bike to work N°
02 2018
L E M AG A Z I N E P O U R L E S N AV E T T E S À V É LO
Les employeurs investissent dans une politique cycliste Parents et enfants en sécurité sur la route Conseils pour gérer les speed pedelecs
BIENVENUE
Tous en selle Les embouteillages n’ont jamais été aussi problématiques que l’année dernière. Que ferions-nous si 900.000 cyclistes décidaient subitement d’effectuer leurs navettes journalières uniquement avec la voiture ? Tout le pays serait à l’arrêt. Un véritable infarctus de circulation, dont le coût économique serait considérable. Imaginons l’inverse : le nombre de cyclistes double pour les navettes. Combien gagnerions-nous en mobilité et en liberté ? Sans parler du soulagement ! Le gain économique ? Des embouteillages moins longs, des collaborateurs et collaboratrices en meilleure santé, et une diminution des coûts pour la sécurité sociale. En somme, une véritable bénédiction pour notre économie. Les embouteillages (et leur coût économique) sont loin d’être un phénomène naturel inévitable. Ils résultent des choix individuels et des décisions politiques. Quand on parle de doubler le nombre de cyclistes pour les navettes, il ne s’agit pas d’une douce utopie, mais d’une réalité à portée de main. Les entreprises qui appliquent une politique cycliste poussée voient leur nombre de cyclocollaborateurs et cyclocollaboratrices augmenter en flèche. Les conditions pour instaurer une politique cycliste efficace dans votre société en tant qu’employeur sont incroyablement favorables. Comme vous le découvrirez dans ce magazine, l’offre en services cyclistes, comme le leasing de vélos et l’assistance dépannage, n’a jamais été aussi vaste. Par ailleurs, l’offre croissante de vélos électriques (rapides) augmente aussi le potentiel vélo. Pour opérer un changement réel et inciter durablement les collaboratrices et collaborateurs à grimper en selle, la politique cycliste active des employeurs doit être encouragée par des initiatives cyclistes volontaires de la part du gouvernement. Par exemple des croisements et des pistes cyclables confortables et sans danger, qui invitent à pédaler… Prendre son vélo vers le travail doit être sûr et agréable. C’est le cheval de bataille de Fietsersbond depuis plus de 20 ans. Si les sociétés montent elles aussi au créneau pour une politique cycliste engagée, notre voix portera beaucoup plus loin. Bonne lecture et bon vélo ! Dirk Bauweleers Président de Fietsersbond vzw Preneur d'initiative pour Bike to Work
3
Tous les jours, ils prennent le vélo pour aller au travail
09
thx! Cyclonavetteurs Les navetteuses et les navetteurs, on en croise de toutes sortes… Nous vous présentons 11 profils typiques. CONTENU 06 Bike to Work encourage les employeurs et les collaborateurs à grimper en selle 08 Des soins à domicile grâce aux e-bikes 09 Kamikaze ou vétéran : quel type de cyclonavetteur êtes-vous ? 12 Cinq pièces de vélo essentielles 14 Rouler à vélo sans danger avec ses enfants 16 Une politique cycliste, combien ça coute ? 18 Le vélo, votre meilleur alliér 20 Quatre employeurs s’expriment sur leur nouvelle politique cycliste 24 Le cyclonavetteur en images 27 Location, achat ou leasing ? Trois formules intéressantes pour les vélos d’entreprise
COLOFON C’est grâce à ces partenaires que le deuxième numéro du magazine Bike to Work a pu voir le jour.
Le magazine Bike to Work est une publication du programme de motivation Bike to Work de Fietsersbond vzw. Pour de la publicité dans le magazine 2019, contactez Dieter Swnauwaert au 0497 122 893 ou à l’adresse dieter.snauwaert@biketowork.be.
20
30
Politique cycliste
Bike to Work au-delà des frontières
Quatre entreprises ont investi dans une politique cycliste efficace
À Copenhague, presque tout le monde roule à vélo, mais à Moscou, c’est le contraire.
29 Un passeport numérique pour votre deux-roues 30 Bike to Work conquiert l’Europe 34 Comment choisir sa sacoche de vélo ? 36 Faire le plein en selle 39 Une panne ? L’Assistance Bike to Work est en route ! 40 Attention aux speed pedelecs ! 42 Le vélo au service de l'information 44 Le peloton cycliste croît grâce aux mesures flamandes et fédérales 46 7 excuses pour ne pas faire de vélo... et comment les contrer ! 48 De l’automobiliste à l’ultramobiliste
"PÉDALER VERS SON TRAVAIL DOIT ÊTRE SÛR ET AGRÉABLE. C’EST LE CHEVAL DE BATAILLE DE FIETSERSBOND DEPUIS 20 ANS" Dirk Bauweleers Président de Fietsersbond vzw
Texte : Sam De Kegel Kim Verhaeghe, Wim Van Verre, Dieter Snauwaert, Dirk Bauweleers, Bart Rombouts, Roel De Cleen, Wies Callens, Katrien Backx, Marie Borremans, Brecht Castel, Roberta Bonura, Roel Jacobus, Melanie De Vrieze, Anja Derycke, Mikaël Van Eeckhoudt en Tijs De Geyndt. Traduction française : Margaux Hoebeke Illustrations et photos : Lectrr, Korneel Detailleur, Anneleen van Kuyck, An Van Gijsegem, Rhonald Blommestijn en Kim Verhaeghe. Concept, coordination et rédaction : Dieter Snauwaert en Sam De Kegel Image de couverture : Absoluut voor de 7km-club Mise en page : Kliek Creatieve Communicatie Impression : Bema-Graphics Tirage : 15.700 ex. Éditeur responsable : Dirk Bauweleers, Oude Graanmarkt 63, 1000 Brussel – dieter.snauwaert@biketowork.be Copyright : Tous les éléments de cette publication peuvent être reproduits, publiés ou cités en mentionnant la source. Le magazine Bike to Work est pour l’instant une publication annuelle.
BIKE TO WORK
Une entreprise qui roule en 4 étapes
Si vos collaborateurs et collaboratrices font régulièrement du vélo, vous en sortez gagnant en tant qu’employeur ! La plateforme de motivation en ligne Bike to Work vous aide dans votre démarche ! Coup d’œil sur notre offre.
1
2
DE LA MOTIVATION SUR MESURE : CALCULEZ VOTRE POTENTIEL VÉLO Au sein de votre personnel, qui habite à distance cycliste ? Calculez votre potentiel vélo sur la base des adresses de vos bureaux et de vos collaboratices et collaborateurs. C’est rapide et gratuit sur www.biketowork.be
biketowork.be/potentielvelo
DES ENCOURAGEMENTS SOUS LA FORME DE COMPÉTITIONS ET DE POINTS Les collègues se motivent les uns les autres pour gagner en efficacité. Bike to Work propose chaque année deux compétitions stimulantes, qui font la part belle à l’esprit d’équipe et à l’amusement. Les employeurs reçoivent du matériel promotionnel marquant.
6
Winter Trophy En compagnie de tous vos collègues, grimpez à vélo autant que possible pour vos navettes au cours du mois de février. L’entreprise gagnante remportera le Winter Trophy. Summer Challenge Créez une équipe avec 1 à 4 collègue(s) et pédalez ensemble pour atteindre votre objectif en juin : pédaler pour 25 %, 50 %, 75 % ou 100 % des trajets vers le boulot. Un jour-vélo = un point-vélo. Échangez des points contre des avantages (d’entreprise) : des trajets Blue Bike gratuits, une réduction dans la boutique en ligne Rose Bikes, dans le magasin de jouets Kinderen Koning, sur les casques de vélo Nutcase…
NOUVEAU
DES ITINÉRAIRES CYCLISTES À LA CARTE Les cyclistes ont davantage de motivation quand ils peuvent pédaler le long de pistes cyclables sûres et confortables. Bike to Work et la division locale du Fietsersbond proposent une carte cycliste numérique sur mesure aux entreprises. Elle contient des itinéraires vélo dans toutes les directions. Vous désirez de plus amples informations sur les délais de livraison et les prix ? Contactez Bike to Work.
NOUVEAU
BALADE À VÉLO GUIDÉE EN GROUPE
3
4
GESTION DE L’INDEMNITÉ VÉLO PAR LES EMPLOYEURS
EN SELLE AVEC BIKE TO WORK ! En votre qualité d’employeur, vous pouvez souscrire toute l’année à l’offre que nous venons d’évoquer. Vous recevrez une confirmation le lendemain, ainsi qu’une affiche et un mail de lancement.
Bike to Work vous propose une assistance administrative pour l’indemnité vélo. En tant qu’employeur, vous pouvez à tout moment demander un rapport Excel comportant les performances vélo pour la période de votre choix. Vous pourrez ensuite l’importer dans votre logiciel de gestion des salaires.
7
Pour grimper en selle, rien de tel que d’essayer ! Choisissez les itinéraires les plus confortables et organisez une activité en équipe où vous inviterez vos collaboratrices et collaborateurs à faire du vélo ensemble. Les trajets les plus agréables sont rarement ceux qui longent les routes les plus fréquentées… Mettez notre expertise à profit au sein de votre société : en concertation avec les employeurs, nous examinerons les itinéraires cyclistes qui recèlent le potentiel maximal et nous prévoirons une ou plusieurs excursions guidées à vélo. Vous désirez de plus amples informations sur les délais de livraison et les prix ? Contactez Bike to Work.
Informations complémentaires Bike to Work info@biketowork.be Tel 02 502 68 51 BiketoWorkBE
DES SAGES-FEMMES PROPOSENT À LEURS PATIENTES DES SOINS À DOMICILE EN VÉLO ÉLECTRIQUE
Women on wheels who care Flora et Bianca sont deux sages-femmes partenaires qui utilisent l’e-bike pour leurs déplacements. « Réaliser nos trajets en vélo électrique nous permet de consacrer plus de temps à nos patientes. » Une bonne nouvelle pour les patientes, mais aussi pour l’environnement.
Flora (29 ans) et Bianca (29 ans) se sont rencontrées il y a dix ans dans le parking à vélos de leur école. Elles suivaient la même formation en obstétrique avec passion. Une sage-femme est plus proche de la patiente et de son entourage qu’un gynécologue. C’était surtout cet aspect humain qui piquait leur curiosité. Au terme de leur formation, elles ont chacune choisi une voie différente. Bianca est devenue infirmière et sage-femme dans plusieurs unités de soins infirmiers des hôpitaux Saint-Jean et Sint-Maria à Bruxelles. Flora est, quant à elle, partie en mission en Afrique.
jamais nous dépêcher en raison de la densité du trafic. Nous voulons laisser à nos patientes le temps de nous conter leur histoire. À nos yeux, rien n’est plus important que le lien que nous tissons avec elles », explique Flora avec passion. « Certaines se demandent comment nous emportons notre matériel sur le vélo. Mais puisque nous n’avons pas besoin de grand-chose, un sac à dos suffit généralement », ajoute Flora, amusée. « Qui plus est, tous les rendez-vous sont déjà planifiés la veille. Nous savons donc exactement quoi emporter. »
Des soins à domicile… à vélo Leurs chemins se sont à nouveau croisés quelques années plus tard, alors qu’elles cherchaient toutes deux un nouveau défi à relever. L’occasion de se remémorer leurs années d’études et notamment le témoignage d’une sage-femme indépendante à propos du lien qui se crée avec les patientes dans le cadre des soins à domicile. Elles décident alors de travailler main dans la main et de fonder leur propre entreprise de soins à domicile. Wheel of Care a vu le jour sur la base des aptitudes organisationnelles de Bianca et du sens de la communication de Flora. Les deux jeunes femmes font ensuite l’acquisition d’e-bikes pour remplacer la voiture. Meilleurs pour l’environnement, ils stimulent l’activité physique et vous amènent toujours à destination en temps et en heure. « Réaliser nos trajets en vélo électrique nous permet de consacrer plus de temps à nos patientes. Nous sommes presque toujours à l’heure et nous ne devons
Élargir ses horizons Leurs vélos électriques sont de marque Bosch. Vineeta Diels, Marketing Manager Bosch eBike Systems Benelux : « Bianca et Flora tirent beaucoup de satisfaction de leur travail. Prodiguer des soins à domicile à vélo leur permet d’élargir leurs horizons et d’en apprendre toujours plus sur la société et les diverses cultures qui la composent. Les patientes se dévoilent aussi un peu en laissant entrer les infirmières dans leur bulle. Ces échanges sont basés sur la confiance. Wheel of Care est actuellement active dans sept communes bruxelloises. Mais ne vous en faites pas : les deux comparses ont l’intention d’élargir leur champ d’action, de conquérir davantage Bruxelles et ses environs au guidon de leur vélo électrique et de contribuer à rendre cette région plus verte. » www.bosch-ebike.com/fr ePowered by Bosch eBike Systems
8
TYOPOLOGIE DES CYCLISTES
Quel type de navetteur ou navetteuse êtes-vous ? Les navetteurs à vélo envahissent les rues grâce aux autoroutes cyclistes, à la prime vélo et à l’assistance électrique. Ces enthousiastes du guidon se déclinent en toutes sortes de profils… Après une semaine d’observation anthropologique, en voici une sélection ultra personnalisée. Toute ressemblance avec des cyclistes existants serait purement fortuite. Texte : Sam De Kegel - Illustrations: Lectrr
LES DEMOISELLES VINTAGE Elles se rencontrent en milieu urbain. Juchées sur des vélos de course rétro, ces jeunes femmes d’une vingtaine d’années en sont folles, alors qu’elles ignoraient leur existence jusqu’à récemment encore. Elles attirent les regards des hommes. Elles ont l’élégance dans
la peau et ne portent pas de tenue cycliste disgracieuse, mais plutôt un jean moulant et même des talons aiguilles. Souvent, elles ont l’air maladroites sur leur selle, et on croirait qu’elles vont tomber à tout moment. Mais ne vous y trompez pas : ces gazelles navetteuses traversent la vie et la ville avec aisance. CARACTÉRISTIQUES : • Jeunes femmes adeptes du vélo de course. • Position loin d’être aérodynamique. • Talons aiguilles (parfois)
LE SAVANT Il roule sur un e-bike doté de multiples fonctionnalités électroniques superflues pour une simple navette. En gros, c’est l’Inspecteur Gadget. Il connait par cœur son pouls, sa masse graisseuse et son VO2 max (la capacité maximale d’oxygène qu’un individu peut engranger par minute), il fait une prise de sang une fois par an et
9
comptabilise tous ses trajets et kilomètres dans un document Excel. Il ne se déplace jamais sans GPS et ne jure que par Strava. Le cardiofréquencemètre indique ses progrès et son smartphone surveille sa production de sueur. Les applications comparent ses performances avec celles d’autres cyclistes, et le résultat est parfois frustrant. Ces outils technologiques ne font pas toujours le bonheur de notre Savant. TE HERKENNEN AAN: • Garde un GPS, un cardiofréquencemètre et un smartphone à portée de main. • Se rase les jambes.
LE M’AS-TU-VU À LA MODE On en voit de plus en plus et on les reconnait aisément. Ces Narcisses modernes sont capables de passer des heures dans les magasins de vélos pour dénicher le modèle le plus design (incroyablement onéreux) et
son équipement assorti, mais aussi de réfléchir longuement à la couleur de ses chaussettes. Avant de grimper sur sa petite merveille, il admire son corps de rêve dans le miroir. Il s’épile les jambes, non pas pour rouler plus vite, mais pour le plaisir des yeux. L’énergie qu’il déploie en selle dépend souvent du nombre de personnes qui le regardent. Arrivé au travail, il espère recevoir de nombreux compliments : le m’as-tu-vu à la mode est vaniteux et il lui faut son quota tous les jours.
CARACTÉRISTIQUES : • VTT, BMX ou n’importe quel vélo à roue libre. • Pantalon trois-quarts et T-shirts tendance.
L’INCONDITIONNEL DU BAKFIETS On le rencontre souvent dans les zones urbaines, où il (plus généralement ‘elle’) transporte fièrement sa progéniture à l’école en toute sécurité.
CARACTÉRISTIQUES : • Des lunettes de soleil tendance et chères en été, un éclairage à la mode en hiver. • Des jambes éclatantes et douces comme de la soie. • Un casque stylé.
