Bruxelles Culture octobre 2024

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5 octobre 2024

Brussels Diffusion asbl

Contact et abonnement gratuit : pressculture4@gmail.com

RENCONTRE : HENRI SEROKA

Né à Anderlecht, Henri Seroka est un globe-trotter. Après des débuts de chanteur, il s’est fort vite imposé comme compositeur pour l’écran, multipliant les projets. Il est aujourd’hui de retour avec un conte musical intitulé « La clairière enchantée ». Rencontre

Quel est le sujet de La clairière enchantée ?

Lucas, unjeune adulte, est amené àquitter sa terre natale devenue inhospitalière. Il traverse les frontières et se retrouve loin de chez lui, complètement dépaysé dans un lieu dont il ignore les usages. Ce voyage, qui prend une proportion intime, l’amène à croiser la route de gens bienveillants et d’autres qui le sont moins. Bien entendu, les apparences ne sont pas toujours celles auxquelles on se réfère et le verni peut craquer !

De quelle manière vous est venue l’idée de ce conte musical tout public ? Il y a bien longtemps, j’avais composé Alicja, une partition pour le réalisateur Jacek Bromski Un film qui mettait en scène Jean-Pierre Cassel, l’actrice britannique Susannah York et la jeune Sophie Barjac, à peine sortie du succès de L’hôtel de la plage, et dans lequel tous poussaient la chanson. Bref, une comédie musicale ! En fait, je me suis trouvé en possession d’une série de nouvelles musiques et je cherchais un parolier. J’ai eu le réflexe de faire appel à Jacques Mercier, homme de télévision et de radio, qui m’avait interviewé à mes débuts. Entre nous, le courant est directement passé et, dès l’écoute des morceaux, il a marqué son accord. Il nous a encore fallu deux mois pour concrétiser et boucler ce projet. Des semaines d’écriture pour lui, afin d’imaginer un récit linéaire et mettre des paroles sur mes mélodies. Il s’agit de quelqu’un de très respectueux de la partition C’est à dire qu’il s’est calé parfaitement sur mon travail. De mon côté, il a fallu effectuer quelques petites rectifications et imaginer visuellement le spectacle.

Quel type de musiques entend-on dans La clairière enchantée ?

Il m’importait d’éviter le ton Disney, efficace mais trop sirupeux selon mes goûts. Comme pour Alicja, je souhaitais une combinaison de genres musicaux, avec une palette variée allant de la valse au tango, du jazz à la ballade et, encore, du rock au classique, afin de montrer les différents univers que traverse Lucas, mais surtout pour rendre singulière chacune de ses rencontres.

Comment vous y êtes-vous pris pour le casting ?

Je suis allé chercher Wawrzyniec Kostrzewski, le metteur en scène, à Varsovie. Un artiste qui possède une sensibilité semblable à lamienne. Unspécialiste du monde théâtral et qui a le don de changer en or tout ce qu’il touche. Il est venu à Bruxelles pour diriger les comédiens et assurer les répétitions. Quant aux acteurs-chanteurs, je voulais des voix, mais également des gens capables de jouer la comédie. Le ton et l’émotion qu’ils mettent en s’exprimant sont tout autant nécessaires que leurs possibilités vocales. Il leur fallait, enfin, une vraie personnalité pour endosser un personnage particulier. N’importe qui n’est pas capable de tout faire ni de tout interpréter !

Y aura-t-il un orchestre live ?

Non, la musique sera diffusée en play-back, mais les interprètes chanteront en direct. C’est le cas de nombreuses productions scéniques un chouia ambitieuses. Imaginez le coût que peut générer un orchestre sur scène, auquel s’ajoute le salaire des comédiens et celui des nombreux techniciens. Sans omettre la confection des décors et de costumes !

Un disque est sorti en numérique et est téléchargeable sur différentes plateformes. Correspond-il à ce qu’on entendra lors du spectacle ?

Exactement ! L’album rassemble dix-sept titres dont Jacques Mercier a rédigé les lyrics, alors que je me suis attelé à la composition. Mon fils Julien a pris en charge Bouh, le hibou, en collaboration avec Renoar Hadri pour obtenir un son actuel qui sort des postes de radio, et Dominique Corbiau a composé le tango du chat Normalement, il y aura un disque physique qui sera vendu à la sortie, pour que les familles puissent emporter chez eux un souvenir de cette création.

Comme tout conte réussi, il propose une lecture à deux niveaux … Pour les enfants, il s’agira d’une odyssée. Un peu comme les générations précédentes ont découvert le voyage du Petit Prince sur notre planète, imaginé avantla guerre parAntoine de Saint-Exupéry. Un récit d’initiation, doublé d’une leçon de vie. Les adultes prendront conscience de la complexité et de la précarité des migrants, qui doivent tout abandonner derrière eux, s’adapter à un cadre qui n’est pas le leur, en apprendre les usages et se familiariser avec une culture qui, parfois, leur semble étrange. Enfin, la clairière enchantée rappelle la nécessité de prendre soin de la terre, dont nous sommes seulement les locataires et que nous avons la charge de transmettre à nos enfants et à nos petits-enfants.

Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous succinctement vous présenter ?

J'ai débuté en 1968 en tant que chanteur. En 1976, comme je connaissais le réalisateur Joao Correa, il m’a chargé de composer la partition de son film Un premier été. Mon entrée dans l’univers du cinéma avec une bande originale qui a été enregistrée au fameux studio Davout à Paris. En 1979, j’ai travaillé pour le long métrage Ataturk, orchestré par Willy Mortier, et dont la B.O. a été jouée par l'Orchestre symphonique du Luxembourg. A partir de là, je me suis vraiment intéressé au langage cinématographique.

Qu’est-ce qui vous attire au cinéma ?

La diversité et la liberté d'écrire en fonction de l'image.

Avec Jacek Bromski, on a fait quatorze films ! Je l'ai même accompagné en Asie lors du tournage de Kochankowie Roku Tygrysa, une coproduction impliquant la Pologne et la Chine. Le fait d'avoir reçu à titre de chanteur un prix au Festival de Sopot en 1969 m’a valu d’être beaucoup sollicité là-bas et m’a amené à travailler sur énormément de films polonais.

Votre écriture de compositeur pour l’écran débute-telle dès la lecture du scénario, lors de la phase du montage ou dans le cadre d’échanges avec le metteur en scène?

C'est variable ! Parfois à la lecture du scénario. Très souvent lors de la vision des rushes, mais cela m'est

parfois arrivé d'enregistrer avant le tournage. Cela a été le cas en 1980 avec Alicja, puisque les chansons et les pas de danse devaient être interprétés par les acteurs.

Il y a une douzaine d’années, on a découvert Credo, une œuvre mystique à la fois moderne et classique pour grand orchestre, chœur et soprano. Faut-il être croyant pour composer une pièce de ce type ?

Non, pas du tout ! Au départ, il y a eu une partition composée pour le film U Pana Boga w ogródku, qui a eu beaucoup de succès en Pologne et dont l’Ave Maria est aujourd’hui régulièrement utilisé lors des mariages. J’ai donc imaginé une messe reprenant plusieurs parties de ce score pour les développer avec cinq, puis six morceaux. Depuis, j’ai énormément circulé avec cette partition. Cette œuvre m’a d'ailleurs permis de réaliser un rêve : celui de saisir la baguette et de devenir chef d'orchestre. Récemment, j’étais en concert à Szczecin, toujours en Pologne, pour un concert. Du pur bonheur !

Avec Odyssea, poursuivez-vous cette démarche qui consiste à combinermusique classique et pop ? Tout à fait ! Il s’agit d’une cantate moderne basée sur le livre d’Homère et qui raconte les exploits d’Ulysse. Pour donner vie à cette épopée, il fallait embrasser le genre symphonique, le doubler d’une chorale, faire intervenir un soliste et des instruments actuels. Sans doute, ma façon de montrer que nous menons chacun à notre manière une odyssée. Qu’il s’agisse d’hier ou d’aujourd’hui !

Le conte musical La clairière enchantée sera présenté au W:Hall du 17 au 20 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.whall.be

Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

Propos recueillis par Daniel Bastié

TU CONNAIS GEORGES ?

Georges Roland. Soixante ans d'écriture.

« Je suis un enfant de Bruxelles. Né à Bruxelles, mais pas à la clinique SaintPierre des Marolles.

J’y ai habité pendant plus de vingt-cinq ans, mais pas à Molenbeek.

Je suis un ket de Weule (Woluwé), qui vaut bien les strotches autour de la Vosseplaan et les dikkenekke de Meulebeek, nè tiens!

Les années de mon enfance ont été bercées par un dialecte tellement fleuri qu’il m’est resté gravé dans la mémoire. »

Il est enfin celui qui offre des billets en brusseleir aux lecteurs de « Bruxelles Culture » depuis bientôt une décennie.

Les années de fin d'humanités (1962-63) sont pour Georges un déclic : découverte de la poésie, du théâtre, de toute la magie de la fiction. C'est à cet instant qu'il décide de se consacrer à l'écriture.

Le prof de français monte une pièce jouée par ses élèves : L'odyssée d’Homère ! Il entre de plain-pied dans la féérie.

En vacances d'été, c'est Georges qui écrit et monte un spectacle : Une ténébreuse affaire ! (sans savoir que Balzac l'avait précédé pour le titre).

C'est le point de départ d'une longue promenade dans l’écriture et la fiction.

La conception de pièces de théâtre se poursuit : son travail de fin d'étude est... une dramaturgie : « Les ruines », fortement inspirée par les nouveaux-romans d’Alain Robbe-Grillet et le mouvement Oulipo de Georges Perec.

Georges Roland est fasciné par le dialogue. Ses pièces sont une recherche constante d'un mode d'expression, d'une réalisation théâtrale renouvelée.

C'est aussi le départ d'une longue pérégrination dans le monde des éditeurs et de l'édition.

« Chansons de Roland », un recueil de poèmes repéré par un éditeur parisien (nous sommes en 1966). Premier contact (douloureux) avec le monde de l’édition : pas question pour lui de se soumettre aux diktats.

Il envisage dès lors d’entrer en résistance, longtemps avant les grandes facilités de l’autoédition.

Authéâtre, ilfaitmoucheavec« Vousferezbiend'amenervotrelanterne », unecomédie policière, créée à Ottignies en 1989 et parue en livre en 2008.

Dramaturge, acteur, metteur en scène d'une troupe d'amateurs, il multiplie les expériences, jusqu'au jour où... Il doit abandonner sa carrière professionnelle et son implication dans les spectacles de théâtre pour se réfugier dans la fiction romanesque.

Mais là encore il opte pour des voies proches du dialogue.

Pourquoi écrire des romans policiers alors que l'éditionfoisonne de ce genre ? Pourquoi ne pas y ajouter une dimension humoristique, et plus encore, un accent bruxellois ?

Il milite donc pour la défense du dialecte en incluant dans les romans un lexique reprenant les expressions utilisées dans le livre.

C'est la naissance des « Métro-polars-zwanzés » Des personnages récurrents : un commissaire, un inspecteur, des habitués d'un café de quartier, toutes figures truculentes de la vie bruxelloise, colportant l'accent digne de mademoiselle Beulemans. Cinq romans où l'intrusion régulière d'une rame de métro nommée Roza et dotée d'une verve bien de chez nous persille le déroulé de l'histoire. C'est dire que les romans sont plus humoristiques que policiers. Parallèlement, Georges se passionne pour l'Histoire. Le roman historique (donc une fiction insérée dans un fait historique) demande une recherche approfondie de l'environnement du fait sélectionné. Cette recherche lui prend souvent deux à trois années de préparation à l'écriture.

Son premier roman historique : Le Libérateur de Bruxelles se penche sur le grand homme qu'était le gisant de la Grand PlacedeBruxelles :Éveraerd't Serclaes, mort àl'endroitmêmeoùsetrouvesongisant.

D'autres auteurs (Hendrik Conscience et Philippe Lesbroussart) avaient choisi de relater son exploit lors de son intrusion dans Bruxelles occupée par les Flamands de Louis de Male. Georges a préféré opter pour la relation de l'agression odieuse qui a mené l'échevin à la mort, tout en se penchant sur les symboles de la ville et les coutumes de ses habitants.

Amoureux de l'Argentine, Georges relate dans « Le tango de Tigré » une page dramatique de l'histoire de ce pays, la dictature des généraux de 1981. Le roman est un voyage à travers les paysages, les coutumes, les danses. Il montre aussi la souffrance du peuple sous le joug de cette dictature. Pour ce roman, il a choisi le pseudo « Ron Dorlan », anagramme de Roland.

Avec « Le venin des frères » Georges Roland trace une parallèle entre l'attentat du métro de Bruxelles de 2016 et un épisode atroce de la Première Croisade. Un professeur échappé miraculeusement à l'attentat de la station Maalbeek se perd dans les faits actuels et l'Histoire, au point de s'identifier à un personnage de 1098 et de perdre le contrôle de soi.

« Le pont sur la Dyle*1815 » plonge le lecteur dans la bataille de Wavre, quialieuenmêmetempsquecelledeWaterloo.L'issuedecette bataille, pourtant gagnée (mais trop tard) par les Français, a déterminé la plus grande défaite de Napoléon. La bataille est vécue de l’intérieur par les habitants de la ville, qui subissent les assauts désespérés des Français pour franchir le seul pont de pierre lancé sur la Dyle alors en forte crue.

Georges s'est encore lancé dans le roman noir. « J'ai tué Cathy » se passe essentiellement au Grand Sablon à Bruxelles, où un trentenaire recueille une petite fille abandonnée et sous la pression imaginaire de son entourage, pour en arriver à des extrémités atroces. Un roman noir psychologique qui amène le lecteur dans les plus noirs errements de l’âme et ne laisse personne indifférent.

Dans « Louis Blanc Biquet » Georges Roland reprend les récits de son grand père, fameux conteur du Brabant, comme la saga d’une famille. Des contes et légendes d'un village, avec les rires et les larmes, avec cette vie rurale d’un village brabançon typique du début du XXe siècle, racontée au coin du feu, tantôt pleine de franche rigolade, tantôt émouvante.

Une constante est à tirer de l'ensemble de l’œuvre de Georges Roland : ses héros sont toujours de « petites gens ».

Tant les personnages hauts en couleurs des métro-polars-zwanzés, que les sombres antagonistes des romans historiques sont des « gens du peuple. »

EXPOSITION : AGNÈS TIOLLIER

Le travail d’Agnès Tiollier s’articule sur la couleur, la lumière et la transparence. Son bonheur consiste à observer la nature pour en tirer toute sa richesse, autant que sa diversité.

Qui êtes-vous ?

Je suis née à Lyon, au sein d’une famille tournée vers les arts. Depuis mon plus jeune âge, le dessin et la créativité ont toujours fait partie de mon quotidien. Progressivement, je me suis dirigée vers la peinture et je n’ai jamais arrêté. J’ai eu la chance de vivre une petite enfance heureuse où, bien que citadine, j’ai découvert la beauté de la nature dans le cadre de promenadesmatinalesàtraverslacampagne, maindans la main avec mon grand-père. Ceci, j’en ai la conviction, m’a aidée dans la perception et la contemplation de ce qui nous entoure Très tôt, je me suis rendu compte que je possédais quelque chose de singulier par rapport à mes camarades de classe et que je devais cultiver cette différence, cette sensibilité artistique pour, à montour, partager ce que j’avais reçu. Mon attirance pour la couleur s’est rapidement fait sentir. A l’époque, je travaillais beaucoup aux crayons de couleur et à la gouache. A l’adolescence, j’ai découvert la peinture à l’huile, en utilisant les vieux tubes Rembrandt de mon arrière-grand-mère peintre. Depuis, je suis restée fidèle à cette marque, tant la consistance et les couleurs me plaisent.

De quelle manière avez-vous évolué dans le milieu artistique ?

Au fond de moi, je rêvais d’être styliste et j’ai rempli des carnets entiers de dessins de croquis. Je rêvais couleurs, tissus, soieries, motifs et j’étais fascinée par les créations d’Yves-Saint-Laurent, qui me paraissait être le modèle parfait à atteindre. Finalement, au terme de trois années d’Arts Appliqués, j’ai découvert le dessin textile lors de stages car, en tant que Lyonnaise, j’avais l’avantage de me trouver sur place et de côtoyer le milieu des soyeux et des cabinets de dessin textile. La peinture sur soie, alors en vogue, m’a permis de laisser libre cours à mon imagination et de réunir mon amour des couleurs et du textile, avec des carrés de soie et de grands panneaux décoratifs.

A quand remontent vos pastels ?

Cette histoire a débuté il y a une dizaine d’années J’ai toujours été fascinée par les portraits du XVIIIème siècle et les danseuses d’Edgard Degas. Ma mère pratiquait le pastel et j’aimais l’aspect velouté et lumineux de ce médium Souvent, on me demandeoùvama préférence ? Pourmoi,iln’yapas à choisir entre l’huile et les pastels, car ces deux techniques se complètent, tout en étant aussi riches en créativité et en rendu de la couleur, aussi bien que de la lumière. Je choisis donc en fonction du sujet et de mon envie du moment. Aussi selon ce que j’ai sous la main !

Qu’allez-vous présenter à Espace Art Gallery ?

Quels formats privilégiez-vous ?

Je travaille essentiellement sur de grands formats, car je rentre beaucoup mieux dans mon sujet. Je me trouve alors en immersion totale. Mon attirance pour la nature et ses paysages m’entraîne tout naturellement vers les jardins, renommés ou pas, comme celui de Giverny et celui de Majorelle, qui m’a déjà inspiré à lui seul une vingtaine d’œuvres à l’huile ou au pastel.

Avez-vous une maxime ?

Je dirais simplement : Osez, osez !

Des paysages qui s’harmonisent avec la nature et la sérénité de certains lieux. Des endroits arborés, des lacs silencieux, des plantes colorées et, notamment, des nénuphars qui paraissent défier l’éternité.

Retrouvez les travaux d’Agnès Tiollier du 4 au 27 octobre 2024 à Espace Art Gallery. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.espaceartgallery.eu

Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles

Propos recueillis par Daniel Bastié

EXPOSITION : HARRY POTTER – VISIONS OF MAGIC

La création du personnage Harry Potter et de son univers magique doivent tout à l'imagination fertile et au travail acharné de l'auteure J.K. Rowling. L'idée de Harry Potter naît en 1990 lors d'un voyage en train de Manchester à Londres. Au cours des cinq années suivantes, elle élabore l'univers complexe de Poudlard, desmaisons, des coursde magie et les nombreux personnages qui peuplent ses romans. Harry Potter, avecsacicatriceenformed'éclairet seslunettesrondes, incarne le courage, la loyauté et la résilience. Orphelin élevé par des tuteurs cruels, il découvre à l'âge de onze ans sa nature de sorcier et est invité à fréquenter l'école de sorcellerie Poudlard. Là, il se lie d'amitié avec Ron Weasley et Hermione Granger, qui deviennent ses compagnons fidèles. Il évolue dans un univers riche et détaillé, peuplé de créatures fantastiques, de sorts et d'objets magiques. Les cours, tels que la Défense contre les forces du Mal et les Potions, plongent les lecteurs dans les aspects techniques et pratiques de la magie. Le méchant emblématique, Voldemort, et son obsession pour la pureté du sang sorcier, ajoutent une dimension sombre et mature à la série, abordant des thèmes tels que les préjugés, le pouvoir et le sacrifice. La quête de Harry Potter pour vaincre Voldemort s’ancre au cœur des ouvrages, soulignant des moments d’intense tension et de pertes, mais aussi de triomphes et de camaraderie. La nouvelle exposition consacrée à Harry Potter promet de réinventer l'expérience des fans, en mettant l'accent sur l'interactivité et la découverte sensorielle. Alors que des expositions précédentes avaient déjà exploré des thèmes spécifiques de la saga, ce nouvel événement se distingue par son approche immersive et participative. L'un de ses principaux objectifs consiste à fédérer les fans de toujours et à attirer un nouveau public, en proposant des événements interactifs qui réunissent plusieurs générations. On le sait, l'interactivité est devenue un des pivots des expositions actuelles Parmi les lieux recréés, on retrouve la Salle sur Demande, le Ministère de la Magie et la valise de Norbert Dragonneau. Ces espaces sont mis en valeur par des vidéos interactives, des éléments architecturaux détaillés et une ambiance sonore idoine. De surcroit, une technologie innovante permet aux visiteurs de révéler des détails cachés en les illuminant, ajoutant ainsi une couche de magie supplémentaire à l'expérience. Les différentes salles sont équipées d'écrans qui complètent la visite, en y ajoutant des éléments visuels stimulants. Cette configuration permet également d'intégrer de nombreux animaux fantastiques, bien connus des fans, avec lesquels ils peuvent interagir. L'aventure s’amorce en compagnie d’une réplique du Magicobus, qui s'illumine lorsque lève sa baguette, un accessoire dont l'utilité est expliquée lors de la traversée des salles. Les visiteurs peuvent entrer à l'intérieur du Magicobus et découvrir les couchettes utilisées pour les voyages nocturnes. Un peu plus loin, la Salle des Prophéties, remplie de miroirs, donne une impression d'infinité et d'immensité. Un autre endroit emblématique, la Salle sur Demande, accueille les visiteurs avec des références discrètes aux films, tel que le miroir duRiséd avec lequel on peut interagir. Il faut compter une heure pour tout voir. Embarquez dans un voyage rempli de surprises, muni d’une baguette reçue à l’accueil, dans certains des coins les plus mystérieux du monde des sorciers, afin d’éclairer vos propres visions puissantes de la magie. Cela se passe jusqu’au 31 octobre 2024 sur le site de Tour & taxis. Plus de détails sur le site www.tour-taxis.com Avenue du Port à 1000 Bruxelles

Paul Huet

EXPOSITION : UNTOLD STORIES – DESIGNERS FEMMES EN Belgique 1880 - 1980

C’est la première fois qu’une exposition rassemble les réalisations de plus de 50 femmes designers et créatrices ayant exercé en Belgique entre 1880 et 1980. Grâce à des recherches approfondies, les pièces présentées, provenant de divers musées et collections privées, sont issues d’un vaste éventail de disciplines. Plusieurs d’entre elles n’ont jamais été montrées au public auparavant. Les exemples vont des productions méconnues de Maria Sèthe à l’Art Nouveau belge, en passant par la typographie moderne et audacieuse d’Hélène Denis-Bohy pour ses pamphlets féministes imprimés à La Cambre, d’extraordinaires céramiques de la Belle Époque conçues par des designers formées dans la première école professionnelle pour femmes de Belgique et des dentelles en raphia anonymes réalisées dans des écoles missionnaires congolaises. L’exposition met en lumière la créativité débordante mais sousestimée des femmes dans divers domaines de l’artisanat et du design, à travers un angle thématique original. En mettant l’accent sur la visibilité, l’exposition explore la manière dont les femmes ont utilisé le design comme moyen d’autonomisation, en signant leurs créations, en participant à des expositions et en contribuant à des progrès significatifs dans ce domaine. Leur travail est présenté comme un témoignage de leur résilience, de leur inventivité et de leur créativité. En parallèle, l’exposition aborde l’invisibilisation des femmes designers. Leur rôle a souvent été occulté pour des raisons de normes sociétales, de classe sociale ou parce qu’elles travaillaient dans l’ombre ou en collaboration. Cette exposition met en lumière des exemples de contributions négligées ou oubliées qui ont conduit à la méconnaissance de leurtravail. L’expositions’intéresseégalement àla professionnalisation desfemmes designer, en retraçant leur parcours au sein des institutions éducatives (en tant qu’élèves et enseignantes), des structures et des réseaux pour se faire une place dans les cercles professionnels. Ce parcours révèle leur détermination et les moyens qu’elles ont mis en œuvre pour s’imposer dans un secteur majoritairement masculin. Enfin, le domaine de domesticité montre comment les femmes, souvent de chez elles et pour décorer leur intérieur, ont créé leur propre culture visuelle et matérielle, qui fut à son tour instrumentalisée ou considérée comme inférieure. Ces créations étaient motivées par des besoins fonctionnels, la tradition, une prétendue « vertu » ou un manque d’options sur le marché. Elles témoignentde l’ingéniosité dont les créatrices ontfait preuve, individuellement ou collectivement, pour exprimer leur vision. Une exposition à découvrir au Design Museum du 16 octobre 2024 au 13 avril 2025. Plus de détails sur le site www.designmuseum.brussels Place de la Belgique 1 – 1020 Bruxelles

EXPOSITION : COMME SUR DU VELOURS

Le Musée Horta accueille une exposition exceptionnelle, en invitant cinq créateurs à investir les murs du célèbre lieu. Après le succès retentissant de l’exposition Reculer les murs, cette édition met en lumière le velours, un matériau riche et texturé. Les artistes Louisa Carmona, Flore et Pauline Fockedey, Elise Peroi et Marc Van Hoe se sont vu proposer d’imaginer des œuvres inédites, chacune intégrée dans une pièce spécifique de l’édifice. On le sait, le textile faisait écho à l'affection particulière de Victor Horta pour les tissus, qu'il utilisait abondamment dans ses créations. Ce choix s’inscrit également dans une perspective architecturale intime. Au XIXème siècle, les théoriciens de l’art considéraient le textile comme une matière à partir de laquelle les ornements prenaient vie. Cette exposition cherche donc à explorer et à réinterpréter cette relation intrinsèque sous une loupe actuelle. Le velours, souvent associé à l’ameublement, sert de fil conducteur à ce projet. Néanmoins, les artistes se détournent ici de ses usages traditionnels pour l’explorer sous des concepts inédits. Cette exposition est évidemment une invitation à redécouvrir le Musée Horta sous une nouvelle lunette, tout en se voulant une expérience qui ne manquera pas de captiver et d’inspirer les amateurs d’art et de design. Elle est à voir à la Maison Horta du 13 septembre 2024 au 30 mai 2025, Plus détails sur le site www.hortamuseum.be Rue Américaine, 27 à 1060 Bruxelles

PARCOURS D’ARTISTES ETTERBEEK

Pour cette sixième édition, un tauxrecord d’inscription a été enregistré, avec pas moins de deux cent trente participants qui exposeront pendant un week-end. Nombre qui témoigne d’un intérêt grandissant pour cet événement devenu incontournable à Etterbeek. Les créateurs, toutes disciplines confondues, présenteront leurs travaux chez eux ou dans les lieux publics, où convivialité et rencontres seront les maîtres mots. Le Parcours est conçu comme un voyage à travers la commune que chacun peut effectuer au gré de vos envies à la découverte des musiciens, des dessinateurs, des peintres, des sculpteurs, des élèves de l’Académie ou des associations qui ont également contribué à jouer le jeu. Les organisateurs invitent tout un chacun à venir danser, fêter et rêver en famille ou entre amis. Chaque coin de rue, chaque atelier ouvert, chaque exposition deviendra un lieu derencontre et dedécouverte. Cette édition 2024 aura lieu du 4 au 6 octobre 2024 Plus dé détails sur le site www.etterbeek.brussels

BELGIAN BEER WORLD

Depuis plusieurs mois, le bâtiment emblématique de La Bourse à Bruxelles abrite le Belgian Beer World, un espace 100% consacré à la bière belge et à son riche patrimoine. Cette exposition, conçue par des experts en muséologie, offre une expérience sensorielle et gustativeuniqueensongenre. Leparcours, minutieusement élaboré, plonge les visiteurs dans l’histoire fascinante de la bière belge, reconnue au patrimoine immatériel de l’Unesco et réputée dans le monde entier. Cette renommée mondiale, qui fait la fierté de notre pays, trouve ici une expression grandiose et immersive. Dès l’entrée, les visiteurs sont accueillis par des récits insolites et des anecdotes captivantes. On y découvre les secrets de fabrication de cette boissonmillénaire, depuis leschamps oùsont cultivésl’orge et le houblonjusqu’aux étapes de brassage, de fermentation et de maturation. Chaque phase de la production est expliquée de manière didactique, avec des sténographies et des dispositifs technologiques interactifs qui rendent l’expérience à la fois éducative et ludique. L’une des particularités du Belgian Beer World est sa capacité à éveiller les sens. Tout aulongduparcours, desateliersd’initiationpermettent auxvisiteursdes’immergerdanslesarômes et les saveurs des différentes variétés. Des dégustationsqui jalonnent le parcours renforcent cette approche et permettent à chacun de découvrir des bières plus rares et de déterminer ses préférences personnelles. Le point culminant de la visite demeure le Skybar, installé dans cet ancien temple de la finance. Là, le public peut déguster une sélection de bières tout en profitant d’une vue imprenable sur la ville. L’occasion idéale pour savourer la richesse des produits brassicoles du terroir dans un cadre exceptionnel.Avant de quitter cet endroit, un passage par le Beer Shop s’impose. Cette boutique propose une vitrine des meilleures bières belges, ainsi que des souvenirs uniques à emporter chez soi. Les amateurs de bière y trouveront une gamme variée de produits, allant des classiques bien connus aux créations plus originales et artisanales. Que vous soyez un connaisseur averti ou un simple curieux, le Belgian Beer World a quelque chose à offrir à chacun. Il s’agit d’une invitation à un voyage inoubliable, où la passion est partagée et célébrée avec enthousiasme. Alors, laissez-vous tenter par cette aventure unique et plongez au cœur de l’univers brassicole belge. Pour tous le détails pratiques, référez-vous au site www.belgianbeerworld.be

Place de la Bourse à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : PHILIPPE H. DEQUESNE

Diplômé́ en Architecture de l’Ecole St Luc de Bruxelles en 1980, Philippe H. Dequesne, natif de notre capitale, devientl’élève du peintre RémyAron, aux ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris en 1988. Sociétaire du Salon d’Automne de Paris en 1991, il y expose pendant plusieurs années. En 1999 il commence à enseigner le dessin à l’Ecole supérieure des arts et techniques à Paris pour une période de douze années. Il montre son travail depuis 1995 en France et en Belgique, ainsi qu’à New-York et à Boston, bientôt suivi par la Chine. Ses œuvres sont présentes dans des collections privées unpeu partout dans le monde. Il crée des natures mortes, des paysages, des intérieurs et des marines dans un style qui lui est propre. Sa peinture lumineuse utilise des couches successives issues d’une palette aux couleurs subtiles et sensibles. La lumière et les formes composées avec attention produisent ensemble des scènes figuratives qui convergent vers l’abstraction. Avec lui, la tradition picturale est cette terre d’élection qu’il cultive avec bonheur, simplicité́, doigté et persévérance. Paysages, naturesmortes, avectoujoursdesrendusqui privilégientlestonschauds, francs, sans artifices. Dequesne serait un engagé dans le secret des heures que l’on passe davantage avec soimême qu’avec les autres. Ses meilleurs tableaux sont d’ailleurs vides de présences humaines délibérées. Entendez par là que, si présence il y a, et c’est son cas souvent, elle s’induit surtout des atmosphères et de la présence d’objets familiers. Installé en France depuis plusieurs décennies, il revient à Bruxelles pour faire découvrir dans sa ville d’origine ses toiles récentes, toutes imprégnées de couleurs aux mille nuances. Une exposition à découvrir à la GalerieAlbert 1er du 28 septembre au 27 octobre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.galerie-albert1er.be Rue de la Madeleine, 45 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JACLYN CONLEY

Avec ses nouvelles œuvres, Jaclyn Conley met en scène des visions de la vie dans le paysage, à la fois vastes et intimes. Connue pour ses représentationsmagistrales de la figure, l’artisteplieici la profondeur et l’échelle de la composition, pour donner au décor une délibération et une importance comparables. Dans chaque tableau, Jaclyn Conley superpose des références à des images emblématiques de l'histoire de l'art avec des photographies d'archives, documentant ainsi le mouvement de retour à la terre des années 1960 et 1970 en Amérique, pour considérer la notion de progrès social et les possibilités de se tourner vers le paysage comme stratégie de résistance. Influencé par les écrits d'Henry David Thoreau, le mouvement de retour à la terre a pris un élan particulier à la fin des années 1960 au Vermont, sur fond de guerre en cours au Vietnam, d'escalade du consumérisme et de perception de détérioration urbaine. En quête d'autosuffisance et d'indépendance vis-à-vis du système corporatif, de nombreux passionnés du mouvement ont cherché refuge dans ce repli, laissant derrière eux de nombreux récits et photographies de la vie communautaire de l'époque. Exhumant les histoires du mouvement depuis une relative invisibilité, Jaclyn Conley s’interroge sur l’efficacité des ambitions individuelles pour un mode de vie différent. Elle explique : « Les premières manifestations pour les causes environnementales et les mouvements vers l’autonomie n’allaient pas être une voie facile ni nécessairement rationnelle et pourtant, du moins de notre point de vue, il semble qu’il y ait eu le courage de le faire quand même. Je pense qu’il pourrait être utile aujourd’hui d’avoir cette humilité pour viser de grandes choses, même si cela semble très improbable. » Faisant référence à une citation du traité historique de Thoreau, Walden, le titre de l’exposition considère l’importance de suivre ses convictions sérieuses, voire idéalistes. Mêlant des marques fluides aux bords durs des figures, les toiles de cette série font référence au langage du collage, faisant en partie allusion aux diverses sources visuelles de l’artiste. Des œuvres à découvrir à la galerie Maruani mercier du 5 septembre au 19 octobre 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.maruanimercier.com

Avenue Louise, 439 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : LA MODERNISATION DE BRUXELLES - STANISLAS JASINSKI

Dès les débuts de sa carrière d’architecte, Stanislas Jasinski (1901-1978) projette de moderniser radicalement Bruxelles. La ville au cœur pourri doit faire l’objet d’un vaste programme de démolitionreconstruction destiné à accueillir ce nouveau moyen de locomotion qui va révolutionner l’urbanisme et l’aménagement du territoire : l’automobile. La modernisation du centre est réservée à l’administration nationale et aux grands équipements collectifs modernes tandis que la périphérie verte accueille de grands immeubles de logement situés dans des parcs. Hormis l’aéroport de Deurne près d’Anvers et l’hôpital Bordet à Bruxelles, aucun des grands projets de Jasinski n’aboutira et il ne sera pas le grand architecte de la nationbelge qu’ilambitionnaitde devenir. Etpourtant, ce n’est pasfaute d’avoir essayé : projet de trois tours cruciformes concentrant toute l’administration belge, projet pour la bibliothèque de l’Albertine, projet de tour résidentielle pourl’avenue Louise, projet de réaménagement de la rive gauche d’Anvers, projet de Mundaneum dans le cadre de l’Expo 58, projet pour la Radio-télévision belge, et enfin, projet pour le Palais des Académies. Une exposition à voir au CIVA jusqu’au 13 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.civa.brussels

Rue de l'Ermitage, 55 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : LE XXe SIÈCLE EN WALLONIE - DE L’ARCHIECTURE AU PATRIMOINE

Depuis plusieurs années, le regard que nous posons sur le patrimoine architectural du siècle dernier a changé. Prenant conscience de la menace qui pèse sur cet héritage récent, des chercheurs (architectes, historiens de l’art, ingénieurs) se sont intéressés à son étude, sa compréhension et sa valorisation afin de situer à nouveau la modernité de l’architecture dans sa dimension plurielle, révélatrice de progrès qu’il soit technique, politique, économique, social,esthétiqueouculturel et dansdeslimitestemporellesallant grosso modo dela secondemoitié duXIXe siècle à aujourd’hui. L’exposition Le XXe siècle en Wallonie. De l’architecture au patrimoine s’inscrit dans une perspective de découverte. Elle découle directement de la démarche entreprise pour réaliser la première synthèse régionale sur le sujet, parue au printemps 2024. Tout commelamonographie, l’exposition, dansunobjectifdesensibilisationetderéappropriation d’un patrimoine méconnu, parfois décrié, se veut accessible à toutes et tous. On y découvrira une sélection de photographies issues de l’ouvrage et réalisées par les photographes de l’Agence wallonne du Patrimoine. On y trouvera des édificesnéogothiquesetéclectiques,faisant lelienaveclesiècleprécédent, ainsi qu’un panel de réalisations Art nouveau, Art déco, modernistes, postmodernistes, brutalistes, fonctionnalistes…situéesaux quatre coinsde la Wallonie. Une grande variété de typologies sont également illustrées : habitat privé, logement multiple, édifices publics, édifices culturels, lieux de culte, établissements médicaux et sociaux ou sportifs, patrimoine industriel, édifices liés au tourisme et au commerce, génie civil ou encore patrimoine commémoratif et mémoriel. Une exposition à voir à l’Espace Wallonie-Bruxelles jusqu’au 24 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.agencewallonnedupatrimoine.be

Rue Marché aux Herbes, 25-27 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JULIE CALBERT

Julie Calbert est née, vit et travaille à Bruxelles. Diplômée en communication et en photographie, elle a travaillé pour la presse belge et enseigne la photographie depuis plusieurs années. Elle collabore régulièrement avec des musiciens et des artistes de la scène internationale. Son travail a été présenté́ dans de nombreuses expositions collectives en Europe. En 2023, il a fait l’objet d’une commande et d’expositions personnelles au Centre d’Art Contemporain du Luxembourg Belge, à la galerie La Part du feu à Bruxelles et à la galerie DEUSS à Anvers. Dans une démarche qui mêle photographie, impressions, vidéo, installation, édition et plus récemment création ou modélisation d’environnements virtuels, Julie Calbert explore les relations entre mémoire, mouvement, corps et environnement. Elle aborde la photographie en alchimiste, aux moyens de divers traitements et altérations qui raréfient l’image, jusqu’à son absence. Silhouettes spectrales, apparitions furtives et souvent féminines, résurgence de gestes et visages en cours d’effacement confèrent une dimension abstraite à ce travail à la fois mental et incarné. Dans ses installations, les images se mêlent à des objets glanés ou sculptés à la matérialité́ accidentée (paysages miniatures, roches, montagnes, volcans...), dans une tension qui contribue au déploiement inattendu de récits sensibles. Son travail récent tend vers une abstraction encore plus radicale, quasi-paysagiste, dans un geste d’épure picturale. Elle propose une série composée de tirages, d’installations et d’objets liés au paysage. Les dimensions comme les échelles d’observation varient de l’horizon au microscope, et l’agencement dans l’espace rythme notre regard, du plus lointain au plus proche de la matière. Les teintes, choisies ou accidentelles, nous renvoient au tableau des éléments avec sesors, argents, bleudeméthylène, vertsoxydés ounoirscharbonneux. De l’iconographie scientifique elle emprunte la classification en planches, lamelles et clichés, puis articule ses images en série pour souligner tant leur périodicité́ que propriétés chimiques. Cette exposition est à voir à l’Enfant sauvage du 14 septembre au 15 décembre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.enfantsauvagebxl.com Rue de l'Enseignement, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : MICHELALLARD

Les travaux à l’encre de Chine de l’artiste Michel Allard sont exposés à Anderlecht au cours de ce mois d’octobre. Ils proposent un voyage entre l’abstraction pure et la géométrie. Atravers saquête incessantede perfection, l’artiste explore les confins de l’expression artistique en conjuguant l’austérité de la technique à l’intensité d’une émotion intérieure. Sonœuvre, en perpétuelle évolution, se distingue par une profondeur rare, à la fois dans la maîtrise du geste et dans le message qu’il souhaite transmettre. À première vue, ses créations peuvent paraître purement abstraites, avec leurs lignes fluides et leurs formes indéfinies qui paraissent échapper à toute tentative de lecture formelle. Pourtant, au-delà de cette apparente abstraction, chaque trait à l’encre révèle une intention précise, une réflexion subtile qui plonge le spectateur dans un univers où l’art et la poésie se mêlent. Son travail ne cherche pas seulement à impressionner l’œil, mais aussi à éveiller une résonance plus profonde, à toucher l’âme. Michel Allard parvient ainsi à créer une écriture visuelle qui s’inspire de ses propres ressentis. Cette recherche confère à son travail une dimension presque métaphysique. Ses créations, loin d’être de simples expérimentations formelles, sont une invitation à un voyage intérieur, une quête de sens et d’émotion où chaque spectateur peut trouver un supplément d’âme. Venez les découvrir du 3 au 23 octobre 2024 à l’EDN Bar. Plus de détails sur le site https://escaledunord.brussels Rue du Chapelain, 1 à 1070 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : JUSQU’ICI TOUT VA

BIEN

À quatorze ans, Doug Swieteck n’a rien pour lui. Il vient d’emménager dans une nouvelle petite ville de l’État de New York, où il ne connaît personne. Son père, autoritaire et distant, ne lui prête guère attention. De son côté, sa mère apparaît telle une ombre dans le foyer, impuissante à changer quoi que ce soit. La famille, déjà mal en point, est secouée par l’absence de son frère aîné, parti combattre au Vietnam. Et pour couronner le tout, son autre frère, véritable brute, passe ses journées à lui rendre la vie impossible. Dans cette période de la fin des années 1960, Doug doit faire face à une série de défis qui paraissent insurmontables. Leur maison manque cruellement d’argent, et à l’école, les choses ne s’arrangent pas non plus. Doug est la cible des moqueries, des coups, et des professeurs qui semblent avoir déjà abandonné l’idée de l’aider. C’est un « voyoumaigrichon », disent-ils. Un gamin sans avenir. À la maison comme à l’école, tout le monde semble s’être forgé une opinion définitive sur lui. Peu importe ce qu’il fait, rien ne semble pouvoir changer cela.MaisDougrefuse deserésigner.Sous cette carapace de délinquant en devenir se cache un jeune garçon sensible, assoiffé de découvertes et de savoir. Et c’est dans un lieu inattendu qu’il trouve un peu de répit : la bibliothèque municipale. Le samedi, cet endroit devient son refuge. Découvrez l’exposition de l'adaptation en bande dessinée du roman Jusqu'ici tout va bien de Gary Schmidt, réalisée par Nicolas Pitz aux Éditions Rue de Sèvres. Il s’agit d’une suite indirecte de The Wednesday Wars et se colle aux pas du protagoniste, un personnage secondaire du premier livre au cours de sa nouvelle existence. Le Centre belge de la bande dessinée proposeune exposition autour de cet univers. Elleest àdécouvrir jusqu’au 1er décembre 2024. Plus de détails sur le site www.cbbd.be Rue des Sables, 20 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : CASABLANCA EXPRESS

Rebel Spirit est né en 1989 à Casablanca, où il a grandi et vit toujours. Après avoir fait ses classes dans le graffiti, l’artiste étudie le graphisme à l’École des Beaux-Arts de Casablanca. C’est alors qu’il commence à recréer, à partir de personnages hauts en couleur, le monde qui l’entoure, à mille lieues des représentations stéréotypées que nous pouvons parfois avoir. Jeune artiste plasticien passionné par l’art urbain et la culture underground, Rebel Spirit explore diverses techniques picturales comme le dessin, l’illustration, la peinture à l’huile et l’aquarelle. Artiste prolifique et éclectique, il se distingue par sa versatilité et par les techniques expérimentales qu’il emploie. En image, Rebel Spirit combine différentes méthodes visuelles telles que l’animation, la bande dessinée, la pixilation et le compositing. Ses œuvres, riches et denses, sont souvent une transposition de la réalité, offrant une multitude de sens à interpréter par le spectateur. Dans le cadre de sa nouvelle exposition « Casa Express », il vous invite à plonger danssonuniversartistique, où chaque pièce raconte une histoire et rend hommage àla richesse culturelle desa villenatale. Une expositionàdécouvrir à l’Espace Maghdu12septembreau 8novembre 2024. Plus de détails sur le site www.espacemagh.be

Rue du poinçon, 17 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : JEAN POUCET

Né en 1979 à Bruxelles, Jean Poucet a suivi des cours du soir de photographie en promotion sociale à l’école Agnès Varda, anciennement nommée École de Photo de la ville de Bruxelles. Sorti diplômé en 2009, il travaille depuis au service Communication du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles comme photographe. Il a rassemblé une série de clichés sur la Gaspésie, région qui se situe à plusieurs heures de voiture des principaux centres urbains tels que Montréal et Québec. En 2022, il a eu l’occasion devisitercettemagnifiquepartieduCanada, qui longe le Saint-Laurent. Péninsule caressée par les eaux de l’estuaire du Saint-Laurent au Nord, du golfe SaintLaurent à la pointe et de la baie des Chaleurs sur sa partie Sud, elle offre des paysages superbes et contrastés. Il ne pouvait pas passer à côté en tant qu'artiste, bien que les personnes occupent une place prépondérante dans sa pratique. Pour voyager léger et élever le niveau du défi, il a travaillé avec un appareil compact, un boîtier expert, le Sony Rx100Mk7. Cette exposition se veut le résultat de ce voyage-challenge et est à découvrir au Théâtre Marni jusqu’au 16 novembre 2024. Voyez davantage d’informations sur le site officiel www.theatremarni.com

Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : BEYOND THE LINES-DRAWING IN SPACE

La Fondation Boghossian est infiniment heureuse de présenter l’exposition Beyond the Lines qui réunit les œuvres et recherches d’artistes ayant résidé à la Villa Empain et dont la pratique de prédilection se déploie autour de la ligne et du dessin. Elle rend hommage à la technique ancestrale du dessin, déterminante pour les artistes mais aussi les artisans et les architectes, qui demeure incontournable. L’exploration des formes, des couleurs et de leurs variations, sans cesse renouvelée, en évitant tout systématisme, est également au cœur du corpus des artistes présentés. Qu’ils soient inspirés par le paysage ou par la géométrie, libre ou répétitif, lesartistesréunis examinent lesmultiplesapplications, échelles et expériences du dessin, qu’ils choisissent ensuite de présenter encadré, déposé sur un socle, suspendu ou encore conçu directement à même le mur. Figurative, abstraite ou à la croisée des genres, les pratiques réunies ici parviennent à créerdelaprofondeuretàjouersurlamonumentalité, àpartirdufil ténududessin. Les œuvresdévoilent tour à tour la mécanique constitutive de la ligne, qui représente les contours du visible ou au contraire, esquisse une architecture invisible. Les artistes ont été étroitement associés à la présentation de leurs œuvres dans leurs espaces respectifs. Romain Ruiz-Pacouret et Rébecca Konforti ont réalisé une œuvre in situ pour le projet, sous la forme d’une intervention murale. Les œuvres de Ulla Hase, Alaa Itani, Rébecca Konforti, Romain Ruiz-Pacouret, Marine Pagès, Julien Saudubray, Amélie Scotta, Brendan Sullivan Shea et Younes Zarhoni.sont à découvrir à la Villa Empain jusqu’au 3 novembre 2024. Plus de détails sur le site www.villaempain.com

Av. Franklin Roosevelt 67, 1050 Bruxelles

EXPOSITION : MÉDAILLONS

Le Musée Art et Histoire possède une extraordinaire collection de vitraux, constituée de plus de trois cent cinquante œuvres datant du XIIIe au XXe siècle. Celle-ci demeurait peu étudiée et méconnue du grand public. Cet ensemble constitue une ressource importante pour l’étude du verre plat dans les anciens Pays-Bas et est maintenant analysé, valorisé et en partie exposé.

