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Sommaire 16
ÉDITO
18
EN IMAGE
20
SUR LA LISTE DE SEPTEMBRE
24
LES TENDANCES DÉCRYPTÉES
TENDANCES
Substance ÉPOQUE
40
TÊTE-À-TÊTE
PAR MARIE CLAIRE 48
ENTRETIEN Alison Toby, icône moderne
CULTURE
Alison Toby photographiée par Klaartje Lambrechts. Production & Stylisme Elspeth Jenkins.
56 58
Robe longue et cape en jersey viscose, Dior. Montre Panthère de Cartier, petit modèle.
60 62 64
Maquillage Kim Theylaert pour Dior. Teint : Dior Forever Glow Veil, Dior Forever Skin Correct, Dior Forever Natural Nude Foundation, Dior Forever Glow Maximizer en teinte Gold. Sourcils : Diorshow Brow Styler, Mascara Diorshow On Set Brow. Yeux : Palette Diorshow 5 Couleurs Coral Flame, Basesérum Mascara Diorshow Maximizer 4D, Mascara Diorshow Iconic Overcurl en teinte 090. Lèvres : Dior Addict Lip Glow Oil en teinte Rosewood. Ongles : Vernis Dior en teinte Muguet.
68
AGENDA Sorties
LIVRES Tiercé de rentrée MUSIQUE News CINÉMA News
CONVERSATION Karla Sofia Gascón : « Dans le métier d’actrice, 2 + 2 ne donne pas toujours 4 » INTERVIEW Barbara Pravi, la voix profonde
MAGAZINE
70
SOCIÉTÉ Chacun chez soi, le secret
74
MODE Boho chic
78
Suivez-nous sur marieclaire.be/fr
82
d’un amour qui dure ?
MOI LECTRICE « Je n’ai jamais eu
le désir d’être mère » RENCONTRE Meryll Rogge, prodige de la mode belge
KLAARTJE LAMBRECHTS.
Assistante photographe Hanne Fransen. Lieu Hotel Amigo, Bruxelles.
GRAND REPORTAGE Comment la mode peut sauver des vies
Style MODE
Nouvelle ère Des fleurs ? En automne ? Révolutionnaire 106 Rôle principal 112 DANS LE DRESSING DE Élodie Ouédraogo 116 SAVOIR-FAIRE L’envers de la maille 118 HAUTE HORLOGERIE Parce qu’une montre est un bijou 88 96
BEAUTÉ
120 DÉCRYPTAGE Une légère fatigue
cosmétique ?
124 CONFIDENCES La sélection de
la rédactrice
126 FONDAMENTAUX Maureen Naudts 128 FOCUS Les palettes de fards
à paupières
DRIU CRILLY ET TIAGO MARTEL.
LIFESTYLE
132 FOOD & SHOPPING Maasmechelen
Village
134 DESTINATIONS 3 x zen en France 145 HOROSCOPE
146 LE QUESTIONNAIRE Michiel Blanchart
Pull, jupe, écharpe et cagoule en laine Del Core, collants Falke. Escarpins Balmain. Pull en maille et jupe en laine Zomer. Escarpins Sportmax. Veste et pantalon Jil Sander.
MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. (TVA BE 0875.062.635) CHAUSSÉE DE LOUVAIN 431 D, B-1380 LASNE.
EDITOR-IN-CHIEF
Elspeth Jenkins eje@marieclaire.be ART DIRECTOR
Sophie Brevers sbr@marieclaire.be EDITORIAL COORDINATOR
Malvine Sevrin mse@marieclaire.be MODE & BEAUTY COORDINATOR
Kim De Craene kdc@marieclaire.be HEAD OF CULTURE
Joëlle Lehrer jle@marieclaire.be COLLABORATEURS
Lisa Aelvoet, Aurélia Dejond, Robin Joris Dullers, Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl, Hanne Fransen, Klaartje Lambrechts, Marie Honnay, Nathalie Klockaerts, Donya Lenaerts, Emil Pabon, Sabine Peeters, Sanne Schoofs, Eduard Snoerwang, Kim Theylaert, Anja Van Der Borght, Vincent Van Laeken, Anne Wislez.
CHIEF DIGITAL MARIECLAIRE.BE/FR
Malvine Sevrin mse@marieclaire.be
WEB GRAPHIC DESIGNER MARIECLAIRE.BE
Maurine Wilmus mwi@editionventures.be BACK-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE
Paul Ansay paul@venturesmedia.be
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VENTURES MEDIA CEO
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Laura Collu (Campaign Coordinator) lco@venturesmedia.be Marine Petrisot (Junior Campaign Coordinator) mpe@venturesmedia.be Yaël Sempels (Junior Campaign Coordinator) yse@venturesmedia.be Dasha Croitoru (Junior Campaign Coordinator) dcr@editionventures.be
Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be VENTURES MEDIA CMO
Lore Mosselmans lmo@venturesmedia.be DIRECTEUR GÉNÉRAL
Didier Henet
BASTILLE VENTURE CAPITAL CEO
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INTERNATIONAL FASHION & BEAUTY CHIEF EDITOR
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INTERNATIONAL EDITORIAL COORDINATOR
Marie Bazin mbazin@gmc.tm.fr
ANNIVERSARY LOVE
peine avions-nous entamé ce numéro de septembre de Marie Claire qu’un changement sismique opérait dans la politique américaine : mi-juillet, le président Joe Biden annonçait qu’il ne se présenterait plus aux élections de novembre et proposait la vice-présidente Kamala Harris comme candidate rivale de Donald Trump. Qu’est-ce que ce numéro a à voir avec les élections aux États-Unis ? Beaucoup. Au fil des pages, vous découvrirez tout sur les femmes emblématiques qui ont dû faire leurs preuves pour être là où elles sont, que ce soit dans le showbiz, le sport, la mode ou dans la cuisine de leur propre restaurant. Les femmes présentes dans ce numéro connaissent les luttes (et les sacrifices) qu’il faut mener pour atteindre ce stade de leur vie et briller. Les préjugés, l’écart salarial, le plafond de verre, l’équilibre entre vie de famille et carrière florissante, la stigmatisation de choisir de ne pas avoir d’enfant : toutes les femmes de cette planète savent de quoi je parle. Kamala Harris aussi. Les fidèles lecteurs savent qu’il s’agit de ma toute première édition en tant que rédactrice en chef de Marie Claire. Je m’identifie moi aussi à Kamala Harris. Par exemple, je sais mieux que quiconque ce que c’est de travailler dans les coulisses et dans l’ombre de quelqu’un d’autre. Tout comme la prochaine (espérons-le) présidente des États-Unis, lors de ma nomination, la question s’est posée : qu’avais-je fait pour mériter cela ? Parce que lorsque vous jouez les seconds rôles, l’attention se porte toujours sur la
personne pour laquelle vous travaillez, le travail acharné du reste de l’équipe étant souvent relégué au second plan. Heureusement, lorsque j’ai annoncé mon nouveau rôle de rédactrice en chef de ce fantastique magazine mensuel, j’ai également reçu beaucoup de soutien. De la part de collègues, de personnes du secteur, d’amis et de ma famille (qui, soit dit en passant, se compose de mon amie, Cruella la chatte, et d’un bouvier bernois passablement dérangé). Il n’est pas toujours évident de savoir qui vous soutient, vous ne le remarquez que lors d’une étape importante dans votre vie, et cet appui vient souvent de là où vous ne l’attendez pas. Comme c’est le cas pour moi maintenant. Mon conseil : acceptez les compliments et bloquez les voix critiques. Vous savez ce que vous valez. Ma devise pour Marie Claire est de rendre hommage aux femmes que nous voulons être. Des icônes que nous admirons, dont nous apprenons et qui font tout avec goût et style. C’est la femme Marie Claire, pour moi. J’espère que pour vous aussi.
Elspeth Jenkins Rédactrice en chef @elspethjenkinsnr1
PRESSE.
À
ÉDITO Icons Only
COUTURE
© Alfredo Piola
FALL WINTER 2024
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EN IMAGE
On ne présente plus le légendaire photographe Elliott Erwitt, l’un des plus éminents du 20e siècle, qui immortalisa notamment Jacqueline Kennedy, Marilyn Monroe, Fidel Castro et Che Guevara. Il mêle une fibre artistique hors normes, l’humour, l’ironie et la tendresse comme personne. L’artiste a toujours revendiqué l’émotion, plutôt qu’une approche froide et intellectuelle. « Les gens prétendent que mes images rayonnent d’humanité, c’est pour moi le plus grand compliment jamais reçu. Grâce à mes photographies, ils voient les choses sérieuses d’une manière qui ne l’est pas. » Cette expo est la dernière coproduite avec l’artiste avant sa mort. Immanquable. Par Etienne Heylen
Fashion shoot, USA, 1990.
Elliott Erwitt. Rétrospective, þķĮĪķȸķ ǤɁþĊŒðÐī ǡǟǡǤɁ¾ ă :īĊÌ qăÆÐ ÌÐ īķŘÐăăÐĮș ķ ĊķĉÑīď ǤȘ ÐŘĨďȭÐăăðďĴĴÐīœðĴĴȘÆďĉ
ELLIOTT ERWITT/MAGNUM PHOTOS.
CLIN D’ŒIL ESPIÈGLE
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TENDANCES
SUR LA LISTE DE SEPTEMBRE Réalisation Malvine Sevrin et Elspeth Jenkins
1.
Cocktail chic
Une robe de rêve aussi envoûtante qu’un cocktail raffiné. Cette mystérieuse création de Natan Couture figure déjà sur notre liste de souhaits. Un magnifique modèle qui foulera certainement le tapis rouge sous peu. natan.be
21
2.
Brasserie belge
La Taverne du Passage, située dans la Galerie de la Reine, en plein cœur de Bruxelles, se réinvente. Le chef Bruno Lesbats revisite les classiques tels que le vol-au-vent au poulet de Mechelen avec ris de veau et le steak tartare préparé à la minute, dans un cadre qui évoque une authentique brasserie milanaise. Les magnifiques �uvres de Charles �aisin et les espresso martinis glacés contribuent sans doute à l’atmosphère unique du lieu. Bon appétit !
TRIBE AGENCY. MICHAEL MONTFORT/MICHAEL OCHS ARCHIVES/ETTY IMAGES. PRESSE.
:ăÐīðÐ ÌÐ ă tÐðĊÐ Ǣǟș ǠǟǟǟɁ īķŘÐăăÐĮș ăĴŒÐīĊÐÌķĨĮĮæÐȘÅÐ
3.
4.
Écrin couture Viva Las Vegas
Capitale mondiale du divertissement, ville de tous les e�c�s, � �in City �� �as Vegas s’est b�tie une réputation à la hauteur de ses néons éclatants et de ses nuits sans fin. Ici, chaque coin de rue promet une nouvelle aventure, un frisson inattendu, une dose de magie à l’état pur. Sur ce cliché, les magiciens �ieg�ried �ischbacher �� gauche� et �oy �orn, alias �ieg�ried � �oy, dans leur maison de �as Vegas en ����, en sont l’incarnation par�aite. �éguliers du �irage de ���� � ����, ils ont captivé le monde entier avec leurs spectacles inoubliables. Cet ouvrage dévoile les mille visages de cette boule � �acettes ��� qu’est �as Vegas.
OðŒīÐ Las Vegas Magic, ĮĮďķăðĊÐș ĴÐŘĴÐ ÌÐ tðÆìīÌ ÅďœðĴšș ǠǟǤɁɅ Įķī ĮĮďķăðĊÐȘÆďĉ
�a �amboyante maison de mode italienne Pucci s’associe à Guerlain pour la collaboration beauté la plus irrésistible de l’automne. Camille Miceli, directrice artistique de Pucci, et Violette, directrice créative du maquillage chez Guerlain, ont conjugué leurs talents pour une collection de maquillage aux contrastes de couleurs intenses. Le résultat ? Le motif Marmo emblématique de Pucci, inspiré par les ondulations du soleil sur la Méditerranée, habille désormais les palettes d’ombres à paupières et autres rouges � l�vres. ��me la mythique poudre Terracotta succombe à cette vague chic et psychédélique. •••
TENDANCES
5.
Coup de foudre
�n �ro�te de l’e�cuse de la rentrée �our s’o��rir un nouveau sac. Dans notre ligne de mire : ce cabas rouge �ambo�ant signé �é�ane. OÐ ÅĮș ÌðĮĨďĊðÅăÐ ÐĊ īďķæÐ ďķ ÐĊ Æþďķș ǡǨǟɁɅ Įķī ĮКĊÐȘÆďĉ
Un goût d’azur
6.
Après les vins, le studio de musique et les soins de la peau, Brad Pitt s’invite dans le monde du gin. � ���ans, l’acteur prouve qu’il n’est jamais trop tard pour se lancer dans de nouveau� �ro�ets. �ou�ours accom�agné �ar la �amille vigneronne Perrin, il s’est associé au ma�tre distillateur britanni�ue renommé �om �ic�ol �our imaginer cette nouvelle mar�ue de s�iritueu�. �a volonté de ��e Gardener ? « Mettre en bouteille l’essence même de la Côte d’Azur ». �udacieu� � LA RECETTE DU THE GARDENER GIN NEGRONI ���ml de ��e �ardener, ���ml de �ermout� rouge, ���ml de li�ueur am�re, tranc�e d’orange et ment�e, un verre � coc�tail �ld �as�ioned. ǣǤɁɅș ÐĊ ŒÐĊĴÐ ÌĊĮ ăÐĮ ĉæĮðĊĮ ĮĨÑÆðăðĮÑĮ ÐĴ ÆìК ăÐĮ ÆŒðĮĴÐĮȘ
7.
Allure Boho
Depuis que Sienna Miller a flâné dans les rues de Londres il y a deux décennies avec ses looks bohèmes aux côtés de Jude Law, nous rêvons de devenir une Chloégirl. Ce numéro explore le retour du style bohème, un incontournable pour toutes les générations : Gen X, Millennials et Gen Z.
LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT. PRESSE.
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TENDANCES
COMEBACK
LA PARURE DE BIJOUX ďķĴÐīĮ ɴ >ÐĊÌīðŘ ĮďķŭÐ ĮÐĮ ǭǩɋÅďķæðÐĮ ÐĴ ăĊÆÐ Ƀ LÐ ÐĮĴ ķĊÐ ķĴīÐ ɄȢ AĊĮĨðīÑÐ ÌÐĮ ħķŒīÐĮ Ìķ NTwN ¾ ĊŒÐīĮȣ ÆÐĴĴÐ ÆďăăÐÆĴðďĊ ðĊŒðĴÐ ăɂīĴ ÌĊĮ ă ĉďÌÐ ÌÐ ĉĊðÝīÐ ðĊÑÌðĴÐ ÐĴ ÆĨĴðŒĊĴÐȢ Par Elspeth Jenkins
1872
2024
EN S’ASSOCIANT, À L’OCCASION DE SON ANNIVERSAIRE, AVEC LE MUSÉE ROYAL DES BEAUX-ARTS D’ANVERS , WOUTERS & HENDRIX a voulu marquer les esprits. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette rencontre au sommet a donné lieu à un résultat impressionnant : la collection est une interprétation moderne de la parure historique. « Je est une autre » évoque le destin de quatre figures féminines centrales dans la collection du KMSKA. Contrairement aux parures historiques des XVIIe et XVIIIe siècles, celles de W&H ont été conçues comme des bijoux modulaires qui vous permettent de raconter votre propre version de l’ histoire. La « Parure de l’Incroyable » rend par exemple hommage à la « Comtesse Rattazzi », salonnière rebelle d’Emile Auguste Carolus-Duran. Il s’agit d’un ensemble de colliers rappelant les rivières de diamants classiques. 'Ċ ŒÐĊĴÐ ¾ ĨīĴðī Ìķ ǤɁĮÐĨĴÐĉÅīÐ Įķī œďķĴÐīĮȭìÐĊÌīðŘȘÆďĉș ÌĊĮ ăÐĮ ÅďķĴðĪķÐĮ ďķĴÐīĮ ɪ >ÐĊÌīðŘ ÐĴ ķ NTwN Ș
Une parure sous le style du storytelling OÐ ĴďķĴ ďķĴÐīĮ ɪ >ÐĊÌīðŘȘ
Parure de la Salamandre, 2150 €
Parure de la Peregrina, 2450 €
Parure de l’Incroyable, 2250 €
qt'ww'Ȣ
Parure de l’Entourage, 1900 €
TENDANCES
Sac Pasticcino Trésors du Japon en soie jacquard Weekend Max Mara, 735 €.
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IDÉE FIXE
LE SAC EN SOIE DU JAPON Ċ ĮÆ ķ ĉďĴðå Ūďīă īďĮÐ Ĩ¶ăÐȣ ĮřĉÅďăÐ ÌÐ åÐīĴðăðĴÑ ÐĴ ÌÐ ŒðÐȣ īÐìķĮĮÑ ÌɂķĊ åÐīĉďðī ķŘ ÆďķăÐķīĮ ŒðŒÐĮȢ Photo Thierry Legay Set design Camille Rousseau Réalisation Agathe Gire
NOUVEAU 3008
100% Électrique ou Hybride
• Jusqu’à 680km WLTP d’autonomie électrique* • Nouveau i-Cockpit avec écran panoramique de 21" HD • À partir de
279 €/mois HTVA**
5,5 – 6,3 L/100 KM
16,7 – 17,4 kWh/100 KM
0 – 143 G/KM (WLTP)
Donnons priorité à la sécurité * Avec la batterie Long Range disponible prochainement ** Offre en Renting Financier pour une nouvelle 3008 Allure Hybrid 136 e-DCS6, sur base d’une durée de 60 mois et de 100.000 km. Prix catalogue : 32.314,05 € HTVA. Loyer mensuel de 279,00 €, moyennant un 1er loyer majoré (optionnel) de 11.411,51 € et une option d’achat de 20,00%, remise(s) déduite(s). Le Renting financier est exclusivement à usage professionnel. Tous les prix s’entendent hors TVA. Sous réserve d’erreurs ou de changements de prix. Offre valable du 01-09-2024 au 30-09-2024 inclus. Proposition de Renting Financier faite par Stellantis Financial Services Belux S.A. (prêteur), avenue du Bourget 20-1 à 1130 Bruxelles, Belgique, RPM: Bruxelles, n° BCE 0417.159.386, tel. : +32 (0)2/370 77 11, IBAN : BE86 3100 0100 5250, BIC : BBRU BE BB, adresse e-mail : services4you@stellantis-finance.com, sous réserve d’acceptation du dossier. PEUGEOT Allure Care comprend 2 ans de garantie constructeur standard et jusqu’à 6 ans de couverture spéciale, activée lorsque vous décidez d’entretenir votre véhicule dans le réseau Peugeot participant conformément à notre programme de service. Il est valable jusqu’à prochain entretien programmé et jusqu’à 8 ans ou 160 000 km, selon la première éventualité, conformément aux termes du programme. Garantie Peugeot Allure Care est disponible sur : E-208, E-2008, E-308, E-308 SW, E-3008, E-5008. Peugeot Allure Care n’affecte pas votre garantie légale de conformité ni celle du constructeur. E.R. : Asterio Perez – Stellantis Belux S.A., Avenue du Bourget 20 boite 2 – B-1130 Bruxelles Belgique, inscrite à la BCE sous le numéro 0403.461.107, dénommée « l’importateur » de la marque Peugeot – IBAN: BE81271004500024 – Tél : 078 15 16 15
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TENDANCES
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Ci-contre : défilé Moschino automne-hiver 2024-2025.
1. Days in Bloom 2-In-1 Vibrant Lipstick & Pencil n° 05 Red Lovers de Kiko Milano, 14,99 €, en édition limitée.
Ci-dessous : défilé Marine Serre automne-hiver 2024-2025.
2. Le Phyto-Rouge n° 45 Rouge Milano de Sisley, 49,50 €. 3. Rouge à Lèvres YSL Loveshine n° 210 Passion Red d’Yves Saint Laurent, 45 €. 4. Rouge Hermès Rouge à Lèvres Mat n° 47 Rouge Cinétique d’Hermès, 73 €, en édition limitée.
DÉCRYPTAGE
ALERTE ROUGE Des podiums de New York à Paris, la bouche écarlate s’affiche comme le fard star de la saison.
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Par Vitoria Moura Guimaraes
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Ci-contre : défilé Dries Van Noten automne-hiver 2024-2025.
PRESSE (X4). STUDIO DES FLEURS.
Ci-dessus : défilé Mugler automne-hiver 2024-2025.
est bien rouge. Sang et écarlate. « Un emblème de force qui transcende les tendances », résume la make-up artist Pat McGrath. « L’attrait intemporel de cette couleur réside dans sa polyvalence. C’est une déclaration de confiance et une expression vibrante de l’humeur », constate-t-elle. L’astuce de pro ? Utiliser deux nuances pour donner l’illusion de lèvres plus pleines. « Exfolier et hydrater – les garanties d’une meilleure tenue –, puis appliquer une teinte plus foncée sur l’ensemble de la bouche et une plus claire au centre, afin de créer un effet multidimensionnel », détaille Pat McGrath. Pour plus de naturel, elle propose de déposer la matière au doigt. « Estompée, fusionnant avec la peau, en veillant à suivre le contour des lèvres. Le résultat ? Élégant et résolument moderne. »
LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT. DAVID FISHER/SHUTTERSTOCK/SIPA.
« POUR LES MAUVAIS JOURS, IL Y A TOUJOURS LE LIPSTICK. » Et pour les bons aussi. Cette saison, il
TENDANCES
CONVERSATION AVEC
PHARRELL WILLIAMS Pharrell Williams, indétrônable icône du cool, a créé un parfum pour Louis Vuitton. Ses ambitions ? Qu’un soleil radieux s’insinue dans nos narines. Nous avons rencontré le producteur et créateur pour une interview exclusive. Par Kim De Craene
U qt4wȭt w :' AUw }Aw9 Aw U}ɁɁɁ Pharrell Williams explique que LV LVERS a puisé son inspiration dans la lumière. « J’ai demandé à Jacques et à sa fille Camille quelle était l’odeur de la lumière solaire… Ce parfum constitue une réponse poétique et métaphorique à cette question. » Les échanges entre les deux créateurs ont commencé en juin 2023, après le premier défilé orchestré par Pharrell Williams chez Vuitton, entièrement consacré à la lumière. « Lorsque nous avons évoqué la création d’un parfum quelques heures après le défilé, notre conversation s’est centrée très précisément sur l’omniprésence de la lumière dans la nature, notamment à travers la photosynthèse. C’est ainsi que tout a commencé », se souvient le maître parfumeur.
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Pharrell Williams, directeur artistique depuis l’an dernier des collections Homme de la maison française Louis Vuitton, a fait bien plus qu’apposer son nom sur un flacon de parfum. Il a travaillé en étroite collaboration avec le nez Jacques Cavallier-Belletrud pour concevoir LV LVERS (lire « lovers »). « Pour moi, l’odorat est le sens le plus sous-estimé », déclare Pharrell Williams. « On parle de ce qu’on voit, de ce qu’on entend et, dans certains contextes, de ce qu’on ressent. Mais l’odorat joue un rôle incroyable, dont nous ne sommes pas toujours conscients : c’est le ciment de tous les souvenirs qui ont jalonné notre vie. C’est pourquoi l’opportunité d’élargir ma collaboration avec la maison Vuitton pour travailler sur un parfum est un plaisir absolu. »
Pour ce qui est des ingrédients, Pharrell Williams n’avait pas d’idée précise. « Je n’ai pas d’odeur fétiche », explique-t-il. « C’est la même chose avec les couleurs et la musique. Un accord ne me plaît pas plus qu’un autre. La raison pour laquelle je ne peux pas tomber amoureux d’un accord en particulier, c’est que ce dernier dépend uniquement de l’accord qui le précède, et de celui qui lui succède. Voilà ce qui lui donne son sens. Il n’a de valeur que relative. Les accords agissent comme des coordonnées : l’endroit où on les place détermine l’endroit où on se trouve dans le voyage musical et la progression mélodique. Pour moi, il en va de même pour les parfums. Si je vivais dans un monde baigné par l’odeur forte et désagréable de l’aftershave des années 70, je serais malheureux. » EXPÉRIMENTER AVEC DES INGRÉDIENTS Z OA(wɁɁ Seule certitude dans le chef de Pharrell Williams : la volonté de proposer une formule moderne, sophistiquée et positive, qui donne l’impression que le soleil brille sur nous. « En tant que maître parfumeur, mon travail consiste à comprendre les émotions et à les traduire en parfum », explique Jacques Cavallier-Belletrud. « J’ai
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1. Pharrell Williams. 2. Un coffret à parfums exclusif, pour les grands fans. 3. « L’odorat représente quelque
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PRESSE.
