Bruxelles Culture juin 2024

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5 juin 2024

Brussels Diffusion asbl

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RENCONTRE : KATE MILIE BRUXELLES CULTURE

Rencontre : Kate Milie

Femme vue de dos, lenouveau roman deKate Milie, emmène lectrices et lecteurs dans « un voyage sans concession » dans l’universdu peintreToulouse-Lautrec et des femmesl’ayant inspiré. Etdansunedynamique« passé-présent », explore la condition féminine hier et aujourd’hui.

Pouvez-vous vous présenter, Kate Milie ?

Je suis une autrice belge. J’ai le bonheur d’avoir une dizaine d’opus à mon actif : des polars (ayant transformé Bruxelles en scène de crime), des romans (le dernier fut consacré à Léon Spilliaert), des guides de balades décalées, des nouvelles et un court récit jeunesse. Je suis également animatrice d’ateliers d’écriture et de Journal créatif®.

La couverture de votre livre est ornée d’une magnifique œuvre signée Toulouse-Lautrec…

Cette « femme vue de dos » est abritée au Musée d’Orsay. Elle est dénommée Rousse ou La Toilette. Toulouse-Lautrec l’a réalisée en 1889, date symbolique qui le verra sortir de ses années d’apprentissage. Il a 25 ans.

La découverte de cette peinture, fut-elle un déclencheur d’écriture ? Oui. Certainement. Mais je suis incapable de dire « quand » cette peinture est venue à moi en tant que « porte d’entrée ». Pendant des années, elle a été exposée dans l’espace consacré à Toulouse-Lautrec. Je me souviens qu’à chacune de mes visites, j’allais la contempler sans nullement penser à l’intégrer dansunlivre. Actuellement, ellen’est plusaccrochéeauxcimaises.C’est unegrandevoyageuse,souvent prêtée aux quatre coins du monde pour des expositions.

Elle est plus « qu’intégrée », toute votre histoire tourne autour de cette « femme vue de dos » ! En effet, elle constitue l’énigme, la colonne vertébrale, le motif de déambulations urbaines, la quête, l’enquête, le sens même de toute l’histoire ! Je ne sais pas très bien ce que j’ai écrit, un court roman (167 pages) ou une longue exploration d’une peinture !

Vous mettez en scène une narratrice contemporaine. Celle-ci a reçu une commande : écrire sur la condition féminine à la fin du 19ème siècle et mènera son exploration à partir de cette « femme vue de dos ».

Oui. A travers une cartographie urbaine, beaucoup d’errances et de mises en abyme, elle explorera l’univers « lautrecien » et finira par découvrir qui fut cette Rousse qui a réellement existé, qui a marqué cinq années durant la vie du peintre et qui, paradoxalement, est la plus méconnue de ses modèles.

Votreprécédentroman« LemystèreSpilliaert », également, à travers une histoire contemporaine, met en scène le grand Léon Spilliaert… L’art, les peintres, les peintures, apparemment vous inspirent de livre en livre ?

Et m’aspirent ! J’ai été envoûtée par l’œuvre de Léon Spilliaert ! (qui ceci dit, fut un grand admirateur de Toulouse-Lautrec).

L’histoire de ce livre débute dans un atelier d’écriture. Trois personnes se rassemblent pour écrire sur Spilliaert. Toutes ont un lien secret avec le peintre… Un homme ne parvenant pas à oublier une femme disparue… La descendante d’une gueule

cassée de la guerre 14-18 et la narratrice qui va se rendre sur tous les lieux bruxellois et ostendais liés à l’artiste.

Vos trois polars sont des invitations à de longues balades dans Bruxelles. Le mystère Spilliaert donne follement envie de pérégriner en bord de mer du Nord. Femme vue de dos, nous emmène à Montmartre, sur les Grands Boulevards parisiens. Cette mise en valeur des lieux, semble faire partie d’une dynamique personnelle ?

Absolument ! De plus, je suis incapable d’écrire chez moi (sauf pour les corrections). J’aime marcher, humer les ambiances, enquêter à ma façon, butiner lesmystères, lesvies despersonnes associées aux lieux. Pour écrire sur Léon Spilliaert, j’ai séjourné un nombre incalculable de fois à Ostende. Ce goût des lieux est au cœur de mes récits.

C’est ainsi que vous êtes même devenue l’autrice d’un guide de balades décalées, « Bruxelles Love ».

J’ai un souvenir inoubliable de ce parcours d’écriture. Une vraie course contre la montre. Je devais recenser et décrire une soixantaine d’endroits idéals pour des « rendez-vous décalés » et les dénicher dans les 19 communes bruxelloises. La dimension « Love » n’était qu’un prétexte pour re /découvrir « Espaces verts et bleus, petits musées mystérieux, sculptures, statues, arbres remarquables, cimetières, hôtels légendaires, détails architecturaux, etc. ». Inutile de préciser que je me suis follement amusée !

Un dernier mot concernant l’écriture de Femme vue de dos ?

Certaines pages ont été écrites dans la guinguette du musée Montmartre. J’allais longuement m’asseoir sur le sofa rouge de l’atelier de Suzanne Valadon (qui fut une compagne de Lautrec). Puis, j’arpentais le jardin du musée, les sentiers malicieux, les escaliers en pierre menant vers les vignes, par la suite, j’écrivais en dégustant du vin montmartrois.

Retrouvez Kate Milie sur https://wordpress.com/home/katemilie.wordpress.com Propos recueillis par Dominique Larzac

FESTIVAL DES AUTEURS BRUXELLOIS

Le Festival des Auteurs Bruxellois a été pensé comme une célébration littéraire qui inaugurera sa première édition début juin. Contrairement aux mécanismes conventionnels, il émane de l'union spontanée d'un groupe éclectique d'auteurs locaux, animés par la passion de partager leurs œuvres avec le public. Loin des circuits traditionnels, cet événement trouve son refuge à Espace Art Gallery, une galerie d’art du centre-ville qui s’est associée au projet et qui a mis gracieusement ses locaux à disposition pour une après-midi dédiée à la littérature. L'objectif principal est clair : attirer un maximum de visiteurs en offrant une alternative rafraîchissante aux foires du livre conventionnelles. Ici, point de grandes structures, mais une vingtaine d'auteurs dynamiques, représentants de la scène littéraire locale, qui mettront en commun leur travail pour présenter une variété d'œuvres, allant des romans aux essais, des recueils de nouvelles à la poésie. Cet événement se veut une expérience intimiste, une opportunité pour le public de rencontrer les écrivains dans un cadre chaleureux et convivial. À l'opposé de la froideur des grands événements, ici règnera une atmosphère à dimension humaine, propice aux échanges et à la découverte. Cela se déroulera le samedi 8 juin 2024 de 14 à 18 heures à EspaceArt Gallery. Accès gratuit. Plus de détails sur le site www.espaceartgallery.eu ou via le 0497 577 120 Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

FOLKLORE : L’OMMEGANG 2024

Il sera de retour le mercredi 3 et le vendredi 5 juillet 2024 à partir de 19 h 30. Avec ses 1 400 figurants, le cortège spectaculaire de l’Ommegang circulera de nouveau dans nos rues joyeuses, sous le regard bienveillant de la foule.

On reverra ses 47 groupes folkloriques, ses 300 drapeaux et étendards, ses 48 chevaux et ses 8 géants, dont le fameux dragon de St-Georges, tous répartis sur deux kilomètres d’un long cortège qui descendra les rues de Bruxelles à partir de la place du Grand-Sablon. Dans une ambiance festive et bon enfant. Ce défilé commémore chaque année la venue de Charles Quint à Bruxelles en 1549 pour présenter son fils, l’infant d’Espagne Philippe II. Notre empereur était accompagné de ses deux sœurs, Marie de Hongrie et Eléonore de France, veuve de François Ier Durant ces quatre jours d’activité, du 3 au 6 juillet, le Grand-Sablon célébrera les festivités de l’Ommegang avec un retour au cœur de la Renaissance, qui ravira petits et grands. Petits surtout. Ne manquez pas le spectacle des chevaliers qui s’affronteront au tournoi sur l’esplanade derrière l’église de Notre-Dame-du-Sablon. Ni la présence des artisans qui vous livreront les secrets de leur métier de chirurgiens, barbiers ou forgerons. La brasserie Haacht sera aussi de la partie en vous servant la bière de Charles Quint au goût floral épicé.

Un cortège éblouissant

1 400 figurants en costumes d’époque vous feront ainsi revivre un moment historique dansnos rues de Bruxelles : musiciens, chanteurs, danseurs, cavaliers, gardes en uniforme, gonfaloniers, arbalétriers et archers recréeront l’atmosphère de la Renaissance dansla capitaledes« Pays-d’en-Bas ». Le carrosse de Charles Quint démarrera vers 20 h 15 de l’ancien palais de Bruxelles, place Royale. Il s’arrêtera à l’église du Sablon. Les groupes historiquespartiront, eux, duparc de Bruxelles pour rejoindre les Serments des arbalétriers, des archers, des arquebusiers et des escrimeurs au Sablon. Le cortège historique ainsi formé, précédé du carrosse impérial, se mettra en route à 20 h 50 et passera par les rues de Bruxelles pour arriver à la Grand-Place où aura commencé le somptueux spectacle offert par la cité, le 2 juin 1549, en l’honneur de Charles Quint et de sa famille. Deux mille places assises et payantes vous y attendent. Pourquoi donc un cortège en si grande pompe sous les feux du spectacle ?

L’origine de l’Ommegang

A l’origine, c’était la plus importante procession lustrale de Bruxelles qui se déroulait une fois par an, le dimanche précédant la Pentecôte. Depuis 1930, l’Ommegang est devenu une reconstitution historique qui témoigne de l’époque de Charles Quint. Le terme ommegang est la traduction flamande de la circumambulation qui désigne la procession des groupes depuis l’église du Sablon jusqu’à la Grand-Place et leur retour avec la Vierge debout sur la barque qui l’avait amenée. C’est sous son égide et en son honneur que se déroule chaque année l’Ommegang de Bruxelles.

On prétend que cette statuette de bois fut dérobée à la ville d’Anvers en 1348, suite au rêve d’une jeune fille visitée par la Vierge, et qu’elle fut transportée en barque jusqu’aux quais de

Bruxelles, où elle fut accueillie par le duc de Brabant et par les arbalétriers chargés de la protéger. Déposée dans la nouvelle chapelle du Sablon, elle prit le nom de Notre Dame des Victoires. La Vierge miraculeuse du Sablon devint, avec saint Michel, la grande protectrice de Bruxelles. Elle fut placée sous la bonne garde des arbalétriers, des gens d’armes de la ville, du magistrat et des Lignages qui constituent le cœur de la procession de l’Ommegang. Chaque année au Sablon, les arbalétriers se disputent en son honneur le concours du papegai. Vous y serez peut-être pour acclamer le vainqueur qui fera triomphalement son entrée sur la Grand-Place en portant la Flèche d’Or.

Les joutes équestres

Comme l’iconographie le montre, une autre activité pratiquée à l’époque des Bourguignons, peu avant la Renaissance, était les joutes équestres. Il s’agit d’une des épreuves organisées lors des tournois de chevalerie, sans doute la plus célèbre. Elle consistait à faire charger l’un contre l’autre deux chevaliers, munis chacun d’une lance et lancés eux-mêmes au galop. Contrairement à l’idée que l’on se fait, il ne s’agissait pas de désarçonner l’adversaire mais de briser le plus de lances possible. En cas d’égalité, la longueur du bois brisé désignait le vainqueur.

On concourt à ce sport tant au Moyen Age qu’à la Renaissance. Par mauvais temps, on jouxtait dans la grande salle d’apparat, l’Aula Magna du château où Charles Quint abdiqua en 1555 en faveur de son fils Philippe II, qui laissa un très mauvais souvenir chez nous. Cette salle est toujoursvisible aujourd’hui sous la place Royale, dans le site du Coudenberg dont nous vous reparlerons le mois prochain.

Vous verrez ces chevaliers jouxter en brisant leurs lances les uns contre les autres du haut de leur destrier, sur l’esplanade située entre l’église et la place du Sablon. Un marché Renaissance vous y attendra, avec la représentation de la vie quotidienne d’une troupe de mercenaires du XVe siècle.

Le tir du papegai

A l’époque de Charles Quint, les armes à flèches sont détrônées par la poudre. Si l’arc et l’arbalète détiennent encore un prestige social, ils cèdent progressivement la place aux arquebuses sur les champs de bataille. Aussi ce sport devint-il avant tout un jeu d’adresse pratiqué dans les jardins privés. Dès la fin du Moyen Age, les villes organisaient chaque année, au printemps, une compétition visant à déterminer le meilleur tireur. Il s’agit des « tirs du papegai », un terme très répandu alors en Europe, où le vainqueur est désigné comme le Roi de la flèche pour un an, après avoir décroché un oiseau perché sur un mât, une tour ou une église. Le papegai était l’effigie d’un oiseau apparenté au perroquet pour servir de cible.

L’Ommegang de Bruxelles, qui avait lieu traditionnellement en mai, perpétue ce concours sur la place du Sablon. Vousy verrez les archers se disputer la palme. Ils vous y attendent les 3 et 5 juillet prochains à partir de 19 h 30. Festivités au Sablon jusqu’au samedi 6 juillet, de 12 h à 20 h. Plus d’informations et billetsdisponiblespourla Grand-Place surwww.ommegang.be. Michel Lequeux

EXPOSITION : FRANÇOISE CLERCX

Après de nombreuses expositions individuelles et collectives un peu partout, Françoise Clercx retrouve Espace Art Gallery une décennie plus tard., prête à affronter à nouveau le public bruxellois, qui l’avait découverte avant le Covid. Rencontre.

Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Je suis née à Léopoldville, il y a bien longtemps. Depuis toujours, j'aime la couleur. Petite, elle seule m’intéressait. Jesouhaitaistoutcolorieretledessinrestait secondaire.Ma famille adorait la peinture et, ensemble, nous allions régulièrement visiter des musées et des galeries d’art.

Quels souvenirs gardez-vous de vos études ?

Je conserve un merveilleux souvenir de l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Le professeur était excellent et nous guidait dans nos compositions, sans intervenir dans le style que nous choisissions. A cette période, je passais régulièrement les vacances en Italie du Nord avec mes parents, férus d’art et d'histoire. Nous avons ainsi parcouru de nombreuses villes et, quand ils m'ont proposé d'aller à Rome pour étudier la peinture, je n'ai eu aucune hésitation. Mes attentes étaient diffuses et me retrouver dans ce pays qui me séduisait m'a permis de m’épanouir vraiment. Le contact avec des étudiants des différentes académies étrangères m'a fait comprendre que nos divergences de style étaient seulement dues à nos sensibilités et à nos expériences. En fait, notre seul but consistait à nous exprimer.

Quelle technique utilisez-vous actuellement ?

Je peins toujours à l'huile. J'aime ses nombreuses possibilités techniques, que j’adapte selon le sujet et les effets que je veux obtenir.

Quels sont vos artistes préférés ?

Je n’ai pas vraiment d’artistes de prédilection. Pourtant, étudiante, j’admirais beaucoup la modernité d’Uccello, la métaphysique de De Chirico et la palette de Kandinsky, même si j'ai longtemps ignoré la peinture contemporaine pour ne pas subir son influence et trouver mon propre chemin.

De quelle manière avez-vous découvert Espace Art Gallery ?

J'ai ouvert la porte d’Espace Art Gallery dans ses anciens locaux de la rue Lesbroussart à Ixelles, où j’ai exposé en 2013. A l’époque, j’ai même eu droit à un article du critique François Speranza. De très bons souvenirs ! Lorsque j’ai pris la décision de montrer mes dernières œuvres, j’ai immédiatement songé à reprendre contact avec monsieur Jerry Delfosse pour fixer d’un commun accord une date danssa nouvelle galerie, encore plus spacieuse, plus lumineuse et mieux agencée que l’ancienne.

Qu’allez-vous y exposer ?

Une dizaine de toiles qui apportent de l'énergie positive, une harmonie de couleurs et une réflexion inattendue.

L’artiste Françoise Clercx exposera ses œuvres à Espace Art Gallery du 7 au 30 juin 2024. Référez-vous à tous les détails pratiques mis en ligne sur le site www.espaceartgallery.eu Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles Propos recueillis par Daniel Bastié

EXPOSITION : GOLDEN EIGHTIES

En 2022, la Fondation Chantal Akerman recevait de Jean Ber, photographe de plateau sur le film Golden Eighties (1986), ses photographies de tournage inédites. Celles-ci, par leur côté pop et très coloré, ont convaincu les responsables de les utiliser pour une exposition complémentaire des événements organisés à la Cinematek et à Bozar autour de Chantal Ackerman. L’opportunité de revenir sur un long métrage pop façon comédie musicale de Jacques Démy et tourné dans la capitale en images pastel et en chansons composées par Marc Hérouet, ancien membre du groupe rock Wallace Collection. Œuvre singulière dans la filmographie deChantal Ackerman, Golden Eighties est une véritable comédie musicale bien dans le genre de Les demoiselles de Rochefort et prend place dans un cadre reconstituant les galeries de la Toison d’Or au cours des années 80. Les décors, les costumes et la partition y sont fortement marqués par l’époque, résultat qui confère à l’ensemble un côté kitsch irrésistible faisant office de madeleine de Proust. Et bien que des thèmes chers à la réalisatrice, comme le poids de la famille et l’impossibilité de l’amour, soient présents, ce long métrage, par sa forme et son aspect choral, baigne dans l’humour, la légèreté et la décontraction. Pour envoyer la sauce, rien de tel qu’un script qui prête au badinage. Dans une galerie marchande, entre le salon de coiffure de Lili, la boutique de prêt-àporter de la famille Schwartz et le bistrot deSylvie, les employés et les clients se croisent, se rencontrent et rêvent d’amours : amours compromis, épistolaires ou impossibles. Ils en parlent, le chantent et le dansent, ponctuéparlechœurdesshampouineuses. Alorsquelespremierssignesdelacriseéconomique des années 1980 commence à se faire sentir, avec des ventes qui s'amoindrissent, l'institution dumariage fait toujours envie, tandis que les couples mariés et déjà établis résistent sans raison hormis, peut-être, le fait de pouvoir poursuivre et sauver leurs affaires commerciales. Rêver à l'amour devient donc une occupation qui se célèbre chaque jour pour acquérir un quota de rêve, une échappatoire. Plusieurs protagonistes s'y emploient ici avec vigueur pour illustrer le fait qu'un désir n'est jamais perdu, qu’il peut ressortir quelque part, surgir à l’angle d’une rue, chez quelqu'un, ici ou ailleurs. Delphine Seyrig , Lio , Fanny Cottençon, Pascal Salkin, Myriam Boyer, Charles Denner et Jean François Balmer prêtent leurs traits aux personnages avec un entrain contagieux. Cette exposition devient pour Le Palace une opportunité de s’attacher à une facette moins connue de Chantal Akerman : celle d’une femme joyeuse, colorée et éprise de culture populaire. Un événement à découvrir sans modération jusqu’au 23 juin 2024. Plus de détails sur le site www.cinema-palace.be Boulevard Anspach, 85 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION

: L’EUROPE ET LA GUERRE DE TRENTE ANS

A la Maison de l’histoire européenne du parc Léopold se tient jusqu’au 12 janvier 2025 une exposition sur la guerre de Trente Ans. Elle met en valeur 150 objets présentant les protagonistes du conflit, le rôle des arts, les mécanismes de la guerre et les horreurs qui en découlèrent pour l’Europe entière, mise à feu et à sang de 1618 à 1648.

Bellum et Artes, laguerre et lesarts, estné d’unecollaboration à l’échelle européenne impliquant douze musées et instituts de sept pays : la Suède, l’Allemagne, la Pologne, la République tchèque, l’Italie, l’Espagne et la Belgique qui ont uni leurs efforts pour examiner le rôle particulier des arts en temps de guerre. Chacune des institutionsimpliquées représente une régiondistincte de l’Europe touchée par la guerre de Trente Ans. Première guerre européenne déclenchée, comme la guerre de 14-18, par un petit pays, la Bohème, rattachée au Saint Empire germanique.

Le feu aux poudres

Ce qui mit le feu aux poudres en 1618 fut l’abrogation d’une paix religieuse entre protestants et catholiques en Bohème, dans l’actuelle Tchéquie. Suite à la remise en cause de leur liberté religieuse, les représentants des Etats de Bohème, protestants, défenestrèrent du château de Prague, le 23 mai 1618, les trois gouverneurs catholiques du Saint Empire qui les dirigeaient. A la mort de l’empereur Matthias l’année suivante, ils refusèrent de reconnaître son successeur Ferdinand II et proclamèrent roi de Bohème l’Electeur palatin Frédéric V, chef des protestants (1619). LaLiguecatholiquedeMaximiliendeBavièresemit enbranle. Elle écrasalesprotestantsprèsdePrague, àlaMontagneBlanche(8nov. 1620).

Ce fut le début d’une guerre générale qui allait embraser l’Europe en y mêlant les Danois, les Suédois, les états allemands, la France, l’Espagne, les Pays-Bas divisés et la Suisse, chacun défendantlesintérêts desprotestantsoudes catholiques, la France elle-même jouant dans le camp des protestantscontre les HabsbourgduSaint Empire. Toute l’Europe fut doncconcernée. C’est l’Allemagne qui paya le prix fort de la guerre de Trente Ans et de sa paix signée par les traités de Westphalie en 1648, qui consacraient l’affaiblissement décisif de la puissance impériale.

Des armées de mercenaires

PlongéedansuneanarchiepolitiquequeMazarinet Louis XIVallaient exploiter, diviséereligieusement, l’Allemagne avait subi pendant trente ans les exactions incessantes des armées de mercenaires. Elle se trouvait en ruine, exsangue et dépeuplée.

C’est toute cette histoire à l’origine de l’Europe moderne que l’exposition tente de nous faire revivre, en mettant en lumière les œuvres d’art qui transitèrent d’un pays à l’autre, la plupart ayant été pillées par les armées de passage. Car la guerre coûtait cher, menée par des bandes de mercenaires qu’il fallait payer, et la récompense était souvent le pillage et la mise à sac des villes et des villages traversés.

L’art a la capacité de montrer les horreurs de la guerre, la douleur des gens, la mort et le désespoir avec une intensité poignante. On est remué par ces images et ces sculptures d’une vivacité oppressante. La guerre de Trente Ans fut une période traumatisante dans l’histoire européenne. Environ un tiers de la population du Saint Empire romain germanique avait succombé à la violence des champs de bataille, à la famine ou à la maladie. Les souffrances des civils ont été exacerbées par les attaques incessantes, les viols en chaîne et les pillages perpétrés par les troupes adverses ou alliées. Les artistes, s’inspirant de leurs propres expériences deguerre, ont représenté ces atrocités dans leurs œuvres, opposant délibérément l’horreur à l’attrait esthétique. Certaines scènes qu’ils nous ont laissées sont bouleversantes, telle cette femme nue violée par un officier qui la maintient de dos avec son épée ou cette autre qui dévore une cuisse humaine pour ne pas mourir de faim. Rien de nouveau, hélas, sous le soleil ! La guerre fait taire les consciences.

L’exposition accorde aussi une importance aux traités de Westphalie (1648), reconnus comme un jalon dans le développement du droit international. On peut considérer que 1648 a jeté les bases d’un ordre séculaire d’Etats européens souverains, avec la reconnaissance des Provinces Unies indépendantes et celle de la neutralité de la Suisse. La France et la Suède furent les grandes gagnantes des traités. Le lion suédois déversant du vin sur l’assemblée réunie pour signer les traités de Westphalie à Nuremberg en est le symbole. Le droit international est le fruit d’un long et douloureux processus d’apprentissage qui a commencé en 1648, à la fin de la guerre de Trente Ans.

A voir jusqu’au 12 janvier 2025 à la Maison de l’histoire européenne du parc Léopold. Entrée gratuite tous les jours (y compris le dimanche) jusqu’à dix-huit heures, avec des visites guidées pour les groupes de dix personnes en anglais, français, allemand ou néerlandais sur le site historia.europa.eu.

Rue Belliard, 135 à 1000 Bruxelles

Michel Lequeux

EXPOSITION : JEAN-MANUEL NAVARRO

Jean-Manuel Navarro, découvert lors du Parcours des Artistes d'Anderlecht, est un photographe qui incarne l'instant capturé. Avec son appareil toujours à portée de main, il saisit tant l'inattendu que la beauté éphémère. Pour lui, le cadrage fait partie intégrante de l'histoire qu'il raconte à travers ses images. Ses clichés ne sont pas simplement des instantanés visuels, mais des invitations à engager la conversation, à éveiller la curiosité et à redécouvrir des lieux familiers sous un nouvel angle. Àtravers son objectif, il offre une perspective différente, une fenêtre vers des mondes qui nous entourent mais que nous ne prenonspastoujoursletempsdecontempler. Ilconçoitlaphotographie comme un langage universel, capable d’aller au-delà des barrières linguistiques. Ses œuvres ne se contentent donc pas de documenter la réalité, mais elles latransforment en quelque chosede plus significatif. Chaque image narre une histoire en soi, un récit qui parle non seulement du moment capturé, mais aussi de l'artiste qui l'a immortalisé. A la fois spontanée et réfléchie. Son approche de la photographie en fait un homme constamment à l'affût de l'inattendu, mais qui sait aussi prendre le temps de composer une image avec soin. Pour Jean-Manuel Navarro, chaque détail compte : la lumière, les ombres, les lignes, les formes, les couleurs. Rien n'est laissé au hasard, car il sait que le moindre ajustement peut changer radicalement la manière dont une image est perçue. À travers ses clichés, il cherche à susciter l'émotion, à capturer l'essence même de ce qu'il photographie. Que ce soit un paysage urbain animé, un portrait intime ou une scène de la vie quotidienne, il veille toujours à révéler la beauté cachée dans le banal, à doter de parole celles et ceux qui ne sont pas souvent entendus. Ses travaux seront exposés à la Maison de la Laïcité d’Anderlecht. Vous avez jusqu’au 7 juin 2024 pour les découvrir. Voyez plus de détails sur le site https://www.facebook.com/maisonlaiciteanderlecht/ Rue de Veeweyde, 38 à 1070 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : BESTIAIRE STAR

L’expression artistique a depuis longtemps puisé son inspiration dans le règne animal, que ce soit à travers les arts visuels ou dans le domaine de la parure. Cet univers foisonnant de créatures offre une source d’inspiration inépuisable, peuplant les toiles et les sculptures, mais également les bijoux les plus raffinés. Dans cette optique, cette exposition a fait le choix audacieux de mettre en avant la faune à travers le travail de six artistes, tant locaux qu’internationaux. Sous le nom évocateur de Bestiaire Star, cet événement ose explorer des territoires à la fois inquiétants, surprenants et séduisants, où des créatures hybrides peuplent un monde à mi-chemin entre le trivial et le précieux, le familier et l’étrange. Les œuvres de Miriam Arentz, Monika Brugger, BenediktFischer, Lore Langendries, Märta Mattsson et Vivienne Varay jouent sur les notions d’attraction et de répulsion, interrogeant également le choix des matériaux utilisés, qu’ilssoientimités, véritables, réinventés ourecyclés. L’occasion de découvrir de quelle manière le bestiaire traditionnel, habituellementassociéà desvisées éducatives, se métamorphose en un cabinet de curiosités contemporain. Un lieu où le trivial se pare soudain de précieux, où chaque objet devient le récit d’une histoire singulière, où la familiarité détournée s’aventure courageusement aux confins de l’étrange. Cette exposition, qui met en lumière le bijou contemporainsetientjusqu’au15juin2024àHectareGallery. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.hectaregalerie.be

Rue Faider, 86 à 1050 Bruxelles

Cathy Humbert

EXPOSITION : TANGER, VILLE MYTHIQUE

Au fil des salles, les visiteurs sont invités à plonger dans l'histoire de Tanger, cette ville légendaire. Les vestiges des différentes civilisations qui ont marqué son territoire sont exposés avec soin, des ruines romaines aux fortifications médiévales, témoins silencieux des batailles et des échanges qui ont forgé son identité. Les pièces maîtresses de l'exposition sont sans aucun doute les artefacts berbères, rappelant l'ancienneté de la présence humaine dans la région et l'importance des cultures autochtones dans le tissu social de Tanger. Passerelle entre l’Afrique et l’Europe, phare occidental de la Méditerranée, Tanger a toujours occupé une place à part dans l’histoire du royaume du Maroc. Son emplacement stratégique en fait un lieu convoité depuis l’Antiquité par les grands empires et conquérants, invasions successives qui ont façonné ses coutumes et traditions. On décèle d’ailleurs dans son artisanat les réminiscences de ces influences, richesse culturelle perceptible autant dans son art du costume que dans sa bijouterie locale. La cohabitation de différentes sociétés et religions en son sein, avec la présence de musulmans, de juifs et de chrétiens, en fait un espace cosmopolite et unique au Maroc, tourné vers l’Europe. L'ère moderne n'est pas en reste, avec des photographies sépia capturant l'effervescence des années 1920, époque où Tanger était une ville internationale sous administration internationale. Des figures emblématiques telles que Paul Bowles, William Burroughs et Tennessee Williams ont laissé leur empreinte dans le tissu culturel, contribuant à forger sa réputation de refuge pour les artistes en quête d'inspiration et de liberté. La musique résonne également dans les galeries, témoignant de l'importance de Tanger dans le développement de la musique arabe moderne, avec des hommages rendus aux légendes de la chanson qui ont émergé de ses ruelles animées. Les archives diplomatiques exposées rappellent quant à elles les négociations complexes qui ont eu lieu dans la ville, de la Conférence de Tanger de 1905 à la diplomatie délicate de l'ère contemporaine. Mais au-delà de son passé glorieux et de son rôle historique, Tanger reste une ville vivante et dynamique, en perpétuelle mutation. Les œuvres contemporaines exposées dans les dernières salles de l'exposition capturent l'énergie bouillonnante de la ville aujourd'hui, avec ses marchés animés, ses cafés animés et ses rues étroites où se mêlent les langues et les cultures. Car Tanger ne se contente pas de vivre dans le passé, elle embrassel'avenir avec optimismeetcréativité, toujours prête àaccueillirlesvoyageurset lesrêveurs venus découvrir sa magie intemporelle. Une exposition à découvrir au Musée juif de Belgique jusqu’au 31 juillet 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.mjb-jmb.org

Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : MAGDALENAFERNÁNDEZ

Magdalena Fernández voit le jour à Caracas en 1964. Elle est l'une des artistes latino-américaines les plus renommées vivant et travaillant au Venezuela. Son oeuvre, qui combine vidéo, installations, sculptures et gravures, explore deux thèmes majeurs : la nature et une réinterprétation cruciale de l'abstraction. Depuis près de vingt ans, Magdalena Fernández utilise les médias numériques pour déconstruire l'abstraction géométrique de maîtres du XXe siècle tels que Piet Mondrian et Joaquin Torres-Garcia. Avec « Pinturas móviles », elle propose une nouvelle vidéo réalisée pour l'exposition personnelle de Bruxelles inspirée des perroquets, issue de la série « Ara Ararauna » précédemment exposée à la Biennale de Venise 2009, et faisant partie des collections suivantes : Musée d'art contemporain (MOCA), Pacific Design Center à Los Angeles et Muzeum Sztuki à Lodz, Pologne. Ara ararauna est le nom latin d'un perroquet habitant l'Amérique du Sud et l'un des oiseaux-emblèmes les plus caractéristiques du Venezuela, connu pour son plumage coloré et ses sons reconnaissables. Les champs géométriques apparaissant dans la vidéo de Magdalena Fernandez ont été remplis des couleurs distinctives de l’oiseau. La vidéo, qui semble immobile à première vue, vibre en réponse aux sons émis par le perroquet, transmis de temps en temps par les haut-parleurs. Elle a développé un langage visuel unique enraciné dans l'héritage de l'abstraction géométrique et du constructivisme, tout en transcendant avec audace ces codes. Alors que la plupart des créateurs abstraits-géométriques se concentrent principalement sur l’aspect visuel, dans les installations et vidéos de Fernandez, cette expérience se déroule dans un espace imprégné de notre présence dans le monde physique et temporel. Grâce au caractère immersif, contempler ou interagir avec ses œuvres nous offre une expérience sensorielle unique en tant que spectateurs. Cette exposition est à découvrir à la galerie Nosco jusqu’au 15juin 2024. Plus de détails sur le site www.gallerynosco.com Rue Lebeau, 43 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : BORZ KOVÁTS

Dans le cadre de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, le Design Museum Brussels a le plaisir d’accueillir le Museum of Applied Arts Budapest. Les deux institutions présenteront l’exposition « Innovating across Borders. Reflections on the Oeuvre of Sándor Borz Kováts » Cette exposition représente la première occasion de montrer au cœur de l’Europe des pièces de Sándor Borz Kováts, aux côtés de celles de designers d’Europe occidentale qui ont travaillé durant la seconde moitié des années 1960 et la première moitié des années 1970.

Cette exposition vise à étendre, selon des perspectives multiples, la vie de Sándor Borz Kováts, qui a été interrompue bien trop tôt. D’une part, elle place le petit nombre d’objets qui ont survécu dans un contexte international et, d’autre part, elle prolonge l’œuvre de Borz Kováts à travers le travail d’étudiants et de récents diplômés du campus qui était si important pour lui : l’Université Moholy-Nagy d’art et de design de Budapest.

Sándor Borz Kováts (1940-1973) n’a vécu que trente-trois ans, mais il a été l’un des plus grands designers hongrois de son époque et l’un des précurseurs du design systémique dans le pays. Borz Kováts a conçu, développé et réalisé des objets adaptés à une production standardisée à une époque où il n’existait ni infrastructures de fabrication, ni ressources, ni marché pour cela en Hongrie. Il s’est inspiré de ce qui se passait de l’autre côté du rideau de fer, dans un monde plus libre, où le marché était axé sur le design et où, dans le même temps, les designers pouvaient compter sur une demande stable. Il tenait à ce que ses objets soient accessibles à toutes et tous et ne soient pas considérés comme des articles de luxe.

Des tables aux fauteuils, en passant par les lampes, les pièces sélectionnées dans la the Plastic Design Collection sont contemporaines de Sándor Borz Kováts mais signées par des designers occidentaux tels que Rodolfo Bonetto et Giancarlo Mattioli. Utilisant des matériaux similaires mais dans un contexte différent, les similitudes de formes visibles sur ces pièces suscitent une réflexion sur la manière dont les designers ont travaillé dans des circonstances différentes. Leurs similitudes et leurs divergences créent un parallèle historique à travers le design. Un événement à ne pas manquer au Design Museum. Il se déroule jusqu’au 22 septembre 2024.

Découvrez les modalités pratiques sur le site www.designmuseum.brussels Place de la Belgique, 1 à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : JOAN SEMMEL

Cette exposition s’étend sur une période de cinq décennies et présente les développements majeurs de l’œuvre de Joan Semmel. Les huit peintures à l’huile grand format et les deux œuvres sur papier exposées, créées entre 1971 et 2018, témoignent collectivement de l’engagement de l’artiste depuis des décennies en faveur de la représentation des femmes, en grande partie à travers son propre corps. Le passage du temps permet aux spectateurs de porter un regard sans fard sur le vieillissement naturel, ainsi que de considérer l'engagement socio-politique selon lequel le personnel est le politique et l'évolution des questions féministes à travers plusieurs décennies, depuis la libération sexuelle des années 70 à la vénération de la société contemporaine envers la jeunesse. En adoptant une position résolument nonobjectivante avec son propre corps comme sujet, Joan Semmel a créé une œuvre qui non seulement remet en question les représentations traditionnelles de la femme, mais explore également des thèmes tels que l'identité, la sexualité et la censure. Elle ne considère pas ses peintures comme des autoportraits, mais plutôt comme des pierres de touche : des images qui mettent en lumière des problèmes critiques afin de pouvoir les confronter. Alors que l’artiste a tendance à produire des séries, l'élément qui lie son travail reposesurl'individualitéet l'autoreprésentation, avecuneapprocheenmatièredecoloration assez abstraite, tandis que son approche en matière de figuration se veut résolument réaliste. La première œuvre de l’expositionest l’unedespeinturessexuellesemblématiquesdeSemmel datant de1971. Peinte en réaction à l’exploitation commerciale des corps féminins, Semmel cherchait à créer un langage visuel érotique qui parlerait aux femmes. Sa conviction que larépression féminine commence dans le domaine sexuel aétéunautrecatalyseur. Utilisant lecorpscommeformestructurelleet descouleursqui trahissent ses racines expressionnistes abstraites, ces œuvres pionnières sont intimes mais dénuées de sentimentalité. La série contemporaine Self-Image, représentée par deux œuvres sur papier, marque un tournant danssa pratique: ledébut d'uneconcentration intense surson proprecorps. L’un desprincipaux objectifs était de remettre en question le regard masculin dans la peinture et la culture populaire occidentales. D’où sa décision de devenir à la fois observatrice et sujet de son travail, transcendant les thèmes traditionnels de la vulnérabilité et de la séduction. Surtout, elle a choisi de peindre son corps de son propre point de vue, à la fois au sens propre et figuré. Cela est clair dans une œuvre comme Weathered (2018) : le spectateur observe le corps féminin depuis l’intérieur du cadre, pour ainsi dire, comme s’il regardait à travers les yeux de l’artiste. Un événement à découvrir à la galerie Xavier Hufkens jusqu’au 15 juin 2024. Plus d’informations sur le site www.xavierhufkens.com

Rue Saint Joris, 6)8 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : JEPHAN DE VILLIERS

Naissance de Jephan de Villiers en 1940 à Le Jolis de Villiers au Chesnay près de Versailles. Dans ce cadre, il passe les moments les plus heureux de son enfance, les seuls dont il garde des souvenirs véritablement vivants. Grâce à sa grandmère, il découvre la musique classique ! Il échange des lettres quotidiennement avec elle en un rituel qui pousse l’enfant à porter attention à tout ce qui peut être remarqué, noté, y compris les détails les plus anodins. Les moments de complicité partagés semblent surnager dans un océan de solitude. Ses premiers gestes artistiques empreints de beaucoupdefantaisieetd’unbrinderévolteéclosenten1958.

