Marie Claire Belgique - Octobre 2023 by Edition Ventures

Collezione ANNIVERSARY LOVE

SOMMAIRE 18 22

ÉDITO CONTRIBUTRICES EN IMAGE

TENDANCES

SUR LA LISTE D’OCTOBRE LES TENDANCES DÉCRYPTÉES PAR MARIE CLAIRE

SUBSTANCE 42

48 52

Photo Lina Zangers. Réalisation Darcy Backlar. Mannequin Amane Taniguchi/Elite. Robe en laine et bottines en cuir Isabel Marant.

58 60

GRAND REPORTAGE Avortement :

les Mexicaines au secours des Américaines PHÉNOMÈNE Le succès controversé de la « dark romance » INTERVIEW Olya Nemtseva : « Ma vie continue sur le front »

TÊTES À TÊTE(S)

RENCONTRE Vincent Lacoste

CULTURE

AGENDA Sorties LIVRES Isabelle Wéry, couleur

rouge

62 63 64

CINÉMA News MUSIQUE News CONVERSATION Mélanie De Biasio :

PORTRAIT Madonna, l’absolue

70 74 78 82

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ÉPOQUE

« L’inspiration naît de l’urgence » reine de la pop

MAGAZINE

MODE Kris Van Assche SANTÉ Je dors, donc je suis DÉCRYPTAGE Profession :

fournisseur de la Cour STORY La folle vie de Lee Miller

LINA ZANGERS. PRESSE.

12 14 16

Veste en laine Andreas Kronthaler for Vivienne Westwood, chemise en coton The Label Edition, jupe en drap de laine Caroll. Chapeau en matière sac-poubelle avec voile en tulle et mini-sac en cuir et strass Maison Margiela, boucle d’oreille en zinc Mango, choker en émail Sportmax, sac en cuir Saffiano Prada, collant en résille Calzedonia, bottines en cuir Delcore.

STYLE 90 100 110 116

118 122

NOÉMIE OTTILIA SZABO.

123 124 125 126 128

134 136 140 145 146

MODE

Miss Magie Noir sur blanc

HAUTE JOAILLERIE Des limites sans cesse repoussées HORLOGERIE L’heure rose

BEAUTÉ

DÉCRYPTAGE Vous avez dit luxe ? CONFIDENCES La sélection de

la rédactrice FOCUS Les rouges à lèvres liquides FONDAMENTAUX Violette Serrat PARFUM Un nez sur le divan SOIN L’objet de désir TESTÉ La lotion pour le corps

LIFESTYLE

ESCAPADE Dolce Vespa CROISIÈRE La mer, exposant 2 MASTERCLASS La cuisine pure et

simple de Peppe Giacomazza HOROSCOPE LE QUESTIONNAIRE Baloji

p. 92 Miss Magie

MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. (TVA BE 0875.062.635) CHAUSSÉE DE LOUVAIN 431 D, B-1380 LASNE.

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ÉDITO Oser les bonnes nouvelles se faire avorter en est un bon exemple. Sans être un phénomène positif en soi, l’émergence de ces nouvelles « migrantes médicales », racontée sous l’angle des activistes et du personnel médical, prend une dimension optimiste qui a momentanément ranimé ma foi en l’humanité. Même chose pour l’interview d’Olya Nemtseva en page 52. La directrice beauté de Marie Claire Ukraine recrée des espaces de salle à manger sur le front pour offrir aux soldats un lieu paisible où se restaurer. De belles histoires qui apportent une touche d’humanité et d’espoir dans une réalité effroyable, même si ce n’est qu’au fil de quelques pages. Comme l’a dit un jour une dame pleine de sagesse : « On peut trouver le bonheur, même dans les moments les plus sombres… Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière. » Et on en redemande, de la lumière. Dans Marie Claire aussi !

Timon Van Mechelen Rédacteur en chef timonvm

Ce numéro d’octobre fait peau neuve. Votre Marie Claire se dote d’une nouvelle mise en page plus claire et plus aérée, dans laquelle notre directrice artistique s’est beaucoup investie, pour une lecture plus agréable. Et peut-être aussi pour plus d’optimisme ? Bonne lecture et rendez-vous le mois prochain.

EVA DONCKERS.

es Belges qui ont passé l’été à la maison n’en ont pas moins voyagé par smartphone interposé. Feux de forêt en Grèce, coup d’État au Niger, croisade du gouvernement Meloni contre l’homoparentalité en Italie, guerre interminable en Ukraine, violentes intempéries en Espagne et tremblement de terre au Maroc. Après des mois où il a fallu s’accrocher jour après jour pour rester positif, une série d’événements anxiogènes s’est enchaînée. Ces temps incertains font naître en nous une inquiétude pesante, encore exacerbée par la pratique du « doomscrolling » ou « scroll morbide » : on s’obstine à lire les informations déprimantes dans l’espoir de voir apparaître une bonne nouvelle. Une attente généralement déçue. Non pas parce qu’il ne se passe rien de bien dans le monde, mais parce que les mauvaises nouvelles génèrent plus de clics, d’où leur attrait pour les médias. Et le cercle vicieux s’installe : selon une étude de la VUB, plus de la moitié des Belges fuient, parfois volontairement, le flux d’infos en raison du tropplein de négativité. Résultat : les médias surenchérissent dans le pessimisme pour compenser le recul dans la consommation d’informations. Publier uniquement de bonnes nouvelles n’est pas une option mais, comme l’affirment les chercheurs de la VUB, les faits porteurs d’espoir devraient occuper une place plus importante dans l’actualité. Notre grand reportage en page 42 sur les Américaines qui se rendent au Mexique pour

JENNIFER LAWRENCE

MINI

DOLCEVITA

Contributrices

JOURNALISTE Rédige désormais la rubrique montres et bijoux de Marie Claire. D’OÙ VENEZ-VOUS ? J’ai grandi dans les environs de Louvain et après avoir essayé Anvers, Francfort, New Delhi, la Costa Blanca, Bruxelles et Hasselt, je me suis rendue compte qu’il faisait bon y vivre. Je vis à >ďăĮÅÐÐā ÌÐĨķðĮ ĉðĊĴÐĊĊĴ ǧɁĊĮȘ POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER ? Après avoir vu un documentaire Įķī ZĉĊ ¾ ǠǥɁĊĮș þÐ īÔŒðĮ ÌÐ devenir correspondante dans ce pays. Par la suite, j’ai réalisé que les sujets liés aux accessoires, à l’automobile et à la beauté me convenaient beaucoup mieux. Les rencontres spéciales, les conversations intéressantes et les lieux uniques qui sont à la portée d’un journaliste ne cessent de me fasciner. Faire en sorte que l’histoire soit belle et créative autant en mots qu’en images - me passionne. VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ LORS D’UN REPORTAGE ? Lorsque je prends la photo sur le terrain sur laquelle je vais pouvoir baser tout mon reportage. Cela me rend euphorique. Je peux passer des heures par jour à chercher cette photo. Une fois capturée, une forme de sérénité s’installe en moi. QU’EST-CE QUI VOUS INSPIRE ? Les gens, les dessins, les créations, les expositions me donnent de l’énergie et agissent comme un mouvement perpétuel qui me fait avancer. J’adore ça !

Noémie Ottilia Szabo PHOTOGRAPHE 'ăăÐ ĮìďďĴÑ ĊďĴīÐ ĮÑīðÐ ȹ TðĮĮ magie ». D’OÙ VENEZ-VOUS ? Je suis née et ai grandi en Suisse, dans une famille d’origine hongroise. POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER ? Il me passionne. J’aime rencontrer de nouvelles personnes et surmonter de nouveaux défis. Je ne peux imaginer faire autre chose. VOTRE MOMENT FAVORI PENDANT LE SHOOTING ? C’était génial d’essayer de recréer ÆÐĴĴÐ ĉÅðĊÆÐ ĉæðĪķÐ ¾ ă Tīř Poppins avec toute l’équipe. Ce n’était pas évident de faire tout ça en une seule journée, mais je suis très heureuse du résultat. QU’EST-CE QUI VOUS INSPIRE ? Tăă ďķĮåšð (militante pakistanaise des droits des femmes, née en 1997, ndlr).

Joëlle Lehrer CHEF DE RUBRIQUE CULTURE Elle supervise les pages consacrées à la culture. D’OÙ VENEZ-VOUS ? De Bruxelles où je suis née, ai grandi, étudié, décroché mon master en journalisme à l’ULB, appris à connaître la ville et décollé souvent pour découvrir d’autres endroits du monde et d’autres cultures. POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER ? ȭĴȭðă ĨăķĮ ÅÐăăÐ ĨīďåÐĮĮðďĊ ĪķÐ ÆÐăăÐ Īķð ÆďĊĮðĮĴÐ ¾ ÔĴīÐ ÆķīðÐķŘ en permanence, à s’interroger, à rencontrer des gens différents ou semblables, à recueillir des témoignages vrais et parfois émouvants et à écrire des pages ? Si je n’avais pas été journaliste, þȸķīðĮ ĨÐķĴȭÔĴīÐ ÑĴÑ ÌĊĮÐķĮÐȜ Įķī ăÐĮ ĨďðĊĴÐĮȜ VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ DURANT LA RÉALISATION DE CE MAGAZINE ? Chaque étape de la réalisation est importante. Dorénavant, je pourrai me concentrer davantage sur la partie culturelle et elle est bien vaste. Pour ce numéro, c’était ķĊ Œīð ĨăðĮðī ÌÐ īÐĴīďķŒÐī TÑăĊðÐ De Biasio, une artiste unique, d’échanger avec Baloji et de ÌīÐĮĮÐī ķĊ ĨďīĴīðĴ ÌÐ TÌďĊĊș une icône de la pop au parcours intrigant et souvent provocant. QU’EST-CE QUI VOUS INSPIRE ? Les petits détails comme les belles phrases d’un livre, d’un film ou d’une chanson font souvent plus pour l’inspiration que les « role models ». Plus ça va, moins j’ai l’impression de sélectionner une seule héroïne parmi des centaines.

Sophie Brevers DIRECTRICE ARTISTIQUE Tous les mois, elle supervise et construit visuellement Marie Claire Belgique et België. D’OÙ VENEZ-VOUS ? D’un petit village près d’Arlon. POURQUOI FAITES-VOUS CE MÉTIER ? Ce n’est pas un métier : j’ai toujours dessiné et inventé des histoires. Et il y a eu ce clip Alphabet street de Prince ÐĊ ǠǨǧǧɁĮķī T} Īķð ÑĴÑ mon premier choc visuel typographique. VOTRE MOMENT PRÉFÉRÉ DURANT LA CONSTRUCTION DE CE MAGAZINE ? Ce numéro est particulier avec le rafraîchissement de la maquette. Trouver de nouvelles proportions, jouer avec les nouvelles typos... tout est amusant. QU’EST-CE QUI VOUS INSPIRE ? Le langage. Le dialogue entre un mot, une phrase, un texte et une image. J’aime donner du sens.

WOW IMG. PHOTOS PERSONNELLES.

Anja Van Der Borght

A plane files low over students riding a train at a funfair over the weekend. Istanbul, 2018.

EN IMAGE

LE REGARD FÉMININ « La plupart du temps, vous n’aimez pas vos photos parce que vous n’êtes pas assez proche de votre sujet », déclarait Robert Capa, fondateur de Magnum. Douze femmes photographes mettent en pratique ce sage conseil et dépeignent ainsi la vision de Capa : de la proximité spatiale à la proximité humaine. L’une d’entre elles, Sabiha Çimen, photographe autodidacte, représente les jeunes femmes musulmanes turques pour leur donner plus de visibilité, car elle les estime trop invisibilisées dans la photographie. Le travail de Sabiha a déjà fait les pages du New York Times et de Vogue et à présent, de Marie Claire.

Par Etienne Heylen Photo Sabiha Çimen, Magnum Photos

Close Enough, New Perspectives from 12 Women Photographers of Magnum, jusqu’au 16 décembre au Hangar Photo Art Center à Bruxelles. hangar.art

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SUR LA LISTE D’OCTOBRE Réalisation Malvine Sevrin, Timon Van Mechelen et Elspeth Jenkins

Secrets de cuisine

Échappée royale

Avec son bar à ongles vegan et son afternoon tea façon Queen Charlotte, The Lanesborough à Knightsbridge est une adresse incontournable pour votre prochaine visite ¾ OďĊÌīÐĮȘ ŒÐÆ ĮÐĮ ǨǢɁÆìĉÅīÐĮ ÐĴ ķĊÐ tďřă wķðĴÐș ă plus grande de la ville, l’hôtel respire le luxe absolu avec un service sur mesure, car chaque client bénéficie de ĮďĊ ĨīďĨīÐ ĉþďīÌďĉÐ ĨīðŒÑȘ wÑþďķīĊÐš ðÆð ÆďĉĉÐ ķĊÐ véritable reine, car The Lanesborough est situé en face Ìķ ĨăðĮ ÌÐ ķÆāðĊæìĉȘ UȸďķÅăðÐš ĨĮ ĊďĊ ĨăķĮ ÌÐ åðīÐ un détour par le Library Bar pour déguster un délicieux cocktail. Enfin, nous vous retrouverons certainement dans le spa de l’hôtel, qui s’étend sur pas moins de ǠǥǦǡɁĉÝĴīÐĮ ÆīīÑĮȘ OÐĮ ÆăðÐĊĴĮ ř ĮďĊĴ ÆìďřÑĮ ŒÐÆ ÌÐĮ soins de manucure et de pédicure en collaboration avec Oȸ ĴÐăðÐī :īÐÐĊȘ ĴĴÐĊÌÐšȭŒďķĮ ¾ ÌÐĮ ĨÑĴăÐĮ ÌÐ īďĮÐĮ ÅðďăďæðĪķÐĮ ÐĴ ¾ ķĊ īðĴķÐă OķĉðȭþÌÐ ǡǣɁÆīĴĮ Ɏ OÐÌ ÌÐ ǦǤɁĉðĊķĴÐĮȘ 9ÅķăÐķŘȘ Hyde Park Corner, Londres SW1, oetkercollection.com/hotels/the-lanesborough

Après le succès de leur première édition, Chloé Roose et Céline Cogniaux, aka Brussels’ Kitchen, remettent le couvert avec un deuxième livre de recettes. Au menu ? ǠǟǟɁīÐÆÐĴĴÐĮ ÐĊĴðÝīÐĉÐĊĴ ŒÑæÑĴīðÐĊĊÐĮ ĨðďÆìÑÐĮ ÌĊĮ ăÐĮ cuisines de la crème de la scène culinaire bruxelloise. De l’apéro aux desserts, on y (re)découvre les spécialités et nouveautés d’endroits branchés comme Grabuge, Verigoud, Le 203, Bisou, Le Petit Mercado et Old Boy. Le tout dans le style unique de Brussels’ Kitchen, le guide de restaurants emblématique fondé par Chloé Roose en 2012. Et pour couronner le tout, des pages « Bonnes Adresses » viennent compléter les recettes, histoire de mettre la main sur les mêmes ingrédients que nos chef.fe.s préféré.es. Livre Bruxelles - 100 chefs, 100 recettes végétariennes, Éditions Racine, 29,95 €.

Nid douillet

L’automne est de retour, et avec lui, l’envie de se lover sous une couverture moelleuse, de contempler les étoiles et de griller des marshmallows près du feu. Vous pouvez désormais combiner ces trois plaisirs dans les hébergements insolites du Nid des Marais à Ciney. Optez pour les bulles transparentes ou les élégantes verrières pour profiter pleinement du spectacle des feuilles qui changent de couleur tout en restant bien au chaud dans votre petit cocon. Grâce à un système de check-in automatique, vous ne croiserez personne… si ce n’est les canards qui résident dans le marais. OÐ UðÌ ÌÐĮ TīðĮș ĊķðĴÑÐ ¾ ĨīĴðī ÌÐ ǠǦǟɁɅș tķÐ Ìķ TďķăðĊ ÌÐ ðīďĊ ǣǣș ǤǤǨǟ ðĊÐřȘ

Réflexe beauté

4. PRESSE.

Élégante simplicité

Depuis son départ de Givenchy en 2020, Clare Waight Keller était restée discrète. Désormais, la créatrice britannique fait son retour chez la chaîne japonaise Uniqlo, avec une nouvelle sous-marque appelée Uniqlo : C qui se distingue par sa simplicité et sa féminité. uniqlo.com

Peu importe la météo, on se protège des rayons UV quotidiennement. Cette crème solaire minérale du tout nouveau label de beauté belge Le Rub est légère comme une plume et délicatement parfumée. ǣǟɁɅ Įķī ăÐīķÅȘÆďĉȘ

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TENDANCES

Dans les étoiles

OÐ ĮÆ ¾ ĉðĊ qðĊ ďīðæðĊă ÌÐ #ÐăŒķŘ ÌÐ ǠǨǦǡɁĮȸðĊĮĨðīÐ ÌÐĮ sacs utilisés pour porter le foin autour du cou des chevaux. Cet automne, ce classique est revisité avec de petites étoiles en forme de D sur le cuir de veau Opera, comme de véritables étoiles dorées. wÆ wĴÐăă qðĊ }ďřș ǡǣǟǟɁɅȘ ÌÐăŒķŘȘÆďĉ

Futuriste

Dolce Jaco

Avec deux chefs originaires des Pouilles derrière les fourneaux, manger au restaurant Jaco, c’est comme s’attabler chez la nonna - mais avec une petite touche de luxe supplémentaire : du homard dans l’assiette et un verre de Vermentino doux de Sardaigne à la main. L’intérieur, d’un élégant rose poudré/rouge-brun, s’inspire de la célèbre chaise de Pierre Jeanneret. La dolce vita comme il se doit. ìķĮĮÑÐ ÌÐ ĴÐīăďď ǠǢǦǡș ǠǠǧǟɁ īķŘÐăăÐĮȘ LÆďȘÅīķĮĮÐăĮ

(ĨðĊæăÐĮ ¾ ÆìÐŒÐķŘș Åðþďķ ÌÐ ÆìÐŒÐķŘ ÐĴ ĴīďķĮĮÐ ÌÐ ÆďĮĉÑĴðĪķÐĮș ÌðĮĨďĊðÅăÐĮ ķĊðĪķÐĉÐĊĴ ÐĊ ăðæĊÐ Įķī ŒÐÌȘÐķș ÆìÆķĊ ¾ ǥǤɁɅȘ

PRESSE.

Les créations signées Iris Van Herpen sont reconnaissables au premier coup d’œil. Et celle-ci n’échappe pas à la règle. La créatrice de mode néerlandaise connue pour son style avant-gardiste et ses vêtements découpés au laser 3D a imaginé des accessoires capillaires exclusifs pour la marque vegan Aveda.

EFFET LIFT EN UN CRYO-FLASH

90%

DES FEMMES DÉCLARENT QUE LEUR PEAU EST COMME LIFTÉE1

Nouveau Cryo-Flash Cream-Mask

Effet lift immédiat, fermeté et éclat

1. Test consommateurs, 109 femmes, 14 jours. 2. Test clinique, 60 femmes.

CLARINS.COM

Inspiré par la puissance de la cryothérapie, le 1er masque Clarins activateur de jeunesse par le froid baisse la température de la peau de 4 degrés2. La Cryo-Starter Technology Clarins délivre une triple efficacité : effet lift, fermeté de la peau et éclat boosté pour une action ciblée sur les signes de l’âge.

TENDANCES

4 3

1 5

ACCESSOIRES

CLAIR-OBSCUR Raffiné, introverti, mystérieux. Cet automne, le noir et le blanc ajoutent une touche de poésie à votre look. Réalisation Timon Van Mechelen

Défilé Chanel automne-hiver 2023-2024.

PRESSE. LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT.

1. Sac le Panier d’Isabelle en cuir de veau embossé Charlotte Beaude, ǣǥǟɁɅȘ 2. Lunettes de soleil Whitney en plastique Tom Ford Eyewear, ǢǤǤɁɅȘ 3. Cuissardes en cuir nappa Loewe, ǡǧǟǟɁɅȘ 4. Sac à main Prisma en viscose tressée à motif graphique Marni, ǠǧǨǤɁɅȘ 5. Chapeau feutre et cuir Hermès, ǠǣǟǟɁɅȘ 6. Sac Camélia en cuir verni Chanel, prix sur demande. 7. Mocassins ǠǨǤǢɁ>ďīĮÐÅðĴ ÐĊ Æķðī Gucci, ǦǡǟɁɅȘ 8. Sac à main de taille moyenne en cuir Prada, ǡǨǟǟɁɅȘ

www.caroline-biss.com

TENDANCES

LE ROSE POST-BARBIE

PRADA

PHÉNOMÈNE

Plus poudré que « bubble-gum », il se fait discret et se porte sur des pièces moins genrées. Par Charlotte BruneL Sélection Agathe Gire

PORTÉ PAR LA VAGUE DU NÉO-FÉMINISME, le rose Barbie aura « ripoliné » et trusté la mode pendant au moins deux saisons jusqu’à produire un cer tain écœurement (une overdose de couleur criarde et la fatigue face au marketing agressif de Mattel pour accompagner la sortie du film). Pourtant la teinte n’a pas dit son dernier mot. Plus douce, plus poudrée, en un mot plus subtile, elle décline pour l’hiver sa palette chromatique qui s’étire du rose blush au vieux rose. Une ode à une féminité classique mais pas conservatrice qu’on décline sur des pièces un peu masculines et minimalistes – de longs manteaux chez Max Mara, un blouson en tweed chez Chanel – pour plus de gaieté et de volupté. Et si le rose était le nouveau gris ?

PRESSE (X7). COURTESY OF PRADA. LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT. VINCENZO GRILLO/LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT.

Dans la rue pendant la Fashion Week de New York automne-hiver 2023-2024.

SPORTMAX

1. Sac en cuir Karl Lagerfeld, 299 €. 2. Sac en cuir Alaïa, 990 €. 3. Manteau en laine et mohair The Frankie Shop, 790 €. 4. Robe en soie Victoria Beckham, 850 €. 5. Pantalon en coton Brunello Cucinelli, 650 €. 6. Lunettes de soleil en acétate Loewe, 320 €. 7. Chemise en soie Bottega Veneta, 1 250 €.

TENDANCES

ACCESSOIRES

NATUREL Rien de tel que des accessoires dans des tons chauds du genre argile, brun foncé, doré ou brique pour réchauffer as usual l’automne et l’hiver.

Réalisation Timon Van Mechelen

1. Derby LV Beaubourg à plateforme en cuir et caoutchouc Louis Vuitton, ǠǟǥǟɁɅȘ 2. Sac à main Origami en cuir tressé Fendi, ǣǟǟǟɁɅȘ 3. Bottes en cuir ciré Geox, ǠǥǨșǨǤɁɅȘ 4. Sac Belle Vintage en denim de coton Guess, ǠǢǤɁɅȘ 5. Bottines à plateforme en jacquard Dries Van Noten, ǦǣǤɁɅȘ 6. Écharpe en laine mélangée Caroline Biss, ǦǤɁɅȘ 7. Sac Lady D-Lite avec broderie Plan de Paris Dior, ǣǢǟǟɁɅȘ 8. Sac La Prima Soft en cuir suédé Giorgio Armani, ǠǦǤǟɁɅȘ

Défilé Max Mara automne-hiver 2023-2024.

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PRESSE. LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT.

x Shiseido

CE SOIN INNOVANT CONTRE LE RELÂCHEMENT CUTANÉ On le sait ; la peau perd de son élasticité et de sa résistance avec l’âge. Elle manque de densité, et d’éclat, elle se relâche et se ride. Une réalité que Shiseido aborde de front. Cette marque pionnière en cosmétiques a été plusieurs fois primée lors du congrès IFSCC, un événement qui rassemble les plus grands chercheurs en cosmétique.

UNE NOUVELLE THÉORIE Leur dernière innovation : le Vital Perfection Concentré Nuit Éclat et Contours Redéfinis qui est une réponse ciblée aux besoins des femmes de 40 ans et plus dont fait partie leur nouvelle égérie : l’actrice Anne Hathaway. Sa formule unique repose sur la nouvelle théorie de la « Dynamic Belt », qui révolutionne notre compréhension du relâchement cutané. Cette théorie met en lumière l’importance des muscles arrecteurs dans le maintien de la fermeté cutanée. Avec l’âge, ces muscles perdent de leur vigueur, affaiblissant ainsi le soutien interne de la peau.

PRESSE.

UN SOIN DE NUIT Ce concentré agit comme une sorte de «super-héro nocturne», œuvrant à sculpter le visage pendant la phase de

sommeil. Il est la dernière étape de la routine beauté, ajoutant une couche protectrice qui favorise la pénétration des ingrédients actifs. Cette couche forme un film sur la peau, offrant une action anti-relâchement prolongée pendant la nuit. UN MASSAGE SUR-MESURE Pour maximiser les effets du produit, Shiseido a également développé une technique de massage sur-mesure qui cible les muscles arrecteurs et soutient la « Dynamic Belt ». Cette gestuelle implique des mouvements le long de la mâchoire, des pommettes et des tempes, afin de stimuler les cellules musculaires.

Cet article a été écrit en collaboration avec Shiseido. www.shiseido.be

TENDANCES

LE CHOIX DE

ELSPETH JENKINS LE BACK TO COOL FAÇON ITALIAN STYLE Elspeth Jenkins, Fashion & Style Director.

Pour voir plus loin… Lunettes de soleil Oliver Peoples x Brunello Cucinelli, ǣǦǟɁɅȘ Cucinelli,

Marie Claire is a punk Trench-coat Twinset, Twinset, ǢǠǨɁɅȘ

Un blazer gris oversized de style collège, pour se sentir plus cool girl que schoolgirl. Blazer Weekend TŘ Tī ǡǣɁ par Kate Phelan, ǤǧǨɁɅȘ

So chic, le sac en cuir blanc en hiver. Sac Arqué Prada, ǠǨǟǟɁɅȘ

Toutes les senteurs des saisons dans un seul flacon…

La riviera italienne à travers l’objectif de Slim Aarons, pour perpétuer le rêve. Italian Rivieras, collection Fashion Eye de Louis Vuitton, ǤǤɁɅȘ

Confort hors pair. Mocassins en cuir verni Miu Miu via mytheresa.com, ǧǥǟɁɅȘ

PHOTO PERSONNELLE. PRESSE.

Crème pour le corps Melograno de Santa Maria Novella chez Senteurs d’Ailleurs, d’Ailleurs, ǤǤɁɅȘ

TENDANCES

1. Pour son anniversaire, Le Tanneur signe un cabas d’exception, « Le 125 ». 2. 1986 : Le Tanneur rompt avec le classicisme pour s’ouvrir au marché du Luxe et de la Mode. 3. ǠǨǠǣ Ț Ũ ÆìÐ Ĩďķī ăȸðÆďĊðĪķÐ ȹ wĊĮȭ ďķĴķīÐ Ⱥș Īķð åðĴ ăÐ ĮķÆÆÝĮ ÌÐ ă ĉīĪķÐ OÐ }ĊĊÐķīȘ 4. La collaboration Ines de la Fressange et le Tanneur, pour le 125e anniversaire.

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RÉSOLUMENT MODERNE Ambassadrice par excellence de l’art de vivre à la française et vitrine remarquable d’un savoir-faire historique, la marque Le Tanneur a 125 ans ! Par Aurélia Dejond

UN PORTE-MONNAIE RÉVOLUTIONNAIRE En 1898, c’est un véritable ovni : un porte-monnaie à la manière d’un origami, hyper solide et d’une longévité exceptionnelle ! On le doit à Charles Bonnardel, maroquinier et Francisque Bornex, tanneur depuis trois générations : ensemble, ils lancent le « Sans Couture », premier objet de maroquinerie de luxe, qui signe la naissance de la Maison Le Tanneur. Pièce iconique depuis 125 ans, la création mythique est toujours fabriquée en France, dans les ateliers situés près du Mans. Pour son 120e anniversaire, voici cinq ans, le légendaire « Sans Couture » avait été réinventé dans les ateliers historiques pour devenir « Le 1898 », un sac à main au format inédit à la fois moderne et intemporel.

UNE VALEUR SÛRE En 2020, Le Tanneur lance son concept La Maison. Objectif : incarner l’art de vivre à la française et le savoir-faire maroquinier dans ses boutiques pour raconter une histoire, faire vivre une vraie expérience aux clients et laisser dans leur mémoire une empreinte qui dépasse le produit. Cette année, pour son 125e anniversaire, Le Tanneur ouvre son musée au sein de son showroom parisien. L’occasion d’y découvrir une série d’archives et de lignes emblématiques qui retracent son odyssée. Et, cerise sur le gâteau d’anniversaire, la marque dévoile une collaboration dédiée à l’élégance et à la créativité avec l’icône du style parisien Ines de la Fressange et lance également une nouvelle ligne de bureau, nommée Gaston. letanneur.com

PRESSE.

CURRICULUM

UNE SUCCESS STORY FULGURANTE Après la construction d’une immense manufacture dans l’Ain, la première industrie de maroquinerie de luxe fera la renommée de la marque et de la région. Consécration immédiate avec l’ouverture de deux boutiques à Paris, sur les grands boulevards. Succès fulgurant : les premières publicités Le Tanneur pour les magasins apparaissent, la marque est choisie pour équiper l’armée française et s’impose comme une griffe d’accessoires pointue. Deux tournants marquent son évolution : dans les années 80, le label lance la marque Tann’s, avec les premiers vanity cases, sacoches et porte-documents pour hommes. Viendra ensuite sa féminisation, avec la création de sacs à main. On se souvient notamment de la célèbre ligne sport-émotion « Roland-Garros ». Un ADN fort qui mêle codes historiques et modernité. Résolument dans l’air du temps, Le Tanneur séduit, de génération en génération.

31 2

SHOPPING

LE DIALOGUE DES COULEURS

En hommage au peintre américain, des pièces dont les variations de nuances évoquent le coucher du soleil en été. Réalisation Agathe Gire 6

1998 KATE ROTHKO PRIZEL & CHRISTOPHER ROTHKO/ADAGP, PARIS, 2023. PRESSE. FILIPPO FIOR/COURTESY OF ALTUZARRA.

1. Sabots en caoutchouc Loewe, 590 €. 2. T-shirt en cachemire Gabriela Hearst, 900 €. 3. Sac en cuir Etro, 1 750 €. 4. Pull en laine mélangée American Vintage, 130 €. 5. Lunettes de soleil en acétate Lapima, 528 €. 6. Robe en polyamide Roberta Einer, 570 €. ǦȘɁÉcharpe en mohair Loewe, 270 €. 8. Pull en cachemire Comptoir des Cotonniers, 175 €. 9. Veste en polyester mélangé IKKS, 275 €. 10. Bague Cocktail, en or rose et quartz jaune Ginette NY, 2 690 €. 8

La référence

Mark Rothko

No. 7, 1951. Exposition à la Fondation Louis Vuitton, du 18 octobre 2023 au 2 avril 2024.

fondationlouisvuitton.fr

Le look de défilé Altuzarra

Une longue robe au dégradé lumineux et doux qui attise les sens et apaise notre soif de naturalité, comme une tequila sunrise.

TENDANCES

COMEBACK

1990

2023

Cindy Crawford, à New York.

À New York pendant la Fashion Week Fall 2023.

JUPE PLISSÉE, BLAZER, MOCASSINS… le style « preppy » revient en force et

avec lui le teddy. La veste a troqué les flocages aux initiales des universités américaines contre les noms de Kenzo Paris, Lacoste, AMI ou encore Louis Vuitton. Avec lui, tout est permis. On le porte de façon oversize et décontractée sur un treillis et un simple débardeur, plus preppy avec une chemise et un pantalon d’homme, ou encore avec une robe lingerie pour casser le côté unisexe. Un esprit d’éternelle ado dans un look délicieusement « old school ». Par Charlotte Brunel

Notre sélection

En laine IKKS, 195 €.

En laine Saint Laurent par Anthony Vaccarello, 2 190 €.

En cuir et laine Schott, 425 €.

En laine Givenchy, 1 490 €.

SÉLECTION AGATHE GIRE. GALELLA, LTD./RON GALELLA COLLECTION VIA GETTY IMAGES. VALENTINA VALDINOCI/LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT. PRESSE (X4).

LE TEDDY

TENDANCES

ACCESSOIRES

REGAIN D’ÉNERGIE

Il suffit d’une seule ou de plusieurs couleurs pour insuffler de la vie dans les tenues d’hiver souvent sombres. Réalisation Timon Van Mechelen

Défilé Dior automne-hiver 2023-2024.

PRESSE. LAUNCHMETRICS SPOTLIGHT.

