Ja 2866 du 13 au 191215 enquete luxe

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Ibrahim Boubacar Keïta « Je suis Mali ! » Une interview exclusive du chef de l’État jeuneafrique.com

Le pLus

Hebdomadaire international indépendant • 56e année • n° 2866 • du 13 au 19 décembre 2015

Spécial

Tendances 12 pages

RD Congo Monsengwo : Dieu, Kabila et lui

Côte d’Ivoire Soro face aux affaires

de Jeune Afrique

MAroc-chine

une nouvelle histoire Spécial

12

pages

ALGÉRIE

Sur le fil

du rasoir

Difficultés économiques, tensions sociales, gouvernance opaque, remue-ménage dans l’armée… Le pays d’Abdelaziz Bouteflika suscite plus que jamais l’inquiétude.

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Tendances SPéCIAL

hôtellerie

Un Mandarin à Marrakech Ouvert début octobre, le dernier établissement du groupe hongkongais rejoint le club très fermé des plus beaux palaces de la Ville rouge. Visite des lieux.

© Mandarin Oriental

A

près New York, Paris, Bangkok… Mandarin Oriental a posé début octobre ses valises à Marrakech. Il aura fallu quatre ans et 70 millions d’euros de travaux pour construire ce resort cinq étoiles, niché en bordure du Royal Golf et de l’Al Maaden. Dès l’entrée du domaine de 20 ha, le ton est donné : un vaste bâtiment couleur sable se love dans un écrin de verdure coloré. Des centaines d’arbres ont été plantés. Au milieu des palmiers de l’allée principale, des bougainvilliers roses aux formes japonisantes, clin d’œil aux origines asiatiques de la marque. Quelque 100 000 roses parent le jardin, dont les fameuses fées des neiges, d’un blanc immaculé, mais aussi oliviers centenaires, cactus et figuiers de barbarie. Dans cet espace hors norme, 54 villas privées. Du luxe à l’état pur, à 1 250 euros la nuit. Composés d’une ou de deux chambres, ces pavillons, de 280 à 440 m2, disposent d’un jardin privatif, d’une piscine, d’un jacuzzi et d’une douche à ciel ouvert. À l’intérieur, vases soufflés à la bouche et tapis de laine

jeune afrique

vierge tissés à la main rappellent la culture berbère. Le bâtiment principal abrite les trois restaurants et le bar du resort. Dès l’entrée, les décorateurs Patrick Gilles et Dorothée Boissier ont misé sur une symétrie parfaite de colonnes et de linteaux de bois noir. On accède d’abord au restaurant gastronomique, le Mes’Lalla, supervisé par Meryem Cherkaoui. Puis, derrière de hautes portes crénelées, le Salon berbère plonge sur une enfilade de bassins bleus et verts, et offre une vue exceptionnelle sur les montagnes de l’Atlas. Enfin, au pied de l’hôtel, le Pool Garden borde la piscine principale, de 610 m2, sur laquelle donnent sept suites. Dans un pavillon indépendant, le spa, aux cabines baignées par le soleil que filtrent des pavés de verre mordorés, complète ce cocon zen. Mandarin ne fait pas mentir Churchill, pour qui Marrakech était déjà, il y a plus de soixante-dix ans, le plus bel endroit sur terre où passer un après-midi. ●

VIP en cuisine Formée à l’Institut Paul-Bocuse, Meryem Cherkaoui fait partie des meilleurs chefs du royaume. Avant d’ouvrir La Maison du gourmet à Casablanca, en 2002, la jeune femme, native de Rabat, a travaillé dans des établissements prestigieux, comme Le Majestic, à Cannes. Dans les cuisines du Mes’Lalla, elle réinterprète de manière contemporaine la cuisine marocaine en proposant, par exemple, un bar en tagine ou un kebab d’agneau en C.C. pastilla. ●

Chloé Cohen, à Marrakech

n o 2866 • du 13 au 19 décembre 2015

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Tendances u Le milliardaire nigérian Tony Elumelu a créé en 2010 une fondation pour favoriser l’entrepreneuriat.

Pierre Morel/Divergence

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PhilanthroPie

Ces riches qui veulent changer la donne Des Bill Gates ou des Mark Zuckerberg africains font don d’une partie de leur fortune… et bouleversent le secteur de la charité traditionnelle. Décryptage d’un altruisme continental.

