Pdf ja 2892 du 12 au 180616 dossier energie

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Mali La menace fantôme

Dossier Énergie Spécial 10 pages

HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL INDÉPENDANT • 56e année • n° 2892 • du 12 au 18 juin 2016

Conjoncture Comment va (vraiment) la RD Congo ?

jeuneafrique.com

Sénégal Wade : l’impossible succession

MAROC

Les hommes de Sa Majesté Hier objet de tous les fantasmes, le cabinet royal est devenu une institution « normale » à mesure que se dissipaient les mystères du Palais. Enquête sur l’un des rouages essentiels du fonctionnement de la monarchie. ÉDITION INTERNATIONALE ET MAGHREB & MOYEN-ORIENT France3,80€•Algérie250DA•Allemagne4,80€•Autriche4,80€•Belgique3,80€•Canada6,50$CAN•Espagne4,30€•Éthiopie67birrs•Grèce4,80€•Guadeloupe 4,60 € Guyane 5,80 € • Italie 4,30 € • Luxembourg 4,80 € • Maroc 25 DH • Martinique 4,60 € • Mauritanie 1200 MRO • Mayotte 4,60 € • Norvège 48 NK • Pays-Bas 4,80 € Portugal cont. 4,30 € • Réunion 4,60 € • RD Congo 6,10 $ US • Royaume-Uni 3,60 £ • Suisse 6,50 FS • Tunisie 3,50 DT • USA 6,90 $ US • Zone CFA 1900 F CFA • ISSN 1950-1285


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edf.fr/mix-energetique

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EDF 552 081 317 RCS Paris, 75008 Paris – Photo : Salamagica.

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Dossier

Énergie

INFRASTRUCTURES

Un vent de changement N o 2892 • DU 12 AU 18 JUIN 2016

JEUNE AFRIQUE


INFOGRAPHIE

Accès à l’électricité : une lente amélioration

INTERVIEW

Valérie Levkov Directrice

Afrique et Moyen-Orient d’EDF

START-UP

Ils inventent l’énergie de demain

L’objectif de production d’énergie verte en Afrique pour 2030, 300 GW, est ambitieux. L’arrivée de nouveaux financements ainsi que le potentiel solaire, éolien et hydraulique du continent rendent ce défi possible. Il y a urgence : 600 millions d’habitants sont toujours privés d’électricité.

D

RÉMY DARRAS

«

t Bon élève, le Maroc vise les 52 % d’énergies renouvelables, en partie grâce à l’éolien (ici le parc de Haouma, d’une capacité de 50 MW).

JEUNE AFRIQUE

© PAUL LANGROCK/ZENIT-LAIF-REA

ans l’absolu, ce n’est rien du tout, mais dans le contexte africain, c’est un objectif ambitieux », confie Youba Sokona, vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), qui dirige l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI). Portée par l’Union africaine, l’AREI vise à doter le continent de 10 GW supplémentaires de capacité de production d’ici à 2020, en combinant les technologies solaire, éolienne, hydraulique et géothermique. En décembre 2015, à Paris, à l’occasion de la COP21, les pays développés se sont engagés à mobiliser 10 milliards de dollars (plus de 9 milliards d’euros) pour y parvenir. Une première étape pour un défi immense : bâtir en Afriqueunsystèmedeproductiond’énergierespectueux de l’environnement, en limitant les énergies fossiles. Chargée d’attirer davantage de ressources publiques et privées (notamment du côté de l’Inde, de la Chine et des pays du Golfe), l’AREI a déjà recensé suffisamment de projets, à différents stades de maturité, pour produire 20 GW. Plus de 60 porteurs de projets ont répondu à son appel, rapporte l’ambassadeur malien Seyni Nafo, le « Monsieur Afrique » de la COP21 (lire l’encadré page suivante). AUBAINE. Mais si l’engouement pour les énergies renouvelables est réel, le chemin est encore long avant d’atteindre l’objectif fixé pour 2030 : porter la production d’énergie verte à 300 GW. Selon les projections de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), ces dernières représenteraient alors 22 % de la consommation du continent, contre 5 % actuellement. Aujourd’hui, l’Afrique ne dispose guère que de 150 GW de capacité totale de production d’électricité, reposant en grande partie sur des centrales alimentées par des combustibles fossiles. Plus de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, et il faudrait investir 50 milliards de dollars par an sur dix ans pour remédier totalement à ce déficit. Le potentiel énergétique du continent est heureusement plein de promesses : 334 GW par an, répartis, d’après l’Irena, entre l’éolien (100 GW), particulièrement dans leNord,l’EstetleSud,lesolaire(100GW),l’hydraulique (100 GW), la biomasse (30 GW), surtout en ● ● ● N o 2892 • DU 12 AU 18 JUIN 2016