Pendant ses vacances dans la vallée du Rhône, il jette par la fenêtre des œufs emplis de peinture sur de grandes feuilles de Canson noires. Sans le savoir, il s’inscrit dans un mouvement de contestation qui s’interroge sur la place du geste et du hasard dans l’acte de création. Après un passage par l’École de cavalerie de Saumur, il part pour l’Algérie comme souslieutenant. Nous sommes au début des années 60. Au milieu de cette décennie, il s’acquitte d’une période de retrait total du monde en plein Paris, mais il se rend les dimanches après-midi souvent accompagné de son frère Hubert au Musée National d’Art Moderne dans l’atelier reconstitué de Constantin Brancusi. Il y découvreaussilessculpturesdeZadkine, GiacomettietGermaineRichier. Peuaprès, il réalisecinquante sculptures en très peu de temps : « Les structures Aquatiales ». Après des mois d’enfermement, son ami Emmanuel Driant l’encourage à ouvrir les portes de son atelier pour montrer son travail. La suite de son parcours l’amène en Angleterre et, en 1968, il devient le premier artiste à installer une exposition dans la cathédrale de Coventry. L’écrivain et critique d’art Max Wykes-Joyce, correspondant à Londres du New York Herald Tribune qui deviendra un de ses plus grands amis, écrit : « c’est une chose rare que de rencontrer un sculpteur de premier ordre, de toute intégrité et de complète authenticité… Deux de mes amis les plus intimes furent Constantin Brancusi et Ossip Zadkine, et mon professeur fut Germaine Richier : c’est pourquoi je sais de quoi je parle grâce à ces trois sculpteurs de génie (…). Il vit à Londres dans la même simplicité, je salue la cathédrale ressuscitée et le maître sculpteur qui y expose son œuvre. » L’atelier est à Notting Hill, non loin de Portobello Road. Puis, fort de ses succès, plus rien ne l’arrête. Une exposition de ses œuvres est organisée jusqu’au 30 septembre 2024 à l’Espace Européen pour la Sculpture. Plus de détails sur le site www.eesculpture.be

Chaussée de La Hulpe, 201 à 1170 Bruxelles

EXPOSITION : CORNELIABALTES

Cornelia Baltes est une artiste allemande connue pour ses peintures et installations à la frontière de l'abstraction et de la figuration. Des éléments corporels tels que des mains et des pieds, une partie d'un visage, souvent capturés en mouvement, sont extraits de champs de couleurs vives et de formes gestuelles qui se combinent pour faire allusion à un récit dans l'espace pictural. Dans des « moments » cristallins quisemblent chargés d’intensité et de dynamisme, Cornelia Baltes nous invite dans un monde cohérent où la spontanéité et l’espièglerie s’équilibrent avec des détails inattendus : à la fois méticuleux et spécifiques, mais légers et sans effort. Tout cela témoigne d'une générosité envers le spectateur qui s'étend également à l'imagerie de l'œuvre, qui est suffisamment ouverte pour nousinviter à superposer nos propres expériences subjectives, se transformant pour chacun de nous en un récit différent, en quelque chose de personnel et presque intime tout en tout en étant ouvert et universel dans sa capacité à le faire. Son travail est exposé jusqu’au 13 juillet 2014 à la galerie Rodolphe Janssen. Plus de détails sur le site www.rodolphejanssen.com

Rue de Livourne, 35 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : VALERIO CUGIA

Il est ardud'aborderValerioCugiaàlasuitedesanalysesdéjà prodiguées par des experts qui ont brillamment décrypté son style, ses inclinations et ses influences. Cet artiste possède le don denousimmerger danssonregard. Cetteimmersionn'est qu'un leurre, car nous pénétrons en réalité dans son propre univers, dans sa vision de couleurs imaginaires, de collines aux teintes prune, d'ombres et de reflets irréels, de roches en papier mâché, de plages artificielles. Observez comment la lumière traverse les fenêtres, les colonnes, les toitures ondulées. Elle se pose sur les surfaces, mais d'où provientelle ? Vous réaliserez alors que rien n'est authentique dans ses reconstitutions du réel. Nous évoluons dans un monde idéalisé, fantasmé, aux teintes antiques, à l'autorité d'une colonne grecque éternelle. Dans ces tableaux, règne la quiétude paisible de l'Europe méridionale, de ces paysages ensoleillés qui ont hanté nos rêves adolescents. La tendance de Valerio Cugia semble se diriger vers une intériorisation significative de ses tableaux, les éloignant de plus en plus de la réalité pour devenir de plus en plus l'expression de son moi intime. Dans ses nouvelles expérimentations, la nature déploie une puissance atavique, une force transposée sur toile grâce à une utilisation intense de teintes orange et jaunes, évoquant la Méditerranée. Elle explore aussi les tons sombres, du noir au violet, des paysages nocturnes et volcaniques. La nature est si imposante que les édifices ne font que s'y accrocher, semblant protéger les vestiges d'une civilisation disparue, sous l'empreinte solaire. Quant aux espaces intérieurs, ils paraissent vides, solitaires, comme des reliques de vies passées destinées à demeurer dans un silence suspendu tant que notre regard s'y posera. Il expose ses œuvres à la Galerie Albert 1er jusqu’au 23 juin 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.galerie-albert1er.be

Rue de la Madeleine, 45 à 1000 Bruxelles Texte inspiré des commentaires de Stefano Magni

EXPOSITION : SAMUEL DE SABOIA

Né en 1998 au Brésil, Samuel de Saboia fait partie de ces créateurs dont les travaux ne laissent pas indifférents. Directeur créatif connu pour des travaux qui abordent les dichotomies existentielles telles que la vie et la mort, la douleur et le plaisir, la vertu et le vice, il propose des peintures vibrantes et énergiques, dont chaque élément relaie des fragments de son récit, alors qu'il explore des thèmestelsquelasexualité, lamigrationetledéplacement. Comme artiste, il a commencé à peindre et à vendre son travail en ligne dès son plus jeune âge. En 2019, le musée FAMAduBrésilaorganisélapremièreexpositionmuséale personnelle de de Saboia. De nombreuses œuvres remarquables de de Saboia présentent le contour proéminent d’un visage ou d’une figure centrale emmêlé parmi divers autres motifs et formes complexes. Les couches interconnectées que l’on retrouve dans ses recherches imitent les intersections complexes qui imprègnent et façonnent notre société d’aujourd’hui. À la base, cette exposition vise à récupérer les espaces de l’esprit où résidait autrefois la douleur. C’est une célébration de la découverte de soi et de la résilience, un voyage vers la découverte de ce qui nous rend vraiment dignes aux yeux du divin. Chaque pièce de Metaphysical Poetry est imprégnée d'un sens du but et d'une intentionnalité, reflétant l'engagement de de Saboia à transmettre un message qui transcende le langage et la logique. Ses compositions complexes invitent le spectateur à explorer les profondeurs de sa conscience et à redécouvrir le pouvoir de l'introspection. Il ne s’agit pas simplement d’une collection d’œuvres d’art, mais d’un témoignage du pouvoir transformateur de l'art lui-même, d’une célébration, d’une ode à soi-même autant qu’une réaffirmation des vérités universelles qui nous unissent tous. Divisé en six chapitres (« Vision », « Mouvement », « Chaos », « Texture », « Couleur » et « Harmonie »), un poème écrit par l'artiste accompagne chaque œuvre. Il expose à la galerie Maruani Mercier du 6 juin au 20 juillet 2024. Voyez les informations pratiques sur le site www.maruanimercier.com Avenue Louise, 430 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : LAURENT CARPENTIER

Graphiste, illustrateur et web designer, Laurent Carpentier est le créateur de peintures et de sculptures ludiques qui sont souvent l'expression en épaisseur et en trois dimensions d'une expérience acquise au fil des décennies dans le monde de l'édition et de la bande dessinée. Reprenons dès le début ! Laurent Carpentier est né le 4 octobre 1968 à Bruxelles. Il a suivi des humanités artistiques à l'Institut Saint-Luc, et a parfait sa formation à La Cambre et à l’académie de Saint-Gilles. Très vite, après ses études, il est devenu le spécialiste de la mise en couleur par ordinateur, collaborant ainsi à de nombreuses séries de bande dessinée à succès : L'Agent 212, Cupidon, Du côté de chez Poje, Boule à Zéro, Dans les yeux de Camille, etc. Les plus éveillés d'entre vous auront peut-être relevé que l'une de ces séries est l’œuvre d'un certain LouisMichel Carpentier, au dessin, qui ne serait autre que le père de notre Laurent. Mais chut ! Parallèlement à la bande dessinée, il réalise d'innombrables illustrations, logos, sites web, affiches et dépliants sur un ton qui n'appartient qu'à lui, empreint d'humour et de fantaisie. En 1994, il crée Lulu et Berlu, des aventures absurdes sous forme de strips qui sont réunies pour la postérité dans un album paru aux éditions Topgame. À partir de 2002, il s'adonne également à la peinture et crée des figurines drôles, décalées et colorées. En 2016, Laurent illustre le livre pour enfant Le Rhinomadaire Rocéros aux éditionsMax et Compagnie. Dès 2018, en compagnie de Natache de Locht, il fonde une maison d'édition, « Les Nez à Nez » pour la publication de leurs livres ludiques et pédagogiques. Natacha à l'écriture, et Laurent à l'illustration. Leurs albums répondent à une forte demande et connaissent beaucoup de succès ! Laurent Carpentier installe ses quartiers chez Home Frit' Home pour y dévoiler et lancer son nouvel album : « Le dessin du lundi – Pas toutes ses frites dans le même paquet » (éditions Les Nez à Nez). Soixante pages de clins d’œil halluciphants pour que le lundi ne soit plus jamais (vraiment) le lundi ! À travers cette exposition, il révèle les différentes facettes de sa personnalité et de sa maîtrise technique, tout en proposant une palette pétillante et humoristique de dessins, de tableaux et de sculptures, dégoulinants de bonnes vibrations ! Plus de détails sur le site www.homefrithome.com Rue desAlliés, 242 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : OLIVIER GRENSON

Dès Carland Cross, Olivier Grenson s’est fait remarquer par une élégancedutraitqui aétésubliméeavecNiklosKoda.Depuisdeux albums (La Femme Accident et La Douceur de l'Enfer), celui qui est désormaisun «classique» delaBD franco-belge a fait le grand saut vers la mise en couleurs directe. Avec brio ! Le Partage des Mondes (Le Lombard) sublime ce choix audacieux. Grenson y entremêle réalité historique et conte onirique dans un « one-shot » prenant place au cœur du Blitz qui ravagea Londres de septembre 1940 à mai 1941. Mary, une petite fille perdue dans les décombres et le chaos, croise la route d’Isaac, un vieux jardinier de Kensington. Alternant rêve et réalité, Le Partage des Mondes est traversé par l’émotion. Tout au long d’un récit captivant, Grenson témoigne de la manière dont l’imaginaire peut aider à surmonter une réalité tragique et douloureuse. La Galerie Champaka a la chance d’en proposer couverture, planches, illustrations inédites et crayonnés, autant de joyaux de la mise en couleurs directe jusqu’au 15 juin 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site officiel de la galerie : www.galeriechampaka.com

Rue ErnestAllard, 27 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : FRANÇOIS AVRIL

FrançoisAvril trace les silhouettes des élégantes à la pointe de son crayon. Il met des notes de jazz dans les soirs de Paris. Il transforme les villes en théâtres d'aventures graphiques. Illustrateur de magazine ou de publicité, dessinateur de Bande Dessinée et de livres pour enfants, l'artiste parisien né en 1961 est un maître delalignesimple, desformesenapesanteur etdela couleurpoétique.Aprèsdesdébutsfulgurants dans le fanzine Band' à Part, il a publié des albums épurés à l'esthétique distinguée comme Doppelgänger SA, Le voleur de ballerines ou Le chemin des 3 places. Sa main a griffé des couvertures pour Lire et Libération. Il s'est illustréavec maestria dansles livres pourenfants. L'estampe, la gravure, le dessin de presse, la publicité : tout l'intéresse dans le dessin. Ses originaux voyagent entre Genève et Amsterdam. Il dessine New York en même temps qu'il peint Cancale. Ce faux naïf expose son talent de Paris à Tokyo. Il peut dessiner Manhattan et Bruxelles, en même temps qu'il peint Perros Guirec. Àl'aquarelle, au crayon decouleur, à l'acryliqueou aupastel gras, il est toujoursavided'explorer des formes de création inédites. Aussi à l'aise dans la miniature que sur les toiles monumentales, il affiche une pureté esthétique parfois proche de l'abstraction. Ses œuvres enflamment la curiosité. Chez FrançoisAvril, un détail suffit à perturber le sens de la perception. Son inspiration se nourrit des maîtres fondateurs de la Bande Dessinée américaine ou des géants de l'Age d'or franco-belge. Figure de proue de l'Ecole de Pigalle avec Jacques de Loustal ou Dupuy et Berbérian, ce minimaliste du trait réinvente le 9eArt depuisles années 1980, de ses coupsde crayonfragiles toujours enquête de la ligne essentielle. Jusqu’au 15 juin 2024, François Avril rend hommage à sa ville de cœur, Bruxelles à la galerie Huberty & Breyne. Découvrez davantage d’informations sur le site www.hubertybreyne.com Place du Châtelain, 33 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : THOMAS DEVAUX

La trilogie Shoppers-Rayons-Dichroics de Thomas Devaux, présentée sous le titre d’emprunt « Cet obscur objet du désir » (Luis Buñuel, 1977), possède quelque chose d’opératique. Les formes et les dispositifs, les matériaux employés semblent construire le récit d’un immense aveuglement qui serait l’allégorie de notre passion déraisonnable pour la consommation. Ainsi Shoppers relève d’un travail de prise de vue à distance, fixant telle une caméra de surveillance le geste d’échange du consommateur lors du paiement de ses achats, ou bien déambulant sous le poids de ses sacs de courses. Dans des attitudes quasi zombifiées, le Shopper est traité visuellement comme une figure saignée à blanc, anonyme et pourtant singulière. Les Rayons, pour leur part, procèdent de l’agrandissement des produits de consommation jusqu’à ce qu’ils perdent toute forme reconnaissable et que leur format, leur couleur et le flou généré, produisent dans un jeu d’analogies une sorte de grand tableau abstrait. Aveuglement encore : le sacrifice de la netteté vaut comme une captation de l’attention. Paradoxalement, mis en situation d’être face à une œuvre abstraite invitant au regard contemplatif, le spectateur ne voit plus, au sens propre du terme, la marchandise qui le subjugue. Enfin, Dichroics déploie, grâce au choix du verre éponyme qui permet une double opération lumineuse (la lumière traverse le verre mais aussi s’y réfléchit), l’image du produit agrandi et presque invisible tant il reflète le spectateur : voici celui-ci non seulement fasciné, mais pris dans l’image des choses alentours et de lui-même, soumis aux variations de lumières qui sans cesse renouvellent les lueurs colorées du verre. Aveuglé devant ce miroir aux alouettes que l’artiste a pris soin de dorer à la feuille en son cadre, le spectateur est saisi devant ce Veau d’or moderne, avec, souvent, pour seul réflexe, celui de réaliser un selfie devant ce que l’artiste appelle les “totems”. Parce que c’est finalement bien de cela dont il est question, dans l’échange symbolique de la beauté sacrée et de la beauté profane : l’image. Une exposition à découvrir à la galerie Valérie Bach jusqu’au 27 juillet 2024.

Plus de détails sur le site www.prvbgallery.com Rue Veydt, 15 à 1060 Bruxelles

VISITE : CHOCO-STORY

Au cœur de Bruxelles, un paradis chocolaté t'attend au Musée du … Chocolat, aussi appelé Choco Story ! Que tu sois amateur de douceurs ou simplement curieux, plonge dans l'univers fascinant de cette délicieuse gourmandise. Dès que tu franchis les portes du musée, une odeur envoûtante t'accueille et éveille tes sens. Le lieu te révèle les mystères du chocolat, de sa culture ancestrale à sa fabrication moderne. Tu découvriras les origines lointaines des fèves de cacao, cultivées avec passion dans des contrées exotiques. À travers des maquettes, des vidéos et des artefacts, tu apprendras l'histoire mouvementée de cette précieuse denrée, depuis les civilisations anciennes jusqu'à nos jours. Mais le clou du spectacle reste la démonstration d'un maître-chocolatier. Installé derrière son comptoir, il manie le chocolat avec virtuosité, le tempère, le moule et le décore sous tes yeux ébahis. Tu seras captivé par ses gestes précis et son savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. Une expérience à la fois éducative et délicieusement gourmande. Après cette démonstration, vient le moment tant attendu de la dégustation. Installe-toi confortablement et laisse fondre en bouche les chocolats belges les plus exquis. Leur texture veloutée et leurs arômes subtils te transportent dans un véritable voyage gustatif. Chaque bouchée est une explosion de saveurs qui ravit tes papilles et comble tes sens. Et pour donner suite à ce plaisir, n'oublie pas de faire un tour à la boutique du musée. Tu y trouveras une sélection de chocolats artisanaux, de tablettes raffinées et de souvenirs gourmands à ramener à tes proches. Une manière de prolonger l'expérience chocolatée et de partager ta passion avec ceux que tu aimes. Alors ne tarde pas, réserve dès maintenant tes billets pour une expérience inoubliable à Choco Story ! Plus dé détails sur le site www.choco-story-brussels.be

Rue de l’Etuve, 41 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

VISITE : MUSÉE DE LABIÈRE

A deux pas du parc Josaphat, se niche un trésor méconnu : le Musée de la Bière. Installé dans l'ancien atelier d'une école, ce petitmusée est unvéritablehommage à l'unedes traditionslesplus emblématiques de la capitale belge : la bière. Entouré d'un charmant jardin, il offre un cadre paisible pour une plongée dans l'univers brassicole. À l’aide de panneaux didactiques, le musée guide les visiteurs à travers les différentes étapes de la production de la bière. De la sélection des ingrédients à la fermentation, en passant par le brassage et la mise en bouteille, chaque étape est expliquée en détail, offrant ainsi un aperçu complet du processus brassicole. Mais ce qui rend ce lieu unique, ce sont ses collections de près de deux mille bouteilles, soigneusement exposées avec leur verre correspondant. Des blondes aux brunes, des triples aux lambics, chaque variété trouve sa place dans cette impressionnante collection, témoignant de la diversité et de la richesse de la tradition brassicole de chez nous. En parcourant les allées du musée, les visiteurs découvrent également d'anciennes machines ayant servi à la fabrication de la bière, des outils de tonneliers, des enseignes, des plateaux et une multitude d'objets publicitairestémoignantdel'histoirebrassicolede la région. Des documents anciens provenant de brasseries existantes ou disparues complètent cette riche exposition, offrant un véritable voyage dans le temps. Assurément, une visite au Musée de la Bière ne serait pas complète sans une dégustation de la célèbre Schaerbeekoise, cette bière locale. Préparez votre visiteen vousréférant au site www.museedelabierescherbeekois.be

Avenue Louis Bertrand, 33-35 à 1030 Bruxelles

Louis Strabels

EXPOSITION : HUGUES LABIANO

Hugues Labiano est un dessinateur de bande dessinée français né le 12 février 1963 à Bayonne. Après avoir obtenu un bac d'Arts Plastiques, il s'est installé à Paris en 1984 pour démarrer sa carrière semiprofessionnelle. Ses débuts comprenaient des contributions à plusieurs fanzines tels que PLG, Sapristi, et Bulles Dingues. Dans les années 1987 à 1989, il a effectué ses premiers pas dans le monde professionnel avec des illustrations pour des éditeurs comme Hachette et Bayard-Presse, ainsi qu'un album pourla ville duHavre, et des récitscompletsdansdes magazines telsque Circus et Vécu.Al’aube des années 90, il a rejoint le collectif Canal-Choc, dirigé par Pierre Christin et Jean-Claude Mézières chez Alpen. Les succès ne se sont pas fait attendre. En 1992, il a publié la trilogie Matador, scénarisée par Gani Jakupi. Par la suite, il a collaboré avec plusieurs scénaristes renommés, notamment Jean Dufaux pour Dixie Road, Rodolphe et Serge Le Tendre pour Mister George et Stephen Desberg pour Black Op. Nous lui devons également un travail solo d’excellente facture sur le diptyque Les quatre Coins du monde. Si, incontestablement, ilfait partiedesmeilleurs encreurs delabande dessinée actuelle, Hugues Labiano se singularise aussi par son talent de formidable narrateur. Ses originaux magnifiques de clair-obscur donnent une densité toute particulière à cette plongée dans l’Amérique des années 1930, au travers d’un polar implacable dans lepremier tomede Quelque chose de froid. Du14juinau13juillet 2024, la Galerie de la Bande Dessinée est ravie de vous présenter les dessins originaux et planches originales réalisés pour cet album. Plus de détails sur le site www.actuabd.com

Chaussée de Wavre, 237 à 1050 Bruxelles Guy Duguet

EXPOSITION : GENEVIÈVE THULLIEZ

Geneviève Thulliez a ce qu’on peut appeler un parcours professionnel extrêmement fécond et diversifié, combinant différentes facettes de l'accompagnement et de l'expression artistique. Sa transition de l'animation pour enfants à la formation d'adultes dans le domaine psychosocial montre votre engagement à aider les autres à évoluer dans leur vie personnelle et professionnelle. Sa formation en psychothérapie, en particulier avec l'approche pragmatique et constructiviste de l'école Palo Alto, ainsi que son expertise en hypnose et en thérapie familiale, témoignent d'une volontéd'approfondirvosconnaissancespourmieuxaccompagnervos clients. Sans oublier son implication dans des projets tels que les Réveilleurs d’Histoires, qui se concentrent sur les pratiques narratives et montre son intérêt pour les diverses méthodes d'accompagnement et

son désir de rester en phase avec les dernières avancées dans ce domaine. En outre, elle pratique l’art du dessin et de la peinture comme moyen de guérison et de croissance personnelle, ainsi que la photographie. Ses travaux seront exposés les 8 et 9 juin 2024 à l’Atleier Jaune et Bleu. Plus de détails sur le site www.jauneetbleu.be

Rue du Rouge-Cloître, 7 à 1160 Bruxelles

Henri Bodson

EXPOSITION : NOS CINQ BLESSURES

Dans l'exploration des méandres de l'âme humaine, nous découvrons souvent que nos blessures les plus profondes façonnent notre expérience et notre perception du monde qui nous entoure. Parmi ces blessures fondamentales, cinq se distinguent particulièrement : le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahisonet l'injustice.Ces blessures, souvent enfouies dans les tréfonds de notre être, sont àl'originedenombreuxmaux, qu'ilssoientphysiques, émotionnels oumentaux. Cinq artistes ont été sélectionnés pour nous guider métaphoriquement à travers ces tourments qui endiguent le bonheur. En faisant appel à notre sensibilité et notre intelligence, ils proposent des pistes pour rassembler nos forces et montrer les mécanismes qui régissent nos réactions et nos comportements. Car c'est dans la compréhension de ces mécanismes que réside la clé de notre véritable épanouissement. Une exposition à découvrir le dimanche 23 juin 2024aux Grands Carmes de 10 à 18 heures. Entrée gratuite. Plus de détails sur le site www.grandscarmes.org Rue des Grands Carmes, 20/22 à 1000 Bruxelles

Henri Bodson

ATOMIUM PODCAST

Nous sommes en 1958, un journal coûte alors deux francs, on est au début de la conquête de l’espace et le hula-hoop en plastique captive le public. Dans notre partie du monde, l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles s'ouvre le 17 avril. Si l’évènement appartient à la mémoire collective de beaucoup de Belges, il est pour d’autres un souvenir intime. Grâce au podcast réalisé par l'Atomium, vous ferez la connaissance de six témoins pour qui l'Expo 58 n'est pas seulement une page dans un livre d’histoire mais un chapitre de leur histoire personnelle. De la rigoureuse responsable des hôtesses au jeune ket enthousiaste de l’époque, les six épisodes vous feront découvrir cet événement à travers des récits passionnantsetinédits. Cettesérie vousplongeraau cœur d’une aventure inoubliable qui amarqué notre pays et celles et ceux qui y ont participé. Ils sont à découvrir à l’Atomium pour célébrer en fanfare ce soixante-sixième anniversaire. Référez-vous aux détails mis en ligne sur le site www.atomium.be

Place de l'Atomium, 1 à1020 Bruxelles

EXPOSITION : ABSTRACT WRITINGS, ABSTRACT THOUGHTS

Jean Boghossian (Alep, 1949), artiste belge d’origine arménienne, crée une œuvre non conformiste explorant une large gamme de médias, tels que le papier, la toile, le bois et le livre d’artiste. Son travail figure dans la collection de la Wittockiana, où il a déjà exposé une sélection de Livres sauvés (Phénix). Cette nouvelle exposition, Abstract Writings, Abstract Thoughts, révèle un aspect jusqu’alors inédit de son œuvre : ses écrits sur l’art, élément constant de sa pratique depuis de nombreuses années. Commentaires sur la vie, mais peut-être plus encore complices du parcours artistique, ces notes rendent comptent de l’expérience créative de l’artiste. Cette collection d’écrits, à la croisée de la réflexion intérieure et de la représentation du monde, dévoile Boghossian en tant qu’artiste-penseur. Ses pensées, en dialogue avec ses créations picturales abordant les questions de support et de texture, donnent un aperçu parlant d’intensité de son travail. Des œuvres à découvrir jusqu’au 15 septembre 2024 à la Bibliothèque Wittockiana. Voyez toutes les informations pratiques sur le site officiel de l’organisateur www.wittockiana.org

Rue du Bemel, 23 à 1150 Bruxelles

EXPOSITION : VATE FAIRE MAÎTRE

Plongez dans l'univers artistique fascinant d'Émelyne Duval, une collagiste née en 1987 chez nous, en partant à la découverte d’une soixantaine d’œuvres originales. Cet accrochage, mis en perspective avec des objets sélectionnés dans la riche collection du Musée belge de la Franc-Maçonnerie, offre une expérience immersive et enrichissante. « Va te faire Maître », titre de cette manifestation, vous convie à une exploration parfois fantasque du monde de l'art contemporain à travers le prisme du collage. Dans cette exposition didactique, Émelyne Duval révèle tout son talent en réinterprétant et en recontextualisant des images préexistantes pour en proposer de nouvelles lectures. Chaque création peut ainsi être regardée comme une invitation à découvrir des histoires cachées, des perspectives inattendues et des émotions insoupçonnées. Le travail d'Émelyne Duval se nourrit d'images glanées çà et là, d'anciens documents récupérés et de vieux papiers chargés de récits. Chaque élément, soigneusement sélectionné et assemblé, crée des compositions visuellement saisissantes et intellectuellement stimulantes. En explorant ses œuvres, le spectateur est invité à voyager à travers le temps et l'espace, à revisiter le passé tout en embrassant le présent. Chaque collage devient une fenêtre ouverte sur l'imagination débordante de l'artiste, sur son regard singulier et sur le monde qui l'entoure. Émelyne Duval nousinvite àremettre en questionnosperceptions, àexplorer de nouveaux territoires de pensée et à nous laisser emporter par sa conception de l'art. L'exposition « Va te faire Maître » est accessible au public jusqu’au 20 juillet 2024 au Musée belge de la FrancMaçonnerie. Voyez les détails pratiques sur le site www.mbfm.be

Rue de Laeken, 73 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : ALEXANDRE

HOLLAN

Au-delà de leurs apparentes différences, il y a forcément une cohérence entre les peintures d’objets que sont les Vies silencieuses et les arbres, peints ou dessinés, puisque les trois séries sont issues de la main d’Alexandre Hollan. Les arbres dessinés proposent une modulation libre des gris, ceux qui sont peints une vibration éclatante des couleurs, alors que dans les vies silencieuses celles-ci sont juxtaposées, par teintes et par couches, pour aboutir à une forme de sérénité et de calme apparents vibrant de l’intérieur, au lieu que les arbres les exposent davantage, couleurs, matières et gestes. À supposer que les Vies silencieuses soient plusintrospectives – ce qui est uneinterprétation –les arbres portent aussi unlangage en attente. Les uns et les autres parlent, différemment, et tous, en nous regardant les regarder, nous parlent. Peints ou dessinés, la succession des arbres, par exemple, révèle à la fois la différence, la spécificité de chacun, mais aussi l’approche que chaque rencontre suscite chez l’artiste, qu’il s’agisse d’esquisses, de contours, de vides ou de remplis : dans sa forme et son espace, chacun de ces arbres se distingue et non se répète. Puisque aucune représentation ne peut englober un tout ni être définitive, chacune figure une tentative, un inachèvement, qui ouvre sur unautre. On pourrait faire le pari que c’est autant de visages d’Alexandre Hollan qu’ils dessinent – et je fais aussi celui que dans ce qui n’est pas un jeu de variationsmaisunetentatived’équilibresanscesse recommencée, chacun d’entre nous, à la manière d’un labyrinthe, peut y trouver son chemin, et, d’une certaine manière, s’y retrouver voire s’y reconnaître. Que vous préfériez l’une ou l’autre de ces œuvres, ou plusieurs, arbre vif de couleur ou de fusain, vie silencieuse, je vous invite donc à vous demander en quoi elle vous ressemble et ce que vous y découvrez de vous. Une exposition à découvrir au Salon d’Art jusqu’au 13 juillet 2024. Plus de détails sur le site www.lesalondart.be

Rue de l’Hôtel des Monnaies, 81 à 1060 Bruxelles

Ludovic Degroote

VISITE DE L’HÔTELVAN EETVELDE

Bienvenue à l'Hôtel van Eetvelde, un véritable joyau de l'Art Nouveau bruxellois, dont la splendeur est désormais ouverte au public. Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, cet édifice emblématique offre une expérience immersive à travers des visites guidées et libres, permettant aux visiteurs de plonger dans l'histoire et la beauté de cette période artistique unique. Dès votre arrivée, vous serez accueilli par le LAB·An, le laboratoire Art Nouveau. Cet espace novateur joue le rôle de point d'entrée, offrant une perspective contemporaine sur l'héritage de l'Art Nouveau belge et bruxellois. Explorez les thèmes diversifiés qui émanent de cet héritage et engagez-vous dans une réflexion profonde sur la préservation de notre patrimoine artistique. Le LAB·An ne se contente pas de présenter l'Art Nouveau dans sa pureté esthétique, mais invite également à une introspection sur les liens complexes entre cette période artistique et l'histoire coloniale belge. Cette approche unique permet aux visiteurs d'explorer les dimensions souvent méconnues de cette période, en abordant des sujets sensibles et pertinents. Pénétrez ensuite dans l'Hôtel van Eetvelde lui-même, et laissez-vous envoûter par son architecture époustouflante. Chaque détail, des motifs floraux délicats aux lignes fluides, témoigne du génie créatif de l'architecte Victor Horta, figure majeure de l'Art Nouveau. Parcourez les différentes pièces, imprégnez-vous de l'atmosphère élégante et laissez votre imagination voyager à une époque révolue, mais toujours présente dans ces murs chargés d'histoire. Les visites guidées vous permettront de découvrir les secrets cachés de ce chef-d'œuvre architectural, tandis que les visites libres vous offriront la possibilité d'explorer à votre rythme, en vous laissant happer par la magie de cet endroit hors du commun. Que vous soyez amateur d'architecture, d'histoire ou simplement curieux de découvrir un patrimoine exceptionnel, l'Hôtel van Eetvelde est une destination incontournable à Bruxelles. Venez vivre une expérience inoubliable, où le passé rencontre le présent, et où l'art s'épanouit dans toute sa splendeur, jusqu’au 30 juin 2024. Tous les détails pratiques ont été mis en ligne sur le site www.lab-an.be

Avenue Palmerston, 2-4 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : FABRIKABD

Imagine-toi entrer dans un univers où les lignes et les couleurs se rencontrent pour donner vie à des histoires extraordinaires. C'est exactement ce que tu vas vivre à Fabrika BD. Dès que tu franchiras les portes, tu seras accueilli par l'effervescence créative qui règne ici. Des éclats de rire résonnent alors que les visiteurs s'immergent dans l'univers magique des bandes dessinées. Au cœur de l'exposition, tu découvriras les secrets bien gardés de la création d'une bande dessinée. Tout commence par une idée, une étincelle d'imagination qui germe dans l'esprit de l'auteur. À travers des panneaux interactifs et des projections, tu plongeras dans leprocessus de développement du scénario, où chaque détail compte pour tisser une histoire captivante. Puis vient l'étape cruciale : le dessin. Accompagné de Sam et Snake, tu exploreras les techniques utilisées par les artistes pour donner vie à des personnages hauts en couleur. Que ce soit à travers des croquis au crayon ou desillustrations numériques, tu comprendras l'importance de chaque coup de pinceau dans la création d'un univers visuel unique. Mais une bande dessinée ne serait rien sans ses bulles de dialogue ! À Fabrika BD, tu auras l'opportunité de créer tes propres dialogues et de les intégrer à des planches de bande dessinée. Laisse libre cours à ton imagination et donne vie à des conversations drôles, émouvantes ou totalement absurdes !Au fil de ton exploration, tu te familiariseras également les différents genres de bande dessinée, allant de l'action à l'aventure en passant par le fantastique et la science-fiction. Grâce à des exemples concrets et des illustrations saisissantes, tu décrypteras les codes et les conventions propres à chaque genre. Et parce que Fabrika BD se veut une expérience interactive, tu ne seras pas simplement spectateur, mais acteur de la création ! À travers des ateliers pratiques animés par des professionnels du secteur, tu apprendras les bases du dessin, de la mise en scène et même de la colorisation. Qui sait, peut-être découvriras-tu une passion cachée pour le neuvième art ! Cela se passe au Centre belge de la Bande dessinée jusqu’au 30 juin 2024. Vois les informations pratiques sur le site www.cbbd.be

Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : IMAGINE !

Chaque musée partenaire accueille le noyau dur de l’exposition itinérante et le décline en mettant l'accent sur son propre patrimoine. À Bruxelles, la volonté des MRBAB est d’offrir une lecture élargie du surréalisme à travers une perspective symboliste, à travers plus de 130 œuvres d'art (peintures, œuvres sur papier mais aussi sculptures, objets, assemblages et photographies). « Imagine ! » se concentre sur les liens, les similitudes, mais aussi les lignes de fractures, entre le surréalisme et un de ses précurseurs, le symbolisme. Eneffet, àpartirde 1880,Bruxellesest unexceptionnel carrefour des arts et avant-gardes, qui se manifeste notamment par le biais des expositions du Groupe Les XX et La Libre Esthétique. Le symbolisme, incarné notamment par Rops, Spilliaert, Khnopff, Delville ou Minne, s’y développe et anticipe largement l'émergence du mouvement surréaliste. Quelques décennies plus tard, Bruxelles devient le foyer du surréalisme belge. Malgré la rupture culturelle provoquée par la Première Guerre mondiale, les anciens symbolistes et la jeunesse émergente ne sont pas fondamentalement étrangers l'un à l'autre. De janvier à juillet 2024, la Belgique assure la présidence du Conseil de l'Union européenne. En raison du centenaire de la publication du “Manifeste du Surréalisme” (1924), de l'importance de ce mouvement pour la Belgique, de sa diffusion et de sa signification dans un contexte européen, 2024 est une année propice pour mettre le surréalisme à l'honneur. Avec cette exposition, on célèbre le centenaire delanaissancedusurréalismeens’insérantdansuncontexteeuropéenoptimal. AprèsBruxelleset Paris, l'exposition continuera son parcours européen et international par la Hamburger Kunsthalle, puis à la Fundación Mapfré Madrid et s'achèvera au Philadelphia Museum of Art. Une immersion dans la poésie surréaliste, à travers les thématiques du rêve, du labyrinthe, de la métamorphose, de l’inconnu et du subconscient, emmenée par les grands noms du surréalisme, de Max Ernst à Giorgio de Chirico, en passant par Salvador Dalí, Joan Miró, Jane Graverol, Dorothea Tanning, Man Ray, Leonor Fini, et beaucoup d’autres à découvrir jusqu’au 21 juillet 2024 aux Musées Royaux Des Beaux-Arts De Belgique. Découvrez toutes les informations complémentaires sur le site www.fine-artsmuseum.be

Rue de la Régence, 3 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : C’EST LE NOM DE CETTE PIÈCE QUI FAIT PAYSAGE

Ce sont les travaux de quatre artistes qui composent la géologie de cette exposition. Quatre artistes invitées par l’équipe curatoriale de l’Institut par pure affinité. Avec la conviction que la simple apposition des œuvres, leurs connexions comme leurs singularités, allaient nécessairement faire paysage. S’affirme d’emblée une commune attention pour les éléments naturels : les eaux, les végétaux, les champignons, parfois le règne animal, tous des éléments transposés dans le langage pictural, convoqués comme références, mobilisés directement pour leur potentiel esthétique, prélevés au titre d’image, de trace ou d’indice. Chez Annabelle Guetatra, traits et couleurs chorégraphient des bals de sirènes dénudées s’hybridant aux sèves, aux eaux, aux poulpes. Roxane Métayer compose une symphonie de céramiques aux formes de spores, de racines. Sabrina Montiel-Soto glane des objets, des images, des séquences, des sons. Pour livrer des aphorismes cosmiques, des vidéos envoûtées. Marie Van de Walle cultive des micro-organismes pour les déployer sur différents supports en floraisons et accumulations deformes. Unévénement àdécouvrir àl’Iselp jusqu’au 29juin2024. Plusd’informations sur le site www.iselp.be Boulevard de Waterloo, 31 à 1060 Bruxelles

EXPOSITION : MAGRITTE IMMERSIVE EXPERIENCE

René Magritte, né en 1898 à Lessines, en Belgique, est l'un des artistes surréalistes les plus emblématiques du XXe siècle. Sa carrière a été marquée par son approche unique de la représentation picturale et son exploration incessante des mystères de la réalité. À travers ses œuvres, il a défié les conventions artistiques, offrant au spectateur une expérience visuelle qui transcende les limites de la logique. L'une des caractéristiques les plus distinctives de son œuvre reste son utilisation fréquente d'objets familiers dans des contextes inattendus. Dans ses toiles, il dépeint des pommes flottant dans l'air, des pipes qui ne sont pas des pipes ou des hommes au visage caché par des pommes devenant ainsi des énigmes visuelles fascinantes. Cette démarche singulière cherche à remettre en question notre compréhension conventionnelle du monde qui nous entoure. René Magritte était également un maître de la technique, avec une précision méticuleuse dans la réalisation de ses peintures. Son style, marqué par des couleurs vives et des contrastes saisissants, a créé un univers visuel captivant. Les arrière-plans de ses tableaux sont souvent composés de ciels nuageux et d'espaces infinis, évoquant une atmosphère irréelle qui souligne le caractère onirique de son œuvre. Son art s'inspire fortement de sa fascination pour la philosophie, notamment le concept de la trahison des images" Une de ses toiles les plus célèbres présente une pipe avec la légende « Ceci n'est pas une pipe », soulignant la dissonance entre la représentation visuelle d'un objet et sa réalité tangible. Tout au long de sa carrière, René Magritte a également exploré le thème du mystère et du masque, utilisant fréquemment des personnages au visage voilé ou dissimulé. Cette obsession pour le voilement suggère une préoccupation profonde pour l'inconscient et la dualité de la réalité et de la perception. Après son décès, l’artiste a laissé un héritage pictural durable, influençant des générations d'artistes et laissant derrière lui un corpus de travaux qui continuent d'émerveiller et de susciter la réflexion dans le monde entier. Sa contribution exceptionnelle au mouvement surréaliste et son audace artistique ont solidifié sa place parmi les grands maîtres de l'art du siècle dernier, immortalisant son nom et son esprit novateur dans l'histoire de l'art. Outre un Musée à son nom près du Parc royal et une maison à Jette dans lequel il a passé quelques années après son retour de Paris, Bruxelles s’enorgueillie d’accueillir une exposition immersive qui revient sur ses toiles en plongeant le public à 360 degrés dans son univers, grâce à des projections numériques et à une scénographie inédite. L’opportunité de (re)découvrir près de trois cents œuvres différemment. Un ensemble reconstitué sur près de mille mètres carrés, passant au crible les événements majeurs de la vie de ce créateur hors-normes et son travail. Bien entendu, cette exposition n’est pas une exposition ordinaire, mais un défi virtuel bien plus surréaliste que certains le pensent. Elle se déroule à la galerie Horta dans le centre de la capitale. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.magritte-expo.com Rue du Marché aux Herbes, 116 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : FAITES VOS JEUX !

Cette exposition propose une plongée fascinante dans l'histoire des jeux à travers des pièces soigneusement sélectionnées de la collection du Musée de la Ville de Bruxelles. Les jeux, omniprésents dans nos vies, ne se limitent pas à des activités de loisirs, mais sont également des éléments fondamentaux de la sociabilité. Cette exposition met en lumière cette réalité universelle en se penchant sur le riche patrimoine ludique des Bruxelloises et Bruxellois à travers les âges. Les réserves du musée regorgent de trésors, témoignant de la diversité des jeux pratiqués au fil du temps. Des jeux de cartes aux jeux de société, des tables à jeux aux jouets miniatures conçus pour les enfants, sans oublier les jeux optiques plus élaborés, chaque pièce raconte une histoire unique de divertissement et d'interaction sociale. Ces objets offrent un aperçu précieux des pratiques récréatives qui ont marqué la vie quotidienne des habitants de Bruxelles. Cet événement neselimitepasàlaprésentationdesartefactseux-mêmes. Pourcontextualisercespièces, des peintures, sculptures, dessins et œuvres gravées ont été soigneusement sélectionnés pour illustrer des scènes de jeux. Les estampes et les porcelaines, où le jeu est souvent utilisé comme décor ou ornement, enrichissent davantage la compréhension decet univers ludique.Au cœur de cette exposition, les visiteurs sont invités à plonger dans un monde où le divertissement prend des formes variées. Des moments de compétition intense aux instants de détente partagée, « Faites vos jeux ! » offre une exploration immersive de l'évolution des jeux et de leur impact sur la société. Une opportunité unique de voyager à travers les siècles tout en s'amusant pour capturer l'esprit ludique qui a transcendé les générations. Une exposition à voir jusqu’au 28 août 2024 au Musée de la Ville de Bruxelles/ Plus d’informations sur le site www.brusselscitymuseum.brussels

Grand-Place à 1000 Bruxelles

Sam Mas

LOISIRS : LE PETIT TRAIN À VAPEUR DE FOREST

Le PTVF est une association à but non-lucratif composée exclusivement de membres passionnés de trains. Il y a bientôt quarante ans qu’elle a installé les premiers rails de son réseau dans le parc du Bempt à Forest. De grandes étendues herbeuses, une plaine de jeu, un petit bois et deux étangs, voilà l’environnement florissant dans lequel circulent ses locomotives. L’ensemble a été conçu comme un complexe ferroviaire complet : une gare, un dépôt, des passages à niveaux, des signaux en tout genre, etc. Un lieu de découverte de la nature, mais aussi et surtout un accès pour les visiteurs, avec la possibilité d’embarquer pour une balade. Venez donc admirez les trains dont les locomotives circulent sur un parcours long de près d'un kilomètre, propulsées par la vapeur, le diesel ou l’électricité. Des modèles réduits à l'échelle 1/8 réalisés en respectant scrupuleusement les caractéristiques des originaux. Devenu une attraction courue par les familles, les voitures permettent de prendre place à bord d’avril à octobre les samedis, dimanches et jours fériés de 14 à 18 heures. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.ptvf.eu

Chaussée de Neerstalle 323B, 1190 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : TITANIC

De sa conception majestueuse à son tragique destin, l’histoire du Titanic demeure une épopée marquante dans les annales de l’humanité. Ce bâtiment, considéré comme insubmersible et annoncé telle une merveille de l’ingénierie maritime, a captivé les esprits depuis le début du XXe siècle.

