Bruxelles Cultures juillet 2024

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3 juillet 2024

Brussels Diffusion asbl

Contact et abonnement gratuit : pressculture4@gmail.com

RENCONTRE : ALICJA POLECHONSKA

Depuis 2003, Alicja Polechonska a participé à une cinquantaine d’expositions collectives et individuelles un peu partout en Belgique. Cet été, elle sera à Bruxelles, avec toujours un regard personnel pour exprimer ses impressions sur la société. Rencontre.

Quel a été votre parcours artistique ?

Al'âge de douze ans, j’ai été récompensée lors d’un concours de dessin organisé dans le cadre du trente-cinquième anniversaire de la République populaire de Pologne et Année internationale de l’Enfant. Cette distinction a eu un impact décisif sur le choix de l'école d'art où je me suis inscrite pour développer mes compétences artistiques. A savoir, le Lycée des Beaux-Arts Plastiques de Koszalin. Plus tard, j’ai obtenu une licence en langue et littérature slave à l'Université de Poznan, sans jamais abandonner les pinceaux et les crayons. Enfin, en Belgique, j'ai suivi durant trois ans les cours du soir de dessin à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, ainsi que des cours de peinture à l’Ecole desArts d’Ixelles pendant deux années

Quand avez-vous quitté la Pologne ?

Après mes études, je suisvenue en Belgique. Pays danslequel j’ai obtenu untitulariat en français langue étrangère à l'Alliance Française, qui m’a destiné à l’enseignement. Depuis, je suis traductrice agréée freelance auprès du Tribunal de première instance de Bruxelles, où je traduis et interprète, oralement autant que par écrit, les échanges entre des particuliers et des représentants de la loi. Je vis dans la capitale depuis trente ans. Durant tout ce temps, votre pays est devenu ma seconde patrie.

Comme peintre, d’où vient votre inspiration ?

Mon inspiration principale naît de mon vécu et de l'observation de mon entourage. L'atmosphère de mes œuvres relève la chaleur des couleurs. L'aspect humain et social joue un rôle très important dans mon travail. Parmi les sujets que je traite, on trouve les thèmes de l'immigration, de la mondialisation, de l'éducation ainsi que du métissage culturel. Je suis très engagée sur tous ces fronts.

Quelle technique utilisez-vous ?

Je n’use pas de technique particulière. Je passe aisément du pastel au fusain, de l’aquarelle à l’acrylique. Tout dépend du sujet à fixer sur le support ou de mon humeur. Chaque œuvre est singulière en soi et je m’adapte en fonction de chacune. Je cherche, j’essaie, je rectifie, …

Comment définiriez-vous votre style ?

J’exécute des bonds du figuratif à l’abstraction. J’aime retenir la beauté de certaines associations de couleurs aussi bien que la forme d’un objet ou la silhouette d’une personne. Là encore, comme pourmoninspiration, toutdépend de ce que je ressens. Je refuse d’être étiquetée et je suis en recherche permanente. Pour moi, tout peut devenir sujet de peinture, motif de création.

Quel est le rôle de l’art ?

Le rôle de l'art consiste à réduire les frontières, à rapprocher les nations et les civilisations pour évoluer dans ce monde et pour relier les gens de différentes cultures, en espérant les aider à vivre dans une société meilleure. La couleur et le dynamisme dans la composition picturale sont essentiels pour l'artiste. A travers la palette, il exprime ses émotions et les profondeurs de son âme, autant que de son intuition. La première impression reste généralement décisive et c'est elle qui permet le dialogue entre le créateur et le public.

Qui est votre artiste préféré ?

Il y en a plusieurs ! Stanisław Wyspiański à cause de mes racines polonaises, Vassily Kandyński pour ses vibrations colorées et Marc Chagall pour son univers onirique. Comme vous le constatez, je suis résolument moderne dans mes goûts, même si j’accorde beaucoup d’importance à la peinture classique et aux maîtres qui ont précédé le XXe siècle.

Par quelle formule simple pourriez-vous vous décrire ?

La communication avec les autres ! Je ne peins pas que pour moi, mais pour entrer en relation avec les gens qui viennent à la rencontre de mes toiles et de mes dessins.

Avez-vous une citation fétiche ?

En fait, j’en ai deux : « L’équilibre en tout » et « Aimer son prochain comme soi-même ».

Vous travaillez par thèmes…

Au fil des années, j’ai développé différentes séries. J’y mets chaque fois beaucoup de sincérité. Il s’agit pour moi de transmettre quelque chose. Ainsi, mes aquarelles représentent généralement des paysages, des compositions florales et des natures mortes d'une façon figurative. La série de tableaux consacrés à la mixité parle des migrants qui ont abandonné leur terre natale ou leur région pour fuir une guerre, une dictature, un génocide ou la misère dans l'espoir d'une existence meilleure. A travers mes œuvres, je parle de ce qu’ils peuvent vivre en me référant à mon propre parcours. Partir représente à la fois un déchirement et une aventure. On abandonne un lieu qu’on aime pour un autre qu’on va normalement aimer. Même si ce n’est pas toujours facile !

La religion joue également une place importante dans votre existence … Je suis catholique pratiquante comme beaucoup de mes compatriotes. J’ai illustré plusieurs thèmes bibliques tirés du Nouveau Testament : la Vierge Marie, Jésus enfant, Nicodème, l’Ange Gabriel, La présentation du Christ au Temple, la résurrection, etc. Des personnages ou des passages profondément positifs et fédérateurs ! Pour moi, la foi libère chacun de ses peurs et apporte un bonheur infini fait de quiétude et d’espoir. Mes toiles basées sur des sujets religieux ont notamment été exposées à l'Eglise des Prêtres du Sacré-Cœur à Ixelles et au Forum Saint-Michel. Un tableau intitulé « Chemin d’Emmaüs » a été récompensé par le « Prix d’Art Chrétien », fondé en 1970 par Réné Pouillard.

Comment avez-vous découvert Espace Art Gallery ?

Je connais cette galerie depuis de longues années. Je la fréquentais déjà lorsqu’elle se situait rue Lesbroussart à Ixelles, non loin de la place Flagey. L’idée d’y exposer m’a souvent titillée. Enfin, il fallait me lancer ! Puis, j’ai eu l’opportunité de présenter mes cartons de dessins et quelques travaux, avant d’être retenue pour août 2024. Je suis évidemment très heureuse d’y installer mes travaux.

Justement, qu’allez-vous y présenter ?

Pour cette exposition, je proposerai des motifs ludiques. Des œuvres de taille moyenne, caractérisées par une symphonie de couleurs et des formes destinées à apporter de la joie, de l’optimisme et de l’énergie aux visiteurs, afin qu’ils se lestransmettent mutuellement en se souvenant de ce qu’ils ont vu.

Alicja Polechonska présentera ses travaux à Espace

Art Gallery du 2 au 25 août 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.espaceartgallery.eu

Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

Propos recueillis par Daniel Bastié

FOLKLORE : L’OMMEGANG 2024

Il sera de nouveau là les mercredi 3 et vendredi 5 juillet dans les rues de Bruxelles, au Sablon et sur la Grand-Place pour vous faire participer au grand cortège festif. Depuis 1930, chaque année, l’Ommegang nous revient en force pour évoquer la bonne époque. Celle de la Renaissance et de l’empereur Charles Quint qui aimait la bière et la chasse.

Le cortège défilera de nouveau avec ses 900 participants, ses 1 200 costumes d’une autre époque, ses 47 groupes folkloriques venant de toute la Belgique, ses 300 drapeaux, ses 48 chevaux de la police fédérale et ses 8 géants. Un cortège somptueux s’étalant sur deux kilomètres, qui s’ébranlera vers 19 h, tambour battant, depuis le parcRoyalpouraboutir, enapothéose, surlaGrand-Placeilluminée par le jeu des faisceaux leds. Un régal pour les yeux.

Josiane Balasko, héraut du cortège

Durant deux heures, l’histoire del’Ommegangvoussera contée par des personnalités d’exception. Depuis plus de dix ans, à chaque nouvelle édition, l’Ommegang invite une personnalité des Arts et des Lettres chargée d’interpréter le rôle du Héraut, le chroniqueur du défilé, le raconteur d’histoire. La grande, celle qui a marqué l’époque de la Renaissance. Cette année, c’est Josiane Balasko, actrice, réalisatrice, scénariste et écrivaine française, qui nous racontera cette histoire mémorable de la « belle entrée » de Charles Quint dans notre ville en 1549.

L’actrice a commencé sa carrière dans les années 1970 avec la troupe du Splendid, aux côtés de Gérard Jugnot, Christian Clavier et Thierry Lhermitte. On l’a vue et revue dans Les Bronzés (1978) et Les Bronzés font du ski (1979) où elle tenait un rôle culte. Son humour incisif a incarné des personnages hauts en couleur qui lui ont valu le César de la meilleure actrice pour Trop belle pour toi (1989) et le César du meilleur scénario pour Gazon maudit (1995). Figure incontournable du cinéma français, alliant humour et gravité, elle a marqué Le Hérisson (2009) et Retour chez ma mère (2016) qu’on a pu revoir récemment sur les chaînes. Avec sa franchise légendaire, Josiane Balasko animera donc les festivités de la Grand-Place les 3 et 5 juillet prochains.

A ses côtés, Thomas de Bergeyck, présentateur de « Place Royale » sur RTL-TVI, portera les messages du cortège qui fera son entrée magistrale. Bert Kruismans et Jo Lemaire adapteront en anglais et en néerlandais le commentaire de Josiane Balasko, tandis que le ténor Sébastien Romignon Ercolini et la mezzo-soprano Isabelle Everarts de Velp assureront la prestation musicale du spectacle, mis en scène par Gilles Daoust dans un somptueux jeu de lumière qui animera les façades de la « plus belle place du monde ». Le caricaturiste Johan De Moor sera l’invité du 9e art pour rendre compte de l’événement dans la brochure Ommegang.

Grâce à la présence d’un écran géant installé sur la Grand-Place, le public pourra voir l’arrivée du cortège et le début du spectacle dès 21 heures. Pour y participer, un site et une adresse mail : www.ommegang.be ou via info@ommegang Places payantes devant l’Hôtel de ville (55 €, tribune B), devant la Maison des Ducs de Brabant (45 €, 55 € et 65 €, tribune H) ou places couvertes VIP (85 €). Prévoir un vêtement imperméable en cas de pluie, les parapluies étant interdits pour ne pas gêner la vue des autres spectateurs. Deux soirées sous les feux de l’histoire.

Michel Lequeux

WALDEN FESTIVAL

Voilà un événement musical qui tire son nom de l’ouvrage éponyme de l’écrivain américain Henry David Thoreau. Ce festival se distingue de ses confrères par son engagement en faveur de la durabilité environnementale et de la promotion d’une société meilleure. Organisé dans et autour du parc Léopold dans le quartier européen, il propose aux festivaliers la possibilité de profiter de la musique dans un cadre verdoyant, tout en favorisant les échanges entre les citoyens. Sa programmation diversifiée qui s’adresse à un large panel d’amateurs, brasse tous les genres avec des concerts en plein air ainsi que des prestations dans des lieux architecturaux remarquables. L’idée est de permettre à chacun d’établir son parcours en passant d’un site à l’autre pour établir sa liste d’envies en fonction du menu mis sur pied. Familial, convivial et festif, il a pour but de fédérer l'enthousiasme et d’unir les habitants qui se croisent trop souvent sans prendre la peine de se parler, d’évoquer leur quotidien ou d’échanger sur la manière dont ils envisagent l’avenir de Bruxelles. Enfin, ilest question de découvrir des coinsmal oupeu connus de la capitale, d’ouvrir des portes et de prendre plaisir à se laisser aller en se lovant aux flux de telle ou telle musique qu’on connaît ou qu’on est heureux de découvrir les 13 et 14 juillet 2024. Voyez l’agenda complet sur le site www.waldenfestival.be

BROSSELA FESTIVAL

On l’attendait et le revoilà ! Avec ce festival atypique, jazz et folk se partagent la scène durant deux journées complètes de joie et d’allégresse. Comme chaque année, le samedi est consacré au folk tandis que le dimanche met à l’honneur le jazz dans tous ses états. Une occasion de faire vibrer les habitants aux rythmes de bonnes musiques trop souvent ignorées par les radios et connues seulement par un panel de spécialistes. Evénement qui amorce les vacances d’été, le Brossela Festival n’entend pas demeurer à la traîne de ses confrères sur le plan de la fréquentation et, à chaque édition, accueille son lot de convaincusetd’addicts. L’opportunitédedécouvrirlesnouveauxtalentsqui seproduisentdanslemilieu et de voir mûrir ceux applaudis lors des éditions précédentes, avec un répertoire neuf ou de nouveaux arrangements dans une ambiance à nulle autre pareille. Depuis 1997, ce festival se veut une vitrine attrayante qui n’oublie pas les plus jeunes, avec des spectacles, des ateliers, du théâtre et du cirque adaptés à leur âge. Si vous souhaitez être de la partie les 6 et 7 juillet 2024 au parc d’Osseghem, à deux pas de l’Atomium, référez-vous au programme détaillé mis en ligne sur le site www.brosella.be Parc d’Osseghem à 1020 Bruxelles

BRUXELLES FAIT SON CINÉMA

Voilà une excellente nouvelle pour les amateurs de longs métrages et ceux qui cherchent à découvrir de manière originale certains quartiers de la capitale. « Bruxelles fait son cinéma » revient avec ses films en plein air pour profiter d'une projection gratuite sous les étoiles. Cette tradition remonte à un quart de siècle et met en valeur la diversité et l'unicité de la population. Cette initiative vise également à rappeler une tradition de convivialité qui a malheureusement disparue : celle des cinémas de quartier. Ces endroits étaient autrefois présents dans toutes les communes et ont peu à peu fermé leur guichet, remplacés par de grands complexes mammouthesques. Le principe se veut simple avec des projections qui ont lieu chaque soir pendant deux semaines dans des endroits différents, lorsque les températures fléchissent et quand la nuit enrobe la cité. Bien sûr, les spectateurs sont invités à apporter leur propre nourriture et boissons, car il n’a pas partout des baraques à frites ou des bistrots. On le sait, ce type de manifestations attire souvent un nombre conséquent de spectateurs. Aussi, il importe d'arriver tôt pour profiter d’une bonne place. Les organisateurs conseillent également d'apporter une couverture ou une chaise pliante, ainsi qu'une veste pour se protéger du froid lorsque le soleil a disparu. L’opportunité de revoir ou de découvrir une série de longs métrages qui ont remporté un joli succès durant la saison écoulée ou qui sont demeurés beaucoup plus confidentiels. Cela se passe jusqu’au 16 juillet 2023. Si vous souhaitez connaître les titres sélectionnés, ainsi que les lieux où ils sont diffusés, je ne peux que vous enjoindre à vous référer au site www.bruxellesfaitsoncinema.be

FÊTE NATIONALE

La fête nationale, qui a lieu chez nous chaque année le 21 juillet, sera un moment de célébration pour tous les Belges, un jour important pour rappeler les valeurs et l'histoire du pays, ainsi que la célébration de la diversité de sa population. Comme à l’accoutumée, elle concentrera pour l’essentiel au parc royal et sesenvirons.Lesfestivitésdébuteronttôtlematinavecdesactivitéstout publictelsquedesspectacles, des animationspour enfantset des démonstrationseffectuées par lesforces de l’ordre, lespompiers et/ou les militaires. Au fil de la journée, les choses s'intensifieront avec des concerts, le traditionnel défilé militaire et la présence des représentants de la famille royale. La soirée se clôturera avec le feu d'artifice attendu qui illuminera le ciel de la capitale et offrira un spectacle magique. Comme les années précédentes, des mesures de sécurité renforcées seront mises en place pour garantir la sécurité des participants et des visiteurs, avec des policiers en uniforme et des agents de sécurité présents sur le site. Enfin, des stands de dégustation accueilleront les amateurs pour assouvir les petites fringales, s’offrir un cornet de glace, une gaufre ou un paquet de pop-corn ou manger plus consistant avec des pittas, des frites et bien d’autres spécialités. N’oubliez pas d’emporter votre drapeau noir-jaune-rouge !

Willy Smedt

LIRE DANS LES PARCS

Depuis plusieurs années, “Lire dans les parcs” pointe le bout du nez alors que les enfants profitent des vacances d’été et permet à tous les amateurs de lecture de profiter de la belle saison pour découvrir des livres dans les espaces verts de notre belle capitale. Cette opération, organisée au mois de juillet et en août dans de nombreuses villes, créé une zone de détente et de partage autour de l’univers livresque. À Bruxelles (comme ailleurs !), cette initiative propose une programmation riche et variée pour les petits et les plus grands en compagnie de bibliothécaires qui se métamorphosent en conteurs ou en lecteurs. Question de donner accès à la lecture autour de jeux ou d’échanges cordiaux. Plusieurs fois parsemaine, ilsdébarquent dansunparcmunis d’une ou de plusieurs caisses d’ouvrages. Ensuite, ils invitent les jeunes à en choisir quelques-uns pour, ensemble, les feuilleter et aller à la rencontre de chaque récit. Bien installés sur un banc, undrap tendu àmême le sol oudans l’herbe, l’activité peut débuter, entraînant chacun dans des univers imaginaires où planent des souffles d’aventure, de fantaisie ou d’humour. Cette initiative 100% gratuite est ouverte à tous et vise à familiariser le public avec les bibliothèques, à partager des coups de cœur littéraires ou d’entamer une discussion. Cela se déroule du 8 juillet au 29 août 2024.Découvrez le planning notamment via le site www.bruxelles.be/lire-dans-les-parcs

Louis Strabels

FOIRE DU MIDI

On le sait, la Foire du Midi est un événement fédérateur qui a lieu chaque été dans la capitale et qui est considéré comme l'une des plus grandes foires de Belgique. Elle attire chaque année plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. Elle se déplie sur le boulevard du Midi, entre la porte d’Anderlecht et la Porte de Hal. Véritable institution, elle possède une longue histoire. Fondée en 1880, lorsque le Conseil Communal a décidé que les trois kermesses qui se déroulaient simultanément à la Grand Place, à la place des Martyrs et au Marché-aux-Grains seraient réunies dans un même lieu début juillet. En parallèle, un comité de commerçants a été mis sur pied pour évaluer les retombées de ce nouvel événement. Très vite, l’organisation a gagné en popularité avec des forains de plus en plus nombreux pour solliciter un emplacement. Depuis, la Foire du Midi attire tous les amateurs avec des attractions de plus en plus impressionnantes dignes de Walibi, qui font du coude-àcoude aux classiques pêche aux canards, jeux de massacre, tir à la carabine, labyrinthe de miroirs et maison hantée. Bien entendu, le palais des promeneurs n’est pas oublié avec les habituelles barbes à papa, les frites nationales, les pommes d’amour et les gaufres. Cette année encore, la Foire du Midi reprend ses quartiers du 13 juillet au 18 août 2024. Soyez de la fête, en abandonnant vos petits et grands tracas à la maison ! Plus de détails sur le site officiel de l’organisateur www.foiredumidi.brussels

André Farago

EXPOSITION : D-DAY PANORAMA

Le 6 juin dernier, on commémorait le quatre-vingtième anniversaire du débarquement en 1944 sur le sol normand Evènement connu sous le nom de D-Day, qui représente une des opérations militaires les plus significatives de la Seconde Guerre mondiale. Ce jour-là, les forces alliées, composées principalement de soldats américains, britanniques et canadiens, ont lancé une attaque massive sur les plages de Normandie pour libérer l'Europe occupée par les nazis. Cet événement a marqué le début de la fin du Troisième Reich et a conduit à la libération de la France et de l'Europe de l'Ouest. Pour célébrer cette date marquante, les commémorations se sont multipliées partout, de Paris à Washington, en passant par Londres et, bien sûr, les plages normandes. Parmi les nombreuses initiatives, une installation photographique se distingue particulièrement : D-Day Panorama - 90 km de côtes et des plages du débarquement, hier et aujourd'hui de l'artiste bruxellois Jo Struyven. Cette œuvre unique présente une photographie panoramique ultra longue de la côte où se sont passé les opérations militaires, mettant en lumière les lieux emblématiques des différentes phases du débarquement. Jo Struyven, connu pour son approche artistique qui mêle histoire et paysage, a capturé avec une précision remarquable la juxtaposition du passé et du présent. Son œuvre offre une perspective impressionnante des lieux tels qu'ils apparaissent aujourd'hui, tout en évoquant les événements historiques antérieurs. Les spectateurs peuvent ainsi ressentir l'ampleur de l'opération du D-Day et comprendre l'importance de ce tournant dans l'histoire mondiale. Elle est à admirer jusqu’au 15 septembre 2024 à la Bourse de Bruxelles. Plus d’informationssurlesitewww.bruxelles.be/d-day-panorama

PlacedelaBourseà1000Bruxelles

DanielBastié

EXPOSITION : IT'S ALLABOUT COLORS

Envie d'ajouter de la couleur dans votre vie ? Venez découvrir It's all about colors. Une exposition collection faite pour égayer l’été. Marina, Isabelle et Vanessa ont créé un monde de couleurs et d'imprimés pour les femmes de toutes les générations avec des vêtements réinventés. La peinture urbanistique de Nathalie Sevenants témoigne de sa fascination pour la couleur et les architectures modernes avec un traitement résolument contemporain et tourné vers l'avenir. D'une jeunesse sur les bords du lac Kiwu, François Milliex garde le souvenir des lumières, des parfums et des ambiances de l'Afrique. En écartant la grisaille et toute forme d'austérité, il insuffle dans ses peintures un soupçon de bonheur volontaire. L'abstraction permet à Isabelle Cluchat de prendre de la distance par rapport à son sujet pourtraiter de la féminité, du lien à lamère et de lamaternité. Faire vibrer les couleurs, agiter les sens et provoquer les émotions, voilà comment de manière résolument intense. Nathalie van der Straten adore créer des sièges uniques et originaux en mélangeant les styles et les couleurs. Leur travail est à découvrir auMont-de-piétédu 5au 19juillet 2024. Plus de détails sur le site www.montdepiete.be

Rue Saint-Ghislain, 19-23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : DESIGN DU LIVRE ET DU PAPIER

Durant tout l’été, la Wittockiana invite les étudiants de l’Atelier « Design du livre et du papier » de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (ENSAV) à présenter leurs travaux. Cette exposition promet une riche variété de créations : livres-objet, livres d’artiste, contenants minimalistes, reliures précieuses, travail du cuir, créations de papier et packaging. Chaque visiteur y trouvera de quoi éveiller sa curiosité et satisfaire son goût pour l’art du livre. Le cursus proposé par La Cambre explore de manière exhaustive le livre et le papier, tout en adoptant une approche artistique contemporaine. Cet événement s’entend comme une occasion unique de découvrir la diversité des pratiques et les nombreuses expérimentations menées par ces jeunes artistes sur tous les aspects de la conception du livre : supports, formats, mise en page, typographie et écriture éditoriale. Cette découverte incite à la réflexion et à l'appréciation des projets présentés, participant ainsi à l’émergence et à l’affirmation d’un sens artistique et critique contemporains. Parmi les œuvres exposées, on découvre les créations d’Angeline Guzman,Anna Marguier,AtlanticBarbara, Cloé Barbier, Consuelo Gournay, Dina Benayed, Dunya Savilova, Eloïse Agostini, Jeanne Champenois-Masset, Lola Roy-Cassayre, Maude Cottenier, Nora Amaouche, Ninnog Gesland-Bouilly, Roxane Daguet, Sarah Juin, et Zoé Peray. Ces artistes, chacun avec leur sensibilité et leur approche unique, offrent un aperçu de la richesse et de la diversité des perspectives contemporaines. Le programme de La Cambre se distingue par son exploration exhaustive des possibilités qu’offrent le livre et le papier, inscrivant chaque œuvre dans une démarche artistique actuelle et innovante. L’exposition à la Wittockiana est donc non seulement une vitrine de ces travaux, mais aussi un espace de dialogue sur l’avenir de ces médiums. Les visiteurs sont invités à prendre connaissance des œuvres, à les apprécier, mais aussi à s’interroger sur les intentions et les messages des artistes. C’est une opportunité de participer activement à la dynamique créative et critique qui anime la jeune génération d’artistes. En accueillant ces jeunes talents, la Wittockiana réaffirme son engagement à soutenir et à promouvoir les nouvelles formes d’expression artistique. Chaque œuvre exposée s’offre tel le reflet d’une recherche approfondie et d’une créativité débordante, générant une expérience esthétique riche et stimulante. Ne manquez pas cette occasion de découvrir et d’explorer les multiples facettes du livre et du papier à travers le regard novateur des étudiants de La Cambre jusqu’au 29 septembre 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.wittockiana.org

Rue du Bemel, 23 à 1150 Bruxelles

EXPOSITION : JULIEN RENAULT – THE STORY BEHIND THE PASTIS COLLECTION

La collection Pastis, conçue pour l’éditeur danois Hay par Julien Renault et lancée en juin 2022, marque un tournant majeur dans la carrière de ce dernier. Deux années de travail ont été nécessaires pour créer l’ensemble de la collection, depuis les premiers dessins jusqu’au lancement sur le marché. En 2023, suite à sa nomination comme designer de l’année, Renault présente une installation intitulée "The story behind the Pastis collection", rassemblant dessins, maquettes et prototypes représentatifs des différentes étapes de son processus créatif. L’objectif est de partager avec le public le travail minutieux et les efforts investis dans chaque produit. Julien Renault a suivi un cursus en design à l’École des Beaux-Arts de Reims, un parcours renforcé par un stage chez les frères Bouroullec à Paris et un échange Erasmus à l’École cantonale d’art de Lausanne, où il a poursuivi un autre bachelor. Ce passage en Suisse lui a permis d’être confronté à un design plus rigoureux et industriel, en contraste avec l’approche plus artistique du design enseignée à Reims. Cette posture double et complémentaire est une caractéristique qu’il conserve encore aujourd’hui. Julien Renault arrive en 2009 en Belgique, un pays choisi par amour, par expérience et par possibilité d’y mener une activité professionnelle constructive. Durant plusieurs années, il travaille dans différents secteurs, afin de comprendre le contexte belge, de se construire un agenda et d’engranger de l’expérience. En parallèle, il développe ses projets personnels et son studio voit officiellement le jour en 2015. La collection Pastis représente l’aboutissement de cette trajectoire riche et variée. Elle se distingue par son design épuré et fonctionnel, en parfaite harmonie avec la philosophie du créateur de meubles. Chaque pièce de la collection témoigne de l'attention portée aux détails et del'engagementduconcepteur pourundesignaccessible et durable.Cetravail anonseulement consolidé sa réputation internationale, mais a également mis en lumière son approche unique du design, alliant rigueur industrielle et sensibilité artistique. Avec la collection Pastis, Julien Renault démontre qu'il est un créateur de premier plan, capable de marier innovation et tradition dans des créations intemporelles. L’histoire de son travail est à découvrir au Design Museum jusqu’au 1er septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.designmuseum.com Place de la Belgique, 1 à 1020 Bruxelles

ÉVASIONS : LIVRES APRIX DOUX !

La culture à prix riquiqui, cela ne se mérite pas ! Ilsuffitjuste de connaître une bonne adresse où se procurer des ouvrages de seconde main, sans trouer le fond de son porte-monnaie et sans nécessairement effectuer des dizaines de kilomètres pour se rendre dans l’un des temples du livre et du disque d’occasion. « Evasions » fait partie des boutiques emblématiques de la rue du Midi, jadis réputée pour ses vitrines à destination des philatélistes, et est situé quasiment en face du Manneken-Pis. Alors que l’enseigne disposait de deux magasins voilà encore une dizaine d’années, elle a aujourd’hui concentré toute son activité dans un immeuble constitué de deux étages et divisé en rayons dont le stock se renouvelle de manière permanente. Le système fonctionne sans faire grand mystère de la politique de la maison. Les clients alimentent eux mêmes les achats en venant proposer ce qui les encombre, fait office de double emploi ou ne les intéresse plus. Le patron effectue le tri des pièces et propose un prix de cession. Une foisl’ouvrage, le 33tours ou leDVD acheté, il est mis en vente. Evidemment, tout n’est pas vendable et l’équipe du magasin en a pleinement conscience. Même ancien, un roman ou un dictionnaire ne trouvera peutêtre pas acquéreur. Il faut aussi que les objets soient en bon état Aforcedepasserlaplusgrossepartiedelasemaineentre ses murs, le gestionnaire du lieu connaît les habitudes de la clientèleetsaitparfaitement cequi est commercialisable. Certainstitresàlamodeneferont qu’untemps, tandisqueplusieursclassiquesfrisentlasaturation.Savoirlavaleuret seméfierdesvendeursqui courent les brocantes le week-end pour venir fourguer le lundi leur lot arraché pour quelques sous, il connaît ! Il doit également se tenir informé des soldes et des déstockages organisés un peu partout, question de ne pas proposer dumatériel avec uneétiquettesupérieure àcelle pratiquée ailleurs. Deux qualitésimportent lorsqu’on se lance dans la bouquinerie. Un : connaître l’univers du livre et du disque, afin de savoir appréhender les attentes du client. Deux : disposer du flair d’un chien renifleur pour reconnaître les vendeurs roublards. En quelques années, « Evasions » est devenu un repère pour tous les amateurs de livres à prix cassés. Véritable caverne d’Ali Baba, la bouquinerie recèle des milliers de trésor qui ne demandent qu’à être exhumés. Avec un soin porté sur l’éclectisme, elle dispose de plusieurs espaces avec, au rez-de-chaussée, une salle bédé, une section cuisine, un lieu consacré aux enfants avec des petits sièges ad hoc et des rayonnages spécifiques pour les amateurs de romans, d’ésotérisme, de religion, de sport, etc. A l’étage, le quidam découvre de vastes présentoirs qui regorgent de films, de disques divers et d’ouvrages consacrés aux arts (cinéma, musique, photographie). Alors que les tarifs sont bien moins chers que dans les librairies traditionnelles, plusieurs titres sont parfois liquidés à 0,5 ou à 1 euro. Question de faire de la place pour les arrivages journaliers. En franchissant la porte du magasin, une réflexionvient directement auxlèvres: Oùchercher l’ouvrage de référence ? Evidemment, personne n’est jamais certain de ressortir avec tel ou tel titre de son auteur préféré, puisque le concept veut que les clients achalandent eux-mêmes les rayons avec les objets dont ils se débarrassent. Par contre, en évoluant dansles travées et en parcourant lesétagères du regard, il y a fort à parier que chacun ressortira avec un volume dont il n’avait jamais entendu parler, dont il avait oublié l’existence ou qui avait nourri son adolescence. La pratique des prix défiants toute concurrence fait que personne ne se sent lésé. Au demeurant, on investit le lieu après avoir griffonné une liste de courses à effectuer ou en partant de l’hypothèse que l’envie naîtra au contact d’une brochure, en observant des images imprimées sur papier glacé et en se laissant séduire par un nom d’écrivain ou par la suggestivité d’un titre. La librairie « Evasions » est ouverte du lundi au samedi de 10 à 20 heures et le dimanche de 11 à 20 heures. Les clients amenés à vendre l’une ou l’autre pièce de leur collection sont t invités à se présenter du lundi au samedi de 10 à 14 heures. Une adresse utile pour acheter malin ! Plus d’infos au 02 502 49 56. Rue du Midi, 89 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : DRAGON BALL

La série, créée par Akira Toriyama et Lancée en 1984, raconte les aventures de Son Goku, un jeune garçon doté d'une force extraordinaire et d'une queue de singe, qui part à la recherche des sept Dragon Balls, des artefacts magiques capables d'exaucer n'importe quel souhait lorsqu'ils sont réunis. Au fil de son périple, le garçon rencontre une multitude de personnages hauts en couleur, dont Bulma, une jeune inventriceingénieuse,Yamcha, unbanditdudésert,et Krillin,unmoineguerrierqui devient sonmeilleur ami. La série se divise en plusieurs arcs narratifs, chacun apportant son lot de combats épiques et de nouveaux ennemis redoutables. Le premier arc se concentre sur la quête des Dragon Balls, où Goku et ses amis affrontent divers adversaires comme l'armée du Ruban Rouge et l'infâme empereur Pilaf. Plus tard, la série introduit des tournois d'arts martiaux, au cours duquel Goku se mesure à des combattants puissants tels que Jackie Chun (le maître Roshi déguisé), Ten Shin Han et Piccolo Daimao, un démon redoutable. La saga ne se limite pas aux combats et à l'action. Elle explore également des thèmes tels que l'amitié, la persévérance et le dépassement de soi. Goku incarne ces valeurs, toujours prêt à se surpasser et à protéger ses amis et la Terre. Son caractère insouciant mais déterminé en fait un héros attachant et emblématique. Dargon Ball a engendré plusieurs suites et spin-offs, tout en ayant une influence profonde sur la culture populaire mondiale, inspirant d'innombrables œuvres dans les domaines du manga, de l'animation et au-delà. La Galerie de la Bande Dessinée est la première galerie d’art à exposer et à vendre des dessins originaux de production de la célèbre série télévisée animée. L’occasion pour les fans de découvrir et d’acquérir pour la première fois les dessins originaux réalisés par les animateurs de ToeiAnimation. Asavoir des cellulos, dogas et gengas de Son Goku, Son Gohan, Vegeta, Piccolo, Cell, Tortue géniale et bien d’autres jusqu’au 6 juillet 2024. Plus de détails sur le site www.actuabd.com

Chaussée de Wavre, 237 à 1050 Bruxelles

VISITE : NOTRE-DAME DE LOURDES

Voilà un endroit de visite insolite, même s’il s’agit pour certains catholiques d’un lieu de dévotion et de piété. Pourquoi ne pas profiter de l’été pour aller faire un tour à Jette et découvrir cet endroit à nul autre pareil dans notre capitale ? Dépendante de la paroisse Notre-Dame de Lourdes dans le quartier Pannenhuis et à un saut de Laeken, cette reconstitution de la grotte de l’Adoration a vu le jour en 1915. La guerre ne permettant plus le déplacement des fidèles en pèlerinage vers le Midi de la France, il a tout simplement été lancé l’idée de bâtir chez nous une réplique à taille réelle et conforme à l’originale. L’abbé Swalus a alors été chargé du chantier par le diocèse. Les annales évoquent la présence de milliers de croyants qui se sont déplacés pour l’inauguration en présence du cardinal Mercier le jour de l’Assomption 1915. Très vite, la population est venue implorer la grâce de Dieu pour le salut des soldats envoyés au front. Aujourd’hui, on y voit toujours un morceau de rocher provenant de la vraie grotte, un autel offert par le roi Albert Ier et, dans le vaste jardin, des petites chapelles qui évoquent les quinze stations du chemin de croix de Jésus. Au sommet du promontoire, le Christ s’élève au-dessus du site, cloué sur une croix haute de six mètres. Les visiteurs s’étonnent parfois de la présence de ce havre de paix situé non loin du centre de la capitale, façonné à l’aide de matériaux contemporains, un peu kitsch, et paradoxalement témoins de la ferveur de nos arrière-grands-parents en matière de foi. L’accès au parc est naturellement gratuit et ouvert à tous, mêlant curieux, touristes et pratiquants venus des quatre coins de la commune. Une boutique à souvenirs est accolée à la chapelle, ainsi qu’une église pour la célébration des offices, lorsqu’ils ne se déroulent pas en plein air. L’endroit demeure enfin propice à la médiation,pourseretirerdel’agitationdelaviequotidienne, seressourcerou, toutsimplement,chercher un peu de silence et de repos. Le parking est relativement aisé et les bus 49 et 88, ainsi que le tram 51 vous déposent à proximité. Le domaine est ouvert tous les jours sans interruption de 8 à 20 heures (en hiver les grilles se ferment à 16 heures 30)

Rue Léopold Ier, 296 à 1090 Bruxelles

Willy Smedt

TREIZE SCULPTURES DE L’ARTISTE

Si vous passez par le quartier Schuman et que vous longez le Berlaymont, vous croiserez probablement une ribambelle de personnages étranges et rigolos à l’angle des rues Archimède, Franklin et Stévin, conçus par la sculptrice allemande Suzanne Boerner, originaire de Ransbach Baumbach en Rhénanie-Palatinat. Pour célébrer le soixantième anniversaire de la signature du Traité de Rome, elle a créé treize statues en argile et en acier rouillé, baptisées « European Citizens » (Citoyens européens). Inaugurées le lundi 20 mars dernier, elles trôneront durablement pour embellir et illuminer un lieu commerçant. La petite place autour de laquelle les « European Citizens » ont été placés n’aurait pas pu être mieux choisie, puisqu’elle porte le nom du Français Jean Monnet, l’un des pères fondateurs de l’unification européenne. Lorsqu’elle a créé ses figures masculines et féminines abstraites, l’artiste avait en tête l’idée de liberté et de communauté au sein de l’UE. « Ces grandes sculptures à taille humaine attirent l’œil et donnent une touche d’originalité joyeuse à ce quartier emblématique, où se prennent les décisions de l’Europe, rappelant que celle-ci est faite de citoyens très diversifiés et originaux ! Je ne doute pas que cette œuvre artistique donneraenvieauxBruxelloisetauxvisiteursdes’attarderdanscequartiercommerçant, véritablevillage cosmopolite au cœur de la capitale », s’est réjouie l’échevine bruxelloise de l’Emploi, des Affaires économiques et de la Formation au moment de leur installation, tout en félicitant les commerçants à l’origine de cette initiative originale. Ce projet se veut la preuve que le quartier européen n’est pas seulement un lieu de travail ou de décisions politiques, mais un espace habité où chacun s’investit au quotidien pour rendre son cadre de vie plus agréable.

