JA AVEC DES AVIS D'EXPERTS 2019

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COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERT

Khaled Abou EL HOUDA Avocat à la Cour

E-commerce, établissement stable et fiscalité : quels enjeux pour nos États africains ? Le commerce électronique occupe aujourd’hui une place importante dans le monde des affaires. Au Sénégal, le taux de croissance des transactions e-commerce devrait prochainement atteindre plus de 75 %.

Les États africains devront nécessairement s’impliquer dans la réglementation du e-commerce, au risque de perdre d’importantes recettes fiscales indispensables à leur politique de développement économique.

Dans ce contexte, quel est l’État actuel de la fiscalisation du e-commerce et quel doit être le rôle de nos États ?

La fiscalisation de ce secteur s’imp ose a u x É ta ts afin d’éviter non seulement les pertes de recettes fiscales mais également la distorsion entre la fiscalité du commerce traditionnel et celle du e-commerce.

En fiscalité internationale, les bénéfices d’une entreprise d’un État ne sont imposables que dans cet État, à moins que l’entreprise n’exerce son activité dans un autre État par l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé. Dans la plupart des conventions fiscales, l’« établissement stable » désigne « une installation fixe d’affaires par l’intermédiaire de laquelle une entreprise exerce tout ou partie de son activité. » Il peut aussi s’agir d’un agent dépendant doté de pouvoirs et agissant au nom de l’entreprise. Cependant, le constat est presque unanime que la définition de l’établissement stable n’est pas adaptée à la réalité du e-commerce caractérisée par une immatérialité de ses supports. Diverses solutions ont été proposées pour la fiscalisation du e-commerce dont celle de l’OCDE, qui considère que l’entreprise étrangère qui vend des biens

ou fournit des services en ligne n’est réputée disposer d’un établissement stable dans l’État de situation de l’acheteur que lorsqu’elle y possède un serveur qu’elle exploite elle-même. Cette position réduit au minimum les chances d’un État où l’opération se réalise de pouvoir imposer les bénéfices générés par le e-commerce sur son territoire, car la plupart des serveurs internet sont situés en Amérique du Nord et en Europe. Ainsi, une solution serait de considérer le site web comme un établissement stable si l’entreprise étrangère réalise par son intermédiaire un chiffre d’affaires minimum sur lequel les États devront s’accorder. Une autre serait d’accorder le pouvoir d’opérer une retenue à la source sur tout paiement provenant d’un État, quel que soit la catégorie de revenu à laquelle il appartient, à la condition qu’il érode la base imposable de l’État de la source du revenu. Une troisième solution serait d’appliquer un critère de pénétration de marché qui conditionne l’imposition à l’accès au marché et au bénéfice des avantages qui y sont liés. La solution juridico-fiscale devra nécessairement tenir compte de tous les intérêts en présence et notamment de nos pays, acteurs devenant de plus en plus importants du e-commerce.

SÉNÉGAL CÔTE D’IVOIRE


COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERT

Michael JACKISCH

Responsable Pôle Soft Commodities BIC-BRED (Suisse) SA

Le financement du négoce international de produits agricoles depuis et vers l’Afrique Filiale du Groupe BRED, la BIC-BRED (Suisse) SA finance les négociants internationaux de matières premières, notamment agricoles. Pour leurs activités en Afrique, elle offre une palette de financements adaptés aux étapes de la chaîne logistique : financement de stocks au port d’embarquement, financement de stocks flottants puis entreposés à destination, financement contre factures de vente, financement des couvertures de risque de prix et devises.

Malgré la diversité des situations politiques et économiques en Afrique, quelques grandes tendances se dégagent. Nous constatons une volonté de monter en gamme dans la création de valeur ajoutée en Afrique, comme l’illustre le développement de l’industrie minotière qui répond à la demande croissante liée à l’évolution démographique et à l’urbanisation des modes de vie. De même, les importations de céréales fourragères sont stimulées par la production domestique de viande. A ce titre, le développement des La banque doit f i l i è res a v i c o l es comprendre les marchés au Maghreb et en et leurs évolutions afin Afrique de l’Ouest de gérer au mieux sont remarquables.

matières premières. Il s’agit de payer leurs fournisseurs en prenant la marchandise en gage, le cas échéant de financer le fret maritime puis de nous rembourser par le produit de la vente. Il est donc essentiel pour notre banque de sécuriser les modalités d’encaissement des ventes de nos clients. D’où Il est donc essentiel l’importance d’avoir pour notre banque de bonnes capacités de sécuriser de confirmation de lettre de crédit et/ou les modalités d’escompte de traites d’encaissement a va l i sé es p a r d es des ventes banques, ce second de nos clients. instrument étant notamment utilisé par les importateurs de céréales d’Afrique de l’Ouest. Des équipes dédiées travaillent sur ces aspects interbancaires, ce qui est nécessaire compte tenu de la couverture géographique à fournir en Afrique. La spécificité de nos financements implique un suivi continu des opérations, des contreparties de nos clients (fournisseurs, entrepositaires, logisticiens) et des marchés où les interventions politiques sont récurrentes.

les risques induits et se démarquer par la qualité de ses produits et services.

C ô té ex p o r t , l a première transformation de cacao tend à rester dans les grands pays producteurs mais dans ce secteur et celui du café, c’est plutôt le développement de la traçabilité et du négoce équitable qui semble pouvoir à terme contribuer à une meilleure inclusion des acteurs locaux dans la chaine de valeur.