«

R

iche ou pauvre… tout le monde donne en Afrique, constateHalimaMahomed, conseillère en philanthropie à Johannesburg. Le fait d’aider son village, sa famille, sa communauté est profondément enraciné dans la culture et les croyances populaires. » Cette tendance n’épargne pas les milliardaires. Qu’ils se nomment Tony Elumelu, PatriceMotsepe, Mo Ibrahim ou Toyin Saraki… nombreux sont ceux qui, parmi les plus grandes fortunes africaines, ont la fibre généreuse. Ils sont nés et ont grandi sur le continent, ils y ont prospéré mais n’oublient pas qu’il recèle encore beaucoup de pauvreté et d’inégalités. Certes, ils n’y consacrent que 1 % de leur patrimoine. Une goutte d’eau dans n o 2866 • du 13 au 19 décembre 2015

l’océan de la solidarité sur un continent où tout un chacun participe à des tontines, aux frais scolaires, hospitaliers, funéraires du cousin ou du voisin. Où l’idée de partage n’est pas seulement financière. Chez ces businessmen inspirés par l’esprit de l’ubuntu (« je suis parce que tu es », en zoulou), « cette volonté de partager son succès, de donner en retour semble normale », analyse Grégorie Muhr, experte en philanthropie chez UBS. On assiste néanmoins à un tournant. Les riches avaient jusque-là une approche plutôt caritative qui passait par la fourniture de vaccins, de livres… « À présent, ils mettent en pratique leurs compétences en matière de business, s’éloignant de la charité classique au sein de leur communauté, et s’engagent dans une philanthropie plus

stratégique », poursuit-elle. Ciblant des secteurs économiques à fort potentiel, ils lancent des programmes pour favoriser l’entrepreneuriat, la santé et l’éducation. « Ils ont constaté que si des millions ont été donnés en Afrique, le développement n’a pas toujours été au rendez-vous », conclut Grégorie Muhr. Ces philanthropes créent des fondations privées, parfois familiales, des structures de financement susceptibles de recueillir leurs donations ou les dons d’autres riches, conduisant ainsi à une professionnalisation de la collecte, auparavant informelle. On dénombre 25 fondations d’envergure sur le continent, auxquelles collaborent des cadres le plus souvent formés outre-Atlantique, déjà rompus aux méthodes d’organisations telles que les fondations Rockefeller ou Ford. recette idoine. Cet avènement de mil-

liardaires philanthropes n’est pas propre à l’Afrique. « La tendance est mondiale, observable ailleurs dans le contexte de marchés émergents où la croissance économique profite à peu et a produit une nouvelle classe de super-riches », souligne Jenny Hodgson, directrice exécutive du groupe Global Fund for Community Foundations, organisation qui œuvre, l l l jeune afrique


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Tendances l l l depuis l’Afrique du Sud – comme Inyathelo ou TrustAfrica, depuis le Sénégal –, à promouvoir et à structurer la philanthropie locale. « Utile pour recoller les morceaux d’une société hautement inégale, là où l’État ne peut pas tout », explique Nozizwe Madlala-Routledge, directrice exécutive d’Inyathelo. Personnage le plus emblématique de cette nouvelle philanthropie, le banquier nigérian Tony Elumelu, 26e fortune continentale, s’est fixé les dix années à venir pour financer 10000 startup africaines avec un budget de 100 millions de dollars (environ 95 millions d’euros) via sa propre fondation. Dix mille dollars à chacune – dont la moitié en mise de départ –, formations et partage de compétences : la recette, idoine selon lui, pour stimuler le secteur privé, créer 1 million d’emplois et contribuer à hauteur de 10 milliards de dollars au PIB de l’Afrique. Rien de moins !

effet levier. S’il émet le sou-

hait que son initiative engendre « d’autres Elumelu » et reconnaît que, « en Afrique, la réussite n’est pas liée à l’individu », il assure croire dans une action « de bas en haut et qui crée de la prospérité économique pour relever sur le long terme la plupart des défis sociaux en Afrique : pauvreté, chômage, inégalités ». Alors que l’impact de ce programme tout juste éclos est encore virtuel et que l’origine des fonds qui lui seront destinés reste floue, nombreux sont ceux qui doutent que le milliardaire sorte les 100 millions annoncés de sa poche. Ils y voient davantage une excellente stratégie de communication en vue de rallier d’autres philanthropes à sa cause. Au point de créer un effet de levier ? «Laphilanthropiepeutêtreunmécanisme extrêmement efficace pour favoriser et tester de nouvelles idées, influencer le discours politique et transférer des ressources à des groupes locaux », juge Jenny Hodgson. Et si, finalement, la fortune des riches pouvait aussi profiter à la société tout entière ? ● rémy Darras n o 2866 • du 13 au 19 décembre 2015