EXPOSITION : LE PAVILLON DES PASSIONS HUMAINES

Le Pavillon dit des « Passions Humaines » de Victor Horta (1861-1947)abritedansleParc du Cinquantenaire (à un saut du rond-point Schuman) un magnifique bas-relief monumental du sculpteur anversois Jef Lambeaux (1852 1908). L’œuvre a été conçue sur le thème du bonheur et des péchés de l’humanité, dominés par la Mort. A partir de 1886, Jef Lambeaux a travaillé avec acharnement au projet. En 1889, il a présenté le carton à un groupe de critiques, qui en ont fait part de manière élogieuse dans la presse. Toutefois, lors de son exposition, celui-ci n’a pas répondu aux attentes des spécialistes. Incapables de réagir face au concept, ils ont surtout regretté le manque de cohésion du travail. Malgré la polémique qui s’est ensuivie, l’État belge s’est porté acquéreur de la réalisation en 1890, afin de l’installer dans le parc du Cinquantenaire. En 1889, Victor Horta a reçu commande d’une construction à ériger autour du bas-relief. La collaboration a très rapidement sombré dans un désaccord. Le conflit tournait autour du fait que Lambeaux, contre la volonté de Horta, exigeait un mur derrière la galerie de colonnes. Ce différend a mené à ce que, le 1er octobre 1899, on a inauguré une construction ouverte qui, quelques jours plus tard, a été refermée par une barricade de bois. Lambeaux n’a jamais connu la situation actuelle. Peu après son décès, Horta a finalement accédé au souhait de ce dernier, en érigeant le mur qui allait définitivement soustraire la réalisation aux regards. Le petit temple d’allure classique annonçait déjà la célèbre période Art Nouveau de l’architecte. Sur base du vocabulaire formel de l’architecture classique, celui-ci a réussi à y incorporer tous les éléments du nouveau style. Chaque détail, réétudié et réinterprété, illustre de cette façon son génie. Après de longues années de fermeture, le Pavillon des Passions Humaines est à nouveau accessible au public. Les tickets s’achètent à la caisse du MuséeArt & Histoire. Plus de détails sur www.artandhistory.museum Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

PORTRAIT : LE BARON JEAN DE SELYS LONGCHAMPS

Beaucoup de Bruxellois et de touristes sont passés, à pied ou en voiture, devant le 453 de l’Avenue Louise, sans jamais avoir remarqué le monument consacré au baron Jean de Selys Longchamps, célèbre pour un fait d’arme on ne peut plus courageux commis le 20 janvier 1943, durant la Deuxième guerre mondiale. Né le 31 mai 1912 à Bruxelles et mort le 16 août 1943 sur la base RAF de Manston lors d’un atterrissage manqué, le courageux baron méritait bien qu’on lui rendît finalement cet hommage, sur le site même de son exploit, en 1993, cinquante ans après sa téméraire entreprise. Et quel fut l’exploit de cet homme qui mourut, d’ailleurs, après une ultime mission sur Ostende, en 1943 ? D’abord, ce fut l’exploit d’une désobéissance, ou plutôt, d’une initiative privée. En effet, après une mission officielle qui étaitdebombarder une gare detriage dansla régionde Gand, plutôt quede s’envolerimmédiatement vers sa base anglaise, le Baron Jean de Selys, qui avait soigneusement préparé son parcours, son armement et son appareil, fit un détour par Bruxelles et plus précisément par l’Avenue Louise. Descendant en rase motte par l’avenue Émile de Mot, notre aviateur arriva à vitesse réduite face au 453 de l’Avenue Louise, occupé alors par la Gestapo, déchargea sa mitrailleuse en remontant quasi à la verticale, ce qui eut pour effet de frapper pratiquement chacun des dix étages de l’étroit immeuble et d’éliminer les canons de défense installés sur le toit même du 453, avant que de repartir cette fois à toute vitesse dans les hauteurs duciel. L’exploit avait été, comme dit plus haut, attentivement concocté. Jean de Selys savait que la Gestapo n’interrogeait pas les prisonniers, des résistants pour l’essentiel, tous enfermés dans les caves, avant dix heures du matin. Interrogés par la torture, faut-il le préciser ? Il fallait donc arriver sur les lieux avant dix heures, ce qui exclurait de toucher des innocents. La remontée à laverticale lui permettrait, par ailleurs, d’atteindre quasi chaque étage et desurprendre lesdéfenses sur le toit. La rapidité de l’opération devait luidonnertoutesleschancesde réussite, à condition, bien sûr, que l’appareil répondît aux exigences du pilote. L’opération fut parfaite. Seul l’immeuble concerné fut atteint, aucun civil belgene fut blessé, il yeut quatre morts et plusieurs blessés parmi les gestapistes. Le meilleur effet fut surtout moral. Les résistants et l’opinion publique belge reprirent du poil de la bête. Les Bruxellois osèrent même narguer les Allemands, au lendemain de l’opération. Symboliquement, le baron Jean de Selys Longchamps fut dégradé dès son retour à sa base, pour avoir pris une initiative personnelle, mais, dès le lendemain, il fut réhabilité et gratifié. Il obtint la distinction du Flying Cross. Mort à l’âge de 31 ans, ce Bruxellois hors normes, lieutenant de réserve, avait gagné le Royaume-Uni dès que possible et s’était engagé dans la RAF au 609th Squadron. Le mitraillage du siège de la Gestapo, avenue Louise, le 20 janvier 1943, est désormais écrit dans l’Histoire et gravé dans le marbre.

Jean Lhassa

EXPOSITION

: L’EUROPE ET LA GUERRE DE TRENTE ANS

A la Maison de l’histoire européenne du parc Léopold se tient jusqu’au 12 janvier 2025 une exposition sur la guerre de Trente Ans. Elle met en valeur 150 objets présentant les protagonistes du conflit, le rôle des arts, les mécanismes de la guerre et les horreurs qui en découlèrent pour l’Europe entière, mise à feu et à sang de 1618 à 1648.

Bellum et Artes, laguerre et lesarts, estné d’unecollaboration à l’échelle européenne impliquant douze musées et instituts de sept pays : la Suède, l’Allemagne, la Pologne, la République tchèque, l’Italie, l’Espagne et la Belgique qui ont uni leurs efforts pour examiner le rôle particulier des arts en temps de guerre. Chacune des institutionsimpliquées représente une régiondistincte de l’Europe touchée par la guerre de Trente Ans. Première guerre européenne déclenchée, comme la guerre de 14-18, par un petit pays, la Bohème, rattachée au Saint Empire germanique.

Le feu aux poudres

Ce qui mit le feu aux poudres en 1618 fut l’abrogation d’une paix religieuse entre protestants et catholiques en Bohème, dans l’actuelle Tchéquie. Suite à la remise en cause de leur liberté religieuse, les représentants des Etats de Bohème, protestants, défenestrèrent du château de Prague, le 23 mai 1618, les trois gouverneurs catholiques du Saint Empire qui les dirigeaient. A la mort de l’empereur Matthias l’année suivante, ils refusèrent de reconnaître son successeur Ferdinand II et proclamèrent roi de Bohème l’Electeur palatin Frédéric V, chef des protestants (1619). LaLiguecatholiquedeMaximiliendeBavièresemit enbranle. Elle écrasalesprotestantsprèsdePrague, àlaMontagneBlanche(8nov. 1620).

Ce fut le début d’une guerre générale qui allait embraser l’Europe en y mêlant les Danois, les Suédois, les états allemands, la France, l’Espagne, les Pays-Bas divisés et la Suisse, chacun défendantlesintérêts desprotestantsoudes catholiques, la France elle-même jouant dans le camp des protestantscontre les HabsbourgduSaint Empire. Toute l’Europe fut doncconcernée. C’est l’Allemagne qui paya le prix fort de la guerre de Trente Ans et de sa paix signée par les traités de Westphalie en 1648, qui consacraient l’affaiblissement décisif de la puissance impériale.

Des armées de mercenaires

PlongéedansuneanarchiepolitiquequeMazarinet Louis XIVallaient exploiter, diviséereligieusement, l’Allemagne avait subi pendant trente ans les exactions incessantes des armées de mercenaires. Elle se trouvait en ruine, exsangue et dépeuplée.

C’est toute cette histoire à l’origine de l’Europe moderne que l’exposition tente de nous faire revivre, en mettant en lumière les œuvres d’art qui transitèrent d’un pays à l’autre, la plupart ayant été pillées par les armées de passage. Car la guerre coûtait cher, menée par des bandes de mercenaires qu’il fallait payer, et la récompense était souvent le pillage et la mise à sac des villes et des villages traversés.

L’art a la capacité de montrer les horreurs de la guerre, la douleur des gens, la mort et le désespoir avec une intensité poignante. On est remué par ces images et ces sculptures d’une vivacité oppressante. La guerre de Trente Ans fut une période traumatisante dans l’histoire européenne. Environ un tiers de la population du Saint Empire romain germanique avait succombé à la violence des champs de bataille, à la famine ou à la maladie. Les souffrances des civils ont été exacerbées par les attaques incessantes, les viols en chaîne et les pillages perpétrés par les troupes adverses ou alliées. Les artistes, s’inspirant de leurs propres expériences deguerre, ont représenté ces atrocités dans leurs œuvres, opposant délibérément l’horreur à l’attrait esthétique. Certaines scènes qu’ils nous ont laissées sont bouleversantes, telle cette femme nue violée par un officier qui la maintient de dos avec son épée ou cette autre qui dévore une cuisse humaine pour ne pas mourir de faim. Rien de nouveau, hélas, sous le soleil ! La guerre fait taire les consciences.

L’exposition accorde aussi une importance aux traités de Westphalie (1648), reconnus comme un jalon dans le développement du droit international. On peut considérer que 1648 a jeté les bases d’un ordre séculaire d’Etats européens souverains, avec la reconnaissance des Provinces Unies indépendantes et celle de la neutralité de la Suisse. La France et la Suède furent les grandes gagnantes des traités. Le lion suédois déversant du vin sur l’assemblée réunie pour signer les traités de Westphalie à Nuremberg en est le symbole. Le droit international est le fruit d’un long et douloureux processus d’apprentissage qui a commencé en 1648, à la fin de la guerre de Trente Ans.

A voir jusqu’au 12 janvier 2025 à la Maison de l’histoire européenne du parc Léopold. Entrée gratuite tous les jours (y compris le dimanche) jusqu’à dix-huit heures, avec des visites guidées pour les groupes de dix personnes en anglais, français, allemand ou néerlandais sur le site historia.europa.eu.

Rue Belliard, 135 à 1000 Bruxelles

Michel Lequeux

EXPOSITION : TANGER, VILLE MYTHIQUE

Au fil des salles, les visiteurs sont invités à plonger dans l'histoire de Tanger, cette ville légendaire. Les vestiges des différentes civilisations qui ont marqué son territoire sont exposés avec soin, des ruines romaines aux fortifications médiévales, témoins silencieux des batailles et des échanges qui ont forgé son identité. Les pièces maîtresses de l'exposition sont sans aucun doute les artefacts berbères, rappelant l'ancienneté de la présence humaine dans la région et l'importance des cultures autochtones dans le tissu social de Tanger. Passerelle entre l’Afrique et l’Europe, phare occidental de la Méditerranée, Tanger a toujours occupé une place à part dans l’histoire du royaume du Maroc. Son emplacement stratégique en fait un lieu convoité depuis l’Antiquité par les grands empires et conquérants, invasions successives qui ont façonné ses coutumes et traditions. On décèle d’ailleurs dans son artisanat les réminiscences de ces influences, richesse culturelle perceptible autant dans son art du costume que dans sa bijouterie locale. La cohabitation de différentes sociétés et religions en son sein, avec la présence de musulmans, de juifs et de chrétiens, en fait un espace cosmopolite et unique au Maroc, tourné vers l’Europe. L'ère moderne n'est pas en reste, avec des photographies sépia capturant l'effervescence des années 1920, époque où Tanger était une ville internationale sous administration internationale. Des figures emblématiques telles que Paul Bowles, William Burroughs et Tennessee Williams ont laissé leur empreinte dans le tissu culturel, contribuant à forger sa réputation de refuge pour les artistes en quête d'inspiration et de liberté. La musique résonne également dans les galeries, témoignant de l'importance de Tanger dans le développement de la musique arabe moderne, avec des hommages rendus aux légendes de la chanson qui ont émergé de ses ruelles animées. Les archives diplomatiques exposées rappellent quant à elles les négociations complexes qui ont eu lieu dans la ville, de la Conférence de Tanger de 1905 à la diplomatie délicate de l'ère contemporaine. Mais au-delà de son passé glorieux et de son rôle historique, Tanger reste une ville vivante et dynamique, en perpétuelle mutation. Les œuvres contemporaines exposées dans les dernières salles de l'exposition capturent l'énergie bouillonnante de la ville aujourd'hui, avec ses marchés animés, ses cafés animés et ses rues étroites où se mêlent les langues et les cultures. Car Tanger ne se contente pas de vivre dans le passé, elle embrassel'avenir avec optimismeetcréativité, toujours prête àaccueillirlesvoyageurset lesrêveurs venus découvrir sa magie intemporelle. Une exposition à découvrir au Musée juif de Belgique jusqu’au 31 juillet 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.mjb-jmb.org

Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : FIAT - 125ANS

Fiat est née en 1899. Le début d’une aventure que beaucoup n’imaginaient comme étant la Dolce Vita des belles voitures italiennes. Des modèles classiques aux voitures familiales pleines de charme en passant par les lignes sportives, Fiat a toujours s’est toujours dressé telle la force motrice de l'industrie automobile dans la Péninsule. En 1899, L’Italie est écrasée par les mâchoires d’une crise sans précédents, mais le pays tient bon et va bientôt se relever.

Giovanni Agnelli entend faire fortune dans l’automobile naissante et sait combiner l'artisanat, l'ingéniosité technique et le flair incomparable à l'échelle industrielle avec sa Fabbrica ItalianaAutomobili Torino (dont Fiat est devenu l’acronyme). Et de temps en temps, la marque part en quête de réussite sportive. La conséquence la plus connue est « Méphistophélès », un véritable monstre équipé d'un moteur d'avion qui établit des records de vitesse. À la suite d’Henry Ford, GiovanniAgnelli comprend que la productionde masse rendles voitures moins chères et accessibles. La demande fait le reste. Au début des années 1920, 80 % du marché automobile italien était aux mains de Fiat. En 1923, Ala firme s'installe dans l'usine Lingotto au cœur de Turin, l'usine d'assemblagela plusmoderne d'Europe, comprenant unepisted'essai surletoit.AprèslaSeconde Guerre mondiale, l’Italie plonge à nouveau dans une crise profonde. Le pays était du côté des perdants et l’industrie a été littéralement bombardée. Fiat se remet au travail et se concentre encore plus sur l'Italien moyen, avec la Topolino, introduite avant la guerre, et bien sûr l'illustre Cinquecento. Entretemps, Fiat continue de se concentrer sur la production de masse, mais montre à nouveau ses capacités avec des modèles comme le 2300S, sortis en 1961, et dispose d'une écurie capable de rivaliser avec les concurrents les plus prestigieux. Lorsque Fiat a pris une part importante dans Ferrari et Lancia en 1969, toutes les flèches sportives étaient dirigées vers ces marques. Plus tard, Alfa Romeo passera également aux mains du groupe Fiat.

Le géant qu'est devenu Fiat, avec non seulement ses propres marques mais aussi des partenariats tels que Seat etLada, aété frappé lorsqu'une grave crise a balayé le secteur automobile dansles années1980. Mais avec la Panda, la firme revient une fois de plus à un modèle réalisable pour tout le monde. La Panda deviendra un modèle culte, qui sera ensuite suivi d'une version plus moderne. Cette Panda constituerait également la base de la nouvelle Cinquecento 500, avec laquelle Fiat connaît une fois de plus un succès mondial sans précédent. Entre-temps, le nom Abarth fait à nouveau des vagues sur les carrosseries de différents modèles sportifs, dont bien sûr la 500 Abarth. En 2014, Fiat devient Fiat ChryslerAutomobilesNV. En2019, celui-ci deviendrale géant Stellantislorsque legroupe françaisPSA entrera dans ses rangs. À ce titre, Fiat avancera avec des forces unies au cours des cent vingt-cinq prochaines années.

Autoworld consacre du 4 juillet au 1er septembre 2024 une exposition qui met Fiat à l'honneur. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.autoworld.be

Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : ELLIOTT ERWITT

Né Elio Romano Erwitz le 26 juillet 1928 à Neuilly-sur-Seine et décédé le 29 novembre 2023 à New York. Elliott Erwitt était un photographe exceptionnel, reconnu pour ses images en noir et blanc inhabituelles et son rôle de documentariste. Tout au long de sa carrière, il a capturé des événements socio-politiquesmajeurs tels que la visite de Richard Nixon en Unionsoviétique en 1959, les funérailles de John F. Kennedy en 1963 et l'investiture de Barack Obama en 2009. Après l'immense succès rencontré au Musée Maillol à Paris et à la Sucrière à Lyon, où des centaines de milliers de visiteurs se sont bousculés, l'exposition Elliott Erwitt marque un arrêt chez nous. Une rétrospective qui célèbre l'héritage d'undes photographeslesplusinfluentsduXXe siècle, membreéminent del’Agence Magnum depuis 1954. Cet événement s’articule autour d’une sélection minutieuse de deux cent quinze clichés en noir et blanc et en couleur, qui mettent en lumière le génie artistique d’un homme qui ne tenait jamais en place et qui bourlinguait à travers les deux hémisphères. Divisé en huit sections, le parcours vous invite à découvrir les multiples facettes de son travail. Originaire d'Europe mais américain de cœur, il se voulait polyvalent, capturant à la fois l'intime, le journalistique et le publicitaire. Sa lentille a immortalisé des moments emblématiques et des personnalités telles que Marilyn Monroe, Jackie Kennedy, Charles de Gaulle et Ernesto Che Guevara. Son regard unique mêlait subtilement humour et émotion, saisissant ainsilaquintessence dela vie quotidienne. Ilnaviguaitavec aisance entre desœuvres personnelles et des commandes, soulignant les multiples dimensions de son art au-delà de la simple distinction entre le désir personnel et l’injonction. Les thèmes, soigneusement sélectionnés par l'artiste lui-même, offrent un aperçu de sa vision unique et de sa manière de les élaborer. Enfin, la reconstitution de son atelier à la fin du parcours transporte les visiteurs dans son studio new-yorkais, proposant un aperçu rare de son lieu de gestation. Avec une carrière s'étalant sur huit décennies, il a réalisé environ six cent mille négatifs, dont six mille sont conservés par l'agence Magnum. Son œuvre constitue un véritable trésor patrimonial, témoin de moments historiques. Son approche à la fois esthétique et narrative a façonné l'art de la photographie contemporaine. L'exposition à la Grand Place de Bruxelles se veut avant tout uneopportunité dese confronter àsonregard unique et àexplorer l'œuvre de cet artiste exceptionnel jusqu’au 5 janvier 2025. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.expoelliotterwitt.com

Grand Place, 5 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : ALEXIS BLAKE

En présentant Crack Nerve Boogie Swerve, Alexis Blake (ancienne résidente du Wiels et lauréate du prestigieux prix de Rome) incite le public à appréhender l’art performatif sans préjugé et à considérer l’espace d’exposition comme une archive spéculative, dédié à un processus. Elle crée un environnement qui permet au verre de devenir performeur, conducteur, instrument et métaphore du corps individuel et collectif. A la fois vulnérable et résilient. La malléabilité de la matière, capable de prendre n’importe quelle forme ou taille, et caractérisée par divers indices de dureté, devient alors l'essence même de sa matérialité. Cette fragilité perceptible transcende une interprétation littérale de la matérialité et s’étend au champ socio-politique. L’acte consistant à briser nous place en opposition à des forces contraires, établissant une tension entre les notions d’oppression et de libération. Pour se libérer des hiérarchies stagnantes et rétrogrades, de nombreuses formes de désobéissance civile s'incarnent au travers de l'allégorie des éclats des obstacles en verre, qu'il s'agisse de plafonds métaphoriques ou de la destruction de devantures de magasins. Les images de vitres brisées sont alors souvent interprétées, à tort, comme un crime et deviennent le symbole du déclin et de la décadence d’une société. En alliant un plancher de verre conçu sur mesure, une série de sculptures en verre et acier, à une bande sonore à basse fréquence, Blake s’empare de l’espace architectural. Elle explore la façon dont l’espace, l’installation et le public peuvent entrer en résonance lorsqu'ils sont exposés auxvibrations subliminales de puissants caissons de basse. Sur plusieurs week-ends, des fragments isolés de la version originale de Crack Nerve Boogie Swerve sont interprétés par un groupe de danseuses, faisant ainsi dialoguer tous les éléments de l'exposition. Finalement, le public est invité à interagir avec les installations en verre en arpentant le plancher. Les craquements provoqués fonctionnent comme un marqueur physique du passage du temps et des mouvements des personnes dans l'espace d'exposition. Ainsi, le verre, la rupture et la résonance ne sont pas seulement investis d’une portée métaphorique, ils incarnent un moyen de communication, créant collectivement un nouveau vocabulaire d’expression sonore et physique. Cette exposition est à découvrir au Wiels jusqu’au 11 août 2024. Voyez les détails pratiques sur le swww.wiels.org Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : JANA EULER

L’exposition de Jana Euler intitulée Oilopa se veut une contraction de Oil (peinture à l’huile) et de Europa pour étendre un territoire semi-utopique qui inverse les flux ascendants des chiffres de la finance, tout en extrapolant sur les cycles du surplus et de la vacuité. Installée au deuxième étage du Wiels, cette expositionest traversée en diagonale par Oilopa Allee, un point de fuite inspiré par le boulevard Europa Allee qui connecte les quartiers européens de Bruxelles et la Banque centrale européenne de Francfort. Deux villes entre lesquelles l’artiste partage son temps. La présente exposition rassemble plusieurs ensembles de tableaux anciens et récents, dont certains ont été réalisés pour l’occasion, et introduit diverses créatures et iconographies investiguées par l’artiste au cours des dix dernières années, notamment la morecorn (une version inflationniste de la licorne), des bombes de peinture et des pinceaux, des prises électriques, ainsi que de nouvelles variations autour de l’économie du café énergisant en tant que symptôme multifocal d’extraction, de dépendance, de productivité et de loisir. À travers une hétérogénéité de textures, de techniques et de traditions picturales, Jana Euler poursuit un travail sur la figuration, expressive et vitaliste, en tant que moyen de façonner des mondes fantasmés. Mais ces fantasmes, loin de relever d’un réflexe consistant à fuir la réalité, donnent à voir les processus pervertis de cette réalité même. Depuis deux décennies, née en 1982 à Friedberg, bâtit une œuvre hétéroclite remplie de cohérence, qui radiographie les fondements sociaux, matériels et historiques dela peinture. Cet événement est à voirau Wielsjusqu’au 29septembre 2024. Plus de détails sur le swww.wiels.org Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : BORZ KOVÁTS

Dans le cadre de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, le Design Museum Brussels a le plaisir d’accueillir le Museum of Applied Arts Budapest. Les deux institutions présenteront l’exposition « Innovating across Borders. Reflections on the Oeuvre of Sándor Borz Kováts » Cette exposition représente la première occasion de montrer au cœur de l’Europe des pièces de Sándor Borz Kováts, aux côtés de celles de designers d’Europe occidentale qui ont travaillé durant la seconde moitié des années 1960 et la première moitié des années 1970.

Cette exposition vise à étendre, selon des perspectives multiples, la vie de Sándor Borz Kováts, qui a été interrompue bien trop tôt. D’une part, elle place le petit nombre d’objets qui ont survécu dans un contexte international et, d’autre part, elle prolonge l’œuvre de Borz Kováts à travers le travail d’étudiants et de récents diplômés du campus qui était si important pour lui : l’Université Moholy-Nagy d’art et de design de Budapest.

Sándor Borz Kováts (1940-1973) n’a vécu que trente-trois ans, mais il a été l’un des plus grands designers hongrois de son époque et l’un des précurseurs du design systémique dans le pays. Borz Kováts a conçu, développé et réalisé des objets adaptés à une production standardisée à une époque où il n’existait ni infrastructures de fabrication, ni ressources, ni marché pour cela en Hongrie. Il s’est inspiré de ce qui se passait de l’autre côté du rideau de fer, dans un monde plus libre, où le marché était axé sur le design et où, dans le même temps, les designers pouvaient compter sur une demande stable. Il tenait à ce que ses objets soient accessibles à toutes et tous et ne soient pas considérés comme des articles de luxe.

Des tables aux fauteuils, en passant par les lampes, les pièces sélectionnées dans la the Plastic Design Collection sont contemporaines de Sándor Borz Kováts mais signées par des designers occidentaux tels que Rodolfo Bonetto et Giancarlo Mattioli. Utilisant des matériaux similaires mais dans un contexte différent, les similitudes de formes visibles sur ces pièces suscitent une réflexion sur la manière dont les designers ont travaillé dans des circonstances différentes. Leurs similitudes et leurs divergences créent un parallèle historique à travers le design. Un événement à ne pas manquer au Design Museum. Il se déroule jusqu’au 22 septembre 2024.

Découvrez les modalités pratiques sur le site www.designmuseum.brussels Place de la Belgique, 1 à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : JEPHAN DE VILLIERS

Naissance de Jephan de Villiers en 1940 à Le Jolis de Villiers au Chesnay près de Versailles. Dans ce cadre, il passe les moments les plus heureux de son enfance, les seuls dont il garde des souvenirs véritablement vivants. Grâce à sa grandmère, il découvre la musique classique ! Il échange des lettres quotidiennement avec elle en un rituel qui pousse l’enfant à porter attention à tout ce qui peut être remarqué, noté, y compris les détails les plus anodins. Les moments de complicité partagés semblent surnager dans un océan de solitude. Ses premiers gestes artistiques empreints de beaucoupdefantaisieetd’unbrinderévolteéclosenten1958. Pendant ses vacances dans la vallée du Rhône, il jette par la fenêtre des œufs emplis de peinture sur de grandes feuilles de Canson noires. Sans le savoir, il s’inscrit dans un mouvement de contestation qui s’interroge sur la place du geste et du hasard dans l’acte de création. Après un passage par l’École de cavalerie de Saumur, il part pour l’Algérie comme souslieutenant. Nous sommes au début des années 60. Au milieu de cette décennie, il s’acquitte d’une période de retrait total du monde en plein Paris, mais il se rend les dimanches après-midi souvent accompagné de son frère Hubert au Musée National d’Art Moderne dans l’atelier reconstitué de Constantin Brancusi. Il y découvreaussilessculpturesdeZadkine, GiacomettietGermaineRichier. Peuaprès, il réalisecinquante sculptures en très peu de temps : « Les structures Aquatiales ». Après des mois d’enfermement, son ami Emmanuel Driant l’encourage à ouvrir les portes de son atelier pour montrer son travail. La suite de son parcours l’amène en Angleterre et, en 1968, il devient le premier artiste à installer une exposition dans la cathédrale de Coventry. L’écrivain et critique d’art Max Wykes-Joyce, correspondant à Londres du New York Herald Tribune qui deviendra un de ses plus grands amis, écrit : « c’est une chose rare que de rencontrer un sculpteur de premier ordre, de toute intégrité et de complète authenticité… Deux de mes amis les plus intimes furent Constantin Brancusi et Ossip Zadkine, et mon professeur fut Germaine Richier : c’est pourquoi je sais de quoi je parle grâce à ces trois sculpteurs de génie (…). Il vit à Londres dans la même simplicité, je salue la cathédrale ressuscitée et le maître sculpteur qui y expose son œuvre. » L’atelier est à Notting Hill, non loin de Portobello Road. Puis, fort de ses succès, plus rien ne l’arrête. Une exposition de ses œuvres est organisée jusqu’au 30 septembre 2024 à l’Espace Européen pour la Sculpture. Plus de détails sur le site www.eesculpture.be

Chaussée de La Hulpe, 201 à 1170 Bruxelles

EXPOSITION : CORNELIABALTES

Cornelia Baltes est une artiste allemande connue pour ses peintures et installations à la frontière de l'abstraction et de la figuration. Des éléments corporels tels que des mains et des pieds, une partie d'un visage, souvent capturés en mouvement, sont extraits de champs de couleurs vives et de formes gestuelles qui se combinent pour faire allusion à un récit dans l'espace pictural. Dans des « moments » cristallins quisemblent chargés d’intensité et de dynamisme, Cornelia Baltes nous invite dans un monde cohérent où la spontanéité et l’espièglerie s’équilibrent avec des détails inattendus : à la fois méticuleux et spécifiques, mais légers et sans effort. Tout cela témoigne d'une générosité envers le spectateur qui s'étend également à l'imagerie de l'œuvre, qui est suffisammentouverte pour nousinviter à superposer nos propres expériences subjectives, se transformant pour chacun de nous en un récit différent, en quelque chose de personnel et presque intime tout en tout en étant ouvert et universel dans sa capacité à le faire. Son travail est exposé jusqu’au 13 juillet 2024 à la galerie Rodolphe Janssen. Plus de détails sur le site www.rodolphejanssen.com

Rue de Livourne, 35 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : CASH

Comment l’art brut parle-t-il d’argent ? Onse pose la question de s avoir s’il est présent dans leurs œuvres et, si oui, sous quelles formes. À partir de cette approche thématique, en apparence simple et basique, il s’agit de parler de manière « cash »dela situationmatérielle desartistes qui sont considérés comme marginaux par la société dans laquelleils vivent. Cette exposition rassemble des travaux issus de diverses collections belges et françaises, dontl’univers d’artistesreprésentés par la Galerie du moineau écarlate à Paris. Surdoués, sans domicile fixe, diagnostiqués sous ordonnance, incarcérés à vie ou bien simplement précaires, car en désaccord avec la norme, des créateurs peuvent voir leur pratique légitimée dans le champ de l’art brut, concept inventé par Jean Dubuffet en 1945. Ces artistes, comme les autres, n’ont rien contre le fait de gagner de l’argent par le biais de leurs réalisations. Vivre en s’écartent des cadres revient à entretenir un rapport complexe à l’argent. Mais pourquoi se priverait-on de jouer avec ce qui manque ? La réponse peut passer par la représentation, du dessin à la performance, de la main au corps entier. L’argent, dans son idolâtre matérialité, offre un matériau artistique de choix. Pourquoi le titre Cash ? Parce que les artistes ici présentés parlent d’argent de manière simple, basique, voire humoristique. Surtout sans tabous ! Au rez-de-chaussée du musée, une exposition collective rassemble des œuvres dans lesquelles l’argent devient le sujet, le support et le matériau artistique. De la Belgique au Brésil, en passant par la France et le Sénégal, ces plasticiens d’un autre genre s’attachent à la représentation de l’argent de manière complètement décomplexée, indifférente ou provocante. À l’étage, cinq artistes de la Galerie du Moineau écarlate sont présentés dans leurs univers respectifs. Dans un mouvement d’appropriation, les œuvres de Pape Diop, Hassan, Maurice, Cédric Laplace et Noé Peyre prolifèrent sur tous types de supports, que ce soit une feuille de dessin ouunmorceau de contreplaqué récupéré, d’une assiette detable oud’un cercueil, d’unformulaire administratif ou d’une carte d’identité, la diversité des supports subvertit toute contrainte matérielle. Une exposition pas comme les autres à découvrir àArt et Marges jusqu’au 29 septembre 2024. Plus de détails sur le site www.artetmarges.be

Rue Haute, 314 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : BARE

Dans les œuvres de Qiu Xiaofei, les idées philosophiques des lettrés chinois des dynasties Wei et Jin (220-420) sont réinventées sous forme d'images contemporaines : des visages aux sourires ambivalents, le chaos des danses, des chants enivrés et des corps nus, le tout au milieu d'étranges fleurs et des plantes dans des ruines utopiques. Les influences de la peinture traditionnelle orientale et de l'art religieux européen de la fin du Moyen Âge sont également évidentes dans son œuvre. On y découvre l'utilisation de vues aériennes crée un vaste espace de contemplation, tandis que des perspectives et des lignes dispersées délimitentdesmontagnesprofondeset desterrains désolés, formant ainsi unespace de pensée et d’images provoquantes. L’influence significative de l’art traditionnel chinois est perceptible. Avec une utilisation intensive de certaines couleurs, l’artiste évoque des paysages apocalyptiques saisissants qui, malgré leur grandeur, s'effondrent dans la décadence avec un corps frêle sur un lit. Lieu où commence et se termine la vie ! L’inspiration de l’artiste s’étend des souvenirs personnels de sa famille aux relations géopolitiques entre sa ville natale de Harbin, en Chine, et l’ex-Union soviétique. Ces intersections sont visibles dans des œuvres telles que The One Tree Forest et La Source, où les images de l’église déserte et de l’abri d’un ouvrier de sa ville natale se combinent pour former des architectures futuristes. Ces architectures distinctives servent de véhicules aux souvenirs et aux fantasmes de l’artiste, fusionnant davantage les fils du passé et du présent, de l’individuel et du collectif, de l’observation et de l’imagination.Avec cette exposition, Qiu Xiaofei invite à une exploration profonde de la réalité et de la psyché humaine, reflétée dans l'allure mystique de ses peintures. S'appuyant sur la mémoire, la fantaisie et les références historiques, ses œuvres mélangent harmonieusement les esthétiques orientales et occidentales à travers différentes périodes. Transcendant la simple représentation, ses peintures invitent le spectateur à approfondir les complexités de l’existence d’une manière onirique. Titrée « Bare », cet événement est accessible à la galerie Xavier Hufkens jusqu’au 3 août 2024. Voyez les renseignements pratiques sur le site www.xavierhufkens.com

Rue Saint-Georges, 107 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : SAMUEL DE SABOIA

Né en 1998 au Brésil, Samuel de Saboia fait partie de ces créateurs dont les travaux ne laissent pas indifférents. Directeur créatif connu pour des travaux qui abordent les dichotomies existentielles telles que la vie et la mort, la douleur et le plaisir, la vertu et le vice, il propose des peintures vibrantes et énergiques, dont chaque élément relaie des fragments de son récit, alors qu'il explore des thèmestelsquelasexualité, lamigrationetledéplacement. Comme artiste, il a commencé à peindre et à vendre son travail en ligne dès son plus jeune âge. En 2019, le musée FAMAduBrésilaorganisélapremièreexpositionmuséale personnelle de de Saboia. De nombreuses œuvres remarquables de de Saboia présentent le contour proéminent d’un visage ou d’une figure centrale emmêlé parmi divers autres motifs et formes complexes. Les couches interconnectées que l’on retrouve dans ses recherches imitent les intersections complexes qui imprègnent et façonnent notre société d’aujourd’hui. À la base, cette exposition vise à récupérer les espaces de l’esprit où résidait autrefois la douleur. C’est une célébration de la découverte de soi et de la résilience, un voyage vers la découverte de ce qui nous rend vraiment dignes aux yeux du divin. Chaque pièce de Metaphysical Poetry est imprégnée d'un sens du but et d'une intentionnalité, reflétant l'engagement de de Saboia à transmettre un message qui transcende le langage et la logique. Ses compositions complexes invitent le spectateur à explorer les profondeurs de sa conscience et à redécouvrir le pouvoir de l'introspection. Il ne s’agit pas simplement d’une collection d’œuvres d’art, mais d’un témoignage du pouvoir transformateur de l'art lui-même, d’une célébration, d’une ode à soi-même autant qu’une réaffirmation des vérités universelles qui nous unissent tous. Divisé en six chapitres (« Vision », « Mouvement », « Chaos », « Texture », « Couleur » et « Harmonie »), un poème écrit par l'artiste accompagne chaque œuvre. Il expose à la galerie Maruani Mercier du 6 juin au 20 juillet 2024. Voyez les informations pratiques sur le site www.maruanimercier.com Avenue Louise, 430 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : LAURENT CARPENTIER

Graphiste, illustrateur et web designer, Laurent Carpentier est le créateur de peintures et de sculptures ludiques qui sont souvent l'expression en épaisseur et en trois dimensions d'une expérience acquise au fil des décennies dans le monde de l'édition et de la bande dessinée. Reprenons dès le début ! Laurent Carpentier est né le 4 octobre 1968 à Bruxelles. Il a suivi des humanités artistiques à l'Institut Saint-Luc, et a parfait sa formation à La Cambre et à l’académie de Saint-Gilles. Très vite, après ses études, il est devenu le spécialiste de la mise en couleur par ordinateur, collaborant ainsi à de nombreuses séries de bande dessinée à succès : L'Agent 212, Cupidon, Du côté de chez Poje, Boule à Zéro, Dans les yeux de Camille, etc. Les plus éveillés d'entre vous auront peut-être relevé que l'une de ces séries est l’œuvre d'un certain LouisMichel Carpentier, au dessin, qui ne serait autre que le père de notre Laurent. Mais chut ! Parallèlement à la bande dessinée, il réalise d'innombrables illustrations, logos, sites web, affiches et dépliants sur un ton qui n'appartient qu'à lui, empreint d'humour et de fantaisie. En 1994, il crée Lulu et Berlu, des aventures absurdes sous forme de strips qui sont réunies pour la postérité dans un album paru aux éditions Topgame. À partir de 2002, il s'adonne également à la peinture et crée des figurines drôles, décalées et colorées. En 2016, Laurent illustre le livre pour enfant Le Rhinomadaire Rocéros aux éditionsMax et Compagnie. Dès 2018, en compagnie de Natache de Locht, il fonde une maison d'édition, « Les Nez à Nez » pour la publication de leurs livres ludiques et pédagogiques. Natacha à l'écriture, et Laurent à l'illustration. Leurs albums répondent à une forte demande et connaissent beaucoup de succès ! Laurent Carpentier installe ses quartiers chez Home Frit' Home pour y dévoiler et lancer son nouvel album : « Le dessin du lundi – Pas toutes ses frites dans le même paquet » (éditions Les Nez à Nez). Soixante pages de clins d’œil halluciphants pour que le lundi ne soit plus jamais (vraiment) le lundi ! À travers cette exposition, il révèle les différentes facettes de sa personnalité et de sa maîtrise technique, tout en proposant une palette pétillante et humoristique de dessins, de tableaux et de sculptures, dégoulinants de bonnes vibrations ! Jusqu’au 31 août 2024. Plus de détails sur le site www.homefrithome.com Rue desAlliés, 242 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : THOMAS DEVAUX

La trilogie Shoppers-Rayons-Dichroics de Thomas Devaux, présentée sous le titre d’emprunt « Cet obscur objet du désir » (Luis Buñuel, 1977), possède quelque chose d’opératique. Les formes et les dispositifs, les matériaux employés semblent construire le récit d’un immense aveuglement qui serait l’allégorie de notre passion déraisonnable pour la consommation. Ainsi Shoppers relève d’un travail de prise de vue à distance, fixant telle une caméra de surveillance le geste d’échange du consommateur lors du paiement de ses achats, ou bien déambulant sous le poids de ses sacs de courses. Dans des attitudes quasi zombifiées, le Shopper est traité visuellement comme une figure saignée à blanc, anonyme et pourtant singulière. Les Rayons, pour leur part, procèdent de l’agrandissement des produits de consommation jusqu’à ce qu’ils perdent toute forme reconnaissable et que leur format, leur couleur et le flou généré, produisent dans un jeu d’analogies une sorte de grand tableau abstrait. Aveuglement encore : le sacrifice de la netteté vaut comme une captation de l’attention. Paradoxalement, mis en situation d’être face à une œuvre abstraite invitant au regard contemplatif, le spectateur ne voit plus, au sens propre du terme, la marchandise qui le subjugue. Enfin, Dichroics déploie, grâce au choix du verre éponyme qui permet une double opération lumineuse (la lumière traverse le verre mais aussi s’y réfléchit), l’image du produit agrandi et presque invisible tant il reflète le spectateur : voici celui-ci non seulement fasciné, mais pris dans l’image des choses alentours et de lui-même, soumis aux variations de lumières qui sans cesse renouvellent les lueurs colorées du verre. Aveuglé devant ce miroir aux alouettes que l’artiste a pris soin de dorer à la feuille en son cadre, le spectateur est saisi devant ce Veau d’or moderne, avec, souvent, pour seul réflexe, celui de réaliser un selfie devant ce que l’artiste appelle les “totems”. Parce que c’est finalement bien de cela dont il est question, dans l’échange symbolique de la beauté sacrée et de la beauté profane : l’image. Une exposition à découvrir à la galerie Valérie Bach jusqu’au 27 juillet 2024.