LE KAMIKAZE Il fonce dans le trafic urbain et s’engouffre dans chaque ouverture laissée par une voiture. De prime abord, il a l’air suicidaire, mais rien n’est moins vrai. Il se sent surtout immortel et est particulièrement têtu. Son activité préférée ? Terroriser les piétons et les autres cyclistes. Sa marque de fabrique ? Dépasser tout le monde. Quand il arrive au travail, il n’a pas besoin de café : trop d’adrénaline…
Tous les membres de la famille portent un casque : l’Inconditionnel du bakfiets ne comprend absolument pas qu’on puisse s’en passer. Il ne possède pas de voiture, tout au plus une voiture partagée. Il lutte pour un monde meilleur, plus vert, et estime qu’il doit donner l’exemple. Mais n’essayez pas de jouer avec ses pieds : il se transformera soudain en monstre d’agressivité, tel un lion qui défend ses petits. CARACTÉRISTIQUES : • Bakfiets (évidemment) • Des casques colorés et beaucoup de fluo. • La maman porte des motifs floraux rétro, le papa un pantalon en velours côtelé.
10
LE FRIMEUR FAIBLARD Il veut être admiré sur son e-bike tendance à pleine puissance. Chaque jour, il parade à 45 km/h sur son deux-roues et n’utilise les freins qu’en cas d’urgence. Il ne pédale pas pour améliorer sa condition physique (de toute façon, il n’en a pas), mais pour arriver plus vite au boulot et parfois pour en mettre plein la vue. Il est particulièrement bien équipé, notamment d’un imperméable ultra coûteux. Bien souvent, son expérience et son adresse à vélo laissent à désirer (autrefois, c’était un Spécialiste des excuses), ce qui peut générer des situations problématiques… Par exemple dans les bâtiments à portes coulissantes ou avec des piétons insouciants qui ne s’attendent pas à ce qu’un vélo électrique déboule aussi vite à côté d’eux. CARACTÉRISTIQUES : • Possède un Strömer, Flyer ou Riese & Müller incroyablement cher. • Tenue cycliste impeccable et casque rond. • Parfois en léger surpoids. • Poignet ou clavicule cassée (ça finira bien par arriver). • Ressemble à un Allemand.
LE SPORTIF PRAGMATIQUE Tout comme le Précurseur, il enfourche son vélo pratiquement tous les jours pour aller au travail (sans assistance au pédalage), mais il est moins à cheval sur les principes. Il pédale surtout pour entretenir sa condition physique (le week-end, il file à toute vitesse avec ses amis) et pour grossir sa prime vélo. Les études scientifiques montrent que les cyclocollaborateurs sont plus productifs et tombent moins souvent malades, mais le sportif pragmatique n’a pas besoin de la science pour grimper en selle. Il est généralement allergi-
que aux gadgets et ne jure que par les poils de ses jambes. Il choisit son travail en fonction du trajet cycliste qu’il aime emprunter tous les jours (du moins partiellement). CARACTÉRISTIQUES : • Jambes poilues. • Vélo de course banal, mais solide.
LE PARESSEUX On l’appelle aussi le Spécialiste des excuses. Il est capable de générer un nombre incroyable d’excuses quand il s’agit de ne pas prendre son vélo. « C’est trop loin », « Il fait trop froid », « Il pleut »… pourtant, il enfourche de temps en temps son e-bike pour se rendre au travail grâce à la politique de leasing cycliste de son entreprise (qui comprend notamment un entretien all in).
activités intellectuelles, comme les échecs.
LE DÉBROUILLARD Il combine les transports en commun avec le vélo (partagé ou pliable), et il prend même la voiture, mais il embarque toujours son deux-roues, à l’arrière ou dans le coffre. Ainsi équipé, il traverse la ville dans la bonne humeur là où les autres conducteurs rongent leur volant. Le Débrouillard pense de manière pratique, il s’adapte à son trajet et aux embouteillages, et porte des vêtements fonctionnels. Il déteste être coincé et n’hésite pas à envisager plusieurs options. Même le bateau entre dans ses conceptions, puisqu’il se réserve toujours une marge de temps confortable. Le Débrouillard trouve toujours son chemin et considère chaque obstacle comme un défi personnel. La prime vélo des cyclistes de ce type doit être soigneusement calculée. CARACTÉRISTIQUES : • Regard confiant. • Vélo pliable.
LE VÉTÉRAN
Le Paresseux aime tout ce qui est all-in, en vacances comme au travail. Il opte pour une assistance au pédalage jusqu’à 25 km/h et un système de vitesses simple, puisque de toute façon, il ne connait rien aux vitesses. CARACTÉRISTIQUES : • L’odeur de sueur, parce qu’une douche demande trop de temps et d’efforts. • En surpoids parce qu’il n’aime pas le sport en soi : il préfère les
Ancien Précurseur, à la différence que son corps et sa confiance en lui en ont déjà pris un sacré coup. Il est déjà tombé une ou plusieurs fois, et l’automobiliste qui l’a percuté a commis un délit de fuite sans la moindre vergogne. Le Vétéran n’est pas devenu cynique pour autant : c’est désormais un rebelle. Il roule avec une veste fluo portant la mention « Fuck you », spécialement destinée aux automobilistes. Si on lui demande, il se fait un plaisir de montrer ses cicatrices à ses collègues (féminines) : au fond de lui, il en est secrètement fier. CARACTÉRISTIQUES : • Casque.
11
• Veste fluo avec slogan provocateur. • Une ou plusieurs cicatrices suite à des chutes.
LE PRÉCURSEUR Il pédale depuis la nuit des temps vers le boulot, quand les voitures étaient encore souveraines et que les vélos étaient traités comme des parias.
Il endure la pluie, le vent et les pires intempéries : tout pour être dans la nature et se sentir vivant. En bon écolo, il cultive une aversion (légère ou prononcée) pour le CO2 et la voiture toute-puissante. Fidèle à ses principes, il compatit avec les néocyclistes et leur parle avec fierté de l’époque où faire du vélo n’était pas aussi facile que maintenant… Il se couperait une jambe plutôt que de monter sur un e-bike ou dans une voiture de société. CARACTÉRISTIQUES : • Souvent habillé de tenues bariolées, il refuse les vêtements classe et les coiffures compliquées. • La variante masculine porte forcément la barbe. • Son deux-roues est un vélo vintage au confort discutable, ou simplement un vieux vélo. • Pour la variante familiale : voir ‘Inconditionnel du bakfiets’.
GONFLÉ À BLOC !
Cinq pièces de vélo essentielles Bart van de Velde, technicien cycliste chez Fiets XL Leuven et cycliste passionné dans son temps libre, nous explique sa vision des 5 pièces de vélo essentielles. Texte : Bart Rombouts
ÉCLAIRAGE Contrairement aux premières dynamos, les dynamos de vélo actuelles sont intégrées à la dynamo de la roue avant. Le système n’est donc pas soumis aux caprices de la météo. Autres avantages : la résistance au roulement est pratiquement imperceptible et le système est pour ainsi dire silencieux. Les autres solutions fonctionnent sur batterie, et sont livrées comme telles ou montées sur le cadre. Elles offrent beaucoup de lumière, consomment relativement peu d’énergie et peuvent être facilement remplacées lorsque la puissance de la lampe commence à faiblir. Les nouveaux systèmes peuvent aussi être rechargés via un câble USB, ce qui améliore leur fiabilité et respecte davantage l’environnement. L’éclairage à induction, enfin, est en plein essor et fait appel à des aimants pour alimenter la lumière pendant que vous roulez. Malheureusement, le rendement de ce système est encore trop faible. Il présenterait toutefois l’avantage de rendre les batteries et les dynamos tout à fait superflues.
12
FREINS Le traditionnel système de freinage avec plaquettes de frein est toujours très apprécié. Il offre une excellente adhérence sur la jante pour autant qu’il soit entretenu régulièrement. Par temps pluvieux, l’adhérence des plaquettes sur les jantes diminue, ce qui augmente la distance de freinage. Le frein torpédo, quant à lui, est très populaire auprès des enfants. Pour freiner, il suffit d’effectuer un mouvement de rétropédalage, ce qui entraîne une friction avec le moyeu arrière. Le frein à disque a été conçu par le monde du sport pour offrir un soutien optimal aux cyclistes dans des conditions très sales. Le frein à disque étant monté sur l’essieu, il ne dépend pas de la propreté de la jante. S’il est réglé correctement, le frein à disque offre une meilleure puissance de freinage que les autres systèmes.
PNEUS
SELLE
Des pneus bien gonflés réduisent sensiblement la résistance au roulage, s’usent moins vite et ne crèvent pas aussi rapidement. Mais ne les gonflez pas trop fort, sans quoi vous ressentirez le choc de tous les cailloux sur la route. Des pneus fins réduisent le contact avec la surface de la route, ce qui diminue la résistance au roulage. Les pneus plus larges, en revanche, présentent l’avantage d’offrir un meilleur équilibre et une meilleure adhésion sur la route. Il est aussi très confortable de rouler sur des pneus larges et peu gonflés. Un pneu antifuite fournit une couche de protection supplémentaire sous la surface du pneu extérieur, ce qui réduit le risque de fuite de manière exponentielle. Ainsi, si vous roulez sur un objet tranchant qui pénètre à l’intérieur du pneu, celui-ci ne sera pas nécessairement crevé. Veillez aussi à disposer d’une pompe de qualité avec manomètre.
Il n’y a rien de plus personnel que le choix d’une selle. Les douleurs qu’elle peut occasionner sont l’une des principales raisons qui poussent les cyclistes à abandonner leur vélo : elles découlent d’une pression trop importante sur votre siège. En adoptant une bonne position, c’està-dire en étant légèrement courbé sur votre vélo, vous répartirez mieux votre poids.
CHAINE Une chaine bien entretenue doit être graissée régulièrement pour éviter qu’elle ne rouille ou grince. La propulsion par courroie est connue depuis longtemps des cyclistes passionnés, mais elle est encore inconnue du grand public. Son principal atout ? Elle ne nécessite que peu d’entretien (voire aucun) et sa durée de vie est plus longue.
13
PÉDALER EN TOUTE SÉCURITÉ AVEC SES ENFANTS
En selle avec ses enfants
Beaucoup de parents estiment qu’il est trop dangereux de laisser leur progéniture monter en selle pour aller à l’école. ‘Droper’ ses chères têtes blondes devant la porte de l’école semble la solution la plus simple, et pourtant, c’est précisémment elle qui rend les abords de l’école dangereux. Pourquoi ne pas tenter autre chose ? Texte : Roel De Cleen en Wies Callens - Illustrations: Korneel Detailleur
morque de vélo est plus onéreuse qu’un siège, mais elle est aussi plus sûre et plus confortable, surtout pour de longues distances. Une remorque de vélo peut accueillir un ou deux bambins de 1 à 7 ans. En y ajoutant un siège-bébé (auto), vous pourrez aussi y installer votre tout-petit. Certaines remorques s’utilisent aussi comme poussette. Si c’est vous qui déposez les enfants à l’école et votre partenaire qui vient les chercher, il vous suffit de laisser la remorque à l’école. Les bakfiets conviennent aux enfants de 1 à 8 ans. Ils sont assis à l’avant, c’est pratique, vous êtes plus
ous pouvez par exemple rouler ensemble vers l’école, avant de continuer à vélo vers votre lieu de travail. Bien entendu, les plus jeunes ne peuvent se rendre à l’école à vélo, mais il existe toutes sortes d’alternatives. Pour les tout-petits, pensez aux sièges de vélo. Placé à l’avant, un siège de vélo convient aux enfants de 9 mois à 3 ans, et à l’arrière, aux enfants jusqu’à 7 ans. Il vous suffit d’ajuster les sangles et les repose-pieds. Une re-
14
tranquille et vous pouvez papoter avec eux. En cas de pluie, vous n’avez qu’à relever la capote. Là encore, il est possible d’y installer un siège-bébé ou un petit panier. Le prix, la taille (il faut pouvoir le stocker) et le poids (les bakfiets électriques sont très appréciés) constituent toutefois des points négatifs.
EN SELLE EN TOUTE INDÉPENDANCE ! Sur un tandem pour enfants, votre progéniture vous accompagne et vous aide à pédaler. Vos enfants apprennent à jauger la circulation, mais c’est vous qui dirigez le vélo. Il existe des tandems pour un ou deux enfants. En principe, on peut encore fixer un siège-bébé à l’arrière. Le vélo-suiveur, quant à lui, est destiné aux enfants plus grands qui sont déjà capables de garder leur équilibre et qui pourront apprendre en roulant. Comme il ne possède qu’une seule roue, il ne peut être utilisé seul. Les modèles les plus chers offrent une excellente stabilité. Vous pouvez aussi opter pour un vélo attaché, l’avantage étant que votre enfant peut utiliser son vélo seul. Conduisez votre enfant quelque part, désolidarisez les vélos et relevez simplement la fixation pour continuer votre route. Le vélo et la troisième roues peuvent être laissés à l’école tandis que vous prenez la route de votre travail. Pour faire de vos chères têtes blondes des cyclistes émérites, mieux vaut commencer tôt. Pour gagner en expérience et en équilibre, rien de tel que le vélo sans pédales ! Le passage au deux-roues aura lieu tout en douceur. Nous déconseillons les petites roues : elles n’apprennent en rien à faire du vélo puisqu’elles ôtent l’aspect le plus important, à savoir l’équilibre. Une fois vos enfants capables de rouler seuls, commencez par les faire s’entrainer dans un endroit peu fréquenté par les voitures, puis passez aux trajets accompagnés. Utilisez autant que possible le vélo pour vos déplacements quotidiens. Plus votre progéniture aura d’expérience de l’espace public, mieux il sera capable d’interpréter des situations routières complexes.
Un itinéraire adapté pour se rendre à l’école Choisissez un itinéraire cycliste pour aller à l’école et empruntez-le à des moments calmes. Indiquez à votre enfant les points d’attention ou les zones dangereuses en roulant. Le moment où il pourra se rendre à l’école seul varie d’un enfant et d’un itinéraire à l’autre.
Dans un environnement calme, un enfant sera plus rapidement prêt à grimper en selle seul. Mais les environnements plus animés ne poseront pas de problème à un cycliste en herbe, pour autant qu’il ait appris tôt à rouler. Votre enfant acquiera par ailleurs une meilleure vision dans l’espace et il sera plus conscient des saisons. C’est donc une excellente activité pour leur condition physique. Les enfants qui se chamaillent sur la banquette arrière ne remarquent rien de tout cela. Si vous roulez ensemble avec vos enfants, vous cultivez aussi l’esprit de famille. Alors, qu’attendez-vous ?
Aller à l’école à vélo… Lilly (10) “Avant, je pouvais grimper dans le bakfiets et c’était super pour me réveiller. Maintenant, je pédale pour de vrai et ça me plait ! Il y a beaucoup de cyclistes à Gand. Je dois seulement faire attention dans le quartier Dampoort, mais après ça, on peut pédaler avec d’autres sur les pistes cyclables. Ada (11)
J’aime beaucoup rouler à vélo avec mes parents quand je rentre de l’école. Je leur raconte ma journée et nous avons le temps de discuter. Parfois, je pédale aussi toute seule pour aller en classe ou voir mes potes.
Rembrand (6) Tous les jours, nous roulons à vélo en famille pour aller à l’école et en revenir. Mes deux sœurs sont en selle, et moi je m’installe dans la chaise-vélo derrière papa ou maman et j’adore ça ! À partir de l’année prochaine, je roulerai tout seul : j’ai hâte ! CYRIEL (7)
Avant, on roulait toujours à vélo, mais maintenant, on prend aussi le bus ou le tram. C’est moins chouette parce qu’on est parfois coincés dans les embouteillages… Avec le vélo, il faut pédaler, mais au moins, on sait qu’on pourra avancer.
CONSEILS CONCRETS
POUR
L' E M P L O Y E U R
Une politique cycliste, combien ça coute ? En tant qu’entreprise, de nombreuses initiatives s’offrent à vous pour encourager votre personnel à grimper en selle : infrastructure cycliste de qualité, indemnité vélo, vélos d’entreprise, campagnes de sensibilisation, bonne communication… Mais quel est le budget de ces démarches ? Estimation. Texte : Katrien Backx, Mobility Expert chez Scelta Mobility
Nous essaierons d’évaluer ces couts par le biais d’un exemple : l’entreprise EXAMPLE compte 250 collaborateurs. Une analyse de la distance travail/ domicile nous apprend ceci : • 93 collaborateurs habitent à moins de 7,5 km de leur travail et 23 d’entre eux sont déjà cyclistes. • 68 collaborateurs habitent à une distance comprise entre 7,5 et 15 km. 3 d’entre eux sont déjà cyclistes. L’indemnité vélo s’élève à 0,23 €/km. Après concertation au sein d’un groupe de travail, EXAMPLE décide de prendre les mesures suivantes pour encourager son personnel à utiliser le vélo :
1. Mettre des vélos d’entreprise à disposition via une formule de leasing. 2. Améliorer l’infrastructure vélo : remplacer les bornes de serrage par des bornes en U et mettre des casiers à disposition (avec prise pour charger les batteries). 3. Participer à Bike to Work. 4. Nommer un coordinateur en mobilité.
