LA PEAU EST UN PARFUM
OBJET RECHARGEABLE
Veste blazer droite ÐĊɁæÅīÌðĊÐ ÌÐ ăðĊÐș pantalon à pinces ÐĊɁæÅīÌðĊÐ ÌÐ ăðĊÐ Max Mara.
Sommaire 12
ÉDITO
14
EN IMAGE
TENDANCES 16
SUR LA LISTE D’OCTOBRE
20
LES TENDANCES DÉCRYPTÉES
Substance
Style
ÉPOQUE
34
MODE
GRAND REPORTAGE Plongée dans la
Jennifer Heylen, à propos de la mode 98 Gatsby 112 PORTRAIT Chez Blanca Miró, à Barcelone 118 SAVOIR-FAIRE Les nœuds de Prada : True Romance 120 FOCUS JOAILLERIE Les cœurs à prendre de Recarlo 84
ville la plus féministe du monde
TÊTE-À-TÊTE
PAR MARIE CLAIRE 40
ENTRETIEN Kate Winslet : « Je fais tout
pour être une fille bien »
CULTURE
Jennifer Heylen photographiée par Athos Burez. Stylisme Francis Boesmans. TĪķðăăæÐ LÐĮĮðÐ OÐŦ Ðī Ĩďķī M.A.C. Cosmetics. Coiffure Joffrey Conings avec Keune Haircosmetics. Set design Jens Burez. Assistant photographe Bob Meylaerts. Assistante styliste Liv De Coninck.
44 46 48 50 52
Col roulé en viscose jaune clair, CKS. Veste vert citron en néoprène satiné et broche en forme d’oiseau, tous deux de Natan Couture. Boucles d’oreilles, Wouters & Hendrix chez In The Valy by La Bottega. Pantalon large en coton, ìīðĮĴðĊ ū ĊĊĴĮȘ
54
AGENDA Sorties MUSIQUE News
BEAUTÉ
CINÉMA News
LIVRES Feuilles d’automne
122 QUESTIONS/RÉPONSES Cheveux :
CONVERSATION Leonardo Van Dijl,
10 idées reçues 126 CONFIDENCES La sélection de la rédactrice 127 MAQUILLAGE L’objet de désir 128 FONDAMENTAUX Sadie Sink 130 ORDONNANCE Mathilde Thomas
jeune prodigieux INTERVIEW Audrey Diwan : « Le plaisir est un exercice de liberté »
MAGAZINE
64 68
Suivez-nous sur marieclaire.be/fr
72 76
le revival qui divise ENQUÊTE Boooooooom ! La mode chasse l’ennui PSYCHO Quand les enfants quittent le nid CATWALK En route vers le futur LIFESTYLE Un concentré de mode et d’émotions MODE Elles font la mode
LIFESTYLE
132 VOYAGE Canada cool
138 DESTINATIONS Minorque,
la isla bonita
142 MASTERCLASS Hannah Van SIMON ELMALEM.
60
SOCIÉTÉ Femme au foyer 2.0,
ATHOS BUREZ.
56
Ongevalle, un toast à l’audace
149 HOROSCOPE
150 LE QUESTIONNAIRE Lubiana
MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. ȧ} ' ǟǧǦǤȘǟǥǡȘǥǢǤȨ > ww(' #' OZ AU ǣǢǠɁ #ș ȭǠǢǧǟɁ O wU'Ș
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Francis Boesmans, Athos Burez, Jens Burez, Joffrey Conings, Liv De Coninck, Aurélia Dejond, Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl, Etienne Heylen, Marie Honnay, Jessie Lefler, Bob Meylaerts, Walter Vleugels, Anne Wislez.
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ANNIVERSARY LOVE
uand on me demande quel est mon mois préféré, la réponse est sans équivoque : « octobre ». On ressort nos trench-coats pour ces soirées qui s’enveloppent de brume. Halloween s’invite, nous rappelant le plaisir de nous réinventer. Et les dîners aux chandelles célèbrent le charme d’un automne qui s’installe… Alors que certains regrettent encore la fin de l’été, je savoure les couleurs de l’automne et les arômes des linguines à la truffe noire et aux champignons des bois. Je n’ai pas de relation forte avec l’été. Finie l’époque de mes 20 ans où deux mois de vacances rimaient avec liberté, festivals et soirées insouciantes en terrasse. Pour moi, l’été a perdu de son charme, parce que je ne suis pas fan de cette période où tout semble s’arrêter, où ceux qu’on aime sont moins disponibles, en vacances ou ailleurs. Nos restaurants et boulangeries préférés ferment pendant un mois, les rues se vident, et même les maisons voisines restent volets clos. L’été est lent, mais surtout solitaire. Et pour ceux qui n’ont pas des milliers d’euros à investir dans des escapades exotiques, c’est une période morte. En septembre, les lumières se rallument, la vie reprend, et la nouvelle saison peut enfin démarrer. J’écris ces quelques lignes à la fin du mois d’août, en plein bouclage de ce numéro d’octobre, juste avant son départ à l’impression. J’ai déjà hâte de découvrir sur papier tout ce qu’il nous réserve. Le retour de la cape est acté, et je rêve d’un week-end à Londres à la manière de Sherlock Holmes : la pluie, les parapluies, les hôtels aux lambris imposants, et du tartan à profusion. Préparez-vous aussi au grand retour du maximalisme dans votre dressing : l’excès et l’extravagance ar-
rivent à point pour les fêtes. Noël, le mot est lancé. Dans cet esprit festif, nous avons visité l’atelier de Prada et découvert une robe violette ornée de 35 nœuds en satin. Jamais trop de drama, on adore ! Ce n’est pas tout. Un voyage au Canada, où le froid est intense et l’atmosphère un brin décalée – tout ce que j’aime ! Ensuite, cap sur Umeå, en Suède, la ville la plus féministe du monde, où les femmes vivent en sécurité, épanouies et inspirées. Et puis une rencontre exclusive avec Kate Winslet, qui nous parle de son interprétation de Lee Miller dans le biopic éponyme. Lee, cette correspondante de guerre mythique, immortalisée dans la baignoire d’Hitler juste après son suicide, avant de rejoindre les studios du Vogue UK comme journaliste de mode. Quelle classe ! Et pour finir en beauté, mon coup de cœur de ce numéro : notre shooting avec Jennifer Heylen, habillée de marques belges de la tête aux pieds. Jennifer, c’est une actrice, une muse, une it-girl, et sans doute la femme la plus drôle que je connaisse, à l’écran comme dans la vie. Une reine du style qui illumine nos pages et qui, croyez-moi, est éblouissante dans ce blazer Brat Green de Natan…
Elspeth Jenkins Rédactrice en chef @elspethjenkinsnr1
PRESSE.
Q
ÉDITO Octobre s’éveille
1�
EN IMAGE
LA CHAPELLE FERTILE
Par Etienne Heylen
Extrait de la peinture murale d’Amber Andrews, Swirls of Tenderness.
Ouverture permanente au Z33, Maison d’Art Actuel, Design et Architecture, Bonnefantenstraat 1 à Hasselt. z33.be
SELMA GURBUZ.
Peu de gens connaissent la chapelle cachée dans la façade du centre d’art Z33 à Hasselt, qui n’ouvrait jusqu’ici ses portes que tous les sept ans, lors des festivités de Notre-Dame Virga-Jessé. Elle sera désormais accessible de manière permanente et deviendra un lieu d’art et de contemplation au cœur de la ville. La scénographie de la chapelle a également été mise à jour. Pour l’intérieur, l’artiste Amber Andrews a fait le choix d’une peinture murale colorée. « Je voulais mettre la bonté en valeur. La chapelle est un lieu tellement fertile qu’elle ne pourrait guère être autre chose qu’une ode aux femmes. Sa forme ronde est également un véritable hommage à la bienveillance féminine. »
www.caroline-biss.com
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SUR LA LISTE D’OCTOBRE Réalisation Malvine Sevrin
3.
Escapade ensoleillée
En quête d’une destination glamour où savourer l’été indien ? SaintTropez, évidemment. L’hôtel Arev, avec sa déco délicieusement rétro signée par le designer madrilène Luis Bustamante, capture l’essence du charme d’antan. Notre plan d’attaque avant l’hiver ? Flâner sur la Place des Oliviers, hommage à la célèbre Place des Lices ; se prélasser au bord de la piscine, Bloody Mary en main ; s’offrir un massage aux coquillages chauds ; et conclure la journée par une soirée mémorable au restaurant légendaire The Strand. Chemin des Vendanges, 83990 Saint-Tropez. arevcollection.com
1.
5. 4. Baumes
Vert Brat
2.
Le label belge de mode inclusif Ester Manas a imaginé cinq modèles inédits avec la référence de lingerie française Chantelle. Jeux de transparences, découpes savamment placées, lignes qui épousent les formes et coupes Ŧ ĴĴÐķĮÐĮȜ #Ð ă ăðĊæÐīðÐ qui célèbre la beauté et la diversité de toutes les silhouettes.
Tom Wesselmann, Great American Nude #1, 1961.
Pop Forever, Tom Wesselmann &…, du 16 octobre 2024 au 3 mars 2025 à la Fondation Louis Vuitton.
PRESSE.
À l’occasion de son dixième anniversaire, la Fondation Louis Vuitton consacre une exposition au Pop Art et plonge dans l’univers de }ďĉ ÐĮĮÐăĉĊĊ ȧǠǨǢǠȭǡǟǟǣȨș ăȸķĊÐ ÌÐĮ ť æķīÐĮ ÐĉÅăÑĉĴðĪķÐĮ Ìķ ĉďķŒÐĉÐĊĴȘ qĮ ĉďðĊĮ ÌÐ ǠǤǟ ÌÐ ĮÐĮ ĨÐðĊĴķīÐĮ ř ĮÐīďĊĴ ÐŘĨďĮÑÐĮ ķŘ ÆĒĴÑĮ ÌȸķĊÐ ĮÑăÐÆĴðďĊ ÌÐ Ǧǟ ħķŒīÐĮ ÌÐ ǢǤ īĴðĮĴÐĮ ðĮĮķĮ ÌÐ ÌðŒÐīĮÐĮ æÑĊÑīĴðďĊĮ ÐĴ ìďīðšďĊĮș ĴďķĮ ĨīĴæÐĊĴ ķĊÐ ĮÐĊĮðÅðăðĴÑ ĨďĨȘ ÐĴĴÐ exposition promet d’offrir « des perspectives passionnantes sur le Pop īĴș ķ ĨĮĮÑș ķ ĨīÑĮÐĊĴ ÐĴ ĉÔĉÐ ķ åķĴķī ȺȘ
JEFFREY STURGES.
L’expo à ne pas rater
LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT.
Née au cœur de l’été, la nuance « vert Brat » inspirée par l’album de Charli XCX joue les prolongations cet hiver. Comme sur cette silhouette du défilé Off-White par Ibrahim Kamara.
Seconde peau
Collection capsule Beyond boundaries, Ester Manas x Chantelle. En ligne sur be.chantelle.com et dans une sélection de magasins en Belgique.
radieux
Rosée, coquelicot, mûre : des teintes brillantes et une formule nourrissante pour des lèvres douces.
•••
Posh Balm Nourishing Lip Shine de Victoria Beckham Beauty, 35 € sur victoriabeckhambeauty.com
18 TENDANCES
6.
Rétrospective
Cet automne, la Galerie Dior rend hommage au photographe Peter Lindbergh (1944-2019) à travers une exposition présentant plus d’une centaine d’images prises entre 1988 et 2018. Pour la première fois, les tirages du shooting exceptionnel réalisé à New York en octobre 2018 sont exposés, où Lindbergh a mis en scène plus de quatre-vingts modèles Dior dans le dynamisme urbain. « La haute couture était traditionnellement associée à une idée de perfection et d’extrême maîtrise, rappelait à l’époque Peter Lindbergh, mon souhait était de transporter 70 ans de créations Dior vers un territoire inattendu. »
Dior / Lindbergh, du 17 octobre 2024 au 4 mai 2025 à La Galerie Dior, 30 Avenue Montaigne à Paris.
Objet de désir Un tapis luxuriant inspiré par les plus beaux jardins botaniques du monde. Imaginé par l’illustratrice française Tatiana de Nicolay avec le fabricant indien Jaipur Rugs.
Collection Jardins du Monde, Tatiana de Nicolay x Jaipur Rugs.
8.
Un mix de jaunes
Pour garder le soleil mais embrasser déjà – un peu – l’automne, comme sur cette silhouette Bottega Veneta.
PETER LINDBERGH FOUNDATION. LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT. PRESSE.
7.
20
TENDANCES
PHÉNOMÈNE
LE PRINT FÉLIN
Sac Chris en cuir vintage Claris Virot, 540 €. Jennifer Lopez, le 3 mai 2023 à New York.
Chic ou grunge, tapageur sur un manteau ou plus discret sur des accessoires, le motif léopard s’invite sur les podiums de cette saison. Par Charlotte Brunel Sélection Agathe Gire
Ballerine en cuir Pony Repetto, 340 €.
Robe en viscose Oscar de la Renta, 3 190 €.
Top en polyester Mango, 23 €.
COURTESY OF ZIMMERMANN. MAYER JANET/STARTRAKS/ABACA.
Manteau en fourrure synthétique Gérard Darel, 295 €.
Ceinture en cuir Maison Boinet, 125 €.
PRESSE (X7). GIANLUCA CARRARO/LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT.
Jupe en denim Ganni sur yoox.com, 295 €.
ZIMMERMANN
ment s or ti en version film , chez Marni, Francesco Risso faisait défiler les mannequins de la collection automne-hiver 2024-2025 dans une sorte de grotte en papier, vêtues de fausses peaux de bêtes à motif léopard. En effet, la mode rugissante fait son come-back pour habiller les femmes qui n’ont peur de rien et s’empare ainsi de tous les styles : classique et chic sur des petits manteaux ou des jupes crayons 50’s (Dior, Dolce & Gabbana), punk et colorée, grunge et bohème mélangée à des fleurs (Diesel)… À chacune de doser son envie de faire plus ou moins tache dans le ciel urbain : à défaut d’un vêtement, un collant (Blumarine), des boots gris argent (Pierre Hardy) ou un sac suffiront à moderniser le fauve qui sommeille en nous.
MICHAEL KORS
A L O R S Q U E L’ H I L A R A N T S I L E X A N D THE CITY du dessinateur Jul est récem-
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TENDANCES
COMEBACK
LA CAPE 1970
2024
Françoise Hardy, en Yves Saint Laurent.
Chloé collection automne-hiver.
dans le dos… C’est la cape, bien sûr. Ce vêtement sculpteur de silhouette a trouvé une place de choix dans une saison obsédée par la ligne. Elle se greffe, aventurière et romantique, sur des manteaux-redingotes version « de cape et d’épée » (Bottega Veneta, Antonio Marras), s’offre des formats mini et cuir très seventies chez Chloé ou flotte sur les épaules des divas en robe du soir. Mais pour tous les jours, on craque pour les modèles expérimentaux en maille asymétrique, signés Fendi, à superposer pour donner du mouvement à l’allure. Par Charlotte Brunel
Notre sélection
En coton, Chloé, 2 990 €.
En laine et coton, Pomandère, 516 €.
En coton, Cos, 115 €.
En laine mélangée Stella McCartney, 1 790 €.
ARNAUD DE ROSNAY/CONDÉ NAST VIA GETTY IMAGES. LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT. PRESSE (X 4).
ELLE PROTÈGE ET RÉCHAUFFE, met l’accent sur les épaules tout en battant de l’aile
C O L L E C T I O N C A P T U R E M E - À D É C O U V R I R S U R A K I L L I S. C O M
TENDANCES
CONVERSATION AVEC
LORENZO SERAFINI Le créateur italien nous parle de sa prochaine collection pour Philosophy, de la deuxième ligne d’Alberta Ferretti, ÌÐ ĮÐĮ ǪǩɋĊĮ ÌĊĮ ă ĉðĮďĊ ÐĴ ÌÐ Į vision italienne du luxe. Par Vicky Chahine
1
1. OďīÐĊšď wÐīť ĊðȘ 2. 3. & 4. ďăăÐÆĴðďĊ qìðăďĮďĨìř Ìð OďīÐĊšď wÐīť Ċð ķĴďĉĊÐȭ ìðŒÐī ǡǟǡǣȭǡǟǡǤȘ
Votre collection automne-hiver 2024-2025 puise dans l’imaginaire des héroïnes hitchcockiennes, comment est venue cette inspiration ? J’ai toujours été fasciné par les films d’Alfred Hitchcock, ces paysages cinématographiques, cette façon de regarder les choses, et ces femmes fortes qui ne paraissent jamais des victimes. Je me suis inspiré des associations de couleur du réalisateur, le vert profond avec du taupe, le bleu et le gris… Dans la collection, il y a notamment une robe en satin duchesse inspirée par Janet Leigh sortant de la douche avec sa serviette autour d’elle, dans Psychose. ďĉĉÐĊĴ ÌÑť ĊðīðКȭŒďķĮ ă ĮðăìďķÐĴĴÐ qìðăďĮďĨìř ȟ Il y a dix ans, j’ai eu la chance qu’Alberta Ferretti me confie la direction artistique de cette marque qui dessine une féminité jamais vulgaire, avec un sens de la légèreté, à la fois romantique et ancrée dans le réel. Nous faisons des vêtements pour la vraie vie. Notre collaboration avec la marque Scholl en est une parfaite illustration. Ces sabots, incontournables des étés italiens, et particulièrement de ceux de mon enfance, sont des chaussures faciles à porter tout en offrant un peu de hauteur. De quelle façon le vêtement peut-il accompagner l’« empowerment féminin » ? Depuis dix ans, je garde toujours en tête une femme forte lorsque je dessine une collection Philosophy, que ce soit dans un esprit romantique ou sensuel. Il existe de nombreuses façons de montrer le pouvoir d’une femme et les vêtements qui accompagnent cet « empowerment ». Ils la font se sentir libre de ses mouvements, confortable, jamais contrainte. Quelle est votre vision du luxe à l’italienne ? Cette façon d’inclure l’art dans la vie fait indéniablement partie de l’héritage italien. On finit parfois par considérer comme acquis ce que l’on
côtoie tous les jours, on oublie la beauté inspirante présente dans le quotidien. Récemment, j’ai visité la Calabre, une région au sud-ouest de l’Italie. Face aux immenses statues en bronze de Riace, je me suis rappelé à quel point mon pays était un musée à ciel ouvert. Sans compter les artisans avec lesquels vous ĴīŒðăăК Ĩďķī ŒďĮ ÆďăăÐÆĴðďĊĮȜ C’est une chance incroyable de pouvoir donner vie rapidement à ces créations grâce à des manufactures proches du studio. Même si le luxe est devenu global, en Italie subsiste cette célébration singulière de la beauté et de la vie, portée par un immense respect de la tradition. Ce pays n’a peut-être pas inventé grand-chose ces cinquante dernières années, mais il a eu le talent de réussir à perpétuer son héritage. 2
3
4
EZRA PETRONIO. PRESSE (X3).
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26
TENDANCES
Nouveau Collagène Vegan
(1)
Peau raffermie
dès 3 semaines(2)
wÆ qīÌ :ăăÐīð ÐĊ Æķðīș ŒÐīĊðĮ ÐĴɁĨăķĉÐĮ Prada, 5 000 €.
(1) Fragment. (2) Étude clinique : % de satisfaction, 44 volontaires, 18 jours.
L’iconique sac Prada Galleria adopte un look fantaisiste ÌðæĊÐ ÌķɋĮŒďðīȷåðīÐ ÌÐ ă ĉðĮďĊȢ Photo Thierry Legay Set design Arnaud Laurens Réalisation Agathe Gire
Résultat : les rides sont corrigées,
associant un nouveau collagène vegan à son brevet
la peau est raffermie et nourrie.
anti-âge co-déposé avec l’Université de Harvard.
3 types de collagènes stimulés pour une peau
raffermie, lissée et un ovale du visage lifté.
Avant
J0
Après (4)
J18
Augmente la production naturelle de :
IDÉE FIXE
LE SAC À FRANGES
N°1 de l’anti-âge en France(3), Caudalie innove en
Avec la complicité de MarieVictoire Winckler, qui a notamment collaboré avec Cassina, Patricia Urquiola et India Madhavi. Cette artiste crée des objets en verre ĮďķũÑ ÐĴ ÆÑīĉðĪķÐ ȧŒĮÐĮș luminaires…), tels de véritables sculptures.
x5 Collagène x2 Acide hyaluronique (5)
(5)
Produit rechargeable -85% d’emballage (6)
EN PHARMACIES ET SUR CAUDALIE.COM (3) GERSDATA - SOG EARLY - Catégorie soin visage - Segment anti-âge - en chiffre d’affaires sur le circuit de distribution pharmacie - en France - sur le CMA à Mars 2024. (4) Photo volontaire. Résultats obtenus après 18 jours d’utilisation (Resveratrol–Lift : Sérum Liftant Fermeté, Crème Cachemire Redensifiante, Crème Tisane de Nuit, Soin Liftant Regard). Photo non retouchée. (5) Test in vitro sur les ingrédients. (6) Différence de poids estimative entre l’emballage du produit vente et celui de la recharge.
28
x C&A
}'U# U 'w
1
2
��� � ������� OÐĮ þďķīĮ Īķð īÆÆďķīÆðĮĮÐĊĴ åďĊĴ Įďķŭ Ðī ķĊ ŒÐĊĴ ÌÐ åīôÆìÐķī Įķī ăÐĮ æīÌÐȷīďÅÐĮ Īķð ĮÐ ĨīÐĊĴ Ĩďķī ăɂķĴďĉĊÐȢ OÐĮ ĨĊĴăďĊĮ ăďĊæĮ ĮÐ ĮķÅĮĴðĴķÐĊĴ ķŘ ĮìďīĴĮ ÐĴ ăÐĮ ÆìÐĉðĮÐĮ ÐĊ ÆďĴďĊ Ū ðīĴÐĊĴ ŒÐÆ ăÐĮ ĨķăăĮ ĉďÐăăÐķŘȢ ìК ɴ ȣ ăɂķĴďĉĊÐ ĮÐ ĨăÆÐ ĮďķĮ ăÐ ĮðæĊÐ Ìķ ÆďĊåďīĴ ŒÐÆ ÌÐ ĮķĨÐīÅÐĮ ĨðÝÆÐĮ ðĊĴÐĉĨďīÐăăÐĮȢ
1. Eyeliner Gloss Supreme, n° 2 Magenta Mirage, de Kiko Milano, ǠǠșǨǨ ɅȘ 2. Crayon pour les yeux résistant à l’eau Lines Liberated, n° 11 Unapologetic, d’Yves Saint Laurent, Ǣǟ ɅȘ
qķăă ĴďīĮÌÑș ǡǨșǨǨ ɅȘ qĊĴăďĊș ǢǨșǨǨ ɅȘ
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1
6
Dior, automne-hiver 2024-2025.
DÉCRYPTAGE
PINK POWER Framboise, nacré, pastel : les fards à paupières roses offrent une belle touche pop aux silhouettes de la nouvelle saison. Par Vitoria Moura Guimaraes
2 3 7
3. Mini Rose Eyeshadow qăÐĴĴÐ ÌÐɁUĴĮì #ÐĊďĊș ǡǦ Ʌ chez Sephora.
Alma Jodorowsky, à Cannes, 2024.
yeux des mannequins : un point rose framboise vibrant, appliqué sur le coin interne de l’œil, assurait l’effet waouh. Chez Chanel, rebelote : posé en aplat, il confirmait la tendance repérée également chez Emporio Armani, Carolina Herrera et Bach Mai. Sandrine Cano Bock, make-up artist Chanel, préfère les roses désaturés, élégants et doux. Comme « la teinte Virgin Suicides de Sofia Coppola », qu’elle dit maquiller s ouvent . Comment l’adopter : posez le fard en aplat sur les paupières mobiles à l’aide d’un pinceau pour un effet évanescent, ou avec les doigts pour une version plus soutenue. Et renoncez au mascara pour un look résolument contemporain. Le soir, optez pour un combo d’inspiration 60’s, pigments roses nacrés + eye-liner, comme l’actrice Alma Jodorowsky au dernier Festival de Cannes.
La collection hiver de C&A fait la part belle aux coupes modernes, aux tons de terre et aux matériaux de qualité. Elle intègre tout ce qui fait battre le cœur des modeuses, des pulls torsadés 100 % cachemire et des cols roulés en laine aux jupes longues au look satin et aux sacs à main en daim. Avec en prime une envie décuplée de feuilles mortes, de chocolat chaud et de feu qui crépite dans la cheminée.
4
PRESSE.
PARMI LES SILHOUETTES NEUTRES DU DÉFILÉ DIOR DE L’HIVER, une audace chromatique illuminait les
Emporio Armani, automne-hiver 2024-2025.
DIOR. KIKO MILANO. YVES SAINT LAURENT. NATASHA DENOMA. IMAXTREE. CHANEL.
8
1. Pull torsadé en ÆÆìÐĉðīÐș ǠǡǨșǨǨɁɅȘ 2. Jupe imprimée, ǢǤșǨǨɁɅȘ 3. Sac à main, ǤǨșǨǨɁɅȘ �. Chaussures ¾ ĴăďĊĮș ǡǤșǨǨɁɅȘ
MIX & MATCH Le mot d’ordre pour être tendance cet automne ? Mélanger et assortir les matières et les textures. Le pull torsadé à grosses mailles en cachemire fait merveille, par exemple, sur une jupe fluide en satin et des talons hauts pour un look chic. Le style casual intemporel en revanche mise sur le jeans et le pull en laine couleur crème. Permis de mixer et matcher à volonté ! �a collection �iver de ��� est disponible dans une sélection de ma�asins en �el�i�ue et au �u�embour�� ainsi �ue sur c-a.com dans la limite des stocks disponibles et sous réserve de modifications. Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec C&A.
5. Écharpe à carreaux, ǠǤșǨǨɁɅȘ 6. Pull ĴďīĮÌÑș ǡǨșǨǨɁɅȘ �. ÐðĊĴķīÐș ǨșǨǨɁɅȘ �. Pantalon en jean, ǢǨșǨǨɁɅȘ
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x Eucerin
TENDANCES
CURRICULUM
1
LES BEAUX DRAPÉS D’ISSEY MIYAKE
UNE NOUVELLE ÈRE ANTI-ÂGE GRÂCE À EUCERIN
La marque japonaise, connue pour son plissé iconique, poursuit son histoire tout en revisitant en permanence son héritage. Par Vicky Chahine
3
L
e vieillissement de la peau est accéléré par le mode de vie et les facteurs environnementaux (tels que l’exposition au soleil, l’alimentation, le tabagisme, la pollution et le stress) qui modifient les schémas épigénétiques de celle-ci. Il s’agit d’altérations réversibles au niveau des gènes cutanés, pouvant se traduire par l’apparition de signes visibles de l’âge. UNE INNOVATION MAJEURE Cette nouvelle formule renferme l’Epicelline®, un ingrédient clé qui agit en favorisant la réactivation des gènes de jeunesse de la peau, permettant aux cellules cutanées de fonctionner comme si elles étaient plus jeunes. Avec des résultats visibles dès 4 semaines**, ce sérum contribue à inverser 10 signes de l’âge conduisant à une amélioration de la fermeté, un effet liftant, une diminution des rides et ridules, une redéfinition des contours du visage, une meilleure hydratation, plus d’éclat, une uniformité du teint, un affinement du grain de peau, et une apparence reposée.
LA MAISON AUJOURD’HUI À la fin des années 90, Issey Miyake décide de passer le flambeau de la direction artistique à Naoki Takizawa puis, depuis 2019, à Satoshi Kondo. Passé par le Ueda College of Fashion, à Osaka, ce dernier réussit à interpréter l’héritage laissé par le fondateur tout en ancrant sa vision dans l’époque contemporaine. Pour la collection automne-hiver 2024-2025, intitulée « Ce qui a toujours été », le Japonais a ainsi réfléchi au geste de se vêtir, « antérieur à la fabrication intentionnelle de vêtements ». Un vestiaire dans lequel il explore le plissé cher à la maison, travaillé depuis 1988, le drapé, la torsion, la superposition, la souplesse. MÊLER ESTHÉTIQUE ET INNOVATION La maison vient de lancer une collaboration avec New Balance autour de l’emblématique MT10, consacrée à la course tout-terrain. En gardant cette approche fondamentale du corps en mouvement, la marque a imaginé un modèle à la légèreté aérienne, donnant le sentiment de courir pieds nus. Satoshi Kondo a travaillé sur une semelle intérieure avec un logo « cobrandé » et des lacets inspirés par la corde, et il a misé sur la technicité d’une forme oblique. Une paire que l’on retrouvera dans le nouveau « flagship store » ouvert récemment dans le 8e arrondissement parisien, dont la façade contraste avec un intérieur à l’épure contemporaine signé par le designer Tokujin Yoshioka. Associé à des aplats lumineux d’orange vif, l’aluminium anodisé renvoie au savoir-faire inscrit dans la philosophie d’Issey Miyake.
UNE TECHNOLOGIE AVANCÉE Après 15 ans de recherche en épigénétique, Eucerin a découvert comment aider à réactiver les gènes de jeunesse de la peau grâce à sa Technologie brevetée Age Clock***. Ce nouvel algorithme, fondé sur l’analyse des schémas épigénétiques de la peau jeune et mature, permet de mesurer l’âge biologique de la peau, c’est-à-dire son âge de fonctionnement par rapport à son âge chronologique réel. Cette innovation révolutionnaire a permis aux scientifiques d’Eucerin de découvrir l’ingrédient actif Epicelline®. Conçu pour une utilisation quotidienne, le Sérum Épigénétique Hyaluron-Filler d’Eucerin est destiné aux femmes à partir de 25 ans, offrant une avancée significative dans les soins anti-âge. Découvrez le Sérum Épigénétique Hyaluron-Filler d’Eucerin dès maintenant et redonnez à votre peau son éclat. * Basé sur des données d’IQVIA, Pharmacie & Parapharmacie, Marché belge anti-âge (OTC3 = 82D2 + 82B5 + 82B6), valeur et volume, MAT 04/2024. Plus d’informations : Beiersdorf SA, Boulevard Industriel 13b, 1070 Bruxelles. ** Étude clinique avec 43 volontaires et test consommateur auprès de 160 volontaires. *** = mesure de l’âge de la peau (EP 3415635 B1). PRESSE.
1. & 2. Collection automne-hiver 2024-2025. 3. Issey Miyake x New Balance
À L’ORIGINE Issey Miyake fait partie des premiers créateurs japonais à avoir bousculé la mode parisienne. Né à Hiroshima, où il a survécu à la bombe atomique, il a étudié au Japon mais également à l’École de la Chambre syndicale de la couture parisienne, avant de faire ses armes auprès d’Hubert de Givenchy et de Guy Laroche. En 1970, il rentre au Japon pour fonder sa marque, qu’il présente lors des semaines de la mode à Paris dès 1973. Il n’a jamais dévié de sa philosophie de départ, qui s’attache à explorer les liens entre le vêtement, le corps et le mouvement. Puisant à la fois dans les vestiaires occidentaux et orientaux, développant une esthétique singulière loin des diktats des tendances, le créateur n’a jamais cessé les innovations de matières comme de techniques, ni ses recherches sur les volumes, livrant un propos et des silhouettes inédites dans le monde de la mode.
FRÉDÉRIQUE DUMOULIN BONNET (X 2). ANTOINE PICARD.
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Eucerin, marque N°1 de l’anti-âge en pharmacies et parapharmacies en Belgique*, révolutionne le soin de la peau avec son dernier sérum de la gamme Hyaluron-Filler, inspiré par l’épigénétique.
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Eucerin.
Exclusivement en (para)pharmacie et pharmacie en ligne.
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FÉMINISME Umeå, la ville
suédoise qui réinvente l’égalité
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GRAND ÉCRAN Kate Winslet se glisse dans la peau de la photographe de guerre Lee Miller
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DÉCRYPTAGE La « tradwive », le mouvement controversé de la femme au foyer 2.0
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TENDANCES Le retour triomphal du maximalisme
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PARENTALITÉ Le syndrome du nid vide, ou quand les enfants prennent leur envol
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PODIUM Nicolas Ghesquière,
une décennie de mode visionnaire chez Louis Vuitton
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FOCUS Six créatrices au service de la gent féminine
Substance
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ÉP OQ U E
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Davina Fellgård et Heaven Small sont cousines. Mannequin et musicienne, elles mènent carrière, mais reviennent toujours à Umeå, où elles ont grandi et se sentent libres et en sécurité.