1. Escarpins Comet en cuir Bottega Veneta, ǠǤǟǟɁɅȘ 2. Sac seau en cuir Rabanne, ǨǨǟɁɅȘ 3. ìķĮĮÐĴĴÐĮ ÐĊ ÆďĴďĊ 9ăāÐș ǠǨɁɅȘ 4. Mini ĮÆ ¾ ĉðĊ ĉÅďď ǠǨǣǦɁÐĊ Æķðī ÐĴ ÅĉÅďķ Gucci, ǢǡǟǟɁɅȘ 5. Mini sac souple Penelope en denim Chloé, ǠǢǨǟɁɅȘ 6. Bottes hautes en cuir MM6 Maison Margiela, ǦǨǟɁɅȘ 7. Lunettes de soleil en plastique Alain Afflelou, ǡǨɁɅȘ 8. Pochette en nylon Clio Goldbrenner, ǠǣǤɁɅȘ

TENDANCES

1. Barrette La Grande Pince de Jacquemus, ǠǨǟɁɅș sur mytheresa.com 2. Le Pic à Chignon de La Bonne Brosse, ǠǤɁɅș Įķī ăÅďĊĊÐÅīďĮĮÐȘÆďĉ 3. qðÆ ¾ ìðæĊďĊ LķăÐĮ d’Alexandre de Paris, ǣǧɁɅș Įķī åīȘăÐŘĊÌīÐÌÐĨīðĮȭĮĴďīÐȘÆďĉ

DÉCRYPTAGE

L’EFFET CHEVEUX DANS LE VENT Façon «saut du lit», il donne de l’allure aux coiffures de la saison. Par Vitoria Moura Guimaraes

Ci-dessus : ÌÑťăÑ Yohji Yamamoto automne-hiver 2023-2024.

À droite : ÌÑťăÑ Miu Miu automne-hiver 2023-2024.

« LE VENT EST MON COIFFEUR », plaisante Caroline de Maigret (photo ci-dessus), la reine du coiffé-décoiffé, ce style capillaire devenu une marque de fabrique française. Si l’on en croit les podiums de l’hiver, le « messy hair », tendance phare des années 2010, fait son grand retour. Chez Miu Miu, le fini ébouriffé signé Guido Palau a été inspiré par la tendance « Frazzled English Woman », clin d’œil aux héroïnes des comédies romantiques britanniques du début des années 2000 (Renée Zellweger dans Le Journal de Bridget Jones ou Kate Winslet dans The Holiday). « C’est le contre-pouvoir de l’esthétique Instagram, une ode à la liberté », analyse le coiffeur Rishi Jokhoo. « Ce nouveau décoiffé est proposé par des noms aussi différents que Yohji Yamamoto, Miu Miu, Coperni… Cela prouve qu’il est possible pour toutes », note le hairstylist Olivier Lebrun. En revanche, la tendance n’est pas synonyme de laisser-aller : « Les cheveux doivent être lavés, puis séchés naturellement. Ensuite, c’est aux coiffants (sprays de sel, poudres matifiantes) d’assurer une texture sèche », conclut Rishi Jokhoo. Bien aussi, l’attache laissant voler quelques mèches folles autour du visage.

JACOPO RAULE/GC IMAGES/GETTY IMAGES. PRESSE (X3). ALESSANDRO VIERO/LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT. GIANLUCA CARRARO/LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT.

LIVE LIFE WELL

Trouvez votre équilibre parfait grâce à des studios de ﬁtness contemporains, des piscines lumineuses, des courts de tennis, des spas et des espaces de détente luxueux. Proﬁtez de la vie à l’Aspria. ASPRIA .COM

TENDANCES

IDÉE-FIXE

SAC SENSUEL wÆ :ZȭǠǣɁ�� prix sur demande.

Au menu: un sac au galbe sensuel en cuir d’agneau. Les ingrédients? L’inspiration intarissable du designer Nicolas Ghesquière, les secrets de �� tout pour être le it-bag du moment. Cette création, l’une des premières de �� l’occasion de ses débuts en tant que directeur artistique. Elle revient en force �� renoue avec l’esprit des malles historiques tapissées d’un élégant �� ! Par Elspeth Jenkins Photo Piotr Stoklosa

x Wiltcher’s

DES ŒUVRES MONUMENTALES DÉBARQUENT À L’HÔTEL WILTCHER’S Installé en plein cœur de Bruxelles au pied de l’Avenue Louise, le prestigieux hôtel Steigenberger Icon Wiltcher’s Brussels est connu pour avoir hébergé de nombreuses expositions d’art. Cet automne, des œuvres d’art monumentales rejoindront la cour intérieure et l’entrée de l’hôtel.

Durant tout l’automne, le Steigenberger Icon Wiltcher’s exposera l’artiste d’art contemporain Michel Bassompierre. Tout juste rentrée de Paris, où elles étaient exposées au Boulevard Haussmann, l’exposition Fragiles Colosses s’installe à l’hôtel de l’Avenue Louise début octobre. Un événement à ne pas rater, car les statues monumentales s’envoleront ensuite à New York pour être observées par les passants de la célèbre Park Avenue.

PRESSE.

À travers ses œuvres animalières monumentales tout en douceur, l’artiste tient à sensibiliser les spectateurs aux réalités des changements climatiques et la nécessité de préserver notre environnement. L’exposition s’inscrit dans la lignée du GREEN Program de l’hôtel et ses efforts de transition écologique.

Le vernissage de l’exposition, parrainée par le dessinateur Philippe Geluck, se déroulera le 3 octobre. Les visiteurs et amateurs d’art pourront venir découvrir trois monumentales représentant des ours placées dans la cour intérieure de l’hôtel et une monumentale d’un gorille devant l’entrée de l’hôtel. L’occasion pour les amateurs du Wiltcher’s et les curieux de (re)découvrir l’établissement à travers l’art contemporain et les œuvres de Michel Bassompierre. Le 29 novembre, le Wiltcher’s organisera une conférence durant laquelle l’activiste environnemental, photographe et journaliste français Yann Arthus Bertrand et Michel Bassompierre aborderont un aspect scientifique de la préservation de l’environnement.

L’exposition est à découvrir à partir du 3 octobre jusque janvier 2024 au Steigenberger Icon Wiltcher’s Brussels.

Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Steigenberger Wiltcher’s. wiltchers.com.

42 GRAND ANGLE Aux États-Unis,

l’accès à l’IVG se joue à la frontière

68 PORTRAIT Madonna, reine de la pop incontestée

PHÉNOMÈNE Dark Romance,

HÉRITAGE Kris Van Assche, ǡǟɁĊĮ ÌÐ ÆīÑĴðďĊ

le genre littéraire sombre qui captive

CONFIDENCES Soirée volubile

et inspirée avec Vincent Lacoste

64 CONVERSATION Le voyage

musical de Mélanie De Biasio

74 SOCIÉTÉ Dormir, le nouveau

luxe ?

78 DÉCRYPTAGE Fournisseur de la

Cour, une voie royale

82 LÉGENDE L’extraordinaire destin de Lee Miller

Substance

ÉPOQUE

Crystal Pérez Lira, fondatrice du groupe féministe mexicain Bloodys Red basé à }ůķĊȣ ŒðăăÐ ÌÐ ĨīÝĮ de deux millions d’habitant·es dans l’État de Baja ăðåďīĊðȢ ŒÐÆ ĮďĊ ĉðÐ TðĊÐīŒ :īÆò Quesada, militante aussi, elles déploient leurs banderoles pro-choix au passage ÌÐ åīďĊĴðÝīÐ ÌÐ wĊ ĮðÌīďȣ ÐĊĴīÐ }ůķĊ ÐĴ wĊ #ðÐæďȣ aux États-Unis.

ÉPOQUE

GRAND REPORTAGE

Les Mexicaines au secours des Américaines REPORTAGE Depuis que la loi ne garantit plus le libre accès à l’IVG aux États-Unis, elles sont nombreuses à se tourner vers le Mexique. Où des réseaux s’organisent pour aider ces « Estadounidenses » au désespoir de ne pouvoir, dans leur pays, mettre un terme à une grossesse non désirée. }ůķĊȣ ĊďĮ īÐĨďīĴÐīĮ ďĊĴ rencontré celles, militantes et personnels médicaux, qui ont choisi de tendre la main à ces “migrantes médicales” d’un nouveau genre. Par Caroline LAURENT-SIMON Photos Marie BARONNET

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rystal Pérez Lira ne sort jamais sans le petit foulard de coton vert qu’elle porte noué serré au poignet. Elle affiche d’emblée le symbole de la « Marea Verde » (la « vague verte »), ce mouvement pro-choix qui regroupe des millions de femmes en Amérique latine. Fondatrice des « Blo o dys Red Tijuana », influent groupe féministe de Tijuana, dans l’État de Baja California, Crystal est l’une des plus farouches combattantes au Mexique du « droit des femmes à disposer elles-mêmes de leur corps ». Dans un petit restaurant de la ville frontière, avec vue plongeante sur le haut mur de séparation qui serpente pour délimiter le Mexique des États-Unis, cette femme de 38 ans aux longs cheveux bruns et à la détermination palpable se raconte. « Il y a dix ans, j’ai été confrontée à une grossesse non désirée, explique-t-elle, voix douce mais ferme. Il m’était impossible d’avoir recours à l’IVG dans mon pays, c’était interdit. J’étais désespérée, je ne savais pas quoi faire. Alors je suis partie à San Diego, en Californie, de l’autre côté du mur. J’ai obtenu la pilule abortive auprès d’une clinique du Planned Parenthood, mais aussi les conseils et le soutien psychologique crucial dont j’avais besoin. » Crystal n’a jamais oublié. Ni la solitude abyssale ressentie ni le réconfort, ensuite, apporté par cette solidarité transfrontalière. « Tant de Mexicaines, dans la même situation difficile, faisaient le même parcours que moi à l’époque, poursuit-elle. C’était l’unique solution pour nous d’obtenir une IVG médicamenteuse ou médicale dans un cadre sans danger. » Et sans risquer alors jusqu’à trente ans de prison pour avoir avorté au Mexique.

SOUTENIR LES « ESTADOUNIDENSES »

Cruel renversement de situation pour les Américaines : depuis l’annulation historique aux États-Unis, en juin 2022, de l’arrêt Roe vs Wade, leur accès légal à l’avortement s’est réduit comme peau de chagrin. Le Mexique, à l’inverse, l’autorise désormais officiellement depuis fin 2021 dans plusieurs États, dont ici à Tijuana, devenant une véritable planche de salut pour les Américaines qui bénéficient d’un soutien sans faille de la part des féministes mexicaines, à l’image de Crystal. « J’ai voulu rendre l’aide que des femmes m’ont apportée aux États-Unis quand l’IVG était interdite dans mon pays, souligne la jeune femme. C’était une évidence pour moi dès que j’ai appris l’interdiction de ce droit dans tant d’États là-bas. Parce que j’ai été dans leur cas, mais aussi parce que le droit à l’IVG est un

droit universel, un combat qui ne s’arrête pas aux frontières, qui nous concerne toutes quelle que soit notre nationalité. Ce qui s’est passé aux États-Unis est sidérant, c’est un tel retour en arrière ! Cela démontre combien l’accès à l’avortement est aussi un enjeu sociétal, politique et moral. Et qu’il ne faut pas baisser la garde. » Crystal, à l’instar de nombreux groupes féministes mexicains réunis en réseaux, apporte un soutien crucial aux « Estadounidenses », ainsi qu’on nomme au Mexique les citoyennes des ÉtatsUnis, qui souhaitent obtenir des boîtes de Misoprostol et de Cyrux, utilisés pour l’IVG médicamenteuse, disponibles en vente libre dans les innombrables pharmacies de Tijuana. « Depuis un an, de nombreuses Américaines vivant dans des États où le droit a été supprimé, ou l’accès drastiquement réduit, nous contactent via les réseaux sociaux ou notre ligne de téléphone dédiée, explique-t-

1. }ūķĊȭqăřĮș īřĮĴă qÑīÐš Oðī ÌÐŒĊĴ ăÐ ĉķī åīďĊĴăðÐīȘ 2. « J’ai besoin d’une pilule abortive » Ț ÆȸÐĮĴ ăÐ ĉÐĮĮæÐ ÌȸķĊÐ þÐķĊÐ }ÐŘĊÐ ĪķÐ īÐÉďðĴ OķðĮ :īÆòș ÌðīÐÆĴīðÆÐ ÌÐ ă ÆăðĊðĪķÐ qīďåÐĉȘ 3. AĊťīĉðÝīÐș řĊĴìð ȧĪķð ĨīÑåÝīÐ ĪķÐ ĮďĊ Ċďĉ ĊȸĨĨīðĮĮÐ ĨĮȨ ÆÆķÐðăăÐ ÌÐ ĨăķĮ ÐĊ ĨăķĮ Ìȸ ĉÑīðÆðĊÐĮ ¾ ă ÆăðĊðĪķÐ qīďåÐĉ Ĩďķī A : ĉÑÌðÆĉÐĊĴÐķĮÐȘ 4. & 5. OÐ TðĮďĨīďĮĴďă ÐĮĴ ÐĊ ŒÐĊĴÐ ăðÅīÐ ¾ }ūķĊȘ O ÅďôĴÐ ÆďĻĴÐ ÐĊĴīÐ ǢǤ ÐĴ ǣǤ ÌďăăīĮȘ

elle. Nous leur offrons d’abord une écoute, un espace de confiance. Ensuite nous leur permettons d’avoir accès aux médicaments abortifs. Certaines ont les moyens de payer, d’autres pas, et font de petits dons. Nous restons en contact avec elles, elles savent qu’elles peuvent nous appeler pour des questions sur différents symptômes après la prise de la pilule abortive. »

ÉTAPE CLÉ, LA PHARMACIE

Chaque lundi, Crystal se rend dans une pharmacie du centre-ville de Tijuana « parce que c’est le jour des promotions sur les stocks de Misoprostol et de Cyrux », souligne-t-elle. Elle les enverra par courrier aux États-Unis. Parfois, des activistes qui ont la double nationalité ou une carte verte, et sont donc autorisées à franchir la frontière ultra-surveillée entre Tijuana et la Californie du sud, acheminent et distribuent des boîtes sur le sol américain. Quand ce ne sont pas des Américaines ellesmêmes qui font un aller-retour rapide dans la ville et n’ont que l’embarras du choix pour se procurer les médicaments interdits dans leur État, dans l’une des nombreuses gigantesques pharmacies de « downtown Tijuana ». Sur Avenida Revolución, par exemple, un pharmacien nous propose de nous « faire un rabais » si nous achetons une dizaine de boîtes de Misoprostol et de Cyrus. Chacune d’entre elles nous reviendra à 40 dollars au lieu de 45, explique-t-il (entre 35 et 40 euros environ). Quand on lui demande s’il n’y a aucun risque à passer avec tant de boîtes à la douane américaine au poste frontière géant, il répond : « Aucun problème ! » L’homme à la blouse blanche, derrière le comptoir, assure que « de plus en plus de clientes américaines, depuis un an, viennent nous en acheter et passent la frontière sans souci ». Mêmes commentaires dans plusieurs autres pharmacies de la ville, y compris dans la petite officine qui jouxte la cathédrale Nuestra Señora de Guadalupe, qui vend, elle, les ••• pilules abortives au tarif de 60 dollars.

ÉPOQUE

“J’ai encore en tête la voix de cette Américaine, qui ne savait dire en espagnol qu’ ‘ayuda me, ayuda me’. Leur désespoir est poignant.” Luisa García, directrice de la clinique Profem

UNE PATIENTÈLE À 50 % AMÉRICAINE

1. Luisa García, directrice de la clinique Profem, qui pratique IVG médicamenteuses et chirurgicales. 2. Avant toute IVG médicamenteuse, Xinthia fait passer une échographie. 3. La Mona de Tijuana, célèbre statue réalisée par l’artiste Armando Muñoz García.

La détresse des femmes américaines interdites de droit à l’IVG, Luisa García, l’accorte directrice de la clinique Profem, installée dans un petit immeuble discret du centre-ville de Tijuana, y est confrontée au quotidien. Justement, elle vient de recevoir un message WhatsApp sur l’un de ses quatre téléphones mobiles. Une jeune Américaine lui a écrit en anglais : « J’ai besoin de prendre la pilule abortive, pouvez-vous m’en fournir ? Est-ce que le médecin parle anglais ou aurai-je besoin d’un traducteur ? » Luisa montre une autre conversation WhatsApp : « Hola, j’ai regardé le site web de votre clinique, je suis intéressée par la pilule abortive ou par une IVG médicale. Je suis à Arlington, Texas. » Sur un autre message, une Américaine se renseigne sur le tarif d’une IVG médicale par aspiration ou curetage, et s’inquiète de savoir si le personnel de la clinique parle anglais. « En mai 2022, 25 % de nos patientes étaient Américaines, souligne-t-elle. Aujourd’hui, elles représentent 50 % de notre patientèle. Depuis la fin de Roe, nous comptabilisons notamment 20 % de femmes qui viennent pour des IVG jusqu’à douze semaines avec aspiration. Elles sont âgées de 16 à 40 ans, beaucoup sont mariées et ont déjà des enfants. Les mineures doivent venir avec leurs parents ou accompagnées d’un adulte. Elles sont issues de tous les milieux sociaux, et viennent du Mississippi, du Texas, d’Oklahoma, du Tennessee, du Kentucky, d’Arizona… Partout où l’IVG est interdite ou sévèrement restreinte depuis un an. » Lors du premier contact, Luisa García les assure de la sécurité des soins apportés et de la discrétion dont elles seront entourées, et leur explique longuement les procédés médicamenteux ou d’interventions médicales possibles. « Ici, nous délivrons des pilules abortives Mifépristone jusqu’à huit semaines de grossesse, plus fiables à 99 % et avec moins d’effets secondaires que le Misoprostol, qui n’est efficace qu’à 70 %, explique-t-elle. Avant de le délivrer, une infirmière fait une échographie de la patiente pour s’assurer qu’elle n’a pas dépassé huit semaines de grossesse et qu’elle ne fait pas de grossesse extra-utérine. Et nous lui réexpliquons en détail les modalités de prise des comprimés et le processus qui va s’enclencher. Bien sûr, nous restons en contact avec elles après, elles peuvent nous appeler à leur

ÉPOQUE

retour en cas de question ou de problème. » Il leur en coûtera 220 dollars (environ 200 euros). « Nous sommes une clinique, il y a donc un aspect commercial», n’élude pas la directrice de Profem qui, chaque semaine, s’approvisionne en Mifépristone à México City car il est introuvable à Tijuana. Mais « L’aspect solidarité compte aussi beaucoup. J’ai encore en tête la voix de cette Américaine qui ne savait dire en espagnol qu’“ayuda me, ayuda me” (“aidez-moi, aidez-moi”, ndlr), poursuit-elle. Leur désespoir est poignant. Pour l’avoir vécu, nous savons, nous Mexicaines, combien elles ont besoin de soutien et de solutions concrètes aujourd’hui. À notre tour de les aider. » C’est la promesse que s’est aussi faite Vanessa Jimenez, activiste féministe qui, avec sa compagne Sandra Cardona, participent à Monterrey, ville de l’État de Nuevo León (à trois heures d’avion de Tijuana), à cette chaîne de solidarité transfrontalière. « Depuis février 2022, le nombre d’Américaines qui nous contactent a considérablement augmenté. Nos registres attestent que nous en accompagnons chaque mois entre cinquante et soixante-dix. Beaucoup nous demandent de leur envoyer les médicaments et nous les aidons par téléphone ou en visio pendant tout le processus de prise des comprimés, d’autres viennent les chercher et retournent avorter chez elles. Pour celles qui ont la possibilité et les moyens financiers de venir au Mexique, nous les accueillons dans notre maison où elles avortent de façon médicamenteuse. » Une solidarité sans faille que salue Kathy Kleinfeld, directrice d’une clinique à Houston*, qui depuis un an a été obligée de cesser les IVG médicamen-

teuses et médicales. « C’est une période désespérante pour les femmes américaines, surtout pour celles des États du sud », nous confie-t-elle. Impossible cependant, selon cette dernière, d’estimer précisément le nombre de ses compatriotes qui ont recours aux réseaux mexicains : « Tout se passe dans une discrétion absolue, de façon très privée. La majorité des Américaines qui se tournent vers le Mexique obtiennent les médicaments abortifs par envoi postal. Seule une minorité d’entre elles se rend sur place. » Sur le pont qui surplombe le gigantesque passage frontalier de San Ysidro entre le Mexique et les États-Unis, avec vue sur le haut mur qui serpente entre les deux pays, Crystal et son amie Minerva García Quesada ont déployé les drapeaux vert et violet, symboles de la lutte pour les droits des femmes. Juste avant, elles distribuaient sur la Calle Segunda, en centre-ville de Tijuana, des flyers d’information sur l’aide que les Bloodys Red apportent en cas de grossesse non désirée. Dans cette rue bondée en ce samedi d’été, une femme mexicaine pro-life a violemment interpellé Crystal en hurlant et en l’accusant de « vouloir tuer des enfants ». Il y a un an tout juste, de l’autre « côté », aux États-Unis, les lobbies pro-life américains, avec les mêmes arguments culpabilisants, ont célébré la décision de la Cour suprême américaine d’annuler le décret Roe vs Wade. Depuis, Crystal et tant d’autres Mexicaines, maillons d’un formidable réseau d’entraide et d’une communauté féministe, se sont juré qu’elles seraient toujours là pour les Américaines. (*) Cf. le grand reportage « Texas : Les pro-IVG entrent en résistance », paru dans Marie Claire n° 841, octobre 2022.

4. Sur l’Avenida Revolución, les pharmacies jouxtent les magasins de souvenirs pour touristes. Les féministes mexicaines s’y approvisionnent en pilules abortives pour fournir aux ĉÑīðÆðĊÐĮɁȯ Įķī place ou en les faisant passer aux (ĴĴĮȭ ĊðĮɁȯ ÆÐĮ médicaments désormais interdits dans quatorze États.

ÉPOQUE

Le succès controversé de la « dark romance » PHÉNOMÈNE

De la violence, du sexe, des lectrices adolescentes, des chiffres de ventes faramineux, un tas de polémiques… et à la clé, une question : ce nouveau genre littéraire est-il sexiste ou progressiste ? Par Françoise-Marie Santucci Photo Mathieu Trautmann

Un pitch de « dark romance » ? Un homme ténébreux, limite psychopathe, maltraite une jeune femme (jusqu’à, parfois, séquestration, prostitution et viols), mais « l’évolution des personnages » fait que l’héroïne-victime, par sa force de caractère, guérit les failles béantes de son « bad boy»-bourreau. Et ils vivront une magnifique histoire d’amour… Rétrograde ou ultra-contemporain ? Depuis qu’en début d’année, Captive (1), l’ouvrage phare du genre, a détrôné Le Suppléant du prince Harry en tête des ventes de livres, médias, ainsi que féministes et psychologues, décortiquent la chose. Et s’alarment. Le phénomène « dark », c’est mal. Pourtant, n’y retrouve-t-on pas des mécanismes des thrillers ou films d’horreur ? Se faire peur pour le plaisir du frisson ? Selon l’autrice Emma Bardiau (2), « on romantise des choses qui nous horrifieraient dans la vraie vie ». Sauf qu’à l’ère post-#MeToo, celle du consentement et de la prise de conscience d’une masculinité toxique, ces succès de librairie qui semblent encenser la culture du viol font désordre. À écouter Zélie Bertrand, l’une des (jeunes) responsables de « dark romance » chez Hachette, qui a publié Captive et se revendique féministe, le paradoxe n’a pas lieu d’être : « La “romance” a toujours existé ; depuis la collection Harlequin jusqu’aux Twilight, 50 Shades of Grey… Dans cette société violente où nous restons les produits d’une éducation patriarcale, le “bad boy”, ça peut faire fantasmer ! Il faut avoir la lucidité de l’admettre. Le tout, c’est de séparer le rêve de la réalité. »

plaisir à en lire ? » Après tout, relèvent les deux éditrices, il s’agit d’ouvrages écrits et lus par des femmes, et où l’héroïne en sort toujours triomphante, telle « une vraie “badass” » (selon une lectrice sur Internet). Où est le problème, continuent nos éditrices, sinon une pointe de condescendance, à juger ainsi un genre presque… émancipateur ? La série Game of Thrones, pourtant critiquée pour sa violence misogyne, n’a pas suscité de tels débats. Parce qu’il s’agissait d’une fiction majoritairement produite et acclamée par des hommes ? L’AUTRE ASPECT DÉROUTANT DE LA «DR » est son écosystème. Les autrices sont jeunes, telle Sarah Rivens et ses trois tomes de Captive : 23 ans. Malgré son pseudonyme américanisé, Sarah est une Algéroise diplômée en marketing, qui se consacre désormais à l’écriture. Emma Bardiau, étudiante en histoire et autrice des deux tomes de Russian Mafia : 22 ans. Leur parcours est propre à une génération connectée, loin des circuits traditionnels. C’est sur Wattpad, un réseau social aux allures de Facebook qui agrège des écrits de néophytes, et où une communauté enthousiaste (féminine à une écrasante majorité) critique, encourage et partage, que ces deux jeunes autrices ont été repérées par des maisons d’édition, contrat à la clé. Le plus surprenant ? Une fois publiées, elles peuvent encore compter sur leurs fans qui, via #BookTok, sur TikTok, organisent un ramdam dont rêveraient les meilleures agences de pub. Et les lectrices se précipitent pour acheter des ouvrages qu’elles ont, le plus souvent, déjà dévoré sur Wattpad. Un public diablement… captif.

“À l’ère post#MeToo, ces succès de librairie qui semblent encenser la culture du viol font désordre.”

C’EST BIEN LE SOUCI QUI AGITE LES « ANTI ». Car le lectorat habituel de la « DR » (des femmes de 25-35 ans) a changé. Désormais, des adolescentes lisent les ouvrages du genre, tels que Captive ou Hadès & Perséphone. Ou rêvent de le faire – mais avec quel recul ? Alors que des voix s’élèvent sur la responsabilité des éditeurs, Sarah Berziou, qui a lancé en 2017 la maison indépendante Black Ink (3), spécialisée dans la « romance » , est la première surprise de ce rajeunissement du lectorat : « Sontelles assez mûres, et averties, pour cela ? Ma fille de 14 ans, je n’ai pas envie qu’elle s’y mette ! Quand on est adulte, c’est autre chose. Le kidnapping, la maltraitance ou le viol, je sais que ça ne serait pas sexy si ça m’arrivait. Mais pourquoi ne prendrais-je pas du

1. De Sarah Rivens, en trois tomes, éd. HLAB. 2. tķĮĮðĊ Tũ, tome I, édition poche, parution mi-septembre, éd. HLAB. 3. blackinkeditions.com

La « DR » en 3 chiffres

+ de 500 000

le nombre d‘exemplaires vendus pour les trois tomes de Captive de Sarah Rivens, dont 11 000 dès le premier jour en librairie.

le nombre d’autrices (les auteurs sont ultra-minoritaires) de la maison indépendante Black Ink, spécialisée dans la romance. Parmi elles, dix écrivent de la « dark romance ».

15 ans

l’âge auquel de plus en plus de lectrices achètent de la « DR », alors que celle-ci se destine plutôt aux femmes de 25-35 ans.

ÉPOQUE

INTERVIEW

Olya Nemtseva

“Ma vie continue sur le front” Rédactrice en chef beauté de l’édition ukrainienne de Marie Claire, elle est également commandante dans un bataillon de l’armée. Depuis le front, elle prépare en ce moment le magazine prévu pour sortir cet automne. Et partage ses ĮÐĊĴðĉÐĊĴĮ ĨīÝĮ ĨăķĮ ÌɂķĊ Ċ ÌÐ ÆďĊŪðĴȢ Propos recueillis par Iryna Tatarenko*

Avez-vous eu des doutes avant de prendre cette décision ? Non, j’ai toujours su que je rejoindrais l’a r m é e s i n o u s ét i o n s e nva h i s . En 2014, je venais d’accoucher. Mais aujourd’hui, mon enfant ayant grandi, j’ai pu le faire. Il n’est pas si facile pour une femme d’intégrer l’armée. J’ai postulé pour la 47e brigade qui se formait à l’époque, je n’espérais même pas être convoquée à un entretien. Je l’ai été et j’ai été sélectionnée ! Comment vos proches ont-ils réagi ? Mes parents, avec calme. Mon mari s’y est catégoriquement opposé. Il voulait que nous partions à l’étranger pour y mener une vie tranquille, avec la sécurité sociale. Je ne voulais pas vivre la vie de quelqu’un d’autre… Nous avons divorcé. Aujourd’hui, nous communiquons de nouveau. Pour le bien de notre enfant. Son devoir est désormais de veiller à l’éducation de sa fille dont il a la tutelle.

Quelles sont vos responsabilités au sein de l’armée ? Je suis la commandante de l’une des branches d’un bataillon de chars. Mes responsabilités incluent tout ce qui touche à la vie des personnels de l’armée. J’ai quatre cuisiniers et trois chauffeurs sous mes ordres. Mes tâches comprennent le déploiement de cuisines de campagne, l’approvisionnement alimentaire qui, dans des conditions de combat, peut coûter des vies, l’organisation des entrepôts et des lieux de restauration improvisés. Quand avez-vous pleuré pour la dernière fois ? Mais je pleure tout le temps ! Quand j’ai rejoint l’armée, j’ai perdu beaucoup de poids. Et pourtant je travaillais avec des cuisiniers. Puis j’ai compris que je ne pouvais manger qu’en sécurité et détendue. Du coup, sur un nouveau lieu de déploiement, j’essaie de créer dans la « salle à manger » des conditions aussi proches que possible de ce qui est habituel et familier dans notre vie en temps de paix. Je décore les murs avec des dessins d’enfants. Je poste le menu où que nous soyons pour la sensation de confort et de réconfort. Laisseriez-vous votre fille rejoindre l’armée ? Non. Je ne souhaiterais à aucun de mes

proches de ressentir toute la gamme d’émotions négatives et terribles que je ressens. Des hommes d’affaires, des professionnels de divers domaines ont rejoint l’armée sur une impulsion, ignorant combien de temps ils y resteraient. Maintenant ils ne peuvent plus revenir en arrière. Ils ont perdu leurs entreprises et leurs familles se sont disloquées. À mon avis, l’armée devrait recruter davantage de personnes formées. Surtout psychologiquement. Avez-vous peur ? Bien sûr. C’est terrible de perdre des êtres chers, tous ceux qui dans l’armée sont devenus des proches. La guerre nous a tous dispersés dans différentes unités et différents lieux. Mais je ne peux m’empêcher de m’attacher aux personnes qui me sont proches en esprit. Même au risque de les perdre… (*) Rédactrice en chef de Marie Claire Ukraine.

COLLECTION PERSONNELLE.

Pourquoi avez-vous rejoint les forces armées ? Je ne suis pas la seule. Beaucoup de filles défendent l’Ukraine, et celles qui ne sont pas parties vivent dans le contexte de la guerre. Ma vie ne s’est pas arrêtée le 24 février 2022, elle continue sur le front. C’est la seule façon de me sentir vivante.

x AGU

PAR TOUS LES TEMPS La pluie n’a pas son pareil pour gâcher l’humeur, mais aussi les tenues. La bonne idée à l’approche de l’automne ? Investir dans une veste de pluie à la fois stylée et performante pour se protéger des intempéries.

DÉTAILS TECHNIQUES On peut faire confiance à AGU pour combiner qualité et longévité. En effet, ces vestes de pluie élégantes sont entièrement axées sur la liberté de mouvement sur le vélo et taillées dans les meilleurs matériaux. Par exemple, les modèles longs sont dotés de zips latéraux et les vêtements de pluie offrent des détails techniques tels que des coutures étanches, une couche intermédiaire respirante et des éléments réfléchissants.

PRESSE.

AGU, quésaco ? Cette marque néerlandaise, surtout connue pour ses tenues de cyclisme, propose une vaste collection de vêtements de pluie durables à porter sur un vélo, mais pas seulement. Les imperméables Urban Outdoor sont proposés en différents modèles et dans des tons neutres comme le noir, le beige, le vert et le gris. Rien de tel qu’un trench moderne, une veste bomber en version longue ou une robe de pluie pour se protéger du vent et des intempéries en toute élégance.

