Bruxelles Culture septembre 2024

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BRUXELLES CULTURE

5 septembre 2024

Brussels Diffusion asbl

Contact et abonnement gratuit : pressculture4@gmail.com RENCONTRE :

RENCONTRE : JEAN-CHARLES COURCOT

Etabli en Thaïlande depuis une quinzaine d’années, Jean-Charles Courcot s’adonne à sa passion d’écrire sur la petite plage de Bangkao à Koh Samui, une île du Sud où il est un farang, un étranger bien intégré. Nous l’avons rencontré sur place pour qu’il nous parle de sa passion et qu’il évoque son parcours d’écrivain. Un parcours qui a embrassé une carrière de créateur de mode, metteur en scène, scénographe, librettiste et romancier. Il vient de faire paraître son 17e roman, Appelez-moi Personne.

Rencontre

Comment se fait-il, Charlie, que tu te retrouves sur cette petite plage de Bangkao, sur l'île de Koh Samui en Thaïlande, pour écrire tes récits de voyage ?

J’ai choisi cette petite plage de Bangkao et cette maison de pêcheur en bord de mer parce que le village est resté authentique, pas envahi de touristes, et les Thaïs qui y vivent ont gardé leur fraîcheur, leur naturel accueillant et leur gentillesse. C’est la première raison. Et puis, ayant vécu longtemps à Paris quand j’étais créateur de mode, puis à Saint-Tropez quand j’ai créé mes magazines, je recherchais le calme, la quiétude, la sérénité que j’avais perdue. J’avais été un homme pressé, je ne voulais plus l’être à Koh Samui. C’est la deuxième raison. Enfin, la troisième et non la moindre : de ma petite maison, je vois Koh Tan où j’ai vécu les huit premières années de mon exil volontaire et vital. C’était un petit paradis de 7,5 km2, peuplé de 23 habitants. J’ai été le 24e et seul « farang », seul étranger à partager leur vie d’insulaires : les naissances, les décès, les fêtes, leurs repas, leurs rires et leurs colères, mais seulement suggérées.

On parle ici thaï. Comment se passent tes échanges avec les Thaïs ?T'es-tu mis au thaï, unelangue aux cinq tons fort difficile pour nous, Occidentaux ?

J’ai eu la chance de tomber sur le neveu des premiers propriétaires du bungalow où je résidais, qui était en vacances chez sa tante. Il suivait des cours d’anglais des affaires à l’université de Surat Thani et avait la passion de faire connaître sa langue. Durant ses trois mois de vacances, il m’apprit les mots les plus usuels, l’accent, lesnombreuses plantesmédicinales deKoh Tan, laflore, la faune…Il m’apprit lapêche au filet, la pêche aux coquillages, les balades en longue-queue pour visiter les îles voisines et surtout Koh Tan où il est né, sa forêt primaire, ses trésors cachés, ses légendes et la raison pour laquelle les chiens ne sont pas les bienvenus. Quand il est retourné à ses études, je me débrouillais en thaï suffisamment pour me faire comprendre et pour comprendre ce que les îliens me disaient. Or, je me suis vite rendu compte que la médisance n’était pas qu’une coutume européenne. Les Thaïs pratiquent ce jeu parce que pour eux, c’est un jeu ancestral, confirmé par Claude Lévi-Strauss : ils adorent se ficher de la tête de ceux qui viennent de les quitter. Cela m’a complètement bloqué. J’avais en partie fui l’Europe et ses sales habitudes, ce n’était pas pour me retrouver sur un tas de sable de quelques kilomètres carrés et subir ces mêmes usages, tout festifs soient-ils ! Je ne voulais plus rien comprendre. Je n’ai plus prononcé un mot thaï depuis ce jour-là. Je leur parle en français, j’ai appris des mots aux petits Thaïs en français. Je regrette, mais ce blocage est définitif…

Combien de récits de voyages as-tu écrits dans ce petit bungalow blancbleu et quel est le dernier paru ? Il s'intitule Mon nom est Personne : un clin d'œil au western de Tonino Valerii, avec Terence Hill et Henry Fonda ?

L’écriture pour moi a toujours été une passion, avant le stylisme et la peinture. J’écrivais en « amateur » - mot qui contient l’amour - quand les rencontres m’ont fait me diriger vers la création en matière de mode, un job que j’ai exercé durant vingt-cinq ans. Estimant que j’avais fait le tour de la question et obtenu de grands succès internationaux et de cruelles déceptions, j’ai voulu reprendre à plein temps, en « pro », ma passion : l’écriture de romans, decomédiesmusicales,dejournauxetmagazines, derécitsettraités.

Je dois en avoir exécuté une bonne vingtaine en tout. Le dernier paru s’appelle Appelez-moi Personne, clin d’œil effectivement à Mon nom est Personne, mais contrairement à Terence Hill, mon héros à moi n’est pas sympathique. Je voulais m’exercer dans l’écriture de ce style : écrire 250 pages sur un type qui vous a déçu, qui a trompé son monde, trahi votre confiance, et qui s’avère être un sale type ! J’espère y être arrivé, les échos sont plutôt bons et l’on a même comparé l’intrigue aux films de Lelouch où les destins se croisent et s’entrecroisent…

A propos de parution, comment se passe l'écriture de tes romans et où les fais-tu paraître ?

Lorsque j’étais éditeur de mes propres journaux, ma maison d’édition s’appelait « Arts & Îles ». J’ai gardé ce nom qui m’était cher et j’ai édité mes œuvres sous ce label, car après avoir été édité par trois éditeurs différents et les difficultés à rendre des comptes à 11 000 km de distance, j’ai trouvé préférable de passer par l’énorme machine « Amazon » qui imprime vite et bien, et diffuse dans le monde entier. Leur mauvaise réputation en France nuit à la diffusion, mais je n’ai rien trouvé de mieux. Grâce à ton article, les ventes vont s’envoler ! Je l’espère du moins ! Blague à part, éloigné de mes relations médiatiques, il m’est difficile de faire la promotion de mes romans.

Étantde lavieille école, c'est-à-dire avantl'Internet, je pensaisquel'écriture manuscrite était l'art du romancier. Maistu espasséàl'ère électronique:tu composestes récitsàl'ordinateur. Racontenous tes moments d'écriture et de relecture, voire de partage avec les autres.

Je suis aussi de cette même école et avant l’usage inconditionnel de l’ordinateur, j’ai noirci des kilos de cahiers à spirale Prince de Galles plutôt que Pied de Poule, je trouvais ça plus chic, ou des feuilles volantes tapées à la machine, le chic du chic pour un écrivain, jusqu’à l’apparition au siècle dernier de l’ordi. Quel gain de temps pour l’écriture, les corrections, la mise en page, exactement comme une mise en scène d’une pièce de théâtre ! L’envoi des textes relus et corrigés par le net aux « éditeurs dans le coup » évite d’envoyer des tonnes de papier aux « grandes maisons d’éditions traditionnelles » qui les brûlent au bout du bout de votre impatience à recevoir une réponse.

Avec le temps, l’expérience, mes nombreuses lectures, j’écris de plus en plus vite. Je peux ainsi consacrer plus de temps à la relecture, aux corrections. Je peux choisir quelques amis premiers lecteurs et leur confier mon écrit pour leur demander leur avis. Je peux aussi lire à haute voix sur la terrasse de ma maison Blanc Bleu à quelques auditeurs sélectionnés, et, dans mon « gueuloir » – cher à Flaubert –, vérifier leur état de veille : si leurs yeux restent bien ouverts, c’est bon ; s’ils clignent et se ferment, je dois revoir ma copie, car ils se sont endormis.

Jamais de difficulté avec la grammaire ou l'orthographe ? Car il y a des fautes que l'ordinateur ne corrige pas.

Le principal fauteur de fautes de grammaire ou d’orthographe, c’est moi. L’ordi a bon dos. Je suis souvent impatient d’aller au bout de l’idée pour ne pas perdre le fil… au détriment d’une analyse scrupuleuse de la bonne écriture et de l’orthographe. C’est un choix que j’ai fait. Il m’est toujours possible de revenir sur une phrase mal alambiquée, le nombre de relectures permet de corriger au maximum. J’ai une amie, écrivaine elle-même, belge de surcroît, qui a relu avec moi Appelez-moi Personne, c’est le must ! Elle écrittrès bien, c’est un personnage digne d’un roman.

Dans une vie passée, tu as été grand couturier de mode et aussi journaliste, lit-on sur la quatrième de couverture de tes récits. On se souvient de ton roman Mort tragique d'Ivan Forester. Il a beaucoup de toi, cet Ivan-là ?

Jetiensàpréciserquej’écrisessentiellementdesromans, nondes récits, même si je puise dans ma vie passionnée de créateur de mode, de metteur en scène de théâtre, de comédies musicales, d’éditeur, de journaliste, de librettiste, de costumier, de peintre et

décorateur, une grande partie de mes « histoires » : cela reste des romans. J’imagine donc une histoire, un scénario, je fais appel à mes souvenirs, j’arrange les uns avec les autres, le vrai au rêvé, je trouve une bonne chute ; je manipule le tout, je secoue. Parfois un personnage m’échappe, il vit sa propre vie et devient un héros à part entière. J’adore quand mes personnages de fiction prennent leur envol. Ils m’étonnent, ils sont vivants. Ils vivent. J’ai mis du temps à écrire Ivan Forester, c’était 25 ans de ma vie aussi. Dont il fallait tirer un roman. Les récits, sauf exception, m’ennuient. J’aime Chateaubriand, son préromantisme, ses voyages imaginaires aux Amériques entre autres ; j’aime Hemingway, parce qu’il a écrit avec son sang, ses guerres et ses addictions ; j’aime Hugo, parce qu’il écrit merveilleusement bien avec ses innombrables digressions – je suis en train de relire Les Misérables que j’adore ; j’aime Rimbaud et ses poésies qui me font pleurer de sensibilité, voire desensiblerie, en fait, j’aime pleurer ; j’aime Prévert et ses poèmes lapidaires, Louis I, Louis II… Ivan Forester est le livre qui pourrait s’apparenter le plus à la forme d’un récit : les grands faits sont vrais. Les petits sont arrangés. Trafiqués. Sensualisés. Courcotisés en un mot.

J'ai commencé à te lire dans un récit de voyage intitulé L'or c'est l'art. Un épais roman sur la Guyane française préfacé par Claude Lévi-Strauss peu avant sa mort. Pourquoi as-tu écrit cette initiation au « toutisme » et pourquoi ce mot ?

J’ai fait mon service militaire en Guyane, le plus loin possible de chez moi. Contrairement à mes amis qui se faisaient pistonner pour l’effectuer le plus près de chez eux, et comme ils étaient malheureux chaque fin de week-end quand ils devaient rentrer en caserne ! S’il fallait partir, autant partir pour de bon et découvrir d’autres pays et se frotter à d’autres épidermes… Je me suis fait aider pour partir loin par le président du Sénat, Gaston de Monnerville, ancien député guyanais. J’apprenais aux enfants des gradés du camp du Tigre, près de Cayenne, le français. J’étais libre comme l’air. Dans un paysage en surchauffe ! Chaud, il l’était !

Équatorial, l’enfer vert des forçats des bagnes – Cayenne, Saint Laurent et l’île du Diable −, une forêt primaire, l’une des plus riches de la terre, 97% vierge, avec de l’or et des hommes devenus enragés par l’appât de cet or. Et des Indiens riches de milliers d’années d’histoire, d’une civilisation que les Européens ont tout fait pour détruire, eux et leur civilisation. Alors, oui, pendant deux ans je me suis attaché à ces rescapés. Ils m’ont beaucoup appris. Leur seul dieu, c’est la Madre, la Nature. J’ai voulu être leur voix, les sauver de ces terribles mercenaires prêts à tout pour survivre à leur propre misère, prêts à empoisonner leurs cours d’eau par l’afflux de mercure, à ne pas hésiter à les mitrailler comme du vulgaire gibier.

S’il n’y avait pas ces orpailleurs manipulés par les terribles esclavagistes qui polluent cet Éden, si l’État ne nationalise pas ces mines d’or en préservant ses droits et ceux de tous ses citoyens, cette Guyane pourrait être une France ultra-marine paradisiaque où seuls 3% ont été pollués par l’homme… et où tout est possible pour recommencer à zéro, fort de l’expérience des blancs et de la sagesse incommensurable des Indiens. C’est là que le toutisme est né. Je vais écrire un opuscule sur cette idée, mon dernier écrit, mon testament. Claude Lévi-Strauss y a été sensible. C’est remarquable cette lettre envoyée quelques jours avant sa mort et reçue quelques semaines après.

L'ethnographie présente dans tes récits de voyage t'a toujours intéressé ? J’aime aller au bout des choses. Savoir ce qui s’est passé avant. Le pourquoi d’une situation. C’est dans l’histoire lointaine qu’on explique le mieux notre présent. J’ai toujours été passionné par l’étude des sociétés traditionnelles extra-européennes, dites exotiques, par rapport aux sociétés européennes dites civilisées. J’ai lu et relu les cinq tomes de Jean M. Auel, Le clan de l’ours des cavernes, La vallée des chevaux, Les chasseurs de mammouths, Le grand voyage, Les refuges de pierre, mais je n’ai pas lu le 6e , Le pays des grottes sacrées que je n’ai pas trouvé en français. J’ai adoré, je les relirai. La lecture de notre préhistoire me remplit d’humilité.

J'ai poursuivi la lecture de tes romans avec La malle de Goa qui se passe en Inde, au sud de Bombay. Là encore, tu avais fait escale pour te refaire une santé avant d'arriver ici...

La Malle de Goa a été écrite là-bas à Goa. J’ai attrapé une saloperie de mal qu’on appelle la chondrocalcinose : mon corps produisait trop de calcium qui se greffe aux articulations. C’est une maladie rare. Qui fait horriblement souffrir. Et qu’on ne sait pas guérir. On essaye de la soulager. J’ai essuyé les plâtres de la recherche pour tenter de me soigner. Des médicaments nouveaux ou détournés de leur fonction. J’ai fait un AVC suite à la prise de ces médecines exploratoires. On m’a soulagé à coups de morphine et de cortisone pendant des années, au point d’en devenir addict et de prendre 20 kg. J’ai arrêté cette drogue brutalement, sans précaution, et je fus en manque. À 4 h du matin, j’ai appelé mon médecin et lui ai dit que s’il ne me trouvait pas rapidement une solution, il aurait ma mort sur la conscience. Le lendemain, j’avais rendez- vous avec un chirurgien de l’hôpital de Giens, spécialisé dans tous les problèmes articulaires, qui voulut bien m’opérer à la condition de lui jurer de changer complètement monmode alimentaire. Le mal était monté de la cheville gauche à la hanche gauche. J’ai tapé dans sa main, craché par terre et j’ai juré. J’ai déménagé aussitôt l’opération dela hanche terminée et je suis parti en Inde, à Goa oùun ami m’attendait pour me présenter sa nouvelle fiancée, une Suédoise canon. J’ai quitté Saint-Tropez et mes activités pour Goa. Changement total de mode alimentaire. Depuis, plus de bobos. La Malle de Goa m’a été inspirée par le superbe roman de Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien et contre l’homophobie indienne et tibétaine et l’hypocrisie britannique. Libres de mœurs, les Indiens vivaient leur sexualité en toute liberté. La reine Victoria, s’étonnant de voir les vigoureux militaires haut gradés s’acoquiner avec des indigènes sans religion, institua une loi, valable pour tous les ressortissants britanniques, qui infligeait la peine de mort pour toute infraction aux bonnes mœurs ! La question de visa pour l’Inde étant devenue difficile, j’ai émigré en Thaïlande entre deux moussons. J’ai découvert Koh Tan et suis tombé en amour de mon tas de sable.

Parlons à présent de ton dernier roman qui va paraître ou qui est paru. Il s'intitule comment ? Mon nouveau roman, qui est en relecture et correction, s’intitule Le Rigodon final. Carl Laventure s’est retiré de la vie active sur une petite île, Koh Tan, huit ans plus tôt pour s’adonner à sa passion : l’écriture de romans. Il vient de faire éditer son dix-septième roman, Appelez-moi Personne, dont les premiers échos de vente semblent très prometteurs. Il reçoit un mail mystérieux d’une certaine Marie Vermeille qui le félicite. Elle habite le sud de la France. Un nom inconnu, alors que les termes du message sont ceuxd’unepersonnequiparaît ensavoirpluslongqu’ellenel’écrit. Aprèsuneréponsederemerciement, Carl reçoit un second message de Marie qui lui fait savoir qu’elle passera bientôt sur son île afin qu’il lui dédicace son livre. Flatté et excité de rencontrer cette femme qui n’hésite pas à faire onze mille kilomètres pour une dédicace, il lui répond qu’il a hâte de faire sa connaissance. Rendez-vous est pris « Au Bout du Monde », le meilleur restaurant de Koh Tan. Quand elle arrive, il reconnaît son grand amour de jeunesse, celle qu’il avait baptisée Marieke, en hommage à Brel. Elle a son âge, un an de moins, 66 ans. Elle a gardé sa beauté d’antan, son charme, son sourire. Il a plutôt bien vieilli. Lors du déjeuner, tous les souvenirs ressurgissent. Leur première rencontre à une boum dans une villa de Maloles-Bains. Les premiers regards. C’était en février, enpleine période de carnaval. Entre chaque souvenir, ils vont se retrouver « Au Bout du Monde » où les restaurateurs les reçoivent, les installent, leur préparent leur déjeuner. Carl raconte leur fol amour. Marieke réagit. L’une et l’autre sont apparemment incapables de se souvenir de la raison de leur rupture…

Une dernière question que je ne t'aurais pas posée et à laquelle tu aimerais répondre ?

Ce sont mille autres questions que j’aurais aimé que tu me poses, mais nous allons les garder pour une autre fois, un autre repas sur ma terrasse, car le temps et l’avenir nous appartiennent. Je suis heureux de notre rencontre.

Plus d’informations sur www.jeancharlescourcot.com

Propos recueillis en Thaïlande par Michel Lequeux

SALON : AMI PLASTICS WORLD EXPOS

De retour pour la quatrième édition, les Plastics World Expos de l'AMI rassemblent des leaders de l'industrie, des experts et des passionnés des industries mondiales de la composition, du recyclage et de l'extrusion pour deux jours de réseautage, de partage de connaissances et d'innovation dans le seul but de faire des affaires. Avec son billet, chaque visiteur aura accès à l'exposition universelle du composé et à l'exposition mondiale du recyclage des plastiques, qui sont désormais rejointes par l'exposition mondiale de l'extrusion des plastiques, qui s'est avérée extrêmement populaire aux États-Unis. La combinaison de ces expositions ciblées ouvre les portes à de nouveaux marchés et tire le meilleur parti du croisement considérable entre les industries de l'extrusion, du recyclage et du mélange. L’occasion d’explorer les trois salles de conférence ciblées, proposant un programme dynamique de deux jours rempli de présentations techniques, de séminaires et de débats industriels. L’idéal pour échanger avec des experts du secteur, développer un réseau et rester à la pointe des avancées du secteur en nous rejoignant àBruxelles. Unsalonà découvrir àBrusselsExpo les11et 12septembre 2024. Plusdedétails sur www.brussels-expo.com

Place de Belgique, 1 à 1020 Bruxelles

COMIC STRIP FESTIVAL

La Fête de la Bande dessinée, devenue depuis peu le Comic Strip Festival, est un rendez-vous annuel qui fédère les amoureux du neuvième art. Elle a été lancée pour célébrer l'année de la BD à Bruxelles en 2009, qui marquait l'inauguration du Musée Hergé, ainsi les anniversaires de l'Institut Saint-Luc et du Centre belge de la bande dessinée. Les animations incluaient des expositions, des murs peints, des stations de métro décorées et des parcours dans la ville. Au vu de l’engouement général, il a été décidé de renouveler cette activité et de la doter d’un rythme récurrent, la faisant correspondre avec l’ouverture de la saison artistique après les vacances d’été. Devenue phénomène de société, elle a chaque fois pris davantage d’ampleur, devenant une référence qui a dépassé les frontières de notre petit royaume, amenant à chaque édition davantage de passionnés, de curieux et de professionnels, heureux de disposer d’une vitrine pour présenter leur travail, prêts à dédicacer leurs albums, à discuter avec les visiteurs et à profiter de la Balloon’s Day Parade ou défilé de ballons géants à l’effigie des personnages célèbres représentés sur papier. La fréquentation est estimée actuellement à plus de vingt-cinq mille personnes, tous âges confondus. Si vous souhaitez y être, elle se déroule du 6 au 8 septembre 2024 à Tour et Taxis. Voyez tous les détails concrets sur le site www.tour-taxis.com Rue Picard, 11 à 1000 Bruxelles

PARCOURS D’ARTISTES D’IXELLES

LesParcoursd’Artistesont lacote.Cesmanifestationsincontournablesoffrent aupublicuneopportunité unique de plonger dans l'univers intime desartistesde leur commune, de découvrir leur processuscréatif et d'acquérir un aperçu profond de leurs œuvres. Lancés il y a plus de trois décennies, les Parcours Artistiques ont évolué pour devenir une véritable célébration de la diversité et de l'expression personnelle. Chaque édition réunit des créateurs de différentes disciplines : peinture, sculpture, photographie, céramique, art numériqueetbienplusencore. Lesparticipantsinscritsouvrent leursportes aux curieux ou aux amateurs, offrant une rare occasion de dialogue direct entre faiseurs et admirateurs. L'événement s'étend sur plusieurs jours, transformant certains quartiers en véritables galeries à ciel ouvert. Les visiteurs déambulent à leur rythme, naviguant entre les lieux d'exposition, discutant avec les artistes et saisissant les nuances de chaque œuvre. C'est une immersion totale dans l'univers foisonnant de la créativité. Au-delà de l'aspect visuel, les Parcours Artistiques offrent également un aperçu du processus de création. Certains artistes organisent des démonstrations en direct, révélant les méthodes qui donnent vie à leurs travaux. Des discussions sur les inspirations, les défis et les influences sont monnaie courante, permettant aux admirateurs de saisir l'histoire qui se cache derrière chaque œuvre. Cette organisation ne se limite pas à une simple vitrine artistique, elle contribue également à renforcer les liens au sein de la communauté. Les échanges entre artistes et spectateurs transcendent les barrières habituelles, créant un espace où les idées circulent librement. Les jeunes talents trouvent inspiration et mentorat, tandis que les amateurs d'art découvrent de nouvelles perspectives et de nouveaux artistes à suivre. En ces temps où la technologie tend à dominer nos vies, les Parcours Artistiques réaffirment l'importance de la création humaine et de la connexion personnelle. En flânant dans les rues d’atelier en lieu d’exposition, en échangeant des sourires avec ceux qui sont passionnés par leur activité et en se laissant emporter par l'énergie créatrice, le public repart avec bien plus qu'un simple souvenir visuel : il emporte avec lui une expérience enrichissante et une appréciation renouvelée pour le pouvoir de l'expression artistique. Le Parcours d’Artistes d’Ixelles offre une occasion exceptionnelle aux créateurs de tout horizon de présenter leurs œuvres, de rencontrer un public diversifié et d’interagir avec d’autres créateurs. Cette année, le Parcours se déroule dans le quartier Flagey-La Cambre du mercredi 11 au dimanche 15 septembre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.weartxl.be Michel Weyo

PARCOURS STREET ART

La street culture est bien plus qu'une simple expression artistique. Il s’agit d’un mouvement culturel dynamique qui transcende les frontières de l'art pour devenir un mode de vie à part entière. Les rues de nos villessont devenues destoiles enconstante évolution, oùla créativité s'exprimeà travers lamusique, la danse, la mode et bien sûr, les graffitis. Au cœur de la street culture, on trouve le hip-hop, un genre musical qui a émergé dans les quartiers défavorisés de New York dans les années 1970, devenu en quelques décennies le reflet des réalités urbaines, avec les rappeurs transformés en porte-parole de leurs communautés, utilisant leurs mots pour dénoncer les injustices sociales et exprimer leur créativité. Les graffitis, symboles emblématiques de cette nouvelle culture, sont bien plus que de simples tags sur les murs et deviennent le moyen par lequel de nombreux artistes partagent leurs messages et leur vision du

monde. Leurs œuvres sont souvent colorées et audacieuses et peuvent être de véritables pièces dignes des musées. Des créateurs de renom tels que Banksy ont contribué à faire reconnaître l'art de rue comme une forme d'expression légitime. On le sait beaucoup moins, mais la street culture ne se limite pas à des activités artistiques, elle englobe également une philosophie de vie, en prônant l'authenticité, l'individualité et la résistance face aux normes sociales. Les adeptes trouvent la créativité dans tous les aspects de leur existence, de l'art au sport en passant par la manière dont ils s'habillent. Pour la dixième année consécutive, la ville de Bruxelles lui consacre un parcours. Aujourd'hui, ceparcoursressemble àun véritablecatalogueàcielouvertet accessibleàtous,maissurtoutporteurd'engagements.Sidenouvellesfresques sont à découvrir, des projections, des expositions et des visites guidées célèbrent ce mouvement. L'occasion de réinviter des artistes déjà présents dans le circuit, mais aussi d'accueillir de nouveaux-venus belges et internationauxàfairecorpsavecBruxelles.Adécouvrirle15septembre2024. Voyezleprogrammecompletsur lesitewww. www.visit.brussels/bruxelles.be/10-ans-du-parcours-street-art

AmélieCollard

FÊTE DE LAFÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES

Depuis plusieurs années, le 27 septembre a été repris pour célébrer la Fête de la Fédération WallonieBruxelles. L’occasion de se souvenir que cette date fait écho à une page de l'histoire de l'indépendance de la Belgique. En l’occurrence, la retraite, dans la nuit du 26 au 27 septembre 1830, des troupes hollandaises. Celles-ci, sous la conduite du Prince Frédéric, deuxième fils de Guillaume Ier d'Orange, étaient entrées dans Bruxelles le 23 septembre et rapidement boutée hors de la capitale par la ténacité des citadins. Afin de marquer cet événement, de nombreuses salles de spectacles francophones subsidiées ouvrent gratuitement leurs portes pour permettre aux spectateurs d’assister aux représentations sans avoir à ouvrir leur portemonnaie. Pour obtenir des informations à joursurlesévénementsprévuscejour-là, jevous conseille de consulter les sites web officiels des organismes culturels, les pages d'événements de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou de rechercher des informations sur des sites dédiés aux événements culturels de votre région. Vous pouvez également contacter les bureaux de tourisme locaux pour obtenir des informations sur les événements programmés à cette date. Je vous encourage enfin à rester à l'affût des opportunités et à rechercher des mises à jour à mesure que la date approche pour obtenir des informations précises et à jour sur les événements disponibles à cette période.

JOURNÉE SANS VOITURE

Cette année, le dimanche 22 septembre 2024 marquera la fin de la semaine de la mobilité et se singularisera par sontraditionneldimanche SansVoiture. Unejournée au cours de laquelle, lesvéhicules restent garés pour abandonner les rues, les avenues et les boulevards de la capitale aux cyclistes et aux piétons. Les artères habituellement grouillantes de voitures et de bruit se verront transformées en havre de tranquillité. Cette initiative, qui vise à encourager les citoyens à emprunter les transports en commun, à se déplacer à pied et à opter pour des moyens de déplacement plus durables, a depuis des années un impact significatif sur la vie urbaine pendant cette journée spéciale. Les rues d'ordinaire remplies du rugissement des moteurs et du tintement des klaxons seront temporairement libérées de l'emprise des tuyaux d’échappement des gaz à combustion. À leur place, des scènes inhabituelles seront visibles avec des familles en balade sur deux roues, des joggeurs explorant la ville sans le souci de la pollution de l'air et des ruesanimées par desanimations dequartier etdes marchés éphémères. Cette JournéeSansVoiture reflète une tendance croissante à l'échelle mondiale, alors que de plus en plus de métropoles cherchent des moyens de réduire la congestion, d’améliorer la qualité de leur cadre d’existence et de promouvoir des modes de vie plus sains. Des capitales comme Paris, Bogota et Istanbul ont déjà adopté cette initiativeavecsuccès, etBruxellesasuivilemouvementavecenthousiasme. LesavantagesdelaJournée Sans Voiture ne se limitent pas seulement à l'environnement et à la santé publique. Les commerçants locaux ont également vu l'occasion de prospérer, car les piétons ont remplacé les automobilistes. Les cafés et les restaurants ont étendu leurs terrasses, créant ainsi des espaces sociaux plus accueillants et conviviaux. Cependant, certaines voix critiques soulignent les défis inhérents à la mise en œuvre de telles journées. Les résidents des banlieues peuvent se sentir désavantagés, car ils dépendent souvent davantage de leurs véhicules pour leurs déplacements quotidiens. Néanmoins, il est important de considérer cette journée à nulle autre pareille comme une opportunité d'expérimenter autre chose, de repenser les habitudes et d’explorer d’autres pistes. L’opportunité enfin de mettre la culture au coin de chaque rue, avec des démonstrations, des expositions temporaires ou d’aller se rendre au musée sans avoir à se soucier du parking.

André Metzinger

KOREAN FILM FESTIVAL BELGIUM

Le Centre culturel coréen est ravi d'annoncer la douzième édition du Korean Film Festival Belgium, qui proposera à nouveau une série de fictions et d'événements célébrant la diversité ducinéma coréen. Le festival se déroulera dans deux lieux prestigieux de la capitale. A savoir, le cinéma Galeries et le cinéma Palace La grande nouveauté de cette année portera sur le partenariat avec le cinéma Palace, qui accueillera la cérémonie d'ouverture le 26 septembre. En outre, le 28 septembre, il ouvrira ses portes à un forum spécial, suivi d'une projection adressée tant aux cinéphiles qu’aux professionnels de l'industrie du septième art. Le festival se targue déjà de pouvoir compter sur la présence du célèbre réalisateur Kim Jee-woon comme invité d'honneur. Connu pour son mélange unique d'images et de récits divers à l’univers profond, ce cinéaste a contribué de manière significative à la reconnaissance mondiale du cinéma coréen. Trois de ses réalisations seront présentés : Cobweb, A Bittersweet Life et Illang : The Wolf Brigade. Outre les films de Kim Jee-woon, le festival proposera deux autres sections. La section Recent films mettra en lumière les derniers films qui ont connu un succès important dans les salles de cinéma et sur les plateformes en ligne en Corée. Elle comprendra sept longs métrages, dont le film de clôture The Roundup : Punishment, ainsi que d'autres titres notables comme Citizen of a Kind, Following, Escape et Project Silence. Avec Re-Imagined Tales, les organisateurs présenteront une gamme variée de films, de séries, d'animations et de fictions en ligne qui réinterprètent des œuvres originales tirées de webtoons, de romans et d'animations. Parmi les affiches les plus connus, citons Troll Factory, Concerning My Daughter, Brave Citizen et Kids Are Fine. Ce festival a connu une croissance remarquable avec une augmentation impressionnante du public de 24,36 % entre 2022 et 2023. Cette hausse reflète l'intérêt croissant et le soutien fort des amateurs pour ce cinéma encore trop connu en Europe. Ne manquez pas ce rendez-vous qui se dépliera du 26 septembre au 3 octobre 2024. Voyez la programmation détaillée sur le site www.kccbrussels.be/kffb

BOURSE DU CINÉMA

A la fin du mois, le Centre Jules Verne se transformera en un véritable paradis pour les amateurs de cinéma. En partenariat avec la librairie the Skull, il organise une bourse d'affiches de film qui promet d’attirer un large public. Cette journée sera l'occasion idéale pour les cinéphiles de couvrir toutes les époques et tous les genres cinématographiques. Que vous soyez à la recherche d'affiches vintage ou de créations plus récentes, vous trouverez sans doute de quoi enrichir votre collection. Outre les affiches, les visiteurs auront la chance d'admirer des photos exclusives de tournages, souvent inaccessibles au grand public. Ces clichés, témoins privilégiés de moments clés de l'histoire du cinéma, offriront une immersion unique dans les coulisses de productions mythiques. De plus, divers autres articles liés au septième art seront également proposés à la vente, tels que des magazines, des livres de collection et des objets de merchandising. Le dimanche 29 septembre s'annonce donc comme une journée riche en découvertes et en émotions, que vous soyez collectionneur aguerri ou simple curieux, le Centre Jules Verne et la librairie the Skull vous promettent une immersion inoubliable dans l'univers fascinant du septième art. Ne manquez pas cette occasion unique de plonger au cœur de deux univers artistiques passionnants, le temps d'une journée exceptionnelle. Plus de détails sur le site www.julesverne.brussels

Chaussée de Neerstalle, 67 à 1190 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : JENNIFER LABÉDIE

Jennifer Labédie nous emporte dans un voyage artistique intime, fusionnant l’océan, la culture bretonne et la richesse de son héritage architectural.

Qui êtes-vous ?

Je suis profondément attachée au Pays du Trégor en Bretagne, un lieu réputé pour sa côte de granit rose. Bien que ma famille soit bretonne, j'ai grandi à Paris où j'ai effectué des études d'architecture rue Bonaparte, sur le site de l'École des Beaux-Arts. Cet ancrage breton, enrichi par mon parcours parisien, nourrit mon esprit créatif. Passionnée et curieuse, j’aime trouver des solutions artistiques pour tout. Cette alchimie, entre ma terre natale et Paris comme source d'acquisition de connaissances, représente une dualité enrichissante.

Quelles sont vos influences ?

Monespritest constamment enmouvement, nourripar une multitude d'influences et d'inspirations. Les teintes, les senteurs et les volumes trouvent, via ma sensibilité, le chemin de mes peintures. Mon travail, qui s’alimente aussi bien du contemporain que du classique, vibre aux tensions atmosphériques d’Edward Hopper, du monde illustré d’Henri Rivière et de la générosité de Louis-Marie Faudacq. Ces ressentis puissants interviennent dans ma créativité tout en jouant avec les codes établis. Je suis profondément inspirée par la puissance évocatrice de Sophie Calle et les noirs vibrants de Pierre Soulages. Cependant, c'est avant tout l'océan, avec ses rythmes et ses mystères, qui guide mon travail. Avec son infinie beauté et sa force apaisante, il a été un refuge et une source de guérison durant des périodes difficiles. Cette connexion profonde se trouve au cœur de mon art. L’Académie Anquetin, dont j’ai suivi les enseignements, reste un pilier essentiel de mon parcours artistique. Elle m'a permis de partager et d’échanger sur les techniques et m’a appris à lesutiliser comme vecteurs émotionnels. Chaque élément de mon environnement quotidien, chaque interaction humaine et chaque moment de réflexion contribuent à enrichir ma palette et à donner vie à des œuvres qui sont autant de fragments de mon voyage intérieur.

Que signifie D’An Aod, le nom de votre atelier-galerie ?

Cette expression vient du breton et signifie Sur le chemin de la plage, car mon atelier se situe à TrévouTréguignec, sur la route qui mène à une plage de sable blanc.

Que représentez-vous en peinture ?

Je travaille le plus souvent sur le motif et j'emploie des techniques telles que la peinture à l'huile, la gravure, le pastel et l’encre. Ces médiums me permettent de capter l'essence plurielle des paysages trégorois que j’aime tant. Tournée vers l'horizon, j’adore retranscrire cet environnement merveilleux qui m'est si cher. De retour à l'atelier, j'approfondis et démultiplie l'éphémère de mes promenades iodées par une approche du cœur

Quelle impression cherchez-vous à transmettre ?

À travers mes réalisations, je veille à partager un sentiment océanique, Cette connexion intime avec l’univers que Romain Rolland décrivait si bien et qui transparaît dans chaque toile. Mes pinceaux dansent avec les vagues pour révéler des secrets infinis. L’océan m’a aidée à surmonter des peines profondes et je souhaite transmettrecepouvoirderésilienceetdesérénitéàtravers

mes œuvres. Chaque tableau représente une invitation à ressentir cette force et à se laisser transporter par elle.

Qu’allez-vous présenter à EspaceArt Gallery ?

Je présenterai des marines, les rochers de lacôte de granit rose, des soleils couchants, ainsi que des figures et des coques de voiliers. Une sélection établie en collaboration avec le patron de l’enseigne.

Pourquoi faut-il venir voir vos œuvres ?

Mes toiles ne se contentent pas de représenter des paysages marins. Elles offrent une expérience de vie. Il faut venir les voir poursentir cette connexionintime avec l’océan et pour expérimenter ce que j'ai ressenti en les créant. Elles sont conçues pour toucher l'âme, pour offrir une pause méditative et réconfortante dans notre quotidien agité. Mes œuvres sont une opportunité de se reconnecter à ses émotions et à son histoire. Chaque toile est unique et répond au besoin de recherche d'authenticité, d'exception et d'ancrage dans son propre parcours personnel. Elles offrent une réponse à la quête de sens dans nos existences souvent éreintantes. Observer mes œuvres permet de ralentir, de se reconnecter à soi-même, au monde et aux émotions.

Découvrez les toiles de Jennifer Labédie à Espace Art Gallery du 6 au 29 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.espaceartgallery.eu Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION JACQUELINE DEVREUX

Jacqueline Devreux nous plonge dans un univers fascinant, où la multitude et la diversité des enfances prennent vie à travers des instantanés vibrants. Elle amplifie ses souvenirs de petite fille en y mêlant un imaginaire fertile, créant ainsi des œuvres d’une profondeur émotive exceptionnelle. Depuis plusieurs années, le bleu est devenu une couleur dominante dans ses compositions, marquant une ligne de tension qui unit diverses figures d’enfants. Cependant, son œuvre ne se limite pas à ces jeunes personnages, mais se nappe d’ambiances floues et lumineuses, redéfinissant les masques pour anticiper l’avenir. Ces formes assurent plastiquement la transition vers l’âge adulte, illustrant la complexité et la densité de cette évolution. L’adulte en devenir surgit de ses toiles avec une richesse d’expériences, de joies, de souffrances et, parfois, d’indifférence face au monde. Jacqueline Devreux explore ainsi les relations entre les générations, évoquant la complexité de ces rapports. Les toiles de cette artiste sont techniquement remarquables, traduisant une peinture forte où se mêlent esthétique et sensualité avec une profondeur intellectuelle. Chaque tableau dégage un plaisir visuel intense et invite le spectateur à une réflexion profonde sur une thématique universelle. Cette exposition est à découvrir du 19 septembre au 27 octobre 2024 à la Galerie Arielle d’Hauterives. Plus de détails sur le site www.arielledhauterives.be Rue Blaes, 118 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : COMME SUR DU VELOURS

Le Musée Horta accueille une exposition exceptionnelle, en invitant cinq créateurs à investir les murs du célèbre lieu. Après le succès retentissant de l’exposition Reculer les murs, cette édition met en lumière le velours, un matériau riche et texturé. Les artistesLouisaCarmona,FloreetPaulineFockedey, Elise Peroi et Marc Van Hoe se sont vu proposer d’imaginer des œuvres inédites, chacune intégrée dans une pièce spécifique de l’édifice. On le sait, le textile faisait écho à l'affection particulière de Victor Horta pour les tissus, qu'il utilisait abondamment dans ses créations. Ce choix s’inscrit également dans une perspective architecturale intime. Au XIXème siècle, les théoriciens de l’art considéraient le textile comme une matière à partir de laquelle les ornements prenaient vie. Cette exposition cherche donc à explorer et à réinterpréter cette relation intrinsèque sous une loupe actuelle. Le velours, souvent associé à l’ameublement, sert de fil conducteur à ce projet. Néanmoins, les artistes se détournent ici de ses usages traditionnels pour l’explorer sous des concepts inédits. Cette exposition est évidemment une invitation à redécouvrir le Musée Horta sous une nouvelle lunette, tout en se voulant une expérience qui ne manquera pas de captiver et d’inspirer les amateurs d’art et de design. Elle est à voir à la Maison Horta du 13 septembre 2024 au 30 mai 2025, Plus détails sur le site www.hortamuseum.be Rue Américaine, 27 à 1060 Bruxelles

VISITE : CHOCO-STORY

Au cœur de Bruxelles, un paradis chocolaté t'attend au Musée du … Chocolat, aussi appelé Choco Story ! Que tu sois amateur de douceurs ou simplement curieux, plonge dans l'univers fascinant de cette délicieuse gourmandise. Dès que tu franchis les portes du musée, une odeur envoûtante t'accueille et éveille tes sens. Le lieu te révèle les mystères du chocolat, de sa culture ancestrale à sa fabrication moderne. Tu découvriras les origines lointaines des fèves de cacao, cultivées avec passion dans des contrées exotiques. À travers des maquettes, des vidéos et des artefacts, tu apprendras l'histoire mouvementée de cette précieuse denrée, depuis les civilisations anciennes jusqu'à nos jours. Mais le clou du spectacle reste la démonstration d'un maître-chocolatier. Installé derrière son comptoir, il manie le chocolat avec virtuosité, le tempère, le moule et le décore sous tes yeux ébahis. Tu seras captivé par ses gestes précis et son savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. Une expérience à la fois éducative et délicieusement gourmande. Après cette démonstration, vient le moment tant attendu de la dégustation. Installe-toi confortablement et laisse fondre en bouche les chocolats belges les plus exquis. Leur texture veloutée et leurs arômes subtils te transportent dans un véritable voyage gustatif. Chaque bouchée est une explosion de saveurs qui ravit tes papilles et comble tes sens. Et pour donner suite à ce plaisir, n'oublie pas de faire un tour à la boutique du musée. Tu y trouveras une sélection de chocolats artisanaux, de tablettes raffinées et de souvenirs gourmands à ramener à tes proches. Une manière de prolonger l'expérience chocolatée et de partager ta passion avec ceux que tu aimes. Alors ne tarde pas, réserve dès maintenant tes billets pour une expérience inoubliable à Choco Story ! Plus dé détails sur le site www.choco-story-brussels.be Rue de l’Etuve, 41 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : VATE FAIRE MAÎTRE

Plongez dans l'univers artistique fascinant d'Émelyne Duval, une collagiste née en 1987 chez nous, en partant à la découverte d’une soixantaine d’œuvres originales. Cet accrochage, mis en perspective avec des objets sélectionnés dans la riche collection du Musée belge de la Franc-Maçonnerie, offre une expérience immersive et enrichissante. « Va te faire Maître », titre de cette manifestation, vous convie à une exploration parfois fantasque du monde de l'art contemporain à travers le prisme du collage. Dans cette exposition didactique, Émelyne Duval révèle tout son talent en réinterprétant et en recontextualisant des images préexistantes pour en proposer de nouvelles lectures. Chaque création peut ainsi être regardée comme une invitation à découvrir des histoires cachées, des perspectives inattendues et des émotions insoupçonnées. Le travail d'Émelyne Duval se nourrit d'images glanées çà et là, d'anciens documents récupérés et de vieux papiers chargés de récits. Chaque élément, soigneusement sélectionné et assemblé, crée des compositions visuellement saisissantes et intellectuellement stimulantes. En explorant ses œuvres, le spectateur est invité à voyager à travers le temps et l'espace, à revisiter le passé tout en embrassant le présent. Chaque collage devient une fenêtre ouverte sur l'imagination débordante de l'artiste, sur son regard singulier et sur le monde qui l'entoure. Émelyne Duval nous invite àremettre en question nos perceptions, à explorer de nouveaux territoires de pensée et à nous laisser emporter par sa conception de l'art. L'exposition « Va te faire Maître » a été prolongée au Musée belge de la Franc-Maçonnerie jusqu’au 15 septembre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.mbfm.be Rue de Laeken, 73 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

BELGIAN BEER WORLD

Depuis plusieurs mois, le bâtiment emblématique de La Bourse à Bruxelles abrite le Belgian Beer World, un espace 100% consacré à la bière belge et à son riche patrimoine. Cette exposition, conçue par des experts en muséologie, offre une expérience sensorielle et gustativeuniqueensongenre. Leparcours, minutieusement élaboré, plonge les visiteurs dans l’histoire fascinante de la bière belge, reconnue au patrimoine immatériel de l’Unesco et réputée dans le monde entier. Cette renommée mondiale, qui fait la fierté de notre pays, trouve ici une expression grandiose et immersive. Dès l’entrée, les visiteurs sont accueillis par des récits insolites et des anecdotes captivantes. On y découvre les secrets de fabrication de cette boissonmillénaire, depuis leschamps oùsont cultivésl’orge et le houblonjusqu’aux étapes de brassage, de fermentation et de maturation. Chaque phase de la production est expliquée de manière didactique, avec des sténographies et des dispositifs technologiques interactifs qui rendent l’expérience à la fois éducative et ludique. L’une des particularités du Belgian Beer World est sa capacité à éveiller les sens. Tout aulongduparcours, desateliersd’initiationpermettent auxvisiteursdes’immergerdanslesarômes et les saveurs des différentes variétés. Des dégustationsqui jalonnent le parcours renforcent cette approche et permettent à chacun de découvrir des bières plus rares et de déterminer ses préférences personnelles. Le point culminant de la visite demeure le Skybar, installé dans cet ancien temple de la finance. Là, le public peut déguster une sélection de bières tout en profitant d’une vue imprenable sur la ville. L’occasion idéale pour savourer la richesse des produits brassicoles du terroir dans un cadre exceptionnel.Avant de quitter cet endroit, un passage par le Beer Shop s’impose. Cette boutique propose une vitrine des meilleures bières belges, ainsi que des souvenirs uniques à emporter chez soi. Les amateurs de bière y trouveront une gamme variée de produits, allant des classiques bien connus aux créations plus originales et artisanales. Que vous soyez un connaisseur averti ou un simple curieux, le Belgian Beer World a quelque chose à offrir à chacun. Il s’agit d’une invitation à un voyage inoubliable, où la passion est partagée et célébrée avec enthousiasme. Alors, laissez-vous tenter par cette aventure unique et plongez au cœur de l’univers brassicole belge. Pour tous le détails pratiques, référez-vous au site www.belgianbeerworld.be

Place de la Bourse à 1000 Bruxelles

André Metzinger

MUSÉUM DE ZOOLOGIE ET D'ANTHROPOLOGIE

Plus de mille spécimens exposés permettent d'observer les diverses particularités anatomiques des animaux et leur évolution. Depuis sa création au XIXème siècle, de nombreux spécimens ont enrichi le Muséum de Zoologie de l’ULB. Il compte plusieurs spécimens représentatifs de tous les groupes zoologiques actuels et environ un millier d’entre eux sont exposés au public de façon permanente. Ces collections très complètes ont pour fil conducteur l’évolution des espèces animales. L’accent est mis sur les adaptations particulières des organismes, dont le visiteur est invité à découvrir la diversité. Le muséum de l’ULB est un outil dédié à tous ceux qui s’intéressent aux sciences zoologiques : étudiants, enseignants, chercheurs et naturalistes. Il est ouvert à tous les esprits curieux qui désirent mieux comprendre la nature et ce du lundi au mercredi de 13 à 16 heures. Voyez tous les détails sur le site www.ulb.be/muzoo

ULB Solbosch – Bâtiment U – Porte A - Niveau 1 – Local UA1.319

Av. Franklin Roosevelt à 1050 Bruxelles

EXPOSITION :

SCULPTURE MONUMENTALE AU SQUARE ARMAND STEURS

L'ASBL Les Amis du Square Armand Steurs vous convie à sa trente-deuxième exposition de sculpture monumentale. Un événement incontournable qui se déroulera au cœur du petit espace vert tennoodois. Cette année encore, l'événement promet de belles œuvres tridimensionnelles, faites pour captiver les amateurs d'art et les curieux avec une impressionnante collection de créations réalisées par une vingtaine d'artistes talentueux. Le Square Armand Steurs, connu pour son atmosphère paisible et ses espaces verdoyants, se transforme depuis plusieurs décennies en un véritable musée à ciel ouvert. Cet événement d’après vacances estivales est entièrement gratuit et permet à un large public d'accéder à cet univers artistique unique sans contrainte financière. Cette accessibilité est devenue au fil du temps la marque de fabrique de l'association, visant à démocratiser l'art et à le rendre accessible à tous, quel que soit l'âge ou le milieu social. Parmi les artistes présents cette année, on retrouve des noms bien établis ainsi que de nouveaux talents, offrant une diversité d'expressions et de styles. Les visiteurs auront l'occasion de découvrir des œuvres monumentales en matériaux variés – bronze, acier, bois, et même des installations mixtes qui dialoguent avec l'environnement naturel du lieu. Chaque sculpture a été soigneusement sélectionnée pour sa capacité à enrichir et à interagir avec le cadre exceptionnel du parc. Outre la découverte des travaux, cette exposition se transforme également en un moment de convivialité et d’échange entre générations, entre riverains et visiteurs. Cette trente-deuxième édition reste un événement à ne pas manquer et est accessible jusqu’au 29 septembre 2024.

