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57e année• n° 2948 • du 9 au 15 5 juillet 2017
jeuneafrique.com
Télécoms Les défis de Sonatel
RWANDA
DROIT DEVANT Spécial 8 pages
CÔTE D’IVOIRE
Amadou Gon Coulibaly
« 2020, c’est loin… » Six mois après sa nomination, dans un contexte des plus délicats, le Premier ministre exhorte la classe politique de son pays à ne pas se disperser. Même si la succession d’Alassane Ouattara suscite bien des ambitions. Interview. ÉDITION INTERNATIONALE ET AFRIQUE SUBSAHARIENNE France3,80€•Algérie250DA•Allemagne4,80€•Autriche4,80€•Belgique3,80€•Canada6,50$CAN•Espagne4,30€•Éthiopie67birrs•Grèce4,80€•Guadeloupe4,60€ Guyane 5,80 € • Italie 4,30 € • Luxembourg 4,80 € • Maroc 25 DH • Martinique 4,60 € • Mauritanie 1200 MRO • Mayotte 4,60 € • Norvège 48 NK • Pays-Bas 4,80 € Portugal cont. 4,30 € • Réunion 4,60 € • RD Congo 6,10 $ US • Royaume-Uni 3,60 £ • Suisse 6,50 FS • Tunisie 3,50 DT • USA 6,90 $ US • Zone CFA 2000 F CFA • ISSN 1950-1285
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Dossier
Télécoms
INTERVIEW
Alioune Ndiaye « Nous misons sur l’énergie, la logistique et la télévision » Fort de son statut de leader ouest-africain, Sonatel ne manque ni d’ambitions ni de rivaux. Son président-directeur général, tout en dénonçant la concurrence déloyale de certaines applications, évoque les nombreuses perspectives du groupe.
JULIEN CLÉMENÇOT
D
epuis 2012, Alioune Ndiaye pilote le navire amiral Sonatel. Près de 26 millions de clients dans quatre pays où il est partout leader du marché, 905 milliards de F CFA (près de 1,4 milliard d’euros) de chiffre d’affaires en 2016, l’opérateur fait la fierté du Sénégal. Au point que, à Dakar, certains, de l’entourage présidentiel aux syndicats maison, apprécient peu le contrôle du groupe Orange sur sa stratégie. À charge pour le directeur général, ancien patron de la filiale malienne et ancien directeur financier du groupe, de concilier les points de vue. Les tensions qui, par le passé, ont affecté le développement de Sonatel semblent apaisées depuis l’acquisition l’an dernier de la filiale d’Airtel en Sierra Leone. En exclusivité pour JA, Alioune Ndiaye, dont la parole est rare, revient avec franchise sur la brouille avec le groupe Orange, la concurrence des OTT et les projets de développement du fleuron sénégalais.
de télécoms. En dehors de Safaricom et de Maroc Telecom, vous ne verrez personne en Afrique avec ce niveau de performance. Qu’est-ce qui explique la baisse de votre marge ?
C’est lié à une hausse de la fiscalité et des redevances réglementaires imposée par le régulateur. Nous payons une redevance sur les fréquences au Sénégal qui est par exemple passée de 3 à 8,5 milliards de F CFA. L’autre explication vient
Nos investissements ne doivent pas profiter à des acteurs qui ne paient pas d’impôts.
JEUNE AFRIQUE : En 2016, le chiffre d’affaires de Sonatel a augmenté, mais votre marge Ebitda a baissé. La Sonatel rentre-t‑elle dans le rang ? ALIOUNE NDIAYE : Non. En valeur absolue,
cette marge [443 milliards de F CFA] reste dans le haut de la fourchette au niveau des opérateurs N O 2948 • DU 9 AU 15 JUILLET 2017
de la baisse des revenus tirés du trafic international, où les marges sont importantes. Elle s’accélère du fait de l’utilisation par nos clients des services de voix sur IP comme Viber, Skype ou WhatsApp. Et il y a la fraude. Prônez-vous l’interdiction de ces applications, comme l’ont fait par le passé d’autres pays comme le Maroc ou l’Égypte ?