“ Si je vivais dans un monde baigné par l’odeur forte et désagréable de l’aftershave des années 70, je serais malheureux. ”
chose que les gens ne réalisent pas souvent : c’est le ciment des souvenirs que vous avez vécus », déclare P. Williams.
demandé à ma fille Camille, également parfumeuse pour Louis Vuitton, ce que lui inspiraient les idées de Pharrell Williams. Elle a imaginé un rayon de soleil traversant les arbres et se reflétant sur les feuilles. C’est alors que le vrai travail a commencé. » Qu’est-ce qui a conduit à la décision de réintroduire le galbanum ? « Pharrell Williams aime beaucoup les notes vertes, ce qui nous a fait songer au galbanum, un ingrédient qui incarne une verdeur naturelle », explique Jacques Cavallier-Belletrud. « Dans l’industrie du parfum, le galbanum est utilisé comme note de base depuis l’Antiquité. Cependant, il a été négligé pendant 25 ans en raison de son caractère intense. Malgré son côté sauvage, le galbanum offre un mélange unique d’arômes verts, juteux et épicés, avec des notes d’herbe et de résine de pin. » Pour LV LVERS, Jacques Cavallier-Belletrud a expérimenté pour la première fois avec les notes vertes et le galbanum, en les associant d’une manière totalement nouvelle à du bois de santal chaud et crémeux, de la bergamote fruitée et épicée, du bois de cèdre puissamment sensuel et du gingembre vibrant. « Notre objectif est toujours de surprendre et de susciter des émotions. Nous repoussons nos limites pour créer des parfums inédits et sophistiqués », conclut-il.
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TENDANCES
CITY GUIDE
Quand Emily divulgue ses bons filons à Paris OÐ ăĊÆÐĉÐĊĴ Įķī UÐĴŪðŘ ÌÐ ă ĪķĴīðÝĉÐ ĮðĮďĊ ÌÐ ă ĮÑīðÐ ¾ ĮķÆÆÝĮ Emily in Paris ĊďķĮ ďååīÐ ăÐ ĨīÑĴÐŘĴÐ ðÌÑă Ĩďķī ĨĮĮÐī ă ŒðăăÐ OķĉðÝīÐ ĮďķĮ ă ăďķĨÐ ÌÐ ĮďĊ ìÑīďõĊÐȣ 'ĉðăř ďďĨÐīȢ wÐĮ ĉďĉÐĊĴĮ ĉďÌÐ ăÐĮ ĨăķĮ ðÆďĊðĪķÐĮ ďĊĴ Ĩďķī ÑÆīðĊ ÌÐĮ ÌīÐĮĮÐĮ ðĊÆďĊĴďķīĊÅăÐĮȢ wķðŒÐš ăÐ æķðÌÐ ȧ
LA BRASSERIE DES PRÉS La quatrième saison nous emmène dans le sixième arrondissement de Paris, où Emily et Mindy prennent un verre à La Brasserie Des Prés. Côté style, Emily fait appel à l’une de ses astuces de prédilection : le color-block. Elle associe un cardigan rose façon boléro signé Jacquemus à un top bustier vert à fleurs et short assorti de Philosophy di Lorenzo Serafini. Outre toute une panoplie de nouvelles tenues, Emily profite de cette nouvelle saison pour présenter son nouveau cocktail favori à base de Lillet. Pour fêter cela, la marque sort une bouteille Lillet x Emily in Paris en édition limitée. L’étiquette reprend l’illustration d’un des looks les plus emblématiques d’Emily : un véritable objet de collection.
L’ATELIER DES LUMIÈRES
6 Cour du Commerce Saint-André
38 Rue Saint-Maur.
Dans la première saison, Emily savoure une exposition numérique immersive à L’Atelier des Lumières en compagnie de son voisin Gabriel, pour qui elle a le béguin, et de son amie Camille. Elle porte pour l’occasion une veste Chanel verte en coton de la collection Croisière de 2020. Cette ancienne fonderie transformée en centre d’art propose au public de s’immerger, comme dans la série, dans les œuvres de grands artistes tels que Vincent Van Gogh, Gustav Klimt, Salvador Dalí et bien d’autres.
PRESSE.
MOLITOR Direction le Molitor dans la troisième saison, où Emily emmène sa meilleure amie Mindy pour une journée de farniente au bord de la piscine. L’Américaine fait sensation dans son bikini à carreaux vert et blanc signé Leslie Amon rehaussé de lunettes de soleil L.G.R. L’architecture art déco de la piscine de l’hôtel cinq étoiles éponyme de 1929 renforce encore le plaisir des yeux. Pour l’anecdote, c’est ici aussi que le maillot deux pièces a été dévoilé pour la toute première fois au grand public en 1946. ••• 13 Rue Nungesser et Coli
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TENDANCES
JARDIN DU PALAIS ROYAL Tout au long de la série, le Jardin du Palais Royal est l’un des lieux de rencontre préférés d’Emily et de Mindy. Vêtues selon les dernières tendances, elles s’installent sur un banc public, un café à la main, pour passer en revue les derniers événements. Ce look canari reflète parfaitement les choix osés d’Emily en matière de mode, qui flirtent parfois avec le « fashion faux pas ». Elle associe ainsi son blazer jaune vif à des chaussettes fleuries Paul & Joe, un foulard Christian Lacroix et un sac Gucci. Fort de sa position centrale, le Jardin du Palais Royal est l’endroit parfait pour siroter un café ou un matcha entre deux balades en ville. 8 Rue du Montpensier
LA SAMARITAINE
Dans la saison 2, Emily, Camille et Sylvie se retrouvent au Café Marly pour un déjeuner d’affaires embarrassant. Une scène où la magnifique veste Balmain de Camille tient la vedette. Elle la porte sur un pantalon noir et l’accompagne d’un petit sac en osier Patou. Le Café Marly déroule sa terrasse sous les arcades du Louvre et offre une vue spectaculaire sur sa pyramide de verre. Dans la vraie vie, cette brasserie parisienne chic est réputée pour sa cuisine française traditionnelle préparée dans les règles de l’art. 93 Rue de Rivoli.
9 Rue de la Monnaie
PRESSE.
LE CAFÉ MARLY
Dans la deuxième saison, Emily se rend à La Samaritaine, le grand magasin légendaire, pour assister à un événement professionnel dans une minirobe Balmain bicolore. En dehors des tournages, la chouchoute des créateurs est sans nul doute une invitée de marque dans ce temple de la mode récemment rénové. On peut y shopper des vêtements et des accessoires de toutes les grandes marques de mode dans un cadre somptueux mêlant art nouveau et art déco.
x Lillet
LES BOUTEILLES LILLET X EMILY IN PARIS EN ÉDITION LIMITÉE
UNSPLASH. PRESSE.
Pour l’occasion, Lillet a créé une bouteille exclusive en édition limitée Lillet x Emily in Paris, avec une illustration de l’un des looks les plus emblématiques d’Emily sur l’étiquette. Un véritable objet de collection, disponible dès maintenant chez Delhaize, Carrefour, Cora et Spar.
LILLET ROYALE SPRITZ
LILLET ROSÉ SPRITZ
INGRÉDIENTS - 1 dose de Lillet Rosé - 2 doses de champagne - 1/2 dose de purée de fraises - 1 fraise coupée en tranches - Feuilles de menthe - Glaçons
INGRÉDIENTS - 5 cl de Lillet Rosé - 10 cl de tonic - 1 tranche de pamplemousse - Branche de thym - Glaçons
PRÉPARATION 1. Verser 1 dose de Lillet Rosé dans un grand verre à spritz rempli de glaçons. 2. Compléter avec 2 doses de champagne. 3. Ajouter 1/2 dose de purée de fraises. 4. Terminer par une tranche de fraise et une feuille de menthe. Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec Lillet.
PRÉPARATION 1. Verser 5 cl de Lillet Rosé dans un grand verre à spritz rempli de glaçons. 2. Compléter avec 10 cl de tonic. 3. Ajouter une tranche de pamplemousse. 4. Terminer par une branche de thym.
Attention, l’abus d’alcool nuit à la santé.
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EMPOWERMENT La mode, un nouvel espoir d’avenir pour les jeunes ghanéennes
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INSTAGRAM Alison Toby, la
muse belge des réseaux sociaux
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GRAND ÉCRAN Les nouveautés de la rentrée
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BARBARA PRAVI La Pieva, un
second album en hommage à ses racines
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RELATIONS Vivre séparément, la recette du bonheur ?
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COMEBACK Le revival de la
tendance Boho
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TÉMOIGNAGE Le non-désir
d’être mère
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MERYLL ROGGE De Marc
Jacobs à sa propre griffe
Substance
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ÉPOQUE
GRAND REPORTAGE
Comment la mode peut sauver des vies ķ :ìĊ ÐĴ ķ NÐĊřȣ ăɂŒÐĊðī ÌÐ þÐķĊÐĮ ũăăÐĮ ĮɂðăăķĉðĊÐ æī¶ÆÐ ¾ ķĊÐ ÅďĊĊÐ åÑÐ ðĊĴĴÐĊÌķÐ Ȥ ă ĉďÌÐȢ OÐ ĨīďæīĉĉÐ Fashion Expressions : the Stories She Wears ďååīÐ ķŘ þÐķĊÐĮ åÐĉĉÐĮ ÐĊ ĮðĴķĴðďĊ ÌÐ ĨķŒīÐĴÑ ķĊÐ ĨďīĴÐ ÌɂÐĊĴīÑÐ ÌĊĮ ăɂķĊðŒÐīĮ ÌÐ ă ĉďÌÐȣ ăÐķī ďķŒīĊĴ ðĊĮð ă ŒďðÐ ŒÐīĮ ķĊÐ ŒðÐ ķĴďĊďĉÐȢ ďřæÐ ķ :ìĊ Ĩďķī īÐĊÆďĊĴīÐī ĴīďðĮ ÌÐ ÆÐĮ þÐķĊÐĮ ũăăÐĮ ÐĴ ÌÑÆďķŒīðī ÆďĉĉÐĊĴ ă ĉďÌÐ ĨÐķĴ īÑÐăăÐĉÐĊĴ ĴīĊĮåďīĉÐī ÌÐĮ ŒðÐĮȢɋ Par Galia Loupan Photos Rachel Seidu
OÐĮ ũăăÐĮ ÆìĊĴÐĊĴȣ ĮɂÐååďīÆÐĊĴ ÌÐ īÐĮĴÐī ĊĴķīÐăăÐĮ ÐĴ ĨīĴæÐĊĴ ăÐķīĮ īÔŒÐĮ Ĩďķī ăɂŒÐĊðī.
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ÉPOQUE
D
ans la chaleur étouffante d’Accra, un escalier mène à l’atelier de la célèbre marque de mode ghanéenne Poqua Poqu, où la jeune stagiaire Pamela Afatsawo nous accueille avec un sourire timide. Elle porte une jolie robe fluide qu’elle a confectionnée elle-même au-dessus d’une élégante paire de mules. Tandis qu’elle présente ses créations devant l’objectif, elle confie : « Ce programme a changé ma vie. Regardez d’où je viens : je n’avais pas d’espoir, pas d’ambition. J’ai perdu ma mère en 2018, juste après avoir terminé l’école. Je n’avais plus personne. Mais j’ai toujours été passionnée par la mode, et ce projet est arrivé comme une bénédiction. » Le projet Fashion Expressions est une collaboration entre le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le groupe Prada. Mariarosa Cutillo, chef du service des partenariats stratégiques de l’UNFPA, explique : « Nous voulions concevoir un programme qui réunirait le mandat de l’UNFPA (en charge de la santé reproductive au sein des populations vulnérables) et le leadership du groupe Prada dans le domaine de la mode. L’idée de base était d’autonomiser les femmes et les filles vulnérables à travers la mode. »
UNE ÂME MAGNIFIQUE
L’atelier de Poqua Poqu se trouve dans une grande pièce, remplie de postes de couture et de découpe, ainsi que de vêtements colorés accrochés aux murs. C’est une maison de mode reconnue au Ghana, entièrement dirigée par des femmes. Fondatrice et principale designer, Pokua PokuMouhtiseb est récemment décédée en couches. Pamela a ainsi perdu une autre figure maternelle de sa vie. Comme de nombreux pays d’Afrique de
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l’Ouest, le Ghana souffre des effets de « l’exode des cerveaux », qui désigne l’émigration vers l’Europe ou les États-Unis de personnel médical qualifié, dont beaucoup de sages-femmes. En conséquence, même des femmes indépendantes et prospères comme Pokua peuvent être les victimes de ce système médical sous tension. Pokua était très aimée de toute son équipe, et l’excitation de la journée et du shooting est teintée de tristesse. Son mari Rida raconte : « Pokua était une âme
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“ Si Prada croit en ces filles, pourquoi nous, Ghanéens, ne le ferions-nous pas ? ”
magnifique. Elle a toujours cru en elle-même en tant que femme. Elle voulait aider les jeunes à prendre soin d’elles-mêmes et de leurs familles. » C’est aussi la raison d’être du programme Fashion Expressions. Emmily Naphambo, représentante adjointe du bureau national de l’UNFPA au Ghana, précise le contexte : « Nous ne voulons laisser personne de côté. Ces filles sont si vulnérables. Certaines ont perdu leurs parents, d’autres tombent enceintes adolescentes, et la plupart sont victimes de diverses formes d’abus. Beaucoup d’entre elles émigrent des zones rurales du Ghana vers Accra, la grande ville, en quête d’opportunités et de travail. Elles se retrouvent souvent dans des situations très difficiles, dans la rue ou sur des marchés. » Elle pointe sur la carte : « La région nord du Ghana, près de la frontière avec le Burkina Faso, est la partie la plus pauvre du pays. C’est aussi là que les effets du changement climatique se font le plus ressentir : l’agriculture devient difficile, il y a des pénuries d’eau ou, au contraire, des inondations l’été. La polygamie y est également très répandue. Si une fille est la quatrième épouse, l’homme n’a pas forcément les moyens de nourrir ses enfants. C’est donc à elle de trouver un moyen de subvenir à leurs besoins. » Elle nous parle des bus remplis de ces filles, qui parcourent la longue route du Nord au Sud, à la recherche d’opportunités. Le fait qu’elles voyagent seules en fait des cibles de choix pour les trafiquants d’êtres humains. Et même lorsqu’elles atteignent la ville, leur situation peut rapidement se dégrader si elles ne connaissent personne ou n’ont pas de point de chute. Et Emmily Naphambo d’insister : « Les risques pour ces femmes d’être soumises à des violences sexistes sont extrêmement élevés. »
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C’est là qu’intervient International Needs Ghana (INGH), partenaire opérationnel offrant un soutien au partenariat entre le groupe Prada et l’UNFPA. Son directeur, Cromwell Awadey, explique comment leur objectif initial, qui était de « mettre fin aux mariages des enfants en donnant aux jeunes femmes une alternative », se concentre sur l’éducation comme moyen d’émancipation. « La pauvreté crée des problèmes pour les filles ici. Elles abandonnent l’école, parfois simplement à cause de leurs règles, et se marient très jeunes – pour la famille, ça signifie une bouche de moins à nourrir. En revanche, les garçons sont beaucoup plus encouragés à étudier. Les parents pensent que ça rapportera plus, ce qui n’est pas forcément vrai. » INGH a ouvert un centre de formation dans la région de la Volta, où les jeunes filles peuvent • • •
Emmily Naphambo, représentante adjointe du bureau national de l’UNFPA au Ghana.
1. Pamela Afatsawo: « À toutes les filles qui sont déprimées et sans espoir, écoutez-moi : j’étais comme vous. Pensez à vous et si une opportunité se présente, ne la laissez pas passer ! » 2
2. Francisca Emefa Gbedoxo : « D’ici cinq ans, je me vois créatrice de mode à succès, vendant mes vêtements à travers le monde grâce aux réseaux sociaux. »
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ÉPOQUE
terminer leur scolarité et apprendre une profession. C’est là que commence le programme Fashion Expressions : six mois d’apprentissage de tous les métiers de la mode – couture, découpe, croquis, design... À la fin du programme, les étudiantes organisent un défilé où elles présentent leurs compétences et leurs idées les plus folles. Cromwell Awadey : « Nous savions qu’elles étaient pleines de ressources. Mais elles ont surpassé nos attentes. Ici au Ghana, tant de talents sont gaspillés par manque d’opportunités. Alors que les filles ont juste besoin de quelqu’un pour leur donner un coup de pouce. »
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L’investissement du groupe Prada ouvre des portes aux filles lorsqu’elles recherchent des stages auprès de maisons de mode établies. Emmily Naphambo rayonne : « Les maisons qui sont en mesure de proposer des stages connaissent Prada. Pokua elle-même était impressionnée. Si Prada voit du potentiel chez ces filles, pourquoi pas elle ? Le projet a suscité chez les marques de mode ghanéennes le désir d’agir plus pour nos talents locaux. »
Melody rayonne d’optimisme et de confiance en soi. Sa mentor, Gifty Ghartey, créatrice de GG Bespoke, confirme : « Elle est insatiable. Elle a toujours de l’énergie, que ce soit le matin ou le soir, qu’elle ait mangé ou non, qu’elle soit fatiguée ou non. Les garçons de l’équipe la surnomment le soldat. C’est une coéquipière formidable. » La vie de Melody n’a pas été un long fleuve tranquille. Elle est devenue mère à 17 ans, comme beaucoup de filles au Ghana. Le taux national de grossesses chez les adolescentes est de 15 % ; dans le Nord, il atteint même 25 %. Ces jeunes filles doivent souvent quitter leur village et laisser leur bébé à leur mère pour aller travailler en ville et envoyer de l’argent. Lorsqu’elles arrivent à Accra, elles se retrouvent souvent à Makola, marché bouillonnant où la plupart des gens font leurs courses, délaissant les centres commerciaux et autres supermarchés.
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On retrouve le même enthousiasme chez GG Bespoke, une marque de vêtements qui a accueilli la stagiaire Melody Dekator. Cette jeune femme de 29 ans au sourire malicieux confectionne pour elle-même des vêtements inspirés du vestiaire masculin. Fait plutôt rare dans le paysage ghanéen de la mode, très genré. « En portant ces vêtements, je dis au monde que la mode évolue. J’ai entendu parler du projet Fashion Expressions très tard. Quelqu’un m’a dit qu’ils cherchaient des filles pour se former à la mode. Je suis arrivée la toute dernière. Quelle chance ! »
Entre les étals, bousculées par les clients et les vendeurs, des jeunes filles déambulent avec des plateaux sur la tête, proposant leurs services comme porteuses. C’est un travail extrêmement physique, avec peu de perspectives et un risque élevé de violences sexuelles. C’est l’un des endroits où International Needs Ghana recrute des filles pour ses programmes de formation. Beaucoup saisissent leur chance. Cromwell Awadey : « Nous recherchons des filles motivées, désireuses de travailler dans la mode. La connaissance de la mode n’est pas un prérequis, car c’est ce que nous allons leur enseigner. »
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Le lendemain, nous emmenons Pamela et Melody à Kpeve, un village de la région de la Volta au Ghana, où leur ancienne condisciple Francisca Emefa Gbedoxo a ouvert sa propre boutique, à côté de la maison de sa mère. Les trois jeunes filles ne se sont pas revues depuis la remise de leur diplôme. Après trois heures de route, elles sautent de la voiture et se jettent dans les bras les
1. « Ce projet a changé ma vie », confie Pamela Afatsawo. « Regardez mon passé : il n’y avait aucun espoir, aucune ambition. » 2. Melody Dekator confectionne pour elle-même des vêtements inspirés du vestiaire masculin. Une rareté dans le paysage ghanéen de la mode, très traditionnel.
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“ Éduquer un homme, c’est éduquer un individu. Mais éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation ” Melody Dekator, stagiaire
unes des autres. Francisca est timide, mais déterminée. Sa petite boutique est peinte d’un beau bleu, dedans comme dehors. « Ce programme a changé ma vie, physiquement et émotionnellement. J’ai l’impression d’être une autre personne. » La mère de Francisca la regarde avec fierté, tout en acquiesçant. Priscilla Tigoe, de l’UNFPA Ghana, qui joue le rôle de mentor, éclate en sanglots en voyant les progrès de ces protégées. Nous allons jusqu’à la rivière voisine pour prendre des photos des trois jeunes filles. Elles rient, chantent, essaient de res••• ter naturelles et partagent leurs rêves.
3 questions à Lorenzo Bertelli, responsable de la responsabilité sociale d’entreprise du groupe Prada Comment la mode peut-elle ÆìĊæÐī ÌÐĮ ŒðÐĮ ȟɁɁ « La mode peut autonomiser des femmes issues de communautés défavorisées. Ce programme permet à la mode de devenir un moyen d’obtenir une indépendance économique, permettant ainsi aux jeunes femmes de prendre soin d’ellesmêmes, de leur avenir et de ăÐķīĮ åĉðăăÐĮȘ LÐ ĮķðĮ ĴīÝĮ ťÐī de ce résultat. » Pensez-vous que les groupes de luxe ont une responsabilité sociale ȟɁɁ « Je crois que nous faisons ce qui est juste et nous essayons, en tant que groupe, de faire une réelle différence. Plus les entreprises uniront leurs forces pour créer des programmes qui
abordent les questions sociales, plus nous aurons un impact ĮðæĊðťÆĴðåȘ ȺɁ Quelle est la prochaine étape du programme Fashion Expressions ȟɁɁ « En raison du succès de la première édition, le projet s’est étendu en septembre 2023 au Mexique, qui accueille ǢǟɁīĴðĮĊÐĮ ÌÐ ăȸ(ĴĴ ÌÐ Querétaro. J’espère que nous pourrons également offrir à ces femmes un avenir meilleur, tant sur le plan personnel que professionnel. »
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ÉPOQUE
Pamela s’exclame: «Je veux devenir styliste de mode et travailler dans les plus grandes maisons de couture du monde. À toutes les filles qui sont déprimées et sans espoir, écoutez-moi : j’étais comme vous. Pensez à vous et si une opportunité se présente, ne la laissez pas passer ! »
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Elles veulent toutes donner quelque chose en retour. Francisca est enthousiaste : « Dans les cinq prochaines années, je me vois créatrice de mode à succès, vendant mes vêtements dans le monde entier grâce aux réseaux sociaux. Je veux aussi organiser des stages pour les filles de mon village. » Elle a déjà sa première stagiaire, une jeune mère qui vient travailler avec sa petite fille. Le projet est contagieux, car chaque jeune femme allume un espoir pour tant d’autres. Elles sont la preuve vivante qu’il peut y avoir une issue à des situations apparemment désespérées. Au moment de dire au revoir, Francisca se met à pleurer, submergée par la prise de conscience que ses créations vont être publiées dans les pages d’un magazine de mode international. Sur le chemin du retour, je demande à Melody à quoi elle pense. « J’ai toujours voulu diriger une maison de couture, pour former des filles afin qu’elles puissent devenir indépendantes. Éduquer un homme, c’est éduquer un individu. Mais éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation. »
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1. Melody Dekator pose fièrement dans l’un de ses costumes. 2. Le marché animé de Makola, où de nombreuses jeunes filles proposent
leurs services comme porteuses. Un travail éprouvant, avec peu de perspectives et un risque élevé de violences sexuelles.
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TÊTE-À-TÊTE
Alison Toby, icône moderne
Une frange à la BB, un style savamment décontracté à la Jane Birkin… Alison Toby ne cache pas sa passion pour les icônes des sixties. À travers son feed Instagram à l’esthétique léchée, la belle brune au sens du style incontestable inspire à son tour des milliers d’abonnées. À tel point que l’on peut aujourd’hui dire d’un look qu’il fait « très Alison Toby ». De ses références mode à ses aspirations, l’influenceuse belge en couverture de ce numéro s’est livrée. ENTRETIEN
Par Malvine Sevrin Photos Klaartje Lambrechts Réalisation & Stylisme Elspeth Jenkins Maquillage Kim Theylaert pour Dior
Bague en métal finition dorée et perles en résine blanche, Dior. Blazer noir en polyester, Self-Portrait via mytheresa.com. Pantalon noir en laine et soie, Dior.
Top perle en lin mélangé, Proenza Schouler via mytheresa.com. Short Le Bari à taille haute, Jacquemus via mytheresa.com.