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Dossier Énergie

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Afrique centrale, et la géothermie (3 à 5 GW), en grande partie dans la vallée du Grand Rift. La baisse globale du coût des technologies joue également en faveur des énergies renouvelables. Le prix des panneaux photovoltaïques a ainsi été divisé par trois ces dernières années, notamment en raison de l’arrivée sur ce marché de nombreux acteurs chinois en Afrique. « Une aubaine pour les pays enclavés du Sahel, dépourvus de potentiel hydroélectrique et très dépendants d’un fuel qui leur revient très cher », estime Bertrand Heysch de la Borde, directeur infrastructures de la Société financière internationale (IFC, filiale de la Banque mondiale consacrée au secteur privé). Cela s’est traduit en cinq ans par une baisse de 50 % à 70 % des prix en Afrique du Sud, en Ouganda ou au Maroc, avec un kilowattheure approchant les 0,10-0,15 dollar. Au Mali, le kilowattheure produit grâce aux panneaux photovoltaïques revient à 90-100 F CFA (environ 0,15 euro), contre 160 F CFA avec du diesel. Même la baisse du cours du baril n’inverse pas la tendance. « Le coût du transport compense la chute du pétrole lourd dans les pays producteurs ; elle n’est même pas répercutée à la pompe », assure Charlotte Aubin-Kalaidjian, présidente de GreenWish Partners, société d’investissement dans les énergies renouvelables en Afrique. « Personne n’avait prévu l’effondrement du brut. Compte tenu de la volatilité extrême des produits énergétiques, il vaut mieux miser à long terme sur le renouvelable », veut croire Seyni Nafo.

une vingtaine d’autres projets dans le secteur des énergies renouvelables dans une douzaine de pays. Elle a notamment signé avec la Zambie, le Sénégal et Madagascar, et vise également le Mali et le Burkina Faso. Contribuant à hauteur de 2 milliards de dollars à l’AREI, l’Agence française de développement (AFD) a porté à 400 millions d’euros ses investissements dans le développement durable en Afrique en 2015 (contre 300 millions d’euros en 2014). La coopération française ne privilégie aucune filière en particulier. Elle a financé les centrales solaires C’est la baisse, Noor au Maroc et de Zagtouli au Burkina Faso, mais en cinq ans, aussi la ferme éolienne d’Ashegoda en Éthiopie, du coût de l’énergie la centrale géothermique Olkaria au Kenya, ou solaire encore le barrage de Lom Pangar au Cameroun. Disponible partout sur le continent, l’énergie solaire offre les perspectives les plus prometteuses, juge Rima Le Coguic, responsable de la division transports et énergies durables de l’AFD : « Le photovoltaïque va se développer dans les prochaines années de manière décentraDisponible partout et de moins lisée grâce à des kits en moins cher, le photovoltaïque solaires disponibles est le secteur le plus prometteur. dans les zones rurales qui n’ont pas accès à l’électricité. » Cela pourrait s’inscrire dans un développement accru de miniréseaux permettant d’améliorer l’accès à l’énergie. Une solution qui ne passait, il y a dix ans encore, que par l’extension des réseaux nationaux centralisés… MINIRÉSEAUX. C’est sur cette voie que s’inscrit À côté de prêts bonifiés sur de grands projets notamment l’IFC, qui a participé au financement d’infrastructures, l’AFD a débloqué des lignes de de 18 projets de production d’énergie renouvecrédit à destination des banques locales, qui fournilable dans 11 pays. Son investissement total de ront à leur tour des prêts aux entrepreneurs privés. 700 millions de dollars, dont 62 % dans le solaire, « Cela permettra de démultiplier l’impact de petits projets de 200 000 à 300 000 euros en monnaie permettra d’obtenir une capacité de 700 MW. Grâce à son programme Scaling Solar, lancé début 2015, locale », poursuit l’experte de l’AFD. Proparco, l’IFC entend ajouter 600 MW de capacité solaire sa filiale consacrée au secteur privé, a annoncé par des projets de gré à gré avec des entreprele 12 mai avoir accordé un prêt de 34,5 millions neurs plutôt que par de grands appels d’offres. d’euros pour la construction et l’exploitation de la Par ailleurs, l’institution est en passe de financer centrale solaire photovoltaïque Senergy à Méouane (Sénégal). Développée avec la société d’investissement Meridiam, Solairedirect (Engie, ex-GDF Suez) et Schneider Electric, Senergy, d’une capacité de 30 MW, fournira l’équivalent de la consommation annuelle de 226 500 habitants, à un coût plus L’homme qui valait 10 milliards compétitif (65 F CFA le kilowattheure) que les résident pour deux ans du groupe africentrales thermiques du pays, qui totalisent 90 % cain à la Convention climat de l’ONU, du bouquet énergétique. « Peu risqué en matière de porte-parole de l’Afrique à la COP21 (à Paris, développement, de construction et d’exploitation, en décembre 2015) et ancien financier, Seyni un projet solaire se développe très rapidement », Nafo est la cheville ouvrière de l’Initiative afritémoigne une spécialiste. caine pour les énergies renouvelables, présiMais si la question du coût du solaire et de l’éodée par Khaled Fahmy, ministre égyptien de lien a été résolue, celle du stockage de l’électricité l’Environnement. La mission de ce Malien de demeure en suspens. « Il faut consommer l’énergie 34 ans consiste, dans les prochains mois, à opérer le montage technique produite dans la journée », pointe Bertrand Heysch et financier du premier portefeuille de projets éligibles aux 10 milliards de la Borde. La nuit, une autre énergie doit prendre de dollars apportés par les pays développés lors de la COP21. ● R.D. le relais. Un inconvénient que ne connaissent ● ● ● ●●●