Cyril Ramaphosa Actuel vice-président de l’Afrique du Sud, cet ancien syndicaliste joua un rôle important lors de la sortie de l’apartheid. Il est à la tête d’un important fonds d’investissement, et sa fortune est estimée à 450 millions de dollars (environ 425 millions d’euros). Depuis 2004, il apporte, grâce à la Fondation Shanduka, un soutien de 12 millions d’euros aux entrepreneurs de son pays et a lancé la fondation Adopt-a-School (« adopte une école »), qui a déjà construit 454 établissements.

Jim Ovia Fondateur de Zenith Bank, l’un des plus gros établissements bancaires du Nigeria, et de l’opérateur de télécoms Visafone, il détient une fortune estimée à 550 millions de dollars (environ 520 millions d’euros) et fait partie des dix premiers philanthropes africains. Sa fondation soutient le lancement de jeunes entreprises technologiques.

Mo Ibrahim Pionnier des télécoms sur le continent, le milliardaire anglo-soudanais Mohamed Ibrahim, dont la fortune est estimée à 1,1 milliard de dollars (environ 1 milliard d’euros), a créé sa fondation en 2006 après avoir vendu le groupe Celtel. La Fondation Mo Ibrahim établit un indice de la gouvernance en Afrique. Elle offre aussi des bourses à de jeunes leaders du continent pour des formations d’un an et récompense chaque année, quand le jury parvient à un consensus, un ex-chef d’État africain ayant amélioré la santé, l’éducation, le développement économique… dans son pays.

Aliko Dangote Avec près de 17 milliards de dollars (environ 16 milliards d’euros) de patrimoine, ce champion nigérian de la cimenterie, 23e fortune mondiale, est considéré comme l’homme le plus riche du continent. Depuis vingt ans, il s’engage en faveur de l’éducation, de la santé, de l’autonomisation des jeunes… Il a mis au point il y a plusieurs années un programme de subventions qui offre entre 50 et 80 dollars aux femmes et aux jeunes, en milieu rural, pour les aider à créer de petites entreprises.

Patrice Motsepe Magnat du secteur minier sud-africain, huitième fortune du continent (2,65 milliards de dollars, soit environ 2,5 milliards d’euros), il est le premier Africain à avoir signé The Giving Pledge, l’appel lancé par Warren Buffett et Bill Gates, en 2010, incitant les milliardaires du monde entier à consacrer une partie de leur fortune à des causes philanthropiques. Entouré par le clergé et par des associations, il surprend, en 2013, en faisant don de la moitié de sa fortune à sa propre fondation pour venir en aide aux nécessiteux. jeune afrique


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Tendances SorTIr

Babi est de retour

Forêt du Banco

Cinq ans après la fin de la crise, Abidjan redevient une place forte de l’art de vivre en Afrique de l’Ouest. Découverte en dix adresses incontournables.

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Le Tôa

Situé en haut de l’immeuble Massai sur la commune de Marcory, ce restaurant donne sur le troisième pont d’Abidjan. De sa terrasse, on peut observer, la nuit, le ballet de lumières des voitures qui traversent la lagune vers Cocody et le Plateau. Ambiance lounge et statues de Bouddha, musique dans l’air du temps, cigares (pour les amateurs)… La maison propose une cuisine à la fois française et asiatique, des produits frais et des cocktails aussi originaux que savoureux. Prix moyen pour un plat et une boisson : 20 000 F CFA (environ 30 euros)

2 Le marché d’Adjamé Pour faire du shopping, deux solutions – d’ailleurs complémentaires : les boutiques climatisées des centres commerciaux ou les marchés immenses et ensoleillés. Parmi lesquels, évidemment, celui d’Adjamé, le plus grand (dans le nord de la ville), avec ses marchands venus des quatre coins de l’Afrique et, de plus en plus, d’Asie. Vêtements, bijoux, sacs, chaussures, électroménager, fruits et légumes, on y trouve de tout ! Pour votre première fois, faites-vous assister d’un(e) initiée pour ne pas vous perdre dans les innombrables ruelles… et pour négocier les prix. n o 2866 • du 13 au 19 décembre 2015

