JA 3036 DU 17 AU 23 MARS 2019 DOSSIER ACF

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INTÉGRATION

SÉNÉGAL À quoi joue Abdoulaye Wade ?

Des paroles aux actes

Kigali, 25-26 mars 2019

MALI IBK : seconde chance Spécial 26 pages

HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL NO 3036 DU 17 AU 23 MARS 2019

Comment Bouteflika a-t-il pris la décision de renoncer à un cinquième mandat ? Faut-il croire en ses promesses de changement ? Quelles peuvent être les perspectives d’avenir ? Enquête exclusive.

L’Algérie après lui

ÉDITION GÉNÉRALE

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France 3,80 € Algérie 290 DA Allemagne 4,80 € Autriche 4,80 € Belgique 3,80 € Canada 6,50 $ CAN Espagne 4,30 € Éthiopie 67 birrs Grèce 4,80 €

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Guadeloupe 4,60 € Guyane 5,80 € Italie 4,30 € Luxembourg 4,80 € Maroc 25 DH Martinique 4,60 € Mayotte 4,60 € Norvège 48 NK Pays-Bas 5 €

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COMMUNIQUÉ

AVIS D’EXPERTS

1-

Salim CHAOUI ROQI

CEO & Co-Owner Conso’System

2-

Jalil BENGELLOUN

CEO & Co-Owner Conso’System

1

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Un acteur africain incontournable des services de l’informatique haut de gamme En 10 ans, Conso’System est devenu un acteur africain incontournable et reconnu pour sa double expertise Métier et Technologique, accompagnant avec succès la transformation digitale. La data s’inscrit au cœur du développement économique des entreprises, il est nécessaire de la rendre intelligible. C’est ce défi que relève avec succès le cabinet de conseil Conso’System qui s’est vu décerner en février dernier le prix du meilleur partenaire SAP dans la région french Africa. « Une bonne stratégie de transformation IT trouvera sa réussite dans son intégration à l’entreprise, la rapidité de sa mise en œuvre et son efficacité » indique Salim Chaoui. « Les évolutions technologiques actuelles permettent un vrai changement du modèle économique notamment avec les solutions en mode cloud. Peu d’entreprises en saisissent encore tous les enjeux. » souligne Jalil Bengelloun.

CHIFFRES CLÉS • • • • •

117 projets réalisés avec SAP Des projets SAP réalisés dans 7 pays (Maroc, France, Dubaï, Cote d’Ivoire, Gabon, Togo, Bénin) 26 projets en Cloud 38 consultants SAP 9 années d’expérience en moyenne par consultants

Quels sont les enjeux et problématiques ? A qui s’adressent-ils ? Salim Chaoui Roqi : Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, nos clients se doivent d’anticiper et d’agir toujours plus vite pour atteindre leurs objectifs. Nous accompagnons les directions financières des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité dans leur transformation IT ou digitale pour optimiser leur performance financière et opérationnelle en automatisant leurs process de production. Grâce à nos expertises sur les solutions SAP et sur le métier nous cherchons à perfectionner la qualité des données de la comptabilité en passant par les reportings de consoli-

ACTIVITÉS ET DÉPLOIEMENT DES SOLUTIONS • • • •

Comptabilité – IFRS - Consolidation Élaboration Budgétaire – Costing - Trésorerie Intelligence Artificielle – Analyse Prédictive – Big Data Ressources Humaines et Gestion des Talents Digital – Gestion Documentaire

dation jusqu’à la publication des tableaux bords mobiles pour le top management et ce tout en respectant le volet normatif des IFRS.

Quelle est la valeur ajoutée de Conso’System pour ces entreprises? Jalil Bengelloun : Le savoir-faire de Conso’System tire profit des nouvelles technologies SAP pour une mise en place en quelques semaines de solutions de pilotage agiles et transverses. Les nouvelles solutions SAP sont de plus en plus « user friendly » et permettent d’accéder à l’information en temps réel. Nous pouvons délivrer sur la plateforme de nos clients ou en mode cloud des services sur mesure et selon les besoins : ERP, IA, Digital, Planification budgétaire… Nous réalisons des maquettes pour faire vivre à nos clients les bénéfices concrets de la solution SAP puis passons aux projets avec une approche itérative afin d’adopter plus rapidement ces changements. Le système digital n’a plus de limite.

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Dossier

GABRIEL DUSABE/URUGWIRO VILLAGE

Signature de l’accord lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine, à Kigali, le 21 mars 2018.


INTÉGRATION

De la parole aux actes

Il y a un an, 49 États africains créaient une zone de libreéchange. Mais les nombreuses barrières réglementaires et logistiques freinent l’unification économique du continent. ALAIN FAUJAS

K

wame Nkrumah, le père d u p a na f ri c a n is m e, l’a écrit dans son livre L’Afrique doit s’unir (1963) : « L’unification totale de l’économie africaine à l’échelle continentale est le seul moyen qu’aient les États africains d’atteindre un niveau qui ressemble à celui des pays industrialisés. » Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, chargé par ses pairs de les aider à concrétiser ce rêve qui hante l’Union africaine (UA) depuis 1991, donne la mesure du défi à relever : « Ces 84 000 km de frontières entre nos 55 pays sont 84 000 km d’obstacles à nos échanges entre nous. » Le 21 mars 2018, la première pierre de l’édifice est enfin posée avec la signature à Kigali par 49 pays de « l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale [Zlec] », dont les 80 pages entendent

organiser le plus grand espace de ce type au monde, fort de 1,2 milliard d’habitants et doté d’un PIB de quelque 3 000 milliards de dollars.

Offrir un accès à des marchés plus grands

L’enjeu est d’offrir aux entreprises l’accès à des marchés d’une taille bien plus grande que celle permise par la fragmentation des États issus de la colonisation afin qu’ils puissent se développer et créer les 20 ou 30 millions d’emplois exigés chaque année par l’arrivée de vagues de jeunes sur le marché du travail. Il s’agit également de faire passer les échanges intra-africains de 15 % à 25 % du commerce total du continent dans les dix ans, afin de le protéger de chocs

MARCHÉ UNIQUE

Le monde des affaires peut-il y croire ?

La Zone de libre-échange continentale se veut un puissant instrument de croissance, d’emploi et même d’industrialisation. À la veille de son entrée en vigueur, comment le secteur privé africain peut-il s’y préparer? jeuneafrique no 3036 du 17 au 23 mars 2019

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INTÉGRATION

IL S’AGIT DE FAIRE PASSER LES ÉCHANGES INTRAAFRICAINS DE 15 % À 25 % DU COMMERCE TOTAL DU CONTINENT DANS LES DIX ANS, AFIN DE LE PROTÉGER DE CHOCS EXTERNES. Inauguration de la zone franche de Djibouti (DIFTZ), en juillet 2018.

