Mineau a été directeur général de l’institution muséale entre 1992 et 2019. Photothèque | Les 2 Rives ©

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Une expertise marquée en création La première exposition a été réalisée par une firme spécialisée. Pour les suivantes, dont l’exposition L’observatoire du lac SaintPierre, il était important pour l’équipe de les réaliser majoritairement à l’interne. Avec les années, une expertise en réalisation d’expositions virtuelles a aussi été développée. « On en a six ou sept. On est une des rares institutions muséales qui est allée chercher régulièrement des subventions auprès de Musée virtuel du Canada pour en produire », souligne Marc Mineau. La directrice actuelle du Biophare, AnneMarie Dulude, a commencé sa carrière à l’institution il y a une vingtaine d’années. Elle soutient qu’avec le temps, le musée a gagné en renommée. « On est reconnu pour la qualité des expositions, l’animation et la justesse des informations transmises. […] On est rendu à notre troisième exposition permanente et notre deuxième exposition itinérante », ajoute-t-elle.

Le Biophare, connu auparavant sous le nom de Centre d’interprétation du patrimoine de Sorel, a ouvert ses portes en avril 1995.


Beaucoup d’intérêt pour la région de Sorel-Tracy Sébastien Lacroix | Les 2 Rives

Il y a de plus en plus d’intérêt pour la région de Sorel-Tracy. C’est ce que constate l’Office de tourisme qui a enregistré une augmentation de 30 % d’achalandage sur son site Internet au cours des dernières semaines.

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Cette hausse est d’autant plus étonnante qu’aucune publicité n’a été faite au cours des dernières semaines, puisque les déplacements entre les régions étaient déconseillés dans le contexte de la pandémie. La campagne de notoriété lancée en 2018 arrivait à sa troisième année. Ce qui pourrait faire en sorte qu’on enregistre des retombées des deux dernières années. Une grande part du trafic enregistré sur le site provient d’une clientèle qui est plus locale. Ce qui est bon signe puisque c’est davantage vers ce public que devrait se tourner les efforts promotionnels en raison de la pandémie. Tandis qu’en temps normal, 80 % des efforts sont tournés vers le Grand Montréal. Difficile toutefois de prédire comment ça se traduira sur le terrain au cours de la période estivale. « Est-ce que ça veut dire que parce qu’on a 30 % d’augmentation sur le site, on aura 30 % de visiteurs de plus? Je ne pense pas, admet la directrice générale de l’Office de tourisme de la région de Sorel-Tracy, Roxanne Dugas. Ça se voit plus sur du long terme. »

Les excursions dans les îles sont une valeur sûre chaque année pour le tourisme. Photo gracieuseté/Agence Oasis communication

« C’est difficile à analyser, continue-t-elle. Les gens sont curieux et veulent avoir des idées de choses à faire. Comme les gens ont été davantage à la maison, ils ont eu plus de temps pour faire des recherches. On ne sait pas si ça va se concrétiser sur le terrain, mais c’est positif pour l’intérêt envers la région. » Des excursions dans la région Comme on ne pourra pas miser sur quelques activités phares telles que Statera et les grands événements cet été, l’Office du tourisme de la région de Sorel-Tracy compte davantage se tourner vers des

forfaits, en proposant des activités à faire pour une journée. Un avantage sur certaines régions, puisque 80 % de la clientèle qui vient dans la région de Sorel-Tracy est composée d’excursionnistes. C’est-à-dire qu’ils viennent passer une journée et repartent à la maison par la suite. On compte notamment miser sur la nature, avec la présence des îles, la Colonie des Grèves, la Maison du marais, les marinas, les écluses de Saint-Ours et les terrains de campings, par exemple. D’autres forces de la région seront également mises de l’avant, comme l’agro-

tourisme, avec la présence de plusieurs fermes. Le vélo est aussi en grande demande en raison du relief plat et des paysages de la région. Il y a également les efforts mis sur le centre-ville de Sorel-Tracy pour créer un « life style » avec une rue piétonnière, des ventes-trottoir et de l’animation qui viendra s’ajouter à l’offre touristique. « C’est un gros plus pour faire vivre des micro-aventures », admet la directrice générale de l’Office de tourisme de la région de Sorel-Tracy.