TÊTE-À-TÊTE
À quand remonte votre passion pour la mode ? Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé la mode. Je pense que cela vient de mes parents. Ma mère était mannequin et je l’ai toujours vue s’apprêter avec élégance. Mon père aussi a toujours eu un goût prononcé pour la mode. Je suis issue d’une famille de teinturiers, dont je suis la 7e génération. Avant de devenir influenceuse, j’ai travaillé aux côtés de mon père. Et depuis toute petite, j’adore toucher les matières, les textures. Je feuilletais aussi beaucoup les magazines de mode. C’est le monde dans lequel j’ai grandi. L’envie de vous créer des looks est venue par la suite ? C’est arrivé très naturellement. Quand j’étais plus jeune, j’adorais assortir les couleurs et expérimenter avec différents styles. Je me souviens de mes années d’école. Malgré l’uniforme, j’aimais déjà me démarquer en ajoutant de gros bijoux et des sacs colorés de petites marques. On me disait que cela se voyait que j’aimais la mode et que j’aimais jouer avec les styles. Avec le temps et les inspirations, j’ai affiné mon style. Aujourd’hui, sur mon compte Instagram, je privilégie des looks plus classiques. Comment décririez-vous votre style ? Je dirais que mon style est chic, avec une touche de vintage moderne. J’adore puiser mon inspiration dans des looks des années 60 et 70 sans pour autant les reproduire à l’identique. Par exemple, je m’inspire de l’allure casual chic de Jane Birkin, ce mélange de confort et d’élégance sans jamais en faire de trop. Il y a aussi une touche parisienne dans mon style, un chic vintage parisien mais modernisé et contemporain. Toujours avec une dose de décontraction ? Absolument. C’est essentiel pour moi. J’aime me sentir à l’aise dans mes vêtements. En fait, je suis kinesthésique, donc le confort est primordial. Je préfère les kitten heels et les chaussures plates aux talons hauts inconfortables. J’opte pour des vêtements non moulants, souvent oversize. La clé, c’est de se sentir bien dans ses vêtements. Ma mère a toujours été comme ça aussi. #ĊĮ ĪķÐăăÐ ĴÐĊķÐ ŒďķĮ ĮÐĊĴКȭŒďķĮ ă ĨăķĮ ÆďĊťĊĴÐ ȟ J’ai toujours été fan des blazers. C’est vraiment une pièce que l’on peut porter aussi bien en journée qu’en soirée, qui termine un look. Je les préfère oversized pour le confort. J’ai
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en tête l’image de ma mère, qui s’habillait pour aller en soirée avec un style presque cavalier, une silhouette moderne à la Hermès, souvent avec des cuissardes. Ça explique peut-être pourquoi j’ai une obsession pour les cuissardes aujourd’hui. Donc, la tenue dans laquelle je me sens la plus confiante serait un blazer oversize avec des cuissardes. Sur les réseaux sociaux, on vous compare régulièrement à Jane Birkin. Que pensez-vous de cette comparaison ? J’adore, c’est un immense compliment. Elle a bien sûr inspiré le sac Birkin, et son style est vraiment à l’image du sac. C’est à la fois décontracté, confortable, mais avec une touche de chic qui m’inspire encore énormément aujourd’hui. Je peux porter simplement un pull noir et un pantalon, et ça donne quand même une tenue sophistiquée… Ce qui transparaît dans vos photos, c’est aussi votre goût pour le charme de l’ancien ? J’ai grandi entourée de meubles anciens et de bijoux vintage que ma mère m’a transmis. Je crois que c’est aussi une question d’éducation. J’adore ces objets et ces styles qui ont une histoire. À quelle époque auriez-vous aimé vivre ? Mon rêve, ce serait d’être dans les années 60, rien que pour faire la fête avec Yves Saint Laurent ou Karl Lagerfeld dans les boîtes parisiennes. À cette époque, il y avait une vraie effervescence dans le monde de la mode avec la haute couture, la révolution culturelle, une certaine liberté d’expression… Et ça a aussi donné les bases de tendances qui résonnent encore aujourd’hui. Qui vous inspire ? En ce qui concerne mon identité, Brigitte Bardot a joué un rôle sans que je le recherche particulièrement. J’ai adopté cette frange rideau au départ parce que j’aimais l’effet que cela donnait. Ce n’est que par la suite que mon coiffeur m’a appris qu’on appelait cela la frange Bardot. Elle a été très tendance pendant une période mais je l’avais déjà adoptée avant. Je pense que j’ai été inspirée en regardant de vieux films de Bardot. Évidemment, il y a aussi des influences d’icônes comme Jane Birkin et Françoise Hardy. Autant pour leur style que pour leur façon d’être ? Complètement. Quand je regarde Le Mépris avec Brigitte Bardot, je suis obsédée par sa façon de parler, sa nonchalance. Elle n’a pas besoin d’en faire trop et sa façon de parler ••• fait que c’est iconique.
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TÊTE-À-TÊTE
“ Je m’inspire de l’allure casual chic de Jane Birkin, ce mélange de confort et d’élégance sans jamais en faire de trop. ” À ce propos, pourquoi n’entendons-nous jamais votre voix sur les réseaux ? C’est pour permettre à mes images de raconter leur propre histoire. La mode, c’est une communication visuelle. Je veux que l’on se concentre sur les vêtements, les accessoires et les décors, sans trop se disperser. Et c’est aussi pour ça que je ne parle pas de politique ou de mes convictions personnelles parce que justement je fais de la mode. Ce que j’aime sur Instagram, c’est que l’on partage des images et que les gens peuvent se créer une histoire autour du lifestyle. Comment faites-vous face aux critiques en ligne et aux haters ? On sait que ça existe et que c’est facile de critiquer derrière son écran, surtout lorsqu’on est exposé comme moi. Mais justement, je n’en montre pas trop pour éviter ce genre de choses. De mon côté, je me concentre sur le positif. Et si jamais ça ne me plaît pas, je bloque la personne parce que ma santé mentale passe avant tout. Je pense aussi que j’ai de la chance d’avoir une communauté relativement bienveillante. Vous avez connu un véritable boom ces dernières années. À quoi attribuez-vous votre succès en ligne ? Je pense que c’est parce que je reste authentique. J’ai toujours, entre guillemets, évolué dans ce milieu. Je ne sais pas être une autre personne que moi, je pense que c’est ce qui plaît aussi. J’ai une image assez carrée, les gens savent s’identifier à moi et en même temps ça les fait rêver. Je suis aussi très proche de ma communauté. J’ai un petit noyau qui me contacte en message privé pour me poser des questions, me demander mon avis… J’adore quand une personne me dit « je pars en vacances et j’ai ouvert ton compte Instagram pour m’inspirer, j’ai essayé de recréer ton look. » J’aime ces interactions et cette proximité. Quand une personne me dit qu’elle a trouvé son style grâce à moi, il n’y a pas de meilleur compliment. Comment composez-vous vos looks ? Ça a évolué. Maintenant, j’aime beaucoup porter des choses qui vont ensemble. C’est rare, honnêtement, que j’achète juste un pantalon et que je le mixe après avec d’autres pièces. J’aime bien avoir, par exemple, des costumes complets ou des total looks monochromes. Ça dépend de l’inspiration du moment, mais je vais toujours me baser sur des classiques. Je m’amuse avec les accessoires pour ajouter un côté plus sophistiqué. Plus c’est chic, plus je me sentirais bien dans ma tenue. Mais je n’ai pas du tout envie d’en faire trop. À partir du moment où je me dis, « là, c’est déjà un peu too much », j’essaie de casser le look pour le rendre plus casual.
Quelle est la pièce à laquelle vous tenez le plus dans votre dressing ? Les montres de mon père que je porte au quotidien. Il m’en a donné plusieurs mais il y en a une en particulier qui me tient à cœur, c’est celle qu’il a achetée quand je suis née. Donc celle-là, évidemment, elle n’a pas de prix. C’est une Audemars Piguet avec un fin bracelet, un modèle classique très raffiné. Et la plus belle pièce ? Mon Birkin, parce qu’il correspond tout à fait à mon identité. C’est une pièce vintage Hermès, un Birkin HAC, que j’ai déniché dans une boutique à Londres. Je cherchais à acheter mon premier Birkin et je ne connaissais pas l’histoire du Haut à Courroies, et quand on me l’a racontée, ça m’a paru comme une évidence. J’adore sa couleur brun chocolat qui est une couleur qui pourrait complètement me définir. Il n’est pas parfait, mais justement, je commence à réellement apprécier de plus en plus les pièces vintage qui ont du vécu et une histoire. Votre créateur préféré ? Anthony Vaccarello, parce qu’avec Saint Laurent c’est une véritable histoire d’amour. J’admire la façon dont il a réussi à préserver l’élégance et l’héritage Saint Laurent, avec des silhouettes qui semblent sortir des années 70’s. Et en plus, il est Belge. Ses créations sont à la fois sensuelles, sophistiquées et élégantes. Mon rêve serait d’être habillée en Saint Laurent tous les jours. Il n’y a rien de plus chic selon moi. Quels conseils donneriez-vous à la jeune Alison ? Je pense que je lui dirais : « Aie confiance en la vie, profite ». Quand j’ai posé cette question à mes parents, ils m’ont rappelé des phrases que j’ai toujours entendues depuis toute petite. Mon père m’a toujours dit : « Vouloir, c’est pouvoir » et « Ne jamais rester sur un échec ». Et pour ma mère, ça lui venait de sa grand-mère : « Il vaut mieux avoir des remords que des regrets ». Et je pense que c’est vrai, il faut toujours tenter et y aller à fond. Quels sont vos projets ? Je lance ma propre marque d’accessoires avec des pièces, comme des bijoux ou des lunettes, qui me caractérisent et que je porte au quotidien… Un objectif que vous souhaiteriez atteindre ? Professionnellement, continuer à vivre de ma passion et inspirer ma communauté. Personnellement, fonder une famille. @alisontoby
Cape longue et robe en jersey technique beige, Dior. Montre Panthère de Cartier, petit modèle.
CULTURE
SORTIES
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FOCUS BRUXELLES
Les Chroniques du Charbon
Le décor est planté : un canapé au bas d’un HLM, trois mecs qui « charbonnent ». Entendez qu’ils vendent des trucs. Dans le quartier voisin, trois nanas font pareil. Une adaptation théâtrale truculente de la mini-série du même nom (RTBF) qui scrute les rapports de force et de séduction. �������������������5������������ ��������������������������� ��������������
Quand la culture libère l’esprit… Par Etienne Heylen et Aurélia Dejond
BRUXELLES
URBND, Street Art in Europe
PERSONNALITÉ Hype à Londres : le Musée Victoria & Albert consacre pour la première fois une exposition à une femme noire. Hommage aux quarante ans de carrière de l’icône mode Naomi Campbell. Elle avait 15 ans à peine lorsqu’elle a été repérée par Beth Boldt, « model scout » et photographe, en plein shopping avec des copines. Deux ans plus tard, elle faisait la couverture de Vogue, défilant sur les podiums de Londres, Paris, Milan et New York avec une élégance inégalée. Au début des années 1990, elle forme la Trinité des supermodèles des nineties, avec l’Américaine Christy Turlington et la Canadienne Linda Evangelista. Depuis lors, Naomi Campbell, cinquante-quatre ans aujourd’hui, brille toujours sur les podiums, dans les campagnes publicitaires et les shootings de mode du monde entier. L’exposition présente des dizaines de tenues qui ont forgé sa légende, des pièces
de prêt-à-porter et de haute couture, y co m p ri s des a cces s o i res i s su s des moments forts de sa carrière. Parmi les pièces cultes, le fameux corset inspiré de la voiture de Thierry Mugler en 1989, un ensemble du dernier défilé Alexander McQueen de Sarah Burton, la tenue rose Valentino qu’elle portait au Met Gala en 2019 et une paire d’imposantes chaussures à plateforme Vivienne Westwood. Un total d’environ 100 looks et accessoires. La mannequin légendaire est ravie : « Je suis très heureuse d’avoir été invitée par le V&A à montrer ma vie dans la mode à un si large public ». Naomi : In Fashion,����������6����������5�������� ���������������������������������������������
ANVERS
MoMu x Fashion Department
Depuis la création de l’école de mode de la Royal Academy of Fine Arts, le dessin est un élément essentiel du programme, comme l’exploration approfondie des matériaux et des techniques. Cette exposition réunit les trois piliers : les silhouettes, les dessins et les livres. ������������������������������ ������������������� MONS
Alfredo Longo, Avat’Art 2
Un spectaculaire recyclage de milliers de canettes en œuvres d’art. L’artiste a travaillé quatre ĊĮ Ĩďķī ÅďķĴðī ¾ ÆÐĴĴÐ ÐŘĨď Īķð interroge sur la consommation des emballages, et des canettes ÐĊ ĨīĴðÆķăðÐīș ¾ ĊÐ ĨĮ ÆďĊĮðÌÑīÐī comme un déchet, mais comme une ressource recyclable. ���������������������������������� ����������������������������������� �������������������������
STEVEN MEISEL.
Simply Naomi
Une anthologie du Street Art en Europe. À travers des projets, des installations et des œuvres provenant de collections privées et publiques, cette expo met en lumière les évènements les plus importants de l’histoire de ce mouvement artistique extraordinaire, des années ǠǨǥǟɁ¾ ĊďĮ þďķīĮȘ ÆďĉĨīðĮ ĮďĊ arrivée et sa diffusion en Europe ÐĴ ¾ īķŘÐăăÐĮȘ ��������������������5���������� �������������������������������� ���������5������������
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Zoom
Homeland, Oostende, 1988.
Christian Dior, haute couture par John Galliano, LZ 2001.
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EXPO PHOTO
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LE QUOTIDIEN SUBLIMÉ Pendant une grande partie de l’automne, le photographe belge Harry Gruyaert (°1941) exposera sa sublime série Homeland. Il y montre sa préférence pour la photographie de rue, inimitable. La sensibilité avec laquelle travaille Gruyaert donne à ses images une dimension profonde afin qu’un lien intime se crée entre l’image et le spectateur. « Je n’ai jamais essayé de pénétrer dans les maisons où que ce soit, où que je sois, pour dépeindre des espaces de vie ou de l’intimité. Mon endroit préféré est la rue. Dès que vous entrez dans la maison de quelqu’un, vous construisez une relation et vous n’avez plus la liberté d’un pickpocket, comme j’aime me surnommer. » Harry Gruyaert propose des images tendres, drôles et surréalistes qui subliment le quotidien ordinaire de notre pays, mais dont la beauté nous échappe trop souvent. L’exposition coïncide avec la publication du livre du même nom. �����������������������������7�������������� ���������������������������������������������� ���������������5������������������������ �������������7����������������������������������� ����������������
PEINTURE
BAIN DE COULEUR Voici vingt ans, l’artiste allemande Katharina Gross a commencé par transformer la chambre de son appartement en la recouvrant intégralement de peinture à l’aérosol. Sol, lit, mobilier, objet…tout y est vaporisé, le spray étant devenu déterminant dans sa pratique atypique. Invitée cette année à habiter le Centre Pompidou-Metz, elle en magnifie notamment le côté spectaculaire de sa grande nef, espace magistral s’élevant jusqu’à plus de vingt mètres. L’œuvre suspendue
qu’elle propose y déborde jusqu’au parvis, à l’éxtérieur du musée. La visite est renversante : on pénètre littéralement un écran de peinture, on plonge dans la couleur et le mouvement, on fusionne avec l’installation, et la performance ne laisse aucun visiteur indifférent. Dépaysement magistral, voyage sensoriel puissant et impression de vivre au coeur de la création : l’expérience immersive est déroutante. Déplacer les étoiles,��������������������� ���5�����������������������
Tiercé de rentrée 'ăăÐ ÐĮĴ ÌÐŒÐĊķÐ ăÐ īðĴķÐă ðĉĉķÅăÐ ÌÐ ÆìĪķÐ ũĊ d’été : l’abondante rentrée littéraire propose cette ĊĊÑÐ ǭǮDzɋīďĉĊĮȢ wð ÆÐīĴðĊĮ ÌÑÉďðŒÐĊĴȣ ÌɂķĴīÐĮ ÑĉÐķŒÐĊĴȣ ðĊĴÐīĨÐăăÐĊĴȣ åďĊĴ ĮďķīðīÐ ďķ īÑŪÑÆìðīȢ Nos trois coups de cœur. Par Aurélia Dejond
POIGNANT
INCONTOURNABLE
BRILLANT
Cœur-d’amande
L’impossible retour D’AMÉLIE NOTHOMB
Célèbre
DE MAUD VENTURA
« Je considère l’existence comme une offrande inespérée sous une cloche de verre piégée. » C’est d’abord un vibrant hommage à la vie de quartier, la solidarité, la bienveillance et la sympathie. Une mise en valeur des gens ordinaires, pas nécessairement gâtés par l’existence, à l’image du héros, Nestor, surnommé « Cœur-d’amande », abandonné par sa mère parce qu’elle l’a d’emblée trouvé trop petit. Ce « nain », tel qu’il se décrit lui-même, vit chez sa grand-mère et cultive une forme de joie de vivre contagieuse, conscient que la vie est un cadeau malgré tout. Un personnage touchant que l’on se surprend à adorer tout de suite et sur lequel on a envie de veiller, tant il ne cesse de trouver des pirouettes pour rendre l’existence jolie, intense, drôle, faisant fi d’une anormalité physique dont il refuse qu’elle dicte son destin, déjà fort mis à mal par une maman non aimante. Quand sa grand-mère doit être placée et que l’appartement, son refuge, va être vendu, il puise en lui une force qui soulève des montagnes et qu’il extériorise avec ses mots, en décidant d’écrire un livre. On ne lâche pas ce récit ni ce héros peu ordinaire, qui nous donnent ce dont on manque souvent et qui est pourtant un formidable outil vers un certain bonheur : le courage.
« Tout plutôt que laisser place au désespoir, à ce sentiment d’échec ÐĴ ÌÐ ĴīìðĮďĊȘ ȺɁ Et voici son trente-troisième roman… La romancière belge dit de chacun qu’elle les porte dans son ventre, tels des bébés de papier que la maman aguerrie met au monde chaque année et confie au public, dont la sentence fera le reste. Adoubée ou détestée, l’écrivaine sait que chaque titre est décortiqué avec une précision chirurgicale, par ses fans comme par ses ÌÑĴīÆĴÐķīĮȘ OÐ Æīķ ǡǟǡǣɁĊďķĮ ÐĉĉÝĊÐ ķ Japon, « sa terre sacrée » qu’elle adule. Un voyage qui s’apparente à un questionnement intérieur sur cette incapacité à vivre sur cette île à laquelle elle porte un amour pourtant infini et qu’elle s’oblige toujours à quitter, sorte d’histoire impossible qu’elle qualifie elle-même « d’échec amoureux », alors que le coup de foudre la terrasse chaque fois qu’elle y retourne. Des retrouvailles qui blessent, écorchent, bouleversent, autant que les contours de cette relation à la fois chagrine et ambigüe avec ce pays qui la hante et l’obsède. Un comble, quand on sait que les Japonais ne sont pas familiers de notre concept de nostalgie, associé à une forme de mélancolie, le souvenir n’étant chez eux pas associé au regret, mais au beau. Une introspection touchante.
« Depuis le début, cette citadelle me protège autant qu’elle m’isole. » Il faut se rendre à l’évidence : la notoriété, banalisée, est devenue un tel phénomène sociétal qu’on en oublierait presque qu’elle flirte souvent avec l’obsession, voire la pathologie. Véritable tyrannie contemporaine, l’injonction à la surexposition de soi à tout prix peut parfois s’avérer monstrueuse. Artifices, calculs, mises en scène et culte de soi, Cléo n’a qu’un seul but depuis qu’elle est enfant : devenir célèbre. D’une froideur inouïe, l’héroïne terrorise, nargue, malmène et n’épargne personne, à commencer par elle-même et nous, lecteurs horrifiés par cet univers lisse en apparence et où le rêve s’apparente plutôt au cauchemar, où la stratégie n’a aucune limite. On suit l’ascension de Cléo avec une addiction qui s’installe au fil des pages, happé par l’histoire menée de main de maître par l’autrice dans ce deuxième roman qui dérange, bouscule, captive et passionne. Un récit mené au « je » et parfaitement tissé, qui tient en haleine jusqu’au point final et dont la fin est jubilatoire. C’est cruel, intelligent et drôle. Une pépite.
DE YASMINA KHADRA
TðăÐĴȭ īīķăĴș ǡǠɁɅ
ăÅðĊ TðÆìÐășɁǠǧșǨǟɁɅ
OȸAÆďĊďÆăĮĴÐș ǡǠșǨǟɁɅ PRESSE.
LIVRES
58 CULTURE
CULTURE
MUSIQUE
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ON LA SUIT
Sabrina Carpenter
Petite et douce, ainsi qu’elle se définit et qui lui inspire le titre de son nouvel album, gorgé de bangers (tubes) joyeux, Sabrina Carpenter est le phénomène pop de l’année. Issue du monde de Disney Channel, elle a entamé sa carrière dans le showbiz à treize ans, comme Britney Spears ou Christina Aguilera auxquelles elle nous fait un peu penser. À vingt-cinq ans, cette artiste américaine a déjà une longue carrière derrière elle. Son truc en plus, mettre les bouchées doubles pour qu’on ne puisse pas
ON SAVOURE
Arthur Teboul & Baptiste Trotignon Associé au pianiste de jazz Baptiste Trotignon, le chanteur de Feu ! Chatterton s’empare de grands classiques de la chanson française ou anglaise et en livre des versions singulières, passionnées et modernisées. Ainsi, Göttingen de Barbara et La Vie en rose de Piaf côtoient Weird Fishes de Radiohead et Jealous Guy de John Lennon avec une impressionnante ŦķðÌðĴÑȘ 'Ĵ ďķðș ÅðÐĊ ĮĻīș ðă ř ķĮĮð Ìķ Gainsbourg, l’incontournable. īĴìķī }ÐÅďķă ɪ ĨĴðĮĴÐ }īďĴðæĊďĊș Piano Voix, qA wș ÐĊ ÆďĊÆÐīĴ ăÐ ǠǢɁďÆĴďÅīÐ ķ 9ÐĮĴðŒă ÌÐĮ OðÅÐīĴÑĮ ¾ īķŘÐăăÐĮȘ
l’éviter (à moins d’être sur une île sans réseaux sociaux). Avant de lancer, pour la fin août, Short’n’Sweet auquel Jack Antonoff a collaboré (le gars qui se trouve derrière les succès de Lana del Rey et Taylor Swift), Sabrina a livré avec Espresso une des meilleures chansons de l’été. Nul doute que 2024 soit son année. Sabrina Carpenter, Short’n’Sweet, Universal Music, en concert le ǡǡɁĉīĮ ǡǟǡǤɁ¾ ăȸAU: īÐĊ ¾ īķŘÐăăÐĮȘ
ON DÉCOUVRE
Blush Always Sous le nom de Blush Always, Katja Seiffert, musicienne et chanteuse de Leipzig, s’approprie la vibe du rock indie des nineties avec délectation et puissance. Sur ce deuxième album, qui sort juste un an après le premier, elle se pose la question de savoir pourquoi elle fait de la musique et quelle place, cette dernière occupe dans sa vie. De toute évidence, une place énorme qui a même tendance à ne pas être du tout canalisée. C’est full power mais elle aurait pu proposer quelques plages un peu calmes… ăķĮì ăœřĮș An Ode To, ǡș ĮďīĴðÐ ăÐ ǥɁĮÐĨĴÐĉÅīÐȘ
ON RETROUVE
Ascendant Vierge À peine ont-ils sorti un album que Mathilde Fernandez et Paul Seul, aka Ascendant Vierge, se sont remis à l’œuvre pour cet E.P. ébouriffant d’énergie club. Presque un peu saoulant en fait tant on a l’impression qu’ils ont gardé le même rythme… Avec sa voix qui rappelle très fort la manière de chanter de Mylène Farmer, Mathilde propose des textes émouvants avec une touche de drama. Et pour la petite histoire, certains d’entre eux ont été écrits dans un tour bus entre Berlin et Prague… ĮÆÐĊÌĊĴ ðÐīæÐș Le plus grand spectacle de la Terre, wďĊř TķĮðÆș ĮďīĴðÐ ăÐ ǠǢɁĮÐĨĴÐĉÅīÐȘ
JULIEN MIGNOT. PRESSE.
NEWS Par Joëlle Lehrer
- Aurèle Lavalle Photo
Gilet Galway et veste Campus
www.saint-james.com
CULTURE
CINÉMA
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NEWS Par Joëlle Lehrer
ON SE FOND DANS BRUXELLES AVEC
phère noire sur fond de manifestation contre les violences policières est la touche contemporaine de cette Nuit se traîne. On adore l’idée d’avoir choisi La Nuit n’en finit plus de Petula Clark comme chanson du générique. Avec Romain Duris, Jonathan Feltre, Jonas Bloquet, Thomas Mustin et UĴÆì NīðÐåș ĮďīĴðÐ ăÐ ǣɁĮÐĨĴÐĉÅīÐȘ
ON NE RÉSISTE PAS À
ON SE SOUVIENT AVEC
ON FRÉMIT AVEC
Proposé par le réalisateur des derniers Spiderman, ce film d’action a l’énorme a�antage d’�tre dé�endu par �eorge Clooney et �rad Pitt. �es deu� stars, tr�s amies dans la �ie, n’a�aient plus été réunies � l’écran depuis Burn After Reading des �r�res Coen en ����. Comme tou�ours a�ec eu�, les situations les plus incroyables sont assorties d’une bonne dose d’humour au second degré. Et c’est �ustement ce qu’on apprécie le plus. �n outre, les personnages secondaires sont particuli�rement bien choisis. What else ? Avec George Clooney, Brad Pitt, Austin ÅīĉĮ ÐĴ ĉř třĊș ĮďīĴðÐ ăÐ ǠǧɁĮÐĨĴÐĉÅīÐȘ
�écédé le ���a�ril ����, �rno a laissé un énorme vide dans le rock belge et dans nos cœurs, car il était certainement l’un des artistes les plus attachants qu’on ait connus. Ce documentaire retrace son parcours, de petit �stendais gouailleur � roc�star belgo� internationale habitant rue Dansaert. Des e�traits de concerts et d’inter�ie�s ainsi que des témoignages de proches constituent le matériau de base de cet inédit qui ne sortira qu’en salles de cinéma, ce qui aurait beaucoup plu � �rno. wďīĴðÐ ăÐ ǠǧɁĮÐĨĴÐĉÅīÐȘ
�a �ie, la �olie, la cruauté du roi �enri����� d’Angleterre ont souvent été montrées au cinéma. Mais cette fois, c’est un souverain en fin de �ie, et gangrené, qui appara�t sous les traits de Jude Law (carrément méconnaissable sous ce masque d’ogre barbu�. �nspiré par les tableau� d’�olbein, le réalisateur a mis le �ocus sur la si�i�me et derni�re épouse de ce roi qui a�ait coutume de décapiter ou de répudier ses �emmes. Catherine Parr, elle, lui a sur�écu. �t ce film démontre comment elle a réussi cet e�ploit. Avec Alicia Vikander, Jude Law et Sam Riley, ĮďīĴðÐ ăÐ ǡǤɁĮÐĨĴÐĉÅīÐȘ
Wolfs De Jon Watts
Arno : Rock’n’roll Godverdomme De Kristof Michiels
Le Jeu de la Reine De Karim Aïnouz
MIKA COTELLON (C) 2024 - DAYLIGHT INVEST - FORMOSA PRODUCTIONS - QUAD FAM - GAUMONT - FRANCE 3 CINEMA - A PRIVATE VIEW - RTL BELGIUM - VOO. PRESSE.
