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SEPTEMBRE-OCTOBRE 2020 — 5,50 €
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VANESSA PARADIS Son sourire lumineux
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SPÉCIAL STYLE
BEAUTÉ
TOUT CE QUI NOUS REND LA VIE PLUS BELLE AU BUREAU... ET AILLEURS
LES LOOKS QUI NOUS FONT AIMER LA RENTRÉE
YOGA, MÉDITATION, CRISTAUX
2020, ANNÉE DE L’ÉVEIL SPIRITUEL ?
TROUVER SON RYTHME
LES NOUVEAUX RITUELS QUI NOUS METTENT EN JOIE
Treat yourself and the ones you love to the rarest and greatest luxury there is.
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CORRIGE LES SIGNES DE PERTE DE COLLAGÈNE SUR LA PEAU BLUE THERAPY RED ALGAE UPLIFT
ÉDITO
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Le magazine que vous tenez dans les mains est un numéro particulier. Vous y retrouverez tout ce qui fait l’ADN de Marie Claire depuis ses débuts – le grand reportage, les sujets engagés, les portraits de femmes comme Vanessa Paradis, Isabelle Carré, la styliste française Marine Serre ou la photographe congolaise Pamela Tulizo. Mais vous y découvrirez aussi une nouvelle maquette, des rubriques et des rendez-vous inédits, des enquêtes décryptant l’air du temps. Car c’est notre ambition : que ce magazine soit au diapason de l’époque, qu’il la raconte, l’analyse, lui donne du sens. Et aussi qu’il vous ressemble, vous touche, vous enthousiasme. Ce mois-ci, nous vous emmenons au Mexique à la rencontre des escaramuzas. Nous vous invitons à (re)découvrir le Saint-Tropez des années 50 ou à faire un voyage intérieur à travers l’enquête sur notre désir de spiritualité surgi ces derniers mois. Et bien d’autres choses encore. Marie Claire évolue, comme vous. Avec vous. N’hésitez pas à vous y plonger. Julie Rouffiange Rédactrice en chef adjointe jro@marieclaire.be
PHOTO PERSONNELLE.
L’AIR DU TEMPS
FALL WINTER 20 - 2 1
Boucles d’oreilles en laiton et ceinture en cuir Chloé, collier en vermeil Hypso Paris.
À gauche Robe en soie Simone Rocha. À droite Robe en soie Schiaparelli. Photo David Gomez-Maestre. Production Anna Quérouil.
p.46 Cinéma Paradis
SOMMAIRE TOUT CE QUI VA FAIRE VIBRER SEPTEMBRE
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ÉPOQUE
NEWS L’actu qui nous touche, nous interpelle REPORTAGE Les escaramuzas, reines de l’arène
STYLE
Les tendances décryptées par Marie Claire
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TÊTE-À-TÊTE(S)
RENCONTRE Vanessa Paradis
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RENCONTRE Lucinda Chambers
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ENTRETIEN Isabelle Carré
90
62 64 66 68 70 72 74 76
CULTURE
MAGAZINE
PHÉNOMÈNE 2020, année
94
de l’éveil spirituel ? ENTRETIEN L’effet Marine Serre MOI LECTRICE « Je ne suis pas allée à mon mariage »
104 114
AGENDA Expos et sorties
CINÉMA Le rire complice de Sophie Letourneur CINÉMA ITALIEN Viva il cinema ! MUSIQUE Benjamin Biolay MUSIQUE Julien Doré MUSIQUE Lous & The Yakuza LIVRES Chloé Delaume PAMELA TULIZO De l’autre côté du miroir
JESSE LAITINEN. MAGDALENA LAWNICZAK.
ÉDITO
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PHILIP GAY.
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p. 104 Sur les rivages du chic
MODE
Peau Neuve Sur les rivages du chic NEWS Le local, une tendance globale
BEAUTÉ
128 EXPERTISE La belle vie de bureau 134 NEWS Les 8 envies de septembre 136 SOIN Le contour des yeux
138 RESPIRATIONS News forme 140 SPA Bien-être total
MODE D’EMPLOI
p. 86 L’effet Marine Serre
LIFESTYLE
142 DESTINATION Rome, plaisirs luxueux 148 DESTINATION Saint-Tropez,
la nouvelle vague
152 ÉVASION Maroc, nuit Royale
154 ÉVASION République Dominicaine,
paradis éco-chic
156 MASTERCLASS Revisitez vos
classiques italiens!
118 TENDANCES Notre best of de la rentrée 124 NEWS Les 3 envies de septembre
158 HOROSCOPE
125 EN BREF Curriculum High
162 LE QUESTIONNAIRE Olivia Ruiz
Suivez-nous sur marieclaire.be/fr
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TOCADES
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SEPTEMBRE
TOUT CE QUI VA FAIRE VIBRER SEPTEMBRE
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UN REGARD SUR SAINT-PÉTERSBOURG
Dans ce sublime Travel book de Louis Vuitton, l’artiste américaine Kelly Beeman pose son œil sur la ville impériale de Russie. De palais en canaux, d’églises en marchés, elle nous offre un voyage au charme fou.
Par Nathalie Dolivo, Aurélie Lambillon et Elvira Masson
45 €. fr.louisvuitton.com
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UN SPOT À AMALFI
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On rêve déjà d’un week-end d’été indien sur la côte amalfitaine, en Italie. Ça tombe bien, le mythique hôtel Santa Caterina vient d’y rouvrir, après des mois en sommeil et quelques aménagements. C’est peu dire que ses terrasses dans la roche, à flanc de mer, nous donnent envie de repartir illico presto.
DES POST-IT DE LUXE
Ceci est une note de bureau, ou plutôt sa version ultra-chic, conçue au Japon par la marque de papeterie Yamama, faite d’un papier velouté nippon, placée dans une enveloppe à pression plein cuir et déclinée dans des couleurs charmantes. Un sommet de raffinement pour télétravailleuses esthètes.
hotelsantacaterina.it
10 €. 24s.com
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DE LA BEAUTÉ RAISONNÉE
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On avait adoré les premiers rouges à lèvres La Bouche Rouge, rechargeables et formulés sans eau. On aime tout autant ce mascara qui exclut les micro-plastiques, au flacon en verre recyclable et choix d’étuis en chutes de cuir sourcé chez des artisans.
UN BODY ÉTÉ-AUTOMNE
Miu Miu.
PRESSE. SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM.
Parfait compromis entre la plage et la ville, ce une-pièce épais permet de prolonger les vacances. Pourquoi s’en plaindre ?
VAN VECHTEN/TRUST. KELLY BEEMAN. PRESSE (X2).
L’Écrin de Cuir du Sérum Noir de La Bouche Rouge, 50 €. laboucherougeparis.fr
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DES ŒUVRES SURPRISES
Pendant le confinement, le photographe Éric Tabuchi et l’artiste Nelly Monnier se sont photographiés dans neuf situations ordinaires. Puis ils ont proposé à qui le voulait de télécharger leurs silhouettes et de les incruster dans toutes sortes d’images (ici, un tableau de Guillaume Aubry). Le résultat, baptisé Décor-export*, est un livre de clichés désopilants. Comme un grand bol d’air frais. (*) Éd. Poursuite, 15 €.
TOCADES
SEPTEMBRE
LES MUSTS DE LA RENTRÉE POUR LES KIDS Par Laurence Van Liedekerke et Aurélia Dejond
COOL EN JAUNE
Oubliez les traditionnelles bottes de pluie ! Cet automne, les kids braveront les flaques avec de chouettes bottes à lacets jaunes. Tommy Hilfiger les a enduites d’une laque brillante pour l’occasion, histoire de leur donner une petite touche preppy qui les rend aussi plus faciles à nettoyer. elisabet.it
TROIS LIVRES À NE PAS RATER
Entrer dans l’histoire Le petit lecteur accompagnera la classe de Léa et Gaspard en excursion au Bois du Cazier, célèbre ancien charbonnage près de Charleroi. Un livre qui permet aux enfants d’être sensibilisés à la catastrophe de 1956 et à l’histoire de façon ludique. Le trésor du Pays noir, éd. AUZOU Belgique, 5,95 €, dès 8 ans
Ode à la différence Un ouvrage qui a pour toile de fond la sensibilisation à la différence, perçue comme une vraie richesse. Au travers des aventures de Jules le jardinier et de Clochette, sa petite jacinthe qui a tout pour bien grandir et qui, pourtant, ne s’épanouit pas, on apprend la bienveillance et le chemin qui mène à la confiance en soi. Jules le jardinier. Un coup de « pousse » pour Clochette, éd. Marmottons, 15 €, 4-8 ans
LAMPES DINOSAURES
Le singe, la souris, le corbeau et le caméléon lumineux sont des incontournables connus de nombreux amateurs de design, mais ces lampes Dino sont spécialement conçues pour les enfants. Vous pouvez choisir entre un brontosaure avec des épines brillantes ou un tyrannosaure rex avec les mêmes épines. Mieux : prenez-en plusieurs. Jurassic Lamp Bronto et Jurrasic Lamp Rex, seletti.it
Sensibilisation à l’exil Un récit sans aucun texte, dont chaque dessin parle avec une force inouïe et raconte les pérégrinations d’un migrant qui arrive sur les côtes. Un magnifique ouvrage sur l’exil et le parcours du combattant qu’il exige. Une façon intelligente de sensibiliser les petits à un sujet sociétal et de laisser s’exprimer les émotions qu’il suscite d’emblée. Allers-retours, éd. Cot cot cot, 17 €, dès 6 ans
PRESSE.
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TOCADES
SEPTEMBRE
DES PETITS AMIS DURABLES
Fondée en 1981, PlanToys est la première marque de jouets au monde à recycler les arbres à caoutchouc. En outre, 75% des matériaux utilisés pour la production proviennent d’un rayon de 30 km maximum autour de l’usine située dans le sud de la Thaïlande. Des jouets qui permettent d’emmener votre mini-moi dans une aventure ludique, de manière joyeuse et minimaliste. eu.plantoys.com
MULAN
La sortie a été reportée à quatre reprises en raison du COVID-19, mais ça y est enfin: à partir de mi-septembre, vous pourrez enfin voir l’adaptation au cinéma de Mulan, en streaming sur Disney Plus. Mushu n’y est malheureusement plus présent, mais le film contient sans doute suffisamment de scènes de spectacle pour compenser son absence. Préparez les pop-corns !
MADE IN ITALY
Qui dit rentrée scolaire dit nouvelles chaussures et Morelli les fabrique comme nulle autre. Tout est réalisé en Italie avec les meilleurs matériaux, des designs modernes et des accents stylistiques amusants. Cette chouette sneaker fonctionne aussi bien pour les garçons qui osent opter pour une touche rose que pour les filles qui aiment courir, sauter et grimper sur le terrain de jeu. elisabet.it et morellishoes.it
Nacelle YOYO, 250 €, disponible à partir de mi-septembre, babyzen.com.
WALT DISNEY. PRESSE.
DANS LES NUAGES
Après la poussette YOYO2 en début d’année, BABYZEN surprend désormais les jeunes parents avec la nacelle YOYO, conçue pour les plus petits. Elle se fixe sans effort, à la fois sur YOYO2 et YOYO+, et enveloppe Bébé dans un cocon sûr jusqu’à l’âge de 6 mois. La coque semi-rigide perméable à l’air est anti-U.V. et résistante à l’eau, disponible en 9 couleurs et équipée de poches intérieures pratiques. Avec un poids total de 3 kg à peine, c’est une nacelle adaptée aux citadins.
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ÉPOQUE
NEWS
MILDRED ESTHER MATHIAS
Le jardin botanique de l’UCLA, immortalisé par Mildred E. Mathias.
LA FÉMINISTE OUBLIÉE
Botaniste et exploratrice, cette Américaine a, très tôt, cherché à protéger la nature de la voracité de l’homme. Et pourrait bien avoir inventé l’écologie. Par Françoise-Marie Santucci
La botaniste à la fin des années 80.
d’honneurs animait une émission sur l’horticulture à la télévision américaine. Après sa retraite dans les années 70, elle se prit de passion pour le Costa Rica. Si ce petit État d’Amérique centrale est devenu un pionnier en termes d’écologie, de conservation des espèces et d’écotourisme, elle y est pour beaucoup. Plusieurs fois par an, elle guidait des groupes de touristes dans la forêt vierge et enseigna les richesses de la nature jusqu’à l’âge de 88 ans, l’année précédant sa mort, qui survint d’une crise cardiaque alors qu’elle s’occupait… de ses plantes dans sa maison de Los Angeles. Là-bas, il ne faut pas manquer le très beau jardin botanique de l’UCLA, un jardin de poche nommé Mildred E. Mathias.
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C’EST LE POURCENTAGE DE FEMMES QUI DÉCLARENT SE MAQUILLER QUOTIDIENNEMENT, d’après une enquête* réalisée par l’Ifop pour
le label Slow Cosmétique. Ce chiffre a baissé de moitié comparé à la précédente étude de 2017 : il s’établissait alors à 42 % des sondées. Une tendance qui confirme l’envie de beauté au naturel, renforcée notamment par le télétravail. (*) Étude réalisée sur 3 018 personnes à l’issue du confinement.
UCLA MILDRED E. MATHIAS BOTANICAL GARDEN.
Fille d’un professeur et d’une mère au foyer, Mildred Esther Mathias (1906-1995) se rêvait mathématicienne. Mais dans les années 20, faire des maths en plein Midwest (elle était originaire du Missouri) n’était pas chose aisée. S’occuper de la flore était-il plus « féminin » ? Va pour les plantes, donc ! Après quelques années à New York, la jeune docteure en botanique, qui partait en exploration dans sa Ford T (qu’elle savait réparer elle-même), choisit de s’établir à Los Angeles avec son mari physicien. Son truc, à l’origine, c’était les ombellifères, une vaste famille qui comprend aussi bien le fenouil et le persil que la carotte ; elle en découvrit plus d’une centaine. En Californie, tout en s’occupant de ses quatre enfants, elle se mit à répertorier les cactus et autres arbustes de la région, menacés par l’urbanisation de la cité des Anges. Nommée professeure à la prestigieuse université UCLA, Mildred Mathias contribua à forger l’idée même de réserve naturelle ; elle négociait pied à pied avec les propriétaires terriens afin de sanctuariser des zones entières et les préserver de la voracité de l’homme. Sa curiosité ne s’arrêtait pas aux alentours d’Hollywood ; convaincue que la flore sauvait non seulement la planète, mais aussi l’humain, elle arpenta les forêts tropicales de l’Amazonie ou de l’Afrique de l’Est, allant à la rencontre des guérisseurs ou chamanes, et devint une experte en plantes médicinales. En parallèle, cette scientifique bardée
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ÉPOQUE
TENDANCE
PLANÈTE
LE RETOUR DU BON VIEUX BOUQUIN
JANE FONDA, ÉGÉRIE ÉCO-BIO Jane Fonda a 82 ans, elle est pourtant l’un des visages les plus solaires du renouveau de Gucci. L’actrice flamboyante et militante invétérée a été choisie pour la campagne de la première collection écoresponsable de la maison, dont toutes les pièces sont fabriquées à partir de matières naturelles, biologiques et recyclées. Depuis l’arrivée d’Alessandro Michele à sa tête en 2015, Gucci cherche à réduire son empreinte carbone de 50 %. Pendant le confinement, le créateur a appelé à une baisse de la cadence, indiquant entre autres qu’il ne présenterait plus que deux défilés par an. Ralentir le tempo, voilà le vrai luxe. Nathalie Dolivo
Effet imprévu de la crise planétaire : le livre papier à la papa est (re)devenu ultra-tendance et la carte de bibliothèque ou la pile de bouquins sur la table de chevet s’imposent comme des marqueurs de cool. Décryptage. Par Adèle Bréau
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organisais des lives. Et les gens ont continué à commander, puisque beaucoup de nos livres étaient en rupture de stock. » Eh oui, le livre papier respire encore. Selon un rapport CNL-Ipsos du 12 mars dernier, 88 % des Français déclarent lire et placent ce loisir en seconde place de leurs favoris, déplorant leur manque de temps à lui consacrer. La faute à nos écrans, auxquels nous dédions deux à cinq heures par jour ? « Lorsqu’on lit sur papier, on a un support stable, bien meilleur du point de vue cognitif car pas interrompu par les publicités. L’écran, lui, est idéal pour la recherche d’informations, explique Thierry Baccino, professeur de psychologie cognitive et coauteur de La lecture numérique*. Aujourd’hui, ils sont complémentaires. » Un sentiment que partage Caroline Vallat, lectrice boulimique qui lâche d’autant moins son smartphone qu’elle fait sa « libraire en ligne ». « Pour moi, il y a les écrans d’un côté et le plaisir dans sa bulle de l’autre. Ce temps dont ont profité les clients pour se remettre à lire, ils continuent de le prendre. Pourvu que ça dure ! » On peut l’espérer car la science n’en finit pas de vanter les bienfaits du livre papier : antistress, générateur d’empathie, il serait aussi un stimulant cognitif. Qui dit mieux ? (*) Avec Véronique Drai-Zerbib, éd. PUG. Merci à @alice_au_pays_des_livres, @enjoybooksmathieu, @carobookine et @petites.histoires.de.lectures.
HÉROÏNE GREEN
ANAËLLE S’EN VA-T-EN MER
Les collectes ont lieu chaque dimanche. Lieux de rendez-vous sur Instagram (@projetazur) ou Facebook.
GUCCI. PROJET AZUR. ALAIN PELLORCE/RÉGIE SUD. PRESSE (X4).
Le 28 mars dernier, Kaia Gerber, mannequin star, surprenait ses 5 millions d’abonnés en lançant son book club sur Instagram. Depuis, elle multiplie les conseils lecture suivis de lives pour deviser classiques. Oprah Winfrey (dès 1996), Emma Watson, Sarah Jessica Parker ou Reese Witherspoon et nombre de célébrités ont déjà lancé le leur. Et on a vu Gigi Hadid déambuler un Camus à la main tandis que Clara Luciani, Kendall Jenner et Amber Valletta épinglent leurs lectures en story. Chez le commun des mortels aussi, la coolitude du livre a pris du galon sur les réseaux sociaux, où les « bookstagrammeuses » ont observé un vrai renouveau d’enthousiasme pour l’objet. Beaucoup nous ont confié avoir accueilli beaucoup de nouveaux adeptes, mais aussi repéré chez les instagrammeuses beauté et des comptes « mum life » une passion récente pour la lecture. Selon la plateforme Traackr, les posts dédiés aux livres auraient en effet bondi de 31 % entre février et mars 2020. Faute de soleils couchants et de #OOTD (pour « outfit of the day », ndlr) à poster, les combos tasse de thé-roman filtrés seraient montés en puissance. Mais, au-delà d’une tendance esthétique, cette book mania porte ses fruits. Caroline Vallat, libraire à la Fnac de Rosny, confirme : « Chez les 15-40 ans, c’est Instagram et Facebook qui drainent. » Coupée de ses clients, elle a d’ailleurs adapté son activité pendant le confinement : « Chaque jour, je postais un conseil de lecture et
À cette heure-ci, Anaëlle Marot, 27 ans, est sans doute en train de pagayer ou de ramasser les déchets sur une crique. La Méditerranée, mer fermée, est la plus polluée au monde en matières plastiques et la pandémie a aggravé le problème. « Je retrouve beaucoup plus de plastiques à usage unique et d’emballages qu’avant la crise, s’alarme-t-elle. Ils se fragmentent vite et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. » Lancé en mai, son Projet Azur s’achèvera le 13 septembre, à Menton. Entre-temps, cette diplômée en tourisme et économie sociale et solidaire aura parcouru plus de 1 000 km à vélo puis en kayak, de la frontière espagnole à l’italienne, pour nettoyer la côte. Elle se souvient de sa prise de conscience environnementale, enfant : « Les poissons morts et une mousse anormale flottaient à la surface de la rivière. Cela m’avait touchée, je m’y baignais, y jouais avec les têtards. » Elle espère que son périple sensibilisera « citoyens, politiques et industriels » et nous fera nous poser des questions : « Quoi acheter ? Pour qui voter ? Que transmettre à nos enfants ? » Laure Marchand
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INSTAGRAM.COM/AMBERVLLETTA. INSTAGRAM.COM/KAIAGERBER. IBACKGRID USA/BESTIMAGE.
Amber Valletta (1), Kaia Gerber (2), Kendall Jenner (3) : instamodels mais aussi influenceuses littéraires sur les réseaux sociaux.
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MODE
PHÉNOMÈNE
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ÉPOQUE
4 PISTES À SUIVRE POUR ALLER PLUS LOIN
Un livre La mannequin Lily Cole signe un manifeste pro-optimisme et nous incite à passer à l’action. Who cares wins. Reasons for optimism in our changing world, éd. Penguin.
Un docu Les barrages hydrauliques de France risquent d’être privatisés. Un enjeu de société et climatique majeur à voir sur YouTube. Barrages, l’eau sous haute tension, de Nicolas Ubelmann.
Une appli L’application indispensable qui évalue les marques sur leurs pratiques environnementales et sociales ainsi que leur impact sur les animaux et la santé. Clear Fashion.
Un podcast À chaque épisode, Jeane Clesse reçoit l’auteur·e d’une initiative pour l’environnement. Une discussion décontractée qui donne envie de s’y mettre. Basilic. L.M.
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ÉPOQUE
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GRAND REPORTAGE
MEXIQUE
LES ESCARAMUZAS, REINES DE L’ARÈNE Au Mexique, elles sont les stars de la charrería, une compétition équestre traditionnelle. Revendiquant leurs tenues iconiques, ces cavalières émérites veulent aussi donner une dimension féministe à leur pratique. Par Ana Cardinale Photos Mathieu Richer Mamousse
Sillonner les routes du Mexique, c’est se confronter aux légendes d’un pays où partout flotte le souvenir des traditions ancestrales, indiennes ou hispaniques. La charrería, ensemble de compétences équestres, en fait partie. Ce sport de spectacle s’inspire du travail des éleveurs. Mais il est surtout l’occasion, pour des cavaliers et cavalières hors pair, de prouver leur savoir-faire dans le dressage et le maniement du lasso. DES BALLETS DE HAUTE PRÉCISION
Ci-contre Andrea
Becerril est la reine de Los Cascabeles, son équipe d’escaramuzas. À 23 ans, elle occupe ce poste pour la deuxième année consécutive. À droite Lorsqu’elles exécutent leurs figures devant le jury, les cavalières sont autant notées pour la qualité de leur technique que l’originalité de la chorégraphie, ainsi que la qualité de son exécution.
Aux côtés des charros (cavaliers) se dressent ainsi les escaramuzas, figures centrales de l’unique épreuve féminine que compte la charrería. Andrea Becerril est la cheffe des escaramuzas de Los Cascabeles. À 23 ans, cette amazone est l’une des maîtresses incontestées de ce sport. « Je montais à cheval avant même d’apprendre à marcher. C’est une école de vie ! », déclare celle qui a été élue reine de la charerría l’année dernière, et dont la fonction est d’inaugurer la saison de charros. Elle n’est que le dernier maillon d’une longue tradition, transmise par ses ancêtres. Habillées en Adelitas, les escaramuzas font écho à ces femmes avant-gardistes et courageuses qui ont eu un rôle important lors de la révolution mexicaine de
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ÉPOQUE
GRAND REPORTAGE
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1910 : des cuisinières, des infirmières, des épouses, des conseillères, des assistantes ou même des opposantes, qui, avec un fusil bien ajusté au châle, ont démontré que l’esthétique n’était pas indissociable de la bravoure. « Nous sommes la partie féminine de ce sport, les arènes se remplissent parce que nous sommes soutenues par toute la famille et par des personnes qui viennent pour notre fair-play et l’attrait de nos tenues. Dans ce pays machiste, peu à peu les hommes ont compris que nous étions légitimes », explique encore Andrea. Pour comprendre le déroulement de cette discipline, il faut se rendre dans une des enceintes baptisée lienzo charro – une arène prolongée par un long couloir – où plusieurs participants s’affrontent au cours de différentes épreuves notées par un jury. Huit étapes où chaque concurrent doit démontrer son adresse en attrapant le cheval ou le taureau à l’aide de son lasso. Un charro doit prouver son courage en réussissant à renverser un taureau en pleine course en l’attrapant par la queue. À ce spectacle s’ajoute la présence des escaramuzas, composées en équipe de huit femmes. Maquillées et apprêtées, elles montent sur une selle latérale et doivent exécuter leurs ballets équestres à grande vitesse et précision, dans de complexes figures synchronisées sur fond musical de mariachis.
UN SYMBOLE REVENDIQUÉ DE LA « MEXICANITÉ »
Les arènes sont un vrai lieu de vie, un élément social important : des familles entières y montent à cheval. La convivialité est toujours de mise. Pour Andrea, « ce qui est important, c’est d’avoir confiance en soi et de s’amuser. C’est un moment de communion qui nous lie tous. C’est cette volonté de créer un lien et un sentiment d’appartenance qui nous construit en tant que femmes, même si vous savez que pour devenir escaramuza, vous devez être dotée avant tout de patience, de tolérance, et d’un grand sens de l’engagement ». Ainsi, son équipe se réunit plusieurs fois par semaine à l’arène General Manuel Ávila Camacho, à Mexico. « Il y a encore des endroits où on ne nous accorde pas autant de reconnaissance qu’aux hommes. Longtemps, on n’a pas tenu compte du fait que les escaramuzas faisaient à peu près la même chose que les hommes. La seule différence, c’est que nous montons sur le côté pour mieux porter nos robes qui pèsent parfois plus de 4 kg ! ajoute-t-elle. Et si on voit que le nombre de femmes impliquées dans la charrería a augmenté considérablement avec les nouvelles générations, c’est pourtant toujours au moment de leur entrée dans l’arène que les hommes choisissent d’aller aux toilettes ! » Depuis 2016, la charrería fait partie de la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco et s’im-
1. Andrea (au centre) avec sa famille, composée de charros et de propriétaires terriens. Attachés à leur culture et à la tradition de la charrería, ils préservent cet héritage vieux de plusieurs siècles. 2. Sur les tenues officielles, les broderies sont cousues à la main. 3. Une des membres de l’équipe de Los Cascabeles. 4. Andrea Becerril et son cousin José Miguel Macías Díaz, le lendemain de la compétition, prêts pour répéter le jarabe tapatio, une danse traditionnelle. 5. Ce charro s’entraîne pour l’épreuve des manganas où il devra maîtriser un cheval avec son lasso.
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ÉPOQUE
GRAND REPORTAGE
pose comme une icône de la « mexicanité ». « Avec le développement d’Internet, la charrería pénètre de plus en plus la culture populaire, alors qu’elle était plutôt pratiquée par les membres des clans les plus prestigieux. Mais nombreu•ses sont celles et ceux qui se heurtent à des pratiques ancestrales gardées jalousement par les familles », témoigne José Miguel Macías Díaz, jeune cousin d’Andrea, qui se consacre à cette tradition. Sa volonté aujourd’hui est de la transmettre au plus grand nombre sans la dénaturer. Les récompenses sont uniquement des trophées. Mais acquérir un cheval, de préférence de race quater horse, n’est pas à la portée de tou·tes. « Il faut aussi prendre en compte les entraîneurs, les frais d’inscription, de transport, les vétérinaires, etc. Sans compter le costume ! », précise-t-il. VOLANTS ET CRINOLINE DE RIGUEUR
Un costume très réglementé. Pour les hommes : pantalon et veste courte ornée de boutons d’argent, santiags, lavallière et sombrero. Pour les femmes, la tenue d’Adelita officielle est obligatoire. Elle peut se composer d’une pièce (robe) ou deux (jupe et chemisier). La coupe exige un col montant, des manches et une longueur à la mi-jambe, le volant étant toujours imposé. La crinoline est indispensable. Les tissus
satinés ou brillants ne sont pas autorisés. Les chapeaux sont en feutre, fourrure ou laine, et les équipes doivent les porter de la même matière et couleur. « Il existe toute une économie d’artisans locaux qui conçoivent et fabriquent de manière traditionnelle et avec un savoir-faire unique les vêtements, les bottes, les bijoux, ainsi que tout l’équipement », explique Andrea. Et les « vraies » escaramuzas ne veulent que de la pièce unique. « Lorsqu’on se lance, c’est une dépense importante, car il faut acquérir toute la panoplie. Mais ce sont des investissements de passion. » Ces tenues traditionnelles, Andrea en possède plus de trente-huit, colorées et brodées, ainsi que trois sombreros conçus pour elle par le Taller Medina, dont les prix varient entre 300 et 1 000 $ pièce. « Cette année, si je suis élue reine pour la deuxième fois, j’aimerais en avoir un nouveau avec des fleurs argentées et dorées brodées dessus. » Témoignage de l’ouverture de la discipline et de sa popularité croissante, Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique de la maison Dior, s’est inspirée en 2019 des escaramuzas pour son défilé Croisière. Sa collection, époustouflante, était composée de robes et de jupes plissées à volants multiples, ainsi que de chapeaux signés Stephen Jones. Plusieurs amies d’Andrea ont d’ailleurs participé à ce défilé. Preuve que la pratique continue de faire rêver, ici ou ailleurs.
Los Cascabeles ont réalisé une belle prestation mais terminent à sept après la blessure de l’une des leurs.
F O O T WE A R
REF. ROLO
Colour your dreams, colour your feet Photo made by Henk Vancauwenbergh
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! S U
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Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels
Misery
La Revue
Stephen King
Cuisine et dépendances Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri
Adorable Julia Marc-Gilbert Sauvajon et Mitty Goldin
L’étudiante et Monsieur Henri Ivan Calbérac
Un petit jeu sans conséquence Jean Dell et Gérald Sibleyras
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En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM. SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM. DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM (X2). PAOLO LANZI/IMAXTREE.COM.
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UNE SAISON EN COULEURS Ci-dessus et de gauche à droite : A.W.A.K.E. Mode, Lacoste, Gucci, Fendi et Saint Laurent, collections automne-hiver 2020-2021.
STYLE
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MODE
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LE DERBY BRILLANT En cuir NeroGiardini,139 €.
LA VOILETTE Des cours royales aux tapis rouges, cette petite résille est un accessoire de choix pour celles qui souhaitent susciter le mystère. Faussement discrète, elle réapparaît cette saison sur les podiums, dans des versions parfois théâtrales. Par Louise des Ligneris
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2020
La princesse Diana, en visite au Canada.
Défilé Rodarte automne-hiver 2020-2021.
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LE PANTALON DROIT
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LE MANTEAU CEINTURÉ
En laine Kocca, 205,70 €.
ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM. THIERRY LEGAY (X8). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS. PRESSE.
En cuir Boss, 550 €.
IL EST TOUJOURS ÉTONNANT DE CONSTATER qu’un si petit morceau de tissu évoque, avec tant d’inten-
sité, les drames et les joies de celles qui l’arborent. Plus qu’un accessoire, la voilette est la parure des grands jours (mariage, enterrement, garden-party), l’apanage de la bonne société et apporte une touche formelle aux évènements guindés. Popularisée en France dans les années 20 par « la reine des modistes » Caroline Reboux, elle commence à se décliner en couleur. Premier twist de la haute bourgeoisie. Outre-Manche, dans les années 80, la Reine mère et Diana Spencer s’accordent au moins sur ce point : la voilette en toute occasion. Grâce à elle, la princesse surexposée gagne un semblant d’intimité. À sa suite, les personnalités l’adoptent, comme Isabella Blow, extravagante journaliste mode et muse du chapelier Philip Treacy, qui contribuera à son image pop : rose, en forme de cornes de gazelle, sertie de strass. Anobli, l’accessoire couronne aussi la tête des reines du show-business : Lady Gaga, Madonna, Daphne Guinness. Tel un filtre Instagram, ce voile permet d’adoucir les expressions du visage. Un terrain de jeu qui continue d’inspirer les créateurs comme Marc Jacobs, Giambattista Valli, Maison Margiela ou Rodarte qui, cette saison, la propose immaculée, fixée par une rose écarlate.
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MODE
LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT
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MOODBOARD LES B.O.
En acier doré Twice as Nice, 29 €.
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Robe trapèze, tailleur pastel, escarpins à boucle et capeline : le style sixties des jumelles les plus célèbres du cinéma français va faire swinguer l’été. Par Agathe Gire
LE PULL DÉCOLLETÉ En alpaga Ganni,
245 €.
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LA POCHETTE PORTEFEUILLE
En cuir multicolor
Marie Martens, 195 €.
L’INTERPRÉTATION
Veste en polyester mélangé
By Malene Birger sur zalando.fr, 367 €. Polo en coton Bec + Bridge sur zalando.fr, 155 €. Short en lin Caroll, 60 €.
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En ceinture mini-sac Trotteur Dune, en cuir Lancaster, 129 €.
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LA CHEMISE
En viscose
Kocca, 108,80 €.
En cuir irisé
Jacquemus automne-hiver 2020-2021
Patrizia Pepe, 428 €.
TOUR DE TAILLE
LE DÉTAIL CUIR
Porte-cartes
Acne Studios,
200 € pièce.
LA PANOPLIE
Chez Jacquemus, le costume estival joue avec les proportions – minishort et maxi-veston – jusque dans les accessoires. Nos suggestions pour s’en inspirer. Par Alexandra Conti et Linda Heynderickx
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12 11 HÉLÈNE JEANBRAU/CINÉ-TAMARIS. PRESSE.
LA CUISSARDE
SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM. THIERRY LEGAY (X7). MISE EN PLACE EMMANUELLE MATAS.
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1. Sac Shrimps. 2. Maillot de bain Heidi Klein. 3. Robe Valentino. 4. Eau de toilette Eau de Rochas. 5. Capeline Avenue The Label. 6. Françoise Dorléac et Catherine Deneuve dans
Les demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy (1967).
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7. Jarre Helle Mardahl. 8. Robe Goat. 9. Verres La DoubleJ. 10. Coussin Summerill & Bishop. 11 et 12. Défilé automne-hiver 2020-2021 Marc Jacobs. 13. Escarpins Roger Vivier.