GRAND REPORTAGE
ELIN BERGE/MOMENT/INSTITUTE.
Plongée dans la ville la plus féministe du monde
À Umeå, au nord de la Suède, l’égalité des sexes est devenue une réalité, grâce au combat mené par des militantes, mais aussi par la municipalité qui a intégré les problématiques de genre dans sa politique d’urbanisme et dans chaque pan de la vie locale. Par Catherine Durand Photos Elin Berge
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ÉPOQUE 1
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’est déjà l’été à Umeå. Aux terrasses des cafés, dans les parcs, sur la promenade le long du fleuve Umeälven, tout le monde profite de la lumière qui ne s’éclipse plus que quatre heures par jour en ce début du mois de juin. Ville universitaire de 134 000 habitants, centre névralgique de la province de Västerbotten à 600 km au nord de Stockholm, Umeå a un atout de taille : elle est la cité la plus féministe de Suède, pays connu pour être à la pointe de l’égalité femmes-hommes. C’est dire l’enjeu. Vérification faite auprès de jeunes étudiantes qui se prélassent au soleil après leur journée de travail à l’usine Volvo Trucks, leur job d’été. « On est de la même promo à l’université, en troisième année d’ingénierie, explique Tilda Westin. Je me sens très libre sur le campus et dans la ville, je n’ai jamais été harcelée dans l’espace public. On est déjà 30% de filles en ingénierie, et cela augmente. Dans les programmes à la fac, on met le focus sur les femmes dans les domaines techniques, et on nous enseigne l’histoire de la ville et son passé radical. Je ne suis pas du nord de la Suède mais je ne changerais rien ici… » Heaven Small (1), 27 ans, musicienne et DJ au Rex, le night-club d’Umeå, et sa cousine Davina Fellgård (2), 21 ans, elles, sont nées ici. Sans surprise, elles aiment la nature, se déplacent à vélo et s’habillent comme cela leur chante. Un mode de vie qu’elles savourent – c’est à l’étranger, et notamment en Grèce où Davina a des shootings mode, qu’elles ont découvert le harcèlement de rue et le sentiment d’insécurité. Elles font carrière mais restent aimantées à leur ville natale où elles ont pu devenir ce qu’elles sont, des femmes libres.
UN MUSÉE DÉDIÉ AUX FEMMES À première vue pourtant, rien ne distingue Umeå d’une autre métropole. Puis, on remarque des panneaux de signalisation avec une silhouette féminine avant de tomber sur le seul musée dédié à l’histoire des femmes en Suède, et l’unique œuvre d’art au monde qui rende hommage au mouvement #MeToo, celle de l’artiste Camilla Akraka intitulée « Listen ». Son puma, rouge de colère, rugit sur la place Rådhustorget pour que l’on écoute les femmes quand elles parlent des violences subies. Tout comme le musée, la sculpture a été financée par la municipalité qui a intégré la
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2. Commandée par la municipalité à l’artiste Camilla Akraka, « Listen » est l’unique œuvre dans le monde en hommage au mouvement #MeToo.
“Aujourd’hui, les jeunes hommes sont très différents de ceux de ma génération, très au fait des questions de genre.” :ķÌīķĊ UďīÌÅďīæș ǦǦɁĊĮș ÑăķÐ ķ qīăÐĉÐĊĴ
perspective de genre dans toutes les sphères de la vie locale, l’éducation, les transports, l’urbanisme, la culture, le sport. Une politique menée par des fonctionnaires investis sous la houlette des « Responsables d’égalité des genres », Linda Gustafsson et Annika Dalén. Ces féministes ne sont pas issues d’une génération spontanée. « Nous sommes deux à ce poste depuis 2018, mais Umeå a été pionnière en le créant dès 1989. Aujourd’hui, il existe des “responsables d’égalité des genres” dans plusieurs
1. (ĴķÌðĊĴȡÐĮ ÐĊ ðĊæÑĊðÐīðÐ ¾ ăȸķĊðŒÐīĮðĴÑ Ìȸ ĉÐÂș wìďæìðā :īðæďīřĊș wĉ TďÐðĊðș }ðăÌ ÐĮĴðĊș LÐăÐĊ U¼¼Į ÐĴ TĴĴðĮ tðÌìæÐĊ ĊÐ ĮďĊĴ ĨĮ ďīðæðĊðīÐĮ Ìķ ĊďīÌ ÌÐ ă wķÝÌÐ ĉðĮ ĨĨīÑÆðÐĊĴ ă ĨďăðĴðĪķÐ åÑĉðĊðĮĴÐ ÌÐ ă ŒðăăÐȘ
3. Agente de sécurité et étudiante en droit, Emma Bengtsson, ǢǠɁĊĮș Ñă݌РĮÐķăÐ deux enfants, et estime ne manquer de rien grâce à la politique sociale ÌÐ ă wķÝÌÐ ÐĴ ķŘ associations d’Umeå.
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cités suédoises. On intervient sur la politique générale de la ville mais aussi sur des points précis, notamment sur l’aménagement urbain. Cela reste un travail à mener sur le long terme. » Cela aura aussi été un long combat. Avec son T-shirt noir siglé « Feminism not fascism », Gudrun Nordborg, 77 ans, femme de gauche, élue au Parlement depuis 2022, est une des figures historiques du mouvement féministe. « C’est en venant étudier le droit à Umeå que j’ai découvert son université, créée en 1965, rebaptisée “l’université rouge”. Si la ville est devenue ce qu’elle est, c’est grâce à nos combats. Pour obtenir un refuge pour femmes, nous avons occupé, en 1983, une première maison pendant trois mois, puis deux ans plus tard, la “Villa jaune”, encouragées par la population qui nous livrait des repas. La municipalité a fini par accepter notre revendication. Il nous aura fallu du temps pour faire admettre l’ampleur des violences conjugales et sexuelles, ou plus récemment la notion de consentement. Mais aujourd’hui, les jeunes hommes sont très différents de ceux de ma génération, très au fait des questions de genre, ils nous soutiennent. » À ces luttes féministes s’est ajouté un événement dramatique qui a marqué, à jamais, les habitant.es : de 1998 à 2005, un violeur en série a semé la peur à Umeå. Heaven Small n’était alors qu’une petite fille : « Et pourtant, je m’en souviens. J’étais terrifiée, ma mère venait me chercher à l’école, chez mes amies, jusqu’à ce qu’on attrape ce mec, un père de famille, a priori normal… » Mikael Berglund, à la tête du comité de l’urbanisme de la municipalité, en est convaincu : ce trauma social a influé sur la politique
de la ville. « Les hommes ont alors pris conscience de ce que vivaient les femmes, cela nous a rendus solidaires et nous a obligés à repenser l’espace public. Les violences dans la sphère privée sont loin d’être réglées, mais, selon une étude de la police nationale menée sur tout le territoire, notre cité est très sûre. Et selon notre enquête, réalisée le mois dernier, si on compare nos transports publics à ceux d’autres villes, ils sont les plus sûrs aussi. » Cela n’est pas dû au hasard. « Si vous portez des lunettes “égalité des sexes”, votre regard inclut systématiquement le point de vue des femmes, et si elles et les enfants sont en sécurité, tout le monde l’est », complète Janet Ågren, maire adjointe d’Umeå.
LE « DÉNEIGEMENT GENRÉ » Il faut imaginer la vie, l’hiver, à 300 km du cercle polaire, la nuit interminable et la neige abondante qui compliquent les déplacements et génèrent de l’anxiété. « D’octobre à fin avril, nous pratiquons ce que nous appelons le “déneigement genré”, explique Mikael Berglund. On a longtemps déneigé en priorité les routes principales, or les voitures sont majoritairement conduites par les hommes, tandis que les femmes et les enfants marchent, prennent le bus, le vélo. On a mieux éclairé les rues, permis de faire stopper les bus en dehors des arrêts. Les femmes veulent être vues et voir ce qui les entoure. Quand on construit des immeubles, on veille à ce que les portes donnent sur la rue et non sur le jardin derrière. Et nous comptons aussi sur le “home courage”. Nous incitons les voisins à intervenir ou à appeler la police en cas de violences domes- • • •
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tiques. Nous devons tous être vigilants. » En Suède, les HLM n’existent pas. Les appartements du secteur public sont accessibles à tous, sans distinction de revenus, et les montants des loyers servent de référence pour le marché privé. Ce qui assure une plus grande mixité sociale. « Notre politique d’urbanisme est de mêler, dans le même quartier, propriétaires et locataires, maisons familiales, condominiums, appartements, en pensant notamment aux mères célibataires et aux familles recomposées, confirme Linda Gustafsson. Si vous divorcez, vous devez pouvoir rester dans votre quartier et vos enfants dans la même école. »
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UNE APPROCHE FÉMINISTE Résultat : 91 % des femmes et 89 % des hommes sont assez ou très satisfaits de leur logement (3). Pour Anna Flatholm, architecte de la ville, « l’approche féministe vient naturellement à tout architecte, ce qui nous différencie peut-être du reste de l’Europe. Et plus encore dans cette ville qui fut la première à ouvrir, au début des années 70, un jardin d’enfants. Pour nos projets au plus près de leurs besoins, on enquête auprès des citoyennes et des citoyens, on leur demande “Qu’est-ce qui vous manquerait si vous deviez quitter votre
quartier ?” Et aussi, “Comment utilisez-vous les espaces publics ?” Les jeunes hommes ont des terrains de foot et des skate parks, les filles n’en sont pas exclues, mais quand elles veulent se retrouver, elles finissent dans un McDo et paient pour se voir. C’est injuste. » Des ateliers ont été mis en place avec des adolescentes pour désigner avec elles la Frizon (zone libre), leur lieu idéal. « On a imaginé des bancs en forme de grandes balançoires, à leur hauteur, chacun pour cinq à sept filles, poursuit Anna Flatholm. C’est près de la promenade, donc sécurisé avec un café kiosque. Nous devons continuer de bâtir en pensant aux groupes les plus fragiles pour conserver notre principe de mixité sociale. Je rappelle que l’extrême droite n’a pas remporté les élections ici (4). » À la mairie d’Umeå, on confirme : « Nous n’avons pas commis l’erreur de Malmö et de Stockholm qui ont éloigné les populations immigrées en périphérie, dit Mikael Berglund. Nous sommes des sociaux-démocrates, pas des révolutionnaires mais des réformistes. » Emma Bengtsson, 31 ans, aime à dire qu’elle est une garde du corps d’Umeå. Elle est agente de sécurité tout en achevant des études de droit pour être magistrate. Elle vit seule avec ses deux enfants. « J’ai divorcé, leur père n’est plus sur la photo, c’est un soulagement, je n’ai plus à les protéger de sa violence. Il
1. « Julia » est une sculpture en fonte de l’artiste espagnol Jaume Plensa, érigée ÐĊ ǡǟǡǟɁĮķī ăÐ ÆĉĨķĮ des Arts, le long de la rivière Umeälven. 2. Anna Flatholm, architecte de la ville, ¾Ɂ9īðšďĊȘ Ċ ăðÐķ ÌÐ socialisation imaginé et désigné par et pour les adolescentes.
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“Nous devons continuer de bâtir en pensant aux groupes les plus fragiles pour conserver la mixité sociale.” Anna Flatholm, architecte de la ville
ne paie rien. Grâce aux aides de l’État, l’allocation logement et toutes les activités gratuites offertes par la ville à mes enfants, on vit bien. Sans oublier le soutien des nombreuses associations féministes. » Cela lui plaît d’être une femme dans un milieu très masculin, balayant les stéréotypes. « Ici, le pouvoir féminin est mis en avant. La notion de consentement est entrée dans les mœurs. Ma fille de 9 ans a eu des cours d’éducation sexuelle. Dès la maternelle, on leur apprend à garder leur intégrité physique. Je suis née à Umeå et je n’en partirai jamais… » Linda Gustafsson et Annika Dalén nous ont donné rendez-vous dans le fameux tunnel qui relie la gare au quartier résidentiel de Haga, détruit après l’agression de plusieurs femmes. Le nouveau est lumineux, sans piliers ni angles morts, avec une fresque et les mots de l’écrivaine Sara Lidman. Leur nouvelle mission : atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 à Umeå. « Or 50 % des émissions carbone proviennent des foyers, et la cause principale en est la voiture. On voudrait que d’ici 2025, 65% des déplacements se fassent en transports en commun », explique Annika Dalén. Une fois encore, l’approche est genrée puisque ce
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sont surtout les hommes qui conduisent. Des habitudes difficiles à contrer, mais le défi ne semble pas insurmontable. « En 2024, l’esprit progressis te res te bien ancré, ajoute Linda Gustafsson. L’université est toujours le creuset de nouvelles idées. Avec l’installation de géants de la tech et la production d’acier décarboné dans le Nord, Umeå s’agrandit de 1 000 nouveaux habitants chaque année. Il faut qu’ils aient envie d’y rester. » 1. 'ăăÐ ĉďĊĴÑ ĮďĊ ăÅÐăș TðăăřȘ AĊĮĴæīĉ Ț ɩìÐŒÐĊĮĉăăďŨÆðă 2. Instagram : @davinafellgard. 3. ĊæɁǡǡș ÐĊĪķÔĴÐ ÐĊ ăðæĊÐ ÌÐ ă ĉķĊðÆðĨăðĴÑ Ìȸ ĉРȧǡǟǡǣȨȘ 4. #ÐĨķðĮ ďÆĴďÅīÐ ǡǟǡǡș ăÐĮ #ÑĉďÆīĴÐĮ ÌÐ wķÝÌÐ ȧÐŘĴīÔĉÐ ÌīďðĴÐȨ åďĊĴ ĨīĴðÐ ÌÐ ă ĉþďīðĴÑȘ
3. À Umeå, on lutte contre l’invisibilité des femmes même sur les panneaux de signalisation. 4. Linda Gustafsson et Annika Dalén, responsables d’égalité des genres à Umeå, première ville à créer ce poste en 1989, posent dans le tunnel qui relie la gare au quartier de Haga, conçu pour une totale sécurité.
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TÊTE-À-TÊTE
KATE “Je fais tout pour être une fille bien” ENTRETIEN Dans Lee, d’Ellen
Kuras , Kate Winslet incarne Lee Miller, photographe de mode qui fut aussi reporter de guerre. Un rôle de femme puissante et émouvante dans lequel la star, par ailleurs égérie L’Oréal Paris engagée, s’est beaucoup investie. Comme elle le fait dans tout ce qu’elle touche. Par Aurélie Lambillon Photos Alexi Lubomirski Réalisation Miranda Almond
Nous nous sommes rencontrées une première fois en 2012, lors d’un déjeuner en petit comité. Quelques heures plus tard, elle allait monter sur la scène du théâtre du Châtelet, à Paris, pour recevoir un César d’honneur des mains de Michel Gondry, qui l’avait dirigée huit ans plus tôt dans Eternal Sunshine of The Spotless Mind. Ce midi-là pourtant, elle ne ressemblait en rien à ce que l’on imaginait d’une actrice de 36 ans, déjà oscarisée pour son rôle dans The Reader et détentrice de trois Golden Globes, deux Baftas, un Emmy Awards. La star de Raison et Sentiments, Titanic, Les Noces rebelles avait le rire franc et communicatif, le verbe haut, mâtiné de cet humour britannique ravageur. Elle mettait le feu à la table, comme on aurait dit… d’un homme ? Avance rapide jusqu’à cette fin d’hiver. Nous nous parlons cette fois par écrans interposés, et faisons le tour de ses combats : la place et l’image des femmes dans le cinéma, les préjugés sexistes qui ont la vie dure, la bienveillance au quotidien, l’importance d’ouvrir la voie aux jeunes générations. Dresser cet ••• état des lieux avec elle s’avère jubilatoire.
Blazer Paul Smith, body personnel, pantalon Dundas. Boucles d’oreilles Annelise Michelson, bracelet Dinh Van.
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TÊTE-À-TÊTE
�ous tene� �e r��e�titre dans �e ��m Lee (*), le biopic sur ���m�ricaine �ee �i��er� ��une des premi�res p�otoreporters et ���rie du surr�a�isme. �u�est�ce �ui vous a attir�e c�e� e��e � Lee était courageuse, puissante. Elle faisait face à ses peurs. Elle aimait les hommes, elle aimait les femmes. Fidèle en amitié, elle était la bonne amie de beaucoup. Il n’y avait pas de haine en elle. J’ai trouvé ça incroyable compte tenu de ce qu’elle a vécu à 7 ans (un viol, qui lui donne une maladie sexuellement transmissible, ndlr). Elle ne s’est pas laissé définir par son passé. Je n’ai pas, pour autant, envie de coller un label féministe au film. Ni de parler d’elle comme d’une pionnière, même si on le pense avec notre regard d’aujourd’hui. Car elle n’avait pas ces revendications. S’il s’agissait d’un homme, on ne chercherait pas à lui coller une étiquette. On raconterait son histoire car elle est intéressante et inspirante. Il est temps que ce soit la même chose pour les femmes. �our�uoi avoir mis en �umi�re ses ann�es de�p�oto�ourna�isme p�ut�t �ue ce��es de muse et artiste � �aris� par exemp�e � Car c’est une période riche et gratifiante pour elle. De grande vulnérabilité, aussi. Elle est si souvent représentée par le prisme du regard masculin, celui de Man Ray ou Picasso. La vraie Lee Miller ne se serait jamais laissé définir par un homme. Elle est partie sur le front photographier les horreurs de la guerre. Une démarche inédite pour son époque. Elle a fait preuve d’une bravoure incroyable en se confrontant à ce que personne ne voyait alors.
propre corps : la vie est bien trop courte. Faisons avec ce que nous avons ! Car j’ai beau affirmer depuis des années que je ne suis pas complexée, j’ai parfois cette petite voix interne qui vient me troubler. Mais c’est fini, j’en ai marre de la petite voix.
�ous dites avoir conserv� d�e��e �e p�aisir � se sentir bien dans sa peau. Elle était très à l’aise avec son apparence physique et elle m’a appris, entre autres, une chose sur mon
�e combat ne vous a�t�i� pas amen�e � �tre tou�ours p�us forte et d�termin�e � C’est vrai mais j’ai aussi été portée par un courant plus large, de changement culturel mondial, pour les femmes en général et pour les actrices en particulier. #MeToo a joué un rôle capital en nous donnant un espace de parole. Nous avions toutes quelque chose à dire et notre voix a enfin été entendue. Les femmes se soutiennent comme jamais précédemment, ce qui est crucial pour les jeunes générations. Nous devons montrer l’exemple. Je prends ce rôle au sérieux car mon métier me donne une tribune. Je fais donc attention à la façon dont je me comporte. Je fais tout pour être une fille bien. Au travail comme à la maison ou avec mes ami·es.
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“Je n’essaie pas de plaire à tout le monde. Je pense que cela m’aide. (…) J’assume toutes mes décisions.”
�ous ave� vous�m�me �t� pionni�re en refusant de vous conformer aux canons de minceur extr�me impos�s aux actrices par �o����ood. �ve��vous eu ��impression de mener un combat so�itaire � �ense��vous avoir ouvert �a voie � une nouve��e ��n�ration d�actrices � Je me suis sentie terriblement seule à une époque. Quand vous rencontrez le succès jeune, vous êtes censée être reconnaissante et heureuse. Vous n’êtes pas supposée avoir de problème ou vous plaindre. Quant à la notion de santé mentale, c’est seulement depuis ces cinq, six dernières années qu’elle est prise en considération, que nous apprenons à être à l’aise avec ces deux mots. J’ai été détruite par la façon dont certains médias m’ont scrutée. J’ai géré seule, en silence. Croyez-moi, cela a été très, très dur. Aujourd’hui, je suis fière quand je vois une jeune actrice bien dans sa peau telle qu’elle est, ronde ou pas. J’espère y avoir contribué d’une certaine façon. Mais les réseaux sociaux – d’après ce que je comprends, je n’y suis pas –, sont très cruels. Les médias classiques se sont calmés, même si je lis toujours des petites phrases du type : « Une robe qui sublime ses formes. » Un homme reste épargné par ces commentaires qui me rendent toujours un peu folle. Laissez-nous tranquilles !
Je ne cherche pas l’approbation des autres. Je n’essaie pas de plaire à tout le monde. Je pense que cela m’aide. Mes choix sont mes choix. J’assume toutes mes décisions. J’apprends de chaque rôle et j’aime jouer des personnages très différents, même si chaque film reste un défi. Le doute et la peur font partie du métier. Je ne connais pas un acteur qui n’éprouve pas ces sentiments. Certaines grandes figures du cinéma – Jodie Foster, Isabella Rossellini… – se sont récemment montrées le visage marqué par les rides. Est-ce libérateur ou au contraire une nouvelle forme d’injonction appelant à vieillir naturellement ? Je suis de plus en plus à l’aise avec la façon dont mon corps et mon visage changent. Donc oui, je trouve cela très libérateur. L’acceptation et l’appréciation de soi viennent avec le temps. Je suis fière d’être capable de ne pas me battre contre ce que je deviens. Que pensez-vous des actrices qui courent après leur jeunesse ? Je ne critiquerai jamais une femme pour ses choix, quels qu’ils soient. J’insiste vraiment sur ce point. En revanche, j’observe la façon dont les médias vont la juger négativement, ce qui sera toujours moins le cas pour un homme. Vous êtes porte-parole internationale L’Oréal Paris depuis presque trois ans. Pourquoi ce choix ? Quand j’ai rejoint la marque, j’étais fascinée par la force de son engagement auprès des femmes de tous les âges. Ce message d’estime de soi qu’elle véhicule n’est pas juste un slogan. Elle l’incarne intrinsèquement et cela compte beaucoup pour moi car j’ai la même démarche. Là aussi, j’ai le sentiment d’appartenir à un mouvement puissant. ��s�������n�an�s�a�n�s�������2� ans�������a�� 23 ans (4), débutent au cinéma. Quels conseils leur donnez-vous ? J’essaie justement de ne pas leur en donner. Je fais de mon mieux pour être exemplaire, notamment en ayant une bonne éthique professionnelle. En espérant que cela déteigne sur eux ! Qu’ils sachent écouter et respecter leurs partenaires, qu’ils traitent toute l’équipe de la même manière. Cela s’applique aussi à la vie en général.
�our�uoi n��tes�vous pas sur �es r�seaux � Parce qu’ils me semblent délétères. C’est aussi simple que ça.
Vous adorez cuisiner. Quelle est votre recette préférée ? N’importe quelle recette avec du fromage !
�omment r�ussisse��vous � navi�uer entre �es �enres� ��ms ind�pendants et b�oc�busters� �ve�� vous �utt� pour ne pas �tre mise dans une case�
* Lee, d’Ellen Kuras, avec aussi Alexander Skarsgård, Andrea ��s�����������a���n�������a������������������������
Blazer et pantalon Purple Label Ralph Lauren, top American Vintage. Boucles d’oreilles Otiumberg, bagues Dinh Van.
Assistantes stylisme Olivia Laghi et Marie Soares. Coiffure Stéphane Lancien/Callisté Agency pour L’Oréal Paris, assisté de Julian Sapin, avec la Laque Elnett Fixation Forte. Maquillage L’Oréal Paris, avec le Fond de Teint Accord Parfait Teinte 2N Vanille, le Blush Paradise teinte Peach Addict, Infaillible Spray Fixateur de Maquillage, Color Queen Ombre à Paupières Teinte 20 Queen et 26 Stunner, le Felt Liner Noir Infaillible Grip Precision, le Mascara Panorama Volume Million de Cils et le Rouge à Lèvres Infaillible Matte Resistance Teinte Fairytale Ending. Mise en beauté réalisée par Lisa Eldridge/Streeters. Production Guillaume Folliero De Luna/You Know My Name, assisté de Nicolas Ferrand et Jules Toubol.
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CULTURE
FOCUS
SORTIES
LE FIL SOUS TOUTES LES COUTURES
BRUXELLES
Here we Are! Women in #ÐĮðæĊș ǠǨǟǟɁȭ }ďÌř
Si les femmes ont contribué à façonner le monde du design, leur rôle est encore souvent invisibilisé. Cette exposition tente d’y remédier en mettant en valeur leurs talents créatifs à travers une large collection de mobilier, de céramique, de verre, de textiles, de mode et de design graphique. Du 16 octobre au 9 mars 2025 au Design Museum. designmuseum.brussels
Quand la culture stimule l’esprit…
CHARLEROI
Par 'ĴðÐĊĊÐ >ÐřăÐĊ ÐĴ ķīÑăð #ÐþďĊÌ
ăðĊ wÑÆìĮș þÐ ĊÐ ĉȸÐĊĊķðÐ þĉðĮ
Première grande exposition muséale en Belgique pour l’artiste français, avec plus de ǡǟǟɁħķŒīÐĮ ÐĉÅăÑĉĴðĪķÐĮș allant de ses premières sculptures de chats qui ont fait sa célébrité à ses peintures récentes, sans oublier les installations animées, la vidéo ou ăÐĮ ŨÆìÐĮș ŒÐÆ ÆďĉĉÐ ťă conducteur, le dessin. Jusqu’au 5 janvier 2025 au BPS22. bps22.be
Untitled. Cindy Sherman.
SURRÉALISME
EN DIALOGUE AVEC RENÉ
BEERVELDE
HOMMAGE Depuis fin septembre, Anvers a repris le flambeau d’Ensor, dans la foulée d’Ostende et de Bruxelles, avec quatre expositions qui mettent en lumière son œuvre révolutionnaire. et la fugacité sont mises en perspective avec les temps présents. Quant au Musée Plantin-Moretus, il examine les estampes de l’artiste ostendais et montre les techniques employées. Enfin, le FoMu se connecte à l’ensemble en traduisant les enjeux de son œuvre dans un contexte ar tistiqu e contemp orain . Comme Ensor, la photographe Cindy Sherman est connue pour son commentaire critique des conventions sociales à travers les mascarades. Ensor, rêves fantasques. Au-delà de l’impressionnisme, au KMSKA (kmska.be) et au Musée PlantinMoretus (museumplantinmoretus.be), jusqu’au 19 janvier 2025. Mascarade, maquillage & Ensor, au MoMu (momu.be) et au FoMu (fomu.be) jusqu’au 2 février 2025.
OÐĮ LďķīĊÑÐĮ ÌÐĮ qăĊĴÐĮ
Jean l’Intrépide sera le thème de l’édition d’automne. Plus de deux cents exposants présenteront ķĊÐ ăīæÐ ĮÑăÐÆĴðďĊ ÌÐ ŦÐķīĮș ÌÐ plantes, de décorations et d’antiquités pour le jardin et ses environs. Des animations pour enfants, des ateliers, des produits locaux, de la musique… une expérience totale. Du vendredi 11 au dimanche 13 octobre. parkvanbeervelde.be BRUXELLES
#īåĴĮ Ț 9īďĉ tķÅÐĊĮ Ĵď NìĊďĨåå
Une feuille de papier, une planche en bois, un morceau de carton... Cette exposition tente de répondre à la question ÌÐ ă ÆīÑĴðďĊ ÌȸķĊÐ ħķŒīÐ ÌȸīĴȘ Un parcours d’une centaine ÌȸħķŒīÐĮ ÆÆďĉĨæĊÐ ăÐ ŒðĮðĴÐķī dans l’intimité de ce processus de création. Du 15 ème au 19èmeɁĮðÝÆăÐș ŒÐÆ ķĊ ÌÑĴďķī Ĩī ăÐ 20ème. Du 11 octobre au 16 février 2025 aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique. fine-arts-belgium.be
MATTHIAS KOLB. ÉMILIEN NEU. STEPHAN VANFLETEREN.
Anvers aime Ensor Le langage visuel de James Ensor est toujours une source d’inspiration importante pour la photographie contemporaine, comme pour la mode et le maquillage. Le lien avec la ville d’Anvers n’est pas une coïncidence. Beaucoup de ses œuvres s’y sont retrouvées de son vivant. Le peintre belge aime changer la donne, souvent ironique, parfois obstiné, mais toujours novateur. C’est précisément ce qu’Anvers souhaite mettre en valeur avec ces quatre expositions. Un tel hommage ne serait pas complet sans une expo au KMSKA, qui permet d’avoir une vue d’ensemble de son œuvre en tant que pionnier. Au MoMu, ses idées sur la mascarade, la séduction, la tromperie
RÉFLEXION
CINDY SHERMAN, COURTESY THE ARTIST AND HAUSER & WIRTH.
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Après Jean-Michel Folon, c’est au tour de la peintre texane Emily Mae Smith d’entamer un dialogue personnel avec l’univers fascinant de René Magritte. Outre les prêts de collections privées et muséales, elle présente également de nouvelles œuvres. Le lien entre les peintures de Magritte et celles d’Emily Mae Smith réside dans un sens aigu de la construction de l’image et une prédilection pour les astuces visuelles. Leurs deux techniques ont des contours bien définis et la présence éventuelle de texte dans l’image ou l’aspect montré/caché donne une dimension étrange à l’œuvre, ce qui interroge le spectateur et en même temps, le laisse perplexe. Elle partage souvent un certain humour noir avec Magritte. En témoigne son œuvre Eve : une pomme aux lèvres sensuelles qui fait indéniablement référence à l’histoire de la création. En même temps, elle fournit un commentaire social fin et intelligent. Emily Mae Smith x René Magritte, du 11 octobre au 2 mars 2�2� au �usée �agritte � �ru�elles� �ne�arts�belgium�be Emily Mae Smith, Eve (2018), courtesy of the artist and Zabludowicz Collection.
Une première exposition personnelle pour Émilien Neu, jeune artiste français installé en Belgique. Diplômé de la Design Academy Eindhoven et de l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, dont il est sorti récompensé par le Prix d’Excellence de la Ville de Bruxelles et la bourse Horlait-Dapsens. Son credo ? Le fil, qui le fascine depuis l’enfance, la tapisserie étant son moyen d’expression artistique de prédilection. Il interroge notamment sur la temporalité, la productivité et la vitesse, le tissage étant un long processus. Ses œuvres sont fluides ; ses univers, comme dans ses peintures, sont organiques, oniriques ou aquatiques. C’est minutieux, pointu, impressionnant. Chaque entrelacs de fils est un lien et une connexion avec ses expériences de vie et ses interrogations. Une approche de thématiques très actuelles à travers la tapisserie traditionnelle et une iconographie ultra contemporaine. Émilien Neu, jusqu’au 2� octobre au� �rapiers� � �i�ge� lesdrapiers�be Flower tapisserie en 3D laine coton, 2022-2023.
Zoom
BRUXELLES. �u cours des dou�e
derni�res années� �tephan �anfleteren a tra�aillé intensément dans son studio� � la lumi�re du jour� �ette e�position présente l�ensemble de ses �u�res� a�ec des toiles de thé�tre grises comme leitmoti�� �es sujets forment une large palette englobant � la fois les gens et les choses qui l�entourent � des personnalités connues � Marius, Fisherman, 2024. c�té de personnes anon�mes� �ne �me mélancolique se cache dans ce photographe sensible qui s�inscrit dans la tradition des �ieu� ma�tres mais reste fid�le � son propre st�le� Stephan Vanfleteren : Atelier, jusqu�au 21 décembre au �angar� �lace du �h�telain 1�� hangar�art
CULTURE
MUSIQUE
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NEWS Par Joëlle Lehrer
ON LA SUIT
Jazmyn Dans son nom de scène, on retrouve son amour pour le jazz. Jazmyn, la Bruxelloise, elle vient de là, mais aussi du R’n’B et de la néo-soul. Bien sûr, elle a été nourrie musicalement par Lauryn Hill et Beyoncé, Ella Fitzgerald et Erykah Badu. Difficile de ne pas y songer en découvrant son premier E.P. composé de quatre titres et de ce qu’elle appelle quelques interludes. Initié dans sa chambre, au ukulélé, le projet a pris de l’envergure en studio avec de vrais musiciens, aguerris au genre de musique proposé. Sobrement intitulé Chapter One, ce projet ne vise pas à révolutionner les choses mais à réconforter dans une époque qui en a bien besoin. Ce qui, finalement, pourrait presque paraître ambitieux. En tout cas, on valide.
