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Combien épargnez-vous chaque mois pour votre pension complémentaire?

Environ trois quarts des salariés participent à un plan de pension proposé par leur employeur. Mais le montant exact épargné chaque mois par le travailleur n’est généralement pas connu.

Peter Van Maldegem

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ctuellement, la plupart des plans de

Apension des employeurs sont du type «à cotisations définies» (voir encadré). Dans la plupart des cas, cela signifie que, chaque mois, deux versements sont effectués dans le plan de pension: une cotisation de l’employeur et une cotisation du travailleur salarié. La cotisation de l’employeur est, tant pour l’employeur que pour le salarié, une alternative fiscalement intéressante au salaire. La cotisation du travailleur salarié bénéficie moins de ces avantages fiscaux et est généralement inférieure à la première.

Les cotisations sont calculées selon une formule que vous pouvez trouver dans le règlement de pension de votre entreprise et qui diffère d’une société à l’autre.

EXEMPLE:

Pour calculer les cotisations patronales annuelles au plan de pension, l’employeur utilise la formule (2% x S1) + (6% x S2), où S1 représente le salaire annuel du travailleur salarié, plafonné à 63.944,74 euros, et S2, la partie du salaire annuel du travailleur salarié qui dépasse ce plafond. Sur la base de ce e formule, la cotisation de l’employeur pour un travailleur dont le salaire annuel est de 70.000 euros s’élèvera alors à 1.642,21 euros par an (2% de 63.944,74 euros et 6% de 6.055,26 euros), soit 136,85 euros par mois. Un calcul similaire, mais avec des pourcentages différents, est effectué pour la cotisation personnelle des travailleurs. Ne pensez pas toutefois que ces 136,85 euros grossiront chaque mois votre capital pension. Le montant exact dépendra de divers facteurs.

1. Couverture décès

Votre plan de pension comprend généralement une couverture décès. Si vous décédez avant de prendre votre pension, vos proches survivants recevront un capital. Le montant figure sur la fiche de pension que vous recevez chaque année de votre employeur et que vous pouvez également consulter sur mypension.be.

Dans la plupart des plans de pension, la prime pour la couverture décès sera entièrement à la charge de l’employeur, en plus du budget consacré à l’épargne. «Dans les plans où la prime pour la couverture décès est déduite du budget, l’assuré peut choisir lui-même le montant du capital décès», précise-t-on chez AG Insurance.

Le montant exact de la prime pour la couverture décès dépend de nombreux facteurs, dont votre âge. «La prime de risque moyenne pour un capital décès de 35.000 euros est d’environ 0,03% du capital décès. Pour les jeunes travailleurs, la prime est plus faible, pour les travailleurs plus âgés, elle est plus élevée», indique l’assureur P&V.

Pour un salarié, il est donc important de savoir si la cotisation de l’employeur inclut la prime pour la couverture décès. On peut généralement le savoir à la lecture du règlement de pension. Parfois, il est également nécessaire de prêter a ention aux confusions que l’on trouve sur la fiche de paie. Si la cotisation de l’employeur y figure, il s’agit souvent de la cotisation complète, comprenant la prime pour la couverture décès.

2. Couverture «prise en charge des primes»

En cas d’incapacité de travail de longue durée, vous n’avez pas toujours la garantie que les primes de la pension complémentaire pourront être versées. Pour cela, il faut souscrire une assurance séparée, qui peut également faire partie du plan de pension. Pour ces primes, la même procédure s’applique généralement que pour les primes de la couverture décès. Dans la plupart des cas, ces primes seront supportées par l’employeur et viendront donc s’ajouter au budget consacré à l’épargne. Les primes de ce e assurance sont moins élevées que celles de la couverture décès. «La prime moyenne pour une garantie d’exonération de primes est d’environ 3% des primes pour la garantie décès et la constitution du capital pension», indique-t-on chez P&V.

3. Taxes

Ensuite, il y a la taxe sur les primes. La cotisation de l’employeur est soumise à une taxe de 4,4%, et la partie «constitution de pension» est soumise à une cotisation de sécurité sociale de 8,86%. Ces prélèvements sont généralement supportés par l’employeur et viennent s’ajouter au budget de la cotisation définie dans l’assurance groupe. Seule la taxe sur les primes de 4,4% s’applique à la cotisation des travailleurs. Elle aussi est généralement à la charge de l’employeur.