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BEAUTÉ
L’ AVÈNEMENT DE LA SLOW BEAUTY
PHÉNOMÈNE
L’époque n’est plus aux 3 en 1 mais au temps du rituel. Où, munies de bougies parfumées et autres pierres de massage, on se fait du bien au mental en prenant le temps de s’occuper de soi. Décryptage. Par Joy Pinto
D E S OUTI LS D E MASSAG E, généralement conçus à partir de quartz, se sont alors progressivement ajoutés aux soins divers et variés. « Les femmes sont souvent intimidées à l’idée de se masser le visage, elles ont peur de ne pas savoir faire. Avec les objets, c’est plus intuitif, plus simple », poursuit Sophie Carbonari. Et l’accessoire lui-même participe au rituel : « L’outil apporte de la sensorialité au même titre que l’huile que l’on utilise pour se masser et qui sent si bon, la flamme de la bougie qui met l’ambiance et la musique, bien sûr. Et le fait de devoir en prendre soin, le sortir, le nettoyer, peut-être le recharger à la pleine lune s’il s’agit d’un objet en cristal et que l’on est sensible à ces pratiques, c’est déjà un rituel dans le rituel », ajoute Aurélia Del Sol. Comment se lancer ? Tout doucement, à raison d’une minute matin et soir pour commencer, mais en étant très régulière. « Aux débutantes, je conseille le roller qui ne peut pas vraiment faire mal à la peau à condition de toujours l’utiliser de l’intérieur vers l’extérieur du visage pour ne pas contrarier le chemin lymphatique », explique Sophie Carbonari. Un cadeau pour l’esprit, donc, et pour la peau, plus clarifiée et comme décongestionnée en quelques jours seulement.
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PE N DANT D E S DÉCE N N I E S, LE S S E RVICE S
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100% cashmere trui 49,99 €
1. Roller visage au quartz rose de Sephora Collection, 20 €. 2. Gold Sculpting Bar de Jillian Dempsey, 195 €, sur bazar-bio.fr 3. Huile Intense de Delbôve, 69 € les 30 ml sur delbove.com. 4. Huile de Rose Hydratante de Laura Mercier, 71 € les 30 ml. 5. Pierre Gua sha en obsidienne de Likami, 29 € sur likami.com.
PRESSE.
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MARKETING des marques de cosmétiques se sont échinés à trouver des produits qui faisaient tout et très vite. Des 2 en 1, des 3 en 1, des applications express et des pénétrations ultra-rapides pour les femmes pressées, tandis que les journalistes multipliaient les sujets « plus belle en moins de temps ». Jusqu’au jour où nous avons eu envie d’appuyer sur le frein. Un changement qui ne s’est pas fait en un jour. Petit à petit, les influences asiatiques, les routines coréennes de douze produits et les massages élaborés des Japonaises ont fait leur chemin. Avec des vies aussi remplies que les nôtres, ces femmes voulaient nous faire consacrer plusieurs dizaines de minutes par jour à appliquer des soins ? D’aberrante, cette idée est devenue séduisante : « Une vision plus orientale de la beauté s’est invitée dans nos vies en même temps que le yoga et la méditation », remarque Sophie Carbonari, facialiste pour Biotherm. Et ces rituels qui nous apparaissaient comme une perte de temps sont devenus des moments précieux : « Dans une société où tout va très vite, ils permettent de se recentrer sur soi, et la répétition des gestes, jour après jour, rassure et calme », appuie Caroline Nagel, fondatrice du collectif de femmes thérapeutes Les amazones parisiennes. Même écho chez Aurélia Del Sol, professeure de yoga, fondatrice de la méthode Face Soul
Yoga : « On se rend enfin compte que l’on a beaucoup de pouvoir sur notre bien-être et que l’on n’a pas toujours besoin d’aller le chercher à l’extérieur de soi. »
www.c-a.com
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BEAUTÉ
VIEILLIR EN BEAUTÉ? ET SI C’ÉTAIT ÇA, LE NOUVEL ANTI-ÂGE?
ZOOM
Une peau vieillissante est généralement plus terne. Or, aujourd’hui, ce qui importe, lorsqu’on parle d’anti-âge, c’est de viser l’éclat. Une peau éclatante est le nouveau must, quel que soit l’âge. Mais pour atteindre cet objectif, on a tout de même besoin d’un soin efficace et ultra-ciblé. Analyse. Par Laurence Van Liedekerke
très bon anti-âge reste un must absolu. Alors, autant bien le choisir. UNE TECHNOLOGIE DE POINTE DANS UN FLACON DE CHOC
Sisleÿa La Cure, 890 € pour 4x10 ml, en parfumeries. sisley-paris.com
* Source: statbel.fgov.be.
PRESSE.
Celles qui se soucient de la beauté et de la santé de leur peau savent qu’aujourd’hui, on ne parle plus d’anti-âge mais plutôt de « bel âge ». On vieillira toutes, c’est une certitude. Alors pourquoi ne pas faire preuve de plus de réalisme quand on parle de la beauté de notre peau ? Dans une société où les stéréotypes n’ont plus de raison d’être et quand on sait que le vieillissement est tout aussi incontournable que le réchauffement climatique, pourquoi ne chercherait-on pas à envisager la cosmétique anti-âge sous un angle nouveau ? En Belgique(*) au 1er janvier 2020, 33,5 % des femmes avaient 55 ans ou plus. Et 77,7 % des 95 à 99 ans étaient des femmes. Autant dire que la majorité d’entre nous a encore de la marge. Aujourd’hui, il est par conséquent plus tendance et crédible de viser une peau radieuse, plutôt qu’artificiellement lisse. La bonne nouvelle ? Seulement 20 % du processus de vieillissement cutané est génétique. Tout le reste est épigénétique, c’est-à-dire causé par des changements au niveau de notre ADN que nous pouvons contrôler en adoptant une bonne hygiène de vie. Selon l’Association américaine de dermatologie, il existe 11 façons d’empêcher notre peau de vieillir prématurément. La protection solaire vient en premier, suivie, entre autres, par une vie sans tabac, une alimentation saine, la pratique d’une activité sportive, un bon nettoyage de peau, une hydratation quotidienne et l’utilisation de produits cosmétiques non irritants. En bref, il faut commencer par changer nos habitudes de vie. Le choix de cosmétiques efficaces vient juste après. Car eux aussi peuvent faire toute la différence. Pour vieillir en beauté, l’utilisation d’un
Pour Sisleÿa La Cure, les scientifiques de Sisley se sont intéressés à l’épigénétique. Leur objectif : comprendre les mécanismes de vieillissement cutané au niveau cellulaire. « Les cellules ont besoin d’énergie pour se protéger, se réparer et se régénérer. D’où l’importance de garantir un niveau d’énergie correct, garant de la non-détérioration des cellules. Car c’est précisément ce phénomène qui cause le vieillissement cutané, explique José Ginestar, directeur scientifique de Sisley. Nous avons découvert que les mitochondries présentes dans les cellules de la peau - les composants du noyau de la cellule - sont responsables de ce niveau d’énergie. Ces mitochondries sont connectées par une sorte de minuscule réseau. Et c’est ce réseau qui recharge notre fameuse “ batterie cellulaire ”. Si l’une des mitochondries est endommagée, la cellule elle-même la détruira par mitophagie pour s’assurer que le réseau reste en bon état. Si, jusqu’à un certain âge, ce système est efficace et autonome, il se fragilise avec l’âge, le stress et la fatigue. L’objectif de Sisleÿa La Cure est de rompre ce processus. Le traitement dure exactement 4 semaines, c’est-àdire le temps dont la peau a besoin pour se renouveler. Quant à l’action du soin, il est divisé en quatre phases : premièrement, le système de défense naturelle de la peau est relancé avec du ginkgo biloba et de l’acétate de vitamine E pour protéger les mitochondries. Ensuite, le réseau et les mitochondries sont réparés grâce à un extrait du rhizome de mariposa blanca. Une fois le processus énergétique des cellules de la peau rétabli, nous redémarrerons la mitophagie avec de l’extrait de pivoine et un sucre de longévité, la tréhalose. La quatrième phase vise à consolider les résultats des trois précédentes afin que les mitochondries continuent à maintenir des niveaux d’énergie optimaux au niveau de la peau et que l’action de la cure reste visible, même des mois plus tard. Idéalement, il est conseillé de suivre cette cure deux fois par an. Comme le vieillissement est relatif et que la qualité de votre peau n’est pas uniquement déterminée par votre âge, vous pouvez l’envisager à n’importe quel moment de votre vie. »
x Kocca
S’il y a bien une tendance qui va régner sur l’automne-hiver 2020-2021, c’est celle des seventies. Oui, mais remastérisée à la sauce urbaine comme nous le prouve l’influenceuse Claire Marnette - plus connue sous le pseudonyme de Milkywaysblueyes avec la sélection de ses pièces favorites repérées chez Kocca pour la nouvelle saison. Pour se mettre aux années 70 sans se tromper, il faut avant tout adopter le style seventies dans une version modernisée. Pas question de tomber dans le cliché du total look, on préférera twister notre tenue d’une pointe vintage qu’on adore. L’inspiration ? L’icône Farrah Fawcett et son mythique jean flare. À l’époque, les années 70 ont célébré en grande pompe le denim. Quelques décennies plus tard, on fait de même en misant sur un jean à la coupe ballon ou flare, sur lequel la taille remonte pour notre plus grand bonheur. Côté couleurs, on affronte l’hiver dans des teintes majoritairement chaudes et terreuses, allant du safran au camel en passant par le marron, le bordeaux et le rouille. Cet article a été réalisé en collaboration avec Kocca. Kocca.it
THAT ’70s SHOW ! A gauche Robe ZIMMY
171,50€.
IMPRIMÉ SAUVAGE, MATIÈRES COMFO MAIS CHIC, DENIM TRAVAILLÉ... CET AUTOMNE, ON SOIGNE SON LOOK FAÇON SEVENTIES.
FELICIA VAN HAM.
A droite Sous-pull
UGIO 74,30€. Pantalon BALDAR 114,50€.
Cette collection sera disponible en ligne sur kocca.it à partir du 16 septembre.
x Kocca
BEAUTÉ
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PARFUM D’ÉTOILE
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IDÉE FIXE
AVEC SES CLOUS
et sa taille accentuée, cette veste nous invite à braver les jours plus froids avec style.
PORTÉE DÉBOUTONNÉE,
la chemise western version chic dévoile subtilement le décolleté.
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Angel Nova de Mugler, 115 € les 100 ml, puis 93,50 € la recharge.
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LES MANCHES BALLON,
déjà incontournables le printemps dernier, font à nouveau un come-back remarqué, ici sur un col roulé. FOLLEMENT CHIC
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sur une robe d’hiver, le satin apporte une touche de féminité immédiate.
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URBAN RÉTRO CHIC 1. Manteau WUBER 245,70 €. Pull DAWN 91,50 €. Jean FUNDAO 108,80 €. 2. Veste ceinturée NULS 183,10 €. 3. Robe YOSSEL 183,10 €. 4. Chemise LUMBER 91,50 €. 5. Sous-pull UGIO 74,30 €. 6. Pantalon BATUCH 114,50 €. Cette collection sera disponible en ligne sur kocca.it à partir du 16 septembre. Cet article a été réalisé en collaboration avec Kocca. Kocca.it
LE DÉTAIL pour encore plus d’allure ? Une taille haute et confortable qui flatte la silhouette au passage.
PRESSE. FELICIA VAN HAM.
Quelles sont les pièces à adopter pour vivre un hiver seventies à la sauce 2020 ?
Angel Nova, nouvelle étoile de la constellation Mugler, renferme un sillage qui n’a pas froid aux yeux. L’overdose de framboise, rafraîchie de litchi, accueille une rose au firmament. Issue d’une double extraction – essence et upcycling de pétales –, elle se révèle naturelle et jamais sentie, sur fond de bois vibrant et de benjoin. Par Nolwenn du Laz Photo et set design Mélissa De Araujo
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STYLE
PEOPLE
TRACEE ELLIS ROSS
SUR LE FIL INSTA DE
Actrice, productrice, entrepreneuse, mannequin, activiste et… fille d’icône soul : l’Américaine inspire près de 9 millions d’abonnés à travers ses engagements et son sens du style époustouflant. Par Louise des Ligneris
SES ICÔNES
Esprit de sororité et d’unité : toutes les femmes qui l’inspirent font l’objet d’une publication élogieuse. Que ce soit pour ses talents de directrice artistique chez Fenty ou pour ses différents succès en affaires, la chanteuse Rihanna fait partie de ses favorites.
SES COMBATS
Fervente féministe, engagée auprès de la communauté noire, la star élève la voix pour défendre de nombreuses causes. Ce jour-là, à l’occasion du Black Women’s Equal Pay, ce sont les inégalités salariales flagrantes entre les femmes noires et les hommes blancs qu’elle dénonce.
SON BUSINESS
Au quotidien, l’Américaine célèbre la beauté naturelle de ses cheveux auprès de ses abonnés. Apothéose : en septembre 2019, très enthousiaste, elle annonce le lancement de Pattern Beauty, sa marque de soins pour cheveux crépus, bouclés, frisés, texturés.
SA MÈRE
Fille de Diana Ross, Tracee multiplie les hommages à sa maman, qu’elle revendique comme modèle d’inspiration. Sur ce cliché vintage, elle s’émerveille du style cool et minimal de la chanteuse… et de la présence de Paul Newman à ses côtés.
SES INSPIRATIONS
À l’occasion du Black History Month (commémoration annuelle de l’histoire de la diaspora africaine), Tracee Ellis Ross met en lumière, via une série de portraits, la richesse culturelle et la beauté des coiffures traditionnelles africaines.
INSTAGRAM.COM/TRACEEELLISROSS.
SON STYLE
À 47 ans, Tracee Ellis Ross est une icône de mode incontestée. À l’occasion du Met Gala, elle dévoile une robe Moschino sur mesure qui la hisse symboliquement au rang d’œuvre d’art. Un hommage flamboyant à l’artiste afro-américaine Lorraine O’Grady.
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STYLE
MODE
ACCESSOIRES
LE NATUREL AU GALOP
STYLE
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PEUT-ON OSER LE COL CLAUDINE?
LA CONTROVERSE
TENDANCE
Son arrondi blanc a fait sensation sur les podiums de l’hiver, pourtant son côté “petite fille sage” divise nos expertes. Alors, cool ou pas cool ?
Les arceaux, les nœuds et les longs lacets de ces sacs et ghillies en cuir brun nous donnent envie de prendre les rennes de la rentrée. Photo et set design Mélissa De Araujo Réalisation Anna Quérouil
DÉFILÉS AUTOMNE-HIVER 2020-2021. IMAXTREE.COM. DANIEL OBERRAUCH/IMAXTREE.COM (X2). SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM.
De gauche à droite Sac Onda, en veau glacé Kenzo, 450 €. Sac Gate, en cuir grainé Loewe, 1 750 €. Low boots ghillies à plateforme, en cuir Max Mara, 569 €.
Par Nathalie Dolivo et Anne-Sophie Thomas
Paul & Joe
Marc Jacobs
Gucci
Miu Miu
OUI Ce joli col, venu tout droit du début du xxe siècle, tire son nom de la série des Claudine par l’écrivaine Colette. D’emblée, il pose donc une allure rétro, voire carrément un peu désuète. Mais c’est là ce qui fait son charme fou : l’air de rien, il sème le trouble et ennoblit n’importe quelle tenue. Cela fait de lui l’allié parfait d’un jean boyish un peu fatigué. Ou d’un pull noir en bout de course. Et prouve qu’un simple col peut rendre une tenue cool.
NON Amidonné et éclatant de blancheur, il renvoie aux uniformes de « school girls », jeunes filles (trop) bien rangées. Et si l’intention est louable – ajouter un peu de cachet –, le résultat est souvent décevant. Il faut être lucide : la plupart du temps, on a passé l’âge des cours de récré et ce col, trop net, ne fait que souligner les années emmagasinées. En sus, il peut être perçu comme un peu rigide, voire coincé. Bref, laissons-le à nos filles. Pour nous, mais oui, mais oui, le col est fini.
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TÊTE-À-TÊTE(S)
RENCONTRE
CINÉMA PARADIS
Pour la première fois, l’actrice et chanteuse Vanessa Paradis va présider un festival, celui du film américain de Deauville. L’occasion rêvée de rencontrer celle dont les films, la musique et les images rythment nos existences depuis si longtemps. Confidences sur ses passions d’hier et d’aujourd’hui. Par Philomène Piégay Photos Philip Gay Réalisation Anne-Sophie Thomas
En ce joli jour d’été, elle apparaît, vibrante et lumineuse, et c’est comme si on l’avait quittée hier alors qu’on ne l’a encore jamais rencontrée. Allure juvénile inchangée, silhouette brindille si familière, qui traverse nos vies depuis toujours, chanson, écran, papier glacé. Cheveux tirés en chignon, jeans et T-shirt décontracté sous une veste noire, elle a la même spontanéité que dans nos souvenirs, la même voix aérienne et limpide, timbre à peine voilé, et des yeux d’enfant qui pétillent quand elle commence à évoquer sa joie de bientôt présider un grand festival de cinéma. Ce sera à Deauville. Après Catherine Deneuve l’an dernier, Vanessa Paradis a été choisie pour être la présidente du 46 e festival du cinéma américain*, dont la maison Chanel, que l’actrice et chanteuse incarne comme ambassadrice, avec une élégante fidélité depuis 2004, est partenaire. Après un printemps cinématographique désertique et une grand-messe cannoise annulée, Deauville promet des retrouvailles puissantes avec le 7e art. « Que ce soit le cinéma, la musique, le théâtre, les musées, on s’est rendu compte pendant le confinement à quel point on avait besoin de la culture pour vivre », explique celle qui, fin mars, a cueilli les réseaux sociaux avec une chanson en hommage aux soignants, écrite sur le pouce avec son mari, Samuel Benchetrit. « La culture fait rêver. Quand on met de la joie et du rêve dans un corps malade, cela peut l’aider à se raccrocher à la vie », veut-elle croire. Parce que souvent demain convoque hier, on se souvient de cette scène incroyable à Cannes, avec Jeanne Moreau. Magique Tourbillon de la vie chanté à l’unisson par la toute jeune star un peu fébrile et la grande dame alors présidente du jury, retournant la salle, faisant couler les larmes. Il y a vingt-cinq ans. La seconde est partie, la première s’apprête à présider pour la première fois un grand festival de cinéma. Moteur ! (*) Du 4 au 13 septembre 2020.
Qu’est-ce que ce festival de Deauville vous inspire ?
Je suis fière et très impressionnée ! J’aime avant tout que ce soit un festival du cinéma indépendant. C’est ce cinémalà qui m’attire en tant qu’actrice et comme spectatrice. Il brasse des sujets ni faciles ni consensuels, mais qui vous sortent avec puissance de votre réalité. Un cinéma qui vous en met souvent plein la vue par ses idées et son savoir-faire. Pour avoir souvent participé à des films indépendants, j’ai pu observer une solidarité, une générosité décuplée sur les tournages pour faire face au manque de moyens. Il s’y passe quelque chose d’humain et d’artistique très fort. Vous avez fait partie du jury à Cannes en 2015. Quel souvenir en gardez-vous ? Et qu’avez-vous appris qui pourrait vous servir pour Deauville ?
C’est une expérience très excitante, on est protégé du reste du monde, un peu comme des enfants aventuriers ou qui se prendraient pour des agents secrets. En sortant de là, j’avais l’impression de connaître davantage mon métier, de savoir mieux jouer la comédie. J’avais envie qu’un tournage m’attende tout de suite pour pouvoir appliquer tout ce dont je m’étais nourrie pendant le festival. J’ai appris, aussi, qu’il faut faire attention à l’influence de l’humeur du jour, et laisser les films vivre et mûrir en soi. On en voit entre deux à trois par jour. Il faut bien sûr laisser parler son impulsion. Mais parfois, après une nuit de sommeil, on ne voit déjà plus les choses de la même manière. J’ai hâte de discuter avec les membres du jury, et je vais essayer d’être juste. Mais j’ai aussi un trac d’enfer ! Quels sont vos premiers souvenirs de spectatrice ?
Des dessins animés bien sûr… Le livre de la jungle pour sa musique entêtante, son histoire merveilleuse. À 7-8 ans, j’ai eu un coup de foudre pour les comédies musicales, en particulier Chantons sous la pluie, sans doute le film que j’ai le plus aimé dans ma vie, et qui me fait toujours un effet
Manteau et combinaison en tweed, ceinture et manchettes en laiton et perles, et collier en laiton Chanel. Maquillage Chanel par Christophe Danchaud/B. Agency, avec le soin Hydra Beauty Camellia Water Cream, teint Les Beiges Eau de Teint Médium, Les Beiges Poudre Belle Mine Illuminatrice Sunset, Les 4 Ombres Warm Memories, Mascara Le Volume Stretch de Chanel Noir, Stylo Ombre et Contour Contour Mauve, et sur les lèvres, Rouge Coco Flash Feel.
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RENCONTRE
fou. Il m’envoûte complètement : la musique, les orchestrations, la danse, le Technicolor me donnent des frissons de la tête aux pieds, comme les grands films tristes. Il y a aussi un documentaire en trois parties que j’adore, That’s entertainment, qui propose le meilleur des comédies musicales. Peu de blabla, mais Fred Astaire qui danse et Cyd Charisse qui fait des claquettes, et aussi des comédies musicales moins connues mais pleines de prouesses chorégraphiques. Plus tard, à l’adolescence, il y a eu Bob Fosse bien sûr, avec lequel j’en ai pris plein les yeux. Et Funny girl que j’ai vu et revu, avec Barbra Streisand. On ne vous a jamais proposé de tourner une comédie musicale ?
Non ! J’en ai toujours eu envie, pourtant. On pourrait même se demander pourquoi, pendant toutes ces années, je n’ai rien fait pour en initier une. (Rires.) Mon métier m’a portée ailleurs et ma vie a été bien remplie, mais il y avait sûrement aussi une petite part de peur. J’ai une telle admiration pour ce genre que je ne veux pas faire quelque chose de moins bien, de moins fort. Il n’est pas trop tard… même si ce serait un petit plus douloureux aujourd’hui qu’à 20 ans ! Quelles étaient, enfant, vos idoles de cinéma ?
Vers 8-9 ans, j’ai découvert mes deux idoles : Marilyn, qui m’est apparue d’abord en photo avant que je ne la découvre au cinéma, puis comme chanteuse. Les images d’elle me fascinaient. Et puis Romy Schneider, la Romy de César et Rosalie, qui représentait pour moi la femme absolue. Et à l’adolescence, les films les plus marquants ?
À 12 ans, j’ai vu 37°2 le matin, et j’ai pris une claque. Béatrice Dalle, incroyable. Pour moi, c’était la femme forte, fatale, sublime, libre. J’ai aujourd’hui encore un amour fou pour elle tant elle est vraie, différente, intransigeante. Mais 12 ans, quand j’y repense, c’était tout de même un peu jeune pour voir ce film ! Il a eu un grand effet sur la femme que j’avais envie de devenir. Au même moment, j’ai découvert Scorsese et Blier, le cinéma d’Almodóvar. J’aimais aussi les films d’horreur, j’avais envie de me faire peur. Et puis je fais également partie de cette génération née dans les années 70, pour laquelle l’équipe du Splendid et Le père Noël est une ordure restent cultes. Ado, je connaissais les répliques par cœur.
« À 12 ans, j’ai vu 37°2 le matin, et j’ai pris une claque. Béatrice Dalle, pour moi, c’était la femme sublime, libre. »
Y a-t-il un film qui vous a donné envie de faire ce métier ?
C’est la scène qui m’a donné envie d’être actrice. Petite, je faisais de la danse, donc des spectacles une fois par an. La scène, c’est la libération et la transcendance. On peut être la personne la plus introvertie dans la vie et la scène vous permet tout : oser être vous-même ou être beaucoup plus que vous-même, ce que vous rêveriez d’être pour une seconde ou pour toute la vie. Qu’attendez-vous d’un·e cinéaste : de la liberté ou une direction très précise ?
J’attends que cette personne me demande ce qu’elle veut. Je m’en remets totalement à elle, c’est extraordinaire de jouer dans l’univers de quelqu’un d’autre. Cela ouvre mon propre monde et me permet de voyager. Parfois, j’essaie de proposer des choses qui sont loin de moi, mais on me fait souvent revenir à ce que je fais plus spontanément. Pour préparer un rôle, avez-vous une méthode qui reste toujours la même ou vous adaptez-vous à chaque fois ?
Je n’ai pas spécialement de méthode, mais j’aime apprendre mon texte par cœur, bien à l’avance, pour que le personnage ait le temps de s’installer en moi, et pouvoir ensuite m’amuser. Je ne répète pas tellement en amont, sauf pour les scènes qui me font peur. Jouer l’ivresse, par exemple, c’est difficile. Je m’étais fait coacher là-dessus. J’ai tourné sous la direction de John Turturro, je jouais le rôle d’une veuve juive hassidique. Il m’a emmenée au sein de cette communauté dont une partie est très fermée, et c’était un monde que je ne connaissais pas donc cela m’a été très utile. Le costume, aussi, est très important pour moi, et les chaussures : une fois enfilés, c’est presque la moitié du chemin qui est faite pour rentrer dans le rôle. Quels sont les films dans lesquels vous avez joué et qui vous ont beaucoup appris sur ce métier ?
Le tout premier, Noce blanche, m’a beaucoup marquée. J’étais novice, j’avais tout à apprendre. Jean-Claude Brisseau m’avait choisie, mais il a été très exigeant, pas du tout dans la douceur ni dans la bienveillance. C’était un personnage sévère. J’avais 16 ans, c’était une période difficile de ma carrière, je n’étais pas bien dans ma peau. Dans la rue, le rapport aux autres était compliqué : après le succès de Jo le taxi, j’étais devenue la chanteuse du Top 50 dont on avait envie de se moquer… Le tournage m’a beaucoup appris sur le métier mais aussi sur moimême, sur ce que je pouvais supporter pour sortir le meilleur. C’est aussi ce film qui a changé la perception que les gens avaient de moi, pas mes progrès dans la musique. Avec Noce blanche, on a commencé à me prendre un peu plus au sérieux.
Avez-vous besoin de trouver un écho personnel dans un rôle ou faut-il qu’il soit éloigné de vous ?
Les deux me vont ! Mais comme je me consacre plus à la musique, c’est vrai qu’au cinéma j’essaie de choisir des projets qui m’emmènent loin. Avec le recul, voyez-vous dans votre filmographie une sorte de biographie, d’instantanés de votre vie ?
Forcément. De la même manière que quelqu’un qui rentre le soir chez lui, après le bureau, a sa journée de travail dans la tête et dans le corps. Les tournages, ce sont des voyages, une vie en communauté… Je n’ai jamais compris les gens qui disaient qu’ils s’ennuyaient sur les tournages. Je m’y amuse tellement ! Je regarde tout. Mon père était un artiste, c’était aussi quelqu’un de très manuel. Pour moi, les techniciens de cinéma sont des artisans, j’adore les observer fabriquer un plateau, un travelling, un décor. Qu’est-ce que le métier d’actrice a changé à votre façon de chanter, et inversement ?
Les deux sont des métiers où l’on utilise son corps, sa voix, ses déplacements et son intensité. Dans la musique, faire des concerts, braver les foules, arriver à créer une atmosphère, faire en sorte que les gens passent une bonne soirée, c’est très physique. J’aurais du mal à vous dire précisément ce que cela a changé, mais l’un et l’autre m’ont aidée à progresser dans l’autre domaine. Et puis pour être meilleure et vivre mieux, il faut s’accepter, accepter toutes les choses qu’on n’aime pas chez soi. À partir de ce moment-là, on accède à une telle liberté et un tel plaisir… Pourquoi ne vous voit-on pas davantage au cinéma ?
Parce que je suis principalement chanteuse. Et que la musique est, comme pour un réalisateur, une aventure qui prend beaucoup de temps. Je ne vais vers le cinéma que pour y vivre des choses un peu exceptionnelles. Aujourd’hui, vos envies de cinéma vous emportent où ? Avec qui auriez-vous envie de tourner ?
Je ne citerai pas de noms, d’autant que souvent cela inhibe totalement les metteurs en scène ! J’aimerais tourner les histoires fortes et originales que j’ai envie de voir au cinéma. Proportionnellement, vous avez tourné avec assez peu de femmes…
Il y a eu notamment deux films avec Cécilia Rouaud (Je me suis fait tout petit, Photo de famille), un avec Anne Le Ny (Cornouaille). J’ai évidemment une âme féministe mais je ne choisis pas un projet en fonction du genre de la personne qui le réalise.
D’autres films clés ?
J’avais très peu confiance en moi pour improviser. Quand j’ai tourné Café de Flore, de Jean-Marc Vallée, j’avais un jeune partenaire trisomique de 10 ans, Marin Gerrier. Parfois, pour que la scène aille jusqu’au bout et rester dans le jeu, il fallait s’adapter, changer son fusil d’épaule. Là, j’ai été obligée d’improviser. Et j’ai appris qu’il ne fallait pas en avoir peur.
Vous avez joué dans deux films réalisés par Samuel Benchetrit. Qu’est-ce que cela change d’être face à la caméra de l’homme qui partage votre vie ?
Pour le moment, cela me donne encore plus le trac ! Et ça met la pression. J’ai le sentiment de devoir assurer davantage. Être la personne qui le déçoit ou qui met son film en l’air… ce serait terrible !
« Pour être meilleure et vivre mieux, il faut accepter toutes les choses qu’on n’aime pas chez soi. »
Vous qui avez travaillé avec Lagerfeld, Mondino, Goude, des personnalités avec une culture visuelle très forte, qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Cela a eu un rôle très important. À 16 ans, faire des photos et des clips avec Jean-Baptiste Mondino a changé mon image. C’était fort, avant-gardiste, inspirant. J’ai été marquée l’intensité de ces artistes, par leur capacité d’improvisation aussi, une preuve de liberté. Ils préparaient énormément les séances ou les tournages, mais ne s’empêchaient pas d’essayer des choses devant tout le monde. Cela m’a beaucoup appris. On ne peut pas tout donner dès la première prise, il faut se laisser le temps de chercher et de trouver. Quel regard portez-vous sur la libération de la parole des femmes et sur le mouvement #MeToo dans le milieu du cinéma ?
#MeToo concerne tous les milieux, pas seulement le cinéma, c’était indispensable que cela arrive. Et il est d’autant plus nécessaire que la parole se libère quand on voit certaines conséquences dramatiques du confinement, l’augmentation des violences faites aux femmes à l’intérieur des foyers. Dans le milieu du cinéma, je trouve très courageuses celles qui prennent publiquement la parole. J’admire beaucoup Adèle Haenel, et je trouve très injuste qu’elle ait pu être critiquée. Elle est l’une des actrices les plus douées de sa génération, elle n’a vraiment pas besoin de ça pour faire parler d’elle, comme on a pu l’entendre. En osant dénoncer, elle protège les comédiennes plus jeunes. À côté de cela, attention à l’effet des réseaux sociaux où l’on juge parfois trop vite et sans savoir des gens qui ne l’ont pas été par la justice. Cela peut être terrible. Comment avez-vous appris à prendre de la distance par rapport aux critiques ?
Il y en a eu tellement au début que j’ai appris à vivre avec. C’est extrêmement violent, les attaques en pleine adolescence, quand on est si vulnérable. Le temps ne m’a pas rendue insensible, loin de là, mais j’ai vite appris à me concentrer sur l’essentiel, mon travail. Sinon, on peut ne pas y survivre. Heureusement, je me dis que les mauvais articles résisteront moins au temps que les bons films sur une pellicule.
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TÊTE-À-TÊTE(S)
ENTRETIEN
ISABELLE CARRÉ Vive et rieuse, la comédienne est aussi une hyperémotive et une mauvaise nouvelle du monde peut la faire fondre en larmes. Une femme entière qui raconte des personnages en quête de lumière dans son deuxième roman, Du côté des Indiens. Rencontre. Par Fabrice Gaignault Photos Paloma Pineda
Elle surgit, précédée de sa voix claire et douce dans ce grand hôtel désert d’une rue déserte de la rive gauche parisienne. On imaginait voir arriver la comédienne de 49 ans, qui se définit comme gravement atteinte de nosophobie (la peur irrationnelle des contacts humains par crainte d’attraper une maladie grave), emmurée dans une combinaison scaphandre protecteur d’agents pathogènes de classe 4, mais non. Même pas de masque, juste un gel pour les mains que nous ne nous serrons pas, bien sûr. « Ma phobie des microbes n’a pas augmenté, ce sont les autres qui, depuis le Covid, se sont mis à mon niveau. Je me sens moins seule ! », dit-elle dans un grand éclat de rire qui signe aussi sa personnalité lumineuse, entière, vive, que viennent parfois assombrir fugacement de grands nuages. Isabelle Carré est une veilleuse émerveillée et hyperémotive qu’une mauvaise nouvelle du monde peut soudainement faire fondre en pleurs. On lui cite la phrase du grand écrivain Henri Calet : « Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. » Elle acquiesce à la beauté de la citation qu’elle connaît. Cette lectrice compulsive qui a vendu deux cent mille exemplaires des Rêveurs, son premier roman très autobiographique, aime s’abriter derrière les mots des autres, qu’elle collectionne, nous dit-elle, comme des joyaux. « J’ai des carnets pleins de mots. Offrez-moi une phrase bijou et je me sentirai gâtée. » Isabelle Carré est donc du côté des Rêveurs, de celles et ceux qui s’obstinent à imaginer un monde meilleur, un monde où le cynisme et l’égoïsme n’ont pas leur place. Du côté des Indiens*, titre de son nouveau livre où l’on retrouve ses obsessions : la fragilité inquiète de l’enfance, les obstacles de l’âge adulte où chacun des quatre personnages laisse des plumes avant de trouver un nouvel envol. Isabelle nous souffle : « Oui, ces gens-là cherchent désespérément la lumière et finissent par la trouver. J’aime bien cette phrase de Virginia Woolf : “C’est en amassant le plus grand nombre d’erreurs possibles qu’on risque d’atteindre la vérité.” » Muriel, l’un des personnages, est une comédienne qui a renoncé à sa carrière parce que quelque chose s’est brisé dans des rapports imposés avec des réalisateurs.