AFRIQUE DE L’EST

Surmonter les difficultés

La Communauté de l’Afrique de l’Est, zone la mieux intégrée du continent, connaît une croissance très rapide depuis dix ans. Mais l’union douanière tarde à être appliquée, et des divergences politiques apparaissent. Quelles sont les pistes de relance? 74

jeuneafrique no 3036 du 17 au 23 mars 2019

externes dus à la volatilité des prix des matières premières, aux à-coups de la conjoncture mondiale ou aux variations brutales des taux de change. Pour y parvenir, il faudra rendre plus intéressant pour tous les Africains le fait d’acheter et de vendre à moindre coût chez les voisins. Ce qui suppose la suppression massive des droits de douane, l’allègement des procédures administratives et la réalisation d’infrastructures électriques, routières, ferroviaires, aériennes, numériques et financières sûres, commodes et au meilleur coût. Ce qui est de bon augure, c’est que cela commence à fonctionner dans plusieurs des huit communautés économiques régionales (CER) qui ont fleuri sur le continent. « Le rôle de ces communautés est de consolider à un niveau inférieur les politiques d’ouverture et de les harmoniser avant de le faire au niveau continental, explique Rodrigo Deiana, économiste au Centre de développement de l’OCDE. C’est ainsi que la Communauté de l’Afrique de l’Est [EAC] est devenue un territoire douanier unique où les marchandises ne font l’objet que d’un seul contrôle, ce qui a permis de réduire les temps de transit de moitié et les coûts d’acheminement de plus de 30 %. »

Où en est-on, un an après la signature de l’accord de Kigali? L’article 23 de celui-ci stipule qu’il entrera en vigueur « après le dépôt du 22e instrument de ratification ». Il manquerait donc la ratification de trois pays pour donner vie à la Zlec. Albert Muchanga, le commissaire de l’UA pour le commerce et l’industrie, a bon espoir que l’accord soit mis en œuvre en juillet 2019.

Hétérogénéité, craintes, risques et blocages

Ces atermoiements s’expliquent par l’ampleur de la tâche. L’hétérogénéité géographique, politique, économique et sociale du continent, les craintes face aux transferts de souveraineté indispensables pour réussir la Zlec, les pertes inévitables de recettes douanières qu’elle provoquera, les obstacles non tarifaires (règles phytosanitaires, paperasse, corruption), les risques de fragilisation des secteurs les moins concurrentiels suscitent des blocages, et pas seulement chez les gouvernants, comme le montrent, entre autres, quatre points très sensibles. « Pour profiter de la suppression des droits de douane, il faudra que les entreprises se soumettent à la règle d’origine, confirme Aruna Bineswaree Bolaky, économiste à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), c’est-àdire qu’un produit devra être majoritairement fabriqué avec des intrants africains dans une proportion et

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Dossier


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Dossier

INTÉGRATION

POUR L’INSTANT, LE NIGERIA NE VEUT PAS REJOINDRE LA ZLEC, CRAIGNANT QUE SES ENTREPRISES NE SOIENT PAS ASSEZ COMPÉTITIVES FACE À LA CONCURRENCE DE MASTODONTES MONDIAUX.

selon un procédé qui devront être négociés. À titre d’exemple, si le Kenya souhaite que ses tee-shirts soient exemptés de droits de douane, il lui faudra se tourner vers le coton égyptien plutôt que chinois. » Pour l’instant, le Nigeria ne veut pas rejoindre la Zlec. Ses syndicats et son patronat redoutent que ses PME ne soient pas assez compétitives face à la concurrence de mastodontes mondiaux qui s’installeraient dans un pays africain pour profiter des avantages de la zone. Cette menace peut être écartée si un code de l’investissement est élaboré pour obliger les investisseurs étrangers à jouer le jeu communautaire. « Le Nigeria [mais aussi l’Égypte et l’Afrique du Sud] se méfie de la règle du consensus qui prévaudrait au sein de la Zlec, constate Benoît Chervalier, président-fondateur de One2Five Advisory, société de conseil financier aux États, car cela aboutirait à

donner un quasi-droit de veto à tous ses membres. Il ne veut pas être à la merci des petits pays. »

Des outils de dialogue, de surveillance et d’assistance

Les pays pauvres et/ou petits craignent d’être inondés par les produits de pays plus avancés et/ou plus vastes du continent. En outre, ils n’ont pas envie d’abandonner leurs droits de douane, qui constituent une grosse partie de leurs recettes budgétaires. « Pour surmonter ces risques, il faudrait que la Zlec accepte des exceptions aux abaissements des droits de douane pour les pays les moins avancés [PMA] et les produits vulnérables, avance Jaime De Melo, de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international [Ferdi] et professeur émérite à l’université de Genève. Comme dans l’Union européenne, où les pays en retard

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Dossier

INTÉGRATION

ÉDITORIAL

Affrontons les vraies difficultés !

