prix exclusif OGM : l’Afrique à tout p
en num ven ér te o d o de ux ubl sem e ain jeuneafrique.com es
Le pLus
de Jeune Afrique
HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL INDÉPENDANT • 56 année • n° 2885-2886 • du 24 avril au 7 mai 2016 e
CAMEROUN
La nouvelle Côte d’Ivoire
BIYA
VU PAR SES EX sénégal Khalifa sall
Spécial
Objectif présidence ?
26 pages
Dossier emploi et formation
CONGO
10 pages
Sassou
et les 40 voleurs BuRKINA
Révélations sur l’affaire des écoutes
ALGÉRIE-FRANCE
Sahara, terrorisme, « lobby marocain », affaire du tweet de Manuel Valls… À nouveau, les nuages s’accumulent. enquête sur une relation passionnelle.
Encore toute une Histoire ! ÉDITION INTERNATIONALE ET MAGHREB & MOYEN-ORIENT France 6 € • Algérie 360 DA • Allemagne 8 € • Autriche 8 € • Belgique 6 € • Canada 11,90 $ CAN • DOM 8 € • Espagne 7,20 € • Éthiopie 95 birrs • Grèce 8 € Italie 7,20 € • Maroc 40 DH • Mauritanie 2000 MRO • Norvège 75 NK • Pays-Bas 7,20 € • Portugal cont. 7,20 € • RD Congo 11 $ US • Royaume-Uni 6 £ Suisse 11,80 FS • Tunisie 6 DT • USA 13 $ US • Zone CFA 3200 F CFA • ISSN 1950-1285
Rejoignez le N°1 Tunisien de l'Enseignement Privé Le Groupe Université Centrale est le leader de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle privés en Tunisie. Il rassemble plus de 6000 étudiants dans 8 pôles de formation : - Plus de 94 diplômes accrédités - Stages en milieu professionnel - Accompagnement personnalisé - 25 nationalités représentées
Paramédical Ingénierie Droit Business Architecture Journalisme Art et design
Centres d'inscriptions Kinshasa : +243 824341572 Yaoundé : +237 696722063
Sciences politiques www.universitecentrale.net
8 ET 9 novembre 2016
L’unique salon de recrutement en ligne dédié aux carrières en Afrique
Soyez exposant au deuxième Africa Careers Forum
Contact : Fabienne Lefebvre Tél. : + 33 1 44 30 18 76 email : f.lefebvre@jeuneafrique.com www.africacareersforum.com
Vous recherchez des jeunes diplômés et des cadres expérimentés pour l’Afrique ? 2 jours pour créer un contact direct et privilégié avec les candidats. Une meilleure gestion de votre temps et de celui de vos collaborateurs. Une plateforme de gestion des candidatures et de collecte des Cv en 1 clic. Présentez votre entreprise et valorisez votre marque employeur.
DIFCOM / © cristovao31 - Fotolia
Recrutez sans vous déplacer !
126
Dossier
Emploi et formation
TENDANCE
L’entrepreneuriat, Comment satisfaire les 10 millions d’Africains qui entrent chaque année sur le marché du travail ? Pour éviter la crise, pouvoirs publics et investisseurs misent sur la création d’entreprises. JULIEN CLÉMENÇOT N o 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
D
urant les quinze prochaines années, le continent connaîtra la plus forte croissance de la population en âge de travailler dans le monde. Les démographes parlent de dividende démographique, c’est-à-dire de la baisse mécanique des dépenses consacrées à la population dépendante, libérant des ressources pour le développement économique. Mais pour profiter de cette opportunité, les pays africains doivent faire face à un immense défi en matière de création d’emplois. Déjà, 60 % des jeunes Africains seraient sans emploi. Et chaque année, plus de 10 millions de jeunes actifs entreront sur le marché du travail. L’incapacité des gouvernements et du secteur privé à satisfaire
leurs attentes pourrait aussi être une source d’instabilité politique et sociale pour la région et au-delà. « Tous ces jeunes dans la rue à ne rien faire, c’est de gros problèmes en perspective », résumait en 2015 la Libérienne Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique du FMI. Pour un nombre grandissant de décideurs politiques et de bailleurs de fonds, la promotion de la création d’entreprises apparaît comme une solution pour multiplier les emplois dont le continent a tant besoin. « Au cours de la prochaine décennie, les principaux débouchés économiques viendront des Africains qui montent des entreprises, créent des emplois et de la richesse, et saisissent des opportunités de croissance », rappelait début mars Aeneas Chuma, directeur Afrique de l’Organisation JEUNE AFRIQUE
Hamid Benbrahim El Andaloussi DG de Safran Maroc et président de l’IMA
RESSOURCES HUMAINES
CARRIÈRE
En quête de talents
Pourquoi les MBA séduisent les entreprises africaines
p Avec son vaste programme de soutien aux start-up lancé en 2015, le milliardaire nigérian Tony Elumelu symbolise ce nouvel engouement pour l’entrepreneuriat.
arme antichômage ? internationale du travail (OIT). « D’une certaine manière, tous ces experts redécouvrent l’Amérique. Sur le continent, la fonction publique et le secteur privé emploient moins de 10 % de la population active, mais l’immense majorité des actifs travaillent dans le secteur informel. Et, très souvent, ils ont créé leur propre emploi, c’est le capitalisme de soi », relève Paul Giniès, ancien directeur général de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) à Ouagadougou, désormais consultant et président de la commission éducation-formation du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian). Selon le rapport 2013 du Global Entrepreneurship Monitor/Youth Business International (GEM/YBI) sur l’entrepreneuriat chez les jeunes, parmi toutes les régions du monde, l’Afrique subsaharienne concentre JEUNE AFRIQUE
en effet la plus forte proportion (60 %) de créateurs d’entreprise potentiels parmi les 18-35 ans. Toutefois, 32 % d’entre eux sont poussés par la nécessité, ce qui signifie que l’esprit d’entreprise est perçu comme une stratégie de survie et non pas comme une opportunité pour faire des affaires.
En Afrique subsaharienne, 60 % des 18-35 ans pourraient monter leur propre affaire.