ON RETROUVE
ON SAVOURE
Manu Chao
Nick Cave & The Bad Seeds
Il avait pratiquement disparu des radars depuis dix-sept ans, mais parfois, on entendait qu’il avait donné un concert à Belgrade ou joué sur une scène à Bruxelles, sans jamais donner d’interviews... Manu Chao a toujours été furieusement libre, laissant à ses chansons le choix de la destination. On retrouve ce qui nous avait plu jadis (déjà au temps de la Mano Negra) mais la vraie surprise vient de son duo avec la jeune Laeti, rappeuse française, et qui s’intitule Tu Te Vas. Un hit franco-espagnol assuré. Manu ��ao� Viva Tu, Because Music.
L’Australien est (très) rarement inactif mais cette fois, il a tenu à se retrouver en studio, carrément le Studio Miraval, avec son groupe. Et ensemble, ils ont réussi cet album dense, intense, joyeux, dramatique, nécessaire. Produit par Cave lui-même avec Warren Ellis, l’album compte aussi sur la participation de Colin Greenwood (Radiohead). Il séduit surtout dans sa deuxième partie qui tutoie, plus d’une fois, la beauté pure et où apparaissent des chevaux couleur cannelle… �ic� �a�e � ��e Ba� See�s� Wild God, ���S� en concert les 30 et 31 octobre au Sportpaleis � �n�ers.
ON DÉCOUVRE
Édouard van Praet Il porte le nom d’un pont bruxellois bien connu ÐĴ ðă ř ÅðÐĊ ÐĉÅďķĴÐðăăæÐ ÌȸðĊŦķÐĊÆÐĮ musicales sur ce premier album. Édouard aime parler d’anti-rock mais c’est du rock légèrement déglingué, d’électro farceur et de textes qui pourraient avoir été écrits, parfois, par Philippe Katerine avec qui il s’entendrait sûrement très bien. Un phénomène en tout cas made in chez nous. ��ouar� �an �raet� Mascarades, ���S� sortie le � octobre� en concert le �� octobre au Botanique.
CAMILLE DOYEN. MOISES SAMAN_ MAGNUM PHOTO. MEGAN CULLEN. PRESSE.
Jazmyn, Chapter One, Magma Collective, sortie le � octobre et en concert le ���e �our au Beurssc�ou�bur�.
O} t'
Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels
CINÉMA
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NEWS Par Joëlle Lehrer
ON EST MAGNÉTISÉ PAR
Joker : Folie à deux De Todd Phillips Qu’est-ce qu’on pouvait imaginer de plus délirant que la rencontre, sur grand écran, de Joaquin Phoenix avec Lady Gaga ? Embarqués tous deux dans une suite du Joker, sorti quant à lui en 2019 et qui fut un méga succès, Joker : Folie à deux ne ressemble qu’à lui-même. À cheval entre le thriller et la comédie musicale, il nous projette dans la pri-
son où est incarcéré le Joker. Il y fait la connaissance d’Harley Quinn, anti-héroïne et jeune psychiatre qu’il va entraîner dans sa folie. La mise en scène somptueuse signé Todd Phillips, qui a également coécrit le scénario, met en valeur le jeu inouï des acteurs principaux. Présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise, Joker : Folie à deux s’inscrit d’ores et déjà dans la course aux Oscars. On parie sur plusieurs nominations pour cette œuvre.
Clément Koch
Avec Joaquin Phoenix, Lady Gaga, Catherine Keener et Brendan �leeson, sortie le � octobre.
Patrick Ridremont - Margaux Frichet Rémy Thiebaut et Nicolas Buysse Niki De Céline Sallette
qīÐĉðÝīÐ ħķŒīÐ ÐĊ ĴĊĴ ĪķÐ īÑăðĮĴīðÆÐ Ĩďķī ÑăðĊÐ wăăÐĴĴÐȘ wȸÐĉĨīĊĴ Ìķ ĨīÆďķīĮ ðĊðĴðĴðĪķÐ ÌÐ ă ĨăĮĴðÆðÐĊĊÐ ÐĴ ĨÐðĊĴīÐ Uðāð ÌÐ wðĊĴȭqìăăÐș ÐăăÐ ďååīÐ ¾ ìīăďĴĴÐ OÐ ďĊ ăÐ īĒăÐȭĴðĴīÐ ÌÐ ÆÐ ÅðďĨðÆș ÌĊĮ ĴďķĮ ĮÐĮ ÐŘĴīÔĉÐĮ ÐĴ ĮÐĮ ăðĉðĴÐĮȘ Ð ÅðďĨðÆ ĊďķĮ ĨĨīÐĊÌ ÆďĉĉÐĊĴ Uðāð ÌÐ wðĊĴȭqìăăÐ ÆīÑ ĮÐĮ ÑĴīĊæÐĮ ĨÐīĮďĊĊæÐĮ ÌĊĮ ķĊ ìĒĨðĴă ĨĮřÆìðĴīðĪķÐ ďľ ÐăăÐ ĮďðæĊðĴ Į ÌÑĨīÐĮĮðďĊȜ 'ăăÐ ÌķĴ ĮÐ ÅĴĴīÐ Ĩďķī ĴīďķŒÐī Į ĨăÆÐ ÌĊĮ ăÐ ĉďĊÌÐ ÌÐ ăȸīĴ ÐĴ åķĴ ÐĊÆďķīæÑÐ Ĩī ăÐ ĮÆķăĨĴÐķī LÐĊ }ðĊæķÐăř Īķð ÌÐŒðÐĊÌī ĮďĊ ÆďĉĨæĊďĊȘ ��ec ��arlotte �e Bon, �o�n �obinson et Damien Bonnard, sortie le 9 octobre.
ON CROIT À L’AMOUR FOU AVEC
L’amour ouf De Gilles Lellouche
ȸÐĮĴ ăÐ ĨīďþÐĴ Īķð ĴÐĊðĴ ¾ Æħķī ¾ :ðăăÐĮ OÐăăďķÆìÐ ÌÐĨķðĮ ÌðŘȭĮÐĨĴ ĊĮȜ ĊÐ ìðĮĴďðīÐ Ìȸĉďķī ÌðĊæķÐ ÐĊĴīÐ ÌÐķŘ ÌďĮ Īķð æīĊÌðĮĮÐĊĴș Įķī åďĊÌ ÌÐ ăķĴĴÐ ÌÐĮ ÆăĮĮÐĮȘ Ðă ĴðÐĊĴ Ìķ Ĩďăīș Ìķ ťăĉ īďĉĊĴðĪķÐ ÐĴ Ìķ ťăĉ ĉķĮðÆăȘ qďīĴÑ ĨķðĮĮĉĉÐĊĴ Ĩī ÌÝăÐ 'ŘīÆìďĨďķăďĮ ÐĴ 9īĊÉďðĮ ðŒðăș L’amour ouf ĉÐĴ ķĮĮð ÐĊ ŒăÐķī ÌÐ ĊďķŒÐķŘ þÐķĊÐĮ ĴăÐĊĴĮș ĴÐăĮ Tăăďīř ĊÐÆĪķÐ ÐĴ Tăðā 9īðāìȘ 'Ĵ ÆďĉĉÐ ĴďķþďķīĮ ÆìК ăÐ īÑăðĮĴÐķīș ďĊ īÐĴīďķŒÐ ăÐĮ ĨďðĊĴķīÐĮ Īķȸðă ÌĉðīÐ Ț ÐĊďôĴ qďÐăŒďďīÌÐ ÐĴ ăðĊ ìÅĴȘ Avec Adèle Exarchopoulos, François Civil et Beno�t �oel�oorde, sortie le �� octobre.
Mise en scène : Hélène Theunissen Scénographie : Dimitri Shumelinsky Costumes : Laurence Hermant Lumières : Laurent Comiant
ON LIBÈRE LA PAROLE AVEC
Julie Keeps Quiet De Leonardo Van Dijl Grosse sortie belge avec ce premier long ĉÑĴīæÐ ÌÐ OÐďĊīÌď Ċ #ūăș Īķð ĊȸÐĮĴ ĨĮ ĮĊĮ ĊďķĮ īĨĨÐăÐī OķāĮ #ìďĊĴȘ #ĊĮ ķĊ ÆăķÅ ÌÐ ĴÐĊĊðĮș ķĊ ÐĊĴīôĊÐķī ĨīðĮ ÌÐ ĴīÝĮ ĉķŒðĮÐĮ ìÅðĴķÌÐĮ ŒÐÆ ÆÐīĴðĊÐĮ ÌÐ ĮÐĮ þÐķĊÐĮ īÐÆīķÐĮȘ LķăðÐ ÐĊ åðĴ ĨīĴðÐȘ 'Ĵ ăďīĮĪķȸķĊ ÌīĉÐ ÐĮĴ ĉðĮ ķ þďķīș ÐăăÐ Œ ÌķīÐĉÐĊĴ īÑĮðĮĴÐī ÆďĊĴīÐ ăȸÐĊŒðÐ ÌÐ ÌÑĊďĊÆÐī ÆÐīĴðĊĮ åðĴĮ Īķð ă ÆďĊÆÐīĊÐĊĴȘ TðĮ þķĮĪķȸ¾ ĪķĊÌ LķăðÐ ŒȭĴȭÐăăÐ ĮÐ ĴðīÐ ȟ OÐĮ ĮðăÐĊÆÐĮ ÐĴ ăÐĮ ÐĊĴīôĊÐĉÐĊĴĮ ÌÐĮ ĮĨďīĴðåĮ ĮďĊĴ ÌÑăðÆĴÐĉÐĊĴ ĨĨīďÆìÑĮ Ĩī ăÐ īÑăðĮĴÐķī Ĩďķī Īķð ăÐ ĮĨďīĴ ÐĮĴ ķĊÐ ĉÑĴĨìďīÐ Ìķ ĉďĊÌÐȘ Avec Tessa Van den Broeck, Ruth Becquart, Koen De Bo�� et �laire Bodson, sortie le �� octobre.
www.trg.be 02 512 04 07
Du 23 octobre au 24 novembre 2024 PRESSE.
ON CASSE ET L’ON CRÉE AVEC
En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
LIVRES
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Feuilles d’automne Les jours qui raccourcissent décuplent nos envies de cocooner avec nos compagnons de papier. Voici quelques idées de saison. Par Aurélia Dejond
BOULEVERSANT
SALUTAIRE
SUPERBE
Tenir debout
Les hommes manquent de courage
Frapper l’épopée
« La plus grande torture est là, l’avoir sous les yeux et me rappeler à chaque instant ce que j’ai fait : l’avoir mis au monde pour garder son père en vie. » C’est passionnant, passionnel, dramatique, douloureux. On le ressent dans sa chair et dans ses tripes : avec ce nouvel opus, la romancière qui a réussi à détrôner Guillaume Musso et Marc Lévy au palmarès des auteurs les plus lus de France signe un récit qui décortique l’espoir sous toutes les coutures. Une histoire qui happe et bouleverse autant qu’elle anéantit ses héros. Un couple en miettes porté par François, qui a quitté sa femme pour une autre, et qu’un accident de la route, à quelques jours de leur emménagement, brise, au propre comme au figuré. Désormais paraplégique, entre soif de vie et désespoir, entre passion et résilience, il fait naître en nous un besoin impérieux de l’accompagner dans ce parcours abîmé dont on se demande jusqu’au bout s’il finira bien ou non. Une incroyable immersion dans l’univers flou et complexe des sentiments poussés jusqu’à leurs derniers retranchements, face à une réalité qui force à repousser les limites de l’amour toujours plus loin. Six-cents pages emportées par une plume addictive qui permet d’explorer l’âme humaine sans ménagement, quitte à ce qu’elle nous choque un peu, voire beaucoup. ăÅðĊ TðÆìÐășɁǡǡșǨǟɁɅ
DE MATHIEU PALAIN
« Un fils. Pourquoi les hommes tiennentils autant à ce qu’on leur donne des fils ? Pas des enfants, non. Des fils. » Il est l’auteur de la série documentaire au succès colossal, Des hommes violents, dans laquelle il allait à la rencontre d’hommes condamnés pour violences conjugales, contraints par la justice de participer à un groupe de parole. Six épisodes après lesquels le journaliste Mathieu Palain a reçu des messages en cascade, dont un mail de Jessie, qu’il a décidé de rencontrer et dont il raconte l’histoire dans ce quatrième livre. Une littérature du réel nécessaire et qui remue, un récit social qui brise une autre forme de silence. Celle, sournoise, lourde et accablante, des secrets de familles. Quand ĮďĊ ìÑīďõĊÐ ÌÐ ǣǤɁĊĮș ĉĉĊ ÌÑÅďīÌÑÐ par son ado de quinze ans, le retrouve après une énième fugue parce qu’il l’appelle au secours et lui confie ce qu’il a fait, elle décide d’ouvrir les vannes, de libérer son cœur et sa mémoire. Elle prend l’autoroute et de la vitesse, comme rassurée qu’il ne puisse pas s’échapper. L’habitacle comme huis-clos idéal à la confession, l’évitement d’un face-à-face les yeux dans les yeux, chacun fixant l’horizon, assis côte-à-côte, et des confidences que l’on lit à toute allure, emportés par celle de la voiture que conduit cette maman abîmée. Ça secoue. OȸAÆďĊďÆăĮĴÐș ǡǟșǨǟɁɅ
DE ALICE ZENITER
« Mais le problème était plus profond : ni Jacques ni Marie-Jo n’avaient envie de reconnaître, par leur présence au bout du monde, le fait que leur fille aînée s’y était réellement installée. » On accueille son nouveau roman avec bonheur, car une fois encore, le fond et la forme étonnent et détonnent. Alice Zeniter, qui sonde magnifiquement les questions identitaires, campe cette fois son intrigue en Nouvelle-Calédonie, avec cette sensibilité qui fait partie intégrante de sa plume, sorte de délicatesse littéraire dont on se délecte dans chacun de ses romans, en contraste avec la force du récit, à la fois poignant, dur, profond. Tass, son héroïne, de retour à Nouméa après une rupture, y est prof de français au lycée. Fascinée par deux de ses élèves, Célestin et Pénélope, des jumeaux qui disparaissent brusquement, elle part à leur recherche, sans savoir encore que c’est sur la trace de ses propres ancêtres qu’elle se lance. Un récit magistral qui tente de faire comprendre la NouvelleCalédonie et les non-dits de l’histoire coloniale, et fait voler les clichés en mille morceaux sur ce paradis insulaire loin de se résumer aux plages idylliques prisées par des touristes pas toujours conscients du passé et de la difficile reconstruction identitaire de l’archipel. Une magnifique histoire qui réhabilite l’Histoire. 9ăĉĉīðďĊș ǡǡɁɅ
PRESSE.
DE MÉLISSA DA COSTA
CULTURE
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Vous avez étudié au RITCS et à la LUCA School of Arts à Bruxelles. Vous avez même réalisé des clips pour Oscar & The Wolf. Max Colombie, aka Oscar & The Wolf, est un ami. Et c’est une star. Il a quelque chose de magique.
I
l a une b elle p ers onnalité, Leonardo. Il tient son prénom de ses origines italiennes. Il est de la troisième génération. « Je suis né à Courtrai, en Belgique, mais je profite des sacrifices que ma famille venue de Naples a dû faire. Et je pense que je dois être comme Baloji, je dois me battre. Je ressens le besoin de raconter une histoire comme quelque chose de vital. Ce n’est peut-être pas politique mais il y a une urgence d’humanisme. » Nous sommes assis à une terrasse, face à la Bourse de Bruxelles et le soleil inonde tout cet entretien.
Leonardo Van Dijl, jeune prodigieux CONVERSATION Il se passionne pour le cinéma, son art; la mode, son intérêt; la musique, Į þÐķĊÐĮĮÐȥ ăÐ ĮĨďīĴȣ ĮďĊ ďÅĮÐĮĮðďĊȢ ĴīÐĊĴÐȷĴīďðĮ ĊĮȣ OÐďĊīÌď Ċ #ůă ĮðæĊÐ ĮďĊ ĨīÐĉðÐī ăďĊæ ĉÑĴīæÐȣ Julie Keeps Quiet, très bien reçu à Cannes et profondément moderne. Par Joëlle Lehrer
Avoir présenté Julie Keeps Quiet au Festival de Cannes, c’était la chance de votre vie ? C’est un rêve. Tout s’est passé comme dans un train à très grande vitesse. On a dû se battre pour faire ce film, et puis on est arrivé un soir à Cannes. Avant d’étudier la réalisation, votre premier job était le journalisme. Quel était votre premier article ? Je faisais des interviews de musiciens. Et la première était avec le groupe Women. J’étais bénévole à De Kreun et j’avais contacté le magazine Vice. Mon rêve, c’était comme dans le film Almost Famous, de Cameron Crowe. J’avais aussi une affinité avec la mo de. J’adorais faire partie de cette rédaction et je ne voulais pas la quitter. Je me suis proposé au poste de fashion editor. J’ai fait ça entre mes dix-huit et mes vingt et un ans. Puis, je suis passé au documentaire. Mais en moi, je caressais le rêve de la fiction. Je me suis dit que je devais essayer.
Jusqu’ici, dans vos courts métrages comme dans votre premier long métrage, vous n’avez choisi comme cadre à vos histoires que le sport. Pourtant, vous n’êtes pas sportif. Pour moi, le sport est une métaphore de la société. On peut s’identifier avec ce milieu. J’adore l’idée de montrer ce qui se passe en coulisses. Et de présenter un sportif comme un artiste, musicien, star. Le tennis, qui sert de cadre à Julie Keeps Quiet, c’est comme une danse. Les pensées d’un athlète m’intéressent. Cela ressemble un peu à une religion. Pour devenir le meilleur, les athlètes doivent dépasser leurs limites. Et, en fait, pour moi, avec mon film, c’est la même chose. C’est à la fois ma force et ma faiblesse. Vous êtes-vous inspiré de faits réels ayant eu lieu dans le milieu sportif ? Oui et non. Je ne voulais pas que cette histoire d’abus tant sexuels que moraux et de libération de la parole soit utilisée et déformée ensuite. Je voulais que Julie se sente sécurisée et pas exposée. Peu de films montrent les victimes de cette façon. Vous êtes, au contraire, très īÐĮĨÐÆĴķÐķŘ ÌÐĮ ŒðÆĴðĉÐĮȘ Ð ťăĉ montre que MeToo, ce n’est pas facile. La libération de la parole réclame beaucoup de temps. Je voulais aussi montrer l’espoir d’une renaissance. Quand quelqu’un de malsain quitte votre vie, la vie devient meilleure. Je voulais montrer le tennis presque comme une méditation et non une métaphore de la douleur. Julie se sent légère et heureuse dès qu’elle foule le court de tennis. Au cinéma, les filles qui ont de l’ambition sont souvent punies à la fin. Regardez Black Swann. Moi, je refuse cet angle-là. C’est très toxique pour la représentation des femmes. Pour moi, Julie, elle va vivre.
Votre cinéma est très inspiré par wďť ďĨĨďă ÐĴ ìĊĴă āÐīĉĊș deux femmes réalisatrices. Je suis très inspiré par les femmes. Da n s la m u s i q u e a u s s i . C o m m e Caroline Shaw, qui a composé la musique de mon film. Quand j’étais adolescent, j’écoutais beaucoup Cat Power et Feist. Un autre de vos centres d’intérêt, c’est la mode. Puisque vous avez travaillé avec l’Académie d’Anvers, Dries Van Noten et Prada. J’aime plus les vêtements que la mode. J’adore regarder la manière dont les gens sont habillés. La vie est trop courte pour regarder des choses qui ne sont pas belles. Les vêtements amènent parfois une certaine poésie dans la vie quotidienne. Je prends plein de notes sur mon téléphone de ce qui m’inspire. qďķīīðКȭŒďķĮ īÑăðĮÐī ķĊ ťăĉ Įķī ă mode ? Le plus souvent, les films se déroulant dans le milieu de la mode ne sont pas b ons. Parce qu e les réalisateurs donnent l’impression de se moquer de la mode. Moi, ce que j’aime, c’est de parler des humains. Je m’en fous des grandes stars. En tout cas, pour l’instant. J’aime que dans mon film, les i n fl u e n c e s s o i e n t c a c h é e s . P a r exemple, l’un des personnages est habillé comme Miuccia Prada mais je ne veux pas dire lequel. Quel est le vêtement qui vous représente ? Dans la vie de tous les jours, je porte souvent des hoodies. Mais lorsque je dois représenter Julie Keeps Quiet, je porte une cravate. Parce que je me sens comme un avocat qui cherche à ce que son silence soit entendu. Julie Keeps Quiet, ÌÐ OÐďĊīÌď Ċ #ūăș ŒÐÆ }ÐĮĮ Ċ ÌÐĊ īďÐÆāș NďÐĊ #Ð ďķœș ăðīÐ ďÌĮďĊ ÐĴ LķăðÐĴĴÐ #Ð >ďķĮș ĮďīĴðÐ ăÐ ǠǥɁďÆĴďÅīÐȘ
CULTURE
Audrey Diwan “ Le plaisir est un exercice de liberté ”
comme ce resort, l’accident ou la faille ne doit jamais se laisser voir. C’est une perfection complètement suffocante.
INTERVIEW Après L’Événement� ��i l�i ���i� ��l� le �i�� ���r � l� ��s�r� �e �e�ise� l� r��lis��ri�e ���re� �i��� re�isi�e Emmanuelle�. �� es� l�i� �� �l� ��l�e �es ����es �����r �����r����i� sel�� elle� l��r��is�e �e�� se re�r���er ��r���� ���s l�����s��ère ���r�� ���elle se libère. Par Joëlle Lehrer Photo Benni Valsson
D
ans sa version de Emmanuelle, vous ne trouverez pas le cultissime fauteuil en osier, vous voyagerez à Hong Kong plutôt qu’à Bangkok et apprécierez vraisemblablement le « female gaze » qui parcourt tout le film. Une sortie très attendue. On vous connaissait avant même que �ous ne réalisie� des films puisque �ous étie� �ournaliste dans la presse féminine, à Glamour notamment. C’est peu banal comme parcours. Au départ, je viens de la littérature. J’ai commencé très jeune à écrire et à éditer des romans. Je me souviens de Glamour comme d’une époque joyeuse et puis, j’ai de bons souvenirs du lancement de Stylist (ndlr : un autre magazine féminin édité par le groupe Marie Claire).
Audrey Diwan, à l’Hôtel Rochechouart, à Paris, le 21 juin.
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Pourquoi Emmanuelle est et n’est pas un remake du Emmanuelle de Just Jaeckin qui date de 1974 ? Je vous remercie de poser la question parce que la première chose que je voudrais dire à vos lectrices et lecteurs, c’est que si jamais vous allez voir Emmanuelle, oubliez le Emmanuelle d’avant. Moi, je me suis dit : « Je vais faire d’Emmanuelle un vaisseau vers un voyage qui n’a rien à voir. » Donc, je fais table rase du passé. Mon projet n’était pas de faire un film érotique. Je me suis demandé si, dans un monde où l’on est abreuvé d’images qui montrent tout, on peut encore cacher une partie. Je voulais que les spectateurs imaginent ce qu’il se passe au-delà du cadre. Et j’ai écrit l’histoire d’une femme qui n’a plus de plaisir. Dans notre société, tout
est cadré. Comment lâche-t-on prise ? Et est-ce que lorsqu’on lâche prise, on a une chance de retrouver le plaisir ? �mmanuelle et �ei, le personna�e masculin principal tr�s éni�matique, sont-ils les deux faces de la même pi�ce � Elle est attirée par un homme qui, étrangement, semble pouvoir lui donner les clés de son plaisir. Elle voudrait comprendre pourquoi il a l’air plus libre que les autres clients de l’hôtel, un établissement dont elle doit évaluer les normes de qualité. Et en cherchant cela, elle va comprendre quelque chose d’elle-même. �ait-on encore des films érotiques � Déjà, il faut se demander ce qu’est ce genre. Si l’érotisme est comme un matériau qu’on travaille, il se trouve partout dans l’atmosphère. Une tempête qui se déchaîne tout à coup peut sembler érotique. J’ai laissé de côté la provocation et le transgressif, qui sont des ingrédients usés, et essayé de voir comment cette femme se rouvrirait au monde. Et j’ai tenté de transmettre ça. On a beaucoup travaillé sur les sensations et cherché à créer une expérience sensorielle. �e cadre du film se situe dans un ��tel de lu�e � �on� �on� o� tout est parfait. Jus qu’au moment où on en s or t . Qu’est-ce que c’est que l’exotisme et comment on essaie de nous créer des représentations du pays ? Je voulais qu’on pousse les portes de cet hôtel parfait pour aller respirer l’air moite au-dehors. Dans ces endroits parfaits
�es films réalisés par des femmes et montrant le plaisir féminin, c’est relativement nouveau. Oui, c’est comme s’il y avait des vallées entières de narration dont on peut s’emparer. J’aime le récit qui passe à travers le corps. Pourquoi avoir choisi Naomi Watts pour le r�le de la directrice de l’��tel � La particularité de cette actrice, c’est qu’elle convoque immédiatement certains films dont l’atmosphère m’intéressait. J’aimais beaucoup ce qu’elle proposait du personnage, à savoir son autorité qui passe par la douceur mais la rend plus inquiétante. Noémie Merlant, qui incarne �mmanuelle, est é�alement réalisatrice de films. Alors, comment cela se passe-t-il quand l’actrice connaît l’art de la réalisation ? Avec Noémie, on s’est beaucoup dit que le rapport du corps de la femme à l’image était très construit par notre société. On s’offre au regard. On a beaucoup travaillé à ce qu’elle ne cherche que les sensations du personnage et que la réalisation organise l’image autour d’elle. Je ne voulais pas être dans une recherche voyeuriste. �ue peut-on a�outer sur le messa�e de ce film � Ce qui se joue en silence dans le film, c’est la notion de liberté. C’est peutêtre très obsessionnel chez moi. Dans quel cadre on évolue en tant que femme et comment le plaisir est un exercice de liberté. Il faut accepter à un moment de déroger aux règles, celles qu’on nous fixe et celles que l’on se fixe soi-même. J’avais envie de raconter le chemin initiatique d’une jeune femme et de dire ce qu’il se passe en nous quand on a un autre âge, trente, quarante ou cinquante ans. Il est où ce plaisir et comment le ressentir pour notre bien et celui de tous nos partenaires, quel que soit leur genre. Emmanuelle, d’Audre� �i�an, a�ec �oémie �erlant, �ill ��arpe et �aomi �atts, sortie le 25 septembre.
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Femme au foyer 2.0, le revival qui divise
SOCIÉTÉ Elles glorifient la famille, le mariage et leur statut de ménagère.
Fées du logis irréprochables, elles ne jurent que par les années 50 et les rôles traditionnels dévolus aux femmes. Recul du féminisme pour les uns, véritable victoire pour les autres, elles fédèrent notamment une partie de la génération Z, en quête de modèles, de valeurs et de sens. Par Aurélia Dejond Photo Nicole Bentley
NICOLE BENTLEY/ART + COMMERCE.
19H30 : WIM VA RENTRER DE SA DERNIÈRE RÉUNION. Vanessa l’attend pour l’apéro,
rituel quotidien où il lui raconte sa journée. Leur bébé de 4 mois est nourri, douché, changé et couché, le dîner fait maison est prêt, la cuisine est rutilante, le brushing et le maquillage de la jeune femme sont impeccables. « Mon unique objectif, c’est d’être une épouse et une mère idéale ! », se réjouit la trentenaire, femme au foyer depuis deux ans. Pourtant, Vanessa a eu une autre vie avant de se transformer en maîtresse de maison du troisième millénaire. « J’étais directrice communication dans un grand groupe, mon ambition était exponentielle. L’archétype de la winneuse prête à en découdre pour être la femme parfaite au boulot et dans son couple ». Le déclic ? Un dîner avec sa mère. « Elle m’a dit que si j’avais un bébé un jour, elle plaignait mon futur enfant d’avoir une maman aussi indisponible, assoiffée de réussite et régie par les apparences ». S’en est suivi un douloureux et long cheminement de huit mois, dont la conclusion a été implacable. « J’ai réalisé que je passais à côté de tout : mon compagnon, que je ne faisais que croiser, mes parents, mon magnifique appartement dans lequel je n’étais jamais, mes congés, dont je ne profitais pas parce qu’incapable de déconnecter….je me suis dit, « tout ça pour ça ? », et à 34 ans, j’ai démissionné pour me concentrer sur l’essentiel ». Un an plus tard, Vanessa était mariée et femme au foyer. « Aujourd’hui, mon mari et mon fils sont ma priorité, je me consacre totalement à eux et rêve d’une grande famille, sans renoncer à ma féminité, je reste sexy et à la mode, comme ça se faisait dans les années 50. Je revendique mon statut de femme au foyer avec fierté ! »
UN CHOIX DE VIE LOIN D’ÊTRE ISOLÉ. LE PHÉNOMÈNE DE LA « TRADWIFE », ABRÉVIATION DE « TRADITIONAL WIFE », épouse tradi-
tionnelle, serait né en 2013 aux ÉtatsUnis. Sa pionnière ? Alena Kate Pettitt, conseillant ses milliers d’abonnées sur son blog, « The Darling Academy », avides de devenir des fées du logis exemplaires. La tendance connaît un véritable boom en 2017, sous la présidence de Donald Trump. Au point que son slogan, « Make America Great Again », est détourné au profit du mantra « Make Traditional Housewives Great Again » (« Rendez leur grandeur aux femmes au foyer traditionnelles ») de ses figures de proue : des femmes prônant le retour à des rôles classiques, faisant une croix sur leur carrière, qu’elles abandonnent ou n’entament pas du tout, au profit de leur famille et de l’habitat, pendant que leur mari gagne de l’argent pour tout le foyer. Un modèle qui cartonne sur les réseaux sociaux, avec notamment plus de 300 millions de vues sur TikTok. Sous ce revival des années 50-60, un seul credo, basé sur une pseudo-bible ressuscitée, Fascinating Womanhood, best-seller de Helen Andelin dans les sixties, sensé apprendre aux lectrices comment faire durer leur mariage : réhabiliter le statut de ménagère accomplie et les rôles genrés, ré-encenser la famille et l’épanouissement personnel grâce à un statut choisi et assumé de A à Z. « C’est le modèle opposé de celui de la working girl, qui doit gérer carrière, enfants et vie personnelle, qui perd peut-être de son attrait, car il représente un idéal irréaliste et oppressant. Les femmes ont gagné en égalité et sont maintenant, pour certaines d’entre elles, plus libres de choisir la vie qui leur convient, y compris le choix d’être une • • •
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tradwife à part entière », explique la médecin-psychothérapeute Françoise Meulemans. Catherine, 33 ans, abonde dans ce sens. « La pandémie m’a ouvert les yeux. Être chez moi me ressourçait, prendre du temps pour mon compagnon me faisait du bien et me mettait en valeur. Je ne me retrouvais plus dans ma vie de cadre, je n’avais aucun temps pour moi, j’ai fait les études que mes parents avaient choisies, j’étais programmée pour une ascension sociale rapide, mais ma vraie vie passait au second plan : mon couple, notre désir de fonder une famille…c’est ça qui primait ! J’ai arrêté de travailler l’année dernière, je suis enceinte de 6 mois et je ne culpabilise pas du tout. Je ne me reconnais pas nécessairement dans les tradwives qui s’exposent sur les réseaux sociaux et sont souvent caricaturales, mais je me retrouve dans leur bonheur d’être au service de leur famille. Je cuisine, je brique notre loft, je suis dispo à 100 % pour mon mari, comme l’était ma grand-mère pour le sien, jamais je n’ai été aussi épanouie. Certains désapprouvent mon choix, d’autres m’envient. Je ne suis ni anti-féministe ni soumise, j’ai fait un choix de femme, en aucun cas imposé par un homme ! »
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CE QUI INQUIÈTE POURTANT BEAUCOUP D’OBSERVATEURS FACE À CE REGAIN POUR LES RÔLES TRADITIONNELS GENRÉS, c’est la
(re)banalisation du système patriarcal pur et dur et des inégalités, faisant fi de tous les combats menés au forceps par des générations entières de féministes. Après son succès aux États-Unis, le mouvement fait fureur
en Asie, au Brésil, au Royaume-Uni et en Europe. Allemagne, Pays-Bas, Belgique, chaque pays est concerné. En France, le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a carrément déploré, dans son dernier rapport, la montée du sexisme dans la société française, qui passe en partie par des contenus diffusés sur les réseaux sociaux, à l’image de ce mouvement « Tradwife », qui promeut le retour à un idéal conservateur dans le couple. Une partie de la génération Z serait notamment fan de ces femmes au foyer dont beaucoup revendiquent leur bien-être quotidien à coup de posts sur les réseaux sociaux. Car sur leurs comptes Instagram ou TikTok, l’image lisse d’un bonheur sans faille renvoie l’illusion d’une vie parfaite. Alors que les féministes se battent pour faire reconnaître et diminuer la charge mentale qui incombe encore souvent aux femmes, les « tradwives » renversent la tendance et rappellent que l’homme reste le pilier de la famille et que ses désirs sont prioritaires, au nom d’un bonheur partagé et équilibré. Un choix qui peut séduire une partie des générations émergentes, souvent en mal de modèle. « Le besoin de « valeurs » comme la famille ou le mariage, est le signe d’une société en mal de repères, ayant perdu ses valeurs humanistes telles que la justice, la solidarité, la bienveillance et la liberté, et, le signe d’une génération en quête de sens, cherchant un refuge dans des schémas plus traditionnels et plus stables. Cela dit, on peut considérer qu’une société qui s’ouvre à la diversité et se questionne
“Le besoin de “valeurs” comme la famille ou le mariage, est le signe d’une société en mal de repères et d’une génération en quête de sens, cherchant un refuge dans des schémas plus traditionnels, plus stables.” Françoise Meulemans, psychologue
sur ses valeurs et ses croyances a la capacité d’affronter le chaos et l’incertitude, en offrant une diversité de modèles et de choix. Ceux-ci permettent à certains de trouver un sens et des repères qui leur permettent de naviguer dans un monde complexe et en constante évolution. Pas facile de trouver un équilibre entre la liberté et la sécurité, ni de reconnaître que les choses sont souvent plus nuancées qu’elles le semblent », constate la psychologue, qui rappelle que le boom de ces femmes au foyer 2.0 résonne comme un écho lointain d’un passé pas si révolu que ça, les femmes étant toujours prisonnières des attentes et des stéréotypes qui les entourent. Anne, elle, en a fait les frais. « J’ai abandonné mes études en économie et je suis devenue mère au foyer, convaincue que je choisissais ma vie, alors que c’est ce que mon compagnon attendait de moi. J’étais amoureuse et aveuglée. Aujourd’hui séparée et maman solo, je me rends compte à quel point la majorité des tradwives le sont pour plaire à une partie de la gent masculine, sexiste et machiste, trop effrayées de sortir du moule qui finalement, les arrange en partie. Être femme au foyer permet de se rassurer et de retrouver des repères bien huilés, c’était mon cas. Mais il faut avoir de sacrés moyens, car tout repose sur l’homme, qui adore ça. Si comme moi, on divorce, on se retrouve sans rien, avec la désagréable sensation d’avoir fait un bond 70 ans en arrière, quand nos mères ou nos grandsmères n’avaient aucune autonomie ni indépendance ». Alors, faut-il s’inquiéter de cet engouement pour le statut de femme au foyer ? « Peut-être, car il nous montre que les femmes sont encore loin d’être libres de choisir leur propre destin, que les chaînes de la société continuent de les entraver. Cette tendance est peut-être aussi un signe de révolte, un cri de liberté qui se fait entendre dans un monde où elles sont encore trop souvent réduites à des rôles préétablis. Mais je me méfie de la récupération politique de ce mouvement et du désir de sublimer ce modèle en le posant en étendard pour un projet plus large visant la régression des droits de la femme », conclut Françoise Meulemans. Tradwife ou working girl, il semble qu’aucun modèle féminin ne soit vraiment la panacée et que la liberté de choisir sa vie reste le plus grand combat de l’existence.