La Nuit se traîne de Michiel Blanchart
C’est un premier long métrage drôlement bien construit que nous offre le Belge Michiel Blanchart (lire son interview Le Questionnaire). Filmé entièrement de nuit à Bruxelles, ses places, ses gares, son métro et ses quartiers chauds, ce thriller à l’américaine offre un premier rôle à Jonathan Feltre, d’une agilité redoutable, un rôle de méchant à Romain Duris et un beau tandem à Jonas Bloquet et Thomas Mustin (Mustii). Un paquet de pognon a été subtilisé à un caïd qui est prêt à tout pour le retrouver et quand on dit « tout », c’est vraiment ça. L’atmos-
Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels
Molière de la meilleure comédie 2023
tro
Cas n e i t s a b Sé
Denis Carpentier Catherine Claeys Cécile Florin Pierre Pigeolet
Mise en scène : Alexis Goslain Scénographie : Francesco Deleo Costumes : Sophie Malacord Lumières : Laurent Comiant
www.trg.be 02 512 04 07
Du 18 septembre au 13 octobre 2024 En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
CULTURE
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Karla Sofia Gascón
“ Dans le métier d’actrice, 2 + 2 ne donne pas toujours 4 ”
CONVERSATION Première actrice transgenre à remporter le Prix d’interprétation féminine à Cannes pour son rôle dans Emilia Perez, ÌÐ LÆĪķÐĮ ķÌðīÌȣ Nīă wďũ Gascón transperce l’écran comme elle traverse la vie. À cinquante-deux ans, cette Espagnole au regard vif est LA révélation de cette rentrée cinéma. Interview.
PRESSE.
Par Joëlle Lehrer
Ses parents l’avaient prénommée Carlos lorsqu’elle naquit à Madrid, en mars 1972, car elle était un garçon. Elle fit une carrière comme acteur sous ce nom de Carlos Gascón, surtout dans les telenovelas hispanophones, se maria et eut un enfant, une petite fille. Mais son corps et sa tête avaient choisi une autre option. Devenue Karla Sofia, avec des cheveux longs jusqu’au bas des épaules et une poitrine fière, sa carrière allait prendre, elle aussi, un autre chemin. Sans elle, Emilia Perez, le nouveau film incroyable du réalisateur français Jacques Audiard, ne serait pas aussi incarné. Dans cette suite de l’Hôtel Le Plaza, à Bruxelles, nous avons passé une heure riche en compagnie de cette chaleureuse personnalité qui switche à volonté de l’espagnol à l’anglais pour répondre aux questions.
Jusqu’ici, vous avez eu deux fois une double carrière, l’une en télé, l’autre au cinéma, l’une comme homme, l’autre comme femme. Mais est-ce maintenant, à cinquante-deux ans, ĪķÐ ŒďķĮ ŒðŒÐš ă ĉÐðăăÐķīÐ ĨīĴðÐɁÌÐ ce parcours ? Lorsque j’ai entrepris tous ces changements, découlant de ma transition, je ne savais pas vers quoi j’allais. Je redoutais qu’on me propose des emplois habituellement dévolus aux personnes trans comme la prostitution. Je n’aurais pas pu être très à l’aise avec ça, moi qui ne mange même pas dans la même assiette que ma fille. Je ne pense pas que j’aurais fait une bonne prostituée ! (Rires). Ma femme m’a demandé ce que j’allais faire et je lui ai répondu : Je vais dépasser tout ça. Donc, oui, aujourd’hui, je me trouve exactement au meilleur moment et au meilleur endroit de ma carrière. Emilia Perez, qui est à la fois une comédie musicale et un drame moderne, est une réussite formelle. Aviez-vous eu, par le passé, l’occasion ÌÐ þďķÐī ÌĊĮ ķĊ ťăĉ ķĮĮð åďīĴ ȟ J’avais, en 2013, tourné au Mexique dans Nous les Nobles, un film qui avait remporté un succès retentissant. Et en rejoignant le tournage de Emilia Perez, j’ai ressenti immédiatement l’impression d’être dans un film aussi important. La différence, c’est qu’ici, la distribution est internationale. Pour moi, travailler avec Jacques Audiard est une opportunité
exceptionnelle. Je n’avais jamais rencontré un tel niveau artistique. Cette profession, c’est comme un marathon pour lequel la patience est requise. Il faut garder l’esprit clair sur ses objectifs. Dans le métier d’actrice, 2 + 2 ne donne pas toujours 4. On peut se démener pour plaire à un réalisateur et ne décrocher finalement qu’un rôle secondaire dans une production locale. Par contre, il peut arriver qu’en marchant simplement en rue, on soit découvert par un directeur de casting et engagé sur un grand film. Il faut savoir vivre avec ça. Et aimer ce qu’on fait. Parce qu’on ne le fait ni pour l’argent, ni pour être célèbre. #ĊĮ ÆÐ ťăĉș ŒďķĮ þďķК ăÐ ÆìÐå ÌȸķĊ cartel de la drogue mexicain qui décide de changer de sexe car il s’est toujours senti femme. Donc, vous pouvez vous retrouver, sur ce point, dans ce personnage. C’est certain qu’hormis un joint de marijuana quand j’avais vingt ans, je n’ai jamais consommé de drogue dans ma vie. Alors, oui, lui comme moi, nous avons décidé de faire le choix de la transition et changer de genre. Mais le véritable point commun entre ce personnage et moi, c’est que nous n’acceptons pas la perte d’êtres chers. Une des particularités de votre rôle, c’est non seulement qu’il est double puisque vous y jouez aussi bien Manitas, le caïd, que Emilia, le même • • •
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CULTURE Avec Emilia Perez, Karla Sofia Gascón vit le meilleur moment de sa carrière.
actrices partout, aussi bien en Chine qu’en Inde, aux États-Unis, en Allemagne ou en Belgique. Je n’ai pas la réponse par rapport à ces choix du jury cannois. Ce prix change-t-il quelque chose à ŒďĴīÐ ÆīīðÝīÐ ȟ Oui, et puis, il fallait bien qu’un jour, une actrice transgenre remporte un prix prestigieux. Alors, c’est tombé sur moi. Depuis que j’ai reçu ce prix, je suis sans cesse en promotion pour le film dans différents pays.
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“ Ces gens-là, d’extrême-droite, se sentent menacés parce que je représente la liberté qu’ils refusent d’avoir. ”
Vous avez remporté le Prix d’interprétation féminine à Cannes en même temps que vos costars Zoe Saldaña, Selena Gomez et Adriana Paz. Or, en 2006, le cast féminin de Volver, d’Almodóvar, mené par Penélope Cruz avait, lui aussi, été récompensé dans son ensemble. Que se passe-t-il avec ăÐĮ ÆĴīðÆÐĮ ÐĮĨæĊďăÐĮɁĨķðĮĪķÐ ÆÐă ĊȸīīðŒÐ Īķȸ¾ ŒďķĮ ȟ Oh, je pense qu’il y a d’excellentes
On vous a vue participer au Vogue World à Paris. Êtes-vous une åĮìðďĊðĮĴ ȟ Non et je me sens fort éloignée de ce monde-là. Mais ce genre d’événements est intéressant parce que vous vous servez de votre propre corps comme si c’était une marionnette. Mais cela apporte de la joie et du bonheur. Il y avait une équipe de trois cents personnes qui travaillaient sur ce show et c’était passionnant à suivre de l’intérieur. Mais je crois avoir une réelle balance dans la vie. Et je ne compte pas en changer. Emilia Perez, de Jacques Audiard, avec Karla wďť :ĮÆĐĊș ¢ďÐ wăÌña, Selena Gomez et ÌīðĊ qšș ĮďīĴðÐ ăÐ ǡǧɁďĻĴȘ
PRESSE.
mais dans sa version féminine, mais en plus, vous chantez dans de nombreuses scènes et êtes entourée ÌÐ ÌĊĮÐķīĮȘ (ĴðĴȭÆÐ ÌðŨÆðăÐȟ La comédie musicale n’est pas mon genre cinématographique préféré même si j’ai beaucoup apprécié La La Land, par exemple. Ce film-ci n’est pas à 100 % une comédie musicale. J’ai adoré Damien Jalet, le chorégraphe belge avec lequel nous avons travaillé ainsi que Camille, la musicienne française qui est vraiment impliquée dans son œuvre. Moi, je danse comme un robot et chante comme un chat la nuit. (Rires). Mais j’ai pu répéter avec de très bons coaches. Et j’ai dû le faire avec deux voix différentes, celle de Manitas et celle d’Emilia. Je devais apprendre à me mouvoir de diverses façons aussi. Mais je ne crains pas de travailler vingtcinq heures par jour.
Vous avez essuyé, en France, les attaques virulentes et transphobes de la députée d’extrême-droite Marion Maréchal. Et vous avez reçu le soutien de très nombreuses personnes. Devenir la voix des personnes trans ĊȸÐĮĴȭÆÐ ĨĮ ĴīďĨ Ìķī ȟ Je savais que je serais attaquée. Je l’avais déjà été dans le passé. Ces gens-là se sentent menacés parce que je représente la liberté qu’ils refusent d’avoir. Je pense que je peux soutenir la cause de n’importe quelle minorité et pas uniquement celle des personnes transgenres. Je suis un exemple de constance, de dignité et d’amour pour mon travail. Si je suis une personne référente, je suis référente de cela et pas uniquement de la communauté à laquelle j’appartiens. Sinon, je ne représente que moi-même et je n’incarne pas la vérité, je n’incarne que moi.
Barbara Pravi, la voix profonde INTERVIEW Elle marche sur les traces des chanteuses françaises populaires, de Barbara à Dalida… À trente et un ans, Barbara Pravi sort La Pieva, son deuxième album où elle rend hommage à l’une de ses ancêtres tziganes de Serbie. Rencontre. Par Joëlle Lehrer
CULTURE
D’
abord, elle s’excuse des bruits du chantier près de che z elle, à Paris, et referme la fenêtre. On est là entre quatre yeux, Barbara et moi. Cela fait à peine un moment qu’elle est rentrée de tournée et son agenda est déjà bien rempli puisque son nouvel album sera sur les starting-blocks de la rentrée. Installée dans son canapé, elle envoie valser un coussin et se pose pour l’interview. Chez elle, pas d’ordinateur, ni de présence exagérée sur les réseaux sociaux. Concentration et recherche d’équilibre pourraient figurer parmi ses maîtres-mots. La Pieva est votre deuxième album et vous vous y êtes énormément investie. J’ai commencé à faire les premières maquettes, chez moi. Et c’était une première. Avant, j’ouvrais mon travail aux autres dès le début du processus. J’ai réalisé presque entièrement l’écriture et la composition des chansons.
LISA BOOSTANI.
Est-ce le succès du premier album et de votre prestation à l’Eurovision, en 2021, avec Voilà où vous vous êtes classée deuxième, qui vous a donné ÆďĊťĊÆÐ ÐĊ ŒďķĮ ȟ Je pense que ce sont plutôt les déceptions avec certaines collaborations. Je ne voulais plus revivre des situations blessantes. Donc, j’ai essayé seule et ça a super bien marché. Le succès peut apporter de la confiance en soi à certains niveaux. Ainsi, aujourd’hui, je suis fière de dire que je suis chanteuse car, c’est une de mes qualités. En revanche, le succès ouvre des portes sur le doute et le questionnement. Vous avez un gros penchant pour des chansons aux thèmes forts et dramatiques comme la souffrance, la résilience et le combat. À quoi ÐĮĴȭÆÐ ÌĻ ȟ L’écriture me sert de thérapie. J’écris exactement ce que je ressens. La tristesse et les sujets lourds n’empêchent pas de ressentir aussi beaucoup de joie. Sinon, je suis en psychanalyse depuis un an et j’adore ça. Je pense que
c’est indispensable pour tous les artistes confrontés au grand succès. Lorsqu’on rentre de tournée, on peut éprouver des moments où l’on se sent totalement perdus. On peine à retrouver nos repères habituels. On passe d’une période très lumineuse, où l’on est au centre de l’attention, à notre chez-soi, où il n’y a plus que le silence. Le fossé entre les deux est vertigineux. Aussi, c’est important de pouvoir parler à des professionnels, psys ou psychanalystes, qui ne sont pas dans le système du showbiz. Ce sont des gens qui ont fait des études pour écouter les maux des autres. Mais vous aussi, vous semblez être bien à l’écoute des autres. C’est ce que l’on me dit. Les autres me nourrissent, ils sont un moteur d’émulation. Quand j’apprécie une qualité chez une personne, le plus souvent, je me dis que j’aimerais posséder cette qualité. Dans le passé, vous avez été victime de violences conjugales. Vous ÌÑťĊðĮĮКȭŒďķĮ ÆďĉĉÐ ķĊÐ ÅĴĴĊĴÐ ÐĴ ķĊÐ ĮķīŒðŒĊĴÐ ȟ Je ne me définis pas de cette façon. J’ai plus l’impression qu’on n’a pas le choix. J’aimerais bien être juste une planteuse de tomates, quoi ! Quand on vit des traumatismes, on les porte toujours en soi. Le mieux, c’est d’apprendre à les recouvrir. Que cela soit recousu, réparé. Beaucoup de femmes sont plus combattantes ou battantes qu’elles ne le croient et malgré elles. Lorsque je regarde autour de moi, il y a des femmes aux prises avec un divorce, d’autres qui expérimentent la parentalité solo, elles sont toutes fortes, en mode survivaliste. Vous avez des origines serbes et iraniennes. Ce n’est pas banal. C’est aussi assez explosif. Je suis très fière de mes grands-parents. Ils n’ont pas beaucoup transmis de ces cultures-là car, lorsqu’ils sont arrivés en France, il fallait s’intégrer et se franciser. Ma sœur et moi sommes très fort en quête de nos racines. Du coup, ces derniers temps, je me suis souvent rendue en Serbie et je me suis aussi plongée dans la littérature persane.
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Comment ces deux sources se ĉÑăĊæÐĊĴȭÐăăÐĮ ÐĊ ŒďķĮ ȟ Pour cet album, je suis allée chercher dans cette espèce de générosité serbe sur La Pieva et sur Si ce monde est fou avec l’esprit joyeux, gitan et coloré. Je crois que ces deux cultures, la serbe et l’iranienne, habitent mon quotidien sans que je puisse obligatoirement les distinguer. C’est, en fait, très mélangé. L’album s’intitule La Pieva. Or, en serbe, pjeva (phonétique, pieva) ĮðæĊðťÐ ÐăăÐ ďķ ðă ÆìĊĴÐȘ C’est aussi le nom de mon ancêtre, en 1750, qui était Tzigane et arpentait les villages de montagne avec les marchandises qu’elle vendait. Son vrai nom était Milovanović. Elle chantait pour les villageois qui l’ont surnommée « La Pieva ». La chanteuse. Cela a donné le nom de ma famille, Pievic. Un village porte ce nom. Vous n’avez pas songé à des collaborations avec des musiciens ÌÐĮ ăāĊĮ ȟ Je l’ai fait dans le cadre de l’Hyper Weekend, le festival de Radio France. Avec quatre musiciens des Balkans, j’ai repris et adapté des chansons de Dalida. Et c’est quelque chose que je referai. C’est étonnant, cet engouement pour Dalida. J’adore cette femme. Tant comme chanteuse que comme comédienne, tragédienne. Quand on enlève tout cet environnement disco des années 70, on s’aperçoit que ses chansons sont incroyablement profondes. Autour de moi, les gens écoutent Dalida, Jeanne Mas, Niagara, Barbara, Aznavour. C’est hyper casual. Votre album se termine sur Si ce monde est fou. Le pensez-vous ŒīðĉÐĊĴ ȟ Oh oui ! Et en même temps, je ne suis pas du tout quelqu’un de pessimiste. Les grands bouleversements amènent ensuite des choses positives. Il y aura un renouveau. L’humanité ne tiendra pas dans la haine. Barbara Pravi, La Pieva, Universal Music, sortie ăÐ ǥɁĮÐĨĴÐĉÅīÐȘ 'Ċ ÆďĊÆÐīĴ ăÐ ǢɁďÆĴďÅīÐ ¾ O TÌÐăÐðĊÐș ¾ īķŘÐăăÐĮ ÐĴ ăÐ ǡǣɁďÆĴďÅīÐ ķ #Ð tďĉș ¾ ĊŒÐīĮȘ
Chacun chez soi, LE SECRET D’UN AMOUR QUI DURE ?
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SOCIÉTÉ Parce que vivre à deux n’est pas
une fin en soi, certains optent pour le « Living apart together». Être en couple, mais pas sous le même toit, serait la clé de la stabilité et d’un épanouissement personnel souvent mis à mal par la cohabitation. Un modèle conjugal pour casser la routine, responsable de beaucoup de séparations. Par Aurélia Dejond Photo Glukomory
FRANÇOISE HARDY EN ÉTAIT CONVAINCUE : AIMER L’AUTRE, C’EST LE LAISSER VIVRE.
À l’occasion de la mort de l’icône le 11 juin dernier, de nombreux reportages et archives se sont notamment attardés sur le couple mythique qu’elle formait avec Jacques Dutronc. Ens emble depuis les années 60, mariés aux débuts des années 80 et jamais divorcés, ils ont appliqué le concept « chacun chez soi » au début des années 2000, dans un pied-àterre parisien, avec un rez-de chaussée commun, le premier étage pour lui, le second pour elle. Un choix de vie atypique de plusieurs années, rare mais pourtant pas inédit. Avant eux, le couple culte formé par l’actrice Michèle Morgan et le réalisateur Gérard Oury revendiquait la non-cohabitation à la télévision française. À la question de savoir pourquoi ils ne vivaient pas ensemble, l’actrice répondait sans tabou : « Parce que je suis heureuse dans le célibat et que j’ai la chance d’avoir rencontré un homme qui pense comme moi. Nous n’aimons pas la cohabitation. Nous pensons qu’elle n’est pas favorable à la compréhension, à l’amour ». Un mode de vie qui, en 2024, semble faire de plus en plus d’émules.
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CAR LE MODÈLE CONJUGAL TRADITIONNEL NE CESSE DE SE REDÉFINIR, QUELLE QUE SOIT LA GÉNÉRATION. En Belgique, il appa-
raît d’ailleurs que vivre seul se banalise. « Près de 36 % des ménages belges sont composés d’une seule personne. Dans plus de 90 % des villes et communes, les personnes isolées constituent désormais le type de ménage le plus fréquent. C’est dix fois plus qu’au début des années 1990 »*. Et parmi les vingtenaires, plus de la moitié vivent en célibataires, dont beaucoup entretiennent une relation amoureuse. Des statistiques qui ne surprennent pas le spécialiste belge Patrick Traube. « Être en couple n’est pas forcément synonyme de vivre à deux. Dans l’imaginaire collectif, s’aimer signifie vivre ensemble, comme si la vie commune était le gage de sentiments profonds ou la preuve d’un engagement à long terme. Pour beaucoup, ne pas franchir le cap dénote encore un manque de sérieux, alors que les raisons sont souvent très profondes et mûrement réfléchies », explique le psychologue. Ce sont elles qui ont poussé Erin, 32 ans, à garder son appartement, alors que son petit ami vit à quinze minutes à pied de chez elle. « Emménager avec Arthur aurait forcément engendré des sacrifices. Qu’ils soient pratiques, comme partager une salle de bains, rogner sur son propre espace, devoir renoncer à des éléments déco ou planifier les courses, ou plus personnels, comme rendre des comptes, faire une croix sur certaines activités en solo ou décider d’un pot commun. Je ne suis pas prête à faire ces compromis et ses parents le prennent mal, persuadés que ça cache quelque chose », regrette cette conseillère en environnement. POURTANT, LE CHOIX DE VIVRE EN CÉLIBATAIRE EN ÉTANT EN COUPLE ne devrait pas
être un signe alarmant quant à la stabilité de l’amour. « Si plusieurs études ont montré que le célibat pouvait rendre certains plus heureux, la vie en solo n’est pas du tout incompatible avec une histoire d’amour solide. Si c’est voulu de part et d’autre, elle peut même être la clé d’une relation qui dure. Loin des yeux ne signifie pas loin du cœur ! On peut s’aimer follement sans être ensemble sept jours sur sept, le manque • • •
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et l’absence peuvent d’ailleurs être de vrais moteurs pour entretenir la flamme. L’essentiel est le respect de l’autre, la communication, la bienveillance. L’harmonie amoureuse n’est pas fonction du modèle conjugal : cohabiter n’est pas la garantie de la longévité d’un couple, encore moins de son bonheur », explique Patrick Traube. Léonie, 35 ans, et Clément, 37 ans, en sont convaincus. « Vivre séparément nous permet de nous investir à fond dans notre
ment sur la relation, voire en venir à bout », constate Patrick Traube. Sans compter les nouveaux comportements amoureux, chez les Millennials, notamment. « Ils n’hésitent pas à refaire leur vie et à changer de partenaire, les séparations ayant été davantage banalisées à leurs yeux par la génération de leurs parents. Vivre ensemble n’est donc pas nécessairement leur priorité, la conjugalité ne va plus d’office de pair avec l’amour », précise le psychologue.
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“L’harmonie amoureuse n’est pas fonction du modèle conjugal : cohabiter n’est pas la garantie de la longévité d’un couple, encore moins de son bonheur.” qĴīðÆā }īķÅÐș ĨĮřÆìďăďæķÐ
travail, mais aussi de cultiver de vrais liens avec nos amis et de ne pas devoir nous justifier en permanence sur nos programmes quotidiens ou certains loisirs. Il vit à Anvers, j’habite à Bruxelles. On se réjouit comme au premier jour de chaque date ensemble et on passe les week-ends l’un chez l’autre. Là, on rentre d’une semaine de vacances à deux : la flamme et la libido sont intacts, on ne s’enlise dans aucune routine, on est à 100 % sur la même longueur d’onde depuis trois ans déjà ! », se réjouit la jeune femme. Selon une récente étude menée par Tinder auprès des 18-25 ans, 72 % ont choisi de rester célibataires, la raison principale évoquée étant que ça leur plaît. « Dans un couple, le sentiment de liberté est très important sur le plan de l’épanouissement personnel et de la santé mentale. Vivre en célibataire permet de mener sa vie comme bon nous semble, sans frein ni pression. Cela permet aussi une certaine flexibilité, sur tous les plans. Changer de boulot, déménager, prendre un animal domestique, accepter un horaire professionnel décalé, privilégier la ville ou la campagne… ces choix sont beaucoup moins spontanés lorsque l’on vit à deux, la vie commune demande de faire des croix sur beaucoup de choses. Ces adaptations constantes peuvent rejaillir négative-
En 2023, le nombre de déclarations de cohabitation légale a d’ailleurs baissé de 3,6 %, par rapport à l’année précédente. Quant aux mariages, ils ont baissé de 4 % par rapport à 2022, alors que les divorces ont augmenté de 3,6 %**. MAIS CE CHOIX DE NON-COHABITATION NE VA PAS NÉCESSAIREMENT DE SOI SUR LE PLAN FINANCIER. La cohabitation « forcée »
pour raisons économiques est une réalité davantage consolidée depuis la pandémie. En Belgique, une personne seule consacre 40 % de son budget mensuel pour se loger, contre 30 % pour une famille. Eloïse, 48 ans, mère d’une fille de 6 ans, a beaucoup hésité à partager ou non le toit de Christophe, 51 ans, père de deux ados. Ensemble depuis cinq ans, chacun reconnaît le sacrifice financier énorme qu’implique de vivre chacun chez soi. « Mais je ne suis plus prête à partager le quotidien et les contraintes de la vie en commun, qui ont eu raison de ma relation précédente. Je préfère que Christophe et moi passions du temps ensemble quand nous sommes dispos à 100 % l’un pour l’autre. Cela ne nous empêche pas de programmer des week-ends en famille recomposée et d’être
totalement à l’écoute : problèmes de boulot ou liés à nos enfants, ne pas cohabiter ne veut pas dire qu’on vit dans un monde de bisounours ! », explique cette partisane du « célicouple ». ET PATRICK TRAUBE DE CONFIRMER LES AVANTAGES POTENTIELS liés au Living
apart together : « Un couple ne définit pas uniquement deux êtres qui emménagent ensemble en vue d’une certaine sécurité matérielle. Mêler les avantages du couple et du célibat, c’est possible. Que l’on soit vingtenaire avec l’envie de garder une certaine liberté, séparé, divorcé ou veuf et régi par la peur de revivre avec quelqu’un, ou encore parent en solo qui n’a pas envie de s’engager dans la construction d’une famille recomposée… les raisons de vouloir vivre seul, pour un court moment ou sur la durée, même si on fait couple, sont nombreuses. Les moments passés avec l’autre en sont d’autant plus précieux, ils se savourent, mais ce n’est pas à portée de tout le monde », prévient le psychologue qui rappelle qu’il faut avant tout qu’il s’agisse d’une décision totalement assumée par chacun. « Si vous êtes de nature jalouse, que vous avez peur de l’abandon ou que vous ne faites pas pleinement confiance à votre moitié, la vie quotidienne risque d’être compliquée. Idem si vous n’êtes pas autonome ou indépendant de nature. La non-cohabitation n’est pas un modèle conjugal anodin, la première condition est que ce soit un choix fait à 100 % par les deux parties. Le couple permet à chacun d’être lui-même, c’est un outil puissant d’épanouissement personnel. Aimer, que l’on vive ensemble ou non, ce n’est pas fusionner à tout prix, au risque de parfois « asphyxier » l’autre. Laisser chacun respirer est capital », rappelle le spécialiste. C’est l’amour « fissionnel » développé par le sociologue Serge Chaumier : vivre avec l’autre n’est pas vivre pour l’autre. « Là où le couple fusionnel est fermé sur lui-même, le « fissionnel » implique que chacun ait des bouffées d’oxygène. Cela peut être le cas, que l’on vive ou non sous le même toit. Il s’agit que chacun ait une certaine indépendance sans que cela fragilise le couple, c’est certainement l’un des secrets des relations qui s’inscrivent dans la durée », conclut le psychologue.