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Life Star

La boîte de nuit qui reste la plus en vogue. Situé dans la commune centrale du Plateau, en bord de lagune, le Life Star, c’est un peu l’endroit où aller si l’on veut faire la fête, mais aussi… voir et être vu. La jeunesse dorée s’y presse en fin de semaine pour participer à ses soirées à thème (Fluo Night, Little Black Dress Party, etc.). Le lieu attire aussi bien les stars ivoiriennes, comme Didier Drogba, que les VIP de passage, tels Kim Kardashian ou Stromae. Prévoir quelques gros billets… 4

Yopougon

Majestic Ivoire

Rouvert en juin après plus d'une décennie de fermeture, la mythique salle de cinéma (385 places) de l’Hôtel Ivoire, baptisée Majestic Ivoire, fait la part belle aux blockbusters américains, tout en promouvant régulièrement des films ivoiriens ou français. La salle est équipée pour les projections en 3D. Une première dans le pays.

5 Saakan Pour les amateurs de cuisine africaine simple et raffinée, Saakan est une évidence. La carte mêle recettes traditionnelles revisitées et créations originales : velouté de patate douce au mérou, tchep au saumon, kédjénou de pintade… Le jeune et talentueux chef Christelle Vogou, qui a fait ses classes aux États-Unis, a récemment eu les honneurs du quotidien économique The Financial Times. Prix : entre 15 000 et 20 000 F CFA (entre 23 et 30 euros environ), pour un plat et une boisson

J&H by Numero Uno

Ouvert il y a six mois, ce concept store consacré au prêt-à-porter déroute de prime abord : 1 000 m2, des étagères et

YopougonSanté

Béago Azito

Île Boulay

Prix : 3 500 F CFA (environ 5 euros) pour les enfants, 4 000 F CFA pour les moins de 18 ans et 5 000 F CFA pour les adultes

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Banco Nord

dr

A

bidjan n’est pas qu’une. « Babi » est multiple. L’Abidjan des tours, l’Abidjan des villages, l’Abidjan des maquis ou celle de la hype… Après avoir souffert pendant plus d’une décennie, la capitale économique ivoirienne fascine depuis cinq ans par sa capacité à se réinventer. Bien sûr les grands travaux la transforment à vue d’œil, mais il y a tous ces entrepreneurs, ces restaurateurs, ces vendeurs qui façonnent des lieux de vie de plus en plus mondialisés et connectés. Jeune Afrique en a sélectionné dix, entre tradition et ultramodernité.

© Comptoir des artisans

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des portants qui n’en finissent pas, des chaussures et des accessoires dans tous les sens… Pourtant, très vite, les fans de shopping retrouvent leurs marques préférées grâce à un personnel aussi jeune qu’attentif. La boutique, partenaire d’un « challenge mode » organisé par le site abidjanbystyle.com, décline ses looks sur Facebook. 7

The Garden Lounge Bar & Food

Une grande pelouse agrémentée d’une dizaine de petits salons privatifs, presque en apesanteur avec leurs voilages blancs qui se déploient pour plus d’intimité. Bienvenue au Garden jeune afrique


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THE GARDEN LOUNGE BAR & FOOD

MARCHÉ D’ADJAMÉ Attécoubé

© THE GARDEN LOUNGE

7

EQUINOX

10 FITNESS & SPA

2 Cocody

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LE COMPTOIR DES ARTISANS

Université Félix-HouphouëtBoigny

Anono

Riviera 1

SAAKAN

5

3

MAJESTIC

4 IVOIRE

DR

Locodjro

LIFE STAR

Le Plateau

Île Désirée

Abodo Doumé

Marcory

6

Koumassi

J&H BY NUMERO UNO

1

LE TÔA

Treichville

© NAbiL zORkOT

8 ODENA © spA ODENA

SPA & BIEN-ÊTRE

Lounge Bar & Food de Cocody (DeuxPlateaux). La cuisine, composée essentiellement de grillades, de hamburgers et autres snacks, est parfaite accompagnée d’un verre pour un afterwork entre amis (jusqu’à huit par bungalow) ou un petit dîner en amoureux. Prix moyen d’un plat: 7000 F CFA (environ 11 euros)