RÉSEAUX. Si l’entrepreneuriat est encore peu
développé sur le continent, c’est parce que les créateurs d’entreprise se heurtent à des difficultés considérables : ils peinent à accéder à des financements abordables ainsi qu’à des services d’accompagnement et de conseil, ils sont confrontés à des obstacles administratifs et plus généralement à un manque d’encouragement de la société dans son ensemble. « Trop de jeunes en Afrique consacrent encore trop d’énergie et de moyens au service N o 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
127
HEIRS HOLDINGS
INTERVIEW
Dossier Emploi et formation de leurs aînés, alors même que ces derniers, par leur expérience et leurs réseaux, pourraient être des soutiens pertinents à l’ambition de leurs descendants », jugeait dans une tribune publiée sur un site de l’Agence française de développement, il y a quelques mois, Franck Tognini, professeur associé à l’université de Lille-1, créateur d’un master en intelligence économique dispensé au Sénégal, au Maroc et au Cameroun. Le hiatus vient aussi du décalage abyssal entre les besoins du secteur privé en matière de compétences et les La BAD souhaite créer savoirs acquis par les élèves à 18 400 start-up dans le l’issue de leur cursus scolaire. « En domaine de l’agriculture. Afrique, on ne devrait parler que d’enseignement professionnel, mais c’est encore très marginal », regrette Paul Giniès. Au Burkina Faso, une enquête réalisée par le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales en 2014 sur une base de données datant de 2009 et de 2010 montrait que moins de 5 % des 16-24 ans avaient reçu une formation technique ou professionnelle. « Il faut absolument faire évoluer cette situation parce que dans certains pays comme le Togo ou le Congo, plus on va à l’université, moins on a de chances de trouver un emploi. Doter un jeune de réelles compétences techniques, c’est en faire un potentiel chef d’entreprise capable de créer des emplois », relève l’ancien directeur général du 2iE. Le constat de cet échec des systèmes scolaires africains est également fait par les pouvoirs publics. « Les jeunes diplômés sont les plus touchés par le 2010-2020 chômage du fait de l’incohérence entre les filières Où l’Afrique proposées et les besoins des employeurs, ainsi va-t-elle créer que par le manque de stimulation des capacités ses nouveaux entrepreneuriales dans les cursus », soulignait, emplois ? le 14 avril, Ibrahima Guèye, secrétaire général du ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur 4 % Industrie* et de la Recherche. Mais la montagne à gravir par les universités pour changer la donne paraît presque infranchissable tant leurs moyens sont 21 % ridicules au regard de l’évolution des effectifs. « À Services* 37 % Dakar, moins de 15 % des étudiants de l’université Agriculture* Cheikh-Anta-Diop obtiennent leur licence en 38 % trois ans. Le sureffectif – 90 000 étudiants pour Entreprises individuelles 25000 places – rend les conditions d’apprentissage très difficiles », estimait en 2014 Abdoul Alpha Dia, professeur à l’Institut supérieur de management * Emplois salariés (ISM) et à l’université de Bambey. FOX ET COLL., 2013
128
ÉCOSYSTÈME. Sur le front de la promotion de
l’entrepreneuriat, les États peuvent néanmoins compter sur l’implication grandissante du secteur privé. « Les multinationales, qui voient dans l’Afrique un territoire de croissance pérenne, se rendent compte qu’elles ne peuvent pas prospérer sans le développement d’un écosystème de PME et de PMI », observe Paul Giniès. Orange accompagne chaque année sur trois mois une poignée N o 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
de start-up ivoiriennes au travers du programme Orange Fab et participe, via sa filiale Sonatel, au financement du CTIC à Dakar, un autre incubateur de projets consacré au monde numérique. Danone accompagne plus de 10 000 petits éleveurs au Maroc pour sécuriser son approvisionnement et aide ses partenaires à augmenter leurs revenus. De manière plus spectaculaire, le milliardaire nigérian Tony Elumelu a lancé en 2015, au travers de sa fondation, un programme doté de 100 millions de dollars (environ 80 millions d’euros) sur dix ans afin d’identifier et de former 10 000 start-up, de créer 1 million d’emplois et 10 milliards de dollars de revenus annuels. À l’occasion de sa deuxième année, l’initiative a suscité plus de 45 000 candidatures, provenant principalement du Nigeria, du Kenya, du Ghana, de l’Ouganda et du Cameroun. « PAS SUFFISANT ». Du côté des institutions de développement, la valorisation de l’entrepreneuriat est aussi dans l’air du temps. Arrivé à la tête de la BAD en mai 2015, Akinwumi Adesina a naturellement mis l’accent sur l’agriculture, un secteur qu’il connaît bien puisqu’il en avait auparavant la responsabilité au sein du gouvernement nigérian. Le programme « La jeunesse dans l’agri-business », doté d’un budget de 700 millions de dollars, qui sera mis en œuvre dans vingt pays sous la direction d’agences nationales avec l’appui d’organisations comme l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) ou l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), ambitionne d’offrir des opportunités d’insertion professionnelle à au moins 800 000 jeunes. Cette initiative inclut la création de 18 400 agri-start-up donnant un emploi décent à 154 000 Africains. Selon les calculs d’IITA, un incubateur coûtant 713 000 dollars pourrait créer entre 103 000 et 175 000 emplois et générer un revenu compris entre 1,7 million et 3 millions de dollars. Ce type de programmes contribuera-t-il significativement à la réduction du chômage des jeunes ? Il est trop tôt pour porter un jugement définitif sur leur efficacité. « À l’évidence, compte tenu du nombre de nouveaux actifs arrivant sur le marché du travail, cela ne sera pas suffisant », anticipe néanmoins Paul Giniès, qui regrette qu’on oublie souvent d’assigner des objectifs de résultat à ces initiatives et que les pouvoirs publics et le secteur privé participent encore de manière trop cloisonnée à leur mise en œuvre. Pour décupler leur impact, les politiques de promotion de l’entrepreneuriat devraient en outre s’inscrire systématiquement dans une vision plus large, incluant par exemple, pour les multinationales, des obligations de transfert de compétences, de production locale et de recours à des fournisseurs nationaux dans un certain nombre de secteurs. ● JEUNE AFRIQUE
129
INTERVIEW
Hamid Benbrahim El Andaloussi
Délégué général de Safran Maroc et président de l’Institut des métiers de l’aéronautique
« Nous visons 35000 emplois dans l’aéronautique marocain en 2020 » Agrandissement de l’institut de Nouaceur, création de nouvelles filières… Les initiatives se multiplient pour répondre aux besoins d’un secteur en pleine expansion.
l’automobile et le ferroviaire, nous allons créer une filière transversale pour ces différents métiers. Il y a aussi une très forte demande à l’international. Le secteur de la maintenance des moteurs d’avions demeure largement insuffisant, d’autant que de plus en plus de techniciens formés sont attirés par l’étranger, en particulier par les pays du Golfe…
D
JEUNE AFRIQUE : Le secteur aéronautique s’est considérablement développé au Maroc. Quel est son potentiel en matière d’emplois ? H. B. EL ANDALOUSSI : Fin 2015,
le secteur représentait un peu plus d’une centaine d’entreprises et 11 500 personnes hautement qualifiées, minimum bac + 2 : des jeunes de 30 ans en moyenne, dont 50 % de femmes. Rappelons qu’il y a douze ans ce secteur n’existait quasiment pas dans le pays… Les objectifs que se sont fixés l’État et les industriels en 2014 avec le plan national d’accélération industrielle sont clairs : tripler le JEUNE AFRIQUE
Cela pénalise-t-il le développement du secteur ?
Oui. C’est pourquoi nous travaillons à la création d’un second centre, spécialisé dans la maintenance, qui puisse former des spécialistes pour nos besoins et ceux de l’étranger. Votre institut, l’IMA, est-il armé pour répondre à de tels besoins ? GIMAS
e l’américain Boeing au canadien Bombardier en passant par les français Safran, Thales et Latécoère, des poids lourds de l’aéronautique se sont implantés au Maroc ces dernières années, faisant du royaume une base industrielle importante aux portes de l’Europe pour la maintenance, la réparation et l’entretien des avions. Porté par des perspectives optimistes, le secteur espère tripler de taille d’ici à 2020. Avec quelles conséquences et quels enjeux en matière de recrutement ? Réponses de Hamid Benbrahim El Andaloussi, patron de Safran au Maroc et président de l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA), le centre de formation qui a ouvert en 2011 à Nouaceur.
On manque de personnel pour assurer le management intermédiaire. nombre d’emplois à l’horizon 2020 pour parvenir à 35 000 postes et doubler le nombre de sociétés pour atteindre plus de 200.
