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Introduction
Le centre historique de Castelmezzano, PZ, Italie (photographie de Massimo Carta). Ainsi, à l’aube de l’aire contemporaine, le contraste entre l’ancien et le moderne peut être lu de nombreuses façons, idéologiques ou non : l’une de ses traditions les plus intéressantes et inattendue est cependant liée aux topographies urbaines. En fait, s’il existe un cœur, physique et symbolique, duquel chaque ville a pris vie dans un passé lointain, il doit aussi exister un organisme complexe qui dépend de ce cœur pour se développer dans le temps présent (Cutolo, Pace 2016, p. 17).
Introduction Les centres historiques italiens, ensemble varié de noyaux urbains, qui dans l’histoire de la nation se sont constitués pour le contrôle des territoires, s’articulent à travers une variété exceptionnelle de cultures d’établissements et méritent des réflexions spécifiques sur le rôle qu’ils peuvent jouer dans la conception de la ville future. Le corpus d’études à disposition sur les centres historiques est parmi les plus puissants et originaux de l’élaboration urbanistique en Italie, et c’est à celui-ci même que nous nous réfèrerons. Dans les différents contextes locaux, les centres historiques sont devenus la partie la plus ancienne d’une composition très articulée de formes d’établissement humain abritant une société complexe en forte évolution. Il est bien sûr faux de considérer les centres historiques comme immuables : la nature même de leur centralité est reconfigurée dans des directions incertaines. Les formes traditionnelles de concentration résidentielle sont affaiblies, leur modèle étant basé sur la proximité entre les habitations et les autres fonctions urbaines, modulées en fonction de l’importance et des caractéristiques du centre. En considérant le rôle que les centres historiques ont joué dans la manière de planifier l’urbanisme en Italie, nous approfondirons les dynamiques et les criticités auxquelles sont exposés les centres historiques dans leurs différences, et les directions possibles d’un nécessaire retrofitting de l’urbanisation italienne contemporaine, dans lequel ces mêmes centres historiques sont immergés. Il faut d’abord se pencher sur l’expression « centre historique », dont l’usage est partagé aussi bien par les professionnels du secteur que dans le sens commun (Videtta 2012), bien que sa précision en termes disciplinaires soit assez vague (Cutolo, Pace 2016). Elle fait, en fait, référence à une grande variété de types d’urbanisation :