THINK SM ART, LOOK A M A ZING
Été 2020
BEAUTÉ
Mélanie Laurent
RETROUVER SON CORPS SANS TROP D’EFFORT 30 conseils posture, nutrition et éclat
« Comment a-t-on fait pour se couper à ce point-là de l’essentiel ? »
REPORTAGE Cambodge À l’école de l’écologie
L’été RÉINVENTÉ
SOCIÉTÉ
33 idées pour s’évader près de chez soi
Heureux comme un père au foyer finlandais
Mode illustrée
Tableaux d’été
WE GO TO THE ENDS OF THE EARTH FOR THE PERFECT INGREDIENTS
3
La nouvelle normalité Après avoir été confinés, isolés, privés de bisous et de câlins, nous pouvons enfin sortir, serrer nos (petits-)enfants et nos (grands-)parents dans nos bras, inviter nos amis à un barbecue, aller au resto avec notre amoureux, boire un verre en terrasse, respirer l’air de la mer… retrouver la vie « normale ». Mais avons-nous encore envie de passer des heures en voiture pour aller travailler ou de nous entasser dans un avion pour un city-trip de trois jours ? Allons-nous reprendre toutes nos habitudes… y compris les plus mauvaises ? Cette pandémie n’aura-t-elle servi à rien ? C’est à nous de le décider. Tout refaire comme avant ou en profiter pour changer des choses. Dans son documentaire, Mélanie Laurent a prouvé que « demain » le monde pouvait être plus écologique et plus durable. En plein confinement, elle nous a confié son espoir de voir les consciences s’éveiller à l’échelle mondiale (p. 36). Et si « demain » c’était aujourd’hui ? Le confinement a permis à la nature de respirer à nouveau. Les ciels se sont dépollués, les oiseaux sont revenus chanter dans les villes, des baleines ont été aperçues à Marseille… Selon des chercheurs finlandais, cela aurait même permis d’éviter 11 000 décès dus à la pollution atmosphérique en Europe, rien que durant un mois. Et si c’était ça, « la normale » ? Pour Fever-Tree, le goût passe avant tout. C’est précisément pour cette raison que Charles Ou plutôt ce que le gouvernement espagnol a appelé «la nueva normalidad » Rolls et Tim Warrillow, deux fondateurs de Fever-Tree, voyagé àelle travers le monde (la nouvelleles normalité). Si cette expression peut paraîtreont contradictoire, exprime pourtant parfaitement le fait que, malgré nos libertés retrouvées, la vie pour sélectionner les meilleurs ingrédients auprès de producteurs locaux. De leurs voyages, ne sera plus la même qu’avant… Ou ne devra plus l’être. ils ont ramené Alors, des matières premières issues des votre quatre de la déjà planète : de la quinine en attendant de réinventer peut-être vie,coins vous pouvez réinventer votre été. Choisir de le passer chez vous mais avec style (p. 92), réserver une ou du Congo, différentes variétés de gingembre venant du Nigeria, de Côte d’Ivoire et d’Inde, plusieurs nuits dans un B&B à Gand, Liège, Namur ou dans le Limbourg (p. 142), ainsi que du thym depour Provence et des citrons de en Sicile. partir une balade nature ou culture Belgique (p. 146), voyager dans votre assiette (p. 154). Et découvrir notre mode illustrée (p. 84 et 98). Parce que les artistes ont plus que jamais besoin d’être soutenus. Belles vraies vacances !
ELDERFLOWER SMOKED APPLEWOOD UNITED KINGDOM
LEMON THYME ROSEMARY PROVENCE
MEXICO
CARDEMOM GUATEMALA
SICILIAN LEMONS
PIMENTO BERRY
SICILY
JAMAICA
ANGOSTURA BARK SOUTH AMERICA
FRESH GREEN GINGER IVORY COAST
QUININE
EARTHY GINGER KOLA NUT
CONGO
CHOCOLATE GINGER COCHIN
CINNAMON SRI-LANKA
CASSIA
NIGERIA
INDONESIA
VANILLA CLEMENTINE SOUTH AFRICA
MADAGASCAR
GETTY IMAGES. COLLAGE HELENA VEREYCKEN.
BITTER ORANGE KEY LIME
Julie Rouffiange Rédactrice en chef adjointe jro@marieclaire.be
Édito
www.fever-tree.com
instagram.com/fevertree_be
La La Collection Collection
FFLLAAN ND DEERRSS 2021 2021
®®
ANTWERPEN ANTWERPENSLAETS, SLAETS,DE DEKEYSERLEI KEYSERLEI46-48 46-48ARLON ARLONHENRION, HENRION,PLACE PLACELEOPOLD LEOPOLD8 8BASTOGNE BASTOGNEPOL-HENRY POL-HENRYMARTIN, MARTIN,1111RuE RuEDu DuSAbLON SAbLON BATTICE-HERVE BATTICE-HERVEbAuRENS, bAuRENS,OuTRE-COuR OuTRE-COuR2626BRUXELLES BRUXELLESVAN VANCRAENENbROECK, CRAENENbROECK,26-27 26-27PLACE PLACEDAILLY DAILLYHALLE HALLEbOSMANS, bOSMANS,bASILIEKSTR. bASILIEKSTR.52-54 52-54 LIEGE LIEGEKuYPERS, KuYPERS,1 1RuE RuEDE DELA LARégENCE RégENCENIVELLES NIVELLESLIVIS-LAFORgE, LIVIS-LAFORgE,SHOPPINg SHOPPINgDE DENIVELLES, NIVELLES,CHAuSSéE CHAuSSéEDE DEMONS MONS18A 18AMONS MONSHEuRE HEuRE&&OR, OR,1 1RuE RuEDE DELA LACLEF CLEF SOIGNIES SOIGNIESLILIVVIS-LA IS-LAFORgE, FORgE,Ru RuEEDE DEMONS MONS19 19VVISE ISEJA JANSSEN, NSSEN,Ru RuEEHHAuTE AuTE99WA WARREMME EMMETEM TEMPS PSET ETOR, OR,32 32Ru RuEEJ.J.WAuTERS WAuTERS
www.f www.fl landers-collection.be anders-collection.be
La La Collection Collection
FFLLAAN ND DEERRSS 2021 2021
®®
p. 70 La ménopause, nouveau combat féministe
p. 120 Bien dans mon corps, et sans effort
84 92 98 104 112 116
10 16
360 degrés Reportage À l’école de l’écologie News L’actu qui nous touche, nous interpelle
21
Tendances Les tendances décryptées par « Marie Claire »
Illustration Manjit Thapp Lunettes de soleil en acétate, robe en tweed, collier en perles et chapeau en laine Chanel.
36 42 44
50 52 56 58 Suivez-nous sur marieclaire.be/fr
Rendez-vous Entretien La vraie nature de Mélanie Laurent Rencontre Blanche « Toutes les formes d’art m’intéressent » Interview Lucia Pica, le maquillage en équilibre Culture Agenda Expos et sorties Livres Les bonnes nouvelles de l’été Cinéma Et si le virus avait aussi envoyé la fiction en réanimation ? Musique Soko, la thérapie du rythme
Sommaire
60 64 70 76 80
Magazine Témoignages Mon poids, c’est moi ! Portfolio Van avec vues Société La ménopause, nouveau combat féministe Reportage Heureux comme un père au foyer finlandais Moi lectrice “ J’ai arrêté net de m’épiler”
120 128 132 134
p. 36 La vraie nature de Mélanie Laurent
CHARLOTTE LAPALUS. ROSIE MCGUINNESS. RUBEN VAN VRECKEM.
Édito C’est maintenant
JERZY PALACZ/KMBO/KGP. LOÏS FLAYAC.
3 8
Mode Le soleil est près de moi Riviera belge Épures à l’eau Mode appliquée 8 valises d’été Mode appliquée La mode belge 2.0 News Mode
p. 98 Épures à l’eau
p. 64 Van avec vues
Beauté Bien dans mon corps, et sans effort Tout sur les solaires News beauté Six villes d’eau pour la peau
142 146 154 158 159 160
Inspiration Évasion Une nuit en pleine nature Évasion L’été made in Belgium Cuisine Cuisines du monde Horoscope Après minuit Isabelle de Borchgrave Adresses Où trouver nos shoppings ?
C’est maintenant
8
Été
#voir #vivre #tester Par Laurence Van Liedekerke et Marie Geukens
VEGAN.CLEAN. EFFICACE.
Planter un vélo
« Mon inspiration, c’est la nature », explique Paul Efmorfidis, l’inventeur de ce vélo grec en frêne massif qui nous a immédiatement conquises. Parce qu’il est beau, pratique et durable. Parce qu’un frêne adulte permet de fabriquer 50 vélos et qu’un nouvel arbre est planté pour chaque vélo vendu. Il ne reste plus qu’à choisir le modèle. Penelope, Odysseus ou le Mentor polyvalent ? À partir de 1450 €. coco-mat.bike
MADE IN GERMANY.
0% DE MICROPLASTIQUE
100% V E GA N
100% P E R FO R M A N C E C B D
Au parfum
Pourquoi se désinfecter les mains à l’eau et au savon alors qu’on peut le faire avec… un parfum? Les eaux de Cologne contiennent 70 à 75%, parfaites donc pour se débarrasser des virus et bactéries. Notre sélection.
EXEMPT DE : SILICONES PARABÈNES HUILES MINÉRALES GLUTEN PEG SUBSTANCES PARFUMANTES SYNTHÉTHIQUES
Jo Malone Osmanthus Blossom Cologne, 57 € les 30 ml.
… autant que ce soit avec style, humour et pour une bonne cause. Les masques ARMEDANGELS sont écologiques et équitables. De plus, pour chaque masque vendu (10 €), 2 € sont versés au fonds MSF-COVID-19. armedangels.de
PRÉBIOTIQUES ET PROBIOTIQUES
Eau de Cologne 4711 Acqua Colonia Green Tea & Bergamot, 22,50 € les 50 ml. PRESSE.
S’il en faut encore…
Eau de Cologne 1902 Orange Fizz de Berdoues, 15,80 € les 125 ml.
Éclat resplendissant de santé immédiat grâce à 98 % d’ingrédients naturels. Testé dermatologiquement. www.babor.com/cleanformance
Grand reportage
10
1
À l’école de l’écologie Au Cambodge, pour lutter contre la déforestation et la pollution plastique, les mesures environnementales sont encore timides. Face au réchauffement climatique, la jeunesse cambodgienne ne veut plus attendre. Déterminée à rendre son pays plus propre et plus vert, elle prend son éducation et son avenir en main. Texte Louise Pluyaud — Photos Benjamin Filarski
11
2
Une lumière verte traverse les murs d’une classe érigée avec des bouteilles en verre. Des enfants déposent leurs affaires dans des bidons d’essence transformés en casiers d’écoliers. Dans la salle d’anglais, des pneus font office de fenêtres. Il est 8 h, les retardataires courent devant un immense drapeau du Cambodge, composé de milliers de fleurs rouges et bleues, découpées à partir de bouteilles en plastique. Bienvenu à la Coconut School, au cœur du Parc naturel de Kirirom, à trois heures de la capitale Phnom Penh. C’est la seule école d’Asie construite entièrement en matériaux recyclés. Ouverte en 2017, elle accueille 150 élèves de 6 à 16 ans, dont la majorité sont d’anciens enfants des rues. « Il n’y a pas de frais de scolarité, mais ils doivent collecter chaque mois des déchets plastiques. En échange, je leur offre une instruction », explique Ouk Vanday, le fondateur. Des pupitres en bois de noix de coco Dans ce petit pays d’Asie du Sud-Est, 3 000 tonnes de déchets sont générées chaque jour rien que dans la capitale, dont 600 tonnes de plastique. 11 % de ces ordures sont recyclées, le reste est brûlé, enterré ou jeté dans les rivières. En 2013, sur l’île de la Soie, Ouk Vanday décide alors de construire de ses propres mains une première
école dont les pupitres étaient faits en bois de noix de coco, d’où son nom. « Mais elle a fermé. Le terrain sur lequel était construit l’établissement a été vendu et les propriétaires nous ont délogés. » Pas de quoi freiner le jeune Cambodgien. Quatre ans plus tard, il obtient gratuitement du ministère de l’Environnement un terrain pour rebâtir une école. Un cartable sur les épaules, Rathana, 13 ans, sort de son cours d’informatique. La jeune fille aux longs cheveux noirs s’installe sous un frangipanier et commence une activité manuelle, bientôt rejointe par Monica Mom, professeure d’Anglais de 23 ans. « Rathana vendait des fleurs le long des routes. À la Coconut School, elle a appris à lire, écrire, compter et recycler », se réjouit-elle. Rathana sourit. D’une bouteille en plastique découpée, elle vient de faire jaillir une marguerite aux pétales translucides. Au même instant, le moteur d’une moto vrombit. Un petit groupe de garçons, emmené par Ouk Vanday, s’apprête à partir dans la jungle. « Je leur apprends à devenir des guides, explique leur mentor, incollable sur la biodiversité de la région. Ces jeunes doivent prendre conscience de toutes les ressources que peut leur apporter la nature. » « D’où l’intérêt d’en prendre soin », rajoute Bun, 16 ans. L’adolescent a convaincu ses parents de ne plus
1. Une femme regarde à travers les barreaux de sa maison qui donne sur l’ancienne déchèterie de Steung Meanchey, à Phnom Penh, fermée depuis juillet 2009. 2. Panneau de signalisation pour inciter les Cambodgiens à jeter leurs déchets dans les poubelles. Le pays manque considérablement de poubelles et la fréquence de la collecte d’ordures varie d’un quartier à l’autre.
Grand reportage
12
13
1
Dans la forêt de Kirirom, la Coconut School a été construite à partir de déchets de plastique recyclés. Les projets de recyclage comme celui-ci proviennent uniquement d’initiatives citoyennes dans la mesure où il n’existe pas d’entreprise de recyclage.
jeter leurs ordures devant leur maison, où elles sont dispersées par le vent et les animaux, mais dans une poubelle. « Au début, ils me répondaient : c’est pas un enfant qui va nous faire la morale. Puis, ils ont compris que c’était pour leur bien. » Plus tard, Bun veut créer une autre Coconut School pour partager ce qu’il a appris : « Recycler les déchets, c’est bien ; en produire moins, c’est mieux. » Rôles-modèles Mais changer les habitudes prend du temps. « Quand ils vont acheter une canette de Coca à la supérette, certains élèves repartent encore avec un sac plastique au lieu de le refuser », regrette Ouk Vanday, en sirotant un café glacé avec une paille en bambou. Une interdiction des plastiques à usage unique serait en préparation, comme l’a annoncé le gouvernement fin 2019. Selon le porte-parole du ministère de l’Environnement, Neth Pheaktra, plus de 2 000 sacs plastiques par an sont utilisés par les Cambodgiens qui vivent dans les villes. « Cette annonce publique montre que les choses commencent à bouger », soutient Karolien Casaer-Diez, représentante au Cambodge de l’organisation internationale Global Green Growth Institute (GGGI) dont la mission est de travailler
avec les États pour promouvoir la croissance verte. De leur côté, les Young Eco Ambassadors (YEA) ont pris les choses en main. Ce vendredi, en périphérie de Phnom Penh, ce groupe de Cambodgiens dédié à l’empowerment de la jeunesse et la mise en œuvre de solutions aux problèmes environnementaux intervient dans une école fondée par une ONG. « Je vais vous parler d’une merveille du Sud-Est asiatique, le Mékong ». Debout sur une estrade, Sereyrath Aing la co-fondatrice des YEA s’adresse à une centaine d’adolescents en uniformes. « Le riz, les poissons que vous mangez, l’eau que vous utilisez pour vous laver, tout cela c’est grâce à ce fleuve », insiste la jeune femme de 27 ans, diplômée en sciences de l’environnement. Avant de projeter sur un écran la photo d’un barrage hydroélectrique, puis celle d’un village abandonné. « Ces constructions qui se multiplient sur le Mékong dégradent les écosystèmes fluviaux, font chuter la quantité des poissons et bouleversent la vie des communautés locales », assène Sereyrath. À ses côtés, Mr Phanara, expert en pêcherie, liste à la classe les espèces de poissons en voie de disparition. Et de conclure : « S’il vous plaît, aimez les poissons autant que vos petits copains ». « Je n’avais pas conscience de l’importance du Mékong dans ma vie », témoigne Mol Chan, 17 ans. Déjà
sensibilisée au recyclage, la jeune fille envisage de rejoindre les YEA, qui comptent à ce jour 200 recrues. « Ce sont des rôles-modèles, décrit-elle. Ils nous apportent des informations que nous n’apprenons pas en cours. » Déforestation, réchauffe-ment climatique… « Ces mots n’apparaissent pas dans les manuels scolaires », constate avec regret Seat Ly Khang, coordinateur général des YEA. Sur le toit du Q.G. de l’association le jeune homme prépare du compost tout en déplorant le manque de connexion entre les citadins et la nature. Selon la Banque mondiale, ils sont 4,4 % plus nombreux chaque année au Cambodge. Parmi leurs nombreuses activités, les YEA emmènent des volontaires sur les bords du Mékong ou dans des endroits victimes de la déforestation, rencontrer les villageois et écouter leurs histoires. L’environnement, plus qu’une option La mère de Sereyrath a récemment participé à l’un de ces voyages de terrain. L’expérience l’a marquée positivement. « Pourtant, ce n’était pas gagné », confie sa fille. « Mes parents n’aimaient pas l’idée que je devienne conservationniste. Pas assez gratifiant et rémunérateur selon eux. » Celle que le journal Khmer Times
a surnommée « la Greta Thunberg cambodgienne » les convainc en leur promettant d’être première de sa classe. « Mais en apprenant mon adhésion à Mother Nature Cambodia, ils ont vraiment pris peur. » Cette organisation est connue pour défendre les ressources naturelles, mais surtout pour dénoncer ouvertement la corruption. L’écoguerrière Lim Kimsor en est la figure de proue. À 30 ans, elle multiplie les actions coups de poings filmées puis diffusées sur les réseaux sociaux et les médias indépendants. En 2016, avec d’autres activistes, elle s’est enterrée dans le sable pour en dénoncer le pillage par les industries de la construction, avec la complicité du gouvernement. Leur plaidoyer a poussé l’État à interdire en juillet 2017 les exportations de cette ressource naturelle. « Mais le trafic continue. Car en réalité, le gouvernement fait seulement mine de vouloir protéger l’environnement puisqu’il tire lui-même profit de sa destruction », dénonce Lim Kimsor, menacée par les entreprises privées, dépeinte comme une terroriste par les médias nationaux et sans cesse arrêtée par les autorités. « Malgré tout, des jeunes veulent se rebeller et nous rejoignent. » Sous la pression parentale, Sereyrath a dû quitter les rangs de l’organisation qu’elle continue de soutenir :
Ouk Van Day fondateur de la Coconut School donne un cours de sensibilisation à l’environnement à ses élèves. Son objectif est d’apporter à la prochaine génération la notion de respect de la nature. Sa devise se traduit par « Donne-moi un déchet, je te donnerai une connaissance ». D’autres professeurs salariés s’occupent de donner des cours standards tels que le khmer, l’anglais et les mathématiques.
Grand reportage
Un père et ses enfants devant le canal de Boeng Trabek à Phnom Penh, dont une partie croule toujours sous les déchets plastiques.
14
« Mother Nature Cambodia travaille au service du plus grand nombre, l’action des YEA se fait à plus petite échelle. Mais nous sommes chacun une partie du changement. » En 2015, encore à l’université, elle recrute 40 étudiants de tous bords et leur montre comment intégrer à leur cursus l’enjeu environnemental : « Les scientifiques peuvent, par exemple, élaborer de nouveaux matériaux de construction, plus écologiques. Les futurs ingénieurs trouveront des alternatives aux barrages… » La première génération de YEA est née. Leur diplôme en poche, certains d’entre eux ont lancé un « green business », dont Green Lady, la première marque cambodgienne de serviettes hygiéniques lavables. … un combat à la mode À l’Université royale des Beaux-Arts, Ith Sovannareach a fait de l’écologie une tendance. Attablé dans un café branché de la capitale, le jeune homme de 25 ans raconte comment, en 2014, il a créé avec d’autres élèves le studio de mode La CHHOUK. « Chhouk » signifie « lotus » en langue khmère. « Cette fleur magnifique qui peut pousser dans une eau sale fait référence à notre savoir-faire », explique Ith. Les jeunes artistes créent des robes haute couture à partir de déchets : sacs
de ciment, paille ou sacs plastiques. « Nous avons organisé notre premier défilé en novembre 2019, dans la cour de l’université », rembobine l’un des créateurs. Le clou du spectacle : une robe de mariée en sac de riz et sa traîne fleurie d’un millier de lotus en papier journal. « L’événement a connu un franc succès, sourit Ith. Malgré les moqueries de certains... » L’autre particularité du studio est de mettre en avant des modèles, des maquilleurs... issus de la communauté LGBTQ+. « Pendant longtemps, les gays ont été considérés comme des détritus. À La CHHOUK, nous sublimons leur potentiel. » Avec l’argent récolté de la vente des tickets du défilé, ils ont planté des mangroves au bord d’une rivière. Ces plantes protègent des inondations . La CHHOUK promeut aussi le reboisement. Tout comme les membres du groupe Youth & Rubbish, créé en 2018 par un travailleur social de 35 ans, Soben Sorn. Basé à Siem Reap, à proximité du site archéologique d’Angkor, ce mouvement de jeunes écolos incite les populations à planter des arbres pour les générations futures. « Nous postons régulièrement des appels sur les réseaux sociaux. Notre première action a rassemblé 200 volontaires », se félicite Soben Sorn. Parmi eux, des agents communaux, des employés d’hôtels, des moines bouddhistes
15
et des étudiants. Ensemble, ils ont planté 400 arbres. Six mois plus tard, ils étaient le double. Les nouvelles technologies, armes de ralliement Dans un Cambodge en pleine digitalisation, les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans la prise de conscience de la génération 2.0. « Grâce à eux, les jeunes ont accès à des informations et des idées en dehors du système formel de l’école traditionnelle et de la famille, note Karolien Casaer-Diez. L’engagement des stars aide aussi beaucoup. » Dans les chansons qu’elle diffuse sur Youtube, la chanteuse pop américano-khmer Laura Mam dénonce la mauvaise gestion des déchets dans son pays. « Le problème devient tellement grand que les jeunes en ont marre », explique la directrice du GGGI au Cambodge. À force de voir chaque matin, en allant au bureau, une tonne d’ordures boucher le canal de Boeung Trabek, dans un quartier pauvre de Phnom Penh, San Dara Vit a décidé de se retrousser les manches. Pour capter l’attention de la population, il a lancé en mars 2019 le #Trashtag Challenge, un défi qui consiste à nettoyer un lieu infesté d’ordures, photos avant/après à l’appui. « On a fini par apercevoir l’eau après sept jours
de nettoyage », se souvient Chak Ousa, 24 ans. Boulangère de formation, elle a quitté son travail pour se consacrer entièrement au groupe fondé par San Dara Vit, la Jeunesse des ordures. Leur mission : montrer l’exemple pour inspirer les autres. « Je ne pensais pas qu’ils pouvaient le faire. Beaucoup avant eux ont essayé de nettoyer, mais sans succès », avoue Som Chan, une vendeuse de gâteaux de 68 ans, qui vit le long du canal depuis plus de dix ans. La Jeunesse des ordures a persévéré. « Et ce qu’ils ont accompli est merveilleux. » Un an plus tard, une partie du canal est toujours sous les ordures. « Aux autorités et aux entreprises privées de ramassage des déchets de faire leur part », insiste San Dara Vit, en pleine réflexion sur de nouveaux projets. Le trentenaire s’est récemment rendu à la Coconut School pour rencontrer Ouk Vanday. Celui-ci vient d’installer dans son école un système d’hydroponie pour cultiver ses propres légumes. « J’ai fait la connaissance sur Facebook d’un expert en agriculture hors sol qui m’a expliqué comment faire », raconte Ouk Vanday. Il souhaite à présent partager ce savoir-faire avec San Dara Vit, qui l’enseignera ensuite à ses camarades. Comme disait Buddha : « Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. »
Deux enfants traversent un ponton en bois menant aux salles de classes. L’école est ouverte de 8 h à 16 h. Ouk Vanday souhaite ouvrir une nouvelle école sur le lac Tonle Sap d’ici 2023.
News
16
17
“Nous vivons une expérimentation sociale dont nous n’aurions pas rêvé dans nos rêves féministes les plus fous.”
Vous avez récemment écrit que les conséquences de la crise sanitaire sur la santé mentale de toutes celles qui supportent le poids des émotions risquent d’être incommensurables. Que voulez-vous dire ? J’ai du mal à croire que l’intensité de ce que les femmes vivent n’aura pas de répercussion sur leur bien-être psychique. Là, tout le monde tient parce qu’il faut tenir. Mais dès que nous aurons été autorisés à sortir du confinement, l’après-crise sera dure. Ainsi, on a beaucoup parlé de la mortalité, des statistiques de l’évolution du nombre de malades en réanimation, sans que jamais ou presque ne soient évoquées les émotions, qui portent ce que nous vivons. Certes, nous sommes tous ébranlés émotionnellement, mais ce sont les femmes qui sont assignées à la gestion des besoins émotionnels de leurs proches – alors que les hommes sont tout autant capables de sollicitude, de tendresse. Je pense aussi à ces innombrables femmes dans les métiers de la santé, du « care », le soin aux autres qui ont été brutalement confrontées à une situation très angoissante, d’abord pour leur propre santé et celle de leurs proches. Mais aussi à ce face-à-face inattendu avec la mort massive. Je pense aux aides-soignantes qui travaillent dans les maisons de repos. Celles qui n’ont pas eu la capacité matérielle d’aider des personnes âgées à rester en vie par manque de masques se sont peut-être même senties maltraitantes. Il y aura des burn-out, des dépressions et, bien sûr, de la colère contre les responsables de la pénurie de masques, entre autres. Certaines auront peut-être envie de changer de métier. C’est un ébranlement intime.
“Les hommes ont été contraints de rester là où les femmes sont généralement assignées : à la maison” Le confinement ? La philosophe féministe y voit l’occasion unique d’une prise de conscience masculine. Mais elle s’interroge aussi sur les répercussions intimes chez les innombrables femmes propulsées en première ligne de la crise. Interview. Par Corine Goldberger et Aurelia Dejond
Comment voyez-vous les relations femmes-hommes dans le monde d’après ? Nous vivons une expérimentation sociale inédite, dont nous n’aurions pas rêvé dans nos rêves féministes les plus fous, parce que tous les hommes ou presque ont été contraints de rester là où les femmes sont généralement assignées : à la maison. Confinement oblige, ils ont été obligés de participer aux tâches auxquelles ils ont jusque-là échappé. A minima, ils ont pu constater de visu le poids de la charge domestique et des tâches parentales. Je ne me dis pas que nous sommes à l’aube d’une grande révolution, mais c’est l’occasion d’une prise de conscience masculine de ce qui se passe dans la maison. Même si – je ne suis pas naïve – j’imagine bien que dans la majorité des cas, la division sexuelle des tâches domestiques va perdurer.
On a célébré tous ces métiers ultraféminisés en première ligne. Cette reconnaissance va-t-elle se poursuivre ou retomber comme un soufflé ? Les applaudissements au balcon ne suffiront pas aux soignantes. Elles n’attendent pas une simple prime ponctuelle. Il serait scandaleux que le gouvernement ne décide pas, parmi ses premières mesures politiques de sortie de crise, de revaloriser durablement les salaires dans la fonction publique hospitalière. Mais je pense aussi aux caissières qui sont parfois les seules avec qui des personnes échangeaient quelques mots pendant le confinement. Elles sont dans un cercle vicieux. C’est parce qu’elles exercent les professions les plus mal rémunérées, les moins reconnues, que c’est compliqué pour elles de se mobiliser. À propos de ces métiers précaires, beaucoup de familles ont dû se passer de nounous et de femmes de ménage. Les nounous et les femmes de ménage, c’est un peu le point aveugle de certaines femmes qui font des carrières gratifiantes. Elles peuvent avoir des convictions féministes et ne pas se rendre compte qu’elles doivent aussi leur épanouissement professionnel à ces précaires qui font tout un travail domestique et
AGLAÉ BORY.
Camille Froidevaux-Metterie
éducatif à leur place. Ces féministes de « l’empowerment », qui expliquent qu’elles n’ont pas connu d’obstacles à leur promotion continue parce que « quand on veut, on peut », oublient souvent leur femme de ménage, parfois une étrangère sans papiers, payée au noir et qui s’est retrouvée sur le carreau du jour au lendemain. « Enfin quoi, on ne va pas la payer alors que c’est moi qui fais le ménage en ce moment ! » Il y a un aveuglement face à cette inégalité intraféminine que je trouve très choquant.
On a vu beaucoup d’injonctions aux femmes – influenceuses, tutos – à rester séduisantes, stylées, même confinées. Votre réaction ? Ce que je trouve intéressant, c’est l’autre versant : la possibilité inédite pour les femmes de jouir de cette possibilité de vivre leur corps de façon beaucoup plus libre qu’auparavant, d’être débarrassées du regard extérieur qu’elles ont intériorisé. Notamment ne plus être obligées de porter des talons, ni de jupe, ni de se maquiller, ni d’avoir des ongles parfaitement vernis, voire cesser de s’épiler. Récemment, on a vu passer un article très moqué dans les milieux féministes : comment bien se maquiller tout en portant un masque. Ce que disent ces injonctions d’apparence, c’est que toute une industrie de la beauté s’inquiète, d’où ces pressions pour que les femmes restent soumises aux injonctions d’avant. Mais la liberté, c’est aussi de continuer sa routine, si elle
fait du bien. J’ai une amie en télétravail qui participe souvent à des vidéoconférences Zoom depuis le confinement. Un rituel a été instauré : d’abord une petite question inattendue, histoire de détendre l’atmosphère. Comme : « Que portez-vous aux pieds aujourd’hui ? Montrez-nous vos pieds. » Elle était la seule à porter des chaussures de ville chez elle ! Quand on est cohérente avec son féminisme, ce qui prévaut, c’est le principe de liberté. On a constaté une augmentation de plus de 30 % des signalements de violence domestique. Allons-nous vers un « #CoronaMeToo » ? Je ne sais pas, mais ces signalements ont permis de reprendre un certain nombre de revendications féministes, et notamment la principale : que ce ne soient pas les femmes victimes de violences qui soient contraintes de quitter leur domicile, mais leur conjoint violent. Certains hommes ont aussi beaucoup perdu avec le confinement et les gestes barrières : les harceleurs de rue. Il leur reste les réseaux sociaux pour insulter les femmes. Mais on les emmerde. Ne l’écrivez pas comme ça. Pourquoi une philosophe féministe ne pourrait pas dire « On emmerde les harceleurs » ? Si vous voulez. J’assume. Cassons les codes. Dernier livre paru : Seins. En quête d’une libération, éd. Anamosa.
Les chiffres 1/2 heure
C’est le temps supplémentaire consacré quotidiennement en Belgique par les femmes en couple aux travaux ménagers et à la garde des enfants pendant le confinement, la charge parentale étant majoritairement restée attribuée aux mères. (Source : enquête VUB)
80 %
La baisse spectaculaire des demandes en matière de contraception féminine chez nous pendant le confinement, la femme gérant généralement la contraception au sein du couple. (Source : Conseil des Femmes francophones de Belgique)
70 %
La hausse du nombre d’appels au numéro d’Écoute violences conjugales (0800 30 030) en Belgique pendant le confinement. (Source : Conseil des Femmes francophones de Belgique)
News
18
Dana Thomas : “Le rêve va continuer, les marques vont le mettre en scène autrement” Correspondante à Paris du “New York Times” et auteure du passionnant “Fashionopolis, le vrai prix de la mode et ce qui peut la sauver”*, la spécialiste se veut optimiste quant à l’avenir du secteur. Interview. Par Nathalie Dolivo
dont nous avons besoin. Lorsque, comme aujourd’hui, tout s’arrête, cela saute aux yeux : le système ne marche pas. Il doit être repensé. Le calendrier des fashion weeks pourraitil dès lors être redéfini ? C’est une certitude : il y aura, à l’avenir, moins de « semaines des défilés ». D’abord parce que les gens auront peut-être peur de voyager. Et puis faire bouger les gens de la mode dans le monde entier, au gré des évènements et des shows, cela coûte très cher et ce n’est pas du tout « green ».
Est-ce vraiment réaliste ? Oui, car cette idée d’avoir la maîtrise de sa production et de ses outils est très séduisante. Regardez Brooks Brothers, à New York : depuis dix ans, ils ont leur usine de cravates à Long Island City. Ainsi, ils ont pu être très réactifs depuis le début de la crise et dire : « On arrête les cravates et on fabrique des masques. » Cela a été positif en termes d’image.
Mais alors, à quoi pourraient ressembler les défilés de demain ? Monsieur Armani a peut-être anticipé le futur quand, en février dernier, il a organisé son défilé sans personne dans la salle. Les évènements pourraient être retransmis en live. Tout le monde pourrait ainsi participer et cela coûterait infiniment moins cher que les shows à gros budget. Peut-être faudra-t-il revenir à une fashion week plus intime.
Tout cela va être un coup très dur porté aux ouvriers dans des pays comme le Bangladesh. Oui, c’est une question très complexe. En réorganisant et en relocalisant, certaines marques risquent de fragiliser les travailleurs du textile des pays émergents. On peut anticiper une terrible crise humanitaire.
Tout cela ne risque-t-il pas de briser le rêve généré depuis toujours par l’industrie de la mode ? Non, le rêve va continuer, les marques vont simplement trouver d’autres moyens de le mettre en scène. C’est ce qui se fait déjà avec le « red carpet », par exemple, sur lequel les stars sont des ambassadrices des maisons de mode.
La mode, ontologiquement basée sur la nouveauté, peut-elle vraiment se transformer ? Le ralentissement est-il possible ? C’est le moment, en tout cas. Giorgio Armani appelle, dans une lettre ouverte, à un ralentissement général du rythme de l’industrie. Le mouvement « slow fashion » fait de plus en plus d’adeptes. Certains bureaux de tendance prédisent même la fin des tendances et du concept de saison, c’est dire ! La réalité, c’est que nous produisons trop de volume par rapport à ce
Va-t-on assister à un moment d’extrême créativité, une fois sorti·es de la crise ? On dit que Shakespeare a écrit Le roi Lear en quarantaine. Peut-être alors aurons-nous aussi un Lear qui sortira de tout ça. La mode pourrait devenir, je l’espère, plus sensible, moderne. Plus bénéfique pour la planète ainsi que pour nous. (*) Éd. De Boeck, à paraître en septembre.
« DESSANGE, recoiffe-moi le moral »
NOS E X P E RT S V OUS D IS E NT M E RCI !
MICHAEL ROBERTS/MACONOCHIE PHOTOGRAPHY.
Pensez-vous que le secteur de la mode soit prêt à se transformer radicalement ? Il me semble que les marques vont être obligées de repenser leurs chaînes de production. Il va y avoir un mouvement de « relocalisation », c’est évident. Le phénomène était déjà en cours et il va continuer, pour deux raisons : les sociétés ne voudront plus prendre le risque d’être exposées, loin de leur base, à des situations qu’elles ne maîtrisent pas et qui peuvent bloquer toute leur chaîne de fabrication. Elles auront sûrement, pour certaines d’entre elles, le désir de sortir d’une dépendance trop grande à la Chine.
Merci d’avoir patienté pendant ces longues semaines sans toucher à votre coupe ni à votre couleur. Soyez rassuré.e.s, nos experts vous attendent avec impatience et sont prêts à vous recoiffer le moral ! Merci de franchir chaque jour les portes de nos salons, non seulement pour l’excellence de leur savoir-faire, mais également pour leur propreté irréprochable. Nos équipes s’engagent à appliquer des mesures de protection renforcées pour continuer à vous garantir une expérience de beauté unique. Piliers de la marque depuis toujours, l’hygiène et la sécurité en salon sont aujourd’hui plus que jamais notre priorité.
Découvrez nos protocoles d’hygiène sur dessange.com/fr/actualites
ARLON 6700 - 9, rue Netzer - 063/23 36 40 • BRUXELLES 1000 - 74, rue Marché aux Herbes - 02/512 16 920 • BRUXELLES 1050 - 229, av. Brugmann - 02/344 56 70 BRUXELLES 1050 - 184, av. Louise - 02/640 50 880 • BRUXELLES 1050 - 12 A, place Stéphanie - 02/512 94 72 • BRUXELLES (FORT-JACO) 1180 - 1360 A, chée de Waterloo - 02/372 97 930 HASSELT 3500 - 18, Kapelstraat - 011/22 63 11 • LIEGE 4000 - 15, Place Xavier Neujean - 04/222 22 470 • NAMUR 5000 - 52, rue de l’Ange - 081/22 46 51 WATERLOO 1410 - 348, chée de Bruxelles - 02/351 22 71
Tendances Empowerment
MODE
BELGIQUE REGARD SUR LE MONDE
Impertinence Durable
HUMOUR
marieclaire.be Think smart, look amazing
marieclaire.belgique
JILLY FAIRLY. DIOR. ZARA. @JACQUEMUS. @MADE. ALIASAX. @SB.
@marieclaire_belgique
DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM (X2). ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM. COURTESY OF PRESS OFFICE. CARLO SCARPATO/IMAXTREE.COM.