Une filière jeune
Le développement des entreprises est-il freiné par le manque de certaines compétences ?
emplois directs
En effet, il nous faut renforcer la formation dans les domaines de l’ingénierie et de la simulation technique et physique. Nous manquons aussi de personnel pour assurer le management intermédiaire entre les ingénieurs et les techniciens. Ce besoin concernant autant l’aéronautique que
11500 30 ans 50 % d’âge moyen
de femmes
Nous sommes en train de l’agrandir afin de pouvoir accueillir 1 200 étudiants par an, au lieu des 600 jeunes qui se qualifiaient jusqu’ici chaque année, auxquels s’ajoutent 200 professionnels en formation continue. De nouvelles filières vont être créées, en peinture, en soudure… Notre centre répond déjà aux besoins du secteur en électronique, en électricité, en maintenance et en montage de matériaux composites. Nous formons des techniciens, des opérateurs qualifiés et des ingénieurs sélectionnés par nous et par les entreprises qui les embaucheront par la suite. Nous avons un taux d’insertion de 95 % dans des entreprises marocaines ou des firmes étrangères implantées localement. Les entreprises sont présentes au conseil d’administration, elles définissent leurs besoins et nous les traduisons. L’IMA fait partie intégrante du dispositif industriel du pays dans le secteur. ● Propos recueillis par RÉMY DARRAS N o 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
Dossier Emploi et formation
130
Ressources humaines
En quête de talents
Ils ont en commun la conviction que le continent regorge de compétences qui ne demandent qu’à être mises en valeur. Rencontre avec trois recruteurs résolument tournés vers l’Afrique.
Didier Acouetey, président fondateur d’AfricSearch Le pionnier ans les années 1990, le Togolais Didier Acouetey, qui vient de terminer des études de commerce et de marketing en France, est un militant associatif. Didier et ses compagnons, qui se réunissent dans le cadre de l’association Renaissance africaine, sont séduits par les modèles asiatiques et convaincus que l’une des clés qui permettraient de déverrouiller le développement politique et économique de leurs pays, « ce sont les ressources humaines ». Or, à l’époque, « les grandes entreprises ne croyaient pas à l’existence de compétences africaines, alors même qu’elles affirmaient vouloir “africaniser” leur haute direction, se souvient Didier Acouetey. Renaissance africaine regorgeait justement de centaines de ces compétences dont elles ignoraient tout ». trois leviers. Avec AfricSearch, le cabinet de recrutement qu’il fonde en 1996,
© Bruno Levy pour J.A.
il veut convaincre les jeunes cadres et étudiants expatriés de rentrer contribuer à l’essor de leur pays. D’autant que le continent connaît alors une dégradation de son enseignement. Vingt ans plus tard, « cette idée fait toujours partie de notre ADN », affirme le patron de 47 ans, qui a créé en 1999 AfricTalents, un salon de recrutement organisé à Paris, Dakar, Abidjan, Lomé et Douala. « C’est notre spécificité, nous voulons accompagner le développement de l’Afrique, poursuit-il. Pour transformer un pays, il y a trois leviers : l’État, la société civile et le secteur privé, qui crée de la richesse et transforme l’environnement. ». ● saïd aït-hatrit
n o 2885-2886 • du 24 avril au 7 mai 2016
VINCENT BINANT
D
Alexandre Fabre,
directeur associé d’Adexen
L’aventurier
«J
’ai toujours été attiré par l’Afrique, sans raison apparente, sans lien familial… », tente d’expliquer Alexandre Fabre quand on lui demande ce qui l’a poussé à fonder en 2005, avec Guillaume Imbert, son ancien camarade de l’université Paris-Dauphine, un cabinet de recrutement spécialisé sur le continent. Après des études en droit et en économie, le jeune homme accepte un poste de coopérant au sein de l’ambassade de France à Lagos. À l’époque encore plus qu’aujourd’hui, la capitale économique nigériane a mauvaise presse, mais Alexandre en revient avec une envie folle d’y retourner. « Le Nigeria incarne tous les paradoxes du continent », estime-t-il, lui qui en profite pour voyager dans le pays et la sous-région. À l’a mb a ssa d e, i l p re n d conscience du nombre de groupes français désireux de venir faire des affaires au Nigeria. « Je suis très tourné vers l’humain et j’avais déjà des aptitudes pour voir ce qui peut fonctionner ou non entre une entreprise et un candidat. Il y a jeune afrique
131
Dienaba Sarr, manager de Fed Africa La surdouée
lle est tombée très jeune dans la marmite du recrutement. Alors qu’elle venait de réussir un entretien pour intégrer l’Institut de gestion sociale (IGS) de Paris, Dienaba Sarr, née en Picardie d’une mère mauritanienne et d’un père sénégalais, se voit proposer de recruter, à son tour, les futurs étudiants du programme d’alternance de l’école. Elle mène cette mission durant un an en France, avant de suggérer d’étendre son champ d’action au continent africain. « Je savais qu’il y avait de bonnes écoles de commerce à Dakar », justifie-t-elle. La direction, qui cherche pourtant à se placer dans les pays « émergents », émet quelques doutes, mais finit par accepter. Après Dakar, Dienaba Sarr reçoit des demandes du Congo, en particulier de Pointe-Noire. Elle apprend beaucoup, dans cette ville, de l’organisation des grands groupes, qui commencent à former en interne les compétences dont ils ont besoin. De retour à Paris, elle soumet à l’IGS l’idée de s’inscrire sur ce marché, mais refuse d’être responsable du projet – à 25 ans, la jeune diplômée rechigne à partir seule dans cette ville pétrolière qu’elle connaît mal. Elle passe un an en Irlande en tant
tant de paramètres à prendre en compte, l’environnement, la hiérarchie sociale très forte, la culture, les conditions de vie selon qu’on se trouve dans une base fermée, une ville moyenne ou une capitale… » tête de pont. Après avoir créé Adexen à Paris, Alexandre Fabre et Guillaume Imbert ouvrent des agences à Lagos, à Accra et à Luanda. Le cabinet, qui travaille d’abord avec des groupes locaux, est rapidement abordé par des sociétés américaines, qui veulent profiter de ses compétences opérationnelles, puis allemandes et, bien plus tard, françaises. Adexen
LICENCE
qu’analyste de crédit pour la société Abbott, avant d’entrer en 2008 au sein du groupe français Fed, qui n’est alors présent que sur les métiers financiers. rapatriement. Après deux années dans la finance, Dienaba Sarr propose à sa direction de créer une filiale spécialisée dans le recrutement top et middle management en Afrique, elle qui dispose d’une longueur d’avance grâce aux contacts qu’elle a gardés dans les écoles. L’équipe de sept personnes qu’elle dirige aujourd’hui, chacune spécialisée dans un domaine, sillonne le continent en quête de talents. « Je ne conçois pas qu’on puisse se dire spécialiste de l’Afrique sans être sur place, estime la jeune femme de 33 ans. Nous organisons des tables rondes avec nos clients pour réfléchir aux problématiques RH et faire évoluer le métier, que je trouve trop administratif. » Parmi les sujets étudiés : la rétention des talents dans l’entreprise ou le rapatriement des fonctions clés des multinationales, parfois trop éloignées de la base. ●
est sans doute l’un des recruteurs hexagonaux les moins dépendants des marchés francophones, même s’il effectue des missions vers ces zones et revendique une présence dans une quinzaine de pays. Comme ses confrères, Alexandre Fabre souligne la nécessité d’une présence forte en Afrique, « car le continent évolue vite, avec des lignes directrices propres qu’il faut comprendre sur place ». L’un des derniers besoins saisis par les deux collaborateurs les a conduits à s’associer à X-PM pour devenir la tête de pont en Afrique de ce cabinet spécialisé en management de transition. ● s.A.-H.
MASTER 2
> Gestion
s.A.-H.
© bruno Levy pour j.a.
E
UNE VARIÉTÉ DE DIPLÔMES D’ÉTAT EN E-LEARNING
> Management International > Commerce international MASTER 1 > Administration des Entreprises > Finance et Ingénierie Financière > Management > Finance / Comptabilité > Intelligence Economique Institut d’Administration des Entreprises (IAE) 20, rue Guillaume VII le Troubadour, Bât. E1 TSA 61116 86073 POITIERS CEDEX 9 ! "#&$!%
2%$+'0("@/0!)!$-+*!.$,#-.1'$*#- < !.$*(1!&,/0!)!$-+*#- <
132
Dossier Emploi et formation CARRIÈRE
Pourquoi les MBA séduisent les entreprises africaines Reprendre le chemin de l’université pour élargir ses compétences ? L’idée convainc les managers chevronnés comme leurs employeurs, de plus en plus nombreux à les accompagner financièrement.