Plus de détails sur le site www.prvbgallery.com Rue Veydt, 15 à 1060 Bruxelles

VISITE : CHOCO-STORY

Au cœur de Bruxelles, un paradis chocolaté t'attend au Musée du … Chocolat, aussi appelé Choco Story ! Que tu sois amateur de douceurs ou simplement curieux, plonge dans l'univers fascinant de cette délicieuse gourmandise. Dès que tu franchis les portes du musée, une odeur envoûtante t'accueille et éveille tes sens. Le lieu te révèle les mystères du chocolat, de sa culture ancestrale à sa fabrication moderne. Tu découvriras les origines lointaines des fèves de cacao, cultivées avec passion dans des contrées exotiques. À travers des maquettes, des vidéos et des artefacts, tu apprendras l'histoire mouvementée de cette précieuse denrée, depuis les civilisations anciennes jusqu'à nos jours. Mais le clou du spectacle reste la démonstration d'un maître-chocolatier. Installé derrière son comptoir, il manie le chocolat avec virtuosité, le tempère, le moule et le décore sous tes yeux ébahis. Tu seras captivé par ses gestes précis et son savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. Une expérience à la fois éducative et délicieusement gourmande. Après cette démonstration, vient le moment tant attendu de la dégustation. Installe-toi confortablement et laisse fondre en bouche les chocolats belges les plus exquis. Leur texture veloutée et leurs arômes subtils te transportent dans un véritable voyage gustatif. Chaque bouchée est une explosion de saveurs qui ravit tes papilles et comble tes sens. Et pour donner suite à ce plaisir, n'oublie pas de faire un tour à la boutique du musée. Tu y trouveras une sélection de chocolats artisanaux, de tablettes raffinées et de souvenirs gourmands à ramener à tes proches. Une manière de prolonger l'expérience chocolatée et de partager ta passion avec ceux que tu aimes. Alors ne tarde pas, réserve dès maintenant tes billets pour une expérience inoubliable à Choco Story ! Plus dé détails sur le site www.choco-story-brussels.be

Rue de l’Etuve, 41 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

VISITE : MUSÉE DE LABIÈRE

A deux pas du parc Josaphat, se niche un trésor méconnu : le Musée de la Bière. Installé dans l'ancien atelier d'une école, ce petitmusée est unvéritablehommage à l'unedes traditionslesplus emblématiques de la capitale belge : la bière. Entouré d'un charmant jardin, il offre un cadre paisible pour une plongée dans l'univers brassicole. À l’aide de panneaux didactiques, le musée guide les visiteurs à travers les différentes étapes de la production de la bière. De la sélection des ingrédients à la fermentation, en passant par le brassage et la mise en bouteille, chaque étape est expliquée en détail, offrant ainsi un aperçu complet du processus brassicole. Mais ce qui rend ce lieu unique, ce sont ses collections de près de deux mille bouteilles, soigneusement exposées avec leur verre correspondant. Des blondes aux brunes, des triples aux lambics, chaque variété trouve sa place dans cette impressionnante collection, témoignant de la diversité et de la richesse de la tradition brassicole de chez nous. En parcourant les allées du musée, les visiteurs découvrent également d'anciennes machines ayant servi à la fabrication de la bière, des outils de tonneliers, des enseignes, des plateaux et une multitude d'objets publicitairestémoignantdel'histoirebrassicolede la région. Des documents anciens provenant de brasseries existantes ou disparues complètent cette riche exposition, offrant un véritable voyage dans le temps. Assurément, une visite au Musée de la Bière ne serait pas complète sans une dégustation de la célèbre Schaerbeekoise, cette bière locale. Préparez votre visiteen vousréférant au site www.museedelabierescherbeekois.be

Avenue Louis Bertrand, 33-35 à 1030 Bruxelles

Louis Strabels

EXPOSITION : DANSE ET MUSIQUE DU BANQUET ROYAL EN CORÉE

Le Centre Culturel Coréen de Bruxelles, en collaboration avec le Centre National Gugak, est fier de présenter une exposition exceptionnelle intitulée Danse et musique du banquet royal en Corée. Cet événement met en lumière le patrimoine culturel coréen à travers le thème de l’Imin jinyeondobyeong, un bien culturel d'une grande importance). Créé en 1902, l'Imin jinyeondobyeong est unparavent composé de dix panneaux qui illustre les cérémonies entourant l'entrée du roi Gojong au giroso (un bureau de haut niveau pour les ministres civils) lorsqu'il avait 51 ans. L'exposition offre une plongée fascinante dans les arts et traditions de la Corée royale, mettant en vedette des instruments de musique coréens emblématiques utilisés lors des banquets royaux. Parmi ceux-ci, vous pourrez admirer le gayageum, un instrument à cordes pincées semblable àune cithare; legeomungo, un autre type de cithare à six cordes; le daegeum, une grande flûte traversière en bambou, et le piri, un hautbois local. Ces instruments, avec leur sonorité unique, sont essentiels pour comprendre l’ambiance musicale des banquets royaux de l’époque. En outre, l'exposition présente des costumes traditionnels portés lors des performances, proposant de la sorte une vision complète des spectacles musicaux et dansés qui faisaient partie intégrante des célébrations royales. Les visiteurs ont également l'occasion de découvrir des documents historiques précieux tels que le Daeakhubo et l’Akhakgwebeom. Le premier étant un manuel de musique de cour, tandis que le second relève du traité de musique coréenne traditionnelle, couvrant à la fois les théories musicales et les pratiques de performance. Cette exposition ne se contente pas de montrer des objets, mais elle raconte une histoire. Celle de la culture et des coutumes de la dynastie Joseon à travers ses cérémonies, sa musique et ses danses. Chaque pièce exposée, des instruments aux costumes en passant par les documents, témoigne du raffinement et de la richesse culturelle de l’époque. Les visiteurs peuvent également assister à des démonstrations de danse et de musique traditionnelles, qui leur permettent de se divertir, tout en se familiarisant avec la culture royale coréenne. Ces performances mettent en scène les techniques et les styles artistiques transmis de génération en génération, préservant ainsi l’héritage vivant du pays. Le Centre Culturel Coréen de Bruxelles et le CentreNational Gugaksouhaitent, parcettemanifestationrenforcerleséchangesculturelsentrelaCorée et la Belgique. Ils espèrent que cette immersion dans le monde des banquets royaux coréens inspirera et touchera tous ceux qui se déplaceront pour la découvrir. Venez célébrer cette rencontre entre passé et présent, tradition et modernité du 3 juillet au 6 septembre 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.brussels.korean-culture.org Rue de la Régence, 4 à1000 Bruxelles

EXPOSITION : MULTITUDE

Alexandre Farto, connu sous La signature Vhils, a passé sa jeunesse à Seixal, une banlieue en pleine mutation de Lisbonne. Dès l'âge de quatorze ans, il s’initie au graffiti et commence à en faire usage pour exprimer ce qui le taraude. Après avoir entamé des études de graphisme et d'animation 2D/3D, il quitte sa ville natale en 2007 et s'installe à Londres, qui lui apparaît comme un Eldorado. Là, il poursuit ses études aux Beaux-Arts au prestigieux Central Saint Martins College of Art and Design. 2008 marque un tournant décisif dans son parcours. Dans le cadre du Cans Festival, une des œuvres de la série « Scratching the Surface » est exposée à côté de celle de Banksy, figure emblématique du street art. La photo des deux travaux côte à côte fait la une du journal The Times, offrant au jeune créateur une reconnaissance quasi-immédiate et internationale. Il en profite pour explorer et innover dans son art. Il est notamment reconnu pour sa technique unique de « carving » ou gravure murale, où il sculpte directement dans les murs pour imposer des portraits saisissants et évocateurs. Son approche révolutionnaire, qui allie destruction et création, confère à ses œuvres une profondeur poétique et une esthétique marquante. Son se caractérise par une fusion de différentes techniques : gravure, collage, peinture et installation. Cette diversité lui permet de traduire avec une intensité rare les histoires humaines et les transformations urbaines. Son travail ne se limite pas aux murs des villes et s'étend aux espaces intérieurs, aux panneaux publicitaires et même aux objets trouvés. Ses travaux sont présents dans de nombreuses, de Lisbonne à Shanghai, en passant par Los Angeles et Paris. Chacune de ses créations pose un regard singulier sur la mémoire collective, l'identité et les changements sociaux. Elles interpellent les passants et les incitent à reconsidérer leur environnement, pour y découvrir des récits cachés. Le MIMA lui consacre une exposition à la mesure de son talent, répartie sur plusieurs étages et amenant le public à circuler pour découvrir son travail à la fois puissant et profondément humain. Multitude se veut l’occasion d’offrir un aperçu de l’approche de cet homme, qui refuse la procrastination et qui s’inscrit dans son époque en revisitant sa grammaire. Une exposition qui se tient au MIMA jusqu’au 5 janvier 2025. Plus dé détails sur le site www.mimamuseum.eu

Quai du Hainaut, 39 à 1080 Bruxelles

EXPOSITION : ABSTRACT WRITINGS, ABSTRACT THOUGHTS

Jean Boghossian(Alep, 1949), artiste belged’origine arménienne, crée une œuvre non conformiste explorant une large gamme de médias, tels que le papier, la toile, le bois et le livre d’artiste. Son travail figure dans la collection de la Wittockiana, où il a déjà exposé une sélection de Livres sauvés (Phénix). Cette nouvelle exposition, Abstract Writings, Abstract Thoughts, révèleunaspect jusqu’alors inédit de son œuvre : ses écrits sur l’art, élément constant de sa pratique depuis de nombreuses années. Commentaires sur la vie, mais peut-être plus encore complices du parcours artistique, ces notes rendent comptent de l’expérience créative de l’artiste. Cette collection d’écrits, à la croisée de la réflexion intérieure et de la représentation du monde, dévoile Boghossian en tant qu’artiste-penseur. Ses pensées, en dialogue avec ses créations picturales abordant les questions de support et de texture, donnent un aperçu parlant d’intensité de son travail. Des œuvres à découvrir jusqu’au 15 septembre 2024 à la Bibliothèque Wittockiana. Voyez toutes les informations pratiques sur le site officiel de l’organisateur www.wittockiana.org

Rue du Bemel, 23 à 1150 Bruxelles

EXPOSITION : HUGUES LABIANO

Hugues Labiano est un dessinateur de bande dessinée français né le 12 février 1963 à Bayonne. Après avoir obtenu un bac d'Arts Plastiques, il s'est installé à Paris en 1984 pour démarrer sa carrière semiprofessionnelle. Ses débuts comprenaient des contributions à plusieurs fanzines tels que PLG, Sapristi, et Bulles Dingues. Dans les années 1987 à 1989, il a effectué ses premiers pas dans le monde professionnel avec des illustrations pour des éditeurs comme Hachette et Bayard-Presse, ainsi qu'un album pourla ville duHavre, et des récitscompletsdansdes magazines telsque Circus et Vécu.Al’aube des années 90, il a rejoint le collectif Canal-Choc, dirigé par Pierre Christin et Jean-Claude Mézières chez Alpen. Les succès ne se sont pas fait attendre. En 1992, il a publié la trilogie Matador, scénarisée par Gani Jakupi. Par la suite, il a collaboré avec plusieurs scénaristes renommés, notamment Jean Dufaux pour Dixie Road, Rodolphe et Serge Le Tendre pour Mister George et Stephen Desberg pour Black Op. Nous lui devons également un travail solo d’excellente facture sur le diptyque Les quatre Coins du monde. Si, incontestablement, ilfait partiedesmeilleurs encreurs delabande dessinée actuelle, Hugues Labiano se singularise aussi par son talent de formidable narrateur. Ses originaux magnifiques de clair-obscur donnent une densité toute particulière à cette plongée dans l’Amérique des années 1930, au travers d’un polar implacable dans lepremier tomede Quelque chose de froid. Du14juinau13juillet 2024, la Galerie de la Bande Dessinée est ravie de vous présenter les dessins originaux et planches originales réalisés pour cet album. Plus de détails sur le site www.actuabd.com Chaussée de Wavre, 237 à 1050 Bruxelles Guy Duguet

EXPOSITION : VATE FAIRE MAÎTRE

Plongez dans l'univers artistique fascinant d'Émelyne Duval, une collagiste née en 1987 chez nous, en partant à la découverte d’une soixantaine d’œuvres originales. Cet accrochage, mis en perspective avec des objets sélectionnés dans la riche collection du Musée belge de la Franc-Maçonnerie, offre une expérience immersive et enrichissante. « Va te faire Maître », titre de cette manifestation, vous convie à une exploration parfois fantasque du monde de l'art contemporain à travers le prisme du collage. Dans cette exposition didactique, Émelyne Duval révèle tout son talent en réinterprétant et en recontextualisant des images préexistantes pour en proposer de nouvelles lectures. Chaque création peut ainsi être regardée comme une invitation à découvrir des histoires cachées, des perspectives inattendues et des émotions insoupçonnées. Le travail d'Émelyne Duval se nourrit d'images glanées çà et là, d'anciens documents récupérés et de vieux papiers chargés de récits. Chaque élément, soigneusement sélectionné et assemblé, crée des compositions visuellement saisissantes et intellectuellement stimulantes. En explorant ses œuvres, le spectateur est invité à voyager à travers le temps et l'espace, à revisiter le passé tout en embrassant le présent. Chaque collage devient une fenêtre ouverte sur l'imagination débordante de l'artiste, sur son regard singulier et sur le monde quil'entoure. Émelyne Duvalnousinvite àremettre en questionnosperceptions, àexplorer de nouveaux territoires de pensée et à nous laisser emporter par sa conception de l'art. L'exposition « Va te faire Maître » est accessible au public jusqu’au 20 juillet 2024 au Musée belge de la FrancMaçonnerie. Voyez les détails pratiques sur le site www.mbfm.be

Rue de Laeken, 73 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : ALEXANDRE

HOLLAN

Au-delà de leurs apparentes différences, il y a forcément une cohérence entre les peintures d’objets que sont les Vies silencieuses et les arbres, peints ou dessinés, puisque les trois séries sont issues de la main d’Alexandre Hollan. Les arbres dessinés proposent une modulation libre des gris, ceux qui sont peints une vibration éclatante des couleurs, alors que dans les vies silencieuses celles-ci sont juxtaposées, par teintes et par couches, pour aboutir à une forme de sérénité et de calme apparents vibrant de l’intérieur, au lieu que les arbres les exposent davantage, couleurs, matières et gestes. À supposer que les Vies silencieuses soient plusintrospectives – ce qui est uneinterprétation –les arbres portent aussi unlangage en attente. Les uns et les autres parlent, différemment, et tous, en nous regardant les regarder, nous parlent. Peints ou dessinés, la succession des arbres, par exemple, révèle à la fois la différence, la spécificité de chacun, mais aussi l’approche que chaque rencontre suscite chez l’artiste, qu’il s’agisse d’esquisses, de contours, de vides ou de remplis : dans sa forme et son espace, chacun de ces arbres se distingue et non se répète. Puisque aucune représentation ne peut englober un tout ni être définitive, chacune figure une tentative, un inachèvement, qui ouvre sur unautre. On pourrait faire le pari que c’est autant de visages d’Alexandre Hollan qu’ils dessinent – et je fais aussi celui que dans ce qui n’est pas un jeu de variationsmaisunetentatived’équilibresanscesse recommencée, chacun d’entre nous, à la manière d’un labyrinthe, peut y trouver son chemin, et, d’une certaine manière, s’y retrouver voire s’y reconnaître. Que vous préfériez l’une ou l’autre de ces œuvres, ou plusieurs, arbre vif de couleur ou de fusain, vie silencieuse, je vous invite donc à vous demander en quoi elle vous ressemble et ce que vous y découvrez de vous. Une exposition à découvrir au Salon d’Art jusqu’au 13 juillet 2024. Plus de détails sur le site www.lesalondart.be

Rue de l’Hôtel des Monnaies, 81 à 1060 Bruxelles

Ludovic Degroote

EXPOSITION : IMAGINE !

Chaque musée partenaire accueille le noyau dur de l’exposition itinérante et le décline en mettant l'accent sur son propre patrimoine. À Bruxelles, la volonté des MRBAB est d’offrirune lecture élargiedu surréalisme à travers une perspective symboliste, à travers plus de 130 œuvres d'art (peintures, œuvres sur papier mais aussi sculptures, objets, assemblages et photographies). « Imagine ! » se concentre sur les liens, les similitudes, mais aussi les lignesde fractures, entrele surréalisme et un de ses précurseurs, le symbolisme. En effet, à partir de 1880, Bruxelles est un exceptionnel carrefour des arts et avantgardes, qui se manifeste notamment par le biais des expositions du Groupe Les XX et La Libre Esthétique. Le symbolisme, incarné notamment par Rops, Spilliaert, Khnopff, Delville ou Minne, s’y développe et anticipe largement l'émergence du mouvementsurréaliste. Quelques décennies plustard, Bruxelles devient le foyer du surréalisme belge. Malgré la rupture culturelle provoquée par la Première Guerre mondiale, les anciens symbolistes et la jeunesse émergente ne sont pas fondamentalement étrangers l'un à l'autre. De janvier à juillet 2024, la Belgique assure la présidence du Conseil de l'Union européenne. En raison du centenaire de la publication du “Manifeste du Surréalisme” (1924), de l'importance de ce mouvement pour la Belgique, de sa diffusion et de sa signification dans un contexte européen, 2024 est une année propice pour mettre le surréalisme à l'honneur. Avec cette exposition, on célèbre le centenaire delanaissancedusurréalismeens’insérantdansuncontexteeuropéenoptimal. AprèsBruxelleset Paris, l'exposition continuera son parcours européen et international par la Hamburger Kunsthalle, puis à la Fundación Mapfré Madrid et s'achèvera au Philadelphia Museum of Art. Une immersion dans la poésie surréaliste, à travers les thématiques du rêve, du labyrinthe, de la métamorphose, de l’inconnu et du subconscient, emmenée par les grands noms du surréalisme, de Max Ernst à Giorgio de Chirico, en passant par Salvador Dalí, Joan Miró, Jane Graverol, Dorothea Tanning, Man Ray, Leonor Fini, et beaucoup d’autres à découvrir jusqu’au 21 juillet 2024 aux Musées Royaux Des Beaux-Arts De Belgique. Découvrez toutes les informations complémentaires sur le site www.fine-artsmuseum.be

Rue de la Régence, 3 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : MAGRITTE IMMERSIVE EXPERIENCE

René Magritte, né en 1898 à Lessines, en Belgique, est l'un des artistes surréalistes les plus emblématiques du XXe siècle. Sa carrière a été marquée par son approche unique de la représentation picturale et son exploration incessante des mystères de la réalité. À travers ses œuvres, il a défié les conventions artistiques, offrant au spectateur une expérience visuelle qui transcende les limites de la logique. L'une des caractéristiques les plus distinctives de son œuvre reste son utilisation fréquente d'objets familiers dans des contextes inattendus. Dans ses toiles, il dépeint des pommes flottant dans l'air, des pipes qui ne sont pas des pipes ou des hommes au visage caché par des pommes devenant ainsi des énigmes visuelles fascinantes. Cette démarche singulière cherche à remettre en question notre compréhension conventionnelle du monde qui nous entoure. René Magritte était également un maître de la technique, avec une précision méticuleuse dans la réalisation de ses peintures. Son style, marqué par des couleurs vives et des contrastes saisissants, a créé un univers visuel captivant. Les arrière-plans de ses tableaux sont souvent composés de ciels nuageux et d'espaces infinis, évoquant une atmosphère irréelle qui souligne le caractère onirique de son œuvre. Son art s'inspire fortement de sa fascination pour la philosophie, notamment le concept de la trahison des images" Une de ses toiles les plus célèbres présente une pipe avec la légende « Ceci n'est pas une pipe », soulignant la dissonance entre la représentation visuelle d'un objet et sa réalité tangible. Tout au long de sa carrière, René Magritte a également exploré le thème du mystère et du masque, utilisant fréquemment des personnages au visage voilé ou dissimulé. Cette obsession pour le voilement suggère une préoccupation profonde pour l'inconscient et la dualité de la réalité et de la perception. Après son décès, l’artiste a laissé un héritage pictural durable, influençant des générations d'artistes et laissant derrière lui un corpus de travaux qui continuent d'émerveiller et de susciter la réflexion dans le monde entier. Sa contribution exceptionnelle au mouvement surréaliste et son audace artistique ont solidifié sa place parmi les grands maîtres de l'art du siècle dernier, immortalisant son nom et son esprit novateur dans l'histoire de l'art. Outre un Musée à son nom près du Parc royal et une maison à Jette dans lequel il a passé quelques années après son retour de Paris, Bruxelles s’enorgueillie d’accueillir une exposition immersive qui revient sur ses toiles en plongeant le public à 360 degrés dans son univers, grâce à des projections numériques et à une scénographie inédite. L’opportunité de (re)découvrir près de trois cents œuvres différemment. Un ensemble reconstitué sur près de mille mètres carrés, passant au crible les événements majeurs de la vie de ce créateur hors-normes et son travail. Bien entendu, cette exposition n’est pas une exposition ordinaire, mais un défi virtuel bien plus surréaliste que certains le pensent. Elle se déroule à la galerie Horta dans le centre de la capitale. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.magritte-expo.com Rue du Marché aux Herbes, 116 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : FAITES VOS JEUX !

Cette exposition propose une plongée fascinante dans l'histoire des jeux à travers des pièces soigneusement sélectionnées de la collection du Musée de la Ville de Bruxelles. Les jeux, omniprésents dans nos vies, ne se limitent pas à des activités de loisirs, mais sont également des éléments fondamentaux de la sociabilité. Cette exposition met en lumière cette réalité universelle en se penchant sur le riche patrimoine ludique des Bruxelloises et Bruxellois à travers les âges. Les réserves du musée regorgent de trésors, témoignant de la diversité des jeux pratiqués au fil du temps. Des jeux de cartes aux jeux de société, des tables à jeux aux jouets miniatures conçus pour les enfants, sans oublier les jeux optiques plus élaborés, chaque pièce raconte une histoire unique de divertissement et d'interaction sociale. Ces objets offrent un aperçu précieux des pratiques récréatives qui ont marqué la vie quotidienne des habitants de Bruxelles. Cet événement neselimitepasàlaprésentationdesartefactseux-mêmes. Pourcontextualisercespièces, des peintures, sculptures, dessins et œuvres gravées ont été soigneusement sélectionnés pour illustrer des scènes de jeux. Les estampes et les porcelaines, où le jeu est souvent utilisé comme décor ou ornement, enrichissent davantage la compréhension decet univers ludique.Au cœur de cette exposition, les visiteurs sont invités à plonger dans un monde où le divertissement prend des formes variées. Des moments de compétition intense aux instants de détente partagée, « Faites vos jeux ! » offre une exploration immersive de l'évolution des jeux et de leur impact sur la société. Une opportunité unique de voyager à travers les siècles tout en s'amusant pour capturer l'esprit ludique qui a transcendé les générations. Une exposition à voir jusqu’au 28 août 2024 au Musée de la Ville de Bruxelles/ Plus d’informations sur le site www.brusselscitymuseum.brussels

Grand-Place à 1000 Bruxelles

Sam Mas

LOISIRS : LE PETIT TRAIN À VAPEUR DE FOREST

Le PTVF est une association à but non-lucratif composée exclusivement de membres passionnés de trains. Il y a bientôt quarante ans qu’elle a installé les premiers rails de son réseau dans le parc du Bempt à Forest. De grandes étendues herbeuses, une plaine de jeu, un petit bois et deux étangs, voilà l’environnement florissant dans lequel circulent ses locomotives. L’ensemble a été conçu comme un complexe ferroviaire complet : une gare, un dépôt, des passages à niveaux, des signaux en tout genre, etc. Un lieu de découverte de la nature, mais aussi et surtout un accès pour les visiteurs, avec la possibilité d’embarquer pour une balade. Venez donc admirez les trains dont les locomotives circulent sur un parcours long de près d'un kilomètre, propulsées par la vapeur, le diesel ou l’électricité. Des modèles réduits à l'échelle 1/8 réalisés en respectant scrupuleusement les caractéristiques des originaux. Devenu une attraction courue par les familles, les voitures permettent de prendre place à bord d’avril à octobre les samedis, dimanches et jours fériés de 14 à 18 heures. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.ptvf.eu

Chaussée de Neerstalle 323B, 1190 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : TITANIC

De sa conception majestueuse à son tragique destin, l’histoire du Titanic demeure une épopée marquante dans les annales de l’humanité. Ce bâtiment, considéré comme insubmersible et annoncé telle une merveille de l’ingénierie maritime, a captivé les esprits depuis le début du XXe siècle.

Le Titanic, érigé comme le summum de l'ingénierie maritime de son époque, a vu le jour dans les chantiers navals de Belfast en 1909. Commandé par laWhite Star Line, il a été conçu pour être unnavire de luxe inégalé, avec une capacité de transport dépassant tout ce qui existait alors. Lancé en 1911, le paquebot géant représentait uneprouessetechnologique, symboledel'audace des hommesface auxmers tumultueuses. La nuit du 14 avril 1912 s’est néanmoins inscrite à jamais dans les souvenirs. Alors qu'il fendait les eaux glaciales de l'Atlantique Nord, le paquebot a heurté un iceberg, précipitant son destin vers l'obscurité abyssale. La catastrophe, dramatiquement rapide, a coûtéla vieà plus demille cinqcents personnes, laissant derrière elle un océan de désolation et une myriade de questions sans réponse. Pourquoi, près d'un siècle plus tard, le Titanic demeure-t-il ancré dans notre mémoire collective avec une telle force ? La première raison réside dans l'ampleur de la tragédie. La perte d'un navire réputé insubmersible, emportant avec lui une partie de l'élite de l'époque, a frappé les esprits de manière indélébile. Les récits des passagers, les témoignages des survivants et la découverte de l'épave ont perpétué la fascination pour cette tragédie. En outre, au fil du temps, le Titanic est devenu un emblème de la vanité humaine face à la nature. La confiance aveugle dans la technologie moderne et l'arrogance qui accompagnait le navire ont été balayées par un iceberg, rappelant à chacun sa vulnérabilité intrinsèque. L'industrie cinématographique a également contribué à entretenir la légende. Des films tels que « Titanic »de James Cameron ont capturé l'imaginaire populaire, ravivant l'intérêt pour cette tragédie dans les générations ultérieures. A cela, le Titanic incarne une multitude de récits personnels, avec des passagers de diverses classes sociales et nationalités. Ces histoires individuelles ajoutent une dimension humaine au drame, la transformant en une épopée où le luxe côtoie la modestie, où la bravoure rencontre la peur. L'impact du Titanic sur la culture contemporaine est enfin perceptible dans la commémoration régulière du naufrage. Des expositions dédiées, des hommages annuels, des recherches continues sur l'épave et même des répliquesmodernes témoignent d'un intérêt soutenu. Quoi qu’il ensoit, leTitaniccontinuedecaptiverlesespritsàtraverslesdécenniesenraisondesaconstruction grandiose, de sa fin que personne n’aurait prédite et de toutes les narrations qui se sont enchevêtrées par la suite. Après un franc succès à Paris, l’exposition Titanic arrive chez nous pour revenir sur l’un des plus grands désastres maritimes de l’histoire contemporaine. Grâce à deux cent soixante reliques récupérées sur l’épave du Titanic, des reconstitutions de lieux emblématiques du navire et des récits de passagers, cet événement s’annonce frappant de réalisme. Prêts à vous laisser submerger par les fantômes du Titanic ? Si oui, rendez-vous à Tours et taxis à partir du 15 mars 2024. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.titanicexpo.be

Avenue du Port, 86c à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : ACCUMULATOR

Maren Dubnick, plasticienne, et Clémentine Davin, historienne de l’art et critique d’art, se sont rencontrées à Bruxelles en 2018. Depuis, elles collaborent de manière régulière au développement de leurs projets respectifs et, plusspécifiquement, surlesquestions relatives àla médiation et à la place de l’art dans la société́. Leurs préoccupations communes sont multiples mais, avant tout, elles partagent un intérêt marqué pour les démarches artistiques collaboratives qui visent à démocratiser l’art. En 2021, elles travaillent ensemble à l’élaboration d’un projet de résidencelaboratoire intitulé «Axis-Mundi de l’ancrage au Monde », soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre de son appel à projets Un Futur pour la Culture 2021-22.À l’heure où la Centrale s’engage dans un important processus de transformation de ses espaces dédiés à l’accueil de ses expositions et de ses publics, réaffirmant, de fait, sa nouvelle identité, toutes deux réactivent la fonction initiale du lieu, dans le but de proposer une traversée sociale et historique du centre d’art, autrefois 1ère centrale électrique de la Ville de Bruxelles. Via une installation, le duo pose un regard sur l’évolution des usages de l’électricité et de leur impact sur nos sociétés contemporaines, tel un trait d’union métaphorique entre les vies passée et future du lieu, avec des stratégies d’empilement et d’enroulement qui visent à questionner notre rapport au temps. Telle une représentation de l’infinité́, sa pratique s’exerce selon un procédé́ répétitif voire méditatif qui requiert à la fois maitrise et patience. Un événement à découvrir à la Centrale du 4 avril au 1er septembre 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.centrale.brussels

Place Sainte Catherine, 13 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : REGENERATIVE FUTURES

Face au plus grand défi qui nous traverse, celui qui engage à préserver l’habitabilité de la terre pour les générations futures, comment les créateurs engagent- ils et elles, aujourd’hui, des réflexions et des pratiques à même de réinventer nos façons d’être au monde ? En dialogue avec les sciences, l’artisanat, les technologies, les diverses formes d’intelligence – de la main, collective, animale, bactérienne, artificielle … –ils et elles ont beaucoup cherché, et trouvé des solutions. Pour autant, ces dernières n’ont souvent pas été vues, écoutées, ni partagées ou proposées à une échelle plus grande, industrielle, planétaire et urgente qu’appellentla crise et le désastre écologique quenousvivons. Conçue àl’occasion des dix ans de la Fondation Thalie, cette exposition trouve son origine dans la mise en œuvre depuis quatre ans de son programme Créateurs Urgence Climat. Il propose de faire se rencontrer, dans le cadre d’une exposition et d’un programme de rencontres, créateurs et experts issus de différentes disciplines, afin de mettre en commun et en perspective ces recherches transformatrices. En dialogue avec des œuvres de sa collection, la Fondation s’ouvre à cette occasion à un dispositif expérimental et prospectif, au croisement de l’art, du design et de l’écologie. Chacune des salles de l’exposition – espace à la fois intime et propice au temps long et à la rencontre – s’organise autour d’un thème spécifique, et d’une série de questions particulières : face à la crise climatique, quelles solutions les plasticiens proposentils? Comment, avec les moyens de l’art et du design, rendre visible la recherche scientifique qui y travaille ? Comment perpétuer la beauté des savoirs et traditions, la profondeur des gestes et des techniques, à l’ère de l’hyper connectivité technologique ? Ce parcours est composé d’œuvres de la collection, d’invitations et de commissions nouvelles àdes artistes et designers, ainsi que d’installations vidéo ouvrant de nouvelles narrations prospectives. La scénographie, à partir de matériaux biosourcés et de techniques de construction écologiques, est conçue par le studio bruxellois Bento Architecture. Elle unit, à travers un geste responsable et symbolique, ces différents éléments de réponse aux questions urgentes à partir de laquelle la Fondation Thalie, non seulement a déterminé ses engagements depuis une décennie, mais construira ses actions pour les années à venir. Une exposition à voir à la Fondation Thalie du13 avril au 28 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fondationthalie.org Rue Buchholtz, 15 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : THESE CIRCUMSTANCES

L’exposition de groupe « These circumstances » rassemble les œuvres de Katinka Bock, Greet Billet, Manon de Boer, Willy De Sauter, Céline Mathieu, Guy Mees et Johanna von Monkiewitsch. Ce qui intéresse à travers les œuvres équilibrées et subtiles des sept artistes est de stimuler laperception et de mettre en évidence une autre réalité, la limite de l’espace ou de cequi s’y cache. Ici, il s’agit d’appuyer sur des thèmes clés tels que l’absence et la présence simultanées, l’espace pictural illimité, la construction, la déconstruction, la lumière, le jeu, la mémoire et le temps. Cette exposition fait dialoguer plusieurs générations d’artistes qui explorent la relation entre l’image et la réalité. Celle-ci est ce qu’on en fait et ce que notre pensée nous laisse voir. Elle explore également l’impact dela lumière et de l’expérience esthétique sur notre perception visuelle. Elles nousinvitent à regarder ces œuvres de plus près. A découvrir l’image fluidifiée de l’espace lorsque l’on se déplace autour des surfaces miroitantes des œuvres de Greet Billet. À remarquer qu’une tache de peinture bleue apparait comme un trou ou une lucarne dans l’œuvre murale aux néons de Johanna von Monkiewitsch. À observer que le champ négatif fait partie intégrante de l’image des œuvres de Guy Mees. À percevoir les changements de couleur dans les travaux en bois peint à la craie de Willy De Sauter. A se laisser surprendre par les interventions ludiques transformées en film du fils de Manon de Boer dans leurmaison. À comprendre lesréférences historiques du site dela FondationCAB à travers le petit-déjeuner du mineur de Céline Mathieu ou, encore, à révéler la pierre bleue belge de Katinka Bock adossée au mur, ainsi que la façon dont sa série de structures en acier fait de l’architecture de l’espace un élément constitutif de l’œuvre. Une exposition à découvrir à la Fondation CAB du 13 mars au 13 juillet 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fondationcab.com

Rue Borrens, 32-34 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : LAB(AU), POSSIBLE PROBABLE

À l’origine de ce projet d’exposition, une simple question : comment remplir une page vide et blanche, jusqu’à ce qu’elle devienne pleine et noire ? Pour chaque nouvelle tentative, chaque nouveau chapitre, une règle est définie : proportionnalité, séquence de fibonacci, progression linéaire, aléatoire, stochastique et d’autres, plus singulières et inclassables. Lentement, chapitre après chapitre, un lexique se construit, indexant potentiellement toutes les manières possibles d’exécuter la tâche assignée, de remplir la page. Et la question se complète désormais ainsi : Y a-t-il une fin à notre imagination et aux possibles ? Peut-être l’infini ? Dans cette construction intellectuelle, la page blanche peut être comprise et perçue comme le point de départ de tout travail artistique, voire une singularité. Concrètement, elle est ici autant l’objet que le sujet de l’œuvre. Elle devient la structure conceptuelle, une simple idée, permettant de mener des réflexions sur l’Art. La natureprocédurale (systémique) du travail expose notre capacité (ou nos limites) à traduire toute pensée artistique en règles écrites et formelles et, à ce titre, expose la relation entre Art et Langage. L’exposition se décline en quatre murs, quatre sections, conformément à la démarche et aux grandes lignes du travail conceptuel et méthodologique de LAb[au] : peindre, écrire, calculer et transcoder. Evoluant entre sémiotique (le sens, le signe) et esthétique (la forme), le projet s’inscrit dans la continuité de leurs recherches. Il peut aussi se comprendre comme une forme d’introspection, une certaine manière de considérer l’Art comme un questionnement philosophique, un moyen d’approcher la nature même de l’art. Ce lexique ou ce champ des possibles et des probables,jamaisachevé et toujourscomplété, n’estqu’une étape dansuntravail qui, sansserépéter, n’a qu’une finalité et pas de fin. A découvrir au Botanique jusqu’au 28 juillet 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.botanique.be

