Marie Claire - Magazine FR - Avril 2022

AVRIL 2022 — 5,90 €

BELGIQUE

MODE

50 ACCESSOIRES COUPS DE CŒUR BEAUTÉ 10 ALTERNATIVES AUX INJECTIONS

SELAH SUE

« J’avais peur que l’on me trouve arrogante »

ANDIE MACDOWELL LA RADIEUSE

LA FORCE DE L’ÂGE STYLE, BIEN-ÊTRE, DÉSIR LA NOUVELLE LIBÉRATION DES FEMMES

Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

de

Jean Dell

et

Gérald Sibleyras

Cécile Florin, Christel Pedrinelli, Alexis Goslain, Pierre Pigeolet et Marc Weiss Mise en scène : Martine Willequet Décor : Noémie Vanheste Costumes : Fabienne Miessen

 www.trg.be

02 512 04 07

du 27 avril au 22 mai 2022

En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge

ÉDITO ALL DAY ALL YEA R Le Bouclier Global

Libérées! s’interdisent plus rien – ou presque et sont de plus en plus nombreuses à dénoncer le « racisme anti-vieilles ».

Car si, chez nous, environ une femme sur deux a plus de 50 ans, au cinéma, dans les médias, la publicité elles sont encore clairement sous-représentées.

Heureusement, les choses sont en train de changer. En mode et en beauté, les égéries d’âge mûr se multiplient (p. 66). Au cinéma ou dans les séries, les 50+ ont enfin le droit d’apparaître autrement qu’en mamie sympa ou belle-mère insupportable.

À voir, à ce sujet, la série HamishimCinquante sur arte.tv, de l’auteure et réalisatrice israélienne Yael Hedaya, qui s’attaque aux stéréotypes de l’âge et de la sexualité. « La ménopause, c’est comme l’adolescence, a-t-elle déclaré lors de la promotion de sa série. Un désir vif et un champ des possibles quasi infini. » Tout un programme !

Julie Rouffiange Rédactrice en chef – jro@marieclaire.be

Un système de défense de pointe complet - incluant une protection UV encapsulée - qui active l’auto-défense* de la peau et défie les principales agressions environnementales. La peau est protégée toute la journée* contre le vieillissement prématuré.

PHOTO PERSONNELLE.

Au dernier Festival de Cannes, elle a fait sensation avant d’enflammer les réseaux sociaux. Pourtant, elle n’avait aucun film en compétition. La raison ?

Sa magnifique crinière poivre et sel.

Andie MacDowell fêtera ses 64 ans ce mois-ci et elle ne cherche pas à le cacher. Au contraire : elle est parfaitement bien dans sa peau, bien dans son âge. Libérée aussi, car elle ne se sent plus « obligée de ressembler à une jeune poupée parfaite pour être sexy » (p. 40). Comme la plupart des femmes de 50, 60, 70 ans et plus qui ne

*test in vitro

À découvrir sur sisley-paris.com

Andie MacDowell, photographiée par Basile Mookherjee.

Réalisation Aurélie Lambillon. Stylisme Axelle Cornaille et Agathe Gire.

Costume en soie mélangée Alexander McQueen.

p. 18 Les Calanques, paradis menacé

p. 78 Fantaisie andalouse

p. 101 La ménopause en pleine forme

p. 92 50 accessoires

indispensables

SOMMAIRE ÉPOQUE

14 ENQUÊTE Métamode

17 NEWS La pionnière oubliée

18 REPORTAGE Les Calanques, paradis

menacé

STYLE

24 LES TENDANCES DÉCRYPTÉES PAR MARIE CLAIRE

TÊTE-À-TÊTE(S)

MAGAZINE

MODE D’EMPLOI

LIFESTYLE

40 RENCONTRE Andie MacDowell,

64 ENQUÊTE Après 50 ans, la vie

92 ACCESSOIRES 50 accessoires

114 DESTINATION L’Alentejo, entre luxe

46 ENTRETIEN Selah Sue : « Je suis la

66 MODE Il n’y a plus d’âge pour avoir

96 DÉCRYPTAGE Le bel(ge) héritage

116 CITY-TRIP 10 choses à voir à Ajaccio

50 INTERVIEW Bouli Lanners : « Moi,

70 WOMAN @ WORK Valérie Glatigny :

la force de l’âge

reine de mon propre royaume »

j’aime bien les femmes de mon âge »

CULTURE

sexuelle réinventée du style !

72

54 AGENDA Expos et sorties 57 MUSIQUE

59 CINÉMA Grand écran

60 LIVRES Nadine Monfil : « Cultivons

notre belgitude ! »

indispensables

78 86

« Être une femme a pu jouer en ma faveur » MOI LECTRICE « J’ai changé de prénom pour renaître »

MODE

Fantaisie andalouse Nouvelle star

MANUEL JAIME. BASILE MOOKHERJEE. PRESSE.

ÉDITO

10 TOUT CE QUI VA FAIRE VIBRER AVRIL

ANNA MULLER. ANAÏS BOILEAU.

4

et nature

118 FOOD À savourer à maturité

BEAUTÉ

122 FOOD News

forme

130 LE QUESTIONNAIRE Barbara Pravi

101 ENQUÊTE La ménopause en pleine 105 INTERVIEW Les fondamentaux de

124 ACCESSOIRES Plein les yeux !

128 HOROSCOPE

Andie MacDowell

106 NEWS Les envies d’avril 107 SOINS Le produit culte

108 SOINS 10 alternatives aux injections Suivez-nous sur marieclaire.be/fr

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TOCADES

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AVRIL

TOUT CE QUI VA FAIRE VIBRER AVRIL

DES CHAUSSURES DE COWBOY

AMBIANCE FAR WEST AVEC LA NOUVELLE COLLECTION DE CHAUSSURES DE LA GRIFFE BELGE FÀP. LA PIÈCE MODE À ADOPTER POUR LE RETOUR DES FESTIVALS CET ÉTÉ.

Par Malvine Sevrin, Julie Rouffiange et Timon Van Mechelen

Bottes Fire Low, 750 € sur fillesapapa.com

BEAUTY BY DRIES

La première collection beauté de Dries Van Noten est en boutique depuis début mars. Avec elle, le créateur belge fait son entrée tant attendue dans le monde du maquillage et des soins de la peau. Il s’agit de pas moins de dix parfums, créés par dix parfumeurs différents, d’une collection de rouges à lèvres et d’accessoires comme des miroirs et des peignes. Tous les produits sont rechargeables et aussi durables que possible. driesvannoten.com

UN BOUGEOIR SURRÉALISTE

RIEN NE SE PERD, PAS MÊME LA CIRE QUI S’ÉCOULE DES BOUGIES. Bougeoir cire perdue Diptyque, collection La palette de l’artiste.

BRAVO MADAME!

DES BOUCLES D’OREILLES À CROQUER

CE PRINTEMPS, NOS OREILLES SE PARENT DE PETITS BONBONS ACIDULÉS, À PORTER SEUL OU EN DUO. IRRÉSISTIBLES. Boucles d’oreilles Dior Tribales, 450 €

PRESSE.

Sac Soco Éponge Coral, Lalla, 140 €, shoplalla.com

UN SOL ARTY

PRESSE.

Lalla, qui signifie Madame en arabe, est une marque de sacs, pochettes et accessoires, créée par Laetitia Trouillet, une Française amoureuse de voyages et passionnée de marchés. Tous les produits sont fabriqués à la main, par des artisans locaux, dans ses ateliers de Marrakech.

Les collections Éponge et Carpet, qui sont devenues la véritable signature de Lalla, sont désormais disponibles dans le monde entier, en boutiques et sur Internet.

La créatrice grecque Mary Katrantzou s’est associée à The Rug Company pour imaginer des tapis aux motifs fascinants. Intitulée A Life in Pattern, cette collection inspirée des archives de la maison de mode donne vie à de sublimes tapis qui créent l’illusion de tableaux. therugcompany.com

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TOCADES

AVRIL

UN VESTIAIRE QUI RESPIRE LES BEAUX JOURS

Pour sa troisième collection depuis le lancement du label belge Yseult, la créatrice liégeoise Perrine Bourguignon a imaginé des silhouettes inspirées des couleurs des coraux et des fonds marins. Des tissus naturels qui caressent la peau et une palette chromatique qui fait souffler un vent de fraîcheur dans notre garde-robe.

Collection capsule Fresh printemps-été 2022, yseultclothing.com

UN SAC STATEMENT

QUINTESSENCE DU COOL, LA MARQUE BULGARE

BY FAR S’AFFICHE AU BRAS DE TOUTES LES MODEUSES : DU TOP IRINA SHAYK À L’INFLUENCEUSE SUÉDOISE MATILDA DJERF. CARACTÉRISÉ PAR UNE ESTHÉTIQUE 90’S ET UN SENS DE LA FÊTE, LE LABEL DÉVOILE UNE COLLECTION QUI COLLE AVEC NOS ENVIES PRINTANIÈRES. Baby Cush Spearmint Aqua Perforated Suede Leather,

By Far, 405 € sur byfar.com

COURTESY OF DRESSX.

adidas.be

PRESSE.

UN SOUTIEN POUR TOUTES

Partant du constat que près de la moitié des femmes sportives ressentent des douleurs aux seins à cause d’un manque de soutien, Adidas a développé une nouvelle gamme de soutiens-gorges de sport. En collaboration avec un institut de recherche sur la biomécanique du sein à l’Université de Portsmouth, la griffe aux trois bandes s’est intéressée de près à ce qui arrive aux seins pendant le sport et sur la manière dont ils doivent être soutenus. Résultat : 43 modèles axés sur la diversité des poitrines et des activités physiques (avec un soutien léger, moyen ou élevé). Un outil en ligne nous aide également à déterminer la bonne taille et l’ajustement parfait pour trouver l’allié idéal.

MODE 3.0 NUMÉRIQUE, VIRTUELLE, EN 3 D... LA MODE DE DEMAIN.

Ci-dessus, Collection Silicone Road pour DressX, par le designer Ahmed Nabiyev, gagnant du concours DressX Gen F Contest.

ÉPOQUE

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ÉPOQUE

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ENQUÊTE

Métamode Va-t-on bientôt essayer, acheter et customiser nos vêtements dans des boutiques en 3D ? Plongée dans le futur proche du secteur de la mode à l’heure où le métavers est dans toutes les têtes et où se multiplient les collaborations entre les marques et les plateformes de réalité virtuelle.

Collection pour Puma conçue par The Fabricant.

Par Charlotte Brunel

COURTESY OF THE FABRICANT. COURTESY OF LOUIS VUITTON.

D COURTESY OF THE FABRICANT.

Collection Deep conçue par The Fabricant, la première cocréation de mode entre l’homme et l’ordinateur.

Collection Pluriform, conçue par The Fabricant en collaboration avec Atari.

ans un futur proche, nous n’aurons plus besoin de chercher dans notre dressing le bon look pour une réunion en visio, il suffira de piocher dans notre garde-robe digitale pour habiller notre avatar et de mettre un casque de réalité virtuelle pour rejoindre « physiquement » nos méta-collègues. Un néo-tailleur « flammes » brûlant comme notre ambition ? Une robe Jacquemus qui change de couleur à volonté ? Tout sera possible dans le monde du « métavers », cette future version d’Internet en 3D qui promet l’accès à des espaces virtuels immersifs et interconnectés où l’on pourra travailler mais aussi socialiser, jouer, apprendre, créer et, bien sûr, faire du shopping ! Ce vieux rêve de la SF né e n 1 9 9 2 s o u s l a p l u m e d e Ne a l Stephenson est devenu l’obsession de la Silicon Valley, qui fourbit ses armes de conquête : Mark Zuckerberg à travers Meta, ex-groupe Facebook, Microsoft avec Mesh, sa version de Teams avec avatar… Et la mode, elle aussi, a succombé au phénomène.

DE BURBERRY À JULIEN FOURNIER en passant par Gucci, beaucoup de marques ont déjà plongé dans la matrice avec les NFT (jeton non fongible, en français, ndlr) notamment, ces valeurs numériques encryptées à la « blockchain » (1) qui affolent les collectionneurs et atteignent des prix fous, ou l’achat

d’espace d’expérience 3D sur les plateformes de réalité virtuelle (Sandbox, Roblox ou Decentraland). Même si d’autres se montrent plus prudentes, voire réticentes, tout le monde ne parle finalement que du métavers. Alors, nouvel eldorado, bulle tech ou scénario dystopique ? « Le sujet du métavers existe depuis longtemps, confirme Deborah Marino, responsable stratégie chez Publicis Luxe, l’agence qui a imaginé la collaboration de Balenciaga avec le jeu vidéo Fortnite.

Finalement, nous l’expérimentons déjà sans le savoir à travers les jeux vidéo ou Zoom, mais la pandémie a donné un coup d’accélérateur à son usage. » Pendant les confinements, les créateurs ont aussi appris à mélanger davantage virtuel et réel, avec

les défilés présentés en « phygital » (physique et virtuel) ou l’utilisation de logiciels 3D pour concevoir les collections à distance. Tout semblait donc prêt. Les maisons de luxe et les marques de sport ont dégainé en premier. « Au départ, pour Balenciaga, il s’agissait d’un coup de com, poursuit-elle. Mais quand toute la collection de “skins” (2) s’est vendue en quelques secondes, nous avons compris le potentiel de ce marché. » Selon la banque d’investissement Morgan Stanley, le métavers pourrait rapporter au secteur de la mode et du luxe 50 milliards de dollars d’ici 2030… « C’est un monde qu’il faut approcher en ethnologue », recommande Deborah Marino. Un monde encore mystérieux peuplé de gamers, d’adeptes de la cryp1 tomonnaie, de collectionneurs… mais où la créativité et le style ont leur place. « Les gens accordent de l’importance à leur identité et leur image en ligne qui est une expression d’eux-mêmes, expliqu e Christina Wootton, vice-présidente des partenariats de marque de Roblox, une plateforme qui développe des environnements immersifs et ludiques pour la mode. Un utilisateur de Roblox sur cinq met à jour son avatar quotidiennement. » D’où le succès des « profile pics », ces images de profils qui partagent avec le luxe la notion d’exclusivité. Ils s’envolent aujourd’hui chez Sotheby’s pour des dizaines de millions d’euros. « Avoir un avatar CryptoPunk ou Bored Ape Yacht Club, c’est faire partie d’un club hype avec ses codes, explique Luc Jodet, cofondateur d’Arianee, une plateforme spécialisée dans les NFT qui travaille pour le luxe. C’est comme avoir une Rolex, sauf

Image extraite de Louis The Game, le jeu vidéo de Louis Vuitton, dans le cadre de LV 200, qui célèbre les 200 ans de la maison.

ENQUÊTE

1

1. Vans World par Robllox. 2. Collection

Balenciaga dans Fortnite.

2

gners d’avatars très actifs dans les communautés du métavers, avance Deborah Marino. Cela risque de bousculer la consanguinité et de stimuler la créativité ! » À L’INVERSE, L’IMAGINAIRE DES MONDES VIRTUELS INFILTRE AUJOURD’HUI LA MODE,

et même la haute couture. Présentée sous forme de film en janvier dernier, la collection d’avatars et de superhéroïnes de Julien Fournier intégrait deux modèles créés pour le jeu PUBG Mobile. « Aller du rêve à la réalité a toujours été ma motivation, expliquait le couturier fan de jeux vidéo. Infuser mon esthétique dans l’univers virtuel et faire exister dans le monde réel des designs imaginés pour le virtuel, c’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui pour réenchanter l’humanité. » Naviguer entre les deux mondes, tel est donc pour l’instant la mission que s’est fixée la mode « traditionnelle », qui propose le plus souvent une pièce digitale en même temps que sa version physique. Mais on peut imaginer d’autres développements, « comme customiser un produit sur soi sans se déplacer grâce à la réalité augmentée, en le faisant essayer à son avatar », avance Luc Jodet.

1. Technologie qui permet de partager des données sans intermédiaire. 2. L’apparence

d’un objet ou d’un personnage dans un jeu.

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LA PIONNIÈRE OUBLIÉE

Tête brûlée, championne de course de hors-bord et tombeuse de stars, cette Américaine bien née n’en a fait qu’à sa guise tout au long du XXe siècle.

Par Françoise-Marie Santucci

NÉE EN 1900 À LONDRES ET HÉRITIÈRE d’un empire pétrolier texan, Marion Carstairs dira n’avoir jamais été une « petite fille » mais plutôt une « queer ». Crânement lesbienne, alternant la version ultra-chic en costume sur mesure de Savile Row et la version « butch » tatouée, Marion se révèle vite une fonceuse excentrique. Les études ? Pas le temps. Elle conduit des ambulances lors de la Première Guerre mondiale, puis ouvre le X-Garage, une compagnie londonienne de taxis privés incluant un atelier de mécanique n’employant que des femmes. Un bref mariage pour la forme et la ronde des amantes s’accélère : de la nièce d’Oscar Wilde à Marlène Dietrich, elle en dénombrera, à la fin de sa vie, plus d’une centaine, tel un infatigable macho. Sa fortune lui permet de s’adonner à une passion singulière : la course de hors-bord.

Elle fait construire plusieurs bateaux et son art du pilotage lui assure une ribambelle de trophées prestigieux – face à des hommes, bien entendu. Mais déjà, il est temps de passer à une autre tocade : les Bahamas. Celle qu’on surnomme « Joe » y achète une petite île paradisiaque dont elle devient une sorte de reine – culottée et sans complexe. Les amis se succèdent sous les tropiques, Marlène D. comme le duc et la duchesse de Windsor, qui atterrissent sur la piste privée pour un week-end ou un mois. En parallèle, Joe se signale par une générosité très « paternaliste » envers les natifs de l’île, construisant notamment un dispensaire et une école. Les années passant, Joe s’établit en Floride où elle finit par s’éteindre à un bel âge (93 ans) après une vie plus folle qu’un roman.

E N ATTE N DANT SON AVÈ N E M E NT, PRÉVU

D’ICI CINQ À DIX ANS, certains prennent du recul, à l’image de Jonathan Anderson.

Combinaisons noires décorées de leds, vêtements aux volumes distordus, comme par des manipulations digitales : dans son défilé homme pour Loewe, en janvier dernier, le créateur s’interrogeait sur l’impact des écrans. « Nous sommes en train de littéralement tomber dans l’ordinateur, confiait-il à l’issue du show. Nous vivons dans un monde rétroéclairé, il faut donc que les vêtements rivalisent avec cette non-réalité. » Quelques jours plus tard, c’est Bernard Arnault, patron de LVMH, qui s’exprimait devant la presse sur le métavers, invoquant un principe de prudence… et de réalité. « Cela peut avoir un impact positif sur l’activité des marques. Mais vendre une basket virtuelle pour 10 € ne nous intéresse pas ». Et de conclure : « Attention aux bulles ! Je me souviens de celle des premiers jours d’Internet, au début des années 2000. » Une expérience bien réelle, à méditer.

ÉPOQUE

MARION “JOE” CARSTAIRS

Pour l’instant la mode – et ses clients – n’imaginent pas renoncer à l’objet physique. Mais dans une dizaine d’années, les jeunes générations seront certainement prêtes à acheter des produits 100 % digitaux, déjà présentés comme une alternative écologique à la fast fashion. Avec eux, pas de problématique de déchet, de transport, de stock, mais une empreinte carbone conséquente (un NFT produirait 200 kg de CO2) qui tend à se réduire avec l’apparition de blockchains moins énergivores. Mais des questions épineuses se posent déjà, comme celles de la sécurité des données, de la propriété intellectuelle ou de la possibilité de passer librement d’un univers à l’autre en gardant son avatar. « Le métavers n’est pas seulement un environnement immersif en 3D, c’est un projet à la fois social et économique, explique Luc Jodet. La contribution du Web3 (nouvelle génération internet, ndlr) consiste à proposer des protocoles de communication et financiers décentralisés qui seront totalement accessibles à tous, et non tributaires des grandes plateformes. »

Ci-contre : Marion « Joe » Carstairs sur son île de Whale Cay, aux Bahamas, en 1941.

COLLECTION/SHUTTERSTOCK. PRESSE.

qu’on ne la porte pas, c’est plus un plaisir de collectionneur. » Peut-on déjà parler de tendances dans le métavers ? « Nos best-sellers sont des looks plutôt simples pour le quotidien, des T-shirts ou des sweat-shirts arty, expliquent Daria Shapovalova et Natalia Modenova, les fondatrices de DressX, un multimarque de mode digitale. Mais aussi des pièces couture qui ne pourraient pas exister ailleurs. Certaines personnes utilisent les vêtements digitaux pour relooker leurs vieilles photos alors que d’autres s’en servent pour devenir la personne de leurs rêves ».

Créature hybride, princesse cyber ou héroïne « kawaï » : le pixel libère le champ des possibles et l’imagination. Et s’offre aujourd’hui une reconnaissance du milieu. En décembre dernier, l’avatar du créateur Alessandro Michele a ainsi décerné le premier prix de mode métavers du British Fashion Council (BFC) à Sapphire, une créatrice de Roblox. Dans les maisons, dont certaines ont déjà leur entité de création dédiée au design virtuel – Balenciaga, OTB (Diesel, Maison Margiela…) – qui imaginera les collections du futur ? « Peut-être les directeurs artistiques, épaulés par des créateurs de mode digitale ou des “super users”, ces desi-

NEWS

DAVID E. SCHERMAN/THE LIFE PICTURE

ÉPOQUE

COURTESY OF THE FABRICANT. COURTESY OF ROBLOX. COURTESY OF BALENCIAGA.

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L’ESSAI DU MOIS

Drôle d’endroit pour une rencontre : en 2011, dans les toilettes de l’université de Kaboul, Solène Chalvon-Fioriti, journaliste débutante, tombe sur un avortement clandestin. Et découvre la Pill Force, un réseau underground féministe qui distribue des pilules abortives dans les facs et les campagnes. Dans La femme qui s’est éveillée*, la grande reporter livre sous forme de road-movie un récit de ses tribulations à travers le pays aux côtés de ces Afghanes « éveillées ». Un regard caustique et intime loin des clichés habituels sur ce pays qu’elle aime et ne cesse de documenter depuis une décennie, notamment pour Marie Claire. (*) Éd. Flammarion.

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ÉPOQUE

REPORTAGE

Les Calanques,

paradis menacé Entre Marseille et Cassis, cet éden de couleurs et d’odeurs méridionales qui abrite des dizaines d’espèces protégées souffre d’une fréquentation massive et du réchauffement du climat. Experts, scientifiques et citoyens se mobilisent chaque jour sur le terrain pour tenter de sauvegarder cet écosystème fragile unique au monde.

Par Caroline Laurent-Simon Photos Anaïs Boileau

I

ci, l’été s’étire jusqu’au cœur de l’automne. Les lumières se font douces, caressantes sur le haut des pins d’Alep et des chênes, tendres comme un souffle sur les parois des falaises. Les pluies de novembre viennent désaltérer l’immense tapis de plantes de garrigue asséchées, qui descend jusqu’aux criques. Répit saisonnier après la folle fréquentation estivale où, selon les années, on peut compter jusqu’à trois millions de visiteurs dans cet espace de nature absolue dont beaucoup oublient (ignorent ?) qu’il n’est pas qu’un « spot » à la beauté spectaculaire pour instagrameurs. Le Parc national des Calanques (1) est d’abord, et surtout, un écrin de conservation écologique de 8 500 ha terrestres ourlés de 97 700 ha de territoire marin. Une enclave unique en France de sauvegarde d’une flore et d’une faune exceptionnelles, aux portes de la bouillonnante Marseille et ses 860 000 habitants. Trésor au cœur du pourtour méditerranéen (ce dernier représentant 10 % de la biodiversité végétale mondiale), ce parc regroupe un millier d’espèces végétales dont 48 sont classées protégées et 210 patrimoniales, ainsi que 140 espèces animales terrestres protégées et 60 espèces marines patrimoniales. Premier parc périurbain en Europe, il s’allonge vers Cassis et se termine à La Ciotat, ponctué sur 80 km de littoral, de plus d’une cinquantaine de calanques aux eaux claires et tranquilles (hors saison touristique).

Le Parc national des Calanques est le premier parc périurbain en Europe, à la fois terrestre et urbain. Ici, la calanque de Sugiton.

DU HAUT DU COL DE SORMIOU qu’il faut passer pour mériter – en marchant – la crique du même nom tout en bas, c’est la dernière fois qu’on peut voir au loin la cité phocéenne hérissée d’immeubles, sous un halo vaguement opaque créé par l’incessante circulation automobile et maritime du port de commerce et des ferrys. Avant d’entrer, par une invisible porte, dans une autre dimension où le vent disperse les effluves de romarin, ciste, genêts et fenouil de mer. Où, dans ce paysage de moyenne montagne, on peut voir planer un aigle de Bonelli ou un hibou grand-duc, deviner dans les fourrés épais et la forêt un monde invisible, peuplé de sangliers, de lézards, de tortues ou observer une colonie de puffins qui chaloupe sur la houle. Ici, on est ailleurs. Autant de sensations et d’émotions dont Laureen Keller,

20

ÉPOQUE

REPORTAGE

écologue et chargée de mission au sein du Parc du projet Life Habitats destiné à y préserver l’habitat et financé par la Commission européenne jusqu’en 2022, ne se lasse jamais.

Consciente aussi des dangers menaçant l’écosystème, elle sait détecter l’érosion d’un rocher transformé en solarium par des touristes, la disparition d’une plante comme la rare et protégée astragale de Marseille, piétinée hors des sentiers balisés que le Parc a aménagés récemment, ou l’usure sur une écorce polie à force d’être touchée par la main de visiteurs engagés sur des pentes abruptes : « La fréquentation excessive et les embruns salés pollués par les tensioactifs sont deux grandes menaces. Les particules de détergents ménagers se retrouvent sur les plantes et provoquent leur nécrose. Mais on peut influer de façon positive sur la sauvegarde de la biodiversité, individuellement en ne marchant pas n’importe où, en utilisant des produits écologiques pour l’entretien comme des lessives avec un écolabel, ou de façon collective en repensant la gestion des polluants en mer par la création de stations d’épuration. » Du doigt, l’experte désigne une zone en contrebas, dans la calanque de Sugiton. On voit clairement, sur un même monticule surplombant la crique, une partie végétalisée et une autre, exempte de toute vie, abrasée par la présence humaine quotidienne pendant tout l’été. Elle désigne un majestueux pin d’Alep aux racines nues : « Il est en risque de déchaussement, rien que l’été dernier, 20 cm de sol ont disparu ici à force de marcher sur cette zone. Et si le sol est abîmé, une nouvelle génération de pins ne poussera plus. » Laureen confie « vaciller entre l’espoir, quand on rencontre des gens conscients qu’il faut respecter la réglementation et le désespoir face à ceux et celles et ceux qui disent : “On fait ce qu’on veut, on est à la plage !” Or ce site unique est fragile, il doit rester ouvert à tou·tes mais il n’est pas une station balnéaire ».

Dès cette année, l’accès à la calanque de Sugiton, bondée en période estivale, sera régulé : pour y accéder (gratuitement), il faudra s’inscrire en ligne sur le site du Parc national des Calanques. Le photographe Alexis Rosenfeld, grand reporter des fonds sous-marins basé à Marseille, qui a lancé le formidable projet 1 Ocean (2) en partenariat avec l’Unesco et qui travaille avec le CNRS, se veut plus catégorique encore quant aux mesures de restriction de cet espace : « Les “no take zones” interdites à la pêche et la chasse sont, dans les parcs nationaux, des succès concrets. On le sait. Alors pourquoi dans un parc national comme celui des Calanques peut-on encore chasser au fusil sur terre et sous l’eau en bouteille dans certaines zones ? On ne peut pas préserver l’environnement sans prendre de décisions catégoriques. » CHAQUE ÉTÉ, UNE ARMADA DE BATEAUX, avec ou sans permis, avec ou sans moteur, mouille collé-serré dans les eaux translucides du Parc, au risque d’arracher, en s’ancrant, les zones de posidonies, herbage crucial, source indispensable de vie pour les poissons. Justine Richaume, 26 ans, biologiste chargée d’études au sein du réseau de recherches fondamentales et appliquées Septentrion (3) et présidente du projet The Lost Compass (4) plonge toute l’année dans les forêts de corail, de gorgones rouges et jaunes, de dentelles de Vénus, refuges des poissons et crustacés. « En tant que biologiste, j’y vois toute l’opulence de cet écosystème mais aussi ses limites, souligne-t-elle. Sans parler des déchets visibles jetés des bateaux ou par des estivants, des microparticules invisibles de plastique

Tout le monde peut profiter du Parc national des Calanques. Mais ses trésors vivants sont dérangés et abîmés, sur terre comme dans l’eau, quand la fréquentation estivale est trop importante. À gauche, ci-contre

À lui seul, le Parc national des Calanques regroupe un millier d’espèces végétales, dont quarante-huit classées protégées.

En bas à gauche

Laureen Keller, écologue et chargée de mission au sein du Parc du projet Life Habitats destiné à y préserver l’habitat : « Ce site unique est fragile, il doit rester ouvert à tou·tes mais il n’est pas une station balnéaire. »

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ÉPOQUE

REPORTAGE

1

“Pousser à fond les moteurs et palmer de manière inconsciente et sans délicatesse abîme la flore et la faune sous-marines.”

Justine Richaume, biologiste et présidente du projet The Lost Compass.