Sorel-Tracy veut miser sur son patrimoine pour garder l’identité de son centre-ville Sébastien Lacroix | Les 2 Rives

Péloquin. Des terrains abandonnés, des terrains vagues et non aménagés, de l’asphalte partout, c’est d’un autre temps. Il faut qu’on passe à autre chose. »

Miser sur son histoire, mettre en valeur ses atouts, améliorer le cadre bâti et la qualité de la trame urbaine et favoriser l’investissement font partie des éléments retenus par la Ville de Sorel-Tracy pour l’élaboration d’un plan visant la mise en place de lignes directrices en matière de développement et de design urbain. « L’idée est d’avoir une protection des bâtiments qui ont une bonne valeur patrimoniale. Parce que ça met de la couleur. C’est notre culture. C’est notre histoire. Ce que l’on veut, c’est de garder l’identité de notre centre-ville, tout en le modernisant », explique le conseiller Patrick Péloquin. Des travaux sont d’ailleurs déjà en marche au comité du patrimoine de la Ville de Sorel-Tracy dont la protection et la mise en valeur des bâtiments patrimoniaux figurent au plan d’action. Il avait déjà été question de se donner un style WilliamHenry, mais le tout reste à définir. « On est encore au stade de l’ébauche ou en phase de cogitation, indique-t-il. On ne veut pas mettre les bâtiments en lattes de bois, mais donner un caractère plus haut de gamme aux bâtiments du centre-ville. » Des efforts seront également consentis pour rendre le centre-ville attrayant pour

La protection et la mise en valeur des bâtiments patrimoniaux du centre-ville de Sorel-Tracy sont au cœur de la démarche. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

des investisseurs. « Pour que ce soit un milieu de vie qui soit beau, intéressant et que les gens en soient fiers, continue Patrick Péloquin. Parce que c’est le cœur de notre ville. » « Quand une Ville fait le choix d’investir dans son centre-ville, c’est toujours quelque chose qui est gagnant. On a qu’à penser à

Trois-Rivières qui l’a fait ou à Shawinigan avec l’aménagement du bord de l’eau. On le voit aussi à Belœil et dans plein d’autres villes qui sont de bons exemples », continuet-il. « Le centre-ville a un caractère qui unit les gens de la région et c’est un lieu où l’on veut qu’il fasse bon vivre, plaide Patrick

Un point de départ? Le conseiller souhaite d’ailleurs que le Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy vienne sonner le départ de cette démarche que veut implanter la Ville en reconstruisant deux bâtiments qui ont un caractère patrimonial, soit la SincennesMcNaugton Line ainsi que le consulat américain et ses dépendances. « C’est un bon exemple d’aménagement d’un lieu abandonné et de modernisme par la stimulation de la culture », souligne-t-il. Patrick Péloquin avait d’ailleurs fait une sortie publique lors de la séance du 1er juin lors de laquelle il avait rappelé les efforts entrepris dans le Vieux-Québec, en 1960, par la reconstruction d’une maison incendiée sur la Place Royale. Ce qui avait le point de départ de plusieurs actions qui ont amené une reconnaissance officielle du patrimoine mondial de l’UNESCO, en 1985. Il admet qu’il n’a pas cette prétention pour les bâtiments situés près des quais, mais que c’est un bon exemple de reconstruction, d’intégration dans un projet d’ensemble et d’une mise en valeur par les arts.

