HORS SERIE CANNE N°2 et son supplément

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Cannes Coproductions

2022

Luxembourg

H

Nobis quisi cum quiae repra asitatibus idia volor aut aut aut que quae solorepe Film Fund Luxembourg nullautem. Namet dolupid uciliquibus, quis aut vitatet quam et et qui volupis ipsam eum harum harumet odita perum ditibus a volupti orecto conem. Im im rere del ipsae vellu

nants. Il y a un seul comité qui décide sur base des qualités artistiques (scénario, originalité, comédiens, réalisateurs…) et des retombées dans notre industrie cinématographique.

Que vous inspire cette plantureuse sélection de coproductions luxembourgeoises à Cannes ?

Le dernier en date a été conclu avec le Portugal ; on a signé l’an dernier un accord de co-développement. Il faut savoir qu’entre un quart et un cinquième de la population au Luxembourg est d’origine portugaise et que nous avions, il y a vingt cinq ans, des liens beaucoup plus étroits au niveau de la réalisation. On a soutenu le développement de plusieurs projets, dont une série portugaise [Projecto Global] qui va pouvoir entrer en production avec des cinéastes et techniciens luxembourgeois. Nous avons aussi préparé un accord de coproduction avec Israël que nous espérons pouvoir signer cet automne au festival de Haïfa. On développe encore un accord de coproduction avec nos amis du Sénégal avec lesquels on entretient des liens intéressants, notamment pour deux coproductions.

Avez-vous développé récemment de nouveaux partenariats en termes de coproduction ?

Nous sommes bien évidemment très contents et très fiers. L’année dernière nous avions trois films en sélection, six cette année. Apparemment, dans leurs coproductions minoritaires, nos producteurs trouvent les bons coproducteurs, les bons créateurs et les bons projets audiovisuels ; et leurs partenaires opèrent les bons choix au Luxembourg. Cela valide aussi les choix de nos comités de sélection puisque notre système d’aide est sélectif, retenant de 30 à 35% des projets proposés. Ce sont essentiellement des coproductions européennes, secteur où nous sommes les plus actifs ; le Luxembourg coproduit à 85 à 90% avec des partenaires européens, principalement pour des productions francophones. Cette participation luxembourgeoise s’exprime aussi au niveau technique et créatif, puisque l’on retrouve à l’affiche des talents comme l’actrice Vicky Krieps dans les rôles principaux de deux films. Après Anne Frank l’an dernier, le savoir faire de nos studios d’animation est, une fois encore, reconnu avec la séance spéciale pour Le petit Nicolas, également sélectionné à Annecy avec deux autres de nos coproductions. Cela souligne l’importance de ce secteur au Luxembourg, aux cotés de la Belgique et de la France.

Les producteurs luxembourgeois bénéficient-ils, en regard de leur implication, d’une réciprocité pour leurs propres projets ?

Cela arrive de plus en plus, même si c’est plus difficile. Le Luxembourg est quand même un très petit pays avec une cinématographie restreinte ; on se limite à trois ou quatre longs métrages de réalisateurs luxembourgeois par an. Il est difficile d’aller trouver des aides sélectives à l’extérieur du pays, mais on collabore beaucoup avec les pays qui disposent de mécanismes fiscaux comme la Belgique, où c’est plus automatique. Nos réalisateurs doivent d’abord se faire la main pour être appréciés au niveau international. On leur offre des opportunités financières de notre côté pour se faire remarquer à l’international.

Le Film Fund attribue aux projets des montants assez importants, en regard des autres guichets ; sont-ils conditionnés par des exigences particulières ?

On a bien sûr des exigences. On donne, par exemple, la préférence aux projets qui apportent un retour dans l’industrie luxembourgeoise, impliquant des cinéastes et des techniciens luxembourgeois. Notre soutien ne se manifeste pas uniquement sur le plan financier mais aussi sur le plan artistique et créatif. Il peut sembler important mais il ne faut pas oublier que l’on ne dispose que d’un seul guichet au Luxembourg ; il n’y a pas d’autre aide fiscale ou régionale comme en Belgique, ni de soutien du marché via des distributeurs ou des télévisions. Notre aide financière sélective peut aller jusqu’à 1,5 M€ pour une coproduction minoritaire et 3 M€ pour un film majoritaire. C’est intéressant pour le producteur qui n’a pas besoin de s’adresser à différents guichets ou interve-

Guy Daleiden « Cannes offre une reconnaissance exceptionnelle au cinéma luxembourgeois »

Quels sont ces talents qui émergent peu à peu ?

Nous avons Christophe Wagner qui a réalisé la série luxembourgeoise Capitani, dont les deux saisons ont été achetées par Netflix. Le réalisateur Loïc Tanson est actuellement en tournage du long métrage du Tombeau des Géants (Laïf a seil). Nous venons d’apporter notre soutien au nouveau long métrage d’Adolf El Assal dont le film précédent Sawah a été vu dans le monde entier, notamment sur Netflix. Certains films ont dû postposer leur sortie à cause de la situation sanitaire, comme Le chemin du bonheur de Nicolas Steil, qui sortira cependant le mois prochain en Belgique et en France. Propos recueillis par Thierry Leclercq

Mai 2022 / Écran total – Hors-série n° 2

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