Cette exposition retrace, dans un premier temps, l’évolution technologique et artistique du verre peint. La seconde partie s’attache aux thèmes représentés sur les rondels. Ceux-ci sont souvent délicatement peints de scènes religieuses illustrant les saints patrons ou les scènes bibliques, ainsi que des représentations profanes répondant aux goûts nouveaux de la clientèle aisée qui se développe à l’époque. Les rondels forment parfois des séries, illustrant différents épisodes d’unmême récit. Ilssont souvent inspirés de copies de tableaux de peintres réputés circulant sous forme de dessins. L’essor de la gravure et l’invention de l’imprimerie ont permis par la suite aux peintres-verriers d’avoir accès à de nouveaux modèles. Ces petits panneaux de verre incolore sont généralement circulaires, d’où le nom de médaillon ou rondel. Ils sont rehaussés d’un décor peint. Bien qu’ils soient actuellement méconnus, ceux-ci ont eu un grand succès dans toute l’Europe dès le XVe siècle. Leur petit format était idéal pour les insérer dans une vitrerie ou un vitrail. Les rondels exposés datent des XVIe et XVIIe siècles, période pendant laquelle les arts verriers des Pays-Bas et de la principauté de Liège étaient en plein essor. Enfin, l’exposition aborde la question des centres de production. Si, au cours des XVIe et XVIIe siècles, la production de rondels devient une industrie florissante dans les Pays-Bas, leur attribution à l’un oul’autre atelier est souvent difficile. Pour distinguer le travail des peintres-verriers actifs à Anvers, Bruges, Gand, Malines, Bruxelles, Louvain, Liège et ailleurs, il faut se baser sur l’iconographie, la technique utilisée et le style, ou encore la provenance des pièces. Longtemps oubliée, la collection des MRAH est une véritable référence dans le domaine du vitrail en Belgique. Une sélection de médaillons issus de cette collection est à découvrir au MuséeArt & Histoire. Plus dé détails sur le site www.artandhistory.museum Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : CHRISTOPHER KULENDRAN THOMAS

Pionnier de l’art post-IA, Christopher Kulendran Thomas a recours à des outils technologies de l’intelligence artificielle depuis une dizaine d’années pour créer une œuvre inclassable sur les fictions fondatrices de l’individualisme occidental. Ses tableaux métabolisent l’histoire de l’art colonial, devenu prépondérant au Sri Lanka depuis que sa famille, tamoule, a quitté le pays, en proie à un déchainement de violences ethniques. Safe Zone associe peinture et images télévisuelles auto-éditées, pour confronter les médias du soft power, tels que l'art et la télévision. Pour le Wiels, Kulendran Thomas présente exclusivement des créations récentes dont une série de tableaux de petite taille et une très grande toile, ainsi qu’une œuvre vidéo sur 24 écrans. Évoquant le travail de modernistes Sri Lankais comme Georges Keyt, dont on estime qu’ils ont apporté le cubisme sur l’île, les tableaux de l’artiste sont composés au moyen d’un réseau de neurones artificiels formés sur l’histoire de l’art colonial, introduit au Sri Lanka par les colons européens. Ces peintures représentent des scènes sur les plages de Mullivaikkal – peutêtre une fête qui aurait un peu dégénéré, peut-être un violent massacre. Des silhouettes peintes avec une émulsion photo réfléchissante surgissent de l’obscurité, dotées d’une présence spectrale, éclairées par la lueur chaude d’une œuvre vidéo sphérique intitulée Peace Core (2024). Réalisée avec Annika Kuhlmann, collaboratrice de longue date, Peace Core contient des images diffusées à la télévision aux États-Unis pendant plusieurs minutes, un matin particulier, il y a des années. Cette œuvre s’inspire du montage des vidéos corecore sur TikTok, dans lesquelles images et musique sont associées arbitrairement dans le but de produire un impact émotionnel, donnant du sens à ce qui n’en a pas. Mais les images qui apparaissent dans Peace Core ont bel et bien un sens, sont continuellement éditées, de façon algorithmique, en une méditation hypnotique, et synchronisées avec une bande son en constante évolution, composée au moyen d’outils IAafin qui remixent à l’infini les sons et la musique diffusés ce matin-là Un événement à découvrir au Wiels jusqu’au 5 janvier 2025. Plus de détails sur le site www.wiels.org

Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : TATIANAGORGIEVSKI

Tatiana Gorgievski, née à Paris en 1997, est une artiste émergente qui se distingue par son parcours éclectique et son talent incontestable. Vivant et travaillant entre Paris et Bruxelles, elle incarne une figure montante de la scène artistique européenne. Diplômée de l’École normale supérieure de Lyon avec un master en philosophie, elle a rapidement senti l'appel des arts visuels, se tournant vers la peinture pour explorer de nouvelles formes d'expression. Sa passion pour la peinture l'a conduite à l'ENSAV La Cambre à Bruxelles, où elle a récemment obtenu son master en peinture. Cette formation rigoureuse et son bagage philosophique enrichissent son travail artistique, lui permettant de développer une pratique unique qui interroge les frontières entre le visible et l'invisible, le réel et l'imaginaire. Tatiana Gorgievski a déjà marqué les esprits lors d'expositions collectives à Bruxelles et à la galerie Julie Carreda à Paris. Son approche novatrice et son style distinctif ont attiré l'attention de critiques et de collectionneurs. Aujourd'hui, elle franchit une nouvelle étape dans sa carrière avec son premier solo show intitulé L'inconnu, une exposition qui promet de révéler toute l'étendue de son talent. Cet événement se veut une exploration introspective et poétique de l'altérité et de l'étrangeté. À travers ses œuvres, l’artiste invitele spectateur à une réflexion profonde sur ce qui nous échappe et ce qui reste mystérieux dans notre perception du monde. Ses peintures, souvent marquées par des teintes subtiles et des compositions audacieuses, captivent et intriguent, offrant une expérience esthétique à la fois méditative. L’art de ce peintre se caractérise par une quête incessante de nouvelles perspectives et une volonté de repousser les limites conventionnelles de la peinture. Elle puise son inspiration dans ses lectures philosophiques, ses voyages et ses rencontres, construisant un univers artistique riche et complexe. Sa capacité à conjuguer réflexion intellectuelle et créativité picturale fait d'elle une artiste complète et prometteuse. Des œuvres à découvrir à Edji Gallery du 4 septembre au 12 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.edjigallery.com Rue du Page, 15 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : CHILE CHICO ET LE

QUARTIER VERSAILLES

Après le coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili, mené par la junte militaire dirigée par un conseil de quatre officiers dont AugustoPinochet, des centaines de milliers d'exilés politiques ont quitté le pays. Ils sont deux mille à avoir trouvé refuge en Belgique. Trente-six familles chiliennes ont élu domicile dans les logements sociaux du quartier Versailles, dans la commune de Neder-Over-Heembeek. Chile Chico, ou le petit Chili, voilà le nom que ces gens ont donné à cette communauté. Dans ces tours et sur ces dalles de béton, les échos de ces vécus résonnent. Les témoignages murmurés révèlent l'accueil qui a été réservé aux Chiliens à l'époque. Les souvenirs de la cohésion sociale et de joies partagées se racontent et s'entremêlent. Chile Chico, c’est aussi des existences marquées par le traumatisme et la résilience du militantisme. Par-dessus tout, c'est l'histoire d'une communauté interculturelle qui prend corps, de nouvelles identités qui se transmettent et se superposent. Des mémoires individuelles forment une mémoire collective. Cette exposition est le fruit d'un archivage collaboratif, rassemblant des images provenant de sources privées et publiques, partagées pour la première fois. En collaboration avec les associations du quartier et les habitants, cette fabrique mémorielle commence par l'histoire d'une diaspora et de son arrivée dans un nouveau pays, pour ensuite rencontrerlesnouveauxrécitsetlesportraitsdefamilles de citoyens qui vivent encore dans le quartier. Sont exposés, en plus des photos vernaculaires, un reportage sur les enfants de réfugiés chiliens réalisé par le photographe Gilles Salvia durant l'été 1983. Cet événement est à découvrir du 18 septembre au 18 octobre 2024 à la Maison de la Création. Plus de détails sur le site www.maisondelacreation.org

Place Saint-Nicolas à 1200 Neder-Over-Hembeek

EXPOSITION : GLADYS SAUVAGE

Gladys Sauvage est diplômée d’un Master en Tapisserie, Arts textiles à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles en 2020. Elle a également acquis le certificat Styliste de mode à l’Atelier Chardon Savard de Nantes. La dentelle aux fuseaux est le médium au cœur de sa pratique artistique.PourlavitrinedelaCentrale, l’artiste questionne notre rapport au geste et à notre pouvoir de création en proposant une installation performative et évolutive. A quelques rues de la Grand-Place, berceau des dentellières, elle crée une dentelle aux fuseaux au sein de la vitrine, à l’image des dentellières bruxelloises. A la fin du XIXème siècle, les dentellières jouaient encore de leurs fuseaux dans les vitrines bruxelloises. L’ère industrielle puis l’automatisation ont aujourd’huirenducet artisanat presqueobsolète. Plusassezrentables, lesdentellièresont disparu. Penser et construire son outil de travail est une manière pour l’artiste de se réapproprier ce savoir-faire. Elle fait corps avec son métier de dentelle tel une extension de ses mains. A travers cette technique d’antan au geste lent, Gladys Sauvage interroge le concept de production de masse et de rentabilité. De la finesse de la fibre textile à la dureté du bois, ce travail consiste à glaner, disséquer et reconfigurer vivants et non-vivants qui font notre écosystème. Une installation à voir à la Centrale du 19 octobre 2024 au 12 janvier 2025. Plus de détails sur le site www.centrale.brussels

Place Sainte Catherine, 45 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : HOSTING

L'exposition Hosting célèbre la diversité artistiquede lascène bruxelloise actuelle en s'ouvrant à la ville, sa périphérie, ses artistes et ses publics. Conçue comme un immense cabinet de curiosités, cette exposition occupe tous les espaces de la Centrale. Inspirée par la Summer Exhibition, un événement annuel de la Royal Academy of London, cet événement repose sur un appel à candidatures adressé aux artistes basés dans la capitale, sans distinction de génération ou de discipline en arts visuels. Hosting présente et expose les œuvres d'artistes aux parcours divers, questionnant les notions d'hospitalité, de territoire, de solidarité et d'émergence dans le paysage artistique contemporain. En mettant en lumière ces thèmes, l’exposition propose également des conversations et des événements performatifs, offrant ainsi des espaces de dialogue et de réflexion pour les visiteurs. La sélection des œuvres exposées est assurée par un comité artistique et garantit une diversité de perspectives et une richesse de créations, reflétant la multiplicité des voix et des visions présentes chez nous. En ouvrant ses portes à une vaste gamme d'artistes et en intégrant des œuvres variées, voilà un lieu de rencontre et d'échange, où l'art va au-delà des frontières géographiques et sociales, pour renforcer les liens entre tout un chacun. L'engagement de la Centrale pour l'art contemporain se manifeste par cette initiative ambitieuse. La Centrale propose les travaux de Manon de Boer, Pélagie Gbaguidi, Juan Pablo Plazas et Richard Venlet du 10 octobre 2024 au 9 février 2025. Plus de détails sur le site www.centrale.brussels

Place Sainte Catherine, 45 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : MADE IN BRUSSELS

Cette exposition explore les rapports entre la Révolution industrielle et l'économie, la politique et les rapports sociaux dans notre capitale et son impact qui se fait encore sentir aujourd’hui. Cet événement plonge les visiteurs dans le développement industriel de nos quartiers, illustrant de quelle manière la ville s'est transformée autour de ses industries majeures. En mettant en lumière quatre secteurs industriels essentiels, Made in Brussels offre une perspective détaillée sur l'évolution économique et sociale de la capitale belge. Le secteur du métal est l'un des premiers explorés dans l'exposition. L'ancienne Compagnie des Bronzes, site emblématique de cette industrie, sert de témoin privilégié de l'histoire métallurgique de Bruxelles. Les visiteurs peuvent découvrir les techniques et les machines qui ont façonné ce secteur, tout en apprenant sur les entreprises qui ont marqué l'époque et les conditions de travail desouvriers. Lesecteurdubois, autrepilierindustriel deBruxelles, est égalementmisàl'honneur. Élément essentiel à la construction et à l'aménagement urbain, le bois a joué un rôle crucial dans le développement de la ville. L'exposition présente des outils et des machines utilisés dans la transformation du bois, tout en retraçant l'histoire des entreprises et des artisans qui ont contribué à cette industrie. La confection textile, historiquement l'un dessecteurs les plusimportantsde notre cité, occupe une place centrale dans Made in Brussels. Le public peut y découvrir les techniques de fabrication, les machines emblématiques du secteur et les produits qui ont fait sa renommée. L'exposition aborde également les conditions de travail des ouvriers textiles, tant à domicile qu'en usine, offrant un aperçu des réalités sociales et économiques de l'époque. Enfin, la production alimentaire, indispensable à une population urbaine en constante croissance, est également explorée. Ce module de l'exposition présente les machines et les techniques de transformation des aliments, ainsi que l'histoire des entreprises alimentaires bruxelloises. Les visiteurs peuvent comprendre comment l'industrie alimentaire a évolué pour répondre aux besoins d'une population croissante et diversifiée. Chaque module est articulé autour de deuxmachines vedettes, permettant dedévelopper une série dethèmes variés.Cesmachines illustrent les techniques de production, l'histoire des entreprises, la condition ouvrière, le travail à domicile ou en usine, et le commerce. La diversité de chaque secteur est mise en évidence à travers des produits manufacturés, offrant un aperçu tangible de l'évolution industrielle de Bruxelles. Cette exposition se veut uneinvitationàexplorer et à comprendre lesracines industriellesbruxelloises, avec uneperspective enrichissante sur l'évolution de la ville et de ses habitants. En célébrant notre héritage industriel, Made in Brussels rappelle l'importance de ces secteurs dans la construction de l'identité et de la prospérité de la ville. Cette exposition est à découvrir de manière permanente à La Fonderie. Plus de détails sur le site www.lafonderie.be

Rue Ransfort, 27 à 1080 Bruxelles

EXPOSITION : JANE GRAVEROL

Jane Graverol a vu le jour le 18 décembre 1905 à Ixelles et est décédée le 24 avril 1984 à Fontainebleau. Cette surréaliste belge est la fille du peintre et graveur Alexandre Graverol, connu pour ses relations avec les poètes symbolistes à Paris, dont Paul Verlaine. Sa formation artistique a débuté à l'Académie des beaux-arts d'Etterbeek ets’est poursuivieà celledeBruxelles, oùelle aeu pour enseignantsConstant Montald et Jean Delville. Dès 1946, son œuvre est qualifiée de surréaliste, reflétant une exploration de l'inconscient et du rêve. En 1949, Jane Graverol a eu l’occasion de fréquenter des figures majeures du surréalisme belge, notamment RenéMagritte, avec lequel elle a entretenudes liens amicaux surla durée, Louis Scutenaire, Camille Goemans et Marcel Lecomte. Ces rencontres ont marqué un tournant dans sa carrière, l'intégrant pleinement dans le cercle surréaliste bruxellois.Avec Marcel Mariën et Paul Nougé, elle a cofondé la revue Les Lèvres nues, publication subversive, anticléricale et d'orientation staliniste, qui a joué un rôle crucial dans la diffusion des idées surréalistes dans notre petit pays. Au cours des années 1960, Jane Graverol a élargi ses horizons artistiques en rencontrant André Breton, le chef de file du surréalisme, ainsi que l'iconoclaste Marcel Duchamp. Bien que son travail soit peu connu du grand public, Jane Graverol fait partie des figures centrales du surréalisme belge, aux côtés de René Magritte, Marcel Mariën et Paul Nougé. Ses toiles, souvent empreintes d'une esthétique énigmatique et poétique, explorent des thèmes tels que la condition humaine, le mystère et l'absurde. À travers ses compositions, elle interroge les frontières entre le réel et l'imaginaire, utilisant des symboles puissants et des éléments surréels pour créer des œuvres intrigantes et contemplatives. Jane Graverol a su allier ses influences académiques à l'avant-garde surréaliste, jouant avec un style distinctif qui se démarque par sa finesse technique et sa richesse symbolique de nombreux de ses contemporains. Ses compositions, souvent mystérieuses et poétiques, continuent de fasciner les amateurs et les historiens d’art, révélant une artiste qui a su naviguer entre tradition et modernité, tout en restant fidèle à l'esprit subversif du surréalisme. Son héritage, encore largement méconnu, mériterait une place de choix dans les musées. Quarante ans après son décès, son œuvre est exhumée, suscitant un nouvel intérêt pour son approche. Elle est mise à l’honneur avec une quinzaine de toiles qui réapparaissent dans l’exposition organisée à la maison Magritte jusqu’au 20 octobre 2024. Plus de renseignements pratiques sur le site www.magrittemuseum.be

Rue Esseghem, 137 à 1090 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : ELLIOTT ERWITT

Né Elio Romano Erwitt le 26 juillet 1928 à Neuilly-sur-Seine et décédé le 29 novembre 2023 à New York. Elliott Erwitt était un photographe exceptionnel, reconnu pour ses images en noir et blanc inhabituelles et son rôle de documentariste. Tout au long de sa carrière, il a capturé des événements socio-politiquesmajeurs tels que la visite de Richard Nixon en Unionsoviétique en 1959, les funérailles de John F. Kennedy en 1963 et l'investiture de Barack Obama en 2009. Après l'immense succès rencontré au Musée Maillol à Paris et à la Sucrière à Lyon, où des centaines de milliers de visiteurs se sont bousculés, l'exposition Elliott Erwitt marque un arrêt chez nous. Une rétrospective qui célèbre l'héritage d'undes photographeslesplusinfluentsduXXe siècle, membreéminent del’Agence Magnum depuis 1954. Cet événement s’articule autour d’une sélection minutieuse de deux cent quinze clichés en noir et blanc et en couleur, qui mettent en lumière le génie artistique d’un homme qui ne tenait jamais en place et qui bourlinguait à travers les deux hémisphères. Divisé en huit sections, le parcours vous invite à découvrir les multiples facettes de son travail. Originaire d'Europe mais américain de cœur, il se voulait polyvalent, capturant à la fois l'intime, le journalistique et le publicitaire. Sa lentille a immortalisé des moments emblématiques et des personnalités telles que Marilyn Monroe, Jackie Kennedy, Charles de Gaulle et Ernesto Che Guevara. Son regard unique mêlait subtilement humour et émotion, saisissant ainsi laquintessence dela vie quotidienne. Ilnaviguait avec aisance entre desœuvres personnelles et des commandes, soulignant les multiples dimensions de son art au-delà de la simple distinction entre le désir personnel et l’injonction. Les thèmes, soigneusement sélectionnés par l'artiste lui-même, offrent un aperçu de sa vision unique et de sa manière de les élaborer. Enfin, la reconstitution de son atelier à la fin du parcours transporte les visiteurs dans son studio new-yorkais, proposant un aperçu rare de son lieu de gestation. Avec une carrière s'étalant sur huit décennies, il a réalisé environ six cent mille négatifs, dont six mille sont conservés par l'agence Magnum. Son œuvre constitue un véritable trésor patrimonial, témoin de moments historiques. Son approche à la fois esthétique et narrative a façonné l'art de la photographie contemporaine. L'exposition à la Grand Place de Bruxelles se veut avant tout uneopportunité dese confronter àsonregard unique et àexplorer l'œuvre de cet artiste exceptionnel jusqu’au 5 janvier 2025. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.expoelliotterwitt.com

Grand Place, 5 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : L’EUROPE ET LA GUERRE DE TRENTE ANS

A la Maison de l’histoire européenne du parc Léopold se tient jusqu’au 12 janvier 2025 une exposition sur la guerre de Trente Ans. Elle met en valeur 150 objets présentant les protagonistes du conflit, le rôle des arts, les mécanismes de la guerre et les horreurs qui en découlèrent pour l’Europe entière, mise à feu et à sang de 1618 à 1648.

Bellum et Artes, laguerre et lesarts, estné d’unecollaboration à l’échelle européenne impliquant douze musées et instituts de sept pays : la Suède, l’Allemagne, la Pologne, la République tchèque, l’Italie, l’Espagne et la Belgique qui ont uni leurs efforts pour examiner le rôle particulier des arts en temps de guerre. Chacune des institutionsimpliquées représente une régiondistincte de l’Europe touchée par la guerre de Trente Ans. Première guerre européenne déclenchée, comme la guerre de 14-18, par un petit pays, la Bohème, rattachée au Saint Empire germanique.

Le feu aux poudres

Ce qui mit le feu aux poudres en 1618 fut l’abrogation d’une paix religieuse entre protestants et catholiques en Bohème, dans l’actuelle Tchéquie. Suite à la remise en cause de leur liberté religieuse, les représentants des Etats de Bohème, protestants, défenestrèrent du château de Prague, le 23 mai 1618, les trois gouverneurs catholiques du Saint Empire qui les dirigeaient. A la mort de l’empereur Matthias l’année suivante, ils refusèrent de reconnaître son successeur Ferdinand II et proclamèrent roi de Bohème l’Electeur palatin Frédéric V, chef des protestants (1619). LaLiguecatholiquedeMaximiliendeBavièresemit enbranle. Elle écrasalesprotestantsprèsdePrague, àlaMontagneBlanche(8nov. 1620).

Ce fut le début d’une guerre générale qui allait embraser l’Europe en y mêlant les Danois, les Suédois, les états allemands, la France, l’Espagne, les Pays-Bas divisés et la Suisse, chacun défendantlesintérêts desprotestantsoudes catholiques, la France elle-même jouant dans le camp des protestantscontre les HabsbourgduSaint Empire. Toute l’Europe fut doncconcernée. C’est l’Allemagne qui paya le prix fort de la guerre de Trente Ans et de sa paix signée par les traités de Westphalie en 1648, qui consacraient l’affaiblissement décisif de la puissance impériale.

Des armées de mercenaires

PlongéedansuneanarchiepolitiquequeMazarinet Louis XIVallaient exploiter, diviséereligieusement, l’Allemagne avait subi pendant trente ans les exactions incessantes des armées de mercenaires. Elle se trouvait en ruine, exsangue et dépeuplée.

C’est toute cette histoire à l’origine de l’Europe moderne que l’exposition tente de nous faire revivre, en mettant en lumière les œuvres d’art qui transitèrent d’un pays à l’autre, la plupart ayant été pillées par les armées de passage. Car la guerre coûtait cher, menée par des bandes de mercenaires qu’il fallait payer, et la récompense était souvent le pillage et la mise à sac des villes et des villages traversés.

L’art a la capacité de montrer les horreurs de la guerre, la douleur des gens, la mort et le désespoir avec une intensité poignante. On est remué par ces images et ces sculptures d’une vivacité oppressante. La guerre de Trente Ans fut une période traumatisante dans l’histoire européenne. Environ un tiers de la population du Saint Empire romain germanique avait succombé à la violence des champs de bataille, à la famine ou à la maladie. Les souffrances des civils ont été exacerbées par les attaques incessantes, les viols en chaîne et les pillages perpétrés par les troupes adverses ou alliées. Les artistes, s’inspirant de leurs propres expériences deguerre, ont représenté ces atrocités dans leurs œuvres, opposant délibérément l’horreur à l’attrait esthétique. Certaines scènes qu’ils nous ont laissées sont bouleversantes, telle cette femme nue violée par un officier qui la maintient de dos avec son épée ou cette autre qui dévore une cuisse humaine pour ne pas mourir de faim. Rien de nouveau, hélas, sous le soleil ! La guerre fait taire les consciences.

L’exposition accorde aussi une importance aux traités de Westphalie (1648), reconnus comme un jalon dans le développement du droit international. On peut considérer que 1648 a jeté les bases d’un ordre séculaire d’Etats européens souverains, avec la reconnaissance des Provinces Unies indépendantes et celle de la neutralité de la Suisse. La France et la Suède furent les grandes gagnantes des traités. Le lion suédois déversant du vin sur l’assemblée réunie pour signer les traités de Westphalie à Nuremberg en est le symbole. Le droit international est le fruit d’un long et douloureux processus d’apprentissage qui a commencé en 1648, à la fin de la guerre de Trente Ans.

A voir jusqu’au 12 janvier 2025 à la Maison de l’histoire européenne du parc Léopold. Entrée gratuite tous les jours (y compris le dimanche) jusqu’à dix-huit heures, avec des visites guidées pour les groupes de dix personnes en anglais, français, allemand ou néerlandais sur le site historia.europa.eu.

Rue Belliard, 135 à 1000 Bruxelles

Michel Lequeux

EXPOSITION : PLANET HAPPINESS

Planet Happiness est une nouvelle exposition immersive, fruit de la collaboration de partenaires prestigieux et de l’engagement exceptionnel d’experts de renom. Son but ? Inspirer, éduquer et sensibiliser le plus grand nombre au sujet de l’activité spatiale européenne, en alliant des technologies de pointe, les connaissances scientifiqueset unecréativitésansbornes.Partezdoncàladécouverte du bonheur et libérez l'astronaute qui sommeille en vous, au fil d’une aventure cosmique teintée d’intelligence artificielle et de réalité augmentée pour une immersion à 360°. Cette fusion des sciences et des arts utilise la beauté de l'espace comme toile de fond pour stimuler votre créativité. On le sait, l'Agence Spatiale Européenne (ESA) est la porte d'entrée de l'Europe vers l'espace. Créée en 1975, elle se consacre à l'exploration et à l’exploitation pacifiques de l'espace au profit de l'humanité. Elle a pour mission d'orienter le développement des capacités spatialesdel'Europe et deveiller à ce queles investissementsdans l'espace continuent de profiter aux citoyens. En collaboration avec vingt-deux États membres, elle tend à repousserlesfrontièresdelascienceet delatechnologieet favoriselacroissanceéconomiqueenEurope. L'espace est l'avenir et, grâce à l'ESA, nous en faisons tous partie. L’exposition propose une expérience unique où chaque visiteur devient acteur de sa propre aventure. Grâce à l'utilisation de technologies immersives,Planet Happiness plongele public dansl'univers fascinant del'espace. Lesvisiteurs peuvent ainsi explorer les merveilles cosmiques, interagir avec des simulations réalistes et participer à des ateliers interactifs qui éveillent la curiosité et l'enthousiasme pour l'espace. Au cœur de l'exposition, vous découvrirez des installations qui illustrent les dernières avancées scientifiques et technologiques en matière d'exploration spatiale et des animations en réalité augmentée pour visualiser des phénomènes astronomiques époustouflants, tandis que des modules interactifs offrent la possibilité de vivre l'expérience d'un astronaute en mission. Planet Happiness vise également à éduquer et à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux et sociétaux liés à l'exploration spatiale. Planet Happiness se dérouleaumajestueuxPalaisdelaDynastie,misexclusivement àdispositionparlaRégiedesBâtiments, sous l'autorité du Secrétaire d'État Mathieu Michel. Ce lieu emblématique accueille cette exposition novatrice, offrant une expérience inoubliable à ses visiteurs. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.planethappiness.be

Mont des Arts à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : ANAJOTTA

Habituée à collecter les images, les objets, les expressions, voire les traces sur un mur, elle fait de ce glanage une partie intégrante de sa pratique créative. Soutirant des éléments de ses propres expériences dans le monde, elle assemble ensuite ces fragments dans un ordre qui est strictement le sien. Rejetant toute notion d’autorialité ou d’autorité, Jotta considère que son œuvre est ce qui émerge alors qu’elle sesitue etse resitueconstamment dans le monde. L’œuvre d’Ana tisse les fils que constituent les petits événements de la vie. Elle est riche en détails, en pathos, en excentricité. Passionnément attentive, elle est dans une vigilance constante à l’égard de ce qui l’entoure, et quand un mot, untissuou une image spécifique croise son chemin, elle l’identifie comme porteur des traces d’une vie quotidienne – arborant la preuve qu’il a vécu quelque chose, il peut être inclus dans l’espace artistique. Si certains de ses dessins sont au crayon, sur papier, de nombreux autres, affranchis des confins de la page, existent en tant que broderies, cuir cousu, tissu décoloré, objets variés. Pour Ana Jotta, dessiner, c’est révéler – démontrer, découvrir ou étoffer les potentielles connexions en dormance entre diverses images et références. Pour elle, dessiner c’est aussi puiser – saisir, s’approprier, extraire du monde. Mais le simple acte consistant à tracer un trait, de la façon la plus élémentaire qui soit, est une manière de créer des liens, de mettre en rapport, et représente une métaphore appropriée de l’ensemble de sa pratique. Jotta enrichit le langage du dessin en inventant un champ où esquisses, points de couture, gribouillis, silhouettes, griffures et ciseaux contribuent à un écosystème de gestes qui se recoupent. Ils reflètent son approche artistique et incarnent son indifférence à l’égard des catégories et des frontières qui délimitenttraditionnellementles registres esthétiques – notamment la distinctionentre l’art et la vie. Une exposition à découvrir au Wiels jusqu’au 5 janvier 2025. Plus de détails sur le site www.wiels.org

Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Bruxelles

EXPOSITION : LISA VLAEMMINCK

Pop, plantes, agents pathogènes et boîtes de Petri. Ce ne sont là que quelques-unes des associations visuelles qui se retrouvent dans les riches complexités de l'univers pictural ondulant de Lisa Vlaemminck. Incluant des formes souvent reconnaissables, bien que légèrement décalées par rapport au familier, les peintures de Vlaemminck offrent des aperçus de régions recherchées et trippantes, allant du microscopique à l'interstellaire, ainsi que des espaces amorphes entre les deux. S’inspirant du vocabulaire visuel conventionnel des tropes de la peinture, les sujets de nature morte tels que les plantes en pot ou les coupes de fruits offrent une armature pour que les images soient construites, remixées et retrouvées sous de nouveaux paramètres excentriques. Le travail au pinceau prend souvent l’apparence de vases, de fioles, de flûtes, de gobelets et de carafes formant des amibes post-modernes qui dansent sur la surface. Dans ces œuvres, les définitions entre signifiant et signifié deviennent aussi visqueuses que le fluide embryonnaire qui les jette dans une sorte d’animation suspendue. Les membranes semitranslucides de la flore étrangère encadrent de multiples couches de sous-couche, offrant des vignettes dans la structure atomique dela composition : des molécules fluorescentes composées de coups de pinceau individuels en dégradé. Après avoir obtenu son diplôme au Kask en 2015, ses œuvres ont été incluses dans plusieurs expositions personnelles et collectives. Une exposition à découvrir à la galerie Rodolphe Janssen du 12 septembre au 26 octobre 2024 à la galerie Rodolple Janssen. Plus de détails sur le site www.rodolphejanssen.com Rue de Livourne, 35 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : MAGRITTE IMMERSIVE EXPERIENCE

René Magritte, né en 1898 à Lessines, en Belgique, est l'un des artistes surréalistes les plus emblématiques du XXe siècle. Sa carrière a été marquée par son approche unique de la représentation picturale et son exploration incessante des mystères de la réalité. À travers ses œuvres, il a défié les conventions artistiques, offrant au spectateur une expérience visuelle qui transcende les limites de la logique. L'une des caractéristiques les plus distinctives de son œuvre reste son utilisation fréquente d'objets familiers dans des contextes inattendus. Dans ses toiles, il dépeint des pommes flottant dans l'air, des pipes qui ne sont pas des pipes ou des hommes au visage caché par des pommes devenant ainsi des énigmes visuelles fascinantes. Cette démarche singulière cherche à remettre en question notre compréhension conventionnelle du monde qui nous entoure. René Magritte était également un maître de la technique, avec une précision méticuleuse dans la réalisation de ses peintures. Son style, marqué par des couleurs vives et des contrastes saisissants, a créé un univers visuel captivant. Les arrière-plans de ses tableaux sont souvent composés de ciels nuageux et d'espaces infinis, évoquant une atmosphère irréelle qui souligne le caractère onirique de son œuvre. Son art s'inspire fortement de sa fascination pour la philosophie, notamment le concept de la trahison des images" Une de ses toiles les plus célèbres présente une pipe avec la légende « Ceci n'est pas une pipe », soulignant la dissonance entre la représentation visuelle d'un objet et sa réalité tangible. Tout au long de sa carrière, René Magritte a également exploré le thème du mystère et du masque, utilisant fréquemment des personnages au visage voilé ou dissimulé. Cette obsession pour le voilement suggère une préoccupation profonde pour l'inconscient et la dualité de la réalité et de la perception. Après son décès, l’artiste a laissé un héritage pictural durable, influençant des générations d'artistes et laissant derrière lui un corpus de travaux qui continuent d'émerveiller et de susciter la réflexion dans le monde entier. Sa contribution exceptionnelle au mouvement surréaliste et son audace artistique ont solidifié sa place parmi les grands maîtres de l'art du siècle dernier, immortalisant son nom et son esprit novateur dans l'histoire de l'art. Outre un Musée à son nom près du Parc royal et une maison à Jette dans lequel il a passé quelques années après son retour de Paris, Bruxelles s’enorgueillie d’accueillir une exposition immersive qui revient sur ses toiles en plongeant le public à 360 degrés dans son univers, grâce à des projections numériques et à une scénographie inédite. L’opportunité de (re)découvrir près de trois cents œuvres différemment. Un ensemble reconstitué sur près de mille mètres carrés, passant au crible les événements majeurs de la vie de ce créateur hors-normes et son travail. Bien entendu, cette exposition n’est pas une exposition ordinaire, mais un défi virtuel bien plus surréaliste que certains le pensent. Elle se déroule à la galerie Horta dans le centre de la capitale. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.magritte-expo.com Rue du Marché aux Herbes, 116 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : JULES FRANÇOIS CRAHAY - BACK IN THE SPOTLIGHT

Jules-François Crahay, né à Liège le 21 mai 1917 et décédé à Monte-Carlo le 5 janvier 1988, était un couturier méconnu du grand public, malgré son influence significative dans le monde de la mode. Sa carrière débute dans les années 1930 à Paris, où il étudie, avant de retourner en Belgique pour travailler aux côtés de sa mère. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier, mais cela ne l'empêche pas de poursuivre sa passion pour la création vestimentaire. En 1951, il tente de lancer sa propre Maison à Paris en collaboration avec Germaine de Vilmorin, mais cette initiative n'aboutit pas à un succès commercial. Il rejoint ensuite la Maison Nina Ricci, dirigée par Robert Ricci, où il reste pendant une décennie. C'est avec la collection féminine Tomboy en 1959 qu'il obtient son premier succès notable. Par la suite, il travaille chez Lanvin pendant environ vingt ans, créant des collectionsremarquées, notamment celle de 1964. L'influence de Jules-François Crahay sur la mode française demeure indéniable. Il introduit un style léger, ludique, romantique et légèrement théâtral, mais toujours méticuleusement maîtrisé. Ses créations attirent l'attention de personnalités telles que Claudia Cardinale, la princesse Paola et mêmeJackie Kennedy. Son indépendance d'espritet sacréativitésingulièretracent lavoiepourd'autres créateurs belges tels que Martin Margiela, Olivier Theyskens et Nicolas di Felice, qui dirigent aujourd'hui des maisons de couture renommées à Paris. Bien que JulesFrançois Crahay ait été injustement oublié pendant de nombreuses années, un musée lui consacre enfin une exposition, offrant aux amateurs de mode une opportunité unique de découvrir sontravail. L'expositionmet en lumière sa collection unique, composée de soixante-cinq silhouettes, accompagnées de croquis, de photographies, de films et de documents d'archives. Ces éléments ressuscitent la figure et l'œuvre du couturier, laissant entrevoir son impact durable sur le monde de la mode. Ainsi, l'héritage de Jules-François Crahay perdure, soulignant son empreinte indélébile sur la mode contemporaine. Son influence sur la scène de la haute couture et du prêt-à-porter continued'inspirerde nombreux créateurs, assurantainsi sa place parmi lesgrandsnoms delamodebelgeetfrançaise. L'exposition"JulesFrançoisCrahay -Backinthespotlight" est àdécouvrir au Musée Mode & Dentelle jusqu’au 10 novembre 2024 rappelle son génie et sa singularité dans l’univers de la haute couture et rappelle son importance historique dans le monde de la mode. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.fashionandlacemuseum.brussels Rue de la Violette, 12 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : THE WORLD OF BANSKY

Banksy, l'artiste énigmatique dont l'identité demeure un mystère, amarquélemondedel'art contemporainparson style distinctif et son engagement social. Ses œuvres, souvent politiquement chargées, se manifestent à travers des graffitis, des peintures murales et des installations provocantes. En dépit de son succès mondial, Banksy reste dans l'ombre, se cachant derrière le voile de l'anonymat. Son talent artistique transcende les frontières conventionnelles, fusionnant l'art de la rue avec une critique audacieuse de la société. Ses images emblématiques, telles que la fillette relâchant un ballon en forme de cœur ou le manifestant jetant un bouquet de fleurs, sont devenues des symboles de la contestation pacifique et de la quête de justice sociale. Banksy utilise l'art comme moyen de communication, mettant en lumière des questions cruciales telles que les inégalités sociales, les conflits politiques et les méfaits environnementaux. Ses œuvres transmettent souvent un message puissant, incitant le spectateur à réfléchir sur le monde qui l'entoure. L'artiste se sert de l'espace urbain comme supports, transformant des murs gris en toiles vibrantes qui suscitent la réflexion. Sa renommée mondiale n'a pas émoussé son engagement envers l'anonymat. Sa capacité à rester incognito malgré la célébrité témoigne de son désir de focaliser l'attention sur ses créations plutôt que sur sa personne. Cette mystérieuse aura entourant sa personne alimente le mystère et l'intrigue, renforçant l'impact de ses œuvres dans le monde entier. Bien que certaines critiques considèrent son travail comme purement subversif, d'autres louent son ingéniosité et son audace. Son influence sur le street art contemporain est indéniable, ouvrant la voie à de nouveaux dialogues sur la place de l'esthétique dans l'espace public et son pouvoir de provoquer des changements sociaux. The World of Banksy propose une exposition qui rassemble le plus grand nombre d’œuvres murales grandeur nature de cet artiste. Ces œuvres reconstituées à la perfection, ainsi que d’autres pièces relatant la riche carrière de Banksy, ont été installées dans les locaux mythiques d’une ancienne maison de tissus au cœur de la ville de Bruxelles. On le sait, la plupart des travaux exposés et reconstitués à l’identique d’après des photographies ont disparu. Une occasion unique de faire connaissance avec la figure la plus énigmatique du monde de l'art moderne ! Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theworldofbanksy.be Rue de Laeken, 28 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : DINOS ALIVE

Bienvenue dans l'univers extraordinaire de Dinos Alive, une immersion palpitante dans le passé lointain où d'imposants monstres gouvernaient la Terre. Cette expérience unique, récemment débarquée à Bruxelles, propose aux visiteurs un voyage dans le temps, plongeant petits et grands au cœur de l'ère des dinosaures, une période qui a façonné la vie sur notre planète pendant cent quarante millions d'années. Dinos Alive vous invite à aller à rebours des millions d'années dans le passé et à fouler un monde gouverné par des dinosaures redoutables, des majestueux herbivores aux prédateurs redoutables, créant un écosystème préhistoriqueunique. L'expositionoffre une opportunité exceptionnelle d'observer des reproductions grandeur nature et articulées de quatre-vingts spécimens, recréant de manière réaliste l'atmosphère unique de l'ère du Jurassique et du crétacé. Parmi les vedettes incontestées, on compte les redoutables T-rex, les majestueux Stégosaures, les imposants Ankylosaures, les mélodieux Parasaurolophus, les agiles Vélociraptors, les redoutables Suchominus et bien d'autres encore. Au fil de la visite, explorez les abysses à travers un aquarium virtuel, permettant de croiser la route des créatures marines qui peuplaient les océans à l'époque de ces reptiles imposants. Plongez dans les différentes époques de ces créatures préhistoriques, découvrez leurs secrets et vivez une expérience encore plus intense avec la réalité virtuelle. Les jeunes sont également à l'honneur grâce à un espace interactif, qui propose de devenir de véritables apprentis paléontologues. Pour les moins de douze ans, un manège à thème Dino garantit une aventure ludique et captivante. DinosAlive représente bien plus qu'une simple exposition. Il s’agit d’un retour en arrière vers une époque lointaine, alliant éducation et divertissement. Pourtant, malgré leur domination indiscutable, les dinosaures demeurent entourés de mystères fascinants, notamment en ce qui concerne leur extinction massive. La question de ce qui a conduit à la disparition soudaine de ces géants mystérieux reste l'une des énigmes les plus intrigantes de l'histoire de la planète, même si les scientifiques proposent différentes théories pour expliquer leur disparition, avec l'hypothèse de l'impact d'une météorite en tête de liste. Selon cette théorie, un astéroïde aurait frappé la Terre il y a environ soixante-six millions d'années, créant le cratère de Chicxulub au Mexique. L'impact aurait déclenché des incendies massifs et obscurci le ciel avec des particules, entraînant un refroidissement climatique, perturbant l'équilibre écologique et contribuant ainsi à la fin des dinosaures. D'autres facteurs tels que l'activité volcanique intense sont également envisagés comme des contributeurs potentiels à cet événement cataclysmique. Les mystères entourant la disparition des dinosaures ajoutent une couche de fascination à leur histoire déjà captivante, alimentant l'imaginaire collectif et incitant les chercheurs à percer les secrets enfouis dans les strates du temps. La période où les dinosaures régnaient en maîtres reste un chapitre extraordinaire de l'histoire de notre planète, imprégné de questionnementsquicontinuentd'inspirer la curiositéscientifique et lafascination du grand public.Cescréatures, jadisomniprésentes,ontlaisséderrièreellesunhéritagedemystèresqui perdurent, invitant les esprits avides de connaissances à veiller à en apprendre toujours davantage et se tient dans le métro Rogier. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.dinosaliveexhibit.com