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Du 27 juin au 3 octobre au Carré Royal

Le Marché du Vieux-Saurel prépare sa quatrième saison Katy Desrosiers | Les 2 Rives

Le Marché du Vieux-Saurel reprendra du service tous les samedis de l’été à compter du 27 juin. Bien que cette quatrième saison ait failli ne pas se tenir en raison de la pandémie, les organisateurs se sont relevé les manches pour accueillir les visiteurs malgré tout. Comme le gouvernement avait interdit les rassemblements même à l’extérieur dans les derniers mois la présidente et fondatrice du Marché du Vieux-Saurel, Marie-Renée Sheridan, ne savait pas si elle allait pouvoir accueillir commerçants et visiteurs au Carré Royal. Lorsque le gouvernement a annoncé que les marchés publics pourraient se tenir, elle est allée consulter la Ville de Sorel-Tracy pour avoir l’autorisation d’occuper le parc du centre-ville. À partir de ce moment, l’organisation de la saison a pu se faire et les inscriptions ont été lancées.

Le Marché du Vieux-Saurel se tiendra pour une quatrième saison au Carré Royal. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Bien sûr, des actions seront prises pour respecter la distanciation physique et les mesures sanitaires. « On ne pourra pas arriver dans n’importe quel sens. Il y aura une entrée et une sortie. Il y aura aussi le

lavage des mains. On suit les règles de la Santé publique », avise Mme Sheridan. Les gens peuvent toujours apporter leurs sacs réutilisables et utiliser de l’argent comptant pour leurs achats.

Mme Sheridan espère que l’engouement pour l’achat local fera en sorte que les gens d’ici s’approprient encore plus le marché. Elle reçoit beaucoup de commentaires d’anciens visiteurs qui ont hâte à l’ouverture. Elle remarque que certaines personnes sont frileuses à visiter le marché puisqu’ils considèrent qu’il n’y a pas assez de marchands. La fondatrice explique que plus il y aura de clients, plus des commerçants voudront s’inscrire. La plupart des producteurs saisonniers reviennent. Parmi les marchands de retour, on compte l’Érablière Jeannotte, Les Jardins de Massueville, La Ferme des quatre jeudis, la Ferme Desmarais, la Ferme de l’étang et le marchand d’olives. Il y aura aussi le retour des kiosques de produits Épicure et Tupperware. Quelques nouveaux exposants se sont aussi inscrits. Le marché se tiendra au Carré Royal tous les samedis du 27 juin au 3 octobre, de 10 h à 14 h, beau temps mauvais temps.

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Stéphane Martin | Les 2 Rives

Tourisme dans la région de Sorel-

Pandémie oblige, l’été 2020 sera différent des autres connus auparavant dans la grande région de Sorel-Tracy. Le nombre d’événements et de festivals étant presque nul, les citoyens auront l’occasion de découvrir ou de redécouvrir une multitude d’activités plein air. Sur la terre ou sur l’eau, il est possible de profiter de la belle saison en toute sécurité. Les 2 Rives vous présente, dans les quatre pages qui suivent, plusieurs suggestions. Pour un choix plus élaboré sur ce qu’on pourra faire cet été, il est possible de se référer à l’organisme Tourisme région Sorel-Tracy. Sentiers pédestres Deux incontournables s’offrent aux amateurs de marches et de ressourcement en

forêt. Tout au bout du chemin du Chenaldu-Moine à Sainte-Anne-de-Sorel, la Maison du marais est la porte d’entrée de la baie Lavallière. On y retrouve le plus grand marais aménagé de l’est de l’Amérique du nord avec un sentier de 1,3 km. En y prenant son temps, on peut y observer un bon nombre d’espèces animales et végétales. L’endroit est fréquenté également par les kayakistes qui y explorent les différents cours d’eau en famille ou en solitaire. Situé à la fois sur les territoires de SorelTracy et de Contrecœur, le Parc régional des Grèves se distingue par ses 14 km de sentiers de randonnée. Vous serez charmés par l’aménagement de la passerelle surélevée de 1,4 km installée à l’automne 2016 qui permet de sillonner un milieu humide, et ce, sur quatre saisons. L’accès et le stationnement sont toujours gratuits.