Square Armand Steurs à 1210 Bruxelles

EXPOSITION : PHILIPPE H. DEQUESNE

Diplômé́ en Architecture de l’Ecole St Luc de Bruxelles en 1980, Philippe H. Dequesne, natif de notre capitale, devientl’élève du peintre RémyAron, aux ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris en 1988. Sociétaire du Salon d’Automne de Paris en 1991, il y expose pendant plusieurs années. En 1999 il commence à enseigner le dessin à l’Ecole supérieure des arts et techniques à Paris pour une période de douze années. Il montre son travail depuis 1995 en France et en Belgique, ainsi qu’à New-York et à Boston, bientôt suivi par la Chine. Ses œuvres sont présentes dans des collections privées unpeu partout dans le monde. Il crée des natures mortes, des paysages, des intérieurs et des marines dans un style qui lui est propre. Sa peinture lumineuse utilise des couches successives issues d’une palette aux couleurs subtiles et sensibles. La lumière et les formes composées avec attention produisent ensemble des scènes figuratives qui convergent vers l’abstraction. Avec lui, la tradition picturale est cette terre d’élection qu’il cultive avec bonheur, simplicité́, doigté et persévérance. Paysages, naturesmortes, avectoujoursdesrendusqui privilégientlestonschauds, francs, sans artifices. Dequesne serait un engagé dans le secret des heures que l’on passe davantage avec soimême qu’avec les autres. Ses meilleurs tableaux sont d’ailleurs vides de présences humaines délibérées. Entendez par là que, si présence il y a, et c’est son cas souvent, elle s’induit surtout des atmosphères et de la présence d’objets familiers. Installé en France depuis plusieurs décennies, il revient à Bruxelles pour faire découvrir dans sa ville d’origine ses toiles récentes, toutes imprégnées de couleurs aux mille nuances. Une exposition à découvrir à la GalerieAlbert 1er du 28 septembre au 27 octobre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.galerie-albert1er.be Rue de la Madeleine, 45 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : CASH

Comment l’art brut parle-t-il d’argent ? Onse pose la question de s avoir s’il est présent dans leurs œuvres et, si oui, sous quelles formes. À partir de cette approche thématique, en apparence simple et basique, il s’agit de parler de manière « cash »dela situationmatérielle desartistes qui sont considérés comme marginaux par la société dans laquelleils vivent. Cette exposition rassemble des travaux issus de diverses collections belges et françaises, dontl’univers d’artistesreprésentés par la Galerie du moineau écarlate à Paris. Surdoués, sans domicile fixe, diagnostiqués sous ordonnance, incarcérés à vie ou bien simplement précaires, car en désaccord avec la norme, des créateurs peuvent voir leur pratique légitimée dans le champ de l’art brut, concept inventé par Jean Dubuffet en 1945. Ces artistes, comme les autres, n’ont rien contre le fait de gagner de l’argent par le biais de leurs réalisations. Vivre en s’écartent des cadres revient à entretenir un rapport complexe à l’argent. Mais pourquoi se priverait-on de jouer avec ce qui manque ? La réponse peut passer par la représentation, du dessin à la performance, de la main au corps entier. L’argent, dans son idolâtre matérialité, offre un matériau artistique de choix. Pourquoi le titre Cash ? Parce que les artistes ici présentés parlent d’argent de manière simple, basique, voire humoristique. Surtout sans tabous ! Au rez-de-chaussée du musée, une exposition collective rassemble des œuvres dans lesquelles l’argent devient le sujet, le support et le matériau artistique. De la Belgique au Brésil, en passant par la France et le Sénégal, ces plasticiens d’un autre genre s’attachent à la représentation de l’argent de manière complètement décomplexée, indifférente ou provocante. À l’étage, cinq artistes de la Galerie du Moineau écarlate sont présentés dans leurs univers respectifs. Dans un mouvement d’appropriation, les œuvres de Pape Diop, Hassan, Maurice, Cédric Laplace et Noé Peyre prolifèrent sur tous types de supports, que ce soit une feuille de dessin ouunmorceau de contreplaqué récupéré, d’une assiette detable oud’un cercueil, d’unformulaire administratif ou d’une carte d’identité, la diversité des supports subvertit toute contrainte matérielle. Une exposition pas comme les autres à découvrir àArt et Marges jusqu’au 29 septembre 2024. Plus de détails sur le site www.artetmarges.be

Rue Haute, 314 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JACLYN CONLEY

Avec ses nouvelles œuvres, Jaclyn Conley met en scène des visions de la vie dans le paysage, à la fois vastes et intimes. Connue pour ses représentationsmagistrales de la figure, l’artisteplieici la profondeur et l’échelle de la composition, pour donner au décor une délibération et une importance comparables. Dans chaque tableau, Jaclyn Conley superpose des références à des images emblématiques de l'histoire de l'art avec des photographies d'archives, documentant ainsi le mouvement de retour à la terre des années 1960 et 1970 en Amérique, pour considérer la notion de progrès social et les possibilités de se tourner vers le paysage comme stratégie de résistance. Influencé par les écrits d'Henry David Thoreau, le mouvement de retour à la terre a pris un élan particulier à la fin des années 1960 au Vermont, sur fond de guerre en cours au Vietnam, d'escalade du consumérisme et de perception de détérioration urbaine. En quête d'autosuffisance et d'indépendance vis-à-vis du système corporatif, de nombreux passionnés du mouvement ont cherché refuge dans ce repli, laissant derrière eux de nombreux récits et photographies de la vie communautaire de l'époque. Exhumant les histoires du mouvement depuis une relative invisibilité, Jaclyn Conley s’interroge sur l’efficacité des ambitions individuelles pour un mode de vie différent. Elle explique : « Les premières manifestations pour les causes environnementales et les mouvements vers l’autonomie n’allaient pas être une voie facile ni nécessairement rationnelle et pourtant, du moins de notre point de vue, il semble qu’il y ait eu le courage de le faire quand même. Je pense qu’il pourrait être utile aujourd’hui d’avoir cette humilité pour viser de grandes choses, même si cela semble très improbable. » Faisant référence à une citation du traité historique de Thoreau, Walden, le titre de l’exposition considère l’importance de suivre ses convictions sérieuses, voire idéalistes. Mêlant des marques fluides aux bords durs des figures, les toiles de cette série font référence au langage du collage, faisant en partie allusion aux diverses sources visuelles de l’artiste. Des œuvres à découvrir à la galerie Maruani mercier du 5 septembre au 19 octobre 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.maruanimercier.com

Avenue Louise, 439 à 1050 Bruxelles

UNE NOUVELLE STATUE PRÈS DE CHEZ VOUS !

Vous ne l’avez peut-être pas encore remarquée. Pour la voir, il suffit de se balader dans le parc des étangs à Anderlecht, non loin du ring. Une sculpture métallique vient d’y être posée. Une pièce monumentale de quatre mètres de hauteur et intitulée « Le double miracle ». Créée par Cléon Angelo, Eric Mercenier et Bénédicte Gastout, elle fait référence à toutes celles et à tous ceux qui peinent à se mouvoir. Elle a été imaginée dans le cadre du projet

Chais’Art, qui emploie l’art pour promouvoir l’inclusion des personnes à mobilité réduite dansnotre sociétéqui, tropsouvent, lesoublie. L’idée n’a pas été de polémiquer ni de dénoncer quoi que ce soit, mais de rappeler les difficultés réelles vécues au quotidien par plusieurs d’entre-nous. Voilà donc une sculpture dynamique et intelligente, dont le demi-cercle évoque une chaise roulante sur laquelle siège une personne en posture de handicap. Pour ne pas s’égarer le long des étangs dits de Neerpede, elle repose sur un socle sis en face de l’immeuble du numéro 35 de l’avenue

Marius Renard.

Daniel Bastié

EXPOSITION : HAMSI BOUBEKER

Cette exposition de Hamsi Boubeker, artiste algérien de renommée internationale, propose un voyage captivant à travers l'art contemporain, mêlant modernité et tradition. Né à Tizi-Ouzou, cet artiste a su marier les influences de son héritage kabyle avec une vision contemporaine et universelle de l'art. Ses œuvres, souvent caractérisées par des personnages issus de la vie villageoise et des couleurs vibrantes, explorent des thèmes tels que l'identité, la mémoire et la spiritualité. Ses tableaux s’imprègnent également d'une profondeursymbolique. Utilisant une palette riche et audacieuse, il parvient à créer des compositions dynamiquesqui captentimmédiatement l'attention duspectateur. Chaque toileraconteunehistoire,unequêtedesenset decompréhension tantpersonnellequecollective. Les motifs récurrents dans ses peintures rappellent les traditions de son pays d’origine, tout en intégrant des éléments contemporains qui soulignent la dualité de son parcours artistique. Il est, parmi d’autres réalisations, l’auteur de « Les mains de l’Espoir », panneaux qui décorent la station de pré-métro Lemonnier dans la capitale, bien connus par tous les usagers de la Stib. Sa nouvelle exposition est à découvrir du 19 septembre au 9 octobre 2024 à la Maison communale d’Evere. Voyez les détails pratiques sur le site www.evere.brussels

Square Hoedemaekers, 10 à 1140 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : HARRY POTTER – VISIONS OF MAGIC

La création du personnage Harry Potter et de son univers magique doivent tout à l'imagination fertile et au travail acharné de l'auteure J.K. Rowling. L'idée de Harry Potter naît en 1990 lors d’un voyage en train de Manchester à Londres. Au cours des cinq années suivantes, elle élabore l'univers complexe de Poudlard, des maisons, des cours de magie et les nombreux personnages qui peuplent ses romans. Harry Potter, avec sacicatrice en formed'éclair et seslunettesrondes, incarne le courage, la loyauté et la résilience. Orphelin élevé par des tuteurs cruels, il découvre à l'âge de onze ans sa nature de sorcier et est invité à fréquenter l'école de sorcellerie Poudlard. Là, il se lie d'amitié avec Ron Weasley et Hermione Granger, qui deviennent ses compagnons fidèles. Il évolue dans un univers riche et détaillé, peuplé de créatures fantastiques, de sorts et d'objets magiques. Les cours, tels que la Défense contre les forces du Mal et les Potions, plongent les lecteurs dans les aspects techniques et pratiques de la magie. Le méchant emblématique, Voldemort, et son obsession pour la pureté du sang sorcier, ajoutent une dimension sombre et mature à la série, abordant des thèmes tels que les préjugés, le pouvoir et le sacrifice. La quête de Harry Potter pour vaincre Voldemort s’ancre au cœur des ouvrages, soulignant des moments d’intense tension et de pertes, mais aussi de triomphes et de camaraderie. La nouvelle exposition consacrée à Harry Potter promet de réinventer l'expérience des fans, en mettant l'accent sur l'interactivité et la découverte sensorielle. Alors que des expositions précédentes avaient déjà exploré des thèmes spécifiques de la saga, ce nouvel événement se distingue par son approche immersive et participative. L'un de ses principaux objectifs consiste à fédérer les fans de toujours et à attirer un nouveau public, en proposant des événements interactifs qui réunissent plusieurs générations. On le sait, l'interactivité est devenue un des pivots des expositions actuelles Parmi les lieux recréés, on retrouve la Salle sur Demande, le Ministère de la Magie et la valise de Norbert Dragonneau. Ces espaces sont mis en valeur par des vidéos interactives, des éléments architecturaux détaillés et une ambiance sonore idoine. De surcroit, une technologie innovante permet aux visiteurs de révéler des détails cachés en les illuminant, ajoutant ainsi une couche de magie supplémentaire à l'expérience. Les différentes salles sont équipées d'écrans qui complètentlavisite, eny ajoutantdes élémentsvisuelsstimulants.Cette configuration permet également d'intégrer de nombreux animaux fantastiques, bien connus des fans, avec lesquels ils peuvent interagir. L'aventure s’amorce en compagnie d’une réplique du Magicobus, qui s'illumine lorsque lève sa baguette, un accessoire dont l'utilité est expliquée lors de la traversée des salles. Les visiteurs peuvent entrer à l'intérieur du Magicobus et découvrir les couchettes utilisées pour les voyages nocturnes. Un peu plus loin, la Salle des Prophéties, remplie de miroirs, donne une impression d'infinité et d'immensité. Un autre endroit emblématique, la Salle sur Demande, accueille les visiteurs avec des références discrètes aux films, tel que le miroir du Riséd avec lequel on peut interagir. Il faut compter trois-quarts d’heure pour tout voir. Embarquez pour un voyage transformateur dans certains des coins les plus mystérieux du monde des sorciers afin d’éclairer vos propres visions puissantes de la magie du 26 juillet jusqu’au 31 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.tour-taxis.com Avenue du Port à 1000 Bruxelles

Paul Huet

EXPOSITION : LA BÊTE – FRANK PÉ

Frank Pé est un dessinateur et scénariste de bande dessinée belge né le 15 juillet 1956 à Ixelles. Il a développé sa passion pour le dessin dès son plus jeune âge. Après avoir étudié à l'Institut Saint-Luc, il a commencé sa carrière dans les années 70. Il a d'abord travaillé sur des illustrations pour divers magazines avant de faire ses débuts dans la bande dessinée Sa série la plus célèbre, Broussaille, créée en collaboration avec le scénariste Michel de Bom, a vule jour en 1978dans lemagazine Spirou Ces albums se distinguent par leur approche poétique et écologique, mettant en scène un jeune homme rêveur, souvent en prise avec des réflexions sur la nature et les animaux. La série a été saluée pour sa profondeur narrative et ses dessins détaillés, apportant une sensibilité particulière à la bande dessinée franco-belge. Frank Pé a également marqué les esprits avec son interprétation de Spirou, avec un album qui revisite les aventures du célèbre groom dans un contexte historique. Il a également travaillé sur d'autres projets comme Zoo, une série se déroulant dans le contexte de la Première Guerre mondiale et abordant les relations entre les hommes et les animaux. Ses œuvres se caractérisent souvent par une attention particulière aux détails, un amour évident pour la nature et une capacité à transmettre des émotions complexes à travers ses dessins. Le talent de Frank Pé a été récompensé par plusieurs prix pour ses contributions à la bande dessinée Aujourd’hui, il sort le tome 2 de La bête, histoire écrite par Zidou, En voilà le pitch ! Belgique, années 50. Un étrange singe jaune à pois noirs et à la queue démesurée s'échappe d'un cargo à Anvers pour s'enfuir vers Bruxelles. Là, la bête sauvage est recueillie par François, un gamin fan de faune, avant d'être attrapée par la fourrière. Mais le jeune garçon est bien décidé à libérer son nouvel ami et à l'emmener avec lui chez son père enAllemagne. Il ne sait pas que le professeur Sneutvelmans, un expert en cryptozoologie persuadé d'avoir misla mainsur lelégendaire Cola-Cola convoite l’animal. Ce roman graphique en deux parties rend hommage au Marsupilami apparu en 1952 sous le crayon de Franquin. La galerie Champaka propose une exposition centrée sur La bête - tome 2 du 5 au samedi 28 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.galeriechampaka.com

Rue ErnestAllard, 27 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : MARIALEGAT

Maria Legat peint à la frontière entre l'abstraction et la figuration, partant d'un thème qui se dessine doucement en êtres hybrides, symboles et paysages composites. Son exploration de la fine ligne entre le reconnaissable et l'inconnu est une pratique intentionnelle visant à désorienter le spectateur. Avec les couches de schémas architecturaux, de paysages, de figures humaines, animales et amorphes, et souvent une figure féminine portant le poids du monde, les œuvres refusent une lecture rapide. Elle attribue une vie propre à ses œuvres, une qualité communicative et invite à un déchiffrage continu et renouvelé. La tonalité des pigments naturels offre une palette subtile de nuances de vert et de rouge. Elle laisse les pigments ruisseler le long de ses toiles clouées au mur, tant pendant la création que lors de l'exposition. Cela aussi est intentionnel. Les œuvres exposées traitent des événements actuels et des thèmes sociaux à travers un prisme queer et féministe. La maternité est imaginée et est un thème central dans de nombreuses œuvres. A savoir, un fardeau enduré, soulevé, compris et soutenu. Fascinée par les structures et le pouvoir, ainsi que par la frontière entre le visible et l'invisible, l’artiste voit ses peintures comme un moyen de contrebalancer l'injustice omniprésente qu'elle observe dans le monde. Une exposition à découvrir à la Patinoire royale du 13 septembre au 19 octobre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.prvbgallery.com Rue Veydt 15 à 1060 Bruxelles

EXPOSITION : LA MODERNISATION DE BRUXELLES - STANISLAS JASINSKI

Dès les débuts de sa carrière d’architecte, Stanislas Jasinski (1901-1978) projette de moderniser radicalement Bruxelles. La ville au cœur pourri doit faire l’objet d’un vaste programme de démolitionreconstruction destiné à accueillir ce nouveau moyen de locomotion qui va révolutionner l’urbanisme et l’aménagement du territoire : l’automobile. La modernisation du centre est réservée à l’administration nationale et aux grands équipements collectifs modernes tandis que la périphérie verte accueille de grands immeubles de logement situés dans des parcs. Hormis l’aéroport de Deurne près d’Anvers et l’hôpital Bordet à Bruxelles, aucun des grands projets de Jasinski n’aboutira et il ne sera pas le grand architecte de la nationbelge qu’ilambitionnaitde devenir. Etpourtant, ce n’est pasfaute d’avoir essayé : projet de trois tours cruciformes concentrant toute l’administration belge, projet pour la bibliothèque de l’Albertine, projet de tour résidentielle pourl’avenue Louise, projet de réaménagement de la rive gauche d’Anvers, projet de Mundaneum dans le cadre de l’Expo 58, projet pour la Radio-télévision belge, et enfin, projet pour le Palais des Académies. Une exposition à voir au CIVA jusqu’au 13 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.civa.brussels

Rue de l'Ermitage, 55 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : LE XXe SIÈCLE EN WALLONIE - DE L’ARCHIECTURE AU PATRIMOINE

Depuis plusieurs années, le regard que nous posons sur le patrimoine architectural du siècle dernier a changé. Prenant conscience de la menace qui pèse sur cet héritage récent, des chercheurs (architectes, historiens de l’art, ingénieurs) se sont intéressés à son étude, sa compréhension et sa valorisation afin de situer à nouveau la modernité de l’architecture dans sa dimension plurielle, révélatrice de progrès qu’il soit technique, politique, économique, social,esthétiqueouculturel et dansdeslimitestemporellesallant grosso modo dela secondemoitié duXIXe siècle à aujourd’hui. L’exposition Le XXe siècle en Wallonie. De l’architecture au patrimoine s’inscrit dans une perspective de découverte. Elle découle directement de la démarche entreprise pour réaliser la première synthèse régionale sur le sujet, parue au printemps 2024. Tout commelamonographie, l’exposition, dansunobjectifdesensibilisationetderéappropriation d’un patrimoine méconnu, parfois décrié, se veut accessible à toutes et tous. On y découvrira une sélection de photographies issues de l’ouvrage et réalisées par les photographes de l’Agence wallonne du Patrimoine. On y trouvera des édificesnéogothiquesetéclectiques,faisant lelienaveclesiècleprécédent, ainsi qu’un panel de réalisations Art nouveau, Art déco, modernistes, postmodernistes, brutalistes, fonctionnalistes…situéesaux quatre coinsde la Wallonie. Une grande variété de typologies sont également illustrées : habitat privé, logement multiple, édifices publics, édifices culturels, lieux de culte, établissements médicaux et sociaux ou sportifs, patrimoine industriel, édifices liés au tourisme et au commerce, génie civil ou encore patrimoine commémoratif et mémoriel. Une exposition à voir à l’Espace Wallonie-Bruxelles jusqu’au 24 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.agencewallonnedupatrimoine.be

Rue Marché aux Herbes, 25-27 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JULIE CALBERT

Julie Calbert est née, vit et travaille à Bruxelles. Diplômée en communication et en photographie, elle a travaillé pour la presse belge et enseigne la photographie depuis plusieurs années. Elle collabore régulièrement avec des musiciens et des artistes de la scène internationale. Son travail a été présenté́ dans de nombreuses expositions collectives en Europe. En 2023, il a fait l’objet d’une commande et d’expositions personnelles au Centre d’Art Contemporain du Luxembourg Belge, à la galerie La Part du feu à Bruxelles et à la galerie DEUSS à Anvers. Dans une démarche qui mêle photographie, impressions, vidéo, installation, édition et plus récemment création ou modélisation d’environnements virtuels, Julie Calbert explore les relations entre mémoire, mouvement, corps et environnement. Elle aborde la photographie en alchimiste, aux moyens de divers traitements et altérations qui raréfient l’image, jusqu’à son absence. Silhouettes spectrales, apparitions furtives et souvent féminines, résurgence de gestes et visages en cours d’effacement confèrent une dimension abstraite à ce travail à la fois mental et incarné. Dans ses installations, les images se mêlent à des objets glanés ou sculptés à la matérialité́ accidentée (paysages miniatures, roches, montagnes, volcans...), dans une tension qui contribue au déploiement inattendu de récits sensibles. Son travail récent tend vers une abstraction encore plus radicale, quasi-paysagiste, dans un geste d’épure picturale. Elle propose une série composée de tirages, d’installations et d’objets liés au paysage. Les dimensions comme les échelles d’observation varient de l’horizon au microscope, et l’agencement dans l’espace rythme notre regard, du plus lointain au plus proche de la matière. Les teintes, choisies ou accidentelles, nous renvoient au tableau des éléments avec sesors, argents, bleudeméthylène, vertsoxydés ounoirscharbonneux. De l’iconographie scientifique elle emprunte la classification en planches, lamelles et clichés, puis articule ses images en série pour souligner tant leur périodicité́ que propriétés chimiques. Cette exposition est à voir à l’Enfant sauvage du 14 septembre au 15 décembre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.enfantsauvagebxl.com Rue de l'Enseignement, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : CASABLANCA EXPRESS

Rebel Spirit est né en 1989 à Casablanca, où il a grandi et vit toujours. Après avoir fait ses classes dans le graffiti, l’artiste étudie le graphisme à l’École des Beaux-Arts de Casablanca. C’est alors qu’il commence à recréer, à partir de personnages hauts en couleur, le monde qui l’entoure, à mille lieues des représentations stéréotypées que nous pouvons parfois avoir. Jeune artiste plasticien passionné par l’art urbain et la culture underground, Rebel Spirit explore diverses techniques picturales comme le dessin, l’illustration, la peinture à l’huile et l’aquarelle. Artiste prolifique et éclectique, il se distingue par sa versatilité et par les techniques expérimentales qu’il emploie. En image, Rebel Spirit combine différentes méthodes visuelles telles que l’animation, la bande dessinée, la pixilation et le compositing. Ses œuvres, riches et denses, sont souvent une transposition de la réalité, offrant une multitude de sens à interpréter par le spectateur. Dans le cadre de sa nouvelle exposition « Casa Express », il vous invite à plonger danssonuniversartistique, où chaque pièce raconte une histoire et rend hommage àla richesse culturelle desa villenatale. Une expositionàdécouvrir à l’Espace Maghdu12septembreau 8novembre 2024. Plus de détails sur le site www.espacemagh.be

Rue du poinçon, 17 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JEAN POUCET

Né en 1979 à Bruxelles, Jean Poucet a suivi des cours du soir de photographie en promotion sociale à l’école Agnès Varda, anciennement nommée École de Photo de la ville de Bruxelles. Sorti diplômé en 2009, il travaille depuis au service Communication du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles comme photographe. Il a rassemblé une série de clichés sur la Gaspésie, région qui se situe à plusieurs heures de voiture des principaux centres urbains tels que Montréal et Québec. En 2022, il a eu l’occasion devisitercettemagnifiquepartieduCanada, qui longe le Saint-Laurent. Péninsule caressée par les eaux de l’estuaire du Saint-Laurent au Nord, du golfe SaintLaurent à la pointe et de la baie des Chaleurs sur sa partie Sud, elle offre des paysages superbes et contrastés. Il ne pouvait pas passer à côté en tant qu'artiste, bien que les personnes occupent une place prépondérante dans sa pratique. Pour voyager léger et élever le niveau du défi, il a travaillé avec un appareil compact, un boîtier expert, le Sony Rx100Mk7. Cette exposition se veut le résultat de ce voyage-challenge et est à découvrir au Théâtre Marni jusqu’au 16 novembre 2024. Voyez davantage d’informations sur le site officiel www.theatremarni.com

Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : BEYOND THE LINES-DRAWING IN SPACE

La Fondation Boghossian est infiniment heureuse de présenter l’exposition Beyond the Lines qui réunit les œuvres et recherches d’artistes ayant résidé à la Villa Empain et dont la pratique de prédilection se déploie autour de la ligne et du dessin. Elle rend hommage à la technique ancestrale du dessin, déterminante pour les artistes mais aussi les artisans et les architectes, qui demeure incontournable. L’exploration des formes, des couleurs et de leurs variations, sans cesse renouvelée, en évitant tout systématisme, est également au cœur du corpus des artistes présentés. Qu’ils soient inspirés par le paysage ou par la géométrie, libre ou répétitif, lesartistesréunis examinent lesmultiplesapplications, échelles et expériences du dessin, qu’ils choisissent ensuite de présenter encadré, déposé sur un socle, suspendu ou encore conçu directement à même le mur. Figurative, abstraite ou à la croisée des genres, les pratiques réunies ici parviennent à créerdelaprofondeuretàjouersurlamonumentalité, àpartirdufil ténududessin. Les œuvresdévoilent tour à tour la mécanique constitutive de la ligne, qui représente les contours du visible ou au contraire, esquisse une architecture invisible. Les artistes ont été étroitement associés à la présentation de leurs œuvres dans leurs espaces respectifs. Romain Ruiz-Pacouret et Rébecca Konforti ont réalisé une œuvre in situ pour le projet, sous la forme d’une intervention murale. Les œuvres de Ulla Hase, Alaa Itani, Rébecca Konforti, Romain Ruiz-Pacouret, Marine Pagès, Julien Saudubray, Amélie Scotta, Brendan Sullivan Shea et Younes Zarhoni.sont à découvrir à la Villa Empain jusqu’au 3 novembre 2024. Plus de détails sur le site www.villaempain.com

Av. Franklin Roosevelt 67, 1050 Bruxelles

EXPOSITION : MÉDAILLONS

Le Musée Art et Histoire possède une extraordinaire collection de vitraux, constituée de plus de trois cent cinquante œuvres datant du XIIIe au XXe siècle. Celle-ci demeurait peu étudiée et méconnue du grand public. Cet ensemble constitue une ressource importante pour l’étude du verre plat dans les anciens Pays-Bas et est maintenant analysé, valorisé et en partie exposé.

Cette exposition retrace, dans un premier temps, l’évolution technologique et artistique du verre peint. La seconde partie s’attache aux thèmes représentés sur les rondels. Ceux-ci sont souvent délicatement peints de scènes religieuses illustrant les saints patrons ou les scènes bibliques, ainsi que des représentations profanes répondant aux goûts nouveaux de la clientèle aisée qui se développe à l’époque. Les rondels forment parfois des séries, illustrant différents épisodes d’unmême récit. Ilssont souvent inspirés de copies de tableaux de peintres réputés circulant sous forme de dessins. L’essor de la gravure et l’invention de l’imprimerie ont permis par la suite aux peintres-verriers d’avoir accès à de nouveaux modèles. Ces petits panneaux de verre incolore sont généralement circulaires, d’où le nom de médaillon ou rondel. Ils sont rehaussés d’un décor peint. Bien qu’ils soient actuellement méconnus, ceux-ci ont eu un grand succès dans toute l’Europe dès le XVe siècle. Leur petit format était idéal pour les insérer dans une vitrerie ou un vitrail. Les rondels exposés datent des XVIe et XVIIe siècles, période pendant laquelle les arts verriers des Pays-Bas et de la principauté de Liège étaient en plein essor. Enfin, l’exposition aborde la question des centres de production. Si, au cours des XVIe et XVIIe siècles, la production de rondels devient une industrie florissante dans les Pays-Bas, leur attribution à l’un oul’autre atelier est souvent difficile. Pour distinguer le travail des peintres-verriers actifs à Anvers, Bruges, Gand, Malines, Bruxelles, Louvain, Liège et ailleurs, il faut se baser sur l’iconographie, la technique utilisée et le style, ou encore la provenance des pièces. Longtemps oubliée, la collection des MRAH est une véritable référence dans le domaine du vitrail en Belgique. Une sélection de médaillons issus de cette collection est à découvrir au MuséeArt & Histoire. Plus dé détails sur le site www.artandhistory.museum Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : CHRISTOPHER KULENDRAN THOMAS

Pionnier de l’art post-IA, Christopher Kulendran Thomas a recours à des outils technologies de l’intelligence artificielle depuis une dizaine d’années pour créer une œuvre inclassable sur les fictions fondatrices de l’individualisme occidental. Ses tableaux métabolisent l’histoire de l’art colonial, devenu prépondérant au Sri Lanka depuis que sa famille, tamoule, a quitté le pays, en proie à un déchainement de violences ethniques. Safe Zone associe peinture et images télévisuelles auto-éditées, pour confronter les médias du soft power, tels que l'art et la télévision. Pour le Wiels, Kulendran Thomas présente exclusivement des créations récentes dont une série de tableaux de petite taille et une très grande toile, ainsi qu’une œuvre vidéo sur 24 écrans. Évoquant le travail de modernistes Sri Lankais comme Georges Keyt, dont on estime qu’ils ont apporté le cubisme sur l’île, les tableaux de l’artiste sont composés au moyen d’un réseau de neurones artificiels formés sur l’histoire de l’art colonial, introduit au Sri Lanka par les colons européens. Ces peintures représentent des scènes sur les plages de Mullivaikkal – peutêtre une fête qui aurait un peu dégénéré, peut-être un violent massacre. Des silhouettes peintes avec une émulsion photo réfléchissante surgissent de l’obscurité, dotées d’une présence spectrale, éclairées par la lueur chaude d’une œuvre vidéo sphérique intitulée Peace Core (2024). Réalisée avec Annika Kuhlmann, collaboratrice de longue date, Peace Core contient des images diffusées à la télévision aux États-Unis pendant plusieurs minutes, un matin particulier, il y a des années. Cette œuvre s’inspire du montage des vidéos corecore sur TikTok, dans lesquelles images et musique sont associées arbitrairement dans le but de produire un impact émotionnel, donnant du sens à ce qui n’en a pas. Mais les images qui apparaissent dans Peace Core ont bel et bien un sens, sont continuellement éditées, de façon algorithmique, en une méditation hypnotique, et synchronisées avec une bande son en constante évolution, composée au moyen d’outils IAafin qui remixent à l’infini les sons et la musique diffusés ce matin-là Un événement à découvrir au Wiels jusqu’au 5 janvier 2025. Plus de détails sur le site www.wiels.org

Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : TATIANAGORGIEVSKI

Tatiana Gorgievski, née à Paris en 1997, est une artiste émergente qui se distingue par son parcours éclectique et son talent incontestable. Vivant et travaillant entre Paris et Bruxelles, elle incarne une figure montante de la scène artistique européenne. Diplômée de l’École normale supérieure de Lyon avec un master en philosophie, elle a rapidement senti l'appel des arts visuels, se tournant vers la peinture pour explorer de nouvelles formes d'expression. Sa passion pour la peinture l'a conduite à l'ENSAV La Cambre à Bruxelles, où elle a récemment obtenu son master en peinture. Cette formation rigoureuse et son bagage philosophique enrichissent son travail artistique, lui permettant de développer une pratique unique qui interroge les frontières entre le visible et l'invisible, le réel et l'imaginaire. Tatiana Gorgievski a déjà marqué les esprits lors d'expositions collectives à Bruxelles et à la galerie Julie Carreda à Paris. Son approche novatrice et son style distinctif ont attiré l'attention de critiques et de collectionneurs. Aujourd'hui, elle franchit une nouvelle étape dans sa carrière avec son premier solo show intitulé L'inconnu, une exposition qui promet de révéler toute l'étendue de son talent. Cet événement se veut une exploration introspective et poétique de l'altérité et de l'étrangeté. À travers ses œuvres, l’artiste invitele spectateur à une réflexion profonde sur ce qui nous échappe et ce qui reste mystérieux dans notre perception du monde. Ses peintures, souvent marquées par des teintes subtiles et des compositions audacieuses, captivent et intriguent, offrant une expérience esthétique à la fois méditative. L’art de ce peintre se caractérise par une quête incessante de nouvelles perspectives et une volonté de repousser les limites conventionnelles de la peinture. Elle puise son inspiration dans ses lectures philosophiques, ses voyages et ses rencontres, construisant un univers artistique riche et complexe. Sa capacité à conjuguer réflexion intellectuelle et créativité picturale fait d'elle une artiste complète et prometteuse. Des œuvres à découvrir à Edji Gallery du 4 septembre au 12 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.edjigallery.com Rue du Page, 15 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : CHILE CHICO ET LE QUARTIER

VERSAILLES

Après le coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili, mené par la junte militaire dirigée par un conseil de quatre officiers dont AugustoPinochet, des centaines de milliers d'exilés politiques ont quitté le pays. Ils sont deux mille à avoir trouvé refuge en Belgique. Trente-six familles chiliennes ont élu domicile dans les logements sociaux du quartier Versailles, dans la commune de Neder-Over-Heembeek. Chile Chico, ou le petit Chili, voilà le nom que ces gens ont donné à cette communauté. Dans ces tours et sur ces dalles de béton, les échos de ces vécus résonnent. Les témoignages murmurés révèlent l'accueil qui a été réservé aux Chiliens à l'époque. Les souvenirs de la cohésion sociale et de joies partagées se racontent et s'entremêlent. Chile Chico, c’est aussi des existences marquées par le traumatisme et la résilience du militantisme. Par-dessus tout, c'est l'histoire d'une communauté interculturelle qui prend corps, de nouvelles identités qui se transmettent et se superposent. Des mémoires individuelles forment une mémoire collective. Cette exposition est le fruit d'un archivage collaboratif, rassemblant des images provenant de sources privées et publiques, partagées pour la première fois. En collaboration avec les associations du quartier et les habitants, cette fabrique mémorielle commence par l'histoire d'une diaspora et de son arrivée dans un nouveau pays, pour ensuite rencontrerlesnouveauxrécitset lesportraitsdefamilles de citoyens qui vivent encore dans le quartier. Sont exposés, en plus des photos vernaculaires, un reportage sur les enfants de réfugiés chiliens réalisé par le photographe Gilles Salvia durant l'été 1983. Cet événement est à découvrir du 18 septembre au 18 octobre 2024 à la Maison de la Création. Plus de détails sur le site www.maisondelacreation.org

Place Saint-Nicolas à 1200 Neder-Over-Hembeek

EXPOSITION : GLADYS SAUVAGE

Gladys Sauvage est diplômée d’un Master en Tapisserie, Arts textiles à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles en 2020. Elle a également acquis le certificat Styliste de mode à l’Atelier Chardon Savard de Nantes. La dentelle aux fuseaux est le médium au cœur de sa pratique artistique.PourlavitrinedelaCentrale, l’artiste questionne notre rapport au geste et à notre pouvoir de création en proposant une installation performative et évolutive. A quelques rues de la Grand-Place, berceau des dentellières, elle crée une dentelle aux fuseaux au sein de la vitrine, à l’image des dentellières bruxelloises. A la fin du XIXème siècle, les dentellières jouaient encore de leurs fuseaux dans les vitrines bruxelloises. L’ère industrielle puis l’automatisation ont aujourd’huirenducet artisanat presqueobsolète. Plusassezrentables, lesdentellièresont disparu. Penser et construire son outil de travail est une manière pour l’artiste de se réapproprier ce savoir-faire. Elle fait corps avec son métier de dentelle tel une extension de ses mains. A travers cette technique d’antan au geste lent, Gladys Sauvage interroge le concept de production de masse et de rentabilité. De la finesse de la fibre textile à la dureté du bois, ce travail consiste à glaner, disséquer et reconfigurer vivants et non-vivants qui font notre écosystème. Une installation à voir à la Centrale du 19 octobre 2024 au 12 janvier 2025. Plus de détails sur le site www.centrale.brussels

Place Sainte Catherine, 45 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : HOSTING

L'exposition Hosting célèbre la diversité artistiquede lascène bruxelloise actuelle en s'ouvrant à la ville, sa périphérie, ses artistes et ses publics. Conçue comme un immense cabinet de curiosités, cette exposition occupe tous les espaces de la Centrale. Inspirée par la Summer Exhibition, un événement annuel de la Royal Academy of London, cet événement repose sur un appel à candidatures adressé aux artistes basés dans la capitale, sans distinction de génération ou de discipline en arts visuels. Hosting présente et expose les œuvres d'artistes aux parcours divers, questionnant les notions d'hospitalité, de territoire, de solidarité et d'émergence dans le paysage artistique contemporain. En mettant en lumière ces thèmes, l’exposition propose également des conversations et des événements performatifs, offrant ainsi des espaces de dialogue et de réflexion pour les visiteurs. La sélection des œuvres exposées est assurée par un comité artistique et garantit une diversité de perspectives et une richesse de créations, reflétant la multiplicité des voix et des visions présentes chez nous. En ouvrant ses portes à une vaste gamme d'artistes et en intégrant des œuvres variées, voilà un lieu de rencontre et d'échange, où l'art va au-delà des frontières géographiques et sociales, pour renforcer les liens entre tout un chacun. L'engagement de la Centrale pour l'art contemporain se manifeste par cette initiative ambitieuse. La Centrale propose les travaux de Manon de Boer, Pélagie Gbaguidi, Juan Pablo Plazas et Richard Venlet du 10 octobre 2024 au 9 février 2025. Plus de détails sur le site www.centrale.brussels

Place Sainte Catherine, 45 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : MADE IN BRUSSELS

Cette exposition explore les rapports entre la Révolution industrielle et l'économie, la politique et les rapports sociaux dans notre capitale et son impact qui se fait encore sentir aujourd’hui. Cet événement plonge les visiteurs dans le développement industriel de nos quartiers, illustrant de quelle manière la ville s'est transformée autour de ses industries majeures. En mettant en lumière quatre secteurs industriels essentiels, Made in Brussels offre une perspective détaillée sur l'évolution économique et sociale de la capitale belge. Le secteur du métal est l'un des premiers explorés dans l'exposition. L'ancienne Compagnie des Bronzes, site emblématique de cette industrie, sert de témoin privilégié de l'histoire métallurgique de Bruxelles. Les visiteurs peuvent découvrir les techniques et les machines qui ont façonné ce secteur, tout en apprenant sur les entreprises qui ont marqué l'époque et les conditions de travail desouvriers. Lesecteurdubois, autrepilierindustriel deBruxelles, est égalementmisàl'honneur. Élément essentiel à la construction et à l'aménagement urbain, le bois a joué un rôle crucial dans le développement de la ville. L'exposition présente des outils et des machines utilisés dans la transformation du bois, tout en retraçant l'histoire des entreprises et des artisans qui ont contribué à cette industrie. La confection textile, historiquement l'un dessecteurs les plusimportantsde notre cité, occupe une place centrale dans Made in Brussels. Le public peut y découvrir les techniques de fabrication, les machines emblématiques du secteur et les produits qui ont fait sa renommée. L'exposition aborde également les conditions de travail des ouvriers textiles, tant à domicile qu'en usine, offrant un aperçu des réalités sociales et économiques de l'époque. Enfin, la production alimentaire, indispensable à une population urbaine en constante croissance, est également explorée. Ce module de l'exposition présente les machines et les techniques de transformation des aliments, ainsi que l'histoire des entreprises alimentaires bruxelloises. Les visiteurs peuvent comprendre comment l'industrie alimentaire a évolué pour répondre aux besoins d'une population croissante et diversifiée. Chaque module est articulé autour de deuxmachines vedettes, permettant dedévelopper une série dethèmes variés.Cesmachines illustrent les techniques de production, l'histoire des entreprises, la condition ouvrière, le travail à domicile ou en usine, et le commerce. La diversité de chaque secteur est mise en évidence à travers des produits manufacturés, offrant un aperçu tangible de l'évolution industrielle de Bruxelles. Cette exposition se veut uneinvitationàexplorer et à comprendre lesracines industriellesbruxelloises, avec uneperspective enrichissante sur l'évolution de la ville et de ses habitants. En célébrant notre héritage industriel, Made in Brussels rappelle l'importance de ces secteurs dans la construction de l'identité et de la prospérité de la ville. Cette exposition est à découvrir de manière permanente à La Fonderie. Plus de détails sur le site www.lafonderie.be

Rue Ransfort, 27 à 1080 Bruxelles

EXPOSITION : JANE GRAVEROL

Jane Graverol a vu le jour le 18 décembre 1905 à Ixelles et est décédée le 24 avril 1984 à Fontainebleau. Cette surréaliste belge est la fille du peintre et graveur Alexandre Graverol, connu pour ses relations avec les poètes symbolistes à Paris, dont Paul Verlaine. Sa formation artistique a débuté à l'Académie des beaux-arts d'Etterbeek ets’est poursuivieà celledeBruxelles, oùelle aeu pour enseignantsConstant Montald et Jean Delville. Dès 1946, son œuvre est qualifiée de surréaliste, reflétant une exploration de l'inconscient et du rêve. En 1949, Jane Graverol a eu l’occasion de fréquenter des figures majeures du surréalisme belge, notamment RenéMagritte, avec lequel elle a entretenudes liens amicaux surla durée, Louis Scutenaire, Camille Goemans et Marcel Lecomte. Ces rencontres ont marqué un tournant dans sa carrière, l'intégrant pleinement dans le cercle surréaliste bruxellois.Avec Marcel Mariën et Paul Nougé, elle a cofondé la revue Les Lèvres nues, publication subversive, anticléricale et d'orientation staliniste, qui a joué un rôle crucial dans la diffusion des idées surréalistes dans notre petit pays. Au cours des années 1960, Jane Graverol a élargi ses horizons artistiques en rencontrant André Breton, le chef de file du surréalisme, ainsi que l'iconoclaste Marcel Duchamp. Bien que son travail soit peu connu du grand public, Jane Graverol fait partie des figures centrales du surréalisme belge, aux côtés de René Magritte, Marcel Mariën et Paul Nougé. Ses toiles, souvent empreintes d'une esthétique énigmatique et poétique, explorent des thèmes tels que la condition humaine, le mystère et l'absurde. À travers ses compositions, elle interroge les frontières entre le réel et l'imaginaire, utilisant des symboles puissants et des éléments surréels pour créer des œuvres intrigantes et contemplatives. Jane Graverol a su allier ses influences académiques à l'avant-garde surréaliste, jouant avec un style distinctif qui se démarque par sa finesse technique et sa richesse symbolique de nombreux de ses contemporains. Ses compositions, souvent mystérieuses et poétiques, continuent de fasciner les amateurs et les historiens d’art, révélant une artiste qui a su naviguer entre tradition et modernité, tout en restant fidèle à l'esprit subversif du surréalisme. Son héritage, encore largement méconnu, mériterait une place de choix dans les musées. Quarante ans après son décès, son œuvre est exhumée, suscitant un nouvel intérêt pour son approche. Elle est mise à l’honneur avec une quinzaine de toiles qui réapparaissent dans l’exposition organisée à la maison Magritte jusqu’au 20 octobre 2024. Plus de renseignements pratiques sur le site www.magrittemuseum.be

Rue Esseghem, 137 à 1090 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : ELLIOTT ERWITT

Né Elio Romano Erwitt le 26 juillet 1928 à Neuilly-sur-Seine et décédé le 29 novembre 2023 à New York. Elliott Erwitt était un photographe exceptionnel, reconnu pour ses images en noir et blanc inhabituelles et son rôle de documentariste. Tout au long de sa carrière, il a capturé des événements socio-politiquesmajeurs tels que la visite de Richard Nixon en Unionsoviétique en 1959, les funérailles de John F. Kennedy en 1963 et l'investiture de Barack Obama en 2009. Après l'immense succès rencontré au Musée Maillol à Paris et à la Sucrière à Lyon, où des centaines de milliers de visiteurs se sont bousculés, l'exposition Elliott Erwitt marque un arrêt chez nous. Une rétrospective qui célèbre l'héritage d'undes photographeslesplusinfluentsduXXe siècle, membreéminent del’Agence Magnum depuis 1954. Cet événement s’articule autour d’une sélection minutieuse de deux cent quinze clichés en noir et blanc et en couleur, qui mettent en lumière le génie artistique d’un homme qui ne tenait jamais en place et qui bourlinguait à travers les deux hémisphères. Divisé en huit sections, le parcours vous invite à découvrir les multiples facettes de son travail. Originaire d'Europe mais américain de cœur, il se voulait polyvalent, capturant à la fois l'intime, le journalistique et le publicitaire. Sa lentille a immortalisé des moments emblématiques et des personnalités telles que Marilyn Monroe, Jackie Kennedy, Charles de Gaulle et Ernesto Che Guevara. Son regard unique mêlait subtilement humour et émotion, saisissant ainsi laquintessence dela vie quotidienne. Il naviguait avec aisance entre desœuvres personnelles et des commandes, soulignant les multiples dimensions de son art au-delà de la simple distinction entre le désir personnel et l’injonction. Les thèmes, soigneusement sélectionnés par l'artiste lui-même, offrent un aperçu de sa vision unique et de sa manière de les élaborer. Enfin, la reconstitution de son atelier à la fin du parcours transporte les visiteurs dans son studio new-yorkais, proposant un aperçu rare de son lieu de gestation. Avec une carrière s'étalant sur huit décennies, il a réalisé environ six cent mille négatifs, dont six mille sont conservés par l'agence Magnum. Son œuvre constitue un véritable trésor patrimonial, témoin de moments historiques. Son approche à la fois esthétique et narrative a façonné l'art de la photographie contemporaine. L'exposition à la Grand Place de Bruxelles se veut avant tout uneopportunité dese confronter àsonregard unique et àexplorer l'œuvre de cet artiste exceptionnel jusqu’au 5 janvier 2025. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.expoelliotterwitt.com

Grand Place, 5 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : L’EUROPE ET LA GUERRE DE TRENTE ANS

A la Maison de l’histoire européenne du parc Léopold se tient jusqu’au 12 janvier 2025 une exposition sur la guerre de Trente Ans. Elle met en valeur 150 objets présentant les protagonistes du conflit, le rôle des arts, les mécanismes de la guerre et les horreurs qui en découlèrent pour l’Europe entière, mise à feu et à sang de 1618 à 1648.