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Odena Spa & Bien-Être

Sa façade de bois, chic, épurée, donne le ton. Ici, le luxe et le calme sont de mise. Niché en plein cœur de la Zone 4, le lieu est voué au bien-être et aux bienfaits de l’eau. Sauna, bain revitalisant, gommage ou massage, une panoplie jeune afrique

de soins permet d’échapper un temps au rythme infernal de la ville. Prix: 50000 F CFA (environ 76 euros) pour un « modelage suédois » d’une heure, 30000 F CFA pour un gommage du corps de trente minutes

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Le comptoir des artisans

Incontournable à Abidjan, l’établissement fait partie des lieux qui font instantanément aimer Babi. Il est la dernière preuve que cette ville est en pleine effervescence. Le concept store ultramoderne consacré à l’artisanat africain expose aussi bien des sacs et des bijoux que des savons en forme de cupcakes. Le

restaurant vaut aussi le détour pour un déjeuner, un goûter ou un brunch. 10

Equinox Fitness & Spa

Equinox Fitness, c’est un concentré d’appareils de musculation, de cours collectifs de zumba, de cardio kickboxing ou d’aquagym, mais aussi des salles et des terrains destinés à de nombreux sports, du basket à la capoeira. L’immense complexe du quartier Riviera 3 séduit en outre par la flexibilité de ses horaires (de 6 heures à 22 heures, en semaine). Prix : 50 000 F CFA (environ 76 euros) par mois ou 480 000 F CFA par an Haby NiakatÉ, envoyée spéciale n o 2866 • du 13 au 19 décembre 2015


Tendances haute couture

Lagos sort ses griffes Les créateurs nigérians ne séduisent plus seulement l’élite locale mais captivent une clientèle internationale. Trois marques conjuguent avec talent luxe et inspiration contemporaine.

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© Sarah CreSSweLL

agos, capitale de la mode… La mégapole nigériane n’en est pas là. C’est encore le pétrole qui fait battre le pouls de la plus grande ville du pays. Mais ses couturiers s’imposent peu à peu sur les podiums du continent et éclairent d’un jour nouveau le pays le plus peuplé d’Afrique. En octobre, leurs collections 2016 ont attiré plus de 3 000 personnes lors des quatre jours de défilés de la Fashion and Design Week de Lagos, dont de nombreux acheteurs étrangers. Pour percer, les rois et les reines du patron peuvent s’appuyer sur une demande de plus en plus forte de l’élite locale, principale bénéficiaire de la nature généreuse du sous-sol. Sur 21 millions d’habitants, Lagos compterait déjà 9500 millionnaires en dollars, heureux de pouvoir porter des créations locales à la hauteur de leur pouvoir d’achat. Gozel Green, Maki Oh, Meena, Orange Culture, Jewel by Lisa… Jeune Afrique vous invite à découvrir les marques les plus trendy du moment sur les rives de la lagune du fleuve Ogun. ● Julien Clémençot

Jewel by Lisa

n o 2866 • du 13 au 19 déceMbre 2015

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Créée en 2010 par Sylvia et Olivia Enekwe, des sœurs jumelles, Gozel Green est la marque incontournable de ces derniers mois. L’écrivaine Chimamanda Ngozi Adichie, les actrices Omotola Jalade Ekeinde et Eku Edewor ne jurent que par ses collections arty, assemblages de grands blocs de couleur d’une simplicité subtile. Lors de la dernière Lagos Fashion Week, leur défilé, très remarqué, tirait son inspiration des vêtements que portaient les servantes au XIXe siècle.

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Gozel Green

©M o

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En dix ans, la marque de Lisa Folawiyo est devenue un véritable phénomène au Nigeria dans le secteur du luxe. Cette autodidacte a fait défiler ses collections à Lagos, à Johannesburg et à Paris. Inspirées par les tissus traditionnels et accessoirisées, ses créations proposent des silhouettes résolument modernes qui n’hésitent pas à varier les longueurs et à jouer sur le contraste des motifs. En moyenne, la réalisation d’une pièce réclame deux cent quarante heures de travail. jeune afrique


Maki Oh

© Andre Penner/AP/SIPA

En 2013, la griffe d’Amaka Osakwe avait connu, grâce à Michelle Obama, une visibilité internationale bien au-delà du cercle fermé des « fashionistas ». La première dame des États-Unis avait porté l’une de ses blouses lors d’un voyage en Afrique du Sud. Sélectionnée pour le prix LVMH en 2014, cette créatrice fait désormais partie, au Nigeria, des valeurs sûres. Futilité et absurdité de la vie sont les deux thèmes qui parcourent sa collection 2016. Entre pantalons fluides, robes tout en transparence et superpositions, et recours quasi permanent à l’indigo, elle surprend une nouvelle fois la critique.