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Parc régional des Grèves. Photos Tourisme région Sorel-Tracy

Nautisme La région de Sorel-Tracy étant bordée par le fleuve Saint-Laurent et la rivière Richelieu, les activités nautiques ne manquent pas dans le secteur. Que ce soit en bateau à moteur, en kayak, en canot ou en planches à pagaie, les opportunités de découvrir les plaisirs entourant le tourisme bleu sont nombreuses. Au-fil du-temps, des passionnés y ont fondé des entreprises afin de faire profiter de leur expertise et de profiter des cours d’eau en toute sécurité. C’est le cas des Excursions Kayakalo qui offrent l’occasion de découvrir les îles de Sorel à coups de pagaie en compagnie d’un guide chevronné. Tout le matériel nécessaire est fourni et désinfecté comme l’exige les normes gouvernementales en ce temps de pandémie. Vous connaissez la planche à pagaie, ou le paddleboard pour les intimes? Imaginezvous debout sur une planche à vous laisser

bercer par un plan d’eau avec que les beautés de la nature à l’horizon. C’est ce qu’offre l’entreprise familiale Passion Planches. Vous pouvez vivre l’expérience seul ou en compagnie d’un guide certifié par Pagaie Canada. Principalement pratiqué dans les endroits les plus paisibles de Sainte-Annede-Sorel, l’équipe de Passion Planches s’adapte à vos désirs et peut vous amener sur le point d’eau de votre choix.

Il est possible de louer des canots et des kayaks à la Maison du marais.


Tracy : un été pas comme les autres

Pourquoi ne pas essayer la planche à pagaie cet été?

Par journée de chaleur accablante, la petite famille a besoin de se rafraichir et on retrouve sur le territoire de la MRC PierreDe Saurel plusieurs parcs équipés de jeux d’eau. Bonifiez l’expérience de vos enfants en changeant d’endroit à l’occasion et profitez-en pour pique-niquer sur place. - Parc Raymond-Perron - Jeux d’eau : 635, rue Lambert, Saint-Roch-de-Richelieu; - Parc Dorimène-Desjardins - Jeux d’eau : 5350, rue des Soleils, Sorel-Tracy; - Jeux d’eau de Sainte-Anne-de-Sorel : 1685, chemin du Chenal-du-Moine, SainteAnne-de-Sorel; - Parc J.A.-Fillion - Jeux d’eau : 363, rue Principale, Saint-Robert; - Parc aquatique et piscine de SaintJoseph-de-Sorel : 115, rue Saint-Joseph, Saint-Joseph-de-Sorel. Vélo La MRC de Pierre-De Saurel étant majoritairement composée de surfaces planes, les cyclistes s’en donnent à cœur joie à sillonner les routes et les pistes cyclables. Quatre itinéraires routiers sont proposés dans la région avec des distances variant de

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Tourisme Sorel-Tracy : Un été pas comme

Camping Marina Bellerive à Saint-Ours.

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40 à 100 kilomètres. Le plus impressionnant est de constater le paysage qui change au fil du chemin parcouru. Champs, zones boisées, fleuve, chenaux, rivières Richelieu et Yamaska sont autant de décors qui seront vous charmer que vous soyez débutant ou expert en cyclisme. Si l’idée de parcourir les grands espaces vous plait un peu moins, vous pouvez toujours vous replier sur la piste cyclable la Sauvagine qui est entièrement asphaltée sur 12 kilomètres. Accréditée Route verte depuis 2012, la Sauvagine traverse une partie de la ville de Sorel-Tracy pour se terminer à

Saint-Robert. On y retrouve des stationnements à chaque extrémité de la piste. Notez qu’en ce temps de pandémie, les haltes sont fermées et tout rassemblement y est interdit. Afin de respecter les règles de distanciation physique demandées par les autorités publiques, il est demandé aux cyclistes de ne pas rouler en peloton. Camping Après des mois de confinement à l’intérieur de nos résidences, le besoin de changer d’air se fait sentir. Partir en camping offre l’occasion de se dépayser à peu de frais. À cet effet,

l’organisme Camping Québec reconnaît six terrains dans la MRC de Pierre-De Saurel. D’abord à Sainte-Anne-de-Sorel, le Camping du Chenal-du-Moine offre une ambiance rustique et dans la tranquillité pour les amants de la nature. Du côté de Sainte-Victoire-de-Sorel, le camping Rimbo est de type familial. On retrouve deux terrains de camping à Saint-Ours. Le Camping Marina Bellerive et le camping Domaine de la paix. Ils sont cotés respectivement 5 et 4 étoiles, tous deux situé aux abords de la rivière Richelieu.