2

qui empoisonnent l’eau, on constate l’impact des activités nautiques de loisir. Pousser à fond les moteurs ou palmer de manière inconsciente et sans délicatesse abîme la flore et la faune sous-marines. » Mais avant tout, c’est le réchauffement climatique qui inquiète le plus la scientifique, qui constate d’ores et déjà son impact : « Le réchauffement flingue la biodiversité ! Au-delà d’une température de 25 °C dans l’eau, nombre de micro-organismes vont disparaître ici. Sans compter l’arrivée de nouveaux prédateurs venus de mers chaudes, comme le poisson-lion arrivé de la mer Rouge par le canal de Suez. À terme, ils peuvent prendre la place de prédateurs emblématiques des Calanques, comme le mérou. » À cela s’ajoute la responsabilité des hommes, entre mondialisation à outrance du trafic maritime et implications personnelles : c’est sans doute un plateau d’huîtres jeté l’été dernier à la mer qui a provoqué l’invasion de l’algue rouge japonaise qui, en pourrissant, colonise rochers et fonds marins du Parc national des Calanques et représente un risque sanitaire en dégageant du sulfure d’hydrogène, potentiellement mortel à haute dose.

Sur les pentes de la calanque Blanche, au bord de la route qui mène à la baie des Singes, une dizaine de bénévoles de la dynamique association Clean My Calanques (5) – créée par une bande de potes randonneurs en 2017, forte aujourd’hui de 37 237 abonnés sur les réseaux sociaux (mais qui ne bénéficie toujours pas de subventions municipales) – nettoie le lieu jonché de détritus. Une décharge à ciel ouvert de mégots, canettes, papiers d’emballages, bombes de protoxyde d’azote, la nouvelle défonce à bas prix… Quand ce ne sont pas des cuvettes de toilette, des canapés, des balles de fusil Famas ou des cocktails Molotov.

EN UNE HEURE DE RAMASSAGE SUR UNE ZONE, l’association, qui

œuvre dans toutes les calanques, ramasse en moyenne 50 kg de déchets, dont 2 700 mégots, qui seront, après détoxification, transformés en énergie par la start-up RecyClop. « Pour changer la donne, il faut ne plus jeter ses déchets par terre, les emporter chez soi ou dans une poubelle, ce qui n’est pas compliqué ! prévient Céline Albinet, la codirectrice de Clean My Calanques. Mais c’est aussi adopter d’autres réflexes de consommation, des petits gestes qui font toute la différence, comme boire l’eau du robinet qui est pure en France plutôt qu’en bouteilles en plastique, réduire ses achats de produits et aliments emballés.

Prendre conscience que la nature est notre bien commun. À nous d’arrêter de la souiller. » Un message simple et essentiel que Clean My Calanques a déjà porté, lors de rencontres de sensibilisation, dans plus d’une centaine d’écoles auprès de deux mille élèves et dans ses vidéos et clips qui cumulent sur les réseaux sociaux plus de trois millions de vues.

Sinon, on peut déjà envisager un postulat à la portée de tous : considérer le Parc national des Calanques, sur terre et en mer, comme un sanctuaire naturel, un trésor commun ouvert à tous et que chacun peut et doit préserver. Pas – ni plus – comme un parc d’attractions balnéaires à l’obsolescence programmée.

1. calanques-parcnational.fr 2. 1ocean.blue 3. septentrion-env.com 4. the-lost-compass.fr 5. cleanmycalanques.fr

3 1. Justine Richaume, biologiste,

plonge toute l’année dans les forêts de corail : « La faune et la flore sous-marines sont exceptionnelles mais fragiles ! » 2. La roche, également, est fragile. À force de marcher dessus, les sols finissent par disparaître. 3. Au cœur de la calanque de Sormiou, la plus large du Parc et

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l’un des berceaux de la plongée sous-marine, se trouve un petit port longé de cabanons. 4. Les Calanques pâtissent aussi de l’importation de plantes tropicales, comme ici l’agave, une espèce très invasive. 5. À chaque ramassage, les bénévoles de Clean My Calanques ramassent des kilos de plastique, de mégots et d’immondices.

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SHOPPING

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Ci-dessus, de g. à d., défilés printemps-été 2022 Blumarine, Acne Studios, Act N°1, Chloé, Alexander McQueen.

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THIERRY LEGAY (X7). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS. IMAXTREE.COM

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JAUNE ET JOLI

PAOLO LANZI/IMAXTREE.COM (X2). DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM. COURTESY OF CHLOÉ/IMAXTREE.COM. COURTESY OF ALEXANDER MC QUEEN/IMAXTREE.COM.

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Plage tendre LA PANOPLIE

En T-shirt vert pomme, minijupe et claquettes, on convoque l’été avec une tenue qui sent bon les embruns et les vagues nacrées.

Réalisation Julie Cristobal et Timon Van Mechelen

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LE LOOK PODIUM Défilé Coperni printemps-été 2022. 1. LA BONNE SILHOUETTE Body en coton Nanushka, 370 €. Minijupe en denim recyclé clouté H&M Studio, 99 €. 2. UN COLLIER DE CAURIS En acier plaqué or et coquillages Purelei, 30 €. 3. DES TONGS TRESSÉES En polyamide Bimba Y Lola, 120 €. 4. UN SAC BLANC En cuir Caroline Biss, 130 €. 5. UNE MINIJUPE BRODÉE En coton Nisse, 320 €. 6. UN T-SHIRT OVERSIZE En coton COS, 29 €. 7. DES LUNETTES PAPILLON En acétate Prada, 330 €.

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TENDANCE

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MÉLODIE WESTERN

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MOODBOARD

Ce mois-ci, nos envies de grands espaces, de cuir brut et d’aventures nous rattrapent au galop. Réalisation Agathe Gire

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1. Michelle Dockery dans Godless de Scott Frank (2017).

2. Défilé Ester Manas printempsété 2022. 3. Bague Yvonne Léon. 4. Surchemise Raey.

5. Jupe Chloé. 6. Sac Jil Sander.

7. Bande originale du film Rio Bravo (Howard Hawks) de Dimitri Tiomkin Intrada/Capitol Records/ Warner Bros. 8. Parfum Ombré Leather de Tom Ford.

9. Bottine Khaite.

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ALESSANDRO LUCIONI/IMAXTREE.COM. URSULA COYOTE/NETFLIX. TED MORRISON. PRESSE (X5). INTRADA/CAPITOL RECORDS/WARNER BROS.

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www.caroline-biss.com

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CULTE

L’ACADÉMIQUE D’AÉROBIC COME-BACK

1981

2022

L’actrice américaine Heather Locklear.

Défilé Saint Laurent printemps-été 2022.

SI LORSQUE L’ON VOUS DIT “TOUTOUYOUTOU ”, vous enchaînez instinctivement des mouvements d’aérobic, c’est que vous connaissez Gym Tonic ! Animée par le célèbre duo formé par Véronique et Davina, l’émission au générique culte a fait bouger les téléspectateur·rices d’Antenne 2 (l’ancêtre de France 2 pour les plus jeunes) dans les années 80. Sur une musique entraînante, les cours de remise en forme aussi dynamiques que ludiques convoquaient les grandes heures de Fame avec tenues colorées à la discrétion des participantes. La combinaison près du corps ceinturée à la taille, avec bandeau, bracelets et guêtres en éponge, a fait le tour du monde, popularisée aussi par une autre figure du fitness : Jane Fonda. Est-ce parce qu’il surfe à la fois sur la nostalgie des années 80, le côté healthy mais aussi sexy que l’uniforme inspire aujourd’hui les créateurs ? La combinaison moulante a fait son apparition chez Saint Laurent, dont tout le défilé printemps-été 2022 rend hommage aux eighties, mais aussi chez Stella McCartney qui en imagine une version avec des découpes graphiques. Chez Ottolinger, on s’échauffe dans des tenues légères à lacet ambiance Fame et Marine Serre sigle sa combicycliste de ses emblématiques croissants. Qu’on se rassure : rien n’oblige à faire du sport avec…

HARRY LANGDON/GETTY IMAGES. ALESSANDRO LUCIONI/IMAXTREE.COM.

De la série Fame à Jane Fonda, ce symbole du fitness des années 80, popularisé en France à la télé par Véronique et Davina dans Gym Tonic, refait son show ce printemps-été. La pièce idéale pour coller à la vague du sexy-healthy. Par Vicky Chahine

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BIJOUX

De haut en bas

Jonc Éclipse, en or jaune recyclé serti de diamants Courbet. Bracelet Bangle Quatre Clou de Paris, en or jaune Boucheron. Bracelet Bangle Move Noa, en or jaune et diamants Messika Paris. Tous les prix sur demande.

JONCS SAUVAGES Trois bracelets d’or dont le cercle lisse est rythmé par le surgissement de diamants ou de cannelures au motif des pavés de la place Vendôme. Irrémédiablement chic.

Photo et set design Benjamin Vigliotta Réalisation Anna Quérouil

ASSISTANTE STYLISME MANON BALTAZARD.

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Photo © Rodolphe OPITCH

mollybracken.com

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Charmeuse de parme LA PANOPLIE

Chemise mauve sous veste en cuir noir, pantalon brun et touches de bleu azur : une réinterprétation tout en souplesse du cool-chic seventies.

Réalisation Julie Cristobal et Timon Van Mechelen

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LE LOOK PODIUM Défilé Atlein printemps-été 2022. 1. UNE CHEMISE VIOLETTE En coton organique The Frankie Shop, 115 €. Brassière en coton Lili Sidonio, 25 €. 2. DES LUNETTES DE SOLEIL BLEUES En acétate Sportmax, 335 €. 3. UN PANTALON BRUN En jersey Monki sur zalando.fr, 28 €.

4. UN SAC TRESSÉ En polyuréthane Mango, 60 €. 5. UN MAILLOT DE BAIN ÉCHANCRÉ En polyamide Re.Sea, 170 €. 6. DES BOUCLES D’OREILLES CŒUR En plaqué or Fra-gille, 350 €. 7. LA BONNE SILHOUETTE Blazer en cuir Oakwood, 259 €. Chemise en coton Bella Jones, 145 €. Haut de maillot de bain en peau douce Eres, 140 €. Pantalon en cuir d’agneau velours Stouls, 1 130 €. 8. UNE MULE BEIGE À TALON En cuir Morobé, 450 €.

THIERRY LEGAY (X8). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS. COURTESY OF ATLEIN.

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PEOPLE

SUR LE FIL INSTA DE

SARAH JESSICA PARKER Actrice et femme d’affaires, la plus célèbre des New-Yorkaises partage aussi bien les coulisses de sa série culte que les souliers qu’elle crée, le sauvignon à ses initiales que sa vie de famille…

Un quotidien qui fait rêver 7,7 millions de fans.

Par Maud Gabrielson

SES LIVRES PRÉFÉRÉS

SON BUSINESS DE VIN

Sarah Jessica Parker dispense régulièrement ses conseils de lecture à ses presque huit millions d’abonnés. Biographies, essais, romans… ses goûts littéraires sont divers et variés.

En 2017, elle a rejoint le très sélect club de lecture de l’American Library Association (ALA), où elle distille ses coups de cœur.

Femme d’affaires aguerrie, l’actrice s’est lancée en 2019 dans le vin, en sortant son sauvignon blanc, Invivo X SJP, dont les vignes sont cultivées en Nouvelle-Zélande. Elle n’est pas la seule à avoir succombé à ce business, Cameron Diaz ou Drew Barrymore sont également à la tête de leur propre cuvée.

SES “BEHIND THE SCENE”

Diffusée en décembre dernier, la suite de la série culte Sex and The City, baptisée And Just Like That… a ravi les fans. Avec ses acolytes (sans Kim Cattrall) Sarah Jessica Parker raconte les aventures de Carrie Bradshaw, devenue cinquantenaire. Une joie retrouvée qu’elle partage avec des photos des coulisses du tournage.

SES ENFANTS DEVENUS GRANDS

Mariée à l’acteur américain Matthew Broderick, l’actrice est mère de trois enfants : James, né en 2002, et les jumelles Marion et Tabitha, nées en 2009.

En septembre, elle s’émouvait sur Instagram du départ de son aîné pour Brown University, l’un des établissements les plus cotés du pays.

SON AMOUR POUR CARRIE

De Carrie Bradshaw, les aficionados retiennent surtout le sens du style. Et l’actrice ne boude pas son plaisir à partager des clichés de son personnage culte en tenue. Robes du soir à paillettes, grands jupons à pois, costumes masculins et, évidemment, talons haut perchés, sa signature.

INSTAGRAM.COM/SARAHJESSICAPARKER.

SA LIGNE DE CHAUSSURES

Lancée en 2013 en collaboration avec George Malkemus, alors PDG du fameux label Manolo Blahnik, la ligne de chaussures de l’actrice ne connaît pas la crise. Sobrement baptisée SJP by Sarah Jessica Parker, cette dernière propose des escarpins bijoutés, des boots urbaines ou encore des sandales estivales. L’actrice en fait régulièrement la promotion sur son compte Instagram.

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ACCESSOIRES

De gauche à droite et de haut en bas

Micro Sac Bowling Dior Vibe, en cuir Dior, 2 450 €. Sac Distorted, en cuir Acne Studios, 790 €. Mule en cuir grainé By Far, 385 €.

ATOUTS COULEURS Mini-bowling ou extra-plat, deux sacs à main aux tons sucrés jouent le contraste avec des mules vert gazon à bride nouée.

Photo et set design Benjamin Vigliotta Réalisation Anna Quérouil

ASSISTANTE STYLISME MANON BALTAZARD.

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x Tourisme Knokke-Heist

24H À KNOKKE-HEIST Les jours s’allongent et se prolongent. Le soleil nous gratifie de sa présence de plus en plus souvent. C’est donc le moment idéal pour organiser une pause d’une journée vers la plus belle plage de Belgique.

Commencez la journée en buvant un café chez Bonjour. L’endroit idéal pour commencer une journée de plaisir et de sérénité dans votre station balnéaire préférée.

Zoutelaan 47

14h

Knokke-Heist compte d’innombrables boutiques qui valent le détour, comme Sketch, A Suivre, Lewis & Melly, Blue, Les Sœurs et Essentiel. Ces adresses font de la commune côtière un véritable hotspot pour celles et ceux qui aiment le shopping durable et belge.

Lippenslaan, Dumortierlaan et Kustlaan.

10h30

12h30

Niki de Saint Phallestraat 6

Avenue Elizabet 85

17h

19h Terminez la journée après le coucher du

Faites-vous plaisir et chouchoutez le ou la partenaire de votre journée avec un soin visage relaxant au Bar à Beauté. Après ce coup d’éclat, vous continuerez à explorer Knokke-Heist en étant rayonnant·e.

Installez-vous sur un transat au Collins Club et profitez des derniers rayons de soleil avec un délicieux verre de rosé à la main et des tapas so fresh.

Zeedijk-Het Zoute 746

Besoin d’une pause ? Profitez du délicieux high tea pour deux personnes à l’hôtel Britannia. Après avoir dégusté quelques scones, vous êtes prêt·e pour une sérieuse séance de shopping.

soleil par un agréable dîner. Optez pour une expérience de partage au Calypso, un établissement totalement tendance. Vous rentrerez ensuite à la maison fatigué·e mais tellement satisfait·e de votre journée.

Zeedijk-Knokke 510

DÉCOUVREZ TOUTES NOS BONNES ADRESSES SHOPPING ET FOOD SUR MYKH.BE. Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Tourisme Knokke-Heist. www.myknokke-heist.be

FRANKIE AND FISH. PRESSE.

10h

STYLISME AGATHE GIRE ET AXELLE CORNAILLE. PEIGNOIR RALPH LAUREN. LUNETTES DE SOLEIL CELINE. REMERCIEMENTS À L’HÔTEL LOEWS SANTA MONICA BEACH HOTEL.

Destination Knokke-Heist avec votre meilleur·e ami·e, ça vous dit ?

Nous avons établi le programme de votre journée idéale.

RENCONTRE

ANDIE MACDOWELL, L’ÂGE DE TOUS LES POSSIBLES

Ci-dessus, photographiée par Basile Mookherjee.

TÊTE-À-TÊTE(S)

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TÊTE-À-TÊTE(S)

RENCONTRE

Son apparition tout en crinière poivre et sel lors du dernier festival de Cannes a été une grande source d’inspiration pour de nombreuses femmes. L’actrice, radieuse porte-parole internationale L’Oréal Paris, nous recevait il y a quelques semaines à Los Angeles, pleine d’une énergie communicative, pour évoquer son actualité – il ne faut pas rater Maid, la minisérie où elle incarne une artiste fantasque et bipolaire – mais aussi et surtout partager ses réflexions sur sa façon d’aborder son âge, à bientôt 64 ans. Sans fard ni langue de bois, marque d’une femme qui a su trouver son épanouissement en accueillant le passage du temps.

Par Aurélie Lambillon Photos Basile Mookherjee Stylisme Axelle Cornaille et Agathe Gire

MAILLOT DE BAIN ERES, CALEÇON CHARVET. SERVIETTE LA SERVIETTE PARIS.

Andie MacDowell, la force de l’âge

RENCONTRE

un sujet dont elle sait finement pointer les ambiguïtés et les contradictions. Le bon dosage entre retenir ou laisser filer les années. La volonté d’assumer son âge sans pour autant vouloir qu’on vous en parle constamment. En bref, un âge assumé qui n’en devient pas pour autant réducteur. Ainsi, quand elle nous lance, de but en blanc : « Et vous, quel âge avezvous ? » Puis commente, dans un grand éclat de rire « Attendez d’avoir le mien ! », on se dit que, si le futur lui ressemble, il se présente plutôt bien.

Qu’est-ce qui vous a attirée dans le rôle de Paula, cette artiste atteinte de troubles bipolaires que vous incarnez dans la minisérie Maid ?

L’opportunité d’explorer quelque chose de différent et unique. Si souvent, on vous propose des rôles stéréotypés de petite copine, femme ou mère, mais beaucoup plus rarement un personnage comme celui de Paula. Parce qu’elle ne soigne pas sa maladie, elle est complètement imprévisible. Combien de temps vais-je devoir attendre avant que l’on me remontre un script aussi génial ?

Styliste personnel d’Andie MacDowell Marc Eram/A-Frame Agency. Coiffure Marcus Francis/ TMG. Maquillage Stephen Sollitto.

Manucure Eri Ishizu/Opus Beauty.

Set design Alice Jacobs/World+.

Production Zoé Martin/Producing Love, assistée de Ludovic Del Puerto, Léo Gack et Margot Bootz.

Remerciements à l’hôtel Loews Santa Monica Beach Hotel.

Elle n’avait aucun film en compétition au dernier Festival de Cannes. Et pourtant, dès sa première apparition sur le tapis rouge, la Croisette ne parlait que d’Andie MacDowell. Ou plutôt de sa crinière poivre et sel, qui lui donnait une allure folle lorsqu’elle montait les marches. Si les réseaux sociaux se sont aussitôt enflammés, trop heureux d’alerter sur ce gris symbole de nouveau cool, l’enthousiasme allait perdurer les paillettes de l’évènement rangées. Et l’histoire s’étoffer. Car ce gris porte un message : celui d’une femme de 63 ans qui assume le temps, se sent bien dans son âge et a furieusement envie de le montrer. Révélée en 1984 par Greystoke, la légende de Tarzan, elle brille ensuite

autant dans les comédies à gros box-office des nineties (Un jour sans fin, Green Card, 4 mariages & 1 enterrement) que dans le nouveau cinéma indépendant applaudi par ses pairs (Sexe, mensonges & vidéo, palme d’or à Cannes en 1989).

Son grand retour sur nos (petits) écrans s’est fait l’automne dernier face à sa fille, Margaret Qualley, dans la minisérie Maid où elle incarne Paula, une artiste excentrique qui refuse de soigner ses troubles bipolaires. Un rôle emblématique de ses nouvelles envies. Celles d’une femme superbe (64 ans ce mois-ci) qui nous explique qu’il est « bien normal qu’elle fasse son âge ».

Généreuse dans ses propos, réfléchie, drôle aussi, elle se montre à l’aise avec

CHEMISE CHARVET, MAILLOT DE BAIN ERES. LUNETTES VINTAGE.

Comment vous y êtes-vous préparée ?

En consultant des publications médicales sur les comportements propres à la pathologie ?

Je lis livres et études nouvelles sur le sujet depuis plus de vingt ans. Quand j’étais enfant, ma mère a été diagnostiquée schizophrène et elle a reçu des traitements par électrochocs. Je pense qu’elle était en réalité maniaco-dépressive, mais nous étions en 1958. Le sujet me touche donc de près. J’ai pu observer certains symptômes peu connus, comme l’hyper-sexualisation. La sexualité débridée de Paula est une conséquence de cette maladie qui bouleverse la chimie du corps. J’ai travaillé des attitudes qui sont les miennes, par exemple une façon d’éclater de rire, que j’ai ensuite exagérées afin de les rendre justes pour Paula. J’ai aussi adopté un débit de parole très rapide car les personnes bipolaires sont souvent brillantes et dotées d’un cerveau qui fonctionne vite. Elles sont aussi douées pour mas qu er leur état par l’humour.

Extraverties et boute-en-train, elles en deviennent séduisantes, ce qui est d’autant plus déroutant.

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“Les deux dernières années ont été dingues grâce aux mouvements Times’Up et #MeToo, dont l’impact a réellement bousculé les mentalités.

Sur les tournages, on voit enfin plus de femmes, à tous les postes, techniques notamment.”

Quel plaisir avez-vous trouvé à tourner avec votre fille Margaret Qualley, qui tient le rôle de la fille de Paula ?

J’ai déjà eu le plaisir de décrocher le rôle grâce à elle. Elle a parlé de moi au réalisateur et j’en suis très flattée. Honorée aussi qu’elle veuille travailler avec moi et qu’elle pense que j’étais la bonne personne pour le job. Elle a aimé mon interprétation de Paula, ce qui m’a mise à l’aise car je prenais un risque. Je n’avais jamais rien fait de semblable.

Vos deux filles, Margaret mais aussi Rainey, sont devenues actrices.

Les avez-vous conseillées sur la complexité de ce choix de carrière pour une femme ? Notamment sur la difficulté de durer et/ou de vieillir dans le milieu du cinéma ?

Pas vraiment, car on ne pense pas à ces chos es-là quand on a 20 ans. En revanche, je leur ai beaucoup parlé de l’importance d’avoir une bonne culture cinématographique, de connaître les réalisateurs et les films, de maîtriser le jargo n du m ét i e r. J ’a i g ra n d i à des années-lumière de ce milieu et j’ai dû tout apprendre seule. Mais elles n’ont pas non plus été élevées dans une famille

« hollywoodienne ». Je considère le cinéma comme un travail, que j’ai toujours séparé de ma vie privée. Je souhaitais qu’elles aient une vraie enfance et étudient, pas les transformer en enfants acteurs. Elles ont toutes les deux une formation de danseuse et nous discutions surtout de danse. Nous allions voir des ballets, nous écoutions de la musique. Je ne savais pas qu’elles voulaient bifurquer vers le cinéma. Aujourd’hui, elles sont bien dans leur corps et dans leur tête, et je suis fière de ce qu’elles sont devenues.

Margaret vient de tourner avec Claire Denis (dans Des étoiles à midi, ndlr), n’est-ce pas un excellent début ?

Qu’est-ce qui a changé pour les femmes dans l’industrie du cinéma depuis vos propres débuts ? Est-ce plus facile pour elles de s’y épanouir ?

Les deux dernières années ont été dingues grâce aux mouvements Times’Up et #MeToo, dont l’impact a réellement bousculé les mentalités. Sur les tournages, on voit enfin plus de femmes, pas seulement à la réalisation et à l’écriture, mais à tous les postes techniques. J’ai connu une époque où un réalisateur castait d’abord le personnage masculin,

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RENCONTRE

même s’il n’avait pas le premier rôle, argumentant que les gens allaient au cinéma pour voir des hommes.

Pensez-vous que ces mouvements, #MeToo, Times’Up, Body Positive, ainsi que tous les combats féministes actuels aident aussi à faire accepter l’idée de bien vieillir au féminin ?

C’est effectivement un combat féministe mais qui reste très difficile car rempli de paradoxes. Par exemple, à partir du moment où l’on parle « d’anti-âge », donc de stopper l’âge, on n’est déjà plus dans l’acception de l’âge. Et, soyons honnêtes, au quotidien, vieillir n’est pas simple. On met toujours l’accent sur le vieillissement du visage, le plus visible.

Mais moi, mon ego en prend un coup quand je regarde mes bras. À ce moment précis de doute, je dois me dire : hé, c’est O.K., tu aimes tes bras, ne commence pas à les détester. Ils changent dans un processus normal de cycle de vie et de temps qui passe. Tu n’es pas moins belle, moins forte, moins humaine ou moins sensuelle pour autant. Je dois être dans l’acceptation. On combat toujours le mot âge, or il peut aussi avoir une connotation positive. La contradiction : il ne faudrait pas lutter contre l’âge et pourtant on le fait constamment pour que rien ne change. Je suis la première à bien man-

ger, boire beaucoup d’eau, prendre soin de mon corps pour continuer à monter à cheval et faire de la randonnée en montagne.

Qu’est-ce que l’âge vous a apporté?

L’envie de vivre à ma façon et pour moi, car je n’ai plus de temps à perdre. Le temps est devenu précieux. J’ai tant d’envies, d’expériences à vivre. Je n’ai plus ce luxe de pouvoir toujours faire plaisir aux autres. J’ai pris conscience que je devais d’abord me faire plaisir à moi-même.

Et les limites qu’il a placées dans votre vie au quotidien?

Les limites viennent surtout de ce que les autres projettent sur vous, leur idée de ce que vous êtes devenue : une femme plus âgée, dont ils ne voient plus la beauté et qu’ils cherchent à enfermer dans une boîte. Mais savent-ils seulement à quoi ressemble cette boîte ? C’est un problème de perception, pour moi extrêmement difficile à gérer. Une femme qui vieillit perd subitement sa sexualité.

Alors qu’un homme la garde, quoi qu’il fasse. J’aimerais briser ce cliché en jouant le rôle d’une femme sensuelle et amoureuse. Plutôt qu’une vieille dame devenue l’objet d’une excitation perverse liée à son âge. On ne ferait pas subir cela à un homme.

Peut-être parce que les hommes peuvent encore avoir des enfants passé 50 ans tandis que les femmes non ?

C’est un élément clé. Et énorme, psychologiquement. Qui sera toujours un obstacle difficile à franchir car on va sans cesse nous le rappeler et l’utiliser contre nous.

La ménopause est-elle donc le dernier grand tabou ?

Je me souviens d’une conversation avec des femmes en Caroline du Nord. Elles étaient si négatives sur le sujet, ne faisant que se plaindre de bouffées de chaleur et de pertes de mémoire. Je n’étais pas encore concernée et j’étais déjà horrifiée. Je me disais que je ne voulais pas devenir comme elles. Il se passe des choses désagréables à cette période, mais si on les raconte en se dénigrant et avec des formules clichés, on se fait encore plus de mal. Hélas, beaucoup de femmes sont, involontairement, si négatives qu’elles en deviennent leur pire ennemie. Mes filles et moi sommes intraitables sur le vocabulaire pour parler de soi, car les mots ont une puissance incroyable. Or, si vous considérez la ménopause sous une autre perspective, celle d’un phénomène naturel lié aux cycles de la nature et de la terre, vous ne perdez rien en puissance.

Comment avez-vous traversé cette période ?

“Pour beaucoup, une femme qui vieillit perd subitement sa sexualité.

Alors qu’un homme la garde, quoi qu’il fasse.

J’aimerais briser ce cliché en jouant le rôle d’une femme sensuelle et amoureuse.”

J’ai décidé de prendre des hormones car j’ai eu beaucoup de problèmes d’anxiété.

Mais chaque cas est unique et chacune doit trouver le traitement qui lui convient le mieux. J’ai trois sœurs plus âgées qui ont fait d’autres choix, ils leur ont très bien réussi aussi.

La ménopause serait pourtant devenue le nouvel âge d’or de la femme. Partagez-vous cet avis ?

Je crois que c’est une réalité. Je le ressens chez des vingtenaires – des amis de mes enfants qui sont aussi devenus les miens –, heureux de passer du temps avec moi.

Heureusement, le regard des jeunes sur leurs aînées est en train de changer. Ils veulent qu’elles fassent partie de leur vie. Ils apprécient leur sagesse, leurs idées, leur énergie, leur vision du monde. Certains hommes de mon entourage commencent aussi à me regarder différemment.

“J’ai cherché d’autres actrices avec les cheveux gris et il en existe peu.

Des hommes, oui, des inconnues sur les réseaux, oui, mais pas des actrices.

Alors j’ai pris George Clooney comme modèle.”

Comment la féminité évolue-t-elle avec le temps ?

Vous attendiez-vous à une telle réaction ?

Elle devient clairement plus intense et moins passive. Je ne me sens plus obligée de ressembler à une jeune poupée parfaite pour être sexy. C’est extrêmement libérateur. Je peux être forte et puissante, comme les hommes. Je n’aime pas cette comparaison mais c’est ainsi que nous les voyons.

Non ! Je savais que les jeunes de mon entourage approuvaient mais je n’avais aucune idée de la façon dont le public allait réagir. Ces retours très positifs, ce soutien, que j’ai même constaté sur Instragram, m’ont beaucoup touchée.

Aujourd’hui, comment vous sentez-vous ?

Oh, je ne sais pas. Nombreux sont celles et ceux qui ont dû y penser pendant le Covid en se disant que c’était le bon moment pour le faire. Moi, j’ai cherché d’autres actrices avec les cheveux gris et il en existe peu. Des hommes, oui, des inconnues sur les réseaux, oui, mais pas des actrices. Alors j’ai pris George Clooney comme modèle capillaire.

Quitte à prendre une source d’inspiration masculine, autant le choisir lui !

La ménopause, le corps qui change, le regard des autres… Parlez-vous de ces sujets avec vos filles ?