Style
Marni
Rejina Pyo
Victoria Beckham
N° 21
Gucci
Verts inspirés
Comme une ode à la nature, ils se déclinent dans tous les tons, chlorophylle, mousse ou tendre gazon, en all-over sur de la maille Lurex ou du cuir recyclé. Par Anne-Sophie Thomas
Tendances — Mode
22
Le rouge et le rose
Longtemps frères ennemis, ils reviennent donner un coup de pop à nos dressings. En solo, ils sont magnétiques. Mais en combo, ils se révèlent carrément explosifs. À nos mix !
1
Réalisation Alexandra Conti et Linda Heynderickx
9
10
2
8 6
3
11
12 4
1. Sac en cuir Calvin Klein, 119 €. 2. Trench en coton Comptoir des Cotonniers, 245 €. Combinaison en coton Ellozze, 430 €. 3.Robe en cuir d’agneau plongé portée en top Longchamp, 1 500 €. Jupe plissée Kocca, 131,50 €. 4. Sandale en cuir de veau vernis AGL, 295 €. 5. Sac en cuir Guess, 119 €. 6. Lunettes de soleil Chloé, 330 €. 7. Combinaison en coton & Other Stories, 99 €. 8. Sac en cuir Christian Wijnants, 525 €. 9. Boucles d’oreilles avec pierres de couleur Souvenirs de Pomme, 155 €. Défilés printemps-été 2020-2021. 10. Ports 1961. 11. Ryan Roche. 12. Nina Ricci. 13. Balenciaga. 14. Lacoste.
13 14
THIERRY LEGAY (X10). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS. COURTESY BALENCIAGA/IMAXTREE.COM.
5
PAOLO LANZI/IMAXTREE.COM. DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM. SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM. FILIPPO FIOR/IMAXTREE.COM. PRESSE.
7
Tendances — Shopping
x Samsung
24
9
Tendre est l’habit
Shorts, robes baby-doll et accessoires bubble-gum : cet été, la mode renouvelle sa promesse d’éternelle jeunesse. Réalisation Alexandra Conti et Linda Heynderickx
10
8
1
2
Élodie Ouedraogo et Olivia Borlée
11 5
42|54 et Samsung s’associent pour une collection capsule unique
3
4
Bien avant son lancement, le téléphone Galaxy Z Flip de Samsung avait déjà cassé Internet. Le leader du marché continue sur sa lancée en sortant une collection capsule exclusive en collaboration avec 42|54, le label sportswear des championnes olympiques belges Élodie Ouedraogo et Olivia Borlée. Le Galaxy Z Flip de Samsung, c’est le téléphone qui conjugue nostalgie et technologie avec son concept très back to the future. Alors que son esthétique rappelle le GSM à clapet de nos jeunes années, son système est doté des toutes dernières innovations dans le domaine du smartphone. Résultat ? Le Z Flip est en passe de devenir le must-have ultime. Performant, beau et compact grâce à son écran en verre pliable, il se glisse en un clap dans toutes les poches ou sacs à main. Une fois replié, il pourrait même se loger dans une boîte de la taille de votre portefeuille ! C’est d’ailleurs ce design unique qui a servi d’inspiration à une collaboration exclusive. Pour le lancement du Z Flip, Samsung s’est associé à Élodie Ouedraogo et Olivia Borlée, connues pour leur marque de sportswear chic 42|54, qui elle aussi conjugue design, style, fonctionnalité et innovation. « Pour nous, Samsung c’est de la nostalgie pure puisque la marque sponsorise les équipes olympiques depuis longtemps », confie Élodie. « C’est une très belle marque, tout simplement », ajoute-t-elle, rayonnante. Élodie et Olivia sont très fières de la collection capsule qui comprend 5 looks composés de 11 pièces uniques.
1. Sac en cuir Chanel, 2 400 €. 2. Sandale à bride de cheville Elisabetta Franchi, 499 €. 3. Top en coton & Other Stories, 59 €. Short en coton & Other Stories, 69 €. 4. Lunettes de soleil en métal Chloé, 330 €. 5. Pull en mohair Martin Margiela, 650 €. 6. Sac Cupidon Clio Goldbrenner, 295 €. 7. Bottines en cuir Ottod’Ame, 199 €. 8. Boucles d’oreilles Seiyo Greige en argent et or Laurence Delvallez, 129 €. 9. Blouse en coton Caroll, 70 €. Short en coton Suncoo, 79 €. 10. Sac en perles Paul & Joe, 200 €. Défilés printemps-été 2020. 11. J.W. Anderson. 12. Longchamp. 13. Miu Miu. 14. Chanel. 15. Paul & Joe.
14
15
PRESSE.
12
DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM (X2). PRESSE.
6
CARLO SCARPATO/IMAXTREE.COM. ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM.
7
THIERRY LEGAY (X12). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS. COURTESY PAUL & JOE.
13
Les deux tons métallisés du Galaxy Z Flip (le noir et un joli mauve-rose) ont défini la palette de couleurs, et pour ne rien gâcher les vêtements sont fabriqués avec des matériaux durables comme le coton bio et le lycra en plastique recyclé. Si certains modèles sont inédits, d’autres sont des pièces clés de la marque légèrement revisitées pour l’occasion. « L’une de nos vestes bestsellers existait déjà dans une couleur violette métallisée, qui se trouve être exactement la couleur du Samsung Galaxy Z Flip. D’un point de vue esthétique, les deux marques matchaient super bien ! » s’enthousiasme Olivia. La collection capsule est disponible en ligne sur un principe de vente aux enchères et les bénéfices seront reversés à Plan International Belgium. Élodie et Olivia continueront de vendre certaines de ces créations via leur webshop, mais pas dans les mêmes coloris. « Il y a des pièces qui sont vraiment uniques et exclusives, mais le motif dégradé de couleur par exemple, l’un des favoris d’Olivia, restera probablement dans la collection 42|54 par la suite », explique Élodie. Et bien sûr, il va de soi que ces pièces s’assortiront à merveille avec votre Samsung Galaxy Z Flip.
Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec Samsung. samsung.be
26
De haut en bas Bracelet Dune, en or jaune serti de diamants Poiray, prix sur demande. Bracelet Serpent Bohème, en or jaune serti de diamants Boucheron, prix sur demande. Bracelet Juste Un Clou, en or jaune serti de diamants Cartier, prix sur demande.
Tendances — Accessoires
L’insolence est d’or
Qu’elles évoquent un cordage, un reptile ou un clou, ces courbes insolites d’or jaune et de diamants donnent de la majesté à ces imposants bracelets. Illustration Alexandra Compain-Tissier — Réalisation Anna Quérouil
Tendances — Mode
28
1
2
3
Moodboard : sous les tropiques Fleurs équatoriales, feuillages luxuriants, couleurs sucrées : une nature exubérante et gaie envahit nos silhouettes d’été. Réalisation Agathe Gire
4 5
9 10
6 7
1. Sac Loewe. 2. Palette Lip Suede Les Rouges de Westman Atelier. 3. Forêt vierge avec un tigre et des chasseurs du Douanier Rousseau, vers 1907. 4. Robe Johanna Ortiz. 5. Affiche de l’exposition du musée Maillol Du Douanier Rousseau à Séraphine, les grands maîtres naïfs. 6. Défilé printemps-été 2020 Valentino. 7. Tropical malady d’Apichatpong Weerasethakul, 2004. 8. Veste Marques’Almeida. 9. Assiette La Double J. 10. Foulard Isabel Marant. 11. Broche fleur Philippa Craddock.
11
PRESSE (X8). ARTOTHEK/LA COLLECTION. IMAXTREE.COM. ADVITAM DISTRIBUTION.
8
Vous êtes unique en votre genre. Tout comme nos paniers. Découvrez votre nouvelle alliée pour briller cet été. Équitable, réutilisable en 100% belge.
MEET THE LADIES www.songesdete.be
Tendances — Beauté
30
La nouvelle fraîcheur du gloss
On l’avait abandonné aux années Paris Hilton. Il revient chez les créateurs, débarrassé de ses mauvaises manières, ni collant ni coulant. Et devient un brillant allié du cool. Par Joy Pinto
2
1
3
4 5
7
6
Défilés printemps-été : 1. Gucci. 2. Dior. 6. Chanel. 3. Lip Glow Oil n° 001 Pink de Dior, 36,50 €. 4. Gloss Gel Lumière n° 01 Kogahne Gold de Shiseido, 26 €. 5. Ecstasy Mirror n° 100 Infinite de Giorgio Armani, 37 €. 7. Le Phyto Gloss de Sisley, 42 €.
Twister une allure ultrasobre Il faut dire que le gloss a changé : exit la gelée épaisse, collante et coulante. «Avec les nouveaux produits, on obtient une couche ultrafine et ultrabrillante, parfois même infusée d’huiles qui soignent les lèvres. Et comme tous les fards ont évolué en même temps, le look un peu épais d’autrefois, qui associait trop de fond de teint, trop de mascara et trop de gloss, semble bien plus subtil», remarque l’expert. Voici comment un fard hier réservé aux adolescentes et aux jeunes femmes devient désirable, voire particulièrement recommandé à celles, plus âgées, dont les lèvres s’affinent. Envie de plus de fun ? Couleurs improbables, paillettes miroitantes et effets holographiques s’invitent même dans les maisons les plus chics. Notre œil, décomplexé par le flux d’images permanent, se fait plus tolérant à ce qu’on qualifiait il y a quelques années de « vulgaire ». Aujourd’hui, les femmes s’amusent même de ces codes et n’hésitent plus à twister une allure ultrasobre avec de faux ongles exubérants ou un gloss nacré. «En se regardant dans le miroir, on se rend compte qu’on peut bien en ajouter un peu plus», s’enthousiasme Peter Philips.
LUCA CANNONIERI/IMAXTREE.COM. ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM. PRESSE (X4). IMAXTREE.COM.
Star vite oubliée des années Britney Spears, jean taille basse et casquette Von Dutch, le gloss a fait son grand retour sur les podiums de l’été, près de vingt ans après. De Dior à Chanel en passant par Balmain ou Gucci, les grandes maisons l’ont massivement réhabilité. «Aujourd’hui, le gloss a changé d’image. Il fait partie des outils de maquillage qui apportent du glow au même titre qu’un illuminateur», assure Peter Philips, make-up artist et directeur de la création du maquillage Dior, qui lance deux nouveaux gloss cette saison. Le glow ? L’éclat, en fait, qui signe une peau fraîche mais aussi désormais des lèvres pleines, comme légèrement humides. «Le gloss n’est plus synonyme de soirée en boîte de nuit. On le redécouvre plus doux, rose translucide, beige ou même transparent, associé à des looks lumineux avec un joli teint semi-transparent et un fard satiné sur les paupières», poursuit-il. La référence ? Plutôt le style de Farrah Fawcett dans Drôles de dames que celui de Paris Hilton dans The simple life.
PROMOTION D’ETE
Parc National Hoge Kempen
Réservez sur terhillshotel.be avec le code MARIECLAIRE et recevez 15% de réduction sur votre chambre avec petit-déjeuner! Valable pour toute arrivée jusqu’au 31/09/2020
Elaisa Wellness
Maasmechelen Village
TERHILLS HOTEL • Zetellaan 68 • B-3630 Maasmechelen • +32 (0)89 73 09 09 www.terhillshotel.com
Tendances — Beauté
32
Radiographie : Giorgio Armani Beauty
La marque existe depuis vingt ans et le nombre de ses fidèles est en plein boom. Sa force, c’est d’avoir su traduire les astuces utilisées par les maquilleurs en backstage des défilés en une ligne de produits qui tient vraiment ses promesses. Par Laurence Van Liedekerke Un homme, une vision
2
1 & 2. Barbara Palvin et Zhong Chuxi dans la campagne pour Lip Maestro. 3. Linda Cantello. 4 & 5. Cate Blanchett et Madisin Rian dans la campagne pour Luminous Silk. 6. Lip Maestro n° 400. 7. Luminous Silk Foundation. 8. Luminous Silk Concealer. 9. Crema Nera Extrema, Supreme Reviving Cream.
6
Grands classiques 4 3
5
Le Lip Maestro n° 400 n’est pas le seul produit culte de la marque. Parmi les classiques, on peut citer la Crema Nera, mais aussi le cultissime Fondation Luminous Silk lancé en 2000 lors de la création de la marque. Ce fond de teint à la fois résistant et ultraléger est l’expression la plus éclatante de la philosophie Armani Beauty. « Luminous Silk est conçu pour accentuer les bonnes caractéristiques de la peau et masquer les rides. Son secret : un jeu autour de la lumière et des ombres », explique Linda Cantello. Ce que les femmes du monde entier appellent désormais le « Glow Armani » est en fait le résultat de la Micro-Fil TM Light Technology. Le petit dernier
À l’occasion de son 20e anniversaire, le Luminous Silk Foundation - déjà disponible en 30 teintes - se dote de 10 nouvelles. En marge du fond de teint, du Luminous Silk Compact et du Luminous Silk Primer, la gamme compte désormais un Luminous Silk Concealer, multifonctionnel, hydratant et proposé en 10 teintes. « Avec cette formule, les femmes qui bougent en permanence peuvent donner un coup de frais à leur maquillage en quelques secondes, ajoute Linda Cantello. Il transforme instantanément la peau. Résultat : un teint impeccable. Utilisez-le sous votre fond de teint pour une couverture optimale ou par-dessus pour vous débarrasser des surplus de maquillage et autres défauts. » Une chose est certaine : dans l’univers Armani Beauty, le mot « multifonctionnel a vraiment du sens. 7
8
9
armani.com
PRESSE.
1
« La durabilité est le pilier de ma maison, l’essence même de sa philosophie. Je veux faire des vêtements que vous pouvez porter pendant des années », explique Giorgio Armani, qui fêtera ses 86 ans le 11 juillet prochain. Sa maison, il l’a fondée en 1975. Vingt-cinq ans plus tard, en 2000, il lance une ligne beauté, complément évident de ses collections. « Je suis convaincu que la beauté vient de l’intérieur. Mes créations ne visent donc pas à cacher la personnalité des femmes mais au contraire de la révéler.» Être soi-même, la forme ultime de l’élégance selon Giorgio Armani. Dans cette optique, Armani Beauty s’est engagée, depuis vingt ans, à créer des formules innovantes d’une légèreté exceptionnelle, offrant une tenue longue durée, un confort et une facilité d’application. L’inspiration ? Elle vient des coulisses des défilés. L’emblématique Lip Maestro a par exemple été créé après que Linda Cantello, l’ambassadrice d’Armani, ait mélangé des pigments purs avec un gel transparent et velouté pour maquiller les lèvres des modèles. Huit ans plus tard, la collection Lip Maestro compte 40 teintes, dont le n° 400, le fameux rouge Armani qui illumine le visage et donne à chaque femme un supplément de glamour.
Tendances — People
34
Sur le fil insta de Victoire de Castellane
La directrice artistique de Dior Joaillerie y exprime toute sa fantaisie. Ses somptueuses créations, ses souvenirs de jeunesse et ses croquis composent un carnet intime attachant. Par Louise des Ligneris
Ses croquis engagés
Sur Instagram, Victoire de Castellane réagit régulièrement à l’actualité. Ses dessins témoignent de son soutien à de nombreuses causes, comme ce bâton d’Asclépios rouge vif surmonté d’un cœur, hommage au personnel médical en lutte contre le Covid-19.
Son “love cat”
Les nombreuses siestes d’Irys, sa fidèle chatte au très élégant pelage argent, sont ici minutieusement archivées. En ponctuation, ce sont des moments plus intimes qu’elle partage avec ses abonnés. Et ses amis félins y tiennent une place de choix.
Ses carnets d’inspirations
Pour annoncer ses collections, la directrice artistique publie de nombreux dessins. Cette île déserte luxuriante, comme une invitation au voyage, annonce une nouvelle histoire sur le thème de la rose des vents, porte-bonheur de Monsieur Dior.
Ses années Palace
Lagerfeld, de la Fressange, de Castellane : c’est la « génération Palace », festive et excentrique. La créatrice partage avec ses 101 000 abonnés de précieuses photos vintage, souvenirs des années 90, quand elle signait les bijoux fantaisie Chanel.
Ses vanités pop
Le temps qui passe est l’une des obsessions de Victoire de Castellane. Son antidote ? Les bijoux précieux. Avec une affection particulière pour ses têtes de mort colorées, couronnées de diamants, de saphirs ou encore d’émeraudes.
INSTAGRAM.COM/VICTOIREDECASTELLANE.
Ses bijoux botaniques
Un jardin fleuri qui se porte au doigt : depuis plus de vingt ans, la créatrice exprime son amour pour la couleur dans ses collections. Comme avec ces bagues, pour certaines inspirées du Jardin de Milly-la-Forêt que chérissait Christian Dior.
Entretien
La vraie nature de Mélanie Laurent Actrice et coréalisatrice de l’indispensable documentaire “Demain”, où elle envisageait des solutions concrètes pour sauver la planète, elle a accepté de répondre à nos questions en plein confinement, entre son précieux potager et un sketch improvisé “pour faire marrer les gosses”. Écologiste pragmatique, elle évoque avec nous, entre autres, son hypersensibilité verte avec l’enthousiasme qu’on lui connaît : vif, sincère et communicatif. Par Loïs Flayac Photos David Rosenthal
Mélanie Laurent porte des bijoux faits main de la créatrice Marine Cauvin, @marinecauvinbijoux, installée à Belle-Île-en-Mer.
36
37
Entretien
38
“Comment a-t-on fait pour se couper à ce point-là de l’essentiel ?”
39
E
n arrière-plan sonore, des rafales de pépiements. En ce lundi après-midi, quand on passe un coup de fil à Mélanie Laurent, on pourrait l’imaginer à Los Angeles, où son métier la transplante souvent, ou à Paris, sa ville natale, le confinement ayant métamorphosé toutes les mégalopoles en volières déchaînées. Mais non, l’actrice-réalisatrice nous parle depuis sa cabane de jardin sur une île bretonne où depuis quelques années elle a trouvé refuge. Un lieu qui, pour elle, tient à la fois du pays de cocagne (elle nous enverra pour preuve, par texto, une photo de ses plants de radis en pleine croissance), du terreau créatif (elle a filmé, durant la quarantaine, les îliennes qui bossent et qui souffrent) et de l’abri anti-apocalypse, elle qui, en écolo catastrophée, connaît les théories des collapsologues sur le bout des doigts. Alors pour deviser sur « le monde d’après », qui de mieux que la réalisatrice de Demain, son docu de 2015 coécrit avec Cyril Dion qui recensait les solutions pour la planète, et de Respire, fiction de 2014 pleine de souffle ? Quand bien même son monde, le cinéma, est à l’arrêt. Elle a d’ailleurs, en mars, quitté en catastrophe la Hongrie, où elle s’apprêtait à tourner un film à gros budget au casting hollywoodien – Dakota et Elle Fanning étaient de la partie. Alors c’est un entretien hors promotion, hors actu, que Mélanie Laurent nous accorde. Un exercice qui l’enthousiasme et l’angoisse à la fois : enfin du temps, enfin de l’espace pour parler de ce qui la remue, l’exalte, et des chantiers qui nous attendent ; mais il y a la culpabilité, aussi, de s’exprimer « quand tant de gens meurent, souffrent, ont peur ». La parole de Mélanie Laurent, pourtant, fait du bien à entendre : sensibilité échevelée, degré zéro du cynisme, culture scientifique livresque, esprit de rigolade. Rencontre téléphonique avec une artiste jamais hors-sol malgré sa vie hors normes.
Quelle sorte de confinement avez-vous vécu ? Il n’y a pas de confinement heureux. Être en état de pause forcée, face à soi-même, c’est vertigineux. Moi qui suis hyperactive, je pensais que j’allais en profiter pour écrire, pour jouer de la musique, pour me mettre à la sculpture. Tout ce que je fantasme de faire. Et en fait, rien. Mon mec, à qui je disais « Je ne fais rien », me répondait : « Tu fais la bonne mère, c’est déjà pas mal, non ? » Alors oui, j’ai construit une cabane, j’ai improvisé des sketches pour faire marrer mes gosses, j’ai aidé mon fils à faire ses devoirs tout en réalisant qu’en maths, je n’avais même pas le niveau CP et que maîtresse est un métier qui force le respect ! Malheureusement, on n’est pas égaux face à cette crise. Ce confinement va laisser des traces dans beaucoup de familles. Vous étiez sur une île en Bretagne, qu’a révélé cette crise ? Elle n’a fait qu’amplifier ce qui existait déjà : ici, on s’entraide, on compte les uns sur les autres. Avec mes voisins, on a créé un groupe WhatsApp pour s’échanger des services : si untel va faire les courses, il y va pour tout le monde ; si tel autre fait un gâteau, il en dépose une
part devant chaque porte ; il n’y a qu’une seule tondeuse, qu’une seule brouette pour tout le village. Et puis en ce moment, j’ai des radis à ne plus savoir qu’en faire dans mon jardin, alors j’en distribue à toutes mes copines qui, elles, me refilent leur trop-plein de salades ! À vous écouter, votre île a tout d’un paradis rural. Avoir un bout de jardin et des voisins qu’on aime, c’est une des clés du bonheur, oui. Ma coriandre commence à sortir de terre, mes kales poussent bien, mes petits pois prennent 10 cm par jour – ce qui va bien à mon tempérament impatient. Constater, chaque matin, que le sol produit des plantes magnifiques et délicieuses, c’est un plaisir magique que j’ai découvert sur le tard. Ça semble naïf dit comme ça mais tant pis, il faut que j’arrête de m’excuser des sentiments simples que j’éprouve. C’est étrange à quel point on a condamné la naïveté dans nos sociétés, à quel point on a peur de parler d’amour et de connexion avec la nature, notre nature... Comment a-t-on fait pour se couper à ce point-là de l’essentiel ? Vous dites souvent que vous éprouvez de grandes joies à prendre les arbres dans vos bras. D’où vous vient cette pratique qui peut sembler un peu new age ? On a tous besoin de maîtres et de sages autour de nous : c’est Annick, une amie de Belle-Île, qui m’a initiée à la méditation en plein air. Et ce n’est pas si new age et si loufoque que ça ! Car enlacer un arbre vous procure une telle force, un tel apaisement… La déforestation, l’un des plus grands problèmes écologiques, revient d’ailleurs à déraciner nos propres poumons – en plus de provoquer des pandémies. Nous sommes dans le même cercle vicieux depuis tant d’années. Celui de la déforestation, qui provoque des pandémies, impacte notre climat au risque de créer d’autres crises plus lourdes. Pourtant, on a tous les outils pour que ce cercle devienne vertueux. Il faut qu’on implose et qu’on atteigne le seuil critique pour permettre à une nouvelle conscience d’éclore. L’éveil des consciences à l’échelle mondiale, je sais bien que c’est utopiste mais cette crise sanitaire est un terrible pied de nez : pendant qu’un virus respiratoire nous tombe dessus, la nature, pas rancunière, respire à nouveau ! J’espère qu’on n’oubliera pas trop vite ces baleines qui reviennent à Marseille, ces oiseaux qui réenchantent les villes et ces ciels dépollués que découvrent les Chinois, et tout ça après seulement quelques semaines de pause ! Malgré toutes les restrictions qui perdurent, est-ce que le monde déconfiné vous enthousiasme un peu ? Ce qui m’enthousiasme, c’est toute la solidarité qui s’est
Entretien
manifestée ces derniers temps : ces Italiens bouleversants qui chantaient à leurs balcons pour leurs voisins, ces invisibles qu’on regardait à nouveau et puis ces vidéos rigolotes qui ont circulé davantage, je crois, que les messages de haine. Peut-être pourrait-on prolonger un peu cet état ? On nous a dit que nous étions en guerre, mais il y a une paix à faire avec nous-mêmes. Il faut se pardonner, réparer et évoluer. Avant la fermeture des frontières, vous étiez en Hongrie pour réaliser « The Nightingale », un film avec Elle et Dakota Fanning produit par un studio américain. Puis tout s’est arrêté d’un coup. Pour ce projet, que va-t-il se passer ? Aucune idée ! Sony, le studio, a investi beaucoup d’argent alors a priori, le tournage va reprendre un jour, mais avec quel casting – j’adore tellement les sœurs Fanning – et au prix de quelles concessions artistiques ? C’est étrange quand tout s’arrête en plein vol. Quand tout devient incertain. C’est passionnant et effrayant de sentir que tout va changer. Moi qui prône ce changement radical depuis tant d’années, j’ai l’impression de m’y être préparée même si j’en ai peur comme tout le monde. Les salaires mirobolants d’Hollywood, les tournages pharaoniques, les serveurs hyper-énergivores de Netflix… Comment vos préoccupations sociales et écologiques s’accommodent-elles des excès de l’industrie du film américain ? Les acteurs payés des millions me choqueront toujours moins que les patrons milliardaires d’entreprises polluantes ! À propos de Netflix, le débat est complexe. D’un côté, on a des serveurs polluants mais de l’autre, on a là un média qui permet à des millions de gens de s’éveiller et de se sensibiliser sur des sujets majeurs. Jamais nous n’avons eu accès à autant de beaux documentaires ! Quant aux tournages, c’est vrai, je me demande jusqu’à quand on va tolérer qu’ils génèrent une telle pollution. Qu’aimeriez-vous voir changer ? Un tournage, c’est tellement de déplacements inutiles… Un film avec une photo sublime, ça nécessite tant de produits chimiques… Alors, on se rassure en se disant qu’on fait de l’art, mais à quel coût ? Peut-être qu’il faudrait qu’on produise moins et mieux. À titre personnel, j’aimerais me concentrer davantage sur les sujets qui m’importent. Cesser, du coup, de me lancer corps et âme dans des aventures qui ne me nourrissent pas assez. Et chérir les autres. Comme ma relation avec la maison Cartier et les projets artistiques passionnants que nous construisons ensemble. La responsabilité des grandes entreprises dans cette crise
40
41
est primordiale. Les « Science based targets » (objectifs fondés sur la science, dans le but de coordonner les actions des entreprises avec des partenaires publics et privés – Onu et ONG – pour développer des initiatives réduisant le bilan carbone, ndlr) encouragent les plus grandes d’entre elles à s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effets de serre dans le respect des accords de Paris. Aujourd’hui, plus de huit cents entreprises parmi les plus polluantes sont lancées dans ce processus. Ces entreprises sont obligées de repenser leur modèle. Tout comme le cinéma. Les choses bougent, et dans le bon sens pour une fois. Vous vous définiriez comme une actrice et réalisatrice frénétique ? Mon métier me passionne et me rend heureuse, mais il me consume au point que j’en perds le sommeil. J’ai la chance d’emmener ma famille sur les plateaux, mais je me prive de mes amis et de mon jardin. Je renonce à des lectures et à des réflexions. Par cette frénésie pas très saine, qu’est-ce que je comble, qu’est-ce que je fuis, qu’est-ce que j’ai peur de découvrir ? Je suis fatiguée de cette conquête sans fin. D’autant qu’en ce moment, mes petits problèmes de tournage et mes angoisses de réalisatrice me paraissent bien dérisoires. Mais la frénésie, qui est proche de la folie d’ailleurs, est humaine. L’homme ne sait pas s’arrêter, il a toujours besoin de plus ou de plus grand. C’est son dysfonctionnement qui le mène à sa propre perte. Comment votre fibre verte vient-elle nourrir les histoires que vous racontez à l’écran ? Personne ne va nous croire, mais en octobre dernier, avec mon mari, on s’est lancés dans l’écriture d’une série qui parle… d’un virus venu de Chine. La réalité nous a piqué notre sujet ! J’imaginais alors un récit un peu sombre qu’on tirerait vers la lumière. Une série utopique plutôt que dystopique. Mais je me demande si, au cinéma, je ne suis pas un peu paralysée par l’écologie car aucune de mes fictions, depuis Demain, ne l’a encore abordée de front. Peutêtre parce que j’ai peur de ne pas être à la hauteur des enjeux. La nature m’impressionne tant que je voudrais être sûre d’être son fidèle témoin. Quand vous discutez des thèmes qui vous sont chers avec vos grands-parents, y a-t-il un fossé des générations ? J’ai la chance d’être née dans une famille où l’écologie compte. J’ai la chance aussi que mes grands-parents aient encore toute leur tête – mon grand-père de 93 ans, d’ailleurs, a contracté le coronavirus et y a survécu, chapeau ! Alors ensemble, on parle énormément. Il y a
trois ans, ils m’ont rejointe sur un tournage en Argentine, une époque où je lisais Pablo Servigne, ce scientifique qui a théorisé l’effondrement. Le soir à 23 h 30, après ma journée de boulot, je leur déballais des chiffres, je m’excitais sur les catastrophes à venir, on échangeait sur nos peurs… C’est quand même génial d’avoir des grands-parents prêts à discuter planète avec toi jusqu’à 2 heures du mat ! La famille, en ces temps troublés, c’est une valeur refuge pour vous ? Ça l’a toujours été. J’ai été élevée dans la douceur et la bienveillance par des humanistes et je ne me suis jamais coupée d’eux. Je me suis souvent demandé, d’ailleurs : « Qu’est-ce que je peux bien raconter de profond, en tant qu’artiste, en ayant eu une enfance aussi heureuse ? Est-ce qu’on peut faire de l’art en ayant, comme moi, si peu souffert ? » Vaste débat ! Mais cette éducation ne m’a pas immunisée contre la méchanceté et l’agressivité ambiante : quand j’y suis confrontée, ça me cloue au lit. Mais j’y survis ! Je viens d’une famille résiliente, c’est une force
surtout en des temps pareils, où notre société dans son ensemble va devoir faire preuve de beaucoup plus de résilience, à tous points de vue. Si aujourd’hui, on vous dit « demain », pour reprendre le titre de votre docu écolo de 2015, voire « après-demain », quelles images vous viennent ? Je pense à des sons, plutôt. À tout ce bruit qui va revenir. Il y a un homme que j’aime profondément qui s’appelle Michel André, un bio-acousticien qui pose des micros partout dans le monde pour écouter la nature. Et il démontre que le silence, même au beau milieu de l’Amazonie ou de l’Arctique, n’existe plus. Le bruit humain contamine tout, dérègle la faune comme la flore. Alors, ce temps long de calme que l’on vient de vivre, j’en suis déjà nostalgique. Je n’ai pas envie que la Terre vibre à nouveau de toutes nos absurdités ! J’espère que nous allons tendre l’oreille et être à l’écoute de la détresse de la nature, elle qui nous écoute et nous supporte depuis si longtemps. Ce serait fair-play, non ?
Rencontre
42
43
P
réliminaires. Blanche fut classée quatrième au Concours Eurovision de la Chanson en 2017. La Belgique n’y avait pas connu un tel succès depuis longtemps. Blanche, que certains comparent à Lana del Rey pour la voix et l’atmosphère de certains de ses titres, s’appelle Ellie dans la vie réelle. Et c’est l’une et l’autre que l’on a rencontrées. Même si Ellie a tendance à se faire plus discrète…
Blanche
« Toutes les formes d’art m’intéressent » C’est le premier grand album de pop belge sorti en période de Covid-19. À 21 ans, Blanche a la sagesse de ne pas en faire un argument de vente. « Empire» sera distribué à l’international car ses chansons pop profondes et rythmées parlent à tous. Par Joëlle Lehrer — Photo Marie Wynants
—Quelles ont été les étapes-clés entre votre prestation à l’Eurovision de la Chanson, il y a trois ans, et la sortie, aujourd’hui, de votre premier album ? La toute première étape était de démarrer les sessions d’écriture de nouvelles chansons. C’était à peine un mois après l’Eurovision. J’ai participé à un séminaire d’auteurs-compositeurs. Il s’agissait d’un bon test pour moi qui n’avais jamais, jusque-là, écrit et composé. J’ai poursuivi ce travail dans mon studio. Puis, ma firme de disques m’a envoyée à Londres afin que je rencontre des artistes expérimentés dont Rich Cooper. À Bruxelles, j’ai été mise en contact avec François Gustin, du groupe Girls In Hawaii, pour préparer les premiers concerts. Et c’est avec Rich et François que j’ai travaillé, ensuite, sur cet album. On y a été au feeling et à la confiance. —Votre album, « Empire », sera distribué à l’international ce qui est plutôt rare pour une artiste belge. C’est vrai, j’ai eu beaucoup de chance. Ma firme de disques belge se déploie aussi à l’étranger et comme elle croit fort en mon projet, elle est parvenue à convaincre ses autres antennes de miser dessus. Je suis soutenue en Angleterre, en France, en Allemagne, en Pologne et dans les pays nordiques. C’est formidable de sentir autant de motivation. —Cet album, vous l’avez conçu en tant que tel et non comme une playlist. Comment expliquez-vous cette démarche ? Les playlists, c’est vraiment le truc du moment. La plupart des artistes en font afin d’augmenter le nombre d’écoutes de leurs morceaux. Et les consommateurs établissent eux-mêmes leurs propres playlists en allant piocher ici et là les chansons qu’ils aiment. On arrive à avoir des playlists pour chaque moment de l’année ou de la journée. Et donc, on écoute moins qu’avant des albums en entier. Je pourrais moi aussi sortir à rythmes réguliers des nouveaux singles qui seront consommés instantanément. Mais je préfère me concentrer sur l’idée d’un tout qu’offre l’album. Parce que je sais qu’il y a encore un public pour ça. Je n’ai que 21 ans mais je tiens à cette idée de l’album cohérent de bout en bout. —Quels sont les grands thèmes de « Empire » ? La prédominance de l’amour et de l’authenticité.
Et au-delà de ça, comment on prend et absorbe ce que les rencontres avec les autres nous donnent. —J’ai l’impression que vous êtes très introspective. En effet, je suis dans l’analyse constante, parfois malgré moi. J’aimerais être plus souvent dans le lâcherprise. J’observe aussi beaucoup ceux qui m’entourent et j’essaie de les comprendre. Je ne suis pas très portée sur les critiques. Certains types de personnalités me fascinent. Et j’essaie de démêler ça dans les chansons. —Quels sont, à vos yeux, les albums idéaux ? Melodrama de Lorde et Dawn de RY X. Ce sont des albums marquants. Je pense aussi aux albums de Alt-J que je trouve forts. —Êtes-vous attirée par d’autres formes d’art ? Tous les arts m’intéressent. Personnellement, j’aime dessiner et faire des collages. Je ne pense pas être très bonne à ces exercices mais cela me plaît. Ma maman est peintre et sculptrice, et j’ai toujours vécu dans un cadre où l’art occupait une grande place. —Avec qui avez-vous conçu les visuels de cet album ? J’ai collaboré pour la première fois avec un directeur artistique, Ludovic Beun, qui a travaillé pour Alice On The Roof et le groupe Bazart. Je lui ai montré des photos illustrant la direction que je voulais. Nous nous sommes inspirés des peintures surréalistes de Gertrude Abercrombie. La réalisation du premier clip, Empire, a été assurée par le Gantois Alexander De Bruycker. Et pour les photos, j’ai travaillé avec Marie Wijnants, bien connue dans le milieu de la mode. —Quel est votre rapport à la mode ? Je suis beaucoup de créateurs sur Instagram comme Molly Goddard et Rodarte mais je ne suis pas du tout experte. C’est pour ça que j’ai une styliste. Sinon, durant le confinement, j’ai porté des vêtements identiques et cool chaque jour. J’aime beaucoup les pièces de seconde main qui sont recyclées et transformées. Il m’arrive de puiser des vêtements dans les armoires de ma mère. J’essaie d’éviter la fast-fashion. —Comment avez-vous vécu la période du coronavirus ? J’ai eu des moments down. Je ne m’attendais évidemment pas à vivre ça à 20 ans. Mais j’ai aussi dû préparer beaucoup de choses pour accompagner la sortie du disque et cela me permettait de ne pas sombrer dans la déprime. Aucun de mes proches n’a été touché directement. Mais personne n’a bien vécu cette période. —Comment voyez-vous votre avenir ? J’espère que les gens aimeront longtemps ma musique et que je continuerai à apprendre et partager. Blanche, Empire, PIAS.
44
Les visages blancs des portraits de El Greco, le gris à l’horizon d’une place brumeuse de Californie, le jaune canari des peintres napolitains du XVIIIe siècle... Lucia Pica, Global Creative Designer pour le maquillage et la couleur chez Chanel depuis cinq ans, rêve de couleurs et les transforme en vernis à ongles, fards à paupières et bien plus encore. Cet entretien a eu lieu à Paris, avant l’arrivée du Covid-19. Par Marie Geukens
Le maquillage en équilibre
CHANEL.
1
45
CHANEL. SU CONCESSIONE DEL MINISTERO DEI BENI E DELLE ATTIVITA CULTURALI E DEL TURISMO – PARCO ARCHEOLOGICO DI POMPEI.