Quelles sont les implications sur vos activités de financement du négoce de produits agricoles et agro-industriels vers l’Afrique ? Notre mission est de financer de façon transactionnelle, sécurisée et auto-liquidative des négociants de

Banque Internationale de Commerce BRED (Suisse) SA 1, place Longemalle 1204 Genève - SUISSE Tél. : +41 22 312 30 70 Email : michael.jackisch@bic-bred.com

www.bic-bred.com


COMMUNIQUÉ

NICOLAS EYIDI POUR JEUNE AFRIQUE

AVIS D’EXPERT

subissantl’effetdésastreuxdureportde la Coupe d’Afrique des nations [CAN] 2019, nous nous attendions à tout sauf à un alourdissement de la pression fiscale dans la loi de finances », ajoute un autre cadre de l’entreprise. La nouvelle loi provoque une levée de boucliers. En cause : le mode de calcul du droit d’accise, un impôt indirect perçu sur la consommation. Le gouvernement veut asseoir le calcul sur le prix appliqué au consommateur. « En passant du prix de vente au prix public conseillé, on nous taxe sur un chiffre d’affaires que nous ne réalisons pas, nous ne vendons pas directement au consommateur », déplore de Tailly. Selon les brasseurs, si cet impôt était appliqué, les compagnies devraient adopter en urgence des mesures pour faire face à la baisse des volumes et à celle des revenus subséquents. Ce prélèvement engendrerait ainsi à la fois une hausse du prix des boissons, une baisse des effectifs de l’ordre de 15 %, l’arrêt des achats de matières premières locales, le gel des investissements… Une telle fiscalité aurait donc un impact social négatif important sur l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages. Pour l’instant, les brasseurs attendent la circulaire qui précisera les modalités d’application de la loi, dont les dispositions relatives au droit d’accise sur les boissons fabriquées et commercialisées au Cameroun. Mais ils ne manquent pas de rappeler que la stabilité du cadre fiscal est une condition incontournable pour améliorer le climat des affaires.

La loi de finances 2019 pourrait entraîner une baisse des effectifs.

Sandrine CHETAIL, Directrice, Mercy Corps

Transformer l’agriculture avec la technologie L’âge médian des pays africains est entre 18 et 24 ans, pourtant la moyenne d’âge d’un agriculteur y est de 55 ans. Chez Mercy Corps, une organisation internationale de 2 100 employés travaillant dans 17 pays d’Afrique, nous misons sur le talent des jeunes à utiliser les nouvelles technologies afin de révolutionner le secteur agricole africain et créer de nouveaux emplois. Les systèmes agricoles en Afrique font face à de nombreuses contraintes structurelles comme des terrains réduits, des terres infertiles, des services commerciaux peu développés, et des politiques foncières et commerciales inéquitables. Ces contraintes peuvent exacerber les vulnérabilités des agriculteurs face à divers chocs comme le changement climatique, les pressions démographiques, et les conflits. Les jeunes voient encore l’agriculture comme un métier à risque. Pour aider les petits producteurs en Afrique, le programme AgriFin de Mercy Corps rassemble des partenaires privés et publics pour profiter des avancées technologiques qui adressent ces risques, permettant de construire des moyens de subsistance dignes et productifs. En combinant les innovations digitales, les initiatives du secteur privée et l’éducation par des initiatives comme la série télé réalité « Don’t Lose the Plot », touchant des millions de jeunes agriculteurs au Kenya, nous cultivons un nouveau groupe d’agriculteurs enthousiastes et prêts à embrasser dans le marché international.

Nous avons aidé 3 millions d’agriculteurs à augmenter le revenu de leurs familles.

MERCY CORPS 96/3 Commercial Quay Edinburgh EH6 6LX - Scotland, UK www.mercycorps.org.uk mercycorpsafa.org


COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERT

Alvaro HACHUEL, Président du Groupe QUANTUM Administrateur de BDK Financial Group * Membre du Comité de Patronage de AMREF HEALTH AFRICA **

L’Afrique est le continent du XXIe siècle Alors qu’au tournant du siècle la population africaine dépassait légèrement celle de l’Europe, l’Afrique pourrait atteindre 4,2 milliards d’habitants à l’horizon 2100 – soit sept fois la population européenne à cette date. Dès 2027, c’est-à-dire dans seulement huit ans, la population de l’Afrique devrait avoir doublé par rapport à aujourd’hui. Nous assistons donc à un changement aux conséquences sans précédent. Comment prendre part à une telle transformation ? La mise en place d’infrastructures est Quantum travaille un moyen efficace avec les gouvernements de transférer à la dans des domaines population la riqui ont un impact décisif chesse provenant sur la vie des personnes des ressources naturelles. Nous sommes persuadés qu’en aidant les peuples à se doter d’infrastructures, la capacité à entreprendre et le génie créateur d’un continent extrêmement jeune pourront enfin se développer. Du fait des graves pénuries et des insuffisances que subissent de nombreux pays africains, il serait autant dans l’intérêt du continent que dans celui, tout aussi essentiel, de l’Europe d’apporter des réponses aux besoins réels des populations et aux demandes formulées par les jeunes générations. Il s’agit non seulement de tenir compte d’opportunités à saisir, mais encore de résoudre de toute urgence des problèmes cruciaux, comme celui de la migration. En effet, l’un des facteurs clés pour réduire le flux migratoire est la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie dans les pays d’origine.