I

l est curieux que, à l’heure où la Chine et les États-Unis s’aféchanges se referme petit à petit, le secteur manufacturier afrifrontent, où l’économie mondiale se désintègre et où les traités cain trouvera-t-il réellement dans ce nouveau marché l’élément commerciaux se défont, le continent le moins intégré de la planécessaire à sa renaissance? Les entreprises du continent y trounète ait choisi de bâtir ce qui sera peut-être un jour la plus grande veront-elles leur compte? Pourquoi certains leaders du secteur zone de libre-échange mondiale. Pourtant, c’est bien le chemin privé demeurent-ils hostiles à la Zlec? que semble avoir emprunté l’Afrique le 21 mars 2018 lorsque S’il est fort probable que, comme souvent, beaucoup de prédic49 pays ont signé l’accord de création de la Zone de libre-échange tions se révèlent fausses, quelques éléments réels et concrets ne continentale (Zlec). peuvent, eux, être ignorés: il reste deux fois plus Un an plus tard, d’autres les ont rejoints, dont coûteux d’acheminer un conteneur d’Abidjan à l’Afrique du Sud, ne laissant à ce jour qu’une Ouagadougou que de Shanghai au port ivoirien, grande économie en dehors du processus : le malgré un parcours seize fois plus court; les paieNigeria. Et, d’ici quelques semaines, le seuil des ments intra-africains restent plus chers et com22 ratifications nécessaires à la création effective plexes que les règlements effectués dans le reste de la Zlec sera vraisemblablement atteint. Ce du monde; l’aéroport de Lagos est mieux relié sera une nouvelle étape plutôt qu’un aboutisseà celui de Londres qu’à celui de Johannesburg… ment: le processus sera loin d’être déterminé, et il faudra sans doute encore une dizaine d’années ans multiplier les exemples, une chose est Frédéric Maury avant que l’ensemble des négociations tarifaires certaine : si la baisse, voire la suppression, Directeur éditorial, ne soit achevé. des tarifs douaniers est un élément nécessaire Africa CEO Forum Mais qu’importe… La Zlec a replacé le sujet de à la poursuite de l’intégration économique, elle l’intégration économique au cœur des débats, ne suffira pas à elle seule à changer la donne. Les politiques comme économiques. Ce que l’Africa pays africains ont, aujourd’hui, trop peu d’intéCEO Forum ne pouvait éluder, il a donc décidé rêt à échanger entre eux. Trop de barrières les d’en faire le sujet principal des deux jours de conférences qui séparent. C’est cette réalité qu’il faut s’employer à faire évoluer s’ouvriront à Kigali le 25 mars. Selon le « Baromètre des CEO sans attendre qu’un vaste marché commun se mette réellement africains » qui y sera publié, 81 % des dirigeants d’entreprise en place. Les recettes sont connues : moderniser la logistique interrogés sont convaincus que la création de ce marché unique intra-africaine, faciliter les investissements et les mouvements aura un impact déterminant sur leur stratégie. Mais ils sont aussi de personnes, multiplier les rapprochements éducatifs et cultupresque autant à se dire insuffisamment informés sur ce sujet et rels, faire naître davantage de groupes régionaux et panafricains. sur ses conséquences. Mais tout cela reste largement à faire. Les 25 et 26 mars, l’Africa Qui seront les perdants et les gagnants? Quels seront les secCEO Forum tentera – modestement – de faire avancer les choses. teurs qui bénéficieront le plus de la Zlec ? Alors que la fenêtre Pour qu’enfin les vraies difficultés commencent à être prises en d’industrialisation du monde ouverte par la libéralisation des compte.

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MARES

bénéficient d’une aide financière communautaire, un mécanisme de compensation au profit des PMA serait nécessaire au sein de la Zlec. » Histoire d’éviter que ceux-ci ne se rebellent en bloquant l’institution. La Zlec n’inspirera confiance qu’à condition de disposer d’institutions de dialogue, de surveillance et d’assistance technique en mesure d’épauler les États. Il lui faudra aussi mettre en place un organe de règlement des nombreux litiges qui naîtront. L’Afrique sera-t-elle capable d’instaurer, par exemple, une taxe supplémentaire de 0,2 % sur ses importations pour financer ces précieux rouages ?

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Améliorer les compétences pour gagner en compétitivité

L’essentiel de cette délicate construction repose sur les épaules des gouvernants. Mais les secteurs privés n’ont pas intérêt à rester passifs, car aucun d’entre eux n’est sûr que le libre-échange ne bouleversera pas son activité. Ils devront prendre leurs responsabilités, notamment en compensant les faiblesses des systèmes éducatifs par une amélioration des compétences de leur main-d’œuvre, ce qui augmentera leur productivité et leur compétitivité. Ils seront bien avisés de créer des chaînes de valeur régionales sans attendre la fin des tracasseries. « Par exemple, le coton de Madagascar pourrait avantageusement alimenter l’industrie textile de Maurice », avance Bineswaree Bolaky. Quant aux financements des infrastructures manquantes, qu’on ne compte plus sur les États budgétairement exsangues ou sur l’endettement public dangereusement élevé : le temps des partenariats publicprivé est arrivé, et il va falloir que les gouvernements africains se montrent bienveillants avec les investisseurs s’ils veulent réussir cette Zlec, dont Benoît Chervalier illustre le gigantisme en la comparant à « une zone de libre-échange qui irait de Brest (France) à Vladivostok (Russie) ». Kwame Nkrumah finira-t-il par avoir raison malgré cette complexité ?

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Dossier

INTERVIEW

Philippe Le Houérou IFC

Directeur général, IFC

« À moyen terme, le commerce intra-africain passera de 14 % à plus de 52 % » Le responsable de la branche secteur privé de la Banque mondiale évoque les réformes à mettre en œuvre pour faire effectivement émerger une zone de libre-échange. Propos recueillis par OLIVIER CASLIN

ide au privé, émergence d’un secteur formel, soutien à l’agriculture et à l’économie numérique, développement des infrastructures, le dirigeant français détaille pour Jeune Afrique la politique de son institution, alors que de nouveaux bailleurs de fonds internationaux ont intégré la scène africaine.

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Jeune Afrique : La récente montée en puissance de nouveaux partenaires pour le développement pousse-t-elle une institution comme IFC à revoir ses procédures, changer ses objectifs et réorienter ses investissements ?

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Philippe Le Houérou : L’Afrique a en effet beaucoup changé ces deux dernières décennies. Nos équipes doivent donc constamment réévaluer la manière dont nous y investissons. Nos priorités, elles, n’ont pas varié. IFC cherche toujours à réduire le déficit du continent en infrastructures, à construire un secteur réel productif et à être un leader dans l’appui aux approches commerciales inclusives. Ce qui est différent, c’est notre stratégie pour obtenir des résultats à plus grande échelle, par exemple en travaillant davantage avec les institutions sœurs du Groupe Banque mondiale

afin de créer des opportunités d’investissement, à travers les réformes portées par les gouvernements en direction des opérateurs privés. Nous n’intervenons jamais seuls, et IFC se réjouit de travailler avec davantage d’acteurs, notamment lorsqu’ils ont la capacité d’apporter des capitaux importants ainsi qu’une expertise sur des projets porteurs et en phase avec les défis liés au développement. Nous constatons également l’émergence d’un certain nombre de grandes entreprises africaines leaders sur leurs marchés nationaux et qui ont la capacité d’investir ailleurs sur le continent. IFC s’adapte donc pour répondre aux besoins exprimés par des partenaires qui changent, en veillant toujours à réduire l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée, sa mission.



Dossier

Quelles sont les priorités pour soutenir l’émergence d’un secteur privé ?

