Pdf ja 2923 plus can 2017

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RD Congo « Kabila, Katumbi, Isabel et moi » Les confidences de Sindika Dokolo jeuneafrique.com

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LE PLUS

de Jeune Afrique

France Montebourg : « En Afrique, Paris doit changer de logiciel »

Spécial

16

pages

ILLUSTRATION : ADRIA FRUITOS POUR JA

Algérie Ali Benflis : « Le système est à bout de souffle »

Festival de

CAN

HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL INDÉPENDANT • 57e année • no 2923 • du 15 au 21 janvier 2017

JEUNE AFRIQUE

N 0 2922 • DU 8 AU 14 JANVIER 2017

ARMÉE IVOIRIENNE

Attention, malaise !

Au-delà du coup de colère des sans-grade de Bouaké : enquête sur un grand corps fragile et sur les moyens mis en œuvre pour le guérir.

ÉDITION INTERNATIONALE

France 3,80 € • Algérie 250 DA • Allemagne 4,80 € • Autriche 4,80 € • Belgique 3,80 € • Canada 6,50 $ CAN • Espagne 4,30 € • Éthiopie 67 birrs • Grèce 4,80 € • Guadeloupe 4,60 € Guyane 5,80 € • Italie 4,30 € • Luxembourg 4,80 € • Maroc 25 DH • Martinique 4,60 € • Mauritanie 1 2 00 MRO • Mayotte 4,60 € • Norvège 48 NK • Pays-Bas 4,80 €

Portugal cont. 4,30 € • Réunion 4,60 € • RD Congo 6,10 $ US • Royaume-Uni 3,60 £ • Suisse 6,50 FS • Tunisie 3,50 DT • USA 6,90 $ US • Zone CFA 1 900 F CFA • ISSN 1950-1285



GABON

1er

en Afrique centrale au classement « Doing Business » 2016

Terre d’opportunités

2e

250 millions

le Gabon vous ouvre les marchés de l’Afrique centrale

d’Afrique centrale

5,2 millions hectares terres arables exploitables

2e

producteur d’Afrique hévéas et palmiers à huile

dans le Rapport 2015 de la Fondation Mo Ibrahim sur la Bonne Gouvernance en Afrique

6 500 emplois

créés dans l’agriculture et l’agro-industrie depuis 2009

© Desirey Minkoh / Afrikimages

de consommateurs

www.gaboninvest.com



LE PLUS

de Jeune Afrique

PANORAMA Une Coupe à la loupe

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SÉLECTIONNEURS Habitués des paddocks INTERVIEW Nicole Assélé, ministre des Sports PORTRAITS Diamants bruts

Festival de

CATHRIN MULLER/MIS/ICON SPORT

CAN

JEUNE AFRIQUE

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Le Plus de Jeune Afrique

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LE PLUS

de Jeune Afrique

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Festival de

CAN

Prélude ILLUSTRATION : ADRIA FRUITOS POUR JA

Mathieu Olivier

Yes, la CAN!

JEUNE AFRIQUE

N

ous y sommes. Enfin ! Le 14 jansûr, certains poids lourds ont échoué à se vier à 16 heures (GMT), le coup qualifier, comme le Nigeria ou la Zambie. Les d’envoi de la première rencontre nostalgiques iront même jusqu’à regretter de la Coupe d’Afrique des nations les Yaya Touré, Didier Drogba, Samuel Eto’o 2017 a été donné au stade de l’Amitié de ou George Weah, ces superstars qui ont si Libreville. Et les Gabonais ont pu pousser bien su faire chavirer les foules surchauffées des éditions précédentes. un soupir de soulagement, tant les derniers mois n’ont pas été de tout repos. Appels au Mais, s’il est impensable d’oublier ces boycott de l’opposition, chantiers en retard, aînés, faut-il pour autant sous-estimer leurs potentiels successeurs et les croire incainvalidationparlaConfédérationafricainede football du stade omnisports Omar-Bongo, pables de gestes de grande classe et de cheà Libreville… vauchées époustouflantes? Avecle Gabonais Les couacs et les embûches, dont cerPierre-Emerick Aubameyang et l’Algérien taines venues d’Algérie, qui aurait volontiers Riyad Mahrez, pour ne citer qu’eux, ce serait une grossière erreur. Autant l’assumer : le récupéré la compétition, n’ont pas épargné les organisateurs. Mais ils n’ont pas suffi à football africain peut se targuer d’aligner priver le Gabon de sa grand-messe. C’eût sur ses pelouses deux des phénomènes de l’année 2016, encensés en Allemagne été cruel : alors que la Guinée équatoriale n’avait eu en 2015 que quelques semaines pour se préparer, le Au grand soir, de la Tunisie au Gabon planche sur sa copie Zimbabwe, chaque foyer, maquis depuis deux ans.

ou café aura vibré, pleuré, chanté.

Huit mille personnes enrôlées au sein du Comité d’organisation (Cocan), deux stades construits, à Oyem et Port-Gentil, et de multiples travaux effectués dans le secteur hôtelier… Les Gabonais ont amélioré leur « brouillon » de 2012 pour mieux affirmer leur capacité à accueillir de grands événements sportifs internationaux. AveclaTropicaleAmissaBongo,encyclisme, ou le marathon du Gabon, ils ont pu se faire la main. Avec la CAN 2017, ils espèrent marquer les esprits et faire vibrer les stades sous les olas des supporters. Moyennantdesplacesàpartirde500FCFA (0,80 euro), nul ne doute que l’enceinte du stade de l’Amitié sera bondée, le 22 janvier, pour ce qui fait figure de derby d’Afrique centrale, la rencontre entre les Gabonais etles Camerounais. Mais le sera-t-elle également lors du match entre le Zimbabwe et la Tunisie le lendemain? Rien n’est moins sûr. Le comité d’organisation n’a cependant pas trop d’inquiétude à avoir. Pour son 60e anniversaire, la CAN présente en 2017 un plateau sportif de très haut standing et affiche un niveautechniqueglobalsansprécédent.Bien JEUNE AFRIQUE

et en Angleterre. Et bon nombre de jeunes pousses pourraient bien profiter du climat tropical pour éclore. Quant au suspense, il s’annonce haletant! Le tableau a rarement eu aussi fière allure: la Côte d’Ivoire, décidée à défendre son titre, le Gabon, qui rêve d’un dernier carré jamais atteint, l’Algérie, le Sénégal, la RD Congo, la Tunisie… Sans même compter l’éternel Ghana, la revancharde Égypte ou l’outsider burkinabè, le jeu des pronostics a des allures de casse-tête chinois ! Il ne sera résolu que le 5 février, au soir de la grande finale. Sonneraalorsl’heuredubilan.Desaffaires de prime seront sans doute sur le point d’éclater, le politique aura certainement tenté de s’immiscer dans les débats, et les querelles de vestiaires n’auront pas manqué de fleurir. Mais, surtout, de la Tunisie au Zimbabwe, chaque foyer, maquis ou café aura vibré, pleuré et chanté. Dans les rues d’Alger, de Bamako et de Kinshasa, c’est cette CAN un temps menacée qui aura fait battre le cœur des gamins rêveurs. Et c’est bien le plus important. N 0 2923 • DU 15 AU 21 JANVIER 2017

N 0 2922 • DU 8 AU 14 JANVIER 2017

CAN 2017 Une Coupe à la loupe Des Ivoiriens favoris, mais… Le Gabon à l’épreuve du jeu

p. 66

p. 68

p. 70

SÉLECTIONNEURS Habitués des paddocks p. 72 INTERVIEW Nicole Assélé, ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs p. 74 INFRASTRUCTURES Quoi de neuf sur le terrain ?

p. 76

PORTRAITS

Diamants bruts

ÉQUIPES Seize partants, un seul gagnant

p. 80

p. 82


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Le Plus de Jeune Afrique

CAN 2017

Une Coupe à la Le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations a été donné le 14 janvier. Tenante du titre, la Côte d’Ivoire sera-t-elle détrônée ? Tour d’horizon des forces et des faiblesses des stars du football africain. En attendant la finale, le 5 février.