Le Titanic, érigé comme le summum de l'ingénierie maritime de son époque, a vu le jour dans les chantiers navals de Belfast en 1909. Commandé par laWhite Star Line, il a été conçu pour être unnavire de luxe inégalé, avec une capacité de transport dépassant tout ce qui existait alors. Lancé en 1911, le paquebot géant représentait uneprouessetechnologique, symboledel'audace des hommesface auxmers tumultueuses. La nuit du 14 avril 1912 s’est néanmoins inscrite à jamais dans les souvenirs. Alors qu'il fendait les eaux glaciales de l'Atlantique Nord, le paquebot a heurté un iceberg, précipitant son destin vers l'obscurité abyssale. La catastrophe, dramatiquement rapide, a coûtéla vieà plus demille cinqcents personnes, laissant derrière elle un océan de désolation et une myriade de questions sans réponse. Pourquoi, près d'un siècle plus tard, le Titanic demeure-t-il ancré dans notre mémoire collective avec une telle force ? La première raison réside dans l'ampleur de la tragédie. La perte d'un navire réputé insubmersible, emportant avec lui une partie de l'élite de l'époque, a frappé les esprits de manière indélébile. Les récits des passagers, les témoignages des survivants et la découverte de l'épave ont perpétué la fascination pour cette tragédie. En outre, au fil du temps, le Titanic est devenu un emblème de la vanité humaine face à la nature. La confiance aveugle dans la technologie moderne et l'arrogance qui accompagnait le navire ont été balayées par un iceberg, rappelant à chacun sa vulnérabilité intrinsèque. L'industrie cinématographique a également contribué à entretenir la légende. Des films tels que « Titanic »de James Cameron ont capturé l'imaginaire populaire, ravivant l'intérêt pour cette tragédie dans les générations ultérieures. A cela, le Titanic incarne une multitude de récits personnels, avec des passagers de diverses classes sociales et nationalités. Ces histoires individuelles ajoutent une dimension humaine au drame, la transformant en une épopée où le luxe côtoie la modestie, où la bravoure rencontre la peur. L'impact du Titanic sur la culture contemporaine est enfin perceptible dans la commémoration régulière du naufrage. Des expositions dédiées, des hommages annuels, des recherches continues sur l'épave et même des répliquesmodernes témoignent d'un intérêt soutenu. Quoi qu’il ensoit, leTitaniccontinuedecaptiverlesespritsàtraverslesdécenniesenraisondesaconstruction grandiose, de sa fin que personne n’aurait prédite et de toutes les narrations qui se sont enchevêtrées par la suite. Après un franc succès à Paris, l’exposition Titanic arrive chez nous pour revenir sur l’un des plus grands désastres maritimes de l’histoire contemporaine. Grâce à deux cent soixante reliques récupérées sur l’épave du Titanic, des reconstitutions de lieux emblématiques du navire et des récits de passagers, cet événement s’annonce frappant de réalisme. Prêts à vous laisser submerger par les fantômes du Titanic ? Si oui, rendez-vous à Tours et taxis à partir du 15 mars 2024. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.titanicexpo.be

Avenue du Port, 86c à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : INSPIRED BY LOVE - BELFIUS ART COLLECTION

Cette exposition transporte les visiteurs dans un parcours artistique profondément imprégné d’amour pourles talentsbelges et présente fièrement les œuvres récemment intégrées à la collection. Chacune de ces créations émane de talents locaux et révèle l'essence d'un artiste passionné pour déployer derrière chaque toile une histoire authentique autant qu’unique. La collection elle-même célèbre depuis sept décennies l'amour inébranlable pour la création de chez nous, arborant fièrement les couleurs tricolores. Depuis « Le Jardin » de Fernand Khnopff, l'une des premières acquisitions aux enchères chez Georges Giroux en 1956, qui a jeté les bases d'une collection d'art renommée, jusqu'à la toile contemporaine « It's Like A Shot That Gets There, Bang ! » deHildeOverbergh, l'unedesacquisitionslesplusrécentes, laBelfiusArtCollectioncontinued'apporter un soin méticuleux à son expansion. Aujourd'hui, plus que jamais, cette démarche accorde une place centrale non seulement à l'œuvre, mais aussi à l'artiste. La présente exposition invite les visiteurs à s'immerger dans l’univers de créateurs locaux et à comprendre leurs passions et motivations. Elle se poursuit jusqu'au 22juin2024. Pour en savoir davantage, rendez-vous sur le site officiel www.belfius.be

Place Rogier, 11 à 1210 Bruxelles

EXPOSITION : LAB(AU), POSSIBLE PROBABLE

À l’origine de ce projet d’exposition, une simple question : comment remplir une page vide et blanche, jusqu’à ce qu’elle devienne pleine et noire ? Pour chaque nouvelle tentative, chaque nouveau chapitre, une règle est définie : proportionnalité, séquence de fibonacci, progression linéaire, aléatoire, stochastique et d’autres, plus singulières et inclassables. Lentement, chapitre après chapitre, un lexique se construit, indexant potentiellement toutes les manières possibles d’exécuter la tâche assignée, de remplir la page. Et la question se complète désormais ainsi : Y a-t-il une fin à notre imagination et aux possibles ? Peut-être l’infini ? Dans cette construction intellectuelle, la page blanche peut être comprise et perçue comme le point de départ de tout travail artistique, voire une singularité. Concrètement, elle est ici autant l’objet que le sujet de l’œuvre. Elle devient la structure conceptuelle, une simple idée, permettant de mener des réflexions sur l’Art. La natureprocédurale (systémique) du travail expose notre capacité (ou nos limites) à traduire toute pensée artistique en règles écrites et formelles et, à ce titre, expose la relation entre Art et Langage. L’exposition se décline en quatre murs, quatre sections, conformément à la démarche et aux grandes lignes du travail conceptuel et méthodologique de LAb[au] : peindre, écrire, calculer et transcoder. Evoluant entre sémiotique (le sens, le signe) et esthétique (la forme), le projet s’inscrit dans la continuité de leurs recherches. Il peut aussi se comprendre comme une forme d’introspection, une certaine manière de considérer l’Art comme un questionnement philosophique, un moyen d’approcher la nature même de l’art. Ce lexique ou ce champ des possibles et des probables,jamaisachevé et toujourscomplété, n’estqu’une étape dansuntravail qui, sansserépéter, n’a qu’une finalité et pas de fin. A découvrir au Botanique du 30 mai au 28 juillet 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.botanique.be

Rue Royale 236, 1210 Bruxelles

EXPOSITION : ACCUMULATOR

Maren Dubnick, plasticienne, et Clémentine Davin, historienne de l’art et critique d’art, se sont rencontrées à Bruxelles en 2018. Depuis, elles collaborent de manière régulière au développement de leurs projets respectifs et, plusspécifiquement, surlesquestions relatives àla médiation et à la place de l’art dans la société́. Leurs préoccupations communes sont multiples mais, avant tout, elles partagent un intérêt marqué pour les démarches artistiques collaboratives qui visent à démocratiser l’art. En 2021, elles travaillent ensemble à l’élaboration d’un projet de résidencelaboratoire intitulé «Axis-Mundi de l’ancrage au Monde », soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre de son appel à projets Un Futur pour la Culture 2021-22.À l’heure où la Centrale s’engage dans un important processus de transformation de ses espaces dédiés à l’accueil de ses expositions et de ses publics, réaffirmant, de fait, sa nouvelle identité, toutes deux réactivent la fonction initiale du lieu, dans le but de proposer une traversée sociale et historique du centre d’art, autrefois 1ère centrale électrique de la Ville de Bruxelles. Via une installation, le duo pose un regard sur l’évolution des usages de l’électricité et de leur impact sur nos sociétés contemporaines, tel un trait d’union métaphorique entre les vies passée et future du lieu, avec des stratégies d’empilement et d’enroulement qui visent à questionner notre rapport au temps. Telle une représentation de l’infinité́, sa pratique s’exerce selon un procédé́ répétitif voire méditatif qui requiert à la fois maitrise et patience. Un événement à découvrir à la Centrale du 4 avril au 1er septembre 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.centrale.brussels

Place Sainte Catherine, 13 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : REGENERATIVE FUTURES

Face au plus grand défi qui nous traverse, celui qui engage à préserver l’habitabilité de la terre pour les générations futures, comment les créateurs engagent- ils et elles, aujourd’hui, des réflexions et des pratiques à même de réinventer nos façons d’être au monde ? En dialogue avec les sciences, l’artisanat, les technologies, les diverses formes d’intelligence – de la main, collective, animale, bactérienne, artificielle … –ils et elles ont beaucoup cherché, et trouvé des solutions. Pour autant, ces dernières n’ont souvent pas été vues, écoutées, ni partagées ou proposées à une échelle plus grande, industrielle, planétaire et urgente qu’appellentla crise et le désastre écologique quenousvivons. Conçue àl’occasion des dix ans de la Fondation Thalie, cette exposition trouve son origine dans la mise en œuvre depuis quatre ans de son programme Créateurs Urgence Climat. Il propose de faire se rencontrer, dans le cadre d’une exposition et d’un programme de rencontres, créateurs et experts issus de différentes disciplines, afin de mettre en commun et en perspective ces recherches transformatrices. En dialogue avec des œuvres de sa collection, la Fondation s’ouvre à cette occasion à un dispositif expérimental et prospectif, au croisement de l’art, du design et de l’écologie. Chacune des salles de l’exposition – espace à la fois intime et propice au temps long et à la rencontre – s’organise autour d’un thème spécifique, et d’une série de questions particulières : face à la crise climatique, quelles solutions les plasticiens proposentils? Comment, avec les moyens de l’art et du design, rendre visible la recherche scientifique qui y travaille ? Comment perpétuer la beauté des savoirs et traditions, la profondeur des gestes et des techniques, à l’ère de l’hyper connectivité technologique ? Ce parcours est composé d’œuvres de la collection, d’invitations et de commissions nouvelles àdes artistes et designers, ainsi que d’installations vidéo ouvrant de nouvelles narrations prospectives. La scénographie, à partir de matériaux biosourcés et de techniques de construction écologiques, est conçue par le studio bruxellois Bento Architecture. Elle unit, à travers un geste responsable et symbolique, ces différents éléments de réponse aux questions urgentes à partir de laquelle la Fondation Thalie, non seulement a déterminé ses engagements depuis une décennie, mais construira ses actions pour les années à venir. Une exposition à voir à la Fondation Thalie du13 avril au 28 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fondationthalie.org Rue Buchholtz, 15 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : FOREVER BREAD - DU GRAINAU PAIN

Cet événement propose une plongée dans l'univers de la production du pain, depuis la source même du grain jusqu'à la cuisson finale. Les céréales, étant la clef de voûte de l'alimentationhumaine, ontété cultivées depuis les débuts de l'agriculture. Cette exposition explore l'importance cruciale de garantir la production et l'approvisionnement de celles-ci, des enjeux qui ont perduré à travers les siècles pour assurer notre survie. Plus que jamais, les agriculteurs manifestent leur colère en rappelant leur utilité et le danger de les voir disparaître de certains pays, maltraités par une concurrence venue de l’étranger, de règles de plus enpluscontraignantes et coûteuses et la pression des grandes surfaces qui entendent agrandir leurs marges bénéficiaires au détriment de ce qui est payé aux producteurs. Au cœur de cette visite se trouve le pain, une préparation culinaire ancestrale, qui demeure l'aliment de base par excellence pour de nombreuses personnes à travers le monde. « Forever Bread » dévoile les étapes clés de la filière, offrant une perspective détaillée depuis la sélection minutieuse des graines jusqu'aux coulisses de l'atelier du boulanger. Elle voyage à travers les siècles, insistant sur l'évolution constante du mode de production, des méthodes traditionnelles aux innovations contemporaines. Les visiteurs ont l'occasion d'explorer différentes variétés de céréales cultivées pour comprendre leur importance culturelle et nutritionnelle. Des images et des artefacts racontent également l'histoire de l'agriculture céréalière, rappelant l'ingéniosité humaine dans la transformation du grain en un aliment essentiel. Les visiteurs ont enfin la chance de découvrir les aspects techniques de la fabrication du pain, depuis la mouture du grain jusqu'à la préparation minutieuse de la pâte, afin de s'immerger dans l'art du façonnage du pain, soulignant l’art millénaire du savoir-faire artisanal du boulanger. Ouverte au public jusqu'au 29 juin 2024, cette exposition promet une expérience enrichissante et sensorielle, apte à faire apprécier le voyage du grain au pain de manière ludique. Elle se déroule au Moulin d’Evere. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.moulindevere.be

Rue du Moulin à vent, 21 à 1140 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : THESE CIRCUMSTANCES

L’exposition de groupe « These circumstances » rassemble les œuvres de Katinka Bock, Greet Billet, Manon de Boer, Willy De Sauter, Céline Mathieu, Guy Mees et Johanna von Monkiewitsch. Ce qui intéresse à travers les œuvres équilibrées et subtiles des sept artistes est de stimuler la perception et de mettre en évidence une autre réalité, la limite de l’espace ou de ce qui s’y cache. Ici, il s’agit d’appuyer sur des thèmes clés tels que l’absence et la présence simultanées, l’espace pictural illimité, la construction, la déconstruction, lalumière, le jeu, la mémoire et le temps. Cette exposition fait dialoguer plusieurs générations d’artistes qui explorent la relation entre l’image et la réalité. Celle-ci est ce qu’on en fait et ce que notre pensée nous laisse voir. Elle explore également l’impact de la lumière et de l’expérience esthétique sur notre perception visuelle. Elles nous invitent à regarder ces œuvres de plus près. A découvrir l’image fluidifiée de l’espace lorsque l’on se déplace autour des surfaces miroitantes des œuvres de Greet Billet. À remarquer qu’une tache de peinture bleue apparait comme un trou ou une lucarne dans l’œuvre murale aux néons de Johanna vonMonkiewitsch. À observer que le champ négatif fait partie intégrante de l’image des œuvres de Guy Mees. À percevoir les changements de couleur dans les travaux en bois peint à la craie de Willy De Sauter. A se laisser surprendre par les interventions ludiques transformées en film du fils de Manon de Boer dans leur maison. À comprendre les références historiques du site de la Fondation CAB à travers le petit-déjeuner du mineur de Céline Mathieu ou, encore, à révéler la pierre bleue belge de Katinka Bock adossée au mur, ainsi quelafaçondontsasériedestructuresenacierfait del’architecture de l’espace un élément constitutif de l’œuvre. Une exposition à découvrir à la Fondation CAB du 13 mars au 13 juillet 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fondationcab.com

Rue Borrens, 32-34 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : FOLON INSOLITE

A travers ses affiches, ses illustrations, ses animations télévisuelles et ses nombreuses expositions, Jean-Michel Folon a mondialement marqué l’imaginaire collectif du dernier tiers du XXe siècle. Humaniste, l’artiste belge, décédé en 2005, laisse une œuvre figurative et poétique ancrée dans des techniques traditionnelles et, de ce fait, atypique dans le panorama artistique de son temps. Alors que de nombreux artistes de sa génération se sont lancés sur les voies de l’art conceptuel, il (1934−2005) a exploré avec bonheur et tout au long de sa carrière les techniques traditionnelles de l’art comme l’aquarelle, la sculpture en bronze, la céramique, la gravure à l’eauforte, le vitrail et même la tapisserie ! Il a aussi chiné des objets en tout genre, en vue de les utiliser comme points de départ pour des œuvres futures. Cette exposition, inédite et sur mesure, met à l’honneur un Folon méconnu et passionnant, collectionneur compulsif, avide de confronter son univers à une multitude de médias. Prenant place dans les espaces à la fois majestueux et intimes d’une des premières maisons de Victor Horta, elle présente une centaine d’œuvres et objets qui traduisent la créativité sans fin, intrigante et foisonnante, de ce créateur hors-normes. Cet événement nous dévoile une facette peu explorée, mettant en lumière sa curiosité insatiable et son désir constant d'expérimenter de nouvelles formes artistiques. Les visiteurs auront l'occasion d'admirer des œuvres qui se partagent différentes disciplines artistiques, du dessin à la sculpture, de la couleur à la texture. Chaque pièce raconte une histoire et témoigne de l'attachement profond du plasticien au passé tout en révélant sa capacité à innover et à se réinventer. L'exposition offre un regard inédit sur son processus créatif, dévoilant des croquis préliminaires, des objets du quotidien transformés en œuvres d'art et des influences variées qui ont façonné son univers singulier. Folon insolite célèbre ainsi l'esprit éclectique et visionnaire d’un homme dont la palette se voulait aussi vaste quefascinante. Les visiteurs sont invités à plonger dansl'intimitéde l'artiste, à travers une sélection minutieuse d'œuvres qui captivent l'œil et l'esprit à la Maison Autrique du 20 mars au 29 septembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.autrique.be Chaussée de Haecht, 266 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : CHANTAL

AKERMAN

L'exposition consacrée à ChantalAkerman offre une plongée fascinante dans l'univers singulier de cette cinéaste, écrivaine et artistebelge néeàBruxelles en1950 et disparueàParis en2015. ChantalAkerman, figure emblématique du cinéma d'auteur, a marqué son époque par son approche novatrice et son exploration audacieuse de la condition humaine à travers ses films et ses écrits. Le parcours atypique de Chantal Akerman débute à Bruxelles, où elle réalise ses premiers pas dans le monde du cinéma. L'exposition retrace minutieusement cette période initiale, mettant en lumière les influences et les expérimentations qui ont façonné son œuvre. Des images et des documents de production inédits provenant de ses archives personnelles offrent un regard privilégié sur le processus créatif de l'artiste. L'exposition se déploie ensuite àtravers les différents lieux et momentsdelacarrière. DesruesdeBruxellesaudésertmexicain, elle a su capter la diversité des paysages et des expériences humaines. L'aspect multidisciplinaire de Chantal Akerman est mis en avant, englobant non seulement le cinéma mais aussi la télévision et l’écriture. Cette approche globale offre une vision complète de son œuvre, soulignant sa capacité à explorer différents médias pour exprimer sa visionartistique. Des extraitsde ses écrits, des photographies de tournage et des installations immersives contribuent à enrichir cette expérience. Il s'agit de la première grande exposition consacrée à cette artiste de chez nous, qui présente des images et des documents de production et de travail uniques et inédits provenant de ses archives. Cela se passe à Bozar du 14 mars au 21 juillet 2024. Découvrez tous les détails pratiques sur le site www.bozar.be

Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JULES FRANÇOIS CRAHAY - BACK IN THE SPOTLIGHT

Jules-François Crahay, né à Liège le 21 mai 1917 et décédé à Monte-Carlo le 5 janvier 1988, était un couturier méconnu du grand public, malgré son influence significative dans le monde de la mode. Sa carrière débute dans les années 1930 à Paris, où il étudie, avant de retourner en Belgique pour travailler aux côtés de sa mère. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier, mais cela ne l'empêche pas de poursuivre sa passion pour la création vestimentaire. En 1951, il tente de lancer sa propre Maison à Paris en collaboration avec Germaine de Vilmorin, mais cette initiative n'aboutit pas à un succès commercial. Il rejoint ensuite la Maison Nina Ricci, dirigée par Robert Ricci, où il reste pendant une décennie. C'est avec la collection féminine Tomboy en 1959 qu'il obtient son premier succès notable. Par la suite, il travaille chez Lanvin pendant environ vingt ans, créant des collectionsremarquées, notamment celle de 1964. L'influence de Jules-François Crahay sur la mode française demeure indéniable. Il introduit un style léger, ludique, romantique et légèrement théâtral, mais toujours méticuleusement maîtrisé. Ses créations attirent l'attention de personnalités telles que Claudia Cardinale, la princesse Paola et mêmeJackie Kennedy. Son indépendance d'espritet sacréativitésingulièretracent lavoiepourd'autres créateurs belges tels que Martin Margiela, Olivier Theyskens et Nicolas di Felice, qui dirigent aujourd'hui des maisons de couture renommées à Paris. Bien que JulesFrançois Crahay ait été injustement oublié pendant de nombreuses années, un musée lui consacre enfin une exposition, offrant aux amateurs de mode une opportunité unique de découvrir sontravail. L'expositionmet en lumière sa collection unique, composée de soixante-cinq silhouettes, accompagnées de croquis, de photographies, de films et de documents d'archives. Ces éléments ressuscitent la figure et l'œuvre du couturier, laissant entrevoir son impact durable sur le monde de la mode. Ainsi, l'héritage de Jules-François Crahay perdure, soulignant son empreinte indélébile sur la mode contemporaine. Son influence sur la scène de la haute couture et du prêt-à-porter continued'inspirerde nombreux créateurs, assurantainsi sa place parmi lesgrandsnoms delamodebelgeetfrançaise. L'exposition"Jules FrançoisCrahay-Backinthespotlight" est àdécouvrir au Musée Mode & Dentelle jusqu’au 10 novembre 2024 rappelle son génie et sa singularité dans l’univers de la haute couture et rappelle son importance historique dans le monde de la mode. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fashionandlacemuseum.brussels Rue de la Violette, 12 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JAMES ENSOR INSPIRED BY BRUSSELS

Au cœur de l’art belge du XIXe siècle, émerge une figure singulière et énigmatique : James Ensor. Ce peintre et graveur, souvent considéré comme le père du symbolisme belge, a laissé derrière lui un héritage artistique riche et intrigant. Né en 1860 à Ostende, James Ensor a passé la majeure partie de sa vie dans l’ombre des conventions artistiques de son époque. Rejetant le réalisme et impressionnisme qui prédominaient alors, Ensor a opté pour une voie plus personnelle, explorant des thèmes sombres et souvent macabres. Sonœuvre, parfoisqualifiéedefantastique, dépeint ununiverssurréel oùlegrotesque côtoie le sublime. L’une des œuvres les plus emblématiques d’Ensor est sans doute « Les Masques de la Mort », une composition saisissante où des masques grotesques et des squelettes dansent dans une danse macabre. Cette fascination pour la mort et le masque deviendra une constante dans son travail, témoignant d’une profonde introspection et d’une critique subtile de la société de son temps. Mais l’artiste ne se contente pas de choquer. Son utilisation innovante de la lumière et de la couleur donne à ses œuvres une intensité particulière. Les jeux d’ombres et de lumières accentuent le caractère dramatique de ses scènes, créant une atmosphère mystérieuse et captivante. Ses œuvres, bien que souvent sombres, révèlent une maîtrise exceptionnelle de la technique artistique. Le peintre n’a pas manqué de susciter la controverse. Son refus des conventions artistiques a parfois été mal compris, et ses critiques ont oscillé entre l’admiration et le rejet. Cependant, avec le recul, l’œuvre de James Ensor est aujourd’hui saluée comme un jalon important dans l’histoire de l’art belge. On l’oublie souvent, il était davantage qu’un peintre de masques. Son œuvre est d’une diversité exceptionnelle, autant sur le plan technique que thématique. Ses peintures, dessins et gravures présentent un large éventail de styles et de sujets, allant du réalisme au symbolisme, en passant par les portraits, les natures mortes ou encore un bestiaire fait demonstres épars. Du22 février au 2juin 2024, plongez-vous dans lemondeimaginaire de l’un des plus grands artistes belges. Découvrez ses peintures et travaux graphiquesdans unlieu où Ensor a souvent fait escale durant les années passées à Bruxelles : le palais de Charles de Lorraine. À l’époque d’Ensor, ce palais abritait le Musée d’Art moderne. Dès 1887, l’artiste y a exposé, conjointement avec des cercles artistiques tels que « Les XX » et « La Libre Esthétique », des œuvres qui ont beaucoup fait parler d’elles. Ce palais historique était alorsle lieu de rencontre par excellence de l’avant-garde. Cette période a d’ailleurs été le théâtre de changements dans le monde de l’art jusque dans ses fondements. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.kbr.be

Mont des Arts, 28 à 1000 Bruxelles

Michel Weyo

EXPOSITION : PAYSAGES ABSTRAITS

Le changement de saison donne droit à un accrochage thématique autour du paysage. Il est souvent admis que les artistes abstraits composent leurs œuvres sans sujet d’inspiration : seule compte la mise en rapport –spontanée ou réfléchie – de formes et de couleurs. Et pourtant, bon nombre d’entre eux observent leur environnement quotidien pour investir l’espace de la toile ou sonder leurs émotions.

La relation entre l’artiste et le paysage témoigne de l’évolution du rapport qu’il entretient avec le monde qui l‘entoure. Le XXième siècle apporte avec lui son lot de grands bouleversements : ouverture à de nouvelles perspectives avec les premiers pas de l’homme sur la lune, industrialisation et, entre autres, changements climatiques. Tant d’éléments qui auront un impact sur la création des œuvres d’art. Qu’il soit imaginaire ou réel, lespeintres abstraitsréinvententle paysage en expérimentant un nouveau langage formel. Leurs points de vue, très divers, pourraient être envisagés par le spectateur comme des itinéraires de promenade pour s’éloigner de la réalité afin de mieux l’envisager. Pourdécouvrir cet événement et vous rendre compte dela richesse de leurscréations, rendez-vous au Musée Magritte de Jette jusqu’au 2 juin 2024 inclus. Voyez tous les détails sur le site www.magrittemuseum.be Rue Esseghem, 137 à 1090 Bruxelles

MUSÉE DES ILLUSIONS

Plongez dans l'univers captivant du Musée des Illusions, où chacun de vos sens sera mis à contribution, transformant une simple visite en une aventure inoubliable. Ce monde singulier est conçu pour défier les esprits les plus cartésiens, tout en offrant une expérience éducative enrichissante. Êtes-vous prêt à suivre un parcours qui bouscule les frontières de l'imagination ? Faites preuve d'audace et osez plonger les yeux fermés dans l'univers tridimensionnel créé par le Tunnel Vortex ! Sous une apparence de stabilité apparente, cette illusion a le pouvoir de rendre totalement inopérant votre sens de l'équilibre. En essayant de marcher, vous vous retrouverez incapable d'avancer. Pouvez-vous y croire ? Observez votre propre reflet déformé dans la Salle des Miroirs, bravez le comportement imprévisible de la Salle de l'Infini et défiez les lois de la gravité et des dimensions. Capturez des images de vous-même dans toutes les positions possibles ! Situé au cœur notre capitale, ce lieu pas comme les autres se veut autant intrigant qu’interactif. L'espace extraordinaire de l'ancien théâtre « La Gaité » sert de toile de fond à cette exposition unique, basée sur la science des illusions d'optique. Partagez cette expérience exceptionnelle avec votre famille, vos amis ou vos collègues. Les visiteurs de tous âges s'amuseront à explorer les limites de leur propre perception, élargissant ainsi leur compréhensiondelaréalitéqui lesentoure. Vous êtes un groupe d’au moins dix personnes et vous souhaitez découvrir pourquoi vos yeux perçoivent des choses que votre cerveau a du mal à comprendre ?

Planifiez votre visite à l’avance afin de vous assurer d’obtenir la date qui vous convient. Voyez tous les détails pratiques sur le site officiel www.museumofillusions.be

Rue du Fossé aux Loups, 18 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : HISTOIRE DE NE PAS RIRE. LE SURRÉALISME EN BELGIQUE

Bruxelles commémore les cent ans du surréalisme avec une exposition consacrée au célèbre mouvement d'avant-garde belge sur une période de pas moins de soixante ans. Le surréalisme, ce mouvement artistique audacieux qui a émergé au début du XXe siècle, a trouvé en Belgique un terrain fertile pour son épanouissement créatif. Enraciné dans la volonté de libérer l'imaginationdescontraintesrationnelles, le surréalisme belge a apporté une contribution distinctive à ce mouvement international. Menés par le célèbre peintre René Magritte et le poète André Breton, les artistes belges ont cherché à transcender la réalité tangible, plongeant dans les profondeurs de l'inconscient. Les rêves, les visions énigmatiques et les jeux de mots absurdes sont devenus des outils d'expression privilégiés, permettant aux artistes de créer des œuvres empreintes de mystère et de questionnement. Le travail de Magritte, en particulier, a capturé l'essence du surréalisme belge. Ses peintures, souvent caractérisées par des éléments surréalistes juxtaposés de manière inattendue, ont défié les attentes de la réalité. "La trahison des images", avec son célèbre "Ceci n'est pas une pipe", incarne parfaitement l'approche subversive des artistes belges envers la représentation conventionnelle. Outre la peinture, le surréalisme belge a également prospéré dans la poésie, avec des poètes tels que Paul Nougé et Louis Scutenaire explorant le langage de manière expérimentale. Les mots deviennent des portes d'entrée vers des mondes imaginaires, créant des paysages linguistiques aussi étranges que les tableaux de Magritte. L'héritage du surréalisme belge persiste aujourd'hui, influençant des générations d'artistes qui continuent à puiser dans les profondeurs de l'inconscient pour inspirer la créativité. La Belgique demeure une terre d'émerveillement artistique, où le surréalisme a laissé une empreinte indélébile, invitant chacun à plonger dans les mystères de l'esprit humain. Les surréalistes singuliers de Belgique vont audelà de l'esthétique pure et veulent transformer le monde avec leur art subversif. L’exposition Histoire de ne pas rire accorde une attention particulière à leurs contacts internationaux, au contexte politico-historique et aux femmes artistes importantes. L’occasion de voir des œuvres signées, entre autres, Paul Nougé, René Magritte, Jane Graverol, Marcel Mariën, Rachel Baes, Leo Dohmen, Paul Delvaux ainsi que Max Ernst, Yves Tanguy, Salvador Dalí, Giorgio De Chirico et bien d'autres. Un événement qui se tient à Bozar jusqu’au 16 juin 2024. Découvrez les modalités pratiques sur le site www.bozar.be

Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles

Andrea Cerasi

EXPOSITION : AMÉLIE SCOTTA

Dans sa deuxième exposition personnelle à la galerie Michèle Schoonjans, Amélie Scotta présente une série d'œuvres explorant les notions d'habitat et de paysage à travers la couleur et les matières organiques, animées à la fois par le dessin (bois, écorce, roche, etc.) et le papier (minéral, végétal, etc.). Avec la série Withdraw, l'artiste travaille en deux temps, superposant deux couches de dessin et deux types de perspective. La première couche, appliquée rapidement et aléatoirement sur toute la surface du papier à l'encre colorée, peut évoquer la dimension atmosphérique d'un paysage. Les couleurs vives et peu naturelles et l'invisibilité du geste donnent l'impression d'une surface lumineuse et rayonnante. Ici et là, des accidents de matière accentuent l'effet d'une image imprimée trafiquée, délavée et détériorée. La deuxième couche, dessinée au graphite, contraint, obstrue ou limite en quelque sorte ces étendues infinies. Créés lentement et minutieusement au crayon, les motifs de treillis, grillages et autres barrières reflètent la préoccupation de l'artiste pour la question de l'enfermement. L'idée du retrait, volontaire ou non, a déjà été évoquée dans des œuvres antérieures, notamment les reclusoirs ou sculptures inspirées des petits bâtiments clos dans lesquels vivaient les pénitents au Moyen Âge. Mais le contraste entre l’immatérialité de la surface colorée et le motif répétitif du dessin nous parle aussi de ce qui se dit au-delà du bord du papier. Une exposition à découvrir jusqu’au 29 juin 2024 à la galerie Michele Schoonjans. Plus de détails sur le site www.micheleschoonjansgallery.be Chaussée de Waterloo, 690 à 1180 Bruxelles

TATIANA WOLSKA REMPORTE L’APPEL À CRÉATION

L’artiste Tatiana Wolska a été choisie pour réaliser uneœuvre d’art originale pour les nouveaux espaces d’accueil du Musée d’Ixelles, un emplacement lumineux de 500 mètres cube surplombant le croisement des différents parcours de visite. L’œuvre sera dévoilée au public lors de la réouverture du musée. Cette annonce fait suite à l’appel à création lancé en juin 2023 par le musée aux artistes actifs en Belgique. Sur les cent quarante-quatre dossiers réceptionnés, dix artistes et collectifs avaient été présélectionnés par un jury d’experts en novembre 2023. Après avoir chacun défendu leur projet final, le choix du lauréat s’est porté sur Tatiana Wolska, artiste d’origine polonaise qui vit et travaille à Bruxelles. Née en 1977 à Zawiercie en Pologne, cette artiste est diplômée de la Villa Arson à Nice. Elle vit et travaille à Bruxelles depuis 2016. Autant que le dessin, qu’elle pratique au quotidien, elle explore la sculpture, touchant aux limites de l’architecture. Partant souvent de matériaux trouvés et d’outils du quotidien, elle donne corps à des formes organiques, sedéployant tout en courbes. Bouteilles en plastique récupérées, clous abandonnés ou bois recyclé deviennent les matrices de mécanismes de prolifération et d'amplification, jouant sur la perception et suscitant l’émerveillement. Le Musée d’Ixelles, actuellement fermé pour travaux de rénovation, prépare sa réouverture estimée pour 2025. La première phase des travaux a permis l’agrandissement des espaces d’accueil dans lesquels se déploieront, dès l’ouverture, un nouveau café et une boutique. Ces nouveaux espaces seront accessibles à tous en dehors des circuits de visite des expositions, permettant ainsi de renforcer les missions du musée comme espace de vie au cœur duquel l’art est à portée de tous et propice aux échanges et à la convivialité.

EXPOSITION : PASSAGE

Dernière exposition du Musée Juif de Belgique avant la fermeture pour travaux fin 2024, Passage est une réflexion sur l’idée de transformation. Elle explore la manière dont le spirituel se mêle à la vie profane, comment le rite s’allie à l’ordinaire, ce qu’il se passe quand l’intime et le collectif se nouent. L’exposition se compose de trois parcours complémentaires. Le premier nous plonge dans l’univers de Charlemagne Palestine. Dans une installation intitulée « Aa Batt Bearr Barr Mitzvahh Inn Meshugahlanddd », l’artiste réinterprète le passage à l’âge adulte dans la tradition juive. Ancré dans l’héritage du schmattès, mot yiddish qui désigne le chiffon ou la fripe, il réinvente les gestes de collecte, de couture et de raccommodage du tissu qui marquent l’histoire des mondes juifs. En écho aux assemblages de Charlemagne Palestine, le deuxième parcours propose un dialogue autour du textile, en croisant les collections du Musée Juif de Belgique, celles du Centre de la Culture JudéoMarocaine et les interventions de quatre artistes contemporains : Jennifer Bornstein, Richard Moszkowicz, Elise Peroi, Arlette Vermeiren. Ce jeu d’associations libres rappelle que le travail du textile est, en soi, une pratique rituelle. La place des femmes y est centrale. Il montre aussi que les tissus ne sont jamais de simples parures : ils sont tour à tour des lieux de mémoire, les symboles d’une célébration, ou des accès au sacré. À travers un programme de performances, le troisième parcours interroge la résurgence contemporaine des croyances et des rites. Hilal Aydoğdu, David Bernstein, Barbara Salomé Felgenhauer et Zinaïda Tchelidze repensent ici l’espace muséal, pour créer un laboratoire intime et sensoriel, dans une tentative de réenchantement du monde. Geste symbolique, cette exposition n’est pas seulement le point final d’un programme d’expositions déployé dans ce bâtiment depuis plus de vingt ans. Cette exposition est aussi un questionnement sur le nouveau Musée Juif à venir, qui imaginera, lui aussi, de nouvelles formes de passage. A découvrir au Musée juif de Belgique jusqu’au 1er septembre 2024. Voyez les informations complémentaires sur le site www.mjb-jmb.org

Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : CLITO

Cette exposition propose un voyage dans l'univers méconnu du clitoris, offrant aux visiteurs un regard inédit sur son histoire et sa représentation à travers le temps. Au cœur de cet événement, une collection diversifiée d'œuvres contemporaines avec des peintures, dessins, sculptures, projections, installations, films d'animations et documentaires réalisés par Sam Hil Atalanta, Tamina Beausoleil, Diane Bogaerts, Natacha de Locht, Cynthia Evers, Franca Franchi, Galia Ganga, Catherine Geoffray, Isa Kaos, Rachel Labastie, Christian Mahy, Lori Malépart-Traversy, Sara Júdice de Menezes, Aïda Patricia Schweitzer, Valérie Provost, Brigitte van de Kerchove, Bénédicte Vanderreydt, Catherine Versé et Godfrey Williams-Okorodus, qui se succèdent pour donner vie à la richesse et à la diversité de la représentation

artistique de ce petit organe richement innervé qui joue un rôle déterminant dans le plaisir sexuel au féminin. Les exposants y explorent non seulement sa forme physique, mais également les notions liées à l’orgasme, aux tabous et à l’émancipation dela femme. Des documentsprovenant dudomaine médical et de la sexologie sont également exposés. Cette approche multidisciplinaire vise à démystifier cet organe souvent intriguant et à favoriser une compréhension approfondie de son rôle crucial lors de l’activité sexuelle. A cela, des textes littéraires et des manifestes féministes ajoutent une dimension sociale et culturelle à cet accrochage, en mettant en lumière des écrits qui ont contribué à redonner au clitoris sa place légitime dans les discussions sur la sexualité et qui sont devenus un témoignage de la lutte pour la reconnaissance de la pleine autonomie du corps féminin. Enfin, cette manifestation s'inscrit dans une démarche éducative, cherchant à informer et à sensibiliser le public sur le clitoris, longtemps sous-estimé et marginalisé, afin d’encourager une vision plus éclairée et inclusive de la diversité corporelle. Elle est à découvrir à la SalleAllende (ULB) du mardi au vendredi de 12 à 18 heures et du 9 mars au 7 juin 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.culture.ulb.be

Avenue Paul Héger (bâtiment F1, 2e niveau) à 1050 Bruxelles

Jeanne Henry

EXPOSITION : MAGRITTE-FOLON

Cette exposition célèbre la rencontre imaginaire et le dialogue fécond entre les œuvres de René Magritte et celles de Jean-Michel Folon, deux artistes belges majeurs. Alors que Bruxelles commémore les cent ans du surréalisme, le Musée Magritte saisit l'occasion pour jeter un pont entre l'univers fascinant de Magritte (1898-1967) et les créations poétiques de Folon (1934-2005). Cette réunion artistique se présente comme davantage qu'une simple exposition et représente une exploration des connexions profondes entre deux imaginaires singuliers. L'impact de René Magritte sur Jean-Michel Folon remonte à 1954, lorsque ce dernier, âgé de vingt ans, découvre la série de peintures murales intitulée le Domaine enchanté, réalisée par Magritte à la demande du casino de Knokke. Pour Folon, cette expérience fait office de révélation, l’assurant que tout est possible en peinture, y compris l'invention de mystères. Bien que Magritte et Folon n'aient jamais eu l'occasion de se rencontrer en personne, la présente exposition met en lumière les connexions profondes entre leurs univers picturaux. Folon considérait Magritte, trente-six ans son aîné, comme l'un des pères de sa génération. Magritte, en explorant les chemins du surréalisme en peinture, a semé les graines de l'art de Folon qui, à son tour, s'est consacré à explorer les voies de la poésie visuelle. Cet événement crée une résonance entre les œuvres de ces deux artistes, mettant en lumière leurs liens artistiques et les langages spécifiques qu'ils ont développés. Il est à découvrir jusqu'au 21 juillet 2024 au Musée Magritte, offrant aux visiteurs une plongée immersive dans l'univers enchanteur de deux plasticiens qui nous ont malheureusement quittés. Pour plus d'informations sur les modalités de visite, veuillez consulter le site www.musee-magritte-musuem.be

Place Royale, 1 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : THE WORLD OF BANSKY

Banksy, l'artiste énigmatique dont l'identité demeure un mystère, amarquélemondedel'art contemporainparson style distinctif et son engagement social. Ses œuvres, souvent politiquement chargées, se manifestent à travers des graffitis, des peintures murales et des installations provocantes. En dépit de son succès mondial, Banksy reste dans l'ombre, se cachant derrière le voile de l'anonymat. Son talent artistique transcende les frontières conventionnelles, fusionnant l'art de la rue avec une critique audacieuse de la société. Ses images emblématiques, telles que la fillette relâchant un ballon en forme de cœur ou le manifestant jetant un bouquet de fleurs, sont devenues des symboles de la contestation pacifique et de la quête de justice sociale. Banksy utilise l'art comme moyen de communication, mettant en lumière des questions cruciales telles que les inégalités sociales, les conflits politiques et les méfaits environnementaux. Ses œuvres transmettent souvent un message puissant, incitant le spectateur à réfléchir sur le monde qui l'entoure. L'artiste se sert de l'espace urbain comme supports, transformant des murs gris en toiles vibrantes qui suscitent la réflexion. Sa renommée mondiale n'a pas émoussé son engagement envers l'anonymat. Sa capacité à rester incognito malgré la célébrité témoigne de son désir de focaliser l'attention sur ses créations plutôt que sur sa personne. Cette mystérieuse aura entourant sa personne alimente le mystère et l'intrigue, renforçant l'impact de ses œuvres dans le monde entier. Bien que certaines critiques considèrent son travail comme purement subversif, d'autres louent son ingéniosité et son audace. Son influence sur le street art contemporain est indéniable, ouvrant la voie à de nouveaux dialogues sur la place de l'esthétique dans l'espace public et son pouvoir de provoquer des changements sociaux. The World of Banksy propose une exposition qui rassemble le plus grand nombre d’œuvres murales grandeur nature de cet artiste. Ces œuvres reconstituées à la perfection, ainsi que d’autres pièces relatant la riche carrière de Banksy, ont été installées dans les locaux mythiques d’une ancienne maison de tissus au cœur de la ville de Bruxelles. On le sait, la plupart des travaux exposés et reconstitués à l’identique d’après des photographies ont disparu. Une occasion unique de faire connaissance avec la figure la plus énigmatique du monde de l'art moderne ! Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theworldofbanksy.be

Rue de Laeken, 28 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : DINOS ALIVE