TÊTE-À-TÊTE(S)
ENTRETIEN
Les yeux brillants d’Isabelle. Son grand sourire éclatant. Nous avançons ainsi, d’un sujet l’autre, comme cette mort rôdant au-dessus des pages du livre. On lui demande si celle-ci est une obsession. « Quand vous devenez maman, vous prenez conscience de la responsabilité phénoménale qui vous incombe. À partir de là, il vous faut assurer, vivre très longtemps ; je suis obligée de prendre soin de moi pour cela. » Les enfants… « J’avais très très peur de mal faire. De ne pas être à la hauteur. Et du coup, il y a un livre qui m’a vraiment aidée, c’est La mère suffisamment bonne du pédiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott. Pour lui, une mère parfaite, ça n’existe pas. J’ai décidé que je ferais comme je pourrais, que j’accepterais l’idée de faire des erreurs. Ce qui compte surtout, c’est d’être soi-même et d’être la mère qu’on doit être. En essayant de bien faire. » Avec son mari producteur, Isabelle élève Antoine 12 ans, Madeleine, 10 ans et Clara, 8 ans, avec cette idée de ne pas trop les protéger et de leur donner des armes pour se battre plus tard. « Le message que je veux leur faire passer est : vas-y, tu peux y aller ! Bats-toi comme je me suis battue ! »
“ J’adore danser dans les boîtes de province sur les tubes des années 80-90. Là, on ne peut plus m’arrêter. Je n’ai pas honte, alors que je suis timide. ” C’est arrivé à Isabelle, à 20 ans, de ne pas dire non, comme tétanisée par un mélange de timidité et de honte devant une acceptation arrachée plutôt que consentie. « Le passé de Muriel témoigne de cette zone grise qui est ni oui ni non mais qui, au final, est imposée aux femmes, souvent dans des rapports hiérarchiques de pouvoir. J’ai connu ça en tournage. Ce n’était pas du viol, et j’étais majeure, mais il y avait quand même l’idée d’une forme d’abdication qui, avec le recul, me paraît destructrice. Il faut apprendre à dire non quand on n’a pas envie d’aller plus loin dans une histoire. Toutes les femmes autour de moi ont vécu ces situations limites. »
AU CONTACT DE SES RÊVES
Elle se souvient de la première fois où elle est montée sur une scène de théâtre, à 16 ans, dans le cours de Valérie Nègre et comment soudain cette timide renfermée, qui avait tenté de se suicider deux ans plus tôt, a eu la révélation de ne pas être seule au monde. Jamais plus la vie ne serait une pièce sombre et close, fermée sur ses rêves. « La scène était une façon de me découvrir, de rencontrer éventuellement d’autres vilains petits canards comme moi. » Et de se détacher en partie de l’enfance, ce pays agité de secousses et de blessures, que nous ne quittons au fond jamais. L’univers dans lequel elle a grandi était un appartement « hallucinant », avec des murs aubergine et rouge orangé, une moquette vert pomme, des plafonds marron. Du pop ketchup comme un trip sous LSD. Isabelle fait plein de rêves qui s’y passent. Un jour, elle s’est décidée à y retourner. Il pleuvait. Elle était là avec son parapluie, restant devant le porche toute la matinée, avec une lettre trempée qu’elle ne savait pas à qui remettre puisqu’elle ignorait le nom des nouveaux locataires. Peu importe. « C’est bon, c’est fait. J’ai été au contact de mes rêves. » Nous nous séparons sur le trottoir. Et pensons à cette interrogation d’Henri Calet retrouvée parmi ces tout derniers mots griffonnés dans un carnet noir, peu avant sa mort : « Il faut se quitter déjà ? » (*) Éd. Grasset, sortie le 19 août. Au théâtre de la Renaissance à la rentrée, pour la reprise de La dégustation d’Ivan Calbérac, avec aussi Bernard Campan.
* la seule dont vous avez besoin !
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Nouvelle nacelle YOYO
Maintenant, YOYO2 roule en nacelle.
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TÊTE-À-TÊTE(S)
RENCONTRE
WEEKEND POUR LA VIE
Véritable légende de mode, la styliste Lucinda Chambers a été mandatée par le groupe Max Mara pour dessiner une collection capsule automne-hiver 2020-21 pour sa ligne Weekend Max Mara. Grâce à sa créativité et à son travail acharné, cette passionnée a ouvert de nombreuses portes dans l’univers de la mode. Avec cette collection Re-Find, elle a su capter l’air du temps comme aucune autre. Interview exclusive.
Février 2020. La place de la Liberté de Milan grouille de fashionistas. Fashion week oblige, les plus belles marques italiennes présentent leur collection automne-hiver. Les Asiatiques sont un peu moins présents que les années précédentes, la rumeur sur le coronavirus plane sur la capitale de la Lombardie. Les showrooms du groupe Max Mara trônent sur cette place emblématique. Tout le monde est présent, du directeur commercial aux relations publiques, en passant par les designers. Lucinda Chambers a imaginé une collection capsule pour la ligne Weekend Max Mara. Pendant vingt-cinq ans et jusqu’à 2017, elle a dirigé le magazine Vogue anglais, où elle a travaillé trente-six années au total. Prada, Jill Sander et Marni s’étaient déjà entourés des conseils de cette grande dame de la mode. Le magasin phare de Max Mara à Londres est situé à deux pas du lieu de vie et de travail de Lucinda Chambers. Elle y a régulièrement flâné pour cerner le profil des clientes et saisir le type de vêtements qu’elles venaient y chercher. L’interview se déroule dans le showroom très fréquenté et nous semblons faire partie du décor, cela ne dérange pas du tout la Britannique. « Pour Weekend Max Mara, je voulais faire quelque chose de très spécifique et audacieux, tout en traitant la marque et son ADN avec respect : élégant, décontracté et un peu ludique. J’avais également envie de créer une garde-robe qui s’emboîte comme un puzzle parfait. » Pas du tout gênée par l’affluence des acheteurs dans la salle d’exposition, Lucinda regarde les vêtements avec détermination. « Si vous prenez cette robe, vous pouvez la porter avec n’importe quelle veste ou cardigan de la collection, vous pouvez enfiler le pull par-dessus et jeter le châle sur l’ensemble. » Ce qu’elle s’empresse de faire. Passionnée, Lucinda croit en sa collection, cela se ressent dans chacun de ses gestes. « Vous n’avez vraiment besoin de rien d’autre. Je viens de vous le montrer : vous prenez la veste à carreaux, la chemise, le pull oversized – l’ensemble procure un sentiment d’exagération, mais si vous choisissez chaque pièce individuellement,
vous pouvez vous sentir hyper féminine. C’est juste un peu décalé et c’est absolument magnifique. » Avec un regard limpide sur les forces et les faiblesses de l’industrie de la mode, Lucinda a constamment attiré l’attention sur l’importance de la durabilité. Le nom de la collection capsule Re-Find se décline à différents niveaux. La production de tissus, par exemple, est très énergivore. « Au début, je voulais absolument travailler avec des surplus, mais il n’y en avait aucun dans l’usine de Reggio Emilia. Max Mara utilise tout ce qu’il produit, c’était une nouvelle merveilleuse. Nous avons décidé de créer avec les textiles existants. Je voulais vraiment les redécouvrir pour leur donner un statut particulier. C’était mon point de départ. Mais je voulais également appeler mon projet Re-Find parce que j’adore redécouvrir des choses dans mon placard, des pièces qui n’en sont peut-être pas sorties depuis deux ans ou plus. Et puis il y a l’idée “ qu’il n’y a rien pour rien ” : tout a une raison. Quand j’ai eu carte blanche, mes pensées sont parties dans tous les sens. Je devais donc cerner mon objectif et il devait être succinct. J’aime l’idée que nous n’avons besoin que d’un manteau, d’une robe, d’une chemise… Vous n’avez vraiment besoin de rien d’autre, tant que cela vous plaît et que vous les trouvez agréables à porter. » À l’occasion de son départ du magazine Vogue, Lucinda Chambers a donné une interview sans détours au journal The Guardian. Brutalement remerciée suite à ses propos corsés dans un petit magazine en ligne, son licenciement avait provoqué un véritable coup de tonnerre dans le milieu, réputé sans concession sur le plan humain. La créatrice n’a pas tourné le dos à la mode pour autant: elle a fondé la marque Colville avec d’anciens collègues et a lancé cette année la très attrayante plateforme Collagerie, avec une jeune collègue de Vogue. La fascination demeure. « C’est une industrie énorme et intéressante. Bien sûr, personne n’a besoin d’un énième nouveau sac, mais vous créez de belles choses, les gens tombent sous le charme et cela génère de la passion dans ce monde. Cela ne signifie pas
RE-FIND, LA COLLECTION CAPSULE DE WEEKEND MAX MARA
Par Marie Geukens
Lucinda Chambers porte Re-Find, sa collection pour Weekend Max Mara.
x Pure Encapsulations
RENCONTRE
« Les poses des anciens modèles étaient incroyables. L’expérience a quelque chose de magique. »
«Je voulais créer une robe que l’on puisse porter à partir de 17 ans et durant toute sa vie. Une robe facile à vivre et dynamique.»
“ Si vous travaillez dur en traitant vos collègues avec respect, vous pouvez vous réaliser pleinement. ” que vous ne pouvez pas faire d’erreurs. La mode, c’est beaucoup de poudre aux yeux, mais l’authenticité y a sa place, comme les belles histoires et les mises en scène intelligentes. Et c’est probablement ce qui m’inspire le plus. Des gens de toutes sortes trouvent leur voie dans la mode. J’adore les gens très habillés qui vont assister aux défilés. Quel monde fabuleux, un peu comme un conte de fées… c’est merveilleux. Ce n’est peut-être pas naturel, mais je trouve ça génial ! Je pense que si vous travaillez dur en traitant vos collègues avec respect, vous pouvez vous réaliser pleinement. J’ai trouvé ma tribu dans ce milieu, des gens avec qui je me sens à l’aise et qui me donnent de l’énergie. On est sans cesse à l’affût : on s’inspire de films, de peintures, d’expos, de bouquins. Je continue à lire. Vous savez, je n’ai jamais vraiment été au sommet, ni tout en bas de l’échelle, cela a été ma chance. J’étais très à l’aise, au milieu des deux, et avec le temps, vous savez pourquoi vous êtes à ce niveau-là. C’est parce que vous vous débrouillez bien et que vous n’avez pas à vous sentir désespéré. Je suis là depuis longtemps et beaucoup de jeunes ont croisé ma route. Beaucoup d’entre eux font aujourd’hui des choses fantastiques, ils viennent me revoir après vingt ans et me disent : “ Je m’en souviens comme si c’était hier, tu m’as offert un sac à main ou tu m’as donné de bons conseils, tu m’as dit ceci ou cela… ” En étant bienveillant avec les autres et en faisant ce qu’il faut, on attire les gens sympas dans sa vie. » Est-ce l’un des bons côtés de l’âge ? « J’ai eu 60 ans en décembre dernier et je me suis dit… euh oui… c’est intéressant. » Elle regarde légèrement devant elle et reprend. « Mais que pouvons-nous y faire ? Mon ancien moi était probablement davantage effrayé par le changement, mais maintenant, je n’en ai plus peur. Je veux continuer à apprendre. » Pour terminer, une réponse surprenante à la question incontournable de Marie Claire : Êtes-vous féministe ? « Mon mari est féministe. Quand je devais partir, je ne disais pas : “ Oh désolée, je dois m’absenter, je serai de retour très bientôt. ” Je disais : “ Je suis au travail et j’aime vraiment ça. ” J’ai raté beaucoup d’anniversaires, mais aujourd’hui, mes trois fils ont eux-mêmes choisi des femmes fortes comme partenaires de vie. C’est agréable à constater. On n’est pas féministe, on mène une certaine existence, que l’on se choisit au maximum, dans la mesure du possible, afin de devenir qui on est vraiment. J’aime vivre dans ce siècle. »
Comment booster sa beauté de l’intérieur ? Avoir une belle peau, des cheveux sains et des ongles forts toute l’année, c’est possible !
GETTYIMAGES. PRESSE.
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RE-FIND, LA COLLECTION CAPSULE DE WEEKEND MAX MARA
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Il n’y a pas de secret : une alimentation variée et équilibrée, une bonne hygiène de vie, une hydratation en suffisance et des cosmétiques adaptés vous aideront à préserver votre beauté naturelle. Seulement parfois, notre corps a tout de même besoin d’un petit coup de pouce supplémentaire pour resplendir. Notre peau, tout comme nos cheveux et nos ongles, a besoin de certains nutriments pour être en bonne santé. Lorsqu’ils n’en reçoivent pas en suffisance, c’est la carence assurée et notre corps nous le fait savoir : imperfections, teint terne, cheveux cassants, ongles mous sont autant de signaux d’alarme qu’il nous envoie. La solution pour y remédier ? La prise d’un complément alimentaire tel que le complexe Peau-Cheveux-Ongles (*) de Pure Encapsulations. Un précieux allié qui fournit les micronutriments dont le corps a besoin pour afficher une peau saine, une chevelure fournie et des ongles plus résistants grâce à sa formule nutritive à base de substances pures associant vitamines et oligo-éléments à des substances bioactives spéciales. Une combinaison unique qui permet une prise sur le long terme, à raison de deux gélules par jour pendant le repas.
DES NUTRIMENTS PURS ET RIEN D’AUTRE
Fondée en 1991 aux États-Unis, la marque Pure Encapsulations produit depuis plus de 25 ans des substances pures de qualité supérieure sans additifs allergéniques. Une expertise qui fait d’elle le leader mondial en micronutriments purs. Que trouvet-on dans son complexe Peau-Cheveux-Ongles(*) ? De la biotine et du zinc qui aident à maintenir une chevelure épaisse et une peau uniforme, des vitamines C, E, coQ10 et du thé vert qui protègent les cellules contre les agressions extérieures, du silicium, présent dans l’extrait de bambou, qui aide à stimuler la production de kératine, collagène et élastine, et rend ainsi la peau élastique et les ongles et les cheveux, plus forts et plus brillants. Un cocktail beauté redoutable qui apporte, de l’intérieur, tous les micro-nutriments essentiels pour resplendir à l’extérieur.
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Cet article a été réalisé en collaboration avec Pure Encapsulations. purecaps.be
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#vosmeilleursmoments
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On part du bon pied ! BIENVENUE EN UTOPIE Ben Sledsens, Girl in Peach Dress, du 3 septembre au 10 octobre à la Tim Van Laere Gallery à Anvers. timvanlaeregallery.com
CULTURE
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CULTURE
x Knokke-Heist
AGENDA
“YES, WONDERFUL THINGS!” Elle a attiré des dizaines de milliers de visiteurs depuis son ouverture l’année dernière au Victoria & Albert Museum de Londres. Pour débuter sa tournée mondiale, cette impressionnante exposition s’arrêtera au C-mine de Genk. Une façon de profiter de l’inspiration du monde en faisant du tourisme local au Limbourg ! C’est l’expo incontournable du Benelux ! Un must de haut vol. Tim Walkers est l’un des plus célèbres photographes de mode, une star qui a gagné ses galons dans des magazines pointus comme Vogue, i-D et LOVE. Au-delà de ses mises en scènes innovantes, il a également shooté de nombreuses célébrités comme Tilda Swinton, Alexander McQueen, David Attenborough et Grace Jones. Il est également connu pour sa démarche artistique et ses fameux décors romantiques. Pour les 150 œuvres présentées dans cette expo, il a puisé son inspiration dans les vastes collections du V&A Museum de Londres : cela va des fenêtres lumineuses en plomb aux tabatières remplies de bijoux, en passant par la photo de 65 m de la tapisserie de Bayeux. Quant au nom de l’exposition, il fait référence à la célèbre citation de l’archéologogue britannique Howard Carter. Lorsqu’il est entré dans la tombe de Toutankhamon, sa première réponse à la question de savoir s’il pouvait voir quelque chose a été : « Oui, des choses merveilleuses ! »
BRUXELLES
Danser brut
L’occasion de se pencher sur les formes d’expression du corps, du visage, des mains. Une façon de s’interroger sur l’entrée de notre être dans le monde. Avec des œuvres de Charlie Chaplin, Henri de ToulouseLautrec, Valeska Gert et autres grandes figures.
Du 24/09 au 10/01 à Bozar. bozar.be MONS
Le Bam Côté rue Par Étienne Heylen et Aurélia Dejond
Le Bam Côté rue résulte de la période du confinement et de la fermeture des musées. Résultat : une nouvelle façon de montrer la création artistique grâce
Wonderful things, jusqu’au 3 janvier 2021 au C-Mine, Evence Coppéelaan 91 à Genk. c-mine.be
à la façade en verre, utilisée comme un mur de cimaise pour présenter des oeuvres plastiques. Un beau soutien aux artistes. Jusqu’au 25/10 au Bam. bam.mons.be ANVERS
Destination Sweetheart
Les migrants amoureux quittent leurs biens et laissent derrière eux leur famille pour construire une nouvelle vie avec l’être aimé. Lettres, interviews et objets personnels témoignent de ces ruptures qui, pour certains, sont aussi l’espoir d’une vie meilleure. Du 25/09/2020 au 30/05/2021 au Red Star Line Museum. redstarline.be
BRUXELLES
La Suisse, ce plat pays
Marcel Duchamp a dit : « Regardez, vous verrez mieux ». Le photographe belgo-suisse Daniel Sotrz invite à la même démarche avec cette série d’œuvres originales et graphiques sur la Suisse telle que vous ne l’avez jamais vue. Regardez bien, ce n’est pas si immaculé ! Du 18/9 au 18/10 à la Galerie The Palm Beach. thepalmbeach.be
PRESSE. OLIVIER DE PAEP. JUSTINE KURLAND.
AGENDA
Cet été, partez à la côte belge et profitez de toute la beauté que le littoral flamand a à offrir. À la clé, nos lieux incontournables pour une journée chargée en émotions à Knokke, entre culture, sport et détente.
TIM WALKER STUDIO.
Tim Walker, Tilda Swinton, Derbyshire, 2018
Une journée 100 % sport et culture à Knokke-Heist
Cette élégante ville balnéaire a toujours suscité l’intérêt des artistes, architectes, sculpteurs et peintres. Il n’est donc pas surprenant que Knokke-Heist soit connue comme un véritable haut lieu de l’art, avec de nombreuses galeries renommées et des œuvres d’art placées au coeur d’endroits inattendus. L’une de ces créations est celle de l’artiste de rue espagnol Antonyo Marest qui a réalisé un projet unique dans la Strandstraat de Knokke. Au sud de la ville, la façade vieillie d’un bâtiment en démolition a subi un joyeux lifting intégral. Le bâtiment, de couleur pastel, a été décoré avec des motifs propres à Marest. Dans les tons jaune, vert, rose et violet, la façade égaie l’allée froide où s’ensuivent des blocs de béton ennuyeux entre la Kustlaan et la Zeedijk.
Un séjour à la Côte ne serait bien sûr pas parfait sans un passage à la plage. Louez l’une des charmantes cabines blanches du club de plage Brunello et profitez d’un après-midi de détente, les pieds dans le sable, un cocktail rafraîchissant à la main. Ou bien remémorez-vous le Sud et faites une partie de pétanque entre amis, plaisir garanti ! Enfin, une nuitée de rêve à l’hôtel romantique LeBeau, situé en pleine nature, à quelques pas du Zwin et du Royal Golf Club ne peut que parfaire le séjour. Cet hôtel pittoresque est le point de départ idéal pour les amateurs d’activités en plein air comme le vélo, le tennis, le golf ou la voile.
Cet article a été écrit en étroite collaboration avec la ville de Knokke-Heist. www.myknokke-heist.be
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CULTURE
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CINÉMA
LE RIRE COMPLICE DE SOPHIE LETOURNEUR Reine discrète de la comédie loufoque et d’une sororité joyeuse, la réalisatrice française revient avec Énorme*, un film drôle et cathartique qui bouscule tous les clichés sur la maternité. Par Emily Barnett
MISBEHAVIOUR EN UNE IMAGE
ÉNORME RELÈVE DU MÊME MODUS OPERANDI : ranimer ses souvenirs de femme enceinte pour nourrir une comédie burlesque et décalée. « J’ai connu deux grossesses. La première, j’étais très jeune. J’ai pris du poids, 20 kg, je ne faisais que bouffer : je souffrais de voir la transformation de mon corps et d’être coupée de mon mode de vie normal. Rétrospectivement, je réalise qu’après la naissance de l’enfant, la joie efface tout et on garde beaucoup de choses en nous. Ce film m’a aidée à comprendre ce qu’il y avait de violent à être niée dans son statut de femme et d’artiste pour devenir une matrice. » Qu’on se rassure, Énorme est un film absolument drôle, parfois lunaire, sur un couple dépassé par l’annonce de l’arrivée d’un bébé – Marina Fois et Jonathan Cohen, complices et hilarants. Une comédie ultra-singulière, à l’opposé d’une farce mainstream qui aurait évacué toute mélancolie sur le sujet. Cela explique aussi notre affection pour celle qui dit rechercher à tout prix la légèreté. Et parvient à l’insuffler, assurément. (*) Énorme, avec Marina Foïs et Jonathan Cohen. En salles.
PRESSE.
I L N’Y A AU CU N E S PR IT D E SÉ R I E UX DAN S SA VOI X.
D’ailleurs elle dit détester « jouer aux adultes ». Cela ne relève ni de l’inaptitude ni du caprice, mais d’une éthique, dirait-on, étendue à l’univers entier de ses films. Et à sa pratique du cinéma. « Je n’aime pas le pouvoir, je n’aime pas avoir de grandes équipes. C’est dans un esprit d’artisanat et de bricolage seulement que je peux concevoir mon travail. » Letourneur est une archiviste. Elle « collecte » des documents, les « dissèque », les colle les uns aux autres comme des « petites briques ». À la fin, cela forme le socle documentaire d’un film. « La fiction et les personnages sont à mes yeux moins importants que l’idée de relecture. Cette idée qu’on peut revivre les évènements pour les mettre à distance, comprendre ce qui a pu être heureux ou douloureux. »
« Ce film m’a aidée à comprendre ce qu’il y avait de violent à être niée dans son statut de femme et d’artiste pour devenir une matrice. »
JULES FAURE.
SU FFIT-I L, POU R AI M E R U N E RÉALI SATR ICE, de savoir qu’on a grandi avec elle ? Sophie Letourneur a 40 ans, et fait des films depuis quinze ans. Le premier que nous avions découvert en 2005 s’appelait Manue Bolonaise, un moyen métrage sur des élèves de 6e, sur la fin de l’enfance et déjà nous avions été saisies par le mélange d’acuité, d’humour et de tendresse avec lesquels elle filmait ces jeunes filles. Ensuite, dans les années 2010, la réalisatrice a tourné plusieurs comédies : La vie au ranch, Le marin masqué, Les coquillettes… autant de films conçus comme des espèces de fêtes faussement improvisées, dérives joyeuses et chaotiques célébrant l’amitié, le désir, la vie en bande, une complicité enjouée et bordélique entre filles. Et on se dit qu’elle est peut-être la première de sa génération à avoir donné corps à cette belle notion de sororité. Une autre raison de l’aimer. « Les choses existent à partir du moment où elles sont partagées », nous confie-t-elle nonchalamment au téléphone.
En 1970, l’élection de Miss Monde, qui se tenait à l’Albert Hall, à Londres, fut le théâtre d’une manifestation sans précédent du MLF. Tel est le point de départ de cette comédie anglaise due à Philippa Lowthorpe, une réalisatrice qui a œuvré jusqu’ici en télé. Dans ce film, Keira Knightley prend part, un peu malgré elle, au mouvement féministe. Son personnage de jeune universitaire s’aperçoit rapidement que sa carrière à l’University College of London se heurte à la misogynie et au sexisme ambiants. Les membres du MLF anglais n’étaient pas, à l’époque, hyper organisées mais elles possédaient l’énergie et la créativité nécessaires à la lutte pour les droits des femmes. Elles entreprirent d’envahir l’Albert Hall en pleine cérémonie et firent un esclandre devant les caméras de télé. Elles comparaient l’élection de Miss Monde à une foire aux bestiaux. L’autre particularité de cette édition du concours fut l’élection de Miss Grenade. Elle devint ainsi la première femme noire élue Miss Monde. Incarnée par Gugu Mbatha-Raw, son face-à-face avec Keira Knightley est vraiment « priceless ». Car pour une jeune femme noire de cette époque devenir Miss était l’unique moyen de gagner une place dans le monde. À méditer. Misbehaviour, de Philippa Lowthorpe, avec Keira Knightley, Gugu Mbatha-Raw et Rhys Ifans, prochainement sur les écrans.
ON EST ATTENDRI
ET AUSSI…
Liam Neeson, un artiste anglais bohème, part pour la Toscane avec son fils unique dans l’idée de vendre une vieille bâtisse que lui a légué son épouse décédée. Mais le charme de cette ruine et celui des gens du village, dont une ravissante Italienne qui pense pouvoir soigner bien des maux en cuisinant du risotto, les fera changer d’avis. Made in Italy, de James Darcy, avec Liam Neeson, Micheal Richardson et Valeria Billelo, prochainement sur les écrans.
ON EST BOULEVERSÉ
Virginie Efira en policière pas vraiment prête à renvoyer un illégal au Tadjikistan, on y croit. Et comme elle et ses coéquipiers, Omar Sy et Grégory Gadebois, on a les larmes aux yeux quand on lit la peur et le désarroi de ce réfugié ne parlant pas un mot de français. Très intelligemment filmé par Anne Fontaine. Police, de Anne Fontaine, avec Virginie Efira, Omar Sy, Grégory Gadebois et Payman Moaadi, en salles.
ON EST IMPATIENT
Voici que Wonder Woman s’embarque vers les années 80. Plus précisément 1984. Avec toujours la sublime Gal Gadot dans le rôle-titre et Patty Jenkins à la réalisation. L’héroïne doit affronter deux redoutables adversaires. Elle n’est pas au bout de ses surprises. Un vrai blockbuster. Wonder Woman, de Patty Jenkins, avec Gal Gadot, Chris Pine et Kristen Wiig, sortie le 30 septembre.
Par Joëlle Lehrer
CULTURE
Savourez notre thé glacé. Délicieux et sans sucre.
CINÉMA
VIVA IL CINEMA !
À base de vrai thé ? Naturellement.
La Mostra de Venise vient de consacrer une large place aux productions made in Italy. L’occasion de découvrir de nouveaux talents de la péninsule ou de redécouvrir des metteurs en scène déjà confirmés. Ces films sortiront chez nous dans les mois qui viennent. Aperçu. Par Joëlle Lehrer
MISS MARX
La plus jeune fille de Karl Marx, Eleanor, méritait un film selon la réalisatrice romaine Susanna Nicchiarelli. Brillante, passionnée et libre, elle prit part aux combats féministes et lutta pour que cesse le travail des enfants. Mais une tragique histoire d’amour allait contrecarrer son destin. Ce film a été tourné en partie en Belgique. Avec Romola Garai et Patrick Kennedy.
Feuilles de thé
Menthe
LASCIAMI ANDARE
Ce thriller, réalisé par Stefano Mordini, marquera la clôture de la Mostra. Il est soutenu par les stars que sont Valeria Golino et Stefano Accorsi. Ce dernier joue un père meurtri par la perte de son premier enfant. Valeria, elle, interprète la propriétaire de son ancienne maison et elle jure entendre la voix d’un bébé comme si la demeure était hantée.
THE TIES
Ce drame, signé Daniele Luchetti, a ouvert la Mostra, cette année. Alba Rohrwacher et Luigi Lo Cascio y campent un couple qui, au début des années 80, décide de se séparer car l’homme a révélé son infidélité. Leurs enfants le vivent très mal. Seulement voilà, trente ans plus tard, cette femme et son mari n’ont toujours pas divorcé. Les liens restent même quand il n’y a plus d’amour.
PADRENOSTRO
Le terrorisme vu au travers des yeux d’un enfant de 10 ans, tel est le point de départ de ce long métrage de Claudio Noce. L’action se déroule à Rome en 1976. Le petit Valerio a vu son père attaqué par un commando terroriste. Sa rencontre avec un gamin un peu plus âgé que lui va changer sa vie. Avec Mattia Garaci et Francesco Gheghi.
Framboises
SAVEZ-VOUS POURQUOI CE THÉ GLACÉ EST DIFFÉRENT ?
THE MACALUSO SISTERS
Fuze Tea, une surprenante fusion de thé, de jus de fruits et de plantes, est dorénavant préparée à partir de thé infusé. Notre thé* est infusé à partir de vraies feuilles de thé, lui donnant une couleur un peu plus claire, mais c’est la nature à l’état pur !
Gratuit
I PREDATORI
Cette comédie romaine de Pietro Castellitto relate la vie de deux familles que tout oppose, les Pavone et les Vismara. Les uns sont intellectuels, riches et bourgeois, les autres sont prolétaires, pauvres et incultes. Un incident les fera se rencontrer. Et un secret qu’ils gardaient jalousement sera mis au jour. Avec Massimo Popolizio, Giorgio Montanini et Manuela Mandraccia.
bouteille PET 40 cl
Fuze Tea PRESSE.
NOWHERE SPECIAL
C’est d’une histoire réelle que s’est inspiré Uberto Pasolini. Un jeune père apprend qu’il n’a plus que quelques mois à vivre. Il se met donc en quête d’une famille adoptive pour son gamin de 3 ans. Pour incarner ce père dévoué et touchant, le réalisateur a fait appel à James Norton qu’on avait pu voir dans Little Women.
Ce film relate la vie, à différentes époques, d’une famille composée de cinq sœurs. Issues d’un quartier populaire de Palerme, en Sicile, les Macaluso Sisters n’auront pas toutes le même destin. Certaines partiront du quartier, d’autres resteront. C’est la deuxième réalisation de la réalisatrice sicilienne Emma Dante. Avec Donatella Finocchiaro, Ileana Rigano et Laura Giordano.
© 2020 DP Beverages. FUZE TEA is a registered trademark of DP Beverages. *Boisson à l’infusion concentrée de thé et 1% de jus à base de concentré, avec des extraits de plantes et des arômes naturels et édulcorant.
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VALABLE DU 01/09/2020 JUSQU’AU 25/10/2020 Valable en version papier originale uniquement, à l’exclusion des supports électroniques et toutes reproductions. Uniquement valable en Belgique. Directement déductible à la caisse. Un seul bon par famille et non cumulable. Avis à MM. les Détaillants: ce bon n’est valable qu’à l’achat des produits mentionnés. Coca-Cola European Partners Belgium se réserve le droit de refuser le remboursement en l’absence de preuves d’achat suffisantes. Bons à renvoyer avant le 25/01/2021 à Coca-Cola European Partners Belgium c/o HighCo Data, Kruiskouter 1, 1730 Asse, Belgique pour le contrôle et le paiement.
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MUSIQUE
BENJAMIN BIOLAY, ON THE ROAD AGAIN
ON LA SUIT... Lisza
La jeune Bruxelloise propose une virée latino, et même un peu brésilienne, pour ce deuxième album auquel une petite guitare andine a prêté son nom. Charango se décline en trois langues, français, espagnol, portugais, et autant de rythmes la plupart joyeux avec une légère pointe de saudade, la mélancolie ensoleillée des cariocas. Lisza, la voix et les idées claires, a réalisé cet opus avec son compagnon Vincent Liben. Elle dédie un morceau à son père trop tôt disparu qu’elle surnomme Papa Soleil. Une belle surprise dans l’univers de la pop belge.
Nouvel album, nouveau film, nouvelle tournée, Benjamin Biolay est plus que jamais en piste. On en a parlé ensemble. Par Joëlle Lehrer
Durant le confinement, Benjamin s’est coupé du monde mais pas des réseaux sociaux. Chaque jour, il postait une vidéo le montrant en train de jouer et de chanter une chanson d’un de ses auteurs de prédilection. « C’était un peu comme quelqu’un qui, enfermé en prison, décide de faire du sport tous les jours pour ne pas devenir fou. Je me disais que cela ferait du bien à certaines personnes et que c’était l’attitude de quelqu’un en phase avec la société. » Cependant, il n’envisage pas de faire de ces reprises un album à part entière. Par contre, sur son nouvel album, le vrombissant Grand Prix, il se la joue crooner rock, adepte par endroits des mélodies à l’italienne et, à d’autres, d’un style proche de la french touch. « Je n’aurais pas pu faire partie de la french touch, précise-t-il, parce que j’ai toujours chanté en français mais Alex Gopher, qui mixe mes albums, en fait partie. » Sur Grand Prix, on retrouve la saudade, cette mélancolie brésilienne, qui lui fait songer à Ayrton Senna. « C’est un de mes héros. » On le croyait ne s’intéresser qu’au football - sport qu’il a pratiqué plus jeune - mais il se trouve que la F1 et le basket le captivent également. « Dans la Formule 1, on
ne sait jamais ce qui va passer et ça me fascine. » Senna était mythique déjà de son vivant. « Mourir jeune, c’est le combo parfait pour entrer dans l’histoire. Ces gens comme Senna ou Che Guevara ont eu, en peu d’années, des vies plus remplies que nos vies à nous. Des émotions folles, des voyages, des passions. Ma fille, par exemple, elle fantasme sur Kurt Cobain qui est mort à 27 ans. Et j’ai beau lui répéter qu’il a été malheureux, elle n’en a rien à faire. » Sa fille Anna, née de son union avec Chiara Mastroianni, n’a pas encore décidé si elle voulait devenir chanteuse, actrice ou éleveuse de chats. « Elle est encore jeune et a plein d’options. Elle n’a que 17 ans. C’est une génération qui prend le temps d’observer le monde et qui a accès à beaucoup d’informations. Moi, à son âge, j’avais accès à la bibliothèque municipale et je louais des disques. Nos enfants, sur un écran, ils passent d’un monde à un autre. »
Charango, Lisza, Animalé. En concert le 23 septembre à l’AB, le 24 octobre au Prince Club de Rosières, le 19 novembre au W-hall à Woluwe-St-Lambert et le 25 novembre au Reflektor à Liège.
LA CÉLÉBRATION D’UN GROUPE CULTE
Indochine, 40 ans
L’AUTRE PASSION
Fin septembre, Benjamin sera à l’affiche de Les Apparences, film de Marc Fitoussi, avec Karin Viard. Sur ce tournage, il a rencontré Laurence Bibot. « Pour l’instant, c’est la plus drôle des Belges que j’ai croisées », confie-t-il. Et des Belges, il en connaît pas mal, vu qu’il adore passer du temps en studio à l’ICP et autour. Parallèlement à la musique, Benjamin aime faire du cinéma. « C’est une vraie passion. Je pense que jouer la comédie, c’est vertigineux, dur et abstrait. » Sur son album, on retrouve sa passion pour les grandes actrices italiennes comme Monica Vitti. « Je la trouve d’une modernité folle. » Il a utilisé des scènes de vieux films de l’actrice pour le clip de Vendredi 12. Et il peut vous parler de la vie de Monica pendant un bon moment. Parce que quand il aime, Biolay ne compte pas. Grand Prix, Benjamin Biolay, Universal Music En concert le 8 décembre à La Madeleine à Bruxelles et le 9 décembre au Cirque royal.