Interview
—Vos racines sont à Naples, vous vivez à Londres, travaillez à Paris et puisez notamment vos inspirations en Namibie. Quel impact tout cela a-t-il sur vous ? Le plus drôle, c’est que je regarde toujours les choses avec des yeux d’enfant. Avec fascination, c’est ma force motrice, plus que tout. La fascination signifie la curiosité, l’intérêt, et de s’imprégner des choses, j’ai besoin de cela pour avancer avec un regard neuf. Je peux être très terre à terre, avoir des conversations très intéressantes avec des gens atypiques qui maintiennent cette vue immaculée, partagent ma vision, mais se perdent un peu aussi et continuent à rêver, j’ai probablement besoin de tout cela à la fois. Un peu de routine reste importante, mais je m’engage également à fermer des portes derrière moi et à m’ouvrir aux découvertes. Cela ne doit pas nécessairement conduire à une nouvelle couleur ou une nouvelle texture, cela peut amener d’autres choses. —Un exemple ? En novembre 2019, à l’aube, lorsque la lumière rend les couleurs les plus magiques qui soient, nous avons roulé sur une route désertique brun-rose-violet en Namibie. En voyant ce sable, j’ai pensé que ces couleurs conviendraient bien pour les yeux, mais peut-être seraient-elles trop froides, trop lilas pour un visage. J’ai donc rendu ce lilas un peu plus brun, cela se marie mieux à une peau humaine. Cette route a apporté quelque chose au monde du maquillage. De telles expériences me nourrissent. —Avez-vous souvent l’occasion de vous “nourrir” de cette façon ? J’exige d’avoir du temps pour me vider la tête. C’est super important. Je dois trop donner pour rester sans «nourriture». Il faut se battre pour ce genre de liberté aujourd’hui, même si je pourrais travailler tous les jours. Le livre audio de David Lynch, Catching the Big Fish , sur l’introspection et la méditation, est un bon outil pour vous rapprocher de vous-même et prendre les décisions qui sont vraiment bonnes pour vous. Un peu de silence aide à être moins distrait par tout ce qui vous entoure. —Conseilleriez-vous aux femmes d’un peu ralentir ? Je recommande vraiment la méditation, le yoga et de profiter de la nature. Cela aide chacun à être en équilibre. —Trouver l’équilibre. C’est votre vrai défi ? Oui. Pour moi-même, mais également pour les produits Chanel et même dans la façon dont les gens les utilisent. C’est une sorte de chimie. Ce moment où je ressens le calme intérieur, où je suis satisfaite du produit,
2
3
1. Lucia Pica assise à une terrasse, à Paris, tout près du Q.G. de Chanel. 2 & 3. Elle se décrit elle-même comme une «personnalité aérienne» romantique. Elle a rêvé d’une palette complète pour les yeux auprès d’un arbre solitaire dans le désert pour la collection Desert Dream. 4 & 5. La collection SS18 NEAPOLIS a été inspirée par la Villa Poppaea, une luxueuse villa romaine, et d’autres trésors d’art situés à Naples et dans ses environs. 6 & 7. Paris la nuit. Lucia Pica utilise le clair-obscur dans ses maquillages, à la manière d’un peintre: « Les peintres utilisent le blanc pour créer de la lumière et mettre les choses en valeur. J’applique cette technique au visage : des couleurs plus foncées sous les yeux et un eye-liner blanc pour définir la forme de l’œil. » Et, surtout, des lèvres éclatantes, une autre marque de fabrique.
4
5
6
7
Interview
x Visit Knokke-Heist
46
1
1. Ready-to-Wear Backstage SS20 - Lucia Pica met la touche finale au maquillage. 2 & 3. AUTOMNE 2016 LE ROUGE COLLECTION. Le rouge apparaît dans toutes les collections. C’est la couleur préférée de Lucia.
3
Réservez cet hôtel élégant dont vous rêviez directement auprès de l’hôtelier. Envie de vous détendre sur la côte belge durant un week-end, une semaine ou bien davantage ? Les élégants hôtels de Knokke-Heist vous accueilleront à bras ouverts. Sur visitkh.be, il vous suffit de réserver - à prix avantageux - votre séjour directement auprès de l’hôtelier. Visit Knokke-Heist a été fondée par les hôteliers de KnokkeHeist. Une plateforme en ligne qui simplifie votre réservation : vous communiquez directement avec l’hôtel et réservez votre séjour sans vous embarrasser d’intermédiaires ou de partenaires. Les avantages : pas de commission, le meilleur prix affiché et un excellent service durant votre séjour. Lorsque vous réserverez via visitkh.be, vous recevrez un précieux guide : un livret d’avantages proposant de nombreux extras et réductions auprès des commerçants, des restaurants et des autres centres de loisirs de Knokke-Heist. Sur le site, vous trouverez aussi PRESSE.
2
c’est ça, l’équilibre. Là, je sais que cela va bien se passer. Les produits doivent maintenir la balance entre le classique et un twist de couleur ou de texture, ou quelque chose d’inattendu, comme ce premier crayon rouge pour les yeux. Mais le défi est d’apporter cette touche dans votre vie quotidienne. Cela doit être portable, celle qui le choisit doit également trouver cette adéquation. Vous ne devez pas nécessairement vouloir tout faire en même temps. Vous pouvez avoir une jolie peau fraîche, vous dessiner des lèvres rouges très marquées si vous aimez ça, puis ajouter un peu de couleur à vos yeux, ou même pas. C’est un jeu subtil, très progressif. —Le maquillage ne sert pas à masquer les imperfections, dites-vous… Le maquillage doit être libérateur. Son but est de vous rendre plus forte. Vous pouvez vous maquiller pour mettre en valeur votre personnalité, vos émotions. Ou vous pouvez combiner maquillage et vêtements pour créer un personnage. Vous n’êtes pas liés. Le maquillage a un effet émancipateur. Il doit aussi vous permettre de passer un bon moment avec vous-même, d’avoir du plaisir à vous pomponner. Par conséquent, il doit être facile à utiliser. Forte de mon expertise, j’ai essayé de fabriquer des produits simples, comme le crayon 3-en-1 pour les yeux, qui sert simultanément d’eye liner, de kôlh et de fard à paupières. Vous pouvez obtenir un bel effet facilement, sans connaître toutes les techniques. C’est une approche de femme-à-femme, pour ainsi dire.
CHANEL. 2020 SPRING-SUMMER CHANEL READY-TO- WEAR SHOW BACKSTAGE MAKEUP CHANEL – LUCIA PICA © CHANEL 2019.
« Le maquillage doit être libérateur. Son but est de vous rendre plus forte. »
une liste des hotspots et de tous les événements « où il faut être » qui ont lieu à Knokke-Heist. Et sur le blog « Approved by VKH », une journaliste mobile teste toutes les expériences proposées dans ce lieu d’exception; vous savez donc toujours à quoi vous attendre. Cet été, Knokke-Heist sera plus que jamais un lieu incontournable. Une balade sur la digue, une journée ponctuée par un dîner face à la mer… Et bien sûr, l’assurance de vous reposer dans la chambre idéale que vous aurez réservée en ligne. Rendez-vous cet été ?
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Visit Knokke-Heist. visitkh.be
Ruud van Empel, Boy.
Culture
S U R I N S TAG R A M
Paradisiaque
#marieclairebelgique #Thinksmartlookamazing
PRESSE.
@marieclaire_belgique
Maintenant que nous pouvons à nouveau sortir de chez nous, cette expo est un must absolu ! Le photographe néerlandais, pionnier du photomontage, choisit ses modèles lors de ses nombreux voyages. Il sélectionne soigneusement leurs vêtements, prend des centaines de photos de plantes, de fleurs ou d’animaux et mélange le tout dans des compositions numériques. Le résultat offre une vue d’ensemble à la fois réaliste et utopiste de la plupart des enfants dans un environnement intemporel et paradisiaque. Par Étienne Heylen Ruud van Empel 25 years of photo works, jusqu’au 18 juillet au Hangar, 18 place du Châtelain, 1050 Bruxelles, hangar.art
Agenda
50
51
Atmosphère chaleureuse
On doit la scénographie de cette prestigieuse exposition à Walter Van Beirendonck, qui sait mieux que quiconque placer femmes, hommes, enfants, saints et dévots sur différents podiums.
Magritte intime
L’expo offre un éclairage intéressant sur René Magritte, son processus de création et le lien étroit qu’il entretenait avec l’image « mécanique », qu’elle soit photographique ou cinématographique. Grâce aux photos retrouvées dix ans après sa mort, l’influence du cinéma sur l’artiste, également féru de littérature populaire, est mise en évidence à travers 131 images et propose un autre regard sur son parcours. Un chapitre de l’expo est également consacré aux films amateurs du peintre, dans lesquels il se met en scène avec ses acolytes. On découvre également l’album photos privé de Magritte, des clichés de son enfance ou encore de lui avec sa femme Georgette. Sans compter sa famille intellectuelle, les surréalistes bruxellois qui ont accompagné son œuvre dès 1925. Une façon originale de (re)faire connaissance avec le maître belge du surréalisme.
Par Etienne Heylen
L’expo se décline dans quatre lieux. Chacun y abrite les œuvres de célébrités comme Quinten Metsys, Frans Floris, Peter Paul Rubens, Antoon Van Dyck, Theodoor Rombouts et David Teniers II. Dans la demeure seigneuriale du bourgmestre Nicolaas Rockox, des citoyens fortunés côtoient de riches monarques européens. Au sein de la Chapelle impériale, on peut découvrir les portraits médiévaux d’inspiration religieuse et les triptyques, avec les portraits de leurs donateurs. À l’intérieur de l’église Saint-Charles Borromée, vous serez confrontés aux regards d’enfants, lourds d’émotion. Enfin, la Maison des bouchers présente trois peintures savoureuses de Frans Snijders, qui symbolisent l’opulence anversoise des XVIe et XVIIe siècles. Pour vous accompagner tout au long de cette visite, des panneaux et toiles explicatifs sont à disposition.
René Magritte, les images révélées, jusqu’au 20 septembre au Musée de la photo à Charleroi, museephoto.be L’ombre et son ombre, Bruxelles, 1932, Georgette et René Magritte
Musée à ciel ouvert
Blind Date, jusqu’au 31 décembre au Musée Maison Snijders&Rockoxhuis, à la Chapelle impériale, à l’église Saint-Charles Borromée et à la Maison des bouchers à Anvers, blinddate.vlaanderen et snijdersrockoxhuis.be
Joueurs de cartes, Theodoor Rombouts (1597-1637).
Louvain
Stavelot
Bruxelles
Mappa Mundi. Cartographies contemporaines Les cartes du monde fascinent également les artistes contemporains qui expérimentent leurs possibilités géographiques, politiques, poétiques et utopiques. Vous pourrez admirer le travail d’une trentaine d’artistes. Des cartes anciennes et de la littérature complètent le tableau. Jusqu’au 04/10 à la Fondation Boghossian, Bruxelles, boghossianfoundation.be
Rodin, Meunier & Minne M Leuven rouvre ses portes avec trois sculpteurs de renommée mondiale. Inspirés à leur manière par le Moyen Âge, ils ont jeté les bases de la sculpture moderne. À voir : Le Penseur de Rodin, qui vient spécialement à Louvain pour l’expo ! Jusqu’au 30/08 à M Leuven, mleuven.be
La Légende National Geographic Cent photos des moments forts et emblématiques de plus de 130 années d’explorations et de voyages à travers le monde. Un siècle d’exploits, d’expéditions, de sciences et d’aventures humaines. Spectaculaire ! Jusqu’au 24/01/2021 à l’Abbaye de Stavelot, abbayedestavelot.be
Ah, Quelle Aventure. Jacqueline Mesmaeker Le travail de cette artiste bruxelloise est une quête de poésie au quotidien. Cela va du grattage du papier peint, à la lumière entrant dans une bouteille d’eau en plastique. « Je veux montrer le presque invisible dans le quotidien qui nous entoure. » Jusqu’au 21/07 à Bozar, bozar.be
2019 2020 CHARLY HERSCOVICI. GLOBALVIEW 2011.
Bruxelles
PRESSE.
Agenda
C’est une vraie perle du patrimoine belge, un lieu majeur de l’histoire de la Wallonie et de la Révolution industrielle. Conçu entre 1810 et 1830 par Henri De Gorge, capitaine d’industrie d’origine française, la cité a été imaginée pour offrir une qualité de vie maximale aux mineurs et à leur famille. Reconnu comme patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 2012, le site du Grand-Hornu, propriété de la Province du Hainaut, vaut le détour à lui seul pour une visite extérieure. La promenade gratuite dans ses jardins permet de mieux comprendre ce qu’a été la vie de cet ancien charbonnage et d’admirer le style néoclassique de son architecture. Quant à l’intérieur du site classé, les anciens ateliers, écuries et magasin aux foins, comme d’autres dépendances, accueillent le CID (Centre d’innovation et de design) et le MAC’s (musée des arts contemporains). Exceptionnel ! Site du Grand-Hornu, 82 rue Sainte-Louise, 7301 Boussu, sur réservation, grand-hornu.eu
Par Étienne Heylen et Aurelia Dejond
Livres
52
53
Les bonnes nouvelles de l’été
Poétiques, légers ou drôles mais toujours sensibles et profonds, ces rafraîchissants textes courts donnent de l’air à la saison. Par Gilles Chenaille
PREMIÈRE PAGE
“Isabelle, l’après-midi” de Douglas Kennedy
Les rencontres dépaysantes de « Café Vivre » Ces chroniques de presse écrites de 2014 à 2018 sont plutôt des confidences ou des regards personnels sur de petites choses, entre le carnet de voyage et l’humeur du moment, d’un café japonais de Kyoto où l’auteure fait une pause à la naissance du printemps dans son Arcachon adoré, ou la conversation d’un chauffeur de taxi déglingué à New York. Sans oublier ce que lui inspirent certains artistes, car nos vies se nourrissent aussi des autres. D’un bout à l’autre, ce Café Vivre se sirote avec délice.
Anne Serre, éd. Mercure de France, 14,80 €.
Chantal Thomas, éd. du Seuil, 17 €.
Les répliques qui tuent de « Dans la joie et la bonne humeur » Ce livre ébouriffant à l’humour noir assuré combat les coups de blues avec huit récits sur des femmes bousculées par la vie, fracassantes, décalées. De cet ex-mannequin travaillant dans une station-service paumée à cette divorcée imperturbable, qui enchaîne ses rencards pris sur le Web dans des restaurants catastrophiques, l’auteure – éclatante révélation des lettres irlandaises – flingue tout ce qui bouge, le sourire aux lèvres.
Les étrangetés drolatiques d’« Incident au fond de la galaxie » Etgar Keret nous régale dans ces vingt-deux nouvelles portées par son talent de conteur, où se mêlent situations étranges et sens de l’absurde alliant sensibilité et drôlerie. Entre autres, mais pas sans rapport : ce copain exigeant de son ami écrivain qu’il conçoive un livre qui puisse envoyer toutes les femmes dans son lit, ou ce fumeur de joints épris d’une avocate à qui il offre un cannabis avec lequel on peut « tomber amoureux d’un ananas ».
Nicole Flattery, traduit de l’anglais par Madeleine Nasalik, éd. de l’Olivier, 22,50 €.
Etgar Keret, traduit de l’hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech, éd. de l’Olivier, 21,50 €.
Le verdict Une première page écrite au marteau-piqueur, mais plus piquante qu’assommante : ses mots-clés vont nous entraîner jusqu’à la dernière page de cette romance, qui est tout sauf niaise. Liberté, sexe. Le mot amour, elle mettra du temps à le prononcer, lui pas. La vie les séparera, bien sûr, et ils vivront d’autres histoires, sans se perdre de vue. Un grand classique. Mais le talent de conteur de Kennedy entretient le suspense, et sa connaissance des recoins de nos cœurs fait très vite oublier quelques petites lourdeurs, liées à son souci d’efficacité. Traduit de l’américain par Chloé Royer, éd. Belfond, 22,90 €.
Vite et bien La commode aux tiroirs de couleur
Femmes sans merci
Le rêve de Harry
Quadrille
de Camilla Läckberg
d’Alain Berenboom
d’Inès Benaroya
Chanteuse, aujourd’hui romancière avec cette commode dont les tiroirs renferment des confidences et des secrets de famille qui bouleversent la narratrice… qui a hérité ce meuble de sa grand-mère espagnole. Neuf tiroirs, quatre générations de femmes, treize raisons de succomber à ce livre pétillant de vitalité.
Il s’agit là d’une des auteures les plus lues en Europe – plus de 20 millions d’exemplaires avec son Tailleur de pierre. Souvent primée pour ses talents de conteuse, elle nous offre ce polar où trois femmes piégées dans des mariages toxiques vont chacune demander à l’une des deux autres d’assassiner son mari. Caustique et réjouissant.
Réussir à sauver une salle à l’abandon : le projet taraude Michaël Beilis, agent immobilier dont l’oncle Harry a ouvert une chaîne de cinémas en Belgique, avant de partir en Amérique latine. Une riche veuve confie à Michaël la vente du Crystal Palace, cinéma vainement convoité par Harry. L’occasion de se montrer digne de cet oncle qui l’obsède.
Éd. JC Lattès, 19,90 €.
Éd. Actes Sud, 14,90 €.
Éd. Genèse, 22,50 €.
d’Olivia Ruiz
PRESSE.
Les portraits pétillants d’« Au cœur d’un été tout en or » C’est le talent d’Anne Serre qui est en or. Dans ce petit recueil de trente-trois nouvelles, elle nous offre autant de portraits féminins ou masculins, pétillants d’humour et de profondeur. De ce père qui se prend pour Musset à cette mère qui se met soudain à ressembler à Liz Taylor, de la puissance érotique des stations balnéaires désertes à une scène de tournage où elle met un vent à l’acteur principal, il ressort que nous avons tous des personnalités multiples – nous voilà riches, donc.
CÉLINE NIESZAWER/LEEXTRA VIA LEEMAGE. LORRAINE O’SULLIVAN. HERMANCE TRIAY. JONATHAN GOOR/OPALE VIA LEEMAGE. PRESSE (X4).
L’histoire L’unique endroit et le seul moment de sa vie, précise le narrateur, où il ait approché d’aussi près le bonheur. À 21 ans, étudiant américain en vadrouille à Paris où il s’est installé pour l’été dans un hôtel miteux, complètement paumé dans cette ville où il lui semble que tout respire l’amour, le voilà frappé d’un coup de foudre – partagé ? – pour une femme mariée de 36 ans. Mais elle lui demande de limiter l’expression de ses sentiments, cette « âme-sœuritude », à leurs rendez-vous torrides de cinq à sept.
On se souvient de son Bon genre l’année dernière, histoire d’une femme sans histoires saisie de boulimie sexuelle. On le retrouve ici, ourlé de ce mystère et de cette acuité menaçants, mis au service d’un jeu de dupes entre deux couples passant des vacances de rêve sur une île grecque. Éd. Fayard, 19 €.
Par Gilles Chenaille et Aurelia Dejond
COMMUNIQUÉ
L’été au Toucan sur Mer et Toucan Brasserie Cet été, c’est sur la terrasse ensoleillée du Toucan sur Mer et Toucan Brasserie que l’on se délecte de fabuleux produits iodés accompagnés de crus rafraîchissants.
PRESSE. PRESSE.
Par Olivia Roks
Au cœur du charmant quartier Brugmann, deux adresses mythiques tiennent le haut du pavé Toucan sur Mer et Toucan Brasserie. La première, connue pour son magnifique banc d’écailler considéré comme l’un des meilleurs du pays, la seconde appréciée pour sa cuisine aux saveurs méditerranéennes et ses suggestions estivales fraîches et colorées. Avec une superbe terrasse aux allures de bistro parisien ensoleillée midi et soir, on aime s’octroyer, dans une charmante ambiance, un rapide lunch (entrée-plat pour 20 €) ou un dîner raffiné. Le grand secret de la maison repose sur des approvisionnements d’une fraîcheur inégalable grâce à un réseau de fournisseurs faisant partie des meilleurs du secteur. Dans l’antre de cette adresse marine, sélections et plateaux de la mer sont des plus alléchants. Cerise sur le gâteau, la saison estivale sourit aux fruits de mer ! Les huîtres d’été, de qualité irréprochable, sont un immanquable : la Spéciale Toucan, creuse de Normandie de chez Monsieur Jean-Paul, la Belon plate de Bretagne de chez Cadoret ou encore la Fine du Toucan, creuse de Bretagne de chez Cadoret ou encore la creuse de Marennes Oléron de chez Gillardeau. Mais l’été est aussi la belle saison du homard (canadien ou pêché en Bretagne), des coquillages, crevettes, langoustines…
Ces produits de la mer s’associent à merveille avec des vins sélectionnés par le propriétaire des lieux en personne : un Muscadet sur Lie du Domaine de la Pépière, un Daco Morandini de Toscane ou encore un Perle de Rosé du Château Réal Martin issu de Provence. Et si l’envie de célébrer un moment important depuis son chez soi venait à l’esprit, Toucan sur Mer poursuit la livraison de ses magnifiques plateaux prêts à poser à table et déguster ! Avenue Louis Lepoutre, 1, 17-19 – 1050 Bruxelles Service voiturier 7j/7 – toucanbrasserie.com www.toucan-boutique.be
Cinéma
56
57
Et si le virus avait aussi envoyé la fiction en réanimation ? La pandémie à laquelle nous avons dû faire face
Girl power
Sur le grand écran enfin déconfiné ou le petit, voici quelques idées ciné qui font une belle place aux femmes, réalisatrices et actrices. Par Emily Barnett et Joëlle Lehrer
a transformé nos vies en film catastrophe. Comment le cinéma et la télévision vont-ils se remettre de cette infection du réel ? Décryptage. Par Vincent Cocquebert
“Tenet” de Christopher Nolan
4
Tenet, premier blockbuster attendu cet été, est signé Christopher Nolan à qui l’on doit The Dark Knight, Interstellar et Dunkerque autant dire qu’il s’y connaît en matière de spectacles bluffants. Cette fois, John David Washington fait équipe avec Robert Pattinson pour empêcher une troisième guerre mondiale en utilisant l’espacetemps. Filmé dans sept pays avec un budget de plus de 200 millions de dollars, Tenet révèle le talent de la jeune Australienne Elizabeth Debicki.
Si la fermeture des salles génère déjà bien des effets négatifs sur l’industrie du cinéma, c’est la fiction qui risque de ne pas ressortir indemne du confinement. En quelques jours, notre quotidien a basculé dans une dimension « cin-existentielle » nous donnant le sentiment d’évoluer dans un univers à mi-chemin entre Contagion, Un jour sans fin ou un épisode de Black mirror. « Depuis le début de la pandémie, la fiction n’influe plus sur notre sens de la réalité car elle nous a rattrapés, confirme Hélène Machinal, professeure en études anglophones et coordinatrice de l’ouvrage L’imaginaire en séries I*. Lorsqu’on regarde de la fiction, en ce moment, on a tendance à ne plus la considérer comme telle. On voit une scène et l’on se dit : mais pourquoi se font-ils la bise, ils vont se contaminer ! C’est notre présent qui contamine tout, même la fiction. » À tel point que l’on peut se demander si les boucles temporelles en vogue ces derniers temps sur nos petits écrans – Poupée russe, Dark… –, les films sur fond de pandémies ou les dystopies qui nous projettent dans une vie de techno-cocons ne vont pas désormais paraître anachroniques. « On peut s’attendre à une raréfaction de ce genre de thèmes, qui ont subitement perdu de leur force d’imaginaire, répond l’historien du cinéma Laurent Aknin. À la suite de la crise de 1929, on a vu disparaître les péplums au profit des films d’horreur et des films policiers très noirs. Il va falloir déployer de nouveaux univers
narratifs, sans doute liés à des thématiques de l’ordre de la conquête, pourquoi pas spatiale. » Autres victimes collatérales probables : les super-héros. « On a pu constater qu’ils n’existaient définitivement pas, en tout cas qu’ils n’étaient pas parmi nous qui avons passé cette période dans l’angoisse », note la scénariste Hélène Lombard, qui présage une dynamique d’amnésie créative collective pour renouer avec la normalité. « Mais on n’est pas à l’abri de voir surgir une comédie romantique sur le remariage de deux ex qui se retrouvent sous le même toit pendant la crise », précise-t-elle. « Interroger les systèmes de domination » À moins que ce trauma ne soit l’occasion d’activer de nouvelles utopies. « Les fictions les plus intéressantes de ces dernières années, de The power de Naomi Alderman à Orphan black ou encore Sense8, sont celles qui remettent en cause les dualismes, analyse Hélène Machinal. On peut espérer voir se développer des histoires qui interrogent les systèmes de domination, et qui n’incitent pas à l’éternelle reproduction du même système. Des histoires qui osent de nouvelles dynamiques, plus écoresponsables, plus citoyennes, plus tolérantes et plus humaines. » On a hâte de les découvrir. (*) Éd. Kimé.
“Wonder Woman 1984” de Patty Jenkins
“Eurovision” de David Dobkin Écrit et interprété par l’un des chouchous de la comédie américaine, le turbulent et drolatique Will Ferrell (Frangins malgré eux), Eurovision se présente comme une farce autour d’un couple de chanteurs islandais déterminés à remporter le mythique concours. Au programme : cheveux longs et vestes bariolées à la Beach Boys (on est en 1972) et sans nul doute une bonne dose d’humour potache. Pour se déconfiner l’esprit en chanson. MIRAGE ENTERPRISES. PUNCH PRODUCTIONS. DELPHI FILMS. NETFLIX. WARNER BROS. CINÉART. SEPTEMBER FILMS.
3
ALAN SIMPSON. TWENTIETH CENTURY FOX FRANCE. UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FRANCE. STUDIO CANAL. COLUMBIA PICTURES CORPORATION.
2
En salles le 22 juillet.
1. Natasha Lyonne dans Poupée russe, 2018. 2. Daniel Kaluuya dans Quinze millions de mérites, l’épisode 2 de Black mirror (saison 1), 2011. 3. Jude Law dans Contagion de Steven Soderbergh, 2011. 4. Dark, la série où les adolescents voyagent dans le temps : ici, de 2020 à 1986 (saison 2).
NETFLIX. CHANEL 4/ NETFLIX. WARNER BROS. JULIA TERJUNG/NETFLIX.
1
Gal Gadot reprend du service dans Wonder Woman 1984, film d’action féministe mis en scène par Patty Jenkins. Face à une guerre froide entre grandes puissances, la super héroïne affronte une ennemie de poids incarnée par Kristen Wiig qui excelle habituellement dans des comédies déjantées. Énormes effets spéciaux et scènes d’action menées avec grâce.
Sur Netflix, à partir de fin juin.
En salles le 12 août.
“The Miseducation of Cameron Post” de Désirée Akhavan
“The old guard” de Gina Prince-Bythewood
La réalisatrice américaine Désirée Akhavan, l’une des chefs de file du cinéma queer, propose avec The Miseducation of Cameron Post, l’histoire poignante d’une ado lesbienne placée dans un internat où l’on tente par tous les moyens (surtout psychologiques) de lui faire renoncer à son orientation sexuelle. Sensiblement interprété, ce film contient des scènes assez dures.
Plus rien n’arrête Charlize Theron, militante, productrice et super-héroïne de blockbuster : après Scandale et Atomic blonde, la revoilà en combattante immortelle engagée dans un monde parallèle comme mercenaire. Inspirée d’un comic book, l’épopée s’annonce musclée… et, promet-on encore, féministe et fun.
En VOD sur LumièreSérie, Proximus et VOO.
Sur Netflix, à partir du 10 juillet.
“The Other Lamb” de Malgorzata Szumowska
“Da 5 bloods” de Spike Lee
Si vous aimez les contes gore et cruels, alors The Other Lamb de la Polonaise Malgorzata Szumowska est pour vous. Dans la forêt, quelque part aux États-Unis, vit en autarcie complète une communauté de femmes dirigée par un seul homme. Ce berger, comme elles le nomment, a tout pouvoir sur elles. Jusqu’au jour où l’une d’elles se rebellera.
Il aurait dû présider le 73e festival de Cannes avant son annulation, alors on se console avec le nouveau film de ce géant du cinéma américain produit par Netflix : trois ans après le triomphe de BlacKkKlansman, Da 5 bloods s’annonce comme une odyssée au Vietnam dans les pas de quatre vétérans de guerre et promet une autre fable engagée, entre chasse au trésor et quête à la Apocalypse now. Avec un Jean Reno ressuscité.
En VOD sur LumièreSérie, Proximus et VOO.
Sur Netflix.
Musique
58
Soko, la thérapie du rythme
L’album qui remplace le dance floor
Sur son troisième album*, la Française à fleur de peau trempe ses idées noires et ses mots bleus dans un bain de grooves chaleureux. Libérateur et vivifiant. Par Charline Lecarpentier
Hyper d’Hervé
Le titre du premier album d’Hervé est une belle trouvaille : Hyper, car ce Breton, qui a grandi à Fontenay-le-Fleury en écoutant Daft Punk autant que Jacques Higelin, ne se contente pas d’un seul rayon pour faire son marché. Avec ses rythmiques aérées, son chant chuchoté, bourru et lettré sous perfusion d’Alain Bashung, il est à l’intersection de la scène électro et de la chanson, qu’il tire de sa léthargie nostalgique. Hyper pour hype, aussi, car bien qu’il n’ait pas anticipé que nos vies entreraient dans cette nouvelle dimension de distanciation sociale, Le premier jour du reste de ta nuit devrait résonner chez les noctambules amoureux de dance floors bien tassés. Avec lui, on continuera de danser en solitaire dans l’attente de la réouverture des lieux de fête, où cet Hyper se fera, on le parie, bientôt entendre.
amis, mais j’avais déjà un mode de vie très réglé, sinon je pars dans tous les sens. » Avant de revenir à la musique, elle s’était isolée une semaine dans un centre de thérapie qui réduit strictement les distractions : « Ça débloque beaucoup de choses et comme j’écris toujours à fleur de peau, il est important de savoir où j’en suis émotionnellement .»
(*) Feel feelings, Because, sortie le 12 juin.
Vite et bien Maison de Roméo Elvis
WARNER MUSIC. UNIVERSAL MUSIC. SONY MUSIC. ROMAIN SELLIER. ANDREA SAVALL. PRESSE (X4).
Ses éclats de rire prennent le dessus sur sa toux : il est encore tôt à Los Angeles, où Soko vit depuis treize ans. Elle s’amuse du fait que son fils, Indigo, occupé par le dessin animé Peppa pig sur son téléphone, lui ait presque fait rater notre rendez-vous par écrans interposés. Un mois après avoir présenté tous les symptômes du Covid19, la chanteuse et comédienne d’origine bordelaise prépare la sortie de son troisième album, Feel feelings. Composé avec une rigueur ascétique, dans une abstinence amoureuse volontaire, il est pourtant son œuvre la plus brûlante et libératrice : « J’avais envie de faire des chansons profondes qui gardent une couleur sonore optimiste, avec des batteries sèches, des basses groovy un peu sexy et pas trop mélancoliques », rembobine-t-elle. Patrick Wimberly, moitié du duo Chairlift, a produit avec elle la plupart de ces titres, qui retiennent la chaleur et l’intimité du climat cocon dans lequel ils ont été conçus : « Le confinement ne me dérange pas. Quand j’ai enregistré l’album, je voyais mes
Initial/Universal
EVAN TAN.
« J’avais envie de faire des chansons profondes qui gardent une couleur sonore optimiste. »
Une voix d’hydre sur une pop capiteuse L’anti-folk de ses débuts a laissé place à une pop capiteuse, où elle chante en anglais et en français la possibilité de toujours faire crépiter une sorte de magie, dans les hauts comme les bas de la vie. Sa voix d’hydre, dont les accalmies peuvent être suivies de bourrasques, épouse d’ailleurs cette courbe des émotions chère à Soko sur disque comme à l’écran. Composées avant qu’elle ne devienne mère, en 2018, ces chansons ont amorcé un tournant dans sa vie: « Avec Now what? je me suis rendu compte que j’avais réalisé tous mes rêves, rencontré toutes les personnes que je voulais rencontrer. L’étape d’après, c’était d’être maman, de tout refaire avec des yeux d’enfant, de m’émerveiller sur la manière dont Indigo regardait des ombres au plafond quand il était bébé.» Si la pandémie a pu priver le monde de son sens tactile, alors le gainsbourien Blasphémie lui en offre un souvenir torride, quand Soko trouve en français le ton pour chanter l’amour queer, les tremblements d’un corps féminin réconfortant face à la peur de ne «jamais [s]e réveiller». Sa sensibilité a rarement été aussi vivifiante: avec des titres déstigmatisants comme Being sad is not a crime et Don’t tell me to smile, elle milite ainsi pour le droit à l’expression d’un panel d’émotions plus large que celui que la société nous autorise. « On attend trop que nos émotions soient lissées, il n’y a plus de place pour les imperfections, les sentiments qui sont parfois aussi chargés de souffrance ou de honte. Selon moi, ce sont pourtant les plus beaux. Si on arrive à accepter que les gens ne se résument pas à une seule émotion, il y aura moins de dépression, plus de passion et de solidarité.» On reprendra bien un verre de ce beau cocktail d’avenir.
Quatre titres et un interlude plus rap que pop, voici la matière de ce nouvel E.P. de Roméo Elvis. Concoctée notamment avec l’aide de Todiefor et Le Motel, cette plaque fait la part belle à Bruxelles et un clin d’œil à Michel Drucker, l’une des idoles du frère d’Angèle. Universal Music
Les chansons du lockdown How I’m feeling now de Charli XCX
Charli XCX, déesse de l’électro-pop anglaise, ne s’est pas rongé les ongles durant les pires moments du lockdown. Non, elle a composé et produit entièrement un nouvel album qui pète la forme et le feu. Pourtant, How I’m feeling now compte aussi des moments introspectifs et imprévisibles. Ses fans ont pu directement participer à l’écriture de certains textes via son compte Instagram. Avec l’ironie et le second degré (très british) qui la caractérisent, Charli XCX apporte un boost d’énergie et de punch à tous. Warner Music
De Béart à Béart(s) d’Emmanuelle et Eve Béart
Superbe preuve d’amour filial que cette collection de vingt titres revisitant l’œuvre musicale de Guy Béart. Ses deux filles ont convaincu une pléiade d’artistes, de Voulzy à Clara Luciani en passant par Catherine Ringer et Akhénaton, de reprendre les chansons de cet artiste décédé en 2015 et qui n’a pas écrit que L’eau vive. Universal Music
Sillygomania de Loïc Nottet
Amateur de jeux de mots, Loïc Nottet mélange la syllogomanie - toc qui consiste à accumuler des objets - avec le mot anglais « silly » (stupide) pour nommer ce deuxième album viscéralement attaché aux mélodies riches. Et pour la première fois, il ose un titre en français, le percutant Monsieur Madame. Sony Music To let a good thing die de Bruno Major
Les textes de Bruno Major figent ce moment passerelle qui emboîte la rupture amoureuse et impose d’agiter son mouchoir face à un monde perdu pour en construire un meilleur. Sa néo-soul s’articule autour d’échanges basse-batterie minimalistes et de sa voix de crooner discret, un rien trop fugace. AWAL Par Joëlle Lehrer et Charline Lecarpentier
Témoignages
Mon poids, c’est moi ! Rien ne divise autant les opinions que le poids. Trop grosse, trop mince, mouvement body positive, effets secondaires de certains médicaments… les opinions divergent et font débat, en particulier sur les réseaux sociaux. Mais que signifie précisément le poids idéal? Une référence collective ou une aspiration personnelle ? Trois femmes nous livrent leur rapport aux kilos. Par Laurence Van Liedekerke — Photos Thomas Legrève
« Si j’entre dans ma jupe, c’est que mon poids est sous contrôle », disait Dolly Parton. La chanteuse Adele a décidé de réduire drastiquement la taille de ses robes, au cours de cette dernière année. Résultat: un mélange d’admiration et d’indignation sur les réseaux sociaux. Comme si le fait de perdre beaucoup de kilos n’en faisait plus une figure de proue aux yeux de ses fans. Sophie Dahl – oui, la petite-fille de – a connu le même déferlement de réactions voici une dizaine d’années. Mais quand Lady Gaga a pris un kilo, tout le monde l’a vu aussi. Pourquoi le poids estil aussi important à nos yeux ? Finalement, il ne s’agit pourtant que d’une des nombreuses données statistiques qui composent la machine compliquée qu’est le corps. Pourquoi alors y attachons-nous autant d’importance et l’évoquons-nous immédiatement dès que nous devons décrire quelqu’un ? « Les personnes en surpoids, et encore plus celles qui en sont à des extrêmes, sont souvent perçues comme gourmandes, paresseuses, faibles et sans discipline… traits de caractères qui ne se basent sur rien de tangible. Comme si le poids de quelqu’un déterminait sa valeur », estime
Gary Forster, docteur en psychologie clinique et directeur scientifique de WW (anciennement Weight Watchers, ndlr) depuis 2013. « Ce qui est remarquable avec l’embonpoint, c’est que la stigmatisation qui y est associée est souvent intériorisée. La même chose se passe avec le genre et le sexe, mais on se rebelle spontanément face à ces idées fausses. Si quelqu’un disait de vous que vous ne pouvez pas être douée dans votre travail sous prétexte que vous êtes une femme, ça ne serait pas supportable longtemps. En ce qui concerne le poids, cette réaction ne se matérialise pas souvent. Au contraire, la personne en question commence même à y croire, avec toutes les conséquences négatives que cela entraîne. Nous nous concentrons souvent sur l’apparence physique, mais en réalité, l’aspect psychologique est plus important. Après tout, l’attitude mentale détermine la façon dont on se fixe des objectifs, dont on traite les revers et influence le degré de compassion. Il s’agit de réaliser que vous n’êtes pas parfaite et que vous ne le serez probablement jamais, mais que vous avez chaque jour une nouvelle chance de tirer le meilleur parti de vous-même. Le poids vous décrit, il ne vous définit pas. »
60
61
« J’aime ma silhouette mais c’est en partie grâce à la mode. » Elspeth Jenkins
Rédactrice mode et styliste, 38 ans Quand j’ai commencé à travailler dans la mode il y a treize ans, l’image véhiculée était toujours plus de minceur. Dans le doute, j’étais également plus mince, simplement parce que je devais encore gagner mes galons et que je voulais correspondre à cette image idéale de quelqu’un qui travaille dans la mode. Entretemps, le monde a énormément évolué et les grandes tailles ont petit à petit fait leur entrée dans l’univers fashion. Chanel a propulsé un modèle « plus size » sur les podiums en 2020, les magazines affichent des tops comme Ashley Graham et Tess Holliday en couverture. C’était formidable d’assister à l’évolution et à la démocratisation du monde de la mode au cours de la dernière décennie. J’ai moi-même changé, dans la foulée. Je me suis regardée autrement. La taille 34 d’Anna Wintour n’était plus le must absolu. Kate Moss n’est plus l’exemple à suivre à tout prix. Je n’ai pas l’impression de ne pas avoir obtenu un emploi en raison de mon poids, cela n’est pas évident dans un univers centré sur les stéréotypes. Si on m’a éventuellement snobée, c’était surtout parce que je ne travaillais « que » pour un magazine belge, plutôt qu’à cause de mon apparence. Qui m’anime actuellement ? Lizzo. Pour moi, et je pense que c’est le cas pour beaucoup de jeunes, c’est une vraie source d’inspiration. Elle est black, féminine, ronde et revendique sa place sous les projecteurs sans rougir. C’est fort ! Surtout dans une société dans laquelle la minceur reste la référence. Je constate que la jeune génération considère le poids différemment que celle de ma mère, par exemple. Pour les jeunes, beaucoup d’autres possibilités existent, on peut être gros ou mince, peu importe, tant qu’on est à l’aise avec soi-même. L’élégance prime sur la minceur. Je suis donc très curieuse de voir quel impact ils auront sur l’image de la mode dans les années à venir.