Qu’est-ce que cette absence d’actrices aux cheveux gris dit de notre société ?

Très bien. Je n’ai pas l’impression d’avoir 63 ans. C’est intéressant de constater que l’esprit ne vieillit pas.

Certains jours, j’ai 14 ans. Ou j’ai 20 ans. Je cours avec le chien telle une ado. Je joue avec des enfants comme si j’étais l’une des leurs. J’ai une telle vitalité. Puis je passe devant un miroir et, là, je me dis : oups !

Oh oui, nous parlons de tout ! Elles me soutiennent et m’encouragent, et elles sont mes meilleures alliées. En période de doutes, elles sont catégoriquement contre tout questionnement de ma part.

Elles sont géniales, elles me trouvent toujours magnifique.

Vos cheveux poivre et sel ont fait l’effet d’une bombe sur le tapis rouge cannois en juillet dernier.

Et en un festival, vous êtes devenue un modèle pour de nombreuses femmes.

Les attentes sont plus fortes pour les femmes, notamment dans mon business, car il devient plus difficile pour nous d’avoir du travail. Les gens de mon métier ont d’ailleurs objecté que je n’étais pas prête, comprendre pas assez vieille, pour passer aux cheveux gris. Cette remarque est tellement stupide. J’aime anticiper. Et voici ma façon de préparer mes 65 ans, un âge qui pour moi marque une étape, plutôt que d’essayer de continuer à ressem-

bler à une jeune femme. Je veux être cette femme mûre et jouer des rôles qui lui ressemblent. Mais cela ne se fait pas du jour au lendemain, ni psychologiquement ni capillairement, même si j’ai la chance d’avoir une belle nature de cheveux.

Votre collaboration avec L’Oréal Paris date de 1986. À quoi attribuez-vous cette extraordinaire longévité ?

J’aime la caution scientifique de la marque, qui lui permet d’avoir des formules performantes. J’utilise Age Perfect car je trouve les produits efficaces. Je ne fais pas que le dire en interview pour remplir ma part du deal. Je suis également fière d’avoir réussi à conserver cette relation forte et saine pendant trente-cinq ans. Elle témoigne d’un grand respect mutuel. J’ai signé mon contrat et réalisé les premières campagnes enceinte. C’est l’histoire d’une vie : je vais être grand-mère au mois de juin ! Éprouvez-vous aujourd’hui des regrets quant à votre carrière ou votre vie privée ?

Oui et non. J’aurais pu essayer de provoquer certaines rencontres, même si je considère avoir une très belle carrière. Dès que je commence à avoir des regrets, je réalise que si j’avais fait différemment, j’aurais perdu autre chose ailleurs. Il n’y a pas de place pour le regret. Tout arrive pour une raison.

Une année, j’ai enchaîné trois tournages. Ma carrière décollait enfin. Sauf que mes enfants étaient petits et je ne les voyais plus. J’ai eu le luxe de pouvoir décider de tourner moins, un film commercial et un film indépendant par an seulement, pour passer plus de temps avec eux. Professionnellement, cela a eu un prix. Est- ce que je le regrette ? Non. Actuellement, j’arrive à peine à dîner avec eux tellement ils sont occupés.

Et avez-vous des envies particulières ?

Je souhaiterais concrétiser certains projets. Notamment ce rôle de femme de mon âge épanouie, bien dans son corps et dans sa sexualité. Pas facile à faire comprendre ici. Je devrais peut-être venir en France et proposer à une jeune réalisatrice de le tourner…

ENTRETIEN

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SELAH SUE

Après une longue pause-carrière, une dépression et deux bébés, la blonde flamboyante revient avec Persona. Un album aux mille facettes, riche et nuancé, sophistiqué et brut, soul et rap. Selah Sue, une jeune femme qui va (enfin) bien.

Par Joëlle Lehrer

MATHIEU ZAZZO.

« Je suis la reine de mon propre royaume » Sanne Putseys, le vrai nom de Selah Sue, a les yeux bleus qui brillent aujourd’hui alors que le ciel au-dehors est impassiblement gris. Elle écoute attentivement ce que je lui dis de Persona, son troisième album et je m’excuse d’être flatteuse… « Non, c’est intéressant, ce que vous dites, parce que ce n’est pas juste : “ Oh, c’est un bon disque ! ” » Selah Sue a toujours été autre chose qu’une petite jeune femme de Louvain avec une guitare. Sa voix et son groove sont extraordinaires. Prince, lui-même, l’avait remarqué. Avec Persona, l’artiste de 32 ans franchit une étape supplémentaire qui devrait impressionner, toucher et séduire.

Dès le premier morceau, Kingdom, on vous sent influencée par le hip-hop, ce qui est nouveau pour vous. Vous sentez-vous à l’aise avec ce genre de musique ?

J’aimais le rap mais je n’osais pas, jusqu’ici, en faire. Je me disais qu’en tant que fille blanche, je n’avais pas le droit.

Chaque chanson de l’album émane d’une de mes personnalités nées de la thérapie sur le dialogue avec la voix que j’ai suivie.

Et sur cette chanson, c’est la personne qui a confiance en elle qui s’exprime. Et donc, j’ose rapper. Je suis la reine de mon propre royaume ! Le rap convient parfaitement à cette expression.

Comment se fait-il qu’il y ait autant de duos, surtout avec des rappeurs comme le Nigérian Tobi et le Belge Damso, sur ce disque ?

Il me semble que j’aime toujours avoir les meilleurs. Sur mes précédents albums, j’ai eu des collaborations avec Childish Gambino et J. Cole. Mais la manière dont on se connecte, cela vient de la firme de disques. Moi, je ne fais pas la démarche d’aller vers eux car j’aurais trop peur d’essuyer des refus.

En ce qui concerne Damso, c’est Zwangere Guy, le rappeur flamand qui est aussi mon ami, qui m’a dit que c’est le dieu du rap. Et je suis super fière de

ENTRETIEN

l’avoir sur mon disque. On a enregistré son featuring en quelques heures à Bruxelles. Je l’ai trouvé super doux.

Pour lui, c’était aussi un challenge de travailler avec moi.

Dans la chanson Pills, vous parlez de votre traitement de longue date contre la dépression. N’était-ce pas lié à votre carrière ?

J’ai commencé à prendre des antidépresseurs à l’âge de 18 ans. Ma carrière avait commencé à exploser. C’est fou de penser à ça aujourd’hui. Je me suis soignée aux antidépresseurs durant quatorze ans. Si j’ai fait une bonne carrière grâce à cela ou en dépit de cela, je n’en sais rien. Cela fait cinq mois que je n’en prends plus. Et vous n’imaginez pas comment je me sens ! J’ai de l’allant, de l’ambition comme je n’en ai jamais eu. Je croyais que cela venait de moi ce manque de punch et cette tendance à dormir exagérément. En fait, non, cette passion, elle est en moi. Je suis remontée sur scène, il y a peu, avec une pêche

ENTRETIEN

que je n’avais jamais ressentie par le passé. J’ai tellement souvent dépassé mes limites parce que je ne les voyais pas à cause des antidépresseurs. Sans eux, j’aurais sans doute fait un burnout. Vous savez, c’est la première fois que je refuse de faire certaines promos parce que j’ai conscience de mes limites. Je me sens très différente aujourd’hui. Je crois qu’avec les antidépresseurs, j’ai pu réaliser une carrière stable mais je suis passée à côté de certaines choses. Et je regrette de ne pas avoir cessé ce traitement plus tôt.

Le fait d’avoir fondé une famille et eu deux enfants avec votre compagnon de longue date n’a-t-il pas facilité votre guérison ?

Je ne sais pas pourquoi cela a marché maintenant et pas les autres fois où j’ai tenté d’abandonner les antidépresseurs. Est-ce parce que je suis plus mûre ? Parce que j’ai mon foyer et mes enfants ? Ou parce que j’ai un nouveau groupe de musiciens qui me porte ?

La thérapie que vous avez suivie se base sur l’écoute de la voix intérieure.

Comment avez-vous appris son existence ?

J’ai changé. J’ai longtemps pensé que la mode était superficielle mais aujourd’hui, je considère que c’est aussi un art. L’autre jour, j’ai chanté en portant une veste de Dries Van Noten que je trouve magnifique. Donc, je ne suis pas contre la mode mais je trouve les shootings un peu ennuyeux. Moi, j’aime parler et partager avec les autres. Je ne pourrais pas être mannequin. Et puis, je n’ai pas envie d’être dans un monde où tout est basé sur le look. Mais je suis ouverte à une expérience nouvelle en matière de shooting.

J’ai beaucoup fréquenté les cabinets de psys mais, il y a quelques années, j’ai fait la connaissance d’une thérapeute qui m’a parlé de cette technique : la thérapie basée sur le dialogue avec sa voix intérieure. Elle était persuadée que cela me conviendrait bien car je manquais de confiance en moi. Je me suis toujours dit que je n’étais pas assez bien, que j’étais dépourvue de talent, que les gens ne m’aimaient pas. Cette thérapeute m’a expliqué que cette voix intérieure n’était qu’une partie de moi qui essayait de prendre le contrôle de toute ma personne. Elle m’a montré qu’il y avait d’autres personnes en moi. J’avais peur de montrer ma confiance en moi car je redoutais que l’on me trouve arrogante.

Ce qui est peut-être typiquement belge.

Et donc, grâce à cette thérapie, mes autres voix intérieures s’expriment : celle qui a confiance en elle, celle qui est mélancolique, celle qui est amoureuse… Et celle qui est indépendante.

Durant votre pause-carrière, le mouvement MeToo a émergé avec un corollaire MeTooMusic. Qu’avez-vous pensé de cela ?

C’est très important que des femmes et aussi des hommes osent s’élever contre le harcèlement sexuel. Personnellement, je n’ai jamais vécu ce genre d’expérience. Je me suis toujours sentie respectée par les personnes avec qui je travaille. Mon compagnon était aussi toujours avec moi, ce qui peut expliquer qu’on m’ait laissée tranquille. Et puis, je me suis imposée comme le boss. Mais j’ai été choquée par le nombre de femmes qui se sont plaintes de tels faits.

C’est bon que les tabous soient brisés.

Persona, le titre de cet album, est également celui d’un film d’Ingmar Bergman. Et si je vous regarde bien, je trouve que vous ressemblez à une héroïne de Bergman.

Vraiment ? Il faut que je regarde ses films. J’aimerais jouer dans un film. Je ne vous l’aurais jamais dit, il y a deux ans. J’ose le dire maintenant. Les réalis at e u rs p o u r ra i e n t m e p ro p o s e r quelque chose.

À l’intérieur même de votre label français Because Music, une quarantaine d’employées et de stagiaires se sont plaintes du harcèlement dont elles avaient été victimes du fait d’un des managers.

Et ont obtenu son licenciement.

Qu’avez-vous découvert lorsque vous êtes devenue maman ? Plus d’amour ?

J’avais déjà l’impression d’être une mère à 21 ans lorsque je me suis mise en couple avec Joachim qui avait des enfants d’une précédente union. Les gens n’imaginaient pas, à cette époque où ma carrière grandissait, que dès que je rentrais à la maison, je m’occupais des enfants. Et ce n’était pas une semaine sur deux, non, c’était tout le temps. Pour moi, avoir des enfants était une chose toute naturelle. J’ai pu prendre le temps d’être avec eux.

Et comment s’appellent vos fils ?

Seth et Mingus.

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À propos de la promo, j’ai entendu que vous décliniez les propositions de shootings mode, est-ce exact ?

Je sais et je connais ce manager.

Cela s’est produit durant mon congé et cela a été un choc.

Dernière question : quelle était votre dernière recherche sur Google ?

Oh mon dieu, je vais vérifier ! (Elle inspecte son smartphone, ndlr.) Voilà, j’ai cherché comment se prononçait le mot « Persona » en anglais.

MATHIEU ZAZZO.

TÊTE-À-TÊTE(S)

MATHIEU ZAZZO.

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Persona, Selah Sue, Because/Virgin Music, sortie le 25 mars.

En concert le 27 avril à l’AB.

“ J’avais peur de montrer ma confiance en moi car je redoutais que l’on me trouve arrogante, ce qui est peut-être typiquement belge. ”

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TÊTES-À-TÊTE(S)

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INTERVIEW

« Moi, j’aime bien les femmes de mon âge »

Pour ce cinquième film en tant que réalisateur, Bouli Lanners a changé de cap. Pourtant, on le retrouve pleinement dans cette œuvre déjà récompensée du Prix du meilleur acteur et de celui de la meilleure actrice au Festival International de Chicago.

BOULI LANNERS

Vous maîtrisez très bien l’anglais comme on le constate ici. Comment cela se fait-il ?

Ça aurait fait plaisir à ma prof d’anglais, ça ! (Rires.) J’ai l’impression que tout le monde parle bien l’anglais, aujourd’hui.

C’est la langue commune à beaucoup.

J’écoute énormément de musique anglo-saxonne et je me rends chaque année en Écosse. Là-bas, je suis obligé de parler cette langue.

Nobody Has To Know, le cinquième long métrage de et avec Bouli Lanners est aussi son premier en anglais. Cette histoire d’amour peu banale a été entièrement tournée sur l’île de Lewis, en Écosse, avec Michelle Fairley, l’une des stars de Game of Thrones. Et vous ne vous attendrez peut-être pas à autant de beauté et de tendresse.

Par Joëlle Lehrer

Pour la première fois, vous avez filmé une histoire d’amour. Y a-t-il des codes spécifiques aux films romantiques ?

Je voulais tourner une histoire d’amour depuis longtemps mais, je ne sais pas pourquoi, je ne m’en sentais pas la légitimité. Et puis, j’avais peur. Rater un film d’amour, c’est la pire chose. Après, oui, il y a des codes mais ils n’ont pas été respectés puisqu’on raconte l’histoire de gens normaux. Au cinéma, en général, les histoires d’amour sont celles de gens jeunes, magnifiques et sexy.

C’est pour rappeler que les autres, aussi, ont droit à des histoires d’amour ?

Non seulement les autres y ont droit, mais ils en vivent. La plupart des gens sur Terre s’aiment. Tous les gens ne sont pas des lovers de 20 ans. Les gens ont des histoires d’amour à tout âge. Êtes-vous un grand romantique ?

Je crois. Même si j’ai la carapace d’un vieux rocker. Les belles histoires d’amour me transportent. Une belle histoire d’amour, c’est ce qu’il y a de plus beau à raconter.

Au cinéma, quels sont les films d’amour qui vous ont transporté ?

Sur la route de Madison, Harold et Maude et Barry Lyndon.

VERSUS PRODUCTION - BRIAN SWEENEY.

Pour le rôle féminin de Millie, vous avez choisi l’actrice irlandaise, Michelle Fairley. Pourquoi ?

Je l’avais aimée dans Game of Thrones.

J’aime ce physique austère derrière lequel se cache une grande sensualité. Elle colle bien au personnage presbytérien qui vit sur cette île. On peut imaginer qu’elle est en manque d’amour depuis longtemps parce qu’elle s’est imposé des codes. Elle est très digne et raide mais on sent qu’il y a de l’or derrière. C’est pour cette raison que Michelle Fairley était mon premier choix.

Votre personnage est belge et a choisi de s’installer sur l’île de Lewis.

Un peu comme moi. Avant le Brexit, je m’y rendais deux fois par an. Je m’y ressource. Cette communauté presbytérienne me rappelle quelque chose des années 70. Et lui, il se sent bien au milieu des éléments.

Il y a des choses de vous dans ce personnage.

Oui, beaucoup. Je l’ai appelé Phil parce que mon vrai prénom est Philippe. Il est mon avatar mais en chair et en os.

Les paysages naturels de cette île sont absolument superbes. Et dans tous vos films, on note votre intérêt pour la nature.

J’ai toujours été sensible à la beauté de la nature. J’ai une relation extrêmement fusionnelle avec elle. Je ne sublime pas la nature, elle est sublime mais on ne la regarde pas.

Dans le film, vous dressez le portrait d’une femme de plus de 50 ans. Ces femmes commencent à apparaître au cinéma mais c’est encore à développer.

Oui, on en parle un peu, plus souvent en mal ou alors, il s’agit de quinquagénaires qui ressemblent à tout sauf à des femmes de plus de 50 ans. J’ai vu beaucoup de comédiennes entièrement refaites. Moi, j’aime bien les femmes de mon âge. Je les trouve belles.

Alors, on ne vous verra pas vivre une idylle avec une petite jeune de 20 ans ?

Jamais ! À l’avance, les discussions me fatiguent. Il faut, pour ça, soi-même retomber en adolescence. Quand on est un oncle, un parrain, un père, un prof, oui, mais dans une vie de couple, non.

Moi, c’est leurs mamans, aux petites jeunes, que je préfère. Ma femme a 55 ans et je l’aime. Cela fait vingt-trois ans que nous sommes ensemble et je la trouve encore plus belle aujourd’hui. Êtes-vous féministe ?

Oui, je suis né dans une famille féministe. Ma mère l’était et ma grand-mère également. Et ma sœur aussi. Et avant #MeToo, dans plein d’interviews, je parlais des différences de salaires dans notre métier. Or, c’est la base de l’égalité. Dans le cinéma, une comédienne ne gagnera jamais la même chose qu’un comédien. C’est une honte que notre profession porte depuis le début. Cela devrait être facile à régler. Les mentalités évoluent lentement. Il faut continuer à se battre pour l’égalité.

Nobody Has To Know, de et avec Bouli Lanners, Michelle Fairley et Clovis Cornillac, en salles.

Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

de

Jean Dell

et

Gérald Sibleyras

Cécile Florin, Christel Pedrinelli, Alexis Goslain, Pierre Pigeolet et Marc Weiss Mise en scène : Martine Willequet Décor : Noémie Vanheste Costumes : Fabienne Miessen

 www.trg.be

02 512 04 07

du 27 avril au 22 mai 2022

Jennifer Zsürger, São Paulo Brazilië, 12/04/2020.

PRESSE.

OÙ EST WALLY ?

En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge

View from my window Jusqu’en 2023 à l’Atomium, Bruxelles, atomium.be

CULTURE

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QUAND LE TRAGIQUE EST PALPABLE

Léon Spilliaert. Jonge man met rode sjaal, 1908.

SOLITUDE ET NOSTALGIE Le Musée De Reede est exclusivement dédié à l’art graphique et se concentre plus spécifiquement sur trois maîtres: Francisco Goya, Félicien Rops et Edvard Munch. On y admire à présent aussi le travail de l’Ostendais Léon Spilliaert.

Par Etienne Heylen

Cette exposition plonge dans la vie et l’œuvre de la Mexicaine Frida Kahlo qui, en raison de sa personnalité, de son style et de ses vues radicales sur la féminité et la sexualité, est considérée comme une figure de proue féministe.

Jamais auparavant en Europe le travail et la vie de Frida n’avaient été montrés de cette manière. Ses peintures et autoportraits sont au cœur de l’exposition. Une voix off fictive, à la manière de la sienne, emmène dans un voyage à travers l’histoire de sa vie. Jeune adulte, elle a passé une grande partie de son quotidien dans un lit d’hôpital, où elle a réalisé des autoportraits colorés « par ennui ». Plus tard, elle a rencontré Diego Rivera, qui a joué un rôle majeur dans son existence, à la fois professionnellement et personnellement. Leur relation tumultueuse a été à la base de beaucoup de ses œuvres les plus connues.

Munch et Spilliaert (1881-1946) avaient beaucoup en commun : le refus d’une éducation académique, des expériences personnelles difficiles avec l’amour et la mort, le vécu de drame existentiel personnel et les réflexions philosophiques qui l’accompagnent.

Les deux expriment une profonde introspection dans des autoportraits vulnérables et expressifs, réalisés à différentes périodes de leur vie. Un trait commun, très propre à l’air du temps actuel, relie l’atmosphère sous-jacente de leur travail : une désillusion silencieuse, un sentiment de menace, de malheur imminent... Dans son monde social-libéral changeant, Spilliaert a observé toutes les couches de la société avec une vue panoramique. Il n’épargnait ni le chef de l’Église, ni le roi, ni le soldat, ni le capitaliste, ni le citoyen aisé. Sa plume et son pinceau dessinaient des images saisissantes, formulées avec netteté, avec un sens du cynisme et de l’humour. L’exposition montre comment le processus créatif de croquis et de dessin a joué un rôle de soutien dans la création d’estampes et de gravures originales dans son œuvre.

Viva Frida Kahlo Immersive Experience, jusqu’au 1er mai au Viage Digital Art Theatre, 30 Boulevard Anspach, Bruxelles, fridakahlo.be

SORTIR AVEC RINUS À travers différents médias, du dessin à la sculpture, en passant par l’installation et le film, l’artiste visuel et voyageur de canapé autoproclamé Rinus Van de Velde (°1983) crée un univers parallèle où la réalité et l’imagination se fondent dans une forme unique de narration. Il fait des voyages imaginaires et intérieurs qui se déroulent uniquement dans l’intimité de son atelier.

Léon Spilliaert, L’Origine de l’image, jusqu’au 16 mai au Musée De Reede à Anvers, museum-dereede.com

LIÈGE

GAND

MARIEMONT

BRUXELLES

I love Japan

Kassa kassa

La Chine au féminin Une aventure moderne

Heksen avant la lettre

Dès le 2 avril à Liège-Guillemins, europaexpo.be

Un voyage nostalgique dans l’épicerie des années 60 avec des piles de conserves ou des pots pleins de bonbons colorés. Mais l’exposition fait aussi réfléchir sur notre comportement d’achat contemporain, notre consommation de masse et notre culture du jetable. Nécessaire.

Jusqu’au 28 août au Musée de l’industrie, Minnemeers 10, industriemuseum.be

Une femme sur cinq dans le monde est chinoise. Pourtant, aucune exposition ne leur a jamais été jusqu’à présent consacrée.

Le Musée royal de Mariemont propose un regard inédit sur la Chine, un portrait renouvelé de la femme moderne qui interroge sur nos fantasmes et projections.

Du 2 avril au 23 octobre, Musée royal de Mariement, 100 chaussée de Mariemont, musee-mariemont.be

Sur base des manuscrits exposés, on découvre ce que signifiait être une femme dans nos régions à la fin du XVe siècle, juste avant le début de la chasse aux sorcières.

De la Vierge Marie à la sirène, des béguines et sibylles à Jeanne d’Arc. Édifiant.

Jusqu’au 8 mai au KBR museum, 28 Mont des Arts, kbr.be

PRESSE.

Une grande expo immersive au cœur de la captivante culture japonaise, magnifique invitation à la découverte des différents visages du Japon, des rues de Tokyo aux jardins zen en passant par les mangas, les légendes, la gastronomie, Godzilla ou encore les jeux vidéo... Fascinant !

PRESSE. TIM VAN LAERE GALLERY.

AGENDA

Sur cette base et celle de rencontres avec d’autres artistes, il crée son propre microcosme, qu’il élabore dans des dessins au fusain ou au pastel. L’exposition, avec le

Par Etienne Heylen et Aurélia Dejond

train comme fil condu cteur, présente également en avantpremière le nouveau film de Vande Velde, La Ruta Natural, ainsi que des œuvres pour la plupart récentes. Pour la première fois, son œuvre diversifiée est également montrée et réunie avec celles de ses compagnons de vo ya ges fi c t i f s , do n t P i e r re Bonnard, Claude Monet, Henri Rousseau et d’autres.

Inner Travels, Rinus Van de Velde, dans le cadre d’Europalia Trains & Tracks, jusqu’au 15 mai à Bozar, Bruxelles, bozar.be

Rinus Van de Velde, Inner Travels.

MUSIQUE

CULTURE

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ON LA SUIT

Poppy Ajudha Sa légende naissante raconte qu’elle a grandi aux abords du Paradise Bar, un bar londonien appar tenant à ses parents. Poppy Ajudha, 25 ans, ne pense qu’à la musique depuis l’âge de 13 ans, période de ses premières chansons. Elle y détaille ses opinions sur le féminisme, le racisme et le genre. Ses origines anglaises, indiennes et caribéennes, on les retrouve dans ses morceaux où Poppy mêle le jazz, la néosoul et le R’n’B. Son premier album a été précédé de deux E.P. et de quelques clips chatoyants qu’elle a réalisés ellemême. Barack Obama, himself, ferait partie de ses admirateurs de la première heure. Déterminée à faire bouger les lignes, Poppy Ajudha a tout pour nous enchanter ce printemps.

The Power In Us, Poppy Ajudha, Virgin Music, sortie le 22 avril, en concert le 17 avril au Botanique.

sex bomb - Tom jones

BIBIAN BINGEN. PRESSE.

ON RETROUVE

ML

ON APPROUVE

Konoba

Avant, la Belge Maria Laetitia Mattern formait, avec son frère et un ami, le groupe Sonnfjord et chantait et composait en anglais.

Aujourd’hui, elle assume son statut de frontwoman et avance en français un projet très différent du précédent. Plus électro et plus dansant, son premier single, Nuit noire, prélude un E.P. de six titres prévu pour bientôt. Enregistré entre Bruxelles et Paris, il a bénéficié de la collaboration entre ML et Sage ayant déjà œuvré pour Clara Luciani.

Cela fait un moment que Raphael Esterhazy se cache sous le pseudo de Konoba, un nom qui claque et passe très bien les frontières où l’artiste belge est connu. Après un périple autour du monde, le revoici avec ce sensuel et séduisant album enregistré avec la complicité de R.O., son habituel comparse.

On y trouve, entre autres, All You Need, en duo avec Charles et Leo Nocta. Konoba, qui s’est marié avec une Géorgienne, n’a, semble-t-il, jamais été aussi romantique.

Nuit noire, ML, Sony Music, en concert le 28 avril aux Nuits Botanique.

It Was Only A Dream, Konoba, Louda Music, en concert le 28 avril à l’AB.

ON SAVOURE Red

Hot Chili Peppers

Cela fait un bail que l’on suit les Red Hot Chili Peppers et voici que nous parvient leur douzième album pile pour entamer le mois d’avril. Produit par Rick Rubin, il permet au guitariste John Frusciante d’effectuer un come-back qui ravira les fans de toujours. Sur dix-sept morceaux, le groupe célèbre l’amour et la fraternité. Il compte aussi sur She’s a Lover, un titre funky fait pour le dancefloor.

Unlimited Love, Red Hot Chili Peppers, Warner Music, sortie le 1er avril, en concert le 3 juillet à Rock Werchter.

Par Joëlle Lehrer

CINÉMA

CULTURE

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GRAND ÉCRAN

NOUVELLE EMISSION

AUSTRALIE SAUVAGE

Ce mois-ci, on suit le devoir de mémoire de Sandrine Kiberlain, on erre dans l’ère post-soviétique, on se perd dans la jungle avec Sandra Bullock et on retrouve Nicolas Cage.

ON EST ÉMU Sandrine Kiberlain s’est, de son propre aveu, autorisée à passer à la réalisation d’un premier long métrage. Avec Une Jeune fille qui va bien, elle s’est inspirée à la fois du Journal d’Anne Frank et de l’histoire de sa propre grand-mère juive.

Se déroulant à Paris, en 1942, durant l’Occupation allemande, le film met en scène une jeune fille qui désire devenir actrice malgré le mot « Juif » imprimé sur ses papiers d’identité. Cette héroïne de 19 ans vit sa jeunesse à fond autant qu’elle le peut. Elle se rend à ses cours de théâtre comme à ses rendez-vous amoureux. C’est Rebecca Marder, une comédienne de théâtre, qui interprète le rôle principal et nous rappelle, d’une certaine manière, le jeu d’une Nastassja Kinski. Un film émouvant et utile.

CHAQUE DIMANCHE 18H25

Une Jeune fille qui va bien, de Sandrine Kiberlain, avec Rebecca Marder, Françoise Widhoff et André Marcon, sortie le 6 avril.

AU CŒUR DU PLUS GRAND PARC DU MONDE !

Avec Fiona de Paoli, accèdez aux coulisses du plus ancien parc zoologique, à la pointe de la lutte contre l'extinction de la faune.

C. JERÔME PREBOIS. PRESSE.

ON SE SOIGNE À LA VODKA

Le Russe Kirill Serebrennikov, hostile au régime de Poutine et qui en a déjà fait les frais, a imaginé La fièvre de Petrov alors qu’il était assigné à résidence. Atteint d’une sale grippe, un mécanicien, qui est aussi auteur de B.D., revoit son passé. Et, entre autres, la Reine des Neiges, héroïne de son enfance.

Sa femme, bibliothécaire, semble, elle, dotée de superpouvoirs. Une odyssée postsoviétique trempée dans la vodka.

La fièvre de Petrov, de Kirill Serebrennikov, avec Semyon Serzin et Chulpan Khamatova, sortie le 30 mars.

ON SE DÉTEND

Nicolas Cage interprétant Nicolas Cage, pourquoi pas ? Dans Un talent en or massif, de Tom Gormican, l’acteur est pris à son propre jeu. Celui d’une star fauchée qui espère relancer sa carrière. Il ne s’attend pas à devoir bosser pour la C.I.A. très intéressée par les affaires de l’un de ses grands fans milliardaires… Action et comédie au rendez-vous.

Un talent en or massif, de Tom Gormican, avec Nicolas Cage et Tiffany Haddish, sortie le 20 avril.

ON PART À L’AVENTURE

Cela fait un moment qu’on n’avait plus vu Sandra Bullock. Dans Le secret de la cité perdue, on retrouve la star faisant équipe avec Channing Tatum et croisant aussi Brad Pitt. Après son kidnapping, une romancière rencontre son principal personnage dans la jungle… Du pur « entertainment ».

Le secret de la cité perdue, de Aaron et Adam Nee, avec Sandra Bullock, Channing Tatum, Daniel Radcliffe et Brad Pitt, sortie le 20 avril.