Rue Royale 236, 1210 Bruxelles

EXPOSITION : FOLON INSOLITE

A travers ses affiches, ses illustrations, ses animations télévisuelles et ses nombreuses expositions, Jean-Michel Folon a mondialement marqué l’imaginaire collectif du dernier tiers du XXe siècle. Humaniste, l’artiste belge, décédé en 2005, laisse une œuvre figurative et poétique ancrée dans des techniques traditionnelles et, de ce fait, atypique dans le panorama artistique de son temps. Alors que de nombreux artistes de sa génération se sont lancés sur les voies de l’art conceptuel, il (1934−2005) a exploré avec bonheur et tout au long de sa carrière les techniques traditionnelles de l’art comme l’aquarelle, la sculpture en bronze, la céramique, la gravure à l’eauforte, le vitrail et même la tapisserie ! Il a aussi chiné des objets en tout genre, en vue de les utiliser comme points de départ pour des œuvres futures. Cette exposition, inédite et sur mesure, met à l’honneur un Folon méconnu et passionnant, collectionneur compulsif, avide de confronter son univers à une multitude de médias. Prenant place dans les espaces à la fois majestueux et intimes d’une des premières maisons de Victor Horta, elle présente une centaine d’œuvres et objets qui traduisent la créativité sans fin, intrigante et foisonnante, de ce créateur hors-normes. Cet événement nous dévoile une facette peu explorée, mettant en lumière sa curiosité insatiable et son désir constant d'expérimenter de nouvelles formes artistiques. Les visiteurs auront l'occasion d'admirer des œuvres qui se partagent différentes disciplines artistiques, du dessin à la sculpture, de la couleur à la texture. Chaque pièce raconte une histoire et témoigne de l'attachement profond du plasticien au passé tout en révélant sa capacité à innover et à se réinventer. L'exposition offre un regard inédit sur son processus créatif, dévoilant des croquis préliminaires, des objets du quotidien transformés en œuvres d'art et des influences variées qui ont façonné son univers singulier. Folon insolite célèbre ainsi l'esprit éclectique et visionnaire d’un homme dont la palette se voulait aussi vaste quefascinante. Les visiteurs sont invités à plonger dansl'intimitéde l'artiste, à travers une sélection minutieuse d'œuvres qui captivent l'œil et l'esprit à la Maison Autrique jusqu’au 29 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.autrique.be Chaussée de Haecht, 266 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : CHANTALAKERMAN

L'exposition consacrée à ChantalAkerman offre une plongée fascinante dans l'univers singulier de cette cinéaste, écrivaine et artistebelge néeàBruxelles en1950 et disparueàParis en2015. ChantalAkerman, figure emblématique du cinéma d'auteur, a marqué son époque par son approche novatrice et son exploration audacieuse de la condition humaine à travers ses films et ses écrits. Le parcours atypique de Chantal Akerman débute à Bruxelles, où elle réalise ses premiers pas dans le monde du cinéma. L'exposition retrace minutieusement cette période initiale, mettant en lumière les influences et les expérimentations qui ont façonné son œuvre. Des images et des documents de production inédits provenant de ses archives personnelles offrent un regard privilégié sur le processus créatif de l'artiste. L'exposition se déploie ensuite àtravers les différents lieux et momentsdelacarrière. DesruesdeBruxellesaudésertmexicain, elle a su capter la diversité des paysages et des expériences humaines. L'aspect multidisciplinaire de Chantal Akerman est mis en avant, englobant non seulement le cinéma mais aussi la télévision et l’écriture. Cette approche globale offre une vision complète de son œuvre, soulignant sa capacité à explorer différents médias pour exprimer sa visionartistique. Des extraitsde ses écrits, des photographies de tournage et des installations immersives contribuent à enrichir cette expérience. Il s'agit de la première grande exposition consacrée à cette artiste de chez nous, qui présente des images et des documents de production et de travail uniques et inédits provenant de ses archives. Cela se passe à Bozar jusqu’au 21 juillet 2024. Découvrez tous les détails pratiques sur le site www.bozar.be

Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : PASSAGE

Dernière exposition du Musée Juif de Belgique avant la fermeture pour travaux fin 2024, Passage est une réflexion sur l’idée de transformation. Elle explore la manière dont le spirituel se mêle à la vie profane, comment le rite s’allie à l’ordinaire, ce qu’il se passe quand l’intime et le collectif se nouent. L’exposition se compose de trois parcours complémentaires. Le premier nous plonge dans l’univers de Charlemagne Palestine. Dans une installation intitulée « Aa Batt Bearr Barr Mitzvahh Inn Meshugahlanddd », l’artiste réinterprète le passage à l’âge adulte dans la tradition juive. Ancré dans l’héritage du schmattès, mot yiddish qui désigne le chiffon ou la fripe, il réinvente les gestes de collecte, de couture et de raccommodage du tissu qui marquent l’histoire des mondes juifs. En écho aux assemblages de Charlemagne Palestine, le deuxième parcours propose un dialogue autour du textile, en croisant les collections du Musée Juif de Belgique, celles du Centre de la Culture Judéo-Marocaine et les interventions de quatre artistes contemporains : Jennifer Bornstein, Richard Moszkowicz, Elise Peroi, Arlette Vermeiren. Ce jeu d’associations libres rappelle que le travail du textile est, en soi, une pratique rituelle. La place des femmes y est centrale. Il montre aussi que les tissus ne sont jamais de simples parures : ils sont tour à tour des lieux de mémoire, les symboles d’une célébration, ou des accès au sacré. À travers un programme de performances, le troisième parcours interroge la résurgence contemporaine des croyances et des rites. Hilal Aydoğdu, David Bernstein, Barbara Salomé Felgenhauer et Zinaïda Tchelidze repensent ici l’espace muséal, pour créer un laboratoire intime et sensoriel, dans une tentative de réenchantement du monde. Geste symbolique, cette exposition n’est pas seulement le point final d’un programme d’expositions déployé dans ce bâtiment depuis plus de vingt ans. Cette exposition est aussi un questionnement sur le nouveau Musée Juif à venir, qui imaginera, lui aussi, de nouvelles formes de passage. A découvrir au Musée juif de Belgique jusqu’au 1er septembre 2024. Voyez les informations complémentaires sur le site www.mjb-jmb.org Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles

MUSÉE DES ILLUSIONS

Plongez dans l'univers captivant du Musée des Illusions, où chacun de vos sens sera mis à contribution, transformant une simple visite en une aventure inoubliable. Ce monde singulier est conçu pour défier les esprits les plus cartésiens, tout en offrant une expérience éducative enrichissante. Êtes-vous prêt à suivre un parcours qui bouscule les frontières de l'imagination ? Faites preuve d'audace et osez plonger les yeux fermés dans l'univers tridimensionnel créé par le Tunnel Vortex ! Sous une apparence de stabilité apparente, cette illusion a le pouvoir de rendre totalement inopérant votre sens de l'équilibre. En essayant de marcher, vous vous retrouverez incapable d'avancer. Pouvez-vous y croire ? Observez votre propre reflet déformé dans la Salle des Miroirs, bravez le comportement imprévisible de la Salle de l'Infini et défiez les lois de la gravité et des dimensions. Capturez des images de vous-même dans toutes les positions possibles ! Situé au cœur notre capitale, ce lieu pas comme les autres se veut autant intrigant qu’interactif. L'espace extraordinaire de l'ancien théâtre « La Gaité » sert de toile de fond à cette exposition unique, basée sur la science des illusions d'optique. Partagez cette expérience exceptionnelle avec votre famille, vos amis ou vos collègues. Les visiteurs de tous âges s'amuseront à explorer les limites de leur propre perception, élargissant ainsi leur compréhension de la réalité qui les entoure. Vous êtes un groupe d’au moins dix personnes et vous souhaitez découvrir pourquoi vos yeux perçoivent deschoses quevotre cerveau a du mal à comprendre ? Planifiez votre visite à l’avance afin de vous assurer d’obtenir la date qui vous convient. Voyez tous les détails pratiques sur le site officiel www.museumofillusions.be

Rue du Fossé aux Loups, 18 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : THE WORLD OF BANSKY

Banksy, l'artiste énigmatique dont l'identité demeure un mystère, amarquélemondedel'art contemporainparson style distinctif et son engagement social. Ses œuvres, souvent politiquement chargées, se manifestent à travers des graffitis, des peintures murales et des installations provocantes. En dépit de son succès mondial, Banksy reste dans l'ombre, se cachant derrière le voile de l'anonymat. Son talent artistique transcende les frontières conventionnelles, fusionnant l'art de la rue avec une critique audacieuse de la société. Ses images emblématiques, telles que la fillette relâchant un ballon en forme de cœur ou le manifestant jetant un bouquet de fleurs, sont devenues des symboles de la contestation pacifique et de la quête de justice sociale. Banksy utilise l'art comme moyen de communication, mettant en lumière des questions cruciales telles que les inégalités sociales, les conflits politiques et les méfaits environnementaux. Ses œuvres transmettent souvent un message puissant, incitant le spectateur à réfléchir sur le monde qui l'entoure. L'artiste se sert de l'espace urbain comme supports, transformant des murs gris en toiles vibrantes qui suscitent la réflexion. Sa renommée mondiale n'a pas émoussé son engagement envers l'anonymat. Sa capacité à rester incognito malgré la célébrité témoigne de son désir de focaliser l'attention sur ses créations plutôt que sur sa personne. Cette mystérieuse aura entourant sa personne alimente le mystère et l'intrigue, renforçant l'impact de ses œuvres dans le monde entier. Bien que certaines critiques considèrent son travail comme purement subversif, d'autres louent son ingéniosité et son audace. Son influence sur le street art contemporain est indéniable, ouvrant la voie à de nouveaux dialogues sur la place de l'esthétique dans l'espace public et son pouvoir de provoquer des changements sociaux. The World of Banksy propose une exposition qui rassemble le plus grand nombre d’œuvres murales grandeur nature de cet artiste. Ces œuvres reconstituées à la perfection, ainsi que d’autres pièces relatant la riche carrière de Banksy, ont été installées dans les locaux mythiques d’une ancienne maison de tissus au cœur de la ville de Bruxelles. On le sait, la plupart des travaux exposés et reconstitués à l’identique d’après des photographies ont disparu. Une occasion unique de faire connaissance avec la figure la plus énigmatique du monde de l'art moderne ! Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theworldofbanksy.be

Rue de Laeken, 28 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : DINOS ALIVE

Bienvenue dans l'univers extraordinaire de Dinos Alive, une immersion palpitante dans le passé lointain où d'imposants monstres gouvernaient la Terre. Cette expérience unique, récemment débarquée à Bruxelles, propose aux visiteurs un voyage dans le temps, plongeant petits et grands au cœur de l'ère des dinosaures, une période qui a façonné la vie sur notre planète pendant cent quarante millions d'années. Dinos Alive vous invite à aller à rebours des millions d'années dans le passé et à fouler un monde gouverné par des dinosaures redoutables, des majestueux herbivores aux prédateurs redoutables, créant un écosystème préhistoriqueunique. L'expositionoffre une opportunité exceptionnelle d'observer des reproductions grandeur nature et articulées de quatre-vingts spécimens, recréant de manière réaliste l'atmosphère unique de l'ère du Jurassique et du crétacé. Parmi les vedettes incontestées, on compte les redoutables T-rex, les majestueux Stégosaures, les imposants Ankylosaures, les mélodieux Parasaurolophus, les agiles Vélociraptors, les redoutables Suchominus et bien d'autres encore. Au fil de la visite, explorez les abysses à travers un aquarium virtuel, permettant de croiser la route des créatures marines qui peuplaient les océans à l'époque de ces reptiles imposants. Plongez dans les différentes époques de ces créatures préhistoriques, découvrez leurs secrets et vivez une expérience encore plus intense avec la réalité virtuelle. Les jeunes sont également à l'honneur grâce à un espace interactif, qui propose de devenir de véritables apprentis paléontologues. Pour les moins de douze ans, un manège à thème Dino garantit une aventure ludique et captivante. DinosAlive représente bien plus qu'une simple exposition. Il s’agit d’un retour en arrière vers une époque lointaine, alliant éducation et divertissement. Pourtant, malgré leur domination indiscutable, les dinosaures demeurent entourés de mystères fascinants, notamment en ce qui concerne leur extinction massive. La question de ce qui a conduit à la disparition soudaine de ces géants mystérieux reste l'une des énigmes les plus intrigantes de l'histoire de la planète, même si les scientifiques proposent différentes théories pour expliquer leur disparition, avec l'hypothèse de l'impact d'une météorite en tête de liste. Selon cette théorie, un astéroïde aurait frappé la Terre il y a environ soixante-six millions d'années, créant le cratère de Chicxulub au Mexique. L'impact aurait déclenché des incendies massifs et obscurci le ciel avec des particules, entraînant un refroidissement climatique, perturbant l'équilibre écologique et contribuant ainsi à la fin des dinosaures. D'autres facteurs tels que l'activité volcanique intense sont également envisagés comme des contributeurs potentiels à cet événement cataclysmique. Les mystères entourant la disparition des dinosaures ajoutent une couche de fascination à leur histoire déjà captivante, alimentant l'imaginaire collectif et incitant les chercheurs à percer les secrets enfouis dans les strates du temps. La période où les dinosaures régnaient en maîtres reste un chapitre extraordinaire de l'histoire de notre planète, imprégné de questionnementsquicontinuentd'inspirer la curiositéscientifique et lafascination du grand public.Cescréatures, jadisomniprésentes,ontlaisséderrièreellesunhéritagedemystèresqui perdurent, invitant les esprits avides de connaissances à veiller à en apprendre toujours davantage et se tient dans le métro Rogier. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.dinosaliveexhibit.com

Place Rogier à 1000 Bruxelles

Paul Huet

EXPOSITION : LE LOMBARD, UNE

AFFAIRE DE FAMILLE

Depuis presque quatre-vingts ans, les Éditions du Lombard sont un acteur majeur de l'univers de la bande dessinée francophone. Fondée en 1946 par Raymond Leblanc, cette maison d'édition belge a su marquer de son empreinte l'industrie de la BD grâce à un catalogue riche, varié et de grande qualité. Aujourd'hui, les Éditions du Lombard continuent de briller grâce à leur engagement envers la créativité, la diversité et la narration graphique. Dès ses débuts, les Éditions du Lombard se sont distinguées en publiant des œuvres de renom, notamment les aventures de Tintin, créées par Hergé. Tintin est devenu un pilier de la culture populaire et un exemple de la qualité éditoriale de cette maison. En plus de Tintin, cet éditeur a publié des séries iconiques telles que "Ric Hochet", "Alix", "Blake et Mortimer" et bien d'autres. L'engagement envers la qualité et l'originalité a toujours été au cœur de la mission, avec des albums qui représentent le fruit du travail acharné de talentueux scénaristes et dessinateurs, encouragés à explorer de nouveaux horizons narratifs et visuels. Avec le temps, les Éditions du Lombard ont su élargir leur catalogue pour accueillir une grande variété de genres et de styles. Des thrillers aux comédies, en passant par la science-fiction et le fantastique, la maison d'édition propose une gamme diversifiée de titres qui répondent aux goûts de tous les amateurs. De plus, elles ont su rester à la pointe de l'innovation en intégrant des éléments high tech à leurs publications. Les lecteurs peuvent désormais accéder à des versions numériques de leurs bandes dessinées préférées, chose qui facilite la découverte de nouvelles histoires et l'expérience de lecture. Les Éditions du Lombard ont également joué un rôle majeur dans la promotion de la bande dessinée en tant qu'art à part entière. Elles ont soutenu des initiatives visant à mettre en lumière la créativité des artistes, que ce soit par le biais de festivals, d'expositions ou de collaborations avec des institutions culturelles. Le Centre belge de la Bande Dessinée renoue avec l’esprit initial des anciens magasins Waucquez et accueille une rétrospective avec un dispositif inédit. Conçue comme un showroom d’ameublement, cette exposition revient sur la genèse, la mythologie, les pionniers, les têtes d’affiche, es défricheurs et les francs-tireurs qui ont donné les lettres de noblesse au neuvième art. De pièce en pièce, les visiteurs découvrent l’extraordinaire richesse d’un catalogue d’abord construit autour du mythique journal Tintin et de la ligne graphique chère à Hergé, puis réinventé au gré des évolutions de la société et du monde de l’édition. Un regard à la fois ludique et inventif au travers de documents inédits, d’images, d’archives, de projections et de somptueux originaux… cachés dans de faux meubles. A voir jusqu’au 24 août 2024 au Centre belge de la Bande dessinée. Plus de détails sur le site www.cbbd.be

Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles

Raphael Hautecœur

EXPOSITION : EXPERIENCE EUROPE

Le travail, les priorités et les principales politiques de la Commission européenne sont des éléments cruciaux pour la construction et le fonctionnement. LaCommission européenne est l'une des institutions clés de l'Union, responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques internes. Son rôle consiste à veiller à ce que les traités et les décisions prises par les États membres soient appliqués de manière cohérente dans tous les pays. Son travail repose sur plusieurs piliers fondamentaux.Asavoir, la Commissionest chargée de proposer de nouvelles politiques et de réviser celles existantes. Elle s'efforce de promouvoir le bien-être économique et social des citoyens européens, tout en respectant les valeurs et les principes sur lesquels ratifiés par les Etats membres. Elle élabore de fait un programme de travail quinquennal, définissant ses priorités pour la période à venir. Ces dernières peuvent varier en fonction des circonstances et des défis auxquels l'Union est confrontée. Par exemple, l'une des priorités de la Commission actuelle est la relance économique post-COVID, la transition vers une économie verte et la numérisation. Une fois que de nouvelles décisions ont été adoptées par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne, la Commission est chargée de les mettre en œuvre. Cela implique la coordination avec les pays affiliés, la gestion des fonds de l'UE et la surveillance de la conformité. Bien entendu, les principales politiques de la Commission européenne demeurent vastes et variées. Elles comprennent l'Union économique et monétaire (UEM, la politique agricole commune (PAC.), la politique de cohésion qui contribue au développement économique et social des régions de l'UE en finançant des projets d'investissement, la politique environnementale, la politique de concurrence, la politiquedemigrationetlapolitiquedenumérisation. Chacuneévolueenfinavecletempspourrépondre aux défis changeants. Une exposition aide à saisir ses mécanismes de manière ludique et interactive. Elle est accessible tous les jours (saufs jours fériés) gratuitement de 10 à 18 heures. Voyez les détails pratiques sur le site www.commission.europa.eu

RueArchimède, 1 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : GIANTS

Cet événement propose un fascinant voyage à travers les ères, remontant à il y a soixante-six millions d'années, à un moment où une météorite bouleversa la planète, provoquant l'extinction de nombreuses espèces emblématiques telles que les dinosaures, plésiosaures et mosasaures. Cette tragédie a ouvert la voie à de nouvelles opportunités pour des petits animaux qui, jusque-là, avaient évolué dans l'ombre des géants. « Giants » se veut une immersion temporelle du Paléogène au Quaternaire, mettant en avant onze créatures spectaculaires, dont le redoutable Otodusmegalodon, le plus puissant des requins de tous les temps, et le Gigantopithecus blacki, un singe asiatique dont la taille défie l'imagination, équivalant à troisorangs-outangs. Lesvisiteurspeuvent également admirersixreprésentationsanimalesen3Dàtaille réelle, ainsi que cinq squelettes presque complets. Comme de véritables paléontologues, ils sont invités à mener leurs propres recherches à l'aide d'interactifs et d'images multimédias. L'exposition explore la vie de ces géants, dévoilant leurs identités, les avantages que leur procurait leur gigantisme, et les mystères entourant leur extinction. Au fil du parcours, le public se confronte confrontés à une question cruciale : d'autres géants ont émergé depuis, mais pour combien de temps encore ? Des animaux contemporains de grande taille tels que les éléphants, les rhinocéros et les baleines font face à des pressions environnementales croissantes. « Giants » incite ainsi à la réflexion sur la préservation de ces actuels titans, tout en éveillant la conscience sur les défis auxquels ils sont confrontés dans un monde en constante évolution. Une expérience immersive qui transcende le temps et l'espace, Giants offre une occasion unique d'explorer les merveilles et les mystères des géants qui ont dominé la Terre et ceux qui la peuplent encore aujourd'hui. Une exposition à découvrir au Musée des Sciences naturelles jusqu’au 25 août 2024. Voyez les informations complémentaires sur le site www.naturalsciences.be

Rue Vautier, 29 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

ROOFTOP BRUCITY

Un rooftop ou toit-terrasse panoramique est un espace situé en haut d'un immeuble, généralement sur le toit, qui est aménagé pour offrir une vue plongeante sur la ville ou sur les environs. Ces endroits sont souvent utilisés comme bars, restaurants, lounges ou espaces de détente et bénéficient d’une réelle popularité dans les zones urbaines pour profiter de la vue tout en socialisant. Acela, ils se caractérisent généralement par une décoration élégante, avec des plantes vertes pour créer une atmosphère conviviale et relaxante. Ils sont naturellement particulièrement prisés lors des soirées d'été, lorsque les clients peuvent profiter de l'air frais tout en sirotant des boissons et en dégustant des plats. En quelques années, ils sont devenus des lieux branchés. Un peu à la traîne, Bruxelles a inauguré le rooftop de Brucity, juché au sommet du centre administratif de laVille, avec projection du regard à trois cent soixante degrés pour sortirdutumultedelacapitale. Ils’agittout simplementduplusgrand modèle du genre d’Europe avec un panorama stupéfiant. Il est accessible au public sept jours sur sept, à des heures pouvant varier. Voyez les horaires actualisés sur le site www.bruxelles.be/rooftop Rue de l’Evêque, 1 (niveau De Brouckère) à 1000 Bruxelles

Guy Duguet

EXPOSITION :OLIVETTI-FOLON

Depuis sa création en 1908 en Italie, la société Olivetti s’est imposée mondialement grâce au développement de produits mythiques comme ses machines à écrire, mais aussi ses ordinateurs. Elle a promu un modèle entrepreneurial social très développé qui impliquait de garantir aux ouvrières et ouvriers des améliorations de leurs conditions de travail grâce à des centres culturels, des bibliothèques, des soins de santé, des garderies, des cantines, etc. Olivetti avait pour ambition de proposer un modèle qui conjugue à la fois la croissance économique d’une entreprise et l’épanouissement culturel et social des travailleurs. Partageant ces valeurs, Jean-Michel Folon (19342005) travailla durant près de trente ans pour Olivetti, livrant des affiches, des produits publicitaires, mais aussi nombre de livres et de dessins animés d’une immense créativité et d’un profond humanisme. L’exposition Olivetti · Folon présente cette riche collaboration artistique entre l’entreprise italienne, un de ses directeurs artistiques les plus connus (l’écrivain italien Giorgio Soavi) et l’artiste belge, grâce à une fascinante sélection issue du patrimoine historique de l’AssociazioneArchivio Storico Olivetti, des œuvres d’art de la Collection d’art Olivetti, propriété depuis 2003 du Gruppo TIM, et de la Fondation Folon.Les commissaires Marcella Turchetti et Paola Mantovani ont intégré les pièces des collections du Design MuseumBrussels(notamment lesemblématiques machines à écrire Olivetti) et se sont appuyées plus encore sur les réalisations de Folon, soit trois décennies de travail et de correspondance montrées sur 600 m2. Citonsle grandmural delaWaterlooStationde Londres qui plonge le visiteur dansl’univers de Folon, le film d’animation « Le message » ou encore les agendas et les livres cadeaux à destination des employé·es et des client·es de l’usine. Dévoilant un pan méconnu de l'œuvre de Folon, l’exposition ravira amatrices et amateurs d’histoire de l’art, du design, de l’industrie et de politiques sociales. Elle s’inscrit dans une année symboliquement importante, celle du nonantième anniversaire de la naissance de Folon, à côté de deux autres grandes expositions au Musée Magritte et à la Maison Autrique qui rassemblent à elles trois quelques-unes des multiples facettes de cet artiste protéiforme qui a brisé la frontière entre les genres. Avec cette exposition, le Design Museum Brussels met à nouveau en lumière le design graphique jusqu’au 15 septembre 2024 un pan à part entière du design. Voyez davantage d’informations sur le site www.designmuseum.brussels

Place de la Belgique 1 à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : SIMONE

GUILLISSEN-HOA

Le CIVA a le plaisir de présenter la première exposition monographique consacrée à la vie, à l'œuvre et à l'héritage de l'architecte belge d'origine chinoise Simone Guillissen-Hoa (1916-1996). Promotrice de l'architecture moderniste, elle a été l'une des premières femmes à créer son propre bureau d'architecture en Belgique. Sa carrière et sa vie personnelle ont constamment défié les limites et les conventions liées au genre, aux origines et à la religion. Sa vie a traversé les événements majeurs du XXe siècle, des prémices de la Révolution chinoise à la Reconstruction d'après-guerre, en passant par la Résistance en Belgique occupée. Dans les années 1950, elle a été membre de l'association Soroptimist, une organisation de défense des droits des femmes, et dans les années 1970, elle a participé à la création de l'Union Internationale des Femmes Architectes. L'exposition présente tout à la fois ses projets architecturaux, ses réflexions sur l'architecture, ses combats, ainsi que sa vie professionnelle et privée, et ce, à travers un large éventail de documents d'archives. En pénétrant dans le cercle artistique de Guillissen-Hoa, composé de personnalités telles que Léon Spilliaert, Alfred Roth, Max Bill, Enrico Castellani, Tapta, Henry et Nele van de Velde, l'exposition explore les influences et les collaborations qui ont façonné son parcours artistique et intellectuel. Au centre de l'exposition, un film réalisé spécialement par les artistes Eva Giolo et Aglaia Konrad, présente plusieurs bâtiments de Simone Guillissen-Hoa et met en évidence la manière dont l'architecte utilise, adapte et traduit les éléments du langage moderniste. Un événement à découvrir au CIVA jusqu’au 22 septembre 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.civa.brussels

Rue de l'Ermitage, 55 à 1050 Bruxelles

ATOMIUM PODCAST

Nous sommes en 1958, un journal coûte alors deux francs, on est au début de la conquête de l’espace et le hula-hoop en plastique captive le public. Dans notre partie du monde, l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles s'ouvre le 17 avril. Si l’évènement appartient à la mémoire collective de beaucoup de Belges, il est pour d’autres un souvenir intime. Grâce au podcast réalisé par l'Atomium, vous ferez la connaissance de six témoins pour qui l'Expo 58 n'est pas seulement une page dans un livre d’histoire mais un chapitre de leur histoire personnelle. De la rigoureuse responsable des hôtesses au jeune ket enthousiaste de l’époque, les six épisodes vous feront découvrir cet événement à travers des récits passionnantsetinédits. Cettesérie vousplongeraau cœur d’une aventure inoubliable qui amarqué notre pays et celles et ceux qui y ont participé. Ils sont à découvrir à l’Atomium pour célébrer en fanfare ce soixante-sixième anniversaire. Référez-vous aux détails mis en ligne sur le site www.atomium.be

Place de l'Atomium, 1 à1020 Bruxelles

EXPOSITION : MAGRITTE-FOLON

Cette exposition célèbre la rencontre imaginaire et le dialogue fécond entre les œuvres de René Magritte et celles de Jean-Michel Folon, deux artistes belges majeurs. Alors que Bruxelles commémore les cent ans du surréalisme, le Musée Magritte saisit l'occasion pour jeter un pont entre l'univers fascinant de Magritte (1898-1967) et les créations poétiques de Folon (1934-2005). Cette réunion artistique se présente comme davantage qu'une simple exposition et représente une exploration des connexions profondes entre deux imaginaires singuliers. L'impact de René Magritte sur Jean-Michel Folon remonte à 1954, lorsque ce dernier, âgé de vingt ans, découvre la série de peintures murales intitulée le Domaine enchanté, réalisée par Magritte à la demande du casino de Knokke. Pour Folon, cette expérience fait office de révélation, l’assurant que tout est possible en peinture, y compris l'invention de mystères. Bien que Magritte et Folon n'aient jamais eu l'occasion de se rencontrer en personne, la présente exposition met en lumière les connexions profondes entre leurs univers picturaux. Folon considérait Magritte, trente-six ans son aîné, comme l'un des pères de sa génération. Magritte, en explorant les chemins du surréalisme en peinture, a semé les graines de l'art de Folon qui, à son tour, s'est consacré à explorer les voies de la poésie visuelle. Cet événement crée une résonance entre les œuvres de ces deux artistes, mettant en lumière leurs liens artistiques et les langages spécifiques qu'ils ont développés. Il est à découvrir jusqu'au 21 juillet 2024 au Musée Magritte, offrant aux visiteurs une plongée immersive dans l'univers enchanteur de deux plasticiens qui nous ont malheureusement quittés. Pour plus d'informations sur les modalités de visite, veuillez consulter le site www.musee-magritte-musuem.be

Place Royale, 1 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

GUIGNOLET DANS LE PARC

Comme chaque année, les petits ne sont pas oubliés durant les longues vacances d’été et la Compagnie des Cœurs de Bois les invite à les rejoindre dans le Bois de La Cambre, pour découvrirles nouvellesaventures deGuignolet etde ses amis. Deux spectacles ont été planifiés pour juillet et deux autres pour août (dont nous vous parlerons dans notre prochaine édition). Pour celles et ceux que les spectacles de marionnettes à gaine intéressent, les représentations se déroulent à 15 heures (ouverture de la grille à 14 heures 45) du mercredi au dimanche en juillet et août. Il s’agit de spectacles en plein air (couverts en cas de pluie) et accessibles à tous à prix libre et sans réservation. Deux spectacles sont proposés en juillet. Un. « Guignolet et le Voleur de Plante ». L’occasion d’apprendre que Guignolet détient une plante appelée la Bonevolontis et qui possède un parfum extraordinaire, au point de rendre heureux quiconque la respire. Bien entendu, elle attise l’envie de certains, dont monsieur Duflouz, parfumeur professionnel, qui se répète qu'un tel parfum pourrait se vendre très cher. Mettant de côté ses scrupules, il n’hésite pas à mettre tout en œuvre pour s’en emparer. Deux. « Jour de Fête pour Nicolette » change de ton. Aujourd'hui, l'anniversaire de Nicolette devrait se transformer en moment précieux et Nicolas souhaite lui organiser une surprise. Pour y parvenir, il sollicite l’aide du PèreThomas et desonami Popol. Nicolasse chargera de se procurer ungâteau, tandisquePopol veillera à acheter un cadeau et d'amener des jeux. Il s’agit de spectacles ludiques écrits pour les enfants et qui s’inscrivent dans la tradition du théâtre de marionnettes qui a enchanté plusieurs générations. Voyez les informations pratiques sur le site www.guignolet.brussels

Bois de la Cambre - Chemin de l'Ombre à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

TOONE : FAUST

Comment Toone en est-il arrivé à Gounod ? Au temps où La Monnaie, maintenant Opéra National, disposait de privilèges écrasants par rapport aux autres théâtres de Bruxelles, Tôône-Dufeys (une autre dynastie de marionnettistes) se rendait régulièrement à l’Opéra pour y copier le plus fidèlement possible ces grands spectacles inaccessibles pour le peuple des Marolles et les présenter ensuite dans son théâtre. Les marionnettes traditionnelles étaient alors le seul moyen d’éducation populaire d’un public toujours prêt à s’enthousiasmer pour les plus grandes oeuvres. Toone VII à son tour se pencha sur l’opéra de Gounod pour en faire une adaptation parodique. « ... Tandis que le docteur Faust boit une dernière gueuze dans l’espoir d’une mort subite, un inquiétant personnage, le “Deuvel”, vient lui proposer des paquets de billets de mille et une belle mokske au doux nom de Marguerite, en échange de son âme. On fait un tour à la foire dumidi, on passe (en coulisses) une nuit enchanteresse et... c’est le coup de foudre. Avec une conséquence pour Marguerite : “Des robes qui vont devenir trop courtes par devant”... Quiconque s’aventure dans le vaste univers que représente ce sujet comprendra, à travers l’humour, le sentiment de paix intérieure qui l’anime. On devine aisément ce que peuvent donner des mélodies telles que Salut, demeure chaste et pure ouAnges purs, anges radieux accommodées à la sauce bruxelloise... » (LaLanterne)Fidèleàlatradition,Toonefait touteslesvoixet n’hésite pas à pousser le grand air des bijoux à l’égal de notre célèbre Castafiore. Les décors et costumes de Raymond Renard donnent à Marguerite toutes les raisons de se voir si belle en ce miroir. Un spectacle à applaudir chez Toone jusqu’au 27 juillet 2024. Vous trouverez tous les détails complémentaires sur le site officiel www.toone.be

Rue du marché-aux-herbes(impasseSainte-Pétro-nille), 66à1000 Bruxelles

LE

COUDENBERG

, PALAIS DE CHARLES

QUINT

Début juillet, l’Ommegang a défilé de nouveau depuis l’église du Sablon jusqu’à la Grand-Place, avec son cortège de 1 400 figurants retraçant le parcours de l’hommage rendu à Charles Quint le 2 juin 1549. Ce jour-là, « notre empereur » présentait au magistrat de la ville et aux corporations son fils et successeur, le futur roi Philippe II, ainsi que ses deux sœurs, Marie de Hongrie et Eléonore de France, la veuve de François Ier mort deux ans plus tôt.

Bruxelles se montrait alors sous son meilleur jour en organisant un Ommegang, un tour de la ville plus resplendissant que jamais, avec un cortège parti de Notre-Dame du Sablon et mené, tambour battant, par le Grand Serment des Arbalétriers réunis devant l’église. Vous y étiez peut-être les 3 et 5 juillet pour assister à l’Ommegang, avec la foule des Bruxellois amassés dans une ambiance Renaissance du XVIe siècle. Mais savez-vous d’où venait Charles Quint ce jour-là, tandis qu’il se rendait à l’hôtel de Ville où il allait recevoir l’hommage citadin ?

L’empereur arrivait de sa résidence située place Royale, qu’on appelait alors le Coudenberg, le « mont froid ». Il venait souvent s’y reposer pour se livrer à son sport favori : la chasse qu’il pratiquait en forêt de Soignes. Sinon, il vivait à Valladolid, en Espagne, avec sa cour. Pénétrons donc dans les souterrains de la place Royale, à plus ou moins dix mètres de profondeur, pour découvrir les vestiges d’un palais séculaire fondé au 12e siècle. On y pénètre depuis le musée de Bellevue situé à côté du Palais Royal, en face du parc de Bruxelles. Mais avant d’y descendre, posons-nous cette question : qui était le dernier des Bourguignons ?

L’empereur Charles Quint

Habsbourg par son père Philippe le Beau, espagnol par sa mère Jeanne la Folle, bourguignon par sa grand-mèreMariedeBourgogne, CharlesV, dit CharlesQuint, devint àsonavènement en1515lemaître d’ungigantesqueempireréparti entrel’EuropeetleNouveauMonde. Il étaitlesouverainlepluspuissant de la terre, devant ses concurrents François Ier et Henri VIII. Il était maître de la péninsule Ibérique et des possessions espagnoles d’outre-mer, maître de la Sardaigne, de la Sicile, de Naples, des Pays-Bas, de la Flandre, de la Franche-Comté, de l’Autriche et des possessions allemandes des Habsbourg. Il était ainsi devenu le souverain incontesté d’un empire colossal « où le soleil ne se couchait jamais ».

Né à Gand en 1500, Charles Quint fut intronisé à Bruxelles en 1515, dans l’Aula Magna de la cour de Philippe le Bon. On y recevait les ambassadeurs et les chevaliers de la Toison d’Or. Et c’est là encore qu’il abdiqua en 1555 en faveur de son fils Philippe II, roi d’Espagne au service de la foi catholique la plus sévère. Il fut, dit Erasme, son plus mauvais élève dans l’éducation des princes, à cause de l’intransigeance d’esprit dont il pouvait faire preuve contre vents et marées.

Ses bons côtés pourtant : il défendit l’Europe contre les Ottomans et sut préserver l’héritage des Bourguignons qui lui avaient cédé la Bourgogne, la Flandre et les Pays-Bas. Mais il ne put contenir la Réforme religieuse qui se préparait en Europe. On était à la veille d’un bouleversement sur l’échiquier politique et religieux de notre région. C’est sous le règne de son fils Philippe II que les Dix-Sept Provinces Uniesseséparèrent en deux parties en 1579 : l’une réunie par le Prince d’Orange, protestant, qui allait fonderlesSeptProvincesdunorddesPays-Bas ; l’autre, restée catholique sous la coupe espagnole, c’est-à-dire la Belgique d’aujourd’hui où, selon Charles De Coster, le célèbre Tyl Ulenspiegel mena la révolte contre les abus de Philippe II.

Visite de son palais résidentiel

Depuis la colline du Coudenberg, le palais réaménagé de Charles Quint et de son fils se trouvait donc sur l’éperon qui dominait le vallon du Coperbeek, où se profile aujourd’hui la descente du Mont des Arts. On en voit la déclivité depuis le sommet occupé par l’église St-Jacques-sur-Coudenberg, rebâtie après l’incendie de 1731 qui fit du « mont froid » un enfer de flammes. Quarante ans plus tard, les ruines et leurs alentours furent en effet rasés pour faire place au quartier de la place Royale que domine l’église, reconstruite à l’envers.

Les vestiges de ce palais forment le site archéologique souterrain du Coudenberg, qui vousattend pour une visitemémorable d’une heure. Avant d’entamer cette visite, soyez attentifs à l’introduction donnée en vidéo à l’entrée : on vous racontera dans le détail l’histoirede ce château quevousallezdécouvrir. Puis, vous descendrez l’escalier qui vous conduira au cœur des fouilles. Le plan peut être suivi avec l’audioguide gratuit que vous saisirez sur votre téléphone portable. Des panneaux explicatifs vous renseigneront aussi.

Passé les caves du corps de logis où se trouvaient les appartements princiers et les salles d’audience, vous déboucherez dans la chapelle que Charles Quint fit adjoindre au palais qu’il avait réaménagé. Ses voûtes sont gothiques. Vous êtes sous un des bâtiments actuels de la place Royale, à l’étage inférieur de la chapelle. Ne manquez pas de faire pivoter le périscope qui vous permettra de regarder par le petit bout de la lorgnette toute la place Royale sous laquelle vous vous trouvez. Pour compenser la forte dénivellation du vallon du Coperbeek et mettre l’espace du culte au même niveau que l’Aula Magna, la grande salle d’apparat du palais, la chapelle avait été dotée de deux niveaux desoubassement. On yconservait le fameux trésor de la Toison d’Or, aujourd’hui à Vienne. Vous verrez aussi ce qui reste de l’Aula Magna, la grande salle où fut intronisé l’empereur et où il abdiqua. Attention, le sol est incliné et tourné vers le mur de droite : la pente est glissante. Entre les deux niveaux descend la rue Isabelle, qui était jadis à ciel ouvert. Elle longeait le palais depuis la place des Bailles (aujourd’hui partiellement la place Royale) pour épouser la forte pente du vallon du Coperbeek et mener l’archiduchesse à la collégiale SS-Michel-et-Gudule, tout en contrebas. En dédommagement pour l’expropriation subie, Isabelle (1566-1633) fit construire la Domus Isabellae, un imposant bâtiment au milieu de la rue portant son nom, pour servir au Grand Serment des Arbalétriers de la ville et à la Cour aussi. Ce tronçon de la rue et tout le quartier qui l’entourait furent détruits au début du XXe siècle pour faire place au Palais des Beaux-Arts, inauguré en 1928 sur les plans de l’architecte Victor Horta.