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ALEXIS BILLEBAULT

D

loupe

epuis plusieurs éditions, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) ne respecte plus son calendrier originel. Les événements extérieurs au sport, voire le cours de l’Histoire, y sont pour beaucoup. En 2013, la Libye devait organiser la compétition footballistique phare du continent, mais la chute du régime du colonel Kadhafi avait empêché le pays de tenir ses engagements, et tout le monde avait dû prendre la direction de l’Afrique du Sud. Deux ans plus tard, le Maroc s’était désisté pour cause de virus Ebola, obligeant Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football (CAF), à demander l’hospitalité à la Guinée équatoriale, de son ami Teodoro Obiang Nguema. Et l’instance, qui avait proposé à la Libye de se focaliser sur l’édition 2017, avait dû vite trouver un plan B, qui fut le Gabon plutôt que l’Algérie. Pour la deuxième édition consécutive, c’est donc en Afrique équatoriale, avec son taux d’humidité proche des 80 %, que les meilleurs footballeurs africains vont transpirer pendant trois semaines, pour ceux qui iront au bout. À l’écart des micros, certains d’entre eux, ainsi que leurs sélectionneurs, espéraient secrètement que la crise politique qui frappait le Gabon après la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba et les retards pris dans l’avancée des différents travaux obligeraient la CAF à trouver un nouveau point de chute. « Je pense que si on nous avait dit que la CAN aurait finalement lieu au Maroc, cela aurait satisfait pas mal de monde », avait confié un joueur, guère rassuré par ce qu’il lisait sur le Gabon. Mais même si certains stades ou structures d’entraînement n’ont été prêts qu’au dernier moment (lire pp. 74-75), il n’est plus temps de se demander si le pays est en mesure de tenir ses engagements. Reste l’aspect sportif et ses incertitudes. Qui peut espérer inscrire son nom au palmarès, deux ans après le sacre des Éléphants ivoiriens ?

AFP

Un membre de la fanfare militaire gabonaise en répétition avant la cérémonie du tirage au sort, à Libreville, le 19 octobre 2016.

OUTSIDERS. Dans un passé pas si lointain, le pays organisateur pouvait prétendre au statut de favori. Mais depuis l’Égypte, en 2006, tous ont échoué dans la course au titre. Personne, à part peut-être quelques Gabonais débordant de confiance, n’imagine aujourd’hui les Panthères, même portées par un Pierre-Emerick Aubameyang en état de grâce, soulever le trophée en février (lire p. 70). Et quitte à dresser la liste de ceux qui n’ont a priori aucune chance de commettre le braquage du siècle, il faut ajouter l’Ouganda, disparu des écrans radar depuis 1978 et sa finale perdue contre le Ghana (0-2), la Guinée-Bissau, dont ce sera la première participation, le Zimbabwe, obligé de compter ses sous pour N 0 2923 • DU 15 AU 21 JANVIER 2017


Le Plus de JA Festival de CAN s’offrir une préparation à peu près adaptée, ou le Togo, même si Claude Le Roy, son sélectionneur, peut toujours provoquer la surprise. L’inventaire des outsiders, de ceux qui pourraient bousculer l’ordre établi pour prolonger leur séjour gabonais au-delà du premier tour, est bien plus fourni. Le Burkina Faso est toujours solide, tout comme le Mali, qui déçoit rarement en phase finale. Tous deux côtoient la Tunisie, malgré son potentiel légèrement inférieur à celui des années précédentes, et le Cameroun, qui aimerait bien en finir avec les couacs à répétition. Il ne faut pas oublier la RD Congo, portée par sa troisième place obtenue en 2015 et le succès des locaux lors du Championnat d’Afrique des nations (Chan) 2016, mais dont le seul tort est d’être tombée dans le pire groupe au tirage au sort, avec la Côte d’Ivoire et le Maroc. PERSÉVÉRANCE. Les Lions de l’Atlas justement,

moins talentueux que le voisin algérien, ont misé sur Hervé Renard (lire p. 72) et sa chemise blanche, vainqueur en 2012 avec la Zambie et en 2015 avec la Côte d’Ivoire, pour les aider à retrouver les sommets. Un objectif qui semble encore un peu prématuré, vu les qualités de l’effectif. Et, surtout, le nombre de favoris. La Côte d’Ivoire, même sans Yaya Touré, qui a officialisé en septembre 2016 sa retraite internationale, et sans Gervinho, actuellement blessé, avance à peine cachée. La qualité de ses tauliers – Bony, Kalou, Gradel… –, sous la houlette d’un coach qui connaît le football africain sur le bout des doigts, pourrait bien suffire pour que les Éléphants se succèdent à eux-mêmes. À moins que l’Algérie, malgré la difficulté historique des équipes maghrébines à flamber en Afrique subsaharienne, ne vienne contester l’ordre des choses. Les Fennecs, qui ont connu quatre sélectionneurs pour la seule année 2016, et dont la défense est loin d’offrir toutes les garanties, disposent d’une génération dorée avec Mahrez, Slimani ou encore Brahimi, dont on saura bientôt si elle tient la comparaison avec sa devancière de 1980. Dans cette course vers les sommets, le Sénégal a lui aussi toutes ses chances, avec une équipe très bien outillée dans toutes les lignes, qui a réalisé un parcours impressionnant en phase qualificative, tout comme le Ghana, qui pourrait bien être enfin récompensé de sa persévérance, après deux finales perdues, en 2010 et en 2015, une troisième place en 2008, et deux places de quatrième, en 2012 et en 2013. Enfin, l’Égypte, avec déjà sept victoires, pourrait mettre tout le monde d’accord grâce à son buteur Mohamed Salah. Absents du tournoi depuis 2010, les Pharaons se déplacent rarement pour rien. Et ils savent s’imposer hors d’Afrique du Nord, comme ils l’ont déjà fait, en 1998 au Burkina Faso, en 2008 au Ghana et lors de l’édition suivante organisée en Angola. Que les jeux commencent. N 0 2923 • DU 15 AU 21 JANVIER 2017

SIA KAMBOU/AFP

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p Le sélectionneur français Michel Dussuyer lors d’un entraînement avec les Éléphants ivoiriens avant un match de qualification.