Le développement de l’Afrique subsaharienne est une priorité pour IFC, et il ne pourra se faire sans capitaux privés. Notre présence à travers le continent a fortement progressé. Nous travaillons à partir de vingt bureaux, et nos financements sur le long terme sont passés de 163 millions de dollars en 2003 à 6,2 milliards de dollars en 2018. IFC est déterminée à aider le privé pour qu’il joue un rôle plus important, notamment dans les pays fragiles ou sortant de conflits. Ces derniers sont le plus souvent dotés de petits marchés, marqués par des défis sécuritaires, une instabilité politique et des institutions faibles. Autant de contraintes qui freinent l’engagement des investisseurs internationaux. Pour y réduire les risques, nous avons créé, avec l’Association internationale de développement [IDA] de la Banque mondiale, un guichet d’appui au secteur privé doté d’un budget de 2 milliards de dollars qui nous aide à intervenir prioritairement pour soutenir des projets à haut risque mais aussi pour accroître l’accès des entreprises à des prêts en monnaie locale. D’autres outils de réduction du risque sont en cours de déploiement pour aider les entreprises qui veulent se lancer sur les marchés les plus difficiles. Quel est le rôle du secteur privé dans le développement du continent, quand on sait que 80 % des entreprises africaines sont informelles ?

L’Afrique a besoin de 1,7 million d’emplois supplémentaires chaque mois, et le secteur privé peut y contribuer à hauteur de 90 %. Il est donc incontournable. Mais, pour ce faire, nous devons travailler avec l’informel. Les réglementations et les services financiers doivent répondre à ses attentes afin d’encourager l’entrepreneuriat, de soutenir le développement des entreprises et l’embauche. Pour que ces entreprises puissent un jour rejoindre

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INTERVIEW

l’économie formelle et donner du travail, elles doivent d’abord être identifiées et localisées par les banques, qui pourront alors leur offrir les services financiers dont elles ont besoin. Pour y parvenir, le passage au numérique est crucial. Cela permet aux petites entreprises de migrer d’un écosystème informel fondé sur l’argent en espèces vers le paiement électronique. Il est donc urgent de réduire le déficit technologique qui empêche de trop nombreux entrepreneurs du continent de participer pleinement aux échanges commerciaux. Il faut enfin que gouvernements et secteur privé travaillent ensemble pour accroître l’accès aux marchés et aux financements. Pour y parvenir, la formalisation – notamment la création d’entreprise et le respect de la réglementation – doit coûter moins et apporter plus de bénéfices.

facilitons l’accès aux financements pour les coopératives agricoles qui travaillent avec Cargill. Notre travail avec les institutions financières nous permet de soutenir le secteur privé local, notamment dans la filière agricole. Si l’inclusion financière est passée de 23 % à 43 % en dix ans, l’accès aux services financiers formels demeure insuffisant dans les zones rurales. Aider à mettre sur pied un secteur financier robuste et inclusif est essentiel. Quel peut être l’impact de l’accord portant création de la Zone de libreéchange continentale ? Êtes-vous optimiste quant à sa mise en place ?

De nombreuses études montrent que, de manière générale, l’implémentation d’une telle zone aura un impact positif. Certaines estiment même qu’à moyen terme le commerce intra-africain passera de 14 % à plus de 52 %. L’impact global sur

L’AFRIQUE A BESOIN DE 1,7 MILLION D’EMPLOIS. ET LE SECTEUR PRIVÉ PEUT Y CONTRIBUER À HAUTEUR DE 90 %. Comment expliquez-vous que votre portefeuille comprenne beaucoup plus d’opérations dans le secteur financier ou bancaire que dans des filières comme l’agriculture ?

Nous finançons beaucoup de projets dans l’agro-industrie et cherchons à faire encore bien plus, mais il faut au préalable trouver la formule permettant d’accroître l’envergure des installations énergétiques nécessaires à l’éclosion de ces projets. Scaling Solar, par exemple, nous a permis de réaliser des infrastructures d’énergie renouvelable de grande capacité en Zambie, au Sénégal et sous peu dans d’autres pays. Ce qui ne nous empêche pas de travailler déjà avec des entreprises agro-industrielles à travers le continent. Nous aidons par exemple Sosagrin-IBS à conquérir de nouveaux marchés en Afrique de l’Ouest. En Côte d’Ivoire, nous

le PIB pourrait varier entre 0,1 % et 1 %. Les principaux gains viendront de la réduction des barrières non tarifaires, de la mise en œuvre effective des mesures d’encouragement des échanges commerciaux et de la réduction des barrières réglementaires dans le domaine des services. L’objectif de cet accord, portant sur la création d’un marché unique continental pour les biens et les services, est très ambitieux et, pour en renforcer l’impact, nous devons développer et financer beaucoup plus de projets d’infrastructures et de connectivité. Les gouvernements devront également mettre en œuvre les réformes nécessaires pour faciliter les échanges transfrontaliers de biens et de services. Plus généralement, IFC et ses partenaires doivent offrir plus de solutions pour faciliter le développement du secteur privé à travers le continent.



Dossier

ÉNERGIE

Le grand marché électrique ouest-africain bientôt bouclé Après vingt ans de travaux, quatorze pays de la Cedeao seront bientôt interconnectés. Un projet dont le succès dépendra de la solvabilité des opérateurs nationaux. Selon un rapport récent de Power Africa, dix de ces quatorze pays ouest-africains devraient se retrouver en surproduction en 2025. À l’inverse, le Nigeria ou le Burkina par exemple devraient voir leurs déficits s’aggraver. S’ajoutent de très fortes différences de coûts de production (deux fois inférieurs en Côté d’Ivoire à ceux de ses voisins). D’où la nécessité de développer les interconnexions dans la zone et sur tout le continent.

JULIEN WAGNER

es travaux du tronçon qui alimentera la Gambie sont lancés. En Guinée-Bissau, ils le seront début mars, confie Apollinaire Siengui Ki, secrétaire général du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (Wapp). On espère que les travaux seront achevés au premier semestre 2020. » En zone Cedeao, l’interconnexion a désormais un véritable horizon… même si celui-ci a dû être légèrement repoussé. À l’origine, le marché électrique ouest-africain devait être ouvert en 2019, mais Apollinaire Siengui Ki assure qu’« il ne reste plus beaucoup de temps à attendre ». D’un côté la boucle CLSG – Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone et Guinée – qui comprend 1 300 km de lignes nouvelles pour un budget de 483 millions de dollars. De l’autre, la boucle OMVG – Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau et Guinée – qui court sur 1 700 km pour un budget de 784 millions de dollars. Ces travaux sont financés par de nombreux bailleurs de fonds internationaux au premier rang desquels la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, la Banque africaine de développement ou la Banque islamique de développement. D’ici à un an, quatorze des quinze pays de la Cedeao – la situation géographique du Cap-Vert l’empêche pour le moment d’être raccordé aux autres – seront interconnectés, contre 9 seulement aujourd'hui. Un rêve commencé fin 1999 (date de la création du Wapp) et qui aura donc mis près de vingt ans à aboutir.