Je n’y suis pas favorable. Mais il n’est pas normal que les opérateurs fassent des investissements colossaux – Sonatel y a consacré plus de 150 milliards l’an dernier – pour augmenter la connectivité internationale et que cela profite JEUNE AFRIQUE
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à des acteurs qui ne sont pas connus dans nos pays et qui n’y paient ni taxes ni impôts. Ce modèle n’est pas viable. Il y a une négociation de fond à mener. Les États envisagent-ils une action concertée ?
Pas encore. Mais ils ont les moyens de faire bouger les lignes. Il y a une trentaine d’années, les pays africains avaient obtenu, en s’appuyant sur l’Union internationale des télécommunications et sur les instances continentales, que les ÉtatsUnis reviennent sur leur volonté de ne plus payer de terminaison d’appel aux opérateurs africains. Les Américains s’étaient aperçus que cela leur coûtait cher parce que les immigrés appelaient longuement leurs familles. Nos pays ont dit : si vous faites ça, c’est la fin des réseaux télécoms dans le Tiers Monde. Vingt à 30 % des revenus des télécoms étaient issus du trafic international entrant, notamment en provenance des États-Unis. La consommation de données mobiles a augmenté de 77 % en 2016 par rapport à 2015. Cette progression vous impressionne-t‑elle ?
La consommation de data s’est effectivement développée plus vite que nous ne l’avions anticipé. C’est d’abord le résultat de nos investissements. Nous avons massivement déployé les réseaux 3G [haut débit mobile] dans tous nos pays pour favoriser l’utilisation d’internet et commencé à déployer la 4G [très haut débit mobile] au Sénégal. Cela permet de compenser la baisse de nos services classiques, c’est‑à-dire la voix et les SMS, et de développer nos futurs relais de croissance comme la télévision. Nous pensons que nous avons un rôle à jouer dans le développement de la télévision numérique terrestre [TNT]. Vous avez signé des accords ?
Nous discutons avec tout le monde. Avec Canal+ comme avec Excaf, qui a l’exclusivité pour la diffusion de la TNT au Sénégal.
ABDOULAYE NDAO/SONATEL
Vous avez inauguré le 20 juin le plus grand data center (centre de données) d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Quelle importance cela a-t‑il pour Sonatel ?
JEUNE AFRIQUE
Ce data center est un maillon important pour la transition numérique de nos pays et donc pour Sonatel. Il va permettre de stocker un volume de données immenses, de développer des services de cloud computing en direction des entreprises et des États, d’héberger des plateformes de services. C’est une très bonne nouvelle pour les développeurs d’applications, mais aussi pour les créateurs de contenus comme les télévisions, dont les productions aujourd’hui hébergées hors du continent vont pouvoir être rapatriées. N O 2948 • DU 9 AU 15 JUILLET 2017
Dossier Télécoms L’autre relais de croissance de Sonatel s’appelle Orange Money. Pourquoi les services financiers via la téléphonie mobile connaissent-ils un succès particulier au Mali ?
Dans tous les pays où il y a une crise, le contexte est un peu plus favorable parce que les gens ne se déplacent pas facilement et utilisent le Sonatel transfert d’argent. Au Mali, le décollage favorable aux a eu lieu en 2013-2014 [le conflit armé a débuté en 2012] grâce aussi MVNO au travail de la filiale et de son Le régulateur sénégalais a annoncé le directeur général, feu Jean-Luc 12 juin l’attribution de trois licences MVNO Bohé. L’an dernier, 2 200 mil(opérateur dit virtuel, c’est‑à-dire ne disposant liards de F CFA ont transité par la pas de réseau), dont une au groupe de Youssou Ndour, qui devrait utiliser le réseau de Sonatel. plateforme. Orange Money s’est « Si notre partenaire apporte des contenus aussi bien développé au Sénégal innovants, ce sera une occasion de ces deux dernières années. Mais développer de nouveaux segments si on y compte autant de clients de marché », a réagi Alioune actifs [1,1 million] qu’au Mali, les Ndiaye sommes échangées ne sont que de 600 milliards, ce qui laisse entrevoir encore un fort potentiel de croissance. Orange Money commence également à connaître un certain succès en Guinée-Conakry. Le succès d’Orange Money pose-t‑il la question du déploiement d’Orange Bank en Afrique ? Y êtes-vous favorable ?