Place Rogier à 1000 Bruxelles

Paul Huet

EXPOSITION : EXPERIENCE EUROPE

Le travail, les priorités et les principales politiques de la Commission européenne sont des éléments cruciaux pour la construction et le fonctionnement. LaCommission européenne est l'une des institutions clés de l'Union, responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques internes. Son rôle consiste à veiller à ce que les traités et les décisions prises par les États membres soient appliqués de manière cohérente dans tous les pays. Son travail repose sur plusieurs piliers fondamentaux.Asavoir, la Commissionest chargée de proposer de nouvelles politiques et de réviser celles existantes. Elle s'efforce de promouvoir le bien-être économique et social des citoyens européens, tout en respectant les valeurs et les principes sur lesquels ratifiés par les Etats membres. Elle élabore de fait un programme de travail quinquennal, définissant ses priorités pour la période à venir. Ces dernières peuvent varier en fonction des circonstances et des défis auxquels l'Union est confrontée. Par exemple, l'une des priorités de la Commission actuelle est la relance économique post-COVID, la transition vers une économie verte et la numérisation. Une fois que de nouvelles décisions ont été adoptées par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne, la Commission est chargée de les mettre en œuvre. Cela implique la coordination avec les pays affiliés, la gestion des fonds de l'UE et la surveillance de la conformité. Bien entendu, les principales politiques de la Commission européenne demeurent vastes et variées. Elles comprennent l'Union économique et monétaire (UEM, la politique agricole commune (PAC.), la politique de cohésion qui contribue au développement économique et social des régions de l'UE en finançant des projets d'investissement, la politique environnementale, la politique de concurrence, la politiquedemigrationetlapolitiquedenumérisation. Chacuneévolueenfinavecletempspourrépondre aux défis changeants. Une exposition aide à saisir ses mécanismes de manière ludique et interactive. Elle est accessible tous les jours (saufs jours fériés) gratuitement de 10 à 18 heures. Voyez les détails pratiques sur le site www.commission.europa.eu

RueArchimède, 1 à 1000 Bruxelles

André Metzinger

EXPOSITION : MARIALEGAT

Maria Legat peint à la frontière entre l'abstraction et la figuration, partant d'un thème qui se dessine doucement en êtres hybrides, symboles et paysages composites. Son exploration de la fine ligne entre le reconnaissable et l'inconnu est une pratique intentionnelle visant à désorienter le spectateur. Avec les couches de schémas architecturaux, de paysages, de figures humaines, animales et amorphes, et souvent une figure féminine portant le poids du monde, les œuvres refusent une lecture rapide. Elle attribueune vie propre à ses œuvres, une qualité communicative et invite à un déchiffrage continu et renouvelé. La tonalité des pigments naturels offre une palette subtile de nuances de vert et de rouge. Elle laisse les pigments ruisseler le long de ses toiles clouées au mur, tant pendant la création que lors de l'exposition. Cela aussi est intentionnel. Les œuvres exposées traitent des événements actuels et des thèmes sociaux à travers un prisme queer et féministe. La maternité est imaginée et est un thème central dans de nombreuses œuvres. Asavoir, un fardeau enduré, soulevé, compris et soutenu. Fascinée par les structures et le pouvoir, ainsi que par la frontière entre le visible et l'invisible, l’artiste voit ses peintures comme un moyen de contrebalancer l'injustice omniprésente qu'elle observe dans le monde. Une exposition à découvrir à la Patinoire royale du 13 septembre au 19 octobre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.prvb-gallery.com

Rue Veydt 15 à 1060 Bruxelles

EXPOSITION : ARTCONTEST

La Maison des Arts de Schaerbeek est heureuse d’accueillir les dix jeunes lauréats et lauréates du Prix ArtContest, qui fête ses vingt ans cette année. Piloté avec passion par Valérie Boucher, il révèle chaque année des talents qui s’inscriront pleinement sur la scène artistique. La Maison des Arts a accueilli plusieurs d’entre eux dans ses précédentes expositions thématiques : Adrien Lucca, le collectif Void, Oriol Vilanova, Ariane Loze, Tatiana Bohm ou Florian Kiniques. Habituellement, les expositions se construisent in situ, long-temps en amont, unissant ou contrastant les projets artistiques et les pièces patiemment restaurées de la maison. Pour les artistes d’ArtContest, il s’agit ici d’un dialogue nouveau entre leurs œuvres et les espaces de cette maison classée. D’horizons variés (francophones, néerlandophones, d’origines différentes et dont trois d’entre eux habitent à Schaerbeek), les artistes aborderont des thèmes variés tels que les tabous et stéréotypes liés à l’identité, le commerce, le marché noir, notre relation au monde, l’intelligence artificielle et autres questions politiques, culturelles et sociales actuelles. Une exposition à découvrir à la Maison des Arts du 18 septembre au 10 novembre 2024. Voyez davantage de détails sur le site officiel www.lamaisondesarts.be

Chaussée de Haecht, 147 à 1030 Bruxelles

EXPOSITION : PRISON, CHAMP / HORS CHAMP

Cet accrochage associe des artistes et des personnes incarcérées qui posent leur regard sur la prison. Des regards intimes et critiques, des regards qui nous confrontent aux réalités de la vie en prison ou à proximité, tout en ouvrant à d’autres champs. Des détenus traduisent ici leurs expériences et émotions. Les participants à la formation qualifiante, mise en place par le Service Laïque d’Aide aux Justiciables et aux Victimes [SLAJ-V] et l’École de Photographie et de Techniques Visuelles Agnès Varda, s’emparent de l’appareil photo pour capturer des éléments de leur environnement et de leur quotidien à Haren et Forest. Des images personnelles et collaboratives qui s’exposent sous le titre Beyond Fences/Beyond Windows C’est également à la prison de Forest que se sont tenus les ateliers Murmuziek (portés par le Jacques Franck) qui ont vu un collectif se former, expérimenter et imaginer, puis travailler à la production d’un album et de clips avec très peu de moyens. Des artistes contribuent aussi à rendre visibles ces réalités dissimulées. Céline Cuvelier transpose les témoignages de femmes incarcérées, à qui elle propose des ateliers créatifs depuis 2015, dans sa pratique artistique. Sa série Berkendael se construit au fil de ces rencontres hebdomadaires. Même travail au long cours pour Camille Seilles qui, pendant trois ans, a documenté la construction du village pénitentiaire de Haren, notamment auprès des habitants oubliés de ce territoire qui s’est radicalement transformé. La prison est un hors-champ que ces personnes privées de liberté et ces artistes participent à placer dans le champ de la société. Une exposition à découvrir au Centre Culturel Jacques Franck du 13 septembre au 8 décembre 2024. Plus de détails sur le site www.lejacquesfranck.be

Chaussée de Waterloo, 94 à 1060 Bruxelles

EXPOSITION : MULTITUDE

Alexandre Farto, connu sous La signature Vhils, a passé sa jeunesse à Seixal, une banlieue en pleine mutation de Lisbonne. Dès l'âge de quatorze ans, il s’initie au graffiti et commence à en faire usage pour exprimer ce qui le taraude. Après avoir entamé des études de graphisme et d'animation 2D/3D, il quitte sa ville natale en 2007 et s'installe à Londres, qui lui apparaît comme un Eldorado. Là, il poursuit ses études aux Beaux-Arts au prestigieux Central Saint Martins College of Art and Design. 2008 marque un tournant décisif dans son parcours. Dans le cadre du Cans Festival, une des œuvres de la série « Scratching the Surface » est exposée à côté de celle de Banksy, figure emblématique du street art. La photo des deux travaux côte à côte fait la une du journal The Times, offrant au jeune créateur une reconnaissance quasi-immédiate et internationale. Il en profite pour explorer et innover dans son art. Il est notamment reconnu pour sa technique unique de « carving » ou gravure murale, où il sculpte directement dans les murs pour imposer des portraits saisissants et évocateurs. Son approche révolutionnaire, qui allie destruction et création, confère à ses œuvres une profondeur poétique et une esthétique marquante. Son se caractérise par une fusion de différentes techniques : gravure, collage, peinture et installation. Cette diversité lui permet de traduire avec une intensité rare les histoires humaines et les transformations urbaines. Son travail ne se limite pas aux murs des villes et s'étend aux espaces intérieurs, aux panneaux publicitaires et même aux objets trouvés. Ses travaux sont présents dans de nombreuses, de Lisbonne à Shanghai, en passant par Los Angeles et Paris. Chacune de ses créations pose un regard singulier sur la mémoire collective, l'identité et les changements sociaux. Elles interpellent les passants et les incitent à reconsidérer leur environnement, pour y découvrir des récits cachés. Le MIMA lui consacre une exposition à la mesure de son talent, répartie sur plusieurs étages et amenant le public à circuler pour découvrir son travail à la fois puissant et profondément humain. Multitude se veut l’occasion d’offrir un aperçu de l’approche de cet homme, qui refuse la procrastination et qui s’inscrit dans son époque en revisitant sa grammaire. Une exposition qui se tient au MIMA jusqu’au 5 janvier 2025. Plus dé détails sur le site www.mimamuseum.eu

Quai du Hainaut, 39 à 1080 Bruxelles

EXPOSITION : HANS (JEAN) ARP & SOPHIE TAEUBER-ARP / FRIENDS, LOVERS & PARTNERS

Hans (Jean) Arp et Sophie Taeuber-Arp sont deux figures emblématiques de l'art moderne, dont la collaboration et l'innovation ont marqué le XXe siècle. Mariés en 1922, leur partenariat créatif s’est avéré une symbiose de créativité et d'expérimentation, influençant divers mouvements artistiques, notammentle dadaïsme etle constructivisme. Hans voitle jour en 1886 àStrasbourg. Artiste polyvalent, il s'est illustré dans la sculpture, la peinture, la poésie et le collage. Il a cofondé le mouvement dada en 1916àZurich, uneréactioncontreleshorreursdelaPremièreGuerremondiale. Sonœuvre secaractérise par des formes biomorphiques et abstraites, reflétant une fusion harmonieuse entre l'organique et le géométrique. Ses sculptures et ses collages, souvent réalisés avec des matériaux naturels comme le bois et la pierre, incarnent une simplicité élégante et une fluidité formelle qui transcendent les frontières traditionnelles de l'art. Il est à l'origine d'un vocabulaire de signes aux allusions figuratives et ironiques. Sophie, née en 1889 à Davos, s’est révélée d'une incroyable diversité, excellant dans la peinture, la sculpture, la danse, le textile et le design. Formée à l'École des Arts Appliqués de Saint-Gall et à l'École des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle a développé une approche unique qui allie rigueur et liberté expressive. A quatre mains, le couple a élaboré des œuvres collaboratives qui défient les catégories artistiques traditionnelles. Leur maison-atelier à Clamart, près de Paris, est devenue un centre d'innovation, qui leur a permis de travailler côte à côte, inspirant et influençant d'autres plasticiens de leur époque. Les époux partageaient une vision commune de l'art comme un moyen de transcender les réalités matérielles, explorant la transformation et la spiritualité. Hans Arp a continué à expérimenter avec les formes et les matériaux tout au long de sa carrière, laissant un héritage durable dans le domaine de la sculpture abstraite. Sophie Taeuber-Arp, malgré sa mort prématurée en 1943, a laissé une empreinte indélébile dans le domaine du design et de l’art textile, ouvrant la voie à de nouveaux cheminements. Leurs travaux se distinguent par leur capacité à intégrer l'abstrait et le concret, le rationnel et l'intuitif, dans une harmonie visuelle qui continue de fasciner et d'inspirer. Leur personnalité symbolise la fusion parfaite de deux esprits, dont la quête incessante de beauté et de vérité a enrichi le panorama artistique. Leur héritage perdure, célébré dans les musées et les galeries du monde entier, témoignant de leur génie et de leur impact dans l'histoire de l'art. Bruxelles accueille une exposition rétrospective qui entend proposer une occasion unique de découvrir l'œuvre abstraite colorée et géométrique de Sophie Taeuber-Arp et les formes biomorphiques, les collages et les sculptures de Hans (Jean) Arp. Cela se passe à Bozart du 20 Septembre 2024 au 19 Janvier 2025. Voyez davantage d’informations sur le site www.bozar.be

Rue Ravenstein, 23 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : QUAND LAVOITURE DEVIENT

Une voiture peut-elle être considérée comme de l'art ? Tout dépend de cequ’ondéfinitparart.Aveclatendance Bauhaus, on a argumenté que l’art peut aussi avoir une fonction, plutôt que d'être simplement une simple esthétique Avec cela à l'esprit, il y a suffisamment d'arguments pour considérer les automobiles comme de l'art, bien plus qu'un simple moyen de locomotion. Les voitures sont d'abord dessinées. Non seulement par lesenfants et les artistes, maissurtout parleurs concepteurs. Que ce soit l'imagination du concepteur, les données dans la soufflerie ou une équipe d'ingénieurs derrière un ordinateur, les véhicules sont finalement créés par des gens qui veulent réaliser unbel objet. Lesvoituressontdessinéesàpartirderien, mêmesi lafonctionnalitéprimecommefonction principale, avec la beauté et l'évocation des émotions qui trottent dans les esprits. Les voitures les plus imaginatives sont souvent aussi construites à la main, parfois avec la minutie d’une sculpture. Cela rend de nombreuses voitures uniques, ne serait-ce que pour les différences minimes entre deux modèles identiques ou les améliorations apportées lors du processus de fabrication. On doit se rappeler que pendant l'entre-deux-guerres, le client pouvaitdécider quel carrossier pourrait fournirlechâssislemieux approprié. Une énorme quantité de temps, d'attention et de soin est également accordée au souci des détails. Pensez simplement aux mascottes sculptées qui étaient placées sur le radiateur et apportaient à la voiture encore plus de classe et de standing. De plus, les couleurs dans lesquelles les voitures sont peintes sont en elles-mêmes de l'art. En tenant compte des dimensions, des lignes stylistiques ou simplement d'unbolideitalienrougesangbrûlédanslarétine, lescouleursd'une voiture peuventafficher une palette de nuances changeantes qu’aucune peinture ne peut égaler. L'intérieur d'une voiture peut être extrêmement luxueux ou minimaliste spartiate. Cependant, la connexion entre une voiture et son conducteur et ses passagers demeurent essentiels. Une exposition à découvrir à Autoworld du 7 septembre au 15 décembre 2024. Voyez plus de détails sur le site www.autoworld.be Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : SPORT – HISTOIRE - SANTÉ

L'exposition consacrée au sport, à l’histoire et au sport se distingue par son approche multiple. En remontant aux origines de l'Antiquité, elle retrace l'évolutiondusportjusqu'auxJeux Olympiquesmodernes. Cette perspective historique met en lumière les transformations et les continuités dans les pratiques sportives àtravers les siècles. Mais lasingularité de cet événement réside également dans son volet médical. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir comment l'activité physique influence le cœur, les muscles, les articulations et même le régime alimentaire. Cette dimension scientifique est enrichie par des conférences et des ateliers interactifs. Cette exposition accorde une place d'honneur aux femmes dans le sport, célébrant leurs succès et leur évolution. Des pionnières aux championnes contemporaines, les parcours inspirants de ces athlètes sont mis en avant. Une section est également dédiée aux Jeux paralympiques, soulignant l'importance de l'inclusivité et des performances des athlètes handicapés. Le message final de l’exposition est clair : le sport est un remède puissant contre la sédentarité. En incitant à la pratique sportive, les organisateurs souhaitent promouvoir une meilleure qualité de vie, tant sur le plan physique que mental, et ainsi augmenter l'espérance de vie. L’accent est mis sur les bienfaits du sport pour tous, indépendamment de l'âge, du sexe ou des capacités physiques. Cette exposition s'adresse à un public vaste et diversifié. Les jeunes y trouveront des héros sportifs et des modèles inspirants, les aînés pourront se renseigner sur les bienfaits d'une activité physique régulière, et les personnes en situation de handicap découvriront des témoignages et des exemples de réussite qui encouragent à dépasser les limites. Une exposition à voir au Musée dela Médecine jusqu’au 15décembre 2024.Plus dedétailssurle site officiel de l’organisateur www.museemedecine.be

Campus Erasme – route de Lennik, 808 à 1070 Bruxelles

FESTIVAL MADE INASIA

Made in Asia se singularise par une programmation faite pour aguicher toutes les couches de la population, fans d’Asie. Dès l’accès, la séduction entrera en action, avec des parcours thématisés qui permettront de découvrir différentes facettes de la culture asiatique, tandis que des shows et des jeux apporteront une dimension interactive. Les amateurs de jeux vidéo trouveront leur bonheur avec des compétitions et des démonstrations. Les escape room et les karaokés de génériques d’animés ajouteront une touche ludique et participative, tandis que les tournois de cartes Dragon Ball et les ateliers de modélisme Gundam raviront les passionnés. Made in Asia est aussi une plongée dans l’industrie musicale et cinématographique, avec des concerts, des projections de films et des conférences pour approfondir ses connaissances et découvrir de nouveaux artistes et réalisateurs ou simplement pour se distraire. La culture culinaire sera également mise à l’honneur avec des stands de nourriture proposant des spécialités japonaises, coréennes, chinoises et bien d’autres. Les visiteurs pourront ainsi goûter des plats typiques et participer à des ateliers pour apprendre à concocter eux-mêmes ces délices. A cela, le festival proposera une riche offre littéraire avec des dédicaces d’auteurs de mangas et de romans asiatiques. Le public pourra de la sorte rencontrer ses écrivains préférés, découvrir de nouvelles œuvres et enrichir sa bibliothèque. Parmi les nombreuses attractions, l’exposition Ghibli sera un incontournable pour les fans du célèbre studio d’animation. Les visiteurs pourront également rencontrer leurs héros préférés sous différentes formes, qu’il s’agisse de figurines, de costumes ou d’illustrations. Made in Asia est, on s’en doute, un événement incontournable pour tous les amoureux de la culture asiatique. Chaque année, il réussit à rassembler un public toujours plus nombreux et diversifié, grâce à une offre riche et variée qui sait séduire toutes les générations. Sa dix-neuvième édition se tiendra du 19 au 20 octobre 2024 à Brussels Expo et promet d’être encore plus spectaculaire que les précédentes, avec la volonté de mettre les petits plats dans les grands. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.madeinasia.be

Place de Belgique, 1 à 1020 Bruxelles

EXPOSITION : TERRACOTA ARMY

En 1974, dans une modeste région de l'est de la Chine, des cultivateurs ont fait une découverte extraordinaire en creusant un puits. Ils ont mis à jour ce qui allait devenir l'une des plus grandes découvertes archéologiques du XXe siècle. A savoir, l'armée de terre cuite de l'empereur Qin Shi Huangdi. Une armée silencieuse, composée de quelquehuit mille soldats, chevaux et chars, conçue pour accompagner le premier empereur de Chine dans l'au-delà. Le site, rapidement reconnu pour sa valeur inestimable, a naturellement été classé au patrimoine culturel mondial par l'UNESCO en 1987, garantissant ainsi sa préservation pour les générations futures. L'histoire de cette armée de terre cuite est aussi fascinante que mystérieuse. Façonnée entre 246 et 210 avant notre ère, sa réalisation a duré trentesix ans et a mobilisé environ sept cent mille ouvriers. Le mausolée de Qin Shi Huangdi, situé dans la province du Shaanxi, abrite cette horde qui devait protéger l'empereur dans l'autre monde et témoigner de sa puissance même après son décès. Chaque statue, d'une hauteur moyenne de 1,80 mètre, a été minutieusement sculptée avec des détails uniques, représentant une vaste diversité de personnages, des généraux aux fantassins, en passant par les archers et les cavaliers. Les chevaux et les chars complètent cette force puissante, renforçant l'impression de se trouver face à une véritable troupe prête à en découdre.

La présente exposition propose de plonger les visiteurs dans cet univers fascinant en alignant quelque trois cents reproductions de statues, de chars, d’armes et divers objets découverts dans les fosses de la nécropole de l’empereur. Ces reproductions, réalisées par des artisans chinois originaires de la région où les fouilles ont été menées, sont le fruit d’un travail minutieux, empreint d’un souci particulier de fidélité. Leur objectif vise à conserver la beauté et l’authenticité des pièces originales et offre aux spectateurs une expérience aussi proche que possible des véritables sculptures. A cela, l’événement se veut une immersion dans la Chine d’il y a 2.200 ans, à l'époque où l'empereur Qin Shi Huangdi unifiait le pays et jetait les bases d’une nation prête à perdurer à travers les siècles. Par le biais de ces œuvres, tout un pan de l’histoire nationale se dévoile, avec ses croyances, ses traditions militaires et son organisation sociale. L'exposition permet également de mieux comprendre les conditions de vie et de travail des artisans de l’époque, qui ont œuvré sans relâche pendant des décennies pour donner corps à cette armée, avec un soin particulier apporté à la finesse des expressions faciales autant qu’aux plis des vêtements, sans oublier les accessoires pour le combat, dont disposent les militaires. Le réalisme des statues atteste non seulement du savoir-faire exceptionnel des artisans, mais surtout de l'importance symbolique que revêtait cette armée pour l'empereur.

Cette exposition est à découvrir à Tour et Taxis jusqu’au 9 mars 2025. Voyez les détails pratiques sur le site www.terracotta-exhibition.com

Avenue du Port 86C à 1000 Bruxelles

Sam Mas

EXPOSITION : JEAN POUCET

Né en 1979 à Bruxelles, Jean Poucet a suivi des cours du soir de photographie en promotion sociale à l’école Agnès Varda, anciennement nommée École de Photo de la ville de Bruxelles. Sorti diplômé en 2009, il travaille depuis au service Communication du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles comme photographe. Il a rassemblé une série de clichés sur la Gaspésie, région qui se situe à plusieurs heures de voiture des principauxcentres urbains telsqueMontréal et Québec. En 2022, il aeu l’occasion de visiter cette magnifique partie du Canada, qui longe le Saint-Laurent. Péninsule caressée par les eaux de l’estuaire du Saint-Laurent au Nord, du golfe Saint-Laurent à la pointe et de la baie des Chaleurs sur sa partie Sud, elle offre des paysages superbes et contrastés. Il ne pouvait pas passer à côté en tant qu'artiste, bienque lespersonnes occupent une place prépondérante dans sa pratique. Pourvoyager léger et élever le niveau du défi, ila travaillé avec un appareilcompact, un boîtier expert, le SonyRx100Mk7. Cette exposition se veut le résultat de ce voyage-challenge et est à découvrir au Théâtre Marni du 21 août au 17 novembre 2024. Voyez davantage d’informations sur le site www.theatremarni.com

Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

EXPOSITION : HAMSI BOUBEKER

Cette exposition de Hamsi Boubeker, artiste algérien de renommée internationale, propose un voyage captivant à travers l'art contemporain, mêlant modernité et tradition. Né à Tizi-Ouzou, cet artiste a su marier les influences de son héritage kabyle avec une vision contemporaine et universelle de l'art. Ses œuvres, souvent caractérisées par des personnages issus de la vie villageoise et des couleurs vibrantes, explorent des thèmes tels que l'identité, la mémoire et la spiritualité. Ses tableaux s’imprègnent également d'une profondeur symbolique. Utilisant une palette riche et audacieuse, il parvient à créer des compositions dynamiques qui captent immédiatement l'attention du spectateur. Chaque toile raconte une histoire, une quête de sens et de compréhension tant personnelle que collective. Les motifs récurrents dans ses peintures rappellent lestraditionsde son paysd’origine, tout en intégrant des éléments contemporains qui soulignent la dualité de son parcours artistique. Il est, parmi d’autres réalisations, l’auteur de « Les mains de l’Espoir », panneaux qui décorent la station de prémétro Lemonnier dans la capitale, bien connus par tous les usagers de la Stib. Sa nouvelle exposition est à découvrir jusqu’au 9 octobre 2024 à la Maison communale d’Evere. Voyez les détails pratiques sur le site www.evere.brussels

Square Hoedemaekers, 10 à 1140 Bruxelles

Daniel Bastié

EXPOSITION : DRAFTS FROM RUBENS TO KHNOPFF

Comment nait une œuvre d’art ? C’est à cette question que les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB) tentent de répondre grâce à une exposition consacrée à l’esquisse. À la base de celleci, le geste créateur, présenté ici dans tous ses états. Découvrez un parcours fascinant à travers une centaine d’œuvres, plongeant le visiteur dans l’intimité de la création artistique. Poussez les portes de l’atelier et tentez de saisir l’essence même de l’œuvre, de la première idée jetée sur une feuille blanche, une planche de bois ou un carton. Cette immersion promet des découvertes enrichissantes, offrant une nouvelle perspective sur les coulisses des créations d’artistes iconiques tels que Rogier van der Weyden, Rembrandt, Rubens, Magritte et bien d’autres. L’exposition retrace une vaste période, du XVe au XIXe siècle, avec une incursion notable dans le XXe siècle. Chaque étape réserve des surprises : admirez une esquisse sur toile de Jacques Jordaens, une maquette d’Alexander Calder, une aquarelle d’Anne Bonnet ou encore une huile sur toile de Delacroix. Les dessins préparatoires de Rik Wouters côtoient les projets décoratifs de Fernand Khnopff pour l’hôtel Stoclet, tandis que les hauts-reliefs et statuettes de Constantin Meunier et les croquis en plein air de Gustave Courbet ou Ferdinand De Braekeleer vous captiveront. À travers une scénographie thématique, découvrez des œuvres rares, parfois jamais exposées, aux côtés des célèbres esquisses foisonnantes de Peter Paul Rubens. Cette exposition unique, construite autour des collections exceptionnelles des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, marque également l’aboutissement d’une vaste campagne de restauration menée pendant près de deux ans par les équipes du Musée. Ne manquez pas cette occasion de plonger dans l’univers secret de la création artistique et de redécouvrir des chefsd'œuvre sous un nouveau jour. A voir aux musées royaux des beaux-arts de Belgique du 11 octobre 2024 au16 février 2025. Plus de détails sur le site www.ine-arts-museum.be Rue de la Régence, 3 à 1000 Bruxelles

EXPOSITION : L’ATELIER DU FAUX Cette exposition vous plonge dans un univers fascinant où se mêlent réprobation et admiration. Depuis la Renaissance, les faussaires ont nourri la soif des collectionneursavecdescréationsd’unehabiletéremarquable.Aujourd’hui encore, comme sur le marché de l’art, le commerce des objets de luxe et des biens de consommation doit rivaliser avec la maîtrise sophistiquée des faussaires. Avec l’essor des nouvelles technologies, les systèmes de copie se multiplient et l’anonymat libère les dérives. Les fake news et la désinformation dévalent ainsi une pente glissante avec une facilité déconcertante. À travers cette nouvelle exposition, la Wittockiana vous invite à explorer les paradoxes de la tromperie et de l’ingéniosité à travers les siècles. Cette exposition marie légèreté et profondeur, reflétant notre propre quête d’authenticité dans un monde d’illusions. Cela se déroule du 12 octobre 2024 au 2 février 2025. Voyeztouslesdétailspratiquessurlesitewww.wittockiana.org Rue du Bemel, 23 à1150 Bruxelles

POURQUOI JE N’ÉCRIS PAS « VRAIMENT » MAROLLIEN

Être Bruxellois ne veut pas dire être « né dans les Marolles ou à Meulebeek ».

Bien sûr, tu vas me dire que ça aide, et je ne te dirai pas le contraire. Personnellement, bien que déclaré « né à Bruxelles, premier district », il s'agissait non pas de la rue Haute, mais du square Marie-Louise, et mes parents habitaient Weule (Woluwé Saint Lambert), une commune périphérique où les autochtones dialectaient un brabançon non chuintant comme celui des Marolles.

Je dois également préciser que l'expression écrite d'un dialecte – doté d'un éventail de prononciations quasi infini – peut difficilement se référer à une théorie grammaticale et/ou sémantique.

J'ai donc faitce quej'ai pupour rendre dansmestextes ce langage orphelin. Ce parler populaire, scabreux mélange composite de brabançon, de flamand, de wallon et de français, était le reflet des gamins de notre petite rue, longue de 150m ; une strotje digne d’Amélie Van Beneden, dite Madame Chapeau. En face de chez mes parents, une famille de west-vloandern (Flandre occidentale) nous parlait avec un accent de « bachen de kupe » (de nulle part), dont le fils s'appelait par sa mère « Ghieken Maaneken, kom noor huse » ; àleur gauchelogeait une Wauline (Wallonne) avec ses deuxgrandsfilsquinepipaient pas un mot de Vloms, et plus loin encore, une vieille dame originaire d'Avergoem (Auderghem). À côté de notre maison habitait un vrai Marollien qui nous parlait avec des « tch » à la fin de chaque mot ; au bout de la rue vivait une famille originaire de Dour, au langage plus proche du français de Corneille que de celui de Bête Beder.

Dans ce microcosme hétéroclite, une quinzaine d'enfants d'après-guerre pétrissaient leurs idiomes respectifs en une sorte de sabir particulier : un français abâtardi. Nous parlions avec nos parents leur langue d'origine ; à l'école, nous apprenions le français de monsieur Grévisse et dans la rue, nous pratiquions notre argot, subtil mélange de deux précédents. C'est ainsi que nous devenions polyglottes, réceptifs à toutes les expressions, d'où qu'elles viennent.

Mon « parler brusseleir » n'est donc ni celui des Marolles, pas plus que de Meulebeek. Il est particulier à cette rue magique d'un quartier non moins magique, où se malaxaient les idiomes, où pas une langue ne prenait le dessus, où la syntaxe même, celle que nous inculquaient nos maîtres d'école, se trouvait bafouée au profit d'un semblant de jargon réduit à quelques îlots urbains.

Si le français, langue considérée noble en ces années 1950, semblait en guider la base, très souvent on le foulait aux pieds sans vergogne.

Nous n'aimions pas le dialecte semi-rural de nos parents, et on ne le pratiquait que contraints, conscients que le français – imposé via l'école par ces mêmes parents – nous ouvrirait bien plus de portes.

À l'école, les inspecteurs-chasseurs de renégats linguistiques contrôlaient scrupuleusement nos habitudes :

« Quelle langue pratiquez-vous avec vos parents ?

Et lorsque, trop honnête, je répondais : le flamand :

« Le flamand ? Que faites-vous donc dans une école francophone ? Dehors !Allez aboyer en ménapien dans vos casernes ! Notre éducation nationale sera bientôt envahie par cette langue abjecte ! Lorsqu'on frappera à une porte (justement, une porte !), on ne nous répondra pas : Entrez, mais bien Binnen ! ». Du coup, mes petits condisciples m'appelèrent « le ptit Binnen ». L'honnêteté à l'école ne paie pas. Nous vivions alors une époque formidable, où les édiles communaux parvenaient, à l'occasion du décès d'un des leurs, à respecter une minute de silence en flamand, puis une autre en français (à moins que ce ne soit l'inverse, c'était difficile à identifier). Certains politiciens en feraient leurs choux gras actuellement.

Par définition, pour un Flamand, le Wallon est un socialiste athée, qui vit aux crochets de la Sécurité Sociale financée par le labeur des Flamands, et toujours prêt pour la fête et l'oisiveté. Un répugnant parasite de gauche.

Pour un Wallon, le Flamand est un Germain abâtardi, catholique jusqu'au trognon et près de ses sous, d'un zèle maladif juste bon à vous aigrir le caractère. Un vilain atrabilaire de droite.

Fais une fois quelque chose comme un pays avec ça !

« In unione salus », la devise des États-Belgiques-Unis de 1790 augurait déjà de la farce, puisque deux traductions s'imposaient : « Le salut est dans l'union » ou alors, plus judicieux peut-être : « Le salut est dans l'oignon » (sic). Nous serons toujours le pays du surréalisme.

Le propre du bruxellois est de s'adapter à n'importe quel apport, toujours mobile, évolutif, sans jamais se départir de son essence : la zwanze, c'est à dire l'autodérision.

Quand tu sais plus dans une langue, tu continues dans une autre.

La rue de mon enfance, longue de 150m, je le répète, où se mêlaient une quinzaine d'enfants de toute origine, a été pour moi la meilleure école de vie, celle où l'on vous apprend à communiquer.

Georges Roland

COMÉDIE MUSICALE : NIGHT QUINTET,

AHORROR MUSICAL

Voilà une comédie musicale d'horreur palpitante comme vous n'en avez jamais ou peu vue auparavant ! Cinq inconnus se réveillent et se retrouvent coincés dans une pièce sans aucun souvenir de la façon dont ils y sont arrivés. Alors qu’ils luttent pour reconstituer leur passé, le temps presse et ils découvrent bientôt qu’ils ne sont pas seuls. La tension monte à mesure que le groupe se rend compte que chacun d'eux dissimule un sombre secret et la véritable nature de leur captivité se dévoile lentement. Alors que l'intrigue s'épaissit et que le danger s'intensifie, les protagonistes doivent s'unir pour affronter leurs peurs les plus profondes et découvrir les raisons de leur captivité. Mais pourront-ils se faire suffisamment confiance pour survivre ou seront-ils déchirés par leurs dissimulations ? Mêler angoisse et comédie musicale, le challenge n’a que fort peu attiré les troupes musicales. Alors, préparez-vous à vivre une expérience rare, bardée de mélodies effrayantes, de suspense à couper le souffle et de rebondissements inattendus. Qui s’en sortira vivant ? Seul le temps vous le dira !Aimez-vous la musique rock ?Aimezvous l’épouvante ? Si la réponse est oui, dans ce cas, il pourrait s’agir du spectacle idéal pour passer Halloween seul, en couple ou avec des amis ! Préparez-vous à être terrifié par une fusion électrisante d'horreur et de rock alors que cinq individus se retrouvent piégées dans un labyrinthe cauchemardesque, à deux doigts d’aller se confesser à leur créateur ! Une comédie musicale horrifique à découvrir au Théâtre Marni du 31 octobre au 1er novembre 2024. Le site www.thenewmusicalcompany.com vous propose tous les détails complémentaires. Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : MARCEL.LE

Marcel Proust, cet écrivain de génie, a laissé une empreinte indélébile dans le monde littéraire avec son œuvre monumentale. Il était également homosexuel a une époque où la réprobation officielle était plus forte qu'aujourd'hui. Il savait donc qu'en s'affichant, il pouvait compromettre sa réputation mondaine mais aussi l'espérance d'être publié. Il a surtout capté l'essence de son époque, critiquant avec subtilité et acuité les mœurs et les conventions de son temps. À travers ses personnages, ilnous offre un miroir où se reflètent les vanités, les ambitions et les passions humaines. Thibaut Nève cultivait un rêve. Celui de créer un spectacle sur Marcel Proust et interroger son génie, ses bravoures, autant que sa virilité pour proposer une transposition au ton clairobscur et mystérieux. Un tango entre virilité et emprise. Avec sa collègue Jessica Gazon, ils ont lu son œuvre colossale pour la retourner dans tous les sens et en laissant germer l’inattendu. Et voilà que débarque Marcelle, un binôme qui n’a pas dit son dernier mot. Nouvelle approche, nouveaux terrains de jeux et nouvelle mise en abîme. Car c’est bien là l’une des forces de ce spectacle subtil et grinçant : prendre à rebrousse-poil, emmener là où on n’avait peut-être pas envie d’aller et forcer le public à s’interroger. “Marcel.le” est présenté comme un bijou d’audace, qui déconstruit les rapports de genre à travers un humour désopilant et déstabilisant. Les représentations se déroulent au Théâtre de la Toison d’Or du 3 octobre au 9 novembre 2024. Référez-vous aux informations mises en ligne pour davantage de détails pratiques sur le site www.ttotheatre.com Galeries de la Toison d’Or, 396-398 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : PLAYLIST

Voilà l’histoire d’une bande (en fait, pas si) originale : il y a des lustres, Anna, Serge et Fred formaient le groupe derock quetouslesados rêvaient àl’époque.Le genre de bandquiconnaissait sonpetit succès sur les radios libres, où la chanteuse sortait avec le guitariste tout en étant amoureuse du bassiste. Jusqu’au jour où la vraie vie s’est rappelée à eux pour les jeter dans la réalité du quotidien. Evidemment, le groupe n’a pas survécu ! Les deux garçons ont maintenu le contact, tant bien que mal. Pas Anna. ! Il faudra une guerre ou un concert de retrouvailles – pour renouer tant bien que mal et raviver certaines passions pas toujours bonnes à être auscultées. Le temps d’une soirée au bord du précipice, ils vont réussir à vous faire rire en revisitant un par un les termes du bon vieux Sex, Drugs & Rock’n’Roll, tout en priant pour une seule chose : ne pas se faire attraper par leurs enfants ! Pour pareil sujet iconoclaste, il fallait oser un casting à se taper la tête contre le mur et qui mieux que Lio, chanteuse vedette des années 80) pour prouver que les brunes (même si sa chevelure s’est éclaircie de mèchesgrises!)necomptent paspourdesprunes. Faceàelle, Riton Liebman(révéléaucinémaàl’âgedetreize ansauxcôtésdeGérard Depardieu, Patrick Dewaere et Carole Laure dans “Préparez vos mouchoirs’ de Bertrand Blier. et Erico Salamone, comédien très actif sur les planches, pour camper ce trio de pieds nickelés. Les représentations se déroulent du 17 octobre au 23novembre 2024 au Théâtre de la Toison d’Or. Découvrez les détails pratiques sur le site www.ttotheatre.com

Galeries de la Toison d’Or, 396-398 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : MONTE CRISTO

Chacun connaît ou aentendu parler deLe comte de Monte-Cristo, le célèbre roman écrit par Alexandre Dumas et publié pour la première fois en 1844. L'histoire commence en 1815 et suit les péripéties d'Edmond Dantès, un jeune marin promis à un avenir brillant. À la veille de son mariage avec la belle Mercédès, Edmond est trahi par des amis jaloux et accusé à tort de conspiration. Il est arrêté et emprisonné dans la sinistre forteresse du Château d'If, sans procès ni explication. Durant ses années de captivité, il fréquente l'abbé Faria, un autre prisonnier qui devient son mentor et lui révèle l'existence d'un fabuleux trésor caché sur l'île de Monte-Cristo. Grâce à ces renseignements, Edmond acquiert de vastes connaissances et fourbit méticuleusement sa vengeance contre ceux qui l'ont trahi. Au terme de quatorze ans d'emprisonnement, il parvient à s'évader et s’empare du trésor. Devenu immensément riche, il se réinvente en tant que le mystérieux et puissant Comte de Monte-Cristo. Sous cette nouvelle identité, il commence à orchestrer avec une précision machiavélique la chute de ceux qui l’ont envoyé en prison, infiltrant les cercles sociaux de ses anciens ennemis. Les thèmes du roman incluent la justice, la vengeance, la rédemptionet lapuissancedupardon.Cerécit explorelesconséquencesdelatrahison,toutensoulignant la transformation intérieure du protagoniste. Au fur et àmesure que son plan se déploie, Edmond réalise que sa quête le consume et qu'il perd peu à peu son humanité. Les personnages sont complexes et bien développés, chacun jouant un rôle crucial dans l'intrigue. De Fernand Mondego, l'ami jaloux qui convoite Mercédès, à Danglars, le conspirateur cupide, en passant par Villefort, le procureur ambitieux, chacun des traîtres de Dantès reçoit une punition à la hauteur de ses crimes. Après « Les trois mousquetaires » et avant « Le masque de fer », Thierry Debroux nous propose le chef-d’œuvre absolu d’Alexandre Dumas et c’est Itsik Elbaz, entouré d’une quinzaine de comédiens, qui incarne le célèbre Edmond Dantès. Ya-t-il une morale à cette histoire ? Oui, dans la mesure où les méchants sont punis de leurs crimes et que le héros se trouve incarcéré dans une nouvelle geôle en plein air, celle de son esprit et de sa haine. Heureusement, la fin s’annonce heureuse, avec le rétablissement de l’ordre et le bonheur retrouvé. Un classique adapté pour les planches après de nombreuses versions déployées au cinéma et la télévision. Il y a même eu une comédie musicale signée Michel Legrand (musique) et Jean Dréjac (lyrics), avec feu Philippe Clay. Un spectacle haut en couleur à applaudir au Théâtre royal du Parc du 5 septembre au 19 octobre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatreduparc.be Rue de la Loi, 3 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : 4.211 KILOMÈTRES

4.211 kilomètres, voilà la distance qui sépare Téhéran de Paris, où Mina Fereydoun et leur fille Yalda s’installent en 1979. Ils fuient les persécutions du nouvel état islamique qui a chassé le Shah et de son guide suprême l’ayatollah Khomeiny. 4.211 kilomètres, représente également la distance qui sépare deux mondes : celui des déracinés et du lien indéfectible qu’ils entretiennent avec le pays d’origine, et société occidentale qui peineà leur faire une place. Yalda n’a jamais vécu en Iran et qui, pourtant avait l’impression d’y vivre dès qu’elle ouvrait les portes de son appartement, ce lieu où l’on ne parlait que le Farsi et l’Azéri, où l’on mangeait, vivait et respirait à l’Iranienne. Elle vit dans ce monde binaire dans lequel on doit être iranien ou français (mais pas les deux !), où l’accent de ses parents lui fiche la honte et auseinduquel oùelle aledevoirderéussiret d’être exemplaire. De manière singulière, « 4.211 km » invite à aller à la rencontre de cette large famille d’exilés qui se retrouvent, se protègent, s’aiment et se fêtent. Qui y croient dur comme fer. Et donnent, à la manière d’un Ken Loach, l’espoir de futurs possibles. 4.211 km témoigne du combat mené par les Iraniens pour leur liberté, que ce soit hier ou aujourd’hui. À partir de son histoire familiale, Aïla Navidi tisse un grand récit qui emporte et bouleverse Une pièce à découvrir au Théâtre de Poche du 1er au 19 octobre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.poche.be

Chemin du Gymnase, 1A à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LE MALADE IMAGINAIRE

La dernière pièce écrite par Molière demeure une œuvre magistrale, qui continue de captiver les spectateurs par sa satire mordante et son humour intemporel. Écrite en 1673, cette comédie-ballet se veut une critique acerbe des médecins et de la médecine de l'époque, ainsi qu'une réflexion sur la peur de la mort et les travers humains. La pièce met en scène Argan, un hypocondriaque obsédé par sa santé. Convaincu d'être gravement malade, il passe son temps à consulter des médecins et à prendre des remèdes, souvent inefficaces et coûteux. Le protagoniste, vit entouré de personnages hauts en couleur, dont sa fille Angélique, son frère Béralde et la rusée servante Toinette, qui cherche à dévoiler les véritables intentions des médecins et à libérer son maître de ses illusions. Sous la direction d’Alexandre Lungerich, cette pièce bénéficie d’une nouvelle lunette et ne perd rien de son énergie, rappelant la modernité de Molière et sa capacité à susciter le rire tout en invitant à une réflexion profonde. Le poumon ! Pas de doute, c’est le poumon ! Si on ose lui prétendre qu’il n’est pas malade, Argan se rebiffe et n’en démord pas : il veut être malade ! Et pour s’assurer qu’il sera toujours soigné et dorloté, il déclare que sa fille épousera unmédecin. Point. Il faudra tout le bon sens et l’humour de la servante Toinette pour calmer la folie qui semble s’être emparée du maître ; comme si les nombreux lavements que ses médecins lui infligent luiavaient siphonné lecerveau ! Maisils’agitd’en finir avec les charlatans, prescripteurs de potions magiques et autresclystèressubtilsquiaveuglentArgan, et deramener ce grand malade à la raison. Un classique à voir ou à revoir le 3 novembre 2024 au Centre culturel d’Auderghem le 25 octobre 2024. Plus de détails sur le site officiel de l’organisteur www.ccauderghem.be