Cuvée Disponible en Côte d’Ivoire (www.oenophile.ci), au Maroc (www.drinks.ma), à La Réunion (Sodireps-OI) et au Sénégal (CSNA).

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ -À CONSOMMERAVEC MODÉRATION


t Au café du musée Dapper (à Paris), où il officie depuis octobre. gastronomie

Loïc Dablé, jamais rassasié Consultant, auteur, star de télé-réalité, formateur et bientôt partenaire de la grande distribution : le chef franco-ivoirien accumule les projets autour de l’art culinaire. Du jamais-vu en Afrique francophone.

F © BruNo LEVY/cHALLENGES-rEA

inesse, créativité et savoir-faire. Loïc Dablé, 31 ans, formé à l’École de Paris des métiers de la table, n’a rien à envier aux meilleurs chefs parisiens. Mais, contrairement à ses pairs, le Franco-Ivoirien, passé par les cuisines du George V, du Meurice et de l’Apicius, marche sur des terres encore presque inconnues en conjuguant Afrique et gastronomie. Caille rôtie au bissap blanc et farcie aux trompettes de

la mort, brandade de lieu noir et patate douce, risotto de poulet fumé et son écume de piment, la « cuisine fusion » de ce trentenaire originaire de SeineSaint-Denis dynamite les stéréotypes culinaires. Depuis octobre, l’ancien apprenti de l’Auberge bressane a investi le café du musée Dapper, consacré aux arts africains et à deux pas de l’arc de Triomphe, où, du vendredi au dimanche, il joue sa

le show des fourneaux En 2012, Loïc Dablé rejoint Star Chef, l’émission de télé-réalité. Surnommé le Lignac black en référence au cuisinier cathodique préféré des Français, il forme avec le Camerounais Christian Abegan (photo) un jury presque impitoyable. Le show présente des concours de cuisine et offre au Franco-Ivoirien une notoriété sans égale dans les pays francophones. Déjà en boîte, la nouvelle saison sera diffusée à partir de février sur A+, la chaîne africaine du groupe Canal+. D’autres projets audiovisuels sont à l’étude en France, notamment avec la chaîne M6, qui courtise Loïc Dablé depuis des années.

partition à guichet fermé. Virtuose aux fourneaux, l’ancien adolescent turbulent l’est aussi au bureau, où, de concert avec sa compagne, il fait fructifier sa notoriété. Télé-réalité, livre de cuisine, conseils aux groupes hôteliers, collaboration avec la grande distribution… Loïc Dablé, boulimique de travail, empile les projets. Présentation en cinq points d’un patron qui fait de la qualité et de l’Afrique ses seules boussoles. ● Julien Clémençot

Au piano, les jeunes ! « Je reçois beaucoup de messages de jeunes que mon parcours inspire », avoue non sans fierté le trentenaire, qui a fait de la transmission l’une de ses priorités. Affolé à chacun de ses voyages par les lacunes de la formation professionnelle délivrée sur le continent, Loïc Dablé prévoit d’ouvrir, en partenariat avec l’État ivoirien, une école de cuisine à Abidjan dès le mois de septembre 2016. « Les groupes hôteliers ont besoin de jeunes qualifiés, et les jeunes manquent cruellement de travail. J’ai envie de rendre ce que l’on m’a donné quand j’avais 15 ans », confie le cuisinier. D’autres projets en France sont aussi dans les cartons. JEuNE AfriquE

© ViNcENT fourNiEr/J.A.