DURABILITÉ En travaillant en permanence à renforcer le caractère durable de la production de ses vêtements, sacs et accessoires pour vélo, AGU veut contribuer à un avenir plus vert. La marque voit le vélo comme la meilleure solution pour lutter contre le changement climatique et préserver la qualité de vie dans les villes. À cet égard, on pourrait s’inspirer de nos voisins néerlandais car, à Amsterdam, la petite reine fait la pluie et le beau temps… quel que soit le temps.

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec AGU. agu.com

TÊTE-À-TÊTE

Vincent Lacoste RENCONTRE Ce mois-ci,

il fait sa rentrée en prof de maths novice dans Un métier sérieux (1), le film de Thomas Lilti. Manière de conjurer l’anxiété qui le quitte rarement depuis ses débuts dans Les Beaux Gosses, il y a quinze ans, le comédien nous reçoit chez lui, à Paris, pour quelques confidences. Par Catherine Castro Photos Paloma Pineda

Vo u s v o u le z u n p e ti t tr u c à m an g e r ? » Vincent Lacoste a 30 ans depuis deux jours. Nonchalance. Élégance plutôt. Celle du gars qui fait comme si c’était normal d’accueillir deux journalistes dans son salon près de la Bastille, au milieu de la nuit et du linge qui sèche sur un tancarville. Sur la table, Les Frères Karamazov de Dostoïevski. Sur le canapé, une guitare électrique et un harmonica, avec son support. Cadeaux d’anniversaire. Il tutoie direct. Passe au « vous ». Revient au « tu », se cale sur le « vous ». Juste avant, il prenait un apéro sans fin avec des copains dans un bar à côté. « Qu’est-ce qu’il y a de mieux que l’apéro ? C’est l’été, il fait beau, on se boit un rosé en terrasse. Ce qui est génial, c’est que ça se répète tous les jours. » Pour l’heure, on passe au vin blanc de La Cave de Belleville, apporté par nos soins. Vincent Lacoste, Le Jeune Acteur, titre de la formidable BD (2) que lui a consacrée Riad Sattouf, est devenu indispensable au cinéma français – il tourne non-stop, deux cents jours en 2022. Le 13 septembre, on le verra sur grand écran en prof de maths dans un collège de banlieue, un peu déphasé mais consciencieux. Un métier sérieux de Thomas Lilti. Un rôle où il est, une nouvelle fois, convaincant. « Je n’avais jamais pris conscience du côté théâtral d’être enseignant, on est sur une scène face à des gens. » ON S’INSTALLE SUR LE BALCON AVEC VUE À 360° sur Paris, la nuit

décolle. « Acteur, c’est un métier qui rend fou. On nous demande de faire comme si de rien n’était, d’être naturel, or il n’y a rien de plus faux que de faire comme si de rien n’était alors qu’on vous regarde. Et on veut plaire à tout le monde. Même quand ça marche, il y a toujours un moment où quelqu’un est au-dessus de vous, vous avez des frustrations, bref, vous vous posez des questions par rapport à ce que vous dégagez ou ce que les gens peuvent penser de vous. C’est une erreur. Que je fais encore, tout le temps, évidemment, c’est le principe. Quand je fais un film, j’ai envie que tout le monde m’adore. » Il fait mine de se marrer en imaginant qu’il pourrait enchaîner les daubes. D’ailleurs, il ••• n’a aucun tournage en vue, on sent que ça l’inquiète.

CRÉDITS

TÊTE-À-TÊTE

une arme dont il use en toutes circonstances. “J’étais névrosé. À cause de ce L’humour, « Même dans les moments les plus sombres, il y a toujours endroit où on peut mettre de l’humour, je trouve ça dommage qui m’est arrivé. Faire un film un de ne pas l’utiliser dans le cinéma. C’est ce que fait Kaurismäki, de l’humour noir, j’adore. » Fondu d’architecture, de vêteà 15 ans. J’ai découvert une ments, de photo, « de belles choses, modernes », la ville de Berlin vie d’attente, avec du temps déclenche chez lui ce genre de bonheur. « Les bars, là-bas, c’est une pauvre lumière rouge et verte et des chaises en bois avec une pour se retrouver face à ses table, un vieux lino. L’esthétique est-allemande, brute, je trouve ça hyper bien : l’endroit est tellement déprimant que je suis obligé questionnements. Je somatisais, d’être mieux que lui. J’adore cette esthétique très minimaliste, se crée notre monde. » Il parle de lui, sans effort ni narcismalade tout le temps. Tout allait onsisme apparent. Porte son charme sans affectation. Ne déteste pas son corps sans l’adorer non plus. Tous les jours, il grimpe bien pourtant.” sur des tapis inclinés et fait de la muscu, à la salle de sport. Parce qu’« au bout d’un moment, quand on aime bien boire et manger, on commence à ne plus ressembler à grand-chose ».

Un gosse de la classe moyenne, catapulté à 15 ans dans la quatrième dimension. Hervé dans Les Beaux Gosses de Riad Sattouf, c’est lui. Téléporté de la chambre partagée avec sa sœur cadette dans le 17e arrondissement parisien à des chambres d’hôtels multi-étoilées, tous ses désirs devancés. Il impose sa signature, flegme et indolence. Récidive avec Jacky au royaume des filles, toujours de Sattouf. C’est Thomas Lilti qui, avec Hippocrate, l’emmène vers des rôles d’adulte. En trois films, la fusée Lacoste est sur orbite, il a tout juste 18 ans. Suivront Première année, de Lilti encore, Victoria de Justine Triet, Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré, Illusions perdues de Xavier Giannoli – qui lui vaut un césar –, parmi des dizaines d’autres. Du bon cinéma où la jeune étoile prouve sa latitude de jeu, sans avoir pris un seul cours. « Je crois plus à la chance qu’au destin », dit cet enfant devenu star sans jamais avoir eu à faire la queue. Vincent Lacoste a déjà une décennie et demie de cinéma au compteur. Avec plus de trente films à 30 ans, il aurait pu dévisser sec, perdre pied, les sables mouvants sont à portée d’orteil. « Je ne suis pas hors sol. » Merci l’entourage, l’éducation, dit-il. À 18 ans, il quitte l’appartement familial et découvre la solitude et la déconnexion, totale. Il lit et regarde des films jusqu’à 3 heures du matin. « J’étais névrosé. À cause de ce qui m’est arrivé. Faire un film à 15 ans. J’ai découvert une vie d’attente, avec du temps pour se retrouver face à ses questionnements. Je somatisais, malade tout le temps. Tout allait bien pourtant. » Les mots sont ceux qu’on emploie pour décrire un trauma. Il décide de voir un psy, il n’a jamais arrêté.

•••

« JE ME POSE PLEIN DE QUESTIONS. Qui aurais-je été si ce n’était pas

arrivé ? » L’anxiété le quitte rarement. L’idée de se placer face à quelqu’un pour parler « et être naturel » peut lui paraître insurmontable. Et là, ça va ? Rire, gorgée de blanc, clope. « C’est des machins d’angoisse. Tout va très bien. Je pense qu’on n’est jamais soi-même, sauf avec les personnes les plus proches. On compose avec les gens en fonction du contexte, j’ai toujours fait ça. » Vincent Lacoste ponctue nombre de ses réponses d’un rire. « Je me rends compte que ma timidité s’est transformée en pudeur. Je pallie avec de l’humour. »

ADO, IL ÉTAIT « HYPER FAN » D’ALAIN PACADIS, le chroniqueur des

nuits parisiennes dans Libération. « Je m’intéressais au punk. Je suis tombé sur Nightclubbing, son recueil de chroniques. J’ai adoré le côté un peu décadent et hyper ouvert de la nuit. Des choses auxquelles je n’avais pas accès. » Il s’est rattrapé, ou plutôt c’est la nuit qui l’a rattrapé. « J’adore m’amuser, j’adore les bars, les boîtes, les gens qui se désinhibent, les lieux cultes, comme le Palace, ou le bar du Raphaël, où Gainsbourg buvait des cocktails. » Pas snob, il connaît et fréquente « un milliard » de ces bars tenus par les mêmes taulières depuis toujours. Il aime l’ivresse. « J’ai fait quelques fêtes où je buvais pas, c’était minable, je préfère regarder un film. J’admire ceux qui sortent sans boire. » La face B de ses nuits est frappée du sceau de la trouille. « J’étais un peureux intense. Je me rappelle une insomnie quand j’étais au collège. On m’avait parlé de la Dame blanche, et du rituel pour l’invoquer. J’étais terrifié. » Enfant, en vacances au camping, il s’est fait des peurs monumentales. « Les esprits, ça m’a toujours fait peur. Dès qu’il y a une vieille maison avec du bois et des cheminées, je flippe. » Dans son appartement précédent, il y en avait un, c’est sûr. « Seul dans cet appartement, je me suis toujours senti inquiet. Les lieux ont une mémoire, et ça me fait très peur. » Il préfère vivre dans ce cube des années 70 où il réside maintenant. « Ça me rassure, c’est carré. » Mais il fantasme d’aller en Transylvanie. L’Écosse pour voir le loch Ness, il a tenté. « Je suis resté coincé par une tempête de neige dans un pub à faire des puzzles pendant des heures. » Superstitieux, il évite les échelles, le chapeau sur le lit, etc. « Au cas où. » Est-ce dû au biotope familial chrétien, aux films d’horreur découverts enfant avec ses parents cinéphiles ? Chez son grand-père, paysan dans les Hautes-Pyrénées, il a appris à occire les poules et les plumer. Mais la nature, les beaux paysages, ce n’est pas son truc. « Le calme, les étoiles, ça me déprime. J’avoue, je préfère le bruit, la musique, les cigarettes à un ciel étoilé. » Mort de rire. On remballe. Il appelle un copain. « Vous êtes où ? » À nous, il propose : « Je vais aux Deux amis, vous venez ? »

1. Avec aussi François Cluzet, Adèle Exarchopoulos, Louise Bourgoin, Bouli Lanners… 2. Éd. Les Livres du Futur. Un métier sérieux, sortie le 13 septembre 2023. À venir: Le Temps d’aimer de Katell Quillévéré. Sortie le 29 novembre 2023. Le Parfum vert de Nicolas Pariser. Sortie le 21 décembre 2023.

x Cybex

COŸA L’ÉLÉGANCE DU VOYAGE Cybex, synonyme de design haut de gamme et d’innovation, dévoile sa dernière création, la poussette ultra-compacte Coÿa. Inspirée par le légendaire duo de designers Ray et Charles Eames, elle marie modernité, esthétisme et fonctionnalité.

UN STYLE INTEMPOREL La Coÿa se joint aux poussettes emblématiques PRIAM et MIOS en ajoutant une touche de luxe à chaque voyage. Dotée de lignes épurées et d’un look minimaliste, elle devient le choix privilégié des parents contemporains. Que ce soit pour une escapade citadine, un voyage à l’autre bout du monde, ou une simple balade quotidienne, la Coÿa se révèle être la compagne idéale. Sa conception ingénieuse permet un pliage et un dépliage ultra-faciles, lui permettant d’être rangée dans un compartiment cabine.

CONFORT LUXUEUX La Coÿa place le confort de votre enfant au cœur de son design. Son dossier inclinable à plat et son repose-jambes ajustable offrent un espace douillet pour les siestes en balade. Le grand canopy avec fenêtre intégrée assure une circulation d’air optimale, même lors des journées les plus chaudes. Chaque détail de la Coÿa a été soigneusement pensé pour faciliter la vie des parents. Son pliage à une main, son harnais ajustable en toute simplicité, et son installation ergonomique pour votre enfant en témoignent. Conçue pour être utilisée dès la naissance grâce à son système de compatibilité avec les coques-auto primées Cybex, la Coÿa promet un voyage confortable et sécurisé dès les premiers jours.

PRESSE.

L’ÉLÉGANCE DU DESIGN EAMES Disponible en une palette de couleurs tendance, la Coÿa exprime l’esprit du design Eames avec subtilité et élégance. Cybex offre aux parents une poussette qui ne se contente pas de rouler, mais qui voyage avec style.

Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec Cybex. cybex-online.com

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CULTURE

SORTIES

Sketch for ‘Malshtrem’ by Kiril Zdanevich (1924)

FOCUS BEERVELDE

Les journées des plantes

C’est le rendez-vous annuel incontournable des amateurs de ĨăĊĴÐĮș ŦÐķīĮș ÌÑÆďīĴðďĊ ÐĴ ĊĴðĪķðĴÑĮ Ĩďķī ă ĉðĮďĊ ÐĴ ăÐ þīÌðĊȘ OÐ ĴìÝĉÐ ÌÐ ÆÐĴĴÐ ÑÌðĴðďĊ automnale est l’Écosse. Magie ÌÐĮ ĮďĊďīðĴÑĮ ÐĊÆìĊĴÐīÐĮĮÐĮ ÌÐ ă ÆďīĊÐĉķĮÐș ÌÑÆďķŒÐīĴÐ Ìķ œìðĮāř ÑÆďĮĮðĮ ÐĴ ÌÐĮ >ðæìăĊÌ Games. À vos kilts ! OÐĮ ǥș ǦɁÐĴ ǧɁďÆĴďÅīÐ ķ qīÆ ÌÐ ÐÐīŒÐăÌÐȘ AĊåď Ț ĨīāŒĊÅÐÐīŒÐăÌÐȘÅÐ

La culture allège l’esprit. Par Etienne Heylen et Aurélia Dejond

LIÈGE

Il Barbiere di Siviglia

FESTIVAL Cet automne, Europalia consacre son festival des arts à la Géorgie. Un pays au carrefour de différentes civilisations, mais avec une identité propre et qui avance en matière d’égalité hommes/femmes.

Par Etienne Heylen

ous les deux ans, Europalia présente une programmation artistique multidisciplinaire autour d’u n t h è m e o u d’u n p ays . Pendant quatre mois, la Géorgie sera à l’honneur avec de nombreux projets artistiques et sociétaux rassemblant arts visuels, théâtre, danse, performances, cinéma, musique, littérature et débats, stimulant ainsi les échanges d’idées. Les créations et résidences d’artistes sont au cœur d’un programme où dialoguent patrimoine et art contemporain. Bozar inaugure le festival avec la présentation, pour la première fois en Europe, d’un chapitre largement tombé dans l’oubli de l’histoire de l’art des avant-gardes européennes. Après la chute de l’Empire russe et la Révolution d’Octobre, la Géorgie a

déclaré son indépendance en 1918. Au cours de ce bref mais fascinant intermède - interrompu par l’invasion soviétique en 1921 - une avant-garde inspirante et foisonnante s’y est développée. Les artistes se rencontrent principalement dans les tavernes et les cafés et organisent des événements multidisciplinaires avec de nouvelles expressions artistiques. Les collaborations ont abouti à un mélange entre les traditions géorgiennes et les influences occidentales et orientales. Différents mouvements (futurisme, dadaïsme, expressionnisme, cubisme...) coexistent dans une impétuosité particulièrement créative. Passionnant. Europalia Georgia, þķĮĪķȸķ ǠǣɁþĊŒðÐī ǡǟǡǣɁÌĊĮ ÌðååÑīÐĊĴĮ ăðÐķŘ ÌÐ ÐăæðĪķÐȘ AĊåď Ț ÐķīďĨăðȘÐķ

LOUVAIN-LA-NEUVE

THE GRID. Grille ��T��

tÑŦÐŘðďĊ ķĴďķī ÌÐ ă ÌðŒÐīĮðĴÑ ðĊĮďķĨÉďĊĊÑÐ ÌÐ ă ĴìÑĉĴðĪķÐ ÌÐ ă æīðăăÐș ÌÐ Į ÆďĉĨăÐŘðĴÑ ÐĴ ÌÐ Į ÌðŒÐīĮðĴÑȘ #ÝĮ ă Renaissance, la grille, en tant que modèle d’organisation de ăȸÐĮĨÆÐș þďķÑ ķĊ īĒăÐ fondamental dans l’art occidental. Une forme artistique à part entière. LķĮĪķȸķ ǠǠɁåÑŒīðÐī ǡǟǡǣɁķ TķĮÑÐ OȘ ĉķĮÐÐăȘÅÐ BRUXELLES

Tintin, l’aventure immersive

ĊÐ ÆīÑĴðďĊ ðĊÑÌðĴÐ Įķī ĨīÝĮ ÌÐ 1600 m2ɁÌÐ ĮķīåÆÐ ÌÐ ĨīďþÐÆĴðďĊȘ OȸÐŘĨďĮðĴðďĊ ĊķĉÑīðĪķÐ ðĊŒðĴÐ ĨÐĴðĴĮ ÐĴ æīĊÌĮ à plonger au cœur de l’univers de }ðĊĴðĊȘ 9īķðĴ ÌȸķĊÐ ÑĴīďðĴÐ collaboration entre Culturespaces ÐĴ }ðĊĴðĊðĉæðĊĴðďș ăȸÑŒÑĊÐĉÐĊĴ ŒðĴ ÆīÑÑ ăȸÐĊæďķÐĉÐĊĴ ¾ qīðĮ en 2022. LķĮĪķȸķ ǦɁþĊŒðÐī ¾ }ďķī ɪ }ŘðĮȘ ĴðĊĴðĊȭðĉĉÐīĮðŒÐÌŒÐĊĴķīÐȘÆďĉ

GEORGIAN STATE MUSEUM OF THEATRE MUSIC FILM AND CHOREOGRAPHY ART PALACE.

Europalia, Georgia

wÑŒðăăÐș ăÐ ÅīÅðÐī 9ðæīď ðÌÐ ăÐ ďĉĴÐ ăĉŒðŒ ¾ ÆďĊĪķÑīðī ă ÅÐăăÐ tďĮðĊș ĮÑÌķðĴÐ Ĩī ÆÐ ĉřĮĴÑīðÐķŘ ĴīďķÅÌďķīȘ TðĮ ăÐ ŒðÐķŘ #ďÆĴÐķī īĴďăď ă ĮķīŒÐðăăÐ ÐĴ ÐĮĨÝīÐ ăȸÑĨďķĮÐī ķ ĨăķĮ vite…l’amour triomphera-t-il ? Un ďĨÑī ÅīðăăĊĴș ÌÑĮďĨðăĊĴ ÐĴ ķĊÐ remarquable prouesse vocale. #ķ ǠǧɁķ ǡǧɁďÆĴďÅīÐ ¾ ăȸZĨÑī tďřă ÌÐ ăăďĊðÐȭOðÝæÐȘ AĊåď Ț ďĨÐīăðÐæÐȘÅÐ

EXPO

L’IMAGE DANS TOUS SES ÉTATS

Félix Labisse, Histoire naturelle, 1943.

EXPO

GALERIE DE LA BÉRAUDIÈRE. COURTESY OF THE ARTIST AND AI WEIWEI STUDIO. ARTHOS BURET.

LA NATURE, SOURCE ÉTERNELLE D’INSPIRATION La Galerie de la Béraudière propose une sélection pointue pour sa nouvelle exposition consacrée aux créations artistiques du 20e siècle. À y (re)découvrir, des artistes tels que le surréaliste allemand Max Ernst, le peintre espagnol Miró et la Belge Evelyne Axell, dont le travail est imprégné de la culture pop des années soixante. Les artistes combinent des formes inspirées de la nature avec des créations radicalement abstraites. Tous les chefs-d’œuvre de l’exposition témoignent du dialogue éternel entre l’artiste et la nature, qu’il vit à la fois comme une frontière insupportable et une source d’inspiration incontournable. Nous avons choisi une œuvre de Félix Labisse, peintre surréaliste français, qui était aussi illustrateur et scénographe. Ami de James Ensor, il a été influencé par son travail, a mis en place un studio à Ostende et a eu des contacts avec Permeke et Spilliaert. Nature et abstraction. Un voyage aux multiples facettes à travers la production artisĴðĪķÐ Ìķ ǫǩÐɋĮðÝÆăÐȢ LķĮĪķȸķ ǡǡɁÌÑÆÐĉÅīÐ ¾ ă :ăÐīðÐ ÌÐ ă ÑīķÌðÝīÐș īķÐ LÆĪķÐĮ LďīÌÐĊĮ ǥș īķŘÐăăÐĮȘ AĊåď Ț ÌÐăÅÐīķÌðÐīÐȘÆďĉ

Zoom

Gao Yuan, Ai Weiwei (2012)

ROTTERDAM ĊÐ ÐŘĨďĮðĴðďĊ ðĊÆďĊĴďķīĊÅăÐ Īķð ÌďĊĊÐ ķĊ ĨÐīÉķ ÌÐ ă ŒðÐ ÌÐ ð ÐðœÐðș īĴðĮĴÐ ÆìðĊďðĮ ÌÐ īÐĊďĉĉÑÐ ĉďĊÌðăÐ ÐĴ ĉðăðĴĊĴ ÌÐĮ ÌīďðĴĮ ÌÐ ăȸìďĉĉÐș ÌÐĮ ĉĊðåÐĮĴĴðďĊĮ ÑĴķÌðĊĴÐĮ ¾ ĮďĊ ÐĉĨīðĮďĊĊÐĉÐĊĴș þķĮĪķȸ¾ ĮďĊ ÐŘðăȘ tÐÌřȭĉÌÐĮș ĨÐðĊĴķīÐĮș ĮÆķăĨĴķīÐĮș ðĊĮĴăăĴðďĊĮș ĨìďĴďæīĨìðÐĮ ÐĴ ŒðÌÑďĮ ÆķăĴķīÐăăÐĮ åďīĉÐĊĴ ķĊ ÑÆìĊĴðăăďĊ ðĉĨīÐĮĮðďĊĊĊĴ ÌÐ ĮÐĮ ĪķĴīÐ ÌÑÆÐĊĊðÐĮ ÌÐ ÆīīðÝīÐ ÐĴ ĮďķăðæĊÐĊĴ Į ĪķÔĴÐ ÌȸìķĉĊðĴÑȘ Ai Weiwei. In search of humanity. LķĮĪķȸķ ǢɁĉīĮ ķ NķĊĮĴìă ÌÐ tďĴĴÐīÌĉȘ āķĊĮĴìăȘĊă

Deuxième édition du très attendu festival urbain visuel à la côte belge. Plusieurs sites intérieurs et extérieurs de la ville d’Ostende sont le terrain de jeu et la toile de fond de nombreux talents belges et étrangers qui y exposent leurs œuvres. Au total, plus de trente photographes de renom contribuent à transformer la cité balnéaire en une gigantesque exposition de photos, chacun avec sa touche personnelle. C’est également l’occasion de confronter la photo à d’autres formes d’art : sculpture, cinéma et peinture sont autant de sources d’inspiration pour chaque artiste. Parmi les photographes exposés, on retrouve des grands noms de la photographie contemporaine, comme Joel-Peter Witkin, Julia FullertonBatten, Mous Lamrabat, Marie Wynants, Stefano Bonazzi, Jenny Ymker, Athos Burez, Bára Prášilová, Aglaia Konrad ou encore Jenny Boot. LķĮĪķȸķ ǠǡɁĊďŒÐĉÅīÐ ¾ ZĮĴÐĊÌÐȘ AĊåď Ț ŒðĮðĴďďĮĴÐĊÌÐȘÅÐ

CULTURE

LIVRE

couleur rouge ENTRETIEN Parce qu’elle a le don rare de maîtriser l’art shakespearien qui mêle drame et humour, l’actrice et romancière belge parvient à aborder des sujets graves et profonds dans Rouge Western, un récit burlesque que l’on dévore avec le sourire. Il y est pourtant question de viol, de jeunisme et de vengeance. Par Aurélia Dejond

Oȸìķĉďķī ĨÐīĉÐĴȭðă ÌÐ ăÐŒÐī ăÐĮ ĴÅďķĮ ȟ Adopter un ton enjoué est ma manière d’aborder des thèmes extrêmement lourds et profonds. Il est essentiel d’apporter une forme d’énergie vitale aux lecteurs. Cela permet d’évoquer les abus sexuels et le viol, notamment, de manière plus déliée et plus libre. C’est également mon mode de communication au théâtre. Aborder des sujets sociétaux sous un angle plus fantaisiste et sur un ton caustique autorise les contrastes. L’humour est un outil formidable pour approcher des problématiques graves sans langue de bois. Et depuis #MeToo, continuer à s’exprimer est plus nécessaire que jamais pour que le mouvement ne s’évanouisse surtout pas.

Vanina, votre héroïne, fête son millième anniversaire, mais parle comme une ado et est hyper connectée. La pression selon laquelle on ÐĮĴ ĨÑīðĉÑÐ ¾ ǤǟɁĊĮ ÐĴ ăÐĮ ðĊþďĊÆĴðďĊĮ ķ þÐķĊðĮĉÐ ĮďĊĴ ÑæăÐĉÐĊĴ ķĊ ĮķþÐĴ ĮďķĮȭþÆÐĊĴ du roman. Le diktat de la femme jeune et de la séduction permanente est infamant. J’ai 53 ans et j’ai moi-même été victime de remarques désobligeantes et bassement sexistes en étant un peu moins jeune. Sur le ton de l’humour, on vous fait entrevoir que vous êtes éventuellement ménopausée, exactement comme on argue vos règles à d’autres stades de la vie. C’est d’une violence inouïe et surtout terriblement malsain, car cela dénote un système mis en place et qui paraît…normal ! Cette notion de date de péremption qui semble communément acceptée par la gent masculine est absolument abjecte et dit beaucoup de la société dans laquelle on vit. Comme mon héroïne, je pense que des choses sont en train de se résoudre, mais je suis inquiète pour les générations à venir. Simone de Beauvoir disait qu’il s’agit d’une vigilance de chaque instant…c’est malheureusement toujours vrai. Rouge Western, AĮÅÐăăÐ Ñīřș ǡǟɁɅș ķ #ðÅăÐ ķŒÐīĴȘ

LAETITIA BICA. PRESSE.

ISABELLE WÉRY,

C’est une façon, comme romancière, de participer à la libération de la parole ? Oui. Il y a vingt ans déjà, j’interprétais sur scène Les Monologues du vagin, d’Eve Ensler. J’ai vraiment réalisé à quel point la culture du viol est ancrée dans notre société patriarcale. J’aime l’idée d’être actrice de ce grand mouvement qui vise à casser l’omerta autour de ces violences faites aux femmes, à la fois banales et banalisées. Conscientiser est primordial. J’ose espérer que nous vivons un moment charnière, car le mouvement semble mondial. Le féminisme actuel, rejoint également par des hommes, construit de nouvelles façons d’aborder la vie. On ne peut plus accepter un monde où l’on a peur d’être femme dès l’enfance : ça commence dans la cour de récréation, et c’est omniprésent à chaque âge de la vie, que l’on se promène seule dans la rue, que l’on court dans un parc ou que l’on ait rendez-vous pour un entretien d’embauche, cette omniprésence de craintes liées à notre statut de femme est un stress genré réellement insupportable.

Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

Encore un instant Fabrice Roger-Lacan

Marie-Paule Kumps, Bernard Cogniaux, Nathan Fourquet-Dubart et Nicolas Buysse. Mise en scène : Isabelle Paternotte Scénographie : Dimitri Shumelinsky Costumes : Béa Pendesini Lumières : Félicien Van Kriekinge

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Du 18 octobre au 12 novembre 2023 En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge

CULTURE

CINÉMA

NEWS Par Joëlle Lehrer

Bernadette,

de Léa Domenach En France, le statut de Première dame a évolué dans les dernières années de l’ère Chirac. Et c’est à Bernadette, épouse de Jacques Chirac, qu’on le doit. La réalisatrice Léa Domenach dresse un portrait amusant de celle qui fut longtemps reléguée à un rôle d’appoint et régulièrement humiliée par son mari comme par l’état-major de ce dernier.

ON EST CAPTIVÉ PAR

Campée par Catherine Deneuve, ce personnage féminin passe de la ringardise à la popularité avec humour et finesse. Lorsqu’elle rencontre les gens sur les marchés ou les 2Be3 en boîte de nuit, Bernardette parvient à gagner des électeurs. Elle occupera longtemps le siège de conseillère régionale de la Corrèze. Le film lui rend un hommage peu classique et peu révérencieux mais un hommage tout de même. D’une certaine façon, Bernadette Chirac traça la voie à Carla Bruni-Sarkozy. Deneuve est absolument parfaite dans cette incarnation. Avec une mention spéciale aux tailleurs Chanel qui étaient comme une seconde peau pour cette Première dame. Avec Catherine Deneuve, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz et Sara :ðīķÌÐķș ĮďīĴðÐ ăÐ ǣɁďÆĴďÅīÐȘ

ON S’ESCLAFFE DEVANT

ON EST INTÉRESSÉ PAR

Killers of Flower Moon, de Martin Scorsese

Le Livre des solutions, de Michel Gondry

Le Procès Goldman, de Cédric Kahn

qďķī ăÐķī ĮÐĨĴðÝĉÐ ťăĉ ÐĊĮÐĉÅăÐș TīĴðĊ Scorsese et Leonardo DiCaprio ont choisi un western épique doublé d’une saga criminelle basée sur des faits réels. Dans les années 1920, la tribu amérindienne des Osage découvre du pétrole sur ses terres. Aussitôt, cet or noir attire la convoitise de Blancs qui ne reculeront pas devant le crime. Leonardo DiCaprio signe une partition impeccable de l’époux d’une femme Osage accusé de son meurtre. Mais Lily Gladstone, qui incarne son épouse abusée, tire aussi son épingle du jeu. Une fresque ÑĨďķĮĴďķŦĊĴÐ ÌÐ ĴīďðĮ ìÐķīÐĮ ÐĴ ÌÐĉðȘ Avec Leonardo DiCaprio, Lily Gladstone et tďÅÐīĴ #Ð Uðīďș ĮďīĴðÐ ăÐ ǠǧɁďÆĴďÅīÐȘ

Pierre Niney peut tout jouer. Dans ce délire savoureux conçu par le réalisateur Michel Gondry, il incarne un cinéaste bricoleur qui décide d’écrire Le Livre des solutions. Il en a une pour chaque situation de la vie. En compagnie de Blanche Gardin, sa monteuse, il met sur pied un camion de montage possédant l’avantage de caser les producteurs à l’arrière. Sa grand-mère l’encourage au moindre doute. Usant chaque jour de la méthode Coué, le réalisateur aboutira à un objet cinématographique qui ne ressemble à rien d’existant. Avec Pierre Niney, Blanche Gardin et 9īĊÉďðĮÐ OÐÅīķĊș ÐĊ ĮăăÐĮȘ

Qui était vraiment Pierre Goldman ? Auteur de Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France, paru en 1975, il fut accusé d’un double homicide et de plusieurs braquages. Son procès aux Assises d’Amiens, défendu par celui qui deviendra ténor du Barreau de Paris, Georges NðÐþĉĊș ÐĮĴ ÌðĮĮÑĪķÑ ÌĊĮ ÆÐ ťăĉ ĴīÝĮ ĴìÑ¶ĴīăȘ On en sort sans savoir si cet intellectuel, appartenant à la gauche révolutionnaire, était réellement innocent. Et rien n’est dit vraiment sur les circonstances de son assassinat en 1979. Ce personnage n’en reste pas moins révélateur de l’époque post soixante-huitarde. Avec Arieh Worthalter, Arthur Harari et LÐīÐĉř OÐœðĊș ĮďīĴðÐ ăÐ ǣɁďÆĴďÅīÐȘ

LAURENT CHAMPOUSSIN/KARÉ PRODUCTIONS. PARTIZAN FILMS. SEVERINE-BRIGEOT. PRESSE.

POURQUOI ON AIME

MUSIQUE NEWS Par Joëlle Lehrer

ON LES SUIT

Kids With Buns Amber Piddington et Marie Van Uytvanck ont formé ce groupe avec un chignon pas tiré à quatre épingles sur la tête (d’où le nom de « buns »), voici deux ans. Leur bedroom pop a rapidement séduit le Nord de la Belgique avec un premier E.P. intitulé Waiting Room qui leur a permis, au contraire, de sortir de la salle d’attente où piaffent impatiemment les artistes émergents. Aussi, la sortie, cet automne, de leur premier album passe pour une belle avancée. Conçu essentiellement dans le home-studio de Marie où les deux filles ont parlé jour et nuit des paroles de leurs chansons, ce disque met en avant des guitares aiguisées et les thèmes récurrents des teenagers découvrant le monde adulte. Angoisses, dénonciation de l’homophobie, etc. Pas étonnant que cela sonne plus rock. Kids With Buns, Out of Place, ǡș ĮďīĴðÐ ăÐ ǠǢɁďÆĴďÅīÐș ÐĊ ÆďĊÆÐīĴ ăÐ ǦɁÌÑÆÐĉÅīÐ ¾ ăȸ Ș

ED COOKE. ROMANY FRANCESCA. PRESSE.