Z
ine El Abidine El Amrani, directeur chargé des dommages chez Saham Assurance, avait une formation d’ingénieur. Après plus de dix ans d’expérience professionnelle, dont cinq ans dans cette entreprise marocaine, il ressentait le besoin de faire évoluer son poste et a demandé à suivre une nouvelle formation. Il s’est ainsi lancé en 2012 dans un double MBA (maîtrise en administration des affaires) de l’université Paris-Dauphine, externalisé à l’Institut des hautes études de management (HEM, lire p. 135) de Casablanca. Aujourd’hui manager chez Vivo Energy, le Ghanéen David Davenport a quant à lui obtenu un MBA international à l’Institut supérieur de management (ISM) de Dakar en 2006. Il disposait déjà d’un bachelor en banque et finance. D’une durée moyenne de un à deux ans, en complément d’un niveau bac + 4, voire plus, le MBA s’adresse principalement à des cadres aguerris. Sur le continent, même s’il se banalise, il reste un précieux sésame pour compléter ses compétences et accéder aux plus hauts postes de direction dans la finance et les services, mais aussi dans la fonction publique, l’armée, la santé et les ONG. Profil du candidat idéal, financement de la formation, intérêt et gestion des MBA dans les entreprises… Jeune Afrique a fait le tour de la question en interrogeant des DRH, des chasseurs de têtes et des diplômés. Habituellement, les cadres qui sont appelés à faire un MBA exercent déjà d’importantes responsabilités et ont entre sept et N o 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
dix ans d’expérience. « Souvent, les entreprises repèrent au travers d’un système d’évaluation interne le potentiel de leurs cadres les plus performants, ceux à faire évoluer ou ceux qui devraient changer de poste », décrit Abdoulaye Binate, directeur des ressources humaines de Banque Atlantique et ancien représentant du cabinet américain de conseil en management Hay Group pour l’Afrique de l’Ouest. « La tentation est grande de donner des opportunités de progresser à un cadre qui a déjà géré des équipes importantes et de le faire bénéficier d’une véritable formation », poursuit-il.
Des entreprises (parfois) sponsors Le coût – élevé – d’un MBA varie en général de 5 000 à plus de 60 000 euros pour une faculté prestigieuse comme Harvard, suivant la notoriété de l’école et sa localisation (sur le continent ou en dehors). Si Zine El Abidine El Amrani a pu faire financer 50 % de sa formation par son entreprise, les modalités diffèrent en fonction des secteurs et des pays. Au Sénégal, d’après Drissa Ouedraogo, directeur exécutif du MBA de l’ISM, 70 % des entreprises participent à hauteur de 80 % au financement des MBA. Dans des pays comme la Tunisie, la Côte d’Ivoire ou le Mali, ils peuvent être remboursés tout ou partie par l’État, au titre de la formation professionnelle. Mais il arrive aussi que la charge soit totalement supportée par l’intéressé… Car les entreprises ne sont pas encore toujours enclines
u Le coût de la formation ? De 5 000 à plus de 60 000 euros pour une faculté prestigieuse comme Harvard.
à financer ces formations. « Le MBA aspire une grosse part du budget de formation d’une société, qu’elle préfère parfois réserver à d’autres besoins », explique Abdoulaye Binate.
Un moyen d’attirer les talents « Il s’agit d’abord pour les entreprises d’éviter que les cadres stagnent », rapporte Moez Joudi, directeur général de la société de formation tunisienne Formapro. « Elles forment leurs meilleurs éléments dans l’espoir de les conserver et pour qu’ils se sentent plus investis encore dans la vie de l’entreprise », développe Abdoulaye Binate. « Ces cadres-là sont des atouts pour les sociétés. Ils vont introduire des outils qu’ils auront obtenus lors de leur formation, ajoute Joël-Eric Missainhoun, directeur exécutif du cabinet de JEUNE AFRIQUE
© JENS SCHLUETER/GETTY IMAGES
133
recrutement AfricSearch en Côte d’Ivoire. Cela apporte également un plus à la strate dirigeante, lui permettant d’interagir dans un environnement international avec des standards européens ou asiatiques. » Enfin, si la compagnie renforce ses capacités, c’est aussi un moyen d’attirer à elle d’autres talents venus de l’extérieur.
Quelle évolution pour le diplômé ? Pour Zine El Abidine El Amrani, l’expérience a été positive : « Je n’étais pas initié à toutes les facettes du monde de l’entreprise. Mon MBA a élargi et consolidé mes compétences, me permettant d’acquérir une vision transversale dans l’analyse financière et stratégique ainsi que dans le management et de développer un réseau de contacts d’horizons différents, JEUNE AFRIQUE
qui sont pour certains devenus des partenaires d’affaires. » Quant à David Davenport, il admet que le MBA a été un formidable accélérateur de carrière : « Cela m’a ouvert toutes les portes. Sans que je doive nécessairement présenter ma candidature, les entreprises sont venues à moi. Grâce à mon MBA, je suis rentré directement comme cadre confirmé au sein de la distribution africaine de Shell [cédée en février 2011 au négociant Vitol et à la société d’investissement Helios]. J’ai bénéficié ensuite d’une certaine mobilité entre les différentes branches – marine, mines, export. Je suis chargé aujourd’hui de 32 pays. » Comme l’explique Joël-Eric Missainhoun, « l’obtention d’un MBA peut conforter un dirigeant au sujet d’un cadre, mais cela ne va pas booster de manière automatique sa carrière. Si l’entreprise offre un MBA à son salarié, il n’est pas dit qu’elle lui concède une
augmentation. Et si la rémunération augmente trop, cela peut venir bouleverser la hiérarchie des salaires. » David Davenport voit ses revenus augmenter chaque année grâce à son diplôme. En revanche, pour Zine El Abidine El Amrani, il n’y a pas eu de corrélation entre le MBA et ses augmentations de salaire. Pour la plupart des DRH interrogés, le MBA est un tremplin vers des responsabilités plus étendues, mais l’expérience acquise sur le terrain et le contact avec les équipes restent des éléments encore plus déterminants. Le diplômé devra faire la preuve de ses nouvelles capacités en matière de leadership, de prise de parole en public et de négociation, et ceci sur le long terme. Pour qu’on lui confie plus de projets, il devra démontrer que l’entreprise a eu raison de miser sur lui.
Dans le viseur des chasseurs de têtes Une fois le diplôme en poche, les dirigeants titulaires d’un MBA deviennent très souvent des cibles privilégiées pour les chasseurs de têtes – les recruteurs restent néanmoins très regardants sur le prestige de l’établissement où le diplôme a été obtenu. « On améliore globalement son employabilité », reconnaît Zine El Abidine El Amrani. Comme c’est toujours la règle quand une entreprise paie le MBA, il est tenu à un « contrat moral », une clause qui l’oblige à rester deux ou trois ans. David Davenport évoque une clause de non-concurrence liée à des avantages attractifs. Un système de prime a été établi : un treizième mois équivalent à dix mois de salaire. Et pour chaque mois passé, un bonus qui s’ajoute à la retraite complémentaire. Autant d’éléments mis en place par les entreprises pour retenir leurs meilleurs éléments sur un marché où ces derniers restent très disputés. ● RÉMY DARRAS N o 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
Dossier Emploi et formation
© nicolas fauque
134
Portrait
Baccar Gherib, doyen engagé À la tête de la faculté des sciences juridiques, économiques et de gestion de Jendouba, en Tunisie, l’ancien syndicaliste défend, face aux grévistes, le droit des étudiants à passer leurs examens.
