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Du général au particulier

posante principale de la structure territoriale en Italie. Les principales conséquences ont été les suivantes : • Gentrification (Lees 2006) dans des centres urbains d’importance différente mais caractérisés par la valeur historique et architecturale ; • Spécialisation touristique (D’Eramo 2017), avec l’expulsion conséquente du centre-ville d’activités autres que celles du consommateur de loisir (à Venise ou Florence par exemple, mais aussi à San Gimignano, Alberobello, Alghero) ; • Abandon de grandes portions de tissus historiques au centre des villes du Sud de l’Italie (Palerme, Tarente, Sassari) et en général la perte de résidents qui se sont déplacés vers des ceintures urbaines moins denses ; • L’occupation, souvent dans le même Sud, de vieux tissus urbains des villes par de nouvelles populations précaires récemment immigrées, attirées par les bas prix et la proximité d’emplois peu qualifiés, souvent dans le secteur du tourisme de masse, et contribuant ainsi à la gentrification ; • Enfin, l’abandon, par de nombreux habitants des villes petites et moyennes situées dans des contextes « marginaux » (en montagne, dans les Apennins, dans les grandes îles, et généralement dans le Sud, cf. Arminio 2013).

Du général au particulier Dans le contexte de ces fortes tensions dues à la transformation généralisée du territoire italien, certains intellectuels ont pu saisir à l’avance les signes indiquant que les « conditions ont changé » (Secchi 1984) et ont tenté de mieux définir la nature des transformations (Dematteis 1985). Une réflexion décisive sur l’évolution de la discipline urbaine, qui prend également en compte les tensions évoquées ci-dessus (tensions entre plan et projet, isotopie et contexte local, structure historique du territoire et diffusion urbaine, architecture et urbanisme), est abordée dans un article bien connu de Bernardo Secchi (Secchi 1986), dans lequel est utilisé le terme très efficace de « projet de sol » ; cette position prend également en compte (et ici réside aussi une partie de son intérêt) la richesse du débat dans le domaine de l’architecture, bien représenté par l’élaboration infatigable de Vittorio Gregotti sur la « modification » (Pippione 2017), terme qui est une citation fréquente de Gregotti lui-même sur les pages de Casabella qu’il dirigeait dans ces années-là, du titre d’un roman bien connu de Michel Butor (La Modification 1957), fondateur du nouveau roman des années 1950 (Gregotti 2011). Bernardo Secchi aborde des questions importantes, y compris la question révélatrice du changement progressif, à la fin des années 1970, de la manière dont les urbanistes agissent et

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