Témoignages
62
« Ma couleur, c’est le noir. C’est plus discret. » Valérie Mattheussens
Chef d’équipe du Programme minceur chez WW, 34 ans Je viens d’un nid assez bourguignon, j’ai donc été biberonnée au bien manger. J’ai commencé à étudier la nutrition par passion, mais la lutte pour maintenir un certain poids reste une constante chez moi. D’une certaine manière, cela fait partie des priorités. D’un côté, je veux maintenir un mode de vie sain – je mange beaucoup de légumes et de fruits, de la soupe en hiver – mais d’un autre côté, j’ai une vie très remplie et un verre de vin le week-end est un moment de pure détente pour moi. Une fois dans mon lit, je peux me poser la question de savoir si c’était bien nécessaire ! Je n’appellerais pas ça de la culpabilité, mais plutôt un examen de conscience face à une décision émotionnelle, plutôt que rationnelle. En tant que personne, vous avez toujours un certain objectif en tête, que ce soit la perte de poids ou le déroulement de votre carrière. Je ne pense pas qu’en termes de kilos, votre objectif doive correspondre aux injonctions sociétales. Si je me sens bien et que j’ai un mode de vie sain avec un IMC de 25 ou un peu plus, ça me convient. Mais je subis beaucoup de pressions extérieures. Pendant longtemps, je n’ai pas osé dire ce que j’avais fait comme études, de peur que les gens désapprouvent parce que l’image extérieure ne correspond pas. Le recul et la sagesse viennent avec l’âge, mais cela reste un combat. J’ai le sentiment que la société évolue. La prise de conscience progresse lentement, le poids idéal d’une personne n’est pas déterminé uniquement par son IMC. Il existe de nombreux autres éléments à prendre en compte, c’est agréable de constater que les gens commencent à le comprendre.
63
« J’évite les robes et les chemisiers moulants. » Lore Bangels Infirmière, 27 ans
Avant que je ne commence à travailler, mon poids s’est toujours situé autour des 55 kg. Pas une silhouette super maigre, mais certainement pas grosse ni hyper mince. Depuis que je travaille, j’ai pris un kilo par an. Je pensais qu’avec ma profession plutôt active, je ne devais pas trop surveiller mon alimentation, mais dans la pratique, je grignotais plus que ce je brûlais comme calories. À la fin de l’année dernière, j’ai décidé de prendre les choses en main. Pas tellement parce que j’étais en surpoids, mais parce que je me suis dit qu’il valait mieux réagir tout de suite plutôt que quand il faudra maigrir de 10 ou 15 kg. J’ai très vite perdu 1 kg et demi, mais malheureusement, je l’ai rapidement récupéré. Quand la crise du Covid-19 a commencé, je me suis dit que travailler autant d’heures dans une combinaison de protection aussi chaude serait bon pour ma ligne. Mais les gens se sont montrés tellement attentionnés en nous offrant continuellement de la nourriture, que nous avons accumulé des kilos corona. (Rires.) Notre cholestérol est vérifié chaque année et nous devons effectuer un contrôle médical tous les deux ans. Je soupçonne que l’on calcule notre IMC, car nous sommes également pesés, mais personnellement, je trouve les uniformes plus révélateurs. On les reçoit sur mesure, dans une taille bien précise lorsqu’on commence à travailler à l’hôpital. L’idée est que vous puissiez les porter longtemps, mais ils sont 100 % coton, taille haute et sans stretch, donc si vous vous laissez un peu aller, vous le ressentez immédiatement. Je ne parle pas souvent des problèmes de poids avec les patients cardiaques, mais plutôt de modes de vie plus sains. C’est assez délicat. Une personne peut vivre en bonne santé malgré une prédisposition génétique au surpoids. On ne peut pas évaluer ça aussi facilement, je pense.
Portfolio
65
Van avec vues 2
Rien de mieux que la nature romantique comme remède à la solitude, surtout dans un contexte où il faut garder ses distances. Équipé d’un van et de son Nikon, Ruben Van Vreckem parcourt l’Europe à la recherche des plus beaux levers et couchers de soleil. Ces rencontres fortuites donnent lieu à des images captivantes. Une idée pour cet été ? Par Marie Geukens — Photos Ruben Van Vreckem
« La faible luminosité, ce rose-orange-rouge de l’aube à 5 h du matin, aucun touriste en vue. Le silence. Le monde semble renaître, la rosée perle, les premiers oiseaux gazouillent doucement. Cela me donne un sentiment d’utopie. » La camionnette rouge appartient à un groupe de parapentistes rassemblés dans le parking. Ruben Van Vreckem s’en est approché, a eu une chouette conversation avec eux. Le lendemain matin, avant l’aube, il les a accompagnés au sommet de la montagne pour capturer des images de ces amateurs de sport. « Le superviseur était en train de vérifier le parapente. Avec ce petit personnage au premier plan, la montagne semble encore plus majestueuse. Cela crée une sorte d’échelle sur laquelle l’intégralité du paysage prend tout son sens. De plus, c’est le lever de soleil idéal pour moi. » ZILLERTAL, Schlegeisspeicher, Autriche
Portfolio
Mais la météo est incontrôlable. « Je voulais photographier un coucher de soleil, accompagné d’un ami australien. Nous avons pris un télésiège pour grimper jusqu’au sommet. Le temps a commencé à changer dans les montagnes, le brouillard s’est levé. Nous avons attendu, attendu et encore attendu. Nous avons finalement fait demi-tour, les remonte-pentes étaient fermés. Le vent dans le visage, on ne voyait pas nos propres mains. La brume nous rendait irréels, comme dans un rêve. C’était comme un “escalier vers le ciel” ». SAALBACH, Hinterglemm, Autriche.
67
« C’est super, la photographie de paysages, il faut sans cesse s’adapter aux conditions météorologiques, être flexible. La lumière change énormément sur une même journée. Cet imprévisible est source de tensions. En se rendant vers le lieu, la dopamine se libère : “Quelle lumière y aura-t-il lorsque j’arriverai ? Qu’est-ce que ça va donner ? ” À côté de la cabane, il y a un lac et une immense montagne derrière. J’y suis allé parce que je voulais photographier le reflet de la montagne dans l’eau. Une fois sur place, une brume typiquement montagnarde s’était formée. J’ai tourné d’un quart de tour et j’ai shooté la cabane. Les photos sont des souvenirs. » KOCHELSEE, Allemagne
Portfolio
68
1
2 3
Ruben Van Vreckem s’est plongé dans la photo à l’âge de 16 ans. Cet originaire de Ninove s’est pris d’affection pour les paysages. « J’aime travailler seul. Rien ne peut me distraire. J’explore pour trouver la position idéale, je mets mon meilleur appareil photo sur un trépied. J’essaie différents objectifs – la plupart du temps, ce sont des grands angles – et ensuite j’attends la bonne lumière pour obtenir l’image parfaite. Pendant ce temps, je joue avec un petit appareil photo, plus léger : je teste d’autres perspectives, je shoote un oiseau au hasard… Parfois, je reste deux heures au même endroit. Le paysage est mon terrain de jeu, un même lieu change d’heure en heure, de jour en jour, avec le soleil ou la pluie, au printemps ou en automne. On obtient toujours une humeur, une ambiance différente. » À l’âge de 19 ans, Ruben est invité à rejoindre la Team Nikon (une équipe permanente d’influenceurs photos) pour la catégorie « voyages ». Cela fonctionne tellement bien qu’il peut terminer ses études à Narafi avec le matériel le plus approprié de la marque. Quatre ans plus tard, le free-lance saute dans son van entre deux missions et voyage vers le soleil. Ou plutôt sautait, car ces derniers mois, il a monté une maison de production avec deux amis, histoire de rester actif pendant le confinement. Maintenant que les frontières rouvrent petit à petit et que la distanciation reste de mise, le virologue belge Marc Van Ranst conseille les voyages en motorhome. Ruben approuve. « C’est un moyen flexible de voyager en toute sécurité : on est soit dans un cocon, soit à l’extérieur. Idéal ! » Des conseils pour réussir une photo de paysage ? « Se soucier de la profondeur de champ, mettre en perspective, attendre une belle lumière, créer sa propre composition, jouer avec son appareil photo. » Et quel appareil photo choisir ? Van Vreckem sourit : « Un Nikon évidemment ! Le nouveau Z50 est léger et compact, possède un écran tactile et surtout un bon capteur, et 20 mégapixels, cela produit de belles images. Mais actuellement, on peut déjà prendre de belles photos avec son smartphone. »
1. On peut voir le soleil se lever et se coucher là où l’on se trouve. L’appli Magic Hour affiche la latitude et la longitude exactes, l’heure du lever et du coucher ainsi que la durée de chacun. 2. Une escale au bord du lac Plansee en Autriche. Ruben Van Vreckem choisit la place de parking idéale sur l’appli PARK4NIGHT, connue de la communauté des camping-caristes. « J’ai pris cette photo depuis ma porte. » 3. Freÿr se situe à 5 km de Dinant, c’est la plus grande et la plus haute zone d’escalade de Belgique sur la Meuse, dans la commune de Hastière. Ruben aime y photographier les grimpeurs.
rel Jacques B
- Qua
l’A m o u e u q ’a n n nd o
r
une furieuse envie de chanter
Société
70
71
La ménopause, nouveau combat féministe
100 % des femmes sont ou seront ménopausées un jour. Un phénomène naturel qu’elles vivent pourtant dans la honte et le secret, par peur d’être cataloguées comme vieilles, périmées. Elles n’ont pas tort. Le monde du travail les discrimine, les invisibilise et les pousse vers la sortie, quand les hommes du même âge affichent leur cinquantaine rayonnante. Les médecins ne les informent pas correctement. Il est temps de briser le tabou. Par Corine Goldberger
L’
JERZY PALACZ/KMBO/KGP.
une de mes amies est juge. Parfois, elle a des gouttes de sueur qui commencent à tomber en pleine audience, raconte Marie-Agnès, 59 ans. Ça lui enlève de l’autorité, de l’assurance. » Elle est l’une des femmes de différents milieux et origines interviewées par la journaliste et productrice Blandine Grosjean pour briser le tabou de la ménopause. Son documentaire Ménopausées (1), puissant et d’utilité publique, rassemble des témoignages parfois poignants, parfois révoltants, mais aussi réconfortants. Des confidences qui soulignent le manque d’information des femmes sur cette nouvelle étape de leur existence et ses conséquences physiques, psychologiques, professionnelles et sexuelles, très variables de l’une à l’autre. Peu de femmes sont en effet préparées à l’évènement. « J’ai eu envie de faire ce documentaire quand une dirigeante du monde économique, qui avait vu mon film précédent, Sexe sans consentement, m’a glissé qu’il y avait un autre tabou qui devrait être abordé, la ménopause, raconte Blandine Grosjean. Ce qu’elle devait vivre en secret, dans la honte, la mettait en colère. Et cela m’a touchée, alertée. Pourtant, quand je l’ai recontactée, elle a refusé de témoigner. » Elle n’est pas la seule. « J’ai eu beaucoup moins de mal à trouver des femmes prêtes à témoigner sur le sexe sans consentement que pour parler de la ménopause, poursuit-elle. Je les comprends. Dans l’esprit de beaucoup de gens, ménopausée signifie “bonne pour la casse”. Et en parler avec sincérité, c’est raconter la litanie des désagréments intimes et humiliants. C’est compliqué. »
Ci-contre et page suivante : photos extraites du film Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper de Gustav Deutsch, 2014.
La terreur de passer du côté des « vieilles » Un silence assourdissant quand l’on songe que chez nous, une femme majeure sur deux a plus de 50 ans ! Alors que depuis les dernières années, la parole s’est libérée sur tous les tabous liés à la féminité – violences sexuelles, gynécologiques, endométriose, etc. – celui de la ménopause a la vie dure. Certes, pour certaines, être ménopausée est un soulagement : enfin débarrassée des règles, et du casse-tête de la meilleure contraception. La ménopause peut aussi coïncider avec un sentiment d’accomplissement professionnel, de liberté, les enfants, souvent majeurs, commençant à voler de leurs propres ailes. Sans compter parfois un renouveau amoureux et sexuel. En témoigne l’éclosion des applis de rencontre comme Passions ou Lumen. Mais pour de nombreuses autres, elle se vit comme un traumatisme, un cataclysme, le deuil de leur jeunesse, la terreur de passer du côté des « vieilles ». Selon une enquête récente MGEN/Fondation des femmes, 44 % des femmes en préménopause évoquent un impact négatif sur leur quotidien. Et 41 % d’entre elles ont déjà entendu des commentaires ironiques ou moqueurs. Pour la sociologue Cécile
“Certaines femmes veulent un traitement hormonal pour avoir de fausses règles.” Dre Ghada Hatem, gynécologue
Charlap, auteure de La fabrique de la ménopause (2), la vision dévalorisante de la femme ménopausée prend sa source dans les discours des médecins du xixe siècle. « Ils ont réduit les femmes au biologique, à la reproduction et assimilé la ménopause à une pathologie stigmatisante. » Une « vraie femme » étant féconde, la ménopause est alors vue comme la perte de la féminité et l’entrée dans la vieillesse. Cécile Charlap constate que l’arrêt des règles est précédé d’une « ménopause sociale » qui commence à 40 ans, l’âge où il est mal vu de procréer, alors que les femmes sont encore fertiles et les grossesses tardives bien surveillées. C’est pourquoi une quadra est déjà perçue comme plus vieille qu’un homme d’âge équivalent dans les sociétés occidentales, alors que dans certaines cultures, comme au Japon, la ménopause est un non-évènement, au point de ne pas avoir de nom spécifique. Mais autant de femmes, autant de vécus et de réactions. « C’est extrêmement violent pour celles qui se découvrent ménopausées précocement à 35-40 ans (10 % avant 45 ans) ou qui le deviennent sans avoir eu d’enfants, alors qu’elles ont essayé, en vain ou un peu tard, constate la Dre Ghada Hatem, gynécologue. Ou encore pour celles qui sont en couple avec un homme plus jeune. La ménopause a une image tellement mauvaise que certaines veulent un THS (traitement hormonal de substitution) pour avoir de fausses règles. D’autres font semblant de toujours les avoir pour donner à croire qu’elles sont encore jeunes. » Quoi qu’il en soit, pour la gynécologue, difficile de démêler la perte hormonale de l’usure du couple dans les plaintes pour perte du désir sexuel. Excepté les bouffées de chaleur et les sautes d’humeur, la plupart des femmes ignorent les autres désagréments de la ménopause et ne relient pas entre eux les soucis de santé disparates qui se présentent. Ainsi, un tiers des femmes ménopausées souffrent de fuites urinaires et beaucoup se plaignent de sécheresse vaginale et de la disparition de leur libido. Des effets gênants qui expliquent aussi sans doute qu’une femme en couple sur deux ne parle pas de sa ménopause avec son conjoint (3). C’est le cas de Caroline, cadre dans l’édition. « Pas question de partager cette intimité-là avec lui, mais vu mon âge, 57 ans, il doit bien se douter que je suis ménopausée. Moi qui adorais faire avec l’amour avec lui, je n’en ai plus envie et me force désormais – l’appétit vient en
72
mangeant. Je mets discrètement du gel intime avant, pour éviter les douleurs. Nous ne pouvons pas vivre comme des colocs, la survie de notre couple en dépend. » Pour sa part, Valérie, 55 ans, avocate, se confie rarement à ses amies. « Les manifestations physiques sont tellement différentes qu’il y en a toujours une pour te dire fièrement qu’elle n’a jamais eu de douleurs musculaires et articulaires, ni de bouffées de chaleur, elle ne sait pas ce que c’est que de se réveiller les draps trempés, la nuit. Ou alors elle n’a pas pris un gramme quand j’ai pris 10 kg sans rien changer à mon style de vie ou mon alimentation. » C’est dans la vie professionnelle que les femmes prennent de plein fouet les stéréotypes liés à la ménopause. « Il y a une inégalité au travail entre les femmes de plus de 50 ans et les hommes du même âge, dont les féministes devraient se saisir, estime Sophie Kune, consultante auprès de marques de beauté, en stratégie digitale, et fondatrice du compte Instagram @menopause.stories, « pour décomplexer » celles qui passent le cap. « Une femme en ménopause peut grossir – tout sur le ventre –, devenir écarlate et ruisseler en réunion, grisonner et décider de ne pas se teindre les cheveux. Cela n’ôte rien à son expérience, à ses compétences, à son envie de continuer à se former pour rester performante. Pourtant, sauf exception, dans le privé, elle n’est plus ni augmentée ni promue. Un plafond de verre en raison de son âge. Un homme, c’est moins grave s’il prend du bide et perd ses cheveux à la cinquantaine : il mûrit – quand la femme vieillit – et peut espérer continuer à évoluer. Et personne, quand il pousse un coup de gueule, ne songerait à lui balancer “c’est ta prostate qui te travaille ?” quand on ne se prive pas de dire d’une quinqua qui recadre son équipe : “C’est sa ménopause.” » Des discriminations insidieuses « La chute d’œstrogènes, qui expliquerait l’irritabilité des quinquas, a bon dos, souffle Claire, cheffe de vente. Depuis que je suis ménopausée, je suis passée du 42 au 46, je ne sais plus comment m’habiller, je suis devenue insomniaque donc j’arrive exténuée et le cerveau embrumé au bureau. Les millenials me regardent avec condescendance, comme si j’étais une ringarde voulant leur apprendre la vie alors que je joue juste mon rôle de sénior ayant mis en place les outils digitaux de l’entreprise. J’entends des trentenaires traiter les femmes de mon âge de vieilles peaux – mais elles se disent féministes. Ou bien on ne me répond pas en réunion, on ne me demande plus mon avis. Et après on me reproche de m’énerver ! » Les chiffres de l’emploi des femmes séniors semblent confirmer ces discriminations insidieuses. Ainsi, le taux d’emploi des 50-64 ans est inférieur à celui des hommes. « Un sexisme spécifique qui passe sous les radars, commente Sophie Dancourt, créatrice du média J’ai piscine avec Simone, qui entend « donner de la visibilité à la génération des femmes de plus de 50 ans ». Aucun employeur ne dira jamais : “On ne vous embauche pas parce que vous êtes trop vieille”, mais c’est ce qui se passe dans les faits. Et c’est aberrant sur le plan économique. Car les femmes vont travailler et vivre de plus en plus long-
“En brisant ce tabou, c’est l’égalité femmes-hommes que nous voulons affirmer.” Association AAFA-Tunnel de la comédienne de 50 ans. Fondation des femmes.
JERZY PALACZ/KMBO/KGP.
Société
temps. De quoi vivront-elles si on ne veut déjà plus d’elles à la cinquantaine ? Il y a là une réalité démographique niée qui va un jour nous exploser à la figure. » Mais des initiatives commencent à apparaître. Créatrice du blog et compte Instagram @la_menopause, Ariane, cheffe de projet digitale, s’est intéressée au sujet quand sa mère s’est vu prescrire un traitement hormonal. « Ses symptômes étaient sévères mais quand elle en parlait, on lui disait tout le temps : “Tu sais que ce traitement peut causer un cancer du sein ?” » Mal informées sur les bénéfices et les risques, apeurées, 90 % des concernées ne prennent pas de traitement hormonal, qui peut pourtant améliorer leur qualité de vie. « L’enjeu féministe autour de la ménopause, c’est combattre les discriminations et préjugés qui mettent en jeu la santé des femmes. ». Une tribune appelant à briser ce tabou est parue sur le site du Huffington Post le 6 février dernier. Elle était cosignée, entre autres, par la Fondation des femmes, l’association AAFA-Tunnel de la comédienne de 50 ans, qui se mobilise contre l’invisibilisation des actrices de cette génération, et l’actrice Agnès Jaoui. « En changeant le regard sur la ménopause, c’est notre destin de femmes que nous souhaitons nous réapproprier. En brisant ce tabou, c’est
l’égalité entre les femmes et les hommes que nous voulons affirmer », proclament les signataires. De jeunes féministes s’interrogent sur ce tabou. Ainsi, les animatrices du podcast Quoi de meuf (écouter Make ménopause great again) citent des écrivaines américaines comme Darcey Steinke (5) qui a raconté comment elle a arrêté la lutte pour « être belle » et comment sa métamorphose la « dégenre » et la libère : « Je fais moins d’effort pour soutenir une féminité qui s’effrite. Je porte des vêtements plus androgynes et me maquille rarement. » Pour elle, il s’agit là d’une « rare opportunité de se glisser enfin hors du système binaire brutal » pour entrer dans un troisième sexe mouvant. Quant aux lesbiennes, on pourrait croire qu’elles vivent la ménopause plus sereinement que les hétérosexuelles, n’étant pas soumises aux clichés sur la féminité et à l’injonction de plaire aux hommes. Cette vision est à nuancer. Certes, avoir une partenaire femme permet de se sentir plus comprise, surtout si elle a déjà traversé cette étape. Mais pour la Canadienne Line Chamberland, la lesbienne ménopausée entre malgré tout dans un « no-lesbian land », entre les jeunes lesbiennes qui s’affirment à leur manière, qui ont leurs boîtes et cafés, et l’invisibilité sociale des plus âgées. Alors faut-il descendre dans la rue pour exploser le tabou de la ménopause, organiser des « ménopause pride », montrer du doigt ces entreprises allergiques aux femmes de plus de 50 ans ? Et aussi exiger d’en voir plus dans les films, sur les chaînes d’info, talk-shows et divertissements ? C’est l’avis de Sophie Dancourt : « Nous devons nous mobiliser, pour nous-mêmes, avec bienveillance et solidarité, mais aussi pour la prochaine génération de femmes. Pour moi, c’est le prochain #MeToo. » 1. Ménopausées, en replay sur France 2. 2. CNRS Éditions. 3. Enquête MGEN/Fondation des femmes « Les Français et la ménopause », février 2020. 4. Flash count diary, Sarah Crichton Books.
Abonnement
Abonnez-vous à avec 12 numéros valeur 66 € + un set de 2 bracelets My Jewellery en pierres naturelles aux vertus bienfaisantes valeur : 17,95€ + 19,95€
Le tout pour
33 € COMMENT S’ABONNER ? SIMPLEMENT ET RAPIDEMENT
La mode au poignet Découvrez les vertus des pierres précieuses uniques dans ce set de bracelets dorés My Jewellery. C’est l’accessoire idéal qui accompagnera toutes vos tenues.
(Chaque bracelet mesure 15,5 cm et peut être ajusté jusqu’à 3 cm de plus) — my-jewellery.com
PRESSE.
> surfez sur marieclaire.be/fr/abonnement
Grâce à cette offre limitée, vous bénéficiez d’une réduction de 50 % sur une année d’abonnement à Marie Claire Belgique et vous recevez en cadeau un set de 2 bracelets My Jewellery en pierres naturelles aux vertus bienfaisantes (valeur : 17,95€ + 19,95€) Cette offre est valable jusqu’au 26/08/2020 inclus et dans la limite des stocks disponibles. Vous avez des questions? Envoyez un mail à info@viapress.be, viapress.be - Téléphonez au 02 556 41 40 (de 8 h à 16 h 30 du lundi au vendredi) ou écrivez à AMP – 451 route de Lennik - 1070 Bruxelles. *Offre valable jusqu’à épuisement des stocks et jusqu’au 26/08/2020 inclus, uniquement en Belgique.
Reportage
76
Heureux comme un père au foyer finlandais Ils s’appellent Jussi, Janne ou Robert, et ont tous choisi de profiter du généreux congé de paternité que la Finlande accorde à la naissance d’un enfant. Pour ne pas rater les “premières fois” de celui-ci. Et pour permettre à leur compagne de ne pas mettre sa carrière entre parenthèses. Tous disent que l’expérience a changé leur vie et leur couple. Ils nous racontent comment. Par Laure Marchand � Photos Aglaé Bory
77
La journée s’étire dans un cocon douillet, entre un parquet en bois et un poêle en faïence blanc centenaire qui monte jusqu’au plafond. Le salon de cet appartement d’Helsinki a dû en voir des enfants empiler des cubes en bois ou pousser un chariot, mais il n’a sans doute pas connu beaucoup de scènes comme celle-ci. Frans, 2 ans, joue à la poupée avec son père Jussi. Le garçonnet tente d’enfiler une chaussette sur la jambe en plastique. Un peu jaloux, Pablo, le vieil épagneul, se joint à eux en remuant la queue. Kajsa, la mère, est partie travailler tôt ce mercredi matin. En matière d’égalité des genres, la Finlande a décidément une longueur d’avance. Ce pays nordique de 5,5 millions d’habitants suscite l’admiration du monde entier depuis qu’il s’est doté, en décembre dernier, d’un gouvernement majoritairement féminin. Douze de ses dix-neuf ministres sont des femmes, dont la Première ministre, Sanna Marin, 34 ans. Ici, pendant que les femmes dirigent le pays, les pères resteront à la maison pour s’occuper des enfants. Cet investissement paternel est du moins ce qu’espère favoriser le nouveau congé parental, annoncé en février. Une fois en vigueur en 2021, la réforme accordera 164 jours à chaque parent à la naissance de l’enfant. Les pères bénéficient actuellement de neuf semaines. Les Belges, qui n’ont droit qu’à dix jours, trouveront sans doute que cette durée est déjà considérable. Au minimum 70 % du salaire maintenu Mais les Finlandais estiment qu’il y a urgence à répartir plus équitablement la charge parentale. Malgré un système généreux (minimum de 70 % du salaire maintenu), un père sur quatre ne s’arrête même pas un seul jour à l’arrivée de l’enfant. Et 90 % du temps total des divers congés parentaux est utilisé par les mères, selon Kela, organisme gouvernemental de sécurité sociale. Un résultat jugé mauvais pour ce pays habitué aux tableaux d’honneur des classements internationaux sur l’égalité des genres. Il est en effet 3e du rapport 2020 du Forum économique mondial, 4e de l’index de l’Institut européen sur l’égalité entre les sexes. Nous avons rencontré des pères finlandais qui, sans attendre la réforme, prennent l’intégralité de leur congé, le prolongent ou travaillent à temps partiel. Ils disent que ce temps les transforme et renforce aussi leur relation avec leur compagne. Assiette poulet-patates au micro-ondes, installation sur la chaise haute, bavoir sur le pull jaune aux motifs
abeille : en un tour de main, Robert a attablé Edith, 1 an. Les premiers jours de son congé paternité, cet archiviste de 34 ans était un peu perdu et devait solliciter sa femme. Neuf semaines plus tard, sa montée en compétence est exponentielle. Il va enchaîner sur un congé parental : « Maintenant que je suis opérationnel, m’arrêter là serait dommage. » Le coût financier est important car Robert devrait désormais toucher une allocation mensuelle d’environ 255 €, mais il veut assister aux « premières fois » d’Edith : « J’étais là quand elle a fait dix pas d’affilée, j’adore la regarder jouer, voir quand une idée naît dans son esprit. Notre relation était déjà bonne mais elle se situe désormais à un autre niveau. » Même constat chez Jussi : cameraman, par monts et par vaux avant la naissance de son fils, il a choisi, pendant quelques mois, de ne travailler que quatre jours par semaine. « Sa mère a passé la première année avec lui, maintenant, c’est à mon tour », nous confie-t-il. Dans les bras paternels, Frans a ses habitudes : un bras glissé sous le pull de son père et sa petite tête calée dans le cou. « Je décode le moindre de ses besoins car je le connais très bien, un livre, le biberon… Sa mère a peut-être un peu perdu car elle travaille beaucoup. » Elle devrait pouvoir se rattraper d’ici peu : Jussi s’apprête à repasser à 100 % et ce sera alors à son tour d’être à 80 %. Ici, la flexibilité facilite l’articulation entre temps professionnel et familial. Le Conseil nordique des ministres s’est penché sur les
À g. : Janne et son fils Pekka, 1 an, dans leur salon à Helsinki. Ci-dessous : Samuli, en balade avec trois de ses quatre enfants, Peppi, Leevi et Eemeli, en lisière de la forêt qui jouxte leur maison située dans un lotissement en pleine nature à 50 km d’Helsinki.
Reportage
78
1
“J’adore la regarder jouer (…). Notre relation était déjà bonne mais elle se situe désormais à un autre niveau.” Robert, père d’Edith, 1 an
1. Robert et sa fille Edith, 1 an, dans le bac à sable du parc de leur quartier. 2. Antti s’occupe à présent, d’Eveliina, sa cadette (dans ses bras). Il a déjà pris un congé paternité pour mai, qu’il vient ce jour-là chercher à l’école. 3. Pause « éveil » pour Frans, 2 ans, avec son père Jussi.
pères en disponibilité au Danemark, en Suède, Norvège, Islande et Finlande. « Ceux qui ont pris un long congé affichent systématiquement une satisfaction plus importante dans leurs relations avec leurs enfants, partenaire, collègues et patron » que les autres, conclut un rapport de 2019. Cet engouement s’explique-t-il par le profil des pères ou par l’expérience auprès de l’enfant ? Un peu des deux sans doute. Ce partage parental est le fruit d’une histoire féministe finlandaise. Ce pays de culture protestante est, en effet, le premier au monde à avoir donné les droits politiques complets aux femmes en 1906. En ce début de xxe siècle, dix-neuf députées sont élues, inaugurant une longue tradition de présence dans l’espace public et donc de travail sur les problématiques qui les concernent. L’enjeu de l’investissement des pères est ainsi posé politiquement avec des décennies d’avance par rapport à la Belgique. La Finlande instaure un premier congé paternité de deux semaines en… 1978.
Février 2020. Un jour de semaine, 11 h 30. Viivi, 30 ans, élégante dans une longue robe à fleurs, attend son mari et son fils au restaurant. Régulièrement, Janne, cadre dans le secteur bancaire et en congé parental pour six mois, et Pekka, 1 an, la rejoignent pour déjeuner. Pour la jeune femme, l’implication de Janne était une évidence : « En tant que féministe, je savais que je ne ferai pas de compromis sur le partage des responsabilités. » L’expérience familiale confirme ses convictions. Elle note « une meilleure compréhension » dans le couple car « nous partageons la même expérience à la maison et notre fils a la chance d’être avec ses deux parents ». Janne va commander, Viivi tient son garçon dans les bras. Des larmes surgissent dans les grands yeux noirs de Pekka. « Oh ! Ton papa te manque, lui dit-elle. En ce moment, je pense qu’il est plus attaché à son père qu’à moi, c’est naturel. » À table, Janne fait manger son fils, tout à sa joie de découvrir la semoule. En Finlande, les congés parentaux ont à voir avec l’égalité femmes-hommes mais renvoient aussi aux droits de l’enfant à profiter de ses deux parents. « L’argument de son bien-être a progressé ces dernières années, explique Anna Rotkirch, directrice de l’institut de recherche sur les populations de la Fédération de la famille finlandaise (Väestöliitto). Son intérêt est davantage pris en compte politiquement, ce qui n’est pas évident car les enfants ne votent pas. » Des répercussions sur la carrière des femmes Eveliina, 1 an et demi, et Mai, 5 ans, rentrent du square où elles ont sauté dans la boue. Encore pleines d’énergie, les deux sœurs convertissent le canapé en trampoline. Leur père est en cuisine. Son portable sonne. Téléphone contre l’épaule, il retourne les blancs de poulet dans la poêle tout en échangeant quelques mots. « Le boss de (s)on boss » appelait à propos d’un important projet qui doit être proposé dans deux jours à des clients. « Je lui ai dit que j’étais occupé à préparer le dîner des filles, il m’a répondu qu’on verrait ça demain », explique, détendu, ce responsable en rachat de sociétés. L’important n’est pas le temps passé au bureau « mais que le travail soit fait », précise-t-il. C’est peu dire que la culture belge du présentéisme lui semble incongrue. Après avoir pris la totalité de son congé paternité pour son aînée, Antti s’apprête donc à profiter des huit semaines qu’il lui reste pour sa cadette. Aucune inquiétude du côté de la réaction de son N+1 : ce dernier revient à temps plein après être passé au bureau un jour par semaine pendant quatre mois. Tous les
79
pères rencontrés disent ne pas craindre qu’une absence de quelques mois les pénalise dans leur carrière. Il y a quelques jours, Janne promenait Pekka en poussette lorsque son patron l’a appelé pour lui annoncer qu’un nouveau poste agrémenté d’une augmentation de salaire l’attendait à son retour. Si cette parenthèse n’a pas de conséquences négatives sur leur carrière, ces pères pensent qu’elle se répercute positivement sur celle de leur compagne. Libérées des contraintes d’organisation, de la fatigue, elles peuvent se consacrer à la leur. D’autant qu’en Finlande, les enfants restent souvent à la maison jusqu’à 1 an et demi avant d’être accueillis en crèche. Cette longue coupure peut compliquer le retour des mères sur le marché du travail. La femme de Robert, par exemple, occupe un poste dans le marketing digital. En partageant le – long – temps de présence auprès de leur fille, il pense que chacun peut s’occuper de son avenir professionnel. Sans surprise, la répartition des taches domestiques se fait aussi de façon beaucoup plus équilibrée dans ces familles. Courses, repas, lessives, nettoyage, rangement : les hommes doivent d’autant plus s’y mettre que, culturellement, même s’ils en ont les moyens, les Finlandais ne paient pas quelqu’un pour faire le ménage, ils le font eux-mêmes. À 50 km d’Helsinki, dans un lotissement de maisons en bois, Samuli nous ouvre sa porte : « Bienvenue ! Je finissais le ménage. » Pas un grain de poussière. « Merci, je n’ai pas l’habitude d’avoir des compliments. » Ce développeur de logiciels consacre le vendredi à ses quatre enfants de 5 à 13 ans. En début d’après-midi, le nid commence à se remplir. Leevi, le plus jeune, rentre le premier, suivi par Eemeli, Peppi, Enni. Avec chacun, Samuli prend le temps d’un débriefing sur leur matinée. Les trois grands ont fait des danses folkloriques à l’école. « C’était cool », commente Eemeli, 13 ans, cheveux blonds savamment déstructurés. Samuli a encore du linge à plier. « J’aime faire ma part, l’inverse me semblerait étrange », précise ce père qui a pris un congé paternité pour chacun de ses enfants et deux intermèdes parentaux de six mois. Il ne sait pas s’il faut y voir un lien de cause à effet, mais en tout cas il est « content d’avoir des enfants faciles et une bonne relation avec eux ». Il espère que, à leur tour, ils reproduiront « naturellement » ce modèle. En 2020, pour la troisième année consécutive, la Finlande est le pays le plus heureux du monde, selon le World happiness report de l’Onu. Assurément, ces pères modernes y contribuent.
“Si c’était à refaire, je passerais encore plus de temps avec mes enfants” Thomas Blomqvist, ministre finlandais de l’Égalité, répond à nos questions. La Finlande a déjà de très bons résultats en matière d’égalité femmes-hommes. Pourquoi avoir réformé le congé paternité ?
Nous espérons améliorer la situation des familles et enrayer la baisse du taux de natalité, qui est de 1,4 enfant par femme. Nous souhaitons aussi promouvoir l’égalité femmes-hommes, sachant que le congé paternité y contribue. Sur ce sujet, nous sommes bien moins avancés que la Suède. En Belgique, le congé de paternité est fixé à dix jours. Qu’en pensez-vous ?
En tant que père, je peux dire que c’est court !
Avez-vous personnellement pris vos congés de paternité pour vos trois enfants ?
Oui. À l’époque, ce n’était pas très répandu. Si c’était à refaire, je passerais encore plus de temps avec eux à la maison. Un ministre homme en charge de l’égalité, dans la cinquantaine… Ne pourrait-on pas y voir finalement le signe d’une tutelle patriarcale ?
En Finlande, les femmes étaient sous-représentées au sein de la classe politique dirigeante et je suis heureux que notre gouvernement soit très différent aujourd’hui. C’est une bonne chose qu’un homme de cet âge occupe ce ministère : cela signifie que le sujet importe aussi pour les hommes. Et même si nous avons encore de gros problèmes à résoudre, comme celui de la violence envers les femmes, cela nous renseigne sur le long chemin que nous avons déjà parcouru en matière de promotion de l’égalité des genres.