QUEL EST LE COUT DE CES DÉMARCHES ? Nous avons calculé les frais engendrés pour la 1re année. VÉLOS D’ENTREPRISE On compte pour l’instant 26 cyclo-
16
collaborateurs, soit 10,4 % du total. Parmi ceux qui ne font pas encore de vélo, 70 habitent à moins de 7,5 km et 65 entre 7,5 et 15 km. C’est ce qu’on appelle le potentiel vélo. Partons du principe que nous arriverons à convaincre de monter en selle 50 % de ceux qui habitent à moins de 7,5 km et 33 % de ceux qui habitent entre 7,5 et 15 km. Imaginons aussi que 80 % des cyclistes actuels passeront aux vélos d’entreprise. Ceux qui habitent à moins de 7,5 km ont la possibilité d’acquérir un vélo de ville solide (frais de leasing : 30 euros par mois). Pour ceux qui habitent plus loin, un vélo électrique est à disposition (frais de leasing : 50 euros par
LE VÉLO Y CONTRIBUE 4. Le Pendelfonds du gouvernement flamand peut vous fournir des subsides. Pour plus d’infos, surfez sur www. pendelfonds.be. 5. Les investissements vélo sont rentabilisés indirectement par leur effet bénéfique, comme la diminution de l’absentéisme pour maladie ou la plus satisfaction accrue des collaborateurs. Ainsi, un cyclocollaborateur reste à la maison un jour de moins par an pour cause de maladie. 6. Les vélos prennent moins de place que les voitures. Vous économiserez donc de la place ou vous ferez baisser vos frais de location pour le parking.
1. Il est tout à fait possible d’instaurer un système de vélos d’entreprises neutre sur le plan budgétaire, soit sous la forme d’un système de prêt flexible (le cout du vélo est porté en compte via le salaire brut du collaborateur), soit par le biais d’un système de remboursement via l’indemnité vélo (aucune indemnité vélo n’est versée tant que le montant du vélo n’a pas été remboursé). 2. L’indemnité vélo remplace le remboursement traditionnel des navettes pour les conducteurs de voiture. C’est un cout qui disparait et il faut en tenir compte. 3. N’oubliez pas que les investissements réalisés pour l’infrastructure cycliste sont 120 % déductibles !
mois). Tous les frais sont inclus dans les couts de leasing : entretien, assurance et assistance en cas de panne. La condition : le collaborateur doit prendre le vélo au moins une fois par semaine pour se rendre au travail. Vélos de ville traditionnels: 70 (nombre de collaborateurs potentiels) x 50 % (estimation des participants) x 30€ (frais de leasing) x 12 (nombre de mois) = 12.600 € Vélos électriques : 65 (nombre de collaborateurs potentiels) x 33% (estimation des participants) x 50 € (frais de leasing) x 12 (nombre de mois) = 12.870 € Passage des cyclocollaborateurs actuels à un vélo d’entreprise : (18 x 30 € x 12) + (2 x 50 € x 12) = 7680 € TOTAL: 33.150 € INDEMNITÉS VÉLO SUPPLÉMENTAIRES Pour le vélo de ville traditionnel, nous partons d’une distance de navette moyenne de 5 km, et de 12 km pour le vélo électrique. Nous estimons également que les collaborateurs rouleront en moyenne un
jour par semaine pour aller au travail, soit 44 jours par an. Ce qui nous donne les chiffres suivants : Vélo de ville : 35 collaborateurs x 10 km (aller-retour) x 44 jours x 0,23 € = 3542 € Vélo électrique : 22 collaborateurs x 24 km (aller-retour) x 44 jours x 0,23 € = 5343,4 € TOTAL: 8885,4 € AMÉLIORATION DES EMPLACEMENTS VÉLO Nous comptons pour l’instant 26 cyclistes et nous en attendons 57, ce qui fera un total de 83. Une borne vélo (50 euros) sert à accrocher 2 vélos. Nous installerons donc 45 bornes. TOTAL: 2250 € ACQUISITION DE CASIERS Nous commencerons par installer 30 casiers, chacun pourvu d’une prise (surtout pour les e-cyclistes). Pour 10 casiers, il faut compter 400 euros. TOTAL: 1200 €
17
PARTICIPATION À BIKE TO WORK La cotisation à Bike to Work dépend du nombre de collaborateurs au sein d’une entreprise. La société EXAMPLE compte 250 collaborateurs. Le montant diminue si on s’inscrit pour plusieurs années. Dans notre simulation, nous avons pris pour base la cotisation pour une année. TOTAL: 350 € COORDINATEUR EN MOBILITÉ EXAMPLE nomme un coordinateur en mobilité au sein du département RH. Au cours des six premiers mois, il consacrera 8 heures par semaine à cette tâche, contre 4 par la suite. Au total, cela équivaut à 288 heures pour la première année. Nous avons compté un tarif horaire de 36 euros/heure. TOTAL: 10.368 €
TOTAL GÉNÉRAL : Vélos d’entreprise ............ 33.150,0€ Indemnité vélo supplémentaire ........................................................................................... 8.885,4 € Amélioration des emplacements vélo............ 2.250,0 € Casiers ............................................................. 1.200,0 € Bike to Work ..............................................350,0 € Coordinateur en mobilité ...................................................................................... 10.368,0 € TOTAL ............................................ 56.203,4 €
COMMENT TR ANSFORMER VOTRE DEUX- ROUES EN VOTRE MEILLEUR AMI
Le vélo, votre meilleur allié À vous de voir quel vélo est capable de répondre à vos besoins. Demandez à votre entourage (cyclistes ou non) et épluchez le net et les dépliants vélo. Montrez votre liste dans un magasin de vélos professionnel. Le personnel en connait généralement un rayon sur les vélos, mais très peu sur votre profil. Plus vous donnerez de détails sur vous, meilleur sera le conseil qu’il vous donnera. Ma quête d’un nouveau vélo m’a appris une chose importante : osez dépenser de l’argent. N’oubliez pas que vous utiliserez peut-être votre vélo tous les jours et que le confort, la fiabilité et le gain de temps qu’il vous offre (ces derniers conditionnent souvent son prix) détermineront votre assiduité à vélo.
2. DES PNEUS GONFLÉS À BLOC ! Les cyclistes déplorent souvent que leur vélo ne fonce pas assez ou ne soit pas assez réactif. Vous avez le sentiment de pédaler… dans la choucroute sans avancer ? Testez vos pneus : ils manquent probablement de pression. Avec des pneus gonflés à bloc, vous gagnerez 5 km à l’heure sans effort ! La pression idéale pour vos pneus est indiquée sur le côté du pneu. Il existe une limite supérieure et inférieure. Pompez toujours au maximum, pour diminuer la résistance au roulement. En revanche, si le trajet que vous parcourez est semé de cailloux ou de nids-de-poule, ne gonflez pas trop vos pneus, parce qu’ils absorberont mieux les chocs s’ils ne sont pas trop durs. La plupart des vélos de ville portent davantage de poids sur la roue arrière que sur la roue avant : elle doit donc être mieux gonflée (environ 10 % de plus). Gardez toujours une pompe à vélo équipée d’un manomètre sous la main à la maison ou dans les environs de votre travail et glissez une pompe à main dans votre sacoche cycliste.
Vous avez décidé de laisser votre voiture au garage et de prendre le vélo pour aller au boulot. « Au secours, que dois-je faire maintenant ?! ». Pas de panique. Au début, vous aurez un peu de mal, mais avec de la préparation et de la persévérance, vous ferez de votre vélo votre meilleur allié. Texte : Kim Verhaeghe
1. TROUVER LE COMPAGNON IDÉAL Vous possédez déjà un vélo et vous l’adorez ? Sautez cette étape. Dans tous les autres cas : vous aurez besoin d’un nouvel ami à deux roues. Dressez une liste de vos désirs. Quelles sont la distance, la fréquence et la vitesse de vos déplacements ? Que voulez-vous transporter et à quoi ressemble votre trajet ? Le style et la couleur sont-ils importants pour vous ? Devez-vous transporter vos enfants ?
3. TOUT À PORTÉE DE MAIN Évitez la panique avant votre départ et stockez tout votre équipement vélo à un endroit précis : vêtements de pluie, chaussures, sacoches cyclistes, lampes, cadenas et clé, pompe à vélo…
18
4. PRÉPAREZ-VOUS À TOUTE ÉVENTUALITÉ
6. GAREZ VOTRE VÉLO AU SEC ET À L’ABRI DES REGARDS
Une averse soudaine, un pneu plat, des courses plus abondantes que prévu, l’obscurité qui tombe… Ce sont des scénarios auxquels vous devez vous préparer. Cela n’a rien de sorcier, il suffit de prévoir des vêtements de pluie, un kit d’urgence pour pneus plats, une sacoche pour les courses, des lampes supplémentaires… je stocke tout dans ma sacoche cycliste. Tout ce matériel semble lourd à transporter, mais je ne m’en plains pas, au contraire : le contenu de ma sacoche cycliste m’a déjà évité de nombreux désagréments.
5. CHOISISSEZ LA ROUTE LA PLUS AGRÉABLE
Les vélos aussi ont le droit de passer la nuit dans un endroit sec et sûr ! Un garage ou un abri de jardin est idéal, mais tout le monde ne dispose pas de cette possibilité. Si vous laissez votre vélo dehors, optez pour un emplacement couvert. Le mieux est de l’attacher à un objet fixe à l’aide d’un cadenas : un poteau, une grille, un anneau que vous aurez fixé sur votre façade (un anneau en fer est assez discret et constitue généralement la meilleure solution). Vous aimez trop votre vélo pour lui infliger de passer la nuit dehors ? Pourquoi ne pas l’installer dans votre salon ? Il existe de multiples systèmes vous permettant de fixer votre vélo “EXPLOREZ LE QUARTIER, au mur ou au plafond, à la verticale ou à l’horiOSEZ SORTIR DES SENTIERS zontale. Généralement, BATTUS ET CHERCHEZ LE ce sont des solutions qui PLUS BEL ITINÉRAIRE (ET se prêtent mieux à un garaPAS SEULEMENT LE PLUS ge, mais certains racks sont RAPIDE) ” assez élégants pour mériter leur place dans votre salon et offrir une place d’honneur à votre vélo adoré.
En matière d’itinéraire, vous avez toujours le choix : traverser la ville et se frayer un chemin parmi les voitures et les embouteillages (niveau hardcore) ou faire un petit détour pour rouler le long de l’eau ou dans la nature ? La première option est la plus courte, mais aussi la moins agréable. Vous devrez faire face au stress, au bruit et à la pollution. Les automobilistes sont souvent agressifs au volant ou moins concentrés. En outre, le petit détour que vous ferez n’équivaut pas nécessairement à une perte de temps. Au contraire, puisque vous éviterez les feux de signalisation, le trafic, les voitures garées en double file et les arrêts de bus. Vous n’aimez pas votre itinéraire actuel ? Il existe certainement des alternatives. À vous de découvrir d’autres possibilités, en explorant non seulement les routes principales, mais aussi les chemins de traverse, les sentiers qui traversent des parcs ou les quartiers résidentiels. Aventurez-vous hors des sentiers battus et partez à l’aventure ! Demandez conseil à d’autres cyclistes : quels sont, à leurs yeux, les pires itinéraires ? Les plus agréables ? Vous pouvez aussi choisir votre itinéraire via RouteYou à la place de Google Maps. Il s’agit d’un planificateur d’itinéraires qui sélectionne les trajets les plus beaux, plutôt que les plus rapides.
7. PROPRE COMME UN SOU NEUF ! Aimez votre vélo et il vous le rendra ! Mais sérieusement… il faut vraiment nettoyer son vélo régulièrement ? Certes, la tâche n’est pas agréable, mais ôter le sable, le sel d’épandage et la poussière de votre vélo prolongeront sa durée de vie (surtout celle de sa chaîne et des autres éléments amovibles). Si l’opération vous rebute vraiment, commencez par rincer de temps à autre votre vélo, surtout en hiver : c’est la pire saison pour les deux-roues et ils en sortent souvent vieillis de plusieurs années. Vous avez de l’énergie à revendre ? Brossez (et graissez) votre chaîne occasionnellement, sans oublier de nettoyer vos jantes (le frein accrochera mieux).
8. EXPÉRIMENTEZ, PUIS ÉVALUEZ Après chaque trajet, demandez-vous ce que vous avez apprécié. Si l’expérience est négative, trouvez une autre solution. Vous limiterez ainsi les sources d’irritation ou les obstacles, et vous finirez par les éliminer entièrement. Au fil du temps, vous découvrirez à quel point le vélo est polyvalent, beaucoup plus que vous ne l’imaginiez. Au bout du compte, vous n’arriverez même plus à vous rappeler ce qui vous posait problème au début…
19
QUATRE ENTREPRISE S ADOP TENT UNE POLITIQUE C YCLIS TE
Start to bike : du côté de l’employeur Leur politique cycliste est encore jeune, mais elle n’en est pas moins inspirante. Quatre sociétés s’expriment sur les bienfaits du vélo, le sentiment d’appartenance à un groupe de la part des cyclonavetteurs et l’indemnité vélo comme incitant. Texte : Roel Jacobus en Bracht Castel
1
Nico Van Gorp, Prévention interne et durabilité, TUI Benelux
charge 100 % des abonnements pour les transports en commun. Pour les trajets entre la gare et notre bureau à Ostende, nous louons 34 vélos ‘blancs’ de la Sociaal Huis, une division du CPAS, qui s’occupe de l’entretien et des réparations. » « Les 2000 membres de notre personnel travaillent soit en agence de voyages, soit sur deux grandes implantations : environ 500 personnes à Ostende et 400 à l’aéroport de Zaventem. Pour l’instant, nous sommes en train de faire l’inventaire des initiatives existantes en Belgique et aux Pays-Bas, et de les harmoniser pour créer un pro-
« Voilà 19 ans que je fais un ‘duathlon’ depuis ma maison à Bruges vers mon bureau à Ostende. Je pédale jusqu’à la gare, je prends le train, puis je remonte en selle », explique Nico Van Gorp. Sur son badge de l’agence de voyage TUI Benelux, on peut lire ‘Conseiller en prévention interne’ et ‘Spécialiste en Sustainability & Colleague Engagement’. TUI encourage grandement celles et ceux qui souhaitent venir au travail à vélo. « Nous prenons en
"Investissez dans le confort, comme des douches et des casiers"
20
et l’intervention de l’employeur dans les frais de transports en commun. Pour la plupart des membres de notre personnel, le déménagement signifiait des trajets plus longs en voiture : notre enquête a donc suscité beaucoup d’intérêt. Nous avons opté pour des horaires plus flexibles et du télétravail. Par ailleurs, nous avons étendu l’indemnité vélo à celles et ceux qui ne circulent pas tout le temps à vélo. Grâce à Bike to Work, nous avons trouvé un système simple et pratique pour organiser toutes ces mesures. La plateforme offre aussi un bon aperçu des habitudes cyclistes de notre personnel. Nous comptons déjà des cyclocollaborateurs et cyclocollaboratrices, et nous voulons promouvoir en force l’usage du vélo dès le printemps. Environ cinq personnes viennent régulièrement au travail à vélo, et une dizaine de temps à autre. Étonnamment, ce ne sont pas toujours les usual suspects les plus proches… L’un de nos collègues emprunte avec plaisir l’autoroute cycliste entre Anderlecht et Liedekerke, "L’UN DE NOS où il habite. » COLLÈGUES « Nous n’avons pas débloqué de budget spécifique EMPRUNTE pour la mobilité cycliste. AVEC PLAISIR L’indemnité vélo et le remL’AUTOROUTE boursement des transports CYCLISTE ENTRE en commun font partie de ANDERLECHT ET nos initiatives générales. LIEDEKERKE, La combinaison des deux obtient un excellent scoOÙ IL HABITE" re sur le marché du travail bruxellois et en périphérie flamande. Nous avons d’ailleurs consciemment choisi de déménager vers un endroit très accessible : nos bureaux ne sont qu’à deux minutes d’un arrêt de bus et de métro. Notre personnel y est sensible, même s’il vient de plus loin. Le fondement de notre politique de mobilité fonctionne, à savoir des incitants financiers pour promouvoir l’usage du vélo et des transports en commun. Quant à l’association du covoiturage avec le vélo, elle donne aussi d’excellents résultats. » « Mon premier conseil pour les entreprises qui souhaitent adopter une politique cycliste : demandez à vos collaborateurs et collaboratrices ce qu’ils veulent. Chez nous, nous nous sommes rendu compte que les membres de notre personnel souhaitaient principalement une indemnité vélo pour celles et ceux qui ne roulent pas tous les jours. Dans ce but, Bike to Work constitue un système efficace. Second conseil : restez simple et n’essayez pas de mettre en place d’énormes mesures. La décision de rembourser les transports en commun est très facile à prendre et son impact est considérable.
