Dans quelles actions investir en 2023?
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TINA EST MORT, LONGUE VIA À TIA!
En raison de la flambée des taux survenue en 2022, de nouvelles alternatives se présentent aux investisseurs qui souhaitent optimiser leurs rendements. Est-ce le moment de replacer vos fonds ou d’investir dans des obligations?
18 BANQUES ET ASSURANCES
Le passage des taux d’intérêt en territoire positif aurait, en théorie, enfin rendu les actions des banques européennes attrayantes.
24 ACTIONS IMMOBILIÈRES ET FLAMBÉE DES TAUX
LES INVESTISSEURS ONT LA PAROLE
10 Jeanine Vandegoor nous parle de son penchant pour les sociétés belges.
RÉDACTION
MON ARGENT
ADRESSE
RÉDACTION MON ARGENT, TOUR & TAXIS, AVENUE DU PORT 86C, BOÎTE 309, B-1000 BRUXELLES, REDACTION@MONARGENT.BE
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PETER VAN MALDEGEM SVEN VONCK
SERGE MAMPAEY WOUTER VERVENNE XANDER VLASSENBROEK
RÉDACTION FINALE EWA KUCZYNSKI
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SOLDES:
DE -30% À -50%
Alors que la pire année depuis la crise financière vient de s’écouler, les marchés boursiers sont devenus plus accessibles. Cela crée des opportunités, mais y a-t-il de bonnes affaires à saisir?
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LES ROIS DU MARCHÉ
DOMINENT LA BOURSE
Les entreprises qui, en période de forte inflation, réussissent à augmenter leurs prix sans perdre de parts de marchés, sont clairement avantagées.
Les investisseurs espèrent que 2023 sera moins catastrophique que 2022 pour le secteur immobilier. Mais si la crise perdure, il faudra être prudent.
27 LA DURABILITÉ EN BOURSE
Le retour en force des ressources énergétiques classiques a provoqué des sorties d’actifs de fonds durables plus importantes que les flux entrants. À quoi devez-vous vous attendre en 2023?
ZOOM SUR 50 ACTIONS BELGES
D’AB INBEV À XIOR
Tous les points d’attention, les rendez-vous importants et les coordonnées des actions belges que les lecteurs de L’Echo suivent de manière intensive.
À PARTIR DE LA PAGE 30
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22 Propriétaire d’une firterie, Cem Simsek nous parle de sa passion pour la course à pieds et pour les placements. AVEC LA COLLABORATION DE L’INVESTISSEUR RÉDACTEUR EN CHEF: GERT BAKELANTS RÉDACTEURS EN CHEF ADJOINTS: FRANK DE MOL, GEERT SMET ASSISTANTS FINANCIERS ET COLLABORATEURS FIXES: YOURY HUYGEN, SIMON RENTY
TRADUCTIONS LANGUES-PASSION
LAY-OUT ILSE JANSSENS
INFOGRAPHIE MARIJN DE REUSE CHRISTINE DUBOIS FRANK SCHULPÉ FILIP YSENBAERT
ILLUSTRATIONS TIM VAN DEN BROECK PHOTOGRAPHE DEBBY TERMONIA
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Les alternatives aux actions sont-elles réellement intéressantes?
En raison de la hausse importante des taux en 2022, d’autres options, parfois plus intéressantes en matière d’investissement, sont à nouveau sur la table. Mais, tout comme pour les actions, la vigilance reste de mise.
Pendant des années, les stratèges boursiers ont martelé à coups de mantra «There Is No Alternative» (Tina), qu’il n’existait pas d’autre solution que d’investir dans les actions pour optimiser son rendement. Alors que les banques centrales avaient abaissé leurs taux au minimum absolu en réponse à la crise financière, les autres formes d’investissement n’offraient plus aucune perspective de rendement. Du moins, jusqu’à l’an dernier, où le slogan Tina fut rebaptisé «There Is an Alternative» (TIA) ou encore, «There Are Real Alternatives» (Tara). Début 2023, les obligations souveraines belges d’une durée de dix ans offraient déjà un rendement de 3,1%, contre 0,2% un an plus tôt. Les raisons de cette forte hausse sont évidentes: en 2022, les banques centrales ont changé leur fusil d’épaule et mis fin à leur politique de l’argent gratuit. Pour lutter contre la flambée inflationniste, elles ont sensiblement augmenté leurs taux à court terme.