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boooooooom !
la mode chasse l’ennui
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GERMANIER. :'tT UA'tȢ
ENQUÊTE Le maximalisme ferait-il
son grand retour ? Un ouragan de couleurs flashy, de paillettes, de logos et de fausses fourrures chamboule la mode, qui lâche le cachemire beige et gris pour devenir extravagante, audacieuse, festive… en un mot : puissante. Par Charlotte Brunel
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IL EST VRAI QUE LA DÉMESURE PEUT CHOQUER AUTANT QU’ELLE FASCINE. Cet été, entre l’actualité
VALENTINO. LOEWE. AKNVAS. JIL SANDER. DOLCE & GABBANA. BALMAIN.
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uarante ans de carrière n’auront pas assagi Marc Jacobs. Présenté en juillet à New York, son show automne-hiver 2024-2025 résonnait tel un hymne à la fantaisie. L’éternel apprenti sorcier de la mode y faisait défiler pendant six minutes des créatures cartoonesques, comme sorties d’un remake de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? Pour Marc Jacobs, pas de doute, la mode est un moyen « de communiquer de manière audacieuse et courageuse afin d’exprimer et de mettre en valeur notre moi intérieur », écrivait le créateur dans sa note d’intention. Le New-Yorkais n’est pas le seul à revendiquer le droit à l’extravagance. En juin dernier, Alessandro Michele faisait son come-back chez Valentino et présentait, à la surprise générale, sa première collection (Croisière 2025) : 171 looks célébrant une bourgeoisie seventies à l’opulence décadente. Le créateur Germanier, de son côté, s’est fait remarquer en proposant des silhouettes vibrantes comme des feux d’artifice. La revanche du maximalisme aurait-elle sonné ? Tout porte à le croire. Car, à l’heure où l’esprit passéiste de la Jolie Madame souffle sur la saison
goût qui s’impose cette saison, du manteau à la robe sculpturale (Dolce & Gabbana, Marni). Il faudra composer aussi avec les logos, comme chez GCDS, Gucci et Louis Vuitton qui a même imaginé des vêtements en cuir ornés de ses malles Monogram emblématiques avec fermoirs intégrés. Une texture ? L’or qui parade partout, dans des tissus aux allures de pièce d’orfèvrerie, mais aussi les cristaux, les paillettes – comme sur les incroyables costumes du Eras Tour de Taylor Swift (le Victoria & Albert Museum a consacré à la chanteuse une exposition du 28 juillet au 8 septembre).
SCHIAPARELLI.
Collection Schiaparelli haute couture automnehiver 2024-2025.
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joie, voire du trash dans la création, d’assumer notre nature de consommateur dans un monde dominé par le doute et l’insécurité ». Une mode plus forte, plus bruyante, plus fière et qui se voit. Dans le sillage de la « mob wife », cette mafiosa au caractère bien trempé et au look bling qui a affolé les réseaux sociaux début 2024, la fausse fourrure fait son retour en force et règne en maîtresse sur les manteaux. Formes boules aux cols XXL, longueurs spectaculaires façon « pimps », poils bouclés, ébouriffés, tons naturels, voire de pierres précieuses, la matière, jadis symbole d’un luxe statutaire, revient habiller les femmes du moment qui n’ont peur de rien. Et surtout pas de s’afficher presque nue sous leur seconde peau. À l’image des héroïnes de Saint Laurent qui renouaient avec le goût du scandale, cher à la maison, en exhibant une réinterprétation du « nude look full frontal » avec blouses à lavallière et jupes crayons façon collant. Preuve que la quasi-disparition du vêtement, au profit de la révélation du corps, dit beaucoup de ce retour à un érotisme décomplexé qui joue à cachecache avec la morale. « Cette collection a une attitude rebelle mais un cœur d’or, prévient Donatella Versace. La femme Versace garde une âme sauvage, elle est un peu guindée mais sexy. Ne lui cherchez pas des noises ! » Sous la bourgeoise, trouvez la badass ! À savoir, la punk sous le tailleur en tweed déstructuré, la néo « mob wife » dans cette combinaison léopard. Car si le « loud luxury » devait se résumer à un imprimé, ce serait sans doute ce motif animal, toujours sur le fil du rasoir du chic et du mauvais
politique et les J.O., la presse s’est fait l’écho du très controversé « mariage du siècle » d’Anant Ambani – fils du multimilliardaire indien Mukesh Ambani – et de Radhika Merchant. Un événement fou qui aura duré plusieurs mois, entre croisière en Méditerranée avec 1 200 invités, concerts privés (Rihanna, Katy Perry, Justin Bieber), pluie de stars (Kim Kardashian, Bill Gates, Hillary Clinton…) et robes personnalisées griffées Versace, Dolce & Gabbana, ou vintage signées Yves Saint Laurent ou Dior pour un coût estimé à plusieurs centaines de millions de dollars. Alors que la croissance mondiale du luxe ralentit, notamment en Chine, « ce goût pour l’excentricité pourrait bien séduire d’autres pays tels que le Mexique ou encore le Moyen-Orient où il existe une véritable culture de la démesure », explique Vincent Grégoire. Mais attention, le terme de « loud luxury » recou-
DOLCE & GABBANA
JIL SANDER
“La mode réinjecte de l’excès, de la joie, voire du trash, dans un monde dominé par le doute et l’insécurité.” Vincent Grégoire, tendanceur
vre une réalité plus subtile qu’il n’y paraît et risque de faire passer sous silence l’étonnante richesse artisanale de certaines pièces qui s’avèrent, en détail, des bijoux de maximalisme. Ainsi des faux classiques revisités de Loewe, tel ce pull gris dont le bas moutonne comme une écume de bouloche. Ou encore cette robe colonne rouge de Bottega Veneta dont l’effet vibratoire est dû à deux sortes de franges. En coulisses, le directeur artistique, Matthieu Blazy, expliquait ainsi vouloir « réduire non pas au minimum mais au maximum ». Car plutôt que de proposer un style homogène, ce mouvement encourage surtout la liberté d’exprimer sa personnalité avec des vêtements capables de susciter des émotions. De retrouver son âme créative d’éternel·le adolescent·e en osant des mélanges improbables, à l’image du show Miu Miu qui célébrait, à travers un vestiaire multicolore composé de vestes à manches trop courtes, de hauts de pyjama portés en pardessus et de chaussures à bouts ronds, le passage à l’âge adulte… Bruyant, oui, mais surtout terriblement frais et amusant.
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POUR VINCENT GRÉGOIRE, « LE “LOUD LUXURY” EST UNE RÉACTION, une envie de remettre de l’excès, de la
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comme une ultime émanation du minimalisme tout en cachemire qui a dominé l’année 2023, les couleurs flashy, imprimés léopard, logos et fausses fourrures ripostent sur la mode. « On sent un ras-lebol général du “quiet luxury” qui a viré au “boring luxury”, analyse Vincent Grégoire, directeur Consumer Trends & Insights chez NellyRodi. C’est devenu une tendance sans aspérités, qui incarne un retour à la bien-pensance avec son hyper-valorisation de l’excellence et de la tradition, de l’effort et de la frugalité. » Une tendance qui refléterait, selon les observateurs, le contexte politique actuel, celui d’une Europe nostalgique de son passé glorieux, plus réactionnaire que jamais. Interviewé en juin dernier par le Wall Street Journal à l’issue de son défilé homme printemps-été 2025 inspiré des looks flamboyants des festivals de musique, Jonathan Anderson s’interrogeait lui aussi : « Je me demande si la mode est devenue tellement conservatrice que ce qui se passe hors d’elle est en réalité bien plus avant-gardiste. » Avant d’ajouter : « Je crois que les gens veulent quelque chose d’unique qui les stimule d’une manière ou d’une autre. »
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Quand les enfants
PSYCHO Longtemps, on a peu parlé de cette
étape souvent difficile. Mais aujourd’hui, la parole se libère sur le « syndrome du nid vide ». Aux États-Unis notamment, où coachs, podcasts et livres aident les parents fusionnels et déboussolés à redonner un sens à leur vie.
quittent le nid
Par Emmanuelle dasque Photo Fares Micue
The Energy Factory, Fares Micue for Artstar, 2020.
« Petit à petit, je vide sa chambre. Par moments, je pleure, en triant ses vieux cours et ses dissertations. Ça m’émeut de les relire ! Je n’ai pas encore enlevé les affiches des murs. Pour mon aînée, pendant trois ans, je n’ai touché à rien. Mais là, je ne pouvais pas garder deux pièces figées ainsi dans la nostalgie et évoquant leurs absences. » Virginie, New-Yorkaise de 52 ans, fait partie de ces femmes touchées par ce qu’on appelle le « syndrome du nid vide ». Un sentiment de désarroi qui survient parfois au départ des enfants et s’accompagne d’un vague à l’âme plus ou moins intense et passager. Banal ? Depuis quelque temps, en particulier aux États-Unis, cette transition dans la vie des parents est mise en lumière comme jamais sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il y a quelques mois, Gwyneth Paltrow, dont le fils et le beau-fils rentrent à l’université cette année, confiait au Hollywood Reporter : « Rien que d’y penser, j’ai des crises d’angoisse. Je ressens un profond sentiment de deuil, même si je sais que c’est inéluctable et le cours naturel des choses. » De son côté, au printemps dernier, Charlotte Gainsbourg relatait dans nos pages cette étape douloureuse pour elle à l’occasion de la sortie du film Nous, les Leroy un road trip familial sur fond d’envol d’ados. En France, l’écrivaine Julie Bonnie vient de publier un récit intime sur le départ des siens (lire l’encadré). « On assiste à une libération de la parole sur cette période parentale complexe que l’on osait encore peu avouer auparavant, analyse la journaliste Charlotte Attry, autrice d’un formidable livre sur ce syndrome (1). Cette même génération de femmes, qui s’est mise à parler ouvertement du post-partum il y a quelques années, s’exprime aujourd’hui sur ce baby blues bis à l’envers. Mais on voit aussi des pères – plus investis – aborder le sujet, même s’ils restent encore moins enclins à montrer leurs émotions. »
IL SUFFIT DE RECHERCHER « EMPTY NEST SYNDROME » (SYNDROME DU NID VIDE) EN LIGNE
pour voir apparaître des dizaines de podcasts sur la question, de nombreux livres et surtout les services de nouveaux coachs américains – souvent des parents reconvertis en adeptes de la pensée positive – proposant des clés pour mieux appréhender cette transition. La coach Allie Hill – 25 000 followers sur Instagram – vient d’autopublier un ouvrage (The Girlfriends’ Guide to Empty Nesting), tandis que Christine Oakfield fournit de son côté des PDF gratuits à télécharger et un « challenge de trente jours pour réussir son nid vide ». « Lorsque ma fille unique est partie, je me suis sentie complètement démunie et sans aucune aide, raconte-t-elle. J’ai eu envie de mettre à profit mon expérience en espérant aider d’autres parents. » Idem pour Jason Ramsden qui, après s’être occupé de ses enfants quasiment à plein temps, a eu le sentiment « de perdre son travail » lorsque ces derniers sont partis. Il s’est alors reconverti en coach spécialisé dans l’« empty nest » et compte aujourd’hui sur TikTok plus de 57 000 followers dont il dope le moral avec ses vidéos matinales. « Le départ d’un enfant fait chavirer l’équilibre de la famille, poursuit Charlotte Attry, qui vient par ailleurs elle aussi de suivre une formation pour devenir coach. Le couple se retrouve en tête-à-tête, le rôle des cadets qui restent change et même les animaux domestiques peuvent ressentir cette absence ! »
LE TERME DE « SYNDROME DU NID VIDE » APPARAÎT POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 1914 sous la plume de
l’éducatrice activiste Dorothy Canfield Fisher, disciple de Maria Montessori, dans son opus Mothers and Children, mais c’est dans les années 70 qu’il est popularisé et médiatisé. On estime aujourd’hui que 35% des parents seraient affec- • • •
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tés par ce sentiment de solitude (2). « C’est un processus tout à fait sain et naturel. Il est absolument normal de ressentir ce manque lorsque l’enfant quitte le foyer, de pleurer en rangeant la chambre et d’éprouver de la nostalgie, explique la psychothérapeute Kitty Hagenbach, spécialiste des thérapies familiales (3). Aujourd’hui, les parents sont très impliqués dans la vie et le quotidien de leurs enfants, le fossé générationnel est moindre. Ils partagent des activités communes, discutent davantage ensemble. Il y a une plus grande complicité. Ces nouvelles relations et une éducation parentale moins rigide rendent cette transition plus délicate et parfois douloureuse. » Deborah, une mère de deux adolescents de 14 et 18 ans qui vit dans le Connecticut, confesse avoir été saisie d’une immense vague de tristesse la dernière année de son fils au lycée. « J’ai réalisé que tous ces chouettes moments ensemble – les weekends et vacances en famille, la musique à fond dans la voiture, les allers-retours aux matchs de foot – allaient disparaître. Que c’était la fin d’une époque merveilleuse, qu’une page de ma vie se tournait. J’ai adoré être mère et m’occuper de mes enfants. Ce changement m’effraie forcément un peu. Je sais que je vais devoir vivre autrement. » •••
S E LO N U NE R É C E N T E É T U D E D U P E W R E S E A R C H CENTER, 35 % des Américaines considèrent que
leur rôle de mère est l’aspect le plus important de leur identité. « Les parents viennent vers moi pour parler de leur syndrome du nid vide, mais c’est le point d’entrée d’un questionnement plus large sur leur existence : qui suis-je, que vais-je devenir, de quoi ai-je vraiment envie ? » raconte encore Jason Ramsden. Car derrière ce syndrome, ce sont souvent des chamboulements plus profonds qui (re)font surface. Des remises en question professionnelles et personnelles. Des peurs intimes ou des zones d’ombre que l’on avait enfouies jusqu’ici et qui peuvent apparaître à ce moment-là. Comme en témoigne l’expérience de Pascale. Quelques mois après le départ de sa cadette, cette NewYorkaise active et entrepreneuse se retrouve terrassée par des crises d’angoisse. Il lui faudra plusieurs semaines pour relier les signaux de son corps à son absence. « J’ai réalisé que ma raison de vivre dépendait de mes enfants. Tout ce que j’avais ignoré pendant vingt ans est remonté à la surface. Je me suis enfin autorisée à être vulnérable. Cet éloignement m’a aidée à effectuer un travail sur moi, à commencer une thérapie, à grandir. Le départ de ma fille, que j’ai mise au monde, m’a fait naître à mon tour. » Un syndrome miroir de nos angoisses, mais qui permet aussi de se (re)construire. Pour Kitty Hagenbach, il faut également voir cette phase comme « un moment libérateur » et la thérapeute de rappeler que « l’objectif ultime d’un parent est justement que l’enfant vole de ses propres ailes. Tout
“Tout comme la ménopause, il est important ici de se rappeler qu’il s’agit d’un nouveau cycle qui peut aussi nous enrichir.” Kitty Hagenbach, psychothérapeute
comme la ménopause que l’on voit souvent comme une perte, il est important ici de se rappeler qu’il s’agit du début d’un nouveau cycle qui peut aussi nous enrichir. » CHARLOTTE ATTRY PROPOSE, ELLE, DE PARLER DE « NID LIBRE » et invite dans son livre qui fourmille
de conseils « à ne pas laisser la tristesse prendre les commandes et à accepter la nouvelle relation qui va se tisser avec son enfant, comme une continuité et non une rupture ». La célèbre podcasteuse américaine Mel Robbins, dont le fils quitte cette année la sphère familiale, s’amusait récemment à dire qu’elle préférait se voir comme une « bird launcher » (une lanceuse d’oiseau) plutôt qu’une « empty nester » (une personne au nid vide). Est-il temps d’inventer une autre terminologie ? Gwyneth Paltrow y réfléchit peut-être déjà. Quant à Virginie, elle a terminé des études de psychologie et son petit dernier de 13 ans a finalement emménagé dans la chambre du grand frère parti étudier en Europe. « C’est une chambre qui continue à vivre, sans être vraiment la même, elle n’a plus la même odeur ni la même énergie. C’est une nouvelle histoire qui s’écrit. »
1. Le Syndrome du nid vide, quand le petit dernier s’en va, de Charlotte Attry, Brigitte Carrère et PrincessH, Bamboo Édition, 2021. 2. Selon une étude citée dans Le Syndrome du nid vide, quand le petit dernier s’en va. 3. Autrice du podcast sur la parentalité How Not to F**k up Your Kids.
À lire
Julie Bonnie appelle ça le « syndrome du paillasson ». En référence à l’objet domestique qu’elle apporte dans le ĊďķŒÐķ ăďæðĮ ÌÐ ĮďĊ ťăĮȘ #ĊĮ ĮďĊ īÑÆðĴ ðĊĴðĉÐș ĮďÅīÐĉÐĊĴ titré Mes enfants sont partis*, ÐăăÐ īÆďĊĴÐ ŒÐÆ ťĊÐĮĮÐ ÆÐĴĴÐɁĉÑăĊÆďăðÐ Īķð ăȸÐĊŒìðĴ ăďīĮ Ìķ ÌÑĨīĴ ÌÐ ĮÐĮ ÐĊåĊĴĮȘ Une façon pour l’artiste de tourner la page avec tendresse, ¾ɁăȸìÐķīÐ ďľ ÐăăÐ åÔĴÐ ĮÐĮ ǤǟɁĊĮȘ (*) Éd. Grasset.
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En route vers le futur
L’installation futuriste de l’artiste plasticien français Philippe Parreno.
CATWALK Entre Nicolas Ghesquière et Louis Vuitton,
c’est une histoire qui dure. Le designer visionnaire, qui célèbre 10 années d’exploration créative chez Louis Vuitton, poursuit son épopée en se projetant vers l’avenir. C’est un soir particulier. Un soir important », pouvait-on lire sur la note de show laissée sur nos sièges, signée par le directeur artistique. En effet. S’il y avait un défilé auquel il fallait être lors de la fashion week parisienne de mars dernier, c’est indéniablement celui de Louis Vuitton. Nicolas Ghesquière y dévoilait sa collection automne-hiver 2024-2025 dans la majestueuse Cour Carrée du Musée du Louvre. Un lieu hautement symbolique où, exactement dix ans plus tôt, le 5 mars 2014, débutait son histoire avec la maison de luxe française.
UN SHOW ÉLECTRISANT 5 mars 2024. Quelque 4000 invités assistent à l’événement, parmi lesquels les prestigieuses ambassadrices internationales de la maison : Cate Blanchett, Emma Stone, Lous and the Yakuza ou encore Lisa du girls band sud-coréen Blackpink. Pour la première fois, tous les employés du siège de la griffe française ont également été conviés. Ce soir-là, l’atmosphère est électrisante, saturée d’une impatience palpable. Et partout règne la sensation que nous sommes sur ••• le point d’assister à un moment de mode mémorable.
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Par Malvine Sevrin
La collection automne-hiver ǡǟǡǣȭǡǟǡǤɁÌÐ UðÆďăĮ :ìÐĮĪķðÝīÐ ĮȸðĊĮÆīðĴ ÌĊĮ ă ĮðĮďĊ ĴďķĴ ÐĊ ĉīĪķĊĴ ăÐ ÅðăĊ ÌȸķĊÐ ÌÑÆÐĊĊðÐ ÌÐ ÆīÑĴðŒðĴÑȘ
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1. Felix Lee, leader du groupe de K-pop « Stray Kids », a fait une apparition remarquée sur le podium. 2. Le modèle Lucky Trunk, à la silhouette souple en
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Sous l’immense verrière installée dans la Cour Carrée du Louvre, en contraste avec l’architecture haussmannienne extérieure, une énorme boule à facettes futuriste créée par l’artiste Philippe Parreno s’élève au centre du podium. Tel un astre intergalactique entremêlé de câbles et d’ampoules, elle flotte au-dessus de l’assemblée, clignotant au rythme des remix électro signés Flavien Berger ou Duke Dumont. Un décor avant-gardiste à l’image de la vision de Nicolas Ghesquière. Pour lui, ce défilé-anniversaire est bien plus qu’une rétrospective de ses dix dernières années chez Louis Vuitton. C’est une collection qui revisite et réinvente son parcours avec un regard résolument tourné vers l’avenir. Preuve ultime de la solidité de ce partenariat : alors que la valse des designers s’intensifie, LVMH continue de faire confiance au créateur, dont le contrat a été renouvelé pour cinq ans.
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ÉTOILE POLAIRE Si l’alliance entre le designer et le malletier est sur orbite depuis une décennie, c’est parce que Nicolas Ghesquière trace sa propre route, guidé par une étoile polaire imaginaire, symbole de sa constance et de son refus de céder aux modes éphémères. Fidèle à une vision pure et inébranlable, il a su se nourrir de l’héritage Louis Vuitton tout en développant des codes novateurs. C’est ainsi qu’il a créé un univers cohérent et intemporel, qui résonne toujours autant une décennie plus tard, à une époque où les tendances se succèdent et s’essoufflent à une vitesse vertigineuse. Pour cette collection anniversaire, Nicolas Ghesquière à
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toile Monogram, évoque les malles traditionnelles de la Maison. 3. Les bottines Berlin affichent une esthétique à la fois rétro et futuriste.
réinventé avec une justesse rare les silhouettes, les coupes et les broderies qui ont marqué sa carrière chez Louis Vuitton. Un total de 63 looks, empreints de références passées et renouvelées. UN VOYAGE TEMPOREL Sur le podium, des vestes richement ornées de broderies, de fils métallisés et de pierres colorées s’imposent, aux côtés de robes transparentes agrémentées de sequins et réchauffées par des moufles en fourrure. En hommage à l’héritage malletier de la Maison, la collection dévoile deux robes recouvertes d’un imprimé imitant les malles de voyage historiques. En contraste, on retrouve des pièces plus décontractées, à l’esthétique futuriste, inspirées par l’athleisure : une mini-jupe en nylon technique avec une fermeture Éclair apparente et une robe à taille péplum immaculée. Un ensemble en tweed de lurex doré réinvente le tailoring classique avec une touche moderne sur les poches, tandis que les bottines Berlin en cuir matelassé et perforé rappellent les vestes de motards. Les sacs se jouent aussi de cette dualité entre tradition et modernité. À l’instar du modèle Lucky Trunk, à la silhouette souple en toile Monogram, dont les renforts métalliques et la serrure dorée évoquent les malles traditionnelles de la Maison. Une autre version est sublimée de fleurs métalliques qui créent un effet cotte de mailles. Quant au modèle GO-14 PM, il se pare d’un effet matelassé 3D miroitant des plus modernes. En point d’orgue ? Des jupes volumineuses et scintillantes qui semblent rebondir à chaque pas. Des robes asymétriques infiniment poétiques, dont la découpe du tissu imite des plumes et dont l’ourlet torsadé dessine une courbe gracieuse. Au terme de ce défilé longuement ovationné, une chose est sûre : inutile de consulter une voyante pour prédire que l’avenir de Louis Vuitton s’annonce plus que jamais radieux sous la direction de Nicolas Ghesquière.
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Un concentré de mode et d’émotions
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Par Kim De Craene
BY SARAH. PRESSE.
réussites que celle de The Bicester Collection. Les villages du groupe offrent bien plus que de bonnes affaires. Il s’agit d’abord (et surtout) de destinations exclusives où la notion d’expériences est au premier plan. « Du shopping, on peut en faire n’importe où. Ce qui compte, c’est de créer des expériences authentiques plutôt qu’un point de vente standard ».
JULIA NONI.
LIFESTYLE Dans l’univers de la mode, il existe peu de plus belles
“Ce n’est pas une question de sac ou de chemise : personne n’a vraiment besoin d’une paire de chaussures supplémentaire, mais tout le monde cherche à s’amuser et à se faire de beaux souvenirs.”
vec ses 12 villages et ses 1500 boutiques, The Bicester Collection offre une variété de marques mode et lifestyle, mais aussi des restaurants de renommée mondiale, des pop-ups uniques et des installations artistiques en vue. Desirée Bollier, la présidente et force motrice des villages, les considère comme une destination, vectrice de nombreuses valeurs. Plutôt que de se positionner comme des centres commerciaux classiques, les villages sont présentés comme des attractions à part entière, à la fois charmants et exclusifs. « Nous développons un village non seulement comme un lieu de shopping, mais aussi comme une destination qui a pour objectif de séduire les visiteurs », explique Desirée Bollier. Bicester, près de Londres, est aujourd’hui une destination très pri-
Desirée Bollier
sée, juste derrière Buckingham Palace. En France, La Vallée vient en deuxième position après les Champs-Élysées. « Ce qui attire les clients internationaux, ce n’est pas tant le sac ou la chemise qu’ils vont y trouver : personne n’a vraiment besoin d’une paire de chaussures supplémentaire, mais ce qui met tout le monde d’accord, en revanche, c’est la possibilité de s’y amuser et de faire le plein de souvenirs. Du shopping, on peut en faire n’importe où. Ce qui compte, c’est de créer des expériences authentiques plutôt qu’un point de vente standard ». Dans les villages, on préfère d’ailleurs ne pas utiliser le mot « outlet » car le terme est trop associé à des produits bon marché et aux invendus de saisons précédentes. Vous y trouverez donc plutôt les best-sellers des collections actuelles, ainsi que des produits de luxe à prix réduits. Desirée Bollier préfère se concentrer sur les valeurs inhé- • • •
1. Chaque village a sa propre identité qui s’intègre parfaitement à la communauté locale. 2. Les grooms complètent l’expérience des villages britanniques. 3. Dans le village de Maasmechelen, la statue du Manneken Pis attire tous les regards. 4. L’année dernière, Maasmechelen Village s’est associé à la princesse belge Delphine.
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rentes au groupe et sur la création d’expériences authentiques. « Chaque village a sa propre identité ; une identité qui cadre avec la communauté locale. Pour nous, l’authenticité est cruciale. Une marque qui renonce à son authenticité perd son âme. Nous voulons offrir une histoire réelle, humaine, avec des émotions, et pas seulement des briques et du béton. » La collaboration avec des marques, des artistes et des chefs locaux fait partie intégrante de ce concept. Si les marques internationales comme Michael Kors, Furla et Coach sont présentes dans tous les villages, il reste de la place pour des designers locaux et des rendez-vous ancrés dans la réalité de la destination. « Il est important que nous proposions des expériences pertinentes et que nous soutenions les jeunes talents », poursuit Desirée Bollier. « Nous voulons surprendre et éviter de devenir ennuyeux ou prévisibles. » Son plus grand défi : le changement constant de la société et la polarisation du monde. « Le monde est bruyant, chaotique et stressant, notre travail consiste à filtrer ce bruit. Notre ADN est d’être une oasis qui profite à la fois aux clients et aux marques. »
Au lieu d’être de simples centres commerciaux, les villages sont présentés comme des attractions à part entière, avec un mélange ķĊðĪķÐ ÌȸÆĴðŒðĴÑĮ ÐĴ ÌÐ ĮÐīŒðÆÐĮȘ
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Thebicestercollection.com
Ancrés dans la culture locale Dans les Villages, vous ne trouverez pas seulement un sac Prada ou des souliers Chloé. Les clients y sont aussi invités à s’immerger dans l’atmosphère des grandes capitales de la mode.
