Pdf ja 2911 2912 du 2310 au 51116 dossier emploi & formation

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Côte d’Ivoire Ouattara-Bédié : le pouvoir en tête à tête

Algérie Zéroual, chronique d’une démission

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HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL INDÉPENDANT • 57e année • n° 2911-2912 • du 23 octobre au 5 novembre 2016

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Dossier

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Emploi et formation

DAVID MUTUA

ÉDUCATION

Public, privé, même constat

N O 2911-2912 • DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2016

JEUNE AFRIQUE


DIALOGUE SOCIAL

De l’urgence de s’entendre

PORTRAITS

Une promo pour l’avenir

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JULIEN CLÉMENÇOT

arentréeestàpeinepasséeque,déjà, au Burkina Faso et au Cameroun, la tension monte entre les syndicats d’enseignants et leur ministre de tutelle, sur fond de revendications salariales. En Côte d’Ivoire, les professeurs d’université se sont mis en grève pour obtenir le paiement des heures supplémentaires effectuées lors de l’année 2014-2015. Et en Afrique du Sud, les étudiants sont descendus dans la rue pour protester contre la hausse du prix des inscriptions. Des manifestations dispersées par les forces de l’ordre à l’aide de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc. Partout, les systèmes éducatifs africains donnent des signes de faiblesse, malgré les efforts budgétaires réalisés par les gouvernements (lire p. 118). « Le continent fait face à un défi démographique inédit tant par son ampleur que par sa vitesse. On cite souvent la Corée du Sud comme source d’inspiration pour les États africains parce qu’elle s’est développée en misant sur l’éducation. Mais dans les faits, les trajectoires ne sont pas comparables. Le taux d’accroissement de la population de beaucoup de pays est encore de 3 % par an. Ils sont loin de bénéficier d’un dividende démographique [avantage économique après une baisse de la natalité, avec une population très productive] qui leur permettrait d’allouer les fonds nécessaires au fonctionnement des systèmes éducatifs », constate Marc Pilon, démographe spécialiste de l’éducation. HÉRITAGE. Dans son dernier rapport, l’Unesco

Malgré les efforts des États et la multiplication des établissements privés, l’école africaine n’est toujours pas au niveau. À la recherche de main-d’œuvre qualifiée, des entreprises prennent le relais. JEUNE AFRIQUE

Le groupe américain Bridge International Academies gère des écoles en Ouganda, au Kenya (ici, à Nairobi), au Nigeria et au Liberia.

fait un état des lieux préoccupant de l’accès à l’école primaire. Selon les dernières statistiques disponibles, plus de 31 millions d’enfants restent exclus du système éducatif. C’était pourtant l’un des objectifs du millénaire définis par la Banque mondiale pour 2015. Néanmoins, ces quinze dernières années, le continent a réalisé d’impressionnants progrès quantitatifs : en 2014, 80 % des Subsahariens de 6 à 11 ans fréquentaient l’école primaire, contre 57 % en l’an 2000. Et les filles (77 %) presque autant que les garçons (82 %), se réjouit Hélène Charton, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Héritage britannique oblige, les pays anglophones se sont naturellement appuyés sur les établissements privés pour améliorer les taux de scolarisation. En 2011, au Kenya, ces institutions accueillaient déjà environ 15 % des élèves du primaire, et les deux tiers d’entre elles coûtaient moins cher que les écoles publiques. Mais en Afrique francophone, marquée par N O 2911-2912 • DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2016

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Dossier Emploi et formation l’approche française faisant de l’éducation un bien public, la montée en puissance des établissements privés a été beaucoup plus lente. Néanmoins, aujourd’hui, ceux-ci prospèrent. « Un mouvement largement encouragé par les bailleurs comme la Banque mondiale », analyse Hélène Charton. « Le fait que l’on atteigne 83 % de scolarisation au primaire à Ouagadougou est fortement lié à leur présence », reconnaît le chercheur burkinabè Maxime Compaoré. Reste que, selon l’Unesco, la qualité des enseignements dans le primaire est en baisse constante. Une situation qui s’explique par le fait que le continent a le plus fort ratio d’élèves par professeur qualifié – 44 en moyenne au sud du Sahara, contre 14 dans les pays développés. Un chiffre qui cache des situations encore plus inquiétantes. On compte un professeur pour 62 élèves au Togo et un pour 77 au Cameroun. L’accroissement du nombre d’enfants scolarisés est tellement rapide qu’il y a une pénurie d’enseignants, constate Maxime Compaoré. Et il ne peut y avoir d’éducation de qualité sans professeurs de qualité. DANGER. Dans ce domaine, les écoles privées