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles Michel Weyo

LA SŒUR DE JÉSUS-CHRIST

Dans un village du sud de l’Italie, tout le monde est affublé d’un surnom. Simeone, le frère de la jeune Maria, est devenu pour tous Jésus … puisqu’il ressemble au Christ, dont il joue le rôle lors de la Passion du Vendredi Saint. Quant à Maria, il s’agit decettejeunefillequis’empared’unearmeautomatique dans le buffet de la cuisine et qui, déterminée, se rend chez Angelo le Couillon, celui qui l’a violentée la veille. Les habitants prennent sa suite, finissant par former un cortège bigarré. Chacun y va de son anecdote sur Maria, livrant tour à tour chaque pan de sa vie. Il y a ceux qui l’encouragent et ceux qui souhaitent la dissuader, mais rien ni personne ne pourra l’arrêter, ni lui faire lâcher son arme. Pas même sa famille, Pas même les gendarmes ! « La Sœur de Jésus-Christ » peut être vu comme une vendetta version contemporaine, qui a fait un joli succès lors de sa création au Poche la saison dernière. La pièce a été nommée aux Prix Maeterlinck dans les catégories meilleur spectacle, meilleur interprète et meilleure scénographie. Une autre de ses spécificités repose dans le jeu d’acteur de Félix Vannoorenberghe, seul en scène, et qui incarne tous les personnages, sachant faire preuve d’une propension à passer de l’un à l’autre. Le jeu du comédien relève d’un mimétisme admirable, qui lui permet de se métamorphoser en changeant, notamment, de vêtements au compte-goutte. Ces moments de changements de costume deviennent l’occasion d’interludes musicaux interprétés par Florence Sauveur, à l’écart et dans une sorte de pénombre colorée. La transformation rapide et fluide de l’acteur en chaque intervenant encourage une dynamique captivante, rendant le récit de Maria encore plus poignant et vivant. La pièce elle-même, à travers son récit intense et ses moments de suspense, explore des thèmes profonds de vengeance, de justice et de survie dans une société gangrenée par la violence et les inégalités. « La Sœur de Jésus-Christ » est à revoir du 29 octobre au 16 novembre 2024 au Théâtre de Poche. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.poche.be

Chemin du Gymnase, 1A à 1000 Bruxelles

Sam Mas

SPECTACLE : LE RETOUR DU CAPITAINE NEMO

Un être hybride émerge des eaux. À la fois créature animale et engin sous-marin, le Nauti-poulpe abrite à son bord un homme amnésique. Où l’emmène ce petit vaisseau qui arpente des lieux plus ou moins familiers ? « Capitaine, j’étais capitaine… Je suis le capitaine Nemo. » Porté par d’impressionnantes images en noir et blanc, le récit nous fait suivre le héros des romans de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers et L’Île mystérieuse, à qui Schuiten et Peeters imaginent un nouveau destin. Les auteurs de la célèbre série de bande dessinée Les Cités obscures, François Schuiten et Benoît Peeters, ont décidé d’explorer une nouvelle dimension de leur œuvre. En collaboration avec le compositeur Bruno Letort, ils adaptent leur bédé éponyme en un concert dessiné unique. Cette création originale, enrichie par la performance du chanteur Xavier de Lignerolles, du percussionniste Pierre Quiriny et du clarinettiste Jean-Marc Fessard, propose un spectacle multimédia envoûtant qui plonge le public dans l'univers fascinant de Jules Verne et du capitaine Nemo. Au centre de ce projet, François Schuiten donne vie aux scènesmaritimesentempsréel.Tandisqu’iltracelescontoursdu«Nauti-poulpe»et desautrescréatures fantastiques, Benoît Peeters, complice de longue date, raconte l’histoire avec une passion contagieuse. Leur narration entrelacée se déroule sur une toile sonore richement texturée par les compositions de Bruno Letort. La musique, jouée en direct, amplifie l’atmosphère mystérieuse et captivante de l’océan, ajoutant une profondeur émotionnelle à chaque scène. Ce spectacle ne se contente pas de redonner vie à une histoire bien connue, maisréinvente lemythe ducapitaine Nemo. Ce dernier, symbolede rébellion et de génie solitaire, est redéfini à travers une lentille contemporaine. Les thèmes de l’exploration, de l’isolement et de la quête de connaissance résonnent avec une intensité renouvelée, rappelant au public l'importance de l'imagination et de l’innovation. Le public, immergé dans cette expérience sensorielle complète, suit le voyage de Nemo avec émerveillement. Chaque dessin projeté, chaque note jouée et chaque mot prononcé contribuent à construire un monde où réalité et fiction se confondent.Aapplaudir le 7 octobre 2024 au Centre culturel d’Uccle. Voyez les détails pratiques sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

THÉÂTRE : DRACHE NATIONALE

Cette expression bien de chez nous colle à la forte pluie qui s’abat parfois sur la Belgique le jour de la fête nationale. Pour Tom, Gaëlle et Denis, cette métaphore météorologique représente aussi les averses de la vie, les moments de crise qui semblent parfois interminables. Réunis autour d'une question essentielle à leurs yeux, ilsse demandent : "Comment positiver quand c’est lamerde ?" Pour y répondre, ils plongent le public dans une série de récits intimes et touchants, partagés avec une sincérité désarmante. Ilsracontent laliste despires déconvenuesdu monde, illustrant cesmoments oùtout semble aller de travers. Une reine sous la pluie devient un symbole de dignité et de grâce malgré les circonstances défavorables. Un slow lors d’une première boum évoque la douceur et la maladresse des premiers amours. Le spectacle aborde aussi des sujets plus lourds, comme la mort d’un meilleur ami, une perte qui laisse une cicatrice indélébile. Malgré ces thèmes sombres, Tom, Gaëlle et Denis trouvent toujours une façon de tirer une leçon, de montrer que même les rêves ratés peuvent mener à des petites victoires inattendues. Préparez-vous à une pluie d’eau et de confettis, symbolisant la dualité de la vie –les moments de tristesse entrecoupés de joie éclatante. Chaque scène de leur spectacle agit comme cette

petite éclaircie qui suitla tempête, apportant un sourire et du baume au cœur.Avec une approche ludique et émotive, ils montrent que même dans les périodes les plus sombres, il y a toujours de l'espoir pour un demain meilleur. Leur performance se veut une célébration de la résilience humaine, un hommage à la capacité de trouver la lumière même dans les ténèbres. Elle est à applaudir le 11 octobre 2024 au Centre culturel d’Uccle. Voyez les détails pratiques sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

SPECTACLE : DANS LAPEAU D’UN MAGICIEN

Si vous souhaitez être éblouis par des tours peu commun, ne ratez pas la prestation de Thierry Collet, ce magicien un peu particulier qui, plutôt que de faire le malin en cherchant absolument à impressionner le public, préfère convoquer ses démons et les faire entrer dans sa peau. Il débute son spectacle avec le fameux tour de la caisse aux épées, mais vu de l’intérieur, avec caméra et micro, offrant une perspective inédite et immersive. Thierry Collet, ce grand nom de la magie nouvelle, partage ainsi ses états d’âme avec le public, dévoilant ses peurs, ses doutes et ses réflexions les plus profondes, pour finir par une réelle mise à nu, au sensfiguré commeau senspropre. Entre temps, lementaliste, manipulateur et savant fou, fascine bien sûr, fait rire beaucoup, touche souvent, mais aussi montre les coulisses de son art. Il dévoile les secrets des tours qui se vendent, se volent ou s’éventent, cassant ainsi l’illusion pour mieux en reconstruire la magie. Tantôt Shiva omniscient, maîtrisant chaque aspect de son art, tantôt enfant joueur lorsqu’il met le public à contribution, Collet crée une atmosphère unique où chaque spectateur se sent à la fois complice et observateur. Celui qui rêvait de devenir Dark Vador propose sur scène une rencontre singulière entre son histoire intime et son parcours artistique. Il partage des anecdotes personnelles, des moments de doute et de triomphe, faisant de chaque représentation une exploration profondément humaine. Son spectacle est un voyage fascinant dans sa fabrique à mystères, une plongée dans les mécanismes de l’illusion et la fabrication de l’impossible.Avec une mise en scène innovante et une narration sincère, Thierry Collet invite le public à questionner la nature de la réalité et de la perception. Il ne se contente pas de montrer des tours de magie, il démontre comment ces illusions sont construites, comment elles peuvent être déconstruites, et ce que cela révèle sur notre propre capacité à être trompés et émerveillés. Chaque performance devient alors une réflexion sur l’authenticité, la vulnérabilité et la magie du quotidien. Il est à applaudir du 17 au 18 octobre 2024 au Centre culturel d’Uccle. Voyez les détails pratiques sur le site www.ccu.be Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

DANSE : LANDFALL

Sur le plateau, dix individus s’exposent et se fondent, s’affirment et hésitent dans un jeu de circulation et de flux mouvant et continu. Leurs existences se nouent, se disloquent et se redécouvrent, tour à tour fougueuses, animales, mystérieuses et violentes. Une large communauté se découvre, se dévoile, dans un espace-temps d’atterrissage, ce moment d’arrivée sur terre après un vol, une croisière, un voyage. Chaquepersonnageapportesonhistoire, sesrêves,sespeurs, créant unemosaïquevivanteet dynamique. Cette ronde sociale et colorée se forme avec originalité, transgressions et décadrages. Les interactions sont intenses, chargées d’émotions brutes, reflétant la complexité des relations humaines. Des questions surgissent. Toutes identitaires. Qui suis-je ? Qui suis-je pour l’autre ? Comment me perçois-je dans ce groupe ? Il s’agit d’un fragment d’espace mental. Peut-être une île, peut-être un no man’s land où les désirs de dix jeunes adultes ricochent et résonnent pour mieux révéler leur convergence. Chaque mouvement, chaque expression est une tentative de se comprendre et de comprendre les autres, de trouver sa place dans ce microcosme en perpétuelle mutation. Le plateau devient le reflet de leurs aspirations et de leurs conflits internes, un terrain de jeu et de lutte où se mêlent quête de soi et désir de l'autre. Ensemble, les artistes créent un tableau vivant, un patchwork d’émotions et de sensations. Leur narration commune devient celle de la recherche de soi, de l’acceptation de l’autre, de la fusion et de la séparation. Cette danse perpétuelle, ce ballet d’identités qui s’entrelace pour mieux se révéler convie le public à devenir témoin privilégié de ce voyage. Cela se passera le 13 octobre 2024 au Centre culturel d’Uccle. Voyez les détails pratiques sur le site www.ccu.be

Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles

HUMOUR : JEANFI JANSSENS

Jeanfi Janssens, né dans un petit village à Beaufort, une commune du Nord-Pas-de-Calais, a toujours bourlingué mentalement. En 1995, après avoir obtenu son Deug de langues, il quitte son nord natal pour le sud et embrasse la carrière de steward. Cependant, sa passion pour la comédie ne tarde pas à se manifester. Entre 2008 et 2010, il teste ses premiers sketches sur scène tout en continuant à exercer son métier àpleintemps. En2011, ilmonteàParis etfait une rencontre déterminante avec Françoise Deldick au Chinchman Comedy Club, qui luioffre ses premières opportunités. Sonpremier one-man show, « Au sol et en vol », le propulse sur les scènes ouvertes et les plateaux d'humoristes. Succès assez immédiat. Parallèlement, il participe à la célèbre émission « Recherche Appartement ou Maison » animée par Stéphane Plaza sur M6, avec une visibilité accrue et de nouvelle opportunité de se faire remarquer par le public. L’ancien steward revient aujourd'hui avec un one-man show inédit et des anecdotes à faire mourir de rire le plus blasé. Ses histoires, souvent inspirées de sa double vie de membre d’un équipage et de comédien, se gavent de surprises et de rebondissements. Jeanfi Janssens, que rien ne prédestinait à parcourir le monde dans les airs, était encore moins attendu dans le monde du spectacle apportant avec lui un vent de fraîcheur et d'authenticité. Il sera à applaudir au Centre culturel d’Auderghem le 15 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

Sam Mas

SPECTACLE : L’HARMONIE DES GENRES

Après avoir exploré le féminisme et la condition des femmes dans son précédent spectacle nommé aux Molières en 2020, Noémie de Lattre revient avec une nouvelle création intitulée « L’Harmonie des Genres ». Cette fois, l'artiste plonge dansl'univers du couple, de l'amour et du sexe. Des sujets à la foisintimes et universels, revisités à travers le prisme post #MeToo. Sur scène, entourée de trois musiciennes dans un décor rock, Noémie de Lattre s'interroge sur la manière dont les hommes peuvent trouver leur chemin vers une masculinité heureuse et bienveillante. Elle examine aussi de quelle manière, elles peuvent être fortes et épanouies tout en étant parfois irrésistiblement attirées par des bad boys. Avec une honnêteté désarmante, elle se demande comment elle peut militer pour les droits des femmes, tout en appréciant des pratiques sexuelles qui semblent en contradiction avec ses combats publics. Durant une heure trente, ce spectacle nous invite à voir le monde autrement. Noémie de Lattre nous fait réfléchir, rire souvent, pleurer un peu et, surtout, nous unit dans une expérience commune. Elle crée un espace où l'on peutdiscuter ouvertement de ces thèmes complexes afin d’inclure tout unchacun pour qu’ilsoit compriset accepté. « L’Harmonie des Genres » ne seveut pas uniquement une performance théâtrale, mais une célébration de la diversité des expériences humaines. À travers son humour et sa sensibilité, Noémie de Lattre réussit à aborder des questions profondes et parfois inconfortables avec légèreté et grâce. Sa prestation s’achève sur une note festive, rassemblant les spectateurs dans une communion joyeuse et harmonieuse, où les différences deviennent communion. Un spectacle à découvrir chez nous le 16 octobre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

Sam mas

HUMOUR : BÂTARD SENSIBLE

Né à Genève en1989, Alexandre Kominekpasse sonenfance en Suisse. Filsuniqueentouré d’unebande de copains, il joue aux durs à l’école même s’il ne s’y sent pas très bien. Il entreprend des études de droit qu’il abandonne en 2012. Une candidature refusée au cours Florent brise de nouveau ses rêves, mais il s’oriente vers un bachelor en Direction Artistique à CREA Genève. Il en sort en 2014 avec un diplôme Pourtant, dès 2013, il accepte l’opportunité de monter sur la scène du Swiss Comedy Club. Écumant les scènes pour se produire en tant que comédien et humoriste parallèlement à ses études, il remporte le Banane Comedy Club de Lausanne en 2014, puis se classe finaliste du concours Jokenation en 2015. En 2015, il apparaît au Montreux Comedy Club et, en 2017, au Jamel Comedy Club. En 2018, il lance son stand up show : Bâtard Sensible. Enfin, en 2020, il apparaît dans la mini-série 6 x Confiné.e.s de Canal+ aux côtés de Vincent Cassel et Ludivine Sagnier, puis dans le court-métrage Gina, de Marina Rollman. Découvrir « Bâtard sensible » revient à s’offrir le plaisir de rire en entendant parler de sexe, de drogues.de bouffe, etc. L’artiste sera en prestation le 17 octobre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

HUMOUR : ALEX RAMIRÈS

Alex Ramirès, auteur et interprète talentueux, revient avec un nouveau spectacle centré sur la confiance en soi ou, plutôt, sur l'art de faire semblant d'en avoir. Intitulé « Panache », il aborde avec humour et finesse les thèmes de l'estime de soi et du doute, ces compagnons inséparables de notre existence. Pour Alex Ramirès, le doute ressemble aux modes et revient toujours. Il compare l'estime de soi à une paire de chaussettes avec lesdoigtsdepiedsséparés, aussi inconfortable et difficile àporter.Acela, il demeure convaincu que se prendre trop au sérieux ne convient à personne. Voilà pourquoi il a décidé de lancer une nouvelle collection. A savoir une métaphore pour une nouvelle approche de la vie et de soi-même. Après son succès précédent « Sensiblement Viril », il s’interroge sur la place de chacun dans le vaste défilé de l'amour propre, oscillant entre se sentir insignifiant et se voir avec les apparats du maître du monde. Il nous emmène donc dans une parade où se mêlent tous ces autres que l'on croise au quotidien, des miroirsdéformantsde nospropresaspirationsetinsécurités. Dansce nouveau spectacle, il sedévoile audacieux, insolent, fabuleux et flamboyant. Il nous rappelle que finalement, tout reste une question de panache. Son humour mordant et son énergie communicative transforment des réflexions profondes en un moment de pure délectation. Avec des anecdotes personnelles, des observations pertinentes et une mise en scène dynamique, il réussit à captiver et à faire réfléchir. Alex Ramirès utilise son propre parcours et ses expériences pour toucher un large public, en mettant en lumière les défis universels de l'estime de soi et de la recherche d'identité. Il sera à applaudir le 20 octobre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

HUMOUR : ÉTAT DES GUEUX

Après quatre ans à tirer tous azimuts sur l'actualité française à travers ses vidéos incisives, Matthieu Longatte débarque sur scène avec un nouveau spectacle percutant. Intitulé « État des Gueux », ce oneman-show explore l'incroyable capacité des politiques à arnaquer les Français, tout en tentant de comprendre pourquoi nous restons si passifs face à ces injustices flagrantes. Matthieu Longatte s'interroge sur les divers freins qui nous empêchent de nous révolter contre nos dirigeants corrompus. Il aborde des sujets variés comme la culture de la peur, la télévision, Internet, la religion, les rapports hommes-femmes et le racisme. Chacun de ces sujets est analysé avec son style corrosif et sans concession, révélant les mécanismes qui nous maintiennent dans l'inaction. Après avoir réuni plus de quarante mille spectateurs à Paris sans jamais passer par la case télévision, il débarque chez nous, certain que sa prose nous concerne également. Avec un talent certain pour pointer du doigt les incohérences et les injustices de notre société, Matthieu Longatte propose une réflexion profonde sur notre passivité collective. Il questionne pourquoi, malgré tant de raisons de se révolter, nous ne passons pas à l’action. Les influences néfastes de la télévision et d'Internet, les métiers traîtres, les dynamiques de couple et les préjugés racistesdemeurentautant desujetsquijalonnent notremondeet donnent du piment à son spectacle. Sa prestation est à découvrir le 25 octobre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be

Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

CONCERT : HOMMAGE À FLORENT PAGNY

Assistez à un concert hommage exceptionnel dédié à Florent Pagny, l'un des artistes les plus polyvalents et emblématiques de la scène musicale française. Ce spectacle vous invite à redécouvrir les tubes intemporels de cet artiste hors norme, qui a su naviguer avec brio entre la variété française et les airs classiques, interprétant ses chansons tantôt en français, tantôt en italien, en anglais ou en espagnol. Le groupe Bienvenue chez moi, jouant 100 % en live, vous emportera dans l'univers riche et varié de Florent Pagny. Vous aurez le plaisir de réentendre ses plus grands succès, des ballades touchantes aux morceaux plus énergiques, qui ont marqué des générations. Parmi les incontournables de la soirée, vous retrouverez « Savoir aimer », « Etunjourunefemme »,« Malibertédepenser », « Caruso », « Là où je t’emmènerai », Le Soldat », « Châtelet Les Halles » et « N’importe quoi ». Que vous soyez un fan delongue date ouque vousdécouvriez son répertoire pour la première fois, ce concert hommage promet une soirée inoubliable. Préparez-vous à être transportés par des mélodies inoubliables et des textes poignants et à partager un momentde communionmusicale autour du répertoire d'un artiste qui a marqué et continue de marquer la scène musicale. Rejoignez-nous pour célébrer Florent Pagny, un artistedontleschansons résonnentau-delàdesfrontièreset desgénérations.Celasepasserale26octobre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles

CONCERT : ABBA GOLD

Depuissavictoireàl’Eurovisionavec« Waterloo », legroupeAbbaest entrédanslemarbredelavariété internationale, multipliant les tubes planétaires. Beaucoup ont longtemps souhaité la reformation du groupe après sa séparation de la formation au milieu des années 80. Alors, faisant fi de la volonté des principaux concernés, des sosies ont vu le jour et des concerts se sont engagés sur la voie des revivals. Abba Gold fait partie de ces émules qui ne peuvent pas vivre sans la musique de leurs idoles et qui partent sur les routes pour continuer à faire vivre leur répertoire. Le groupe Abba Gold Europe est reconnu pour sa performance musicale inoubliable et sa capacité à recréer fidèlement l'ambiance des concerts originaux. Leur interprétation des tubes comme « Dancing Queen », « Mamma Mia », « Take a Chance on Me » et beaucoup d’autres vous fera revivre l'âge d'or du disco et de la pop. Il est classé parmi les cinq meilleurs tribute bands du groupe suédois, une distinction qui témoigne de leur talent et deleur dévouement àrendre unhommage authentique plutôt que de se contenter d’une copie. Leur spectacle se veut un véritable voyage dans le temps, combinant des costumes éblouissants, des chorégraphies dynamiques et une énergie contagieuse qui captivent le public du début à la fin. Les performances vocales des chanteuses, accompagnées par des musiciens talentueux, se veulent d’une exactitude et d'une intensité impressionnantes. Leur capacité à recréer les harmonies complexes et les arrangements musicaux d’époque vous laissera sans voix. Chaque note, chaque mouvement et chaque costume sont minutieusement conçus pour se conformer aux originaux, tout en agitant la madeleine de Proust. Ne manquez pas cette chance de voir l'un des meilleurs tribute bands d'Abba à l’œuvre le 27 octobre 2024 au Centre culturel d’Auderghem. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles Michel Weyo

THÉÂTRE : FILS DE BÂTARD

Accompagné d’une musicienne, Emmanuel De Candido livre un spectacle intime et bouleversant. Fils illégitime, il retourne sur les traces de son père qu’il a trop peu connu et des mille vies qui l’ont mené du Congo à l’Antarctique. Mais c’est avant toutune déclaration d’amour à sa maman qui l’a élevé seule, à bout de bras. D’une puissance narrative intense, ce spectacle va droit au cœur. C’est l’histoire vraie d’un fils qui part à la recherche de son père sur un coup de tête. Sauf que son père est mort il y a quinze ans et qu’il n’a jamais vécu avec lui. Dans les mains du fils, il reste trois cartes : une carte du Congo, une de l’Antarctique et une de la Libye. Trois pays où son père a vécu et travaillé. Carnet en main, le fils prend la route… Pour créer Fils de Bâtard, Emmanuel De Candido a enquêté et voyagé durant sept ans, traversé trois continents et près d’un siècle d’histoire. Entre les chants d’indépendance congolais et l’euthanasie ratée de sa mère, entre le crépitement des armes libyennes et la naissance de son fils, entre les vents catabatiques et le souffle haletant qui le tient debout, il trace une épopée fulgurante et intime qui déconstruit les notions de filiation, d’héritage et de virilité. Derrière le récit incroyable du père absent, c’est peu à peu la vie et la mort d’une maman solo qui se dévoile, une femme discrète mais révolutionnaire, à sa façon. Ce faux seul en scène qui alterne tendresse, colère et humour, permet finalement de se poser une question universelle : « À quel passé doit-on se confronter pour devenir soimême ? Une enquête humaine profondément émouvante à découvrir à Wolubilis le 15 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.wolubilis.be

Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

SPECTACLE : ROCKY ET LILY

Le phénomène belge des quatre-dix ans prend vie avec les héros de l’émission C’est dans la boîte. Rocky, Lily et leurs danseurs prennent d’assaut la scène avec leur nouveau spectacle captivant, En Avant Go ! Après avoir conquis Namur, Bruxelles et Liège en 2022 avec le Rocky & Lily Show le duo inséparable revient avec un nouveau spectacle époustouflant. En famille, on embarque dans une aventure musicale et divertissante pleine d’humour et d’interaction. Des décors géants, des effets magiques et pyrotechniques, un voyage spatial immersif dans une galaxie 360 degrés en son et lumière. La trame du spectacle s’articule autour d’un message énigmatique à décrypter. Aidés par le public, ils découvrent qu’il a été envoyé par un Amigo mystère qui suit leurs aventures depuis l’espace. Ce n’est pas la classe totale, ça ? Bien décidés à partir à sa rencontre, Rocky & Lily tenteront le grand voyage, même si tout ne se passera pas comme prévu ! Un spectacle jeunesse à voir à Wolubilis le 26 octobre 2024. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.wolubilis.be

Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

SPECTACLE : KESSEL, LALIBERTÉ À TOUT PRIX

Durant soixante ans, le reporter et écrivain Joseph Kessel a parcouru les continents sur la trace de ces instants de vie où l’homme affronte la mort. Il a témoigné des évènements majeurs qui ont marqué l’histoire du XXe siècle : des guerres civiles irlandaises et espagnoles à la montée du nazisme, de la seconde guerre mondiale aux procès de Nuremberg et Eichmann, en passant par la traite négrière en mer Rouge, la révolte kenyane et les luttes afghanes. Il était de l’étoffe des grands Hommes. Résistant, aviateur, romancier (L’Armée des ombres, Le Lion, Les Cavaliers, …), grand reporter, académicien… Il a traversé le XXe siècle dont il a été l’infatigable observateur. Explorateur du monde et de la nature humaine, témoin de son temps, il avait une soif de vivre (et de boire) inextinguible. Une vie à cent à l’heure, fracassante (au propre comme au figuré), riche de passions, d’aventures… et de démesures. Réputé pour son esprit d'aventure et son goût pour le reportage, il a affiché dès sa jeunesse un intérêt précoce pour les voyages et les récits d'aventures, influencé par ses multiples déménagements en Europe et en Amérique du Sud en raison du travail de son père, médecin. Au cours de la Première Guerre mondiale, à peine âgé de dix-sept ans, il s'est engagé dans l'aviation comme observateur. Cette première expérience de la guerre a marqué profondément son œuvre et nourrit son goût pour les récits héroïques. Après la guerre, il a entrepris des études de lettres et de sciences politiques à Paris, mais sa passion pour l'écriture l’a rapidement conduit verslejournalisme. Joseph Kessel sedistinguepar sonstyle flamboyant et ses reportages saisissants, couvrant des événements mondiaux majeurs comme la guerre civile en Espagne, l'URSS stalinienne et la montée du nazisme en Allemagne. Il s’est immergé totalement dans ses sujets, prenant des risques considérables pour rapporter des témoignages authentiques. Cette période de sa vie a fait de lui un véritable baroudeur, allant toujours là où l'histoire se déroule. Parallèlement à sa carrière de journaliste, il a laissé des romans qui ont marqué l’esprit de plusieurs générations et inspirés les cinéastes. Toutefois, son esprit aventureux ne se limitait pas aux conflits et aux reportages de guerre. Il se sentait également attiré par les horizons lointains et les cultures exotiques. Ses récits de voyages, comme « Fortune carrée » et « La Vallée des Rubis » témoignent de sa curiosité insatiable et de son désir de comprendre le monde dans toute sa diversité. Une véritable épopée racontée par l’éblouissant Franck Desmedt dans cette pièce enlevée de Mathieu Rannou, nommée aux Molières 2024 dans la catégorie « Seul en scène ». Une prestation à voir ou à revoir à Wolubilis le 31 octobre 2024. Vous trouverez un complément d’informations sur le site www.wolubilis.be

Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles

André Metzinger

CONCERT : SLIMANE

D’origine algérienne, Slimane s’est fait connaître du grand public en 2016 grâce à sa victoire dans la cinquième saison de l’émission The Voice sur TF1. Sa voix puissante et son style unique ont rapidement conquis lejury etlestéléspectateurs.Avant cette participation, il avait déjàtenté sa chance dansle milieu musical sans grand succès, participant notamment à l’émission Nouvelle Star en 2009. Cependant, c’est son passage dans "The Voice" qui a marqué un tournant décisif dans sa carrière. Après sa victoire, il a sorti son premier album, disque qui a rencontré un grand succès commercial et a su toucher un large public grâce à ses textes sincères et à une interprétation émotionnelle. L’album a été certifié disque de platine en France, consolidant la place de Slimane dans l’industrie musicale française. En 2017, il a collaboré avec la chanteuse Léa Paci puis en 2018, il a sorti son deuxième album. Ce nouvel opus a également été bien accueilli par la critique et le public. Slimane s’est également lancé dans une tournée nationale pour promouvoir ses albums, rencontrant un succès considérable. En 2019, il s’associe avec Vitaa, l’artiste dont il avait repris la chanson lors de The Voice, pour un projet d’album commun. Ce disque, sorti en août 2019, s’est avéré un triomphe, atteignant rapidement le sommet des charts français et sevoyant certifiédisquedediamant.Avecunecarrièreenconstanteévolutionetunecapacitéàtoucher les cœurs par sa musique, Slimane s’est imposé comme une figure emblématique de la scène musicale française contemporaine. Sa voix unique et ses compositions sincères continuent de résonner auprès de ses fans, faisant de lui l’un des artistes les plus appréciés de sa génération. Sa tournée solo s’arrêtera chez nous pour une communion avec son public bruxellois. Il sera à Forest National le 5 octobre 2024 dans le cadre du Cupidon Tour. Voyez les détails pratiques sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

Sam Mas

CONCERT : PATRICK BRUEL

Connu poursa carrière polyvalente en tant que chanteur, acteur et producteur, PatrickBruel a sucaptiver des générations de fans avec ses chansons intemporelles et ses prestations scéniques inoubliables. L'un des aspects les plus remarquables de ses concerts est sa capacité à créer une atmosphère intime, même dans les plus grandes salles. Son charisme naturel et sa présence scénique magnétique permettent aux spectateurs de se sentir connectés, comme s'ils assistaient à une performance privée. Patrick Bruel interagit souvent avec son public, partageant des anecdotes personnelles, des souvenirs et des réflexions, rendant chaque concert unique et personnel. Musicalement, ses concerts sont conçus comme une véritable célébration, parsemés de chansons devenues des références dans l’esprit de ceux qui le suivent depuis plusieurs décennies. Des classiques comme « Casser la voix », « Place des grands hommes » et « Alors regarde » résonnent avec une intensité particulière, chantés en chœur par des milliers de fans. Patrick Bruel revisite aussi ses morceaux plus récents, offrant à chaque fois des arrangements renouvelés et des interprétations

empreintes de sensibilité. Accompagné de musiciens talentueux, il assure des performances, où chaque instrument trouve sa place pour magnifier les compositions. La diversité des styles musicaux, du rock à la ballade, en passant par la chanson française traditionnelle, témoigne de la richesse de son répertoire et de sa capacité à se réinventer constamment.Après avoir réuni plus d’un million de spectateurs lors de sa dernière tournée, Patrick Bruel sera de retour chez nous pour une création exceptionnelle autour de son nouvel album intitulé « Encore Une Fois » et des reprises de chansons emblématiques qui appartiennentdésormaisàlamémoirecollective. Venezl’applaudiràForest National le10octobre2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.forest-national.be

Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

Amélie Collard

CONCERT : L’HÉRITAGE GOLDMAN

Une production ambitieuse et passionnée pour revivre, en live, La Légende Goldman ! Les plus grandes chansons de Jean-Jacques Goldman revisitées par Erick Benzi, son réalisateur et arrangeur historique. Sur scène, Michael Jones et les plus belles voix de la nouvelle scène française interprètent les grands tubes de Jean Jacques Goldman, entourés des musiciens et de l’équipe artistique originelle de Goldman. Deux heures de musique et de performances d’exception, pour s’émouvoir, chanter et danser ensemble sur un répertoire intemporel touchant toutes les générations. Bien que retiré des affaires, le célèbre compositeur-auteur-interprète continue de susciter l’admiration. Combien sont-ils à espérer un nouvel album ouun retour sous lesprojecteurs.Aussi discret que talentueux, le principal intéressé vit désormais entre Marseille et Londres avec sa seconde épouse et leurs trois filles, souhaitant profiter d’anonymat, loin des acclamations de ses fans et très loin de l’objectif des photographes. C’est dire que deux heures de musique et de performances d’exception, pour s’émouvoir, chanter et danser ensemble sur un répertoire intemporel touchant toutes les générations feront l’effet d’une madeleine de Proust pour un public toujours en attente d’un come-back. Après un Cirque Royal complet, La légende Goldman revient à Bruxelles le samedi 12 octobre 2024 dans la salle mythique de Forest National, là où l’artiste a joué son répertoire exceptionnel plus de quarante fois. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.forestnational.be

Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

Amélie Collard

SPECTACLE : ALORS, ON DANSE ?

Après le succès de « Danse Avec Les Stars La Tournée », la mise en scène du spectacle « Stars80 » et une première tournée à guichet fermés « Alors, On Danse ? », Chris Marques et Jaclyn Spencer repartent sur les routes, le couple triple champions du monde de salsa, et nous offrent des prestations uniques, issues de plusieurs années de développement technique. Effets spéciaux, technologies holographiques, écrans LED, projections, mapping ou réalité augmentée placent les artistesaucœurdushow. Deuxheures despectacle, dix danseurs dont InèsVandamme,Christophe Licata, Elsa Blois, Coralie Licata, et la présence de deux chanteurs, interprétant en live des titres entre pop (Camilla Cabello, Bruno Mars, Dua Lipa...) et variétés (Claude François, Soprano, Maitre Gims, Benjamin Biolay, Stromae). Ce spectacle à ne pas rater nous fera vivre et vibrer grâce à un scénario véritablement écrit comme un film, entre comédie romantique et humour. Un savant mélange entre le septième art et la scène conçu comme un enchantement. Un spectacle à découvrir le 20 octobre 2024 à Forest National. Voyez les informations complémentaires sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

DANSE : ROMÉO ET JULIETTE

Dans sa nouvelle production internationale, Benjamin Millepied nous offre une vision contemporaine du chef-d’œuvre de Prokofiev. Le chorégraphe français transforme les amants malheureux de Shakespeare en jeunes adultes dans un cadre urbain où les contraintes et les préjugés de la société ne leur laissent aucune chance de voir leur histoire d’amour s’épanouir. Que ce soit sur scène ou dans ses abords, l’intrigue se déploie à l’aide d’un système de projection tout à fait unique. Des tableaux sont diffusés en temps réel, à partir de lieuxinattendus, aussibiendanslasallequ’en coulisse. Les danseurs, filmés en direct, passent ainsi de la scène à l’écran. La caméra devient ainsi un des personnages du spectacle donnant naissance à une scénographie autant originale que passionnante. Un casting différent chaque soir incluant des variations de combinaisonsdegenres font de cette version une célébration de l’amour sous toutes ses formes. Dans ce spectacle, Benjamin Millepied mêle danse, cinéma et théâtre et nous fait redécouvrir une histoire mythique dans une version résolument moderne et singulière, sublimée par la musique d’un compositeur qui a su faire preuve d’un talent incontestable. Un grand classique, revisité dans une version haletante et époustouflante – à ne pas manquer à Forest National le 24 octobre 2024. Pour davantage de renseignements, voyez les informations pratiques mises en ligne sur le site www.forest-national.be

Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

CONCERT : DEEP PURPLE

Deep Purple est un groupe de rock britannique formé en 1968 à Hertford, en Angleterre. Reconnu comme l'un des pionniers du hard rock et du heavy metal, Deep Purple a su marquer l'histoire de la musique avec son style distinctif, mêlant des éléments de rock, de blues, et de musique classique. Le groupe a connu plusieurs changements de formation au fil des ans, mais les membres les plus emblématiques restent Ian Gillan (chant), Ritchie Blackmore (guitare), Jon Lord (claviers), Roger Glover (basse) et Ian Paice (batterie). Deep Purple fait partie de la sainte trinité du hard rock britannique avec BlackSabbath et LedZeppelin.Après uneincroyable carrière de presque sixdécennies demusique, vingt-deux albums puissants, une liste interminable de tubes planétaires et intemporels. Deep Purple a décidé de conquérir une nouvelle fois le temple bruxellois du rock !Accompagné de Jefferson Starship en special guests, Deep Purple fera vibrer les murs de Forest National le 28 octobre, pour le plus grand plaisir de ses nombreux fans ! Plus de détails sur le site sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

DANSE : RIVERDANCE

Riverdance a vu le jour comme simple entracte lors duConcours Eurovision, sa réalisation étant confiée à la productrice Moya Doherty. Fort de son succès immédiat, ce spectacle initial de sept minutes, aussi électrisant qu’innovant, s’est rapidement mué en un show complet sous l’égide de Moya Doherty, du compositeurBillWhelanetdumetteurenscèneJohnMcColgan. DonnéeàDublin,lapremièremondiale de ce spectacle, qui fusionne à merveille musique et danses irlandaises et internationales, a battu tous les records au box-office. Un accueil chaleureux que le public lui a ensuite réservé partout dans le monde, deLondresàNewYork!Trenteansplustard, Riverdance suscitetoujoursautant d’enthousiasme qu’au premier jour et fait plus que jamais salle comble en Europe, en Amérique du Nord, en Océanie, en Asie, enAfrique du Sud et en Amérique du Sud. Au programme de cette édition 2024 ? Une bandeson entièrement réenregistrée par le compositeur Bill Whelan et un spectacle que la productrice Moya Dohertyet lemetteurenscèneJohnMcColganont intégralementréinventéenlerehaussant d’éclairages, d’animations, de décors et de costumes aussi innovants qu’époustouflants. Pour ne rien gâcher, Riverdance fait désormais la part belle à une nouvelle génération de danseurs et de musiciens, réputés dans le monde entier pour leur excellence et leur talent. Quel que soit son âge, le public ne peut que se laisser envoûter par l’énergie, la sensualité et l’aura de Riverdance, mais également par le charme et la grâce extraordinaires de ses interprètes. Un spectacle à applaudir à Forest national le 31 octobre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles

CONCERT : ONE NIGHT OF QUEEN

Voilà par excellence un spectacle hommage à Queen. Il s’agit du plus authentique, du plus abouti et du plus impressionnant qui n'ait jamais été présenté sur scène. Ce concert de plus de deux heures, reprend les tubes les plus légendaires du groupe mythique. Vous serez emporté par la magie et la puissance de classiques tels que "Bohemian Rhapsody", "A Kind of Magic", "Friends Will Be Friends", "Under Pressure", "One Vision", "Somebody to Love", et "I Want to Break Free". Dans un show d'une qualité extraordinaire, Gary Mullen incarne véritablement la réincarnation et le sosie vocal et physique de Freddie Mercury. Avec son groupe, il réussit l'incroyable pari de ressusciter la force et la virtuosité de Queen. Leur performance ne se contente pas de recréer les chansons emblématiques du groupe, mais capture aussi l'esprit, l'énergie et l'excentricité qui caractérisaient les concerts originaux. Brian May, le légendaire guitariste de Queen, a certifié que Gary Mullen, nonseulement danssa performance scénique mais également dans sa voix, « est bien le digne héritier de l'excessif Freddie Mercury ». Cette reconnaissance par un membre fondateur de Queen souligne l'authenticité et la qualité du spectacle. Gary Mullen, avec sa voix puissante et sa présence scénique magnétique, offre une performance qui fait revivre l'expérience des concerts de Queen, transportant le public dans une époque où Freddie Mercury dominait la scène musicale. Chaque détail est minutieusement travaillé pour rendre hommage à l'originalité et à l'audace de Freddie Mercury et de ses compagnons de création. La setlist est soigneusement choisie pour inclure les plus grands succès du groupe, garantissant une soirée de nostalgie et de célébration pour les fans de tous âges. Une performance à applaudir au Cirque royal le 5 octobre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : L’AMOUR CHEZ LES AUTRES

Les Foster, lesPhillips etlesChestnutse connaissent bien, lestrois hommes travaillant ensemble. Franck Foster est le chef de ce petit monde et Bob Phillips espère devenir son numéro deux très prochainement. William Chestnut vient quant à lui d’intégrer l'entreprise. Cependant, Fiona Foster et Bob Phillips se connaissent encore mieux, car ils entretiennent une liaison ! La veille encore, ils étaient ensemble et sont rentrés dans leurs foyers respectifs trop tardivementettrop éméchés pour nepaséveiller les soupçons deleurs conjoints. Poursecouvrir, ilsdécident dementir enprétendantchacunavoirpassélasoiréeaveclemari etlafemme Chestnut. Ignorant qu’ils servent d'alibi, les Chestnut sont invités à dîner chez les Foster et les Phillips. Deux invitations qu'ils se sentent obligés d’accepter… Pour le meilleur, pour le pire et pour le rire. Les quiproquos commencent dès leur arrivée, alors que les excusesmaladroiteset lesmensongesinventéssurlevifcréent une atmosphère de plus en plus chaotique. La situation se complique encore lorsque des détails commencent à émerger, rendant les alibis de Fiona et Bob de plus en plus invraisemblables. Les doutes des conjoints deviennent de plus en plus prononcés, transformant ce dîner en une série de malentendus hilarants. Les efforts désespérés de Fiona et Bob pour garder leur secret poussent les autres personnages dans des situations absurdes et comiques, où chacun tente de comprendre ce qui se passe réellement. Ce dîner, qui devait être une simple occasion sociale, se transforme en une soirée mémorable remplie de gaffes, de révélations embarrassantes et de tentatives hilarantes de dissimulation. Chaque personnage, avec ses propres motivations et son propre lot de secrets, contribue à une intrigue riche en rebondissements et en moments d'humour inattendus. En compagnie des comédiens Jonathan Lambert, Virginie Hocq, Julie Delarme, Sophie Bouilloux et Andy Cocq, cette pièce promet des éclats de rire ininterrompus. Les talents comiques des acteurs apportent une dynamique irrésistible à cette comédie de mœurs, où les mensonges s'accumulent et les vérités éclatent dans un tourbillon de situations cocasses. A découvrir au Cirque royal le 6 octobre 2024. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be

Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT

: ONE VISION OF QUEEN

Les chansons de Queen n’en finissent pas de fédérer les souvenirs et les hommages se multiplient pour célébrer le génie de Freddie Mercury, le mentor du groupe. Canadien de naissance et vivant aujourd’hui à Nashville, le chanteur et artiste Marc Martel parcourt le monde avec ses spectacles de Queen depuis plus de dix ans, ensorcelant le public avec son charme unique. Dès qu’il entonne une chanson, les spectateurs ont l’impression de voyager dans le temps, faisant escale à l’endroit même où le groupe de rock et son leader ont connu leurs plus grands succès. L’enthousiasme ne se limite pas aux fans de Queen, maiss’étendégalement auxmédias. Il aétéinvitédanslesémissionsdetélévisioninternationales les plus en vogue ; notamment celle d’Ellen DeGeneres. Ses vidéos sur YouTube ont été vues plus de deux cent cinquante millions de fois et sa chaîne compte plus d’un million quatre cent millefollowers. Considéré comme l’une des meilleures réincarnations vocales de Freddie Mercury, Marc Martel n’en revient toujours pas. Ses incroyables performances ont transformé les mi-temps des matchs de la NFL (Ligue nationale de football américain) en moments d’anthologie. One Vision of Queen passera au Cirque Royal de Bruxel-les le 11 octobre 2024 pour un concert inoubliable. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.cirqueroyal-bruxelles.be

Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : ADAMO

Salvatore Adamo a fêté en 2023 son quatre-vingtième anniversaire et ses soixante ans de carrière. Une double célébration marquant l'exceptionnelle longévité de cet artiste emblématique de la chanson francophone. En raison de problèmes de santé, le concert initialement prévu a été reporté, mais il voit enfin le jour au Cirque Royal, offrant à ses fans une occasion unique de redécouvrir son répertoire riche et varié. Cette soirée est conçue comme un véritable voyage musical à travers la vie et l'œuvre de ce compositeur-interprète star. Il retracera ses sixdécennies de carrière, en revenant aussi bien seschansons récentes que ses grands classiques qui ont marqué des générations de mélomanes. Le public aura le plaisir de réentendre des titres inoubliables tels que « Tombe la neige », « Vous permettez, Monsieur ? » et « Les Filles du bord de mer », des mélodies qui ont fait le tour du monde. Avec sa voix douce et chaleureuse, Adamo sera accompagné de musiciens talentueux qui apporteront une nouvelle dimension à ses morceaux, tout en restant fidèles à l'esprit original de ses compositions. Ce concert sera aussi l'occasion de découvrir des anecdotes et des moments personnels partagés par l'artiste, offrant ainsi une proximité touchante avec le public. Le Cirque Royal, avec son ambiance intimiste et chaleureuse, sera le cadre idéal pour cette célébration. La salle se prêtera parfaitement à l'évocation des souvenirs et des émotions, permettant à chaque spectateur de revivre les moments forts du parcours d'Adamo. Une prestation attendue le 16 octobre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.cirque-royalbruxelles.be