La Bicester Collection fait son entrée en Amérique du Nord cette saison avec l’ouverture du Belmont Village Park à New York, un douzième ŒðăăæÐ Īķð ÅīðĴÐ ǠǥǟɁÅďķĴðĪķÐĮȘ wďĊ ĉÅðĴðďĊ ȟ Devenir l’un des centres commerciaux les plus prestigieux au monde, aux côtés d’icônes telles ĪķÐ O wĉīðĴðĊÐ ÐĴ OÐĮ :ăÐīðÐĮ OåřÐĴĴÐș et d’égaler le statut de New York en tant que ŒðăăÐ ÌȸðĊŦķÐĊÆÐȘ ďĉĉÐ ÌĊĮ ăÐĮ ķĴīÐĮ ŒðăăæÐĮ ÌÐ ă ÆďăăÐÆĴðďĊș ăÐĮ ìĒĴÐĮ ĮďĊĴ ÆìďřÑĮȘ Au menu : de la mode, évidemment, mais aussi des petits canapés et du champagne en guise ÌÐ ÅðÐĊŒÐĊķÐȘ wðĴķÑ ¾ ǠǟɁĉðĊķĴÐĮ ÌÐ ăȸÑīďĨďīĴ L9N ÐĴ ¾ ǠǤɁĉðĊķĴÐĮ ÌÐ TĊìĴĴĊș ăÐ ÐăĉďĊĴ Village est entouré d’attractions telles que l’hipĨďÌīďĉÐ ÌÐ ÐăĉďĊĴ qīāș ăȸ w īÐĊ ÐĴ ķĊÐ ĮăăÐ ÌÐ ÆďĊÆÐīĴȘ ĊÐ ÌÐĮĴðĊĴðďĊ ȹ ĴďķĴȭÐĊȭķĊ Ⱥ ÐĊ ĪķÐăĪķÐ ĮďīĴÐȘ
MAASMECHELEN : L’ÉMOTION, TOUTE PROCHE
wðĴķÑ ¾ ķĊÐ ìÐķīÐ ÌÐ īķŘÐăăÐĮș Ìȸ ĊŒÐīĮ ÐĴ ÌÐ Liège, le village de Maasmechelen est un partenaire privilégié de tout ce que la Belgique compte de talents dans le registre de la mode, Ìķ ÌÐĮðæĊ ďķ ÌÐ ăȸīĴȘ #ĊĮ ăÐ ÆÌīÐ ÌȸķĊÐ Ċďķvelle étape vers l’internationalisation, le village ĮȸĮĮďÆðÐ ÆÐĴĴÐ ĊĊÑÐ ¾ 9ăĊÌÐīĮ # Ș 'Ċ þďðgnant leurs forces, ces deux entités ont l’ambition de construire une plateforme axée sur la mise en relation et le networking des talents
ÆīÑĴðåĮ ĉďÌÐ ÌÐ ĊďĴīÐ ĨřĮȘ OÐ ÆìďðŘ ÌÐ ÆÐĴĴÐ alliance s’explique, entre autres, par le rôle cruÆðă þďķÑ Ĩī 9ăĊÌÐīĮ # ÌĊĮ ăÐ ĮďķĴðÐĊ ÌÐ ăȸðĊÌķĮĴīðÐ Ìķ ÌÐĮðæĊ ÐĴ ÌÐ ă ĉďÌÐȘ OÐĮ ÆďĊĮÐðăĮ ďååÐīĴĮ ķŘ þÐķĊÐĮ ÌÐĮðæĊÐīĮș ðĊĮð ĪķÐ ăÐĮ connexions internationales et les événements prestigieux (les Belgian Fashion Awards et les Fashion Talks, entre autres) orchestrés par la plateforme tout au long de l’année cadrent avec ăÐĮ ŒăÐķīĮ ŒÑìðÆķăÑÐĮ Ĩī ăÐ ŒðăăæÐ ÅÐăæÐȘ
LONDRES : L’ENGLISH TOUCH À SON APOGÉE
wðĴķÑ ÌĊĮ ăȸZŘåďīÌĮìðīÐ ÐĊ ĊæăÐĴÐīīÐș ðÆÐĮĴÐī Village mérite une place de choix dans notre ÆīĊÐĴ ÌȸÌīÐĮĮÐĮ ȹ }ìÐ ÐĮĴ ďå OďĊÌďĊ ȺȘ wðĴķÑ ¾ ĮÐķăÐĉÐĊĴ ǣǥɁĉðĊķĴÐĮ ÌÐ ă æīÐ TīřăÐÅďĊÐ de Londres, le village abrite des marques emblématiques telles qu’Alexander McQueen, ViŒðÐĊĊÐ ÐĮĴœďďÌ ÐĴ wĴÐăă TÆ īĴĊÐřȘ qī ăÐ biais de pop-up shops et de concept stores tels ĪķÐ }ìÐ īÐĴðŒÐ wĨďĴ ÐĴ ă ÆĉĨæĊÐ ÐĮĴ ďå īðĴðĊș ðÆÐĮĴÐī ðăăæÐ þďķÐ ÑæăÐĉÐĊĴ ķĊ īĒăÐ ðĉĨďīĴĊĴ ÌĊĮ ăÐ ĮďķĴðÐĊ ÌÐĮ þÐķĊÐĮ ĴăÐĊĴĮ britanniques Ces initiatives programmées en partenariat avec le British Fashion Council, sont devenues les événements les plus courus de la saison et ont fait du village un centre néŒīăæðĪķÐ ÌÐ ă ĉďÌÐ ÅīðĴĊĊðĪķÐȘ
MILAN : LA CRÈME DU LUXE ITALIEN
Armani, Zegna, un peu de Dolce & Gabbana et
une overdose de dolce vita : au Fidenza Village, ăÐ ȹ TÌÐ ðĊ AĴăř Ⱥ ÐĮĴ ¾ ăȸìďĊĊÐķīȘ 'Ĵ Īķð ÌðĴ AĴăðÐ dit artisanat, sophistication et classe intempoīÐăăÐȘ OðÐķ ÌÐ ĮìďĨĨðĊæ īðÆìÐ ÌÐ ǠǡǟɁĉīĪķÐĮș ăÐ village s’associe régulièrement à la Camera Nazionale della Moda Italiana pour promouvoir les créateurs italiens émergents par le biais de popķĨĮȘ tÐĊÌКȭŒďķĮ ĨìīÐ Ìķ ÆăÐĊÌīðÐī ĉďÌÐș ăÐĮ UTA wķĮĴðĊÅăÐ 9ĮìðďĊ œīÌĮș ķĊ ĨīðŘ Īķð īÑÆďĉĨÐĊĮÐ ĴīďðĮ ÆīÑĴÐķīĮ ÌķīÅăÐĮș ťæķīÐĊĴ ÑæăÐĉÐĊĴ ķ Æħķī ÌÐ ÆÐ ĨīĴÐĊīðĴȘ Aă Ċȸř ĨĮ ĪķÐ ă ĉďÌÐ Īķð īÐĊÌ 9ðÌÐĊš Įð ĴĴīřĊĴȘ O ÆĨðĴăÐ ÌÐ ă ĉďÌÐș TðăĊș ÐĴ ÌÐĮ þďřķŘ ÆķăðĊðīÐĮ et culturels comme Parme et Bologne sont faciăÐĉÐĊĴ ÆÆÐĮĮðÅăÐĮ ÌÐĨķðĮ ăÐ ŒðăăæÐȘ
PARIS : MODE ET BEAUTÉ EN LUMIÈRE
ăĉðĊș ìăďÑș AĮÅÐă TīĊĴș wðĊĴ OķīÐĊĴș mais aussi des labels phares dans le registre ÌÐ ă ÅÐķĴÑ ÆďĉĉÐ #ðĨĴřĪķÐ ÐĴ ăīðĊĮ Ț O Vallée Village allie shopping de luxe et cadre ĨðĴĴďīÐĮĪķÐȘ #Ð Īķďð ĮÑÌķðīÐ ăÐĮ ĴďķīðĮĴÐĮ ÌÐ ĨĮĮæÐ ÌĊĮ ă ðăăÐ OķĉðÝīÐȘ O ÆÐīðĮÐ Įķī ăÐ æ¶ĴÐķ ȟ O ĨďĮĮðÅðăðĴÑ ÌÐ īÐĊÌīÐ ÆìĪķÐ ŒðīÑÐ encore plus sucrée en s’arrêtant dans une boutique ou un salon de thé Ladurée ou Pierre HerĉÑȘ O ăăÑÐ ĮÐ ĨďĮðĴðďĊĊÐ ÐĊ ďķĴīÐ ÆďĉĉÐ ķĊ ÆÐĊĴīÐ ÆķăĴķīÐă ¾ ĨīĴ ÐĊĴðÝīÐȘ O ĉďÌÐ ÐĴ ăȸīĴ Įȸř īÐĊÆďĊĴīÐĊĴ ÐĊ ÐååÐĴ ÌĊĮ ăÐ ÆÌīÐ ÌȸÐŘĨďsitions et d’événements divers, en lien direct avec ceux - très nombreux - programmés au Æħķī ÌÐ ă ÆĨðĴăÐȘ
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NEW YORK : LE NOUVEAU SPOT
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ELLES FONT LA MODE
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1. Diane Von Furstenberg au travail dans le showroom, dans les années 1970. 2. Une robe de la collection actuelle. 2
Diane von Furstenberg
MODE Si les grandes maisons
Par Kim De Craene
Une femme de mode au sommet
Les femmes sont au cœur de la mode, mais les créatrices restent sous-représentées dans cette industrie. La magie des vêtements pensés par des femmes réside dans la capacité de celles-ci à comprendre les expériences partagées, ainsi que la manière dont elles bougent, pensent, vivent. Focus sur six stylistes qui placent la gent féminine au centre de toutes leurs créations.
MIREILLE ROOBAERT. PRESSE.
de mode sont encore souvent dirigées par des hommes, ce sont bel et bien les créatrices qui saisissent l’essence même de la féminité et conçoivent des modèles intemporels, largement plébiscités. Who run the world ? Girls !
Diane von Furstenberg
Née en Belgique, Diane von Furstenberg est bien plus qu’une créatrice : c’est une véritable icône de mode. « Quand j’ai su que j’allais épouser le prince Edward Egon, j’ai décidé de faire carrière », a-t-elle confié au New York Times en 1977. « Je devais devenir quelqu’un par moi-même, ne pas être simplement une fille mariée à un homme de haut rang. » Elle a acquis une renommée mondiale dans les années 70 avec sa robe portefeuille, symbole de l’émancipation des femmes. Conçue en jersey, une matière indéformable mais respirante, la robe, inspirée des cache-cœurs des ballerines, s’est vendue à des millions d’exemplaires. Diane von Furstenberg savait que le jersey, bien que peu séduisant sur un cintre, révèle toute sa beauté une fois porté sur une silhouette féminine. Avec le slogan « Sentez-vous femme, portez une robe », elle est devenue une figure emblématique de l’émancipation, à une époque où les femmes quittaient le foyer pour entrer sur le marché du travail. Elle a également fondé les DVF Awards pour rendre hommage aux femmes ayant surmonté des épreuves telles que la traite des êtres humains, la violence et l’esclavage. • • •
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Stephanie D’heygere Une vision novatrice
Diplômée de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, Stephanie D’heygere est reconnue pour son approche avant-gardiste de la mode, des accessoires et de la décoration d’intérieur. Elle dirige sa propre marque, D’heygere, tout en exerçant comme freelance. Son travail mêle idées conceptuelles et praticité fonctionnelle. « Quand je crée, je commence toujours par me demander : est-ce que c’est portable et multifonctionnel ? Ensuite, j’en discute avec mon équipe. Je choisis délibérément de travailler avec des femmes. Pas parce qu’elles sont plus talentueuses, ou pour l’ambiance en studio, mais parce que les femmes ont trop peu d’opportunités dans cette industrie. Je veux participer au changement. Peut-être parce qu’au début de ma carrière, j’ai moi-même bénéficié du soutien exceptionnel de deux femmes. Marta Maltauro m’a permis de décrocher un stage chez Martin Margiela, et Charlotte Chesnais, ma responsable chez Dior, m’a montré qu’on peut à la fois travailler pour une grande maison de mode et poursuivre ses propres rêves. Le mois prochain, je lance une collaboration avec Petra Collins et Jenny Fax. Trois créatrices, une collection capsule : une belle illustration ••• d’une autre manière de faire les choses. »
Tessa Borrenberghs
Tessa Borrenberghs
Dans son travail, Stéphanie D’Heygere combine ses idées conceptuelles avec l’aspect pratique.
De designer produit à créatrice de mode
SPELA KASAL. PRESSE.
Stephanie D’heygere
WWW.WALLISANNIKA.COM. PRESSE.
« Je crée toujours en pensant aux imperfections des femmes », déclare Tessa Borrenberghs
Basée à Bruxelles, Tessa Borrenberghs conçoit des vêtements multifonctionnels, parfaitement adaptés au corps féminin et conçus pour durer. Elle s’épanouit particulièrement en période de crise. Pendant la pandémie, elle a lancé sa marque et produit 4 000 masques. En tant que designer produit, Tessa Borrenberghs se concentre sur des solutions pratiques, une approche qui se reflète également dans ses créations. « Donnez-moi un problème, et je trouverai 10 solutions. Je conçois toujours en prenant en compte les imperfections des femmes. » Elle est à l’écoute de ses clientes via Instagram, où les problèmes de proportion entre les hanches et le buste sont souvent évoqués. « Je prête attention aux détails, comme des bretelles supplémentaires et fonctionnelles, pour que mes pièces épousent toutes les morphologies. Les vêtements doivent être flexibles pour s’ajuster aux changements du corps féminin au cours de la journée. Un autre problème fréquent est que les vêtements sont souvent soit trop sexys, soit trop confortables. Mon objectif est de trouver un équilibre. » Sa cinquième collection, Echoes of Home, s’inspire également des défis quotidiens auxquels les femmes font face dans le monde de la mode.
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Chemena Kamali
Phoebe Philo crée des vêtements à la fois élégants et pratiques, avec une vision pointue de ce que les femmes veulent porter.
L’émancipation selon Chloé Fondée en 1952 par Gaby Aghion, Parisienne d’origine égyptienne, Chloé a révolutionné le monde de la mode. Gaby Aghion, convaincue que les femmes devaient avoir le courage d’être elles-mêmes, les a libérées des formalités rigides de la mode de l’époque. Sous sa direction, Chloé est devenue synonyme d’une féminité unique, loin des stéréotypes. Cette vision reste profondément ancrée dans l’ADN de la griffe. Après le départ de Karl Lagerfeld en 1997, Chloé a continué d’attirer des créatrices de talent qui ont perpétué la vision de Gaby Aghion, parmi lesq u e l l e s Ma r t i n e S i t b o n , S t e l la McCartney, Phoebe Philo, Hannah
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MacGibbon, Clare Waight Keller, Natacha Ramsay-Levi et Gabriella Hearst. Chacune a apporté sa propre interprétation de la femme Chloé tout en restant fidèle aux valeurs essentielles de la maison : une féminité libre et un style sans effort. En février de cette année, Chemena Kamali, nouvelle directrice artistique, a présenté sa version de la femme Chloé, célébrant durablement la force, l’indépendance et le style au féminin. La vice-présidente démocrate Kamala Harris a lancé la campagne présidentielle le mois dernier dans un costume beige signé Chloé. Kamala + Kamali : yes, they can ! Chemena Kamali
En 2024, la femme Chloé est aussi féminine et libre d’esprit.
Batsheva Hay
Pour son dernier défilé, Batsheva Hay n’a choisi que des femmes de plus de 40 ans.
Créatrice de renom et mère dévouée COURTESY OF PHOEBE PHILO. PRESSE.
De it-girl à it-woman
Phoebe Philo LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT.
Batsheva Hay
La styliste américaine Batsheva Hay s’est forgé une réputation grâce à son mélange complexe de créations à la fois nostalgiques et contemporaines, redéfinissant ainsi la féminité traditionnelle. Depuis le lancement de sa marque Batsheva en 2016, elle explore une variété de styles, allant des robes prairie et victoriennes aux influences ménagères et punk. Elle réinterprète des éléments autrefois symboles de rigueur et d’oppression en véritables expressions de soi, de puissance et d’individualité. Tout en préservant les aspects forts des styles historiques, elle défie les idées obsolètes sur la féminité. Pour son dernier défilé à la Fashion Week de New York, Batsheva Hay a opté pour un street casting, une pratique courante consistant à repérer des modèles dans la rue, au supermarché ou à la salle de sport. À un détail près : elle n’a sélectionné que des femmes de plus de 40 ans. « L’âge est un sujet qui suscite souvent un malaise dans le monde de la mode », souligne-t-elle.
Phoebe Philo
Ce que veulent les femmes ? Phoebe Philo le sait pertinemment bien. Entre 2001 et 2017, la créatrice britannique a insufflé une nouvelle vie à deux maisons de mode, redéfinissant au passage les standards du vestiaire féminin. Chez Chloé et Céline, elle s’est imposée comme une référence en m at i è re de s t yle p o u r la fe m m e moderne, ses défilés devenant l’un des
moments forts de la Fashion Week. En 2023, elle lance une marque à son nom, Phoebe Philo Studio. La styliste conçoit des vêtements qui allient style et praticité, avec une compréhension pointue des besoins des femmes. Elle maîtrise l’art de concilier la vie familiale à Londres avec une carrière exigeante. Maman de trois enfants, son engagement envers sa famille lui vaut
une large reconnaissance auprès des femmes du monde entier. Cette vision de la maternité se reflète dans ses créations. Elle imagine des vêtements incitant les femmes à bâtir un dressing durable, plutôt que de succomber aux tendances éphémères.
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INSPIRATION Jennifer Heylen, sous les projecteurs
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VISITE PRIVÉE Chez Blanca Miró, à Barcelone
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CHEVEUX ǠǟɁĉřĴìÐĮ capillaires passés au ĨÐðæĊÐ ťĊ
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VANITY Les indispensables beauté de Sadie Sink
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ÉVASION Minorque, l’île tranquille des Baléares
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MIXOLOGIE Hannah Van Ongevalle, la papesse des cocktails
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ARTISTE Lubiana, la voix des
ancêtres
Style
Robe-cape en soie avec imprimé pool et escarpins en cuir noir, Marie AdamOÐÐĊÐīÌĴ ÆìК wĴūăȘ Bague Quadripod en or blanc avec tanzanite ovale, LďÆìÐĊ OÐÚĊȘ
À propos de la mode Jennifer Heylen, l’actrice à suivre de près, a fait sensation lors des Fashion Weeks, habillée par plusieurs créateurs belges. Bientôt à l’affiche de la suite tant attendue de Patser, elle incarne déjà l’élégance dans notre dernier shooting, entièrement dédié aux griffes belges. Photos Athos Burez Stylisme Francis Boesmans
JENNIFER Robe dos nu en satin avec ourlet en dentelle, jupe en laine bleue en point de chaînette avec dos à rayures, bas Stay Up en laine bordeaux en point de chaînette, escarpins en cuir rose, Julie Kegels. MOHAMED Lunettes de soleil Orari, Anne Vanaken. Pantalon en velours, Christian ūĊĊĴĮȘ Panier en cuir bordeaux, KAAI. Housse de sac en plastique violet, Julie Kegels. SEID Blazer en velours, Christian ūĊĊĴĮȘ Bermuda large en laine vert menthe, Dries Van Noten.
Robe asymétrique noire avec imprimé paisley, Meryll Rogge. Sandales Lotus à talon en cuir noir, Ottange.
Top en viscose avec manches papillon, Katerin Theys chez In The Valy by La Bottega. Pantalon en viscose, Katerin Theys chez In The Valy by La Bottega. Talon compensé en cuir bordeaux, Dries Van Noten.
Robe-cape longue rose en mousseline, Natan.
Manteau en laine vert, Nathalie Vleeschouwer. Col roulé en viscose jaune clair, CKS. Bermuda large en laine vert menthe et bottes en cuir, Dries Van Noten.
JENNIFER Chemisier en viscose avec imprimé Beetle Wings, Nathalie Vleeschouwer. Pantalon large en viscose, Nathalie Vleeschouwer. Cape bleu marine et gants longs en laine, AliciaAudrey. Escarpin Petunia argenté, Ottange. SEID Blazer croisé ÅăÐķ ĉīðĊÐ ¾ ťĊÐĮ rayures et pantalon assorti, Essentiel Antwerp.
JENNIFER Blazer oversized en velours et pantalon assorti, ìīðĮĴðĊ ūĊĊĴĮȘ Escarpins en cuir verni marron avec brides arrière, ZĴĴĊæÐȘ Sac à main en cuir lilas, NwȘ Jupe rouge-violet en coated denim, NwȘ SEID Pantalon oversized en coton, NwȘ Bracelet en or rose avec Lagoon Beryl de taille ovale et diamants, Jochen OÐÚĊȘ MOHAMED Pantalon violet en soie, Dries Ċ UďĴÐĊ īÆìðŒÐȘ
JENNIFER Col roulé en viscose avec imprimé, Christian ��nant� ��e� �n ��e �a�� �� �a Bottega. Blazer jaune avec imprimé, Katerin ��e�� ��e� �n ��e �a�� �� �a Bottega. Manteau bleu sans manches avec imprimé, Katerin ��e�� ��e� �n ��e �a�� �� �a Bottega. Pantalon palazzo en soie « Emerson », K&J �ar Katerin ��e�� ��e� �n ��e �a�� �� �a Bottega. Gants en laine, Bernadette �nt�er�. MOHAMED Chemise en coton blanc, �at�a�ie ��ee���o��er.
JENNIFER Blazer oversized en velours et pantalon assorti, �hri��i����������.�Bague Buggy en morganite, ��che���e��.�Chevalière, ��che���e��. Bague en or rose avec spinelle rose et diamant blanc, Jochen �e��.
“ Je veux me concentrer sur mon travail tout en portant des tenues qui me mettent en valeur ”
SEID Pantalon oversized en coton, ���.�Bracelet en or rose avec Lagoon Beryl de taille ovale et diamants, ��che���e��. MOHAMED Pantalon violet en soie, Dries Van Noten Archive.
Le brat d’automne de Jennifer Heylen Par Elspeth Jenkins QUELLE PLACE OCCUPE LA MODE DANS VOTRE VIE ? Jennifer : « Pour moi, le style personnel est une véritable expression de soi. La mode a une grande importance dans ma vie, car elle permet de dresser le portrait d’un individu dans ķĊÐ ĮďÆðÑĴÑ ŒĮĴÐ ÐĴ ÌðŒÐīĮðťÑÐȘ LÐ ĮďķìðĴÐ me concentrer sur mon travail tout en portant des tenues qui me mettent en valeur. La mode est un moyen de communication puissant. Alors oui, je crois que la mode est essentielle. Sur la couverture, je porte du Brat Green, une couleur omniprésente cette année grâce au nouvel album de Charli XCX. On a même parlé Ìķ īĴ wķĉĉÐīȘ LȸðĉÐ ăȸðÌÑÐ ĪķȸķĊÐ ÆďķăÐķī puisse envahir le monde et que chacun puisse se l’approprier librement. »
VOUS PORTEZ SOUVENT DES MARQUES BELGES SUR LE TAPIS ROUGE. QUELLE RELATION AVEZ-VOUS AVEC CES CRÉATEURS ? « Pour un petit pays, la Belgique regorge de talents incroyables. Dans le cinéma, par exemple, des réalisateurs comme Lukas Dhont, Michaël R. Roskam, Anke Blondé, Anthony Schatteman ÐĴ tďÅðĊ qīďĊĴ īÑăðĮÐĊĴ ÌÐĮ ťăĉĮ Īķð ťæķīÐĊĴ parmi les meilleurs au monde. La mode suit le même parcours. Bien sûr, tout a commencé avec les Six d’Anvers, mais de nombreuses nouvelles générations de créateurs talentueux ont ÑĉÐīæÑ ÌÐĨķðĮȘ LÐ ĨďķīīðĮ ĨďīĴÐī ÌÐĮ ĉīĪķÐĮ ÅÐăæÐĮ ÐĴ þďķÐī ÌĊĮ ÌÐĮ ťăĉĮ ÅÐăæÐĮ þķĮĪķȸ¾ ă ťĊ ÌÐ ĉÐĮ þďķīĮș ĴďķĴ ÐĊ ĨÐīÉĊĴ ¾ ăȸÑÆìÐăăÐ ðĊĴÐīĊĴðďĊăÐȘ Lȸð ķĊÐ ĨīďåďĊÌÐ ÌĉðīĴðďĊ Ĩďķī
ÌÐĮ ÆīÑĴÐķīĮ ÆďĉĉÐ LķăðÐ NÐæÐăĮȘ LȸÌďīÐ sa vision de la mode. Lors du Festival internaĴðďĊă Ìķ ťăĉ ÌÐ >ďĊæ NďĊæș þȸð ĨďīĴÑ ăȸķĊÐ ÌÐ ĮÐĮ īďÅÐĮș ĴīÝĮ ÆďķŒÐīĴÐ ¾ ăȸŒĊĴ ÐĴ ĴďĴăÐĉÐĊĴ ďķŒÐīĴÐ ¾ ăȸīīðÝīÐȘ }ďķĴ ăÐ ĉďĊÌÐ ĉȸ ĨīăÑ ÌÐ cette tenue ȝ LÐ ĮķðĮ ÑæăÐĉÐĊĴ ķĊÐ æīĊÌÐ admiratrice de Florentina Leitner, une créatrice autrichienne diplômée de l’Académie de la mode d’Anvers. Son esthétique pop et girly, Īķð īÑķĮĮðĴ ¾ ÔĴīÐ ¾ ă åďðĮ ĮÐŘř ÐĴ ŨīĉÑÐș ĉÐ séduit beaucoup. Son compagnon est le scénographe de ce shooting, et il se trouve être aussi ăÐ åīÝīÐ Ìȸ ĴìďĮș ĊďĴīÐ ĨìďĴďæīĨìÐȘ ďĉĉÐ dans le cinéma, la mode est un petit monde où ĴďķĴ ăÐ ĉďĊÌÐ ťĊðĴ Ĩī ĮÐ ÆīďðĮÐīȘ »
���� e� ��p���� ���al pastel, MM6. �s�a�p��s �et���a e� ���� �e��� �a����, Ottange. �ale�t �e����e� �e�le�� �a��e����s ���a�e� �ass��e et �e�� �a�a�at �e ��� ���el �a�a�e�e�t� �a�e��p �ess�e �e�e� p��� ������ ��s�et��s� �������e �����e� ������s p��� �e��e �a����s�et��s� �������ap��e �e�s ���e�� �ss�sta�t p��t�s ��� �e�lae�ts� �ss�sta�te st�l�s�e ��� �e ��������
Gatsby
Dans une maison d’architecte, des volutes de soie et des manteaux structurés dessinent les grandes lignes de la saison mode, tout en contrastes et en caractère. Photos Simon Elmalem Réalisation Lorna Mcgee
Page de gauche Top en viscose et boucles d’oreilles Ellipse en argent sterling Bottega Veneta. TĊĴÐķ ăďĊæ ĉīīďĊș Ċďðīș ďÆīÐ ÐĴ ÅăÐķ ÐĊ ĴœÐÐÌ åĊĴðĮðÐ ðīðĮÑș ďīĊÑ ÌÐ ÅďķĴďĊĮ ÅūďķŘș ÅďķÆăÐĮ ÌȸďīÐðăăÐĮ ÐĊɁĉÑĴă ÐĴ Æķðīș ceinture noire et dorée en cuir et métal, et bottes à plateforme marron en tissu Chanel.
Manteau en laine ÐĴɁÆďĴďĊ ÐĴ þķĨÐ ÐĊɁĨďăřÐĮĴÐī AĮĮÐřɁTðřāÐȘ
Robe longue iconique à volants en dentelle brodée sur soie biologique et bottes Eve en satin noir Chloé.
Robe beige en coton natté, gants longs cognac en cuir Miu Miu.
Veste de smocking Callahan en laine barathéa, pantalon de smocking Barnet en laine barathéa, chemise Marlie à col cassé en coton, nœud papillon en satin Ralph Lauren Collection.
Robe brodée asymétrique et bottes hautes Berlin en cuir OďķðĮɁ ķðĴĴďĊȘ
Cape en cachemire feutré double face Dior.
Blouson zippé façon bombers en baby cachemire double face auburn à détails en agneau rouge sellier, pull à col montant ÐĊɁĉðăăÐ ðĊĴÑæīăÐ ÌÐɁăðĊÐ ÐĴ ĮďðÐ īďķæÐ sellier, ceinture ÐĊɁŒÐķ wœðåĴ īďķæÐ sellier, boucle en métal ĨăăÌðÑș ÅďĴĴÐĮ ÐĊ ŒÐķ rouge sellier à semelle crantée, Hermès.
Robe longue transparente La Robe Ameno en soie, puces d’oreilles Les Puces Rosario en laiton ÐĴɁĉķăÐĮ ÌÑÅďķăÑÐĮ OÐĮ #ďķÅăÐĮ TķăÐĮ ÐĊ Æķðī Jacquemus. Page de droite tďÅÐ #īðĨĨ ĊďðīÐ ÐĊɁĮďðÐ ÐĴ UřăďĊ Acne Studios.
Assistante stylisme Amelie Richart. Mannequin Diana Helzina. Assistants photo Jackont Daniel ÐĴ ðāĴďī qďÌÈÆìȘ Casting par Baby. Coiffure Michael Bui. Maquillage Yulya Zalesskaya. Assistant de production Christophe Lomenech. Production Mezo.
Page de gauche Manteau court en cachemire kaki, jupe midi en Nylon transparent kaki, sandales Scandal en cuir verni marron, collants en Nylon noir, boucles d’oreilles en résine marron Saint Laurent par Anthony Vaccarello. Veste et jupe en laine, shorts en soie habotai, ballerines en satin et chapeau en satin Prada.
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MODE
PORTRAIT
Chez Blanca Miró, à Barcelone
OɂÐĊĴīÐĨīÐĊÐķĮÐȣ ÆīÑĴīðÆÐ ÐĴ ðĊŪķÐĊÆÐķĮÐ ķŘɋĉðăăÐ ĴăÐĊĴĮȣ ĊďķĮ ďķŒÐīĴ ăÐĮ ĨďīĴÐĮ ÌÐɋĮďĊ ĨĨīĴÐĉÐĊĴ ĮðĴķÑ ÌĊĮ ă ÆĨðĴăÐ ÌÐ ăɋ ĴăďæĊÐȢ ZĊɋřɋīÐĴīďķŒÐ ăɂÐĮĮÐĊÆÐ ÌÐ ĮďĊ ĮĴřăÐ þďřÐķŘȣ ÑÆăÐÆĴðĪķÐ ÐĴ ĮðĊæķăðÐīȢ Par Elvira Masson Photos Nacho Alegre
Blanca sur sa lounge chair Eames, avec ĮďĊ ÆìðÐĊȣ OķðȢ 'ăăÐ ĨďīĴÐ ķĊɋĨķăă LȢ īÐœ ÐĴ un tailleur, un collier, une ceinture et des ÆìķĮĮķīÐĮ ìĊÐăȣ ĨīåðĴÐĉÐĊĴ ĮĮďīĴðĮ aux couleurs de la toile de l’artiste espagnole ÐɋwīīðĮȣ ķȷÌÐĮĮķĮ ÌÐ ă ÆìÐĉðĊÑÐȢ ďðååķīÐ ÐĴ ĉĪķðăăæÐ wīř Dominguez/Kasteel Artist Management.