gramme de mobilité globale. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la stratégie durable prônée par notre société mère allemande TUI. L’un de ses objectifs est de réduire son empreinte CO2 d’ici 2020. Bien sûr, cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais nous faisons beaucoup de progrès. Exemple : à Ostende, une personne sur cinq vient régulièrement au travail à vélo. » « Mes deux tâches de durabilité et de conseil “IL EST ESSENTIEL en prévention interne se marient à merveille dans DE CONVAINCRE les initiatives cyclistes. LES GENS QUE LE Enfourcher son vélo plus VÉLO EST BON souvent est non seulePOUR LEUR SANTÉ ment bénéfique pour l’enET QU’ILS EN vironnement, mais l’exerTIRERONT DE LA cice physique est excellent pour la santé. Le tout forSATISFACTION” me un bel ensemble. Il subsiste encore un grand potentiel vélo chez les personnes habitant à moins de 5 km de leur travail ou d’une gare. C’est pourquoi nous lançons de grandes actions cette année. Depuis plus de 10 ans, nous participons à la Journée sans Voitures nationale qui a lieu au mois de septembre, et en mars, nous organisons les ‘Spring eens op je fiets’. Nous allions un petit-déjeuner agréable avec des initiatives stimulantes, comme un contrôle technique ou une explication sur les vélos électriques. » « Il est essentiel de convaincre les gens que le vélo est bon pour leur santé et qu’ils en tireront de la satisfaction. L’indemnité vélo et les objectifs de durabilité arriveront alors d’eux-mêmes. Investissez aussi dans le confort : l’argent n’est pas le seul incitant pour encourager les membres de votre personnel à monter en selle. Nous avons installé des douches et des casiers, et nous proposons 14 places de parking dans un emplacement .
2
Andy Michiels , Partenaire Business RH, Manutan Belgique
« Je fais du vélo à titre privé dans Bruxelles, mais je prends aussi mon deux-roues pour me rendre au travail. En septembre, mon entreprise a déménagé de Ternat à Anderlecht et depuis lors, je n’habite plus qu’à 5 kilomètres de mon boulot », raconte Andy Machiels. Il est Partenaire Business RH chez Manutan Belgique, qui vend des fournitures de bureau, entrepôts et lieu de travail. Andy a coordonné le déménagement et a examiné avec soin la mobilité des soixante collaboratrices et collaborateurs. « Nous avons mené une enquête sur des mesures facilitantes telles que les horaires flexibles, l’indemnité vélo
21
© AnneleenvanKuyck
"Le sentiment d’appartenance fait des miracles"
3
sieurs sacoches et sonnettes cyclistes. À l’heure actuelle, nous manquons de temps et d’argent pour élaborer un plan plus vaste à l’échelle de l’entreprise. Est-ce suffisant ? Au fil du temps, on constate que c’est toujours le même pourcentage de personnes qui viennent à vélo. Notre service compte aujourd’hui beaucoup plus de forces vives, et les gens habitent plus loin de leur travail qu’auparavant : un pourcentage constant est donc plutôt une bonne nouvelle. Dans notre plan climat, l’objectif est d’inciter au moins 20 % des membres de notre personnel à venir à vélo, mais nous n’y sommes pas encore. Dans le cadre de certains événements, nous arrivons à convaincre les gens de laisser leur voiture à la maison, mais cela ne dure pas. Bien souvent, c’est la distance qui constitue la pierre d’achoppement. »
Inge Smolders, Responsable du service Environnement, ville de Dendermonde « La météo est un facteur déterminant pour savoir si je vais prendre le vélo ou le train vers mon travail. Lorsqu’il fait beau, c’est un plaisir d’enfourcher mon deux-roues depuis ma maison à Lokeren vers mon bureau à Dendermonde. L’itinéraire passe en partie par une autoroute cycliste et ne compte que peu de feux. En chemin, je rencontre souvent des collègues ou des personnes travaillant dans d’autres organisations des environs. On noue des amitiés et on papote. En voiture, on reste seul et on est assis. Un sentiment d’appartenance nait entre les cyclistes et il fait vraiment des miracles. En outre, nous encourageons nos collaboratrices et collaborateurs à prendre le vélo pour leurs navettes grâce au principe de la carotte : nous récompensons leur courage en leur offrant quelque chose qui les satisfait. Nous espérons ainsi faire passer bientôt notre prime vélo de 21 cents par kilomètre à 23 cents. L’argent motive les gens, c’est aussi simple que ça. Même si vous n’enfourchez que rarement votre vélo, comme moi, vous verrez ce montant se transformer en une somme rondelette. »
"NOUS ESPÉRONS AINSI FAIRE PASSER BIENTÔT NOTRE PRIME VÉLO DE 21 CENTS PAR KILOMÈTRE À 23 CENTS. L’ARGENT MOTIVE LES GENS, C’EST AUSSI SIMPLE QUE ÇA" De plus, Dendermonde doit faire face à quelques problèmes spécifiques. « Comme son nom l’indique, c’est une ville d’eau, qui compte donc de nombreux ponts. Pour beaucoup, ces ponts constituent un problème. D’un point de vue historique, Dendermonde était autrefois une ville fortifiée : tout a été conçu pour empêcher les gens de rentrer. Nous devons en tenir compte dans not-
Mais l’incitant financier n’est pas le seul à entrer en ligne de compte. Inge : « À l’occasion de la Journée sans Voitures, nous proposons par exemple un petit-déjeuner à ceux et celles qui optent pour une solution durable pour se rendre au travail. Nous avons également distribué plu-
22
4
Maarten Dheedene, Coordinateur de projet Duurzaam Ondernemen, Voka
« Tous les matins, j’installe ma fille à l’arrière de mon vélo, je la dépose à la crèche, puis je continue à vélo vers le boulot. Depuis qu’elle est là, je ne monte pas en selle sans casque. Avant, je ne le faisais que pour le VTT, mais maintenant, je veux montrer le bon exemple. Chez mon employeur Voka Oost-Vlaanderen, c’est ainsi qu’on encourage l’usage du vélo pour les navettes : lead by example. Notre chef habite à 25 km du bureau et vient tous les jours à vélo. Ce n’est pas lui qui se pavanerait avec une grosse BMW et c’est important, "QUAND ON PEUT parce que son comportement CHOISIR NOS VÉLOS DE fait forte imLEASING, ON SE SENT pression. »
« C’est aussi une excellente occasion de pousser les collègues non cyclistes à sortir de leur zone de confort, puisqu’ils peuvent emprunter un vélo d’entreprise. Pédaler à plusieurs est une expérience tout à fait différente que d’être coincés dans les embouteillages ensemble. La dynamique est positive et on apprend à se connaître d’une autre manière. Le vélo rythme aussi votre journée, même si ce n’est que pour cinq minutes. Si le temps n’est pas de la partie, j’ai aussi l’opportunité de faire du vélo au bureau : nous disposons en effet de deskbikes pour pédaler pendant notre travail. Le système peut être couplé à une application ou à votre smartphone pour vous indiquer le nombre de kilomètres que vous avez parcourus, votre vitesse, etc. Au cours des premières minutes, on est un peu perturbé, mais on oublie vite qu’on est assis sur un vélo. Si je ne roule pas pendant une journée, ça me manque. » © AnneleenvanKuyck
re infrastructure mobilité, puisque les voies d’accès sont souvent étroites et peu propices au vélo. Nous contrebalançons cette situation par une infrastructure de qualité lorsque les cyclistes arrivent au travail : des douches et un parking vélo de taille. On trouve aussi quelques vélos électriques de service et notre service Jeunesse dispose même d’un bakfiets, qui sert à distribuer des jouets aux enfants du quartier. »
COMME DES ENFANTS DANS UN MAGASIN DE JOUETS"
« Presque personne n’a de voiture de société chez nous. Par contre, les membres de notre personnel peuvent louer un vélo avec une partie de leur treizième mois. Pour ce faire, nous collaborons avec la société o2o, qui organise une séance permettant de tester et de choisir un nouveau vélo. Le choix est très vaste : vélos rétro, électriques, pliables, bolides… Nous sommes un peu comme des enfants dans un magasin de jouets ! Ce système de leasing inclut une protection contre le vol, mais aussi une assurance et un entretien semestriel. Votre vélo est réparé lorsque vous êtes au travail. Pour celui ou celle qui l’utilise, cette solution offre une tranquillité d’esprit incroyable ! Pas moins de neuf collègues ont déjà opté pour ce luxe et les nouveaux leur jettent parfois des regards jaloux en voyant passer leurs superbes deux-roues… Ils auront la possibilité d’en profiter lors d’une nouvelle séance d’inscription. De mon côté, je profite vraiment du vélo en allant au travail, mais aussi en travaillant, puisque nous effectuons souvent nos visites professionnelles à vélo. Ce serait le comble de prôner l’entrepreneuriat durable et d’arriver en voiture alors que l’entreprise est située à distance de vélo… C’est une manière de montrer l’exemple. »
"Avec nos deskbikes, nous pédalons pendant nos heures de travail ! "
Les cyclonavetteurs et navetteuses vous le confirmeront : le vélo libère l’esprit et nourrit le corps. Photo : An Van Dijsegem
La multimobilité gagne du terrain KBC Autolease passe à la vitesse supérieure et évolue d’une société de leasing à un prestataire de mobilité durable. Elle aide les entreprises à adopter une politique de mobilité multimodale et tournée vers l’avenir. Avec succès. Solutions multiples Faire place à une mobilité plus fluide et plus propre qui permet à chacun (des cadres aux ouvriers) de choisir librement et en toute connaissance de cause le moyen qu’il souhaite utiliser pour se déplacer (trajets domicile-lieu de travail, professionnels et privés). C’est l’objectif de la stratégie multimodale de KBC Autolease, et elle porte clairement ses fruits. Carburants alternatifs Il existe de plus en plus d’alternatives au diesel pour les voitures de société. Les gestionnaires de flotte optent pour des carburants plus propres avec des émissions de CO2 plus faibles. Selon le nombre de kilomètres parcourus et le profil de l’utilisateur, cette solution offre souvent un coût total plus intéressant (au point de vue fiscal). Pour pouvoir le calculer plus facilement, KBC Autolease a mis au point l’outil de calcul du Total Cost of Ownership (disponible sur www.kbc.be/autolease/tco-fr) et une liste « Best in Class » reprenant le coût net de
150 voitures. Les émissions de CO2 sont un facteur déterminant et un stimulant pour passer à la voiture essence, hybride ou électrique ; ou au vélo. Mise en place du leasing vélo Le vélo représente la principale alternative à la voiture, surtout pour des déplacements de moins de 10 kilomètres. En 2016, 18 % des travailleurs parcouraient en moyenne 7 kilomètres à vélo entre leur domicile et leur lieu de travail. Ces 5 dernières années, l’indemnité vélo a augmenté de 70 %. Le leasing vélo de KBC Autolease constitue une solution attrayante pour de nombreux travailleurs : vous choisissez un vélo dans l’un des 100 magasins de vélos locaux et l’assurance, l’entretien et l’assistance vélo VAB sont compris. L’app Olympus À côté du vélo et de la voiture, les travailleurs peuvent encore intégrer d’autres moyens de transport dans leur pack multimobilité. L’app Olympus leur permet d’organiser leur temps plus efficacement. Ils choisissent les moyens de
OFF_1716260_KBC_Autolease_Publireportage_Multimobiliteit_Biketowork_255x210_nl_fr.indd 2
transport pour gagner leur destination le plus facilement : vélos partagés, transports en commun (train, tram, bus, métro) et les B-parkings de la SNCB. Grâce à la facturation centralisée, l’employeur garde une vue d’ensemble en continu et peut octroyer un budget mobilité par employé. L’app Olympus contribue ainsi à diminuer les embouteillages et à améliorer l’équilibre entre le travail et la vie privée. Car il s’agit finalement de l’objectif ultime d’une mobilité multimodale.
KBC Autolease Prof. R. Van Overstraetenplein 5, 3000 Leuven Tél : 016 88 16 00 E-mail : autolease@kbcautolease.be
www.kbcautolease.be
05/12/17 17:11
VOTRE PER SONNEL A SON MOT À DIRE DANS LE CHOIX DE S VÉLOS D’ENTREPRIS E
Location, achat ou leasing ? Les sociétés proposent de plus en plus souvent des vélos d’entreprise à la demande de leurs collaborateurs. Il est ainsi possible de louer, d’acheter ou de prendre en leasing un deux-roues. Mais comment fonctionne le système ? Texte : Melanie De Vrieze
C
réduction fiscale de 120 %. Tout comme pour la location, elle doit aussi souscrire un contrat d’entretien et d’assistance individuel. « Si un collaborateur ou une collaboratrice quitte l’entreprise, son vélo demeure la propriété de l’organisation. »
e sont souvent les collaboratrices et collaborateurs qui demandent des vélos. Lassés des embouteillages, ils aspirent à une plus grande autonomie de déplacement et souhaitent contribuer à un environnement de vie plus sain. Pour une entreprise, proposer des vélos de société est une manière de rester attrayante pour leur personnel ou de nouveaux profils. Trois formules sont possibles : la location, l’achat ou le leasing.