Oui. Orange Money est un puissant outil d’inclusion financière. Au Sénégal, nous avons 3,5 millions d’inscrits sur une population de 14 millions d’habitants. Nous avons l’intention de développer d’autres services comme le microcrédit ou la vente d’assurances, qui nécessitent une licence bancaire. C’est d’autant plus naturel que les exigences de fonds propres, inhérentes aux licences de monnaie électronique, que nous avons déjà ne sont pas moins fortes que celles des banques. En février, la BCEAO a bloqué les transferts d’argent entre la France et le Sénégal, le Mali et la Côte d’Ivoire. Où en est-on ?
La BCEAO a demandé que ce service soit lancé en partenariat avec une banque. Des discussions sont en cours entre le groupe Orange et la BCEAO. La décision est imminente. De leur côté, les filiales de chaque pays cherchent à passer un accord avec une banque locale.
Leader partout sauf en Sierra Leone Parts de marché de Sonatel, en %
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En Sierra Leone, Sonatel a investi en partenariat avec Orange. Ce modèle va-t‑il prévaloir pour les prochaines acquisitions ?
Il y a des cibles que Sonatel propose au groupe et d’autres sur lesquelles le groupe travaille en premier. La Sierra Leone appartenait à cette dernière catégorie. Ce qui est important, c’est que Sonatel assure le management et consolide 100 % de la filiale en Sierra Leone dans ses comptes. Cela ne présage en rien du modèle qui pourrait être adopté pour de futures opérations. Travaillez-vous sur d’autres acquisitions ?
Oui, il y a des opérations qui étaient à l’étude avant la Sierra Leone sur lesquelles, en accord avec Orange, nous travaillons seuls et d’autres sur lesquelles nous travaillons ensemble.
Il faut revenir un peu en arrière. En 2009, l’achat par Orange de 9 % de Sonatel détenus par l’État du Sénégal, six mois avant l’arrivée de Stéphane Richard, a profondément détérioré la relation entre les deux groupes. Orange devenait actionnaire majoritaire avec 51 % des parts, mais une levée de boucliers sans précédent a conduit à annuler l’opération. Néanmoins, cela a créé une tension, et il a fallu attendre que Stéphane Richard réaffirme en 2013 à Dakar la volonté de soutenir Sonatel dans sa croissance externe pour que la page soit tournée. Depuis son arrivée, Bruno Mettling fait preuve d’une démarche empreinte de respect et d’écoute qui renforce la confiance dans les relations. Orange ne cherche donc plus à détenir la majorité du capital de Sonatel ?
59,3 Mali
52,2
En 2017, Sonatel va consolider les résultats Sénégal de l’ex-filiale de Bharti en Sierra Leone. Quel était le niveau de performance à Guinéevotre arrivée ? Comment se passe son 61,7 Bissau intégration ?
Au moment où nous sommes arrivés, la filiale n’était pas en très bonne santé. Son réseau était vieux, ses indisponibilités très importantes, ce qui lui avait valu des amendes. Le moderniser a été notre priorité. Les choses se passent bien, et nous prévoyons de réaliser le passage à la marque
Orange au plus tard au début du quatrième trimestre de cette année. En Sierra Leone, le taux de pénétration n’est que de 50 %, contre plus de 100 % dans nos autres pays. Nous pensons pouvoir très vite devenir leader du marché comme nous le sommes dans nos autres pays.
Entre 2007 et 2016, Sonatel a gelé son expansion internationale, pourquoi ?
Guinée
Sierra Leone SOURCE : IMPAXIS
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Orange consolide les résultats de Sonatel, et ses plus hautes autorités ont déclaré n’avoir aucune volonté d’être actionnaire majoritaire de Sonatel.
Sonatel a adopté un plan stratégique appelé Horizon 2020. De quoi s’agit-il ?