Bellum et Artes, laguerre et lesarts, estné d’unecollaboration à l’échelle européenne impliquant douze musées et instituts de sept pays : la Suède, l’Allemagne, la Pologne, la République tchèque, l’Italie, l’Espagne et la Belgique qui ont uni leurs efforts pour examiner le rôle particulier des arts en temps de guerre. Chacune des institutionsimpliquées représente une régiondistincte de l’Europe touchée par la guerre de Trente Ans. Première guerre européenne déclenchée, comme la guerre de 14-18, par un petit pays, la Bohème, rattachée au Saint Empire germanique.

Le feu aux poudres

Ce qui mit le feu aux poudres en 1618 fut l’abrogation d’une paix religieuse entre protestants et catholiques en Bohème, dans l’actuelle Tchéquie. Suite à la remise en cause de leur liberté religieuse, les représentants des Etats de Bohème, protestants, défenestrèrent du château de Prague, le 23 mai 1618, les trois gouverneurs catholiques du Saint Empire qui les dirigeaient. A la mort de l’empereur Matthias l’année suivante, ils refusèrent de reconnaître son successeur Ferdinand II et proclamèrent roi de Bohème l’Electeur palatin Frédéric V, chef des protestants (1619). LaLiguecatholiquedeMaximiliendeBavièresemit enbranle. Elle écrasalesprotestantsprèsdePrague, àlaMontagneBlanche(8nov. 1620).

Ce fut le début d’une guerre générale qui allait embraser l’Europe en y mêlant les Danois, les Suédois, les états allemands, la France, l’Espagne, les Pays-Bas divisés et la Suisse, chacun défendantlesintérêts desprotestantsoudes catholiques, la France elle-même jouant dans le camp des protestantscontre les HabsbourgduSaint Empire. Toute l’Europe fut doncconcernée. C’est l’Allemagne qui paya le prix fort de la guerre de Trente Ans et de sa paix signée par les traités de Westphalie en 1648, qui consacraient l’affaiblissement décisif de la puissance impériale.

Des armées de mercenaires

PlongéedansuneanarchiepolitiquequeMazarinet Louis XIVallaient exploiter, diviséereligieusement, l’Allemagne avait subi pendant trente ans les exactions incessantes des armées de mercenaires. Elle se trouvait en ruine, exsangue et dépeuplée.

C’est toute cette histoire à l’origine de l’Europe moderne que l’exposition tente de nous faire revivre, en mettant en lumière les œuvres d’art qui transitèrent d’un pays à l’autre, la plupart ayant été pillées par les armées de passage. Car la guerre coûtait cher, menée par des bandes de mercenaires qu’il fallait payer, et la récompense était souvent le pillage et la mise à sac des villes et des villages traversés.

L’art a la capacité de montrer les horreurs de la guerre, la douleur des gens, la mort et le désespoir avec une intensité poignante. On est remué par ces images et ces sculptures d’une vivacité oppressante. La guerre de Trente Ans fut une période traumatisante dans l’histoire européenne. Environ un tiers de la population du Saint Empire romain germanique avait succombé à la violence des champs de bataille, à la famine ou à la maladie. Les souffrances des civils ont été exacerbées par les attaques incessantes, les viols en chaîne et les pillages perpétrés par les troupes adverses ou alliées. Les artistes, s’inspirant de leurs propres expériences deguerre, ont représenté ces atrocités dans leurs œuvres, opposant délibérément l’horreur à l’attrait esthétique. Certaines scènes qu’ils nous ont laissées sont bouleversantes, telle cette femme nue violée par un officier qui la maintient de dos avec son épée ou cette autre qui dévore une cuisse humaine pour ne pas mourir de faim. Rien de nouveau, hélas, sous le soleil ! La guerre fait taire les consciences.

L’exposition accorde aussi une importance aux traités de Westphalie (1648), reconnus comme un jalon dans le développement du droit international. On peut considérer que 1648 a jeté les bases d’un ordre séculaire d’Etats européens souverains, avec la reconnaissance des Provinces Unies indépendantes et celle de la neutralité de la Suisse. La France et la Suède furent les grandes gagnantes des traités. Le lion suédois déversant du vin sur l’assemblée réunie pour signer les traités de Westphalie à Nuremberg en est le symbole. Le droit international est le fruit d’un long et douloureux processus d’apprentissage qui a commencé en 1648, à la fin de la guerre de Trente Ans.

A voir jusqu’au 12 janvier 2025 à la Maison de l’histoire européenne du parc Léopold. Entrée gratuite tous les jours (y compris le dimanche) jusqu’à dix-huit heures, avec des visites guidées pour les groupes de dix personnes en anglais, français, allemand ou néerlandais sur le site historia.europa.eu.

Rue Belliard, 135 à 1000 Bruxelles

Michel Lequeux

EXPOSITION : PLANET HAPPINESS

Planet Happiness est une nouvelle exposition immersive, fruit de la collaboration de partenaires prestigieux et de l’engagement exceptionnel d’experts de renom. Son but ? Inspirer, éduquer et sensibiliser le plus grand nombre au sujet de l’activité spatiale européenne, en alliant des technologies de pointe, les connaissances scientifiqueset unecréativitésansbornes.Partezdoncàladécouverte du bonheur et libérez l'astronaute qui sommeille en vous, au fil d’une aventure cosmique teintée d’intelligence artificielle et de réalité augmentée pour une immersion à 360°. Cette fusion des sciences et des arts utilise la beauté de l'espace comme toile de fond pour stimuler votre créativité. On le sait, l'Agence Spatiale Européenne (ESA) est la porte d'entrée de l'Europe vers l'espace. Créée en 1975, elle se consacre à l'exploration et à l’exploitation pacifiques de l'espace au profit de l'humanité. Elle a pour mission d'orienter le développement des capacités spatialesdel'Europe et deveiller à ce queles investissementsdans l'espace continuent de profiter aux citoyens. En collaboration avec vingt-deux États membres, elle tend à repousserlesfrontièresdelascienceet delatechnologieet favoriselacroissanceéconomiqueenEurope. L'espace est l'avenir et, grâce à l'ESA, nous en faisons tous partie. L’exposition propose une expérience unique où chaque visiteur devient acteur de sa propre aventure. Grâce à l'utilisation de technologies immersives,Planet Happiness plongele public dansl'univers fascinant del'espace. Lesvisiteurs peuvent ainsi explorer les merveilles cosmiques, interagir avec des simulations réalistes et participer à des ateliers interactifs qui éveillent la curiosité et l'enthousiasme pour l'espace. Au cœur de l'exposition, vous découvrirez des installations qui illustrent les dernières avancées scientifiques et technologiques en matière d'exploration spatiale et des animations en réalité augmentée pour visualiser des phénomènes astronomiques époustouflants, tandis que des modules interactifs offrent la possibilité de vivre l'expérience d'un astronaute en mission. Planet Happiness vise également à éduquer et à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux et sociétaux liés à l'exploration spatiale. Planet Happiness se dérouleaumajestueuxPalaisdelaDynastie,misexclusivement àdispositionparlaRégiedesBâtiments, sous l'autorité du Secrétaire d'État Mathieu Michel. Ce lieu emblématique accueille cette exposition novatrice, offrant une expérience inoubliable à ses visiteurs. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.planethappiness.be

Mont des Arts à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : JANA EULER

L’exposition de Jana Euler intitulée Oilopa se veut une contraction de Oil (peinture à l’huile) et de Europa pour étendre un territoire semi-utopique qui inverse les flux ascendants des chiffres de la finance, tout en extrapolant sur les cycles du surplus et de la vacuité. Installée au deuxième étage du Wiels, cette expositionest traversée en diagonale par Oilopa Allee, un point de fuite inspiré par le boulevard Europa Allee qui connecte les quartiers européens de Bruxelles et la Banque centrale européenne de Francfort. Deux villes entre lesquelles l’artiste partage son temps. La présente exposition rassemble plusieurs ensembles de tableaux anciens et récents, dont certains ont été réalisés pour l’occasion, et introduit diverses créatures et iconographies investiguées par l’artiste au cours des dix dernières années, notamment la morecorn (une version inflationniste de la licorne), des bombes de peinture et des pinceaux, des prises électriques, ainsi que de nouvelles variations autour de l’économie du café énergisant en tant que symptôme multifocal d’extraction, de dépendance, de productivité et de loisir. À travers une hétérogénéité de textures, de techniques et de traditions picturales, Jana Euler poursuit un travail sur la figuration, expressive et vitaliste, en tant que moyen de façonner des mondes fantasmés. Mais ces fantasmes, loin de relever d’un réflexe consistant à fuir la réalité, donnent à voir les processus pervertis de cette réalité même. Depuis deux décennies, née en 1982 à Friedberg, bâtit une œuvre hétéroclite remplie de cohérence, qui radiographie les fondements sociaux, matériels et historiques dela peinture. Cet événement est à voirau Wielsjusqu’au 29septembre 2024. Plus de détails sur le swww.wiels.org Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : ANAJOTTA

Habituée à collecter les images, les objets, les expressions, voire les traces sur un mur, elle fait de ce glanage une partie intégrante de sa pratique créative. Soutirant des éléments de ses propres expériences dans le monde, elle assemble ensuite ces fragments dans un ordre qui est strictement le sien. Rejetant toute notion d’autorialité ou d’autorité, Jotta considère que son œuvre est ce qui émerge alors qu’elle sesitue etse resitueconstamment dans le monde. L’œuvre d’Ana tisse les fils que constituent les petits événements de la vie. Elle est riche en détails, en pathos, en excentricité. Passionnément attentive, elle est dans une vigilance constante à l’égard de ce qui l’entoure, et quand un mot, untissuou une image spécifique croise son chemin, elle l’identifie comme porteur des traces d’une vie quotidienne – arborant la preuve qu’il a vécu quelque chose, il peut être inclus dans l’espace artistique. Si certains de ses dessins sont au crayon, sur papier, de nombreux autres, affranchis des confins de la page, existent en tant que broderies, cuir cousu, tissu décoloré, objets variés. Pour Ana Jotta, dessiner, c’est révéler – démontrer, découvrir ou étoffer les potentielles connexions en dormance entre diverses images et références. Pour elle, dessiner c’est aussi puiser – saisir, s’approprier, extraire du monde. Mais le simple acte consistant à tracer un trait, de la façon la plus élémentaire qui soit, est une manière de créer des liens, de mettre en rapport, et représente une métaphore appropriée de l’ensemble de sa pratique. Jotta enrichit le langage du dessin en inventant un champ où esquisses, points de couture, gribouillis, silhouettes, griffures et ciseaux contribuent à un écosystème de gestes qui se recoupent. Ils reflètent son approche artistique et incarnent son indifférence à l’égard des catégories et des frontières qui délimitenttraditionnellementles registres esthétiques – notamment la distinctionentre l’art et la vie. Une exposition à découvrir au Wiels jusqu’au 5 janvier 2025. Plus de détails sur le site www.wiels.org

Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : LISA VLAEMMINCK

Pop, plantes, agents pathogènes et boîtes de Petri. Ce ne sont là que quelques-unes des associations visuelles qui se retrouvent dans les riches complexités de l'univers pictural ondulant de Lisa Vlaemminck. Incluant des formes souvent reconnaissables, bien que légèrement décalées par rapport au familier, les peintures de Vlaemminck offrent des aperçus de régions recherchées et trippantes, allant du microscopique à l'interstellaire, ainsi que des espaces amorphes entre les deux. S’inspirant du vocabulaire visuel conventionnel des tropes de la peinture, les sujets de nature morte tels que les plantes en pot ou les coupes de fruits offrent une armature pour que les images soient construites, remixées et retrouvées sous de nouveaux paramètres excentriques. Le travail au pinceau prend souvent l’apparence de vases, de fioles, de flûtes, de gobelets et de carafes formant des amibes post-modernes qui dansent sur la surface. Dans ces œuvres, les définitions entre signifiant et signifié deviennent aussi visqueuses que le fluide embryonnaire qui les jette dans une sorte d’animation suspendue. Les membranes semitranslucides de la flore étrangère encadrent de multiples couches de sous-couche, offrant des vignettes dans la structure atomique dela composition : des molécules fluorescentes composées de coups de pinceau individuels en dégradé. Après avoir obtenu son diplôme au Kask en 2015, ses œuvres ont été incluses dans plusieurs expositions personnelles et collectives. Une exposition à découvrir à la galerie Rodolphe Janssen du 12 septembre au 26 octobre 2024 à la galerie Rodolple Janssen. Plus de détails sur le site www.rodolphejanssen.com Rue de Livourne, 35 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : BORZ KOVÁTS

Dans le cadre de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, le Design Museum Brussels a le plaisir d’accueillir le Museum of Applied Arts Budapest. Les deux institutions présenteront l’exposition « Innovating across Borders. Reflections on the Oeuvre of Sándor Borz Kováts ». Cette exposition représente la première occasion de montrer au cœur de l’Europe des pièces de Sándor Borz Kováts, aux côtés de celles de designers d’Europe occidentale qui ont travaillé durant la seconde moitié des années 1960 et la première moitié des années 1970.

Cette exposition vise à étendre, selon des perspectives multiples, la vie de Sándor Borz Kováts, qui a été interrompue bien trop tôt. D’une part, elle place le petit nombre d’objets qui ont survécu dans un contexte international et, d’autre part, elle prolonge l’œuvre de Borz Kováts à travers le travail d’étudiants et de récents diplômés du campus qui était si important pour lui : l’Université Moholy-Nagy d’art et de design de Budapest.

Sándor Borz Kováts (1940-1973) n’a vécu que trente-trois ans, mais il a été l’un des plus grands designers hongrois de son époque et l’un des précurseurs du design systémique dans le pays. Borz Kováts a conçu, développé et réalisé des objets adaptés à une production standardisée à une époque où il n’existait ni infrastructures de fabrication, ni ressources, ni marché pour cela en Hongrie. Il s’est inspiré de ce qui se passait de l’autre côté du rideau de fer, dans un monde plus libre, où le marché était axé sur le design et où, dans le même temps, les designers pouvaient compter sur une demande stable. Il tenait à ce que ses objets soient accessibles à toutes et tous et ne soient pas considérés comme des articles de luxe.

Des tables aux fauteuils, en passant par les lampes, les pièces sélectionnées dans la the Plastic Design Collection sont contemporaines de Sándor Borz Kováts mais signées par des designers occidentaux tels que Rodolfo Bonetto et Giancarlo Mattioli. Utilisant des matériaux similaires mais dans un contexte différent, les similitudes de formes visibles sur ces pièces suscitent une réflexion sur la manière dont les designers ont travaillé dans des circonstances différentes. Leurs similitudes et leurs divergences créent un parallèle historique à travers le design. Un événement à ne pas manquer au Design Museum. Il se déroule jusqu’au 22 septembre 2024. Découvrez les modalités pratiques sur le site www.designmuseum.brussels Place de la Belgique, 1 à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : JEPHAN DE VILLIERS

Naissance de Jephan de Villiers en 1940 à Le Jolis de Villiers au Chesnay près de Versailles. Dans ce cadre, il passe les moments les plus heureux de son enfance, les seuls dont il garde des souvenirs véritablement vivants. Grâce à sa grand-mère, il découvre la musique classique ! Il échange des lettres quotidiennement avec elle en un rituel qui pousse l’enfant à porter attention à tout ce qui peut être remarqué, noté, y compris les détails les plus anodins. Les moments de complicité partagés semblent surnager dans un océan de solitude. Ses premiers gestes artistiques empreints de beaucoup de fantaisie et d’un brin de révolte éclosent en 1958. Pendant ses vacances dans la vallée du Rhône, il jette par la fenêtre des œufs emplis de peinture sur de grandes feuilles de Canson noires. Sans le savoir, il s’inscrit dans un mouvement de contestation qui s’interroge sur la place du geste et du hasard dans l’acte de création. Après un passage par l’École de cavalerie de Saumur, ilpartpourl’Algérie commesous-lieutenant. Noussommesau début des années 60. Au milieu de cette décennie, il s’acquitte d’une période de retrait total du monde en plein Paris, mais il se rend les dimanches après-midi souvent accompagné de son frère Hubert au Musée National d’Art Moderne dans l’atelierreconstitué deConstantinBrancusi. Il ydécouvre aussi lessculpturesde Zadkine, Giacometti et Germaine Richier. Peu après, il réalise cinquante sculptures en très peu de temps : « Les structures Aquatiales ». Après desmoisd’enfermement, son ami Emmanuel Driant l’encourage à ouvrir les portes de son atelier pour montrer son travail. La suite de son parcours l’amène en Angleterre et, en 1968, il devient le premier artiste à installer une exposition dans la cathédrale de Coventry. L’écrivain et critiqued’art MaxWykes-Joyce, correspondant àLondresduNewYorkHeraldTribunequi deviendra un de ses plus grands amis, écrit : « c’est unechose rare que de rencontrer un sculpteur de premier ordre, de toute intégrité et de complète authenticité… Deux de mes amis les plus intimes furent Constantin Brancusi et Ossip Zadkine, et mon professeur fut Germaine Richier : c’est pourquoi je sais de quoi je parle grâce à ces trois sculpteurs de génie (…). Il vit à Londres dans la même simplicité, je salue la cathédrale ressuscitée et le maître sculpteur qui y expose son œuvre. » L’atelier est à Notting Hill, non loin de Portobello Road. Puis, fort de ses succès, plus rien ne l’arrête. Une exposition de ses œuvres est organisée jusqu’au 30 septembre 2024 à l’Espace Européen pour la Sculpture. Plus de détails sur le site www.eesculpture.be

Chaussée de La Hulpe, 201 à 1170 Bruxelles

EXPOSITION : ABSTRACT WRITINGS, ABSTRACT THOUGHTS

Jean Boghossian (Alep, 1949), artiste belge d’origine arménienne, crée une œuvre non conformiste explorant une large gamme de médias, tels que le papier, la toile, le bois et le livre d’artiste. Son travail figure dans la collection de la Wittockiana, où il a déjà exposé une sélection de Livres sauvés (Phénix) Abstract Writings, Abstract Thoughts, révèle un aspect jusqu’alors inédit de son œuvre : ses écrits sur l’art, élément constant de sa pratique depuis de nombreuses années. Commentaires sur la vie, mais peut-être plus encore complices du parcours artistique, ces notes rendent comptent de l’expérience créative de l’artiste. Cette collection d’écrits, à la croisée de la réflexion intérieure et de la représentation du monde, dévoile Boghossian en tant qu’artiste-penseur. Ses pensées, en dialogue avec ses créations picturales abordant les questions de support et de texture, donnent un aperçu parlant d’intensité de son travail. Des œuvres à découvrir jusqu’au 15 septembre 2024 à la Bibliothèque Wittockiana. Voyez toutes les informations pratiques sur le site officiel www.wittockiana.org

Rue du Bemel, 23 à 1150 Bruxelles

EXPOSITION : MAGRITTE IMMERSIVE EXPERIENCE

René Magritte, né en 1898 à Lessines, en Belgique, est l'un des artistes surréalistes les plus emblématiques du XXe siècle. Sa carrière a été marquée par son approche unique de la représentation picturale et son exploration incessante des mystères de la réalité. À travers ses œuvres, il a défié les conventions artistiques, offrant au spectateur une expérience visuelle qui transcende les limites de la logique. L'une des caractéristiques les plus distinctives de son œuvre reste son utilisation fréquente d'objets familiers dans des contextes inattendus. Dans ses toiles, il dépeint des pommes flottant dans l'air, des pipes qui ne sont pas des pipes ou des hommes au visage caché par des pommes devenant ainsi des énigmes visuelles fascinantes. Cette démarche singulière cherche à remettre en question notre compréhension conventionnelle du monde qui nous entoure. René Magritte était également un maître de la technique, avec une précision méticuleuse dans la réalisation de ses peintures. Son style, marqué par des couleurs vives et des contrastes saisissants, a créé un univers visuel captivant. Les arrière-plans de ses tableaux sont souvent composés de ciels nuageux et d'espaces infinis, évoquant une atmosphère irréelle qui souligne le caractère onirique de son œuvre. Son art s'inspire fortement de sa fascination pour la philosophie, notamment le concept de la trahison des images" Une de ses toiles les plus célèbres présente une pipe avec la légende « Ceci n'est pas une pipe », soulignant la dissonance entre la représentation visuelle d'un objet et sa réalité tangible. Tout au long de sa carrière, René Magritte a également exploré le thème du mystère et du masque, utilisant fréquemment des personnages au visage voilé ou dissimulé. Cette obsession pour le voilement suggère une préoccupation profonde pour l'inconscient et la dualité de la réalité et de la perception. Après son décès, l’artiste a laissé un héritage pictural durable, influençant des générations d'artistes et laissant derrière lui un corpus de travaux qui continuent d'émerveiller et de susciter la réflexion dans le monde entier. Sa contribution exceptionnelle au mouvement surréaliste et son audace artistique ont solidifié sa place parmi les grands maîtres de l'art du siècle dernier, immortalisant son nom et son esprit novateur dans l'histoire de l'art. Outre un Musée à son nom près du Parc royal et une maison à Jette dans lequel il a passé quelques années après son retour de Paris, Bruxelles s’enorgueillie d’accueillir une exposition immersive qui revient sur ses toiles en plongeant le public à 360 degrés dans son univers, grâce à des projections numériques et à une scénographie inédite. L’opportunité de (re)découvrir près de trois cents œuvres différemment. Un ensemble reconstitué sur près de mille mètres carrés, passant au crible les événements majeurs de la vie de ce créateur hors-normes et son travail. Bien entendu, cette exposition n’est pas une exposition ordinaire, mais un défi virtuel bien plus surréaliste que certains le pensent. Elle se déroule à la galerie Horta dans le centre de la capitale. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.magritte-expo.com Rue du Marché aux Herbes, 116 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : JULES FRANÇOIS CRAHAY - BACK IN THE SPOTLIGHT

Jules-François Crahay, né à Liège le 21 mai 1917 et décédé à Monte-Carlo le 5 janvier 1988, était un couturier méconnu du grand public, malgré son influence significative dans le monde de la mode. Sa carrière débute dans les années 1930 à Paris, où il étudie, avant de retourner en Belgique pour travailler aux côtés de sa mère. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier, mais cela ne l'empêche pas de poursuivre sa passion pour la création vestimentaire. En 1951, il tente de lancer sa propre Maison à Paris en collaboration avec Germaine de Vilmorin, mais cette initiative n'aboutit pas à un succès commercial. Il rejoint ensuite la Maison Nina Ricci, dirigée par Robert Ricci, où il reste pendant une décennie. C'est avec la collection féminine Tomboy en 1959 qu'il obtient son premier succès notable. Par la suite, il travaille chez Lanvin pendant environ vingt ans, créant des collectionsremarquées, notamment celle de 1964. L'influence de Jules-François Crahay sur la mode française demeure indéniable. Il introduit un style léger, ludique, romantique et légèrement théâtral, mais toujours méticuleusement maîtrisé. Ses créations attirent l'attention de personnalités telles que Claudia Cardinale, la princesse Paola et mêmeJackie Kennedy. Son indépendance d'espritet sacréativitésingulièretracent lavoiepourd'autres créateurs belges tels que Martin Margiela, Olivier Theyskens et Nicolas di Felice, qui dirigent aujourd'hui des maisons de couture renommées à Paris. Bien que JulesFrançois Crahay ait été injustement oublié pendant de nombreuses années, un musée lui consacre enfin une exposition, offrant aux amateurs de mode une opportunité unique de découvrir sontravail. L'expositionmet en lumière sa collection unique, composée de soixante-cinq silhouettes, accompagnées de croquis, de photographies, de films et de documents d'archives. Ces éléments ressuscitent la figure et l'œuvre du couturier, laissant entrevoir son impact durable sur le monde de la mode. Ainsi, l'héritage de Jules-François Crahay perdure, soulignant son empreinte indélébile sur la mode contemporaine. Son influence sur la scène de la haute couture et du prêt-à-porter continued'inspirerde nombreux créateurs, assurantainsi sa place parmi lesgrandsnoms delamodebelgeetfrançaise. L'exposition"Jules FrançoisCrahay-Backinthespotlight" est àdécouvrir au Musée Mode & Dentelle jusqu’au 10 novembre 2024 rappelle son génie et sa singularité dans l’univers de la haute couture et rappelle son importance historique dans le monde de la mode. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fashionandlacemuseum.brussels Rue de la Violette, 12 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : THE WORLD OF BANSKY

Banksy, l'artiste énigmatique dont l'identité demeure un mystère, amarquélemondedel'art contemporainparson style distinctif et son engagement social. Ses œuvres, souvent politiquement chargées, se manifestent à travers des graffitis, des peintures murales et des installations provocantes. En dépit de son succès mondial, Banksy reste dans l'ombre, se cachant derrière le voile de l'anonymat. Son talent artistique transcende les frontières conventionnelles, fusionnant l'art de la rue avec une critique audacieuse de la société. Ses images emblématiques, telles que la fillette relâchant un ballon en forme de cœur ou le manifestant jetant un bouquet de fleurs, sont devenues des symboles de la contestation pacifique et de la quête de justice sociale. Banksy utilise l'art comme moyen de communication, mettant en lumière des questions cruciales telles que les inégalités sociales, les conflits politiques et les méfaits environnementaux. Ses œuvres transmettent souvent un message puissant, incitant le spectateur à réfléchir sur le monde qui l'entoure. L'artiste se sert de l'espace urbain comme supports, transformant des murs gris en toiles vibrantes qui suscitent la réflexion. Sa renommée mondiale n'a pas émoussé son engagement envers l'anonymat. Sa capacité à rester incognito malgré la célébrité témoigne de son désir de focaliser l'attention sur ses créations plutôt que sur sa personne. Cette mystérieuse aura entourant sa personne alimente le mystère et l'intrigue, renforçant l'impact de ses œuvres dans le monde entier. Bien que certaines critiques considèrent son travail comme purement subversif, d'autres louent son ingéniosité et son audace. Son influence sur le street art contemporain est indéniable, ouvrant la voie à de nouveaux dialogues sur la place de l'esthétique dans l'espace public et son pouvoir de provoquer des changements sociaux. The World of Banksy propose une exposition qui rassemble le plus grand nombre d’œuvres murales grandeur nature de cet artiste. Ces œuvres reconstituées à la perfection, ainsi que d’autres pièces relatant la riche carrière de Banksy, ont été installées dans les locaux mythiques d’une ancienne maison de tissus au cœur de la ville de Bruxelles. On le sait, la plupart des travaux exposés et reconstitués à l’identique d’après des photographies ont disparu. Une occasion unique de faire connaissance avec la figure la plus énigmatique du monde de l'art moderne ! Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theworldofbanksy.be Rue de Laeken, 28 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : DESIGN DU LIVRE ET DU PAPIER

Durant tout l’été, la Wittockiana invite les étudiants de l’Atelier « Design du livre et du papier » de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (ENSAV) à présenter leurs travaux. Cette exposition promet une riche variété de créations : livres-objet, livres d’artiste, contenants minimalistes, reliures précieuses, travail du cuir, créations de papier et packaging. Chaque visiteur y trouvera de quoi éveiller sa curiosité et satisfaire son goût pour l’art du livre. Le cursus proposé par La Cambre explore de manière exhaustive le livre et le papier, tout en adoptant une approche artistique contemporaine. Cet événement s’entend comme une occasion unique de découvrir la diversité des pratiques et les nombreuses expérimentations menées par ces jeunes artistes sur tous les aspects de la conception du livre : supports, formats, mise en page, typographie et écriture éditoriale. Cette découverte incite à la réflexion et à l'appréciation des projets présentés, participant ainsi à l’émergence et à l’affirmation d’un sens artistique et critique contemporains. Parmi les œuvres exposées, on découvre les créations d’Angeline Guzman,Anna Marguier,AtlanticBarbara, Cloé Barbier, Consuelo Gournay, Dina Benayed, Dunya Savilova, Eloïse Agostini, Jeanne Champenois-Masset, Lola Roy-Cassayre, Maude Cottenier, Nora Amaouche, Ninnog Gesland-Bouilly, Roxane Daguet, Sarah Juin, et Zoé Peray. Ces artistes, chacun avec leur sensibilité et leur approche unique, offrent un aperçu de la richesse et de la diversité des perspectives contemporaines. Le programme de La Cambre se distingue par son exploration exhaustive des possibilités qu’offrent le livre et le papier, inscrivant chaque œuvre dans une démarche artistique actuelle et innovante. L’exposition à la Wittockiana est donc non seulement une vitrine de ces travaux, mais aussi un espace de dialogue sur l’avenir de ces médiums. Les visiteurs sont invités à prendre connaissance des œuvres, à les apprécier, mais aussi à s’interroger sur les intentions et les messages des artistes. C’est une opportunité de participer activement à la dynamique créative et critique qui anime la jeune génération d’artistes. En accueillant ces jeunes talents, la Wittockiana réaffirme son engagement à soutenir et à promouvoir les nouvelles formes d’expression artistique. Chaque œuvre exposée s’offre tel le reflet d’une recherche approfondie et d’une créativité débordante, générant une expérience esthétique riche et stimulante. Ne manquez pas cette occasion de découvrir et d’explorer les multiples facettes du livre et du papier à travers le regard novateur des étudiants de La Cambre jusqu’au 29 septembre 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.wittockiana.org

Rue du Bemel, 23 à 1150 Bruxelles

EXPOSITION : DINOS ALIVE

Bienvenue dans l'univers extraordinaire de Dinos Alive, une immersion palpitante dans le passé lointain où d'imposants monstres gouvernaient la Terre. Cette expérience unique, récemment débarquée à Bruxelles, propose aux visiteurs un voyage dans le temps, plongeant petits et grands au cœur de l'ère des dinosaures, une période qui a façonné la vie sur notre planète pendant cent quarante millions d'années. Dinos Alive vous invite à aller à rebours des millions d'années dans le passé et à fouler un monde gouverné par des dinosaures redoutables, des majestueux herbivores aux prédateurs redoutables, créant un écosystème préhistoriqueunique. L'expositionoffre une opportunité exceptionnelle d'observer des reproductions grandeur nature et articulées de quatre-vingts spécimens, recréant de manière réaliste l'atmosphère unique de l'ère du Jurassique et du crétacé. Parmi les vedettes incontestées, on compte les redoutables T-rex, les majestueux Stégosaures, les imposants Ankylosaures, les mélodieux Parasaurolophus, les agiles Vélociraptors, les redoutables Suchominus et bien d'autres encore. Au fil de la visite, explorez les abysses à travers un aquarium virtuel, permettant de croiser la route des créatures marines qui peuplaient les océans à l'époque de ces reptiles imposants. Plongez dans les différentes époques de ces créatures préhistoriques, découvrez leurs secrets et vivez une expérience encore plus intense avec la réalité virtuelle. Les jeunes sont également à l'honneur grâce à un espace interactif, qui propose de devenir de véritables apprentis paléontologues. Pour les moins de douze ans, un manège à thème Dino garantit une aventure ludique et captivante. DinosAlive représente bien plus qu'une simple exposition. Il s’agit d’un retour en arrière vers une époque lointaine, alliant éducation et divertissement. Pourtant, malgré leur domination indiscutable, les dinosaures demeurent entourés de mystères fascinants, notamment en ce qui concerne leur extinction massive. La question de ce qui a conduit à la disparition soudaine de ces géants mystérieux reste l'une des énigmes les plus intrigantes de l'histoire de la planète, même si les scientifiques proposent différentes théories pour expliquer leur disparition, avec l'hypothèse de l'impact d'une météorite en tête de liste. Selon cette théorie, un astéroïde aurait frappé la Terre il y a environ soixante-six millions d'années, créant le cratère de Chicxulub au Mexique. L'impact aurait déclenché des incendies massifs et obscurci le ciel avec des particules, entraînant un refroidissement climatique, perturbant l'équilibre écologique et contribuant ainsi à la fin des dinosaures. D'autres facteurs tels que l'activité volcanique intense sont également envisagés comme des contributeurs potentiels à cet événement cataclysmique. Les mystères entourant la disparition des dinosaures ajoutent une couche de fascination à leur histoire déjà captivante, alimentant l'imaginaire collectif et incitant les chercheurs à percer les secrets enfouis dans les strates du temps. La période où les dinosaures régnaient en maîtres reste un chapitre extraordinaire de l'histoire de notre planète, imprégné de questionnementsquicontinuentd'inspirer la curiositéscientifique et lafascination du grand public.Cescréatures, jadisomniprésentes,ontlaisséderrièreellesunhéritagedemystèresqui perdurent, invitant les esprits avides de connaissances à veiller à en apprendre toujours davantage et se tient dans le métro Rogier. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.dinosaliveexhibit.com

Place Rogier à 1000 Bruxelles

Paul Huet

EXPOSITION : EXPERIENCE EUROPE

Le travail, les priorités et les principales politiques de la Commission européenne sont des éléments cruciaux pour la construction et le fonctionnement. LaCommission européenne est l'une des institutions clés de l'Union, responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques internes. Son rôle consiste à veiller à ce que les traités et les décisions prises par les États membres soient appliqués de manière cohérente dans tous les pays. Son travail repose sur plusieurs piliers fondamentaux.Asavoir, la Commissionest chargée de proposer de nouvelles politiques et de réviser celles existantes. Elle s'efforce de promouvoir le bien-être économique et social des citoyens européens, tout en respectant les valeurs et les principes sur lesquels ratifiés par les Etats membres. Elle élabore de fait un programme de travail quinquennal, définissant ses priorités pour la période à venir. Ces dernières peuvent varier en fonction des circonstances et des défis auxquels l'Union est confrontée. Par exemple, l'une des priorités de la Commission actuelle est la relance économique post-COVID, la transition vers une économie verte et la numérisation. Une fois que de nouvelles décisions ont été adoptées par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne, la Commission est chargée de les mettre en œuvre. Cela implique la coordination avec les pays affiliés, la gestion des fonds de l'UE et la surveillance de la conformité. Bien entendu, les principales politiques de la Commission européenne demeurent vastes et variées. Elles comprennent l'Union économique et monétaire (UEM, la politique agricole commune (PAC.), la politique de cohésion qui contribue au développement économique et social des régions de l'UE en finançant des projets d'investissement, la politique environnementale, la politique de concurrence, la politiquedemigrationetlapolitiquedenumérisation. Chacuneévolueenfinavecletempspourrépondre aux défis changeants. Une exposition aide à saisir ses mécanismes de manière ludique et interactive. Elle est accessible tous les jours (saufs jours fériés) gratuitement de 10 à 18 heures. Voyez les détails pratiques sur le site www.commission.europa.eu

RueArchimède, 1 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : ARTCONTEST

La Maison des Arts de Schaerbeek est heureuse d’accueillir les dix jeunes lauréats et lauréates du Prix ArtContest, qui fête ses vingt ans cette année. Piloté avec passion par Valérie Boucher, il révèle chaque année des talents qui s’inscriront pleinement sur la scène artistique. La Maison des Arts a accueilli plusieurs d’entre eux dans ses précédentes expositions thématiques : Adrien Lucca, le collectif Void, Oriol Vilanova, Ariane Loze, Tatiana Bohm ou Florian Kiniques. Habituellement, les expositions se construisent in situ, longtemps en amont, unissant ou contrastant les projets artistiques et les pièces patiemment restaurées de la maison. Pour les artistes d’ArtContest, il s’agit ici d’un dialogue nouveau entre leurs œuvres et les espaces de cette maison classée. D’horizons variés (francophones, néerlandophones, d’origines différentes et dont trois d’entre eux habitent à Schaerbeek), les artistes aborderont des thèmes variés tels que les tabous et stéréotypes liés à l’identité, le commerce, le marché noir, notre relation au monde, l’intelligence artificielle et autres questions politiques, culturelles et sociales actuelles Une exposition à découvrir à la Maison des Arts du 18 septembre au 10 novembre 2024. Voyez davantage de détails sur le site officiel www.lamaisondesarts.be

Chaussée de Haecht, 147 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : À TRAVERS LES MAROLLES

L’exposition À travers les Marolles plonge les visiteurs au cœur d’un quartier emblématique de Bruxelles, grâce au travail documentaire minutieux de la photographe et urbaniste Alexia Rincé. Sous l’égide du collectif Mahaut, qu’elle forme avec Pauline Cabrit, également illustratrice et urbaniste, cette artiste a parcouru les rues des Marolles durant plusieurs mois pour capturer l’essence de ce lieu vibrant de diversité. Les photographies argentiques présentées sont le fruit de rencontres et d’observations patientes. À travers l’objectif de son appareil, Alexia Rincé a su immortaliser les visages et les gestes des habitants, des travailleurs, des enfants et des aînés qui peuplent le lieu. Chaque cliché raconte une histoire et chaque portrait devient un témoignage de vie, révélant la richesse humaine qui anime le cœur de la capitale. Mais l’exposition ne se contente pas de montrer des images, elle déploie également des objets et des textes qui viennent compléter et enrichir cette plongée dans le quotidien des Marolliens. Ces éléments, soigneusementchoisis, permettent au public de toucher du doigt la réalité de ce quartier, de sentir ses vibrations et de comprendre son âme. À travers les Marolles célèbre l’esprit de communauté et l’accueil chaleureux qui caractérisent cet endroit. Il s’agit également d’un hommage à la diversité culturelle et sociale qui en fait un microcosme unique chez nous. Enfin, cet événement propose une réflexion sur l’importance de préserver ces espaces issus du folklore face aux pressions de la gentrification et des transformations urbaines. Elle met en lumière l’équilibre délicat entre tradition et modernité, entre préservation du patrimoine et adaptation aux changements. Ces photographies sont à découvrir au Mont-de-Piété du jeudi 3 au samedi 5 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.montdepiete.be Rue Saint-Ghislain, 19-23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION :OLIVETTI-FOLON

Depuis sa création en 1908 en Italie, la société Olivetti s’est imposée mondialement grâce au développement de produits mythiques comme ses machines à écrire, mais aussi ses ordinateurs. Elle a promu un modèle entrepreneurial social très développé qui impliquait de garantir aux ouvrières et ouvriers des améliorations de leurs conditions de travail grâce à des centres culturels, des bibliothèques, des soins de santé, des garderies, des cantines, etc. Olivetti avait pour ambition de proposer un modèle qui conjugue à la fois la croissance économique d’une entreprise et l’épanouissement culturel et social des travailleurs. Partageant ces valeurs, Jean-Michel Folon (1934-2005) travailla durant près de trente ans pour Olivetti, livrant des affiches, des produits publicitaires, mais aussi nombre de livres et de dessins animés d’une immense créativité et d’un profond humanisme. L’exposition Olivetti · Folon présente cette riche collaboration artistique entre l’entreprise italienne, un de ses directeurs artistiques les plus connus (l’écrivain italien Giorgio Soavi) et l’artiste belge, grâce à une fascinante sélection issue du patrimoine historique de l’Associazione Archivio Storico Olivetti, des œuvres d’art de la Collection d’art Olivetti, propriété depuis 2003 du Gruppo TIM, et de la Fondation Folon.Les commissaires Marcella Turchetti et Paola Mantovani ont intégré les pièces des collections du Design Museum Brussels (notamment les emblématiques machines à écrire Olivetti) et se sont appuyées plus encore sur les réalisations de Folon, soit trois décennies de travail et de correspondance montrées sur 600 m2. Citons le grand mural de la Waterloo Station de Londres qui plonge le visiteur dans l’univers de Folon, le film d’animation « Le message » ou encore les agendas et les livres cadeaux à destination des employé·es et des client·es de l’usine. Dévoilant un pan méconnu de l'œuvre de Folon, l’exposition ravira amatrices et amateurs d’histoire de l’art, du design, de l’industrie et de politiques sociales. Elle s’inscrit dans une année symboliquement importante, celle du nonantième anniversaire de la naissance de Folon, à côté de deux autres grandes expositions au Musée Magritte et à la Maison Autrique qui rassemblent à elles trois quelques-unes des multiples facettes de cet artiste protéiforme qui a brisé la frontière entre les genres. Avec cette exposition, le Design Museum Brussels met à nouveau en lumière le design graphique jusqu’au 15 septembre 2024 un pan à part entière du design. Voyez davantage d’informations sur le site www.designmuseum.brussels

Place de la Belgique 1 à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : SIMONE GUILLISSEN-HOA

Le CIVA a le plaisir de présenter la première exposition monographique consacrée à la vie, à l'œuvre et à l'héritage de l'architecte belge d'origine chinoise Simone Guillissen-Hoa (1916-1996). Promotrice de l'architecture moderniste, elle a été l'une des premières femmes à créer son propre bureau d'architecture en Belgique. Sa carrière et sa vie personnelle ont constamment défié les limites et les conventions liées au genre, aux origines et à la religion. Sa vie a traversé les événements majeurs du XXe siècle, des prémices de la Révolution chinoise à la Reconstruction d'après-guerre, en passant par la Résistance en Belgique occupée. Dans les années 1950, elle a été membre de l'association Soroptimist, une organisation de défense des droits des femmes, et dans les années 1970, elle a participé à la création de l'Union Internationale des Femmes Architectes. L'exposition présente tout à la fois ses projets architecturaux, ses réflexions sur l'architecture, ses combats, ainsi que sa vie professionnelle et privée, et ce, à travers un large éventail de documents d'archives. En pénétrant dans le cercle artistique de Guillissen-Hoa, composé de personnalités telles que Léon Spilliaert, Alfred Roth, Max Bill, Enrico Castellani, Tapta, Henry et Nele van de Velde, l'exposition explore les influences et les collaborations qui ont façonné son parcours artistique et intellectuel. Au centre de l'exposition, un film réalisé spécialement par les artistes Eva Giolo et Aglaia Konrad, présente plusieurs bâtiments de Simone Guillissen-Hoa et met en évidence la manière dont l'architecte utilise, adapte et traduit les éléments du langage moderniste. Un événement à découvrir au CIVA jusqu’au 22 septembre 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.civa.brussels