Par Joëlle Lehrer

CULTURE

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LIVRES

a fait basculer ma vie... Depuis lors, l’artiste ne m’a plus jamais quittée. J’ai tout lu sur lui, regardé et écouté toutes ses interviews, consigné des notes à la plume dans des dizaines de cahiers, vu certains de ses proches, amassé un maximum d’anecdotes véridiques que je mêle à mes fictions. J’ai également rencontré sa femme, Georgette. Aujourd’hui, le couple m’habite viscéralement, nous sommes intrinsèquement liés. Je vis avec eux.

LA FIÈVRE ESPAGNOLE DE SIMONE WEIL La “philosophe du concret” est l’héroïne de Colonne (1), flamboyant portrait qu’Adrien Bosc compose à l’aune de son expérience de combattante pendant la Guerre d’Espagne. Un deuxième roman stimulant, sélectionné pour le Prix du Roman Marie Claire, décerné en avril. Par Thomas Jean

Vous faites d’ailleurs de Georgette votre autre héroïne… derrière un homme qui réussit, se cache toujours une femme ?

Complètement ! C’est une façon de rendre hommage à la place qu’elle a eue dans sa vie. Il s’agit véritablement de sa moitié, au point que s’il lui avait survécu, il l’aurait fait empailler, comme cela a été le cas de leur chien, un Loulou de Poméranie, que l’on peut voir sur leur lit, dans leur ancienne maison de Jette, devenue le Musée René Magritte. Elle le désencombrait de tout ce qui était trop terre-à-terre pour son esprit d’artiste : les factures ou autres contraintes du quotidien. Elle l’hyperprotégeait. Elle était son tronc d’arbre, son pilier, il lui vouait un amour inconditionnel. C’était un couple magnifique.

Passionnée par Magritte, celle qui en a fait le héros de ses nouvelles énigmes policières ne cesse de vouer un amour sans bornes à René et sa femme, Georgette. Au point de leur consacrer un troisième tome qui pérennise le duo d’enquêteurs le plus surréaliste au rayon polars.

Ceci n’est pas une interview.

Par Aurélia Dejond

Magritte en détective, votre imagination semble aussi surréaliste que celle du Maître !

Nous avons énormément de points communs : un côté terriblement enfantin et définitivement mutin, un univers onirique et poétique, une causticité naturelle et un grand amour pour la rêverie… J’ai eu un véritable coup de foudre pour Magritte vers l’âge de 30 ans, lors d’une expo à Bruxelles : je suis restée subjuguée par Golconde, devant lequel j’ai été prise d’une émotion sans pareille. Ce tableau

Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette: les Fantômes de Bruges, Nadine Monfils, éd. La Bête noire 14,90 €.

presque envie de prendre les armes à ses côtés tant ses entêtements enthousiasment. Mais les exactions de certains anarchistes de son camp vont doucher sa fougue de jeune intellectuelle de gauche, ce que Bosc raconte sans manichéisme aucun.

UNE GUERRIÈRE BIEN HUMAINE

Drôle de guerre que celle de Weil qui, à peine arrivée sur le front, se blesse bêtement. Voici la scène : il pleut des obus, tou·tes aux abris ; quand tout se calme, sortant de sa cachette, la philosophe va-t-en-guerre se prend les pieds dans une marmite d’huile bouillante oubliée là, se brûle gravement, ce qui l’écarte des combats. Les morceaux de bravoure de ce roman de guerre ? Ils résident, non sans ironie, dans ces moments d’inaction forcée, dans ce que devient l’envie d’en découdre face à la trivialité du corps.

UNE LETTRÉE PARMI DES HOMMES

Loin du roman biographique linéaire, Colonne tient du stimulant collage où se mêlent fiction, interrogations historiques de l’auteur, textes flamboyants de Weil elle-même, dont cette longue lettre post-guerre à Bernanos : à l’écrivain d’hyper droite qui a pourtant dénoncé, dans Les grands cimetières sous la lune (4), les atrocités franquistes, elle dit se reconnaître en lui. Camaraderie littéraire inattendue sur fond d’idéologies déçues. Weil, Bernanos, mais aussi Hemingway (Pour qui sonne le glas (5)) ou Orwell (Hommage à la Catalogne (6))…

Autant de grandes plumes qui, à la Guerre d’Espagne, doivent leurs plus puissants ébranlements.

1. Éd. Stock, 18,50 €. 2. Éd. Mercure de France. 3. Une anarchiste en Espagne, in Œuvres, éd. Quarto Gallimard. 4. Éd. Le Castor Astral. 5. Éd. Folio. 6. Éd. 10/18.

Un père à soi d’Armel Job PRESSE. PATRICE NORMAND.

« Cultivons notre belgitude ! »

UNE TÊTE BRÛLÉE

Ferrailler l’exalte follement, le danger l’indiffère – se verrait-elle martyre ?

Elle versera plus tard, en tout cas, dans la mystique chrétienne – et l’on aurait

MELANIA AVANZATO. PRESSE.

NADINE MONFIL

L’intellectualisme de salon, les abstractions hors-sol, très peu pour Simone Weil qui ne philosophait jamais mieux que les mains dans le cambouis : de son expérience d’ouvrière chez Renault, elle a tiré un Journal d’usine (2) implacable ; de son enrôlement dans les colonnes antifranquistes, un Journal d’Espagne (3) en pointillé – moins qu’un journal : un carnet plein de pages blanches. Brodant finement autour de cette œuvre à trous, la raccommodant ici et là, Adrien Bosc, dans son deuxième roman Colonne, en lice pour le Prix du Roman Marie Claire, donne voix aux élans et frustrations d’une penseuse de terrain.

Lieux belges mythiques, plats typiques, expressions bruxelloises… Vous faites rayonner la belgitude !

Non, peut-être ! J’ai beau être mariée à un sculpteur français et vivre à Montmartre, j’ai tenu à garder ma nationalité belge. J’ai besoin de cette belgitude : elle me nourrit, me porte, me construit.

J’adore revenir dans le plat pays dès que je le peux et aller dormir chez ma copine juge Anne Gruwez. L’accent, la dérision et le côté bon enfant du Royaume me manquent. Faire irradier cette culture décalée à travers mes romans est une façon de la transmettre et d’y sensibiliser les plus jeunes: notre ADN est précieux, il s’agit de l’âme de notre pays, il ne faut surtout pas chercher à gommer ces particularités, mais au contraire, les cultiver !

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Parce qu’une vie bien rangée n’est pas synonyme d’existence lisse, ce nouveau roman interpelle le lecteur autant qu’il le remet à sa place. À travers son écriture qui décortique et interroge, alors que son héros, marié et père de deux grands enfants, voit son quotidien bouleversé par une révélation surgie d’un passé qui questionne le présent sans ménagement, Armel Job oblige à l’introspection, dans tout ce qu’elle a de plus troublant, voire douloureux. Se pose alors la question, tant au héros qu’à nous, de savoir si la vérité exige de tout (se) dire… Un livre formidable qui se lit d’une traite et bouscule les notions d’affection et d’amour, ébranle jusqu’à nous faire nous demander si nos propres choix ont été et sont les bons. Et qui rappelle à quel point toute rencontre très lointaine, même a priori légère, peut impacter toute une vie.

Bouleversant. Pertinent. Salutaire. Du très grand Armel Job. Éd. Robert Laffont, 20 €

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SOCIÉTÉ

VIVRE PLEINEMENT SON ÂGE : LA NOUVELLE RÉVOLUTION DES FEMMES

Ci-dessus, la mannequin Axelle Doué photographiée par Benni Valsson.

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Après 50 ans

La vie sexuelle réinventée

LE TOURNANT DE LA CINQUANTAINE N’EST

pour les millions de femmes étiquetées « périmées sexuellement » parce qu’elles ne se conforment plus aux images de la désirabilité véhiculées dans la société. Dans la série israélienne Hamishim (1), Alona, 49 ans et demi, scénariste en pleine interrogation sur sa vie intime, se voit ainsi demander de baisser à 42 ans l’âge du personnage féminin sur lequel elle écrit une série, le public ne pouvant faire l’effort de s’intéresser à une quinqua. « Si la publicité et le cinéma mettaient en scène des femmes de 50 ans et plus comme ayant ce quelque chose qui est désirable, alors elles deviendraient désirables, à leurs propres yeux et pour tout le monde », note la psychanalyste Catherine Grangeard dans Il n’y a pas d’âge pour jouir (2) , ouvrage passionnant à mettre entre les mains de toutes les quinquas.

Heureusement, l’époque change et, au cinéma comme dans la rue, nombreuses sont celles bien décidées à s’affirmer.

Selon une étude menée par Disons Demain, site de rencontre dédié aux 50+, 73 % des femmes célibataires interrogées accordent plus d’importance au sexe que lorsqu’elles étaient plus jeunes.

PAS UNE MINCE AFFAIRE

“J E N ’ A I J A M A I S É T É AU S S I É PA N O U I E

Here But Really Not, 2020.

Quelle sexualité après la ménopause ? Si la question est encore taboue, elle est au cœur des préoccupations d’un grand nombre de femmes. Plus disponibles, plus libérées et plus expérimentées qu’à 20, 30 ou 40 ans, les 50+ sont de plus en plus nombreuses à parler d’une libido plus puissante et affranchie. D’un élan retrouvé. Les sites de rencontre dédiés ne s’y sont d’ailleurs pas trompés.

Témoignages et éclairages.

Par Claire Dhouailly Illustration Emma Currie

SEXUELLEMENT, confie Carine, 54 ans, fraîchement inscrite sur une appli de rencontre. J’ai passé des années à élever mes enfants seule, j’ai envie de penser à moi. Je me surprends à ressentir un désir bien plus profond que lorsque j’étais jeune, mal dans ma peau et que je ne savais pas ce qu’il fallait faire pour séduire. » Même s’il est malmené par les perturbations hormonales, cet obscur phénomène qu’est le désir ne meurt pas avec les années, contrairement à certains discours qui conditionnent négati vement les femmes (et les hommes). « Le jour où j’ai su que j’étais ménopausée, j’ai pleuré en imaginant que je ne pourrais plus ni séduire ni ressentir d’attraction pour quelqu’un et que ma vie sexuelle était finie, confie Élise, 49 ans. La réalité s’est révélée totalement opposée. J’ai rencontré un homme pour lequel j’ai eu un désir extrêmement puissant, comme s’il n’y avait plus d’autre enjeu que celui de profiter de l’autre et de l’instant. » La qualité et l’espérance de vie font qu’aujourd’hui, la cinquantaine est une période où l’on

projette plein de possibles devant soi, et on aurait tort de s’en priver. « On est libérée de nos pudeurs d’hier, de nos devoirs maternels, de faire la démonstration de ce que l’on est, de ce que l’on vaut, on peut donc partir en quête de qui on est, de ce que l’on a envie de développer ou d’épanouir en soi et la sexualité en fait partie car elle est un élan de vie », affirme la sexologue et psychanalyste Catherine Blanc.

Les applis de rencontre facilitant les contacts, elles permettent de retrouver une certaine fougue et légèreté. « Quand on se rencontre, on sait pourquoi on est là, si on se plaît, on y va, c’est simple. Il faut passer le cap de la première rencontre et de l’idée que l’on ne pourra jamais coucher avec un autre homme que son ex-mari,

“Si on se plaît, on y va, c’est simple. Et moi, j’ose parler, je ne m’interdis plus de dire ce que j’aime ou pas.”

Sophie, 55 ans

s’amuse Sophie, 55 ans. La bonne surprise, c’est que les hommes sont plus expérimentés et connaissent mieux le corps des femmes que lorsque j’avais 20 ans ! Et moi, j’ose parler, je ne m’interdis plus de dire ce que j’aime ou pas. » Une forme de spontanéité et de liberté s’installe. La confiance en soi est souvent plus grande et l’urgence à vivre s’intensifie. Débarrassée des impératifs que l’on peut se fixer lorsqu’on cherche à construire sa vie, le seul enjeu devient le plaisir. « La question de la liberté sexuelle des femmes ménopausées s’inscrit dans (le) système de contrôle de la sexualité.

Maintenant qu’elles sont dégagées de la reproduction, les tabous autour du plaisir féminin explosent. (…) Pourquoi un tel

silence sur la vie sexuelle des femmes après 50 ans ? Les femmes réclament-elles ce s i l e n c e ? No n » , n o t e C a t h e r i n e Grangeard. Le silence est celui de la société, car entre elles, les femmes parlent, de leurs nouvelles rencontres, de la masturbation, de façon souvent plus honnête et plus crue aussi qu’à 20 ou 30 ans. Et la sexualité, parfois retrouvée après des années de pause, redonne une joie et une effervescence presque adolescente. « Quand on est dans un début de relation, on voit les choses comme si on avait de nouveau 15 ans et tout le corps s’organise avec cette lecture faussée du réel, explique Catherine Blanc.

Il y a deux phénomènes dans le désir : biologique et fantasmatique. Quand le fantasme est très fort car il y a tout à construire, il y a une énergie extrêmement puissante qui est développée, une sorte de folie psychique qui vient presque nier le réel de la biologie.

Même si la femme doit faire face à de nouveaux repères corporels liés à la ménopause, comme elle est portée par un élan merveilleux, elle mêle ces nouveaux repères à sa nouvelle relation qui est joyeuse. » Les désagréments de l’âge passent alors souvent mieux que dans une relation de long terme, même réussie, où l’on est confrontée à un corps qui n’est plus le même qu’au début. « Techniquement, le désir provoque la lubrification du vagin (…). Moins de désir : moins de lubrification.

Le seul effet de l’âge est à questionner. Dans un “vieux” couple, souvent, habitude rime avec lassitude. Contrairement à ce que l’on voudrait faire croire, l’âge n’explique pas tout dans les difficultés à “mouiller” », estime Catherine Grangeard.

CHAQUE VIE A SON HISTOIRE mais quelle que soit la configuration, la cinquantaine est (enfin) le moment de s’occuper de soi, de sa santé et de ses vrais besoins. « La victoire extraordinaire, c’est se sentir émue dans sa chair, peu importe à quel rythme. Ça n’a pas besoin d’être tous les soirs et ce n’est pas là non plus pour rassurer un homme qui a peur de vieillir », insiste Catherine Blanc. En écoutant leurs désirs, les cinquantenaires d’aujourd’hui pourront, peut-être pour la première fois, montrer un exemple rassurant aux générations plus jeunes : loin d’être une fin, cette période de la vie peut être un réjouissant élan de liberté.

1. Sur Arte TV. 2. Éd. Larousse.

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IL N’Y A PLUS D’ÂGE POUR AVOIR DU STYLE!

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Hier, on disparaissait du paysage mode passé 50 ans. Aujourd’hui, à l’instar d’Andie MacDowell, en couverture de ce numéro, on ne compte plus les influenceuses et les icônes de style quinqua, sexa et plus encore. Preuve que les choses évoluent. Et que la mode reste, par-delà les années, un formidable terrain d’expression et d’affirmation de soi.

Par Géraldine Dormoy-Tungate

POUR ELLE, LE CHANGEMENT EST SURVENU EN 2004, quand Dove a lancé sa campagne publicitaire de « vraies femmes ». Pour la première fois, une marque mondiale exprimait la beauté de manière diverse, à travers des personnalités plurielles, de couleurs, morphologies et d’âges différents. « Ridée ou merveilleuse ? » interrogeait l’année suivante une affiche montrant le sourire radieux d’Irene Sinclair, 96 ans. Les prémisses du mouvement « body positive ». Depuis, Internet et les réseaux sociaux ont pris le relais, célébrant l’excentricité d’une Iris Apfel centenaire, mais favorisant aussi l’émergence de personnalités au style plus appropriable (voir encadré page suivante).

Sur son site andbloom.amsterdam, la photographe néerlandaise Denise Boomkens donne à voir des femmes de caractère âgées de 40 ans et plus. « Le manque de visages de femmes d’âge mûr dans les médias, les magazines et la publicité nourrit un processus toxique, écrit-elle sur son compte instagram. Moins il y en

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Pendant la Fashion Week printemps-été 2022, à Milan (1 et 5) et Paris (3 et 4). 2 . La diéticienne et mannequin Maye Musk, à Paris, pendant la Fashion Week printemps-été 2022. 6. À Milan, pendant la Fashion Week hommes automne-hiver 2022-23.

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VINCENZO GRILLO/IMAXTREE.COM.

Ayant échappé aux privations de la guerre, connu l’avènement de la société de consommation, porté la libération des mœurs, les baby-boomers n’ont aucune envie de renoncer à leur mode de vie à la retraite, mais leur esprit libertaire influence les générations suivantes. « N’ayant aucune conscience de mon âge, je ne m’interdis rien, s’amuse Françoise, technicienne de laboratoire qui va fêter ses 60 ans (1). Je ne m’habille plus comme à 20 ans, mais c’est parce que je me connais mieux et que le monde a évolué, pas parce que quelque chose “n’est plus de mon âge”. » Caroline Ida Ours, 61 ans et devenue mannequin sur le tard (2), s’interroge : « À partir de la cinquantaine, il faudrait se couper les cheveux et arrêter de porter certains vêtements. Qui a dit ça ? J’aime mes longs cheveux gris et mes tenues léopard, je refuse que cela me soit proscrit. » Décidées à satisfaire cette clientèle à fort pouvoir d’achat et poussées par le courant d’inclusivité, les marques ont dû s’adapter. Les égéries d’âge mûr se multiplient. Une pléiade de supermodels a repris du service, le luxe s’offre des stars sexaLE MONDE A ÉVOLUÉ DEPUIS LE DÉBUT DES ANNÉES 2000.

génaires – Isabelle Huppert pour Balenciaga –, septuagénaires – Charlotte Rampling pour Givenchy – et même octogénaires – Ali MacGraw pour Chanel. Côté beauté, Andie MacDowell (63 ans, voir notre interview), Helen Mirren (76 ans) et Jane Fonda (82 ans) jouent les ambassadrices chez L’Oréal Paris, Isabella Rossellini (69 ans) fait de même chez Lancôme. « Ce sont maintenant plus des styles que des âges que l’on nous demande dans la publicité », remarque Sylvie Fabregon. Directrice de booking de l’agence Silver spécialisée dans les mannequins de plus de 40 ans, elle est à la recherche de gens « bien dans leur âge, bien dans leur peau, bien dans leur vie ». Sur le site de l’agence, les visages des personnes qu’elle représente parlent pour elle : ils dopent le moral tant ils rayonnent.

VALENTINA VALDINOCI/IMAXTREE.COM (X3). VICTOR BOYKO/GETTY IMAGES FOR BALMAIN.

« Est-ce que tu vas te teindre les cheveux ? Le gris te vieillit. » Le premier épisode de And Just Like That…, suite de la série culte Sex and the City, n’a pas commencé depuis trois minutes que Charlotte critique déjà le choix capillaire de Miranda. « Je vais passer un master de droit humanitaire pour pouvoir défendre les femmes qui en ont besoin, lui réplique son amie. Inutile d’être une rousse incendiaire pour ça. On ne peut pas rester comme avant. Il y a plus important que d’avoir l’air jeune. » Dix-sept ans après la fin de leurs aventures de trentenaires dans le vent, les héroïnes new-yorkaises reviennent avec une interrogation existentielle : comment vieillir avec chic ?

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a, moins les femmes se sentent autorisées à y apparaître. […] Il y a quelque chose d’effrayant pour les jeunes filles à ne pas disposer d’images positives de la vieillesse sur lesquelles se projeter. » QUE SIGNIFIE VIEILLIR AVEC CHIC ? Dans Le guide de la gentlewoman (3), Vanessa Seward apporte ses réponses. Son abécédaire a beau s’adresser aux femmes de tous âges, c’est la voix d’une personne de 52 ans qui s’exprime. À l’entrée Cinquante ans, elle conseille de s’inspirer de Jane Birkin qui « n’a pas tenté désespérément, à 50 ans, d’avoir l’air jeune et de s’accrocher quand elle n’était plus la lolita des années 60. C’est seulement dans ces conditions que vous parviendrez à vous réinventer ». Elle livre des suggestions stylistiques – « puiser dans le vestiaire masculin » – mais s’attarde sur la confiance acquise avec le temps : « Je pensais qu’à 50 ans, une femme compensait en assurance les signes de vieillissement et c’est vrai ! » s’enthousiasme celle qui, longtemps styliste, s’épanouit aujourd’hui dans la peinture et l’écriture.

Dans Une apparition (4), paru en 2017 et consacré à sa transition vers les cheveux blancs, la journaliste Sophie Fontanel affirmait aussi qu’il lui avait fallu attendre « 53 ans pour oser “[se] la raconter”, ce qui signifie oser la poésie et le lyrisme sans lesquels aucun de nous ne peut embellir ». Depuis, on ne compte plus celles qui lui ont emboîté le pas ou, plus nombreuses encore, qui suivent son cheminement sur Instagram. À 52 ans, Carole Benazet, fondatrice du multimarque Département Féminin, se reconnaît dans sa démarche : « Ça prend du temps de ne plus chercher à dissimuler qui l’on est. On assume, mais on n’a pas non plus envie de devenir invisible. » Elle se refuse d’ailleurs à passer aux cheveux blancs : « C’est magnifique sur elle, mais ça ne peut pas être généralisé. » LA MÉNOPAUSE EST UNE ÉTAPE MAIS ELLE N’EST PLUS ENVISAGÉE

À suivre aussi sur Instagram @DIANE_KEATON

L’actrice nous fait hurler de rire sans se départir de son élégance légendaire. @FIFTYYEARSOFAWOMAN

Caroline Ida Ours milite pour que chaque femme se réconcilie avec son corps. @SISSIOTTOSTYLE

1. À Copenhague, pendant la Fashion Week printemps-été 2022. 2. Sophie Fontanel, à Paris, pendant la Fashion Week hommes automne-hiver 2022-23. 3. À Milan, pendant la Fashion Week automne-hiver 2021-22.

L’allure de la photographe turinoise Simona Bertolotto est un concentré d’extravagance maîtrisée. @TRINNYWOODALL

La présentatrice anglaise, experte en relooking, partage avec humour – et un accent délicieux – ses astuces mode, beauté, fitness. @GRECEGHANEM

La quinqua montréalaise nous offre un défilé de looks audacieux.

libération : « Jusqu’à la quarantaine, je privilégiais le noir. À partir de 50 ans, je me suis ouverte à des vêtements plus colorés et graphiques. J’ai toujours aimé ça, mais avant, je ne parvenais pas à l’exprimer. » Les transformations de son corps ne l’effraient pas : « J’ai pris une taille depuis la ménopause, je fais maintenant du 44, mais je ne me sens pas complexée. Vieillir, c’est accepter les changements sans se laisser aller. » Françoise, après s’être séparée de son compagnon, a même perdu dix kilos à ce moment-là : « Cela a changé mon rapport au vêtement. Je me fais plus plaisir, je préfère ma silhouette actuelle. » La mannequin Sylviane Degunst, 64 ans (5), chevelure neige et ligne de jeune fille, reconnaît en revanche avoir du mal à s’habituer à sa peau froissée : « Je n’ose plus porter de shorts en ville. Mon cou fripé me gêne même si je l’assume. » Elle admire des femmes telles que Charlotte Rampling ou Rossy de Palma : « La première a les paupières tombantes. Elle fait avec, et c’est finalement ce qui lui donne son regard si particulier. » L’actrice espagnole ? Elle vient de la voir chez Almodóvar. « Rossy de Palma a une tête de Picasso, c’est une sculpture ambulante », s’émerveille-t-elle. Pour elle, ces comédiennes « connaissent leur architecture intime, ont appris à s’en servir et à composer avec elle au fur et à mesure des changements. Je trouve ça beau car mon regard aussi a évolué ». Apprendre à se regarder et à s’aimer, le programme d’une vie.

1. instagram.com/fasilol/ 2. Agence Silver. 3. Éd. JC Lattès. 4. Éd. Robert Laffont. 5. Auteure de Moi, vieille et jolie, aux éd. du Cherche-Midi.

VALENTINA VALDINOCI/IMAXTREE.COM (X2). JANE CALL/ABACAPRESS.

COMME UNE FATALITÉ. Caroline Ida Ours l’assimile même à une

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Valérie Glatigny

Propulsée dans l’arène politique sans q u’e l l e s’ y s o i t a t t e n d u e , c e t t e Ardennaise de souche aujourd’hui bruxelloise, diplômée en philo, regarde dans le rétroviseur avec gratitude : c’est Louis Michel, qu’elle interviewait alors comme journaliste, qui a fait basculer son destin professionnel voici plus de quinze ans, sans qu’elle n’ait rien calculé. Une envie de changer de voie, d’univers, d’oser. D’ailleurs, elle bénit ces rencontres inspirantes qui ont jalonné et marqué son parcours. Élevée dans un univers très masculin et émancipateur, entre un père et des frères qui l’ont toujours soutenue, cette quadragénaire de caractère, considérée comme brillante par tous ses pairs, s’est construit une personnalité forte sans avoir eu à subir les injonctions sociétales qui freinent encore beaucoup de femmes, dans leurs choix professionnels notamment. Élève déjà, jamais elle ne s’est demandé quelles études seraient compatibles avec un métier qui lui permettrait par exemple d’être disponible pour aller chercher des enfants à l’école à 16 h. À 48 ans, celle qui a choisi un métier en fonction de sa personnalité et de ses envies évoque son éducation avec reconnaissance, sésame d’un champ des possibles qui ne l’a pas freinée dans sa construction de petite fille.

« Être une femme a pu jouer en ma faveur » Parce que, depuis l’enfance, elle baigne dans un univers bienveillant, Valérie Glatigny ne s’est jamais sentie freinée par son genre.

Un soutien inconditionnel qui a permis à cette ancienne journaliste de devenir ministre*, sans jamais se poser la question de savoir si être une femme serait un obstacle.

Son credo : on performe mieux dans une équipe mixte.

Par Aurélia Dejond

Être élevée en fonction de sa personnalité et non de son genre, c’est la clé d’une vie épanouie ?

PRESSE.

Grandir dans un environnement très attentif, soutenant et admiratif est extrêmement précieux. Cela contribue à la construction de la confiance en soi sans devoir tenter d’adapter sa personnalité. Mon père, mes frères et, plus tard, mon compagnon m’ont toujours beaucoup valorisée. Aucun ne s’est jamais senti challengé sous prétexte qu’il devait faire mieux que moi au nom de sa masculinité. Quant à ma carrière, j’ai toujours eu la chance

immense de ne jamais avoir été discréditée ou écartée parce que j’étais une femme. Au contraire, mon genre a même pu, je pense, jouer en ma faveur.

Travailler au sein d’une équipe mixte est véritablement performant. À compétence égale, on commence même à préférer une femme, cette belle avancée me réjouit. En ce sens, je ne suis pas contre le système de quota, auquel je préfère nettement le terme de « mécanisme correctif temporaire ».

Cela a beaucoup contribué à rétablir des déséquilibres colossaux, en termes d’égalité femmes/hommes. À l’inverse, les femmes sont parfois trop majoritaires au sein de secteurs encore trop genrés ?

Complétement ! C’était le cas au sein de la Fédération de la danse. Nous avons d’ailleurs revu le quota des membres des fédérations sportives, dans lesquelles au départ, 80 % maximum de personnes du même genre était prévus. Nous l’avons rabaissé à un maximum des deux tiers. La féminisation de certaines de ces fédérations entraîne une émulation considérable, cela impactera positivement les mentalités, à terme, en offrant notamment d’autres modèles moins genrés. Vive les petites filles qui jouent au rugby et les petits garçons qui dansent ! Casser les stéréotypes de genre dès l’enfance est essentiel. Petite, j’adorais jouer au foot, une de mes tantes me mettait sans cesse en garde en craignant que je tombe ou me fasse mal, alors qu’elle n’aurait sans doute pas dit ça à un garçon. Cela reste très ancré, quel que soit le secteur. Je pense notamment à ma nièce de 11 ans, très forte en math. Cela semblait étonner une grand-tante auprès de laquelle je m’en réjouissais et qui trouvait cela étonnant, car en général, les petites filles sont « plutôt littéraires ». Il faut déconstruire les clichés, désinstaller les croyances genrées et permettre aux enfants de ne pas s’enfermer dans les diktats sociétaux qui persistent encore.

Contribuer à changer les mentalités, c’est un défi personnel?

Je ne sais pas si j’aime le défi pour le défi, mais je déteste me sentir inutile, c’est un sentiment qui me hante. Je n’ai

« À compétence égale, on commence enfin à préférer une femme. » pas d’enfants, j’aime l’idée de servir aux autres, de rendre à ceux qui m’ont donné et aidée. Être ministre, c’est un métier d’écoute, au service de la collectivité. Après quinze ans au sein des institutions européennes, comme fonctionnaire, je ressentais une certaine impuissance liée à la règle de l’unanimité. Cette lenteur avait parfois des côtés frustrants. J’avais besoin de voir des progrès concrets. J’ai donc osé me lancer, j’ai pris un congé sans solde pour faire campagne et parler en mon nom.

Mon parcours est un concours de belles circonstances, je ne m’y attendais pas du tout. Je me réjouis d’une sororité plus grande dans la société en général et dans l’univers politique également, l’accélération de l’égalité est évidente, possible aussi grâce à des hommes visionnaires : chacun semble de plus en plus enclin à trouver sa vraie place. Je voue une admiration sans borne à une femme comme Simone Weil, véritable pionnière et femme très inspirante.

Aujourd’hui, il faut avouer qu’il est plus facile de militer pour l’égalité, grâce à des personnalités comme elle. Se dire féministe en 2022 est devenu banal, n’oublions pas qu’à son époque, c’était terriblement ostracisant. (*) Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de la Promotion sociale, de la Recherche scientifique, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles.