D
epuis novembre, une surenchèrederevendications estudiantines trouble la faculté des sciences juridiques, économiques et de gestion de Jendouba, dans le nord-ouest de la Tunisie. Son doyen, Baccar Gherib, 48 ans, tient bon la barre. Des crises, cet historien de la pensée économique et politique, passé par la lutte syndicale, en a vu d’autres. À son palmarès, après son adhésion au Syndicat général de l’enseignement supérieur et de la réforme scientifique, une participation soutenue à la grève administrative de 2005. En 2013, son parcours d’anti apparatchik de l’ancien régime fait de lui l’homme idoine pour prendre les commandes d’une faculté déjà en ébullition. Il quitte alors ses fonctions de secrétaire général du syndicat de base de la faculté ainsi que le bureau politique du parti de gauche Ettajdid. « Être doyen, ça prend du temps, et il faut éviter le mélange des genres », explique ce Tunisois qui a fait toute sa carrière à Jendouba. Un recul qui lui permet de poser un diagnostic lucide sur la situation de son université. Baccar Gherib regrette un important turnover n o 2885-2886 • du 24 avril au 7 mai 2016
parmi les maîtres de conférences et les professeurs, attirés par des régions plus agréables. Il constate surtout que, depuis la révolution, les différents ministres de l’Enseignement supérieur n’ont plus assumé leur rôle de tutelle, laissant s’installer une contestation permanente dans les universités. Pourtant, une bonne gouvernance semblait possible après qu’Ahmed Brahim, ministre de l’Enseignement supérieur en2011, avaitécarté la police politique des campus et généralisé les élections de doyens. C’était compter sans l’Union générale des étudiants de Tunisie. Le syndicat étudiant a tenté d’imposer par la force des revendications (portant essentiellement sur le contenu des examens et leurs modalités) contraires aux décisions du conseil scientifique prises en présence des représentants des étudiants. « “Dégage!” était devenu un mot d’ordre », raconte celui qui a consacré sa thèse à Adam Smith et à David Hume, pères du libéralisme économique. Baccar Gherib et ses collègues refusent la logique du chantage et usent de mesures disciplinaires contre la fraude aux examens. « En défendant le droit des étudiants
à passer leurs examens, en vous interposant entre eux et ceux qui les attaquaient, en vous exposant à la violence et en courant tous les risques, vous avez été formidables », lance le doyen aux professeurs mobilisés contre le blocage de la faculté. Il en va de la crédibilité des diplômes, même s’il précise qu’avec un baccalauréat au rabais les étudiants formatés par leur parcours du secondaire sont de moins en moins motivés… Remobiliser cette nouvelle génération relève du défi, d’autant que la faculté dispose de peu de moyens humains : en trois ans, le nombre de maîtres de conférences et de professeurs est passé de seize à six. locomotive. Néanmoins,l’auteur
de l’essai Pour une refondation de la gauche tunisienne considère qu’une université de l’intérieur peut avoir un rôle de locomotive. « Dans une petite ville, la faculté véhicule des valeurs, mais pour rayonner il faudrait qu’elle soit aussi source de production de savoir dans la région et son environnement immédiat. Un beau challenge, si on nous laisse faire », explique Baccar Gherib. Le doyen, qui gère actuellement 4 000 étudiants, s’en remet à une alliance avec la société civile pour juguler les inégalités territoriales. S’il souligne que l’idéologie religieuse n’a pas d’impact sur sa faculté, il reconnaît que les autorités
« Face à une société à fleur de peau, chaque décision doit être négociée. » régionales ont parfois plus de pouvoir qu’un ministre et a appris que, « face à une société à fleur de peau, chaque décision pédagogique, administrative ou disciplinaire doit être négociée ». Pour le moment, l’ancien syndicaliste a les coudées franches et obtient des résultats. L’accès de ses étudiants à l’emploi s’améliore grâce à un bon suivi de la partdescoordonnateursdemasters. Celui qui n’avait pas prévu d’être doyen est aujourd’hui « fier de l’être à la faculté de Jendouba ». ● Frida Dahmani, à Tunis jeune afrique
135
examens. C’est beaucoup, concède ladirectrice,quin’hésitepasàparler d’échecpédagogique:«Notreobjectif, c’est de faire baisser ce taux. » La recette de HEM, c’est d’innover sur le plan pédagogique pour accompagner au mieux les élèves : le tutorat individuel existe depuis longtemps, et le tutorat de groupe a été mis en place il y a quelques années. Autre nouveauté : les séances de « cristallisation », qui permettent de vérifier les acquis des cours. Enfin, le développement personnel n’est pas laissé de côté : culture, sport et projets citoyens se taillent une bonne place dans l’emploi du temps des étudiants.
ÉCOLE
Au Maroc, HEM ne rentre pas dans le rang L’institut refuse le diktat des accréditations internationales et défend un modèle plus en phase avec les besoins du royaume.
© HEM
RECHERCHE. Cette année, l’école
L
orsqu’en 1988 Abdelali Benamour, professeur d’économie et ancien directeur du prestigieux Institut supérieur de commerce et d’administration des entreprises (Iscae), décide de fonder une école de management privée avec un concours d’entrée qui ne soit pas une simple formalité, beaucoup sont incrédules. « Pour mon père, l’exigence devait primer. Mais à l’époque, ce n’était pas forcément évident de refuser des enfants de notables », raconte Yasmine Benamour, aujourd’hui administratrice directrice générale de l’Institut des hautes études de management (HEM Business School). Et d’ajouter : « Cette année, 60 % des étudiants qui passaient le concours ont été admis. » Contrairement à la plupart des écoles de management, qui se concentrent sur un seul site, HEM Business School a fait le choix JEUNE AFRIQUE
d’être présente dans différentes villes du Maroc. Après le campus de Casablanca, celui de Rabat a ouvert en 1993, celui de Marrakech en 2004, celui de Tanger en 2008 et celui de Fès en 2010. Le dernier établissement du groupe s’est implanté à Oujda en 2013. « Au Maroc, les étudiants n’ont pastoujourslesmoyensdes’inscrire dans une école privée, reconnaît Yasmine Benamour. Les meilleurs vont donc plutôt dans le public. » De fait, les business schools marocaines les plus cotées – HEM compris – affichent des frais de scolarité autour de 70 000 dirhams par an (environ 6 350 euros). « Nos candidats sont bons quand ils entrent chez nous, assure néanmoins la fille d’Abdelali Benamour. Notre défi est que, quand ils en sortent, ils soient aussi bons, voire meilleurs, que ceuxdesgrandesécolespubliques.» Résultat : 25 % de l’effectif quitte le campus faute d’avoir réussi aux
H. RAHBAOUI
p Le campus de Marrakech. Le taux de réussite au concours d’entrée est de 60 %.
Titulaire d’un doctorat en gestion, Yasmine Benamour a travaillé sept ans au sein de BMCE Bank avant de reprendre progressivement les rênes de HEM à partir de 2008
s’est vu ravir sa place de leader marocain dans le classement Eduniversal (qui fait la part belle aux partenariats et à la participation aux associations internationales) par l’Esca. Cet établissement, fondé en 1992 à Casablanca, accueille plus de 1000 étudiants de 19 nationalités différentes et affiche clairement des ambitions panafricaines. HEM, elle, veut d’abord enraciner son modèle dans le royaume, en plein développement économique. Un choix qui laisse de côté, pour le moment, la recherche d’accréditations mondiales comme Equis, Epas ou AACSB. « Je connais les cahiers des charges par cœur, ce n’est pas adapté au Maroc, estime Yasmine Benamour. Il faut beaucoup de moyens et un taux d’étudiants internationaux énorme. Et seule la recherche fondamentale est reconnue, or nous avons plus d’impact dans la recherche appliquée. » Pour sa directrice, l’entrée de la Société financière internationale (IFC, filiale de la Banque mondiale) dans le capital de HEM, en 2014 (avec un apport de 7 millions de dollars, soit environ 5,8 millions d’eurosàl’époque), validelemodèle de l’école. Parmi les objectifs: l’installation d’une « université des métiers » à Tanger, en septembre, qui proposera des licences professionnelles pour accompagner le développement de la zone économique de Tanger Med. ● STÉPHANIE WENGER, à Rabat N o 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
136
Annonces classées
Futur leader ou leader du futur ?