«J’adorerais avoir une femme dans le groupe. On a déjà une manageuse, Émilie Cendlak, qui est redoutée. J’ai souvent chanté avec des filles comme dernièrement avec Asia Argento, l’une des actrices les plus actives du mouvement MeToo.»
C’est avec l’édition de deux coffrets de ses singles - le premier sorti le 28 août, le second attendu le 27 novembre - que la célébration des 40 ans d’Indochine commence. La tournée des stades, elle, démarrera au printemps 2021 et comptera sur une étape lilloise le 3 juillet.
YAQINE HAMZAOUI. SONY MUSIC. HARCOURT.
CULTURE
UNIVERSAL MUSIC.
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Singles Collection, Indochine, Sony Music.
Par Joëlle Lehrer
« Indochine, c’est l’histoire d’une vie, avec des événements internationaux et nationaux qui ont engendré des chansons. Il y a eu trois grosses périodes dans Indochine. La troisième, avec Oli de Sat, est la plus stable. Peut-être parce que les gens se sentent bien dans ce groupe. »
« Bowie fait partie de ces gens qui m’ont donné envie de faire de la musique. Il s’est toujours remis en question. Je ne l’ai jamais rencontré parce que je me disais que ça ne l’intéresserait pas. Mais il est très présent dans plusieurs de nos chansons comme dans notre dernier clip.»
« Les tournées, pour nous, c’est la récompense et cela ressemble à des vacances. Même si, bien sûr, ça ne l’est pas pour les techniciens. Je pense que le public est prêt à retourner aux concerts que ce soit dans les stades ou les lieux clos. Parce qu’il a envie de faire la fête. C’est notre responsabilité de lui offrir de bonnes conditions. Une chose est sûre, on ne jouera jamais devant des voitures », explique Nicola Sirkis avec une pointe d’humour.
CULTURE
MUSIQUE
JULIEN DORÉ, UN HOMME NEUF Il a choisi de baptiser son cinquième album du prénom de sa grand-mère maternelle, Aimée. C’est la première fois que Julien Doré aborde en chanson les grands bouleversements de notre époque. Dans sa vie à lui, il n’a jamais été aussi heureux. Par Joëlle Lehrer
« Il y a un peu plus de deux ans, après la tournée acoustique, j’ai quitté Paris pour m’installer dans les Cévennes, la région de mon enfance. La vie est différente mais fort jolie. Je me sens un homme neuf », commente-t-il. Julien constate que d’autres amis de sa génération, les 30-40 ans, ont fait le même choix et quitté le vacarme des grandes villes. Ce cinquième album, sur lequel il a travaillé longtemps, correspond, lui aussi, à ce changement de vie. « Je dis les choses avec moins d’abstraction. Ma poésie est plus simple, plus joyeuse. Et pourtant, il y a aussi de grandes questions sur le monde de demain dans ce disque. Donc, il y a du pessimisme constructif. J’avais besoin de changement dans l’écriture, la composition et la production. Il était hors de question que je refasse la même chose. » DE L’AMOUR DANS UN VERRE DE PASTAGA
Julien a choisi de faire place à des chœurs d’enfants sur plusieurs morceaux comme Kiki où il s’interroge sur le monde futur. « Ils prennent le relais de ma voix », précise-t-il. Parmi les chansons qui séduisent dès la
PLUS D’ÉPICES, PLUS DE GOÛT
première écoute, Ami avec son côté saudade et Waf où il dit : « Sers-moi de l’amour dans un verre de pastaga ». « C’est la chanson la plus libre de l’album. Son refrain raconte tout de moi. Et de comment en une journée, je peux refaire le monde sérieusement, puis, passer à plus de légèreté et d’humour. » Le titre Waf est directement inspiré par les aboiements de ses deux chiens bergers blancs, Simone et Jean-Marc, lorsqu’ils dialoguent avec les loups des alentours. Ailleurs, sur Aimée, on découvre deux duos. L’un avec Caballero&JeanJass, les rappeurs belges, l’autre avec Clara Luciani. « Je n’avais jamais collaboré avec des gens du hip-hop et pourtant, cela me paraît très honnête et normal. Pour L’île au lendemain avec Clara, j’avais vraiment envie de sa voix. Elle a une façon très belle et ouverte de chanter mes mots.»
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INSPIRÉ PAR DES FEMMES ENGAGÉES
Julien s’est, récemment, associé à la Fondation des Femmes dans la lutte contre les violences domestiques. « Dans mon engagement intime, j’ai toujours manifesté contre le grand danger qu’est le machisme, et parfois la bêtise, que le sexe masculin peut engendrer. J’essaie de défendre au mieux le féminin en général. Si j’ai appelé l’album Aimée, du nom de ma grand-mère, c’est parce qu’elle était une femme engagée, au sein de la CGT. Elle s’est battue pour les droits des femmes de mineurs. Ma mère, de son côté, s’est engagée au sein d’une association pour aider les femmes battues dans notre région. Tout ce parcours qui était le leur m’a forcément inspiré. Mais je suis très pudique et je parle peu de ma famille d’ordinaire. Aujourd’hui, je suis assez grand pour assumer ces confidences. » Aimée, Sony Music.
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NOTEBOOK
MUSIC
MUSIQUE
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Une fille joyeuse qui chante des choses tristes. Une fille qui porte une grosse bague à chaque doigt. Une fille belgo-congolaise dont on parle jusqu’en Italie. Lous & The Yakuza, la révélation de la pop urbaine, sort Gore, son premier album, cet automne. Rencontre. Par Joëlle Lehrer Photo Laura Marie Cieplik
On se trouve au Serra, un nouveau lieu sur la place Rogier à Bruxelles. Avant moi, une équipe d’Arte est venue spécialement de Hambourg pour l’interviewer et la filmer. En quelques mois et quelques singles, Lous est devenue la nouvelle pépite belge dont on parle tout autour de la Belgique. Mais elle ne comprend pas qu’elle soit déjà disque d’or en Italie et pas chez elle. « Peutêtre parce que les Italiens vous prennent pour une Italienne ? », lui dis-je. Lous - ce qui est le verlan de Soul - s’appelle en réalité Marie-Piera Kakoma. Ses amis l’appellent Lous ou Piera. Donc, on peut choisir. À 18 ans, elle a opté pour son pseudo et en a fait une nouvelle identité. Elle en a 24 aujourd’hui et rit souvent comme une petite fille. Quelles sont les grandes voix de la soul qui vous ont inspirée dès le départ ?
Otis Redding, Aretha Franklin, Etta James... J’adorais la voix de Billy Joel. Mais j’aimais aussi Dalida et Édith Piaf. Elles m’ont inspirée pour ma diction. Je me sentais étrangement connectée à Dalida et à son vécu tragique. À quel moment êtes-vous passée de la soul à la pop urbaine ?
La soul m’inspirait mais mes morceaux n’étaient pas à 100 % soul. Je puisais autant dans le trap que dans le metal ou le R’n’B. Le bridge de Dilemme est soul alors que le sound design est parfaitement actuel. J’ai travaillé cet album avec le producteur espagnol El Guincho et les producteurs belges Ponko et Mems qui sont issus de la scène urbaine bruxelloise. Je partage avec eux un même amour du groove. Du coup, cet album a été enregistré à Barcelone, Paris et Bruxelles.
«TOUT EST COLORÉ DANS MA TÊTE»
LAURA MARIE CIEPLIK.
LOUS & THE YAKUZA
Vous parlez souvent de couleur(s) dans vos chansons, pourquoi ?
Cela fait partie de mon imaginaire. Tout est coloré dans ma tête. On a tous une couleur. Si vous voyiez mon appartement, on dirait que je suis sous acide, il y a des couleurs partout! (Rires.)
Dans Quatre heures du matin, où vous parlez des agressions sexuelles dont vous avez été victime il y a quelques années, vous déclarez vous souvenir de l’odeur des agresseurs plus que de leur visage.
L’odorat est encore plus puissant que la vue, je crois. Je me rappelle de tous les parfums. Dans Bon acteur, je parle aussi d’odeur. Qui vous a aidée pour ne pas être abîmée toute votre vie par ces agressions sexuelles ?
Moi-même. L’amour que je me porte et celui que les autres me portent. L’amour sauve de tous les maux. Mais c’est beaucoup de travail sur soi. J’ai compris que rien n’est fatal. Le temps fait bien les choses. Mais on ne guérit jamais complètement de ça. Quand je vivais dans la rue (elle a été homeless durant quelques mois, ndlr), je me persuadais que ce n’était pas ma finalité. Je voulais être heureuse. L’impression d’ensemble de l’album n’est pas très joyeuse. Je me suis dit que j’allais essayer de vous remonter le moral !
(Rires.) Dans la vie, je suis super joyeuse, maintenant. Mais la joie, je préfère la vivre que l’écrire. Cela dit, si la musique était entièrement thérapeutique, je n’aurais plus aucun trauma.
collaboration avec le gouvernement rwandais et consiste à développer des petites cliniques dans des zones non industrialisées. Je rêve d’un système de mutuelle performant en Afrique. Vos deux parents sont médecins donc, avec ce projet, vous rejoignez leur œuvre...
Complètement ! Et ils sont touchés par ça. Vous qui ne tenez pas à être « validée » par la mode, vous êtes tout de même très soucieuse de votre image.
Je pense que la mode est plus ouverte qu’avant aux profils atypiques comme le mien. Pour la campagne Louis Vuitton, ils ont reçu toute une liste de choses que je ne tiens pas à faire. Si, par exemple, j’ai décidé de dessiner des motifs sur mon visage, il est hors de question que je les retire pour une photo. Depuis le début de cette interview, je suis fascinée par vos bagues imposantes. D’où viennent-elles ?
Les unes sont créées par Acchitto, une marque italienne, les autres m’ont été offertes par ma styliste. Quand je suis allée à Londres, pour passer le contrôle, j’ai dû les enlever. Ils croyaient que c’était des armes ! Les mains, c’est très important pour vous ?
Parallèlement à votre carrière artistique, vous avez fait du mannequinat.
C’est la partie de mon corps que je préfère.
J’ai été mannequin durant un an. Je l’ai fait pour avoir des sous et payer mes factures. Mais après la sortie de Dilemme, j’ai arrêté. Je suis associée à cer taines marques comme Adidas et en tant que Lous & The Yakuza. J’ai également participé à des campagnes pour Louis Vuitton et Chloé. Et cet argent va m’aider à construire des hôpitaux en Afrique. C’est mon grand projet! Dans quel pays africain?
Au Rwanda, d’abord. Le premier hôpital devrait voir le jour en janvier 2021. Le coronavirus a ralenti le projet. Il se fait en
Gore, Lous & The Yakuza, Sony Music, sortie le 16 octobre.
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CULTURE
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LIVRES
CHLOÉ DELAUME
« La surféminité n’est pas un abandon du féminisme »
VITE ET BIEN LA GIFLE Les enfiévrés de Ling Ma
Dans Le cœur synthétique*, l’auteure plonge quatre amies rieuses dans le no man’s land amoureux de la quarantaine et des applis de rencontres avec une justesse virtuose. Un plaidoyer* décapant pour la liberté des femmes. Interview. Par Gilles Chenaille
Si. Alors j’ai voulu faire une comédie, écrire une histoire pas triste sur la solitude des célibataires de mon âge. Cette idée m’est venue suite à mon célibat à 45 ans, où je sortais d’une longue histoire, après deux mariages et un pacs, une longue séquence ininterrompue qui ne m’avait pas du tout préparée à me retrouver sur le « marché ». Et j’avoue que là, j’ai halluciné ! Qu’est-ce qui coince sur ce « marché » de l’amour ?
Cette obsession de la date de péremption. Elle pousse à faire trop de compromis, à accepter de se retrouver avec des types « affamés » atteints de vices de fabrication. Notamment sur les sites de rencontres où règnent des rapports d’immédiateté et de consommation. Je me suis inscrite sur Tinder un soir de déprime : d’entrée, au bout de trois phrases, un type – qui
paraissait pourtant bien – voulait « conclure » et débarquer chez moi, en pleine nuit ! Au revoir. Je me suis aussitôt désinscrite.
LE CHOC Les vieux ne parlent plus de Vincent Engel
Alors d’où vient votre science sur Tinder et autres processus d’approche ?
En dehors de mes expériences personnelles hors ligne, j’ai beaucoup échangé avec quelques amies proches qui se sentaient seules, elles aussi, mais jouaient le jeu à fond. Pendant l’écriture de ce livre, je leur envoyais mon texte chapitre par chapitre, pour qu’elles valident.
LA PREMIÈRE PAGE
L’intimité d’Alice Ferney
Ce désir de plaire ne contredit-il pas votre féminisme ?
Non, car il ne s’agit pas de plaire à tout prix. Je suis aujourd’hui célibataire, volontairement. Et si je me maquille beaucoup et m’habille avec grand soin, la surféminité n’est pas, pour moi, un abandon du féminisme, seulement une façon de jouer avec certains codes féminins pour me fabriquer une armure.
Les voyant partir pour la maternité : quel beau couple, se dit la voisine du dessous, jolie célibataire et libraire féministe, décidée à ne pas avoir d’enfant pour préserver son indépendance. Mais la voisine du dessus perdra la vie en la donnant et, au fil des années, celle du dessous s’attachera malgré elle à leurs enfants, profondément. Le père, un temps amoureux de cette voisine qui ne lui donne que son amitié, retrouvera une autre femme sur un site de rencontres. Laquelle veut un enfant, mais est asexuelle (ce qu’il accepte par amour) : coït exclu, il va falloir faire autrement.
Quid de votre liberté et de la concurrence entre femmes ?
Après avoir connu la vie à deux, à trois, mais aussi la parenthèse d’une vie avec une autre femme, je continue à choisir la liberté. Mon célibat me permet de ne pas tout sacrifier au regard des hommes et de ne pas replonger dans la vie conjugale, qui asservit. Et j’ai choisi de toujours désamorcer la concurrence par une plaisanterie, et surtout de jouer la carte de la sororité. Elle rend la vie meilleure. (*) Le cœur synthétique, de Chloé Delaume, éd. du Seuil, 18 €.
Vincent Engel était loin de se douter à quel point son roman, débuté en 2015, serait d’actualité en 2020. Il y parle des « vieux qui coûtent » et que la société n’a de cesse de sacrifier, à défaut de les abandonner carrément. Maître Alexandre Geoffroy fait la promotion des VSA, villages de santé pour aînés, alternative pour gérer de façon discrète et rentable ceux que l’on met au ban de la société. Éd. Ker, 18 €.
L’ÉCLAT DE RIRE
L’HISTOIRE
LE VERDICT
PRESSE.
Écrire sur la solitude amoureuse, n’était-ce pas un peu périlleux ?
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Juliette Bourdin, éd. Mercure de France, 17,90 €.
PRESSE. SOPHIE COURONNE.
Au-delà de 40 ans, la solitude met le cœur à vif. Alors il faut sortir de sa zone de confort et prendre quelques vestes… avant de tomber la sienne. Cela peut aussi aider à conquérir sa liberté, hors de la dictature du regard des hommes et de l’idée que, dans la vie, il n’y aurait que l’amour. Chloé Delaume, scénariste, chanteuse, performeuse et auteure des Sorcières de la République et de Mes bien chères sœurs, joue dans son nouveau roman sur une gamme allant du rire à l’émotion avec un sens irrésistible des situations et du portrait tendrement assassin.
Ce premier roman méritait d’être encensé par le New Yorker lors de sa sortie en 2018, bien avant le Covid. L’épopée de neuf trentenaires quittant New York pour survivre à un virus chinois entraînant troubles respiratoires et confusion mentale. Une dystopie qui se lit comme un thriller, écrite avec talent et sans sinistrose.
Cinq dans tes yeux d’Hadrien Bels
Un rire qui grince, mais qui fait mouche. Réjouissante, donc, cette virée dans Marseille, avec Nordine, Stress et leur petite bande du quartier du Panier : joutes verbales, délires, bagarres, virées sur la plage, en boîte, comme dans ces rues où débarquent les bobos – surnommés les « Venants ». Bref, un parfait petit traité de sociologie zygomatique. Éd. de L’Iconoclaste, 18 €. LA SURPRISE Bénie soit Sixtine de Maylis Adhémar
Une réussite. Les bons écrivains savent recréer en plus clair ce qu’est le fouillis de la vie, les très bons le font en parlant aussi bien à notre tête qu’à notre cœur. C’est le cas d’Alice Ferney, qui montre une fois de plus son intérêt pour la mécanique du couple et son évolution, sa compréhension fine des ressorts de l’amour, et plus largement encore de l’attachement. Des différentes façons de donner la vie, aussi, en jouant avec les limites de la nature et du droit. En prime, un dernier chapitre magistral déployant un érotisme lyrique à vous coller la chair de poule.
Son prénom incarne foi et piété. Dans cette famille de catholiques intégristes nantais formidablement décrite, Sixtine a une vie toute tracée : respect de la religion et mariage. Mais il y a un double hic : 1/ son époux Pierre-Louis, ultra-catho, n’est pas divin au lit ; 2/ c’est un fou furieux du Christ, engagé dans un groupe violent d’activistes – de vrais croisés.
Éd. Actes Sud, 22 €.
Par Gilles Chenaille et Aurélia Dejond
Éd. Julliard, 18 €.
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ENTRETIEN
Pourquoi avoir appelé cette série Double Identité, femmes du Kivu ?
Parce que je suis moi-même femme du Kivu, et je souffrais de voir l’image de la femme de plus en plus caricaturée. Goma a une notoriété très négative : la guerre, la violence, les réfugiés, les maladies… et la femme, toujours au centre de cette violence, vue comme une pure victime. Tout cela est vrai, mais à côté de ça il y a la vie : des femmes très belles, qui aimeraient être représentées avec leur espoir, leur sourire, leur talent, leur pouvoir. Je voulais montrer le contraste entre ces deux femmes de façon très contemporaine. Qu’est-ce que cela signifie d’être née femme au Kivu ?
Ces reflets dans le miroir sont des projections qui ne correspondent pas à la place traditionnelle de la femme: à la cuisine, avec les enfants. Cette femme rêve de travailler dans un environnement masculin, d’avoir une réussite professionnelle. “ Je voulais briser cette étiquette qu’on colle sur la femme et qui limite ce qu’elle peut faire. Je sais ce que ça fait, et pourtant je suis devenue une femme photographe, donc tout est possible.”
PAMELA TULIZO
DE L’AUTRE CÔTÉ DU MIROIR
Pamela Tulizo est une jeune femme d’aujourd’hui. Née en 1993 dans la province du Nord Kivu, en République Démocratique du Congo, elle grandit à Goma, ville que la presse internationale appelle la “capitale du viol.” Devenir femme dans un tel environnement, être perçue comme une éternelle victime aurait de quoi en abattre plus d’une. Et pourtant Pamela Tulizo est une battante: contre l’avis général, elle décide de s’exprimer haut et fort. Grâce au Prix Dior de la Photographie, son message de vérité et d’espoir se répand à travers le monde. Par Galia Loupan-Richard Photos Pamela Tulizo
Je viens d’une grande famille polygame. Ma mère a eu 7 enfants, mais j’ai beaucoup de demi-frères et de demi-soeurs, je ne sais pas combien. J’ai grandi entourée par les femmes : des soeurs, des mamans, des tantes, des cousines… J’étais une enfant très calme, très observatrice. J’apprenais en regardant, surtout ma mère, qui est d’une force incroyable. Ça a été très difficile pour elle, qui était la plus jeune des femmes. Elle a beaucoup encaissé, mais elle a toujours relevé la tête. Sa force de caractère a été un exemple pour moi. Ma mère a été mon inspiration, mais c’est mon père qui a guidé ma démarche artistique autour de la femme. Il était distant, autoritaire. Quand je lui ai annoncé que je voulais être photographe, il m’a dit : « Ce n’est pas possible. C’est un travail dangereux, un travail d’homme. Toi tu n’es qu’une femme. » Ça m’a révoltée, mais ça m’a fait réfléchir sur mon identité, sur qui je suis. C’est ma mère qui m’a sauvée : quand je sortais faire des photos, elle disait à mon père qu’elle m’avait envoyée faire quelque chose, pour qu’il ne sache pas où j’étais. Sans ma mère je ne serais pas la femme que je suis. Et la femme, c’est le coeur de ma démarche. Maintenant que vous êtes devenue photographe à part entière, que vous avez remporté ce prix, comment vous perçoit-t-il ?
Je ne sais pas s’il m’accepte totalement, mais je sens qu’il commence à être fier de moi. Il arrive à dire : « Ma fille est photographe ». À chaque fois que je lui parle de mon travail, j’essaye de lui dire ce que je fais par rapport à la femme, le comment, le pourquoi. Il ne comprend pas encore, mais il y a quelque chose qui émerge. Comment êtes-vous venue à la photographie ?
J’ai commencé par être journaliste, parce que rien de ce que je voyais dans les médias ne m’intéressait. Je voulais essayer de changer les choses, raconter le monde tel que je le voyais. Mais très vite, j’ai réalisé que je n’avais pas vraiment de liberté d’expression. Je travaillais pour une chaîne locale, il fallait suivre la ligne éditoriale et les sujets que je proposais n’étaient pas souvent acceptés. Alors je me suis dit que la
Pamela Tulizo
“ Je voulais essayer de changer les choses, raconter le monde tel que je le voyais. ” photographie me donnerait la liberté de travailler à mon compte, de dire ce que j’ai envie de dire. À Goma, il n’y a pas d’académie de beaux arts. J’ai contacté des photographes que j’avais rencontrés quand j’étais journaliste et l’un d’entre eux m’a prise en apprentissage, un photographe très talentueux, Martin Lukongo. Il m’a appris les bases, la technique. J’ai commencé à prendre des photos avec mon téléphone et ensuite Martin m’a prêté un appareil pendant assez longtemps. Ce n’est pas facile de trouver du matériel photographique à Goma. (Rires.) Ensuite j’ai obtenu une bourse pour aller étudier en Afrique du Sud. Aujourd’hui je suis diplômée, mais les débuts ont été vraiment difficiles. Je suis une toute petite femme et il a fallu que je fasse mes preuves, que je me fasse accepter par la communauté des photographes, qui est une communauté d’hommes. C’est pour ça que mes photos interpellent la presse internationale, pour leur dire qu’il faut voir au-delà de la guerre, au-delà de la violence. Montrer aussi les images positives, les success stories. Même si tu as été réfugiée, même si tu as été violée, tu n’est pas détruite, tu as l’espoir. Tout ce qu’on dit du Congo est raconté par des étrangers, des gens qui ne sont pas congolais. Je trouve qu’il est temps que l’Afrique écrive sa propre histoire. Moi je suis de Goma, je suis congolaise, mon point de vue ne sera pas le même que celui de quelqu’un qui vit ailleurs, qui ne connaît pas la réalité de cette ville. Il fallait rendre visible ce jeu de regard, le miroir déformant de la presse, pour montrer cette double identité de la femme à Goma. Cette double identité, vous l’exprimez visuellement, notamment par les habits. Pourriez-vous nous parler de votre rapport aux vêtements ?
Ça m’intéresse beaucoup. J’adore la mode, les couleurs. Mais ici il ne s’agit pas simplement de mode, il
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La femme forte, élégante, n’a qu’un seul micro, tandis que la réfugiée en a beaucoup. Parce qu’elle est vulnérable, elle attire les médias qui peuvent la manipuler : elle est un contenu à utiliser. Celle qui est en position de force est ignorée.
s’agit d’identité. Il fallait faire exister chaque personnage, chaque histoire, à travers les accessoires. C’était l’élément le plus important de la série. Il fallait un œil très aiguisé pour choisir les couleurs, les tenues. C’était très réfléchi. Il fallait représenter cette femme à la manière congolaise, à la manière du Kivu, mais qu’elle soit aussi contemporaine, moderne. Les femmes s’habillent bien chez moi, elles sont stylées. La mode évolue et prend de l’ampleur à Goma. Il y a des stylistes, des mannequins, des maisons de mode.
ces photos, j’appelle tout le monde, que ce soient les médias, les journalistes, les artistes, à voir l’autre côté de la vie à Goma, au Congo, sans la caricaturer ni la victimiser. Il faut décoloniser l’image de l’Afrique. Et ce que je veux dire aux femmes, puisque tout mon travail repose sur l’identité de la femme, c’est de croire en elles, d’être conscientes de leur force, de leur beauté, de leur pouvoir.
Aujourd’hui vous avez gagné un prix décerné par une grande maison de mode et vos photos vont être vues dans le monde entier.
Personnellement, je pense qu’il est temps de réécrire l’histoire, d’aller de l’avant, de prendre nos responsabilités. Il y a des erreurs qui ont été faites, des crimes qui ont été commis, mais c’est maintenant qu’il faut faire autrement, nouer de nouvelles relations entre les Congolais et la Belgique. Il y a eu l’esclavage, la colonisation, oui. Mais il ne suffit pas de demander justice si c’est pour refaire les mêmes erreurs. Il est temps de nous reconnaître en tant qu’humanité et de
C’était mon objectif dès le départ. Je voulais que mes photos soient diffusées partout. Ce prix, je le vois comme un porte-voix qui donne à mon travail une visibilité internationale. C’est un coup d’envoi pour mes projets, surtout cette série qui était très importante pour moi et qui cible le monde extérieur. Par
Vous parlez de décoloniser le regard ; le Congo vient justement de demander des excuses à la Belgique pour les crimes commis à l’époque de Léopold II.
L’identité des femmes de Goma est effacée et remplacée par une sorte de projection médiatique. Leur visage disparaît derrière l’image que la presse donne d’elles.
réécrire l’histoire avec de nouvelles alliances, avec une nouvelle considération de l’être humain. Comment voyez-vous l’avenir ?
Là, je suis bloquée en Belgique par la pandémie, mais je veux rentrer à Goma dès que possible. J’ai un nouveau projet qui m’attend : créer un espace d’éducation sur le droit de la femme à Goma. Un espace d’échange, de formations, d’apprentissage de l’art, de la photographie, du cinéma, du journalisme, de la danse, du slam… Parce que tout le monde n’a pas la chance d’avoir une bourse pour partir étudier, alors il faut faire venir des gens d’ailleurs, surtout des femmes, pour qu’elles partagent leur expérience avec les femmes et les jeunes filles de Goma. Il y a tant femmes qui aimeraient faire des choses, devenir quelqu’un, mais il n’y a pas d’école d’art à Goma. Ça fait deux ans que je cherche des fonds et un lieu. La dotation du prix va m’aider à lancer concrètement le projet. Bien sûr ce n’est pas suffisant, mais c’est un début. Ce prix, je le dédie à la femme de Goma, à toutes les jeunes femmes du Nord Kivu.
VIVIANE SASSEN Présidente du Jury du Prix Dior de la Photographie et des arts visuels pour jeunes talents « Le travail de Pamela a immédiatement attiré mon attention. C’est rare de rencontrer une jeune femme photographe qui vient de cette partie du monde (Goma se trouve au Congo, à la frontière rwandaise, ndlr), et qui produit des images qui parlent de la force et de la fierté féminines dans une région où les femmes doivent se battre dur pour avoir des droits, et où la vie est difficile en général. Et puis ses images sont belles et fortes, tout simplement. J’aime sa façon de jouer avec la mise en scène et je trouve qu’elle s’est forgé un style qui ne copie pas les tendances du moment, mais qui est profondément individuel. »
SIMON BAKER Directeur de la Maison européenne de la photographie « Le jury du Prix Dior de la Photographie et des arts visuels pour jeunes talents 2020 est unanime dans son soutien et son enthousiasme pour le travail de la lauréate Pamela Tulizo. Sa photographie explore avec éloquence les questions d’identité et de performance qui sont au cœur de son expérience de jeune femme artiste en RDC. Pleines de vie, de couleurs et d’intelligence, ses autoportraits montrent et célèbrent l’incroyable potentiel de son pays natal et de sa génération. »
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2020, année de l’éveil spirituel ? Méditation, yoga, intérêt renouvelé pour les sciences occultes ou les talismans : chez certains, le confinement a mis en lumière un authentique besoin de spiritualité. S’agit-il d’un simple effet de mode ou est-ce la marque d’un changement profond dans notre société ? Témoins, sociologue et philosophe partagent leur analyse. Par Géraldine Dormoy-Tungate Illustrations Léa Augereau
« Je suis croyante mais je ne sais pas en quoi », estime Chloé, 31 ans. Cette jeune photographe parisienne a vécu le confinement comme « un accélérateur d’éveil ». Privée de clients, elle a été contrainte de lâcher prise. « Je m’intéresse à la spiritualité depuis plus de quinze ans, mais d’habitude, le boulot et les sorties entravent mes pratiques. Pendant deux mois, j’ai pu lire, méditer, faire du yoga. Je me suis même formée en ligne pour pratiquer des soins énergétiques. » Chloé n’est pas la seule à s’être récemment tournée vers son monde intérieur. Si la crise du Covid-19 est encore trop récente pour que l’on mesure l’ampleur d’un éveil collectif des consciences, Éric Vinson, chercheur et spécialiste du fait religieux et de la laïcité , a noté des signes. « En nous privant des divertissements extérieurs, le confinement a suscité une disponibilité qui incite à l’introspection. Même le chef de l’État, dans ses discours, a combiné un ton martial avec une
invitation à se recentrer sur l’essentiel, sans ignorer la dimension religieuse. Le Jour du Seigneur a battu des records d’audience. Pour beaucoup, le ramadan s’est révélé moins convivial mais plus intériorisé. » Sur Internet, réseaux sociaux et outils tels que Zoom ont facilité l’accès aux guides spirituels. Pour José Le Roy, professeur de philosophie et écrivain très actif en ligne (1), le changement était flagrant : « J’ai vu beaucoup plus de gens se connecter. Il y avait à la fois plus de propositions et plus de participants. » Lili BarberyCoulon, professeure de kundalini yoga (2), a même vu sa communauté exploser quand, mi-mars, elle s’est mise à animer chaque soir une méditation en live sur Instagram. Elle non plus ne s’étonne pas de cet enthousiasme : « On a vécu un grand moment de sidération collective. On a appris qu’on ne contrôlait rien d’autre que l’instant présent : une énorme leçon spirituelle. » Elle définit la spiritualité comme « tout ce qui
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nous relie à quelque chose qui nous dépasse ». José Le Roy y voit « une recherche de sens pas forcément tournée vers la religion ». Pour Éric Vinson, il s’agit de « la relation avec la réalité ultime qu’on l’appelle Esprit, Esprit saint ou dimension divine ». Enora, yogi depuis deux ans, se figure « une connexion entre le corps, le mental et l’âme ». UN CONTEXTE DE TENSIONS POLITIQUES ET SOCIALES
Pour la connaître, on s’appuie sur des rituels. « Ils permettent de trouver une dimension sacrée dans le quotidien, rappelle José Le Roy. L’Occident en manque, mais il y en a dans toutes les spiritualités. » Louise, 48 ans, fut la première surprise d’y avoir recours : « J’ai eu besoin de rites pendant ce confinement. Suivre les offices du shabbat sur Zoom, allumer les bougies, préparer les brioches tressées – alors que je ne le fais jamais d’habitude. Me conformer à un ordre établi m’a rassurée. Je me suis aussi mise à étudier des textes anciens, qui entrent de manière troublante en résonance avec l’actualité. » Toutes les démarches ne sont pas empreintes de religiosité. En avril, Michèle, 56 ans, a regardé la cérémonie de la couronne d’épines à Notre-Dame. « Est-ce la solennité de l’instant, l’espoir de voir un tel lieu revivre, les voix des acteurs ou le violon qui les accompagnait ? J’ai découvert deux textes – un poème de Francis Jammes et un extrait du testament spirituel de Mère Teresa dits par Philippe Torreton – sublimes. Moi dont la croyance est fluctuante, j’ai compris qu’en cette période, j’avais besoin de textes qui élèvent l’esprit. Rien de religieux à cela. La beauté des mots, leur force, et une porte ouverte sur une partie de vie qui me manquait : la vie spirituelle. » La quête de Chloé, elle, se rapproche plus du développement personnel : « Mon but est de comprendre qui je suis derrière les rôles que je joue. » Pour Lili Barbery-Coulon, développements personnel et spirituel sont liés : « On pourrait croire que chercher à déployer son plein potentiel est un acte narcissique, mais c’est parce qu’on a fait un travail pour soi que l’on est capable d’abandonner les désirs de son ego. » Alors la connexion à plus grand que soi devient possible. Cette soif de spiritualité se vit dans un contexte de tensions politiques – rejet des institutions, montée des extrémismes – et sociales – mouvement Black Lives Matter. Un climat insurrectionnel qui n’est pas sans rappeler celui de la fin des années 60. Assistet-on au retour des hippies ? « La fin des années 60 correspond au moment où l’Occident s’est tourné vers l’Orient, concède José Le Roy. Ce fut le début de notre intérêt pour la méditation, la philosophie orientale avec la visite de maîtres hindous et bouddhistes. » Mais la comparaison s’arrête là. « Le contexte n’est pas le même. Il y a aujourd’hui moins de naïveté et plus d’action, poursuit-il. On est à la fois méditant et militant. »
“Avant, ma quête se faisait sur Internet. Dans la vraie vie, je craignais les illuminés. Maintenant, il y a plus d’ateliers, de séminaires. Je sais que j’y trouverai des gens comme moi.” Chloé, 31 ans, photographe
FRÉDÉRIC LENOIR: “LE REGARD SPIRITUEL PERMET DE NE PAS SUBIR LES TRANSFORMATIONS” Le philosophe-sociologue signe Vivre ! Dans un monde imprévisible*, un manuel de résilience conçu pour nous aider à nous reconstruire après la crise du Covid-19. Il y entremêle, avec sa dextérité coutumière, pensées de philosophes, anecdotes personnelles et considérations issues des neurosciences et de la psychologie. EN QUOI LA SITUATION DE 2020 EST-ELLE INÉDITE ?
Pour la première fois de l’histoire, nous sommes tous impactés. La crise du Covid-19 est l’évènement le plus important de la mondialisation. La globalisation nous rend fragiles. Elle nous incite à réorganiser nos vies et notre rapport à la nature. POURQUOI LA SPIRITUALITÉ EST-ELLE NOTRE MEILLEURE ALLIÉE ?
La spiritualité est le travail de l’esprit. Or l’esprit est ce qui nous permet d’orienter notre regard sur le monde. Face à une même réalité douloureuse – une maladie, un deuil –, une personne se sentira écrasée là où une autre verra dans la douleur une occasion de grandir. Le regard spirituel permet d’aborder les évènements comme des moments de transformation plutôt que de les subir.