ne relèvent pas toujours le niveau. Si la scolarisation a augmenté à Ouagadougou grâce à elle, « la qualité n’y est pas », regrette Maxime Compaoré. Un constat qui vaut pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. Au Sahel, les chercheurs constatent la prolifération d’écoles communautaires, notamment celles privilégiant des enseignements en arabe, alors que cette langue n’a aucune existence légale au Mali ou au Burkina Faso. Les familles qui font ce choix pour leurs enfants manifestent à la fois une défiance vis‑à-vis des écoles publiques, jugées peu performantes, l’expression d’une demande religieuse et, dans certaines régions, un souci d’intégration à leur communauté. Mais ces établissements ne sont pas les seuls à inquiéter les pouvoirs publics. En Ouganda, au Kenya, au Nigeria et au Liberia, le groupe Bridge International Academies (BIA), fondé en 2008 par trois Américains sortis de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), propose de scolariser des enfants pour 6 dollars (environ 5,50 euros) par mois. Au mois d’août, le ministère ougandais de l’Éducation a dénoncé des conditions d’hygiène et de sécurité qui mettent en danger les élèves et l’emploi de méthodes pédagogiques dépassées qui ne favorisent pas l’interaction entre les enseignants et les élèves. Sommé de cesser les activités de ses 63 établissements dans le pays, BIA n’avait, selon la presse locale, toujours pas obtempéré début octobre. Cette mésaventure n’a pas dissuadé le Liberia de lui confier certaines de ses écoles primaires, dans le cadre du processus de libéralisation du système éducatif entamé à la N O 2911-2912 • DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2016

Promesses en l’air ? À travers la déclaration d’Alger de 2005, les membres de l’Union africaine s’étaient engagés à affecter au moins 20 % de leur budget à l’éducation. Plus d’une décennie plus tard, rares sont les États qui ont tenu parole. Si le continent comprend quelques bons élèves comme l’Éthiopie (27 %), le Kenya (30 %) ou le Bénin (22 %), la plupart stagnent loin du compte, selon l’Unesco. Les dernières statistiques disponibles établissaient la moyenne subsaharienne à 17 %.

BAPTISTE DE VILLE D’AVRAY

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rentrée. Un partenariat public-privé dont le coût est estimé à 65 millions de dollars pour l’État et qui garantit la gratuité de l’inscription pour les familles. La mesure, unique par son ampleur, suscite de nombreuses craintes, y compris celle du rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’éducation, Kishore Singh. L’économiste Justin Sandefur, du Center for Global Development, à Washington, se dit au contraire « prudemment optimiste sur la possibilité de parvenir à des progrès significatifs d’ici un an ». Les questions posées par le choix du Liberia restent nombreuses, notamment concernant sa capacité à superviser le fonctionnement des écoles dont il a confié la gestion. « Le manque de moyens pour contrôler l’activité des groupes privés est une des difficultés des administrations africaines », reconnaît Rohen d’Aiglepierre, économiste à l’Agence française de développement (AFD). Le chercheur s’interroge par ailleurs sur la volonté des États africains d’étendre la généralisation de l’accès à l’école au premier cycle de l’enseignement secondaire, alors qu’aucune réflexion globale n’a véritablement été entamée. Selon les chiffres donnés par l’AFD en 2015, en Afrique subsaharienne, 54 % des enfants en âge d’être intégrés au premier cycle du secondaire, soit 22 millions d’élèves, étaient hors de toute structure éducative. Pourtant identifiés comme un facteur clé de développement pour les économies africaines, les cursus techniques restent peu présents dans l’enseignement public comme dans les écoles privées. Si ces dernières accueillent pas moins de 20,2 % des collégiens JEUNE AFRIQUE


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À Tanger, un institut de formation aux métiers de l’industrie automobile est intégré à l’usine Renault-Nissan.

et 27,5 % des lycéens en Afrique subsaharienne, elles privilégient encore très souvent l’enseignement général au détriment de ces formations, qui demandent plus d’investissements et sont encore socialement déconsidérées. « Ce domaine de la formation professionnelle reste encore inexploité et sous-équipé. Il n’offre que très peu de places comparé aux besoins », constatait l’AFD fin 2013. DÉCALAGE. Le désintérêt pour ce type de cur-

sus traduit notamment un manque de dialogue entre les ministères de l’Éducation et les entreprises. « Au Congo, l’État vient de refondre les filières professionnelles sans même interroger les organisations patronales », déplore Paul Giniès, président de la commission éducation-formation du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN). Ce décalage entre l’offre éducative et les attentes du secteur privé, on le retrouve aussi dans l’enseignement supérieur. Pour de nombreux jeunes diplômés, l’arrivée sur le marché du travail constitue une grande désillusion. Ils ont poursuivi leurs études au collège, au lycée, puis à l’université, pour finalement devoir accepter un emploi sous-qualifié. « Pendant longtemps, l’enseignement supérieur avait pour but de former les fonctionnaires dont le pays avait besoin. Aujourd’hui c’est une usine à chômeurs, qui génère beaucoup de frustration », estime Paul Giniès. Une fois encore, les écoles privées, en se concentrant sur les formations en gestion et en management, n’apportent pas JEUNE AFRIQUE

véritablement d’alternative… Quand elles n’affaiblissent pas en plus le système public en attirant ses meilleurs professeurs. Pressées de trouver des solutions, les entreprises commencent à faire bouger les lignes. « Nous n’intervenons généralement pas au niveau de l’éducation de base, même si quelques groupes privés, comme le kényan Equity Bank, le font dans le cadre de leur politique sociale, par exemple en octroyant des bourses. En revanche, nous avons un rôle à jouer pour diffuser la culture entrepreneuriale, aider les pouvoirs publics à adapter les orientations scolaires en fonction des exigences du marché et faire la promotion de la formation qualifiante », explique Frederick Muia, conseiller du président de l’Organisation internationale des employeurs, qui regroupe les fédérations patronales de plus de 140 pays. Pour porter son plaidoyer, l’OIE annoncera le 3 novembre la création d’une fondation nommée Jobs for Africa.