Laissez les principaux concernés choisir La formule la plus fréquemment utilisée est le leasing, parce qu’elle permet un choix individuel. « Lorsque les employeurs choisissent eux-mêmes les modèles, on constate que les politiques cyclistes fonctionnent moins bien. Les utilisatrices et utilisateurs aiment choisir la couleur de leur vélo ou le type de selle (droite ou sportive) », ajoute Ellen Verlinden, conseillère RH en Politiques cyclistes en entreprise chez B2Bike. « L’offre et le choix sont si grands que nous conseillons aux entreprises de laisser leur personnel choisir et de fonctionner avec un système de budget ». La formule de leasing se décline en deux versions : le leasing opérationnel et financier, inspiré du secteur automobile. Dans le cas du leasing financier, l’employeur achète le vélo à long terme, alors que le leasing opérationnel implique une
La location est la moins fréquente. « Dans ce genre de cas, l’employeur s’adresse à un fournisseur local de vélos. L’inconvénient est que les entreprises ne peuvent amortir ce montant, comme c’est le cas pour le leasing financier », explique Freya De Muynck, experte en mobilité chez Traject. « Bien souvent, il s’agit de vélos standards, alors que le public visé recherche surtout des vélos de pointe. L’employeur doit, par ailleurs, souscrire des contrats individuels pour l’assurance, l’entretien et l’assistance. » Autre option : l’achat du vélo (l’employeur en devient propriétaire). L’intérêt est que l’entreprise bénéficie d’une
27
brut. Si c’est le cas, c’est à l’employeur de déterminer si l’organisation est suffisamment grande pour supporter la charge de travail administrative. » Pour les ASBL et les organismes publics, il est difficile d’opter pour des compensations salariales en raison des barèmes. « Cela créerait des différences de salaire au sein d’une même Passé ce délai, l’employeur a le choix dans le cas du catégorie. Les membres du personnel reçoivent cepenleasing financier : revendre le vélo à un tiers ou au colladant une prime vélo, montant qui peut être utilisé pour borateur. L’option d’achat équivaut à maximum 15 % de prendre en charge le leasing. » la valeur initiale du vélo. Au moment de l’élaboration de la politique cycliste, il est Si une entreprise opte pour une formule de leasing fiimportant d’informer correctement les collaboratrices nancier, elle n’est donc pas propriétaire, mais locataire. et collaborateurs. « Nous avons remarqué qu’ils hésitent Lorsque le contrat arrive à échéance, la collaboratrice ou parfois à adopter la politique le collaborateur rapporte son “LES COLLABORATEURS PEUVENT cycliste par manque d’informavélo et en reçoit un nouveau. « CONSACRER UNE PARTIE DE tions », raconte Ellen Verlinden. Ainsi, les membres du personnel « La compensation salariale a roulent toujours avec des vélos LEUR SALAIRE BRUT À UN parfois des conséquences pour premium », dit De Muynck. « Là VÉLO DE LEASING" le remboursement des mutuelencore, une option d’achat est Freya De Mynck, Experte en mobilité chez Traject les, le pécule de vacances ou la envisageable (minimum 16 % de prime de fin d’année. C’est une question qui est parfois la valeur résiduelle). Le montant résiduel est donc beposée aux magasins cyclistes, mais ils sont évidemment aucoup plus élevé. » incapables d’y répondre. Le mieux est donc d’opter pour Le leasing inclut en outre les contrats d’entretien et une communication claire au sein de l’entreprise. » d’assistance dans la formule. « Il existe toutefois une différence en matière de déduction fiscale », souligne Ellen Les vélos sont destinés aux trajets travail/domicile, mais Verlinden. « En cas de leasing opérationnel, l’employeur la loi ne précise pas la fréquence à laquelle ils doivent peut déduire 100 % du vélo d’entreprise, contre 120 % être utilisés, souligne Freya De Muynck. « Autre point en cas de leasing financier. » important : l’employeur et le collaborateur paient tous deux une contribution ONSS sur l’usage privé du vélo Une communication transparente d’entreprise, mais cette dernière a un cout limité. Ils ne Les employeurs optant pour le leasing ont le choix en paient pas d’avantage de toute nature sauf si l’utilisateur matière de paiement. « La société et l’utilisateur du vélo du vélo ne l’emploie pas pour ses trajets professionnels. peuvent se partager le montant selon des modalités disLa TVA est uniquement déductible par l’entreprise en cutées en interne », explique Freya De Muynck. « Le colcas d’usage professionnel. » laborateur peut aussi échanger une partie de son salaire location longue durée. « La durée dépend de la société de leasing choisie par l’entreprise », explique Freya De Myunck. « La plupart du temps, elle est exprimée en mois et varie de trois à cinq ans. »
Une formule idéale ? La formule idéale varie d’une organisation à l’autre. « Les employeurs doivent par exemple savoir que le leasing financier opérationnel n’est pas inclus dans le bilan, contrairement au leasing financier », explique Ellen Verlinden. « À partir de janvier 2019, la législation sera modifiée. Pour des raisons pratiques, les entreprises optent parfois pour le leasing opérationnel, parce qu’il s’agit d’une formule plus simple. Le facteur décisif pour le leasing opérationnel est que le collaborateur ou la collaboratrice a le choix de reprendre ou non le vélo. En cas de leasing financier, l’obligation de reprise incombe à l’employeur. »
28
Un label de qualité pour les commerces cyclistes et un ID numérique pour les vélos Traxio lance deux nouvelles initiatives en 2018 : le VELO-PASS et le VELO-PRO. La première est un système antivol et la seconde un nouveau label de qualité pour les commerces cyclistes. Texte : Melanie De Vrieze
E
n Belgique, pas moins de 100 vélos sont volés tous les jours. C’est pourquoi Traxio, la fédération des transports connexes, dont le vélo, lance le VELOPASS. Ce passeport cycliste numérique dissuade efficacement les personnes mal intentionnées de voler des vélos. Avec le VELO-PASS, chaque vélo reçoit un numéro de série alphanumérique de 10 caractères, suivi de l’année d’enregistrement, du modèle, de la marque et indique si vélo est de seconde main ou non. Le VELO-PASS sera enregistré par le magasin de vélos ou une organisation VELO-PASS reconnue. L’utilisateur du vélo sera invité à télécharger l’application VELOPASS ou peut le faire à l’avance via le site Internet ou l’App Store.
VELO-PASS convient non seulement pour lutter contre les vols, mais tient aussi compte de l’historique d’entretien et de réparation du vélo, du suivi de la garantie et des données du marché, comme l’enregistrement par marque et par type. Dans une phase ultérieure du projet, l’Internet of Things pourrait être envisagé. Le cycliste pourrait par exemple accéder à des emplacements vélo ou utiliser un système de track&trace. « Le VÉLO-PASS est disponible auprès des commerces cyclistes participants ou d’une organisation reconnue moyennant le montant symbolique de 10 € », explique Guy Crab, Secrétaire Général de Traxio.
Autocollant avec code QR unique Le vélo en lui-même portera un autocollant difficile à enlever avec code QR, qui renvoie à un numéro unique, lequel est repris sur une carte individuelle que possède le cycliste. Le
29
Label de qualité VELO-PASS fait aussi partie de VELOPRO, un nouveau label de qualité pour les commerces cyclistes, qui sera également lancé par Traxio en 2018. Traxio a mis au point une charte contenant les intentions et les promesses spécifiques que doit respecter un commerce cycliste porteur du label. Ce dernier garantit notamment que le commerce en question répond à toutes les normes de qualité du secteur, contribue au respect de l’environnement par des pratiques professionnelles durables, fait preuve de sympathie envers le client, dispense des informations correctes, dispose d’un équipement et d’appareil de diagnostic performants, et recommande le VELO-PASS pour chaque vélo afin de lutter contre le vol et le recel. « Le label ne constitue pas seulement une garantie de qualité pour le consommateur, mais aussi un fil rouge pour le commerçant, afin de régler des points auxquels il n’avait peut-être pas pensé », conclut Guy Crab.
REYKJAVIK
3%
ROULENT À VÉLO
Près de 500.000 Bike to Workers pédalent 3600 fois dans le monde entier
Cyclistes sans frontières En tant que membre de Bike to Work, vous n’êtes pas le seul à relever le défi et à échanger votre voiture contre un vélo. Aujourd’hui, notre programme de motivation cycliste a déjà encouragé plus d’un demi-million de collaboratrices et collaborateurs européens à passer le cap. Ensemble, ils ont parcouru 145 millions de kilomètres ! Tour de l’Europe.
AMSTERDAM LONDRES
2,5 %
35 %
ROULENT À VÉLO
ROULENT À VÉLO
Texte : Kim Verhaeghe
BRUXELLES
4%
ROULENT À VÉLO
Le renouveau du vélo se poursuit partout et avec constance. Aux quatre coins du monde, les automobilistes troquent leur volant contre un guidon. Certes, certains pays sont plus avancés que d’autres. Ainsi, à Londres, seuls 2 % de la population prennent leur vélo pour leurs déplacements, alors que le chiffre grimpe à 35 % à Amsterdam. Et pourtant, le nombre de cyclistes londoniens a doublé au cours des dernières années, tandis que le nombre d’automobilistes a chuté de moitié. Les Britanniques sont sous le charme des systèmes de vélos partagés, des deux-roues aux performances impressionnantes et bien sûr, des efforts infrastructurels consentis. Et Bike to Work a largement contribué à ces progrès. En 2016, la campagne a convaincu pas moins de 27.000 Britanniques à prendre le chemin de leur travail à vélo en laissant leur voiture au garage. Un chiffre impressionnant ! Vous voulez une autre bonne nouvelle ? Les Britanniques sont loin d’être une exception !
RIO
4% ROULENT À VÉLO 30
PARIS
2%
ROULENT À VÉLO
OSLO
4%
ROULENT À VÉLO
MOSCOU
0,04 % ROULE À VÉLO
COPENHAGU
35 %
ROULENT À VÉLO
BERLIN
13 %
ROULENT À VÉLO
PRAGUE
1%
ROULE À VÉLO
VIENNE
6%
ROULE À VÉLO
LJUBLJANA
12 %
BERNES
15 % ROULENT À VÉLO
ROULENT À VÉLO
ZAGREB
10 %
ROULENT À VÉLO
ROME
BUCAREST SOFIA
2%
ROULENT À VÉLO
0,6 % ROULE À VÉLO ATHÈNE
2%
ROULENT À VÉLO
1%
ROULE À VÉLO
Autriche - À Vienne, 6 % de la population roulent à vélo En 2016, quelque 21.000 Bike to Workers ont parcouru ensemble plus de 4,2 millions de kilomètres. Les participants et participantes du ‘Radelt Zur Arbeit’ se sont inscrits par équipe d’entreprises comptant deux à quatre membres. Au cours du mois de mai, tous ont encodé leurs kilomètres à vélo dans un calendrier numérique. Chaque équipe ayant enfourché son vélo pour au moins la moitié des jours de campagne avait une chance de remporter un prix. Un Lotto cycliste était également organisé tous les jours.
Allemagne À Berlin, 13 % de la population roulent à vélo Pas moins de 154.000 personnes ont parcouru ensemble près de 61 millions de kilomètres pour ‘Mit dem Rad zur Arbeit’. Près d’un tiers d’entre elles étaient novices en matière de vélo vers le boulot.
Suisse À Bernes, 15 % de la population roulent à vélo Depuis 2005, pas moins de 50.000 cyclistes provenant de 1700 entreprises grimpent en selle pendant le Bike to Work pour leurs navettes.
Danemark À Copenhague, 35 % de la population roulent à vélo Dans un pays où tout le monde en-
fourche son vélo de temps à autre, et où le premier Bike to Work a été fondé en 1997, il n’est pas facile de trouver de nouvelles recrues… Pourtant, notre campagne de 2016 a permis à 3200 Danois et Danoises de rejoindre l’aventure. Les statistiques de Copenhague, véritable paradis cycliste, continuent à nous impressionner. Depuis fin 2016, on compte plus de cyclistes (265.700) que d’automobilistes (252.600) dans la capitale pendant les heures de pointe.
France À Paris, 2 % de la population roulent à vélo La mairie de Paris a récemment annoncé vouloir faire de la capitale française, connue pour ses embouteillages, une ville cycliste. La route est encore longue, puisque seuls 2 % de la population roulent à vélo. Mais le projet est d’autant plus beau ! Les autorités rêvent en effet de rivaliser avec Amsterdam ou Copenhague… Quant à ceux qui ont les pieds sur terre, ils seraient déjà satisfaits si le vélo rencontrait le même succès à Paris qu’à Londres. Actuellement, c’est Nantes qui remporte la palme de la ville cycliste de France : entre 2013 et 2015, le nombre de déplacements réalisés à vélo est passé de 2 à 5 %. Nantes est également la ville où milite le Bike to Work de France. La campagne se concentre exclusivement sur les nouvelles recrues ; en 2016, elle a réussi à inciter plusieurs milliers d’entre elles à enfourcher leur vélo..
Russie À Moscou, 0,04 % de la population roule à vélo
32
Les hivers rigoureux, les longues distances, les embouteillages et la conduite plus agressive qu’en Europe… Autant de raisons qui expliquent qu’à Moscou, le vélo est une activité réservée aux plus audacieux. Pourtant, les Russes croient, eux aussi, à l’avenir du vélo. En 2014, les autorités de la ville ont lancé un système de vélos partagés. La première année, il n’a rencontré qu’un succès limité, avec seulement 63.000 trajets. À titre de comparaison, les vélos partagés londoniens ont été utilisés plus d’un million de fois au cours des 10 premières semaines de leur vie. Mais la popularité des vélos partagés russes a rapidement augmenté et en 2016, les vélos ont été empruntés plus d’un million et demi de fois. Et les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là ! Le Bike to Work russe a convaincu 5000 automobilistes de prendre leur vélo, même pour une journée. Quant à la Let’s Bike it!, la parade cycliste qui a égayé Moscou, elle a rassemblé pas moins de 23.000 cyclistes ! .
Royaume-Uni À Londres, 2,5 % de la population roulent à vélo The Bicycle is Booming in Britain. Au cours de la campagne britannique de Bike to Work, quelque 27.000 personnes ont rejoint le mouvement. Entre 2000 et 2014, le nombre de trajets en voiture a chuté de moitié, tandis que le nombre de déplacements à vélo a quadruplé..
Italie À Rome, 0,6 % de la population roule à vélo Bike to Work a convaincu près de
7000 collaborateurs et collaboratrices de grimper en selle, dont 1400 nouvelles recrues. Une performance magistrale dans un pays où pratiquement personne ne va travailler à vélo.
Belgique À Bruxelles, 4 % de la population roulent à vélo (12 % en Flandre et 29 % à Anvers) Si vous lisez ces lignes, c’est probablement que vous participez au Bike to Work belge. Vous n’êtes pas le seul ! Depuis la première campagne, pas moins de 33.000 personnes ont pris le chemin de leur travail à vélo.
Roumanie À Bucarest, 1 % de la population roule à vélo Bike to Work a convaincu 3000 personnes de se rendre au boulot à vélo : pour la plupart, c’était la première fois.
Pays-Bas À Amsterdam, 35 % de la population roulent à vélo Aux Pays-Bas, le vélo est tellement évident que Bike to Work doit faire de gros efforts pour trouver de nouvelles recrues. C’est probablement pour ça que la campagne n’a touché ‘que’ 2900 collaboratrices et collaborateurs.
Norvège À Oslo, 4 % de la population roulent à vélo
Chaque année, Bike to Work touche ici environ 20.000 collaboratrices et collaborateurs.
Bulgarie À Sofia, 2 % de la population roulent à vélo En 2016, le Bike to Work bulgare a convaincu 2700 personnes de se rendre au boulot à vélo : pour près de la moitié, c’était la première fois.
Croatie À Zagreb, 10 % de la population roule à vélo Plus de 4000 collaborateurs et collaboratrices ont laissé leur voiture un mois au garage pendant la période Bike to Work.
Slovénie À Ljubljana, 12 % de la population roulent à vélo Pour Bike to Work, trois collègues ont uni leurs forces pendant 5 mois pour enregistrer leurs kilomètres de navette. À la fin, toutes les équipes ayant accompli plus de la moitié de leurs trajets à vélo ‘gagnaient’. En 2016, 618 participants (dont 80 % de nouvelles recrues), ont parcouru ensemble 238.000 kilomètres.
Tchéquie À Prague, 1 % de la population roule à vélo En 2015, grâce à Bike to Work, pas moins de 7258 personnes issues de
33
1157 entreprises différentes ont enfourché leur vélo vers le boulot.
Grèce À Athènes, 2 % de la population roulent à vélo En 2016, 1500 cyclistes provenant de 200 entreprises différentes ont parcouru 330.000 kilomètres au cours de Bike to Work, avec à la clé une économie de 35.000 litres de carburant !
Brésil À Rio, 4 % de la population roulent à vélo Une exception à la règle : le Brésil organise aussi un Bike to Work alors que le pays n’est pas européen, et c’est le seul. L’année dernière, 1500 personnes ont participé. Rio de Janeiro a bien l’intention de devenir LA ville cycliste par excellence en Amérique du Sud au cours des prochaines années.
Islande À Reykjavik, 3 % de la population roulent à vélo Faire du vélo en Islande toute l’année est loin d’être évident. En hiver, nombreuses sont les pistes cyclables qui disparaissent sous une couche de neige… En outre, le cheval y est plus populaire que le vélo. Pourtant, Bike to Work a malgré tout convaincu près de 10.000 Islandais et Islandaises (soit 3 % de la population totale) de prendre leur vélo vers le boulot.