Entre

50 % et

70 %

© OLIVIER POUR J.A.

Seyni Nafo

P

N o 2892 • DU 12 AU 18 JUIN 2016

JEUNE AFRIQUE



Dossier Énergie

© JEAN-PIERRE KEPSEU/PANAPRESS/MAX PPP

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pas les infrastructures hydrauliques, qui pro­ duisent de l’énergie en continu. Investisseur historique dans ce type d’infra­ structures via son fonds InfraVentures, l’IFC, si elle n’est pas « activement impliquée » dans les barrages d’Inga (RD Congo), a structuré le financement du projet de Bujagali (350 MW), en Ouganda, et mène deux autres projets: Nachtigal, au Cameroun (400 MW), « en phase de montage », et Kenié, au Mali (40 MW), « en phase de développement avancé ». Alors que moins de 10 % du potentiel hydraulique du continent est exploité, « il peut être envisagé comme une solution de base face aux énergies intermittentes que sont le solaire et l’éolien, affirme Rima Le Coguic. Même s’il faut pour cela réhabiliter des centrales hydroélec­ triques existantes, au Mozambique et au Ghana par exemple, en remplaçant les turbines, pour allonger leur durée de vie et gagner en rendement ». L’AREI pourrait venir à son tour appuyer la construction de petits barrages sur le fleuve Sénégal, en Guinée, en RD Congo et au Cameroun. ●●●

LIBÉRALISATION. Pour développer tous ces pro­ grammes, des ressources longues, sur dix à quinze ans, sont nécessaires, demandant la garantie d’États et d’agences de développement. En Afrique du Sud, où 20 milliards de dollars ont été mobilisés en cinq ans, un cadre réglementaire stable, avec des appels d’offres rigoureux, a permis d’attirer le secteur privé. De plus en plus de pays africains adaptent à leur tour législation et réglementation pour réussir leur transition énergétique. Dans le cadre de son plan Sénégal émergent, Dakar a mis N o 2892 • DU 12 AU 18 JUIN 2016

p Le barrage hydroélectrique de Lom Pangar, au Cameroun (ici en août 2015, un mois avant sa mise en eau partielle), garantit une puissance de 70 MW.

Moins de 10 % du potentiel hydraulique du continent sont exploités

en place un dispositif législatif pour viser les 20 % d’énergies renouvelables en 2017, facilitant la libé­ ralisation du secteur, l’ouverture aux producteurs indépendants et les partenariats public-privé. Le cadre légal a aussi évolué fin 2015 au Maroc, en autorisantnotammentlavented’excédentd’énergie. Et ce alors que le royaume a revu ses ambitions à la hausse en portant la part du renouvelable (principalement solaire et éolien) de 42 % à 52 % d’ici à 2030. Noor, le plan solaire marocain, est appelé à générer des investissements de plus de 9 milliards de dollars. Avec une capacité totale de 580 MW, le parc de Ouarzazate devrait être le plus grand complexe d’énergie solaire au monde. Dans le sud du pays, le parc éolien de Tarfaya, en service depuis décembre 2014, est le plus grand d’Afrique avec 131 éoliennes (300 MW ; plus de 450 millions d’euros d’investissement). Il s’ajoute aux parcs d’Akhfennir (qui double sa capacité avec 56 nouvelles turbines, pour atteindre 200 MW), de Foum el-Oued (50 MW) et de Haouma (50 MW). Comme le Maroc, le Sénégal et l’Afrique du Sud, de plus en plus d’États, à l’image du Gabon, opèrent un virage au profit des énergies renouvelables. Mais la nécessaire industrialisation à court terme du continent justifiera aussi l’augmentation de l’utilisation de combustibles fossiles. Reste à voir si les pays tenteront d’en limiter l’impact. L’Afrique du Sud semble faire un pas dans cette direction. En mai, Tina Joemat-Pettersson, la ministre de l’Éner­ gie, a annoncé la volonté de son pays de réduire sa dépendance au charbon, dont il est pourtant un grand producteur, en privilégiant à l’avenir la construction de centrales à gaz, moins polluantes. ● JEUNE AFRIQUE