Le rejet de la société de consommation est passé par là : marginal il y a cinquante ans, il prend de l’ampleur. « Les gens ont l’impression d’être au bout d’un système. Ils se rendent compte qu’ils ne sont pas plus heureux avec leurs possessions, d’où leur élan spirituel. » LE NOUVEAU COOL DES PRATIQUES OCCULTES
Une autre différence avec le mouvement hippie est le caractère individualiste des spiritualités contemporaines. En 2020, on expérimente seul, à la carte, son rapport au divin. Les démarches sont autonomes, décloisonnées, décomplexées. « Avant, ma quête spirituelle se faisait uniquement sur Internet, raconte Chloé. Dans la vraie vie, je craignais les illuminés. Maintenant, il y a plus de boutiques, d’ateliers, de séminaires. Je sais que j’y trouverai des gens comme moi. Quand je suis allée voir un médium qui canalise les énergies des défunts, je redoutais le trop-plein d’émotions. En fait, il n’y avait que des habitués, calmes et organisés. Les gens osent plus montrer qu’ils s’intéressent à des pratiques occultes. C’est même devenu cool : regardez le renouveau de la figure de la sorcière ! » Cette ouverture coïncide avec la « désinstitutionnalisation du sentiment religieux » identifiée dès 2012 par le sociologue Jean-François Barbier-Bouvet (3). « Je n’ai pas confiance
EN QUOI LES NEUROSCIENCES PEUVENT-ELLES NOUS AIDER À MIEUX VIVRE EN TEMPS DE CRISE ?
Prenons un exemple. Nous savons depuis Épicure que vivre dans l’instant rend heureux. Aujourd’hui, les sciences cognitives nous l’expliquent : être à ce que l’on fait déclenche la fabrication de substances chimiques (dopamine, sérotonine) indispensables à notre bien-être. Si vous faites plusieurs choses à la fois, vous n’en suscitez pas. C’est une leçon de sagesse extraordinaire. “LE BONHEUR ET LA JOIE SONT EN NOUS ET NON DANS LES CONDITIONS EXTÉRIEURES”, RAPPELEZ-VOUS, CITANT ÉPICTÈTE. COMMENT LE GARDER À L’ESPRIT AU QUOTIDIEN ?
Une fois que vous avez expérimenté que l’harmonie de votre monde intérieur vous rend plus heureux que les conditions extérieures, vous pouvez la cultiver, par la méditation ou par le fait de savourer plus intensément chaque expérience. Passer de la quantité à la qualité. (*) Éd. Fayard.
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en l’Église, trop dogmatique, assène Chloé. Pour me développer spirituellement, j’ai besoin de liberté. » Plus d’intermédiaire entre soi et Dieu.
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OUI AU DÉVELOPPEMENT PERSONNEL EN CONSCIENCE
Faut-il craindre la tentation consumériste ? « Les marchands du Temple ne sont pas nouveaux, le marketing détourne les rituels », regrette Éric Vinson. « Les outils de développement personnel peuvent être vendus uniquement pour gagner de l’argent, consommés uniquement pour développer l’ego, abonde Lili Barbery-Coulon. Mais cela n’arrive que quand la conscience n’est pas présente. Quand elle l’est, elle nous incite à changer nos façons de travailler, de consommer, de nous relier aux autres et à la terre. » Quant à savoir si cet engouement pour la spiritualité durera, Éric Vinson n’est guère optimiste : « Il n’y a qu’à voir la reprise du trafic automobile. Il est peu probable que les vertus ascétiques du confinement impactent globalement notre société, mais elles pourraient marquer une minorité. » Lili Barbery-Coulon voit les choses autrement : « Il y a de la circulation, mais il y a aussi plus de vélos. Parmi mes élèves, un noyau dur n’a pas l’intention de renoncer. Certaines ont perdu leur emploi. Pour le suivant, elles souhaitent se rapprocher de ce qu’elles ont toujours rêvé de faire. » Quoi qu’il arrive, le changement climatique est devant nous. Le danger qu’il représente est plus grand que la crise que nous venons de vivre. Nous allons avoir besoin d’être sacrément connectés à nous-mêmes pour bien vivre demain.
Défilés printemps-été 2020 : Giambattista Valli (1), Dior haute couture (3). 2. Boucles d’oreilles Magic Alhambra, Van Cleef & Arpels. 4. Plastron Rose des vents, Dior Joaillerie. 5. Boucle d’oreille clip Moon Sorrow, Samuel François. Défilés automne-hiver 2020-2021 : Valentino (6), Paco Rabanne (7). 8. Collier Fertilité, Alexandra Abramczyk. 9. Pendentif Trèfle cœur unique, Foundrae. 10. Bague Celine. 11. Boucles d’oreilles Tu Es Partout, Lito chez White Bird.
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1. Auteur de L’éveil spirituel, éd. Almora. 2. Auteure de La réconciliation, éd. Marabout. 3. Les nouveaux aventuriers de la spiritualité, éd. Médiaspaul.
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PRÉCIEUX TALISMANS
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Grigris, amulettes, pierres énergétiques : le pouvoir de ces bijoux fascine et séduit dans un monde en quête de spiritualité et de protection. Par Louise Prothery Au défilé Dior couture printemps-été 2020, l’artiste féministe américaine Judy Chicago parait les mannequins de plastrons, manchettes et boucles d’oreilles inspirés de l’Antiquité grecque. Ainsi muées en déesses, elles alliaient la délicatesse de leurs tenues à la puissance de ces accessoires, à la fois symboles et armures. Le reflet d’un phénomène qui voit les femmes prêter de plus en plus d’attention aux pouvoirs de leurs bijoux, et en particulier des pierres. DES APPRIVOISEURS DE PEURS
Pour les découvrir, on peut notamment se rendre sur le site de la maison Messika qui propose, à l’occasion du lancement de sa collection de pendentifs Lucky Move Color, un test pour définir la gemme correspondant à son caractère et lire le mantra associé : « Soyez authentique » pour la malachite,
« Soyez libre » pour la turquoise, « Soyez audacieuse » pour la nacre grise. Certaines marques, comme la danoise Shamballa Jewels inspirée par les philosophies orientales depuis ses débuts en 2005, pensent leurs bijoux autour de messages implicitement délivrés par les symboles gravés et les matériaux choisis. Pour la créatrice Alexandra Abramczyk, installée à Tel-Aviv, le point de départ est la couleur : « Je travaille les sept nuances qui correspondent aux chakras. Elles m’ont aidée à un moment difficile. Aujourd’hui, elles me donnent une énergie et une gaieté incroyables. Je porte aussi attention à l’arrière des bijoux dont je soigne les décors car je crois, comme les Indiens, que cette partie cachée destinée à l’âme est très importante. » Dans un autre esprit, Samuel François, styliste de formation, a commencé à sculpter des bijoux en autodidacte, inspiré par les voyages qu’il fait en
Italie et dont certaines images l’ont marqué comme des têtes de mort vues à Naples ou des sorts gravés sur des tablettes de plomb, ensuite jetées dans des fontaines, découvertes à Rome. « Je suis fasciné par le côté un peu vénéneux et magie noire de ces objets, par ces références à la mort à la fois effrayantes et théâtrales, confie le créateur. En faire des bijoux est peut-être une façon d’apprivoiser ces peurs. » En Grèce, pays riche en tradition symbolique, la joaillière Lito Karakostanoglou, fondatrice de la marque qui porte son prénom, conçoit des bijoux « pour que les femmes se sentent bien dans leur peau », convaincue qu’ils contribuent à absorber les énergies négatives. La protection est au cœur de son travail et l’œil est devenu un des motifs incontournables de ses collections. « Je les fais dessiner par un iconographe d’un village près de
Moscou, spécialisé dans les icônes des églises orthodoxes. » Lorsqu’elle voyage, la créatrice emporte toujours un dragon de jade transmis par sa mère qui lui assure d’arriver à bon port. Dans sa boutique d’Athènes, elle a remarqué que « les clientes vont naturellement vers une pierre sans réfléchir ni connaître son énergie mais s’exclament que c’est exactement ce dont elles ont besoin dès qu’on leur en explique les vertus ». Cette connaissance fait l’objet d’une curiosité accrue ces dernières années. « En 2013, nous avons créé à la demande de nos élèves un cours baptisé “Amulettes et symboles précieux”, rapporte Inezita Gay-Ecke, professeure à l’École des arts joailliers fondée par Van Cleef & Arpels. Il y a une fascination pour ces bijoux talismans dont la variété est aussi grande que les cultures et les imaginations humaines. » Une qualité leur est cependant
commune : l’efficacité de leurs pouvoirs dépend de l’importance et de la valeur qu’on leur confère, qu’il s’agisse d’un coquillage trouvé sur une plage, d’un lien de laine offert par une amie ou d’un pendentif en or transmis par sa grand-mère. Les vertus qu’on leur attribue génèrent en nous des pensées positives, or « les scientifiques ont prouvé que ces pensées déclenchent la production d’endorphine et de sérotonine, connues comme des hormones de bien-être », poursuit Inezita Gay-Ecke. DES SIGNES D’APPARTENANCE
Chez Van Cleef & Arpels, le merveilleux et la dimension magique sont ancrés dans l’identité de la marque. Son motif Alhambra, un trèfle à quatre feuilles stylisé dans les années 70, est devenu une icône. « Cette collection joue sur deux tableaux, note Nicolas Bos, le président de la mai-
son. Elle est rassurante par son symbole, connu pour porter chance, et elle est personnelle car celles qui la portent se l’approprient par le choix de la matière : pierres, nacre, or, bois… » Selon Dinah Sultan, du bureau de tendances Peclers Paris, porter des bijoux talismans est aussi une façon d’afficher une appartenance à une communauté, celle qui croit à une forme de sorcellerie moderne et, à travers elle, à un nouvel empowerment de la femme. « Les aficionadas se retrouvent sur Instagram pour livrer leurs expériences, leurs connaissances sur le pouvoir des pierres et partager le nom des personnes à même de les recharger en énergie, indique-t-elle. Choisir un matériau ou un symbole en particulier est une façon de créer ses racines sans se raccrocher au passé familial ni à une religion. » Une spiritualité libre et personnelle à la portée de toutes.
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L’EFFET MARINE SERRE MODE
Par Nathalie Dolivo
Elle est l’un des visages du « monde d’après », le sourire serein d’une révolution en cours dans la mode. Ce mouvement appelle à repenser cette industrie pour sortir, enfin, de la surproduction et du culte de la vitesse. Certes, Marine Serre n’avait pas attendu le coronavirus pour aligner ses pratiques avec ses préoccupations écologiques : depuis ses débuts, elle prône l’upcycling, utilise des matières recyclées, limite ses défilés à deux par an. Mais pendant la crise, elle s’est imposée comme la porte-parole d’une partie du secteur en quête d’aggiornamento. En mai, elle signait, aux côtés de Dries Van Noten notamment, une « Lettre ouverte à l’industrie de la mode ». Dans ce texte limpide, les signataires appelaient à se saisir de cette rupture pour réinventer le business « en le rendant plus durable en terme environnemental et social ». À 28 ans, et en dépit du succès phénoménal qu’elle connaît, la jeune femme garde la tête froide et les idées nettes. À sa manière, elle aspire à faire sa part pour « sauver le monde », rien de plus. Mais rien de moins. Entretien avec une créatrice visionnaire et volontaire. Comment avez-vous vécu le confinement ?
J’étais à la campagne, dans ma région d’origine, en Corrèze. C’était un moment difficile mais ça a permis des choses positives. Je me suis sentie autorisée à prendre du temps… et à en perdre. J’ai apprécié le fait d’être seule, face à moi-même. Ces moments de latence, on en connaît peu dans notre quotidien. En 2017, vous avez reçu le prix LVMH pour les jeunes créateurs, en juillet dernier, vous décrochiez le premier prix du concours de l’Association nationale pour le développement des arts de la mode (Andam). Vous menez la vie trépidante d’une jeune prodige…
Oui, ces dernières années ont coïncidé avec le début de notre société. Ça a été un moment de
MAGDALENA LAWNICZAK.
Ses robes en tissus recyclés, ses prises de position radicales et ses mannequins masqués ont frappé notre imaginaire. À 28 ans, la créatrice incarne une nouvelle manière de travailler, écoresponsable et tournée vers plus de collectif. Son succès est époustouflant, comme l’est son propos, ultra-articulé. Rencontre.
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croissance fulgurante, on n’a pas eu de très longues nuits. C’est vrai que j’ai vu comme une chance que l’industrie soit en pause.
Tout l’enjeu, c’est aussi de redonner de la valeur aux vêtements ?
Vous n’auriez pas saisi ce temps de vous-même, mais il vous a été offert en quelque sorte ?
Ce n’est pas évident de se l’autoriser quand l’industrie autour de vous ne s’arrête jamais. Même si c’est ce que vous voulez, c’est difficile à mettre en place, surtout quand votre business est en train de grandir.
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“Qu’est-ce que le vêtement de demain ? Comment travailler mieux sur nos déchets, faire que cela soit circulaire ?”
Avec votre « Lettre ouverte », vous avez pris la parole pendant le confinement pour proposer des solutions concrètes. Était-ce nécessaire pour vous ?
Oui, il faut prendre la parole quand on en dispose. C’est dommage que l’industrie de la mode ait eu besoin d’un si gros crash pour réagir mais je trouve positif qu’il y ait un début de changement. Et je voulais en faire partie. Depuis la création de la société, on avait commencé beaucoup de ces processus-là : des vêtements upcyclés, ou faits à 100 % de déchets. On me reproche souvent d’être pessimiste mais je réponds : je suis juste réaliste. Il y a de multiples problématiques à régler : comment on produit, comment on fonctionne. Il faut qu’on travaille tous ensemble sur ces questions.
On dit souvent que vous êtes visionnaire. Le fait que depuis plusieurs années, et ce bien avant le Covid-19, vous proposiez des masques a renforcé cette idée.
L’écologie est depuis toujours au cœur de vos préoccupations. C’était une évidence pour vous ?
Les masques sont arrivés il y a trois ou quatre saisons. Mais pour moi, c’était juste du concret : j’habite à Paris, je viens à vélo au bureau et c’est l’enfer. J’ai collaboré avec des fabricants qui avaient la capacité technique d’élaborer un masque filtrant la pollution. Pour que les clients et les followers de la marque puissent utiliser leur vélo dans des villes polluées telles que Paris.
La première question que je me suis posée quand je me suis lancée, c’est : qu’est-ce que j’apporte ? Qu’ai-je de plus que les autres ? Me dire que j’allais construire quelque chose, constituer une équipe avec des gens qui veulent aller vers le même futur que moi m’a motivée. Cet avenir passe par de nouvelles solutions : qu’est-ce que le vêtement de demain ? Comment travailler mieux sur nos déchets, faire que cela soit circulaire ?
Mais vous êtes comme une éponge, votre travail semble se nourrir de l’époque.
Vous mettez toujours le collectif en avant. Pourquoi ?
Parce qu’on ne peut pas changer le monde tout seul. Il faut parler, échanger. C’est ce que j’ai fait avec Dries Van Noten, notamment : il n’y a pas mieux que le collectif pour réfléchir. J’espère qu’on réussira à rester pragmatique. On est assez connu dans la mode pour parler beaucoup mais faire peu, finalement… (Rires.) Mais on n’est pas les seuls ! Sauf que là, on est dans l’urgence, ça doit s’enclencher tout de suite. Si on veut pouvoir changer individuellement, il faut que le système change aussi. Craignez-vous néanmoins que toutes ces ambitions soient reléguées au nom de la reprise économique et des emplois à sauver ? 5
6 4 1, 3, 6 : défilé automne-hiver 2020-2021. 2, 4, 5 : défilé printemps-été 2020.
De notre côté, on va continuer à être dans une approche radicale, qu’on soit suivi ou pas. Élaborer deux collections par an, c’est suffisant. Faire attention au nombre de pièces produites par saison, à l’utilité du produit, à sa durabilité mais aussi à la manière dont les choses sont produites, c’est nécessaire. Nous continuerons à porter une attention à la matière : est-elle biodégradable ? Ou issue de nos déchets ? Je crois en l’action, donc « let’s do it ». Mais ne crions pas victoire trop tôt.
ISIDOR MONTAG/IMAXTREE.COM (X3). CARLO SCARPATO/IMAXTREE.COM (X3).
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Oui, car faire une robe avec un rideau vintage prend plus de temps que de la faire dans du tissu neuf. Ce sont des pièces uniques. Fabriquer en France ou en Italie, c’est aussi plus cher. Pour autant, l’un de nos objectifs est de faire de l’upcycling à des prix moins exorbitants : on aimerait bien rendre ces pièces accessibles à nos followers qui n’ont pas forcément un gros budget. Vous critiquez les soldes et militez pour un calendrier qui laisserait plus de temps aux vêtements en boutique.
Les soldes, c’est assez pathétique. Pour des marques comme la nôtre, cela veut dire que certaines pièces se retrouvent à peine un mois en magasin au prix juste. Il faudrait donc qu’elles y restent plus longtemps. Et on doit s’interroger : quel est le sens de ces réductions ? Pourquoi consommer toujours plus ? Attention, je ne suis pas contre, moi aussi j’aime bien quand c’est soldé. Mais la question c’est quand et à quelle fréquence ? On fait tout très vite et, parfois, on ne sait plus très bien pourquoi on achète. Vous étiez déjà très présente sur le digital, avez-vous accéléré encore la bascule ?
On n’a plus le choix. L’adaptation a parfois été violente mais ça a marché. On dispose de médiums intéressants qu’on n’avait parfois pas explorés jusqu’au bout : il faut que leurs usages perdurent pour nous faire gagner du temps et nous éviter de prendre l’avion. En termes écologiques, c’est précieux. Quand j’ai vu les chiffres de la diminution de la pollution dans les villes pendant le confinement, j’ai été vraiment heureuse. C’est la preuve qu’on est complètement à côté de la plaque.
J’essaie juste de me poser des questions sur l’utilité de la mode, sur le rôle que je peux jouer. J’aime l’idée que certaines pièces rentrent dans le quotidien.
Les défilés peuvent-ils être simplement virtuels ?
Faut-il réduire le nombre de défilés, organiser moins de fashion weeks ?
Cette période s’annonce très périlleuse pour les jeunes créateurs, notamment en termes économiques. Quels conseils leur donneriez-vous ?
Oui, tout est possible. Si c’est pour sauver une partie de notre monde, oui, ça vaudrait la peine de ne pas faire vingt-neuf fashion weeks par an dans tous les coins de la planète. (Rires.) Les rythmes sont fous. Pour les créateurs, les « retailers », les journalistes. Ils doivent être à Londres, Milan, New York, Paris. Et finalement tout ça manque de sens. Par manque de temps, le travail s’appauvrit, c’est dommage. Pensez-vous que les consommateurs soient prêts pour ces révolutions ?
En tout cas, ils sont curieux. Récemment, nous avons mis en ligne des vidéos qui montraient le processus d’upcycling dans la collection Regenerated. Je crois qu’il faut faire dans la simplicité : on a tous envie de savoir d’où viennent les produits, comment ils sont faits. Ça permet d’être plus serein. On peut faire un parallèle avec ce qui se passe dans l’univers de la food.
Le show de septembre le sera. Par la suite, on verra en fonction de la situation sanitaire.
Ce moment est à la fois passionnant, porteur de possibilités de changements, mais aussi extrêmement compliqué. Financièrement, c’est dur pour tout le monde, y compris pour des marques comme la nôtre. Car lorsqu’on produit moins, il y a des sacrifices à fa i re. P ro d u i re m o i n s , c ’e s t ga g n e r m o i n s . Fatalement, il y aura moins de créateurs pour produire moins de pièces. Chez les plus jeunes, on sent pourtant une envie de faire de la mode presque comme un acte militant.
Oui, je pense que c’est la bonne voie et qu’il faut continuer. Tout le monde, dans ma société, a un engagement fort autour de l’écologie, de l’inclusivité. On travaille toutes et tous beaucoup. Le minimum, c’est d’avoir envie d’aller au bureau le matin parce que tu sais que tu défends des choses qui te sont chères.
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MAGAZINE
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MOI LECTRICE
Dans les bras de Lucas, je suis un peu sonnée. Nous sommes en vacances à Buenos Aires et il vient de me demander en mariage en m’offrant une bague magnifique, jadis portée par sa grand-mère. Sauf que nous marier n’était pas un projet, je ne l’avais pas envisagé. Est-ce parce que je l’aime et que je ne doute pas qu’il en sera toujours ainsi que je réponds « oui » ? Est-ce parce que je vois là une preuve d’amour ? Est-ce parce que cet instant sur la terrasse de notre chambre d’hôtel incarne fidèlement mes rêves de petite fille que je me projette aussitôt ? Je vois ma robe de mariée en soie brodée, la pièce montée coiffée des figurines de mariés, je vois la noce et tout son tralala, les enfants d’honneur, comme je l’ai si souvent été. Je raffolais du cérémonial, vêtue de ma panoplie de princesse. Et j’étais servie, on s’épouse beaucoup dans ma famille : « On officialise, on scelle deux destins, on fait les choses bien », résume ma mère. Elle m’enchantait quand elle lançait : « Un jour, ce sera toi la mariée. Tu auras les plus belles noces, ma chérie. » Toutes ces images dansent devant mes yeux et je ne vois pas la mèche du malentendu qui vient de s’allumer. Et qui ne va pas tarder à me consumer. DE RETOUR À LA MAISON, JE ME SENS BIZARRE, FLOTTANTE.
Quelque chose ne tourne pas rond. Tout le monde s’en amuse, voyant là « l’effet mariage ». Aux anges, maman propose d’emblée de jouer les wedding planners. Mes frères se sont mariés chez leur belle-famille, c’est enfin son moment. Je prends peu à peu conscience que ce n’est pas tout à fait moi qui ai accepté de me marier mais la fillette que j’ai été. Ces images d’Épinal de noces somptueuses me sont douces, mais comme des vestiges de fantasmes enfantins. Je suis déjà engagée avec Lucas, je n’ai pas besoin d’un consentement figé sur papier. Notre couple repose sur un pacte implicite, je veux que ça marche entre nous, que l’on construise, que notre amour reste vivant, c’est un désir profond ; si on se marie, ça « devra » marcher, il y a comme une obligation de résultat. J’ai toujours senti un danger avec les cadres trop bordés, ça menace mon équilibre.
MOI LECTRICE
«JE NE SUIS PAS ALLÉE À MON MARIAGE» Fidèle à ses rêves de petite fille et à la tradition familiale, Margaux, 32 ans, n’hésite pas une seconde lorsque, après trois ans de relation, Lucas lui propose de l’épouser. Mais l’angoisse des cadres trop bordés va faire vaciller sa décision. Propos recueillis par Véronique Houguet Illustration Joel Burden
JE PEUX ENCORE LIMITER LA CASSE ET TOUT ARRÊTER – le mariage a lieu dans sept mois – mais, tétanisée à l’idée de meurtrir Lucas autant que mes parents et sans doute aussi par lâcheté, je fais un déni de mariage comme on peut faire un déni de grossesse. Je laisse couler les semaines qui suivent dans un état de dissociation de moi-même. Ça tombe bien, maman balise le terrain pour tout, je n’ai qu’à enfiler des robes, goûter des aumônières, des verrines, des consommés, dans une sorte de sidération active, tandis que, dans ma tête, j’attends le revirement inopiné qui me libérera. D’autant que le doute m’assaille. A-t-on vraiment un avenir, Lucas et moi ? Fonder une famille ? Je l’aime et je ne veux pas le perdre mais, par intermittence, je cesse de croire que je peux l’aimer pour la vie. Je n’ai toujours pas d’alliance vingt-deux jours avant le mariage. Aucune ne me plaît ni ne me va, même celle ajustée par le joaillier, car j’ai perdu 6 kg. L’agitation autour de moi se fait tourbillon. Lucas fait les ultimes retouches à sa redingote, maman coordonne ses robes et ses capelines,
papa a réservé une Bugatti pour me conduire à l’église puis à leur propriété, pour le dîner ; mes futurs beaux-parents, qui vivent à l’étranger, ont atterri en France. Moi aussi j’atterris, seize jours avant le mariage. Ce 26 juin, Lucas est en déplacement professionnel. Je me réveille en me voyant à la mairie et je suffoque : je n’aurai jamais le courage de dire « non » le jour J, je vais donc me marier. « Tant pis, au moins, je resterai fidèle à mes rêves de gamine et aux traditions familiales, mes parents seront contents, Lucas sera content, sa grand-mère, que j’estime beaucoup, aussi. » Je ne suis pas encore mariée que je remise déjà mes convictions quand une issue m’apparaît : et si je sautais du train en marche ? « C’est ça, je ne vais pas à ce mariage. » Je téléphone alors à la grand-mère de Lucas, j’ai confiance en elle : « J’aimerais vous voir, j’aimerais vous rendre votre bague. » Elle comprend aussitôt. Quand j’arrive chez elle, sa douceur m’enveloppe et j’éclate en sanglots. C’est elle qui prévient mes parents et ceux de Lucas. UN SUPPLICE DOUBLÉ D’UN CAUCHEMAR. Comment Lucas aurait-il pu supporter de m’entendre lui dire : « Je t’aime, nous sommes heureux, gardons notre vie telle qu’elle est. Si on se marie, on va se perdre » ? Il voit un prétexte dans mon rejet du mariage et le prend pour lui. « Tu veux rester fidèle à toi-même, dis-tu ? Tu pourrais avoir l’honnêteté de dire que tu ne m’aimes plus. » J’aurais préféré. Ses bras m’interdisent de l’approcher tandis que j’argumente : « Nous avons tout pour nous, tout pour nous construire une belle vie, on s’aime. » « C’est trop tard, je n’y crois plus. C’est fini. Et… tu ne pleures même pas ! », me reproche-t-il. S’il savait, je suis au-delà des larmes depuis tant de mois. Avec maman, ça vire au psychodrame. Je découvre une furie emportée par sa déception : « Capricieuse ! Immature ! Égoïste ! Je ne vais pas te pardonner de sitôt ! » Elle m’en veut d’avoir gâché « sa » fête, d’où le coup de grâce : « Ce n’est pas la peine de venir à la maison, je ne veux pas te voir ! » La surprise vient de mon père, placide comme un négociateur du GIGN : « Tu ne nous as pas fait de crise d’adolescence, on aurait dû se douter que ça nous tomberait dessus un jour. Quand même, tu aurais pu te réveiller plus tôt. Tout est prêt. » « Tout sauf moi, papa. » Il a dodeliné de la tête, comme toujours quand il est ému. LE JOUR DE MON MARIAGE, converti en garden-party, je le passe seule chez moi. Chaque chuintement de l’ascenseur me laisse espérer le retour de Lucas, mais la nuit d’été tombe sans un signe de lui. Je suis libre, mais l’homme que j’aime m’a quittée. Pendant cinq mois et demi, il refuse tout contact. Par sa grand-mère, je sais qu’il va aussi mal que moi. Je mûris, je comprends que j’avais besoin de prendre mon envol sans mes parents comme filet de sécurité et de dénouer le lien avec la petite fille choyée. Un jour enfin, nous nous revoyons. Un verre. Un dîner. Une nuit. À son tour de douter : « S’aimer suffit-il ? A-t-on vraiment un avenir ? » « On ne le sait qu’après », tranche sa grand-mère. Dont acte. Nous avons à nouveau emménagé ensemble et, depuis cinq ans, je porte ma bague pour, je l’espère, une longue vie de fiançailles.
EMPOWERMENT
MODE
BELGIQUE
REGARD SUR LE MONDE
IMPERTINENCE
DURABLE
Humour
THINK SMART, LOOK AMAZING
@marieclaire_belgique
marieclaire.belgique
DAVID GOMEZ-MAESTRE.
marieclaire.be
IMAXTREE. @DIOR. @ANDREAHOLMBOE. @MICHAELCERRONEPHOTO. @CHANELOFFICIAL. DRIES VAN NOTEN.
STYLE
CAPES À gauche En cachemire Celine par Hedi Slimane. À droite En laine MSGM.
MODE
COLOR BLOCK
Au premier plan Blouse
en crêpe Georgette
Maison Rabih Kayrouz ,
PEAU NEUVE
Couleurs électriques, franges immenses, associations inédites, manteaux, costumes et robes démesurés : la mode de l’automne-hiver 2020 se vit en grand. Photos David Gomez-Maestre Réalisation Anna Quérouil
jupe en laine mohair Victoria Beckham . À l’arrière-plan Blouse en soie et pantalon en laine et soie Gucci. Au sol Manteau en laine Maison Margiela.
MATRIX
À gauche Manteau et
jupe en cuir, et blouse en soie Olivier Theyskens. Lunettes de soleil en métal
Stella McCartney. À droite Trench en cuir Salvatore Ferragamo.
Lunettes de soleil en acétate Marine Serre, cuissardes en cuir verni Saint Laurent par Anthony Vaccarello.
SEVENTIES
Page de droite À gauche Veste en coton Y/Project. À droite Chemise en
viscose et col roulé en polyamide Patou.
FRANGES
Cape à franges, sous-robe en coton, et sandales en cuir Jil Sander.
ÉPAULES
Page de droite À gauche Pull à col
roulé en laine, jupe et ceinture en cuir Balenciaga . À droite Manteau tuxedo en laine et soie Alexander McQueen.
PARKA
À gauche Veste
Arc’teryx en nylon et robe en tulle et dentelle Off-White. À droite Parka en laine et matière technique, top col roulé en lycra et jupe en cuir et soie Louis Vuitton.
GRIS
À gauche Manteau
et pantalon en tweed, et pull en mohair
Alberta Ferretti. À droite Manteau
à chevrons et robe en laine Dolce & Gabbana.
CARREAUX
Page de droite À gauche Manteau en laine Mulberry, chemise en laine mélangée
Comptoir des Cotonniers, pantalon en laine Momonì.
Escarpins en cuir
Maison Margiela. À droite Cape
et manteau en laine, et bottines en cuir Maison Margiela.
Assistante stylisme Manon Baltazard. Mannequins Tara Falla/ City Models et Aliane U./Mademoiselle. Casting Rama. Coiffure Kazue Deki/Calliste. Maquillage Eny Whitehead/Calliste. Manucure Séverine L./ Call My Agent. Production Zoé Martin, assistée de Zoë Derks/ Producing Love.
SUR LES RIVAGES DU CHIC Pantalons de laine, chemisiers en soie, manteaux enveloppants et vestes ceinturées reviennent à la côte normande comme le ressac d’une silhouette culte, racée et d’une insubmersible modernité. Photos Jesse Laitinen Réalisation Anne-Sophie Thomas
Veste en laine et blouse en soie Saint
Laurent par Anthony Vaccarello, pantalon en laine mélangée Stella McCartney. Boucles
d’oreilles en laiton et bottines en cuir Chloé, jonc en or Poiray.
Ci-dessus
À gauche
Veste en coton The Kooples, blouse en soie Hallie Sara, pantalon en coton Chloé. Lunettes de soleil en acétate
Celine par Hedi Slimane, ceinture en cuir Saint Laurent par
Anthony Vaccarello.
À la main droite, bracelet en or rose Pomellato, montre en or Cartier, gourmette en or Hermès. À la main gauche, jonc en or Poiray, bracelets en or Pomellato.
Manteau en laine Acne Studios, pull en cachemire Forte_Forte, jupe en soie Mes Demoiselles… Collier en vermeil Hypso Paris, ceinture en cuir Chloé. À la main droite, bracelets en or rose
Pomellato. À la main
gauche, bracelet en or Fred x Annelise
Michelson.
Sur toutes les photos
Boucles d’oreilles en laiton Chloé. À l’index et l’annulaire de la main gauche, bague en ors jaune et blanc, et bague en ors jaune et blanc, et diamants ; à l’index et l’annulaire de la main
droite, bague en or jaune et diamant, et bague en ors jaune et blanc Poiray.
Veste et jupe en laine mélangée Dior, ceinture en cuir Chloé. À la main droite, montre en or Cartier. À la main gauche, bracelet en or rose Pomellato, jonc en or Poiray.
À droite
Veste et pantalon en coton et laiton Lanvin. Manchettes en laiton Chanel, ceinture en cuir Chloé.
Costume en laine Max Mara, chemisier en soie Dior. Ceinture en cuir Chloé. À la main droite, bracelet en or rose Pomellato, montre en or Cartier, gourmette en or Hermès. À la main gauche, jonc en or Poiray, bracelets en or Pomellato.
À gauche
Veste en laine, blouse en soie, jupe-culotte en coton et escarpins en cuir Celine par Hedi Slimane. Chaussettes en soie Falke.
Assistante stylisme Agathe Gire. Mannequin Johanna Feldmeier/ Oui Management. Casting Rama. Coiffure Tomoko Ohama/Airport Agency. Maquillage Tiina Roivainen/ Airport Agency. Production Zoé Martin, assistée de Zoë Derks/ Producing Love.
Veste en laine, chemise en coton, pantalon en laine mélangée, ceinture en cuir et bottines en cuir Chloé. Au poignet droit, montre Panthère, en or Cartier, à la main gauche, bracelet en or Poiray.
À droite
Manteau en laine J.W. Anderson, robe en laine mélangée Rejina Pyo. Bottines en cuir Chloé.
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3 1. Julien Gaucherot et Matt Samra de Buddy Buddy 2. Kaman Leung, première femme COO d’Uniqlo en Europe 3. Fanny Schenkel (Chez Richard) 4. Amandine Maziers (Haut Les Cœurs) 5. Jim Becker et Mickaël Bursztejn (Kiosk Radio) 6. Timothy Mudiayi, influenceur et mannequin 7. Dominique Nzeyimana de l’agence Knotoryus
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Ce mois-ci, Uniqlo inaugure sa quatrième enseigne en Belgique, Porte de Namur à Bruxelles. Disponibles dans une multitude de couleurs différentes, les basiques de la marque connaissent un succès mondial. Mais avant d’en arriver là, ses créateurs sont passés par de nombreuses phases d’expérimentations. Par Timon Van Mechelen
PRESSE.