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CONCERT : TINDERSTICKS

Groupe prolifique et d’une élégance rare, Tindersticks est un emblème intemporel de la scène britannique. Stuart Staples et sa bande annoncent leur retour avec "Falling, the light", un nouveau single sorti spécialement pour la Saint-Valentin. Disponible à l’écoute durant une semaine seulement, ce titre tout en douceur annonce de très belle manière l’arrivée imminente d’un nouvel album et, surtout, d’une nouvelle tournée qui verra le groupe s’arrêter à Bruxelles ! Tindersticks nous avait émerveillé en 2022 avec leur premier best of intitulé « Past imperfect » et un concert parfait dans la salle Henry Le Bœuf en hommage à trente ans d'une carrière sinueuse aux multiples facettes. Avec un répertoire subtil qui oscille entre obscurité et lumière, Tinderstick n’a de cesse de multiplier les incarnations et les identités musicales. C’est bien ce qui lui a permis de continuellement se réinventer sans jamais se renier. Groupe singulier, il a toujours gardé un regard innovateur dénué de narcissisme avec un talent irréprochable pour magnifier la mélancolie. Leur dernier single en date en est le parfait exemple. Il nous offre ainsi un coin de tranquillité où l'on trouve une sorte de réconfort et de calme salvateur. Spécialiste des plongées intérieuresetdesenvoléeslyriques,Tinderstickss’apprêtedoncàdévoilersonquatorzièmealbum studio qui nous emmènera sans aucun doute dans un nouveau voyage musical inoubliable. Beaucoup l’ignorent, mais le groupe signe régulièrement des partitions pour l’écran, notamment en accompagnant

les films de Claire Denis. Tindersticks viendra nous le présenter en live lors d’un concert d’ores et déjà immanquable le 17 octobre au Cirque Royal de Bruxelles. Ne manquez pas ce rendez-vous ! Plus de détails sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : SAULE

L'artiste belge Saule célèbrera deux décennies de carrière exceptionnelle à Bruxelles, aux côtés d'invités surprises. Une soirée qui s'annonce déjà mémorable. Depuis ses débuts, il a captivé le public avec son style unique, ses mélodies et ses textes touchants. Vingt ans de créativité méritent une célébration à la hauteur de son talent. Le choix du Cirque Royal pour cet événement n'est pas anodin. Cet emblématique lieudespectacledelacapitale, connupoursonatmosphèrechaleureuseet sonacoustiqueexceptionnelle, fournira le cadre idéal pour une prestation pleine d'émotions et de réminiscences. Avec sa capacité d'accueil généreuse et son décor élégant, le lieu permet une proximité avec le public qui rend chaque concertuniqueetinoubliable.Aucoursdecetévénement,Saulerevisiterasesplusgrandssuccès, offrant une performance inédite. Les fans peuvent s'attendre à des classiques tels que « Dusty Men » ainsi que d'autres morceaux emblématiques de sa discographie. Saule s'est distingué par sa capacité à innover tout en restant fidèle à ses racines musicales. Sa voix envoûtante et ses compositions sincères ont touché le cœur de nombreux auditeurs, faisant de lui une figure incontournable de la scène musicale belge et francophone. Cette soirée au Cirque Royal se déroulera le 18 octobre 2024. Voyez un maximum d’informations sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

HUMOUR : GAD ELMALEH

Gad Elmaleh, né le 19 avril 1971 à Casablanca, est un humoriste, acteur et réalisateur franco-marocain de renom. Connu pour son sens de l'humour unique, il a su conquérir le cœur du public francophone et au-delà grâce à ses spectacles hilarants et ses rôles au cinéma. Ayant grandi dans une famille artistique, Gad a été attiré très tôt par la scène, et c'est à Paris qu'il a commencé sa carrière en suivant des cours de théâtre. Son premier one-manshow, « Décalages », lancé en 1997, a immédiatement rencontré un succès critique et populaire. Avec un style alliant observations du quotidien, imitations et anecdotes personnelles, Gad Elmaleh a su créer une connexion spéciale avec son public. Ses spectacles suivants, « La Vie Normale » (2001), « L'Autre c'est moi » (2005) et « Papa est en haut »(2007) ont confirmé son statut de roi de l'humour. En plus de ses succès sur scène, Gad Elmaleh a également brillé au cinéma. Il a joué dans des films populaires tels que « Chouchou » (2003), « La Doublure »(2006) et « Coco » (2009), qu'il a égalementréalisé. Sontalent polyvalent lui a permis de s'imposer comme un acteur incontournable du cinéma français. En 2015, Gad a franchi une nouvelle étape en se lançant dans une carrière internationale. Il s'est produit aux États-Unis avec son spectacle en anglais « Oh My Gad », attirant l'attention de nouveaux fans et se produisant même sur la scène du légendaire

The Late Show. Son passage au stand-up américain a été un défi qu'il a relevé avec brio, démontrant l'universalité de son humour. Gad Elmaleh continue d'évoluer et de surprendre son public avec des projets innovants. En 2019, il a exploré de nouveaux horizons avec la série « Huge in France » sur Netflix, qui est partiellement autobiographique. Son influence sur la comédie francophone et sa capacité à se réinventer font de lui une figure emblématique et aimée du monde du divertissement. Le recevoir au Cirque royal est en soi un honneur pour son public bruxellois. Il sera à applaudir du 21 au 23 octobre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirqueroyal-bruxelles.be

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CONCERT : A TRIBUTE TO WHITNEY HOUSTON

Whitney Houston est l'une des chanteuses les plus emblématiques et influentes de tous les temps. Avec une voix puissante et une présence scénique magnétique, elle a marqué l'histoire de la musique pop et R&B. Son premier album éponyme a été un succès monumental, propulsé par des hits comme « Saving All My Love for You » et « How Will I Know ». Ces titres ont fait d'elle une star internationale et ont établi des records de ventes. Son deuxième album a consolidé son statut avec des tubes comme « I WannaDancewithSomebody(WhoLovesMe) »et « Didn'tWeAlmost HaveItAll ».WhitneyHouston a également fait ses débuts au cinéma dans « The Bodyguard », où elle partage l'affiche avec Kevin Costner. La bande originale du film, portée par la chanson a été un succès phénoménal et reste l'une des bandes-son les plus vendues de tous les temps. Cette chanson, devenue emblématique, est souvent citée comme l'une des plus grandes performances vocales de l'histoire. Malgré ses immenses succès, Whitney Houston a connu des périodes difficiles, notamment des luttes contre la toxicomanie et des problèmes personnels qui ont souvent fait la une des médias. Ces défis ont eu un impact sur sa carrière et sa santé, maissontalentet sonhéritagemusicaldemeurent indélébiles. Elle est décédéetragiquement le11février 2012 à l'âge de quarante-huit ans, mais son influence continue de se faire sentir. Ce concert unique revisite tous les plus grands succès de la superstar américaine avec des chanteurs sensationnels et un live band complet sur scène ! Laissez-vous transporter à travers trois décennies de hits planétaires le 25 octobre 2024 au Cirque royal. Vous trouverez tous les détails pratiques sur le site www.cirque-royalbruxelles.be

Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : THE LAST DINNER PARTY

Le nouveau groupe, dont tout le monde parle, va marquer les esprits en 2024. The Last Dinner Party s’apprête à conquérir le monde entier avec son premier album en poche et une grande tournée internationale. Après avoir assuré la première partie d’Hozier en décembre dernier à Forest National, le quintet londonien a remué la programmation de Rock Werchter cet été, avant de revenir chez nous en salle cet automne. Entre les bancs de la fac et les scènes obscures de Londres, c’est dans un univers à la fois rock et studieux qu’Abigail Morris, Lizzie Mayland, Emily Roberts, Georgia Davies, Aurora Nishevci commencent à se côtoyer dès la fin 2010. Si elles ont toutes les cinq des identités bien distinctes, elles se complètent à merveille dans leurs visions artistiques, musicales et même vestimentaires. Leur style entre émancipation féminine, glam rock et pop baroque est au service de compositions structurées et de paroles sans tabou. Une recette qui fonctionne ! Avant même la sortie de leur premier single, les cinq filles avaient déjà assuré les premières parties de Nick Cave, Florence + the Machine ou encore des Rolling Stones. « Nothing Matters » sort en avril 2023, entre rythmes nostalgiquesetultramodernes.Lesingleles propulse en tête des charts internationaux et figure même sur la B.O. du jeu EA Sports FC 24. Un départ en trombe parfaitement justifié qui permet à The Last Dinner Party de décrocher le Rising Star Brit Award 2023, ainsi que le BBC Sound of 2024. Avec James Ford à la production, l’album « Prelude to Ecstasy » sort début février 2024 et s’installe directement au sommet des charts britanniques. Ce premier opus a été ciselé comme un bijou à l’équilibre parfait entre crédibilité et légèreté, avec des inspirations puisées chez ABBA, Siouxsie and The Banshees, Kate Bush ou encore Warpaint. Le groupe vous donne rendez-vous au Cirque Royal de Bruxelles le 29 octobre 2024. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

CONCERT : MR BOWIE

Impossible de s’intéresser à la pop sans évoquer le nom de David Bowie, né David Robert. Son talent et son aura en ont fait l’une des figures les plus iconiques et influentes de la musique et de la culture populaire du XXe siècle.Artiste polymorphe, il a su réinventer son style et son image tout au long de sa carrière, devenant une légende de la musique rock et pop. David Bowie, né David Robert Jones le 8 janvier 1947 à Brixton, Londres, est l'une des figures les plus iconiques et influentes de la musique et de la culture populaire du XXe siècle. Artiste polymorphe, il a su réinventer son style et son image tout au long de sa carrière, devenant une légende de la musique rock et pop. Il a commencé sa carrière musicale dans les années 1960, mais c'est en 1969, avec la sortie de « Space Oddity », qu'il a véritablement percé. Cette chanson, inspirée par la mission Apollo 11, est devenue un immense succès et a établi l’artiste comme un artiste novateur et audacieux. Son personnage de Ziggy Stardust, créé au début des années 1970, amarqué untournant danssa carrière.Avec l'album « TheRise andFall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars », il a exploré des thèmes de science-fiction et d'androgynie, influençant profondément laculture glamrock. Toutau long de cette décennie, il a continué à surprendre et à évoluer. Ses albums successifs ont démontré sa capacité à fusionner différents genres musicaux et à explorer des thèmes variés. Il a ensuite déménagé à Berlin, où il a collaboré avec Brian Eno pour des sons expérimentaux et électroniques. Sa capacité à se réinventer n'a jamais cessé, comme en témoignent ses travaux dans les années 1990 et 2000, où il a exploré de nouveaux styles, en passant de l'industriel au jazz. Dans le respect le plus complet pour le regretté David Bowie, décédé en 2016, et son héritage, Milan Devinne reste fidèle au format du « Reality Tour », en portant des ensembles simples librement inspirés des costumes légendaires définissant des personnages uniques et des looks audacieux créés par la flamboyante superstar. Le spectacle tout simplement intitulé « Mr. Bowie » passe en revue tous les plus grands succès du célèbre chanteur. La hauteur et le timbre de voix de Milan Devinne permettent au jeune chanteur de ressusciter le son si iconique de David Bowie, stupéfiant le public, même les plus grands fans. Une performance à applaudir le 30 octobre 2024 au Cirque royal. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be Rue de l’enseignement, 81 à 1000 Bruxelles

Jacques Brisson

THÉÂTRE : SAUVEZ BATARD

Au cœur d’une ville où le ciel a disparu, un cadavre a été retrouvé dans un terrain vague.Assez vite, unsuspect est désigné : il s’agit de Bâtard, le poète un peu paumé du quartier. Son procès est rapidement monté, tentant de tenir dans la légalité. Pour se défendre, au cours de ce procès bancal, Bâtard exerce sonsuper-pouvoir :celuide contrôler le temps. Dans ces failles temporelles, nous assistons à son histoire amoureuse avec Ekart. Thymios Fountas s’amuse dans ce récit science-fictionnel, il joue avec les opposés et ignore les injonctions des normes de genre. Sauvez Bâtard est unrécit à la croisée desmondes où letempsest une donnée flexible: lepassé etleprésent se chevauchent dans des flashbacks. La pièce est une œuvre bitumée, ponctuée de poésie et de partitions chantées. La langue y aspire les aspérités du monde étrange autour, elleoscille entrebeauté etplatitude. Dans cet univers qui n’existe pas, peut-être futur, en tout cas, incertain ; l’amour brûle et déchire. Thymios Fountas farfouille dans les marges, dans le ventre d’un monde brut, brutal et violent et fait émerger une histoire unique, lacérée d’ombres et de lumière, de tristesse et de comique. Sauvez Bâtard évoque une planète abîmée qui nous rappelleunpeu lanôtremaiss’aventure à imaginer despossibles. Cette création fait la part belle aux imaginaires, à l’amour, au rejet, à l’espoir et la détresse dans un monde qui s’effondre et donne la parole aux laissés pour compte. Parce que la pièce nous a touchés et a rencontré un énormesuccès auprèsde vousl’an dernier, nousavons décidédela reprogrammer. Surfonddeprocès dans un univers dystopique, Sauvez Bâtard est un récit cyberpunk, à la fois sombre et drôle. Au cœur d’une urbanité désolée, la pièce convoque les amours queers et un langage libre et poétique du 5 au 9 octobre 2024 au Studio Varia. Plus de détails sur le site www.varia.be Rue Gray, 154 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : PUNCH LIFE

Dans son école, Justine se fait discrète pour échapper aux hyènes, un groupe d’élèves qui la harcèlent. Au centre de cette bande : Margot, la reine de l’école. Un matin, celle-ci ne vient pas en cours. Sur les réseaux, la nouvelle se diffuse : Margot s’est suicidée. Pour Justine, c’est l’incompréhension : pourquoi vouloir en finir avec la vie quand on est belle, riche, populaire et parfaite ? Quand on a tout ce dont on peut rêver ? En menant l’enquête, Justine découvre l’envers des apparences, bien loin des fausses vérités que l’on affiche online. Dans ce spectacle, trois comédiennes aussi différentes que puissantes incarnent le personnage de Justine. Elles jouent, chantent et rappent pour donner vie à son dialogue intérieur, entre difficultés, joies et découvertes. Que trouve-ton sous le vernis des apparences ? Comment grandir et se construire en évitant le piège du paraître, accentué par l’attrait des réseaux sociaux ? En perçant les mensonges et les secrets liés à la mort de Margot, Justine voit s’effondrer le monde idéalisé auquel elle rêvait d’appartenir. Dans le monde réel, celui de l’école, elle n’est pas la seule à avoir des problèmes. En s’intéressant aux autres, elle découvre la violence des rapports de classe et la complexité des mécanismes sociaux. Elle appréhende aussi la solidarité... Alors que les fauxsemblants se dissolvent, Justine se révèle et s’émancipe. Ce spectacle s’empare d’un sujet brûlant qui traite du rapport à l’image et, bien sûr, du harcèlement dans un spectacle au plus près de la réalité des adolescents. Il est à découvrir du 15 au 18 octobre 2024 au Théâtre Varia. Plus de détails sur le site www.varia.be

Rue du sceptre, 78 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : DUO POUR VIOLON SEUL

Cette pièce raconte l'histoire émouvante de Stéphanie Abrahams, une violoniste virtuose dont l’existence est bouleversée par la maladie. Adulée pour son talent exceptionnel, elle voit sa carrière abruptement interrompue par un diagnostic implacable. Sur les conseils bien intentionnés de son mari, elle se tourne vers le docteur Feldman, un psychiatre renommé, afin de trouver un soutien dans cette épreuve inattendue. Le docteur Feldman, tout en aidant Stéphanie à affronter sa nouvelle réalité, la pousse aussi à explorer des questions profondes sur le sens de la vie. Dans un face-à-face poignant, les deux personnages s'engagent dans un dialogue intense et explorent les thèmes de la sensibilité, de la vérité et de l'humanité. La mise en scène sobre, mais puissante, met en lumière la performance subtile et profondément sincère de Stéphanie Moriau et Michel de Warzée, qui incarnent avec intensité les tourments et les réflexions de leurs personnages. Dans ce théâtre de l'âme, chaque acte devient un acte de résilience et de compréhension mutuelle. À travers « Duo pour Violon Seul », le public est invité à partager l'intimité d'une lutte contre l’adversité, où la musique de la vie résonne avec une beauté à la fois brutale et fragile. L’auteur, Tom Kempinski, s’est inspiré de Jacqueline Dupré, épouse de Daniel Barenboïm. Sa pièce raconte le combat de cette violoncelliste virtuose, frappée de sclérose en plaque, et qui dut pour cette raison mettre un terme prématuré à sa carrière. Maladie qui, par ses complications, causa sa mort à l'âge de quarante-deux ans. Cette pièce est à applaudir à la Comédie royale Claude Volter jusqu’au 13 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.comedieroyaleclaudevolter.be Avenue des Frères Legrain, 98 à 1150 Bruxelles

THÉÂTRE : CERISE SUR LE GHETTO

De retour sur scène, Sam Touzani ne se contente pas de raconter une histoire, il incarne la résilience, la lucidité et l'engagement. Son sourire illumine la grisaille des intolérances et affirme avec force et conviction une confiance en l’humanité qui résonne profondément en nous. Avec « Cerise sur le Ghetto », il ne raconte pas seulement un récit, mais lance un appel à embrasser la diversité, à célébrer la richesse des parcours individuels et à croire en un avenir où la fraternité triomphera des divisions. Il nous guide à travers trois générations marquées par la lutte contre la misère et l'aspiration à la liberté. Originaire des montagnes du Rif marocain, où même les rêves des enfants sont imprégnés du désir de partir, il trace son chemin jusqu'au cœur de Molenbeek, où il voit le jour dans un modeste deux-pièces chauffé au charbon. Son récit ne se limite pas à une chronique familiale, amis embrasse une odyssée qui explore les frontières fluides entre ses cultures d'origine et d'adoption. Confronté au communautarisme, il choisit l'exil de soi-même pour préserver sa liberté de pensée et d'être. Ainsi commence un dialogue intérieur profondément personnel et universel, tissant des ponts entre des identités multiples sans les réduire à des stéréotypes simplistes. À travers ses rencontres et ses expériences, Sam Touzani se révèle comme un infatigable pourfendeur des racismes et des préjugés. Avec une énergie solaire et un optimisme généreux, il déconstruit les caricatures et les intolérances à l'emporte-pièce, insufflant un vent chaud de fraternité et d'humanité. Accompagné par les instruments envoûtants de Mathieu Gabriel, il incarne tour à tour tous les personnages de cette saga familiale, faisant revivre avec intensité les joies, les peines et les triomphes de ceux qui l'ont précédé. Il sera à applaudir du 30 octobre au 10 novembre 2024 à la Comédie royale Claude Volter. Plus de détails sur le site www.comedieroyaleclaudevolter.be

Avenue des Frères Legrain, 98 à 1150 Bruxelles

THÉÂTRE : POUR RIEN AU MONDE

Tout commence dans un atelier-bureau digne d’un philosophe du ratage. Un conférencier, documents plutôt libres à l’appui, cartographie pour nous l’histoire de Michael Kohlhass. Celle-ci s’inspire d’une chronique du 16ème siècle et raconte la vengeance d’un honnête marchand de chevaux victime de l’abus de pouvoir d’un baron local et d’une justice qui lui refuse réparation. Le souffle épiqueduconte vaenflammernotre conférencier jusqu’à l’incarnation lorsque Kohlhass prend la tête d’une révolte et, incendiant villes et châteaux, instaure dans le pays une terreur qui déstabilisera le pouvoir en place. En s’opposant à la loi arbitraire juridico- politique, c’est jusqu’à l’abîme et la destruction de ceux qu’il aime que Kohlhaas fait du droit et de son respect un élément constitutif de l’être humain. Car sans le respect du droit, celui-ci n’est plus rien, dans une société qui n’est plus rien. Et donc à sa manière, en perdant la tête, notre héros ferait œuvre de refondation de la cité. Conçu au départ comme une pièce de théâtre, Michael Kohlhaas, qui était l’un des textes préférés de Kafka, est le plus ample des récits du dramaturge allemand Heinrich von Kleist, adapté ici par Jean-Marie Piemme. Récit et personnage, poème et dialogue se mêlent, dans un mouvement aux brusques accélérations succédant à de lentes spirales. Thibaut Wenger a choisi une forme simple et directe pour un univers pétri d’ambiguïtés et de doutes. Lui et sa comparse qui le rejoindra dans la danse, nous invitent à chevaucher dans un galop ce texte-météorite. A leur carnet de création d’un spectacle en devenir, ils convoqueront historiens, personnages historiques et créatures de foire, pour glisser sans crier gare vers le monde des spectres. Car chez Kleist, les passions de vengeance et de justice sont plus fortes que la vie. Une plongée vertigineuse dans l’âme humaine, audacieuse et essentielle. Une création avec Nina Blanc et Thibaut Wenger à découvrir au Théâtre des Martyrs du 2 au 12 octobre 2024. Plus d’infos sur le site www.theatremartyrs.be

Place des Martyrs, 22 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : DES ESTIVANTES

1904. La révolution bolchevique n’est pas loin et, dans Les Estivants de Maxime Gorki, les enfants d’un monde crépusculaire, ceux de l’ancienne aristocratie de fortune, se débattent au seuil d’une ère à venir. Rebaptisée Des Estivantes par le metteur en scène Georges Lini, la pièce s’inscrit toujours dans la critique d’un ancien monde. Les vacances battent leur plein. Des jeunes gens et des moins jeunes se retrouvent le temps d’une soirée autour d’un banquet sous forme d’auberge espagnole. Garçons et filles sont amis depuis toujours. Du moins, voilà le terme qu’ils utilisent pour qualifier leurs relations. Mais l’alcool, lesrires, les chantsetles dansesauront raisondes faux-semblants. Au fil desheures, les langues se délient et les rancœurs font craquer le vernis jusqu’aux éclats de voix et règlements de compte. Varvara, lasse d’être empêtrée dans un mariage raté et d’être écrasée par les traditions ancestrales, fait entendre sa parole au-dessus de la mêlée. Elle refuse cette société régie par et pour l’homme et exige de s’affranchir du joug patriarcal. Elle trouve en d’autres femmes de l’assemblée (Maria, Kaléria et Loulia) des alliées pour la révolte qui gronde. Les hommes, accrochés à leurs privilèges, réclament le maintien de leurs prérogatives masculines, amorcent un débat en agitant de multiples arguments et finissent par tituber avant de perdre complètement pied. Quatorze actrices et acteurs se réunissent autour d’une déconstruction festive et réparatrice en temps réel. Une expérience théâtrale à laquelle la Compagnie Belle de Nuit vous invite après le succès d’Ivanov d’Anton Tchekhov il y a deux saisons. Une création à découvrir au Théâtre des Martyrs du3au 12octobre 2024. Plusd’infossurle site www.theatre-martyrs.be Place des Martyrs, 22 à 1000 Bruxelles

OPÉRA : LE GARÇON ET LE POISSON MAGIQUE

Jacob vit avec ses parents au bord de la mer, sous un vieil arbre. Un jour, il attrape un étrange poisson. L’animal, le fixant de ses yeux noirs, l’implore : « Relâche-moi et laisse-moi vivre, et je te donnerai tout ce que tu voudras ! » Les parents de Jacob savent, eux, quoi demander : une couverture chaude pour la nuit, un vrai lit, une petite maison... Pourtant, une fois leurs souhaits exaucés, ils ne sont pas plus heureux, et renvoient Jacob auprès du poisson avec de nouvelles exigences. Mais à chaque visite, le poisson semble plus faible, et la mer de plus en plus agitée S’inspirant d’un conte des frères Grimm, le compositeur Leonard Evers a écrit Le garçon et le poisson magique, un opéra pour enfants captivant qui pose laquestion:est-ilpossible d’obtenirtoutce quel’on désire,maisdenejamaisavoirassez? Pendant près d’une heure, chant et percussions, humour et poésie se mêlent dans une aventure ludique adaptée auxchercheursetchercheusesd’oràpartirdequatreans. Est-il possibled’obtenirtout cequel’ondésire, mais de ne jamais avoir assez ? réponse avec ce conte musical pour toute la famille à La Monnaie du 8 au 13 octobre 2024. Référez-vous au site www.lamonnaiedemunt.be pour davantage d’informations. Place de La Monnaie à 1000 Bruxelles

CONCERT : PETITE MESSE SOLENNELLE

La « Petite Messe Solennelle » de Gioachino Rossini fait partie de ses œuvres le plus connues et est toujours µconsidérée comme l'un des chefs-d'œuvre de la musique sacrée du XIXe siècle. Composée en 1863, cette partition témoigne de la maturité musicale du compositeur et de son génie pour la mélodie et l'harmonie. Contrairement à ce que son titre pourrait suggérer, la "Petite Messe Solennelle" se veut ambitieuse et grandiose. Gioachino Rossini l'a écrite pour une petite formation composée de douze chanteurs (quatre solistes et un chœur mixte de huit voix), deux pianos et un harmonium. Cette configuration intime permet de mettre en valeur la richesse vocale et la complexité harmonique de la composition. Cette messe se divise en plusieurs sections traditionnelles : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus et Agnus Dei. Chaque partie révèle la maîtrise de Rossini en matière de composition vocale et instrumentale, alternant entre moments de méditation profonde et éclats jubilatoires. Le Gloria, par exemple, est une véritable explose d’une joie sublime. La production actuelle de la « Petite Messe Solennelle » sera dirigée par le chef d'orchestre Emmanuel Trenque à la tête des chœurs de La Monnaie, avec les solistes Flavia Stricker, Lilly Jørstad, Lorenzo Martelli et Brent Michael Smith. Ce concert se déroulera à l’Eglise des Dominicains le 12 octobre 2024. Voyez un complément de détails sur le site www.lamonnaiedemunt.be

Avenue de la Renaissance, 40 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

OPÉRA : THE TIME OF OUR SINGING

Kris Defoort, né en 1959 à Bruges, est une figure majeure de la scène européenne de la musique jazz et de l'opéra classique. Il a créé un langage musical très individuel, qui redéfinit les traditions musicales de manière originale. Sa musique se caractérise par la rencontre entre la musique classique et le jazz, tout en aimant les sessions d’improvisation. Récompensé après la création en 2021 de son opéra The Time of Our Singing, il vient à la Monnaie pour le faire découvrir au public bruxellois. Cette œuvre, adaptée du roman éponyme de Richard Powers, ouvre un espace imaginaire où se croisent la petite et la grande histoire, où lesdestinsindividuelss’entremêlent, où lejazz et la musique classique s’enrichissent mutuellement. Rarement un opéra n’a été à ce point ancré dans le présent, tout en abordant autant de thèmes universels tels que la famille, la justice sociale et le pouvoir unificateur de la musique. En voilà le sujet : En1939, au pied du Lincoln MemorialàWashington, D.C., la contralto afro-américaine Marian Anderson chante devant une foule immense. Là se rencontrent David et Delia. Lui est un physicien juif allemand émigré. Elle est une jeune afro-américaine née à Philadelphie, douée d’une voix sublime. Très rapidement, leur passion commune pour la musique se transforme en histoire d’amour. Du couple naissent trois enfants : Jonah, un ténor talentueux, Joey, un pianiste, et Ruth, une activiste luttant contre la ségrégation. Cette famille mixte confrontée aux préjugés raciaux de la société est aussi unie que divisée par la musique. Cette histoire qui traite de passion et de ségrégation raciale à travers plusieurs existences et les choix d’une famille aux prises avec ses identités est à voir à La Monnaie du 24 octobre au 2 novembre 2024. Plus de détails sur le site www.lamonnaiedemunt.be Place de la Monnaie à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LE GARAGE INVENTÉ

Une nouvelle aventure onirique de Lucie, le personnage de Claude Schmitz incarné par Lucie Debay découvert dans Un royaume, où la puissance de l’imagination se déploie entre les moteurs d’un garage automobile. Cette fois-ci, Lucie doit épouser un inquiétant garagiste officiant dans un étrange garage. Pour échapper à la machinerie de cette sombre spirale fantasmagorique, elle devra activer les ressources de sa propre imagination. Combinant les langages du théâtre et du cinéma, le nouveau spectacle de l’acteur, metteur en scène et réalisateur belge Claude Schmitz explore les moteurs et la mécanique de nos récits, et tout particulièrement la place qu’y tiennent les personnages féminins. Entre rêve et réalité, Le Garage inventé célèbre, avec son univers tissé de bizarrerie et de merveilleux, la puissance de la fiction. Lucie Debay, Marc Barbé, Francis Soetens, Lorenzo de Angelis, Louise Leroy, Didier Duhaut et Fantazio sont à applaudir au Théâtre National du 3 au 5 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111- 115 à 1000 Bruxelles

FESTIVAL DES LIBERTÉS

Le Festival des Libertés, événement annuel politique et artistique, propose une riche programmation qui mêle spectacles, débats, expositions et performances. L’objectif de cette manifestation est de mettre en lumière les enjeux contemporains des droits et libertés, de stimuler la réflexion critique et d’encourager la solidarité. Cette vingt-troisième édition promet d'être particulièrement stimulante, en interrogeant les concepts de l'humanité et de l'inhumanité à travers diverses perspectives. Le thème Classer, déclasser, surclasser explore les différentes façons dont nous catégorisons les individus et les groupes, et les implications de ces classifications sur notre perception de l’humanité. Les discussions aborderont les relations de pouvoir, les inégalités de genre, notre interaction avec la nature, la technologie et la démocratie. Ce festival se veut naturellement subversif, en remettant en question les normes établies et en encourageant une pensée critique. Les

participants sontinvités àréfléchir surce quesignifieêtre humain, surhumain, inhumainounon-humain. Ces réflexions englobent des sujets aussi variés que la discrimination, la justice sociale, les droits environnementaux et les avancées technologiques. Parmi les moments forts, on trouvera des débats animés par des intellectuels et des activistes, des projections de filmsdocumentaires révélant desréalités souvent méconnues et des performances artistiques provocantes qui défient les conventions. Chaque activité vise à sensibiliser le public et à susciter des réactions face aux injustices et aux défis actuels. Ce festival se distingue par son approche inclusive et participative, cherchant à mobiliser non seulement des experts et des artistes, mais aussi le grand public. Cette dynamique participative permet de créer un espace de dialogue ouvert, où chacun peut exprimer ses opinions et échanger des idées. Cela se déroule du 10 au 19 octobre 2024 au Théâtre National. Voyez la programmation détaillée sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111- 115 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : JE VIS DANS UNE MAISON QUI N’EXISTE PAS

Nikki vit dans une maison qui n’existe pas. Dans la maison qui n’existe pas il y a : Madame Monstre, Les Tout Petits, et Nuage le nuage. Il n’y a pas longtemps Nikki est rentrée dans une grande colère et elle cherche à présent ce qu’elle a perdu : son calme. Nikki doit retrouver son calme et pour ça elle a besoin de Madame Monstre, des Tout Petits et de Nuage le nuage. Sans ça elle ne pourra pas quitter la maison qui n’existe pas et rentrer chez elle Je vis dans une maison qui n’existe pas est un texte entre naïveté d’un conte enfantin et brutalité pragmatique d’une prose directe et crue. La pièce tisse le portrait de la psyché d’une personne souffrant de troubles dissociatifs de la personnalité et de problèmes de gestion de la colère. Elle ouvre une fenêtre sur la gestion des traumas d’enfance, l’inertie du système psychiatrique et la nécessité de fragmenter sa personnalité pour survivre à un monde où les personnes neuroatypiques se sentent exclues, inadaptées et irrécupérables. Un spectacle à découvrir le 13 octobre 2024 au Théâtre National. Voyez plus de détails sur le site www.theatrenational.be

Boulevard Emile Jacqmain, 111- 115 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE : LE NOUVEL HOMME

Subtilement interprétée, cette pièce met en présence un écrivain et une comédienne, qui se retrouvent après une longue période. Le temps a passé et le monde dans lequel ils évoluent a beaucoup changé. Même ce qui semblait inébranlable vacille sur ses bases. Vont-ils chérir leurs souvenirs ou les reconsidérer ? Près de vingt ans plus tôt, leur amour dévorant les a empêchés de s’aimer. Aujourd’hui, ces deux anciens amants se retrouvent dans le hall de l’aéroport de Rome. Rattrapés par leur âge, ils se demandent si leur ancienne passion a encore un avenir, alors que le temps s’accélère et éparpille les souvenirs. Les décennies ont fait leur effet avec de nouvelles maisons, du succès, le nouvel homme de la femme qui doit venir la chercher. La pandémie est aussi passée par là, de même que #metoo. Ils évoquent leur travail, leur apparence, la vieillesse, les douleurs et les petites blessures de la vie. Jusqu’à ce qu’ils abordent le grand revirement, puisqu’elle a changé d’orientation politique et est désormais de droite. Cela modifie leur regard sur leurs rapports et tout doit être redéfini, même rétrospectivement. Leur amour aussi est politisé. Quel est l’effet de ces nouvelles opinions sur leur intimité, leur l’attraction et le désir physique demeurent. Le Nouvel Homme est avant tout une quête de rapprochement, d’ouverture à une époque dominée par la politique. Le spectacle parle du sens du regard, de la vision et du fait d’être regardé. Cette pièce se concentre sur la perspective et les perspectives. À l’heure où plusieurs pays d’Europe renouent avec les pouvoirs d’Extrême droite, le spectacle passe, insidieusement et de manière grinçante, du mal d’amour au malaise politique le 15 au 18 octobre 2024. Voyez davantage d’informations détails sur le site www.lestanneurs.be Rue des Tanneurs, 75-77 à 1000 Bruxelles

SPECTACLE : ALLER SIMPLE

Après Heraklesen en 2022, Joseph Olivennes poursuit, avec Aller simple son travail autour du récit autofictionnel et des histoires dont on hérite. Cette fois-ci, c’est à Tanger que ça se passe. Que faire des biens et des histoires qui nous ont été transmis ? Est-ce qu’ils nous définissent ? Jusqu’où peut-on aller pour tenter d’y échapper ? En faisant dialoguer récit de voyage et conte mythologique, ce seul-en-scène retrace le parcours d’un road-tripsinueux, avec undépart auxairs defuite et untrajet aussi géographique qu’identitaire, aussi réel que fantasmé. Le personnage principal, à la fois narrateur et protagoniste, nous embarque dans un périple où passé et présent s’entrelacent, où les légendes se mêlent à la réalité quotidienne de Tanger. Les rues de la ville deviennent le théâtre d’une quête personnelle, où chaque coin de rue, chaque rencontre, apporte son lot de révélations et de questionnements. Les paysages marocains servent de toile de fond à une réflexion profonde sur l’identité et l’héritage. Ce spectacle explore les frontières (celles des continents, celles de l’esprit). Le voyage devient une métaphore de la lutte intérieure, de la tentative de se définir au-delà des histoires et des héritages. Peut-on vraiment échapper à ce qui nous a été transmis ? Ou est-on condamné à le porter avec soi, comme une ombre qui nous suit partout ? À travers ce récit, le spectateur est invité à réfléchir à ses propres héritages et à la manière dont ils influencent sa vie. Aller simple est une invitation à embrasser son passé tout en forgeant son propre chemin, un hommage à la complexité de l’identité humaine et à la beauté des voyages, tant ceux que l’on fait autour du monde que ceux que l’on entreprend à l’intérieur de soi. A voir du 8 au 12 octobre 2024 aux Tanneurs. Plus de détails sur www.lestanneurs.be

Rue des Tanneurs, 75-77 à 1000 Bruxelles

DANSE : THE POWER (OF) THE FRAGILE

Après avoir été séparé d’elle pendant plusieurs années par des frontières toujours plus marquées, le danseur et chorégraphe Mohamed Toukabri convie sa mère, Latifa, à le rejoindre sur scène. Le plateau devient ce pays où ils peuvent à nouveau être ensemble et faire cohabiter deux cultures, deux langages de la danse, deux vies qui se sont éloignées et qui, à présent, se retrouvent, s’apprivoisent, se redécouvrent. The Power (of) The Fragile est une rencontre entre deux mondes, deux corps, deux esprits. Latifa a toujours rêvé d’être danseuse, mais son rêve a dû rester muet pendant desannées. Mohameden a faitsonmétier. Les frontièresdeleurscorpset deleursâgess’estompent, aupointqu’il est difficile de déchiffrer où l’un finit et où l’autre commence. Quand les mots ne suffisent plus à dire l’amour filial, les corps prennent le relais. Leur danse se fait caresses, gestes de soins. Leurs vies, leurs rêves, leurs peaux, leur identité se confondent sous nos yeux avec délicatesse et seul le temps revendique son espace entre la mère et son fils. Cette performance se veut une collection d’images et de réflexions sur ce à quoi peut ressembler la relation filiale et maternelle sur ce que signifie être au foyer et partir. Une réflexion gestuelle sur le mouvement, les corps et les individus, sur le poids de la vie et ce qu’on porte, sur le fait d’être séparés ou ensemble. Au demeurant, une relation étroite et un pamphlet qui revendique le droit d’aller où nous voulons à découvrir au Théâtre des Tanneurs du 8 au 12 octobre 2024. Plus de détails sur www.lestanneurs.be Rue des Tanneurs, 75-77 à 1000 Bruxelles

THÉÂTRE

: PERFECT DAYS

Voilà une pièce de théâtre qui explore les cycles de la vie à travers les yeux de Marie, une femme célibataire de soixante-quatre ans. Marie, nez talentueux pour un grand parfumeur, est coincée entre les problèmes de sa vieille mère et ceux de sa fille. Elle lutte pour trouver sa place en tant que femme, aspirant à l'amour et à la passion, mais éprouvant des difficultés à se sentir désirable. Après La Solitude du mammouth et Quand tu es revenu, Geneviève Damas explore le rapport au désir d’une femme en fin de carrière professionnelle et délaissée sur le plan sentimental autant que sexuel. Il s’agit d’aborder le temps qui passe comme n’étantpas seulement une fatalité douloureuse quis’inscrit sur la peau et fatigue le corps, mais comme une période de la vie qui ouvre un champ des possibles. À une encâblure de la retraite, la boîte qui l’emploie lui demande de réaliser un dernier parfum qui s'adressera aux femmes de son âge. En même temps, elle s’occupe de sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. À travers tout le récit, Marie se regarde vieillir et cartographie son corps qui se ride. Cette opportunité la secoue dans sa léthargie. Serait-ce un ultime sursaut et la possibilité de tout remettre en question ? Puis, il y a ce jeune assistant qu’on lui assigne Ce texte jouissif et jubilatoire écrit sur mesure pour Hélène Theunissen est à applaudir le 5 octobre 2024 au W:Hall. Voyez davantage de détails sur le site www.whall.be

Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

CONCERT : JUST VOX

Pas d'instrument, juste quatre voix et un beatboxer, chacun avec des univers distincts, se rassemblant pour n'en former plus qu'un. Leur spécialité réside dans la réinvention de chansons de tous genres, grâce à des arrangements originaux, qui offrent un répertoire inédit et captivant. Ces chanteurs, débordant d'énergie, vous emmènent dans un voyage musical à travers les époques et les styles, transformant chaque performance en un tourbillon de musique et d'harmonies. Avec une touche d'humour, ils savent aussi captiver leur audience, rendant chaque spectacle à la fois divertissant et émouvant. Leur approche unique combine habilement tradition etmodernité. Ils puisent dans les classiques, tout en y insufflant une nouvelle vie grâce à des harmonies vocales innovantes et une rythmique créée par leur talentueux beatboxer. Chaque membre du groupe apporte sa propre influence et son style, qu'il s'agisse de jazz, de pop, de musique classique ou de rythmes urbains contemporains. Le résultat donne à entendre un spectacle jouissif et jubilatoire, où chaque note et chaque silence sont minutieusementorchestréspourmaximiser l'impact émotionnel. Leurinteractionsurscène, teintée d'une complicité palpable, ajoute une dimension supplémentaire à la performance, rendant le tout encore plus immersif. Le public est invité à redécouvrir des chansons familières sous un jour neuf, réinterprétées avec une fraîcheur et une originalité qui surprennent et enchantent. En intégrant des éléments d'improvisation et en interagissant directement avec le public, ils réussissent à créer une atmosphère conviviale et engageante. Cette capacité à fusionner humour et virtuosité musicale les distingue et leur permet de toucher une large audience, allant des amateurs de musique a cappella aux néophytes curieux. Just Box est à applaudir le 8 octobre 2024 au W:Hall. Découvrez les détails pratiques sur le site www.whall.be

Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

CONCERT : ELODIE VIGNON ET GAËLLE SOLAL

Amies depuis quelques années, Gaëlle Solal et Elodie Vignon partagent leur nationalité française ainsi que leur attachement profond à leur terre d’accueil. Toutes deux, étant très proches de la musique espagnole, ellesontdécidé d’unirleurstalentspourunesoirée musicaleinédite. Letempsdecettesoirée, chacune présentera en solodesœuvresde compositeursrenommés delamusiqueespagnole et andalouse tels qu'’Albéniz, Falla, et Tarrega. Ces performances mettront en lumière la richesse et la diversité de ce répertoire, tout en explorant les nuances et les émotions qui caractérisent la musique de cette région. En plus de ces pièces classiques, elles proposeront une incursionpassionnantedanslemondeduflamenco,avec des œuvres de Vicente Amigo, apportant une touche de modernité et de dynamisme. Un autre moment fort du concert sera l'interprétation d’unmorceau emblématique de Claude Debussy. Pour conclure ce voyage musical, le concert se terminera par la création belge de « Divertimento » de la compositrice catalane contemporaine Mariangeles Sánchez Benimeli. Cette œuvre, spécialement conçue pour l'association rarissime de la guitare et du piano, promet d’être un moment unique et mémorable, mettant en valeur la virtuosité et la sensibilité des deux musiciennes. Ce programme éclectique et riche en découvertes sera à applaudir le 9 octobre 2024 au W:Hall. Référez-vous aux détails pratiques sur le site www.whall.be

Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

CONCERT : NAÏSSAM JALAL

Flûtiste vertigineuse et compositrice prolifique, Naïssam Jalal se produit avec différentes formations pour dévoiler un univers musical personnel et vibrant qui, tant sur le fond que sur la forme, redonne tout son sens au mot liberté. Née en France de parents syriens, elle a toujours été fascinée par les diverses traditions musicales du monde. Son parcours artistique l'a menée de la Syrie à l'Égypte, en passant par le Mali et les États-Unis, où elle a enrichi son répertoire et affiné sa technique. Elle mêle ainsi jazz, musique traditionnelle arabe, musique africaine et influences occidentales, créant une fusion unique et contemporaine. Elle viendra chez nous pour présenter son dernier album Healing Ritual, un disque dont chaque morceau est conçu pour évoquer une profonde méditation, guidant l'auditeur à travers un périple introspectif et réparateur. Les compositions se veulent à la fois complexes et accessibles, alliant des mélodies hypnotiques à des rythmes envoûtants. L'album utilise des motifs répétés et des variations subtiles pour instaurer une atmosphère de sérénité. Les influences marocaines se manifestent dans les percussions et les rythmessyncopés, tandis que les éléments égyptiens transparaissent dans lesmélodies et les ornements de la flûte. Au cœur de cette soirée, une collaboration avec les musiciens Claude Tchamitchian à la contrebasse, Zaza Disiderio à la batterie et Clément Petit au violoncelle. Lauréate des Victoires duJazz 2019, nominée auxVictoires duJazz 2018 et 2021, CoupdeCœur2017de l’Académie Charles Cros, Groupe Révélation Citizen Jazz 2017 et Lauréate du Prix des Musique D’ICI- Diaspora Music Awards 2020, Naïssam Jalal sera à Flagey le 5 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.flagey.be

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Sam Mas

CONCERT : MOZART – REQUIEM

Le Requiem de Mozart, l'une des œuvres les plus célèbres et emblématiques de la musique classique, reste entouré d'un mystère fascinant. Commandé en 1791 par un mystérieux messager anonyme, cette messe pour les morts est restée inachevée lors du décès de Mozart en décembre de la même année. C'est son élève Franz Xaver Süssmayr qui a complété l'œuvre, bien que des spéculations persistent sur l'authenticité de certaines parties. La profondeur émotionnelle et la complexité de la composition sont immédiatement apparentes dès les premières mesures. Mozart utilise des harmonies sombres et des modulationspoignantes pour exprimerla solennité et latristesse inhérentes au texteliturgique. Le chœur et l'orchestre sont tissés ensemble de manière magistrale, créant une atmosphère à la fois oppressante et magnifique. Le Dies Irae, avec son rythme effréné et ses accents dramatiques, illustre la colère divine et le jugement dernier. Cette section, souvent utilisée dans des contextes cinématographiques pour souligner des moments de terreur ou de grandeur, est l'une des plus reconnaissables et impressionnantes du Requiem. Le contraste avec le Lacrimosa, une des parties les plus émouvantes, est frappant. Dans cette dernière, les lignes mélodiques déchirantes et les harmonies lentes et descendantes expriment un profond chagrin et une supplication poignante. Mozart a également exploité la puissance des voix solistes, comme dans le Tuba Mirum, où le trombone solo ouvre la voie à une conversation musicale entre les solistes, représentant l'appel de la trompette du Jugement dernier et la réaction des âmes ressuscitées. L'écriture vocale de Mozart dans le Requiem est un témoignage de sa maîtrise des textures et des couleurs vocales, équilibrant habilement les sections chorales et les parties solistes. La partition se termine par le Lux Aeterna, une prière pour la lumière éternelle, avec une note de paix et de sérénité.