PUBLI-INFORMATION


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Dossier Énergie accès à l’électricité : une lente amélioration

De moins en moins de pertes sur le réseau

Un taux d’électrification en hausse 2000

Afrique de l’Ouest

2012

Afrique de l’Est 16,7 %

AFRIQUE DU NORD

92,3 % 100 %

Afrique du Nord 12,6 % Afrique centrale 12,3 %

23,8 % Population africaine :

1,086

milliard (2012)

Population ayant accès à l’électricité :

516 millions (2012)

37,1 % AFRIQUE AUSTRALE

47,1 %

23,2 %

2000

2010

36,6 %

38,7 %

14,3 %

18,9 %

36,3 %

AFRIQUE DE L’EST

9% 10,

AFRIQUE CENTRALE

2% 13,

Afrique australe 9 %

6% 14,

AFRIQUE DE L’OUEST

46,5 %

22,8 %


production : le gaz et le charbon toujours loin devant Part des différentes sources d’énergie dans le mix énergétique global 2010

2015

Gaz

Charbon

38,1 %

26,2 %

40,7 %

23,9 %

Hydroélectricité

Autres énergies thermiques

20,5 %

11,5 %

18,7 %

11,3 %

Nucléaire

Pompe à chaleur

Éolien

Autres renouvelables

Solaire

Géothermie

1,2 %

1%

0,7 %

0,5 %

0,1 %

0,1 %

1%

0,9 %

1,7 %

0,5 %

0,9 %

0,3 %

Conception et installation clé en main des Centrales Électriques à partir de moteur à Gaz Jenbacher de GE

énergies renouvelables : l’hydroélectricité en tête Répartition des différentes sources d’énergie renouvelable

89,3

En %

4,5 3,2 0,3 0,6 2,2

2010 Hydroélectricité

Pompe à chaleur

Éolien

Solaire

Géothermie

Autres

2015 81,2

3,8

7,6

3,7

1,3

2,3

dépenses publiques : l’exception angolaise

Production Indépendante de l’électricité de 10 à 150MW

Budget national consacré au secteur de l’énergie, par habitant (moyenne 2012-2014)

Production décentralisée de l’électricité - Cogénération et Tri-génération pour l’industrie de 0,3 à 10MW

120 € 100

Angola 119,26 €

80 60 Botswana

20

25,77 €

Cap-Vert 16,76 €

0

Kenya

Ghana

14,94 €

11,95 €

6,26 €

Namibie

3,59 €

2,5 € 2,0

Sénégal

1,5

2,02 €

1,0 0,5 0 jeune afrique

Nigeria

Égypte

1,60 €

1,44 €

Mozambique Burundi 1,02 €

Éthiopie

Madagascar

GuinéeBissau

0,95 € 0,09 €

0,01 €

0,004 €

SOURCE : SE4ALL GLOBAL TRACKING FRAMEWORK, AEEP

Côte d’Ivoire

40

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Clarke Energy France Z. A. de la Malle, RD6, Bouc Bel Air 13320, France Tél. +33 (0)4 42 90 75 75 france@clarke-energy.com www.clarke-energy.com



Développement et implication locale Bouygues Energies & Services s’implique dans le développement économique local et pour le bienêtre des populations sur chacun des projets qui lui sont confiés.

Ferme solaire de Negros - Philippines - © Laurent Vautrin

Comme aux Philippines, avec plus de 1 500 collaborateurs philippins formés et des actions menées en matière d’éducation, d’économie circulaire et de lutte contre la sous-nutrition.


Dossier énergie interview

Valérie Levkov

Directrice Afrique et Moyen-Orient d’EDF

« Notre stratégie pour 2030 passe par l’Afrique » Depuis son changement de direction fin 2014, EDF a fait de son développement international une priorité. L’électricien français va-t-il se déployer au sud du Sahara, où il est presque totalement absent ? Premiers éléments de réponse.