Écoutez vos émotions
Restez connecté
Leadership ? #Humanship ! Le leadership est en chacun de nous. C’est un potentiel qui ne demande qu’à être développé. NEOMA Business School vous apprend à révéler vos propres compétences en matière de leadership. Osez les points de vue différents et réinventez les modèles établis. Prenez en compte vos émotions et cultivez l’empathie. Restez connecté et mobilisez les talents, avec la performance collective en ligne de mire. Head. Heart. Hands. Stay human, become a great leader, boost your humanship !
Rejoignez-nous sur neoma-bs.fr
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
Tête. Cœur. Mains. Restez humain, devenez un leader, boostez votre “humanship” !
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
Bousculez les évidences
JEUNE AFRIQUE
Annonces classées
137
REJOIGNEZ LE RÉSEAU DES HAUTS POTENTIELS EN AFRIQUE Avec l’Executive Master Politiques et management du développement - Potentiel Afrique Prochaine rentrée : novembre 2016
CONTACT
Muriel Dubois muriel.dubois1@sciencespo.fr +33 (0)1 85 53 00 64
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
JEUNE AFRIQUE
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
138
Annonces classées
DEVENEZ INGÉNIEUR(E) J& ;#=C H#G'7&@ "7&C =& centre d’excellence 7= $#J=G "J :)3HG>I=J EAU ET ASSAINISSEMENT ÉNERGIE ET ELECTRICITÉ ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE GÉNIE CIVIL ET MINES MANAGEMENT ET ENTREPRENEURIAT
8&C$G>;J%-;#=C J& :>D&J
Des formations diplômantes )( @!3(B6 8B+"(T>; D KB97(;CN@$Q@!(6; D 4>+7>;B7 2 rentrées académiques par an : Septembre et Janvier Des diplômes accrédités (@ :&;!<6( (7 ? T1N@7(;@B7!>@BT
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
FORMATION INITIALE BAC
3
+
BACHELORS BACHELOR EN INGÉNIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT avec 3 spécialités : - Eau et Assainissement - Génie Civil et Hydraulique - Génie Électrique et Énergétique 2>;J7=( ")J&@G/J + 8B+ 9+!(@7!J<6( (7 7(+"@!<6( .=G/J "JC /@="JC + 3 ans
2 rentrées dans l’année pour s’adapter aux besoins de tous les étudiants
BAC
+
5/6
BACHELOR EN SCIENCES DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT 2>;J7=( ")J&@G/J + Bac + 2/3 .=G/J "JC /@="JC + 1 an
MASTERS EN INGÉNIERIE / INGÉNIEUR 2iE DIPLÔME D’INGÉNIEUR 2iE avec 3 spécialités : - Eau et Assainissement - Génie Civil et Hydraulique - Génie Électrique et Énergétique 2>;J7=( ")J&@G/J + 8B+"(T>;9 (@ N@$Q@!(;!( )( T1RB6 (7 )( T1R@3!;>@@(A(@7E 4!=T0A(9 )1!@$Q@!(6; )(9 7;B3B6OE KBM7;!9(9 6@!3(;9!7B!;(9 9+!(@7!J<6(9 >6 'SA( B@@Q( )1(@9(!$@(A(@7 96=Q;!(6;[2] .=G/J "JC /@="JC + 2 ans
BACHELORS TECHNOLOGIQUES[1]
MASTERS SPÉCIALISÉS
- GEOMATIQUE : GÉOMÈTRE ET SIG
WATER, SANITATION AND HYGIENE (WASH HUMANITAIRE) / GÉNIE SANITAIRE ET HUMANITAIRE
- MAINTENANCE ET GESTION DE PARC DE MATÉRIELS DE TRAVAUX PUBLICS
2>;J7=( ")J&@G/J + 8B+ F % >6 8B+ F '[2] B3(+ (O=Q;!(@+( =;>&(99!>@@(TT( .=G/J "JC /@="JC + 1 an
- MINES ET CARRIÈRES - QUALITÉ, HYGIÈNE, SÉCURITÉ ET ENVIRONNEMENT 2>;J7=( ")J&@G/J + 8B+ F *E 4-.E 8./E (@ +TB99( =;Q=B;B7>!;( >6 (@ *SA( B@@Q( )1(@9(!$@(A(@7 96=Q;!(6;[2] .=G/J "JC /@="JC + 1 an
INTERNATIONAL MBA MANAGEMENT ECO-INNOVATION R@ =B;7(@B;!B7 B3(+ T1-@!3(;9!7Q 2B;!9D4B6="!@( 2>;J7=( ")J&@G/J + 8B+ F % >6 8B+ F '[2] B3(+ (O=Q;!(@+( =;>&(99!>@@(TT( .=G/J "JC /@="JC + ,# A>!9 (@ BT7(;@B@+( HV =Q;!>)(9 )( ,* U>6;9 )( &>;AB7!>@ 7>69 T(9 )(6O A>!9G
CLASSE PRÉPARATOIRE AUX
IngénieurEs* GRANDES ÉCOLES (CPGE) en Afrique R@ =B;7(@B;!B7 B3(+ R2P L R+>T( )1N@$Q@!(6;9 &;B@5B!9( 2>;J7=( ")J&@G/J + 8B+ 9+!(@7!J<6( >6 Q<6!3BT(@7 .=G/J "JC /@="JC + 2 ans
BAC
8
+
DOCTORAT EN SCIENCES DE L’EAU, DE L’ÉNERGIE ET DE L’ENVIRONNEMENT 2>;J7=( ")J&@G/J + 8B+ F % >6 KB97(; .=G/J "JC /@="JC + 3 ans
*AG#DG7''J "J !G#'#@>#& "JC <J=&JC *::JC "7&C :)J&CJ>D&J'J&@ C=!/G>J=G C$>J&@>*I=J, F=;JG@ J& !G>#G>@/0 '7>C &#& J($:=C>;J'J&@0 7=( *::JC, E9? /I=>;7:J&@ 4>$J&$JC AG#HJCC>#&&J::JC - E6? C#=C G/CJG;J ")#5@J&@>#& "= ">!:1'J
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
JEUNE AFRIQUE
Annonces classées
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
Côte d’Ivoire recrute Directeur Technique (H/F) TERRABO-Ingénieur Conseil, Bureau d’études, spécialisé en Transport, Eau/Assainissement, Energie, Bâtiment et Environnement, recrute un Directeur Technique (H/F). En étroite collaboration avec le Directeur Général, vos missions principales sont les suivantes : • Coordonner et superviser les activités des départements techniques au niveau national et international ; • Consolider et améliorer la qualité des livrables ; • Assurer la veille technologique et le renforcement continue des capacités du personnel technique ; • Effectuer toutes les tâches administratives et financières liées à votre poste. Ingénieur, docteur-Ingénieur ou équivalent, vous avez une expérience avérée dans le domaine de l’ingénierie en rapport avec les domaines d’activités de TERRABOIngénieur Conseil. Postulez en envoyant votre CV+lettre de motivation avant le 15 mai 2016 à l’adresse suivante : recrutement@terrabo.com
JEUNE AFRIQUE
139
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
140
Annonces classées
APPEL INTERNATIONAL À CANDIDATURES POUR LE RECRUTEMENT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL Le Président du Conseil d’Administration de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) sis 1 Rue de la Science, Ouagadougou au Burkina Faso lance un appel international à candidatures pour le recrutement du Directeur Général de 2iE. Les termes de références détaillés du poste ouvert comprenant la composition du dossier de candidatures sont disponibles sur le site internet de 2iE : www.2ie-edu.org Les dossiers complets de candidatures doivent être envoyés par e-mail ou par courrier postal à l’adresse suivante : Monsieur Noufou SANOGO, Directeur des Ressources Humaines, Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) Rue de la Science, 01 BP 594 Ouagadougou 01, Burkina Faso Tél. : +226 25 49 28 00 / 25 49 28 50 - Fax : +226 25 49 28 01 - Adresse électronique : noufou.sanogo@2ie-edu.org La date limite de réception des candidatures est fixée au 30 mai 2016 à 16h GMT. La date envisagée de prise de fonction est fixée à partir du 1er juillet 2016. Le candidat retenu négociera sa date exacte de prise de fonction avec le Président du Conseil d’Administration. Le Conseil d’Administration de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) se réserve le droit de ne donner aucune suite au présent appel à candidatures. Le poste est ouvert aux ressortissants des pays membres de 2iE à l’exception du pays siège. Pays membres de 2iE : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville, Côte-d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal,Tchad,Togo, République démocratique du Congo, République Centrafricaine.