* Données Statbel analysées par L’Echo et De }ūÌ ÐĊ Œīðă ǡǟǡǢȘ ** Statbel
Flottez .spmethors ud srdu ohtemps. zettolF Éveillez .suon-zvos engsens. iojeR Rejoignez-nous. .snes sov zellievÉ
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Page de droite (de gauche à droite) : Dior Resort 2024. Gucci Resort printemps-été 2025. Gabriela Hearst printemps-été 2024. Ralph Lauren printemps-été 2024.
JULIA NONI.
Ulla Johnson automne-hiver 2024-2025.
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YANNIS VLAMOS/COURTESY OF DIOR. ISIDORE MONTAG/LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT. LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT (X 2).
Boho CHIC
MODE Blouses en mousseline, maxi-robes à franges ou
à volants, ceintures cloutées, sandales compensées… Le look bohème d’inspiration seventies fait son grand retour. Mais dans une version plus épurée, prête à braver toutes les saisons. Par Charlotte Brunel
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Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu le cliquetis de ses ceintures bijou, senti la douceur de ses étoffes vaporeuses infusées de sensualité et de nostalgie, ni apprécié l’opportunisme de ses bottes de sept lieues taillées pour l’aventure. Avec son défilé de mars dernier, Chloé redonnait des ailes à la tendance boho chic sous l’impulsion de sa nouvelle directrice artistique, Chemena Kamali. Un festival de blouses et de robes en mousseline aux tons pastel, de volants et de capes en cuir, de jeans à taille haute aussi, où l’on retrouvait avec fraîcheur l’ADN de la griffe fondée par Gaby Aghion et dont Karl Lagerfeld fut l’un des créateurs les plus emblématiques. Elle n’était pas la seule : on a vu des franges battant l’air de la tête aux pieds chez Isabel Marant, du crochet chez Stella McCartney, tandis que les patchworks d’imprimés fricotaient avec des maxijupes à smocks et des manteaux en shearling chez Paco Rabanne… Après des années d’abstinence, le style bohème est donc de retour. UNE TENDANCE PRESSENTIE DÈS JANVIER DERNIER
par José Criales-Unzueta, critique mode de Vogue Runway qui annonçait : « Je pense qu’on va voir arriver prochainement le revival du boho chic. Rappelez-vous les sœurs Olsen à la fin des années 2000 courant dans New York City, ou Serena van der Woodsen dans Gossip Girl. » Ou encore Sienna Miller au festival de Glastonbury, inoubliable en mini-robe à volants folk, lunettes de soleil aviateur, grosse ceinture clou-
tée, Ugg aux pieds et pinte de bière à la main… Hasard ou coïncidence, l’ancienne it-girl, qui avait quitté le Royaume-Uni pour les États-Unis afin d’échapper aux tabloïds, est revenue s’installer à Londres en 2023. Et prouve, à 40 ans, que ce style qui fait la part belle au vintage, à l’artisanat et aux silhouettes floues n’a pas pris une ride. L’actrice à l’affiche d’Horizon de Kevin Costner a d’ailleurs signé une collection avec Marks & Spencer, inspirée, dit-elle, « des festivals d’été, des aventures exotiques, d’imprimés iconiques et de [ses] trouvailles vintage préférées ». Soit un vestiaire 100 % hippie chic à moins de 50 livres… « Je trouve vraiment que les gens ont l’air beaux dans des pièces vaporeuses, donc je suis contente de voir que le style boho revient, expliquait Sienna Miller à la presse pour le lancement de cette capsule. Je ne peux juste pas imaginer que c’est vintage aujourd’hui, parce que ça me vieillit ! » Et pourtant, la machine à recyclage de la mode n’en finit pas de raccourcir ses cycles. Ce retour de flamme s’inscrit ainsi dans le come-back des tendances des années 2010 qui s’égrainent depuis quelques saisons. « Après le revival des Y2K, la frontière du vintage s’est déplacée dans la décennie, cette fois-ci du côté de la mode bohème », analyse Thomas Zylberman, styliste à l’agence Carlin Creative. Il faut dire que son « storytelling » est particulièrement inspirant, car elle représente à la fois un style « sans effort » et une allure libre qui prône l’improvisation et l’expression de la subjectivité individuelle chère aux seventies. Une liberté de ton qui a toujours encouragé le mélange des genres, à piocher aussi bien dans le folklore du monde entier que dans le rétro, à chiner la pièce de luxe comme la fripe d’Emmaüs, à mixer le romantisme et le rock… Tout est permis. MOINS QU’UN LOOK PRÉCIS, LE BOHO 2024 INCARNE DONC PLUTÔT UNE ATTITUDE, une dégaine tout en
mouvement et volumes aériens aux antipodes de la mode minimaliste et « sharp » du moment, portée par des mannequins à la démarche robotique. Ou du « quiet luxury », emblème d’un idéal lisse et hors sol inatteignable pour beaucoup. C’est cet esprit spontané et positif que Chemena Kamali célèbre chez Chloé. Gaby Aghion, écrit-elle dans sa note d’intention de l’automne-hiver 2024-2025, « voulait émanciper les femmes, les encourager à oser l’audace et la liberté. C’est là tout le propos de cette collection : intuition, liberté et énergie féminine instinctive. Une vision de Chloé teintée de nostalgie, mais qui parvient également à refléter notre époque et à imaginer ce que les femmes souhaitent ressentir aujourd’hui ».
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1. Collection capsule Marks & Spencer x Sienna Miller. 2. Stella McCartney printemps-été 2024.
COURTESY OF MARKS & SPENCER. ISIDORE MONTAG/LAUNCHMETRICS.COM/SPOTLIGHT.
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ULRICH KNOBLAUCH
3. Backstage Chloé automne-hiver 2024-2025.
Son instinct semble lui avoir donné raison, puisque le lendemain du show, les recherches concernant la marque sur le site de revente The RealReal augmentaient de 37 % et les clientes, dit-on, se pressent à nouveau dans les boutiques. Cette caution venue du luxe n’est pas pour rien dans le retour en grâce du boho chic qui avait pu souffrir, au fil du temps, d’une image qui, chic, ne l’était plus vraiment. En 2024, son style s’est nettement épuré. L’heure est à la mise en valeur de la silhouette rehaussée d’une pincée d’accessoires «statement». Outre les chaussures compensées et les lunettes de soleil aviateur, l’automne fait la part belle aux grands sacs nomades souples. Une tendance déjà amorcée par le revival des «paparazzi bags», ces modèles cultes qui ont accompagné le boho chic des années 2000. Ce n’est sans doute pas un hasard si le très emblématique City Bag de Balenciaga a été relancé par la marque ce printemps, notamment dans une campagne mettant en scène Kate Moss. Mais il faut compter également sur le denim, les maxi-robes à porter avec un gilet sans manches, les capes dans lesquelles s’enrouler et bien sûr les franges. Un leitmotiv chez Isabel Marant qui célèbre cette année ses 30 ans et a su offrir au style boho une version plus sexy et rock, avec ses filles à la beauté naturelle en minijupes à volants, blouses anciennes en guipure, vestes militaires et santiags. C’est d’ailleurs au Château Marmont, à Los Angeles, que
la créatrice française, passionnée par l’artisanat de l’Ouest américain, a fêté cet anniversaire. Mais, sans doute, la peur de l’appropriation culturelle pèse aujourd’hui beaucoup dans l’évolution de ce style qui a troqué ses références jadis très folkloriques pour des inspirations plus vintage. CE QUI CORRESPOND À SON HISTOIRE et colle comme
un gant à la sensibilité écologique de l’époque et à une manière de consommer de moins en moins marginale. Mais surtout, la mode bohème est ellemême une réserve inépuisable de micro-tendances nostalgiques. Puisqu’elle balaie aussi bien le look «old Hollywood seventies» de Lana del Rey, dont l’album Lasso risque de faire l’actualité en septembre, mais aussi l’esprit boho rock des Anglaises en goguette dans les festivals de musique, le vintage intello de l’Upper East Side, le ton folk et western façon Santa Fe… « Le spectre est assez large, reconnaît Thomas Zylberman. Ce qui semble à première vue une micro-tendance est en fait composé de plusieurs facettes qui peuvent s’entrecroiser, s’interpréter de manières très différentes avec un vrai fil narratif. » Et ce n’est pas Alessandro Michele, ex-DA prolifique de Gucci, qui dira le contraire : sa première collection Croisière 2025 pour Valentino est un hymne au maximalisme et à la mode hippie chic. Pas de doute, en ces temps d’incertitude, l’inspiration bohème est un réservoir de styles et de nostalgie intarissable…
“Je n’ai jamais eu
le désir d’être mère”
MOI LECTRICE Dans la vie de Murielle, les décennies ont passé, joyeuses et
sans enfants. À 55 ans, elle n’éprouve aucun regret, bien au contraire. Propos recueillis par Laure Marchand Illustrations Vanessa Van Meerhaeghe
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Au début de la quarantaine, il était encore temps pour moi d’avoir un enfant et je me demandais si je n’allais pas m’en mordre les doigts une fois qu’il serait trop tard. Il m’arrivait alors de regarder les femmes avec un landau dans la rue et d’observer ma réaction : me faisaient-elles envie ? Le déclic n’est jamais venu. À 43 ans, j’ai rencontré Florent. Déjà père de trois grands enfants, il n’était donc pas en demande du côté paternité, mais si j’avais voulu devenir mère, il aurait dit oui. Aujourd’hui, nous sommes toujours en couple, avec bonheur. J’ai désormais 55 ans, toujours pas d’enfant et toujours pas de regret. Je suis très à l’aise avec mon choix. Pourtant, les femmes de ma génération étaient conditionnées pour en faire. Nous étions soumises à une forte pression sociale. GAMINE, JE NE FAISAIS PAS PARTIE DE CES PETITES FILLES QUI RÊVENT D’AVOIR D E S E N FA N T S “quand elles seront
grandes”. Avec le recul, rien non plus ne pouvait laisser penser que je n’en aurais pas. Mes parents m’ont offert un beau modèle en la matière. J’ai joué à la poupée. À la cantine, j’ai regardé le nombre au fond de mon verre Duralex pour savoir combien j’aurai d’enfants. Devenue adulte, j’avais des amoureux, je sortais, je m’amusais, je bossais dur. Mes parents étaient simplement heureux de me voir heureuse. Ils étaient grands-parents grâce à mon frère aîné qui avait fait le job. J’étais tranquille de ce côté-là, aucune pression. Passé 30 ans, les couples autour de moi se sont consolidés, ont fondé peu à peu
des familles. C’est une situation un peu étrange, comme de regarder les bateaux prendre le large tout en restant à quai. Ce qui ne serait pas très grave en soi s’il n’y avait pas cette fameuse pression sociale. Je guettais le tic-tac de l’horloge biologique. L’entourage commençait à se faire interrogateur : “Ne t’inquiète pas, tu verras, tu en auras envie quand tu auras rencontré la bonne personne.” Hasard ou pas, toujours est-il que Florent n’est pas arrivé dans ma vie à ce moment-là. Lorsque le désir d’enfants n’est pas présent, la trentaine n’est pas propice à des relations solides. Je ne souhaitais pas spécialement construire, tandis que les hommes, eux, voulaient s’installer, devenir pères, etc. Ces hommes-là, tu les récupères dix ans plus tard quand ils ont divorcé. Ils ont alors très envie de sortir avec toi mais n’ont qu’une trouille : que tu leur fasses un bébé dans le dos parce que tu cherches en urgence un géniteur. Je comprends leur peur ! Cela donne des situations parfois cocasses, il faut encore se justifier. O N A B E A U D I R E , N E PA S V O U L O I R D ’ E N FA N TS EST PERÇU COMME UN PEU SUSPECT. Et déclarer dans une soirée
que l’on n’en a pas jette toujours un froid. Préciser dans la foulée qu’il s’agit d’un choix ne détend pas vraiment l’atmosphère : “Non, non, je vous assure, je n’ai pas de fœtus conservés dans des bocaux chez moi, je suis normale ! Je suis responsable, je sais me gérer.” C’est comme si on n’était pas une femme accomplie, pas une “vraie” femme en quelque sorte. En dépit de l’âge, ce jugement ne disparaît jamais tout à fait. Aujourd’hui, les jeunes femmes mettent en avant des arguments écologiques. Il y a vingt ans, la
“Je n’avais aucun discours politique à dérouler, comme un végétarien qui dit ne pas manger de viande parce qu’il n’aime pas ça. Chez moi, il n’y avait rien de militant, c’était un non-sujet.”
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planète était déjà en surchauffe, même si on n’en avait pas bien conscience. Je n’avais aucun discours politique à dérouler, comme un végétarien qui dit ne pas manger de viande parce qu’il n’aime pas ça. Chez moi, il n’y avait rien de militant, c’était un non-sujet. JE N’AVAIS SIMPLEMENT PEUT-ÊTRE PAS “LE GÈNE” DE LA MATERNITÉ, si je peux
m’exprimer ainsi. Les femmes n’ont pas forcément toutes vocation à devenir mères. Je me souviens d’un cauchemar à la fin de la trentaine : je m’apercevais que j’avais un bébé dans les bras et je me mettais à hurler. J’étais toute seule dans un appartement, il n’y avait pas de père. Qu’est-ce que j’allais pouvoir faire ? Je ne pouvais même plus descendre à l’épicerie en bas. Le sentiment de perte de liberté était terrifiant. Quel soulagement quand j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un rêve ! Ce non-désir a peut-être à voir avec une peur des corps déformés. Ce bébé qui fait bouger tous les organes, qui sort entre les jambes… Le processus de la grossesse m’a toujours un peu effrayée. Ou alors est-ce lié à ma liberté à laquelle je tiens plus que tout ? En tout cas, je n’ai jamais craint de ne pas savoir m’occuper d’un enfant. Je crois que je n’avais pas envie de faire des sacrifices. Je n’ai jamais entamé de travail psy pour connaître mes motivations profondes. À quoi bon, alors que je ne peux plus rien y changer ? Je n’en éprouve pas le besoin. Il y a deux ans, j’ai quand même ressenti de façon aiguë les conséquences concrètes de mon choix. C’était à la mort de mon père. J’ai vécu un grand moment de solitude, très dur. Il ne concernait pas la peur de finir seule. Il arrive que des copines me demandent : “Qui s’occupera de toi quand tu seras vieille ?” Avoir des enfants ne prémunit en rien de l’isolement : ils peuvent te mettre à l’Ehpad ou partir s’installer à l’étranger. Ou les deux ! Mais avec sa disparition, j’ai été confrontée à ma propre finitude. On a beau dire, le sens de la vie est de perdre ses parents et de faire des enfants. Quand mes parents ont perdu les leurs, mon frère et moi existions, la lignée continuait. Là, après moi, il n’y aura pas de transmission. J’ai beau aimer beaucoup mes neveux et nièces, mes beaux-enfants, mes filleuls – je suis plein de fois marraine –, ce n’est pas pareil.
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Hormis cette angoisse spécifique, j’aime cette vie que je peux avoir justement parce que je n’ai pas d’enfants. Je travaille dans l’édition, ce qui implique d’être souvent disponible le soir. Je peux pleinement m’investir. Que je fasse élever mes enfants par des nounous était inenvisageable. J’en vois beaucoup, si seuls. Ils m’attristent. Quand j’étais petite, ma mère s’est beaucoup occupée de moi. Je savais que je ne pourrais jamais offrir autant de temps qu’elle. Concernant mon couple, nous avons toujours été heureux de faire des trucs tous les deux. Mon rôle de belle-mère me suffit amplement. ATTENTION, JE SUIS HEUREUSE QUAND J E VO I S D E S H O M M E S E T D E S F E M M E S
C O M B L É S D E D E V E N I R PA R E N T S . Ce
ch o i x m’a j u s te p e r m i s de v i v re très librement, comme une adolescence prolongée, c’est assez grisant. Heureusement que tout le monde ne pense pas comme moi, sinon la société serait confrontée à un sacré problème de renouvellement des générations ! Pour ma tranche d’âge, il s’agissait d’un choix un peu punk. Je rigole de l’expression, mais on ne doit pas sous-estimer la force de caractère qu’il a fallu pour échapper aux normes – j’appartenais à une petite minorité. Il semble que cela soit un peu plus simple pour les jeunes femmes d’aujourd’hui. Mais il reste du chemin à parcourir. Je me sens encore souvent obligée de préciser que même
si je n’en ai pas, j’aime bien les enfants. Signe que la suspicion rôde toujours. Lorsque les femmes pourront simplement dire “je n’ai pas d’enfants” sans se justifier, ce sera le signe que la société a vraiment évolué. Ce choix de vie ne sera alors plus un sujet et… n’intéressera même plus un magazine. »
x hub.brussels
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PRESSE.
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a rencontre annuelle de l’entrepreneuriat tech féminin à Bruxelles, le Women Digital Festival, est devenue incontournable en six éditions. Peu importe votre secteur d’activité, le digital est un atout incontestable pour votre entreprise : référencement sur les moteurs de recherche, optimisation de votre site web, visibilité de vos produits/ services sur les réseaux sociaux…
Gratuites et ouvertes à toutes, ces journées s’organisent via différentes thématiques. L’offre flexible et à la carte permet à toutes les (futures) entrepreneuses bruxelloises d’accroître leurs compétences dans le domaine du digital et de soutenir l’ensemble des créations d’entreprises innovantes.
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec hub.brussels.
Chaque journée commence par un petit-déjeuner ou un panel d’entrepreneuses bruxelloises. Ensuite, place à deux workshops pour découvrir et expérimenter la thématique du jour et un lunch de ĊÐĴœďīāðĊæ Ĩďķī ť Ċðī ÐĊ ÅÐķĴÑȘ Cet événement est organisé par Women in Business, le hub de l’entrepreneuriat féminin de l’Agence bruxelloise pour l’Entrepreneuriat. hub.brussels vous accompagne et vous soutient pas à pas - et gratuitement - dans votre projet entrepreneurial. Pour toutes vos questions, contactez le service d’information de hub.brussels ! https://info.hub.brussels/ Tel : 1819 Du lundi au mercredi, gratuit et sans rendez-vous, de 14h à 17h.
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MAGAZINE
Meryll Rogge Prodige de la mode belge
RENCONTRE Ode au plaisir, à la couleur, à
l’intelligence et au raffinement, les créations de Meryll Rogge visent les deux sexes à l’échelle mondiale. Elles sont le fruit d’efforts intenses et d’une volonté à toute épreuve. Entretien avec la créatrice belge qui subjugue l’univers de la mode par sa vision unique. Par Kim De Craene Photos Alessandro Garofalo & Sloan Laurits
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Meryll Rogge
Silhouettes de la collection automnehiver de Meryll Rogge.
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MAGAZINE
L
e choix d’une carrière dans la mode ne coule pas de source pour Meryll Rogge, qui vient d’une famille de Deinze au profil académique. Elle accepte de décrocher un bachelier en droit avant de donner suite à ses propres aspirations qui la mènent à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers. Juste avant de boucler son master en mode, elle s’envole pour New York et un poste chez Marc Jacobs. Au bout de sept ans, elle regagne Anvers pour prendre la tête du studio féminin de Dries Van Noten, avec qui elle partage une passion pour la couleur. « Un designer porte en lui ce désir de travailler dans la mode, qu’il soit ou non issu d’un milieu créatif. Chez certains, il est aussi puissant qu’une passion pour la musique ou le sport. Ma créativité à moi devait s’exprimer à travers la mode. Un domaine qui passionnait déjà mes deux grands-mères. L’une lui a consacré sept ans d’études à l’Académie d’Anvers et l’autre s’est investie dans la couture et m’a fait découvrir les magazines de mode. Elle ne s’habillait pas chez les créateurs, mais trouvait toujours le moyen de suivre les tendances. Chaque saison, elle achetait des magazines dédiés aux défilés, comme Vogue Collections et Hola Magazine, pour s’en inspirer. Je me souviens qu’elle se rendait à Paris pour faire les boutiques qui vendaient des modèles copiés d’Yves Saint Laurent. Elle était toujours très élégante. » Après ses études à l’Académie, Meryll Rogge fait ses débuts chez le créateur américain Marc Jacobs avant de diriger les collections Femme chez Dries Van Noten. Deux bonnes écoles qui l’ont directement propulsée au cœur du cercle fermé de la mode. « J’ai tout appris chez Marc Jacobs, qui m’a offert mon premier job. La façon d’assembler un vêtement, de choisir les tissus et de réaliser les essayages. L’équipe était très rédui te, nous devions toucher à tout. J’y ai passé sept ans et ce qui m’a occupée la dernière année était aux antipodes de ce que j’avais fait les 12 premiers mois. Une période très intense où le travail passait avant tout le reste. Mais ça ne me posait aucun problème, car j’étais une grande fan, et je le suis toujours. Tout comme de Dries, son travail, ses défilés et ses vitrines. Découvrir son univers captivant a été une expérience très enrichissante. »
“ Ce travail n’est jamais ennuyeux ni répétitif ”
9 w AU }AZU qZ t TA A ɁɁ « Miuccia Prada m’inspire aussi une grande admiration pour ses créations qui se démarquent sur la scène internationale par leur esthétique, leur intelligence et la qualité de leur exécution. Et je suis une inconditionnelle
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de Raf Simons (le styliste belge qui partage la direction créative chez Prada, NDLR). Mais j’en suis arrivée à un point dans ma carrière où j’ai beaucoup à raconter à travers mon propre label. Je veux tenir les rênes de mon entreprise. Depuis le lancement de ma griffe il y a quatre ans, j’ai accumulé des trésors d’expérience et de connaissances en matière de castings, de shootings et de business. Ça revient à faire un MBA en fashion design, qui intègre l’aspect commercial. Je préfère me consacrer pleinement au développement de ma marque ou prendre la direction d’une maison de haute couture. Mais l’idée de laisser un de mes rêves inachevé ne me déplaît pas non plus. Miuccia est une icône qui peut garder sa part de mystère, du moins pour l’instant. Mais il n’est pas impossible qu’un jour nos chemins se croisent. » À l’instar des grands de ce monde, Meryll Rogge excelle dans l’art de raconter sa propre histoire. Elle n’a pas décidé à la légère de créer sa propre griffe juste avant la pandémie. « Je me suis lancée sans faire une étude de marché pour vérifier si une marque pouvait encore s’y tailler une place au soleil. La réponse est oui à condition de faire preuve de combativité et d’avoir une histoire à raconter. Une marque indépendante occupe une place microscopique dans cet univers de la mode envahi de conglomérats. Mais nous faisons du beau travail, comme en témoignent certaines silhouettes exposées dans des musées de la
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mode et des nominations à des prix aussi prestigieux que LVMH et Andam. Ça fait 20 ans que je suis active dans la mode. Ce n’est pas une décision que j’ai prise du jour au lendemain. Avant d’entrer à l’Académie, je voulais déjà créer ma propre collection. Mais j’ai été suffisamment réaliste pour comprendre que je devais commencer par acquérir de l’expérience, une fois mon diplôme en poche. Un apprentissage qui a été long, mais indispensable, car il faut constamment acquérir des connaissances et une année n’y suffit pas. On ne peut pas piloter une griffe en solo, car ça ne se limite pas à dessiner des modèles, les coudre, gérer les relations publiques et la vente. Rien à voir avec un travail où on reste assis en solitaire devant sa planche à dessin. L’équipe fixe se compose de quatre temps pleins et d’un mi-temps, mais on arrive à une trentaine de personnes si on ajoute les free-lances et les stagiaires. » T'T t' #' Oȸ(s Aq' '} T T UɁɁ « Dès mon premier jour chez Marc Jacobs, à l’âge de 23 ans, j’ai dirigé une équipe de sept stagiaires. La question n’est pas de jouer les boss, mais plutôt de communiquer avec les autres. Je suis d’un naturel sociable et la multiplicité des contacts est ce que je préfère dans mon travail. Côtoyer des gens passionnés est un vrai plaisir. Au bout de 20 ans, je connais mon métier sur le bout des doigts, mais il ne laisse aucune place à la routine, car il faut sortir une nouvelle collection tous les six mois et chaque semaine est différente. Ce travail n’est jamais ennuyeux ni répétitif. Impossible d’échapper aux deadlines ni au stress, car on ne décide pas de la date de sortie d’une collection. Qu’elle soit finie ou pas, il faut suivre le calendrier de la mode. Même en étant parfaitement préparés, on n’est jamais à l’abri de problèmes comme des défauts de fabrication. En tant que cheffe d’entreprise, je dois prendre des décisions sur des aspects que je maîtrise peut-être un peu moins, comme le volet financier. Certaines décisions sont difficiles,
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1. Meryll Rogge partage avec Dries Van Noten, un grand amour pour la couleur. 2
car elles peuvent avoir de lourdes conséquences. On vit dans un monde où beaucoup de gens n’ont pas d’enfants. Une grande flexibilité s’impose. L’organisation est la clé de tout. Et il faut être prêt à sacrifier certains aspects de sa vie privée si on veut rester dans la course. Mais, en tant qu’indépendante, je peux adapter mon emploi du temps en fonction des besoins de ma famille. J’ai aussi la chance d’avoir un partenaire très présent. » Le plus beau compliment qu’on peut recevoir d’un client, selon Meryll Rogge ? « Nous n’avons aucun retour de vêtements. Ça en dit long sur la qualité parfaite de nos produits. Je me réjouis aussi de voir que mes créations portées en rue suscitent des questions ou font sensation parce qu’elles sont atypiques ! »
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2. « Nous n'avons jamais de retours : cela signifie que nous livrons des produits parfaits », explique M. Rogge. 3. 4. & 5. Quelques bestsellers des collections.