Des Ivoiriens favoris, mais…

C

e ne sont pas ses trois derniers résultats – victoire contre le Mali (3-1), matchs nuls au Maroc (0-0) et en France (0-0) – qui vont ternir l’image de favori de la Côte d’Ivoire. Systématiquement propulsés au rang des prétendants au titre, les Éléphants ont toutes leurs chances de conserver celui qu’ils ont acquis il y a deux ans en Guinée équatoriale. Leur sélectionneur, le Français Michel Dussuyer, ne cherche pas à nuancer ce que de nombreux observateurs présentent comme une évidence. « Avec notre statut, la qualité de l’effectif, la confiance accumulée ces derniers mois, il est tout à fait logique de nous compter parmi les favoris de la compétition. » Le successeur d’Hervé Renard sur le banc ivoirien cite également l’Algérie, le Sénégal, l’Égypte, le Maroc ou le Cameroun, tous capables selon lui d’aller au bout. Mais la Côte d’Ivoire, invaincue depuis la nomination de Dussuyer, en juillet 2015, semble être la mieux outillée, malgré les retraites internationales de Yaya Touré et de son frère Kolo, et la blessure au genou de Gervinho, obligé de déclarer forfait pour cette CAN. « Nous avons vécu, avec ces départs, une transition, mais qui n’a pas altéré les performances de l’équipe. La base reste solide, avec Bony, Dié, Gradel, Kalou, Sio ou Viera notamment. Et ceux qui sont arrivés ont très

rapidement trouvé leurs marques. Aujourd’hui, j’ai un groupe qui vit bien, et qui est tourné vers des objectifs élevés. » MARGE. Évidemment, Dussuyer n’élude pas la difficile qualification obtenue pour être au rendez-vous gabonais face à des adversaires – Soudan (1-0, 1-1) et Sierra Leone (0-0, 1-1) – loin d’appartenir au gratin du football africain. « C’est bien la preuve que ce groupe a encore une marge de progression. Nous avons parfois tendance à trop nous compliquer l’existence », ajoute le sélectionneur des Éléphants. Serey Dié, le capitaine, affiche lui aussi un optimisme raisonné. « Nous sommes la Côte d’Ivoire, tout le monde attend beaucoup de nous. Mais n’oublions pas la qualité de nos adversaires du premier tour [Togo, Maroc, RD Congo], et ne perdons pas de vue que notre équipe a changé et que certains jeunes joueurs vont disputer leur premier grand tournoi international », insiste le milieu de terrain des Éléphants et du club suisse du FC Bâle. L’absence de Yaya Touré risque également de se faire sentir. « J’aurais aimé qu’il revienne pour nous aider, car la présence d’un tel joueur est toujours un plus », assure le sélectionneur. Même si, jusqu’à présent, les Éléphants se sont plutôt bien débrouillés sans lui. A.B. JEUNE AFRIQUE



Le Plus de JA Festival de CAN

Les Panthères gabonaises sacrées dieux du stade le 5 février ?

Le Gabon à l’épreuve du jeu

P

ierre-Emerick Aubameyang (PEA pour les fans) fait partie des meilleurs joueurs africains, et c’est un atout supplémentaire pour un pays organisateur au moment de débuter une compétition comme la CAN. Sa présence seraunemenacepermanentepourlestrois adversaires du Gabon au premier tour, que ce soit le Cameroun, la Guinée-Bissau ou le Burkina Faso. Mais la sélection gabonaise ne se résume pas à un seul joueur, et dans cet effectif disséminé un peu partout dans le monde, de la France à la Chine, en passant par la Belgique, le pays de Galles, l’Angleterre, le Maroc, l’Italie, la Turquie,

desmessages.Deplus,entresanomination et la CAN, le laps de temps était très court. Un choix a été fait, j’espère qu’il sera le bon », intervient Georges Mbourounot, l’ancien sélectionneur national. Le timing soulève des interrogations, d’autant que les Panthères restent sur une année 2016

ou le Congo, d’autres noms attirent l’attention, tels ceux du gardien Didier Ovono (Ostende), des milieux de terrain Didier Ndong (Sunderland) et Mario Lemina (Juventus Turin) ou encore de l’attaquant Malick Evouna (Tianjin Teda). Le Gabon a également Disputer une phase finale devant choisi de se débarrasser, au son public peut transcender début de novembre 2016, de son sélectionneur portugais, des équipes jugées moribondes. Jorge Costa, pour le remplacer par l’Espagnol José Antonio Camacho, au relativement décevante, marquée par des résultats sans saveur et des problèmes chômage depuis juin 2013 et qui, à 61 ans, disciplinaires. « Il y a plusieurs généran’avait encore jamais entraîné en Afrique. tions dans cette équipe, et cela n’est pas « C’est un choix surprenant, car il ne parle pas français, et un coach doit faire passer sans créer des problèmes. On a eu parfois l’impression que la motivation n’était pas vraiment là », poursuit Mbourounot. AUBAMEYANG, L’ATOUT STAR Mais le passé rappelle que la perspective de disputer une phase finale devant son Il porte des fringues carrière après un contexte nettement public a souvent transcendé des équipes sorties de l’imagination passage réussi à moins propice à la jugées moribondes. des créateurs les plus Saint-Étienne, de sérénité que celui de Dans un groupe plutôt équilibré, même audacieux, arbore des préférer le Borussia son club. Il lui est si la Guinée-Bissau, la seule nouveauté coupes de cheveux Dortmund aux ponts parfois reproché de de cette CAN, part de loin, les Panthères aussi originales d’or qui l’attendaient « zapper » certains auront évidemment leurs chances. « Faire qu’éphémères, adore au Qatar ou en Russie. matchs amicaux, mais du Gabon un favori, non. Mais un outsile tuning, mais est En Allemagne, PEA si le Gabon veut jouer der, oui. Cette équipe peut se surpasser. paradoxalement d’un s’est encore amélioré, un rôle lors de cette Un joueur comme Lemina peut encore naturel plutôt discret. à tel point que certains CAN et dépasser les apporter plus à la sélection. Nous disÀ 27 ans, Pierrel’envoient déjà au Real quarts de finale, qu’il a posons d’une génération intéressante. Emerick Aubameyang Madrid dès la saison atteints pour la Si tout le monde tire dans le même sens, est surtout l’un des prochaine. En dernière fois en 2012, il le Gabon peut faire une bonne CAN. » meilleurs attaquants sélection, le capitaine aura besoin Sinon, en cas de fiasco, certaines affaires de tous ses arguments. de la planète. des Panthères Il a eu l’intelligence, au confirme également À commencer par le ressurgiront, et Camacho, contesté avant même d’avoir été nommé, sera déjà sur moment de donner un son statut de star du meilleur. un siège éjectable. A.B. ALEXIS BILLEBAULT nouveau sens à sa ballon rond, dans un

N 0 2923 • DU 15 AU 21 JANVIER 2017

JEUNE AFRIQUE

PAUL ELLIS/AFP

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Le Plus de JA Festival de CAN SÉLECTIONNEURS

Habitués des paddocks Tous deux sont familiers des stades africains. Le plus aguerri dispute sa septième CAN. Le plus jeune, au caractère bien trempé, hérisse le poil de la fédération marocaine.