Bienvenue dans l'univers extraordinaire de Dinos Alive, une immersion palpitante dans le passé lointain où d'imposants monstres gouvernaient la Terre. Cette expérience unique, récemment débarquée à Bruxelles, propose aux visiteurs un voyage dans le temps, plongeant petits et grands au cœur de l'ère des dinosaures, une période qui a façonné la vie sur notre planète pendant cent quarante millions d'années. Dinos Alive vous invite à aller à rebours des millions d'années dans le passé et à fouler un monde gouverné par des dinosaures redoutables, des majestueux herbivores aux prédateurs redoutables, créant un écosystème préhistoriqueunique. L'expositionoffre une opportunité exceptionnelle d'observer des reproductions grandeur nature et articulées de quatre-vingts spécimens, recréant de manière réaliste l'atmosphère unique de l'ère du Jurassique et du crétacé. Parmi les vedettes incontestées, on compte les redoutables T-rex, les majestueux Stégosaures, les imposants Ankylosaures, les mélodieux Parasaurolophus, les agiles Vélociraptors, les redoutables Suchominus et bien d'autres encore. Au fil de la visite, explorez les abysses à travers un aquarium virtuel, permettant de croiser la route des créatures marines qui peuplaient les océans à l'époque de ces reptiles imposants. Plongez dans les différentes époques de ces créatures préhistoriques, découvrez leurs secrets et vivez une expérience encore plus intense avec la réalité virtuelle. Les jeunes sont également à l'honneur grâce à un espace interactif, qui propose de devenir de véritables apprentis paléontologues. Pour les moins de douze ans, un manège à thème Dino garantit une aventure ludique et captivante. DinosAlive représente bien plus qu'une simple exposition. Il s’agit d’un retour en arrière vers une époque lointaine, alliant éducation et divertissement. Pourtant, malgré leur domination indiscutable, les dinosaures demeurent entourés de mystères fascinants, notamment en ce qui concerne leur extinction massive. La question de ce qui a conduit à la disparition soudaine de ces géants mystérieux reste l'une des énigmes les plus intrigantes de l'histoire de la planète, même si les scientifiques proposent différentes théories pour expliquer leur disparition, avec l'hypothèse de l'impact d'une météorite en tête de liste. Selon cette théorie, un astéroïde aurait frappé la Terre il y a environ soixante-six millions d'années, créant le cratère de Chicxulub au Mexique. L'impact aurait déclenché des incendies massifs et obscurci le ciel avec des particules, entraînant un refroidissement climatique, perturbant l'équilibre écologique et contribuant ainsi à la fin des dinosaures. D'autres facteurs tels que l'activité volcanique intense sont également envisagés comme des contributeurs potentiels à cet événement cataclysmique. Les mystères entourant la disparition des dinosaures ajoutent une couche de fascination à leur histoire déjà captivante, alimentant l'imaginaire collectif et incitant les chercheurs à percer les secrets enfouis dans les strates du temps. La période où les dinosaures régnaient en maîtres reste un chapitre extraordinaire de l'histoire de notre planète, imprégné de questionnementsquicontinuentd'inspirer la curiositéscientifique et lafascination du grand public.Cescréatures, jadisomniprésentes,ontlaisséderrièreellesunhéritagedemystèresqui perdurent, invitant les esprits avides de connaissances à veiller à en apprendre toujours davantage et se tient dans le métro Rogier. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.dinosaliveexhibit.com

Place Rogier à 1000 Bruxelles

Paul Huet

EXPOSITION : LE LOMBARD, UNE

AFFAIRE DE FAMILLE

Depuis presque quatre-vingts ans, les Éditions du Lombard sont un acteur majeur de l'univers de la bande dessinée francophone. Fondée en 1946 par Raymond Leblanc, cette maison d'édition belge a su marquer de son empreinte l'industrie de la BD grâce à un catalogue riche, varié et de grande qualité. Aujourd'hui, les Éditions du Lombard continuent de briller grâce à leur engagement envers la créativité, la diversité et la narration graphique. Dès ses débuts, les Éditions du Lombard se sont distinguées en publiant des œuvres de renom, notamment les aventures de Tintin, créées par Hergé. Tintin est devenu un pilier de la culture populaire et un exemple de la qualité éditoriale de cette maison. En plus de Tintin, cet éditeur a publié des séries iconiques telles que "Ric Hochet", "Alix", "Blake et Mortimer" et bien d'autres. L'engagement envers la qualité et l'originalité a toujours été au cœur de la mission, avec des albums qui représentent le fruit du travail acharné de talentueux scénaristes et dessinateurs, encouragés à explorer de nouveaux horizons narratifs et visuels. Avec le temps, les Éditions du Lombard ont su élargir leur catalogue pour accueillir une grande variété de genres et de styles. Des thrillers aux comédies, en passant par la science-fiction et le fantastique, la maison d'édition propose une gamme diversifiée de titres qui répondent aux goûts de tous les amateurs. De plus, elles ont su rester à la pointe de l'innovation en intégrant des éléments high tech à leurs publications. Les lecteurs peuvent désormais accéder à des versions numériques de leurs bandes dessinées préférées, chose qui facilite la découverte de nouvelles histoires et l'expérience de lecture. Les Éditions du Lombard ont également joué un rôle majeur dans la promotion de la bande dessinée en tant qu'art à part entière. Elles ont soutenu des initiatives visant à mettre en lumière la créativité des artistes, que ce soit par le biais de festivals, d'expositions ou de collaborations avec des institutions culturelles. Le Centre belge de la Bande Dessinée renoue avec l’esprit initial des anciens magasins Waucquez et accueille une rétrospective avec un dispositif inédit. Conçue comme un showroom d’ameublement, cette exposition revient sur la genèse, la mythologie, les pionniers, les têtes d’affiche, es défricheurs et les francs-tireurs qui ont donné les lettres de noblesse au neuvième art. De pièce en pièce, les visiteurs découvrent l’extraordinaire richesse d’un catalogue d’abord construit autour du mythique journal Tintin et de la ligne graphique chère à Hergé, puis réinventé au gré des évolutions de la société et du monde de l’édition. Un regard à la fois ludique et inventif au travers de documents inédits, d’images, d’archives, de projections et de somptueux originaux… cachés dans de faux meubles. A voir jusqu’au 24 août 2024 au Centre belge de la Bande dessinée. Plus de détails sur le site www.cbbd.be

Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles

Raphael Hautecœur

EXPOSITION : RATTUS

Le rat, cet habitant discret des égouts de Bruxelles, est un animal qui suscite à la fois fascination et répulsion. Il évolue dans l'obscurité des souterrains de la capitale, souvent invisible pour les habitants de la surface, mais néanmoins omniprésent dans le sous-sol de la ville. En tant qu'espèce, il possède une histoire longue et complexe avec l'humanité, souvent considéré comme nuisible en raison de sa capacité à se reproduire rapidement et à causer des dégâts matériels. Cependant, il est important de noter qu’il joue un rôle écologique essentiel en tant que prédateur d'insectes et de déchets organiques. Dans nos égouts, sa présence contribue à maintenir un équilibre biologique fragile. Au fil du temps, il a évolué pour prospérer dans les environnements urbains, où la nourriture foisonne et où les recoins sombres et humides des égouts offrent un abri idéal. Bien que sa réputation soit souvent entachée par des maladies transmissibles, il importe de souligner que la plupart des variétés ne présentent pas de danger direct pour l'homme, tant qu'elles ne sont pas provoquées ou dérangées. Les rats des égouts de Bruxelles reflètent l’image d'une ville en constante évolution. Au fil des décennies, ils sont devenus le symbole de la coexistence complexe entre l'être humain et l’animal sauvage dans un environnement bétonné et macadamisé. Les efforts de gestion des populations de rats maintiennent un équilibre entre les besoins des habitants humains et les habitants plus discrets à quatre pattes. Le rat mérite-il donc une exposition ? Les égoutiers vous l’affirmeront : Le rat ne manque ni d’intérêt, ni de qualités. Il constitue même un atout précieux pour nos sous-sols en ingérant une partie des déchets et évitant par ce fait les bouchons dans notre réseau. Intitulée « Rattus » (du nom d’un genre de gros muridés originaires d'Asie, dont deux espèces ont colonisé l'Europe et le reste du monde : le rat noir et le rat brun ou surmulot, cette manifestation se veut avant tout didactique et entend faire tomber les préjugés. Outre un parcours dans les égouts, elle permet d’être au plus près de ce rongeur grâce à des photographies et des vidéos. Si l’expérience vous tente, elle est menée jusqu’au 16 juin 2024 au Musée deségouts.Plusdedétailssurlesitewww.bruxelles.be

Ported’Anderlechtà1000Bruxelles

SamMas

EXPOSITION : ART(S) NOUVEAU(X) BELGE(S)

L'Art Nouveau se définit comme étant un mouvement artistique qui a émergé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il est apparu en réaction à l'esthétique rigide et conservatrice de l'époque victorienne, cherchant à créer un nouveau langage qui exprime la modernité de l'époque. Egalement connu sous le nom Jugendstil, il s'est développé dans différents domaines tels que l'architecture, le design d'intérieur, les arts décoratifs, les arts graphiques, la peinture, la sculpture et même la mode sous l’impulsion de visionnaires qui ont tenté de moderniser leur environnement, en faisant place au neuf et au beau. Ce mouvement se caractérise par l'utilisation de formes organiques inspirées de la nature, telles que des courbes élégantes, des lignes sinueuses et des motifs floraux. Les artistes de l'Art Nouveau ont également intégré des éléments géométriques et stylisés dans leurs créations, tout en mélangeant les matériaux. Plus que tout autre courant, l'Art Nouveau a cherché à fusionner les arts et l'artisanat, en mettant l'accent sur le travail manuel et l'attention aux détails. Les créations sont souvent ornées, luxuriantes et empreintes d'une certaine sensualité. On parle évidemment d’un état d’esprit et d’une foi insatiable dans la modernité. Pour sa première exposition, la Maison Hannon souhaite présenter l’Art Nouveau dans sa pluralité, au travers d'œuvres majeures, issues des plus grandes collections d'art belge, inédites pour la plupart. On ne le rappelle pas suffisamment, mais notre capitale s’est avéré le terrain d’expérimentations audacieuses en la matière, grâce à la révolution industrielle qui battait son plein et qui avait généré une classe bourgeoise bien nantie, soucieuse d’exposer sa richesse aux yeux d’autrui en faisant appel aux meilleurs ouvriers et en se référant à une poignée d’architectes ayant le vent en poupe. Si Victor Horta est le plus souvent cité dans les manuels, il importe de ne pas oublier Paul Hankar, Henry van de Velde et Gustave Serrurier-Bovy dont les interventions se sont avérées notables dans ce changement de cap, intervenant pour une existence plus décorsetée, un style simple et dépouillé. Cette exposition est à voir jusqu’au 5 juin 2024 à la maison Hannon. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.maisonhannon.be Avenue de la Jonction, 1 à 1060 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : EXPERIENCE EUROPE

Le travail, les priorités et les principales politiques de la Commission européenne sont des éléments cruciaux pour la construction et le fonctionnement. LaCommission européenne est l'une des institutions clés de l'Union, responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques internes. Son rôle consiste à veiller à ce que les traités et les décisions prises par les États membres soient appliqués de manière cohérente dans tous les pays. Son travail repose sur plusieurs piliers fondamentaux.Asavoir, la Commissionest chargée de proposer de nouvelles politiques et de réviser celles existantes. Elle s'efforce de promouvoir le bien-être économique et social des citoyens européens, tout en respectant les valeurs et les principes sur lesquels ratifiés par les Etats membres. Elle élabore de fait un programme de travail quinquennal, définissant ses priorités pour la période à venir. Ces dernières peuvent varier en fonction des circonstances et des défis auxquels l'Union est confrontée. Par exemple, l'une des priorités de la Commission actuelle est la relance économique post-COVID, la transition vers une économie verte et la numérisation. Une fois que de nouvelles décisions ont été adoptées par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne, la Commission est chargée de les mettre en œuvre. Cela implique la coordination avec les pays affiliés, la gestion des fonds de l'UE et la surveillance de la conformité. Bien entendu, les principales politiques de la Commission européenne demeurent vastes et variées. Elles comprennent l'Union économique et monétaire (UEM, la politique agricole commune (PAC.), la politique de cohésion qui contribue au développement économique et social des régions de l'UE en finançant des projets d'investissement, la politique environnementale, la politique de concurrence, la politiquedemigrationetlapolitiquedenumérisation. Chacuneévolueenfinavecletempspourrépondre aux défis changeants. Une exposition aide à saisir ses mécanismes de manière ludique et interactive. Elle est accessible tous les jours (saufs jours fériés) gratuitement de 10 à 18 heures. Voyez les détails pratiques sur le site www.commission.europa.eu

RueArchimède, 1 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : GIANTS

Cet événement propose un fascinant voyage à travers les ères, remontant à il y a soixante-six millions d'années, à un moment où une météorite bouleversa la planète, provoquant l'extinction de nombreuses espèces emblématiques telles que les dinosaures, plésiosaures et mosasaures. Cette tragédie a ouvert la voie à de nouvelles opportunités pour des petits animaux qui, jusque-là, avaient évolué dans l'ombre des géants. « Giants » se veut une immersion temporelle du Paléogène au Quaternaire, mettant en avant onze créatures spectaculaires, dont le redoutable Otodusmegalodon, le plus puissant des requins de tous les temps, et le Gigantopithecus blacki, un singe asiatique dont la taille défie l'imagination, équivalant à troisorangs-outangs. Lesvisiteurspeuvent également admirersixreprésentationsanimalesen3Dàtaille réelle, ainsi que cinq squelettes presque complets. Comme de véritables paléontologues, ils sont invités à mener leurs propres recherches à l'aide d'interactifs et d'images multimédias. L'exposition explore la vie de ces géants, dévoilant leurs identités, les avantages que leur procurait leur gigantisme, et les mystères entourant leur extinction. Au fil du parcours, le public se confronte confrontés à une question cruciale : d'autres géants ont émergé depuis, mais pour combien de temps encore ? Des animaux contemporains de grande taille tels que les éléphants, les rhinocéros et les baleines font face à des pressions environnementales croissantes. « Giants » incite ainsi à la réflexion sur la préservation de ces actuels titans, tout en éveillant la conscience sur les défis auxquels ils sont confrontés dans un monde en constante évolution. Une expérience immersive qui transcende le temps et l'espace, Giants offre une occasion unique d'explorer les merveilles et les mystères des géants qui ont dominé la Terre et ceux qui la peuplent encore aujourd'hui. Une exposition à découvrir au Musée des Sciences naturelles jusqu’au 25 août 2024. Voyez les informations complémentaires sur le site www.naturalsciences.be

Rue Vautier, 29 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

ROOFTOP BRUCITY

Un rooftop ou toit-terrasse panoramique est un espace situé en haut d'un immeuble, généralement sur le toit, qui est aménagé pour offrir une vue plongeante sur la ville ou sur les environs. Ces endroits sont souvent utilisés comme bars, restaurants, lounges ou espaces de détente et bénéficient d’une réelle popularité dans les zones urbaines pour profiter de la vue tout en socialisant. Acela, ils se caractérisent généralement par une décoration élégante, avec des plantes vertes pour créer une atmosphère conviviale et relaxante. Ils sont naturellement particulièrement prisés lors des soirées d'été, lorsque les clients peuvent profiter de l'air frais tout en sirotant des boissons et en dégustant des plats. En quelques années, ils sont devenus des lieux branchés. Un peu à la traîne, Bruxelles a inauguré le rooftop de Brucity, juché au sommet du centre administratif de laVille, avec projection du regard à trois cent soixante degrés pour sortirdutumultedelacapitale. Ils’agittout simplementduplusgrand modèle du genre d’Europe avec un panorama stupéfiant. Il est accessible au public sept jours sur sept, à des heures pouvant varier. Voyez les horaires actualisés sur le site www.bruxelles.be/rooftop Rue de l’Evêque, 1 (niveau De Brouckère) à 1000 Bruxelles

Guy Duguet

EXPOSITION : FORD MUSTANG 60 YEARS CELEBRATING THE GOLDEN SIXTIES

1964. Casius Clay devient Muhammed Ali. Mary Poppins et Goldfinger sont joués au cinéma. Nelson Mandela doit s'exiler. Les Beatles conquièrent l'Amérique. Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la paix. Les Rolling Stones sortent leur premier disque. Naissance de Nicolas Cage, Jeff Bezos, Russel Crow, Lenny Krevitz, Tommi Mäkinen, Keanu Reeves et Eddie Vedder. Et dans la ville de Detroit, la Ford Mustang sort pour la première fois de la chaîne de montage. Les Golden Sixties battent leur plein ! Autoworld rend hommage aux années 1960 à sa manière en célébrant le 60e anniversaire de la Ford Mustang. La "Pony Car" originale devient la voiture des années 1960. Pour Ford, la Mustang marquera le début de son modèle le plus ancien, qui en est aujourd'hui à sa septième génération. Avec des ventes prévues de 100 000 modèles pour sa première année de commercialisation, la Ford Mustang fait quatre fois mieux que prévu. Le créateur Lee Iacoca prouvera qu'il a raison en tant que vice-président de Ford. Deux ans plus tard, la millionième Mustang sort de la chaîne de montage de Dearborn. Détroit tourne à plein régime. LaFordMustangdevientuneicône.Wilson Picket chante "MustangSally".TillyMaterton prépare une attaque contre Goldfinger dans sa Mustang, que James Bond parvient à éviter de justesse. Martha Reeves & The Vandellas enregistrent le clip vidéo de "Nowhere To Run" sur la chaîne de montage de la Mustang. Caroll Shelby s'attaque à l'illustre GT350 et fait de la Mustang une voiture de course à succès. Lasociété delocationdevoitures Hertzloue lesShelbyGT350deShelbyàdescoureurs en herbe tous les week-ends, dans le cadre du programme "Rent-a-Racer". Et Steve McQueen utilise une Mustang GT390 dans la mythique poursuite de "Bullit", bien avant que "Autant en emporte le vent" ne rende la Mustang encore plus immortelle. La Mustang n'est même pas "Gone en 60 ans", car 60 ans plus tard, la Mustang, dans sa septième génération, est toujours "en pleine forme". Autoworld célèbre les 60 ans de la Ford Mustang avec une ode aux années 1960 ! Enfin, saviez-vous que la Ford Mustang porte le nom du North American Aviation P51 Mustang, l'avion de chasse mythique qui a contribué à la victoire de la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition se déroule à Autoworld jusqu’au 30juin 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.autoworld.be Parc du Cinquantaine à 1000 Bruxelles

EXPOSITION :OLIVETTI-FOLON

Depuis sa création en 1908 en Italie, la société Olivetti s’est imposée mondialement grâce au développement de produits mythiques comme ses machines à écrire, mais aussi ses ordinateurs. Elle a promu un modèle entrepreneurial social très développé qui impliquait de garantir aux ouvrières et ouvriers des améliorations de leurs conditions de travail grâce à des centres culturels, des bibliothèques, des soins de santé, des garderies, des cantines, etc. Olivetti avait pour ambition de proposer un modèle qui conjugue à la fois la croissance économique d’une entreprise et l’épanouissement culturel et social des travailleurs. Partageant ces valeurs, Jean-Michel Folon (19342005) travailla durant près de trente ans pour Olivetti, livrant des affiches, des produits publicitaires, mais aussi nombre de livres et de dessins animés d’une immense créativité et d’un profond humanisme. L’exposition Olivetti · Folon présente cette riche collaboration artistique entre l’entreprise italienne, un de ses directeurs artistiques les plus connus (l’écrivain italien Giorgio Soavi) et l’artiste belge, grâce à une fascinante sélection issue du patrimoine historique de l’AssociazioneArchivio Storico Olivetti, des œuvres d’art de la Collection d’art Olivetti, propriété depuis 2003 du Gruppo TIM, et de la Fondation Folon.Les commissaires Marcella Turchetti et Paola Mantovani ont intégré les pièces des collections du Design MuseumBrussels(notamment lesemblématiques machines à écrire Olivetti) et se sont appuyées plus encore sur les réalisations de Folon, soit trois décennies de travail et de correspondance montrées sur 600 m2. Citonsle grandmural delaWaterlooStationde Londres qui plonge le visiteur dansl’univers de Folon, le film d’animation « Le message » ou encore les agendas et les livres cadeaux à destination des employé·es et des client·es de l’usine. Dévoilant un pan méconnu de l'œuvre de Folon, l’exposition ravira amatrices et amateurs d’histoire de l’art, du design, de l’industrie et de politiques sociales. Elle s’inscrit dans une année symboliquement importante, celle du nonantième anniversaire de la naissance de Folon, à côté de deux autres grandes expositions au Musée Magritte et à la Maison Autrique qui rassemblent à elles trois quelques-unes des multiples facettes de cet artiste protéiforme qui a brisé la frontière entre les genres. Avec cette exposition, le Design Museum Brussels met à nouveau en lumière le design graphique jusqu’au 15 septembre 2024 un pan à part entière du design. Voyez davantage d’informations sur le site www.designmuseum.brussels

Place de la Belgique 1 à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : SIMONE

GUILLISSEN-HOA

Le CIVA a le plaisir de présenter la première exposition monographique consacrée à la vie, à l'œuvre et à l'héritage de l'architecte belge d'origine chinoise Simone Guillissen-Hoa (1916-1996). Promotrice de l'architecture moderniste, elle a été l'une des premières femmes à créer son propre bureau d'architecture en Belgique. Sa carrière et sa vie personnelle ont constamment défié les limites et les conventions liées au genre, aux origines et à la religion. Sa vie a traversé les événements majeurs du XXe siècle, des prémices de la Révolution chinoise à la Reconstruction d'après-guerre, en passant par la Résistance en Belgique occupée. Dans les années 1950, elle a été membre de l'association Soroptimist, une organisation de défense des droits des femmes, et dans les années 1970, elle a participé à la création de l'Union Internationale des Femmes Architectes. L'exposition présente tout à la fois ses projets architecturaux, ses réflexions sur l'architecture, ses combats, ainsi que sa vie professionnelle et privée, et ce, à travers un large éventail de documents d'archives. En pénétrant dans le cercle artistique de Guillissen-Hoa, composé de personnalités telles que Léon Spilliaert, Alfred Roth, Max Bill, Enrico Castellani, Tapta, Henry et Nele van de Velde, l'exposition explore les influences et les collaborations qui ont façonné son parcours artistique et intellectuel. Au centre de l'exposition, un film réalisé spécialement par les artistes Eva Giolo et Aglaia Konrad, présente plusieurs bâtiments de Simone Guillissen-Hoa et met en évidence la manière dont l'architecte utilise, adapte et traduit les éléments du langage moderniste. Un événement à découvrir au CIVA jusqu’au 22 septembre 2024. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.civa.brussels

Rue de l'Ermitage, 55 à 1050 Bruxelles

UN DIMANCHE AU VOETBAL

À Woluwé, le club de foot c’était le White Star. Pendant les matchs, tout le monde gueulait : « Allez le Weit ! » comme un seul homme. Le douzième homme, newo ?

En 1955, les joueurs n’étaient pas des hommes-sandwich comme aujourd’hui, tu sais. Ils avaient un joli polo rouge avec juste une étoile blanche net sur le cœur. Une culotte et des bas blancs avec des chaussures noires. Dans leur dos il y avait leur numéro. Pas question de te signaler qu’il faut boire du Cacolac Zirochugueur ou de voler avec les Zémirats.

Le club alignait dans son équipe quelques belles figures du football belge et en était fier. D’aucuns d’entre eux sont plus tard devenus chroniqueurs sportifs, l’essor de la télévision aidant au recrutement de figures connues. Le club, lui, s’est associé avec ses adversaires viscéraux le Daring de Meulebeek et le Racing. Question de gros sous, à n’en pas douter.

On respectait alors strictement les Cambridge Rules, on ne connaissait pas les cartons jaunes et rouges. Quand un joueur – mais potverdekke ça n’arrivait jamais – faisait une grosse boulette, l’arbitre lui indiquait le chemin du vestiaire en doemee amen en oeit.

Le public il était là pour crier Allez le Weit et rouspéter quand il voyait une faute de jeu ; une excellente aide à l’arbitrage. Pas question de VAR, on était juste capables de filmer en 16mm et on recevait les pellicules développées trois semaines après (j’exagère un peu mais pas beaucoup).

D’un côté du stade, tu avais un gradin comme des escaliers avec une rampe devant pour se tenir. Quand le soleil brillait tu bronzais bien ton klachkop et quand il pleuvait tu prenais une bonne douche et tu retournais chez toi mouillé comme une keek après l’orage. Tiens prends ça, ket. C’étaient les places pas chères. Tous des peïs endimanchés à l’estomac déjà bien pourvu de pils et qui allaient profiter de la mi-temps pour parfaire le remplissage. De l’autre côté, tu avais la tribune, où la place coûtait bonbon, mais là tu étais assis (bon c’étaient pas des fauteuils club non plus, hein ?) et surtout, tu avais un toit au-dessus de ta tête. Tu pouvaisregarderàtonaiseceuxd’enfacequisefaisaientrincer par l’ondée du dimanche ou cuire par le soleil de juin.

Mon père avait son abonnement et parfois il me prenait avec pour mon après-midi de fin de semaine. On s’installait dans la tribune et le spectoekel commençait.

Mais je vais un peu trop vite.

D’abord, comme c’était dimanche (les matchs ne se jouaient que le dimanche après-midi, à 3 heures précises) pour midi ma mère préparait un poulet rôti avec des frites et de la compote de pommes. C’était recta. On est des keekefretters ou on n’est pas, si tu veux le savoir. Le poulet-frites-compote, même le Bère en mange après la messe à sainte-Gudule.

Quand il avait bien léché ses doigts, mon père me regardait : « Tu viens avec au voetbal, gamin ? »

Et on était partis. À pied, bien entendu. C’est pas trois kilomètres qui vont lui faire peur. On montait la rue Tomberg, on redescendait vers l’église SaintLambert et de là on passait la Woluwe (le boulevard ? non, fieu, il n’existait pas encore). Encore cinq minutes de marche et on arrivait à la gare du train de Tervueren (lui n’existe plus, je t’en parlerai un jour) et puis à droite, on arrivait au stade. Pour moi, rien que la balade me fatiguait comme si j’avais déjà joué le match trois fois. Mon père marchait vite (tu parles, un ancien gendarme ça garde le rythme) et le pagadder que j’étais courait derrière comme un stroethond. Une fois qu’on était installés dans la tribune, une fanfare apparaissait sur la pelouse et se mettait à jouer des marches de Souza et autres airs entrainants. De l’autre côté, les gradins se remplissaient bien, et s’était marrant de voir tous ces types alignés debout épaule contre épaule, les deux mains accrochées à la rampe devant eux. Sous la pluie, il y en avait qui déployaient un parapluie aux couleurs du club, des vrais supporters, et du côté des buts, on voyait des gens s’affairer autour de matériel : les photographes préparaient leurs ampoules flash et bobinaient leurs rouleaux de pellicule pour ne rien rater. Le citoyen devait pouvoir lire le résultat et voir les photos dans l’édition du soir, non peut-être ?

Juste une parenthèse : les quotidiens avaient au moins trois éditions par jour (tu me lis bien, cameroet, trois éditions, une le matin, une l’après-midi et une le soir, et pas sur Internet, hein, en vrai papier bien encré ! Wa paasde doevan ? C’était presqu’aussi rapide que Fesse-bouc ou Amstramgram (pic et pic et colegram).

Bon, je reviens au White Star.

Tout d’un coup la fanfare jouait « Vie van boma ! » en se retirant vers les vestiaires. Le match va commencer, oepgepast en nie gelache.

L’équipe des visiteurs arrivait sur le terrain sous les huées des supporters du Weit, mais quand l’équipe locale apparaissait, toute la tribune se levait et chantait. De l’autre côté, les gradins étaient en délire. Je te signalerai quand même que personne n’emportaitni à boire ni à manger dans les gradins, mon cher ami, ça ne se faisait pas. On attendait la mi-temps pour aller se rincer la dalle à la buvette et on laissait ses déchets dans les poubelles.

Puis arrivaient l’arbitre et ses deux juges de ligne. Ceux-ci rejoignaient immédiatement les bords du terrain, tandis que l’homme en noir se rendait au centre.

Les capitaines des équipes se serraient la main en disant : « Attends voir ce que je vais te mettre comme goals, ket » et puis l’arbitre fouillait dans sa poche.

« Il va jeter une pièce de cinq francs en l’air, me dit mon père. C’est pour voir de quel côté on va devoir choter »

Car il s’associait intimement à son équipe, il en faisait partie active, tout en restant assis sur le béton du gradin. Comme tu vois, rien n’a changé. On a juste gagné en plus des supporters pantouflards devant leur poste de tévé. J’oubliais aussi de signaler que maintenant c’est indispensable de se munir de ses cannettes de bière et d’un kilo de popcorn, pour le cas où on aurait une fringale.

Il ne faut pas médire du douzième homme, car il est très important. Ses actions spectaculaires peuvent influer surl’issued’une rencontre. Lorsque Lode DenBart duDaringmonopolisait unpeutrople ballon, tout le stade lui criait : « Gilly !! » et quandnotre Arsène Vaillant dribblaitdans le rectangle montait une clameur : « Direct ! De kas in ! »

Le douzième homme était (et reste) aussi arbitre, juge de ligne, entraîneur (aujourd’hui on dit cautche, mais ça on en reparle). Rien de lui échappe et il a horreur de l’injustice (demande à Luc Varenne de la Retebef ce que c’est qu’être objectif). Un hors-jeu sifflé (de mon temps on disait offsaaid ou quelque chose comme ça) ou un penalty adjugé le met en rogne si c’est au détriment de son équipe et le fait exécuter une ola si c’est à son avantage.

Gamin de neuf ans (je te rappelle qu’on est en 1955) jene comprenais pas grand-chose au jeu, mais mon spectacle se déroulait sur les gradins d’en face, qu’il suffisait de regarder pour imaginer le déroulement du match. Un régal. Il y avait là des centaines de gars qui s’imaginaient sur le terrain, balle au pied, dribblant ici, chotant là, et lorsque les filets adverses tremblaient, comme le corbeau ils ne se sentaient plus de joie et souvent agitaient leur parapluie vers le ciel.

En retournant à la maison le match fini, mon père sifflotait un petit air joyeux, comme quelqu’un qui a bien travaillé, ou marchait tête basse en maugréant et vouant ce traître d’arbitre aux gémonies. Toute la semaine suivante était influencée par le résultat obtenu.

Panem et circences, Juvenal ne s’est pas trompé. Deux mille ans plus tard nous en sommes toujours là.

Georges Roland

Petit rappel : Les expressions bruxelloises utilisées dans les textes se basent sur les travaux de Louis Quiévreux, de Jean-Pierre Vanden Branden et de Jean-Jacques De Gheyndt, d'autres me viennent de mon père. Je les remercie tous vivement.

THÉÂTRE : ZAZIE

« Zazie dans le métro » est un roman emblématique de l'écrivain français Raymond Queneau, publié en 1959. Ce récit exubérant et plein d'humour se déroule dans le Paris des années 1950 et il est rapidement devenu un classique de la littérature française contemporaine. Le personnage principal, Zazie, une jeune fille espiègle de douze ans, arrive à Paris avec l'intention de découvrir le métro, mais se retrouve entraînée dans une série d'aventures extravagantes et loufoques. L'intrigue tourne autour des péripéties de Zazie et des personnages pittoresques qu'elle rencontre, notamment Gabriel, l'oncle de Zazie, qui devient son guide à travers les rues animées de la capitale. Le roman est remarquable pour son style linguistique innovant, caractérisé par l'utilisation d'un langage familier, de jeux de mots et d'un mélange de registres de langue. Queneau déconstruitles conventionslinguistiques demanière ludique, offrant une expérience de lecture riche en jeux de langage et en exploration de la diversité linguistique. Au-delà de son aspect humoristique, "Zazie dans le métro" aborde également des thèmes plus profonds tels que la recherche d'identité, la liberté individuelle et la critique sociale. Queneau utilise le personnage de Zazie pour explorer les complexités de la vie urbaine et les différentes couches de la société parisienne de l'époque. L'œuvre a été saluée pour sa modernité et son audace, représentant un changement de ton dans la littérature de l'époque. Elle a également été adaptée au cinéma par Louis Malle en 1960, apportant une nouvelle visibilité àl'universfantaisisteet décalé de lajeune héroïne. Toute unetrouped’artistesinspirés s’est maintenant emparée de ce classique et nous le restituent à merveille pour la scène. La langue, les personnages, les lieux... toute l’œuvre y est magnifiquement incarnée de façon décoiffante. Véritable trompe-l’œil entre rêverie et réalité, enfance et maturité, ce spectacle se veut un voyage initiatique qui questionne notre rapport à l’identité et au genre. La mise en scène pêchue de Shérine Seyad et l’interprétation dynamique de Lénaïc Brulé, Allan Bertin, Colin Javaux, Virgile Magniette et Arnaud

Van Parys nous la rend contemporaine, cette Zazie-là ! Une pièce ludique, philosophique, poétique et déjantée à voir au Théâtre Le Public du 28 mai au 29 juin 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : COMME EN 14

Hiver 1917. Un hôpital de campagne juste derrière les lignes de front. Cent vingt-trois malades pour deux infirmières ! Les temps sont durs. Cependant, quatre femmes et un jeune garçon, réunis par les hasards de la guerre vont faire la fête malgré les urgences, les cris des blessés et le bruit du canon. La vie est plus forte que tout. Alors, à la guerre comme à la guerre, on fait ce qu’il faut et on rit, on dit des bêtises, on fume les dernières cigarettes et on chante. Oui on chante ! Parce qu’il faut bien chanter quand le canon tonne. Pour lui répondre qu’on est vivantes. Des femmes dans la guerre qui soignent ceux qui repartiront sitôt réparés. Des femmes qui se heurtent : patriotisme ou pacifisme ? Subir ou résister ? Tenir ou plier ? Un spectacle lumineux, pourtant. Car toujours, on espère. Toujours on se bat contre la violence avec les outils de la résistance : réparer, soulager, partager, ne pas faiblir, être debout, résister à la fatigue et à la peur. Et on invente la vie qui doit être plus forte que la mort, plus puissante que la destruction. Quand l’une flanche, l’autre la récupère. Et c’est de ça qu’elles sont fortes. Un spectacle pour toute la famille, drôle et tendre parce qu’elles sont épatantes ces femmes bourrées de l’énergie que provoquent l’espoir et la volonté. Car cette guerre-ci sera la Der, c’est sûr. Ce sera « la Der des Ders… ». Le texte de Dany Laurent est défendu sur scène par Laurence D’Amelio, Soazig De

Staercke, Romane Gaudriaux, Laure Godisiabois et Jérémie Petrus au Théâtre Le Public du 3 mai au 29 juin 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.theatrelepublic.be Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

THÉÂTRE : LE BAISER DE LAFEMMEARAIGNÉE

Publié en 1976, "Le Baiser de la femme araignée", roman de Manuel Puig, nous plonge dans un récit complexe à travers une structure narrative singulière, utilisant des dialogues de films, des rapports de prison et des conversations entre les personnages pour construire une histoire qui explore la nature de la répression, de l'amour et de l'identité. L'intrigue se déroule dans une prison d'Amérique duSud, où deux prisonniers, Molina et Valentin, partagent une cellule. Molina, un homosexuel fantasque, adoucit les rigueurs de la vie carcérale en racontant des histoires àValentin, unmilitant politique.Au fur et à mesure que les récits se déroulent, une histoire d'amour entre l'araignée, une femme fatale, et son amant se profile en filigrane, tissant un motif complexe d'intrigues passionnées et de réflexions sur la liberté individuelle. Mais, malgré la complicité qui lie les deux hommes, Molina n'a pas encore fait tomber le masque. Sur scène, vous verrez deux acteurs au sommet. Ce projet est le leur. Vous les verrez comme cul et chemise vous emporter hors des murs et des frontières. Deux hommes qui sont la preuve que, grâce à l’imagination et aux idées, même au cœur d’un système totalitaire, les murs peuvent tomber. Dans le contexte géopolitique éminemment instable, face aux montées de l’extrême droite partout en Europe, "Le baiser de la femme araignée" rien perdu de sa pertinence ni de sa force. Il nous parle des mensonges par lesquels les dictatures battissent leur emprise. Les pièges sécurisants dans lesquels on est prêts à tomber en sacrifiant nos libertés. Une adaptation a découvrir au Théâtre Le Public du 29 mai au 29 juin 2024. Voyez toutes les informations sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Andrea Farago

CONCERT : ABOUBAKAR TRAORÉ & BALIMA

Aboubakar Traoré, originaire de Bobo-Dioulasso, est un prodige du kamélé n’goni et un chanteur exceptionnel. Il conte et renouvelle le fabuleux répertoire des griots mandingues, dénonce les difficultés quotidiennes de son peuple et rend hommage aux anciens qui ont marqué l’histoire de l’Afrique et en particulier, celui du BurkinaFaso, son pays natal.Aprèsplusieurs allées venues en Belgique, l’ensemble Aboubakar Traoré & Balima s’est formé. Le projet réunit musiciens belges et africains. Leur musique sans frontières se veut résolument tournée vers l’avenir. Rythmes chaloupés, polyrythmies entraînantes, groovesprofonds, sonoritésrock,jazz, hip-hop.L’énergiecommunicatived’Aboubakaret ledynamisme de Balima vous feront bouger et danser ! De la sorte, sur les scènes du monde, ces artistes talentueux partagent leur passion pour la musique et leur vision d'un univers où les cultures se mélangent harmonieusement. Les mélodies envoûtantes du kamélé n’goni, instrument ancestral d'Afrique de l'Ouest, fusionnent avec les accords modernes du rock et du jazz, créant un son unique et vibrant qui transporte les auditeurs vers un voyage musical inoubliable. Aboubakar Traoré, avec sa voix puissante et envoûtante, guide l'audience à travers des sonorités anciennes et contemporaines, des narrations de la vie quotidienne, des espoirs et des luttes. Ses paroles sont empreintes de sagesse et de profondeur, avec pour objectif de transmettre des messages d'espoir et de résilience. Il incarne véritablement l'esprit des griots, ces gardiens de la culture sur le flan ouest du continent africain. Balima, le groupe qui l’accompagne, se veut une fusion de talents venus d'horizons divers. Des musiciens belges apportent leur expertise du jazz et du rock, tandis que les artistes africains ajoutent des rythmes traditionnels et des mélodies envoûtantes. Ensemble, ils créent une symphonie de sons et de styles qui explose les clivages et les genres musicaux. Entre tradition et palette contemporaine, Aboubakar Traoré & Balima sont à applaudir au Senghor le28 juin 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.senghor.be Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles

Jacques Brisson

SPECTACLES POUR ENFANTS : GUIGNOLET DANS LE PARC

Vivez l'été au rythme des aventures captivantes de Guignolet et de ses amis dans le magnifique cadre boisé du Bois de la Cambre. Du 1er juin au 25 août 2024, La compagnie des Cœurs de Bois sort de son théâtre laekenois et vous convie à une série de spectacles, totalisant plus de cinquante représentations, pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Chaque mercredi, samedi et dimanche à partir de 15 heures (avec ouverture de la grille à 14 heures 45), plongez dans un univers enchanté où se mêlent rires, émotions et magie. Les chemins ombragés du Bois de la Cambre deviendront le théâtre de péripéties palpitantes, où les personnages hauts en couleur vous transporteront dans des histoires aussi drôles que touchantes. Que vous soyez en famille, entre amis ou simplement à la recherche d'une escapade théâtrale en plein air pour vos enfants, ces représentations avec marionnettes à gaine sauront vous enchanter et vous divertir. Mettez ces jours à votre agenda et laissez-vous emporter par la féérie des représentations au centre d’une nature luxuriante. Ne manquez pas cette occasion unique de vivre des moments inoubliables en compagnie de Guignolet et de ses acolytes ! Lesspectaclessontenpleinair(couvertencasdepluie)et accessiblesàtousettoutes,àprixlibreetsansréservation.Plus de détails sur le site www.guignolet.brussels

SORTILÈGE

Un trésor médiéval fantastique attend d'être découvert par les aventuriers en herbe, les familles en quête d'une expérience unique en plein air et les amoureux de la nature. Sortilège est bien plus qu'un simple jeu d'aventure, il s’agit d’une véritable immersion dans un univers féerique. Armés d'une carte de jeu, d'un sac d'aventure et d'un parchemin mystérieux, les participants s'engagent sur des sentiers sinueux jalonnés de défis, d'embûches et de surprises. Leur objectif : accomplir une quête épique au milieu dela première forêt urbaine de Bruxelles. Mais attention, sur leur route, des personnages du Royaume du Val se dresseront tour à tour en amis ou en ennemis, rendant chaque pas encore plus palpitant. Pour les plus téméraires, le défi peut être associé à un parcours d'accrobranche suspendu à plusieurs mètres du sol. Un challenge à couper le souffle, offrant une perspective unique sur la forêt urbaine. Mais Sortilège ne se contente pas d'être un divertissement, il se distingue par son engagement en faveur de l'environnement. Ce parc d'aventure à zéro émission de CO2 est construit entièrement en bois, s'intégrant parfaitement dans le cadre naturel qui l'entoure. De surcroît, Sortilège propose des activités de découvertes nature et des conseils verts pour sensibiliser le public à la biodiversité et à la protection de l'environnement, mais demeure avant tout une invitation à passer du temps hors de chez soi, non loin des faubourgs urbains, en famille, entre amis ou même en solo pour trois heures de rencontres avec des personnages étranges, desdéfisentousgenres oupour rassasier lasoifdesensationsfortes. Unensemble decomédiensassurelerôledesintervenants. Bienentendu, chaquesaison, lethèmeévolueousemodifie pour éviter la désagréable impression de redite. A vivre à partir du 20 avril 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.sortilege.be