LE LOCAL, UNE TENDANCE GLOBALE
Chaque semaine, une nouvelle enseigne Uniqlo ouvre quelque part dans le monde. Parfois, il y en a dix en une seule semaine. Pour comprendre le succès d’Uniqlo, il n’est pas inutile de revenir sur les débuts de la marque. En 1984, Tadashi Yanai ouvre une petite boutique à Hiroshima. Sur les portants du magasin, des vêtements multicolores pour hommes et femmes, empilés dans des racks de style industriel. Quant à l’expérience d’achat, elle s’inspire de celle d’une librairie. Dans la boutique, il fallait pouvoir se balader tranquillement, sans devoir rendre de compte à un vendeur agressif ou insistant. Ce qui, aujourd’hui encore, reste la norme au Japon. Pour son concept, Tadashi Yanai avait choisi le nom d’Unique Clothing Warehouse ou Uni-clo, en abrégé. Détail amusant : si l’enseigne s’est finalement appelée Uniqlo, c’est en raison d’une erreur administrative. Pas plus compliqué que ça. D’emblée, le succès est au rendez-vous. Au Japon, les pulls en molleton Uniqlo se vendent comme des petits pains. Peu après le lancement du concept, un Japonais sur cinq en possédait un dans sa penderie. Après un certain temps, pour ne pas saturer le marché local,
Uniqlo choisit de s’exporter. Un premier magasin ouvre à Londres en 2001, suivi de vingt autres au Royaume-Uni. En 2005, lorsque la marque tente sa chance sur le marché américain, l’engouement n’est pas le même. Parce qu’ils étaient identiques à ceux ouverts au Japon, les magasins américains et britanniques n’ont pas rencontré les attentes de la clientèle locale. Sans compter qu’à l’époque, les polaires n’étaient pas du tout considérés comme branchés. FOCUS LOCAL
Les dirigeants d’Uniqlo n’ont pas hésité à changer de stratégie. Pour séduire la clientèle étrangère, ils ont alors choisi de se concentrer sur le local. Le design s’est modernisé, la gamme s’est adaptée et élargie. Sur les portants, on pouvait trouver des jeans, du cachemire et des vêtements régulateurs de température. « Il est important de savoir comment la clientèle locale vit et quels sont ses besoins. Pour que votre offre ait de la pertinence, il faut d’abord comprendre les habitudes de vie des gens là où vous vous implantez. Nous pensons que sans une communauté forte, nous ne pouvons pas survivre », explique Kaman Leung, COO d’Uniqlo Belgique.
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MODE
x Thailand Tourism
NEWS
“Nous pensons que nos vêtements peuvent contribuer à soutenir des millions de personnes dans le monde .” Uniqlo n’envisage donc pas d’installer un magasin dans une ville sans chercher à s’ancrer dans la communauté qui y réside. L’objectif des responsables de la marque ? S’investir dans la vie locale en menant des actions qui vont aider les habitants. Pour Uniqlo, pas question de se positionner comme une énième multinationale étrangère. « Lorsque la crise de la Covid a éclaté, nous avons fourni au personnel d’un hôpital anversois et de l’hôpital Saint-Pierre à Bruxelles des sous-vêtements AIRism qui, sous une combinaison de protection, régulent la température corporelle. À Anvers, nous avons soutenu le MoMu (le musée de la mode, actuellement fermé pour rénovation, ndlr) et la communauté locale en offrant un accès gratuit aux visiteurs le premier dimanche du mois. À Bruxelles, nous travaillons avec l’ONG Solidarité Grands Froids pour soutenir les personnes dans le besoin par le biais d’un don de vêtements. » Aux projets courts qui ne servent qu’à doper son image, Uniqlo préfère s’inscrire dans un engagement à long terme. Pour une chaîne de magasins de cette taille, cette approche est plutôt hors norme. « Nous pensons que nos vêtements peuvent contribuer à soutenir des millions de personnes dans le monde », ajoute Kaman Leung. En concluant des partenariats avec les acteurs locaux, Uniqlo souhaite sortir la marque de son contexte et développer des actions qui dépassent le cadre strictement japonais. Au niveau international, la chaîne travaille depuis longtemps avec le mannequin Inès de la Fressange, le designer britannique Jonathan Anderson et le Français Christophe Lemaire, directeur artistique de la collection Uniqlo U. En Belgique, le présentateur de StuBru, Stijn Van de Voorde, a également créé une collection de t-shirts. Pour promouvoir l’ouverture d’un nouveau magasin, la marque fait toujours appel à des ambassadeurs locaux qui donnent à la campagne de marketing un ancrage plus national. « Pour notre nouvelle boutique de la Porte de Namur, nous avons opté pour des entrepreneurs locaux et des créatifs qui s’engagent pour la ville. Dans cette même idée de soutien à la communauté, nous offrons à ces gens une plateforme qui leur permet de s’exprimer. Nous cherchons aussi des moyens de travailler ensemble à long terme. Avec les fondateurs de Kiosk Radio, par exemple, nous avons créé une playlist pour le magasin. Ce nouvel espace abrite également des œuvres d’artistes locaux tels que Hell’o Collective et Margaux Baert. »
Uniqlo possède désormais 2200 magasins dans 25 pays. Si, au Japon, la croissance est actuellement stationnaire, les revenus d’Uniqlo sur le marché international continuent de croître fortement. La preuve que pour être une marque à succès sur le plan global, il faut d’abord être une marque localement forte. LES AMBASSADEURS D’UNIQLO
JULIEN GAUCHEROT (Belgique) et MATT SAMRA (NouvelleZélande) gèrent le café et le lunch bar Buddy Buddy. Au dernier étage, on trouve un atelier où ils fabriquent différents beurres de noix, c’est-à-dire des pâtes à tartiner 100 % véganes. Pour eux, Bruxelles est un hub multiculturel, véritable point de rencontres pour des gens de tous horizons et de tous âges. FAN NY S CH E N K E L est l’une des gérantes de Chez Richard, un bistrot mythique bruxellois fondé en 1890 et rouvert en 2016 dans une version remasterisée. Quand elle a du temps libre, Fanny aime se poser aux Brigittines où elle commande un vol-au-vent, un plat typiquement belge et ultrasavoureux que le chef Dirk Myny prépare avec des ris-de-veau. AMANDINE MAZIERS Après avoir travaillé comme journaliste mode pendant plusieurs années, Amandine Maziers est aujourd’hui à la tête de Haut Les Cœurs. Son nouveau métier : créer des bouquets de fleurs bios livrés à vélo dans les 19 communes de la capitale. Quand elle ne travaille pas, elle aime se ressourcer dans et autour de Bruxelles. Dans les jardins de Laeken, par exemple, mais aussi au parc Tenbosch, dans la forêt de Soignes et dans le marais de Jette.
Recharger ses batteries en Thaïlande Vous aussi vous rêvez de vraies vacances ? Vous ressentez un besoin urgent d’évasion où vous pourrez vous ressourcer loin de tout et de tout le monde ? Alors, pensez à planifier un voyage en Thaïlande dès que la pandémie sera terminée.
MICKAËL BURSZTEJN ET JIM BECKER Avec Nicolas Bucci et Thomas Kok, ils sont responsables de la plateforme Kiosk Radio, un petit kiosque situé dans le Parc de Bruxelles où des DJ locaux font danser les Bruxellois à l’ombre des arbres. À en croire le duo, parmi les morceaux qui définissent le mieux le mood bruxellois, on peut citer Bruxelles The Nap de Baleine 3000, Avenue Louise de Black Blood et Oorning Gray de Vanderschrick.
VOICI DEUX BONNES RAISONS DE VOUS DÉTENDRE AU « PAYS DU SOURIRE » : BIEN-ÊTRE À VOLONTÉ !
TIMOTHY MUDIAYI - @timonthegram sur Instagram voyage à travers le monde en tant que mannequin et influenceur, mais son point d’ancrage reste Bruxelles. Son Q.G. : Matonge, le quartier qui compte les meilleurs restos africains de la capitale. DOMINIQUE NZEYIMANA est copropriétaire de l’agence Knotoryus, mais aussi animatrice et productrice du podcast d’interview The Most. Depuis son loft bruxellois, elle discute avec des stars, mais aussi des talents émergents des secteurs de la mode, de la musique, de l’art et de la culture tels que Glenn Martens, Walter Van Beirendonck et Charlotte Adigéry. Son premier invité était Lefto, un vrai Bruxellois. « La jeunesse bruxelloise est fan de Lefto. Il cartonne au niveau mondial en tant que DJ et c’est aussi un ami. »
PRESSE.
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ÎLES PARADISIAQUES
Un massage est pour vous une expérience luxueuse que vous ne vous accordez que très rarement en Belgique ? Vous allez pouvoir vous chouchouter pleinement en Thaïlande. Les nombreux traitements de spa proposés sont non seulement bénéfiques pour le corps et l’esprit, mais également abordables et totalement sûrs. Que vous choisissiez un massage traditionnel au temple Wat Pho à Bangkok ou un traitement sophistiqué dans un hôtel cinq étoiles, vous vous sentirez complètement zen après ce moment de pure détente !
Un plongeon dans la mer est non seulement merveilleusement rafraîchissant, mais une heure passée dans l’eau agit également comme un véritable coup de fouet pour s’attaquer au reste de la journée. Sans oublier le bruit de l’eau, très relaxant pour l’esprit. Par conséquent, faites sortir le Robinson qui sommeille en vous et retirez-vous sur une île pendant quelques jours. Avec près de 1500 îles thaïlandaises, les options ne manquent pas. Les baies vert émeraude de Thaïlande sont non seulement claires comme du cristal, mais aussi merveilleusement chaudes. Parfait pour les nageurs un peu frileux !
Sur notre bucket list : Un traitement d’acupuncture dans un hôtel de luxe à Bangkok Un gommage corporel au riz au jasmin dans les montagnes de Chiang Mai Une séance d’aromathérapie à l’huile de coco tiède sur l’île de Koh Samui
Sur notre bucket list : Rencontrer les habitants sympathiques de l’authentique Koh Yao Noi Faire du snorkeling dans la grotte d’émeraude de Koh Muk Se détendre sur les plages de Koh Kood après une randonnée en forêt
Cet article a été réalisé en collaboration avec Thailand Tourism. http://www.tourismethaifr.com - Facebook: Thailand Fan Club.be
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TENDANCES
NOTRE BEST OF DE LA RENTRÉE
Transparence totale et volumes imposants : les solaires sont intégralement teintées en déclinaisons orange, dans un esprit techno futuriste. Comme des lunettes de détection U.V. chez Givenchy, modèle aviateur chez Valentino, rectangulaires chez Burberry ou à la mode coureur cycliste, selon Marine Serre.
Victoria Beckham Coach Dior
Bouffants, aériens, décalés, envahissants : les volumes extrêmes expriment une certaine poésie. Comme cette robe cocon gonflée à bloc (Nina Ricci) ou ce froufou délirant (Louis Vuitton). Proposition plus conceptuelle, l’ensemble en noir total Anrealage se joue de volumes graphiques.
Louis Vuitton
LES VOLUMES À FOND
Nina Ricci
ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM. CARLO SCARPATO/IMAXTREE.COM. SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM
Bottega Veneta
N° 21
Valentino
Saint Laurent
L’ULTRABRILLANCE
PAOLO LANZI/IMAXTREE.COM (X2). IMAXTREE.COM (X2). DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM (X5).
Par Louise des Ligneris Réalisation Julie Cristobal
Plus de sequins n’est jamais assez, ajoutons-lui une touche de rouge ! Ici, des robes collet monté effet seconde peau (Valentino, Bottega Veneta). Là, des épaules dénudées, des jeux de transparence et une ligne minimale fluide (N° 21). Chez Saint Laurent aussi, dans un style plus années 70, la robe à col lavallière se pare de sequins.
Bon chic, bon genre, la school girl de Victoria Beckham adopte jupe plissée, pull-over et col Claudine. Les rebelles portent le kilt en noir et la jupe croisée au format mini (Dior). Pour la cool girl, c’est bermuda, chemise et manteau de cuir (Coach). Gucci, plus extraverti, ose le débraillé du gilet.
Givenchy
Volumes ou épaules surdimensionnés, sequins, franges années 20 : les podiums automne-hiver 2020-2021 ont fait la part belle aux vêtements puissants. Voici les silhouettes qui nous ont marquées, pour commencer à rêver à l'automne.
LE RETOUR À L’ÉCOLE
REGARDER L’AVENIR
Anrealage
MODE D’EMPLOI
Gucci
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TENDANCES
LES ÉPAULES FOLLES
GARDER LE LIEN
Annakiki
LE ROSE À HAUTE DOSE
En cuir plongé couleur saumon (Prada), en mousseline féminine (Saint Laurent) ou en fluorescence excentrique sur une robe marabout (Bottega Veneta), le rose est double et futuriste sur la combinaison intégrale de Marine Serre qui brille en velours frappé. Quand Alberta Ferretti twiste, elle, un pull Malabar sous un manteau fuchsia.
Prada
Stella McCartney
Vertigineuses, les plateformes élèvent le style : Rochas les habille de velours bois de rose. Ou encore ambiance grunge la nuit, elles s’accordent à un pantalon reptilien (Dries Van Noten). Chez Victoria Beckham, les lignes à peine incurvées offrent un effet d’optique parfait. À bout carré, en cuir glacé, celles de Paco Rabanne ont la folie des grandeurs.
Boss
PAOLO LANZI/IMAXTREE.COM. SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM (X3). ALESSANDRO VIERO/IMAXTREE.COM (X2).
IMAXTREE.COM (X2). DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM (X4.) ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM (X2).
Alberta Ferretti
Saint Laurent
Marine Serre
Prada
Bottega Veneta
ARMANDO GRILLO/IMAXTREE.COM (X2). CARLO SCARPATO/IMAXTREE.COM (X2).
Kenzo
Balenciaga
Fendi
Coach
PRENDRE DE LA HAUTEUR
VOIR EN VERT
Exit le plastique : ce petit sac à main pensé pour transporter une gourde est évidemment engagé. Chez Kenzo, un duo de sac pochette : on y glisse sa gourde et un téléphone. Design plus classiqu e, le vanity arrondi de Coach bouscule pourtant le porté du sac à main. Une idée green vue aussi chez Chloé, où la bouteille en métal dépasse d’un sac seau graphique.
Expression d’un savoir-faire artisanal délicat, la frange virevolte sur les jupes des filles chez Prada (et Christian Wijnants). Ambiance années folles, c’est la frange totale qui danse sur la robe du soir (Jil Sander). Dans une veine plus radicale, Boss effrange de fines lanières sur une robe plissée et Stella McCartney l’imagine en filet déstructuré.
Bottega Veneta
Rochas
Victoria Beckham
Les épaules s’envolent chez Balenciaga et Annakiki (ou encore Rick Owens), qui travaillent des volumes exagérément spectaculaires : saillants, asymétriques, cartoonesques. À Fendi d’apporter sur cette épaule extralarge un style hyperféminin, avec des manches bouffantes et des volumes réconfortants.
La chaîne ornemente le vêtement. Off-White l’utilise sans retenue : en lien d’attache sur ses robes, pour accessoiriser une poche, comme une ceinture posée sur la hanche. En simplicité, Bottega Veneta (et Loewe) habillent cols et décolletés de chaînons d’or, tandis que Rokh les appose sur les cols et les manches de ses manteaux.
LA FRANGE BIEN EFFILÉE
Jil Sander
MODE D’EMPLOI
Off-White
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MODE D’EMPLOI
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TENDANCES
LE MOTIF TAPISSIER
LE SPECTACLE DE L’ARGENT
Chez Paco Rabanne, la robe fluide argentée façon cotte de mailles exprime une modernité chevaleresque. Festifs, mille sequins brillent sur un pardessus évasé (Marc Jacobs) et des franges métallisées dansent sur une spectaculaire robe du soir (J.W. Anderson). Conquérant, l’argent s’invite sur une stricte redingote, pour une allure martiale (Kwaidan Editions).
Marc Jacobs
Paco Rabanne Kwaidan Editions
Valentino
Hermès
Salvatore Ferragamo
LE NOIR MATRIX
Vision d’un futur en cuir, skaï et latex : Hermès et Valentino réinterprètent le tailleur androgyne et jouent avec cette imposante matière. Plus fatal mais tout aussi radical, sous de longs pardessus se cachent des cuissardes à bout pointu (Ferragamo, Saint Laurent).
Saint Laurent
En plusieurs façons : inspiration punk, clipsées sur l’oreille, c o m m e u n I ro q u o i s ch e z Givenchy. Chez Giambattista Valli, elles voyagent à l’ère streetwear, portées en accumulation, façon sac à bandoulière. Esprit Renaissance et au format XL chez Chanel, elles fusionnent avec l’or.
ARMANDO GRILLO/IMAXTREE.COM. IMAXTREE.COM (X2). ALESSANDRO VIERO/IMAXTREE.COM. PAOLO LANZI/IMAXTREE.COM
Marine Serre
Dries Van Noten
Acne Studios
ENFILER DES PERLES
DANIELE OBERRAUCH/IMAXTREE.COM (X4). ISIDORE MONTAG/IMAXTREE.COM (X3). SALVATORE DRAGONE/IMAXTREE.COM (X2). CARLO SCARPATO/IMAXTREE.COM.
Chanel
Givenchy
J.W. Anderson
Giambattista Valli
Mêler la tapisserie aux vêtements : les références historiques sont parfois tissées d’une intention écologique comme chez Marine Serre, adepte de l’upcycling, qui la fusionne à son logo lune. Chez Paco Rabanne, elle se porte en accumulation, avec jupe, cardigan et écharpe assortis. D’autres effets de style sont plus classiques avec, à profusion : motifs d’acanthes en velours, cascades verdoyantes et fleurs hypnotiques (Acne Studios, Dries Van Noten et aussi Celine).
Paco Rabanne
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MODE D’EMPLOI
NEWS
EN BREF
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CURRICULUM
HIGH
Née en 2007, la marque italienne à l’esthétique minimaliste cultive un esprit collaboratif qui irrigue tout son processus de création, jusqu’à sa direction artistique. Par Louise des Ligneris
HISTOIRE D’UN SAC : LE NEO CLASSIC DE BALENCIAGA
LE S E N S D U COLLECTI F Au sein du label, aucun directeur artistique ne s’impose. C’est dans un esprit collectif qu’un groupe de designers, stylistes, techniciens, artistes et artisans dirige la création, en se réunissant chaque saison pour concevoir le stylisme. Une manière qui reflète un esprit indépendant et ambitieux. Tissus et costumes historiques, combinaisons de travail, matériaux inspirés du sportswear. À chaque collection, une recherche collaborative s’organise, entre passé et futur, savoir-faire et innovations.
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EN 2000, NICOLAS GHESQUIÈRE DÉVOILAIT LE CLASSIC DE BALENCIAGA. UN SAC DEVENU VIRAL APRÈS AVOIR ÉTÉ VU AU BRAS DES STARS ET DES SUPERMODELS. POUR FÊTER SES 20 ANS, DEMNA GVASALIA LE REVISITE XXL. SON NOM : NEO CLASSIC.
REPÉRAGES
INTIMISSIMI, AGENT ULTRADISCRET
Un tulle en microfibre très léger pour des culottes et des soutiens-gorges qui s’effacent sous le vêtement… Avec la ligne Invisible Touch, la marque de lingerie italienne Intimissimi présente cette nouvelle matière aérienne. Une innovation technique qui offre des finitions presque invisibles et célèbre la simplicité des goûts.
Avec The Kooples, vous occupez pour la première fois de votre carrière le poste de directeur artistique. Comment vous sentez-vous face à ce nouveau défi ?
C’est un sentiment nouveau, la pression est plus forte. Jusqu’à maintenant, j’étais consultant pour différentes marques, je travaillais sur un projet pendant quelques jours et je passais au suivant. Désormais, j’ai une responsabilité, les collections portent ma signature. Cette création m’occupe sans cesse l’esprit, j’y pense même la nuit. Je dois rester tourné vers l’avenir car nous vivons une époqu e extrêmement mouvante, ce qui rend le travail encore plus passionnant !
1. Un dessin de la campagne High
réalisée par l’illustrateur de mode David Downton pendant le Covid-19. 2. Une silhouette de l’automne-hiver 2020-2021. 3. Une silhouette du printemps-été 2020.
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Comment cette modernité va-t-elle s’exprimer ?
Je souhaite garder l’esprit rebelle de The Kooples, mais en lui apportant un twist. C’est-àdire que je veux un peu m’éloigner de l’image rock stéréot y p é e d e l a m a r q u e . Pa r exemple, je me concentre énormément sur le casting des mannequins pour nos campagnes, sur la recherche de personnalités inspirantes. Tous ont une histoire à raconter de par leurs expériences de vie, leur origine ou au travers de ce qu’ils aiment.
DAVID DOWNTON. PRESSE (X2).
Un sac iconique revisité, un nouveau directeur artistique et une matière de lingerie inédite : trois nouveautés à suivre de près. Par Louise des Ligneris
3 QUESTIONS À TOM VAN DORPE, NOUVEAU DIRECTEUR ARTISTIQUE DE THE KOOPLES
C’est une silhouette intemporelle, qui se base sur les codes du rock’n’roll originel. Il y a toujours une recherche d’équilibre entre effortless et élégance, et cette idée de « briser les règles ». Nous sommes prêts à pousser ce concept encore plus loin, à l’explorer avec un nouveau regard et une intention de modernité.
PRESSE.
LES 3 ENVIES DE SEPTEMBRE
Quels sont, pour vous, les fondamentaux du style The Kooples ?
LES CINQ ÉLÉMENTS Les collections s’organisent en strates distinctes, selon différentes thématiques : la qualité « couture », le bleu, la haute technologie, le gender fluid, le vêtement quotidien. Cinq propositions aussi claires et efficaces qu’un hashtag sur Instagram (#couture, #blue, #technology, #genderfluid, #everyday). Si le savoir-faire artisanal est italien, l’esprit de synthèse et le stylisme sont nord-européens : esthétique minimaliste, lignes claires, avec une attention portée aux finitions et à la qualité des matières. L’ART DE LA MISE EN SCÈNE Dans l’écosystème High, le patron, c’est l’artiste. La danseuse soliste du Bolchoi Ana Turazashvili, le cinéaste et photographe britannique Howard Sooley, le photographe russe Sasha Gusov. Autant de noms reconnus et de visions artistiques qui ont apporté leur note créative. Pour sa dernière collaboration en date, le label s’est adapté aux défis du Covid-19 avec une campagne illu strée par Dav id Downton. Fidèles au réalisme du vêtement, ses œuvres ont ce supplément de poésie qui inspire : malgré les contraintes, la créativité demeure.
Actu des marques Page réalisée par le service commercial
SUÍVIE JABUTICABA
UN ACCENT DE BRÉSIL
De l’eau pure et fraîche des Alpes suisses, des pommes bios, des baies de Jabuticaba et du gingembre, c’est la boisson idéale de 7 à 77 ans ! Riche en vitamines, en antioxydants et en potassium, faible en calories et sans sucres ajoutés, cette boisson 100 % naturelle venue du Brésil est enfin disponible chez nous.
KONG COLLECTION VIVE LA RENTRÉE !
Pratique, moderne et intemporel : la créatrice Alexia Vanden Berghe a imaginé un sac robuste (cuir italien) pour aborder la rentrée avec style. Une identité forte pour ce premier modèle qui permet d’emporter ordinateur, dossiers A4 et smartphone. L’affaire est dans le sac !
En vente dans différents Carrefour markets et express à Bruxelles et Anvers, chez Bon with Love (Bruxelles) et chez Gaufres & Waffles (Bruxelles), 2,20 €
kongcollection.com, 495 €
DOUX DOUX COMME DE LA SOIE
C’est sa fille Nina qui a donné l’idée à Julie Dwelshauvers de créer ces carrés de soie à câliner. Des doudous apaisants dans des matières respectueuses de la santé des enfants, déclinés dans des motifs poétiques. À dorloter sans modération ! avrilkids.com, 75 €
NO-LO
NO ALCOHOL, LOW SUGAR
Imaginer un cocktail sans alcool ni sucre ajouté, c’est le défi relevé avec brio par Alexandre Niets, créateur d’un gin à 0,0 % d’alcool, le Botaniets. Son allié ? Son livre d’ingrédients, hérité de son grand-père, fondateur de la Distillerie Georges Niets. Résultat : un cocktail bluffant à déguster avec leurs marques de Tonic, les LONDON ESSENCE, importées d’Angleterre. Une bulle légère à moins de 20 calories et qui goûte vraiment le gin. Idéal pour se faire plaisir sans plomber sa ligne ou quand on est enceinte. Tchin ! botaniets.be, 31,95 €
SPÉCIAL RENTRÉE
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AVRIL KIDS
Repas, postures, soins, parfums, make-up, coiffure... tout ce qui va nous rendre la vie plus belle au bureau et ailleurs ! Photo Charlotte Lapalus
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EXPERTISE
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Peau : les alliés fraîcheur
Au bureau, la peau risque gros. Chauffage mal réglé et climatisation sauvage l’assèchent, jusqu’à décaper son film protecteur. Pour limiter la déshydratation et les sensations d’inconfort, on prend les devants chaque matin avec la combinaison sérum huileux et crème hydratante. « Le sérum pénètre par affinité dans l’épiderme pour renforcer le ciment qui scelle les cellules. La crème apporte l’eau nécessaire à maintenir l’hydratation. Ajoutez deux gouttes d’huile essentielle de carotte au mélange pour booster le glow », explique Coline Bertrand, cofondatrice de La Rosée. En prime, dans les grandes sociétés, la tendance aux travaux perpétuels (remodeler l’open space, redéfinir « les espaces de détente ») induit une pollution intérieure à base de colles et de peintures. L’arme secrète ? Une brume antioxydante, antipollution et hydratante, à utiliser à tout moment, même sur le maquillage pour protéger et repulper la peau. Besoin d’un flash fraîcheur ? Imbibez des kleenex et laissez poser comme un masque.
LA BELLE VIE DE BUREAU Par Joy Pinto Photos Charlotte Lapalus
1. Brume Botanique Éclat Visage d’Aurelia Probiotic Skincare, 53,90 € les 100 ml. 2. Eau Active d’Embryolisse, 14,90 € les 100 ml. 3. Brume Défense Rafraîchissante Ultimune de Shiseido, 60 € les 30 ml (et sa recharge de 30 ml). 4. Sérum Visage Repulpant d La Rosée, 21,90 € les 30 ml. 5. Crème Riche Hydratante Éclat Cellules d’Agrumes de Nuxe Bio, 39 € les 50 ml. 6. Huile Essentielle de Carotte de RevelEssence, 7,95 € les 10 ml.
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La posture qui sauve
On passe plus de temps sur notre chaise de bureau que dans notre lit, alors autant s’y installer le plus confortablement possible. S’ASSEOIR À L’ÉGYPTIENNE Faites la statue égyptienne, le corps tout en angles droits. « Les genoux s’alignent sur les chevilles, le buste et les cuisses forment un angle droit, les coudes se placent sous les épaules et les avant-bras sont dans le prolongement », décrit Chloé Arnoux, ostéopathe. Pour maintenir cette position idéale, il faut souvent opérer quelques aménagements, comme remonter sa chaise pour que les bras se placent bien et glisser un repose-pied sous les jambes. Quant au dos, il reste droit ou légèrement en avant. « Si vous
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êtes bien assis·e, vous devez pouvoir respirer tranquillement par le ventre. Sinon, cela veut dire que le corps tient en équilibre sur les abdos, ce qui s’avère épuisant à long terme », poursuit l’experte. Le risque : des troubles musculo-squelettiques variés, du torticolis au lumbago, des migraines et même de la constipation car si l’on respire par le thorax, le ventre ne bouge pas assez pour bien digérer. R E G A R D E R PA R E N D E S S O U S Les yeux doivent se fixer au centre de l’écran de l’ordinateur. « Ils sont reposés quand ils regardent à 30° vers le bas. Un écran trop bas fait baisser la tête et tire dans le milieu du dos, trop haut, il force à lever la tête vers l’arrière et fait mal aux cervicales », poursuit Chloé Arnoux. À faire : surélever son ordinateur portable et s’offrir un trackpad indépendant.
EFFACER LES SIGNES DE FATIGUE
PRESSE.
Retouches maquillage, gestes anti-stress, repas boosteurs : comment retrouver sa place dans l’open space en s’y sentant (presque) aussi bien que chez soi. Et surtout mieux qu’avant. Nos conseils d’expert·es.
MANNEQUIN LAIZA DE MOURA/VIVA MODEL MANAGEMENT.
EXPERTISE
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Quelques gestes de yoga du visage détendent les traits au point qu’on ne soupçonne plus rien de ce qui occupe vos nuits. Fermez les poings, posez-les sur le front et étirez la peau vers les tempes. Recommencez quinze fois pour lisser des ridules d’énervement et effacer une petite migraine. Posez les mains à plat sur les joues, enroulez la bouche autour des dents et prononcez le son O en étirant progressivement la peau vers les oreilles tandis que le O se transforme en grand A. Répétez quinze fois pour décrisper et détendre les traits.
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EXPERTISE
Parfum : le bon message
Make-up : focus easy chic
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Enzo Fournier, make-up artist Lancôme, et David Lucas, coiffeur, nous épargnent les faux pas. Vive la crème teintée qui infuse une couche d’hydratation tout en unifiant la mine. On y ajoute un correcteur, un demi-ton plus pâle pour éclairer, à poser sur les cernes, mais aussi sur la paupière mobile dont la teinte fonce lorsque l’on est fatiguée. Un blush corail fait la mine réjouie, posé sur le bombé de la pommette, étiré en halo doux vers les tempes.
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Marie Salamagne, parfumeure chez Firmenich, nous aide à choisir la fragrance adaptée aux signaux que l’on souhaite faire passer.
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Un souffle de baume coloré, à appliquer et rappliquer même sans miroir, assure l’éclat du sourire et du visage.
avec un parfum de caractère, une partition chyprée qui laisse un sillage inoubliable ou un opus boisé aussi imposant que rassurant, que l’on emprunte au vestiaire masculin.
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POUR INSPIRER CONFIANCE On puise dans le répertoire de l’enfance avec une Cologne fleur d’oranger ou un voile musqué, des notes rassurantes qui font passer pour un agneau inoffensif.
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2. Aqua Palmaris de Le Couvent, 39 € les 50 ml.
POUR SE FAIRE DES AMIES Une fragrance enthousiasmante qui rappelle le meilleur de la nature, une Cologne orange-pamplemousse ou une eau verte et croquante à base de feuille de cassis.
1. L’Absolu Mademoiselle Balm 10 Juicy Apricot de Lancôme, 31 €. 2. Mascara Diorshow Iconic Overcurl de Dior, 37,50 €. 3. Perfecteur Naturel de Teint Crème Teintée SPF30 de Laura Mercier, 49 €. 4. Konscious Vegan Matte Blush de Kiko, 10 €. 5. Laque Elnett Sans Parfum de L’Oréal Paris, 5 € les 75 ml. 6. Lisseur Pearl Shimmer de Babyliss Pro, 50 €. 7. Shampooing Sec de Virtue, 35 € les 125 g, chez Sephora. 8. Chouchous Fins Pure Soie de Slip, 22 € les trois. 9. La Brosse de Soin Cheveux Normaux à Épais d’Olivier Lebrun, 95 €.
4. Cologne Take Me Out de Mugler, 60 € les 100 ml.
POUR SÉDUIRE L’AIR DE RIEN Des effluves de vanille envoûtante ou un halo solaire, monoï ou ambré, décuplent votre aura. Il ne reste plus qu’à s’approcher d’assez près… 5. Eau de Parfum Narciso Ambrée de Narciso Rodriguez, 59 € les 30 ml. 6. Majaĩna Sin de The Different Company, 135 € les 100 ml.
FAIRE FACE À UNE JOURNÉE CATASTROPHE coco. Non seulement, son petit goût de noisette est réconfortant, mais l’apport en vitamine B calme et apporte de l’énergie. REPRENDRE CONFIANCE en mettant deux gouttes d’huiles essentielles de laurier noble et de romarin ou d’un roll-on apaisant sur un Kleenex, et on inspire trois fois. Roll-on Aromachologique 1.00 S.O.S. de 100Bon, 16 € les 10 ml.
Avant une réunion, on sort les trois essentiels make-up : un correcteur qui planque toute trace de lassitude, une poudre de soleil pour réchauffer le teint, un rouge rouge à tamponner du bout des doigts pour se donner de l’assurance. Racines limites ? Un voile de shampooing sec et un coup de brosse font illusion. Bad hair day ? On attache avec un élastique chic (ça existe) et on laque de loin pour maîtriser les mèches volantes. PRESSE.
FAIRE BAISSER LA PRESSION en respirant en triangle pendant cinq minutes. Mode d’emploi : inspirer sur 4 temps, expirer sur 4 temps avant de maintenir l’apnée pendant 4 temps et enchaîner. Idéal pour retrouver les idées claires. SE BOOSTER en se fabricant un drink de championne avec, pour un mug, 1 cuillérée à soupe de jus d’herbe à blé, la moitié d’eau bouillante, l’autre moitié de lait riz
PRÉPARER UNE RÉUNION
PRESSE.
Pour éviter d’avoir l’air d’arriver de la salle de sport, on la sophistique avec des racines légèrement crêpées qui lui donnent un style 70’s, un maxi serre-tête, une raie très déportée vers l’oreille, voire des longueurs passées au fer pour un fini bon genre.
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1. Chloé Nomade Absolu de Parfum de Chloé, 68 € les 30 ml. 3. Coach Blue Eau de Toilette de Coach, 45 € les 40 ml.
LE SOURIRE GLOWY
UNE QUEUE DE CHEVAL SMART
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POUR UNE PROMOTION On se fait remarquer
UN TEINT AÉRIEN
L’ŒIL VIF Le regard s’éveille grâce à un flash de blush sur la paupière mobile, puis on l’affûte au mascara noir. Sans oublier de brosser le sourcil vers le haut, puis vers l’extérieur pour renforcer l’impact du regard.
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Repas : plaisir et énergie On dit que l’on est ce que l’on mange. Merryl de Catuélan, naturopathe, nous aide à passer une journée sans aller se ravitailler à la machine à café ni tomber en food coma après le déjeuner. ON MANGE QUOI ?
À LA CANTINE Une demi-heure avant le déjeuner, on sirote un grand verre d’eau accompagné d’un fruit histoire de se caler un peu. Sur place, on attaque avec le bar à salade. Sujette aux ballonnements, on limite le fenouil, le concombre, le céleri et les radis au profit des salades, des courgettes et de l’avocat. Ensuite, on combine une protéine animale légère (œufs, poisson ou volaille) à des légumes cuits. « Attention aux protéines végétales, difficiles à digérer quand on ne les fait pas tremper à l’avance et dont les sucres peuvent provoquer des coups de barre l’après-midi », précise la naturopathe. Pour la touche sucrée, on déguste un carré de chocolat à 75 % de cacao au minimum avec son café. DANS UN BENTO Le principe est le même qu’à la cantine : une protéine type œuf mollet, blanc de poulet, filet de poisson, feta ou chèvre frais + des légumes vapeur + des toppings qui rendent l’ensemble alléchant et plus nutritif comme un pesto d’herbes, des grains de grenade ou de cranberry bourrés d’antioxydants, des graines germées riches en vitamines ou des graines de chia pour les omega 3 et les fibres. ON BOIT QUOI ?