L

airderien,HenrykKasperczakva disputer, à la tête de la Tunisie, sa septième phase finale de Coupe d’Afrique des nations. La troisième avec les Aigles de Carthage, qu’il avait conduits en 1996 jusqu’en finale, perdue 2-0 face à l’Afrique du Sud, alors pays organisateur, et en quarts deux ans plus tard, où ils avaient été éliminés aux tirs au but contre le Burkina Faso, qui à son tour accueillait l’épreuve. Après un premier passage réussi en Tunisie, entre 1994 et 1998, l’ancien défenseur international polonais est revenu aux affaires en 2015, après le départ précipité du Belge Georges Leekens. « J’avais gardé un excellent souvenir de la Tunisie, avec laquelle j’ai aussi disputé les JO d’Atlanta de 1996 et la Coupe du monde de 1998. Le contexte est un peu différent de celui d’il y a vingt ans. La moitié de mon effectif joue à l’étranger, et tous les joueurs ne

sont pas titulaires en club. Mais la qualité est toujours là. » Le sélectionneur des Aigles, qui avait effectué sa carrière de joueur entre sa Pologne natale et la France, a découvert l’Afrique en 1994, en Côte d’Ivoire. « J’étais au chômage quand on m’a proposé d’aller coacher les Éléphants, champions d’Afrique en titre. Je ne connaissais alors rien au continent. » Après son passage sur le banc tunisien puis un autre, plus éphémère, sur celui du Maroc, de mars à août 2000, sur lequel il préfère ne pas s’attarder – « je suis arrivé à une période où les joueurs étaient blasés et peu motivés »–, Kasperczakaretrouvé l’Afriquesubsaharienne grâce au Mali, lors de la CAN 2002, organisée par le pays. « Des joueurs comme Seydou Keita ou Mahamadou Diarra disputaient alors leur première phase finale, et ils sont devenus les leaders de cette équipe pour plusieurs années. »

Hervé Renard Maroc

Lors d’une conférence de presse, après sa nomination à la tête des Lions de l’Atlas, le 16 février 2016, à Rabat. N 0 2923 • DU 15 AU 21 JANVIER 2017

T

C’est la troisième CAN avec les Aigles de Carthage pour le Polonais.

Kasperczak revient au Mali en 2013, et subit une élimination dès le premier tour de la CAN 2015 au bénéfice de la Guinée, lors… d’un tirage au sort effectué à l’hôtel Hilton de Malabo. « Un souvenir très douloureux, surtout pour les joueurs », évoque pudiquement le sélectionneur de la Tunisie. La première fois qu’il sort d’une CAN dès les premiers jours, c’est en 2008, alors qu’il entraîne le Sénégal. « Kaspi » quitte les lieux dès le deuxième match, après une défaite face à l’Angola. « J’avais prévu de partir après la compétition. Mais là, je n’en pouvais plus. Les joueurs n’étaient plus concernés. » Cela ne sera certainement pas le cas des Tunisiens cette année au Gabon.

out se passait pourtant bien pour Hervé Renard et la fédération du Maroc, qui l’a recruté en février 2016. Dirigés par le double champion d’Afrique, en 2012 avec la Zambie et en 2015 avec la Côte d’Ivoire, les Lions de l’Atlas se qualifient aisément pour l’édition gabonaise, jouent quelques matchs amicaux bienficelésetmontrentun styledejeuplutôtconvaincant. Mais la patience n’est pas la première des vertus dans le royaume chérifien. Il a suffi d’un match nul contre la Côte d’Ivoire, en novembre, en qualifications de la Coupe

ALEXIS BILLEBAULT

du monde 2018, au cours d’une prestation jugée trop frileuse et suivie de déclarations un peu trop cash du Français au goût de son employeur, pour crisper l’ambiance. « Je ne suis pas un magicien », a notamment lancé Renard pour expliquer qu’il ne disposait pas du meilleur effectif d’Afrique. Et ses relations distantes avec les médias locaux ont agacé la fédération marocaine, qui lui reproche d’accorder plus facilement des interviews à la presse française. Et beaucoup au Maroc estiment déjà qu’une mauvaise CAN pourrait lui être fatale. A.B. JEUNE AFRIQUE

SENNA/AFP

Henryk Kasperczak Tunisie

AMINE LANDOULSI/ANADOLU/AFP

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LA CAN 2017 EN INTÉGRALITÉ ET EN DIRECT !

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Le Plus de JA INTERVIEW

Nicole Assélé

Ministre gabonaise de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs

« La CAN va nous permettre de sceller notre unité »

L

a CAN est le premier événement d’ampleur dans la carrière politique de Nicole Assélé. Après avoir occupé plusieurs fonctions ministérielles, elle vient, à 50 ans passés, d’être nommée à la tête du maroquin de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs. Cette cousine germaine d’Ali Bongo Ondimba n’hésite pas à payer de sa personne pour rappeler les retombées qu’est en droit d’attendre son pays de l’organisation de la compétition. Le contexte n’est pourtant pas le même que celui de 2012. La tension politique héritée de la dernière élection présidentielle, la morosité économique, voire le changement d’entraîneur à la tête de la sélection nationale, plombent un peu l’ambiance. Nicole Assélé est cependant persuadée que, dès le coup d’envoi, le pays retrouvera son enthousiasme et fera même l’union sacrée derrière les Panthères. Surtout si, comme il y a quatre ans, elles rééditent l’exploit d’atteindre les quarts de finale. JEUNE AFRIQUE : La CAN 2017 ne semble pas faire l’unanimité chez les Gabonais. Ne craignez-vous pas que l’accueil s’en ressente ? NICOLE ASSÉLÉ : Le sport a toujours

été un grand facteur de fraternité et de retrouvailles pour les Gabonais. Je suis moi-même une ancienne sportive [elle a été internationale de handball], et je connais l’esprit de fair-play propre à mon pays. La CAN est un moyen de nous retrouver autour de notre drapeau pour sceller notre unité. Seul le sport offre ce genre d’opportunités. Des menaces de boycott ont été brandies. Les avez-vous prises au sérieux ?

Les Gabonais seront derrière leur équipe et joueront parfaitement leur rôle de treizième homme. Notre équipe a besoin d’une âme, et je veux tout particulièrement m’efforcer de mobiliser notre jeunesse. Je suis persuadée que, dès qu’il N 0 2923 • DU 15 AU 21 JANVIER 2017

sera question de la sélection, nous allons tous la soutenir. La compétition va nous permettre de nous rassembler. C’est en avril 2015 que le Gabon a obtenu l’organisation de la CAN. Comment le pays s’y est-il préparé depuis ?

Vu l’importance de l’événement, le gouvernement a réactivé le HautCommissariat, qui chapeaute le comité d’organisation de la CAN [Cocan], créé en 2012. Cette instance a été placée sous la tutelle du ministère des Sports et de la présidence de la République, avec l’objectif de mettre en œuvre le cahier des charges imposé par la Confédération africaine de football [CAF].

Des retards ont pu être évoqués ici ou là…

J’ai réceptionné les stades d’Oyem et de Port-Gentil au début de décembre. Et l’effort ne s’est pas arrêté là, puisque nous avons également rénové les routes autour des stades, réalisé d’importants travaux de voirie et modernisé les aéroports d’Oyem et de Port-Gentil pour qu’ils puissent recevoir des vols internationaux. Le budget de la CAN s’établit à 463 milliards de F CFA, qui s’ajoutent aux 400 milliards de 2012 (863 milliards de F CFA au total, soit environ 1,3 milliard d’euros). N’est-ce pas trop dans le contexte économique actuel ?

Les Gabonais sont derrière leur équipe. Ils joueront parfaitement leur rôle de treizième homme. À Libreville, le stade omnisports OmarBongo avait, dans un premier temps, été choisi, avant d’être écarté. Pour quelle raison ?