Val du Bois des Béguines, 420 à 1120 Neder-Over-Heembeek

André Huguet

LOISIRS

: LEGO DISCOVERY CENTRE

Le Lego Discovery Centre n’est pas un parc à thème mais une attraction intérieure qui est conçue et développée pour lespetitsentre deuxetdixans. Iloffre un environnement sûret amusant, oùles familles avec enfants peuvent s’amuser ensemble. Par conséquent, bon nombre d’attractions ne sont pas conçues ou adaptées pour les enfants plus âgés ou pour les adultes. Afin de garantir un espace de jeu adapté aux enfants, ce lieu n'autorise pas l'accès aux groupes d’adultes, aux couples d’adultes ou aux adultes seuls sans être accompagnés d'un enfant. Cette politique a étéélaborée en consultation avec les visiteurs et les gestionnaires pensent avoir adopté une position appropriée et pratique qui reflète la nature de l'attraction et le profil du public. Attachez vos ceintures et partez à l’aventure dans le monde des Lego ! Vous y découvrirez un univers où l’imagination n’a pas de limite ! Il est composé en grande partie d’un monde fantaisie, mais vous y retrouverez également une partie des lieux emblématiques de Bruxelles ! Saurezvous tous les reconnaitre ? Cela se passe tous les jours au Lego Discovery Centre. Plus de détails sur le site www.legodiscoverycentre.com Boulevard Lambermont, 1 à 1000 Bruxelles

FESTIVAL : EXPRESSIONS MIXTES

La première édition du Festival « Expressions Mixtes »est lancée, inspirée par le succès de la trilogie documentaire « Expressions Mixtes ». Cette initiative célèbre la diversité de la communauté LGBTQIA+ et promeut le dialogue interculturel à travers l'art et la culture. Les documentaires « Expressions Mixtes 1, 2 et 3 », qui ont mis en lumière les expériences de personnes LGBTQIA+ de diverses origines en Belgique, a servi de catalyseur pour ce festival. Avec le soutien de personnalités telles que Hassan Jarfi, père d’Ihsane jeune trentenaire d’origine marocaine qui a été enlevé, torturé et assassiné par quatre individus homophobes en avril 2012 en sortant d’une discothèque à Liège, et l'avocate Alice Nkom, qui milite pour les droits LGBTQIA+ au Cameroun, ces documentaires ont joué un rôle clé dans la sensibilisation à l'échelle nationale, notamment dans les écoles et les milieux professionnels. Ce festival propose une variété de performances artistiques, d'expositions, de débats et de concerts avec des artistes et des penseurs qui reflètent la richesse des identités. Au cœur de l'événement, le videomaton au Centre Culturel Bruegel offrira un espace intime pour partager des expériences personnelles, des défis et des espoirs. Ce festival ne se limite donc pas à un événement annuel, mais propose un engagement continu et citoyen afin de promouvoir l'égalité des genres, lutter contre les discriminations et encourager une société plus inclusive. Les organisateurs invitent enfin tout un chacun à se joindre à eux pour faire tomber les œillères et aider à ouvrir les yeux pour davantage de respect et de dignité envers toutes celles et tous ceux qui vivent autour de nous. Les activités du festival se concentreront dans des lieux prestigieux tels que le Centre culturel Bruegel, à la Hôte Gallery et au Grand Carme du 13 au 16 juin 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.expressionsmixtes.com/festival

COULEURCAFÉ

Le festival multiculturel Couleur Café va encore miser sur le brassage des genres et quelques grands noms pour attirerlesfoules. Le vendredi débutera avec les sonorités urbaines et congolaises de Hulk Van JMF ainsi qu’avec une des voix les plus excitantes du RnB aux États-Unis, RIM. La fête se prolongera avec l’artiste sud-africain Musa Keys, pour le plus grand bonheur des amateurs d’amapiano. Ensuite, cap sur la Martinique pour un voyage au cœur des rythmes hip-hop, rap, dance et electro de Meryl. Sans oublier de faire le détour par nosvoisinsbritanniquesavec Ghetts, un pilier dela scène grime auxsonorités soul, RnB, hip-hop, amapiano et afrobeat. Jusque dimanche, les amateurs de dubs monteront à bord du Reggaebus Soundsystem, les heureux hôtes de la Dub Stage pour la deuxième année consécutive. Le groupe accueillera, en plus des artistes dubs déjà annoncés, le duo Metta Frequencies accompagné du chanteur Anthony John pour une bonne dose de reggae roots et de UK dub. Enfin, l’incarnation du reggae et pionnier du dub britannique Aba Shanti-I couronnera cette première journée avec une autre force majeure sur la scène reggae britannique, Jah Observer. Samedi, le quatuor belge Tukan présentera une fusion sonore à l’intersection entre le jazz, la musique électronique et le post-rock. Un autre talent local s’ajoute à la liste avec la voixmélodieuse de Martha Da’ro, connue pour son rôle aux côtés d’Omar Sy dans la série Netflix Lupin. De son côté, Aunty Rayzor offrira une performance unique aux sonorités électro-futuristes, afro-house et hip-hop. Après leur performance à Coachella (Los Angeles), c’est au festival Couleur Café que le groupe Compota de Manana ramènera les bonnes ondes à travers leur musique latine. Dans un autre registre, le mariage harmonieux du saxophone et du reggae sera mis en lumière par Mafia & Fluxy avec la talentueuse saxophoniste japonaise Megumi Mesaku. Dimanche, le festival ne cessera de diffuser des sonorités éclectiques et festives avec notamment Stace, une artiste bruxelloise aux penchants jazz, neo-soul et RnB alternatif. La talentueuse Lila Iké sera également de la partie avec sa voix d’une sublimité désarmante et ses sonorités dance-hall, soul et hip-hop. Enfin, le collectif d’artistes kinois Fulu Miziki Kolektiv marquera certainement les esprits avec leur unique genre Eco-Friendly-Afro-FuturisticPunk et leurs instruments et costume faits-mains. Cela se déroule du vendredi28audimanche30juin2024dansleParcd'Osseghem.Plusdedétails surlesitewww.couleurcafe.be

FÊTE DE LA MUSIQUE 2024

Organisée depuis 1985 et coordonnée par le Conseil de la Musique, la Fête de la Musique est un événement incontournable en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle est l'occasion pour des milliers de personnes de célébrer chaque année, aux quatre coins de notre communauté, le début de l'été et l'ouverture de la saison des festivals. Elle a pour vocation de mettre en valeur les nombreux artistes de la scène musicale belge et leur offrir une vitrine le temps d’un ou deux concerts. On le sait, les talents sont nombreux chez nous et, trop souvent, ils manquent de soutien tant du côté des médias que des politiques. Ne pas laisser se racornir les artistes et les aider à sortir de leur sphère pour toucher un vaste public, l’idée méritait d’être pensée ! Depuis trois décennies, chaque commune s’investit concrètement en dressant une scène ou un podium sur une place, dans un parc ou à un carrefour. L’édition 2019 sera fêtée du jeudi 20 au dimanche 23 juin avec de quoi faire le plein de mélodies pour plusieurs semaines. Comme d’habitude l’accès à tous les événements est 100% gratuit. Découvrez la programmation complète, commune par commune, sur le site www.fetedelamusique.be

Sam Mas

CONCERT : JOE HISAISHI

Le répertoire de Joe Hisaishi s'apprête à enchanter les fans du monde entier avec un concert extraordinaire dédié aux chefs-d'œuvre animés du Studio Ghibli. Ce compositeur, célèbre pour ses collaborations avec le réalisateur Hayao Miyazaki, sera mis à l’hommage par un orchestre exceptionnel pour donner vie aux mélodies intemporelles qui ont accompagné les aventures animées les plus emblématiques. Lors de cet événement, la palette symphonique fusionnera avec des projections, afin de transporter le public dans un voyage musical à travers les mondes imaginaires des plus beaux dessins animés nippons. Les compositions envoûtantes, allant de la douce mélancolie à l'excitation épique, résonneront dans les cœurs des spectateurs, rappelant l'impact émotionnel indéniable des films japonais dans notre affect. La partition intime de "Mon Voisin Totoro", la féérie poétique de "Princesse Mononoké" et l'aventure magique de "Le Voyage de Chihiro" seront réinterprétées avec une maestria exceptionnelle. Les fans auront l'opportunité de revivre l'émotion captivante de leurs moments préférés de ces films, touten découvrant unenouvelledimensionapportée par la puissance d'un orchestre en direct. Le concert Joe Hisaishi et les dessins animés japonais Ghibli promet d'être un événement au cours duquel la musique et l'animation s'entrelaceront pour le plaisir d’une multitude. Un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux de la magie du cinéma d'animation, les mélomanes et les jeunes de 7 à 77 ans. Une prestation à applaudir le 29 juin 2024 à L’ING Arena. Découvrez toutes les informations complémentaires sur le site officiel www.ing.arena.brussels Avenue de Miramar à 1020 Bruxelles

Jacques Pousseur

THÉATRE : LUCRÈCE BORGIA

Cespectacleaenchantélesspectateursl’étédernieràVillersla-Ville et revient pour celles et ceux qui l’ont raté ou qui souhaitent le revoir. Lucrèce Borgia de Victor Hugo est une œuvre remarquable qui marie habilement le mélodrame et la tragédie au sein d'une fresque historique captivante. L'auteur parvient à tisser une trame narrative où se confrontent l'amour maternel, la haine envers l'humanité, la morale et la politique. Sa maîtrise du théâtre populaire se manifeste dans un équilibre subtil entre les dimensions comique et tragique, charnelle et philosophique. L'action, se déroulant du carnaval de Venise aux fêtes macabres de Ferrare, offre un terrain propice au déploiement d'univers esthétiques puissants. Ce spectacle ressuscite un texte un peu oublié d’un des plus grands auteurs du XIXe siècle, fort d’une intrigue captivante et de rebondissements feuilletonnesques, porté par une distribution talentueuse et une mise en scène spectaculaire. Au cœur de Lucrèce Borgia, se dévoile une trame complexe impliquant une mère, un fils illégitime et un secret inavouable. La pièce promet une palette émotionnelle variée, allant des rires aux pleurs, du vin au sang, de la fête à la débauche, avec la mort pour tout couronner. Une reprise à voir à Wolubilis les 5 et 6 juin 2024. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.wolubilis.be

Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

André Metzinger

SPECTACLE : LE CARNAVALDES ANIMAUX

« Le Carnaval des Animaux » de Camille Saint-Saëns, un chef-d'œuvre musical intemporel, prend vie de manière éblouissante dans ce spectacle captivant. Après le triomphe de « Pierre et le Loup », l'ensemble Est-Ouest, accompagné du brillant Alex Vizorek et de l'illustratrice Karo Pauwels, vous emmène dansunvoyagesensoriel àtravers laprojection3D. Dans cespectacle immersif, petitset grands sont invités à plonger dans un monde magique et étonnant, où les mots et les notes se mêlent pour créer une expérience inoubliable. Sur scène, dix instrumentistes talentueux, un conteur plein d'esprit et une graphiste virtuose donnent vie à chaque animal du Carnaval dans un univers joyeux et coloré où tout devient possible. Découvrez ainsi la grâce du cygne, la malice du kangourou, la majesté du lion et bien d'autres encore, chacun présenté avec humour et poésie. Laissez-vous transporter par la musique enchanteresse de Saint-Saëns et par les illustrations magiques qui prennent vie sous vos yeux grâce à la technologie 3D. Que voussoyez amateurs de musique classique ou simplement en quête d'une aventure artistique immersive, ce spectacle est l'occasion parfaite de redécouvrir ce classique intemporel d'une manière totalement nouvelle et captivante. Plongez dans le Carnaval des Animaux comme jamais auparavant, et laissez-vous emporter par la magie de ce spectacle qui éveille l'imagination et enchante les sens. Une performance à découvrir à Wolubilis le 8 juin 2024. Plus de détailssur le site www.wolubilis.be

Cours Paui-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

BALLET : BACH / BEETHOVEN

Le spectacle Bach/Beethoven promet une soirée inoubliable au rythme d’extraits du répertoire de ces géants de la musique classique. Au programme, le lyrisme, les mélodies envoûtantes, la folie et la grandeur propres à Bach et Beethoven pour emporter chacun dans un voyage fascinant de l'ombre à la lumière. Cette soirée s'annonce comme une immersion totale dans un océan d'émotions, où les morceaux bien connus et respectés de ces compositeurs légendaires seront présentés sous un nouvel angle grâce au ballet moderne. Il ne s’agira pas une simple soirée classique, mais plutôt d’une réinterprétation audacieuse d'œuvres baroques et romantiques dans le cadre de notre époque contemporaine. Les sonorités familières de Bach et les envolées passionnées de Beethoven seront ainsi revisitées avec une fraîcheur et une modernité surprenantes. Le ballet, par ses mouvements gracieux et expressifs, apportera une dimension visuelle et sensorielle nouvelle à ces pièces emblématiques. Imaginez-vous plongé dans la complexité des fugues de Bach, puis transporté par les tempêtes émotionnelles des symphonies beethovéniennes, le tout enveloppé dans une atmosphère résolument contemporaine. Chaque note, chaque mouvement, chaque geste des danseurs sera une invitation à redécouvrir ces œuvres sous un jour différent, vibrant au rythme de notre époque. Ce programme a été conçu sous la forme d’un dialogue entre le passé et le présent, entre la tradition et l'innovation, offrant ainsi au public une expérience unique et captivante. A découvrir le samedi 15 et le dimanche 16 juin 2024 à Wolubilis. Voyez les informations pratiques sur le site www.wolubilis.be

Cours Paui-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

THÉÂTRE JEUNESSE : LAGNEAU

Commandé par un riche marquillier de l’église Saint-Jean (devenue depuis la cathédrale Saint-Bavon), pour la chapelle privée de sa femme, le polyptyque est placé le 6 mai 1432 sur l’autel de la chapelle du commanditaire. Par la suite, il est déplacé, pour des raisons de sécurité, dans la chapelle principale de la cathédrale. Cette pièce signée Audrey Dero revient sur cette œuvre passée à la postérité, en observant la petite histoire par le trou de la lorgnette. Le spectacle débute lorsque la peinture est enfin achevée ! Le célèbre peintre primitif Jan van Eyck a consacré de longs mois à son élaboration. Jours après jours, semaines après semaines, il a travaillé avec une minutie infinie, peaufinant chaque détail avec soin. À présent, lerésultatest prêtàêtrerévéléaumonde !Mais,quel est cemystère?Quelquechosed'inattendu se cache dans le tableau ! Ce spectacle, conçu spécialement pour un public jeune, utilise un langage visuel et desphrasessimples et rythmées. Ilravira également les plusâgés, offrant desniveaux delecture multiples. C'est une histoire qui nous montre le monde en relief, dans ses multiples teintes et nuances. Nous découvrons ici comment de simples élémentsassemblés peuvent prendre dusens et nous emmener dans un voyage émotionnel. C'est un mélange de théâtre visuel et d'objets, présenté dans un dispositif intime, une bulle de poésie visuelle. « Lagneau » est un spectacle visuel, avec théâtre d’objets et de papier, en dispositifintime. Une bulle depoésievisuelle dans laquelle les spectateurs plongent dans l’univers plastique de Jan Van Eyck et de Sarah Yu Zeebroek. Lagneau nous promet un voyage ludique et captivant à travers les merveilles de la peinture flamande, avec une touche d'humour et d'inventivité qui le rendent irrésistible pour tous les publics. Accompagnez-nous dans cette aventure artistique où l'art prend vie sous nos yeux, mêlant le plaisir visuel à la découverte intellectuelle. Un spectacle ludique pour les petits et grands à applaudir à Wolubilis le 22 juin 2024. Référezvous à tous les détails mis en ligne sur le site officiel www.wolubilis.be

Cours Paui-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

THÉÂTRE : HIKIDASHI

Un père et sa fille au Japon. Lui est artiste peintre et maître de Kendo. Il ne s’est pas préoccupé d’elle, n’a pas soutenufinancièrement safamille, nesachant pas ce qu’impliquait d’être père…Petite, elleavait honte de lui et s’inquiétait d’être différente des autres ; elle voulait être forte, apprendre le kendo. Il lui disait « Tu es déjà plus forte que moi, tu n’en as pas besoin ». « Quelle est la chose plus importante dans la vie ? » lui avait-elle demandé. « La beauté » Iui avait-il répondu. Devenue artiste en Europe, elle lui demande « Pourquoi la vie est une telle souffrance ? ». « Parce que tu es toujours sur ton ego » Iui répond-il, ajoutantquel’uniquemoyende s’enlibérer est d’entrer endialogue avecsonart.« Hikidashi » signifie « tiroir » en japonais. La fille y a conservé tous les souvenirs de son père.Aujourd’hui, elle doit mettresatêtedanscetiroir. Elleytrouvera:uncaillou, unpetit insecte,unvieuxporte-monnaie,vestiges intimes fourrés dans un meuble, sans sélection, ni jugement, qui ressurgissent sur le plateau. Elle n’a aucune expérience d’une relation normale père-fille. Néanmoins, cette pièce parle du sien, sans doute particulier au Japon, mais c’est son père. Ce qui pose une question plus générale : les hommes sont-ils aptes à être père ? Un spectacle à découvrir au Théâtre des Martyrs du 15 mai au 19 juin 2024. Voyez les informations complémentaires sur le site www.theatre-martyrs.be Place des Martyrs, 22 à 1000 Bruxelles

TOONE : LARÉVOLUTION BELGE DE 1830

Voilà trente ans que José Géal a créé “La Révolution Belge de 1830”, une tragédie bien de chez nous, épique, bombardante et patriotique, en huit tableaux, signée parArthur et Elisabeth Fauquez. Toone VII et Toone VIII ont remis ce morceau de bravoure dans leur programmation avec des décors de Raymond Goffin. Tout Belge sait que c’est le refrain du fameux duo Amour sacré de la Patrie, lors de la représentation de l’opéra du 25 août 1830 de « La Muette de Portici » au Théâtre de La Monnaie, qui a enflammélescœursdenosancêtrespourbouterles Hollandaishorsdenosprovinces.ArthuretElisabeth Fauquez se sont inspirés de ces faits historiques pour créer leur fresque patriotique. Woltje, le ketje de Bruxelles, conduit au combat les illustres révolutionnaires tels que le comte Frédéric de Mérode, le baron d’Hoogvorst, les journalistes Louis de Potter et Charles Rogier, le Liégeois Charlier Jambe de bois ... Soutenus par la population, ils vont expulser Guillaume d’Orange, roi des Keiskoppe et ses troupes en leur envoyant un tas de brol sur leur notje. Le prince de Saxe-Cobourg-Gotha, futur Roi des Belges sous le prénom de Léopold Ier, se voit offrir une petite bricole ... la colonne du Congrès ! Jules César, observateur de l’ONU, vient proclamer de tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves ! Van Campenhout, compositeur révolutionnaire, auteur de notre hymne national, pousse la chansonnette pour stimuler les combattants. Eddy Merckx, notre champion mondial dont le parler est légendaire, devient l’estafette cycliste des patriotes. La Muette, une fameuse clapette qui ne peut cacher sa boentje pour Woltje, fait sauter les remparts d’Anvers avec un bloempanch explosif, tandis que Manneken-Pis, plus vrai que nature et né des amours de la Muette et de Woltje, remplit son impertinent devoir pendant que Saint-Michel, patron de Bruxelles, et son Deuvel dégringolent de la tour de l’Hôtel de Ville pour contribuer à la réussite de la révolution. Ce mic-mac historique (enfin !) est à applaudir chez Toone jusqu’au 8 juin 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.toone.be

Rue du marché-aux-herbes (impasse Sainte-Pétronille), 66 à 1000 Bruxelles

TOONE : LES TROIS MOUSQUETAIRES

C’est en collaboration avec Auguste Maquet qu’Alexandre Dumas écrit "Les Trois Mousquetaires". Ils ont pour nom Athos, Pothos et Aramis (tous ont existé mais n’étaient pas de la même génération) et sont auservice de LouisXIII.Arrivé de sa Gascogne natale sur un bidet jaune de robe, avec une lettre de recommandation de son gentilhomme de pèrepourM. deTréville, capitainedesgardes, àParis, d’Artagnan doit gagner sa belle casaque de mousquetaires. Il commencera par se battre en duel avec ceux qui deviendront ses inséparables amis. L’amour que d’Artagnan porte à Constance Bonacieux (Constanske chez Toone), fidèle femme de chambre d’Anne d’Autriche, le lance dans l’aventure dite des "Ferrets de la Reine" : douze ferrets de diamants, présents du roi, que la reine a offerts à Buckingham. A l’instigation du cardinal de Richelieu qui veut perdre la reine, Louis XIII somme son épouse de les porter au prochain bal de la cour. Ces ferrets sont en réalité des bouts métalliques qui terminent des rubans. Dans le cas de la reine de France, ces ferrets sont ornés de diamants. Pour les commodités de la scène et aussi par confusion de récits, ces ferrets se transforment chez les Toone du passé en collier de la reine. Cet épisode naît probablement d’un autre roman de Dumas : "Le Collier de la Reine" qui trouve sa source dans l’Affaire du collier de 1785-1786, scandale qui éclata en France à la fin de l’Ancien Régime, à la suite d’une escroquerie montée par la comtesse de la Motte aidée de Cagliostro. Ces derniers convainquirent le cardinal de Rohan d’acheter pour la reine un collier qu’il ne put jamais rembourser. Cette affaire compromit la reine Marie-Antoinette qui était pourtant innocente. Confusion dans les récits, anachronisme font partie du quotidiendesToone. Ilsnes’embarrassent guère dedétails. Unehistoire dekip-kapetd’épée à applaudir chez Toone du 15 au 22 juin 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.toone.be Rue du marché-aux-herbes (impasse Sainte-Pétronille), 66 à 1000 Bruxelles

TOONE : FAUST

Comment Toone en est-il arrivé à Gounod ? Au temps où La Monnaie, maintenant Opéra National, disposait de privilèges écrasants par rapport aux autres théâtres de Bruxelles, Tôône-Dufeys (une autre dynastie de marionnettistes) se rendait régulièrement à l’Opéra pour y copier le plus fidèlement possible ces grands spectacles inaccessibles pour le peuple des Marolles et les présenter ensuite dans son théâtre. Les marionnettes traditionnelles étaient alors le seul moyen d’éducation populaire d’un public toujours prêt à s’enthousiasmer pour les plus grandes oeuvres. Toone VII à son tour se pencha sur l’opéra de Gounod pour en faire une adaptation parodique. « ... Tandis que le docteur Faust boit une dernière gueuze dans l’espoir d’une mort subite, un inquiétant personnage, le “Deuvel”, vient lui proposer des paquets de billets de mille et une belle “mokske” au doux nom de Marguerite, en échange de son âme. On fait un tour à la foire du midi, on passe (en coulisses) une nuit enchanteresse et... c’est le coup de foudre. Avec une conséquence pour Marguerite : “Des robes qui vont devenir trop courtes par devant”... Quiconque s’aventure dans le vaste univers que représente ce sujet comprendra, à travers l’humour, le sentiment de paix intérieure qui l’anime. On devine aisément ce que peuvent donner des mélodies telles que Salut, demeure chaste et pure ou Anges purs, anges radieux accommodées à la sauce bruxelloise... » (La Lanterne) Fidèle à la tradition, Toone fait toutes les voix et n’hésite pas à pousser le grandairdesbijouxàl’égal denotrecélèbreCastafiore. Les décors et costumes de Raymond Renard donnent à Marguerite toutes les raisons de se voir si belle en ce miroir. Un spectacle à applaudir chez Toone du 27 juin au 27 juillet 2024. Vous trouverez tous les détails complémentaires sur le site www.toone.be

Rue du marché-aux-herbes (impasse Sainte-Pétronille), 66 à 1000 Bruxelles

HUMOUR : HYMNE À LA JOIE !

Née à Lyon en 1992, Thaïs Vauquières est une humoriste et actrice française. Ses débuts sur les planches commencent à la fac lors de cours d'improvisation. Passionnée par la scène, elle lance sa carrière professionnelle dans un café-théâtre lyonnais dans la pièce « Ça tourne ». Si le matin, devant le miroir, vous vous dites que la vie ne vous a pas gâtée. Si vous ne pouvez pas vous empêcher de mettre les pieds dans le plat. Si avec des amis comme les vôtres, vous n’avez pas besoin d’ennemis. Si votre vie sentimentale ressemble à un désert. Rassurez vous n’êtes pas seule ! Thaïs boit, sort, a des parents qui ont oublié de grandir, de l’eczéma, de l’asthme tout en fumant un paquet par jour et se tape des réveils « gueule de bois/pilule du lendemain » de professionnel ! La vie de Thaïs est bien pire que la vôtre et vous allez vite vous sentir tout de suite mieux. Plus efficace que le prozac, venez découvrir « Hymne à la joie ! » au Centre culturel d’Uccle le mercredi 12 juin 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

SPECTACLE : KHEIR INCH’ALLAH

Au cinéma, chez Nabil Ben Yadir, on les appelle les Barons. Chez Yousra Dahry, on parle de Draris Dans les deux cas, c’est l’histoire d’une quête pour trouver sa place dans le monde. Différence de taille: « Kheir Inch’Allah » adopte un point de vue théâtral et féminin. Née à Anderlecht, la jeune femme d’origine marocaine est enfant unique. Fille d’un père qui voulait un garçon, Yousra va se conformer au plan paternel : être plus forte qu’un garçon. Kheir Inch’Allah retrace le parcours d’une femme qui doit trouver sa place dans le monde, entre l’éducation de ses parents et l’école du drarisme, avec tout ce que cela implique dans sa féminité. Par son humanité, l’absence de manichéisme, son humour et l’intelligence des propos, le récit, porté par une artiste à l’énergie contagieuse, porte un regard inédit sur les questions de lien social, de conflits de classes et de tolérance. Le témoignage puissant et sincère d’une jeune femmeen routevers elle-même, entrefidélité et émancipation àdécouvrir auCentre culturel d’Uccle le mardi 25 juin 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.ccu.be

Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

HUMOUR : MONSIEUR POULPE, NOMBRIL

Il y a plus de 6000 ans, en 1963, les druides annonçaient “Monsieur Poulpe pour la première fois sur scène avec son premier spectacle à la fois sincère, drôle… et surprenant ! » Depuis, les druides sont morts, sauf Fabrice qui est clairement insignifiant, onne va passementir. Maisils avaient raison surune chose : C’est son premier spectacle et promis, il va te surprendre. Il n’a jamais été aussi sincère… Oui, oui, il va te raconter tout ce qu’il se passe dans son nombril. Il a pensé que ce serait plutôt sympatoche que tu viennes le voir. Du coup, il a mis des chaises dans sa salle de spectacle et trouverait ça chouette que tu le rejoignes pour ce nouveau délire … Hâte que tu viennes déguster ta petite confiserie – il parle bien sûr de lui !-, car il est l’équivalent d’un Mon Chéri, sucré à l’extérieur, et blindé d’alcool à l’intérieur. Et pense à mettre tes après-skis, car ce spectacle contient une avalanche de surprises ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, Monsieur Poulpe est un animateur de télévision, humoriste, scénariste et comédien, né le 7 février 1981 àRouen. Ona, notamment,pulevoiràl’écrandanslesfilms « Taxi 5 », « Les aventures de Spirou et Fantasio » et « Budapest ». N’hésitez pas à venir l’applaudir au Centre culturel d’Auderghem le 10 juin 2024. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

SPECTACLE : HIER, J’ARRÊTE

Doully commence le monologue comique dans les soirées de Yacine Belhousse. Elle monte ensuite sur scène pour jouer son spectacle L’Addiction c’est moi et est la grande gagnante du Prix du jury du tremplin jeunes du festival Humour& Vin deBourges de 2017. En 2018, elle remporte le trophée Violet d’or du Dinard Comedy Festival, puis présente des chroniques sur Europe 1 aux côtés de Willy Rovelli. Sa voix rauque la caractérise depuis l'enfance À partir de 2020, elle remplace Jules-Edouard Moustic à la présentation de l'émission Groland le Zapoï sur Canal +. Dès septembre 2022, elle devient chroniqueuse dans l'émission Le Grand Dimanche Soir sur France Inter. Elle enchaîne avec Hier, j'arrête, spectacle qui s'attaque à nouveau au thème de l'addiction Les téléspectateurs se souviennent surtout d’elle, dans le rôle de Jacky, professeur de CE1 aux allures de punk dans la série Comme des gosses sur M6. Doully est également passée maître du stand-up en racontant notamment avec une aisance et une drôlerie bluffantes son passé d’ex-junkie aux mille et une vies (go-go danseuse, barmaid, dame pipi, doubleuse de porno, créatrice de prêt-à-porter, prof de français en Espagne, etc.), mais aussi sa sobriété face à l’addiction. … Co-écrit avec Blanche Gardin et Paco Perez avec la participation d’Eric Monin, ce spectacle a été conçu comme un grand moment de rire, mais aussi de réflexion face aux dangers de … Justement ! Il est à applaudir le jeudi 13 juin 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

HUMOUR : APOILS !

Depuissaplustendreenfance, GiZèlevitavecsesanimaux. Pardon. GiZèle vit chez ses animaux. Etles animaux, elleles adore ! Ils sont géniaux et remplis d’amour. Mais ! il faut avouer que ça demande une adaptation au quotidien, et plusieurs aménagements … comme par exemple être équipé de rouleaux d’essuies tout, ou d’une maison waterproof ! Unspectacle qui respirele vécu etl’amour des animaux. Les chats, leschiensetleschevaux ysontmisà l’honneur. Ainsi que les désagréments nauséabonds qu’ils partagent généreusement avec nous … Parce qu’il faut le savoir, les animaux sont généreux ! Et grâce à eux, quand ça va mal, rien de tel qu’une bonne sniffade de poils ! Que vous viviez chez vos animaux ou que vous comptiez en adopter, venez le cœur bien accroché pour vous poiler durant deux heures, à un très gros poil près ! Un poil attendrissant, un poil cracra, et une touffe de poils déjanté, ce onewoman show poilant et énergique sensibilise le public avec humour tout en soutenant les animaux. Un spectacle conseillé à partir de douze ans àvoirauCentre culturel d’Auderghem le samedi 15juin2024.Voyez touslesdétailspratiques sur le site www.ccauderghem.be

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

CONCERT : SHIREL

On l’a déjà vue dans plusieurs comédies musicales, notamment dans la peau d’Esmeralda lors des tournées de Notre Dame de Paris. Avec son spectacle Yentl & me, Shirel reprend des chansons du film Yentl et ses propres chansons, qu’elle interprète accompagnée par les enregistrements de dix-sept femmes de tous âges et de toutes cultures.Atravers l’histoire deces destins croisés, l’une qui se bat pour étudier la Torah en dépit des interdits, l’autre luttant pour devenir juive. Shirel se dévoile avec authenticité, partageant son histoire : celle de détours, de retours, de mariages et divorces, d’humour, mais surtout d’amour ! Pour ceux qui ne la connaissentpas encore, elle est la fille talentueuse de Jeane Manson, chanteuse phare des années 80 et 90 acclamée pour ses duos notamment avec Jo Dassin. L’occasion de découvrir son répertoire personnel et de redécouvrir la magnifique partition composée par Michel Legrand pour le film « Yentl », écrit, interprété et mis en scène par Barbra Streisand et récompensée par l’Oscar delameilleure bande originale en 1984. Une madeleine de Proust à savourer sans modération le jeudi 20 juin 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Référez-vous au site www.ccauderghem.be pour les informations pratiques.

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

CONCERT : SANG POUR SANG HALLYDAY

Dans une ambiance électrique chargée d'émotions, ce concert nous convie à un voyage unique conçu comme un hommage vibrant au taulier de la scène rock française, Johnny Hallyday. C'est avec une profonde affection et une passion sans limite qu’il vous propose une reprise de ses standards. Dès les premières notes, laissez-vous emporter par la puissance des mélodies qui ont marqué des générations entières. Les tubes intemporels de Johnny, repris magistralement par une voix exceptionnelle qui résonne dans l'âme de chacun. Chaque chanson, un souvenir, une émotion, un moment de vie partagé avec l'icône de la musique française. Sur scène, des musiciens puissants, desvirtuosesquirendent hommageà l'énergie brute et à la passion dévorante qui caractérisaient les performances de la star disparue. Les guitares rugissent, la batterie martèle le rythme, la basse pulse avec force, et les claviers enveloppent chaque note d'une aura magique. De « Que je t'aime » à « Allumer le feu », en passant par « Quelque chose de Tennessee », chaque titre résonne avec la force d’un hymne à la vie, à l'amour et à la liberté, jetant un pont de musique entre la scène et le public. Les arrangements, subtils et percutants, redonnent vieàceschansonsmythiques, leshabillant d'unenouvelleintensité, d'unenouvelle émotion. Que cette soirée soit une ode à la légende, une célébration de sa vie, de sa musique, de son esprit indomptable. Car tant que résonnera son souvenir et tant que vibreront ses chansons, Johnny sera éternellement parmi nous, dans noscœurs et dans nos mémoires. Une performance à applaudir lesamedi 22 juin 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Référez-vous au site www.ccauderghem.be pour davantage d’informations.

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

André Metzinger

THÉÂTRE : COMPLEXES

Bienvenue dans l'univers effervescent et déjanté de « Complexes », une pièce de cabaret burlesque qui célèbre la joie de s'affirmer. Au cœur de cette extravagance, nous rencontrons Sandrine, une pole danseuse passionnée dont l’existence prend un tournant inattendu lors d’une nuit mémorable. Elle rêve secrètement de devenir actrice et se confronte à ses choix de vie. C'est sa dernière nuit en tant que pole danseuse et elle aspire à un changement radical. Cependant, le destin lui réserve une surprise sous la forme de troisfemmesexubérantes, chacune incarnant un aspect unique dela féminité et de l'acceptation de soi. Madame Sexe, affrontant la peur du vieillissement, exprime sa sexualité sans aucune réserve, trouvant l'épanouissement avec sonpommeau de douche. Elle incarne la quête de liberté face aux tabous sociaux entourant le plaisir charnel. Madame R, constamment sur la défensive, retient ses R pour empêcherquoi quecesoitdedépasser. Ellesymboliselanécessité de se protéger contre les jugements extérieurs et invite à trouver la force intérieure pour être soi-même. Madame Monsieur, la mémoire des hommes qu'a connus Sandrine, se veut une dragqueen pleine d'humour. Elle se moque du machisme dominant, tout en célébrant l'audace irrésistible de la femme fatale. Au cœur de ce cabaret délirant, « Complexes »fusionnele cirque, ladanse, le chant et le pole dance pour offrir un spectacle psychédélique qui évoquelePaysdesMerveillesversion hard. Cetteode joyeuse à l'affirmation de soi nous entraîne dans un tourbillon d'émotions, prônant la liberté d'être soi-même dans toute sa splendeur. Alors que Sandrine embrasse son destin, le public est invité à s'immerger dans ce monde excentrique où la diversité et la singularité sont célébrées avec éclat. Une création à applaudir au Théâtre de Poche en compagnie d’Amélia Colonnello, Louison de Leu, Lou Poisson et Adrien de Biasi du 4 au 8 juin 2024. Plus de détails à voir sur le site www.poche.be

Chemin du Gymnase, 1A à 1000 Bruxelles

HUMOUR : JE VAIS BEAUCOUP MIEUX, MERCI !

Alors que son précédent spectacle Non, je n’irai pas chez le psy avait attiré plus de 250 000 spectateurs, Manon Lepomme revient en très grande forme avec une nouvelle performance et confirme être une valeur sûre de l’humour belge. A trente-trois ans, cette talentueuse humoriste est la championne toutes catégories de ce qu’il y a de plus fort et de plus difficile dans l’art de faire rire : l’autodérision. Sa proximité avec le public et sa touchante authenticité rendent chaque représentation unique et redoutablement efficace. Vous la retrouverez toujours aussi déjantée et peut-être encore plus névrosée qu’avant… car Manon a grandi et elle se pose des questions tantôt existentielles et tantôt futiles. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ?