En 2022, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé son taux de 250 points de base, pour le porter à 2%. Et de nouvelles hausses devraient suivre en 2023. Le marché s’attend à ce que le taux à court terme atteigne 3,5%. L’an dernier, la banque centrale américaine (Fed) a durci sa politique. Depuis mars 2022, elle a augmenté son taux
Jan Moons KBC Private Bankingjourd’hui, il n’y a qu’au Japon qu’on trouve encore des obligations à rendement négatif. Une bonne raison pour ressortir de l’ombre les placements à rendement fixe, décriés pendant de nombreuses années.
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Comptes d’épargne et comptes à terme
directeur de 425 points de base, pour atteindre 4,25 à 4,50%, ce qui représente la plus forte hausse depuis le début des années 1980. En outre, la Fed a réduit son portefeuille obligataire depuis début juin 2022, en ne réinvestissant pas dans de nouvelles émissions le produit des obligations arrivées à échéances, ce qui a poussé le taux américain à dix ans au-dessus de 4%.
La hausse des taux a complètement redessiné le marché obligataire. Il y a deux ans, on comptait dans le monde pas moins de 18.000 milliards de dollars d’obligations affichant un rendement négatif. Au-
Dans le sillage des banques centrales, les banques ont, fin 2022, également relevé les taux de leurs comptes d’épargne, les faisant passer du minimum légal de 0,11% à 0,6-1,6%. Si c’est, bien entendu, une bonne nouvelle pour les investisseurs qui souhaitent placer leur argent sans risque, reste encore à savoir si ce taux sera suffisant pour préserver le pouvoir d’achat de ses économies. Pour 2023, la BCE s’attend à une inflation de 6,3%, ce qui signifie qu’avec un taux de 1%, les liquidités perdent plus de 5% en termes de pouvoir d’achat.
Ce raisonnement est aussi valable pour les personnes qui placent leur argent, pour une période plus longue sur un compte à terme. Dans certaines banques, les comptes à terme et bons de caisse à cinq ans rapportent même moins qu’un compte d’épargne. Au vu de la tendance haussière des taux d’épargne, il n’est donc pas inté-
«Pour les vrais investisseurs à long terme, les actions continuent d’offrir les meilleures perspectives de rendement.»
Y a-t-il aussi des soldes en bourse?
Alors que la pire année depuis la crise financière vient de s’écouler, les bourses sont désormais bien plus accessibles. Mais si la baisse des cours crée de réelles opportunités pour les investisseurs, cela ne signifie pas pour autant que toutes les bourses sont bradées. En outre, il est important de rester prudent et de se fixer des objectifs à long terme.
Serge MampaeyEn 2022, l’indice MSCI World, qui comprend tous les marchés développés au monde, a perdu 20% de sa valeur. C’est la pire année que les marchés financiers ont connue depuis la crise de 2008, année qui avait obligé les gouvernements à sauver de nombreuses banques. L’an dernier, les valeurs refuges pour se mettre à l’abri de cette tornade, en-
clenchée par la guerre en Ukraine, par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, par la flambée des prix de l’énergie, d’inflation élevée, et par la hausse de taux, étaient quasiment inexistantes. Les portefeuilles composés d’obligations mondiales ont, eux aussi, cédé 16%.
Néanmoins, la baisse importante des cours en bourse ne signifie pas que les actions sont nécessairement moins onéreuses.
Le Fonds monétaire international (FMI) estime qu’un tiers de l’économie mondiale devrait se retrouver en récession cette année, et cette récession pourrait mettre sous pression les résultats des entreprises. Heureusement, les entrepreneurs ne restent pas les bras ballants. Ils prennent de mesures pour préserver leurs marges et leur chiffre d’affaires. Aux États-Unis, les analystes s’attendent même à une amélioration des marges bénéficiaires.
En outre, la forte hausse des taux a provoqué un séisme, car l’argent n’est plus gratuit. Le coût du capital est aujourd’hui beaucoup plus élevé. Les entreprises les plus touchées sont celles dont la valorisation est basée sur l’évaluation de leurs bénéfices futurs. De plus, d’autres investissements, comme les obligations, sont devenus plus intéressants que les actions. Tout cela jus-
tifie que les actions soient valorisées à des niveaux inférieurs.