RECONNAISSANCE. Sans attendre, certains groupes, comme Bolloré, créent depuis quelques années leurs propres instituts de formation. À la rentrée de 2015, le spécialiste de l’énergie Eranove, via sa filiale Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), a inauguré à Abidjan un centre des métiers de l’électricité où il dispense notamment un BTS électrotechnique. « Au Maroc, la délégation des formations professionnelles aux entreprises est déjà une réalité dans les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile. des Subsahariens âgés de Et cela donne de bons résultats », 6 à 11 ans ont fréquenté l’école juge Paul Giniès. Pour l’ancien primaire en 2014, contre patron de l’Institut d’ingénierie 2iE à Ouagadougou, l’avenir de la formation professionnelle s’écrira en l’an 2000 aussi hors du système scolaire : « Les diplômes sont trop longs à obtenir. Aujourd’hui, un jeune ne peut plus attendre trois ans pour décrocher Dont un CAP de mécanicien en étant formé sur un moteur de Renault 12. Il faut apporter un socle de compétences beaucoup plus rapidement et de garçons et délivrer une certification. C’est la reconnaissance que lui accorderont les entreprises qui fera sa valeur. » de filles Mais pour Paul Giniès, le véritable défi du continent concernera, dans les années à Mais venir, le secteur informel, qui emploie plus de 90 % des actifs. Il plaide pour la création d’un « radar de compétences » qui permettrait d’identifier et de valoriser les savoir-faire et les savoirêtre acquis hors de l’école. « Un bon d’enfants en sont encore moyen de favoriser l’employabilité exclus et la mobilité professionnelle des jeunes Subsahariens », estime-t‑il. SOURCE : UNESCO

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Dossier Emploi et formation DIALOGUE SOCIAL

De l’urgence de s’entendre Dans une Tunisie en pleine débâcle économique, la concertation entre patronat et syndicats est indispensable pour préserver la compétitivité sans amputer les droits des salariés.

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ntre janvier et mai, le nombredejoursdetravail perdus dans les secteurs public et privé en raison des mouvements sociaux a baissé de 87 %. En 2015, sur la même période, 270 000 journées avaient été perdues. Faut-il y voir un apaisement social, une lassitude des contestataires ou l’effet de la décision du gouvernement précédent, conduit par Habib Essid, d’appliquer la loi et de ne plus rémunérer les journées de grève ? « Rien de plus qu’une accalmie », assure un syndicaliste de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). « Le gel des augmentations de salaire dans la fonction publique voulu par l’exécutif de Youssef Chahed va de nouveau attiser les tensions. » Une ligne jugée dure par une partie de la population qui, dans le même temps, considère que, depuis 2011, les autorités ont perdu la face en cédant trop facilement aux exigences des syndicats de peur que les conflits ne s’enlisent. Pourtant, d’un côté comme de l’autre, beaucoup s’accordent sur la nécessité d’aller au-delà du bras de fer sur les salaires et d’engager entre patronat et syndicats un dialogue permanent afin de trouver des solutions qui permettent de préserver la compétitivité des entreprises sans amputer les droits des salariés. C’était d’ailleurs le sens du contrat social conclu entre le gouvernement, l’UGTT et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). Signé le 14 janvier 2013, il prévoyait la création d’un conseil national du dialogue social. Las, le projet de N 0 2911-2912 • DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2016

loi la concrétisant est toujours en cours d’examen à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), malgré les relances des partenaires sociaux de l’UGTT. BLOCAGE. Hichem Elloumi, vice-président de l’Utica, fait partie de ces chefs d’entreprise qui, depuis 2011, ont pris la mesure de l’importance du dialogue pour éviter les conflits. Au lendemain de la chute de l’ancien régime, sa société, Coficab, a été confrontée à des troubles sociaux. « C’est grâce à la concertation que l’on a pu éviter le blocage, aboutir à un consensus et instaurer de nouvelles relations

14 janvier 2013

Date de signature d’un contrat social entre le gouvernement, l’UGTT et l’Utica

entre l’encadrement et le personnel. L’objectif étant de relever tous ensemble le défi de la croissance, de l’emploi et de l’investissement », analyse le patron de Coficab, l’un des leaders dans la fabrication de câbles destinés à l’industrie automobile. Cinq ans plus tard, malgré la débâcle économique, Hichem Elloumi défend toujours un dialogue social qui doit s’adapter, insiste-t-il, à la réalité d’aujourd’hui, qui impose d’atteindre des niveaux élevés de productivité et de qualité, et une capacité de résister à la concurrence.«Lerétablissementde la paix sociale, le retour au travail JEUNE AFRIQUE