«

P

eu lisible. » C’est par cette formule que nombre d’observateurs qualifiaient la stratégie d’EDF en Afrique sous l’ère Henri Proglio (PDG de 2009 à 2014). En 2011, le géant mondial de l’électricité annonçait son arrivée à Libreville via une prise de participation au côté de Veolia dans la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ; il n’est jamais venu. On l’évoquait ensuite au Cameroun, face au fonds britannique Actis, pour reprendre l’électricien national Eneo ; mais le français est arrivé trop tard dans la course. Le groupe refuse catégoriquement de communiquer son chiffre d’affaires en Afrique, qu’il admet « limité ». Et pour cause : présent dans le nord et l’extrême sud du continent (Maroc, Égypte et Afrique du Sud), EDF est pour l’heure presque totalement absent d’Afrique subsaharienne, en dehors d’un contrat de service au Congo et de deux projets de production d’énergie: le barrage de Nachtigal, au Cameroun (420 MW, près de 1 milliard d’euros), et la centrale biomasse de Biokala, en Côte d’Ivoire (50 MW, 100 millions d’euros). Un boulevard s’ouvre pourtant au sud du Sahara pour EDF, qui maîtrise tant la production et les réseaux que la facturation ou le développement de projets. Si les liquidités affluent sur le continent pour financer un secteur de l’énergie dynamique et potentiellement très rentable, les compétences industrielles manquent souvent. Jean-Bernard Lévy, PDG depuis novembre 2014, a n o 2892 • du 12 Au 18 Juin 2016

Un pur produit EDF Diplômée de l’école Télécom Bretagne (en ingénierie télécoms et management), Valérie Levkov a commencé sa carrière chez l’électricien français en 1987 dans la recherche et développement. Après avoir travaillé à la direction des achats, à la direction financière et à la communication interne, elle est devenue en 2009 responsable du développement des nouveaux projets nucléaires à l’international. Depuis juillet 2015, elle est à la tête de la direction Afrique et MoyenOrient.

© Vincent Fournier/J.A.

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fait du développement international un axe central de sa stratégie Cap 2030 : adoptera-t-il une ligne claire et offensive en Afrique? Le « mur d’investissement » qui attend EDF (le programme de rénovation des centrales nucléaires françaises, la construction du réacteur EPR de Flamanville, le rachat partiel d’Areva…) présage plutôt le contraire. Nommée à la tête de l’unité Afrique et MoyenOrient il y a bientôt un an, Valérie Levkov a répondu avec prudence aux questions de J.A.

jeune Afrique: quelle est la stratégie d’eDf en Afrique ? vAlérie levkov: Avec la transi-

tion énergétique, le développement international est l’un des piliers de notre stratégie Cap 2030. L’Afrique est un continent d’avenir pour le secteur de l’électricité. Elle enregistre une croissance des besoins de 4 % à 8 % chaque année, et la transition énergétique y a été largement actée lors du sommet de Paris sur le climat [COP21, décembre 2015]. C’est donc le « continent Cap 2030 » par excellence. ●●● Jeune AFrique


CoMMUnIqUé

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ROLEUM

SATISF Y YOU IS OUR PRIORIT Y

Kamsar Petroleum Une nouvelle génération de stations-services

Pour sécuriser les coûts du carburant Dernière née des sociétés pétrolières en Guinée, Kamsar Petroleum a la solution. Une innovation qui intéresse au premier chef les entreprises de Kamsar, ville du nordouest du pays. Elles sont nombreuses qui animent cette cité de 400 000 habitants, située sur la côte atlantique, à environ 4 heures au nord de Conakry. Elle doit également à son port minéralier et à la présence historique de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), une forte ouverture à l’international. C’est l’une des villes les plus cosmopolites du pays..

Mobiles, sécurisées et économiques Kamsar Petroleum commercialise et exploite des stations-services mobiles. Installée dans un conteneur, chacune est équipée d’une cuve de 60 000 litres, partagée entre gasoil et essence, ainsi que de pompes de distribution de chaque côté du conteneur. L’ensemble est évidemment conforme aux normes les plus exigeantes, que ce soit pour la sécurité ou le contrôle des quantités distribuées. Kamsar Petroleum exploite aussi deux camions citernes de 40 000 litres, qui lui permettent de réapprovisionner ses stations-services. C’est enfin économique : pas de cuves à enfouir, par exemple.

Une solution pour servir tout le pays

À l’origine du projet, Louis Camara. Ingénieur diplômé de l’Institut supérieur des mines et géologie de Boké (ISMGB) en 2009, ce trentenaire a beaucoup d’ambitions pour la société qu’il a créée en 2015 après un parcours dans plusieurs groupes, notamment en charge des achats de consommables. Il était donc bien placé pour savoir à quel point une entreprise peut apprécier de ne plus devoir gérer elle-même ses approvisionnements en carburants. Les confier à un professionnel, qui se charge des achats, du transport et de la sécurité est évidemment une bonne solution. Louis Camara, Directeur général de Kamsar Petroleum voit plus loin. Il se voit implanter ses stations-services mobiles un peu partout en Guinée : « C’est la solution pour combattre la spéculation sur le prix de l’essence et sécuriser les populations », expliquet-il. Les deux stations-services mobiles qu’il a installées à Kamsar sont aussi les vitrines des multiples possibilités qu’offre sa solution. Elles sont équipées d’un auvent, démontable, bien sûr. L’une d’elles assure des prestations de lavage et elle est dotée d’une superette. Comme une grande. Mais mobile ! Pour la petite histoire, Louis Camara avait 300 000 FG (30 euros) en poche au sortir de ses études. Ses deux premières stations-services réalisent aujourd’hui un chiffre d’affaires mensuel beaucoup, beaucoup plus important !