Cependant, il n’y a pas lieu de paniquer. Les investisseurs aguerris savent que ce n’est pas en permanence la fête en bourse. Et les taux élevés, voire très élevés, ne sont pas une nouveauté pour les entreprises. Il faut aussi comprendre que les hausses de taux sont nécessaires pour lutter contre un mal encore plus dévastateur: la flambée inflationniste.
Hélas, personne ne possède une boule de cristal pour savoir quelle direction la bourse prendra cette année. KBC indique que les experts de Wall Street s’attendent à une hausse de 13% en moyenne pour l’indice S&P500. Ils se basent sur des signaux prometteurs, comme l’idée que l’inflation atteindra bientôt son pic et que le marché du travail sera moins tendu, et sur l’espoir que les banquiers centraux se montreront plus flexibles si l’économie ralentit.
Un des points positifs, c’est que les valorisations des actions ont déjà beaucoup baissé. Si les résultats des entreprises restent conformes aux estimations, l’indice S&P500 devrait se situer à 17,4 fois les bénéfices, ce qui est très inférieur au ratio de 2021 (25) mais, d’un point de vue historique, c’est encore supérieur à la moyenne calculée depuis 1990. Le rendement du dividende sur Wall Street (1,7%) est 50% inférieur aux 3,6% offerts par les Bons du Trésor américain à dix ans.
À 14,5 fois les bénéfices – soit un peu moins que leur moyenne historique – les entreprises de l’indice Euro Stoxx 600 sont beaucoup moins chères. En outre, le rendement du dividende (3,3%) est plus intéressant en Europe et dépasse même le rendement des obligations souveraines allemandes (2,3%). Le pessimisme à l’égard
Conseil!
Soyez patient. Avec un portefeuille d’actions solides, vous pouvez perdre de l’argent temporairement, certes, mais à long terme, ce portefeuille vous rapportera très probablement de bons rendements.
de l’Europe a pesé sur les bourses et les a fait basculer au niveau le plus bas depuis la crise financière, même si de nombreuses multinationales réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires et de leurs bénéfices en dehors de l’Europe.
Prudence…. et patience
En période difficile, les investisseurs ont encore moins le droit à l’erreur lorsqu’il s’agit d’identifier les actions gagnantes. Lorsque l’argent gratuit a commencé à inonder les marchés, il était facile d’investir: tout montait, investissements risqués et farfelus en tête. Aujourd’hui – et on peut s’en réjouir –les investisseurs réfléchissent à nouveau à deux fois avant d’investir leur argent.
Il vaut mieux, en effet, privilégier les entreprises ayant fait leurs preuves pendant les périodes difficiles. En d’autres termes, celles qui affichent des marges bénéficiaires importantes, qui peuvent s’appuyer sur des marques ou des technologies fortes, et dont le bilan ne montre aucun signe de faiblesse. Même si le chiffre d’affaires et les bénéfices baissent temporairement, ce n’est pas un problème pour ces entreprises et elles peuvent continuer à verser un dividende.
En revanche, les entreprises fortement
endettées, qui sont en permanence à la recherche d’argent «frais», ou qui réalisent des marges très faibles, sont plus risquées. Elles souffriront davantage de la hausse des taux et de la forte inflation. Il faut également se montrer prudent avec les entreprises dont les marges sont faibles et dont la charge salariale est très élevée. À cause de l’augmentation rapide des salaires, elles sont plus susceptibles de se retrouver au bord du précipice.
Pour les analystes, certains secteurs sont aujourd’hui très bon marché. Dans leurs estimations de fin d’année, de nombreux gestionnaires ont mis en avant les entreprises cycliques, bon marché, comme le producteur d’acier inoxydable Aperam, le groupe chimique Solvay ou les constructeurs automobiles Stellantis et BMW. Dans l’immobilier, il est aujourd’hui – et pour la première fois depuis longtemps – possible d’acheter des actions à un prix inférieur à celui de la valeur de leur parc immobilier. Il peut s’agir de propriétaires de maisons de repos comme Aedifica et Care Property, mais aussi bien de bailleurs d’entrepôts comme Montea et Intervest. De nombreuses actions technologiques solides sont aujourd’hui bon marché, après la giffle de 33% prise par l’indice Nasdaq. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Le constructeur de voitures électriques Tesla a perdu deux tiers de sa valeur, certes, mais reste de loin le producteur automobile le plus cher.