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Épices et confitures

Avec l’appui de sa compagne, l’avocate fiscaliste Karmelle Biyot (photo), le chef est passé en 2013 des fourneaux au bureau en créant sa société de conseil. Entouré d’une équipe de dix collaborateurs, il a déjà mené une quinzaine de projets pour des groupes hôteliers comme Mangalis. Revisiter la carte depuis A jusqu’à Z, aider au recrutement et à la formation des brigades, apporter son expertise pour l’achat de matériel… Les prestations de Loïc Dablé s’adaptent aux besoins et surtout aux capacités financières de ses clients. De loin son activité la plus rentable, reconnaît l’intéressé, qui lorsque nous l’avons rencontré était sur le point de signer un important contrat en Afrique de l’Ouest.

Pionnier, avec ses assiettes riches en associations inédites comme le mariage subtil du bissap et des trompettes de la mort, Loïc Dablé n’hésite pas à aller là où on ne l’attend pas. Son modèle : le célèbre Alain Ducasse, maître depuis quarante ans dans l’art de lier savoir-faire, savoir faire faire et faire-savoir. En 2016, il devrait inaugurer plusieurs collaborations avec la grande distribution sur le continent autour d’une gamme d’épices – qu’il affectionne tant dans sa cuisine – et de confitures. Tout est possible, à condition que la qualité soit au rendezvous.

SwitCHo BLoG

Conseils de pro

Après Paris, Abidjan C’est couteau en main, derrière le plan de travail de l’Auberge bressane, que tout a commencé, il y a quinze ans, pour Loïc Dablé. Et si le chef troque souvent sa toque pour la veste de l’homme d’affaires, c’est en cuisine qu’il continue à vivre sa passion. Après le Café Dapper, dans lequel il a pris ses quartiers en octobre, il entend investir en 2016 la Fondation pour l’art contemporain Donwahi, à Abidjan, et y ouvrir un nouveau lieu qui portera sa signature.

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© Bruno LEVY/CHALLEnGES-rEA

Tendances


© CARL DE SOUZA/AFP/GEtty ImAGES/PRESSE GUGGEnhEIm BILBAO

Tendances

© OmAR VICtOR DIOP/PRESSE GUGGEnhEIm BILBAO

p Les étranges lunettes de Cyrus Kabiru.

Exposition

pq Photographies d’Omar Victor Diop (ci-dessus) et de J.D. Okhai Ojeikere (en bas).

Bilbao à l’heure africaine Jusqu’au 21 février 2016, le musée Guggenheim présente 120 œuvres d’artistes et de designers qui racontent les transformations du continent.

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© OjEIkERE EStAtE/PRESSE GUGGEnhEIm BILBAO

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es mutations du continent sont désormais – et à juste titre – l’une des fascinations les mieux partagées en Europe dans le monde de l’art. Après la dernière biennale de Venise et l’exposition « Beauté Congo » de la Fondation Cartier, à Paris, le Musée Guggenheim de Bilbao (Espagne), en partenariat avec le Vitra Design Museum de Weil-am-Rhein (Allemagne), s’ouvre à son tour aux créations contemporaines africaines en explorant dans l’exposition « Making Africa », jusqu’au 21 février 2016, les métamorphoses des sociétés subsahariennes. Au programme: 120 œuvres d’artistes et de designers – des plasticiens Wangechi Mutu (Kenya) et Bodys Isek Kingelez

(RD Congo), décédé en mars, au photographe Omar Victor Diop (Sénégal) – qui racontentlestransformationssociales,économiques, technologiques du continent, mais aussi le rapport qu’entretiennent les créateurs avec leur environnement et leurs racines. « Nous devons repenser des concepts comme le recyclage, le réaménagement, l’informel, afin de dépasser le sentiment de déficit adossé à l’Afrique », estime pour l’occasion le Nigérian Okwui Enwezor, critique d’art et directeur de la Haus der Kunst de Munich (Allemagne). GRAFFITI. L’exposition de Bilbao, si elle

place le design au centre de sa réflexion, n’entend pas s’arrêter à la conception d’objets prévus pour être produits de manière industrielle. Au-delà des meubles, toutes les formes d’art, des maquettes au graffiti en passant par la vidéo, sont convoquées. L’ampleur du sujet, en allant des indépendances jusqu’au XXIe siècle, est telle que le musée fait bien des impasses. Mais le propos n’en reste pas moins pertinent, tant il y a à dire sur ce continent de 1 milliard d’habitants qui, pendant des décennies, a été cantonné en Occident à une foultitude de clichés. Les lunettes de l’artiste kényan Cyrus Kabiru, faites d’éléments récupérés, brouillent les frontières entre art, mode et design, mais aussi entre les concepts de déchet et de matériau. Avec son fauteuil Sansa fait de fil d’acier, le designer malien Cheick Diallo rend quant à lui visible le processus de création pour un résultat sobre, robuste et moderne. Bilbao offre également une vision prospective, avec la série d’illustrations de la marque de mode Ikiré Jones mettant en scène ses collections de vêtements à Nairobi, Lagos ou Johannesburg… en 2081. ● JulIen ClémençoT jEUnE AFRIqUE