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DÉFILÉ Plein feux sur les vedettes du show Louis Vuitton
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GARDE-ROBES Élodie Ouédraogo, championne du style
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VANITY Les secrets de beauté de Maureen Naudts
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ÉCHAPPÉE Les destinations françaises où se ressourcer
Style
LE ROUGE Robe en maille corde Stella McCartney, robe en tricot plissé Balmain.
Page de droite Pull, jupe, écharpe et cagoule en laine Del Core, collants Falke. Escarpins Balmain. Pull en maille et jupe en laine Zomer. Escarpins Sportmax. Veste et pantalon Jil Sander.
Nouvelle ère
Du volume, des unis flamboyants, des motifs léopard ou fleuris, des franges et des jupes crayon pour changer de vision sur l’automne-hiver. Photos Driu Crilly et Tiago Martel Réalisation Anna Quérouil
NÉO-VOLUME Page de gauche Manteau en fourrure Celine. Mocassins J.M. Weston. Robe en soie Acne Studios. Mocassins Anthology. Robe en laine Victoria Beckham. Robe en Néoprène Loewe. Robe en soie Acne Studios.
L’IMPRIMÉ LÉOPARD Manteau en shearling Dolce & Gabbana. Mocassins J.M. Weston. Manteau en shearling Michael Kors Collection. Mocassins G.H. Bass. Robe en shearling et bottines Marni.
LES FRANGES Robe en laine Missoni. Tabis Maison Margiela. Jupe en franges de soie Zimmermann, cardigan en laine Ottolinger. Tabis Maison Margiela.
GLAM SPORT Pull en polyamide Tory Burch, jupe en cuir Rochas.
Assistante stylisme Sonia Jorka Montout. Mannequins Line Brems/Cover, Jeanne Guevel/Women360, Metta Irebe/Women, Cyrine Hassine/ The Claw, Margaux de Vigny/See. Assistant photo Kader Bennacer. Casting Arthur Méjean. Coiffure Véronica Liccardi. Maquillage Thomas Lorenz
LADYLIKE Veste, jupe en laine et escarpins Prada. Pull en laine et jupe en cuir Bally. Escarpins Stella McCartney. Polo en maille, jupe et ceinture en cuir Emilia Wickstead. Escarpins Ferragamo. Chemise en laine, jupe en laine enduite qìðăďĮďĨìř #ð OďīÐĊšď wÐīťĊðȘ Escarpins #ð OďīÐĊšď wÐīťĊðȘ
« Des fleurs ? Au printemps ? Révolutionnaire », se moque Meryl Streep dans le rôle de Miranda Priestly dans le film culte Le diable s’habille en Prada. Pourtant, les imprimés floraux ont le vent en poupe pour l’automne et l’hiver 24, y compris chez Zalando. Que ce soit les drapés de votre grand-mère ou une version métallique psychédélique: cette saison, dites-le avec un imprimé floral. Photos Emil Pabon Réalisation Elspeth Jenkins Stylisme Vincent Van Laeken
Des fleurs ? En automne ?
Révolutionnaire
GIA Robe noire en polyester Victoria Beckham. SOKHNA Robe noire en coton avec détails en argent, Ludovic de Saint Sernin. DASHA Robe noire en coton avec boutons en nacre, AVAVAV. Le tout disponible chez zalando.be
tďÅÐ ÐĊ ĨďăřÐĮĴÐī ¾ ðĉĨīðĉÑ Ŧďīăș David Koma. wĊÌăÐĮ ÐĊ Æķðī īďĮÐș N°21. OÐ ĴďķĴ ÌðĮĨďĊðÅăÐ ÆìК šăĊÌďȘÅÐ
Robe rouge en polyamide, Philosophy Ìð OďīÐĊšď wÐīťĊðȘ Chaussures en cuir verni noir, wĴķīĴ ÐðĴšĉĊȘ Lunettes de soleil dorées, qīÌȘ Le tout disponible chez zalando.be
GIA Robe noire en polyester, Victoria Beckham. SOKHNA Robe noire en coton avec détails argentés, Ludovic de Saint Sernin. DASHA Robe noire en coton avec boutons en nacre, AVAVAV. Le tout disponible chez zalando.be
DASHA Blouse écrue en dentelle, qìðăďĮďĨìř Ìð OďīÐĊšď wÐīťĊðȘ Robe � ��pr��� �or�l en polyester, qìðăďĮďĨìř Ìð OďīÐĊšď wÐīťĊðȘ SOKHNA ��e��s�er � ��pr��� �or�l en polyester, Philosophy di Lorenzo wÐīťĊðȘ �e���n� ��e� ��pr��� �or�l en polyester, Philosophy di Lorenzo wÐīťĊðȘ �op ��st�er ��e� n��� en polyester, :T >Ș �e to�t ��spon��le ��e� ��l�n�o��e
GIA Haut de bikini en cuir bleu, Cult Gaia. Blouse blanche en coton, Palomo. qĊĴăďĊ ¾ ðĉĨīðĉÑ Ŧďīă ÐĊ coton, Vivienne Westwood. DASHA Robe en polyester à imprimé Ŧďīăș Holzweiler. Jeans bleu, A.W.A.K.E Mode. Sandales à semelles compensées en cuir blanc, Moschino. Lunettes de soleil bleues, Gucci. Foulard bleu en soie, Holzweiler. Sac à main bordeaux en matière synthétique avec chaîne en or, Rabanne. Le tout disponible chez zalando.be.
Les modèles Gia, Dasha et Sokhna de l’agence Brooks Modeling. Maquillage et coiffure Sanne Schoofs. Assistant photographe Eduard Snoerwang. Assistante maquillage et coiffure Donya Lenaerts. Assistante styliste Nathalie Klockaerts. Merci à Wolvenbos Kapellen pour le lieu du ĮìďďĴðĊæ ÐĴ ¾ Tðď :ăăÐīř Ĩďķī ăÐĮ ŦÐķīĮ ÐĊ ĨĨðÐīȘ
Trois questions au mannequin Gia Robles-Levy Comment se sont passés les mois qui ont suivi votre participation à Belgium’s Next Top Model ? Cela fait déjà un moment, mais les effets se font encore sentir. J’ai tissé des liens dans le monde de la mode, j’ai noué des amitiés et j’ai gardé des souvenirs qui résonnent encore aujourd’hui. Le plus inattendu, c’est que þÐ ĮķðĮ ÌÐŒÐĊķÐ ķĊÐ ťæķīÐ ÌÐ ĨīďķÐ pour les femmes transgenres. Pour moi, il était presque naturel de faire cette transition, mais je me rends compte que ce n’est pas évident pour tout le monde. Je suis ravie de pouvoir aider les gens à trouver leur identité et de contribuer à leur bien-être mental. Quel a été le moment fort de votre participation ? J’ai récemment fait une campagne pour Zalando : même sur le tramway
Blouse et jupe à carreaux en polyester Vivienne Westwood. Blouse en dentelle bleu clair, Eckhaus Latta. Ballerines en satin noir, Proenza Schouler. Le tout disponible chez zalando.be
GIA Top écru en coton avec décolleté plongeant, A.W.A.K.E Mode. Pantalon écru en dentelle, Eckhaus Latta. ūďķ d’oreille plaquée or avec améthyste, Alan Crocetti. DASHA Gilet écru en dentelle, N°21. Cravate en dentelle, Philosophy di OďīÐĊšď wÐīťĊðȘ Collier en or avec perles, Vivienne Westwood. Boucles d’oreilles en or et en argent, Charlotte Chesnais. SOKHNA Chemisier écru en polyester avec nœud, AZ Factory. Boucle d’oreille en or avec perles, Vivienne Westwood. Le tout disponible chez zalando.be.
de la ville, on voyait les photos. C’était vraiment un moment à la « Carrie Bradshaw » de Sex & the City. Qu’est-ce qui fut le plus chouette moment de cette séance photo ? Un chauffeur privé est venu me chercher le matin, l’endroit était ĉæĊðťĪķÐ ÐĴ ðă åðĮðĴ ÅÐķ Ț ÆȸÑĴðĴ la séance photo parfaite. Lorsque je me lance dans une nouvelle aventure comme celle-ci, j’essaie toujours de tempérer mes attentes. Mais il va sans dire que j’espérais des photos ÐŘĴīďīÌðĊðīÐĮ Ț ĉðĮĮðďĊ ÆÆďĉĨăðÐȘɁ
Rôle principal La saison selon Louis Vuitton : un jeu de motifs graphiques, de broderies scintillantes et de textures opulentes, avec des sacs iconiques en vedette. Photos Ethan James Stylisme Marie-Amélie Sauvé
À gauche Bonnet en maille noire. Manteau noir avec décolleté en V en cachemire. Robe sans manches en velours. TďķŦÐĮ ÐĊ åďķīīķīÐ ĊďðīÐȘ Bottines Berlin en cuir noir. Le tout Louis Vuitton.
Manteau blanc en toile épaisse. Pull asymétrique gris en cachemire. Pantalon capri gris en jersey. Sac Petite Malle Malletage. Chaussures Berlin en cuir blanc. Le tout Louis Vuitton.
Veste perforée en soie. Pull brodé de paillettes. Pantalon en soie perforée. Bottines Jazz en cuir noir. Le tout Louis Vuitton.
Bonnet blanc en maille carrée. Boléro à imprimé girafe avec plumes fines brodées. Débardeur blanc en coton avec chaîne. Jupe en laine noire à e��e� �oral. �ac Backshell Monogram. Bottines Berlin en cuir noir. Le tout Louis Vuitton.
Voile argenté à paillettes. Louis Vuitton. Mannequins Chu Wong, Valentina Castro, Daria Zolotova, Libby Bennet.
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MODE
Sac 2,55 Chanel. Cuissardes Y/Project.
Robe Meryll Rogge. Escarpins Mach & Mach.
DANS LE DRESSING DE
Élodie Ouédraogo
Sac « Happy Birthday » D’Heygere x Medea.
Chaque mois, en collaboration avec Labellov, nous nous intéressons à la garde-robe d’une femme emblématique du style Marie Claire. Pour ce numéro spécial mode, nous avons rencontré l’une de nos icones préférées en termes de style : Élodie Ouédraogo, ÐŘȷĴìăÝĴÐȣ ĨÐīĮďĊĊăðĴÑ ÌÐ ă ĴÑăÑ ŪĉĊÌÐ et habituée du front row lors des fashion weeks. Elle aime la mode belge, mais pas les clichés, y compris lorsqu’il s’agit de sa garde-robe. Par Elspeth Jenkins Photos Robin Joris Dullers
Blazer Dries Van Noten.
Top Dries Van Noten.
Mon amour pour la mode belge a commencé avec Dries Van Noten. Quand elle évoquait son travail, ma mère me parlait toujours de beaux tissus, de finitions parfaites... Nous faisions la queue pendant une heure lors de la vente de stock qu’il organisait à Anvers. Juste pour mettre la main sur une pièce d’exception ! Aujourd’hui, je passe à la boutique de temps en temps. Son dernier défilé était très émouvant, mais je comprends qu’à long terme, le rythme effréné du secteur de la mode puisse lasser. Quand vous travaillez dans ce milieu, c’est du « non-stop. » À mon sens, ce qu’il a fait pendant 38 ans est tout simplement fantastique : il est toujours resté fidèle à son ADN sans jamais tomber dans le piège des tendances. Je pense que c’est très difficile, surtout dans l’industrie telle qu’elle s’organise aujourd’hui. Un autre nom qui me vient spontanément à l’esprit est celui de Meryll Rogge. Depuis le tout début de sa
carrière, je suis fan. C’est une créatrice qui ose tracer sa propre voie. Pour moi, elle représente le futur de la mode belge : en tant que designer de sa propre marque ou si elle devient directrice artistique d’une grande maison. Meryll est issue de la famille Rogge, qui, dans le monde du sport, est l’équivalent de notre royauté. Jacques Rogge était le président du Comité international olympique pendant ma carrière et son fils Philippe, le chef de notre délégation à Pékin lorsque j’ai remporté ma médaille. Quand j’ai participé pour la première fois à une émission autour des Jeux olympiques, je portais une robe de Meryll. Jacques était décédé à ce moment-là. Meryll m’a envoyé un message par la suite pour me dire que c’était aussi un moment émouvant pour elle. Pour moi, la boucle était bouclée. » DES CRÉATEURS DE PREMIER PLAN « Mes bottes sont signées Y/Project. C’est vraiment ma marque fétiche. Je porte les pièces de ce label au quotidien. Glenn (Martens, ndlr.) et moi nous apprécions beaucoup. Il y a quelques années, Jeroom (son fiancé, ndlr.) m’avait préparé une surprise pour mon anniversaire. Il savait que j’étais fan de la marque. Alors, il a envoyé un message à Glenn via Instagram pour lui demander si nous • • •
Mules Dries Van Noten.
Sac Brillant Delvaux.
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MODE Sac Speedy Stephen Sprouse, Louis Vuitton.
Chemisier et pantalon Dries Van Noten.
pouvions venir au défilé. En fait, pour être tout à fait exacte, il lui avait d’abord demandé s’il voulait diner avec moi, ce qui était un peu bizarre, je l’avoue. Mais Glenn a heureusement préféré nous proposer d’assister à son show. Nous avons failli ne pas entrer, mais nous avons fini par y arriver. Entretemps, j’essaie d’aller à tous les défilés de Y/Project. Les souliers sont les premières pièces que je place sur ma liste d’envies. Après chaque show, j’envoie un mail au directeur de production pour lui demander si la ou les paires que j’ai repérées seront fabriquées. C’est la première fois que je reçois une paire en cadeau. Glenn m’a avoué qu’il appréciait beaucoup que j’achète ses pièces depuis ses débuts et que je le tague sur Instagram, même lorsqu’il n’était pas très connu. Je suis convaincue que les jeunes créateurs sont forcément heureux quand vous leur achetez une pièce, même s’il ne s’agit que d’une seule. Pour eux, chaque achat compte. »
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« Lorsque nous avons acheté notre maison, nous n’avons pas fait d’efforts particuliers en ce qui concerne notre dressing. Bien sûr, il fallait qu’il y ait assez d’espace pour tout ranger, mais pour le reste... Dans notre maison précédente, j’en avais déjà un, mais je ne l’aimais pas beaucoup. C’était vraiment du genre : on range tout soigneusement, puis on ferme la porte. Pour moi, aimer la mode, c’est d’abord tomber amoureuse d’une pièce, puis attendre d’avoir économisé suffisamment pour pouvoir l’acheter... La façon dont les choses sont exposées m’importe peu. Par exemple, je possède une pièce de la collection Redux de Raf Simons. Elle date de 2002, mais a été rééditée. Je ne l’expose pas comme un trop-
Top Raf Simons.
Sandales Morobé et Y/Project.
Chemise Y/Project.
hée. Aucun endroit spécial n’a été prévu pour la montrer. Je veux porter mes vêtements, pas les exhiber. Ils doivent vivre. Je ne suis pas du style à être obsédée par l’idée d’une armoire bien rangée. À un moment donné, je laisse de toute façon tomber. Une pièce tombe par terre, puis une autre... Et on se retrouve avec des piles de vêtements partout. Dans ces cas-là, Jeroom me rappelle qu’il y a des milliers d’euros sur le sol de notre dressing. Ça suffit à me faire réagir. Je range. De manière générale, je m’habille vraiment pour moi. Chaque pièce est portée et reportée ». « Tout ce que j’achète est un investissement. J’envisage depuis longtemps de faire un vide-greniers, mais chaque fois que je commence à fouiller dans mon armoire, je réalise que je ne veux pas me débarrasser de quoi que ce soit. Chaque vêtement correspond à un souvenir particulier. J’ai toujours un bon prétexte pour le conserver. J’ai déjà beaucoup investi, mais surtout en moi-même (rires). Quand j’ai commencé à m’offrir des pièces de créateurs, tout a démarré avec les chaussures. C’est souvent plus abordable qu’un vêtement ou un sac. J’aime aussi les sacs, mais là encore, le problème est que je les maltraite, eux-
Sac Brillant Delvaux.
aussi. Je les laisse trainer partout. Conclusion : je n’investis pas souvent dans les sacs. D’ailleurs, mon choix final se porte toujours sur un vêtement. Malheureusement, lorsque j’enfile quelque chose de neuf, je m’attends à renverser quelque chose dessus dans l’heure qui suit. Et quand ça arrive, la pression retombe d’elle-même (rires). A contrario, si une égratignure apparaît sur un sac, je me sens coupable. Je m’en veux de ne pas faire assez attention à mes affaires. Delvaux figure en bonne place sur ma liste de souhaits. Un Birkin me tente également, mais peut-être parce qu’il est très difficile d’en obtenir un. C’est donc plutôt par curiosité et pour mieux comprendre l’engouement que cet accessoire suscite que j’ai envie de m’inscrire sur la liste d’attente. Mais que se passera-t-il si on m’appelle pour me dire qu’un exemplaire m’attend en boutique et que je dois soudain débourser des milliers d’euros ? »
Collier D’Heygere.
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Valentine Witmeur, fondatrice du label Valentine Witmeur Lab.
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SAVOIR-FAIRE
L’envers de la maille En lançant sa marque en 2016, Valentine Witmeur s’est imposée dans la fashion sphère belge et internationale, au point d’être adoptée par Gigi et Bella Hadid. Un label atypique à l’ADN fort, qui mêle audace et sophistication. On a poussé les portes de son atelier au Portugal. Par Aurélia Dejond
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uimarães, dans le nord du Portugal, un samedi d’été. « Vous voyez, on est loin d’une grande usine qui produit à la chaîne pour la fast fashion ! », sourit Madalena, l’agent de la créatrice belge sur place, heureuse de nous présenter Gaspar, chef d’atelier, et ses deux enfants : João est programmateur, Carla est responsable commerciale et production. « Ensemble, ils font perdurer le fameux savoirfaire portugais, en matière de confection. Gaspar a réalisé tout son parcours dans le tricot, ses compétences sont précieuses et deviennent trop rares », regrette Madalena, consciente qu’un tel atelier représente une valeur ajoutée et un gage de qualité hors norme pour des marques comme Valentine Witmeur Lab. Pour la styliste belge, le
CLARA HERINCKX. MAXIMILIEN DE DYCKER.
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« made in Europe » était une évidence dès le départ. « Je réhabilite la maille, que je trouve sublime, qu’elle soit en laine, en viscose ou en coton. On a choisi l’Italie pour les fils, je voulais la meilleure qualité. Quant au Portugal, il est très réputé en matière de fabrication textile, ma rencontre avec Madalena a été un vrai déclic. On partage la même philosophie en termes de durabilité, de circuits courts, de mode raisonnée et d’artisanat. L’expertise de Gaspar m’a convaincue. Un atelier familial, onze ouvriers : transparence, traçabilité, mode éco-responsable et durable, nous sommes en phase à 100 % ! » Un leitmotiv que s’est donné le label dès le départ et qui séduit : présente en Belgique, France, Hollande, Allemagne, Suisse et Corée, menée de main de maître par une très petite équipe (Valentine, son associé Arthur et une designeuse styliste), la griffe éco-friendly convainc. UN TRAVAIL D’ORFÈVRE Derrière chaque pièce, un travail minutieux, précis, rigoureux, l’art du détail impactant de façon irréversible toute création. « Entre mon idée de départ et sa commercialisation, il s’écoule un an et deux mois, en moyenne. Il arrive que Carla doive freiner ma fibre créatrice pour des raisons de coût, elle évalue le meilleur compromis entre le volet créatif et l’as pec t commercial. O n dé veloppe environ 80 modèles par saison, soit 2000 pièces au total. Une fois que le patron est dessiné, c’est au tour de João d’intervenir », explique Valentine Witmeur. Sur place, Madalena nous détaille la fabrication d’un vêtement de A à Z. Après le patronage et sa programmation sur ordinateur, le test du fil et du point tricotage sont cruciaux. « Il faut une moyenne de quatre heures pour l’ensemble. On programme un
petit échantillon pour tester le fil et la construction de la maille sur le métier, puis on le lave et on le sèche pour l’examiner, voir si un point est trop serré ou trop large, par exemple. Vient ensuite la programmation des différents éléments du vêtement, le devant, le dos, les manches, le col…tous sont testés sur le métier, puis on les lave et sèche, on les mesure pour évaluer les éventuelles corrections. C’est seulement à ce moment-là que nous pouvons réaliser le tricotage de l’échantillon final. Toutes ces étapes prennent deux jours, au total, avant de pouvoir procéder à la fabrication du vêtement », conclut Madalena (voir ci-dessous). Si la production est en partie mécanisée, le savoir-faire humain et l’artisanat sont prioritaires. Deux valeurs essentielles aux yeux de Valentine Witmeur. valentinewitmeurlab.com
Fabrication d’un vêtement Valentine Witmeur Lab en chiffres : 1. Total look bleu en lurex collection automne-hiver 2024. 2. Gaspar, à la tête de l’atelier familial BSO au Portugal. 3. Vérification des défauts sur l’échantillon d’une manche.
50’
Temps de tricotage moyen
4’
Entre le temps de séparation des pièces tricotées et leur contrôle avant lavage
20’ Lavage
50’
Séchage
4’
AURÉLIA DEJOND.
Repassage à la vapeur des pièces de mailles tricotées
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3
4’
Durée de la découpe
20’
Temps dédié à la confection
5’
Durée du finissage
2’
Contrôle des défauts
3’
Repassage final au fer
3’
Emballer/ conditionner
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MODE
HAUTE HORLOGERIE
Parce qu’une montre est un bijou Audemars Piguet a célébré l’ouverture de sa toute nouvelle AP House dans l’emblématique Garage Traversi à Milan en présentant un nouveau modèle ĉðĊðĴķīÐ ÌÐ ă tďřă ZāȢ ŒÐÆ ķĊ ÌðĉÝĴīÐ ÌÐ ĮÐķăÐĉÐĊĴ ǫǬɋĉĉȣ ÆÐĴĴÐ ĉðĊðȷ montre combine les codes esthétiques forts de la Royal Oak originale avec l’éclat scintillant de l’or martelé. Par Anja Van Der Borght
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1. & 2. Fabriquée en or jaune, blanc ou rose ���carats avec une �inition �lorentine ��rosted �old�� la nouvelle �o�al �a� �ini �oue avec la lumi�re de telle mani�re que l’on peut voir la montre scintiller de l’autre c�t� de la pi�ce�
finition florentine – ma signature – à la Royal Oak. »
« La nouvelle collection mini rend hommage à la longue tradition d’Audemars Piguet en matière de montres miniatures et de bijoux, mais aussi aux femmes qui ont marqué l’histoire de la marque, comme Jacqueline Dimier, à qui l’on doit la première Royal Oak pour femme », explique Ilaria Resta, PDG d’Audemars Piguet. « Ou encore Carolina Bucci, le cerveau derrière la finition Frosted Gold. » EFFET VISUEL « Quand on m’a demandé en 2016, à l’occasion du 40e anniversaire de la Royal Oak pour femme, de réimaginer cette icône que je trouvais déjà parfaite, ce n’était pas
une tâche facile », raconte Carolina Bucci. Gérald Genta, qui a commencé sa carrière comme joaillier, a créé en 1972 la Royal Oak, une montre avec un boîtier et un bracelet facettés qui jouent avec la lumière comme un diamant. Le bracelet intégré rappelait également les bracelets métalliques raffinés utilisés pour les montres pour femmes depuis le XIXe siècle. « Je ne voulais ni retirer ni ajouter quelque chose, mais plutôt jouer avec le design et le traiter comme mes bijoux », explique Carolina Bucci. « Je voulais une interaction avec la surface et créer un effet visible de l’autre côté de la pièce. Nous avons décidé d’appliquer la
Royal Oak Mini, disponible en or jaune, blanc ou īďĮÐ ǠǧɁÆīĴĮȘ qīðŘ Įķī ÌÐĉĊÌÐȘ ķÌÐĉīĮĨðæķÐĴȘÆďĉ
PRESSE.