Il ne faut surtout pas oublier la qualité principale d’un bon investisseur: la patience. Il peut arriver de se retrouver temporairement dans le rouge, même avec un portefeuille d’actions de qualité, mais à long terme, il est plus que probable que cette patience sera récompensée par de beaux rendements. ■
+13%
KBC indique que les experts de Wall Street s’attendent à une hausse de 13% en moyenne pour l’indice S&P500 en 2023.
Conseil!
Choisissez des entreprises qui ont déjà prouvé qu’elles pouvaient prospérer, même en période difficile. Par exemple, celles qui réalisent des marges bénéficiaires élevées, qui s’appuient sur des marques ou des technologies fortes, et dont le bilan ne montre aucun signe de faiblesse.
Les rois du marché dominent la bourse
Les entreprises qui, en période de forte inflation et de difficultés sur le plan économique, réussissent à augmenter leurs prix sans perdre de parts de marchés, sont clairement avantagées. Elles peuvent conserver leurs marges et continuer à augmenter leur dividende.
Texte: Serge MampaeyTout porte à croire que nous sommes en passe d’atteindre le pic de l’inflation. Mais il faudra encore du temps avant que celle-ci diminue et retrouve le niveau de 2% visé par la Banque centrale européenne. La flambée inflationniste actuelle – la plus forte que nous ayons connue en 40 ans –est destructrice pour le pouvoir d’achat des économies que vous avez placées sur votre compte d’épargne, et complique la tâche à de nombreuses entreprises. En effet,
celles-ci voient leurs coûts fortement augmenter alors qu’elles ne peuvent souvent pas les répercuter sur leurs prix de vente. Résultat: les marges bénéficiaires risquent de se réduire et les dividendes pourraient passer à la trappe.
Comment tirer profit d’une inflation élevée?
L’expert en matière d’investissement Warren Buffett – aujourd’hui âgé de 92 ans – a prouvé à maintes reprises qu’il était pos-
sible de gagner de l’argent pendant les périodes d’inflation. Son conseil? Privilégier les entreprises disposant d’un pouvoir de fixation des prix, qui ne doivent pas beaucoup investir pour se développer, qui engrangent des revenus prévisibles et qui affichent un bilan solide leur permettant de résister aux chocs ainsi que des marges confortables. Ce n’est pas une coïncidence si Buffett est actionnaire de Coca-Cola. Le géant des boissons rafraîchissantes possède en effet une des marques les plus connues au monde et pour laquelle les clients sont
prêts à payer davantage que pour une marque de distributeur. Son concurrent, Pepsico, propriétaire de la marque de snacks Lay’s, en profite également.
Les entreprises qui fournissent des biens et des services indispensables peuvent plus facilement augmenter leurs prix. C’est notamment le cas des géants des produits de grande consommation comme Procter & Gamble et Unilever, ainsi que des firmes pharmaceutiques, comme Pfizer et Roche. Celles qui produisent des «petits plaisirs» que les consommateurs continuent à s’offrir en tirent également profit, comme le biscuitier Lotus ou le brasseur AB InBev. Avec une augmentation de 3,7% des volumes vendus, le géant brassicole a réussi à engranger une hausse de 12,1% de son chiffre d’affaires. Et, malgré un taux d’endettement de 3,8 fois le bénéfice d’exploitation, les nouvelles sont plutôt bonnes: l’an dernier, le groupe a utilisé sa trésorerie pour racheter massivement ses propres actions à prix bradé.
Selon le gestionnaire patrimonial Capital Group, les entreprises disposant d’un pouvoir de fixation des prix font souvent partie de secteurs peu concurrentiels. Pensez aux entreprises dominantes comme Microsoft dans le secteur informatique, ASML, qui produit des machines à fabriquer des puces électroniques, Boeing et Airbus dans l’aéronautique, ou McDonalds qui, en tant que plus grande chaîne de restauration rapide, réalisent d’énormes économies d’échelle. D’autres entreprises occupent une place tellement importante dans leur secteur qu’elles sont devenues incontournables pour leurs clients. Au troisième trimestre 2022, Solvay, le leader mondial du bicarbonate de soude, a par exemple augmenté ses prix de 30% sur base annuelle. Les acteurs de niches peuvent également augmenter leurs prix assez facilement. Et il ne faut pas oublier les entreprises qui fabriquent des
Conseil!