L’Afrique est le continent du XXIe siècle. Même si les particularités géographiques et l’accès aux ressources varient d’un pays à l’autre, ceux-ci partagent un atout précieux, la jeunesse : 61 % de la population a moins de 25 ans et dispose d’une grande capacité à entreprendre. D’ici à la fin du siècle, l’Afrique concentrera plus de 40 % des actifs en âge de travailler à la surface de la planète. Chez QUANTUM, nous sommes engagés sur la voie de cette transformation. Présents dans huit pays africains, nous participons à toutes les étapes des projets que nous mettons en œuvre. Depuis la recherche et la structuration du financement à travers des formules innovantes jusqu’à la gestion intégrale du projet, en garantissant la pérennité de l’infrastructure réalisée grâce à des programmes d’entretien et à des formations qui assurent le transfert des savoir-faire et des technologies. En outre, nous sommes des investisseurs dans le secteur financier et dans celui de l’énergie photovoltaïque. Quantum travaille avec les gouvernements dans des domaines qui ont un impact décisif sur la vie des personnes.

QUANTUM SOLUTIONS EMERGING MARKETS A QUANTUM GROUP Company Calle Montalbán 3 28014 Madrid – Espagne Tél. : +34 917027288

* Groupe bancaire développant son activité en Afrique ** Prix Princesse des Asturies à la Coopération Internationale 2018

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COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERTS

1-

Salim CHAOUI ROQI

CEO & Co-Owner Conso’System

2-

Jalil BENGELLOUN

CEO & Co-Owner Conso’System

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Un acteur africain incontournable des services de l’informatique haut de gamme En 10 ans, Conso’System est devenu un acteur africain incontournable et reconnu pour sa double expertise Métier et Technologique, accompagnant avec succès la transformation digitale. La data s’inscrit au cœur du développement économique des entreprises, il est nécessaire de la rendre intelligible. C’est ce défi que relève avec succès le cabinet de conseil Conso’System qui s’est vu décerner en février dernier le prix du meilleur partenaire SAP dans la région french Africa. « Une bonne stratégie de transformation IT trouvera sa réussite dans son intégration à l’entreprise, la rapidité de sa mise en œuvre et son efficacité » indique Salim Chaoui. « Les évolutions technologiques actuelles permettent un vrai changement du modèle économique notamment avec les solutions en mode cloud. Peu d’entreprises en saisissent encore tous les enjeux. » souligne Jalil Bengelloun.

CHIFFRES CLÉS • • • • •

117 projets réalisés avec SAP Des projets SAP réalisés dans 7 pays (Maroc, France, Dubaï, Cote d’Ivoire, Gabon, Togo, Bénin) 26 projets en Cloud 38 consultants SAP 9 années d’expérience en moyenne par consultants

Quels sont les enjeux et problématiques ? A qui s’adressent-ils ? Salim Chaoui Roqi : Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, nos clients se doivent d’anticiper et d’agir toujours plus vite pour atteindre leurs objectifs. Nous accompagnons les directions financières des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité dans leur transformation IT ou digitale pour optimiser leur performance financière et opérationnelle en automatisant leurs process de production. Grâce à nos expertises sur les solutions SAP et sur le métier nous cherchons à perfectionner la qualité des données de la comptabilité en passant par les reportings de consoli-

ACTIVITÉS ET DÉPLOIEMENT DES SOLUTIONS • • • •

Comptabilité – IFRS - Consolidation Élaboration Budgétaire – Costing - Trésorerie Intelligence Artificielle – Analyse Prédictive – Big Data Ressources Humaines et Gestion des Talents Digital – Gestion Documentaire

dation jusqu’à la publication des tableaux bords mobiles pour le top management et ce tout en respectant le volet normatif des IFRS.

Quelle est la valeur ajoutée de Conso’System pour ces entreprises? Jalil Bengelloun : Le savoir-faire de Conso’System tire profit des nouvelles technologies SAP pour une mise en place en quelques semaines de solutions de pilotage agiles et transverses. Les nouvelles solutions SAP sont de plus en plus « user friendly » et permettent d’accéder à l’information en temps réel. Nous pouvons délivrer sur la plateforme de nos clients ou en mode cloud des services sur mesure et selon les besoins : ERP, IA, Digital, Planification budgétaire… Nous réalisons des maquettes pour faire vivre à nos clients les bénéfices concrets de la solution SAP puis passons aux projets avec une approche itérative afin d’adopter plus rapidement ces changements. Le système digital n’a plus de limite.

Conso'System Africa 221 Bd Zerktouni Casablanca - Maroc contact@consosystem.ma

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COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERT

Fatoumata SIDIBÉ-DIARRA Avocate Barreau de Paris - Barreau du Mali

Secteur minier, enjeux nationaux et attractivité des investissements : les défis Le continent africain au sous-sol riche en ressources naturelles, s’est progressivement imposé comme une destination minière incontournable. Toutefois cette position, ainsi que le niveau des investissements dans le secteur, ne se traduit pas par les performances économiques attendues. Afin de bénéficier de retombées économiques directes et rapides, les gouvernements ont souvent été tentés par des mesures, prises de manière non inclusive et sans concertation avec les opérateurs privés intervenant dans le secteur, dans un contexte de débat sur le « nationalisme des ressources ». Ces décisions traduisant l’écart entre les attentes des pouvoirs publics et la réalité du secteur. En effet, les États producteurs du continent africain disposent rarement seuls, des capacités financières et techniques nécessaires à l’exploitation de leurs ressources minières. À ce titre, attirer les investisseurs, bien souvent étrangers, est une condition sine qua non du développement du secteur et de facto de retombées positives sur leur économie, en termes de développement et de recul de la pauvreté. Les États ont ainsi privilégiés des mesures dites de « contenu local » pour permettre des retombées concrètes et visibles pour les populations. Les codes miniers ont donc progressivement imposé aux exploitants privés des obligations de recruter et se fournir en biens et services localement ou de recourir à des sous-traitants nationaux. Cependant cela ne s’est pas accompagné de mesures concrètes telles que des politiques incitatives de création de PME en capacité de répondre de manière efficiente et suivant certains standards aux besoins des sociétés minières. D’autre part, l’apport fiscal du secteur minier étant extrêmement important, les États le considèrent bien souvent comme un secteur principalement pourvoyeur de rentrées fiscales et ont parfois mis en place des réformes fiscales pour le moins agressives. Or le secteur minier doit être totalement intégré à l’économie.