L

«

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Des accords bilatéraux déjà nombreux

Pour coordonner et réguler ce marché, deux structures sont d’ores et déjà opérationnelles : l’Autorité de régulation régionale de l’électricité de la Cedeao (Arrec), et le Centre d’information et de coordination du Wapp (CIC). À ce stade, un seul dossier est en traitement. Il concerne le CIC et a trait à l’augmentation du volume d’échanges d’énergie entre deux pays déjà liés par un accord bilatéral. En effet, de nombreux accords bilatéraux

existent : la Côte d’Ivoire vend de l’électricité au Mali et au Burkina Faso, le Ghana au Togo et au Bénin, le Nigeria au Niger, le Sénégal au Mali… Ces contrats, dont certains datent de plus de quarante ans, sont toujours valides dans le nouveau système, mais le Wapp invite chaque pays à les faire évoluer vers des contrats types afin de faciliter le travail des autorités de régulation chargées de faire respecter les engagements. Surtout, une véritable concurrence permettra aux pays demandeurs d’acheter au meilleur prix possible. Mais le succès de ce marché, appelé à s’épanouir une fois que tous les pays seront interconnectés, ne dépendra pas seulement des lignes à haute tension ou des structures de régulation. La véritable inquiétude provient de la santé des entreprises nationales d’électricité. Certaines se révèlent incapables de payer leurs fournisseurs dans les délais impartis. En cause, la plupart du temps, une double gabegie bien connue: les pertes sur réseau pouvant atteindre jusqu’à 50 % de l’électricité transportée et une capacité de collecte des paiements défaillante. Et cela, le nouveau marché électrique n’y changera malheureusement rien.

AVANCEMENT DU PROJET D’ÉCHANGES D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE OUEST-AFRICAIN* Niger

Sénégal

Mali

Gambie

Burkina

GuinéeBissau

Guinée

SOURCE : WAPP

Sierra Leone

Bénin Côte d’Ivoire

Togo

Nigeria

Ghana

Liberia

Interconnexions en service avant Wapp Interconnexions en service sous Wapp Interconnexions en construction

*Les réseaux de transport intérieurs n’apparaissent pas sur cette carte



Dossier

NUMÉRIQUE

Un continent créateur de contenus Alors que les infrastructures de communication attirent de nombreux investisseurs, l’émergence de plateformes digitales locales apparaît comme un levier de croissance. NATACHA GORWITZ

i la digitalisation du continent est en route, portée par d’importants investissements dans les infrastructures, États et opérateurs ne doivent pas négliger un autre chantier tout aussi stratégique : l’émergence d’un écosystème numérique africain. « Pour un opérateur de télécoms, tout ce qui contribue au renforcement des usages sur internet permet d’augmenter les volumes de données consommées et donc ses recettes », faisait remarquer Bruno Mettling, président d’Orange

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Afrique et Moyen-Orient, à Jeune Afrique en mai 2018. Le Français a débloqué une enveloppe de 50 millions d’euros destinée à développer les start-up africaines digitales. La moitié sera investie dans son programme Orange Digital Ventures Africa, créé il y a deux ans. Et il n’est pas seul. Début 2019, Partech Africa, le fonds du capital-investisseur Partech Ventures consacré aux jeunes pousses du continent actives dans le secteur des nouvelles technologies, a lui levé 125 millions d’euros. « La numérisation est d’autant plus un facteur de croissance que

les contenus et les services digitaux sont produits localement, souligne Sami Louali, chargé de la stratégie, des relations avec les investisseurs et du développement chez Jumia. La réglementation doit laisser sa chance aux acteurs venus du digital qui ont des solutions adaptées aux nouveaux usages. » En 2018, GSMA, le lobby mondial des opérateurs de télécoms, avait répertorié 355 tech hubs, incubateurs, accélérateurs, espaces de coworking, fab labs… au sud du Sahara. Cette même année, les start-up africaines ont levé 686,4 millions de dollars, selon une étude du site Digest Africa, l’Afrique de l’Est captant à elle seule près de la moitié de ces financements (44 %). Et les investissements sont en très forte progression : en 2017, ils ont

WALDO SWIEGERS/BLOOMBERG VIA GETTY IMAGES

Juliana Rotich, l’une des créatrices du premier logiciel open source africain, Ushahidi, dans un centre d’innovation à Nairobi, au Kenya.

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COMMUNIQUÉ

MD SERVICES SARL MD SERVICES Sarl est une société 100 % congolaise œuvrant dans le domaine de la sous-traitance du personnel, spécialisée dans le recrutement et la gestion des ressources humaines. Au fil des ans, elle s'est bâtie une réputation sans faille au travers de toute la République Démocratique du Congo et s'est imposée comme acteur majeur pour un grand nombre d'entreprises dans le secteur minier, mais également dans la cimenterie et l'exploration pétrolière. Avec ses clients, elle instaure une réelle relation de confiance durable.

MD SERVICES SARL, LE SPÉCIALISTE ◆ du recrutement et de la gestion du personnel ✔ Main d’œuvre Locale : nous organisons les tests, interviews, formation, contrat de travail et la supervision au quotidien de travailleurs mis à la disposition de nos clients. ✔ Main d’œuvre expatriée : nous facilitons l’intégration dans le secteur d’emploi, le processus d’immigration, les permis de travail, la gestion des contrats de travail et de la carrière ainsi que le payement - dans les conditions requises - des salaires du personnel expatrié mis à la disposition auprès de nos différents clients. ◆ de la consultance D’innombrables entreprises recourent à sa parfaite maîtrise du climat d’investissement en RD Congo. Ainsi, au travers de son expérience affranchie et sa large base des données MD SERVICES Sarl fournit à ses clients, en temps réel, une main-d’œuvre qualifiée, dotée d’un profil et d’une habileté technique répondant aux attentes spécifiques. L’accompagnement professionnel est assuré sous la lanterne des exigences du Code du travail et des lois en vigueur dans le pays.

La jeune et dynamique équipe de MD SERVICES Sarl

MD SERVICES SARL, LA PROXIMITÉ AVEC SES CLIENTS MD SERVICES Sarl s’est imposée une tradition : depuis quelques années, dans le cadre d’être à jour par rapport aux avancées technologiques, et dans l’optique d’enrichir les échanges d’expériences, elle participe à toutes les conférences et expositions tant nationales qu’internationales où les acteurs majeurs dans le secteur minier et de l’industrie exposent leurs produits. À cette occasion, MD SERVICES Sarl se forme, s’informe et propose ses divers services à tout investisseur ayant besoin d’accompagnement non seulement dans la gestion des ressources humaines mais aussi dans la recherche de diverses opportunités selon le secteur d’activités.