Sonatel élabore des cycles d’objectifs stratégiques depuis trente ans. Aujourd’hui, l’envi57,6 ronnement est caractérisé par des menaces qui pèsent sur nos activités. Le but du plan Horizon 2020 est de mobiliser l’entreprise pour résister sur notre cœur de métier et de développer des relais de croissance. L’un de nos objectifs est JEUNE AFRIQUE
Orange vient d’annoncer le déblocage de 50 millions d’euros en faveur des start-up africaines. Que fait Sonatel dans ce domaine ?
Au Sénégal, nous sommes membre fondateur et premier bailleur du CTIC, le plus grand centre d’incubation de la sous-région. Depuis sa création en 2011, les résultats sont encourageants avec 91 entreprises accompagnées, 2 220 porteurs de projet coachés, plus Accord de 300 emplois créés et 4 milliards de trouvé au Mali F CFA de chiffre d’affaires cumulés pour la 4G par ces start-up. Cette année, nous En Guinée, l’État n’a pas encore fixé de y avons consacré 100 millions de calendrier pour l’attribution des licences F CFA, sans compter l’apport de 4G, mais ce dossier avance au Mali. Le 15 mai, notre savoir-faire, la fourniture le président, Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu le de la connectivité internet. Et PDG d’Orange, Stéphane Richard, le directeur en septembre, nous allons voir général adjoint chargé de l’Afrique, Bruno comment augmenter notre contriMettling, et Alioune Ndiaye pour finaliser les négociations pour le renouvellement de la bution et fédérer plus d’entreprises concession de la filiale de Sonatel et autour de cette initiative. Au Mali, l’attribution de la licence 4G. nous avons également accompagné Le montant reste la création de l’incubateur Createam, confidentiel inauguré le 15 mai dernier en présence de Stéphane Richard. Par ailleurs, nous appuyons directement plusieurs start-up. Par exemple, JokkoSanté, qui propose une pharmacie communautaire digitale. Enfin, nous sommes actionnaire à hauteur de 25 % du fonds Teranga capital [4 milliards de F CFA injectés], qui a vocation à accompagner les start-up qui n’ont pas de financement bancaire. Pourquoi ne voit-on pas de start-up devenir des acteurs économiques d’envergure en Afrique ?
Le secteur a mis du temps à se structurer, mais je suis optimiste pour les années qui viennent. Au-delà de l’incubation, il y a la phase d’accélération des start-up où peu d’acteurs se sont investis et sur laquelle nous voulons travailler désormais. JEUNE AFRIQUE
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L’union fait la force, alors soyons meilleurs ensemble.
Dans un secteur qui bouge aussi vite, il est difficile de se projeter. On ne peut pas l’exclure. Sonatel ne fixe pas de limite au pourcentage de son revenu que ces nouvelles activités pourraient représenter.
Après avoir suscité des craintes de licenciement chez Sonatel, la mutualisation de la supervision des réseaux de neuf filiales d’Orange, via une filiale du groupe dont le siège est à Dakar, se passe bien, selon Alioune Ndiaye. Soixante emplois, en plus des 110 personnes transférées depuis d’autres sociétés, auraient été créés
Que votre facture de carburant soit trop élevée ou que vous cherchiez à améliorer la sécurité, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour vous associer à MiX Telematics. Avec plus de 600 000 abonnés dans le monde, nous aidons des milliers de propriétaires de flottes automobiles à réaliser un retour sur investissement durable en quelques mois.
Pensez-vous que les opérateurs pourraient gagner plus d’argent avec des activités autres que les services de télécommunications ?
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de cumuler un chiffre d’affaires de 84 milliards de F CFA au cours des quatre années à venir grâce à de nouvelles activités. Nous voulons devenir producteur d’énergie, nous travaillons en partenariat avec les compagnies nationales d’électricité. Notre data center doit nous permettre de développer des services de big data, et nous souhaitons devenir un acteur de l’e-commerce. Pas seulement via une plateforme pour la prise de commande, nous étudions aussi la possibilité d’être un acteur de la logistique parce que c’est là que la marge est plus forte.
