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Introduction
Florence, Italie, ensemble Le Murate, logements publics (photographie de Massimo Carta).
Introduction En Italie, l’affirmation de l’urbanisme en tant que discipline autonome et reconnue, entraîne l’émergence de certains thèmes à forte connotation publique qui deviennent persistants et centraux dans l’élaboration des urbanistes et des architectes : (i) le problème du logement ou la nécessité de fournir des logements et des équipements décents à une grande partie de la population qui en est dépourvue, ou vit dans des conditions inacceptables par rapport aux besoins d’un pays en forte évolution; (ii) le problème de la qualité (et de la nature) de l’espace public (et ensuite du paysage dans ses différentes déclinaisons); (iii) le problème de la justice sociale, qui concerne aussi bien les aspects liés à l’accès au logement, à l’offre de services, à la qualité esthétique des milieux de vie, qu’à la mobilité sociale, la légalité, la protection des biens communs, la tentative d’équilibrer les phénomènes de spéculation foncière et de domination de la rente dans les dynamiques de transformation du territoire. « L’intervention publique a non seulement contribué à la construction de l’urbanisme moderne, mais à travers la construction résidentielle a également joué un rôle important dans la construction de la ville du XX siecle . » (Di Biagi 2001, p. 8). Les quartiers publics sont devenus un formidable matériau capable de composer l’espace urbain et de lui donner de nouvelles formes. De nombreuses parties de la ville ont été conçues et construites dans le but de s’opposer aux banlieues qui se formaient par la juxtaposition d’interventions dispersées et banales, fragmentaires et spéculatives, avec l’objectif d’indiquer de nouvelles directions de croissance de la ville, d’expérimenter et de proposer de nouveaux exemples d’espace de vie pouvant aussi éventuellement servir de référence dans l’intervention privée. On entend par « public » ce qui relève du patrimoine de l’État ou des administrations, et plus largement de la citoyenneté, en soulignant que, comme nous le verrons, l’acception de l’espace public, sa nature, sa perception, sa configuration et même son projet ont évolué de toute façon avec l’avancée de la contemporanéité (Mosco 2010).