À Saint-Roch-de-Richelieu se situe le camping Parkbridge Domaine des érables. Le site offre plus de 600 emplacements autant pour les saisonniers que les voyageurs. Finalement, la municipalité de Massueville héberge sur son territoire le camping Le Québécois où en plus du camping, il est possible d’y effectuer la location de chalet. Chaque emplacement reconnu par Camping Québec est sécuritaire et respecte les directives spécifiques émises par le gouvernement.


les autres (suite...)

Le temps des terrasses est de retour Ă Sorel-Tracy!

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L’agrotourisme de plus en plus populaire Katy Desrosiers | Les 2 Rives

Cette année, l’agrotourisme semble gagner en popularité. Des producteurs locaux l’ont bien remarqué alors qu’ils constatent une hausse de la clientèle qui se déplace directement à la ferme. À la Ferme St-Ours, une des propriétaires, Martine Bourgeois, constate qu’il y a, depuis le début de la pandémie, un engouement pour les œufs. Elle dénombre davantage de nouveaux clients à la boutique que les années précédentes. La plupart viennent acheter des œufs, mais souvent, ils repartent avec d’autres produits aussi faits à la ferme, comme des produits de l’érable ou à base d’huile de tournesol. « On est bien contents parce qu’en même temps, ça nous permet de rencontrer les consommateurs. C’est pour ça qu’on a une boutique, pour pouvoir parler avec les gens et faire connaître nos produits », indique-t-elle. Mme Bourgeois croit que l’engouement pour l’achat local se poursuivra dans les prochaines années.

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La ruée vers l’autocueillette? À la Ferme des Ormes de Pierreville, un des propriétaires, Michel Deschenes, se réjouit que le gouvernement ait permis l’autocueillette. Les clients peuvent, depuis le 18 juin, aller cueillir leurs fraises.

L’an dernier, l’autocueillette avait débuté en retard et les gens s’étaient rués. Cette année, l’afflux des visiteurs devra être géré de façon différente pour assurer une distanciation physique dans les champs. L’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec leur a même fourni un protocole. Entre autres, il sera déconseillé de manger les fraises directement dans les champs. Malgré tout, plusieurs sont fébriles de visiter la ferme. « On nous le demande depuis un mois. Les gens ont été inquiets pendant un bout qu’il n’y en ait pas », explique M. Deschenes. Le copropriétaire remarque lui aussi l’engouement pour l’achat local. Normalement, la ferme commence ses opérations vers la fête des Mères. Cette année, elle a ouvert ses portes presque un mois avant. Ses associées ont donc commencé la production des plats préparés plus tôt et un système de livraison a été mis en place. La vente des plantes est aussi partie en flèche. La ferme avait épuisé son inventaire 15 jours avant les autres années. C’était du jamais-vu depuis les débuts de l’entreprise il y a une cinquantaine d’années. Malheureusement, plusieurs activités qui devaient se tenir cet été ont été annulées comme Un chef à la ferme et la Journée de la fraise. « On avait tout mis en place pour être agrotouristique. Ç’a pris une débarque » se désole M. Deschenes.

Martine Bourgeois, copropriétaire de la Ferme St-Ours, offre, en plus des œufs, des produits de l’érable et issus de l’huile de tournesol. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