Comment fairepournepasressembleràsamère? Ellequiaurait tant aiméêtre la fille de LadyDiet de Salvatore Adamo ! Autant de points d’interrogation que soulève Manon dans un fou rire continu accompagné d’un regard d’une impitoyable lucidité sur l’existence et le temps qui passe. Une performance au rythme époustouflant saupoudré d’une impressionnante capacité à l’improvisation. Une championne du rire à applaudir du 5 au 7 juin 2024 au Théâtre de la Toison d’Or. Pour les informations pratiques, référez-vous au site www.totheatre.com Galeries de la Toison d’Or, 396-398 à 1050 Bruxelles

HUMOUR : MAMIE GEORGETTE DÉCONFINE EN MODE STAND UP

Sa présence sur scène est un mélange savant de stand-up, de jeux de mots percutants et d'une énergie contagieuse. Sandra Zidani est OVNI de la scène comique belge. Avec son dernier spectacle, elle propose un carambolage génétique entre Georgette Plana et Mylène Farmer. On découvre donc que Mamie Georgette déconfine déjà depuis un moment. En effet, depuis le décès de son mari Marcel (qu’on appelle Léon) et qu’elle aimait tant, Georgette vit son veuvage d’une manière bien différente de ce qu’on pourrait imaginer. Elle part en voyage à Pigalle, découvre le droit de posséder une carte bancaire, participe à des strip poker entre copines mais, principalement, elleécrit. Oui ! Georgette rédige un livre surla place de la femmedans la chanson française. Alors, si vous voulez savoir de quelle façon Georgette Plana a influencé Diams et le rap ou sivous désirez vivre un moment Rock Bal musette Kitsh Pop, elle demeure le choix idoine. Un spectacle qui fonce à cent à l’heure, qui dézingue les pisse-froid et qui va au but sans vergogne. Mamie Georgette est cash et formule tout haut ce que beaucoup ne font que chuchoter. Une performance à découvrir du 12 au 14 juin 2024 au Théâtre de la Toison d’Or. Voyez les informations pratiques, référez-vous au site www.totheatre.com Galeries de la Toison d’Or, 396-398 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : CE QUI ARRIVE

À la mort de leur père, cinq frères et sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, qu’ils vont devoir se résoudre à quitter. Au gré des souvenirs qui ressurgissent, toute l’histoire de ce lieu se dessine, avec un héritage enfoui dans les murs qui remonte lentement à la surface, façonné par les présences et les réminiscences des êtres qui, à cet endroit même, sesont croisés à différentes étapes de leur existence. Quelques traces fugitives et des fragments de vie réapparaissent, se chevauchent et bousculent les chronologies pour creuser, dans la ligne du temps, des failles au sein desquelles le passé, le présent et l’avenir se soudent. L’infiniment petit rencontre l’infiniment grand et la mémoire du lieu, révélée par couches successives, repousse doucement les limites de nos imaginaires. Librement inspiré d’un roman graphique de Richard McGuire, « Ce qui arrive » questionne la façon dont nous habitons le temps. Ce spectacle se met en place comme un puzzle temporel dans lequel se dévoile, par portions, la mémoire des vies qui sont passées par là. Rencontres, retrouvailles, naissances, disparitions, peines et joies des adultes, rires et jeux des enfants, l’ensemble se malaxe. Les personnages glissent, se transforment au fil des époques, se croisent et créent des résonances qui mettent en perspective ce qui relève à la fois du dérisoire et de l’extraordinaire. Décors et costumes se réinventent en permanence et toute la machinerie théâtrale est mobilisée pour entraîner le public dans un voyage vertigineux à travers les années, les siècles et les millénaires, depuis les origines du cosmos jusqu’aux contours incertains du futur qui nous attend. Enreprenant aujourd’huice spectacle créé en2018, ColineStruyf,metteuseen scèneet directrice du Varia, tente de saisir au vol quelques éclats d’existence avant que ces derniers ne s’effacent. Avec énormément de tendresse, d’humour et de poésie, les cinq interprètes composent un ballet perpétuellement en mouvement, une fresque théâtrale et chorégraphique qui met tous nos sens en éveil. Ils dansent, chantent et se démultiplient pour habiter pleinement cet espace qui ne cesse de se déplier et de nous révéler toute la magie nichée dans les recoins de la mémoire. Une expérience puissante et magique à applaudir au Théâtre Varia du 12 au 21 juin 2024. Référez-vous aux détails mis en ligne sur le site www.varia.be

Rue du sceptre, 78 à 1050 Bruxelles

SPECTACLE DES ÉLÈVES DE L’INSAS

Laréputationdel’Institut national supérieurdesartsduspectacleet destechniquesdediffusion(INSAS) n’est plus à faire. Depuis sa création, cette école des arts basée à Bruxelles a contribué à faire émerger de nombreux talents du théâtre et du cinéma, qui font aujourd’hui la richesse de notre paysage culturel. Chaque saison, la sectionthéâtre offre à ses élèvesl’opportunité declôturer leur formationenparticipant à un exercice ambitieux : la création d’un spectacle au sein d’une scène bruxelloise, qui permet à ces jeunes interprètes, créateurs artistiques, techniciens et producteurs en herbe, encadrés par leurs professeurs, de travailler main dans la main avec les différents corps de métiers qui existent au sein d’une institution professionnelle. Une transmission de savoir-faire qui sert de passerelle entre l’école et la vie, quiattendces futurspros del'art vivant. Cetteannée, l’équipe duVaria accueille unprojet, dirigé par la metteuse en scène et pédagogue Ingrid von Wantoch Rekowski. Reconnue en Belgique et à l’international, cette dernière développe des spectacles hybrides et transdisciplinaires, souvent proches de l’opéra ou de la performance, au sein desquels elle cultive des esthétiques polyphoniques ainsi qu’un goût marqué pour la recherche de théâtralités toujours en mouvement. Un résultat à découvrir au studio Varia le 13 et le 16 juin 2024. Plus de détails sur cette expérience sur le site www.varia.be

Rue Gray, 154 à 1050 Bruxelles

FESTIVAL DREPANO CYT’OSE

Toys Discovery et le monde médical se réunissent pour une campagne sur la drépanocytose. Une occasion intéressante pour vous d’en apprendre davantage sur cette maladie toujours handicapante aujourd’hui. Au programme : Témoignages, Conférences, Débats, Et bien plus encore ! La drépanocytose, aussi connue sous le nom de l'anémie falciforme, est une maladie génétique du sang qui affecte principalement les globules rouges. Elle tire son nom du mot "drépano", en référence à la forme en faucille des globules rouges chez les personnes atteintes. Cette maladie est héritée lorsqu'un enfant reçoit deux copies du gène défectueux responsable, un de chaque parent. Les conséquences de la drépanocytose sont multiples et souvent sévères. Les globules rouges en forme de faucille ont du mal à se déplacer dans les vaisseaux sanguins, ce qui peut entraîner des obstructions et des douleurs intenses, connues sous le nom de crises vaso-occlusives. Ces crises peuvent toucher différentes parties du corps, y compris les os, les organes internes et la peau. Outre les crises vaso-occlusives, les personnes atteintes de drépanocytose sont également sujettes à d'autres complications, telles que l'anémie, car les globules rouges en forme de faucille ont une durée de vie plus courte que les globules rouges normaux. Cela peut entraîner une fatigue chronique, une pâleur et une faiblesse générale. Une autre complication grave est l'accident vasculaire cérébral (AVC), qui peut survenir en raison du blocage des vaisseaux sanguinsdans le cerveau par les globules rouges déformés. Les infections sont également un risque accru chez les personnes atteintes de drépanocytose, en particulier chez les enfants, car leur rate, qui joue un rôle important dans la lutte contre les infections, peut être endommagée. En raison de la nature génétique de la drépanocytose, les conseillers génétiques jouent un rôle crucial pour aider les familles à comprendre le risque de transmettre la maladie à leur descendance. Les tests de dépistage génétique avant la conception peuvent être proposés aux couples à risque afin de prendre des décisions éclairées sur la planification familiale. Une journée complète d’information dont l’accès est entièrement gratuit le 29 juin 2024 de 10 à 18 heures à Tour et Taxis. Plus de détails sur le site www.tour-taxis.com Avenue du Port, 86c à 1000 Bruxelles

André Metzinger

FESTIVAL BOUTURES

Le Festival Boutures est une invitation. Une invitation faite à un collectif. Une invitation à ce qu’il prenne les rênes de la programmation et à ce qu’il envahisse la Balsamine de ses herbes folles. Une invitation à se déplacer au pluriel et à se laisser transformer les uns, les autres. Une invitation à braquer la lumière (solaire) sur des propositions artistiques, des démarches, des savoir-faire qui poussent dans l’ombre depuis longtemps déjà. Une invitation à bouturer. Pour cette première édition, La Balsamine lance l’invitation au collectif Le Sbeul qui, après avoir présenté sa nouvelle création Al Salem Aleykoum au Rideau de Bruxelles en septembre dernier, viendra inaugurer ce premier festival. Ses membres sont partis d’expériences multiples et, en les partageant, ils ont bâti un socle commun qui les lie. Ils n’étaient d’accord sur rien (si ce n’est sur le fait d’avoir souffert de racisme !). Il s’agit d’artistes jeuneset enperpétuelleconstruction, portésparundésird’expressionsurdessujets brûlants. Lecollectif est à applaudir à La Balsamine du 14 au 16 juin 2024. Plus de détails sur le site www.balsamine.be

Avenue Félix Marchal, 1 à 1030 Bruxelles

CONCERT : PANOPTIQUE (UN VOYAGE D’HIVER)

À la confluence de l’opéra, de la performance et de la recherche, Panoptique est une réécriture collaborative et participative librement inspirée du cycle de vingt-quatre lieders de Franz Schubert, Der Winterreise. Le résultat d’un parcours de trois ans à la rencontre des personnes qui peuplent les milieux fermés carcéraux et psychiatriques. Lesdétenus, les patients, lessoignants, le personnel pénitentiaire sont icià lafoisles compositeurs, les librettistes et les protagonistes de la création. Panoptique est une occasion de faire entendre les voix de celles et ceux dont l’espace s’est réduit. Entrez en résonance avec notre nature humaine pour cette première bruxelloise à découvrir absolument le 28 juin 2024 au Marni en compagnie de Sarah Théry et Karim Gharbi pour le chant, Christia Hudziy au piano, Quentin Manfroy à la flûte et Gil Mortio comme multi-instrumentiste. Plus de détails sur le site www.theatremarni.com

Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

CONCERT : INSECTARIUM

Insectarium est un ensemble de fables modernes qui ont pour héroïnes ... des insectes et c’est Emmanuelle Soupart des Jeunesses Musicales qui nous parle le mieux de ce spectacle musical pour les 7-13 ans ! “De l’araignée en apesanteur à la chenille alpiniste, de la fourmi ouvrière à la libellule nostalgique, chaque histoire tirée de leur vie quotidienne traite de thématiques liées à notre époque : le rapport au travail, la question de la propriété, le racisme, la cohabitation entre les êtres vivants, la place de l’imagination... Insectarium, c’est aussi une composition musicale qui a pour principal instrument le piano, mais pas n’importe quel piano ! Le pauvre se retrouve ouvert, mis à nu et détourné de ses techniques ordinaires. Les pianistes Marion Maurel et Sophie Vindrios (qui forment le duo Hælix) en percutent, caressent, pincent, frottent et chatouillent les cordes, le clavier et le corps pour suggérer l’action, évoquer le bruissement d’une aile, le tissage d’une toile ou le rythme effréné de l’usine. Les textes, qui dialoguent avec la musique, sont dits par Victoria Lewuillon et Astrid Akay, actrices et coautrices de l’œuvre. C’est sous l’impulsion de la compositrice Virginie Tasset, également conceptrice et auteure du projet, que le quatuor se rencontre et que la pièce prend forme, donnant naissance à une création musico-théâtrale poétique dans laquelle on se prend à avoir de l’empathie pour les aventures de ces petites bêtes souvent considérées comme indésirables. Une pièce sensible, participativeet bouleversante dont on ne ressort pas indifférent Une création musicothéâtrale poétique dans laquelle on se prend à avoir de l’empathie pour les aventures de ces petites bêtes souvent considérées comme indésirables. Une pièce sensible, participative et bouleversante dont on ne ressort pas indifférent à applaudir le 30 juin 2024 au Marni. Voyez les détails pratiques sur le site www.theatremarni.com Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

QUEERIOSITY

Après deux saisons compl ètement folles, Queeriosity revient pour sa troisième saison au Théâtre de la Vie… Huit nouvelles soirées queerieuses et inimitables et une surprise pour le printemps 2024 vous attendent ! Entre la scène ouverte et le terrain de jeu, Queeriosity se définit comme un laboratoire d’expression queer : un espace de bienveillance dédié aux expériences créatives, à la recherche scénique ou encore aux mises en situation d’étapes de travail. Ouvert à tous et à toutes les disciplines dans la mesure de nos moyens techniques, Queeriosity se veut être une soirée inclusive, safe, bienveillante, et portant fièrement toutes les couleurs que les artistes voudront y présenter. Afin de garantir cette philosophie, toute participation aux soirées Queeriosity sous-entend l’adhésion de facto à la charte disponible sur www.theatredelavie.be Cela se déroule au Théâtre de la Vie le 10 juin 2024.

DANSE / WALK THE VOÏD / OVERDOSE

Où commence la danse ? Cette question, tel un mantra énigmatique, résonne dans le silence, là où seuls persistent les possibles et les intuitions. C'est dans cet espace immatériel que le danseur devient un funambule du vide au vide, un être évoluant sur le fil ténu entre la réalité et l'imaginaire. Ce seuil, c'est l'accès à la zone sacrée de la danse, un royaume secret où règnent l'intense concentration et l'absorption profonde. Là, lesfrontières du corps etde l'esprit s'effacent, laissant place à une explorationsans limites. Dans cet état de grâce, les mouvements deviennent des prières, les gestes des symphonies silencieuses. L’officiant s'abandonne à la musique de l'univers, ses pas résonnant comme autant de réponses aux mystères de l'existence. C'est un voyage au-delà des mots, au-delà des formes conventionnelles. La danse devient une conversation intime avec l'inconnu, un langage universel qui transcende les barrières de la compréhension. Dans cet espace de liberté, chaque pas est une découverte, chaque mouvement une révélation. Les spectateurs, témoins silencieux de cette communion entre l'artiste et l'infini, sont invités à abandonner toute notion de rationalité pour se laisser emporter par la magie du mouvement. Danser au-delà des limites de la compréhension, cette invitation plonge chacun dans l'abîme de l'âme pour explorer les recoins les plus secrets de notre être. C'est un défi lancé à l'intellect, une célébration de la pureté de l'expression artistique. Cette pièce dansée est une tension entre archaïsme et transhumanisme. Elle fait appel au temps comme support de la spiritualité et est à découvrir au Théâtre de la Vie le 11 juin 2024. Voyez les détails complémentaires sur le site www.theatredelavie.be Rue Traversière, 45 à 1210 Bruxelles

CD : SHABO

Solaire, résolument optimiste, radieusement mélancolique, la Bruxelloise Bénédicte Chabot alias Shabo, entremêle les genres pour partager une chanson française pop traversée de classique. Elle nous entraîne dans un monde où humour et gravité, tendresse et lucidité se répondent. Musicienne, autrice-compositrice-interprète et comédienne, la scène et la musique font partie de sa vie depuis toujours.Avec ce projet elle creuse un sillon encore plus personnel où elle fait la part belle aux claviers, aux cordes et aux basses groovy. En live, elle passe d'un instrument à l'autre (clavier, violon, guitare, basse), accompagnée par François Willemaers et/ou encore Daniel Vincke (basse, guitare) avec qui elle a créé ses derniers titres, et tout récemment Cédric Van Caillie.Avec sa voix claire, elle aime à capter l'éphémère, l'instant fragile, les lignes de failles. Elle vient de sortir son tout premier EP (ou Extended Play), intitulé » Optimiste. Disque d’une durée plus longue que celle d’un single et plus courte que celle d’un album traditionnel. Un ensemble de six morceaux de musique formant un tout homogène. Plus de détails sur le site www.shabo-music.be

Sam Mas

CD : LACLAIRIÈRE ENCHANTÉE

« La Clairière Enchantée » se veut davantage qu'une simple histoire. Il est ici question d’un voyage initiatique à travers les mystères de la nature. Un conte musical qui transporte le public dans un monde magique et féerique. L'histoire débute avec Lucas, contraint de quitter la terre dévastée pour trouver refuge sur lesrivages d'uneforêt enchanteresse. Décidant d'explorer cettenouvellecontrée, il se retrouve plongé dans un univers où la vie palpite au rythme des saisons et où les lois de la nature dictent le quotidien. Au cours de son périple, il rencontre une myriade de personnages mystérieux, certains bienveillants et d'autres plus énigmatiques, qui le guident, l'effraient parfois et l'indignent à d'autres moments. Ce récit a été imaginé par l’homme de radio Jacques Mercier et a été mis en musique par Henri Seroka, résidant à Saint-Gilles. Tous deux ont su allier leur talent pour donner vie à dix-sept chansons qui tiennent de la comédie musicale, avec une première mondiale prévue le 17 octobre 2024 au Centre Culturel de Woluwé-Saint-Pierre. En attendant cet événement, le CD est disponible en digital sur différentes plateformes d’écoute et de téléchargement avec la participation des chanteurs Kayer, Magy Tyson, Megan Giart, Daddy Waku, Alexia Waku, Natacha Wuyts, Renoar Hadri, Nousch Ruellan, Julie Compagnon et Loïc Jennequin. Une clairière enchantée qui, à coup sûr, vous … enchantera ! Lien https://bfan.link/la-clairiereenchantee Sam Mas

CYCLE : FERMIN MUGURUZA

À tout juste 61 ans, Fermin Muguruza a déjà vécu plusieurs vies. On le connaît surtout comme chanteur de ska-punk-hardcore avec un vrai succès dans les décennies 1980 et 1990 à la tête des groupes Kortatu puis Negu Gorriak dans lequel il s’est mis à chanter dans une langue interdite sous Franco et qu’il a apprise sur le tard : le basque. Au cours des années 2000, il s’est lancé dans une carrière solo, davantage marquée par la dub et la jungle, ainsi par de multiples collaborations avec des artistes comme Mad Professor, Zebda ou Manu Chao, qui l’a entraîné en Amérique latine et en Europe. S’il a continué à jouer de la musique, il n’est plus monté sur scène depuis treize années, même s’il a offert deux concerts exceptionnels au Bilbao Arena en décembre 2024 pour célébrer ses quarante ans de carrière, concerts affichés sold-out en quelques minutes.

Chez nous, on connaît un peu Fermin Muguruza pour sa carrière de documentariste, lancée en 2006 et déjà assez prolifiqueavec une dizaine de filmsréalisés,notamment surla Jamaïque, la Nouvelle-Orléans ou, encore, les musiques de plusieurs pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Son nouveau documentaire intitulé « Bidasoa 2018-2023 » sera projeté pour la première fois en Belgique en sa présence.

Mais voilà que Fermin Muguruza a ajouté le cinéma d’animation à son arc ! Après avoir publié en 2014 le roman graphique « Black is Beltza » pour le compte des éditions Bang, il l’a porté à l’écran en 2019 : La critique en a parlé avec ces mots : À la croisée de l’odyssée libertaire et du cinéma d’action politique, ce cocktail furieux saturé de références est un hymne à la contre-culture des années 60. Réflexion sur les changements de société doublée d’une critique radicale du conservatisme, il évoque le passé pour mieux parler de notre chaotique présent. En 2022, un second volet se déroulant dans les années 1980 est sorti au cinéma dans plusieurs pays comme l’Espagne et la France avec l’affiche : « Black is Beltza II. Ainhoa », une sorte de Corto Maltese à la basque, en plus violent, plus anar, plus sexe et plus punk. Le tout accompagné d’une bande originale explosive, car dans les deux, Muguruza donne une place de choix à la musique des époques dans lesquelles s’ancrent son récit. A savoir du punk-rock britannique à Cheikha Rimitti, en passant par Otis Redding et la scène alternative basque. Mais la bande originale comprend aussi des compositions écrites pour l’occasion en collaboration avec des artistes d’influences diverses, qu’elles soient andalouses, macédoniennes, chiliennes, espagnoles, ghanéennes…, avec desnoms hissés augénérique delatrempe de MaikaMakovski, Anari, Iseo, Yacine, Amel Zen, The Sey Sisters, Ceci Bastida, Ana Tijoux et, parmi quelques autres, Manu Chao. Si Fermin Muguruza demeure un touche-à-tout aimant passer d’un médium à l’autre, il transporte une série de constantes qui sont une énergie généreuse, des inspirations internationalistes et un goût pour le mélange des langues et des cultures. Ces films seront projetés au Cinéma Nova les 7 et 8 juin 2024. Plus de détails sur le site www.nova-cinema.org Rue d’Arenberg, 3 à 1000 Bruxelles

LES LARMES SECRÈTES

Le chaleureux Hôtel de la Gare, dirigé par Émile et Léontine, se dresse dans le massif paysage des Vosges. C'est là que leur petitfils Jeannot découvre un véritable paradis, entouré de vastes forêts et d'innombrables opportunités de jeux, surtout lorsque l'été pointe son nez. Pendant ce temps, à Paris, où vit Jeannot avec ses parents le reste de l’année, l'occupation allemande resserre ses mâchoires. Après un exode infructueux en juin 1940, la famille, déjà éprouvée par les événements, se trouve profondément marquée par une rencontre fortuite avec des réfugiés russes, fuyant de leur côté les tumultes de la révolution bolchevique. Ces migrants cherchent un accueil en France et tentent d’obtenir un job dans une usine, tout en conservant leur âme slave. Parmi eux se trouvent le jeune Niki, avide de liberté, Iakov et sa fille Ioulia, dont le passé ploie sous les épreuves.Atravers le regard de Jeannot, en train de mûrir face aux contingences, se tissent des destins entrelacés, entre l'actualité tourmentée et les bribes de vies humaines qui se dévoilent, serrées par un lot de tragédies et d’espoirs. Frédérique Volot nous renvoie dans le passé, pour un tour de piste à la rencontre de personnes ordinaires et permettre aux lecteurs de découvrir de quelle manière ces dernières ont réussi à surmonter les écueils. Bien entendu, certains autochtones usent de méthodes condamnables et se dévoilent de la pire manière. On le sait, chaque crise révèle chacun avec le visage qu’il possède vraiment et laisse surgir sa part obscure.

Ed. Presses de la Cité – 371 pages

Daniel Bastié

SOUDAIN UN FILS

Djibril vivait une adolescence pareille à celle de beaucoup d’autres jeunes de son âge, si ce n’était qu’il ne connaissait pas son père. Malgré tout l’amour de sa maman Selma, il ressentait un vide. Le jour où il découvrit unephotographiedans unecaisse dejouets oubliés. Le cliché représentait unhomme auregard fier et mystérieux. Serait-ce son géniteur ? Le plus simple serait de questionner sa mère, mais celle-ci préférait s’obstiner sans des réponses vagues, comme si elle craignait de déflorer le passé. Néanmoins, Djibril sentait qu’il devait comprendre. Déterminé à percer ce mystère, il se lança dans une quête obsessionnelle pour retrouver cet homme, persuadé qu'il s'agissait bien de son paternel. Armé seulement de ce précieux document, il se mit en quête d’indices, remuant tout le quartier et bien décidé à aller beaucoup plus loin si nécessaire. Sa recherche le mena à rencontrer Marcello, un homme énigmatique et désabusé, qui semblait détenir des informations cruciales sur le passé de Djibril. Mais plus il avançait dans ses investigations, plus les secrets de famille se révélaient sombres et dangereux. Entre roman d'apprentissage et roman noir, « Soudain un fils » explore avec subtilité les thèmes de l'identité et de la filiation. Djibril, animé par une détermination sans limites, se confronte à des vérités dérangeantes, remettant en question ses certitudes et ses valeurs.

Ed. Presses de la Cité - 254 pages

Andrea Farago

L’HERBARIUM ILLUSTRÉ D’HILDEGARDE DE BINGEN

Les travaux de Hildegarde de Bingen, cette abbesse bénédictine allemande du XIIe siècle, font toujours référence et illustrent l’état de la médecine médiévale. Sa connaissance trèsfine delavertu desplantes curativesinspire les chercheurs du XXIe siècle et combine à la fois la science, la spiritualité et l'art, offrant une perspective unique sur l'utilisation de nos jardins à des fins médicinales et thérapeutiques. Dans cet herbier, la sainte répertorie et décrit plus de deux cents espèces, chacune accompagnée d’un dessin et de détails sur ses propriétés. Son approche de la médecine s’enracine profondément dans la tradition monastique, où la guérison est considérée comme un don divin et où les remèdes naturels jouent un rôle central. Chaque plante est étudiée avec minutie, observée avec attention pour ses formes, ses couleurs, ses odeurs et ses goûts, accordant une énorme importance à l'équilibre entre le corps, l'âme et l'esprit, soulignant une approche holistique de la santé. En plus de son aspect médicinal, l'herbier de Hildegarde de Bingen se veut aussi une œuvre d'art remarquable. La beauté et la justesse des illustrations qui l'accompagnent demeurent saisissantes, alliant précision botanique et symbolisme religieux. Au-delà de son importance historique en tant que document médical, il reste une source d'inspiration pour les herboristes, les botanistes et les amateurs d'art du monde entier, puisqu’il incarne la sagesse intemporelle de cette femme remarquable, dont les contributions à la médecine et à la religion continuent de résonner à travers les siècles. Paul Ferris propose de se laisser guider pour reconnaître, cultiver et sélectionner soixante plantes dans l’intention de les intégrer à des recettes assez simples à concocter. Même si Hildegarde de Bingen ne fournissait pas les dosages, l’important pour l’auteur était de s’accrocher au plus près de sa parole, afin de ne pas la galvauder.

Ed. du Rocher – 228 pages

Jacques Brisson

LES VÉRITÉS CACHÉES DE LALIBÉRATION

LalibérationdelaFrance, périodecomplexedelaSecondeGuerremondiale, vabienau-delàdessimples opérations militaires américaines souventmises en exergue par les historiens et le cinémahollywoodien. Cet événement majeur de l'histoire mondiale ne pourrait pas être pleinement compris sans reconnaître le rôle crucial des forces britanniques, canadiennes, françaises et de l'armée soviétique, dont la contribution a été cruciale dans la défaite nazie. La Résistance française a joué un rôle bien plus important que ce qui est souvent retenu. Elle a été un pilier essentiel de la victoire des Alliés, se distinguant même desmaquis d'autres pays, souvent endiguées par des luttespolitiques intestines. Parmi lesfaitsjamaisrelatésdansleslivresscolaires, onpeut citerlesexactions perpétrées par la division allemande Brehmer, mais aussi les actes héroïques de figures moins connues telles qu'Heinz Stahlschmidt, l'Allemand qui a empêché le dynamitage du port de Bordeaux, ou Maurice Roche, à Tulle. Les exploits individuels ne demeurent pas en reste, avec les victoires aériennes remarquables de l'Américain Richard Bong et du Soviétique Ivan Kojedoub. Les combats de la brigade belge Piron, des parachutistes et des maquisards français en Bretagne, ainsi que les actions des fusiliers marins commandos et des résistants français en Normandie, restentautant d'exemplesde courage et de détermination. En se basant sur des documents et des témoignages, Dominique Lornier redonne vie à des femmes, à des hommes et à des faits d’armes sans qui le destin de l’Europe n’aurait sans doute pas été pareil.

Ed. du Rocher – 259 pages

André Metzinger

LE LOUP DES CORDELIERS

Mai 1789, Paris sent poindre un vent de révolte qui va mener à la prise de la Bastille. Dans les quartiers pauvres de la capitale, un justicierencagoulérôde, lesabreaupoing, accompagnéd’unloup, déterminé à punir par le sang les agresseurs de femmes. Les cadavres égorgés portent au front sa marque : celle d’un triangle inversé. Une question agite alors les autorités. Qui se dissimule sous le masque du « Loup des Cordeliers » ? Gabriel Joly, jeune et ambitieux journaliste, mène l’enquête avec la conviction que, derrière cette affaire, l’un des plus grands complots de France pourrait être mis à jour. Adaptée fidèlement du roman d’Henri Loevenbruck, cette bédé entraîne les lecteurs au cœur de la Révolution française. Au cours du récit, le déroulé de l'Histoire prend même le pas sur l'évolution de l'intrigue. Le style d'écriture de l’auteur, séquencé et saccadé mais toujours captivant, est ici adapté avec brio par Philippe Thiraul pour être mis au service du dessin de Damien Jacob dans un style vif et enlevé, avec un noir et blanc très marqué, soutenu par une palette en retenue pour décrire une capitale qui ploie sous la chaleur et une colère populaire dont le dénouement aboutira à la décapitation du roi Louis XVI. Le héros, Gabriel Joly, possède le charisme et la sagacité de Sherlock Holmes, tout en faisant songer à Rouletabille. Tout un programme !

Ed. Phileas – 112 pages

Daniel Bastié

LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SONANNIVERSAIRE

Voilà l’adaptation en bédé du roman éponyme de l'écrivain suédois Jonas Jonasson, publié en 2009. Le livre raconte l'histoire d'Allan Karlsson, un centenaire qui, le jour de son anniversaire, décide de s'échapper de sa maison de retraite. Cette fuite déclenche une multitude d'aventures rocambolesques et imprévues, alternant le présent et le passé, avec des flashbacks sur la vie extraordinaire d'Allan. Le récit se distingue par sun ton léger et un humour absurde. Jonas Jonasson utilise une narration non-linéaire pourrévélerprogressivement lesexploitsincroyablesduprotagonistequi ahappéleXXesiècleàpleines dents, se retrouvant par le truchement des circonstances souvent improbables impliqué dans des événements historiques majeurs, côtoyant des figures telles que Franco, Staline, Truman et Mao. Cette approche satirique et ludique permet de revisiter l'Histoire sous un angle décalé, critiquant subtilement les absurdités des contextes politiques et sociaux. Guillaume Taillefer a pris en charge la relecture de cet ouvrage, afin de le scénariser en roman graphique pour, ensuite, confier son travail au dessinateur Grégoire Bonne, venu de la communication d’entreprise, de la publicité et de la littérature jeunesse. Le graphisme, marqué par une simplicité apparente et une palette qui tire vers les verts, contribue grandement au charme de cet album, dont les dialogues respectent ceux du roman et conservent l’humour pince-sans-rire qui a fait le succèsdulivreaumoment desasortieilyapresquequinzeans, tandis que la description des situations absurdes sont reproduites avec un réalisme décalé. Cette combinaison de légèreté narrative et de profondeur thématique fait de cet ouvrage une lecture à la fois divertissante et réfléchie.

Ed. Phileas – 112 pages

Daniel Bastié

BONJOUR CHATGPT

Le développement de ChatGPT a profondément modifié nos rapports sociaux. Certains usent de formules de politesse en s’adressant à cet outil. Louis de Disebach s’interroge sur la manière dont l’IAmodifie nos contacts aux autres et décrypte les raisons qui engagent une partie des individus à attribuer des caractéristiques humaines à l’IA. Si ChatGPT met à disposition une plateforme accessible à tout moment et rend les interactions sociales possibles, même lorsque les gens sont isolés physiquement, parler à une IA peut paraître moins intimidant que de s'engager dans une conversation face à face, permettant aux gens d'exprimer plus librement leurs pensées et leurs émotions. Les IAcommeChatGPTpeuventtraduire et interpréter différentes langues, facilitent la communication entre des personnes de cultures et d’origines différentes. Toutefois, une utilisation excessive de cet outil pourrait potentiellement conduire à une dépendance, remplaçant les contacts humains réels par des discussions artificielles et modifier la façon dont les gens communiquent en introduisant des schémas de conversation ou des expressions linguistiques propres aux modèles synthétiques. L'utilisation de ChatGPT soulève également des questions éthiques sur la façon dont les données sont récoltées et sur la manière dont elles pourraient influencer les comportements et les perceptions humaines. Enfin, un usage prononcé pourrait altérer la perception des individus sur le plan intellectuel et émotionnel, en l’associant à des programmes informatiques plutôt qu'à des femmes ou à des hommes. Aujourd’hui, nous sommes aux prémices de ce nouvel essor, avec toutes les questions légitimes qu’il engendre tant sur le plan éthique, politique, économique, philosophique et sociétal. L’auteur propose des pistes concrètes pour dresser des bases d’un avenir conciliant avec la machine.

Ed. Mardaga – 147 pages Raphaël Hautecour

GÉNÉRATION DE VERRE

La génération de verre ou génération alpha est celle née après 2010, avec un gsm ou un ordinateur portable entre les mains. Pourquoi cette appellation ? Bruno Humbeeck, psychopédagogue à l’UMons, nous aide à comprendre et à accompagner ces jeunes dont les aînés avoisinent aujourd’hui treize ou quatorze ans. En quelques années, ils ont connu de grandes mutations, pas seulement technologiques, mais la pandémie Corona, le retour de la guerre en Europe avec l’Ukraine et l’inquiétude pour l’avenir de la planète dans unesociété à la fois transparente maissoumise àdes influences qui malmènent parfois la vérité. L’accès à toute une série d’informations libère simultanément la parole et signe le retour d’une anxiété de plusen plus accrue. Si les écrans informent beaucoup mieux que hier, il existe souvent un vrai souci au niveau cognitif et de l’érudition. Dans les décennies à venir, combien seront-ils à être capables de ne pas ingurgiter bêtement tout ce qui leur est raconté ou montré, pour aller audelà et approfondir en se renseignant ? Pour l’auteur, cette génération sera probablement plus intelligente que la précédente, même si certains spécialistes observent que les tests QI réalisés auprès des jeunes sont en baisse. Il rappelle toutefois que le QI n’est qu’une échelle de classement par rapport à une mesure d’adaptation scolaire et que l’intelligence ne réside pas uniquement dans la capacité de répondre à un enchaînement de questions, mais dans la capacité de chercher les bonnes réponses. Cet ouvrage s’adresse aux parents et aux enseignants qui ont à cœur de comprendre les adolescents et qui souhaitent les accompagner à devenir des adultes responsables.

Ed. Mardaga - 176 pages

Jacques Brisson

LES ORPHELINES DU TRAIN

A la veille de la guerre, Kirsty, quatorze ans, perd ses parents et, seule au monde, part en Hongrie pour occuper un emploi de fille de cuisine dans un établissement scolaire. A budapest, elle fait la connaissance d’Anna, une jeune juive de son âge, et de son frère Endre. Entre Kirsty et Endre naît bientôt un amour naissant, mais la guerre vient interrompre leur bonheur. Endre est appelé sur le front, laissant Kirsty dans l'attente d'un avenir incertain. L'horreur du conflit s’accentue lorsque les nazis forcent les frontières et imposent leur férule dans chaque ville. Plus que jamais confrontée à l’insécurité, Kirsty se retrouve à nouveau en proie à mille interrogations. La violence règne désormais partout et aucune journée n’est assurée à cause de l’insécurité permanente. Dans cette tourmente, les deux adolescentes font la promesse de se soutenir mutuellement et de veiller l'une sur l'autre malgré les circonstances terrifiantes qui les entourent. Bien entendu, l’occupant met rapidement en place ses lois antisémites et la menace de la déportation plane sur Anna. Outre un récit inspiré d’un fait tragique, Gill Thompson nous parle d’amitié et de la place qu’elle occupe dans une existence en termes de responsabilité, d’infaillibilité et de la manière dont elle peut se concrétiser. Broyées dans les étaux de l’Histoire, les protagonistes refusent de baisser les bras et font preuve d’une résilience qui les pousse à aller toujours de l’avant, malgré une situation funeste. L’auteure aborde ici la Seconde Guerre mondiale avec une lunette différente de toutes celles qu’on a l’habitude de se poser sur le nez. En évitant toute empathie, elle parle d’un temps qu’il convient de ne pas oublier pour faire face aux défis qui nous collent aujourd’hui le dos au mur et pour renoncer aux slogans extrémistes qui fusent tous azimuts. Un récit de courage incroyable et un roman extraordinaire ! Ed. City – 383 pages

Daniel Bastié

LASAGE-FEMME CLANDESTINE

L'histoire d'Emilia est celle d'une héroïne silencieuse dont le courage et la détermination défient les circonstances les plus inhumaines. Sa liberté initiale en tant que sage-femme lui permet d'accomplir des actes de bravoure en aidant les juifs à échapper de l'horreur nazie. Son arrestation et sa déportation à Auschwitz marquent un tournant brutal dans son existence, transformant son environnement en un enfer statique de souffrance et de mort. Malgré cela, elle refuse de se résigner et trouve en elle une force renouvelée pour continuer à aider les autres, même dans les conditions les plus précaires. Le fait qu'elle continue à pratiquer son métier dans ce camp de concentration souligne l'importance de l'espoir et de la résilience humaine. Chaque naissance qu'elle assiste se métamorphose en un acte de défi contre la brutalité environnante, une affirmation de la vie face à la mort omniprésente. La mise en place d’un plan pour sauver les nouveau-nés démontre non seulement son ingéniosité et son courage, mais aussi une profonde conscience et un sens aigu de la justice. Emilia incarne la lutte pour la dignité et la compassion dans un monde dépourvu de ces valeurs. Son histoire rappelle que même dans les pires circonstances, des individus peuvent faire preuve d'une bravoure et d'un altruisme extraordinaires. Le risque qu'elle prend pour sauver les enfants juifs souligne le prix élevé de la résistance et du sacrifice personnel dans des temps de barbarie. Sa détermination à offrir une lueur d'espoir aux mères, même face à une mort certaine, prouve la puissance de l'être humain à persister et à lutter pour le bien, malgré les dangers et les ténèbres qui le cernent.

Ed. City – 336 pages

Paul Huet

PARIS, MOON

Ils sont deux : Chickadee et Hermès ou Hermès et Chickadee, si on préfère ! Deux personnages qui filent à tout allure, se croisent et s’égarent pour mieux se retrouver. En choisissant une unité de temps et de lieu, Paris, Moon raconte l'histoire de ce tandem de marginaux qui doit nécessairement s’unir … sous les poudroiements argentés de la lune. De péripéties et de rencontres buissonnières dans un Paris nocturne où tout n'est que magie et fulgurance, se rythme une course contre la montre faite de peur que cet amour ne soit qu'un rêve éphémère ou une illusion fugace dans l'unité de la nuit. Chickadee, âme bohème et danseuse de rue au cœur sauvage, croise le regard intense d'Hermès, musicien de passage, égarédanslesruellesembruméesdelaVilleLumière. Leur face à face se métamorphose en un coup de foudre, un écho lointain d'une symphonie céleste. Ensemble, ilss'échappent danslesdédales de la capitale, poursuivis par les spectres du passé et les murmures du destin. Mais chaque minute est comptée et l'aube menace de dissiper le charme à jamais. Dans l'urgence, ils scrutent un refuge, un havre de paix où leur amour pourra s'épanouir loin des regards indiscrets. A deux, ils se jurent de défier les étoiles et de braver les obstacles, pour que leur histoire ne soit pas qu'un éclair dans la nuit.

Ed. du Boulon – 187 pages

Mathilde Timbre

BREAKDANCE MEURTRIER

Les Jeux Olympiques de 2024 battent leur plein et Paris connaît une effervescence peu commune, avec des visiteurs sortis de tous les recoins du globe. Alors que les regards se cristallisent sur les athlètes, le cadavre d’Huguette Savary est découvert à son domicile. Une enquête succincte conclut à une mort naturelle. Lors des funérailles, la vieille dame réapparaît et conteste avec véhémence son décès. Qui inhume-t-on à sa place ? L'affaire prend une tournure des plus surprenantes lorsque l'équipe médico légale apprend que le cadavre retrouvé chez Huguette Savary n'est autre que celui d'un célèbre danseur de breaking, connu sous le nom de B-Boy Fury. Sa mort semble liée à un mystérieux cercle underground de la scène hip-hop, au sein de laquelle les rivalités et les tensions sont monnaie courante. Au fur et à mesure quel'enquête progresse, les enquêteurs plongent dans l'univers du breaking, avec ses mouvements acrobatiques et sesrythmesfrénétiques.Bienvite, HuguetteSavary, loindel'image d'une mamy sans histoires, se révèle être une figure emblématique de cette scène clandestine, mêlée àdes intrigues complexes et à des alliances fragiles. Les pistes se multiplient, entre les querelles de territoire, les rivalités artistiques et les vengeances personnelles. L'équipe médico-légale doitjongler entre lesanalyses scientifiques et les subtilités de la culture hip-hop pour démêler le vrai du faux et identifier le coupable. Entre les battles endiablées et les confrontations musclées, les avancées progressent pas à pas vers la vérité et quand, enfin, la lumière se fait sur cette affaire complexe, toute une communauté reprend souffle avec un soulagement teinté de tristesse.

Ed. L’aube Noire – 336 pages Alexandre Verdeyen

LE VOYAGE DE MONSIEUR DE BALZAC À TURIN

Représentant le couple Guidoboni-Visconti à Turin durant l’été 1836, Honoré de Balzac profite de cette opportunité pour prendre un peu d’air et oublierladéconvenuedelaliquidationdeLaChroniquedeParis.Afin de l'accompagner, il recrute Marcel, un garçon vif et intelligent, parfait pour l’assister danscette entreprise visant àrégler uneaffaire d’héritage. Sous ses habits masculins, le jeune homme dissimule toutefois une curiosité débordante etuncharmeindéniable.Caroline,de sonvrai nom, a accepté de jouer ce rôle pour aider l’écrivain, mais ellen'a pas anticipé lessentimentsquinaîtraiententreeux. Dèslespremiersjoursduvoyage, une complicité se crée, mêlée de tension palpable. Au fil du temps, la frontière entre la réalité et la fiction s'estompe. Leur jeu de rôles prend une dimension inattendue et leurs sentiments s’enchevêtrent dans une intrigue complexe. Les nuits se ponctuent de conversations passionnées et de regards chargés de désir, tandis que les journées se rythment de rebondissements liés à la mission en cours. Toutefois, malgré leur attirance mutuelle, Honoré de Balzac et Caroline savent leur liaison impossible. Leur statut social et les conventions de l'époque les séparent irrémédiablement. Alors, ils s'efforcent de réprimer leurs sentiments et se contentent de quelques moments volés dans l'intimité. Max Genève, ancien journaliste et critique musical, donne à lire un roman érudit déjà paru en 2016 chez le même éditeur et dont voilà la version en modèle de poche, vendu à un prix riquiqui. L’occasion pour ceux qui ne l’ont pas lu il y a plusieurs années de rattraper ce retard. Pour moins de neuf euros, pas question de mégoter !

Ed. Serge Safran Poche – 223 pages

Michel Weyo

DERNIÈRE VALSE À VENISE

Venise, ville éternelle, sert d’écrin lors de la rencontre entre Rodolfo Marchant, alcoolique, malade et ruiné, et l’envoûtante Dorothy White, ancienne danseuse, auprès de laquelle il se fait passer pour un richissime ténor. Dès le premier regard, il puise en elle la force de vaincre son addiction et se donne sept jours pour la conquérir. Sept, un chiffre qui semble lui porter chance, mais qui correspond également au nombre de mois que les médecins lui donnent encore à vivre. Alors, pour mordre dans la vie sans entraves, il s’abandonne à une attraction dévorante, oublie tout et refuse de se projeter ailleurs qu’au bord de la lagune. Mais le temps se délie à vive allure et, bientôt, la semaine s’érode. Rodolfo, conscient de sa propre fragilité, savoure chaque seconde et chaque battement de cœur avec une intensité désespérée. Il souhaiterait arrêter la reptation des aiguilles sur le cadran des horloges, figer les instants de bonheur éphémère pour l’éternité. Il sait également qu’il ne pourra plus dissimuler la vérité plus longtemps. Il doit se libérer du mensonge qui l’étreint et qui risque de tout faire chavirer. Stéphane Héaume signe un roman de toute beauté, qui respire l’Italie et laisse une place aux non-dits et à la lâcheté d’un homme qui sait le temps compté. Il cisèle cette histoire simple en la dotant d’une extrême sensibilité qui transparaît dans le choix des mots, dans l’emboîtement des phrases et dans la subtilité du vocabulaire utilisé. Relativement court, le récit envoûte et selit d’une traite. On songeparfois à une partitiondeVivaldi enjouée ettriste àlafois. Uneréédition attendue !

Ed. Serge Safran Poche – 147 pages

Michel Weyo

NAPOLÉON VU PARABEL GANCE

Réalisé parAbel Gance en 1927, « Napoléon » fait partie des classiques du cinéma mondial. Un film révolutionnaire sur le plan technique et qui propose une vision épique et novatrice de la vie de Napoléon Bonaparte, explorant les différentes facettes de sa personnalité et de son parcours historique. L'audace du metteur en scène se manifeste dès le début avec l'utilisation de plans avant-gardistes pour l'époque, tels que le montage rapide et des séquences en miroir. Le portrait de l’Empereur des Français s'étend sur plusieurs heures, proposant une fresque épique qui a marqué toute une générationdespectateurs. Siles batailleslégendaires sont relatées avec panache, le long métrage se singularise par le jeu habité d'Albert Dieudonné dans le rôle-titre, dont le charisme contribue à donner vie à ce personnage historique complexe et fascinant. Mais le récit ne se contente pas de narrer l'histoire de l'homme d'État, il veille également à explorer les motivations et les idéaux qui ont animé ce dernier tout au long de son existence, en n’oubliant jamais ses amours, ses désenchantements et, bien entendu, ses côtés plus sombres et controversés. Reconstruit et restauré par Georges Mourier pour la Cinémathèque, ce film bénéficie aujourd’hui d’une nouvelle partition signée Simon Cloquet-Lafollye, qui fait suite à celle de Carmine Coppola et à celle de Carl Davis, même si beaucoup savent qu’il existe des fragments de l’œuvre composée parArthur Honegger pour la projection de 1927 dans la salle de spectacle l'Apollo à Paris. Le résultat : une œuvre resuscitée et revisitée, mettant en lumière le talent à distance d’artistes volontaires et qui dresse un spectre qui s’étale sur deux siècles, faisant éclater les frontières et donnant à voir une mise en scène d’une étonnante contemporanéité. L’ouvrage présente de nombreuses illustrations qui raviront les cinéphiles, ainsi que les étapes de la restauration de ce chef-d’œuvre du septième art.