D’où la nécessité de concilier les différents intérêts en présence.

Les États ne pourront faire l’économie de certaines mesures impératives afin d’attirer les investissements étrangers, accroître la rentabilité de ceux-ci et leur contribution à la croissance économique. Cela passe par une vision claire, partagée et à long terme du secteur.

Un cadre juridique sûr et incitatif, concourant à un climat des affaires stable, est indispensable. En effet, les projets miniers restent des investissements lourds et risqués, la sécurité juridique reste donc essentielle, notamment via les clauses de stabilisation. La stabilité politique et juridique d’un pays constitue des éléments essenUne approche tiels dans la prise à reconsidérer : avec de décision et le un accent sur le cadre « benchmarking » de l’investisseur. Un autre législatif, la bonne élément essentiel : la gouvernance bonne gouvernance. et le développement Soit une gestion effides infrastructures. cace et transparente des recettes minières ou des titres miniers. Cela doit se traduire par un accent mis sur la formation des ressources humaines, le « renforcement des capacités » des administrations avec une réelle appropriation des enjeux géologiques et économiques et la mise à disposition publique des informations géologiques et minières. En outre, le déficit du continent en matière d’infrastructures de transport, ou encore en matière énergétique, entraîne un surcoût pour les porteurs de projets miniers. Des projets de partenariat public-privé bien pensés devraient contribuer au développement des infrastructures et celle de l’attractivité de l’État concerné. Enfin, ces améliorations ne peuvent être menées qu’en privilégiant la communication et la concertation tant avec les investisseurs qu’avec les populations locales. Le secteur minier sera alors susceptible de répondre aux attentes de développement des populations tout en restant un secteur attractif et rentable pour les investisseurs privés.

FSD CONSEILS Cabinet d’Avocats Bamako – Mali

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COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERT

REPÈRES

Un net ralentissement de la croissance 2016 PIB réel, à prix constants PIB hors hydrocarbures Inflation moyenne annuelle

2017

Projections

2018

2019

(variation annuelle en %)

3,3

1,6

3,0

2,7

2,3

2,6

3,4

2,9

6,4

5,6

7,4

7,6

(en % du PIB)

Solde budgétaire global Total des recettes Dont hydrocarbures Total des dépenses

– 13,5 28,8 9,7 42,3

– 8,8 32,7 12,5 41,5

– 9,0 30,6 12,4 39,5

– 4,8 28,2 11,2 33,0

Solde extérieur courant

– 16,6

– 12,9

– 9,7

– 10,1

IDE Dette publique brute Dette extérieure

1,0

0,7

0,8

0,8

20,6

27,0

34,8

39,9

2,4

2,4

2,1

1,9

Un développement humain élevé

Des IDE timorés... (Flux entrants, en millions de dollars)

2011

Pour l’année 2017

2 580

2013

1 684

Population ayant accès à l’électricité

2016

2014

1 635

1 507

99 %

2012

1 499

2017

1 203

Population ayant accès à des sources d’eau potable améliorées

93,5 %

... surtout par rapport à ceux des voisins

2015

Population vivant au-dessous du seuil de pauvreté (1,90 $/jour)

– 584

30,1 %

SOURCES : AUTORITÉS NATIONALES, FMI, CNUCED, PNUDGLAIN

En 2017

7 392 Espérance de vie

76,3 ans

2 651 1 203

Égypte

Maroc

Algérie

880

Tunisie

Cyril CRICHTON Directeur Général, Kepler Technologies

Indice de développement humain (IDH) : 0,754, soit le 83e rang sur 189 pays classés au niveau mondial, loin devant la Tunisie (95e), la Libye (108e), l’Égypte (115e) et le Maroc (123e)

FinTech, un enjeu majeur pour l’Afrique Algérie, un nouvel eldorado pour les services Avec l’un des taux d’alphabétisation les plus élevé d’Afrique et 1,7 million de jeunes algériens dans l’enseignement supérieur, le niveau d’éducation en Algérie est massif et élevé. De plus, les algériens sont francophones, et un vivier important de jeunes diplômés est en quête de travail avec une forte appétence pour les projets internationaux. De par sa localisation entre la France et l’Afrique subsaharienne, avec une infrastructure aéroportuaire et de télécommunication L’Algérie a bien développée, de grands groupes des atouts (banque, audit) ont majeurs pour déjà choisi Alger accompagner pour implémenter les institutions leurs centres de financières services régionaux. africaines dans Enfin, les services « made in Algeria » la digitalisation sont très compétitifs de leurs sur le marché interprocessus. national. Le Digital, un enjeu majeur pour les institutions financières africaines La FinTech Kepler Technologies, installée en Algérie en 2009, a tissé des partenariats avec les écoles d’ingénieurs du pays ; et comptes parmi ses clients la quasi-totalité des institutions financières de la place. Kepler Technologies s’est spécialisée dans la digitalisation des processus pour les banques et assurances, et exporte son savoir-faire depuis 2013. Ces dix années écoulées nous confortent dans le choix de l’Algérie comme hub technologique d’exception au service de l’Afrique, pour l’accompagner dans son développement avec des technologies robustes et abordables.