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MOI LECTRICE

MOI LECTRICE

“J’AI CHANGÉ DE PRÉNOM POUR RENAÎTRE” Nina, responsable communication de 27 ans, suffoquait dans les habits de Derminie, prénom choisi par ses parents qui la renvoyait sans cesse à leur histoire fantasque et douloureuse.

Jusqu’à ce qu’elle se décide, enfin, à vivre la sienne…

Propos recueillis par Corine Goldberger Illustrations Joel Burden

“PENDANT VINGT-SEPT ANS, J’AI SOUFFERT

Je ne le supportais pas. Ainsi à l’école, il me précédait, puisqu’on me remarquait avant même de me rencontrer : “Ah, c’est toi, Derminie ?” Il me donnait une embarrassante aura de singularité, alors que sans être asociale, je rêvais de me fondre dans la masse, anonyme.

Derminie… Un prénom que j’ai toujours trouvé moche et difficile à mémoriser. Moi, j’aime les prénoms qui se terminent en “a” comme Laura, Emma, Lola, alors que Derminie sonne désagréablement avec tous ces “i”. J’ai donc eu droit aux “Derminie la petite souris”, Derminie-Dermaxi, D e r m i n i e - d e r m a t o … J ’a i a u s s i entendu : “Tes parents te détestaient déjà avant ta naissance?/Ils étaient bourrés pour te donner un prénom pareil ?” J’aurais préféré n’importe quel prénom rare, comme Léopoldine : c’est un peu rétro, mais au D E MON PRÉ NOM.

moins, c’est un prénom identifié (Léopoldine Hugo).

Toute ma vie, on m’a demandé d’où venait mon prénom, contrairement aux Marion, aux Margot, qui n’ont jamais besoin de justifier le leur, ces veinardes qui s’ignorent. Je voyage beaucoup et pour des étrangers, mon prénom est imprononçable : “Deuwmeuni ?” Le pire : “Dermi quoi ? Non, mais je vous ai demandé votre prénom, pas votre nom !”

C’est là où j’aurais pu étrangler des gens sur place. À toutes les rentrées scolaires, le cauchemar recommençait : “C’est original, Derminie. Ça vient d’où ?” J’aurais adoré pouvoir répondre fièrement, comme celles qui ont un prénom d’origine étrangère, “c’est slovaque”, “estonien”… Hélas, il fallait que je bidouille vite un bobard pour m’éviter d’avoir à raconter l’histoire de mes parents devant toute la classe.

Tout commence en juillet 1993. Ce jour-là, attachée à l’information et

rédactrice dans un centre culturel, ma mère reçoit un écrivain, JP, invité dans le cadre de “soirées poésie” dont elle est en charge. Elle vit alors en couple et ne se doute pas que sa vie va basculer, car elle tombe follement amoureuse de JP et réciproquement. Trois mois plus tard, chacun quitte son·a conjoint·e pour vivre cette passion au grand jour. Cet été-là, JP demande à ma mère : “Et si nous faisions un enfant ?” Elle a 33 ans, il en a plus de 50, mais la différence d’âge n’effraie par ma mère, qui rêve d’être maman.

Début octobre, elle est enceinte. JP avait écrit un livre dont l’héroïne s’appelait Derminie. C’est le prénom que mes parents, tout à leur imaginaire romanesque, ont choisi pour moi.

MAIS LEUR LOVE STORY NE FAIT PAS LONG

JP a déjà trois enfants adultes d’un premier mariage. Apprenant qu’à bientôt 30 ans, ils vont avoir une petite FE U…

sœur, les aînés, bien que déstabilisés par la nouvelle, acceptent la situation.

Après tout, leurs parents sont séparés.

Je les ai rencontrés une fois, ils ont été sympas avec moi, mais ça n’est pas allé plus loin. La cadette et sa mère, en revanche, n’ont pas accepté que JP fonde une deuxième famille. Et puis, un bébé à son âge… Face à ces réactions de colère et de rejet, JP réalise que sa jolie aventure lui apporte un peu trop de tensions, complique sa vie. Et au lieu d’assumer son choix, sans doute par faiblesse, il s’éloigne de ma mère pendant sa grossesse. Elle doit préparer seule mon arrivée même si, étonnamment, il est présent et attentionné lors de ma naissance, un an jour pour jour après leur première rencontre.

CERTES, MON PÈRE M’A RECONNUE. Mais pour ne blesser personne chez lui (et tant pis pour moi et ma mère), il me voit juste de temps en temps, cinq fois par an

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x Kodo

MOI LECTRICE

“Toute ma vie, on m’a demandé d’où venait mon prénom, contrairement aux Marion, aux Margot, qui n’ont jamais besoin de justifier le leur, ces veinardes qui s’ignorent.”

au maximum. Je ne suis donc jamais allée chez lui, c’est toujours lui qui nous rendait visite. Ma mère allait alors dormir chez ses parents, pour nous laisser l’appartement et que nous tentions de tisser une relation père-fille. Lui essayait d’être là pour mes anniversaires, m’emmenait au McDo, à la piscine… Je me souviens qu’une fois, on a cuisiné des crêpes ensemble. J’imagine qu’il faisait ce qu’il pouvait pour que ces rares rencontres soient de petites fêtes, mais en réalité, il n’était pas du tout impliqué dans mon éducation.

Je le voyais donc un peu comme un ami de la famille qui s’intéresserait à un enfant qui n’est pas le sien, ou comme le tonton éloigné qui passe de temps en temps et envoie des cadeaux à Noël.

Toute mon enfance, j’ai souffert de ne pas avoir un père au quotidien, mais lui ne me manquait pas. Parce que quand je voyais les papas qui venaient chercher leurs enfants à l’école, j’étais jalouse de mes copines. Ils étaient jeunes, beaux, athlétiques, alors que le mien… C’était un rêveur, le cliché de

l’artiste. Moi qui désirais, peut-être par réaction, avoir un papa carré, viril, dans le concret, un policier par exemple…

Oui, c’est pas sympa ce que je dis, mais si JP avait été un papa superprésent au quotidien, comme le sont certains pères divorcés, si j’avais pu développer une belle et riche relation avec lui, son âge n’aurait pas eu d’importance. Un papa, on l’aime comme il est. En revanche, paradoxalement, je n’étais pas fâchée contre lui (il était trop loin pour ça, contrairement à ma mère sur qui je pouvais me défouler). C’est juste que je ne trouvais aucun intérêt à le voir. Je ne me sentais rien de commun avec lui (de plus, la poésie ne m’intéresse pas vraiment, même si j’ai lu ses livres). Je n’avais pas envie d’investir plus dans cette relation, comme lui d’ailleurs, au fond, sinon il aurait construit de vrais liens avec moi.

La figure masculine qui comptait pour moi était mon grand-père maternel. Il avait tout : il était grand, sportif, bel homme. J’enrageais contre ma mère, à qui je reprochais son choix d’avoir eu un enfant avec “un vieux”. Et puis, dans leur exaltation romantique, ma mère et JP ne m’avaient même pas donné un deuxième prénom. Par exemple un beau prénom classique indémodable comme celui d’une aïeule – Aurore, Clémence –, ce qui se pratique pourtant couramment et fournit une alternative quand le premier ne plaît pas.

De 8 à 20 ans, j’ai donc été en conflit (tout en étant dans une relation fusionnelle) avec ma mère, surtout pendant mon adolescence. Vers 14 ans, j’en ai eu marre du rituel des visites de JP, de cette relation distendue. J’ai décidé d’arrêter de le voir. À 21 ans, j’ai commencé à me sentir vraiment très mal.

Je me suis crue bipolaire. J’ai fini par voir un psychiatre, qui m’a détectée “haut potentiel”. Cela pouvait aussi expliquer le mal-être de mon enfance, mon sentiment de décalage avec les autres jeunes de mon âge, ma difficulté à trouver ma place dans la société, avec les autres, indépendamment de mon prénom. Mais si j’avais porté un prénom banal, qui ne pose pas de questions, qui ne me renvoie pas à l’histoire de mes parents, je crois sincèrement que cela m’aurait aidée.

D E S C O PA I N S E S PA G N O L S , R U S S E S

M’APPELAIENT DERMININA, puis sont passés à Nina. Dans d’autres cultures, on donne souvent des diminutifs. Ainsi, Evita devient Eva. Et je me suis emparée avec délice de ce surnom avec lequel je me sentais libérée, épanouie.

J’ai commencé à reprendre un peu confiance en moi parce qu’avant, quand je devais me présenter, même jeune adulte, c’était toujours une angoisse. Fini d’avoir à inventer, broder sur mon prénom : “Ma mère est d’origine italienne. Ça vient de Derminia.” Tu parles ! Il doit y en avoir cinq dans toute la péninsule… Un jour, j’ai donc demandé à tout le monde de m’appeler Nina désormais. Ce qui n’a pas été simple pour ma mère. Mais petit à petit, elle a compris que ce n’était pas un caprice, que je souffrais de porter un prénom qui raconte une histoire que je ne peux pas m’approprier, comme quand on est le fruit d’un amour qui dure. Ce prénom symbolise une trahison – JP l’a quittée après lui avoir promis monts et merveilles – et mon abandon, même s’il est venu me voir de temps en temps quand j’étais petite. Aujourd’hui, resp onsable communication d’une start-up, je travaille à Berlin et Nina passe bien partout. C’est un prénom international, connu sans être très répandu : Nina Ricci, Nina Companeez… Mais il fallait l’officialiser. Ma mère a une amie d’enfance dont la fille a fait rectifier son prénom, mal orthographié à l’état civil à sa naissance.

Cette faute dans son prénom était une souffrance pour elle. J’ai appris que le fonctionnaire qui avait traité son dossier avait été bienveillant, ce qui n’est pas forcément le cas par tout en matière de changement de prénom.

Cela m’a poussée à entamer des démarches. Et le 10 février dernier, après un examen complet et attentif de mon dossier, le directeur du service population de la ville où je suis née a donné son accord pour que je m’appelle désormais légalement Nina, avec Derminie en deuxième prénom. Je l’ai gardé, parce qu’il représente tout de même une partie de ma vie. Il aura fallu seulement quelques semaines de formalités pour retrouver un équilibre, après vingt-sept ans de mal-être… »

Kodo: soin, relaxation et beauté personnalisés Dans ce lieu raffiné, un objectif prévaut : identifier vos besoins pour y répondre au mieux et adapter aux résultats escomptés chaque geste et chaque intention.

Pas de protocole figé, pas de cartographie mécanique : vous êtes unique.

DES RITUELS D’EXCEPTION

Les soins, tous sur mesure, se concentrent sur les aspirations définies.

Le soin peeling advanced lisse le grain de peau et estompe les taches, pour un teint uniforme et éclatant. Le soin couture, adapté à chacune, prend soin du visage et du décolleté. Complété par un massage du cuir chevelu et une longue gestuelle « cellular workout », il apporte un niveau de relaxation intense. Le soin des légendes, inspiré du « kobido », combine des techniques de lifting naturel, avec effet rajeunissant immédiat, pour un teint radieux et une peau repulpée. Le relaxing eyes contour constitue quant à lui un véritable soin « éclat du regard » anticernes et anti-poches qui efface instantanément les marques de fatigue grâce à un massage et un masque peel-off drainant et décongestionnant.

Les gammes de produits employées sont de très haute qualité, comme PCA SKIN Cosméceutiques pour les traitements plus profonds et peelings superficiels, ou encore Esthederm pour les solaires. Les produits Codage ou Kos font leur œuvre, accompagnant une gestuelle complète inspirée de celles pratiquées depuis des millénaires en Asie. Le corps profite lui aussi de massages, modelages et enveloppements à choisir PRESSE.

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parmi une sélection de ce qui se fait de plus bénéfique. Kodo accueille également les hommes, les adolescents ainsi que les enfants à partir de 6 ans. Une proposition unique de soins adaptés à leur âge, et soutenus par la gamme de produits Ouate Paris, tient compte de leur sensibilité.

Une gamme de thés aux vertus gustatives et/ou thérapeutiques, ainsi que leurs accessoires de préparation ponctue cette offre complète.

LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA BEAUTÉ

Chez Kodo, tous les aspects de la beauté sont abordés. On y trouve également un nail bar et plusieurs cabines adaptées aux diverses technologies qui offrent au corps et au visage des traitements précis (laser, radiofréquence, LPG Cellu M6®, lipocaviation, cryolipolyse, HydraFacial®, microneedling, Led Photothérapie…). Des consultations de médecine esthétique sont également proposées dans un cabinet entièrement dédié. Le rêve de Diana et Alain — fondateurs de Kodo — s’est réalisé… et le vôtre aussi.

Info et carte de soins: kodo-ji.be

Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Kodo. kodo-ji.be

Polo oversize en tulle Elina Silina, haut en maille Éric Bompard, jean Mom en coton Pinko. Bandeau en laiton galvanisé or et fausses perles Rosantica, boucles d’oreilles O’Lock, en métal et plexi Fendi.

@marieclaire_belgique

marieclaire.belgique

STYLISME ALINE DE BEAUCLAIRE. MANNEQUIN CHARLOTTE CAREY/SUPREME MANAGEMENT.

marieclaire.be

@OLIVIER_ROUSTEING. MCB/H&M. TONY PHAM/UNSPLASH. @BALMAIN. @DELVAUX X @GUCCI. CHANTAL. PRESSE.

EMPOWERMENT MODE BELGIQUE REGARD SUR LE MONDE IMPERTINENCE DURABLE HUMOUR STYLE

FANTAISIE ANDALOUSE

BRILLANCES ET COUPS D’ÉCLATS SOUS LE CIEL DE MÁLAGA

Ci-dessus, Charlotte Carey photographiée par Manuel Jaime.

MODE

Manteau oversize en toile de coton enduit Max Mara, brassière en polyester Diesel, short en jersey imprimé Philosophy di Lorenzo Serafini.

Gants en tulle Agnelle, sac Coussin PM, en cuir d’agneau Louis Vuitton.

Maillot de bain en polyamide Louisa Ballou, jupe en protéine/soie Dries Van Noten. Chapeau en lin Erdem, lunettes de soleil en métal Paul & Joe Eyewear,

boucles d’oreilles cercles ornées de cristaux Swarovski Carlo Zini Milano,

sac Toupet, en crin et veau Swift Hermès.

Des sequins, des couleurs et des volumes tout en fluidité et transparences dessinent des tableaux lumineux sous le ciel de Málaga.

Photos Manuel Jaime Stylisme Aline de Beauclaire

FANTAISIE

ANDALOUSE

Corset en patchwork d’alter cuir vinyle surpiqué et soutienMinirobe brodée de gorge deà maillot sequins motif floral de bain triangle en et bottes en jacquard chanvre etappliquées viscose effet lurex Elina Silina, de pierres et pantalon de clous en viscose DolceNotshy. dorés Boucles d’oreilles & Gabbana. Minisac en satin cristaux citrine Givenchy. en et boucles d’oreilles À droite en cristaux fuchsia Combinaison catsuit Hélène Zubeldia. dos-nu en jersey À droiteimprimé stretch Combinaison Saint Laurent catsuit par dos-nu enVaccarello. jersey Anthony stretch imprimé Boucles d’oreilles Saint Laurent par étoile de mer ornées Anthony Vaccarello.

Carlo Zini de cristaux Boucles d’oreilles Milano, sac en cuir étoile de mer ornées Versace. d’agneau de cristaux Carlo Zini Milano, sac en cuir d’agneau Versace.

Robe longue en crêpe Longchamp. Minisac en cuir et métal Chanel, longs gants en alter cuir et fils de laine mérinos Elina Silina, bottes en résille strassée Saint Laurent par Anthony Vaccarello. À gauche

Brassière en soie, débardeur en soie brodée, jupe longue en organza et ceinture en tissu Emporio Armani. Sac en cuir Giorgio Armani.

Maillot de bain en polyamide Louisa Ballou, jupe en protéine/soie Dries Van Noten. Chapeau en lin Erdem, lunettes de soleil en métal Paul & Joe Eyewear,

boucles d’oreilles cercles ornées de cristaux Swarovski

Carlo Zini Milano, sac

Toupet, en crin et veau Swift Hermès.

Bustier et jupe en taffetas technique et ballerines D-Mension, en gomme et cuir laminé à talons en Plexiglas Dior, robe en polyester japonais recyclé Keta Gutmane. Turban en vinyle alter cuir et organza Elina Silina, boucles d’oreilles en cristaux Hélène Zubeldia, ceinture corset en python Saint Laurent par Anthony Vaccarello. À droite

Minirobe brodée de sequins à motif floral et bottes en jacquard effet lurex appliquées de pierres et de clous dorés Dolce & Gabbana. Minisac en satin Givenchy.

Assistants stylisme Sabine Groza et Carmelo Corvaia.

Mannequin Charlotte Carey/Supreme Management. Casting Nicolas Bianciotto/ IKKI. Coiffure Sachi Yamashita/ASG. Maquillage Ruben Masoliver. Manucure Lora De Sousa.

Production Zoé Martin/Producing Love, assistée de Ludovic Del Puerto et Alice Alessandro.

Photos Mélissa De Araujo Réalisation Anna Quérouil

Robe bustier rayée, crop tops, denim, brillances et longueurs maîtrisées, comme un écho de la pulsation pop qui a traversé les années 2000.

Nouvelle star

Jean en coton Kaporal. Soutiengorge en plaqué or Hélène Zubeldia, bague en cristaux Swarovski. Sac en cuir Max Mara. À gauche

Robe à franges en nylon J.W. Anderson.

Sac Moon Cut petit modèle, en cuir Givenchy, bagues en cristaux Swarovski.

Brassière et jupe en toile, sous-vêtements en jersey et ceintures en cuir Miu Miu. Bagues en cristaux Swarovski, bague en métal et résine rouge Dior.

Débardeur en perles Dries Van Noten,

culotte en jersey Miu Miu. Dans les cheveux, ceinture strassée Nué.

T-shirt en polyester et élasthanne Cop·Copine, jupe en crêpe de jersey Dundas. Micro Sac Bowling Dior Vibe Dior.

Assistante stylisme Manon Baltazard.

Mannequin Ana Jorge/Next Models.

Casting Nicolas Bianciotto/IKKI. Coiffure Christophe Pastel/ASG. Maquillage réalisé par Maelys Jallali avec les produits Charlotte Tilbury. Manucure Lora De Sousa, assistée d’Anaïs Cossais. Set design Alice Jacobs/World+.

Production Zoé Martin/Producing Love, assistée de Ludovic Del Puerto et Margot Bootz.

T-shirt à manches longues en polyester Mango, jupe en jersey technique bistretch Lucille Thièvre. Sac Baguette, en sequins Fendi.

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ACCESSOIRES

accessoires indispensables Découvrez notre sélection colorée des 50 plus beaux sacs, chaussures, montres et accessoires à s’offrir absolument cette saison.

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Production Timon Van Mechelen Adaptation Marie Honnay 5

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Pastels

Naturel

1. PLATE Ballerine en cuir Chanel, prix sur demande.

2. MULTICOLORES Boucles d’oreilles en or rose avec saphirs et diamants JBS, 5120 €, chez Colman. 3. DÉLAVÉ

1. RONDES Boucles d’oreilles Eternity en laiton Tilly Sveaas, 174 €, sur debijenkorf.be 2. TRESSÉ Sac en cuir brillant Octogony, 650 €. 3. BOUTON Bracelet en or jaune Tiffany & Co., 7950 €. 4. BRONZE Sandale en éco-cuir Momoni, 220 €. 5. COLLAB’ Chapeau en feutre Borsalino x Ami, 390 €. 6. GARDE-TEMPS Montre Constellation en acier et or Sedna 18 carats et bracelet en cuir Omega, 13.600 €. 7. KAKI Sac Whitney en cuir Max Mara, 1349 €. 8. DENIM Basket New Balance x Miu Miu, 550 €.

9. COMPENSÉE Sandale en cuir MM6 Maison Margiela, 370 €, sur zalando.be 10. WEEK-END Sac en nylon recyclé Jérôme Dreyfuss, 590 €. 11. REPTILIEN Sac en cuir Acne Studios, 900 €. 12. PILOTE Lunettes de soleil en métal Vogue Eyewear, 83 €. 13. PAILLE Sabot en cuir Marni, 520 €.

Jaune pâle, lilas, vert tendre ou bleu lavande : ces nuances romantiques ajoutent une touche de tendresse dans votre dressing.

Sac Loop Baguette en denim jacquard avec bordure en cuir Louis Vuitton, 1800 €. 4. SWITCH Pochette en cuir nappa Pinko, 285 €. 5. BOUCLÉE Ceinture en cuir Le Tanneur, 89 €. 6. LAVANDE Escarpin en cuir brillant Nodaleto, 690 €.

7. SOLEIL Lunettes Tom Ford en acétate, 275 €.

8. CLASSIQUE Montre avec boîtier en acier et bracelet en cuir Cartier, 2570 €. 9. MENTHOLÉ Sac Lilium en cuir de veau Mansur Gavriel, 765 €. 10. TOUT DOUX Foulard en polyester recyclé & Other Stories, 35 €. 11. GRAINÉ Sac en cuir Clio Goldbrenner, 395 €. 12. POCKET The Pouch Mini en chenille Bottega Veneta, 1750 €, sur mytheresa.com

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Les couleurs chaudes et naturelles comme le brique, le vert mousse et l’argile ont un effet positif sur notre humeur, l’allure nonchalante, en bonus.

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MODE APPLIQUÉE

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ACCESSOIRES

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MODE APPLIQUÉE

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Tuttifrutti

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Du jaune citron au framboise en passant par le violet, ces accessoires aux couleurs vibrantes pimentent n’importe quel look.

1. FLORALES Boucles d’oreilles Essentiel Antwerp, 65 €. 2. BRILLANT Escarpin en cuir The Attico, 730 €.

3. POMME Sandale en cuir de veau avec semelle en caoutchouc AGL, 385 €. 4. HOLLANDAIS Sabot en cuir de veau Sine & Cosine, 400 €.

5. BIFACE Chapeau de pêcheur Valentino, 450 €, sur mytheresa.com 6. CARRÉ Foulard en twill de soie Kaai x Nel Maertens, 50 €. 7. AÉRIEN Foulard en soie Dior, 195 €. 8. SWITCH Collier en acier et laiton recyclés H&M Studio, 39,99 €. 9. SERPENT Bague avec huit diamants Ole Lynggaard Copenhagen, pd 8100 €.

10. BORDEAUX Montre Legend Diver Longines, 2250 €. 11. CHILI Sac Re-Edition 1995 Prada, 2300 €.

12. BUBBELGUM Lunettes de soleil Salvatore Ferragamo, 220 €.

13. CLOUTÉ Sac XS Le Cagole en cuir Balenciaga, 1590 €.

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Noir et blanc

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Entre noir absolu et blanc pur, ces indispensables revisitent les codes du chic intemporel.

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1. MARGUERITE Sac à main Daisy en cuir D’heygere, 860 €. 2. CUBE Sandale en cuir Filippa K, 320 €.

3. SERRÉE Ceinture en cuir Arket, 49 €. 4. JAPONISANTE Tong en cuir Dries Van Noten, 591 €.

5. DALMATIEN Sac en polyester recyclé Monki, 25 €. 6. BLACK Montre avec boîtier en acier inoxydable et bracelet interchangeable en cuir de crocodile Baume & Mercier, 5400 €. 7. PRÉCIEUX Collier avec perles et chaîne Chanel, prix sur demande. 8. VICHY Chouchou en coton Ganni, 20 €. 9. RAPHIA Sac Weekend Max Mara, 165 €. 10. SIRÈNE Sac en cuir Aspassia Tagliente, 1100 €. 11. UNISEXES Lunettes de soleil Bobby en acétate Pearle x Komono, 59 €. 12. CHIC Mule en cuir de chèvre Hermès, 670 €.

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MODE D’EMPLOI DÉCRYPTAGE

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LE BEL(GE) HÉRITAGE

À gauche Brillant en couleur camel, un iconique de Delvaux.

1. Dernier-né de Delvaux : le Lingot.

2. Le studio est le cœur de l’Arsenal.

3. Artisans au travail.

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Des marques qui produisent localement : voilà ce qu’on appelle un rêve durable. En Belgique, plusieurs maisons de renom ne jurent que par cette approche.

Certaines sont récentes. D’autres plus anciennes, mais toutes fabriquent – partiellement ou entièrement - leurs vêtements et accessoires dans leur(s) propre(s) studio(s) belge(s) ou européen(s).

L’objectif : proposer un produit de qualité, garant d’un savoir-faire et d’un artisanat belge.

Delvaux, le sac royal Fondée en 1829, avant même que le Royaume de Belgique n’existe, la Maison Delvaux porte le titre de plus ancienne maroquinerie au monde.

Mais ce n’est pas tout : la maison est considérée comme l’inventrice du sac à main en cuir, tel qu’on le connaît encore aujourd’hui. Les propriétaires de la marque ont déposé ce brevet en 1908. La marque de fabrique Delvaux : un savoir-faire inégalé, comme en témoignent les nombreux modèles emblématiques qui, après plusieurs décennies, n’ont pas pris une ride et continuent à faire fantasmer les femmes du monde entier. Pour fabriquer un Brillant, le modèle le plus célèbre de tous les temps, un artisan a besoin de huit heures. Ce modèle créé en 1958 se compose de 64 pièces de cuir, d’un fermoir et d’attaches en métal. Il faut 10 étapes pour fabriquer un sac, de la découpe du cuir jusqu’à l’assemblage et aux finitions.

Par Elspeth Jenkins Adaptation Marie Honnay

PRESSE.

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À l’A rs e n a l , Q.G. de D el vau x à Bruxelles, le travail s’organise autour de l’Atelier. Depuis la mezzanine, on peut observer le travail des artisans.

C’est là que sont fabriqués les sacs handmade, ainsi que les demandes exclusives Made to Order et les proto-

types issus des idées du studio de création. Les versions exotiques en peaux plus exclusives sont également fabriquées à Bruxelles. Dans ce lieu magique, les rouleaux de cuir italien et français n’attendent que d’être coupés, puis assemblés par une équipe de passionnés. Peu de marques de luxe peuvent se targuer d’en faire autant. Si vous avez récemment acheté un sac Delvaux, peut-être avez-vous été surprise d’y trouver la mention Made in France. En 2018, compte-tenu de l’expansion mondiale de la marque, Delvaux a créé deux ateliers supplémentaires à Bourg Argental et Avoudrey.

L’ouverture de la boutique de New

York a boosté les demandes pour certains modèles. Une augmentation de la capacité de production était donc nécessaire. Au total, 200 artisans travaillent dans les ateliers Delvaux.

Le petit dernier de la famille : le Lingot.

Pour ce modèle, Delvaux a puisé son inspiration dans les riches archives des années 70. Emblématique de notre envie de liberté, le Lingot est conçu pour être emporté partout et s’adapter à toutes les situations. On aime ses lignes épurées et graphiques qui font la renommée de la maison.

Le Lingot, à partir de 3600 €, delvaux.com

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DÉCRYPTAGE

1. Souriez, vous ne pouvez pas vous tromper avec ces bijoux... 2. 10 orfèvres travaillent dans l’atelier de Berchem. 3. Le bracelet Embrace, icône de W&H depuis 2000.

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Van de Velde, les dessous de la Belgique gerie Marie Jo, PrimaDonna ou Andrés Sardá dans leur tiroir. Malgré une fidélité indéfectible à ses racines belges et au savoir-faire artisanal de ses propres ateliers, Van de Velde a su percer sur la scène internationale. Une gageure.

Les départements de conception, de pré-production, de couture et le service client sont situés dans le Q.G. belge du groupe. La succursale, également située en Flandre, gère l’entrepôt, le contrôle des matières premières, le laboratoire, le site de coupe, l’inspection, le stockage et l’expédition. Si ça vous semble beaucoup, rappelez-vous qu’un soutien-gorge Van de Velde se compose en moyenne de 45 pièces et que le groupe compte au total

1. Le studio de design à Schellebelle.

2. Tout commence par un moodboard et des croquis.

3. La campagne printemps-été 2022 de Marie Jo L’Aventure.

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mariejo.com

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Wouters & Hendrix, binôme précieux WEAREOSKAR.COM FOR RECTO VERSO MAGAZNE. PRESSE.

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En 1919, il y a 123 ans, Achiel et Margaretha Van de Velde fondent leur entreprise de corsetterie dans un tout petit village de Flandre orientale. Au fil des ans, Van de Velde est passé d’atelier de corsetterie à marque de lingerie à vocation internationale sous le signe de l’artisanat, de la technologie et de l’innovation (conception d’imprimés numériques, réalisation de patrons numériques…) Ce qui différencie la marque de ses concurrentes, c’est sans nul doute la qualité du cuir et les coupes parfaitement ajustées ; deux éléments qui ont contribué à assoir la marque sur la scène internationale.

Nombreuses sont les Belges qui possèdent une ou plusieurs pièces de lin-

1231 employés dans le monde, dont 229 au sein de son Q.G. Les autres travaillent dans ses 27 magasins multimarques, sur le site de production belge ou encore le siège social d’Andrés Sardá à Barcelone et le principal site d’assemblage de Kondar, en Tunisie.

Le cœur de l’entreprise, c’est le département conception installé dans les bâtiments de Van de Velde, à une petite demi-heure de Bruxelles. Aujourd’hui environ 100 personnes y travaillent.

L’atelier de couture interne qui emploie 25 couturières expérimentées est considéré comme un laboratoire. C’est là que les croquis du studio sont réalisés et ajustés. Les différentes matières sont examinées en laboratoire pour, entre autres, assurer une tension optimale des tissus élastiques. Chaque pièce passe aussi en machine pour tester sa résistance à un cycle de lavage à 40°C. Pour les maillots de bain, une attention est portée aux effets du chlore et de l’eau de mer sur le tissu.