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lanca Miró nous accueille tout sourire, enceinte de son premier enfant, à quelques mois de son accouchement, dans son immense cuisine baignée d’une lumière qui réchauffe le sol aux larges tommettes, située dans un superbe immeuble des années 40 au cœur du quartier chic de Sarrià. Et nous conduit aussitôt vers une pièce qui tient de l’office, de la buanderie et du dressing improvisé pour notre shooting. Dans un français quasi parfait – « J’étais à l’école franco-espagnole de Barcelone quand j’étais enfant » –, elle nous consulte autant sur les looks qu’elle a en tête que pour la table qu’elle va dresser. Un tailleur Chanel en tweed, une robe Prada bleu layette et une robe drapée Loewe, trois propositions audacieuses pour trois facettes d’un style qui n’appartient qu’à elle. Elle se prépare en un rien de temps pendant que l’on ouvre un grand placard de linge de maison, et l’effet est le même : un mélange d’imprimés, de broderies, de couleurs, mais aussi de belles matières, des classiques chinés ou transmis. Tout est lié dans la vie et les goûts de Blanca. « Je pense ma maison, les objets que je vais assembler, comme mes looks. Un décor, un intérieur, une table sont l’expression d’une envie, d’une humeur, comme une palette, la palette de ma vie ! » UNE VIE SCÉNOGRAPHIÉE, AU GOÛT FAÇONNÉ par
une enfance catalane et baléare, voyageuse, dans les pas d’une mère inspirante, l’architecte d’intérieur Rosarietta Scrimieri – « J’ai passé beaucoup de temps à chiner avec elle, partout, et à l’observer choisir des tissus, des matières, des objets » – et d’un père également sensible au beau. À la maison, le style était « assez français, élégant, plus classique que le mien, dont je dirais qu’il est plutôt funky – j’adore la couleur, les rayures – un peu “niche”, pas
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universel, mais j’essaie de l’équilibrer avec une base élégante. J’ai toujours été ainsi, mais mon séjour d’une année à Londres, à la fin de mes études, a “aggravé” mon cas ! En Espagne, le goût dominant était conventionnel, bourgeois, et le regard que l’on portait sur moi m’importait davantage. L’Angleterre m’a libérée du poids de ce regard. Je me suis affranchie de cela, pour toujours, je crois. » DEPUIS, ELLE S’EST IMPOSÉE COMME INFLUENCEUSE MODE et a fondé, avec son amie Maria de la Orden,
sa marque de mode, La Veste, un répertoire de vêtements colorés, pop, d’inspiration vintage. Ainsi qu’une marque de lunettes de soleil, Delarge. Et elle ne cesse de nous charmer avec ses
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1. Le salon aux lignes ĉðĊðĉăðĮĴÐĮɁȭɁĉķīĮ ĴĨðĮĮÑĮ ÌÐ æīðĮș fauteuils LC2 Le ďīÅķĮðÐīɁȭɁĨďĊÆĴķÑÐĮ ÌÐ ÆďķăÐķīĮ ÐĴ ĉďĴðåĮș de la vaisselle La ÐĮĴÐ Įķī ă ĴÅăÐ ÅĮĮÐș ÌÐĮ ÆďķĮĮðĊĮ ÐĴɁĨăðÌĮ TðĮĮďĊðȘ 2. }ďķĴ ÐĮĴ ĨīÔĴ Ĩďķī ÆÆķÐðăăðī ă ťăăÐ ÌÐ ăĊÆ ÌĊĮ ÆÐĴĴÐ ÆìĉÅīÐ ķŘ ĉķīĮ ďīĊÑĮ ÌȸķĊÐ åīÐĮĪķÐ ĨÐðĊĴÐ ¾ ă ĉðĊ Ĩī ăȸīĴðĮĴÐ TÐæ ďĮÆœÐĊ ȧīďÅÐș ĨĊĴăďĊ ÆďķīĴ ÐĴ ÆìķĮĮķīÐĮ qīÌȘȨ
“Un décor, un intérieur, une table sont l’expression d’une envie, d’une humeur, comme une palette, la palette de ma vie !”
tables dressées dont elle tient le journal sur son compte Instagram @blanca_a_table. POUR SON TRÈS VASTE APPARTEMENT, ELLE A EU BEAUCOUP DE CHANCE : « Il n’y avait rien à faire à
part installer nos meubles, tout avait été parfaitement remodelé. Je n’étais pas fan des murs tapissés de gris du salon, mais je m’y suis faite et, finalement, je pense que cette neutralité a du bon. » Au fil de la visite, on croise des pièces iconiques du design des années 50-70 : fauteuils Le Corbusier, lounge chair Eames, chauffeuse Togo, sofa Tobia Scarpa. Mais aussi une chambre d’amis habillée de tissu psyché total 60-70’s. Et partout, du mobilier de rangement USM, blanc, jaune, bleu. Pour • • •
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“Je vais souvent dans les vide-greniers et les déballages du Sud de la France. Les Français sont les meilleurs pour ça !”
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1. & 2. Disséminé dans l’appartement, du mobilier de rangement USM, ici pour accueillir la collection de vinyles de Blanca et de son mari, Javi, ou pour ranger les verres qu’elle adore, qu’ils soient vintage ou signés de jeunes designers. Sur le mur, une œuvre de Kike Granados de Foronda.
3. Le sens de la couleur est présent partout dans l’appartement, toujours de façon subtile : la chauffeuse Togo en velours contraste harmonieusement avec la bibliothèque peinte en vert profond de chez Farrow & Ball.
Blanca porte un tailleur, une ceinture, un collier Chanel et un pull J.Crew.
accueillir son immense collection de vaisselle dans la salle à manger, comme les vinyles dans l’entrée, sous une œuvre de Kike Granados de Foronda, dont la présence a été le fruit d’une négociation avec son mari et associé, Javi Fondevila. « Il calme un peu mes ardeurs et mon maximalisme ; il est plus classique et, disons, un peu “Ralph Lauren Home”. »
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4. Une table emblématique des mélanges de style dans lesquels Blanca excelle : sur une nappe Cabana, des serviettes de sa marque, La Veste, des assiettes vintage de Cambalache Mercantic, un œuf ÐĊ īæÐĊĴ ìīðĮĴďŦÐș des verres de Lucie Claudia et une carafe « canard » Bordallo Pinheiro.
C’EST DIT AVEC UN HUMOUR ET UNE TENDRESSE qui
semblent bien la caractériser. Il faut la voir prendre la pose avec une douceur exquise dans la chambre de sa future fille, Matilda, contemplant la fresque peinte à la main par l’artiste Meg Boscawen. « Cette chambre est un cocon. De manière générale, j’aime le confort, la famille, j’adore l’Espagne, ma région, mon quartier. Bien
que je voyage beaucoup, c’est ma vie, j’en ai besoin, j’aime revenir à mon port d’attache. » Dans la liste des choses qu’elle aime par-dessus tout, elle cite « le bois, qui va avec tout, la céramique, le verre. Avec un coup de foudre absolu pour les verres à pied ouvragés de l’artisane Lucile Claudia Podrabska. Le velours – tous les velours – lisse ou côtelé ». Son passe-temps favori : la chine, partout, tout le temps. « Je vais souvent aux Puces à Saint-Ouen, mais aussi dans les vide-greniers et les déballages du Sud de la France. Les Français sont les meilleurs pour ça ! » Enthousiaste et joyeuse, toujours.
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période de difficulté, un simple nœud incarne la pureté et l’innocence. Les nœuds Prada ne sont pas ancrés dans la nostalgie, ils incarnent une modernité raffinée. Les créations de la maison milanaise s’inscrivent d a n s l e c a d r e d u p r o j e t Ma d e i n P ra d a . Fragments of Romance, pour lequel elle fait appel aux meilleurs artisans. La première robe du défilé a donné le ton (sur ton) : une élégante robe noire brodée, ornée de nœuds en satin. Des créations roses et violettes ont suivi, véritables chefs-d’œuvre de savoir-faire. La conception d’une telle robe repose sur des techniques avancées, créant à la fois forme et mouvement. Le processus commence par la découpe du sablé, suivi de l’assemblage avec la doublure en soie, qui constitue l’arrière de la robe. C’est également lors de cette étape initiale que la broderie est appliquée, avec un motif classique de chevrons brodé sur le tissu. La brodeuse découpe ensuite des rubans de satin sur mesure, en confectionnant des angles précis pour épouser le motif en chevron. Ces rubans sont ensuite fixés à la main sur le tissu. Celui-ci est alors passé à la vapeur et séché pour la première fois, donnant au vêtement un look porté. Ensuite, 35 nœuds sont préparés, formés et repassés un à un pour obtenir l’effet souhaité. Ces nœuds sont ensuite cousus aux points stratégiques le long du motif en chevron. Lors de la phase suivante, le tissu brodé est assemblé avec la doublure en soie noire contrastante. Après une seconde phase de vapeur et de séchage, des nœuds supplémentaires sont ajoutés sur les hanches et autour du cou.
Trois robes différentes ornées de noeuds ont été présentées sur le podium.
Les nœuds de Prada : True Romance Miuccia Prada est souvent perçue comme une créatrice à l’approche intellectuelle. Pourtant, ă ÆďăăÐÆĴðďĊ ķĴďĉĊÐȷ>ðŒÐī ǫǩǫǭɋÌÐ ă ĉðĮďĊ de mode italienne révèle une autre facette de son talent : le romantisme. Comme en témoigne son point de départ, le nœud. Par Kim De Craene
L
ors d’une interview accordée au magazine Vogue, le codirecteur créatif de Prada, le Belge Raf Simons, partage leur processus de création. « Tout peut être un point de départ, qu’il s’agisse de quelque chose que nous aimons, détestons, trouvons fou, drôle, triste, stupide ou politique », explique-t-il. Cette saison, le duo de choc a choisi, de manière surprenante, le nœud comme source d’inspiration. La collection Automne-Hiver 2024, baptisée Instinctive Romance, rend hommage à la beauté du passé. Au terme du défilé, les créateurs ont évoqué en backstage le romantisme, l’amour et les émotions, mais aussi l’histoire. « L’histoire façonne notre perception de la beauté aujourd’hui. Dans un contexte aussi complexe, il est essentiel de connaître son passé », souligne Raf Simons. Bien que le nœud ait été largement exploité ces dernières saisons, Prada prouve avec cette collection qu’il demeure une source inépuisable d’inspiration. Élément intemporel du vestiaire féminin auquel se rattacher en
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1. Backstage du defilé à Milan. 2. Pour réaliser les noeuds, ǤǟɁĉÝĴīÐĮ ÌÐ ĴðĮĮķ ďĊĴ ÑĴÑ utilisés. 3. La conception d’une robe fait appel à des techniques sophistiquées pour créer à la åďðĮ ăÐ ĉďķŒÐĉÐĊĴ ÐĴ ă åďīĉÐȘ
Le nœud Prada en 5 chiffres
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ķ ÌÑťăÑș ă ĉīĪķÐ ĨīÑĮÐĊĴÑ ǢɁīďÅÐĮ ornées de nœuds.
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La création de chaque robe nécessite ăȸðĊĴÐīŒÐĊĴðďĊ ÌÐ ǡɁīĴðĮĊĮȘ
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ǤǟɁĉÝĴīÐĮ ÌÐ ĴðĮĮķ ďĊĴ ÑĴÑ ĊÑÆÐĮĮðīÐĮ Ĩďķī confectionner les nœuds.
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SAVOIR-FAIRE
LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT.
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QUAND J’ENVOIE UN MESSAGE À MON EX
FOCUS JOAILLERIE
Les cœurs à prendre de Recarlo La maison piémontaise, spécialiste du diamant, est devenue le joaillier incontournable des moments précieux. Par Louise Prothery
DIAMANTS À L’ITALIENNE
Le premier bijou de Carlo Re, qui donnera son nom (inversé) à la marque Recarlo, est un solitaire pour homme créé en 1967. Vingt-cinq ans plus tard, une bague pour femme surmontée d’une étonnante spirale de diamants est récompensée pour son design innovant. Implantée dans le Piémont, à Valenza, la marque ouvre, en 2010, son showroom au cœur du quartier de la mode à Milan, à l’angle de la célèbre Via Monte Napoleone et du Corso Giacomo Matteotti. Deux ans plus tard, elle adopte le bleu roi comme couleur emblématique, un symbole d’élégance intemporelle. DE PÈRE EN FILS 1
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Depuis 2010, le siège de Recarlo a investi un nouveau bâtiment écoresponsable, une volonté de Paolo Re, le fils de Carlo Re, qui a repris les rênes de l’entreprise avec son frère Giorgio, formé à la gemmologie au prestigieu x HRD d’Anvers. Les bijoux y sont fabriqués sur place dans les ateliers, de la conception de la monture au polissage en passant par la sélection et le sertissage des diamants. Toutes les pièces sont accompagnées d’un certificat de garantie internationale et d’un microfilm spécifiant les caractéristiques du diamant utilisé quand son poids dépasse 0,14 carat.
Oops!... I did It again Britney Spears
L’AMOUR TOUJOURS
1. Collier Anniversary Love, ligne contrariée, en or blanc et diamants taille cœur. 2. Bague cœur entourée Anniversary Love, en or blanc et diamant taille cœur. 3. Bagues Anniversary More, ÐĊ ďī þķĊÐ ďķ ÅăĊÆ ÐĴɁÌðĉĊĴĮ Æħķī ÐĴ ÅīðăăĊĴĮȘ
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PRESSE.
Best-seller depuis 2003, la bague Eternity réinterprète la trilogie des diamants en les alignant à la verticale. La collection Anniversary, lancée en 2009, célèbre le diamant rond tandis qu’Anniversary Love, dévoilée huit ans plus tard, se concentre sur la taille cœur. L’année dernière, Anniversary More voit le jour, proposant une série de seize bagues ouvertes à co m b i n e r ave c u n s ol i t a i re o u e n t re el les . Récemment, le diamant cœur a fait son entrée dans cette ligne, associé à l’or blanc ou l’or jaune. Plus accessible, Anniversary More a réussi à conquérir les jeunes amoureux.
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idées reçues
QUESTIONS/RÉPONSES Peut-on les laver tous les jours ? Les brosser
lorsqu’ils sont mouillés ? Réaliser des gommages à l’envie ? Le point sur dix affirmations répandues avec une spécialiste. Par Kim de Craene & Fabienne Lagoarde Photo Maona Micoud Réalisation Agathe Gire
Le bain d’huile sublime la fibre Bof Toutes les expertes accordent un intérêt à la composition des huiles végétales (acides gras, vitamines A et E) pour les cheveux bouclés, épais ou très secs. Mais c’est l’idée même du « bain », par exemple le cataplasme de monoï nocturne, qui fait débat. Utilisée pure, l’huile végétale a en effet un poids moléculaire trop lourd qui l’empêche non seulement de pénétrer, mais aussi d’être éliminée le lendemain matin. Plusieurs shampoings sont alors nécessaires pour les libérer de cette enveloppe ultra-gainante. « Mon conseil est soit d’utiliser des huiles légères de temps en temps comme traitement en profondeur si vous voulez vraiment créer un bain d’huile de la racine aux pointes, soit d’utiliser des produits de soins capillaires, shampoings, masques et sérums, qui incorporent des huiles mais sont formulés pour être facilement éliminés des cheveux », explique Julie Lopez de la marque Dessange.
Boucles d’oreilles Histoire d’Or.
Un soin avant-shampoing professionnalise la routine Il y a débat Pour certains coiffeurs, ce nouveau réflexe permet d’améliorer le niveau des soins sans alourdir. Julie Lopez assure : « Chez Dessange, nous effectuons un rituel de shampoing afin de personnaliser nos prestations. Le but de ce rituel est de revitaliser et d’équilibrer en profondeur le cuir chevelu. Nous déterminons d’abord les besoins du client en faisant un diagnostic du cuir chevelu et des cheveux. Le format est un soin 2-en-1 puisqu’il s’agit d’un masque pour le cuir chevelu avec une base de shampoing incorporée. Il apporte tous les éléments nécessaires au cuir chevelu pour le maintenir équilibré. »
Le brossage des cheveux mouillés les abîme Oui Un cheveu gorgé d’eau est plus fragile. Si on le tire, le risque de le casser est démultiplié. En même temps, sous la douche, la texture d’un soin, masque ou conditionneur, facilite la glisse et donc le démêlage. Le tout est de le faire avec le bon outil, et en délicatesse. « Plutôt avec un peigne à grosses dents, par sections, et ••• en commençant par les pointes », souligne Julie Lopez.
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BEAUTÉ
Ça dépend Pour l’état de la fibre, c’est mieux : les apports de chaleur sont en général traumatisants. Pour sa brillance, non : le séchage naturel laisse le cheveu plutôt terne. Et pour le scalp, c’est très mauvais. Un cuir chevelu humide attrape plus de poussières et de pollution. Pire : se coucher les cheveux mouillés. Le risque ? Voir apparaître rapidement des pellicules. Et attachés ? Dormir avec une tresse sur cheveux humides, mieux vaut oublier. Non seulement les cheveux sont encore mouillés le lendemain, mais leur pli laisse vraiment à désirer. Le conseil : si on tient à éviter la chaleur du séchoir, présécher cuir chevelu et longueurs avec une serviette en microfibre. Sinon, on veille à faire monter progressivement la chaleur et on applique toujours un protecteur thermique. L’indispensable de Julie Lopez ? « Les outils Dyson sèchent les cheveux tout en préservant leur qualité, en leur redonnant de la douceur. »
Le sébum est excellent pour le cheveu Non « Le sébum est nécessaire pour maintenir un cuir chevelu équilibré et pas trop sec, mais sa surproduction rend les cheveux gras et plats, elle peut entraîner un déséquilibre capillaire qui peut à son tour provoquer des irritations, des pellicules et une croissance lente. Un excès de sébum peut être régulé avec des shampoings purifiants », précise Julie Lopez. Pas question donc de remettre en avant la fameuse cure de sébum du confinement, qui amuse toujours autant les expertes. capillaires.
L’après-shampoing se rince immédiatement Non, surtout pas S’il facilite le démêlage, il contient le plus souvent aujourd’hui des actifs qui hydratent (eau de coco, glycérine), réparent (kératine, huile de ricin) ou amplifient le volume (extrait de romarin). Certains après-shampoings contiennent même des vitamines, lipides et peptides slowâge. « On laisse donc poser son conditionneur 2 à 3 min, le temps de se doucher », précise Julie Lopez. « Un réel apport soin, particulièrement intéressant pour les cheveux fins qui, en général, ne supportent pas les masques. »
Oui Effectivement, il ne vaut mieux pas. Les experts s’accordent sur ce point : plus on les lave, plus ils graissent vite, plus on ressent le besoin de les laver, etc. Le cuir chevelu se sent agressé par les frottements et par l’eau chaude. On lui retire son film lipidique, donc il en refabrique illico, mais à l’excès. Les glandes sébacées tournent à plein régime. C’est d’autant plus contre-productif qu’un shampoing quotidien entraîne aussi un séchage quotidien. La plupart du temps, les cheveux ne sont même pas sales. Notamment après une séance de sport, où un simple rinçage suffit. Le conseil : « En général, le lavage deux à trois fois par semaine est suffisant pour la plupart des gens, car il aide à maintenir les huiles naturelles et prévient la sécheresse. Entretemps, utiliser du shampoing sec, à vaporiser de loin, au moins à 30 cm de la tête, puis brosser. »
Les compléments en gélules sont plus efficaces que les gummies
Absolument pas « En frottant le cuir chevelu, l’idée est de faire une détox, pas de décaper le cuir chevelu. Effectuer un gommage de temps en temps est idéal pour éliminer les impuretés, les résidus de produits coiffants, l’excès de sébum, la pollution, les pellicules sèches ou grasses », explique l’experte Dessange. Le bulbe est mieux irrigué, mieux oxygéné. Pas mal pour une pousse des cheveux optimale. C’est excellent aussi pour réveiller les cheveux fins et faire décoller les racines. La fréquence ? Une à deux fois par mois maximum. La bonne formule : celle à grains fins, idéalement chargée en actifs rafraîchissants et hydratants. Les meilleurs gestes ? Après le shampoing, passer le gommage du bout des doigts dans les cheveux mouillés comme pour peigner les racines. Masser délicatement pour répartir, puis appliquer un masque sur les demi-longueurs et pointes. Laisser poser. Terminer en émulsionnant le gommage sur le crâne pour le retirer facilement et rincer abondamment toute la chevelure. Ou avant le shampoing, mouiller les cheveux. Déposer le scrub sur quelques raies, masser, laver et rincer.
Oui et non Si les deux sont soumis à la même réglementation encadrant l’alimentation, techniquement, l’affirmation est très probable. Intégrer la même concentration de principes actifs dans une gomme est très difficile sans lui donner une taille XXL : impossible à avaler sans y passer la journée. « Lorsque vous n’êtes pas confrontée à une perte de cheveux, les suppléments ne sont pas si utiles », précise Julie Lopez. « Ils peuvent être utiles une fois par an pour maintenir vos cheveux en bon état. La régularité étant importante, il est recommandé de suivre le traitement complet lors des changements de saison, deux fois par an ou pendant une période stressante pouvant provoquer une perte de cheveux. ».
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Notre sélection de soins ciblés 2
Plus on laisse poser son masque, mieux c’est
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Oui et non 15 min au lieu de 2, oui! Une nuit, non. « Les ingrédients agissent en 15 à 30 min. Au-delà, ça ne sert plus à grand-chose », note l’experte. D’autant plus que dormir avec les cheveux humides crée une macération néfaste. Pour optimiser l’action, on choisit plutôt cette astuce truc de pro, sur cheveux toujours super bien essorés. Appliquer le masque en commençant par les pointes, à rebrousseécailles. Il pénètre mieux. Appliquer ensuite sur la tête une serviette passée sous l’eau très chaude (elle doit fumer). Un geste idéal pour ouvrir les écailles. Dès que la serviette a refroidi, on rince longuement. Résultat ? Une réelle différence sur la souplesse !
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PRESSE.
Vive le séchage à l’air libre !
On évite de se laver les cheveux tous les jours
Le gommage du scalp irrite et graisse les cheveux
PRESSE.
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LES SHAMPOINGS 1. Slow age wďðĊ OŒĊĴ 9ďīĴðť ĊĴ Densité d’Hair Rituel by Sisley, 75,50 € les 200 ml.
LES HUILES 5. Nourrissante Huile de Soin Nutrition Absolue de Phyto, ǡǨșǨǟɁɅ ăÐĮ ǠǟǟɁĉăȘ
LES BOUCLIERS 8. Anti-affadissement Acidic Color Gloss Leave-in Thermoprotecteur de Redken, 36,90 € les 190 ml.
LES « BONUS » À INGÉRER 11.Fortifiant Skin Vitality d’Advanced Nutrition Programme, ǣǠɁɅ ăÐĮ ǥǟɁæÑăķăÐĮȘ
2. Volumateur Invati Ultra Advanced Exfoliating Shampoo Rich d’Aveda, ǢǨșǨǟɁɅ ăÐĮ ǡǟǟɁĉăȘ
6. Sublimatrice Huile Gloss tÑĨīĴīðÆÐ qīÐĉðÝīÐ ÌÐ Kérastase, 49 € les 30 ml.
9. Multifonction Spray 4-en-1 'ŘĨÐīĴ qīďĴÐÆĴðďĊ ǡǢǟɰ ÌÐ Franck Provost, 6,15 € les 190 ml.
12. Anti-chute Hair Force de Celestetic, ǢǣșǨǟɁɅ ăÐĮ ǥǟɁæÑăķăÐĮȘ
3. Généreux UďķīīðĮì ɪɁqīďĴÐÆĴ Shampoo Hair Care by Rossano Ferretti de Kiko Milano, 23,99 € les 200 ml.
7. Pro-lumière wĨīř qīďĴÐÆĴÐķī Éclat Cheveux Colorés de Dessange, 41,40 € les 100 ml.
10. Nourrissant O īÝĉÐ wďðĊ Capillaire Nutrition Intense Thermo qīďĴÐÆĴðďĊ >ðī qīďÌðæðÐķŘ ÌÐ Nuxe, 21,90 € les 100 ml.
4. Anti-frizz Shampooing Disciplinant Hydratant de Rene Furterer, ǠǨșǧǟɁɅ ăÐĮ ǡǟǟɁĉăȘ
LES GOMMAGES OXYGÉNANTS 13. Apaisante Scrub Lavant qķīðť ĊĴ ÌÐ Christophe Robin, ǤǣɁɅ ăÐĮ ǦǤɁĉăȘ 14. Detox Sensorial Cream Scrub de Authentic Beauty Concept, ǣǟșǤǟɁɅ ăÐĮ ǡǤǟɁĉăȘ
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CONFIDENCES
La sélection de la rédactrice
Des produits tendances aux classiques updatés, chaque mois, notre rédactrice beauté propose un tour d’horizon des nouveautés qui l’ont impressionnée. Par Kim De Craene
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Doux et sulfureux
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Un petit air d’alpage
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Simple comme bonjour
�re��re s��� �u ���t�ur �e ��s �eu� est ��s�r�a�s p�us �a���e �ue �a�a�s� �e st��� � �a ��ta���e � et au� pept��es ��us ����e �es �eu� �e ����e e� u� seu� passa�e� �a ��e est s� s��p�e� par���s� �ulti �orre�ion �evive � �lo� ��e �alm de �o��, 2�,�� � les � g.
Champignons magiques
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Magie noire Notre look préféré vu sur les podiums : les lèvres noires �u ����� �a�e�t���� �e �eaut� ���� tra�spare�t et ����a�t� �r�� par �a �a�u���euse �at ���rat�� ���tre �ue �es ���res pe��tes e� ���r �e s��t pas r�ser��es au� ��t���ues �u au s��r ���a����ee�� �pr�s t�ut� �e ���r �a a�e� t�ut� ��est��e pas �
LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT. PRESSE.
A l’ombre du théier
BEAUTÉ
À QUELLE HEURE VOUS LEVEZVOUS LE MATIN ? « Après une période chargée sur les plateaux de tournage, ðă ÐĮĴ ÌðŨ ÆðăÐ ÌÐ īÐĴīďķŒÐī ķĊÐ routine et un rythme de sommeil normaux. Mais quand ça marche, c’est génial. Je suis du matin. Même si je me couche tard, je ĉÐ ă݌РĴĒĴȘ OÐ ÆåÑ ÐĮĴ ķĊÐ dépendance. Je ne sais pas si þȸÐĊ ð ŒīðĉÐĊĴ ÅÐĮďðĊ ďķ Įð þÐ ăȸðĉÐ ŒīðĉÐĊĴș ĉðĮ þȸĨĨīÑÆðÐ ÆÐ rituel. »
ĴīďķŒðĮ ÐååīřĊĴ ÌÐ ĴīÆÐī ķĊÐ ăðæĊÐ ÌīďðĴÐ ķȭÌÐĮĮķĮ ÌÐ ĉÐĮ yeux, mais j’ai appris qu’un trait ÅðÐĊ ÌÐĮĮðĊÑ ĨÐķĴ ŒīðĉÐĊĴ åðīÐ īÐĮĮďīĴðī ŒďĮ řÐķŘȘ ȸÐĮĴ ÌďĊÆ l’astuce la plus techniquement ÌðŨ ÆðăÐ ĪķÐ þÐ ĉôĴīðĮÐ désormais. » COMMENT SOIGNEZ-VOUS VOTRE PEAU ? « J’ai déjà été une droguée des soins de la peau. Il est ĴīÝĮ ÌðŨ ÆðăÐ ÌÐ ĊÐ ĨĮ ăȸÔĴīÐ Ț ðă ÐŘðĮĴÐ ĴĊĴ ÌÐ ÅÐķŘ ĨīďÌķðĴĮ ķŘ ĨīåķĉĮ ÐĊŒďĻĴĊĴĮ ÐĴ ķŘ ÌðŒðĊÐĮ ĨīďĉÐĮĮÐĮȘ TðĮ þȸÐĮĮðÐ ĉðĊĴÐĊĊĴ ÌÐ ĮķðŒīÐ la philosophie less is more. Je n’utilise que trois produits de petites marques naturelles. »
SORTEZ-VOUS SANS MAQUILLAGE ? ȹ O ĨăķĨīĴ Ìķ ĴÐĉĨĮș ÆȸÐĮĴ ÆÐ ĪķÐ þÐ åðĮȘ #ÐĨķðĮ ĪķÐ þȸð ÆďĉĉÐĊÆÑ ¾ ĉÐ ĉĪķðăăÐī ¾ ăȸ¶æÐ ÌÐ ǠǣɁĊĮș þȸð ĴďķþďķīĮ Ðķ ķĊ ĨīďåÐĮĮðďĊĊÐă ¾ ĉÐĮ ÆĒĴÑĮ Ĩďķī ĉȸðÌÐīȘ LÐ ĊÐ ĮķðĮ ÐĊ ÐååÐĴ ĨĮ ĴīÝĮ ÌďķÑÐ Ĩďķī ăÐ åðīÐ ĉďðȭĉÔĉÐȘ TðĮ þÐ ĉÐ ĮÐĊĮ ķ ĉðÐķŘ ÌÐ ĉ åďīĉÐ ŒÐÆ un peu d’anticerne et une touche ÌÐ ÆďķăÐķī Įķī ăÐĮ ăÝŒīÐĮȘ OÐ meilleur conseil d’un maquilleur : ķĴðăðĮÐī ÌÐ ăȸÐřÐȭăðĊÐīȘ ķ ÌÑÅķĴș þÐ
JUSTEMENT : QUEL GESTE FAITES-VOUS POUR LA PLANÈTE ? « J’essaie de ne pas me laisser tenter par les jolis produits et les ÐĉÅăăæÐĮ ĴīďĨ ĮďĨìðĮĴðĪķÑĮȘ ķ ÅďķĴ Ìķ ÆďĉĨĴÐș ðăĮ ť ĊðĮĮÐĊĴ ĴďķĮ ¾ ă ĨďķÅÐăăÐȘ qďķī ÑŒðĴÐī ăÐ æĮĨðăăæÐș þÐ åðĮ ÌďĊÆ ÐĊ ĮďīĴÐ ÌȸÆìÐĴÐī ÌÐĮ ĨīďÌķðĴĮ ÌķīÅăÐĮȘ Ⱥ LES RÉGIMES : OUI OU NON? ȹ LÐ ĮķðĮ ķĊ īÑæðĉÐ ¾ ÅĮÐ ÌÐ plantes depuis huit ans. Après Œďðī īÐæīÌÑ ÌÐĮ ÌďÆķĉÐĊĴðīÐĮ Įķī ăÐ ŒÑæĊðĮĉÐș þÐ ĉȸř ĮķðĮ intéressée de plus près. Je ne suis ĨĮ ķĊÐ æďķīĉĊÌÐ Ț þÐ ĴīďķŒÐ ă ĊďķīīðĴķīÐ ĨăķĴĒĴ ÐĊĊķřÐķĮÐȘ ȸÐĮĴ ĨďķīĪķďð ðă ĉȸÐĮĴ ĮĮК åÆðăÐ ÌÐ ĮķðŒīÐ ķĊ īÑæðĉÐȘ Ⱥ
LES FONDAMENTAUX DE
Sadie Sink Un régime à base de plantes, seulement trois produits dans sa trousse de maquillage et un café matinal qu’elle n’est pas certaine d’aimer. Sadie Sink, actrice américaine et ambassadrice d’Armani Beauty, nous parle des essentiels de sa salle de bains et de ses routines et rituels de beauté. Par Kim De Craene
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Ses 3 essentiels 1. « Un baume pour le visage qui nourrit, apaise et hydrate. » Le concentré d’huile solide pour le visage Blue ďÆďďĊ ÌÐ Tř OðĊÌĮĴīĘĉș ǠǦǨșǨǨɁɅ Ĩďķī ǤǟɁĉăȘ 2. « J’adore les lèvres rouges : une signature puissante ! » OðĨ qďœÐī Ìȸ īĉĊð ÐķĴřș ǣǣșǨǟɁɅȘ 3. « L’un des rares produits que j’ai toujours dans ma poche. » Luminous Silk Concealer d’Armani Beauty, ǢǨșǨǟɁɅ Ĩďķī ǠǡɁĉăȘ
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QUELLES SONT LES SENTEURS DE VOTRE ENFANCE ? « Je pense que mon premier ĮďķŒÐĊðī ďăåÆĴðåș ÐĴ ăÐ ĨăķĮ ĉÑĉďīÅăÐș ÐĮĴ ĨīďÅÅăÐĉÐĊĴ celui de ma mère. Quoi qu’elle porte (et même son odeur ĊĴķīÐăăÐȨ ĉȸÑŒďĪķÐ ĴÐăăÐĉÐĊĴ ÌÐ ĉďĉÐĊĴĮ īÑÆďĊåďīĴĊĴĮȘ Ⱥ UN GESTE DE BEAUTÉ QUI VOUS CARACTÉRISE ? « Il y a quelque chose que je ĊÐ åðĮ ĨĮ ÐĴ ĪķÐ þÐ ÌÐŒīðĮ ŒīðĉÐĊĴ īīÔĴÐī ÌÐ ĊÑæăðæÐīș ÆÐ sont mes ongles. Une manucure ìÐÅÌďĉÌðīÐ Ț þÐ ÌÐŒīðĮ ÐĊ åðīÐ ķĊ ĊďķŒÐķ īðĴķÐă ȺȘ VOTRE CONSEIL BEAUTÉ ULTIME ? ȹ TďðĊĮ ďĊ ÐĊ åðĴș ĉðÐķŘ ÆȸÐĮĴȘ wķå Ĩďķī ăȸÐķȘ TďĊ ÆďĊĮÐðă Ț ÅķŒÐš ÅÐķÆďķĨ ÌȸÐķȘ 'Ĵ ķĊÐ ÅďĊĊÐ ÌďĮÐ ÌÐ ÆīÝĉÐ ĮďăðīÐ ĊÐ åðĴ ĨĮ ÌÐ ĉă ĊďĊ ĨăķĮȘ Ⱥ
PRESSE.