Mr Didi MUDOGO, Directeur Gérant de MD SERVICES Sarl

Les clients de MD SERVICES Sarl sont répartis dans plusieurs secteurs d’investissement notamment : l’exploration et/ou l’exploitation de l’or, du cobalt, du lithium, du cuivre, de l’étain, du calcaire, du pétrole, etc. Les divers contrats de collaboration clôturés dans le passé l’ont été à la grande satisfaction des parties prenantes.

ILS NOUS ONT FAIT CONFIANCE

SOYEZ RASSURÉS !

MD Services SARL c'est la solution pratique et adaptée pour une gestion du personnel axée sur le RÉSULTAT. DIRECTION GÉNÉRALE ET SIÈGE SOCIAL 3642, Boulevard du 30 juin, Commune de Gombe-Kinshasa, Immeuble Future Tower, 6e Niveau, Local 602, République Démocratique du Congo Tél. : (+243) 811 81 69 38 - (+243) 998 63 59 66 Email : info@md-drc.com

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JAMG - Photos : D.R.

MD SERVICES SARL, SES CLIENTS CONSTITUENT SON PATRIMOINE


Dossier

augmenté de 53 % pour atteindre 560 millions de dollars, d’après Partech Ventures, mais restent très marginaux par rapport aux 40 milliards de dollars levés en 2016 par les capitaux-risqueurs américains.

Payer ses factures ou renouveler son abonnement TV

Le champion africain Jumia, leader de l’e-commerce sur le continent, a pour sa part levé à lui seul 767 millions de dollars au total entre 2012 et 2016. Il y a plus d’un an, il a même lancé sa propre plateforme de contenus et de services digitaux, Jumia One, au Nigeria et en Égypte. Sur celle-ci on peut acheter des recharges téléphoniques, régler ses factures d’électricité et ses amendes automobiles, souscrire un produit d’épargne ou renouveler son abonnement TV. « Notre objectif est de permettre à tout fournisseur de services digitaux de les proposer à tous nos utilisateurs. Nous leur donnons de la visibilité et mettons à leur disposition nos outils de paiement », explique Sami Louali. Sur le marché du streaming musical et vidéo, les acteurs sont essentiellement régionaux et locaux. IrokoTV par exemple, plateforme nigériane de

LEADERSHIP FÉMININ

Brisons le plafond de verre !

Un nombre croissant de grandes entreprises africaines font de la féminisation une priorité. Cependant, passer des comités exécutifs aux conseils d’administration reste un challenge pour les femmes. Des dirigeantes aux parcours exceptionnels échangent sur les conditions et les moyens requis pour le relever. 88

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NUMÉRIQUE

680

millions

Le nombre d’abonnements à des plateformes numériques (films à la demande, musique…) sur le continent, selon les prévisions Afrique 2018 du cabinet Deloitte vidéo à la demande, ou la congolaise Baziks Puls, qui met en ligne de la musique africaine, figurent parmi les pionniers. Des œuvres locales ont aussi connu une belle destinée en dehors du continent.

Blockbusters nollywoodiens et films sud-africains

Depuis 2015, Netflix propose des blockbusters nollywoodiens, des films sud-africains et kényans. En septembre 2018, il a racheté les droits mondiaux de Lionheart, le premier film de l’actrice nigériane Genevieve Nnaji, pour 3 millions de dollars. L’année dernière, le géant américain annonçait que sa toute première série originale africaine verrait le jour dans le courant de l’année 2019. La plateforme comptait 2 millions d’abonnés en Afrique en 2018, selon le cabinet américain Digital TV Research. Et d’après ses prévisions, ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2023. Mais d’importants vides juridiques perdurent. « Il y a un gros problème de rémunération des droits d’auteur, souligne Jean-Michel Huet, associé chez BearingPoint. Le continent ne représente que 1 % de ceux qui sont distribués dans le monde et, sur cette frac tion, l’Afrique du Sud et l’Algérie en perçoivent 80 %. » Au-delà du soutien à la production numérique locale,

« l’enjeu le plus important est la transformation, grâce au numérique, de secteurs industriels tels que l’agriculture », affirme Jean-Michel Huet. La logistique constitue également un bon exemple de secteur économique physique qui peut être optimisé grâce au digital. Ainsi, la start-up kényane Twigga Food a mis en place une plateforme de livraison directe de fruits et légumes du producteur au commerçant, permettant de limiter les pertes et le nombre d’intermédiaires. « Le numérique aide alors les États à passer d’une économie informelle à une économie formelle », souligne JeanMichel Huet, tout en insistant sur les limites auxquelles sont confrontées les start-up lorsqu’elles déploient une solution technologique dans un environnement qui n’est pas 100 % digital.

Obtenir un microcrédit grâce à son historique d’achats

Il est aussi important que les acteurs de l’économie informelle s’y retrouvent. « Pour les convaincre, nous devons leur offrir des services auxquels ils n’ont pas accès normalement », commente Paul Langlois-Meurinne, directeur général d’Optimetriks, spécialisé dans la digitalisation de la distribution. Comme lorsqu’un producteur de biens de consommation permet aux petits boutiquiers de bénéficier d’un financement de leur fonds de roulement, en partageant leur historique d’achats avec une institution de microfinance, ou qu’un opérateur téléphonique octroie des microcrédits instantanés en analysant les consommations.

AVEC JUMIA ONE, LE LEADER AFRICAIN DE L’E-COMMERCE S’EST OFFERT SA PROPRE PLATEFORME DE CONTENUS ET DE SERVICES DIGITAUX.


Avec vous jour après jour Oryx Energies est l’un des fournisseurs indépendants de produits et de services pétroliers et gaziers les plus importants et les plus anciens en Afrique. En tant que division énergie du groupe d’investissement privé AOG, elle fournit, stocke et distribue les carburants, GPL (gaz de pétrole liquéfié), lubrifiants et services de soutage spécialisés qui répondent aux besoins de consommateurs et d’acteurs industriels et maritimes dans toute l’Afrique subsaharienne.

Société suisse, répondant depuis plus de 30 ans à l’évolution des besoins en énergie de l’Afrique subsaharienne, Oryx Energies est fière de l’étendue de l’expérience, des connaissances et de l’expertise accumulées qu’elle déploie dans plus de vingt pays de la région. oryxenergies.com

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Dossier

TOURISME

ALEXANDRE CHAPLIER/ACCOR

Seuls quelques pays, comme le Maroc et l’Afrique du Sud, ont établi une stratégie efficace pour capter des capitaux. Ici le Fairmont Royal Palm, du groupe français Accor, à Marrakech.