Pour l’été 2022, Marie Jo L’Aventure, la petite sœur plus aventurière de Marie Jo, nous emmène à la découverte du Japon. Le moodboard est placé sous le signe des couleurs vives, de la dentelle, des lignes graphiques et de la broderie. Un hommage à la sculpture japonaise contemporaine riches en nuances vives, en imprimés cool et en dentelle avant-gardiste.

MODE D’EMPLOI 99

Katrin Wouters et Karen Hendrix se sont rencontrées lors de leurs études à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers. En 1984, elles décident de créer Wouters & Hendrix, des collections empreintes de surréalisme. Sur chaque pièce, on perçoit une interprétation créative et très émotionnelle de ce mouvement. Comme chaque bijou est fabriqué localement dans l’atelier de Berchem, près d’Anvers, la marque est considérée comme l’un des acteurs clés de la mode belge, tant sur le marché belge qu’international. Dans l’ate-

lier, 10 orfèvres, 9 femmes et 1 homme, fabriquent les pièces du label. Leur mission : donner vie aux créations du studio. Installé face à son propre établi, chaque orfèvre est en charge de la création du bijou de A à Z. Toutes les pièces sont fabriquées au studio. La gravure, le sertissage des pierres et la dorure sont externalisés, mais tous les partenaires de la marque travaillent à proximité, pas loin d’Anvers. Cette production interne (ou archi-locale) permet de garder un contrôle total de la qualité, mais aussi

une marge de manœuvre pour bon nombre d’expérimentations. Sans compter que chaque bijou porte la signature de l’orfèvre qui l’a façonné.

Chez W&H, aucun bijou n’est pareil.

Fondé dès la création du label, le studio s’est progressivement agrandi pour pouvoir répondre à l’augmentation des demandes. Au fil des ans, les processus de production ont forcément changé sans que les modes de fabrication artisanaux ne s’en trouvent modifiés. Katrin et Karen continuent, de la manière la plus efficace possible, de se battre pour défendre la production locale.

La nouvelle collection, Les Éternelles, se compose de nombreux classiques, emblématiques de la maison. Le bracelet Embrace créé en 2000 fait son come-back et les bagues Chapters de 2002 se réinventent également.

Bracelet Embrace, 1050 €, wouters-hendrix.com

ENQUÊTE

BEAUTÉ

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La ménopause en pleine forme Hydratation, équilibre alimentaire, moral, renforcement musculaire, osseux et capillaire : toutes les clés et nos conseils pour maintenir une bonne hygiène de vie au quotidien pendant cette période et s’éviter les désagréments liés à la diminution de la production d’hormones.

Par Claire Dhouailly

BEAUTÉ

ENQUÊTE

COMMENT VIVRE LA MÉNOPAUSE AU MEILLEUR DE SA FORME

Ci-dessus, un collage d’Anna Muller.

C’est en moyenne à 50 ans que la ménopause s’installe, un peu plus de 80 % de femmes connaissant cette étape de la vie marquée par l’arrêt du fonctionnement des ovaires entre 45 et 55 ans. On considère que la ménopause est là après un an sans règles, mais le processus ne se fait pas de façon radicale, la fabrication des hormones (progestérone et œstrogènes) déclinant progressivement pendant ce que l’on appelle la périménopause. Aujourd’hui, les femmes vivent un tiers de leur vie en étant ménopausées et, pourtant, ce n’est que tout doucement que le mot « ménopause » sort de l’ombre, alors qu’en parler à son médecin et à son entourage permet de mieux faire face aux problématiques qui apparaissent. Car si toutes les femmes ne sont pas égales devant les troubles qui peuvent survenir, on ne peut ignorer que la privation d’hormones ait des conséquences sur le bien-être et la santé.

Prendre un traitement hormonal est-il indispensable? « L’hormonothérapie substitutive constitue non seulement une marche à suivre potentielle durant la ménopause, mais s’avère aussi être le traitement le plus efficace contre les bouffées de chaleur. En outre, cela aide à prévenir la perte osseuse ainsi que les fractures de la colonne vertébrale et/ou de la hanche liées à ce changement inévitable », explique Herman Depypere, Vice-Président de la Société belge de la ménopause (SBM).

Pourtant, près d’1 femme sur 2 (46 %) déclare ne pas avoir agi après avoir constaté la disparition de ses menstruations pendant plus de 3 mois. Un chiffre qui s’explique par une étude américaine, réalisée il y a vingt ans, et qui concluait que l’hormonothérapie augmentait les risques de cancer du sein. En réalité, on sait aujourd’hui que si risque accru il y a, il est de faire grossir un cancer préexistant mais pas de le déclencher. Le THM consiste en l’application cutanée d’un gel d’œstrogènes d’origine naturelle, associé à la prise d’une gélule de progestérone naturelle. « Si on est ménopausée très jeune, autour de la quarantaine, il est indispensable de le prendre jusqu’à 50 ans car les femmes sont alors exposées à un risque accru d’ostéoporose et de maladies cardiovasculaires », estime la Dre Anne de Kervasdoué, auteure de La vie intime des femmes*. Lorsqu’on est ménopausée vers 50 ans, l’âge moyen, on a le choix mais il reste important de consulter pour faire le point sur son état de santé et évaluer la balance bénéfices-risques. Bien équilibré et pris dans les deux ans qui suivent la ménopause, il règle les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, les problèmes de fatigue, d’articulations douloureuses, de sommeil et d’humeur (lorsqu’ils sont dus à la chute des hormones). Il aide aussi à maintenir son poids en favorisant la masse musculaire plutôt que la masse graisseuse et il ralentit le vieillissement de la peau induit par le manque d’hormones. « Même lorsqu’on n’a aucun de ces symptômes, rien ne dit que la ménopause n’aura pas de conséquences à plus long terme sur les os, le cœur, les artères, qui sont protégés par les œstrogènes. Il faut savoir que la mortalité diminue entre 50 et 60 ans chez les femmes qui prennent un THM », souligne la gynécologue. Prendre un traitement ne veut pas dire s’engager pour dix ans, on peut tester et arrêter quand on le souhaite. Tout cela en étant médicalement accompagnée pour pouvoir faire un choix éclairé. (*) Éd. Odile Jacob.

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Quels coups de pouce apporter à son corps ?

DES PHYTOESTROGÈNES POUR UN PEU DE FRAÎCHEUR

Les bouffées de chaleur seraient la conséquence d’une hyperstimulation de l’hypophyse sur l’ovaire. Elles se caractérisent par des coups de chaud, suivis souvent d’une suée.

La nuit, ce sont les sueurs nocturnes. La fréquence et l’intensité varient selon les jours et les femmes. On les range dans la catégorie symptômes gênants mais non graves, pourtant, lorsqu’elles sont très fortes et fréquentes, elles peuvent provoquer à long terme des troubles des fonctions cognitives.

Les atténuer naturellement est complexe. « Les phytoestrogènes extraits de certains végétaux n’ont pas démontré leur efficacité. Certaines femmes disent qu’ils leur font du bien et il n’est pas interdit de les essayer. Mais s’ils n’ont pas amélioré vos symptômes au bout de trois mois, c’est qu’ils ne sont pas efficaces pour vous », note le médecin et écrivain Martin Winckler dans C’est mon corps*. Ce sont les extraits de soja, sauge, houblon. « Pour celles sur qui cela n’a pas d’effet, l’ashwagandha, une plante adaptogène, peut être intéressante. Elle agit en apaisant le système nerveux par régulation du cortisol », explique Caroline de Blignières, cofondatrice de la marque MiYé. (*) Éd. L’Iconoclaste.

DU SPORT ET UNE ALIMENTATION ÉQUILIBRÉE POUR UNE SILHOUETTE HARMONIEUSE

Privé d’œstrogènes, le corps stocke plus volontiers le gras au niveau de l’abdomen. « La silhouette se redessine, c’est souvent compliqué à vivre mais, surtout, ces graisses sont les plus dangereuses pour la santé car elles sont associées aux risques cardiovasculaires. Surveiller sa silhouette n’est pas qu’une histoire d’esthétique », rappelle Nadine Ker Armel, diététicienne. Parallèlement, la masse musculaire a tendance à fondre. Il est plus que jamais important de bouger en pratiquant un sport (qu’on aime, pour être assidue) et en marchant trente minutes quotidiennement. Côté assiette, on ajuste. « On prend soin de consommer une portion et demie de protéines par jour (viande blanche, œufs, poisson, légumineuses, viande rouge une fois par semaine) », explique Nadine Ker Armel. Si on limite les quantités, pas question de supprimer les féculents, qui donnent de l’énergie, ni les graisses végétales, qui sont essentielles au métabolisme et à la souplesse des tissus. L’erreur à éviter : sauter des repas. « On est sûre alors de prendre du poids car le corps se met en économie pour brûler moins. Or, c’est une période où le métabolisme de base est déjà ralenti », poursuit Nadine Ker Armel.

tiel aussi de mettre calcium et vitamine D dans son assiette, en consommant des yaourts et des fromages (non allégés), des amandes, des eaux riches en calcium, des poissons gras », insiste Nadine Ker Armel. À savoir : les excès de tabac et de caféine ne font pas bon ménage avec le calcium osseux.

9 ESSENTIELS POUR UN QUOTIDIEN PLUS SEREIN 1. NOURRISSANTE Peptide, acide hyaluronique et extrait de cacao protègent la peau des agressions et maintiennent l’élasticité.

DES GELS POUR UNE VIE INTIME CONFORTABLE

Irritations, démangeaisons, douleurs lors des rapports, la sécheresse vaginale est liée à plusieurs phénomènes : un manque de lubrification, une baisse de l’élasticité de la peau, ainsi qu’un déséquilibre du pH et de la flore intime. Cet inconfort affecte à la longue le plaisir et la libido, déjà malmenée par l’arrêt du fonctionnement des ovaires, ces derniers sécrétant une petite partie d’hormones mâles impliquées dans le désir. Là encore, c’est très variable selon les femmes. « Celles qui ont une vie sexuelle active ressentent ces désagréments plus tardivement, car le vagin reste plus élastique », remarque la Dre Anne de Kervasdoué. Pour entretenir l’hydratation et la souplesse, des solutions locales existent, comme les gels intimes hydratants qui s’utilisent quotidiennement. Si la gêne est intense, l’option hormones en application locale, crème ou capsule, est bienvenue et compense l’absence de THM.

Arkéskin Jour de Lierac, 29 € les 50 ml.

2. RÉGÉNÉRANT Un cocktail dynamisant avec de la vitamine C et des molécules antirides éprouvées comme le Matrixyl 3000.

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des œstrogènes, les taux de sérotonine, dopamine et noradrénaline plongent. « La seule vraie façon de compenser, autre que le THM, c’est le sport, à condition d’en faire quasiment tous les jours », note la Dre Anne de Kervasdoué. Côté assiette, on pense aux oméga 3 présents dans les noix, l’huile de colza, les poissons gras. « Ils ont un réel impact sur la régulation de l’humeur ainsi que sur le sommeil », assure Nadine Ker Armel.

UN SOMMEIL RÉPARATEUR POUR UN BON ÉQUILIBRE

Difficulté à s’endormir, réveils nocturnes : pour préserver sa santé, on ne se résigne pas à mal dormir. Des nuits trop courtes ou peu réparatrices sont source d’inflammation et de ce fait de risques accrus de troubles cardiovasculaires, d’une baisse de la concentration et de la mémoire. Elles sont aussi souvent associées à une plus grande difficulté à gérer son poids. Alors, que faire pour éviter les hypnotiques ? À chacune de tester le rituel qui fonctionne : tisanes, plantes en gélules ou ampoules (passiflore, valériane), gouttes de CBD, séance de cohérence cardiaque… La mélatonine peut aussi être une solution efficace lorsqu’on peine à s’endormir. « Au dîner, attention à ne pas supprimer les féculents. En se contentant d’une soupe ou d’une salade et d’un laitage, on risque de mal dormir parce qu’on a faim », insiste Nadine Ker Armel.

UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE ET DES OMÉGA 3 POUR UNE HUMEUR AU BEAU FIXE

Si vous vivez un syndrome prémenstruel caractérisé par de l’irritabilité et des baisses de moral, il y a de forte chance pour que vous connaissiez des troubles de l’humeur à la ménopause, voire des sentiments dépressifs. En effet, avec la chute

UNE CRÈME AUX ACTIFS STIMULANTS POUR UNE PEAU CONFORTABLE ET PULPEUSE

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Crème-Baume Excellage d’ Institut Esthederm, 99 € les 50 ml.

Un duo ashwagandha et basilic sacré, à tester pour limiter les bouffées de chaleur.

4. CALMANT

La Sérénité d’ Hygée, 33 € les 42 g.

LE PILATES ET LE YOGA POUR UN PÉRINÉE TONIQUE

« Le périnée, qui est un muscle, ainsi que les muqueuses qui l’entourent sont sensibles aux hormones. Lorsque ces dernières chutent, le risque de problèmes urinaires s’accroît », résume la Dre Anne de Kervasdoué. Un plancher pelvien tonique est aussi impliqué dans le maintien d’une bonne libido. Comme les autres muscles, on peut renforcer son périnée par la pratique de certaines disciplines, les plus efficaces étant le Pilates et le yoga. Pour des séances de tonification ciblée, on peut avoir recours à des accessoires comme les boules de geisha.

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Le plein de lipides naturels pour assouplir la peau, associé à des actifs redensifiants de pointe.

3. RAFFERMISSANTE

DE L’EXERCICE, DU CALCIUM ET DE LA VITAMINE D POUR DES OS EN BÉTON

La présence des œstrogènes, avant la ménopause ou via le THM, est protectrice contre la perte de masse osseuse. La meilleure solution naturelle pour renforcer ses os demeure l’activité physique, à ne jamais délaisser. Et pour stimuler la synthèse osseuse, ce qu’il faut, ce sont des impacts au sol, en marchant d’un bon pas appuyé, en courant si les genoux le permettent, en jouant au tennis ou en dansant. « Il est essen-

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Elixir Cell Flash Metabolissime de Skin’ Minute, 18,90 € les 15 ml.

La chute des hormones féminines accélère le processus de vieillissement. La quantité de sébum diminue, la synthèse de collagène, d’élastine et d’acide hyaluronique ralentit drastiquement. L’épiderme et le derme s’affinent, la peau s’assèche, elle perd son rebond et sa tonicité. Le taux de cortisol aurait, lui, tendance à augmenter et à amplifier l’inflammation cutanée, qui accélère la perte de matière et la présence de taches. À pister au quotidien pour conserver une peau confortable, les soins qui hydratent, nourrissent et stimulent la production de collagène et d’acide hyaluronique. Les gammes dédiées aux femmes ménopausées répondent à ces critères mais n’importe quelle bonne crème, à la texture confortable et aux actifs stimulants (acide hyaluronique de plusieurs poids moléculaire, rétinol, resvératrol, vitamine C), convient.

Le duo provitamine B5 et peptides d’artichaut pour lutter contre la sécheresse, les taches et les rides.

5. REVITALISANTE

Crème Rééquilibrante de Dr. Pierre Ricaud, 55 € les 40 ml.

6. APAI SANT Une poudre de mélisse, escholzia, passiflore, L-tryptophane, magnésium et vitamine B6.

Poudre de Sommeil HoliBeauty Food d’ Holidermie, 28 € les 25 g.

7. DENSIFIANTE Des oméga relipidants et

du Proxylane pro-fermeté.

Crème Nuit Relipidante Raffermissante Neovadiol de Vichy, 39 € les 50 ml.

8. I NTI M E Une texture gel qui adhère idéalement à la peau et qui rééquilibre la flore, hydrate et apaise. Après 21 jours d’utilisation, il est possible d’espacer les applications.

Gel Intime Hydratant Rééquilibrant de MiYé, 23 € les 60 ml.

9. TONIFIANTES En silicone et sans phtalates, des boules de geishas appelées aussi Kegel Balls, du nom du Dr. Arnold Kegel qui a mis au point les exercices de renforcement du périnée.

Kegel Balls de Femintimate, 14,90 €, sur amenovia.com

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BEAUTÉ

ENQUÊTE

INTERVIEW

LES FONDAMENTAUX DE

DES PROTÉINES, DU FER ET DES SHAMPOINGS SANS SULFATES POUR UNE CHEVELURE PLUS DENSE

ANDIE MACDOWELL

« La baisse des hormones provoque une modification du pH du cuir chevelu, une moins bonne irrigation des bulbes, qui s’affaiblissent. Le cycle de vie du cheveu s’accélère », explique Caroline de Blignières, cofondatrice de la marque MiYé. Le cheveu pousse moins longtemps et tombe plus vite. De plus, la protection des œstrogènes contre la chute androgénique (liée aux hormones mâles) disparaît. Certaines femmes perdent vraiment en densité, d’autres conservent leur masse mais la chevelure est moins volumineuse et moins vigoureuse. Le cheveu devient plus mou, plus fin et plus sec, car le sébum est aussi moins abondant. Plusieurs options permettent de redonner un coup de fouet à sa chevelure. La première étant de surveiller ses apports alimentaires en protéines et fer (viande rouge, lentilles). « Mes clientes qui consomment beaucoup de poissons gras riches en oméga 3, comme les sardines, retrouvent aussi une plus belle chevelure », constate la coiffeuse Delphine Courteille. On peut s’aider avec des complexes équilibrés d’acides aminés et vitamines, notamment du groupe B. Côté routine capillaire, on privilégie les shampoings sans sulfates (SLS) qui altèrent le microbiome du cuir chevelu. « La recherche s’intéresse de plus en plus aux liens entre le microbiome et la chute de cheveu », souligne Marie Drago, fondatrice de la marque de cosmétique aux pro, pré et post-biotiques Gallinée. Les sérums qui équilibrent et stimulent le cuir chevelu sont aussi bienvenus pour aider le cheveu à pousser plus fort. Côté soin, le mot d’ordre et d’hydrater pour apporter de la souplesse, avec des soins à l’acide hyaluronique, à l’aloe vera, à la kératine, aux beurres et huiles naturelles… Quand les cheveux prennent une texture mousseuse incoiffable, Delphine Courteille propose un « brushing mémoire », soin profond à la kératine qui lisse durablement les écailles de la fibre et facilite le coiffage à la maison.

Invitée de ce numéro qui célèbre la force de l’âge, l’actrice partage avec nous les secrets de sa beauté solaire, entre astuces pour hydrater visage et cheveux, cures végétales et randonnée.

Par Aurélie Lambillon Photo Basile Mookherjee Stylisme Axelle Cornaille et Agathe Gire

QUELLE EST VOTRE ROUTINE BEAUTÉ MATINALE ?

Quand la lumière naturelle manque, je me prépare une tasse de thé au maté et je médite assise devant une lampe infrarouge. Idéal pour synchroniser les rythmes circadiens.

Ensuite, je fais du yoga ou je pars marcher.

SUIVEZ-VOUS UN RÉGIME ALIMENTAIRE PARTICULIER ?

J’essaie de consommer un maximum de légumes. J’ai lu que nous devrions en manger au moins douze par jour. Difficile, mais pas impossible si on les cuisine en soupe, jus ou salade. Sans être végétarienne, il y a des périodes où je ne me nourris que de végétal.

FAITES-VOUS DU SPORT ?

COMMENT SOIGNEZ-VOUS VOTRE PEAU ?

Elle est sèche, je lui apporte confort et hydratation avec une formule riche que je confectionne en mélangeant la Crème Age Perfect Golden Age de L’Oréal Paris avec une huile. Côté make-up, j’applique juste un peu de mascara pour étoffer mes cils et j’ajoute à mon blush quelques Gouttes Illuminatrices Glow Mon Amour de L’Oréal Paris, qui donnent de l’éclat à mes pommettes.

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3 SOINS CAPILLAIRES RÉGÉNÉRANTS 1. UN SÉRUM COMPLET Conçu pour le cuir chevelu et les longueurs, un sérum à l’acide hyaluronique, vitamine E et extrait marin stimulant pour gagner en force, souplesse et volume.

Sérum Universel Chronologiste de Kérastase, 45 € les 90 ml.

2. U N E FOR M U LE NON MOUSSANTE Une crème de shampoing pour nettoyer le cuir chevelu avec le plus grand respect.

Au fil des utilisations, le cheveu retrouve sa santé.

Crème Lavante Apaisante de Gallinée, 23 € les 200 ml.

Un bain de kératine végétale pour donner du corps et de la souplesse sans alourdir.

3. UN MASQUE SANS SILICONE

Masque Réparateur Ultime Absolue Kératine de René Furterer, 54,40 € les 200 ml.

CHEMISE ET CALEÇON CHARVET. REMERCIEMENTS À L’HÔTEL LOEWS SANTA MONICA BEACH HOTEL. PRESSE.

ET VOS CHEVEUX ?

PRESSE.

Delphine Courteille, coiffeuse

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J’adore la randonnée, regarder la nature et écouter les oiseaux me donne un plaisir indescriptible. Je pratique aussi le yoga depuis trente-cinq ans. Bénéfique au corps et à l’esprit, il muscle bras et ventre.

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“Mes clientes qui consomment beaucoup de poissons gras riches en oméga 3, comme les sardines, retrouvent aussi une plus belle chevelure.”

BEAUTÉ

Je protège leur ton poivre et sel de la chaleur, notamment celle des outils de coiffage.

Ils sont frisés et secs, j’ai donc remplacé le shampoing quotidien par un rinçage avec un conditionner, suivi du soin de jour Crème Sauveuse de Boucles Dream Long Curls d’Elsève, qui dessine mes boucles.

UNE HABITUDE QUI VOUS RESSEMBLE ?

Je collectionne les écharpes depuis vingt ans.

Je les préfère aux bijoux. J’en porte notamment avec un chapeau quand je fais mes randonnées. Y ajouter une touche de rouge à lèvres me met aussi en grande joie.

VOS GESTES DE BEAUTÉ GREEN ?

SES 3 ESSENTIELS 1. « Plus adapté à ma peau sensible que le rétinol

des dermatologues, je l’utilise deux soirs par semaine contre les rides. »

Revitalift Laser Sérum Nuit Retinol Pur, de L’Oréal Paris, 19,90 € les 30 ml.

2. « Une huile d’amande douce, achetée dans

une boutique bio, pour le visage et le corps. » Huile Végétale Vierge Amande Douce Bio de Centifolia, 13,40 € les 100 ml.

3. « Pour protéger mes mains et mon visage

en randonnée. »

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Écran solaire visage Glow Screen SPF40 de Supergoop !, env. 39 € les 50 ml, sur revolveclothing.fr

Je suis très investie dans la préservation de l’environnement, particulièrement la terre et l’eau. J’essaie aussi de consommer responsable en achetant de la seconde main. Il est important de mettre la notion de durabilité au cœur de nos habitudes.

PORTEZ-VOUS UN PARFUM TOUS LES JOURS ?

Ma sœur travaille chez dōTerra et j’adore lui acheter des senteurs boisées et florales que je mixe. Ils ont aussi un mélange d’huiles essentielles appelé Peace que j’aime par-dessus tout.

QUELLE EST VOTRE DEVISE ?

Se souvenir de mettre de l’amour dans nos vies. Il dissout bien des problèmes.

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BEAUTÉ

SOIN

NEWS

LE PRODUIT CULTE

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REPÉRAGES

ALL DAY ALL YEAR DE SISLEY

LES ENVIES D’AVRIL

Un démaquillant qui purifie la peau, un fond de teint qui se fait oublier ou un mascara qui fait le show : tour d’horizon des idées qui nous inspirent.

Par Malvine Sevrin

Pollution atmosphérique, U.V., tabac… Cela fait plus de 15 ans que ce soin aide notre peau à être plus forte que son environnement.

Par Julie Rouffiange

UN TEINT QUI RESPIRE LA LÉGÈRETÉ

On s’offre une bouffée d’air frais avec ce baume de teint qui ne cherche pas à masquer la peau mais la laisse pleinement respirer. Un soin pigmenté qui embellit sans étouffer.

Baume de teint perfecteur naturel collection Hermès Plein Air, 75 €, disponible au magasin de Bruxelles et sur hermes.com

En 2005, les laboratoires Sisley mettent en avant l’impact de L’E X P OS OM E sur l’apparition des signes de l’âge. Regroupant l’ensemble des facteurs environnementaux et endogènes auxquels un individu est exposé durant toute sa vie, l’exposome est responsable de 80 % du vieillissement cutané.

BEAUTÉ

DES LÈVRES TOUTES DOUCES

Ce gommage lisse et régénère les lèvres grâce à un mélange de cristaux de sucre, de minéraux marins et d’exfoliants d’origine marine.

Gommage Doux pour les Lèvres de La Mer, 65 €, chez Ici Paris XL, Planet Parfum, Senteurs d’Ailleurs et sur lamer.eu/be

1.

3. Ce soin innovant devient très vite

un BEST-SELLER MONDIAL.

4. Les chercheurs de Sisley continuent à approfondir leurs connaissances sur l’exp os ome et s es méfaits sur la peau. Même si ses effets ne se voient pas immédiatement, il épuise son système de défense naturel et entraîne un processus de vieillissement silencieux avec chute de l’hydratation cutanée, perte d’éclat, de fermeté, de vitalité… Le constat des scientifiques est clair : IL FAUT ANTICIPER en protégeant la peau avant que son système de défense ne soit débordé.

5. En 2022, les Laboratoires Sisley innovent à nouveau en lan-

çant une nouvelle version de leur soin : ALL DAY ALL YEAR 2022.

Cette toute nouvelle formule, encore plus puissante, combine des actifs intelligents capables de renforcer le pouvoir d’autodéfense de la peau grâce à 2 boucliers et 7 leviers de protection.

UN GLOW ÉTINCELANT

La marque suisse Valmont puise dans la nature alpine pour inventer des soins d’une haute technicité.

La promesse de sa gamme Luminosity dédiée aux millennials ?

Une routine simplifiée (4 étapes seulement) mais ultra-performante pour un teint lumineux. La preuve avec ce masque velouté à base d’acide glycolique et d’enzymes de papaye : en 10 minutes top chrono, il affine le grain de peau et offre un coup d’éclat instantané.

Ce système de protection ultra-puissant freine la synergie néfaste pollution/U.V. La peau est moins débordée, son système de défense naturel fonctionne à nouveau de manière optimale ; elle peut donc FAIRE FACE AUX AGRESSIONS. 7.

LumiMask de Valmont, 183 €, en parfumeries et sur lamaisonvalmont.com

8. Résultats : PROTÉGÉE DU VIEILLISSEMENT accéléré, la peau est

plus lisse et plus dense. Les rides sont réduites. Le teint est radieux et lumineux.

9. Parfaitement hydratant, ce soin peut s’utiliser seul ou au-dessus de n’importe quel autre en « top coat » protecteur.

Il est UNIVERSEL et convient aussi bien aux hommes qu’aux femmes de tout âge. Sa texture est confortable et son parfum végétal très agréable.

10. LE NOUVEAU FLACON EN VERRE EST RECYCLABLE ET « AIRLESS ».

La poche intérieure contenant le soin se rétracte au fur et à mesure des utilisations, et finit par se détacher.

All Day All Year de Sisley, 335 € les 50 ml, en parfumeries. sisley-paris.com

PRESSE (X5). COURTESY OF ISABEL MARANT/IMAXTREE.COM.

ALL DAY ALL YEAR,

PRESSE.

La même année, la marque lance un soin bouclier capable pour la première fois de protéger la peau des agressions extérieures pendant 8 heures d’affilée.

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physique, protège la peau en surface avant que les agressions extérieures n’aient eu le temps d’altérer ses cellules grâce à trois leviers de protection, dont une protection UVAUVB renforcée qui reste efficace pendant 8 heures. U N D E UX IÈ M E BOUCLIER, biologique cette fois, agit au cœur de la peau pour réactiver ses capacités d’autodéfense grâce à quatre leviers de protection.

6. UN PREMIER BOUCLIER,

UN DÉMAQUILLANT-SOIN

UN MASCARA SPECTACULAIRE

Petite révolution à lui seul : ce mascara permet de multiplier les couches à l’infini pour obtenir le look désiré, du volume naturel au maxi drama. Et sans effet paquet.

Stack Mascara de M.A.C, 33 € dans les boutiques M.A.C et chez Ici Paris XL.

Dior réinvente notre routine du soir avec une mousse démaquillante à la texture onctueuse.

Son ingrédient star ? Le nymphéa, la fleur aquatique connue pour son action purifiante naturelle. Plus qu’un simple nettoyage, cette mousse protège et renforce jour après jour la barrière cutanée.

La Mousse off/on au Nymphéa Purifiant de Dior, 47,25 € en parfumeries et sur dior.com

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10 alternatives aux injections

Les crèmes et les sérums qui font vraiment la différence 3

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Une peau radieuse s’acquiert et s’entretient dans la répétition. Au quotidien, dans sa salle de bain, conjuguer soin ultra-complet le jour, rétinol le soir et coups de pouce lumineux fait vraiment la différence.

4 UN ANTI-ÂGE GLOBAL PUISSANT ET IRRÉPROCHABLE

Ces deux formules de pharmacie parviennent à proposer des textures ultra-sensorielles, composées à 97 % au moins d’ingrédients naturels et capables d’agir parallèlement sur les rides, la fermeté, l’éclat, le volume et l’hydratation. Tout ce dont on a besoin dès 40 ans.

Le plus complet Dans cette recette, un actif issu du magnolia stimule l’enzyme TET – naturellement présent au cœur de la peau, il permet d’inverser le vieillissement cutané –, de la viniférine antitache, des polyphénols de pépins de raisin antioxydants, de l’acide hyaluronique repulpant et des sucres tenseurs. La texture fond aussitôt, délivrant un parfum addictif de rose, cèdre et myrrhe. Son pot est rechargeable, d’un simple changement de capsule.