Enfin parvenus dans la cour de l’hôtel d’Hoogstraeten, toujours debout malgré les transformations qui vous seront décrites, vous pourrez admirer, dans ce qui est devenu le musée du Coudenberg, les différentes campagnes de fouilles menées sur le site durant le dernier quart du XXe siècle. Vous y verrez faïences, porcelaines, céramiques, ustensiles divers, lampes à huile, ainsi que les géants qui animent le cortège de l’Ommegang : Goliath, Cheval Bayard et les quatre fils Aymon, les géants Georges et Henri, ou Saint-Georges affrontant le Dragon.

Une très belle visite à faire au cours de ces deux mois d'été. Surtout si vous avez vu l’Ommegang. Plus d’informations sur le site du Coudenberg : www.coudenberg.brussels ou en vous branchant sur l’audioguide gratuit https://audioguide.coudenberg.brussels.

Entrée place des Palais, 7 à 1000 Bruxelles

Michel Lequeux

LE PREMIER TRAIN ÉLECTRIQUE

Depuis les années trente, mon père allait à la pêche au lac de Vossem, dans l’immense parc du château de Tervuren. L’endroit était particulièrement fréquenté par les « pros » car il fallait une adresse attestée pour y pécher le gros. Des « techniques de lancer Vossem » s’étaient même développées, c’est te dire.

Il partait le matin, vers 5 heures, à pied, la bourriche bien remplie de matériel sur une épaule, l’étui à cannes sur l’autre, pire qu’un attirail de fantassin en campagne, jusqu’à la gare de Woluwé, à plus de trois kilomètres de la maison. Là il prenait le train de Tervuren, première ligne électrifiée de Belgique, et à la gare terminus de Tervuren, face au musée colonial, il reprenait la promenade (à pied) de quatre kilomètres à travers le parc jusqu’aux rives du lac. (À mon avis, il était déjà crevé en déballant son matériel au bord de l’eau) La motivation donne du courage, newo. Après une journée à scruter ce maudit bouchon qui refusait de s’enfoncer sous la surface, il rentrait bredouille, même itinéraire, même promenade, chargé comme une mule. Heureusement, il y avait la séquence train, où il déposait son barda, récupérait son souffle et regardait le joli paysage par la vitre du wagon. Da was schuûn, breu.

Quand le train passait sur le pont de Woluwé (là ousqu’y a mennant le musée du tram, si tu vois) avec à gauche le joli Pavillon du Pont qui surplombait l’avenue de Tervuren complètement boisée de marronniers et le chemin équestre devenu routier au centre. Juste à côté, le cours de la Woluwe qu’on suivait un moment, et de l’autre les étangs Mellaerts où on faisait de la barque ou bien du patin à glace en hiver. Potverdekke ça fait rêver, non ?

Moi, ket, je suis une fois allé dans le train électrique. Ailleurs tu avais des espèces de monstres d’acier quicrachaientdelafuméesurlequai quandtupassais, commesi ilsvoulaient t’attaquer, et tul’entendais respirer bruyamment. Quand ils se mettaient en marche (enfin tu vois ce que je veux dire, hein, quand ils commençaient à rouler, si tu veux) ça battait fort dans leur cheminée et puis les bielles bougeaient. Tout d’un coup ils dérapaient sur place avec de nouveau de la fumée partout. Le train électrique, lui, il ronronnait juste. Pas de fumée, par de sursaut, ça démarrait en douceur et on n’entendait que le bruit des roues sur les rails. Ça c’était tof.

Tu vois le bazaar qu’il y a au-dessus du toit ? me demandait mon père, c’est un pantographe (ouille ouille quel nom pour un ket comme moi !) c’est par là que le train prend son charbon. Awel tu racontes ça à un cheval de bois et il te fiche un coup de pied, non ? Oué mais c’est pas du charbon, tu sais men, c’est de l’élétric. Là au-dessus, dans le câble, il y a dugros courant qui passe. Mais du gros, hein ? Si tu mets ta main dessus tu es kalle comme un boestrink, tout net. La loco elle prend du courant dans le câble et son moteur tourne. C’est simple comme goeiendag. Juchte comme le tram. Le jour d’aujourd’hui tu trouves plus ce train élétric, fieu. La chocheté a fait faillite et ils ont remplacé la ligne par le tram 44. C’est comme avec le train mais c’est pas le même parcours. Celui-là suit carrément l’avenue de Tervuren, c’est plus facile pour l’exploitant mais c’est moins pratique pour les usagers. Mais qu’est-ce qu’ils ont à dire, ces usagers ? Tu vois bien que quand on les écoute la chocheté fait faillite janvermille ! Dans le cadre de notre économie néo-libérale, comme dirait un technocrate de ma connaissance quis’occupait du canal deWillebroeket qui au bout de troismois, avait dûcommander de l’eau, on doit voir l’intérêt de l’argent sur les besoins des gens. Le ROI est roi. (Comprend : Return On Investment, en françois rabelaisien)

Je reviens à mon train. En France ils appelaient ça des Michelines. Chez nous on n’appelait pas ça, on le prenait, c’est tout. Et quand je dis qu’on le prenait, c’est une image, newo, car on l’empruntait moyennant payement. Tu vois déjà mon père avec tout son barda de pêcheur à la ligne, prendre en plus le train sur son dos ? Zo-ot ! C’est plutôt le train qui le prenait sur son rug.

Encore un truc bizarre : tu sais que les trains sont comme les conducteurs anglais, ils roulent à gauche. Je t’expliquerai un jour pourquoi ces gros malins roulent pas comme nous. Eh bien fieu, sur la ligne de Tervuren il y avait une partie à double voie, et les trains roulaient À DROITE ! Le restant de la ligne était à simple voie, donc ils roulaient tous du même côté. Pourquoi ils roulaient à droite, faudra le demander au chef de réseau, moi je sais pas. Peut-être bien pour faire la nique aux trains à charbon. Quand monpère me disait que dansle câble caténaire passait du « gros courant »il n’avait pastort. 1500 volts c’est pas du kattepis, ça moi je dis. Du coup moi j’avais aussi peur de toucher les rails avec mes

pieds. Ce voltage dans mes petites guiboles de dix ans, ça ferait du dégât, tu vois ça d’ici. Moi, tous ces trucs sur quoi tu marches et qui sont en métal, ça me fait un peu réfléchir. Un train électrique, c’est très joli mais c’est quand même dangereux. C’est comme le tram, tiens, il a une flèche pour prendre le courant, mais après il va où, le courant ? Mon père me disait que regarde le trolleybus qu’on prenait pour aller chez ma tante Josephine, il a deux flèches, une pour le courant qui vient, et l’autre pour le courant qui retourne. Et le train électrique alors ? Il n’a qu’un câble, si tu regardes bien. Alors le courant qui retourne il va où ? Dans les rails ! Ara ! Et toi tu mets ton pied sur le rail et tu prends 1500 volts dans tes orteils !

Donc moi je te dis : fais attention quand tu marches sur la voie du tram, mon cher ami, tu sais jamais par où le courant retourne !

Georges Roland

THÉÂTRE : LA GRAMMAIRE

Ce vaudeville en un acte d'Eugène Labiche et Alphonse Jolly a été représentée pour la première fois à Paris au Théâtre du Palais-Royal le 26 juillet 1867. François Caboussat, négociant en bois, nourrit des ambitions politiques. Hélas, il est incapable d’écrire deux mots sans faute. C’est sa sœur, Blanche, qui rédige sa correspondance et ses discours … en secret. Et voilà qu’elle projette de le quitter pour un mari ! Que faire ? Les accords desparticipespassés empêcheront-ilsles deuxamoureuxde semarier ? Gaffes, quiproquos, et retournements de situations se succèdent dans cette comédie familiale qui ravira petits et grands. Dans ce vaudeville, Labiche et Jolly utilisent l’humour et les jeux de mots pour souligner l'importance de la maîtrise de la langue française, tout en offrant une critique légère et divertissante des ambitions sociales et politiques. La maladresse de Caboussat face à la grammaire devient une source inépuisable de situations comiques et de malentendus, qui vont jusqu’à menacer ses aspirations politiques et la tranquillité de sa famille. Blanche, personnage clé de la pièce, incarne la femme cultivée et dévouée, mais aussi indépendante, prête à suivre son propre chemin. Son désir de mariage met en péril l’équilibre familial et révèle la dépendance de son frère. La pièce met en scène une série de rebondissements où les personnages doivent naviguer entre leurs ambitions personnelles et les contraintes sociales de l’époque. Les spectateurs sont invités à rire des déboires grammaticaux de Caboussat tout en réfléchissant aux exigences et aux absurdités des conventions sociales. Jusqu'au 14 juillet, la troupe KAPL, anciennement au Centre Civique de Kappelveld, redonne vie à cette œuvre classique au Parc Parmentier, dans une adaptation de Bernard Lefrancq (La Revue). Voyez les informations pratiques sur le site www.sequoiaways.be Avenue Parmentier, 19 à 1150 Bruxelles

PLAISIRS D’ÉTÉ

Après Plaisirs d’Hiver, voilà les Plaisirs d’été qui s’invitent dans la capitale avec une approche scénographique soignée et impactante pour un concept qui fait jour sous la forme d’un grand jardin urbain. L’appellation Plaisirs d’été est unefaçondetisserdevéritablesliens entre les saisons. S’ajoute la volonté de développer sur du long terme un concept dynamique et durable. Plaisirs d’été, tout comme Plaisirs d’hiver, partage le même objectif : faire vibrer en permanence le centre-ville. Retrouvez un univers épatant construit avec des assemblages d’échafaudages verdoyants place De Brouckère. En son sein, des ilots aux ambiances identifiées et personnalisées, une tour centrale autour de laquelle tout gravite, une serre, du gazonréemployable etdesplantesàvolonté. Unpeuplusloin, placeFontainas, voyez uneinstallation en bambou qui se présente telle une ode à l’amitié. Cette forêt se compose de plusieurs structures d’arbres reliées entre elles, toutes bâties sur base d’un ancien principe architectural japonais appelé réciprocité. Une des définitions de cette technique est la suivante : Reliés les uns aux autres de sorte que l’un complète l’autre ou est l’égal de l’autre pour constituer une structure de poutres circulaires qui permet à chaque poutre de soutenir la poutre suivante qui elle-même est soutenue par la précédente. Un principe qui traduit parfaitement ce qu’est ou devrait être l’amitié. Une façon agréable de redécouvrir les commerces alentours, de profiter de leur diversité, de profiter d’une terrasse ou d’aller boire quelque chose de rafraîchissant sur le piétonnier ou dans les deux bars de la Place De Brouckère : un rooftop d’un côté et la Terrasse Continental de l’autre. Bien sûr, pour les amateurs, de la musique est prévue, de même que des animations.Attention, cette fête urbaine débute le 26 juillet et se clôture le 18 août2024 ! Retrouvez la programmation détaillée sur www.plaisirsdete.be

Andrea Cerasi

CONCERT : PINK

La chanteuse américaine Pink, de son vrai nom Alecia Beth Moore, est connue pour sa voix puissante et ses performances scéniques spectaculaires. Elle a captivé des millions de fans à travers le monde, avec des chansons émouvantes et des messages inspirants. Sa capacité à se réinventer tout en restant fidèle à elle-même a fortement contribué à son succès durable. Chaque album témoigne d’une évolution de son style musical et de ses thèmes, tout en conservant l'authenticité qui la distingue. Son dernier album, « Trustfall » (2023), a bénéficié de critiques positives des médias. Pink est également reconnue pour son engagement envers des causes sociales et humanitaires, utilisant sa notoriété pour soutenir des campagnes de prévention contre le suicide, les droits des animaux et l'égalité des sexes. Sa transparence sur ses propres luttes personnelles, y compris ses combats contre la dépression et les difficultés relationnelles, ont touché un large public, lui permettant de se connecter profondément avec ses fans. Lors de ses concerts, elle n’hésite jamais à se lancer dans des acrobaties et des chorégraphies audacieuses. Sa tournée actuelle la mènera chez nous pour un mélange de nouvelles chansons et de ses plus grands succès. Pink s’apprête à offrir au public un concert inoubliable, combinant musique, danseet effets trèsvisuels. Le14juillet2024, sesadmirateursauront l'opportunitédevivreunesoirée mémorable au Stade Roi Baudouin. Voyez les détails pratiques sur le site www.ticketmaster.be Marathonlaan, 135/2 à 1020 Brussel

Sam Mas

CONCERT : ESCALES ESTIVALES

Préparez vos bagages, le voyage est planifié avec des concerts gratuits tout l’été. Cette année encore, le centre d’Anderlecht vibrera au rythme des musiques du monde ! Le festival Les Escales Estivales attire de plus en plus de public, de Bruxelles et d’ailleurs. Chaque jeudi, vous aussi, venez profiter de joyeuses soirées en plein air, en famille ou entre amis, dans un cadre de verdure idéal au milieu de la jungle urbaine. Les Escales Estivales, se déplient du 4 juillet au 29 août 2024. Chaque jeudi, un groupe, une ambiance, un moment à savourer dans le jardin de l’EDN Bar, à l’ombre de la collégiale

Saint-Guidon. Pour cette septième édition, la part belle est faite aux sonorités chaleureuses et dansantes. L’entrée est entièrement libre, un bar et de la petite restauration seront à votre disposition. Pour les plus jeunes d’entre nous, une zone de jeux sera également ouverte. Les portes ouvrent à dixhuit h, les concerts démarrent à dix-neuf heures. Bon voyage ! Découvrez la programmation détaillée sur le site www.escaledunord.brussels

Rue du chapelain, 1 à 1070 Bruxelles

INAUGURATION D’UN JEU DE L’OIE EN MOSAÏQUE

Beaucoup de monde fin juin lors de l’inauguration du Jeu de l’oie géant devant l'antenne communale de la Place de la Vaillance, à côté de la station de métro Saint-Guidon Une œuvre unique en son genre, pensée et réalisée par l'association Bistrbroeck sous la direction de Nicole Honorez. Un projet ambitieux qui s'inscrit dans le cadre du Contrat de Quartier Durable. Ce jeu de l'oie se distingue par ses pavés recouverts de mosaïques colorées, qui ajoutent une dimension esthétique et ludique à l’espace public. Chaque case est minutieusement ornée de dessins variés et attirants. Cette réalisation ne se veut pas seulement un jeu, mais également une invitation à la découverte et à l'interaction pour les résidents du quartier et les visiteurs. Pour accompagner ce Jeu de l'oie, deux dalles explicatives ont été installées, afin d’en rappeler les règles. Si vous passez dans le coin …

Sam Mas

CONCERT : ÉTÉ DE L’ORGUE

L'Été de l'orgue 2024, c'est très bientôt ! À partir du 6 juillet, venez profiter de concerts exceptionnels tous les samedis de juillet et août à 19h15 à l'église Saint-Joseph, située square Frère Orban à Bruxelles. Un grand merci à la Fraternité Saint Pie X pour leur accueil chaleureux et leur soutien. Après chaque concert, un bar sera à votre disposition sur place pour prolonger ce moment convivial. Le programme de cette année est varié et promet des soirées pleinesd'émotionet de belles découvertes musicales. Voici un aperçu des artistes qui nous feront l'honneur de leur présence :

• Samedi 6 juillet : Coralie Van Hove (trompette) et Éric Mairlot.

• Samedi 13 juillet : Jenny Spanoghe (violon) et Jan Van Landeghem.

• Samedi 20 juillet : Erwin Liénart (violon) et François Houtart.

• Samedi 27 juillet : Stefanie Duprel.

• Samedi 3 août : André Giet (clarinette) et Gérard Close.

• Samedi 10 août : Katarzyna Sokolowska (hautbois) et Olivia Afendulis.

• Jeudi 15 août : Hanna Al-Bender (soprano), Julie Phan (mezzo-soprano) et François Houtart.

• Samedi 17 août : Éric Hallein.

• Samedi 24 août : Grazia Salvatori.

• Samedi 31 août : Luc Ponet.

Rejoignez-nous pour ces soirées uniques où la musique sera à l'honneur, dans un cadre historique et spirituel. Que vous soyez amateur de musique classique, passionné par les instruments à vent, ou tout simplement curieux de découvrir de nouveaux talents, l'Été de l'orgue 2024 est l'événement à ne pas manquer. Venez nombreux partager ces moments de grâce musicale au cœur de l'été bruxellois ! Plus de détails sur le site www.bruxelles.be/bruxelles-lete-de-lorgue-2024 Square Frère-Orban à 1000 Bruxelles

SPECTACLE : TACOMAGARAGE

Un soir, Corentin assiste à un concert de rock interprété par des seniors. Alors qu’il pensait voir des septuagénaires fatigués, il tombe sous le charme de ces papys rockeurs et de leur surprenante énergie. Sous l’effet de l’émotion et de quelques shots de tequila, il envoie un mail à leur manager américain pour filmer ce groupe baptisé The Sonics durant leur tournée européenne. Trois jours plus tard, le manager lui répond : « OK ! ». Corentin se réjouit. Mais problème : Il n’est pas réalisateur et n’a jamais fait un film. Il ne possède même pas de caméra ! Porté par ce coup de folie et par son courage, il décide envers et contre tout de prendre la route pour vivre quelque chose de plus grand que lui. Quelque chose qui le dépasse ! Entre ciné-concert, stand-up et road-movie sur scène, Corentin nous raconte cette histoire passionnante et touchante.Avec une bonne dose d’humour, il nous emmène dans cette aventure intergénérationnelle. Une merveilleuseépopée qui nousrappelle qu’il n’est jamaistroptardpour réaliser ses rêves. Un road trip musical passionnant ! Une histoire incroyable, une extraordinaire aventure humaine racontée par celui qui l'a vécue ! Voici l'incroyable histoire de Corentin Skwara et de The Sonics : ce groupe de rockers américains qui s’est reformé après quarante années d’absence et qui a connu un nouveau succès total Un spectacle à découvrir au Karreveld le 19 juillet 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.bruxellons.be

Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

SPECTACLE : IN PETTO

Deux clowns musiciens, en recherche constante d’équilibre, ont le souhait de présenter leurs morceaux de musique au public, aussi malmenés qu’ils soient par leurs maladresses, leur environnement ou leurs accessoires désarticulés. La charrette à bras qu’ils transportent et qui les abrite, à la fois logis, loge et promontoire, aire de jeu chancelante, est en équilibre instable sur l’axe unique de ses deux roues. Fondamentalementinadaptés, ces deuxclochards célestes se voient destinésà ladépendance réciproque, et s’inscrivent dans la non-narration de vies presque Beckettiennes. Oscillations tragiques de l’être sensible, explorations délicates et drôles de nos désorientations, poème fatalement absurde sur l’état d’être et de ne pas être autour d’une maison-monde bancale pour pitres de passage, deux musiciens aux gros sabots, deuxânes àlalyre, magiciensde craie àlarecherche de l’oiseaubleuet sonmondenouveau, celui d’après, encore et toujours en équilibre précaire. Benoit Devos et Xavier Bouvier, auteurs et interprètes, sont à applaudir au Karreveld le 20 juillet 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.bruxellons.be

Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

HUMOUR : DENA, PRINCESSE GUERRIÈRE

Dena navigue entre deux cultures, entre Orient et Occident, avec énormément d’humour, d’autodérision, de tendresse et d’intelligence. Tantôt douce et pétillante, tantôt espiègle et émotionnelle, elle aurait pu être jongleuse, si ce n’était que pour vous faire chavirer. Étant iranienne, la poésie est dans son âme. Belge, l’autodérision est dans son cœur. Flamande, la rigueur dans sontravail. Cette princesse guerrière ne mène pas de guerre, maisune quêtevers unmondeavec plusde rires et surtout plus de liberté. Après avoir assuré les premières parties de Guillermo Guiz, Kyan Khojandi, Fanny Ruwet, Kody, PabloAndres et bien d’autres, après avoir rodé son stand up au King’s of Comedy Club, au TTO, à l’Eden, la voici enfin au Festival Bruxellons!, pour notre plus grand plaisir. Un pied à Bruxelles, un pied en Flandre, le cœur en Iran. Dena, c’est cent mille watts d’énergie positive ! A son palmarès : prix du Jury au Festival d’Humour de Remicourt 2019, gagnante belge des Best de l’Humour 2018, Poulains du rire 2017 et prix du public à La Ruche 2016. Elle sera à applaudir au Karreveld le 24 juillet 2024. Vous trouverez toutes les informations complémentaires sur le site www.bruxellons.be

Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

THÉÂTRE : L’ILLUSTRE THÉÂTRE

Le Magic LandThéâtre vousproposeunvoyagedansletempspour assister àlarépétitiond’unspectacle inédit de Molière. Les comédiens ont dressé des tréteaux qui ressemblent furieusement à ceux de l’illustre théâtre de Jean-Baptiste Poquelin. Comme il nous est permis de réinventer toute chose, imaginons que le grand dramaturge ait écrit une pièce jamais publiée, jamais parvenue jusqu’à nous… A l’époque, on jouait pour les riches et on ne conservait pas les textes ! Rien ne sera retrouvé à la mort de Molière, pas une ligne, pas un manuscrit, pas une signature. Oser inventer une pièce que Molière aurait pu écrire pourrait paraitre un outrage. Mais c’est au contraire un hommage à celui qui est pour nous une immense source d’inspiration. Une pièce qui parlerait de l’éternel amoureux, des passions dévorantes de ceux quise consumentd’avoir tropaiméet d’uneépoque si richepourlethéâtre ambulant. Nousproposonsd’emmenerlespectateurjusquedanslescoulissesduthéâtred’avant. Ceseral’occasion aussi de faire mieux connaissance avec Madeleine Béjart, énième muse ou véritable acolyte de Molière ? L’Histoire nous la présente comme une cheville ouvrière discrète… Pourtant sans son intelligence financière et ses nombreux talents, la troupe n’aurait pas existé… Ce que nous avons retenu du théâtre deMolièrec’est qu’iIfallaitrire, absolument,detout, detous,pourquelavienesoit qu’ungrandthéâtre, pour que le monde soit un terrain de jeu sans fin ! En ce temps-là, rares étaient ceux qui osaient défier l’autorité et se moquer des puissants, des médecins, des savants… Molière ne se gêna pas pour le faire ! Il en fit même une marque de fabrique ! Au XVIIe siècle, théâtre signifiait troupe, troupe signifiait théâtre. Et c’est une troupe que Molière dirigea avec Madeleine Béjart, une véritable troupe, avec ses brillances et ses doutes, ses atermoiements et ses succès ! Le parallèle avec le Magic land théâtre était trop évident pour que nous ne fêtions pas cet anniversaire. Un bouquet d’humour signéPatrick Chaboud à applaudir au Karreveld les 25 et 26 juillet 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.bruxellons.be

Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

THÉÂTRE : LE DIEU DU CARNAGE

Alain et Annette Reille et Michel Véronique Houllié se rencontrent chez les Houllié, suite à une altercation entre leurs enfants respectifs Ferdinand et Bruno. Ferdinand aurait frappé Bruno à la lèvre et à la dent avec un bâton. Les parents dressent la déclaration d’incident ensemble. La discussion se poursuit sur l’avenir des dents de Bruno. La discussiondévie sur les tulipes disposées sur la table basse. Alain Reille, avocat, est sans cesse interrompu par son téléphone qui vibre, il est plutôt absent de la scène. Les Houllié servent du clafoutis et des boissons aux Reille. Les Reille et les Houllié envisagent une rencontre pacifique entre Bruno et Ferdinand. Ferdinand pourrait présenter ses excuses à Bruno. Alain tente de laisser sa femme seule chez les Houllié, prétextant qu’il ne sert à rien et qu’il est occupé. Véronique, en pédagogue, souhaite que les excuses de Ferdinand soient une volonté de sa part et non une obligation punitive.Alain semble exaspéré de la moindre remarque sur son fils. La situation semble être un peu plus tendue. Le ton monte rapidement entre les deux couples et chaque détail devient une source de conflit. Un mot de trop, Une insinuation qui pique. Les accusations fusent, sans ménager la partie adverse. La crise de nerfs est proche et les coups physiques attendus. Rencontre au sommet entre parents énervés, qui pètent un plomb dès qu’on touche à leur progéniture, leurs habitudes, leurs petites certitudes ou leurs réputations. La tension va crescendo pour laminer les bonnes intentions et le verni d’apparence. À partir d’un petit fait tiré du quotidien, Yasmina Reza jubile et trace à la ligne claire et au vitriol, le portrait de bobos satisfaits et sûrs de leurs droits. Le tableau qu’elle nous peint n’est pas jolijoli, c’est un carnage ! Stéphanie Van Vyve, Ariane Rousseau, Thibault Neve et Nicolas Buysse donnent corps à ce quatuor qui prouve à quel point les convenances, on s’en torche ! Une pièce à voir au Karreveld du 28 au 30 juillet 2024. Plus de détails sur le site www.bruxellons.be

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Sam Mas

COMÉDIE MUSICALE : COME FROMAWAY

Cette comédie musicale s’inspire de faits réels survenus après les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Le matin de ces événements tragiques, les habitants de Gander, un petit village de Terre-Neuve, mènent leur vie tranquille avant d’apprendre ce qui s’est déroulé à NewYork et la fermeture immédiate de l’espace américain aérien, obligeant trente-huit avions de ligne a atterrir de toute urgence à Gander, doublant ainsi la population de cette petite ville qui n'est pas préparée à accueillir un tel afflux de voyageurs. Contraints de s’organiser, les citoyens n’ont pas d’alternative que celle de se retrousser les manches et de s’organiser pour loger, nourrir, vêtir et réconforter près de sept mille passagers venus du monde entier. Médusés, ces derniers apprennent progressivement la raison de cet atterrissage brutal et tentent de contacter au plus tôt leur famille. Les échanges sont souvent fragmentaires et contradictoires sur la situation. L’hospitalité de la région surprend plus d’un et des liens commencent à se nouer, sans se soucier de l’origine, de la religion ni de l’orientation sexuelle des voyageurs. Beulah, de Gander, et Hannah, de New York, sympathisent fort rapidement lorsqu’elles découvrent qu’elles ont chacune un fils pompier. Hannah, dont le fils est porté disparu, demande à Beulah de l'accompagner pour prier dans une église locale, tandis que d'autres voyageurs se dirigent vers divers lieux de culte. Bien vite, tous sont invités à se mêler à la vie locale. Néanmoins, cette situation exceptionnelle apporte des changements radicaux sur le plan privé. Deux passagers développent une relation amoureuse, tandis qu’un couple se déchire, secoué par trop de stress et peu apte à faire front en binôme. La télévision se met à diffuser en boucle les images des avions qui se sont écrasés sur les tours jumelles du World Trade Center. Le retour à la vie normale se caractérise par un vide immense et chacun sait que les attaques à l’intérieur du territoire américain sonnent le glas d’une époque, ouvrant l’avenir à quelque chose de très différent par rapport à tout ce qui a été vécu auparavant. Dix ans plus tard, les passagers et l'équipage se retrouvent à Gander pour commémorer l’amitié et remercier les habitants pour leur générosité. Depuis 2015, le Festival Brusselons propose chaque été une grande comédie musicale, avec un orchestre-live et une myriade de comédiens-chanteurs sur les planches. Après les triomphes de « La Mélodie du Bonheur », « Evita », « Sunset Boulevard », « My Fair Lady », « Blood Brothers », « Elisabeth » et « West Side Story », il est très fier de présenter la création mondiale en français de « Come from Away », qui est considéré comme l'un des trois meilleurs musicals de cette dernière décennie. Cette œuvre canadienne, signée Irène Sankoff et David Hein, a été créée en 2013 et a connu un succès triomphal non-stop à travers les deux hémisphères. Stéphane Laporte s’est chargé de la traduction des chansons et des dialogues en français, pour les mettre au service d’Anne Gils et de Jack Cooper, chargés de la mise en scène. Avec Bo Waterschoot à la direction de l’orchestre, pas moins de vingt-cinq représentations seront proposées au public du 10 juillet au 30 août 2024 au Karreveld Découvrez tous les détails pratiques sur le site www.bruxellons.be Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

MAGIE : INTUITIONS

Découvrez le dernier spectacle de Jack Cooper, une nouvelle dimensionde mystère et d'émerveillement, où quelques classiques indémodables se mêleront à des nouveaux numéros qui ne manqueront pas de surprendre. Comme à chaque fois, le rire sera au rendez-vous alors que vous plongerez dans l'univers captivant de l'esprit humain pour un voyage fascinant à travers les méandres du mystère. Assistez avec émerveillement à des démonstrations de lecture de pensées, à des prédictions saisissantes et à des expériences mentales qui défient toute explication rationnelle. Mais ce qui rend cette expérience vraiment unique, c'est laproximité quevouspartagerez avec l'artiste. Vousserez littéralement à quelques mètresdeJackCooper, vouspermettant ainsidescruterlemoindregeste, lemoindredétail et deressentir pleinement la surprise de ce genre de spectacle. Vous serez plongé, dès les premiers instants, au cœur de l'action. Rejoignez Jack Cooper pour une soirée de mystère, de fascination et de divertissement qui repousse les limites de l'imagination humaine ! Un show à découvrir du 25 juillet au 28 août 2024 au Karreveld. Voyez les dates précises sur le site www.bruxellons.be Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

THÉÂTRE ; LAVIE C’EST COMME UNARBRE

1964, la Belgique et le Maroc signent un accord pour l’accueil de travailleurs marocains. Pendant ce temps, à Tanger, dans un bar, trois jeunes sans emploi broient du noir sur leur sort. Hassan, le tenancier aussi bonimenteur que magouilleur, va leur fournir un contact pour du travail en Belgique. Commence alors l’odyssée burlesque et délirante de notre trio de choc : Azouz, un intellectuel romantique mais un peu poltron, Abdelhak, un cousin maghrébin de Charlot et enfin Hamid un jeune coiffeur, beau gosse, dragueur et hâbleur. En chemin, ils rencontrent des personnages désopilants, tels Ahmed Papyrus, gardien schizophrène du port de Tanger, Bilmondo, l’homme au mille et une relationsou encore Marcel, bruxellois un peu arnaqueur au grand cœur, et à la dégaine à faire pâlir le plus beau des beaufs. Après avoir fait rire aux larmes plus de cinquante mille spectateurs pendant plus de quatre ans en Belgique (Théâtre National, Théâtre Royal Flamand, Théâtre de la Toison d’Or et bien d’autres), ainsi qu’une tournée à succès du Nord au Sud Maroc, la troupe des Voyageurs Sans Bagage, élue « Bruxellois de l’année 2012 », est de retour avec la reprise de cette belle histoire à succès. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce spectacle ou qui souhaitent le revoir, il sera à applaudir au Karreveld le 27 juillet et le 25 août 2024. Voyez les modalités pratiques sur le site www.bruxellons.be Avenue Jean de la Hoese, 32 à 1080 Bruxelles

THÉÂTRE : LE PROCÈS DE JEANNE

D’ARC

Le procès de Jeanne d'Arc demeure l'un des événements les plus célèbres et controversés de l'histoire médiévale. Jeanne, née vers 1412 dans le village de Domrémy en Lorraine, est une figure emblématique de la France. En 1429, à seulement dix-sept ans, elleconvaincle dauphinCharles, futur Charles VII, de lui confier une armée pour libérer la France desAnglais. Nous sommesdansla Guerre de CentAns. Jeanne se distingue rapidement par sa ferveur religieuse et ses succès militaires, notamment la libération d'Orléans et la victoire de Patay. Cependant, en mai 1430, elle est capturée par les Bourguignons, alliés des Anglais, lors du siège de Compiègne. Vendue aux Anglais, elle est emprisonnée à Rouen et son procès débute le 9 janvier 1431. Procès mené par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et fervent partisan de la couronne anglaise. Il a pour objectif de discréditer la jeune femme et, par extension, le dauphin Charles. Les charges sont nombreuses, mais se concentrent principalement sur l'hérésie et la sorcellerie. Jeanne affirme avoir entendu des voix divines, celles de saint Michel, de sainte Catherine et de sainte Marguerite, qui la guidaient dans ses actions. Les juges tentent de la piéger en l'interrogeant sur des points théologiques subtils. Le port de vêtements masculins, jugé inappropriés et hérétiques, pèse en sa défaveur. Jeanne défend cette pratique comme nécessaire pour sa sécurité et sa mission. Les pressions psychologiques et les intimidations se multiplient tout au long du procès, mais Jeanne reste ferme dans ses convictions et ses réponses. Le 24 mai 1431, elle est menacée de mort si elle ne se soumet pas. Pour sauver sa vie, elle signe une abjuration renonçant à ses voix et à ses habits masculins. Toutefois, quelques jours plus tard, elle reprend ses vêtements d'homme, prétextant qu’ils sont plus pratiques en prison et qu'elle est de nouveau guidée par ses voix. Le tribunal, interprétant cela comme une récidive, la condamne à mort. Le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc est brûlée vive sur la place du Vieux-Marché à Rouen. Elle avait dix-neuf ans. Depuis, ce procès est largement considéré comme une parodie de justice, manipulé par des intérêts politiques et des préjugés religieux. Charles VII ne tente rien pour la sauver, probablement par prudence politique. En 1456, après la fin des combats et la reconquête de la France, un nouveau procès est ouvert sous la pression de sa mère, Isabelle de Bavière. Ce procès posthume, connu sous le nom de procès de réhabilitation, reconnaît les erreurs et les manipulations du procès initial et annule la condamnation de Jeanne, la déclarant innocente et martyre. Canonisée en 1920 par le pape Benoît XV, Jeanne d’Arc figure parmi les saintes patronnes de la France et symbolise toujours le courage, la piété et la liberté. Son histoire continue d'inspirer des générations. Durant l’été, c’est à une reconstitution de ce procès que nous convie l’Abbaye de Villers-la-Ville. Dans les pierres séculaires des ruines, ce récit rejoint la rugosité du Moyen Âge et permet une mise en scène réaliste et austère d’Hélène Theunissen. Une scénographie dépouillée privilégie les matières brutes et les lumières sont apportées par les flammes des bougies, des braseros, des candélabres et, bien sûr, du bûcher. Les représentations avec Laura Fautré, Bruno Georis, Denis Carpentier, Didier Colfs, Cédric Cerbara, Marc De Roy, Maxime Anselin, Olivier Francart, Simon Lombard, Jonas Jans, Romain Mathelart, etc. se déroulent du 11 juillet au 10 août 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.villers.be

Rue de l’Abbaye, 55 à 1495 Bruxelles

Sam Mas

SPECTACLE : ALICEAU PAYS DES MERVEILLES

Ce roman écrit par Lewis Carroll, pseudonyme de Charles Lutwidge Dodgson, a été publié pour la première fois en 1865. Depuis, il est devenu un classique de la littérature anglaise et mondiale, captivant les lecteurs de tous âges par son imagination débordante et ses personnages mémorables. L'histoire raconte les aventures d’une jeune fille curieuse et rêveuse, qui suit un lapin blanc dans un terrier et qui se retrouve transportée dans un monde souterrain merveilleux et absurde. Ce monde, appelé le Pays des Merveilles, se voit peuplé de créatures étranges et de situations insolites qui défient la logique et la réalité. Tout au long de son aventure, Alice croise une galerie de personnages inoubliables, chacun plus excentrique et énigmatique que le précédent. L'une des forces de cet ouvrage réside dans la richesse de son langage et ses jeux de mots. Lewis Carroll, lui-même mathématicien et logicien, s'amuse à jouer avec les définitions, les concepts mathématiques et les paradoxes logiques, créant ainsi une lecture à plusieurs niveaux. Les adultes peuvent apprécier les subtilités et les références cachées, tandis que les enfants sont captivés par la progression des étapes et les personnages colorés. L'œuvre a été adaptée de nombreuses fois au théâtre, au cinéma, à la télévision et en bande dessinée, témoignant de son attrait durable et de son influence culturelle. Les illustrations originales de John Tenniel, qui accompagnaient la première édition, ont également contribué à fixer dans l'imaginaire collectif les traits des personnages et l'ambiance du Pays des Merveilles. Cet ouvrage n'est pas seulement un voyage fantastique pour les jeunes lecteurs, mais aussi une exploration des thèmes de l'identité, de la croissance et du passage de l'enfance à l'âge adulte. À travers les yeux d'Alice, les lecteurs sont invités à remettre en question les conventions sociales et à explorer la nature de la réalité et de la perception. Après Walt Disney et Tim Burton qui ont inscrit le personnage dans l’ADN collective, la D3 Drama Company de Damien De Dobbeleer s’est retroussé les manches pour se lancer à son tour dans une relecture, mettant en retrait ce qui avait déjà été vu pour mitonner du neuf. Il s’agit donc d’une adaptation libre avec des épousailles qui s’organisent au château en l’honneur d’Alice, une jeune femme rêveuse, et d’un gendre idéal. Mais Alice hésite, ne se sentant pas encore prête pour sauter le pas. Alors, existe-t-il meilleure fuite que celle de s’envoler dans son monde secret : un univers fait d’absurde et d’étrange, de légèreté́ et d’émotion, un endroit bucolique peuplé d’individus imprévisibles, où la féerie est petit à petit mise à mal par le temps qui fuit inéluctablement. Car Alice n’a plus sept ans et son royaume imaginaire s’essouffle. Un dernier voyage donc, dans lequel le fétiche lapin aura fort à faire pour réparer les dégâts occasionnés par le sabler qui s’égrène inexorablement. L’écrin naturel du château de Rixensart, non loin de la capitale, se prête à merveille à la douce extravagance de cette œuvre intemporelle, qui par-delà les décennies n’en finit pas de fasciner les familles. Une création à découvrir du 16 Juillet au 17Août 2024. Plus de détails sur le site www.alice-merveilles.be