DE S BAG AGE S PR ATIQUE S
Choisir une sacoche vélo pour ses navettes Grandes, petites, colorées, sobres, amovibles ou non… Le choix en sacoches cyclistes est aujourd’hui si vaste qu’il est difficile de sélectionner la bonne. Nous vous aidons à trouver le modèle qui vous convient le mieux en respectant votre budget. Texte : Anja Derycke
I
cyclistes pour leurs navettes et n’emportent avec elles qu’un sac à main ou une boite à tartines. D’autres, en revanche, emploient leurs sacoches pour leurs navettes, mais aussi pour transporter leurs courses. La plupart des sacoches ont un volume compris entre 10 et 45 litres, ce qui est comparable au contenu d’un grand sac à main ou d’un petit sac à dos de trekking. La variété des prix reflète la variété des modèles. Si vous avez l’intention d’utiliser votre sacoche cycliste de manière intensive, l’investissement vaut largement la peine. Les sacoches plus onéreuses sont en effet fabriquées avec de meilleurs matériaux, ce qui les rend plus solides, et leurs finitions sont plus soignées. Après avoir décidé de la taille, il vous faudra choisir si vous voulez une sacoche amovible, ou une sacoche qui fait partie intégrante de votre vélo. La plupart des sacoches cyclistes fixes appartiennent à la catégorie des sacs à journaux traditionnels. Dans leur forme originale, il s’a-
l y a encore quelque temps, je me rendais partout à vélo avec mon sac à dos. Puis, je suis partie en vacances à vélo et je me suis achetée un ensemble de sacoches cyclistes Ortlieb. Depuis lors, je m’y suis attachée et j’utilise uniquement mon sac à dos quand je n’ai pas le choix. J’ai découvert le plaisir de ne pas avoir le dos trempé en pédalant, et de ne plus devoir répartir mes courses entre mon sac à dos et un sac en plastique suspendu à mon guidon. J’utilise aussi mes sacoches cyclistes de vacances pour mes navettes, mais il existe des modèles beaucoup mieux adaptés sur le marché. Une question de taille Quand on achète des chaussures, la première question à se poser est la suivante : à quel usage sont-elles destinées ? C’est exactement pareil pour les sacoches cyclistes, sans compter la question du volume. Certaines personnes utilisent uniquement leurs sacoches
34
Il suffira d’un clic git de doubles sacoches cyclistes carrées. Des marques Le système de fixation peut varier grandement selon le comme Willex, FastRider, Clarijs et Basil en proposent type de sacoche cycliste que vous choisissez. De maniètoutes sortes de modèles dans leur gamme, aux designs re générale, les sacoches cyclistes fixes s’attachent aux des plus sobres aux plus fleuris. Dans cette catégorie, porte-bagages avec des sangles et/ou du velcro. Pour vous avez le choix entre des sacoches fabriquées en les modèles amovibles, les fabricants ont mis en place canevas ou en bisonyl. Le bisonyl est une toile avec redivers systèmes. Le plus souvent, il vêtement en PVC, plus souple que s’agit de crochets qui se glissent sur le canevas, de sorte qu’il convient "EN BELGIQUE, LES SACOCHES le porte-bagage, éventuellement almoins à une forme carrée. Ce sont des sacoches qui se ferment à l’aide ÉTANCHES SONT LOIN D'ÊTRE liés avec du velcro et des systèmes UN LUXE INUTILE..." à clic, de sorte que les crochets de d’un grand rabat supérieur à velcro suspensions entourent complèteou à pression. Certains modèles disment le porte-bagage. Dans ce dernier cas, il est donc posent aussi de rabats latéraux pour éviter l’infiltration impossible que la sacoche tombe du porte-bagage en de pluie quand il fait mauvais. Avec des sacoches plus cas de choc violent. grandes, il arrive de cogner le sac avec votre pied quand Si vous optez pour des sacoches amovibles pour vos navous pédalez. Pour éviter le problème, vous pouvez attavettes, il est important de prendre en compte la qualité cher vos sacs le plus loin possible vers l’arrière sur votre et la commodité du système de fixation. Après tout, il porte-bagage, mais certains fabricants ont également sera mis à l’épreuve plusieurs fois par jour ! prévu des modèles avec bord oblique. Si vous choisissez d’utiliser votre sacoche comme sac à dos ou sac en bandoulière, vous pouvez opter pour un Une sacoche à emporter partout système de fixation dissimulé. Vous éviterez ainsi les La gamme de sacoches cyclistes spécialement conçues crochets gênants qui vous mordent le dos ou la hanche pour les navettes vous propose d’innombrables options lorsque vous transportez votre sacoche, et vous ne sasi vous êtes du genre à emporter votre sacoche partout. lirez pas vos vêtements. Les fabricants y accordent une Certaines ressemblent à des sacoches traditionnelles importance particulière dans le cas des modèles spéciet sont simplement équipées d’une lanière supplémenfiquement conçus pour les navettes. taire. D’autres sont plus élégantes et se présentent sous la forme d’un sac à main ou d’une mallette. D’auUne sacoche cycliste pour toutes les saisons tres encore se transforment en sac à dos. Outre la fonctionnalité, la résistance aux intempéries Parfois, les sacoches disposent de plusieurs compartiest également essentielle au moment de choisir sa saments de rangement à l’intérieur, afin que vous puissiez coche cycliste. Les matériaux étanches sont loin d’être y ranger vos affaires avec ordre et méthode. Certains superflus en Belgique, quand on voit le nombre d’avermodèles comportent même une poche spéciale pour ses qui tombent sur le pays… ranger votre ordinateur portable en toute sécurité sur L’étanchéité peut atteindre différents niveaux : certaivotre vélo. Glissez-le toutefois au préalable dans une nes sacoches résistent aux éclaboussures et protègent housse prévue à cet effet pour éviter les chocs. Si le vos affaires en cas de pluie modérée, alors que d’autres compartiment spécial n’est pas rembourré ou si vous sont parfaitement étanches. Des marques comme Vauempruntez régulièrement des chemins cahoteux, une de et Ortlieb offrent une vaste gamme de sacoches housse solide vous sera d’une grande aide. Comme fabriquées en un matériau parfaitement étanche, tant vous le constatez, vos sacoches cyclistes de vacances se pour les vacances que pour les navettes. Pour améliorer prêtent également à vos déplacements au quotidien. l’étanchéité de votre sacoche, vous pouvez aussi l’enveLa plupart des sacoches cyclistes se fixent sur le côté du lopper dans une housse. Cette méthode ne garantit pas porte-bagage, mais il existe des modèles qui viennent une protection à 100 %, mais elle sera à l’abri de la salese placer par-dessus (des marques Vaude et Ortlieb). té et des éclaboussures. Vous éviterez ainsi de déséquilibrer votre deux-roues et vous ne devrez utiliser qu’un seul sac. Je suis moi-même entièrement satisfaite de mes sacoAutre critère important dans le choix d’une sacoche ches de vacances étanches, grandes et un peu fastidieucycliste : la protection antivol. Les sacoches amovibles ses pour mes déplacements quotidiens. Si vous cherchez sont pratiques, mais si vous les oubliez sur votre vélo, la sacoche cycliste idéale pour votre utilisation, vous aurez elles risquent fort de disparaître… Certains modèles toutefois l’embarras du choix. Sélectionnez votre modèle sont donc prévus d’un câble supplémentaire à attacher avec soin et vous en profiterez pendant des années ! à votre vélo.
35
D E L’ É N E R G I E S A I N E P O U R VOTRE TRAJET VÉLO
Faire le plein sur la route
Cake à la banane La banane aussi est un classique : il s’agit d’une source d’énergie saine et de qualité pour les cyclistes. En plus de l’énergie, la banane fournit aussi des nutriments à vos muscles, afin qu’ils récupèrent plus rapidement si votre trajet est en montée ou que vous devez pédaler contre le vent. Dans cette recette, nous vous proposons un succulent cake à la banane, parfait pour accompagner votre café ou comme petit-déjeuner ! Ingrédients • 3 bananes mûres • 3 oeufs • 80 g avoine • 70 g farine au choix (épeautre, blé, maïs, soja…) • 1 c à c poudre à lever • 150 ml lait • 2 c à s de sirop d’agave • 50 g noix au choix Préparation Préchauffez le four à 175°C. Mélangez tous les ingrédients dans un blender, sauf les noix. Incorporez ensuite les noix à la spatule. Versez la pâte dans un moule et faites cuire 45 minutes au four.
Nul besoin de barres énergétiques ou de boissons sportives pour aller au travail à vélo tous les jours. Il existe des solutions beaucoup plus simples… et plus saines ! Découvrez nos conseils alimentaires. Texte : Kim Verhaeghe
S
i vous pédalez moins d’une heure et demie à un rythme vous permettant encore de discuter, vous n’aurez pas besoin de vous ravitailler sur votre vélo. Il vous suffira d’un bon petit-déjeuner ou d’une collation avant ou après le trajet. Du reste, les conseils alimentaires généraux sont d’application : variez votre alimentation, mangez des fruits et légumes en abondance et buvez suffisamment d’eau. Les sucres lents sont importants pour l’apport énergétique constant (avoine et graines), les protéines pour la construction de la masse musculaire et un supplément d’eau pour la souplesse des muscles et garder la tête froide. Enfourcher son vélo pour se rendre au travail ne nécessite aucun régime alimentaire particulier, mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas remplir vos sacoches de délicieuses préparations, faites maison ou non. Les yeux envieux de vos collègues se tournent déjà vers vous à cette simple évocation…
36
Biscuits pour les marmottes
Biscuits à l’avoine
Ces biscuits, à déguster au petit-déjeuner ou en collation, ne remporteront pas de prix de beauté, mais ils sont bourrés d’énergie, qui ne tardera pas à faire son effet. Il s’agit de véritables bombes à énergie, qui agissent lentement et sur le long terme, contrairement à la plupart des biscuits de petit-déjeuner ou collations sucrées. La recette permet de réaliser 20 biscuits et quelques-uns d’entre eux suffisent pour le petit-déjeuner. Partagez le reste avec vos collègues ou congelez le tout dans un sac à pain pour le reste de la semaine. Il vous suffit de les sortir du congélateur le matin même et ils seront décongelés lorsque vous arriverez au travail. C’est bien plus rapide que des tartines et bien plus nourrissant que les douceurs du distributeur ou la cantine de votre entreprise.
Après les bananes, l’avoine est la source d’énergie préférée des cyclistes. Et c’est logique, quand on sait que l’avoine contient des glucides très lents (sucres). Ils sont digérés lentement et libèrent donc de l’énergie constamment. Pour les Bike to Workers, l’avoine est idéale au petit-déjeuner ou en collation. Les biscuits que nous vous proposons ont encore un autre avantage : ils contiennent aussi des fruits secs et des graines, dotés d’une haute valeur nutritionnelle.
Ingrédients • 300 g farine selon votre gout (blé, maïs, épeautre, soja) • 120 g farine de seigle • 40 g de flocons d’avoine • 500 ml de yaourt entier • 50 g de noix ou graines concassées au choix (noisettes, amandes, noix de pécan, noix, graines de potiron ou de tournesol) • 50 g de fruits secs au choix (figues, dates, raisins) • 1 c à c de sel • 3 c à c de poudre à lever • 4 c à s de sirop d’agave (ou miel liquide) • 30 g de beurre doux Préparation Pétrissez le tout dans un grand bol (vous pouvez aussi utiliser la machine à pain ou le robot). La pâte doit être homogène. Si elle colle trop à vos doigts, rajoutez de la farine. Si elle s’effrite, versez un peu de lait ou d’eau. Roulez ensuite la pâte et façonnez un boudin d’environ 30 cm de long. Coupez des morceaux d’environ 1 cm d’épaisseur. Aplatissez chaque morceau comme une mini pizza et rabattez les bords (comme si vous vouliez emballer une noix dans la pâte). Retournez la boulette pour que la jointure soit sur le dessous de la plaque de cuisson. Préchauffez le four à 200° et faites cuire 15 minutes.
37
Ingrédients • 100 g farine fermentante • 150 g flocons d’avoine • 120 g beurre • 150 g sucre de canne • 1 oeuf • Mélange de noix, graines et fruits secs concassés
Préparation Pétrissez tous les ingrédients. Aplatissez la pâte sur une plaque de cuisson chemisée pour qu’elle ait environ 1 cm d’épaisseur. Faites cuire 20 minutes à 160° au four. Laissez refroidir le grand biscuit : vous pourrez ensuite en casser des morceaux.
Rêve de glace
Plaisir vert
Douceur relevée
Révélation écarlate
Un soupçon d’amertume
Une demi-pomme (non épluchée) Un demi-citron Un demi-litre d’eau Des glaçons
Une branche de thym Des fines tranches de concombre (pour un effet maximum, utilisez un éplucheur) 1/5 l d’eau Des glaçons
1 tige de rhubarbe (pressez les blocs avec un presse-purée pour en faire sortir un maximum d’arômes) Une branche de menthe 1/5 l d’eau Des glaçons
Fruits rouges (congelés ou non) Une branche de menthe 1/5 l d’eau Des glaçons
Un demi-pamplemousse Une branche de romarin 1/5 l d’eau Des glaçons
BOISSONS des tranches de pommes, des kiwis, du melon, du céleri, du concombre, des radis, de la menthe, du thym, du piment… Vous avez l’embarras du choix ! Vous n’avez plus qu’à attendre un peu que l’eau prenne du gout, et c’est prêt ! Optez pour du bio, pour éviter les pesticides dans votre boisson. N’hésitez pas à préparer votre eau aromatisée la veille au soir et conservez-la au frigo pour empêcher la fermentation. Pour les mêmes raisons, veillez à ôter les ingrédients de votre gourde lors des chaudes journées.
L’eau est incroyable. C’est l’origine de toute vie, la base de notre existence… et pourtant, l’eau peut aussi être ennuyeuse. C’est pourquoi nous avons inventé la bière et le coca ! Ce sont des boissons beaucoup plus savoureuses, mais elles sont aussi moins saines. Pourtant, il n’est pas nécessaire d’ajouter tous ces colorants, sucres et alcools pour donner un coup de boost à de l’eau, plate ou pétillante. Préparer une limonade maison est en effet à la portée de tout le monde. Remplissez une gourde avec de l’eau et rajoutez-y les ingrédients qui vous plaisent :
Infusions aux herbes Vous trouvez fastidieux de préparer chaque jour de l’eau aromatisée ? Pourquoi ne pas opter plutôt pour une infusion aux herbes ? En somme, c’est la même chose que du thé : il suffit de laisser des herbes fraiches infuser dans de l’eau chaude. Le résultat est très concentré : pour le boire, versez-en une petite quantité dans un grand verre d’eau glacée. Vous pouvez aussi l’ajouter à de l’eau
chaude pour obtenir un thé rapide. Cette boisson présente l’avantage de se conserver plusieurs semaines au frigo après l’avoir préparée. Suggestie: • 3 branches de thym • 3 branches de romarin • 3 branches de sauge • 1 c à c de lavande • Un demi-litre d’eau
38
Commencez par laver les herbes puis mettez-les toutes dans un bol. Faites bouillir de l’eau, que vous verserez ensuite sur les herbes. Couvrez et laissez infuser. Vous pourrez filtrer le mélange une fois qu’il aura refroidi. Conservez-le dans une bouteille propre que vous laisserez au frigo.
Une panne ? L’assistance Bike to Work est en route ! Votre vélo tombe en panne lors d’une navette. De quoi vous gâcher sérieusement la journée, surtout si vous n’arrivez à joindre personne pour venir vous aider. Heureusement, les problèmes de ce genre sont révolus avec l’assistance dépannage de Bike to Work. Texte : Wim Van Verre
Chez SD Worx, les collaborateurs et collaboratrices peuvent opter pour l’assistance Bike to Work dans leur salaire. Cathy Geerts, RH Director Belgium : « Via notre Flex Income Plan, nous encourageons les gens à laisser leur voiture au garage et à opter pour le vélo par le biais de vélos d’entreprise, de l’indemnité vélo et de l’assistance dépannage. Nous estimons qu’il est important d’aider les collaboratrices et collaborateurs qui veulent contribuer à la mobilité globale. » « Vous rentrerez toujours chez vous, même si vous êtes loin », explique Brenda lorsque nous lui demandons quel est le principal avantage de l’assistance Bike to Work. Par beau temps, elle enfourche son vélo pour aller travailler, mais elle a crevé un pneu au cours d’un de ses premiers trajets. « Pas de problème : dans le contrat, il est indiqué que le service de dépannage arrive sur place dans
les quarante minutes, et c’était le cas. Le problème a été réglé sur place pour que je puisse reprendre aussitôt la route. » Bart fait tous les jours la navette à vélo et il a vécu une histoire similaire. « Je n’ai l’assistance dépannage que depuis un an et j’ai déjà dû y faire appel pour un pneu crevé et une chaine cassée. » L’assistance a déjà montré son utilité : « J’économise du temps et de l’argent ».
Si votre employeur participe à Bike to Work et que vous disposez d’un compte personnalisé, discutez-en avec votre coordinateur Bike to Work. Une assistance dépannage annuelle 24h/24 et 7j/7 dans toute la Belgique coute 30 euros. Le montant passe à 55 euros pour toute la famille.