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1. La crème qui peut tout faire « Cette crème de jour fait vraiment tout à la fois : elle corrige huit signes de vieillissement, dont les rides préexistantes, les ridules, la perte de fermeté et de volume, la diminution de l’élasticité, les taches, le manque de nutrition et l’aspect terne. C’est la solution tout-en-un par excellence. Si un jour je m’installe sur une île déserte, je ne manquerai pas d’emporter ce produit avec moi. » O īÝĉÐ qīÐĉðÐī īķ ÌÐ ķÌăðÐȣ DzDZȣǯǩɋɏ Ĩďķī ǮǩɋĉăȢ
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2. Extra curl « Un mascara naturel, propre et non toxique qui apporte une belle courbure aux cils. Je l’applique délicatement en zigzag. Je l’utilise en combinaison avec le recourbe-cils de Shiseido. Mon conseil : il est préférable de ne pas utiliser un recourbe-cils tous les jours, sous peine de casser les cils. » TĮÆī OðĉðĴÐÌ OĮì ÌɂAăðȣ ǬǬɋɏ ÐĴ īÐÆďķīÅÐȷÆðăĮ ÌÐ wìðĮÐðÌďȣ ǫǫȣDzǮɋɏȢ
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3. Pour les mamans (et toutes les femmes) « Talm est une ligne de soins responsable qui soutient les femmes avant, pendant et après la grossesse. La marque mise sur le pouvoir de soins efť ÆÆÐĮș ĉðĮ ķĮĮð ĮřĊďĊřĉÐĮ ÌÐ ÅðÐĊȭÔĴīÐȘ OÐķī ÅīķĉÐ åÆðăÐ ĉķăĴðåďĊÆĴðďĊĊÐăăÐ Ĩķīðť Ð ÐĴ ĊÐĴȭ ĴďðÐș æðĴ ÆďĊĴīÐ ăÐĮ ðĉĨķīÐĴÑĮ ÐĴ ĨðĮÐ ĉÔĉÐ ăÐĮ peaux les plus réactives. Bien entendu, toutes les femmes peuvent utiliser ces produits. » TÐæ ĴÐī ÌÐ Ĵăĉȣ ǫDZɋɏ Ĩďķī ǪǩǩɋĉăȢ 4. Senteur magistrale ȹ LÐ ĮķðĮ ť ÝīÐ ÌÐ ĊďĴīÐ 'ķ 9īôÆìÐ }ìÑ ÌÐĮ ðæĊÐĮȘ Ce parfum aux riches arômes de musc blanc, de néroli et de gingembre imbibés d’une infusion de Ŧ Ðķī ÌȸďīĊæÐī ÐĴ ÌÐ þĮĉðĊ ÑĴÑ ÆīÑÑ Ĩī ăÐ æīĊÌ maître parfumeur Jacques Cavallier-Belletrud, le ĊК ÌÐ OďķðĮ ķðĴĴďĊȘ Ⱥ 'ķ 9īôÆìÐ }ìÑ ÌÐĮ ðæĊÐĮ ÌÐ ķÌăðÐȣ ǫDzɋɏ ăÐĮ ǮǩɋĉăȢ
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L’ORDONNANCE DE
Mathilde Thomas Elle utilise les polyphénols de pépins de raisin pour ses produits depuis 1995. Autant dire qu’elle sait de quoi elle parle. Des patchs anti-boutons à la poudre de collagène aromatisée au cacao, Mathilde Thomas, cofondatrice de la marque française de soins Caudalie, nous dévoile ses incontournables. Par Kim De Craene
5. Une boisson aux superpouvoirs « Depuis que le biologiste David Sinclair m’a recommandé le collagène, je bois quotidiennement un mélange d’eau chaude, de lait d’amande et de poudre de collagène. La boisson a un délicieux æďĻĴ ÌÐ ÆÆďȘ 'ăăÐ ÆďĊĴðÐĊĴ ÑæăÐĉÐĊĴ ÌÐ ă ŒðĴȭ mine C et du guarana pour lutter contre la fatigue. TÔĉÐ Įð þÐ ĊÐ ĮķðĮ ĨĮ ĮĻīÐ ĪķȸÐăăÐ ĮďðĴ ŒīðĉÐĊĴ ÐŨ ÆÆÐș þȸðĉÐ ÆīďðīÐ ÐĊ ĮÐĮ ÅðÐĊåðĴĮȘ Ⱥ ďăăæÐĊ ďÆď :ăďœ Ìɂ ðĉÐȣ ǰǮɋɏ ăÐ ĨďĴ ȱÌķīÑÐ ÌɂķĴðăðĮĴðďĊ Ȥ ǬǩɋþďķīĮȲȢ
On ne se demande jamais trop pourquoi
6. Ne désespérez pas ! « C’est la seule marque de produits pour cheŒÐķŘ Īķð åďĊÆĴðďĊĊÐ ŒīðĉÐĊĴȘ 'Ĵ þÐ ĨÐķŘ ăȸŨ īȭ mer car je les ai toutes testées. Leur best-seller, l’après-shampooing Don’t Despair, Repair!, apporte du volume et de la brillance sans utiliser de sulfates ni de silicones. Cet après-shampoing à l’huile d’argan et aux extraits d’algues nourrit intensément vos cheveux, répare les mèches abîmées et prévient d’autres dommages. Un must absolu dans ma routine de soins capillaires ». #ďĊɂĴ #ÐĮĨðīȣ tÐĨðīȧ ÌÐ īðďæÐďȣ ǭǩɋɏ Ĩďķī ǭǰǬɋĉăȢ 7. Opération camouflage « Malheureusement, il m’arrive de souffrir de boutons. La découverte : un patch transparent qui ĮďķăæÐ ăȸðĊŦ ĉĉĴðďĊ ÐĴ ăÐĮ ÆĉďķŦ ÐȘ 'Ĵ ďĊ ĨÐķĴ se maquiller par-dessus. » ăÐī ZķĴ ÌÐ wāðĊ ĊÌ ZķĴȣ Ǫǫɋɏ Ĩďķī ǫǬɋĨĴÆìĮȢ
PRESSE.
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Se demander pourquoi, c’est comprendre pourquoi
LIFESTYLE
Canada Cool
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Québec NEKTAR CAFÉOLOGUE Nektar Caféologue nous a été unanimement recommandé par les locaux comme le meilleur coffee bar de Québec ! Au menu : un café exceptionnel, de délicieuses pâtisseries maison et un incontournable fudge brew, servi avec du lait au chocolat. nektar.ca
MAISON DE LA LITTÉRATURE Cette église impressionnante, īÐĮĴķīÑÐ ÌĊĮ ķĊ ĮĴřăÐ ĉðĊðĉăðĮĴÐș ÆÆķÐðăăÐ ķĊÐ ÅðÅăðďĴìÝĪķÐș ķĊ ÅðĮĴīďș une salle de concert, ainsi qu’un appartement réservé aux écrivains en résidence. Des expositions et ÑŒÑĊÐĉÐĊĴĮ æīĴķðĴĮ ř ĮďĊĴ ÑæăÐĉÐĊĴ ••• īÑæķăðÝīÐĉÐĊĴ ďīæĊðĮÑĮȘ maisondelalitterature.qc.ca
VOYAGE Le Canada a tout pour plaire : des forêts et des lacs à perte de vue, des grizzlis majestueux et des cascades spectaculaires. Mais ce n’est pas tout. Le pays abrite également des cafés ultrabranchés, des musées de renommée mondiale, ainsi que des restaurants et hôtels d’exception. Découvrez notre sélection pour Québec, Montréal et Toronto. Par Timon Van Mechelen et Margot Holmgren
Club Med
CHRIS AMAT. PRESSE.
CLUB MED QUÉBEC-CHARLEVOIX Le tout premier et unique resort Club Med au Canada est un paradis pour les amateurs exigeants de ĮĨďīĴĮ ÌȸìðŒÐīȘ 'Ċ ĨăķĮ ÌÐ ăďĊæķÐĮ þďķīĊÑÐĮ Įķī ăÐĮ ĨðĮĴÐĮș ðăĮ ĨďķīīďĊĴ ĨīďťĴÐī ÌȸķĊÐ ÆķðĮðĊÐ īŨĊÑÐ et d’expériences dédiées au bien-être. La majorité des chambres offrent une vue imprenable sur le ŦÐķŒÐ wðĊĴȭOķīÐĊĴș ăȸķĊ ÌÐĮ ĴďķĴĮ ĉþÐķīĮ ÌÐ ÆÐ ăðÐķ ÌȸÐŘÆÐĨĴðďĊȘ TÔĉÐ ìďīĮ ĮðĮďĊș ăÐ īÐĮďīĴ ÐĮĴ une base idéale pour s’offrir une randonnée en montagne ou une sortie en VTT. À l’intérieur, le Club TÐÌ sķÑÅÐÆȭ ìīăÐŒďðŘ ĊȸÐĮĴ ĨĮ ÐĊ īÐĮĴÐȘ OÐ ÆÐĊĴīÐ ÌÐ ťĴĊÐĮĮ ĨīďĨďĮÐ ÌÐĮ ÆďķīĮ ÌÐ řďæș ÌÐ ĉÑÌðĴĴðďĊ ĮÐĊĮďīðÐăăÐ ÐĴ ÌÐ ÆřÆăðĊæ ðĊÌďďīȘ qďķī ĮÐ ÌÑĴÐĊÌīÐș ÌðīÐÆĴðďĊ ă ĨðĮÆðĊÐ ðĊĴÑīðÐķīÐ ďķ ăÐ þÆķššð ŒÐÆ ŒķÐ Įķī ăÐ ŦÐķŒÐș ĴďķþďķīĮȘ wĊĮ ďķÅăðÐī ăÐ ĮķĊ ÐĴ ăÐ ìĉĉĉ Īķð ĨĨďīĴÐĊĴ ÌÐ ŒÑīðĴÅăÐĮ ÅÑĊÑťÆÐĮ ¾ ă ĨÐķȘ 9ðÌÝăÐ ¾ Į īÑĨķĴĴðďĊș ăķÅ TÐÌ ĨīďĨďĮÐ ķĊÐ ÆķðĮðĊÐ ìķĴ ÌÐ æĉĉÐ ÌĊĮ ÌÐķŘ īÐĮĴķīĊĴĮș ŒÐÆ ÌÐĮ ĮĨÑÆðăðĴÑĮ ăďÆăÐĮ ÐĴ ÌÐĮ ĨăĴĮ ðĊĴÐīĊĴðďĊķŘ ķ ĉÐĊķȘ qďķī prolonger la soirée, rien de tel que de savourer le coucher du soleil dans l’un des quatre bars ou sur les vastes terrasses, idéales pour prendre un bon bol d’air des montagnes. clubmed.be
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LIFESTYLE
Montréal
FOUR SEASONS Cette élégante façade en verre noir dévoile un hôtel contemporain, situé au cœur du quartier luxueux du Mille carré doré. L’intérieur des ǠǥǨɁÆìĉÅīÐĮș ĉÔăĊĴ ŒÐăďķīĮ īďĮÐ ĨďķÌīÑș marbre blanc, parquet en chevrons et accents dorés, offre un parfait équilibre entre luxe et confort chaleureux. Ce qui distingue le Four Seasons des autres hôtels cinq étoiles, c’est son service sur mesure : le personnel connaît le nom de chaque client et se donne un mal åďķ Ĩďķī ĮĴðĮåðīÐ ĴďķĮ ŒďĮ ÌÑĮðīĮș ĉÔĉÐ ăÐĮ plus extravagants.
GUERLAIN SPA OÐ :ķÐīăðĊ wĨ ÐĮĴ ăȸÐĊÌīďðĴ ÌÐ īԌРĨďķī échapper à l’effervescence urbaine, le temps d’un soin visage réparateur au miel, un massage en profondeur ou un gommage corps.
VOGUE HOTEL Ċ ĉæĊðťĪķÐ ìĒĴÐă īÑĊďŒÑș ÅðæĊÑ ÌÐ ăķĉðÝīÐ ÐĴ ÌÐ ăķŘÐȘ OÐ ÆďĊåďīĴ ÌÐĮ ÆìĉÅīÐĮ ř ÐĮĴ ÅĮďăķș ĉðĮ ăÐ ĨīðĊÆðĨă ĴďķĴ ÐĮĴ ăÐ īÐĮĴķīĊĴ ĉș ŒÐÆ ķĊ ĉÐĊķ ÑăÅďīÑ Ĩī ăÐ ÆÑăÝÅīÐ ÆìÐå ÆĊÌðÐĊ ĊĴďĊðď qīāȘ ĊÐ ìăĴÐ ĮȸðĉĨďĮÐ ÑæăÐĉÐĊĴ ķ åÑ šðĊș ĮðĴķÑ ķ īКȭÌÐȭÆìķĮĮÑÐș Ĩďķī ÌÑæķĮĴÐī ķĊÐ Ĩ¶ĴðĮĮÐīðÐ ÌÐ ìķĴÐ ŒďăÑÐ ÐĴ ÆĒĴďřÐī ăÐ TďĊĴīÑă ÅīĊÆìÑȘ LķĮĴÐ ÐĊ åÆÐș ŒďķĮ ĴīďķŒÐīК >ďăĴ tÐĊåīÐœ ZæðăŒřș ăÐ ĨăķĮ æīĊÌ ĉæĮðĊ ìķĴ ÌÐ æĉĉÐ ÌÐ ă ŒðăăÐȘ voguehotelmontreal.com
MARCUS Pour une cuisine de brasserie avec un grand B, rendez-vous au restaurant Marcus, où le chef Marcus Samuelsson propose petits-déjeuners, brunchs, déjeuners et dîners. Parmi les plats emblématiques, on trouve la tour de bagels au petit-déjeuner et les pâtes au homard et piment le soir. Mais l’attraction principale, c’est le Marcus Lounge + Bar, un bar nocturne prisé autant par les locaux que par les touristes. Les ÆďÆāĴðăĮ ĮďĊĴ ķĮĮð īŨĊÑĮ ĪķÐ ăÐĮ ÆďĊŒðŒÐĮ qui fréquentent le lieu. fourseasons.com
Four Seasons
TďĊĴīÑă ÐĮĴ īðÆìÐ ÐĊ ĉæĊðťĪķÐĮ ĨīÆĮș ĉðĮ ķĊÐ ĨīďĉÐĊÌÐ ÌĊĮ ăÐ ĨīÆ LÐĊȭ#īĨÐķ īÑĮÐīŒÐ ķĊÐ ĮķīĨīðĮÐ ĮķĨĨăÑĉÐĊĴðīÐȚ ăȸðĉĨīÐĮĮðďĊĊĊĴÐ ÆďķĨďăÐ æÑďÌÑĮðĪķÐ ÌÐ ă ðďĮĨìÝīÐȘ Ð ĉķĮÑÐș ðĊĮĴăăÑ ÌĊĮ ăȸĊÆðÐĊ ĨŒðăăďĊ ÌÐĮ (ĴĴĮȭ ĊðĮ ÌÐ ăȸ'ŘĨďĮðĴðďĊ ķĊðŒÐīĮÐăăÐ ÌÐ TďĊĴīÑă ÌÐ ǠǨǥǦș ÐĮĴ ÆďĊĮÆīÑ ¾ ăȸÐĊŒðīďĊĊÐĉÐĊĴ ÐĴ ķ ÆìĊæÐĉÐĊĴ ÆăðĉĴðĪķÐȘ wķī ÆÐĴĴÐ ôăÐ wðĊĴÐȭ>ÑăÝĊÐș ďĊ ĨÐķĴ ÑæăÐĉÐĊĴ ÌĉðīÐī ăÐĮ }īďðĮ #ðĮĪķÐĮș ķĊÐ ĮÆķăĨĴķīÐ ÌÐ ǦǟɁĉÝĴīÐĮ ÌÐ ìķĴ ĮðæĊÑÐ ăÐŘĊÌÐī ăÌÐīȘ parcjeandrapeau.com
MENARD WORKING. PRESSE.
BIOSPHÈRE
ķ Æħķī Ìķ ÆÐĊĴīÐ ìðĮĴďīðĪķÐ ÌÐ TďĊĴīÑăș ăȸÐȭĮìďĨ ÆĊÌðÐĊ ww'Uw' ðĊķæķīÑ ÐĊ ǡǟǠǧ ķĊ ŦæĮìðĨ ĮĴďīÐ ķ ÆďĊÆÐĨĴ ðĊÑÌðĴ Ț ăÐĮ ÆăðÐĊĴĮ ĮÐ ÆďĊĊÐÆĴÐĊĴ Įķī ăÐ ĮðĴÐ œÐÅ ÐĴ ÆīÑÐĊĴ ķĊÐ œðĮìăðĮĴ ÌÐĮ īĴðÆăÐĮ ĪķȸðăĮ ĮďķìðĴÐĊĴ ÐĮĮřÐī ÐĊ ĉæĮðĊȘ 'Ċ ĉďðĊĮ ÌÐ ǡǣɁìÐķīÐĮș ăÐķī ĮÑăÐÆĴðďĊ ÐĮĴ ÐŘĨÑÌðÑÐ ÌÐĨķðĮ ăȸÐĊĴīÐĨĒĴ ÐĴ ĨīÔĴÐ ¾ ÔĴīÐ ÐĊťăÑÐ ÌĊĮ ăȸķĊÐ ÌÐĮ ìķðĴ ÆÅðĊÐĮ ĮĨÆðÐķĮÐĮȘ ŒÐÆ ĨăķĮ ÌÐ ǦǟǟɁĉīĪķÐĮș ÌÐ qīÌ ¾ #īðÐĮ Ċ UďĴÐĊș ÐĊ ĨĮĮĊĴ Ĩī ăÐĊÆðæ ÐĴ #ȸìÐřæÐīÐș ăÐ ĨăķĮ æīĊÌ ÌÑť īÐĮĴÐ ÌÐ åðīÐ ķĊ ÆìďðŘȘ TÔĉÐ Įð ŒďķĮ ĊȸŒÐš ĨĮ ăȸðĊĴÐĊĴðďĊ ÌÐ åðīÐ ÌÐĮ ÆìĴĮș ăȸðĊĴÑīðÐķī ķăĴīĉďÌÐīĊÐ ÌÐ ă ÅďķĴðĪķÐș ÆďĊÉķ Ĩī #ŒðÌ ìðĨĨÐīťÐăÌ īÆìðĴÐÆĴĮș ĉÑīðĴÐ ¾ ăķð ĮÐķă ķĊÐ ŒðĮðĴÐȘ ssense.com
SIMON MENGES. PRESSE.
SSENSE
Marcus
VINVINVIN Au vinvinvin, bar-restaurant tendance, les fruits de mer et la charcuterie sont à l’honneur, accompagnés de délicieux vins nature. En soirée, la terrasse ne désemplit pas à l’heure de l’apéro, alors préparez-vous à patienter un ĨÐķ ŒĊĴ ÌÐ ĨďķŒďðī ĨīďťĴÐī ÌÐ ce lieu convivial. vinvinvin.ca
SCHWARTZ’S DELI Une visite à Montréal serait incomplète sans déguster un sandwich à la viande fumée badigeonné de moutarde jaune, une spécialité des delicatessens juifs locaux. Les visiteurs n’hésitent pas à faire la queue sur le trottoir avant de pousser la porte de chez Schwartz’s Deli et de savourer cet abordable classique. • • • schwartzsdeli.com
LIFESTYLE
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Toronto VSP ÐĴĴÐ ÅďķĴðĪķÐ ŒðĊĴæÐ est réputée pour ses grandes marques à prix ÌďķŘȘ ZĊ ř ĴīďķŒÐ ìĊÐăș >ÐīĉÝĮ ÐĴ OďķðĮ ķðĴĴďĊ ķŘ ÆĒĴÑĮ ÌÐ ĨðÝÆÐĮ signées Issey Miyake, ÆĊÐ wĴķÌðďĮ ÐĴ }ďĴÐĉÐȘ O ÆďăăÐÆĴðďĊ d’accessoires est également remarquable. vspconsignment.com
ART GALLERY OF ONTARIO
GOOD NEIGHBOUR
Les visiteurs de l’Art Gallery of Ontario (AGO) sont fascinés autant par l’intérieur que par l’extérieur du bâtiment, en grande partie grâce au design saisissant de Frank Gehry, qui fait écho à plusieurs autres créations du célèbre architecte. Cependant, ce musée des Beaux-Arts, avec sa ÆďăăÐÆĴðďĊ ÌÐ ĨīÝĮ ÌÐ ǨǟɁǟǟǟɁħķŒīÐĮș vaut vraiment le détour. Prévoyez quelques heures pour explorer ce lieu impressionnant par sa taille. ago.ca
Un concept store qui propose avant tout une sélection fascinante d’objets d’intérieur et de produits de beauté. On y découvre notamment les savons pour les mains Archivist, la ŒðĮĮÐăăÐ tðŦÐ qĨÐī ďȘ ÐĴ ăÐĮ parfums de niche Escentric Molecules. goodnbr.com
THE RITZ-CARLTON
ADRAK YORKVILLE
ȸÐĮĴ ăȸķĊ ÌÐĮ ìĒĴÐăĮ ăÐĮ ĨăķĮ ÑăÐŒÑĮ ÌÐ ă ŒðăăÐ ȧǡǠǟɁĉÝĴīÐĮȨș ďååīĊĴ ķĊÐ ŒķÐ ĨĊďīĉðĪķÐ Įķī ă Ĵďķī U ÐĉÅăÑĉĴðĪķÐ ÐĴ ă ĮāřăðĊÐ ÌÐ }ďīďĊĴďȘ OÐĮ chambres, pour la plupart très spacieuses, allient ķĊÐ ÌÑÆď ÆăĮĮðĪķÐ ¾ ķĊ ăķŘÐ īŨĊÑȘ OȸìĒĴÐă ÅīðĴÐ deux excellents restaurants et, depuis septembre, ķĊ ÆåÑ ÐĴ ķĊ Åī ¾ ŒðĊĮ ďĊĴ ďķŒÐīĴ ÌĊĮ ăÐ ìăăȘ O ÆÐīðĮÐ Įķī ăÐ æ¶ĴÐķ ȟ OÐ wĨ ĉř ăÐĊÌș ŒÐÆ ĮÐĮ ǠǥɁĮăăÐĮ ÌÐ ĮďðĊĮș Į ĨðĮÆðĊÐș ĮďĊ Ċðă Åīș Į ĮăăÐ ÌÐ ĮĨďīĴș ĮďĊ ìĉĉĉȘȘȘ OÐ ĮĨďĴ ðÌÑă Ĩďķī ķĊÐ séance de relaxation aux petits oignons. ritzcarlton.com
Ouvert depuis à peine deux ans, Adrak Yorkville est déjà devenu une référence incontournable à Toronto pour les initiés. Ce restaurant sert une cuisine indienne moderne de très haute qualité, ainsi que d’excellents cocktails. On parie que vous y trouverez le meilleur butter chicken ou paneer tikka, non ĮÐķăÐĉÐĊĴ ÌÐ }ďīďĊĴďș ĉðĮ ÌÐ ĴďķĴ ăÐ ĊÌȘɁ adrakyorkville.ca
BLACK + BLUE Ouvert l’an dernier, ce restaurant célèbre le steak de première qualité et les fruits de mer. En plus des classiques tels que les huîtres, le bœuf vieilli à sec, le bœuf wagyu, le caviar et les sushis, vous pourrez également déguster une variété d’autres plats. Imaginez par exemple un cioppino aux champignons de saison, des spaghettis alle vongole agrémentés de homard, ou encore une soupe à l’oignon à la française. Ajoutez à cela une belle sélection de bières au fût et de cocktails, et vous saisirez l’ambiance chaleureuse qui règne ici. blackandbluesteakhouse.ca
EN PRATIQUE
LIAN HAO. PRESSE.
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Un séjour agréable commence par un vol confortable. La compagnie aérienne de qualité Air Transat propose des vols directs depuis l’aéroport de Bruxelles vers Montréal pendant la haute saison, de mai à octobre, permettant ainsi de rejoindre facilement des destinations comme Québec,
Toronto ou Vancouver. Des vols sont disponibles toute l’année depuis Paris CDG vers Québec, Montréal et Toronto. Deux classes tarifaires sont proposées : la classe Économique standard et la classe Club, plus luxueuse, offrant repas æĮĴīďĊďĉðĪķÐĮș ŒðĊĮ īŨĊÑĮș sièges plus spacieux pour les jambes et écrans tactiles. airtransat.com
La monnaie au Canada est le dollar canadien (CAD). Le taux de change ÐĮĴ ÌȸÐĊŒðīďĊ ǠɁÐķīď ɒ ǠșǤɁ #Ș ďķĮ pouvez retirer de l’argent presque partout avec une carte de crédit étrangère, et les cartes Maestro fonctionnent également dans de nombreux endroits. La tension électrique au Canada est différente de celle en Belgique. Les
appareils comme les défroisseurs à main et les fers à lisser ne fonctionnent généralement pas. Pensez par ailleurs à apporter un adaptateur universel pour l’insérer dans les prises électriques. Dans les restaurants, bars et taxis, il faut laisser un pourboire non ðĊÆăķĮ Īķð īÐĨīÑĮÐĊĴÐ ÐĊŒðīďĊ ǠǤɁɦ du montant.
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LIFESTYLE
À FAUSTINO GRAN, PRÈS DE LA CATHÉDRALE C’est au cœur du centre historique de Ciutadella, l’ancienne capitale minorquine, que se situe Faustino Gran. Appelé aussi Can Faustino, ce resort investi plusieurs palais anciens qui ont été entièrement restaurés tout en préservant leur authenticité. Dans la partie centrale, où se trouve la réception, une volière imaginaire a été peinte sur le plafond du bar par l’artiste française Delphine Nény, des centaines de photos de chevaux minorquins à la robe noire décorent certains murs et le jardin entièrement designé par un paysagiste belge sert d’écrin au restaurant. Y prendre le petit déjeuner ou y finir la journée sont délicieux. L’une des résidences de Faustino Gran n’est autre que l’ancienne demeure épiscopale, Cal’Bisbe. Nous avons ainsi pu dormir sous une voûte céleste - en comptant les étoiles peintes sur le plafond bleu - et sans être gênés du tout par la proximité avec la Cathédrale de Ciutadella. Le patio voisin accueillant une piscine naturelle et longiligne au vert émeraude, dû aux mosaïques de la même couleur, est enrobé par une flore de toute beauté. Les heures y passent avec bonheur. •••
2
1. Cap Menorca, un refuge très luxe. 2. Dans ce palais du 17è, on goûte l’esprit de Faustino Gran. 3. Blanca Drake crée des tissus inspirés par Minorque.
3
S’AMARADOR Avec vue sur le port de Ciutadella, le S’Amarador est une adresse incontournable tant pour les locaux que pour les touristes. On y déguste la langouste rouge et/ou les moules à la minorquine, légèrement pimenté avec un verre de vin blanc local. Simple et bon. Carrer de Pere Capllonch – Port de Ciutadella samarador.com
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PAMPA Un bar qui propose une petite restauration comme de divins anchoix (boquerones) sur le pouce en mode tapas. Décontracté et à un jet de la rue principale de Ciutadella.
DESTINATION
Minorque, la isla bonita
Calle San Sebastia, 2.
Encore préservée du surtourisme, Minorque, la plus lointaine des Baléares, passe pour l’île tranquille. Classée réserve de la biosphère par l’UNESCO, elle veille jalousement sur ce label. ZĊ ř ÌÑÆďķŒÐīĴ ÌÐĮ ăðÐķŘ ÐŘĪķðĮ ÌÐ īŬĊÐĉÐĊĴ Ĩďķī ř åðīÐ ìăĴÐ ÐĴ ÆìðăăÐī ÐĊ ĨðŘȢ tÐĨďīĴæÐȢ
L
Baléares, plusieurs resorts de luxe, estampillés Relais & Châteaux, qui suivent tous trois règles essentielles : respecter l’authenticité, imaginer des lieux où les hôtes se sentent chez eux, conserver l’enthousiasme avec les équipes comme avec les clients. Ces trois points sont parfaitement appliqués à Faustino Gran comme à Cap Menorca, des hôtels sublimes, et également à Casa de Pau, un relais perdu dans la campagne, à dix minutes en jeep d’une crique secrète.
JOËLLE LEHRER. DANIEL SCHAEFER. PRESSE. LZ1OO' O'>t'tȢ # UA'O w > '9'tȢ qt'ww'Ȣ
Par Joëlle Lehrer
orsque son voilier l’a mené vers Minorque, Laurent Morel-Ruymen, entrepreneur français aux origines belges, s’est dit que le vent lui avait indiqué la bonne direction. En une petite quinzaine d’années, il a fait revivre et sublimer des palais du 17è siècle, des fincas (fermes) abandonnées, une base militaire obsolète, des potagers oubliés… Sa société Mare e Terra compte, aujourd’hui, sur cette petite île des
Nos adresses à Ciutadella
CUCS La designeuse madrilène Blanca Drake a ouvert, voici deux ans, une boutique dans la cité historique. Son CUCS Studio expose ses créations textiles, directement inspirées par Minorque, qui habillent aussi bien des chaises, coussins, abat-jours ou linge de table. Frais et dans l’air du temps. cucsstudio.com
LA PURRISSIMA DE MENORCA Après avoir travaillé longtemps à Paris, au célèbre concept store Colette, Evelyne Mandel est tombée amoureuse de Minorque. Elle y a ouvert une boutique pleine de trésors fashion et déco, très bohème chic, dans une ruelle aux maisons blanches. On y trouve évidemment les fameuses sandales minorquines à ramener obligatoirement d’un séjour dans l’île. Carrer de la Purissima, 11.
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LIFESTYLE
L’infrastructure compte de multiples piscines et un spa doté d’un hammam et d’un sauna accessibles aux guests. Là, la piscine a été creusée dans une grotte. Une vision pour le moins stupéfiante.
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1. Une ancienne finca transformée en Casa de Pau, maison de la paix. 2. Must-have, les Minorquines, sandales traditionnelles.
faustinogran.com
À CASA DE PAU, EN PLEINE NATURE Une journée sans wifi, en pleine campagne, à un petit quart d’heure de Ciutadella, c’est l’option de Casa de Pau, littéralement la Maison de la paix. Cette ancienne finca a connu une véritable métamorphose depuis que Laurent Morel-Ruymen a choisi d’en faire un country-club, une dépendance de Faustino Gran. Pas plus de quinze personnes par jour n’y sont admises afin de préserver la quiétude du lieu et de la faune dont une petite famille de tortues. On peut y profiter de la belle piscine ainsi que du restaurant où la cheffe uru-
À CAP MENORCA, SUR LA FALAISE C’est en traversant la campagne, vers Alaior, que l’on aboutit à Cap Menorca, la dernière création en date de Laurent Morel-Ruymen. Un projet fou qui a mis trois ans à voir le jour sur le terrain de 30 hectares d’une ancienne base militaire. Un canon est toujours là pour le rappeler bien qu’il soit définitivement hors d’usage. Heureusement. Dans ce lieu labellisé Relais & Châteaux, ont été créées quinze suites, toutes possédant un jardin et une piscine privée, à l’agencement et la décoration parfaits. Le luxe se retrouve dans les moindres détails, de la clé de chambre avec porte-clés en cuir au dessin accompagnant le numéro de la « habitacion ». Et toujours en harmonie avec le style méditerranéen. Une immense piscine perchée, elle aussi, sur cette falaise offre une vue à couper le souffle sur la mer. Les nuances de bleu sont magiques. Un restaurant aux proportions intimes - il n’y a pas plus de trente guests au total - permet de savourer une cuisine inventive et fine. Karim Zoghbi, le General manager de Cap Menorca, organise pour ses guests des excursions en bateau, à cheval ou d’autres activités. Et il œuvre à la création d’une galerie d’art sur le site. On s’y verrait bien au prochain vernissage… capmenorca.com
JOËLLE LEHRER. PRESSE.
guayenne s’ingénie avec succès à mettre en valeur les produits locaux, dont certains sont issus directement du potager de la finca. On y a goûté une salade agrémentée de fromage de chèvre, de fraises, de pêches et de fleurs absolument exquise. Il est possible d’emmener un panier pique-nique. En jeep toujours, on est descendu jusqu’à une plage de galets, dans une crique secrète, Ses Fontanelles. L’eau y est cristalline.