À la découverte du chevreau À la Ferme de l’étang, qui offre des produits de viande de chevreau à SaintRoch-de-Richelieu, la pandémie a été un coup dur pour les ventes. « On travaillait beaucoup avec les restaurateurs. C’est 50 %

de notre chiffre d’affaires qui mange une claque », lance la propriétaire Sonia Gagnon. Elle a donc décidé d’offrir des boîtes découvertes. Au téléphone, les gens dévoilent leur budget et ce qu’ils aiment. Elle prépare ensuite une boîte de produits personnalisés, en incluant des trucs pour cuisiner ce qui s’y trouve. Cette formule a été très populaire dans les dernières semaines. Elle a attiré plusieurs nouveaux clients, qui, elle l’espère, poursuivront leurs achats chez elle. Mme Gagnon sera aussi présente quelques fois cet été au Marché du Vieux-Saurel. Ceux qui le désirent pourront passer leur commande une semaine à l’avance et y récupérer leur achat. La propriétaire souhaite que cette période ait sensibilisé les gens à l’importance d’encourager les producteurs d’ici. D’autres entreprises ont aussi mis en place des initiatives pour favoriser l’achat dans la région. Il y a quelques années, la Fromagerie Polyethnique Le Bédouin a mis sur pied un partenariat avec La Sublime Asperge, Les Serres Pierre-Luc Villiard et La Grange à Houblon. Il suffit de présenter une facture d’un des commerces chez un des autres pour obtenir 10 % de rabais. Aussi, sur le site Internet de la MRC de Pierre-De Saurel, sous l’onglet Responsabilités, se trouve le bottin des producteurs agroalimentaires de la région.


Contrecœur en mode plein air et patrimonial Katy Desrosiers | Les 2 Rives

Même si la 15e édition des Diableries de Contrecœur a dû être reportée à l’an prochain, plusieurs activités en plein air et de découvertes patrimoniales se tiendront à Contrecœur pendant la période estivale. L’accent touristique est mis sur le nautisme, le patrimoine, les parcs et les espaces verts. De plus en plus, la Ville souhaite exploiter le fleuve qui constitue un moteur touristique et économique de la région. Redécouvrir le patrimoine Le circuit BaladoDécouverte À cœur vaillant, qui constitue un circuit patrimonial sur le territoire, sera disponible. « C’est pour découvrir 18 points d’intérêt incontournables de Contrecœur. On peut le faire dans le confort de notre maison ou avec un cellulaire en main en parcourant le centre-ville qui longe le fleuve. Certains points sont plus rapprochés et d’autres, plus éloignés, peuvent se faire en voiture », souligne la mairesse, Maud Allaire. Les participants en apprendront plus s ur le moulin à vent, la Colonie des Grèves,

les patriotes, l’ancienne manufacture de chaussures et la maison de Batissette Auger, associée à la légende de la Chasse-Galerie. La Maison Lenoblet-Du Plessis, bâtie en 1794, sera aussi ouverte au public. Une nouvelle exposition est en préparation. Le Moulin Chaput, construit en 1742, constitue un autre lieu patrimonial important pour la Ville. Le terrain a été aménagé et on y retrouve un four à pain. La mairesse souhaiterait pouvoir y tenir des activités pour tous en lien avec le four. Profiter du plein air À l’automne débuteront les travaux d’aménagement de la nouvelle place FrançoisDe Sales-Gervais à côté de la mairie. Malgré tout, l’endroit est accessible cet été. « On va favoriser encore plus la route verte et la route bleue. L’an prochain, on sera encore mieux équipé à la descente pour débarquer de l’équipement et rester accroché au quai un certain temps en kayak, canot ou paddleboard. Cet été, les deux descentes, on peut quand même les utiliser. On invite les gens à profiter de la Réserve faunique des Îles-de-Contrecœur », mentionne la mairesse, qui précise que

L’endroit où se retrouve le Moulin Chaput a été aménagé et les gens peuvent même y apercevoir un four à pain traditionnel. Photo Ville de Contrecœur

l’endroit est une zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO). Pour les adeptes de randonnée, Maud Allaire conseille le Parc régional des Grèves. « Il y a des sentiers qu’il faut faire pour l’observation de la nature ou simplement pour prendre une bonne marche. On veut rouvrir aussitôt qu’on pourra le mur d’escalade qu’on a installé l’an passé et aussi le sentier d’hébertisme dans le secteur de Contrecœur », précise-t-elle. Il y aura aussi l’ajout de mobilier urbain dans les sentiers du 350e de la zone de conservation Barbe-Denys-De La-Trinité. Un sentier d’hébertisme est disponible au parc Saint-Laurent-du-Fleuve. Trois sentiers d’entraînement ont aussi été aménagés aux parcs Joseph-Papin, Saint-Laurent-duFleuve et Amable-Marion.