Les entreprises dont le rendement sur fonds propres est élevé résistent également mieux en cas de forte inflation. C’est notamment le cas des assureurs, qui ont pour politique de répercuter automatiquement l’inflation – souvent même un peu plus – sur les primes.
Immobilier
Commerce de détail Technologie Services financiers et holdings Bâtiment et matériaux de construction Services et biens industriels Automobile Services et biens de consommation Télécoms Chimie Voyages et loisirs Supermarchés et consommation de base Médias Services aux collectivités Alimentation, boissons et tabac Santé Banques Assurances Matières premières Énergie
Source: Bloomberg, ratios cours/bénéfice hors entreprises déficitaires.
Évolution 2022 (En %)
LE RECUL DES BOURSES A RENDU DE NOMBREUX SECTEURS BON MARCHÉ (Performances sectorielles de l’indice européen Stoxx 600) -40,1 -32,6 -28,4 -25,2 -21,1 -20,1 -20,1 -19,8 -17,7 -16,5 -15,1 -14,4 -12,3 -11,1 -9,7 -7,9 -3,2 -1,0 +4,3 +24,4
Ratio cours/ bénéfice 4,5 3,2 1,2 2,8 2,9 2,4 6,6 1,9 5,0 3,1 1,0 3,2 2,3 4,5 3,0 2,3 4,7 5,1 6,4 4,2
Rendement du dividende (En %)
6,0 16,0 27,8 11,4 14,7 17,6 5,3 25,0 13,0 14,8 23,3 17,3 23,7 17,1 18,2 21,2 9,2 13,1 6,4 7,5
produits destinés à une clientèle fortunée – pour laquelle le prix n’est pas un problème – comme le géant du luxe LVMH ou le constructeur de voitures de sport, Ferrari.
Les entreprises dont le rendement sur fonds propres est élevé résistent également mieux en cas de forte inflation. C’est notamment le cas des assureurs, qui ont pour politique de répercuter automatiquement l’inflation – souvent même un peu plus – sur les primes. En outre, grâce à la hausse des taux, ils peuvent mieux couvrir leurs engagements futurs, par exemple en matière d’assurance-vie.
Que nous apprend le passé?
Même si l’histoire ne se répète jamais de façon totalement identique, nous pouvons en tirer de nombreuses leçons. Si nous examinons les secteurs qui s’en sortent le mieux en période de forte inflation, l’énergie et les matières premières arrivent en tête. Malgré la forte hausse des cours, il est recommandé de ne pas les éliminer de la liste. Il s’agit des secteurs protégés contre l’inflation et qui profitent des changements structurels de
l’économie. Par exemple, suite à la tendance à l’électrification, nous aurons bientôt besoin de deux fois plus de cuivre, ce qui sera tout bénéfice pour des entreprises comme Freeport-McMoRan ou Newmont. À cause de la guerre en Ukraine et du réchauffement climatique, les produits agricoles sont chers, ce qui profite aux constructeurs de tracteurs comme Deere , ou encore, aux holdings de plantation comme Sipef.
À cause du momentum, les ratios cours/ bénéfice sont extrêmement bas dans les secteurs de l’énergie et des matières premières. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’entreprises cycliques, où les résultats peuvent fortement fluctuer. Malgré tout, certaines évolutions sont positives pour les actionnaires: les entreprises mettent plus que jamais l’accent sur la création de valeur pour les actionnaires. Dans les secteurs gazier et pétrolier, les géants comme Shell et Exxon Mobile – mais aussi de plus petits acteurs –redistribuent la moitié de leurs bénéfices à leurs actionnaires via des dividendes ou le rachat d’actions au lieu d’augmenter massivement leurs investissements. Le secteur énergétique affiche un rendement du di-
AB INBEV |
Activités
www.ab-inbev.com Code ISIN: BE0974293251
AB InBev est le premier groupe brassicole au monde. Il réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires dans les pays émergents, en particulier en Amérique latine. L’entreprise belgo-brésilienne s’est constitué une gamme de plus de 500 bières, parmi lesquelles des marques mondialement connues, comme Stella Artois, Budweiser et Corona. Jupiler est la marque phare du groupe en Belgique.