Tous les samedis à 20h25
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LIFESTYLE
MASTERCLASS
Hannah Van Ongevalle, un toast à l’audace C’est la papesse belge des cocktails ! Mixologue de père en fille, elle sera aux commandes d’Under The Stairs, le bar du Corinthia Grand Hotel Astoria Brussels, la nouvelle adresse bruxelloise la plus attendue de l’automne. Par Aurélia Dejond
CHARISMATIQUE, RAYONNANTE, PASSIONNÉE. Et toujours aussi reconnaissante au
destin. Car si le hasard existe, il fait bien les choses ! Du moins pour la très pétillante et lookée Hannah, que rien ne prédestinait à ériger la mixologie au rang d’art. Fondatrice du bar à cocktails culte The Pharmacy à Knokke, auteure d’un livre dont les recettes de breuvages font l’unanimité, consultante et formatrice, cette folle de mode et de couleurs peps qui a fait des études de théâtre commente son parcours avec un étonnement non feint, dix ans après avoir été élue meilleure bartender de Belgique et parmi les douze meilleurs mixologistes du monde. « Je continue à regarder dans le rétroviseur avec des yeux écarquillés et émerveillés à la fois. Mon père et moi avons fondé notre bar, c’était le bon timing pour moi, les aléas de la vie m’ayant obligée à prendre du recul, alors que je bossais dans la mode. De fil en aiguille, les récompenses se sont enchaînées, et l’univers des cocktails est devenu une évidence à mes yeux. Ma vie y était intrinsèquement liée et ces dix dernières années n’ont été guidées que par mon instinct et ma passion énorme, qui me rend capable de déplacer des montagnes, même si je ne réalise pas encore le rêve éveillé que je vis ! »
INGRÉDIENTS ǣɁÆă ÌÐ īìķĉ ÅăĊÆ ĨīÐĉðķĉș ǠɁÆă ÌÐ ĉКÆăș ǠǟɁÆă ÌÐ ĮðīďĨ ÌÐ ÆďÆď ĴìõăĊÌðĮș šÐĮĴÐ ÌȸǠɁďīĊæÐș Ǡ ŦÐķī ÆďĉÐĮĴðÅăÐș ǥǟ Æă ÌÐ wķĨĮœș Ǡ ŶĴďĊ ÌÐ ÆðĴīďĊĊÐăăÐș ǡ ĊðĮ ÑĴďðăÑĮș Ǣǟ æ ÌÐ ĮķÆīÐȘ RÉALISATION æðĴÐī ŒÐÆ ÌÐ ă æăÆÐ ÐĴ ťăĴīÐī ÌĊĮ ķĊ ŒÐīīÐ Įķī ÌÐ ă æăÆÐ ĨðăÑÐȘ }ÐīĉðĊÐī Ĩī ă ŦÐķī ÆďĉÐĮĴðÅăÐ ÐĴ ķĊ ĨÐķ ÌÐ šÐĮĴÐ ÌȸďīĊæÐȘ
STUDIO LEGEIN.
formation en management et le conseil d’une prof ont changé le cours de son destin. « Elle m’a dit de m’inscrire sur Linkedin, étape incontournable selon elle. J’y ai immédiatement reçu un message…
Coco Amour
ROBIN JORIS DULLERS.
CAR C’EST À NOUVEAU UN HASARD QUI A AMENÉ HANNAH À L’HÔTEL CORINTHIA. Une
Deux comfort cocktails d’automne Brunch sous les escaliers POUR LE SIROP DE COCO }> D ȧǠɁOȨ 9ðīÐ ÆìķååÐī ǢǟɁÆă ÌȸÐķ ŒÐÆ ǢǟɁæī ÌÐ ĮķÆīÐ ¾ åÐķ ĉďřÐĊȘ ĊÐ åďðĮ ăÐ ĮķÆīÐ ÌðĮĮďķĮș þďķĴÐī ăÐ šÐĮĴÐ ÌÐ ăȸďīĊæÐș ǠɁŶĴďĊ ÌÐ ÆðĴīďĊĊÐăăÐ ȧìÆìÑ ťĊÐĉÐĊĴȨ ÐĴ ǡɁĊðĮ ÑĴďðăÑĮȘ OðĮĮК ðĊåķĮÐī ĨÐĊÌĊĴ ķĊÐəìÐķīÐȘ 'ĊĮķðĴÐș ťăĴīÐī ÌĊĮ ķĊ īÑÆðĨðÐĊĴ åÐīĉÑ ÐĴ þďķĴÐī ǠǟɁÆă ÌÐ ăðĴ ÌÐ ÆďÆď ÐĴ ǥǟɁÆă ÌÐ wķĨĮœȘ
il venait du Corinthia ! Je faisais à peine le lien avec le lieu. J’ai rencontré une partie de l’équipe, ils m’ont fait visiter cette adresse complètement « waouh », j’en ai eu les larmes aux yeux, la proposition d’être aux commandes du futur bar du palace était incroyable. Je suis tellement heureuse de participer à cette renaissance ! ». C’est dans ce palais Astoria, construit de 1908 à 1909 à la rue Royale et voulu par Léopold II, que la jeune femme compte mettre son savoir-faire et le patrimoine
INGRÉDIENTS ǡɁÆă ÌÐ ŒďÌā ĨīÐĉðķĉș ǠɁÆă ÌÐ OðăăÐĴ tďĮÑș ǠɁÆ¾Æ ÌÐ tðÆīÌ qăĊĴÐĮ 9īðÆìÐĮș ǤɁÆă ÌÐ ĮðīďĨ ÌÐ ĨÔÆìÐș šÐĮĴÐ ÌȸǠɁĨĉĨăÐĉďķĮĮÐș Ǡ ŦÐķī ÌÐ þĮĉðĊș Ǣǟ Æă ÌÐ wķĨĮœș ìĉĨæĊÐ ÅīķĴș Ǣǟ æ ĮķÆīÐș ǣǟɁÆă ĨķīÑÐ ÌÐ ĨÔÆìÐ ÅăĊÆìÐȘ RÉALISATION æðĴÐī ŒÐÆ ÌÐ ă æăÆÐ ÐĴ ťăĴīÐī ÌĊĮ ķĊ ŒÐīīÐ ¾ ŦĻĴÐȘ ďĉĨăÑĴÐī ŒÐÆ Ìķ ìĉĨæĊÐ īķĴȘ
belge en avant. Un nouvel hôtel cinq étoiles qui ouvrira ses portes après une spectaculaire rénovation de huit ans, dont le bar accueillera aussi bien la clientèle belge qu’internationale. « Le gin, le genièvre, la vodka…les produits belges locaux, alcoolisés ou non, sont très inspirants. Je souhaite aussi faire un lien entre le lieu et son époque, en proposant notamment des cocktails qu’on pouvait y déguster dans ces années-là. Ma carte sera très saisonnière, chaque cocktail racontera
qZ t O' wAtZq #' q+ >' ȧǠɁOȨ 9ðīÐ ÆìķååÐī ǢǟɁÆă ÌȸÐķ ŒÐÆ ǢǟɁæī ÌÐ ĮķÆīÐ ¾ åÐķ ĉďřÐĊș ķĊÐ åďðĮ ăÐ ĮķÆīÐ ÌðĮĮďķĮ þďķĴК ăÐ šÐĮĴÐ ÌÐ ĨĉĨăÐĉďķĮĮÐ ÐĴ ǤɁæī ÌÐ ŦÐķīĮ ÌÐ þĮĉðĊȘ OðĮĮК ðĊåķĮÐī ķĊÐ ìÐķīÐȘ 'ĊĮķðĴÐș ťăĴīÐī ÌĊĮ ķĊ īÑÆðĨðÐĊĴ åÐīĉÑ ÐĴ þďķĴÐī ǣǟɁÆă ÌÐ ĨķīÑÐ ÌÐ ĨÔÆìÐ ÅăĊÆìÐ ÐĴ ǢǟɁÆă ÌÐ wķĨĮœȘ
une histoire et revisitera notamment de grands classiques oubliés. Et je crois énormément au pairing : associer des plats et des cocktails est très moderne et étonnant sur le plan gustatif, les créations des futurs chefs du Corinthia, David Martin et Christophe Hardiquest, sont très inspirantes. La Belgique évolue énormément en termes de mixologie et d’audace, on commence à sortir de nos zones de confort. » Tchin tchin ! corinthia.com
PUBLIREPORTAGE
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SaunaPrive.eu
L’INTERVIEW
Stéphane Bissot
votre Spa privatif pour un moment d’exception
“Revenir jeûner à La Maison de Sania” Comme elle se l’était promis, l’artiste Stéphane Bissot est revenue jeûner une semaine à la Maison de Sania en février dernier. Avec cette sincérité joyeuse qu’on lui reconnaît si bien, elle nous a raconté son séjour.
J
’ai découvert le jeûne il y a trois ans à La Maison de Sania ; quelle expérience hors du commun ! C’est un véritable nettoyage du corps qui agit directement sur l’esprit. On retrouve une liberté et une légèreté incomparables. J’ai tendance à être en « sur-régime ». Le jeûne m’a permis de me poser, en me sentant plus apaisée. Se pelotonner dans un canapé en admirant les arbres du parc, une tisane à la main, loin des soucis du quotidien, prendre un bain dans le tonneau suédois en observant les étoiles, partager avec les autres curistes nos tracas, nos joies, nos astuces santé et cuisine... et rire ! Ce sont des moments précieux qui permettent de prendre du recul.
Qu’aimez-vous le plus à La Maison de Sania ? Le rapport qualité-prix, la beauté de la nature environnante, les petites attentions, les intervenants, les ateliers, les soins, les livres, la bonne eau, les randonnées, les jus frais, le yoga doux tous les matins… Tellement de choses ! La maison lumineuse et son grand parc arboré sont magnifiques. Forte de ses 10 ans d’expérience, Michèle, la maîtresse des lieux, et son assistante, Tiffany, font tout pour que la maison devienne, le temps du stage, « notre maison ». On en sort transformé et prêt à repartir d’un bon pied, en particulier, grâce aux nombreux conseils de Michèle, qu’elle prodigue avec son humour légendaire.
Pourquoi revenir une troisième fois ? Michèle est un peu comme la mère, la tante ou la cousine que l’on retrouve dans la maison de vacances familiale. Si le cadre est le même, chaque stage est vraiment unique. Les intervenants, les soins, les compagnons curistes et les activités sont différents à chaque fois. Après chaque stage j’emporte une nouvelle bonne habitude dans « ma boîte à outils bien-être ».
LA MAISON DE SANIA Centre de référence en matière de jeûne, détox et ressourcement profond Infos et inscriptions par téléphone au + 32 472 96 72 14 ou sur le site www.lamaisondesania.be Retrouvez l’agenda de toutes les cures (jeûne Buchinger, détox, Ann Wigmore, macrobiotique...) sur www.lamaisondesania.be
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PEXELS / ANASTASIA SHURAEVA. PRESSE.
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Scorpion 24.10 – 22.11
ÉMOTIONS Vénus pourrait ĨĨďīĴÐī ķĊ ĊďķŒÐķ ĮďķũÐ ¾ une histoire en cours ou donner ĊðĮĮĊÆÐ ¾ ĪķÐăĪķÐ ÆìďĮÐ ÌȸðĊÑÌðĴ ȧ¾ ĨīĴðī Ìķ ǡǣȨȘ 'Ċ ÅďĊķĮ Ț ķĊÐ ăðÅðÌď ĴīÝĮ ðĊĮĨðīÑÐȘ CRÉATIVITÉ Tout redémarre æī¶ÆÐ ¾ TīĮȘ ďĉĨĴК Įķī ķĊÐ ĉÅðĊÆÐ ĴīÝĮ ĮĴðĉķăĊĴÐș ŒÐÆ ÌÐĮ ÆďăăÅďīĴðďĊĮ ÐĴ ÌÐĮ ĨīďþÐĴĮ ĉďĴðŒĊĴĮ ȧÌÝĮ ăÐ ǤȨȘ
CLARINS
YEUX DE BICHE Un regard extraordinaire, des cils spectaculaires : promesse tenue avec le nouveau Wonder Volume Mascara XXL de Clarins. Un 2 en 1 qui offre une double performance maquillage et soin avec en plus une incroyable dimension volume ÐĴ ķĊÐ ăďĊæķÐ ĴÐĊķÐ ǠǡɁìȘ #ÐĮ couleurs vibrantes et naturelles, un allié unique pour votre routine quotidienne.
Sagittaire 23.11 – 21.12
ÉMOTIONS Vénus harmonise ŒďĮ īÐăĴðďĊĮ ÐĴ ÆīÑÐ ķĊ ÆăðĉĴ ĨīďĨðÆÐ ķŘ īÐĊÆďĊĴīÐĮ ȧĉďķīÐķĮÐĮ ÐĴ ĉðÆăÐĮȨȘ ɁÌÐķŘș ŒďķĮ ĮÐīК ÌĊĮ ă ĉÔĉÐ ÑĊÐīæðÐ ÌÐ ÆìĊæÐĉÐĊĴȘ CRÉATIVITÉ ďķĮ ĉďīÆК ķĊÐ ĨÑīðďÌÐ ĨăķĮ ÌÑĴÐĊÌķÐ ÐĴ ăÐĮ ÐååďīĴĮ åďķīĊðĮ ÌÐīĊðÝīÐĉÐĊĴ ŒďĊĴ ÆďĉĉÐĊÆÐī ¾ ĨřÐīȘ tÐĨďĮКȭŒďķĮ Įķī ÌÐĮ ĮďķĴðÐĊĮ ÐĴ ÌÐĮ īÐĴďķīĮ ĨďĮðĴðåĮ ȧÌÝĮ ăÐ ǤȨȘ
Wonder Volume Mascara XXL, 36€. bnl.clarins.com
ACTU DES MARQUES Page réalisée par le service commercial
VIRTUAL ROOM
ASTÉRIX : MISSION POTIONS ! La salle bruxelloise Virtual Room propose la toute première expérience de réalité virtuelle dédiée à l’univers d’Astérix. Technologie VR de pointe, graphismes spectaculaires, interactivité totale, défis… une aventure ludique, éducative, ðĊÑÌðĴÐș åĉðăðăÐ ÐĴ ĨăĨðĴĊĴÐ ¾ ÌÑÆďķŒīðī ¾ ĨīĴðī ÌÐ ǧɁĊĮȘ OÐĮ Romains n’ont qu’à bien se tenir !
Capricorne 22.12 – 20.1
ÉMOTIONS ĊÐ ĊďķŒÐăăÐ situation amoureuse pourrait remuer en vous des sentiments ĮĮК ÆďĊĴīÌðÆĴďðīÐĮȘ 'Ċ ÆďķĨăÐș ÆȸÐĮĴ ķĊ ÅďĊ ĉďĉÐĊĴ Ĩďķī ĨīăÐī ÐĴ īÑæăÐī ăÐĮ ÆďĊŦðĴĮ ăĴÐĊĴĮȘ CRÉATIVITÉ TīĮ æðĴ ÆďĉĉÐ ķĊ ĉďĴÐķī Įķī ŒďĴīÐ ÆďĉÅĴðŒðĴÑȘ qīðŒðăÑæðК ăÐ ÌðăďæķÐ ÐĴ ĊÐ ŒďķĮ ăðĮĮК ĨĮ ĨðÑæÐī Ĩī ŒďĮ ååÐÆĴĮȘ
Infos et réservation : brussels.virtual-room.com Apd 25€/50 minutes en réalité virtuelle
KLORANE
LE GESTE QUI SAUVE
Verseau 21.1 – 18.2
Un nouveau masque ultra sensoriel et généreux, une formule de haute technicité : une structure de cristaux liquides formant une myriade de réservoirs d’eau pour renforcer l’hydratation de la fibre capillaire et repulper le cheveu. En cinq minutes, n’importe quelle crinière devient une chevelure de rêve, brillante, souple et douce au toucher.
Par Carole Vaillant Illustration Alessandro Cripsta
BALANCE
Masque repulpant Klorane figuier de Barbarie, 26,90€/250ml, en pharmacies et parapharmacies
IKOS
24.9 – 23.10
Un vrai paradis privé sur la Costa del Sol ! Les premières villas d’Ikos Andalusia sont un havre de paix et d’élégance inégalée. Conçues dans un style pointu et raffiné, chacune dispose de quatre chambres, d’une salle de sport et d’un jardin avec piscine privée et espace barbecue. Une véritable expérience du luxe et de l’hospitalité à l’état pur.
ÉMOTIONS
OASIS EN ESPAGNE
UNE HISTOIRE ÉLECTRIQUE La star internationale Dua Lipa a imaginé le spot de la Porsche Macan tout électrique. En tant que coscénariste et coréalisatrice, elle a travaillé avec le réalisateur français Clément Durou, à qui l’on doit notamment le clip Happy de Pharrell Williams. Résultat : un concept hors des sentiers battus, pour plonger dans l’univers de Dua et de la Porsche Macan. dieteren.be
PRESSE. AURÉLIA DEJOND.
ikosresorts.com
Vénus vous rend plus disponible à l’amour et, grâce à Jupiter, de nouveaux possibles se dessinent. Une relation pourrait prendre une grande importance dans votre vie.
DUA LIPA ET PORSCHE
CRÉATIVITÉ
C’est une belle période pour vous mettre en avant, même s’il va falloir un peu montrer les dents, car Mars encourage l’esprit de compétition.
ÉMOTIONS ȸÐĮĴ ĴďĨ ȝ ŒÐÆ ÑĊķĮ ÐĴ LķĨðĴÐīș ķĊ ĮÐķă ĉďĴ ÌȸďīÌīÐ Ț ĨīďťĴÐīȘ ȸÐĮĴ ă ĨÑīðďÌÐ ðÌÑăÐ Ĩďķī īÐĊÆďĊĴīÐī ăȸĉďķī ďķ åðīÐ ÌÑÆďăăÐī ķĊÐ ÅÐăăÐ ìðĮĴďðīÐȘ Ċ īÐĊÌКȭŒďķĮ ȟ TðĮК Įķī ăÐ ǠǤȘ CRÉATIVITÉ O¾ ķĮĮðș ŒďķĮ ĮķīåК Įķī ķĊÐ ŒæķÐ ĨďĮðĴðŒÐȘ >ďīĉðĮ ķĊ īðĮĪķÐ ÌȸÐĉÅīďķðăăÐĮ ÐĊ ÌÑÅķĴ ÌÐ ĉďðĮ ȧþķĮĪķȸķɁǨȨș ăȸĉÅðĊÆÐ ÌÐ ĴīŒðă ĮÐī æīÑÅăÐ ÐĴ ÌřĊĉðĮĊĴÐȘ
Poissons 19.2 – 20.3
ÉMOTIONS TīĮ ðĊĮķũÐ ķĊ ÑăĊ ĴďķĴ ĊÐķå ¾ ŒďĴīÐ ŒðÐ ĉďķīÐķĮÐȘ ďķĮ ĨďķīīðК Œďðī ķĊ Œīð ÆīķĮì ÑīďĴðĪķÐ Ĩďķī ĪķÐăĪķȸķĊȘ ÌÐķŘș ŒďķĮ ĮÐīК ÌĊĮ ăÐ ĉÔĉÐ ÌÑĮðī ÌȸăăÐī ÌÐ ăȸŒĊĴȘ CRÉATIVITÉ ďķĮ ÔĴÐĮ ĨďķĮĮÑĮ ŒÐīĮ ăÐ ĮķÆÆÝĮș ÆȸÐĮĴ ăÐ ĉďĉÐĊĴ ÌȸÐĊ ĨīďťĴÐīȘ TÐĴĴКȭŒďķĮ ÐĊ ŒăÐķīș ŒďĮ ðĊðĴðĴðŒÐĮ ÐĴ ðÌÑÐĮ ĮÐīďĊĴ ÅðÐĊ īÐÉķÐĮ ȧ¾ ĨīĴðī Ìķ ǤȨȘ
Bélier 21.3 – 21.4
ÉMOTIONS :ī¶ÆÐ ¾ ÑĊķĮ ÐĴ LķĨðĴÐīș ăȸĴĉďĮĨìÝīÐ ĮÐ īÑÆìķååÐȘ ÌÐķŘș ŒďķĮ ĮÐīК ÐĊ ĨìĮÐȘ 'Ċ Įďăď ȟ ĊÐ rencontre pourrait bien vous ÆķÐðăăðī ȧŒÐīĮɁăÐɁǤ ďķ ăÐ ǠǟȨȘ CRÉATIVITÉ Des opportunités ĮÐ ĨīďťăÐĊĴȘ TðĮК Įķī ķĊ
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ÆďĊĴÐŘĴÐ ďķŒÐīĴ ķ ÌðăďæķÐ ÐĴ ĨăķĴĒĴ ÆìĊÆÐķŘș ĉðĮ attention de ne pas surestimer ŒďĴīÐ īÑĮðĮĴĊÆÐ ķ ĮĴīÐĮĮȘ
Taureau 22.4 – 21.5
ÉMOTIONS :ī¶ÆÐ ¾ ÑĊķĮș ăȸĉďķī ĮȸÑĨĊďķðĴ ķ ĪķďĴðÌðÐĊȘ 'Ċ ÆďķĨăÐș ŒďķĮ ĨīĴæÐīК ăÐĮ ĉÔĉÐĮ ÐĊŒðÐĮȘ ďķĮ ĨďķīīðК ķĮĮð åðīÐ ķĊÐ īÐĊÆďĊĴīÐ Įķī ŒďĴīÐ ăðÐķ ÌÐ ĴīŒðăȘ CRÉATIVITÉ TīĮ ÌřĊĉðĮÐ ŒďĴīÐ ŒðÐ ĮďÆðăÐȘ Ð ĉďðĮȭÆðș ce sont vos échanges et votre ÆķīðďĮðĴÑ Īķð ŒďĊĴ ŒďķĮ ďååīðī ăÐĮ ďĨĨďīĴķĊðĴÑĮ ĴĴÐĊÌķÐĮ ȧÌÝĮ ăÐ ǤȨȘ
Gémeaux 22.5 – 21.6
ÉMOTIONS ÑĊķĮ ĮȸăăðÐ ¾ Jupiter pour donner un air de åÔĴÐ ¾ ŒďĴīÐ ŒðÐ ĉďķīÐķĮÐȘ ķ ĉÐĊķ Ț ÌÐ ă īďĉĊÆÐș Ìķ ĨăðĮðīș ÌÐĮ ĨīďþÐĴĮ ÐĴ ĨÐķĴȭÔĴīÐ ĉÔĉÐ ķĊ æīďĮ ÆďķĨ ÌÐ Æħķī ȧŒÐīĮ ăÐ ǠǤȨȘ CRÉATIVITÉ OÐ ÆďĊĴÐŘĴÐ ÐĮĴ åŒďīÅăÐ ¾ ăȸÐŘĨīÐĮĮðďĊ ĨÐīĮďĊĊÐăăÐ ÐĴ ðĊŒÐĊĴðŒÐȘ ȸÐĮĴ ķĊ ÅďĊ ĉďĉÐĊĴ Ĩďķī ŒďķĮ ŨīĉÐī ¾ ĴīŒÐīĮ ŒďĮ īÑăðĮĴðďĊĮȘ ɁĮķīŒÐðăăÐī Ț ķĊÐ ĨÐĴðĴÐ åĴðæķÐ ĨďĮĮðÅăÐ ȧŒÐīĮ ăÐ ǠǨȨȘ
Cancer 22.6 – 22.7
ÉMOTIONS TīĮ īÑŒÝăÐ ŒďĴīÐ ÑĊÐīæðÐȘ ȸÐĮĴ ăȸďÆÆĮðďĊ ÌÐ īÑĴÅăðī ăȸÑĪķðăðÅīÐ ÌĊĮ ķĊÐ īÐăĴðďĊ ÐĊ ÑĴĊĴ ĨăķĮ ŨīĉÑÐȘ 'Ċ Įďăď ȟ ȸÐĮĴ ăÐ ĉďĉÐĊĴ ÌÐ ĨĮĮÐī ¾ ăȸÆĴðďĊȘ CRÉATIVITÉ O¾ ķĮĮðș ŒďĴīÐ ÌřĊĉðĮĉÐ ÐĮĴ ĉďĴÐķī ÐĴ ŒďĴīÐ ðĉæðĊĴðďĊ åðĴ ĉďķÆìÐȘ wð ŒďķĮ ŒÐš ķĊ ĨīďþÐĴ ďķ ÌÐĮ ðÌÑÐĮ ÌÐ æÑĊðÐ ÐĊ ĮĴďÆāș åďĊÆК ȧÌÝĮ ăÐ ǤȨȘ
Lion 23.7 – 23.8
ÉMOTIONS Vénus et Jupiter ĨĨďīĴÐĊĴ ķĊ īÐæðĊ ÌÐ åďķæķÐ ÐĴ ÌȸďĨĴðĉðĮĉÐ ¾ ŒďĴīÐ ŒðÐ ĉďķīÐķĮÐȘ qīďþÐĴĮș īÐĊÆďĊĴīÐĮș ĊďķŒÐķŘ ÌÑĮðīĮȜ Ð ĉďðĮȭÆðș ĴďķĴ ÐĮĴ ĨďĮĮðÅăÐȘ CRÉATIVITÉ Les activités ðĊĴÐăăÐÆĴķÐăăÐĮ ďĊĴ ăÐ ŒÐĊĴ ÐĊ ĨďķĨÐȘ UȸìÑĮðĴК ĨĮ ¾ ÐŘĨīðĉÐī ŒďĴīÐ ĨďðĊĴ ÌÐ ŒķÐș ŒďķĮ ĮÐīК ÑÆďķĴÑÐȘ Ċ ÅÑĉďă Ț æīÐ ķ ĮĴīÐĮĮ ÆÆìÑ ȝ
Vierge 24.8 – 23.9
ÉMOTIONS Le début du mois ĨďķīīðĴ īÑŒÐðăăÐī ÌÐĮ ðĊĮÑÆķīðĴÑĮ ķ ĮÐðĊ ÌȸķĊÐ īÐăĴðďĊȘ 'ŘĨīðĉК ŒďĮ ÌďķĴÐĮ ÐĴ ÆďĉĨĴК Įķī ă ĮÐÆďĊÌÐ ĪķðĊšðĊÐ Ĩďķī vous apporter des réponses ďĨĴðĉðĮĴÐĮȘ CRÉATIVITÉ TīĮ ŒďķĮ ĨīÔĴÐ ĮďĊ ÑĊÐīæðÐ ÐĴș æī¶ÆÐ ¾ɁTÐīÆķīÐș ŒďķĮ ŒÐš ăȸÐĮĨīðĴ ååĻĴÑ ÐĴ ăÐ ŒÐīÅÐ ðĊĮĨðīÑȘ qīďťĴКȭÐĊ Ĩďķī ĨīăÐī ÌÐĮ ĮķþÐĴĮ ĪķðɁŒďķĮ ðĉĨďīĴÐĊĴ ȧ¾ ĨīĴðī Ìķ ǤȨȘ
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LE QUESTIONNAIRE
LUBIANA Terre rouge, son nou�el album, sortira le ���octobre. C�est une é�ocation de tout le continent africain. Réalisé par Clément Ducol, il comprend notamment des duos a�ec �a�l �a�e et �oumani Diabaté. �l mi�e les musi�ues traditionnelles a�ec les sons plus actuels. �t rend �omma�e au� femmes africaines, leur beauté et leur force. Par Joëlle Lehrer
ÊTES-VOUS FILLE OU FEMME ? Je suis les deux, tout dépend du contexte. Quand je suis avec mes ĨīÐĊĴĮș þÐ ĮķðĮ ķĊÐ ťăăÐȘ 'Ĵ ĪķĊÌ je suis dans mon travail, je suis une femme.
POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS ?
DORMEZ-VOUS LA NUIT ? 'Ċ æÑĊÑīăș ďķð ĉðĮ þÐ ĨÐķŘ connaître des périodes d’insomnie ăďīĮĪķÐ þÐ ĮďīĮ ķĊ ĊďķŒÐķ ĨīďþÐĴ ÐĴ ĪķĊÌ ÆȸÐĮĴ ă ĨăÐðĊÐ ăķĊÐȘ
CITEZ UN OU UNE AMANT.E RÊVÉ.E AU COURS DE VOTRE VIE ? OÐďĊīÌď #ð Ĩīðď ĪķĊÌ þȸŒðĮ ĪķðĊšÐ ĊĮ ÐĴ ĪķÐ þÐ ăȸð Œķ ÌĊĮ Titanic ÐĴ třĊ :ďĮăðĊæ ÌĊĮ The Notebook. VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ? TĊæÐī Ìķ ÆìďÆďăĴ ĊďðīȘ
QUELLE EST VOTRE CHANSON PRÉFÉRÉE ? In A Sentimental Mood ÆìĊĴÑÐ Ĩī wīì ķæìĊ ÐĴ ÆďĉĨďĮÑÐ Ĩī #ķāÐ 'ăăðĊæĴďĊȘ
QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ? OÐ wÑĊÑæăȘ LÐ ĨīÑĨīÐ ķĊ ĨīďþÐĴ ÌÐ ÆăðĨ ă¾ȭÅĮȘ LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ AU COURS DE VOTRE VIE ? Ðăķð ÌÐ ĉďĊ æīĊÌȭĨÝīÐ Ț Ĩďķī savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. QUEL EST LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS ? Ð ĉĴðĊș þȸð ĉĊæÑ ÌÐķŘ ÆīīÑĮ ÌÐ ÆìďÆďăĴș ÌÐĮ ĨÔÆìÐĮ ÐĴ ÌÐĮ noix. VOTRE PLAISIR COUPABLE ? qĮĮÐī ÌÐĮ ìÐķīÐĮ Įķī }ðā}ďāȘ LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET ? ZĊ ĉÐ ÌðĴ ĮďķŒÐĊĴ ĪķÐ þÐ ĮķðĮ ĴīÝĮ īřďĊĊĊĴÐ ÐĴ ĪķÐ þȸð ķĊÐ ¶ĉÐ pure.
AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ? LÐ ăȸÌďīÐȘ Aă ĮðæĊðťÐ ȹ ă ÅðÐĊȭ ðĉÑÐ ȺȘ Aă ĮřĉÅďăðĮÐ ăȸĉďķīȘ ȸÐĮĴ ăÐ ÆìÐĉðĊ ĪķÐ þÐ ĨīÐĊÌĮȘ DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ? LÐ ĊÐ ÆďĉÅĴĮ ĨĮ ÐĴ þÐ ĊÐ åķðĮ ĨĮȘ LÐ ĨīĮ Ìķ ĨīðĊÆðĨÐ ĪķÐ ăÐĮ ÆìďĮÐĮ ÌďðŒÐĊĴ īīðŒÐī ÌȸÐăăÐĮȭ ĉÔĉÐĮȘ qī ÆďĊĴīÐș Įȸðă ř ÌÐĮ ÌðŨÆķăĴÑĮș þÐ ŒðĮ ĴÐĊĴÐī Ìȸř remédier. Je m’adapte et j’avance. O ŒðÐ ÐĮĴ ķĊ ÆìĊæÐĉÐĊĴ continuel.
QUEL EST VOTRE FILM PRÉFÉRÉ ? Eat Pray Love ÌÐ třĊ TķīĨìř ŒÐÆ Lķăð tďÅÐīĴĮȘ QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE ? Les couleurs d’un spectre de cristal.
LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES SENTIE LIBRE ? Quand je suis partie vivre seule ķŘ (ĴĴĮȭ ĊðĮș ¾ ŒðĊæĴȭĴīďðĮ ans. J’avais découvert mon ðĊĮĴīķĉÐĊĴș ă āďīȘ LÐ ŒďķăðĮ ĮďīĴðī ÌÐ ĉ šďĊÐ ÌÐ ÆďĊåďīĴȘ Lȸð Ðķ ķĊÐ ÆīðĮÐ ÌȸĊæďðĮĮÐ ¾ ăȸÑīďĨďīĴ ÌÐ ìīăÐĮ ÌÐ :ķăăÐȘ 'Ĵ ĪķĊÌ þȸð īÑķĮĮð ¾ ĮÆĊĊÐī ĉďĊ ĴðÆāÐĴș þÐ ĉÐ ĮķðĮ ĮÐĊĴðÐ ăðÅīÐȘ J’avais surpassé ma peur. �������.
LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS ? Ðăķð ÌÐ ĉďĊ æīĊÌȭĨÝīÐ ÆĉÐīďķĊðĮȘ O ĨīÐĉðÝīÐ åďðĮ ĪķÐ þÐ ăȸð īÐĊÆďĊĴīÑ ÌĊĮ ĮďĊ ŒðăăæÐȘ #ĊĮ ÆÐ ŒðăăæÐ ÌÐ Ċæďķș īÐĨďĮÐĊĴ ĊďĮ ĊÆÔĴīÐĮȘ Lȸð īÐĮĮÐĊĴðș ÌĊĮ ĮďĊ īÐæīÌș ăÐ désir de transmission.
QUELLE EST VOTRE DEVISE ? « Qu’est-ce que l’amour aurait fait ? ».
Chandelier par Philippe Parreno