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Grand format ALGÉRIE ÉCONOMIE

Biskra, le potager de l’Algérie Quand Mohamed Tahraoui palpe les grappes de tomates cerises qu’il cultive sous serre, il en parle comme le ferait un chef étoilé de ses plats, avec une certaine emphase et beaucoup de poésie. Pas besoin de forcer le trait pourtant, les tomates de Mohamed Tahraoui peuvent largement figurer en bonne place aux menus des meilleures tables. Biskra, 400 km au sud-est d’Alger, presque aux portes du désert. À l’époque romaine, cette ville appelée Vescera était surtout réputée pour ses thermes. À l’époque coloniale, la bonne société

venait y prendre le soleil et profiter de cette lumière exceptionnelle qui a captivé tant de grands noms, d’Henri Matisse à Eugène Fromentin, en passant par André Gide. Aujourd’hui, Biskra s’est inventé une nouvelle vie, en devenant le potager de l’Algérie. À 56 ans, l’entrepreneur ne se prédestinait pas à cultiver des tomates, des poivrons ou des aubergines. Architecte de formation, cet homme aussi

sec qu’un roseau s’est pris de passion pour l’agriculture. Il en a fait une activité supplémentaire de l’entreprise qu’il a fondée il y a plus de trente ans et qui est présente sur des secteurs aussi divers que les matériaux de construction, la chirurgie de pointe ou plus récemment l’eau embouteillée. Le groupe Tahraoui gère également une exploitation agricole de 70 hectares. « La plus grande en Algérie »,

IL EXPORTE SES FÈVES AU CANADA, SES TOMATES ET MELONS EN FRANCE ET EN ESPAGNE, SES POIVRONS À DUBAÏ.

AVIS D’EXPERT

Karim AREZKI Directeur Général GEFCO Algérie

Les défis logistiques de la diversification industrielle algérienne Depuis plusieurs années, l’Algérie a fait du développement de la production industrielle une priorité pour diversifier une économie jugée trop dépendante aux hydrocarbures. L’automobile est le premier bénéficiaire de cette transformation économique depuis l’instauration de quotas stricts à l’importation qui ont conduit de nombreux constructeurs à s’implanter directement dans le pays. Ils comptent alors sur l’expertise de la supply chain pour accompagner leurs projets de développement, à l’image du soutien apporté par GEFCO à PSA en vue de l’implantation d’une nouvelle usine dans la région d’Oran.

Le secteur pharmaceutique est l’autre grand gagnant de cette politique volontariste. Doté d’une situation géographique qui en fait un marchepied vers tout le continent, l’Algérie dispose d’un potentiel unique. Sanofi ne s’y est d’ailleurs pas trompé en annonçant l’ouverture du plus grand complexe phar-

Les compétences opérationnelles des experts de la supply chain et leurs capacités d’innovation permet aux industriels de se concentrer sur leur cœur de métier.

précise son propriétaire. Des serres de son vaste domaine sortent, hiver comme été, des norias de camions chargés de produits agricoles destinés à garnir les assiettes de ses compatriotes, et ce aux quatre coins du pays. Mais pas seulement. Ses fèves s’exportent au Canada, ses tomates et melons en France et en Espagne, ses poivrons à Dubaï. Mohamed Tahraoui espère maintenant conquérir des marchés aussi différents que ceux de l’Ukraine et de la Russie, de la Chine ou de la Côte d’Ivoire. « Nous ne nous contentons pas de satisfaire la demande

maceutique d’Afrique à Sidi Abdallah et les projets se multiplient. Pour les déployer, les laboratoires ont besoin de s’appuyer sur des experts en logistique ayant une connaissance précise des spécificités de ce marché (sécurité des médicaments, température dirigée, etc.) ainsi que les capacités de les soutenir en temps de crise via des solutions door-to-door (freight forwarding, entreposage, route et rail) dédiées. Une double expertise qui a justement su convaincre un leader mondial du secteur pharmaceutique de confier à GEFCO la gestion de ses stocks en Algérie.

GEFCO Algérie 34 rue Yahia Mazouni Poirson – El Biar,Alger,Algérie Tél. : + 213 (0) 21 92 05 90 K dz.gefco.net D twitter.com/gefco_group C www.linkedin.com/company/gefco/


COMMUNIQUÉ

1 - Philippe COUDERC

AVIS D’EXPERTS

Managing Partner PwC Algérie

2 - Gael DUYCK

Directeur Consulting PwC Algérie

3 - Olivier CHEVIYER

Directeur Secteur Public PwC France & Afrique Francophone 1

2

3

Les entreprises publiques : un levier de transformation pour l’économie algérienne Pour celui qui prend le temps de comprendre ses codes et ses fondamentaux, l’Algérie est une économie prometteuse malgré les incertitudes et les difficultés liées à l’environnement des affaires. Il suffit de regarder les entreprises publiques algériennes et certains groupes privés pour mesurer les efforts de transformation d’ores et déjà en cours. De nouvelles orientations sont à l’agenda des dirigeants telles que la diversification des activités, l’optimisation des outils productifs ou encore l’expansion des activités sur les marchés africains. Pour rattraper leur retard, les entreprises font aujourd’hui simultanément face à des enjeux d’informatisation des métiers (ERP, digitalisation, cyber sécurité) et de changements d’orgaAccompagner nisation dont l’imporses clients tance de la dimension et contribuer h u m a i n e reste t ro p à la dynamique souvent sous-estimée.

des économies, c'est l'engagement de PwC, leader mondial en conseil, audit et expertise comptable.