C’est un budget correct, mais nous l’avons revu à la baisse. Vous connaissez en effet les conséquences de la chute des cours du baril sur nos finances publiques. Certaines activités initialement prévues ont dû être annulées.

En 2012, deux stades avaient été érigés, l’un à Franceville, l’autre à Libreville. L’effort de construction a-t-il été aussi important cette année ?

Ce qui ramènera le budget final à quel montant ?

Nous avons dû y renoncer pour des raisons de sécurité.

Pour satisfaire la CAF, le Gabon devait se doter de deux stades supplémentaires, qui viennent s’ajouter aux investissements déjà réalisés lors de la CAN 2012, coorganisée avec la Guinée équatoriale. Nous avons choisi la ville d’Oyem pour sa proximité avec nos voisins équato-guinéens et camerounais, ainsi que celle de PortGentil, la capitale économique du pays. Ces stades s’ajoutent à ceux déjà existants à Franceville et à Libreville pour que la compétition puisse se dérouler dans quatre stades, un pour chaque groupe.

Nous ne pouvons pas le communiquer pour l’instant. Plusieurs problèmes de dernière minute doivent être résolus, à commencer par les pelouses des stades d’Oyem et de Franceville, dont nous ne sommes pas pleinement satisfaits, ce qui nécessitera des coûts supplémentaires. Les comptes seront arrêtés au coup de sifflet final de la compétition. Le ministère du Tourisme attend entre 10 000 et 15 000 visiteurs, en plus des équipes et de leur encadrement. La CAN représente-t-elle une opportunité à saisir pour faire décoller le tourisme ? JEUNE AFRIQUE


Festival de CAN Quel que soit le nombre de visiteurs, cette épreuve sportive sert de vitrine au Gabon, en Afrique et au-delà. Pour les chiffres exacts, j’attendrai les bilans qui me seront remis après la compétition. En revanche, nous avons travaillé avec l’immigration pour la mise en place d’un e-visa spécifique à la CAN, à prix bas [autour de 25 000 F CFA], pour faciliter l’entrée au Gabon. Libreville est régulièrement classée comme l’une des villes les plus chères d’Afrique…

Nous sommes à l’œuvre, mes collègues du Commerce, ceux du Tourisme et moi-même, pour que la CAN serve le rayonnement du pays. Pour y parvenir, les prix doivent baisser, même si les opérateurs économiques voient davantage la compétition comme une opportunité de les doubler ou de les quadrupler. Nous avons besoin de ce coup de pouce dans un contexte de ralentissement de l’économie. Pendant un mois, nos entreprises vont bénéficier d’un regain de la demande. Elles doivent en profiter.

DAVID IGNASZEWSKI

En 2012, le Gabon avait atteint un quart de finale historique. Les Panthères, qui viennent de changer d’entraîneur, peuvent-elles reconduire cette performance ?

en

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J’avais été claire avec la fédération gabonaise : ne pas dépasser le mois de novembre avec un entraîneur qui ne donnait plus satisfaction. Et, le 30 novembre, Jorge Costa a été remplacé par José Antonio Camacho. Nous avons des joueurs de talent, mais je crois qu’ils sont un peu trop gâtés. Ils ont besoin de davantage de rigueur. Camacho a les qualités pour remettre de l’ordre au sein de la sélection nationale. Plus cette équipe ira loin, plus elle suscitera l’enthousiasme des Gabonais. Propos recueillis par BENJAMIN POLLE

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Le Plus de JA

MARCO LONGARI/AFP

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Dernières vérifications sur la pelouse du stade de l’Amitié, à Libreville, le 18 octobre 2016. INFRASTRUCTURES

Quoi de neuf sur le terrain?

il y a six ans dans la cité industrielle – bastion de la puissante Compagnie minière de l’Ogooué.

Le Gabon avait coorganisé la CAN 2012 avec la Guinée équatoriale. Pour accueillir l’édition 2017, il est seul aux commandes. Et a fait le choix de donner une nouvelle jeunesse aux structures existantes.

MILITAIRE. En revanche, à quelques

P

lusieurs dizaines de toilettes en piteux état, empilées à la sortie du stade de l’Amitié sino-gabonaise après avoir été remplacées : la scène, cocasse, illustre le vaste ménage entrepris par le Gabon pour recevoir la 31e CAN. Afin d’accueillir, pour la première fois dans son intégralité, la compétition, le pays a fait le choix, plutôt que de se lancer dans une série de grands travaux, de rénover les équipements bâtis lors de la coorganisation avec la Guinée équatoriale de l’édition 2012. Seuls les stades de Port-Gentil et d’Oyem, avec leurs routes attenantes, ont dû être construits pour coller au cahier des charges imposé par la Confédération africaine de football (CAF). Ils ont été réceptionnés en grande pompe, à la mi-décembre, par la ministre des Sports, Nicole Assélé. Pour le reste, « il y a le legs des infrastructures de 2012 », comme le N 0 2923 • DU 15 AU 21 JANVIER 2017

dit Snella Pombo, le vice-président de la commission communication du Comité d’organisation de la CAN (Cocan). Le rafraîchissement des différents sites destinés à accueillir les 16 équipes qualifiées pour la phase finale a donc timidement commencé au début de décembre 2016. Comme à Bongoville, à la frontière avec le Congo-Brazzaville, où se trouve le complexe Heliconia. À l’intérieur, derrière le haut mur de barbelés, deux ouvriers retapent, carreau par carreau, le revêtement bleu de la piscine installée sur la terrasse du bâtiment principal. Un peu plus loin, un petit groupe fait le ménage dans l’un des bungalows où dormiront les joueurs sénégalais et tunisiens, ces derniers retrouvant leurs pénates de 2012. Les deux autres équipes du groupe B, l’Algérie et le Zimbabwe, sont, elles, attendues à Moanda, dans l’hôtel et le stade d’entraînement bâtis

kilomètres de là, le stade d’entraînement et l’hôtel de Ngouoni, livrés par Vinci et qui avaient accueilli le Ghana en 2012, n’hébergeront personne. Le stade a été reconverti en site militaire, et son accès est désormais interdit aux civils. Même en crampons. « Tous les stades d’entraînement, ainsi que l’Institut national de la jeunesse et des sports de Libreville, ont été réhabilités. De nouvelles pelouses ont également été posées », précise Snella Pombo, dans son bureau installé au rez-de-chaussée du stade de l’Amitié sino-gabonaise, à Angondjé, à la sortie de Libreville, où le Cocan, créé en 2012, a repris du service. Selon un décret de 2015, l’instance a été placée sous le haut-commissariat de Christian Kérangall, le puissant patron du groupe industriel Compagnie du Komo. Plus de 8 000 personnes ont été enrôlées dans les différentes commissions thématiques – transport, marketing ou sécurité. L’organisation a pour objectif de faire de ce rendez-vous footballistique une JEUNE AFRIQUE