2
3
Moi lectrice
80
“J’ai arrêté net de m’épiler” Depuis ses 16 ans, Violaine, architecte et en couple avec Guilhem, vivait au rythme de ses rendez-vous chez l’esthéticienne. Jusqu’au jour où elle en a eu assez de se plier à ce rituel que s’imposent les femmes… Propos recueillis par Véronique Houguet � Illustration Joel Burden
81
J
e ne suis ni une écolo roots qui élève des chèvres ni une ermite décroissante recluse dans sa grotte. Je porte de la lingerie, dont des pièces brodées à la main, et je suis accro aux robes. Accessoirement, j’ai aussi un homme dans ma vie et nous dormons le plus souvent nus, enlacés. La décision de cesser de m’épiler les jambes, les aisselles et le maillot s’est imposée à moi par un refus d’obstacle brutal. Ce fut l’épilation de trop. C’est arrivé au moment où ma carrière d’architecte décollait et où je travaillais douze à quinze heures par jour à mon compte. Alors que j’étais en train de réaliser mon rêve et de mener des chantiers conséquents, qui allaient asseoir ma réputation, je stressais devant mes sept semaines de repousse, faute de réussir à dégager du temps pour les éliminer. J’en étais arrivée à m’épiler par morceaux. Dès que je croisais un institut de beauté entre deux rendez-vous, je me garais et me précipitais pour faire les aisselles, avant de foncer à 50 km rejoindre un chantier. Cinq jours plus tard, je faisais les jambes. Puis un autre jour encore le maillot, mais « formule culotte » désormais, moins chronophage que le brésilien. Une pression pareille pour avoir la peau satinée, je frôlais la démence, non ? Et ce n’était pas nouveau. Depuis l’âge de 16 ans, je traquais mes poils à la cire avec une constance maniaque. L’esthéticienne m’avait pourtant juré qu’en arrachant les bulbes pileux à la cire, ils se raréfieraient avec les années. J’attends toujours ! L’alternative de l’épilation électrique, du rasoir et de la crème dépilatoire ? Je déteste. Je me retrouve soit avec une peau de poulet à cause des poils incarnés, soit en hérisson piquant à la repousse. Puisque la nature, imperturbable, s’évertue à reprendre ses droits, j’ai tranché : « Ça suffit ! J’arrête tout. » Le soir même, je l’ai annoncé à Guilhem, mon compagnon. « Tu es sérieuse ? » s’est-il étranglé, interdit. « On ne peut plus, mon chéri. » « Alors tu ne mettras plus tes robes ni de talons ? » J’ai souri, rassurée, mes tenues le préoccupaient plus que ma pilosité. Sitôt délivrée de cette corvée, j’ai eu le sentiment de me réapproprier une part de liberté dont je m’étais privée à mon insu. Je n’avais jamais réfléchi à mon désir de m’épiler ou non. À 16 ans, ma mère avait augmenté mon argent de poche pour que je puisse aller chez l’esthéticienne et, depuis, j’avais docilement remis le couvert chaque mois pour satisfaire ce qui me semblait un impératif hygiéniste comparable au brossage des dents. D’ailleurs, à la vue de touffes aux aisselles de certaines, à la salle de sport ou l’été, je pensais : ça fait négligé et pas net. D’où tenais-je cela ? Sur quels fondements reposaient mes idées ? La vérité m’a déplu : j’avais si bien assimilé le diktat social qui veut qu’une femme ait la peau soyeuse et imberbe que je l’avais fait mien sans même y avoir consenti. Dans la vie, je protège mon libre arbitre et, là, je me découvrais en mouton qui suit le troupeau. En finir avec l’épilation a fait sauter des verrous que je ne soupçonnais pas et, dès lors, je n’ai cessé de découvrir de nouvelles facettes de moi-même.
Fière de mon indépendance d’esprit C’était la fin du printemps, on commençait à ôter les collants. J’ai eu un peu d’appréhension concernant les préjugés de mes clients et, surtout, de quelques artisans qui rechignent encore à travailler sous la direction de femmes architectes. J’ai anticipé en portant d’abord des robes plutôt longues. Mais avoir osé faire un pas de côté, en regard de ce qui est communément admis esthétiquement, a renforcé mon assurance et ma confiance en moi. Très vite, j’ai passé outre les regards. En fait, je suis fière de mon indépendance d’esprit dans une société qui juge péjorativement les femmes quand elles ne se conforment pas à l’apparence qu’on attend d’elles. Au mieux, j’observe une moue désapprobatrice, au pire, du dégoût ou du mépris. Ce qui dérange tant, à mes yeux, c’est la supposée virilité sous-jacente que cela induirait. Dans l’inconscient collectif, les poils, c’est un truc de mâle viril. Alors que c’est tout l’inverse. Non seulement je ne me vois pas hirsute et je ne me sens pas masculine, mais je suis plus affirmée dans ma féminité parce que je me sens libre dans mon corps. Vous n’imaginez pas le plaisir qu’il y a à chausser des stilettos et à nouer une double bride sur des chevilles non épilées ! C’est transgressif, j’adore. Pour un peu, ce serait un concept d’art contemporain, entre effraction esthétique et farce. En plus, ça me simplifie la vie et la tête d’être naturelle. Une nouvelle zone érogène D’ailleurs, si mes complexes ne se sont pas envolés – ce serait trop beau –, je les ai domptés. Mes seins m’ont toujours posé un problème. Le gauche est plus gros, ça donne à mon buste une allure bancale. Aujourd’hui, je les accepte. Bien sûr, je le dois au cheminement parcouru dans ma tête, ce n’est pas qu’un effet poils, mais les garder m’a poussée à sortir de ma zone de confort. Je me sens plus sensuelle aussi dans l’intimité, même si nous avions déjà une sexualité harmonieuse et complice. Guilhem n’a manifesté aucune réticence envers ma pilosité et ça n’a pas interféré dans nos jeux érotiques, mais les sensations sous les caresses sont néanmoins différentes, comme si le corps était voilé de sa propre soie. L’odeur de la peau change aussi. Et je me suis découvert une nouvelle zone érogène : mes aisselles, dont la sensibilité se développe avec le temps. Je ne vois qu’un seul bémol à l’absence d’épilation : la séquence plage en maillot de bain. Honnêtement, une année entière sans s’épiler le maillot, c’est très… impressionnant. Du coup, je fais une unique concession : une épilation annuelle combinée avec le rendez-vous chez ma gynécologue, laquelle s’était fendue d’un : « Faut pas se laisser aller comme ça, faut se reprendre ! » en me voyant. À toutes celles qui pensent que c’est une capitulation devant l’ennemi ou un aveu de faiblesse de ne plus s’épiler, j’aimerais juste dire que j’ai le sentiment d’avoir rassemblé toutes les pièces du puzzle de ma féminité, faite de ma singularité, poils compris. À chacune sa révolution intime, après tout.
Mode
Épures à l’eau Lunettes et maillots de bain, ce mois-ci,
la mode de “Marie Claire” a été confiée en partie à des artistes, qui, en quelques traits, ont réussi à saisir l’essence de ces vêtements et accessoires. Des séries hautement poétiques pour rêver à l’été. Illustrations Manjit Thapp — Réalisation Anne-Sophie Thomas Lunettes de soleil en acétate, veste en coton, boucles d’oreilles en laiton et collier en perles et laiton Dior.
instagram lilu_bag
facebook liluhandbags
lilu.be
Le soleil est près de moi Des lunettes de soleil grand format, géométriques et colorées parfois, indispensables à la construction de sa persona d’été. Démonstration en dix tableaux. Illustrations Manjit Thapp � Réalisation Anne-Sophie Thomas
Lunettes de soleil en acétate, robe en soie, collier et boucles d’oreilles en perles et bois Paul & Joe.
Lunettes en acétate, manteau et lavallière en soie, chapeau en cuir, collier et boucles d’oreilles en nacre Prada.
Lunettes de soleil en métal, robe en soie, et broche en résine Louis Vuitton.
Lunettes de soleil et chaîne en acétate, veste et gilet en laine mélangée, chemise et cravate en soie Gucci.
De g. à d. et de haut en bas : lunettes de soleil en acétate, trench en gabardine et boucles d’oreilles en résine Fendi. Lunettes de soleil en métal, chemise et cravate en coton Max Mara. Lunettes de soleil en métal, veste en coton, chemise en denim, débardeur en cachemire et collier en laiton Celine par Hedi Slimane. Lunettes de soleil en acétate, blouson en cuir, blouse en soie et boucle d’oreille en laiton Coach.
Lunettes de soleil en acétate, blouse asymétrique en organza brodé et boucles d’oreilles en résine Giorgio Armani.
Lunettes de soleil en acétate, blouson en velours, chemise en coton et cravate en soie Saint Laurent par Anthony Vaccarello. Assistante stylisme Agathe Gire.
C’est sûr, l’été 2020 ne sera pas comme les autres. Alors voici quelques idées qui vous permettront de vivre des vacances inoubliables dans votre jardin. #Restezchezvous Photos Thor Salden Production Elspeth Jenkins
Riviera belge Chapeau et robe bustier en raphia, Dior.
À gauche (de gauche à droite et de haut en bas). Sac Catherine, Dior. Robe à fleurs, Helder x Tiany. Kimono en soie, Bernadette. Sun Protection Water SPF 50 et Satin Dry Oil SPF 30, Lancaster. À droite. Choker en fourrure vintage, Meryll Rogge. Maillot lilas, Anna Maria Blanco.
À gauche. Chapeau de soleil Clyde. Foulard imprimé, Christian Wijnants. Tunique en vichy, Khaite sur Mytheresa. com. Serviette de bain orange, Lancaster. Loafers, Sebago. À droite. Longue robe jaune canari, Natan. Bottes de cowboy, Filles à Papa.
Set design & Styling Studio Worth. Coiffure et maquillage Sofie Van Bouwel pour Chanel. Mannequin Chavelli Inghels bij Dominique Models. Maquillage Chanel: Base: Les Beiges Eau De Teint ‘medium light’, Les Beiges Fluide Enlumineur Belle Mine ‘Sunkissed’, Les Beiges Poudre Belle Mine Illuminatrice ‘Sand’. Yeux : Les Beiges Palette Regard Belle Mine Naturelle ‘Warm’, Mascara Le Volume Ultra Noir ‘Noir’. Lèvres : Rouge Allure ‘186 Sensible’.
Maillot de bain Calzedonia. Boucles d’oreilles Bijou Brigitte.
Maillot de bain Etam.
Épures à l’eau Bleu Klein, safran, brique ou vert émeraude : la palette du peintre exalte la couleur des maillots de l’été, son trait fluide, le dessin de leur coupe. Illustrations Rosie McGuinness Réalisation Anne-Sophie Thomas
Maillot de bain Princesse Tam-Tam. Lunettes de soleil en acétate et métal Atol, boucles d’oreilles en vermeil Aristocrazy. À gauche (de gauche à droite et de haut en bas) Maillot de bain DnuD, sac en éponge Eres. Boucles d’oreilles en vermeil Aristocrazy, bagues en or jaune Arthus Bertrand. Maillot de bain Darjeeling. Boucles d’oreilles en vermeil Agatha. Maillot de bain Pain de Sucre. Boucles d’oreilles en vermeil Agatha, bracelet en vermeil Aurélie Bidermann. Maillot de bain Maison Lejaby. Lunettes en acétate et métal Atol, boucles d’oreilles Impression, en or jaune Dinh Van.
Maillot de bain et cabas en éponge Eres. Boucles d’oreilles Impression, en or jaune Dinh Van.
Maillot de bain Villebrequin. Lunettes de soleil en métal Optic 2000, boucles d’oreilles en métal PDPaola. Assistante stylisme Agathe Gire.
Mode appliquée
104
105
8 valises d’été
LA SURFEUSE TERRACOTTA
On n’a jamais autant rêvé de voyager. Sélection sur mesure d’essentiels à emporter, en fonction de son mood et de ses couleurs préférées.
3
Réalisation Agathe Gire
1. Maillot de bain en polyamide Hunza G sur net-a-porter.com, 155 €. 2. Blouse en soie Tove, 355 €. 3. Panier en raphia et cuir Loewe, 360 €. 4. Planche de surf en fibre de verre, polyuréthane et résine Chanel, prix sur demande. 5. Sandale en cuir Made by Sarenza, 119 €. 6. Sac Nano 1969, en cotte de mailles Paco Rabanne, 590 €. 7. Collier en bois et résine Cos, 49 €. 8. Lunettes de soleil en acétate Etnia Barcelona, 199 €. 9. Sandale en cuir Michel Vivien, 510 €. 10. Jupe en soie Lee Mathews sur brownfashion.com, 320 €.
1
1
3
7
2
4
4
5
5
2
9
6
7
8
LA ROMANTIQUE NUDE 1. Bague en or et diamants Caillou, 2 060 €. 2. Robe en coton Mes Demoiselles… Paris, 195 €. 3. Sac de voyage en coton Paravel sur net-a-porter.com, 263 €. 4. Sandale en veau velours et cristaux Giuseppe Zanotti, 850 €. 5. Maillot de bain en nylon Lisa Marie Fernandez, 470 €. 6. Lunettes de soleil en acétate Loewe, 290 €. 7. Lunettes de soleil en acétate, collection Cosmopolitan Optic 2000, 148 €. 8. Boucles d’oreilles en métal Marni, 290 €.
6
8
10
Mode appliquée
106
107
LA CROISIÉRISTE BOHÈME 1 et 2. Maillot de bain en nylon Icone Swimwear, 40 € le haut et 35 € le bas. 3. Lunettes de soleil en acétate Ray-Ban, 155 €. 4. Sac en toile de coton Joseph, 455 €. 5. Collier en soie tressée et cristal de roche Forte_Forte, 115 €. 6. Marinière en coton Petit Bateau, 70 €. 7. Sandale sabot en cuir André, 59 €. 8. Valise en polycarbonate Bric’s aux Galeries Lafayette, 459 €. 9. Collier en métal et soie Jil Sander, 350 €. 10. Pantalon en coton Magda Butrym, 508 €. 11. Maillot de bain en polyamide Triumph, 60 €. 12. Sandale à plateforme en corde et cuir NeroGiardini, 135 €.
1
2
3
4
6
4
1
9
2
5
8
9
11
10
12
LA GLOBETROTTEUSE CHIC 7
5
8
11
10
12
3
6
7
1. Trolley Dior Around the World, en toile technique jacquard oblique Dior, prix sur demande. 2 et 3. Maillot de bain en polyester Roseanna, 70 € le haut et 80 € le bas. 4. Bracelet en laiton plaqué, grenat et zoïsite Tityaravy, 165 €. 5. Robe en soie Refine Store, 345 €. 6. Lunettes de soleil en métal Nathalie Blanc, 462 €. 7. Mule en cuir Nat & Nin, 95 €. 8. Sandale en corde Nomadic State of Mind, 65 €. 9. Bague en vermeil, diamants et ivoire végétal 5 Octobre, 670 €. 10. Bermuda en coton Nili Lotan sur matchesfashion.com, 435 €. 11. Maillot de bain en polyamide recyclé Lovestories, 130 €. 12. Cabas en cuir et jute Isabel Marant, 690 €.
Mode appliquée
108
109
L’INCONDITIONNELLE DU NOIR ET BLANC 1. Sandale en cuir Suncoo, 115 €. 2. Lunettes de soleil en métal Vogue Eyewear, 144 €. 3. Maillot de bain en polyamide Jade Swim sur matchesfashion. com, 204 €. 4. Valise trolley en aluminium Away, 525 €. 5. Sac Goji mini, en cuir Jil Sander, 1 150 €. 6. Mules en cuir Birkenstock 1774 x Proenza Schouler, 330 €. 7. Jean 501 crop Levi’s, 90 €. 8. Débardeur en coton The Frankie Shop, 69 €. 9. Robe en jersey Bottega Veneta, 1 600 €. 10. Bracelet en argent Ambush, 680 €. 11. Basket 990VS New Balance, 200 €.
8
5
6
1
9
5
9
3
6
10
4
7
1
2
LA JET-SETTEUSE AU NATUREL 10
3
2
4
7
11
1. Pochette en toile et cuir Gucci, 750 €. 2. Jupe en polyester Mango, 50 €. 3. Maillot de bain en polyamide Chantelle, 100 €. 4. Sandale en cuir K.Jacques, 210 €. 5. Mule en cuir Jonak, 115 €. 6. Lunettes en acétate Izipizi, 30 €. 7. Bracelet en métal et émail Marni, 220 €. 8. Besace Kaia Small, en toile et cuir Saint Laurent par Anthony Vaccarello, 1 150 €. 9. Sac 48 heures en toile de coton L/Uniform, 695 €. 10. Collier en métal doré à l’or fin Gas Bijoux, 150 €. 11. Robe en coton Totême, 290 €. 12. Sandale en veau velours à semelle de corde Geox, 90 €.
11
8
12
Mode appliquée
110
111
LA NOCTAMBULE VITAMINÉE 1
2
9
3
5
4
6
10
7
11
8
12
1. Lunettes de soleil en métal et acétate Atol, 49 €. 2. Sandale en satin Nodaleto, 590 €. 3. Sac en cuir Staud, 275 €. 4. Robe en viscose Totême sur brownfashion.com, 370 €. 5. Collier en métal doré à l’or fin et acétate Gas Bijoux, 160 €. 6. Mule en cuir Mellow Yellow, 69 €. 7. Valise en polycarbonate Off-White, 725 €. 8. Bague en métal et cristaux Swarovski, 89 €. 9. Lunettes de soleil en acétate Dries Van Noten, 235 €. 10. Sac Iris, en cuir Vanessa Bruno, 350 €. 11. Mule en cuir Tamaris, 50 €. 12 et 13. Maillot de bain Acapulco, en polyester Sans Complexe, 45 € le haut et 23 € le bas.
1
2
4
3
5
9
LA MINIMALISTE PASTEL 1. Lunettes de soleil en acétate Jimmy Fairly, 99 €. 2. Collier en métal, nacre et marbre Timeless Pearly, 440 €. 3. Soutien-gorge en soie et dentelle Lovestories, 60 €. 4. Sandale en cuir Charles & Keith, 45 €. 5. Robe en soie High, 660 €. 6. Boucles d’oreilles en verre Nina Ricci, 550 €. 7 et 8. Maillot de bain en polyamide Yasmine Eslami, 75 € le haut et 60 € le bas. 9. Escarpin slingback en cuir Emilia Wickstead sur matchesfashion.com, 495 €. 10. Maillot de bain en polyamide Cossie + Co, 156 €. 11. Sac en polyamide Cos, 59 €. 12. Valise en polycarbonate Calpak, 152 €.
6
7
8
10
12
11
13
Mode appliquée
113
À HELMo Mode à Liège, des étudiants de plus en plus conscientisés aux enjeux d’un secteur en plein bouleversement.
Certains disent que la crise du Covid-19 va tout changer, que la mode va prendre une tournure nouvelle, que les étudiants des académies veulent réinventer le système. Si c’est le cas, à quoi va ressembler la mode de demain ? Enquête. Par Marie Honnay Ça cogite pas mal au sein des écoles de mode. Certains étudiants s’interrogeant même sur leur légitimité. À Liège, quelques élèves du Bachelier de la section stylisme d’HELMo Mode se demandent s’il est judicieux, à l’issue de leur cursus, de créer une énième marque de vêtements. Une de plus qui va encourager un système où la surconsommation et la mode jetable sont devenues la norme ? Non, les jeunes créateurs ont une idée toute différente du monde dans lequel ils veulent vivre. Fondatrice de la section mode de l’ENSAV La Cambre et créatrice d’un post-graduat en création de mode à l’Institut français de la mode à Paris, Franc’Pairon n’est pas une nouvelle venue dans le secteur. Selon elle, après des décennies de fast-fashion, les créateurs ressentent le besoin de revenir à l’essentiel. « L’industrie de la mode a cessé de fonctionner de manière rationnelle. En discutant avec les créateurs et les étudiants des écoles de mode, on se rend compte qu’ils n’ont pas forcément envie de reproduire ces schémas. Certains disent avoir honte de soutenir un système auquel ils ne croient plus», ajoute-t-elle. Lors de ces différentes missions, cette autodidacte - une architecte d’intérieur qui a découvert la mode en la pratiquant sur une machine à coudre - a toujours mis le plaisir au centre de sa stratégie pédagogique. «À mon sens, le processus de création doit, quoi qu’il arrive, revêtir une dimension ludique. S’il n’y a pas de joie dans la création ou dans le processus de fabrication d’un vêtement, comment les consommateurs pourraient-il ressentir une joie dans l’achat ? », précise-t-elle.
ELODIE TIMMERMANS.
La mode belge 2.0
Une autre forme de création La joie dans la fabrication: un concept dans l’air du temps qui, il y a une poignée d’années, ne faisait plus vraiment sens. Et si Franc’Pairon avait probablement une longueur d’avance quand elle valorisait l’expression de l’individualité de chaque étudiant, force est de constater que les créateurs d’aujourd’hui en ont fait leur marque de fabrique. Basée à Liège, Aurélie Nuozzi est ce qu’on pourrait appeler une « couturière à l’ancienne ». À 31 ans, la jeune femme se défend d’ailleurs d’être styliste. Dans son atelier installé dans un grand bâtiment industriel
qu’elle partage avec plusieurs collectifs d’artistes, elle développe Seize, une ligne de vêtements réalisés sur base d’anciens modèles qu’elle transforme. Le mood est décalé. L’inspiration street style. De quoi séduire les fans de mode, le plus souvent entre 25 et 45 ans, lassés de la fast-fashion, voire même d’un luxe formaté qui ne laisse guère de place à l’individualité. «Tout commence toujours par un vêtement qu’on me donne ou que je récupère dans un ancien stock. Je me concentre sur chaque pièce, histoire de gommer ses défauts et de valoriser la coupe et les détails de confection.» Diplômée de La Cambre, Élise Viste (32 ans) joue cette carte-là, elle aussi. Après avoir fait ses armes dans de grandes maisons (chez Roland Mouret, Victoria Beckham…), l’occasion de s’immerger dans un système exigeant où les petits salaires et les milliers d’heures sup’ ne permettent guère de s’épanouir en tant qu’individu, elle décide de revenir à Bruxelles. « Mes valises étaient remplies de morceaux de tissus que je pensais pouvoir exploiter », raconte-t-elle. Convaincue qu’une autre forme de création est possible, elle fonde MaisonÉlise, un label centré sur un monoproduit : un top composé d’un t-shirt auquel sont ajoutées des manches en tissu de recup’. « À La Cambre, la perspective de travailler pour des maisons de luxe allait presque de soi. Quand nous savions qu’un ancien étudiant était engagé chez Dior ou Saint Laurent, nous rêvions de suivre le même chemin. Mon expérience londonienne m’a fait l’effet d’une claque. J’ai bien sûr beaucoup appris pendant ces huit années, mais avec MaisonÉlise, j’ai la satisfaction de relever un vrai challenge créatif et, surtout, de rester fidèle à mes valeurs. » Réinventer les codes Directeur du CAD à Bruxelles, Éric Maquet est l’un des chefs d’orchestre de ce changement de mentalité. En septembre de cette année, l’école d’art et de design qu’il dirige lance une nouvelle section, Fashion & Textile, dont le programme s’inscrit dans ce changement de paradigme. Comment, en effet, peut-on envisager d’enseigner la mode en 2020 sans aborder des aspects aussi essentiels que l’écologie au travers d’une
114
réflexion sur la création de tissus écoresponsables, l’upcycling, mais aussi des questions annexes et néanmoins fondamentales comme la manière de vendre un vêtement et de le promouvoir ? En choisissant Édouard Vermeulen, fondateur de la maison belge Natan, comme parrain de la section, Éric Maquet a voulu l’ancrer dans la réalité d’un secteur en plein bouleversement. Plutôt que de vendre du rêve à ses étudiants, le directeur préfère les projeter dans une nouvelle logique de fonctionnement. Dans son école, on n’apprend pas uniquement à dessiner un vêtement. On apprend aussi à le confectionner et à le vendre. « Lors de nos discussions, Édouard Vermeulen a insisté sur l’importance de brasser tous les aspects du métier : la culture mode, bien entendu, mais aussi la technique, l’image... À l’heure où beaucoup de professionnels du secteur s’interrogent sur le futur des défilés, il est capital pour nos étudiants de maîtriser des outils leur permettant de promouvoir leurs créations autrement. Parmi nos professeurs, tous des professionnels actifs dans le secteur de la mode, nous recherchons des profils qui vont dans ce sens. Fondatrice du label Thea Jewelry et experte en réseaux sociaux, Émilie Duchene donnera un cours de marketing digital. Nous avons aussi fait appel à Amandine Snel, une designer textile dont les connaissances en sérigraphie s’inscrivent dans cette idée de recherche sur les matières et les tissus », précise le directeur. Le manifeste d’une génération Demandez à Lidewij Edelkoort quelle sera la principale leçon à tirer de la crise du Covid-19. Elle vous répondra : la nécessité de changer le système. Si, depuis son AntiFashion Manifesto de 2014, l’observatrice de tendances n’a cessé de marteler l’urgence de revoir les modes de fonctionnement d’un secteur en pleine déroute, elle considère cette pandémie comme une énième manière de remettre les compteurs à zéro en revisitant la manière de créer, mais aussi de produire, distribuer et communiquer. Pour la jeune génération de créateurs, le leitmotiv de Lidewij Edelkoort, « Dessiner moins, produire moins, vendre moins » n’a rien d’une punition, au
« Cette pandémie est une énième manière de remettre les compteurs à zéro. »
115
contraire. Sans forcément aller jusqu’à certains extrêmes - on pense notamment à Laura Kraup Frandsen, une étudiante du Royal College of Art de Londres qui, l’an dernier, a refusé de réaliser une collection de fin d’année pour dénoncer les horreurs commises au nom de la mode - les jeunes stylistes tiennent un autre discours que ceux de la génération précédente. Diplômée de l’Académie d’Anvers et forte d’une première partie de carrière dans plusieurs maisons d’envergure internationale, dont Marc Jacobs et Dries van Noten, la Gantoise Merylll Rogge (35 ans) vient de lancer sa marque. Pour elle, cette notion de génération est fondamentale : « Pour nous, les concepts de durabilité et d’inclusivité coulent de source. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les créateurs qui osaient se positionner en marge du calendrier de la mode. Si vous faites les choses avec honnêteté et transparence, les gens le sentent. Nous nous adressons à une clientèle de niche, c’est vrai, mais notre mode n’exclut personne. » Sur la pointe des pieds « Meryll Rogge est une marque de prêt-à-porter féminin, mais certains hommes portent mes créations. Où est le problème ?, poursuit la créatrice. Un vêtement réalisé dans un tissu de qualité et dans de bons ateliers est forcément plus cher qu’un produit mass-marketé, mais il restera beau plus longtemps. À chacun de faire son choix et de voir comment il se positionne en tant qu’individu. » Viser un nouveau public, proposer du beau, plutôt qu’une mode éphémère et bon marché, c’est aussi le crédo de Nora Qeremi. Après ses études à l’institut Francisco Ferrer à Bruxelles, la créatrice belge d’origine kosovare a fait ses armes chez Olivier Strelli. La faillite de la maison belge qui, pendant plusieurs décennies, faisait figure d’incontournable, sorte d’étendard indestructible de la mode belge, elle l’a vécue de près. Quand elle a lancé sa marque au printemps dernier, Nora l’a donc fait sur la pointe des pieds comme si, en 2020, prendre son temps n’était plus considéré comme un aveu de faiblesse. « Après mon passage chez Olivier Strelli et une expérience dans les ateliers de Krenare Rokova au Kosovo, j’ai décidé de revenir en Belgique pour y fonder ma marque. Je choisis des tissus de qualité que je commande en petites quantités. L’idée n’est pas de jouer la carte éthique à tout prix, mais bien de réfléchir à des solutions raisonnées et constructives. Pour certaines pièces, coûteuses à fabriquer, j’attends qu’une boutique s’y intéresse pour les faire produire. C’est le cas de la jupe métallique de ma première collection que j’ai ainsi pu faire plisser dans un atelier en Belgique. »
1
CHLOE CLEMENT. PRESSE.
Mode appliquée
Une clientèle ultraconnectée Cette nouvelle manière d’envisager la production, mais aussi de combiner distribution en boutiques et vente en ligne cadre parfaitement avec les aspirations d’une génération, davantage soucieuse de ne pas trahir ses valeurs que de devenir le nouvel Olivier Rousteing. Mais comment survivre quand on lance un micro-label à Anvers, Bruxelles ou dans une ville de province, loin des grands rendez-vous de la mode ? En faisant du bruit sur les réseaux sociaux, bien sûr. Pour fidéliser une cliente ultraconnectée, rien de mieux qu’Instagram. C’est l’avis de Charlotte Mounzer, fondatrice de sé-em Studio. Diplômée de La Cambre, elle s’est formée dans de grandes maisons parisiennes avant de se réinstaller, elle aussi, en Belgique et de créer des collections sur base des restes de tissus des grandes marques. Tout ça sans passer par un réseau de distribution classique en boutiques. « Les réseaux sociaux sont un très bon moyen de communiquer sur le caractère éthique de mon projet. J’essaye aussi d’inclure ma communauté dans les coulisses de la marque au travers de stories Instagram. Je ne suis pas dans le calcul. Je poste ce que j’ai envie de montrer. L’idée est d’être naturelle et transparente avant tout. » Même constatation du côté d’Élise Viste qui note un intérêt croissant de ses clientes pour le travail de confection. « Par le biais des réseaux sociaux, je peux leur montrer toutes les étapes de la fabrication d’un vêtement. Une manière de les conscientiser au prix d’une de mes pièces. Contrairement à Londres où les créateurs sont noyés dans la masse, Bruxelles me permet de faire cohabiter ma soif de création, mes valeurs éthiques et une envie bien légitime de bonheur. »
2
1. L’atelier de Seize, une marque de néocouture basée à Liège. 2. Nora Querimi ou l’art de créer à son rythme.
3
3. Pour Meryll Rogge, la notion d’inclusion est une évidence. 4. MaisonÉlise, le projet d’une Bruxelloise engagée.
4
Mode appliquée
116
117
Bling-bling
Le duo franco-belge Moutton Collet, du nom des fondateurs Matthieu Mouton et Nicolas Collet, propose des bijoux intemporels avec une touche vintage. Ce Mini Daisy Neklace ne ruinera pas votre budget. Tour de cou Mini Daisy Moutton Collet, 158 €, mouttoncolletshop.bigcartel.com
L’objet du désir
PRADA
Il occupe depuis un moment le sommet de notre liste d’envies: le manteau de kimono en cuir. Cet exemplaire vert foncé fait trembler notre collection de caftans et de sandales grecques. Après un printemps confiné, on a envie de sortir le soir… même si c’est sur notre terrasse ! Veste kimono verte Julia June, 429 €, juliajune.be
News mode
Retour à la mer
Par Elspeth Jenkins
Le Limbourg, citoyen du monde
maasmechelenvillage.com
Vous revendiquez une mode durable…
Sur le nez Cosmopolite chic, que ce soit pour un cocktail ou un voyage. À vous de voir!
Lunettes de soleil Theo Eyewear, à partir de 285 €, theo.be
IMAXTREE. PRESSE. LARS MOEREELS.
Magré la crise du coronavirus, MaasMechelen Village est tourné vers l’avenir et se dote de nouvelles pépites. Prada, tout d’abord : il semble que Miuccia découvre la Belgique ! Raf Simons a récemment été nommé co-directeur de la création et MaasMechelen Village possède sa propre boutique, la première en Flandre. La mode belge est également à l’honneur avec une nouvelle enseigne Xandres. La marque d’accessoires new-yorkaise Kade Spade s’est aussi forgé une place au Limbourg, suivie par l’enseigne danoise By Malene Birger. On ose parier notre sac Prada que l’été sera très mode à MaasMechelen !
Du nouveau pour Sea Me Happy, le label original de l’aventurière Noémie Moereels et de sa maman Mercedes Schwital. Ses imprimés batik de marque restent un best-seller, mais cette saison signe également l’arrivée des caftans oversized au joli nom d’Ocean Breeze et un ravissant modèle de robe en broderie anglaise. 80 % de nos articles sont fabriqués en Belgique. C’est une façon de soutenir l’économie belge et l’industrie de la couture en voie d’extinction. Nous mettons tout en œuvre pour travailler autant que possible avec des matières Eco-Vero (moins d’eau utilisée pour la production) et du coton bio.
Nous privilégions également des sacs d’expédition en papier recyclé et nous donnons notre surplus de tissus aux écoles et ateliers de couture. En tant que marque, nous ne faisons pas de soldes et espérons du coup encourager l’industrie de la slow fashion. Quel est votre sentiment sur la crise que nous traversons?
Être obligée de réfléchir en profondeur m’a réellement conscientisée… Qui suis-je, qu’est-ce que je souhaite défendre, qui me manque, que me manquet-il, qu’est-ce qui est important à mes yeux ? Pendant des années, j’ai eu le sentiment de manquer
de temps. J’espère que cette vulnérabilité collective entraînera des décisions économiques et environnementales mûrement réfléchies. Travaillons à un état d’esprit émotionnel intelligent. Le concept de « désir » est un paramètre fondamental, mis en exergue par cette période particulière. Nous avons à présent vraiment réalisé que tout ce que nous pensions évident ne l’est pas. En ce qui me concerne, et j’espère que ce sera le cas pour tout le monde, je pense que je vais surtout profiter plus intensément et préférer la qualité à la quantité. Robe Espirito Santo Sea Me Happy, 315 €, seamehappy.be
Beauté Actu des marques Page réalisée par le service commercial
Le mascara de l’été
La protection solaire cinq étoiles
À vendre ou à louer
Le colibri à l’oreille
Le nouveau livre de l’auteure bruxelloise Valentine de le Court nous emmène à Paris. On y fait la connaissance de Jean-Baptiste, agent immobilier, qui nous ouvre les portes d’un des plus beaux appartements de Paris. Ce qu’il s’y passe ? À découvrir ! À vendre ou à louer de Valentine de le Court, éd. Mols.
La globe-trotteuse Axelle Delhaye trouve l’inspiration pour ses bijoux partout dans le monde. Cet été, vous trouverez ses créations à Bruxelles et dans sa toute nouvelle boutique boudoir à Knokke. Coup de cœur pour cette adorable boucle d’oreille. AXL Jewelry KISMET Earring, 940 €, en vente chez AXL, Sparrendreef 98, Knokke.
PRESSE.
En Espagne, c’est la marque numéro 1 des produits solaires. Il était donc normal que le succès d’ISDIN gagne la Belgique. Cet été, la formule iconique de la Fusion Water a été réinventée avec de nouveaux ingrédients d’origine naturelle. Elle protège et hydrate la peau tout en respectant la nature. ISDIN Fusion Water 5* SPF 50, 24,60 € les 50 ml.
CHARLOTTE LAPALUS. MANNEQUIN AMBRE RENARD. MAQUILLAGE ÉMILIE GREEN. STYLISME CARLA BOTTARI.
Vous étiez fan du Wonder Perfect Mascara 4D de Clarins ? Alors, vous allez adorer la nouvelle version waterproof. Elle garantit toujours un volume intense, une longueur vertigineuse, une courbure renversante et la séparation de chaque cil. À vous les larmes de joie et les baignades en piscine ! Wonder Perfect Marcara 4D de Clarins, 30 €, en parfumeries.
Bien dans mon corps, et sans effort
“Plus le corps est gainé, plus la colonne s’autoporte et moins on a besoin de penser à bien se tenir, cela se fait naturellement.” Lorris Gellé, ostéopathe
Beauté
120
121
Redresser sa silhouette Une bonne posture et un corps bien aligné seraient, selon certains spécialistes, plus efficaces qu’une injection antiride pour rajeunir le corps et la silhouette. Comment les obtenir ? Conseils et explications d’experts. Par Claire Dhouailly
L’utilisation du smartphone et de l’ordinateur semblent avoir annihilé toute tentative de nous faire nous tenir droites. Dans la rue, le métro, au travail et même à la maison, chacune vit la tête baissée sur son écran. En à peine dix ans, nos épaules se sont voûtées, nos cervicales, déformées, notre tête s’est projetée vers l’avant. Le fameux « text neck » ou « cou de la technologie ». « Chez les adultes, cela a déjà de sérieuses conséquences, mais chez les enfants qui n’ont pas fini leur formation, c’est une catastrophe », estime Thierry Legagnoux, docteur en Chiropractic (science qui étudie les problèmes de la colonne vertébrale et leurs conséquences sur la santé). Et chaque mauvaise posture a ses désagréments. « Quand on se tient voûté, on déséquilibre les chaînes musculaires antérieures et postérieures, on met trop de poids sur certaines zones, comme les genoux, que l’on fragilise. Cela peut conduire à de l’arthrose », explique l’ostéopathe Lorris Gellé. Quand on a le bassin décalé, notre regard étant quoi qu’il arrive à l’horizontale, la colonne compense et s’incline pour redresser la tête, créant des pressions sur certaines zones plus que d’autres. Lorsqu’on est plié devant les écrans, les cervicales trinquent et « le diaphragme perd son amplitude. C’est un cercle vicieux. Comme il est relié aux vertèbres, lorsqu’il est bloqué, il diminue les capacités d’ouverture de la colonne », insiste l’ostéopathe. Ce qui impacte aussi la respiration, avec une cage thoracique plus comprimée. La digestion n’est pas épargnée non plus. Sans le massage opéré par un diaphragme bien mobile, le système digestif ralentit. Puis, il y a les fascias, ces membranes de tissus conjonctifs qui enveloppent les os, les nerfs, les muscles, les organes, et relient les parties du corps entre elles. Avec le stress, par exemple, ils sont plus tendus et font perdre de la flexibilité à la colonne.