Pour inciter les cyclistes à profiter des pistes et pour les aider s’ils rencontrent un pépin, une station de réparation de vélo a été installée près de la Maison Lenoblet-Du Plessis, au parc Cartier-Richard. Côté culturel, un premier 5 @ 7 virtuel s’est tenu le 19 juin pour remplacer les fameux 5 @ 7 micros. La Ville souhaiterait répéter l’expérience. Le 23 juin, de 16 h à 20 h, pour célébrer la Fête nationale, un concert mobile des Mouches du capitaine parcourra les rues de Contrecœur. Grâce à la participation du Club optimiste de Contrecœur, leur remorque sera suivie d’une autre remorque avec plusieurs mascottes pour égayer les enfants. Le tout sera aussi diffusé sur la page Facebook de la Ville.

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La réouverture repoussée à la miSébastien Lacroix | Les 2 Rives

Malgré le fait que le gouvernement ait autorisé la reprise des activités dans les institutions muséales depuis le 29 mai, ce n’est pas avant la mi-juillet qu’ouvrira le Musée des Abénakis d’Odanak : l’attraction phare du Bas Saint-François.

Le Musée des Abénakis sera en mesure de présenter quelques nouveautés cet été.

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Photo tirée du site web museeabenakis.ca

La date officielle de réouverture n’a toutefois pas encore annoncée. Puisque l’équipe a travaillé au cours des dernières semaines à l’adaptation des expositions ainsi que des espaces du Musée afin d’offrir une expérience de visite sécuritaire et agréable aux visiteurs, dans le respect des mesures sanitaires liées à la COVID-19. Comme le coronavirus a chamboulé les plans d’un peu tout le monde, c’est aussi le cas de la programmation du Musée des Abénakis. L’exposition Les mondes de la nuit ne sera en effet possiblement pas présentée de l’été. Elle sera plutôt à suivre pour l’automne. Produite par le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, celle-ci visait à offrir une expérience amusante aux visiteurs en misant sur l’ambiance claire obscure pour découvrir ce qui se passe dans notre cerveau et à l’extérieur, lorsque le soleil est couché. Des nouveautés malgré la crise Le Musée des Abénakis sera tout de même en mesure de présenter quelques nouveautés cette année. Dès la fin juillet, une toute nouvelle exposition archéologique, dont le nom n’est pas encore déterminé, mettra en lumière plusieurs nouveaux artéfacts qui ont été mis au jour lors des fouilles archéologiques menées à Odanak dans les dernières années. L’exposition Tolakonutome – raconte une histoire, qui venait tout juste de débuter lorsque la crise de la COVID-19 a éclaté, pourra quant à elle reprendre du service comme prévu. Celle-ci regroupe 25 œuvres, dont une vingtaine de peintures de l’artiste malécite Ginette Kakakos Aubin.


juillet au Musée des Abénakis

L’exposition permanente Wôbanaki : peuple du soleil levant sera présentée pour une dernière année en 2020. Photo tirée du site web museeabenakis.ca

« Cette exposition est fondée sur l’exploration des origines autochtones de l’artiste qui nous guide à travers sa propre histoire et qui se veut une véritable recherche de ses racines culturelles. Ses œuvres sont inspirées des arts primitifs, des objets, des vêtements et de la broderie de ses ancêtres », explique la coordonatrice des projets et des communications du Musée des Abénakis, Vicky Desfossés-Bégin. L’exposition permanente Wôbanaki : peuple du soleil levant sur la culture matérielle des Abénakis, qui est en place depuis

2006, devrait quant à elle être présentée pour la dernière année. Celle-ci compte sur une projection multimédia sur la création du monde selon la tradition de ce peuple, ainsi qu’un parcours qui raconte l’histoire des Abénakis et leur mode de vie ancestral. La nouvelle exposition permanente a quant à elle été reportée d’un an. En processus d’élaboration depuis 2018, elle était initialement prévue en 2020. Elle devrait finalement être dévoilée l’été prochain.