39
LES VÉLOS ÉLECTRIQUES RAPIDES DOIVENT TENIR COMPTE DES AUTRES USAGERS DE LA ROUTE
Conseils pour gérer les speed pedelecs
5 CONSEILS ULTIMES pour une
CONDUITE SANS DANGER
1
Prévenez les autres usagers de votre présence : donnez un coup de sonnette à temps et allumez vos phares.
2
Anticipez et sachez que les autres usagers peuvent mésestimer votre vitesse.
3
Roulez de préférence aux endroits obligatoires (piste cyclable à l’intérieur/à l’extérieur d’une zone urbaine), autorisés (pas sur certaines pistes cyclables ou autoroutes cyclistes) et sûrs (sur la route/piste cyclable).
4
Adaptez votre vitesse à l’infrastructure, à la météo, au trafic…
5
Conseil pour les cyclistes au guidon d’un deux-roues traditionnel : gardez à l’esprit qu’un vélo électrique rapide peut vous dépasser. Tenez donc votre droite sur la piste cyclable si c’est possible.
Vous êtes l’heureux propriétaire d’un speed pedelec ou vous avez l’intention d’en acheter un ? Vous savez dès lors qu’un vélo électrique aussi rapide nécessite une conduite adaptée sur la route. Nous avons interrogé les autres usagers de la route pour savoir comment ils perçoivent les speed pedelecs et nous avons demandé des conseils de conduite à des spécialistes. Texte : Win Van Verre
« Je n’ai rien contre les vélos électriques rapides, je me saisis juste lorsque l’un d’eux me dépasse », explique Ramses, qui utilise le ring cycliste à Anvers au quotidien pour se rendre au travail. « Le mieux est de donner un coup de sonnette à l’avance pour ne pas surprendre les autres usagers. »
40
Freddy Verhuizen, de l’e-école cycliste de Zandhoven, confirme ces dires : « Les vélos électriques rapides doivent avertir à temps les autres cyclistes de leur présence et adapter leur vitesse, surtout s’ils dépassent sur une piste cyclable à double sens, comme le ring cycliste. »
Roel De Klerk, de la Vlaamse Stichting Verkeerskunde, ajoute une remarque importante : « À l’heure actuelle, il existe encore des autoroutes cyclistes et des pistes cyclables interdisant d’effectuer tout le trajet avec un speed pedelec. Il faut donc être très attentif aux endroits où l’on peut rouler ou non. » Une compétence qui s’acquiert Freddy et Roel s’appuient sur l’expérience qu’ils ont accumulée au cours des workshops cyclistes proposés par leurs organisations respectives pour apprendre à mieux utiliser les e-bikes et les speed pedelecs. C’est loin d’être une formation inutile : tout le monde ne réagit pas correctement à un vélo qui roule à 35 km/h, surtout pas dans un environnement urbain », déclare Mikaël Van Eeckhoudt, qui a testé un speed pedelec pour le Fietsersbond. « Une formation de base est utile pour la sécurité », estime Freddy Verhuizen, « surtout lorsque la météo ou l’infrastructure laissent à désirer, ou sur les pistes cyclables endommagées. N’oubliez pas que vous effectuez une manœuvre lorsque vous quittez la piste cyclable, pour quelque raison que ce soit. Cela signifie que vous devez donner priorité aux autres usagers de la route. »
Sur une piste cyclable, les vélos électriques sont les véhicules les plus rapides, mais sur la route, ce n’est pas le cas. Ils peuvent donc entraver la circulation, comme le révèle une étude réalisée par le SWOV, le Nationaal Weteschappelijk Instituut voor Verkeersveiligehidsonderzoek aux Pays-Bas (Institut scientifique national de Recherche sur la Sécurité routière). « Essayez d’adapter votre vitesse à celle des autres usagers de la route. Ralentissez lorsque vous passez à côté de véhicules à l’arrêt », conseille Verhuizen, « et respectez la législation, même si c’est compliqué. » Ramses, notre cycliste anversois, avoue ne pas connaître la législation. « Mais dans les zones urbaines, il me semble plus sûr que les speed pedelecs roulent sur la route, à la fois pour les vélos traditionnels et pour les vélos rapides électriques. Parfois, ils vont vraiment très vite, et je trouve qu’ils sont dangereux quand ils traversent une piste cyclable. » Les speed pedelecs peuvent aller étonnamment vite, tout le monde en a déjà fait l’expérience au moins une fois. « J’ai déjà remarqué qu’il était parfois difficile d’évaluer leur vitesse », raconte Ramses. « Les vélos électriques ra-
pides doivent savoir que les autres utilisateurs peuvent mésestimer leur vitesse », confirme Freddy Verhuizen. « En d’autres termes, ils doivent être capables d’anticiper et appliquer une technique d’observation adaptée. Faites preuve de prudence aux endroits où les voitures peuvent tourner à droite en vous coupant la route et ne tentez pas le destin : veillez à être suffisamment visible en portant une veste de sécurité et en allumant vos phares, même en pleine journée. » Des phares spéciaux pour les e-bikes rapides ? « Il est impossible de distinguer les phares des speed pedelecs et des autres vélos », déclare Ramses. « Pourquoi ne pas équiper les speed pedelecs de feux clignotants spéciaux, qui s’activeraient pour attirer l’attention au moment où ils passent devant une rue latérale afin de se faire remarquer par les éventuels autres usagers ou voitures ? » Autre possibilité : équiper les vélos électriques rapides standards d’une autre couleur de phares. Avec le temps, cette couleur serait automatiquement associée aux speed pedelecs par les autres usagers de la route.
Où m’adresser pour un cours d’e-bike ? • E-bike rijschool vzw propose des workshops et des cours pour les services publics, les entreprises et les particuliers : Liersebaan 2017, 2240 Zandhoven 03 485 67 14 – www.funivia.wixsite.com/e-bike-rijschool • La Vlaamse Stichting Verkeerskunde propose différents workshops sur la sécurité routière, notamment un workshop cycliste. Plus d’infos auprès de Roel De Klerk, responsable de projet pour la formation routière : Stationsstraat 110, 2800 Mechelen - 015 63 14 05 roel.deklerk@vsv.be – www.vsv.be
41
RTL INFO A TROUVÉ L A SOLUTION POUR SES DÉPL ACEMENTS À BRUXELLES
Le vélo au service de l'information Depuis le printemps dernier, deux bakfiets ont été mis à disposition de l'équipe de RTL Info pour les déplacements des cameramans et des journalistes à Bruxelles. Nous avons rencontré Laurent Marechal (coordinateur mobilité), Mathieu Col (journaliste), Francois-Xavier Van Leeuw (responsable des équipes de cameraman) et Steve Damman (cameraman) pour en savoir plus sur cette expérience inspiratrice. Texte : Roberta Bonura
Plus rapides et moins stressés L'idée des bakfiets a vu le jour il y a quelques années à la rédaction de RTL, mais elle n’a été concrétisée qu’en 2017, une fois que la direction a aussi pris conscience de son potentiel. Il s'agit de deux vélos, dont le plus grand sert à transporter le matériel de tournage. Dans une ville aux embouteillages fréquents comme Bruxelles et « dans un métier où la contrainte horaire est très importante », le vélo permet de diminuer le stress lié au déplacement, puisqu’ « à vélo on sait toujours le temps qu'on met pour se déplacer ». Et c'est souvent plus rapide qu'avec la voiture. « Connaitre la variable temps dans la chaine de production est extrêmement appréciable », explique Mathieu Col. « Nous connaissions le temps nécessaire pour écrire un sujet, l'enregistrer et le monter. La seule chose qu'on ne maitrisait pas était le temps de déplacement, les conditions de trafic. Maintenant, nous avons une solution ! » Au début, la crainte était que les vélos ne soient utilisés qu'occasionnellement. Et pourtant, les équipes les emploient en moyenne 3 à 4 fois
par semaine, même quand il fait froid ou que la météo est capricieuse. Mathieu Col ajoute encore : « Avec l'apparition des cargos-bikes à assistance électrique, une solution s’est présentée pour la première fois sur deux roues, et ce pour l'ensemble du matériel qu'on transporte habituellement dans le coffre d'une voiture », un trépied et une caméra. Les utilisa-
"À VÉLO ON SAIT TOUJOURS LE TEMPS QU'ON MET POUR SE DÉPLACER " teurs réguliers, une dizaine de personnes, en sont très contents. Le déplacement, libéré du stress de la circulation, devient une parenthèse agréable, un moment de pause dans une journée chargée. En ce qui concerne la sécurité, le fait d'être « plus alerte et plus conscient de notre environnement direct » par rapport à la conduite en voiture « contrebalance en partie la dangerosité du vélo ». À ce jour, on ne compte d’ailleurs aucun
42
accident, contrairement aux deux, voire trois sinistres par véhicule motorisé par an dans la même entreprise. En outre, par ses dimensions, un bakfiets rend le cycliste bien visible sur la route. « Ça nous rend compétitifs » En termes de praticité, les utilisateurs sont enthousiastes : plus besoin de tourner en rond pour trouver une place ni de se casser le dos à porter le matériel depuis le parking. Ils arrivent directement là où ils doivent aller et peuvent repartir aussitôt. Ils passent partout, même dans les manifestations entourées par un cordon de police, par exemple. Un atout particulièrement utile dans certaines occasions, comme la visite de Donald Trump au Palais Royal. François-Xavier Van Leeuw développe : « Toute la ville était bloquée, sauf à vélo, ce qui nous a permis d’arriver rapidement sur place et directement à l'entrée de presse. En voiture ça aurait été impossible de se garer. On a laissé nos vélos juste devant le Palais Royal... le bonheur ! » En termes d'image, il y a aussi des avantages, selon Steve Damman : «
Quand les gens nous voient arriver sur le terrain, ils sont d’emblée plus positifs. Ils viennent vers nous avec le sourire et discutent de nos vélos ». Mathieu Col ajoute : « Nous sommes très bien reçus et les gens nous perçoivent différemment : le contact qui s’établit est bien meilleur pour certains types de tournage.
Il y a un côté un peu exceptionnel dans le fait d'arriver à vélo... ». « Il y a des collègues d’autres chaines qui comprennent l’avantage que les bakfiets nous confèrent et que ça nous rend réellement compétitifs ». Après ces neuf mois de test, nous ne savons pas encore si d'autres
43
vélos seront mis à disposition de la rédaction, en allant remplacer vraiment des voitures du leasing de l'entreprise. Pour l'instant, les deux premiers rencontrent leur petit succès : il arrive qu’on souhaite les utiliser et qu’ils soient déjà pris par des collègues !
GRÂCE AUX MESURES FLAMANDES ET FÉDÉRALES, LE PELOTON DE CYCLOCOLLABORATEURS CROÎT
La politique cycliste porte ses fruits ! Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral et le gouvernement flamand ont lancé diverses initiatives pour promouvoir l’usage du vélo vers le boulot. Le nombre de navetteurs augmente chaque année et la Belgique occupe la troisième place en Europe. Texte : Melanie De Vrieze - Illustration : Rhonald Blommestijn
44
D
ont été réécrites dans le but d’offrir davantage de confort sur la route, comme un choix d’asphalte clair et des lignes indicatives plus explicites pour les deux-roues dans les croisements. De plus, les speed pedelecs sont les bienvenus sur les chemins de halage affichant un panneau de signalisation spécial, que l’on retrouve désormais le long du Canal Albert ou de la Route Sud du Canal. Ben Wets, ministre flamand de la mobilité, attire aussi l’attention sur les 80 nouvelles autoroutes cyclistes et la suppression des chainons manquants. On dénombre plus de 200 tracés sur les voies régionales, soit plus de 830 kilomètres de pistes cyclables. « Les autoroutes cyclistes incitent efficacement les Flamands à enfourcher leur vélo », affirme Inge Caers (Fietsberaad Vlaanderen), qui est coordinatrice de FitsTelweken. « Le trafic cycliste en Flandre augmente chaque année de 2 à 6 %. La croissance est particulièrement forte dans les centres urbains et les communes, et le long des autoroutes cyclistes. Les Flamands sont prêts à pédaler plus, surtout près des autoroutes cyclistes prévues à cet effet et pour leurs navettes. »
’après l’enquête Onderzoek Verplaatsingsgedrag Vlaanderen (2015-2016), la plupart des déplacements ont toujours lieu en voiture, comme conducteur ou comme passager. Environ 16 % des navettes en Flandre ont lieu à vélo.
LES SUBSIDES ET L’INDEMNITÉ VÉLO Depuis quelques années, le gouvernement flamand et le gouvernement fédéral lancent aussi des initiatives, des mesures et des campagnes pour encourager les gens à enfourcher leur vélo pour aller travailler. Les projets ayant pour but de diminuer les déplacements en voiture pour les navettes peuvent par exemple bénéficier de subsides du Pendelfonds. Les entreprises et les autorités locales ou provinciales peuvent demander des subsides s’élevant à la moitié des frais nécessaires à la réalisation du projet, avec un maximum de 200.000 euros. Le Pendelfonds a été réformé et se concentre davantage sur les zones sensibles à la congestion et enregistrant une circulation travail/domicile élevée (à l’arrêt). L’indemnité vélo est une initiative du gouvernement fédéral. L’employeur peut contribuer à l’indemnité vélo à hauteur de 0,23 euro par kilomètre, ce montant étant 100 % déductible. L’entreprise diminue donc son assiette imposable et son impôt sur les sociétés. L’indemnité vélo ne relève pas de l’ONSS. Les investissements dans l’infrastructure et les accessoires cyclistes sont déductibles à 120 %.
DES PISTES CYCLABLES SÛRES « Il n’est pas facile de mesurer l’impact de ces mesures. Il s’agit d’un point névralgique depuis longtemps », explique Michaël Devoldere, du cabinet Weyts. « Pour mieux estimer l’usage du vélo à l’avenir, l’Agence flamande des Routes et de la Circulation déploiera un réseau cyclable à partir de 2018, avec environ 20 nouveaux points de comptage par an. « Par rapport à d’autres pays européens, notre performance est loin d’être mauvaise », souligne Kris Peeters, expert en mobilité. « Nous occupons la troisième place, après les Pays-Bas et le Danemark, mais nous sommes loin derrière eux. Cette situation en dit peut-être plus long sur les autres pays que sur nous… La tendance générale montre une augmentation de l’usage du vélo dans les villes, tant pour un usage récréatif que pour les navettes, du moins là où une politique urbaine durable est d’application. À la campagne, l’image est plus diffuse : le deux-roues stagne ou recule légèrement, même si on constate quelques exceptions positives, qui s’expliquent probablement par la politique pratiquée. » Certaines conditions périphériques sont nécessaires afin d’encourager l’usage du vélo pour les navettes. « Il est évident que la route menant au travail doit être sûre, sans quoi les cyclistes ne s’y aventureront pas », déclare Kris Peeters. « Les emplacements vélo protégés contre les vols à la maison comme au travail sont tout aussi importants. Nos vélos gagnent en efficacité, mais ils sont aussi plus chers, de sorte que ce critère augmente, surtout avec l’avènement du vélo électrique. Ce dernier offre de nouvelles perspectives pour les distances plus longues et les régions vallonnées. Nous savons aussi que l’indemnité vélo rend le vélo plus accessible. »
LE CLUB DES 7 KM Ceux et celles qui pédalent vers leur travail parcourent en moyenne 7 km. Grâce à sa campagne ‘Le club des 7 km’, les autorités flamandes souhaitent encourager les gens à laisser leur voiture au garage au profit du vélo quand ils vont travailler. Les cyclistes peuvent commander gratuitement une place de vélo pour faire savoir à tout le monde qu’ils ne tiennent pas en place. Dans le cas des navetteuses et navetteurs qui prennent les transports en commun, il faut savoir que leur destination finale dépasse parfois l’arrêt de train, de bus ou de tram. C’est pourquoi Blue-Bike a prévu les B-parkings : il s’agit d’une initiative de la SNCB, De Lijn, FIETSenWERK et Tec. Les fameux vélos bleus sont disponibles dans plus de cinquante stations de train, tram et bus, et dans quelques parkings relais.
LES AUTOROUTES POUR VÉLOS Parmi les mesures moins directes, citons les subsides du Fietsfonds pour l’aménagement d’infrastructures cyclistes. Le gouvernement et les provinces flamands ont créé le Fietsfonds en 2006. Les investissements dans l’infrastructure cycliste ont augmenté d’environ un quart. En 2017, 2018 et 2019, ils représentent 100 millions d’euros. Quant aux directives pour l’infrastructure cycliste, elles
45
FINI LES EXCUSES !