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et à la production, sont les seules façons de sortir l’économie tunisienne de la crise », juge-t-il. Mais la réalité est tout autre. Aussi bien dans le public que dans le privé, la surenchère, les pressions et les mouvements sociaux menés par l’UGTT laissent peu de place aux négociations. La centrale ouvrière est à couteaux tirés avec les représentants de l’Utica, principale organisation patronale du pays, et il n’y a pas de trêve en vue avec les pouvoirs publics. Au souhait du Premier ministre de reporter à 2018 les augmentations salariales des fonctionnaires, le syndicat oppose un niet catégorique. En attendant, les caisses de l’État sont vides, et les entreprises n’atteignent pas leur seuil de rentabilité. OBSOLÈTE. Ce climat tendu a néan-

moins des effets positifs : il pousse les entreprises tunisiennes à s’impliquer davantage dans la gestion des ressources humaines. Ainsi, en septembre, l’organisation patronale a annoncé la création d’un Club DRH de l’Utica, regroupant les responsables des ressources humaines au sein de ses entreprises adhérentes, afin de favoriser les échanges d’expériences. Certains patrons sont convaincus que le dialogue ne pourra réellement s’instaurer que si l’UGTT modifie sa « vision obsolète de la lutte des classes, qui fait perdurer l’idée que l’entreprise fait des profits en exploitant les ouvriers », estime Nafaa Ennaifer, directeur général du groupe textile TFCE et président de la Commission des affaires économiques à l’Utica. Attention, prévenait Mohamed Ali Dayahi, directeur régional du Bureau international du travail (BIT), en marge d’un séminaire organisé à ce sujet par l’Utica en septembre : « L’augmentation du volume des investissements, l’amélioration de la production, la promotion de l’emploi, la réduction des inégalités et l’amélioration des conditions de vie et de travail ne trouveront de solutions viables et fiables qu’au moyen d’un dialogue social porteur et prometteur. » FRIDA DAHMANI à Tunis JEUNE AFRIQUE

Dauphine à l’heure marocaine À partir de décembre, l’université parisienne proposera ses formations initiales à Casablanca.

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’était une demande Le coût de la formation, à partir de 80 000 dirhams (7 300 euros pressante et ancienne de nos nombreux environ), sera pris en charge par l’élève ou par une entreprise. alumni marocains de voir débarquer Dauphine à Casablanca », N’ayant reçu aucune subvention assure, enthousiaste, Laurent française ni marocaine, le campus Batsch. Le président de la sera ainsi totalement autofinancé. prestigieuse Université ParisSi le projet n’a pas rencontré de difficultés d’ordre pécuniaire, il Dauphine, spécialisée en économie, finance et gestion, présentait a été plus délicat de constituer le le 18 octobre dans la capitale corps professoral, qui comptera en proportions égales des uniéconomique marocaine ses premiers masters 2, qui débuteront versitaires et des professionnels, en décembre. des Français et des Marocains. C’est dans ses propres locaux, Pour Paris-Dauphine, le Maroc n’est pas une terre inconnue. au sein du parc d’entreprises L’université française propose Technopark, que Paris-Dauphine dispensera des cours de gesdepuis1992unMasterofBusiness tion des systèmes Administration d’information, de (MBA) internaAprès avoir droit financier, tional délocalisé ouvert de management à l’Institut des un campus immobilier, de hautes études de management management de la à Tunis en 2009 santé, de finance (HEM) en paret à Londres islamique (protenariat avec en 2014, gramme lancé en Paris 1 Panthéonl’organisme 2009 en France)… Sorbonne, et une Des formations formation contis’est installé délocalisées de nue avec l’OCP. à Madrid. même valeur et Après avoir ouvert d’un niveau d’exiun campus à Tunis en 2009 et un autre à Londres gence identique à celui de Paris. en 2014, Dauphine s’est installé Vingt à trente étudiants compoà Madrid en septembre cette seront chaque promotion. « On année. ne sait pas encore si on accueilParis-Dauphine poursuit sa lera des primo-étudiants venus décrocher un master professionlogique d’internationalisation en nalisant, des élèves ayant déjà misant beaucoup sur la valeur deux à trois ans d’expérience de sa marque. Avec un double professionnelle ou des seniors objectif : aller chercher les très voulant booster leur carrière », bons étudiants au-delà des frontières françaises pour les attirer poursuit le président. à Paris et se rapprocher encore BACKGROUND. Le recrutement plus de ceux d’Afrique subsaharienne. « Nous voudrions que se fera sur dossier après un entretien avec le responsable parisien cette ouverture constitue un pas de la formation. « La sélection de plus pour notre développesera fondée sur le background ment en Afrique. Nous n’avons universitaire et professionnel. Il pas de visées particulières actuellement, mais nous avons faudra que le cursus s’insère dans un projet professionnel cohébeaucoup d’ambition », confirme le président. rent, avec une forte implication personnelle. » RÉMY DARRAS N 0 2911-2912 • DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2016


Dossier Emploi et formation PORTRAITS

Une promo pour l’avenir

Ils sont les premiers Leaders pour l’Afrique de demain sélectionnés par le programme LeAD Campus. Rencontre avec ces ambitieux dirigeants d’entreprise venus passer l’épreuve du feu à Paris.