Malgré son inachèvement, cette partition demeure monumentale et témoigne de la capacité du compositeur à capturer les aspects les plus profonds de la spiritualité à travers la musique. Elle sera interprétée par le Chœur de l'ULB à Flagey le 6 octobre 2024. Au programme également motet Ave verum corpus, K. 618 et la cantate Das Lob der Freundschaft, Kv. 623. Pour davantage de détails, référez-vous au site www.flagey.be

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Sam Mas

DOCUMENTAIRE : ORLANDO

Roland de Lassus, également connu sous le nom d'Orlando de Lassus, est l'un des compositeurs les plus prolifiques et influents de la Renaissance. Né en 1532 à Mons, dans les Pays-Bas espagnols, sa réputation demeure pérenne pour ses contributions significatives à la musique vocale. Sa vie et son œuvre ont marqué profondément l'histoire de lamusiqueeuropéenne. Dès son plusjeune âge, il amontré des talents musicaux exceptionnels. Recruté pour chanter à la cour de Ferdinand Gonzague en Italie à l'âge de douze ans, cette période italienne amorce son développement artistique. Il y rencontre des compositeurs renommés de l'époque, contacts qui enrichissent son style musical. En 1556, il s'installe à Munich, oùil devientmaîtrede chapelleàla courduducAlbert VdeBavière. Cette positionprestigieuse lui permet de composer un grand nombre de pièces, tant religieuses que profanes. Il se distingue par sa capacité à fusionnerdifférents styles européens, intégrant desélémentsde lamusiquefrançaise, italienne et allemande. Son œuvre comprend plus de deux mille pièces. Parmi celles-ci, on trouve des messes, des motets, desmadrigaux, des chansons s et des lieder. Sesmotets, en particulier, témoignent de sa maîtrise de la polyphonie et de son habileté à exprimer des émotions profondes et complexes. Le compositeur excelle également dans l'utilisation du texte pour créer des effets musicaux subtils et expressifs. En plus de sa virtuosité musicale, Lassus s’intègre dans le réseau culturel et politique de l'Europe de la Renaissance. Il entretient des relations avec de nombreux mécènes et musiciens influents, chose qui contribue à la diffusion de son œuvre à travers le continent. Roland de Lassus meurt à Munich en 1594, laissant derrière lui un héritage musical inestimable. Sa musique continue d'être jouée et étudiée aujourd'hui, attestant de sa place prépondérante dans l'histoire de la musique. Il reste sans doute l'un des compositeurs qui ont le plus marqué la transition entre la musique de la Renaissance et les styles qui suivront, ouvrant la voie aux évolutions musicales des siècles suivants. A travers une mise en scène originale de la parole et de la musique, Orlando nous permet de redécouvrir ce génie de la polyphonie dans un documentaire de Joachim Thôme. A cheval entre récit d’aventure et conte philosophique, le film invite le spectateur à un voyage à travers cette période extraordinaire que fut la Renaissance, sur les traces du troublant Roland de Lassus et des mystères qui entourent sa destinée. Ce film sera projeté en présence du réalisateur à Flagey le 7 octobre 2024. Voyez les informations pratiques sur le site www.flagey.be

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Sam Mas

CONCERT : SYLVIA HUANG ET BORIS KUSNEZOW

Le concert en vedette Sylvia Huang au violon et Boris Kusnezow au piano promet d'être mémorable, riche en émotions et en virtuosité. Le programme comprend des œuvres de Lili Boulanger, Robert Schumann, Arnold Schönberg et César Franck, chacune apportant une couleur unique à cette performance exceptionnelle. Le duo débutera avec Deux morceaux pour violon et piano de Lili Boulanger, compositrice française dont la carrière fut tragiquement écourtée. Le Nocturne ouvrira le concert avec ses mélodies délicates et rêveuses, enveloppant l'auditoire dans une ambiance de sérénité et de mystère. Suivra le Cortège, pièce plus vive et rythmée, qui mettra en lumière l'expressivité et la virtuosité des deux interprètes. La Fantasie, op. 131 de Robert Schumann constituera le deuxième volet du concert. Cette œuvre, empreinte de romantisme, apparaît comme véritable dialogue entre le violon et le piano, où chaque instrument tour à tour prend la parole et répond à l'autre. Les thèmes lyriques et les passages passionnés de cette fantaisie offriront aux solistes l'occasion de démontrer leur profonde compréhension de la musique romantique allemande.Après une brève pause, le concert reprendra avec la Fantasie pour violon et piano, op. 47 d'Arnold Schönberg. Composée en 1949, cette pièce est un défi technique et interprétatif. Le compositeur, connu pour son système dodécaphonique, explore ici des textures et des harmonies complexes. Cette partition, avec ses lignes mélodiques audacieuses et ses rythmes souvent irréguliers, exige une grande maîtrise technique et une sensibilité musicale exceptionnelle. La soirée se conclura avec la Sonate pour violon et piano en la majeur, FWV 8 de César Franck, une des œuvres les plus célèbres du répertoire de musique de chambre. Avec ses quatre mouvements contrastés, elle reste un chef-d'œuvre de lyrisme et de structure cyclique. Ce programme varié et exigeant mettra en lumière non seulement la virtuosité technique mais aussi l'interprétation profonde de Sylvia Huang et de Boris Kusnezow. Leur prestation promet de captiver l'auditoire par une exploration musicale allant de la douceur et de la contemplation à l'exubérance et à la complexité harmonique. Unesoirée à ne pasmanquer pourles amateurs de musique classique àFlagey le 11octobre 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.flagey.be

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Sam Mas

CONCERT : JAN MICHIELS

Depuis qu'il a été lauréat du Concours Reine Elizabeth de Bruxelles en 1991, Jan Michiels est connu pour son approche très personnelle et à plusieurs niveaux du répertoire pour piano. De nombreux enregistrements témoignent de ses récitals rituels, mêlant ancien et nouveau à travers un dialogue continu avec l'histoire vivante delamusique. Ces récitals sont desexplorationsprofondesoùle musicien tisse des liens entre les époques, créant des programmes qui défient les conventions et invitent à une écoute active et réfléchie. Jan Michiels est également professeur de piano au Conservatoire royal de Bruxelles, où il dirige également la classe de musique contemporaine. Sous sa direction, cette dernière est devenue un lieu de création et d'innovation, formant de nombreux pianistes à la fois techniquement accomplis et artistiquement audacieux. Le nom de Jan Michiels est également associé à l'Institut Orpheus, une institution renommée pour la recherche et l'enseignement en musique. Jan Michiels a un répertoire vaste et éclectique, incluant des œuvres de compositeurs classiques comme Bach et Beethoven, ainsi que des œuvres contemporaines de Ligeti et Kurtág. Sa capacité à naviguer entre ces mondes musicaux avec aisance et profondeur singularise sa curiosité et marque un tempérament jamais

rassasié. En tant qu'interprète, il est reconnu pour sa sensibilité, son intelligence musicale et sa capacité à communiquer des émotions profondes. Lors de son concert à Flagey du 12 octobre 2024, il fera cohabiter Ludwig Van Beethoven, Luifi Nono et Arnold Schoenberg. Plus de détails sur le site www.flagey.be

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Sam Mas

CONCERT : DAAN VANDEWALLE

Daan Vandewalle jouit d'une réputation internationale en tant que spécialiste de la nouvelle musique, avec un accent particulier sur la musique pour piano américaine des XXe et XXIe siècles. Il a étudié au Conservatoire de Gand avec Claude Coppens,et au Mills College, en Californie, avec Alvin Curran. Membre de la Belgian-American Educational Foundation, il enseigne le piano au Conservatoire où il a fait ses études. Depuis ses débuts en 1992 au festival Ars Musica, ses récitals et projets sont devenus de plus en plus diversifiés et stimulants. Il a improvisé avec des musiciens renommés tels que David Moss, Fred Frith, Han Bennink, Chris Cutler et Tom Cora dans des festivals à travers toute l'Europe. Ces collaborations ont enrichi son approche de la performance et de l'interprétation musicale. En tant que soliste,il ajouétouteslesœuvres pourpianodeCharlesIves et OlivierMessiaen, ainsi quedesconcertos pour piano de György Ligeti et Witold Lutoslawski. Ses programmes se caractérisent souvent par des mélanges de pièces anciennes et d’autres beaucoup plus contemporaines. Il sera à Flagey le 12 octobre 2024 pour un récital qui fera se succéder des partitions d’Alban Berg, Anton Webern, Arnold Schoenberg et Wolfgang Amadeus Mozart. Plus de détails sur le site www.flagey.be

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Sam Mas

CONCERT : PIERROT LUNAIRE

Pierrot Lunaire est une œuvre emblématique du compositeur autrichien Arnold Schoenberg, créée en 1912. Cette partition marqua une rupture significative avec les traditions musicales de l'époque, symbolisant une transition vers le modernisme. Composée de vint-et-un textes, cette pièce se base sur les poèmes d'Albert Giraud, traduits en allemand par Otto Erich Hartleben. Ce cycle a été écrit pour une voix de récitant et un ensemble instrumental comprenant un piano, une flûte, une clarinette, un violon et un violoncelle. L'innovation majeure de Schoenberg dans cette œuvre réside dans l'utilisation du sprechstimme, une technique vocale située entre le chant et la parole. Cette technique confère une expressivité unique aux poèmes, soulignant leurs atmosphères oniriques et parfois inquiétantes. Musicalement, Pierrot Lunaire ne suit pas les conventions harmoniques traditionnelles. Arnold Schoenberg y exploite les potentialités du langage atonal, ouvrant la voie à de nouvelles explorations sonores. L'absence de tonalité fixe donne une liberté expressive inédite, permettant de refléter les nuances subtiles des textes. Chaque partie explore différentes facettes du personnage de Pierrot, un clown mélancolique et lunaire, plongé dans des états d'âme variés, allant de la nostalgie et du désir à l'angoisse et à la folie. L’œuvre a eu un impact profond sur le développement de la musique contemporaine. Elle a non seulement illustré les capacités expressives de l'atonalité, mais a également influencé de nombreux compositeurs dans leur quête de nouveaux moyens d'expression musicale. Cette œuvre a également joué un rôle crucial dans la carrière du compositeur, consolidant sa réputation de pionnier et d'innovateur audacieux. Aujourd'hui, ce classique est considéré comme un jalon indispensable du répertoire moderne, souvent étudié pour son importance historique et son innovation technique. Son influence perdure, tant dans les cercles académiques que parmi les interprètes et compositeurs d’aujourd’hui, qui continuent d’y puiser de la résonnance et de l’inspiration. Sous la baguette duchef Kazushi Ono, leBrusselsPhilharmonicOrchestra interprètera cette œuvre le12octobre 2024 à Flagey. Plus de détails sur le site www.flagey.be

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Michel Weyo

CONCERT : JASPER HØIBY

Jasper Høiby n'est pas un inconnu pour le public de Flagey. Son célèbre trio ont toujours fait grande impression. Il relève les défis à pleines mains, apportant à chaque projet une énergie et une créativité inégalées. Son nouveau projet démontre encore une fois cette audace et cette innovation, en changeant la configuration du trio en fonction de l'album. Après l'album Earthness, il vient de sortir Like Water sous le label Edition Records. Comme l'eau, ce disque se distingue par une interaction fluide et dynamique entre les instruments. Les lignes mélodiques audacieuses et les rythmes à la batterie, à la contrebasse et au piano entraînent l'auditeur dans un voyage musical captivant. Chaque morceau illustre la capacité du trio à fusionner des éléments de jazz contemporain avec des influences diverses et permet d'explorer de nouvelles textures et dynamiques. Chaque musicien apporte de la sorte sa propre couleur. Cette approche modulaire du trio donne naissance à des performances où l'interaction et l'improvisation jouent un rôle central. Jasper Høiby est reconnu pour sa maîtrise technique et son sens aigu de l'interprétation. Le public de Flagey peut s'attendre à un concert de haute qualité le 18 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.flagey.be

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CONCERT : BRAD MEHLDAU

Brad Mehldau, l’une des voix les plus lyriques et les plus intimes du piano jazz contemporain, s’est forgé une voie unique, qui incarne l’essence de l’exploration du jazz, du romantisme classique et de l’efficacité pop. Acclamé par la critique en tant que leader de groupe, il s’est fait connaître sur la scène internationale en collaborant avec Pat Metheny, Renee Fleming et Joshua Redman. Il continue de récolter de nombreuses récompenses et de susciter l’admiration des puristes du jazz et des amateurs de musique. Ses incursions dans la fusion des idiomes musicaux, tant en trio qu’en solo, ont donné lieu à de brillantes reprises de chansons d’auteurs contemporains tels que les Beatles, Cole Porter, Radiohead, Paul Simon, George Gershwin et Nick Drake, ainsi qu’au souffle toujours renouvelé de son important catalogue de compositions originales. Avec son affection autoproclamée pour la musique populaire et sa formation classique, il est le pianiste de jazz le plus influent de ces vingt dernières années. Aujourd'hui, vingt ans après la création de son trio emblématique, il retrouve le batteur Jorge Rossy et partage la scène avec le jeune bassiste Felix Moseholm pour un concert à Flagey le 18 octobre 2024. Voyez les informations pratiques sur le site www.flagey.be

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Sam Mas

CONCERT : MELISSA ALDANA

Cette saxophoniste de jazz chilienne, reconnue pour son talent exceptionnel et sa contribution au monde du jazz contemporain, a vu le jour il y a un peu moins de quarante ans à Santiago du Chili. Elle a grandi dans une famille de musiciens et a commencé à jouer de son instrument à un jeune âge, inspirée par son père, le saxophoniste Marcos Aldana. Elle a d'abord appris le saxophone alto avant de passer au ténor, qui deviendra sa signature. A dix-huit ans, elle a déménagé aux États-Unis pour poursuivre ses études musicales au Berklee College of Music à Boston, encadrée par des légendes du jazz comme George Garzone et Joe Lovano. Son approche technique et émotionnelle a rapidement attiré l'attention des critiques et du public. En 2013, MelissaAldana est entrée dans l'histoire en devenant la première femme et la première musicienne sud-américaine à remporter le prestigieux concours Thelonious Monk International Jazz Saxophone Competition. Cette victoire a marqué un tournant dans sa carrière, la propulsant sur la scène internationale et lui offrant des opportunités de collaboration avec des musiciens

renommés. Elle est connue pour son jeu expressif, sa technique impeccable et son profond respect pour la tradition du jazz, tout en apportant une touche contemporaine et personnelle. En plus de ses albums en solo, elle a collaboré avec de nombreux grands noms du jazz, enrichissant ainsi son répertoire et son expérience. Elle est également une éducatrice dévouée, partageant son savoir et son expertise à travers des masterclasses et des ateliers dans le monde entier. Enfin, son style est souvent décrit comme une fusion entre l'héritage bebop et les influences modernes, ce qui lui permet de créer une musique à la fois complexe et accessible. Son approche unique et son dévouement à son art continuent de lui valoir une place de choix parmi les saxophonistes de jazz contemporains. Elle sera à Flagey le 26 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.flagey.be

Place Sainte Croix à 1050 Bruxelles

Sam Mas

COMÉDIE MUSICALE : LA CLAIRIÈRE ENCHANTÉE

Il était une fois Lucas, un jeune homme contraint de fuir sa terre natale dévastée par des conflits. Après une longue et périlleuse traversée, il échoue sur un rivage inconnu, face à une magnifique forêt. Attiré par la beauté mystérieuse de cet endroit, Lucas décide d’explorer les profondeurs de la forêt.Alors qu'il avance prudemment entre les arbres majestueux, il découvre un monde où la vie et les lois de la nature règnent en maîtres. Chaque clairière qu'il traverse semble enchantée, regorgeant de mystères et de surprises. Dans ce voyage initiatique, il rencontre une série de personnages singuliers, chacun incarnant une facette de la nature. Certains de ceux-ci deviennent ses guides bienveillants, lui enseignant les secrets de la forêt et la sagesse ancestrale qu'elle recèle. Ils lui montrent aussi comment chaque créature, chaque plante et chaque élément joue un rôle dans le grand cycle de la vie. Cependant, tout n'est pas si paisible que cela dans cette forêt peu ordinaire. D'autres rencontres se révèlent plus troublantes, voire effrayantes. Lucas est confronté à des créatures mystérieuses qui le mettent en garde contre les dangers qui menacent l'équilibre fragile de leur monde. Ces expériences l’amènent à réfléchir sur sa propre existence et sur les choix qu'il doit faire pour trouver sa place dans ce nouvel environnement. La musique d’Henri Seroka, mêlée aux textes poétiques de Jacques Mercier, ajoute une dimension magique à cette aventure. Les mélodies envoûtantes et les paroles entraînent le public dans un univers onirique, accentuant les émotions et les découvertes du héros. Les chansons rythment son parcours, illustrant ses joies, ses peurs et ses révélations. En ce sens, La Clairière Enchantée se veut davantage qu'une simple comédie musicale, mais une fable moderne sur la résilience, l'appel le respect de la nature. À travers les yeux de Lucas, le public est invité à redécouvrir la beautéet lacomplexitédumondenaturel etàréfléchirsurlafaçon dont nos actions peuvent influencer l'équilibre de notre propre environnement. Un spectacle tout public à découvrir du 17 au 20 octobre 2024 au W:Hall. Voyez davantage de détails sur le site www.whall.be

Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles

CONCERT : MEMENTO

Dominique A, souvent présenté comme figure majeure de la nouvelle scène française, s’affiche sous son véritable nom Dominique Ané et s’entoure de deux jazzmen, le pianiste Stephan Oliva et le contrebassiste Sébastien Boisseau, ainsi que de l’éclectique batteur belge Sacha Toorop (Zop Hopop), fidèle entre les fidèles. Le lien entre tous ces talents ? Patrick Modiano, prix Nobel de littérature 2014. Journaliste, critique de jazz, parolier, Jean-François Mondot est depuis longtemps captivé par l’atmosphère brumeuse et nostalgique de Modiano. Au printemps 2020, il se lance dans une entreprise téméraire : traduire en chansons le brouillard de l’écrivain. Pendant plusieurs mois, il se replonge dans l’œuvre de celui-ci. Au bout de cette immersion naissent treize chansons très librement inspirées par de la prose lue et relue. Jean-François Mondot envoie ses textes à Dominique A. Le chanteur est lui aussi un lecteur de Modiano et le projet l’intéresse. Il décide non seulementd’interprétercestextes, maisaussi d’enécrire lamusique. Ledisque Memento, qui transforme le brouillarden chansons, est sorti enfévrier 2024. Ilest à redécouvrir en live surlesplanches duThéâtre Marni le 3 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.theatremarni.com

Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : 84 MINUTES D’AMOUR AVANT L’APOCALYPSE

La dernière pièce de Simon, unehistoire d’amour, doitêtre envoyée au metteur enscène dans troisjours. Le hic relève du fait que Simon n’a pas encore rédigé une ligne. Il y a pourtant cette actrice qui l’a bouleversé dans le rôle de Gertrude, la mère d’Hamlet. Malgré cela, il a à peine réussi à la saluer. Le hasard ou le destin ainsi que, sans doute, une volonté supérieure le placent nez-à-nez avec elle dans un ascenseur qui n’en finit pas de descendre. Il lui parle enfin ! Seulement, il ne s’agit pas de Lucie, mais d’Anna, sa jumelle, célèbre scientifique spécialisée en physique quantique. Elle lui apprend que Lucie est morte brutalement, noyée comme l’Ophélie d’Hamlet. Simon, par la fiction, va tenter de vivre son histoire d’amour impossible avec Lucie. Et c’est cette histoire-là qui est jouée sur scène. Multipliant les mises en abîme, 84 minutes d’amour avant l’apocalypse réjouit en parlant d’amour et d’imaginaire. Une pièce à découvrir au Théâtre Marni du 9 au 12 octobre 2024. Découvrez davantage de détails sur le site www.theatremarni.com

Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

CONCERT : OTTO KINTET

La diversité des origines musicales des membres du groupe du contrebassiste Otto Kintet, également compositeur, se retrouve dans une musique qui s’identifie au jazz, avec des influences pop, du rock et du classique. La connexion humaine se situe au cœur des compositions d’Otto Kintet, qui forment la base d’un son distinct et qui mettent l’accent sur l’improvisation, les superpositions, les signatures temporelles inhabituelles et les progressions intrigantes d’accords. Avec leur nouvel album, Otto Kintet et son groupe reviennent à l'essentiel, avec un monde sonore où la virtuosité est toujours essentielle et la contribution personnelle a de la place. Sans recours à des effets de studio et pratiquement sans overdubs, OttoKintàlacontrebasse, MartinSalemi ausynthétiseur, Daniel Jonckers àlabatterie, Jeroen Capens au saxophone et Lukas Somers à la guitare parviennent à créer leur son plein et caractéristique. Le résultat apparaît comme un instantané, une performance surfant sur l’ambiance et l’inspiration. Au demeurant, une ode à la résilience de la nature. Pour réaliser ce CD, ils se sont fiés à leur intuition pour un résultat accessible et intemporel, qui nesuccombe pas aux tendances éphémères. Ils seront en concert au Théâtre Marni le 10 octobre 2024.Plus de détails sur le site www.theatremarni.com Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

SPECTACLE JEUNESSE : LES CHÈVRES À PULL DISCO BANANE

Aujourd’hui, l’école est en fête ! Mais les enfants en charge du spectacle découvrent que le public se trouve déjà dans la salle, alors qu’une des musiciennes manque à l’appel. C’est donc en terminant la construction du décor, en cherchant à remplacer leur bassiste et en trouvant mille astuces pour pallier leur retard, qu’ils nous racontent en chansons le monde farfelu qui les entoure. Ils nous parleront de leurs papas aux métiers étonnants : Johnny la Saucisse le célèbre boucher, Jean-Pierre le vétérinaire qui soigne les animaux en leur racontant des blagues et Gilbert le coiffeur extrêmement poilu. Ils parlent également de leurs mamans qu’ils aiment faire enrager et de leurs animaux de compagnie inhabituels : Minouchet l’hippopotame, Bavid le seul escargot champion du monde de course et même de DJ Banane, qui fera danser toute l’école au son de son célèbre Disco Banane ! Disco Banane est un spectacle musical familial, humoristiqueet interactif à découvrirdès deuxans et demi au Théâtre Marni le 24 octobre 2024. Voyez les détails pratiques sur le site www.theatremarni.com

Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

CONCERT : DORIAN DUMONT PLAYS APHEX TWIN

Aphex Twin est un compositeur de musique électronique, né en 1971 en Irlande. Il a grandi dans les Cornouailles et est considéré comme un des artistes les plus influents dans les genres ambient tecno et IDM. Le pianiste et jazzman français Dorian Dumont, basé à Bruxelles et membre du groupe électro jazz Echt!, se confronte à l’exercice du piano solo en axant sa musique cette fois entièrement autour de l’artiste Aphex Twin. La musique de ce dernier sert de point de départ aux développements musicaux de Dorian Dumont, parfois composés, souvent improvisés, lui permettant de trouver son propre terrain de jeu autour des concepts et des principes de jeu du génie de la musique électro. Il sera en concert le 26 octobre 2024 au Théâtre Marni. Plus de détails sur le site www.theatremarni.com Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles

THÉÂTRE : UNE IDÉE GÉNIALE

Arnaud et Marion cherchent un appartement pour s’installer. Lors d’une visite, Arnaud remarque que Marion semble particulièrement troublée par Cédric, l’agent immobilier. Cette observation sème un léger doute dans son esprit. Est-ce vraiment l’appartement qui plaît tant à sa compagne ou … ? Par un incroyable hasard,Arnaud croiseThomas, quiest le sosie parfait de l'agent immobilier. Intrigué par cette ressemblance, il abordel’hommeet lui propose de sefaire passer pour Cédric lors d’une prochaine visite en compagnie de Marion. Une idée folle, mais qui pourrait lui permettre de tester les sentiments de cette dernière. Toutsemblesedéroulercommeprévu, jusqu’àcequelevéritableCédricfasseirruption. Tandis qu’Arnaud tente de replacer les pièces sur l’échiquier, un troisième individu surgit. En l’occurrence, Jules, le frère jumeau de Thomas. Trop is te veel ! Cette comédie regorge de situations incongrues et amène une avalanche de gags hilarants. D’entrée en matière, il est difficile de ne pas s’esclaffer devant pareille situation improbable, car l’humour fait mouche à chaque réplique, pleine de vivacité et de spontanéité. La pièce jongle habilement avec les malentendus et les retournements de situation, tenant le public en haleine et provoquant des éclats de rire à répétition. Arnaud se retrouve coincé dans un étau, dont il peine à se dépêtrer. Deuxième vaudeville de Sébastien Castro, Une idée géniale se veut une réjouissante comédie de pur boulevard, sans vulgarité et allègrement inspirée du théâtre de Georges Feydeau. L’adultère y menace en effet constamment, sans être jamais consommé, et le thème des sosies s’y révèle un inénarrable ressort comique. Ce divertissement est à découvrir du 18 septembre au 13 octobre 2024 au Théâtre royal des Galeries. Voyez les détails complémentaires sur le site www.trg.be

Galerie du Roi, 32 à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

THÉÂTRE : SIRÈNES

Imaginez trois sirènes exposées au regard des visiteurs d’un zoo ! On s’interroge. Que nous raconte aujourd’hui cet être hybride, mi-femmemi-animal ?Comment échapper aux canevas morauxquenouslèguentlesmythes?Quefairedenotrehéritage fictionnel ? Jouant des codes du zoo et des spectacles d’otaries, Hélène Bertrand, Margaux Desailly et Blanche Ripoche créent un véritable vivarium scénique dans lequel elles multiplient les expériences pour disséquer le mythe de la sirène. Elles font l’expérience joyeuse d’une nudité banalisée, dépourvue de son caractère sensuel, et bousculent nos représentations du féminin et du sauvage en proposant une expérience sensible autour de nos mémoires collectiveset deshistoires qui nousont façonnées. Dans un grand ballet visuel dénué de mot ou presque, elles cherchent avec beaucoup d’humour à bousculer nos imaginaires. Le spectacle s’ouvre avec cette question: A quoi ressemblerait réellement une femme mi-poisson mi-humaine si elle nous apparaissait aujourd’hui et qu’en ferait-on ? Bien loin du caractère sensuel et sexuel que nous lui connaissons, sans doute serait-elle plus proche du phoque ou de l’otarie. Étudiée par des spécialistes et disséquée par des scientifiques, elle finirait très probablement exposée dans unjardin d’acclimatation, livrée au regard des visiteurs. Dans ce spectacle, la sirène représente le point de départ pour questionner nos fictions, y compris les fictions qui, au fil de l’histoire, sont devenues réalité. Celle, par exemple, d’une nature sauvage devant être domptée par l’homme. Sirènes interroge notre patrimoine et la frontière ténue entre le réel et ce qui ne l’est pas, entre l’Histoire et les histoires, persuadé qu’il est d’abord question de point de vue et de la place que nous occupons sur la grande échelle du vivant. Non sans humour, cette pièce tente de détricoter les récits dominants et de faire émerger d’autres versions possibles. Sirènes est un spectacle drôle, à la frontière entre le théâtre, la performance et le clown, dans lequel l’absurde renverse nos représentations mythiques, héroïques et historiques. Il s’agit d’un ballet expressionniste, d’un rituel cathartique et d’une traversée épique dépourvue de mots ou presque, afin de passer d’une situation à l’autre avec malice et désinvolture. Un spectacle à découvrir du 10 au 12 octobre 2024 au Théâtre de la Balsamine. Voyez plus de détails sur le site www.balsamine.be Avenue Félix Marchal, 1 à 1030 Bruxelles

THÉÂTRE : ET SI HANSEL AVAIT CONSENTI À ÊTRE

CUIT VIVANT ?

Le texte constitue le poids le plus lourd dans la pratique en général de Michael Martini. Chaque phrase a sa propre formule et sa propre logique. Dans cette pièce, les mots se déshabillent et se doigtent. La transposition du texte au cadre théâtral permet d’explorer deux concepts cardinaux qui se déploient : le temps (comment le perçoit-on dans des contextes à enjeux élevés comme la performance ou le sexe transactionnel ?) et le consentement (le rapport entre public et performeur est régi par des contrats codifiés et inventés surplace).Autour de ces idées, l’auteur a conçu un sujet à la fois personnel et tabou. Trouver l’équilibre entre l’espièglerie et l’humiliation, la générosité et l’indulgence, c’est ça le travail. Sa pratique est nourrie par le désir d’être un bon hôte : bien mettre la table, garder les verres remplis, ne pasbrûler lesouper. Le consentement, c’est sexy est unemaximequi faitgénéralement consensus. Au-delà de la quête de plaisir, qu’en est-il des actes d’intimité auxquels on peut consentir et qui sont motivés par l’appât du gain ou la curiosité ? Issu de l’underground de la performance queer à Montréal et écrit sur un cahier mouillé dans un sauna, ce spectacle naît de la collision entre la rigueur et l’humilité, entre le plaisir et l’inconfort. Michael Martini puise dans des histoires perverses et des motifs de contes pour construire une performance hybride qui se déploie autour d’un simple objet : son propre four ! Une pièce à applaudir du 10 au 12 octobre 2024 au Théâtre de la Balsamine. Voyez plusde détails sur le site www.balsamine.be

Avenue Félix Marchal, 1 à 1030 Bruxelles

THÉÂTRE

: LE FILS

Le texte de Florian Zeller intitulé Le Fils est une pièce de théâtre qui a été créée en 2018. Elle raconte l'histoire de Nicolas, un jeune homme de 17 ans qui souffre de dépression et de troubles mentaux. Son père, Pierre, est désemparé face à la situation et cherche désespérément des réponses pour aider son fils. La pièce commence avec Pierre qui rend visite à son fils dans sa chambre d'hôpital. Nicolas a fait une tentative de suicide et se trouve maintenant sous surveillance médicale. Pierre est dévasté et ne sait pas quoi faire pour aider son fils. Il se sent coupable de ne pas avoir vu les signes avant-coureurs de la maladie mentale de Nicolas et se reproche de ne pas avoir été là pour lui. Nicolas, quant à lui, est distant et hostile envers son père. Il se sent incompris et ne veut pas parler de ce qui lui arrive. Pierre essaie de lui parler, de lui poser des questions sur sa maladie, mais Nicolas reste silencieux. Finalement, Pierre finit par partir, laissant Nicolas seul dans sa chambre d'hôpital. Au fil de la pièce, on découvre que Nicolas a un frère aîné, Antoine, qui est parti vivre enAustralie. Pierre essaie de contacterAntoine pour qu'il vienne en France et aide Nicolas, mais il ne réussit pas à le joindre. Pendant ce temps, Nicolas continue de sombrer dans la dépression et les hallucinations. Il commence à voir des choses qui n'existent pas et à avoir des comportements violents envers lui-même et les autres. Finalement, Antoine arrive en France et rencontre Nicolas à l'hôpital. Les deux frères ont une conversation émouvante où Antoine essaie de comprendre ce qui se passe avec son frère.

Nicolas finit par se confier à Antoine, révélant qu'il a été agressé sexuellement par un ami de la famille il y a quelques années. C'est cette agression qui a déclenché sa dépression et ses troubles mentaux. La pièce se termine sur une note d'espoir, avec les frères qui se tiennent la main et Pierre qui les regarde avec un sourire. On sent que la famille va enfin commencer à guérir et à se reconstruire. « Le fils » montre l'importance delacommunicationet dela compréhension dans les moments difficiles, ainsi que l'importance de l'amour familial. A applaudir au Théâtre Le Public jusqu’au 8 octobre 2024 Voyez les détails pratiques sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Jacques Brisson

THÉÂTRE : MOI JE CROIS PAS

Vu de loin, il pourrait s’agir d’un couple banal, d’un ménage comme on en connaît tant !Il croit à rien. Elle croit à tout. Voilà le dilemme et le ressort de cette pièce de Jean-Claude Grumberg. Donc, jour après jour, soir après soir et nuit après nuit, ils s'affrontent, chacun tentant d'imposer à l'autre son dérisoire point de vue. Ils s'insultent, plaident, menacent, argumentent et mêlent la mauvaise foi à l'ingénuité et à l'absurdité. Ils conjurent l’ennui familier par les accrocs de la dispute. Les attentats du 11 septembre ont-ils vraiment eu lieu ? Les écrivains font-ils appel à des nègres ? Tout devient prétexte à des prises de bec. Leur appartement se métamorphose en champ de bataille quotidien. Leur lutte devient une danse, une chorégraphie de mots et de gestes. L’auteur, avec sa verve coutumière et son acuité lorsqu’il s’agit de brocarder ses semblables, n’y va pas avec des demi-mesures et propulse ce tandem au nirvana des petits-bourgeois de théâtre, quelque part entre Alfred Jarry et Eugène Ionesco. Il capture l'essence de ces rixes conjugales avec une précision déconcertante, dévoilant les petites misères et les grandes absurdités de la vie quotidienne. Le décor a été traité de manière minimaliste, à l’image de la petitesse de leurs arguments. Les échanges verbaux deviennent le reflet d’une société en charentaises très élimées, une nation où les certitudes vacillent autant que les programmes télévisés. Chaque scène apparaît tel un microcosme des débats sociétaux plus larges. Leurs idées sur les théories du complot ou les croyances irrationnelles résonne avec les préoccupations contemporaines. Pour éviter de sombrer dans un drame, l’auteur use des ficelles de la comédie, tout en rendant hommage à la persistance de l’esprit critique et de la curiosité, même si elles sont ici poussées jusqu’à l’absurde. À travers ces personnages, la pièce explore les thèmes de l’ignorance et de la connaissance, de la croyance et du doute. Elle nous invite à rire de nos propres contradictions, à voir dans ce duo le miroir de nos propres débats internes. Le texte, avec sa légèreté apparente, aborde des questions profondes sur la nature de la vérité et de sa perception. Moi je crois pas mélange la satire et l’humour pour, in fine, proposer une réflexion mordante sur la condition humaine. Jean-Claude Grumberg, avec son style inimitable, nous livre des dialogues qui, sous leur aspect léger, dissimulent une profondeur insoupçonnée. Il s’agit avant tout d’un portrait au vinaigre de la vie moderne, où chacun se renfrogne dans ce qu’il être le seul pot de vue valable Une pépite de sagesse déguisée en boutade à applaudir au Théâtre Le Public jusqu’au 19 octobre 2024 inclus Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Sam Mas

PORCA STRADA !

Luca, cinquante ans et d’origine italienne, habite Bruxelles en compagnie de sa femme et de leurs enfants. Lorsqu’il apprend que sa maison de famille dans la péninsule fait l’objet d’un avis de démolition,ilal’impressionqueleciels’écrasesursa tête. Porca Strada ! racontel’histoired’unhomme qui ne veut pas voir son enfance disparaître sous les gravats, parce que des édiles locaux corrompus prétendent construire une route utile à la collectivité. Cette pièce se veut également le récit, drôle et haut en couleur, d’un homme qui se bat de toutes ses forces pour conserver la terre de ses aïeux. Elle devient surtout celle du pot de terre contre le pot de fer. Celle d’un citoyen qui affronte un système où les magouilles de quelques-uns l’emportent trop souvent sur l’intérêt général. Mais aucun combat ne laisse indemne celui qui s’y engage ! Des questions sont amorcées : D’où vient-on vraiment ? Quel est notre rapport au passé, à nos origines et à la transmission ? Le protagoniste possède-t-il l’âme d’un superhéros ou la réalité le poussera-t-elle à courber l’échine ? Coécrit par Giuseppe Santoliquido et Fabrizio Rongione, ce texte apparaît comme une comédie douce-amère, un voyage initiatique et cocasse entre un présent fait d’engagements et un passé teinté de nostalgie. En découvrant la menace qui pèse sur la maison qui a abrité de bons instants de sa jeunesse, Luca se sent investi par un devoir et est submergé par une vague de souvenirs. Les vacances lorsqu’il était jeune, les rires partagés et les leçons venues de ses parents et grands-parents s’agitent dans son crâne. Chaque pierre de cette bâtisse et chaque recoin du jardin déplient l’album familial. Alors, en bombant le torse, Luca se mue en un combattant infatigable, prêt à tout pour protéger ce patrimoine précieux. Les premiers jours de sa rébellion sont marqués par l’indignation et la détermination, mais il se heurte à l’indifférence, voire à l’hostilité de certains. Les obstacles se multiplient : bureaucratie lente, promesses non tenues, corruption omniprésente. Chaque rencontre et chaque conversation le confrontent à la dure réalité d’une administration anémique et à l’indifférence générale. Au fil de ses démarches, Luca se pose de plus en plus de questions sur son propre engagement. Pourquoi cette maison est-elle si importante à ses yeux ? Est-elle juste une résurgence de son passé ou représente-t-elle quelque chose de plus fondamental, une partie de son identité qu’il ne peut pas laisser disparaître ? Cet affrontement devient alors un parcours intime. Il revisite son histoire personnelle et réexamine ses choix de vie. Bruxelles, avec son confort, mais éloignée de ses racines, est-elle vraiment l’endroit où il souhaite vieillir et voir ses enfants grandir ? Le retour en Italie, pourrait-il être une manière de renouer avec lui-même ? Porca Strada ! n’est pas seulement une comédie, mais une réflexion poignante sur l’enracinement et la quête de soi. À travers le parcours de Luca, le spectateur est invité à réfléchir surses propres choix et à ses challenges personnels. Un spectacle à découvrir jusqu’au 19 octobre 2024 au Théâtre Le Public. Plus de détails sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Sam Mas

THÉÂTRE : LE TARTUFFE

Cette comédie en cinq actes de Molière fait partie des joyaux du théâtre classique français. Jouée pour la première fois en 1664, elle met en scène la manipulation et l’hypocrisie religieuse à travers un faux dévot nommé Tartuffe. L'histoire se déroule dans la maison d'Orgon, un bourgeois respecté, et de sa mère, Madame Pernelle, tous deux aveuglés par la fausse piété d’un imposteur habile qui feint la dévotion divine pour mieux s'infiltrer dansleur foyer et s'emparer de leurs biens. Dès le début, les autres membres de la famille, dont la femme d'Orgon, Elmire, et ses enfants, Damis et Mariane, ainsi que le frère d'Elmire, Cléante, voient clair dans le jeu du trouble individu et tentent de raisonner Orgon. Ce dernier, totalement dupé par le fourbe, décide de lui offrir la main de sa fille Mariane, bien qu'elle soit déjà promise à Valère. Cette décision plonge le foyer dans le désarroi. Mariane, désespérée, implore son père de revenir sur sa décision, mais en vain. Pendant ce temps, Tartuffe continue à se présenter comme un homme de bien, mais ses véritables intentions deviennent de plus en plus apparentes pour tout le monde, sauf pour Orgon et Madame Pernelle. Conscient de sa position avantageuse, l’intrus essaie de faire expulser Orgon de sa propre demeure, en se servant d’un acte de donation que ce dernier lui a naïvement signé. Le dénouement de la pièce propose un éclatant deus ex machina. Le roi, informé des machinations en cours, intervient pour rétablir la justice. Tartuffe est arrêté et Orgon sauvé de la ruine. La pièce se termine sur une note de réconciliation et de célébration de la sagesse royale et du droit. Davantage qu'une simple comédie, cette pièce a été conçue comme une critique acerbe de l'hypocrisie religieuse et de la crédulité humaine. Molière utilise le personnage de Tartuffe pour dénoncer ceux qui exploitent la piété à des fins personnelles et met en lumière les dangers de la cécité volontaire. À travers l'humour et la satire, il interroge les valeurs morales de son époque et pose des questions toujours pertinentes aujourd'hui sur la nature de la vérité et de la vertu. A l’époque, il y a eu une affaire Tartuffe. Les croyants sincères ont été choqués par la présence sur une scène de théâtre d'un directeur de conscience fourbe et lubrique, amenant Molière à revoir ses dialogues et à adoucir sa charge contre les hypocrites ensoutane, afind’échapper àla censure pureet dure. Cette pièce est à applaudirdu 17octobre au 31 novembre 2024 au Théâtre Le Public. Plus de détails sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Sam Mas

EN ATTENDANT BOJANGLES

Sous le regard émerveillé de leur fils, Camille et Georges dansent sur « Mr. Bojangles », un standard de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux et un air de fête perpétuelle règne chez eux. Entraînée par unbesoindebonnehumeurcontagieuse,lamèresert demoteuràchaque journée, le nez perdu dans les étoiles, soulevée par le désir de se renouveler, par un besoin de fantaisie et appelant les siens autant que ses amis à se joindre à son doux délire. Avant d'être porté sur scène le roman En attendant Bojangles a été un succès en librairie, paru en janvier 2016 aux éditions Finitude, et a reçu de nombreux prix littéraires, dont celui de France Télévisions, de RTL-Lire et celui le prix du roman de Culture-Télérama. Dire que les adaptateurs se sont rués sur le livre reste un euphémisme. En quelques années, le texte s’est vu transposé en pièce de théâtre, puis en bédé grâce au dessin de Carole Maurel avec, toujours, le public au rendez-vous. Ce qui pourrait apparaître comme étant une vie rêvée et de rêve dans le domicile des protagonistes se métamorphose toutefois en crainte, lorsque le père et l’enfant constatent que Camille ne possède aucune limite. Que faire ? En se concertant, ils décident de s’unir pour réfréner les délires festifs de cette dernière et revenir à davantage de normalité. Tania Gabarski, belle comme un astre, et Charlie Dupont donnent vie aux protagonistes, couple à la ville comme sur les planches et forment un tandem convaincant. Quant à la metteuse en scène Victoire Berger-Perrin, elle soigne les mouvements des artistes, un peu dans l’esprit des vieux films de Frank Capra, avec de la gentillesse, de la drôlerie et un tout rehaussé de bons sentiments, avec un fond fort musical également grâce au morceau qui donne le titre au long métrage. Après un début endiablé, le ton se stabilise et on assiste à l’entrée du nuancier des gris qui atténue les couleurs chaudes. Va-t-on vers le drame ? A un instant, on se pose légitimement la question de savoir de quelle manière la situation va évoluer ? Puis, on le sait, il existe cette magie du théâtre pour permettre à tous les carcans d’éclater, de libérer la fantaisie et d’offrir aux acteurs des prestations dignes d’intérêt. « En attendant Bojangles » est à applaudir au Théâtre Le Public du 24 octobre au 17 novembre 2024. Référez-vous aux informations complètes mises en ligne sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Daniel Bastié

Y A D’LA JOIE !