1. La Crème Riche Premier Cru de Caudalie,

82,90 € les 50 ml, puis 71,90 € la recharge.

La star des liftants C’est la vedette d’une

gamme à base de peptide de venin de serpent de synthèse et d’acides hyaluroniques qui a ses inconditionnelles depuis quinze ans. Elle agit sur tous les types de rides – âge, déshydratation, expression – et s’habille désormais d’un pot en verre recyclable à l’infini.

Par Nolwenn du Laz et Malvine Sevrin

2. Crème de Jour Anti-âge Global Mystérieux Mille et Un Jours de Garancia, 54,50 € les 30 ml.

Le coup de pouce : un concentré repulpant ciblé Grâce à son cocktail de niacina-

PRESSE.

Lumière pulsée, radiofréquences et massages en institut, soins novateurs à utiliser à la maison : nos adresses et notre shopping pour magnifier visiblement son grain de peau et redonner à celle-ci souplesse et rebondi sans passer par la case piqûre.

KI PRICE/WIRE IMAGE/GETTY IMAGES.

Yasmin Le Bon en backstage avant le défilé The Oxfam Fashion Fighting Poverty, le 18 février 2019, à Londres.

mide et chlorella pour doper la synthèse de collagène, de vitamine C antioxydante et d’acide hyaluronique, ce tube est une solution habile pour combler

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aussitôt, grâce à une haute hydratation, tous types de rides mais surtout, au fil des semaines, les atténuer et freiner leur apparition. La formule se distille avec précision, matin et soir, grâce à l’embout en acier, en haut du visage sur les rides du front, de la patte-d’oie et du lion, au milieu, sous les yeux et dans les plis nasogéniens, en bas, sur les rides d’amertume et même les lignes du cou. L’idée est d’insister évidemment sur la zone qui vous concerne particulièrement.

3. Concentré Anti-rides Multi-zones Niacinamide + Chlorella Perfectionist Pro d’Estée Lauder,

106 € les 25 ml.

DU RÉTINOL, SUPER ANTIRIDES DE NUIT

« Le rétinol, ou vitamine A, est une molécule anti-âge de référence du dermatologue mais facilement irritante et plus difficile à stabiliser que la vitamine C. En cosmétique, on utilise un précurseur de rétinol, en affinité avec l’épiderme, qui se délivre en continu pour s’adopter plus facilement, rassure Élisabeth Bouhadana, directrice scientifique de L’Oréal.

Cet actif dynamise le renouvellement cellulaire devenu paresseux avec les années et stimule la synthèse de collagène dans le derme. Photosensible, ce super antirides s’applique le soir, quand la peau est naturellement en phase de régénération cellu-

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laire et exige un SPF le lendemain. Si le grain de peau s’affine rapidement, l’action marquée sur les taches, les rides et la fermeté se vérifie au fil des semaines. » Même si les deux propositions suivantes sont particulièrement bien tolérées, elle conseille de suivre « un protocole adaptatif : deux soirs par semaine la première semaine, puis un soir sur deux la suivante, puis tous les soirs, en évitant le contour des yeux ».

Rétinol et niacinamide – vitamine B3, autre ingrédient star des dermatologues qui réduit les processus inflammatoires pour unifier le teint – dans une texture agréable, parfaitement à l’abri de la dégradation de l’air et de la lumière dans son pot à presser d’une simple pression sur le capot.

La crème unifiante

4. Press-Crème Nuit Rétinol + Niacinamide Revitalift Laser de L’Oréal Paris, 24,99 €

les 50 ml.

Le sérum raffermissant Grâce à la tech-

nologie du micro-dosage et à l’ajout de céramides et de peptides pour renforcer la barrière cutanée, il atténue les rides, affine le grain de peau et raffermit tout en étant confortable et supporté par toutes les peaux, même sensibles.

5. Sérum Anti-âge au Rétinol Micro-dosé de Kiehl’s, 30 € les 50 ml.

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Les jokers pour un maximum d’éclat 4

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UNE LOTION PEELING EFFET PEAU NEUVE

Aérienne mais gorgée d’un complexe exfoliant d’AHA, d’enzymes de grenade, d’eau florale de menthe poivrée et de niacinamide, elle purifie et resserre les pores au passage.

L’exfoliant assainissant

2. Peeling Perfecteur d’Oryza Lab, 53 €

les 100 ml.

Ce tube avec pinceau intégré est l’alternative, deux à trois fois par semaine. Il délivre une formule démente à base d’acide glycolique et d’acide salicylique. On laisse poser le gel translucide 5 à 10 minutes pour exfolier chimiquement la peau et lui assurer un bel éclat, sans l’agresser.

Le masque gel

3. Peeling Beauté Éclair de Clarins, 46 € les 50 ml.

Onctueuse, elle combine actions enzymatique et mécanique pour balayer les impuretés tout en stimulant la microcirculation.

Le gommage crème

4. Le Wrap Exfolys de Qiriness, 26,90 €

les 75 ml.

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et éviter de s’exposer au soleil. Après le traitement, la peau est légèrement rouge durant 24 heures et les taches peuvent foncer légèrement avant de peler huit à dix jours après.

Je conseille en parallèle un soin type Cicafalt Baume B5 50+ de La Roche-Posay. » explique le Dr Hervé Brunet.

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200 € la séance.

UN PEELING POUR MAGNIFIER LE GRAIN DE PEAU UNE FORMULE ANTIOXYDANTE À LA VITAMINE C

« Apporter à la peau de la vitamine C par voie topique est un réflexe à adopter toute sa vie, assure Cyrille Tellinge, fondateur de Novexpert. Même si on la consomme dans son alimentation ou en complément, seul 1/30e arrive jusqu’à l’épiderme et nos réserves sont encore amenuisées par la pollution, le tabac et le stress. C’est l’une des seules molécules certifiée semi-médicament au Japon et en Corée tant ses propriétés sont reconnues, en termes de prévention antitache. Elle est aussi pro-collagène et, le matin, fait office de bouclier. » Elle lutte contre les dommages du stress oxydatif en piégeant les radicaux libres, lisse et unifie la peau, éclaircit le teint en régulant la synthèse de mélanine et atténue les signes de photovieillissement. Facile à tolérer, elle exige cependant d’être complétée par une protection solaire.

La version sérum 15 % de vitamine C, dont l’action est encore amplifiée par de la vitamine E, de l’acide hyaluronique, de l’eau volcanique minéralisante de Vichy et des polyphénols de pin maritime.

5. Liftactiv Supreme Vitamin C Serum de Vichy,

37 € les 20 ml.

À la fois clean, ultraconcentrée à 25 %, stable et hypoallergénique.

La valeur sûre

6. Booster à la Vitamine C de Novexpert,

49,95 € les 30 ml.

Le super concentré Une formule irrépro-

chable à base de prune de Kadaku – cent fois plus concentrée en vitamine C qu’une orange –, de fruit du dragon pour

Une fois par jour, on s’offre une tasse de chocolat mousseux. Cette poudre de cacao maigre et sans sucre naturellement aromatisée à la noisette, à dissoudre dans de l’eau chaude, est enrichie de peptides de poisson, riches en collagène et élastine pour stimuler leur biosynthèse dans le derme. Un régal en toute bonne conscience !

7. Sérum Éclat et Protection de Ren, 59 € les

30 ml.

Un hybride de v i t a m i n e C e t d ’a c t i f s c i b l é s (papaïne-carbomère et acide phytique) pour agir sur l’uniformité du teint et atténuer les taches brunes.

Le combiné uniformisant

8. P-Bright Serum de Fillmed, 89 € les 30 ml.

Le masque coup d’éclat Une texture gra-

Complément alimentaire Collagène et Élastine, Cacao de LPG, 44 € les 28 sachets.

nitée fraîche qui, en plus de la vitamine C, mise sur l’eau de citron, antioxydante et anti-terne, et sur la glycérine hydratante. À laisser poser 10 à 15 min pour un joli coup d’éclat.

Les techniques de pointe peu chronophages

UN SÉRUM GLOW POUR SUBLIMER SANS MAKE-UP

En touche finale, après l’application d’une crème de jour, on frotte quelques gouttes de l’un de ces deux sérums lumineux nacrés sur ses doigts avant de tapoter délicatement les zones bombées du visage. Glow radieux et fraîcheur instantanément assurés !

La formule anti-âge Enrichi de racine de polygonum pour la fermeté mais aussi d’extraits de rose sauvage et de pourpier pour hydrater et resserrer les pores.

Purifier, unifier et sublimer en profondeur mais facilement, le temps d’une pause déjeuner.

les 30 ml.

La version illuminateur Doté d’un peptide

les 30 ml.

tous les trois mois. » conseille le Dr Hervé Brunet, médecin esthétique.

Entre 150 € et 200 €, plusieurs adresses en Belgique à retrouver sur hydrafacial.be

UN NETTOYAGE DE PEAU PROFOND

10. Glow Drops de Dr. Barbara Sturm, 125 €

11. Radiance Élixir de Chantecaille, 225 €

90 € la séance, 3 à 5 séances recommandées.

Elles Beauty Studio, 31 chemin des Princes, 7061 Soignies.

UNE STIMULATION DU COLLAGÈNE PAR LA RADIOFRÉQUENCE

9. Masque Glow à la Vitamine C et Eau de Citron Bio de Dr. Pierre Ricaud, 35 € les 50 ml.

cristallin lissant qui éclaire et rosit le teint, et de caroténoïdes incolores issus de la tomate pour estomper les rougeurs.

Le peeling chimique est particulièrement efficace pour améliorer la texture de la peau. « L’idée est de provoquer une régénération cutanée accélérée et contrôlée à l’aide d’acides chimiques qui permettent d’agir à différents niveaux de profondeur.

La peau est ensuite régénérée sous lampe LE D avec un mas que s pécifique » explique Ornella Matossi, esthéticienne.

Séance après séance, la peau purifiée retrouve son éclat, et les rides et ridules d’expression sont atténuées.

UN ALIMENT GOURMAND POUR AIDER LA PEAU

équilibrer le microbiome et hydrater et de grenade apaisante.

PRESSE.

1. 5 % Glycolic Acid Peeling Toner Revitalift de L’Oréal Paris, 11,90 € les 180 ml.

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PRESSE.

« C’est le geste rapide et idéal au quotidien, certifie Élisabeth Bouhadana. Une lotion peeling balaie les particules de pollution et l’accumulation des cellules mortes et des impuretés en surface, stimulant ainsi le renouvellement cellulaire. Elle améliore globalement la qualité de la peau en affinant son grain, en atténuant les imperfections et les taches et en la rendant plus douce et lumineuse. Même les actifs des soins suivants pénétreront mieux.

Attention cependant à démarrer le soir, sur un coton, en évitant le contour des yeux et à ne pas sortir sans un SPF30 ou 50, même en ville. » Peaux sensibles En plus d’un sérieux dosage de 5 % d’acide glycolique et d’hepes, elle s’enrichit de pulpe de pastèque et d’aloe pour éviter toute irritation.

« Hydrafacial enchaîne nettoyage et exfoliation, application d’un peeling doux aux acides de fruits, extraction des points noirs et impuretés par aspiration, et hydratation par infusion de sérums à base de peptides et d’acide hyaluronique. Ce coup d’éclat de 30 min environ est conseillé à toutes, sauf aux peaux très réactives. On peut éventuellement être légèrement rouge pendant une heure ou deux et, dès le lendemain, la peau est plus nette et jolie, les pores sont resserrés. À renouveler si besoin

UNE UNIFICATION DU TEINT AVEC DE LA LUMIÈRE PULSÉE OPTIMISÉE

« Icon Max G est une lumière pulsée de dernière génération indiquée pour traiter les irrégularités pigmentaires d’une peau abîmée par le soleil. La première séance atténue les grosses taches et la couperose, la seconde, les plus petites taches et vaisseaux restants. La troisième stimule le collagène pour une peau plus claire et uniforme. Il faut être totalement débronzée, espacer chaque session de trois semaines au moins

Par son effet liftant et stimulant, la radiofréquence est intéressante dans le cas de relâchements légers à modérés, notamment pour traiter le relâchement de l’ovale du visage. Ce traitement de médecine esthétique consiste à diffuser une chaleur savamment contrôlée dans le but de resserrer les fibres de collagène, tout en attisant la synthèse de nouveau collagène. « Ce traitement est intéressant si on ne veut pas avoir recours aux injections. Attention, il ne faut pas s’attendre à un effet de comblement des pommettes et des plis nasogéniens comme le ferait un acide hyaluronique, mais plutôt à un effet tenseur global », prévient le Dr Maria Theodorou, spécialisée en médecine esthétique et régénérative, « plus le relâchement est important, plus il faudra de séances».

150 € la séance de 30 minutes, 3 à 6 séances recommandées.

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Actu des marques Page réalisée par le service commercial

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Un mouvement bienveillant et apolitique qui réunit des femmes d’une même ville et alentours, sous le couvert de l’amitié et de l’entraide. Objectif : élargir son cercle de copines, favoriser les échanges et les rencontres.

Se confier, partager des bons plans, des contacts, des bonnes adresses, comme on le fait déjà avec son groupe d’amies habituel, en version XXL. https://www.facebook.com/groups/ thewellnestcommunity et https://www.facebook.com/ groups/thebusinestbywellnest (sous-groupe de la communauté dédié aux entrepreneuses)

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LIFESTYLE

DESTINATION

produits dans la propriété, au bord de la piscine, et savourer des plats traditionnels de la région dans l’excellent restaurant de l’hôtel, tout en admirant la vue sur la campagne. Inspirée par la gastronomie alentejana, la cuisine fait appel aux ingrédients produits biologiquement au domaine : miel, œufs, huile d’olive, pain, légumes, viande…

De nombreuses activités telles que l’équitation, la randonnée, le canoë-kayak, la pêche mais aussi des cours de cuisine, des dégustations de vins et des ateliers pour enfants sont organisés au domaine.

COMPORTA, CHIC ET BOHÊME

L’Alentejo, entre luxe et nature Se balader en pleine nature, observer les oiseaux et les étoiles, se prélasser sur une plage sauvage, déguster un verre de vin accompagné des spécialités de la région et puis se reposer dans un luxueux hôtel... c’est ça, les vacances dans l’Alentejo portugais. Voici trois adresses de charme à découvrir sans tarder. Par Julie Rouffiange

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SOUS LES ÉTOILES

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de la région. Elles ont toutes vue sur le jardin. L’hôtel Quinta da Comporta dispose également d’un restaurant, un bar, une magnifique piscine à débordement, une cabane de co-working, une salle de réunion, un parking privé gratuit et un centre de bien-être. Le spa Oryza propose des rituels thérapeutiques qui équilibrent et restaurent les énergies, des ateliers beauté, ainsi que du yoga et de la méditation. Il est également équipé d’un hammam et d’une piscine intérieure.

HORS DU TEMPS

JULIE ROUFFINAGE. PRESSE.

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1. Comporta, un petit paradis fait de rizières, plages sauvages, dunes de sable. 2. La Herdade da Malhadinha Nova à Albernoa. 3. La piscine de l’hôtel Quinta da Comporta.

4. Agritourisme de charme au Monte da Estrela.

L’Alentejo, c’est cette région située au sud du Portugal, entre le Tage et l’Algarve, bordée à l’est par l’Espagne et baignée à l’ouest par l’océan Atlantique.

C’est une région très vaste (environ un tiers du territoire national) mais très peu peuplée et essentiellement rurale. Jusqu’ il y a peu, elle n’attirait pas de nombreux touristes, contrairement à sa voisine, l’Algarve. Mais depuis quelques années, un nouveau type de tourisme s’y développe, combinant luxe et nature.

Pionnière dans ce domaine, la région de Comporta, une péninsule de 15 km de long située dans la réserve naturelle de l’estuaire du Sado. Un petit paradis entouré de rizières, de l’océan, de plages sauvages, de dunes de sable et de pinèdes où, muni d’une bonne paire de jumelles, on peut observer plus de 200 espèces d’oiseaux différentes et qu’on ne rencontre nulle part ailleurs.

Attirés par la beauté et la tranquillité des lieux, quelques happy few y ont fait construire de luxueuses villas pour s’y retirer loin de la foule, en pleine nature.

Depuis, quelques hôtels et complexes de luxe s’y sont ouverts, mais toujours sans ostentation. Savamment cachés dans les pinèdes, on ne devine même pas leur existence. Car si passer des vacances ici devient de plus en plus tendance, la vie reste simple et bohème. Pas de tourisme de masse, ni de boîtes de nuit mais l’authenticité et la douceur de vivre. Situé dans le village de Carvalhal, le Quinta Da Comporta est un Boutique Resort 5 étoiles qui fait face à des rizières, tout en étant proche des boutiques, des restaurants et des plages. Ce projet immobilier durable a été réalisé par l’architecte portugais Miguel Câncio Martins qui a souhaité rendre hommage au patrimoine culturel de la région. Les matériaux utilisés sont naturels et ont un faible impact sur l’environnement. À l’intérieur, la déco mêle charme rustique et minimalisme contemporain avec des bois blanchis au soleil, des meubles et accessoires de couleur sable, des classiques portugais (poteries, vanneries…) revisités avec une touche de modernité. Les 61 logements sont composés de villas, suites et chambres, dont certaines avec piscine, aménagées dans le style bohème typique

LIFESTYLE

Un peu plus loin, à l’intérieur des terres, le Bas Alentejo est l’un des secrets les mieux gardés du Portugal. C’est au cœur de cette région préservée, dans le charmant village d’Albernoa près de la ville historique de Beja, que se situe la Herdade da Malhadinha Nova. Avec ses

450 ha de vignes et de plaines, ce domaine familial s’intègre parfaitement dans la nature environnante. Ici, le temps semble s’être arrêté. On vit à la fois loin et proche de tout, entouré par le silence et la beauté des paysages. Six bâtiments (cinq sur le domaine et un autre à 5 km de là) dressent le portrait des différents chapitres qui composent l’histoire de ce projet familial construit autour du vin. Les chambres, suites et villas - certaines avec piscine privée -, ont en commun l’intimité, l’exclusivité et le luxe. La déco associe des objets typiques de l’Alentejo, conçus par des artisans locaux, à d’autres au design contemporain.

Le domaine dispose d’une piscine panoramique, un spa avec bain à remous et hammam, une connexion wifi gratuite et un service de prêt de vélos. Le soir, on peut déguster les crus

L’Alentejo est un endroit où le ciel est d’une rare pureté. Grâce à la faible densité démographique et à l’absence d’industries, la région est quasiment dépourvue de pollution lumineuse. La nuit, on peut y observer des milliers d’étoiles. Un spectacle à voir surtout depuis les rives du lac d’Alqueva, dans la région d’Albufeira, où l’eau reflète de façon magistrale cette féérie lumineuse. À 5 minutes de marche de là, le Monte da Estrela Country House & Spa, un projet d’agritourisme, propose six chambres doubles et une suite familiale en pleine campagne. Il dispose également d’un restaurant où les hôtes sont invités à dîner avec la famille des propriétaires, un bar, un jardin, une piscine extérieure ouverte toute l’année et un spa by Terraké. Une connexion wifi et un parking privé sont disponibles gratuitement sur place.

INFOS

Hôtel Quinta da Comporta, Rua de Alto

de Pina 2, 7570-779 Carvalhal, +351 265 112 390 - quintadacomporta.com

Herdade da Malhadinha Nova,

7800-601 Albernoa, Beja. +351 284 965 432 - malhadinhanova.pt/fr/ Monte da Estrela, Courela das Antas, Aldeia da Estrela, 7885-201 Moura. +351 919 373 733 - montedaestrela.pt/en/ Infos: visitalentejo.pt

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LIFESTYLE

CITY-TRIP

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10 choses à voir à Ajaccio 1. LA VIEILLE VILLE

Malgré ses quartiers modernes, le centre-ville d’Ajaccio a gardé son authenticité et son air de petite ville méditerranéenne typique avec sa citadelle et son joli port de pêche. Première chose à faire : se balader dans la Vieille ville et se perdre dans le dédale de ses ruelles étroites, pleines de charme, bordées de palmiers et de maisons aux façades colorées. On y trouve une série de monuments importants qui ont marqué l’histoire de la cité mais aussi de nombreux bars, restaurants et boutiques dont celles d’artisans locaux spécialisés dans le textile, le corail, les bijoux…

Trois cents jours de soleil par an, des couchers de soleil à couper le souffle, des plages de sable fin, une eau cristalline… Ajaccio est un véritable écrin entre mer et montagne. Mais c’est aussi une ville riche en traditions et en histoire, celle où Napoléon a vu le jour.

Notre top 10. Par Julie Rouffiange 3

EN PRATIQUE Y ALLER

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Dans une rue piétonne, en plein centre historique d’Ajaccio, l’hôtel Fesch & Spa*** est idéal pour découvrir la ville. Il dispose d’un espace bien-être ainsi que d’une salle de sport. Le rooftop, face au golfe et au-dessus des toits de la vielle ville, accueille un restaurant, un bar et une piscine chauffée.

2. LE MUSÉE BONAPARTE

3. LE CASONE

C’est en quelque sorte le mémorial de Napoléon depuis 1932, avec la même statue que celle qui se trouve aux Invalides à Paris. Y sont inscrits les différentes réalisations de Napoléon durant son règne.

On peut y voir également deux aigles symbolisant la famille impériale ainsi que deux dates : 1769 et 1821 (naissance et mort de l’empereur).

4. LE BOULEVARD LANTIVY

Cette belle promenade qui longe la mer, bordée de palmiers et de lauriers, doit son nom à un riche industriel qui participa au développement économique de la ville au XIXe siècle.

5. LE MUSÉE FESCH

La rue Fesch traverse un des quartiers les plus anciens de la ville, où se trouve aujourd’hui le musée Fesch, deuxième

Àpd 89 € la nuit en chambre double standard. 7 rue du Cardinal Fesch, BP202, 20000 Ajaccio, +33 495 51 62 62, hotel-fesch.com

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en France après le Louvre pour tout ce qui concerne la peinture italienne du XIVe au XVIIIe siècle. Ce palais avait été construit à l’initiative du cardinal Joseph Fesch, l’oncle de Napoléon, qui était un grand amateur d’art. À sa mort, il fit don d’une importante partie de ses collections au musée qui porte aujourd’hui son nom. Il comporte 27 salles réparties sur 4 niveaux où sont exposés des peintures, des sculptures, des photos, des objets d’art et des dessins.

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de Nap oléon , Charles et L etizia Bonaparte. La coupole et les vitraux valent le détour.

en résidences privées ou en bureaux, à l’architecture typique de la Belle Époque. Parmi eux, le Grand Hôtel, construit sur l’avenue Grandval, le tout premier grand hôtel d’Ajaccio. En 1981, il devint le siège de la Collectivité territoriale de Corse. À ne pas manquer : le prestigieux jardin qui entoure l’édifice.

7. LA PLACE DE GAULLE

On y trouve la statue en bronze de Napoléon en habit d’empereur entouré de s es frères. Elle a été réalis ée en 1858 par Violet le Duc qui se serait suicidé ensuite parce qu’il avait oublié les étriers de l’empereur.

9. LA BIBLIOTHÈQUE FESCH

8. LE QUARTIER DES ÉTRANGERS 6. LA CHAPELLE IMPÉRIALE

Connue aussi sous le nom de Chapelle Palatine, cette église a été construite en 1859 afin de rassembler les sépultures de la famille Bonaparte. On peut y voir les tombeaux de certains membres de la famille de l’empereur comme celui du cardinal Fesch et ceux des parents

À la fin du XIXe siècle, Ajaccio devint une station balnéaire très prisée. Le quartier des Étrangers fut construit à cette époque pour accueillir les touristes anglais, allemands et suisses qui avaient fait de la ville leur lieu de villégiature, d’où son nom. On y trouve d’anciens hôtels de luxe, aujourd’hui transformés

JULIE ROUFFINAGE. PRESSE.

C’est dans cette grande bâtisse à la façade ocre que Napoléon Bonaparte a vu le jour le 15 août 1769. Il y a passé une grande partie de son enfance. La maison a ensuite été habitée par ses héritiers, jusqu’à ce qu’en 1923, le prince Victor Napoléon décide de l’offrir à l’État. Elle abrite aujourd’hui un musée consacré à la famille impériale qui permet de faire un véritable voyage dans le temps.

Fondée par le frère de Napoléon, Lucien, en 1801, c’est une pure merveille avec ses boiseries, ses tables et rayonnages en noyer, et le grand escalier surplombé de deux lions. La salle principale fait 30 m de long et abrite près de 40 000 ouvrages dont les plus anciens datent du XVe siècle. Parmi les plus précieux : 27 volumes de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. On y trouve aussi des lettres écrites par cer-

tains membres de la famille Bonaparte et par Napoléon lui-même.

10. LES PLAGES

Le golfe d’Ajaccio est bordé de plages de sable fin aux eaux turquoise. Accessible directement depuis le centre-ville et située face à la place des Diamants, la plage de Saint-François a l’avantage de se trouver à proximité des commerces et des restaurants. Celle de Capo di Feno est l’une des plus réputées et un des spots préférés des surfeurs, celle de Ruppione idéale pour les amateurs d’activités nautiques et celle d’Isolella pour les familles.

1. Ajaccio le soir, promenade le long de la mer. 2. La baie de Porto Pollo.

3. Une des chambres de l’hôtel Fesch avec vue sur la vieille ville.

À deux pas du centre-ville, au bord de la plage, l’hôtel Les Mouettes**** est une authentique villa corse du XIXe siècle, située les pieds dans l’eau, entourée de palmiers, pins parasols et eucalyptus, avec seulement 27 chambres et suites toutes différentes, Àpd 130 € la nuit en chambre double standard. 9 cours Lucien Bonaparte, 20000 Ajaccio, + 33 495 50 40 40, hotellesmouettes.fr À PORTO POLLO

À environ 1 heure en voiture d’Ajaccio, au cœur du golfe du Valinco qui abrite certaines des plus belles plages d’Europe, Porto Pollo est un petit village corse typique qui abrite un joli port de plaisance. Juste en face, l’hôtel Le Golfe***** dispose dispose de 20 chambres et suites contemporaines avec terrasse ou balcon et vue sur la mer, une piscine, un spa et un restaurant. Il organise également un tas d’activités : balades en mer avec petit-dejeuner, piquenique chic ou apéro dînatoire au coucher de soleil, plongée, activités nautiques, balades à cheval, randonnées à pied ou à vélo… Àpd 180 € la nuit en chambre double confort. Porto Pollo, 20140 Serra di Ferro, +33 495 74 01 66, hotel-porto-pollo.com

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LIFESTYLE

FOOD

À savourer à maturité

Légumes crus, pesto d’herbes au tofu lacto-fermenté Une bombe de richesse en oméga 3, protéines, calcium.

Le tofu lacto-fermenté se trouve facilement au rayon frais des magasins bios. Il ne faut pas se laisser intimider par ce produit dont on peut se servir comme de la feta. Il est riche en probiotiques du fait de la lacto-fermentation.

Parce que nos besoins nutritionnels évoluent après la cinquantaine, la naturopathe, pâtissière, cuisinière et auteure Jennifer Hart-Smith* a créé pour nous quatre recettes pour accompagner ces changements.

Simples et gourmandes, pleines de goûts inédits, elles exaltent une cuisine alliée de l’âge et regorgent de conseils et bonnes habitudes à prendre.

POUR 2 PERSONNES. Préparation : 10 min.

INGRÉDIENTS Pour la salade 1 radis noir,

Par Elvira Masson Photos Virginie Garnier

Porridge d’avoine fermentée, banane, huile de colza ou noix, façon Kousmine Du nom de la docteure Catherine Kousmine (1904-1992), médecin et nutritionniste suisse d’origine russe qui a popularisé un petitdéjeuner ayant encore aujourd’hui les faveurs des naturopathes : la « crème Budwig», un repas cru, naturel et froid, composé uniquement de produits frais – graines oléagineuses, laitage maigre, céréales crues, fruits et huile première pression à froid. Cette recette-ci est riche en probiotiques. Par ailleurs, l’avoine est un stimulant direct de la thyroïde, mais aussi de la production d’œstrogènes. Ce porridge se déguste froid, il a un petit goût aigrelet comme un fromage frais.

POUR 2-3 PORTIONS. Préparation : 5 min.

Temps de fermentation : entre

24 heures et 3 jours.

INGRÉDIENTS

300 g de flocons d’avoine, 350 g d’eau déchlorée (portée à ébullition puis redescendue à température ambiante), 1 pincée de sel de mer, 1/2 c. à c. de cannelle, 1/2 tasse de boisson végétale (avoine), 1 banane, 1 c. à s. d’huile de colza (ou noix ou chanvre), 1 c. à s. de sirop d’érable.

Pour accélérer la fermentation, on peut ajouter 1 c. à c. de levain, de miso ou de yaourt non pasteurisé.

Dans un bocal en verre, mettre l’avoine à tremper avec l’eau et le sel. Fermer le couvercle et laisser fermenter à température

ambiante deux à trois jours (mettre le pot près d’un radiateur). Une fois que quelques bulles apparaissent et que le goût de l’avoine s’est acidifié, mettre une nuit au réfrigérateur pour ralentir la fermentation.

Pour le petit-déjeuner, prélever 2 c. à s. du bocal et ranger celui-ci au réfrigérateur. Dans un bol, mélanger les 2 c. à s. avec la boisson végétale, la banane écrasée, un filet d’huile de colza et de la cannelle.

Agrémenter d’amandes et d’un filet de sirop d’érable.

