III L’Homme et la nature en symbiose face au contexte actuel Le contexte est défini comme « l’ensemble de circonstances liées, situations où un phénomène apparaît, un événement se produit. » (Trésor de la Langue Française informatisé). La situation environnementale est provoquée par de nombreuses « circonstances liées » comme la pression démographique ou encore la consommation de masse, qui sont deux facteurs qui, liés à des milliers d’autres, amènent à des « évènements » tels que le réchauffement climatique mondial, la montée des eaux, les disparitions d’espèces animales et végétales des ressources primaires et l’amplification des catastrophes naturelles dans le temps et la puissance. La symbiose, terme venant de la biologie, est définie comme « l’association durable entre deux ou plusieurs organismes et profitable à chacun d’eux » (Trésor de la Langue Française informatisé). Cette métaphore qualifie la relation que l’Homme doit entretenir avec la Nature. Les responsabilités environnementales sont énormes et nécessitent un changement de mode de vie. Un mode de vie autonome, proche de la nature est nécessaire pour que l’Homme puisse évoluer de façon libre et coexister avec ce qui l’entoure. Il doit apporter à la nature autant que celle-ci nous retourne : la vie.
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La résilience, une attitude éco-responsable
La notion de résilience appliquée à l’écologie est définie comme « la faculté d’un écosystème à retrouver ses équilibres initiaux après avoir subi des altérations dont les causes peuvent être d’origines multiples (naturelles ou humaines) » (E-RSE informatisé). Sur le plan architectural, « la résilience c’est à la fois parvenir à réduire la vulnérabilité d’un territoire, faire du risque un « atout » […] et rendre ce territoire plus facilement adaptable aux évènements à venir » (Bonnet, 2016, p.8). Une approche qui consiste à vivre en harmonie, durablement avec mère nature sans jamais s’opposer à sa liberté. La résilience s’établit en particulier dans des zones à risques où les éléments naturels reprennent leurs droits lors d’évènements et catastrophes non contrôlés. Elle se construit d’abord à l’échelle du bâtiment avec le traitement technique et structurel des infrastructures intégrées au contexte. Cela peut impliquer l’installation de pieux en fondations, de sols surélevés, de pilotis ou encore d’étages inondables. La deuxième échelle de traitement est celle du quartier, le quartier résilient est régi par une diversité de réseaux où les infrastructures primordiales sont des centres de réseaux. Ces liaisons et cheminement doivent être autonomes et se trouver au-dessus du niveau de grandes crues. La troisième échelle de traitement est celle du territoire où le quartier est réfléchi sous une politique d’ensemble pour développer une stratégie globale à l’échelle territoriale. Cela permet d’allier « réduction de la vulnérabilité et qualité de vie des habitants » (Bonnet, 2016, p. 8) au sein du quartier.
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