ON RETROUVE

ON ÉCOUTE

Kylie Minogue

Jorja Smith

Éternelle petite princesse de la pop, l’Australienne revient avec un lot de bangers ȧÌÐ ìðĴĮȨ Ĩďķī ăÐ ÌĊÆÐŦďďīȘ qīďÌķðĴ ŒÐÆ ĮÐĮ collaborateurs habituels, Biff Stannard et Duck Blackwell, Tension lui a permis de traverser des moments compliqués. Elle explique qu’il n’y a pas de lien entre les morceaux, ce n’est donc pas un album-concept. Dès novembre, elle sera en résidence à Las Vegas et pour cette occasion, elle a signé un morceau intitulé Vegas High. En espérant de retrouver la hype. Kylie Minogue, Tension, T:Ș

Ce n’est que son deuxième album et le buzz qu’elle a connu à ses débuts et qui l’avait quelque peu désorientée ne va, sans doute, pas se reproduire. Cette héritière de Sade, venant comme elle de Grande-Bretagne, livre pas moins de seize morceaux mais émeut vraiment dans les deux duos de l’album. Feelings avec J. Hus et Greatest Gift avec Lila Iké. Un peu comme si elle avait besoin d’être épaulée pour se réinventer. Lďīþ wĉðĴìș Falling or Flying, }ìÐ ZīÆìīÌȥ ìðĴÐ UďðĮÐ TķĮðÆȘ

ON DÉCOUVRE

Orlane

Cette jeune Belge de vingt-quatre ans a un parcours peu banal. Ainsi, elle vient d’achever des études de médecine. Mais c’est la musique qui l’entraîne et la happe. Auteurecompositrice et interprète, Orlane présente son premier E.P. en français. Cinq titres où chanson française et pop urbaine s’accordent. Chez elle, la musique prend automatiquement des couleurs. C’est ce qui s’appelle la synesthésie, une manière d’entremêler les sens. Orlane, Prisme, qA wȘ

CULTURE

Mélanie De Biasio “ L’inspiration naît de l’urgence ” CONVERSATION Il Viaggio, son quatrième album, nous entraîne dans les paysages de montagne en Italie. On y entend sa voix s’accorder au vent, aux chants des oiseaux, à la roche, à l’aube qui se lève. Mélanie est une fille de l’aube comme une fille de l’eau. Interview chez elle à Bruxelles. Par Joëlle Lehrer

MAËL G. LAGADEC.

lle m’a dit : « Voyons-nous chez moi ! ». Autant on sait qu’elle possède un chez soi à Charleroi, la ville de ses origines, autant on sait moins qu’elle a un pied-à-terre dans la capitale. D’une fenêtre, on aperçoit les toits de Saint-Gilles, cette commune joyeuse et artistique comme Mélanie. Pour Il Viaggio, la conversation démarre naturellement sur le thème des voyages. « C’est en voyage que je me rassemble », dit-elle comme si elle avait envisagé chaque élément de ce qui la constitue. « Quand j’ai commencé à tourner beaucoup, je me suis posé des questions sur ce dont j’avais besoin comme repères ? Parce que chaque nuit, j’étais dans un hôtel différent. J’ai toujours un tire-bouchon, un verre à pied et une bougie dans mon sac de voyage. Et je bouge toujours un meuble ou une lampe. C’est bien de sentir qu’en une demi-heure, ton espace te ressemble. » Un peu comme dans ce pied-à-terre qui n’a pas l’air si rempli et l’est pourtant.

Conceptuellement et musicalement, ce nouvel album tranche sur les précédents. C’est ce que vous vouliez ? Pas ce que je voulais mais c’est venu. J’ai senti que c’était vers là que je devais aller. L’inspiration, elle naît d’une urgence. Après, elle a la forme qu’elle a. Lorsque le Covid est arrivé, je venais de terminer la tournée de Lilies. Comme tout le monde, je suis restée chez moi. Et les travaux de L’Alba, la résidence d’artistes que j’ai créée à Charleroi, dans un lieu de plus de 1300 mètres carrés, n’étaient pas achevés. Ce chantier a pu être continué grâce à des bénévoles parce qu’à cause du Covid, il n’y avait plus beaucoup d’ouvriers. Et moi, je vivais sur mon chantier, ce que je ne conseille à personne. Puis, est arrivée une proposition d’écriture d’Europalia sur l’immigration italienne. Celle qui partait d’Italie en train pour aboutir à Charleroi. J’ai proposé de faire ce trajet au travers de l’enfant accompagnant sa mère pour rejoindre le père qui travaille dans les mines. Avec quoi cet • • •

CULTURE

“ J’ai le sentiment que les choses arrivent quand je prie pour que quelque chose empêche l’enlisement “

enfant part pour rejoindre ce qu’il croit être l’Eldorado ? Et je suis partie dans la montagne de la Maiella, dans un petit village des Abruzzes où je ne connaissais personne. Et avec un budget limité. Et je voulais enregistrer des matières sonores.

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Et vous vous êtes arrêtée au village de Lettomanoppello. Mais ce n’est pas de là que votre famille est originaire. Non, ma famille est du Frioul, plutôt dans les Dolomites. Je ne voulais pas aller dans mon village, car je tenais à rester incognito. Je voulais me perdre dans le décor et que l’on m’oublie un peu. Les gens s’interrogeaient : « Ma chi è questa donna ? » (Mais qui est cette femme ?). C’était une curiosité chouette, pas agressive. J’ai eu la chance de rencontrer des sculpteurs de pierre qui m’ont fait découvrir des lieux. Et Cicco Peppe, un personnage fabuleux aux yeux clairs que l’on entend au début du disque. Mais à ce moment-là, je ne pensais pas encore à un album. Ce n’est venu qu’après. Et pour l’album, êtes-vous retournée en Italie ? Oui, mais cette fois, du côté de ma grand-mère qui est décédée. J’ai fait une chanson pour elle, Nonnarina. En rentrant à Bruxelles, je voulais travailler avec un gars qui habite aux ÉtatsUnis, dans les Catskills. Je logeais à Woodstock et son studio se trouvait à trente minutes de là. On a rajouté de la matière. Et j’ai rencontré des supers musiciens sur New York.

Lorsque vous parlez de la manière dont les morceaux se créent, on a l’impression qu’il s’agit d’une matière, comme la terre, que vous touchez de vos mains. Et que ce n’est pas juste mental. Non, c’est vraiment « into the flesh », dans la chair. J’ai le sentiment que les choses arrivent quand je prie pour que quelque chose empêche l’enlisement. Chez moi, c’est tellement à fleur de peau. Rien ne se passe chez moi tant que le son ne réveille pas ma peau. Sinon, je suis comme tous les artistes avec une obsession. Et pour évacuer les toxines de l’obsession artistique, je vais nager. À Charleroi, je vais à la piscine de l’Hélios et à Bruxelles, à celle de la Place du Jeu de Balle. Au travers de la natation, je me retrouve poisson. Et j’ai besoin d’eau. Vous êtes Poissons ? Non, je suis Cancer. Du 12 juillet. On a besoin d’eau. Qu’aimez-vous dans ce disque ? J’aime qu’il y ait des morceaux hyper condensés où la voix est fort mise en avant et d’autres très longs comme des plages de désert ou de voyages. C’est un disque qui respire bien. Je laisse l’espace à l’autre, l’auditeur, de faire son propre voyage. Et pour moi, c’est réussi. Le disque est accompli. On a tous des disques qui nous appartiennent à un moment ou l’autre, qui nous accompagnent et font partie de notre histoire. Pour moi, il y a Talk Talk et Leonard Cohen.

+ĴÐĮȭŒďķĮ ķĊÐ ťăăÐ ÌÐ ăȸķÅÐ ȟ Oui, plutôt. J’aime ce moment. J’ai l’impression que tout est possible. Les humains ne sont pas encore levés. Il y a un truc au niveau de l’espoir. Je peux être une autre. En tout cas, j’ai de l’espace pour moi. Quel est votre rapport à la mode ? Très simple. J’achète peu de vêtements. Je suis une fille du peuple ou j’en viens. On m’avait toujours appris à acheter pas cher. Mais je me suis rendu compte que j’étais super sensible à la texture d’un vêtement. C’est grâce à Sophie Carrée, attachée de presse, qui m’a permis d’approcher des vêtements auxquels je ne pensais pas. Aujourd’hui, quand je rentre dans une boutique, c’est ma main qui choisit le vêtement. J’ai peu de vêtements mais ce sont ceux qui me parlent. En particulier, le cachemire et la soie me parlent énormément. Si je m’achète un pull par an, c’est o.k. Donc, mon rapport à la mode est très intuitif et hyper exigeant. J’aime ce qui est ample comme chez American Vintage, par exemple. Je recommence à porter des robes et des jupes, ce que je ne faisais pas lorsque je vivais sur mon chantier. Vous aimez ce qui est doux et vous permet le mouvement. Complètement. Le vêtement doit être au service de celle ou celui qui le porte. Le vêtement peut-il vous représenter ? Non, c’est la combinaison de toi avec le vêtement qui permet la représentation. Les tenues qui ont une très grande personnalité peuvent nous représenter mais comme dans un jeu. Pour tous les jours, c’est différent. Et pour la scène, le vêtement doit être au service de la performance. En Italie, vous avez reçu le titre de Stella d’Italia, c’est un peu comme la Légion d’honneur ? Oui, je l’ai reçu comme Isabella Rossellini. Ça m’a fait sourire. On m’a déjà dit que je lui ressemblais un peu. Mélanie De Biasio, Il Viaggio, PIAS, sortie le ǠǢɁďÆĴďÅīÐȘ 'Ċ ÆďĊÆÐīĴ ăÐ ǠǠɁĊďŒÐĉÅīÐ ¾ ďšīș īķŘÐăăÐĮ et le 8 mars 2024 à la Salle Reine Elisabeth, Anvers.

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PLAISIR ALPIN HIVERNAL Les montagnes vous appellent, et VAYA vous écoute. Avec près de 30 hôtels īÑĨīĴðĮ ÌĊĮ ÌÐĮ ÌÐĮĴðĊĴðďĊĮ ĉďĊĴæĊÐķĮÐĮ ¾ ÆďķĨÐī ăÐ ĮďķŭÐȣ ďååīÐ un éventail de possibilités tout au long de l’année.

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Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec VAYA. vayaresorts.com

CULTURE

Madonna, l’absolue reine de la pop PORTRAIT Sa nouvelle tournée embrassera les thèmes et les hymnes des quatre dernières décennies de la pop telles qu’elle les a imaginées et popularisées. À soixante-cinq ans, Madonna, ex-petite fille fauchée, peut être fière de son parcours. 'ăăÐ ĮÐī ăÐĮ ǫǪɋÐĴ ǫǫɋďÆĴďÅīÐ ķ Sportpaleis d’Anvers. Par Joëlle Lehrer

ans elle, aucune artiste féminine de la nouvelle génération ne pourrait s’exprimer avec autant de liberté. Elle osa briser bien des tabous sur le sexe, s’affranchir du patriarcat, s’afficher dans des tenues jamais vues et mener des troupes de danseurs là où ils n’imaginaient même pas pouvoir se mouvoir. Avant de révolutionner l’idée que l’on se faisait d’une chanteuse pop encore au début des années 80, Madonna Louise Ciccone n’était qu’une petite fille italo-américaine marquée par le décès

prématuré de sa mère et une existence dénuée du moindre luxe. Débarquée de son Michigan natal en 1978 à NewYork, avec 35 $ en poche, elle parviendra à incarner le rêve américain. Celui qui dit que si on veut on peut et que le ciel constitue la seule limite à l’ambition. Dans l’une de ses rares et récentes interviews, à Vanity Fair Italie, en janvier dernier, elle rappelait avoir eu faim. Et en fait, tout son parcours s’explique, entre autres, par cela. Madonna a eu faim. Elle a avancé dans la vie comme dans l’industrie de la musique telle une femme qui avait le ventre creux. Et la rage au cœur… MAÎTRESSE DE SON DESTIN ET DE SON MYTHE De la Sainte Trinité pop des années 80, soit Michael Jackson, Prince et Madonna, c’est bien cette dernière qui a survécu jusqu’à nos jours. La seule femme. Sa longévité, sur quatre décennies, se place au centre de sa nouvelle tournée. Le Celebration Tour est une sorte de tournée best-of puisque l’artiste reprendra dans sa setlist ses plus grands succès. De Holiday à The Power of Goodbye en passant par Vogue et bien d’autres. On ne sait pas encore si Madonna accordera une place à Vulgar, son récent duo avec Sam Smith ou à Popular, le morceau enregistré avec The Weeknd et Playboi Carti pour la bande originale de The Idol, la série

sur HBO. Ce que l’on sait, c’est que la Belgique sera sa deuxième étape européenne juste après l’Angleterre et qu’elle n’a jamais manqué un rendez-vous avec le public belge. Ce spectacle, elle l’a, en partie, préparé au Portugal où elle réside, en famille, depuis plusieurs années. C’est dans ce pays bordé par l’Océan Atlantique -et donc, très vivifiant- que la madone a entamé ses « sixties ». Ses quatre enfants adoptifs, originaires du Malawi, semblent y vivre leur meilleure vie, jouant au foot, apprenant le piano et pratiquant l’équitation. On peut les suivre, de temps à autre, dans les stories de Madonna sur Insta. Ayant entamé le projet d’un biopic, qu’elle réaliserait elle-même, Madonna coupe court à toute velléité d’un tiers de raconter sa vie à sa place. En ce sens, elle est, telle qu’on l’a toujours connue, maîtresse de son destin et de son mythe. Des galères du début à la gloire incontestée jusqu’aux divorces fracassants et aux accidents de santé. À chaque étape, chanceuse ou malchanceuse, elle a appris. Et sans être toujours exemplaire, elle a permis à des générations d’artistes féminines de s’assumer pleinement. Ainsi, Beyoncé n’a jamais nié l’influence que Madonna avait eue sur elle. Et si l’on y prête attention, dans les shows de Beyoncé, il se trouve quelque chose des shows de Madonna. Même penchant pour des mises en scène puis-

santes, même passion pour les costumes de grands designers. Tout récemment, c’est Christine and The Queens qui l’a conviée sur son dernier album. D’une reine de la french pop à la Queen of Pop en quelque sorte. En quatre décennies, cette blonde ambitieuse et provocante a été récompensée de sept Grammys et a vendu plus de 300 millions d’albums. Certes, c’était avant les plateformes de streaming. Sur Spotify, elle peut, aujourd’hui, compter sur plus de 41 millions de followers par mois, ce qui n’est pas un petit nombre…

'Ċ ÆďĊÆÐīĴ ăÐĮ ǡǠɁÐĴ ǡǡɁďÆĴďÅīÐ au Sportpaleis d’Anvers.

SIUNG SAT TJIA. ALBERTO TOLOT. STEVEN KLEIN.

RICARDO GOMEZ. PATRICK DEMARCHELIER. JEAN-BAPTISTE MONDINO.

L’ESPRIT ET LA MODE Madonna a été la première pop star féminine à révolutionner notre façon de nous habiller. Et tout est parti d’une absence de moyens. Elle n’était pas un modèle de streetwear, elle était l’esprit du streetwear des quartiers new-yorkais où survivaient, comme elle, ses amis artistes, Basquiat en tête. Elle n’avait pas deux dollars pour s’acheter des bas neufs, alors, elle a porté des bas résille bien amochés. Elle ne pouvait s’offrir des parures de joailliers, alors, elle a fait de chapelets et de croix catholiques des bijoux à porter de jour comme de nuit ailleurs que dans les églises. Et l’audace d’afficher des sous-vêtements en plein jour lui est aussi venue d’un manque de tenues adéquates. Cette liberté totale assumée et extrêmement bien incarnée, Madonna l’a offerte aux jeunes filles et femmes des années 80 avant d’inspirer les créateurs de mode comme Jean-Paul Gaultier. Sa contribution à la mode est au moins aussi importante que son legs à l’histoire de la pop vue du côté féminin comme du côté féministe.

Les plus grands photographes, de Demarchelier à Mondino, ont cherché à capter l’essence de Madonna

Kris Van Assche

MAGAZINE

Kris Van Assche ǮǮɋÆďăăÐÆĴðďĊĮȣ cover.

MODE Après 20 ans de gloire et de spotlight, le créateur Kris Van

Assche sort un livre*. 55 Collections commence par une évocation de l’enfance du créateur et jette un regard dans les coulisses de sa longue carrière : de ses propres collections à celles de Berluti. Rencontre. Elspeth Jenkins Par

PAOLO ROVERSI.

n 1998, Kris Van Assche sort diplômé de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers. Ensuite, tout est allé très vite : un stage et un emploi chez Yves Saint Laurent, ensuite un poste chez Dior Homme, le lancement de sa propre marque, jusqu’à sa nomination en tant que directeur artistique chez Dior Homme, et plus tard chez Berluti. Le tout avec une constante : des collections fortes et identitaires à une époque où la mode masculine était souvent considérée comme « très niche ». Après avoir quitté Berluti en 2021, le créateur s’est montré discret pendant un moment. Aujourd’hui, grâce à ce livre, il revient sur ses 25 ans de carrière. « L’idée de 55 Collections est venue de Lannoo, mon éditeur. Personnellement, je n’aime pas revenir sur mon propre travail. C’est le rythme élevé de la mode qui veut ça : quatre collections par an, voire six ou plus avec d’autres projets entre les deux. La mode est un monde qui exige qu’on soit à chaque fois meilleur que la fois précédente. Si votre nouvelle collection est la plus réussie de toutes, l’ancienne est par définition moins bonne. Ou du moins, elle est censée l’être. C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais vraiment aimé regarder en arrière », précise Van Assche. « Mes archives sont pleines d’éléments que je pourrais montrer, mais il y a toujours quelque chose que je souhaiterais faire différemment ou qui me dérange ; le tissu, le col, la longueur… L’essence-même de la mode consiste à évoluer et avancer sans cesse. Lorsqu’on m’a contacté au sujet de ce livre l’été der-

nier, je n’avais rien à faire. J’ai donc eu le temps de regarder en arrière. Je l’ai pris comme un signe du destin. » À qui est destiné ce livre ? J’ai forcément repensé à mon propre parcours. Quand j’étais plus jeune et que j’étais à l’université, je me suis plongé dans les livres qui traitaient de mode. J’ai toujours été intéressé par les ouvrages sur les créateurs, sur certaines périodes de l’histoire du vêtement et sur les maisons de couture. Petit à petit, j’ai rempli des étagères de livres portant sur la carrière d’autres designers. Je suis donc heureux d’avoir pu réaliser le mien. Je pense que cela plaira aux gens qui aiment la mode autant que moi. Vous étiez, entre autres, un camarade de classe de Bernhard Willhelm. Dans 55 Collections, on peut aussi découvrir un article de Suzy Menkes paru dans le Herald }īðÅķĊÐ Īķð ÑŒďĪķÐ ŒďĴīÐ ÆďăăÐÆĴðďĊ ÌÐ ťĊ ÌȸÑĴķÌÐĮ ÐĊ 1998. Quel regard portez-vous sur cette période ? Mon passage à l’académie est une période sur laquelle je reviens avec beaucoup de plaisir. J’en parle dans le texte d’introduction de mon livre. Nous étions un groupe d’amis proches. Je sais que certains élèves d’autres promotions pouvaient parfois être très compétitifs. Nous, nous étions amis. Notre devise : work hard, play hard. J’ai passé un bon ••• moment à l’académie.

Avez-vous calqué votre vie personnelle sur votre carrière ? À 22 ans, j’ai déménagé à Paris pour effectuer un stage chez Yves Saint Laurent ; un stage qui a finalement débouché sur un emploi dans cette maison. J’y ai été assistant pendant deux ans, puis j’ai suivi le créateur Hedi Slimane chez Dior pendant quatre ans, avant de lancer mon propre label éponyme. Deux ans plus tard, j’ai commencé à travailler comme directeur artistique chez Dior Homme. Ces moments importants de ma vie professionnelle ont engendré de nombreux changements. Dont le fait de quitter Anvers, que je considérais alors comme l’épicentre de la mode. À Paris, j’ai découvert des choses complètement différentes. 22 ans, c’était déjà un grand pas. Lorsque j’ai créé ma propre marque six ans plus tard, le monde de la mode me voyait surtout comme un designer belge. J’étais le Belge à Paris ! C’est d’ailleurs le point de départ de mon livre : ma recherche d’équilibre entre mes origines et ma carrière parisienne.

Le monde de la mode vous attire-t-il encore, à titre personnel et en tant que créateur ? Le secteur a énormément changé. Je préfère ne pas parler en termes de bien ou de mal. On ne peut pas arrêter le change-

Pourquoi pensez-vous que la mode masculine a autant changé ? Il y a 20 ans, les hommes étaient déjà très soucieux de leur look. C’est une évolution qu’on ne peut plus arrêter. Les différences entre la mode féminine et masculine sont de plus en plus réduites. Ne serait-ce que par la façon dont cela est géré d’un point de vue business. En 2023, les deux secteurs génèrent le même volume d’affaires. Les enjeux marketing

ETIENNE TORDOIR. PATRICE STABLE. WILLY VANDERPERRE.

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Avez-vous gardé un lien avec la Belgique ? Bien sûr, ma famille est en Belgique. Même si j’ai vécu plus longtemps à Paris que dans mon pays natal, je reste belge avant tout. Toute ma vie d’adulte s’est déroulée à Paris, mais mon père vit en Belgique et j’ai de bonnes relations avec lui.

ment, surtout dans le registre de la mode. Il faut l’accepter ou s’y opposer très durement. C’est l’un ou l’autre. La mode masculine, en particulier, a énormément changé. Dans l’introduction du livre, j’explique que la mode masculine était encore quelque chose de très obscur durant mes études. En tant qu’étudiant, je n’avais jamais pensé à créer des vêtements pour les hommes. Lorsque j’ai commencé à travailler chez Yves Saint Laurent, j’ai par hasard été amené à travailler au sein du département homme. Lorsque j’ai ensuite créé ma propre marque, j’ai forcément capitalisé sur l’expérience que j’avais acquise. À cette époque, la fashion week masculine ne durait même pas une semaine, il y avait à peine cinq à dix défilés qui valaient la peine d’être vus.

MAGAZINE

�. Le premier défilé de sa propre collection, Kris van Assche, Hiver 2005. 2. Kris Van Assche, Hiver 2015. �. Kris Van Assche, Mode femme, Été 2010. �. L’artiste Rinus Van de Velde photographié par Willy Vanderperre pour Dior, Été 2016. 5. ‘ The Wanderer ’ pour Dior, Hiver 2011, par Willy Vanderperre. �. Dior, Hiver 2015, par Phil Meech. �. Dior, Été 2010. �. Dior, Hiver 2014. 9. Dior, Été 2018. ��. ĉĨæĊÐ (ĴÑ ǡǟǡǠɁĨďķī ÐīăķĴðȘ

PATRICE STABLE. JULIEN MARTINEZ LECLERC.

WILLY VANDERPERRE. PHIL MEECH. COURTESY DIOR.

sont les mêmes. Est-ce que j’aime ça ? Certaines marques sont devenues si grandes qu’on ne peut plus vraiment parler de maisons de mode. Elles sont plutôt une vitrine lifestyle. La nuance est importante. Heureusement, il existe encore de nombreuses petites maisons qui se concentrent entièrement sur le design et la mode. Ça répond à votre question ?

Existent-ils certains passages de votre carrière que vous n’avez pas eu l’occasion d’évoquer dans le livre ? Résumer vingt ans dans un seul ouvrage est presque mission impossible. Les éditeurs de Lannoo s’attendaient à un livre de 300 pages. Finalement, il en fait 432. Lorsque j’ai rendu mon projet, ils ont eu un choc ! Néanmoins, réunir l’équivalent de deux, quatre ou six collections par an depuis vingt ans - sans compter les collaborations et de beaux éditoriaux pour lesquels il n’y avait malheureusement pas de place - était impossible. Le livre aurait pu être deux fois plus épais. J’ai fini par y travailler pendant un an avec ma rédactrice Grace Johnston. Elle me faisait parfois retirer certaines photos de la maquette. À chaque fois, c’était un déchirement, mais c’est la vie bien sûr. *Kris Van Assche 55 Collections �� 9�99��.

MAGAZINE

Natalie Portman dans Hôtel Chevalier de Wes Anderson, 2007.

Je dors, donc je suis

SANTÉ Si près de 60 % des Belges souffrent

d’un manque de sommeil, un sur huit prendrait des somnifères. Les femmes seraient d’autant plus concernées qu’elles ont davantage besoin de dormir que les hommes. Pourtant, apprivoiser Morphée est possible, à condition d’être prêt à changer ses habitudes. L’occasion de mieux appréhender le changement d’heure à venir. Par Aurélia Dejond

TWENTIETH CENTURY FOX.

ou, 33 ans, déchante. Ce lundi matin, elle reprend le travail après une nuit qui ressemble désespérément à beaucoup d’autres. « Des difficultés à trouver le sommeil et des pensées négatives qui me submergent. J’ai dormi trois heures trente au total », constate amèrement cette clerc de notaire qui n’ose plus se rendre à vélo au travail, consciente que ses réflexes et sa capacité à se concentrer, notamment, sont impactés par ce déficit colossal de repos. Comme un peu plus de 12 % des Belges, Lou confie qu’elle va essayer les somnifères, malgré l’accoutumance, voire la dépendance que cela entraîne après deux semaines seulement chez certains. Difficultés de l’apprentissage, troubles de l’humeur, impossibilité de se concentrer longtemps, risques accrus d’accidents du travail ou de la route, diabète, dépression, obésité…les conséquences d’un déficit en sommeil sont loin d’être anodines. Un marché juteux pour l’industrie pharmaceutique, alors qu’il se consommerait plus d’un million deux cent soixante mille somnifères par jour, les seniors en étant particulièrement friands (un sur trois en prendrait) !

ET LA PANDÉMIE N’A RIEN ARRANGÉ : lors du second confinement, une étude de la VUB et de l’hôpital Brugmann indiquait que le nombre de Belges à se plaindre d’insomnies avait augmenté de 29 %. Si l’OMS recommande entre sept et neuf heures de repos par nuit, la dette de sommeil est en passe de devenir un réel problème de santé publique, fléau contemporain qui affecte aussi bien les ados que les adultes. Au point que 82 % des Belges dormiraient moins de 7h30 par nuit, que 55 % se réveillent la nuit au moins une fois par semaine et 18 % systématiquement une fois par nuit. De quoi remettre en question la croyance selon laquelle l’être humain passerait, à la base, un tiers de sa vie à dormir. Si, selon Partenamut, un Belge sur 8 a recours aux somnifères, l’étude Emma Sleep, publiée en juin dernier, montre que les trois plus grands perturbateurs de sommeil sont un flux de pensées incessant (49,3 %), une anxiété générale (29,9 %) et la situation financière personnelle (27,8 %). Et les conséquences parlent d’elles-mêmes. « Les personnes qui accumulent un important déficit de sommeil sont plus sujettes à la dépression, présentent un risque de maladie cardiovasculaire et vieillissent plus vite. Un bon sommeil est donc un pilier essentiel du bien-

être », explique le Dr Inge Declercq (UZA, hôpital universitaire d’Anvers), spécialiste du sommeil, neurologue et CEO de SleepWell&StressLess, interviewée à l’occasion de l’étude d’Emma Sleep. À noter que les femmes ont besoin de plus de sommeil que les hommes : selon une récente étude Garmin (2022), elles dorment 7 heures et 50 minutes par nuit, contre 7 heures et 29 minutes pour les hommes…pour celles et ceux qui trouvent le sommeil, du moins. POURTANT, MAL DORMIR NE SERAIT PAS UNE FATALITÉ. Non qu’on puisse réellement

apprendre à dormir, mais bien à ne pas entraver son sommeil. C’est notamment le credo de la spécialiste Aurélie Montin , coach en s ommeil p our adultes et conceptrice du podcast Insomnie hors de mon lit*, elle-même ancienne insomniaque et qui a dit stop aux solutions rapides et sans contraintes, persuadée que seuls des cachets ne peuvent pas venir à bout de troubles du sommeil installés. Si elle propose des suivis individuels, elle travaille aussi en partenariat avec l’hôtel Le Royal Champagne, à deux heures trente de Bruxelles. Une expérience de quatre jours que nous avons testée • • •

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“ Le smartphone est l’ennemi numéro un d’une nuit réparatrice et responsable d’un sommeil dégradé ”, Aurélie Montin, coach en sommeil

(voir encadré) : un accompagnement personnalisé qui permet de désinstaller les mauvaises habitudes et de mettre en place une nouvelle routine. « C’est aussi l’occasion de faire la paix avec son sommeil. Nous sommes trop nombreux à le redouter, au point que pour certains, la nuit qui approche est un terrible générateur de stress. Or, apprendre à l’apprivoiser est possible. On peut véritablement installer des rituels au quotidien, car se préparer à passer une bonne nuit commence paradoxalement…dès le matin ! Aller se coucher chaque jour sans avoir du tout eu l’occasion d’une bulle de déconnexion en journée, c’est risqué ! », ajoute la coach.

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MÊME SON DE CLOCHE CHEZ LA NEUROLOGUE INGE DECLERCQ. « Bien dormir ne signifie

pas seulement dormir suffisamment longtemps, mais aussi dormir qualitativement et au bon moment. Autrement dit : il faut tenir compte de son rythme biologique, de son hygiène de sommeil et de son niveau de stress. Plus nous déconnectons pendant la journée, plus notre sommeil sera réparateur. Pour cela, vous pouvez vous essayer à des exercices quotidiens, même courts, de respiration et de visualisation, ou à une séance relaxante de yoga ou d’étirements. Ces exercices vous aident à calmer votre corps et à apaiser vos pensées. De plus, une dose quotidienne de nature est également bénéfique : elle abaisse notre tension artérielle, réduit nos hormones de stress et améliore notre humeur », explique la spécialiste, toujours dans le cadre de l’étude Emma Sleep. Et sur tout , on accepte de remettre en cause certains de nos comportements, habitudes contemporaines banalisées, pourtant pas anodines, s’agissant des perturbateurs qui agissent bien avant le coucher. « Un des grands ennemis de l’époque actuelle, ce

sont les écrans, devant lesquels on passe en moyenne cinq heures par jour ! La sacrosainte télévision et l’inévitable ordinateur, mais surtout, plus insidieux car omniprésent pour beaucoup, quel que soit l’âge ou le moment de la journée : le smartphone, ennemi numéro un d’une nuit réparatrice et responsable d’un sommeil dégradé… La clé d’un sommeil plus calme, c’est déjà d’éteindre tous les écrans une heure au moins avant l’heure du coucher. On s’impose un sas de décompression pendant lequel on se masse, on dessine, on écoute de la musique, on s’étire…et on termine par respirer amplement pendant cinq à sept minutes. Une activité légère et calme qui nous fait plaisir est recommandée pour ouvrir la porte du sommeil », ajoute Aurélie Montin. Adine, 38 ans, avocate, insomniaque chronique et dont le taux

de cortisol (hormone du stress) est alarmant, a commencé à voir le bout du tunnel depuis qu’elle pratique 30 minutes de yoga chaque soir, au lieu de se connecter sur Instagram. DES RECOMMANDATIONS À MÉDITER, quand

l’on sait qu’un Belge sur deux déclare avoir déjà été réveillé la nuit par un message sur son téléphone…à absolument mettre en mode avion ou, idéalement, à éteindre et laisser dans une autre pièce. « Aucun écran n’a sa place dans une chambre à coucher. Le FOMO, “ fear of missing out ”, ou la peur de rater quelque chose, fait partie des obsessions qu’il faut également travailler si l’on veut dormir sur ses deux oreilles. Le sommeil est un temps pour soi, que l’on peut impacter positivement en ayant un mode de vie sain. Une alimentation équilibrée et la moins industrialisée possible, une activité sportive et sociale, une consommation d’alcool modérée et un rapport apaisé avec l’utilisation des réseaux sociaux le soir, notamment. Il faut cesser de sur-activer son cerveau ! Le passage à l’heure d’hiver est l’occasion de mettre une nouvelle routine en place ». Et si le proverbe semble un peu désuet, il est pourtant criant de vérité : « le sommeil, c’est la santé » !