À la recherche de la formule gagnante Hormis le Maroc et l’Afrique du Sud, qui restent leur destination la plus prisée, le continent peine à attirer les visiteurs internationaux. Un investissement dans les infrastructures et le secteur aérien est primordial pour gagner en attractivité. NATACHA GORWITZ

ourisme culturel, balnéaire, mais aussi d’affaires… Le continent regorge de potentiel en la matière. Les flux internationaux vers l’Afrique poursuivent leur montée en puissance, + 7 % en 2018, soit un point au-dessus de la moyenne mondiale. Ces performances sont d’abord dues au Maroc

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(12,3 millions de visiteurs) mais aussi à la Tunisie, qui connaît un rebond d’activité. Le Kenya, la Côte d’Ivoire, Maurice et le Zimbabwe les suivent de près, le Cap-Vert se démarque également avec une croissance à deux chiffres, grâce à l’amélioration de sa connectivité aérienne. Le continent demeure néanmoins peu fréquenté par les touristes : il a reçu seulement 67 millions de

visiteurs internationaux l’année dernière, soit 5 % du volume mondial des arrivées aériennes. Seuls quelques pays, allant du Maroc à l’Afrique du Sud, en passant par les États d’Afrique de l’Est, ont établi une stratégie efficace pour attirer les investissements. Ils concentrent aujourd’hui l’essentiel des projets hôteliers et présentent une maturité nettement plus avancée en matière de développement


COMMUNIQUÉ

L’énergie pour tous

Valorisation du biogaz en cogénération

Élevage bovin : plus de 40 têtes de bétail

La gamme de produits de micro méthanisation, centrée sur un procédé qui valorise les déchets organiques, couplée à celle de mico cogénération, produisant de l’énergie thermique et/ou électrique, permet une production d’énergie propre comme toutes les énergies renouvelables et inscrit les gisements aussi bien agricoles, que de l’industrie agroalimentaire ou les collectivités locales dans un cercle vertueux d’économie circulaire. Des solutions au label de Methania accessibles aux pays émergents ; les coûts standards européens de la micro méthanisation sont de l’ordre de 10 à 15 000 euros du Kw électrique installé, sont ramenés entre 4 à 7 000 euros par les procédés de Methania qui a réalisé une optimisation de la complexité hardware en software et assure un service de contrôle à distance et de télégestion permettant la supervision des installations. Un tour de force qui souligne les compétences de l’entreprise, capitalisée à 3,7 millions de dinars, qui compte doubler son effectif d’ici fin 2019 et ambitionne d’être leader sur les solutions de micro méthanisation et de micro cogénération. Après s’être industrialisée, Methania s’internationalise ; présente sur le marché chinois, la start-up se déploie et met le cap sur l’Afrique d’autant qu’elle fournit également des projets clés en main de stations d’épuration et traitement des déchets destinés aux collectivités locales permettant de limiter les coûts et d’éliminer les composantes organiques, génératrice de pollution. Avec une approche citoyenne, Methania est au diapason des problématiques des pays africains et apporte, par le traitement de la bio masse, des solutions adaptés, rentables et simples au besoin crucial en énergie et en traitement.

RDC, 15 Rue Des Entrepreneurs, Charguia 2 – 2035 – Tunis Tunisie Tél. : (+216) 31 30 51 00 / (+216) 31 30 51 01 Fax : (+216) 70 01 41 84 E-mail : contact@methania.com

www.methania.com

JAMG © METHANIA

Jallagaz : unité de micro-méthanisation

Methania, avec des solutions de micro méthanisation et de micro cogénération, conjugue le futur au présent et s’attache à démocratiser l’accès à l’énergie en préservant l’environnement. Une double mission que s’est assignée cette start up-africaine, à partir de la conversion des déchets organiques en énergie primaire au travers d’installations de micro méthanisation, totalement fabriquées en usine, rapidement mises en service. Ce développement est parti d’un constat ; « 80 % des gisements de déchets organiques ne sont pas valorisés car de petites dimensions et/ou isolés » spécifie Selim Kanzari, Président directeur général de Methania, véritable entreprise citoyenne.


Dossier

touristique. Du resort en bord de mer à l’hôtel d’affaires en centre-ville, des luxueux safari-lodges à l’établissement économique régional, il est possible d’y conjuguer plusieurs modèles.

Investir des fonds publics pour attirer ceux du privé

Au sud du Sahara, une trentaine d’États restent dans l’ornière. En dépit de ses atouts intrinsèques, le Bénin attire peu, avec seulement 281 000 touristes internationaux l’année dernière. Pour des raisons d’instabilité politique, d’autres ont même été rayés de la carte, tel le Mali. « Quand vous investissez dans une infrastructure, c’est pour vingt ou trente ans. La question de la confiance est absolument fondamentale », souligne Philippe Durand, associé chez Horwath HTL. À Madagascar, par exemple, il n’y a pas de code des investissements, celui qui investit assume donc tous les risques. « Notre rôle est d’abord de mettre à disposition le foncier dans des conditions raisonnables », a déclaré la secrétaire d’État au Tourisme du Maroc, Lamia Boutaleb, à l’ouverture du Forum de l’investissement hôtelier africain (Fiha), qui s’est tenu à Marrakech les 7 et 8 février. L’impulsion au niveau national d’une stratégie publique a un effet structurant. En se dotant

TOURISME

Un nouveau territoire à conquérir ?

Le secteur représente de manière directe et indirecte environ 10 % des emplois et du PIB au niveau mondial, mais ce chiffre tombe à 7 % au sud du Sahara. Comment assurer la viabilité financière des investissements ? Où le privé doit-il se concentrer ?