Rue de l'Ermitage, 55 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : D-DAY PANORAMA

Le 6 juin dernier, on commémorait le quatre-vingtième anniversaire du débarquement en 1944 sur le sol normand Evènement connu sous le nom de D-Day, qui représente une des opérations militaires les plus significatives de la Seconde Guerre mondiale. Ce jour-là, les forces alliées, composées principalement de soldats américains, britanniques et canadiens, ont lancé une attaque massive sur les plages de Normandie pour libérer l'Europe occupée par les nazis. Cet événement a marqué le début de la fin du Troisième Reich et a conduit à la libération de la France et de l'Europe de l'Ouest. Pour célébrer cette date marquante, les commémorations se sont multipliées partout, de Paris à Washington, en passant par Londres et, bien sûr, les plages normandes. Parmi les nombreuses initiatives, une installation photographique se distingue particulièrement : D-Day Panorama - 90 km de côtes et des plages du débarquement, hier et aujourd'hui de l'artiste bruxellois Jo Struyven. Cette œuvre unique présente une photographie panoramique ultra longue de la côte où se sont passé les opérations militaires, mettant en lumière les lieux emblématiques des différentes phases du débarquement. Jo Struyven, connu pour son approche artistique qui mêle histoire et paysage, a capturé avec une précision remarquable la juxtaposition du passé et du présent. Son œuvre offre une perspective impressionnante des lieux tels qu'ils apparaissent aujourd'hui, tout en évoquant les événements historiques antérieurs. Les spectateurs peuvent ainsi ressentir l'ampleur de l'opération du D-Day et comprendre l'importance de ce tournant dans l'histoire mondiale. Elle est à admirer jusqu’au 15 septembre 2024 à la Bourse de Bruxelles. Plus d’informationssurlesitewww.bruxelles.be/d-day-panorama

PlacedelaBourseà1000Bruxelles

DanielBastié

ATOMIUM PODCAST

Nous sommes en 1958, un journal coûte alors deux francs, on est au début de la conquête de l’espace et le hula-hoop en plastique captive le public. Dans notre partie du monde, l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles s'ouvre le 17 avril. Si l’évènement appartient à la mémoire collective de beaucoup de Belges, il est pour d’autres un souvenir intime. Grâce au podcast réalisé par l'Atomium, vous ferez la connaissance de six témoins pour qui l'Expo 58 n'est pas seulement une page dans un livre d’histoire mais un chapitre de leur histoire personnelle. De la rigoureuse responsable des hôtesses au jeune ket enthousiaste de l’époque, les six épisodes vous feront découvrir cet événement à travers des récits passionnantsetinédits. Cettesérie vousplongeraau cœur d’une aventure inoubliable qui amarqué notre pays et celles et ceux qui y ont participé. Ils sont à découvrir à l’Atomium pour célébrer en fanfare ce soixante-sixième anniversaire. Référez-vous aux détails mis en ligne sur le site www.atomium.be

Place de l'Atomium, 1 à1020 Bruxelles

EXPOSITION : PRISON, CHAMP / HORS CHAMP

Cet accrochage associe des artistes et des personnes incarcérées qui posent leur regard sur la prison. Des regards intimes et critiques, des regards qui nous confrontent aux réalités de la vie en prison ou à proximité, tout en ouvrant à d’autres champs. Des détenus traduisent ici leurs expériences et émotions. Les participants à la formation qualifiante, mise en place par le Service Laïque d’Aide aux Justiciables et aux Victimes [SLAJ-V] et l’École de Photographie et de Techniques Visuelles Agnès Varda, s’emparent de l’appareil photo pour capturer des éléments de leur environnement et de leur quotidien à Haren et Forest. Des images personnelles et collaboratives qui s’exposent sous le titre Beyond Fences/Beyond Windows C’est également à la prison de Forest que se sont tenus les ateliers Murmuziek (portés par le Jacques Franck) qui ont vu un collectif se former, expérimenter et imaginer, puis travailler à la production d’un album et de clips avec très peu de moyens. Des artistes contribuent aussi à rendre visibles ces réalités dissimulées. Céline Cuvelier transpose les témoignages de femmes incarcérées, à qui elle propose des ateliers créatifs depuis 2015, dans sa pratique artistique. Sa série Berkendael se construit au fil de ces rencontres hebdomadaires. Même travail au long cours pour Camille Seilles qui, pendant trois ans, a documenté la construction du village pénitentiaire de Haren, notamment auprès des habitants oubliés de ce territoire qui s’est radicalement transformé. La prison est un hors-champ que ces personnes privées de liberté et ces artistes participent à placer dans le champ de la société. Une exposition à découvrir au Centre Culturel Jacques Franck du 13 septembre au 8 décembre 2024. Plus de détails sur le site www.lejacquesfranck.be

Chaussée de Waterloo, 94 à 1060 Bruxelles

EXPOSITION : DANSE ET MUSIQUE DU BANQUET ROYAL EN CORÉE

Le Centre Culturel Coréen de Bruxelles, en collaboration avec le Centre National Gugak, est fier de présenter une exposition exceptionnelle intitulée Danse et musique du banquet royal en Corée. Cet événement met en lumière le patrimoine culturel coréen à travers le thème de l’Imin jinyeondobyeong, un bien culturel d'une grande importance). Créé en 1902, l'Imin jinyeondobyeong est unparavent composé de dix panneaux qui illustre les cérémonies entourant l'entrée du roi Gojong au giroso (un bureau de haut niveau pour les ministres civils) lorsqu'il avait 51 ans. L'exposition offre une plongée fascinante dans les arts et traditions de la Corée royale, mettant en vedette des instruments de musique coréens emblématiques utilisés lors des banquets royaux. Parmi ceux-ci, vous pourrez admirer le gayageum, un instrument à cordes pincées semblable àune cithare; legeomungo, un autre type de cithare à six cordes; le daegeum, une grande flûte traversière en bambou, et le piri, un hautbois local. Ces instruments, avec leur sonorité unique, sont essentiels pour comprendre l’ambiance musicale des banquets royaux de l’époque. En outre, l'exposition présente des costumes traditionnels portés lors des performances, proposant de la sorte une vision complète des spectacles musicaux et dansés qui faisaient partie intégrante des célébrations royales. Les visiteurs ont également l'occasion de découvrir des documents historiques précieux tels que le Daeakhubo et l’Akhakgwebeom. Le premier étant un manuel de musique de cour, tandis que le second relève du traité de musique coréenne traditionnelle, couvrant à la fois les théories musicales et les pratiques de performance. Cette exposition ne se contente pas de montrer des objets, mais elle raconte une histoire. Celle de la culture et des coutumes de la dynastie Joseon à travers ses cérémonies, sa musique et ses danses. Chaque pièce exposée, des instruments aux costumes en passant par les documents, témoigne du raffinement et de la richesse culturelle de l’époque. Les visiteurs peuvent également assister à des démonstrations de danse et de musique traditionnelles, qui leur permettent de se divertir, tout en se familiarisant avec la culture royale coréenne. Ces performances mettent en scène les techniques et les styles artistiques transmis de génération en génération, préservant ainsi l’héritage vivant du pays. Le Centre Culturel Coréen de Bruxelles et le CentreNational Gugaksouhaitent, parcettemanifestationrenforcerleséchangesculturelsentrelaCorée et la Belgique. Ils espèrent que cette immersion dans le monde des banquets royaux coréens inspirera et touchera tous ceux qui se déplaceront pour la découvrir. Venez célébrer cette rencontre entre passé et présent, tradition et modernité du 3 juillet au 6 septembre 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.brussels.korean-culture.org Rue de la Régence, 4 à1000 Bruxelles

EXPOSITION : MULTITUDE

Alexandre Farto, connu sous La signature Vhils, a passé sa jeunesse à Seixal, une banlieue en pleine mutation de Lisbonne. Dès l'âge de quatorze ans, il s’initie au graffiti et commence à en faire usage pour exprimer ce qui le taraude. Après avoir entamé des études de graphisme et d'animation 2D/3D, il quitte sa ville natale en 2007 et s'installe à Londres, qui lui apparaît comme un Eldorado. Là, il poursuit ses études aux Beaux-Arts au prestigieux Central Saint Martins College of Art and Design. 2008 marque un tournant décisif dans son parcours. Dans le cadre du Cans Festival, une des œuvres de la série « Scratching the Surface » est exposée à côté de celle de Banksy, figure emblématique du street art. La photo des deux travaux côte à côte fait la une du journal The Times, offrant au jeune créateur une reconnaissance quasi-immédiate et internationale. Il en profite pour explorer et innover dans son art. Il est notamment reconnu pour sa technique unique de « carving » ou gravure murale, où il sculpte directement dans les murs pour imposer des portraits saisissants et évocateurs. Son approche révolutionnaire, qui allie destruction et création, confère à ses œuvres une profondeur poétique et une esthétique marquante. Son se caractérise par une fusion de différentes techniques : gravure, collage, peinture et installation. Cette diversité lui permet de traduire avec une intensité rare les histoires humaines et les transformations urbaines. Son travail ne se limite pas aux murs des villes et s'étend aux espaces intérieurs, aux panneaux publicitaires et même aux objets trouvés. Ses travaux sont présents dans de nombreuses, de Lisbonne à Shanghai, en passant par Los Angeles et Paris. Chacune de ses créations pose un regard singulier sur la mémoire collective, l'identité et les changements sociaux. Elles interpellent les passants et les incitent à reconsidérer leur environnement, pour y découvrir des récits cachés. Le MIMA lui consacre une exposition à la mesure de son talent, répartie sur plusieurs étages et amenant le public à circuler pour découvrir son travail à la fois puissant et profondément humain. Multitude se veut l’occasion d’offrir un aperçu de l’approche de cet homme, qui refuse la procrastination et qui s’inscrit dans son époque en revisitant sa grammaire. Une exposition qui se tient au MIMA jusqu’au 5 janvier 2025. Plus dé détails sur le site www.mimamuseum.eu

Quai du Hainaut, 39 à 1080 Bruxelles

EXPOSITION : ESTHER KLÄS

Les sculptures d’Esther Kläs sont immobiles et sobres, mais finalement influencées parle cinétisme. Il s'agit d'œuvres multipartites en configurations spatiales précises qui opèrent à trois niveaux : les éléments se tiennent en relation les uns avec les autres, l'espace et la présence dynamique des spectateurs.Appuyées contre le mur comme si elles venaient d'être terminées ou se trouvaient dans un état provisoire, elles évoquent un état d'appartenance. En réutilisant ou en défaisant une forme antérieure, l'artiste remet en question ses propres processus de pensée et cela génère un changement, une reconfiguration des possibilités inhérentes à une œuvre, laissant la sculpture se refléter par sa propre confrontation. Le mouvement de ces sculptures stables se veut dès lors multidirectionnel. Ainsi, les cannes moulées appuyées contre le mur semblent correspondre aux marques dans l'œuvre, tout en croisant celles très similaires au sol. À travers des ressemblances et des éléments multipliés, l'artiste nous fait prendre conscience des complexités détaillées de ce qui nous entoure. Esther Kläs lance également une nouvelle œuvre murale qui combine tissu, dessin sur papier et vinyle. Ici, aussi, se trouve l'idée de multiplicité, seulement maintenant abordé via la superposition. Une synthèse d’éléments individuels qui constituent un ensemble connecté entier, minimal, abstrait et dépouillé, mais surtout coloré, texturé et gestuel, Les œuvres d’Esther Kläs résistent à l’interprétation linéaire. Une façon de les visualiser sous forme de cartes et des propositions. Enregistrements abstraits du voyage créatif dans lequel seuls les éléments les plus essentiels demeurent visibles. Les œuvres de l’artiste contiennent des vestiges de processus impliqués dans leur fabrication et méritent par ce fait un examen attentif. Quant à ses gravures et à ses dessins, ils gravitent également autour du mouvement avec des marques sur le papier comme des traces de mouvements et de relations. Un index schématique des choses que l’artiste a vu et a senti, le tout visualisé avec une grande économie demoyens. Ensembleformulédansunlangagegéométrique, scandépardes coupspuissantset deslignes ténues, qui tous restent le résultat de gestes répétés, parfois en miroir ou inversé. Les couleurs et les titres évoquent des associations variées : montagne, mer, ciel, horizon, nuage, lune, cheval, dune, danse. Tout cela démontre qu'il s'agit d'une abstraction enracinée dans la vie, le sentiment et l'observation directe. Ici, les pensées se sont cristallisées sur papier de manière personnelle et totalement non prescriptive. Les œuvres d’Esther Kläs sont à découvrir jusqu’au 15 septembre 2024 à la galerie Xavier Hufkens. Plus de détails sur le site www.xavierhufkens.com Rue Van Eyck, 44 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : FOLON INSOLITE

A travers ses affiches, ses illustrations, ses animations télévisuelles et ses nombreuses expositions, Jean-Michel Folon a mondialement marqué l’imaginaire collectif du dernier tiers du XXe siècle. Humaniste, l’artiste belge, décédé en 2005, laisse une œuvre figurative et poétique ancrée dans des techniques traditionnelles et, de ce fait, atypique dans le panorama artistique de son temps. Alors que de nombreux artistes de sa génération se sont lancés sur les voies de l’art conceptuel, il (1934−2005) a exploré avec bonheur et tout au long de sa carrière les techniques traditionnelles de l’art comme l’aquarelle, la sculpture en bronze, la céramique, la gravure à l’eauforte, le vitrail et même la tapisserie ! Il a aussi chiné des objets en tout genre, en vue de les utiliser comme points de départ pour des œuvres futures. Cette exposition, inédite et sur mesure, met à l’honneur un Folon méconnu et passionnant, collectionneur compulsif, avide de confronter son univers à une multitude de médias. Prenant place dans les espaces à la fois majestueux et intimes d’une des premières maisons de Victor Horta, elle présente une centaine d’œuvres et objets qui traduisent la créativité sans fin, intrigante et foisonnante, de ce créateur hors-normes. Cet événement nous dévoile une facette peu explorée, mettant en lumière sa curiosité insatiable et son désir constant d'expérimenter de nouvelles formes artistiques. Les visiteurs auront l'occasion d'admirer des œuvres qui se partagent différentes disciplines artistiques, du dessin à la sculpture, de la couleur à la texture. Chaque pièce raconte une histoire et témoigne de l'attachement profond du plasticien au passé tout en révélant sa capacité à innover et à se réinventer. L'exposition offre un regard inédit sur son processus créatif, dévoilant des croquis préliminaires, des objets du quotidien transformés en œuvres d'art et des influences variées qui ont façonné son univers singulier. Folon insolite célèbre ainsi l'esprit éclectique et visionnaire d’un homme dont la palette se voulait aussi vaste quefascinante. Les visiteurs sont invités à plonger dansl'intimitéde l'artiste, à travers une sélection minutieuse d'œuvres qui captivent l'œil et l'esprit à la Maison Autrique jusqu’au 29 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.autrique.be Chaussée de Haecht, 266 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : REGENERATIVE FUTURES

Face au plus grand défi qui nous traverse, celui qui engage à préserver l’habitabilité de la terre pour les générations futures, comment les créateurs engagent- ils et elles, aujourd’hui, des réflexions et des pratiques à même de réinventer nos façons d’être au monde ? En dialogue avec les sciences, l’artisanat, les technologies, les diverses formes d’intelligence – de la main, collective, animale, bactérienne, artificielle … –ils et elles ont beaucoup cherché, et trouvé des solutions. Pour autant, ces dernières n’ont souvent pas été vues, écoutées, ni partagées ou proposées à une échelle plus grande, industrielle, planétaire et urgente qu’appellentla crise etle désastre écologique quenousvivons. Conçue àl’occasion des dix ans de la Fondation Thalie, cette exposition trouve son origine dans la mise en œuvre depuis quatre ans de son programme Créateurs Urgence Climat. Il propose de faire se rencontrer, dans le cadre d’une exposition et d’un programme de rencontres, créateurs et experts issus de différentes disciplines, afin de mettre en commun et en perspective ces recherches transformatrices. En dialogue avec des œuvres de sa collection, la Fondation s’ouvre à cette occasion à un dispositif expérimental et prospectif, au croisement de l’art, du design et de l’écologie. Chacune des salles de l’exposition – espace à la fois intime et propice au temps long et à la rencontre – s’organise autour d’un thème spécifique, et d’une série de questions particulières : face à la crise climatique, quelles solutions les plasticiens proposentils? Comment, avec les moyens de l’art et du design, rendre visible la recherche scientifique qui y travaille ? Comment perpétuer la beauté des savoirs et traditions, la profondeur des gestes et des techniques, à l’ère de l’hyper connectivité technologique ? Une exposition à voir à la FondationThalie du 13 avril au 28 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fondationthalie.org

Rue Buchholtz, 15 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : LES NOUVEAUX VOYAGES DE JULES VERNE

Les frères Rahm, propriétaires de plusieurs cinémas à Bruxelles, avaient ouvert le cinémaRoma en 1933sur le site de l’ancien dancing Astoria à Forest. Durant les années 1950, cette enseigne offrait deux programmes par semaine dans une salle de cinq cents places. Malgré son succès initial, le cinéma a dû fermer ses portes en 1960. La façade avant du bâtiment a été transformée en appartements, tandis quel’auditorium atrouvéunenouvellevieentantqu’atelier. En 2022, une nouvelle ère s'est ouverte pour ce lieu emblématique, avecladécision d’yimplanter uncentred’art dédié à l’univers de Jules Verne. Le Centre Jules Verne se veut un espace d’expositions et de divertissements ayant pour thématiques communes lefantastique, lesurréalisme et le merveilleux. Situé chez nous, ce centre dédié à l'imagination entend accueillir diverses formes d'art, convaincu que lafigure tutélaire de Jules Verne, écrivain précurseur de la sciencefiction et grand arpenteur de mondes étranges, nimbera le lieu de sa réputation de romancier précurseur, féru d’explorations et de technologies, toujours à l’affût des nouveautés scientifiques pour les incorporer dans ses romans. Parmi les premières initiatives du Centre Jules Verne figure une exposition collective fondée sur l’univers singulier de l'auteur. De nombreux artistes ont été invités à créer des couvertures de livres imaginaires de l’auteur et à en rédiger une quatrième de couverture fictive. L'ensemble des œuvres et des textes ainsi créés formera l’exposition intitulée Les nouveaux voyages de Jules Verne. Ce projet s'inscrit dans une volonté de redonner vie à un lieu chargé d'histoire tout en rendant hommage à un écrivain dont les œuvres continuent d’inspirer les générations actuelles, tout en offrant au septième art de riches idées d’adaptations. Cet événement est à découvrir les 21 et 22 septembre 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.julesverne.brussels

Chaussée de Neerstalle, 67 à 1190 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : ARCHI BX, 1900-2000

Voilà une plongée fascinante dans le paysage architectural bruxellois du XXe siècle. Cette exposition retrace le parcours tumultueux de la modernité à travers une sélection d'œuvres architecturales emblématiques. En explorant les différentes ruptures et continuités qui ont jalonné ce siècle, elle met en lumière les aspirations changeantes des architectes et des urbanistes de Bruxelles. Le parcours, présenté chronologiquement, permet de saisir les évolutions stylistiques et fonctionnelles qui ont transformé le visage de la ville. Chaque bâtiment, isolé du chaos urbain, est recontextualisé dans des décors inédits, permettant d'apprécier sa puissance esthétique et plastique. Cette mise en scène révèle les imaginaires architecturaux qui ont guidé la conception de ces édifices, qu'ils soient célèbres ou méconnus. En jouant sur les contrastes entre le réel et l'irréel, Archi BX, 1900-2000 invite les visiteurs à redécouvrir l'héritage architectural de Bruxelles sous un nouveau jour, tout en célébrant la richesse et la diversité de son patrimoine. Ne manquez pas cette occasion de vous immerger dans l'histoire architecturale de Bruxelles et de comprendre les forces qui ont façonné son paysage urbain au fil des décennies. Cela dure jusqu’au 16 septembre 2024 aux Halles Saint-Géry. Plus de détails sur le site www.hallessaintgery.be

Place Saint-Géry à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : DES MODÈLES RÉDUITS... CANON !

Des débuts de l’artillerie et des premiers canons jusqu’au XXIème siècle et aux conflits actuels, une collection incroyable attend le public à deux pas de la station de métro Mérode. Des pièces miniatures qui impressionneront même les meilleurs connaisseurs en la matière ! Intitulé Des modèles réduits... Canon !, cet événement a été réalisé en collaboration avec Philippe Bragard, professeur d’histoire de l’architectureetdel’urbanismeàl’UniversitécatholiquedeLouvain-la-Neuve. Cetteexposition propose une mise en avant de l’artillerie et des fortifications. Les visiteurs peuvent y admirer des reproductions minutieusement détaillées, représentant diverses époques et technologies militaires. Fruit d'un travail rigoureux, chaque reproduction setargue de délivrer unenseignement ludique sur l’évolution de l’armement et des techniques de défense à travers les âges. Ensurplusdel’exposition,le Musée royal del'Armée et d'Histoire militaire propose une série d’ateliers et d’activités pour enrichir l’expérience du parcours. Des conférences animées par Philippe Bragard et d’autres experts permettent d’approfondir les connaissances sur les sujets présentés. Des ateliers de modélisme offrent aux plus jeunes et aux passionnés l’opportunité de créer leurs propres modèles réduits, tandis que des visites guidées thématiques apportent un panel d’anecdotes sur chaque pièce. L’accès à cette exposition est inclus dans le billet vendu au guichet, permettant ainsi à chacun de profiter également des autres collections permanentes. Cela se déroule jusqu’au 29septembre 2024. Plus dedétails sur lesite www.klm-mra.be

Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

MUSÉE DES RÉALITÉS INFINIES

Le Museum of Infinite Realities (MOIR) a ouvert ses portes en plein cœur de notre capitale pour une expérience immersive singulière. Séquencé en sept salles avec un spectacle holographique unique au monde, il propose une aventure où chaque visiteur devient acteur de sa propre visite. Jouer, découvrir, choisir, refléter, créer, connecter et manifester deviennent ici les maîtres-mots de cette expérience. Durant une heure etdemieenviron,les participantsembarquent pour unvoyage initiatiqueàla recherche d’eux-mêmes, pour créer leur propre réalité en faisant des choix qui influeront sur le résultat final. Une technologie de pointe permet de réaliser ces prouesses. Toutes les données fournies lors des tests sont analysées en temps réel par un dispositif technologique inédit. Grâce aux informations collectées tout aulongduparcours,lesparticipantsdécouvrent ensuitesesrésultats,sevoient attribuerunAnimalGuide et peuvent enfin explorer leur nouvelle réalité. Bien davantage qu’un simple musée, le MOIR promet de marquer profondément les esprits. En offrant une combinaison unique de technologie avancée, d’interactivité et de personnalisation, il réinvente la visite muséale traditionnelle et ouvre de nouvelles perspectives sur l’exploration de soi. Tentés par l’expérience ? La billetterie est ouverte et n'attendez plus pour plonger dans cette aventure jusqu’au 30 septembre 2024. Plus de détails sur le site www.museumofinfiniterealities.com

Rue du Marché aux Poulets, 32 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : URBND, UNE ANTHOLOGIE DU STREET ART EN EUROPE

URBND explore l’extraordinaire évolution du Street Art en tant que mouvement artistique contemporain. Au fil des réalisations in situ, des installations, des œuvres de collections privées ou publiques, des vidéos, des documents d’archives et des croquis, voilà une véritable anthologie qui se déploie ! Cet événement devient une occasion rare d’admirer les œuvres de grands noms du Street Art, investissant un espace d’exposition de près de trois mille m2. L’exposition présente les œuvres de plus de soixante créateurs accomplis et reconnus, issus de quinze pays différents. Parmi les plus populaires on retrouve le précurseur américain Futura ou, encore, le belge Kool Koor. Les pionniers d’hier étant devenus les artistes acclamés d'aujourd'hui, ils inspirent forcément les nouvelles générations qui, à leur tour, repoussent les limites du mouvement, inventent et renouvellent encore et toujours ses codes. Depuis ses débuts urbains, le Street Art est désormais devenu un moyen d'expression mondialement enraciné dans la culture visuelle. URBND nous plonge dans l’histoire de la déferlante européenne des années 80, avant la bascule conceptuelle inaugurant lesnouveaux visages de nos villes pour, sans cesse, avancer dans de nouvelles dimensions. Entre liberté d'expression et prise de conscience sociétale, les artistes n’ont cessé d’investir l'espace public depuis des décennies, provoquant une véritable révolution visuelle dans les cités. Pour illustrer la vitalité et la diversité de la ville telle qu'elle apparaît de nos jours, cet événement a été imaginé comme un repère, catalyseur du mouvement. Il est à découvrir à l’Espace Vanderborght du 13 septembre au 15 décembre 2024. Propriété de la Ville de Bruxelles, cet édifice réparti sur cinq étages se dresse à deux pas des célèbres Galeries royales Saint-Hubert et à peine plus loin de la Grand-Place. Plus de détails sur le site www.visit.brussels

Rue de l’Ecuyer, 50 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : HANS (JEAN) ARP & SOPHIE TAEUBER-ARP / FRIENDS, LOVERS & PARTNERS

Hans (Jean) Arp et Sophie Taeuber-Arp sont deux figures emblématiques de l'art moderne, dont la collaboration et l'innovation ont marqué le XXe siècle. Mariés en 1922, leur partenariat créatif s’est avéré une symbiose de créativité et d'expérimentation, influençant divers mouvements artistiques, notammentle dadaïsme etle constructivisme. Hans voitle jour en 1886 àStrasbourg. Artiste polyvalent, il s'est illustré dans la sculpture, la peinture, la poésie et le collage. Il a cofondé le mouvement dada en 1916àZurich, uneréactioncontreleshorreursdelaPremièreGuerremondiale. Sonœuvresecaractérise par des formes biomorphiques et abstraites, reflétant une fusion harmonieuse entre l'organique et le géométrique. Ses sculptures et ses collages, souvent réalisés avec des matériaux naturels comme le bois et la pierre, incarnent une simplicité élégante et une fluidité formelle qui transcendent les frontières traditionnelles de l'art. Il est à l'origine d'un vocabulaire de signes aux allusions figuratives et ironiques. Sophie, née en 1889 à Davos, s’est révélée d'une incroyable diversité, excellant dans la peinture, la sculpture, la danse, le textile et le design. Formée à l'École des Arts Appliqués de Saint-Gall et à l'École des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle a développé une approche unique qui allie rigueur et liberté expressive. A quatre mains, le couple a élaboré des œuvres collaboratives qui défient les catégories artistiques traditionnelles. Leur maison-atelier à Clamart, près de Paris, est devenue un centre d'innovation, qui leur a permis de travailler côte à côte, inspirant et influençant d'autres plasticiens de leur époque. Les époux partageaient une vision commune de l'art comme un moyen de transcender les réalités matérielles, explorant la transformation et la spiritualité. Hans Arp a continué à expérimenter avec les formes et les matériaux tout au long de sa carrière, laissant un héritage durable dans le domaine de la sculpture abstraite. Sophie Taeuber-Arp, malgré sa mort prématurée en 1943, a laissé une empreinte indélébile dans le domaine du design et de l’art textile, ouvrant la voie à de nouveaux cheminements. Leurs travaux se distinguent par leur capacité à intégrer l'abstrait et le concret, le rationnel et l'intuitif, dans une harmonie visuelle qui continue de fasciner et d'inspirer. Leur personnalité symbolise la fusion parfaite de deux esprits, dont la quête incessante de beauté et de vérité a enrichi le panorama artistique. Leur héritage perdure, célébré dans les musées et les galeries du monde entier, témoignant de leur génie et de leur impact dans l'histoire de l'art. Bruxelles accueille une exposition rétrospective qui entend proposer une occasion unique de découvrir l'œuvre abstraite colorée et géométrique de Sophie Taeuber-Arp et les formes biomorphiques, les collages et les sculptures de Hans (Jean) Arp. Cela se passe à Bozart du 20 Septembre 2024 au 19 Janvier 2025. Voyez davantage d’informations sur le site www.bozar.be

Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : QUAND LAVOITURE DEVIENT

Une voiture peut-elle être considérée comme de l'art ? Tout dépend de cequ’ondéfinitparart.Aveclatendance Bauhaus, on a argumenté que l’art peut aussi avoir une fonction, plutôt que d'être simplement une simple esthétique Avec cela à l'esprit, il y a suffisamment d'arguments pour considérer les automobiles comme de l'art, bien plus qu'un simple moyen de locomotion. Les voitures sont d'abord dessinées. Non seulement par lesenfants et les artistes, maissurtout parleurs concepteurs. Que ce soit l'imagination du concepteur, les données dans la soufflerie ou une équipe d'ingénieurs derrière un ordinateur, les véhicules sont finalement créés par des gens qui veulent réaliser unbel objet. Lesvoituressontdessinéesàpartirderien, mêmesi lafonctionnalitéprimecommefonction principale, avec la beauté et l'évocation des émotions qui trottent dans les esprits. Les voitures les plus imaginatives sont souvent aussi construites à la main, parfois avec la minutie d’une sculpture. Cela rend de nombreuses voitures uniques, ne serait-ce que pour les différences minimes entre deux modèles identiques ou les améliorations apportées lors du processus de fabrication. On doit se rappeler que pendant l'entre-deux-guerres, le client pouvaitdécider quel carrossier pourrait fournirlechâssislemieux approprié. Une énorme quantité de temps, d'attention et de soin est également accordée au souci des détails. Pensez simplement aux mascottes sculptées qui étaient placées sur le radiateur et apportaient à la voiture encore plus de classe et de standing. De plus, les couleurs dans lesquelles les voitures sont peintes sont en elles-mêmes de l'art. En tenant compte des dimensions, des lignes stylistiques ou simplement d'unbolideitalienrougesangbrûlédanslarétine, lescouleursd'une voiture peuventafficher une palette de nuances changeantes qu’aucune peinture ne peut égaler. L'intérieur d'une voiture peut être extrêmement luxueux ou minimaliste spartiate. Cependant, la connexion entre une voiture et son conducteur et ses passagers demeurent essentiels. Une exposition à découvrir à Autoworld du 7 septembre au 15 décembre 2024. Voyez plus de détails sur le site www.autoworld.be Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : SAUVAGE

C’est officiel, l’exposition Sauvage est ouverte au Passage du Nord ! Il suffit de lever les yeux pour admirer les œuvres de Thomas Jean sous l’impressionnante verrière. Il s’agit d’une exposition, mais aussi d’un livre ! L’un et l’autre vous invitent à repenser votre perception de l'animal sauvage au sein des métropoles. De Bruxelles en passant par Berlin, Budapest, Rome ou, encore, les Abruzzes, partez à la découverte de la faune qui évolue en pleine ville à côté des êtres humains À travers ses clichés, l’artiste invite les Bruxellois à se questionner sur l’impact de l’activité humaine sur le comportement des animaux et souligne la nécessité de respecter leur caractère sauvage. Amoureux du monde animal depuis son enfance, il développedes connaissancesapprofondies enlamatière, qu’il partage aujourd’hui avec le grand public. Autodidacte, il consacre sontemps à des rencontres inoubliablesavec ces animaux que nous pouvons croiser dans les grandes villes (écureuils, renards, castors, …). Ce passionné passe des heures sur le terrain, observe et comprend lesmodesde vie, les comportements et les enjeux denotre patrimoine sauvage. À travers cette exposition, il jette un regard inédit sur cet univers et nous invite à repenser la nature qui persiste et qui s'adapte même au cœur des environnements les plus urbanisés et de ses bouleversements. Un événement qui se déroule jusqu’au 15 septembre 2024. Passage du Nord à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : SPORT – HISTOIRE - SANTÉ

L'exposition consacrée au sport, à l’histoire et au sport se distingue par son approche multiple. En remontant aux origines de l'Antiquité, elle retrace l'évolution du sport jusqu'aux Jeux Olympiques modernes. Cette perspective historique met en lumière les transformations et les continuités dans les pratiques sportives à travers les siècles. Mais la singularité de cet événement réside également dans son volet médical. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir comment l'activité physique influence le cœur, les muscles, les articulations et même le régime alimentaire. Cette dimension scientifique est enrichie par des conférences et des ateliers interactifs. Cette exposition accorde une place d'honneur aux femmes dans le sport, célébrant leurs succès et leur évolution. Des pionnières aux championnes contemporaines, les parcours inspirants de ces athlètes sont mis en avant. Une section est également dédiée aux Jeux paralympiques, soulignant l'importance de l'inclusivité et des performances des athlètes handicapés. Le messagefinaldel’expositionestclair: lesportestunremèdepuissant contre la sédentarité. En incitant à la pratique sportive, les organisateurs souhaitent promouvoir une meilleure qualité de vie, tant sur le plan physique que mental, et ainsi augmenter l'espérance de vie. L’accent est mis sur les bienfaits du sport pour tous, indépendamment de l'âge, du sexe ou des capacités physiques. Cette exposition s'adresse à un public vaste et diversifié. Les jeunes y trouveront des héros sportifs et des modèles inspirants, les aînés pourront se renseigner sur les bienfaits d'une activité physique régulière, et les personnes en situation de handicap découvriront des témoignages et des exemples de réussite qui encouragent à dépasser les limites. Une exposition à voir au Musée de la Médecine jusqu’au 15 décembre 2024. Plus de détails sur le site www.museemedecine.be Campus Erasme – route de Lennik, 808 à 1070 Bruxelles

BORDS PERDUS : FESTIVAL DE MICRO-ÉDITION ET D’IMAGES IMPRIMÉES

Il fut untemps,jadis,oùmiroiter desenluminures endehors descarcans institutionnelsétait unecroisade longue et périlleuse. Les grimoires et étendards de qualité façonnés de main de maître par les artisans de nos contrées et d’ailleurs étaient introuvables ! De surcroît, festoyer, un verre de cervoise ou d’hydromel à la main, en se délectant des facéties de bardes et de ménestrels, nécessitait un périple où il fallait user de maléfices et croiser le fer plus d’une fois… Quant à assister à une rencontre autour de l’autobiographie féminine donnée par ses acteurs, n’en parlons même pas ! Ce temps est désormais révolu. Bienvenue à la deuxième édition de Bords Perdus, le festival mettant en avant la micro éditions et l’image imprimée, sous fond de concerts divers et variés ! Cet événement regroupe une exposition collective de dix-huit artistes, plus d’une quarantaine de stands de micro-éditions, une rencontre avec Fanatic Female Frustration animée par Romane Armand autour de l’autobiographie féminine, des concerts et DJ sets en soirée. Venez trouver affiches, fanzines, t-shirts et diverses impressions pour satisfaire vos mirettes, ainsi qu’une exposition ouverte pour toute la durée du festival ! Rendez vous à Lavallée, les 6,7 & 8 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.lavallee.brussels Rue Adolphe Lavallée, 39 à 1080 Bruxelles

EXPOSITION : MANGANO À LAMÉDIATINE

José Mangano, artiste de soixante-cinq ans, utilise l’art pour exprimer ses valeurs, qu’il résume en deux mots : amour et paix ! Autodidacte, il a néanmoins suivi quelques cours de peinture à l’Académie du soir. Aujourd’hui retraité, il consacre son temps à la poésie, à la peinture et à la création de personnages en papier mâché. Il customise également ses vêtements avec une aisance naturelle, leur apportant une touchepersonnelle. Cet artiste/poète trouve son inspiration dans le regard et les opinions des autres. Sa générosité étant nourrie par leurs encouragements. Son parcours artistique est marqué par une quête incessante de beauté et de sérénité. Ses toiles, souvent colorées et pleines de vie, sont le reflet de son âme pacifique et aimante. En combinant différentes techniques et matériaux, il crée des œuvres qui invitent à la réflexion et à la contemplation. Ses personnages en papier mâché, tout aussi expressifs, ajoutent une dimension supplémentaire à son univers créatif. En plus de son travail dans son atelier, il participe activement à des rencontres avec d’autres artistes, pour partager son expérience avec générosité. Il est convaincu que l’art est un moyen puissant de communiquer et de rapprocher les gens. À travers ses œuvres, il espère inspirer les autres à embrasser les valeurs de tolérance et d’ouverture. La participation de José Mangano avec quatre toiles à l’exposition collective organisée par le Club Richelieu de la Région de l'Escaut à La Médiatine se veut une nouvelle occasion de se connecter avec le public, de recevoir des feedbacks et de continuer à évoluer en tant qu’artiste. Un événement à découvrir les 14 et 15 septembre. Plus de détails sur le site www.richelieurope.eu

Allée Pierre Levie, 1 à 1200 Bruxelles

UNE BRUSSELLÈS BRUSSELANTE

Toi tu sais quand même une fois faire de tes oreilles pour juste un bloemkûul qui est jucht pas assez cuit, toi, t’sais ?

De ton nez !

Hauda de mon nez ? Qu’est-ce que mon nez vient faire là-dedans ?

On dit faire de son nez et pasfaire de ses oreilles, trutt ! Ça sait même pas coser français et ça vient faire de son Jan !

‘T es oen a ! Je cose pas français, moi mossieu, je brussel as’t a bleeft, c’est pas un afgekeurden dopper qui va venir me dire comment je dois parler !

Eh là, eh là ! Je suis pas afgekeurd, jucht qu’on veut plus de moi au dop. Au bout de trente-deux ans de service, me foutre comme ça à la porte, tu sais croire ça ? Moi j’ai encore connu qu’on allait tous les jours au bureau chercher son cachet et puis qu’on allait place de la Chapelle car c’est là qu’on recrutait la main d’œuvre in ‘t zwet.

Mennant tu dop avec Internet, ara. Et toi tu es boeite avec ta bouche pleine de dents. Trop vieux pour aller travailler…

Èke j’aime plus ça travailler.

Ça je sais que tu préfères aller zoeipe avec tes copains les zatlappe de la rue. Tous des tonneklinkers en companie.

Je gagne quand même ma croute avec les parties de couyon, non peut-être ?

De ça c’est comme avec dans le temps l’argent en zwet que tu touchais, on parle de zwet mais j’ai jamais vu leur couleur, ça moi je dis ! Le caféboes lui bien ! Geift ons nog iene, et le peï encaissait seulement.

J’ai vu ça à la tévé l’autre jour. Ils disent que tu dois avoir une vie sociale sinon tu as un air mite. Et ça j’ai pas envie, t’sais, d’avoir un air de bouffeur de laine.

Tu viens critiquer sur mon français mais toi tu sais contre le vent, dis ! Un ermite c’est un peï qui vit tout seul dans une forêt, knotsyphon ! On dit aussi un nana… attends je prends mon élan : un nanacorennte. Je sais pas bien comment on dit mais c’est quelque chose comme ça.

Awel quand toi tu en laches une ça sent drôlement le mastic zenne ! Nana corenntebrûud ou pas, je sais ce que je dis et je vais pas chercher des mots à cinquante centimes pour faire de mon stouf.

Non mais toi tu as des choses à dire sur comment je cuis mes bloemkûule, sans doute.

Je dis jucht qu’il est pas assez cuit. Moi j’aime bien quand ça fait du gemeuzzel comme ça dans mon achiette, alors je trempe ça bien dans la sauce blanche et c’est ça qui est bon.

Et pour ça tu sais venir faire de tes oreilles comme ça ?

De ton nez !

Tu vas une fois finir avec mon nez, hein, Marcel, car ça va se terminer par une lap rond a koek que ça va rester rouge pendant deux semaines.

Och hiere ! Essaie seulement une fois, tu vas voir quelque chose ! De ton nez ! De ton nez ! Awel ? Qu’est-ce que tu dis en bas de ça ?

Que tu es rien qu’un ave chabernaqueur et que moi je retourne chez ma moema, ara ! (Elle fond en larmes)

Oïe oïe dis ! Schûmeike elle est morte depuis douze ans ! Et je te préviens, il y a pas deux places dans son appartement, une dûudkist c’est une monoplace.

Ettoitusaiscommeça martyriser une pauvre orpheline ? Rottendouffer que tu courslà !(Elle pleure de plus belle) Et tout ça pour une bloemkûul pas assez cuite !

Bon alleï, comme c’est la foire au Midi, on va aller boire une drache chez Martine et manger des caricoles.

Martine elle a pas un gros nez comme moi mais elle a des grosses tettes.

Ça c’est normal hein, Louise. Une marchande de caricole ça doit avoir des grosses tettes sinon c’est pas une vraie marchande de caricoles et alors tu dois te méfier. Et toi t’as pas un gros nez, ma chouke.

Et mes oreilles ?

Elles sont ossi très bien, tes oreilles, ma soeikerpoep. C’est jucht que tu dois un peu plus laisser cuire ta bloemkûul la prochaine fois.

Et toi tu vas plus faire de tes oreilles pour ça ? Promets !

De ton nez !

Tu recommences, stroethond ? Je suiscommeClé aux Pattesou quoi ? Il faut couper un bout en bas ?

Alleï kom, Lowiske, je te paie une lambic avec mes derniers sous du dop. Après on verra bien, y a des charels qui sont payés jucht pour te dire comment tu sais touchez ton poen. Nous ôtes on va à la kermesse, on boit des verres et on danse la komme gevoere. Quand on est oep zweer on pense plus à aux énormes problèmes linguistiques et dialectaux que rencontrent les savants (dont le nom est rappelé ci-dessous).

Georges Roland

Petit rappel : Les expressions bruxelloises utilisées dans les textes se basent sur les travaux de Louis Quiévreux, de Jean-Pierre Vanden Branden et de Jean-Jacques De Gheyndt, d'autres me viennent de mon père. Je les remercie tous vivement.