Ed. La Table Ronde – 310 pages Paul Huet

EUSTACHE ET HILDA – tome 2

Ce deuxième volume permet de retrouver Eustache et Hilda, abandonnés sur une falaise en compagnie d’une dame infirme. Les années ont passé depuis leur dernière aventure et les voilà en train d’appréhender l’existence en la croquant à pleine bouche. Inscrit à Oxford, Eustache apprend à concilier ses études et les joyeuses soirées entre amis. Sa sœur Hilda est devenue directrice d’une clinique. Sa réussite, sa beauté et jusqu’à son étrangeté fascinent les camarades d’Eustache. Débarque alors Dick Staveley, qu’ils n’ont pas revu depuis l’enfance, et qui les invite à passer le week-end chez ses parents àAnchorstone. Le récit se veut à la fois très réussi et extrêmement classique. Réussi, parce que nous retrouvons la finesse de l'analyse de Leslie Poles Hartley, sonhumourtoujours incisif et une manière bienà lui de faire évoluer l’intrigue sans avoir l’air d’insister, en paraissant flâner et sans jamais perdre la trame narrative. Classique, parce nous nous immergeons dans un monde tel que la BBC se charge de nous fournir le reflet à travers des récits feuilletonnesquesavecdessagasdelaveinedeDowntownAbbey, quiparlent d’une société en mutation, habitée de nantis qui peinent souvent à occuper leur temps entre frivolité et choses plus sérieuses. Il y a également l’ombre de la guerre qui plane en filigrane, l’effort de tous pour mener le camp à la victoire et l’industrialisation de plus en plus massive qui modifie la structure de la nation. Lors d’une balade en avion, Hilda sent naître de troubles sentiments pour son hôte. Un scandale en perspective ?

Ed. Quai Voltaire – 400 pages

Sylvie Van Laere

EUSTACHE ET HILDA -Tome 3

Suite et fin de la trilogie amorcée en 1944 et achevée quelques années plus tard. L’occasion de retrouver Eustache et Hilda et de se laisser entrainer à Venise, alors considérée comme l’une des plus belles villes d’Europe. Invité à estiver dans le palais de lady Nelly, où il est censé préparer ses examens, Eustache est présenté aux connaissances de son hôtesse comme un écrivain prometteur. Alors, pour plaire à celle qui l’accueille et qui semble croire en lui, il s’attèle à la rédaction d’un manuscrit, dont il pourrait être fier.Amesure que le temps s’installe, il ne parvient pas à se lasser du luxe qui l’entoure, subjugué par une société assez étrangère à la sienne et dans laquelle il s’épanouit sans déplaisir. Cette parenthèse enchantée l’amène à ne pas prêter d’importance aux courriers inquiétants qui lui parviennent concernant Hilda, dont la santé décline et dont la relation avec Dick Staveley n’emprunte pas la voie escomptée. L’auteur privilégie ici les déambulations de l’esprit et souligne les rêveries et la fragilité de certaines interprétations subjectives d'événements, ramenant beaucoup de choses au moi intérieur et à l'image qu’une forme de subjugation réfracte. Bien entendu, il insiste également sur l'influence des milieux sociaux et les nœuds du destin qui se dénouent ou se resserrent avec les mois. L’écriture raffinée et exigeante de l’auteur décortique enfin une série de possibilités qui s'offrent à Eustache en tant qu'être humain mais surtout en tant qu’auteur en devenir à la recherche des personnages de son œuvre. Une mise en abyme, dont certaines exégèses ont vu le reflet de Leslie Poles Hartley.

Ed. Quai Voltaire – 398 pages

Sylvie Van Laere

LAFILEUSE DE VERRE

À Murano, réputée pour le travail des souffleurs de verre, le destin d'une femme bascule. Au pied-levé, Orsola reprend l'atelier de son défunt père et se voit confrontée à un dilemme : maintenir l'entreprise familiale ou abandonner cet héritage précieux. En se retroussant les manches, elle accepte de se plonger dans cet univers exigeant, où l'art ne peut pas être dissocié de celui du commerce. Dès ses premiers pas dans ce monde complexe, elle réalise que la route vers la réussite sera semée d'embûches. Elle observe le ballet incessant des marchandises dans le port de Venise, comprenant que pour prospérer, elle devra travailler sans relâche et atteindre la perfection artisanale, tout en jonglant avec les subtilités de la négociation. Mais le destin réserve également des épreuves d'un autre ordre à la jeune femme, lorsqu'elle croise le regard d'Antonio, unpêcheur au charme irrésistible. Entre les gestes précis de l’artiste verrier et la simplicité du marin naît une relation complexe, où l'amour se mêle aux défis professionnels. Tracey Chevalier débute son roman au XVe siècle et lui fait parcourir des siècles pour aboutir à notre époque, brassant plusieurs générations d’artisans, maîtres d’une technique séculaire et unique. Au fil des chapitres, elle sonde également les rivalités féroces et la loyauté durable des dynasties du verre de Murano, capturant le rugissement du four, la sueur sur la peau et la beauté scintillante du verre vénitien Un livre d’une beauté intemporelle qu’on ne lâche pas avant la fin. Ed. Quai Voltaire 448 pages

Daniel Bastié

ENVOLE-TOI, VOYAGEAU CŒUR DE SOI

Ce roman pourrait être l’histoire de notre vie à tous. Uncouple heureux, une femme dévouée, un mari aimant, mais infidèle. Dan et Martha ont un travail, des amis, des projets et Martha souhaite pouvoir donner son trop-plein d’amour à leur futur enfant qui tarde à être conçu. Mais voilà, la vie n’est pas toujours celle dont nous avions rêvé et par habitude ou par déni, nous acceptons le quotidien sans remettre en question notre propre existence. Puis quand le moment est venu, la vie nous impose de faire un choix. Ce choix, Martha va devoir y faire face, le jour où elle découvre les infidélités de son mari. Plutôt que de se morfondre sur son sort, elle prend une décision radicale : partir de Paris, faire un break professionnel, s’éloigner de tout, même de Dan.

Cette décision a une particularité puisque Martha va proposer à son époux de tout quitter pour un temps donné et de partir ensemble en Inde avec des conditions que Martha va lui imposer : découvrir ce pays chacun de son côté et se retrouver à la fin de ce voyage pour faire le point sur leur couple. Dan va accepter le défi tout en comprenant qu’à l’issue de ce périple, son couple sera peut-être définitivement détruit.

Ce roman est une belle histoire qui « accroche » le lecteur dès le début. L’auteur insiste sur l’importance de se connaître en tant que personne avant de pouvoir trouver en l’autre, l’être aimé qui vous aidera à grandir, qui vous comprendra et vous soutiendra. Trop souvent, nous acceptons de vivre à travers l’autre sans vivre soi-même ce que nous désirons vraiment. Chacun de nous doit se poser la question suivante : ma vie m’appartient-elle ?Suis-je heureux et épanoui ? Suis-je aimé et compris par mon mari ou mon épouse ?

À ceux qui décideront de lire ce roman et de répondre à ces questions avec franchise, pourriez-vous dire que vous avez fait le bon choix de vie ? La connaissance de soi reste la seule possibilité de trouver le bonheur avant depouvoirvivre àdeux. Il est souvent difficile de comprendre qu’être heureux c’est avant tout, s’aimer soi-même avant d’être capable d’aimer l’autre.

Un roman qui interroge sur sa propre existence et qui bouscule les principes d’une vie de couple. Pour être heureux à deux, doit-on apprendre à être heureux seul ?

Editions Bol – 628 pages

MAPREMIÈRE BIBLIOTHÈQUE LAROUSSE DE LANATURE

Voilà bien davantage qu'un simple coffret de livres pour enfants ! Il s’agit d’une véritable invitation à la découverte et à l'apprentissage des merveilles de la nature et ce dès le plus jeune âge. Composé de neuf petitslivres cartonnés, ce coffret propose une expérience ludiqueet interactive pour lespetits, lesinitiant ainsi aux cent premiers mots liés à la nature. Chaque livret est conçu avec une attention particulière à la fois dans son contenu et dans sa fabrication. La reliure rend chaque volume aisé à manipuler pour les jeunes mains curieuses et permet de les empiler et de les ranger aisément. Les pages cartonnées sont résistantes, parfaitespourlesenfantsqui aimentparcourirleslivressanscraindredelesabîmer. Àtravers ces neuf petits volumes, les jeunes lecteurs partent à la découverte des différents éléments des campagnes, bois, champs et autres, qu’ils soient animaux, plantes, saisons, paysages et bien plus encore ! Chaque tome est richement illustré de belles images colorées qui captent l'attention et stimulent l'imagination. En les feuilletant, ils peuvent observer et nommer ce qui peuple ou façonne notre environnement naturel. Mais ce coffret va au-delà de l'apprentissage des mots, puisqu’il encourage également l'interaction et le jeu. Les enfants sont invités à manipuler, à ouvrir, à fermer, à empiler et à ranger. Actions qui développent leur motricité fine et leur coordination œil-main.

Ed. Larousse – 9 livrets

Amélie Collard

BASE CLANDESTINE

Second volet des aventures de Luc Dassaut écrit par Henri Vernes et sorti la première fois en 1957 (soit quatre années après la création de son héros titre) dans la collection « Bibliothèque verte » chez Hachette, il est également le second publié aujourd’hui par les éditions du Tiroir. Suite au décès de son oncle Arthur d’Assaut, grand explorateur devant l’éternel, Luc, jeune reporter au quotidien « Paris-Journal », exhume dans la masse de documents que le vieil homme laisse derrière lui un mémoire relatant la découverte d’un cimetière de dinosaures. Et voilà donc Luc en route pour l’une des républiques bananières d’Amérique latine en vue d’organiser une expédition particulièrement semée de surprises. On se lance à la recherche d’un gisement riche de squelettes de reptiles géants pour tomber sur une base de lancement de fusées (des engins plus comparables aux V1 du IIIème Reich qu’aux montres intercontinentaux que nous connaissons aujourd’hui). Dassaut est sans doute le personnage créé par Henri Vernes qui soit le plus proche de Bob Morane autant par son physique (avec son menton volontaire) que par son mental. D’ailleurs, transformer ce roman en aventure du fameux commandant de la RAF ne demanderait guère beaucoup de travail. La couverture et lesillustrationsdulivre ont étéconfiées audessinateurBDTief, unartisteautraittranchant et efficace dont les aficionados attendent avec impatience le prochain album d’Heroic Fantasy : Le coup du maître.

Editions du Tiroir – 144 pages

Mythic

LA BELLE NUIT POUR UN HOMME MORT

Si la série Don est, par l’utilisation plus adulte et sexuée des personnages, assez éloignée de celle de Bob Morane, ce roman s’en situe à des années-lumière. Cet opus (« ce roman halluciné de Henri Vernes » d’après la quatrième de couverture) ne lui ressemble pas ou alors… qui sait : trop ? On assassine, on tue et on se complait parfois dans des lieux obscurs où le sang coule à gros bouillons alors que l’air est saturé du bruit des moteurs des machines volantes destructrices. On y découvre déjà le goût de l’écrivain pour les femmes asiatiques qui portent le parfum des futures Tanya Orloff (singulier trait d’union entre le « Commandant » et l’Ombre Jaune) ouMiss YlangYlang ainsi que pour l’espace-temps à géométrie variable et ses replis. Unesorted’œuvre en forme deboîtedePandoredans laquelle Vernes aurait regroupé, étouffé, épuisé, exorcisé toutes ses peurs et ses obsessions. Un livre intime où il explore sa propre psyché qui lui fait peur et, l’étale au grand jour comme une excuse, en cette année 1947, pour tout ce qu’il pourrait écrire d’horrible par la suite : un texte pré-expiatoire ? Un texte peut-être même écrit sous influence de substances illicites comme suggérées ici et là. Mon imagination me porte même à l’imaginer lors de sa 29ème année, mince, un peu pâle, unelégère fièvre au front, le souffle plus court qu’il levoudrait, refermant son manuscritd’ungestesec etmurmurantentre seslèvres fines : Voilà, c’est fait, je peux à présent passer à autre chose. L’ouvrage se trouve enrichi par de superbes illustrationstorturées de Foerster.

Editions du Tiroir – 128 pages Mythic

LA MADONE DES ATOLLS – Série Don (4)

Don s’est envolé de JFK à New York pour la républiquedes Maldives, l’état asiatique aux 1200 îles. A peine débarqué à Malé, la capitale, le voilà reparti à bord d’un hydravion en direction de la fort belle îlehôtel d’Angaga où doit se tenir un séminaire… ou, plus précisément, une importante réunion de la Cupola, organe composé des décisionnaires de la mafia. Une retardataire cependant brille par son absence : Shangaï Lil, une Chinoiseenvoûtante (sorte de réincarnation de Ching Shih la célèbre femme-pirate du XIXe), vénale et sans scrupule qui tient d’une main de fer tous les trafics juteux illicites de l’Océan Indien et de la Mer de Chine. Une jeune femme qui a été surnommée « La Madone des atolls » par le grand-père de Don. Notre héros profite de ce temps mort pour occuper sa chambre-pavillon luxueuse et s’apprête à vouloir piquer une tête dans les eaux turquoises, quand une énorme déflagration retentit dans son dos. Et si cette réunion n’était qu’un mensonge, une tromperie pour attirer tout ce beau monde dans un univers de carte postale en vue de l’éliminer ?

A part le fait qu’il soit lui aussi nyctalope, Don est un personnage bien éloigné de celui de Bob Morane et de sa morale rigide, presque victorienne. Ce court roman pour adultes d’Henri Vernes est abondamment illustré par André Taymans qui donne ici libre cours à ses talents d’illustrateur sensuel.

Editions du Tiroir – 96 pages

Mythic

70 VOITURES DE BOB MORANE

Aprèsles70ansdeBobMorane, voiciles70voituresqu’il autiliséesaufil desesnombreusesaventures. Ces automobiles (ainsi que quelques motos comme la Harley Davidson ou la BSA) recouvrent une gamme fort étendue car on y trouve, à côté de la très iconique Jaguar E, des Citroën Traction Avant (15/6), des Humvee, des Jeep, desRolls, des Ford Mustang, des Ferrari 360 Modena et autres Kurogane. A côté des véhicules conduits par Bob etBill Ballantine, nous découvrirons également les engins pilotés par ses amis : Aristide Clérembard, Frank Reeves et la flamboyante Sophia Paramount, sans oublier celles de ses ennemis de toujours: Monsieur Ming dit l’Ombre Jaune pour ses intimes, la très ténébreuse Miss Ylang-Ylang et Roman Orgonetz, l’homme aux dents d’or, sans oublier les taxis des plus confortables aux plus délabrés que nos deux héros ont emprunté de par ce vaste monde. L’un des continuateurs de l’œuvre du grand Athois pourrait d’ailleurs penser, dans une aventure future, à donner à cette chère madame Durant, la pipelette rigoureuse de la demeure de Morane située Quai Voltaire, une voiture digne d’elle et je la verrais bien au volant d’une Citroën 2 CV type A grise de 1949 rutilante comme un sou neuf mais planquée sous une bâche dans la cour intérieure dont elle ne s’évade que quelques dimanches du mois d’août, quand Paris est déserté par ses habitants. Travail de fourmi méticuleuse, de relecture, Jean-Pol Marquet (à qui l’on doit l’excellent roman moranien « L’Apocalypse selon Ming » ) nous offre ici le fruit de ses recherches au gré des romans mais aussi et surtout des BD de Bob Morane. Bien entendu, ce type d’albumtrès pointu, auformatbande dessinée, est réservé aux fans inconditionnels et le tirage en est d’ailleurs fort limité.

Editions L’Age d’Or – 130 pages Mythic

ORADOUR - L’INNOCENCE ASSASSINÉE

Des villages martyrs, la France en a déjà connu nombre lors du XXème siècle, une quarantaine rien que durant la Première Guerre Mondiale et regroupés tous dans le Nord-Est de l’Hexagone, là où se déroulèrent nombre de grandes offensives et batailles de la très malnommée « der des ders ». Certaines localités ont été reconstruites, d’autres non par souci de mémoire ou parce que leurs terres lacérées étaient truffées d'engins explosifs ou de munitions diverses (annuellement, plus de 500 tonnes de munitions sont récoltées en France, découvertes lors de chantiers, travaux d’excavation et c’est sans compter quantité d’obus ramenés à la surface de la Terre par la force de gravité). Durant la guerre 1939-1945, le village de Lidice situé en Bohême, près de Prague avait connu un destin semblable, il fut incendié et rasé, seshommes furent fusillés, ses femmes déportées à Ravensbrück et les enfants qui ne présentaient pas un profil aryen (ces derniers étant confiés à des familles allemandes au travers du Lebensborn eingetragener Verein) seront gazés à Chelmno. La raison ? Le lieu était soupçonné d’avoir abrité, en mai 1942, les parachutistes ayant participé à l’attentat qui conduisit à la mort du général SS Heydrich, gouverneur de Bohême-Moravie. Nous sommes le 10 juin 1942 et, deux ans plus tard, jour pour jour, le 10 juin 1944, Oradour-sur-Glane, un paisible village de marché de la Haute-Vienne, situé à quelque 20 km de Limoges, va connaître à son tour l’horreur nazie (une date sûrement maudite, puisque le village grec de Distomo, situé en Béotie, connut le même jour le même massacre).

Attardons-nous quelques instants au décor, aux protagonistes et à la date. Le 6 juin 1944, les alliés ont osé le grand débarquement tant demandé par Staline et voilà soudain les troupes du IIIème Reich confrontées à un triple front : l’URSS, l’Italie et la France. Si Hitler (trompé par les renseignements de son meilleur agent – double - Juan Pujol Garcia) croit encore que la Normandie est un coup de bluff, plusieurs de ses généraux savent déjà que la partie est mal engagée si pas jouée. Idée défaitiste coupable qui n'effleure même pas l'esprit des hommes des unités d’élite qui ont une foi totale dans leur dirigeant suprême. La 2e Panzer Division SS « Das Reich » ne déroge pas à la règle bien qu'elle ait été salement étrillée sur le front de l’Est (à la bataille de Koursk) et que ses rangs ont dû être comblés par des novices un peu trop jeunes selon les dires des officiers aguerris. Une division à laquelle on a donné deux ordres impératifs au lendemain du 6 juin : s'occuper des mouvements de résistance locaux et prendre la route de la Normandie… De l’autre côté, on trouve un quiet village français estampillé politiquement fort à gauche et qui n’a pas été particulièrement souffert des restrictions ou rudesses de l’occupant d’autant plus que la région a fait partie de la Zone libre inféodée aux Vichystes du maréchal Pétain jusqu'en novembre 1942. Un village qui ne semble avoir aucune connexion connue avec les différents maquis. Quant au massacre, tout le monde en a entendu parler et il constitue le cœur de cet album qui se situe à équidistance entre le récit livresque et le long métrage dramatique. Sa totale réussite tant sur le plan de la bande dessinée que sur celui dela narration réside dans la passion et le temps consacrés par les auteurs (Jean-François Miniac au clavier et Bruno Marivain aux crayons et plumes) au projet : en amont : par un travail nourri de recherches méticuleuses eten aval : en allant jusqu'à faire valider lespages dessinées par Robert Hébras, le dernier survivant du massacre, du moins jusqu'à son décès en 2023.

Ce qui marque surtout ce lieu de mémoire est qu’il est demeuré dans son jus, que le temps semble s’y être figé et que qui possède une once d'imagination ou de perception extrasensorielle y froncera les narines agressées par des odeurs de poudre de fumée et de sang, les tympans déchirés par les cris, les détonations et un chœur rauque qui hurle Und der Teufel der lacht nur dazu ! Ha, ha, ha !, la peau ridée par la chaleur glacée d’un brasier sinistre brûlant pour l'éternité.

Editions Anspach – 88 pages

Mythic

GODEFROY – Tome 1 / Le seigneur de Bouillon

Vers l’âge de six ans, bambin assoiffé de lecture et d’histoire, j’ai découvert le personnage de Godefroy de Bouillon. C‘est mon père qui m’en parla le premier durant une promenade dominicale lorsque nous avons croisé sa statue en bronze, réalisée par Simonis, plantée au centre de la Place Royale à Bruxelles. Il m’entretint d’abord brièvement de la manière dont un sculpteur érigeait une statue équestre, positionnant les jambes du cheval en fonction de la manière dont le héros était décédé puis s’étendit sur la vie du personnage. Dans le brouillard dense d’explications un peu trop érudites pour moi, une information prit le pas sur les autres : Godefroy avait été roi de Jérusalem (ce qu’il n’a d’ailleurs jamais été en réalité). Par quelle lubie du destin, un citoyen belge né dans un pays grand comme un mouchoir de poche était-il devenu le souverain d’une telle cité mythique que je situais alors loin au-delà des frontières civilisées ? Plus tard, la lecture de l’album que consacra Sirius au baron ardennais (1950), ternit un peu l’image que je m’étais faite du personnage, une lecture morose d’un ouvrage dont j’estimais le dessin vieillot voire malhabile. Sans doute ne retrouvaisje pas dans ces planches, comme issues d’un autre temps, le chamarré des films américains consacrés au Moyen Age produits durant les années 1950 et 1960 comme, par exemple, le King Richard and the Crusaders (1954). Rudi Miel et Théo Dubois d’Enghien s’attaquent ici à un chevalier hors normes mais totalement humain dans cette toute fin du XIème siècle, à la veille du départ de la première croisade. Cet album est surtout consacré à la rencontre déroutante de Godefroy, la bonne trentaine, avec une singulière jeune femme rousse du nom de Aëlys, « une marginale », qui possède le don de lire l’avenir dans les liquides renversés. Le seigneur va tomber follement en amour. L’histoire est à la fois limpide et solide sans mâchepapier quant au dessin, il n’est passans rappeler les graphismes utilisés aujourd’hui dans certains jeux vidéo aux décors moyenâgeux ou encore, parfois, pour les plus anciens, les vignettes de l’inoubliable Jean-Léon Huens réalisées pour les albums de la collection Artis-Historia « Nos gloires » publiés dans les années 1950.

Editions Anspach – 56 pages

Mythic

CHÉRIR SONADO INTÉRIEUR

En chacun réside une part d'adolescence, une part d'enfant intérieur qui ne demande qu'à s'épanouir. Cet adolescent qui demeure en nous s'est construit avec une palette de mécanismes divers, façonnés par des moments de bonheur autant que par des périodes moins stimulantes. Ce procédé, souvent inconscient, a été forgé au fil des expériences de vie, des relations avec les autres et de nos réflexions personnelles. Claire Stride nous aide à sortir de notre bulle pour exister de meilleure manière, loin des préjugés, des entraves, des carcans, des œillères et des impressions de honte. Son livre a pour dessein de nous permettre pleinement d'être nous-même, délivré de tout ce qui peut limiter notre épanouissement. Il s'agit de se défaire des chaînes et du rejet de soi pour embrasser pleinement notre personnalité authentique, avec toutes ses nuances et ses contradictions. Apprendre à se libérer revient surtout à accepter ses parts d'ombre autant que de lumière, à embrasser ses faiblesses comme ses forces, à reconnaître que la vulnérabilité ne doit pas s’apparenter à un lâcher-prise, mais à une ouverture vers l'authenticité et la connexion profonde avec autrui. Comprendre et soigner le rebelle qui sommeille en nous consiste évidemment à faire la paix avec le passé et à regarder l'avenir avec confiance, puisque la pleine acceptation de soi importe pour accéder au véritable pouvoir de transformation et de liberté.

Ed. Leduc – 234 pages

Julie Plisnier

BRÛLURE INDIENNE

Avec ce cinquième ouvrage, Philippe Fiévet raconte l'histoire de Frank, surnommé Lone Wolf, dont la vie est étroitement liée à des pièces authentiques abandonnées par les Sioux Lakotas après l'Exposition Universelle de Bruxelles en 1935. Cette collection prestigieuse a trouvé sa place dans des institutions renommées telles que le Musée des Confluences de Lyon, les Musées Art et Histoire de Bruxelles, ainsi que le Buffalo Bill Museum & Grave de Golden. Au cœur de ce roman se trouve Pine Ridge, la réserve située dans le Dakota du Sud, où Frank a développé une profonde amitié avec l'un des descendants des Lakotas, Walter Littlemoon. À travers cette relation, la narration explore l'univers des amateurs de pièces rares, décrit la genèse d'une passion, l'intervention du hasard et le souci de retracer le parcours de chaque trouvaille, autant que la recherche des hommes qu'ils représentent et cachent en leur sein. Pour Frank, cette collection devient bien plus qu'une simple assemblée d'objets précieux et lui permet de tisser un lien profond avec lesAmérindiens, dont la culture a été presque totalement anéantie par l'impact de l'homme blanc. Philippe Fiévet, Belge originaire de Charleroi, qui a par la suite migré vers la Cité Ardente où il a complété ses études supérieures, porte deux casquettes : celle d’enseignant et celle de journaliste, lorsqu’il ne s’abandonne pas aux joies de l’écriture libre pour laisser sa plume vaquer à des plaisirs plus personnels.

Ed. M.E.O – 212 pages

André Farago

LES DESSINS DU DIABLE

La Shoah a laissé des traces indélébiles dans de nombreuses existences. Né à Anvers en 1942, Arthur Langerman a miraculeusement échappé aux crimes nazis, qui ont décimé les siens, ne laissant que sa mère survivante. Elevé par cette dernière, il a fort vite dû renoncer à sa scolarité brillante pour travailler et ramener de l’argent à la maison. L’univers des diamantaires anversois est devenu son nouveau cadre de vie.Après avoir longtemps cherché sa voie, il a compris que les pierres colorées pourraient l’enrichir. Devenu Le roi du diamant de couleur, il a vendu ses gemmes à travers le monde, multipliant des aventures rocambolesques à chaque étape. La réussiteobtenue, il n’a cependant jamaisréussi à se libérer du poids du massacre de son entourage et de ceux de sa communauté. Pourquoi cette haine féroce à l’encontre du peuple juif ? La découverte d’un vieille carte postale achetée sur une brocante serait-elle une partie de la réponse ? Une représentation caricaturale d’un vieux juif occupé à commettre une abomination. Le problème ne réside-t-ilpas simplement dans les stéréotypes qui ont troplongtemps sévi sous lecouvert d’unhumourrépugnant oude labanalisation dela hainede l’autre ? Unéclair letraverse. Pourquoi ne pas tenter de se procurer un maximum de dessins, d’affiches, de tableaux et de photographies antisémites pour les exposer et expliquer aux visiteurs de quelle manière, sans s’en rendre toujours bien compte, une société peut basculer des sarcasmes au génocide. À une époque où l'antisémitisme connaît une dramatique recrudescence, José-Alain Fralon nous offre la biographie passionnante d'un homme peu ordinaire, Arthur Langerman, qui après avoir accroché une partie de ses dix mille pièces au Mémorial deCaen, achoisi deléguerl’ensembleàunefondationallemande qui continue de les faire circuler à travers le monde pour informer, prévenir et tenter de faire changer les esprits.

Ed. M.E.O – 212 pages Paul Huet

VOULEZ-VOUS

Le roman de Lorenzo Morello narre une histoire universelle. Celle d'un homme confronté aux affres de son passé, tout en jetant un regard lucide sur le présent. Un récit douloureux, mais surtout empreint d'une humanité poignante. Car au bout du chemin tortueux de l’existence réside toujours l'espoir fragile d'une rédemption, d'une guérison, aussi improbable soit-elle. Néanmoins, avant d’arriver à se libérer des démons venus de loin, il importe de se démener dans les méandres tortueux de la nuit. Les ombres font parfois office de spectres malaisants, avides de rappeler les blessures qui ne cicatrisent jamais. Depuis des années, le protagonisteavait tentédefuircettedouleurlancinante,del'enterrersous des couches épaisses de déni et de distractions vaines, mais sans réel succès. Un livre écrit àla première personne et quis’accroche aux rituels du quotidien, s’empare de l’ennui qui tapisse certains parcours pour le corseter et des mille moyens de se dépêtrer d’une angoisse qui engendre la suffocation. L’écriture est belle et efficace, avec un langage simple et oral, non sans un certain sens du sarcasme et d’ironie. Le jeu consiste-t-il à jeter à la gueule du lecteur quelques sinistres épisodes du vécu pour le décontenancer ? Oui, mais pas que !

Ed. M.E.O -162 pages

Sylvie Van Laere

AINSI VALAVIE, AINSI VALAMORT

Dans l'immensité du monde littéraire, l'art de la nouvelle se présente comme une oasis de concentration et de puissance. Ces récits brefs, ces instants de vie capturés au plus près de l’épiderme, sont au roman ce que le court-métrage est au film de longue durée. Isabelle Fable invite le lecteur à s'aventurer dans des univers éclectiques, à explorer les territoires de l'âme humaine et à s'interroger sur les intrications de nos existences. Chaque texte ouvre une porte vers un territoire a priori banal mais qui bascule sans crier gare, offrant une immersion brève mais intense. L'auteure refuse les circonvolutions inutiles et préfère un style qui frappe en plein cœur. Au fil des pages, deux thématiques récurrentes émergent : la question de l'identité, autant que celle de nos actes et de nos choix. Pourquoi sommes-nous ce que nous sommes et que nous arrive-t-il lorsque nous nous trouvons face à l'impensable ? L’auteure arpente les nuances de la psyché humaine, dissèque les motivations les plus sombres et les élans les plus nobles. Les personnages qui peuplent ses nouvelles restent des êtres de chair et de sang, des gens ordinaires, ni guerriers ni vraiment victimes, simplement des individus lambdas confrontés à des défis suspendus qui génèrent des émotions brutes, disposant d’une palette qui s’étale de la tristesse à l'émerveillement. L’occasion de découvrir différentes façons detueroud'êtretué. Pourtant, au-delàdecestragédiesintimes,sesrécits deviennent des miroirs tendus vers nous-mêmes, astiqués pour inviter à nous questionner sur nos propres choix, nos propres désirs et nos propres limites.

Ed. M.E.O. – 130 pages

Sylvie Van Laere

DANS QUEL MONDE ON VIT

Une rencontre singulière, même surprenante, entre deux êtres en quête, une logique industrielle explosive, une jeune femme esseulée en perte de repères, une exposition - expression libre de l'amour, une mère confiant à ses enfants qu'une vie sans maternité était pour elle possible,unenfantamoureuxetplutôtrêveurdissimulédansunehaie, qui observe, le profit et le pouvoir à tout prix encore et toujours, une famille autoritaire, mêmedictatoriale, untrianglemari, femme, amant entre dissimulationetvérité(s), unbrave routierprisau piège avec son camion, une interview quasi surréaliste d'un homme d'affaires dans un cadre intimidant, "Dans quel monde on vit" de Ralph Vendôme, auteur de nouvelles né à Beyrouth et vivant à Bruxelles, est, si l'on peut dire, une surprenante symphonie en onze mouvements tous bien remuants, parfois même percutants, qui nous mène sans aucun détour au sein de notre monde, un monde souvent sans pitié par les ombres qu'il génère et recèle. Nous connaissons tous l'expression "il y a une ombre au tableau", ici elles se révèlent nombreuses et à l'occasion effrayantes et compactes.

L'écriture de Vendôme ? Sans fioritures - ni fleurs ni couronnes -, le titre du recueil : un constat ! Point une question ! Des vérités dites entrelacées de nombreux questionnements sur ce monde qui nous entoure et nous happe sans ménagement, violence, profit, pouvoir, affaires, rentabilité les mots-clés de ce côté obscur. Une face cachée qui parfois émerge telle la lave d'un volcan en éruption. Un court extrait ? "Déchiffrer un visage. Ses nombreux muscles activent des micro-expressions qui trahissent l'émotion du moment. On guette le léger tremblement de la lèvre supérieure ou l'imperceptible dilatation d'une narine, on surveille l'apparition de rides, autour des yeux..." Qu'attend donc Henry Magnusson, grand patron d'entreprise, pour s'adresser à l'ensemble de son personnel qu'il a convoqué séance tenante ? Ce recueil de nouvelles fenêtres sur le monde, entraînera le lecteur autant sur des chemins de traverse que loin des sentiers battus et rebattus. De quelle manière en fait ? Pour quelle raison ? Découvrez sans hésiter "Dans quel monde on vit" (le cas de le dire) surtout si vous n'avez vécu jusqu'ici que le Farniente ou la Dolce vita ! Un ouvrage coup de poing à saisir à bras-le-corps et d'une main ferme !

Ed. M.E.O. – 132 pages

Thierry-Marie Delaunois

DANS LES YEUX DE L’AFRIQUE

"Une douce folie s'est emparée de moi. Pas la force de résister. Nul ne peut lutter contre ses démons intérieurs, bêtes sournoises qui vous rongent jusqu'aux entrailles. Un matin, tout se brouille..." Dans son avion à destination de l'Afrique, Luce sent en elle des brèches qu'il lui faut colmater. Qu'a-t-elle vécu pour ressentir autant d'émotion ? Pour se poser tant de questions sur ce grand saut qui l'attend ? L'Afrique, le Zimbabwé, "ce continent aux 1001 douleurs, aux 1001 richesses, aux 1001 espoirs" (quatrième de couverture).

Une écriture élégante, une narration claire, d'une grande maîtrise, une émotion et une sensibilité qui ne peut que nous toucher, nous ravir, nous transporter, sont les principaux attraits, ou caractéristiques, de "Dans les yeux de l'Afrique", le second roman, après "Femmes empêchées" (également aux éditions MEO), de Leïla Zerhouni, autrice et conteuse-née, professeur d'anglais et d'allemand dans la vie courante, née à proximité du Parc de Mariemont. Si l'on a lu ses nouvelles "Staccato" et "Le Luthier de Bagdad" ainsi que son premier roman, l'on ne s'étonnera point de la qualité d'écriture de Zerhouni qui fait également preuve d'un sens bien développé de la dramaturgie. "Dans les yeux de l'Afrique" est en

fait bien davantage qu'un roman, c'est un véritable périple, au cœur de l'Afrique, à la rencontre d'une culture fortement empreinte de traditions très ancrées. Mais que raconte ce voyage ? Belgique:Luce, traductrice demodesd'emploi rêvantd'une meilleure destinée, rencontre Qina, jeune migrant zimbabwéen sculpteur talentueux, avec lequel elle se lie d'amitié mais le jeune homme disparaît soudainaprès avoir façonné une étrange statuette. C'est alors le questionnement, l'inquiétude; désemparée, Luce partsur sestraces, pleine d'espoirs mais également de doutes. "L'après-midi, je déambulais à travers les rues de Bruxelles dans l'espoir vain d'apercevoir mon ami. De cet amour balbutiant ne subsistait qu'une poignée de sculptures, dont un visage. Plus je l'observais, plus je pressentais un terrible secret derrière ces mystérieux traits..."

C'est en tant que coopérante que Luce débarque bientôtau Zimbabwé où elle fait la connaissance de la jeune sœur et de la mère de Qina, celle-ci réagissant avec violence à la vue de la statuette. Qui représente-t-elle ? Ce pays aura-t-il raison d'elle ? De son esprit et de son âme ? Retrouvera-t-elle un jour le disparu ? Ce très beau récit vous entraînera dans les méandres et la complexité de l'être, d'êtres qui évoluent au cœur d'un continent où c'est le sacré qui prédomine et permet de déchiffrer les mystères de l'humanité.

Ed. M.E.O. – 140 pages

Thierry-Marie Delaunois

FLEUR DE LOTUS – OU LE MYSTÈRE DE LASTATUE

« Notre jardin progressait aussi. Nous pouvions déjà déguster de bons thés de Wulong dans le Pavillon du thé, que nous avions disposé devant un petit monticule d’où surgissait une mince pierre d’environ un mètre de haut que nous avions fait venir du lac Tai, entourée de mousse épaisse vert sombre. Fleur de Lotus dessinait dans son carnet à croquis, moi je fumais un cigare cubain, un Upmann 46, et nous étions heureux, libres et amoureux. » Lianhua et François, après une rencontre dans les jardins de Suzhou, s’installent à Shenzhen pour une vie tranquille. Cependant, leur ennemi Meng Yizao s’évade de prison et cherche à se venger. « Fleur de lotus » est un récit qui mêle scènes d’action, réflexions sur l’acupuncture, sur la Chine, ainsi que des moments intimes qui vous feront virevolter. Cette œuvre est signée François Beyens, qui a consacré une grande partie de son existence à l’acupuncture et à la Chine. Il a lu des milliers d’ouvrages, voyagé en Extrême-Orient pour apprendrel’acupuncture, puisest retournéàBruxellespourpartager ses connaissances, écrire sur ce qui lui tient à cœur et vivre une histoire passionnée avec une Chinoise.

Ed. Le Lys Bleu – 456 pages

Sam Mas

À L’ÉCHELLE HUMAINE

Un grand nombre d’hommes politiques ne sont que des êtres éphémères dans le cours historique des choses. Néanmoins, il est rare que la postérité les retire soudainement de l’oubli et les présente à notre époque, comme étant au cœur de l’actualité.

Léon Blum, homme politique français, est entré dans l’histoire par son œuvre politique de 1936, dont nous continuons à bénéficier des effets, aujourd’hui. Citons pour l’exemple deux mesures qu’il a prises et qui sont encore appliquées de nos jours, dans beaucoup de pays démocratiques : les congés payés et la semaine de travail de quarante heures.

Il a également imprimé son empreinte dans l’histoire française par son rôle de résistant, lors de la 2ème Guerre mondiale. Nous y reviendrons.

Bien que cela soit moins connu, cet homme politique posséda des qualités littéraires les plus indéniables.

Certains de ses écrits l’ont révélé, tel un écrivain de talent, à l’égal d’André Gide ou de Pierre Louÿs, avec lesquels il avait par ailleurs noué une profonde amitié.

Le jeune Blum commença à se faire connaître par un public confidentiel et tout érudit, en étant l’auteur d’un ouvrage, ayant pour titre : « Nouvelles conversations de Goethe avec Eckermann » en 1901 et un autre de même qualité, intitulé : « Stendhal ou le beylisme », en 1914. Ilarriva, bienmalgré lui, à faire scandale, avec ce livre : « Dumariage », en 1907. Il ydéfendait l’idée que toute femme, comme tout homme, a le droit, avant le mariage, de faire des expériences sexuelles, en vue de son épanouissement personnel. Il soutint même que les femmes étaient par nature polyandres et les hommes, polygames. Ces propos tout simples aujourd’hui parurent, pour certains de ses contemporains, un scandale éhonté, capable de faire vaciller les fondements de la société. Ce livre l’a distingué parmi les gens de lettres. Avant d’entamer une carrière politique, il s’est imposé pendant desannées, commecritiquelittéraire, ayantdescontactsavecdegrandsécrivains, commeMarcel Proust, par exemple. Il envisageait même de se faire un nom dans la littérature de son temps mais une nécessité tout éthique le détourna de cette voie et le fit cheminer, aux côtés de son ami, Jean Jaurès, à qui il vouait une grande admiration

Beaucoup plus tard, après que cet ami fasse l’objet d’un assassinat et après le commencement de la Seconde Guerre mondiale, il commença à écrire en 1942 : « À l’échelle humaine », lors de sa comparution devant un tribunal, étant accusé de la défaite de la France de 1940, en raison de ses prétendues « graves manquementspolitiques ». Outrele caractère historiquede ce texte, il n’endemeure pas moins un chef-d’œuvre littéraire. En effet, ce document constitue un texte, ayant de hautes qualités littéraires. « Àl’échelle humaine » est un essai brillant pour analyser à chaud les raisons, pour lesquelles la France a perdu la guerre, face à l’Allemagne nazie. Cet ouvrage forme également un plaidoyer efficace, dénonçant le racismeetlapolitiquedumaréchal Pétain, àlafaveur d’unhumanisme revigorant. En bref, c’est un acte de résistance magistral contre ce mal, le nazisme et toutes les autres figures de l’intolérance et de l’obscurantisme.

Ed. Gallimard - 181 pages

Serge Vassang

DISCOURS ET CONFÉRENCES

Comme ils sont rares, ces hommes politiques, au talent littéraire, qui traverse le temps. Nul de nos jours n’oserait en citer un seul de notre temps, digne de nos plus grands prosateurs de langue française.

Néanmoins, il a existé des périodes historiques favorables, qui produisirent un personnel politique, capable de créer des œuvres littéraires ou politiques exceptionnelles, comme par exemple, Victor Hugo, Benjamin Constant, André Malraux, le général De Gaulle, Léon Blum, … Parmi ce panthéon des personnalités hors normes, un nom ressort, tant son souvenir continue à agir sur les esprits. Il représente l’éternelle jeunesse. C’est Jean Jaurès, le combattant génial, ligué contrel’oppressionde cemonde inique. Cet homme politiquedevint ce prophète de l’Égalité, annonciateur de la juste répartition des richesses entre tous, ayant la volonté de fer de réaliser une instruction publique, destinée au plus grand nombre. Cet homme politique, ce titan grandiose d’un pacifisme tous azimuts, inquiéta tous lestrustsde l’industrie des armes. Il clama haut et sur tous les tons la paix perpétuelle. Comme il manque tant à notre époque ! Son discours pacifique n’a pas pris une seule ride. Il apparaît d’une actualité vibrante. Ce qui peut étonner dans sa trajectoire, c’est que ce politique extraordinaire, dans sa jeunesse, envisageait son avenir avant tout dans le domaine philosophique. À cet égard, il y a une observation à faire : quand il suivait l’enseignement de l’École normale supérieure, il avait pour condisciple de classe, Henri Bergson, qui deviendra une sommité dans ce domaine. Ce dernier donnera ses lettres de noblesse au spiritualisme et léguera à la philosophie des concepts de son cru, qui demeure toujours d’une pertinence redoutable, comme par exemple, « la durée », « le supplément d’âme », « le tout fait » ou « le se faisant ».