*sleepangel.fr

La retraite sommeil au Royal Champagne LA PROMESSE : quatre jours de relaxation mentale et physique, de rituels alimentaires appropriés et d’exercices favorisant le lâcher-prise. Un cadre exceptionnel avec vue panoramique sur les vignes, que l’on soit dans sa chambre, au restaurant ou au spa. AU MENU : un rendez-vous individuel d’une heure en visio avec la spécialiste du sommeil Aurélie Montin avant le séjour pour un bilan complet, des échanges quotidiens durant la retraite, un bilan et des conseils pour le retour à la maison. Des réveils musculaires chaque matin au grand air pour se synchroniser avec la lumière du jour animés par Mathieu, le kinésithérapeute de l’établissement, alliés à des séances de yoga et de sophrologie en début d’après-midi. Des séances de méditation chaque soir et sur les trois jours, un massage d’une heure à la bougie pour

un lâcher-prise total, et un massage décontractant musculaire de la tête, la nuque et les épaules. Sur le plan diététique, on allie gastronomie et plaisir avec des menus gourmands et sains spécialement étudiés pour favoriser la digestion et aider à l’endormissement. LE VERDICT : l’acquisition de bons réflexes dès le matin et surtout d’une réelle motivation pour installer une routine pertinente sur le plan nutritionnel, sportif et digital. La prise de conscience, aussi, que s’accorder un vrai ĉďĉÐĊĴ ¾ Įďð ÆìĪķÐ þďķī ȧǠǤɁĉðĊķĴÐĮ suffisent) est une soupape salutaire pour se désencombrer l’esprit, tant sur le plan pro que perso. Une première clé pour aller se coucher plus apaisée ! royalchampagne.com À 2h30 de Bruxelles

x La folie du Bébé

PRÉPARER SA LISTE DE NAISSANCE AVEC LA FOLIE DU BÉBÉ L’accueil d’un nouveau membre dans la famille est une merveilleuse étape qui peut souvent être intimidante. Entre les multiples choix et divers conseils, les futurs parents peuvent se sentir dépassés. La Folie du Bébé, une boutique spécialisée en puériculture, s’efforce de faciliter cette transition en aidant les parents à créer la liste de naissance parfaite.

Dès le cinquième mois de grossesse, les futurs parents peuvent prendre rendez-vous avec une conseillère de La Folie du Bébé. Avec écoute et expertise, elle aide les parents à cibler, trier et surtout éviter les doubles emplois. Leur approche personnalisée assure que chaque parent reparte avec un énorme soulagement, impatient d’installer les produits pour accueillir bébé.

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Sandra, la gérante de la boutique, insiste sur l’importance de l’intuition dans ce processus. « Le meilleur conseil que nous pouvons donner aux jeunes parents est de s’écouter. Le plus important est de respecter ce que l’on ressent car quoiqu’il en soit chaque parent fait le meilleur pour son bébé. »

Rendez-vous en boutique ou sur le site web de La Folie du Bébé qui regorge d’articles de blogs expliquant pourquoi, comment et quoi mettre sur une liste de naissance. Ces ressources sont conçues pour vous guider à chaque étape, assurant que la liste de naissance reflète non seulement vos besoins pratiques, mais aussi vos valeurs et vos désirs. En fin de compte, la préparation à l’arrivée d’un bébé est un voyage unique, et La Folie du Bébé est là pour le rendre aussi simple et agréable que possible. Comme le dit Sandra, « La naissance est un miracle que l’on ne sait pas décrire. » Et avec le bon soutien, elle peut être une expérience d’autant plus belle et personnelle.

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec La folie du Bébé. www.lafoliedubebe.be

Le moment où FlorensLouis Heidsieck offre une bouteille de Heidsieck & Cie à la reine Marie-Antoinette.

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Profession :

fournisseur de la Cour DÉCRYPTAGE Fournisseur officiel de la Cour : un signe de réussite

que personne ne peut contester. Ces quatre grands noms de la mode, de la joaillerie, de la parfumerie et du champagne ont su séduire les têtes couronnées d’hier et d’aujourd’hui. Jetons un œil dans les coulisses des fournisseurs les plus célèbres de l’histoire pour comprendre ce qui continue de les lier à leurs maisons royales bien-aimées.

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out le monde ne peut pas se targuer d’être fournisseur de la Cour. Vous pouvez en avoir envie, mais pour que votre souhait se concrétise, il faut cocher certaines cases. Cet honneur n’est pas réservé à n’importe quel créateur ou marque. Pour décrocher le titre de « fournisseur royal », il faut pouvoir offrir un produit ou un service de qualité répondant aux exigences strictes d’une famille royale. Dans notre pays, tout commence par une demande auprès de l’Intendant de la Liste Civile du Roi. Si le fournisseur est jugé apte, il est inscrit sur cette prestigieuse liste pour une durée d’au moins cinq ans.

Par Elspeth Jenkins

DU LUXE POUR LES REINES DU BENELUX Le baron Édouard Vermeulen a l’honneur d’habiller depuis des années différents membres de la famille royale. En ce titre, le Roi Albert II l’a nommé Fournisseur de la Cour de Belgique en 2002. Un an plus tard, il a reçu le titre d’Officier de l’Ordre de Léopold et en 2017, celui de Baron. Cette année, la maison Natan fête ses 40 ans. À l’occasion de cet anniversaire, le créateur a imaginé une série de silhouettes dans une gamme de tons noirs intenses. Un geste marquant pour un créateur connu pour sa passion de la couleur ; une couleur qu’il utilise lorsqu’il habille les Reines Mathilde et Máxima des Pays-

Bas. Autre client notable de Natan : Manneken Pis. Lors de la visite d’État du roi Willem-Alexander et de la reine Máxima en Belgique l’été dernier, notre héros bruxellois était habillé d’un costume sur-mesure signé Natan. L’orange du vêtement fait écho à la couleur symbolique des Pays-Bas. Quant au précieux tissu, il s’agissait d’un shantung de soie. Le costume a été confectionné dans les ateliers de la Maison Natan à Bruxelles. Quand il évoque son statut de fournisseur de la Cour, Édouard Vermeulen dit ceci : « c’est une belle reconnaissance, mais c’est aussi une célébration de l’artisanat en Belgique. Notre monarchie a été un fil rouge tout au long de ma carrière. • • •

Cela englobe d’ailleurs bien plus de choses que de simples robes du soir. Cette distinction en témoigne. »

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LA CONNEXION ROYALE DE BOUCHERON Les maisons royales sont bien sûr friandes de bijoux. Mais si le rôle de Boucheron comme fournisseur de diverses cours royales n’est pas neuf, le lien de la Maison avec les Britanniques reste une réalité aujourd’hui. La famille r o y a l e b r i t a n n i q u e a d é c o u ve r t Boucheron par le biais de la Russie. La

fille du tsar Alexandre II, la grande-duchesse Maria Alexandrovna, a épousé le prince Alfred de Grande-Bretagne, deuxième fils de la reine Victoria, en 1873. Et comme le reste de la famille Romanov, la Grande-Duchesse aimait les pierres rares. Lorsque sa fille Marie épouse le prince héritier de Roumanie, de très nombreuses pièces signées Boucheron font partie de la dot. Les mariages sont aussi une occasion idéale de remettre en lumière des collections de bijoux existantes. Lors de son mariage en 2018, la princesse

“ C’est une belle reconnaissance, mais c’est aussi une célébration de l’artisanat en Belgique. ” Édouard Vermeulen, à propos de son statut de fournisseur de la Cour.

Eugénie a décidé de ne pas porter de voile, mais bien un diadème serti d’une émeraude verte et de diamants. Ce bijou issu de la collection privée de la reine Elizabeth II lui a donc été prêté pour ce grand jour : un modèle imaginé à Paris en 1919 pour une certaine Margaret Greville et qui n’a pas été porté depuis quatre-vingts ans. Mais qui était d’ailleurs cette illustre Lady Greville ? Dans la première moitié du XXe siècle, son nom apparaît plus de 80 fois dans les registres de Boucheron. Connue pour ses dîners exubérants, Greville était l’une des dames les plus célèbres de la haute société londonienne de l’époque. Son mari, Ronald Greville, était officier dans l’armée britannique et fils du 2e baron Greville et de son épouse Béatrice, fille du duc de Montrose. En 1908, Ronald meurt très jeune, laissant à Margaret une fortune de 1 500 000 livres, faisant d’elle l’une des femmes les plus riches du Royaume-Uni. Une femme riche avec deux grandes passions dans la vie : les pierres précieuses et la famille royale. Greville était un ami proche de la reine Mary, épouse du roi George V, et du duc et de la duchesse d’York. Lorsque le couple accède au trône en 1936, elle

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devient confidente de la cour. À la mort de Lady Greville en 1946, les bijoux les plus simples de sa collection sont légués à sa servante Adeline Liron. Les 76 pièces restantes sont offertes à sa meilleure amie, la reine consor t Elizabeth, ancienne duchesse d’York,connue ensuite sous le nom de Reine Mère. La collection de bijoux Margaret Greville fait aujourd’hui partie de l’héritage de Sa Majesté le Roi Charles III. UN PARFUM ROYAL E n p a rla n t d e S a Ma j e s t é l e ro i Charles III, le fourniss eur royal Penhaligon’s a récemment lancé un nouveau parfum inspiré des jardins de Highgrove, la maison du roi et de son épouse. L’Eau de Parfum Highgrove Bouquet est inspirée du Tilla Petiolaris, un élégant arbre dont les feuilles en forme de cœur sont bordées d’argent et de fleurs jaunes. Ils embaument non seulement le jardin de Highgrove, mais aussi la maison. Lorsque les fenêtres sont ouvertes par temps chaud, les pièces sont remplies de ce parfum ensoleillé. Dix pour cent des bénéfices sur la vente de la fragrance seront reversés à la Prince’s Foundation qui soutient les programmes éducatifs de l’association. L’amour entre la cour britannique et Penhaligon’s commence en 1903, lorsque la marque reçoit son premier mandat royal de la reine Alexandra. Quand on sait que Walter Penhaligon, fils du fondateur de la Maison, venait de lancer le parfum

emblématique « Blenheim Bouquet » pour le 9 e duc de Marlborough, cet honneur coule presque de source. Le parfum est toujours un best-seller de Penhaligon’s. Preuve que la marque de p a r f u m s la p lu s p res t i g i eu s e du Royaume-Uni a encore de beaux jours devant elle. LA REINE DU CHAMPAGNE L’histoire de Piper Heidsieck commence lorsque le jeune Allemand Florens-Louis Heidsieck s’installe en Champagne en 1777. Après avoir fondé sa maison « Heidsieck & Cie » en 1785, sa seule ambition est d’impressionner la reine Marie-Antoinette de France avec les bulles raffinées de son champagne. Il l’appelle lui-même : « une cuvée digne d’une reine ». Pour son plus grand bonheur, Marie-Antoinette est tombée amoureuse du breuvage dès la première gorgée. Au point que la reine est devenue la première ambassadrice officielle de « Heidsieck & Cie ». Il n’en fallait pas plus pour faire décoller la réputation de la Maison. Des princes de Habsbourg aux empereurs chinois, 14 maisons royales lui accordent le titre de fournisseur de la Cour. L’aura de Piper Heidsieck était perceptible jusqu’à Hollywood. Marilyn Monroe aimait par exemple raconter qu’elle se levait chaque matin avec un verre de Piper Heidsieck. Le breuvage chouchou des familles royales et des reines d’Hollywood lui permettait – c’est elle qui l’affirmait – de se réchauffer.

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1. La reine Máxima des Pays-Bas et la reine Mathilde de Belgique en Natan. 2. Le Manneken Pis habillé en orange par le Baron Édouard Vermeulen. 3. Un diadème de 1893 pour la grande duchesse Maria Alexandrovna, duchesse d’Édimbourg, par Boucheron. 4. La princesse Eugenie lors de son mariage en 2018, portant le diadème de la collection de Lady Greville. 5. Penhaligon’s lance une fragrance inspirée des jardins de Highgrove, la résidence de Sa Majesté le roi Charles III et de son épouse. 6. Florens-Louis Heidsieck. 7. Piper-Heidsieck Essentiel By Alfonse, une collaboration avec le bar à cocktails de Namur.

Lee Miller dans la baignoire d’Hitler, Munich, 1945, David E. Scherman. Photo extraite de Lee Miller, une vie sans filtre, de Carolyn Burke, éd. Nouveau Monde, 2023.

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La folle vie de

Lee Miller Mannequin, figure du surréalisme, photographe de guerre : cette Américaine, que Kate Winslet interprétera bientôt à l’écran (1), marqua la première partie du XXe siècle. Son fils Antony Penrose s’emploie à faire rayonner son extraordinaire destin.

DAVID E. SCHERMAN/COURTESY OF LEE MILLER ARCHIVES, ENGLAND, 2023.

STORY

Par Thomas Jean

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stensile favori : le blender. Petits plats fétiches : le guacamole et le roulé aux épinards. Dans un portrait que lui consacre Vogue en 1965, Lee Miller, 58 ans, partage quelques recettes et pose en tablier blanc impec, brushing à l’avenant, saladier en main, maîtresse de maison modèle qui n’aime rien tant que passer des heures aux fourneaux. Et de s’extasier sur ce blender, donc, grâce auquel, « même en robe de soirée, en attendant le taxi », elle peut « faire une mousse au chocolat pour dix personnes ». Où est-elle passée, la Lee Miller icône du surréalisme, à tu et à toi avec les trublions Man Ray ou Paul Éluard ? La Lee Miller photographe de guerre casse-cou qui a documenté comme personne la chute de l’Allemagne nazie ? La Lee Miller si bohème, si affranchie, si aventurière qu’Hollywood concocte sur elle le plus attendu des biopics – Lee, avec Kate Winslet dans le rôle-titre ? S’est-elle effacée au profit de cette femme au foyer chic et bien sous tous rapports ? Pas si vite. « Quand elle cuisinait, c’était de l’art, de la performance, rectifie son fils Antony Penrose. Je me souviens de ses spaghettis bleus, de son poulet vert, ou de cette paire de seins faite de choufleur, nappée de mayonnaise rose, avec des tomates cerises en guise de tétons. »

Dans sa cuisine, les invité·es qui mettent la main à la pâte tout en sifflant vins et whiskys à haute dose s’appellent Max Ernst, Elsa Triolet ou ce Pablo Picasso « qui sentait si bon : un mélange de fumée de Gauloises et d’eau de Cologne », se remémore Antony Penrose. La Lee des années 50-60, toutefois, ne dit rien de sa vie d’avant : comment ces VIP-là sont devenu·es ses proches, comment ellemême s’est fait un nom, mystère. « De toute ma vie, j’ai dû l’entendre parler deux fois de la guerre, poursuit le fils. Et cela de manière très impersonnelle, comme si elle ne l’avait pas vécue. Indubitablement, elle souffrait de stress post-traumatique, même si à l’époque, il n’y avait pas de mot pour cela. » La cuisine, la vie domestique, la sédentarité, l’alcool aussi, comme remparts aux images indicibles du Débarquement ou de Dachau qui s’étaient gravées en elle. « Miller balaie tout le spectre du féminin, analyse Judith Perrignon, journaliste et romancière

qui a consacré à la photographe une passionnante série sur France Culture (2). Lee, c’est la beauté, le talent, la force, la liberté, mais aussi des blessures qu’elle trimballe et des drames d’enfance : sa fréquentation précoce du danger, de l’horreur, explique peutêtre, plus tard, son tempérament tête brûlée. » L’HORREUR VÉCUE SI TÔT, c’est ce viol, à 7 ans, par un « ami de la famille », lequel, en plus de la briser à vie, lui transmet une blennorragie, MST qui, en ce début de XXe siècle, se soigne mal. L’horreur, c’est aussi ce premier petit ami qui se noie sous ses yeux alors qu’elle canote en barque avec lui. Il y a encore ce père au regard trouble, Theodore Miller, ingénieur et photographe amateur, qui fait poser Lee nue alors qu’elle est encore adolescente, et en tire des clichés dérangeants au possible. Prendre la pose, c’est pourtant comme ça qu’elle va d’abord

1. Lee Miller, Man Ray vers 1930. 2. Picnic, Île Sainte-Marguerite, Cannes, France, 1937, Lee Miller. De gauche à droite : Nusch et Paul Éluard, Roland Penrose, Man Ray et Ady Fidelin.

MAN RAY 2015 TRUST/TELIMAGE, PARIS/ADAGP 2023.

CORDON-BLEU, PEUT-ÊTRE, mais surréaliste encore !

“Pour moi, Lee Miller est une force vive (…) plus qu’un objet de désir retenant l’attention des hommes célèbres.” Kate Winslet

gagner sa vie. Quand elle quitte Poughkeepsie, sa petite ville natale de la vallée de l’Hudson, pour New York, un coup du hasard romanesque la place sur le chemin du businessman Condé Nast, fondateur du groupe de presse qui porte son nom : Lee manque de se faire renverser par une voiture, Condé, qui passait par là, la retient, la blondeur et l’allure de cette fille de 20 ans le subjuguent. La voilà quelques mois plus tard en couverture de Vogue, dont il est le propriétaire. Sa coupe courte très garçonne va faire florès sous l’objectif des grands photographes du moment et faire d’elle un mannequin phare des années 20, mais ce gagne-pain l’ennuie vite.

ELLE QUI A DES NOTIONS DE PHOTO malgré elle, pater-

nel oblige, sent qu’elle a plus à dire derrière que devant l’objectif. Alors elle s’envole pour Paris avec la ferme intention de faire de Man Ray, pape du surréalisme en photographie, son professeur. Elle se présente à lui ainsi, d’emblée, avec un aplomb qui fait mouche : « Lee Miller, je suis votre nouvelle élève. » Élève, oui, puis bien vite assistante, amante, modèle qu’il shoote sous toutes ses coutures, collaboratrice aussi qui réalisera avec lui des œuvres à quatre mains même si l’histoire de l’art l’a longtemps cantonnée au rôle de muse. « Ce mot m’irrite au plus haut point, parce qu’il a été trop fréquemment employé pour définir qui elle était sur la base de son seul physique, écrit l’actrice star Kate Winslet en avant-propos de Lee Miller, Photographies (3), l’ouvrage sur Lee Miller qu’Antony Penrose fait paraître ces jours-ci. Pour moi, Lee Miller est une force vive (…) plus qu’un objet de désir retenant l’attention des hommes célèbres. » Car en ces années parisiennes, où Man Ray mais aussi Jean Cocteau font d’elle une œuvre d’art, elle produit déjà des clichés singuliers aux allures de farces macabres

sous son propre nom : un sein dans une assiette gisant à la manière d’un steak, une frêle main de femme qui semble briser une vitrine… « JE PRÉFÈRE PRENDRE UNE PHOTO QU’EN ÊTRE UNE »,

lance-t-elle à son maître-amant quand elle le quitte en 1932. Elle n’a alors que 25 ans, mais c’est forte d’un style bien à elle et d’un carnet d’adresses bien rempli qu’elle revient à New York pour fonder un studio photo : Vogue, aussi charmé par son œil que plus tôt par sa blondeur, lui achètera portraits et séries de mode. Las ! Celle qui ne s’installe jamais nulle part, à mille lieues de la vie bien réglée qu’elle fera mine de mener aprèsguerre, plante là toutes ses activités newyorkaises pour vivre au Caire avec Aziz Eloui Bey, homme d’affaires égyptien dont elle s’est amourachée. Évidemment, dans le milieu compassé des expats, elle détonne, cette Lee qui court le désert pour en photographier la minéralité, cette Lee qui prône l’amour libre et qui fait des allers-retours Le Caire-Paris pour bambocher avec sa bande – le couple Nusch et Paul Éluard, Louis Aragon, la peintre Leonora Carrington… De l’Égypte et d’Aziz, elle se lassera aussi. Car c’est désor- • • •

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mais vers Roland Penrose, figure du surréalisme britannique, que son cœur balance et c’est chez lui qu’elle s’installe, à Londres, quand la Seconde Guerre mondiale éclate.

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CE QUI FRAPPE, C’EST LE DÉCALAGE CONSTANT, à deux doigts du malaisant parfois, avec lequel elle va embrasser cette période noire : dans les décombres de la capitale anglaise post-Blitz, elle shoote une coquette série de mode ; d’une rue barrée pour cause de bombe non explosée, elle fait un cliché cocasse titré « Vous ne déjeunerez pas dans Charlotte Street aujourd’hui ». D’un côté, une distance quasi-comique, de l’autre, une volonté de voir la guerre de toujours plus près. Accréditée comme reporter par l’US Army qui débarque en France – correspondante de Vogue encore, elle produira textes et photos –, elle lance au commandement : « Traitez-moi comme vos gars. » Alors elle voit tout, hôpitaux de campagne, batailles rangées, rescapé·es et cadavres des camps de la mort, et en gros plan. L’image d’elle la plus fameuse, c’est cette salle de bains d’Hitler à Munich dans laquelle, dénudée, elle se met en scène, moment qu’immortalise son collègue et amant – les amours libres, même là – David E. Scherman, correspondant de Life. Au-delà de l’humour noir, l’historienne Sylvie Zaidman, directrice du musée de la Libération de Paris, commissaire, l’an dernier, de l’exposition « Femmes photographes de guerre », souligne la portée politique des photos de Miller : « Prenez cette image qu’elle a prise dans les ruines de Cologne, où

deux jeunes femmes, comme si de rien n’était, fument des cigarettes. Cela rejoint les textes qu’écrivait Lee Miller : elle y pointait, avec toute sa hargne, le déni dans lequel les civils allemands se sont enfermés. » Quand Miller épouse Penrose puis accouche d’Antony, en 1947, elle est encore sous le choc de ces visions glaçantes. Elle épate la galerie en cuisine, brille à table auprès de sa bande d’ami·es aviné·es, mais dans l’intimité, c’est une maman dépassée, assommée par ses démons. « Mère, c’était un boulot qu’elle ne pouvait pas assumer, évoque Antony. Alors elle a recruté une nounou merveilleuse, Patsy, qui me donnait tout l’amour que Lee (il ne dit jamais « Mum » ni même « my mother », ndlr) ne me donnait pas. Dès lors, j’ai regardé Lee comme un être hostile que je préférais éviter. » ENTRE LA MÈRE ET LE FILS, LES RELATIONS ONT TOUJOURS ÉTÉ HOULEUSES et ce n’est qu’après la mort

de Lee, à la faveur d’une trouvaille fortuite, qu’Antony va concevoir pour elle un début d’amour filial : un jour, Suzanna, l’épouse d’Antony, découvre au grenier de Farleys Farm (4), la maison de campagne des Penrose dans le Sussex, un manuscrit racontant l’assaut des Américains sur Saint-Malo occupée par les Allemands : le brouillon d’un reportage de Lee pour Vogue. Et puis, sous des couches de poussière, disséminés dans des boîtes, des négatifs et des tirages par dizaines de milliers. « Cette Lee qui surjouait la femme d’intérieur avait caché là tout son passé, organisant elle-même son propre oubli », admire

1. Interrogatoire d’une Française tondue pour avoir fréquenté des Allemands, Rennes, 1944, Lee Miller. 2. Bottes et munitions, Saint-Malo, 1944, Lee Miller. 3. Quatre femmes endormies : Lee Miller, Leonora Carrington, Ady Fidelin et Nusch Éluard, Lambe Creek, Cornwall, Angleterre, 1937, Roland Penrose. 4. Marlene Dietrich, Paris, 1944, Lee Miller. 5. Roland Penrose et Lee Miller, Sedona, Arizona, 1946, Lee Miller.

ROLAND PENROSE/LEE MILLER ARCHIVES, ENGLAND 2023,. LEE MILLER ARCHIVES,

Reporter de guerre pour l’US Army, elle lance au commandement : “Traitez-moi comme vos gars.” Judith Perrignon. Antony Penrose, compulsant ces documents inestimables, « réévalue complètement cette femme dont [il avait] une si basse opinion. Si seulement j’avais su tout cela de son vivant, peutêtre l’aurais-je mieux comprise et mieux aidée… » Il écrit sur sa mère une première biographie (5) en 1985 – « en inondant mon clavier de larmes » –, inventorie son œuvre, va de musée en musée, de curateurs en curatrices, pour la réhabiliter. Il dédie depuis sa vie à cette seule tâche : faire connaître une artiste et une femme qui, à son fils comme au monde, s’est toujours dérobée. 1. Lee d’Ellen Kuras, avec aussi Alexander Skarsgård,

Andrea Riseborough, Marion Cotillard, Noémie Merlant… 2. Podcast Lee Miller, une combattante, en cinq épisodes, sur radiofrance.fr 3. Éd. Delpire & Co. 4. La maison abrite désormais un musée, Farleys House & Gallery, Home of the Surrealists. farleyshouseandgallery.co.uk 5. Les Vies de Lee Miller, traduit en français en 2021, éd. Thames & Hudson.

90 SHOOTING L’allure british reinventée

110 LUXE La magie inégalée de

la Haute Joaillerie

118 DOSSIER Les soins de

prestige à tout prix ?

124 MAKE-UP Les rituels de beauté de Violette Serat

128 TESTÉ Le baume corporel au banc d’essai

134 ÉVASION À la découverte de l’Italie en Vespa

136 VOYAGE Cap sur la Méditerranée

140 FOOD La cuisine

authentique de Peppe Giacomazza

Style

Miss

magie

Tartans discrets, motifs fleuris, vestes en tweed, lavallières et bijoux : les symboles victoriens s’harmonisent dans une alchimie “so british” pleine de charme et de fun. Photos Noémie Ottilia Szabo Réalisation Anna Quérouil

Chemise en coton The Label Edition, jupe en taffetas Maison Margiela. Coiffe en résille personnelle, à l’oreille droite, boucle en zinc Mango, à l’oreille gauche, boucle en perle et métal Vivienne Westwood, broche Yves Saint Laurent chez Valois Vintage Paris, à la main droite, bracelet breloques Chanel chez Valois Vintage Paris, bague avec topaze Ginette NY, chevalière en plaqué or Daphine, à la main gauche, manchette en métal Saint Laurent, bague avec quartz Ginette NY, bague en plaqué or avec citrine Daphine, sac cœur en cuir Vivienne Westwood, sac en cuir Saffiano Prada, bottines en cuir Delcore.

Veste en laine mélangée Molly Bracken, chemise à lavallière en organza Caroll, jupe en soie et dentelle Sportmax. Boucle d’oreille en laiton et perles Schiaparelli, ceinture Chanel chez Valois Vintage.

Pull en mohair et alpaga et jupe en coton duchesse métallique Dior. Coiffe en résille personnelle, clips d’oreilles Chanel chez Valois Vintage Paris, chevalière en plaqué or à la main droite Daphine, bague avec topaze et bague avec quartz Ginette NY, gants en tulle Maison Margiela.

Veste en laine Andreas Kronthaler for Vivienne Westwood, chemise en coton The Label Edition. Chapeau en matière sacpoubelle avec voile en tulle Maison Margiela, boucle d’oreille en zinc Mango, choker en émail Sportmax.

Cardigan en mohair et jupe en viscose Ganni, chemise en organza Caroll. Chapeau en matière sac-poubelle avec voile en tulle Maison Margiela, boucle d’oreille en or et perles Lova by V.L., bracelet breloques et manchette Chanel chez Valois Vintage Paris, chevalière en plaqué or Daphine.

Veste en laine Rosso35, chemise en coton H&M, jupe en brocart Ganni. Boucle d’oreille en or et perles Lova by V.L., manchette en plaqué or Aurélie Bidermann, chevalière en plaqué or Daphine, ceinture Chanel chez Valois Vintage Paris, sac en cuir grainé Maison Margiela, collant résille Calzedonia.

Blazer en laine Dries Van Noten, chemise en coton Vivienne Westwood, pantalon en laine Comptoir des Cotonniers. Coiffe en tulle et lavallière personnelles, boucle d’oreille en zinc Mango, chevalière en plaqué or et bague en plaqué or avec citrine Daphine.

Manteau en vinyle Marina Rinaldi, pull en laine, jupe et chemise en soie Emilia Wickstead. Chapeau en matière sacpoubelle avec voile en tulle Maison Margiela, boucle d’oreille en étain doré Imaï, collier en perles et strass Vivienne Westwood, à la main droite, bracelet breloques Chanel chez Valois Vintage Paris, chevalière en plaqué or et bague en plaqué or avec citrine Daphine, à la main gauche, bague avec quartz et bague avec topaze Ginette NY, collant en résille Calzedonia.

Assistante stylisme Sonia Jorka Montout. Mannequin Nadine Kirilova/Oui Management. Casting Arthur Méjean. Coiffure Sébastien Le Corroller/Airport Agency. Maquillage Tiina Roivainen/ Airport Agency. * Set design Mélodie Ballan, assistée de Lisa Tiebout. Nos remerciements à Bianca Ifker et Alexandre Vanhaverbeke. Production Hélène Mazières.

Veste en crêpe technique High, chemise en coton The Label Edition, jupe en polyester Miaou. Coiffe en tulle personnelle, à l’oreille droite, boucle en or et perles Lova by V.L., à l’oreille gauche, boucle en zinc Mango, jonc en métal Saint Laurent, chevalière en plaqué or et bague en plaqué or avec citrine Daphine, sac en cuir grainé et mini-sac en cuir et strass Maison Margiela.

Noir sur Version robe, jupe ou combinaison, le noir se décline délicatement dans les grandes maisons, qu’il soit brodé de métal, de plumes ou de cristaux. Photos Lina Zangers Réalisation Darcy Backlar

Combinaison en cachemire et soie ornée de boutons ÅūďķŘș Ĩķăă þďķīÑ ÐĊ ăĨæ ÐĴ ÅďķÆăÐĮ ÌȸďīÐðăăÐĮ ÐĊ ĉÑĴăș ĨÐīăÐĮ ÌÐ ŒÐīīÐ et strass Chanel. TĪķðăăæÐ ìĊÐă ŒÐÆ ă ăðæĊÐ Uɰ ǠɁÌÐ ìĊÐă ÐĴ ăÐĮ īďķæÐĮ ¾ ăÝŒīÐĮ ǢǠɁOÐ tďķæÐȘ

blanc

Robe longue en tulle brodée de cristaux Giorgio Armani.

Robe en laine et soie, chaussettes Dior Bee, en laine et escarpins Dior Soul, en cuir de veau Dior. Maquillage Chanel ŒÐÆ ă ăðæĊÐ Uɰ ǠɁÌÐ Chanel et les rouges ¾ ăÝŒīÐĮ ǢǠɁOÐ tďķæÐȘ

Robe longue à pressions en maille et cachemire et cuissardes à lacets en cuir Fendi. Maquillage Chanel ŒÐÆ ă ăðæĊÐ Uɰ ǠɁÌÐ Chanel et les rouges ¾ ăÝŒīÐĮ ǢǠɁOÐ tďķæÐȘ

Pull en laine vierge, jupe en polyester ÐĴ ťÅīÐĮ ĉÑĴăăðĪķÐĮ et ceinture en cuir Max Mara.

Robe brodée et boots en cuir Louis Vuitton. Maquillage Chanel ŒÐÆ ă ăðæĊÐ Uɰ ǠɁÌÐ Chanel et les rouges ¾ ăÝŒīÐĮ ǢǠɁOÐ tďķæÐȘ

Robe en jacquard à franges Bottega Veneta. Maquillage Chanel ŒÐÆ ă ăðæĊÐ Uɰ ǠɁÌÐ Chanel et les rouges ¾ ăÝŒīÐĮ ǢǠɁOÐ tďķæÐȘ

Robe « Trompe-l’œil » en soie Loewe. Maquillage Chanel ŒÐÆ ă ăðæĊÐ Uɰ ǠɁÌÐ Chanel et les rouges ¾ ăÝŒīÐĮ ǢǠɁOÐ tďķæÐȘ

Pull en laine Shetland et jupe en velours ÅīďÌÑÐ ÌÐ ŦÐķīĮ Prada. Assistante stylisme Héloïse Poggioli. Mannequin Amane Taniguchi/Elite. Casting Arthur Méjean. Coiffure Barthelémy Joris. Maquillage Chanel réalisé par Tiina Roivainen/Airport Agency. Manucure Virginie Mataja/Airport Agency. Set design OÑ TšřȘ wÐĴ Ŧďīă Pauline Monnier/Rose Paris Agency. Production Hélène Mazières.

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MODE

HAUTE JOAILLERIE

Collier Sama, collection Le Voyage recommencé partie 1. À DROITE Collier Claustra, collection Le Voyage recommencé partie 1. Le tout Cartier.

PRESSE.