Relations investisseurs
Mariya Glukhova Investor.Relations@ab-inbev.com +32 (0)16 276 888
Actionnaires
Stichting (33,5%)
EPS Participations (6,6%) BRC (1,8%)
Agenda
2/3/2023: résultats annuels 4/5/2023: résultats trim. Q1 3/8/2023: résultats semestriels 31/10/2023: résultats trim. Q3
Assemblée générale 26 avril 2023
Points d’attention
Le géant brassicole a réussi à augmenter ses revenus par hectolitre. Cependant, ce gain est en partie neutralisé par la hausse des prix des matières premières, des taux de change défavorables et des investissements dans la vente et le marketing. L’endettement du groupe reste un sujet d’inquiétude, même si les échéances des dettes sont très lointaines.
Compte de résultats (en milliers USD) Chiffre d’affaires (R)ebitda Bénéfice net
Chiffres par action (en EUR)
Bénéfice net Dividende brut (R)ebitda Valeur comptable
Ratios
Cours/bénéfice Plus haut Cours/bénéfice Plus bas Marge d’exploitation (en %) EV/ebitda Taux d’endettement (en %)
3,58 1,87 4,13 0,61 2,41 2,76 3,8 1,8 1,3 0,5 0,5 0,6 9,92 9,32 9,5 7,02 8,09 9,45 30,68 28,54 34,03 31,76 34,79 38,44
30,6 51,2 22,4 122,7 27,3 21,6 26 30,6 13,9 47,3 19,4 16,8 31,6 32,3 31,4 27,1 26,6 25,5 14,4 14,9 12,6 10,6 8,7 9 143,8 223,3 126,1 105,6 96,7 92,3
Graphiques à 2 et 10 ans (cours: 56,27 EUR)
2 ACKERMANS & VAN HAAREN |
Activités
Ce groupe d’investissement anversois compte cinq types de participations: marine engineering & contracting (DEME), private banking (Delen Private Bank), real estate & senior care (Nextensa), energy & resources (Sipef) et growth capital.
Relations investisseurs Tom Bamelis dirsec@avh.be +32 (0)3 897 92 36
Actionnaires Belfimas (33%)
Agenda
28/2/2023: résultats annuels 17/5/2023: résultats trim. Q1 31/8/2023: résultats semestriels 23/11/2023: résultats trim. Q3
Assemblée générale 22 mai 2023
Points d’attention
2022 fut une année record pour le holding grâce aux plus-values réalisées sur la vente du distributeur de produits chimiques Manuchar et d’Anima, spécialisé en soins aux personnes âgées. L’ensemble de ces plus-values se monte à 333 millions d’euros.
www.avh.be Code ISIN: BE0003764785
Chiffres par action
Valeur intrinsèque (en €) Décote (en %) Dividende brut p.a. (en €)
Participations
Private Banking Marine Engineering & Contracting Real Estate Growth Capital Energy & Resources Trésorerie nette
Total des participations
Return 1 an +5,80% 5 ans -39,60% 10 ans -14,40%
haut
Capit. boursière 113.627.221.199 Vol. quot. moyen 1.669.313 Béta 1,28
Flottant 43%
bas
109,35 93,13
95,73 57,35
92,71 57,47
75,26 29,03
65,86 46,66
59,53 46,27
56.444.000 53.041.000 52.329.000 46.881.000 54.304.000 58.474.000 22.084.000 21.732.000 21.078.000 17.321.000 19.209.000 19.973.000 7.967.000 5.688.000 9.171.000 1.405.000 5.723.000 5.922.000 135,9 148,2 158,2 146,06 178,2 177,21 -6,81 11,07 11,69 15,79 5,33 9,6 2,2 2,32 2,32 2,35 2,75 2,9
en euro p.a. % valeur intrinsèque
Graphiques à 2 et 10 ans (cours: 160,2 EUR)
105,40
Capit. boursière 5.366.204.021
Vol. quot. moyen 25.492 Béta 0,72
Siège social Brouwerijplein 1 3000 Leuven Flottant 66%
Siège social Begijnenvest 113 2000 Anvers