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Conclusions
Dans ce travail, comme on l’a dit, nous avons voulu formuler notre propre reconstitution de la tradition disciplinaire italienne et de ses matrices, en proposant une lecture critique des courants théoriques et conceptuels que nous considérons comme les fondements de notre bagage scientifique et culturel. Nous sommes conscients que, évoluant dans le cadre global de l’histoire de l’Italie unitaire, spécialement dans sa phase républicaine (Ginsborg 1989), l’urbanisme a produit une extrême variété de positions culturelles et une masse considérable d’études, des plans et des projets qui peuvent permettre d’identifier différentes visions, positions et horizons disciplinaires. Il s’agit d’un vaste domaine, mais qui a également fait l’objet d’une enquête approfondie dans ses racines internationales (Sica 1985 ; Salzano 2007), d’où émergent certaines positions qui sont des fondements partagés d’une élaboration collective, qui s’est parfois nourrie aussi d’oppositions fertiles. Il a un caractère fondateur, par exemple, la position de Gustavo Giovannoni (Giovannoni 1931), qui tente parmi les premiers d’élaborer, avec un œil sur les événements étrangers et de manière originale la portée de modernisation nécessaire au développement d’une nation profondément enracinée dans son histoire urbaine; on distingue la figure de Giovanni Astengo (Astengo 1966) qui tente de donner une force à la discipline dans sa dimension scientifique rigoureuse, en quelque sorte en l’émancipant de l’architecture. Mais parallèlement se développent les positions exprimées par un groupe de figures ayant une dette avec ceux qui ont élaboré le concept de « histoire opérationnelle » dans le domaine disciplinaire (Muratori 1960), avec un fort lien avec l’architecture comme dimension constitutive de la qualité des villes italiennes (Gregotti 1962, Rossi 1966). Des élaborations aussi différentes n’empêchent pas l’affirmation de positions marquées par une forte charge réformiste de la discipline, qui eut tant d’importance en Italie à travers différentes phases (Campos Venuti 1967). Différentes générations d’urbanistes se sont succédé (Di Biagi, Gabellini 1992), ainsi que différentes générations de plans (Campos Venuti 1987) ; le territoire et le paysage ont assumé un rôle et une épaisseur finalement consistante (Magnaghi 1994), l’environnement est