THÉÂTRE : LE GARAGE INVENTÉ

Une nouvelle aventure onirique de Lucie, le personnage de Claude Schmitz incarné par Lucie Debay découvert dans Un royaume, où la puissance de l’imagination se déploie entre les moteurs d’un garage automobile. Cette fois-ci, Lucie doit épouser un inquiétant garagiste officiant dans un étrange garage. Pour échapper à la machinerie de cette sombre spirale fantasmagorique, elle devra activer les ressources de sa propre imagination. Combinant les langages du théâtre et du cinéma, le nouveau spectacle de l’acteur, metteur en scène et réalisateur belge Claude Schmitz explore les moteurs et la mécanique de nos récits, et tout particulièrement la place qu’y tiennent les personnages féminins. Entre rêve et réalité, Le Garage inventé célèbre, avec son univers tissé de bizarrerie et de merveilleux, la puissance de la fiction. Lucie Debay, Marc Barbé, Francis Soetens, Lorenzo de Angelis, Louise Leroy, Didier Duhaut et Fantazio sont à applaudir au Théâtre National du 3 au 5 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111- 115 à 1000 Bruxelles

CONCERT : ODYSSEA

Henri Seroka est un chanteur-compositeur qui a gravé sa voix sur une multitude d’albums, tout en se mettant au service d’autrui. Il a notamment fourni à Jacques Zegers la chanson Avanti la vie qui a représenté la Belgique à L’Eurovision en 1984 et en composant l’hymne belge des Jeux Olympiques de Los Angeles la même année. Si son nom n’a pas les honneurs qu’il mérite chez nous, il est une vedette en Pologne, pays où il a composé depuis plusieurs décennies des musiques de film, notamment pour le réalisateur Jacek Bromski. Autre corde à son arc, il produit des documentaires, dont il assure la réalisation et la bande musicale via son label Apus. Passé aux œuvres symphoniques, il a aligné coup sur coup Credo, une messe moderne en six mouvements, et une cantate intitulée Odyssea. Cette dernière s’inspire naturellement du livre d'Homère qui narre les exploits d'Ulysse et se distingue par un voyage musical à la croisée des genres musicaux, créant une fusion inattendue qui transporte l’auditeur à travers les épreuves et les triomphes du héros grec. Les personnages de l’histoire interviennent naturellement par le biais de morceaux qui leur sont consacrés. En voici quelques exemples. Le Cyclope fait partie des adversaires les plus redoutables d’Ulysse.Avec son unique œil et sastature imposante, il symbolisele danger brutet sauvage que le héros doit surmonter par sa ruse et son intelligence. Calypso, la déesse enchanteresse, retient Ulysse sursonîlemagnifique, offrant amouretconfort.Cependant, malgré latentation, ledésird’Ulysse de retrouver sa patrie l'emporte, illustrant la lutte entre le devoir et le désir. Nausicaa, en trouvant Ulysse échoué sur le rivage, incarne l'aide désintéressée et la compassion, aidant le héros à poursuivre son voyage vers Ithaque. Quant aux sirènes, avec leurs chants envoûtants, elles incarnent la séduction et la mort. Leur mélodie irrésistible appelle les marins vers une destruction certaine, mais Ulysse, par sa sagesse, se lie à un mât du navire pour résister à leur charme périlleux. Éole, le puissant dieu des vents, joue un rôle crucial en offrant à Ulysse un sac contenant tous … les vents, espérant ainsi faciliter son retour vers la mère patrie. Ce cadeau symbolise l’espoir et la bonne fortune des navigateurs, tout en soulignant la fragilité de leur destin. Evidemment, aucun personnage important n’est laissé de côté. Spécialiste de l’image, Henri Seroka leur donne vie en amenant l’orchestre à fournir toute sa puissante, laissant des moments d’apaisement aux soins de solistes capables d’émouvoir ou de susciter une tension qui fait comprendre les dangers d’une pareille odyssée. Créée le 6 août 2017 en Pologne à l’Opera na Zamku de Szczecin, cette cantate a été chaleureusement accueillie pour son originalité et la richesse de son écriture, avec un orchestre et un chœur dirigés par le compositeur, défendue par le contre-ténor DominiqueCorbiau etdont les arrangements sont le fruit dutravail de l’orchestrateur Krzysztof Herdzin bien en phase avec ceux imaginés par Henri Seroka. Evidemment, le public belge désespérait d’écouter cette cantate en live et est heureux d’apprendre qu’elle sera interprétée par le Brussels Philharmonic Orchestra et le Chœur BachWerk au Centre culturel d’Auderghem sous la baguette du compositeur le 19 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.ccauderghem.be ou www.bachwerk.be

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

Daniel Bastié

THÉÂTRE : UNE IDÉE GÉNIALE

Arnaudet Marioncherchent unappartement pours’installer. Lorsd’une visite, Arnaud remarque que Marion semble particulièrement troublée par Cédric, l’agent immobilier. Cette observation sème un léger doute dans son esprit. Est-ce vraiment l’appartement qui plaît tant à sa compagne ou …?Par unincroyable hasard,Arnaud croiseThomas, qui est le sosie parfait de l'agent immobilier. Intrigué par cette ressemblance, il aborde l’homme et lui propose de se faire passer pour Cédric lors d’une prochaine visite en compagnie de Marion. Une idée folle, mais qui pourrait lui permettre de tester les sentiments de cette dernière. Tout semble se dérouler comme prévu, jusqu’à ce que le véritable Cédric fasse irruption. Tandis qu’Arnaud tente de replacer les pièces sur l’échiquier, un troisième individu surgit. En l’occurrence, Jules, le frère jumeau de Thomas. Trop is te veel ! Cette comédie regorge de situations incongrues et amène une avalanche de gags hilarants. D’entrée en matière, il est difficile de ne pas s’esclaffer devant pareille situation improbable, car l’humour fait mouche à chaque réplique, pleine de vivacité et de spontanéité. La pièce jongle habilement avec les malentendus et les retournements de situation, tenant le public en haleine et provoquant des éclats de rire à répétition. Arnaud se retrouve coincé dans un étau, dont il peine à se dépêtrer. Deuxième vaudeville de Sébastien Castro, Une idée géniale se veut une réjouissante comédie de pur boulevard, sans vulgarité et allègrement inspirée du théâtre de Georges Feydeau. L’adultère y menace en effet constamment, sans être jamais consommé, et le thème des sosies s’y révèle un inénarrable ressort comique. Ce divertissement est à découvrir du 18 septembre au 13 octobre 2024 au Théâtre royal des Galeries. Voyez les détails complémentaires sur le site www.trg.be

Galerie du Roi, 32 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

THÉÂTRE

: CROIRE AUX FAUVES

Une femme s’est battue avec un ours et il a emporté une partie de sa mâchoire. Elle a successivement subi plusieurs opérations chirurgicales réparatrices en Russie, puis en France. Une addition de rebondissements, de questions, de souvenirs, de dialogues, de voyages et de rêves qui se chevauchent. L’occasion de plonger dans son intimité, mais également dansl’histoire des sociétés dans lesquelles elle a évolué. Cette femme défigurée parle de sa reconstruction faciale et psychologique, sans omettre les enjeux du monde qui l’entoure : bouleversements climatiques, économiques et politiques. Elle émet également l’hypothèse qu’au lieu de confronter les cultures, les êtres, les espèces et les choses, on pourrait les associer. Le texte, comme le corps abîmé de cette anthropologue, est conçu tel un entrelacs où s’entrecroisent plusieurs mondes : celui des humains et celui des fauves, celui des hôpitaux soviétiques et celui des soins de santé français, celui de l’anthropologue et celui des Évènes. Le titre Croire aux fauves sonne comme un appel, une invitation ou l’annonce d’une nouvelle foi, d’une nouvelle éthique. Ce spectacle est à voir ou à revoir à Océan Nord du 24 septembre au 5 octobre 2024 Plus de détails sur le site www.oceannord.org

Rue Vandeweyer, 63 à 1030 Bruxelles

THÉÂTRE : LES CHRONIQUES DU CHARBON

Au pied d’un HLM comme en connaissent toutes les villes, un canapé. Dans ce canapé, trois mecs. Qui ne glandent pas, mais qui charbonnent ! Comprenez : ils vendent des trucs qui ne sont pas forcément légaux. Tout ce qu’on sait, c’est que le métier est mixte et c’est déjà pas mal dansun monde qui réclame l’égalité des sexes. Dans le quartier voisin, trois meufs sont élues chaque mois charbonneuses du mois. Elles sont badass, ils sont bravaches. Aux yeux de Mizoo, Le Roux et Beno, elles sont tout simplement les Filles d’à côté. Aux nôtres aussi, tant ce jeu subtil de rivalité et de séduction nous rappelle avec joie une sitcom d’AB Productions, version street et comédie de banlieue ! Et pourtant… c’est bien avec une mini-série de la RTBF du même nom que toute ressemblance ne saurait être purement fortuite, puisque oui, il s’agit bien une adaptation ! Le quotidien de ces deux bandes est rythmé par des échanges mordants et des confrontations cocasses. Les trois garçons, assis sur leur canapé, planifient leurs ventes et échafaudent des stratégies pour surpasser leurs rivales. Mizoo, le cerveau du groupe, est toujours en quête du plan parfait. Le Roux, avec sa tchatche inépuisable, parvient souvent à négocier des accords improbables. Quant àBeno, il joue la carte de l’exécutant fidèle, prêt à tout pourimpressionner les filles. De l'autre côté, les filles ne sont pas en reste. Elles manient le charbon avec une efficacité redoutable et un sens de l'humour tranchant. Leur esprit de compétition n’a d’égal que leur solidarité. Chaque mois, elles se disputent le titre de charbonneuse du mois avec fierté, prouvant que, dans cet univers, les stéréotypes de genre n'ont pas leur place. Les interactions entre les deux groupes oscillent entre la compétition et la séduction, créant des situations aussi hilarantes qu'imprévisibles. Les dialogues se pigmentent de réparties fusent et les quiproquos abondent, offrant un mélange savoureux de drame urbain et de comédie débridée. Igor PRG, Francisco Luzemo, Baba Nezar et Aline Parmentier vous ferons vous décrocher les mâchoires de rire. A découvrir au Théâtre de la Toison d’Or du 11 septembre au 5 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.ttotheatre.com Galerie de la Toison d’Or, 396-398 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : QUEEN KONG

Une lycéenne s'arrache d'un mondedontelle neveut plus. Savie, elle l'appréhende entermesde contrats, avec toujours un même objectif : rester elle-même !Ancrée dans l’adolescence, elle désire se connaître et connaître son corps. Pour ce faire, elle va entreprendre différentes expériences sexuelles, en suivant le flux de ses envies. Les amours de lycée, ces histoires telles qu'elles sont vues par la masse des jeunes qui l'entourent, elle n'en veut pas. Les sentiments ? Elle ne souhaite pas y céder. Ne pas déroger à ses convictions intimes réclame de la détermination, dont le prix peut parfois s’avérer fort. Le regard lucide que porte cette jeune fille sur tout ce qui gravite autour d’elle et tous ceux qu’elle côtoie au quotidien, y compris ses proches, n'est plus celui d'une enfant ni d'une presque adulte lambda. Sa liberté, qu’elle hisse tel un flambeau, se heurte rapidement à l'incompréhension des autres. Comment peut-on ne pas respecter les codes sociaux régissant la bande avec laquelle elle partage la majeure partie de son temps? Le groupe oblige à suivre certaines règles auxquelles il ne faut pas déroger, sous peine d'être exclu. De la sorte, de nombreuses personnes taisent leur nature profonde de peur d’être bannies ou raillées. Pour cette jeune fille, par effet de meute, son choix en fait la cible d’un terrifiant harcèlement, même si certains s’en prennent à elle de peur de devenir eux-mêmes des harcelés, car le groupe demeure un roc contre tout et contre tous, en se targuant de devenir symbole d’identité lorsqu’on se cherche. La volonté de ne pas souscrire aux codes de ses camarades est vécue comme une trahison, quelque chose d'inadmissible pour eux et qui doit se payer cash. Le phénomène des réseaux sociaux, le fait d'être derrière un écran, justifie-t-il l'absence de limites et une violence inouïe ? C‘est à cette question que répond cette pièce, adaptée du roman d’Hélène Vignal. Elle nous fait ressentir dans tous les pores de notre peau ce que vit l'héroïne sur un ton réaliste, devenant malgré elle un symbole de résilience et de lutte contre les normes sociales oppressives. Elle incarne la force de l'individualité face à la pression de la conformité et de la meute. Son histoire se veut un puissant cri pour le respect de la diversité des choix de vie, une dénonciation du harcèlement et de l'intolérance. En suivant son parcours, le public est invité à remettre en question ses propres préjugés et à s'engager dans la défense de la liberté de chacun. Mis en scène par Georges Lini, Queen Kong est le troisième volet de son triptyque, qui rassemble de farouches opposantes au fatalisme, aux arbitraires et aux injustices de tous bords. Ce texte parle sans tabou de sexualité, de désir et de fantasme, mais surtout de violence fondée sur des rapports de domination et d’intimidation. Emilie Eechauteincarne véritablement leprotagoniste. Elleest àapplaudir du 23 au 28 septembre 2024 à l’Espace Delvaux. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.lavenerie.be

Rue Gratès, 3à 1170 Bruxelles

Paul Huet

THÉÂTRE : L’AVARE

Faut-il encore présenter « L'avare », une pièce écrite par Molière en 1668 et devenue un classique indémodable ? Elle raconte l'histoire d'Harpagon, un homme particulièrement économe qui ne pense qu'à son argent et aux bénéfices qu’il peut tirer de ses proches. Son propos dépeint les conséquences désastreuses de l'avarice sur les relations humaines et amoureuses et tout ce que cela peut engendrer comme quiproquos. Le rideau se lève avec Harpagon qui réprimande son fils Cléante, qu’il estime trop dispendieux, et lui ordonne de se marier avec une femme riche pour rétablir sa situation financière. Cependant, Cléante est amoureux de Marianne, une fille sans fortune, qu’Harpagon entend lui-même épouser, ignorant que son fils est épris d'elle. Pendant ce temps, Élise, la fille d'Harpagon, est éprise follement de Valère, un jeune homme qui travaille pour son père. Lorsque le vieil homme se déclare à celle qu’il convoite, elle se refuse, provoquant son courroux. Mais rien ne semble s’arranger pour lui avec la disparition de sa caissette qui contient toute sa fortune amassée au fil de plusieurs décennies. En fait, il s’agit d’unstratagème deCléante, prêt àlesoumettre à unchantage : ses écuscontre l’autorisation de mener Marianne à l’autel. La confrontation du père et de ses enfants se solde par un happy end heureux. Harpagon retrouve son trésor et ses enfants épousent celle et celui qui leur tenaient tellement à cœur. Le comique de Molière fait ici merveille avec cette satire de la cupidité. Depuis, Harpagon est devenu l’archétype du ladre, ridicule et odieux, obnubilé par l’accumulation de biens au détriment de ses transports familiaux et amicaux. Offrir est un verbe que le personnage ignore. Sa soif de richesse le mène à perdre tout ce qui représente l’essence d’une vie, avant un final qui rétablit les choses dans leur bon droit et leur morale. Comme toujours, Molière ne se contente pas de dépeindre un trait de caractère qu’il grossit sous la loupe de la caricature, il nous livre une critique de la société française du XVIIe siècle, en dénonçant les hymens arrangés, la tyrannie domestique et, bien avant qu’on en parle, le sexisme. Plutôt que de faire appel à de grosses démonstrations ou de brandir des slogans frondeurs, l’auteur alimente les cinq actes de sa pièce avec un humour bienvenu, bien plus efficace que les coups de poing ou les reproches rageurs. Des tirades qui fusent, on retiendra sans doute celle-ci : Il faut vivre pour manger et non manger pour vivre !, prouvant à quel point Jean-Baptiste Poquelin possédait le sens de la formule. Cette pièce est à applaudir les 8 et 9 septembre 2024 au Karreveld.. Voyez les détails pratiques sur le site www.bruxellons.be

Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

Daniel Bastié

THÉÂTRE : NINA

La Comédie Volter, réputée pour son cadre bourgeois et douillet, nous entraîne cette fois dans l’intérieur cossu d’une garçonnière où le drame tourne aussitôt au vaudeville. Un mari jaloux, Adolphe, a décidé de tuer l’amant de sa femme, mais il succombe au charme du séducteur, Gérard, qui ne rêve qu’à une chose : en finir avec la séduction et les femmes mariées. Comme l’ivrogne qui regarde, l’œil consterné, son verre vide. Gérard rêve d’en finir avec la belle Nina, la voluptueuse Nina qui se complaît dans l’infidélité et s’accroche à ses basques, la robe au vent.

André Roussin, qui avait créé le rôle en 1949 pour Elvire Popesco, la reine du boulevard à l’époque, développeavec Nina unecomédielégère, fertileenrebondissements. Surscène, troispersonnagesjouent à cache-cache derrière un paravent pour échanger leurs vérités sur l’amour. L’amant, séducteur folâtre, le mari, comptable, et la maîtresse qui domine les deux hommes à la lumière de son implacable logique féminine, ramenant le monde à elle comme un torrent qui emporte tout, pierres et cœurs. Disons-le tout net, Stéphanie Moriau qui interprète Nina ne fait qu’une bouchée de la salle, avec son air ingénu qui lui va comme un gant, et sa mauvaise foi qui sidère tout le monde, à commencer par les deux hommes qu’elle mène par le bout du nez. Nina, coupable d’infidélité, ose proclamer sa passion pour l’amour libre, alors que son mari, fonctionnaire sérieux et méthodique, et son amant, séducteur oisif aux mille conquêtes, vont se laisser entraîner dans d’invraisemblables péripéties. Tandis que les deux hommes l’écoutent à tour de rôle derrière le fameux paravent, elle parle à mots très libres de l’adultère qu’elle pratique depuis toujours, de la « demi-mort de plaisir » qu’elle savoure au moment de rejoindre son amant, du plaisir d’aimer et d’être aimée, et surtoutdu plaisirde dominer les hommes, plaisir qu’elle assume pleinement. Elle porte le féminisme en bandoulière, comme le dit si joliment la metteuse en scène Danielle Fire, avec une impertinence et une force du comique que lui confèrent ses réparties, qui fusent comme un tir nourri. Comme une salve d’éclats de rire. La comédie a certes un peu vieilli par son thème, par ses jeux de scène (le gag du paravent derrière lequel se cachent les acteurs), par ses quiproquos attendus, mais le troisième acte rachète ces défauts, et la belle Nina fait magnifiquement sentir le côté fragile, inquiet, dépendant des hommes qu’elle aime. Toujours prêts à s’enfuir pour retrouver leur liberté, mais si mal à l’aise avec eux-mêmes au moment de partir. Sous sa mauvaise foi affichée, Nina crève la scène et représente un type de femme libre, détachée de la morale et attachante tout à la fois, à une époque où les femmes l’étaient moins sans doute. Elle dit beaucoup de vérités sous la forfanterie et la boutade. La pièce sera fort applaudie par le public, comme elle l’a été fin 2016.

Une comédie où l’on reconnaîtra la patte de Sacha Guitry sous la plume d’André Roussin, misogyne mais tellement amoureux des femmes. « Contre, tout contre elles », aurait dit le maître du boulevard parisien. Avec Stéphanie Moriau, Laurent Renard et Michel de Warzée au Karreveld du 11 au 14 septembre 2024.Plus d’infos sur le site www.bruxellons.be

Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

Michel Lequeux

SPECTACLE : FACE À FACE

Malgré ses racines américaines, Mat O’Neill s'est imprégné de la culture francophone et maîtrise parfaitement la langue française.Aujourd'hui, il s'apprête à franchir de nouveaux horizons en présentant son spectacle pour la toute première fois en Belgique, lors de quelques dates exceptionnelles. Il vous inviteà plonger aucœur desonunivers fascinant, oùlesfrontières entre laréalité et l'illusions'estompent pour se confondre avec les mystères les plus profonds de l'esprit humain. Réservée à une poignée de chanceux, grâce au cadre privilégier de la salle des Chevaliers, vous serez transporté dans un voyage captivant où chaque numéro est une expérience sensorielle et intellectuelle unique. L'humour ravageur de Mat, combiné àson charismemagnétique, vousgarantit une soirée inoubliable, ponctuée demoments de stupéfaction et de rires. Préparez-vous à être ébloui par les performances de mentalisme innovantes et étonnantes de Mat O'Neill, qui repoussent les limites de l'imagination et défient toute logique. Ne manquez pas cette occasion rare de vivre une expérience magique, complice et immersive aux côtés d’un jeune artiste à l’avenir très prometteur ! Une performance à découvrir au Karreveld du 12 au 19 septembre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.bruxellons.be

Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

CONCERT : MICHEL CHANTE SARDOU ET THIERRY CHANTE JOHNNY

Deux amis enfin réunis sur scène pour une prestation scénique inédite ! Michel Curvers et Thierry Luthers proposent un show étonnant et inédit en hommage à leurs idoles respectives : Michel Sardou et Johnny Hallyday. Un spectacle original, soutenu par une formation musicale exceptionnelle et mis en valeur par des jeux de lumière spectaculaires. Un bel hommage à ces deux artistes de la chanson française qui trouvera son point d’orgue final sous la forme d’un duo exclusif ! En première partie, « Michel chante Sardou », en compagnie de cinq musiciens et quatre choristes pour une prestation portée par la voixmimétiquedeMichel Curvers, afinde vivre une soirée d’exception aurythmedes plusgrands succès de Michel Sardou. Si la ressemblance du timbre de voix avec l’original est pour le moins troublante, Michel n’essaie pas d’imiter le chanteur, mais de chanter tout simplement avec sa personnalité. En seconde partie, « Thierry chante Johnny » , conçu comme un hommage très rock and roll de Thierry Luthers à son idole Johnny Hallyday, à qui il voue une admiration sans bornes. À travers les plus grandes chansons de ce dernier, l’homme de radio et de télévision revisite les cinquante-huit ans de carrière de l’éternelle Idole des jeunes et toujours, dans le respect de l’artiste. Une double performance à découvrir au Centre culturel d’Auderghem le 3 octobre 2024 ? Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

EN ATTENDANT BOJANGLES

Sous le regard émerveillé de leur fils, Camille et Georges dansent sur « Mr. Bojangles », un standard de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux et un air de fête perpétuelle règne chez eux. Entraînée par un besoin de bonne humeur contagieuse, la mère sert de moteur à chaque journée, le nez perdu dans les étoiles, soulevée par le désir de se renouveler, par un besoin de fantaisie et appelant les siens autant que ses amis à se joindre à son doux délire. Avant d'être porté sur scène le roman En attendant Bojangles a été un succès en librairie, paru en janvier 2016 aux éditions Finitude, et a reçu de nombreux prix littéraires, dont celui de France Télévisions, de RTLLire et celui le prix du roman de Culture-Télérama. Dire que les adaptateurs se sont rués sur le livre reste un euphémisme. En quelques années, le texte s’est vu transposé en pièce de théâtre, puis en bédé grâce au dessin de Carole Maurel avec, toujours, le public au rendez-vous. Ce qui pourrait apparaître comme étant une vie rêvée et de rêve dans le domicile des protagonistes se métamorphose toutefois en crainte, lorsque le père et l’enfant constatent que Camille ne possède aucune limite. Que faire ? En se concertant, ils décident de s’unir pour réfréner les délires festifs de cette dernière et revenir à davantage de normalité. Tania Gabarski, belle comme un astre, et Charlie Dupont donnent vie aux protagonistes, couple à la ville comme sur les planches et forment un tandem convaincant. Quant à la metteuse en scène Victoire Berger-Perrin, elle soigne les mouvements des artistes, un peu dans l’esprit des vieux films de Frank Capra, avec de la gentillesse, de la drôlerie et untoutrehaussé de bons sentiments, avec un fondfort musical également grâce au morceau qui donne le titre au long métrage. Après un début endiablé, le ton se stabilise et on assiste à l’entrée du nuancier des gris qui atténue les couleurs chaudes. Va-t-on vers le drame ? A un instant, on se pose légitimement la question de savoir de quelle manière la situation va évoluer ? Puis, on le sait, il existe cette magie du théâtre pour permettre à tous les carcans d’éclater, de libérer la fantaisie et d’offrir aux acteurs des prestations dignes d’intérêt. « En attendant Bojangles » est à applaudir à Wolubilis le 12 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.wolubilis.be

Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1160 Bruxelles

Paul Huet

SPECTACLE : LA PÉPINIÈRE DE PIERRE ARDITI

Pierre Arditi ne cache pas son plaisir de retrouver son public. Il renoue avec les planches pour transmettre sa passion dela lecture. Créée en exclusivitéau Théâtre de la Pépinière à Paris, cette lecturespectacle est une occasion unique de voir l’acteur dansun format intimiste. Seul sur scène, avec humour et passion, il explore les textes de ses amis auteurs Jean-Michel Ribes et Yasmina Reza. Complice avec les spectateurs, il offre tous les pouvoirs aux mots. Pourquoi cette envie de transmettre son amour fou pour la lecture ? Pierre Arditi explique : « La lecture, c’est ma petite madeleine de Proust. Elle me rappelle celles que nous faisaient ma tante Denise, à ma sœur Catherine et à moi quand nous étions petits. Ce soir, je serai votre tante Denise ! ». À la lumière de la servante (veilleuse sur pied qui reste alluméelorsquelethéâtreest plongédanslenoirentredeuxreprésentations), il vousattendpourpartager ce moment de bonheur complice. Le voir en vrai représente un autre que plaisir que celui de l’accompagner dans la petite lucarne pour un épisode de « Sauveur Giodano » ou « Le sang de la vigne. Il sera à applaudir les 20 et 21 septembre 2024 à Wolubilis. Référez-vous aux détails mis en ligne sur le site www.wolubilis.be

Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

CONCERT : SOLIDARITÉ POUR LA PAIX EN RDC

L’engagement de l’association Sound The Trumpet Belgium (STT-BE) dans la promotion de la paix et du développement en République démocratique du Congo (RDC) à travers la musique est véritablement remarquable. En unissant sa chorale STT Gospel Choir composée de talents exceptionnels avec la Musique Royale de la Marine Belge de la Défense, l’un des orchestres militaires les plus en vue au monde et affirmé comme un des orchestres militaires de renommée internationale, ils créent une synergie puissante pour transmettre un message de paix et d’espoir. En mettant en lumière le potentiel musical des enfants congolais et en offrant un soutien spécifique aux enfants des militaires (FARDC) à travers un projet pédagogique, STT-BE démontre son engagement envers le développement des talents locaux et la construction d’un avenir meilleur pour les générations futures. Cette approche holistique qui prend en compte à la fois le bien-être des enfants et leur éducation musicale et intellectuelle est essentielle pour favoriser un changement durable dans la société congolaise. Le soutien à cette initiative est non seulement un acte de solidarité concrète, mais c’est aussi une reconnaissance de l’importance de la musique comme un outil puissant pour promouvoir la paix et le dialogue interculturel. Un concert à découvrir à Wolubilis le 26 septembre 2024. Plus de détails sur le site sur le site www.wolubilis.be

Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

THÉÂTRE : LES TÉMÉRAIRES, ZOLA ET MÉLIÈS AU COEUR DE L’AFFAIRE

DREYFUS

En 1894, la France est plongée dans une crise profonde et divisée par l'Affaire Dreyfus. Alfred Dreyfus, un capitaine de l'armée française, est accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne et déclaré coupable. Cette affaire met en lumière les tensions et les préjugés antisémites qui gangrènent la société française de l'époque. Au sommet de sa carrière littéraire, Émile Zola, célèbre pour ses romans naturalistes, ne peutrester indifférent face à cette injustice. Contre l'avis de son éditeur, il décide d'enquêter sur le cas Dreyfus, convaincu que ce dernier est victime d'une erreur judiciaire alimentée par l'antisémitisme. Parallèlement, Georges Méliès, pionnier du cinéma et illusionniste, est également indigné par ce qu'il perçoit comme un mensonge d'État. Depuis son studio de cinéma, il entreprend de dénoncer cette machination à travers son art. Méliès, connu pour ses films fantastiques et ses innovations techniques, se lance dans la réalisation de ce qui deviendra le premier film politique censuré au monde, visant à révéler la vérité sur l'Affaire Dreyfus. Malgré les menaces et les pressions, Zola et Méliès ne fléchissent pas. Le soutien indéfectible de leurs épouses respectives leur donne la force de poursuivre leur combat. Émile Zola écrit "J'accuse !", une lettre ouverte publiée en première page du journal L'Aurore le 13 janvier 1898. Dans cet article, il accuse les plus hautes autorités militaires et gouvernementales de la condamnation injuste de Dreyfus, provoquant un séisme médiatique et politique. Charlotte Matzneff met en scène un captivant spectacle de troupe qui redonne vie à la célèbre affaire Dreyfus. En costumes d’époque, sept comédiens virtuoses incarnent les trente personnages de cette comédie historique énergique. L’occasion d’applaudir Romain Lagarde, Stéphane Dauch, Thibaud Sommain, Antoine Guiraud, Sandrine Seubille, Barbara Lamballais et Armance Galpain à Wolubilis du 2 au 4 octobre 2024. Plus de détails sur le site sur le site www.wolubilis.be

Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

THÉÂTRE : LATOILE D’ARAIGNÉE

Clarissa s'est mariée avec Henry Hailshaw-Brown qui travaille au ministère desAffaire étrangères. Le couple habite une demeure de style à la campagne, mais la jeune femme s'y ennuie un peu. Aussi adore-t-elle recevoir quelques amis dont son tuteur Sir Rowland Delahaye, le vieux juge de paix Hugo Birch, ainsi que Jeremy Warrender, qui ne rate jamais une occasion pour tenter de la séduire. Pippa, la fille de Henry, née d'un premier mariage, rentre de l'école. Elle refuse de vivre chez sa mère toxicomane qui s'est remariée avec le louche Oliver Costello. Pendant que ses invités jouent au golf, Clarissa se retrouve nez à nez avec Costello venu réclamer, menaces à l'appui, la garde de Pippa, avant d'être éconduit. Puis c'est Henry qui annonce l'arrivée prochaine d'une personnalité soviétique et du Premier ministre britannique. Alors qu'elle prépare quelques sandwiches, Clarissa découvre dans le salon le cadavre de Costello. Affolée, elle appelle ses amis pour cacher le corps tandis que deux policiers, alertés par téléphone, sonnent à la porte ? Il s’agit d’une des rares pièces qui a été directement écrite pour le théâtre par Agatha Christie. Un corps, un cottage anglais, une maîtresse de maison séduisante et extravagante, un inspecteur tenace et de nombreux suspects, que faut-il de plus pour bétonner une intrigue agrémentée de solides dialogues. Un must pour les amateurs à voir ou à découvrir le dimanche 15 septembre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Référez-vous au site www.ccauderghem.be pour davantage d’informations.

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

HUMOUR : C’EST DÉCIDÉ, JE DEVIENS UNE CONNASSE !

Dolorès, toujours coincée, distinguée et timide, a pris une décision radicale : elle veut devenir une connasse. Lassée de voir les hommes s’intéresser à des femmes plus audacieuses et désinvoltes, elle est déterminée à se transformer pour attirer enfin l’attention de ces messieurs. Pour accomplir cette métamorphose, elle se tourne vers Alex, un ami charismatique et bourreau des cœurs notoire, réputé pour ses conseils en matière de séduction. Alex, amusé par le défi, accepte volontiers de l'aider. Il commence par lui expliquer les bases pour devenir une parfaite connasse. Dolorès, attentive, prend des notes mentalement. La première étape consiste à travailler sur son apparence. Alex lui conseille une garde-robe plus audacieuse. Finies les tenues sages et classiques, place aux vêtements qui attirent l'œil. Dolorès, bien que réticente au début, accepte de changer de style. Elle opte pour des vêtements plus moulants et des couleurs plus vives. Ensuite,Alex lui enseigne l'art de la conversation piquante. Les hommes adorent le mystère et l’ironie. Enfin, Une vraie connasse ne montre jamais qu'elle est affectée. Elle garde toujours un air de détachement, comme si rien ni personne ne pouvait l'atteindre."

Dolorès s'entraîne à rester impassible, même dans des situations où elle aurait normalementrougi ou baisséles yeux. Bref, devenir une conasse, ça se travaille ! Une comédie méchamment drôle à découvrir le 20 septembre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Référez-vous au site www.ccauderghem.be pour davantage d’informations.

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

Amélie Collard

HUMOUR : FLORENT PEYRE – NATURE

Florent Peyre, né en1980 à Valence, est un humoriste et comédien français connu poursonénergie débordante et sontalentpolyvalent. Dès son plus jeune âge, il montre un intérêt marqué pour les arts de la scène, se lançant d'abord dans des études de droit avant de rapidement changer de cap pour suivre sa véritable passion : le théâtre. Il commence sa carrière en intégrant la troupe des Enfants Terribles, où il se forge une solide expérience en participant à de nombreuses pièces classiques et contemporaines. Son talent ne tarde pas à être remarqué, et en 2010, il fait une entrée remarquée dans l’émission "On n’demande qu’à en rire" de Laurent Ruquier sur France 2. Ses sketchs, souvent inspirés de l'actualité et marqués par une grande variété de personnages, séduisent rapidement le public et le jury, lui permettant de se faire un nom dans le monde de l’humour. Florent Peyre se distingue par son style unique, mélangeant imitation, stand-up, et comédie musicale. Il se produit sur scène dans des spectacles solo où il dévoiletoutel’étenduedesontalent.Sonpremierone-man-show, "Toutpublicoupas",est unvéritable succès et le propulse sur le devant de la scène humoristique française. Florent est également connu pour son physique athlétique et son agilité, qu’il n’hésite pas à mettre à profit dans ses numéros, ajoutant une dimension visuelle et dynamique à ses performances. Sans fard et sans artifice, il se lance dans un défi de taille en interprétant tous les membres d’une troupe de comédie musicale, un soir de première … Entre le one-man-show et la pièce de théâtre, il incarne en même temps plus d’une vingtaine de personnages et pas moins de cinq animaux (dont quatre en voie de disparition) dans une performance unique et jubilatoire à applaudir le 21 septembre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Référez-vous au site www.ccauderghem.be pour davantage d’informations.

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

Sylvie Van Laere

THÉÂTRE

: FAN CLUB

Simon et Jojo, convaincus d’être les meilleurs sosies deMichel Sardou et de Johnny Hallyday, ont enfin décroché une tournée après des années degalères. Ce soir, il s’agit deleur grande première et ils espèrent un succès retentissant. Cependant, entre eux, la guerre ouverte fait rage. Simon, avec son costume à paillettes et sa voix puissante, ne supporte plus les manies de Jojo, toujours en cuir noir et prêt à allumer le feu, littéralement. Les répétitions se transforment en véritable champdebataille, chaquenoteetchaquemouvementdéclenchant des disputes interminables. Comme si cela ne suffisait pas, un pompier de service, curieux et un brin mélodramatique, s’immisce dans leurs querelles, ajoutant son grain de sel à chaque problème. Ses tentatives maladroites pour réconcilier les deux chanteurs ne font qu'empirer les choses, créant des situations aussi hilarantes que tendues. La tension monte encore d’un cran lorsque Cloclo, la tête d’affiche de la soirée, est introuvable. Sans lui, le spectacle risque de tomber à l’eau, et l’angoisse est à son comble en coulisses. Cédric Clodic, Fabrice Blind Et Philippe Chaubet s’en donnent à cœur joie et font revivre les standards de leurs idoles. Un spectacle à applaudir le 27 septembre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Référez-vous au site www.ccauderghem.be pour davantage d’informations. Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : BOSSEMANS ET COPPENOLLE

Bossemans et Coppenolle, deux figures emblématiques du folklore et de la culture populaire bruxelloise, sont des personnages hauts en couleur dont les noms résonnent encore dans les esprits. La pièce se déroule dans le quartier des Marolles, un des plus emblématiques de la capitale, et met en scène deux familles qui sont amies de longue date, mais leur amitié est mise à l'épreuve lorsque leurs enfants, Léontine Bossemans et Joseph Coppenolle se fiancent. Le conflit éclate autour d'une passion commune qui les divise. En l’occurrence le football, avec les Bossemans supporters du Daring et les Coppenolle fervents partisans de l'Union Saint-Gilloise. Le sujet se veut un véritable hommage à la vie bruxelloise de l'époque, truffée de dialogues en dialecte local et d'expressions pittoresques. Chaque personnage incarne des stéréotypes amusants, mais aussi touchants. La querelle footballistique entre les deux familles sert de toile de fond à une série de quiproquos et de situations comiques, qui révèlent les petites manies et les grands cœurs des habitants des citadins. Au-delà du simple divertissement, « Bossemans et Coppenolle » explore des thèmes universels comme l'amitié, l'amour, la loyauté et les rivalités. Les dialogues incisifs et les scènes burlesques s'enchaînent à un rythme effréné, provoquant un véritable feu d’artifice de répliques culte. Depuis sa première représentation en 1938, la pièce a été jouée des centaines de fois, devenant un rendez-vous incontournable pour les amateurs de théâtre et les nostalgiques du vieux Bruxelles. Interprétée par l’excellente Compagnie des Deux Lunes, « Bossemans et Coppenolle » devrait à nouveau faire salle comble le 29 septembre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Référez-vous au site officiel www.ccauderghem.be pour davantage d’informations.

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : JAMAIS, TOUJOURS, PARFOIS

Dix-huit ans, l’âge de tous les possibles ans. Pourtant, chez Anna, rien ne va. Depuis son enfance, elle suit un traitement pour ses troubles psychiatriques. Elle décide d’arrêter les médicaments, convaincue qu’ils entravent son immense potentiel artistique. À la fois victime et bourreau, prodige de fantaisie et d'énergie, la jeune femme s’apparente à une sorte d'astre noir qui phagocyte tous ceux qui l'approchent et désespère ceux qui tentent de l'aider. Sa mère, son compagnon et sa pédopsychiatre, qui peinent à maintenir une distance thérapeutique appropriée, sont tous pris dans l'orbite tourmentée d'Anna. Comment aimer une jeune adulte en proieà de graves difficultés psychiques ?Comment la protéger sans confondre ce besoin avec notre propre désir d'être rassuré ? Comment préserver la part vibrante de son être, souvent annihilée par des traitements lourds ? Telles sont les questions soulevées dans ce spectacle. Chaque personnage joue de ses raisons et de ses motivations propres et il serait imprudent de porter unregard trop idéalisésur eux. La pièce est bâtie comme une série de duels entre ces divers personnages, rendant difficile pour le spectateur de prendre parti. L'australienne Kendall Feaver propose, sinon un éloge, du moins une réhabilitation du risque en s'efforçant de rendre à Anna son libre arbitre et un avenir possible. Le texte met en lumière la complexité des choix entourant le traitement des troubles psychiatriques et les dilemmes moraux et émotionnels qui endécoulent.Cette créationest présentée avecAnne-Claire, Capucine Duchamp, Sigfrid Moncada et Isabelle Paternotte au Théâtre de Poche du 10 au 27 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.poche.be Chemin du Gymnase, 1a à 1000 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : OSKAR ET BIANCA

D’une chambre d’hôpital à une scène de musichall, l’autrice belge Mireille Bailly nous emmène entre rires et larmes sur le fil délicat et implacable de la fin de vie. Christine, Thérèse et Julie se retrouvent désemparées au chevet de leur mère Bianca, nettement diminuée après son opération à cœur ouvert, tandisque leurpère Oskar, désorienté sans son épouse chérie, rejoindra bientôt cette dernièreàl’hôpital. Alitéstouràtour,c’est parleur silence que les Patersonne, couple d’anciens artistes célèbres de music-hall, confrontent leurs filles à leurs souvenirs, leurs regrets et leurs divergences criantes, mais aussi à leur incapacité bien réelle à gérer aujourd’hui lavieillesse de leurs propres parents. Cette pièce avec Mireille Bailly, Delphine Bibet, Anne-Pascale Clairembourg, Christian Crahay, Joëlle Franco et Eliane Jortay est menée par une étrange maîtresse de cérémonie toute de gris vêtue et relayée par la magie, la danse et la musique, alliées coutumières de la Compagnie PopUp. Cette plongée poétique au cœur de la transmission qu’offrent finalement Oskar et Bianca à leurs filles, à leurs fans et aux spectateurs du soir, peut être compris comme un hymne à l’amour et à l’art … qui demeurent plus forts que la mort. La pièce débute dans une atmosphère pesante, où les éclats de rire des évocations contrastent avec la froideur des couloirs hospitaliers. Les trois sœurs, chacune avec sa personnalité et ses blessures, tente de se raccrocher aux bribes d’un passé glorieux, tout en naviguant les eaux troubles de la maladie et du déclin. Cette pièce est à découvrir au Théâtre des Martyrs du 17 au 22 septembre 2024. Plus d’infos sur le site www.theatre-martyrs.be Place des Martyrs, 22 à 1000 Bruxelles

TOONE : LES TROIS

MOUSQUETAIRES

C’est en collaboration avec Auguste Maquet qu’Alexandre Dumas a écrit Les Trois Mousquetaires. Les protagonistes ont pour nom Athos, Pothos et Aramis et sont au service de Louis XIII. Arrivé de sa Gascogne natale sur un canasson jaune de robe, avec unelettrederecommandation de son poupa, un gentilhomme, pour monsieur de Tréville, capitaine des gardes à Paris, d’Artagnan doit gagner sa belle casaque de mousquetaires. Il commencera par se battre en duel avec ceux qui deviendront ses inséparables amis. L’amour qu’il porte à Constance Bonacieux (Constanske chez Toone), fidèle femme de chambre d’Anne d’Autriche, le lance dans l’aventure dite des Ferrets de la Reine :douze diamants, présentsdu roi, et que la reine a offerts au duc deBuckingham, l’ennemi juré de la France Sur les conseils du cardinal de Richelieu qui veut perdre la reine, Louis XIII somme son épouse de les porter lors du prochain bal de la cour. Pour les commodités de la scène et aussi par confusion de récits, ces ferrets se transforment chez Toone en collier de la reine. Cet épisode naît probablement d’un autre roman d’Alexandre Dumas intitulé Le Collier de la Reine, qui trouve sa source dans la célèbre Affaire du collier de 1785-1786, scandale qui a éclaté à la fin de l’Ancien Régime. Le Théâtre RoyaldeTooneest leseulthéâtre demarionnettes traditionnellesbruxelloisesencore enactivité. Loin de se cloisonner dans le passé, il n’hésite pas à adapter de nouveaux textes pour étoffer son répertoire. Les trois mousquetaires fait partie des spectacles les plus plébiscités par le public et revient régulièrement dans la programmation Cette pièce pleine de verve, de truculences et d’anachronismes est à revoir du 5 au 28 septembre 2024. Voyez tous les détails précis sur le site www.toone.be Rue du Marché-aux-Herbes, 86 (Impasse Sainte Pétronille) à 1000 Bruxelles

DANSE : SĀMARA

Sāmara est un mot sanskrit riche en significations, évoquant à la fois un lieu de guerre et la marche avec les dieux. Danssanouvelle créationchorégraphique, Lila Magnin s’attaque à l’exploration de nos dualités et interroge les mouvements qui nous font osciller entre la colère et la célébration. Ce spectacle est conçu comme un espace où cinq danseurs incarnent cette exploration. À travers leurs corps, Lila Magnin cherche à comprendre comment nous voyageons entre ces états émotionnels opposés. Sommes-nous condamnés à le faire seuls ? Ou existe-t-il une manière de traverser ces territoires ensemble et en groupe ? La chorégraphie devient alors un terrain d’expérimentation sur la façon de former un collectif, tout en étant immergé dans des antagonismes, chaque danseur reflétant les tensions entre l’indépendance et l'interdépendance. La pièce propose une réflexion sur notre capacité à embrasser nos multiples facettes, à manifester nos joies et nos colères. Sāmara se dévoile ainsi comme une ode festive, une célébration vibrante de la complexité humaine. À travers la danse, Lila Magnin met en lumière la puissance de nos corps, révélant leur capacité à être à la fois autonomes et profondément connectés les uns aux autres. Chaque mouvement devient un moyen de célébrer les contradictions qui nous habitent. Les danseurs évoluent dans un lieu où les frontières entre soi et l’autre se brouillent, oùla colère devient fête autant qu’une forme de colère joyeuse. Cette chorégraphie se veut une invitation à célébrer ces paradoxes et à marcher avec les dieux, tout en affrontant nos guerres intérieures. Comment faire groupe malgré nos différences ? Comment être ensemble tout en préservant nos individualités ? Autant de questions qui résonnent tout au long de cette performance captivante à découvrir au Théâtre de la Balsamine du 24 au 28 septembre 2024. Voyez plus de détails sur le site www.balsamine.be

Avenue Félix Marchal, 1 à 1030 Bruxelles

MARNI JAZZ FESTIVAL

Bienvenue dans un monde où les frontières musicales s’effacent pour laisser place à une symphonie de genres et de styles. Oubliez l’étiquette et le genre musical ! Le Marni Jazz Festival 24 transcende les limites conventionnelles, capturant l’essence de la liberté artistique et de l’exploration audacieuse. Cette édition puise son inspiration dans une multitude de sources : des rythmes envoûtants de la musique traditionnelleauxvibrationsélectroniquesmodernes, enpassantparlesmélodiesenchanteressesdujazz, les pulsations dynamiques du rock et les harmonies apaisantes de la musique classique. Ces musiciens belges sont connus pour leur créativité et leur virtuosité.