Festival de CAN

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Gabonais qui estiment qu’il y a peutêtre mieux à faire que de dépenser des milliards dans l’organisation, quand le pays connaît des problèmes criants dans des domaines aussi fondamentaux que l’eau et l’électricité. Malgré les déclarations de l’exécutif, qui assure avoir revu ses ambitions à la baisse (lire l’interview de Nicole Assélé pp. 74-75), la facture, d’un montant de VEDETTES. Néanmoins, 463 milliards de F CFA, promet de dépasPour les 1 800 postes de ser celle de 2012 (400 milliards), alors malgré ces promesses, volontaires à pourvoir à Libreville, l’engouement populaire que les chantiers sont moins nombreux. reste mesuré. Si, à Libreville, Mais plutôt que de spéculer sur le mon11 000 jeunes se sont proposés. tant des dépenses, le Cocan préfère se deux ballons décoratifs, griffés CAN 2012, jalonnent la rocade du destinée à l’aider à fluidifier la coordinaconcentrer sur les recettes. À commencer bord de mer et rappellent l’événement, tion sur l’ensemble des sites. L’événement par les 525 000 billets, vendus entre 500 à Franceville, les principales artères a également fait le plein de volontaires, et 20 000 F CFA (entre 0,80 et 30 euros). sont toujours envahies par Ne serait-ce que pour « signe de l’adhésion populaire », comme les affiches de la dernière être sûr que les stades aiment à le croire les organisateurs. Pour campagne électorale, avec OYEM les 1 800 postes à pourvoir à Libreville, feront le plein pour Ali Bongo Ondimba en • Construction d’un stade près de 11 000 jeunes se sont proposés. pousser les Panthères (20 500 places), de terrains vedette. Le cœur n’y est Au stade de Franceville, dans le Hautle plus loin possible. d’entraînement et d’hôtels BENJAMIN POLLE pas vraiment pour certains • Route Ogooué, plus de 400 volontaires prennent véritable opportunité économique pour le pays, à contre-courant de la morosité pétrolière ambiante, amplifiée par un contexte politique tendu qui, pendant un temps, a motivé de nombreuses menaces de boycott. Pour plus d’efficacité, le Cocan s’est attaché les services de Keneo, une société française de conseil en marketing sportif

la pose, début décembre, au côté de Jacques-Denis Tsanga, le fraîchement nommé gouverneur de la province. L’occasion pour Léod Paul Batolo, cadre de Comilog et coordinateur du Cocan à Libreville, d’assurer une nouvelle fois le service après-vente en louant « l’immense chance que représente la CAN pour le Gabon ».

• Modernisation de l’aéroport

Travaux d’intérêt général

CAMEROUN

LIBREVILLE • Rénovation du stade d’Angondjé (40 000 places) et de plusieurs hôtels

GUINÉE ÉQUATORIALE

PORT-GENTIL

• Construction d’un stade (20 300 places) et de terrains d’entraînement • Route • Modernisation de l’aéroport

Connexion eau et électricité

FRANCEVILLE

SOURCE : COCAN

• Rénovation du stade (20 000 places) et de plusieurs hôtels • Construction de terrains d’entraînement

GABON

RD CONGO


Gabon Oil Company

Le renouveau Reprise depuis un an par une nouvelle direction, la Société Nationale des Hydrocarbures, la Gabon Oil Company se restructure pour mieux remplir ses missions, dans le secteur pétrolier, au service des Gabonais.

N

ommé Administrateur Délégué de la Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon, Gabon Oil Company (GOC) en octobre 2015, Arnauld Calixte Engandji-Alandji prend officiellement les rennes de GOC en Janvier 2016 en qualité d’AdministrateurDirecteur Général. Au sortir d’un Audit comptable et organisationnel des Ministères de Tutelle (Economie et Hydrocarbures) sa mission est simple : redresser une entreprise qui traverse mal la crise mondiale qui sévit dans le secteur pétrolier.

Un peu moins d’un an après sa prise de fonction les résultats sont probants : • Les charges du personnel ont été réduites de plus de 70%, notamment par la réduction des effectifs de 149 employés en 2015 à 100 en 2017 • La Gabonisation de tous les postes de l’entreprise, en effet la GOC est aujourd’hui opérée à 100% par du personnel Gabonais • Les frais de fonctionnement eux auront baissé de 36% sur la période. • L’acquisition d’un siège social qui non seulement supprimes les frais liés à la location de biens immobiliers mais favorise également l’optimisation de l’activité par la synergie de l’ensemble des services.

L’équipe GOM lors du Lancement en Aout 2016.

Un assainissement au pas de charge L’audit qui a causé la suspension de son prédécesseur indique clairement que la GOC est au bord d’une crise majeure voir du dépôt de bilan. Il faut très vite assainir les comptes de l’entreprise, apurer de trop importantes dettes, revoir l’ensemble des contrats mais surtout s’attaquer à des charges de fonctionnement souvent largement au-dessus des ratios du secteur ou ep d’entreprise de taille similaire.

BIO

EXPRESS

ARNAULD ENGANDJI-ALANDJI

Ingénieur de production pétrolière formé à l’université de Leeds (Royaume-Uni), âgé de 41 ans, Arnauld Calixte Engandji-Alandji a exercé seize années au sein de Shell Gabon. Il y a notamment supervisé les opérations des champs de Gamba Ivinga et Totou, ainsi que du terminal pétrolier de Gamba. À partir de 2007, il a été le porte-parole de l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP). Il rejoint la présidence de la République en février 2013, en tant que conseiller, puis conseiller spécial du chef de l’État.


© Jean-Nöel Lanthiez

COMMUNIQUÉ

Un operateur sur l’EPF.

Site du Champ Mboumba (Total Gabon).

À la conquête du secteur pétrolier gabonais

raffinés. La GOM devient ainsi le fournisseur exclusif du marché gabonais en produits raffinés.

Désormais restructurée, GOC peut se concentrer sur la réalisation de ses missions, qui vont de la recherche à la distribution de produits pétroliers, en passant par leur production, seule ou en association. Au cours des cinq prochaines années, la société souhaite disposer d’une surface financière et d’une gouvernance robustes pour s’affirmer face aux autres opérateurs pétroliers présents au Gabon. C’est ainsi que le Cabinet PWC a été sollicité pour accompagner GOC dans la définition de sa stratégie à long terme. En perspective : - la maximisation des revenus tirés par l’État de la commercialisation du brut - la diversification des activités en amont par la prise d’intérêts dans les champs marginaux en production - l’augmentation du portefeuille de production non opéré - une plus grande présence dans toutes les activités aval, notamment dans l’approvisionnement et la distribution des produits pétroliers

• Une première licence de production obtenue

• Une commercialisation déjà en hausse

GOC a signé en octobre 2016 avec le Ministère du Travail et de l’Emploi une convention qui vise à mettre 10 personnes/an âgées de 18 à 30 ans en stage d’apprentissage. Une seconde convention, établie avec l’ONE devra permettre à GOC d’offrir un accompagnement administratif, structurel et infrastructurel à cette institution, notamment en lui allouant un montant forfaitaire mensuel couvrant la formation de ses conseillers de l’emploi et en lui mettant des locaux à disposition.

Au cours de l’année écoulé la GOC a vu ses revenus tirés de son partenariat avec le trader VITOL passer du simple au double grâce à un contrôle réguliers des opérations de son partenaire. Cette situation devrait largement s’améliorer avec le lancement en Septembre 2016 de la Gabon Oil Marketing, filiale détenue à 100% par la GOC et chargée de gérer ses activités d’importation, stockage et entreposage de produits

Premiere importation de Gabon Oil Marketing

DIFCOM/DF - PHOTOS DR SAUF MENTION.