Bien dans mon corps,
Exercices de posture, de respiration, conseils d’alimentation à suivre au quotidien, soins ultrasensoriels qui apaisent aussi le mental : notre programme facile et efficace pour affûter son corps… sans trop y penser. Par Claire Dhouailly, Joy Pinto et Nolwenn du Laz — Photos Charlotte Lapalus
MANNEQUIN LEA GARGIULO.
et sans effort
Libérer sa respiration et entretenir les acquis On a tout intérêt à s’occuper de son dos sans attendre d’avoir mal, les douleurs n’arrivant généralement que lorsque le déséquilibre est installé depuis longtemps. On peut récupérer une plus belle allure, mais cela demande du temps et une prise en charge sur mesure, que seul un professionnel peut déterminer. « Chez certains, il est important de faire un travail musculaire pour corriger la
posture ; chez d’autres, il sera plus indiqué de travailler sur les fascias », conseille l’ostéopathe. En prévention, notamment pour compenser les mauvaises positions devant l’ordinateur, la première chose à faire c’est de bien respirer. Adopter régulièrement des exercices de respiration par le ventre permet de libérer le diaphragme et ainsi de redonner la latitude à la colonne de s’ouvrir. Plus on est stressé, avec le souffle court, plus on a intérêt à s’astreindre à ces pauses oxygénantes. Plus on se tient mal et voûté aussi. Assise devant l’ordinateur ou en voiture, on prend garde à ne pas tasser le bas du dos mais à s’autograndir vers le plafond, comme si un fil nous tirait par le haut du crâne. Indispensable aussi, se lever régulièrement pour faire quelques pas, voire des étirements. La chose essentielle, à tout âge, pour entretenir sa posture, c’est en effet de bouger. On pratique donc une activité qui entretient la flexibilité de la colonne, comme le taï-chi, le qi gong, la danse, le Pilates, le yoga. Le « chien tête en bas » est une excellente posture qui étire la chaîne musculaire postérieure et libère le diaphragme. « Le cobra » renforce le dos et diminue la pression sur les cervicales. Les exercices d’équilibre sur une jambe sont aussi recommandés. Par contre, « les mouvements qui mettent la nuque en hyperflexion, comme “la charrue”, ne sont pas indiqués », avertit Thierry Legagnoux. Surtout si on souffre déjà du « text neck ». Outre la flexibilité, il est bon aussi de renforcer les muscles profonds, pour assurer un bon maintien de la colonne. Les pratiques précitées ont cet avantage, ainsi que l’escalade, la natation, la marche et les exercices de gainage type planche. « Plus le corps est gainé, plus la colonne s’autoporte et moins on a besoin de penser à bien se tenir, cela se fait naturellement », assure Lorris Gellé. En complément passif, on peut s’offrir régulièrement des séances de fasciathérapie (chez un fasciathérapeute ou un ostéopathe qui pratique cette technique), massage très doux qui restaure la souplesse et la mobilité des fascias et qui a l’avantage de détendre profondément le corps et le mental. Si on attaque un programme plus costaud, mieux vaut savoir que le corps va commencer par s’y opposer. « Je constate qu’en début de protocole, le corps se met en position de défense, il ne veut pas bouger », constate Thierry Legagnoux. Un phénomène de résistance, comme en thérapie.
Beauté
122
S’alléger sereinement Les techniques de pros, les compléments et les aliments qui permettent de réguler naturellement son alimentation – et donc son poids – sans souffrir. À adopter tout de suite et pour toujours. Par Joy Pinto
Équilibrer son taux de sucre En changeant de pâtes Sans les abandonner, y associer des légumes jugule le pic de glycémie qui libère de l’insuline accélératrice du stockage du sucre en graisse. Mieux encore ? Troquer le blé transformé, qui favorise l’inflammation et fait gonfler, pour des versions sans gluten, ou – meilleures au goût – à base de blés anciens comme le khorosan (dit aussi kamut) ou l’épeautre. Des pâtes demi-complètes compensent aussi l’excès de sucre rapide avec des fibres. Quant au fromage, en quantité raisonnable, il cale un estomac qui, face au sucre, est un puits sans fond. En démarrant la journée avec des protéines Consommées au petit-déjeuner et au déjeuner, elles permettent de stopper les pics de glycémie qui se répercutent jusqu’au soir, et donc de calmer les constantes envies de sucre. Pour les becs salés, c’est facile avec les œufs, la dinde, le saumon ou les toasts à l’avocat. Pour les fans de sucré, place au porridge de flocons d’avoine avec du lait d’amande et saupoudré de fruits, ou à la tartine de pain au levain bio et au beurre d’amande. En optant pour le bon sucre Au sucre blanc, presque immédiatement stocké en gras, on préfère l’érythritol. Ce faux sucre issu de la fermentation des fruits et légumes a tout du vrai, la couleur et le goût, sauf qu’une fois ingéré, il prend la voie métabolique d’un antioxydant pour apporter de l’énergie au corps au lieu d’être stocké . Une idée sucrée extra-light ? Des meringues. En craquant pour du vrai chocolat Il doit au moins contenir 70 % de cacao, 85 voire 100 % si on parvient à s’y habituer. Plus il se rapproche des 100 %, plus sa teneur en beurre de cacao est élevée et plus il est rassasiant. Il abrite aussi de la théobromine, un dérivé de la caféine qui agit comme un antidépresseur . Bio, il contient des sucres moins raffinés qui affolent moins la glycémie, surtout si on y ajoute quelques amandes qui apportent des protéines, des bonnes graisses et des fibres. En privilégiant le fait maison Les lasagnes cuisinées chez soi font moins grossir que les industrielles. Oui, même celles supposées légères. Pourquoi ? Parce que les plats tout faits sont bourrés de
sel qui sert de conservateur, puis de sucre et d’exhausteurs de goûts qui compensent la saveur trop salée. Résultat : trop de sel, trop de sucre et surtout des perturbateurs endocriniens qui dérèglent l’organisme et mènent ainsi à la prise de poids. En baissant le feu « Plus les aliments sont cuits, plus leur indice glycémique est élevé. Mangez les légumes croquants, les pâtes et le riz al dente, et pas de purées », conseille Aude Senez, micronutritionniste. Stimuler son métabolisme En faisant des pauses Si le grignotage est l’ennemi de la minceur, c’est parce qu’il fait monter notre index glycémique non-stop. « Notre corps utilise le sucre dans le sang pour nous apporter de l’énergie. Au bout de quatre heures environ, il a tout brûlé et nécessite un nouvel apport », explique Cara Clark, nutritionniste des stars d’Hollywood, dont les Kardashian. Ce qui sera consommé dans l’intervalle sera stocké. « Mieux vaut faire de plus gros repas et manger moins souvent », conclut-elle. En régulant nos apports Passer d’une semaine pizza à trois jours de salade verte, le corps n’aime pas du tout. « La clé pour obtenir le corps que l’on veut, c’est d’être constant. Notre métabolisme peut être assez résilient mais il a besoin de régularité dans les apports », note Cara Clark. Peu importe votre plan pour mincir, même un mini-aménagement peut porter ses fruits à condition de s’y tenir scrupuleusement pendant des semaines, voire plusieurs mois. En aidant la digestion Bien digérer, c’est bien assimiler les nutriments, des cellules qui fonctionnent à plein régime et une bonne élimination. « Pour booster un système un peu paresseux, on combine un probiotique le matin pour ensemencer son intestin à de la chlorophylle le soir afin de le nettoyer », précise Laurence Albertini, naturopathe et hypnothérapeute. Vraiment bloquée ? Faites tremper un tiers de graines de lin blond dans deux tiers d’eau pendant la nuit et mangez au réveil. En respirant mieux « Oublier de respirer provoque du stress et de la rétention, d’eau notamment », avance Ola Jas, professeure de yoga et de méditation. À faire tous les matins : quelques cycles de
123
kapalabathi, une respiration tonique du ventre. Pour cela, il suffit d’inspirer profondément et d’expirer vivement par le nez en rentrant le ventre. Commencez par un cycle de trente répétitions et augmentez progressivement. « Cette respiration permet de faire circuler le sang dans les organes digestifs pour les nettoyer et faire circuler les nutriments », ajoute Ola Jas. Et grillerait même quelques calories au passage. Savourer en conscience En créant un rituel Le soir, vous rentrez chez vous, enfilez un jean, un jogging ou un pyjama et boulottez le dîner, peut-être même devant une série ? Stop ! Imaginez plutôt un dîner dans un restaurant chic et faites de chaque repas un moment d’exception. C’est-à-dire : au jogging, préférez des vêtements élégants comme pour sortir, ajoutez un peu de rouge à lèvres et tenez-vous droite comme lorsque vous êtes en représentation. Naturellement, vous allez manger plus lentement et déguster chaque bouchée . Or un repas qui dure plus longtemps permet d’atteindre la satiété plus vite. En prenant le temps Au lieu de vous jeter sur votre assiette, regardez-la pendant une dizaine de secondes. Juste le temps de vous connecter à ce que vous allez manger en conscience. Ensuite, mâchez chaque bouchée au moins une dizaine de fois. Non seulement cela prépare la digestion et la bonne assimilation des sucres, mais cela permet aussi de ralentir l’envie de se resservir. « Les études ont montré que l’on prenait cette habitude en huit semaines seulement », s’enthousiasme la micronutritionniste Aude Senez. À faire aussi : poser ses couverts entre chaque bouchée. En soignant la présentation Aux grandes assiettes classiques, préférez celles à dessert, quitte à vous resservir si vous avez encore faim. Dedans, créez une petite œuvre d’art en variant les couleurs et les textures. « Si l’assiette est jolie, vous passerez plus de temps à déguster les aliments. De manière générale, plus il y a de variétés et de couleurs dans l’assiette, moins l’on a faim », affirme Frédérique Châtaigner, nutritionniste, psychothérapeute et hypnothérapeute. Choisir les bons alliés Le curcuma Un puissant anti-inflammatoire naturel. « L’inflammation fait gonfler, crée de l’œdème. En prime, un intestin enflammé a du mal à digérer les aliments. Et surtout, plus le corps subit d’inflammation, plus sa résistance à l’insuline augmente, plus le sucre est stocké en gras au lieu d’être utilisé », résume Frédérique Châtaigner. Les oméga 3 Avec des poissons gras – sardines, maquereaux –, de la poudre de Linette – une farine de lin extrudée – sur tous les plats voire en remplacement d’une partie de la farine de blé dans les gâteaux, des produits labellisés Bleu-Blanc-Cœur, spécialement riches en oméga 3. « Ces acides gras assouplissent les membranes des cellules qui seront plus à même de déstocker que si elles sont rigides », décrypte Laurence Albertini. Sans oublier que
les oméga 3 cajolent aussi le système nerveux et nous évitent les shots de junk food à chaque coup de stress. L’huile de coco Ajouter une cuillérée à café d’huile de coco à son repas permettrait de faire baisser l’indice glycémique de tous les aliments. On peut aussi l’utiliser pour la cuisson ou en touche finale gustative. Les crudités En entrée de chaque repas, une petite salade composée permet de faire le plein de tout ce dont le corps a besoin pour fonctionner : micronutriments, vitamines, oligoéléments. Et cale un peu avant d’attaquer un plat un peu plus sucré ou un peu plus gras. La cannelle « Elle régule le métabolisme des sucres et leur stockage », assure Aude Senez.
124
125
Faire peau neuve Lisser, raffermir, satiner, éteindre le feu des irritations : les soins pour le corps ne se contentent plus d’hydrater mais sont aujourd’hui aussi sophistiqués que les formules pour le visage. Notre sélection des nouveautés les plus efficaces. Par Nolwenn du Laz
MANNEQUIN CHIARA DUQUESNE. MAQUILLAGE MARGOT PRIOLET. STYLISME CARLA BOTTARI. PRESSE (X4).
Beauté
1
2
EXFOLIER EN DOUCEUR Le nettoyage hebdomadaire des cellules mortes d’hier – pour mieux activer le renouvellement cellulaire – peut désormais s’effectuer presque tous les jours, sans risque d’altérer le film hydrolipidique, tout en assurant une meilleure absorption des soins suivants. En sortant de la douche – prise chaude pour ouvrir les pores et favoriser le gommage –, la peau est déjà plus lisse. 1. La mousse pour peaux sèches Enrichie de sucres naturels, cette formule étonnamment crémeuse peut s’appliquer au quotidien. On adore ses effluves rafraîchissants et stimulants à base d’huiles essentielles de gingembre, agrumes et cardamome. Exfoliant Adoucissant au Gingembre pour le Corps Incredible Spreadable Ginger d’Origins, 35 € les 200 ml (1). 2. Le gel en huile aérien Véritable expérience sensorielle, ce gel translucide ultra-clean – 99,5 %
3
4
d’ingrédients d’origine naturelle – se transforme en lait pour exfolier vraiment en profondeur sans irriter ni déshydrater grâce à l’huile de ricin et à l’acide hyaluronique. Surprising-Scrub de Matis, 47 € les 200 ml (2). 3. La crème aérienne effet peeling Ce soin qui sent la forêt associe l’action mécanique des billes végétales biodégradables issues de bois de pin et celle, peeling, d’acides de fruits – myrtille, orange, citron. La peau reste douce grâce au beurre de karité, à l’huile d’amande douce et à la sève de chêne. Hydra Gommage Double Action : Exfoliant + Peeling de La Chênaie, 25 € les 200 ml (3), en pharmacies. 4. Le scrub aux senteurs antistress Devenue crème au contact de l’eau, cette formule mise sur de la poudre de noix d’argan bio pour ôter les cellules mortes, des huiles d’olive et d’arnica bio pour apaiser la peau, et de sésame bio pour nourrir. Le tout agrémenté d’une senteur thé vert et lavande pour délier l’esprit, presque comme après un soin cabine dans un spa. Gommage Intense Relaxant Relaxessence de Melvita, 20 € les 240 ml (4).
Beauté
126
127
ASSOUPLIR ET SATINER
LISSER LE CAPITON
Ces huiles, à appliquer seules ou à mélanger à sa crème corps, assouplissent la peau, subliment son grain, procurent une sensation de confort immédiat et renforcent la barrière cutanée.
On peut aussi améliorer l’apparence de sa peau grâce à des formules qui tonifient, drainent et lissent un peu le capiton, à condition de les appliquer tous les jours matin et/ou soir, pour qu’elles soient efficaces. Quant à l’application de ces soins polysensoriels, elle devient une récréation.
1. Calmante À l’heure du coucher, ce nouveau rituel holistique consiste à d’abord sentir cette huile au parfum apaisant au creux des mains avant d’en masser le corps en insistant sur les pieds. Grâce à une savante association d’huiles essentielles – lavande, sauge sclarée, lavandin, hélichryse et camomille –, elle calmerait les tensions musculaires et aiderait à provoquer un sommeil plus profond et réparateur. Au-delà de nourrir le corps, elle assure des traits plus reposés au réveil. Huile Fraîche Corps Nourrissante & Relaxante Olea Therapia de Sanoflore, 22,90 € les 110 ml (1). 2. Légère Gorgée d’huile de ximénia et de vitamine E, et sans paraben, facile à masser mais vite absorbée, dotée d’une senteur très « soin » qui séduit sans encombrer, cette huile translucide a tout pour plaire, y compris détournée sur les cheveux. Huile Sèche Sublissime de Relax’ Minute, 15,20 € les 100 ml (2).
1
2
1. La mousse crépitante Tout frais et green – 97 % d’ingrédients naturels –, ce best-seller vient d’être reformulé pour, en plus de drainer et raffermir, agir deux fois plus vite sur la cellulite. En attendant, la peau est déjà sublimée en trompe-l’œil grâce à un joli et subtil effet poudré, comme un bas de soie. Motivant ! Mousse Crépitante Corps Fée-Moi Fondre Boostée de Garancia, 39,90 € les 400 ml (1).
2
2. L’émulsion glacée Destinée à combattre la cellulite incrustée – la plus difficile à déloger –, cette formule à effet glaçon s’inspire de la cryolipolyse. En prime, un complexe caféine active fortement dosé, un actif pro-irisine pour aider à brûler les graisses stockées et freiner la récidive, et de l’acide hyaluronique pour hydrater et lisser. Un roller minceur est proposé pour inciter au massage, nécessaire pour le drainage. Programme Concentré Cryoactif Body-Slimde Lierac, 41,90 € les 150 ml (2), 49,90 € avec le roller minceur.
3. Multiple Ultranaturelle et essentiellement composée d’huiles végétales de karité, grenade, citron et abricot, cette formule peut aussi être utilisée sur le visage et, en touche, sur les longueurs et les pointes des cheveux. Elle est dotée du même parfum délicat que le fameux Lait-Crème Concentré de la maison, une senteur très cosmétique autour des agrumes et du jasmin sur fond musqué et miellé. Huile de Beauté Multi-Usage d’Embryolisse, 19,90 € les 100 ml (3).
E S TO M P E R L E S V E R G E T U R E S
3. Le gel-crème tonifiant Sa texture est bien pensée : fraîche, fondante, facile à masser, vite absorbée sans laisser de film gras sur la peau. Au menu, un cocktail musclé à base de micro-algue, de caféine et de lierre pour favoriser le déstockage, raffermir et lisser. Bonne idée, la marque a prévu une appli Slim coach, avec tutos de sport et conseils nutritionnels pour agir en synergie. My Coach ! d’Elancyl, 28 € les 200 ml (3).
Les variations de poids entraînent des distensions de la peau, favorisant des cicatrices dont on se passerait bien. Même enceinte, on peut s’enduire les yeux fermés de cette formule musclée qui mise sur de la banane verte bio et une molécule purifiée extraite de la centella asiatica pour prévenir les vergetures mais surtout les estomper en agissant aussi bien sur leurs longueur, largeur, couleur et profondeur. Les résultats sont évidemment plus probants si elles ne sont pas installées depuis trop longtemps. Expert Vergetures Body Partner de Clarins, 54 € les 175 ml.
4. La crème de nuit naturelle Le fameux Amincissant 7 Nuits de la marque, devenu culte, se décline dans une nouvelle version green, essentiellement composée d’ingrédients naturels et adaptée aux peaux sensibles. Caféine pour booster l’action lypolique, sel marin et extrait de bouleau pour drainer, algues marines pour éviter le stockage… et un parfum à base d’huile essentielle de lavande qui donne envie de filer au lit. Amincissant 7 Nuits Natural de Somatoline Cosmetic, 39,90 € les 400 ml (4).
Une peau très sèche et sensibilisée donne envie de se gratter. Deux formules haute tolérance pour briser le cercle vicieux de l’inflamation.
PRESSE.
2
PRESSE.
1. Le gel onctueux Riche et rafraîchissante, cette formule naturelle à 97 % soulage les irritations – grâce une variété de pivoine reconnue pour cette vertu dans la pharmacopée chinoise –, hydrate 24 heures et parfume avec ses notes de rose et de jasmin. Gel-Crème Hydratant à la Pivoine Apaisant Corps de Klorane, 19,90 € les 200 ml (13).
1
2
RAFFERMIR CIBLÉ Ces formules se massent consciencieusement une fois par jour au moins, en insistant sur les zones particulièrement sensibles au relâchement : ventre, fesses, intérieur des cuisses, buste et bras. 1. Le lait puissant Grâce au Plancton de Vie – un ingrédient biofermenté d’origine aquatique exclusif de la marque – et à des huiles d’origine naturelle, ce soin ultra-complet renforce l’élasticité de la peau tout en apaisant aussitôt les rougeurs et les irritations et en corrigeant les rugosités. Multi-Corrective Body Milk Life Plankton de Biotherm, 39 € les 400 ml (1). 2. L’huile marine Composée de 89 % d’ingrédients d’origine naturelle, dont 55 % bios et sans allergène ni conservateur, elle convient même aux femmes enceintes, et se révèle visiblement efficace sur la qualité de peau. Huile Fermeté & Vergetures aux Plantes Marines Bio SeaTonic de Phytomer, 58 € les 125 ml (2).
É T E I N D R E L E F E U D E L’ I R R I TAT I O N
2. Le baume réconfortant Valeur sûre, ce baume réinventé est une merveille. Sa texture enveloppante améliorée apaise sans coller ni graisser. Et sa recette concentrée en eau thermale de La Roche-Posay – mais aussi en huile de canola, niacinamide, glycérine et karité – est enrichie de deux nouveaux actifs pour rééquilibrer le microbiome cutané, réguler l’inflammation et prévenir les rechutes. Génial pour les peaux atopiques, et à partager même avec son bébé. Lipikar Baume AP+M de La Roche-Posay, 21 € les 400 ml (12).
1
1
2
3
4
3. Le baume chantilly Dans sa texture crème fouettée aux effluves de fleur d’oranger, il renferme des extrais d’iris raffermissants, des polyphénols de pépins de raisin antioxydants et tonifiants, et du beurre de karité nourrissant. Baume Corps Lift & Fermeté Vinosculpt de Caudalie, 25,20 € les 250 ml (3).
3
128
Tout sur les solaires Les écrans anti-UV sont-ils nuisibles à la santé ? Aux fonds marins ? Les filtres bios sont-ils aussi performants que les filtres standards ? Peut-on se passer de protection quand on a la peau foncée ou déjà dorée ? Les réponses de nos experts et notre sélection de formules pour un été responsable, bien protégé·es. Par Aurélie Lambillon � Photo Charlotte Lapalus
129
1
PRESSE. À G. : MODÈLES VICTORIA MOTTET/@VICTORIAMO2T ET CHLOÉ BERENGER/@BERENGERCHLOE. STYLISME CARLA BOTTARI/@CARLA_BOTTARI. MAKE-UP EMILIE GREEN/EMILIEGREENMUA.
Beauté
Les natures Satinante Une huile sèche aux filtres minéraux non nano, à 80 % d’ingrédients naturels – dont l’huile de buriti bio pour activer le bronzage –, et au toucher velours. Dry Sun Oil SPF30 de Seventy-One, 24,90 € les 100 ml (1), sur seventyone-percent.com Nourrissante Cette composition vegan offre 98 % d’ingrédients d’origine naturelle, des filtres minéraux sans nanoparticules ainsi que des huiles nourrissantes et apaisantes – caméline et abricot bio. Spray Solaire Corps et Visage SPF30 de Respire, 23,90 € les 120 ml (2). Régénérante Pour ses premiers solaires, la marque vegan choisit une formule biodégradable avec un filtre sans nanoparticules et sans alcool, complété par des huiles – lin, carthame, fruit de la passion – antioxydantes et régénérantes. Spray Protection Solaire SPF30 de Cattier, 18,50 € les 125 ml (3).
Dois-je choisir entre protéger ma peau et préserver les coraux ? Accusés de participer à la destruction des fonds marins, les produits solaires sont montrés du doigt par le grand public. Parallèlement, l’interprétation des résultats de certaines études fait débat au sein même de la communauté scientifique. Pourtant, la majorité des experts sont d’accord pour dire que la dégradation des planchers océaniques n’aurait pas une cause unique mais plusieurs, dont le changement climatique, le surdéveloppement des zones côtières, la pêche à la dynamite et, effectivement mais en bas de la liste, des molécules issues des crèmes solaires. Les marques travaillent donc, depuis des années déjà, à retirer les filtres dont la toxicité sur le milieu marin a été prouvée. L’ensemble des initiatives environnementales du groupe L’Oréal remonte à 1995, quand il s’est doté d’un laboratoire de recherche lui permettant de réaliser ses propres tests sur ses matières premières, en eaux douce et salée. La recherche L’Oréal est aussi partenaire, depuis 2018, du Centre scientifique de biologie marine de Monaco (CSM) pour tester les formules de ses marques – La Roche-Posay, Vichy – en conditions de vie marine, et développer une méthodologie pour évaluer l’impact de ses produits sur les coraux. « Même à des concentrations très élevées, nous n’avons pas constaté d’effets délétères de nos filtres anti-UV sur les coraux », conclut Marc Léonard, directeur du laboratoire de recherche environnementale de L’Oréal. Du côté du groupe Pierre Fabre – Eau Thermale Avène, Klorane –, ce sont des évaluations effectuées par l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer qui ont démontré l’innocuité des filtres utilisés dans ses marques sur les coraux et le plancton.
Adoucissante Ici, filtres minéraux associés à des huiles riches – tournesol et coco bios – apportent une bonne dose de douceur à la peau. Le tout vegan et emballé dans un spray à 97 % en matière recyclée. Spray Solaire Sensitive SPF30 de Lavera, 17 € les 100 ml (4).
Les nomades
1
2
Renforcée Ce nouveau complexe permet une protection cellulaire globale contre le stress oxydatif ainsi qu’une grande résistance à l’eau et à la sueur. Le bonus ? Il ne laisse pas de traces blanches. Stick Zones Sensibles SPF50 d’Avène, 11,90 € les 8 g (1). Invisible
2
3
4
Ce stick transparent et sans parfum, dédié aux zones fragiles – nez, oreilles, front, lèvres, tatouages, cicatrices – ne coule pas dans les yeux pendant l’effort. Il se révèle donc idéal pour les sportifs. Stick Invisible Protect X-Trem SPF 50+ d’A-Derma, 11 € les 8 g (2).
Beauté
130
Qu’est-ce que je risque en n’utilisant plus mon produit solaire ? À terme, un cancer cutané. C’est une réalité chiffrée et croissante. Le nombre de cas de cancers de la peau en Belgique a augmenté de 342 % entre 2004 et 2016. Chaque année, 39 000 nouveaux cas sont diagnostiqués *. Se protéger des rayons UV est donc primordial, même si aucune protection n’est totale. « On parle beaucoup de l’impact écologique des crèmes, mais la multiplication des gestes pour la planète ne doit pas minimiser un enjeu de santé publique. La vocation première d’une crème est de prévenir l’apparition des cancers cutanés. Et cela, avant la préoccupation environnementale, même si celle-ci est aussi au cœur de notre réflexion », rappelle Sandra Saint-André, directrice marketing monde Eau Thermale Avène.
131
Les antitaches
D’une manière générale, si on achète un produit solaire au sein de l’Union européenne, on ne risque rien pour sa santé », tranche Sophie Strobel, biologiste cosmétologue.
Désaltérante Enrichi en acide hyaluronique hydratant, ce fluide prévient le vieillissement prématuré de la peau. Il bénéficie aussi de la nouvelle technologie Netlock pour mieux résister à l’eau et à la transpiration. Fluide Visage Sensitive Expert + Ambre Solaire de Garnier, 12,50 € les 40 ml (1).
Dois-je éviter de m’exposer si j’ai des taches ? Les expositions solaires répétées favorisent l’apparition du lentigo solaire. C’est la plaie des peaux claires, moins protégées des UV que celles plus pigmentées. Et une source de stress esthétique pour beaucoup, même si les taches brunes sont inoffensives. Pour prévenir leur développement, il est préférable d’éviter de s’exposer aux heures les plus chaudes – entre 11 et 16 h – et d’adopter un SPF très élevé. Et pour contrebalancer les effets de l’exposition, Sophie Strobel recommande d’adapter sa routine de soins pour aider à inhiber la production de mélanine. On opte alors pour un sérum blindé en ingrédients antitaches (hydroquinone, arbutine), riche en antioxydants – vitamines C et E – et en actifs exfoliants doux – AHA, acide azélaïque.
Unifiante Cet écran perfecteur de teint permet une très haute protection et offre une action biomimétique, pour prévenir l’apparition des taches brunes et atténuer leur développement. Crème Solaire Visage Photo Reverse Teinté d’Institut Esthederm, 71 € les 50 ml. Existe en deux teintes (2).
Les poids plume Antisoif Ce complexe assure un niveau de protection élevé. Son acide hyaluronique fragmenté renforce l’action hydratante et repulpante de la glycérine. Eau de Protection Solaire Hydratante SPF50 Capital Soleil de Vichy, 22,50 € les 200 ml (1).
Les eaux sont-elles aussi efficaces que les crèmes ? Les eaux sont composées à partir d’une technologie biphase, aqueuse et huileuse, les filtres étant intégrés dans la seconde. Les indices de protection conservent donc la même efficacité dans une formule crème, huile et eau, cette dernière ayant le vent en poupe chez les utilisateurices qui apprécient sa légèreté et sa transparence. Attention toutefois à ne pas sous-estimer la quantité nécessaire par mauvaise appréciation, avertit Sophie Strobel : « Pour se protéger tout le corps efficacement, il faudrait utiliser 2 ml/ mg de produit par cm2, soit l’équivalent d’une balle de golf. Or personne ne le fait. Et plus la galénique est fine, moins on a tendance à en mettre. Il ne faut donc pas hésiter à avoir la main lourde avec les textures light et les réappliquer souvent. »
Sensorielle Ce nuage hydratant laisse un parfum d’été. Et toujours l’alliance de la science et des plantes, ici avec des extraits d’aloe vera et de platane. L’Eau-en-Brume Solaire SPF50+ de Clarins, 29,50 € les 150 ml (2).
1
2
Bouclier
Cette formule biodégradable combine une texture aqueuse et un FPS 30 ou 50. Le glycérol apporte l’hydratation, tandis que les notes de néroli, mandarine, fleur d’oranger et bois lui donne un parfum enchanteur. Sun Beauty Sun Protective Water SPF50 de Lancaster, 35 € les 150 ml (4).
1
2
3
4
Les filtres chimiques sont-ils des perturbateurs endocriniens ? En Europe, vingt-huit substances sont actuellement à l’étude pour leurs potentiels effets « hormone-like » et certaines sont effectivement des filtres solaires – benzophénones, 4-méthylbenzylidène camphor, octocrylène, homosalate, éthylhexyl méthoxycinnamate. « Mais ils devraient être mis hors de cause car ceux soupçonnés ont déjà été retirés des formules européennes.
PRESSE.
Effet peau nue
Suis-je aussi bien protégée avec une formule bio ? Un produit solaire bio est soumis aux mêmes normes en matière d’indices de protection qu’un écran conventionnel. Et à la même réglementation européenne sur l’usage des filtres autorisés. Aujourd’hui, il n’existe pas encore de filtre unique qui puisse fournir une protection optimale contre tous les UV. Les marques doivent donc en combiner plusieurs. Plus de soixante sont actuellement utilisés pour les cosmétiques traditionnelles tandis qu’en cosmétique bio, seuls deux sont approuvés par le référentiel Cosmos : le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc. 100 % minéraux, ils ne filtrent pas les UV mais les réfléchissent comme un miroir. Les sujets de controverse ? Les nanoparticules, qui rendent la texture plus fine et moins blanche, mais suspectées de traverser la barrière cutanée et d’avoir des effets néfastes sur la santé, ainsi que l’oxyde de zinc, reconnu écotoxique pour les organismes marins.
PRESSE.
Pour cette formule biphase biodégradable, deux cents essais ont été nécesaires pour obtenir une très forte protection avec seulement trois filtres. Eau Solaire Sun Secure SPF50+ de SVR, 19,90 € les 200 ml (3).
Les capsules par voie orale valent-elles une protection solaire ? Prises en amont de l’exposition, les gélules autobronzantes et préparatrices – Oenobiol, Lierac, Léro, Bioderma, Arkopharma, Naturactive – aident les peaux à phototype très clair à se renforcer pour se protéger des premiers rayons et leur permettent de bronzer plus facilement, sans réaction allergique de type lucite estivale. Celles d’origine naturelle sont à privilégier, mieux assimilées par l’organisme, ainsi que les formules incluant un complexe de plusieurs molécules antioxydantes – vitamines E et C –, du sélénium anti-âge et un mélange de caroténoïdes – bêta-carotène, lycopène, lutéine. En aucun cas, elles ne constituent un bouclier anti-UV lors de l’exposition. « Même les expositions moins intenses restent riches en UVA. La photoprotection devrait être systématique lors d’activités extérieures, sportives ou un déjeuner en terrasse, et ceci même en dehors des périodes purement estivales », martèle Françoise Bernerd, directrice du laboratoire Lumières et Pigmentation de L’Oréal.
Une fois bronzée, j’oublie la crème ? Quand la peau s’est habituée au soleil, la mélanine lui assure une petite protection naturelle. Les peaux claires comme les mates peuvent donc baisser légèrement l’indice de protection, mais sans la supprimer complètement car la mélanine ne filtre que les UVB – responsables du bronzage et des coups de soleil – et pas les UVA – ceux que l’on ne sent pas mais qui sont la cause du vieillissement de la peau et des cancers cutanés. (*) Source : cancer.be
Les peaux sensibles Autoprotectrice Toujours une formule qui vise à préserver l’écosystème de la peau pour l’aider à s’auto-renforcer, mais maintenant sans alcool, et avec des ingrédients biodégradables. Brume Solaire SPF50+ Photoderm Max de Bioderma, 12,75 € les 150 ml (1). Résistante La technologie Netlock donne à ce lait une meilleure résistance à l’eau, au sable, à la transpiration. C’est aussi la première génération de tube cosmétique partiellement conçu en carton, avec 45 % de plastique en moins. Lait Hydratant Anthelios SPF50+ de La Roche-Posay, 16 € les 200 ml (2). Antiallergène Ici, un complexe antioxydant et du ginkgo biloba anti-radicalaire aident à prévenir l’apparition des symptômes d’allergies solaires et à améliorer la tolérance au soleil. Spray Protecteur Pro-Tolérance FPS50+ de Soleil Biafine, 15,27 € les 200 ml (3). Pour après Avec au minimum 85 % d’ingrédients d’origine naturelle, cet après-soleil soigne et nourrit la peau tout en assurant un bronzage plus rapide et plus durable. Golden Tan Maximizer After Sun Lotion de Lancaster, 32 € les 125 ml (4).
1
2
3
4
Beauté
132
133
News beauté
En été, beauté rime avec simplicité. Pas d’épaisse couche de maquillage ni de parfum en excès. Mais la simplicité, ça nécessite de bons produits. Voici nos favoris (que nous continuerons à utiliser par la suite). Par Laurence Van Liedekerke
DANS UNE BULLE Et si un savon pouvait non seulement sentir bon, être beau, mais aussi apporter de réels bienfaits à la peau ? En lançant des savons contenant de 20 à 30 % de glycérine végétale (contre 2 à 5 % dans du savon classique), la marque belge Bubbles at Home relève le défi. Ce savon à l’Aloe vera hydrate la peau et l’apaise en cas de coups de soleil. Savon à Aloe vera, 23,10 € les 300 g, bubblesathome.be
LE CAVIAR DE LA PEAU
MISE AU VERT C’est l’objectif de Babor qui vient tout juste de lancer une nouvelle gamme baptisée Cleanformance. Les pré- et probiotiques, ses composants principaux, contribuent à réguler le microbiome de la peau pour la faire rayonner de l’intérieur. L’extrait d’écorce d’érable rouge protège et rend les cheveux plus résistants. La gamme est composée à 98 % d’ingrédients d’origine naturelle et est garantie « CO2 neutre ». Détail amusant: en échange des premiers produits vendus, Babor s’engage à planter un arbre à proximité du siège de la marque à Aix-la-Chapelle.
Les fans de la collection très luxe Skin Caviar de La Prairie seront ravies de découvrir les nouveautés estivales de la gamme: une poudre libre et un fond de teint poudre compact qui peut être personnalisé grâce aux pigments innovants du Skin Caviar Le Teint. Un coffret star, garant d’un teint éclatant et soyeux qui ne vous laissera jamais tomber. Avec filtres SPF 15 et UVA.
2
4
3
Skin Caviar Teint Poudre Compact de La Prairie, 195 €, disponible en différentes teintes.
1
PARFUMS D’ÉTÉ À la base, ce parfum est pour lui, mais il nous fait craquer au point de nous donner envie de le lui voler. Kiji For Him d’Annayake, 66 € les 100 ml, chez Planet Parfum.
Doctor Babor Cleanformance, be.babor.com
SUR MESURE Au début de cette année, Sisley a lancé son Phyto Hydra Teint, un fond de teint spécial été, à la fois léger, doux et brillant qui offre un teint frais et lissé en un instant. De plus, il hydrate pendant 8 heures et protège la peau grâce à un FPS 15.
SHAMPOOING ÉCOLO
Un classique qui fête ses 50 ans cet été, mais qui reste incontournable. Cette huile divine prend soin des cheveux secs, les protège du soleil et résiste à l’eau. La formule est à 97 % végane et naturelle. L’Huile de Leonor Greyl, 32,50 € les 97 ml, en instituts ou sur leonorgreyl.com
PRESSE.
Nettoyant capillaire hydratant sans rinçage Foam resetTM d’Aveda, 31 €.
TOUT EN UN
PRESSE.
Consommer moins d’eau: un objectif de vie qui ne se limite plus au jardin et à la cuisine. Désormais, c’est aussi possible dans la salle de bains. Lancée par la marque Aveda, le nettoyant capillaire Foam resetTM hydrate et revitalise les cheveux, apaise le cuir chevelu et prévient les frisottis pendant près de trois jours... tout ça, sans rinçage. La formule est également végane, composée à 97 % d’ingrédients d’origine naturelle et conditionnée dans une bouteille en plastique recyclé. Quant au parfum, il est divin.
5
Phyto Hydra Teint, Embelliseur Teinté de Sisley, 88 € les 40 ml, disponible en 3 teintes.