Rue de l’Eglise, 40 à 1330 Rixensart

Paul Huet

CONCERT : GALA CONCERT

Le quatrième Festival International “Music Academy Forte” et son équipe sont fiers de vous inviter à Concert de Gala, quiprésente des performances sélectionnées des participants auxmasterclasses d'une semaine et au concours international du même nom. Ilmet en lumière les résultats des leçons intensives, desrépétitionsetdeséchangesculturelspendantlefestival d'unesemainedesmusiciensvenusdumonde entier ! La “Music Academy Forte” se veut l’une des plus importantes plateformes internationales d'échanges culturels. Elle aide les jeunes musiciens à obtenir de précieuses opportunités de se produire et d'être reconnus sur la scène musicale en Europe. Elle encourage également la création de liens internationaux entre les jeunes musiciens de tous les continents. ux Concerts! De jeunes musiciens talentueux, âgés de huit à vingt-cinq ans, issus de milieux et de cultures différents se sont réunis à Bruxelles pour partager leur passion de la musique avec le public. La musique de chambre et la musique orchestrale seront àl'honneurlorscettesession. Une expérience à vivrele 13juillet 2024àFlagey.Voyez les détails complémentaires sur le site www.flagey.be

Place Sainte-Croix à 1050 Bruxelles

CONCERT : STARACADEMY

La StarAcademy 2024 part en tournée, après avoir occupé le créneau de nombreuses soirées télévisées. Après une nouvelle saison, les élèves de cette édition auront l'opportunité de se produire dans les plus grandes salles de France et de Belgique. Cette tournée promet un grand spectacle multi-artistes, avec les meilleurs moments de la vie au Château, desinterprétations des plusgrands titres entendus dansla petite lucarne et de multiples surprises. LaStarAcademy 2024sera à Bruxelles àl’INGArena le 7 juillet 2024. Les billets étant fortement sollicités, il est conseillé de réserver rapidement pour ne pas manquer l'occasion de voir ce spectacle unique en live. Plus de détails sur le site www.ing.arena.brussels Avenue de Miramar à 1020 Bruxelles

SORTILÈGE

Un trésor médiéval fantastique attend d'être découvert par les aventuriers en herbe, les familles en quête d'une expérience unique en plein air et les amoureux de la nature. Sortilège est bien plus qu'un simple jeu d'aventure, il s’agit d’une véritable immersion dans un univers féerique. Armés d'une carte de jeu, d'un sac d'aventure et d'un parchemin mystérieux, les participants s'engagent sur des sentiers sinueux jalonnés de défis, d'embûches et de surprises. Leur objectif : accomplir une quête épique au milieu dela première forêt urbaine de Bruxelles. Mais attention, sur leur route, des personnages du Royaume du Val se dresseront tour à tour en amis ou en ennemis, rendant chaque pas encore plus palpitant. Pour les plus téméraires, le défi peut être associé à un parcours d'accrobranche suspendu à plusieurs mètres du sol. Un challenge à couper le souffle, offrant une perspective unique sur la forêt urbaine. Mais Sortilège ne se contente pas d'être un divertissement, il se distingue par son engagement en faveur de l'environnement. Ce parc d'aventure à zéro émission de CO2 est construit entièrement en bois, s'intégrant parfaitement dans le cadre naturel qui l'entoure. De surcroît, Sortilège propose des activités de découvertes nature et des conseils verts pour sensibiliser le public à la biodiversité et à la protection de l'environnement, mais demeure avant tout une invitation à passer du temps hors de chez soi, non loin des faubourgs urbains, en famille, entre amis ou même en solo pour trois heures de rencontres avec des personnages étranges, desdéfisentousgenres oupour rassasier lasoifdesensationsfortes. Unensemble decomédiensassurelerôledesintervenants. Bienentendu, chaquesaison, lethèmeévolueousemodifie pour éviter la désagréable impression de redite. A vivre tout l’été. Voyez les détails pratiques sur le site www.sortilege.be

Val du Bois des Béguines, 420 à 1120 Neder-Over-Heembeek

André Huguet

LOISIRS : LEGO DISCOVERY CENTRE

Le Lego Discovery Centre n’est pas un parc à thème mais une attraction intérieure qui est conçue et développée pour lespetitsentre deuxetdixans. Iloffre un environnement sûret amusant, oùles familles avec enfants peuvent s’amuser ensemble. Par conséquent, bon nombre d’attractions ne sont pas conçues ou adaptées pour les enfants plus âgés ou pour les adultes. Afin de garantir un espace de jeu adapté aux enfants, ce lieu n'autorise pas l'accès aux groupes d’adultes, aux couples d’adultes ou aux adultes seuls sans être accompagnés d'un enfant. Cette politique a étéélaborée en consultation avec les visiteurs et les gestionnaires pensent avoir adopté une position appropriée et pratique qui reflète la nature de l'attraction et le profil du public. Attachez vos ceintures et partez à l’aventure dans le monde des Lego ! Vous y découvrirez un univers où l’imagination n’a pas de limite ! Il est composé en grande partie d’un monde fantaisie, mais vous y retrouverez également une partie des lieux emblématiques de Bruxelles ! Saurezvous tous les reconnaitre ? Cela se passe tous les jours au Lego Discovery Centre. Plus de détails sur le site www.legodiscoverycentre.com

Boulevard Lambermont, 1 à 1000 Bruxelles

DÉCÈS DE LA SOPRANO BELGE JODIE DEVOS

Jodie Devos, la talentueuse soprano née le 10 octobre 1988 à Libramont, vient malheureusement de quitter ce monde à l'âge de trente-cinq ans, vaincue par un cancer du sein. Sa voix exceptionnelle et sa présence sur scène laissèrent une empreinte indélébile sur ceux qui eurent le privilège d’assister à ses concerts. Après avoir étudié à l’Institut de Musique et de Pédagogie de Namur auprès de Benoît Giaux et d’ÉliseGäbele, JodieDevosobtint en 2013 unMaster ofArt àlaRoyal AcademyofMusicde Londres auprès de Lillian Watson. Ses performances lors de divers concours nationaux et internationaux lui valurent de nombreuses distinctions, ouvrant la voie à une carrière prometteuse. Jodie Devos était appréciée non seulement pour sa virtuosité vocale, mais aussi pour sa personnalité chaleureuse et généreuse. Ses collègues et amis la décrivaient comme une personne d'une grande humilité, toujours prête à aider et à encourager les autres artistes. Sa présence dans le milieu musical était une source d'inspiration pour beaucoup. Sa carrière fut marquée par des rôles mémorables dans des opéras célèbres. Elle incarnait avec brio des personnages complexes, apportant à chaque interprétation une profondeur et une authenticité qui captivaient le public. Sa prestation dans Die Zauberflöte de Mozart restera à jamais gravée dans les mémoires, ainsi que son disque consacré à Jacques Offenbach. Sa disparition laisse un vide immense dans le monde de la musique classique. Ses proches, ses amis et ses fans sont en deuil, mais son héritage musical perdurera.

Sam Mas

MAMEMO : ORPHELIN

On se souvient de Mamemo et de ses chansons ciselées pour un public enfantin. Dans la foulée des concerts, des disques et des livres ont suivi, avec même une série de dessins animés, imposant le visage et la silhouette d’un petit bonhomme aux boucles blondes. Mais on connaissait beaucoup moins le binôme à l’origine de ce succès : le couple (sur scène comme à la ville) Olivier Battestiet-Martine Peters. Le premier venait de Lyon et, en Belgique, il a fait la rencontre d’une prof de gym plutôt sympa. L’idée a été de composer, d’écrire et de chanter. Puis, les passages télés se sont concrétisés, laissant entrer le duo dans tous les foyers pour bercer une génération de gamins.

Olivier Battestiet vient de s’éteindre à l’âge de soixantequatre ans, victime d’un brutal accident de santé.

Sam Mas

LÀ OÙ VOLENT LES PAPILLONS

Marie et son époux sont dévastés par la perte d’un de leurs enfants et cherchent désespérément à redonner un sens à leur vie. Dans l'espoir de raviver des souvenirs heureux, ils décident de passer quelques semaines dans un domaine qui appartenait autrefois au grand-père de Marie. Ce lieu bucolique, où se sont déroulé des jours merveilleux durant son enfance, paraît être le refuge idéal pour tenter de guérir leurs blessures. À leur arrivée, ils découvrent qu'une femme étrange vit seule sur la propriété, dans une cabane isolée au bord de la rivière. Les rumeurs lesplus folles circulent à son sujet. Certainsaffirment qu’elle possède desdonsde rebouteuse, voire de sorcière. Malgré ses appréhensions, le couple choisit de l'ignorer, espérant que la tranquillité de l’endroit leur apportera le réconfort dont ils ont besoin. Toutefois, la présence de l’inconnue devient de plus en plus intrusive et elle affiche la volonté de ne pas quitter son logement. La tension monte progressivement, avec une atmosphère de plus en plus lourde et oppressante. C'est alors qu'une nouvelle tragédie frappe. Un accident inexpliqué qui plonge Marie dans une quête désespérée pour comprendre ce qui se passe vraiment. Elle découvre peu à peu des secrets enfouis depuis des générations, des vérités que son grandpère avait soigneusement dissimuléeset dont l’étrangère semble détenirl’explication. SuzanneRedfearn propose un voyage émotionnel intense au cœur des sentiments et rappelle à quel point les secrets de famille peuvent endiguer la félicité. L’auteure a déjà rédigé six romans qui mettent en scène des êtres abîmés par l’existence et où l’espoir finit toujours par reluire.

Ed. City – 366 pages

Daniel Bastié

LES LARMES DE NOS MÈRES

L’action se déroule à Paris. Un jeune homme fête ses dix-huit ans. Âge qui lui permet de prendre connaissance de la lettre que sa mère disparue lui a laissée comme unique héritage. Pourquoi l'a-t-elle abandonné ?Va-t-il enfindécouvrirla véritésursonpassé et donner unvisage àsa génitrice ? Enouvrant la Boîte de Pandore, il sait que les surprises risquent de se multiplier. Il découvre avec horreur son histoire familiale et une indicible vérité qui va changer sa vie à tout jamais. Myriam, sa maman a été arrêtée dans la capitale occupée des années 40 pour le seul motif qu’elle était juive. Enceinte, elle lui a donné la vie à l’hôpital Rothschild, avant d’être déportée à Auschwitz, où elle a vécu avec la faim, le froid et la peur au ventre, néanmoins heureuse de savoir que son bébé ne l’a pas accompagnée dans le camp de la mort. Aurélie Puaud-Champagne nous parle de ces enfants qui se sont retrouvés orphelins au cours des hostilités, avec leurs familles décimées dans les chambres à gaz. Souvent trop jeunes pour comprendre pleinement la portée des événements, ilsontété adoptéspar des couplesqui, dansleur bienveillance, leur ont offert un nouveau foyer et une chance de retrouver une certaine normalité. Cependant, ces enfants ont le plus souvent grandi dans l’ignorance de leurs origines et du sort tragique de leurs parents biologiques.Au fil dutemps, quelques-unssont parvenus à reconstituer des fragments de leur arbre généalogique et à découvrir le destin des leurs. Révélationsquisesontgénéralement apparentéesàunchoc. L’auteurenous propose ici une lecture forte qui parle de vérité, de résilience et qui nous rappelle les atrocités commises au nom d’un régime qui entendait prouver la suprématie d’un peuple au détriment des autres.

Ed. City – 336 pages

Daniel Bastié

LA LIBRAIRIE DISPARUE

Depuis trop longtemps, Martha et Henry ont été relégués au rang de personnages secondaires de leur propre existence. Le quotidien monotone les a peu à peu enfermés dans une routine sans éclat, mais tout change lorsqu'ils se rencontrent à Dublin, prêts à entamer une relation vivifiante età retrouver cequi faitl’effervescence de l’amour. Chacun porte en lui des blessures. Elle a fui les coups d’un époux brutal, tandis qu’il s’obstine à trouver les traces d’une ancienne librairie et d’un manuscrit égaré. A deux, ils se lancent dans des recherches fructueuses et parviennent à localiser le lieu de tous les espoirs. Un commerce avec ses étagères d’un autre temps et des volumes reliés plein cuir. L’endroit se veut davantage qu’une enseigne culturelle ou de transmission. Ils apprennent que la propriétaire se nomme Opaline et que, autrefois timide et réservée, son parcours a été jalonné de drames. A mesure que les jours passent, ilsserendent àl’évidencequedessimilitudessetissententreleurvécu et le sien. Evie Woods nous invite à entrer de plain-pied dans cette librairie magique pour assister à des métamorphoses personnelles profondes. Les livres, véritables gardiens de la mémoire, jouent le rôle de guides spirituels et aident les protagonistes à imaginer et à construire une vie meilleure. À travers les aventures qu'ils mènent et les mystères qu'ils dévoilent, Opaline, Martha et Henry comprennent que leur existence, bien que banale en apparence, peut se nimber d’éclats et se raviver de mille couleurs. Le charme de ce roman réside dans sa capacité à mélanger réalité etfantastique, àmontrer que les histoires quenouslisonspeuvent impacter notre quotidien et ne restent pas uniquement lettres mortes, mais des accès aux rêves et aux espoirs, capables de métamorphoser notre perception du monde et de nous-mêmes.

Ed. City – 445 pages

Daniel Bastié

BUKOWSKI : UNE VIE

Bukowski était un iconoclaste et refusait de se conformer aux normes littéraires et sociales de son époque. Il puisait son inspiration dans les bas-fonds de la société américaine, décrivant sans fard la vie des marginaux, des ivrognes, des prostituées et des perdants. Son style direct et sans fard, souvent qualifié de réalisme sale, reflète une vision désenchantée du monde, mais profondément épidermique. Acela, il méprisait l'autorité et les conventions. Son écriture provocante se parsemait de vulgarités et de descriptions crues de la sexualité et de la violence. Sa nature introspective était également notable. Bien qu'il ait souvent rédigé sur les autres, beaucoup de ses œuvres se révèlent autobiographiques. Son alter ego littéraire, Henry Chinaski, apparaît dans plusieurs de ses romans et nouvelles, offrant un regard impitoyable sur ses errances marquées par l'alcoolisme, la pauvreté et un panel de petits boulots aliénants. Cette honnêteté sans complaisance lui a valu une base de fans dévoués, qui voyaient en lui une voix authentique de la souffrance humaine. Par ailleurs, il possédait un sens de l'humour acerbe et cynique, qui révélait une profonde compréhension des absurdités de la condition humaine. Ce regard, parfoisautodestructeur, permettait desoulagerlalourdeurdes thèmes qu'il abordait et ajoutait une dimension supplémentaire à son œuvre. Enfin, il cultivait l’image d'un être solitaire, qui préférait la compagnie de ses personnages fictifs et de l'alcool à celle des gens réels. Cettesolitudeauto-imposéeétaitàlafoisunesourcededouleur et d'inspiration. Neeli Cherlovski, qui a bien connu Charles Bukowski, revient sur l’homme et son œuvre. L’occasion de se plonger aux prémisses de l’écriture et de parler de discussions qui s’éternissaient autour de bouteilles d’alcool avant de prendre la forme de la présente biographie.

Ed.Au Diable Vauvert – 498 pages

Daniel Bastié

REGARDER DEVANT

Avec une sincérité désarmante, Clara Lesoille raconte sa lutte pour admettre la maladie dont elle souffre. Sportive de haut niveau dans une discipline où l’esthétique et le contrôle du poids sont primordiaux, elle a longtemps nié les signes avant-coureurs de l’anorexie. Son témoignage, poignant et lucide, met en lumière la pression constante subie par les athlètes pour maintenir une apparence corporelle spécifique, souvent au détriment de leur santé physique et mentale. Elle raconte comment, dès sonplusjeuneâge, elleaétésensibiliséeàl’importancedelaminceurpour réussir dans son sport. Les remarques insidieuses sur son physique, les comparaisons constantes avec ses coéquipières et les régimes draconiens imposés par ses entraîneurs ont progressivement érodé son rapport à la nourriture. Elle se souvient de moments où la faim était ignorée et où chaque repas devenait source d’angoisse, de peur de prendre le moindre gramme. La pression des compétitions, l’obsession de la performance et les attentes démesurées ont contribué à aggraver son trouble alimentaire. Elle admet que la reconnaissancedesamaladies’est avéréunprocessusdouloureux. Lessignesétaient pourtant là:fatigue chronique, blessures fréquentes et problèmes de concentration. Mais il a fallu du temps pour qu’elle accepte de voir en face le problème qui la rongeait. Son récit souligne également l’ignorance et le manque de formation des entraîneurs face à ces troubles. Nombre d’entre eux, obsédés par les résultats, ignorent ou minimisent les signaux d’alarme. L’auteure plaide pour une éducation approfondie sur les troubles alimentaires dans le milieu sportif et insiste sur la nécessité d’accompagner non seulement les athlètes, mais aussi leurs encadrants, afin de prévenir ces situations destructrices. Aujourd’hui, Clara Lesoille utilise son expérience pour sensibiliser les autres athlètes et le milieu sportif en général. Elle organise des conférences, participe à des programmes de prévention et s’efforce de changer les mentalités. Son témoignage est un appel à l’action pour que le monde du sport sorte de sa léthargie et mette en place des mesures concrètes pour protéger la santé des sportifs. Ed. Michalon – 182 pages

LA VESTALE VÉGÉTALE

Certaines décisions peuvent nuire à l'épanouissement de soi. Ella le découvre à ses dépens lorsque son projet d’expansion horticole se voit contré par un irascible voisin, guère sensible au pouvoir de ses fleurs, et par son propre mari, Arno, dont la redoutable force d’inertie vient soudain mettre à mal la solidité de leur couple. Malgré tous ses efforts, les tensions vont crescendo. Ses efforts se dérobent sous ses pieds et les déboires se multiplient, faisant planer l’ombre d’une fracassante rupture conjugale. Ella sent que son mariage bat de l’aile au point de voler en éclats, emporté par les conflits non résolus et les rêves non partagés. Etsila réponsese trouvait enréalitésous ses yeuxdepuisledébut? Dansunmoment de lucidité. Ella se rend compte que, peut-être, la solution ne se trouve pas dans les étoiles ou les oracles, mais dans une confrontation honnête et ouverte avec Arno. D’urgence, il faut qu’ils mettent à plat leurs différends, pour exprimer leurs peurs et leurs espoirs, et œuvrent de concert en vue d’un compromis. Ella comprend que l'épanouissement personnel ne peut pas se faire au détriment des relationsimportantes, maisplutôt en harmonie avec elles. De la sorte, armée de cette nouvelle perspective, elle décide de réengager le dialogue pour trouver un terrain d’entente et explorer comment son rêve d'expansion horticole pourrait coexister avec leurs vies et leurs limites. Ella découvre alors que, parfois, la véritable magie réside dans l'unité et que la force pour surmonter les obstacles extérieurs vient souvent de la paix retrouvée au sein du foyer.

Ed. Michalon - 348 pages Erica Beghin

MON JOURNAL DU DÉBARQUEMENT

Le 6 juin 1944, connu comme The longuest day, a marqué un tournant crucial dans la Seconde Guerre mondiale. Une professeure de piano de Bricqueville, un petit village normand, a consigné les événements survenus chez elle entre le 25 mai et le 1er septembre de cette année dans un journal intime. Ce document précieux offre un regard intime et poignant sur cette période tumultueuse, loin de la lunette des militaires engagés dans les combats. Avec minutie, elle décrit les réunions des voisinsaufonddestranchéescreuséesdanslesjardins oudansunrefuge improvisé pour se protéger des bombardements incessants. Ces rencontres, bien que nées de la nécessité de survie, ont renforcé les liens communautaires, créant une solidarité exceptionnelle parmi les habitants. Les peurs, les espoirs et les moments de répit partagés dans ces abris de fortune, ont engendré des souvenirs imputrescibles. L'arrivée des Américains s’est avéré un autre événement marquant. L'installation des troupes alliées a apporté à la fois soulagement et appréhension. Marie-Christine Leboucher décrit les premiers contacts entre les soldats venus d’Outre-Atlantique et les villageois, marqués par la barrière linguistique mais, aussi, par des gestes de générosité et de solidarité. Les libérateurs ont partagé leurs rations et apporté une aide médicale précieuse, tandis que les habitants leur ont ouvert leurs maisons et leurs cœurs. Les extraits de son journal sont suivis d'analyses sociologiques et historiques, permettant de replacer ce témoignage personnel dans un contexte plus large, qui met en lumière l'impact de la guerre sur la structure sociale du village, illustrant de quelle manière les épreuves ont transformé les relations humaines et les dynamiques communautaires. Les familles, autrefois centrées sur leurs propres soucis, ont appris à s'unir face à l'adversité, créant un tissu social plus résilient. Du point de vue historique, cet écrit apporte une perspective précieuse sur lequotidiendes civils coincésdans latenaillede l’occupation allemande et le débarquement. Il révèle les stratégies desurvie adoptées par les Français, les interactions avec les forces d'occupation et ceux qui les ont boutés hors des frontières nationales, ainsi que les changements apportés par la libération progressive du territoire.

Ed. Michalon – 206 pages

Michel Weyo

UNE MAISON À SOI

Quoi de plus révélateur qu'un lieu de vie ! Nos logements sont nos petites scènes personnelles, révélateurs de plein de choses pour qui sait ou prend la peine de les observer. Se promenant de toits familiers en toits rêvés, Béatrice Noëllec dépeint, avec un plaisir presque coupable, nos foyers comme pivots de nos imaginaires individuels et collectifs. À travers son ouvrage, elle invite le lecteur à explorer les interactions entre les espaces que nous occupons et notre identité. Les habitations ne résument pas à de simples abris ouà desdortoirs, mais setarguent derefléter nos aspirations, noscraintes et nosespoirs, tout en racontant des tranches de vie ou de transitions autant que des moments de bonheur ou de tristesse. Chaque partie de son ouvrage s'attarde sur différents types de logements, chacun avec sa propre humeur et son propre vécu. Béatrice Noëllec décrit chaque domicile avec une telle acuité qu'on peut presque y sentir l'odeur du bois ancien, entendre le craquement des vieilles marches ou ressentir la fraîcheur d'une pièce abandonnée. Son écriture, douce et immersive, nous plonge dansununiversoùchaquedétailcompte. Lacouleurdesmurs,lesobjets choisis avec soin ou les livres alignés sur les étagères prennent vie sous sa plume. On peut aller jusqu’à parler d’un livre cocooning, qui révèle les jeux de miroirs entre nos manières de nous installer à une adresse En explorant ces intérieurs, elle nous rappelle de quelle façon l’agencement de nos intérieurs devient des extensions de nous-mêmes, des endroits où se mêlent réalité et rêve, espoirs et amour Ed. Michalon 238 pages

Michel Weyo

UNE SEMAINE DE VACANCE

Ce roman, réédité pour rappeler l’importance de la réflexion personnelle à l’aube du nouveau millénaire, met en lumière la capacité de l’homme à se réinventer, même face à l’incertitude. Le parcours de Jean-Pierre Jouve n’est pas seulement une errance physique, mais une véritable odyssée intérieure, une tentative de trouver des réponses à des questions longtemps restées en suspens. Au seuil de l'an 2000 et de la quarantaine, le protagoniste part sac au dos pour une semaine de vacance sur les chemins de la Creuse Vacance au singulier car, au contraire de ceux qui remplissent leurs congés d'activités nombreuses et distrayantes, lui recherche le vide, l'occasion de faire le point sur sa vie. Pourquoi Odile l'a-t-elle quitté? Par quelle action d'éclat pourrait-il la reconquérir ? De marches solitaires en rencontres, de contemplations paysagères en méditations décalées sur l'humain et ses étrangetés, nous croyons suivre un philosophe désabusé, découvrant avec lui un département peu fait pour attirer les touristesjusqu'au coup de théâtre final. Daniel Charneux nousinvite à une introspection profonde à travers les yeux de son personnage principal, en arpentant les sentiers déserts et se penche sur les méandres de son intimité. Les paysages tranquilles et les villages oubliés deviennent le décor d'une quête existentielle où chaque pas se transforme en une réflexion sur le passé et le futur. Avec son style délicat et contemplatif, l’auteur nous immerge dans l’esprit de Jouve, un homme à la croisée des chemins, cherchant un sens à son errance et aux relations qu'il a laissées derrière lui. Ses rencontres fortuites avec des habitants locaux et les voyageurs de passage cèdent à des instants de sagesse et de révélation, contrastant avec ses pensées souvent mélancoliques et introspectives.

Ed. M.E.O. – 121 pages

Andrea Farago

UN FILS DE BOUCHER À PETITES LUNETTES

Première éditionenfrançais d’unlivre publié en1985 chez nosvoisinsnéerlandophones et qui fait partie du tome 1 des mémoires de Tom Lanoye, romancier, dramaturge, poète et chroniqueur bien connu en Flandre, ce volume se divise en quatre récits indépendants, qui permettent de faire la connaissance de la famille de l’auteur. Le premier conte l'histoire de la famille, avec plusieurs générations d'éleveurs et de bouchers. Un ancêtre apparaît en rêve à la mère enceinte de Tom, la morigénant parce que son fils à naître ne perpétuera pas la tradition familiale, mais deviendra un intello à petites lunettes. Ce rêve prémonitoire sert de prélude à la transformation de Tom et à la rupture avec les attentes familiales. Le deuxième récit narre l'existence plus ou moins farfelue d'un mécanicien qui vient de mourir et de sa femme tout aussi originale. Leurs vies excentriques et leurs aventures inhabituelles jettent un regard humoristique et touchant sur l'ordinaire transformé par des personnalités hors du commun. Le troisième récit se concentre sur un surdoué de la lecture, qui défraie la chronique et la science. Ce prodige bouleverse les conventions académiques et sociales, remettant en question les idées préconçues sur le génie et l'éducation. Son histoire devient une exploration fascinante des limites de l'intellect et de l'impact de la connaissance. Enfin, le dernier récit fait l'éloge funèbre du frère aîné devant un parterre de personnalités internationales. Ce moment poignant et solennel révèle les liens et les souvenirs partagés, tout en soulignant les réalisations et l'influence du frère sur une échelle mondiale. Les histoires, bien que distinctes, sont liées par des thèmes communs et une ambiance immédiatement identifiable. Onytrouvele tonparticulier des œuvres de maturité de l'auteur, une sentimentalité qui ne verse jamais dans le … sentimentalisme, grâce à une ironie perceptible et à un sens aigu du grotesque. La traduction du néerlandais est signée Alain van Grugten.

Ed. M.E.O. – 181 pages.

Julie Van Laere

LE PETIT LAROUSSE ILLUSTRÉ 2025

Le Petit Larousse illustré a débarqué dans les rayons, aussi attendu que leBeaujolais nouveau. L'édition2025de ce célèbre dictionnaire offre une richesse inégalée en termes de contenu linguistique et encyclopédique. Voici quelques chiffres clés de cette nouvelle édition, avec plus de 63.500 mots, 12.5000 sens, 20.000 locutions, 28.000 noms propres, 1 500 remarques de langue ou d'orthographe, 2.000 régionalismes et motsde la francophonie, 4.500compléments encyclopédiques et 5 500 cartes, dessins, photographies, schémas et planches. Le plus de l'édition 2025 : une couverture moderne et attrayante, avec 150 nouveaux mots, sens et expressions et 50 noms propres. De par ses caractéristiques, cet ouvrage reste un outilindispensable pour quiconque souhaite explorer et maîtriser la langue française, tout en enrichissant sa culture générale. Les enseignants, étudiants et écrivains trouveront un trésor de connaissances. Cet ouvrage se distingue par la clarté de ses définitions et la richesse de ses informations encyclopédiques, répondant ainsi aux besoins des curieux et des professionnels. Faut-il enfin prouver son utilité ? Le Petit Larousse illustré 2024 est donc bien plus qu'un simple dictionnaire, il s’apparente à une encyclopédie compacte et un compagnon idéal pour tous ceux qui souhaitent enrichir leur compréhension et leur appréciation de la langue française et du monde qui les entoure.

Ed. Larousse – 2.048 pages

Sam Mas

LE DICTIONNAIRE LAROUSSE DES DÉBUTANTS

Pour apprendre et avancer dans l’apprentissage du français, rien ne vaut un dictionnaire fiable, adapté aux débutants, qu’ils soient élèves des classes du primaire ou primo-arrivants. Les éditions Larousse veillent depuis longtemps à aider les jeunes dans leur parcours scolaire en s’adaptant à leur niveau. Il propose une variété de contenus de compréhension adaptés à leur curiosité naturelle et à l’état de leurs connaissances. Non content de définir des mots, il propose une véritable immersion dans la langue et la culture, avec des outils variés pour stimuler la curiosité et le plaisir d'apprendre. Les dessins colorés et les photographies rendent chaque page attrayante, captant l'attention des jeunes lecteurs et les encourageant à explorer davantage. Le mémento et les remarques orthographiques deviennent des aides précieuses pour les enseignants et les parents, qui souhaitent soutenir les enfants dans leur parcours scolaire. En offrant une référence claire et facile à comprendre, ce dictionnaire aide les élèves à développer leurs compétences linguistiques de manière autonome. A cela, des ressources en anglais téléchargeables et un précis d'anglais de deux cent cinquante mots servent d’excellent point de départ pour ceux qui seront amenés plus tard à apprendre la langue de Shakespeare, véritable atout dans le monde globalisé d'aujourd'hui. En intégrant des éléments visuels, des ressources pratiques et du matériel pédagogique diversifié, il aide les petits à développer leur vocabulaire, à maîtriser les règles de la langue françaiseet àdécouvrirlasociétéqui lesentouresoussesmultiples aspects. Un investissement précieux pour l'avenir éducatif des apprenants.

Ed. Larousse – 766 pages

Sam Mas

LE PETIT CHAPERON ROUGE

Cette histoire s’inscrit dans le giron des classiques qui ont traversé les siècles, captivant l'imagination des enfants et des adultes. Écrit à l'origine par Charles Perrault et popularisé par les frères Grimm, ce récit offre des leçons de prudence et de courage tout en évoquant la fascination pour l'inconnu et le danger. Une petite fille, surnommée Petit Chaperon rouge en raison de la cape rouge qu'elle porte toujours sur elle, est envoyée par sa maman chez sa grand-mère malade, pour lui apporter un panier rempli de provisions. En chemin, elle rencontre un loup rusé qui la convainc de quitter le sentier pour cueillir des fleurs, pendant que lui-même se précipite chez la grand-mère et la dévore. Ce conte aborde plusieurs thèmes, notamment l'innocence et la naïveté de l'enfance, la prudence et la vigilance face aux dangers du monde. La morale, selon Perrault, met en garde contre le fait de parler aux inconnus et d'être trop confiant. Le charme de Le Petit Chaperon Rouge réside dans sa simplicité et sa capacité à évoquer des émotions universelles. Les enfants sont attirés par l'aventure et le suspense, tandis que les adultes peuvent apprécier les couches plus profondes de signification. Cet album cartonné propose de découvrir ou redécouvrir cette histoire intemporelle, en s’aidant du toucher. De la pulpe des doigts, les jeunes lecteurs peuvent caresser ou gratter des matières : la douceur du tissu de la cape, la fourrure du loup, la rugosité d’une porte, le bonnet de la mère-grand ou le pantalon du chasseur qui passe par là. Plaisant et ludique !

Ed. Larousse – 12 pages

Sylvie Van Laere

LAPETITE POULE ROUSSE

Ce conte trouve son origine en Russie, bien que la version la plus connue soit signée Jessie Willcox Smith, une illustratrice américaine ayant publié l'histoire en 1911. Ses dessins ont contribué à la popularité du personnage, rendant la petite poule rousse et ses aventures mémorables pour des générations d'enfants. Le récit raconte de quelle manière une petite poule rousse trouve des grains de blé et décide de les planter. À chaque étape de la transformation du blé en pain (semer, récolter, moudre et cuire)), elle sollicite des conseils à ses amis : un chat, un canard et un cochon. Mais, chaque fois, ceuxci refusent, préférant se reposer et s'amuser. Finalement, une fois le pain cuit, ils désirent en manger. Cependant, la petite poule rousse refuse de le partager, puisque personne n’a souhaité lui venir en aide. En plus de sa morale, cette histoire se révèle une façon d'apprendre les étapes de la fabrication d’un pain, avec un ton compréhensible pour les jeunes lecteurs. La petite poule rousse fait partie de ces récits à valeur initiatique, qui souligne l’importance de la coopération, de la diligence et du partage. La présente édition se targue d’ajouter une forme ludique, en permettant aux enfants de toucher des matières. Du bout des doigts, ils peuvent caresser différents tissus, qui habitent les protagonistes. Présenté sous la forme d’un livre cartonné dans une version simplifiée, cet ouvrage s’adresse évidemment aux petits.

Ed. Larousse – 12 pages

Sylvie Van Laere

RECETTES CUBAINES POUR GUÉRIR UN COEUR BRISÉ

Pour Lila Reyes, estiver en Angleterre n’entrait pas dans ses projets. Elle s'imaginait plutôt sous le soleil éclatant de Miami, entourée d’amies et d’amis. Tout le contraire de Winchester, avec son ciel souvent maussade et ses rues tranquilles ! Dès son arrivée surl’anciencontinent, ellesentl'ennuiseriveràseschevilles.Rien à faire et rien qui soit capable de lui booster le moral, jusqu'à ce qu'elle franchisse la porte du salon de thé local. C’est là qu’elle rencontre Orion Maxwell. Avec son regard profond et son sourire irrésistible, il apporte une bouffée d'air frais à son séjour déprimant. Passionné par les traditions locales et son amour du terroir, il détient quelque chose de magnétique, réveillant en elle une sensation curieuse qui pourrait s’apparenter aux prémisses d’un épanchement puissant et qui pourrait se transformer en amour. Lila, qui était venue avec réticence, se trouve la première surprise par ce changement radical qui s’opère en elle, au point de réaliser que Cupidon vient sans doute de lui décocher une flèche. Tiraillée entre ses rêves avortés et l’espoir d’une nouvelle relation intime, la jeune femme se laissera-telle guider par les élans de son cœur ? Ainsi, cet été en Angleterre, débuté sous le signe de la contrainte et du marasme, se transforme en une aventure inoubliable. Une lecture tout à fait charmante, qui guérit et nourrit un cœur brisé. Grâce à Orion et à leurs moments partagés, Lila découvre que la vie a bien plus à offrir quela routine, lorsqu'onose s'ouvrirauxpossibilitésimprévues. La réalisatrice KatherineFairfax Wright est en train de finaliser l’adaptation cinématographique inspirée de ce roman estampillé Laura Taylor Namey. Sans doute la comédie romantique de la rentrée !

Ed. Larousse – 384 pages

Jeanne Alexandre

JE M’INITIE AU PILATES AU MUR

Vraisemblablement, vous avez sans doute déjà entendu parler de la méthode Pilates, cette gym douce très populaire depuis plusieurs années. Néanmoins, début 2023, une nouvelle variante de la discipline semble être devenue une vraie tendance : le Pilates au mur ou Wall Pilates. De quoi s’agit-il et comment le pratiquer ? Cette méthode d’entrainement a d’abord émergé aux États-Unis, nation d’expatriation de Joseph Pilates, l’inventeur de la discipline. Les principes sont simples et efficace. Ils consistent à renforcer les muscles profonds, grâce à un enchaînement de postures, un peu comme le yoga. Ils réclament de l’exigence autant que de la précision, nécessitant aussi de la concentration, puisqu’il s’agit de bien ressentir les parties du corps qui travaillent pour les contrôler Le Wall Pilates reprend ces bases tout en utilisant le mur comme support. Chose qui permet de varier les exercices et d'intensifier le travail musculaire. En s’appuyant sur le mur, chacun peut effectuer des gestes avec plus de stabilité et de soutien, élément particulièrement utile pour les débutants ou ceux qui cherchent à perfectionner leur technique. Ce support aide en effet à aligner correctement le corps et à maintenir les postures durablement. Emilie Yana illustre cette méthode étape par étape, avec de nombreuses photographies en guise d’explications. Elle rappelle que le Wall Pilates est accessible à tous, quels que soient l'âge et le niveau de condition physique. Les exercices peuvent faire l’objet d’adaptation pour devenir plus faciles ou plus difficiles selon l’exécutant Elle souligne enfin que les nombreux bienfaits de cette pratique, améliore la posture, renforce les muscles profonds, augmente la flexibilité et réduit le stress, tout en demeurant une excellente complémentarité ou alternative à d'autres sports telle que la course à pied oula natation Ed. Larousse – 126 pages Mathilde Timbre

ZOÉ CUISINE EN ÉQUILIBRE

Le domaine de l’alimentation véhicule de très nombreux stéréotypes, que ce soit sur Internet, sur les réseaux sociaux ou, encore, à la télévision. Ces préjugés peuvent entrainer des erreurs de comportement dans l’alimentation au quotidien. Il est donc extrêmement important de démêler le vrai du faux, afin d’enrichir correctement les connaissances de chacun en nutrition et en diététique ! Zoé Vrignaud, diététicienne-nutritionniste diplômée, tente de mener ses semblables à adopter les gestes qui devraient aider à choisir une alimentation équilibrée et bienveillante. Challenge pas si compliqué dès qu’on décide d’adopter quelques règles idoines. Il suffit de déconstruire les préjugés alimentaires et de rééquilibrer les assiettes grâce à de nombreux conseils thématiques. Avec son livre, elle espère convaincre tout un chacun de changer son fusil d’épaule et d’alléger ses plats préférés sans perdre en gourmandise et adapter ses menus quotidiens à toutes les sauces ! Afin de concrétiser son approche, elle met en place cinquante recettes gourmandes de difficulté moyenne, voire faciles à concocter, pour se faire plaisir en cuisinant tout en prenant soin de sa santé. Des plats pour toutes les saisons, des desserts réconfortants, mais aussi des petits déjeuners rassasiants et des collations gourmandes !