Nicolas Fiszman, Julie R ens et Louise van den Heuvel ont reçu une carte blanche pour exprimer pleinement leur art, ils se sont lancés dans cette aventure audacieuse pour explorer et repousser des limites. Leur maîtrise et leur passion se reflètent dans chaque note, créant une expérience auditive et sensorielle inoubliable qui éveillera vos émotions et stimulera votre imagination. Le pianiste bruxellois Casimir Liberski revisite les thèmes de jeux vidéo en trio acoustique et Manou Gallo, la queen de l’afro-bass fusion nous réserve en primeur son cinquième album. Pour clôturer cette série excitante, The Gallands, père et fils nous mèneront au sommet du groove accompagnés de guests. De la diversité au service de la qualité ! Cela se passera au Théâtre Marni du 12 au 21 septembre 2024. Découvrez la programmation détaillée sur le site www.theatremarni.com Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

CONCERT : MIYAZAKI'S DREAMS

Avec ce concert, vous redécouvrirez le score de Le Château ambulant, Nausicaä, Le Voyage de Chihiro et Mon voisin Totoro, des bandes musicales symphoniques tirées des dessins animés de renommée mondiale du plus grand compositeur japonais moderne Jo Hisaishi. Plongez dans le monde de ces partitionsaveclaperformancedel'orchestrecontemporainMysteryEnsemble. Tout aulongdesalongue carrière, Jo Hisaishi a beaucoup travaillé sur la musique de films, d'animes, de jeux informatiques, de séries télévisées etdespotspourlapublicité. Il a également composélamusiquedesJeux paralympiques de 1998 à Nagano. Ses œuvres les plus célèbres concernent les films cultes de Takeshi Kitano et, bien sûr, les dessins animés de Hayao Miyazaki pour le célèbre studio Ghibli. Comme Steven Spielberg et John Williams, Robert Zemeckis et Alan Silvestri, Joe Hisaishi et Hayao Miyazaki forment un binôme de créateurs égaux et brillants. Les films du premier ont été sublimés par la musique du second et ces longs métrages ont largement contribué à la renommée du musicien, le faisant entrer dans de nombreux foyersetpermettant lavented’albumssurtouslesterritoires. Afindecélébrerleurtravail àquatremains, ce concert d'une beauté inhabituelle, dans les intérieurs atmosphériques du Conservatoire royal de Bruxelles vous proposera une soirée agréable. A titre de rappel, Jo Hisaishi a sorti son premier album Information en 1982. En 1983, Isao Takahata a recommandé au jeune compositeur d'écrire l'album d'accompagnement du manga Nausicaä. Hayao Miyazaki a tellement aimé le travail de Jo Hisaishi qu'il l'a invité à écrire la musique complète du film, avant de poursuivre une collaboration sur la durée. Jo Hisaishi a reçu un nombre record de trophées aux Japanese Film Academy Awards dans la catégorie Meilleure musique de film. Trois d'entre eux sont des prix pour la musique des films de Takeshi Kitano: Sonatine (1993), The Boys Are Back (1996), Fireworks (1997). Il a également composé les bandes originales des films de Kitano Scenes by the Sea (1992), Kikujiro (1999), Brother of the Yakuza (2001), Dolls (2002) et Yamato (2005). On ne l’attendait évidemment pas sur Le mécano de la Generale, film muet de Buster Keaton datant de 1926 pour lequel il a écrit une partition inédite et dont les paroles de la chanson finale ont été rédigées par Georges Moustaki. Depuis quelques années, Jo Hisashi est compositeurenrésidenceetpartenairemusical duNewJapanPhilharmonicOrchestraet chefd'orchestre invité du Japan Century Orchestra. Régulièrement, il part en tournée à travers le monde dans le cadre de concerts centrés sur son œuvre. Un concert à applaudir le 28 septembre 2024 au Conservatoire royal de Bruxelles. Plus de détails sur le site www.allevents.in/bruxelles/hayao-miyazakis-dreams-by-mysteryensemble

Rue de la Régence 30 à 1000 Bruxelles

SPECTACLE : PARTI EN FUMÉE

Othmane Moumen entreprend un voyage introspectif pour décrypter l'énigme qu'est son père. Diagnostiqué atteint d'un cancer des poumons il y a sept ans, ce dernier survit avec un seul poumon. Une lueur d'espoir inattendue. Malgré cette seconde chance, il persiste à fumer inlassablement, suscitant l'interrogation persistante de son fils. Les pensées de Moumen s'entremêlent alors, cherchant à comprendre les raisons derrière les choix de son père. Pourquoi s'inflige-t-il cela ? Pourquoi refuse-t-il d'abandonner cette habitude autodestructrice ? Ces interrogations se heurtent à un mur du silence, révélant la pudeur propre aux figures paternelles. Othmane Moumen, lors d'un atelier de marionnettes avec Natacha Belova a façonné de ses propres mains une réplique de son père. Une marionnette qui devient le canal d’expression de thèmes profonds qui hantent l'artiste : l'immigration, les illusions perdues, la maladie et latransmission intergénérationnelle. Les pères, souvent silencieux verbalement, s'expriment à travers leur mode de vie, leurs regards, leurs silences et leurs béquilles émotionnelles telles que la cigarette. L'utilisation de marionnettes et d'un donne vie à trois incarnations, du visage paternel, générant un dialogue tendre, humoristique et authentique entre le manipulateur et sa création, symbolisant le père et le fils. En prêtant son corps à ce double paternel, l'artiste revisite des moments clés de la vie familiale, ajoutant une touche onirique à ses expériences, de sa carrière de chauffeur de bus à la STIB à ses rêves de monter sur les planches. Un spectacle à découvrir les 6 et 7 septembre 2024 au Théâtre Marni. Voyez plus d’informations sur le site www.theatremarni.com

Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

Michel Weyo

THÉÂTRE : L’INVISIBLE N’EST PAS INEXISTANT

Eva et Rinus sont des amis. Ils vivent ensemble et élèvent Moïra, neuf ans. Rinus spreekt Nederlands. Eva parle français. Eva est une pirate de la vie. Rinus est atteint d’une maladie dont il ne guérira pas. Comment imaginer le futur dans l’imminence de la perte ? Quel héritage laisser à celles et ceux qui suivent ? Quand le réel n’apporte plus de réponses, n’est-il pas judicieux de jeter un œil sur le côté, sur ce qui ne se voit pas ? Tout en humour et poésie, le trio déploie un trésor de savoirs et de savoir-faire comme précieux héritage à offrir. L’invisible n’est pas inexistant est une joyeuse exploration du faire ensemble autrement. Sur scène, la gravité génère de l’électricité, en court-circuitant nos modes de consommation, tout en inventant un langage esthétique. En collaboration avec des ingénieurs, Venedig Meer - compagnie partenaire du Varia - conçoit un éclairage fonctionnant grâce à la loi d’attraction universelle. La gravité devient un corps palpable dans l’espace en dialogue avec les corps humains au travail. Florence Minder propose encore une fois une écriture singulière, influencée - entre autres - par l’astrophysique, lestechniqueschamaniques d’imagination, ladécoupedeslégumes et lessages-femmes de la mort. Cette nouvelle création de Venedig Meer est une invitation à métamorphoser nos regards et nos perceptions, proposant à nos puissances créatives de nous relationner autrement avec les ressources qui nous entourent, à contre-sens de l’illusion du No limit. « Si quelqu’un passait quatre-vingts années de sa vie à visionner sans dormir Instagram, il ne pourrait voir que l‘équivalent de ce qui est diffusé sur la plateforme en sept minutes. », alarment les auteurs Annie Lebrun et Juri Armanda, dénonçant la dictature de l’image et le régime forcé de la visibilité. En riposte, Venedig Meer utilise le jeu comme arme d’imagination massive, convoquant le réel comme ressort du fictif et le fictif comme tremplin au réel. Pour résister à l’engourdissement, une pièce qui donne à voir les forces en nous et autour de nous, invisibles ou invisibilisées. Avec cette création, Florence Minder continue son exploration du réel et convoque l’invisible comme puissante source d’imaginaires. Décloisonnant l’art, elle met la technique au service de la poésie. Ainsi, la gravité devient lumière et les sons prennent forme dans cette fable pleine d’humour sur la transmission de possibles. Une œuvre à découvrir au Théâtre National du 19 septembre au 5 octobre 2024. Référez-vous aux détails mis en ligne sur le site www.varia.be pour davantage d’informations.

Rue du Sceptre, 78 à 1050 Bruxelles

CONCERT : JOSIANE NSIMBA

Auteure-compositrice et chantre gospel, Josiane Nsimba évolue au Canada. Née à Matadi, ville de la province du Kongo Central en République Démocratique du Congo, elle est issue d'une famille chrétienne de quatre enfants, avec unpère serviteurde Dieu àl'église LaBorne-Matadi.Avec samusique inspirante, sa voix puissante et ses paroles poignantes, elle a su toucher le cœur de nombreux fans à travers le monde. Sa tournée européenne est très attendue et promet de renforcer davantage sa renommée.Atravers son répertoire, elletransmet unmessage de foi, d'espoir et depersévérance, incarné dans des chansons qui résonnent profondément avec ses auditeurs. Sa venue chez nous sera un moment de communion et de célébration, où la musique gospel rencontrera les technologies scéniques modernes pour offrir une expérience immersive et inoubliable. Les fans pourront s'attendre à une soirée riche en émotions, où chaque chanson raconte une histoire et véhicule un message puissant. Pour celles et ceux qui auront la chance d'assister à ce spectacle, ce sera l'occasion de voir Josiane Nsimba dans toute sa splendeur, avec une mise en scène soigneusement orchestrée pour magnifier sa prestation. Rendez-vous donc le 7 septembre 2024 au Centre Culturel d'Uccle pour un e prestation live qui promet d'être l'un des moments forts de l'année musicale. Plus de détails sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

CONCERT : BÉRODE

Derrièrecenouveauprojet secachel’envied’unfrontmanhabituéàtravaillerenmeute. Enl’occurrence, Quentin Maquet, auteur-compositeur-interprète liégeois de trente-huit ans et tête pensante du groupe Dalton Telegramme. Sans pour autant abandonner sestroupes, il s’échappe en solitaire vers des horizons qu’il souhaite plus personnels, souples et organiques. Ses nouveaux titres sont ciselés, offrant autant de tranches de vie sur des thèmes comme l’amour, la séduction, la séparation et l’ennui. La plume de l’auteursefaittantôtnostalgique, tantôtamusée, etsouvent empreinted’autodérision. Cetteidée, Bérode la traîne dans sa tête depuis des mois et la souhaite comme il l’a imaginée : en toute quiétude et en toute simplicité. Installé dans un petit studio de campagne, l’artiste a composé, entouré de sons du quotidien : le frigo qui se referme, les enfants jouant dans le jardin, le vent s’engouffrant dans les embrasures des fenêtres. Cet environnement intime et naturel a influencé profondément sa musique. Ce musicien se distingue par sa capacité à capter et à traduire les émotions humaines avec une sincérité désarmante. Quentin Maquet y aborde des expériences personnelles et universelles, met en lumière les nuances et les complexités des relations humaines. Sa musique, bien que personnelle, résonne avec le vécu de beaucoup, jetant un pont entre le créateur et son public. Ce projet solo permet surtout à l’homme de se réinventer sans serenier. Chaquemorceau peut être compris telle uneexplorationdesa propre sensibilité artistique, loin des contraintes collectives. En s’aventurant dans cet univers plus intime, il offre une perspective nouvelle sur son talent de narrateur et de compositeur. Bérode devient ainsi une parenthèse précieuse dans sa carrière, un espace de liberté où la créativité peut s’épanouir pleinement. Il est à applaudir au Centre culturel d’Uccle le 12 septembre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.ccu.be

Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

THÉÂTRE : DANS LASOLITUDE DES CHAMPS DE COTON

Écrit par Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton est aujourd’hui mis en scène par Jean-Michel Van den Eeyden, qui libère toute la puissance de ce monument théâtral. Entre attirance et répulsion, Marc Zinga et Fabrice Adde explorent toute la complexité des rapports humains lors d’un deal sous tension. L’action se déroule dans un espace sombre et désert, tandis qu'une ambiance festive résonne au loin. Deux hommes se croisent et entament ce qui pourrait être une conversation banale au détour d’une rue. Cherchent-ils quelque chose ? Est-ce le hasard ou le désir qui les réunit ? Tels deux aimants qui s’attirent et se repoussent, le Dealer et le Client nous entraînent au cœur d’une joute verbale acharnée. Dès le premier échange, une tension palpable s'installe. Les deux personnages se jaugent, négocient et se confrontent, chacun cherchant à déchiffrer les intentions de l'autre. Koltès, à travers ses dialogues ciselés et poétiques, expose les dynamiques de pouvoir, les désirs inavoués et la quête incessante de quelque chose de plus grand, de plus profond. Jean-Michel Van den Eeyden, en mettant en scène cette œuvre, insuffle une nouvelle vie au texte. Sa vision artistique amplifie les conflits intérieurs des personnages et rend visible l'invisible. Les lumières et les ombres de l’espace scénique jouent un rôle crucial, accentuant les non-dits et les tensions sous-jacentes. L’ambiance sonore, quant à elle, avec ses résonances festives au loin, crée un contraste saisissant avec la gravité de l’interaction centrale. Marc Zinga et FabriceAdde, dans leurs rôles respectifs, livrent des performances puissantes et nuancées. Leur jeu subtil et intense souligne l’ambivalence et la fragilité des émotions humaines, entre attraction irrésistible et répulsion instinctive. Zinga, avec son charisme magnétique, incarne un dealer à la foismenaçant et séduisant.Adde, de son côté, apporteune vulnérabilitétouchante à sonrôlede Client, oscillant entre curiosité et crainte. Une création à découvrir au Rideau de Bruxelles du 20 septembre au 4 octobre 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.lerideau.brussels Rue Goffart, 7A à 1050 Bruxelles

CONCERT : LUZ CAZAL

Luz Casal reste l’une des principales chanteuses espagnoles. Les cinéphiles la connaissent sûrement de « Piensa En Mi », chanson qu’elle interpréta pour le film Tacones Lejanos (High Heels) d’Almodovar. Elle revient enfin à Bruxelles avec son nouvel album 'Las Ventanas de Mi Alma’. En concert, elle combinera sans peine ces nouvelles pépites avec les nombreux succès de sa longue carrière. Luz Casal Paz se produit depuis de nombreuses années déjà et est une référence incontestable dans le monde de la musique espagnole et, par extension, européenne. Elle commence sa carrière dans les années 1980. Après avoir déménagé à Madrid pour se consacrer sérieusement à la musique, la chanteuse a immédiatement percé avec son premier single « El Ascensor » et ne s’est plus arrêtée depuis. Album après album, sa notoriété grandit… Elle perce enfin avec « V » (1989), mais compte aujourd’hui dixsept disques et des millions de ventes à son actif. La France, l’Amérique latine, l’Allemagne, la Belgique, etc. emboîtent le pas à l’Espagne. En 1989, elle est invitée à un grand festival de bienfaisance pour les droits de l’homme au Chili, aux côtés de Sting et de U2. Le célèbre réalisateur Almodovar utilise sa musique dans son film « Talons aiguilles ». Sa riche carrière est rythmée d’un nombre infini de temps fortts. L’année dernière, après cinq ans d’absence, elle a sorti « Las Ventanas de Mi Alma », l’opus le plus personnel et le plus autobiographique de sa carrière. Toujours aussi passionnée, Luz explore de nouveaux sons pour une passion sans cesse renouvelée après plus de quarante ans. Elle tend la main à l’auditeur dans chaque chanson, démystifiant ses propres démons - et ceux des autres - et laissant l’espoir emporter la mise. Chaleureuse, furieuse, toujours éclectique, intimiste et réfléchie, Luz a de très nombreuses cordes à son arc. En concert, elle combinera sans peine ces nouvelles pépites avec les nombreux succès de sa longue carrière. Vámonos ! Elle sera en concert le 13 septembre 2024 au Cirque royal. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

HUMOUR : MARIE S’INFILTRE

Marie s’infiltre, comédienne, auteure, chanteuse, danseuse et metteur en-cène, s’est fait connaître en2017 sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos satiriques, comiques et politiques sur la société française et l’actualité en général. Ses vidéos ont été un tremplin pour dévoiler son culot et son talent. Son créneau est de révéler les contradictions et l’absurdité comique du quotidien. Marie va toujours droit au but et ose ce que personne n’ose. « Culot » : le spectacle qui invite le spectateur à l'audace en s'émancipant du regard des autres pour n'avoir plus honte de rien. Un spectacle hybride qui mêle sketch et comédie musicale, impro et textes littéraires, et qui invite le public à sortir de sa zone de confort. Tout est permis dans cette parenthèse magique qui balaye la bien-pensance moralisatrice ! Bref, soyez dingues, fous, libres ! Après de nombreuses dates à succès, la tournée culotée s’arrête au Cirque royal le 14 septembre 2024.Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : THE PRETENDERS

Bonne nouvelle pour tous les fans de rock dur, Chrissie Hynde et son groupe ont décidé de rajouter une date belge à leur planning de tournée ! Difficile de trouver plus rock’n’roll que Chrissie Hynde. En 1979, elle lance The Pretenders avec un premier album éponyme. Le groupe devient instantanément une référence et l’archétype parfait du rock band. Il mélange un charisme fou, une bonne dose de caractère et uneextraordinairecapacitéàenchaînerlestubes. ‘Brassinpocket’neseraquelepremierd’unelongue série de titres marquants tels que ‘Kid’, ‘Back on the Chain Gang’, ‘Don’t Get me Wrong’ et, bien sûr, les incontournables ‘I’ll Stand by You’ et ‘2000 Miles’ qui sont devenus des hymnes des années ’80. Le groupe enchaîne les tournées internationales, vend des millions d’albums et se produit sur les scènes des plus grands festivals (Rock Werchter, TW Classic, Werchter Boutique) ou en salle, le public belge répond toujoursprésent. L’an dernier, ThePretenders signe un retourgagnant avec leur douzièmealbum studio, "Relentless". Après un spot sur Rock Werchter cet été, Chrissie Hynde et son gang ne manqueront pas de faire une nouvelle fois honneur à leur belle relation avec le public belge à l’occasion de ce concert d’ores et déjà immanquable. The Pretenders se produira le 15 septembre 2024 sur la scène du Cirque royal de Bruxelles. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : ÉCHOS DU PETIT SORCIER

Ceci est un concert réinterprétant les plus belles musiques de toute la saga cinématographique "Harry Potter" composées par John Williams, Nicolas Hopper ou, encore, le français Alexandre Desplat. Ce spectacle saura faire rêver petits et grands avec des mélodies et des sonorités retraçant les grandes étapes de la vie du jeune sorcier le plus célèbre du monde. Durant 1h30, admirez sur scène, quatuor de cuivres, basse, flûte traversière, chant, violon, alto, violoncelle, piano, guitare, harpe, batterie, percussions, le tout accompagné de voix envoûtantes. Les musiciens vous feront vibrer à travers ce concert participatif, vivant et rythmé. Le Neko Light Orchestra est un collectif de vingt musiciens, créé à Toulouse en 2011. Orchestre de rock mélodique spécialisé dans les réinterprétations des musiques des Cultures de l'Imaginaire. Le groupe s'illustre dans les univers de la science-fiction et de la fantasy comme Le Seigneur des Anneaux, Game of Thrones, les films d'animation d'Hayao Miyazaki. Créé par Nicolas Chaccour, le collectif a rapidement pris cette forme de groupe de rock qui se prend pour un orchestre et rejoue de nombreuses partitions, mais toujours dans un souci de création de versions inédites. Après plus de quatre cents concerts qui ont rassemblé près de quatre cent mille spectateurs, le groupe cultive sa singularité, toujours avec un franc succès auprès du public. Revivez le 21 septembre 2024 au Cirque royal les aventures du sorcier imaginé sous la plume de J.K. Rowling sur le site www.cirque-royalbruxelles.be

Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : JOE JACKSON

Habitué aux expériences musicales hors du commun, Joe Jackson revient cette année avec un projet uniqueintitulé«TheTwoRoundsofRacketsTour».Ensoloouaccompagnéd’unorchestre, JoeJackson nousréserveunshowexceptionnel quivasansaucundoutemarquercommejamaislacarrièredel’artiste et les esprits de ses nombreux fans. Suite à la sortie récente de son nouvel album « Mr. Joe Jackson presents: Max Champion in What A Racket ! sur lequel il rend un hommage vibrant à l’énigmatique artiste de Music-Hall anglais Max Champion, Joe Jackson prend aujourd’hui la route des salles de concert dans l’Europe entière. Il nous promet une soirée colorée et festive qui ne ressemblera en rien à ses précédentes tournées. La soirée sera divisée en deux parties. La première sera consacrée aux titres les plus emblématiques du répertoire de Joe Jackson que l’artiste interprétera en solo. La seconde sera dédiée à l’album What A Racket !.Accompagné de neuf musiciens hors pair, Joe Jackson redonnera vie aux chansons oubliées d’un véritable génie du Music-Hall. Un show unique à vivre sans hésitation ! Pour l’occasion, c’est carrément une mini tournée belge que le chanteur britannique nous confirme et qui le verra s’arrêter au Cirque Royal de Bruxelles le lundi 23 septembre 2024. Plus de détails sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be

Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : GYPSY KINGS

En 1987, les Gipsy Kings ont fait une percée internationale avec un mélange inédit de styles flamenco traditionnels, de pop occidentale et de rythmes latins. Ils ont été acclamés pour leur « Rumba Gitano » (un mariage de rêve entre la rumba sud-américaine et les attaques staccato des guitares flamenco) et ont moissonné de nombreux disques d'or et de platine dans le monde entier. Des millions de personnes ont dansé aux sons et aux rythmes de « Bamboléo », « Djobi Djoba » et « Volare » à la fin des années 1980. José, le père du chanteur Nicolas Reyes, a posé les Gipsy Kings sur les fonts baptismaux. Il a également fondé avec ses fils « José y los Reyes ». « Los Reyes » (« les rois ») ont sillonné le monde entier et se sont produits partout où on leur demandait. Finalement, ils ont traduit le nom du groupe en « Gipsy Kings ». Depuis plusieurs décennies, le groupe est dirigé par Nicolas Reyes, dont la voix emblématique hisse leurs nombreux succès dans une autre dimension. Au cours des trente-cinq dernières années, leur musique ne s'est pas seulement retrouvée sur leurs CD, mais a également résonné dans le monde entier, dans de nombreuses salles de cinéma et dans de grandes émissions de télévision. De « Dancing with the Stars » à « The Big Lebowski » (une merveilleuse version latine de « Hotel California ») ou « Toy Story 3 ». Cependant, leur musique prend toute son amplitude à la lueur chaleureuse des spots de suivi. Dans la foulée du « Hollywood Bowl » et du « Royal Albert Hall », ce sera au tour du « Cirque Royal » de vibrer à leurs rythmes en 2024. Enfilez d’ores et déjà vos chaussures de danse – flamenco ou autre ! Le Cirque Royal de Bruxelles vous propose le spectacle tourbillonnant des Gipsy Kings featuring Nicolas Reyes le 30 septembre 2024. Les billets seront mis en vente à partir du vendredi 12 janvier 2024. Plus de détails sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : GIRL IN RED

Avec ses chansons indie pop d’une honnêteté désarmante, girl in red est rapidementdevenueuneicônequeerdelagénérationZ.Unnouvel album prévu le 12 avril prochain, l’artiste alt pop partira en tournée européenne en automne. Retrouvez girl in red le jeudi 5 septembre sur la scène de Forest National. Girl in red commence à partager ses chansons autoproduites en 2017 alors qu'elle est adolescente. Remarquée pour ses paroles franches sur les frustrations de la vie quotidienne et des relations amoureuses, elle compose une pop indie accrocheuse à la guitare sur ses premiers titres comme 'I Wanna Be Your Girlfriend' et 'We Fell in Love in October'. En 2021, elle sort son premier album, ‘If i could make it go quiet,’ qui atteint la deuxième place en Norvège et se classe au Billboard 200. L’album comprend le single 'Serotonin', classé dans le Top 20 de Billboard et produit par Finneas, le frère et proche collaborateur de Billie Eilish. La jeune Norvégienne passe une bonne partie de l'année 2022 sur scène avec des performances dans des festivals majeurs comme Coachella, Glastonbury et Rock Werchter. En 2023, girl in red est choisie par son idole, Taylor Swift, pour assurer la première partie de sa tournée Eras Tour et part aux quatre coins du globe durant l’été pour une tournée des festivals, y compris une performance remarquée au Pukkelpop. Pour nous faire patienter avant la sortie de son très attendu second album, girl in red a dévoilé un premier single, 'Too Much'. Avec ses guitares entraînantes et ses grands moments pop, 'Too Much' laisse présager de très bonnes choses pour le reste de l’album. girl in red viendra nous le présenter en live lors d’un concert immanquable le 5 septembre 2024 à Forest National. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

CONCERT : ROCH VOISINE

Né au Canada, Roch Voisine fait partie de ces chanteurs, auteurs, compositeurs, interprètes et acteurs à qui tout a toujours réussi. Issu d'une famille francophone, il passe une partie de son enfance à SaintBasile et grandit dans un environnement bilingue. Il poursuit ses études secondaires à l'École MathieuMartin deMonctonavant des'inscrire àl'Universitéd'Ottawa oùil obtient undiplômeenphysiothérapie. Sa carrière musicale commence véritablement en 1986 lorsqu'il participe à une émission de télévision. Toutefois, c'est en 1989 qu'il connaît unsuccès fulgurant avec lasortie desonalbum Hélène. Lachanson titre devient un hit instantané, propulsant Roch Voisine sur la scène internationale. L'album se vend à des millionsd'exemplaires, notamment en Europe. Au début des années 1990, RochVoisinedevient une véritable star en France et au Québec. Ses chansons, souvent romantiques et mélodieuses, séduisent un large public. Il enchaîne les tournées et les albums, continuant à toucher ses fans. Au fil des ans, il reste une figure emblématiquedela chansonfrancophone. Malgré les défiset leschangementsdansl'industrie musicale, Il se produira à Forest National le 19 septembre 2024.Référez-vous au site www.forestnational.be pour tous les détails pratiques.

Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

CONCERT : AURORA

Artiste inclassable, Aurora fascine la planète musicale grâce à son charisme singulier. D’une extrême sensibilité et d’une intensité folle, l’auteure-compositrice norvégienne nous enchantera de plus belle avec la sortie imminente de son quatrième album. Cerise sur le gâteau, elle nous dévoile aujourd’hui les dates de sa prochaine tournée européenne et la Belgique est de la partie ! Retrouvez Aurora le vendredi 27 septembre sur la scène de Forest National. Avec trois albums studio à son actif, une nomination aux Oscars et un premier livre, le succès d'Aurora semble sans limites. Ses chansons pop alternatives engagées, sa voix cristalline et ses performances scéniques intenses lui ont rapidement permis de rassembler autour d’elle une fan base solide. En 2022, elle sort son dernier album en date. Avec plus d'un million d'albums vendus, près de trois milliards de stream et quatorze mille exemplaires vendus de son livre, Aurora vit une apogée dans sa carrière professionnelle. Pourtant, au même moment, elle sent une déconnexion entre son esprit et son cœur. C’est autour de cette expérience qu’elle va écrire son quatrième album est un voyage de la faiblesse à la force, de l'autodestruction à laguérison, pour la réunification d'unmoi fracturé. Avec cet album, lajeune artiste ouvre un nouveau chapitre de son parcours en constante évolution, à découvrir sans hésitation en live sur la scène de Forest National le 27 septembre 2024 à Forest National. Voyez plus de détails sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

CONCERT : MELANIE MARTINEZ

Dotée d’une imagination débordante et d’une créativité étonnante, Melanie Martinez a dessiné les contours d’un univers excentrique au fil de trois albums. Maintenant que sa trilogie est achevée, la jeune Américaine est prête à entreprendre sa tournée la plus ambitieuse à ce jour. Le Trilogy Tour verra Melanie Martinez raconter l’évolution de son alter ego, Cry Baby et jouer tous les tubes de ses trois albums sur scène. Une expérience inédite qu’elle ne manquera pas de présenter en Belgique. À l’aide de paroles riches en métaphores en partie inspirées de ses expériences personnelles, les chansons de Melanie Martinez traitent de la difficulté de trouver sa place dans le monde. Chacun de ses albums sont autant de chapitres qui suivent un personnage surnaturel nommé Cry Baby : son enfance, son adolescence, puis sa mort et sa renaissance. Ensemble, ces trois disques conceptuels comptabilisent quatorze milliards de vues en streaming dans le monde. Depuis ses débuts, elle ne cesse de repousser les limites avec sa musique innovante et ses visuels audacieux, proposant ainsi des expériences inédites dont ses fans se régalent. En live, cette artiste se révèle aussi comme une artiste remarquable et incontournable comme en témoigne sa dernière tournée qui a affiché sold out dans le monde entier. Avec le Trilogy Tour, Melanie Martinez propose à ses fans de célébrer avec elle l’aboutissement d’un remarquable voyage créatif. Soyez au rendez-vous le 29 septembre 2024 à Forest National. Référezvous au site www.forest-national.be

Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

CINÉ-CONCERT : LAFAMILLE ADDAMS

La familleAddams est une famille fictive créée par le dessinateur CharlesAddamsdans lesannées 1930. Ce clan excentrique et macabre se compose de personnages mémorables et aimés du public. Gomez Addams, le patriarche, se caractérise par des élans passionnés. Morticia, la matriarche, épouse élégante et glaciale, aime profondément les siens. Leur fille, Mercredi (Wednesday), gamine morose, se fascine pour tout ce qui est sombre et morbide. Pugsley, son frère, garçon rondouillard et espiègle, passe son temps à élaborer des inventions bizarres ou à participer aux plans macabres de sa sœur. Oncle Fétide (Fester), le frère de Gomez, homme chauve et corpulent, met ses talents en électricité en œuvre pour répondre à ses comportements excentriques. Grand-mère, appelée simplement Grand-mère, se révèle sorcière et aime concocter des potions et lancer des sorts. Lurch, le majordome géant et lugubre, ressemble au monstre de Frankenstein et s’exprime par des grognements. Enfin, la Chose (Thing), une main coupée vivante, s’intègre à part entière dans la famille à part entière. Ensemble, ils occupent un manoir vétuste où règnent mystère et étrangeté. Peuplé de créatures étranges et d’objets insolites, leur monde présente un quotidien à la fois terrifiant et fascinant. Malgré leur apparence et leurs intérêts sinistres, les Addams se caractérisent par un amour profond et offre une vision unique et attachante de ce que signifie être une famille. Leurs aventures ont été adaptés dans de nombreux médias, y compris des séries télévisées, des films et des dessins animés, gagnant ainsi une place durable dans la culture populaire. Leur charme réside dans la capacité à embrasser leur bizarrerie tout en demeurant des gens aimants et solidaires. Le Brussels Philharmonic Orchestra propose de passer plusieurs soirées en leur compagnie dans le cadre d’un ciné-concert. En l’occurrence, la projection du film de Barry Sonnenfeld avec Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd et Christina Ricci, rythmé par la bande originale de Marc Shaiman jouée en live. Une partition gothique et malicieuse où le compositeur tricote ses notes avec la verve et l’humour qui caractérise aussi ses musiques de comédie. Trop souvent réduit à tort à ses influences, ce score haut en couleurs fait au contraire montre d’un romantisme nocturne, d’une truculence, d’un panache et d’une jolie efficacité. Une B.O. qui remplit parfaitement son rôle, avec aussi une vraie folie spontanée que le film qui décalque le cinéma de Tim Burton. Marc Shaiman se coule logiquement dans le moule de Danny Elfman. S’il n’utilise quasiment pas la mélodie mythique de Vic Mizzy pour la série télévision des années 60, il la pastiche avec bonheur pour offrir une musique lyrique et romantique, qui repose sur trois thèmes principaux orchestrés avec maestria. Un ciné-concert à voir et à écouter à Flagey les 20 et 21 septembre 2024. Plus de détails sur www.flagey.be

Place Sainte-Croix à 1050 Bruxelles

Sam Mas

CONCERT : FRANZ SCHUBERT PAR PAUL LEWIS

Paul Lewis, l'un des pianistes les plus renommés de notre époque, nous offre une soirée exceptionnelle consacrée à Franz Schubert. Fils d'un docker sur les chantiers maritimes de Liverpool et d'une mère membre du conseil local, Paul Lewis ne semblait pas prédestiné à une carrière musicale. Aucun de ses parentsnepratiquait lamusique,pasplusquelesautresmembresdesonentouragefamilial. Il commence par jouer du violoncelle, le seul instrument pour lequel l'école pouvait offrir les frais de scolarité. À quatorze ans, ildébutelepianoetses talentss'épanouissent rapidement. Il accumuledivers prix et décide de se lancer professionnellement, avec des tournées qui l’amènent partout en Angleterre et aux ÉtatsUnis. Ses enregistrements des trente-deux sonates de Beethoven sont acclamés par le magazine

Gramophone. En 2015, il succède à Fanny Waterman en tant que directeur artistique du Concours international depiano deLeeds, auxcôtésdu chef d'orchestreAdam Gatehouse, dont il assure également la présidence du jury. Sa réputation comme étantl'un des plus grands interprètes mondiaux du répertoire classique d'Europe centrale le précède partout où il seproduit. Paul Lewissera à Bruxelles pour uncycle

consacré à Franz Schubert, au cours duquel il interprétera trois des dernières sonates pour piano du compositeur. Au programme : la Sonate pour piano n° 19 en do mineur D. 958, la Sonate pour piano n° 20 en la majeur D. 959, et la Sonate pour piano n° 21 en si bémol majeur D. 960. Rendez-vous à Flagey au Studio 4, le 24 septembre 2024 pour ce concert exceptionnel. Ne manquez pas cette occasion unique d'entendre Paul Lewis interpréter les œuvres magistrales de Schubert dans un cadre prestigieux. Voyez les informations complémentaires sur le site www.flagey.be

Place Sainte-Croix à 1050 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : LE MAL DU HÉRISSON

Nous nous situons à la fin des années 30. Un petit groupe de malades essaie tant bien que mal de faire vie commune dans une maison de campagne réaménagée en lieu de soin. Ce lieu accueille les gens qui, comme eux, sont atteints d’une maladie étrange qui a la réputation de transformer les gens en hérissons. Ce mal qui fait peur à tout le monde, celui dont était affecté Van Gogh, et qu’il a illustré dans ses très célèbres autoportraits en animal. C’est la maladie des bizarres et des inadaptés, la maladie de celles et ceux qui voudraient toucher et être touchés, mais qui ont la peau qui pique. Dans cette maison qui rassemble une poignée de malades que rien ne semblait destiner à vivre ensemble, on entend construire un lieu d’utopie. Entre moments de soins, ateliers de fanfare et de tir au fusil, la vie pourrait presque être douce pour les résidents de l’étrange petit lieu, mais ce serait sans compter le fait que la maladie parfois tue, quelestempssont àl’hiveret querienn’estplusfragilequ’une utopie. L’écriture rigoureuse d’un récit rencontre la recherche de la plus joyeuse et absolue liberté au plateau. Des improvisations virtuoses, portées par sept comédiens et un musicien, épousent des dialogues dignes d’un scénario de Jacques Prévert. Un quart historique et trois-quarts saugrenu, le récit que tissent les Greta Koetz interroge tant nos soifs d’utopie que notre difficile rapport aux autres et célèbre avec une candeur tantôt caustique, tantôt pleine de douceur. Un spectacle à voir du 24 septembre et 5 octobre 2024 auThéâtre des Tanneurs. Voyez davantage de détails sur www.lestanneurs.be

Rue des Tanneurs, 75-77 à 1000 Bruxelles

OPÉRA : SIEGFRIED

Cet opéra de Richard Wagner, troisième partie de la tétralogie L'Anneau du Nibelung, continue de fasciner les amateurs de scènes lyriques du monde entier. Ce drame musical, conçu entre 1856 et 1871, raconte l'épopée du jeune héros Siegfried, destiné à accomplir de grandes prouesses. L'intrigue se cristallise sur la quête du jeune héros pour forger une épée magique, la Notung, avec laquelle il tuera le dragon Fafner et s'appropriera l'anneau maudit des Nibelungen. Guidé par Mime, le frère du nain Alberich, et soutenu par des forces mystérieuses, Siegfried découvre son véritable héritage et l'amour avec Brünnhilde, la Valkyrie endormie. La partition se veut ici profondément évocatrice, intégrant des leitmotivs complexes qui représentent des personnages, des objets et des thèmes spécifiques. Ces motifs musicaux tissent une riche tapisserie sonore avec des arias puissantes, des duos passionnés et des mouvements orchestraux agités. Avec Siegfried, la Monnaie propose ce classique dans une nouvelle mise en scène de Pierre Audi. En attendant qu’éclate la tragédie dans Götterdämmerung, ce volet – où se côtoient aussi bien les sons de la nature qu’un dragon, un oiseau qui parle et la bravoure insolente du protagoniste, cette œuvre prend des allures de sombre scherzo féerique. Le public est invité à découvrir cette œuvre majestueuse au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles. Les représentations auront lieu du 11 septembre au 4 octobre 2024. Ne manquez pas cette opportunité de plonger dans l'univers mythique de Wagner et de vivre une soirée d'opéra exceptionnelle. Plus de détails sur le site www.lamonnaiedemunt.be

Place de La Monnaie à 1000 Bruxelles

Sam Mas

CONCERT : SCHOENBERG, WAGNER ET STRAVINSKY

Arnold Schönberg, dont on fête cette année le cent cinquantième anniversaire, a lui aussi repoussé les limites artistiques de son époque. Sa Kammersymphonie Nr.1 délaisse les sonorités orchestrales opulentes, parfois même pompeuses, prisées par le romantisme tardif depuis les drames musicaux de RichardWagner. Le maîtrede Bayreuthaffectionnait pourtant le caractère intime d’uneffectif orchestral plus restreint et est également mis à l’honneur de ce programme avec Siegfried-Idyll, pour lequel il associe des motifs tirés de l’opéra du même nom, une berceuse allemande et quelques fragments d’un quatuor à cordes inachevé pour former un tendre cadeau d’anniversaire à Cosima, sa jeune épouse. Richard Wagner souhaitait garder la partition privée, mais finit par la vendre à son éditeur quelques années plus tard en raison de difficultés financières. Un pacte avec le diable ou un cadeau du ciel pour l’histoire de la musique de chambre ? Troquer son violon contre un livre magique et la promesse d’une grande richesse, voilà une proposition qui mérite réflexion. Mais gare à qui pactise avec le diable ! Avec Histoire du soldat, Igor Stravinsky a écrit une pièce radiophonique pour théâtre ambulant empreinte de noirceur. Accompagnés d’un dessinateur, sept solistes de la Monnaie et un narrateur se

frottent aulangage musical radicalement nouveauadopté par le compositeurpour cettesombreparabole. Airs folkloriques russes, tango et ragtime ne sont que quelques-uns des styles qu’Igor Stravinsky s’approprie pour mettre ce récit en musique. Trois œuvres pour petits ensembles à applaudir à La Monnaie le 27 septembre 2024. Tous les détails complémentaires sur le site www.lamonnaiedemunt.be Place de La Monnaie à 1000 Bruxelles

CONCERT : TRANSFIGURATION

Comme dans un rêve d’amour, le romantisme de l’inexaucé dans les lieder de Richard Wagner, Hugo Wolf et Franz Liszt s’additionneront au programme de cette soirée qui avec le maître de Bayreuth et sa fascination pour l’amour idéal et inaccessible, ce « Liebestod » que l’on trouve dans l’opéra Tristan und Isolde. Écrits à la même époque, les Wesendonck-Lieder sont indissociables de l’amour du compositeur pour sa muse Mathilde Wesendonck, épouse de son mécène et donc inaccessible amante, mais divine source d’inspiration. Le thème de l’inexaucé cher à Wagner se retrouve dans la suite du récital, avec les trois Michelangelo-Lieder de Hugo Wolf, l’un de ses fervents admirateurs, et le Liebestraum de Franz Liszt. Ces dernières années, Franz-Josef Selig a prouvé dans Tristan und Isolde, ainsi que dans Parsifal , qu’il étaitl’une des plusgrandes basses wagnériennes du moment. Il partagera la scène avec la soprano sud-africaine Masabane Cecila Rangwanasha, lauréate en 2021 du concours de chant BBC Cardiff Singer of the World et récente récipiendaire du Herbert von Karajan Musikpreis. Pour Inge Spinette, qui prend congé de notre maison après toutes ces années, la boucle est ainsi bouclée. Alles endet, was entstehet ! Un concert à découvrir à La Monnaie le 3 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.lamonnaiedemunt.be

Place de La Monnaie à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE JEUNESSE : JEAN DE LALUNE

Jean, seul habitant de la lune, s’ennuie profondément. Perché là-haut dans le ciel, il rêve de descendre sur la terre pour découvrir ses merveilles et s'amuser avec les humains. Un jour, une comète scintillante passe à proximité de son astre solitaire. Saisissant cette opportunité unique, il s'accroche à la comète et se laisse emporter vers la planète bleue. À son arrivée, il est émerveillé par la beauté et la diversité du monde terrestre. Cependant, sa présence inhabituelle ne passe pas inaperçue et suscite une grande agitation parmi les humains. Pris de peur face à cet étranger venu de l’espace, lesautoritésdépêchentsoldatsetpolicierspour capturer Jean et le mettre au cachot. Cette histoire poétique et optimiste, issue de l’imagination de Tomi Ungerer, a été brillamment adaptée pour la scène par la Compagnie Dérivation. En reprenant ce conte pour enfants, ellemet en lumière les thèmesde la libertéet de la rébellionface aux ordres absurdes d'une société totalitaire. À travers les yeux innocents et rêveurs de Jean, le public est invité à réfléchir sur l'importance de la désobéissance civile lorsque les lois deviennent injustes. Sur scène, l'interprétation de Julien Rombaux et Simon Espalieu apporte une profondeur et une sensibilité particulières à cette œuvre intemporelle. Leur performance rend hommage à la magie de l’histoire originale, tout en insufflant une réflexion contemporaine sur la nécessité de défendre ses convictions face à l'oppression. Ce spectacle est à voir ou à revoir au W:Hall le 15 septembre 2024. Plus de détails sur le site www.whall.be

Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

Sam Mas

HUMOUR : LAURENCE BIBOT

D’un côté, il y a les archives télévisées conservées par la Sonuma. De l’autre, il y a Laurence Bibot qui s’en amuse dans des capsules parodiant les archétypes féminins : shampouineuse, directrice d’école, nymphette, ménagère de plus de cinquante ans, femme dépressive ou exaltée, mais aussi des personnages connus, Barbara, Juliette Gréco, Soeur Sourire ou, encore, Amélie Nothomb dont la confection du chapeau haut aura nécessité des trésors d’imagination. En mimant l’expression corporelle et en reproduisant le mouvement des lèvres de ces femmes interviewées dont elle a adopté le costume et même les éléments de décor, Laurence nous offre chaque fois une véritable performance d’acteur. Au menu de son spectacle, des playbacks bien sûr mais, également, une foule d’archives qu’elle s’est amusée à classifier : les gens qui mangent de la tarte et boivent du café, les clips des années 80 déjà vieux à ce moment-là, les scènes de mauvais comédiens, les génériques de jeux télévisés, les personnes qui fument des cigarettes, les vieux, les politiques insolites et bien d’autres. Bref, la grande Histoire de la télévision passée à la loupe déformante et drôle d’une artiste qui entend analyser la place de la femme dans les médias et la manière dont nos traditions et notre société ont évolué depuis l’avènement de la télévision. Le résultat sera savoureux à regarder. Parce qu’il sera drôle, absurde et mélancolique. Surtout parce qu’il posera un regard sur une époque. Comble de plaisir, Laurence sera là, présente, en vidéo, en playback, en direct, dans le public, en chair et en son. Ce ne sera pas un one-woman-show ni un documentaire. Ce sera un spectacle-playback. Une forme audacieuse qu’elle a envie de partager avec le public le 18 septembre 2024 au W:Hall. Voyez davantage de détails sur le site www.whall.be Avenue CharlesThielemans, 93 à 1150 Bruxelles

CONCERT : VOYOU

Le nouvel album de Voyou intitulé Les Royaumes Minuscules s’écoute comme si la musique avait des bras pour nous envelopper avec la force d’une étreinte bienveillante. Composés de onze morceaux, sensibles et chaleureux, ces titres portentchacun leur histoire, générant une expérience musicale intéressante. Voyou a puisé son inspiration dans ses nombreux voyages et rencontres, conférant à de disque une chaleur palpable et authentique. S'inspirant des musiques sud-américaines, de la nouvelle scène soul jazz du Royaume-Uni, et des sonorités orientales, dans lesquelles il s’immerge quotidiennement, il offre des m-mélodies qui débordent d’âme et de sensibilité. Pour ceux qui prêtent l’oreille, il révèle un univers entier, tissant une narration intime et universelle à la fois. Avec une élégance malicieuse, Voyou réussit à changer le monde en musique, laissant ses refrains résonner longtemps après la dernière note. En se laissant emporter par ces sons délicats et puissants, l'auditeur est emmené dans un voyage, où la partition devient une compagne fidèle et réconfortante. L’artiste sera en concert le 19 septembre 2024 au W:Hall. Voyez davantage de détails sur le site www.whall.be

Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

THÉÂTRE JEUNESSE : H@RCÈLEMENTS

Cette pièce met en scène la lente descente aux enfers d'une jeune fille harcelée à l'école et dans sa vie privée. Elle parle d'un phénomène trop courant. Dès les premières scènes, on perçoit l'intensité du harcèlement que subit Manon, tant dans les couloirs de son établissement scolaire que sur les réseaux sociaux. À travers le regard de ses camarades, le rôle des témoins et les actes cruels des harceleurs, le public découvre les dynamiquesde groupe quiperpétuent cette violence. Manon, autrefois pleine de vie, devient progressivement l'ombre d'elle-même. Ses journées sont rythmées par la peur et l'isolement et chaque interaction se transforme en une épreuve. Les scènes montrent avec une cruelle précision comment les adolescents peuvent être à la fois bourreaux et complices silencieux, emprisonnés dansune triangulation victime-harceleur-témoins. Les dialogues révèlent les failles du système scolaire et l'impuissance des adultes face à ce fléau. Les enseignants, bien que présents, peinent à discerner la souffrance de Manon derrière son sourire forcé. Les parents, malgré leur bienveillance, restent démunis face à l'étendue du cyberharcèlement qui s'infiltre dans l'intimité familiale. Ce spectacle ne se contente pas de décrire la souffrance, il explore également la psychologie des harceleurs, souvent eux-mêmes en proie à des insécurités profondes. Cette ambivalence entre victimes et bourreaux est mise en lumière, montrant que le mal-être est souvent partagé de manière asymétrique mais néanmoins réelle. Les spectateurs repartent avec des émotions vives, mais aussi avec des pistes de réflexion sur leur rôle potentiel dans la prévention et la dénonciation du harcèlement. Ce spectacle est à découvrir le 25 septembre 2024 au W:Hall. Plus de détails sur le site www.whall.be Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

CONCERT : NACH

Nach revient avec un nouvel album, son quatrième, fruit d’une année d’écriture et de composition parmi les reliefs de la Drôme, des Cévennes puis du Maroc. Ce nouvel opus marque une étape importante dans sa carrière, réalisant son rêve de toujours. A savoir, assurer elle-même les arrangements, la réalisation et la production de son album. Seule avec son inséparable piano à queue, Nach s’entoure de synthétiseurs et de machines pour créer une orchestration moderne et rythmée. Cette esthétique sonore, qu’elle dévoile sur scène, propose une dimension supplémentaire à ses morceaux, les rendant encore plus captivants et dynamiques. "Peau neuve" se veut une invitation à la transformation et à la réinvention. Nach y explore des thèmes aussi fédérateurs que, la libération et l'existence, exprimant à travers sa musique une renaissance personnelle. Ses compositions, à la fois intimes et universelles, transportent le public dans un voyage émotionnel et poétique. Pour ce spectacle, Nach propose une scénographie à la fois épurée et puissante, empreinte de sensualité. Elle sera en concert le 27 septembre 2024 au W:Hall. Voyez davantage de détails sur le site www.whall.be Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