Charles Trenet occupe une place emblématique dans l'histoire de la chanson française. Souvent surnommé Le Fou Chantant, il a marqué le XXe siècle par son style unique et son influence durable sur la musique populaire et ce dèslesannées 1930, àune époque oùlerépertoire était dominépar desthèmes mélancoliques et des arrangements orchestraux lourds. Il a rapidement émergé comme une figure révolutionnaire, insufflant une joie de vivre et une légèreté inconnues dans ses compositions. Ses textes, empreints de poésie et d’imaginaire, se distinguent par leur richesse et leur originalité. Il a su capturer des scènes de la vie quotidienne avec une sensibilité et une fantaisie qui touchent profondément l'auditeur. Contrairement à ses prédécesseurs, il a popularisé des rythmes vifs et entraînants. Ses chansons, souvent gaies et optimistes, étaient enjouées et dansantes, rompant avec ce qui sortait des postes de la TSF. Il a également intégré des éléments de jazz et de swing, pour une fusion qui a ouvert la voie à certains. L'impact de Charles Trenet sur la chanson française a marqué l’esprit de plusieurs générations. Il a non seulement redéfini ce que pouvait être une chanson française, mais il s’est également fait le chantre d’une grande liberté artistique, permettant d'explorer de nouveaux territoires musicaux. Alors, si vous vous demandez s’il y a encore de la joie ici-bas, ce qu’il reste de nos amours, si le soleil a toujours rendez-vous avec la lune et si la mer danse éternellement le long des golfes clairs, venez découvrir le spectacle mis en scène par Eric De Staercke et défendu par Greg Houben, Quentin Liégeois et Cédric Raymond au Théâtre Le Public du 31 octobre au 31 décembre 2024. Il y aura de la joie ! Plus de détails sur le site www.theatrelepublic.be

Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles

Sam Mas

SPECTACLE

: BÊTES D’ORAGE

Voilà un spectacle qui n’a rien d’ordinaire. Il s’agit à la fois d’un concert, d’une déclaration, et d’un manifeste vibrant, porté par la seule présence sur scène de Macha Siokos. Ce show hybride défie les conventions avec une interprète qui incarne un tourbillon d'émotions et de réflexions, allant du chant au rap, en passant par la danse. À travers ses mouvements et ses mots, elle tisse un lien invisible avec sa grand-mère et sa fille, bien que physiquement absentes, ainsi qu'avec le régisseur en coulisse. Ce spectacle est une exploration audacieuse de l'empêchement et de l'échec, où chaque tentative avortée se transforme en une opportunité de rire ou de pleurer. Macha Siokos nous plonge dans un univers où le twerk se mêle aux souvenirs de sa grand-mère, provoquant des rires parfois gênants mais toujours sincères. La puissance brute de son art, mêlée à des éclats de paillettes, captive et bouleverse. La performance viscérale l’auteure-interprète semble jaillir de ses tripes pour toucher les nôtres et nous secouer durablement. De manière douce et brutale à la fois, comme unpoingdans la gueule assorti d'une plume légère. Chaque mot et chaque geste résonnent avec une intensité rare, nous laissant à la fois meurtris et revigorés. Un spectacle qui nous rappelle que l'art peut être à la fois une arme et un baume,

un cri de révolte et une caresse apaisante. Bêtes d’orage est à découvrir au Théâtre de la Vie du 1er au 12 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.theatredelavie.be

Rue Traversière, 45 à 1210 Bruxelles

THÉÂTRE : AU FIL DES HÉRITAGES

Sur scène, cinq femmes nous transportent au XIXème siècle, à l’époque où les lavandières se regroupaient pour laver leur linge. Ce cadre, bien plus qu’un simple cliché de la femme ménagère, devient un espace de rencontre et de partage. Chaque morceau de tissu étendu sur le fil du temps représente leurs vies, leurs histoires et leurs vécus qu'elles dévoilent sans retenue. Leur voyage, du passé vers l’avenir, incarne une mixité et une solidarité intemporelles. Ce temps passé ensemble leur permet d’échanger idées et connaissances, enrichi par les danses traditionnelles issues des différentes cultures dechacune. Lamusique,véritablepontentrelesépoques, transportelepublicàtraversunepalettesonore allant des percussions ancestrales à la musique électronique moderne, écho vibrant des énergies partagées. Cette œuvre, qui fusionne danse et musique house, est née de la réflexion profonde des membres de la Compagnie Corpeaurelles. Leur but : secouer les conventions et les croyances imposées par leur éducation et leur environnement, partant du constat que chaque individu est immergé dans un système de croyances, de clichés et de visions, souvent sans réaliser qu’il existe d’autres influences à explorer. Les conventions de l’éducation et l’expérience transmise par nos parents forment une zone de confort qui, par peur ou par ego, empêche souvent de les dépasser. Ce spectacle illustre le besoin vital d’aller au-delà des barrières. Sur scène, les lavandières ne se contentent pas de nettoyer du linge, elles purifient leurs esprits et se libèrent des carcans de leur siècle. À travers des danses et des échanges, elles explorent de nouvelles perspectives et brisent de la sorte les chaînes des conventions sociales. Sarah Hajar Bouchrita, Samantha Mavinga, Raquel Suarez Dueñas, Nathalie et Doris Bokongo donnent vie aux protagonistes. Elles sont à applaudirauThéâtre de laVie du 22 au26 octobre 2024.Voyez les détails pratiques sur le site www.theatredelavie.be

Rue Traversière, 45 à 1210 Bruxelles

TOONE : DRACULA

Depuis sa première publication en 1897, Dracula de Bram Stoker continue de hanter nos imaginations, captivant les lecteurs avec son mélange envoûtant de terreur gothique et de fascination pour l'inconnu. L'œuvre, devenue un pilier du genre littéraire vampirique, continue de susciter l'intérêt des amateurs du monde entier et ce n'est pas sans raison. Ecrit de manière épistolaire, le récit nous entraîne dans un voyage à travers l'Europe du XIXe siècle. Au cœur de l'histoire se trouve le comte Dracula, un être immortel assoiffé de sang, qui a réussi à incarner le mal dans toute sa splendeur. Bien que la trame soit ancrée dans le surnaturel, de nombreux critiques littéraires ont interprété "Dracula" comme une métaphore de diverses préoccupations sociales et culturelles de l'époque victorienne. Dracula lui-même pourrait symboliser la peur de l'immigration et de l'invasion étrangère, tandis que le vampirisme, avec son thème de la transmission de la maladie, pourrait refléter les craintes liées à la propagation des épidémies à une époque où les maladies étaient encore mal comprises. L'influence de ce livre sur la culture populaire reste indéniable. De multiples adaptations cinématographiques et télévisuelles ont été réalisées, réinterprétant l'histoire sous divers angles, du romantique au purement horrifique. Le personnage du vampire est depuisdevenu emblématique et son image a été réinventée à maintes reprises dans des genres allant du drame à la comédie. Evidemment, le Théâtre de Toone est passé par là et ne pouvait pas ignorer le Prince des vampires pour offrir un spectacle de pouchenelles qui fiche les poepers aux spectateurs en cette période qui nous mène à la Toussaint et à Halloween. Bien sûr, transposition oblige, les décors évoquent les Marolles et Woltje, mascotte légendaire du Théâtre royal de Toone, y campe Jonathan Harker, celui qui a été mandaté pour ’rencontrer le comte Dracula enTransylvanie, afin de lui vendre (dans la version de Toone !) une abbaye située place de Brouckère. On se doute que l’épreuve sera rude. Allant de surprise en surprise, il attrapera des slaptitudes et des flanellebienes au fur et à mesure que le sinistre château dévoilera ses secrets. Trois vampires froucheless iront même le faire biberer jusque dans son dikkentien Ce spectacle 100% bruxellois est à applaudir au Théâtre royal de Toone du 3 octobre au 2 novembre 2024. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.toone.be Rue du Marché-aux-Herbes, 66 (Impasse Sainte Pétronille) à 1000 Bruxelles

Daniel Bastié

THÉÂTRE : BIOPIC

Bruno et Louise ont trouvé le sens de la vie. IIs vont enfin pouvoir libérer l’humanité de sa mort psychique certaine ! Au milieu d’une forêt tropicale, ils vous invitent à venir découvrir le résultat de leur recherche. Dieu est mort. Nous ne sommes plus ces créatures divines, parfaites, chéries par leur Créateur. Nous ne sommes plus que des primates à deux pattes, perdus sur un caillou au milieu du cosmos. La science nous rappelle sans cesse l’insignifiance de notre condition. Alors à quoi bon ? À quoi bon se lever le matin, à quoi bon vivre, à quoi bon aimer, à quoi bon rêver, à quoi bon faire du théâtre ? Face au non-sens inhérent à notre condition humaine, nous pensons que nous ne pouvons finalement rien faire de mieux que nous réunir dans le noir et nous raconter des histoires. Les auteurs ont articulé cette recherche autour des thématiques suivantes : la mécanique quantique, la mort et l’immortalité́, les êtres extrêmophiles (qui résistent à des conditions extrêmes), l’électrophysiologie végétale (les échanges électriques qui se produisent à l’intérieur des végétaux), la tension entre la médiocre platitude du quotidien et nos aspirations spirituelles les plus ardentes, et notre relation à la science en tant que mythe fondateur. Une pièce située dans un futurs pas si lointain à voir aux Riches-Claires du 2 au 18 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.lesrichesclaires.be

Rue des Riches-Claires, 24 à 1000 Bruxelles

SPECTACLE-CONFÉRENCE

: LE NON-DIT DES ÉMOTIONS

Nos émotions, ces messagères silencieuses, sont souvent nos plus grandes alliées lorsque les mots viennent à manquer. Toutefois, elles peuvent devenir nos pires ennemies en dévoilant parfois plus que ce que nous souhaiterions partager. Mais comment la colère, la tristesse, la joie et la peur se formentelles, se transforment-elles, et s'articulent-elles pour nous accompagner tout au long de notre existence ? À travers des récits, des contes, du rire et des surprises, nous allons donner la parole à nos émotions. Souvent muselées par l'école et le monde du travail, nos émotions retrouveront leur souffle de vie, s'affranchissant des contraintes imposées par notre société. Dans un monde où la réflexion et la rationalité sont souvent valorisées au détriment de l'authenticité émotionnelle, nos sentiments lancent un SOS. Ballotées entre égocentrisme et déshumanisation, elles demandent à être reconnues et respectées. Trop souvent manipulées ou étouffées, nos émotions réclament une place légitime en harmonie avec une pensée éclairée. Lors de deux soirées de conférence-spectacle, le psychologue clinicien Aboude Adhami abordera ces questions cruciales avec vous. À travers son approche, il explorera comment nos émotions peuvent retrouver leur place dans nos vies, non pas comme des obstacles, mais comme des guides vers une existence plus authentique et équilibrée. Ces rencontres seront une invitation à redécouvrir nos émotions, à leur redonner la parole, et à les intégrer pleinement dans notre quotidien. En offrant un espace d'expression libre et sécurisant, Aboude Adhami nous aidera à comprendre comment nos émotions, loin d'être des faiblesses, peuvent devenir des forces. Il est temps de réconcilier notre intellect et notre cœur, de laisser nos émotions s'exprimer sans peur d'être jugées. En trouvant cet équilibre, nous pourrons enfin vivre de manière plus authentique et épanouissante. Rejoignez-nous pour ces soirées uniques et plongez dans l'univers fascinant de vos émotions, pour mieux les comprendre et les accueillir dans votre vie. Un spectacle-conférence à découvrir aux Riches-Claires du 19 au 20 octobre 2024. Voyez davantage de détails sur le site www.lesrichesclaires.be

Rue des Riches-Claires, 24 à 1000 Bruxelles

Sam Mas

DANSE : SAAR RECORDS – ABSTRACT RECORDS

Avec «Abstract Records » on revisite le « Voyager Golden Record », un disque embarqué dans les deux sondes spatiales Voyager, lancées en 1977, servant de « bouteille à la mer interstellaire » destinée à d’éventuels êtres extraterrestres. Saar Records « enregistrement de l’essence » en Hindi et Art India MusicConservatoryBelgium nousproposeuneexpériencehumaine, subtileet complexeàlafoismêlant musique et danse. D’un monde quantifiable et rationnel, la performance bascule dans un univers suprasensible, explorant les aspects invisibles et expérientiels de l’existence humaine. Pour cette édition inédite mettant la musique indienne à l’honneur, cinq musiciens accompagnent la danseuse dans un voyage initiatique à travers le monde. Cette quatrième capsule d’Abstract Records est façonnée des sonorités du mridangam tabla konnakol et du kanjira et la présence de Balakumar Paramalingam et Sridar Sairam pour créer un dialogue entre les cultures orientale et occidentale. Dans la rencontre entre ces cultures, les rythmes, le corps, la fable va se découvrir de nouvelles trajectoires, pour une nouvelle photographie du monde à envoyer dans le cosmos. Un programme à découvrir à l’Espace Senghor le 11 octobre 2024. Plus de détails sur le site www.senghor.be

Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles

CONCERT : SABELA CAAMAÑO ET ANTÍA AMEIXEIRAS

Sabela Caamaño et Antía Ameixeiras, deux musiciennes talentueuses originaires de Galice, forment un duo unique en son genre. Sabela Caamaño, maître de l'accordéon chromatique, et Antia Ameixeiras, virtuose du violon, se sont unies pour revisiter la musique des danses traditionnelles galiciennes, offrant une nouvelle vie à ces mélodies ancestrales à travers des compositions personnelles. Leur premier album, Aire!, en est letémoignage vibrant. Leduo nesecontente pas de reproduire des airs folkloriques, mais y injecte sa propre sensibilité et ses expériences, créant un répertoire riche où l'instrumental se mêle harmonieusement aux thèmes vocaux. Chaque morceau se veut une plongée profonde dans l'âme galicienne, une redécouverte des paysages sonores qui ont bercé leur enfance et qui continuent de les inspirer. Les musiciennes explorent des sentiments aussi variés que l'intimité douce-amère du deuil et l'exaltation joyeuse de la guérison. À travers leurs notes, elles racontent des histoires universelles tout en célébrant leur héritage culturel unique. Chaque morceau est un lieu revisité, un coin de Galice magnifié par leur interprétation. La démarche est avant tout une quête d'authenticité. En se dénudant musicalement et émotionnellement, les deux artistes cherchent à se reconnecter avec leurs racines, à retrouver cette essence qui fait la singularité de la musique galicienne. Leur interprétation des danses traditionnelles n'est jamais figée, mais vivante, évolutive et nourrie de leur vécu autant que de leurs aspirations. Sabela Caamaño et Antía Ameixeiras sont à découvrir à l’Espace Senghor le 18 octobre 2024. Plusde détailssur le site www.senghor.be Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles

CINÉMA : EMMANUELLE

Drame érotique d’Audrey Diwan, avec Noémie Merlant, Will Sharpe, Naomi Watts, Chacha Huang, Jamie Campbell Bower et Anthony Wong. France 2024, 102 min. Sortie le 25 septembre 2024.

Résumé du film – Emmanuelle arrive à HongKong pour superviser la direction d’un hôtel de luxe. Dans cette ambiance de fête, d’odeurs et de couleurs, elle multiplie les expériences au hasard des couples qu’elle croise et fait la rencontre de Kei, un Chinois qui ne cesse de lui échapper. Plus il refuse ses avances, plus elle a envie de lui.

Commentaire – La réalisatrice française

Audrey Diwan, d’origine libanaise, s’empare du personnage d’Emmanuelle créé par la romancière Emmanuelle Arsan en 1959 et interprété par Sylvia Kristel dans une douzaine d’adaptations au cinéma et à la télévision entre 1974 et 1993. Bangkok, villed’originedela romancière, cède ici le pas à Hong-Kong, dans les couloirs tamisés d’un hôtel de luxe où se croisent de riches clients qui se frôlent, se rencontrent, se cherchent. Tous leurs sens à l’affût.

Le plaisir est à portée de main, mais c’est l’ombre de ce plaisir que recherche Emmanuelle, portée à regarder les autres jouir de leurs étreintes. C’est le regard féminin sur la jouissance qu’Audrey Diwan et sa coscénariste Rebecca Ziotowski explorent, avec la part belle au voyeurisme. Rien n’est montré dans l’acte sexuel lui-même, tout est seulement suggéré. Ou métaphorisé, comme cette cigarette qu’Emmanuelle a prise au Chinois, objet de ses désirs, mais sans l’allumer : c’est son plaisir laissé en attente, laissé en suspens. « J’ai eu envie d’explorer le plaisir, confie la réalisatrice. J’aime filmer le corps en le regardant de tout cœur mais sans provocation. L’érotisme repose autant sur ce que l’on montre que sur ce que l’on cache. C’est de là que vient l’excitation. »

Elle monte, cette excitation qui va crescendo et qui est chaque fois interrompue par la frigidité d’Emmanuelle, qui s’est construite une carapace autour de son corps. Et qui essaie de lâcher prise pour connaître, elle aussi, l’extase des sens. Tout le film montre ce lent cheminement vers l’orgasme féminin. « Je m’intéresse davantage à ce qui se passe dans la tête d’une femme lorsqu’elle éprouve du plaisir, ce qui n’est pas facile à montrer. Mais il ne s’agit pas de filmer une partie du corps. Je n’essaie pas de capturer de la pornographie », ajoute la réalisatrice de L’Evénement, Lion d’or à Venise en 2021. Son choix, d’abord porté sur Léa Seydoux, s’est arrêté finalement sur Noémie Merlant qu’on a vue dans Portrait d’une jeune fille en feu qui l’a révélée en 2019, et dans Tár (2022) où l’actrice interprétait l’assistante de Cate Blanchett, cheffe d’orchestre. Après deux nominations, Noémie Merlant a remporté le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour L’Innocent en 2023. On découvre ici son corps, non dans un fauteuil d’osier laissé aux premières Emmanuelle, mais dans une baignoire où elle s’épile les jambes et tout le reste. La caméra glisse lentement sur elle et sur ses fantasmes sexuels. Le tournage en anglais s’est déroulé à Hong-Kong d’octobre à décembre 2023, avec comme clap de fin une photo de Noémie Merlant allongée nue dans un lit d’hôtel luxueux et savourant ses aises.

Avis – Un regard très féminin sur la jouissance des femmes à travers le personnage d’Emmanuelle. Eternellement vôtre, aurait pu dire EmmanuelleArsan.

Michel Lequeux

CINÉMA : QUAND VIENT L’AUTOMNE

Drame de FrançoisOzon, avec HélèneVincent, JosianeBalasko, LudivineSagnier, Pierre Lottin, Garlan Erlos, Paul Beaurepaire et Sophie Guillemin. France 2024, 102 min. Sortie le 9 octobre 2024.

Résumé du film – Michelle profite de sa retraite dans un paisible village de Bourgogne auprès de sa meilleure amie Marie-Claude. Ce jour-là, elles partent en forêt pour cueillir des champignons que Michelle servira à sa fille Valérie et à son petit-fils Lucas, venus la voir pour les vacances d’été. Mais le repas ne se passe pas comme prévu : les champignons sont vénéneux et sa fille doit être hospitalisée, coupant court aux vacances prévues.

Commentaire – Quand vient l’automne est un drame métaphorique sur la beauté de la nature qui se pare des couleurs mordorées et sur celle des deux retraitées qui cheminent vers la fin de leur vie. Les teintes automnales colorent aussi bien les cœurs que les paysages magnifiques tournés en Bourgogne sous ladirectiondeFrançoisOzon, dontc’est le23e film. Il enest aussi lescénaristeaveclacollaboration de Philippe Piazzo.

On retrouve la patte du réalisateur français qui tire un drame d’un fait banal. A partir d’un empoisonnement dû aux champignons, il nous fait découvrir le passé de ces deux vieilles et la cause de la rancune que leur vouent leurs enfants et certains villageois. La fille de Michelle, surtout, qui n’a pas oublié la mère qu’elle fut autrefois et qui ne lui a pas pardonné de l’avoir mise au monde. Valérie, incarnée par Ludivine Sagnier, est détestable dans ce rôle : elle est au bord du divorce et, compte tenu de son attitude face à sa vieille mère qu’elle arnaque, on se dit qu’elle ne l’a pas volé. Quant à Vincent, le fils de Marie-Claude, il sort de prison, tentant de faire le bien pour toujours faire le mal : lui aussi n’a pas été élevé comme il aurait dû l’être. Il a pourtant bon cœur malgré ses travers, et ce drame va le prouver.

Ce bon cœur, c’est ce que lui ont laissé les deux vieilles amies qui ont fait cause commune dans la vie et dans le métier qu’elles ont exercé. Ozon nous montre que le plus vieux métier du monde peut receler de la tendresse, beaucoup d’amour, que ces deux vieilles amies veulent faire partager à leurs proches. Quitte à mentir pour préserver ceux qu’elles aiment.

Hélène Vincent et Josiane Balasko sont superbes dans leurs rôles. Leur bonté d’âme s’affiche à l’écran. On devine ce qu’elles ont été autrefois, mais tout reste dans le non-dit. Tout est dans le sous-entendu, comme ce que fera le fils de Marie-Claude pour réconcilier la fille et la mère séparées par bien des choses, notamment par les champignons vénéneux dont Valérie accuse sa mère. Vincent a-t-il commis ce dont on le soupçonne ? Ou est-ce un simple accident ? Ozon use de métaphores et d’ellipses pour laisser courir l’intrigue et mener le drame à sa fin au seuil de l’hiver, quand les arbres perdent leurs feuilles. C’est très tendre et très beau. C’est poignant.

Le tournage a commencé en octobre 2023 dans la Nièvre, à Donzy et à Cosne-Cours-sur-Loire. Il s’est poursuivi à Nevers, début décembre, pour le bar Donald’s Pub. Quand vient l’automne clôturera en beauté le 39e Festival du FIFF de Namur le 4 octobre.

Avis – Un drame tout en délicatesse et en sous-entendus, magnifiquement joué par Hélène Vincent et Josiane Balasko. Deux grandes actrices qui font jouer leur cœur et le nôtre. Michel Lequeux

CINÉMA : NIKI

Biopic de Céline Sallette, avec Charlotte Le Bon, John Robinson, Damien Bonnard, Judith Chemla et Radu Mihaileenu. France 2024, 98 min. Sortie le 9 octobre 2024.

Résumé du film – Paris 1952. Niki, jeune mannequin franco-américaine, vient de s’installer à Paris avec son mari etsa fille, loind’uneAmérique étouffante oùle maccarthisme fait rage. Malgré ladistance pourtant, les souvenirs de son enfance la hantent. Dansun hôpital psychiatrique où elle est internée, elle découvre la peinture qui la libérera de ses souffrances.

Commentaire – Première réalisation de Céline Sallette, Niki retrace la vie de Niki de Saint-Phalle, femme artiste engagée et militante, figurede prouede l’art brut. Le nom del’artiste n’est pourtant jamais cité. Il faut le deviner. D’abord mannequin, puis mère de famille, elle abordera l’art en autodidacte. Elle fut plasticienne, artiste peintre, graveuse, sculptrice et même réalisatrice de films franco-américains consacrés à ses noires pulsions. Car elles étaient noires et le film le montre bien. Connue pour les Tirs qu’elle pratiquait sur ses propres œuvres afin de les faire saigner comme des baudruches éventrées, Niki, diminutif de Catherine, a commencé de peindre en 1952, alors qu’elle était internée à la suite de ses crises de démence. « J’ai commencé à peindre chez les fous, dit-elle. J’y ai découvert l’univers sombre de la folie et sa guérison. J’y ai appris à traduire en peinture mes sentiments, les peurs, la violence, l’espoir et la joie. » L’art fut pourelle sa thérapie d’un inceste subi dansl’enfance. Pendantlongtemps, ce fut sonlourdsecret : le viol commis par son père sur elle, âgée de 11 ans. Un viol qu’elle révélera en 1994, à 64 ans, dans son livre Mon secret. C’est sur ce secret qu’est bâti Niki qui révèle moins l’artiste que ses névroses, moins ses œuvres que sa volonté d’en réchapper par la violence sur les objets et l’autodestruction. Telle cette poupée qu’elle désarticule comme son père l’a désarticulée un jour, ouce vêtement qu’elle a subtilisé à son amant et sur lequel elle se venge en le mettant en pièces. La mise en débris sera sathérapie. C’est le débutdeses performances sur les tirs aux œuvres qui clôturent le biopic. On y apprend que Niki deviendra cette artiste d’avant-garde qui a défrayé la chronique artistique. Celle qui laissera la Fontaine Stravinsky à Paris, le Jardin des Tarots en Toscane, les Nanas à Bâle, Le Golem à Jérusalem ou les Tableaux éclatés en hommage à son compagnon Jean Tinguely, qu’on voit aussi dans le film.

Toutesavieest évoquéedanscebiopicpartagéenépisodeset enécransscindésqui montrentsestroubles de comportement. Niki est incarnée par Charlotte Le Bon, actrice et réalisatrice canadienne qui a commencé elle aussi sa carrière comme mannequin à 16 ans, et qui est venue s’installer à Paris en 2010, tout comme Niki. On a pu la voir notamment dans Bastille Day, un thriller d’action où elle incarne une jeune militante antifasciste aux côtés d’Idris Elba et Richard Madden (2016). Avec sa taille de guêpe, elle campe ici une névrosée de génie. Toujours à la recherche de ses fantasmes créateurs exercés contre ceux qui ne la comprennent pas, comme les galeristes qui refusent ses productions. L’artiste suisse Jean Tinguely, interprété par Damien Bonnard, sera le seul à la comprendre, à la soutenir et à devenir son compagnon de vie après le divorce du couple franco-américain en 1961.

Le biopic a été présenté à Cannes en 2024 dans la section Un certain regard qui récompense les jeunes talents et favorise leur diffusion en France.

Avis – La vie de l’artiste autodidacte Niki de Saint-Phalle. Moins ses œuvres que ses névroses bien portées à l’écran. Bien interprétées aussi par Charlotte Le Bon qui irradie sa folie.

Michel Lequeux

39e ÉDITION DU FIFF DE NAMUR

La 39e édition du Festival international du film francophone de Namur se déroulera du 27 septembre au 4 octobre. Vitrine de la richesse de la Francophonie, le FIFF rassemble public et professionnel autour d’une centaine de films et de rencontres en présence de nombreux invités.

Fidèle à son objectif « Partager le cinéma francophone en vrai et en grand », le Festival de Namur, créé en 1986, présente plus de cent films issus des quatre coins de la Francophonie et réunissant des pays aussi variés que la France, le Luxembourg, le Québec, la Bulgarie, la Roumanie, la Suisse, l’Egypte, la Grèce, le Liban, le Maroc, laTunisie, plusieurs états africains, le Sud-Est asiatique, Haïtioula Belgique. Une panoplie de pays où l’on parle le français, même sila langue de Molière n’est pas toujoursla langue dominante. Le français côtoie l’arabe dans les pays du Moyen Orient, les langues africaines enAfrique ou les langues à tons au Cambodge, au Laos et au Viêt-Nam. Il côtoie le créole en Haïti.

C’est pourtant de tous ces pays que vous pourrez voir, dans cette 39e édition, 120 films, longs et courts métrages, animations, fictions et documentaires. Ils prouvent que le cinéma anglo-américain n’est pas la seule expression du 7e Art et que le cinéma français existe aussi en dehors de la France.

Au programme cette année

Deux films français ouvrent et clôturent pourtant ce festival. Après une première mondiale à Cannes en mai dernier, En fanfare d’Emmanuel Courcol sera projeté à l’ouverture le 27 septembre en présence des membres de l’équipe. Rencontre d’un chef d’orchestre qui découvre qu’il est le fruit d’une adoption avec son frère Anthony, chef d’une fanfare, que tout sépare sauf la musique qui va les réunir. Un choc culturel, affectif, social et musical mené en tambours et trompettes pour cette comédie sautillante. Pour marquer le retour tant attendu du chapiteau du FIFF cette année, une fanfare namuroise accompagnera le trajet des spectateurs, à l’issue des projections au Caméo et au Delta, vers le chapiteau public, place d’Armes, pour une grande soirée festive ouverte à tous.

Quand vient l’automne de François Ozon clôturera le festival le 4 octobre sur un drame tout en finesse et en sous-entendus, joué par deux excellentes comédiennes, Hélène Vincent et Josiane Balasko.

En compétition

Entre l’ouverture et la clôture, vingt films seront en compétition parmi les catégories longs-métrages et premières œuvres, outre les courts-métrages également récompensés par les fameux Bayard et Bayard d’Or à l’affiche du festival. Ces récompenses sont assorties de prix en espèces qui se montent en l’occurrence à quelque 84 000 € financés par les sponsors du FIFF et les institutions culturelles.

Parmi la compétition officielle (12 films), citons l’animation Sauvages de Claude Barras (Suisse, France, Belgique), Disco Afrika : une histoire malgache de Luck Razanajaona (Madagascar, France, Allemagne, île Maurice, Afrique du Sud), Fuga de Bénédicte Liénard et Mary Jiménez (Belgique, Pays-Bas, France, Pérou), Leurs enfants après eux des frères Boukherma (France), Saint-Ex de Pablo Agüero (France, Belgique) et La plus précieuse des marchandises, un conte poignant sur la Shoah de Michel Hazanavicius (France, Belgique).

Parmi les premières œuvres (8 films), il faut citer aussi Jour de chasse d’Annick Blanc (Québec), Mé El-Aïn (Là d’où l’on vient, ou en traduction L’eau de source) de Meryam Joobeur (Tunisie, France, Québec, Norvège), Diamant brut d’Agathe Riedinger (France), Horia d’Ana-Maria Camănescu (Roumanie, Bulgarie, Serbie) et Niki de Céline Sallette (France), dont notre chronique cinéma vous parle dans ce numéro.

Sous le chapiteau

Cette année, le chapiteau sera donc de retour sur la place d’Armes de Namur, où vous pourrez rencontrer les nombreux invités : acteurs, réalisateurs, producteurs, musiciens des films du festival, dont Michel Hazanavicius, Romain Duris, Claude Barras, Emilie Tronche, Louis Garrel et bien d’autres. Il y aura aussi l’exposition des affiches de cinéma créées par le public, l’atelier des maquillages effets spéciaux, cicatrices, rides, etc., les productions du cinéma d’animation réalisées par les étudiants de la Haute Ecole Albert Jacquard ou des rencontres avec les compositeurs belges des musiques de films. Vous êtes invités à franchir les portes du chapiteau, véritable centre névralgique du festival, pour découvrir ce nouvel espace comprenant une taverne, un espace Campus avec des activités ouvertes au public, ainsi qu’une scène dédiée aux performances musicales. Les Bayard et les prix seront décernés à la Maison de la Culture Le Delta le vendredi 4 octobre à 19 h. Le prix des places est de 8€ la séance, 35 € pour le Pass Découverte (5 séances) ou 60 € pour l’illimité du FIFF. On peut acheter les tickets jusqu’au 4 octobre sur fiff.be/billetterie. Plus d’informations et toute la programmation sur www.fiff.be

Michel Lequeux

CHASSER LE CHAT

Voilà unlivre pourenfants, riche enmétaphores etjeuxde motsautour du thème des émotions et de la manière de les gérer, tout en apportant une touche humoristique et poétique grâce à des éléments tels que la chatastrophe et la félinvasion. L'auteure,Alice de Nussy, explore avec vivacité l'univers intérieur d’une jeune fille enferrée dans une journée dominicale d’un ennui interminable. Alors, pour tuer le temps, elle laisse son imagination errer sur le fil de ce qui l’entoureet mêle moult éléments, afin de transformer ce moment d’une banale monotonie en un champ d’aventure inoubliable. Que se passe-t-il lorsqu’on ouvre la boîte de Pandore ? Cet album raconte donc l’histoire d’un matou intrusif tapi au fond de la gorge de l’héroïne et qui n’entend pas déménager. Afin de bouter l’intrus, des stratagèmes ingénieux et cocasses s’imposent. Outrelasingularitédurécit, cettehistoireprouve qu’il convient souvent de se retrousser les manches pour endiguer la passivité et voguer à des lieues de ce qui l’engendre. L’auteure donne ici à vivre une lecture drôle. Graphiste de formation,Alice de Nussy s'est tournée progressivement vers l'écriture dans l'univers de la jeunesse. Ses œuvres, comme Ma sœur est une brute épaisse, La Malédiction des flamants roses et Carrécédaire, s'inscrivent dans ce registre créatif, où elle marie l'humour à des thèmes plus profonds. Quant à Jean-François Martin, mentionné comme illustrateur, il possède un parcours artistique qui s'est d'abord développé à l'école Olivier de Serres, avant de se consacrer à l'illustration. Le résultat de leur travail à quatre mains donne un livre grand format aux images colorées et au texte imprimé en grands caractères.

Ed. Grasset Jeunesse – 32 pages

Paul Huet

LA PETITE VOLEUSE DE PLANÈTES

Une petite fée délaissée tourne et tourne en rond, au point de rendre son ennui extrêmement pesant. Alors, pour tuer des journées qui peinent à s’achever, elle décide de collectionner les astres et de les enfermer dans un coffre destiné à contenir ses trouvailles. Lorsqu’elle s’empare de la lune, une catastrophe s’abat sur le monde des vivants. Sans lune, plus de nuit précieuse et une véritable incapacité pour les hommes de dormir sereinement En vérité, elle vient de leur ôter la possibilité de rêver et, sans rêves, plus de joies ni d’aspirations ! Sur terre, on distribue donc des cachets pour trouver le sommeil ou on passe des pans de nuit devant l’écran des téléviseurs. Les scientifiques s’affairent à résoudre cet épineux problème, sans réel succès Attirée maintenant par le soleil, la petite fée s’en empare à son tour. Re catastrophe car, sans le savoir, elle confisque au monde la lumière de la sagesse. Puis, elle fait disparaître Vénus et, en même temps, toute once d’amour. En regardant la planète bleue, un constat l’afflige. Les humains sombrent dans une tristesse sans fin. Alors, écoutant son cœur, elle … Maxime Derouen a imaginé et illustré ce récit facétieux et philosophique, qui rappelle l’importance de chaque élément et sa place dans l’univers. Faire disparaître l’un ou l’autre revient à rompre un équilibre avec des conséquences qui peuvent s’avérer fâcheuses. A cela, il pose également la question de savoir si nous serions prêts à vivre sans rêves, sans sagesse et sans amour ? Voilà un ouvrage intelligent qui, sous le sceau de la fantaisie, appelle des réponses évidentes. Une lecture qui d’emblée plaira aux enfants sages et à ceux qui le sont moins. Un cadeau idéal.

Ed. Grasset Jeunesse – 88 pages

Daniel Bastié

WALLACE

Au-delà des fleuves sombres et des collines verdoyantes qui bordent l’immensité de l’Amazonie, Mathurine mène une vie dédiée à la protection des enfants en danger. Mère célibataire d’un jeune garçon de neuf ans prénommé Wallace, elle incarne à elle seule la lutte quotidienne pour un avenir meilleur dans ce coin reculé de la France d’Outre-Mer. Mais sous la canopée de cette jungle qui semble infinie, des tensions se créent, menaçant l'équilibre fragile entre elle et son fils. Wallace ne s'intéresse guère aux splendeurs de la nature sauvage qui l'entoure. Son monde à lui est virtuel, peuplé de héros numériques et de défis sur Fortnite, un jeu vidéo qui semble capturer toute son attention. Mathurine, quant à elle, nourrissait un rêve bien différent : celui d'un enfant qui, comme elle, aimerait la forêt, les chants d'oiseaux, ses mystères et sa vie foisonnante. Cet écart entre leurs univers respectifs devient peu à peu un gouffre difficile à franchir. À cette relation bancale vient s'ajouter pour Mathurine le décès d’une adolescente qu’elle suivait professionnellement. Dans cette œuvre, la relation entre Mathurine et Wallace demeure le nœud de tout, mais elle s’inscrit dans une thématique plus large, avec la parentalité sous ses formes multiples. Loin de s’avérer une simple aventure dans la jungle amazonienne, ce roman aborde la douleur de la perte, l’inquiétude de l’abandon et la difficulté d’aimer lorsque l'autre s'éloigne physiquement autant qu’émotionnellement. Colin Niel nous livre un récit poignant où l’amour, malgré ses écueils, les silences et les non-dits, semble toujours capable de guider les existences.

Ed. Le Rouergue -332 pages

Paul Huet

LE SANG D’ENCRE

Dans le royaume des Terres-Mêlées, un drame d’une ampleur sans précédent secoue la cité de Kaalun. Une épidémie terrifiante frappe sans discrimination, affectant à la fois le bas peuple et l’élite. Sur le corps des victimes apparaissent crevasses, gerçures et fissures, tandis que leur peau se couvre de ce qui ressemble à des écailles. Chaque mouvement brusque engendre des blessures dont s’écoule un sang bleu, épais et sombre comme de l'encre. Personne n’est épargné, pas même les puissants, et l'infection frappe au hasard, plongeant la ville dans une panique générale. Face à l’urgence de la situation et à l’incertitude croissante, le roi opte pour une décision cruciale. Il fait appel à Olga, une guérisseuse reconnue pour ses talents hors du commun. Fille du peuple, issue des faubourgs, cette dernière a bâti sa réputation grâce à ses remèdes miraculeux et sa connaissance approfondie des plantes et des arcanes. Lorsque le mal frappe le prince héritier, l'avenir du royaume tout entier explose, car maints complots s’organisent dans l’ombre, laissant croître chaque jour le nombre de séditieux. Des alliances se nouent et des promesses secrètes sont formulées à ceux qui seraient prêts à trahir leurs pairs. La lutte pour le pouvoir s’annonce féroce. Le premier tome de ce diptyque, plonge dans une fantasy médiévale qui entraîne le lecteur dans une monde où les intrigues de palais se mêlent aux légendes et à la magie. Le récit, tout en posant les bases d'une fresque épique, explore des thèmes universels tels que la lutte pour le pouvoir, le sacrifice et le rôle des femmes dans un monde en pleine mutation. Servie par une écriture cinématographique et un univers richement détaillé, Nena Labussière impose ses codes et tient la gageure de ne pas laisser son style faiblir à mesure que les chapitres se succèdent. Un must pour les amateurs du genre !

Ed. Le Rouergue – 588 pages

Daniel Bastié

LE CRIME DE LA FALAISE

Londres, ses lumières, sa foule et ses secrets. Gabrielle, éditrice accomplie, pensait y avoir trouvé sa place. Mais sa routine bien huilée a été brutalement brisée le jour d’une agression dans le métro. Elle décide alors de changer radicalement de vie. Le hasard la conduit à répondre à une annonce pour devenir gérante d’unelibrairie-café dans un petit village isolé sur la côte anglaise. L’endroit représente tout ce à quoi elle aspire : sérénité et pittoresque avec une vue imprenable sur la mer. Les journées s’écoulent doucement au rythme des vagues et des livres. Gabrielle commence à retrouver un semblant de paix intérieure, entourée d’ouvrages qu’elle aime et de quelques clients réguliers. Mais cette quiétude ne dure qu’un temps. Un soir, elle aperçoit depuis une falaise une silhouette pousser une jeune femme dans le vide. Terrifiée, elle court prévenir la police, mais aucune trace du corps ni de l’agresseur n’est retrouvée. Une hallucination née de son traumatisme passé ? Le mystère s’épaissit lorsque des objets commencent à disparaître chez elle. Des détails insignifiants, mais qui, mis bout à bout, révèlent une présence inquiétante. Gabrielle, autrefois rationnelle et méthodique, se sent coincée dans les nœuds de la paranoïa. La présence du tueur semble toutefois s’approcher chaque jour davantage. Et les habitants du village, autrefois accueillants, lui paraissent désormais tous suspects. L.J. Ross signe un thriller dense avec une tension qui va crescendo pour éprouver les nerfs. Dans un style très pulsionnel, l’auteure met en scène un personnage déterminé à désenténébrer la nuit et à mettre un terme aux agissements d’un individu que peu de choses semblent endiguer.

Ed. City – 298 pages

Daniel Bastié

LA PETITE BIBLIOTHÈQUE DES SOUVENIRS

Chaque année, le 11 juillet, Sally gravit les marches qui la mènent à la petite bibliothèque d’Ella. Elle enouvrelaporteaveclamêmeémotion,presquesolennelle, quil’habitedepuisplusdequatredécennies. Ce rituel, empreint d’amour et de mélancolie, s’est poursuivi sans faillir, même après que le lien entre Sally et Ella s’est brisé il y a vingt ans. Ce jour-là, une violente dispute avait éclaté. Les mots échangés ont laissé des cicatrices profondes et, dans un élan de colère et de désespoir, Ella a pris la décision de traverser l’océan et s’est établie en Australie, sans jamais donner de nouvelles. Pour Sally, ce départ brutal a laissé un vide immense, un silence étouffant et une blessure que le temps n’a jamais vraiment refermée. Le temps s’est écoulé et Sally a fini par perdre l’espoir de voir son héritière revenir un jour pour découvrir ces trésors littéraires. Elle imaginait sa fille heureuse. Et, pourtant, Sallyn’a jamais cessé d’espérer à sa manière car, pour elle, chaque nouveau tome était comme un message lancé dans l’immensité, telle une bouteille à la mer, avec l’espoir que sa fille finirait par la trouver. Puis, un jour, un drame survient et l’enfant prodigue refait surface. En errant dans la maison familiale, Ella découvre la bibliothèque et y découvre sans voix des dizaines de livres, tous soigneusement rangés, chacun portant une date, chaque date étant un 11 juillet : son anniversaire. Les dédicaces qu’elle lit avec stupeur révèlent l’amour constant de sa mère, un amour jamais démenti malgré les années de silence. Mais les mots et les attentions suffisent-ils à rattraper les instants égarés ? Kate Storey nous parle ici de l’urgence de tourner la page pour renouer avec les liens d’autrefois, oublier, pardonner et dialoguer. L’écriture joue la carte de la sensibilité et rappelle qu’on ne possède qu’une famille et que rien de devrait briser les liens du sang. Ed. City- 367 pages

Julie Plisnier

HARCELÉ

Damien Jouillerot a marqué les esprits dès son premier grand rôle dans Monsieur Batignole de Gérard Jugnot en 2002. Son talent précoce a conquis le public mais, derrière l’écran, la vie de cet acteur prometteur n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. Dans son livre-confession récemment publié, l’acteur lève le voile sur des facettes moins connues de son parcours : ses rôles marquants, sa vie en famille et, surtout, le harcèlement scolaire qu'il a subi pendant des années. Il y décrit avec une sincérité déchirante les brimades et les insultes qui faisaient partie de son quotidien. À l'école, il n'était pas le comédien, mais juste un gamin un peu trop rondouillard que certains se plaisaient à secouer. Il raconte de quelle manière ses camarades de classe le prenaient pour cible, jaloux de son succès ou simplement cruels, parce qu’il fallait bien emm… quelqu’un ! Ce harcèlement, sournois et incessant, aurait pu briser sa confiance en lui et sa passion pour le cinéma. Mais le plus dur demeurait l'indifférence du corps enseignant. Les adultes fermaient les yeux, ne voyaient pas ou feignaient ne pas voir. Pire, quelques professeurs participaient au massacre, en lâchant des phrases assassines. Cette absence a renforcé chez lui un sentiment d'isolement, l’amenant à puiser dans ses propres ressources pour survivre. Néanmoins, cet ouvrage n’a pas été écrit commeune revenge. Il résonneavant touttelleuneréponsepourrappelerquel’espoirluitaubout dutunnel et quelarésilience aide à surmonter les épreuves. Aujourd'hui, Damien Jouillerot vit de son métier et a réussi à transformer sa douleur en une force créatrice invincible, continuantà faire vibrer le public grâce à ses performances. Mais il n'oublie pas d'où il vient, ni les épreuves qui l'ont forgé. Par son témoignage, il souhaite sensibiliser le public, les parents et, surtout, les institutions scolaires à la gravité du harcèlement. Il appelle à une prise de conscience collective, pour que plus aucun enfant ne soit laissé seul face à la violence de ses pairs.

Ed. City – 254 pages Daniel Bastié

LA PETITE ÉCHOPPE DES JOURS HEUREUX

Dans un ancien quartier de Séoul envahi par les boutiques à la mode, une petite enseigne fait face à cette déferlante et oppose une résistance tout en douceur. Dès les premières pages de ce roman, Kim Jiyun dépeint cet endroit comme un refuge pour les habitants du quartier. Alors que le monde extérieur rugit à une vitesse vertigineuse, cette laverie demeure inchangée, proposant une bulle de répit à ceux qui franchissent son seuil. Ici, les clients ne viennent pas seulement déposer leurs vêtements, ils trouvent aussi du réconfort et peuvent dialoguer en confiance, partager, échanger des avis. L’auteure introduit avec délicatesse une série de personnages plus attachants les uns que les autres. Il y a ce vieil homme qui, malgré les années, ne sait pas comment renouer avec son fils et cette mère qui vit dans la peur constante de se faire expulser de son appartement, accablée par les difficultés financières. Puis, il y a cette jeune femme qui, sans savoir comment, s’est retrouvée piégée dans une relation délétère dont elle ne parvient pas à s’échapper. À travers ces portraits, l’auteure dresse une fresque humaine empreinte de réalisme, où chacun porte ses propres blessures, mais aussi l’espoir d’un renouveau. Ce qui rend La Petite Laverie des Confidences si touchant tient dans la façon dont ces personnages, d’abord isolés dans leurs soucis personnels, se mettent peu à peu à interagir. L’adresse devient une passerelle entre eux, les amenant à se tendre la main, à s’entraider. La laverie, elle-même, immuable, face aux changements extérieurs, se transforme ainsi en un lieu de rencontres inespérées. Pour certains, elle devient une échappatoire à une réalité trop âpre. Pour d’autres, elle représente un hâve de tranquillité oùles mots remplacent les maux, où la parole, même silencieuse, libère. La traduction de Marion Gilbert parvient à capturer la finesse et la douceur de l’écriture de Kim Jiyun, rendant justice à la poésie qui se dégage de chaque page. Le texte, à la fois simple et profond, apparaît comme un hymne à la solidarité, un plaidoyer pour l’écoute de l’autre et pour ces minutes de partage qui, bien que rares, possèdent le pouvoir de métamorphoser des vies.