Comment convaincre vos collègues de se rendre au boulot à vélo ?
Les excuses sont faites pour s’en servir. Les gens invoquent souvent des excuses pour un oubli, une erreur dans leur travail, ou même pour leurs choix en matière de mobilité. Voici donc 7 excuses utilisées couramment pour ne pas prendre son vélo vers le boulot et les arguments pour les contrer ! Texte : Tijs De Geyndt
EXCUSE 1
Mon travail est trop loin Quelle est la distance réelle ? Jusqu’à 7,5 km, un trajet est facilement faisable à vélo. Lorsque la distance est comprise entre 12 et 15 kilomètres, un vélo électrique ou un vélo de course constituent des options intéressantes. Pour les distances plus longues, l’idéal est d’opter pour un speed pedelec, dont la vitesse peut atteindre 45 km/h. Ainsi, il vous faudra moins d’une
demi-heure pour parcourir 20 km si l’infrastructure le permet. Pour les distances plus longues ou pour les jours difficiles, vous pouvez toujours allier un vélo (électrique) pliable aux transports en commun. EXCUSE 2
Le vélo, ça prend du temps : j’irai plus vite en voiture Posez la question sincèrement à vos collègues : est-ce réellement vrai ? Quelle distance parcourent-ils et en combien de temps ? En fonction des embouteillages, la vitesse moyenne d’un vélo peut même dépasser celle d’une voiture. Le tout sans le stress des embouteillages et avec l’avantage non négligeable de bouger tous les jours, un composant essentiel pour une vie saine. Les spécialistes recommandent en effet de pratiquer au moins 30 minutes d’exercice physique d’intensité modérée tous les jours. Les études prouvent d’ailleurs que les
46
cyclistes réguliers vivent en moyenne deux ans et demi de plus. C’est un aspect bien plus important que le gain de temps. EXCUSE 3
Je me gare facilement et gratuitement sur mon lieu de travail Peut-être, mais c’est aussi le cas du vélo. EXCUSE 4
Il m’est difficile d’emmener mes enfants et mes affaires à vélo Certes, garder l’équilibre sur un vélo traditionnel avec deux enfants, de la nourriture pour chien, un pack de bières et le pesto préféré de votre tendre moitié, c’est loin d’être une mince affaire. Pourtant, il existe aujourd’hui des services de livraison à domicile proposés par les supermarchés ou autres fournisseurs alimentaires. Sans compter que le
vélo offre une multitude de possibilités pour transporter facilement ses enfants et ses courses. Pourquoi ne pas installer des sacoches cyclistes, ou opter pour un bakfiets (électrique) ou encore l’Onderwaterfiets, un tandem enfant/adulte qui porte le nom de son inventeur, Ronald Onderwater ? Ce modèle existe pour deux ou trois enfants : c’est une véritable limousine dans le monde du vélo ! Citons encore le tandem FollowMe, auquel peut être accroché un vélo enfant. Vos collègues vous rétorqueront certainement : « Sais-tu ce que ça coûte ?! ». Ils ont raison, mais l’ensemble pèsera de toute façon moins lourd qu’une voiture dans un budget mobilité. EXCUSE 5
Je n’aime pas la pluie et je ne veux pas dépendre de la météo Le présentateur météo Frank Deboosere
affirme qu’il ne pleut que 7 % du temps pendant l’année, soit un jour et demi par mois. Pensez à ce que vous économisez en laissant votre voiture au garage et en bénéficiant éventuellement d’une prime vélo. Et surtout, investissez dans un équipement cycliste de qualité, qui vous protégera de la pluie et du froid. EXCUSE 6
« Je n’ai pas envie d’arriver en sueur au travail Enfourcher son vélo pour se rendre au travail implique une bonne dose de sueur, surtout lors des chaudes journées. L’idéal est de pouvoir prendre une douche en arrivant au boulot. Encouragez votre employeur à investir dans des douches et des vestiaires. Bon à savoir : investir dans des vélos d’entreprises et des infrastructures cyclistes, vestiaires et douches compris, est déductible à 120 %. Votre employeur en profitera donc aussi !
47
Prévoyez de quoi vous rafraîchir avant d’enfiler des vêtements propres, et personne ne remarquera que vous avez transpiré. Pour ma part, je n’ai jamais reçu de plaintes concernant d’éventuelles mauvaises odeurs… EXCUSE 7
Et la pollution de l’air, alors ? C’est une préoccupation légitime. Malheureusement, en tant qu’automobiliste, vous y êtes également exposé, mais en plus, vous aggravez le problème… Les études montrent que les avantages du vélo surpassent l’inconvénient de la pollution. Pour le dire simplement : aller au boulot à vélo en s’exposant (légèrement) à la pollution est toujours plus sain que de ne rien faire du tout. Demandez à vos collègues de soutenir les actions et pétitions pour une meilleure qualité de l’air, comme Clean Air BXL.
POURQUOI CHOISIR QUAND ON PEUT TOUT UTILISER ?
Cap sur l’ultramobilité ! Le principe fondamental de l’ultramobilité ? Ne pas se limiter à un moyen de transport, mais les utiliser tous ! Une démarche qui présente d’innombrables avantages : vous faites toujours appel au moyen de transport le plus approprié, vous n’avez plus de problèmes liés à la voiture et cette approche vous revient généralement moins cher. Texte : Mikaël Van Eeckhoudt
I
l y a environ 10 ans, ma femme et moi avons décidé de prendre du recul par rapport à notre voiture. À l’époque, j’avais 28 ans et j’exerçais au Barreau de Bruxelles. De prime abord, la démarche semblait peu judicieuse : d’un point de vue statistique, nous aurions plutôt dû envisager l’achat d’une voiture à notre âge. Pourtant, nous avons troqué notre statut d’automobilistes pour celui d’ultramobilistes. Pour ce faire, nous tirons profit d’un large éventail d’alternatives intéressantes au fait de posséder une voiture. Une nouvelle offre sort pratiquement tous les mois sur le marché belge. Mais comment devient-on ultramobile ?
ter n’importe quel autre moyen de transport.
LES COURTES DISTANCES : À PIED OU À VÉLO Pour les courtes distances, la question ne se pose même pas : le plus rapide est d’aller à pied ou à vélo. Votre destination se situe à moins d’un kilomètre ? Vous irez probablement plus vite à pied. Dans une ville, le vélo est le moyen de transport le plus rapide pour les distances inférieures à 5 km. Et avec l’arrivée des autoroutes cyclistes, ce chiffre grimpera encore : bientôt, il sera plus efficace d’enfourcher son deux-roues pour des distances allant jusqu’à 10 km que d’emprun-
Les grands atouts de la marche et du vélo • Prédictibilité : vous connaissez exactement votre heure d’arrivée. • Économie : la marche ne coute rien et le vélo ne coute pas grand-chose. • Exercice physique : vous pourrez désormais résilier votre abonnement mensuel au club de fitness. À améliorer • Un meilleur réseau de pistes cyclables de qualité, tant en ville qu’en dehors. • Des pistes cyclables sûres, convenant aussi aux enfants et aux seniors. • Réduire l’engorgement.
48
TRANSPORTS EN COMMUN Il fait mauvais, votre destination est trop loin ou vous n’avez simplement pas envie de grimper en selle ? Pourquoi ne pas emprunter les transports en commun ? En Belgique, quatre sociétés vous feront circuler dans tout le pays : De Lijn, la STIB, la TEC et la SNCB. Les points positifs • Une ligne de métro ou de tram bien conçue vous permettra de vous déplacer très rapidement sur de longues distances. • Les liaisons de trains sont excellentes entre les grandes villes. • Les tarifs, abonnements et tickets sont très variés pour répondre parfaitement à vos besoins. À améliorer •Service et ponctualité. •L’offre de tarifs intéressants est parfois limitée. •Tout le monde n’habite pas à côté d’un arrêt bien desservi.
MOBILITÉ PARTAGÉE Vous n’avez pas de vélo ? Il est temporairement hors d’usage ? Optez pour un vélo partagé ! Pour certains déplacements, la voiture est très pratique : il suffit alors d’utiliser les voitures partagées. Que ce soit pour la voiture ou le vélo, il existe deux systèmes et de multiples offres. Comment fonctionne précisément la mobilité partagée ? SYSTÈMES STATION-BASED Vélo : Avec ces systèmes, vous louez un vélo à une station de vélo et vous le ramenez dans une autre station (Villo et Velo) ou dans la même (Blue Bike). Pour utiliser le service, vous devez posséder une carte Mobib ou une carte magnétique. Les points positifs • Gratuit ou tarifs très avantageux • Bonne couverture • Accessible aux visiteurs À améliorer • Vélos parfois lourds • Stations remplies en bas des descentes et vides en haut des montées • Toutes les gares ne sont pas équipées d’une station de vélos partagés Offres : Ville (Bruxelles), Velo (Anvers), LibiaVélo (Namur) et Blue Bike (Belgique)
Voiture : Vous louez une voiture à un endroit et vous la ramenez au même endroit. Le système fonctionne sur le principe de boucle. Vous payez à l’heure ou par kilomètre parcouru. Pour réserver, vous avez le choix entre l’application ou l’appel téléphonique. Votre smartphone ou une carte magnétique vous permettra d’ouvrir la voiture.
Les points positifs • Flexibilité inégalée. • Vous pouvez laisser le vélo à votre destination. À améliorer • Tous les vélos partagés ne sont pas de qualité égale. • Zone limitée. • Services payants. Offres : oBike, GoBee.Bike, Mobit, Billy Bike (électrique)
Les points positifs • Vous disposez toujours d’une place de parking à la fin du trajet. • Les voitures sont impeccables. • Bonne couverture dans tout le pays. L’abonnement Cambio vous permet de réserver dans toute la Belgique. Vous habitez Gand et vous avez prévu une excursion dans les Hautes Fagnes ? Prenez le train jusqu’à Verviers, puis louez-y une Cambio. • Service 24/7. • Modèles et tarifs sur mesure, également pour les étudiants. À améliorer • destination. • Le compteur s’arrête lorsque vous ramenez la voiture. • Il est conseillé de réserver à l’avance. • La couverture des stations diminue hors des villes. Offres : Cambio, Zen Car
Voiture : Les voitures en free floating présentent le grand avantage de pouvoir être empruntées et déposées partout dans les limites d’une zone définie. En d’autres termes, les points de départ et de destination de votre trajet ne doivent pas être identiques.
SYSTÈMES FREE FLOATING Vélo : Grâce à ce système, vous pouvez emprunter et laisser un vélo partagé n’importe où, mais toujours dans une zone prédéfinie. La localisation, la réservation et le déverrouillage ont lieu avec votre smartphone.
En Belgique, les automobilistes dépensent en moyenne 550 euros par mois pour leur mobilité, soit 6600 euros par an. On parie que vous n'utiliserez jamais tout votre ancien budget mobilité ? Vous devrez planifier un peu plus vos déplacements, mais vous prendrez vite le pli !
Les points positifs • Grande flexibilité dans des voitures luxueuses. • Bon complément aux systèmes station based À améliorer • Tarification à la minute : le temps nécessaire pour trouver une place est donc aussi compris. • Zone limitée et nombre de villes restreint. • Les tarifs peuvent avoir un effet dissuasif. Offres : DriveNow, ZipCar, Poppy
Centraliser vos frais mobilité professionnels ? Suivez le guide ! L’ultramobilité entraîne aussi la multiplication des comptes, cartes et logins… Chaque trajet génère une facture individuelle, ce qui donnera vite des cauchemars à votre comptable. Heureusement, il existe des solutions pour rassembler et gérer vos différents couts de mobilité. Olympus (Artemis Mobility) en fait partie. Si les collaboratrices et collaborateurs disposent de l’application Olympus sur leur smartphone, ils auront accès à un large éventail de moyens de transport (voir artemis-mobility.be) : voitures et vélos partagés, transports en commun… Il leur sera ainsi très facile d’opter pour la formule qui leur convient le mieux en fonction de leur destination, de l’horaire et de la météo. À la fin du mois, l’employeur reçoit un aperçu des frais générés.
49
LA VILLE DE GAND INVESTIT DANS LES NAVETTES DURABLES
En octobre 2017, la Flandre a encore battu un record en matière d’embouteillages. Les routes sont bloquées et de plus en plus de sociétés en ressentent l’impact. « À Gand, nous voulons contribuer à résoudre le problème en encourageant activement les entreprises à opter pour davantage de durabilité dans leurs navettes. C’est une initiative qui profite à tout le monde, et qui améliore à la fois la ville et les sociétés », explique Filip Watteeuw, échevin de la Mobilité et des Travaux publics. Texte : Bjorn De Vriese, Consultant en politiques de transport des entreprises pour la ville de Gand
D
©Jerroen Willems
Le deux-roues fleurit à Gand leur lieu de travail, mais aussi le moyen de transport adopté pour les navettes. « Les résultats sont souvent très éclairants pour une entreprise. 40 % des déplacements réalisés en Flandre ne dépassent pas 5 km, et pourtant, les gens prennent encore souvent la voiture. Si nous parvenons à les convaincre d’opter plus régulièrement pour le vélo ou les transports en commun, cela résoudrait déjà une grande partie de nos problèmes de mobilité. »
epuis 2015, la ville de Gand fait appel aux services d’un consultant en politiques de transport des entreprises, qui est chargé de les aider à adopter une approche plus durable pour leurs navettes. « Auparavant, les contacts avec les sociétés étaient beaucoup plus ponctuels. Désormais, il est possible de les contacter sur base structurelle, de les soutenir et de nouer avec elles une relation constructive », raconte Bjorn De Vries, consultant en politiques de transport des entreprises. Les entreprises confrontées à des problèmes concrets en matière de durabilité des navettes peuvent toujours prendre contact avec lui. « Ma tâche consiste à les familiariser avec les politiques de transport des entreprises. Mon but est de les aider à s’y retrouver parmi toutes les possibilités qui existent en matière de solutions durables. En effet, le nombre de sociétés de leasing de vélos, de systèmes de voitures partagées et de formules de transports publics a augmenté de manière spectaculaire au cours des dernières années. »
Des solutions concrètes L’aspect majeur d’une politique de ce type est d’instaurer des mesures. « Limiter les places de parking ou demander une petite compensation demeurent deux des mesures les plus efficaces. Mais pour beaucoup d’organisations, c’est une étape trop loin », dit Bjorn. « Les sociétés préfèrent investir dans la promotion des alternatives : une prime vélo, le lancement d’une plateforme de covoiturage ou le remboursement d’un abonnement aux transports en commun. Autant de mesures qui ont déjà fait leurs preuves. » Les collaborateurs et collaboratrices apprécient aussi que leur entreprise les soutienne et les encourage à laisser plus souvent leur voiture au garage. Ce faisant, ils économisent non seulement de l’argent, mais arrivent aussi au travail plus facilement et de meilleure humeur.
Politique de transport des entreprises Les entreprises se tournent vers des solutions durables en matière de navettes parce que leurs collaborateurs et collaboratrices rencontrent des problèmes de parking et d’accessibilité. En outre, opter pour des navettes durables donnera un coup de boost au branding de la société. La demande de soutien n’a cessé de croître au fil des ans. Ce sont surtout les entreprises qui ont investi dans une politique de transport en entreprise de qualité qui en ont récolté les fruits. Il s’agit d’une politique qui analyse la distance qui sépare les collaboratrices et collaborateurs de
Un conseil professionnel, une introduction en béton, des informations structurées et toutes sortes de nouvelles idées… Le consultant de la société mobilité nous a donné les pistes nécessaires pour mettre sur pied une politique de transport pour notre entreprise. Une expérience très positive ! » Sarah Janssens – Digipolis
50
www.bik etowork .be
PROFITEZ UN MAX DE VOS NAVETTES À VÉLO ! Bike to Work est un programme de motivation qui encourage et récompense l’usage du vélo, à la fois pour les collaborateurs et les employeurs
BI E TO
OR S’ADRESSE-T-IL À MON ENTREPRISE?
Calculez le potentiel vélo de votre personnel sur www.biketowork.be/potentielvelo
Bike to Work est le programme de motivation cycliste de :
Plus d’infos : Bike to Work info@biketowork.be Tél. 02 502 68 51 BiketoWorkBE