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« Le résultat final semble d’une simplicité et d’une sublimité étonnantes, mais la technique est incroyablement complexe », affirme Ilaria Resta. « J’ai eu le marteau en main et mes mains tremblaient encore des heures après. Avec cet outil à pointe de diamant, de petites entailles sont faites avec une précision extrême sur la surface de l’or. » L’art consiste à exercer une pression uniforme sur tout l’objet pour obtenir une belle consistance et un effet scintillant comme des pierres précieuses. Lors de notre rencontre, Ilaria portait une Royal Oak Mini en or rose qu’elle combinait avec deux bracelets (sans boîtier de montre), en or jaune et en or blanc martelés. Une manière particulièrement contemporaine de porter la montre comme un bijou.
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BEAUTÉ
DÉCRYPTAGE Avec leurs routines
plus courtes et leurs formules universelles, de nouvelles marques répondent avec pragmatisme aux besoins des peaux épuisées par trop de produits. Leurs mots d’ordre : hydrater, renforcer, protéger, en toute simplicité. Par Claire Dhouailly Photo Estelle Rancurel
« Il y a quelques années, pour mon activité de blogueuse, je recevais beaucoup de produits de beauté et, avec mon associée Emily, on essayait tout, raconte Garance Doré, fondatrice des cosmétiques Doré. Cela a duré des années et, à un moment, on a toutes les deux développé des problèmes cutanés, elle de l’acné, moi une hypersensibilité. J’ai consulté des tas de dermatologues et l’une m’a dit “votre peau est épuisée par trop de produits, trop d’actifs, il faut revenir à l’essentiel et uniquement l’hydrater”. Quand je me suis décidée à lancer ma propre marque, toujours avec Emily, je suis partie de là et j’ai voulu une gamme qui simplifie la routine, facile à utiliser pour les femmes, les hommes, à tous les âges, avec des ingrédients qui font du bien à la peau. » Cette gamme de quatre soins, dont une seule crème universelle, La Crème, revient à l’essentiel des besoins cutanés : hydrater, renforcer, protéger. L’approche peut sembler presque subversive dans une époque où, sur les réseaux sociaux, de nombreux influenceurs prônent des rituels beauté souvent XXL et des cosmétiques dont les bénéfices questionnent. De leur côté, les marques se réapproprient le terrain du scientifique, délaissé un temps pour la communication sur le clean, avec pléthore de lancements et des discours parfois tellement pointus qu’ils en deviennent inaudibles. Même les noms historiques de pharmacie créent nouveautés sur nouveautés, jusqu’à proposer une offre ••• élargie qui peut vite nous perdre en route.
STYLISTE AGATHE GIRE. MANNEQUIN ROOS VAN NIEUWKERK/WOMEN MANAGEMENT. COIFFURE ET MAQUILLAGE STEPHANIE FAROUZE/ARTISTS UNIT.
Une légère fatigue cosmétique ?
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Notre sélection
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CLARTÉ ET TRANSPARENCE
Cette gamme de quatre produits pour le visage a été lancée en octobre dernier par la chimiste en cosmétique Fabienne Sebaoun, qui ne s’attendait pas à un tel engouement. Sans véritable communication ni beaucoup de moyens, cette formulatrice, qui a collaboré avec de grands groupes, a déjà vendu 15 000 articles et son sérum Skin Revive s’est retrouvé en rupture de stock. Son succès, elle l’explique par son approche scientifique, claire et transparente : « J’ai voulu revenir à la peau, créer des soins biomimétiques qui travaillent avec elle, et j’explique ce concept de façon très vulgarisée, comme si je parlais à une copine », souligne l’entrepreneuse, qui précise que la simplicité apparente des cosmétiques ne signifie pas une formulation basique. « Dans chaque formule, j’ai mis 25 % d’actifs, la composition est complexe, et les femmes rachètent car elles voient une réelle efficacité. Beaucoup ont la peau irritée, elles ont utilisé trop de produits, des choses inadaptées. Le prix abordable sans être minimal est lui aussi un atout, elles voient que leur argent est bien investi. » Plutôt que de dépenser pour communiquer, elles savent qu’elles payent pour du résultat.
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PROTÉGER ET RÉPARER
Parmi les nouveaux labels, Pers s’est également fait une place de choix, avec une gamme d’essentiels, pour les hommes comme pour les femmes. Le concept de la marque est contenu dans son nom : Pers pour Protéger, Embellir, Réparer, Stimuler. La peau n’a pas besoin de plus, nous expliquent les fondateurs, SophieLisa Prêcheur et Quentin Douce. « Le point de départ a été l’ordonnance que m’a faite un jour un médecin : le matin, protéger des UV, des radicaux libres, de la pollution ; le soir, en alternance un jour sur deux, réparer et stimuler. En faisant ces trois actions, pas plus pas moins, vous apportez à la peau ce qu’il faut pour la maintenir en bonne santé », résume Sophie-Lisa Prêcheur. Pour répondre à ces besoins, la gamme a donc été construite comme une prescription beauté, avec les soins nécessaires et suffisants. Dans la catégorie
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1. Hydratante. La Crème de Doré, 36 € les 50 ml. 2. Anti-âge. The Power Sérum d’AWvi, 146 € les 30 ml. 3. Universel. Hydratant Visage de As A Non Believer, 36 € les 60 ml. 4. Exfoliant. Peel Express de Lixirskin, 39 € les 30 ml. 5. Protectrice. Multi-Vitamin Face Mist de Sporty & Rich, 40 € les 100 ml. 6. Revitalisant. Facial Intensive Hydrating Cream de Likami, 45 € les 50 ml. 7. Biomimétique. Crème Visage Skin Restore de Mimétique, 60 € les 50 ml. 8. Adapté aux peaux sensibles. Sérum Concentré Rétinol de Pers, 95 € les 30 ml. 9. Repulpante. Humidifying Face Cream de Humanrace, 54,99 € les 62 ml.
« protéger », se placent le SPF et les produits à la vitamine C ; dans « réparer », ce sont les cosmétiques hydratants, nourrissants, régénérants ; et dans « stimuler », tout ce qui fait travailler activement la peau, c’est-à-dire les acides de fruit, le rétinol. « L’important, ce ne sont pas tant les actifs que le moment où vous les utilisez, et c’est là que beaucoup de consommateurs sont perdus. Je trouvais l’approche de ce médecin rassurante, pédagogique, permettant de classer les soins en petits lots. Essayez de faire le test avec ce que vous avez déjà, vous verrez que vous avez sûrement beaucoup de “réparer”, notamment les formules à l’acide hyaluronique, et peu du reste », poursuit Sophie-Lisa Prêcheur, qui indique que ce n’est pas un produit en lui-même mais la routine dans son ensemble qui apporte une action de prévention et de correction anti-âge. La catégorie « embellir », moins essentielle pour le fonctionnement cutané, a été ajoutée pour répondre au besoin d’éclat qui nous permet de nous sentir bien dans notre peau et d’aborder sereinement la journée, et c’est, en ce sens, aussi indispensable. Dans le même esprit, il est bon de s’intéresser également à AWvi, marque holistique unigenre fondée par Alexander Werz, le CEO de l’agence de communication Karla Otto, qui s’est entouré de scientifiques pour composer les quatre soins de la gamme The Skin Method, parmi lesquels un complément
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Face à cette surenchère, des marques aux messages simplifiés et aux routines courtes émergent, comme Doré donc, mais aussi Mimétique.
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alimentaire. Les formules s’appuient sur les dernières connaissances en matière de microbiome et de facteurs de vieillissement afin d’apporter à la peau uniquement ce dont elle a besoin pour s’équilibrer et conserver sa jeunesse. Saluons aussi le côté précurseur de Lixirskin, jolie marque au packaging rose poudré, lancée en 2017 par la scientifique londonienne Colette Haydon, à qui l’on doit les premières formules qui ont fait le succès de la marque Ren Clean Skincare. Depuis le départ, son credo a toujours été : « Demandez à la peau de faire une chose à la fois, mais bien », sinon elle sature. Sûrement trop en avance sur son temps, la marque n’a pas décollé comme elle aurait dû. Mais il n’est pas trop tard pour se rattraper et découvrir ses formules parfaitement équilibrées en actifs et sa routine simple, efficace et sensorielle. UNE SIGNATURE VISUELLE
À trop épurer les gammes et les discours, ne perd-on pas une composante non négligeable de la cosmétique, sa capacité à faire rêver ? N’est-ce pas le
rôle des « storytellings » parfois excessifs, dans lesquels on prend plaisir à se laisser embarquer, même si on ne les comprend pas tout à fait et qu’on n’en est pas complètement dupe ? « On ne peut ignorer que la cosmétique s’appuie sur un fort émotionnel. Avec une marque comme Pers, nous nous adressons à une clientèle pragmatique, désireuse d’obtenir de l’efficacité sans se disperser. C’est un profil que l’on retrouve souvent chez les hommes, plus rationnels dans leur manière de consommer en général, mais aussi chez les femmes qui veulent aller droit au but, parce qu’elles n’ont pas le temps, pas l’envie ou pas les moyens d’accumuler les produits », constate Quentin Douce. Être pragmatique ne signifie cependant pas être insensible à l’esthétisme, un aspect important de la composante émotionnelle de nos choix. L’autre point commun à ces gammes resserrées et bien pensées est en effet leur design soigné, une allure simple avec un twist créatif, une signature visuelle qui sait se démarquer à la fois du blanc pharmaceutique et des codes classiques du luxe. « Les clientes de Mimétique
me rapportent qu’elles aiment les petits flacons compte-gouttes qui ressemblent à celui de l’Hexomédine et le tube en alu qui leur rappelle la Biafine. Je n’ai pas pensé les choses directement comme cela, mais je voulais un côté pharmacie française nouvelle génération, quelque chose de joli mais différent d’un design à la Aēsop ou Byredo, par exemple. Je cherchais aussi une approche écologique, notamment éviter les pipettes, non recyclables et avec lesquelles on applique trop de produit », confie Fabienne Sebaoun. On ne sera pas étonné que certains acteurs de cette nouvelle sobriété soient issus du milieu de la mode et du lifestyle, à l’image de Humanrace, la marque de Pharrell Williams au packa ging vert gazon, dont la routine peau saine, développée avec la dermatologue de l’artiste touche-à-tout, tient en trois soins et trois minutes, matin et soir.
Des actifs au centre des discours
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CONFIDENCES
La sélection de la rédactrice
Des produits tendances aux classiques updatés, chaque mois, notre rédactrice beauté propose un tour d’horizon des nouveautés qui l’ont impressionnée. Par Kim De Craene
Kim De Craene, Beauty Director.
�erm�s lance huit nouveaux produits dédiés au rituel du bain. La gamme qui comprend un lait pour le corps et un gel douche séduit par ses �ragrances évocatrices des Colognes et de la collection �ardins de la maison �ran�aise. ��������������� ���������������������� 4����
La règle de 100
�n vous brossant les cheveu� pendant trois minutes chaque �our, soit ����coups de brosse en tout, vous pouvez réduire votre consommation de soins capillaires de ����. Ce n’est pas seulement un bon point pour notre budget. �a l’est aussi pour la plan�te. �t c’est encore mieu� si vous utilisez une jolie brosse. ����������������� ���4����������� �������������������� ������������������� ���������������������
Une touche de Paris
Les parfums de la maison �ran�aise Ormaie sont ����� naturels et �abriqués � partir des ingrédients les plus délicats et les plus purs. �otre pré�éré, � base de tubéreuse, évoque l’élégance parisienne avec une touche de nonchalance en bonus. ����������������� ����������2���������� 1�������������������
Maison gourmande Tout le monde aime les tomates. C’est ce qui a incité le duo ne�-yor�ais �alin��oet� � créer un spray d’ambiance et une bougie par�umée dont l’odeur rappelle celle d’un potager en �eurs. �n must pour capturer l’ambiance de l’été un peu plus longtemps. ������������������ �����������������2��� �����������
L’herbe est plus verte en version bio
�ves �ocher mise sur la stimulation procurée par le collag�ne et, pour ce �aire, a recours � la �ico�de �laciale. �éritable sérum de vie, cette plante possède de puissantes propriétés anti-rides. Cerise sur la tige : elle est cultivée en bio � La �acilly en Bretagne. ����������������������� ������������������� ����������������� ��������4������������ ������
Un grand cru Ces derni�res années, Caudalie a travaillé dur pour devenir plus e�cace et plus durable. La marque a développé de nouvelles �ormules et con�u des emballages écologiques. Cette philosophie s’applique également � leur tout nouveau spa. �autement recommandé : le soin du visage �remier Cru, � tester d’urgence. ���������������������1����������������������������
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Dans le bain (avec Hermès)
BEAUTÉ
À QUELLE HEURE VOUS LEVEZVOUS LE MATIN ? « Mes deux jeunes enfants ont généralement les yeux ouverts vers six heures du matin. Ce sont mes réveils. Je ne suis pas du matin, alors pour moi, c’est très tôt. Je ne règle jamais mon réveil à cette heure-là, mais un peu avant, afin d’avoir un peu de temps pour moi. La première chose que je fais ? Câliner les garçons et me préparer un café. Ensuite, c’est le branle-bas de combat pour arriver à temps à l’école. Quand les enfants sont partis, je prends une douche. Ensuite, je prends soin de moi tranquillement et je commence ma journée de travail dans la foulée. »
d’énergie pour me maquiller, surtout si les journées sont chargées. Les gens s’attendent toujours à ce que je sois très glamour. Ils pensent que j’applique systématiquement les maquillages extravagants que je poste sur les réseaux, mais dans la vraie vie, j’aime me promener sans fard et laisser ma peau se reposer. » COMMENT SOIGNEZ-VOUS VOTRE PEAU ? � �epuis �ue �’ai ���ans, �e �ais en sorte d’adopter une bonne routine. Auparavant, j’étais nonchalante et je sautais souvent l’étape du démaquillage. Aujourd’hui, je réalise à quel point il est important de prendre soin de sa peau, surtout avec ce que la mienne doit endurer pendant mes longues journées de shooting. Je fais un double nettoyage matin et soir et je complète avec un tonique, plusieurs sérums à base de vitamine C, d’acide hyaluronique et de niacinamide, une crème pour les yeux et une crème de jour et de nuit. »
SORTEZ-VOUS SANS MAQUILLAGE ? « Il m’arrive de faire l’impasse quand je dois juste déposer les enfants à l’école ou faire les courses. Depuis que les garçons sont là, je manque parfois
LES FONDAMENTAUX DE
Maureen Naudts Du shampoing sec, beaucoup de sommeil et, de temps en temps, un bonbon qui pique sur la langue: la maquilleuse belge Maureen Naudts nous parle des produits phares de son armoire de salle de bains, mais aussi de ses rituels de beauté. Par Kim De Craene
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CE QUE VOS CHEVEUX DISENT DE VOUS ? « Je me teins les cheveux dans des couleurs intenses, donc ils ont besoin de soins. Je suis très paresseuse lorsqu’il s’agit de les coiffer ou d’appliquer des sérums ou des masques capillaires. Je ne me lave les cheveux qu’une fois par semaine. Le shampoing sec est mon meilleur ami. » LES RÉGIMES : OUI OU NON ? « Seulement lorsque je remarque que mon pantalon a du mal à se fermer. J’ai du mal à me priver de certains petits plaisirs. J’aime les bonnes choses et surtout les sucreries, comme les bonbons acidulés, les lacets rouges en particulier. » À QUOI VOULEZ-VOUS t'ww'T O't ǦǟɁ Uw ȟ « J’espère qu’à ce momentlà, j’oserai encore les colos audacieuses dans mes cheveux et que j’aurai vieilli avec grâce. » VOTRE MEILLEUR CONSEIL BEAUTÉ ? « Prenez soin de votre peau, démaquillez-vous toujours, même si vous n’en avez pas envie, et appliquez quotidiennement un SPF 50. Une peau soignée est la meilleure base pour le maquillage. »
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QUAND JE CROIS QUE LES ENFANTS DORMENT ENFIN Just an illusion Imagination
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Les palettes de fards à paupières Bronze, pêche, nude, ces pigments aux ĊķĊÆÐĮ ÆìķÌÐĮ ÐĊŪĉĉÐĊĴ ăÐ īÐæīÌȢ Par Aurélie Lambillon Photo Jean-Paul Goffard
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1. Intense Palette de Fards à Paupières Afterglow Irrésistible de Nars, 62 €. 2. Métallisée Ombres G Ombres à Paupières 4 Couleurs, n° 458 Aura Glow de Guerlain, 75 €. En édition limitée. 3. Lumineuse Ombres à Paupières 5 Couleurs Desert Road de Byredo, 69 €. 4. Éclatante Diorshow 5 Couleurs Collector, Dressing de Fards à Paupières Haute Couleur, n° 333 Coral Flame de Dior, 71 €. En édition limitée. 5. Iridescente Les 4 Ombres, Ombres à Paupières Effets Multiples, 88 Coral Treasure de Chanel, 63 €. En édition limitée.
x Les Nouveaux Ateliers
L’INSTITUT DES NOUVEAUX ATELIERS : VOTRE ADRESSE BEAUTÉ À UCCLE Après le succès remarquable du salon de coiffure Les Nouveaux Ateliers, niché au cœur du quartier Brugmann à Uccle, Romain Vanrysselberghe franchit une nouvelle étape en ouvrant un institut de beauté dans le même quartier. Bienvenue à l’Institut des Nouveaux Ateliers, où chaque visite offre une expérience qunique de bien-être et de relaxation. DES SOINS VISAGE ET CORPS POUR HOMMES ET FEMMES L’institut offre une gamme de soins complets, conçus pour répondre à tous vos besoins beauté. Laissez-vous tenter par une manucure ou une pédicure impeccable réalisée avec la gamme de produits Indigo et OPI. Que vous optiez pour une finition classique ou artistique, vous ressortirez avec des ongles sublimes. Les soins visage sont, eux aussi, une véritable invitation à la détente. Utilisant les produits de la marque Esthederm, les esthéticiennes expertes de l’institut des Nouveaux Ateliers adaptent chaque protocole à votre type de peau et vous conseillent avec soin pour prolonger les effets de votre traitement. Et pour un moment de pur plaisir, laissez-vous séduire par les massages relaxants. Chaque séance est personnalisée, qu’il s’agisse de soulager des tensions ou simplement de se détendre, vous êtes entre de bonnes mains. Enfin, sont aussi disponibles des services de mise en beauté des cils. Que ce soit pour une extension ou une simple teinture, vos cils seront joliment mis en valeur, ajoutant une touche finale à votre regard. Découvrez cet espace où beauté et bien-être ne font qu’un, et laissez-vous choyer par des esthéticiennes passionnées.
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Informations pratiques L’Institut des Nouveaux Ateliers Rue Edith Cavell 7 – 1180 Uccle. Ouvert du lundi au samedi de 09h00 à 18h00. 02.280.24.27 @institut_des_nouveaux_ateliers
Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Les Nouveaux Ateliers.
x La Butte aux Bois
UN SIÈCLE DE LUXE Au sein du Parc National de Hoge Kempen à Lanaken, le domaine du luxueux resort hôtel 5 étoiles supérieur La Butte aux Bois célèbre une étape importante : son 100e anniversaire. Ce jubilé sera marqué par un ÌôĊÐī ÌÐ æă ÌÐ ÆìīðĴÑ ĮĨÑÆðă ăÐ ăķĊÌð ǪǭɋďÆĴďÅīÐȣ ÌďĊĴ ăÐĮ ÅÑĊÑũÆÐĮ seront reversés à Make-A-Wish Belgium.
PLAISIR CÉLESTE Le thème de la soirée, « Célébration Céleste », promet une ambiance divine avec des teintes bleu foncé, noir et or, une lumière douce de chandelles et des décorations d’étoiles et de lunes. Tout cela sera accompagné d’un divertissement soigneusement choisi et de discours inspirants qui rendront la soirée inoubliable. DÉLICES CULINAIRES PAR DES CHEFS ÉTOILÉS L’un des points forts du gala est le dîner, élaboré par une sélection de chefs étoilés renommés. Ces maîtres culinaires, tous ayant un lien spécial avec La Butte aux Bois, uniront leurs forces pour créer un menu exceptionnel :
© ANGELA BLOEMSAAT / LOVE STORY PHOTOGRAPHY.
SOUTENEZ L’INITIATIVE En plus du dîner, il y aura une tombola passionnante avec de magnifiques prix. L’intégralité des bénéfices de la soirée sera reversée à Make-A-Wish Belgium, une organisation qui réalise les vœux d’enfants atteints de maladies graves. Vous souhaitez contribuer ? Réservez une table ou sponsorisez la tombola.
- Timo Reichelt de Au Coin Des Bon Enfants (1 étoile Michelin) - Robert Levels de Château Neercanne (1 étoile Michelin) - Ralf Berendsen du restaurant Ralf Berendsen (2 étoiles Michelin) - Koen Somers du restaurant De Kristalijn (1 étoile Michelin) - Pieter Beurskens du bistrôt Le Ciel Chaque plat du dîner reflétera la riche histoire et l’avenir innovant de La Butte aux Bois, avec des ingrédients soigneusement sélectionnés et des saveurs raffinées.
- Table complète – 8 personnes ¾ ǣǟǟɁɅ Ĩī ĨÐīĮďĊĊÐ
- Demi-table – 4 personnes ¾ ǣǤǟɁɅ Ĩī ĨÐīĮďĊĊÐ - Table partagée – 2 personnes ¾ ǣǨǤɁɅ Ĩī ĨÐīĮďĊĊÐ - Table VIP – 8 personnes ȧĉŘðĉķĉ ǢɁĴÅăÐĮ ÌðĮĨďĊðÅăÐĮȨ ¾ ǤǤǟɁɅ Ĩī ĨÐīĮďĊĊÐ
qďķī ĨăķĮ ÌȸðĊåďīĉĴðďĊĮ ÐĴ Ĩďķī ÆďĊåðīĉÐī ŒďĴīÐ ĨīĴðÆðĨĴðďĊș contactez : 100yrs@labutteauxbois.be.
Cet article a été écrit en étroite collaboration avec La Butte aux Bois.
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LIFESTYLE
FOOD ET SHOPPING
Maasmechelen Village, bien plus que du shopping de luxe Maasmechelen Village n’est pas seulement un paradis pour les amateurs de shopping et de mode, c’est aussi une destination gastronomique dans le Limbourg verdoyant. Des pâtisseries végétaliennes et des pizzas fraîches aux décadents affogatos à la pistache et aux jus détox sains, il y en a pour tous les goûts dans le village. Par Kim De Craene
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ÉNERGIE À GOGO ET JUS DE FRUITS D’ÉTÉ CHEZ BBODY On booste sa santé avec BBody, fondée par Jill Cnudde, qui ouvre sa toute première adresse éphémère dans le village de Maasmechelen, du vendredi 6 au mercredi 11 septembre. Vous y découvrirez toute la gamme BBody, des célèbres jus détox aux shots de collagène ou de gingembre épicé, sans oublier un véritable bar à matcha. On découvre aussi la routine bien-être quotidienne de Jill Cnudde, y compris un vinaigre de thé spécial composé par le chef étoilé Michelin Roger van Damme. Le vendredi 6 septembre, les visiteurs pourront rencontrer J. Cnudde et R. van Damme entre 15 h et 18 h. L’occasion de déguster ce célèbre vinaigre de thé et de trouver l’inspiration pour améliorer votre routine de santé.
Izycoffee
IZYCOFFEE : THE PLACE TO BE POUR LES AMATEURS DE CAFÉ Au cœur du Village, le nouveau hotspot IzyCoffee ravira les amateurs de café. Ce café branché offre une expérience inégalée avec un breuvage de haute qualité préparé sur les célèbres machines La Marzocco, les « Lamborghini » des machines à expresso. Chez IzyCoffee, vous profiterez d’une large gamme de spécialités de cafés classiques et de cafés glacés rafraîchissants. Des goûts comme Mr. Caramel Peanut et Macadamian Nutty sont déjà devenus les favoris de beaucoup, appréciés des jeunes et des moins jeunes. Pour les gourmets, on note le Cuberdon
GIULIANO : BON APPÉTIT ! Les boutiques de créateurs italiens vous font rêver de soleil du Sud ? Rendezvous chez Giuliano, le restaurant élégant où vous pourrez vous détendre en profitant des meilleurs délices culinaires de la Botte. Chez Giuliano, on se régale d’un large éventail de plats délicieux, des pâtes savoureuses aux pizzas fraîchement cuites et bien plus encore. Chaque plat est préparé avec soin et passion, de quoi vous transporter dans une Italie vraiment authentique, surtout avec un verre de vin à la main. Giuliano est synonyme de dolce vita et fête en octobre son dixième anniversaire dans le Village. Mamma mia, che buono !