DES LIMITES SANS CESSE REPOUSSÉES

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LUXE Dans leurs collections haute joaillière,

les maisons de mode et de joaillerie rivalisent de créativité, d’opulence, d’inspiration et d’originalité. Tour d’horizon des lignes de bijoux qui brillent par leur excellence. Par Timon Van Mechelen et Malvine Sevrin

STYLE MODE

Cartier LE VOYAGE RECOMMENCÉ La Villa Reale di Marlia à la lisière de Florence, un trésor du néoclassicisme niché au cœur d’un domaine grandiose de fontaines, cascades, jardins et bassins. C’est l’écrin choisi par Cartier pour la présentation de sa dernière collection de haute joaillerie devant un parterre de cinq cents invités venus du monde entier : Le Voyage Recommencé. Un titre d’une originalité parfois contestée, qui n’en prend pas moins tout son sens dans la bouche de Jacqueline Karachi, Directrice de la Création Cartier Prestige. « Cette collection est une belle opportunité de se replonger dans les thèmes essentiels du style Cartier. De les approfondir, d’y porter un nouveau regard, nourri par l’air du temps. De les aborder avec un œil d’aujourd’hui pour aller plus loin. Un voyage recommencé au cœur de la création Cartier comme une histoire ininterrompue que tels des passeurs, des conteurs, nous faisons vivre au fil du temps. » À des années lumières d’une énième démonstration de richesse et d’extravagance ostentatoires, la ligne joaillière incarne la modernité dans une réinterprétation de l’univers de Cartier, qui surprend par son inventivité au fil des 80 pièces et plus qui la composent. À commencer par le

clou de la collection : le collier Sama dont les diamants semblent s’enrouler tel un serpent autour d’un saphir de Ceylan de 19,27 carats. Un exploit pour lequel la Maison de haute joaillerie a fait appel à la conception assistée par ordinateur. « Le recours à la CAO permet aux équipes de multiplier les tirages et les études sur le volume, jusqu’à identifier la combinaison parfaite, celle qui permet d’obtenir les effets de mouvement souhaités », explique Jacqueline Karachi. « Pouvoir retranscrire le concept créatif du collier nous a été d’une grande utilité, car c’était la seule solution pour obtenir sa structure tridimensionnelle unique. » Autre exemple : le collier Dohara, à la structure réversible, entre lumière étincelante de gros diamants ovales et touches de cristal de roche et laques colorées, qui créent l’illusion d’un nouveau bijou. Ou encore le collier Claustra, qui sublime un ensemble de diamants Shield, dont un spécimen de 4,02 carats, dans un volume ciselé entre vide et plein. « Le savoir-faire de Cartier est un dialogue permanent entre création et technique, une interaction constante entre créateurs et artisans », précise Jacqueline Karachi. Les collections annuelles de haute joaillerie sont un élément clé de l’ADN de Cartier. C’est précisément à travers la création de pièces uniques que Cartier a fait ses premiers

JOHAN SANDBERG. PRESSE.

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PRESSE.

1. Collier Pandjara, collection Le voyage recommencé partie 1. 2. CollierDohara, collection Le voyage recommencé partie 2. 3. Collier Vespro, Le voyage recommencé partie 1. 4. Collier Girih, collection Le voyage recommencé partie 1. 5. Collier Miraggio, collection Le voyage recommencé partie 2. 6. Collier Panthère Givrée, collection Le voyage recommencé partie 1. 7. Bague Ondule, collection Le voyage recommencé partie 1. Le tout Cartier.

pas dans la haute joaillerie au milieu du XIXe siècle. Un art qui exige une approche et un état d’esprit à l’opposé de ceux qui prévalent dans la production de bijoux en série, où Cartier ne s’est aventuré qu’aux alentours de 1910. L’équipe dédiée à la haute joaillerie n’a pas à se préoccuper de la reproductibilité. C’est la personnalité de la pierre qui dicte les lignes conductrices de la création, qui peut parfois s’étaler sur des mois. « La rencontre avec une pierre est un moment d’alchimie, qui s’apparente à un coup de foudre. Nous, joailliers, ressentons une vibration, qui nous retourne, qui exprime une émotion », confie Jacqueline Karachi. « Les pierres nous parlent et stimulent nos sens et notre créativité, mais leur sélection ne s’opère jamais à la légère. Nous en passons un très grand nombre au crible avant d’arrêter notre choix en fonction d’une multitude de critères bien spécifiques. Dans les salons de pierres, nos experts et nos designers sont à l’affût de celles qui sortent du lot par leur différence. Chaque quête, à l’instar de chaque collection, équivaut à un nouveau voyage où l’œil s’aiguise, nourri par l’expérience. Face à une offre en constante évolution, nous allons de surprise en surprise. Certaines pierres se raréfient, quand d’autres deviennent plus disponibles grâce à l’ouverture de nouvelles mines, par exemple. » Selon la directrice de la création, le rôle du bijou a tellement évolué que la haute joaillerie s’invite désormais dans les soirées privées, moins formelles, et les grands événements. « Je pense que la haute joaillerie attire un public qui recherche du beau et de l’unique, et souvent aussi des bijoux à transmettre à la génération suivante. Et c’est ainsi que le ••• voyage recommence, encore et encore... »

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MODE

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1. Collier Zip Antique Rayon transformable en bracelet, Or jaune, saphirs jaunes, diamants, Collection Zip, Van Cleef & Arpels. 2. Collier Tweed Cambon en or jaune, or blanc, diamants, diamants jaunes et cristal de roche, Tweed de Chanel. 3. Bague Tweed Royal en or jaune, diamants et rubis, Tweed de Chanel. 4. Collier Dancing Moon de la collection Haute Joaillerie Midnight Sun de Messika. Peut être porté sur un ou plusieurs rangs.

Les illusionnistes de la Haute Joaillerie

Même si l’on pourrait penser que les bijoux transformables sont une innovation contemporaine, leur origine remonte en réalité à plusieurs siècles. Déjà à l’époque de Louis XIV, les joailliers de la cour concevaient des pièces polyvalentes destinées à sublimer une variété de tenues et à briller en toutes circonstances. Plus tard, les plus grands noms de la place Vendôme parmi lesquels Cartier, Van Cleef & Arpels ou encore Chaumet ont déployé leur génie créatif pour imaginer des pièces transformables d’exception. L’exemple le plus illustre est sans doute le collier Zip de Van Cleef & Arpels (1), imaginé par Renée Puissant, fille de l’illustre duo de joailliers. Il se raconte que ce bijou inspiré de la célèbre fermeture à glissière lui fût suggéré par la Duchesse de Windsor, intriguée par ce mécanisme de fermeture révolutionnaire qui déferle alors sur la mode. En 1950, l’idée devint réalité et ce bijou singulier séduit d’emblée par sa capacité à se transformer : ouvert en collier ou fermé en bracelet.

DES MÉTAMORPHOSES ÉBLOUISSANTES Depuis, la joaillerie versatile - quintessence d’un savoir-faire pointu et d’une créativité qui transcende les frontières de l’imagination - ne cesse de s’inviter dans les collections les plus prestigieuses. Dans sa collection de Haute Joaillerie Blue Book 2023 : Out of the Blue, inspirée par le monde aquatique, Tiffany & Co. présente un pendentif en forme de coquillage qui renferme sous sa carapace une somptueuse opale noire de plus de 19 carats (7). Grâce à des mécanismes savamment dissimulés, le modèle Shell se décline en quatre bijoux distincts, allant du collier à la broche. Pas moins de

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Des colliers qui se métamorphosent en broches, des éléments qui se détachent pour habiller une bague, des bracelets qui se divisent... Tels de véritables illusionnistes, les joailliers débordent d’ingéniosité pour nous offrir de multiples portés.

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1 900 heures de travail auront été nécessaires pour donner vie à ce joyau marin unique, inspiré d’un ancien chefd’œuvre de Jean Schlumberger. « Il n’y a rien de plus moderne que de créer en repoussant les limites et en cultivant la passion d’explorer l’inconnu. Cette idée était bien sûr proche du cœur de Jean Schlumberger » rappelle Nathalie Verdeille, directrice artistique de Tiffany & Co.

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LE TOUR DE PASSE-PASSE DES JOAILLIERS Repousser sans cesse les limites se révèle être le dénominateur commun des pièces de joaillerie polyvalentes les plus exquises. Chez Chanel, le tweed, matière emblématique de la Maison de mode, se transforme en « véritable tissu de pierres précieuses, souple et léger » selon les mots inspirés de Patrice Leguéreau, Directeur du Studio de Création Joaillerie de Chanel. Construite autour de cinq emblèmes (le soleil, le lion, le ruban, le camélia, l’étoile), la collection Haute Joaillerie Tweed de Chanel multiplie les pièces transformables. Ainsi, un motif soleil central se détache pour être porté sur un corps de bague, sur un tour de cou ou en broche (2), tandis qu’une bague à la tête de lion se défait de son rubis, permettant de les porter séparément. (3) Pour sa cinquième collection de Haute Joaillerie, Francesca Amfitheatrof, directrice artistique de la joaillerie et de l’horlogerie Louis Vuitton explore l’univers de la géologie au travers de 170 pièces d’exception. La collection Deep Time, la

5. Collier Bones en or blanc, opale, tourmalines, tanzanites et diamants, Deep Time, Louis Vuitton. 6. Bagues Flight en or blanc, rubis et diamants, Deep Time, Louis Vuitton. 7. Collier Shell, Blue Book 2023 : Out of the Blue, Tiffany & Co. 8. Pendentif la Cigale en or blanc et diamants, serti d’une aigue marine, Boucheron. La cigale se détache pour venir se poser délicatement en broche sur un vêtement.

plus importante à ce jour, renferme l’une des pièces les plus spectaculaires. Symbolisant le miracle de l’évolution, le collier de style plastron Bones a été conçu pour offrir quatre portés uniques. Un tour de passe-passe rendu possible grâce à un système de maillage architectural et multidimensionnel au terme de 4500 heures de travail. Cette pièce magistrale se reconnaît à son impressionnante tourmaline Paraiba provenant du Mozambique qui peut se détacher du collier. (5) Quant à la bague Flight, inspirée par le ciel et les oiseaux, elle peut se déployer de deux façons : seule tel un solitaire, flanquée de ses deux diamants taillés en Fleur de Monogram ou accompagnée d’ailes de diamant. (6) Ces véritables chefs-d’œuvre prennent vie grâce au savoirfaire exceptionnel des artisans joailliers qui parviennent à tromper l’œil à l’aide de mécanismes ingénieux, habilement dissimulés, tels les secrets bien gardés d’un magicien. Et même si leur fonctionnement précis échappe parfois à notre compréhension, une chose est sûre : à chaque métamorphose, la magie opère.

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MODE

NEWS HORLOGERIE

L’HEURE ROSE Impossible d’ignorer ou de contourner la tendance : ă ĮďīĴðÐ Ìķ ũ ăĉ Barbie a déclenché une tornade rose. Même dans le classique monde de l’horlogerie, certaines teintes audacieuses font leur apparition. Par Anja Van Der Borght

Icône revisitée La montre Hermès Cape Cod est née en 1991. Henri d’Origny, le designer et directeur artistique légendaire d’Hermès, souhaitait concevoir une montre carrée, mais elle s’est finalement avérée être « un carré dans un rectangle ». Le boîtier original de la m o n t re, co n s t i t u é de deu x demi-maillons d’une chaîne d’ancre, fait écho au motif emblématique créé en 1938 par Robert Dumas : la signature d’Hermès. Désormais, deux nouveaux modèles féminins, sertis ou non de pierres précieuses, interprètent également la double chaîne. Les maillons entrelacés se détachent sur un fond de lignes horizontales estampées, recouvertes de laque teintée glycine ou bleu.

PERSONNALISATION QLOCKTWO est le système de chronométrage le plus personnel au monde. Les horloges affichent l’heure dans votre langue maternelle et même dans certains dialectes. Avec le nouveau QLOCKTWO PRETTY PINK, la marque se teinte même d’une certaine extravagance. L’horloge murale en édition limitée affiche un marquage rose spécial (45 cm x 45 cm). À l’achat de ce modèle, vous recevrez une impression digitale de PRETTY PINK dans la taille de la montre. QLOCKTWO Pretty Pink, ǠǤǧǤɁɅȘ

Cape Cod coloris glycine Hermès, ǡǨǤǟɁɅȘ

3 X PINK PERFECTION

1. wÐĉĮĴÐī Īķ }Ðīī ǢǣɁĉĉ ÐĊ wìÐăă qðĊā Omega, ǦǡǟǟɁɅȘ 2. >ðæìăðåÐ #ĉÐĮ ķĴďĉĴðĪķÐ >ÐķīÐĮ tďĮÐĮ Frédérique Constant, ǠǥǨǤɁɅȘ 3. #Ðåř wāřăðĊÐ ǢǥɁĉĉ Zénith, ǨǠǟǟɁɅȘ

REVIVAL Pour le 60e anniversaire de son indémodable Carrera Date, inspirée de la course automobile, TAG Heuer présente une version plus raffinée de cette montre de sport intemporelle. Au menu : de nouveaux cadrans colorés, un mouvement amélioré, un nouveau bracelet effilé et un boîtier de 36 mm évocateur de la première Heuer Carrera de 1963. Dans un registre encore plus rétro, Ice Watch lance la Ice-Watch Digit Retro, disponible dans une variété de couleurs bonbon. 1. Carrera Date Rose TAG Heuer, ǢǡǟǟɁɅȘ 2. Digit Retro Ice-Watch, ǥǨɁɅȘ

JOEL VON ALLMEN. PRESSE.

QUAND LE WIFI EST EN PANNE Revolution

The Beatles

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BEAUTÉ

Vous avez dit

luxe ?

Ingrédients précieux, prix pouvant dépasser le millier d’euros, promesses d’efficacité bluffantes, services hyper personnalisés et packagings ad hoc : bienvenue dans l’univers du soin ultra-premium, un marché en plein boom. Mais pour qui, pourquoi ? DÉCRYPTAGE

Par Claire Dhouailly Photo METZ+RACINE

En juillet dernier, le groupe LVMH, fleuron français des produits de luxe (Dior, Louis Vuitton…), annonçait des résultats records pour 2023, avec des ventes en hausse de 15 %, après une année 2022 déjà exceptionnelle. Tandis que le mot crise est sur toutes les lèvres, le numéro un mondial du luxe affiche une santé insolente. Dans les univers de la beauté et de la mode, les grands noms déjouent avec pragmatisme l’effet d’une économie plombée. « Elles ne cherchent pas à séduire de nouveaux clients mais se concentrent sur ceux qui rapportent le plus, c’est-à-dire les 1 % qui assurent 20 % du chiffre d’affaires », résume Éric Briones, cofondateur de la Paris S chool of Luxury et auteur de Luxe & Digital. Les nouveaux territoires du luxe*. Ainsi, on assiste au développement de l’ultra-luxe avec des soins dont le prix dépasse les 350 euros – pour certains des milliers d’euros, comme Le Cérémonial L’Or de Vie à l’extrait de vigne d’Yquem de Dior ou La Crème Orchidée Impériale Black de Guerlain dans son pot en porcelaine Bernardaud. UNE CLIENTÈLE RICHE ET HÉDONISTE Exotique, voire choquant, en pleine période d’inflation ? Reste que la clientèle visée est lar-

gement internationale. « L’ultra-premium est extrêmement dynamique avec +32 % depuis le début 2023, même s’il n’a pas retrouvé son niveau de vente de 2019. Cette croissance est en partie liée à un phénomène de rattrapage, porté notamment par le retour des touristes internationaux en 2022. Il devrait aussi profiter de la réapparition de la clientèle chinoise particulièrement friande de ce type de soin », détaille Mathilde Lion, experte beauté Europe chez NPD Group. Si toutes les marques ne l’avouent pas, elles ont pourtant bien les yeux tournés vers la Chine et son potentiel de développement. « L’équivalent de toute la population française a les moyens d’y acheter des produits à 400 euros. Tout est dit », remarque Pierre Bisseuil, cofondateur de l’agence de prospective The Prospectivists. Outre la Chine, le Moyen-Orient et les États-Unis constituent un vivier grandissant de client·es friand·es de produits luxueux. L’essor des soins premium témoigne également, en creux, d’un regain d’intérêt chez les plus de 40 et 50 ans. « Les marques ne sont plus uniquement dans l’obsession de capter la “Gen Z” », observe Éric Briones. Parmi les consommatrices qui visent à repousser les signes du temps avec des produits hédonistes, on retrouve une par- • • •

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BEAUTÉ

tie des CSP+, qui n’entrent pas dans le club des 1 % les plus riches, mais font de plus en plus le choix d’acheter moins mais mieux. « Elles ne recherchent pas la quantité de produits mais une plus grande qualité, qui passe par du plus haut de gamme et donc du plus cher, avec une dimension d’écoresponsabilité – packs rechargeables, filières durables… » poursuit-il.

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UNE QUÊTE D’EXCEPTION Clarins, qui vient tout juste de lancer la gamme Precious avec une crème à 360 euros – un positionnement inédit pour cette marque plutôt abordable – le revendique. « Nous ciblons les clientes de la catégorie soins premium, qui est devenue le premier marché du soin au monde, constate Katalin Berenyi, directrice de la marque. Il s’agit d’une nouvelle clientèle aisée, internationale, habituée au raffinement. » Crèmes précieuses et sacs de marques, la quête d’exception est la même. En mettant le prix, on ne s’achète pas un vulgaire pot de crème mais un moment privilégié. « Ce principe d’offrir une expérience rare et unique a guidé chacun de nos choix dans la construction de Precious, qu’il s’agisse des produits, de notre protocole spa développé pour la première fois avec la facialiste Marie Depoulain ou encore de la “selling ceremony” », explique Katalin Berenyi. Quand on achète un soin à plusieurs centaines voire milliers d’euros, on peut en effet s’attendre à être chouchoutée au moment de passer à la caisse. « Nos clientes L’Or de Vie rencontrent des ambassadrices qui délivrent des “beauty class” en tout petits groupes, avec des recommandations personnalisées. Nos études montrent ce besoin de communication avec une personne à l’écoute, et lorsque la cliente comprend l’intérêt du produit pour sa peau, pour sa beauté, un premier pas est fait vers l’efficacité », souligne Virginie Couturaud, directrice de la communication scientifique Dior. La démonstration se prolonge via la sensorialité de la texture et forcément l’esthétique du pot ou du flacon. Comme on n’emballe pas un vêtement couture dans un « tote bag » ordinaire, on ne vend pas une crème à 300 euros proposant la plus aboutie des formules dans un tube de plastique blanc. Cet ensemble pack+texture+expérience d’achat, participe au plaisir d’utilisation, à la sensation d’efficacité et au sentiment d’accéder à ce que l’on fait de meilleur pour maintenir la jeunesse de sa peau. Une perception renforcée par le prix. « Il est souvent considéré comme un indicateur de qualité par le consommateur. Au-delà, il est aussi un outil de segmentation sociale. Un prix très élevé rend le produit plus rare, il limite son achat à un petit nombre de consommateurs », indique Arnaud

Aubert, docteur en psychologie et neurosciences, directeur scientifique de la société EmoSpin (spécialisée dans l’étude des émotions). DES FORMULES À LA POINTE Le prix justifie également la qualité du soin, au même titre que le packaging. Aux labels de délivrer une efficacité à la hauteur des promesses. « Les femmes voient très vite si un produit fonctionne ou pas. Quand la performance n’est pas au rendez-vous, l’effet peut être délétère, la consommatrice perdant la confiance qu’elle avait en la marque », avertit Virginie Couturaud. Ces crèmes offrentelles donc réellement des formules ayant une efficacité plus grande que le reste du marché ? Difficile à évaluer devant son miroir. Les formules présentent les ingrédients les plus rares (donc coûteux) et une recherche à la pointe. Ainsi, alors que Dior investit le terrain du « reverse aging », qui agite les scientifiques du monde entier et remet en cause l’aspect inéluctable de la dégénérescence liée à l’âge, la marque annonce cibler, avec la gamme Prestige, cinq marqueurs de vieillissement sur les douze identifiés par la communauté scientifique, tandis que L’Or de Vie monte à sept. Toutes les marques premium radicalisent ainsi leurs bénéfices en matière de longévité. Guerlain, avec le nouvel opus Orchidée Impériale, revendique la régénération des dix couches vitales de la peau pour agir sur les douze signes majeurs de jeunesse, tandis qu’Orveda promet de réparer la peau et de prolonger sa jeunesse en s’attaquant directement aux cellules sénescentes. De son côté, Sisley va plus loin dans la régénération et la réparation de la peau via un processus de détoxification des cellules abîmées. Des promesses qui font rêver. (*) Éd. Dunod, deuxième édition.

Le prix de l’innovation Quand Estée Lauder lance le premier soin Re-Nutriv en 1956, elle ose mettre en avant le prix du (très joli) pot : 115 dollars les 50 ml, ce qui en fait la crème la plus chère au monde. Son argument de vente ? Une formule unique et des ingrédients rares et onéreux, dont certains encore jamais utilisés en cosmétique. Quelque soixante-sept années plus tard, la Dre Nadine Pernodet, vice-présidente biologie cutanée et bioactifs chez Estée Lauder, défend toujours le coût de la qualité. « Pour cette gamme, nous travaillons depuis quinze ans sur les sirtuines (des enzymes de longévité capables d’inverser le processus de vieillissement) et leur impact sur les fonctions cellulaires de la peau. À l’époque, personne ne parlait d’“aging reversal”, mais nous pensions vraiment tenir quelque chose de grand. Nous avons pris le risque d’en faire une priorité budgétaire. Très concrètement, cela a impliqué ÌÐ īÑĉķĊÑīÐī ÌÐĮ ĮÆðÐĊĴðũĪķÐĮȣ ðĊĴÐīĊÐĮ ÐĴ ÐŘĴÐīĊÐĮȣ ăÐ ÌÑŒÐăďĨĨÐĉÐĊĴ ÌÐĮ ĴÐÆìĊďăďæðÐĮ ÐŘÆăķĮðŒÐĮȣ ăÐĮ ĴīÐĊĴÐȷĊÐķå ÅīÐŒÐĴĮ ĨīďĴÑæÐĊĴ ăÐĮ ĴīŒķŘȣ ăÐĮ ÆďăăÅďīĴðďĊĮ ŒÐÆ ăÐĮ ķĊðŒÐīĮðĴÑĮ īÐĊďĉĉÑÐĮȣ >īŒīÌȣ TA}Ȧ ī ďķðȣ ÌÐ ă īÐÆìÐīÆìÐ åďĊÌĉÐĊĴăÐ ķŘ ĴÐĮĴĮ Įķī ăÐĮ ÐŘĴīðĴĮ ÅďĴĊðĪķÐĮ Īķð ÆďĉĨďĮÐīďĊĴ ăÐĮ åďīĉķăÐĮ ũĊăÐĮȣ ĴďķĴ ķĊ ĨīðŘȢ Ʉ

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Notre sélection premium 4

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1. Fusionnelle Une nouvelle texture lamellaire inspirée de la structure de la peau. La Crème Riche Orchidée Impériale de Guerlain, 475 € les 50 ml. 2. Nocturne Ċ Ŧ ÆďĊ ÌÐ ŒÐīīÐ åÆÐĴĴÑ åÅīðĪķÑ Ĩī ķĊ ŒÐīīðÐī åīĊÉðĮ Ĩďķī ÆÐ ĮďðĊ ultra-régénérant. Le Grand Soin Anti-Âge Supremÿa La Nuit de Sisley, 628 € les 50 ml. 3. À masser Agit comme un coach d’hydratation Ĩďķī ÐĊĮÐðæĊÐī ¾ ă ĨÐķ ăÐĮ ÅďĊĮ ĉÑÆĊðĮĉÐĮ d’hydratation. >řÌī ǢɁtÐæÐĊÐĴðÆ īÐĉ ÌÐ ăĉďĊĴș ǡǨǤɁɅ ăÐĮ ǤǟɁĉăȘ

PRESSE.

4. Anti-gravité ĊÐ ĨĨīďÆìÐ åÐīĉÐĴÑ ÐĊ ĪķĴīÐ dimensions. Sérum Raffermissant Suprême de Clé de Peau, 332 € les 40 ml. 5. Biomimétique Avec un complexe riche de ǨǨɁĉďăÑÆķăÐĮ ÌÐ īďĮÐ ÌÐ :īĊŒðăăÐ Ĩďķī ðĊŒÐīĮÐī le temps. Le Nectar Premier Dior Prestige de Dior, 610 € les 30 ml.

6. Concentré En une goutte, cette huile-sérum délivre une haute régénération. Sublimage L’Extrait de Chanel, 550 € les 15 ml. 7. High-tech :ī¶ÆÐ ¾ ĮďĊ ÆðÌÐ ìřăķīďĊðĪķÐ ÐĊÆĨĮķăÑș ÆÐĴĴÐ ìķðăÐ ĊďķīīðĴș ìřÌīĴÐș ÐĉÅÐăăðĴȘ The Absolute Huile Lift Nourrissante de Noble qĊÆÐș ǢǥǦ Ʌ ăÐĮ ǢǟɁķĊðÌďĮÐĮ ÌÐ ǟșǤ ĉăȘ 8. Ciblée ĊÐ ÆĴðďĊ ÆďĉĨăÝĴÐ Įķī ăÐĮ ĉīĪķÐĮ du contour de l’œil et un extrait de perle japonaise illuminatrice. Future Solution LX Legendary Enmei Eye Cream de Shiseido, 320 € les 15 ml. ǨȘ ķăĴÐ Un soin régénérant et apaisant, dans une édition limitée engagée pour les océans. La Crème Régénération Intense Blue Heart ÌÐ O TÐīș ǢǤǟɁɅ ăÐĮ ǥǟɁĉăȘ 10. Énergisante tðÆìÐ ÌȸķĊ ÐŘĴīðĴ ÌÐ ĴīķååÐ #ðĉĊĴ Uďðīș ÐăăÐ ăðĮĮÐ ăÐĮ īðÌÐĮ ÐĴ īÐĊåďīÆÐ ă åÐīĉÐĴÑȘ Crème Transformation Sculptée Re-Nutriv Ultimate Diamond d’Estée Lauder, 470 € les 50 ml.

11. Reformulé Des cellules natives d’edelweiss īþÐķĊðĮĮĊĴÐĮ ÐĴ ķĊ ÐŘĴīðĴ Īķð ÑăðĉðĊÐ ăÐĮ cellules sénescentes. Concentré Régénérant Intense Prodigy Cellglow d‘Helena Rubinstein, 263 € les 50 ml. ǠǡȘ ĊĴðȭðĊŦ ĉĉĴďðīÐ Ċ ÐŘĴīðĴ ÌÐ Ŧ Ðķī ÌÐ cactus rare pour activer la protéine de longévité FOXO. O īÝĉÐ ðĮæÐ qīÐÆðďķĮ ÌÐ ăīðĊĮș Ǣǥǟ Ʌ les 50 ml. 13. Perfecteur #ÐĮ ĨÐīăÐĮ åďĊÌĊĴÐĮ ðĊåķĮÑÐĮ de caviar suisse et d’une molécule illuminatrice. White Caviar Illuminating Pearl Infusion de La Prairie, 700 € les 30 ml. 14. Prolongateur de jeunesse Aă ÆďĉÅĴ ăÐĮ ĮðæĊÐĮ ŒðĮðÅăÐĮ ÌÐ åĴðæķÐ ÌÐ ă ĨÐķ ĴďķĴ ÐĊ apportant un éclat supplémentaire au teint. tðÆì īÐœ īÐĉ ÌȸZīŒÐÌș ǢǨǟɁɅ ăÐĮ ǤǟɁĉăȘ 15. Globale qÐĨĴðÌÐĮș ÆðÌÐ ìřăķīďĊðĪķÐ ÐĴ ÆķīÆķĉ åÐīĉÐĊĴÑ Ĩďķī ÆďĊĴīÐī ăÐĮ ĮðæĊÐĮ ÌÐ ăȾ¶æÐȘ La Crème Régénérante de My Blend, 240 € les 60 ml.

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BEAUTÉ

Des produits tendances aux classiques updatés, chaque mois, notre rédactrice beauté propose un tour d’horizon des nouveautés qui l’ont impressionnée.

CONFIDENCES

La sélection de la rédactrice

Par Kim De Craene

Kim De Craene, journaliste beauté

Après le retrait de Love, son jus iconique, il y a quelques années, Chloé comble le vide laissé dans le placard des addicts aux senteurs dont je fais partie. Un passage de Ŧ ĉÅÐķ ĉæðĮĴīă avec Lumineuse, un bouquet solaire et délicat de roses, jasmin Sambac, ambre et vanille. Oȸ'ķ ÌÐ qīåķĉ OķĉðĊÐķĮÐ ÌÐ ìăďÑș ǠǤǦɁɅ Ĩďķī ǠǟǟɁĉăȘ

La diva des lèvres

La benjamine du clan Kardashian, Kylie Jenner, conquiert le monde et désormais la Belgique. Du crayon contour au rouge à lèvres, le maquillage des lèvres n’a plus aucun secret pour elle. Son gloss brillant s’applique en solo ou sur une autre teinte pour un effet encore plus waouh. >ðæì :ăďĮĮ ÌÐ NřăðÐ ďĮĉÐĴðÆĮș ǨșǨǨɁɅș ÌðĮĨďĊðÅăÐ ÆìÐš #ďķæăĮȘ

Mieux dormir puissance 3

Paillettes & (Pa)co

Rabanne lance une ligne de maquillage aussi étincelante que les robes à paillettes qui ont fait la renommée de la Maison espagnole. Créés par la make-up artist Diane Kendal, les rouges à lèvres, ombres à paupières et fonds de teint aux rendus métalliques font écho à l’esthétique futuriste de la marque. TĴĴÐ OðĪķðÌ 'řÐĮìÌďœ ďăďīĮìďĴ ÌÐ tÅĊĊÐș ǡǣɁɅ

Magie

La collection Blooming Boudoir ÌÐ #ðďī īÐŦ ÝĴÐ l’ambiance de la cabine du 30 avenue Montaigne, où les tops se préparent à ÌÑť ăÐīȘ Ċ ÐĊÌīďðĴ magique, selon Christian Dior. Comme cette bougie parfumée dans son foisonnement de Ŧ ÐķīĮ ÆďăďīÑÐĮȘ ďķæðÐ ĨīåķĉÑÐ TðĮĮ #ðďī ăďďĉðĊæ ďķÌďðī ÌÐ #ðďīș ǤǢɁɅȘ

Les troubles du sommeil, tout le monde connaît. Ces trois remèdes (miracles) peuvent donner un petit coup de pouce : spray de lavande et camomille sur l’oreiller, complément à base de valériane et masque stylé sur les yeux. #ÐÐĨ wăÐÐĨ qðăăďœ wĨīř ÌÐ }ìðĮ ďīāĮș ǡǢɁɅ ăÐĮ ǦǤɁĉăȘ wăÐÐĨ ǟǧɁÌÐ TÐĴðĮș ǡǧșǨǤɁɅ ăÐĮ ǣǟɁÆĨĮķăÐĮȘ TĮĪķÐ ÌÐ ĮďĉĉÐðă ÐĊ ĮĴðĊ ÌÐ ĮďðÐ ZăðŒð ďĊ >ăăÐș ǠǠǤɁɅ Œð TĴÆìÐĮ 9ĮìðďĊȘ

3, 2, 1, reset

Le fruit de la collab entre deux icônes de la beauté ? Deux must-haves. La maison de parfumerie Byredo et la marque de luxe bio Susanne Kaufmann ont donné naissance à une huile ¾ ă ĮÐĊĴÐķī ŒðŒðť ĊĴÐ d’une balade au cœur des forêts alpines. Idéal pour faire le vide et se reprogrammer. īÐæÐĊšÐīœăÌ ďÌř Zðăș ǨǟɁɅș ÐĴ īÐæÐĊšÐīœăÌ 9īæīĊÆÐ Zðăș ǠǠǟɁɅȘ

EVA THURMAN. PRESSE.

L’amour, c’est…

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ǠȘ 9ðĊð ŒÐăďķīĮ ÐĴ ŦďķĴÑ Le Rouge Interdit Cream Velvet n° 37 Rouge Grainé de Givenchy, 42 €, sur givenchybeauty.com 2. Onctueux et confortable Encre à Lèvres et Joues Lip Blush Apricot Kiss d’Huda Beauty, 35 €, sur sephora.fr ǢȘ ķŘ ĉðÆīďȭĊÆīÐĮ īÑŦÑÆìðĮĮĊĴÐĮ Lip Gloss n° 28 Bubble Gum de Mavala, 12 €.