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rois minutes pour expliquer quel problème leur projet compterésoudre,quellessontlesdifficultésrencontrées, comment ils les ont surmontées. C’est à cet ultime exercicequesesontlivrésdébutseptembre,ausiègeparisien de l’Agence française de développement (AFD), les 25 dirigeants d’entreprise – dont 7 femmes – originaires de 14 pays africains membres de la première promotion du LeAD Campus (Leaders pour l’Afrique de demain). Un programme mis en œuvre par l’Institut supérieur de management (ISM) de Dakar, l’université

du Cap, Sciences-Po Paris et l’AFD. Après un premier module au Cap sur le leadership en avril, et un volet financier et marketing à Dakar en mai, ces cadres du privé et du public ont pu, lors d’une semaine marathon, s’ouvrir aux défis du monde de l’entreprise sur le continent, faire le bilan des compétences managériales et entrepreneuriales acquises et, souvent, passer à l’étape suivante de leurs projets. Jeune Afrique a profité de l’occasion pour sonder les aspirations de quatre de ces 25 leaders au fort potentiel. RÉMY DARRAS

Narcisse Zolla 43 ans, Bénin

Partage d’expériences à Dakar En novembre 2014, l’Institut supérieur de management (ISM) et l’Institut africain de management (IAM), deux grandes business schools ouest-africaines nées respectivement en 1992 et en 1996 à Dakar, avaient annoncé leur rapprochement, créé pour faire émerger un pôle de management. « Il ne s’agit pas d’une fusion juridique, mais d’un partage d’expériences, notamment dans la recherche et l’obtention des accréditations », précise Amadou Diaw, président fondateur de l’ISM. « Ce sont les seules écoles membres à la fois de AACSB et de l’EFMD, qui sont deux organismes accréditeurs aux États-Unis et en Europe. Et l’ISM vient d’être admis dans le réseau AMBA, accréditeur pour le Royaume-Uni. » Une première en Afrique francophone.

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e Béninois actif dans le secteur des mines et des matériaux de construction reconnaît bien volontiers qu’il est plus entrepreneur que manager. À la tête de cinq sociétés, Narcisse Zolla a participé au LeAD Campus avec un objectif: mettre en place un dispositif pour mieux les administrer, alors qu’il envisage de sortir du capital de sa PME spécialisée dans l’extraction de gravier, Normat Bhelix,

pour n’en conserver qu’une part minoritaire. Il compte ainsi investir davantage dans ses autres activités, dans les transports et l’énergie solaire. « Quand une société atteint cette taille, sa gestion ne m’intéresse plus. Mon objectif, d’ici à dix ans, est d’avoir une quinzaine de PME de la taille de ma société minière d’aujourd’hui. » Il avait un temps envisagé de créer un fonds,

DR

Entrepreneur dans l’âme

mais ses échanges avec d’autres participants l’ont convaincu de créer un cabinet qui supervisera l’ensemble de ses sociétés, une sorte d’incubateur à la mesure de son entreprise.

Sehl Zargouni 37 ans, Tunisie

Un financier à l’écoute

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e ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends », lance Sehl Zargouni, le directeur général de Microcred Tunisie. Cette filiale du groupe du même nom, qui compte quelque 3 000 collaborateurs et est présent dans huit pays en Afrique, propose des services financiers aux personnes mal servies par le système classique

ou qui en sont exclues. Mais ce financier de métier, « qui aime les chiffres », souhaitait y ajouter un volet social. Son projet consistait à mettre en place pour ses clients une politique d’accompagnement en marketing, en comptabilité et force de vente, et en gestion des stocks. Un projet qui recevra l’appui de la Banque européenne pour

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la reconstruction et le développement (Berd). Celui qui a été particulièrement ému par la visite, en Afrique du Sud, de la prison où fut enfermé Nelson Mandela a aussi été très sensible aux thématiques du développement africain, jugeant que le Maghreb a beaucoup à partager avec ses voisins subsahariens.

MANUEL BRAUN/SCIENCES PO

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JEUNE AFRIQUE


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Hagasata Rakotoson 46 ans, Madagascar

SCIENCES-PO PARIS TISSE SES LIENS AFRICAINS

À fond(s) derrière les PME

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MANUEL BRAUN/SCIENCES PO

est le lauréat du prix du meilleur entrepreneur, décerné par Proparco – la branche de l’AFD consacrée au secteur privé – lors de la dernière session de LeAD Campus. Après avoir travaillé chez un grossiste en médicaments génériques, Hagasata Rakotoson a lancé en 2008 Solidis, un fonds de garantie de 25 millions d’euros destiné à 1 500 PME de son pays et agréé par la Banque centrale de Madagascar. Une somme qu’il juge toutefois insuffisante, au regard des besoins de ces entreprises. Un constat qui l’a amené à créer un fonds d’investissement stratégique destiné à une dizaine de secteurs – dont l’hydroélectricité rurale et la bijouterie artisanale –, dans lequel il a engagé 100 000 euros de fonds propres. Hagasata Rakotoson a aussi mis en place un instrument de crédit logement, et attend d’avoir suffisamment de capitaux pour s’étendre sur le continent. Avec un défi : que sa structure financière soit suffisamment solide pour faire face aux problèmes de change.