Chez PwC, nous sommes convaincus que l’humain doit être au cœur des actions de transformation afin d’éviter les écueils habituels des projets réalisés à marche forcée, sans concertation et surtout sans transmission de compétences. Nous pensons qu’il est important que les entreprises publiques puissent s’atteler à plusieurs chantiers prioritaires pour pérenniser les effets positifs du changement. Tout d’abord, il existe un besoin fort de formalisation d’une vision stratégique clairement explicitée. Ensuite, il est essentiel d’embarquer les salariés dans les projets de transformation afin qu’ils se sentent engagés. Penser pour l’avenir, bâtir des plans de succession

réalistes, préparer les futurs talents sont des actions prioritaires. Les ressources existent avec des écoles algériennes regorgeant de talents mais qui doivent être révélés par un accompagnement structuré au sein des entreprises. Enfin, les entreprises pules entreprises bliques doivent investir publiques doivent dans le numérique et le expliciter leur vision digital, domaines dans stratégique. lesquels elles accusent un certain retard. Mais elles peuvent transformer cette situation à leur avantage en ne reproduisant pas les recettes du passé mais en se tournant vers des solutions nouvelles, agiles, disruptives et moins coûteuses. A chaque acteur de l’économie algérienne de participer à la définition et à la réalisation d’une feuille de route ambitieuse qui placera l’humain au cœur de tout projet pour se lancer dans cette transformation prometteuse. Compte-tenu de l’importance des entreprises publiques dans l’économie algérienne, elles peuvent y jouer un rôle moteur.

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COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERT

Stéphane DIEUDE

CEO & CFO chez Fertial SPA

La fertilisation raisonnée au service de l’agriculture Algérienne La fertilisation raisonnée constitue un des moyens les plus efficaces qui permet aux agriculteurs d’optimiser leur exploitation et d’obtenir de ce fait une meilleure rentabilité de leur culture. Le succès en fertilisation ne dépend pas de quelque action d’envergure, mais de petits gestes associés les uns aux autres. C’est une vérité tout à fait simple en soi mais on en oublie parfois l’importance. La fertilité d’un sol évolue dans le temps, elle dépend de la nature, de l’eau et de sa composition mais surtout de l’action de l’homme qui constitue l’un des éléments fondamentaux pour une production optimum. Chaque geste compte. Nous avons remarqué, malheureusement que les agriculteurs adoptent une fertilisation aléatoire et endommagent de la sorte leurs récoltes. Soucieuse de la qualité de la production agricole, Fertial a sensibilisé les fellahs sur la nécessité d’une fertilisation raisonnée et réfléchie. La quantité d’engrais à appliquer n’est pas seulement un calcul mathématique, elle demande une réflexion. Le résultat dépend des pratiques culturales comme le mode d’épandage, la présence de mauvaises Pour réussir herbes, les apports sa fertilisation, de fumier. Pour réussir l’agriculteur doit sa fertilisation, l’agrid’abord calculer culteur doit d’abord et analyser le sol. calculer et analyser le sol afin d’apporter les compléments d’éléments nutritifs adaptés aux besoins de la terre sans excès. Cette démarche permettra à l’agriculteur d’augmenter le rendement et la qualité de ses cultures. Heureusement, il est désormais de plus en plus facile de déterminer la quantité des éléments disponibles dans un sol grâce notamment à l’analyse du sol. Afin de contribuer au développement de l’agriculture algérienne, Fertial a mobilisé d’importants moyens techniques et humains en collaboration avec des

professionnels du secteur agricole. De plus, Fertial dispose de deux laboratoires agronomiques mis à la disposition des agriculteurs Algériens. Pour une meilleure compréhension de la fertilisation Nos conseillers raisonnée, une équipe agronomiques de 18 conseillers agrosillonnent le pays nomiques a été mise en place pour sillonner le afin de sensibiliser pays afin de prodiguer les fellahs aux des conseils, de réaliser méthodes adéquates des démonstrations et de fertilisation. sensibiliser les fellahs sur des méthodes de fertilisation adéquates et adaptées aux besoins du sol. Sans oublier, la confection d’un manuel d’utilisation des engrais et un guide pratique de prélèvement des échantillons de terre, édités et distribués par les soins de Fertial au niveau national aux profits des exploitants et des distributeurs d’engrais. Toute fertilisation raisonnée doit se faire en symbiose avec son conseiller agronomique qui est en mesure de par son expérience à apporter un conseil avisé.

FERTIAL SPA Société des Fertilisant d’Algérie Route des Salines BP 3088 Tél. : 038 59 40 08 a 12 Fax : 038 59 40 71 Email. : contact@fertial-dz.com

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AVIS D’EXPERT

Ali RAFRAFI

Secrétaire général BNP Paribas El Djazaïr

Transformation : l’engagement pour nos clients Devenir la Banque reconnue pour la qualité de services, la sécurité des opérations sans faille et l’environnement de travail aux meilleurs standards. C’est l’objectif principal du plan de transformation qui s’étend sur 3 ans. Avec une démarche d’amélioration continue et des capacités d’innovation et d’adaptation, BNPPARIBAS se transforme sur 4 aspects : l’expérience client, un espace de travail où il fait bon vivre pour ses collaborateurs, un modèle opérationnel amélioré et un système d’information adapté avec une Data maitrisée.