Kamsar Petroleum

Entrée Camp Balanta, Kamsar, République de Guinée Tél. : (+224) 622 32 18 03 / (+224) 655 15 15 20 (+336) 05 545 312 contact@kamsarpetroleum.com

www.kamsarpetroleum.com

DIFCOM / © Kamsar Petroleum

Les sociétés minières, de transport, de pêche ou encore dans le BTP, comme de très nombreuses activités professionnelles « à moteur », sont souvent confrontées au problème du coût d’approvisionnement en carburant. Plus l’on s’éloigne des centres urbains, plus les allers et retours vers une station-service pèsent dans la comptabilité. À tel point qu’à partir d’une certaine taille, les entreprises s’équipent de cuves de stockage pour éviter ces trajets superflus. Ce qui n’est pas sans leur poser de nouveaux problèmes, notamment de sécurité.


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Dossier Énergie ● ● ● À défaut de pouvoir nous donner un chiffre d’affaires, quel est votre objectif pour 2030 ?

Il n’y a pas d’objectif chiffré sur le continent. Cela dépendra de l’issue des appels d’offres auxquels nous candidaterons. Le comité exécutif a donné son feu vert pour que nous développions l’ensemble de nos métiers dans nos pays cibles et que nous y devenions un acteur de référence. Unités de production, acquisitions de sociétés, contrats de services : par quels moyens comptez-vous principalement vous développer?

parvenir à raccorder 600 millions de personnes. Cet accord est le début d’une grande histoire. Envisagez-vous d’investir dans des start-up africaines, qui sont nombreuses à innover dans ce domaine ?

C’est une possibilité.

Les énergies renouvelables, et en particulier le solaire, souffrent-elles toujours d’un manque de compétitivité ? ou faut-il chercher ailleurs les freins à leur essor ?

Le solaire se développe en Afrique, c’est un fait : les appels En tant qu’entreprise intégrée, d’offres et les annonces se multiprésente sur toute la chaîne de plient. Certes, la taille est importante pour la compétitivité valeur, nous ne cherchons des projets. C’est le cas par pas à nous cantonner à un secteur, mais à nous adapexemple à Dubaï, où un ter aux besoins de nos pays appel d’offres à 800 MW a cibles. Lesquels sont gloété lancé, ou plus récembalement ceux où nous ment en Zambie, où EDF avons déjà des activités peut se positionner. Ce et des projets : le Maroc, qui fait obstacle aux énerl’Égypte,l’AfriqueduSud,la gies renouvelables, ce Côte d’Ivoire, le Cameroun, sont plutôt les problèmes le Congo, le Ghana et le de régulation et de gouC’est la Sénégal. Notre développevernance. Ainsi, en Côte puissance ment dans ces pays pourra d’Ivoire, la biomasse pose installée des questions nouvelles car passer par la production, en Afrique les services d’efficacité cette énergie n’existe pas par EDF énergétique, le transport encore : quelle réglemenet la distribution, ou encore l’accès tation adopter ? Comment gérer le réseau ou fixer les prix d’achat ? à l’énergie hors réseau.

130 MW

Vous possédez deux sociétés de construction de mini-réseaux [des services décentralisés permettant à des zones reculées d’accéder à l’énergie], KES en Afrique du Sud et ERA au Sénégal. Ces structures sont-elles rentables ?

En Afrique du Sud, notre société KES, créée en 2002, va payer ses premiers dividendes à ses actionnaires cette année. Nous sommes en mesure de fournir aux consommateurs des moyens modernes, et de faire vivre les sociétés de services. Au Sénégal, la perspective est la même pour ERA. Par ailleurs, nous avons signé en mars un accord avec une start-up américaine, Off Grid Electric, qui travaille sur ces sujets. Nous voulons développer de manière industrielle cette activité, qui sera un passage obligé pour n o 2892 • du 12 au 18 juin 2016

EDF exclut-il d’investir dans les centrales à charbon ?