Dossier Télécoms financières ont été des plus bénéfiques. Des performances qui ont certes profité à la société mère, Maroc Telecom, mais aussi aux actionnaires minoritaires qui ont investi dans Onatel, lors de son introduction en Bourse en 2009, et qui ont vu le cours de l’action progresser de 244 %. L’État burkinabè, toujours actionnaire à hauteur de 26 %, n’est pas en reste : outre les dividendes encaissés, Onatel a, depuis 2007, payé 304 milliards de F CFA de contributions fiscales.
STRATÉGIE
Onatel s’accroche à son leadership au Burkina Faso Filiale de Maroc Telecom depuis dix ans, l’opérateur investit dans ses infrastructures et veut développer des services financiers via la téléphonie mobile pour contrer l’offensive d’Orange.
MODERNISATION. Pour autant,
OLYMPIA DE MAISMONT POUR JA
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a concurrence s’intensifie sur le marché burkinabè des télécoms. Un an après le rachat d’Airtel, rebaptisé depuis Orange Burkina Faso, le groupe français ne manque pas d’ambition pour ce pays. Mais permettre à l’ancienne Airtel de retrouver un statut de leader perdu en 2009 implique de détrôner Onatel, propriété depuis une décennie de Maroc Telecom. En payant 144 milliards de F CFA (environ 220 millions d’euros) les 51 % du capital de l’Office national des télécommunications (Onatel) mis en vente par l’État burkinabè à la fin de 2006, Maroc Telecom avait pris le contrôle d’une entreprise publique en mal de compétitivité. Aujourd’hui, les indicateurs du secteur des télécoms au Burkina Faso ont littéralement explosé en corrélation avec les performances commerciales d’Onatel, dont le N 0 2948 • DU 9 AU 15 JUILLET 2017
chiffre d’affaires, 157 milliards de F CFA, a doublé. Et si la filiale de Maroc Telecom a pu augmenter ses parts de marché à 48 % et devancer ses deux concurrents (Airtel et Telecel), c’est bien grâce à une politique d’investissement visant à tirer l’ensemble du marché vers le haut. « Notre principal levier de croissance a été l’élargissement de la base clients, qui s’est développé à un rythme soutenu depuis la privatisation d’Onatel, explique Mohamed Naimi, directeur général de l’ex-opérateur historique. Les investissements dans des prestations de qualité et dans la diversité de nos offres ont été cruciaux pour capter une nouvelle clientèle qui découvrait le mobile. » Onatel a ainsi investi près de 300 milliards de F CFA durant les dix dernières années, et les retombées sur ses performances
Campagne publicitaire à Ouagadougou, en juin.
Quand Onatel tire le marché Taux de couverture de la population
93 % en 2016 30 % en 2007 Taux de pénétration du GSM
76 % en 2016 19 % en 2007
Onatel ne se repose pas sur ses lauriers. La société compte poursuivre sa politique d’investissement pour garder une longueur d’avance sur ses concurrents. Vingt-six pour cent du chiffre d’affaires annuel est consacré à l’investissement afin de continuer d’étendre et de moderniser l’infrastructure de base mais aussi pour développer le haut débit par le renforcement de la capacité réseaux. En 2017, Onatel se lance d’ailleurs dans un projet de migration de son réseau fixe vers le tout Protocole internet (IP) et s’engage également dans un vaste plan d’extension de son réseau de transmission sur trois ans, à travers la mise en service de nouvelles liaisons urbaines et interurbaines en fibre optique. Ce projet, qui devrait coûter autour de 21 milliards de F CFA, permettra à terme à Onatel de disposer de 3 600 km additionnels de fibre optique. La société a par ailleurs récemment mis en place une nouvelle plateforme de mobile money et compte bien « rattraper le retard dans ce domaine », affirme le directeur général d’Onatel, qui reste serein quant à la capacité du groupe à affronter toute concurrence. « Malgré la guerre des bonus (offres promotionnelles sur les minutes de consommation) dans laquelle nous entraîne Orange, nos indicateurs de performance restent plus que satisfaisants », ajoute-t‑il. Comprenez : la filiale de Maroc Telecom n’est pas près de sacrifier son statut de leader… FAHD IRAQI JEUNE AFRIQUE
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