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Tendances Homme

Vient de par paraître ! Comme un gant L’emblématique mocassin 180, de J.M. Weston, revisité : plus souple, plus léger et dans une gamme de couleurs originales. Prix indicatif : 460 euros

Taille unique Juste ce qu’il faut de cuir pour un weekend et suffisamment de poches intérieures pour cacher un peu de travail… Sac 48 heures, de Ralph Lauren, 1 200 euros

Fleur de peau Crème à raser, après-rasage, pommade à barbe… La toute nouvelle Grooming Collection, d’Atkinsons, en direct de Bond Street aux Galeries Lafayette, à partir de 38 euros

À l’heure d’Android La Smart Watch compatible avec les systèmes Google vient de sortir. Le mariage réussi de l’électronique avec le savoir-faire d’un horloger. Carrera Connected, de TAG Heuer, 1 500 dollars

Contemporain et intemporel Élégant et funny La collection homme printempsété 2016 de Dunhill célèbre les quarante ans de présence de la marque dans le prêt-à-porter avec goût, sobriété et une pointe de décontraction. Prix sur demande, boutique rue de la Paix, à Paris n o 2866 • du 13 au 19 décembre 2015

Seules les vendanges exceptionnelles entrent dans la combinaison des grands crus Palmes d’or, de Nicolas Feuillatte. Ils vieillissent au moins neuf ans. Pour célébrer l’avènement de la cuvée Vintage 2006, la maison champenoise l’habille d’un élégant coffret qui fait aussi office de seau à champagne. Astucieux. À partir de 100 euros

Chics et décalés Corde à sauter, haltères gainés de cuir Venezia, sac de sport ou encore étui à montres (photo, 750 euros) : Toys for Boys by Berluti, pour amateur de beaux objets.



Tendances

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femme

Sous le charme Toute la gamme

Simples mais distingués, ces bracelets rappellent discrètement les symboles du maroquinier Louis Vuitton et existent même à des prix abordables. Modèle Petite malle, 2 300 euros

Déjà collector Mi-pinceau de calligraphie, mi-talon aiguille, et pour cause : signé Louboutin. Crayon à lèvres, pour en souligner le contour. Cinq teintes adaptées à toutes les carnations, 35 euros

Taille unique Astucieuse, la fermeture éclair à l’arrière ! Si vous voulez rejoindre les rangs des fidèles de Jimmy Choo, comme Madonna et Michelle Obama, rendez-vous sur sa boutique en ligne. Modèle Leslie, 675 euros

Raffinement absolu L’une des inventions les plus originales de la parfumerie. Inspiré des notes soyeuses de rose et de jasmin qui composent le No 5, créé, lui, en 1921, ce parfum imprègne la chevelure tout en la respectant. Une déclinaison que l’on peut emporter partout avec soi. Parfum pour cheveux No 5, de Chanel, 40 ml, à partir de 45 euros

Luxe connecté Depuis sa sortie, en octobre, elle affole les réseaux sociaux. L’Apple Watch Hermès allie high-tech et chic à la française. À partir de 1 100 dollars

PASCAL LE SEGRETAIN

La saga continue

De l’audace l’ d ! Couleurs vives, plissés dynamiques, robes longues, ensembles polo-jupe, jouant avec les matériaux, toujours légers et élégants… Stella McCartney met en valeur toutes les beautés. Collection de prêt-à-porter printempsété 2016. Uniquement sur le Net N o 2866 • du 13 Au 19 déCEmbRE 2015

Imprimé paysage, couleurs vives, alligator patiné… Le sac Lady Dior se pare de nouveaux atours, mais le style cannage des débuts reste indémodable. Uniquement en boutiques Dior



UNE FORME DE PERFECTION

L’A B U S D ’ A L CO O L E S T DA N G E RE U X P O U R L A S A N T É . À CON S O MM E R AV E C M OD É R AT I ON .


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