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Comment consommer médicaments et compléments alimentaires en respectant les règles de bonne pratique?

In « 3 ateliers enchaînés, c’est 3 fois mieux » - Congrès médical - Fédération française de triathlon - samedi 6 octobre 2018 Vous êtes triathlète et devez prendre un médicament : soyez vigilant, attention au dopage accidentel ! Une liste de substances et de procédés interdits est éditée et mise à jour chaque année. Elle utilise les noms scientifiques des molécules et peut être très complexe à déchiffrer pour un non-spécialiste ; elle reste utile lorsqu’un sportif doit se soigner et se trouve à l’étranger.

Par Olivier Coste, médevin de la CommissiOn nationale médicale et Philippe Fattori, Cadre technique national

Tout sportif participant à des compétitions ou en vue d’y participer, dont les licenciés de la Fédération française de triathlon, est soumis aux règles dictées par le code mondial antidopage dont la dernière version date de 2015. Il en est de même pour les personnes non licenciées qui peuvent subir un contrôle antidopage pendant la période de compétition. L’article 4 du code précise les contours de la liste des interdictions. Il a souligné que les violations des règles antidopage ne concernent pas uniquement la présence d’une substance interdite dans un prélèvement effectué lors d’un contrôle antidopage (https://sportifs.afld.fr/les-violations-aux-reglesantidopage/). Parmi les 10 types de violation, on retrouve la possession d’une substance interdite ou méthode interdite. La liste des substances et méthodes interdites est actualisée annuellement (au 1er janvier) et complexe à appréhender, comme en atteste sa lecture (https://www.wada-ama.org/sites/ default/files/wada_2019_french_prohibited_list.pdf/). La dénomination des substances n’est pas homogène puisqu’elle se réfère à des nomenclatures différentes qui font appel à des connaissances en pharmacologie et en chimie organique. D’autre part, toutes les substances interdites ne sont pas spécifiées dans la liste. À titre d’exemple, on retrouve les substances non approuvées qui correspondent aux substances pharmacologiques non incluses dans une section de la liste et qui ne sont pas actuellement approuvées pour une utilisation thérapeutique chez l’Homme. L’interdiction de substances uniquement en compétition, d’autres constamment et enfin certaines (bêtabloquants, alcool) dans des disciplines spécifiées. Il faut noter que certaines substances non interdites peuvent être transformées dans l’organisme en substances interdites (ex. de la codéine pouvant entraîner un test anormal à la morphine), ce qui participe à une certaine incompréhension des règles pour la personne non rompue à l’antidopage. De fait, il est nécessaire pour le sportif non initié de suivre des conseils simples afin de lui éviter un contrôle antidopage anormal qui l’obligerait à se présenter devant la commission disciplinaire de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Il est recommandé aux sportifs de s’assurer de la non-présence de substances interdites lors de la consommation de médicaments, d’autant plus lorsque ceux-ci sont en vente libre. Étant donné que seul le sportif est responsable de ce qu’il ingère et que les professionnels de santé prescripteurs et délivreurs de médicaments (médecin, dentiste, sage-femme et pharmacien) méconnaissent souvent les règles antidopage, le sportif devra vérifier par lui-même la non-présence de substances interdites ; pour cela, le sportif devra consulter des moteurs de recherche fiables (cf. en savoir plus), en privilégiant toutefois celui de SPORT Protect.

Bien entendu, le sportif peut être autorisé à titre dérogatoire et pour des raisons médicales justifiées à consommer des substances interdites (https://sportifs.afld.fr/effectuer-unedemande-daut/). La survenue de dopage accidentel n’est pas toujours liée à des prises médicamenteuses. En effet, des substances interdites peuvent être retrouvées suite à l’ingestion de denrées alimentaires (produits de l’effort, compléments alimentaires) et même parfois d’aliments (aliment d’origine animale contenant des agents anabolisants). Le sportif doit avoir conscience que certaines denrées alimentaires contiennent des substances dopantes mentionnées ou non sur la notice ; il est possible d’avoir un contrôle anormal en les consommant et leur consommation peut entraîner des risques pour la santé. Le risque de dopage est accru lorsque les compléments sont achetés à l’étranger, par le biais de l’Internet, de revues ou encore directement par un fournisseur non autorisé. À ce titre, il faudra privilégier les denrées alimentaires dont les produits de l’effort, régulièrement pris dans la pratique du triathlon et autres épreuves enchaînées, portant la certification SPORT Protect ou la norme AFNOR NF V 94-001. Il faudra également se méfier de labels autoproclamés « sans produit dopant » par le fabriquant, ainsi que par les publicités erronées mettant en avant des propriétés miraculeuses pour la performance sportive.

En conclusion, aucun sportif (licencié ou non, sportif de haut niveau ou pas) n’est à l’abri du dopage accidentel. Il lui importe de suivre scrupuleusement les règles simples précisées ci-dessus et ce en toute circonstance. ✱

POUR EN SAVOIR PLUS :

AFLD : Recommandations https://sportifs.afld.fr/se-tenir-informe-et-informer/ Moteur de recherche (médicaments) https://medicaments.afld.fr/?search

CESPHARM Brochure sur les compléments alimentaires : www.cespharm.fr/fr/Prevention-sante/Catalogue/Complements-alimentaires-Evitez-le-risquede-dopage-accidentel-brochure

FFTRI : Espace prévention dopage : https://www.fftri.com/nos-engagements/prevention-dopage/ MINISTÈRE DES SPORTS Dopage accidentel : www.sports.gouv.fr/accueil-du-site/a-la-une/article/Campagne-sur-la-prevention-du-dopage-accidentel-des-sportifslie-aux-medicaments/

SPORT PROTECT Accueil : https://www.sport-protect.org/ Moteur de recherche (médicaments, denrées alimentaires) www.dopage.com/

À lire Dopage. Comprendre et prévenir, 1re édition, Olivier Coste, Karine Noger, Philippe Liotard, Albane Andrieu - Masson, 2017

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