Une fragrance fleurie, fraîche et sensuelle à la fois. Gucci Flora Gorgeous Gardenia, édition limitée, 71,90 € les 50 ml, chez Ici Paris XL. On connaissait déjà le parfum. On découvre maintenant le format de poche, nouveau et ultra-agréable. Daisiy Dream Petals de Marc Jacobs, 45 € les 20 ml, en parfumeries. Une eau à base de fleur d’oranger, noix de coco, jasmin et vanille, qui sent vraiment l’été. Eau Fraîche Soleil des Vignes de Caudalie, 26,40 € les 50 ml, be.caudalie.com Gingembre, thym, romarin, safran, fleur d’oranger: un voyage à part entière. Eau de parfum Crocus Supercritique Les Eaux Primordiales de Senteurs d’ailleurs, 250 € les 100 ml, senteursdailleurs.com
Bien-être
134
135
Six villes d’eau pour la peau
La Roche-Posay, la spécialiste des peaux sensibles La station, désormais sous l’égide du groupe L’Oréal, se trouve entre le Poitou et la vallée de la Loire. L’eau thermale qui y est puisée est le mélange d’eaux de pluie et d’une eau profonde qui date de vingt mille ans. Elle s’enrichit des minéraux des strates géologiques. Les vertus de son eau Riche en sélénium, elle possède des propriétés cicatrisantes, antioxydantes, apaisantes et nourrissantes. Faiblement minéralisée, elle respecte l’équilibre des peaux les plus sensibles. Les dernières études ont même démontré ses vertus prébiotiques, qui aident à rééquilibrer le microbiome cutané et à améliorer la fonction barrière de la peau. Les soins de la station Spécialisée dans les affections cutanées (eczéma, dermite atopique) et dans la prise en charge du cancer, la station est équipée d’un spa médical où sont pratiqués injections, peelings, séances de laser et autres soins de médecine esthétique, toujours associés à un protocole à base d’eau thermale, pour apaiser la peau et favoriser la cicatrisation. Le spa thermal propose des soins visage et corps (massage, enveloppement, soins hydratants…) réalisés avec des cosmétiques La Roche-Posay.
Les vertus régénératrices, antioxydantes ou apaisantes de leurs eaux ont fait de ces six stations thermales des appellations prisées pour les soins du corps et du visage. Notre sélection des meilleurs programmes et produits. Par Céline Mollet
Escapade Thermale Visage & Corps, 130 € les 90 min. thermes-larocheposay.fr
Le produit emblématique Ce soin à la texture délicate atténue les rides et redonne du rebondi à la peau. Soin Anti-rides Réparateur Repulpant Hyalu B5 de La RochePosay, 29,10 € les 40 ml.
Avène, l’experte de tous les épidermes Jonzac, l’apaisante Entre Royan, Bordeaux et Cognac, cette station située en Charente-Maritime possède une eau thermale provenant des eaux de pluie tombées en Auvergne il y a plus de quarante mille ans. Elle parcourt les dolomies, les grès, les argiles, et se gorge de minéraux. Elle est puisée à 1 850 m de profondeur, où elle atteint 65 °C. Les vertus de son eau Isotonique, elle est en parfaite affinité avec la peau. Riche en sulfures, calcium, magnésium, chlorures, elle renferme 6 800 mg de minéraux par litre. Cette eau très pure est à la fois régénérante, apaisante, anti-irritante et hydratante.
Les soins de la station Aménagée dans d’anciennes carrières de calcaire, elle a ouvert en 1986. Réputée pour traiter les problèmes veineux (jambes lourdes, varices…), elle est équipée d’un spa thermal qui propose des bains de vapeur, des bains de kaolin en apesanteur, des massages. Spa délices, 110 € la demi-journée, avec accès au bain de vapeur, bain reminéralisant, bain de kaolin, ondée hydromassante et modelage Decléor. chainethermale.fr
Le produit emblématique Ce masque anti-âge à base d’acide shikimique, de collagène végétal et d’eau thermale redensifie en profondeur tout en illuminant le teint. Masque Lissant Fermeté Anti-âge Cellulaire Sublimactive de Jonzac, 22,90 € les 50 ml.
CORENTIN MOSSIÈRE.
La station thermale de Jonzac, au cœur de la Saintonge.
Découverte il y a deux cent cinquante ans au cœur du Haut-Languedoc, au pied des Cévennes, cette eau voyage pendant plus d’un demi-siècle jusqu’à 1 500 m de profondeur pour se charger en minéraux et oligoéléments. La station thermale, créée en 1874 à 70 km de Montpellier, a été remise au goût du jour par Pierre Fabre il y a plus de quarante ans. Les vertus de son eau Faiblement minéralisée, cette eau contient peu de résidus secs (266 mg par litre contre près de 5 000 mg pour l’eau du robinet), ce qui la rend douce. Riche en oligoéléments, en silicates, elle possède un pH neutre. Naturellement enrichie d’une microflore, elle apaise et aide à restaurer la fonction barrière des peaux sensibles et allergiques.
Les soins de la station Dédiée à la dermatologie, elle prend en charge de nombreuses pathologies, eczéma, cicatrices, séquelles post-oncologie. Elle propose aussi pour les peaux sensibles des soins spécifiques comme le soin enveloppement du cuir chevelu ou esthétiques au sein de la cure Sensicure. 700 € les six jours avec deux soins signature et trois soins d’hydrothérapie par jour. avenecenter.com
Le produit emblématique Ce cocktail de vitamines, d’antioxydants et d’agents hydratants lisse la peau et donne de l’éclat au teint. Aqua-crème Protectrice Hydratante A-Oxitine d’Avène, 31,85 € les 30 ml.
Vichy, la régénératrice C’est en Auvergne que cette station trouve sa source, à 4 000 m de profondeur. Au fil de son chemin volcanique, dans les roches magmatiques où elle peut chauffer jusqu’à 140 °C, elle se charge de minéraux. Les vertus de son eau C’est l’eau thermale la plus diversifiée en minéraux. Elle en contient quinze, parmi lesquels le calcium, le magnésium, le zinc, qui favorisent la régénération cellulaire et boostent les défenses. Elle apaise aussi les peaux sensibles. Ses hydrocarbonates aident à équilibrer le pH de la peau. Les soins de la station Depuis 1903, l’établissement thermal propose des cures pour soigner les affections digestives et des programmes pour perdre du poids. Depuis 2008, la station est également équipée de l’Institut Vichy. Après un diagnostic de peau, la thérapeute réalise un soin complet avec démaquillage, massage, pose de différents masques et application de sérum. Soin Signature Minéral 89, 139 € les 60 min. thermes-de-vichy.fr
Le produit emblématique À base d’acide hyaluronique et d’eau thermale, ce soin pour les yeux hydrate, décongestionne et élimine les cernes. Minéral Yeux 89 de Vichy, 19,30 € les 15 ml.
Ces eaux thermales sont gorgées de minéraux, aux nombreuses propriétés : antioxydantes, hydratantes, anti-irritantes…
Bien-être
136
Saint-Gervais Mont Blanc, la cicatrisante C’est entre Megève et Chamonix qu’est nichée cette station thermale. Son eau est issue des pluies tombées sur le mont Blanc il y a six mille cinq cents ans ans. Elle s’infiltre jusqu’à 3 000 m de profondeur et sa température monte jusqu’à 100 °C pour jaillir à la source de Saint-Gervais, gorgée de minéraux. Elle en contient trente fois plus qu’une eau minérale. Les vertus de son eau Anti-inflammatoire, cicatrisante et apaisante, elle réduit les démangeaisons grâce au strontium, booste la fonction barrière de la peau grâce au magnésium et au calcium, et aide à lutter contre les stress oxydatifs grâce au bore et au manganèse. Les soins de la station Célèbres depuis deux cents ans, les thermes, désormais propriété de L’Oréal, ont rouvert en 2018 après un an de travaux. Si le centre est spécialisé dans les soins médicaux, notamment le traitement des brûlures et des cicatrices, le spa thermal s’adresse à tous et est équipé de cabines de soin, grotte de sel, sauna, hammam… Les patients s’y rendent, entre autres, pour le massage aux plantes alpines. Enfermées dans des pochons en coton bio, elles favorisent la relaxation. Massage refuge aux plantes
zéro FRAIS
DE DOSSIER & ANNULATION
alpines, 99 € le soin de 60 min. saintgervais.com
Le produit emblématique Ce soin ultra-réparateur apaise la sécheresse, les tiraillements et les blessures superficielles. Cica [Mn] de Saint-Gervais Mont Blanc,
gratuite
7,50 € les 50 ml.
R M O M EN T JU SQ U ’AU D ER N IE
Uriage-les-Bains, l’extra-douce seule eau thermale pouvant être utilisée sur les muqueuses. C’est aussi l’une des rares qui n’a pas besoin d’être tamponnée ni essuyée. Les soins de la station Depuis deux cents ans, la station thermale propose des cures ORL, rhumatologie, post-cancer… Mais on y va aussi pour profiter des soins de beauté et bien-être à l’Institut d’hydrothérapie. Modelage sous affusions, enveloppement de boue thermale, bain d’eau thermale à 33 °C… Forfait
Les thermes de Saint-Gervais, au pied du mont Blanc.
Détente Totale de six soins, 95 €. centre-thermal.uriage.com
Le produit emblématique Ce soin multifonction comble les rides, resserre les pores et floute les imperfections. Soin Combleur Multi-Corrections Instantané Age Protect d’Uriage, 35 € les 15 ml.
PASCAL DELOCHE.
Cette station se situe dans les Alpes, à quelques kilomètres de Grenoble. C’est au cœur du massif de Belledone, à 1 600 m d’altitude, que l’eau d’Uriage prend sa source et commence un long voyage de près de soixante-quinze ans. Durant son trajet dans les gypses et les couches rocheuses, elle s’imprègne d’oligoéléments et de minéraux. Recueillie à 80 m de profondeur, elle renferme 11 000 mg de minéraux par litre, soit deux fois plus que les autres eaux thermales. Les vertus de son eau Hydratante et apaisante grâce aux minéraux et oligoéléments qu’elle renferme, elle favorise la synthèse de filaggrine et renforce la jonction intercellulaire. Elle possède une composition proche de celle des larmes et de la sueur. C’est la
BELAMBRA CLUBS, CRÉATEUR D'ÉMOTIONS |
belambra.be
Voir conditions de l’offre Tranquillité sur belambra.be. Belambra Clubs au capital de 8.000.000€. RCS Nanterre : 322 706 136. Siège social : Centralis, 63 avenue du Général Leclerc - 92340 Bourg-la-Reine. Crédit photo : Rodolphe Opitch.
x La Turquie
nouvelle collection
“ Je ne poursuis pas mon chemin, c’est mon chemin qui me poursuit ” Cinq semaines en ballon, 1863
Collection Hetzel
JulesVerne Redécouvrez l’œuvre d’un visionnaire de génie L’intégrale des “Voyages extraordinaires” dans une magnifique édition illustrée, inspirée de la collection originale Hetzel, et présentée par Jean Verne, arrière-petit-fils de Jules Verne.
Cinq semaines en ballon
9,99 €* Livre n°5
Dès aujourd’hui chez votre libraire. Plus d’infos sur www.lesoir.be/julesverne
Repensons notre quotidien
PRESSE.
* En vente en librairie. Hors prix du journal. Suivant disponibilité des stocks. 1,99 € (1er livre) et 9,99 € (livres suivants).
Le paradis, c’est ça… La Turquie a tout pour elle : eaux limpides, rochers dentelés donnant sur de spectaculaires vues, forêts luxuriantes, sentiers de randonnée surprenants, villages pittoresques aux délicieuses spécialités locales, villes anciennes aux ruines mystérieuses et surtout… une côte d’une beauté incomparable, parsemée de drapeaux bleus.
x La Turquie Un tel pavillon bleu ne s’obtient pas facilement. Pour le planter, il faut le mériter. Il s’agit d’un écolabel internationalement reconnu qui, après un contrôle strict, est attribué à une plage immaculée offrant une eau de baignade d’excellente qualité. La Turquie peut se targuer de proposer à ses visiteurs pas moins de 463 plages certifiées : d’Antalya à Mugla, d’Izmir à Canakkale. Les plages des zones côtières de Marmara et de la mer Noire ont également récemment reçu ce prix prestigieux. La crème de la crème, cependant, se trouve à l’intersection de la mer Égée et de la Méditerranée. Nous avons souhaité y plonger…
Camping, observation des papillons et parapente
Panorama d’Iztuzu, qui forme une barrière naturelle entre le fleuve Dalyan et la mer Méditerranée.
Aux portes d’Antalya
Ici encore, la nature est l’attraction principale. À une heure de route d’Antalya se trouve Cirali, située près de l’ancienne ville d’Olimpos et entourée d’un impressionnant massif montagneux. Les jeunes voyageurs et routards du monde entier s’y croisent. Vous n’y trouverez pas de grands complexes hôteliers ni de fabuleux hôtels, mais des logements abordables. L’intérêt des lieux est de profiter de la plage ou des merveilles naturelles environnantes, telles les ruines d’Olimpos ou les flammes éternelles de Chimaera, encore plus impressionnantes de nuit. Avec 18 km, Patara détient le record de la plus longue plage de Turquie. Un rêve pour celles et ceux qui recherchent la tranquillité. Le sable caressant et l’eau peu profonde en font l’endroit préféré des tortues marines de Caretta. Autres lieux hautement recommandés : Patara — l’endroit de naissance de Saint-Nicolas — et le charmant village de Gelemis. Notez également, sur votre to do list, la découverte de la plage de Konyaalti, l’une des plus populaires d’Antalya. Située entre mer et montagnes, elle rassemble restaurants, cafés branchés et boutiques de babioles. Elle est également connue pour sa vie nocturne animée. De l’autre côté, le boulevard de la mer est parfait pour une promenade romantique en soirée. Et si vous prenez la route vers l’Est, au bout de deux heures de conduite, vous arriverez à Cleopatra Beach. Selon la légende, la reine égyptienne y aurait fait bronzette avec son grand amour, le général romain Marc Antoine. Connaissant Cléopâtre, il n’est pas impossible qu’elle ait fait apporter le sable doré directement d’Égypte. Un must absolu dans la région : les mystérieuses grottes de Damlatas et leurs impressionnantes stalactites.
La beauté en cover
La plage de Kaputas, entre les stations balnéaires populaires de Kalkan et Kas, est souvent choisie pour faire la couverture de magazines de voyages en raison de ses eaux turquoise et de sa plage dorée. Beaucoup la considèrent comme l’une des plus belles plages de la Méditerranée et c’est un argument de choix pour promouvoir le tourisme en Turquie. Pour s’y rendre, il faut emprunter un long escalier, mais la récompense en vaut la peine. Avant d’entamer la descente, prenez quelques minutes pour admirer le paysage à couper le souffle. Iztuzu, là où le lac Koycegiz se jette dans la mer, est également un paradis turquoise réputé jusque dans les magazines. Situé à 10 km de Dalyan, c’est un promontoire étroit qui forme une barrière naturelle entre le delta d’eau douce du fleuve Dalyan et la mer Méditerranée. Ces particularités géologiques en font également l’un des lieux de reproduction de la tortue caouanne.
Sur et autour de la péninsule de Datca
PRESSE.
Patara est un endroit de rêve pour une tranquillité totale.
PRESSE.
À Cirali, on se sent complètement seule au monde le temps d’un instant.
L’endroit idéal pour les amoureux de la nature est Kabak Bay. Un lieu particulièrement populaire auprès des routards et des randonneurs qui terminent le Lycian Way. Vous pouvez simplement considérer cette plage comme votre propre paradis secret, car elle est protégée sur trois côtés par des forêts de pins. Il est possible d’y camper ou de séjourner dans l’un des charmants bungalows qui la bordent. Quelques kilomètres plus loin apparaît Butterfly Valley, logée entre les parois d’un canyon escarpé qui n’est accessible que par bateau. La vallée est une zone naturelle, protégée pour minimiser les perturbations causées par les grandes vagues de papillons tigres de Jersey. L’électricité y est donc limitée et vous ne pouvez passer la nuit que sous une tente ou dans un bungalow plutôt qu’à la belle étoile. Au programme : baignade ou randonnée sur l’un des sentiers pour observer les millions de papillons dans leur habitat naturel. À une quinzaine de kilomètres de la ville de Fethiye se trouve Oludeniz (mer Morte), une crique abritée, bordée d’un côté par un magnifique parc et de l’autre par une longue plage de sable blanc. Belcegiz et Kumburnu sont des plages publiques où vous pouvez profiter des eaux de la mer Méditerranée. On y nage, on y bronze ou on participe à l’une des nombreuses activités nautiques ou de parapente.
Là où la mer Égée rejoint la mer Méditerranée se trouve la péninsule de Datca, avec pas moins de neuf plages certifiées pavillon bleu. Vous y trouvez les plus belles stations balnéaires de Turquie, avec des plages idylliques et de jolis villages endormis. Taşlık, Kumluk et Hastane Alti sont de luxueuses plages au drapeau bleu qui donnent sur une ville magnifique. La partie ancienne de la cité mérite d’être explorée. Dans
les rues pavées, les maisons anciennes sont bordées de bougainvillées colorées. Les plus romantiques peuvent cocooner dans les baies féériques d’Ovabuku, de Palamutbuku, de Hayitbuku et de Kizilbuk. À environ 70 km de là (et à 8 km de la ville animée de Marmaris) se trouve Icmeler, une magnifique baie couronnée de forêts de pins. L’ancienne petite ville de pêcheurs est devenue une destination estivale populaire grâce à ses eaux pures, son sable fin et son atmosphère paisible. C’est l’endroit idéal pour pratiquer un sport nautique, faire une promenade dans le canyon à proximité et entamer une excursion en bateau.
Plaisirs et soin
Enfin, Cesme est l’un des spots d’été les plus populaires de Turquie. Il abrite Ilica Beach, une immense plage blanche donnant sur une mer bleu saphir. Ilica est connue pour ses eaux cristallines et ses sources thermales, dont certaines débouchent directement sur la plage. Y nager aurait un effet curatif sur la peau, en raison des nombreux minéraux présents. Envie de vous familiariser avec une ville turque rassemblant des millions d’habitants ? Direction Izmir, à seulement 80 km. Des célébrités comme le poète Homère ou l’armateur Aristote Onassis sont nés ici. Aujourd’hui, c’est à vous de découvrir ces trésors… Cet article a été créé en étroite collaboration avec la Turquie. goturkey.com
Un B&B élégant, une cabane cosy dans les arbres, un vrai château ou simplement un radeau… Si le lit est douillet, que le petit-déj’ assure et, qu’en prime, vous êtes plongée dans un bain de nature, l’expérience sera forcément sublime. Voici quatre points de chute à tester à proximité de chez vous. Par Marie Geukens
143
ESCAPADE LIMBOURGEOISE
GAND, TOUT SIMPLEMENT
Limbourg néerlandais ou Limbourg belge ? Les deux ! Commencez côté belge en louant un radeau en bois au Sailcenter de Kinrooi. L’embarcation n’est pas reliée au wi-fi, ni à l’électricité, mais si vous êtes une adepte du slow travel, vous aurez le plaisir de naviguer sur la Meuse à 9 km/h (maximum). Côté néerlandais, vous passez par Stevensweert, une vieille ville fortifiée par les Espagnols. Puis vous arrivez à Maasbracht, connue pour son restaurant étoilé, le Da Vinci, l’unique attraction de la ville. Vous longez aussi Roermond, un paradis pour les fans de shopping et la fameuse ville blanche de Thorn. Son église abbatiale du Xe siècle mérite le détour. En fonction du nombre de nuits réservées, vous pourrez naviguer jusqu’à Rotterdam. Si vous optez pour le Limbourg belge, en une journée de navigation, vous rejoindrez Maaseik, la ville natale des frères van Eyck. Si vous êtes d’humeur contemplative, oubliez les villes et les villages et laissez-vous charmer par la magie de cette virée sur l’eau. Au fil de votre balade, vous apercevrez des castors, mais aussi des chevaux, des oiseaux, des grenouilles... Au soleil couchant, vous pourrez admirer la danse des roseaux se détachant sur le ciel couleur de feu. Amarrez dans un endroit désert, de quoi vous sentir seuls au monde, et allumez votre barbecue. Et si le paradis, au fond, c’était ici ?
Une promenade romantique au bord de l’eau au coucher du soleil, une balade à la découverte des vieux quartiers de Gand, une plongée dans son incroyable richesse architecturale ou une virée au vert ? Si vous réservez une chambre dans cet élégant B&B, vous pourrez combiner tout ça. Situé dans le Prinsenhof, un lieu calme planqué près du béguinage, du Gravensteen (le château des comtes de Flandre), du Patershol, le quartier des artisans, et des canaux, ce B&B n’est qu’à 3 km de la réserve naturelle de Bourgoyen-Ossemeersen (240 ha). Dans ce petit coin de nature, vous pourrez vous promener en toute quiétude au milieu des herbes hautes. Devant vous, un joli chemin de campagne, des étangs ou encore d’étonnants arbres têtards. De quoi oublier le stress de la ville. Le Petit Prince ne compte que 3 chambres : les deux premières, spacieuses, se partagent un jardin de ville connecté à la salle du petit-déjeuner. La troisième dispose d’une terrasse privée. Polo Forrez, le propriétaire de la maison, l’a décorée avec beaucoup d’amour et un vrai sens du style. Très chics, les
Radeau en bois Treibgut, Sailcenter Limburg, Maasdijk 1, 3640 Ophoven - 089565284 - info@sailcenterlimburg.com À partir de 140 €. N’oubliez pas d’apporter votre sac de couchage.
PRESSE.
Une nuit en pleine nature
142
PRESSE.
Évasion
chambres sont aussi ultra-confortables. Guy, le mari de Polo, vous propose un petit-déjeuner sur mesure. Sa spécialité : les œufs brouillés aux oignons de printemps. Le couple recommande à leurs hôtes de faire un saut sur le Kouter pour découvrir le marché aux fleurs du dimanche matin. L’occasion de flâner parmi les locaux. Notre conseil : ne traînez pas trop à la table du petit-déj’. Pandémie oblige, seul un nombre limité de personnes sont autorisées sur le marché. Arrivés sur place à 9 h 45, nous n’avons pas dû faire la queue. B&B Petit Prince, Rabotstraat 41, 9000 Gand - 0497 48 40 85 - bnbpetitprince.com. Chambres à partir de 109 € + 13 € pour le petit-déjeuner buffet. Sur le chemin du retour, prenez le temps de découvrir le Gentbrugse meersen, une réserve naturelle en plein développement où vous pouvez faire du sport, jardiner ou pique-niquer. Pour tout savoir sur les grands parcs de Gand et toute l’actu de la ville, surfez sur visit.gent.be
Évasion
EN LIBRAIRIE
144
NAMUR, BIEN SÛR Le tout dans un parc paysager de 42 ha situé au cœur du Condroz, entre Namur et Dinant, à quelques kilomètres de Crupet, l’un des plus beaux villages de Wallonie. Le point de chute idéal pour échapper aux soucis du quotidien et passer un week-end en famille tout en respectant le budget de chacun. À tester absolument : le spa entièrement rénové inclus dans le prix de la chambre. Domaine de Ronchinne, 25 Ronchinne, 5330 Maillen 081 41 14 05 - domainederochinnes.be. Chambres de 69 à 249 € + 17 € pour le petit-déjeuner buffet. La Wallonie compte un grand nombre de châteaux. Pour en savoir plus sur ces lieux et leur histoire, rendez-vous sur walloniebelgiquetourisme.be
DANS LES ENVIRONS DE LIÈGE Vous rêvez d’œuvrer pour un monde meilleur, mais aussi… de paresser à l’ombre d’un beau et grand manoir ? Les deux ne sont pas incompatibles. Situé à Engis, près de Liège, Megarnie est un domaine orchestré par un duo féminin originaire du Limbourg et passionné de développement durable. Cet été, Anne Froidmont et Annemie Goedemé lancent un tout nouveau concept qui vise à guider les entreprises et les organisations dans leur transition vers un entrepreneuriat plus durable, social et circulaire au travers d’ateliers, de conférences et de conseils sur mesure. Vous pouvez louer un appartement ou pourquoi pas - tout le domaine. L’occasion de dormir dans les tout premiers lits 100 % circulaires de Velyou. Notez que le matin, c’est vous qui devez faire cuire votre œuf. La plus belle randonnée des environs commence à 4 km du domaine, au niveau de la Ferme Castrale d’Hermalle-sous-Huy, dont la grange est l’une des plus belles de la province. Megarnie, 2 rue Mégarnie, 4480 Engis - 0472 76 65 64 megarnie.be. L’appartement de 4 personnes coûte 120 €/nuit. Les tarifs de location de l’ensemble du manoir sont disponibles sur le site du domaine.
PRESSE.
Que diriez-vous de séjourner dans la résidence de la princesse Clémentine de Belgique (fille de Léopold II) et de son époux Victor Napoléon Bonaparte ou, dans un autre style, de passer la nuit dans une cabane au milieu des arbres ? Le Domaine de Ronchinne abrite un château majestueux du XIXe siècle qui comprend de belles chambres ultra-confortables, mais aussi des écuries, la Maison du jardinier, ainsi qu’une foule de logements beaucoup plus insolites : des roulottes aménagées dans un esprit bivouac, une cabane perchée, une tiny house au look futuriste et des Faisanderies, aujourd’hui reconverties en maisonnettes ultra-cosy.
SUIVEZ-NOUS SUR
decoidees.be
DECOidees.magazine
@decoidees
Évasion
146
147
Un parc peut en cacher un autre
Désaltérant
Arpenter ces douze parcs naturels, c’est découvrir de près de précieux territoires ruraux en transition. Paysages remarquables, faune et flore diversifiées, leurs habitants sont au service de la nature. L’occasion de découvrir des villages préservés, de repérer de bonnes adresses, de faire de très belles promenade en fusion avec l’environnement et de vivre des expériences authentiques en mode slow tourisme (déguster un fromage médaillé chez son producteur, participer à un chantier pierres sèches...). Le bonheur de prendre le temps.
Le pitc h: partir en rando et découvrir une brasserie, une abbaye ou un bar typique, pour autant qu’on trouve un godet de bière en chemin. Défi relevé pour la blogueuse belge Madame Bougeotte, férue de marche et adepte d’adresses pépites. Le résulta t? Un guide vraiment original et 40 idées de randonnées avec itinéraires détaillés, cartes, curiosités à découvrir, présentation de la bière et du lieu où on la déguste. Une façon décalée de parcourir la Belgique à pied, en ville comme à la campagne. À partager sans modération!
Au fil de l’eau Promeneur du dimanche ou grand randonneur, peu importe : cet ouvrage est fait pour toute la famille, cartes très pédagogiques à l’appui. Parents, enfants et grandsparents, chacun peut piocher dans ces 24 promenades en boucle, toujours proches d’un cours d’eau. Des chemins ravissants à la découverte des affluents et sous-affluents de la Dyle et de la Senne et des balades courtes ou longues (de 6 à 15 km), de quoi parcourir le Brabant wallon sous un autre angle.
Les parcs naturels de Wallonie, éd. Renaissance du Livre, 16,90 €.
Promenades en Brabant wallon, 24 itinéraires en boucle au fil de l’eau, éd. Racine, 19,95 €.
À vos bottines! Leurs célèbres marques rouges et blanches jalonnent les promenades à la manière des cailloux du Petit Poucet. En soixante ans d’existence, on compte 5000 km de GR à Bruxelles et en Wallonie (3000 en Flandre, lignes jaunes et rouges). Cet ouvrage invite à chausser ses bottines pour sillonner la Capitale et la Wallonie autrement. De Bruxelles à la Semois, des Fagnes à l’Entre-Sambre-et-Meuse, des parcours atypiques à découvrir seule, en couple, entre amis, en famille. Un précieux outil pour s’évader près de chez soi !
Petite reine C’est le mook parfait pour découvrir le pays sous toutes ses coutures. Ville, campagne, mer, natur e: tout est possible avec ces dix parcours. Patrimoine industriel ou classé par l’Unesco, sites urbains ou sauvages, itinéraires fluviaux, paysages iodés ou verts, abbayes trappistes, Pays Noir ou parcours à thème (Simenon, Van Gogh…), ce tout nouvel ouvrage est écrit par Pierre Pauquay, journaliste passionné de vélo et de rando. Un objet très complet pour rouler dans tout le pays et truffé de conseils pratiques avant de prendre la route.
Sur les sentiers de Grande Randonnée, éd. Weyrich, 30 €.
10 découvertes S’évader à vélo, éd. Weyrich, 20 €.
Ode au patrimoine
Qui a dit que prendre des vacances dans son propre pays n’était pas dépaysant ? Patrimoine, culture, nature, sport… la Belgique regorge de pépites à découvrir, savourer, partager. La preuve avec ces douze ouvrages au goût de voyages. Par Aurélia Dejond
Guide architecture moderne et contemporaine 1893-2020 Namur & Luxembourg, éd. Cellule Architecture FWB, 35 €.
Avec les petits
CORENTIN MOSSIÈRE.
L’été made in Belgium
Ce magnifique nouveau guide d’architecture, 5e volume de la collection, est un remarquable hommage à l’architecture moderne et contemporaine des provinces de Namur et Luxembourg (les ouvrages précédents sont consacrés à Charleroi, Tournai et la Wallonie picarde, Mons et cœur du Hainaut et Liège). Dans ce dernier-né, on découvre 452 réalisations dans 68 villes et communes. Les sublimes photos de Nicolas Bomal invitent à se rendre sur place pour admirer ces joyaux architecturaux de visu.
Quoi de plus gai que de préparer une excursion avec les enfants ? Grâce à ce coffret extrêmement bien pensé, on repère la destination de leur choix, qu’ils pourront marquer sur une carte aimantée de la Belgique. Au total : 50 magnets des sites potentiels à découvrir. Ensuite, dans un livret pédagogique de 64 pages, on étudie plus attentivement le lieu choisi, sa géographie, ses ressources, sa faune, sa flore ou encore ses coutumes. Un goût de pré-voyage avant de se rendre sur place. Ludique et éducatif. À la découverte de la Belgique, éd. Auzou Belgique, 19,95 €. À partir de 7 ans.
Randos bières en Belgique, éd. Helvetiq, 19,95 €.
Promenade culte Que celle qui déclare connaître Bruxelles sous toutes ses formes sans avoir fait la promenade verte se dédis e! Ce magnifique parcours de 60 km n’a pas fini de vous surprendre ou d’étonner vos invités : vaches paissant sur fond de buildings, tumuli cachés au fin fond de la forêt de Soignes, moulin en pleine ville, la Capitale regorge de coins cachés, de zones industrielles et réserves naturelles. Sept balades à faire absolument, à pied ou à vélo, idéales pour (faire) visiter la Capitale ! La Promenade verte, éd. La Renaissance du Livre 13,90 €.
Patrimoine industriel Une immersion dans le passé minier belge, avec ce livre qui retrace l’histoire du magnifique site du Grand-Hornu, de sa création au début du XIXe à son extinction, en 1954. Une façon de mieux (re)faire connaissance avec cette architecture exceptionnelle, à la fois fonctionnelle pour accueillir les mineurs et leur famille, et un modèle de charbonnage et de complexe industriel implanté au cœur d’une cité ouvrière. Un trésor du patrimoine mondial de l’Unesco à voir absolument lors d’une excursion estivale. Le site du Grand-Hornu, Histoire et architecture, éd. MAC’s – Cid, 12 €.
Bruxelles, berceau de l’Art nouveau On vient du monde entier pour admirer ses façades Art nouveau. En Europe, Bruxelles est l’une des villes les plus prisées par les férus de ce courant architectural. Maisons de maîtres, boutiques, écoles… les témoignages de cette époque restent nombreux. Que vous soyez profane ou connaisseuse, cet ouvrage vous permettra de (re)découvrir la ville à travers neuf balades, hommages à ces véritables joyaux architecturaux. On y découvre aussi des portraits de conservateurs, propriétaires et autres garants de ce patrimoine exceptionnel. Promenades au cœur de la ville Bruxelles Art nouveau, éd.Racine, 24,95 €.
Pays Noir Elle revient de loin ! Élue « ville la plus moche du mond e» par le magazine hollandais Volkskrant en 2008, France Inter affirmait en 2019 que «Charleroi, c’est un endroit qui a de la gueule ! » La cité de l’or noir est devenue une destination branchée, une ville qui bouge et un incontournable sur le plan culturel, notamment. On profite de cet été pour tordre le coup aux stéréotypes et (re)découvrir la capitale de la B.D. avec ce guide truffé de bonnes adresses et de cartes détaillées. À noter que la collection propose d’autres villes (Mons, Namur, Liège). Aimer Charleroi, éd. Mardaga, 16,90 €.
Rafraîchissant Le corps, l’esprit, l’émotion, l’âme… Ce beau livre renvoie à chacune des dimensions de l’être humain. L’occasion de (re)découvrir la ville thermale de Spa, l’une des grandes villes d’eaux d’Europe candidates à la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco. Un haut lieu du patrimoine belge, connu dans le monde entier pour ses eaux ferrugineuses, et ses environs, déclinés ici à travers les photos de David Houbrechts et les textes de Luc Peeters, particulièrement intéressé par le projet de restauration des anciens bains. Spa, ville thermale, éd. Prisme, 39,50 €.
COMMUNIQUÉ
COMMUNIQUÉ
Equivalenza
Fabio Zanotti
Des parfums 100 % naturels aux senteurs orientales, fleuries et boisées
On ne présente plus Fabio Zanotti, le coiffeur spécialiste des coupes à sec, dont le salon n’est pas seulement réputé pour l’excellence de ses prestations, mais aussi pour son accueil convivial, qui rime à présent avec sécurité. En effet, désormais, les postes de travail sont séparés par des plexi transparents qui ne gâchent rien à la décoration soignée du salon, les clients portent un masque et les collaborateurs aussi, en plus d’une visière. Tout est désinfecté entre deux clients. Ce salon mixte, chic, mais jamais guindé, reçoit chaque nouveau client comme faisant partie de sa grande famille en le mettant à l’aise et en veillant à sa satisfaction. Formé dans de grandes maisons belges et françaises et fort de ses 30 ans d’expérience, Fabio Zanotti garde intacte sa passion de la coiffure pour mieux la mettre au service d’une clientèle toujours fidèle.
Boris Soptandong, dirigeant de la franchise Equivalenza en Belgique, se lance dans l’aventure de l’entrepreneuriat. Cette boutique située en plein cœur du centre commercial propose des parfums 100 % naturels, de qualités et écologiques.
Cécile Charlier est diplômée en kinésiologie et fait partie de l’Association Professionnelle de Kinésiologues. Il s’agit là d’une pratique professionnelle d’équilibration physique, mentale et émotionnelle basée sur des recherches orientales et occidentales visant à remettre en harmonie le corps et l’esprit, mis à rude épreuve dans le cadre de notre quotidien. Certaines techniques peuvent se faire en individuel ou en groupe. Le but étant une prise de conscience pour agir sur notre ressenti et nous guider vers un mieux-être.
ou le dénicheur de talent
Osez-le-centre-ville est une agence média qui travaille en partenariat avec le magazine Marie Claire Belgique. Notre objectif est de redonner élan et visibilité aux commerces de proximité. Pourquoi Marie Claire Belgique ? Parce que nous adoptons le même état d’esprit que ce magazine engagé, qui incarne la modernité féminine. Marie Claire Belgique accompagne ses lectrices dans leur épanouissement personnel en dévoilant les meilleurs conseils en matière de beauté, de produits, de marques et commerces tendances pour révéler la femme. C’est pourquoi nous l’aidons à dénicher les petites pépites et trésors qui se cachent dans votre ville. Retrouvez plus d’informations sur osezlecentreville.com
Fabio Zanotti, 195 chaussée de Philippeville, 6280 Gerpinnes 0493 54 90 84 - 071 51 30 36
ceci.charlier@live.be - 0486 80 16 81
Your Luxury Concierge Services Un service d’exception rendu possible par une tisseuse de liens
Fondé en 2017 par Mayra Beydoun, tisseuse de liens, la société propose un service d’exception et un service sur mesure grâce à ses partenariats d’excellence. Mayra et ses équipes répondent à toutes vos envies et s’adressent aux entreprises, aux particuliers et aux expats. De la Belgique au Moyen-Orient en passant par une grande partie de la France, elle réalise vos rêves et projets les plus fous. Faire venir une personnalité célèbre à l’anniversaire de votre chéri, organiser un voyage somptueux où des activités sur place vous attendront : comme cours de cuisine, visite guidée de la ville ou encore des expéditions. Grâce aux liens qu’elle tisse et entretient avec ses différents clients, elle connaît parfaitement leurs besoins et sait par conséquent les orienter au mieux dans leur recherche de l’excellence du service. L’idée reçue est que le luxe n’est pas à la portée de tous. L’objectif de Mayra Beydoun est de prouver le contraire. Par la négociation du prix avec ses partenaires, elle veut prouver que le luxe, c’est aussi savoir s’autoriser des petits plaisirs de la vie, indispensables à notre épanouissement personnel. Meet the unforgettable - Votre Luxe sur mesure 0499 94 27 64 - info@yourluxuryconcierge.services yourluxuryconcierge.services
Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez-le-centre-ville au +33 1 48 46 60 97
Les secrets de Lysbeth
PRESSE. FOTOLIA.
Equivalenza Brussels Toison d’Or, Galerie Toison d’Or, accès Fnac, 31 chaussée d’Ixelles boîte 31, 1050 Bruxelles - 0471 77 71 40 - Métro : Porte de Namur - TVA : 0697.885.405 - IBAN : BE96736046001205 - BIC KREDBEB
Cécile Charlier
PRESSE. ADOBESTOCK.