De l’eau, bien sûr, qui permet de rester concentrée et absorbe la fatigue, aromatisée si on a besoin d’un petit twist. Les bonnes combinaisons : framboises, groseilles et menthe pour soulager une envie de sucre, agrumes, basilic et menthe pour booster la digestion et augmenter l’énergie, citron, gingembre pour s’ancrer et bien se concentrer.
SE CONCENTRER SUR L’ESSENTIEL
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BEAUTÉ
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NEWS
REPÉRAGES
LES 8 ENVIES DE SEPTEMBRE
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UN PINCEAU AU SOMMET
EN ÉRABLE ET POILS DE CHÈVRE, IL EST FABRIQUÉ À LA MAIN DANS LE JURA ET AIME TOUTES LES POUDRES QU’IL RÉPARTIT IDÉALEMENT.
Une mine comme balayée par le soleil, un parfum anticonformiste, un pinceau qui glisse sur la peau : tour d’horizon des idées qui nous inspirent. Par Aurélie Lambillon
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UNE MINE SUNKISSED « Sunkissed » est l’anglicisme fréquemment employé pour décrire le bronzage qui touche les parties bombées du visage, comme après une balade au grand air un jour de plein soleil. On aime cette version épurée affichée par la top Rianne Van Rompaey pour le défilé Chanel printemps-été 2020, où le hâle se concentre sur les pommettes et la partie plate des joues, et s’accompagne d’un gloss fruité. Simple et chic.
Huile Solaire Bi-Phasée Aloe Vera SPF30 de Decléor, 35 € les 200 ml.
Crème de Nuit Éclat Anti-Taches de Ren Clean Skincare, 53 € les 50 ml.
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UN MASCARA CHARMEUR
UN NOM MYSTÉRIEUX, UN TUBE DÉLICAT, UNE BROSSE SOUPLE EN ÉLASTOMÈRE DONT L’EMBOUT FIN PERMET DE DÉPLOYER JUSQU’AUX PLUS PETITS CILS : IRRÉSISTIBLE. Mascara L’Obscur de Gucci, 37 €, aux Galeries Lafayette Haussmann et sur gucci.com
UNE HUILE SOLAIRE RAFRAÎCHISSANTE
Protectrice contre les rayons UVA et UVB, sa formule à base d’aloe vera hydratante et antioxydante et d’huiles (sésame, argan, coco) nourrissantes soigne également la peau. Autre plus ? Elle abaisse la température corporelle de 2 °C.
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OLIVIER LÖSER. LIPSFOTO. PRESSE (X2).
Le Vernis Go Green d’ Yves Rocher, 6,50 €.
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UN SOIN DE NUIT ÉCLATANT
Ce complexe d’algues encapsulées cible les taches de pigmentation excessive pendant le sommeil, pour aider la peau à retrouver progressivement son glow naturel sans altérer sa couleur ni l’irriter.
IMAXTREE.COM. COSIMO SERENI. PRESSE (X2).
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UN VERNIS RESPONSABLE
Toutes les déclinaisons de rouge et même plus – 32 teintes en tout – sont revues dans cette nouvelle formule végane, à l’impact environnemental limité grâce à des ingrédients (bois, betterave, canne à sucre) biosourcés.
Le Pinceau T.O d’Olivier Tissot, 90 € en édition limitée, sur lepinceauto.com
UNE EXPOSITION HUMANISTE
Rendre hommage à une nature triomphante au cœur du béton urbain. C’est le pari (réussi) de Clarins, qui devient commissaire d’exposition à Paris en dévoilant le travail de trois photographes complices de la maison : Olivier Löser, Laurent Monlaü et Guido Mocafico. Des Alpes au Brésil, leurs photos nous embarquent dans un voyage émouvant au cœur des plantes, des fleurs, des arbres, et des femmes et des hommes qui les cultivent. « Grandeur nature », à La grande arche de La Défense, jusqu’au 30 octobre. De 7 à 15 €. Réservations sur lagrandearche.fr
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UN PARFUM DANS LE VENT
Sephora signe une première collection de six fragrances rupturistes. Non genrées, sans égéries, écoresponsables, elles font la part belle aux ingrédients naturels made in France puisés dans l’univers culinaire. Eau de Parfum Do Not Drink de Sephora, 29,95 € les 50 ml.
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SOIN
LE CONTOUR DES YEUX
SUR MESURE
Comment trouver celui qui va nous aider à défroisser les paupières, gommer les cernes ou lisser les ridules ? Nos solutions adaptées à chacune pour réveiller le regard. Par Aurélie Lambillon
J’AI LE REGARD FROISSÉ
J’AI LE REGARD FATIGUÉ
J’AI LE REGARD MARQUÉ
Il manque de fermeté
J’ai des cernes et des poches
J’ai des rides et ridules
Il a besoin d’être lifté
Il a besoin d’être renforcé
Il a besoin d’être repulpé
Je rêve d’une solution immédiate
Je préfère une marque verte labellisée
J’aime les outils de massage
J’ai des rougeurs
Je souhaite un soin global
Je cherche une technologie de pointe
Total Eye Lift de Clarins, 72 € les 15 ml.
Contour Yeux Défroissant Lumière Précieux Argan de So’Bio Étic, 15,90 € les 15 ml.
Le Concentré Contour des Yeux de La Mer, 195 € les 15 ml.
Crème Contour des Yeux de Gallinée, 25 € les 15 ml.
Crème Yeux 5 Expertises de Resultime, 39,90 € les 15 ml.
PRP-Eye de MedSpa, 112 € les 15 ml.
-20%
Jusqu'à
Cette crème légère, sans parfum, silicone ou paraben, est composée à 99 % d’ingrédients d’origine naturelle, dont les huiles d’argan, de camélia, et la gelée royale bio. Son but ? Donner un coup de projecteur aux yeux fragilisés par le temps, en les nourrissant et en les fortifiant, pour lisser et éclairer tout le regard.
Ce soin culte, créé il y a dix ans, possède un applicateur rafraîchissant pour masser la crème et la faire pénétrer, tout en stimulant la microcirculation. Reformulé avec de nouveaux ferments marins, il vise à éclairer les cernes et à aider la peau à faire face naturellement aux agressions extérieures.
Marie Drago, fondatrice de la marque, s’est intéressée au microbiome de l’œil pour apaiser cette zone sensible. Son mélange de pré et probiotiques renforce la barrière cutanée et réduit l’inflammation, tandis qu’un extrait d’algue fucus vesiculosus minimise la partie sombre du cerne.
Cette formule a été repensée pour répondre à toutes les problématiques du contour de l’œil : rides, relâchement cutané, cernes, poches et éclat. Son actif clé ? Le micro-collagène vectorisé, qui aide à repulper la surface de la peau. Son joker ? Un tétrapeptide qui travaille sur les signes de fatigue, les poches et les cernes.
Ce laboratoire franco-suisse, qui allie biologie cellulaire et technologie, propose des alternatives non invasives à la chirurgie esthétique. Ici, c’est un complexe booster d’activité cellulaire, inspiré des techniques de réinjection de plasma enrichi, qui opère en profondeur pour redonner plus d’élasticité à la peau.
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Une application en 5 secondes, une peau retendue en 60. Voici la promesse de ce gel-crème qui cible la perte de fermeté avec deux actifs naturels aux vertus liftantes, la cire de cassier gorgée d’acides gras et l’extrait d’harungana redensifiant. En complément, un cocktail de plantes agit sur poches, cernes et ridules.
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RESPIRATION
NEWS FORME
L’interview stimulante d’une coach, le bon massage pour se détendre… Nos conseils bien-être pour la rentrée. Par Aurélie Lambillon
HÉROÏQUE THE DARK KNIGHT CE JEUDI 20:50
COMMENT SE REMETTRE AU SPORT ? COACH SPORTIVE, AMANDINE SPORTES NOUS EXPLIQUE COMMENT SE DÉPENSER, QUE L’ON SOIT NOVICE OU ATHLÈTE ACCOMPLIE.
PALPITANT CASA DE PAPEL SAISON 4
Comment se (re)mettre au sport ?
Canoë, natation, danse… Cherchez la discipline qui vous ressemble. Ensuite, testez différents professeurs – les formats en ligne le permettent –, pour trouver la personne avec laquelle vous vous sentez en confiance. Aucune n’invente vraiment de nouveaux exercices, mais les approches diffèrent. Certaines se sentent motivées par des coachs un peu sévères. D’autres préfèrent une ambiance plus détendue. Dans tous les cas, le sport ne doit jamais être une contrainte ou une angoisse. Et allez-y step by step, à la fin de la séance, soyez fierères et félicitez-vous.
DISPONIBLE
BLUFFANT CASINO ROYAL CE MERCREDI 20:45
Et si on a profité des vacances pour faire une pause ?
Une discipline ludique à découvrir ?
Le mini-trampoline (en vente chez Décathlon) qui stimule l’équilibre, engage la ceinture abdominale et gaine tout le corps. C’est fun, feel good et efficace. L’activité bénéfique pour toutes ?
Le stretching ou toute discipline qui étire le corps – mais pas juste quelques minutes en fin de séance. On peut gagner en souplesse à tous les âges et il n’y a pas de fatalité. Les clés : la respiration et la régularité. Au minimum, on prend le temps de s’étirer, matin et soir, en respirant longuement et en tenant la posture. Le week-end ou au resto, entre apéritifs et dîners tardifs, comment ne pas prendre des kilos ?
Il est important de se faire plaisir. Le secret : garder le contrôle sans être dure avec soi-même et sans rien s’interdire. Goûtez de tout, mais en petites quantités. Après un déjeuner copieux, allégez le dîner. Prenez un dessert, mais pas à chaque fois. Tout est question de proportions. Enfin, buvez beaucoup d’eau pour éliminer et pensez à garder un bon sommeil.
LES BELGES PLUS SPORTIFS 46 % DES EUROPÉENS NE FONT JAMAIS DE SPORT. EN BELGIQUE, CETTE PROPORTION N’EST QUE DE 29 % ET 30 % DE LA POPULATION ÂGÉE DE 18 ANS OU PLUS CONSACRE AU MOINS 150 MINUTES PAR SEMAINE À UNE ACTIVITÉ
MAGIQUE MARY POPPINS CE SAMEDI 19:30
PHYSIQUE MODÉRÉE. (*) Sondage réalisé par la Commission européenne Eurobaromètre
UN MASSAGE EN BOUTEILLE
L’Autrichienne Susanne Kaufmann, passionnée de soins holistiques, a concocté cette lotion hydratante aux sels minéraux et aux huiles essentielles pour apaiser les tensions du corps et détendre les fascias (tissus conjonctifs) après le sport. À masser, au sortir d’une douche fraîche, sur peau encore humide, de bas en haut. Lotion Minérale pour le Corps de Susanne Kaufmann, 118 € les 200 ml sur ohmycream.com
GETTYIMAGES. PRESSE.
Les 5-6 premiers jours, laissez votre corps complètement au repos. Faites des massages drainants, des gommages… Puis retrouvez une activité légère qui fait travailler les jambes : balade à vélo, marche ou petit footing. Sans forcer, gardez le corps en mouvement, pour éviter une reprise trop difficile.
Le nouveau Ciné-Télé-Revue. Suivez le guide.
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x Quick-Step
SPA
BIEN-ÊTRE TOTAL
Pour beaucoup d’entre nous, les mois de quarantaine, suivis d’un été atypique, ont été préjudiciables à notre condition physique. La règle pour être en forme est claire, mais pas toujours évidente à suivre: surveiller son alimentation et bouger un maximum. Certains lieux y sont propices, comme l’hôtel-spa La Réserve à Genève, écrin de beauté et de grand luxe. Un vrai moment de plaisir !
Par Laura de Coninck
Keep calm, pensez Quick-Step
LE CONCEPT
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ENVIRONNEMENT
L’hôtel est situé dans la verdure, au bord du grand lac Léman de Genève, à quelques kilomètres à peine de la ville et de l’aéroport. L’intérieur ressemble à celui d’un lodge où crépite un feu ouvert. Certaines chambres sont modernes et élégantes, d’autres sont davantage décorées avec des éléments exotiques, toutes sont stylées et confortables. Il vous est loisible de louer une villa entière avec vue sur lac et tous les services hôteliers. Le spa dispose d’une piscine intérieure et extérieure, d’un sauna, d’un hammam et d’une très grande salle de sport. Vous pouvez également jouer au squash, au golf, au tennis ou faire une croisière sur le lac. La Réserve Genève, 301 route de Lausanne, 1293 Bellevue Genève, Suisse, +41 22 959 59 59. lareserve-geneve.com Week-end «Feel Good Escape» (3 jours, 2 nuits) à partir de 1589 € par personne (dîners et déjeuners non compris).
1. La piscine
du spa Nescens. 2. Les chambres, élégantes et confortables, combinent le luxe et des éléments de décoration exotiques.
ROSALIE BARTOLOTTI.
NESCENS
Le spa emploie ses propres produits de beauté Nescens, conçus par le Centre médical suisse. La Réserve dispose aussi d’un véritable centre médical spécialisé dans l’anti-âge. La chirurgie esthétique y est également dispensée pour celles et ceux qui souhaitent une prise en charge plus approfondie, pendant laquelle ces «patients» peuvent séjourner à la Réserve.
Pas facile de convaincre une rédaction comme celle de Marie Claire de déménager dans un open space. Qu’est-ce qui pourrait nous convaincre de franchir le pas? Un revêtement de sol Quick-Step, par exemple: un produit super hygiénique qui, tant par sa couleur que par sa structure, évoque le chêne clair. Et grâce à la technologie ReadyFit, il se pose en un clin d’œil.
PRESSE.
Parmi les nombreux très beaux hôtels-spas de luxe, La Réserve se distingue grâce à une approche globale. Celles qui ont du temps et des moyens (traduisez: si vous êtes prête à casser votre tirelire) peuvent opter pour une cure approfondie de vingt jours au spa Nescens. Notez qu’un mini-séjour (4 jours) ou un week-end prolongé sont déjà un vrai coup de pouce, question remise en forme. Objectif: se mettre pleinement au boulot pour booster ses muscles et troquer des assiettes réconfortantes contre des repas savoureux, mais sains. Au Café Lauren, vous vous régalerez de plats à la Pascale Naessens et, si vous avez toujours eu envie de déguster une cuisine étoilée chinoise, le restaurant Tsé Fung ravira vos papilles. Une nutritionniste vous guide et vous donne des astuces et conseils sur mesure. Un programme qui comprend les repas et les exercices physiques vous est concocté personnellement. Au-delà de l’effort à fournir, la relaxation est également prônée, avec des massages, un soin du visage, du yoga et de la méditation. Le tout sous l’œil attentif des coaches et d’une équipe de médecins spécialistes. Vous ne vous préoccupez de rien, un vrai luxe en soi.
À la rédaction, nous sommes en train de vivre un grand bouleversement. Fini le principe du bureau que l’on partageait avec une seule collègue. Désormais, nous allons nous regrouper dans un grand paysager. À notre retour au bureau après une longue période de confinement, nous avons découvert que notre vieux tapis de sol avait été remplacé par un nouveau parquet. Enfin, un parquet, pas tout à fait puisqu’il s’agit ici du Signature Brushed Oak de Quick-Step. « Pas étonnant que vous ayez confondu les deux, précise Joyce van Waelegem, Chief designer de la marque. Avec ses jolis nœuds très naturels, c’est le best-seller de notre gamme. Il nous a fallu trois ans pour parvenir à créer un dessin et une texture qui imitent le chêne à la perfection. Non seulement il ressemble au vrai chêne, mais il en procure la sensation. De plus, la gamme Signature Laminate est résistante à l’eau. La surface complètement scellée est imperméable aux bactéries, à la saleté et aux liquides. Un bon point côté entretien. Pour le nettoyer, il suffit de passer un chiffon humide et c’est tout. » La collection Signature est également dotée de la technologie la plus innovante de la gamme Quick-Step. Ce stratifié est en effet très résistant aux chocs. Les talons hauts peuvent revenir à la mode. Ce nouveau sol n’a peur de rien. Autre avantage : sa rapidité de pose. Première étape: mesurer rigoureusement l’espace, repérer les éventuelles irrégularités, telles que les multiprises au sol. Les
planches sont ensuite découpées en usine, puis emballées dans des boîtes numérotées et livrées avec un plan d’installation propre à chaque client. Il suffit ensuite, comme nous avons pu le tester à la rédaction, de les assembler en suivant les numéros. Cette technique ReadyFit qui consiste à préfabriquer les planches sur mesure pour chaque projet, a récemment remporté un Product Innovation Award, un prix qui récompense la durabilité, l’efficacité et le design Quick-Step. Désormais, tout le monde peut s’improviser poseur de parquet. Reste à savoir comment choisir le revêtement le mieux adapté à vos besoins. « Vous devez prendre en compte l’espace, sa fonction et l’effet visuel désiré, ajoute Joyce Van Waelegem. Le sol doit-il attirer l’attention ou plutôt se faire oublier? Dans tous les cas, une belle finition s’impose. L’important: cacher soigneusement câbles et tuyaux, histoire de ne pas polluer l’œil avec des détails moches ou ennuyeux. N’oublions pas qu’un joli cadre a un effet positif sur votre humeur. » En matière de bien-être au travail, la qualité et la beauté d’un sol sont déterminants. Une étude de 2019 menée par Building Research & Information le confirme: dans le cadre d’une longue journée de travail, un plancher en bois réduirait le niveau de stress. Surtout si on mise sur des couleurs claires qui canalisent les émotions. Vivement qu’on s’installe dans ce nouvel open space !
Cet article a été réalisé en collaboration avec Quick-Step. www.quick-step.be
x ENIT - Italian National Tourist Board
ROME, PLAISIRS LUXUEUX Rome est un échantillon de l’Italie, une cuisine délicieuse, de grands designers, des places pittoresques, une civilisation antique sans pareil, des génies comme Le Caravage, Le Bernin, Raphaël... Depuis des siècles, Rome est une source d’inspiration inépuisable. Une ville magique, contradictoire, magnifique et un peu hautaine. Et cela même au sens littéral du terme, car depuis la terrasse de l’un des ses excellents hôtels, vous découvrirez une vue exclusive et globale de la beauté luxueuse de Rome. Une ville dont nous sommes follement amoureux.
Maison Halaby
GETTYIMAGES. PRESSE.
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ome est l’une des villes les plus polyvalentes et passionnantes du monde. Elle est infiniment plus que la fontaine de Trevi ou les marches de la place d’Espagne. C’est un lieu de rencontres pour les jeunes gens très instruits, les artistes et les personnalités publiques du monde entier. Rome est éternelle parce que vous ne pouvez pas déterminer où elle commence et où elle se termine sur la ligne du temps. Et lorsque vous pensez enfin connaître la ville, vous découvrirez que son apparence aura à nouveau changé lors de votre prochaine visite. Rome surprend inlassablement. Peut-être parce que la ville refuse tout simplement d’être mise dans une case. Rome a tout pour elle. Outre ses églises baroques, ses palais antiques et ses agréables places avec fontaines, statues et obélisques, vous y trouverez la beauté moderne partout. Les belvédères du XVIe siècle sont transformés en terrasses à couper le souffle dans des hôtels d’exception, où tout a soudain meilleur goût avec une vue panoramique sur la ville. Le savoir-faire de l’antiquité est mis à l’honneur par les artisans modernes qui fabriquent des vêtements et des accessoires qui séduisent le monde entier. Les loggias du XVIIIe siècle deviennent des galeries d’art moderne qui témoignent du patrimoine culturel de leurs ancêtres. Dans les arcades de marbre des palais du XXe siècle, vous pouvez reconnaître la structure en pierre des anciens aqueducs. Rome ne cache pas ses trésors, au contraire elle les montre fièrement à quiconque apprécie la beauté. Nous avons flâné à travers la ville à la recherche de hotspots exclusifs, à la croisée entre l’ancien et l’ultra-moderne.
Cet article a été réalisé en collaboration avec Turismoroma. turismorma.it
Palazzo Doria Pamphilj
SPLENDEUR ET MAGNIFICENCE Domus Aurea Après que sa résidence sur la colline du Palatin
ait été détruite par un incendie en 64 après J.-C., l’empereur Néron a construit la Domus Aurea (la maison dorée en latin), le plus grand et le plus luxueux des bâtiments impériaux, avec des chambres richement décorées. Domus Aurea couvre une vaste superficie avec des jardins luxuriants, des forêts, des vignobles et même un lac artificiel. Après la mort de Néron, elle a été pillée et détruite, mais nous pouvons encore aujourd’hui admirer sa grandeur grâce aux équipements modernes de réalité virtuelle. turismoroma.it/en/places/domus-aurea Palais Doria Pamphilj Quiconque désire s’imprégner de la
splendeur de la noblesse romaine devrait visiter ce palais d’une beauté presque surnaturelle. C’est l’un des rares à être encore privé et habité par la famille Doria. Dans la galerie du même nom, vous trouverez des tapisseries, des bustes, des sculptures et surtout des peintures des XVIIe et XVIIIe siècles : Bernini, Velásquez, Titien, Brueghel, Caravaggio et Raphaël. turismoroma.it/en/places/villa-doria-pamphilj Hôtel Eden La Terrazza est le joyau de la couronne de l’hôtel
Eden (Dorchester Collection). Il est situé au dernier étage et vous offre une vue magnifique sur Rome. La cuisine de La Terrazza - qui a reçu une étoile Michelin depuis sa réouverture en 2017 est sous la direction du chef cuisinier Fabio Ciervo. Il introduit des produits de saison dans une haute cuisine venue des quatre coins du monde, créant une synergie gastronomique unique. Fabio vous sert le meilleur de son Italie natale ; sa cuisine trouve
x ENIT - Italian National Tourist Board PROFITER ET SE DÉTENDRE Les thermes de Dioclétien Dans la Rome antique, les com-
plexes thermaux n’étaient pas seulement des lieux de détente, c’étaient aussi le cœur battant de la vie sociale et un cadre de rêve pour les débats politiques. Datant du IVe siècle av. J.-C., les immenses bains de l’empereur Dioclétien sont les mieux conservés et les plus grands de leur genre. Plus de 400 découvertes historiques faites sur place font désormais partie du Musée national. turismoroma.it/en/places/terme-di-diocleziano Galleria Borghese Au centre de la monumentale Villa Bor-
ghese se trouve la somptueuse et baroque Galerie Borghèse, l’un des musées les plus étonnants de la Ville éternelle. Vous trouverez ici des exemples intéressants de la Renaissance italienne : Apollon et Daphné de Bernini, David avec la tête de Goliath du Caravage et de belles œuvres de Raphaël, Rubens, Titien et autres. turismoroma.it/en/places/galleria-borghese
Hôtel Eden
l’équilibre parfait entre innovation, bien-être, ingrédients, goût et art. Avec une touche créative, il expérimente toutes sortes de techniques culinaires innovantes et réinvente de délicieux plats méditerranéens et italiens dans votre assiette.
La chapelle Sixtine Personne à Rome ne peut ignorer ce joyau des musées du Vatican. Vous y trouverez le summum de l’art médiéval, avec des passages bibliques qui semblent prendre vie à partir des Saintes Écritures. Sans oublier le travail d’artistes légendaires tels que Le Pérugin, Botticelli et Michel-Ange, dont les œuvres Le Jugement Dernier et La Création d’Adam sont des must-see absolus. turismoroma.it/en/node/121
Via Ludovisi 49 - dorchestercollection.com La Pergola Depuis le dernier étage de l’hôtel Rome Cavalieri,
l’unique restaurant trois étoiles de Rome vous offre une vue imprenable sur La Città Eterna. La cuisine, dirigée par Heinz Beck, est un temple de la gastronomie internationale et une combinaison de talent et de créativité. C’est aussi une excellente adresse pour les amateurs de bons vins. Le choix se fait auprès du chef sommelier Marco Reitano, qui a créé deux cartes de vins extraordinaires, l’une avec une sélection de vins internationaux et l’autre avec uniquement des vins italiens.
Galleria Continua Cette galerie, dans l’hôtel St Regis Roma,
essaie de suivre les traces des grands maîtres avec son art moderne et son attitude multiculturelle. La galerie est constamment à la recherche de nouveaux talents et est ouverte à tout type de dialogue. Via Vittorio Emanuele Orlando - galleriacontinua.com
La chapelle Sixtine
Cielo Bar Difficile de s’approcher plus près du paradis, tant
Via Alberto Cadlolo 101 - romecavalieri.com
le rooftop glamour de l’Hôtel de la Ville offre une vue majestueuse sur les toits de Rome. Vous pouvez vous y amuser de jour comme de nuit lorsque les lumières s’éteignent et que les lanternes vous invitent à un apéro. Le menu offre une variété de plats, tels que des boulettes de dim sum remplies d’épices savoureuses et d’autres saveurs romaines traditionnelles. Via
Capuano Si à l’époque l’empereur Néron n’était certainement Chez Dede
Galleria Continua
pas le plus doux, il savait néanmoins reconnaître la beauté. Nul doute qu’il aurait été impressionné par l’originalité des frères napolitains Peppino et Vincenzo Capuano. Chacun de leurs bijoux rayonne de pure passion et est réalisé sur mesure pour le client. Leurs créations ont même séduit la star française Brigitte Bardot dans les années 70.
Sistina 69 - roccofortehotels.com
Via Condotti 61A - peppinocapuano.com
Salini
Les thermes de Dioclétien
Salini Grâce à son talent artistique, sa formation de gemmo-
dans le magasin phare Chez Dede, une boutique accueillante offrant un vaste choix de vêtements, objets d’art et de design, meubles, bijoux, livres et toutes sortes de bibelots. Via di
Peppino Capuano
Monserrato 35 - chezdede.com
PRESSE.
Chez Dede Un peu plus loin, vous vous perdez littéralement
GETTYIMAGES. PRESSE.
logue et ses expériences, entre autres, chez Cartier et Bulgari, Fabio Salini a remporté plusieurs prix lors de salons prestigieux. Ses créations absolument uniques sont un délice pour les yeux. Via di Monserrato 18 - fabiosalini.it
Galleria Borghese
x ENIT - Italian National Tourist Board SHOPPING PASSÉ ET PRÉSENT
LeMastro Francesca Latini et Giovanna D’Ulisse sont deux
jeunes femmes qui vivent et travaillent à Rome. Leur aventure a débuté en 2011, lorsqu’elles ont appris le métier auprès de deux maîtres cordonniers. En 2015, elles ont lancé leur propre marque. De l’unique et du confortable made in Italy. Via Paolo
Les Marchés de Trajan Ce complexe spectaculaire est ce que
l’on peut considérer comme l’ancêtre du centre commercial. Il affiche une beauté rare, les espaces existants étant progressivement adaptés aux besoins modernes. Le lieu s’est transformé en un espace d’exposition interactif dans le respect de l’histoire. Avec l’éclairage du soir, la vue sur la Rome antique est tout simplement enchanteresse. turismoroma.it/en/places/
Zacchia 9 / E - lemastro.com Marini Cette élégante marque est également profondément en-
racinée dans la tradition des maîtres cordonniers. La maison a rapidement trouvé le soutien de la royauté, des acteurs, des politiciens et des hommes d’affaires. Depuis 1966, les deux fils , Felice et Benedetto, et leur jeune cousin Carlo perpétuent avec succès la tradition familiale. Parmi la clientèle, on comptait alors des célébrités telles que Marcello Mastroianni, Gregory Peck, Sergio Leone et bien d’autres. Via Crispi 97 - marinicalzature.it
trajans-markets Le ghetto juif À mi-chemin entre le Tibre et la Piazza Venezia
se trouve le ghetto juif, l’un des endroits les plus populaires pour les Romains et les touristes. Ce ghetto est le plus ancien du monde occidental et a été fondé par le pape Paul IV en 1555 dans le but de placer la communauté juive dans une zone délimitée. Outre les magasins et les boutiques, vous trouverez une belle synagogue de 1904 et vous pourrez vous adonner à des délices culinaires, notamment les célèbres artichauts et toutes sortes de spécialités cashers. turismoroma.it/en/places/antico-ghetto-ebraico
Maison Halaby Nichée dans l’un des quartiers les plus char-
mants, la Maison Halaby dévoile un cadre unique dans lequel le directeur artistique Gilbert Halaby accueille ses clients sur invitation. Archéologue de formation, sa passion pour les belles choses le pousse ensuite à devenir manager d’entreprises de mode au Moyen-Orient et en Europe. En 2003, il tombe amoureux du charme de la capitale italienne et décide d’y rester. En 2011, il est élu « Designer of the Year » à Paris, capitale de la création. Sa collection d’accessoires exposée au Palazzo Morando a lancé le début de sa carrière internationale. Via di
Hassler Roma Au sommet de la Place d’Espagne, cet hôtel
Giuliva
5 étoiles est l’un des plus romantiques de la ville. Le propriétaire, Roberto Wirth, issu de la cinquième génération d’hôteliers suisses, assure un service irréprochable. L’hospitalité italienne authentique fait de chaque séjour une expérience inoubliable. Le restaurant panoramique Imago, au sixième étage, vous offre une vue inoubliable. La cuisine (1 étoile Michelin) est dirigée par le chef Andrea Antonini qui propose des plats divins. N’oubliez pas de commander un cocktail Bellini. La princesse Diana a dit un jour qu’elle n’avait jamais bu nulle part ailleurs une boisson aussi délicieuse. Piazza Trinità
Monserrato 2 - maisonhalaby.com LeMastro Marini Calzature
dei Monti - hotelhasslerroma.com
FAITS CULTURELS
Grand Hotel Plaza Cet hôtel occupe un bâtiment du XIXe
Hassler Roma
siècle magnifiquement restauré, idéalement situé dans le centre historique et le quartier des designers. Au cinquième étage, deux terrasses panoramiques qui donnent sur les toits et les dômes de Rome s’offrent à vous : la Terrazza Accademia di Francia avec ses arômes d’agrumes et la Terrazza Trinità dei Monti bordée de fleurs. Choisir étant la tâche la plus difficile, visitez les deux. Via del Corso 126 - grandhotelplaza.com
Teatro dell’Opera Inauguré en 1880 par Domenico Constanzi,
l’opéra romain n’a rien à envier à la Fenice de Venise ou au Teatro alla Scala de Milan. C’est même une figure de référence pour les nombreux amateurs d’opéra et de ballet qui viennent chaque année y admirer des chefs-d’œuvre de Verdi, Rossini, Bellini et Puccini, interprétés par les meilleurs performeurs du monde. turismoroma.it/en/node/3492
Giuliva La collection automne-hiver est conçue comme une
Cinecittà Rome est un gigantesque plateau de cinéma en plein
ode à la ville italienne. La zone centrale présente un dressing contenant toute la collection, tandis que les pièces attenantes sont aménagées en fonction des activités de la journée. Des vêtements pour tous et pour toutes les situations, du formel à l’informel. giulivaheritage.com
air avec un mélange extraordinaire de séries populaires et de chefs-d’œuvre du cinéma italien et international. Le complexe cinématographique ne se laisse dépasser par Hollywood qu’en termes de taille, mais sa renommée est légendaire avec des célébrités telles que Fellini, Sergio Leone, De Sica, Alberto Sordi, Sophia Loren, Scorsese, Coppola et bien d’autres. Sur le site, vous pourrez admirer dix-neuf décors emblématiques, où plus de 3000 films prennent vie. cinecittastudios.it
PERS.
Les marchés de Trajan
PRESSE.
L’Archivio di Monserrato Cette boutique de mode est pleine
de charme. Dans un cadre d’une beauté à couper le souffle et réparti sur deux étages, vous vous imaginez dans un bazar turc, puis dans un marché indien. Le résultat des nombreux voyages que Soledad Twombly a faits à la fois à l’Est et à l’Ouest. Via di Monserrato 150 - soledadtwombly.com
Maison Halaby
Vous voulez en savoir plus sur Rome ? italia.net. Facebook @ italia.it. Instagram: @italiait. turismoroma.it
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LIFESTYLE
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DESTINATION
Rondini
Lou Pinet
Indie Beach House
“Aujourd’hui, on est en quête de sens. Quand on vient ici, on cherche les codes de la Provence, pas ceux de Bali.”
Hôtel Ermitage
SAINT-TROPEZ, LA NOUVELLE VAGUE
Par Vicky Chahine
années 50. Mais ces quinze dernières années, le village filait un mauvais coton : la taille des yachts garés sur le port, le mythique troquet Senequier refait par un architecte, les boutiques parfois tapageuses… raconte la globe-trotteuse Alexandra Senes, fondatrice de la marque Kilomètre Paris. J’y suis retournée récemment et on sent que le côté sauvage est en train de revenir. Aux manettes de ce renouveau, une génération de trentenaires qui ne veulent pas dupliquer les codes parisiens mais garder cet esprit du sud. » Fin août, elle y a même réservé une maison.
Pas un été sans son reportage télévisé sur la jet-set en goguette à Saint-Tropez, son port envahi de badauds et son ballet de yachts démesurés. Ni d’été d’ailleurs sans une énième rediffusion de l’un des volets du Gendarme de Saint-Tropez. Mais loin de cette image coincée entre clichés blingbling et passé désuet, le village légendaire de la Côte d’Azur est aujourd’hui porté par un nouveau souffle. Ses responsables ? Une jeune génération d’hôteliers et de restaurateurs mais aussi d’enfants d’habitués qui cherchent à retrouver l’esprit des vacances de leur jeunesse. Si les palaces ultraluxueux et les soirées arrosées aux
Et ce ne sera pas la seule Française à poser ses valises dans ce village qui oscille entre quelque 4 600 habitants l’année et 80 000 visiteurs l’été. Vacances post-Covid 19 obligent, Saint-Trop’ s’apprête à vivre une saison un peu différente avec moins d’Américains et de Russes fans de son faste, mais aussi le retour de Français qui préféraient habituellement voyager à l’étranger. « Longtemps, les restaurateurs se sont reposés sur leurs lauriers et ils ont fini par être concurrencés par des destinations comme Ibiza et Mykonos. Ils ont pris conscience qu’il fallait proposer autre chose qu’une tomate-mozzarella à 30 € », affirme Tobias Chaix, à la tête du groupe Indie monté avec deux amis du coin. Ce natif de Saint-Tropez incarne cette nouvelle veine
REVIVAL
Prisé par les jet-setteurs et les yachts 24 carats, cet ancien village de pêcheurs de la Côte d’Azur part à la reconquête de son authenticité sous l’impulsion d’une jeune génération d’entrepreneurs résolus à lui rendre un visage provençal. Et ça fonctionne !