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
JEUNE AFRIQUE
Annonces classées
141
EXCITING OPPORTUNITY TO LEAD OUR PROCUREMENT OPERATIONS ACROSS EAST AFRICA TradeMark East Africa (TMEA) is funded by a range of development agencies with the aim of growing prosperity in East Africa through trade. We believe that enhanced trade contributes to economic growth, a reduction in poverty and subsequently increased prosperity. The first phase of TMEA runs to mid-2017 and we expect this to be followed by a second phase from 2017 to 2024. TMEA has its headquarters in Nairobi with branches in Arusha, Bujumbura, Dar es Salaam, Juba, Kampala and Kigali. We are looking for an exceptional procurement professional to lead our procurement, grant, and financial aid operations across TMEA (which together account for annual expenditure of around $100 million).
PROCUREMENT DIRECTOR The Procurement Director will manage procurement effectively and efficiently to ensure that TMEA obtains good value for money, minimises the risk of bribery and corruption, and has robust and transparent procedures which are in line with international best practice. S/he will be responsible for ensuring procurement efficiency and delivery and that systems are streamlined and support swift programme delivery. The post requires highly-developed and effective interpersonal and client liaison skills to ensure that TMEA’s teams, partners, bidders and suppliers are satisfied with the quality of service. The ideal candidate will be a graduate and a member of the Chartered Institute of Procurement & Supply (MCIPS) or of a similar recognised procurement professional institution. S/he must possess a minimum of ten years’ experience in a busy (and preferably development-oriented) work environment, at least five of which must be in a senior level procurement role.
APPLICATION DETAILS The detailed job profile for this post can be accessed on our website www.trademarkea.com. This position is available on a one year contract with the possibility of renewal. Please apply online through http://www.trademarkea.com/work-with-us/ by Friday, 6 May 2016, 5.00pm East African time and ensure that you attach your detailed CV, including details of your qualifications, experience and present position. Your application should also include a working e-mail address, daytime telephone contacts, and names and contact details of three referees. Interviews will be conducted in June 2016 in Nairobi, Kenya. Please note that we will only consider applications received on-line through the link provided above. Applications received after the deadline will not be accepted. We reserve the right to accept or reject any application. Only short-listed candidates will be contacted. TradeMark East Africa is an equal opportunity employer and is committed to open and transparent recruitment processes.
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
Retrouvez toutes nos annonces sur le site : www.jeuneafrique.com
JEUNE AFRIQUE
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
142
Annonces classées
kpmg.com.gh
Agence Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO) Directeur Général
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
Le Programme de Coopération Monétaire de la CEDEAO (PCMC) a été lancé en 1987 par la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement afin de préparer le terrain pour la création d'une zone monétaire unique pour l'ensemble de la zone CEDEAO d'ici 2020. L'Agence Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO) a été créée en 1996 à titre d'institut monétaire indépendent de la CEDEAO, financée et gérée par des membres des Banques centrales dans le but de diriger le processus de réalisation d'une monnaie unique pour la CEDEAO. L'AMAO a son siège à Freetown, en Sierra Leone et les banques centrales membres sont : la banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest ((BCEAO), les banques centrales sont celles du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo), la Banque du Cap-Vert, la Banque centrale de la Gambie, la Banque centrale du Ghana, la Banque centrale de la République de Guinée, la Banque centrale du Liberia, la Banque centrale du Nigéria et la Banque centrale de Sierra Leone. L'AMAO est supervisée par le Comité des Gouverneurs des banques centrales des états membres qui assure la fonction de Conseil d'Administration. Le Comité des Gouverneurs est assisté par le Comité Technique issu des banques centrales. Cependant, en matière de politique, le Comité des Gouverneurs rend compte au Conseil de Surveillance des Ministres des Finances et aux Gouverneurs des banques centrales; les gouverneurs des Banques centrales rédigent un rapport qui est remis aux chefs de gouvernement. L'AMAO cherche à recruter un individu hautement qualifié, orienté vers les résultats et expérimenté pour le poste de Directeur Général. Rôle Le Directeur Général est responsable de la gestion quotidienne de l'Agence. Le Directeur Général est nommé pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.
ou une organisation publique, une banque centrale, une Organisation Economique régionale ou une prestigieuse institution académique ; • Posséder une aptitude manifeste à bâtir un consensus et atteindre des résultats dans des situations très complexes ; • Etre doté d'une capacité d'asseoir une crédibilité et de travailler efficacement avec les institutions multilatérales telles que la BAD, le FMI, la Banque Mondiale, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, les banques centrales membres etc. ; • Avoir d'excellentes aptitudes de communication, tant à l'oral qu'à l'écrit ; • Parler couramment l'anglais ou le français, la connaissance d'une autre langue de travail serait un atout ; • Comprendre manifestement les questions macro-économiques et monétaires. L'offre En plus d'un salaire compétitif, le candidat ou la candidate recevra d'autres avantages en nature. Le candidat retenu sera nommé pour un mandat initial de 4 ans avec possibilité de renouvellement une seule fois, sous réserve de performance. Ce poste est exclusivement offert aux ressortissants des pays membres de la CEDEAO. Autres informations : L'AMAO est respectueuse de l'équité en matière d'emploi et accueille favorablement les candidatures des femmes et des hommes. Tout candidat doit inclure un CV complet de 6 pages au maximum. Seuls les candidats retenus pour un examen complémentaire recevront une réponse. Les candidats présélectionnés seront invités à Accra, au Ghana, à des entretiens en personne pour une dernière évaluation.
Candidat
Détails liés au dépôt des dossiers de candidature
Le candidat idéal doit : • Etre détenteur d'un diplôme d'études supérieures universitaires en Finance, Economie, ou tout autre domaine en lien ; • Faire preuve de leadership, avoir des compétences en gestion et en gestion des ressources humaines de son expérience professionnelle, par le biais de postes à responsabilité dans une institution multilatérale
Les candidats intéressés par ce poste doivent soumettre leurs dossiers et le CV directement au consultant par courriel à l'adresse hr@kpmg.com.gh Tous les dossiers doivent être reçus au plus tard le 13 mai 2016. Passée cette date, tout dossier sera rejeté.