Ed. City – 301 pages

Amélie Collard

À L’OMBRE DE LACAPITELLE

Dès son plus jeune âge, Claire se trouve enracinée dans un destin qui ne lui appartient pas tout à fait. Sa vie semble tracée sur du papier millimétré, avec des obligations familiales qui pèsent lourdement sur ses épaules. Pourtant, sous cette surface de conformisme, se cache une âme libre, avide de découvrir le monde au-delà des collines cévenoles. Mais dans une époque marquée par les conventions sociales et les attentes familiales, l'aspiration à une vie choisie plutôt que subie n'a rien d’une sinécure. Le roman s'ouvre sur un paysage rural pittoresque où l'industrie du moulin à huile occupe une place prépondérante. Ce cadre bucolique et ancestral représente à la fois un refuge et une prison pour Claire. Le poids des traditions demeure omniprésent et, malgré ses propres aspirations, elle se plie aux volontés de ses grands-parents qui la destinent à épouser Robert, l’héritier du moulin de l'Orviel. Ce mariage arrangé, symbole d'une alliance stratégique entre deux familles de meuniers, marque un tournant décisif dans la vie de Claire. Si Robert fait figure d’homme pragmatique et ancré dans la réalité économique de l'époque, il ne suscite aucune passion chez elle. Pire encore, la mère de Robert, femme autoritaire et rigide, rend la vie de la jeune épousée encore plus difficile. Malgré tout, elle accepte son sort, consciente des responsabilités qui lui incombent. De cette union naît Florian, qui devient rapidement le phare de sa vie. Claire puise dans son rôle de mère des ressources qu'ellen'avaitpasprévues, mêmesi lesépreuvesnefont quecommencer. LorsquelaSeconde Guerre mondiale éclate, la mobilisation de Robert change la donne, abandonnant Claire seule à la tête des deux moulins familiaux. Ce qui aurait pu sembler une tâche impossible se transforme en une émancipation salvatrice. Loin de se laisser abattre par les avanies, elle se découvre des talents de gestionnaire et une force intrinsèque insoupçonnée. Elle serre les rênes de l’entreprise avec détermination, défiant les attentes de ceux qui la voyaient simplement comme une épouse et une mère. Ed. Presses de la Cité -511 pages

Sylvie Van Laere

LA PASSAGÈRE DE L’ESPÉRANCE

Junon de Saint-Hilaire, de retour en France après des années de Terreur imposées par le Révolution, tente de rassembler les restes les traces de son passé familial bouleversé. Elle incarne une femme déterminée dans un pays en pleine mutation. Le récit, vibrant et profondément émouvant, nous plonge en 1802, à un moment charnière où l’histoire marquée par l’ascension de Napoléon Bonaparte, redéfinit lesidentitésetlesdestinsindividuels.Âgéedevingt-deuxans, l’héroïnebénéficiedel’amnistieaccordée par le nouveau consul à toutes les familles qui ont fui l’Hexagone. A peine débarquée au Havre, elle ne reconnaît la terre où elle a grandi. Les rues ont changé de nom, les châteaux qu’elle aperçoit sont en ruines et les églises, autrefois si majestueuses, apparaissent défigurées, laissant derrière elles des carcasses vides. Même la langue semble différente, comme si les mots avaient perdu leur ancienne douceur. Dans ce paysage dévasté, elle entreprend de retrouver sa sœur Alice, confiée à une nourrice à l’apogée des persécutions et alors atteinte de fièvre et intransportable. Le roman ne se contente pas de suivre l'errance physique de Junon à la recherche de son domaine familial ou desasœurperdue, ildécrit également uneerrance intérieure : celle d'une jeune femme en quête de son identité dans un monde profondément chamboulé. Eduquée dans les principes de l’Ancien Régime, l’héroïne doit apprendre à composer avec de nouvelles règles qui ontmis à plat toutes les valeurs auxquelles elle aspirait, abolissant la monarchie et les distinctions de naissance pour céder la place à une bourgeoisie émergente, là où les anciens révolutionnaires côtoient les survivants de la noblesse déchue. L’écriture de Jean-Guy Soumy capte l’essence de cette période troublée, tout en mettant en lumière la profonde solitude du personnage principal. Elle explore enfin la question de la mémoire et de la mutation des valeurs sociales, autant que celle du regard des autres.

Ed. Presses de la Cité – 250 pages Sylvie Van Laere

MEURTRES POUR RÉDEMPTION

"Le bonheur ? Non. L'enfer. De toute façon, ça avait toujours été l'enfer. Partout, tout le temps. La cour...Carré de goudron entre quatre murs coiffés de barbelés. Inhumaine, comme tout le reste. Mais un peu d'air, putain que c'est bon ! Surtout quand on a pris perpète. Non, jamais ils ne me laisseront sortir. Peut-être quand j'aurai soixantes piges et des rhumatismes jusque dans la racine des cheveux. Dans plus de quarante ans..." L'univers carcéral. Violent. Sans pitié. Sans concession. Discipline de fer, quotidien d'enfer, illusions au placard, l'espoir verrouillé. Marianne, vingt ans, criminelle condamnée à perpétuité, au caractère entier, explosif. Daniel, beau maton, chef autoritaire, fier. Solange, dite La marquise, gardienne cruelle, sadique; Justine, plussouple mais ferme. "Un choc comme je n'en ai jamais eu!" prévient Gérard Collard; "...un suspense implacable...un portrait de femme écorchée..." annonce 24 Heures; en Pocket: une brique de 989 pages, aussi longue qu'un Ken Follett, "Meurtres pour rédemption" de Karine Giébel dépeint une femme, Marianne, les barreaux comme seul horizon, aucun espoir de fuir sa cellule ou seulement en rêve. Un jour, pourtant, une chance de liberté, mais...le prix à payer... Increvable ou pas, la battante ?

Horreurs et humiliations, affronts et insultes, haine et révolte, ce deuxième roman est d'un bout à l'autre émaillé de rouge et de noir, Giébel n'ayant pas fait dansla dentelle, ne s'étant pas perdue en chemin, une réussite dans le genre quant au ton et au style également, style net, ni fleurs ni fioritures, parfois du morse mais pourquoi s'encombrerait-on l'esprit du superflu ? Et Giébel connaît ce milieu, ses lois, son rythme, son souffle, ses contraintes, étalant son savoir, développant minutieusement la psychologie de ses principaux protagonistes. Souvent de fortes personnalités, cassantes, mais nuancées et empreintes d'élans parfois singuliers, inattendus. Suffit d'étudier la complexité de la relation de Marianne avec Daniel pour s'en rendre compte.

Mais quel message tirer de cette brique ? La véritable liberté n'est-elle pas de ce monde ? Peut-on malgré tout la ressentir lorsqu'on est incarcéré ? Peut-on éventuellement se sentir encore plus entravé, prisonnier, une fois à l'extérieur ? En cause la dépendance ? Marianne crie, hurle, se bat, se défend, gémit, sanglote, se rebiffe... Est-ce une vie ? De la survie ? Quant à Franck le policier, il est lui aussi d'une complexité sans pareil : surprenant, venimeux, retors, affable... Marianne acceptera-t-elle sa proposition ? Roman sans égal, bien écrit, au scénario abrupt, "Meurtres pour rédemption" surprend, dérange, accable; les âmes sensibles s'abstiendront d'accompagner la captive en cellule, dans la cour, au parloir, à l'infirmerie. Marianne, ses pensées, ses hallucinations, ses descentes... "C'est comme une sorte de paix intérieure. Ils appellent ça la sérénité, je crois. Longtemps, j'ai voulu la liberté... J'en rêvais, chaque jour, chaque nuit... Après, j'ai cru que la liberté, ça n'existait pas dans ce monde... Tu me promettais une nouvelle vie, mais j'avais peur...de tout... Même de cette fameuse liberté... Et puis j'ai compris, enfin..." Marianne finira-t-elle par s'évader ? Le lecteur, lui, ne pourra que difficilement s'échapper, s'extirper de ce roman-prison, sortir indemne de l'univers de Giébel. Meurtres pour rédemption la grande évasion ? C'est à voir et certains y verront du Nikita... si pas davantage.

Ed. Pocket – 988 pages

Thierry-Marie Delaunois

CERTAINES OMBRES RÊVENT

"J'ai beau regarder derrière moi, je ne vois rien d'anormal, mais il est évident que quelque chose ne va pas. On prend à droite ... c'est une impasse... demi-tour ! Nous revenons sur nos pas. Joely cherche désespérément une issue... " La vie n'est-elle que fuite(s) ? Trouver le bonheur, est-ce continuellement au prix de multiples errances bien souvent solitaires qu'il nous faut vivre avant de décrocher la lune ? Ce Graal ?

"Ce voyage intérieur est une merveille, par ses mots, ses silences, son mystère." Carl Norac. "Avec un art inégalédelatransition,cerécitanimistedébouchesurcequedevrait contenirtouteleçondesagesse...

" Carl Vanwelde. La magie au rendez-vous de ce Véronique Biefnot qui nous plonge dans un univers allégorique pas si éloigné du nôtre ?

Deux êtres touchants, frémissants, de singulières métamorphoses en chemin, des moments de solitude, des retrouvailles inespérées, des périls et de nombreux rebondissements, sont les principaux ingrédients de ce récit à la fois roman onirique et conte philosophique, le titre : "Certaines ombres rêvent", d'une auteure également peintre, comédienne, réalisatrice et metteuse en scène, et qui a co-écrit cinq romans avec le regretté Francis Dannemark. Et qui dit Biefnot dit sensibilité, proximité, délicatesse et finesse tant sur la forme que sur le fond. "Certaines ombres rêvent", chemin de rédemption ?

Elie et Joely se cherchent, se trouvent, se perdent, soupirent, parfois désespèrent, se retrouvent, sont à nouveau séparés face au danger ,.. mais jamaisle lien les unissant réellement ne se rompt, ce lien défiant toutes les lois, celles écrites par un monde peu enclin à les comprendre. "...je continue, je ne peux m'arrêter, pas maintenant (...). Au loin, je vois des arbres, la forêt. Je rassemble mes dernières forces et m'y précipite. Dans l'épaisseur du sous-bois, je m'effondre enfin... " Métamorphosé en chien, Elie fuit... Enchien?Durant sonvoyage, notre héroschange plusieurs fois d'apparence mais en conservant toutes ses facultés la plupart du temps : ouvrir les yeux, soulever les paupières ou remuer la langue se révèle à l'occasion fastidieux, le lecteur vivant chacune des métamorphoses telle une étape obligée (on peu le dire) d'un parcours sortant sans conteste des sentiers maintes fois battus. Un cheminement que ne dénigrerait point Frédéric Lenoir. "Certaines ombres rêvent", le récit d'une errance entre pénombre et lumière(s) perpétuelle ? La réponse dans l'oeuvre dont la lecture est vivement conseillée. Heureuses éditions MEO !

Ed. M.E.O. – 164 pages

Thierry-Marie Delaunois

CÉSAR

Le troisième volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol connaît une exhumation grâce à une adaptation en bande dessinée réalisée par Éric Stoffel et magnifiquement illustrée par Victor Lepointe. Ce projet audacieux s’inscrit dans la continuité des précédentes adaptations des œuvres de Pagnol en format BD, apportant un souffle nouveau à ces classiques du théâtre et du cinéma français. Bien connu des amateurs du plus prolifique des auteurs méridionaux, le récit se concentre sur les retrouvailles de Marius et de Fanny après des années de séparation, avec en toile de fond les déchirements familiaux et les secrets longtemps gardés. Cette œuvre, empreinte de l’âme provençale, se voit ici revisitée sous une forme graphique qui parvient à capter l'essence des personnages tout en rendant hommage à l'ambiance et au charme du Vieux-Port de Marseille. Éric Stoffel, déjà habitué à l’exercice délicat de l’adaptation, réussit à transposer la richesse des dialogues de Pagnol dans des phylactères qui conservent toute leur authenticité et leur vivacité. Les dessins de Victor Lepointe, quant à eux, donnent vie aux protagonistes avec une grande finesse. Son trait, à la fois précis et expressif, restitue avec justesse les émotions complexes et les nondits qui font la force de l'œuvre originale. L'accueil réservé à cette bande dessinée par les critiques et le public est enthousiaste. On y retrouve l'âme des films avec Raimu qui ont marqué la jeunesse de nos parents et de nos grands-parents, tandis que les néophytes découvriront une entrée accessible et captivante dans l'univers du maître marseillais. Avec cette adaptation, Éric Stoffel et Victor Lepointe offrent une nouvelle jeunesse à ce classique, prouvant que les chefs-d’œuvre peuvent encore émouvoir et séduire dans des formats contemporains.

Ed. Grand Angle – 96 pages Michel Weyo

LES DERNIÈRES PAGES

Le 17 octobre 1961, Paris, habituellement baignée par les lumières douces de l'automne, devient le théâtre d'une des répressions les plus sanglantes de son histoire contemporaine. Nigel Dalby, un jeune Anglais fraîchement arrivé en France, se retrouve malgré lui au cœur de cette tragédie. Ce soirlà, dans le quartier Saint-Michel, il assiste à une scène qui hantera ses nuits pour le restant de ses jours. La manifestation, organisée par le Front de Libération Nationale, rassemblait des milliers d'Algériens venus protester pacifiquement contre le couvre-feu imposé par le préfet Maurice Papon. Mais la police réagit avec une violence inouïe. Matraqués avec une force inouïe, certains des participants ont même été jetés dans la Seine. Les cris des victimes, le bruit sourd des coups, tout cela est resté gravé profondément dans la mémoire de Nigel. Malgré l'horreur de cette nuit, ce dernier a tenté de reprendre une existence normale. À travers cette expérience, Robert Goddard revisite avec une précision glaçante les heures les plus troubles des relations franco-algériennes. En explorant les zones d’ombre de l’Histoire, il révèle les malaises profonds et les cicatrices laissées par la colonisation et la guerre d’indépendance. Les dernières pages a été écrit comme un miroir tendu aux lecteurs, les invitant à réfléchir sur les conséquences des non-dits et des mensonges d’État. Ce roman, mélange de vérité et de mensonge, plonge la fille de Nigel des années plus tard dans une enquête complexe et tortueuse. Plus elle avance de découverte en découverte, plus elle met à jour les ramifications insoupçonnées des relations entre les deux nations, marquées par la manipulation, le pouvoir et la trahison.

Ed. Livre de Poche – 544 pages

Jacques Brisson

SHINING

L’horreur s’invite à nouveau sur les rayons des librairies avec la réédition de Shining, le chef-d'œuvre de Stephen King,dans une nouvelle traduction signée Jean Esch. Ce classique du genre, qui a marqué desgénérationsdelecteursdepuissapremièreparutionen1977, ressortenformat depoche, accompagné d'une préface de Delphine de Vigan. Ce retour aux origines du roman d’épouvante promet de faire frissonner une nouvelle fois les amateurs du maître du suspense. Shining raconte l’histoire de Jack Torrance, un écrivain en quête d’inspiration, qui accepte un poste de gardien d'hiver à l'hôtel Overlook, un établissement isolé dans les montagnes du Colorado. Jack s’y installe avec sa femme Wendy et leur fils, un jeune garçon doté d’un don de télépathie, qui lui permet de voir des événements passés et futurs. Mais ce qui s’annonce comme une nouvelle chance pour cette famille de reprendre sa vie enmain tourne rapidement au cauchemar, alors que l'hôtel révèle sa véritable nature : un lieu maléfique, où les forces surnaturelles jouent avec l'esprit des vivants. Cette nouvelle édition apporte un sang neuf au texte de King. Jean Esch, connu pour son travail rigoureux et nuancé, parvient à retranscrire l’atmosphère oppressante du roman tout en respectant la voix unique de l’auteur. Les lecteurs familiers de Shining découvriront avec plaisir des subtilités de langage et des nuances qui, dans la version précédente, pouvaient leur avoir échappés. Quant aux nouveaux lecteurs, ils entreront dans l’univers de l’Overlook avec une traduction moderne et accessible, sans rien perdre de l’angoisse qui assure les fondations du récit. La préface de Delphine de Vigan, quant à elle, offre un éclairage personnel et profond sur l’œuvre. Grande admiratrice de l’écrivain, elle explore dans son texte les thèmes universels que l’auteur aborde à travers l’histoire de Jack Torrance : la folie, la solitude, la famille et les pièges de l'ambition. Elle nousinviteàvoirau-delàdeschapitres pourydécelerdesréflexionssubtiles sur la condition humaine et les affres de la création. Cette préface se veut non seulement un hommage, mais aussi une clé de lecture qui enrichit l'expérience de tout fan, le préparant à s’engouffrer dans les ténèbres avec une conscience accrue des enjeux psychologiques et symboliques du récit Ed. Livre de Poche – 768 pages Louis Strabels

LE SOLDAT DÉSACCORDÉ

France. Années 1920. La société panse encore ses plaies laissées par la Grande Guerre, ce conflit titanesque et destructeur qui a laissé des millions de vies brisées. Dans ce contexte, un combattant revenu manchot descombatsest chargéderetrouver uncompagnond’armes disparu en 1917. Cette quête résonne particulièrement dans l’âme de cet ancien poilu. Les images du champ de bataillerésonnent toujours en lui, chargées d’abomination et de résignation. L’occasion pour Gilles Marchand de plonger son récit dans l'horreur des tranchées, ce monde de boue, de sang et de désespoir où chaque journée se transformait en une lutte pour la survie. Dans sa recherche de témoignages, l'enquêteur retourne sur les lieux du massacre. Il arpente les paysages désolés et sinistrés du front, toujours en quête de la moindre trace d’Émile Joplain. Ce travail de mémoire et de souffrance rappelle le cheminement de la population à travers le chaos d'une époque marquée par les obus, les corps mutilés et les cris infernaux. Toutefois, au milieu de crapahutage macabre, une lueur d’espoir luit. En fouillant les souvenirs et les écrits laissés par Émile, l’enquêteur découvre une histoire d’amour profondément émouvante. Le jeune soldat entretenait une correspondance passionnée avec sa bien-aimée, une paysanne alsacienne. Cette liaison apparaît comme une forme de résistance et un acte de foi en un avenir meilleur, malgré la folie meurtrière, permettantà l’auteur d’adoucirsa plume et de la nimber d’une aura poétique presque rédemptrice.

Ed. Livre de Poche – 217 pages

Sam Mas

CUISINEZ BIEN ACCOMPAGNÉ

Philippe Etchebest, chef étoilé et figure incontournable de la télévision, se propose de transformer votre quotidien à travers son dernier livre. Un guide qui, au-delà des recettes, enseigne l’art d’optimiser ses courses, d’organiser son réfrigérateur et ses placards, tout en vous aidant à constituer un garde-manger pour cuisiner sereinement. Etchebest y développe treize principes fondamentaux et ultrasimples pour vous permettre de maîtriser l’essentiel, sans que cela ne devienne une corvée. Dans une époque où la cuisine est souvent synonyme de stress pour ceux qui manquent de temps ou d’expérience, il propose des solutions concrètes et démontre que bien manger ne réclame pas des dons particuliers. Selon lui, le retour aux basiques, aux plats qui ont marqué notre enfance, demeure la clé pour se régaler tous les jours. Les classiques ne déçoivent jamais, se plaît-il de répéter. Le guide commence par une véritable méthodologie visant à simplifier le quotidien aux fourneaux et basé sur l’apprentissage afin de sélectionner correctement le matériel de manière judicieuse, sans s’encombrer d'ustensiles inutiles, et à choisir des aliments frais, locaux et de saison. Outre les aspects pratiques, il invite chacune et chacun à retrouver le plaisir de cuisiner en redécouvrant les recettes d’autrefois Parmi ses préférées, vous trouverez des plats intemporels comme le gratin dauphinois, les tomates farcies, le navarin d’agneau ou encore le bœuf bourguignon. Ces mets, qui semblent parfois réservés aux grands chefs, sont en réalité accessibles à tous avec un peu d’organisation et de passion. Il ne se limite bien sûr pasaux plats salés. Son livre s’intéresse également aux desserts emblématiques comme le riz au lait ou le pain perdu. Des gourmandises qui raviront petits et grands et qui s’offrent, là encore, à la portée de tous. Chaque recette est conçue pour être facilement réalisable, même avec un matériel basique et est illustrée par une photographie couleur sur la page de droite. Avis aux gourmandes et aux gourmands !

Ed. Albin Michel – 334 pages

André Metzinger

LES LÉGENDES DU TENNIS

Dans l'univers du sport, rares sont les disciplines qui suscitent autant de passion et d'admiration que le tennis. Des joueurs et joueuses ont marqué les cours de leur empreinte, élevant leur jeu au rang d’art et offrant des moments inoubliables aux millions de téléspectateurs du monde entier. Dans son ouvrage, Rodolphe Gaudin nous plonge au cœur de ces carrières exceptionnelles et retrace les destins de celles et ceux qui ont écrit l’histoire du tennis moderne. Les photographies en couleur qui illustrent l’ouvrage viennent sublimer cet album de souvenirs et nous immergent dans l’atmosphère des grands rendezvous à Wembley ou ailleurs. Que ce soit la tension palpable d'une balle de match ou la joie exubérante d’un champion soulevant son trophée, chaque image raconte une histoire à part entière. Le livre de Rodolphe Gaudin se veut davantage qu’un simple voyage dans le temps,maisdoitsecomprendrecommeunevéritablecélébrationdesesacteursprincipaux. Lesamateurs de la petite balle jaune, tout comme ceux qui ne suivent que ponctuellement le tennis, trouveront ici une source intarissable d’émotions et d’anecdotes. Au fil des pages, les noms s’égrènent : Borg, Federer, Nadal, Djokovic, Navratilova, McEnroe, Connors, Noah, Graf, Becker, Leconte, … Autant de noms qui résonnent toujours pour les générations à venir.

Ed. Larousse – 192 pages

André Metzinger

L’ITALIE À COUPER LE SOUFFLE

L’Italie, pays en forme de botte, est bien plus qu’une simple destination de voyage, mais une terre de contrastes et de merveilles, où chaque région propose une palette de richesses infinies Dans son ouvrage magnifiquementillustré,Adeline Gressin nous emmènedans un périplevisuel et sensoriel àtravers cette nation aux mille visages, où chaque coin de rue, chaque vallée et chaque colline respirent la dolce vita.

L’Italie se décompose en vingt régions, chacune possédant sa spécificité. En s’arrêtant dans les grandes villes, son périple prend la peine de s’attarder sur la beauté culturelle et l’omniprésence de l’art avec son passé glorieux. Cet ouvrage nous fait également découvrir des villages pittoresques dans les Pouilles, où les maisons blanches des trulli semblent tout droit sorties d’un conte de fées. Les Pouilles, avec leurs oliveraies à perte de vue et leurs plages cristallines, représentent une Italie plus secrète et plus authentique, loin des foules de touristes et des clichés qui leurs sont destinés. L’aventure ne s’arrête pas là ! Les Dolomites, majestueux pics de calcaire situés dans le nordest du pays, sont un autre chef-d’œuvre de la nature italienne. Ce paradis pour les amateurs de randonnée et de ski offre des paysages à couper le souffle, où les montagnes se parent de mille couleurs au lever et au coucher du soleil. Adeline Gressin ne se contente pas de montrer la beauté des paysages. Elle met aussi en lumière l’accueil chaleureux de ses habitants, leur art de vivre et leur passion pour la bonne cuisine et le vin. Les photographies en couleur qui parsèment cet album se veulent remarquables, choisies pour capturer avec élégance la lumière et les singularités de chaque région. Elles complètent à merveille le récit poétique et érudit de l’auteure, avec pour objectif avoué de nous séduire.

Ed. Larousse -216 pages

Daniel Bastié

LES BOUQUINISTES

Les bouquinistes, figures emblématiques de Paris, ont toujours su captiver l’imaginaire des flâneurs et des amoureux des mots. Thomas Morales, écrivain et chroniqueur nostalgique, y trouve une source d’inspiration inépuisable. Dans ses chroniques, il raconte son rapport intime à cette capitale d’autrefois, celle des cinémas de quartier, des cafés littéraires et des rencontres impromptues au détour d’une boîte de livres. Dans cet univers, il puise ses plus beaux souvenirs, qu’il restitue à travers sa plume, non sans une pointe de mélancolie. Les quais de Seine, autant que les artères vivantes où se croisent Parisiens et touristes, auraient perdu une partie de leur âme si les bouquinistes avaient dû plier bagage. Entre les pages des livres anciens et les affiches de films culte, tout un pan de l’histoire culturelle s’égrène. On y trouve de tout : de rares éditions, des photos d’acteurs oubliés, des vinyles à peine rayés ou, encore, des souvenirs du cinéma muet. Quelque chose de magique émerge de cette action qui consisteàfouillerdansces boîtes, commesi l’on explorait destrésors enfouisdanslamémoire collective. Ainsi, en parcourant cette enfilade de boîtes vertes, l’auteur ne se sent pas seul. Des personnages anonymes l’accompagnent, tout aussi nostalgiques que lui, avec des ouvrages qui ont traversé les époques, ainsi que des traits de mémoire qui, à chaque nouvelle découverte, prennent vie. Les bouquinistes, ces gardiens de la mémoire collective, continueront, pour le plus grand plaisir des passants, de faire vivre la culture sur les bords de Seine. Une lecture qui fait office de madeleine de Proust !

Ed. Héliopodes – 202 pages

Andrea Farago

MYSTIFICATEUR !

Léon Lequeux, avide dereconnaissance et de succès, n’a pas hésité àutiliser desmoyens peuscrupuleux pour se faire une renommée En son temps, où les découvertes archéologiques pouvaient propulser un chercheur sur le devant de la scène internationale, il s’est mis en tête de forcer le destin et s’est rapidement distingué par sa capacité à réinventer la Préhistoire, allant jusqu’à affirmer avoir localisé l'Atlantide, cette cité légendaire qui a nourri tant de fantasmes au fil des siècles. Cependant, derrière cette façade, se dissimule un être rongé par l’obsessionde la réussite, prêt à tout pour parvenir à ses fins. Il n’a pas seulement inventé des théories farfelues, il a aussi fabriqué de toutes pièces des preuves pour les étayer, n’hésitant pas à falsifier des artefacts ou à tordre la vérité. Ses voyages en Europe et en Afrique du Nord en ont fait un personnage aussi mystérieux qu’inquiétant, passant tour à tour pour un fabulateur en Belgique, un faussaire au Maroc ou, encore, un profanateur en France. Le roman de Marc Meganck s’appuie sur des éléments authentiques de la vie de Léon Lequeux et retrace son parcours avec une minutie qui mêle réalité historique et fiction romanesque. De Liège à Spiennes, de Casablanca à Paris, en passant par Orléans et Provins, chaque étape de son parcours est marquée par une nouvelle escroquerie ou une nouvelle imposture. Le récit nous renvoie au début du XXe siècle, dans une société où l’archéologie était en plein essor, mais où les garde-fous scientifiques n’étaient pas encore bien établis, permettant à certains individus sans scrupules de se frayer un chemin dans cette discipline encore balbutiante.

Ed Deville -235 pages

Sam Mas

L’INSOLENCE DES PUISSANTS

Le marquis de Cartier-Pansac est connu dans la région pour ses malversations. Propriétaire des terres environnantes et homme d’une arrogance sans bornes, il impose aux paysans un joug de terreur. Pour un impôt impayé, il prive un paysan de son outil de travail le plus précieux : sa main ! Ce geste, au-delà de la pure violence physique, apparaît telle une condamnation à mort sociale pour la victime, désormais incapable de labourer ses champs. Gauthier Chaslier, jeune chirurgien, se laisse submerger par un sentiment de révolte lorsqu’il est amené à amputer le malheureux. Dans la région, les abus de pouvoir se succèdent et les puissants jouissent d’une quasi-immunité. Alors qu’il présente cette affaire à un juge local, le médecin se voit rapidement opposé à un mur de silence et de menaces. Il sait les sbires du marquis prêts à tout pour le museler. Sans relâche, il entend néanmoins constituer un dossier, en accumulant les témoignages et en faisant parler celles et ceux qui ont eu maille à partir avec le tyran local. Louis XIV, alerté par des rapports faisant état des nombreux abus en Auvergne, décide de rétablir l’ordre et mande une délégation de magistrats pour organiser des sessions exceptionnelles de justice, destinées à corriger certains excès. Pour Gauthier Chaslier, cette annonce résonne comme une réelle opportunité de faire triompher le Bien. Il se met en tête d’ouvrir un procès à l’encontre du marquis. Au même moment, il retrouve Madeleine, la fille d’un apothicaire qu’il connait depuis son enfance. Courageuse et dotée d’une réelle sagacité d’esprit, elle décide de le seconder dans sa quête. Véronique Chauvy inscrit ses romans dans la grande histoire de France, tout en les localisant dans son Auvergne natale, et met en exergue le rôle de femmes hardies qui pourfendent la vindicte des mâles pour se forger une place dans une société inégalitaire, au sein de laquelle de nombreux combats doivent encore être menés à terme.

Ed. de Borée – 345 pages

Julie Plisnier

DEMI-COEUR

Dans ce cinquième roman traduit en français, Dimitris Sotakis nous plonge dans une intrigue troublante et fascinante, où le quotidien d’un homme est ébranlé par une découverte inattendue. Alors qu’il feuillette distraitement un vieil album de photographies, il tombe sur un cliché qui le pétrifie. Le visage qu’il voit, c’est le sien, avec des traits similaires, mais dont l’intensité et la profondeur semblent appartenir à un autre homme. Un individu qu’il aurait pu être, qu’il aurait dû être, peut-être ? Ce double lui renvoie le reflet d’une existence qui aurait sans doute pu devenir sienne, s’il n’avait pas renoncé à ses rêves de jeunesse, à sa passion pour la peinture et s’il était resté avec son premier amour. Le protagoniste, dont la vie était jusque-là scandée par une routine confortable, une carrière sans relief et une famille conventionnelle, se voit assailli par un chapelet de questions. Le besoin de rencontrer ce double se fait irrépressible, au point de se métamorphoser en une nécessité quasiment vitale. Il lui importe de savoir le nom de cet inconnu et de quelle manière il a gravé son passage sur terre. Pour cela, il se lance dans une enquête, traquant les moindres indices, interrogeant des connaissances et explorant lesnœuds de son passé. Avec son talent de conteur, l’auteur ne se contente pas de décrire cette quête d’identité et de sens, il en fait une véritable comédie psychanalytique où l’angoisse de voir ce qu’il aurait pu advenir de soi en adoptant d’autres options, en ouvrant ouen fermant quelques portes, est traitée avec une acuité bonne à lire. La légèreté de certaines situations, souvent teintées d’un humour noir, n’enlève rien à la profondeur du propos. Le lecteur est entraîné dans un récit haletant, où chaque page explore des chemins non empruntés, avec des possibles qui, pour un instant, semblent plus réels que la vie vécue !

Ed. Intervalles – 196 pages

Amélie Collard

ET MA VIE POUR TES YEUX …

Au cœur de la métropole lilloise, frappée par les séquelles du confinement lié à la pandémie de Covid-19, la région tente de se relever de cette période de réclusion, tandis qu’une série de home-jackings secoue la tranquillité retrouvée des habitants. Ces cambriolages, de plus en plus violents, atteignent leur paroxysme lorsqu'un meurtre vient assombrir l’atmosphère déjà lourde d’incertitudes. Dans ce contexte tendu, Violette, veuve depuis peu, ouvre une maison d’hôtes. Son projet attire rapidement une galerie de personnages aussi colorés que tourmentés, tous en quête d’une seconde chance. Parmi eux, Henri, lui aussi veuf, revient dans le coin après des années d’absence, devancé par l’espoir de tourner la page. Son arrivée marque le début d’une relation amoureuse hésitante avec Violette. À leurs côtés gravitent Ida une écrivaine au charme ravageur, Édouard un représentant en monteescaliers au sourire discret et les Belzunce un couple de bistrotiers d’Avignon en quête de renouveau. L’enseigne devient rapidement un microcosme où chacun s’organise avec ses propres démons. Michel Quint excelle à dépeindre des êtres blessés, cherchant désespérément un équilibre. Son écriture, à la fois poétique et incisive, nous plonge dans l’intimité des âmes, révélant leurs aspirations secrètes, leurs espoirs souvent déçus et cette quête universelle d’une once de bonheur. Le couple potentiel formé par Henri et Violette valse au centre de cette trame narrative complexe, où l’amour naissant se heurte aux spectres d’hier et aux turbulences du présent.

Ed. Safran – 158 pages

Andrea Cerasi

LATRAVERSÉE

Voici un livre de poésie ! Vous pouvez picorer un poème puis un autre selon l’envie ou lire en continu car ces différents poèmes ont un fil conducteur. La poétesse Elisabeth Brewaeys a repris l’ensemble de ses poèmes écrits entre 2020 et 2022.L’ensemble de ces écrits dessine l’accompagnement de la fin de vie de sa mère, pendant la période chahutée par la crise Covid pour l’ensemble de la population et le corps médical. Médecin, l’autriceseretrouveainsi nonseulementàs’adapterautant dans sa profession que dans sa vie familiale à des situations complexes mais formatrice.

Pas de pathos, ni de désespérances ! Les poèmes alternent entre petits bonheurs, découvertes, parfois découragement, mais surtout amour et espérance. La vie sort grande gagnante, et la mort n’est qu’illusion. Ce recueil est actuellement en vente à la librairie Herbes folles (rue Saint Guidon, 30à1070Bruxelles), àTropismes (galerie desPrinces,11 à1000 Bruxelles) et à la librairie Candide (place Georges Brugmann, 2 à 1050 Bruxelles), ainsi que via la maison d’édition (voyez toutes les informations pratiques sur le site : https://antidoteedition.com Antidoteedition.com – 119 pages

Tara Breman

HERGÉ FACE À SON FÉTICHE

Dans son nouvel essai, Patrice Guérin s’attaque à un mythe de la bédé en explorant l’histoire complexe du fétiche arumbaya, célèbre pour être au cœur de l’intrigue de L’Oreille cassée, l’un des albums emblématiques des aventures de Tintin, créé par Hergé. Mais loin de se cantonner à l’univers de la bande dessinée, il entreprend un voyage captivant entre réalité et fiction, prenant comme point de départ cet objet d’art. Le fétiche arumbaya, dans l’imaginaire collectif, reste une statuette mystérieuse, convoitée, volée et, finalement, rendue, traversantl’intriguedemanière aussi fascinante qu’insaisissable. Ce totem, par sa simple existence, soulève des questions profondes sur l’authenticité, la valeur de l’art et la manière dont les objets sont investis d’une aura qui les dépasse. En historien patenté et critique d’art, l’auteur décide de s’emparer de ce mythe pour en révéler les multiples facettes, à commencer par ses liens avec la statuette. Son travail se distingue par sa capacité à mêler rigueur historique et analyse culturelle, ouvrant la porte à une réflexion sur la fonction de certaines pièces d’art dans la mémoire collective et revient sur une civilisation oubliée, tout en jetant un pont entre le passé et le présent. Avec son talent incontestable, Hergé aimait se documenter avant de débuter l’écriture de ses scripts, sans savoir qu’il ferait entrer quelques éléments dans les annales de la bande dessinée, les comblant d’une aura tenace.

Ed. 1000 Sabords – 142 pages

Paul Huet

L’UNIQUE ET SA PROPRIÉTÉ

En Allemagne, Johann Gaspard Smith menait une vie sans histoire. Il occupait un emploi. Il enseignait dans une institution de jeunes filles. Il s’était marié. Rien de particulier ne le distinguait des autres hommes. Néanmoins dans son for intérieur, un esprit de contestation et de révolte contre l’ordre social sommeillait, attendant l’heure propice pour se manifester au grand jour. Celle-ci ne tarda pas à advenir en 1844, avec la parution de « L’Unique et sa propriété » dont il se fit l’auteur. Il le signa par le recours à ce pseudonyme, Max Stirner. Cet ouvrage de philosophie provoqua un véritable séisme, dont l’onde de choc bouleversa les intellectuels allemands les plus prestigieux de l’époque. Par exemple, Engels et Marx, éminences grises du communisme, s’associèrent pour écrire « L’idéologie allemande » qui comporte plus de 600 pages. Les trois quarts de son contenu sont expressément dirigés contre « L’Unique et sa propriété » et la personne de son auteur. Ce qui indique suffisammentl’importance d’untellivre et leur urgencede le réfuter car il représente une arme idéologique contre toute forme de société communiste.

De plus, cette œuvre de Stirner a attiré un grand nombre de lecteurs car elle est écrite dans un langage, accessible au commun des mortels. Ce qui n’est pas le cas du « Capital » de Marx. Le fil rouge qui traverse « L’Unique et sa propriété », c’est le développement de l’idée d’individualisme, comme ligne de conduite à adopter dans tous les domaines de l’existence. Cependant cet individualisme est poussé jusqu’à ses dernières conséquences, vu qu’il postule de ne se

préoccuper que de son intérêt sans tenir compte des normes qui régissent la société. Ce qui est surprenant, c’est que lors de sa sortie en librairie en 1844, cet ouvrage n’a pas fait l’objet d’une interdiction : les autorités de ce temps ne l’ont pas considéré comme étant sérieux.

Ce livre n’a pas pris une seule ride, malgré le temps qui sépare sa date de publication de notre temps, puisqu’une de ses thématiques dominantes est d’étayer de façon convaincante la valeur intrinsèque de tout individu, indépendamment de son activité économique ou de son prestige social.

Ed. La Table Ronde - 448 pages

Serge Vassang

THÉORIE DES QUATRE MOUVEMENTS

Dans l’histoire des idées, des penseurs les plus singuliers ont transmis à la postérité un héritage idéologique incomparable. Charles Fourier en fait partie. Dans la première moitié du XIXe siècle, il s’est posé la question du bonheur du genre humain, en y donnant une réponse surprenante et originale. En effet, il émet l’hypothèse que ce qui exerce une attirance universelle entre les personnes de tous les peuples, ce sont les relations intimes entre les âmes consentantes. D’où son projet de concevoir leur cohabitation dans un milieu de vie pendant une certaine durée, un milieu de vie qu’il appelle « Phalanstère ». Pouryêtreunparticipant,ilproposeàchacundes’uniret deseconnaîtrecharnellement, les uns et les autres, selon une savante taxonomie des tempéraments sensuels, qu’il développe abondamment dans son maître-livre : « Théorie des quatre mouvements et des destinées générales ». Les termes « quatre mouvements » signalent que l’ouvrage va étayer un développement, d’après un point de vue « social », « organique », « matériel » et « animal » (ce dernier mot peut être compris par celui d’anthropologique).

De plus, Charles Fourier y prévoit aussi un mode de gestion des rapports économiques qui peut passer pour stupéfiant : dans cette société, l’activité professionnelle n’est pas obligatoire. De surcroît, ceux qui ne travaillent pas ont le droit de bénéficier d’une aide financière minimum, générée par l’activité des autres travailleurs.

Cet auteur formule également dans son ouvrage une éthique humaniste, animant les membres de son Phalanstère.

Charles Fourier a réuni un certain nombre de personnes qui ont consenti à participer à ce milieu de vie, plein d’idéal. Il est parvenu à trouver des promoteurs qui ont financé un tel projet. Cependant il n’a pas pu renouveler l’expérience par la suite.

En revanche, au XXième siècle, dans certaines régions de l’Europe, des communautés d’hommes et de femmes vont se former et vivre sans toujours le savoir, en s’inspirant de quelques idées fécondes de ce penseur singulier.

Ed. Les presses du Réel - 415 pages Serge Vassang

LA FILLE AUX CHEVEUX TURQUOISE

Il est de ces œuvres où la tâche de critique ou de recenseur s’avère compliquée car on voudrait s’attacher à en cerner toutes les facettes alors que chacune prendrait la place entière de l’article. Alors tentons de nous limiter, avec chagrin, sur ce qui est normalement l’ossature de tout livre, le récit : Nous sommes en 1871, l’Italie moderne est née et le roi Victor Emmanuel vient de s’installer à Rome, la capitale du nouvel état. Plus précisément, nous sommes en Toscane, la région douce aux laines et soiesriches, auxmille couleursmordorées, où il fait bon vivre et bien manger. Entrons maintenant dans la magnifique villa Il Bel Riposo, propriété de Paolo Lorenzini, située dans le Nord de Florence pour rencontrer notre héroïne Giovanna, la fille du jardinier des lieux. Un jour, Giovanna commet - et même si cela part d’un bon sentiment – une bêtise en cueillant des roses. Uneaction qui pourrait valoir àson père d’être renvoyé. Effrayée et triste, la fillette trouve refuge dans les buissons épais. Mais son purgatoire prend vite fin quand elle est découverte par Carlo, frère fantasque de Paolo.Allonsnous assister, six ans plus tard, à une sorte de remake d’Alice au pays des merveilles à la sauce spaghetti ? Non, nous allons tout simplement être les témoins de la rencontre improbable de deux êtres que tout oppose et qui conduira à la création du chef d’œuvre de la littérature italienne… Au fait j’ai oublié de vous préciser que le nom de plume du fantasque Carlo est « Collodi ». Il faudra bien tout le talent scénaristique et graphique de la talentueuse dessinatrice florentine Elena Triolo pour transcender, s’il le fallait encore, ce récit intemporel.

Un OVNI ou une envie réfléchie de la jeune maison d’éditions de s’ouvrir à une autre clientèle ?

Editions Anspach – 176 pages

Mythic

LE MAGNÉTRON – DEUXIÈME BUREAU / Tome 1

Nous sommes en 1936, laSeconde Guerre mondiale a déjà commencé mais personne ne le sait encore… L’Allemagne envahit laRhénanie etse réarme aidée parl’URSS qui conserve ainsi unœil surun ennemi très potentiel. La France… c’est la France du Front Populaire, une sorte de Pursuit of Happyness à la mode guinguette et camembert. Et l’Angleterre, l’Albion protégée par ses falaises, son mur d’Adrien et sa Royal Navy, c’est l’Angleterre ! Quand je dis personne, j’oublie volontairement tout le petit monde de ceux qui portent des manteaux couleur muraille, celui des services secrets qui aiment se faire connaître par leur sigle SIS, SD, NKVD. Et ce monde-là grenouille sec. Et c’est l’une des agents du Deuxième Bureau (Service secret français) qui sera notre hôtesse pour cette série. Elle s’appelle Maryse Maréchal et est aviatrice. Sa missionest de récupérer un savant et soninvention, le magnétron, un dispositif révolutionnaire dont l’application immédiate mène au radar, cet engin qui va servir à gagner la future Bataille d’Angleterre. Une affaire de routine ? Pas tout à fait, car notre chère Maryse a un fils prénommé Michel qui se trouve dans les mains du SD (der Sicherheitsdienst des Reichsführers SS) et qu’elle serait donc une sorte d’agent trouble et double. L’album est une réalisation de qualité due au duo Chacma (au scénario – pseudo d’un journaliste très connu de l’univers de la BD pour ses études et nombreux articles) et de Brice Goepfert (Fou du Roy et Les chemins de Malefosse). L’album est augmenté d’un dossier qui replace l’aventure dans un contexte qui, s’il résonne encore douloureusement à nos oreilles, date déjà de 90 an. Editions Kennes – 64 pages Mythic

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