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TOURISME

l’année dernière d’un plan Sublime Côte d’Ivoire, ce pays entend devenir la cinquième destination du continent. Même si le plan Azur, lancé en 2001 et visant la création de six stations balnéaires, est loin d’avoir rempli sa mission. Sur 58500 lits touristiques prévus, seuls 1570 avaient vu le jour en 2017, soit 2,7 % de l’objectif prévu. « Avoir des atouts incroyables, une belle plage, de beaux paysages, un beau patrimoine, ne fait pas une offre, souligne Anne Ravard, directrice adjointe du pôle tourisme et culture au sein du cabinet In Extenso (Deloitte). Pour promouvoir une destination, il faut transformer ses atouts en activités. » Autrement dit, l’équiper en infrastructures, la rendre accessible en transport, y assurer la sécurité, installer des dispositifs d’accueil et d’information… Autant d’éléments qui dépendent d’investissements publics, nécessaires pour attirer les opérateurs privés. L’augmentation de la desserte aérienne et celle de la capacité hôtelière vont de pair. « L’ouverture du ciel marocain a permis de retrouver une clientèle importante et de faire émerger le tourisme de loisirs, contrairement à d’autre pays qui se concentrent sur les voyageurs d’affaires dans les capitales », souligne par ailleurs Réda Faceh, viceprésident chargé du développement en Afrique du Nord et en Afrique de l’Est chez Accor. Le groupe français est présent dans le pays à travers trente-huit hôtels sous neuf marques couvrant tous les segments, de l’hôtellerie économique au luxe. La généralisation du visa à l’arrivée est aussi l’un des facteurs clés de progression du secteur. En novembre 2018, l’Éthiopie a assoupli sa réglementation en la matière, autorisant tous les ressortissants africains à en faire la demande à leur entrée sur le territoire. L’ouverture du nouveau terminal de l’aérop or t

LA CÔTE D’IVOIRE S’EST DOTÉE D’UN PLAN VISANT À LA HISSER AU CINQUIÈME RANG DES PAYS LES PLUS FRÉQUENTÉS DU CONTINENT. international d’Addis-Abeba, en février 2019, lui permet d’accueillir 22 millions de passagers chaque année. D’après la société de conseil en voyage ForwardKeys, cet aéroport a dépassé Dubaï l’année dernière en tant que principale porte d’entrée de l’Afrique subsaharienne. Et le World Travel & Tourisme Council (WTTC) évalue l’industrie du voyage et du tourisme à 35,2 % des exportations éthiopiennes. Ce secteur devrait connaître une croissance de 4 % par an dans les dix prochaines années. « Lorsqu’il existe une offre d’affaires et une offre de loisirs sur une destination, cela aboutit à une offre de congrès, insiste Philippe Gauguier, associé chez In Extenso. Ce qui est un peu le Graal : cela fait venir une clientèle qui a de gros moyens, sur de gros volumes, avec une saisonnalité différente de celle des loisirs. »

Miser sur le tourisme de loisirs et la classe moyenne

L’émergence d’une classe moyenne sur le continent ouvre également de nouvelles perspectives de développement des loisirs. En Afrique de l’Ouest, « il faut ramener la clientèle européenne des tour-opérateurs – qui a délaissé cette région depuis quinze ans – et la clientèle domestique et sous-régionale, qui ne passe pas ses vacances dans les pays voisins », analyse Olivier Jacquin, directeur général de Mangalis. Pour ses pays limitrophes, le Nigeria représente un réservoir de clientèle. En Côte d’Ivoire, pays qui, depuis sept ans, connaît une croissance supérieure à 7 %, le tourisme de loisirs représentait 62 % des visites en 2017.



Dossier

« La mixité augmente les performances financières »

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Associée senior chez McKinsey

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Sandra Sancier-Sultan M

Auteure du rapport annuel « Women Matter », la consultante a étudié les effets positifs de la présence des femmes au sein des conseils d’administration.

Propos recueillis par QUENTIN VELLUET

Jeune Afrique: Pourquoi certaines entreprises réussissent-elles à diversifier davantage leurs effectifs que d’autres? D’abord, il faut que les dirigeants soient convaincus que cette question est centrale et qu’ils décident d’en faire une priorité. La mixité doit être pilotée comme un objectif stratégique au même titre que pourraient l’être la digitalisation, l’analyse de données ou la diversification des activités. Cela doit se traduire par un suivi rigoureux et chiffré du pourcentage de femmes promues et recrutées, mais aussi par de la formation et du mentorat. Enfin, il faut prendre à bras-le-corps le sujet des comportements et de la culture de l’entreprise. Ces bonnes pratiques s’observent tout aussi bien en Afrique que dans le reste du monde. Mais, sur le continent, 25 % des dirigeants d’entreprise considèrent encore la mixité comme un sujet accessoire. Pourtant, les entreprises qui comptent le plus de femmes dans leur boards ont une performance financière plus de 20 % supérieure à la moyenne. L’écart de performance entre celles qui en comptent le plus et celles qui n’ont aucune femme au conseil d’administration atteint 40 % de l’Ebit, 94

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(bénéfices avant intérêts et impôts). Il y a donc une corrélation entre diversité et performance financière. Cette conviction doit-elle être portée par les femmes? La mixité ne doit pas être qu’une affaire de femmes. L’initiative doit venir des dirigeants, hommes ou femmes, dans la mesure où la promotion de la diversité est bénéfique pour leur business. En revanche, pour assurer la progression professionnelle des femmes, il est évident que les jeunes recrues féminines auront besoin de se projeter sur des modèles de femmes exerçant des responsabilités, ce qui enclenchera une dynamique de promotion efficace. Ce sujet est fondamental puisque, en moyenne, les entreprises africaines analysées en 2016 comptaient 47 % de femmes au bas de l’échelle hiérarchique, mais seulement 40 % au niveau du management intermédiaire et 29 % au niveau du management senior. L’attitude envers les femmes sur leur lieu de travail est perçue par ces dernières comme la principale barrière à leur réussite. Comment cela s’exprime-t-il au quotidien? Cette réalité n’est pas seulement propre au continent. Partout ailleurs

on observe un décalage entre ce que perçoivent les femmes de la réalité de leur environnement de travail, de la culture et des comportements, et ce que perçoit le reste de l’entreprise. Sans arriver aux comportements extrêmes, comme le harcèlement ou l’ostracisme, cela s’exprime par des attitudes biaisées face à la différence. On sait, par exemple, qu’hommes et femmes projettent leur propre parcours sur leurs semblables. Si un comité d’évaluation et de nomination est davantage masculin, lorsqu’il évalue un candidat, il aura tendance à parler de son « potentiel ». Pour une candidate, au contraire, il sera plus enclin à chercher des preuves de ce qu’elle a déjà démontré. Cela se manifeste aussi par le fait d’être la seule personne différente dans son environnement. Être l’unique femme dans une pièce réduit la propension de celle-ci à intervenir et à être écoutée. Ces exemples doivent pousser les entreprises à agir par le biais de la formation et de la mise en place de dispositifs internes offrant toutes les garanties de neutralité. Sandra Sancier-Sultan animera l’atelier « Women in Business », dont le thème sera la mise en œuvre d’une « charte du genre ».


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