Selon Franky Stevens, qui conseille chez Mercer les entreprises en matière de plans de pension, il existe aussi des plans où les taxes sont incluses dans les primes. «Cela signifie que les taxes sont déduites du montant total de la prime avant qu’elle ne soit versée dans le pot d’épargne-pension. Cependant, cela n’arrive pas très souvent. J’estime que moins de 5% des règlements le prévoient. Il s’agit généralement de règlements plus anciens qui ont été négociés dans le cadre d’une convention collective de travail», explique Franky Stevens.

4. Frais

Les frais constituent un autre élément important pour déterminer le montant net de votre plan de pension. Dans les plans de pension à cotisations définies, le niveau des frais est déterminé par la complexité du régime. Les frais peuvent également se situer à différents niveaux, ce qui signifie qu’il y a peu de transparence. Les frais les plus importants sont ceux prélevés sur les primes. Selon Franky Stevens, ils varient entre 1 et 7%. «Le maximum de 7% n’est plus très fréquent.»

Une enquête auprès de certains assureurs confirme les marges parfois importantes dans lesquelles les frais peuvent fluctuer. Chez AG Insurance, leader du marché, les frais représentent 1 à 2% des primes versées. À la Bâloise, ils se situent dans une fourche e de 1 à 5%. P&V parle également de frais de maximum 5%.

Selon Franky Stevens, les tarifs des nouveaux plans ont diminué ces dernières années, mais les frais des anciens plans sont généralement restés inchangés. «La plupart des entreprises n’examinent pas la structure des frais de leur plan de pension une fois le contrat signé. Cela s’explique par le fait qu’une révision en cours de route est difficile, voire impossible, pour ces contrats à long terme», explique-t-il. Il est donc probable que de nombreux plans continuent de facturer 5%. Avec un coût de 5% et un taux de rendement annuel de 1,75%, cela signifie que les versements doivent produire

5%

De nombreux plans de pension prélèvent jusqu’à 5% sur chaque prime versée. Avec un taux de rendement annuel de 1,75%, cela signifie que les versements devraient produire des intérêts pendant près de trois ans pour récupérer les frais.

13,26%

La cotisation de l’employeur qui alimente l’épargne constituée pour la pension est soumise à une taxe sur les primes de 4,4% et à une cotisation de sécurité sociale de 8,86%, soit un prélèvement de 13,26%. des intérêts pendant près de trois ans avant que les frais ne soient récupérés.

Toutefois, le gouvernement a demandé à l’autorité des services et marchés financiers, la FSMA, d’enquêter sur le niveau de frais des pensions complémentaires. Le résultat de l’enquête est a endu dans les prochains mois.

Il ressort clairement de ce qui précède que les cotisations au plan de pension ne sont pas entièrement versées dans le pot de pension. Cela explique également pourquoi les réserves accumulées semblent ne pas croître aussi rapidement chaque année que ce que l’on pourrait a endre sur la base des cotisations mensuelles. De plus, en tant que travailleur salarié, vous n’avez aucune idée des rendements des versements. Si votre employeur a opté pour un fonds de pension, les rendements peuvent fluctuer fortement chaque année. Sur une période de 37 ans, les fonds de pension ont donné un rendement moyen de 6,7% par an. Après correction de l’inflation, il subsiste un rendement réel de 4,6%.

Si votre employeur a opté pour une assurance groupe de type branche 21, il y a un rendement garanti majoré des participations bénéficiaires. Ces dernières années, la plupart des assureurs ont offert un rendement total de 1,75%. C’est le rendement minimum que les employeurs doivent garantir en moyenne chaque année sur les versements. Si les assureurs ou les fonds de pension ne peuvent pas fournir ce rendement moyen, l’employeur est tenu de combler la différence.

Le fait que vous ne connaissiez ni le montant net qui sera versé sur votre plan de pension ni le rendement des versements vous empêche, en tant que salarié, de faire le calcul vous-même. Vous n’avez donc pas d’autre choix que de vous fier aux montants figurant sur votre fiche de pension annuelle. La fiche indique le montant des réserves constituées, le capital que vous recevrez à l’âge de la pension, toutes choses égales par ailleurs, et le capital que vos proches recevront si vous décédez prématurément.

LE SAVIEZ-VOUS? Votre plan de pension prévoit souvent une assurance qui garantit la continuation du paiement des cotisations de l’employeur et du travailleur si vous êtes en incapacité de travail de longue durée.

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