CONCERT : LES FRANGINES

Au terme d’une tournée de plus de cent dates et un premier album couronné disque de platine, Les Frangines reviennent avec un nouvel album très attendu. Le duo, composé d'Anne et Jacinthe, est né d'une rencontre au lycée entre deux jeunes filles liées par une passion commune pour la musique. Bien que nées de parents différents, elles se considèrent comme des sœurs de cœur, unies par des mélodies qui ont bercé leur enfance et forgé leur identité musicale. Leur musique s'inscrit dans la lignée des artistes de la nouvelle scène pop-folk, avec des influences claires de Boulevard des Airs, Vianney, Passenger, Lumineers et Cocoon. Leur style est à la fois intime et universel, avec des compositions qui résonnent profondément avec leur public. En 2021, suite au succès phénoménal de leur premier disque et les millions de vues engrangées sur les réseaux sociaux, Les Frangines ont fait une pause pour se recentrer et créer de nouvelles œuvres. Elles sont de retour avec un single intitulé Notes co-écrit avec Sylvain Duthus. Ce morceau aborde les tâches quotidiennes qui peuvent devenir accablantes et invite chacun à reprendre sa vie en main, en se réservant du temps pour soi. Il s’agit d’une chanson à la fois douce et puissante, qui rappelle l'importance de l'équilibre et du bien-être personnel. Ce retour marque une étape supplémentaire dans leur carrière et annonce une série de concerts prévue courant 2024. Sur scène, Les Frangines continuent de charmer leur publicavec uneénergie communicative. Leur musique, mêlant simplicité et profondeur, avec une vraie portée populaire est à écouter en live le 3 octobre 2024 au W:Hall. Voyez davantage de détails sur le site www.whall.be

Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

SPECTACLE : BRÛLER

La planète brûle. Que dirait Lucy, l’Australopithèque de trois millions d’années découverte dans le désert éthiopien en 1974 ? La voici convoquée au cœur d’une création immersive qui questionne le fantasme de nos origines, interroge notre finitude et notre désir de la dépasser. Entre archéologie et élans prospectifs. Dans un espace transformé en champ de fouilles, les spectateurs sont invités à déambuler librement. Une voix surgit, celle de la soprano américaine Claron McFadden, qui convoque Lucy et la fiction autour de la figure ancestrale : qui serait-elle si elle revenait aujourd’hui ? Quel regard porteraitelle sur le monde dans lequel on vit ? Paroles, chants, gestes et mouvements, images vidéo, créations plastiques, sons et musiques se déploient en constellation sensorielle pour créer un grand corps métaphorique. En jeu : une histoire de l’humanité prise au dépourvu par sa propre existence, écartelée entre la conscience de sa disparition annoncée et l’obsession transhumaniste du prolongement infini de la vie. Remonter, superposer et prolonger les lignes du temps. Convoquer le passé pour questionner le présent. Allumer la flamme d’un avenir qui se cherche dans un monde dont on ne cesse d’annoncer la fin. C’est l’intention qui anime l’équipe d’artistes réunie par Jorge León, dans un puzzle complexe et vivifiant de disciplines artistiques sœurs. La chanteuse Claron McFadden, la chorégraphe Simone Aughterlony, la compositrice DJ Rokia Bamba, mais aussi l’écrivaine Caroline Lamarche, la performeuse Castélie Yalombo et huit autres jeunes performeurs inventent avec le metteur en scène et cinéaste bruxellois une dramaturgie du fragment et une pratique de l’instant présent. Cette création est à découvrir aux Halles de Schaerbeek du 12 au 15 septembre 2024. Voyez les références complémentaires sur le site www.halles.be

Rue Royale Sainte Marie, 22 à 1030 Bruxelles

THÉÂTRE : HAMLET

De sonlieu decréation sisau cœurduquartier Miraflores à Lima, auPérou, Chela De Ferrari crée depuis vingt ans des œuvres qui défient les normes. C’est le cas de cette mise en scène de Hamlet qui déplie de multiples récits de vie tout en dialoguant avec les grandes questions existentielles de la tragédie shakespearienne. Comment être au monde si ce monde vous invisibilise ou vous tient à l’écart ? Voilà comment se traduit pour la troupe de huit acteurs atypiques la question agitée par Hamlet dans son plus célèbre monologue. Porteurs du syndrome de Down, ils racontent leurs histoires personnelles pour critiquer un monde dopé à la productivité, qui ne leur accorde que peu d’espace. Avec combativité, mais aussi avec ludisme et humour, ils démontent un univers social conformiste et rigide, dont les codes et les normes écrasent souvent toute différence. Sur scène, ils sont tous Hamlet, en profonde quête de soi malgré les obstacles à l’expression de leur unicité. Dans une mise en scène qui exalte leurs contrastes autant que leur sens du collectif, ils tracent aussi le chemin vers un espace commun signifiant. En route vers une nouvelle utopie où se conjugueraient singularité individuelle et unisson joyeux. Montage dramatique éclectique, le spectacle fait résonner la prose shakespearienne à travers des voix tout à fait insolites. Les répliques les plus canoniques de la tragédie d’Hamlet déploient un éventail de

significations nouvelles. Rafraîchissant ! Une œuvre à découvrir au Théâtre National du 20 au 28 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111- 115 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LES JOURS DE MONABANDON

Dans l’Italie de la fin des années 1990, Olga, quarante ans et deux enfants, est une mère et une épouse dévouée. Elle tente de mener une vie en parfaite adéquation avec ce que la société lui impose. Un beau jour, son mari la quitte pour une jeune fille. Comme dans le plus pathétique des feuilletons. Et tout son univers s’écroule. En proie à un sentiment de danger permanent, Olga sombre alors dans un état de rage, elle devient vulgaire, violente, grotesque. Une fois le maquillage retiré et les apparences dissipées, c’est une femme inattendue qui prend place. Scandaleuse et puissante. Presque mythique, elle apparaît dans toute sa tragédie : une Médée contemporaine, qui n’a plus besoin de tuer pour exister. Dans cette adaptation du livre d’Elena Ferrante, l’actrice et metteuse en scène Gaia Saitta (dont Je crois que dehors c’est le printemps a marqué les esprits) incarne cette femme, accompagnée de ses enfants et de son chien. Délaissant un corps opprimé pour un corps résistant, elle s’abandonne, enfin libérée. Tout est à reconstruire, à commencer par les mots. Le public, dispersé sur le plateau et en dehors, est à la foispartie et témoin de cette transformation. Une pièce à découvrir du 25 septembre 2024 au 4 octobre 2024 au Théâtre National. Voyez les informations pratiques sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111- 115 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LE GARAGE INVENTÉ

Une nouvelle aventure onirique de Lucie, le personnage de Claude Schmitz incarné par Lucie Debay découvert dans Un royaume, où la puissance de l’imagination se déploie entre les moteurs d’un garage automobile. Cette fois-ci, Lucie doit épouser un inquiétant garagiste officiant dans un étrange garage. Pour échapper à la machinerie de cette sombre spirale fantasmagorique, elle devra activer les ressources de sa propre imagination. Combinant les langages du théâtre et du cinéma, le nouveau spectacle de l’acteur, metteur en scène et réalisateur belge Claude Schmitz explore les moteurs et la mécanique de nos récits, et tout particulièrement la place qu’y tiennent les personnages féminins. Entre rêve et réalité, Le Garage inventé célèbre, avec son univers tissé de bizarrerie et de merveilleux, la puissance de la fiction. Lucie Debay, Marc Barbé, Francis Soetens, Lorenzo de Angelis, Louise Leroy, Didier Duhaut et Fantazio sont à applaudir au Théâtre National du 3 au 5 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111- 115 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : DUO POUR VIOLON SEUL

Cettepièceracontel'histoireémouvantedeStéphanieAbrahams, uneviolonistevirtuosedont l’existence est bouleversée par la maladie. Adulée pour son talent exceptionnel, elle voit sa carrière abruptement interrompue par un diagnostic implacable. Sur les conseils bien intentionnés de son mari, elle se tourne vers le docteur Feldman, un psychiatre renommé, afin de trouver un soutien dans cette épreuve inattendue. Le docteur Feldman, tout en aidant Stéphanie à affronter sa nouvelle réalité, la pousse aussi à explorer des questions profondes sur le sens de la vie. Dans un face-à-face poignant, les deux personnages s'engagent dans un dialogue intense et explorent les thèmes de la sensibilité, de la vérité et de l'humanité. La mise en scène sobre, mais puissante, met en lumière la performance subtile et profondémentsincèredeStéphanieMoriauetMicheldeWarzée, qui incarnent avec intensité les tourments et les réflexions de leurs personnages. Dans ce théâtre de l'âme, chaque acte devient un acte de résilience et de compréhension mutuelle. À travers « Duo pour Violon Seul », le public est invité à partager l'intimité d'une lutte contre l’adversité, où la musique de la vie résonne avec une beauté à la fois brutale et fragile. L’auteur, Tom Kempinski, s’est inspiré de Jacqueline Dupré, épouse de Daniel Barenboïm. Sa pièce raconte le combat de cette violoncelliste virtuose, frappée de sclérose en plaque, et qui dut pour cette raison mettre un terme prématuré à sa carrière. Maladie qui, par ses complications, causa sa mort à l'âge de quarante-deux ans. Cette pièce est à applaudir à la Comédie royale Claude Volter du 25 septembre au 13 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.comedieroyaleclaudevolter.be Avenue des Frères Legrain, 98 à 1150 Bruxelles

CONCERT : REYMOUR

Originaires d'une petite ville en Suisse, Lou Savary et Luc Bersier ont décidé de faire de la musique ensemble il y a six ans, sans but précis. Ils ont sorti une première cassette, Enigme, sur le label berlinois Kinship en 2018, suivie de leur premier album Leviosa sur le label Knekelhuis en 2021. Luc a étudié le piano au conservatoire et est ingénieur son, Lou est autodidacte-elleacommencéàchanter etàcomposer au fur et à mesure que leur projet prenait de l'ampleur. En studio, ils forment un véritable duo, même si Luc a tendance à jouer davantage le rôle de producteur tandis que Lou se concentre sur la voix et les paroles. Lou et Luc racontent des histoires intimes et mélancoliques, se révélant au sein d'une scène musicale souvent coupée des émotions. Mélangeant des éléments de minimal wave psychédélique, de basse et de guitare, leur musique raconte des histoires qui évoquent des paysages et des impressions dans l'esprit de l'auditeur. Reymour est au Botanique le 28 septembre pour un concert électro-pop. Plus de détails sur le site www.botanique.be Rue Royale, 236 à 1210 Bruxelles

CONCERT : THE ROCK ORCHESTRA

Après une tournée internationale à guichets fermés, L'orchestre de rock aux chandelles revient avec un nouveau concert épique de 90 minutes, insufflant au Rock et au Metal légendaires une énergie magnifiquement sombre. Dans un décor éthéré éclairé à la bougie, ce groupe classique de quatorze musiciens libère sans effort des mélodies enchanteresses aux côtés de puissants murs de distorsion. Assistez à l'union inattendue de la musique classique et du métal. Interprétant la musique de groupes emblématiques tels que Metallica,AC/DC, RageAgainst The Machine, MyChemical Romance, Linkin' Park, Soad, Guns N Roses, Evanescence, Papa Roach, The Cranberries et plus encore ! Un concert à applaudir à L’Ancienne Belgique le 18 septembre 2024. Voyez les détails complémentaires sur le site www.abconcerts.be

Boulevard Anspach, 110 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LE FILS

Le texte de Florian Zeller intitulé Le Fils est une pièce de théâtre qui a été créée en 2018. Elle raconte l'histoire de Nicolas, un jeune homme de 17 ans qui souffre de dépression et de troubles mentaux. Son père, Pierre, est désemparé face à la situation et cherche désespérément des réponses pour aider sonfils. Lapièce commence avec Pierre qui rend visite à son fils dans sa chambre d'hôpital. Nicolas a fait une tentative de suicide et se trouve maintenant sous surveillance médicale. Pierre est dévasté et ne sait pas quoi faire pour aider son fils. Il se sent coupable de ne pas avoir vu les signes avant-coureurs de la maladie mentale de Nicolas et se reproche de ne pas avoir été là pour lui. Nicolas, quant à lui, est distant et hostile envers son père. Il se sent incompris et ne veutpas parler de ce qui lui arrive. Pierre essaie de lui parler, de lui poser des questions sur sa maladie, mais Nicolas reste silencieux. Finalement, Pierre finit par partir, laissant Nicolas seul dans sa chambre d'hôpital. Au fil de la pièce, on découvre que Nicolas a un frère aîné, Antoine, qui est parti vivre en Australie. Pierre essaie de contacter Antoine pour qu'il vienne en France et aide Nicolas, mais il ne réussit pas à le joindre. Pendant ce temps, Nicolas continue de sombrer dans la dépression et les hallucinations. Il commence à voir des choses qui n'existent pas et à avoir des comportements violentsenverslui-mêmeet lesautres. Finalement,Antoinearrive enFrance et rencontre Nicolas à l'hôpital. Les deux frères ont une conversation émouvante où Antoine essaie de comprendre ce qui se passe avec son frère. Nicolas finit par se confier à Antoine, révélant qu'il a été agressé sexuellement par un ami de la famille il y a quelques années. C'est cette agression qui a déclenché sa dépression et ses troubles mentaux. La pièce se termine sur une note d'espoir, avec les frères qui se tiennent la main et Pierre qui les regarde avec un sourire. On sent que la famille va enfin commencer à guérir et à se reconstruire. « Le fils » montre l'importance de la communication et de la compréhension dans les moments difficiles, ainsi que l'importance de l'amour familial.Aapplaudir auThéâtre Le Public du 27 septembre au 8 octobre 2024 Voyez les détails pratiques sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Jacques Brisson

THÉÂTRE : L’AVARE

Faut-il encore présenter L'avare, une pièce écrite par Molière en 1668 et devenue un classique indémodable ? Elle raconte l'histoire d'Harpagon, un hommeparticulièrement économe qui ne pense qu'à son argent et aux bénéfices qu’il peut tirer de ses proches. Son propos dépeint les conséquences désastreuses de l'avarice sur les relations humaines et amoureuses ettout ce que cela peut engendrer comme quiproquos. Le rideau se lève avec Harpagon qui réprimande son fils Cléante, qu’il estime trop dispendieux, et lui ordonnedesemarieravecunefemmerichepourrétablirsasituation financière. Cependant, Cléante est amoureux de Marianne, une fille sans fortune, qu’Harpagon entend lui-même épouser, ignorant que son fils est épris d'elle. Pendant ce temps, Élise, la fille d'Harpagon, est éprise follement de Valère, un jeune homme qui travaille pour son père. Lorsque le vieil homme se déclare à celle qu’il convoite, elle se refuse, provoquant son courroux. Mais rien ne semble s’arranger pour lui avec la disparition de sa caissette qui contient toute sa fortune amassée au fil de plusieurs décennies. En fait, il s’agit d’un stratagème de Cléante, prêt à le soumettre à un chantage : ses écus contre l’autorisation de mener Marianne à l’autel. La confrontation du père et de ses enfants se solde par un happy end heureux. Harpagon retrouve son trésor et ses enfants épousent celle et celui qui leur tenaient tellement à cœur. Le comique de Molière fait ici merveille avec cette satire de la cupidité. Depuis, Harpagon est devenu l’archétype du ladre, ridicule et odieux, obnubilé par l’accumulation de biens au détriment de ses transports familiaux et amicaux. Offrir est un verbe que le personnage ignore. Sa soif de richesse le mène à perdre tout ce qui représente l’essence d’une vie, avant un final qui rétablit les choses dans leur bon droit et leur morale. Comme toujours, Molière ne se contente pas de dépeindre un trait de caractère qu’il grossit sous la loupe de la caricature, il nous livre une critique de la société française du XVIIe siècle, en dénonçant les hymens arrangés, la tyrannie domestique et, bien avant qu’on en parle, le sexisme. Plutôt que de faire appel à de grosses démonstrations ou de brandir des slogans frondeurs, l’auteur alimente les cinq actes de sa pièce avec un humour bienvenu, bien plus efficace que les coups de poing ou les reproches rageurs. Des tirades qui fusent, on retiendra sans doute celle-ci : Il faut vivre pour manger et non manger pour vivre !, prouvant à quel point Jean-Baptiste Poquelin possédait le sens de la formule. Cette pièce est à applaudir du 13 au 29 septembre 2024 au Théâtre Le public. Plus de détails sur le site www.theatrelepublic.be Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Daniel Bastié

THÉÂTRE : MOI JE CROIS PAS

Vu de loin, il pourrait s’agir d’un couple banal, d’un ménage comme on en connaît tant !Il croit à rien. Elle croit à tout. Voilà le dilemme et le ressort de cette pièce de Jean-Claude Grumberg. Donc, jour après jour, soir après soir et nuit après nuit, ils s'affrontent, chacun tentant d'imposer à l'autre son dérisoire point de vue. Ils s'insultent, plaident, menacent, argumentent et mêlent la mauvaise foi à l'ingénuité et à l'absurdité. Ils conjurent l’ennui familier par les accrocs de la dispute. Les attentats du 11 septembre ont-ils vraiment eu lieu ? Les écrivains font-ils appel à des nègres ? Tout devient prétexte à des prises de bec. Leur appartement se métamorphose en champ de bataille quotidien. Leur lutte devient une danse, une chorégraphie de mots et de gestes. L’auteur, avec sa verve coutumière et son acuité lorsqu’il s’agit de brocarder ses semblables, n’y va pas avec des demi-mesures et propulse ce tandem au nirvana des petits-bourgeois de théâtre, quelque part entre Alfred Jarry et Eugène Ionesco. Il capture l'essence de ces rixes conjugales avec une précision déconcertante, dévoilant les petites misères et les grandes absurdités de la vie quotidienne. Le décor a été traité de manière minimaliste, à l’image de la petitesse de leurs arguments. Les échanges verbaux deviennent le reflet d’une société en charentaises très élimées, une nation où les certitudes vacillent autant que les programmes télévisés. Chaque scène apparaît tel un microcosme des débats sociétaux plus larges. Leurs idées sur les théories du complot ou les croyances irrationnelles résonne avec les préoccupations contemporaines. Pour éviter de sombrer dans un drame, l’auteur use des ficelles de la comédie, tout en rendant hommage à la persistance de l’esprit critique et de la curiosité, même si elles sont ici poussées jusqu’à l’absurde. À travers ces personnages, la pièce explore les thèmes de l’ignorance et de la connaissance, de la croyance et du doute. Elle nous invite à rire de nos propres contradictions, à voir dans ce duo le miroir de nos propres débats internes. Le texte, avec sa légèreté apparente, aborde des questions profondes sur la nature de la vérité et de sa perception. Moi je crois pas mélange la satire et l’humour pour, in fine, proposer une réflexion mordante sur la condition humaine. Jean-Claude Grumberg, avec son style inimitable, nous livre des dialogues qui, sous leur aspect léger, dissimulent une profondeur insoupçonnée. Il s’agit avant tout d’un portrait au vinaigre de la vie moderne, où chacun se renfrogne dans ce qu’il être le seul pot de vue valable Une pépite de sagesse déguisée en boutade à applaudir au Théâtre Le Public du 13 septembre au 19 octobre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Sam Mas

PORCA STRADA !

Luca, cinquante ans et d’origine italienne, habite Bruxelles en compagnie de sa femme et de leurs enfants. Lorsqu’il apprend que sa maison de famille dans la péninsule fait l’objet d’un avis de démolition,ilal’impressionqueleciels’écrasesursatête. Porca Strada ! racontel’histoired’unhomme qui ne veut pas voir son enfance disparaître sous les gravats, parce que des édiles locaux corrompus prétendent construire une route utile à la collectivité. Cette pièce se veut également le récit, drôle et haut en couleur, d’un homme qui se bat de toutes ses forces pour conserver la terre de ses aïeux. Elle devient surtout celle du pot de terre contre le pot de fer. Celle d’un citoyen qui affronte un système où les magouilles de quelques-uns l’emportent trop souvent sur l’intérêt général. Mais aucun combat ne laisse indemne celui qui s’y engage ! Des questions sont amorcées : D’où vient-on vraiment ? Quel est notre rapport au passé, à nos origines et à la transmission ? Le protagoniste possède-t-il l’âme d’un superhéros ou la réalité le poussera-t-elle à courber l’échine ? Coécrit par Giuseppe Santoliquido et Fabrizio Rongione, ce texte apparaît comme une comédie douce-amère, un voyage initiatique et cocasse entre un présent fait d’engagements et un passé teinté de nostalgie. En découvrant la menace qui pèse sur la maison qui a abrité de bons instants de sa jeunesse, Luca se sent investi par un devoir et est submergé par une vague de souvenirs. Les vacances lorsqu’il était jeune, les rires partagés et les leçons venues de ses parents et grands-parents s’agitent dans son crâne. Chaque pierre de cette bâtisse et chaque recoin du jardin déplient l’album familial. Alors, en bombant le torse, Luca se mue en un combattant infatigable, prêt à tout pour protéger ce patrimoine précieux. Les premiers jours de sa rébellion sont marqués par l’indignation et la détermination, mais il se heurte à l’indifférence, voire à l’hostilité de certains. Les obstacles se multiplient : bureaucratie lente, promesses non tenues, corruption omniprésente. Chaque rencontre et chaque conversation le confrontent à la dure réalité d’une administration anémique et à l’indifférence générale. Au fil de ses démarches, Luca se pose de plus en plus de questions sur son propre engagement. Pourquoi cette maison est-elle si importante à ses yeux ? Est-elle juste une résurgence de son passé ou représente-t-elle quelque chose de plus fondamental, une partie de son identité qu’il ne peut pas laisser disparaître ? Cet affrontement devient alors un parcours intime. Il revisite son histoire personnelle et réexamine ses choix de vie. Bruxelles, avec son confort, mais éloignée de ses racines, est-elle vraiment l’endroit où il souhaite vieillir et voir ses enfants grandir ? Le retour en Italie, pourrait-il être une manière de renouer avec lui-même ? Porca Strada ! n’est pas seulement une comédie, mais une réflexion poignante sur l’enracinement et la quête de soi. À travers le parcours de Luca, le spectateur est invité à réfléchir surses propres choix et à ses challenges personnels. Un spectacle à découvrir du 3 septembre au 19 octobre 2024 au Théâtre Le Public. Plus de détails sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE JEUNESSE : LAGNEAU

Commandé par un riche marquillier de l’église Saint-Jean (devenue depuis la cathédrale Saint-Bavon), pour la chapelle privée de sa femme, le polyptyque est placé le 6 mai 1432 sur l’autel de la chapelle du commanditaire. Par la suite, il est déplacé, pour des raisons de sécurité, dans la chapelle principale de la cathédrale. Cette pièce signée Audrey Dero revient sur cette œuvre passée à la postérité, en observant la petite histoire par le trou de la lorgnette. Le spectacle débute lorsque la peinture est enfin achevée ! Le célèbre peintre primitif Jan van Eyck a consacré de longs mois à son élaboration. Joursaprèsjours, semainesaprèssemaines,ilatravailléavecuneminutie infinie, peaufinant chaque détail avec soin. À présent, le résultat est prêt à être révélé au monde ! Mais, quel est ce mystère ? Quelque chose d'inattendu se cache dans le tableau ! Ce spectacle, conçu spécialement pour un public jeune, utilise un langage visuel et des phrases simples et rythmées. Il ravira également les plus âgés, offrant des niveaux de lecture multiples. C'est une histoire qui nous montre le monde en relief, dans ses multiples teintes et nuances. Nous découvrons ici comment de simples éléments assemblés peuvent prendre du sens et nous emmener dans un voyage émotionnel. C'est un mélange de théâtre visuel et d'objets, présenté dans un dispositif intime, une bulle de poésie visuelle dans laquelle les spectateurs plongent dans l’univers plastique de Jan Van Eyck et de Sarah Yu Zeebroek. Lagneau nous promet un voyage ludique et captivant à travers les merveilles de la peinture flamande, avec une touche d'humour et d'inventivité qui le rendent irrésistible pour tous les publics. Accompagnez-nous dans cette aventure artistique où l'art prend vie sous nos yeux, mêlant le plaisir visuel à la découverte intellectuelle. Un spectacle ludique pour les petits et grands à applaudir les 13 et 14 septembre 2024 à l’Espace Senghor. Plus de détails sur le site www.senghor.be Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles

CONCERT POUR ENFANTS : L’APPRENTI

SORCIER

L’Apprenti Sorcier raconte l’histoire d’un jeune apprenti magicien qui, en l’absence de son maître, utilise une formule magique pour animer un balai afin qu’il transporte de l’eau à sa place. Cependant, n’ayant pas appris à maîtriser la magie, il perd rapidement le contrôle de la situation, conduisant à un chaos aquatique. Paul Dukas réussit à traduire musicalement cette narration en exploitant toutes les ressources de l’orchestre symphonique. L’œuvre s’ouvre sur une introduction mystérieuse et sombre, illustrant la magie naissante et le cadre inquiétant de l’atelier du sorcier. Les cordes, accompagnées des bois, créent une atmosphère de suspense. La clarinette, interprétant le thème de l’apprenti, introduit un motif ludique et innocent, reflétant la naïveté du jeune magicien. À mesure que le balai s’anime, la partition utilise une série d’accélérations et de crescendos pour simuler le mouvement incessant et de plus en plus incontrôlable de l’eau. Les fanfares de cuivres et les percussions ajoutent une dimension dramatique, symbolisant la puissance déchaînée de la magie. Cette montée en intensité culmine en un climax chaotique, où l’orchestre entier semble submergé par la marée sonore, avant que le maître sorcier ne réapparaisse pour restaurer l’ordre avec un simple geste. L’originalité de cette œuvre réside non seulement dans sa narration vivante mais aussi dans son orchestration ingénieuse. Chaque instrument joue un rôle précis dansla création de l’ambiance et la progression dramatique. La virtuosité technique requise pour interpréter cette œuvre met en lumière le talent et l’innovation qui réussissent à faire de ces portées un véritable tableau musical en mouvement. Le Senghor vous propose un concert musical, ludique et participatif pour petits et grands raconté par Frédéric Chaine et joué par l’Ensemble Orchestral Européen le 2 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.senghor.be

Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles

ALAIN DELON S’EN ESTALLÉ

Il est décédé le 18 août 2024 à 3 h du matin dans sa propriété de Douchy, au sud de Paris, à l’âge de 88 ans. Le dernier des Samouraïs est parti avec son regard bleu d’acier, son insolence légendaire et sa solitude. La solitude d’un fauve qui se terrait. Une légende du cinéma s’en est allée.

Beau gosse, Alain Delon a toujours joué de son physique pour plaire au public et aux actrices avec lesquelles il eut de nombreuses liaisons. Ses trois enfants, fruits de deux mariages, ont assisté aux dernières heures de l’acteur à Douchy, dans le Loiret.Acteur, disait-il, car il refusait le terme de comédien, n’ayant pas étudié l’art de la scène comme Belmondo, son ami et rival attitré. Alain Delon a joué dans 90 films et 8 téléfilms et séries, attirant plus de 136 millions de spectateurs, qui ont fait de lui cette légende du cinéma sur 60 ans de carrière. Un grand nombre de ces films sont devenus des classiques, parmi lesquels Plein Soleil, Rocco et ses frères, Mélodie en sous-sol, Le Guépard, L’Insoumis, Le Samouraï, La Piscine, Le Clan des Siciliens, Le Cercle rouge, Borsalino, Monsieur Klein ou Notre histoire de Bertrand Blier qui lui a valu le César du meilleur acteur en 1985, sa première récompense, outre une Palme d’honneur décernée lors du festival de Cannes 2019 pour l’ensemble de sa carrière. Il tenait dans ces films des rôles de truand, de voyou ou de flic qui lui allaient comme un gant. Mais ce qui comptait avant tout pour lui, c’était l’amitié.

Une blessure d’enfance

Il venait pourtant d’un milieu populaire. En 1939,Alain a quatre ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d’accueil, ce quilaissera en luila marque d’une profonde cicatrice.Ayant vécu un temps dans la prison de Fresnes dont son père d’adoption est un gardien, il se fait renvoyer six fois des écoles qu’il fréquente. Sa mère, qui a épousé en secondes noces un boucher-charcutier dans les Hauts-de-Seine, le reprend sous le toit familial où il obtient un brevet en charcuterie. Il travaille dans la boucherie de son beau-père avec seize autres employés.

Il s’y ennuie pourtant et s’engage comme matelot en 1953, lors de la guerre qui se déclenche en Indochine. Il aalors 18ans. Il est cependant exclu de l’armée pour avoir volé une jeep àSaigon et l’avoir jetée dans un ruisseau au cours d’une escapade avec des copains.

De retour en France en 1956, il côtoie le monde de la pègre, des voyous et des gigolos, dont l’un va assurer sa protection. Il est fasciné par les valeurs du milieu : le sens de l’honneur, le respect des amis et la loi du silence. Sa gueule d’ange fait chavirer le cœur des filles et lui vaut d’être repéré par l’actrice Brigitte Auber qui l’introduit dans le monde du cinéma. C’est là qu’il devient l’amant de Michèle Cordoue qui convainc son mari, le réalisateurYvesAllégret, de l’engager pour un petit rôle dans Quand la femme s’en mêle, aux côtés d’Edwige Feuillère qui tombe, elle aussi, sous son charme.

Jeune premier avec Romy Schneider

En 1958, devenu jeune premier, il est choisi par Romy Schneider, l’actrice des Sissi, pour être son partenaire dans Christine de Pierre Gaspard-Huit. Après une entrevue glaciale, ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre, et les « fiancés de l’Europe » célèbrent bientôt leurs fiançailles officielles au bord du lac de Lugano, devant la presse internationale qui salue leur jeunesse et leur beauté.

Dans Plein Soleil en1960, Delondécrochelerôleprincipal dujeunevoyoupuis, l’annéesuivante, Rocco et ses frères de Luchino Visconti le propulse au rang de star aux côtés d’Annie Girardot. Le film obtient le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise.

En 1963, apprenant qu’Henri Verneuil va tourner un film avec Jean Gabin qu’il avait découvert, enthousiasmé, dans un cinéma de Saigon, il se fait engager dans Mélodie en sous-sol contre des droits au Japon, en URSS et en Argentine. Delon y gagnera en fait dix fois plus d’argent que Gabin, qui n’en revenait pas. La même année, il retrouve Luchino Visconti pour le rôle de Tancrède dans Le Guépard, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster. Le film, Palme d’or au Festival de Cannes,

fera d’Alain Delon un acteur majeur du grand cinéma européen. Il s’impose aussi en héros des films d’aventures dans La Tulipe noire de Christian-Jaque.

Un an après sa rupture avec Romy Schneider, il épouse en 1964 Francine Canovas qui deviendra Nathalie Delon dans le film de Jean-Pierre Melville, Le Samouraï (1967). Leur fils Anthony naît le 30 septembre 1964 à Hollywood où l’acteur a signé un contrat de longue durée, auquel il mettra vite un terme, déçu par la qualité des films qu’on lui propose aux USA.

Devenu une valeur sûre du cinéma français, l’acteur côtoie ses pairs : Lino Ventura dans Les Aventuriers de Robert Enrico, Senta Berger dans le thriller Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier et Brigitte Bardot pour la seconde fois dans un sketch des Histoires extraordinaires de Louis Malle, d’après Edgar Alan Poe.

Rencontre avec Mireille Darc

En 1968, il fonde sa propre société, Adel Productions, où Jeff, son premier film de producteur, lui fait rencontrerMireilleDarc, quideviendrarapidementsacompagne. NathalieDelonetlui divorcent l’année suivante, après quatre ans et demi de mariage. Delon clôt la décennie avec deux classiques du film noir : La Piscine où il retrouve Romy Schneider, et Le Clan des Siciliens, retrouvailles avec Verneuil, Gabin et Ventura. C’est alors qu’éclate l’affaire Marcović, du nom de son garde du corps retrouvé mort dans une décharge en Île-de-France. Delon ne sera pas inquiété, se trouvant à l’époque à Ramatuelle (Var), sur le lieu de tournage de La Piscine.

Borsalino marque en 1970 sa première collaboration avec Jean-Paul Belmondo, son éternel rival. Il tourne aussi dans Le Cercle rouge face à Bourvil malade et dans Un flic avec Catherine Deneuve (1972). Il y développe le fétichisme du vêtement : chapeau et imperméable, et son professionnalisme qu’on retrouve dans chacun de ces trois films et dans les autres. Suivent des films d’action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros et d’anti-héros, parfois tragiques : Flic story, Le Gang, Trois Hommes à abattre, Le Gitan ou Mort d’un pourri de Georges Lautner. Ou encore, à la même époque, le western Soleil rouge du Britannique Terence Young avec Charles Bronson, Toshiro Mifune et UrsulaAndress (1971).

Quelques années plus tard, Monsieur Klein, chef-d’œuvre de Joseph Losey, repart bredouille du festival de Cannes 1976 mais se révèle un beau succès critique qui remportera le César du meilleur film l’année suivante.

Etant producteur, Delon avoue que tous les films comportant le mot flic dans le titre qu’il choisit luimême sont des succès commerciaux. Comme Pour la peau d’un flic (1981) qui révèle Anne Parillaud, avec laquelle il entretiendra une relation amoureuse jusqu’en 1986. Ou Ne réveillez pas un flic qui dort (1988), qui marque pour lui la fin du héros de polar.

En 1987, il fait la connaissance de Rosalie van Breemen lors du tournage d’un clip vidéo. Une relation se noue entre eux malgré l’âge de Delon (il a trente ans de plus qu’elle). Le couple restera uni jusqu’en 2001, avec leur filleAnouchka née en 1990 et son petit frèreAlain-Fabien, né en 1994.

Dépressif et solitaire

En 1999, Delon met un terme à sa carrière au cinéma, après Une chance sur deux de Patrice Leconte où il retrouve Jean-Paul Belmondo sur un mode humoristique trente ans après Borsalino, avec la présence lumineuse de Vanessa Paradis (1998). Le film n’est cependant pas un succès : le public ne le suit plus, l’acteur se sent fatigué et largué par le cinéma.

Dépressif après son divorce avec Rosalie en 2002, Delon, alors âgé de 67 ans, n’a plus le goût de rien faire, comme le relatera plus tard Mireille Darc avec laquelle il est resté en bons termes. Il tient pourtant encore le rôle de Jules César dans Astérix aux Jeux olympiques où il se moque de sa carrière, disant à la ronde, avec une moue sarcastique : Ave moi !

Alain Delon s’en est allé sereinement dans la nuit du 18 août, en pensant sûrementàtoutescellesqu’il aaimées.C’est cequi lui restait à Douchy, avec ses plus fidèles compagnons, les chiens, et ses bouts de pellicule. Comme le dernier samouraï qu’il était devenu.

Michel Lequeux

CINÉMA

: BLINK TWICE

Thriller de Zoë Kravitz, avec Channing Tatum, Naomie Ackie, Alia Shawkat, Adria Arjona, Geena Davis, Christian Slater et Simon Rex. USA 2024, 103 min. Sortie le 21 août 2024.

Résumé du film – Frida est une jeune serveuse noire qui rêve de notoriété. Elle travaille dans un bar à cocktails de Los Angeles. Fascinée par Slater King, unmilliardaire ayant fait fortune dans la technologie, elle parvient à se faire inviter, avec son amie Jess, sur l’île privée du philanthrope qui y a réuni d’autres amis pour des vacances de rêve.

Commentaire – Premier film de Zoë Kravitz qu’on a vue notamment en Catwoman dans The Batman duréalisateur MattReeves (2022) et dans plusieurs films de science-fiction, dont Les Animaux fantastiques (2018). Ce thriller, coécrit avec E.T. Feigenbaum, s’inspire de l’île de Little Saint James appartenant au milliardaire Jeffrey Epstein qui y organisait des orgies avec des filles mineures et des amis haut placés, avant d’être inculpé comme délinquant sexuel, placé en détention et vraisemblablement assassiné dans sa cellule en 2019. La réalisatrice s’est aussi fondée sur l’affaire HarveyWeinsteinqui a défrayé lachronique parlesabus sexuelsdont le producteurs’est rendu coupable sur nombre d’actrices.

Avec son décorateur Roberto Bonelli, Zoë Kravitz a planté un décor colonial au milieu de la jungle du Yucatan, avec des fleursrouges qui évoquent lesang àvenir, dubleuqui accentue l’atmosphère nocturne et une piscine où se prélassent les filles qui vont servir aux appétits sexuels des mâles de l’hacienda. Ajoutez-y unebonne dose d’anesthésiantschargés defaire oublier auxfillesce qu’ellessubissent chaque soir après le dîner, et vous aurez Blink Twice sur un plateau doré, avec une fraise dans chaque coupe de champagne. Le scénario progresse à pas de loup, sur un sentier semé d’indices, jusqu’à ce qu’une des filles prenne un antidote qui lui rend la mémoire et la sorte du rêve éveillé où elle était plongée. Noémie Ackie, actrice britannique révélée dans The Young Lady (2016), incarne cette jeune femme naïve, avec une candeur désarmante qui se muera en désir de vengeance quand elle découvre dans quel nœud de vipères elle est tombée. Ces vipères lui fourniront la substance qui les réveillera, elle et ses autres amies. C’est d’ailleurs le point faible de l’histoire : on ne comprend pas comment un venin peut être le contrepoison d’un autre. Mais c’est le détail qui cache et gâche l’histoire.

Le maître des venins, c’est Channing Tatum qui le campe, avec son sourire de beau gosse qui fait des ravages dans la gent féminine. On lui donnerait le bon Dieu sans confession. Héros des drames romantiques, souvent boudé par la critique, il est le réalisateur et la vedette de Dog, son premier longmétrage sorti en 2022. S’il a été choisi pour interpréter Slater King, c’est qu’il est aussi le compagnon de la réalisatrice depuis 2021. Il joue le séducteur qui cache son jeu de psychopathe.

Le tournage s’est déroulé dans le Yucatan, au Mexique, en juin 2022. L’incendie final a été reconstitué en studio à Mexico. D’abord intitulé Pussy Island, l’île de la chatte, titre plus suggestif, le film a été rebaptisé Blink Twice, cligne deux fois des yeux, si tu as peur.

Avis – Inspiré des abus sexuels perpétrés par quelques milliardaires, certains sous les verrous, Blink Twice plonge dans la torpeur moite des partouzes, sous l’œil aguicheur de l’un d’eux. Un thriller qui ne fera peur qu’à moitié. Et encore ! –

Michel Lequeux

CINÉMA : LA NUIT SE TRAÎNE

Thriller de Michiel Blanchart, avec Jonathan Feltre, Jonas Bloquet, Romain Duris, Natacha Krief et Thomas Mustin. Belgique-France 2024, 94 min. Sortie le 4 septembre 2024.

Résumé du film–Ce soir-là Mady, jeune étudiant noir le jour, serrurier la nuit pour financer ses études, voit sa vie basculer quand il ouvre la mauvaise porte et devient accidentellement complice dans une affaire de grand banditisme. Au cœur d’une ville en pleine manifestation, Mady a une nuit pour se tirer d’affaire et retrouver la trace de Claire, la fille qui a abusé de sa confiance. Le compte à rebours est lancé, car les truands l’attendent au tournant.

Commentaire – Rythmé par lesaccords de « La nuit n’en finit plus »dePetula Clark (1972), ce premier long-métrage du jeune cinéaste belge Michiel Blanchart nous entraîne dans les milieux interlopes de Bruxelles, le temps d’une poursuite haletante. C’est un thriller noir qui nous plonge dans les bas-fonds de la ville, les bars à putes et les dancings suintants. Mady est pris en chasse par les truands qui veulent lui faire la peau. La caméra filme sa fuite au ras du sol, à même les gros pavés des rues qui résonnent au gré de la poursuite nocturne. Ou des toits qu’il arpente pour semer ses poursuivants.

L’étudiant noir s’est fait piéger par une inconnue. Tout part de là pour l’entraîner au bout de la nuit, au bout de l’enfer, martelé par la voix chaude de Petula Clark. Entre les truands et lui, ce sera le jeu du chat et de la souris, cette nuit-là, dans les rues de Bruxelles où se passe l’action, tout autour du palais de Justice où les manifestants sont confrontés aux forces de la police. Mady a une nuit, une seule nuit, pour prouver son innocence.

Michiel Blanchart, également scénariste du thriller, a confié le rôle principal au jeune comédien français Jonathan Feltre, découvert dans Les Rascals, sorti en France en 2022. Découvert aussi dans le court-métrage du Soldat noir, comme lui, la même année. L’étudiant montre une naïveté déconcertante qui se muera en une rage sourde. La rage d’échapper au coup monté dans lequel il est tombé à cause d’une fille qui a fait appel à ses services de serrurier.

Dans ledit rôle, on retrouve Natacha Krief, que l’on a pu voir récemment dans Simone, le voyage du siècle et la série Caïn, et qui tenait le rôle principal de Ma fille, son premier film (2018). La distribution est complétée par deux comédiens belges : Jonas Bloquet, découvert dans Elève Libre, vu dans la série 1899 ou encore dans Tirailleurs (2022), et Thomas Mustin (comédien et chanteur, également connu sous le nom de scène Mustii), que l’on a pu voir dans Vous n’aurez pas ma haine. Il participait à l’Eurovision 2024 mais fut recalé au deuxième tour de la compétition. Le film a bénéficié aussi de la participation de Romain Duris, vu l’année dernière dans la série Salade grecque. Il incarne le chef de bande avec un cynisme et une désinvolture qui lui vont comme un gant.

Avis – Un très bon thriller bruxellois sur les accords de La nuit n’en finit plus. Il fait honneur à notre ville où il a été tourné durant les longues nuits d’hiver.

Michel Lequeux

CINÉMA : LANGUE ÉTRANGÈRE

Comédie dramatique de Claire Burger, avec Lilith Grasmug, Josefa Heinsius, Nina Hoss, Chiara Mastroianni, Robert Gwisdek et Jalal Altawil. France-AllemagneBelgique 2024, 105 min. Sortie le 18 septembre 2024.

Résumé du film – Fanny a 17 ans et elle se cherche encore. Timide et sensible, elle peine à se faire des amis de son âge. Lorsqu’elle part en Allemagne pour un séjour linguistique, elle rencontre sa correspondante Lena, une adolescente qui rêve de s’engager politiquement. Pour lui plaire, Fanny s’invente une histoire, jusqu’à se prendre au piège de ses mensonges.

Commentaire – Chronique d’une histoire d’amitié qui devient amoureuse entre deux lycéennes, l’une habitant Strasbourg, l’autre Leipzig. L’amitié franco-allemande est encore difficile à concevoir pour une partie de la jeunesse toujours poussée vers les idées d’extrême droite et vers le nationalisme populaire. Ces tensions sont bien analysées dans la comédie dramatique de Claire Burger, réalisatrice française de la frontière, née à Forbach dans la Moselle et habituée aux deux cultures. Chaque pays a ses casseurs et l’amitié est encore longue à venir. Langue étrangère est le troisième long-métrage de la réalisatrice. C’est une métaphore amoureuse entre les deux pays et les deux jeunes filles. La métaphore se file au Parlement européen de Strasbourg, où la mère de Fanny est traductrice, et dans le jacuzzi où Fanny et Lena échangent leurs confidences. Sur le plan amoureux, la caméra tenue par Julien Poupard filme avec une grande pudeur le rapprochement des corps et l’alchimie des regards échangés à fleur d’eau. Gros plans sur les visages qui se cherchent dans leurs frémissements ou sousla couette. La demande de casting insistait sur les prises de vue rapprochées et sur l’absence de maquillage pour l’authenticité du jeu.

C’est le 6e film où joue la jeune Lilith Grasmug après Sophia Antipolis (2018). Elle a déjà tourné avec Charlotte Gainsbourg et Emmanuelle Béart dans Les Passagers de la nuit (2022). Premier film en revanche pour la jeune Allemande Josefa Heinsius, recrutée en mars 2023 sur son engagement de militante. Saluons l’interprétation des deux jeunes femmes dans cette comédie dramatique.

La mère de Fanny est interprétée par Chiara Mastroianni, la fille de Catherine Deneuve et de Marcello Mastroianni. C’est l’actrice fétiche du cinéaste français Christophe Honoré pour lequel elle a tourné dans six films, dont le dernier en date, Marcello mio, fut présenté cette année au Festival de Cannes. L’autre mère est jouée par Nina Hoss. Ours d’argent de la meilleure actrice à la Berlinale 2007, on l’a revuerécemmentdanslasérie Jack Ryan et lefilm The Contractor en2022. Elleest aussil’ambassadrice de Terre des femmes contre les mutilations féminines.

On retrouve enfin Jalal Altawil, artiste engagé lui aussi dans la révolution syrienne qui l’a contraint à l’exil. Il vit en France depuis 2015, où il poursuit son travail de comédien et son engagement. Dans Green Border (2023), il est le père d’une famille syrienne qui tente de franchir la frontière entre la Biélorussie et la Pologne à la suite de la guerre en Ukraine.

Avis ‒Une excellenteanalyse del’amitié franco-allemande àtravers unéchange linguistiquequidevient amoureux. Où Langue étrangère a une connotation érotique, sinon féministe.