Une transformation digitale portée par les collaborateurs et la refonte du système d’information. Pour une expérience client privilégiée, une digitalisation de l’offre et des services bancaires est engagée, les process sont simplifiés (dans le respect des réglementations) et les formats des agences et équipements installés revus (automates avec services bancaires et accès direct aux télés guichetiers). Un changement des méthodes de travail et des canaux de communi-

cation supporte la démarche avec une gouvernance sur la Data et son utilisation. D’où une refonte totale du système d’information avec un global banking à composants natifs (digital, intelligence artificielle, tracking et visibilité sur les opérations) et totalement sécurisé. Le programme se base sur un changement de culture avec des espaces de travail innovants, des outils plus collaboratifs et plus ouverts et des challenges pour des prestations de qualité avec un objectif de zéro défaut.

BNP PARIBAS EL DJAZAÏR Tél. : 021 98 11 30 www.bnpparibas.dz


COMMUNIQUÉ

1. Baraka KABEMBA,

AVIS D’EXPERTS

EY Advisory Leader for Central Africa / Energy Leader for French speaking Africa

2. Christian MION, EY EMEIA Advisory Mining Leader, Western Europe, Maghreb, French speaking Africa and MENA Mining Leader 1

2

L’Afrique, continent clé du secteur minier pour les 20 prochaines années Les dernières baisses brutales des prix des matières premières, telles que le cuivre ou le fer, ont démontré que ces chocs exogènes majeurs continuaient de mettre à mal les économies africaines trop exposées aux industries extractives. Les prix se sont redressés, stabilisés et nous voyons aujourd’hui un certain nombre d’États africains prendre des mesures ad hoc, notamment pour accroître la chaîne de valeur, en privilégiant une transformation des minerais et métaux bruts. Ces mesures permettent également d’avoir une vision plus holistique du secteur extractif et le replacer dans un cadre mondial plutôt que continental, acceptant de facto l’idée que le monde est désormais un village planétaire où les informations positives ou négatives circulent de façon immédiate.

NN Un besoin d’innover et de redéfinir les relations contractuelles entre les États et les investisseurs, pour un équilibrage du partage de la manne générée (signature de Contrat de Partage Il faut redéfinir de Production, à les relations l’image de ce qui se contractuelles fait dans le secteur entre les États pétrolier).

Les États peuvent ainsi être beaucoup plus rapides, réactifs et proactifs pour adapter leur code minier par rapport à des cycles qui peuvent devenir haussier comme baissier plus rapidement. Ces codes sont devenus plus sophistiqués, plus équilibrés, et moins conservateurs Les États deviennent dans leur formalisme plus rapides, réactifs juridique que les coet proactifs pour adapter des des années 2000. leur code minier Ils couvrent aussi des aspects extrêmement prégnants et de plus en plus exacerbés comme le Social License to Operate (SLTO), le Ressources Nationalism, ou encore le Local Content.

NN Des nouveaux modèles de fonctionnement et d’exploitation des JV qui se créent autour de nouveaux permis miniers.

Enfin, cela permettra d’appliquer du Business Modeling avec des techniques de recherches opérationnelles novatrices à un secteur qui évolue en général de façon lente, compte tenu des cycles de vie des mines. Il convient enfin d’ajouter qu’à côté de ces « macros » politiques nous voyons poindre : NN Des projets de « transformation » (Target Operating Model) dans des entreprises minières nationales afin de les adapter aux nouveaux paradigmes du secteur.

NN Des mutations de comportement d a n s d es j o i n ts ventures existantes.

et les investisseurs, pour un équilibrage du partage de la manne générée

NN Un intérêt accru pour un affinement des cadastres miniers existants par rapport à des minerais peu exploités précédemment (graphite lithium, ou encore nouveaux gisements de terres rares) ou des métaux qui, compte tenu de l’évolution technologique, deviennent stratégiques. Sur base de ces constats, il est très raisonnable de penser que, dans un cadre de gouvernance en évolution et dans un contexte de transition énergétique qui se mondialise progressivement, l’Afrique sera un continent clé pour le secteur minier pour les 20 prochaines années.

Baraka KABEMBA : baraka.kabemba@cd.ey.com Christian MION : christian.mion@fr.ey.com

www.ey.com/en_gl/miningmetals/10-business-risks-facingmining-and-metals


COMMUNIQUÉ

Bird & Bird AARPI Centre d’Affaires Edouard VII 3 square Edouard VII, 75009 Paris - France

AVIS D’EXPERTS

Tél. : 01 42 68 60 00 www.twobirds.com

Accompagner les organisations de toute taille dans leur développement digital L

a transformation digitale modifie en profondeur l’économie africaine. Ce phénomène a aussi un impact dans le domaine du droit et conduit les professionnels à adapter leurs stratégies. Explosion de la téléphonie mobile, nouveaux moyens de paiement dématérialisés, commerce électronique, etc. La transformation digitale a connu un bond spectaculaire en Afrique au cours de la période récente. De l’avis des experts, l’innovation devrait s’accélérer au cours des années à venir. Selon certaines prévisions, il y aura 500 millions d’utilisateurs de stmarphones en Afrique en 2020, soit deux fois plus qu’en 2014. L’utilisation de technologies telles que la blockchain, l’intelligence artificielle ou l’impression 3D est porteuse de progrès économique et social. Protéger les données Première conséquence concrète : l’explosion des données personnelles. Comme ailleurs dans le monde, la protection des individus devient une nécessité impérieuse. Cette situation incite les organisations en Afrique (administrations, entreprises, banques, institutions régionales, etc.) à mettre en place des règles nouvelles. L’objectif est désormais d’assurer une protection optimale des données à chaque instant et d’être en mesure de la démontrer en documentant leurs procédures internes en matière de conformité. Pour bon