Ed. Larousse – 133 pages

Erica Beghin

ASTROPSYCHO

Dans quelle mesure l’astrologie peut résoudre-t-elle certains conflits intérieurs ? Et si elle aidait à la compréhension de soi, à cerner ses points forts, ses besoins profonds, ses potentiels et à circonscrire ce qui apporte du sel à l’existence ? Assurément, Nina Joffé parle au nom de convaincus et propose une approche qui va au-delà des horoscopes quotidiens. Son livre est conçu pour aider à décrypter le thème astral de chacun. Grâce à de nombreux exercices et à une pédagogie adaptée, le lecteur se familiarise pas à pas aux signes du zodiaque et à la position des planètes comme des outils de connaissance de soi et de développement personnel. Un des aspects les plus précieux de l'astrologie, tel que présenté par Nina Joffé, se fonde sur sa capacité à remettre chaque vie en mouvement, laissant derrière chacun les états de morosité, de lassitude ou de plein abandon. En se situant dans un cadre plus large, tout individu peut découvrir des raisons profondes à ses expériences et trouver de la valeur dans la direction qu’il emprunte. Au-delà de l'individuel, cet ouvrage propose une dimension collective pour cerner les mouvements planétaires et les cycles astrologiques dans le contexte de dynamiques globales. Enfin, cet ouvrage invite celui qui l’a acheté à télécharger gratuitement son thème astral, à se référer à de multiples tableaux et schémas, à pratiquer quelques exercices concrets et à compléter une carte du ciel à mesure que la lecture progresse. Avis aux fidèles et aux curieux !

Ed. Larousse – 252 pages

Henri Bodson

COLD CASES

Le terme cold cases désigne des affaires criminelles non résolues, qui sont restées en suspens durant une longue période, souvent plusieurs années, voire des décennies. Ces dossiers, parfois classés faute de preuves suffisantes ou en raison de l’absence de pistes exploitables, représentent un défi particulier pour les enquêteurs, mais également pour les proches des victimes, toujours en quête de vérité et de justice. Cyrielle Adam et Marion Garnier ont investigué sur dix cas de ce type, jetant un regard neuf et déterminé sur des cas que beaucoup croyaient irrémédiablement enlisés. Leur travail méthodique et minutieux a permis de réexaminer les preuves sous un angle nouveau, bénéficiant parfois des avancées technologiques récentes comme les tests ADN ou les outils de data mining. Parmi les cas qu'elles ont explorés, certains demeurent particulièrement emblématiques. On peut ainsi citer le meurtre non élucidé de Jonathan Coulom ou celui de Christelle Blétry. Leurs investigations montrent également l'importance de la collaboration internationale. Dans une affaire de tueur en série opérant dans divers pays européens, il importe de relancer la machine judiciaire, afin de traverser les frontières pour un partage d'informations, plaidant pour une meilleure coopération, dont l’intention consiste à traquer les criminels là où ils se trouvent. Le travail des deux auteures ne se contente pas de ressusciter des spectres oubliés, il met également en lumière les failles du système judiciaire et de l'enquête criminelle, tout en rendant hommage aux victimes et à leurs familles, souvent abandonnées par le système tel qu’il fonctionne ou dysfonctionne. Leur démarche s'inscrit dans une quête de vérité, rappelant que, malgré le temps écoulé, il n'est jamais trop tard pour que justice soit rendue

Ed. Larousse – 189 pages

Willy Smedt

LE DICTIONNAIRE LAROUSSE JUNIOR 2025

Comme chaque année, la nouvelle édition du dictionnaire Larousse Junior n'arrive pas sans son lot de nouveautés. Le Larousse junior 2025 s'adresse aux jeunes de sept à onze ans et apporte à chaque reprise une diversité de mots issus de tous les secteurs, enrichissant le vocabulaire des enfants avec près de trente-trois mille noms, adjectifs et adverbes recensés et définis de manière limpide et efficace. L'un des atouts majeurs de ce dictionnaire est sa capacité à rendre la langue française accessible et compréhensible Chaquemots’accompagne de remarques grammaticales qui permettent demieuxsaisir les subtilités de la langue. A cela, des tableaux de conjugaison proposent un outil précieux pour l'apprentissage et la maîtrise des verbes. Les illustrations nombreuses et les schémas caractérisent également cette édition et aident à clarifier des mots et des concepts, rendant l'étude plus ludique et interactive. Les lecteurs peuvent ainsi associer les images aux mots, originalité qui renforce leur mémorisation et leur compréhension. Un autre aspect notable de cette édition demeure le dossier consacré à l'histoire du français pour remonter aux origines et l'évolution de la langue, éveillant ainsi la curiosité et l’intérêt pour l'histoire linguistique, tout en n’oubliant pas un panorama de l'histoire des arts, dont le but consiste à inclure une perspective culturelle enrichissante et diversifiée. Enfin, les nouveautés de cette édition 2025 ne se limitent pas aux termes habituels. Elles incluent également des expressions issues des évolutions technologiques, des changements sociaux etdes tendances actuelles. Choix qui permet aux jeunes lecteurs de rester en adéquation avec le monde qui les entoure et tel qu’il progresse. Une manière de prouver que le français n’est pas immuable et qu’il respire avec son temps

Ed. Larousse – 1.344 pages

Julie Plisnier

BORDEL, SOYONS LIBRES !

HarmonyAlbertini se définit avec la lunette de coach en libération émotionnelle et s’est lancé comme mission d’aider chacun à cheminer vers l'amour de soi en toute décomplexion, afin de retrouver une vie de liberté, de conscience et surtout de bienveillance. Elle s’est essentiellement fait connaître dans le Podcast « Et si j'étais libre ? ». Elle affirme qu’il est possible de traverser l’existence en souriant et en riant, sans souffrir du regard desautres. Sonlivreencourageleslecteursàselibérerdes pressions et des jugements liés à l'apparence physique. Avec des anecdotes personnelles, des conseils pratiques et une bonne dose d'humour, elle montre que le bonheur et la confiance en soi ne dépendent pas de la taille de nos vêtements, mais de notre capacité à accepter et à aimer notre corps tel qu'il est. Afin d’aller plus loin, elle propose des exercices pour renforcer l'estime de soi, des astuces pour cultiver la joie de vivre et des témoignages inspirants de personnes ayant réussi à selibérer des complexes physiques. Davantage qu’un coaching, cet ouvrage prend l’allure d’un guide pratique qui aide à dédramatiser les préoccupations et à adopter une attitude positive et zen. En mettant l'accent sur l'importance de traverser la vie pleinement, il invite les lecteurs à se concentrer sur ce qui compte vraiment : leur bonheur et leur santé mentale !

Ed. Larousse – 252 pages

Julie Plisnier

TARENTULE

En 1984, deux frères vivant aux États-Unis retournent au Guatemala pour participer à un camp de survie au cœur de la forêt. Ce voyage, censé les reconnecter avec leurs racines et les plonger dans une expérience intense de la nature, prend rapidement une tournure inattendue. Un matin, les garçons sont réveillés par des cris sous leurs tentes militaires. Ils découvrent alors que le camp, autrefois lieu d'apprentissage et d'aventure, s'est transformé en un cauchemar sombre et menaçant. A travers son récit, Eduardo Halfon revient sur les horreurs de la guerre civile au Guatemala. Un conflit qui a coûté la vie à deux cent mille personnes et en a fait disparaître quarante-cinq mille autres. L'armée gouvernementale s'étant particulièrement acharnée contre les populations indigènes, qui représentent quatre-vingts pour cent des victimes. Ce ciblage systématique a souvent été considéré comme un génocide. Le narrateur évoque ici un épisode de son enfance. qui semblait autrefois incompréhensible et qui commence à s'éclaircir des années plus tard, grâce à une série de rencontres fortuites. À Paris, il croise la route d’une lectrice de Salinger devenue avocate, qui l'aide à démêler les fils de son passé. À Berlin, un ancien instructeur du camp lui apporte des révélations cruciales. Eduardo Halfon entrelace habilement hier et aujourd’hui, réalité et fiction, pour tisser un récit dense et riche en symboles. À travers ce récit, il cherche à toucher du doigt les fondements de sonidentité, une quête perpétuelle d'appartenance et de compréhension de soi, marquée par deux pôles contrastés : le cadre strict et rigoureux de la religion juive et le giron enveloppant et maternel du Guatemala. Cette narration se veut une plongée profonde dans les traumatismes collectifs et individuels, un prisme à travers lequel se dévoilent les réalités brutales de l’histoire guatémaltèque. Chaque révélation permet de reconstruire une part de cette mémoire fragmentée.

Ed. Quai Voltaire – 199 pages

André Metzinger

LACOMBEAUX OLIVIERS

La Combe aux Oliviers est le repaire de la famille Valentin. On y trouve Ulysse le patriarche, ainsi qu’Armide et Lucrèce, ses deux filles. Ici, chacun vit au rythme des saisons, poussé par la passion des oliviers. Toutefois, la vie de Lucrèce ne suit pas la voie tracée par ce semblant de félicité. Après une période de prospérité, elle est frappée par le deuil. Son mari décède, la laissant veuve et mère d'une fillette. Malgré cette tragédie, elle demeure résolue et refuse de procrastiner. Avec détermination, elle revendique le droit de vivre de nouvelles amours, loinde s’engoncer danslechagrin. LorsquelaSecondeGuerre mondiale éclate, elle se montre encore plus intrépide et s'engage dans la Résistance, risquant sa vie pour défendre les valeurs de liberté et de justice qui vibrent en elle. Son implication la transforme en un pilier de la lutte contre l’occupant. Toutefois, la maladie de sa fille, atteinte de la polio, malmène l’existence qu’elle mène dans l’ombre. Face à cette nouvelle épreuve, elle doit veiller à offrir à la petite les meilleurs soins possibles. Françoise Bourdon dresse un portrait de battante, courageuse jusqu’auboutisme et qui refuse de courber l’échine. Si l’amour pour son domaine et les oliviers sert de fil conducteur à ce roman, il s’agit avant tout d’assister à l’éclosion d’une femme autour de l’arbre roi de Provence et de parler de résilience, de volonté, d’espoir, de combat et de passion Ed. Presses de la Cité – 296 pages

Jacques Pousseur

CARTON ROUGE

ClarisseDubois,journalistedéterminéeet passionnée, mèneuneenquêtesurunsujetencoretropsouvent ignoré : la place des femmes dans le monde du football et, plus précisément, au sein du club emblématique du Standard de Liège. Alors que ses recherches avancent, elle commence à recevoir des menaces inquiétantes. Quelqu'un semble vouloir étouffer ses investigations vaille que vaille. Staquet et Ben Mimoun, deux détectives chevronnés, décident de s’immerger dans le milieu des supporters pour comprendre qui pourrait se tenir derrière ces intimidations. Leur quête les conduit dans l’enfer de Sclessin, le cœur battant du Standard de Liège, où la passion pour le football peut parfois virer à l’obsession. Les deux enquêteurs découvrent rapidement que le monde du sport détient sa part d’ombre et peut receler bien des dangers. Entre les rivalités exacerbées, les groupes ultras et les dynamiques de pouvoir en coulisses, ils doivent naviguer en eaux troubles. Leur présence suscite des soupçons et une hostilité palpable se fait ressentir à leur encontre. Les indices les mènent à des personnages influents, des dirigeants du club aux leaders des supporters, chacun ayant ses propres raisons de vouloir protéger le statu quo. Agnès Dumont, enseignante, et Patrick Dupuis, animateur aux éditionsQuadrature, signent unthriller d’atmosphère aux couleurs bien belges. Ils immergent leurs protagonistes dans le milieu du foot, qui se révèle peu angélique, avec ses durs, ses bras cassés et des supporters parfois prêts à tout pour mener leur club en finale. Et l’esprit sportif dans tout cela ?

Ed. Weyrich – 280 pages

Louis Strabels

SPERANZA : D’OR ET D’IVOIRE

En Tanzanie, le braconnage des éléphants a atteint un niveau alarmant, menaçant de conduire ces pachydermes à l'extinction. Les vastes savanes et forêts du pays sont devenues le théâtre d'une lutte impitoyable entre les braconniers et les forces de l'ordre. Iris Speranza, journaliste d'investigation, décide de mener une enquête approfondie pour dévoiler les rouages du commerce illégal d'ivoire. Dès le début, elle se rend compte queleproblèmeest intimementliéàlacorruptionetauxréseauxcriminels internationaux. Speranza est une série qui a pour ambition de sensibiliser le grand public aux problématiques contemporaines (écologie et sauvegarde de la planète, misère et lutte contre les inégalités, mondialisation et corruption, société numérique et libertés individuelles, etc.) sous la forme d'une fiction puisant ses sources dans la réalité du XXIème siècle. De par sa double essence (une enquête journalistique menée tambour battant dans un cadre exceptionnel et une documentationidoine), cetalbumsedéfinit àlafoiscommepolaret récit d'aventure. Lepremierépisode, intitulé D'or et d'ivoire, se déroule enAfrique, mais montre à quel point les ramifications s’étendent audelà du périmètre continental, dont l'influence se ressent jusque dans le quotidien des Européens. Corbeyran et Achille, scénaristes, avec le dessinateur Salaheddine Basti donnent vie sur papier à une femme de conviction et une reporter combative. Son courage et sa ténacité seront les clés du succès de son enquête. Une bédé qui devrait avoir des suites !

Ed. Phileas – 64 pages

Guy Duguet

BIANCA CASTAFIORE, CELLE QUI RIT DE SE VOIR SI BELLE

Bien connue par tous les fans des aventures de Tintin, La Castafiore, également épinglée sous le nom de Bianca Castafiore, fait figure de personnage emblématique au sein des héros créés par Hergé. Introduite pour la première fois dans l’album « Le Sceptre d'Ottokar », elle apparaît sous les traits d’une diva de la scène lyrique, précédée du surnom : le Rossignol milanais. Sa présence flamboyante et son caractère exubérant en font un être inoubliable et souvent source de burlesque dans la série. Elle se singularise par une voix puissante et un penchant avéré pour les bijoux, en particulier son fameux collier d'émeraudes. Son air préféré, qu'elle chante à chaque apparition, est celui des bijoux, extrait de l'opéra Faust de Charles Gounod. Sa prestation, bien que techniquement parfaite, est souvent perçue comme assourdissante par les autres personnages, notamment lepauvre capitaine Haddock, qui la supporte avec difficulté. Hergé en a fait une caricature, infatuée d’elle-même, capricieuse et souvent inconsciente du chaos qu'elle provoque autour d'elle. Sa nature égocentrique et sa tendance à ne jamais écouter autrui la placent fréquemment au cœur de quiproquos. Malgré cela, elle est aussi montrée comme ayant unbon cœur, sincèrement attachée àTintin et àses amis. Aussi mérite-t-elle une étude ! Pierre Bénard s’est employé à cette tâche pour scruter chacune de ses interventions. Tintinophile dès la première heure, spécialiste de la langue française et de l’histoire des idées, ce dernier s’est retroussé les manches pour aborder de front celle qui évolue généralement de façon exubérante dans un univers exclusivement masculin, voulu par les créateurs d’alors. On ne lui connaît ni famille, ni amoureux, ni enfants. Qu’en est-il de ses études et de son parcours professionnel ? Peut-être des pistes dans ce livre richement documenté et finement réfléchi. Acis aux inconditionnels ! Ed. Mille Sabords – 142 pages Jacques Brisson

LE VOYAGE ÀARLES

Du haut de la cinquantaine bien chevillée à sa peau, Paul retourne àArles, ville qui l’a vu naître. Vingt-cinq années se sont écoulées entretemps à Paris, où il a mené une carrière tambour-battant. En renouant avec ses racines, il espère retrouver des bribes du jeune homme qu'il était jadis. Les rues pavées, les maisons aux volets colorés et le chant des cigales le ramènent à ses souvenirs mais, autour de lui, beaucoup de choses ont changé. Ilmise énormément sur l’espoir de rédiger un roman, même si il peine à le débuter. D’errance en errance, il croise la route d’une jeune romancière qui lui emprunte un personnage pour nourrir sa plume. De son côté, malgré tous les efforts mis en œuvre, son écriture stagne et les phrases ne s’alignent pas comme escompté. Quant à son éditeur, il se dépêtre dans des tourments financiers qui annoncent une faillite programmée. Plutôt que de larmoyer, ce dernier s’engonce dans les plaisirs SM, laissant les choses s’émietter à leur guise.

Séverine, son assistante dévouée, le soutient encore malgré tout. Elle semble soumise et discrète, alors qu’une force tranquille se dégage d'elle. Elle croit toujours en Paul et en son talent, même si l'éditeur ne sait plus comment l'aider. Claude Bard parle ici de la difficulté d’enfanter un manuscrit, de la peur du vide, de l’échec, du drame de la page blanche, des idées qui ne se concrétisent pas et du monde extérieur qui broie les faibles. Aux voix de ces personnages s’ajoute celle d’un psychiatre sommé de mettre de l’ordre dans la débâcle qui se profile et celle d’un flic perplexe. Avoir une seconde chance, n’est-ce pas ce que nous souhaitons chacune et chacun ?

Ed. Serge Safran – 172 pages

Sam Mas

LES POISSONS DE CARACAS

La découverte d’un corps dans la rivière Guaire bouscule la routine de l'inspecteur Enrique Dávila, mandaté pour mener les investigations. L'armée menace de transférer le dossier aux services secrets, ce qui ajouterait une pression supplémentaire sur ses épaules. Sa hiérarchie exige des résultats rapides et discrets, afin d’éviter tout scandale public. Parallèlement à cette affaire, Enrique doit gérer un problème personnel de plus en plus épineux. Sa voisine, une femme âgée et vulnérable, vient le voir en larmes, désespérée par la disparition de son fils. Alors qu'Enrique promet de l'aider, il reçoit un appel anonyme qui le plonge encore plus dans le chaos. Le mystérieux interlocuteur lui propose un échange : le jeune otage contre une clé USB. L’inspecteur, perplexe et inquiet, se rend compte que cette demande n'a rien d’anodin. La situation se corse davantage, lorsque son coéquipier meurt dans un accident de la route. Pour Enrique, cela ne fait aucun doute : il s'agit d'un acte criminel. Sessupérieurslui assignentunenouvellecoéquipière, SofiaMartinez, détective talentueuse, maisimprévisible. Àtravers ce puzzle criminel, Vicente Ulive-Schnell nousinvite à traverser Caracas de longen large et de naviguer en eaux troubles, sur fond de magouilles policières et de corruption. On se situe à des lieues des images d’Epinal, sans aucun rapport avec les dépliants faits pour appâter les touristes. Il met en scène un flic désabusé, écartelé par ses contradictions et poussé dans le dos par un régime autoritaire, qui refuse les réfractaires. Fort vite, lavilledevientlamétaphore d’unogresanguinaireprêt à dévorer ses propres enfants. Un thriller dur et haletant qui ne laisse aucune place à la candeur ! Ed. Intervalles - 194 pages

CathyAumbert

MISSION MARE NOSTRUM

De quelle façon des vacances peuvent déraper et tourner au cauchemar ? Voilà ce que vit Jabel Tounsi, journaliste d’investigation en train d’estiver dans la médina de Hammamet, lieu hautement culturel de Tunisie et terre qui l’a vu naître. Alors que tout débute pour le mieux du monde, un média annonce son assassinat. Fort vite, une série de supputations lui traversent l’esprit. Où a-t-il traîné les pieds pour faire l’objet d’un contrat sur sa tête ? Puis, surtout, qui pourrait l’avoir commandité ? Il apparaît bien vite que les services secrets français et la police tunisienne sont à sa recherche. Enfin, quel rôle joue sa compagne Emma dans cette affaire ? Une course-poursuite s’engage. Hakim Bécheur propose un thriller solide qui déplie ses filets le long de la Méditerranée. Le titre « Mare Nostrum » fait référence à sa traduction « Notre mer », autrefois rivages pacifiés et soumis à l’autorité de Rome au cours de l’Antiquité. Issudu monde hospitalier, l’auteur signe iciun premier roman prometteur, qui conjugue les conventions du genre et alterne le rythme aux descriptions visuelles d’une terre éclaboussée de soleil. Si chacun nage en eaux troubles, il y a fort à parier que plusieurs ne manqueront pas de s’y noyer. Suspense, découpage sans tempsmorts et action se trouvent au rendez-vous de ce thriller mitonné aux petits oignons par un nouveau venu fan de séries noires !

Ed. L’aube Noire – 204 pages

Cathy Aumbert

CORPS OPAQUES / CORPURI OPACE

C’est toujours un plaisir dedécouvrir une plaquette depoésies deSalvatore Gucciardo, peinteet écrivain d'origine italienne installé dans la région de Charleroi Avec son nouveau recueil, qui présente une version simultanée en français et en roumain, grâce au travail de traduction de Daniel Corbu (également auteurdelapréface), cetouvrageouvrelesportesd’ununiversgalactiqueoùl’espéranced’unehumanité nouvelle se voit soumise à des mutations profondes. Il y est notable que le passé ne reviendra pas, avec son cortège de mœurs et de traditions, remplacé par unegrammaire neuve, où le mystère plane toujours, laissant traîner quelques supputations livrées par cette espèce de chaman qu’est le poète. En fait, il transpose en littérature son univers pictural et remplace par des motsles gestesde sonpinceau. Ses œuvres, tantlittéraires que ses tableaux, révèlent une quête perpétuelle d’élever l’esprit humain au-delà du tangible, pour capturer l'essence même de l'existence, en partant aux confins de la galaxie pour emboîter nos pas dans ceux qui viennent d’autres mondes. Il pourrait s’agir de science-fiction, même si cet opus n’en emprunte pas les codes. Les vers jouent plutôt sur les émotions et la suggestion, en dépliant des visions qui semblent émerger de songes ou qui, sans doute, demeurent plus simplement le résultat de la recherche esthétique et de la volontédel’auteurdenejamais fairedusur-place. Ence sens, Salvatore Gucciardo peut être lu comme un explorateur des dédales cosmiques d’une grande originalité, dont l’œuvre suit une continuité jamais prise en faute. Evidemment, les illustrations qui agrémentent cerecueilsont desreproductions de toiles de l’artiste déjà exposées en Belgique ou ailleurs. Editions Princeps Multimedia – 102 pages

Sam Mas

ELON MUSK - LE BONIMENTEUR

Le milliardaire Elon Musk s’avère être l’homme de toutes les contradictions. Entrepreneur et visionnaire emblématique, souvent salué pour ses contributions à la technologie et à l'espace, ses discours et ses actions révèlent toutefois de nombreuses ambivalences. Bien que se présentant comme un défenseur de la liberté d'expression, ses actes ne s’accordent pas toujours avec cette image. En 2022, après avoir acheté Twitter, il a promis de transformer cette plateforme en bastion de la parole libre Pourtant, de nombreuses décisions de modération controversées et des suspensions de comptes, y compris celles de journalistes critiques envers sa personne, ont suscité des accusations d'hypocrisie. Il est également connu pour ses ambitions spatiales audacieuses, avec SpaceX visant à coloniser Mars. Cette vision suscite à la fois admiration et scepticisme. Les détracteurs soulignent que, tandis qu'il rêve de transformer l'humanité en une espèce multi planétaire, il ne parvient pas toujours à résoudre des problèmes plus terrestres telles que les conditions de travail difficiles et les allégations de discrimination raciale chez Tesla. De surcroît, en tant que PDG de Tesla, il prône un avenir durable grâce aux véhicules électriques. Cependant, il a été critiqué pour sa gestion environnementale, dont les pratiques minières nécessaires pour ses batteries. Boris Manenti , rédacteur en chef du Nouvel Obs, reprend des éléments concrets et les confronte à leur contexte, afindemieuxappréhenderlemilliardaireentre leslignes.Malgrécesincohérences, ElonMusk continue d'exercer une influencemajeure surle paysagetechnologique et économique mondial, générant autant d'admiration que de controverse.

Ed. du Rocher – 254 pages Michel Weyo

NOS VENDREDIS

Meg, une mère de famille apparemment comblée, tente d’échapper à la routine en pratiquant l’écriture. Pourtant, chaque soir, un cri qui résonne dans les environs lui coupe toute inspiration. Par curiosité, elle décide de découvrir d’où il émane. En tentant de remonter un fil rouge, elle explore le quartier, convaincue du bien-fondé de sa démarche. De conjectures en supputations, elle veille à démêler un mystère qui la perturbe de plus en pluset se met à relever certaines anomalies qui, jusque là, ne l’avaient pas atteinte. Pourquoi ne croise-t-elle plus son voisin Gabin ? Pour quelles raisons personne n’a-t-il jamais nagé dans la plus grande piscine du quartier ? Qu’attend Constance, seule pendant des heures, une valise à la main ? À qui songe Blanche lorsqu’elle cuisine pour son mari ? Et surtout, qui hurle désespérément ? En additionnant une série d’hypothèses qui lui paraissent crédibles, elle tisse une narration qui pourrait la mener à … Jusqu’où en fait ? Assez vite, elle découvre que les destins de ses voisins sont bien plus liés qu’il n’y paraît et que le hurlement, qui emporte tout le quartier dans sa chute, n’y est pas étranger. Chacun semble traîner un secret, une blessure ou un espoir inavoué. Meg, dans son rôle de narratrice et de détective amateur, commence à noter les comportements étranges et les non-dits de chacun, prête à démêler l’écheveau de ce qui paraît de plus en plus suspect. Avec tout ce qui se dévoile, son inspiration renaît subrepticement. Nathalie Marquès signe un roman aux allures de thriller et qui se cristallise sur l’intime.

Ed. Les Impressions Nouvelles – 204 pages

Andrea Cerasi

LE JOUR SANS ROI

Solange suit le cours d’une existence paisible dans la campagne wallonne, où elle profite de la tranquillité de son village et de la beauté des paysages. Sa routine est brutalement interrompue lorsqu’on l’enlève. Cet événement secoue toute la communauté locale et lance une enquête complexe, où chaque voisin devient un potentiel suspect. La police du coin, peu habituée à gérer de telles affaires, se trouve vite dépassée, avec de minces indices et des motivationsfloues.Pendant ce tempsàBruxelles, Angèle qui vit avec sa grand-mère cherche à savoir qui sont ses géniteurs et cette ignorance pèse lourdement sur son quotidien. Sa quête de vérité sur ses origines en devient obsessionnelle. Entre les récits embellis de sa grand-mère et les rares souvenirs qui émergent du passé, elle se lance dans des recherches personnelles, qui la mènent à des découvertes surprenantes. Même si les existences des deux jeunes femmes paraissent éloignées, des fils invisibles les relient, avec des liens cachés qui s’exhument et des secrets enfouis qui commencent à se dévoiler, révélant un cadre historique riche et complexe, où la chronologie s'enlace. La Belgique, nourrie de son histoire tumultueuse et de sa culture mixte, devient plus qu'un simple décor, mais un personnage à part entière, influençant les démarches et les décisions des protagonistes. L'enquête sur l'enlèvement de Solange prend une nouvelle tournure, lorsque des éléments du passé d'Angèle refont surface, suggérant que les deux femmes pourraient être connectées d'une manière inattendue. L’énigme s'épaissit et le rythme de l'histoire se resserre, plongeant les lecteurs dans un tourbillon de suspense et de révélations. Avec une plume maîtrisée, Jean-Louis Aerts fait une nouvelle fois preuve de maestria, en parvenant à circonscrire les détails qui font mouche, tout en les combinant à une étude de caractères appropriée.

180° Editions - 295 pages

Daniel Bastié

AJNA

Le récit de Franje débute par une période de grande souffrance, exacerbée par l'isolement imposé par la pandémie. Enfermée avec une personne toxique, elle se retrouve confrontée à des manipulations constantes et à un environnement émotionnellement destructeur. Néanmoins, dans ce chaos, elle trouve la force de commencer son voyage intérieur. Grâce à la méditation et à des pratiques spirituelles, elle se reconnecte avec des parties de son être qu'elle avait longtemps négligées. Elle découvre l'importance de l'autocompassion et de l'acceptation de soi. Des étapes cruciales pour avancer. Petit à petit, elle apprend à écouter sa voix intérieure, cette guidance subtile qui lui indique le chemin à suivre pour se libérer de l'emprisenéfastequi labroie. LelivredeChristineUtri détailleégalementlesdéfisquotidiensqueFranje doit surmonter. Les crises de panique, les doutes et les moments de découragement sont autant d'obstacles qu'elle apprend à transformer en opportunités de croissance personnelle. Elle s'entoure de ressources positives telles que la lecture d'ouvrages inspirants, la participation à des groupes de soutien en ligne et l'engagement dans des activités créatives. La réconciliation avec son enfant intérieur devient l’élément central de son parcours. Franje réalise que beaucoup de ses blessures émotionnelles proviennent de traumatismesnonrésolus. Cetteréconciliationfait office detournant décisif dans sa quête de liberté émotionnelle. « Ajna » témoigne de la capacité de résilience et de transformation en chacun de nous. Il montre que, mêmedanslesmomentslesplussombres, ilest possible de trouver la lumière en soi. En choisissant d'écouter sa guidance intérieure et en embrassant ses expériences, Franje émerge plus forte et plus épanouie. Son histoire inspire les lecteurs à explorer leur propre voyage de guérison et à se redécouvrir.

Ed. Vérone – 160 pages

Daniel Bastié

INSTITUTION DE LA RELIGION CHRÉTIENNE

Jean Calvin est des auteurs dont le nom même évoque la subversion, toutcommela polémique. Ilspeuventfaire l’objet d’une animosité virulente dans certains milieux. Ce fut le cas de l’auteur de ce livre, présenté dans cet article. À cet égard, son œuvre représenta un choc considérable en France et dans certaines parties de l’Europe.

« Institution de la religion chrétienne », remaniée à maintes reprises, publiée en latin et en français, à différents moments, provoqua au XVIe siècle l’interdiction de sa mise en circulation et sa condamnation à être brûlée en France et dans des pays européens, étant sous des régimes politiques profondément catholiques.

Dans son livre, Jean Calvin, figure éminente de la Réforme en France, exprime une radicalité sous des assertions cinglantes, dont celles-ci, communes à tous ceux appelés plus tard les protestants : enlever toute légitimité à l’Église et à son chef, le Pape, ainsi que bannir comme objets de sa croyance tous les saints et Marie, la mère de Jésus. Le but de cette démarche est de contester radicalementtout intercesseur entre le croyant et Dieu.

Parmi toutes les assertions de son ouvrage, qui ne reprennent pas les postulats de l'éminence grise de la Réforme en Allemagne, Martin Luther, deux d’entre elles ont retenu particulièrement notre attention. En effet, en premier lieu, Calvin réfute la présence réelle dans l’hostie du corps du Christ et dans le vin de son sang, lors du sacrement de l’Eucharistie. En second lieu, il se montre un contestataire radical du salut du croyant par ses œuvres. À ses yeux, Dieu décide par avance qui est sauvé et qui est condamné. Ainsi, de ce point de vue, il ne sert à rien de pratiquer, comme le faisait et continue de le faire plus d’un catholique, des mortifications sur sa propre personne pour se purger de ses mauvaises actions ou encore une confession complète de tous ses péchés.

Cet ouvrage porte quelques traits fondamentaux de la personnalité de Jean Calvin. Ce dernier s’y révèle, tel un écrivain de la Renaissance de premier plan, aussi talentueux qu’Érasme, son contemporain. Le lecteur peut également ypercevoir uneintransigeance qui heurte, avecdes phrasescorrosives, àl’endroit des catholiques. A chacun de ses chapitres transparaît un esprit d’une vivacité, pleine de force qui annonce, dans plusieurs passages, un Voltaire qui serait chrétien dans l’âme.

Les Éditions Excelsis, dont nous saluons la démarche de bon aloi, ont résolu de publier en français moderne ce maître-livre, afin de le rendre accessible au plus grand nombre.

« Institutionde la religion chrétienne » désigne une plongée dans une spiritualité protestante, écrite dans un style lumineux, ayant une esthétique toute littéraire. Ed. Excelsis – 1.515 pages

Serge Vassang

LA CONVIVIALITÉ

Voici un livre révolutionnaire, au contenu polémique, écrit dans un langage clair. Il est dépourvu de jargon philosophique ou de néologismes incompréhensibles. Il n’exige pas pour sa lecture que le lecteur possède des connaissances universitaires ou étendues, comme il en faut pour comprendre les ouvrages, composés par les Sartre, les Derrida, les Deleuze, … Dans cet essai, son auteur s’interroge sur la société occidentale par le biais de l’école, de l’hôpital et des transports. Il y dénonce la professionnalisation de certains services publics qui, à ses yeux, sécrète une inégalité fondamentale entre les usagers et leur addiction éventuelle, à l’égard de ces institutions. Il s’emploie également à définir ces services en question, générateurs de liberté et d’épanouissement et ceux qui peuvent produire des aliénations et des dépendances.

La réflexion qu’il propose aux lecteurs s’enracine dans son expérience vécue, au Mexique, dans le Centre international de documentation qu’il a fondé et où il a pu mettre en pratique la « déprofessionnalisation » dans un domaine, l’enseignement de l’espagnol. Ainsi, dans cette institution, des personnes, n’ayant aucun diplôme, ont enseigné cette langue avec une méthode pertinente et efficace, pouvant être utilisée par tous.

À l’évidence dans le monde où nous vivons, la professionnalisation des services apparaît, selon un point de vue, partagé par un grand nombre, comme la garantie de l’excellence. Ce que le présent ouvrage remet complètement en cause et conteste viscéralement

Son auteur, Ivan Illich (1926-2002), a été évêque. Il a rompu avec l’Église catholique et a renoncé à ce titrereligieux. Ilétait capabledes’exprimerenplusieurslangues. Il aobtenudesdiplômesuniversitaires. De nos jours, il est vu comme un des penseurs majeurs de la deuxième moitié du XXe siècle.

Ed. Seuil/Essais - 158 pages

Serge Vassang

UNE FAMILLE POUR YAMI

L’auteur aborde un sujet difficile qu’est l’autisme. Avoir un enfant autiste en Afrique n’est pas une chose aisée et ce trouble neurologique y est parfois mal compris conduisant à la stigmatisation et à une discrimination de l’être humain qui en est atteint.

Sandy Bomas nous raconte l’histoire de Yami, une petite fille autiste et orpheline âgée de quatre ans. Son oncle Yiess va tenter de s’occuper de sa nièce avec beaucoup d’amour et de bienveillance malgré les colères, l’agressivité parfois incontrôlable de Yami. Toutefois, son couple avec Tessa pourra t-il survivre à cette petite boule d’énergie qu’est Yami ?

L’auteur va démontrer dans son roman que l’amour, la persévérance et être entourée de personnes aimantes peu changer le cours de sa vie et qu’il est important d’être soutenu dans des moments difficiles pour trouver la porte du bonheur et comprendre qu’un obstacle peu être surmonter.

Vivre avec un enfant autiste deviendra une force que vous seul saurez dompter.

Édition indépendante – 273 pages

Elise Jane

MEURTRES POUR RÉDEMPTION

"Le bonheur ? Non. L'enfer. De toute façon, ça avait toujours été l'enfer. Partout, tout le temps. La cour...Carré de goudron entre quatre murs coiffés de barbelés. Inhumaine, comme tout le reste. Mais un peu d'air, putain que c'est bon ! Surtout quand on a pris perpète. Non, jamais ils ne me laisseront sortir. Peut-être quand j'aurai soixante piges et des rhumatismes jusque dans la racine des cheveux. Dans plus de quarante ans..."

L'univers carcéral. Violent. Sans pitié. Sans concession. Discipline de fer, quotidien d'enfer, illusions au placard, l'espoir verrouillé. Marianne, vingt ans, criminelle condamnée à perpétuité, au caractère entier, explosif. Daniel, beau maton, chef autoritaire, fier. Solange, dite La marquise, gardienne cruelle, sadique; Justine, plus souple mais ferme. "Un choc comme je n'en ai jamais eu !" prévient Gérard Collard ; "...un suspense implacable...un portrait de femme écorchée..." annonce 24 Heures; en Pocket: une brique de 989 pages, aussi longue qu'un Ken Follett, "Meurtres pour rédemption" de Karine Giébel dépeint une femme, Marianne, les barreaux comme seul horizon, aucun espoir de fuir sa cellule ou seulement en rêve. Un jour, pourtant, une chance de liberté, mais... le prix à payer... Increvable ou pas, la battante ?

Horreurs et humiliations, affronts et insultes, haine et révolte, ce deuxième roman est d'un bout à l'autre émaillé de rouge et de noir, Giébel n'ayant pas fait dansla dentelle, ne s'étant pas perdue en chemin, une réussite dans le genre quant au ton et au style également, style net, ni fleurs ni fioritures, parfois du morse mais pourquoi s'encombrerait-on l'esprit du superflu ? Et Giébel connaît ce milieu, ses lois, son rythme, son souffle, ses contraintes, étalant son savoir, développant minutieusement la psychologie de ses principaux protagonistes. Souvent de fortes personnalités, cassantes, mais nuancées et empreintes d'élans parfois singuliers, inattendus. Suffit d'étudier la complexité de la relation de Marianne avec Daniel pour s'en rendre compte.

Mais quelmessage tirer de cette brique? La véritable liberté n'est-elle pas de ce monde? Peut-on malgré tout la ressentir lorsqu'on est incarcéré ? Peut-on éventuellement se sentir encore plus entravé, prisonnier, une fois à l'extérieur ? En cause la dépendance ? Marianne crie, hurle, se bat, se défend, gémit, sanglote, se rebiffe... Est-ce une vie ? De la survie ? Quant à Franck le policier, il est lui aussi d'une complexité sans pareil : surprenant, venimeux, retors, affable... Marianne acceptera-t-elle sa proposition ? Roman sans égal, bien écrit, au scénario abrupt, "Meurtres pour rédemption" surprend, dérange, accable; les âmes sensibles s'abstiendront d'accompagner la captive en cellule, dans la cour, au parloir, à l'infirmerie. Marianne, ses pensées, ses hallucinations, ses descentes... "C'est comme une sorte de paix intérieure. Ils appellent ça la sérénité, je crois. Longtemps, j'ai voulu la liberté... J'en rêvais, chaque jour, chaque nuit... Après, j'ai cru que la liberté, ça n'existait pas dans ce monde... Tu me promettais une nouvelle vie, mais j'avais peur...de tout... Même de cette fameuse liberté... Et puis j'ai compris, enfin..." Marianne finira-t-elle par s'évader ? Le lecteur, lui, ne pourra que difficilement s'échapper, s'extirper de ce roman-prison, sortir indemne de l'univers de Giébel. Meurtres pour rédemption la grande évasion ? C'est à voir et certains y verront du Nikita... si pas davantage.