Régis Gervais Loussou Kiki 48 ans, Gabon

Partenaire des femmes d’affaires et ancien cadre de l’ex-Air Gabon, aujourd’hui « patron des patrons » gabonais, est parti d’un constat : dans son pays, il n’est pas facile d’être à la tête d’une petite entreprise lorsqu’on est une femme. Dans un univers masculin, les dirigeantes de PME et de TPE ne sont pas prises au sérieux. Des revenus trop faibles, une autorité et des compétences difficilement reconnues, peu de soutien dans leurs démarches auprès des institutions financières… Il leur est difficile de trouver des interlocuteurs. Des problèmes qui « se posent d’un bout à l’autre du continent », rappelle Régis Gervais Loussou Kiki. D’où l’idée de créer un cabinet de conseil pour les former et les accompagner dans la mise en place de leur business plan. Ses échanges pendant les séminaires l’ont aidé à mieux mûrir son projet « à visée sociale ». Reste à savoir où trouver des fonds pour aider des femmes qui sont rarement solvables. JEUNE AFRIQUE

MANUEL BRAUN/SCIENCES PO

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C’est à partir de 2010 que la prestigieuse école parisienne a commencé à s’intéresser au continent en créant le programme Europe-Afrique, une formation initiale à l’issue de laquelle un bachelor est délivré. Sur son campus de Reims, dans le nord-est de la France, elle a accueilli en cette rentrée 90 profils africains recrutés dans des lycées internationaux. SciencesPo a par ailleurs créé un executive master, que prépareront cette année 30 candidats de 15 nationalités différentes, venus du secteur public et, de plus en plus, du secteur privé. Enfin, elle a mis en œuvre un programme sur mesure à destination des gouvernements africains. Au menu: politique publique, partenariats public-privé, relations avec les bailleurs de fonds, media training… Une formation qui peut aussi être adaptée à des cadres d’entreprises privées. « L’objectif n’a jamais été de reproduire Sciences-Po sur le continent », rappelle Muriel Dubois, responsable du développement Afrique, mais de nouer des partenariats académiques. Une vingtaine ont déjà vu le jour, qui permettent à l’école d’accueillir des étudiants et des professeurs venus du continent, à l’instar du LeAD Campus, mené en collaboration avec l’Institut supérieur de management (ISM) de Dakar et l’université du Cap. N 0 2911-2912 • DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2016


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Position title: Business Development Officer Reporting: The Business development Officer reports functionally to the Region Head Position Location: AGF offices in Nairobi, Kenya with frequent travel The African Guarantee Fund (AGF) The African Guarantee Fund for Small and Medium-sized Enterprises (AGF) is incorporated and licensed in Mauritius as a limited liability company and has its office of operation in Nairobi, Kenya. Its products and services provide financial institutions with the means which they can leverage in bringing their African SME financing interventions to the required scale. The AGF contributes to the promotion of economic development, vital for prosperity, stability and poverty reduction in Africa through two lines of activity:

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a) Provision of a mix of financial guarantees and other products which reduce the risks supported by the financial sector when lending to SMEs that have insufficient collateral. These guarantees contribute to reduce the inability of SMEs to provide acceptable guarantees to financial institutions. Loan Guarantee based on a hybrid approach, Bank’s Fund Raising Guarantee and Equity Guarantees are offered. b) Support for capacity development of the client financial institutions. The AGF operates according to market principles and is a commercially viable venture with operations in a number of countries in Africa and its gradually expanding to other countries to cover the whole of Africa. The African Development Bank (AfDB) together with the governments of Denmark (through Danida), Spain (through aecid), and France (through afd) are the main shareholders of AGF. Position Summary The position focuses on implementation of business development strategies and plans to meet the department’s revenue targets. Major duties and Responsibilities Business Development • Identify and develop new business proposals to meet the department’s volumes of Guarantees issued, revenue targets and social impacts; • Use multiple prospecting methods to generate deals, set up sales meetings and pitch appropriate solution-offerings to prospects; • Conducted full credit reviews of financial institutions and corporations; • Assist the Region Head to manage the Guarantee process cycle right from Lead Generation, Credit appraisal which include credit / risk rating of the Country, Transaction, Lender and, borrower on the basis of business & financial analysis, due diligence and site visits; • Prepare guarantee requests for presentation for approval by the relevant approval bodies; • Assist in developing and managing relationships with AGF partner lending institutions to meet their guarantee requirements; • Assist to carry out market and competitor analysis as part of gathering market intelligence to inform business decisions; • Assist to manage and handle efficiently all guarantee claims applications sent by our Partner Lending Institutions(PLI); • Develop a Proactive Customer Relationship Management in order