©2016 KPMG a partnership established under Ghanaian law and a member firm of the KPMG network of independent member firms affiliated with KPMG International Cooperative ( KPMG International ), a Swiss entity. All rights reserved.
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
JEUNE AFRIQUE
Annonces classées
143
responsAbility Investments AG is one of the world’s leading asset managers specialising in development-related sectors of emerging economies. These sectors comprise the areas of finance, agriculture, energy, healthcare and education. responsAbility provides debt and equity financing to non-listed companies with business models that target the lower-income section of the population and can thus drive economic growth and social progress. responsAbility offers professionally managed investment solutions to both institutional and private investors.
For our office in Nairobi, we are looking for a professional
Senior Investment Officer – Financial Institutions Debt Financing (100%) YOUR MAIN TASKS
• Developing and managing responsAbility’s debt portfolio in Africa with a focus on Anglophone countries by building a strong eligible pipeline of investment opportunities in the local financial and banking markets • Leading the full investment cycle including origination, due diligence and credit risk, assessment of existing and/or potential counterparties and portfolio monitoring including negotiations and transaction structuring with current and potential clients • Interacting with credit risk management, investment committee, transaction management and external service providers to implement transactions • The position requires significant travelling across Sub-Saharan-Africa • Representing the company at conferences, seminars and other relevant events in the region
YOUR EXPERIENCE AND SKILLS
• A minimum of 7 years’ experience in the financial sector in an international environment, ideally as credit analyst and/or investment officer and 5 years’ experience in the assessment and/or financing of banking-like financial institutions in developing/emerging markets, preferably in Africa • Proven network of contacts among investors and investee companies in the local financial/banking market segment • Degree in economics, business administration, finance, or a related field and high degree of flexibility regarding travelling • Excellent oral and written level of English and French, Portuguese or any African language is a plus • Strong analytical, writing and presentation skills and interest for development investments • An affinity with responsAbility’s specific business model • A team player with a proactive, hands-on and flexible approach
i
An exciting job, preferably located in Nairobi, with plenty of room for personal initiative and within a multicultural growth environment, awaits you.
To apply for this position, please send your full application (CV, motivation letter stating possible starting) not later than 25 May 2016 to hr.africa@responsability.com. Only short listed candidates will be notified. For any questions, please contact +254 709 803 000, responsAbility Africa Ltd. ABC Towers, 4th floor, Waiyaki Way, Westlands, 293-00623 Nairobi www.responsAbility.com
responsAbility provides debt and equity financing to non-listed companies with business models that target the lower-income section of the population and can thus drive economic growth and social progress. responsAbility offers professionally managed investment solutions to both institutional and private investors.
For our office in Nairobi, we are looking for a professional
Investment Officer - Financial Institutions Debt Financing (100%) YOUR MAIN TASKS
• Developing and managing responsAbility’s debt portfolio in Africa with a focus on Anglophone countries by building a strong eligible pipeline of investment opportunities in the local financial and banking markets • Leading the full investment cycle including origination, due diligence and credit risk, assessment of existing and/or potential counterparties and portfolio monitoring including negotiations and transaction structuring with current and potential clients • Interacting with credit risk management, investment committee, transaction management and external service providers to implement transactions • The position requires significant travelling across Sub-Saharan-Africa • Representing the company at conferences, seminars and other relevant events in the region
YOUR EXPERIENCE AND SKILLS
• A minimum of 3 years’ experience in the financial sector in an international environment, ideally as credit analyst and/or investment officer and 5 years’ experience in the assessment and/or financing of banking-like financial institutions in developing/emerging markets, preferably in Africa • Proven network of contacts among investors and investee companies in the local financial/banking market segment • Degree in economics, business administration, finance, or a related field and high degree of flexibility regarding travelling • Excellent oral and written level of English and French, Portuguese or any African language is a plus • Strong analytical, writing and presentation skills and interest for development investments • An affinity with responsAbility’s specific business model • A team player with a proactive, hands-on and flexible approach
i
An exciting job, preferably located in Nairobi, with plenty of room for personal initiative and within a multicultural growth environment, awaits you.
To apply for this position, please send your full application (CV, motivation letter stating possible starting) not later than 25 May 2016 to hr.africa@responsability.com. Only short listed candidates will be notified. For any questions, please contact +254 709 803 000, responsAbility Africa Ltd. ABC Towers, 4th floor, Waiyaki Way, Westlands, 293-00623 Nairobi www.responsAbility.com
JEUNE AFRIQUE
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
responsAbility Investments AG is one of the world’s leading asset managers specialising in development-related sectors of emerging economies. These sectors comprise the areas of finance, agriculture, energy, healthcare and education.
144
Annonces classées
Recrutements cadres supérieurs et dirigeants pour l’Afrique Contrat local - Expatriation - Missions
Directeur de domaine agricole (H/F)
Côte d’Ivoire - CDI - Agriculture - 60 K€ Rattaché à la Direction Générale, vous avez pour mission de coordonner l’ensemble des activités effectuées sur le site. Ainsi, vous êtes notamment en charge des missions suivantes : - Elaboration et gestion du budget annuel de production, - Gestion des investissements, - Encadrement des activités et ressources de production conformément aux cahiers des charges en vigueur, - Le suivi et le respect des indicateurs techniques et économiques (ratios de production/RH/intrants/ entretien/frais généraux..),
• une équipe de consultants multiculturelle • une culture du résultat • des outils et méthodes de recherche internationaux • une expérience terrain de l’Afrique • un partenaire conseil à vos côtés qui s’inscrit dans la durée
SPÉCIAL EMPLOI FORMATION
contact@fedafrica.com T : + 33 1 40 82 19 81 www.fedafrica.com
- Animation des équipes d’encadrement du domaine (8 cadres), - Gestion des normes environnementales et sociales, - Gestion des relations avec les communautés locales. Vousjustifiezd’uneexpériencesimilaireet/ouavezdéjaoeuvrédansle domainedelaproductionagro-industrielleoudelaplantation.Vous avezunbonsensdel’organisationainsiquedel’optimisation. Réf. : JA/JO-059242
Postulez par mail : facf@fedafrica.com
www.fedafrica.com
Améliorer votre compétitivité avec AMSCO Votre ambition est –elle d’être plus performant,de développer davantage vos affaires ? AMSCO offre des solutions intégrées de développement du capital humain, d’amélioration des capacités de gestion, pour rendre les entreprises plus crédibles, compétitives au niveau mondial, rentables et pérennes. Nos services à valeur ajoutée incluent : ! LE RECRUTEMENT ET LE PLACEMENT DE MANAGERS: AMSCO recrute et détache des cadres internationaux compétents et expérimentés, pour améliorer la performance des entreprises, et garantit le transfert des compétences. ! LE RENFORCEMENT DES CAPACITES: 0 ;?36B?= 9%B 3!!?#$<B %#63;?:$B-0/5.> 3:"B ) 48:"B%;:($3;:#% "B= besoins et fournit les solutions pour l’amélioration des performances individuelles et collectives. ! L’ELABORATION DE PLANS, LE CONSEIL, LES ETUDES D’IMPACT: AMSCO promeut le développement du secteur privé, élabore des plans stratégiques, offre des solutions-conseil pour assurer la meilleure exécution et le meilleur impact possibles des projets. Leader en solutions personnalisées de développement du capital humain en Afrique, notre savoir-faire est reconnu depuis trois décennies, "3%= !49= "B 2+ !3&= B; 1'' B%;?B!?:=B=- A9: %#9= @#%; ",7) $#%(3%$B* Tél.: +237 233 42 33 11 Visitez notre site : www.amsco.org
N° 2885-2886 • DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2016
JEUNE AFRIQUE