LA BABY TROPÉZIENNE DU CHEF THIERRY PALUDETTO (LOU PINET) INGRÉDIENTS Pour la brioche : 500 g de farine T55 ; 50 g
de sucre ; 5 g de sel ; 20 g de levure fraîche ; 220 g de lait ; 20 g d’eau de fleur d’oranger ; 100 g de beurre ; 100 g d’œuf entier (2 œufs environ), sucre en grains pour le décor. Pour la crème tropézienne : 800 g de lait ; 200 g de sucre ; 80 g de Maïzena ; 280 g de beurre en pommade ; 100 g de jaune d’œuf (5 jaunes d’œufs environ) ; 1 gousse de vanille ; 100 g de crème liquide entière. Pour le sirop d’orange : 1 kg d’eau ; 500 g de sucre ; 20 g de zestes d’orange ; 35 g d’eau de fleur d’oranger. Pour la brioche : dans la cuve du robot, versez la
Kimberley Pariente et Leslie Kouhana, directrices de Maisons Pariente
PRESSE. MATTHIEU SALVAING (X2).
jéroboams de champagne restent incontournables, d’autres lieux au chic moins ostentatoire, plus cool aussi (re)trouvent leur place. Ainsi des hôtels comme le Lou Pinet avec son luxe chaleureux et le plus confidentiel Yaca à l’élégance raffinée mais aussi des restaurants et des bars de plage à l’atmosphère moins guindée (et à la musique moins assourdissante). Sans compter l’annonce surprise de l’ouverture le 25 juin dernier de To Share, le café-restaurant street food du chef Jean Imbert et du chanteur Pharrell Williams. « Adolescente, j’aimais aller à Saint-Tropez. Il y avait encore cet esprit Brigitte Bardot des
GERALD HURTIN RONCERAY. PRESSE.
MURS À LA CHAUX ET PLANTES GRASSES
d’entrepreneurs. Avec Indie Beach House, il a renouvelé le bar de plage tropézien : déco sauvage avec murs à la chaux et plantes grasses, serveurs en sarouels, musique spirituelle. “Après avoir fait nos armes à l’étranger, on est revenus parce qu’il y avait un créneau à prendre, il n’y avait pas ce genre d’offres plus cool”. Ce qui a permis à cette nouvelle génération de pénétrer le cénacle du business tropézien ? La loi littoral et le renouvellement des concessions en 2018 qui ont transformé la mythique plage de Pampelonne. Le nouveau schéma d’aménagement a réduit le nombre de plagistes et les a aussi fait reculer. Résultat :
on peut désormais se balader sur le banc de sable sans débourser des dizaines d’euros pour un transat et boire un verre dans un décor qui ne ressemble pas (tant que ça) à un restaurant parisien. « Aujourd’hui, on est en quête de sens. Quand on vient ici, on cherche les codes de la Provence, pas ceux de Bali », notent avec justesse les sœurs Kimberley Pariente et Leslie Kouhana qui dirigent le groupe hôtelier Maisons Pariente avec leur père. Enfants, elles ont passé tous leurs étés à Saint-Tropez, et comme beaucoup d’habitué·es, elles parlent avec nostalgie d’un village convivial, élégant et bohème chic resté gravé
farine puis le sucre, le sel et la levure émiettée. Ajoutez les œufs, le lait, la fleur d’oranger et remuez à vitesse moyenne 10 min avec le pétrin. Ajoutez le beurre mou et battez 10 min. Laissez lever la pâte 1 h à température ambiante. Dégazez-la et placez-la au frais 1 h ou toute une nuit. Dégazez-la, formez une boule et abaissez-la au rouleau pour avoir un rond de 20 cm de diamètre. Dorez à l’œuf entier, et laissez pousser 30 min à 1 h à température ambiante. Préchauffez le four à 180 °C. Dorez, saupoudrez de sucre en grains et enfournez 20 min à chaleur tournante. Laissez refroidir sur une grille. Pour la crème : faites chauffer le lait et en même
temps, mélangez les jaunes avec le sucre, la Maïzena et la vanille. Ajoutez le lait chaud en remuant constamment. Portez à ébullition et faites bouillir 2 min. Ajoutez le beurre. Lorsque le mélange refroidit, fouettez avec la crème liquide.
Pour le sirop d’orange : mélanger les ingrédients
à la casserole. Portez à ébullition puis laissez refroidir.
Assemblage : coupez la brioche en deux. Imbibez l’intérieur avec le sirop d’orange puis ajoutez la crème sur la partie inférieure. Refermez avec la partie haute.
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DESTINATION
Nos adresses LOU PINET, POUR SON ESPRIT FAMILLE
Une trentaine de chambres, un restaurant pour carnivores, un esprit maison de famille avec une déco tropézienne. Le plus : le spa de la marque américaine Tata Harper. À partir de 450 € la chambre double.
La plage de l’Escalet
70 chemin du Pinet, Saint-Tropez. loupinet.com LE YACA, POUR SON INTIMITÉ CHIC
Au pied de la Citadelle, cet hôtel qui a accueilli toutes les figures de Saint-Tropez (Brigitte Bardot, Greta Garbo, Louis de Funès) est devenu un palace à taille humaine, chic, intime et raffiné, avec des meubles de Gio Ponti et des coussins Hermès. À partir de 255 € la chambre double.
La plage de la Ponche
dans leur mémoire : « Ces quinze dernières années, Saint-Tropez avait pris une tournure bling, plus jet-set, avec beaucoup de touristes étrangers. En parallèle, les hôtels mythiques vieillissaient en vivant sur leurs acquis. Aujourd’hui, le renouveau s’accompagne de la remise en avant des valeurs qui ont fait le succès de Saint-Tropez. »
1 bd d’Aumale, Saint-Tropez. hotel-le-yaca.fr INDIE BEACH HOUSE, POUR SA BOHÈME
Tenu par des trentenaires locaux, c’est la nouvelle génération de restaurants de plage. Décoration bohème chic, codes décontractés et des prix (relativement) raisonnables pour Saint-Tropez. Une bonne adresse pour se faire une idée de la nouvelle vague. Route de Bonne Terrasse, Ramatuelle. indiebeachhouse.com
UN LUXE NI STANDARDISÉ NI GUINDÉ
Et c’est dans cet esprit qu’elles ont repris l’hôtel historique Lou Pinet : atmosphère conviviale façon maison de famille avec sols en terre cuite, rideaux en lin, céramiques. Un même esprit souffle sur les dix cabanons de l’hôtel Epi 1959 inauguré dans les années 60 par l’industriel Albert Debarge et Jean Castel, personnage des nuits parisiennes. Avec sa décoration vintage et son terrain de pétanque, l’établissement, en rénovation cet été, incarne ce luxe ni standardisé ni guindé. Une forme de simplicité toujours de bon goût, qui convoque les grandes heures de ce petit port français où les pointus de pêcheurs ont longtemps été les seuls bateaux amarrés. Assouline vient d’ailleurs d’éditer un beau livre qui retrace cette histoire et où on croise aussi bien des images de Brigitte Bardot et Jane Birkin que de Charles Aznavour et Françoise Sagan. Ainsi que des citations d’habitué·es comme celle de l’écrivaine Colette qui y possédait une maison provençale : « Aucune route ne traverse Saint-Tropez. Il n’y en a qu’une qui vous mène au village, mais pas plus loin. Si vous voulez repartir, il faut rebrousser chemin. Mais voudrez-vous repartir ? »
Le Yaca
Les ruelles de la vieille ville
(*) Saint-Tropez soleil, texte de Simon Liberati, éd. Assouline.
La Petite Plage, l’autre adresse tropézienne, avec L’Italien, du chef Éric Fréchon
L’ITALIEN, POUR SES PASTAS GASTRO
Située juste à côté du restaurant La Petite Plage et sous la houlette des mêmes propriétaires (le groupe Annie Famose), cette trattoria chic a pour chef Éric Frechon, élu Meilleur ouvrier de France. Pour manger de la pasta, mais aussi voir et être vu.
ou poireaux et figues, et même des confits de fleurs et plantes du jardin (jasmin, lavande, thym, rose, mimosas…).
LE TIGRR, POUR SES NUITS THAÏES
BARBARAC, POUR SES GLACES NATURELLES
17 quai Jean-Jaurès, Saint-Tropez. +33 4 89 81 61 91
Au cœur de l’hôtel Ermitage, ce bar-restaurantclub est un bon repaire pour boire un verre au coucher du soleil avec vue sur la baie ou goûter une cuisine aux accents asiatiques à l’image de la bouillabaisse thaïe. Après le dîner, le lieu se transforme en club. 14 av. Paul-Signac, Saint-Tropez. le-tigrr.com TO SHARE, POUR SA STREET FOOD
Inauguré avant l’été dans l’hôtel White 1921, ce nouveau café-restaurant importe la street food place des Lices avec à la cuisine, le chef Jean Imbert et à la direction artistique, le chanteur Pharrell Williams. Produits locaux, tables en terrazzo sous les pins et bar en lave émaillée. White 1921, place des Lices, Saint-Tropez. toshare.fr LA MAISON DES CONFITURES, POUR SES 450 RECETTES
PATRICK RAFFIN.
LIFESTYLE
JEAN-LOUIS CHAIX/VILLE DE SAINT-TROPEZ. AWP/ALAMY. DARIA REINA. HELMUT CORNELI/ALAMY.
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À Gassin, à quelques kilomètres du centre de Saint-Tropez, on s’attache à confectionner de façon artisanale confitures et gelées dans de vieux chaudrons en cuivre. Au total, plus de quatre cent cinquante variétés dont confitures d’abricots au gingembre ou fraises à la menthe fraîche, confit de tomates vertes
825 route du Bourrian, Gassin. maisondesconfitures.fr
Ouvert en 1988 par Harry Teneketzian, c’est le spot des amateurs de glaces (barbarac en arménien). La production artisanale à base de produits naturels se décline en boules mais également en bâtonnets home made. À la carte, sorbets au pamplemousse rose, pastèque ou encore banane ; glaces au chocolat blanc, réglisse, et même une déclinaison aux saveurs de l’emblématique tarte tropézienne. 2 rue Général-Allard, Saint-Tropez, barbarac.fr NOTRE-DAME DE L’ASSOMPTION, POUR SON STYLE ITALIEN
C’est l’un des emblèmes qui façonnent le panorama du village. Avec son campanile ocre qui se détache sur le ciel azurien, la petite église de style baroque italien qui date du XVIIIe siècle vaut le détour. On peut y voir le buste de Saint-Tropez, sorti en procession lors de la fête patronale de la bravade mi-mai. Rue du Commandant-Guichard, Saint-Tropez. RONDINI POUR SES SANDALES CULTES
Les tropéziennes Rondini sont l’un des meilleurs souvenirs (l’un des plus increvables aussi) à rapporter de Saint-Tropez. On retrouve ici tous les modèles cultes fabriqués sur place depuis
plus de 90 ans. Pour danser sans ampoules.
18-18 bis rue Georges Clémenceau, Saint-Tropez. rondini.fr LE MARCHÉ DE LA PLACE DES LICES, POUR SON AMBIANCE
Le marché est toujours un bon spot pour sentir le pouls d’une ville. Dans celui qui se tient deux fois par semaine sur la place des Lices se croisent aussi bien les milliardaires descendus de leurs yachts que les locaux venus faire leurs courses. Tous les mardis et samedis.
LE SENTIER DU LITTORAL, POUR LA VUE SUR LA MÉDITERRANÉE
Pour éviter de s’énerver dans les embouteillages et de tourner sans fin en quête d’une place de parking, cette randonnée d’une dizaine de kilomètres permet d’arriver au cœur de SaintTropez à pied. Jolies vues sur la Méditerranée mais prévoir de l’eau, de la crème solaire ainsi que des lingettes rafraîchissantes pour l’arrivée. LES VOILES DE SAINT-TROPEZ, POUR L’ESPRIT DU LARGE
Venir pendant les Voiles de Saint-Tropez, l’évènement qui rythme la vie du village après l’été. Annoncée du 26 septembre au 10 octobre, la compétition nautique voit se croiser quelque trois cents bateaux et des équipes de tous pays dans une atmosphère conviviale. lesvoilesdesaint-tropez.fr
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LIFESTYLE
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ÉVASION
Une déco qui montre la splendeur de l’artisanat marocain.
L’immense piscine de plain-pied.
NUIT
ROYALE MAROC
Quand le roi du Maroc veut montrer son pays sous son meilleur jour, il construit un hôtel. Et parce qu’un monarque a d’autres standards que ceux d’un citoyen ordinaire, cela devient un lieu «hors catégorie». Pour y aller, il vous faudra casser votre tirelire, mais le séjour garantit d’être inoubliable. Bienvenue dans le monde merveilleux du Royal Mansour. Par Marie Geukens Photos Marie Geukens
Marrakech est incontournable. Le nombre de publications sur la destination augmente proportionnellement à celui des vols qui desservent la ville, site du patrimoine mondial de l’Unesco. L’attraction numéro 1 ? L’ancienne médina, cœur historique tapi derrière les remparts de la ville rouge. Un vrai labyrinthe de quartiers effervescents bourrés de ruelles sinueuses, de places de marché, d’écoles et de riads, reliés par des souks couverts. Colporteurs insistants mis à part, l’atmosphère, l’architecture et la végétation afroarabes ont un effet enivrant. À l’intérieur des remparts se trouve le lieu de villégiature des happy few, imaginé lui aussi comme une médina, le Royal Mansour. LE PLUS BEAU DU MAROC
Officiellement, ce lieu s’appelle «hôtel», mais c’est uniquement parce qu’il n’existe pas de mot pour en définir le concept. Ici, pas de chambres, seulement des riads, maisons traditionnelles de trois étages sans vue, avec terrasse et (petite) piscine individuelle, cuisine séparée, bureau, salon, chambre… Les ruelles étroites, les fontaines, les palmiers, les orangers et les buissons de fleurs relient chaque habitation à un magnifique spa de style arabo-andalou, à la piscine et aux différents restaurants. Tout respire la perfection… royale. Pendant trois ans, quelque 1500 artisans ont travaillé à la construction et à l’ameublement de ce domaine de 5 ha. Leur
Vue de la terrasse sur le toit.
mission ? Montrer qu’ils sont les meilleurs artisans du royaume. Résultat: la quintessence de la sculpture sur bois marocain, de la marbrerie, de la maroquinerie, de la dinanderie et du tissage. Chaque détail a été minutieusement pensé, du mobilier aux uniformes du personnel. L’héritage marocain dans toute sa splendeur. DÎNER ÉTOILÉ
Les restaurants étoilés sont également accessibles aux non-résidents et en valent plus que la peine. En cuisine du monde, Le Jardin, restaurant de plain-pied au bord de la piscine, sert des repas plus légers, sous une pergola, à côté des palmiers où chantent des oiseaux dans les senteurs exotiques des fleurs. La tranquillité, la musique douce et le service impeccable vous plongent dans un conte de fées des 1001 nuits. Cela vaut également pour les autres grands restaurants: le Sesamo italien, tenu par les frères Alajmo, ou la Grande Table Marocaine, qui propose une exquise cuisine du terroir. Autre expérience inoubliable à La Table, le petit déjeuner marocain traditionnel, avec des jus de fruits fraîchement pressés, du pudding à la fleur d’oranger et zeste d’orange, des pâtisseries marocaines et autres régals. Tous les plats, à l’exception de ceux du Sesamo, sont composés par Yannick Alléno. Les restos ont tous reçu trois étoiles au Guide Michelin, répondent aux plus hauts standards d’authenticité,
Un chemin qui mène à la piscine.
de souci du détail et d’innovation. Ces trois critères sont également bien présents ailleurs: dans la boutique, on ne trouve que des collab orations exclusives avec Louboutin, Swaroski et autres. Au moment de notre visite, la dernière Maserati Levante était en cours de test dans le désert d’Agafay, où nous avons fait une balade à dos de chameau, avec un arrêt au très agréable au campement (lodges et restaurant bio) Terre des étoiles.
En pratique Y aller: Vérifiez si vous pouvez réserver un vol direct. Accueil personnalisé à l’aéroport. Devise: 1 MAD (dinar marocain) = 0,091 € Prix d’un riad: àpd 1100 € Petit déjeuner traditionnel à La Table: 450 MAD Info: royalmansour.com
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LIFESTYLE
ÉVASION
La piscine zen et «adults only» du club.
Vue du ciel d’une partie du Club Med Michès Playa Esmeralda et de sa magnifique plage.
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
PARADIS ÉCO-CHIC
C’est en plein mois de janvier, alors que les températures flirtaient avec les zéro degrés en Belgique, que nous avons pris le chemin du nouveau Club Med Michès Playa Esmeralda (5 tridents), en République Dominicaine, premier resort éco-chic de la marque au trident. Par Charlotte Deprez Photos Charlotte Deprez
Quand on pense « République Dominicaine », on pense à Punta Cana et son tourisme de masse. Le Club Med a joué le contrepied en s’installant à 1h de route de là, à Michès, petite commune tranquille et oubliée des touristes située à l’extrême Est de l’île Hispaniola. Cet environnement privilégié donne au resort ce côté exclusif et naturel tant recherché par un nombre grandissant de voyageurs. L’élégant hôtel, composé de 355 chambres réparties en 4 « univers », est le premier de la collection Exclusive du Club Med à voir le jour en Amérique du Nord et le seul resort présent dans le petit paradis préservé des Michès.
Faire du yoga dans les arbres.
UNE APPROCHE ÉCORESPONSABLE
Pour répondre à une demande de plus en plus importante de durabilité dans le tourisme, le complexe a été conçu avec l’idée d’être chic, mais aussi écoresponsable. En d’autres mots, vous pouvez profiter d’un hébergement luxueux tout en sachant que tout, de vos activités quotidiennes au design de votre chambre en passant par ce que vous consommez, a été pensé pour minimiser votre empreinte écologique lors de votre séjour. Collaboration avec les communautés locales, suppression du plastique à usage unique, programme de préservation des arbres ou encore recyclage de l’eau, rien n’a été laissé au hasard.
UNE RETRAITE ZEN ET BIEN-ÊTRE
Pour parfaire ce programme idyllique, le nouveau Club Med met l’accent sur le bien-être. Au menu : détente au spa Cinq Mondes, cours de yoga et méditation dans un palapa sur pilotis au cœur de la jungle dominicaine et séjour dans l’Oasis Zen du complexe, un espace exclusif réservé aux adultes… Bref, nous, on reviendra. En pratique: Quand partir: de décembre à avril. Vols: Bruxelles - Punta Cana à partir de 500 € aller-retour avec TUIfly. Décalage horaire: 6 h Séjours au Club Med Michès Playa Esmeralda à partir de 1471€ par personne par semaine. Plus d’infos sur clubmed.be
déjeuner en paix - stephan eicher
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LIFESTYLE
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FOOD
MASTERCLASS
REVISITEZ VOS CLASSIQUES ITALIENS! « Se hai un problema, aggiungi olio. » Ou pour les non-italophones : « Si vous avez un problème, ajoutez de l’huile. » C’est la devise avérée de nombreux cuisiniers italiens et de la chaîne de restaurants Big Mamma. Londres, Paris, Lyon et Lille font carton plein grâce à leurs recettes classiques réinterprétées. Par Laurence Van Liedekerke
Big Mamma, ce sont deux Français et 870 Italiens. Âge moyen : 24 ans et une ambition de taille. En cinq ans à peine, la chaîne compte 1 restaurant à Lyon et à Lille, 2 trattorias à Londres et 7 à Paris, où un bar et un marché gigantesque créent de longues files d’estomacs affamés. Une attente due à l’impossibilité de réserver. Ils sont de toute façon pleins. La clé de ce succès ? La passion. L’amour pour la cuisine à base de vrais ingrédients italiens, livrés par des producteurs enthousiastes – Stefano Borchini peut parler pendant des heures de la beauté de son jambon de Parme - et des recettes qui rappellent immédiatement leur enfance aux chefs. Une passion pour l’authentique trattoria italienne, aussi, où règnent la chaleur et l’hospitalité. La déco est majoritairement conçue à partir de produits alimentaires et de bouteilles de vin, la verdure en surplomb crée une atmosphère douillette sous forme de terrasses. Big Mamma a investi les villes et entre dans votre cuisine, grâce à un livre de recettes. La cucina di Big Mamma, Les meilleures recettes de nos trattorias, éd. Phaidon, 29,95 €.
LASAGNA GRANDE Temps de préparation : 1 h Temps total : 3 h Pour 10 personnes : Pour le ragù : 5 c à s d’huile
d’olive, 1 kg de porc haché, 1 kg de bœuf haché, 500 g de veau haché, 1 oignon (finement haché), 3 branches de céleri (hachées), 1 carotte (en rondelles), 100 ml de vin rouge, 1,5 l de sauce tomate, sel et poivre, 2 brins de romarin, 1 bouquet de sauge (feuilles uniquement). Pour la sauce béchamel : 100 g de beurre, 100 g de farine, 1,5 l de lait chaud, 2 c à c de muscade (râpée). Pour la lasagne : 1 kg de pâte fraîche, 200 g de parmesan (râpé). Garniture : quelques feuilles de laurier.
Faites chauffer 2 c à s d’huile d’olive dans une poêle à frire à feu moyen et faites-y revenir la viande hachée. Réservez. Dans une grande poêle, faites chauffer 3 c à s d’huile d’olive à feu moyen et faites revenir l’oignon. Ajoutez le céleri et la carotte, laissez cuire encore 8 min. Ajoutez le bœuf haché et mélangez bien. Déglacez au vin rouge. Augmentez le feu et faites sauter jusqu’à ce que tout liquide soit évaporé. Versez la sauce tomate et assaisonnez de sel et de poivre. Ajoutez les brins de romarin et la sauge, laissez mijoter le ragù 2 h à feu doux. Retirez le romarin et la sauge. Préparez la sauce béchamel. Faites fondre le beurre dans une casserole à feu doux et ajoutez la farine pour obtenir une pâte lisse. Versez le lait
chaud en remuant petit à petit. Ajoutez la noix de muscade. Faites cuire la sauce béchamel en remuant pendant 15 minu à feu doux. Réservez. Préchauffez le four à 150 °C. Saupoudrez le plan de travail de farine, aplatissez la pâte jusqu’à 1 mm d’épaisseur et coupez-la en rectangles de la taille du plat de cuisson à utiliser. Couvrez le fond du plat d’une couche de pâte, suivie d’une couche de ragù et d’une autre de béchamel. Saupoudrez la sauce béchamel de parmesan. Répétez ces étapes cinq fois. Réservez 8 c à s de béchamel pour préparer les assiettes. Enfournez les lasagnes pendant 45 min. Servez sur les assiettes décorées de sauce béchamel et de 2 feuilles de laurier.
TIGRAMISU* Préparation : 45 min Au frigo : 2 h (ou mieux 1 nuit) Pour 6 personnes : 250 ml de crème fouettée,
4 jaunes d’œufs, 70 g de sucre fin en poudre, 400 g de mascarpone, 400 ml d’expresso chaud, 2 c à s de marsala, liqueur de café, amaretto ou vin de dessert sucré, 30 biscuits boudoirs non sucrés, poudre de cacao.
Battez la crème fouettée jusqu’à ce qu’elle soit ferme. Dans un autre bol, battez les jaunes d’œufs avec le sucre fin, ajoutez le mascarpone et battez jusqu’à obtenir une consistance bien
lisse. Ajoutez la crème battue fouettée au mélange. Dans un récipient à part, mélangez l’expresso et le marsala. Trempez les boudoirs un à un dans le café et placez-les dans un grand plat rectangulaire (20 x 25 cm, +/- 7 cm de hauteur). Couvrez d’une couche de crème de 2 cm d’épaisseur. Répétez les étapes en sachant qu’il faut terminer par une couche de crème. Couvrez le bol et mettez au frais toute la nuit. Juste avant de servir, saupoudrez le dessus d’une épaisse couche de cacao en poudre. * Avec un ‘g’,en hommage à l’un des fondateurs de Big Mamma, Tigrane Seydoux, qui adore ce plat.
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LIFESTYLE
HOROSCOPE
BALANCE
24.9 – 23.10 ÉMOTIONS Vénus et Mars font
des étincelles. Au programme : passion, désir, grincements de dents et l’idée de rencontre comme un défi. Au top : le sexe. AMBITION Si l’ambiance reste un peu tendue avec un risque de conflits en hausse, comptez aussi sur de jolies opportunités de vous mettre en valeur et d’exprimer votre créativité.
SCORPION
24.10 – 22.11 ÉMOTIONS Vénus mise sur
l’intimité et joue les révélateurs d’émotions. Comptez sur des moments de communion intense avec votre partenaire. En solo, une relation juste amorcée va gagner en profondeur. AMBITION Le contexte est très constructif, c’est un bon moment pour agir sur votre environnement et donner forme à vos idées. À prévoir : des débats animés jusqu’au 20/09.
SAGITTAIRE
23.11 – 21.12 ÉMOTIONS Mars vous rappelle
Par Carole Vaillant Photo Helena Vereycken
que l’amour est un éternel recommencement. En solo ou à deux, tout vous semblera neuf, excitant et érotique. En bonus, une vraie place accordée au dialogue. AMBITION Vous avez l’énergie, la créativité, l’audace, avec en prime un contexte bienveillant et propice à l’action. Conclusion : foncez et coiffez tout le monde au poteau.
CAPRICORNE
22.12 – 20.01 ÉMOTIONS Vous traversez une
VIERGE
24.8 – 23.9
ÉMOTIONS
Sensuel mais pas consensuel, votre ciel célèbre le plaisir et vous encourageà affirmer vos désirs avec plus d’audace. Une relation amicale pourrait prendre un tour ambigu. AMBITION
Il est temps de voir grand, de se démarquer et de s’imposer. Bonne nouvelle : une situation en pause va se débloquer.
zone de turbulences où vos émotions, vos relations vont prendre une couleur plus intense. Une rencontre pourrait agir comme un choc électrique. AMBITION Le Ciel donne une légitimité à vos ambitions et vos actes. C’est un bon moment pour vous imposer. En revanche, tenez compte d’un climat assez tendu jusqu’à la fin du mois de septembre.
VERSEAU
21.1 – 18.2 ÉMOTIONS Amour rime avec
quotidien et projets concrets. À deux, vous serez en phase sur l’essentiel. En quête de l’amour ? Des échanges vont vous mettre l’esprit en feu. AMBITION Comptez sur un climat très dynamique pour soutenir vos ambitions. Vos rencontres et vos discussions avec les autres seront stimulantes et productives.
POISSONS
19.2 – 20.3 ÉMOTIONS Vénus exalte le
sentiment amoureux. Quelqu’un pourrait bien réveiller votre envie de séduire et votre libido. En privé, émois fusionnels en vue.
AMBITION Assez cogité, la tendance est à l’action et aux résultats concrets. Un projet en collaboration va vous donner l’opportunité de valoriser votre créativité et votre esprit pratique.
BÉLIER
21.3 – 21.4 ÉMOTIONS Le ciel valorise
l’audace et l’action. Si votre belle histoire peine à décoller, c’est le moment de prendre les choses en main. À deux, l’alchimie érotique sera magique. AMBITION Mars réveille votre énergie et favorise l’affirmation personnelle. N’hésitez pas à prendre des risques, mais tenez compte d’un contexte plus laborieux.
TAUREAU
22.4 – 21.5 ÉMOTIONS Grâce à Vénus, l’amour
devient ludique, bavard et addictif. Un jeu de séduction anodin pourrait même devenir très prenant. En couple, comptez sur une communication fluide. AMBITION Misez sur un contexte propice aux projets créatifs et l’expression personnelle, mais gare aux sourires de surface, des rivalités pourraient bien se tisser en sourdine.
GÉMEAUX
22.5 – 21.6 ÉMOTIONS Mercure dynamise
le secteur relationnel. En solo, vos chances de rencontrer quelqu’un d’intéressant se précisent. À deux, exprimez vos sentiments. AMBITION Les interactions sociales, sorties, projets collectifs ont le vent en poupe. Il est temps de mettre en avant vos talents de communicante. En bonus, un mieux côté finances.
CANCER
22.6 – 22.7 ÉMOTIONS Vénus vous insuffle sa
grâce et imprime un nouvel élan à votre vie amoureuse. En duo ou en solo, votre charme va faire des adeptes. AMBITION À gros enjeux, grosse pression. Mars crée des tensions et la compétition bat son plein. En contrepartie, vous aurez des opportunités de prouver que vous n’êtes pas là pour rien.
LION
23.7 – 23.8 ÉMOTIONS C’est le moment de
briller. Grâce au Soleil et à Mercure dans votre signe, votre charisme explose et votre esprit séduit. En bonus, des imprévus excitants en début de mois. AMBITION Mars vous communique son esprit d’entreprise et stimule vos talents d’oratrice. Conclusion, si vous avez un projet à défendre, foncez. Vos chances de susciter la confiance sont décuplées.
MARIE CLAIRE EST UNE PUBLICATION DE BASTILLE VENTURE CAPITAL S.A. (TVA BE 0875.062.635) CHAUSSÉE DE LOUVAIN 431 D, B-1380 LASNE.
RÉDACTRICE EN CHEF Marie Geukens mge@marieclaire.be DIRECTRICE ARTISTIQUE Sophie Brevers sbr@marieclaire.be RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Julie Rouffiange jro@marieclaire.be JOURNALISTE LIFESTYLE & BEAUTÉ Laurence Van Liedekerke lvl@marieclaire.be JOURNALISTE MODE Elspeth Jenkins eje@marieclaire.be MISE EN PAGES Helena Vereycken COLLABORATEURS Aurélia Dejond, Étienne Heylen, Linda Heynderickx, Marie Honnay, Joëlle Lehrer. DIGITAL RÉDACTRICE EN CHEF MARIECLAIRE.BE/FR Charlotte Deprez cde@marieclaire.be thetinynomad DIGITAL ART DIRECTOR MARIECLAIRE.BE rosaalieeb Rosalie Bartolotti rba@editionventures.be FRONT-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE Élodie Buski elodie@editionventures.be hellonelo BACK-END DEVELOPER MARIECLAIRE.BE Paul Ansay paul@editionventures.be TRAFFIC MANAGER SEO MARIECLAIRE.BE Kevin Tossavi kto@editionventures.be keto_onig COORDINATRICE DES PROJETS ÉDITORIAUX & COMMERCIAUX Jessica Fine jfi@editionventures.be jessicafi ne1
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LIFESTYLE
INTERVIEW
AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ?
Les deux. Je suis une femme avec une âme d’enfant en ce qui concerne la coquinerie et la capacité d’émerveillement. DORMEZ-VOUS LA NUIT ?
J’ai un sommeil capricieux avec des nuits magnifiques et d’autres entrecoupées par la visite de mes fantômes. VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ?
Fouler la garrigue pieds nus.
COMBIEN DE DROGUES VOUS FAUT-IL POUR VIVRE ?
Des tonnes. La caresse, le baiser, le chocolat, le bon vin, le regard des gens que j’aime. LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT PORTÉ SUR VOUS ?
Celui de Mathias Malzieu, mon premier grand amour. CITEZ TROIS AMANTS ET AMANTES RÊVÉ·ES AU COURS DE VOTRE VIE.
Le couple Penélope Cruz-Javier Bardem et Albert Camus.
Togetherness
AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ?
Je m’habitue à sa mutation permanente mais ce serait indécent de m’en plaindre. ÊTES-VOUS PLUTÔT FILLE OU FEMME ?
Treat yourself and the ones you love to the rarest and greatest luxury there is.
Je l’adore. Ma mère me l’a donné en hommage à Olivia de Havilland, son actrice préférée. LA DERNIÈRE CHOSE QUE VOUS AVEZ BUE ET MANGÉE ?
Un café et une macédoine à l’aïoli. VOTRE MÈRE ÉTAIT-ELLE DOMINANTE OU SOUMISE ?
Dominante. Elle a l’intelligence de donner une impression de soumission tout en régnant au sein d’un régime matriarcal déguisé. VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ?
Khéphren. Pour répondre à mon fils de 5 ans qui me demandait s’il était bien le fils du pharaon Khéops. « Mais bien sûr, mon chéri ! » (Elle rit.)
LA PREMIÈRE FOIS OÙ VOUS VOUS ÊTES SENTIE LIBRE ?
J’ai eu une éducation très libre. Je n‘ai pas connu de moment charnière. À tel point qu’à l’adolescence, trop de liberté tue la liberté. J’ai exagéré. FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ?
Mon instinct me porte plus naturellement vers le combat.
POUVEZ-VOUS FAIRE UNE PHOTO DE VOUS ?
LA PLACE DU SEXE DANS VOTRE VIE ?
Cruciale. Sexualité, chez moi, égale 50 % de mon épanouissement. SI VOUS ÉTIEZ UNE FÉE ET QUE VOUS POUVIEZ OFFRIR TROIS DONS À UN ENFANT NAISSANT, LESQUELS SERAIT-CE ?
Être curieux d’apprendre, capable d’aimer et avoir le don de se débrouiller pour toujours avoir un toit.
#OnlyatSani
(*) La commode aux tiroirs de couleurs, éd. JC Lattès.
QUEL EST LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ ?
Mon grand-père : « On obtient les choses à la sueur de son front. » LE GOÛT DONT VOUS AVEZ HONTE ?
Tata Yoyo et La bonne du curé, que j’adore passer en fin de fête, vers 5 h du matin. POUVEZ-VOUS ÊTRE VIOLENTE ?
Bien sûr, je suis une louve qui peut mordre pour défendre son clan. POUVEZ-VOUS SORTIR DANS LA RUE SANS MAQUILLAGE ?
Oui, mais je me sens un peu moins nue avec un peu de mascara.
OLIVIA RUIZ
LE QUESTIONNAIRE
La chanteuse a fait une entrée remarquée en librairie avec le récit coloré du destin des femmes de sa famille espagnole*. Elle se livre ici avec la spontanéité qu’on lui connaît, entre balades dans la garrigue, Annie Cordy et macédoine à l’aïoli. Par Fabrice Gaignault
SANI-RESORT.COM OLIVIA RUIZ.
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