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to support AGF’s guarantee product(s) utilization by our PLIs; • Monitor with the PLIs the submission to AGF, on the periodic reports on a timely manner; • Monitor with the PLIs the payment of the fees invoices in due time. In addition to the above duties, the Business Development Officer may be required to perform other related or unrelated duties based on the company’s needs. Desirable Qualifications, knowledge, skills and experiences • Master’s degree in Accounting, Banking, Finance, or Business Administration, CFA; • A minimum of five (5) years of experience in a financial institution or in financial services; • Excellent knowledge in Financial Analysis; • Ability to compile and report results of activities; • Demonstrated track record in business development and portfolio management with focus in consultative and solution oriented sales and marketing approaches; • Demonstrated experience as client-facing staff. Additional eligibility critical competencies and desired characteristics • Bilingual – Fluent in English and French (Compulsory). Spanish and Portuguese languages are an added advantage; • Excellent financial analysis skills; • Ability to work independently and with teams; • Self-driven individual; • Excellent IT skills; • Ability to work in a professionally and culturally diverse setting; • Willingness to travel; • Good knowledge of private equity environment is an added advantage. Eligibility The position is open to bilingual French and English speakers who are from any African country. Terms of offer The African Guarantee Fund for Small and Medium-sized Enterprises (AGF) is an equal opportunity employer and offers a regionally competitive salary with an excellent benefits package. AGF prides itself on its collegial, supportive and gender sensitive working environment and believes that staff diversity promotes excellence. Women candidates are strongly encouraged to apply. Applications Applicants should apply by email, sending one document including a cover letter summarizing their relevance to this position, a full C.V. names and contact information of three referees knowledgeable about the candidate’s professional qualifications and work experience to: recruitment@africanguaranteefund.com “Application for Business Development Officer - AGF” should be clearly marked on the subject line of the email message. Applications will be considered until the position is filled. Only short-listed applicants meeting the above requirements will be contacted. We invite you to learn more about us at: www.africanguaranteefund.com JEUNE AFRIQUE


Annonces classées MINISTÈRE DES POSTES ET DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE ------------------CABINET

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RÉPUBLIQUE TOGOLAISE -------------------Travail-Liberté-Patrie

APPEL À MANIFESTATION D’INTÉRÊT POUR LE RECRUTEMENT D’UN CHEF DE PROJET

POUR LA CRÉATION D’UN SYSTÈME D’IDENTITÉ NATIONALE BIOMÉTRIQUE AMI N° 0004-2016/MPEN/CAB/PRMP DU 19/10/2016 1. L’Etat Togolais, s’est engagé dans un processus de modernisation et de réforme de la fonction publique afin de rendre la gestion de l’administration plus efficace, de mieux lutter contre les fraudes et de mettre en place un système propice à l’amélioration de la qualité du service public. Ce processus passe notamment par l’établissement par diverses administrations de cartes biométriques pour leurs besoins d’identification divers. L’objectif est donc de concevoir un système d’identité nationale biométrique permettant de centraliser l’émission des cartes biométriques et d’assurer la création d’une base de données unique et fiabilisée des citoyens. Le Ministère des Postes et de l’Economie Numérique entend donc recruter un chef de projet pour mener à bien ce projet. 2. Le Ministère des Postes et de l’Economie Numérique, invite les consultants éligibles à manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessous.

- Suivre la conception du projet (besoin de l’Etat, spécification fonctionnelle, lotissements, livrables, critères de réception…) ; - Piloter le projet en constituant, organisant, coordonnant et animant les équipes projet dans les services de l’Etat selon le cahier des charges ; - Livrer le projet au niveau de qualité attendu par l’Etat ; - Assurer le suivi auprès des services de l’Etat ; - Organiser et conduire le projet de bout en bout ; - Assumer la responsabilité des différentes phases depuis la traduction des besoins utilisateurs en spécifications fonctionnelles et techniques jusqu’à la recette. 4. Les qualifications minimums exigées pour le chef de projet : - Etre titulaire d’un diplôme de niveau BAC+5 en informatique, en Télécommunications ou tout autre diplôme équivalent ; - Justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 5 ans dans la conduite de projets en technologie de l’information et gestion des données ; - Avoir une bonne connaissance des spécificités dans JEUNE AFRIQUE

5. La méthode de "Sélection de consultants individuels" telle que décrite dans les Directives des marchés publics du Togo sera utilisée pour le choix du candidat. 6. L’attention des Consultants intéressés par la mission doit également porter sur les dispositions qui décrivent les politiques sur les conflits d’intérêt. 7. La durée de la mission est de un (1) an renouvelable. 8. Les informations complémentaires relatives à la mission peuvent être obtenues de lundi à vendredi de 8 h à 12h et de 15h à 17h (heures locales) ou en faisant une demande par e-mail à l’adresse secretariat.ministre@numerique.gouv.tg. 9. Les manifestations d’intérêt (lettre de motivation et Curriculum Vitae) rédigées en français doivent être envoyées en version électronique à l’adresse secretariat.ministre@numerique.gouv.tg ou fournies en version papier en deux (02) exemplaires lesquels exemplaires sont placés dans une enveloppe portant clairement la mention : « Ministère des Postes et de l’Economie Numérique Sélection d’un chef de projet pour la création d’un système d’identité nationale biométrique : A n’ouvrir qu’en séance d’ouverture des plis ». 10. Les manifestations d’intérêt doivent être déposées en personne ou par courrier électronique à l’adresse suivante, au plus tard le 7 novembre 2016 à 10 heures 00, heure locale. Ministère des Postes et de l’Economie Numérique Secrétariat Particulier Avenue Abdoulaye FADIGA En face de l’entrée principale de la BCEAO 01 BP 3679 - Lomé - Togo Tél. : +228 22 20 44 24 - Fax : +228 22 20 44 25 11. La séance d’ouverture des plis aura lieu le 7 novembre 2016 à 10 heures 30 minutes. Le Ministre des Postes et de l’Economie Numérique Cina LAWSON

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3. Les services attendus du chef de projet : Le chef de projet sera essentiellement chargé du pilotage et du suivi du projet. Le recrutement d’un cabinet d’experts chargé de la conception du projet est en cours. Le chef de projet travaille de concert avec ce cabinet et joue le rôle de maître d’ouvrage pour le compte de l’Etat auprès de ce cabinet. Le chef de projet doit notamment veiller à :

le domaine de la biométrie au Togo et dans les pays en voie de développement ; - Avoir une bonne connaissance du français et de l’anglais et une bonne aptitude de communication et rédaction de rapports ; - Avoir une bonne maitrise des outils informatiques (MS Project, PowerPoint, Suite Office, …).