Une fois le bocal d’avoine fermenté presque terminé, recommencer le même mélange (avoine + eau + sel) dedans et bien mélanger. Ceci permettra que la portion précédente ensemence la suivante de ferments. La fermentation du second pot en sera accélérée (24 heures).

1 radis red meat, 1 bulbe de fenouil, 1 c. à s. d’huile de colza, cameline ou noix, 1 c. à s. de vinaigre de cidre, 1 c. à c. de moutarde, 2 pincées de sel, 1 poignée de noisettes torréfiées.

Pour le pesto 3 poignées d’herbes fraîches lavées et équeutées (mâche, cresson, persil plat, coriandre, oseille, aneth, épinards), 500 g de tofu lacto-fermenté, 60 g d’huile d’olive, 1 filet de tamari (ou sel et poivre).

Pour la salade Bien laver les légumes avec une brosse à légumes et les couper en fines rondelles avec une mandoline.

Dans un bol, les assaisonner avec l’huile, le vinaigre, la moutarde et le sel, et les disposer dans une assiette.

Pour le pesto Mettre les ingrédients dans un blender et mixer la préparation sans la chauffer jusqu’à ce qu’elle devienne homogène, verte et brillante. Rectifier l’assaisonnement et verser le pesto dans les assiettes à côté des légumes crus. Parsemer de noisettes concassées et servir.

Recette express: la soupe crue

L’épicerie indispensable

« Elle préserve les bienfaits du cru, mais on la sert chaude car elle est plus facile à digérer. Le principe est de placer dans un blender un mélange d’oléagineux : une poignée de graines de tournesol, ou 1 c. à s. de purée d’amande, un avocat bien sourcé que l’on peut remplacer par des pois chiches cuits. Puis on ajoute une poignée d’herbes fraîches : mesclun, roquette, ortie, cresson, épinards, chénopode. On mixe tout en versant de l’eau bouillante dessus.

On rectifie l’assaisonnement et on déguste. J’aime ajouter un petit morceau de poisson fumé ou de lard fumé. »

FLOCONS D’AVOINE Riches en phytoestrogènes.

GRAINES DE LIN Riches aussi en phytoestrogènes.

Essentiel : un moulin pour les moudre minute comme du poivre, sinon leurs vertus ne sont pas assimilées.

HUILES DE COLZA, NOIX, CAMELINE Riches en oméga 3.

On les conserve une fois ouvertes au réfrigérateur, sinon elles s’oxydent.

SECTION

FOOD

RUBRIQUE

LIFESTYLE

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Poule au pot, ail, curcuma, gingembre et citronnelle Le bouillon est riche en collagène, les épices régulent la glycémie et sont antioxydantes.

Gâteau magique aux phytoestrogènes de Mrs. Kearns, tofu soyeux et sirop d’agrumes

POUR 4 PERSONNES. Préparation : 30 min.

Cuisson : 2 h 30 min.

Mrs. Kearns est la créatrice d’un gâteau dont Jennifer s’est inspirée pour cette recette. En 1998, à l’âge de 39 ans, Linda Kearns, qui a subi une ablation des ovaires treize ans plus tôt, abandonne l’hormonothérapie de remplacement.

Elle s’intéresse alors aux phytoestrogènes et a l’idée de confectionner un gâteau qui contiendrait tous les ingrédients dont elle pense qu’ils peuvent l’aider à combattre ses symptômes. Le gâteau semble améliorer considérablement son état. Elle en fait l’expérience sur une dizaine de femmes de son village avec des résultats convaincants. Une expérience empirique dont les naturopathes chantent les louanges. On peut le servir comme un dessert ou en petits morceaux le matin, façon barre énergétique.

INGRÉDIENTS

1 poule bio (d’au moins 2 kg, on peut remplacer par un poulet fermier bien nourri), 2 carottes, 1 poireau, 1 quart de citrouille ou quelques pommes de terre nouvelles, 2 l de bouillon de volaille, 1 l d’eau, 4 gousses d’ail pelées, 2 morceaux de curcuma frais, 2 morceaux de gingembre frais, 1 bâton de citronnelle frais (enlever la première feuille), huile de sésame, sel, poivre ou sauce soja, 1 oignon, 1 bouquet de coriandre.

POUR 4 PERSONNES Préparation : 40 min.

Cuisson : 45 min - 1 heure.

INGRÉDIENTS

250 g de farine T65 (ou un mélange farine de riz + farine de sarrasin), 110 g de flocons d’avoine, 60 g de graines de lin, 60 g de graines de tournesol, 60 g de graines de citrouille, 60 g de graines de sésame, 60 g d’amandes hachées, 2 morceaux de gingembre en conserve hachés fin, 1/2 c. à c. de noix muscade, 1/2 c. à c. de cannelle, 1/2 c. à c. de gingembre moulu, 2 pincées de sel, 80 g de sucre complet, 1/2 sachet de levure chimique, 500 g de lait de soja, 60 g d’huile d’olive.

Mixer l’ail, le curcuma, le gingembre et le bâton de citronnelle avec l’huile de sésame, le poivre et le sel (ou la sauce soja).

Badigeonner et masser la poule avec le mélange d’épices. Dans une cocotte, verser le bouillon, l’eau et porter à ébullition. Baisser sur feu doux et y plonger la poule. Laisser cuire 2 h à feu très doux. Au bout d’une heure et demie, laver et découper les légumes.

Les ajouter dans la cocotte. Poursuivre la cuisson une heure. Éteindre le feu, égoutter la volaille et les légumes. Mettre le bouillon à réduire sur feu doux pour concentrer les goûts. Rectifier l’assaisonnement. Servir avec de la coriandre fraîche.

POUR LE SIROP

MES COURS DE NATUROPATHIE,

j’ai repris au volet ménopause, ça fait du bien d’étudier ce s uj e t enc ore méc on n u ! » Jennifer Hart-Smith* s’enthousiasme pour sa mission : nous proposer des recettes simples avec des ingrédients accessibles, délicieuses et riches de ce qui doit nous accompagner sur le chemin du « bien-vieillir ». Un chemin par ticulier pour les Jennifer Hart-Smith femmes, à compter de cette étape cruciale où l’alimentation peut contribuer à leur mieux-être. « La nutrition occidentale actuelle s’intéresse peu aux liens de cause à effet entre l’alimentation et la symptomatologie de la ménopause. La nutrition est encore un truc d’hommes qui, n’éprouvant pas cette réalité, ont contribué à ce qu’on

n’écoute pas assez les symptômes, le ressenti ni la parole des femmes. » Le salut et l’inspiration viennent souvent de loin, qu’il s’agisse de la médecine chinoise ou de l’ayurvéda, qui combinent science ancestrale et pratique empirique et populaire. Parmi les principes à retenir, selon Jennifer, il faut veiller à un apport de protéines de qualité (œufs, fromages frais de brebis, de chèvre, petits poissons gras, pois chiche, soja) pour soutenir la production et la synthèse des hormones.

Pour soutenir la minéralisation, on veillera à un apport en calcium assimilable : algues, amandes, son d’avoine, parmesan, chia, lin, oléagineux… Le magnésium, lui, se trouve en particulier dans la banane, le kombu, la spiruline, le cacao cru, le sarrasin, les oléagineux encore. Il faut aussi augmenter les quantités de végétaux vivants donc crus pour un apport d’enzymes qui favorisent la digestion. Une fois cette liste établie, il n’est pas toujours aisé de la traduire au quotidien. Jennifer Hart-Smith nous simplifie la tâche du petit-déjeuner au dîner, avec gourmandise et conscience. (*) Son dernier livre : Épicerie naturelle maison, éd. Marabout.

Son site : tookies.fr

POUR LE GÂTEAU

CRÉDITS

“JE ME SUIS REPLONGÉE DANS

1 l d’eau, 300 g de sucre, 1 agrume (orange, clémentine, mandarine), 1 bâton de cannelle. + 1 portion de tofu soyeux.

La veille, préparer le sirop. Mélanger tous les ingrédients et porter à ébullition, baisser le feu, faire réduire le sirop à feu doux.

Laisser refroidir à température et réserver au frais une nuit.

Le lendemain, couper l’agrume en petits morceaux et réserver.

Mélanger tous les ingrédients secs dans un grand bol, puis ajouter le lait de soja et l’huile. Laisser reposer 30 min.

Préchauffer le four à 180 °C. Tapisser l’intérieur d’un moule à gâteau de papier sulfurisé. Verser la pâte et cuire 45 min - 1 h.

Tester la cuisson en plongeant la lame d’un couteau au centre. Si ce n’est pas assez cuit, prolonger la cuisson de 5 à 10 min. À la sortie du four, verser quelques cuillérées de sirop sur le gâteau et laisser reposer.

Mettre au frais au moins 2 h et servir dans des bols individuels avec un peu de sirop, les morceaux d’agrumes et du tofu soyeux.

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LIFESTYLE

FOOD

NEWS FOOD

MANGE !

Créée en 2013, Mange, Lille ! est une association qui s’appuie sur un collectif de chefs originaires des Hauts de France afin de donner à Lille une visibilité en tant que capitale gastronomique régionale. Cette année, elle se lance dans l’édition d’une série de carnets de cuisine intitulée MANGER… qui invitent à explorer la cuisine sous un angle insolite. Le premier titre est consacré aux aventures culinaires de Maxime Schelstraete, chef de Nü à Lille. Elles sont racontées par le journaliste lillois Joffrey Levalleux et mises en images par l’illustratrice Waii-Waii. À dévorer… des yeux !

REPÉRAGES

Un bistro gastronomique, une pâte à tartiner addictive, un livre qui fait voyager en saveurs, de la vaisselle artisanale et un barbecue qui fait tout (ou presque)… vive le printemps !

Par Julie Rouffiange et Aurélia Dejond

Manger le voyage, Maxime Schelstraete, 12 € + frais d’envoi, mangelille.com

EN DOUCEUR

Quand un chocolat Grand Cru se marie avec un caramel à la fleur de sel et de la vanille de Madagascar, cela donne… une pâte à tartiner addictive. Benoît Nihant a misé sur la simplicité et la richesse des ingrédients pour proposer cette recette réconfortante et authentique.

Pâte à tartiner caramel de Benoît Nihant, 10,5 € les 200 g, benoitnihant.be

PLEINS POTS

L’Atelier de la Magnanerie, 19 av. Minerve, 1190 Forest, atelierdelamagnanerie.be

Bistro R, 614 chaussée de Louvain, 1930 Zaventem, bistro-r.be

CHEF JAPONAIS

«Omakase», en japonais, signifie «Je m’en remets à vous». Une expression dont s’est emparé Barbecook pour la conception de son tout nouveau barbecue, Kamado Kamal. Grillades, cuisson normale, lente, à l’étouffée... ce barbecue au charbon de bois gère tout comme un chef. Grâce à son panier à charbon enveloppé de céramique, le feu s’allume… en un éclair! Un thermomètre intégré et une glissière d’alimentation permettent ensuite de régler la température au degré près pour cuire les plats dans les meilleures conditions. La fermeture flexible et durable assure une meilleure rétention de la chaleur, pratique pour les plats qui requièrent une cuisson lente à température constante. Enfin, cerise sur le barbecue, Kamado Kamal a un look design et élégant décliné en Glossy Black ou Matt Black.

Barbecue Kamado Kamal de Barbecook, à partir de 1199 €.

PRESSE.

L’Atelier de la Magnanerie, c’est un tout nouvel espace collectif et créatif, imaginé par Frédéric Mathieu, un ex-cuisinier devenu potier. Son restaurant ayant été fermé pendant la crise sanitaire, il a décidé de plonger les mains dans la terre et de suivre une formation en poterie. Entre laboratoire et curiosités, le lieu est divisé en deux parties : un atelier de poterie qui propose aussi des cours et initiations, et une boutique. On y trouve des créations originales et artisanales, des coups de cœur, la collection de vaisselle illustrée de Frédéric et Séverine, sa compagne, et un tas d’autres jolies choses.

DE L’ÉTOILÉ AU BISTRO FAMILIAL

C’est une renaissance : le talentueux Roland Debuyst et son épouse ont renoncé à leur étoile (2002) et simplifié leur table. Résultat : une cuisine gourmande et juste, exécutée de façon magistrale, et des assiettes très joliment dressées. Ou comment faire entrer la bistronomie dans la cour des grands. Déjà Meilleur cuisinier de Belgique en 1995 et Bocuse d’argent en 1997, cet artisan dans l’âme prône les produits de saison, dénichés au marché matinal. Une courte carte agrémentée de menus en 3 (45 €) ou 4 (57 €) services. Coups de cœur pour la volaille des Landes rôtie, gaufre de bintje, céleri, jus brun au porto et échalote et le pain perdu brioché, noisettes, glace straciatella, structure de poire.

Régressif à souhait.

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LIFESTYLE

x La Brasserie de la Patinoire

ACCESOIRES

PLEIN LES YEUX! CURRICULUM

Depuis sa création après la Deuxième Guerre mondiale, l’entreprise autrichienne Swarovski Optik est devenue un des principaux fabricants mondiaux d’instruments optiques de haute précision.

Flash-back. Par Julie Rouffiange

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En 1895, après avoir inventé la première polisseuse électrique pour pierres de bijouterie au monde, Daniel Swarovski fonde l’entreprise familiale dans la province du Tyrol. C’était le début d’une longu e histoire familiale. Car si aujourd’hui, le nom de Swarovski est mondialement connu pour ses cristaux et tout particulièrement ses bijoux - l’entreprise a continué de se diversifier dans d’autres secteurs d’activité.

PLUS PRÈS DES ÉTOILES

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En 1935, Wilhelm, le fils aîné de Daniel, a 17 ans. C’est un passionné de sciences naturelles mais aussi d’astronomie. Son rêve ? « Être plus près des étoiles », comme il l’écrit lui-même. Ayant accès aux technologies de production et de finition du verre utilisées dans l’usine de son père pour fabriquer des pierres de joaillerie, il réussit à développer un nouveau procédé de fabrication et de meulage de prismes qu’il applique à la fabrication de ses premières jumelles.

Après que la tempête de la Seconde Guerre mondiale se soit quelque peu apaisée, il poursuit ses recherches et, en 1949, il fonde Swarovski Optik et s’installe sur un autre site, à Absam. Le premier produit de série lancé par son entreprise, les jumelles Habicht 7x42, est toujours fabriqué aujourd’hui par Swarovski Optik selon la tradition de son fondateur.

BONNES ADRESSES

La Brasserie de la Patinoire: la gastronomie a son écrin Le Bois de la Cambre est l’un des endroits les plus incontournables et finalement les plus méconnus de la ville. Les Bruxellois et Bruxelloises s’y baladent, mais rares sont celles et ceux qui en connaissent les trésors. Au cœur de la végétation se niche une brasserie à l’atmosphère décontractée et à la carte gastronomique. Une référence en matière de bonnes adresses.

OBSERVER LA NATURE

swarovski.com

Le tea-room propose tous les incontournables d’un goûter réconfortant ou d’un lunch sur le pouce tandis que côté cuisine, Adrien Schurgers s’inspire du répertoire typique de brasserie tout en mettant à l’honneur les produits qu’on retrouve

PRESSE.

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Située à l’orée du Bois, la Brasserie de la Patinoire et sa majestueuse façade anglo-normande accueillent petits et grands dans un cadre chaleureux et tamisé. Avec deux salles de restaurants, un cellier, un parking, une spacieuse terrasse couverte et chauffée, un tea-room et une immense aire de jeux pour les kids, l’endroit offre une parenthèse verdoyante, à la fois joyeuse et apaisante.

PRESSE.

1. Wilhelm Swarovski dans son atelier.

2. Jumelles CL Curio, 770 €, existent en orange et en noir, 3. Marc Newson. 4. Premières esquisses en 1930.

Swarovski Optik est à présent un des principaux fabricants mondiaux d’instruments optiques de haute précision et à longue portée : jumelles, longues vues, télescopes. Sa dernière création ? Les jumelles Cl Curio, légères, compactes, faciles à manipuler, pliables et prêtes à servir n’importe où, n’importe quand.

Idéales pour observer les oiseaux et d’autres animaux en pleine nature.

Conçues par Marc Newson, qui est considéré comme l’un des designers industriels les plus influents de sa génération, elles ont un look à la fois intemporel et élégant.

Un plus !

LA BRASSERIE DE LA PATINOIRE 1 chemin du Gymnase à 1000 Bruxelles.

02 649 70 02

chez l’écailler de la Patinoire. Pièces de viande, poissons, plateaux de crustacés, salades, «plats de Granny»… Mention spéciale à l’assiette de quinoa et légumes de jour grillés qui ravira les végétarien·ne·s et les plus petits appétits.

C’est ici également que la soirée peut se transformer en souvenir inoubliable. La cave à vins possède quelque 140 références parmi lesquelles de grands vins espagnols et quelques vins de prestige.

La Brasserie de la Patinoire constitue le meilleur écrin pour des moments passés entre ami·e·s ou en famille.

Monsieur Eberhart Frédéric et toute son équipe de salle vous accueillent 7 jours sur 7. Cuisine ouverte de 12 h à

14 h 30 (dimanche 15 h) et de 18 h 30

à 23 h, excepté le dimanche et le lundi jusqu’à 22 h30. Tea Room de 14 h 30 (dimanche 15 h) à 18 h.

Grand parking chemin du Croquet.

Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec La Brasserie de la Patinoire. brasseriedelapatinoire.be

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LIFESTYLE

HOROSCOPE

Taureau 22.4 – 21.5

ÉMOTIONS De nouveaux désirs,

un besoin de vous affirmer ou encore des opportunités en lien avec la sphère pro pourraient agir comme un révélateur au sein de vos relations.

AMBITION Ambiance contrastée avec un ciel valorisant et dynamique, des enjeux motivants, mais des obstacles et des imprévus à gérer. Au top : la communication et le dialogue.

Gémeaux 22.5 – 21.6

ÉMOTIONS Fini la morosité et la pesanteur : Vénus et Mars vous parlent d’avenir, de partage et de renouveau. Ce mois-ci, tout sera plus excitant et intéressant, surtout vous.

AMBITION Le ciel vous donne les clés pour vous affirmer, être au bon endroit au bon moment et valoriser ce que vous avez d’unique. Vous pourriez recevoir une bonne nouvelle...

Cancer 22.6 – 22.7

ÉMOTIONS Vénus inaugure une nouvelle ère, moins dans la quête de l’autre et plus centrée sur l’affirmation de vos propres désirs. L’effet est libérateur, attirant et sexy.

AMBITION Vous amorcez une période détendue et propice aux échanges et à l’expression personnelle. Une idée à vendre ?

Foncez !

Par Carole Vaillant

BÉLIER

21.3 – 21.4

Adieu tensions, remous et frustration : Vénus et Mars s’alignent sur vos désirs. Résultat : un retour en grâce de la complicité, du jeu et de jolies rencontres. ÉMOTIONS

À vous projets qui décollent, échanges inspirants et esprit collectif. Ce mois-ci, les efforts engagés ces dernières semaines vont porter leurs fruits.

AMBITION

Lion 23.7 – 23.8

ÉMOTIONS Vous et les autres, l’amour, le désir et la rencontre comme un défi : voilà le sujet du mois. Entre embrasement et luttes d’ego, une chose est sûre, ce sera intense.

AMBITION Là aussi, comptez sur des collaborations dynamiques et productives, mais des attaques, rivalités et luttes d’ego à gérer.

Misez sur la fin du mois pour avoir le dernier mot.

Vierge 24.8 – 23.9

ÉMOTIONS Le ciel vous vend du rêve : à vous émotions et fusion ! Seuls bémols : une tendance à ne voir que ce qui vous arrange et un manque de lucidité sur certaines personnes.

AMBITION Place aux résultats : ce mois-ci, votre efficacité va bluffer tout le monde. Comptez aussi sur des opportunités, une rencontre pourrait vous ouvrir des portes.

Balance 24.9 – 23.10

ÉMOTIONS Vénus et Mars imposent le retour du frisson amoureux. En solo, c’est la période idéale pour amorcer une belle histoire. À deux ? L’alchimie sera idéale.

AMBITION Misez sur un contexte dynamique. Le moment est bien choisi pour vous démarquer, exprimer votre créativité ou donner de l’élan à un projet.

MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. (TVA BE 0875.062.635) CHAUSSÉE DE LOUVAIN 431 D, B-1380 LASNE.

RÉDACTRICE EN CHEF Julie Rouffiange jro@marieclaire.be RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Timon Van Mechelen tvm@marieclaire. be timonvm DIRECTRICE ARTISTIQUE Sophie Brevers sbr@marieclaire.be COLLABORATEURS Aurélia Dejond (culture, psycho, société), Virginie Dupont, Marie Geukens, Étienne Heylen (culture), Marie Honnay (mode, lifestyle), Elspeth Jenkins (mode, design), Joëlle Lehrer (cinéma, musique), Malvine Sevrin.

Scorpion 24.10 – 22.11

ÉMOTIONS Comptez sur votre dose de passion, mais avec des tensions intenses. En solo, une rencontre possible vers le 20.

AMBITION Mars dope votre motivation, mais des obstacles, retards et humeurs électriques sont à prévoir. Sortez du cadre, innovez !

Sagittaire 23.11 – 21.12

ÉMOTIONS Venus et Mars relancent les débats. À vous échanges, connexions et alchimie érotique ! En quête de l’amour ?

La période est idéale pour une rencontre.

AMBITION Misez sur un contexte dynamique et plein de nouvelles pistes à explorer. En prime, une super dynamique de groupe.

Un bémol : une communication perturbée, vers le milieu du mois.

DIGITAL RÉDACTRICE EN CHEF MARIECLAIRE.BE/FR Malvine Sevrin mse@marieclaire.be malvinesev DIGITAL ART DIRECTOR MARIECLAIRE.BE rosaalieeb Rosalie Bartolotti rba@editionventures.be BACK-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE Paul Ansay paul@editionventures.be COORDINATRICE DES PROJETS ÉDITORIAUX & COMMERCIAUX Jessica Fine jfi@editionventures.be jessicafi ne1

Capricorne 22.12 – 20.1

CHIEF OPERATING OFFICER (COO) MARIE CLAIRE Florian de Wasseige fdw@editionventures.be

ÉMOTIONS Votre vie amoureuse est dans une dynamique de changement positif. À deux, c’est le moment de concrétiser un projet d’achat. Une rencontre ?

Misez sur le milieu du mois.

AMBITION Ce mois-ci, votre ciel est moins dans le besoin d’affirmation, mais plus dans le concret. C’est une super période pour négocier un budget ou donner corps à vos idées.

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Verseau 21.1 – 18.2

ÉMOTIONS Du désir, des amours qui décollent et un charisme irrésistible : c’est la promesse de Vénus et Mars dans votre signe.

Une histoire pourrait s’embraser subitement.

AMBITION Ce mois-ci, c’est vous la femme à suivre avec une énergie en hausse, une force de persuasion et un contexte bienveillant. Foncez !

SALES DIRECTOR Philippe De Jonghe pdj@editionventures.be CREATIVE SALES MANAGERS Johanna Webb jwe@editionventures.be Kelly Gielis kgi@editionventures.be Deborah Schols dsc@editionventures.be Alexia Neefs alexia.neefs@editionventures.be Valérie Decallonne vdc@editionventures.be Nathalie Fisse nfi@editionventures.be CREATIVE SOLUTIONS LAB Lore Mosselmans (Campaign Manager) lmo@editionventures.be Amélie Eeckman (Print Production Coordinator) aee@editionventures.be Charlette Louis (Campaign Coordinator) charlette@editionventures.be Pauline De Witte (Campaign Coordinator) pdw@editionventures.be EVENTS Ondine Scohier (Event Coordinator) osc@editionventures.be PRODUCTION Business Team Corporation / Michel Vanderstocken Matériel pub/Valérie De Jonghe vdj@editionventures.be IT MANAGEMENT Dominique Remy - Alpha-Chrome sprl EDITION VENTURES CEO Bernard de Wasseige DIRECTEUR GÉNÉRAL Didier Henet BASTILLE VENTURE CAPITAL CEO Bernard de Wasseige IMPRIMERIE Quad/Graphics

Poissons 19.2 – 20.3

ÉMOTIONS Pas question de faire profil bas avec le Soleil et Jupiter chez vous. Ce mois-ci, vous allez rayonner, aimer et prendre du plaisir sans restriction. Coup de cœur possible.

AMBITION Même combat au travail, où le ciel vous invite à vous mettre en avant et vous promet de jolis succès bons pour l’ego. Les meilleurs moments : vers le milieu du mois.

GETTYIMAGES.

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LIFESTYLE

INTERVIEW

AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ?

Oui, et encore plus depuis que j’ai les cheveux courts.

J’ai longtemps cherché mon visage et je l’ai trouvé depuis que j’ai adopté cette coupe un peu champignon.

ÊTES-VOUS FILLE OU FEMME ?

Ça dépend des jours, des situations, des gens que j’ai en face de moi. J’oscille beaucoup entre être enfant et adulte.

ÊTES-VOUS VIOLENTE ?

CITEZ TROIS AMANTS ET AMANTES RÊVÉ·ES AU COURS DE VOTRE VIE.

George Sand, Orlando Bloom (dans Le seigneur des anneaux) et mon mec.

Non, ou alors avec moi-même.

Mais violente vis-à-vis des autres, non. Je suis intense, je sais ce que je veux, j’ai des convictions et je veux qu’elles soient respectées, mais ça s’arrête là. Je suis même assez diplomate.

AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ?

Je dors huit heures par nuit. J’ai besoin de beaucoup de sommeil comme un vrai bébé.

Manger et boire avec des amis.

J’ai de la chance parce que mon homme cuisine extrêmement bien.

Je l’adore. C’est drôle parce qu’avant ma naissance, mes parents hésitaient entre Jeanne, Marie et Barbara. Ils ont fini par tirer au sort et c’est tombé sur Barbara. Tant mieux !

Je me sens très Barbara.

VOTRE MÈRE ÉTAIT-ELLE DOMINANTE OU SOUMISE ?

VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ?

POUVEZ-VOUS SORTIR SANS MAQUILLAGE DANS LA RUE ?

DORMEZ-VOUS LA NUIT ?

VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ?

QUE NE SUPPORTEZ-VOUS PAS QUE L’ON DISE DE VOUS ?

Que j’ai pris la grosse tête.

C’est très blessant parce que c’est mal me connaître de dire des trucs pareils. C’est juste qu’avec le succès, les rapports changent car j’ai plus de choses à faire et donc moins de temps à consacrer aux autres. Ce reproche est un truc d’ego qui, en définitive, ne m’appartient pas.

FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ?

Ni l’une ni l’autre. Ma mère est très femme d’affaires.

Elle est très attentive, elle prend soin des autres.

Attendez… Ah oui, Dépôt Sacem (rires).

Je sors toujours sans maquillage dans la rue.

S’adapter et combattre.

Certainement pas fuir.

LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ ?

LA PREMIÈRE FOIS OÙ VOUS VOUS ÊTES SENTIE LIBRE ?

COMBIEN DE DROGUES VOUS FAUT-IL POUR VIVRE ?

De mon amie, la chanteuse November Ultra : « Le jour où tu feras la musique que tu aimes écouter, alors ce sera gagné. » Ça a vraiment changé ma vie parce qu’à mes débuts, j’allais un peu où l’on me disait d’aller, comme s’il fallait que je remplisse un cahier des charges.

Aujourd’hui, je fais les choses qui remplissent le cahier des charges de mon cœur à moi.

POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS ?

Une : le café. J’en bois énormément. Il faut que je diminue sinon je vais finir par faire une attaque (rires).

LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT POSÉ SUR VOUS ?

Moi-même. Quand j’ai accepté de me regarder avec tendresse, c’est-à-dire accepter les moments de bonheur comme les moments de tristesse.

On n’accepte pas que les autres vous regardent joliment tant qu’on n’a pas accepté son propre regard.

LA DERNIÈRE CHOSE QUE VOUS AYEZ BUE ET MANGÉE ?

Du riz thaïlandais avec de la saucisse, de la coriandre, de la citronnelle et des petits piments rouges concocté par mon mec. Le tout arrosé d’un bon petit blanc de Loire appelé La Taille aux Loups.

LE GOÛT DONT VOUS AVEZ HONTE ?

Je n’ai honte de rien. Ou alors peut-être un peu de mon énorme machine à chewing-gum que je viens d’acheter.

Quand mon meilleur ami a eu son permis à 18 ans et qu’il a commencé à m’emmener dans la Smart « empruntée » en douce à ses parents. On séchait les cours, on mettait Aznavour à fond, vitres baissées, et on filait dans Paris. C’était le printemps.

Une belle sensation de liberté totale, de joie et d’insouciance.

LA PLACE DU SEXE DANS VOTRE VIE ?

Très importante. J’aime faire l’amour à l’homme que j’aime.

Rien à ajouter…

SI VOUS ÉTIEZ UNE FÉE, ET QUE VOUS POUVIEZ OFFRIR TROIS DONS À UN ENFANT NAISSANT, LESQUELS SERAIT-CE ?

La foi dans ce que l’on réalise, la créativité quelle qu’elle soit, et la joie.

(*) Album On n’enferme pas les oiseaux (Capitol Records).

Barbara Pravi sera en tournée en France et en Europe en 2022 (40 dates). barbarapravi.com

BARBARA PRAVI LE QUESTIONNAIRE

La chanteuse* a séduit, avec sa voix puissante et émouvante, des millions de spectateurs lors de l’Eurovision où Voilà, son titre phare, est arrivé deuxième. Nommée aux récentes Victoires de la musique, elle se raconte ici entre riz thaïlandais, Orlando Bloom et cheveux courts.

Par Fabrice Gaignault

BARBARA PRAVI.

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