4. Enrichi en acide hyaluronique Infallible Matte Resistance n° 245 French Kiss de OȸZīÑă qīðĮș 14,90 €. 6

FOCUS

Les rouges à lèvres liquides

Scintillants, mats, soyeux, ces lipsticks multiplient les effets de style en toute légèreté. Par Aurélie Lambillon Photo Jean-Paul Goffard

5. Mat et hydratant AirBrush Flawless Lip Blur Flame Blur de Charlotte Tilbury, 34 €, sur charlottetilbury.com 6. Formule gel-huile Huile Teintée pour les Lèvres Hope de Rare Beauty, 22 €, sur sephora.fr ǦȘ ăĴīȭĨðæĉÐĊĴÑ ÐĴ œĴÐīĨīďďå

Rouge à Lèvres Mat Liquide Locked Kiss Ink n° 71 Gracious de M·A·C, 36 €. 8. Seconde peau Soft Matte & Easy n° 13 de Sephora, 13,99 €.

BEAUTÉ

À QUOI RESSEMBLE VOTRE ROUTINE DE SOIN ? Le soir, je nettoie ma peau deux fois. Quand, au moment d’aller dormir, on applique sur sa peau un soin de qualité et des huiles naturelles bienfaisantes, on n’a pas envie le matin d’en perdre tout le bénéfice. C’est pourquoi je m’asperge simplement le visage avec un peu d’eau avant d’y appliquer une couche de BoumBoum Milk.

QUELLE HEURE VOUS LEVEZ-VOUS ? J’adorerais faire la grasse matinée mais j’ai la fâcheuse ìÅðĴķÌÐ ÌȸďķŒīðī ăÐĮ řÐķŘ ¾ ǥɁì du matin. Mon rituel est toujours le même. Je commence par me râcler la langue. Une pratique qui n’a rien de glamour, mais qui est recommandée dans l’approche ayurvédique pour éliminer le dépôt de toxines sur la langue. C’est important pour rester en bonne santé. Ensuite, je me brosse les dents, j’avale un verre d’eau et je fonce sous la douche.

RÉGIME OU PAS ? J’ai une approche très intuitive en matière d’alimentation. Mon régime alimentaire s’inspire de la cuisine méditerranéenne. J’évite le plus possible de manger du sucre, car ça me rend malade. Même chose pour les fritures dont je ne suis pas fan. Mon modèle alimentaire est donc plutôt sain et équilibré. Je bois aussi beaucoup d’eau et de matcha. DE QUELLE MANIÈRE SOIGNEZVOUS VOS CHEVEUX ? À défaut d’y consacrer beaucoup d’argent, j’investis beaucoup de temps dans les soins capillaires. Au cours de ma première grossesse, j’ai perdu beaucoup de cheveux et dû faire une croix sur mes boucles. Je me suis alors mise en quête d’une routine capillaire adéquate. Et je vois la différence. Le soir, je mets du Boum-Boum Milk mélangé à de l’huile essentielle de romarin sur mes cheveux avant de les laver avec du shampoing. Pour terminer, je me masse le cuir chevelu avec un sérum à l’huile de jojoba.

IL VOUS ARRIVE DE SORTIR SANS ÊTRE MAQUILLÉE ? En semaine, je me contente d’un soupçon d’anticerne, d’un coup de blush et d’un autobronzant. Sans oublier un trait de mascara Guerlain pour la touche finale. Le week-end, j’aime que ma peau respire et je consacre plus de temps à en prendre soin.

LES FONDAMENTAUX DE

Violette Serrat Régime méditerranéen, paillettes sur les yeux au lunch et huile essentielle de romarin sur les cheveux… La visagiste française, directrice de la création du maquillage chez Guerlain, lève le voile sur le contenu de son armoire de salle de bains et ses rituels de beauté. Par Kim De Craene

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ǬɋÆďķĨĮ ÌÐ Æħķī 1. « Un baume teinté au miel pour des lèvres nourries et hydratées. » NðĮĮNðĮĮ ÐÐ :ăďœ ÌÐ :ķÐīăðĊș ǣǡɁɅȘ 2. Ƀ Ċ ĮďðĊ ǬɋÐĊ ǪɋÐĊ ĮĨīřȣ īðÆìÐ ÐĊ ĨīďÅðďĴðĪķÐĮ ÐĴ ÐĊ ĮÝŒÐ ÌÐ ÅďķăÐķ åÐīĉÐĊĴÑÐȣ Īķð æðĴ ÆďĉĉÐ ķĊ ĴďĊÐīȣ ķĊ ĮÑīķĉ ÐĴ ķĊ soin hydratant. » ďķĉȭ ďķĉ Tðăā ÌÐ ðďăÐĴĴÐȲ9tș ǥǧɁɅ Ĩďķī ǠǟǟɁĉăȘ 3. Ƀ Ċ ÅķĉÐ åďīĉķăÑ ¾ ÅĮÐ ÌɂīĊðÆȣ ÌɂÆðÌÐ ìřăķīďĊðĪķÐ ÐĴ ÌÐ ĊðÆðĊĉðÌÐ ÌďĊĴ ăÐĮ ĨīďĨīðÑĴÑĮ ĨðĮĊĴÐĮ ÐĴ īÑĨīĴīðÆÐĮ puissantes répondent aux besoins des peaux sensibles ÐĴ åīæðăðĮÑÐĮȢ Ʉ ķĉÐ ÅĮďăķ ŒðĮæÐ ɪ ÆďīĨĮ ÌÐ >ďăðÌÐīĉðÐș ǤǤɁɅ Ĩďķī ǠǣǟɁĉăȘ

COMMENT GÉREZ-VOUS LE VIEILLISSEMENT ? En tant que femme, c’est difficile de vieillir dans une société obsédée par la jeunesse. J’essaie de reprogrammer ma façon de penser. Mais ça demande des efforts. À force de me voir sur des photos et dans des vidéos, je remarque les changements. Mais je vois aussi les côtés positifs : je me sens plus adulte, d’autant plus que je suis devenue maman. Et même si la situation n’a rien de parfait, notre société évolue dans le bon sens. De plus en plus de publicités mettent en scène des femmes matures et on parle de manière plus positive du vieillissement. UN DERNIER CONSEIL ? Rien de tel que le maquillage pour égayer l’humeur. On peut très bien se mettre des paillettes sur les yeux pour aller déjeuner !

STEVEN PAN. PRESSE.

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PARFUM

Un nez sur le divan Dora Baghriche et Daphné Bugey sont les parfumeuses de talent derrière la nouvelle fragrance féminine de Narciso Rodriguez : all of me. Un jus singulier qui mêle la douceur de la rose à l’audace du géranium et qui méritait bien quelques confessions. Par Marie-Noëlle Vekemans

QUEL A ÉTÉ VOTRE PLUS GRAND CHOC OLFACTIF ? DORA B. : J’ai grandi en Méditerranée

dans une atmosphère saturée d’odeurs, celles des jardins, des cuisines, des marchés, des parties de pêche au port avec mon père… aussi, je n’étais pas facilement choquée de ce point de vue là. Très tôt, j’ai appris à absorber toutes sortes d’odeurs. DAPHNÉ B. : À la naissance de ma fille, la première fois que j’ai senti son cuir chevelu. C’était une odeur merveilleuse, troublante, émouvante et tellement addictive.

FIRMENICH. GETTYIMAGES. PRESSE.

QUELLE EST L’ODEUR DE VOTRE ENFANCE ? DORA B. : Celle du thé au lait de géra-

nium, à la saveur suave, à la fois aromatique, florale et veloutée. Cette boisson particulière m’a d’ailleurs inspiré le parfum all of me. DAPHNÉ B. : Le N°5 de Chanel ainsi que tous les grands Guerlain que portaient ma mère et l’odeur délicieuse des pommes caramélisées de sa tarte Tatin. ET CELLE DE L’AMOUR ? DORA B. : Il y a plusieurs sortes d’amour ; si

je devais les résumer tous en une odeur,

Dora Baghriche

je dirais la rose, de la plus tendre à la plus charnelle, généreuse et multiple. DAPHNÉ B. : J’identifie l’odeur de l’amour à toutes les odeurs corporelles naturelles des personnes que j’aime. QUELLE EST L’ODEUR DE VOTRE LIEU FAVORI ? DORA B. : Je pense à celle des biblio-

thèques anciennes, le parfum des vieux livres, de l’encre, des boiseries, ça me transporte dans le temps, c’est unique et vivant. DAPHNÉ B. : Au Portugal où je vis, il y a une route qui mène à l’océan et à une plage sublime encore vierge. Ce chemin est bordé d’une forêt d’eucalyptus et de figuiers sauvages qui exhalent une odeur tout à fait unique. À QUOI RESSEMBLE LE PARFUM DU PARADIS ? DORA B. : À un endroit que j’adore : l’ar-

chipel des Éoliennes, au nord de la Sicile. Un vent chaud, salé et puissant y souffle, transportant l’odeur des rai-

Daphné Bugey

sins, des olives, du thym et de l’héliotrope qui y pousse depuis des siècles. DAPHNÉ B. : J’imagine un jardin d’Eden olfactif, qui exhalerait l’odeur des orangers en fleurs, des parterres de rosiers sauvages et la beauté délicate des cerisiers en fleurs. J’aime particulièrement l’odeur des roses, leur élégance et leur complexité. QUELLE EST LA PARTICULARITÉ DE ALL OF ME ? DORA B. : C’est un parfum floral comme

aucun autre. Le géranium est un ingrédient emblématique des parfums masculins et il apporte de la modernité et une touche rebelle à la création. DAPHNÉ B. : Il dévoile une note de vapeur de rose composée de trois qualités exceptionnelles et distinctes de rose Centifolia de Grasse fondue dans un cœur de musc aux facettes lactées et boisées qui le rend charnel, puissant et reconnaissable. Ǥǟĉăș ǠǠǨșǧǥɁɅ

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SOIN

L’objet de désir LE CONCENTRÉ OMNIPOTENT D’ORVEDA Orveda signe le sérum le plus innovant du moment. Son secret ? Des formulations ancrées dans les biotechnologies et des ingrédients qui sortent des sentiers battus. Par Kim De Craene

1. wÐăďĊ ZīŒÐÌș OÐ ďĊÆÐĊĴīÑ ZĉĊðĨďĴÐĊĴ ĨďķīīðĴ ÔĴīÐ LE SÉRUM LE PLUS PUISSANT DE TOUS LES TEMPS. w ĨīďĉÐĮĮÐ Ț īăÐĊĴðī ăÐ ĨīďÆÐĮĮķĮ ÌÐ ŒðÐðăăðĮĮÐĉÐĊĴ ÐĴ ĨīďăďĊæÐī ă þÐķĊÐĮĮÐ ÌÐ ă ĨÐķȘ w åďīĉķăĴðďĊ ÐĮĴ ăÐ åīķðĴ ÌȸŒĊÆÑÐĮ īÑŒďăķĴðďĊĊðīÐĮ ÐĊ ĉĴðÝīÐ ÌÐ vieillissement cellulaire. 2. LES BIOTECHNOLOGIES ÆďĊĮĴðĴķÐĊĴ ¾ ĮÐĮ řÐķŘ ă ĉÐðăăÐķīÐ ĮďăķĴðďĊ Ĩďķī ĮÑăÐÆĴðďĊĊÐī ăÐĮ ÆĴðåĮ ŒÑæÑĴķŘ ăÐĮ ĨăķĮ ĨķðĮĮĊĴĮ ĴďķĴ ÐĊ æīĊĴðĮĮĊĴ ķĊÐ ÅĮďīĨĴðďĊ ĨīåðĴÐ Ĩī ă ĨÐķș ĉÔĉÐ ¾ ÌďĮÐĮ ÑăÐŒÑÐĮȘ 3. LES BIOTECHNOLOGIES CONTRIBUENT AU DÉVELOPPEMENT DURABLE, puisque les ðĊæīÑÌðÐĊĴĮ ĮďĊĴ ÆīÑÑĮ ÐĊ ăÅďīĴďðīÐȘ ÐīĴðĊÐĮ ĮÐ ÌðĮĴðĊæķÐĊĴ ÌÐĮ ĉÑĴìďÌÐĮ ÌȸÐŘĴīÆĴðďĊ ĴīÌðĴðďĊĊÐăăÐĮ Ĩī ă īÑÌķÆĴðďĊ ÌÐ ă ÆďĊĮďĉĉĴðďĊ ÌȸÐķș Ìķ ŒďăķĉÐ ÌÐ ÌÑÆìÐĴĮ ÐĴ ÌÐ ăȸÐĮĨÆÐ ďÆÆķĨÑȘ 4. Le sérum renferme ǠǥɁw w} U 'w ACTIVES, ÌďĊĴ ǠǟɁĮďĊĴ ðĮĮķÐĮ ÌÐĮ ÅðďĴÐÆìĊďăďæðÐĮȘ Aă æðĴ Įķī ăÐĮ ĴīďðĮ ÆďķÆìÐĮ ÌÐ ăȸÑÆďĮřĮĴÝĉÐ ÌÐ ă ĨÐķ Ț ĮÐĮ ðĊæīÑÌðÐĊĴĮ ĨīďĴÝæÐĊĴ ăÐ ĉðÆīďÅðďĉÐș īÐĊåďīÆÐĊĴ ă ÅīīðÝīÐ ÆķĴĊÑÐ ÐĴ ĨīÐĊĊÐĊĴ ĮďðĊ ÌÐ ăȸÑĨðÌÐīĉÐȘ 5. LE NOM ORVEDA ÆďīīÐĮĨďĊÌ ¾ ă ÆďĊĴīÆĴðďĊ ÌȸďīðæðĊÐ ÐĴ ÌȸřķīŒÐÌș ă ĉÑÌÐÆðĊÐ ĴīÌðĴðďĊĊÐăăÐ ðĊÌðÐĊĊÐ ŒðÐðăăÐ ÌÐ ǦǟǟǟɁĊĮ ĪķÐ Į åďĊÌĴīðÆÐ wķÐ Ș UÅð étudiée dans le passé. 6. CHAQUE FORMULE REPOSE SUR UN COMPLEXE RÉPARATEUR SIGNATURE, ÆďĉĨăÑĴÑ ÌȸķĴīÐĮ ĮķÅĮĴĊÆÐĮ ÆĴðŒÐĮș ĮÑăÐÆĴðďĊĊÑÐĮ ÐĴ ÌďĮÑÐĮ ŒÐÆ ĮďðĊș Īķð æðĮĮÐĊĴ ÐĊ ĮřĊÐīæðÐ Ĩďķī īÐĉÑÌðÐī ķŘ

ĨīďÅăÝĉÐĮ ÆķĴĊÑĮȘ OÐĮ åďīĉķăÐĮ ÆďĊÆÐĊĴīÑÐĮ ĉÔăÐĊĴ ÌÐĮ ÐĊšřĉÐĮ ĉīðĊĮș ÌÐĮ ďăðæďĮÆÆìīðÌÐĮ ÐĴ Ìķ āďĉÅķÆìȘ 7. OÐ ďĊÆÐĊĴīÑ ZĉĊðĨďĴÐĊĴ ÐĮĴ PARTICULIÈREMENT RICHE ÐĊ āďĉÅķÆìș ķĊ ĴìÑ Ċďðī ÅðďȭåÐīĉÐĊĴÑ ĮĨÑÆðăÐĉÐĊĴ ÌÑŒÐăďĨĨÑ Ĩďķī ăķĴĴÐī ÆďĊĴīÐ ăÐ ĨìÑĊďĉÝĊÐ ÌÐ æăřÆĴðďĊș ÑæăÐĉÐĊĴ ĨĨÐăÑ ĮÆÆìīðåðÆĴðďĊș Īķð ÆďĊĴīðÅķÐ ķ ŒðÐðăăðĮĮÐĉÐĊĴ ÆķĴĊÑȘ 8. SUE Y. NABI est une légende dans l’univers de la beauté. Cet ex-PDG de L’Oréal et OĊÆĒĉÐ ÐĮĴ ÌÑĮďīĉðĮ 'Z ÌÐ ďĴř AĊÆȘ ȸÐĮĴ ÐăăÐ Īķð ĨīďĨķăĮÑ ÐĊ ĴÔĴÐ ÌÐĮ ŒÐĊĴÐĮ O ðÐ 'ĮĴ ÐăăÐ ÌÐ OĊÆĒĉÐș ĮďīĴð ÐĊ ǡǟǠǡȘ 9. ZĊ ăķð ÌďðĴ ķĮĮð ă ĴīĊĮåďīĉĴðďĊ Ìķ åĉÐķŘ « Parce que je le vaux bien » de L’Oréal en un « PARCE QUE NOUS LE VALONS BIEN », plus ĮřĉĨĴìðĪķÐȘ ĮďĊ ÆĴðå ÐĊÆďīÐ Ț ăÐ ÆìďðŘ ÌÐ ăȸÆĴīðÆÐ LĊÐ 9ďĊÌș ăďīĮ ĨīďÆìÐ ÌÐĮ ǧǟɁĊĮș ÆďĉĉÐ ÑæÑīðÐ ÌÐ OȸZīÑăȘ 'Ċ ĴĊĴ ĪķÐ åÐĉĉÐ ĴīĊĮæÐĊīÐș ÐăăÐ ÆďĊĴīðÅķÐ ¾ ďķŒīðī ĮďĊ ĮÐÆĴÐķī ¾ ă ÌðŒÐīĮðĴÑ ÐĴ ĉðăðĴÐ ÐĊ ÆÐ ĮÐĊĮ ÐĊ ĴÐīĉÐĮ d’âge, de race et de sexe. 10. ORVEDA EST UNE MARQUE CLEAN, UNISEXE, AVANT-GARDISTE ET VÉGANE. « Il n’y a plus de raison d’intégrer des ingrédients d’origine animale dans les soins de la peau », ÆăĉÐ wķÐ Ș UÅðȘ « Pourquoi utiliser du caviar, de la cire d’abeille ou de la bave d’escargot dans les formules alors que la botanique ou la biotechnologie regorgent de molécules vertes efficaces ? » 'Ĵ ÌÐ ÆďĊÆăķīÐ Ț « Laissons les animaux vivre en paix et en liberté ». Le Concentré Omnipotent d’Orveda, ǣǢǟɁɅ Ĩďķī ǢǟɁĉăȘ

Rénergie H.C.F. Triple Sérum de Lancôme, ǠǡǤɁɅ Ĩďķī ǤǟɁĉăȘ

New Advanced Night Repair tÐĮÆķÐ wďăķĴðďĊ d’Estée Lauder, ǧǣɁɅ Ĩďķī ǡǟɁĉăȘ

Le Sérum Lift et Fermeté de La Mer, ǢǟǟɁɅ Ĩďķī ǤǟɁĉăȘ

Hydra-AOX[5] de Filorga, ǤǨșǨǟɁɅ Ĩďķī ǢǟɁĉăȘ

PRESSE.

QUATRE AUTRES SÉRUMS AU POUVOIR RENFORCÉ

JUSQU’À

sur votre séjour JUSQU’AU 31 OCTOBRE 2023

Rien à penser Rien à préparer Juste profiter Pour des vacances en famille dans les plus belles stations de ski françaises. I N F O R M AT I O N S E T R É S E R VAT I O N S U R B E L A M B R A . B E *Jusqu’à 20% de réduction pour toute réservation effectuée jusqu’au 31 octobre 2023 inclus sur la saison hiver, sur une sélection de sites, périodes et stocks de logements. Offre non rétroactive, non cumulable avec tout autre accord commercial, avantage ou offre promotionnelle et les “Bons plans Belambra” et applicable uniquement sur l’hébergement en formule location et sur l’hébergement et la restauration en formule demi-pension, à l’exclusion de tout autre prestation ou supplément et des séjours packagés. Belambra Clubs au capital de 10.000.000€. RCS Nanterre : 322 706 136. Siège social : Centralis, 63 avenue du Général Leclerc - 92340 Bourg-la-Reine. Crédit photo : Interaview.

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TESTÉ ET (AP)PROUVÉ

La lotion pour le corps Les précautions qu’on prend au moment de choisir un soin visage valent aussi pour le corps. Lorsque vous achetez des soins corporels, faites attention aux ingrédients, à la texture et au parfum et veillez à ce qu’ils soient adaptés à votre type de peau. Réalisation Kim De Craene

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Crème de Corps de Kiehl’s, ǤǢɁɅ ăÐĮ ǤǟǟɁĉă

★★★☆☆

★★★★☆

KIM DE CRAENE, RÉDACTRICE BEAUTÉ ET LIFESTYLE

JOËLLE LEHRER, RESPONSABLE RUBRIQUE CULTURE

POURQUOI ? « Tout comme les ķĴīÐĮ ĨīďÌķðĴĮ ÌÐ ă æĉĉÐș ÆÐ ÅÐķīīÐ ÆďīĨďīÐă ĊÐ ÆďĊĴðÐĊĴ ĪķÐ ÌÐĮ ðĊæīÑÌðÐĊĴĮ Ǡǟǟɦ ĊĴķīÐăĮȘ Ċ þďăð ɎȘ OȸìķðăÐ ÌÐ ĨÑĨðĊĮ ÌÐ æīÐĊÌÐ serait en outre idéale pour ÆìďķÆìďķĴÐī ă ĨÐķ ÌÐĮ ǣǟɁĊĮ ÐĴ ĨăķĮȘ Ⱥ

POURQUOI ? «La crème est l’un des produits phare de la marque depuis ăÐĮ ĊĊÑÐĮɁǧǟȘ 'ăăÐ ĨÐīĉÐĴ ÌÐ ăķĴĴÐī contre certains stress cutanés, notamment dans le cas des peaux ťĊÐĮ ÐĴ ĮÐĊĮðÅăÐĮ Īķð ĮÐ ÌÐĮĮÝÆìÐĊĴ īĨðÌÐĉÐĊĴȘ ȸÐĮĴ ĨīåďðĮ ĉďĊ ÆĮș ĮķīĴďķĴ ÐĊ ìðŒÐīȘ O ÆīÝĉÐ ÐĮĴ ÅĮÑÐ Įķī ķĊ ÆďÆāĴðă ÑĨīďķŒÑ ÌÐ ÅÐķīīÐ ÌÐ āīðĴÑ ÐĴ ÌÐ ÆÆď ÐĊ ÆďĉÅðĊðĮďĊ ŒÐÆ ķĊÐ ăīæÐ æĉĉÐ d’huiles telles que l’huile d’olive, ÌȸĉĊÌÐ ÐĴ ÌȸÅīðÆďĴȘȺ

INCONVÉNIENTS ? ȹ OȸÐĉÅăăæÐ indique que la crème pénètre īĨðÌÐĉÐĊĴș ĉðĮ ðă åķĴ ĴďķĴ ÌÐ même un quart d’heure avant qu’elle ne sèche et que je puisse ÐĊťăÐī ĉÐĮ ŒÔĴÐĉÐĊĴĮȘ OȸðÌÑă est de l’appliquer en soirée, au moment où vous êtes vraiment īÐăŘȘ 'Ċ ĴďķĮ ÆĮ ĨĮ ăÐ ĉĴðĊ lorsque vous vous apprêtez à ĪķðĴĴÐī ă ĉðĮďĊȘ Ⱥ APPROUVÉ ? « J’aime ĨīĴðÆķăðÝīÐĉÐĊĴ ăÐ Ĩīåķĉ ȭ ďīĊæÐș æīÐĊÌÐ ÐĴ ŒĊðăăÐ ȭ ÐĴ ă ĴÐŘĴķīÐ ďĊÆĴķÐķĮÐ ÐĴ ÑīðÐĊĊÐȘ T ĨÐķ ĊȸÐĮĴ ĨĮ ŒīðĉÐĊĴ ĨăķĮ åÐīĉÐ ȯ ÆďĊĴīðīÐĉÐĊĴ ¾ ÆÐ Īķð ÑĴðĴ ĨīďĉðĮ ȭ ĉðĮ ÐăăÐ ÐĮĴ ĉďðĊĮ īķæķÐķĮÐ ÐĴ ÅÐķÆďķĨ ĨăķĮ ÌďķÆÐȘȺ

INCONVÉNIENTS ? « L’application ĮÐ ÌÑīďķăÐ ĮĊĮ ĨīďÅăÝĉÐȘ O ăďĴðďĊ ĮȸÑĴăÐ ķĊðåďīĉÑĉÐĊĴ ÐĴ vous pouvez doser la quantité ÆďĉĉÐ ŒďķĮ ăÐ ÌÑĮðīÐšȘ Ⱥ APPROUVÉ ? « La crème remplit Į ĉðĮĮðďĊȘ T ĨÐķ ÐĮĴ ìřÌīĴÑÐ ÐĴ ÌďķÆÐȘ Ð īÑĮķăĴĴ ÌķīÐ ĴďķĴÐ ă þďķīĊÑÐȘ OÐ Ĩīåķĉ ÐĮĴ ĨīÐĮĪķÐ ðĉĨÐīÆÐĨĴðÅăÐș ÆÐ Īķð ÐĮĴ ķĊÐ ÅďĊĊÐ ÆìďĮÐ Ț ðă ĊÐ ĮÐ ĉÑăĊæÐ ĨĮ ¾ ă åīæīĊÆÐ ĪķÐ þÐ ĨďīĴÐȘ Pas pour rien que ce produit est ÌÐŒÐĊķ ķĊ ÆăĮĮðĪķÐȘ Ⱥ

Lotion en Mousse Corps Le Rituel du Hammam de Rituals,

Baume corporel Evercalm Barrier Support de Ren Skincare,

★★★ ☆

★★★★☆

MARIE GEUKENS, RÉDACTRICE FINALE NL

SOPHIE BREVERS, DIRECTRICE ARTISTIQUE

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POURQUOI ? « Rituals relance sa ÆďăăÐÆĴðďĊ ĮĨ ÐĉÅăÑĉĴðĪķÐ }ìÐ tðĴķă ďå >ĉĉĉș ðĊĮĨðīÑÐ ÌÐ l’une des plus anciennes traditions ÌÐ ĊÐĴĴďřæÐ ķ ĉďĊÌÐȘ O ĉīĪķÐ ř ðĊĴÝæīÐ ÌÐ ăȸÐķÆăřĨĴķĮ īåīôÆìðĮĮĊĴ ÐĴ ÌÐ ăȸìķðăÐ ÌȸīæĊ Īķð ÌďķÆðĴ ÐĴ ìřÌīĴÐ ă ĨÐķȘ Ⱥ INCONVÉNIENTS ? ȹ OÐ ÌďĮæÐ ÐĮĴ ÌðŨÆðăÐ Ț ăďīĮĪķÐ þÐ ĨķăŒÑīðĮÐ ăÐ ĨīďÌķðĴș þȸďÅĴðÐĊĮ ķĊÐ æīďĮĮÐ noisette de mousse en une seule ĨīÐĮĮðďĊ ÌÐ ă ĨďĉĨÐȘ qďķī ĉÐĮ þĉÅÐĮ ÐĴ ĉďĊ ÆďīĨĮș ÆÐ ĊȸÐĮĴ ĨĮ ķĊ ĨīďÅăÝĉÐș ĉðĮ Ĩďķī ăÐĮ ÅīĮș ÆȸÐĮĴ ĴīďĨȘ wÐķăÐ ĮďăķĴðďĊ Ț ÑĴăÐī þķĮĪķȸ¾ ÆÐ ĪķÐ ĴďķĴ ĨÑĊÝĴīÐȘ Ⱥ APPROUVÉ ? « J’aime l’odeur de ăȸÐķÆăřĨĴķĮȘ T ĨÐķ ÐĮĴ ÌďķÆÐ ÐĴ ìřÌīĴÑÐȘ O ĉďķĮĮÐ ĨīďÆķīÐ ķĊÐ ĮÐĊĮĴðďĊ īÐŒðæďīĊĴÐȘ ĨīÝĮ ķĊÐ ăďĊæķÐ þďķīĊÑÐ ÌÐ ĴīŒðăș åīĊÆìÐĉÐĊĴș ÆÐ ĊȸÐĮĴ ĨĮ Ìķ ăķŘÐȘ Ⱥ

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POURQUOI ? ȹ :īĊÌÐ åĊ ÌÐ ă ĉīĪķÐ ÆăÐĊ tÐĊ wāðĊÆīÐș þÐ suis très contente de l’arrivée du ÌÐīĊðÐī ĊÑ ÌÐ ă æĉĉÐ ðÆďĊðĪķÐ 'ŒÐīÆăĉ Ț ăÐ ÅķĉÐ ÆďīĨĮȘ O åďīĉķăÐ īÑĨīĴīðÆÐ ÐĮĴ ÐĊīðÆìðÐ ÌȸķĊ ĉÑăĊæÐ ķĊðĪķÐ ÌȸìķðăÐĮ ÌÐ ĴďķīĊÐĮďăș ÌÐ Ċďřķ ÌȸÅīðÆďĴ ÐĴ ÌȸĉĊÌÐ ÌďķÆÐȘ Ċ ÆďÆāĴðă æďīæÑ ÌȸďĉÑæĮ Ǣș ǥɁÐĴ ǨɁÐĴ ÌÐ ÆÑīĉðÌÐĮ pour apaiser, adoucir et préserver ăȸìřÌīĴĴðďĊ ÌÐ ă ĨÐķȘ Ⱥ INCONVÉNIENTS ? « Je n’ai rien à redire sur le produit et sur sa ÆďĉĨďĮðĴðďĊ ķăĴī ĨķīÐȘ LÐ ăÐ ĴīďķŒÐ þķĮĴÐ ķĊ ĨÐķ ÆìÐīȘ Ⱥ APPROUVÉ ? ȹ Ċ Ĩīåķĉ ĨīÐĮĪķÐ ðĉĨÐīÆÐĨĴðÅăÐ ĉðĮ åīðĮș ķĊ ťĊð ăÑæÝīÐĉÐĊĴ æīĮ Ț ķĊÐ ŒīðÐ ĨīďķÐĮĮÐ Ĩďķī ķĊ ÅķĉÐȘ tÑĮķăĴĴ ȟ T ĨÐķ ÐĮĴ ìřÌīĴÑÐ ĉÔĉÐ Įð þÐ ăȸĨĨăðĪķÐ ķĊÐ åďðĮ ĴďķĮ ăÐĮ ÌÐķŘ þďķīĮȘ Ⱥ PRESSE.

Baume Corps Régénérant à la grenade de Weleda,

LES MEILLEURS HITS BELGES ET INTERNATIONAUX S’ÉCOUTENT TOUTE LA JOURNÉE SUR NRJ !

x Enit

LES MEILLEURES ADRESSES OÙ MANGER, DORMIR ET SHOPPER DANS LES POUILLES Connue pour ses maisons blanches coiffées d’un toit conique, la région des Pouilles nichée dans le sud de l’Italie a bien plus à offrir que le cocktail soleil, mer et plage. On a déniché les meilleures adresses pour un séjour inoubliable.

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Bienvenue

dans les Pouilles, le trésor caché de l’Italie. Cette région située au sud-est de la péninsule séduit les voyageurs du monde entier par ses paysages à couper le souffle, la richesse de son histoire et sa culture foisonnante. Blotties dans le talon de la botte italienne, les Pouilles alternent campagne authentique, littoral splendide et eaux cristallines. Sans parler de leur architecture grandiose, de leur cuisine exquise et de leur artisanat local. • • •

Milan n’a plus l’apanage de la mode en Italie. Elle doit désormais compter avec Bari, la capitale des Pouilles, devenue un vrai paradis pour les amateurs. Des artisans locaux aux grandes marques internationales, il y en a pour tous les goûts. Les foodies aussi peuvent s’en donner à cœur joie dans la ribambelle de bars, restaurants et échoppes de street food accueillants qui parsèment les rues et les places historiques du centre-ville. ITINÉRAIRE SPÉCIAL SHOPPING

Rien de tel que la somptueuse Via Sparano qui abrite le majestueux Palazzo Mincuzzi de style Liberty pour commencer son shopping du bon

SALENTO

Le Salento - et surtout Lecce, sa « capitale » doit sa renommée à son artisanat exceptionnel et à son riche patrimoine de métiers anciens : des créations en papier mâché aux sculptures et aux bijoux. Mais ce ne sont pas les seuls points d’intérêt à Lecce car, de la Piazza Duomo à la Porta Rudiae en passant par la Via Libertini, le shopping est roi. Des tailleurs exposent leurs créations sur mesure cousues main, tandis que des bouquinistes ont élu domicile dans d’anciens entrepôts restaurés. Impossible de quitter le Salento sans avoir fait un saut dans une boulangerie pour goûter les taralli typiques – dont la recette diffère de celle du tarallo des Pouilles – ou le « pizzo » (salé) ou encore le célèbre pasticciotto (sucré).