Michel Lequeux

INDIGO

Gaspard est un enfant de dix ans, élevé dans une famille d’ouvriers textiles à Nantes. Leur spécialité : la fabrication des indiennes, ces tissus colorés qui partent vers les côtes africaines, où ils servent de monnaie d’échange contre des esclaves. Les siens travaillent dans cet atelier. Sa mère y blanchit les tissus pour qu’ils puissent accueillir les motifs. Son oncle, surnommé Le Tintoret, est le teinturier de la famille. Quant à son père, il sculpte avec précision des planches en bois, créant les motifs complexes qui seront ensuite imprimés sur le textile. Pour échapper à la dure réalité de son environnement, Gaspard se crée un ami imaginaire. Ce personnage fictif prend vie sous ses crayons dans un bleu indigo profond. Bien que l’activité de sa famille soit créative et fascinante, le jeune garçon est profondément troublé par la finalité de cette production et peine à accepter que les magnifiques tissus soient échangés contre des vies humaines. Conscient de ce tourment intérieur, son père décide de lui montrer des planches secrètes. Ces images racontent avec une brutalité crue la réalité de l’esclavage, ouvrant les yeux de Gaspard sur la cruauté de ce commerce. Cette histoire émouvante et éducative a inspiré Charles Dutertre, un artiste rennais vivant près de Nantes, Ce dernier a choisi de donner vie à cette narration en illustrant le récit de Gaspard. Ses œuvres, imprégnées du bleu indigo caractéristique, transportent les lecteurs dans l'univers de l’enfant. Pour compléter ce tableau visuel, Alex Cousseau, auteur brestois prolifique spécialisé dans la littérature jeunesse, a rédigé les textes. Indigo, se distingue par sa capacité à aborder un pan sombre de l'Histoire à travers les yeux d’un enfant. Avec Charles Dutertre, il gagne le pari d’évoquer un thème complexe avec une sensibilité adaptée à la jeunesse. Leur album à quatre mains ne se contente pas de lever un coin du voile, mais incite à la réflexion, à l'empathie et à la prise de conscience des injustices passées. De la sorte, Indigo se transforme en outil pédagogique pour discuter de la vente d’humains par d’autres humains, de la moralité de certaines actions et de la complexité des choix économiques et éthiques. Destiné aux enfants dès sept ans, ce livre amène les lecteurs à regarder le passé différemment et à aller au-delà de ce qui est raconté à l’écoles. Indigo prouve que certaines œuvres peuvent devenir des vecteurs de sensibilisation et d’éducation, capables de toucher aussi bien les enfants que les adultes, rappelant à chacun l'importance de se questionner sur les valeurs et les actions de notre société.

Ed. Le Rouergue – 64 pages

Paul Huet

CETTE NUIT-LÀ

Oublié dans un parc par Toinon, Toudou, sa peluche douce et aimée, se retrouve seul à la tombée de la nuit. Écrit et illustré par Gaëtan Dorémus, ce conte moderne suit le voyage de Toudou, qui se lance dans une déambulation pleine de surprises et de rencontres pour retrouver son domicile. L’obscurité transforme le parc familier en un lieu mystérieux. Tandis que Toudou explore les alentours, il croise une ribambelle de personnages et se rend compte qu’aucun n’est vraiment seul. Chacune de ces rencontres enrichit son expérience et lui apporte réconfort et amitié dans sa solitude temporaire. L’histoire, bien que simple, est magnifiquement portée par les illustrations de Gaëtan Dorémus. Depuis 1999, cet auteur et illustrateur français enchante les jeunes lecteurs avec des livres publiés par de prestigieuses maisons d’éditiontellesqueSeuilJeunesse,Rouergue, Autrement, Les Fourmisrouges et AlbinMichel Jeunesse. Son talent a été reconnu internationalement, notamment par le New York Times Best Illustrated Children’s Books Award en 2012 et le Ragazzi Award à la Bologna Children's Book Fair en 2015, catégorie Books and Seeds. Son œuvre se distingue par sa capacité à capturer les émotions et à raconter des récits riches de sens à travers des dessins doux et des narrations touchantes. Jusqu’en 2014, il a également partagé son savoirfaire en enseignant l’illustration à l’école des arts décoratifs de Strasbourg. Le périple de Toudou se termine heureusement bien. Davantage qu'une simple histoire pour enfants. Cet ouvrage se veut rassurant et rappelle l’importance des autres dans une existence. Ed. Rouergue – 48 pages

Julie Plisnier

L’HEURE DU CONTE

Auteur prolifique, Michel Joiret nous offre avec L'heure du Conte un roman qui tisse les fils du passé et du présent avec une délicatesse rare. Aurélien Delevert, tout juste retraité de sa chaire à la Faculté des Lettres de l’Université de Bruxelles, entreprend une vie paisible entre la rue de l’Uruguay et le bois de la Cambre. Cet environnement, à la fois urbain et naturel, devient le théâtre de ses réflexions et souvenirs. Le protagoniste, qui a toujours enseigné l’Histoire comme un livre de contes, trouve en sa petite voisine Fabrizia une oreille attentive, et en la mère de celle-ci une fascination ambiguë. Ces relations humaines deviennent les points d'ancrage dans son quotidien, mais également les déclencheursdesesvoyagesmentaux. Lerécit exploredesthèmes universels tels que la quête de sens, les rencontres réelles ou fabulées, le bonheur et les miasmes des regrets. Michel Joiret, avec son talent de romancier et de poète, brosse une fresque intime et universelle. La mémoire d’Aurélien remonte à l’assaut du Bruxelles au temps de la guerre et de la Libération, en passant par ses années d'enseignement en Tunisie et son passage par l'université. Cette fresque refuse la linéarité et emprunte une série de tangentes pour aborder chaque fragment d’un puzzle qui prend lentement forme. Le lecteur est invité à se balader dans ces allersretours temporels, à ressentir les mêmes tiraillements entre passé et présent qu'Aurélien lui-même. La richesse du texte réside dans sa capacité à mêler réalité et fantaisie, bribes de moments retranchés au fond de la mémoire et moments fantasmés qui se mêlent au quotidien d’un homme en train d’emprunter le layon d’une nouvelle existence.

Ed. M.E.O. – 112 pages

André Metzinger

LE JUGEMENT DES GLACES

Avec Le Jugement des Glaces, Jean Jauniaux nous plonge dans une histoire poignante et profondément humaniste qui se déroule sur les rivages de Saint-Idesbald, une paisible ville de la côte belge. Le protagoniste, Barthélémy, est un professeur à la retraite qui, après avoir subi le harcèlement de ses élèves, a choisi de s’exiler dans cette localité tranquille pour retrouver un semblant de paix intérieure à l’heure de la retraite. Sa routine solitaire est bouleversée par un groupe de réfugiés tchétchènes, fuyant les conditions inhumaines de la jungle de Calais et espérant traverser la Manche pour atteindre l’Écosse. Touché par leur détresse et animé par sa vocation d’enseignant, il décide de leur venir en aide. Il ne s’agit pas d’une décision impulsive, mais d’une véritable manière de servir une cause, lui qui semble dériver depuis pas mal de temps. Pour mener cette mission à terme, il est secondé par ses amis Vandrogenbos, Charon et Zanzibar, dont l’aide précieuse n’a rien de futile. Cette alliance hétéroclite prouve assez vite son efficacité, à laquelle se mêle une large dose d’empathie et de solidarité. Leur engagement se transforme en acte de résistance face à l’indifférence et à la froideur administrative qui entourent souvent la question des migrants. Jean Jauniaux nous parle de la question des réfugiés et évite le pathos. Chaque personnage est esquissé avec une profondeur qui leur confère une réelle humanité, loin des stéréotypes souvent associés aux migrants. Les échanges entre eux et Barthélémy s’imprègnent d’une authenticité qui devient presque documentaire. Au fil des chapitres, lelecteur découvre les histoires personnelles de chacun, ses motivations, ses espoirs et ses craintes

Ed. M.E.O. - 172 pages

André Merzinger

TERRE ADÉLAÏDE

Adélaïde-Adèle-Ada, c’est comme chacun l’entend, est une jeune femme de ses trente ans d’altitude qui traverse une période faite de bourrasques, chahutée par une introspection profonde et une quête de sens. L’héroïne n'a jamais trouvé de satisfaction dans ses engagements professionnels et personnels. Photographe-reporter de métier, elle parcourt le monde pour capturer des fragments de réalité, mais elle se sent en décalage constant avec son environnement. Sesamours sont tout aussi fragiles, empreints de doutes et de questionnements sur leur sincérité. Ses relations familiales ne semblent guère plus claires. Tout bascule lorsqu’elle se confronte à des réalités bien plus graves que son insatisfaction :le décès de son père, la maternité de sameilleure amie et la disparition de son amant sans papiers. Une série d’événements qui précipitent une dépression profonde. Cette accumulation d’épreuves l’amène à tout abandonner. En quête de réconfort et de motivation, elle se tourne vers le fantasme d'une île grecque, d'où provient une branche de sa famille. Là-bas, elle espère retrouver un lien avec un vieil oncle. Un personnage mystérieux et fascinant de son passé. Tatiana de Perlinghi, bruxelloise d’origine, explore lesméandres de ses propres racines, entremêlant des influences culturelles diverses et variées qui façonnent son ADN de zinneke. Son parcours personnel et professionnel ressemble goutte pour goutte à celui du personnage qu’elle a mis sur les roues. Loin de jouer la carte du misérabilisme, elle propose le portrait d’une femme moderne, qui se veut à la fois une réflexion sur la quête d'identité et la place de chacun dans un monde en perpétuelle agitation. À travers le parcours d’Adélaïde, l’auteure nous invite à réfléchir sur nos propres trajectoires, nos propres racines et la manière dont nous souhaitons mener notre parcours dans le chaos apparent de la société.

Ed. M.E.O. – 212 pages

Amélie Collard

NIZNAYOU

Dans une petiteville de province nichée dansle niddesArdennes, Lena travaille aucentre pour réfugiés. Elle y rencontre rencontre un gamin au regard sauvage, qui affirme se prénommer Niznayou. Intriguée par son comportement et son histoire énigmatique, elle entreprend de fouiller dans le passé douloureux de cet enfant. Un passé marqué par les horreurs de la guerre en Tchétchénie et de Grozny sous les bombes russes. Bien qu’issus de mondes différents, tousdeux se mettent à partager un besoin commun et profond d’affection. Autour de cette relation centrale gravitent des personnages hauts encouleur, dont deschasseurs avidesdesensations fortes qui se prennent pour des justiciers, un aventurierau grand cœur dont les agissements étranges alimentent les rumeurs, deux vieux solitaires et une forêt dense où l’on peut aisément se perdre. Ce microcosme fait en partie l’originalité de ce roman, sans omettre le talent de narratrice de Françoise Pirart, qui livre ici un récit empreint de réalisme. Niznayou ne se veut pas seulement une histoire d’empathie et de résilience, mais un témoignage sur la précarité des migrants et leur volonté d’apporter un changement positif dans leur existence, aidés par d’autres qui croient en la valeur de la solidarité.

Ed. M.E.O. – 210 pages

Amélie Collard

LE JARDIN DE GEORGES

Georges Delaselle, artiste amateur et amoureux de la nature, découvre l’île de Batz, une petite île bretonne située en face de Roscoff. Nous sommes en 1897. En quête de sérénité et de paysages inspirants loin de l'effervescence parisienne, il succombe au charme de cette terre préservée. Tandis que son cœur s'emballe, il décide d’acquérir ce lieu pour concrétiser son rêve de toujours, à savoir : créer un jardin exotique avec des plantes venues des quatre coins du monde. Ami des Vilmorin, célèbre famille de botanistes, et des peintres impressionnistes, il nourrit depuis longtemps une fascination pour le règne végétal et, armé de ses crayons et de son carnet de croquis, il se met à dessiner les plans de son futur jardin. Le terrain qu’il a choisi apparaît à première vue hostile, un désert de bord de mer balayé par les vents et les embruns, mais il décide de ne pas fléchir. En 1918, alors que le jardin commence à prendre forme, Georges est diagnostiqué tuberculeux. À plus de cinquante ans, il décide de s’installer définitivement sur son île, espérant ainsi que l’air marin et le climat tempéré amélioreront sa santé. Beaucoup le croient condamné, mais il refuse de se laisser abattre et puise dans son travail horticole une raison de lutter autant qu’un moyen de combattre le mal qui le taraude. Contre l’attente des médecins, plus il travaille dans son jardin et mieux sa santé évolue. A force d’élaborations, l’endroit devient rapidementunique, telle uneoasisde verdure aumilieu denulle part. Des visiteurs de toute la Bretagne, et même de plus loin, viennent admirer cette merveille végétale. Chaque plante raconte une histoire, chaque allée reflète les rêves et les efforts d’un homme qui a consacré sa vie à la nature. Guénaëlle Daujon dresse le portrait d’un passionné qui décide d’aller au bout de son engagement et qui donne vie à son rêve. Pour traiter pareil sujet, elle utilise une prose tout en finesse, ponctuée de belles descriptions. Dès le premier chapitre, le charme opère ! Ed. Intervalles – 185 pages

Andrea Cerasi

LA CALLIGRAPHIE D’ISPAHAN

En 1722, la ville d’Ispahan passe sous le joug des troupes afghanes. Allahyar, issu d’une famille de calligraphes renommés, navigue entre la lutte pour la survie et la découverte de l’amour. La cité, autrefois prospère, devient le théâtre de la barbarie et de la famine. Dans ce chaos, le protagoniste tombe amoureux d’une jeune fille dont le fiancé a été exécuté par les mollahs. Cet amour se transforme en symbole de résistance contre l’oppression et l’hypocrisie religieuse. Trois siècles plus trad, à la mort de son père, le narrateur découvre un arbre généalogique révélant parmi ses ancêtres une Française. Cette découverte attise sa curiosité et le pousse à fouiller dans les archives familiales. Au milieu de vieux papiers et souvenirs, il découvre un manuscrit qui relate ce récit. Amir Hassan Cheheltan dresse une fresque riche et détaillée, peignant avec précision la période tragique de l’histoireiranienne. Avecunelanguepoétiqueetsoignée, il fait revivrecette époque tourmentée. Les personnages y sont profondément humains, chacun avec ses propres dilemmes et ses souffrances intimes. En particulier, Allahyar incarne le conflit entre le devoir et le désir, entre la survie et la quête de sens. Son parcours se métamorphose en réflexion sur la foi, la justice et l’humanité. Bien que se déroulant dans le passé, cette tranche de vie résonne avec des thèmes contemporains de résistance et de quête identitaire, soulignant la persévérance de la culture et de l’esprit face à l’obscurantisme et la destruction. De nombreux ouvrages de l’auteur sont toujours interdits en Iran. La présente traduction est due au travail de Julie Duvigneau.

Ed. Intervalles – 314 pages Raphaël Hautecour

LE MURMURE DES HAKAPIKS

Le hakapik, auquel fait référence le titre de ce roman, est un outil de chasse. Une sorte de pioche dotée d’un côté qui s’apparente à un marteau, utilisé pour fracasser le crâne des phoques, et d’un autre en forme de crochet, employé pour traîner la carcasse de l’animal. Cette arme, très appréciée par les chasseurs de fourrure, permet de tuer les phoques sans endommager la peau. Le roman de Roxanne Bouchard nous entraîne évidemment à bord d’un chalutier et nous permet de découvrir ce métier … peu en accord avec l’amour que nous accordons aujourd’hui au règne animal ! Simone Lord accompagne les marins à titre d’observatrice. Une météo maussade lui souhaite la bienvenue, ainsi que le mutisme des navigateurs qui l’assimilent à une gêneuse. De son côté, l’inspecteur Joaquim Moralès tente de survivre à un divorce compliqué et, pour ce faire, s’adonne aux plaisirs du ski de randonnée, bien vite rejoint par la psychologue judiciaire Nadine Lauzon, munie d’un dossier majeur qu’elle entend lui refiler. L’auteure déploie ici son savoir de narratrice pour mettre en scène un trio qui, a fortiori, n’aurait jamais dû se rencontrer et oppose des caractères très différents sur fond de paysages magnifiques. Au fil des chapitres, le lecteur voyage du Cap-aux-Meules aux abords du fleuve Saint-Laurent pour suivre un suspense haletant, empreint de froid et de glace. Si vous souhaitez ranger ce roman une fois lu avec une impression de fin heureuse, allez voir ailleurs ! Ce polar se veut un récit dur, mâtiné de malveillance. La neige, la banquise, le vent et l’hiver s’incrustent au cœur même de la noirceur humaine. Un roman extrêmement fuligineux de noir, mais qui parle surtout de nos hantises intime.

Ed. L’Aube Noire – 302 pages

Paul Huet

LA MORT NE M’A PAS VOULU, PAR MARCEL DUMONT

Marcel Dumont, monpère, arédigésesmémoiresavecunobjectifprécis. Il souhaitait parlerdelagrande chance dont il avait bénéficié depuis sa plus tendre enfance face à la mort. En effet, il y avait échappé de nombreuses fois. Son but était de donner de l’espoir, de pousser ceux qui le liraient à croire en leur bonne étoile. Il y a plusieurs années, il m'a remis son manuscrit pour que je le remanie et le voilà enfin prêt à se retrouver entre vos mains.

Marcel Dumont est né en 1936 en Belgique et est décédé en 2018. Cet hommede caractère ne laissait personne indifférent. Iln’avait pas eu la chance de recevoir une longue instruction, mais il pouvait se montrer brillant grâce à sa capacité à apprendre seul. Ses réalisations personnelles étaient source defierté pourlui.Ses souvenirs d’enfance nous éclairent sur la vie des Belges durant la Deuxième Guerre mondiale, précisément dans le Borinage. Et le récit de son service militaire, en zone de rideau de fer pendant la guerre froide, nous en apprend beaucoup sur les conditions qui étaient imposées aux appelés. On le suit également au fil de ses passions pour la plongée sous-marine ou pour les chevaux et dans les différentes activités professionnelles, qu'il a abordées en autodidacte. Une autobiographie qui vise à donner de l'espoir et à aider chacun à croire en soi. Ed. Le livre en papier – 400 Pages

Florence Dumont

ASSASSINE

En 2005, la collaboration André Taymans et Patrick Delperdange donne naissance à Assassine un ouvrage sombre en noir et blanc publié dans la célèbre collection Casterman-Roman. Le regard vide, la tête ailleurs, le violoniste, Simon Davenport rentre chez lui après une semaine de voyage. Il avance gauchement dans la nuit et répond à peine à ceux ou celles qui l’interpellent en ce jour de la Fête des fous. Derrière la porte de sa maison sinistre et prostrée, le courrier de l’absence et les journaux. À la Une de La Dépêche, lequotidienrégional,sonregards’éternisesurunephoto d’ambiance festive où l’on découvre sa demeure, à l’arrière plan. A la fenêtre du premier étage, filtrée par une tenture lâche, on devine une vague silhouette qui ressemble à celle de son épouse Sylvia... morte depuis deux mois déjà ! Et de cela, Simon n’a aucun doute à avoir puisque c’est lui qui a découvert son corps au bas des marches de l’escalier qui donne à la cave. Le sang de Simon ne fait qu’un tour et le musicien se rend sine die au poste de police pour parler de la photo. Bien que de bonne volonté, le commissaire éprouve de la peine à voir autre chose qu’une tache voire un léger maculage à la place d’une silhouette féminine sur le papier journal. Comme rien n’a été forcé ni volé, le brave Maigret renvoie Simon à ses partitions. Notre maître archet ne comptant pas en rester là, file chez la photographe désabusée qui ne lui accorde qu’une oreille distraite. Pourtant d’autres signes troublent bientôt la vie de Simon, des inscriptions étranges apparaissent sur les murs de la cave et des objets se brisent sans raison. Une chape de menaces vient plomber l’atmosphère. Et, pour couronner le tout, la jeune chanteuse qui se produit pour l’instant dans le lounge club de l’hôtel du coin ressemble étrangement à Sylvia... Démence ? Opération de déstabilisation ? Simon Davenport n’est pas au bout de ses surprises et sent sa raison vaciller. C’est carré, c’est flamand avec un air empli d’embruns véhiculant quelques notes de Oostende bonsoir d’Arno.

Editions du Tiroir – 80 pages

Mythic

OPERATION BOLIVAR / ALEX NORA

Les aventures d’Alex Nora voient le jour dans le numéro 31 de Hello bédé (hebdomadaire éphémère qui prit la suite du Journal Tintin en 1988) daté du 30 juillet 1991. Le bébé a deux mamans aux claviers : Gabrielle Borile (une critique de bande dessinée qui partage déjà le scénario de la série Victor Sackville avec François Rivière aux éditions du Lombard) et Chantal van den Heuvel, et aux pinceaux : André Taymans. Alex Nora, reporter-photographe de son état, se rend en Colombie pour réaliser un reportage. Alors que la nuit tombe sur un site archéologique des environs de Bogota, Alex et sa guide Héléna se dirigent vers un village abandonné ou, pour être plus politiquement correct, dont la population a été, naguère, évacuée manu-militari par la troupe pour avoir apporté de l’aide aux guérilleros. Abandonné ? Enfin, pas tout à fait car un militaire rébarbatif se plante soudain au milieu d’une rue pour que le duo n’approche pas d’une terrasse où se tient une singulière réunion composée de plusieurs individus et dont certains portent l’uniforme. Réflexe professionnel, Alex ne peut s’empêcher d’immortaliser en stoemelings la scène et voilà nos deux amis menacés de mort et pris en chasse. Le lendemain, le photographe local chargé de développer les photos révèle le nom de plusieurs protagonistes au profil inquiétant. Le soir même, Alex se fait aborder par une innocente jeune femme qui n’aura de cesse de satisfaire les désirs de son nouveau compagnon pour s’emparer des clichés. Le récit a plus de trente ans mais comme il est de facture très classique, les rides du temps n’ont réussi qu’à le patiner. Editions du Tiroir – 48 pages Mythic

LES DIALOGUES D’UN ZWANZOLOGUE

Quel Bruxelloisdesouchen’apaseulanostalgieduregretté« Pourquoi Pas ? », cet hebdomadaire qui nous ravissait par son esprit irrévérencieux bien dechez nous ? Et, au cœur dece journal, setrouvait la pépite : Le Dialogue de la semaine, écrit par Virgile (pas le chaud latin, le Brusseleir !). C’est sur ces trois pages que se jetaient les Bruxellois en premier. Des dialogues savoureux avec un parfum de vieux tram, de smoutebolle, de caricoles et surtout, de zwanze. Et qui dit zwanze, dit Joske Maelbeek !! Il se devait donc d’inventer de nouveaux dialogues en hommage à son illustre prédécesseur. Et vous pouvez lui faire confiance, les jeux de mots vont sproeiter tout partout. Il vous réserve même un pur dialogue de zwanze-fiction !! En dessert, vous aurez droit à quelques nouvelles foebelkes dont il a le secret. Tout cela illustré par son complice, le talentueux Louis-Michel Carpentier et préfacé par le tout aussi fidèle Georges Lebouc. Allez, on embarque et profitez seulement !!

Éditions Topgame - 166 pages

Joske Maelbeek

LA CONSOLATION

Dans cet ouvrage émouvant, Flavie Flament, animatrice de télévision française renommée, partage un récit profondément personnel et troublant. Ce livre est bien plus qu'une autobiographie, mais un cri du cœur, un témoignage des souvenirs traumatisants d’une enfance marquée par le viol perpétré par un célèbre photographe, identifié par la suite comme étant David Hamilton. Avec une écriture à la fois sensible et percutante., elle nous plonge dans son adolescence, une époque où, jeune fille de treize ans, elle a été poussée par sa mère sous l’objectif trompeur de la photographie de charme. Il est néanmoins bon de rappeler que les clichés de demoiselles dénudées de David Hamilton étaient à l’époque considérés comme un summum artistique. Les séances de pose, d’abord perçues comme des opportunités de renommée, se sont vite transformées en un véritable cauchemar. Loin des projecteurs et des regards, le studio photographique est devenu un lieu de manipulation et d’abus. Les descriptions poignantes révèlent la vulnérabilité et l’impuissance que la jeune fille ressentait face à un homme en position de domination. Son récit exposelesmécanismesdesubordinationetdecontrôlepsychologique exercés par son agresseur. Publié en 2017, cet ouvrage conserve un impactsignificatiftant surlepublicquesurledébat publicconcernant les abus sexuels. La révélation de Flavie Flament a encouragé d’autres victimes à parler, à partager leurs histoires et à briser le silence. Cela a également suscité des discussions sur la manière dont les victimes sont traitées par la société autant que sur le système judiciaire, et sur l'importance de les soutenir sans jugement.

Ed. Le Livre de Poche – 256 pages

Julie Plisnier

LE SPLEEN DE PARIS

La postérité porta jusque dans notre siècle le nom de Charles Baudelaire, avec son recueil de poèmes en vers, « Les Fleurs du Mal », publié en 1857. Il en a écrit un autre, baptisé « Le Spleen de Paris », avec pour sous-titre : « Petits poèmes en prose ». Ceux-ci méritent également tout l’intérêt du public. Ils peuvent ne pas dépasser une page. Les plus longs en comportentuncertainnombre. Chacun d’euxdétientune accroche qui captive l’attention du lecteur. L’auteur a parsemé dans les récits qui composent son livre des figures de styles les mieux choisies, afin de rendre à la vie de tous les jours sa poésie native, avec toute sa part d’ombre. Comme il le précise dans son avant-propos, adressé à Arsène Houssaye, il est possible d’en faire la lecture dans l'ordre que chacun souhaite. L’univers ténébreux de ce livre prolonge celui des « Fleurs du Mal ». Comme son titre le mentionne, l’auteur ambitionne de présenter lavilledeParis,sousunemorositéassezappuyée, avec deraresmoments de satisfaction.

Ce texte en prose constitue la porte d’entrée la plus intéressante de l’univers de cet auteur, un univers plein de pessimisme sur la nature humaine. Ce pessimisme est néanmoins atténué par un culte presque divin, un culte rendu à la beauté artistique. Ed. Le Livre de Poche - 253 pages

Serge Vassang

LES TRAVAILLEURS DE LA MER

Est-ce possible qu’un chef-d’œuvre de Victor Hugo soit si peu connu de nos jours ? Cet homme de lettres, undesplusgéniaux, ayant foulélasurface de la terre, a légué unpatrimoinelittéraire inoubliable. Ce chef-d’œuvre si peu connu se nomme : « Les Travailleurs de la mer ». Son intrigue haletante pousse le lecteur à dévorer les pages, tant l’intrigue est menée de main de maître. Cet auteur génial afin de l'enfanter alla en Angleterre, ce pays où il s’était exilé naguère. Ce roman hors du commun, à plus d’un titre, a été éclipsé injustement par « Les Misérables » ou « Notre Dame de Paris ». Néanmoins il mérite une place aussi élevée que ces œuvres littéraires, qui ont contribué à sa légende et à ses succès commerciaux. L’histoire de ce livre, comme son titre peut le supposer, traite d’une intrigue autour d’un bateau avec un personnage principal et ceux qui sont secondaires. Un des personnages secondaires, étant un fourbe de toute première force, arrive à berner tout un équipage et à se faire passer pour un héros. Malheureusement, vu l’adversité qui le frappe, ce personnage affronte un péril de mort. Et le capitaine de ce navire, avant le surgissement même de ce péril, trempe dans une affaire de trafic. Ce bateau, au fil des péripéties, coule et se trouve coincé par la force des flots entre des rochers. Son propriétaire propose une récompense à toute personne, capable de l'en retirer. C’est le personnage principal qui va s’en charger, étant peu loquace dans le roman. Le titre de ce livre ne s’explique qu’à la fin du livre : les travailleurs de la mer, ce sont précisément tous les personnages à bord d’un navire ou sur les flots, les personnages qui exercent une activité, soit malhonnête ou juste, soit ignoble ou héroïque. Cette fiction, une des plus belles écrites en langue française, secoue le lecteur et l’interpelle, eu égard à son efficacité narrative. « Les Travailleurs de la mer » sont une invitation toute lyrique à entrer dans l’univers de la prose poétique de son auteur.

Ed. Le Livre de Poche - 674 pages

Serge Vassang

LE SILENCE ET LACOLÈRE

Pierre Lemaitre, auteur renommé pour ses fresques historiques, nous entraîne dans une nouvelle aventure. Ce roman, second tome de sa trilogie après "Le Grand Monde", se déroule au cœur des Trente Glorieuses, période d’intense transformation économique et sociale en France. L’intrigue, riche et variée, s’articule autour d’un ensemble de personnages et de situations intrigantes. On y découvre un « ogre de béton », métaphore des constructions massives de l’époque, et une vilaine chute dans l’escalier qui déclenche une série d’événements inattendus. Le Salon des arts ménagers symbolise les changements domestiques, tandis qu’une grossesse problématique met en lumière les défis personnels des protagonistes. Parmi lesnombreux récits, celui de la miraculée du Charleville-Paris intrigue par son mystère, et la question de la propreté des Françaises est explorée à travers la campagne publicitaire « Savons du Levant, Savons des Gagnants ». Les lapinsdu laboratoire Delaveau et les vingt mille francs de la main à la main révèlent des pratiques douteuses, tandis qu’une affaire judiciaire relancée et la mort d’un village soulignent les bouleversements juridiques et sociétaux de l’époque. L’auteur introduit également des figures énigmatiques comme le mystérieux professeur Keller et un boxeur amoureux, symboles des aspirations et des désillusions individuelles. Les nécessités du progrès sont personnifiées par le chat Joseph, un clin d'œil à l’urbanisation croissante, et l’inexorable montée des eaux, une métaphore des changements inéluctables. Une vendeuse aux yeux gris et la confession de l’ingénieur Destouches ajoutent des dimensions émotionnelles et éthiques, tandis qu’un accident de voiture sert de point culminant dramatique. Et au cœur de cette fresque se trouvent trois histoires d’amour, tissant des liens humains profonds au milieu des bouleversements de l'époque.

Ed. Livre de Poche – 768 pages

André Metzinger

LACHAMBRE DE GIOVANNI

Roman emblématique de James Baldwin, « La chambre de Giovanni » nous plonge dans le Paris des années 1950, une ville à la fois romantique et tourmentée. Cette œuvre explore avec une intensité poignante les thèmes de l'amour, de la sexualité et de l'identité, et demeure un classique intemporel de la littérature. Le protagoniste, David, un jeune Américain expatrié, est en quête de lui-même et de sa place dans le monde. Sa vie bascule lorsqu'il rencontre Giovanni, un barman italien. Leur relation passionnée et complexe devient le cœur du récit, confrontant David à ses propres désirs et à la rigidité de ses préjugés. La chambre de Giovanni, lieu central du roman, symbolise à la fois un refuge intime et une prison émotionnelle. C'est dans cette petite chambre, remplie de tension et de tendresse, que se joue le drame de leur amour interdit. Baldwin dépeint avec une rare sensibilité la lutte intérieure de David, tiraillé entre ses sentiments pour Giovanni et les attentes sociétales de conformité hétérosexuelle. L'écriture de Baldwin se veut à la fois lyrique et incisive, capturant la beauté et la douleur des expériences humaines. Il aborde des questions de race, de sexualité et d'aliénation avec une honnêteté déchirante, révélant les vulnérabilités et les forces de ses personnages. À travers David et Giovanni, Baldwin explore les conséquences de la répression des désirs authentiques et la quête universelle d'amour et d'acceptation. La réédition de "La Chambre de Giovanni" en 2024 par le Livre de Poche permet de redécouvrir ce chefd'œuvre littéraire dans une nouvelle traduction française, rendant hommage à la prose élégante de Baldwin et à sa vision courageuse. Ce roman reste une œuvre phare pour comprendre les luttes intérieures et sociétales liées à l'identité et à l'amour.

Ed. Livre de Poche – 288 pages Paul Huet

SOUVIENS-TOI … SYDNEY

Par le truchement de ce roman, l’auteure plonge le lecteur dans l’univers de Claire, une femme élevée dans une famille profondément chrétienne. Dès son plus jeune âge, celle-ci se nourrit de dévotion religieuse, trouvant réconfort et sens dans les enseignements qu’on lui a inculqués. Toutefois, son mariage marque le début d'une lutte intérieure intense, révélant des démons du passé qui étaient demeurés enfouis au plus profond d'elle. L’histoire aborde un angle orageux, lorsqu'un événement tragique secoue sonmondebienordonné.Cedramelapousseàquestionnersafoi, àdouter de la sincérité des personnes qui l’entourent et à remettre en question tout ce qu’elle a toujours considéré comme étant les fondements de son existence. Du coup, elle entame une introspection à la fois physique et spirituelle, déterminée à trouver des réponses et à faire la lumière sur ses propres convictions. Au même moment, une ombre mystérieuse se met à la hanter. S’agit-ildelamatérialisationdesespeurslesplusprofondément chevillées ou une manifestation de quelque chose de surnaturel ? Les apparitions nocturnes deviennent récurrentes, au point d’induire une vraie terreur. Les rencontres qui se multiplient, les épreuves qu'elle traverse et les révélations auxquelles elle est confrontée l’amènent progressivement à reconsidérer sa vision du monde. Claire en arrive à découvrir des vérités sur elle-même et sur les autres. En ligne de mire, une question persiste : Réussirat-elle à sortir indemne de cette quête ? Un récit dense signé Eneeh Quarter.

Harpitanja Editions – 440 pages

Sam Mas

UNE AFFAIRE TRÈS FRANÇAISE

Raphaëlle Bacqué etSamuelBlumenfeld, plumesdujournal Le Monde, nousoffrent uneplongéeintense et sans concession dans la vie tumultueuse de l’acteur Gérard Depardieu. Ce livre ne se veut pas une diatribe à l’encontre de l’homme et du comédien, mais tente de percer le mystère de celui qui possédait toutet qui est entrain deperdre énormément. L'intelligence des auteursréside danslacapacité à analyser les articulations d’une vie marquée par des moments debascule, bien avant la chute finale. Les premiers avertissements sur les dérives de l’acteur sont venus des États-Unis, pays bien moins indulgent que la France face aux comportements inappropriés. Néanmoins, malgré ces signaux d’alerte, Gérard Depardieu a continué à se comporter comme il l’a toujours pratiqué. Au fil des pages, on découvre un être tour à tour charmant et monstrueux, capable de gestes de grande générosité, mais aussi inqualifiables. Sa carrière, jalonnée de succès retentissants et de scandales, ressemble à une incroyable odyssée où se mêlent gloire et décadence. L’ouvrage ne se contente pas de recenser les faits à charge, mais tente surtout d’en saisir les mécanismes. Pour ce faire, Raphaëlle Bacqué et Samuel Blumenfeld interrogent des proches, des collègues, des amis et des victimes pour un éclairage complet. Une affaire très française ne révèle donc pas ou peu de nouveautés après la diffusion d’extraits du documentaire de Yann Moix, mais passe une existence au bain révélateur. Gérard Depardieu a été pareil à lui-même du début à la fin de sa carrière, y allant seulement crescendo à mesure que le succès lui permettait d’oser davantage.

Ed.Albin Michel – 192 pages Guy Duguet

L'ÉTÉ D'AVANT

"Je m'appelle Frankie Elkin. Je suis une alcoolique. Je viens d'arriver dans le quartier et je travaille comme barmaid au Stoney's. Mais j'ai aussi une autre passion : enquêter sur les affaires de disparition. Celles qui n'ont jamais été élucidées. Et oui, je suis venue à Mattapan à cause d'Angélique Badeau. Je voudrais la retrouver..." Angélique Badeau, une jeune adolescente de quinze ans, d'origine haïtienne, qui vivait à Boston avec sa tante Guerline et son frère Emmanuel dans un quartier chaud, de minorités, a maintenant disparu depuis onze mois, la police a baissé les bras et les médias ne se sont jamais intéressés à elle. Qui est Frankie Elkin en fait ? "Probablement l'un des personnages les plus originaux de la littérature policière contemporaine" (The Washington Post), la quarantaine flamboyante, un loup solitaire qui s'est juré de tout mettre en œuvre pour retrouver la petite, quitte à risquer sa peau. Une femme au passé agité, même inquiétant. "Quand tout le monde a oublié, c'est là que j'interviens..." Dixit Frankie. L'autrice ? Lisa Gardner, la reine du suspense aux 25 millions de livres vendus de par le monde, dont deux millions en France. Plus de douze romans à son actif, elle a conquis un large public. Son secret ? Une narration fluidemaisserrée, undéveloppement maîtrisé dotéd'un crescendo tendu, des personnages singuliers mais sensibles, des dialogues volontiers incisifs. Des ingrédients qui font recette et "L'été d'avant" (titre original : "Before she disappeared"), qui a été conçu côté US durant la pandémie, ne fait pas exception, mettant également en valeur les faiblesses humaines comme celles de Frankie toujours prête à replonger : "Mon addiction, cette bête immonde tapie au fond de mon ventre, ouvre l'oeil, flairant la bonne occasion. Pendant que je serai en bas à me faire un sandwich, je pourrais me servir une bière. Ou, encore mieux, de la vodka, de la tequila, un whisky sec. Une boisson forte et brûlante qui me liquéfierait les muscles, et chasserait toutes mes peurs..." Replongera ? Ne replongera pas ?

Lotham, policier de Boston déterminé et bien de sa personne, est le seul être en qui Frankie aura confiance durant sa quête - retrouver Angélique - mais cela ne l'empêchera pas de se mettre parfois en grand danger : être la seule blanche au sein d'un quartier d'immigrés ayant fui Haïti, leur pays d'origine, pour des raisons diverses, c'est passer pour suspecte si pas devenir une cible, et c'est, comme par hasard en l'absence de son acolyte Lotham que survient... quoi donc ? L'inattendu mais sous quelle forme ?

"L'été d'avant" de Lisa Gardner, un solide roman, une enquête multiforme et multi-aces C'est-à-dire ?

Au lecteur de le découvrir !

Ed. Albin Michel – 439 pages

Thierry-Marie Delaunois

LA VICTOIRE EN PLEURANT

En 2009, Daniel Cordier, grand résistant puis marchand d’art, publie la première partie de ses mémoires sous le titre Alias Caracalla : mémoires, 1940-1943. Dans ce recueil il évoque subtilement son homosexualité, une orientation qu’il avait dû cacher à l’époque en raison de la haine intense envers les personnes homosexuelles. Voilà la suite de son autobiographie qui débute immédiatement après l'arrestation de Jean Moulin en juin 1943 et accompagne l’auteur jusqu'en janvier 1946, moment où il démissionne des services secrets quand le général de Gaulle quitte le pouvoir. L’écriture de ses mémoires reflète son désir de transmettre son expérience et de témoigner de cette période charnière de l'histoire. La suite de ses mémoires, publiée après sa mort en 2020, complète le récit de sa vie pendant et après la guerre, offrant une vision approfondie de son engagement et de ses réflexions. Daniel Cordier demeure une figure emblématique, non seulement pour son rôle dans la Résistance, mais aussi pour sa contribution à la culture française et son soutien aux droits des personnes LGBTQ+. Son parcours, marqué par des influences littéraires, religieuses et politiques, ainsi que ses amitiés et engagements, illustre la complexité et la richesse de son héritage. En revisitant ses souvenirs et en partageant ses expériences, il offre une perspective unique sur le XXe siècle entre guerre, culture et quête d'identité. Ed. Gallimard – 400 pages

André Metzinger

MARIE-MADELEINE OU LA QUÊTE DE L'ÂME

Marie-Madeleine m'intéresse beaucoup ces derniers temps. Pour moi, cen'est biensûrpasunpersonnagedechair, maisunesortedefantôme pas plus réel que Jésus lui-même. Je m'explique : il y a probablement un homme qui s'appelait Jésus et qui a fait ou dit certaines choses, qui a fait parler de lui. Il était probablement essénien ou quelque chose dans ce genre. Mais des miracles il n'en faisait pas. On n'est même pas sûr qu'il soit mort sur une croix. Dans le même ordre d'idée, l'image de Marie-Madeleine est confuse, et a évolué au fil des années. Il faut lire les gnostiques (évangile de Marie-Madeleine, de Philippe etc.) et prendre conscience de sa rivalité avec Pierre. Elle est ainsi passée du statut de prostituée à celui d’Apôtre des apôtres. Le Vatican lui-même a fait volte-face à ce sujet. Effet de mode féministe ? Voici donc un bouquin qui ne manquera pas d'intéresser le païen invétéré que je suis. Marie Madeleine ou La Quête de l’Âme par Christian Doumergue est proposé au prix de dix-huit euros dans toutes les bonnes librairies, selon la formule consacrée.

Ed. Le courrier du Livre – 256 pages

Michel Eloy

MIOU-MIOU, LA NOBLESSE DES HUMBLES

Née Sylvette Herry, Miou Miou fait partie de ces visages attachants du cinéma hexagonal. Révélée au public avec Les valseuses en 1974, ce film, véritable révolution artistique, a marqué les esprits et a secoué la vitrine du septième art, remettant en question les normes et les attentes traditionnelles. MiouMiou n’a cessé de se distinguer par une absence totale de sophistication, préférant incarner des personnages vrais et sans artifices. Ce choix lui a permis de devenir une actrice populaire, proche du public. Sa carrière est une succession de rôles variés, témoignant de son refus de se laisser enfermer dans un type particulier de personnage. Malgré le passage des années, elle a su adapter ses choix de rôles, les faisant évoluer en harmonie avec son âge et ses expériences de vie. Elle n'a jamais oublié ses idéaux libertaires et ses utopies de sa jeunesse, souvent reflétés dans les protagonistes qu’elle incarne. Sa filmographie riche et diverse passe de la comédie au drame, en adoptant parfois un registre plus intimiste. Parmi ses rôles marquants, on peut citer ses performances dans La Dérobade et La Lectrice. La présente biographie de la comédienne, signée Dominique Choulant, s’enrichit de nombreux témoignages de personnalités ayant croisé son chemin, dont Romain Bouteille, Robert Charlebois, Michel Deville, Anne Fontaine, Gérard Lanvin, Thierry Lhermitte, Danièle Thompson et beaucoup d’autres. Miou-Miou continue à inspirer de nouvelles générations d’actrices et de cinéastes. Son parcours demeure un exemple de longévité et de fidélité à son métier de comédienne, incarnant une femme à la fois libre et exigeante, toujours en quête de vérité et d’émotion. On la récemment vue dans le téléfilm Constance aux enfers.

Ed. Lettmotif – 292 pages

Sam Mas

L'EASTERN - L'HISTOIRE DES ETATS-UNIS VUEAUTRAVERS DES FILMS AMÉRICAINS: 1513 – 1803 -TOME 2 - DE LA GUERRE DE L'INDÉPENDANCE À LA VENTE DE LA LOUISIANE

Depuis le débarquement de Ponce de León sur la côte est de la Floride début avril 1513 et surtout l'établissement de la première colonie anglaise permanente à Jamestown en 1607 (nous oublierons la colonie perdue de Ronaoke établie dans les années 1580 et dont la population disparut mystérieusement à deux reprises entre 1587 et 1590), de l’eau a coulé sous les ponts. Si le territoire des 12 (et bientôt 13) colonies n’est pas encore entièrement pacifiécar il existe toujours, ici et là, un Amérindien grognonpour se plaindre d'avoir été spolié de sa terre - des villes bien "civilisées » comme Boston (1630), Philadelphie (1682) et New York (1624) ont vu le jour et prospèrent. Pour les premières familles, débarquées aux temps héroïques et qui en sont déjà à la 7ème ou à la 8ème génération, que représente encore l’Angleterre ? Une île bien moins connue d’eux que la vallée de l’Ohio ou encore que ce nouvel éden appelé par les Iroquois "Kentucky". Une île souveraine qui durant des années leur a laissé la bride sur le cou et qui, aujourd’hui désargentée, souhaiterait taxer ses coloniaux pour renflouer les caisses de sa gracieuse majesté fort dispendieuse lorsqu'il s'agit de guerroyer avec la France. La Tea Tax (Act) sera la taxe de trop. La Guerre d’Indépendance dure 8 ans, de1775à 1783, du moinsce sont lesdatesles pluscommunément reprises dans les livres mais à y regarder de plus près, elle s’éternise durant un demi-siècle. La première rébellion contre la tutelle anglaise est celle de James Smith (un immigrant irlando-écossais) et ses Black Boys, un conflit de huit mois et qui se déroule en 1765. La dernière bataille est celle de la NouvelleOrléans, lors de la Seconde Guerre d’Indépendance (ou Guerre anglo-américaine de 1812), et a lieu le 8 janvier 1815. Pour l’armée anglaise, une bataille old style mais comptant pour du beurre car le sort de la guerre a déjà été réglé sur le tapis vert (déclaration de statu quo ante bellum) par le traité de Gand le 24 décembre 1814. Entre les deux repères que du sang, de la sueur et des larmes versés par la jeune république et que de sujets de films a posteriori.

On comprendra donc que ce tome fera la part belle à cet événement, s’attardant sur ses pages les plus significatives : Le massacre de Boston, la Boston Tea Party, les batailles de Lexington et Concord, la traversée du Delaware, Valley Forge, et la reddition du général Cornwallis à Yorktown. Les grands noms de cette période : George Washington, Alexandre Hamilton, Benjamin Franklin, Nathan Hale, le général Burgoyne, PaulRevere, La Fayette et ce sale petit traître deBenedict Arnold, l’homme qui tenta de vendre les plans de West Point à l’ennemi.

Nous découvrirons encore Daniel Boone, le coureur des bois, mais aussi ce qui se passait sur le versant Pacifique des futurs USA ainsi que les débuts de l’expansionniste américain avec la bataille de Tripoli contre les Barbaresques. Quelque 300 films pour cerner la manière dont le cinéma outre-atlantique raconte l’Histoire. Ce tome 2 clôt l’étude de l’Eastern, la période qui précède le Western auquel trois livres-études ont déjà été consacrés par les mêmes auteurs.

Editions Penthaymore – 366 pages

Jamie-Lee Smit

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