C’est ce que notre PDG, JeanBernard Lévy, a déclaré lors de la dernière assemblée générale. L’Afrique ne fait pas exception. En revanche, les projets de centrales à gaz peuvent être étudiés. Des projets de gas to power [complexe gazier comprenant un terminal, des gazoducs et une centrale électrique] sont notamment en cours au Maroc et en Afrique du Sud. Ce type d’installation requiert de grandes compétences en ingénierie, et nous les avons : nous ambitionnons de construire une structure similaire au Chili. Toutes énergies confondues, les États africains réclament des transferts de technologie. Qu’est-ce que

cela signifie concrètement dans vos projets ?

La nouvelle vie d’Édouard Dahomé À peine Valérie Levkov avaitelle pris la direction Afrique et MoyenOrient d’EDF qu’Édouard Dahomé, ex-« Monsieur Afrique » de l’électricien français, quittait le groupe dans lequel il travaillait depuis trente-cinq ans. Avec son ancien adjoint chargé de l’accès à l’énergie, le Franco-Béninois Jean-Claude Houssou, le polytechnicien a créé DRH Énergie, un cabinet spécialisé dans le conseil et le développement de projets énergétiques sur le continent. L’aventure a été mise entre parenthèses début avril, quand JeanClaude Houssou a été nommé ministre de l’Énergie du Bénin… et qu’Édouard Dahomé est devenu son conseiller.

C’est très simple. À Nachtigal, par exemple, EDF apporte la compétence industrielle mais, en ce qui concerne le personnel, nous allons recruter et former massivement sur place. Cela signifie transmettre les guides de maintenance, les processus d’exploitation, la gestion de crise. Pour Biokala, il est envisagé de faire venir les futurs exploitants ivoiriensenFrancedeuxansavantle démarrage. Tout cela s’inscrit dans une longue tradition : EDF forme depuis des décennies de nombreux talents d’Afrique. L’Afrique du Sud a signé des mémorandums avec plusieurs pays pour développer six réacteurs nucléaires, d’abord avec la France, puis avec la Russie. Avezvous encore l’espoir qu’EDF remporte ce projet ?

Ce dossier est directement suivi, au niveau du groupe, par la division chargée des projets « nouveau nucléaire ». EDF est ouvert aux échanges avec les parties prenantes, dans le respect du programme nucléaire piloté par l’Afrique du Sud. Nous nous tenons prêts. Le Ghana a lancé la mise en concession de sa société nationale de distribution d’électricité [ECG], pour laquelle EDF et Veolia ont candidaté ensemble. Pourquoi ?

Nous pensons que nous avons une bonne complémentarité, et donc de bonnes chances de gagner ensemble. Parmi les critères de l’appel d’offres, il faut être exploitant d’un réseau en Afrique depuis un certain temps [Veolia exploite la SEEG depuis 1997 au Gabon], et être également présent en dehors du continent. Nous avons donc là une belle équipe de France.

Un premier projet de partenariat avait pourtant échoué en 2011, quand EDF devait prendre 25 % dans la SEEG. Ce contrat se termine bientôt. Faut-il attendre là aussi une candidature commune ?

Ce n’est pas exclu. Nous sommes pragmatiques et ouverts. ● Propos recueillis par MARion DoUET jeune afrique



Dossier Énergie Start-up

Ils inventent l’énergie de demain Une électricité à la fois plus accessible et plus propre ? C’est possible : la preuve avec ces trois jeunes entrepreneurs.

Aubin Ngoua, fondateur de Solar Box Gabon

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ondée en avril par le jeune ingénieur gabonais Aubin Ngoua, diplômé de l’École polytechnique d’Agadir (Maroc), la start-up Solar Box Gabon conçoit des kits solaires et les loue aux ménages et aux entreprises. Composées d’une batterie et d’un régulateur de tension, ses cellules photovoltaïques en forme de cube sont particulièrement efficaces : « Grâce au pouvoir réfléchissant des rayons qui ricochent sur les parois, elles fournissent trois fois plus d’énergie qu’un panneau solaire classique », explique l’entrepreneur. Avec les 12 millions de francs CFA (près de 18 300 euros) qu’il a empochés en remportant le deuxième prix du « Startupper de l’année 2016 », décerné par Total, Aubin Ngoua a pu acheter une centaine de cubes solaires fabriqués en Chine. Il en a écoulé vingt-cinq en un mois. Solar Box Gabon propose trois

formules d’abonnement : 50 kWh pour les populations modestes des zones rurales ; 100 kWh pour les domiciles équipés d’appareils électroménagers ; et une formule Premium à 300 kWh à destination des entreprises. Les abonnements vont de 135 000 à 655 000 F CFA, et sont suivis de mensualités allant de 10 000 à 55 000 F CFA. Les objectifs de cette petite entreprise de huit personnes: raccorder, dans les trois prochaines années, 75 % des sites isolés (dont 2300 villages) que compte le Gabon; et diminuer la facture d’électricité des usagers de 15 000 à 5 000 F CFA par mois. Alors que le pays fait figure de bon élève sur le continent avec un taux d’accès à l’électricité de 89 %, il n’est pas épargné par les coupures, fréquentes. Solar Box Gabon compte fournir une énergie d’appoint en remplacement des groupes électrogènes, chers et polluants. Jusqu’en 2017,