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BARI

pied. On enchaîne avec le Corso Cavour où se dresse le magnifique théâtre Petruzzelli. Quel plaisir de flâner dans les nombreuses boutiques sans oublier de s’offrir une pause dans une gelateria ou un bar élégant. On emprunte ensuite le Corso Vittorio Emanuele pour rejoindre la Via Argiro. Entre les boutiques et les bureaux, il ne manque pas d’endroits agréables où siroter un café ou grignoter un panzerotto de Bari. Outre ses bonnes adresses de mobilier design, le Corso Vittorio Emanuele déroule une multitude de restaurants et de pizzerias. Le tout avec vue sur le théâtre Margherita du vieux port, construit sur pilotis. Dans les ruelles qui relient la Piazza Ferrarese et la basilique Saint-Nicolas, on peut se régaler de spécialités locales telles que la focaccia, la sgagliozza et bien d’autres.

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Zigrino adjacent mérite aussi une visite. Les quartiers modernes de Tarante, comme la Via Cesare Battisti et le Viale Liguria, promettent de belles escapades shopping. Pour faire vibrer les papilles, on peut faire confiance aux délices locaux comme le panzerotto et la puccia, mais aussi les pâtisseries aux amandes.

VALLÉE D’ITRIA

Pour les amateurs d’élégance rurale, la visite des masserias les plus emblématiques des Pouilles, disséminées dans la vallée d’Itria, vaut vraiment le détour. Autour de la « ville blanche » d’Ostuni, la campagne regorge de ces fermes fortifiées qui se détachent au milieu des oliveraies gris argent. Ici, on ne plaisante pas avec le sport et le bien-être. Construites à l’origine comme des fermes, les masserias typiques blanchies à la chaux se sont muées ces dernières années en complexes exclusifs, centres de bien-être et hébergements d’agritourisme rustiques. Au fil des ans, les Pouilles sont devenues une destination de choix pour celles et ceux qui veulent découvrir le mode de vie traditionnel et paisible du sud de l’Italie, se retirer dans des cours intérieures isolées pour pratiquer le yoga ou savourer des mets régionaux authentiques en participant à des cours de cuisine et autres dégustations de vin et d’huile d’olive.

LECCE

Lecce, épicentre du baroque dans les Pouilles, est un passage obligé pour les fans d’architecture. La Piazza Sant’Oronzo, au cœur de la ville, où se dresse l’amphithéâtre romain est un point de départ idéal pour une excursion d’une journée. Chaque recoin de la vieille ville offre une nouvelle découverte fascinante, des fenêtres et balcons décorés aux magnifiques palais dissimulant des cours intérieures. En parcourant successivement la Via dei Templari, la Via Matteotti puis la Via Augusto Imperatore et la Via Rubichi, on croise d’innombrables boutiques qui vendent des chaussures faites main ou d’autres produits artisanaux typiques du Salento.

TARANTE

Tarante – l’ancienne Taras, une colonie de la Grande Grèce, dont l’histoire remonte à 3.000 ans – est aussi dénommée « la cité des deux mers » car elle se situe à cheval entre la la Mar Grande, son port naturel, et la Mar Piccolo, une lagune côtière abritant l’une des principales zones d’élevage de moules du pays. La visite commence par la Via di Palma pour s’achever à la Via D’Aquino en plein centre historique. Datant du 19e siècle, ce dernier revit sous l’impulsion du tourisme, en particulier des croisières. La Via Duomo retrouve lentement mais sûrement sa splendeur d’antan et offre un mélange unique de boutiques d’antiquités recèlant de véritables trésors. Le Palazzo

ALBEROBELLO, OSTUNI, MARTINA FRANCA ET CEGLIE MESSAPICA

Autre incontournable des Pouilles : les « trulli » qui sont des maisons traditionnelles cylindriques en pierres sèches, généralement blanchies à la chaux et surmontées d’un toit conique. Elles possèdent une riche histoire et sont classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Des trulli mondialement célèbres d’Alberobello, où l’on peut aussi découvrir des saveurs typiques et le charme des métiers anciens, aux toits pointus appelés « cummerse » de Locorotondo. De Martina Franca, fleuron du baroque qui se déploie dans un dédale de ruelles émaillées de palais, d’églises et d’arcs majestueux, à l’Isola, vieux quartier du centre de Cisternino qui fait penser à un village asiatique. Sans oublier Ostuni et Ceglie Messapica. Partout, l’architecture, l’art et l’histoire, mais aussi la simplicité et la bonne cuisine occupent le devant de la scène. Que demander de plus ?

Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec ENIT. italie.it et Pugliapromozione.

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LIFESTYLE Rien ne symbolise mieux le cool italien que la Vespa. 1. Audrey Hepburn dans le rôle de la princesse Ann dans Vacances Romaines. 2. Les Marches sont le reflet de la Toscane, sans les grandes villes et sans l’excès de boutiques touristiques.

Dolce Vespa ESCAPADE Le soleil sur le visage, les cheveux au vent et surtout, un joli jeu d’équilibre sur fond de dolce vita. Nous nous imaginons comme Audrey Hepburn, sur une Vespa à travers l’Italie, à la découverte de jolies places et de Palazzi magiques. Par Kim De Craene

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a meilleure façon de goûter à la dolce vita ? Monter sur une Vespa, le scooter italien le plus populaire et mythique de tous les temps. Laissons Naples, Milan et Rome aux pros : la circulation y est trop chaotique pour nous y risquer. Nous optons pour un circuit de trois jours à travers les Marches. La région est le secret le mieux gardé d’Italie : un coin de paradis pur, calme et authentique. Les Marches sont le reflet de la Toscane, mais sans les grandes villes saturées de boutiques trop touristiques. Le paysage varié est enchanteur : devant vous, la mer Adriatique, les Apennins, les vieilles villes et les villages de montagne au charme fou. « Il n’y a pas trop de circulation, les routes sont bonnes, il y a de beaux panoramas et juste assez de virages. Juste de quoi pimenter votre virée en Vespa. Si la route est trop droite, le voyage est vite ennuyeux », précise Roberta Ferrero, fondatrice du tour opérateur italien Kalitumba Travel. « Conduire une Vespa, c’est voir l’Italie à travers les yeux des Italiens. Vous visitez le pays d’une manière unique. »

VESPA, C’EST LA LIBERTÉ Rien ne symbolise mieux le cool italien que la Vespa. L’histoire d’amour des Italiens avec ce scooter design commence en 1946. Cette année-là, Piaggio, constructeur italien d’avions, de cyclomoteurs, de voitures et de motos, commercialise pour la première fois ce scooter en forme de guêpe. C’est Corradino D’Ascanio, alors ingénieur pour Piaggio, qui a construit le premier prototype de ce qui allait devenir une icône de style dès 1945. Le moteur qu’il contenait était initialement destiné à aider au démarrage d’un avion. La guerre touchait à sa fin et Piaggo voulait utiliser ce moteur pour autre chose. Malin, D’Ascanio a su saisir cette opportunité. Quand Enrico Piaggio a vu les formes rondes du premier prototype, il s’est exclamé : « On dirait une guêpe. » La Vespa était née. Son châssis élégant et incurvé symbolisait la modernité et la liberté d’après-guerre : tout le monde à moto, pour un prix abordable. « Ma mère prenait sa Vespa pour aller au marché », raconte Roberta Ferrero. « Dans l’Italie d’après-guerre, les gens n’avaient pas d’argent pour une voiture. La Vespa, quant à elle, était abordable. » Utilisé par

TOBIAS TULLIUS / ANDREI MIKE / ZERO TAKE / UNSPLASH. GETTYIMAGES.PRESSE.

“ Conduire une Vespa, c’est voir l’Italie à travers les yeux des Italiens. Vous visitez le pays d’une manière unique. ” Roberta Ferrero

les hommes et les femmes, ce scooter est rapidement devenu un symbole de mobilité, de liberté, d’émancipation et de romantisme. « Contrairement à une voiture, tout le monde peut conduire une Vespa. Vous vous arrêtez où vous voulez. Vous sentez, voyez, ressentez et goûtez tout ».

DANS UN ÉTAT SECOND Lorsque Audrey Hepburn et Gregory Peck ont parcouru la capitale italienne baignée de soleil sur une Vespa dans la comédie romantique Vacances Romaines, la popularité du scooter s’est envolée. Rappelez-vous la scène mythique de ce classique du cinéma de 1953 : Hepburn dans le rôle de la princesse Ann, chancelant sur son scooter mais profitant d’une liberté totale. Comme nous, lors de cet essai grandeur nature. Après un cours intensif de conduite, nous avons l’occasion de mettre en pratique nos compétences. Place à la découverte des petits villages charmants et des palais majestueux. À chaque virage, la surprise est au rendez-vous. Nous roulons sur des routes sinueuses. Au-dessus d’une montée, nous apercevons tout à coup de splendides vignobles. Le circuit Verdicchio de 83 kilomètres nous plonge dans l’histoire de ce cépage blanc local. Nous nous arrêtons à la cave Filodivino pour une dégustation. Pas une bonne idée ? Vous avez raison, mais c’est ça, la dolce vita. Après notre festin italien, nous remontons sur notre Vespa. L’air frais fait du bien. À chaque virage, nous gagnons en confiance. Comme Hepburn dans Vacances Romaines, le voyage ressemble à une aventure légèrement incontrôlable. On se sent vivants, étourdis et libres. Quand on n’a pas l’habitude, il faut un certain temps pour maîtriser la conduite d’une Vespa. Le scooter est assez lourd. Il faut trouver le bon équilibre, notamment à l’arrêt. Attention aux premiers kilomètres. Mais après quelques heures, ça roule ! Nous avançons tranquillement et en confiance sur des routes asphaltées et sinueuses. Comme dans le film culte, l’excitation finit par triompher de la peur. Après trois jours, nous rentrons chez nous, conquis. Le tour opérateur italien Kalitumba Travel propose des visites en Vespa à tr��ers �es ��r��es� ��ri�s � ��rtir �e ��, �our un s��our �e trois nuits, hors vol. Plus d’informations sur kalitumbatravel.com et enit.it

1. Le Club Med 2 dans toute sa splendeur. 2. Le style Riviera.

LIFESTYLE

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La mer, exposant 2 CROISIÈRE Voyagez autour du monde… sur un voilier. Le Club Med 2 vous emmène dans les Caraïbes, hiver comme été. Une occasion unique de naviguer à la découverte des stations balnéaires les plus exclusives de la Méditerranée. Un cinq-mâts et deux beaux itinéraires pour un voyage inoubliable plein de soleil, d’iode et de plaisir. Par Elspeth Jenkins

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inq mâts, sept voiles blanches, 2700 m 2 de ponts promenade en teck, des garde-corps en acajou, d e u x p i s c i n e s d ’e a u s a l é e e t 184 cabines finement aménagées : le Club Med 2 est peut-être l’un des plus beaux voiliers au monde. Le bateau a subi une rénovation de 2 mois à la fin de l’année dernière. Il est donc désormais prêt à braver les mers du monde entier. Plus qu’un simple voilier, on peut parler d’un véritable objet de collection faisant partie de la Club Med Exclusive Collection. La rénovation a été réalisée par Sophie Jacqmin. L’architecte d’intérieur a donné un nouveau look aux cabines, restaurants et bars sans perdre de vue le charme classique du navire. Ce cinq-mâts de 187 mètres de long évoque un glorieux passé, lorsque la croisière était encore • • •

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synonyme de paix, de confort et de luxe intemporel. À bord, les jours s’enchaînent harmonieusement. Le temps prend une tournure abstraite. Sur le Club Med 2, l’esprit de la Côte d’Azur se vit toute l’année entre Méditerranée et Caraïbe. Un voyage dont on se souvient longtemps, peu importe le continent qu’on choisit d’explorer.

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BIENVENUE SUR BEEF ISLAND Lorsqu’il fait froid en Europe, le Club Med 2 ramène le soleil dans votre vie, le temps d’un voyage phénoménal dans les Caraïbes. La croisière commence dans les îles Vierges britanniques, plus précisément sur Beef Island. Le majestueux voilier attend ses invités devant la baie. Une fois à bord, les voiles sont hissées et sous l’imposante bande-son de La Conquête du Paradis de Vangelis, le bateau prend la mer, direction La Romana en République Dominicaine : un périple de 468 km, dont 2 nuits et 1 journée en pleine mer. Sans terre en vue. Une expérience qui vous incite à lâcher prise pour de bon. Si le wifi, disponible à bord, vous permet de rester en contact avec vos proches, l’océan est votre compagnon de voyage le plus enthousiasmant. Fermez les yeux et profitez du silence infini. Après deux

jours en haute mer, nous accostons à La Catalina, une île tropicale inhabitée au large de la République Dominicaine. Les cocktails sont frappés et la plage paradisiaque. Pendant que vous profitez d’une journée au soleil, vous apercevez le Club Med 2 accosté non loin de la plage. Sa splendeur est encore plus perceptible quand on s’éloigne un peu. En raison du tirant d’eau limité du cinq-mâts, il est possible de mouiller dans de petites baies, ce qui n’est pas possible avec un bateau de croisière classique. Juste de quoi rendre votre voyage encore plus charmant et exclusif. LA ROUTE MÉDITERRANÉENNE Pendant les mois d’été, le voilier part de Nice et jette l’ancre au large de la belle ville italienne de Portofino, votre première escale. Chaque journée de détente commence sur le pont supérieur, où un riche buffet et un bar à smoothies vous accueillent sous un soleil radieux. Vous pourrez ensuite participer à des cours de yoga dispensés par Heberson ou profiter d’un massage apaisant ou d’un soin du visage au spa Sothys. Après ce moment de détente, vous aurez tout le loisir de vous installer sur le pont arrière, qui s’étend tel un gigantesque balcon au-dessus de la mer. Au bord de la piscine,

1. Les cabines sont charmantes et confortables, dans la salle de bain vous découvrirez les produits Sothys. 2. Comme un balcon qui s’étend sur la mer… 3. À table, dans l’un des deux restaurants. 4. La splendeur de l’acajou marin.

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les transats de style marin confèrent à ce moment de détente une touche très Riviera. Au Club Med, c’est une tradition : les sports nautiques occupent une place de choix dans l’offre d’activités. C’est aussi le cas sur le Club Med 2. Ceux qui le souhaitent pourront choisir parmi une large carte d’activités : ski nautique, snorkeling, paddle board et même quelques exclusivités comme le Wing Surf et le nouveau dériveur Tiwal. Vous pouvez aussi participer à une excursion. Les beachers (petits bateaux) vous emmènent vers et depuis Portofino ; un must pour les fans de boutiques de luxe. La deuxième étape de cet itinéraire : SaintTropez. Impossible de faire l’impasse sur une balade dans cette belle station balnéaire. Après une après-midi entre terrasses, boutiques chics et

découverte du Saint-Trop’ plus intime et secret, il vous reste à découvrir la carte du Monte Carlo, le deuxième restaurant du voilier. D’inspiration bistronomique, elle se compose d’une foule de mets délicieux, dont du homard et des vins exclusifs. Côté déco, chaque détail évoque la somptuosité qu’on attend d’un voilier de luxe voguant sur les eaux de la Côte d’Azur. OÐ ăķÅ TÐÌɁǡɁĊŒðæķÐ ķĴďķī Ìķ ĉďĊÌÐȘ #ÐĮ ĉðĊðȭÆīďðĮðÝīÐĮ ÐĊ 'ķīďĨÐ ķŘ ĨÑīðĨăÐĮ ĴīĊĮĴăĊĴðĪķÐĮȘ #ÑÆďķŒīÐš ă ĉæðÐ ÌÐ ÆÐ ĉæĊðťĪķÐ ÆðĊĪȭĉ¶ĴĮ Įķī ÆăķÅĉÐÌȘÅÐ

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LIFESTYLE

MASTERCLASS

La cuisine pure et simple de Peppe Giacomazza Au menu d’Identità (1), le nouveau livre de cuisine de Peppe Giacomazza: une plongée au cœur de ses racines italiennes, berceau de sa cuisine et de son ðÌÐĊĴðĴÑȢ Ċ ĨÑīðĨăÐ ÆķăðĊðīÐ ĪķÐ ăÐ ÆìÐå ĉÐĴ ¾ ĨīďũĴ Ĩďķī ÌÑŒďðăÐī ăÐĮ åÐīĉÐĊĴĮ de son inspiration et ses mets de prédilection. A tavola! Par Kim De Craene

a Belgique doit beaucoup à Peppe Giacomazza pour avoir invité la cuisine italienne dans les foyers à coups d’émissions culinaires et l’avoir vulgarisée à la faveur de ses livres de recettes. Le chef italo-belge a propulsé le petit restaurant ouvert par son père à Genk dans la cour des grands : en 2008, La Botte a été sacré Meilleur restaurant italien par le Gault & Millau. La Botte, c’est la storia d’une famille sicilienne. Vincenzo Giacomazza, le père, quitte la Sicile pour commencer une nouvelle vie dans le Limbourg. En 1980, il se lance dans une carrière culinaire en ouvrant un petit restaurant dans le centre de Genk. Quarante ans d’engagement et de dur labeur. Une fidélité immuable au terroir sicilien, perpétuée par ses fils Peppe et Gaspare. Le premier s’installe aux fourneaux où il réinvente les classiques italiens avec un brin d’innovation et d’originalité, tandis que le second, en sommelier attitré, les escorte au fil d’une carte de vins exclusive. Le dernier livre de cuisine du chef Peppe, Identità, s’articule autour de sept chapitres structurés comme un menu. Chacun d’eux révèle une facette de son identité, ainsi que ses principales sources d’inspiration alliées à ses plats préférés. Peppe Giacomazza aime la cuisine italienne authentique rehaussée d’une touche contemporaine. Identità rend hommage à ce savoir-faire culinaire et à ses artisans de vie.

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LA SIMPLICITÉ EST UNE VRAIE RICHESSE « La popularité sans faille de la cuisine italienne s’explique en quatre mots : savoureuse, traditionnelle, pure et authentique. Contrairement à d’autres cuisines du monde, elle n’a pas besoin d’une profusion d’ingrédients pour émerveiller les papilles. Il suffit d’en combiner quelques-uns, tout simples, comme pour les pasta alla norma. Un plat dont je me régale à chacun de mes passages en Sicile. Il est délicieux, mais aussi d’une grande simplicité. Pour le préparer, on a juste besoin de 10 minutes et de quatre ingrédients : des pâtes, des tomates, des aubergines et de la ricotta. La simplicité est une vraie richesse. Tomate, aubergine, basilic et le tour est joué. » De quoi ne peut-on se passer dans une cuisine italienne ? « Des herbes », répond Peppe. « L’été, j’utilise des tonnes de basilic frais, et le reste de l’année, j’ai toujours du romarin, de la sauge et du thym citron à disposition. Ce sont les ingrédients qui définissent mes plats. En automne, je privilégie les cèpes, les noix, les truffes, le potiron et le gorgonzola. À partir du 15 octobre, j’inscris le gibier au menu. De mai à septembre, je me concentre sur les spécialités siciliennes. Le menu du restaurant change toutes les six semaines pour stimuler la créativité. Il faut renouveler l’intérêt aussi bien pour mon équipe, que pour les clients. Je m’approvisionne en légumes dans les marchés de produits frais italiens : impossible pour les aubergines belges de rivaliser avec le goût des aubergines italiennes gorgées de soleil durant toute l’année. Mais tout ça ne m’empêche pas d’être fan de la cuisine belge. En tête de ma liste : le stoemp servi avec de la saucisse dorée à point. Ça aussi, c’est une richesse. » (1) Identità ÌÐ qÐĨĨÐ :ðÆďĉššș ǣǣȘǤǟɁɅș Pelckmans.

La recette ultime

MAX VICCA.

Pâtes aux sardines POUR 4 PERSONNES ǡǤɁæ īðĮðĊĮ ĮÐÆĮș Ǡ ĨÐĴðĴ ŒÐīīÐ ÌÐ ĉīĮăș ǠǤǟ æ åÐĊďķðăș Ǣǟǟ æ ȧĨÐĴðĴÐĮȨ ĮīÌðĊÐĮș Ǡ ÑÆìăďĴÐș ǣ ¾ 5 ÅīðĊĮ ÌÐ ĨÐīĮðă ¾ åÐķðăăÐĮș Ǣ ĊÆìďðĮ ÌÑĮīÔĴÑĮș Ǡ ĨÐĴðĴ ĨðĉÐĊĴ īďķæÐș ìķðăÐ ÌȸďăðŒÐș ĪķÐăĪķÐĮ ťăĉÐĊĴĮ ÌÐ ĮåīĊș ǡǟ æ ĨðæĊďĊĮ ÌÐ ĨðĊș Ǡ æďķĮĮÐ Ìȸðăș ǠǤǟ æ ÆìĨÐăķīÐș Ǣǟ æ ĴďĉĴÐĮ ĴĉðĮÑÐĮ ȧĨĮĮĴȨș ǢǤǟ æ Ĩ¶ĴÐĮ ÆďķīĴÐĮ ȧĴřĨÐ ĴķÅÐĴĴðȨȘ

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PRESSE.

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CLUB DE PRESTIGE En 2004, le premier club premium dédié à la famille, au sport et au bien-être ouvrait à Uccle. 20 ans plus tard, le groupe David Lloyd le transforme et en ouvre un nouveau, sur le site The National Golf Brussels à Sterrebeek. Il renforce sa position de premier club familial premium en Belgique ! ÌŒðÌăăďřÌȘÅÐ

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Lancée en 2004, la collection Be Delicious de DKNY reste un symbole emblématique de ăȸĊɁǡǟǟǟȘ O ĴďķĴÐ ĊďķŒÐăăÐ Ðķ ÌÐ Ĩīåķĉ Ð Delicious Orchard St, créée par Natasha Côté, parfumeur chez IFF, est chargée d’énergie optimiste. On aime son flacon gai et coloré, à la fois décontracté et sophistiqué. Ǡǟǟ ĉăȥǠǟǧɅș ǤǟĉăȥǦǨɅ ÐĴ ǢǟĉăȥǤǠɅȘ 'Ċ ŒÐĊĴÐ ¾ ăȸAUUZș ÆìÐš Ĩīðăș Aq O ÐĴ ÌĊĮ ăÐĮ ĨīåķĉÐīðÐĮ ðĊÌÑĨÐĊÌĊĴÐĮ

ĮĴīĮīăăřÐĴÐăÐŒðÐȘÆďĉ

PRESSE. AURÉLIA DEJOND.

SOLIDARITÉ

La balade a lieu ce 15 octobre, agrémentée de la participation de différentes personnalités qui pilotent des voitures électriques avec des enfants atteints du cancer ou de la leucémie. Le bénéfice est reversé au Télévie. Cette année, Jean-Charles De Keyser, fondateur du Télévie en 1989, sera présent !

LIFESTYLE

Scorpion 24.10 – 22.11

AMOUR De nouveaux possibles se dessinent. Une histoire en cours pourrait prendre une direction inattendue, ou vous pourriez débuter une relation dans le cadre de votre travail. CRÉATIVITÉ Revendications, contrat à négocier, auditoire à séduire ? Mercure vous donne les clés pour convaincre. Pensez à partir en voyage, ou à vous former.

Sagittaire 23.11 – 21.12

AMOUR Vénus et Mars roulent pour vous. C’est le temps des rencontres et de la séduction. C’est déjà fait ? Recommencez. À prévoir : des débats un peu tendus (vers le 14). CRÉATIVITÉ Le ciel dynamise votre vie sociale, vos contacts avec les autres seront enrichissants. Une idée pourrait refaire parler d’elle.

Capricorne 22.12 – 20.1

AMOUR Zoom sur l’avenir et les projets. À deux, des envies vont s’avérer accessibles. En solo, un jeu de séduction va passer à la vitesse supérieure (à partir du 9). CRÉATIVITÉ Misez sur un relationnel ouvert, avec des īÐĊÆďĊĴīÐĮ ÐĴ ÌÐĮ ŨĊðĴÑĮ professionnelles inspirantes, parfait pour trouver des soutiens et concrétiser vos projets.

Verseau 21.1 – 18.2

Par Carole Vaillant

BALANCE 24.9 – 23.10 AMOUR

Sous l’influence de Mars, vos désirs et votre pouvoir sexuel s’affirment. À deux, prenez les choses en mains : l’élément moteur, c’est vous.

GETTYIMAGES.

CRÉATIVITÉ

Votre ciel encourage l’action, les initiatives et l’affirmation personnelle. Faites progresser vos projets et montrez que vous avez l’étoffe d’une leadeuse.

AMOUR Les planètes donnent un nouvel élan à votre vie sentimentale. Rencontre ou histoire en cours : vos émotions vont vous faire vibrer. CRÉATIVITÉ Dopée par Mars, vous serez active sur le plan mental et imbattable pour convaincre. Débuter une formation pourrait être payant.

Poissons 19.2 – 20.3

AMOUR C’est le moment de trier. ďķĮ ķīÐš ķĊ Ŧðī ðĊåðăăðÅăÐ Ĩďķī repérer les gens qui vous font du bien. À deux, parlez à cœur ouvert. CRÉATIVITÉ Mercure pourrait pointer des désaccords mais laisse une possibilité pour le dialogue. C’est le mois pour exprimer votre ressenti et dénouer les tensions.

Bélier 21.3 – 21.4

AMOUR Vénus et Mars électrisent la sphère relationnelle. Vous pourriez être très excitée par une rencontre ou un projet avec votre partenaire. Au top : sexe et désir. CRÉATIVITÉ Le climat est très stimulant, avec pas

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mal de compétition mais des rencontres et des interactions porteuses. À valoriser : la communication.

Taureau 22.4 – 21.5

AMOUR Les sentiments sont en passe de devenir un sujet exaltant. Une relation pourrait décoller et vous ouvrir des perspectives inattendues. À deux, vous serez connectés. CRÉATIVITÉ Vous êtes dans une période riche sur un plan personnel et créatif, c’est un bon moment pour présenter votre univers et vos idées. En bonus : un pur charisme.

Gémeaux 22.5 – 21.6

AMOUR Vénus et Mars vont faire battre votre cœur plus vite et plus fort. C’est la période rêvée pour une belle rencontre ou un premier rendez-vous. CRÉATIVITÉ Comptez sur un regain d’énergie et sur des opportunités de vous mettre en avant. Une situation fermée devrait aussi se débloquer aux alentours du 17.

Cancer 22.6 – 22.7

AMOUR Des tensions relationnelles risquent de se réveiller, possiblement concernant la maison ďķ ăÐĮ ťĊĊÆÐĮȘ ďĊĊÐ ĊďķŒÐăăÐ Ț vous aurez le dernier mot. CRÉATIVITÉ Misez sur un relationnel au top pour nouer des contacts et défendre vos idées. En revanche, gare à la gestion du stress, votre émotivité risque de vous jouer des tours.

Lion 23.7 – 23.8

AMOUR Vénus et Jupiter vous exaltent corps et âme, vous voilà amoureuse de l’amour et prête à tous les excès. Vos sentiments pour quelqu’un pourraient devenir très envahissants. CRÉATIVITÉ Vous êtes dans une dynamique de succès et ÌȸŨīĉĴðďĊ ĨÐīĮďĊĊÐăăÐș ðÌÑăÐ pour développer vos projets. À surveiller quand même : l’excès d’optimisme. Restez réaliste.

Vierge 24.8 – 23.9

AMOUR Place au renouveau ! Discussions ou prises de conscience vont apporter un élan inattendu à votre vie amoureuse. En privé, le sexe sera libérateur. CRÉATIVITÉ Avec le Soleil et Mercure dans votre signe, être vous-même et vous exprimer sera la priorité. C’est un moment idéal pour défendre vos idées avec succès.

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LE QUESTIONNAIRE

BALOJI

Pour son premier long métrage, Augure, Įķī ĊďĮ ÑÆīĊĮ ăÐ ǪǮɋĊďŒÐĉÅīÐȣ ăɂīĴðĮĴÐ ÅÐăæÐ ďÅĴÐĊķ ¾ ĊĊÐĮ ăÐ UÐœ ďðÆÐ qīðšÐ ÐĴ ķ 9ÐĮĴðŒă Ìķ 9ðăĉ Ìɂ ĊæďķăÔĉÐ ăÐ ĨīðŘ Ìķ ĉÐðăăÐķī īÑăðĮĴÐķīȢ OÐ TďTķȣ ¾ ĊŒÐīĮȣ ÆÆķÐðăăÐīȣ ÌÝĮ ăÐ ǫǪɋďÆĴďÅīÐ ÐĴ þķĮĪķɂķ ǪǭɋŒīðă ǫǩǫǭȣ ăɂÐŘĨďĮðĴðďĊ Baloji Augurism ĉÐĴĴĊĴ ÐĊ ŒĊĴ ĮďĊ ķĊðŒÐīĮ ðĉĨīÑæĊÑ ÌÐ īÑăðĮĉÐ ĉæðĪķÐȢ Par Joëlle Lehrer

AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ? Pas du tout. Je le trouve assez quelconque. Je ne me trouve pas du tout bel homme.

POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS ?

ÊTES-VOUS GARÇON OU HOMME ? Je suis un garçon sinon, je ne serais pas un créatif. Pour faire des métiers dans la création, il faut garder une certaine naïveté. J’aime dire que pour être un artiste, il faut travailler avec le sérieux d’un enfant qui s’amuse.

LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS ? Ðăķð ÌÐ ĉ ťăăÐȘ 'ăăÐ ĪķĴďīšÐ ans. Son regard est sans pareil. CITEZ UNE AMANTE RÊVÉE AU COURS DE VOTRE VIE ? Le week-end dernier, j’ai rencontré Laetitia Casta et je me suis dit qu’elle incarnait une idée Ìķ åĊĴĮĉÐȘ 'Ĵ >ăăÐ Ðīīř Īķð est super belle. VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ? Écouter de la musique en voiture ŒÐÆ ĉ ťăăÐȘ 'Ĵ ĴīÝĮ åďīĴ ȝ

QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ? Des recherches sur New York ďľ þÐ ĉÐ īÐĊÌĮ ÅðÐĊĴĒĴȘ T ťăăÐ une intolérance au gluten, alors j’ai cherché des restaurants proposant des menus « gluten free ». LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ AU COURS DE VOTRE VIE ? C’est une phrase de René Char qui dit : « Impose ta chance, serre ton bonheur, va vers ton risque, à te regarder, ils s’habitueront. » Cette phrase m’accompagne dans ces métiers où l’on peut vite être découragé. QUEL EST LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS ? Des pâtes au pesto à la façon ŦďīÐĊĴðĊÐȘ VOTRE PLAISIR COUPABLE ? Scroller sur Instagram. LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET ? Que j’étais vraiment trop grand. Je mesure 1,98 m.

LA PREMIÈRE FOIS OÙ VOUS VOUS ÊTES SENTI LIBRE ? Le jour où j’ai eu ma nationalité ÅÐăæÐ ĨīÝĮ Œďðī ÑĴÑ ĮĊĮ ĨĨðÐīĮ pendant deux ans. C’est un ĮÐĊĴðĉÐĊĴ ìřĨÐī ĨīĴðÆķăðÐīȘ QUELLE EST VOTRE DEVISE ? Travailler avec le sérieux d’un enfant qui s’amuse.

AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ? J’ai appris à l’aimer. Je l’ai détesté toute mon enfance et toute mon ÌďăÐĮÆÐĊÆÐȘ 'Ĵ þȸÐĮĮðÐ ÌÐ åðīÐ la paix avec lui parce qu’il a une ĮðæĊðťÆĴðďĊ ĮĮÐš ÆìīæÑÐȘ C’était, au début, homme de sciences, puis, c’est devenu homme de sciences occultes et par glissement sémantique, sorcier. C’est un peu comme s’appeler « Diable » ou « Démon ».

QUELLE EST VOTRE CHANSON PRÉFÉRÉE ? Pitié ÌÐ }Åķ OÐř tďÆìÐīÐķș ķĊ chanteur congolais. QUEL EST VOTRE FILM PRÉFÉRÉ ? Toni Erdmann de Maren Ade. QUEL EST VOTRE ENDROIT FAVORI AU MONDE ? Mon living-room. QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE ? Des nuances de bleu. Le bleu est à la fois une couleur chaude Æīș ÆȸÐĮĴ ÆÐăăÐ ÌÐ ă ŦĉĉÐș ķĊÐ couleur maussade, une couleur paisible. Le bleu a un spectre ìřĨÐī ăīæÐȘ

OZLAȢ

DORMEZ-VOUS LA NUIT ? J’ai quelques insomnies durant les périodes de création.

DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ? LÐ ÆìďðĮðĮ ă īÑĮðăðÐĊÆÐȘ 'Ċ ĴďķĴ cas, ne jamais fuir.