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Annonces classées AVIS DE RECRUTEMENT DU DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES (DRH) D’UNE IMPORTANTE ENTREPRISE AU GABON Activités Rattaché à la Direction Générale, le DRH aura pour rôle d'élaborer et de mettre en œuvre la politique Ressources Humaines de manière à ce qu'elle accompagne et soutienne la stratégie et la performance de l'entreprise qui comprend un effectif de près de 2000 salariés. Le DRH définit des plans d'action, il les conçoit et pilote leur réalisation. Avec son équipe, il assure le management général des Ressources Humaines : Recruter et intégrer les collaborateurs dans l'objectif d'attirer les meilleurs candidats et de leur faire partager les valeurs et la culture de l’entreprise, Former et développer les compétences des collaborateurs, Prévoir et anticiper les besoins RH : Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences et des carrières (GPEC), Organiser la concertation et le dialogue social avec les membres du personnel ou leurs représentants, Superviser la gestion administrative du personnel et la paie, Concevoir et faire évoluer la politique salariale, Contrôler la conformité d'application des obligations légales et réglementaires, Participer à la politique de communication de l’entreprise.

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Formation et expérience professionnelle Niveau d’études : BAC + 5 minimum en gestion, école de commerce (avec option ou spécialisation ressources humaines), sociologie, psychologie, droit des affaires ou droit du travail. Bonne connaissance du droit social, de la législation et de la règlementation du travail Gabonais. De nationalité Gabonaise, Homme ou Femme avec une expérience professionnelle d’au moins 5 ans au Gabon ou ailleurs dans le monde au poste de Responsable des Ressources Humaines ou de Directeur des Ressources Humaines dans une entreprise de dimension importante, d’au moins 500 salariés du secteur privé. Qualités requises Discrétion, forte capacité de travail, réactivité, prise d’initiatives, autonome, disponible, qualité d’écoute et de dialogue, sens de l’équité et de la neutralité. Forte capacité rédactionnelle et de synthèse. Connaissance indispensable des outils informatiques et des logiciels paie, ainsi que notions de comptabilité. Le DRH est à la fois un manager d'équipe, un membre du comité de direction, l'interlocuteur des IRP et des collaborateurs sur les questions RH, c'est aussi le représentant de la culture de l'entreprise. A ce titre son environnement relationnel est riche, voire exigeant. Rémunération et avantages La proposition de salaire brut annuel en fonction de l’expérience professionnelle acquise est fixée entre 39 000 000 FCFA (59455 euros) et 45 500 000 FCFA (69364 euros), avec l’affectation d’un véhicule lié à la fonction et le bénéfice des assurances sociales (maladie, prévoyance et assistance). Délai de recrutement Le poste est à pourvoir immédiatement, le lieu de l’emploi est Libreville. Les dossiers de candidatures (CV et lettre de motivation) peuvent être envoyés à l'adresse suivante: processusrecrutement.drh@gmail.com

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APPEL À CANDIDATURE Le PNUD est le réseau mondial de développement des Nations Unies qui favorise le changement et apporte aux pays, savoir, expériences et ressources afin d’aider les peuples à se construire une vie meilleure. La vision du PNUD est d’appuyer les pays à atteindre simultanément l’éradication de la pauvreté et la réduction significative des inégalités et de l’exclusion. Afin d’assurer une meilleure efficacité d’ensemble à nos processus de recrutement de consultant et mieux appuyer les pays de la région Afrique du PNUD, le Centre de Service Régional du PNUD pour l’Afrique (CSRA) basé à Addis - Ababa a initié la création d’un répertoire d’experts externes. Les domaines concernés sont les suivants : 1) Croissance inclusive et subsistance, 2) Industries extractives, 3) Gouvernance et paix, 4) Changement climatique et résilience, 5) Réduction des risques de catastrophe, 6) Genre, 7) Communication, 8) Partenariat et mobilisation de ressources, 9) Evaluation décentralisée, 10) VIH Santé et développement. La première vague d’experts concerne les domaines suivants : - VIH, Santé et Développement ; - Gouvernance. A cet effet, le Centre de Service Régional du PNUD pour l’Afrique (CSRA) invite les candidat(e)s intéressé(e)s à envoyer leurs demandes pour évaluation, puis inclusion dans le répertoire d’experts externes. Les autres domaines d’expertise cités plus haut feront l’objet d’un autre appel à candidature dans les prochaines semaines. Pour plus de détail sur les conditions d’éligibilité, veuillez consulter le site : http://procurement-notices.undp.org/view_notice.cfm?notice_id=33598 : - Vetted Roster - Individual Consultants: HIV, Health and Development http://procurement-notices.undp.org/view_notice.cfm?notice_id=33599 : - Vetted Roster - Individual Consultants: Democratic Governance

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