Avant sa restructuration, GOC ne disposait d’aucune production pétrolière. Depuis 2016, elle a produit 1 200 barils par jour. Pour y parvenir, la société a obtenu en octobre 2016 sa première licence, « Mboumba », jusqu’alors propriété du pétrolier français Total. De quoi permettre à l’entreprise de générer des liquidités pour devenir à long terme, un « acteur majeur des découvertes en mer ». • Recrutement : place au mérite GOC a lancé en septembre 2016 le recrutement d’une trentaine d’employés. Elle inscrit sa démarche dans le cadre d’une directive qui préconise la garantie d’un accès au mérite dans les entreprises publiques. Cette campagne fait suite à la signature d’une convention entre Gabon Oil Company et l’Office National de l’Emploi (ONE), qui consacre l’exclusivité des recrutements à cette dernière.

Le Siege social Gabon Oil Company.

• Un partenaire à long terme pour l’emploi

Signature de la convention de partenariat entre GOC et l’ONE.

Gabon Oil Company 1586 Avenue Paul Moukambi BP 635 Libreville, Gabon + 241 01 48 41 00 / + 241 06 00 80 81/82 contact@gabonoil.com

Campagne de recrutement.


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Le Plus de JA PORTRAITS

Diamants bruts

Il y a les stars, qu’on ne présente plus. Et la nouvelle génération, prometteuse. Voici notre sélection de quelques-uns de ces jeunes talents qui pourraient faire parler d’eux à l’issue de cette compétition.

A

vec 368 joueurs directement concernés par la CAN, le choix d’en sélectionner six, susceptibles de faire parler d’eux – en bien, si possible –, ne semble pas évident de prime abord. Mais, une fois sortis de la liste les stars du football africain (Aubameyang, Mahrez, Benatia, Slimani, André Ayew, Mohamed Salah, Kalou, Aurier, Adebayor…), les joueurs déjà confirmés et les inconnus qui évoluent dans les championnats du Zimbabwe, de la Ligue 2 portugaise, de Chypre ou encore de Tanzanie, l’opération se simplifie. Ce préalable établi, voici ceux qui, de notre point de vue, méritent une attention particulière. Bien sûr, comme toute sélection, elle peut sembler arbitraire et discutable. Nous

aurions pu y ajouter le jeune attaquant ougandais Farouk Miya, qui enchaîne les buts décisifs avec les Cranes, le Malien Moussa Marega, qui dynamite les défenses portugaises avec Guimaraes, le Tunisien Naïm Sliti, aujourd’hui à Lille et révélé la saison dernière avec le Red Star en Ligue 2 française, ou encore Anatole Abang, âgé de seulement 20 ans et qui appartient à la nouvelle génération du football camerounais. Mais, parmi les nombreux joueurs qui s’apprêtent à fouler les pelouses gabonaises, il y a de grandes chances pour que les six joueurs retenus ci-dessous fassent se lever les supporters de leurs sièges. ALEXIS BILLEBAULT

Youssef En-Nesyri Maroc

DR

est la dernière trouvaille d’Hervé Renard. Le Français, qui a zappé Hakim Ziyech, pourtant auteur de 5 buts en neuf sélections, a retenu le jeune attaquant de 19 ans Youssef En-Nesyri, qui joue à Malaga, en Espagne. Ce natif de Fès, qui n’a été appelé pour la première fois chez les Lions de l’Atlas qu’en août 2016, en amical contre l’Albanie, présente des statistiques moins flatteuses que son aîné, mais son talent est certain. Longiligne (1,92 m, 77 kg) et techniquement doué, ce joueur au visage d’ado a été formé à l’Académie Mohammed-VI de Casablanca, où le club andalou l’a débauché en 2015 pour un peu plus de 120 000 dollars. Titulaire ni en club ni avec son pays, En-Nesyri appartient néanmoins à la catégorie des joueurs très prometteurs qui pourraient se faire remarquer lors de cette CAN.

PA IMAGES/ICON SPORT

C’

Ismaël Bennacer Algérie

I

l a effectué ses débuts avec les Fennecs, en septembre dernier, en jouant une poignée de minutes face au Lesotho (6-0). À 19 ans, Ismaël Bennacer n’est qu’au début d’une carrière qui s’annonce déjà prometteuse. Les choses se sont accélérées en effet, ces derniers mois, pour ce milieu de terrain. Né en France d’un père algérien et d’une mère marocaine, il avait le choix entre les sélections des trois pays, avant d’opter pour l’Algérie. Et il n’a, depuis, pas eu à le regretter. Formé à Arles-Avignon, le temps de disputer quelques matchs en Ligue 2, Bennacer signe en 2015 à Arsenal pour cinq ans, où il évolue encore, le plus souvent, avec l’équipe réserve. Plus que son temps de jeu, c’est son comportement au sein de l’effectif algérien qui sera étudié pendant les trois semaines de la CAN gabonaise. JEUNE AFRIQUE


Festival de CAN

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Ramadan Sobhi Égypte

L KHALED DESOUKI/AFP

es Pharaons, qui n’avaient plus fréquenté les sommets du football africain depuis la CAN 2010, misent beaucoup sur le buteur de l’AS Roma Mohamed Salah. Ils semblent également pouvoir compter sur Ramadan Sobhi, présenté, à 19 ans, comme un joueur d’avenir. Les Anglais de Stoke City ont d’ailleurs allégé leur compte en banque de 6,5 millions d’euros pour s’offrir le milieu de terrain offensif d’Al-Ahly, le grand club

cairote. Il est aussi devenu international égyptien, en juin 2015, alors qu’il n’avait pas encore 18 ans. Doué techniquement, élégant balle au pied, Sobhi jouit d’une grosse cote de popularité dans son pays. À tel point que certains n’hésitent pas à faire de lui le successeur de l’immense Mohamed Aboutrika, deux Coupes d’Afrique au compteur, 38 buts en 100 sélections, et considéré comme le meilleur joueur égyptien de l’Histoire.

Banou Diawara Burkina Faso

DR

l a qualifié les Étalons pour la CAN en marquant à la neuvième minute du temps additionnel face au Botswana (2-1), puis a évité à son équipe de s’incliner, dans les dernières secondes, contre l’Afrique du Sud, lors du premier match du dernier tour éliminatoire pour la Coupe du monde 2018. À 24 ans, Banou Diawara ne fréquente la sélection nationale que depuis 2015, mais il est vite devenu un héros national. Formé à Bobo-Dioulasso, avec qui il s’était bâti une petite réputation, l’attaquant a ensuite migré à la JS Kabylie, où il a continué d’entretenir une ligne statistique tout à fait présentable. Après seulement une saison en Algérie, Banou Diawara a de nouveau déménagé l’été dernier, cette fois-ci pour s’installer en Égypte, au Smouha d’Alexandrie, dans un championnat réputé pour être plus relevé et plus rémunérateur.

CARL DE SOUZA/AFP

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Malick Evouna Gabon

Baldé Keita Sénégal

PRESSE SPORTS

C

omme son coéquipier napolitain, Kalidou Koulibaly, qui aurait pu jouer pour la France, Baldé Keita aurait pu porter le maillot rojo de l’Espagne, où il est né. Formé au FC Barcelone, au sein de la fameuse Masia, c’est pourtant en Italie qu’il signe son premier contrat professionnel, en février 2014, avec la Lazio Rome, six mois seulement après son arrivée dans la Ville éternelle. Depuis, le gaucher n’a cessé de progresser à la pointe de l’attaque laziale. Aliou Cissé, le sélectionneur du Sénégal, l’a appelé pour la première fois en mars 2016 – quelques jours seulement après son 21e anniversaire – à l’occasion d’un match face au Niger (2-0). Et, en septembre, il a inscrit son premier but avec les Lions de la Teranga contre la Namibie (2-1). Depuis, l’avenir du Sénégal semble être entre ses pieds.