Equivalenza est une parfumerie qui s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes. D’origine espagnole, la singularité de cette boutique réside dans la proposition de produits écologiques, naturels et économiques. Les parfums à disposition sont 100 % à base d’alcool végétal et 80 % d’entre eux sont issus d’ingrédients naturels. Avec une garantie d’un maintien de l’odeur sur la peau d’une durée de cinq à sept heures, Equivalenza est LA solution idéale pour les personnes à la peau sensible, susceptibles de faire des allergies. Les parfums sont tous rechargeables, ce qui garantit des produits de qualité, mais aussi économiques. Classifiée par familles olfactives, la sélection des parfums est facilitée. Boris Soptandong vous accompagne dans vos choix de senteurs : boisées, fruitées, en passant par les orientales, vous disposez d’une variété de sélection. Equivalenza se spécialise également en cosmétiques, en parfums d’ambiance, en diffuseurs rechargeables et en huiles essentielles. « La clef de notre succès se trouve dans notre envie de transmettre des émotions à travers les odeurs et les parfums. Il faut aimer donner du plaisir et apporter de la joie. Mon équipe et moi-même conseillons nos clients en fonction de leur personnalité et de leurs moyens. Enfin, nous sommes composés de personnes dynamiques et prêtes pour le changement. » Boris assure avant d’ajouter : « Le message que nous aimerions faire passer est que nous sommes tous capables à notre façon de sauver notre planète. Grâce à cette solution naturelle, écologique et économique, nous permettons à tous d’y contribuer. Enfin, nous aimerions nous agrandir avec l’ouverture d’un deuxième magasin à Bruxelles prévue pour la fin du mois de juin, également situé dans un centre commercial. »
Osez-le-centre-ville
Les Secrets de Lysbeth est une boutique de lingerie comme on en rêve : une offre très large de produits (sous-vêtements, lingerie fine, lingerie de nuit, lingerie de sport, maillots de bain et vêtements de plage coordonnés), de marques (Prima Dona, Felina, Empreinte, Marie-Jo, Lise Charmel…), de matières (dont du coton bio)… et surtout de tailles ! Ainsi Les secrets de Lysbeth est spécialiste des grandes tailles et peut proposer certaines gammes jusqu’au bonnet J et jusqu’à la taille 60. La longue expérience de Christiane de Braekeleer lui permet d’adapter ses conseils à chacune de ses clientes et de capter l’air du temps. Elle ne compte pas son temps pour satisfaire sa clientèle et offrir à chacune, quel que soit son âge, des produits adaptés à sa morphologie et à son goût. Confort et glamour sont à la portée de toutes… Les Secrets de Lysbeth, 146 rue du Trône, 1050 Ixelles - 02 648 60 93 - lessecretsdelysbeth.com
Good Hair Coiffure & Visagisme La parenthèse beauté
Situé en plein cœur de Bruxelles, Good Hair est le salon qu’il vous faut ! Naïla et son équipe vous y accueillent sans rendez-vous du lundi au samedi de 9 h à 18 h 30. De l’entretien de votre look au changement total, faites confiance aux experts pour obtenir le meilleur conseil : prestations coiffures dames, messieurs et enfants, mais également service onglerie, relaxation et massage détente… Bref : un vrai temps « pour soi » dans un cadre convivial et professionnel. Le plus du salon ? Une gamme exclusive de produits naturels (Oway). Possibilité d’un service « coiffure sur place » dans les hôtels à proximité. 34 rue de la Violette, 1000 Bruxelles - 02 376 64 05 À retrouver également sur Facebook et sur goodhair.webay.be
Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez-le-centre-ville au +33 1 48 46 60 97
COMMUNIQUÉ
COMMUNIQUÉ
Costa d’Amalfi,
le voyage culinaire, tout en raffinement
Alessandro De Cesare ouvre les portes de son restaurant en 2017. Une aventure dans laquelle il entraîne avec lui Fabio Di Gregorio, son associé, et un chef d’expérience, Giacinto Magliano. Tous trois sont originaires de la région de la côte d’Amalfi, au sud de Naples. Le nom de cet établissement s’est imposé de lui-même : Costa d’Amalfi Ristorante. Pousser la porte de cette maison installée quartier Schuman, au coeur de Bruxelles, à quelques pas des institutions européennes, c’est embarquer pour un voyage culinaire raffiné, bien loin des clichés. Alessandro, Fabio et Giacinto ont à coeur de faire découvrir cette «vraie» cuisine italienne, cette cuisine italienne qui leur tient tant à coeur et qui fait partie de leur culture. «Beaucoup pensent encore que la cuisine italienne n’est composée que de pâtes et de pizzas, déplore Alessandro De Cesare. Notre cuisine est faite d’antipastis, d’entrées, de légumes, de poissons, de viandes aussi. Et nos viandes ou nos poissons, d’ailleurs, ne sont pas accompagnés de pâtes!» Les mets proposés par l’équipe de Costa d’Amalfi s’inscrivent dans la plus pure tradition italienne. Une tradition présentée avec modernité. « Nous venons de faire évoluer notre carte, souligne Alessandro De Cesare. Elle est constituée de cinq entrées, six pâtes et quatre plats. Elle n’est pas grande, tout simplement parce que nous souhaitons mettre en avant nos suggestions de saison. Elles changeront toutes les deux semaines. » Le chef soigne également ses desserts. Et son tiramisu ne laisse personne indifférent, par son exécution, ses saveurs, par son look, aussi. Ce grand classique italien est en effet présenté dans un pot à fleurs. « Nous avons aussi un baba au rhum, un dessert très courant chez nous », souligne encore Alessandro De Cesare. Prochaine étape pour l’équipe de Costa d’Amalfi Ristorante… Le relooking intérieur du restaurant. « Nos clients sont à chaque fois étonnés, lorsqu’ils poussent la porte de notre maison pour la première fois » souligne le co-gérant. Il faut savoir que cette décoration ne vient pas de nous. Elle est encore de l’ancien propriétaire. Nous allons la faire évoluer pour la faire correspondre à l’esprit de notre cuisine. » Par son savoir-faire culinaire, Costa d’Amalfi Ristorante a su conquérir une clientèle désormais fidèle. Son équipe a su également faire changer les habitudes. La règle n’est plus uniquement au déjeuner d’affaires… Les épicuriens ont également fait de cette adresse leur rendez-vous du samedi soir.
SAVAGANBXL
ou comment sublimer vos cheveux ?
Avec ses vingt-cinq années d’activité, l’atelier de coiffure Savagan est un lieu incontournable ! Onglerie, manucure, épilation du visage, et bien entendu coloration, Arnaud Savagan et son équipe accueillent toutes les femmes désireuses de soigner leur style. En plus de son savoir-faire, le salon met un point d’honneur à respecter l’environnement grâce à sa nouvelle gamme écologique Végétalement Provence. Votre bien- être n’a jamais été entre de si bonnes mains !
Vous désirez bénéficier des bienfaits d’un soin visage ou d’un soin du corps ? Vous souhaitez profiter de l’expertise d’une esthéticienne pour un soin épilation tout en douceur et préparer la belle saison ? Pour la beauté et le bien-être des dames comme des messieurs, l’institut Be You T est l’endroit idéal : un pur moment de détente dans un cadre super agréable, chaleureux et convivial ! De la tête aux pieds, l’équipe d’esthéticiennes professionnelles sera aux petits soins pour vous proposer une expérience “ beauté et bien-être ” unique : épilation à la cire, beauté des mains et des pieds, spa pédicure et manucure, teinture cils et sourcils, extension des cils et rehaussement (Yumilashes)… Et aussi toute une gamme de soins spécifiques du visage et du corps et de massages bienfaisants pour un effet relaxant et un soulagement immédiat de votre stress quotidien…
Savagan Hairdresser Brussels 45 place Sainte-Catherine - 1000 Bruxelles 02 502 60 00 - savaganbxl@outlook.be - savagan.com/fr
Be You T vous reçoit sans rendez-vous du mardi au samedi de 8 h 30 à 19 h 00. 119 avenue de Tervueren, 1040 Etterbeek – 02 733 73 33 À retrouver également sur Facebook Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez-le-centre-ville au +33 1 48 46 60 97
PRESSE.
L’institut qu’il vous faut !
CONTRASTIMAGE.BE. PRESSE.
Be You T
Costa d’Amalfi Ristorante, 192 rue Stevin, 1000 Bruxelles - 02 330 70 99 costadamalfi.be - Horaires: du lundi au vendredi : 11 h 45 à 14 h 30 et 18 h 30 à 21 h 30. Le samedi de 19 h à 22 h. Fermé le dimanche.
Miloa
La santé et le bien-être des animaux : une passion sans concession
Petite, Estelle Lhoest choyait non pas ses poupées, mais toutes sortes d’animaux à poils, à écailles ou à plumes, à deux ou quatre pattes. Autant dire que pour cette jeune maman cheffe d’entreprise, devenir vétérinaire était autant une passion qu’une vocation. Aujourd’hui leader sur son marché, Miloa est la seule entreprise au monde à proposer des aliments complémentaires végétaux innovants, des shampooings naturels et des huiles essentielles respectueuses de l’environnement destinés à faciliter la qualité de vie et améliorer la santé de tous vos petits compagnons, quels que soient leur âge et la conjoncture. En compagnie de ses deux bouts de choux qui déjà, ont la même passion pour les animaux que leur maman, Estelle a parcouru le monde à la recherche des ingrédients les plus purs. Elle rencontre régulièrement tous ses confrères vétérinaires et apporte de véritables solutions pratiques réellement adaptées à vos amis animaux. Découvrez ainsi la nouvelle référence en pâte appétente Consti Regul qui permet l’évacuation des selles dures et sèches et des bourres de poils. À rappeler : en ces temps de lutte contre les virus, nos animaux ne sont pas un danger pour notre santé. Toutefois, Miloa a développé Immune Supp pour chien et chat qui soutient le système immunitaire de votre animal et lui permet de se défendre face aux agressions, ce qui est important habituellement mais encore plus indispensable et d’actualité, ainsi que Dermiloa, un spray hydroalcoolique aux huiles essentielles, parfait pour nettoyer les plaies peu profondes, ainsi que les surfaces. Vous aimez vos animaux et vos animaux vous aiment. Gardez les longtemps et en bonne santé ! Les gammes Miloa sont à découvrir et disponibles auprès de nombreux vétérinaires et sur les sites spécialisés. 04 355 29 41 - miloa.eu
Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez-le-centre-ville au +33 1 48 46 60 97
COMMUNIQUÉ
Lady Fitness Palace Le centre de bien-être exclusivement réservé aux femmes. Fondé en 2014, Lady Fitness Palace est un centre de bien-être 100 % dédié aux femmes. Ce centre met tout à votre disposition pour maintenir votre corps et votre esprit en pleine forme ! salle de sport vous permettra de vous révéler et d’établir la meilleure version de vous-même. Aussi, le Centre met au service de ses membres un circuit Technogym, où bonne ambiance et rigueur vont de pair. En option, les membres peuvent également prendre des séances de Powerplate, de Huber ou même de Waterbike (le bonheur de pouvoir faire une séance de vélo dans un jacuzzi individuel). Mais Lady Fitness Palace ne s’arrête pas qu’au bien-être purement corporel et physique. Ce lieu réserve encore bien des surprises ! Grâce à l’espace Wellness, vous pourrez venir vous ressourcer et apaiser votre esprit : sauna, hammam, bain-vapeur, jacuzzi ou encore la piscine, avec des cours d’aquagym, sont autant de moyens qui vous permettront de vous détendre.
Enfin, si vous préférez chouchouter votre corps, un espace coiffure et esthétique est également à votre disposition. Entre soins des mains et du visage, en passant par les massages, vous avez l’embarras du choix. Résultat ? Des prestations riches et variées au service de l’épanouissement de la femme. « Nous voulions créer un espace où les femmes puissent se sentir totalement elles-mêmes, venant de tous horizons, qu’elles se sentent en confiance, à l’aise, et sans préjugés. » « Ici, pas de Monsieur Muscle en train de faire le beau avec un poids dans la main ou de gêne causée par une posture indélicate. » D’ailleurs, son slogan est révélateur de la philosophie du lieu : « Lady Fitness Palace, rien que pour NOUS les femmes. » Alors n’attendez plus et venez tenter l’expérience !
91 rue des Palais, 1030 Bruxelles - 02 242 66 80 - Info@ladyfitnesspalace.be - ladyfitnesspalace.be Pour figurer dans cette rubrique, contactez Osez-le-centre-ville au +33 1 48 46 60 97
PRESSE.
Lorsqu’on demande à Özlem, la raison d’être de Lady Fitness Palace, cette mère de famille dévouée pour ses clientes nous répond immédiatement : « Nous voulons redonner toute sa place et sa valeur aux femmes. Nous souhaitons qu’elles se sentent plus épanouies, en développant leur confiance en elle. » C’est pourquoi Lady Fitness Palace est composé d’une salle de fitness. Une soixantaine de machines Technogym sont disponibles afin de travailler aussi bien le cardio que la musculation. Ce centre comprend également une salle de cours collectifs, où la diversité des activités proposées s’adapte au goût de chacune : cours de renforcement musculaire, cours cardios, Body sculpt, Hiit, Yoga, Zumba, Tae-bo ou encore Spinning... Vous l’aurez compris, cette
Cuisine
154
155
Cuisines du monde
JAPAN CALLING Brochettes de boulettes de poulet
Cet été, nous ne serons pas nombreuses à faire de grands voyages. Mais rien ne nous empêche de nous évader autrement. Avec un peu d’imagination, de jolies recettes et un soupçon de talent, l’exotisme est à portée de cuillère. En argent, en bois ou en bambou.
En accompagnement ou en entrée Pour la sauce yakitori : 250 ml de sauce soja, 250 ml de mirin, 125 ml d’eau, 125 ml de saké, 4 c à c de cassonade, 1 oignon de printemps coupé en morceaux. Pour les brochettes : 400 g de poulet haché, 2 jaunes d’œufs, 1 c à c de gingembre (râpé), 1 shiitake (séché), 1 oignon de printemps (en fines rondelles), sel et poivre, laitue ou huile de tournesol, 10 à 12 brochettes en bambou.
Par Laurence Van Liedekerke
Égoutter les anchois et les sécher avec du papier absorbant. Les placer dans un bol et saupoudrer de thym, de poivre et de sel selon votre goût. Battre le sucre et l’huile dans le vinaigre. Peler l’orange, la diviser en quartiers et récupérer le jus. Couper chaque quartier en 2 ou 3 morceaux et saupoudrer sur le poisson. Battre le jus d’orange dans la vinaigrette et verser cette sauce sur les anchois. Les faire mariner au réfrigérateur pendant au moins 1 heure. Sortir du réfrigérateur environ 20 min avant de servir pour qu’ils soient à température ambiante. Les saupoudrer de menthe et servir avec quelques crostinis chauds.
KRIS KIRKHAM. EXTRAIT DE MOORISH DE BEN TISH, ÉD. BLOOMSBURY.
En accompagnement ou en entrée Pour 4 personnes : 150 g de boquerones (anchois) légèrement vinaigrés, 1 c à c de feuilles de thym, ½ c à c de poivre noir fraîchement moulu, 75 ml d’huile d’olive extra vierge, ½ c à c de sucre fin, 50 ml de blanc vinaigre balsamique ou moscatel, 1 petite orange douce, 1 poignée de menthe (grossièrement déchirée), sel de mer.
CON POULOS. EXTRAIT DE DE BIJBEL VAN DE JAPANSE KEUKEN DE TOSAO VAN COEVORDEN, ÉD. CARRERA CULINAIR.
L’ESPRIT DE L A MÉDITERR ANÉE Anchois à l’orange, au thym, à la menthe et au poivre
Préparer la sauce yakitori en portant à ébullition tous les ingrédients à feu moyen et en remuant. Dès que la sauce bout, baisser le feu et laisser réduire la sauce de moitié. La laisser refroidir avant utilisation. Faire tremper les brochettes dans de l’eau froide pendant au moins 30 min afin qu’elles ne brûlent pas pendant la cuisson. Brancher le grill du four à la température la plus élevée. Graisser la grille du four afin que les brochettes ne collent pas pendant la cuisson. Dans un bol, mélanger le poulet haché avec les jaunes d’œufs et le gingembre. Assaisonner avec du sel et du poivre selon votre goût. Râper le shiitake séché sur la préparation et bien mélanger. Former des boulettes d’environ 2 cm de diamètre et les enfiler sur les brochettes. Faire chauffer de la laitue ou de l’huile de tournesol dans une poêle à feu moyen. Frire les brochettes quelques minutes jusqu’à ce qu’elles deviennent dorées. Griller ensuite les brochettes sur la grille au centre du four pendant 4 à 5 min. Badigeonner avec la sauce yakitori avant de servir et garnir avec l’oignon de printemps.
156
157
UN SOUFFLE D’INDONÉSIE Salade d’algues aux crevettes tigrées et noix de coco
M ATIN CALIFORNIEN Des tacos au petit-déjeuner Pour 4 personnes : 4 c à s d’huile d’olive extra-vierge, 230 g de chair à saucisse, 1 petit oignon (haché), 1 gros piment vert (sans les graines et coupé en rondelles), 1 gousse d’ail (pressée), 8 petites tortillas de maïs (ø environ 13 cm), 8 gros œufs, fleur de sel et poivre noir fraîchement moulu. Pour la garniture : piment jalapeño fi nement haché, radis mariné, coriandre.
Éplucher les crevettes. Retirer la tête et l’intestin, mais laisser les queues intactes. Chauffer l’huile dans un wok à feu moyen et faire frire les têtes et les carapaces pendant 5 min en remuant. Les retirer de l’huile avec une écumoire. Passer le reste de l’huile restante dans un chinois, au-dessus du wok. Faire cuire les crevettes quelques minutes. Elles sont bonnes quand elles deviennent roses. Retirer les crevettes de la poêle avec une écumoire et égoutter. Broyer l’échalote, les lomboks et les piments rawits avec le sel jusqu’à obtenir un Bumbu fin. Faire frire ce Bumbu dans l’huile de crevette restante pendant environ 10 min. Ajouter le sucre de palme et, si nécessaire, assaisonner de sel et de poivre. Rôtir la noix de coco dans une poêle sèche en remuant jusqu’à ce qu’elle soit dorée. Ajouter la noix de coco, les algues et les crevettes dans le Bumbu et bien mélanger. Garnir avec l’oignon de printemps.
SVEN BENJAMINS. EXTRAIT DE CALIFORNIA DREAMIN DE VIVIAN LUI, ÉD. GOOD COOK.
Pour 4 personnes : 12 grosses crevettes tigrées, 400 g d’algues (salicornes, laitue de mer ou wakame), 5 c à s d’huile, 5 échalotes (en fines tranches), 3 lomboks verts (en fines rondelles), 5 piments rawits (en fines rondelles), 1 c à c de sel, 1 c à s de sucre de palme, 250 g de noix de coco râpée, 2 oignons nouveaux (en rondelles), sel et poivre.
SASKIA LELIEVELD. EXTRAIT DE DE BIJBEL VAN DE INDONESISCHE KEUKEN DE MAUREEN TAN, ÉD. CARRERA CULINAIR.
Cuisine
Faire chauffer une poêle antiadhésive à feu vif. Ajouter 1 c à s d’huile d’olive et faire frire la chair à saucisse pendant 6 à 8 min, jusqu’à ce qu’elle soit brune, en remuant constamment avec une cuillère en bois. La verser dans un bol et réserver. Chauffer à nouveau 1 c à s d’huile d’olive dans la poêle et faire revenir l’oignon jusqu’à ce qu’il soit translucide. Ajouter le piment et assaisonner de fleur de sel et poivre noir. Cuire encore 5 min, jusqu’à ce que les légumes commencent à caraméliser. Ajouter l’ail et faire frire 1 min de plus. Verser le tout dans le bol avec la viande de saucisse. Essuyer la poêle et réserver. Chauffer les tortillas une à une pendant 1 à 2 min de chaque côté dans une poêle sèche antiadhésive jusqu’à ce qu’elles commencent à colorer. Les placer sur une assiette et couvrir d’un torchon pour les garder au chaud. Casser les œufs dans un bol et les battre avec de la fleur de sel et du poivre noir. Chauffer la poêle essuyée avec le reste de l’huile d’olive à feu vif. Ajouter les œufs battus et réduire légèrement le feu. Remuer fréquemment pour que les œufs cuisent régulièrement et ne collent pas. Cuire au four 3 à 4 min, jusqu’à obtenir de gros morceaux d’ome-
lette. Retirer la casserole du feu. Répartir l’omelette sur les tortillas juste avant de servir. Ajouter la chair à saucisse et les légumes, puis garnir selon votre goût.
158
cœur. À surveiller : votre côté boulimique, ne surestimez pas vos forces.
Par Carole Vaillant � Photo Helena Vereycken
Capricorne
Cancer
(22.6 – 22.7)
Émotions Une relation en gestation depuis un certain temps pourrait prendre un véritable essor. En couple, c’est une bonne période pour exprimer clairement vos attentes. Ambition Ici aussi, tout redémarre, avec un bon point pour les projets personnels et la communication. N’hésitez pas à parler de vos idées ou à prendre position, vous serez entendue.
Lion
(23.7 – 23.8)
Émotions L’amitié amoureuse a le vent en poupe et vous risquez d’avoir un peu de mal à ranger vos émotions dans des cases bien définies. En couple, vous allez retrouver la complicité des débuts. Ambition Vous vous trouvez dans une phase qui se révèle plutôt dynamique et créative, ultrafavorable aux projets collectifs. Seule condition : ne pas vous montrer trop pressée, car en ce moment, c’est le long terme qui prime.
Vierge
(24.8 – 23.9)
Émotions L’amour s’exprime en mode passion et étincelles. Vous pourriez être très excitée par une situation inédite. Seule ? On annonce du nouveau. Ambition Vous amorcez une période de défis qui va vous permettre d’évoluer à condition de bien gérer le stress, car certaines négociations ou collaborations s’annoncent tendues.
Balance
(24.9 – 23.10)
Émotions L’amour sera votre carburant. Grâce à Vénus, les sentiments décollent, le désir
s’exprime et l’avenir s’annonce radieux. Ambition Une rencontre pourrait agir comme un catalyseur concernant votre carrière ou l’un de vos projets. N’hésitez pas à affirmer votre singularité et votre esprit créatif.
Scorpion
(24.10 – 22.11)
Émotions Une relation naissante pourrait prendre une ampleur que vous n’attendiez pas. En couple, vos discussions vont avoir un impact positif, vous serez en phase pour faire bouger les choses. Ambition Mars sera votre allié. Résultat : plus d’énergie, plus d’assurance et de vraies occasions de vous mettre en avant. En prime : une créativité inspirée.
Sagittaire
(23.11 – 21.12)
Émotions L’amour et le couple sont toujours au cœur de votre actualité. Une relation pourrait connaître une avancée significative. En privé, le désir de l’autre est une vraie drogue. Ambition Vos rencontres et vos échanges avec les autres pourraient jouer un rôle déterminant dans l’évolution d’un projet qui vous tient à
(22.12 – 20.1)
Émotions Le ciel vous communique une énergie de liberté et de changement, vos amours sont en bonne voie pour un nouveau souffle. Seule, l’intensité d’une rencontre pourrait bien vous cueillir. Ambition C’est le moment rêvé pour diffuser vos idées et convaincre les foules de votre génie. Des options intéressantes vont se présenter, peut-être une formation ou un projet en binôme.
Verseau
(21.1 – 18.2)
Émotions Votre ciel amoureux est au beau fixe grâce à Vénus qui se décarcasse pour sublimer vos amours, harmoniser vos relations et vous faire vaciller de désir. Ambition Ce n’est pas encore le moment de vous jeter à corps perdu dans l’action. En contrepartie de ce léger ralentissement, Saturne vous offre stabilité et durabilité.
Poissons
(19.2 – 20.3)
Émotions Mars s’installe dans votre signe. Résultat ? Il vous sera plus facile de vous affirmer, sans forcément chercher à plaire ou à être différente. En bonus : un charisme sexuel dingue. Ambition C’est « le » bon moment pour dé marrer un projet, affirmer votre autorité et enchaîner les bons résultats. N’hésitez pas à partager vos idées, vous avez le vent en poupe.
Bélier
(21.3 – 20.4)
Taureau
(21.4 – 21.5)
Émotions L’amour redevient un jeu subtil et excitant. Seule ou à deux, vous redécouvrez le plaisir des mots et de la séduction. À prévoir : quelques tensions familiales. Ambition Vous êtes dans une belle énergie d’action, mais il va falloir patienter un peu avant de vous lancer. C’est une bonne période pour trouver des soutiens. Émotions Si Mercure encourage l’expression des sentiments, Vénus rappelle que l’amour ne se nourrit pas que de mots. À deux, climat torride. Seule, ça pourrait faire tilt. Ambition C’est parti : Mars crée une belle dynamique de groupe et vous donne les moyens de vous affirmer face aux autres. En bonus : une amélioration du côté des finances.
Gémeaux
(22.5 – 21.6)
Émotions Vénus ne se lasse pas de vous faire du bien en créant le climat idéal à l’épanouissement des sentiments, à la séduction et au plaisir. Vous allez pouvoir compter sur des moments magiques. Ambition Bonne nouvelle pour les ambitieuses, Mars réveille votre combativité. Comptez sur des opportunités alléchantes, mais aussi pas mal de compétition et de tensions à gérer.
L’interview d’après minuit
159
Isabelle de Borchgrave Sous ses doigts de fée,
le papier se transforme en sublimes créations : robes, meubles, bijoux, personnages, chapeaux… L’imagination de cette artiste hors normes n’a aucune limite. Celle qui peint même en dormant dessine comme elle respire. Un imaginaire à (re)découvrir lors de deux expos, à Anvers et à Knokke. Par Aurélia Dejond
—Vous dormez bien la nuit ? Peu, mais très bien, et toujours avec Noisette, mon Jackson terrier de 2 ans. Elle est divine ! —Vos boisson et nourriture nocturnes ? Un verre de très bon vin rouge, en ce moment, c’est du Pessac-Léognan, que mon mari et moi apprécions beaucoup. —Vivez-vous sous une bonne étoile ? Je vis carrément sur une belle étoile, protégée par tout l’univers. —La nuit efface-t-elle le jour et les soucis ? La nuit complète le jour et n’efface rien. Je ne m’endors jamais sans peindre. Pour entrer dans la nuit, j’adore imaginer le lendemain. Ma créativité ne dort jamais, je pense même que je peins en dormant ! (Rires.) —Sur votre table de nuit ? Une photo de ma mère qui me regarde… Un regard qui vous aime, c’est vital. Une photo de mes deux petits-enfants, de très bons écouteurs, car j’adore écouter de la musique dans le noir. Une liseuse, même si j’aime le papier à la folie. Une bouteille d’élixir à la camomille Darphin et la biographie de David Hockney… j’adore les biographies !
—La dernière fois que vous vous êtes couchée tôt ? Hier, à 21 h 30. Depuis la période de confinement, on vit autrement, plus calmement. Ce contexte est un autre stimulant pour l’imagination et les créations à venir… j’ignore ce qu’il en naîtra. —Quels carburants après minuit : alcool, sucre, Xanax ? Des orangettes, une vraie splendeur ! Ou le Côte d’or double lait de mon enfance. Une barre de bonheur ! —La nuit la plus dingue ? J’avais 20 ans, j’ai organisé mon premier défilé dans une boîte très à la mode, le Thalamus, à Schaerbeek. Un ancien cinéma avec une plage de sable au sol, 750 invités et mes robes peintes… C’était fantastique, une nuit vraiment folle ! —Boule à facettes ? Je n’ai jamais aimé le monde de la nuit, il me fait peur et j’ai l’impression d’y perdre mon âme. Et puis, je déteste le bruit. Par contre, j’adorais danser à la folie ! À des soirées chez des amis ou en vacances… à l’époque, le vrai flirt existait encore, c’était merveilleux ! Il m’arrive parfois de danser seule chez moi, c’est grisant. —Le plus angoissant dans la nuit ? Le jour qui finit, les peurs nocturnes… Petite, le noir me terrorisait, j’avais besoin de lumière et que la porte de ma chambre reste ouverte.
—Le parfum de la nuit ? Celui du galant de nuit, une fleur du Maroc qui n’est odorante que la nuit ! Le directeur du jardin botanique de Gand m’a offert un arbre à papier dont le parfum y ressemble énormément, c’est la quintessence des fleurs blanches, comme du jasmin amplifié… C’est sublime ! —Les mots de la nuit ? Le noir et l’opacité, qui font place à la couleur des rêves. Blind Date, jusqu’au 31 décembre 2020 au Museum Snijders & Rockoxhuis à Anvers. Cuba Libre, du 31 juillet au 17 août, Kunstlaan 163, Knokke-Heist. FREDERIC RAEVENS.
Horoscope
Adresses Essentiel Antwerp www.essentiel-antwerp.com Etam www.etam.be Etnia Barcelona www.etniabarcelona.com Fendi www.fendi.com Filles à papa shop.fillesapapa.com Forte_Forte www.forte-forte.com Gas Bijoux www.gasbijoux.com Geox www.geox.com Giorgio Armani www.armani.com Giuseppe Zanotti www.giuseppezanotti.com Gucci www.gucci.com Guess www.guess.eu Helder x Tiany www.helderantwerp.com Hunza G via net-a-porter.com Icone Swimwear www.iconswim.com Isabel Marant www.isabelmarant.com Izipizi www.izipizi.com Jade Swim via matchesfashion.com Jil Sander www.jilsander.com Johanna Ortiz www.johannaortiz.com Jonak www.jonak.fr Joseph www.joseph-fashion.com Khaite via mytheresa.com K.Jacques www.kjacques.fr Kocca kocca.it Laurence Delvallez www.laurencedelvallez.be Lee Mathews via brownfashion.com Levi’s www.levi.com Lisa Maria Fernandez lisamariafernandez.com Loewe www.loewe.com Longchamp www.longchamp.com Louis Vuitton eu.louisvuitton.com Lovestories lovestoriesintimates.com L/Uniform luniform.com Made by Sarenza www.sarenza.com Magda Butrym www.magdabutrym.com
MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. (TVA BE 0875.062.635) CHAUSSÉE DE LOUVAIN 431 D, B-1380 LASNE.
RÉDACTRICE EN CHEF Marie Geukens mge@marieclaire.be DIRECTRICE ARTISTIQUE Sophie Brevers sbr@marieclaire.be RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Julie Rouffiange jro@marieclaire.be JOURNALISTE LIFESTYLE & BEAUTÉ Laurence Van Liedekerke lvl@marieclaire.be JOURNALISTE MODE Elspeth Jenkins eje@marieclaire.be MISE EN PAGES Helena Vereycken COLLABORATEURS Aurélia Dejond, Étienne Heylen, Linda Heynderickx, Marie Honnay, Joëlle Lehrer.
Chaussures Morobé
Maison Lejaby www.maisonlejaby.com Maison Margiela www.maisonmargiela.com Mango shop.mango.com Marni www.marni.com Marques’ Almeida www.marquesalmeida.com Max Mara be.maxmara.com Meryll Rogge www.meryllrogge.com Mes Demoiselles www.mesdemoiselles.com Michel Vivien www.michelvivien.fr Mieke Dierckx miekedierckx.be Morobé www.morobe.com NeroGiardini www.nerogiardini.it Natan www.natan.be Nathalie Blanc www.nathalieblancparis.com Nat & Nin www.nat-nin.fr New Balance www.newbalance.be Nief Collectief www.niefcollectief.be Nili Lotan via matchesfashion.com Nomadic State of Mind www.nomadicstateofmind.com Optic 2000 www.optic2000.com Ottod’Ame www.ottodame.com Paco Rabanne www.pacorabanne.com Pain de Sucre www.paindesucre.com
Paul & Joe paulandjoe.com PDPaola www.pdpaola.com Petit Bateau www.petit-bateau.be Philippa Craddock www.philippacraddock.com Poiray www.poiray.com Prada www.prada.com Princesse tam.tam www.princessetamtam.com Ray-Ban www.ray-ban.com Refine Store www.refine-store.com Roseanna roseanna.fr Saint Laurent www.ysl.com Sebago www.sebago.be Souvenirs de Pomme www.souvenirsdepomme.be Suncoo www.suncoo-paris.fr The Frankie Shop thefrankieshop.com Tityaravy www.tityaravy.com Totême toteme-studio.com Tove tove-studio.com Triumph be.triumph.com Valentino www.valentino.com Vilebrequin www.vilebrequin.com Vogue Eyewear www.vogue-eyewear.com
DIGITAL RÉDACTRICE EN CHEF MARIECLAIRE.BE/FR Charlotte Deprez cde@marieclaire.be thetinynomad DIGITAL ART DIRECTOR MARIECLAIRE.BE rosaalieeb Rosalie Bartolotti rba@editionventures.be FRONT-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE Élodie Buski elodie@editionventures.be hellonelo BACK-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE Paul Ansay paul@editionventures.be TRAFFIC MANAGER SEO MARIECLAIRE.BE Kevin Tossavi kto@editionventures.be keto_onig COORDINATRICE DES PROJETS ÉDITORIAUX & COMMERCIAUX Jessica Fine jfi@editionventures.be jessicafi ne1
Pour vous abonner 12 numéros pour seulement 33 €. Simple et rapide : surfez sur www.viapress.be/marieclairefr Vous avez des questions ? Posez-les par mail à abo@marieclaire.be
KLAARTJE BUSSELOT.
&Other Stories www.stories.com 5 Octobre 5octobre.com Agatha www.agatha.fr AGL www.agl.com Ambush www.ambushdesign.com André www.andre.fr Anna Maria Blanco via graanmarkt13.com Aristocrazy www.aristocrazy.com Arthus Bertrand fr.arthusbertrand.com Aurélie Bidermann aureliebidermann.com Banana Moon www.bananamoon.com Bernadette www.bernadetteantwerp.com Birkenstock www.birkenstock.com Boucheron www.boucheron.com Caillou www.bijouxcaillou.com Calvin Klein www.calvinklein.be Caroll www.caroll.com Cartier www.cartier.com Celine www.celine.com Chanel www.chanel.com Chantelle group.chantellelingerie.com Chloé www.chloe.com Christian Wijnants www.christianwijnants.com Clio Goldbrenner www.cliogoldbrenner.com Clyde clyde.world Coach www.coach.com Comptoir des Cotonniers www.comptoirdescotonniers.com Cos www.cosstores.com Darjeeling www.darjeeling.fr Dinh Van www.dinhvan.com Dior www.dior.com DnuD d-nu-d.com Elisabetta Franchi www.elisabettafranchi.com Ellozze www.ellozze.com Elvis Pompilio elvispompilio.com Eres www.eresparis.com
La transmission de documents et informations à la rédaction du Marie Claire Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leur libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans Marie Claire n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le Marie Claire Magazine. Ce dernier décline toute responsabilité pour les documents envoyés. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du Marie Claire Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le Marie Claire et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. Tous droits réservés ©Marie Claire Belgique 2019.
SALES DIRECTOR Philippe De Jonghe pdj@editionventures.be CREATIVE SALES MANAGERS Johanna Webb jwe@editionventures.be Kelly Gielis kgi@editionventures.be Deborah Schols dsc@editionventures.be Alexia Neefs alexia.neefs@editionventures.be Sara Azagra Soria sas@editionventures.be Valérie Decallonne vdc@editionventures.be Nathalie Fisse nfi@editionventures.be CREATIVE SOLUTIONS LAB Lore Mosselmans (Campaign Manager) lmo@editionventures.be Amélie Eeckman (Print Production Coordinator) aee@editionventures.be Charlette Louis (Sales & Partnership Assistant) charlette@editionventures.be Ann-Sofie Van Severen (Partnership Assistant) avs@editionventures.be EVENTS Florian de Wasseige (Project Manager) fdw@editionventures.be Ondine Scohier (Event Coordinator) osc@editionventures.be PRODUCTION Business Team Corporation / Michel Vanderstocken Matériel pub/Valérie De Jonghe vdj@editionventures.be IT MANAGEMENT Dominique Remy - Alpha-Chrome sprl EDITION VENTURES CEO Bernard de Wasseige DIRECTEUR GÉNÉRAL Didier Henet DIRECTEUR FINANCIER Thierry Lorain BASTILLE VENTURE CAPITAL CEO Bernard de Wasseige IMPRIMERIE Quad/Graphics Marie Claire International GROUPE MARIE CLAIRE INTERNATIONAL STRATEGY EXECUTIVE DIRECTOR Jean de Boisdeffre jdeboisdeff re@gmc.tm.fr INTERNATIONAL CHIEF CONTENT OFFICER Séverine Harzo sharzo@gmc.tm.fr INTERNATIONAL DEPUTY AND FINANCE DIRECTOR Felix Droissart fdroissart@gmc.tm.fr INTERNATIONAL PUBLISHER Nicia Rodwell nrodwell@gmc.tm.fr INTERNATIONAL COMMERCIAL DIRECTOR Elisabeth Barbier ebarbier@gmc.tm.fr INTERNATIONAL CHIEF DIGITAL OFFICER Olivier Lerner olerner@gmc.tm.fr
WE GO TO THE ENDS OF THE EARTH FOR THE PERFECT INGREDIENTS ELDERFLOWER SMOKED APPLEWOOD UNITED KINGDOM
LEMON THYME ROSEMARY PROVENCE
BITTER ORANGE KEY LIME MEXICO
CARDEMOM GUATEMALA
SICILIAN LEMONS
PIMENTO BERRY
SICILY
JAMAICA
ANGOSTURA BARK SOUTH AMERICA
FRESH GREEN GINGER IVORY COAST
QUININE
EARTHY GINGER KOLA NUT
CONGO
Pour Fever-Tree, le goût passe avant tout. C’est précisément pour cette raison que Charles
CHOCOLATE GINGER
Rolls et Tim Warrillow, les deux fondateurs de Fever-Tree, ont voyagé à travers le monde
COCHIN
pour sélectionner les meilleurs ingrédients auprès de producteurs locaux. De leurs voyages,
CINNAMON
ils ont ramené des matières premières issues des quatre coins de la planète : de la quinine
SRI-LANKA
du Congo, différentes variétés de gingembre venant du Nigeria, de Côte d’Ivoire et d’Inde,
CASSIA
NIGERIA
ainsi que du thym de Provence et des citrons de Sicile.
INDONESIA
VANILLA CLEMENTINE
MADAGASCAR
SOUTH AFRICA
www.fever-tree.com
instagram.com/fevertree_be