nombre de grandes institutions, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne fait figure de modèle à suivre. L’importance de la conformité Cette demande de protection s’inscrit dans un phénomène plus large, celui de la montée en puissance des exigences en matière de conformité. Il s’agit de répondre aux standards internationaux, notamment en matière de blanchiment, de sanctions, de responsabilité sociale et environnementale, etc. L’Afrique est en train de combler son retard à marche forcée. Ces nouvelles normes sont devenues indispensables pour l’obtention de financements de la part des différents acteurs du marché : entreprises et banques internationales, fonds souverains, fonds d’investissement, etc., qui procèdent quasi-systématiquement à des due diligences préalables.

Gildas Louvel,

Responsable Desk Afrique Bird & Bird Paris

Le développement de la conformité et la transformation digitale entrainent l’apparition de nouvelles demandes de services juridiques. Bird & Bird Paris a renforcé son Desk Afrique qui comprend désormais huit associés à Paris ayant

Responsable Desk Afrique Bird & Bird Paris

à la fois une compétence pointue (protection des données, digital, contentieux, etc.), une expérience de l’Afrique et une appétence pour ce continent. Londres Head office s’organise également pour suivre l’exemple du bureau de Paris et renforcer ainsi leur présence en Afrique, essentiellement dans les pays anglophones. Un « pool de ressources » de premier ordre a ainsi été constitué et celui-ci est complété par un réseau de cabinets d’avocats locaux, installés dans les pays africains, avec lesquels des accords de partenariat ont été, ou ont vocation à être conclus. Ces partenariats reposent sur une approche intégrée avec les conseils locaux, non seulement au stade du développement du dossier mais aussi de son traitement. Nous misons ainsi sur la mixité de nos équipes et partageons une approche philosophique de transfert du savoir et de l’investissement dans le développement du tissu économique et social du continent. ■

La transformation digitale a connu un bond spectaculaire en Afrique Une offre locale

Jean-Jacques Essombè,


COMMUNIQUÉ

KPMG en Afrique Francophone Subsaharienne - Audit - Tax - Advisory Immeuble Woodin Center, Avenue Noguès, Plateau, Abidjan 01 BP 3172 Abidjan 01 – Côte d’Ivoire Tél. : +225 20 22 57 53 - Email contact@kpmg.ci https://home.kpmg

AVIS D’EXPERTS

Data et Intelligence Artificielle, une réponse à vos problématiques opérationnelles et financières Constat 1 – Abondance et faible

No u s a c c o m-

utilisation de l’information

pagnons nos

Au cours des 10 dernières années,

clients sur la

nous avons constaté un fort accroissement des données captées, enregistrées et utilisées en entreprise sur le continent africain. Ces données publiques (réseaux sociaux, publications des régulateurs, etc.) ou privées, de plus en plus abondantes sont peu ou pas du tout utilisées par les entreprises. Constat 2 – Inorganisation de l’information Les informations captées par les entreprises ne sont pas forcément structurées ou fiables. Les dirigeants expriment souvent un manque de confiance en leurs données. En effet, pour être valorisée, la donnée doit être structurée, organisée et homogénéisée.

compréhension, la structuration, la valorisation et l’accès à leurs

Jean-Paul Thill, Responsable Afrique Francophone

Jean-Luc Ruelle, Senior Partner, KPMG AFS

Thierry Colatrella, Head of Advisory, KPMG AFS

données grâce à une démarche éprouvée intégrant

constatés d’avance (PCA) dans le

des technologies liées au Big Data,

cadre des offres prépayés vendues

à l’Intelligence Artificielle et au Ma-

par les compagnies d’électricité et/

chine Learning.

ou de téléphonie à leur clients.

Dans le domaine Marketing, un

Afin d’optimiser la gestion des

concessionnaire automobile souhai-

stocks, de nombreux responsables

tait profiler sa clientèle en fonction

de production nous sollicitent pour

de son pouvoir d’achat, sa situation

les aider à déterminer automatique-

familiale et le nombre de kilomètres

ment et de manière plus précise

réalisés chaque année.

la date et le niveau de réapprovisionnement de leurs stocks. Dans

L’expertise et la valeur ajoutée de KPMG

Constat 3 – De nouvelles compétences sont requises

Franck Nangbo, Head of Audit, KPMG AFS

ce cas de figure, nos spécialistes combinent plusieurs contraintes qui ont été intégrées dans des algorithmes de Machine Learning afin de répondre à cette demande.

KPMG a accompagné ce concession-

Dans le domaine RH, le traitement

L’analyse des données nécessite des

naire dans le ciblage de ses clients

immédiat des informations person-

compétences nouvelles avec l’appa-

en combinant les données ci-dessus

nelles devient une attente forte de

rition des Data Scientists, véritables

avec des algorithmes permettant un

la part des salariés (solde des jours

interfaces entre la compréhension

profilage adapté.

de congés, montant des droits à la retraite, gestion de la mobilité, etc.).

des données et la valorisation de ces dernières et des Directeurs du

Dans le domaine comptable, l’analyse

L’aide au choix du SIRH et de son

Numérique qui remplacent progres-

des données peut faciliter et accé-

intégration font partie des réponses

sivement le rôle de DSI.

lérer la détermination des produits

que KPMG peut apporter.


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