L

es Panthères disposent de PierreEmerick Aubameyang, le buteur qui attire la lumière, mais aussi de Malick Evouna (24 ans), qui forme avecl’attaquant du BorussiaDortmund un duo plutôt efficace. Formé au CMS Libreville, Evouna a confirmé ses talents de buteur au CF Mounana, puis au WAC Casablanca, avec qui il est devenu champion du Maroc et meilleur réalisateur de la Ligue 1 locale. Transféré à Al-Ahly, le Gabonais ne s’est pas attardé au Caire. Malgré des statistiques honorables, il s’est exilé une troisième fois, en Chine, à Tianjin Teda, qui a dépensé 7,5 millions de dollars pour le faire venir en Asie. Un choix sportif discutable, mais qui n’a pas remis en question le statut du joueur en sélection nationale. Toujours désireux de venir faire un tour en Europe, à lui de profiter de l’exposition médiatique de la CAN. N 0 2923 • DU 15 AU 21 JANVIER 2017


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Le Plus de JA

Seize partants, un seul gagnant GROUPE A

GROUPE B

GABON

ALGÉRIE

Sélectionneur José Antonio Camacho (Espagne) Classement Fifa 108e Points forts Un premier tour abordable ; l’avantage du terrain ; Pierre-Emerick Aubameyang, l’un des meilleurs attaquants du monde ; un secteur défensif solide

Sélectionneur Georges Leekens (Belgique) Classement Fifa 39e Points forts Un secteur offensif sans égal en Afrique ; une qualité de jeu avérée ; un sélectionneur expérimenté

Les Panthères

Points faibles L’arrivée tardive du nouveau sélectionneur ; une ambiance tendue en interne

Les Fennecs

Points faibles Une pression populaire et médiatique ; l’arrivée de Leekens dans un contexte tendu ; une défense parfois inquiétante

BURKINA FASO

TUNISIE

Sélectionneur Paulo Duarte (Portugal) Classement Fifa 53e Points forts Une cinquième participation consécutive à la CAN ; un effectif stable et expérimenté

Sélectionneur Henryk Kasperczak (Pologne) Classement Fifa 36e Points forts L’expérience des phases finales ; un sélectionneur qui connaît bien l’Afrique ; un rôle d’outsider qui lui convient ; une défense solide ; quelques individualités

Les Étalons

Points faibles Un banc de touche peu fourni qualitativement ; l’échec de la dernière CAN ; une équipe très dépendante de ses leaders

Les Aigles de Carthage

Points faibles Un effectif sans star ; un style de jeu peu audacieux

CAMEROUN

SÉNÉGAL

Sélectionneur Hugo Broos (Belgique) Classement Fifa 62e Points forts Un sélectionneur expérimenté ; des joueurs habitués aux phases finales ; une défense solide et quelques bons attaquants ; la dynamique aperçue lors des qualifications

Sélectionneur Aliou Cissé (Sénégal) Classement Fifa 33e Points forts La personnalité du sélectionneur ; un secteur offensif iimpressionnant ; une solidité dans toutes les lignes

Les Lions indomptables

Points faibles Un jeu guère conquérant ; la mise à l’écart de plusieurs cadres expérimentés ; l’arrivée d’une nouvelle génération ; les conflits récurrents liés aux primes

Les Lions de la Teranga

Points faibles Un statut de favori lourd à assumer ; une presse très critique

GUINÉE-BISSAU

ZIMBABWE

Sélectionneur Baciro Candé (Guinée-Bissau) Classement Fifa 68e Points forts L’effet de surprise ; une qualification obtenue face à des adversaires d’un calibre supérieur ; l’absence totale de pression

Sélectionneur Callisto Pasuwa (Zimbabwe) Classement Fifa 103e Points forts Un effectif homogène ; l’absence de pression ; une vraie rigueur tactique

Les Djurtus

Points faibles Le manque d’expérience internationale ; la faiblesse de l’effectif ; une préparation difficile faute de moyens

Les Warriors

Points faibles Un groupe inexpérimenté ; aucun joueur de niveau international


Festival de CAN

GROUPE C

GROUPE D

CÔTE D’IVOIRE

GHANA

Sélectionneur Michel Dussuyer (France) Classement Fifa 34e Points forts Un sélectionneur qui connaît le football africain ; la dimension athlétique ; la qualité des attaquants

Sélectionneur Avram Grant (Israël) Classement Fifa 54e Points forts Parmi les demi-finalistes depuis 2008 ; la rigueur tactique de Grant ; la complicité entre les frères Ayew

Les Éléphants

Les Black Stars

Points faibles L’absence de Gervinho ; une nouvelle génération qui va découvrir la CAN

Points faibles Difficultés à gérer les fins de tournoi ; pas de grand gardien

RD CONGO

MALI

Sélectionneur Florent Ibenge (RD Congo) Classement Fifa 49e Points forts Les résultats des deux dernières années ; la qualité de l’effectif ; le bon niveau des joueurs locaux ; la puissance offensive Points faibles Une défense parfois lourde ; de nouveaux internationaux à intégrer

Sélectionneur Alain Giresse (France) Classement Fifa 64e Points forts Une certaine régularité ; la présence de certains cadres ; la puissance athlétique ; un secteur offensif Points faibles Les relations compliquées entre l’effectif et la fédération ; des dernières performances décevantes

MAROC

ÉGYPTE

Les Lions de l’Atlas

Les Pharaons

Sélectionneur Hervé Renard (France) Classement Fifa 57e Points forts Un sélectionneur charismatique et deux fois champion d’Afrique ; la qualité technique ; quelques individualités marquantes ; un style de jeu offensif Points faibles La pression médiatique et populaire ; l’excès de confiance ; les relations tendues entre Renard et sa fédération

Sélectionneur Héctor Cúper (Argentine) Classement Fifa 35e Points forts Un esprit revanchard ; la rigueur apportée par l’entraîneur ; la présence de cadres habitués des phases finales Points faibles La jeunesse de la majorité de l’effectif ; une attaque très dépendante de Salah ; une défense centrale peu rassurante ; l’excès de confiance

TOGO

OUGANDA

Sélectionneur Claude Le Roy (France) Classement Fifa 90e Points forts L’expérience de Claude Le Roy ; des cadres habitués aux phases finales Points faibles Beaucoup de jeunes qui vont découvrir le niveau international

Sélectionneur Milutin Sredojevic (Serbie) Classement Fifa 73e Points forts Un sélectionneur qui travaille en Afrique depuis quinze ans ; une grosse puissance athlétique ; l’absence de pression

Les Léopards

Les Éperviers

Les Aigles

Les Cranes

Points faibles Peu à l’aise à l’extérieur ; aucune expérience des grands rendez-vous ; d’importantes lacunes techniques

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LE GABON ACCUEILLE LE MEILLEUR DU

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14 JANVIER 5 FEVRIER AU

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