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Des cellules photovoltaïques en 3D

cependant, seul l’opérateur national est autorisé dans les grandes villes. Une contrainte qui n’empêche pas Aubin Ngoua de voir grand. L’entrepreneur, qui s’imagine déjà implanté dans une vingtaine de pays, veut résoudre le problème du stockage de l’énergie, le principal obstacle au développement des technologies solaires. ● rémy darras

Amine Chouaieb, fondateur de Chifco (Tunisie)

L’appli qui diminue la facture

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uandonfaitdeséconomiessurlaconsommation, on en fait neuf fois plus sur la production », explique Amine Chouaieb. Cet ingénieur tunisien de 31 ans, fondateur en 2011 de la start-up Chifco, a mis au point une box qui permet d’évaluer en temps réeletderégulerlaconsommationd’énergiedeséquipements ménagers. Des capteurs, reliés à des prises ou aux appareils, transmettent l’information à une application mobile. Pour 5 euros par mois (dans le cadre d’un abonnement téléphonique), le système permet n o 2892 • du 12 au 18 juin 2016

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d’économiser entre 5 % et 25 % sur sa facture d’électricité. « Les équipements les plus énergivores,commelesballons d’eau chaude, comptent souvent pour 60 % à 70 % de la facture », précise l’ingénieur. Forte d’une quarantaine de salariés et de près de 1 500 clients, en Tunisie, en France, aux États-Unis et bientôt aux Maldives et au Maroc, l’entreprise a levé 1,4 million de dinars (plus de 600 000 euros) auprès de la Banque d’affaires de Tunisie début 2015. Elle double de taille chaque année et devrait

réaliser 1,7 million de dinars de chiffre d’affaires en 2016, d’aprèssonresponsable.D’icià septembre, Chifco, qui a signé un partenariat avec la start-up californienne IFTTT, devrait aussi lancer de nouvelles fonctionnalités, notamment un service d’automatisation de certaines tâches suivant des règles prédéfinies – par exemple, programmer automatiquement l’éclairage extérieur à la tombée de la nuit. Cet acteur de l’internet des objets (pilotage à distance des objets connectés) est aussi spécialisé dans le M2M (« machine to machine »), la technologie qui permet aux machines de communiquerafindecollecter des données. ● r.d. jeune afrique


Énergie

Ruben Walker, fondateur d’African Clean Energy (Lesotho) rois milliards de personnes dans le monde font cuire leurs aliments et chauffent leur maison au charbon de bois. La fumée toxique qui en émane provoque de graves maladies respiratoires et de nombreux décès, surtout chez les femmes et les enfants – plus de 4 millions de personnes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air intérieur, selon l’OMS. S’attaquant à ce fléau, la start-up African Clean Energy, lancée par le Néerlando-Sud-Africain Ruben Walker et son père, Stephen Walker, en 2011, fabrique des cuisinières solaires au Lesotho depuis 2012. Baptisées ACE 1, elles sont dotées d’une batterie alimentée par de petits panneaux photovoltaïques et d’un port USB qui permet de charger d’autres appareils électroniques. « La

fumée est supprimée grâce à un procédé de gazéification qui transforme les matières végétales en gaz de synthèse combustible », explique le cofondateur. Résultat : il n’y a plus d’émissions de carbone et la consommation de combustible est réduite de 70 %. African Clean Energy a déjà écoulé 35 000 de ses cuisinières solaires (directement vendues dans les villages pour une centaine de dollars, payables en plusieurs fois) et compte ouvrir de nouvelles usines pour produire au total plus de 250 000 unités. Soutenue notamment par la Fondation BMW, avec une part de financement participatif et d’entrepreneuriat social, la start-up exporte en Ouganda, au Malawi, au Kenya, en Afrique du Sud et jusqu’au Cambodge. ● R.D.

Un service complet, de la phase de conception initiale à la livraison de votre structure expérience internationale, réalisation de projets d’envergure en afrique (430 écoles primaires en Côte d’ivoire, centre pénitentiaire au Gabon, habitations modulaires en algérie), au Mexique (centre commercial), Koweït et Japon (projets à énergie solaire).

Préfabriqués en béton escalonilla (toledo), espagne www.zenet.es zenet@zenet.es

bureau Central Madrid, espagne www.iconkrete.com info@iconkrete.com

bureau teChnique Coria (Cáceres), espagne tél. : +34 927 500 568

DIFCOM/DF - PHOTOS : DR.

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Du feu… sans fumée

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