Ed. Pocket – 768 pages

Thierry-Marie Delaunois

LALISTE DE MES ENVIES

"A la maison, je relis la liste de mes besoins et il m'apparaît que la richesse serait de pouvoir acheter tout ce qui y figure en une fois, de l'économe à l'écran plat, en passant par le manteau de chez Caroll et le tapis antidérapant pour la baignoire. Rentrer avec toutes les choses de la liste, détruire la liste et se dire ça y est, je n'ai plus de besoins. Je n'ai plus que des envies désormais. Que des envies. Mais ça n'arrive jamais."

Démarrant sur une vérité parfois dérangeante, "La liste de mes envies", deuxième œuvre de Grégoire Delacourt, prête à sourire, à rire bien des fois, adoptant un ton et un style mi-Schmitt mi-Nothomb, rappelant certaines de leurs œuvres à la narration fluide, déliée à l'extrême, mais ici, on saute aisément du coq à l'âne, plaisir garanti, l'originalité résidant souvent dans la

manière de présenter certaines banalités du quotidien. A découvrir donc, raison pour laquelle ce récit est sans doute devenu un best-seller.

Jocelyne a épousé Jocelyn mais ce n'est pas la symbiose, ils ont deux enfants, Romain et Nadine, maintenant grands, les jumelles Françoise et Danièle, amies de Jocelyne, encouragent soudain celle-ci à s'essayer au Loto, mais Jocelyne hésite. Si elle devait gagner, que ferait-elle de ses millions ? Elle ne déteste pas sa vie mais ne l'aime pas spécialement non plus. Alors quoi ? L'argent ne fait-il ni le bonheur ni l'amour, et que comporterait la liste de ses envies ?

Il n'y a pas à dire mais Delacourt s'amuse, cela se sent, il trouve les mots justes, ouvre le chemin, les sentiers, le lecteur le suit, où qu'il aille, de Arras dans le Midi, de Bruxelles à Londres en passant par Paris et Knokke-Le-Zoute, Belgique. Et il s'y connaît en mercerie et boutons : fantaisie, métal, bois, enfant, haute couture, etc... N'identifions pas "La liste de mes envies" à un grand roman mais c'est une œuvre plaisante, cocasse, à ne pas bouder car il s'y dissimule quelques petits joyaux de situations et de dialogues bien sentis. Et la profondeur est de mise.

Le message de Grégoire ? Qu'est-ce que Delacourt tente de nous communiquer par ce roman-sucette ? Reprenons un peu l'extrait choisi là où nous en étions restés : "Parce que nos besoins sont nos petits rêves quotidiens. Ce sont nos petites choses à faire, qui nous projettent à demain, à après-demain, dans le futur; ces petits rien qu'on achètera la semaine prochaine et qui nous permettent de penser que la semaine prochaine, on sera encore vivants." Vivants !Le mot est lâché. Vie, besoins, onétalesesachats, on programme, on compare, on se projette. Une vie à remplir. Des listes à concocter... La vôtre est prête ? Non ? Dans ce cas, notez-y en premier ce roman, à acquérir, ainsi que "Belle du Seigneur", oeuvre majeure de la littérature. Merci de votre attention.

Ed. Livre de Poche – 192 pages

Thierry-Marie Delaunois

L'ŒUVRE

DE JOHN WILLIAMS. LE CHEF D'ORCHESTRE DES ÉMOTIONS

John williams est l'un des compositeurs de musique de film les plus célèbres et prolifiques du XXe et XXIe siècle. Né en 1932 à New York, il a débuté sa carrière musicale en tant que pianiste de jazz, avant de se tourner vers la composition orchestrale et cinématographique. Sa collaboration avec des réalisateurs de renom, notamment Steven Spielberg et George Lucas, a marqué le paysage cinématographique mondial. Il est surtout réputé pour ses partitions emblématiques qui ont accompagné certains des plus grands succès du septième art. Sa bande originale pour « Star wars » reste sans doute l'une des plus reconnaissables, avec son ouverture majestueuse qui est devenue un symbole de la saga intergalactique. Ce travail avec George Lucas a établi le musicien comme un maître d’Hollywood, capable de s’inféoder à tous les styles pour créer des atmosphères épiques et émotionnelles. Le binôme qu’il a formé avec Steven Spielberg est également notable. Des films comme « Les dents de la mer », « E.T. l'extra-terrestre » et « Jurassic park » doivent une grande partie de leur plébiscite à leur score. La musique de « Les dents de la mer » a terrorisé des générations de spectateurs et est devenue synonyme de danger imminent. John Williams a également accompagné la saga « Indiana Jones », dont le thème évoque l'aventure et l'exploration. Son travail ne se limite pas aux films d'action et de science-fiction, puisqu’il a aussi peaufiné des notes pour des drames et des films historiques comme « La liste de Schindler », pour lequel il a remporté un Oscar. Avec une carrière étalée sur plus de six décennies, John Williams a remporté cinq Oscars, vingt-cinq Grammy Awards et est devenu l'un des compositeurs les plus nommés aux Oscars depuis sa création. Sa capacité à fusionner des éléments classiques avec des thèmes modernes singularise son talent. Il a principalement influencé toute une panoplie de jeunes compositeurs. Plus récemment, il a signé le thème de la série « Harry Potter ». Il s’est enfin singularisé comme chef à la tête du Boston Pop Orchestra, avec lequel il a enfanté de multiples albums, tout en œuvrant pour le concert et en lui offrant de nombreux concertos. JeanChristophe Manuceau vient de lui consacrer un ouvrage riche en anecdotes et bien illustré. L’occasion d’effectuer un retour en arrière et de voyager sur plus d’un demi-siècle de création.

Ed. Third Editions – 288 pages

Daniel Bastié

DE LA POLICE EN DÉMOCRATIE

Quel rôle doitjouerla police aujourd’hui ?Sujetteà denombreuses critiques, elleest amenée à remplir unemission de cohésion sociale autant que d’être garante de sécurité. Avec les attentats qui se multiplient un peu partout en Europe et une croissance des extrémismes, on devine d’emblée que cette tâche ne s’avère pas une sinécure. Au milieu de ces bouleversements, où en sont les forces de l’ordre françaises et comment se situent-elles par rapport aux pays voisins ? Que pensent les citoyens de leur travail ? Y répondre est devenu un enjeu vital pour la démocratie. Ceci afin d’éviter le rejet et le vote contestataire. L’objet du livre de Sébastian Roché consiste à expliquer comment et jusqu’à quel point le gouvernement a soutenu la transformation des polices en service tourné vers tout un chacun, prônant l’égalité et, en particulier, concernant les minorités ethniques et religieuses. Il ne s’agit évidemment pas d’évaluer ses actions sur le plan qualitatif. Sans confiance venant de la population, aucune police ne peut fonctionner correctement. On le constate par le biais de l’actualité. Les forces de l’ordre sont de plus en plus souvent prises à partie dans certains quartiers défavorisés et par certains jeunes. Or, si les missions ne s’effectuent plus au nom de valeurs communes, la police rate son rôle tant sur le terrain que dans l’esprit des gens. Cette enquête menée durant de longues années aboutit à un cri d’alarme et plaide pour une réforme profonde. Si la situation française n’est pas celle de la Belgique, cet essai entrebâille des portes et peut donner des idées pour améliorer des situations qui, parfois, donnent l’impression de partir à vau-l’eau.

Ed. Grasset – 378 pages

Sam Mas

LE TOUR DE FRANCE DE LA CORRUPTION

Les sentiments humainsdonnent à voir des saynètes pas toujours belles sur le plan de la morale. Jacques Duplessy et Guillaume de Morant, tous deux journalistes d’investigation, se sont lancés dans un Tour de France des petits arrangements et des enveloppes discrètement glissées sous la table. Il en ressort des portraits pas bien reluisants de nos semblables, toujours prêts à se favoriser au détriment d’autrui ou capables de nuire à un proche. Au fil des pages, le lecteur découvre un maire qui accumule les œuvres d’art aux frais de ses administrés, des parents qui s’échinent pour mettre leur fils sur la paille et, parmi beaucoup d’autres, un huissier de justice fraudeur. La corruption a toujours existé et survivra tant que tournera le monde. Parfois, elle paie; parfois pas ! L’objet de cet ouvrage n’est pas de raconter des anecdotes à la moralité douteuse, mais d’exposer des faits concrets pour permettre, ensuite, à des experts de proposer des solutions et tenter de mettre un terme aux abus qui laminent la société. Il s’agirait notamment d’améliorer les lois et l’efficacité des services anti-corruption. Malgré beaucoup de bonne volonté, le combat semble loin d’être gagné. A côté de vrais escrocs, plusieurs occasions façonnent le larron et peuvent transformerunquidam encorrompuouencorrupteur. Deuxannées de rencontres et d’échanges ont été nécessaires pour recueillir le matériel qui a servi à l’élaboration de cet ouvrage. A côté de victimes, les auteurs se sont arrêtés pour écouter les lanceurs d’alerte et se poser la terrible question de voici : En France, combien pèse la corruption ? Cette même interrogation pourrait être appliquée à la Belgique. Il suffit d’écouter la radio pour entendre parler d’une certaine affaire concernant un élu qui aurait touché un défraiement de 2.000 euros l’heure dans le cadre de son travail d’avocat et qui, selon le principal intéressé, n’aurait rien à voir avec sa casquette d’élu politique … Ed. Grasset – 276 pages

André Metzinger

DE TES NOUVELLES

Agnès Ledig s’est imposée comme étant une romancière capable d’énormément de nuances et de pondération, dotée d’une acuité qui lui permet de caresser les sentiments pour les exprimer dans une prose empreinte à la fois de justesse et de poésie. Refusant les effets faciles, elle s’attache aux petits instants qui façonnent le quotidien et leur donne vie avec une justesse belle à lire. Il ne s’agit jamais de mièvrerie ni de style ampoulé. Depuis son premier roman « Juste avant la nuit », elle sait trouver un ton qui ne fâche jamais et qui bouleverselelecteur. LorsqueValentinerecueillelapetiteAnna-Nina et son père Eric, leur existence se bouleverse carrément et met un terme à un passé qu’ils préfèrent taire. Peu à peu, un lien intime se tisse entre Eric et Valentine, tous deux demeurés trop longtemps seuls. Cependant un bonheur peut-il durer, surtout lorsqu’il est imprévu et qu’il paraît plus fort que tout ? A mesure que les saisons s’égrènent, un grain de sable vient enrouer cet engrenage de félicités. L’auteure prend ses aises pour laisser le temps au temps et, doucement, détaille les petits faits journaliers, leur apporte un sens et, parfois, les met en danger. Une belle histoire simple, efficace et pétrie de beaux sentiments que chacun aimerait ne pas voir se flétrir.

Ed.Albin Michel - 344 pages

Andrea Farago

SELFIES

Les polars qui viennent des pays nordiques ont depuis longtemps détrônés les thrillers américains, imposant un ton unique et une ambiance poisseuse qui fait la part belle au suspense. Depuis qu’un chauffard sévit dans les rues de Copenhague, les autorités sont à cran. Les experts assurent que le tueur n’est pas prêt de s’arrêter et qu’il compte encore épingler de nombreuses victimes à son palmarès. Le Département V est chargé de mettre rapidement un terme à ses agissements. Jusqu’à présent, toutes les personnes assassinées affichent un profil semblable. A chaque fois, il s’agit de jeunes femmes belles, mais dépendant de l’aide sociale. A cela, toutes rêvaient de s’en sortir, en passant dans une émission de télé réalité pour devenir célèbres. Les champions de la police se mettent en piste, accumulent les indices et récoltent de maigres témoignages, tandis que la pression devient extrêmement forte. L’inimitable trio formé par l’inspecteur Carl Morck et ses assistants, Rose et Assad, sait qu’il mène une course contre la montre. Dans l’ombre, le meurtrier frétille de passer à nouveau à l’action. Pour ne rien arranger, Rose sombre lentement dans la dépression. Mêlant froideur et sens du détail, Jussi Asler Olsen brosse une radioscopie des grandes villes et propulse ses protagonistes dans un monde déshumanisé, où l’homme est devenu plus que jamais un loup pour ses semblables. Un nouveau roman du roi du thriller qui sonne le glas de toute empathie et qui sombre dans une violence exacerbée. Ed. Albin Michel – 622 pages

Andrea Farago

ÎLE DE MAN - TT 1973

C’est une page qui se tourne, une légende qui disparaît ! En 1973, les pilotes décident d’abandonner leTourist Trophy, jugé beaucoup trop dangereux. Depuis des années, l’île de Man servait d’écrin à cette course atypique réservée aux deux roues, Ce qui se faisait de meilleur dans le monde sportif de la moto, des bolides propulsés à toute vitesse sur le circuit et joyauxdelatechnologiemoderne.Acôtédes stars présentes dans les gradins, une kyrielle de gens ordinaires venait regarder ces monstres évoluer à toute allure, arracher la poussière au bitume et fendre l’horizon. Le photographe Hervé Tardy était présent lors de cette dernière édition et, sans se rendre compte de la valeur patrimoniale de son travail, il a immortalisé l’émulation des compétiteurs, désireux de s’en donner à cœur joie autant que de remporter un trophée. A l’aide de son objectif, il a également amoureusement fixé sur pellicule les visiteurs, les touristes, les banderoles publicitaires, les coulisses de la compétition, les curieux, les fans. Le résultat de son reportage a été rassemblé une quarantaine d’années plus tard dans un luxueux album qui agite la madeleine de Proust et qui réveille bien des souvenirs chez tous les amoureux de jolies mécaniques. Toutes en noir et blanc, les photographies témoignent aussi d’une époque et desmodes capillaires et vestimentaires. Il se dégage enfin une ambiance singulière, charnière entre les yéyés et le rock façon Rolling Stones.Au demeurant, cet ouvrage distille un parfum qui plaira aux nostalgiques et aux passionnés de belles mécaniques. Ed. E/P/A– 160 pages

Sam Mas MINI, LAVOITURE

MAXIMUM

A l’instar de nombreux autres modèles, la Mini fait partie des icônes de l’histoire de l’automobile. Révolutionnaire par son concept, elle a fait table rase de tous les schémas qui étaient alors en vigueur et s’est rapidement attribuée une vocation citadine. Fonctionnelle et minimaliste, elle a été adoptée par une large frange de la population, attirée par un véhicule moderne et pratique. Conçue par un ingénieur visionnaire et née à la fin des années 50, elle s’est vue ballottée durant quatre décennies entre les restructurations successives de ses constructeurs en passant sous différentes bannières : BMG, Rover, British Leyland. Elle a évidemment inspiré de nombreux designers, qui l’ont déclinée en version sportive, cabriolet et, parmi plusieurs autres, agricole. Quelques réalisateurs en ont également fait la vedette de leur film. Richement illustré, ce bel ouvrage de Serge Bellu revient sur l’aventure d’une petite qui avait tout d’une grande, qui s’est incrustée dans l’imagerie populaire et qui continue de faire rêver les nostalgiques de modèles anciens. De sa genèse au contexte industriel de l’aprèsguerre, de la condition sociale et culturelle d’un monde en pleine mutation et des attentes des gens du peuple, la plus célèbre des Anglaises est parvenue à traverser la Manche avec succès pour s’implanter un peu partout sur le continent, devenant progressivement une voiture souvent copiée, mais rarement égalée.

Ed. E/P/A– 168 pages

Paul Huet

PRIDE : CHRONIQUES DE LARÉVOLUTION GAY

Alors que la Gay Pride (nouvellement appelée Belgian Pride !) vient de fouler les pavés du centre ville en rassemblant près de 90.000 participants, Erik Rémès revient sur l’histoire ordinaire de l’homosexualité et rend compte des réalités tues dans les livres d’histoire. Entre humour et gravité, il a recueilli maints témoignages et coupures de presse pour analyser en douze chapitres des points tels que la visibilité, lemariage, l’homoparentalité, l’hétérophobie, leregard des politiques, la sexualité, les drogues, les années sida, etc. Il ne s’agit évidemment pas de fâcher, mais d’être le plus neutre possible afin d’expliquer la révolution gay en parlant de la dépénalisation en 1982, de quelques figures phares du mouvement et d’évoquer le regard de la société qui évoluelentement vis-à-visdela communautéhomosexuelle. Si le combat est loin d’être gagné, des signes d’une meilleure acception semblent heureusement tangibles.

Ed. La Musardine – 366 pages

JUNE

Voilà un road-movie érotique captivant qui raconte l'histoire de June, une jeune épouse qui décide de quitter sa famille pour suivre une voisine audacieuse à travers les États-Unis des années 70. Ensemble, elles vivent une sexualité sans tabous, explorant des relations saphiques et s'intégrant dans une communauté hippie, où elles vivent mille aventures dépravées. Le roman, écrit par Virginie Bégaudeau, se décline tel un hommage à la libération sexuelle et à l'émancipation féminine. Il met en avant deux héroïnes déterminées, refusant de se plier aux conventions sociales et patriarcales. Ces femmesprennent leur destin en main, menant une vie à toute allure, goûtant aux plaisirs quotidiens sans se soumettre à quiconque. L’auteure excelle dans la description des décors et dans la création d'une atmosphère immersive, nous plongeant au cœur des seventies avec une précision et une sensibilité remarquables. Sa plume audacieuse et sans compromisréserve ce livreà deslecteurs avertis, amateurs d'érotisme et ouverts d'esprit. Le récit ne laisse que peu de place à la gent masculine, se concentrant sur la dynamique entre les deux femmes et leur quête de liberté personnelle. "June" est plus qu'un simple roman érotique ; c'est une exploration de l'indépendance et de la recherche de soi, le tout teinté d'une sensualité assumée et décomplexée. Ce livre doit être compris comme une invitation à un voyage intérieur et extérieur, où chaque page fait office d’étape vers une compréhension plus profonde de la liberté et du désir. Pour ceux qui cherchent une lecture osée et intense, "June" sera le roman à lire, vibrant et réaliste de l'émancipation féminine dans une époque de bouleversements où beaucoup de choses étaient encore à réaliser.

Ed. La Musardine – 222 pages Sam Mas

UNE ERREUR DE JUGEMENT

Zella Grisham vient de passer huit longues années derrière les barreaux. Si elle ne nie pas avoir fait feu sur son amant, elle a toujours démenti avoir participé à un braquage mortel. Pour le détective Leonid McGill, elle est innocente et il entend relancer l’affaire. A ses dépens, il découvre que la réouverture d’un dossier criminel revient à exhumer des souvenirs pas toujours très chaleureux à déposer sur la place publique. A mesure qu’il investigue, il se rend également à l’évidence que des pistes n’ont pas été explorées et que plusieurs personnages torves sont mêlés aux événements. N’est-il pas en train de réveiller des fantômes que personne n’a envie de voir surgir ? Il apprend enfin que plonger les mains dans le cambouis laisse une odeur durable sur la peau. Walter Mosley, auteur de plus de vingt-cinq romans, connaît la mécanique qui pousse un écrivain à un maximum d’efficacité et, sans jamais délaisser l’action, il s’attache à décrire chaque protagoniste sur le plan psychologique, en ne ménageant jamais les défauts qui l’affectent et en exposant ses fêlures. On ne se trouve pas ici en présence d’un super flic à qui rien ne résiste ni à un roi de la baston. Leonid McGill, déjà présent dans d’autres polars, est avant tout un homme ordinaire, sujet à des doutes, des intuitions et qui est, à son tour, affecté par un passé qui tente de le rattraper.

Ed. Jacqueline Chambon – 302 pages

Amélie Collard

LA CHAMBRE NOIRE D’EDITH TUDOR-HART

Connue pour son travail de photographe, Edith Tudor-Hart a vécu une existence palpitante. Née Edith Suschitzky à Vienne dans une famille juive, elle est très vite conquise par les idéaux communistes et milite au sein du parti. Après de brillantes études au Bauhaus, elle se lance dans la photographie et fixe sur pellicule les révoltes ouvrières et les chômeurs (des clichés qui lui apportent une notoriété qui dépasse les frontières). La montée d’Hitler au pouvoir l’oblige à émigrer en Angleterre. Là, elle se met au service du KGB et débute sa carrière d’espionne. Mariée à un aristocrate britannique, elle adopte son patronyme. Toutefois, repérée par les services de contreespionnage anglais, elle est surveillée et ceux-ci finiront par lui interdire d’exercer son métier dans la presse. Peter Stephan Jungk (son petit-fils) a décidé d’enquête sur cette grand-mère très différente des mamys gâteaux habituelles et de remonter le fil de son histoire pour comprendre ce qui l’a poussée àvouloir changer le cours de la société. Comme beaucoup de juifs des années 30, elle a vu dans le communisme une bouée face au nazisme triomphant et a cru en un monde meilleur, sans iniquités sociales et sans persécution des minorités. Loin des biographies laborieuses écrites à la manière d’une thèse de fin d’études, l’auteur a choisi un ton romanesque, nourri de mille détails et bourré d’anecdotes. En amont, il avaitune grosse part du matériel sous la main, puisqu’il a pu interroger plusieurs membres de la famille, se gorger de ses propres souvenirs et doper son écriture en faisant passer entre ses doigts les nombreuses photographies laissées en guise de témoignage. Parallèlement à la rédaction de son livre, il s’est impliqué dans l’élaboration d’un film documentaire annoncé pour 2017. Ed. Jacqueline Chambond – 262 pages

Amélie Collard

TROUPE 52

Amateurs d’angoisse, voilà un roman fait pour vous. Dès les premiers chapitres, l’atmosphère se glace pour faire vivre aux protagonistes des vacances terrifiantes sur une île fichée en pleine nature canadienne. Tout ce qui se présentait comme un énième camp scout tourne rapidement à la tragédie. Tim Riggs, chef du groupe, ne pouvait pas imaginer qu’un homme viendrait perturber les crépitements du feu de bois pour réclamer de la nourriture. Trois jours à tenir loin de sa famille et du reste du monde deviennent particulièrement pesants lorsque tout concourt à transformer chaque instant en épreuve de survie. D’où sort cet énergumène ? Que veut-il ? Quel secret porte-il derrière ses yeux fous ? Fort vite, le groupe devine qu’il couve un mal étrange. A-t-il été infecté ? Porte-il les germes d’un virus inavouable ? De surcroît, il s’avère agressif et dangereux. Autant que de combattre l’indicible, ils devront lutter contre leurs peurs, se réconforter les uns les autres et combattre une nature hostile lorsqu’on quitte le confort des tentes dressées pour bivouaquer. A mesure que les chapitres défilent, le suspense va crescendo et atteint un paroxysme dans les derniers chapitres. Si plusieurs laissent leur vie dans l’aventure, les survivants ne sortiront pas indemnes de l’épreuve. Stephen King a invité les âmes sensibles à s’abstenir de lire cet ouvrage. C’est tout dire !

Ed. Denoël – 444 pages

Daniel Bastié

HONG KONG NOIR

Finis les faubourgs de Broadway et les caves enfumées de Manhattan ! Chan Ho-Kei prouve que le thriller asiatique n’a pas à s’effacer face aux maîtres du genre venus des Etats-Unis ou d’Europe. Sans annihiler les ficelles du genre, il apporte un ton particulier à l’ultime enquête menée par l’inspecteur Kwan Chun-Dok, authentique légende de la police locale et aujourd’hui alitésuiteà de graves problèmesde santé. Son état ne l’empêche toutefois pas de réponde aux sollicitations du jeune inspecteur Lok, qui a été sonpartenaire, afin de résoudre une affaire particulière épineuse. Cette enquête le ramène plusieurs décennies en arrière et l’oblige à ressasser de vieux souvenirs. Roman audacieux et envoûtant, « Hong Kong Noir » couvre près d’undemi-siècle d’histoire au coursduquel se sont déroulé des bouleversements fondamentaux de la société et durant lequel a sévi la pire engeance rarement vue. Non seulement, il a fallu combattre les triades et mettre sous les verrous les plus dangereux mafieux, mais il a surtout fallu ne pas se laisser corrompre par le mal et garder la tête haute. Un des plus redoutables criminels qu’il a jadis croisé neseraitil pas en train d’effectuer un percutant come-back ?

L’adaptation de l’ouvrage par le cinéaste Wong Kar-Wai est d’ores et déjà annoncée.

Ed. Denoël – 668 pages

Daniel Bastié

YOKO TSUNO -

L'AIGLE

DES HIGHLANDS

Trente-et-unième aventure de l’héroïne née en 1970 sous le crayondeRogerLeloup. Avecelle, onentredanslesdédales de la science-fiction. La série est réputée pour la minutie de ses décors, souvent fondée sur une abondante documentation photographique, et est prétexte pour l'auteur à illustrer certains de ses centres d'intérêt (technologie, modélisme, cultures orientales, entomologie, etc.). Les personnages principaux vivent en Belgique, bien que les aventures se déroulent dans le monde entier et même dans le système planétaire de Vinéa, qui setrouvedansla galaxie du Triangle à deux millions d’années de notre galaxie. Yoko Tsuno est l'un des premiers héros féminins de la bande dessinée, pure émanation du féminisme ambiant. Cette fois, il se passe de drôles de choses dans les vestiges de l'abbaye de Loch Castle : des moines fouillent les ruines à la recherche de traces d'une diablesse et de son animal satanique. Mais ces moines sont surpris par Emilia et viennent s'expliquer auprès de Yoko. Ils racontent que la diablesse en question, une adolescente aveugle qui voyait à travers les yeux d'un aigle mécanique, aurait disparu dans une spirale de lumière ! À l'aide de Monya et de son translateur, Yoko part pour le XIIIe siècle découvrir ce qui s'est réellement passé dans l'abbaye calcinée.

Ed. Dupuis – 48 pages

Sam Mas

LA FORTUNE DES WINCZLAV

Jean Van Hamme est un écrivain et scénariste belge né le 16 janvier 1939 à Bruxelles. Il est principalement connu pour ses contributions à la bande dessinée franco-belge, où il a marqué de son empreinte plusieurs séries emblématiques. Il débute sa carrière professionnelle dans le marketing, obtenant un diplôme d'ingénieur commercial de l'Université libre de Bruxelles. Cependant, sa passion pour l'écriture le pousse rapidement vers ledomainedesscénarios de bande dessinée. Sapremière œuvre notable est le roman "Histoire sans héros", publié en 1977. Peu après, il rencontre Paul Cuvelier, avec qui il crée la série "Epoxy", marquant le début de sa carrière prolifique dans le neuvième art. L'une de ses collaborations les plus célèbres se concrétise avec le dessinateur William Vance pour la série « XIII ». Lancée en 1984, cette série d'espionnage raconte les aventures d'un homme amnésique tentant de découvrir son identité. En parallèle, il travaille sur la saga « Thorgal » avec le dessinateur Grzegorz Rosiński, qui devient rapidement un pilier de la bande dessinée européenne. Il se gtrouve également à l'origine de « Largo Winch », illustrée par Philippe Francq, qui débute en 1990. Inspirée de ses romans, cette série raconte les aventures de Largo Winch, un milliardaire aventurier, sorte de Bob Morane moderne. Avec ce nouvel album, il dresse un portrait passionnant et sansconcessionsde NerioWinch, futurpère de Largo, aussi dur et sans scrupules que son fils sera humaniste. Berthet, comme toujours, est impeccable d'élégance. Nerio Winch a enfin remis la main sur les champs pétrolifères autrefois concédés par Milan Winczlav aux Cherokees. La première marche vers une fulgurante ascension, qui lui permettra de faire taire les sarcasmes sur sa petite taille. Ce troisième tome apporte une conclusion emballante à la saga Winczlav, éclairant en creux le personnage de Largo Winch ! Ed. Dupuis – 64 pages André Metzinger

L’AMOUR EN SUPER 8

Les petites maisons d’édition cherchent constamment à se singulariser par rapport aux grosses boîtes qui misent leurs bénéfices sur des noms ou sur des titres dans l’air du temps. En osant aller à la rencontre de plumes moins connues, Le Dilettante offre une vitrine à des créateurs qui possèdent une âme artistique intacte et qui n’ont pas encore (ou pas souvent !) connu le vertige d’être édités. Chefdeville est assurément un pseudonyme et dissimule un écrivain qui préfère demeurer discret sur sa vie privée. Il a été raconté qu’il n’a rien d’un néophyte bohême et qu’il a déjà écrit plusieurs romans en signant Dounovertz. Qu’importe finalement la véritable identité d’un auteur, puisque l’essentiel est le texte que le lecteur découvre. Avec un style sec, des phrases heurtées, un ton de thriller et un chouia de psychologie, il brode un récit qui raconte l’improbable histoire d’un photographe dans le creux de la vague. Désireux de renouer avec les fastes d’antan, il choisit de se ressaisir. Pour cela, il doit vaincre ses problèmes d’alcool et sestroublesdemémoire. L’uniquemoyenderefaire surface dans le quotidien implique de réaliser un grand film. Il doit broder un script, trouver des lieux de tournage, choisir des acteurs. Et si Emma, découverte sur un cliché sorti d’un « Photomaton », pouvait faire l’affaire ? Evidemment, entre les rêves activés à coups de gnôle et la réalité, une thèse universitaire pourrait être écrite. Un livre qui surprend par son ton unique et sa totale liberté par rapport à certaines règles d’écriture!

Ed. Le Dilettante – 284 pages

Daniel Bastié

SYMPA

Difficile de résister à l’achat d’un ouvrage titré de cette manière ! Face à la morosité qui sévit un peu partout et qui ne cesse de plomber le quotidien, la société cherche à nous offrir une grande bulle d’oxygène et nous invite à tout trouver justement … sympa ! Il y a les ristournes qui permettent d’effectuer de conséquentes économies, les voisins gentils, la vendeuse qui clame que tout ce qui vient de son magasin est bon, le bébé d’Olivia qui est si mimi, la cuillère de crème qu’on ajoute dans le potage afin de le rendre plus onctueux, les applis qui améliorent l’existence et les discussions permises lors des séances de cafés philos (une mode qui prétend relancer l’intérêt pour les choses existentielles). Evidemment, l’auteur ne cautionne pas les comportements qui invitent à l’abrutissement des masses et, pour dénoncer la bêtise ambiante et la fuite en avant par rapport aux grands problèmes de notre monde, il use de la mécanique du rire et brocarde les comportements imbéciles et les imbéciles. Avec une causticité de bon aloi, il dresse une tribune à l’aide de billets d’humeur, qu’il tourne avec virtuosité. Il ne rate aucune occasion de se gausser de nos habitudes, de notre mollesse intellectuelle et de notre satisfaction permanente pourvu qu’onaitaccès à notre petit confort. Selonlui, moi et mes semblables sommes anesthésiés par la coolitude organisée en Europe et la virtuosité de nos politiciens à nous endormir. Jamais fort longs et pleins de bon sens, ses billets claquent comme des gifles et remettent les idées en place. Mieux, ils invitent à réfléchir sur le présent, demain, après-demain, … Les Romains parlaient de pain et de jeux ! Nous avons un environnement … sympa !

Ed. Le Dilettante – 174 pages

Daniel Bastié

LADERNIÈRE NUIT À TREMORE BEACH

Il paraît que les meilleurs polars viennent des Etats-Unis. La négation de cette affirmation avec ce thriller ibérique, qui fait largement de l’ombre à de ses cousins américains. Mikel Santiago nous entraîne dans un village peuplé de cent cinquante âmes, avec des routes sinueuses et des récifs escarpés. Rien ne va plus dans le crâne de Peter Harper, musicien pour le cinéma en rupture totale d’inspiration suite à un récent divorce. Pour se refaire une santé, il s’isole dans un hameau irlandais et espère y trouver des idées. Lorsque la foudre le frappe avec violence, il devient sujet à des hallucinations. Très vite, il découvre que ses visions se concrétisent dans la vie de tous les jours et annoncent des accidents bien réels. Evidemment, personne ne le prend au sérieux. Seul face à tous, il décide de mettre en place des mécanismes pour lutter contre un étau qui se resserre et menace ses nouveaux amis. Le suspense est constant et la lutte acharnée d’un homme qui se redresse mérite l’acquisition de ce roman teinté d’un chouia de fantastique et d’horreur. Mikel Santiago a écrit pendant des années des histoires sans jamais les faire paraître. En 2010, il décide de les publier sur Relatodromo, un blog qu’il a créé pour l’occasion. Il a commencé par mettre en ligne des petits extraits d’histoires. En 2010, il publie sur son blog Histoire d’un crime parfait. Ce texte lui ouvre une nouvelle visibilité et augmente nombre de visiteurs de Relatodromo. En 2014, il publie son premier roman. La dernière nuit à Tremore Beach. Des milliers d’exemplaires ont été vendus et ce roman a été traduit dans plus de vingt langues. Depuis, il s'est fait un nom le monde littéraire. Il est surnommé le Stephen King portugais ou encore l’auteur à six chiffres, faisant référence au nombre de romans vendus

Ed.Actes Sud – 336 pages

Sam Mas

BRANCHES OBSCURES

Est-il toujours judicieux de réveiller le passé ? Jo Udderlann, auteur norvégien respecté, apprend à ses dépens que l’effet boomerang existe et qu’il n’est pas forcément bon de raconter un épisode de sa jeunesse à propos d’un condisciple de classe décédé. Surtout, il aurait mieux fait d’user de pseudonymes au lieu d’étaler les identités des personnages concernés. Très vite, des phénomènes étranges agitent son quotidien. Et si le mort était revenu à la vie pour se venger des mortifications vécues ? Voilà ce que pensent certains, puisque les protagonistes du drame reçoivent tout à coup des appels anonymes, subissent desmenaces à peine voilées oudisparaissentdans de mystérieuses circonstances. Jusqu’au bout, Nikolaj Frobenius joue avec les nerfs du lecteur et oscille entre réalité et conjectures. Le petit goût de fantastique laisse planer une étrange sensation qui fait parfois songer à Stephen King. Les fausses pistes, les chausse-trappes, tout est mis en œuvre pour ne pas susciter l’ennui et atteint un summum de maîtrise lorsque la frontière entre le quotidien et la paranoïa devient infime. Un roman angoissant à ne pas lire avant d’aller se coucher.

Ed.Actes Sud – 282 pages

Sam Mas

TÊTE DE CHIEN

Le monde de la chevalerie est décidément un monde plein de secrets et de tournois... Dansce deuxième tome d'une série pleine de rebondissements et d'humour, nous continuons à suivre les aventures du trio de jeunes héros, dans un scénario toujours brillamment mené par Vincent brugeas, restitué par le dessin flamboyant de Ronan Toulhoat et les couleurs éclatantes de Yoann Guillo. Lors d'un tournoi, en se promenant parmi les tentes, Paulin entend, par hasard, une phrase bien inquiétante : « La donzelle mourra sur la lice ». Or, de donzelle sur la lice, il n'y en a qu'une : Jehan. Se pourrait-il que son secret ait été découvert? La vie de la jeune femme serait-elle en danger ? Il est vrai que, depuis quelques temps, elle se montre de plus en plus imprudente. Affolé, Paulin court rejoindre Jehan et Josselin pour les prévenir et, en chemin, il se heurte au Noirci. De leur côté, nos deux chevaliers ont été défiés par Gaucher de Joigny. Ce dernier pense qu'ils sont de mèche avec le Noirci et que leurs combats lors du dernier tournoi étaient truqués. En échange du silence de Gaucher, Jehan et Josselin doivent se coucher lors du duel à venir : même si l'accusation est fausse, elle pourrait faire de Jehan une cible et finir par trahir sa véritable identité... Nos héros peuvent-ils se le permettre ? Pour s'en sortir, ils devront former de nouvelles alliances avec ceux qu'ils considéraient jusqu'alors comme des adversaires: le chevalier Noirci et le mercenaire Oddard. Mais sauront-ils tous mettre de côté leurs vieillesrancœurs? Ed. Dargaud – 136 pages

LE DIEU FAUVE

Avec cette œuvre à la construction magistrale, écrite par Fabien Vehlmann et portée par le dessin spectaculaire de Roger, remontez jusqu'à l'ère lointaine du Déluge, celle qu'évoquent à demi-mots tous les textes anciens de l'humanité... En ces temps de famine, Sans-Voix, un jeune singe orphelin, cherche à prouver sa valeur à son clan d'adoption en chassant le « longue-gueule », un vieil alligator blessé et vicieux. Manger ou être mangé : le cycle immuable de la nature. Mais en osant s'aventurer au cœur des terres interdites, celles des humains, Sans-Voix sera confronté au plus cruel des destins : voir les siens massacrés sous ses yeux avant d'être capturé puis dressé dans les arènes de l'Empire afin de devenir un « Dieu-Fauve », un guerrier sacré façonné pour la violence et l'art du combat. Mais ces longues années de souffrance auront surtout fait grandir en lui une brûlante obsession : se venger de ses bourreaux, quel qu'en soit le prix. Récit de bruit et de fureur, empreint d'une poésie sauvage, Le Dieu-Fauve dresse le portrait d'une civilisation soudainement confrontée à la perspective de sa disparition. Mettant les nerfs à vif, cet album donne à voir et à ressentir la violence de la nature, la chaleur étouffante, le bourdonnement des insectes, les cris de rage et les larmes de désespoir des protagonistes, croquant avec force le ballet incessant qui fait s'entrelacer la vie et la mort, lerègne animal et l'humanité. Car, au fond, qui est le réel héros de cette histoire ? L'homme ou... l'animal ?

Ed. Dargaud – 112 pages

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