&STORIES BY SARAH. MARIE WYNANTS. PRESSE.
BBody
Ice Coffee, le Cherry Espresso Tonic et le décadent Pistacchio Affogato. La carte comprend également du thé frais, du chocolat chaud crémeux, une variété de boissons non alcoolisées et une sélection de pâtisseries végétaliennes artisanales. Cette nouvelle perle est l’endroit idéal pour une pause relaxante après votre virée shopping. Chez IzyCoffee, vous comprendrez pourquoi c’est la nouvelle adresse préférée des amateurs de café dans le village.
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LIFESTYLE
DESTINATIONS
3 x zen en France Zķ ĨăķĴĒĴ ššššȣ Æī ÆÐĮ ǬɋìĒĴÐăĮ ìķĴ ÌÐ æĉĉÐ ŒďķĮ ĮĮķīÐĊĴ ķĊÐ īÐăŘĴðďĊ ĴďĴăÐ Ĩďķī ÅďīÌÐī ăɂķĴďĉĊÐ ďķ ăɂìðŒÐīȢ tÑĮÐīŒÐš ŒðĴÐ ķĊ ăăÐīȷīÐĴďķī Ĩďķī wðĊĴȷ}īďĨКȣ qīðĮ ďķ ă īÐĴæĊÐ Ĩďķī ăÐ ĉďĉÐĊĴ šÐĊ ÌÐ ŒďĴīÐ ŒðÐȢ Par Elspeth Jenkins et Kim De Craene Photos Grégoire Gardette et Stephan Jullard
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LA RÉSERVE RAMATUELLE #ÐĮ ŒķÐĮ ðĊťĊðÐĮ Įķī ă tðŒðÐī Un havre privé de sérénité immaculée, voilà comment décrire au mieux La Réserve Ramatuelle. Situé à seulement quelques minutes du centre de SaintTropez, ce lieu unique présente un intérieur flambant neuf sous la direction visionnaire de Michel Reybier. Le fondateur des prestigieux hôtels La Réserve a fait appel au célèbre designer Jacques Garcia pour orchestrer une véritable métamorphose. Imaginez : vous entrez dans un magnifique hall, où chaque détail a été soigneusement choisi pour créer une sensation de luxe et de confort. Ce qui frappe immédiatement, ce sont les vues époustouflantes sur les baies infinies. Le décor de La Réserve Ramatuelle rend hommage à l’âge d’or des arts décoratifs des années 1950 et 1960. Cette période, où des artistes influents comme Jean Cocteau, Pablo Picasso, Roger Capron et Robert Picault ont façonné l’esthétique moderne dans les légendaires ateliers de Vallauris, est magnifiquement célébrée. Cet hommage est encore enrichi par le savoirfaire d’une nouvelle génération d’artistes talentueux. Les 27 chambres et suites, chacune avec son charme unique, sont aménagées avec un mélange d’élégance moderne et de style intemporel. L’ensemble dégage une ambiance chaleureuse et accueillante qui s’accorde parfaitement avec l’atmosphère ensoleillée du bar et du restaurant. La transformation de La Réserve Ramatuelle n’apporte pas seulement une mise à jour esthétique, mais offre également une expérience qui stimule les sens et apaise l’esprit. Que vous passiez une journée de détente au bord de la piscine, savouriez des délices culinaires dans le restaurant doublement étoilé La Voile, ou simplement vous reposiez dans votre chambre luxueuse, La Réserve Ramatuelle propose un refuge où vous pouvez échapper au tumulte de la vie quotidienne et vous ••• plonger dans une sérénité pure. lareserve-ramatuelle.com
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LIFESTYLE
HÔTEL HANA Un cocon dans le centre-ville de Paris Situé en plein cœur de Paris, près du majestueux Opéra Garnier, l’Hôtel Hana se trouve à la croisée de la sophistication de la Belle Époque et du pur minimalisme nippon. Cet hôtel est un hommage rendu à ce mouvement de rupture et de modernité des années 1920. Si les rues environnantes bouillonnent dans un joyeux tumulte, ce bijou 5 étoiles est un refuge de calme et d’esthétisme où voyageurs et urbains
pressés viennent se poser. Le calme est un privilège que les 26 chambres – dont une suite – offrent toutes, imprégnées d’une aura feng shui créée par l’experte Hélène Weber. Les intérieurs rendent hommage au Japon et à la Belle Époque par un cortège de bois iroko, revêtements en paille, et marbre bicolore dans les salles de bains. Les tapis sont signés Marguerite Lemaire. Cet ensemble harmonieux crée l’impression d’être dans
un cocon : on oublie l’hôtel et l’effervescence de Paris. Dans l’espace spa-piscine, prenez le temps d’une pause aquatique et sensorielle et rechargez vos batteries avec un soin énergétique et holistique, pensé autour des rituels japonais. Le restaurant Hanabi invite à revisiter les incontournables du répertoire culinaire français avec la finesse et la précision japonaise. hotelhana-paris.com
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LA GRÉE DES LANDES Écohotel et spa de luxe à La Gacilly L’écohôtel et spa de la marque de beauté française Yves Rocher, situé dans la pittoresque Bretagne, combine luxe avec durabilité et respect de la nature. Ici, tout tourne autour de la détente, du bien-être et d’une profonde connexion avec l’environnement naturel. Le design de La Grée des Landes est inspiré par l’environnement et les traditions architecturales locales. De grandes fenêtres offrent une vue imprenable sur les forêts et vallées environnantes, et permettent à la lumière naturelle d’inonder les chambres et les espaces communs. Il y a 28 chambres, trois suites végétales et même une cabane perchée dans les arbres. L’hôtel
existe depuis 2009 et a été construit sur le lieu de naissance du fondateur Yves Rocher. L’hôtel est totalement neutre en énergie et utilise des sources d’énergie renouvelables telles que le solaire et l’éolien. Les jardins sont biologiques et le restaurant Les Jardins Sauvages avec une étoile verte Michelin, sert des plats préparés avec des ingrédients locaux et biologiques, souvent issus de sa propre exploitation. Le spa est également un point fort pour les visiteurs en quête de relaxation et de rajeunissement. Avec une gamme de soins inspirés par la nature et utilisant des produits biologiques d’Yves Rocher, c’est l’endroit parfait pour échapper au stress quotidien. De plus, l’hôtel propose des séances de yoga, des ateliers de méditation et des promenades en pleine nature, ce qui contribue à une approche holistique du bien-être. Pour couronner le tout : non pas une, mais deux piscines. lagreedeslandes.com
x Hillside Beach Club
PARADIS FAMILIAL SUR LA CÔTE ÉGÉENNE Voyager avec sa progéniture? Un jeu d’enfant! Surtout au Hillside Beach Club, un complexe cinq étoiles situé Įķī ă ĉæĊðũĪķÐ ÆĒĴÐ ÑæÑÐĊĊÐ ÌÐ }ķīĪķðÐȢ ŒÐÆ ĮÐĮ vues imprenables sur la baie idyllique de Kalemya et un cadre bordé de forêts de pins, ce resort est véritablement un paradis sur terre pour les gourmets ÐĴ ăÐĮ ÑĨðÆķīðÐĊĮ ÌÐ ĴďķĮ ¶æÐĮȢ OÐ åðĴ ĪķÐ ǰǭɋɰ ÌÐĮ ŒðĮðĴÐķīĮ ř īÐŒðÐĊĊÐĊĴ ÐĊ ÌðĴ ăďĊæȢ
IDÉAL POUR LES FAMILLES Dès notre arrivée, il était évident que le Hillside Beach Club est un lieu où enfants et parents trouvent leur bonheur. Les plus petits peuvent se divertir au Kidside, un espace dédié avec piscine adaptée aux enfants et toboggans, où des activités comme le bricolage et les chasses au trésor sont organisées toute la journée. Vous pouvez y passer des vacances l’esprit tranquille, car le Kidside est constamment surveillé par des maîtres-nageurs et des moniteurs formés qui vous feront sentir dès le premier accueil que vos enfants sont entre de bonnes mains. Depuis le Kidside, vous accédez facilement aux plages réservées aux adultes, où règnent sérénité et silence. Car se relaxer, c’est l’essence même des vacances. Pendant que vos enfants s’amusent pleinement, vous pouvez profiter de la tranquillité et du magnifique paysage. Où doit-on signer ?
Les parents actifs trouveront également de quoi s’occuper avec un programme d’activités sportives promettant des heures d’aventures, incluant un programme conçu pour se vider l’esprit et déstresser. Le centre de sports nautiques est recommandé si vous aimez faire du surf, de la voile, de la plongée ou du wakeboard. N’oubliez pas de jouer une partie de padel sur le terrain dédié, notre coup de cœur personnel ! UN CHEZ-SOI LOIN DE CHEZ SOI Ce qui rend le Hillside Beach Club véritablement spécial, c’est son service inégalé. Dès notre arrivée, nous nous sommes sentis accueillis et comme chez nous. L’ambiance y est détendue et le personnel fait tout pour vous offrir des vacances de rêve. Avec les restaurants de qualité, les gourmets sont à la bonne adresse. Le Main Restaurant propose un buffet avec des saveurs du monde entier, y compris
AVENTURE DANS LA NATURE Outre les nombreuses activités proposées au sein du resort, de superbes excursions sont disponibles aux alentours. La Ghost Tour vers le village abandonné de Kayakoÿ est incontournable. Montez au sommet de la colline et profitez de la vue spectaculaire sur ce village déserté.
la Feel Good Week, du 6 au 13 octobre, et détendez-vous après la période estivale bien remplie. Cette semaine est dédiée au bien-être avec des sessions de yoga au lever du soleil, de guérison par le son et des expériences revigorantes de bains de glace. Le SANDA Nature Spa de Bali propose des traitements orientaux rafraîchissants qui vous feront sentir totalement zen. Le Hillside Beach Club est le lieu idéal pour les familles en quête d’un mélange d’aventure et de détente. Avec un large éventail d’activités, un service de premier ordre et un environnement à couper le souffle, c’est la destination parfaite pour des vacances inoubliables.
LE PARADIS DU BIEN-ÊTRE PENDANT LA FEEL GOOD WEEK Notre conseil secret pour votre prochain séjour ? Réservez une escapade post-été pendant
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des alternatives saines et un Baby Chef pour les plus petits. Pour un dîner romantique sous les étoiles, le Pasha on the Bay Restaurant, accessible aux clients de plus de 12 ans, est parfait. Le Beach Bar & Restaurant offre de délicieux plats italiens et organise des Sunset Parties inoubliables.
Cet article a été rédigé en étroite collaboration avec le Hillside Beach Club.
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L’INTERVIEW
Stéphane Bissot
“Revenir jeûner à La Maison de Sania” Comme elle se l’était promis, l’artiste Stéphane Bissot est revenue jeûner une semaine à la Maison de Sania en février dernier. Avec cette sincérité joyeuse qu’on lui reconnaît si bien, elle nous a raconté son séjour.
J
’ai découvert le jeûne il y a trois ans à La Maison de Sania ; quelle expérience hors du commun ! C’est un véritable nettoyage du corps qui agit directement sur l’esprit. On retrouve une liberté et une légèreté incomparables. J’ai tendance à être en « sur-régime ». Le jeûne m’a permis de me poser, en me sentant plus apaisée. Se pelotonner dans un canapé en admirant les arbres du parc, une tisane à la main, loin des soucis du quotidien, prendre un bain dans le tonneau suédois en observant les étoiles, partager avec les autres curistes nos tracas, nos joies, nos astuces santé et cuisine... et rire ! Ce sont des moments précieux qui permettent de prendre du recul.
Qu’aimez-vous le plus à La Maison de Sania ? Le rapport qualité-prix, la beauté de la nature environnante, les petites attentions, les intervenants, les ateliers, les soins, les livres, la bonne eau, les randonnées, les jus frais, le yoga doux tous les matins… Tellement de choses ! La maison lumineuse et son grand parc arboré sont magnifiques. Forte de ses 10 ans d’expérience, Michèle, la maîtresse des lieux, et son assistante, Tiffany, font tout pour que la maison devienne, le temps du stage, « notre maison ». On en sort transformé et prêt à repartir d’un bon pied, en particulier, grâce aux nombreux conseils de Michèle, qu’elle prodigue avec son humour légendaire.
Pourquoi revenir une troisième fois ? Michèle est un peu comme la mère, la tante ou la cousine que l’on retrouve dans la maison de vacances familiale. Si le cadre est le même, chaque stage est vraiment unique. Les intervenants, les soins, les compagnons curistes et les activités sont différents à chaque fois. Après chaque stage j’emporte une nouvelle bonne habitude dans « ma boîte à outils bien-être ».
LA MAISON DE SANIA Centre de référence en matière de jeûne, détox et ressourcement profond Infos et inscriptions par téléphone au + 32 472 96 72 14 ou sur le site www.lamaisondesania.be Retrouvez l’agenda de toutes les cures (jeûne Buchinger, détox, Ann Wigmore, macrobiotique...) sur www.lamaisondesania.be
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votre Spa privatif pour un moment d’exception Dans un monde où le stress et les obligations quotidiennes peuvent souvent prendre le dessus, trouver un refuge de tranquillité devient essentiel. C’est dans cette quête de sérénité et de bien-être que SaunaPrive.eu a vu le jour. Cette entreprise familiale, crée par la famille Taspinar met à votre disposition cet espace de bien-être rien que pour vous et il nous en parle.
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recevons pas des clients, mais des invités, des membres de la famille. Cette approche nous permet d’offrir un service personnalisé et attentif, où chaque visiteur est traité avec le plus grand soin et respect. Le succès de SaunaPrive.eu est tel que les temps d’attente pour les réservations peuvent aller jusqu’à un mois pour les week-ends. Cet engouement se reflète également sur nos réseaux sociaux, où notre bel espace suscite un énorme intérêt. Notre popularité est en grande partie due à l’excellence de nos services et à la beauté de notre établissement, souvent partagée et admirée en ligne. Nous prenons chaque réservation à cœur. Dès l’accueil et la présentation des lieux, jusqu’au suivi après la séance, nous nous assurons que chaque invité vive une expérience mémorable. Nous sommes fiers de compter une moyenne de près de 95% de satisfaction basée sur plus de 1500 avis sur toutes les plateformes confondues. Quels sont vos projets ? En réponse à une demande croissante, nous envisageons des projets d’expansion pour partager notre vision du bien-être avec un public encore plus large. Nous continuons à innover et à améliorer nos services pour offrir une expérience toujours plus raffinée et relaxante. Notre ambition est de faire de SaunaPrive.eu une référence incontournable dans le domaine du bien-être privatif et luxueux. SaunaPrive.eu n’est pas seulement un lieu de détente, c’est une véritable expérience de luxe et de bien-être. Nous vous invitons à découvrir ce sanctuaire unique où chaque visiteur est accueilli comme un invité de marque. Venez vivre un moment de relaxation inoubliable, une remise en forme dans un cadre exceptionnel.
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Après le succès de son salon de coiffure Les Nouveaux Ateliers à ÆÆăÐș tďĉðĊɁ ĊīřĮĮÐăÅÐīæìÐ ouvre un institut de beauté à proximité de sa première adresse. Un lieu ressourçant qui propose une gamme de soins complète pour le visage et le corps, des massages relaxants avec la gamme Esthederm, des manucures et pédicures avec les ĉīĪķÐĮ AĊÌðæď ÐĴ ZqAȘɁɁ
LIFESTYLE
Balance 24.9 – 23.10
ÉMOTIONS Le ciel encourage le c�té �usionnel de l’amour, avec quelques e�c�s possibles � prene� garde � ne pas vous oublier �� partir du ��. �u top � le se�e. CRÉATIVITÉ Mars et �upiter vous dynamisent. C’est la période pour démarrer un pro�et, voyager ou e�plorer de nouveau� secteurs d’activité.
Scorpion 24.10 – 22.11
ÉMOTIONS Vous pourrie� �tre particuli�rement inspirée par l’esprit et la singularité de quelqu’un. � deu�, un pro�et e�citant va insu�er une nouvelle énergie � votre histoire �d�s le ��. CRÉATIVITÉ Vous amorce� une phase constructive et a�ée sur l’e�cacité. Vos e��orts des derni�res semaines vont commencer � payer et vous pourrie� bénéficier de soutiens financiers inattendus.
Sagittaire 23.11 – 21.12
ÉMOTIONS �ttende�-vous � des épisodes de haute intensité avec votre partenaire. �n solo, vous n’�tes pas � l’abri d’un gros coup de c�ur. CRÉATIVITÉ Mars et �upiter vous promettent des collaborations dynamiques et enrichissantes, mais elles accroissent le risque de tensions et de rivalités, surtout avec les hommes.
Capricorne 22.12 – 20.1
Par Carole Vaillant Illustration Alessandro Cripsta
VIERGE 24.8 – 23.9 ÉMOTIONS
Avec Vénus dans votre signe, c’est un bon moment pour poser les bases d’une nouvelle relation ou vous réinventer à deux. En bonus : un charme diabolique (dès le 5). CRÉATIVITÉ
Les conditions sont propices à la croissance et à la réussite de vos projets, mais augmentent aussi les facteurs de stress et de conflits.
ÉMOTIONS Ce mois-ci, l’amour a de l’esprit et le plaisir se cultive dans le partage. � deu�, vous sere� dans la m�me dynamique d’ouverture et de découverte. �ne rencontre � �anco sur le �� ou le ��. CRÉATIVITÉ Mercure et Mars vous aident � canaliser votre énergie, vous aure� l’esprit clair et sere� particuli�rement e�cace. Vous pourrie� �tre amenée � voyager ou � �aire une �ormation.
Verseau 21.1 – 18.2
ÉMOTIONS Votre ciel e�alte le désir, le �eu et le �risson amoureu�, autant dire que rester solo ne va pas �tre commode. Dé�� deu� � Compte� sur des émois torrides et inspirés. CRÉATIVITÉ Dopée par Mars et �upiter, vous ave� le vent en poupe. C’est une super période pour donner un canal d’e�pression � votre inventivité ou concrétiser un pro�et personnel.
Poissons 19.2 – 20.3
ÉMOTIONS Vénus vous parle d’engagement et de complémentarité. �ne rencontre en ce moment pourrait compter pour longtemps. Dé�� en couple,
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votre relation va passer un cap important �d�s le ��. CRÉATIVITÉ De nouveau� défis vont vous permettre d’e�ploiter avec succ�s votre créativité. � surveiller � une tendance � vous en �aire trop ou � vous disperser, gare au stress �
Bélier 21.3 – 21.4
ÉMOTIONS � deu�, des non-dits ou des �reins qui vous pesaient vont laisser la place � des espoirs tout neu�s. �n bonus � un climat ultra-sensuel �d�s le ��. CRÉATIVITÉ Compte� sur un entourage bienveillant et des rencontres porteuses. C’est aussi un bon moment pour donner une tribune � vos idées.
Taureau 22.4 – 21.5
ÉMOTIONS Vous �tes radieuse et en pleine �élicité amoureuse � �i ce n’est pas le cas, cela ne saurait tarder, car Vénus va vous ouvrir des perspectives tr�s séduisantes � partir du �. CRÉATIVITÉ C’est une super période pour prouver votre valeur, trouver des soutiens matériels ou renégocier votre salaire.
Gémeaux 22.5 – 21.6
ÉMOTIONS � vous l’esprit de conqu�te et les amours �amboyantes. Mars et �upiter vous insu�ent une énergie irrésistible. Partenaires sans panache, s’abstenir. CRÉATIVITÉ Compte� sur de belles opportunités d’action et de croissance. Les conditions sont idéales pour démarrer un pro�et perso ou décrocher une promo.
Cancer 22.6 – 22.7
ÉMOTIONS Votre ciel �avorise les rencontres en général et les conne�ions intellectuelles en particulier. �ne relation pourrait passer un vrai cap � la suite d’une discussion �d�s le ��. CRÉATIVITÉ Mise� sur un climat ouvert au dialogue et au� nouvelles idées, mais tene� compte d’une petite baisse d’énergie. Vous pourrie� avoir besoin de prendre du recul.
Lion 23.7 – 23.8
ÉMOTIONS �pr�s un début de mois aussi e�citant qu’imprévisible, Vénus promet des réponses concr�tes � partir du �. �n privé, compte� sur une atmosph�re érotique �ranchement estivale. CRÉATIVITÉ Mise� � �ond sur un climat ultra-dynamique et ouvert � tous les possibles. �ne rencontre pourrait �ouer un r�le important dans la poursuite de vos pro�ets.
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LE QUESTIONNAIRE
MICHIEL BLANCHART Pour son premier long métrage, La Nuit se traîne, le jeune réalisateur belge a eu la chance de compter sur un beau casting. De Romain Duris en passant par Thomas Mustin (Mustii) et révélant un nouveau talent, Jonathan Feltre. Ð ĴìīðăăÐīȣ ĴďķīĊÑ ÐĊĴðÝīÐĉÐĊĴ ÌÐ ĊķðĴ ¾ īķŘÐăăÐĮȣ ĮďīĴ ăÐ ǭɋĮÐĨĴÐĉÅīÐ ÐĴ ÅÑĊÑũÆðÐ ÌɂķĊÐ ÅÐăăÐ ÌðååķĮðďĊ ÐĊ 9īĊÆÐȢ Par Joëlle Lehrer
ÊTES-VOUS GARÇON OU HOMME ? J’aime continuer à me sentir gar�on. �u�ourd’hui, l’image de l’homme et de la masculinité n’est pas quelque chose qui m’attire plus que ça. Mais si c’est juste une question de maturité, �’imagine que �e suis un homme par la �orce des choses. �arce que �e suis un adulte responsa�le. �lors, m�me si �e suis un homme, �’ai envie de rester fid�le au gar�on que �’étais. �t au travers de mon travail, �’esp�re rendre fier le petit gar�on que j’étais. DORMEZ-VOUS LA NUIT ? Pas assez. J’aime travailler jusque tard le soir. Donc, �e m’endors au petit matin.
VOTRE PLAISIR COUPABLE ? Regarder des séries dans mon �ain. �n ce moment, c’est White Lotus et The Bear. LA PLUS GENTILLE CHOSE QUE L’ON AIT DITE À VOTRE SUJET ? Quelqu’un m’a dit que mon dernier court métrage, T’es morte Hélène, était son court métrage pré�éré. POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS ?
LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS ? Celui de ma compagne qui m’aide à me sentir mieux dans ma peau et �ort dans ma vie personnelle comme dans le travail.
LA PREMIÈRE FOIS QUE VOUS VOUS ÊTES SENTI LIBRE ? Quand j’ai quitté la maison de mes parents pour aller étudier la réalisation � l’��D, l’�nstitut des �rts de di��usion, � �ouvain��a �euve. �t la premi�re nuit que �’ai passé dans un appartement que je louais. Je me suis senti seul et libre.
VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ? Manger, c’est simple, récon�ortant et agréable. Je pourrais aussi dire : prendre un bain parce que c’est un autre plaisir simple du quotidien. QUELLE EST VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ? Cinenews pour voir ce qui passe au cinéma, ce soir. LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ AU COURS DE VOTRE VIE ? Ma m�re qui me dit � « Tiens-toi droit ». J’ai un petit complexe d’in�ériorité et de pro�l�me de confiance en moi. QUEL EST LE MENU DE VOTRE DERNIER REPAS ? Une tortilla accompagnée d’une salade.
DANS LA VIE, FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ? Ma nature me pousse à m’adapter mais on vit dans un monde o� il �aut pouvoir com�attre pour dé�endre ses valeurs, malheureusement. �e déteste toutes les �ormes de violences qu’elles soient physiques ou morales.
AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ? �’ai un prénom �amand, Michiel et j’ai grandi en France et personne n’arrivait à le prononcer correctement. �n général, les gens le prononcent Michiels et mettent un petit moment avant d’arriver à le dire sans « s ». Mais je trouve que c’est un joli prénom et qu’il est original. J’ai appris à l’aimer.
QUELLE EST VOTRE DEVISE ? �ou�ours �tre généreu� et sinc�re. QUELLE EST VOTRE CHANSON PRÉFÉRÉE ? O UķðĴ ĊɂÐĊ ũĊðĴ ĨăķĮ de Petula Clark. Elle m’a toujours accompagné dans les moments de solitude mais elle a un pouvoir cathartique. �t elle se trouve au c�ur de mon film. QUEL EST VOTRE FILM PRÉFÉRÉ ? Jurassic Park, c’est celui qui m’a donné le plus envie de �aire du cinéma. �l est sorti en ����, l’année de ma naissance. QUELLES SONT LES COULEURS DE VOTRE PAYS IMAGINAIRE ? �’esp�re que mon pays imaginaire peut accueillir toutes les couleurs.
MICHIEL BLANCHART.
AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ? Pas tous les jours. C’est dur d’aimer son propre visage parce que j’ai l’impression qu’on est bombardé de canons de beauté. Dans les films, si l’on est chauve � lunettes, c’est que l’on est soit le méchant, soit le sidekick, le copain, rigolo. �n a l’ha�itude de ces images. Mais je déconstruis peu � peu ces clichés.
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