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Tout autour Louise Grégoire-Racicot lgracicot@sympatico.ca

Voilà qu’on entame l’été tout en sachant fort bien qu’il n’aura rien de semblable avec les précédents. Vivre des vacances en cette période de déconfinement progressif est difficile à imaginer.

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Car que seront ces vacances sans le changement de rythme qu’elles imposent? Sans, pour plusieurs, ces départs précipités vers ailleurs? Sans les festivals, festivités et événements publics auxquels on assiste habituellement? Sans aller à l’étranger ou à la mer, en montagne ou en visite pour découvrir ou renouer avec des environnements qui réconfortent et permettent de décrocher? Oui, tous ceux qui ont travaillé depuis le début de la pandémie en mars dernier ont besoin de ce temps d’arrêt annuel. Comme tous ceux qui, rentrés à la maison, se sont occupés à plein temps des enfants et des ainés. La pandémie nous a tous forcés à considérer son chez-soi comme un espace clos, intime, privé. Certains y ont trouvé du

plaisir. D’autres des souffrances. Mais voilà que la majorité est forcée maintenant d’y passer ces vacances peu ordinaires. Car à moins de changements des consignes gouvernementales, c’est à la maison que les vacances se dérouleront, privés de nos visiteurs vivant à l’étranger, privés aussi d’activités festives collectives. Privés enfin de ce sentiment de dépaysement et de liberté qui nous invitait à lever les pattes, une fois les vacances venues. Voilà donc l’occasion idéale d’enfin explorer de fond en comble cette région – et ses voisines – où nous vivons, mais dont plusieurs réalités et beautés nous échappent, parce que nous remettons toujours à plus tard sa découverte systématique. C’est bien connu que celle que l’on habite est toujours la dernière que l’on visite. Cet été sera le moment idéal pour lui jeter un regard neuf. On pourra y profiter de son centre-ville autrement, créer des liens plus étroits avec ses lieux de commerce et de restauration, découvrir ses nombreux parcs, fréquenter ses multiples cours d’eau, sillonner ses routes secondaires, découvrir ses nombreux producteurs et artisans. Car elle vaut vraiment qu’on s’offre le luxe de regarder autour de soi. Et comme on ne pourra être partie prenante de ses habituels fêtes et festivals, on devra expérimenter des relations autres avec ceux et celles que nous y croisions.

Cet été particulier permettra aux gens de la région de découvrir plusieurs trésors cachés, dont la Maison du marais de Sainte-Anne-de-Sorel. Photo Tourisme région Sorel-Tracy

Ainsi le terme « vacances » prendra un autre sens. Même s’il invite toujours à sortir de sa routine quotidienne. Que l’on vive seul, en couple, avec des enfants ou des ainés, elles doivent quand même permettre de nous régénérer le corps et l’esprit. Laisser derrière soi ses soucis, si possible, le temps d’apprécier son ici, son chez-soi, sa région. Quand j’entends le mot « vacances », je me rappelle toujours ce que l’auteur américain Robert Orben en disait : « Les vacances, c’est n’avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire. » J’avoue que je suis fort douée pour m’en approcher!

D’autant que je soupçonne que cette pandémie nous aura au moins appris à jeter un regard appréciateur sur les petites choses du quotidien et la nature, à emmagasiner de nouveaux souvenirs à partager qui alimentent notre joie de vivre! Oui, ces vacances 2020 peuvent être mémorables à leur façon si on trouve comment s’occuper de soi, décrocher de nos écrans, oublier montre et réveils, bouger autrement, respirer les beautés de la nature, la vie qui y bat, les gens qui y travaillent, les nouvelles adresses de nos artisans. Je suis convaincue qu’il y a du bonheur à y trouver. Et pas n’importe lequel!


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