De ce temps, où le jeune Jaurès travaillait à être philosophe, une trace non négligeable a été conservée par la postérité. C’est ce livre, dont il est l’auteur : « De la réalité du monde sensible », publié en 1897. À force de demandes insistantes, venues des connaissances de son entourage, il consent à entrer en politique et à ne plus la quitter. Très tôt, au commencement de cette carrière, il se présente, aux yeux de ses compagnons de lutte, tel un chef incontestable, à l’éloquence corrosive et à la plume acérée. Il s’élève, comme un astre du socialisme, qui resplendit de tous ses feux.

Malheureusement, un déséquilibré, un assassin, arrêtera cette étoile en pleine course.

Jean Jaurès a laissé une œuvre vivante, dont notamment ses discours et ses conférences. Garnier Flammarion en a constitué un florilège, disponible en format de poche.

Ainsi, à la suite de cettejudicieuse initiative, lelecteur peut connaître la parole retranscrite de cet orateur immortel, doublé d’un écrivain de premier plan.

Garnier Flammarion - 300 pages

Serge Vassang

LE TALENT EST UNE FICTION

Le talent est-il une fiction ? Si le talent, considéré comme une capacité innée, ne trouve pas de fondement dans la réalité scientifique, il reste néanmoins difficile de nous départir de cette notion. Pourtant, recourir à l'idée d'un ingrédient magique pour expliquer les succès ou les échecs n'est pas anodin. En s'appuyant sur les dernières avancées de la recherche et en faisant référence à des figures de la culture populaire, Samah Karaki, docteure en neurosciences, explore les mythes qui sous-tendent notre conception du mérite et met en lumière les facteurs sociaux, culturels ou individuels qui contribuent au développement de compétences exceptionnelles. Sans écarter l'influence de l'hérédité ni prétendre que chacun est capable de tout, l'autrice nous invite à réfléchir dans un monde obsédé par les résultats. Elle nous encourage à envisager le modèle de société vers lequel nous aspirons, à valoriser les réalisations collectives ainsi que la liberté et le plaisir individuels. Cette réflexion remet en question l'idée selon laquelle le talent serait exclusivement inné et immuable. En effet, elle met en évidence la possibilité pour chacun de développer des compétences hors du commun grâce à des éléments sociaux, culturels ou individuels. Ainsi, elle nous pousse à dépasser les déterminismes et à considérer l'importance des environnements favorables au développement des talents. L'approche de Samah Karaki nous invite à repenser nos conceptions du mérite et du succès, en mettant en lumière la complexité des facteurs qui y contribuent. Elle nous incite également à envisager une société où la diversité des talents est valorisée et où chacun a la possibilité de s'épanouir selon ses aspirations et ses capacités.

Ed. Livre de Poche – 312 pages

Amélie Collard

LAVIE EN FUITE

L'auteur nous transporte à travers deux époques distinctes, reliant le passé et le présent à travers les expériences de ses personnages principaux. L'histoire commence en 1946, alors qu'une mère et sa fille quittent laPolognepourParisaprèsunévénement tragique qui abouleverséleur existence. Lesémotions de honte et de peur les accompagnent alors qu'elles tentent d'échapper à leur passé douloureux, sans se douter des défis qui les attendent. En 2022, presque quatre-vingts ans plus tard, à Londres, nous rencontrons Gretel Fernsby, dont la vie semble être bien loin des tourments de son enfance. Cependant, l'arrivée d'un nouveau couple dans son immeuble, accompagné de leur fils Henry, fait remonter à la surface des souvenirs longtemps enfouis. L'attitude de Henry semble déclencher en Gretel une série de réminiscences qu'elle pensait avoir enterrées à jamais. Ce roman explore les thèmes universels de la mémoire, du traumatisme et de la résilience à travers les yeux de ses personnages. Gretel se retrouve confrontée à un choix difficile entre sauver sa propre peau ou celle de l'enfant, ce qui la force à replonger dans son histoire personnelle, même si cela signifie faire émerger des secrets qu'elle a passé toute une vie à dissimuler. L'écriture captivante de l'auteur nous emmène dans un voyage émotionnel à travers le temps, alors que les événements du passé résonnent dans le présent des personnages. Les lecteurs sont entraînés dans un tourbillon d'émotions alors que les mystères se dévoilent et que les liens entre les époques se renforcent. "La Vie en Fuite" est bien plus qu'une simple histoire, c'est une exploration profonde de la nature humaine et de sa capacité à surmonter les épreuves du passé.

Ed. Livre de Poche – 456 pages

Michel Weyo

D’OÙ VIENT L’AMOUR

Dans lespremières années desannées 40, SamuelPoujol, unjeune homme de vingt-deux ans, est l'unique fils du propriétaire desAteliers Poujol, une entreprise spécialisée dans la fabrication de sous-vêtements de luxe, nichée dans le Gard. Parmi les employés de l'usine se trouve Maud, âgée de dix-sept ans, qui travaille là depuis quelques mois. Bien que sa grossesse soitdiscrète, elle porte enelle lefruit d'unamour clandestin, une grossesse qui semble presque imperceptible, comme celle d'une poupée. Pendant ce temps, Samuel nourrit l'ambition de suivre les traces de son père, un homme connu pour son amitié envers les Juifs persécutés. La questionseposealors:Samuel épousera-t-il Maudlorsquelemomentsera venu, risquant ainsi de compromettre son avenir dans un scandale potentiel ? Maud elle-même se pose cette question, interrogeant l'enfant à naître sur ses émotions futures. Se donner à l'amour à un âge trop tendre peut parfois vous exposer aux affres de la fatalité. Dans ce récit, Yann Queffélec nous plonge dans les méandres d'une histoire où la passion et la destinée se rencontrent. Son style vibrant, animé par les forces telluriques des Cévennes, nous emporte dans un tourbillon d'émotions, où les choix et les conséquences se mêlent dans un ballet poignant. À travers les personnages de Samuel et de Maud, l’auteur nous offre une méditation profonde sur la jeunesse, l'amour et la destinée. Ces jeunes amants, pris dans les remous d'une époque troublée par la guerre et la clandestinité, nous rappellent la fragilité de nos existences et la force des liens qui nous unissent, même dans les moments les plus sombres.

Ed. Livre de Poche – 360 pages

André Farago

LE CLOÎTRE

Ann Stilwell, une jeune étudiante originaire d'une ville rurale des États-Unis, entreprend un stage d'été au Metropolitan Museum of Art de New York. Son assignation la conduit vers le Cloître, un musée gothique renommé pour sa précieuse collection d'art médiéval, où elle est chargée d'assister Patrick Roland, un professeur charismatique et troublant. Dès son arrivée, Ann est captivée par les théories extravagantes de son mentor, ainsi que par la présence envoûtante de Rachel Mondray, une jeune femme à la fois belle et brillante. Ce qui aurait pu n'être qu'une curiosité universitaire se transforme rapidement en une obsession lorsque la découverte d'une mort mystérieuse révèle l'existence de cartes de tarot datant du XVe siècle, cartes qui semblent avoir le pouvoir de prédire l'avenir... Le récit mêle habilement le monde de l'art et celui de l'occulte, créant une atmosphère envoûtante où le mystère et le danger se côtoient. Ann se retrouve plongée dans une quête haletante pour percer le secret des cartes detarotet démêler lesfilsd'une intriguecomplexe qui s'étend dans les méandres du temps. Au cœur de l'histoire se trouve le triangle amoureux formé par Ann, Patrick et Rachel, dont les relations se tissent et se détissent au fil des révélations et des événements mystérieux qui ponctuent le récit. Les personnages sont complexes et nuancés, chacun cachant ses propres secrets et motivations, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à l'intrigue. Vénéneux et qui prend aux tripes, ce best-seller des ventes au New York Times a déjà été traduit en douze langues. Ed. Livre de Poche – 416 pages

André Farago

LADERNIÈRE COLONIE

Dans les années 1960, un acte de séparation historique s'opère lorsque la Grande-Bretagne divise Diego Garcia et les cinquante-quatre autres îles des Chagos de la toute jeune République indépendante de Maurice. En secret, l'objectif est de fournir aux États-Unis une base militaire stratégique sur l'île de Diego Garcia, la plus grande de l'archipel. Cette décision entraîne le déplacement brutal des Chagossiens, qui habitent ces îles depuis le XVIIIe siècle, les condamnant à l'exil. Parmi eux se trouve Liseby Élysé, une jeune mariée enceinte de son premier enfant. Pendant cinquante ans, elle mène un combat acharné pour pouvoir retrouver sa terre natale. Philippe Sands retrace cette lutte inlassable dans son récit. Il met en lumière les horreurs persistantes de l'impérialisme britannique et les crimes racistes dont Mme Élysé et ses compatriotes chagossiensontété victimes. Il souligneégalement le long cheminement du droit international moderne pour que soit reconnu et jugé ce crime contre l'humanité. Ce récit nous plonge dans l'histoire méconnue des Chagossiens et de leur lutte pour la justice. Il met en évidence les conséquences dévastatrices de la politique impériale sur les populations autochtones, ainsi que les défis auxquels sont confrontés ceux qui cherchent à obtenir réparation pour les torts qui leur ont été infligés. Par le biais de Liseby Élysé et de ses compagnons d'infortune, Philippe Sands nous rappelle l'importance de la lutte pour la justice et la dignité humaine, ainsi que la nécessité de reconnaître et de réparer les injustices du passé. Son livre est un témoignage puissant de résilience et de détermination face à l'adversité.

Ed. Livre de Poche – 320 pages

CathyAumbert

RUBY

Ce roman met en scène une adolescente de quinze ans, qui donne son prénom au titre de l’histoire. Elle vit au cœur de la Louisiane sauvage, imprégnée de ses superstitions et de ses légendes envoûtantes. Élevée par une grand-mère dotée de pouvoirs mystérieux, Ruby n'a jamais connu ses parents. Sa mère a péri en lui donnant naissance, tandis que son père a mystérieusement disparu. Les raisons de leur absence demeurent obscures, comme si un sombre secret planait sur la famille Landry, pesant lourdement sur Ruby. Dans cette atmosphère étouffante, la jeune fille trouve refuge dans la peinture, s'évadant ainsi de son quotidien tourmenté. Lorsqu'elle croise la route de Paul Tate, elle pense que le bonheur lui sourit enfin, ignorant les sombres secrets qui entourent sa propre histoire familiale. Mais autour d'elle, des mensonges sordides et des secrets inavouables tissent une toile implacable, menaçant de détruire tout ce en quoi Ruby croyait. Il s’agit du premier tome de la série "La Famille Landry" de Virginia C. Andrews, une saga captivante qui explore les intrications complexes d'une famille marquée par les secrets et les mystères. À travers les pages de ce roman, les lecteurs sont transportés dans un monde où les personnages sont confrontés à leurs démons intérieurs, où la vérité est souvent plus sombre que ce qu'ils auraient pu imaginer. Ed. Livre de Poche – 624 pages

Jacques Brisson

DRACULA – L’ORDRE DU DRAGON

Dans les profondeurs ténébreuses de la Hongrie de la fin du XIXe siècle, Jonathan Harker se trouve captif des murs sinistres de Vlad Dracula, le redoutable prince des ténèbres. Cependant, une lueur d'espoir surgit de l'obscurité sous les traits de Greta, l'épouse délaissée de ce monarque sanguinaire. Déterminée à aider le prisonnier, elle lui révèle les sombres desseinsdesonépoux :allerenAngleterreet étendresonrègnedeterreur loinde chez lui. Àl'arrivée du navireau port deWhitby, le vampire avait déjà commencé son festin macabre, décimant l'équipage pour se gaver de leur sang et gagner en force autant qu’en puissance. Durant ce temps, Jonathan réussit enfin à revenir chez lui où une implacable chasse à l'homme s'engage. Ce récit nous replonge aux racines du mal, dans un one-shot qui s'inspire librement de l'œuvre de Bram Stoker. Les illustrations en lavis noir et blanc, d'une beauté saisissante, réalisées par l'artiste italien Corrado Roi, ensorcellent le lecteur et le plongent dans une atmosphère aussi sombre que captivante. Aux côtés de Roi, Marco Cannavò offre une relecture originale et audacieuse du roman, explorant de nouveaux horizons narratifs tout en conservant l'essence même de l'histoire originale. Cette bédé choquera sans doute les puristes, mais ravira les amateurs de récits gothiques avec un Dracula plus redoutable que jamais, prêt à étendre sa férule sur le monde moderne de l’époque. En ce temps né de la révolution industrielle, Londres était la capitale dans laquelle tout se passait. Une bédé addictive !

Ed. Glénat – 112 pages

Louis Strabels

ANN BONNY, LA LOUVE DES CARAÏBES - TOME 1

En l'année 1718, Ann Cormack débarque à Nassau, sur l'île de New Providence, aux Bahamas, bravant lesvaguestumultueusesdel'océanpouréchapperàlaprisondoréequelui imposesaconditiondefemme en Caroline du Sud. Élevée comme un garçon par son père procureur, elle rêve d'une liberté que seule la mer peut lui offrir. Pour s’affranchir de cette destinée étouffante, elle épouse James Bonny, un pirate de modeste renommée, avec pour condition expresse de devenir son quartier-maître. Ainsi affranchie éloignée de son géniteur, elle prend le large en dissimulant son sexe aux marins à bord, prête à défier les flots et à mordre l’écume. Mais pour James, elle reste avant tout un moyen d'accéder à un héritage et non une égale. Elle découvre alors ses manigances avec Ornigold pour créer une milice antipirate. Révoltée par cette trahison, Ann décide de le quitter. James, avide de vengeance, tente de la capturer pour la vendre comme esclave à Cuba, mais elle lui échappe, laissant derrière elleleschaînesdesacaptivité. Désormaislibre,Annlaisseéclore son tempérament intrépide et sa soif de liberté. Avec le corsaire Pierre Bousquet, elle écume les mers, volant navires après navires, avant de recruter son propre équipage. C'est alors qu'elle croise la route du redoutable capitaine Jack Rackham, surnommé Calico Jack. Aux côtés de ce légendaire pirate,Ann forge sa propre destinée, devenant une figure emblématique de la piraterie, défiant avec audace le gouvernement britannique et inspirant la craintedansle cœurdesmarins et desautorités. Dans ce diptyque épique, Franck Bonnet nousoffre une fresque maritime captivante, retraçant avec fidélité l'histoire vraie de la plus grande femme pirate de tous les temps.

Ed. Glénat – 72 pages

Raphael Hautecour

L’ARCHE DE NOÉ ET LE DÉLUGE

Au cœur de la Mésopotamie antique, là où les rivières serpentent entre les terres fertiles, naît un récit aussi vieux que le temps luimême avec le mythe du déluge. Dans ce paysage mythique s’est forgée l'épopée de l'Arche de Noé, un récit légendaire issu de la Genèse, où semêlent lacolère divine etla résilience de l'humanité. Pourtant, au-delà de la destruction et du chaos, ce récit nous offre une perspective unique sur la rédemption des hommes. Sous le regard de Luc Ferry, nous sommes invités à revisiter la thématique de l'amour à travers le couple fondateur, Noé et son épouse Emzara. Leur lien, tissé dans les épreuves et les défis de la survie, devient le pilier central de cette narration, une source d'espoir et de lumière danslesténèbres du déluge.Alors queleseaux montent et que le monde est englouti par le flot déchaîné, Noé et Emzara se tiennent ensemble, unis par un amour qui transcende les tempêtes et les tourments. Leur dévouement l'un envers l'autre est le rempart contre la folie destructrice qui les entoure, une lueur d'humanité au milieu du chaos. À travers des illustrations soignées et des récits poignants, nous sommes transportés au cœur de cette saga intemporelle, où la force de l'amour défie les éléments déchaînés et guide l'humanité vers un nouvel espoir. Dans cet album, le déluge devient bien plus qu'une catastrophe : il est le catalyseur d'une histoire d'amour éternelle, gravée dans les annales de l'histoire comme un témoignage de la résilience humaine et de la puissance de l'union.

Ed. Glénat – 56 pages

Louis Strabels

AYRTON SENNA, HISTOIRES D’UN MYTHE

À l'occasion du trentième anniversaire de sa disparition, la collection "Plein Gaz" nous offre une nouvelle édition du biopic en bande dessinée consacré à la légende du sport automobile : Ayrton Senna. Enrichie de huit pages de témoignages et de photographies captivantes de Lionel Froissart, journaliste spécialisé ayant partagé les coulisses de la carrière du champion, cet album nous plonge dans l'univers fascinant de ce pilote d'exception. Dès les premières planches, nous sommes transportés dans l'effervescence des circuits, où Senna, tel un chevalier moderne, défie les lois de la vitesse et de la gravité. De ses débuts modestes sur les pistes brésiliennes à son ascension fulgurante sur la scène internationale de la Formule 1, chaque page de cette bande dessinée retrace avec passion et émotion le parcours hors du commun de ce héros des temps modernes. Nous découvrons l'homme derrière le volant, son engagement indéfectible pour la perfection et sa détermination sans faille à repousser les limites de l'audace et du courage. Mais au-delà de ses exploits sur la piste, c'est sa personnalité charismatique et son humanité qui transparaissent à travers les cases, faisant de lui bien plus qu'un simple champion : une icône, un symbole d'inspiration pour des générations entières. Cette nouvelle édition de la bande dessinée consacrée à Ayrton Senna est bien plus qu'un simple hommage, mais un témoignage vibrant de l'immense impact que ce champion a eu sur le monde du sport automobile et au-delà.

Ed. Glénat – 56 pages Guy Duguet

LAROUTE

Dans la noirceur écrasante d'un monde postapocalyptique, où l'horreur est devenue le quotidien, cette bédé se déploie comme un cri dans le silence des ruines. Manu Larcenet adapte le roman de Cormac McCarthy pour offrir un récit graphique d'une intensité rare. Les pages s'ouvrent sur un paysage de désolation, déchiré par la dévastation et enveloppé de cendres. Au cœur de ce chaos, un père et son fils cheminent. Leurs silhouettes frêles contrastent avec la brutalité de l’environnement. Poussant un caddie rempli de maigres provisions, ils avancent, hantés par la menace permanente des cannibales, incarnations de la sauvagerie qui règne désormais. Chaque case renvoie à l'effroi d’un monde qui a été. Manu Larcenet capte avec une précision cruelle les regards hagards, les gestes épuisés et les décors délabrés. La pluie, la neige autant que le froid deviennent des personnages à part entière, ajoutant à l'angoisse qui étreint les protagonistes.

Pourtant, au-delà de cette noirceur, une lueur d'humanité persiste. Entre le père, déterminé à protéger son fils à tout prix, et l'enfant, symbole fragile de l'innocence perdue, se tisse unlien indéfectible, ultime rempart contre le chaos. Leurs échanges, parfois à peine murmurés, résonnent comme des prières dans le vide. Manu Larcenet rend hommage à l'écriture ciselée de Cormac McCarthy en capturant l'essence même de son récit, sans rien trahir et en donnant un visage aux protagonistes.

Ed. Dargaud – 160 pages

Jacques Brisson

MURENA

: MORT D’UN SAGE

Dans les dédales de la Rome antique, au cœur du tumulte du premier siècle, se déploie l'épopée tumultueuse de Lucius Murena. Sous les règnes mouvementés des empereurs Claude et Néron, les intrigues palatiales s'entremêlent avec les destinées individuelles, tissant une toile complexe de pouvoir, de trahison et de passion. Cette série de bédés, dont voilà le douzième épisode, explore les méandres de la psyché des protagonistes, révélant leur descente inexorable dans la folie et la cruauté. Leurs destinées se reflètent et s'entrelacent, tandis que Rome elle-même devient le théâtre de leurs passions dévorantes et de leurs ambitions démesurées. Cette saga se révèle ainsi comme une fresque saisissante de la Rome impériale, où les destins individuels se mêlent aux tumultes de l'Histoire. À travers ses personnages complexes et ses rebondissements captivants, la série explore les sombres recoins de l'âme humaine, révélant les facettes les plus obscures du pouvoir et de la passion. De retour au palais, Lucius Murena voit sa mémoire toujours vacillante, mais les drogues que Lemuria lui a imposées se dissipent peu à peu, tout comme les doutes de Néron quant à l'implication de son ami dans le complot mené contre lui. Le secret qui entoure l'identité de l'Hydre, cette guerrière redoutable, désarçonne cependant l'empereur, en proie à des délires de plus en plusfréquents quile poussent lentementjusqu'auxportes delafolie. L'ombre de la conspiration, qui ne cesse de s'étendre sur Rome, contribue également à faire vaciller la raison de Néron : tandis que l'étau se resserre, celui-ci offre à Tigellin, son ambitieux sbire, les pleins pouvoirs. Coincé entre une femme possessive et un empereur susceptible dedouterà nouveau desa sincérité, notre héros prendrat-il les bonnes décisions ?

Ed. Dargaud – 64 pages

Andy Harry

ROUGE VENIN

Dans les méandres des intrigues qui entourent Versailles, où les rumeurs se mêlent aux éclats de rire, où les flammes dansantes des bougies caressent les fresques murales, se tisse l'étoffe de ce drame envoûtant. Au cœur de ce tourbillon de luxure et de pouvoir, Louis XIV émerge tel un soleil, irradiant de sa présence chaque recoin de la cour. Pourtant, parmi les courtisans masqués et les jeux de dupes, se distingue une figure singulière, celle du duc d'Orléans, épris de liberté et de beauté. Son âme étreinte par les passions interdites, il se laisse emporter par un amour clandestin, tissé de désirsbrûlants et de serments muets. Enluminé par la grâce dévastatrice de Philippe de Lorraine, il plonge dans un abîme de plaisirs défendus et les joies homosexuelles. Dans ce ballet de faux-semblants et de vérités dérobées, se révèle l'écriture de Philippe Seguy, sculptant par le truchement des mots la chair vive de cette époque tumultueuse. L'ombre du travestissement plane, défiant les normes établies, exaltant le désir ardent de se réinventer, de transgresser les limites imposées par une société figée dans ses préjugés. Au fil des pages, se déploie le tableau saisissant de ce siècle de faste et de décadence, où les masques tombent pour révéler les tourments intérieurs, avec une multitude de passions qui se mêlent aux complots et où le pouvoir se conjugue au prix de l'âme. Ce bal effréné charrie tant le désir que la raison et trace le portrait troublant d’un monde avide de liberté et prêt à braver tous les tabous pour assouvir ses désirs les plus secrets.

Ed.Albin Michel – 352 pages

André Farago

LE CHANT MALÉFIQUE

Au cœur desmystères qui hantent les recoins les plus sombres de la Vendée, l'inspecteur Valentin Verne, éminent détective du Bureau des affaires occultes, se trouve confronté à une énigme aussi déconcertante que mortelle. Dans l'épaisseur des bois du bocage vendéen, une présence funeste semble émerger des ténèbres, semant la terreur parmi les habitants. Un chant lugubre résonne dans la nuit, annonçant la disparition tragique de certains villageois. Ces morts mystérieuses, tous fervents légitimistes, soulèvent des soupçons quant à l'implication des agents secrets de Louis-Philippe, redoutant le retour de la lignée des Bourbons. D'autres murmurent le nom de l'Aloubi, ce passeur des marais, émissaire du diable, glissant sur les eaux troubles à bord de sa barque fantomatique. Ou encore, certains évoquent une malédiction venue d'outre-mer, invoquant les adorateurs d'une déesse mystérieuse. Pour tirer le vrai du faux, Valentin Verne n’a pas d’alternative que celle de quitter la capitale pour se confronter à une région au bord de l'insurrection. Pendant ce temps, Aglaé, son fidèle acolyte, se trouve coincée dans une enquête complexe, où se mêlent complots et enjeux politiques. Son destin au sein du Bureau des affaires occultes semble plus que jamais incertain, alors qu'elle lutte pour percer les secrets qui pourraient bien sceller son sort. Eric Fouassier signe ici la quatrième enquête d’un personnage devenu récurrent et en proie à des énigmes qui dérouteraient les plus cartésiens d’entre-nous. Des récits menés au cordeau et secoués de terreur et de désespoir.Avis aux amateurs !

Ed.Albin Michel – 416 pages

Paul Huet

UNEAFFAIRE TRÈS FRANÇAISE

Secoué par un maelström médiatique, un acteur, icône du cinéma français et de plusieurs générations, voit son image écornée par des scandales retentissants. Derrière le mythe, les accusations pleuvent, faisant vaciller les fondements d'une carrière longtemps encensée. Les récits tourbillonnent, évoquant des comportements inappropriés, des abus de pouvoir, des gestes déplacés. Ce ne sont pas seulement les accusations qui choquent, mais aussi la chute vertigineuse d'un monument du septième art, jadis adulé par des millions de spectateurs. L'onde de choc se propage, détruisant l'image d'un homme qui incarna tant de rôles emblématiques, façonnant l'imaginaire collectif. Dans cet ouragan, la désillusion est palpable pour ceux qui voyaient en lui bien plus qu'un simple comédien : un ambassadeur de la culture bleu-blancrouge, un visage incontournable du paysage cinématographique. Mais les idoles ont leurs failles et les bouches se délient au grand jour. Le scandale ne se limite pas à l'individu, mais met à mal toute une part de l'histoire du cinéma français qui est remise en question et les déceptions se mêlent à l'incompréhension, laissant unvidebéant làoùse dressait autrefois ungéant de l'écran. Dans cetumulte médiatique, la quête de vérité se heurte aux débats passionnés, aux opinions divergentes. Dans cette enquête explosive, Raphaëlle Bacqué et Samuel Blumenfeld lèvent pour la première fois le voile sur cette affaire si française qui voit même, au paroxysme du scandale, le président Macron s’en mêler. L’occasion de parler également, alors que la justice n’a pas encore rendu son verdict, de l’aveuglement volontaire des gens du cinéma, d’une époque que beaucoup aimeraient ne pas voir renaître, d’argent, d’obscénités, d’une amitié avec Poutine et des coulisses de certains tournages.

Ed.Albin Michel – 192 pages

Julie Plisnier

VIENS, ON SE PARLE

Durant trois longues années, Omar Sy, l'acteur emblématique du cinéma français, s'est prêté à l’exercice de la confidence Elsa Vigoureux, grand reporter au Nouvel Obs.Au-delà des projecteurs et des caméras, cet homme, père de famille et époux aimant, se révèle dans toute sa simplicité et sa profondeur. Le succès, bien qu'omniprésent dans sa carrière, ne semble pas altérer son humilité. À travers les échanges avec l'auteur, il dévoile une part de son intimité et de ses pensées les plus intenses, passant par ses joies et ses peines. Sans artifice, Il se livre comme un homme ordinaire qui trouve dans la parole un moyen de partager son humanité.Au détour des pages, se dessine le portrait d'un nomade de l'âme, explorant les territoires du cœur, de la famille, de l'amour, du cinéma et du monde qui l'entoure. Sa curiosité insatiable le pousse à questionner, à découvrir et à s'émerveiller devant les mystères de la vie. Homme profondément libre et pudique, il se dévoile, affranchi des conventions, avide de comprendre et de s'épanouir dans chaque expérience. Son parcours, ponctué de succès et de défis, résonne comme uneinvitationàlaréflexion, àladécouvertedesoi et desautres. Àtravers ces échanges, Omar Sy ne se contente pas de raconter son histoire, mais incarne une véritable leçon de vie, uneode à la simplicité, à l'authenticité et à la quête de sens. Dans ce livre, il se révèle bien plus qu'un acteur talentueux, mais sous les traits d’un être humain vibrant d'émotions, de passion et de générosité. AU demeurant, un homme qui, malgré la renommée, reste fidèle à lui-même et à ses valeurs.

Ed.Albin Michel – 288 Pages

Julie Plisnier

TOUT TE DIRE

Avec sincérité et bienveillance, Camille Lellouche nous livre pour la première fois sa propre histoire. Née le 10 juin 1986 à Paris, elle est la petite-fille d’YvonSallaud. Ce dernier, déporté durantla Seconde Guerre mondiale, a témoigné de cette expérience dans le livre « Les Coquelicots de la liberté ». Camille Lellouche grandit à Vitry-sur-Seine, dans le Valde-Marne. Enfant, elle apprend le piano puis le violon alto. C’est en s'accompagnant au piano que la jeune fille se rend compte qu’elle veut devenir chanteuse. Mais elle ne possède pas seulement une belle voix, elle a aussi beaucoup d’humour. Elle pratique alors ses deux passions, l’une dans les pianos-bars, l’autre chez Acting International, une école de théâtre parisienne. Au milieu des années 2000, elle passe des castings tout en travaillant dans la restauration. En 2015, elle participe à l’émission « The Voice » sur TF1. À cette époque, elle a déjà plusieurs titres à son actif, sortis de manière quasi-confidentielle. Lors des auditions à l’aveugle, la chanteuse interprète Papaoutai de Stromae et séduit le jury composé de Florent Pagny, Jenifer et Mika. Semi-finaliste del’émission, lajeune femme se lie d’amitié avec soncoach, mais aussi d’autres participants comme Anne Sila. Elle part ensuite en tournée avec la troupe de l’émission et prend pleinement son envol pour conquérir peu à peu le public en usant de sa personnalité pétillante et son talent indéniable, sans jamais renoncer à monter les marches des festivals et gagner ses galons de comédienne. Qui mieux qu’elle pour se raconter ?

Ed. Stock – 216 pages

CathyAumbert

J’AI REGARDÉ LANUIT

TOMBER

Moins connue que sa maman, l’actrice Isabelle Huppert, Lolita Chammah a été vue au cinéma à côté de cette dernière dans plusieurs longs métrages dont « Une affaire de femmes », « Copacabana » et « Barrage », tout en multipliant les rôles tant pour le cinéma, la télévision et le théâtre. Avec ce livre, elle raconte la douleur qu’elle a traversée lors d’un mois de novembre qui aurait dû être ordinaire. Se remeton de la perte d’un enfant ? Une partie de la réponse se trouve dans ce témoignage à la première personne. Il était temps de partir pour l’école. Tout était prêt. Puis l’existence s’est fracturée. Tout s’est figé. Dans cette épreuve déchirante, l’écriture est devenue refuge pour exorciser l’injustice, l’absurdité et lasidérationdechacun. Inconsolablemaisvivante, l’auteureraconte aussi pour tous ceux qui traversent la même inhumanité, pour ceux qui ne sont pas capables d’aligner les phrases. Pour ses enfants, celui qui est là, celui qui n’est plus là, et celui qui viendra. Le récit ne sauve de rien, mais devient un espace viable pour continuer à respirer. Dans ces lignes empreintes de souffrance et de résilience, Lolita Chammah explore les méandres de l’impensable, confronte la cruauté de la vie à l’élan inextinguible de l’amour maternel. Chaque mot se métamorphose en un pas vers la guérison, une façon de progresser audelà de la douleur indicible et de trouver un sens dans l’absurdité du destin. Son récit se transforme alors en un acte de courage et de générosité, passe des ténèbres à la lumière et nous rappelle que, même au cœur de la plus sombre des nuits, réside toujours un espoir, une force qui pousse à continuer et à survivre.

Ed. Stock – 189 pages

Julie Plisnier

PETIT PAYS

Avant, Gabriel menait une vie insouciante, explorant avec ses amis les coins cachés de leur petit coin de paradis. Mais puis vint la dislocation de l'harmonie familiale, synchronisée avec la chute de son petit pays, le Burundi, ce morceau d'Afrique centrale brutalement secoué par les tumultes de l'Histoire. Plus tard, Gabriel ressuscite un monde à jamais perdu. Les battements de cœur suspendus, les respirations coupées, les réflexions profondes et les rires éclatants, le parfum enivrant de citronnelle, les termitesles jours d'orage, les jacarandas en fleur. L'enfance, avecsadouceurinfinieet sesdouleurstenaces. Exilés au Burundi, Gaby etAna, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien jadis insouciant bouleversé par la guerre civile. Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsis au Rwanda voisin vient mettre un terme brutal à leur innocence. Déjà à l'école, Gaby est témoin d'une altercation entre un Tutsi et un Hutu, apparemment sans distinction apparente, si ce n'est - selon son père - la forme de leur nez... Sous la plume de MarzenaSowaetlecrayondeSylvainSavoia,l'adaptationdubest-selleràconnotationautobiographique de Gaël Faye (prix Goncourt des lycéens en 2016) prend vie pour une leçon de vie et d’espoir quant aux guerres présentes et futures. Gaël Faye lui-même a choisi les auteurs de Marzi parmi une pléthore de projets présentés. Le résultat est aussi magnifique que poignant, beau et intelligent.

Ed. Dupuis – 128 pages

Julie Plisnier

NERO :DJIHAD

Syrie, an de l'hégire 551. Nero, un féroce guerrier arabe, livre un combat acharné contre les ennemis de l'Orient. Nous sommes au cœur des croisades, l'une des périodes les plus sombres de la grande Histoire. Nero n'est pas un homme comme les autres. Redouté par ses ennemis comme par ses alliés, il porte sur son front les stigmates d'un rituel ancestral, une cicatrice qui remonte à l'enfance, ce jour maudit où son propre père a tenté de le sacrifier à Iblis, le Djinn du feu. Unis malgré eux dans une guerre sans merci, Nero et un chevalier chrétien vont devoir mettre leurs différences de côté et combattre ensemble des menaces bien plus dangereuses, des créatures primordiales qui se nourrissent de la haine qui divise les peuples. La terrible calamité qui a récemment secoué le globe semble étrangement n'avoir eu aucun impact sur la paisible cité de Damas. Nero et ses compagnons, toujours en quête de nouveaux alliés, en sont témoins lorsqu'ils parviennent à la « Cité aux mille jardins », apparemment épargnée par les sinistres Djinns. Quelle sorcellerie pourrait expliquer ce phénomène étonnant ? Désormais, Nero n'a qu'un seul objectif en tête : retourner à la Grotte du Sang, là où tout a commencé, et affronter le redoutable Djinn du feu. L'heure du Jihad est arrivée ! Ce troisième et ultime tome conclut les aventures palpitantes d’un antihéros comme on les aime, marqué par des contradictions, en proie à une part de noirceur qui le rend tour à tour brave et tragique.

Ed. Dupuis – 144 pages Paul Huet

TOUT LE MONDE L’APPELAIT JOHNNY

Voilà un livre fait pour les fans de Johnny Hallyday. Patrick Roussel a été dix-sept ans au service du taulier comme chauffeur et égrène ses souvenirs pour offrir des anecdotes inédites. Il a fréquenté le chanteurde1999à2016.Toutlemondel'appelait Johnnymais,pour lui, il était le « patron ». Un boss pas comme les autres, mais un employeur tout de même, généreux, exigeant, charismatique. Au fil des années, une relation spéciale s'est tissée entre eux. Patrick était bien plus qu'un simple chauffeur pour Johnny, il a bien vite fait office de confident, devenant son complice et parfois même son bouclier contre le tumulte de la célébrité. Il se rappelle ici les longues conversations qu'ils avaient pendant les trajets en voiture, où Johnny se confiait sur sa vie, ses joies et ses peines. Mais être le chauffeur de Johnny n'était pas une sinécure tous les jours. Il devait être constamment sur le qui-vive, prêt à intervenir en cas de besoin. Patrick se souvient d'une nuit où des fans un peu trop zélés avaient essayé de s'introduire dans l'hôtel où Johnny logeait. Ilavait dû agir avec célérité pour les éloigner sansque cela ne dégénère. Malgré les défis et les moments difficiles, Patrick garde un souvenir impérissable de ses années passées aux côtés de Johnny. Il se rappelle des éclats de rire partagés, des concerts mémorables, mais aussi des instants de tendresse et de complicité qui les unissaient. Et puis, il y a eu ce jour sombre de décembre 2017 où Johnny nous a quittés. Pour Patrick, c'était comme perdre un membre de sa propre famille. Il se souvient du choc, de la tristesse, mais aussi de la gratitude d'avoir eu la chance de partager tant de moments précieux avec cet homme à nul autre pareil.

Ed. Mareuil – 172 pages

André Metzinger

HINAULT DANS LALÉGENDE

Bernard Hinault fait partie de la légende du cyclisme français. Une icône dont la carrière a marqué à jamais l'histoire du sport. Surnommé le « Blaireau », il a dominé les routes du cyclisme professionnel au cours des années 1970 et 1980, accumulant les victoires et les records avec une détermination sans faille. Né en 1954 en Bretagne, Bernard Hinault a rapidement montré des talents exceptionnels sur un vélo. Dès ses débuts, il a impressionné par sa force physique, son sens tactique et sa capacité à endurer les pires conditions sur les routes duTour de France et d'autres grandes courses. Sa carrière est jalonnée de nombreux succès, dont cinq victoires au Tour de France, un exploit qui le place parmi les plus grands champions de tous les temps. Mais au-delà des chiffres et des trophées, ce qui a marqué le plus chez Bernard Hinault reste son caractère intrépide et sa personnalité entière. Il était un compétiteur redoutable, capable de prendre des risques pour atteindre la victoire. Sa rivalitélégendaire avec le coureur belge Eddy Merckx est demeurée dans les annales du cyclisme, symbolisant l'affrontement entre deux géants de la route. En dehors des courses, le sportif était également reconnu pour son franc-parler et son engagement en faveur des droits des coureurs. Il n'hésitait pas à défendre leurs intérêts face aux organisateurs ou aux dirigeants de l'UCI, faisant de lui une figure respectée et admirée au sein du peloton. Jean-François " Jeff " Legrand signe une bédé hommage pour que chacun puisse revenir sur ce champion qui a aujourd’hui pris une retraite bien méritée. Ed. Mareuil – 64 pages Erica Beghin

L’HONORABLE COLLECTIONNEUR

Lize Spit, cette auteure flamande au talent incandescent, s'est imposée sur la scène littéraire avec une force incomparable. Son premier roman, « Débâcle », a fait vibrer les lecteurs par son exploration profonde des méandres de l'âme humaine, tissant une toile complexe où se mêlent secrets, culpabilité et rédemption. Depuis sa parution, le monde littéraire retient son souffle à l'attente de chaque mot qui émanera de sa plume. Et maintenant, alors qu'elle s'apprête à dévoiler son nouveau livre, l'excitation est à son comble. Dire que son nouveau livre est attendu relève de l’euphémisme. Il est un événement littéraire en soi, un phénomène qui dépasse les frontières géographiques et linguistiques. Les lecteurs se préparent à plonger dans un univers où la réalité se mêle à la fiction avec une habileté magistrale. Car si l’auteure excelle, c'est bien dans l'art de capturer l'essence même de l'existencehumaineetdelatraduireenmotspoignantsetévocateurs. Envoilà la trame : Depuis que ses parents ont divorcé, Jimmy a appris à dissimuler sa peine derrière un sourire fragile, à noyer sa solitude dans la collection de flippos, ces petites vignettes colorées trouvées dans les paquets de chips. Pour lui, chaque flippo représente un fragment d'évasion, une bulle de bonheur éphémère dans un monde où la tristesse semble s'accrocher comme une ombre. Puis, bascule avec l'arrivée de Tristan, un garçon timide et réservé, réfugié kosovar fraîchement débarqué dans sa classe. Malgré leurs différences, une amitié sincère et profonde naît entre les deux garçons. Jimmy, habituellement en retrait, se découvre un nouveau rôle : celui de soutien et de guide pour Tristan, l'aidant à s'intégrer dans ce nouvel environnement. Toutefois, la famille de Tristan est menacée d'expulsion.

Ed.Actes Sud – 144 pages

Julie Plisnier

BAUMGARTNER

Paul Auster, ce maître de la littérature contemporaine, fascine par son talent singulier à tisser des histoires complexes et envoûtantes. Né à Newark, dans le New Jersey, en 1947, Auster a marqué de son empreinte le paysage littéraire depuis plusieurs décennies. Son style, à la fois épuré et profond, captive les lecteurs du monde entier, les entraînant dans des univers où le mystère et la réalité se mêlent de manière subtile. À travers ses romans emblématiques, il explore les thèmes de l'identité, du hasard et de la quête de sens. Ses personnages, souvent en quête de réponses à des questions existentielles, évoluent dans des décors urbains où la solitude et la mélancolie sont omniprésentes, mais où l'espoir brille toujours, tel un phare dans la nuit. Mais ce qui rend son œuvre si captivante demeure sa capacité à brouiller les frontières entre la fiction et la réalité. Ses narrateurs souvent ambigus nous entraînent dans un dédale de miroirs où chaque reflet cache une vérité insaisissable. En dehors de ses romans, Paul Auster excelle également dans d'autres formes d'écriture, que ce soit le poème, le scénario ou l'essai. Son œuvre polyvalente témoigne de sa passion inextinguible pour les mots et pour l'exploration des méandres de l'âme humaine. « Baumgartner » n’échappe pas à ce constat et raconte l’histoire d’un professeur de philosophie, veuf solitaire de soixante-dix ans, qui entame un voyage dans le grand palais de la mémoire. Ses pensées lentement partent à la dérive “vers le passé, le passé distant que l’on distingue à peine, vacillant à l’extrémité la plus lointaine de la mémoire, et par fragments lilliputiens, tout lui revient”. Se déploient, en spirales de souvenirs et de réminiscences, sa jeunesse à Newark, la vie de son père, révolutionnaire fantôme d’origine polonaise, sa rencontre foudroyante, à vingt et un ans, avec Anna, poétesse en herbe, puis leur amour fou quarante années durant. Jusqu’à sa disparition, qui laisseSy comme amputé de celle qu’il appelait samoitié. Se dessine alors une étude sensible !

Ed.Actes Sud – 208 pages Mathilde Timbre

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